MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE PROJET DE RESTAURATION ET DE RÉSILIENCE DES PAYSAGES AU MALI (PRRP-MALI) (P177041) PLAN DE MOBILISATION DES PARTIES PRENANTES (PMPP) RAPPORT FINALE Mars 2022 0 TABLE DES MATIÈRES I. Contexte de l’étude .......................................................................................................... 5 1.1 Objectif du projet ...................................................................................................................... 7 1.2 Zones d’intervention ................................................................................................................. 7 1.3 Bénéficiaires ........................................................................................................................... 12 1.4 Composantes du Projet ........................................................................................................... 13 1.5 Objectifs du Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP) ......................................... 23 II. Exigences Règlementaires Nationales Applicables .............................................................. 24 III. Exigences de la NES10 ......................................................................................................... 26 3.1. Considérations générales ................................................................................................... 26 3.2. Principales exigences de la norme n° 10 ....................................................................... 26 IV. Résumé des activités antérieures de mobilisation des parties prenantes ............................... 28 4.1. Résumé des activités déjà engagées ............................................................................... 28 4.2. Activités envisagées ....................................................................................................... 36 4.3. Information et sensibilisation sur le projet et ses risques et impacts potentiels ............ 36 4.4. Consultation et participation des parties prenantes ........................................................ 36 V. Identification et analyse des parties prenantes ...................................................................... 37 5.1. Parties touchées .................................................................................................................. 42 5.2. Autres parties concernées .............................................................................................. 46 5.3. Individus ou groupes défavorisés ou vulnérables .......................................................... 48 5.3.1. Identification des groupes vulnérables .......................................................................... 49 5.3.2. Dispositions à prévoir dans les instruments de sauvegardes ......................................... 49 5.4. Synthèse des besoins des parties prenantes au projet ............................................................ 49 VI. Programme de mobilisation des parties prenantes ........................................................................ 47 6.1. Objectifs et calendrier du programme de mobilisation des parties prenantes ....................... 47 6.2. Stratégie proposée pour la mobilisation ................................................................................ 49 6.3. Stratégie pour les consultations ............................................................................................. 54 6.4. Stratégie pour la prise en compte des points de vue des groupes vulnérables ...................... 56 6.5. Calendriers ............................................................................................................................ 60 6.6. Examen des commentaires .................................................................................................... 63 6.7. Phases ultérieures du projet ................................................................................................... 63 VII. Ressources et responsabilités pour mettre en œuvre les activités de mobilisation des parties prenantes ....................................................................................................................................... 64 7.1. Ressources ............................................................................................................................. 64 7.2. Fonctions de gestion et responsabilités ................................................................................. 65 VIII. Mécanisme de gestion des plaintes (pour les plaintes non-liées à la VBG/EAS/HS) ... 67 IX. Manuel de gestion et traitement des plaintes liées aux Exploitations et Abus Sexuels et Harcèlements sexuels ................................................................................................................... 73 X. Suivi et Établissement de rapports ........................................................................................ 75 10.1. Participation des différents acteurs concernés aux activités de suivi ............................ 75 10.2. Rapports aux groupes de parties prenantes .................................................................... 75 CONCLUSION ............................................................................................................................ 76 ANNEXES ................................................................................................................................... 77 Annexe 1 : Formulaire de signalement des cas d’exploitation et abus sexuel et harcèlement Sexuel ........................................................................................................................................... 78 1 Annexe 2 : Listes de présence, PV de consultation publique et quelques images ....................... 81 2 LISTE DES ABRÉVIATIONS, DES ACRONYMES ET DES SIGLES Sigles/Acronymes/A bréviations Developpement ABFN Agence du Bassin du Fleuve Niger AEDD Agence de l’Environnement et du Développement Durable ANICT Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales BM Banque Mondiale CAFO Coordination des Associations et ONG Féminines CDF Code Domanial et Foncier COVID-19 Corona Virus Disease-2019 CPR Cadre de Politique de Réinstallation CRA Chambres Régionales d’Agriculture CREDD Cadre Stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable CV Chaîne de valeur CVGP Comité Villageois de Gestion des Plaintes DNACPN Direction Nationale de l’Assainissement, et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances DNAT Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire DNDC Direction Nationale des Domaines et du Cadastre DNEF Direction Nationale des Eaux et forêts DNPC Direction Nationale du Patrimoine Culturel DRACPN Direction Régionale de l’Assainissement, et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances EAS/HS/VBG Exploitation et Abus Sexuel/ Harcèlement Sexuel/Violence Basée sur le Genre EIES Études d’Impact Environnemental et Social PRRP Projet De Résilience et de Restauration des Paysages GDT Gestion Durable des Terres GRN Gestion des ressources naturelles IEC Information Éducation et Communication LOA Loi d’Orientation Agricole MEADD Ministère de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable NES Normes Environnementales et Sociales ODHD Observatoire du Développement Humain Durable ONG Organisme Non Gouvernementale PACR Projet d’Appui aux Communautés Rurales PAP Personne Affectée par le Projet PAR Plan d'Action de la Réinstallation PASAOP Programme d’Appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysannes PDESC Plan de Développement Économique et Social Communautaire PNIP Programme National d’Irrigation de Proximité PNIR Programme National d’Infrastructures Rurales PV Procès-Verbal RECOTRADE Réseau des Communicateurs Traditionnels RMM Revenu Moyen Mensuel TDR Termes de Références UGP Unité de Gestion du Projet ZIP Zone d’intervention du projet 3 4 I. Contexte de l’étude Le Mali subit fortement les conséquences néfastes des changements climatiques, dont la recrudescence de la sécheresse, l’assèchement des cours d’eau, la dégradation des terres, la perte de la biodiversité et la migration de la jeunesse. Pour faire face à la dégradation des ressources naturelles résultant de ces changements climatiques, le Gouvernement du Mali avait initié et exécuté, à travers le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEADD), les projets « projet de Gestion des Ressources Naturelles dans un contexte de Changements Climatiques (PGRNCC) et « projet Réhabilitation Economique et Environnementale du Fleuve Niger (PREEFN) en cours d’exécution ». Les résultats encourageants de ces deux projets ont conduit le MEADD à solliciter l’appui de la Banque mondiale pour le financement d’autres phases. La Banque a donné une réponse favorable à cette requête du Gouvernement du Mali pour la mise en œuvre d’une nouvelle opération unique sur la gestion intégrée des paysages visant à capitaliser et à mettre à échelle les résultats des deux projets en consolidant les activités entreprises par ces deux projets à travers l’approche Gestion intégrée des paysages (GIP). Il s’agit aussi d’étendre les activités à d’autres zones, dans le cadre de cette nouvelle opération. Ce nouveau projet vise à assurer la durabilité des fonctions écosystémiques, le renforcement de la cohésion sociale et la création d’opportunités économiques au niveau des paysages ciblés. Ainsi, une équipe de la Banque mondiale a séjourné à Bamako du 6 au 13 octobre 2021 dans le cadre de la mission d’identification du nouveau Projet de Développement Intégré et de Résilience des Paysages au Mali. La mission a été séquencée par une série de discussions sur le bilan des deux projets PRGNCC et PREEFN avec les services techniques notamment l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) et l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN). De par la nature, les caractéristiques et l’envergure des activités envisagées dans le cadre de sa mise en œuvre, le PRRP est potentiellement associé à des risques et impacts environnementaux et sociaux majeurs. C’est pourquoi il est classé « programme à risque élevé » selon la législation nationale et les critères de classification environnementale et sociale de la Banque mondiale. Le PRRP déclenche certaines Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque, lesquelles seront appliquées aux activités du programme afin de prévenir et atténuer les incidences négatives sur l’environnement et la population, qui pourraient découler de sa mise en œuvre. Il s’agit de la NES 1 « Évaluation et gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux » ; NES 2 « Emploi et conditions de travail » ; NES 3 « Utilisation rationnelle des ressources et prévention et 5 gestion de la pollution » ; NES 4 « Santé et sécurité des populations » ; NES 5 » Acquisition des terres, restrictions à l’utilisation des terres et réinstallation involontaire » ; NES 6 « Préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques » ; NES 8 « Patrimoine culturelle » et NES 10 « Mobilisation des parties prenantes et information ». En effet, la mise en œuvre du nouveau projet, pourrait avoir des impacts sur l’environnement et le cadre social des localités bénéficiaires. Les impacts positifs potentiels du projet seront considérables, toutefois la mise en œuvre de certaines de ses activités pourrait également induire des impacts négatifs potentiels dans les zones d’intervention. Conformément au cadre législatif et réglementaire en République du Mali et aux Normes environnementales et sociales de la Banque mondiale, l’exécution de ce projet requiert l’élaboration d’un Cadre Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) et d’un Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP). Cette étude porte sur l’élaboration du PMPP1 et sera réalisée conformément aux exigences du Cadre environnemental et social (CES) et des normes environnementales et sociales de la Banque mondiale. 1 Ce PMPP est élaboré par Klessigué Robert Dembélé, MS Consultant Spécialiste du Développement Social, sous contrat avec le PRRP Tel 00223 79 11 77 25 6 1.1 Objectif du projet L’objectif de développement du Projet est d’accroître l'adoption de pratiques de restauration des paysages et améliorer les revenus des communautés rurales ciblées. 1.2 Zones d’intervention Les zones d’intervention du PRRP ont été choisies selon les critères suivants : pauvreté ; vulnérabilité (écosystème et sociale) ; tracé de la grande muraille verte ; potentiel pour les chaînes de valeur ; complémentarité avec d’autres projets et sécurité. Du croisement des critères de sélection, les Cercles cités dans le tableau 1 ci-dessous ont été retenus : Tableau 1 : Zones d’intervention du PRRP Régions Cercles retenus par région Kayes Bafoulabé Diéma Nioro du Sahel Kayes Kita Yelimane Koulikoro Banamba Kolokani Nara Ségou Macina Ségou Niono Mopti Djenné Mopti Tenenkou Youwarou Douentza Source : PREEFN, 2021. 1.2.1. Localisation géographique Le Mali, avec ses 1 241 238 kilomètres carrés2, est le plus vaste État d'Afrique de l'Ouest après le Niger. Il est enclavé à l’intérieur de l’Afrique occidentale. Il est traversé par deux grands fleuves : le Sénégal et le Niger. La plus grande part de la population habite en zone rurale. La densité, très variable, passe de 90 hab./km2 dans le delta central du Niger à moins de 5 hab./km2 dans la région saharienne du Nord. Outre la capitale Bamako les différentes régions sont Kayes, Ségou, Mopti, Sikasso, Koulikoro, Kidal, Gao, Tombouctou selon l’ancien découpage administratif qui prévaut pour ce Projet. 2 Source à fournir 7 Carte 1 : Zone d’intervention du PRRP (87 Communes dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Mopti) Source : PAD-PRRP, 2021. ➢ 1.2.2. Données sociales de référence pertinente a. Données socio-économiques de Kayes • Exploitation forestières Les ressources forestières se rencontrent dans le domaine forestier protégé soit 97,70 % et le domaine classé. Concernant les productions, le potentiel disponible est de 184 627 800 m3, une productivité de 0,99 m3/ha/an, un volume de bois mort de 40 617 968 m33. L’exploitation s’effectue selon deux types : exploitation orientée et exploitation contrôlée. Les délits couramment enregistrés sont les feux de brousse tardifs, les coupes frauduleuses et les défrichements. La chasse reste rudimentaire malgré l’existence de potentiel dans la région. Les produits de cueillette portent principalement sur l’apiculture et la cueillette des fruits. • Commerce et artisanat Le commerce dans la région de Kayes se porte essentiellement sur l’exportation des produits agropastoraux (céréales, bétails, cuirs, peaux, etc.) vers les pays voisins (Sénégal, Mauritanie). À l'échelle régionale, les échanges entre les centres urbains et le milieu rural portent sur les produits agro-pastoraux vers les communes urbaines puis les denrées, biens d'équipement et les services techniques vers la campagne et les communes rurales. 3 Source : Schéma régional d’aménagement du territoire de Kayes, BECIS, 2009 8 • Santé Malgré des progrès enregistrés ces dernières années dans le domaine sanitaire (augmentation du nombre de centres de santé, amélioration des infrastructures et équipements et de l’utilisation des services), beaucoup reste à faire pour assurer à toute la population une chance de grandir et de vivre en bonne santé dans un milieu sain. Ainsi, 572 417 personnes, soit 30 % de la population de la région, habitent à plus de 15 Km d’un CSCOM 1. La couverture en CSCOM est concentrée dans des zones géographiques où les communautés ont un revenu plus élevé. • Genre et groupements féminins Les femmes occupent une place prépondérante dans la communauté et sont actives dans les domaines du commerce, de l’artisanat, de l’industrie légère et de l’agriculture. Parmi les organisations on peut citer : l’URCAK (Union Régionale des Coopératives Agricoles de Kayes), la Coordination des Femmes de Samé et l’ASPROFER (Association Professionnelle des Femmes Rurales de la région de Kayes), les Associations des producteurs de gomme arabique, la coopérative de Konsiga pour le pain de singe, la gomme arabique et le jujube, etc. Dans les différentes localités visitées, la mission a constaté l’existence de groupements féminins. • Activités industrielles et minières Deux gisements de fer ont été inventoriés dans les zones de Bafing – Makana et de Djidian — Kéniéba. Les réserves sont estimées à plus d’un milliard de tonnes de minerais. Les gisements d’or des cercles de Kéniéba et de Kayes sont en exploitation moderne et traditionnelle. Aujourd’hui les gisements d’or en exploitation sont : Sadiola, Yatela, Loulo, Fadougou. Des indices de phosphate, de diamant, de bauxite et bien d’autres ont été également révélés à travers la région. (Source : Plan stratégique de développement de la région de Kayes 2008 – 2017. Diagnostic et Perspectives; Collectif Ingénieurs Développement Sahel CIDS Sarl). b. Données socio-économiques de la région de Koulikoro • Agriculture L’agriculture occupe environ 90 % de la population de la région, et se répartit comme suit : production en 2009 : Coton : 32 369 tonnes - Arachide 57 590 tonnes — Céréales sèches : 592 072 tonnes ; Riz : 47 358 tonnes ; Maraîchage : 50 222 tonnes 9 Arboriculture : manguier (79 069 tonnes), papayer (4216 tonnes), Goyavier (529 tonnes), Bananier (42 495) tonnes), Anacardier (38 tonnes), Oranger (9 509 tonnes), Mandarinier (2117 tonnes), Citronnier (2963 tonnes)4. • Commerce et artisanat La diversité et l’importance des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, de l’exploitation forestière et de l’artisanat, des produits industriels et d’artisanat, expliquent le caractère informel du commerce de la région. Il englobe les activités de : la petite production marchande (teintures, orpaillage, exploitation de sable, etc.) ; le secteur des services (restauration, vente au détail), etc. c. Caractéristiques économiques de la région de Ségou L’économie du cercle est essentiellement agro-Sylvo-pastorale. Les principales activités menées par la population sont : l’agriculture, la pèche, l’élevage et la cueillette. • L’agriculture Les principales cultures sont le mil qui occupe la part importante des superficies exploitées en céréales sèches, le maïs, le sorgho, le fonio et le riz. Trois systèmes culturaux rizicoles sont pratiqués dans le cercle : La riziculture traditionnelle de bas-fonds, la riziculture par submersion contrôlée pratiquée dans les cassiers de l’Office Riz Ségou le long du fleuve Niger et la riziculture avec maîtrise de l’eau dans les casiers de l’Office du Niger à Bewani dont une petite partie est située dans le cercle. Les cultures secondaires sont : l’arachide, le niébé, le voandzou, le manioc, la pastèque, les cultures fruitières et maraîchères. La production céréalière du cercle était de 139 165 tonnes (campagne 2007/ 2008 Direction Régionale de l’Agriculture) dont le mil : 84 119 t, le Sorgho : 6303 t, le maïs : 832 t, le fonio : 840 t et le riz : 47 071 t. L’arachide, la pastèque, le voandzou et le niébé représentent les cultures spéculatives. Le besoin en céréale est estimé à 499 958 tonnes en année 2008 (le besoin est calculé en production nette sur la base de 214 kg5/ personne et par an avec une population du cercle estimée à 2 336 255 habitants en 2008). • La forêt Le domaine classé du cercle comprend 6 forêts : Diaka (2 740 ha) ; Dougoukolola (10 400 ha) ; Fambougou (3 300 ha) ; Faïra (3 200 ha), Fanzana (6 300 ha) et Dioforongo (10 000 ha) soit une superficie totale de 35 940 ha. La Direction Régionale de la Conservation de la Nature a mis en 4 Source : Schéma régional d’aménagement du territoire de la Région de Koulikoro, Rapport final Groupe d’Etude de Recherche et d’Appui au Développement (GERAD, Dakar), Mars 2011 5 Source : FAO 10 place un schéma d’aménagement de ces massifs forestiers afin de mieux contrôler leur exploitation. d. Données socio-économiques de la région de Mopti • Agriculture Au plan agricole, les cultures sèches sont pratiquées dans la zone exondée, la riziculture dans la zone inondée, tandis que le plateau Dogon demeure l'aire de prédilection des cultures maraîchères. En plus des ressources ligneuses, les forêts procurent une large gamme de produits non — ligneux dont les feuilles, les fruits, les racines, les fibres, le miel, les gommes et résines entrant tant l’alimentation des populations que pour des besoins divers (pharmacopée, fourrages, cordages, vanneries, etc.). Aussi, ils font l’objet de petit commerce et par conséquent, sources de revenus des populations rurales, notamment les femmes. Il n’existe pas de données sur l’exploitation de ces produits à cause de l’absence de réglementation en la matière. Les espèces concernées sont : le baobab (Adansonia digitata), le Karité (Vitelaria paradoxa), le Néré (Parkia biglobosa), le zaban (Landolphia senegalensis), le tamarinier (Tamarindus indica), le raisinier sauvage (Lannea microcarpa), le doumier (Hyphaene thebaica), le ronier (Borassus aethiopum), le prunier sauvage (Poupartia birrea), la datte sauvage (Balanites aegyptiaca), le kapokier (Bombax costatum), etc. D’une manière générale, les sujets vieillissent dans les forêts naturelles à cause de la sécheresse conjuguée à la forte pression des hommes et des animaux. Ce qui pose à moyen et long terme un problème de pérennité de ces espèces si des mesures de conservation et de protection ne sont pas envisagées. C’est ainsi que dans la région, les espèces en régression ou en voie de disparition sont entre autres : le Karité (Vitellaria paradoxa), le Néré (Parkia biglobosa), le tamarinier (Tamarindus indica), le doumier (Hyphaene thebaica), le rônier (Borassus aethiopum), le kapokier (Bombax costatum), etc. Les reliques se rencontrent surtout dans les domaines champêtres. • Les ressources forestières Les ressources forestières de la région sont très tributaires des pluies et des crues des fleuves. Au- delà de ces facteurs naturels, les formations végétales sont aussi assez influencées par les activités humaines dont l’agriculture extensive, les feux de brousse, la coupe des arbres pour nourrir les animaux. C’est ainsi que la région présente une grande variété de systèmes forestiers et de faciès. - Excepté l’arboriculture fruitière, l’exploitation forestière n’est pas développée dans la région. Il n’existe pas de grandes superficies reboisées d’un seul tenant. Le capital ligneux de la région est important et les prélèvements sont estimés à 1 629 000 m3/an. 11 - Les ressources fauniques sont constituées d’éléphants, de gazelles, d’hyènes, de phacochères, d’oryctéropes, de chacals, de ratels, de civettes, de singes, de lièvres, d’écureuils, de lamantins, d’hippopotame et de 350 espèces d’oiseaux d’eau dont 108 sont des espèces migratoires telles que les sarcelles d’été, le canard, le pilet, le chevalier combattant, l’oie de Gambie, la barge à queue noire, etc. 1.3 Bénéficiaires Les acteurs bénéficiaires directs des interventions du PRRP sont : - Les ménages pauvres et vulnérables ; - Les organisations de la société civile ; - Les organisations non gouvernementales ; - Le secteur privé ; - Les groupes de producteurs ; - Les associations de base ; - Les petites et moyennes entreprises. Tableau 02 : Les Communes, leur statut de vulnérabilité6 et leur population dans les ZIP du PRRP Cercles Nombre de Communes Population KAYES 39 756 200 Non Pauvre 2 27 222 Pauvre 21 448 475 Presque Pauvre 1 18 660 Très Pauvre 15 261 843 KOULIKORO 14 407179 Pauvre 4 121 714 Presque Pauvre 2 57 205 Très Pauvre 8 228 260 MOPTI 25 843617 Non Pauvre 5 223 692 Pauvre 4 158 042 Presque Pauvre 6 194 536 Très Pauvre 10 267 347 SÉGOU 9 288 219 Non Pauvre 2 75 987 Pauvre 4 106 071 Presque Pauvre 1 48 307 Très Pauvre 2 57 854 Total général 87 2 295 215 Source : Profil de pauvreté des 703 Communes du Mali, ODHD, édition 2018. 6 La source est le rapport de l'ODHD sur le profil de pauvreté de 703 communes du Mali, édition 2018. Les critères d'évaluation ont été : la démographie, enclavement interne et externe des Communes, accessibilité des populations aux services sociaux de base, et mobilisation et financement des activités. 12 1.4 Composantes du Projet Le projet comportera quatre composantes : � Composante 1 : Soutien institutionnel et renforcement des capacités pour la restauration et la résilience des paysages Cette composante soutiendra les initiatives visant à améliorer les capacités de toutes les parties prenantes par rapport aux défis du développement et de la résilience des paysages, à améliorer la base de connaissances sur les paysages par le biais d'études spécifiques, à renforcer ou à mettre à jour les plans de développement intégré des paysages et de gestion des forêts et des parcours et à partager les connaissances par le biais d'une stratégie de communication appropriée. • Sous-composante 1.1 : Renforcement des capacités humaines et institutionnelles Les initiatives de renforcement des capacités viseront à : - Soutenir le développement des capacités (2 millions de dollars US) des parties prenantes impliquées aux niveaux national, régional et communal, y compris les membres de l'Unité de Gestion du Projet (UGP). Les initiatives de renforcement des capacités seront menées à travers des programmes de formation continue menant à un diplôme / certificat. La logique de ce choix est de favoriser l'insertion professionnelle, de contribuer à la création d'entreprises et de développer la promotion sociale. Cette activité sera mise en œuvre sous la responsabilité de l'UGP qui lancera un appel d'offres pour recruter un bureau d'études spécialisé dont l'objectif sera de : (i) évaluer les capacités des institutions de formation professionnelle et de recherche existantes et proposer un mécanisme leur permettant d'intégrer et de délivrer les programmes proposés ; (ii) évaluer les besoins et les exigences des parties prenantes ; (iii) établir les objectifs des programmes de formation, les contenus associés ; et le processus d'évaluation ; (iv) identifier les participants pour chaque programme éducatif proposé ; et (v) établir un calendrier et un plan d'action pour renforcer les capacités des institutions de formation professionnelle et de recherche maliennes sélectionnées pour la mise en œuvre des programmes proposés ; et (vi) délivrer, avec l'appui des institutions de formation professionnelle et de recherche maliennes sélectionnées, les programmes éducatifs proposés. Ces programmes porteront sur plusieurs sujets, notamment (i) les enjeux socio-économiques et environnementaux des paysages maliens et leur gestion intégrée ; (ii) la consultation et la mobilisation des parties prenantes ; (iii) la planification locale durable ; (iv) les aspects culturels ; (v) les approches/mécanismes d'engagement citoyen des opérations de la BM ; (vi) la gestion des conflits et la gouvernance de la GRN ; (vii) évaluation des risques sécuritaires et mesures d'atténuation ; (viii) VBG et EAS/HS ; (ix) valorisation des produits ruraux, marketing et 13 accès aux marchés ; (x) labellisation des paysages et certification des produits ; (xi) risques liés au changement climatique et mesures d'atténuation ; (xii) restauration et GRN : pratiques intelligentes du point de vue climatique ; (xiii) S&E dans un contexte de fragilité, de conflits et de violence, etc. En parallèle, des campagnes de sensibilisation et des voyages d'études seront menés pour mieux informer la population locale. - Environnement favorable à la mobilisation du financement climatique. Les activités proposées visent à soutenir la mise en œuvre de la NDC du Mali, principalement dans le secteur des forêts et de l'utilisation des terres (mesures d'atténuation et d'adaptation au climat), elles comprendront : (i) le renforcement du Système National de Gestion de l'Information Environnementale (SNGIE) et du Système d'Information Forestière (SIFOR) existants et leur liaison/évolution vers un système MRV par l'adoption d'une charte de partage des données et par l'acquisition nécessaire d'équipements informatiques et logistiques ; (ii) la mise en place d'un groupe thématique MRV ; (iii) le renforcement des capacités des acteurs MRV sur les inventaires de GES ; (iv) la conception et la mise en œuvre d'un plan de partage des bénéfices pour les revenus du carbone ; (v) la mise en place de dispositifs institutionnels et le renforcement des capacités des acteurs concernés. L'UGP établira un accord avec l'AEDD et la DNEF pour diriger la mise en œuvre des activités liées aux mesures de vérification et vérification (MNV). En outre, cette sous- composante appuiera les études visant à renforcer le cadre législatif et réglementaire relatif à la gestion, l'exploitation et la commercialisation des PFNL, ainsi que les évaluations visant à établir un système de labellisation des PFNL (normes, écocertification et traçabilité, emballage, commerce équitable, etc.) Ces activités seront mises en œuvre sous la direction de la DNEF. Pour réaliser ces activités, l'UGP lancera un appel d'offres pour engager une firme spécialisée qui appuiera la conception, l'établissement et l'opérationnalisation des systèmes proposés ci-dessus. Des appels d'offres supplémentaires seront également lancés par l'UGP pour réaliser les études proposées. • Sous-composante 1.2 : Aménagement et développement du territoire Les activités viseront à : - Mise à jour / Développement de programmes de développement culturel, environnemental et social (PDESC) au niveau communal. Parmi les 87 communes ciblées par le projet, 26 ont leur PDESC élaboré avec une date d'échéance en 2022 ou 14 2023. Grâce à cette sous-composante, le projet contribuera à l'élaboration et à la mise à jour des PDESC en intégrant la méthodologie participative en faveur des pauvres et l'approche GIP afin d'accroître l'accès et la consultation de toutes les parties prenantes, y compris les pauvres et les autres groupes vulnérables et marginalisés, et leur implication dans le processus décisionnel. La mise en œuvre de ces activités se fera avec le soutien d'institutions partenaires (IP) ayant une forte représentation locale, qui seront sélectionnées sur une base compétitive. Dans chaque commune ciblée, l'institution partenaire sélectionnée travaillera en étroite collaboration avec les acteurs locaux pour mettre à jour leur PDESC, le rendre plus intégré et inclusif. - Mise à jour et élaboration de plans de gestion forestière et pastorale (4 millions USD) : Toutes les forêts et tous les pâturages des régions ciblées nécessitent soit une mise à jour du plan de gestion, soit un nouveau plan de gestion. Ces plans sont les instruments juridiques nécessaires pour préserver le potentiel de production de ces écosystèmes et assurer leur gestion durable. Ils sont essentiels pour atteindre un équilibre entre les objectifs de production, sociaux et environnementaux. Dans les zones ciblées par le projet, l'analyse menée pendant la phase de préparation du projet avec l'appui de la DNEF a établi que 49 plans de gestion forestière (PGF) doivent être élaborés et 13 PGF doivent être mis à jour. Des principes contractuels seront également appliqués pour permettre aux populations locales de s'impliquer davantage dans la gestion durable de ces écosystèmes, et de bénéficier de l'utilisation rationnelle de leurs produits et des travaux forestiers. Les plans de gestion pastorale à développer ont été sélectionnés dans des sites géographiques distincts, en complémentarité avec les sites du PRAPS2 (P173197) du Mali. La synergie avec ce projet sera également renforcée sur l'approche méthodologique pour développer les plans pastoraux et les mécanismes de gestion institutionnels associés. L'UGP établira une convention avec la Direction Nationale des Eaux et forêts (DNEF) pour diriger la mise en œuvre des activités liées aux plans de gestion forestière, et avec la Direction Nationale de l'Elevage (DNE) pour diriger la mise en œuvre des activités liées aux plans de gestion pastorale. En raison du nombre élevé d'activités répétées, du contexte FCV des communes ciblées, et afin de minimiser la gestion du processus de passation de marchés et de raccourcir les délais, la méthode de passation des accords-cadres sera appliquée pour sélectionner des entreprises qualifiées pour élaborer les plans prévus. Sous la direction respective de la DNEF et de la DNE, les entreprises sélectionnées (i) travailleront en étroite collaboration avec les principales parties prenantes afin de convenir d'un plan d'action 15 concerté et d'une méthodologie inclusive pour élaborer les plans ; (ii) fourniront un soutien et des conseils techniques pour l'élaboration des plans prévus ; (iii) élaboreront les plans en étroite collaboration et en consultation avec toutes les parties prenantes ; et (iv) veilleront à l'incorporation des plans élaborés dans le système d'information forestier. La DNEF et la DNE suivront les activités des entreprises, valideront leurs rapports, autoriseront les paiements et rendront compte à l'UGP. • Sous-composante 1.3 : Communication et gestion des connaissances (1,5 million de dollars US) Le projet appuiera la formulation et la mise en œuvre d'une stratégie de communication pour (i) la sensibilisation aux questions liées au paysage malien et au potentiel des PDESC pour aider à restaurer les terres, améliorer la productivité, promouvoir la diversification des moyens de subsistance et favoriser la réconciliation et la cohésion sociale dans les communautés touchées par le conflit ; et (ii) la promotion et la diffusion des savoir-faire locaux et des connaissances innovantes pour prévenir la concurrence, la surexploitation et la dégradation des ressources productives (parcours, terres cultivées, ressources en eau, forêts et ressources halieutiques), et pour promouvoir la collaboration avec toutes les parties prenantes. Pour définir et mettre en œuvre les activités de communication, l'UGP lancera des appels d'offres en vue de recruter des sociétés de conseil spécialisées dans la communication. � Composante 2 : Investissements dans la restauration des paysages et la résilience des communautés Cette composante financera des investissements stratégiques et techniquement réalisables (sous- projets) visant à restaurer les terres et les services écosystémiques et à améliorer la résilience des moyens de subsistance. • Sous-composante 2.1 : restauration des paysages et des services écosystémiques S'il est important de protéger les paysages pastoraux et forestiers, il est également nécessaire de les restaurer là où ils ont été perdus et dégradés, car sans ces paysages, les sols, l'eau et les biens et services fournis par les ressources forestières et pastorales sont perdus ou altérés. La restauration de ces paysages dans le contexte fragile et vulnérable des zones ciblées va bien au- delà du retour des arbres dans le paysage. Il s'agit de répondre à la fois aux priorités de développement et d'environnement dans un contexte essentiellement rural et à faible niveau de développement humain. Dans le cadre de cette sous-composante, le projet appuiera la restauration des paysages clés des écosystèmes suivants traversés par la ceinture de la GMV au Mali : 16 - Restauration des paysages du delta intérieur du Niger (DIN) Le DIN offre de nombreux avantages économiques. C'est un réseau complexe de canaux qui constitue le principal moyen de transport pour de nombreuses personnes, ainsi que l'accès aux marchés pour les biens produits localement. Le DIN est un écosystème unique en son genre en termes de valeur écologique. Elle est un site de la Convention sur les zones humides (RAMSAR) depuis 2004, accueillant une grande population de 112 espèces d'oiseaux migrateurs et non migrateurs ainsi que des mammifères en voie de disparition comme l'hippopotame et le lamantin. Le régime intra et interannuel très variable du fleuve cause des dommages à ses berges sous la forme d'une érosion plus importante qui menace les moyens de subsistance des communautés et exacerbe la sédimentation. Une quantité importante (entre un et deux tiers, selon l'étude) de l'eau est perdue par évaporation et infiltration lors de son passage dans le DIN. Sur certaines sections du fleuve Niger, les chenaux navigables restent obstrués pendant la période de navigation (trois à cinq mois par an en moyenne), et le nombre limité de dragages à forte intensité de main-d'œuvre effectués pendant la saison sèche ne permet pas de résoudre le problème de manière adéquate. À l'heure actuelle, tout l'entretien régulier/le dragage des canaux de navigation fluviale est effectué par la Direction Nationale de l'Hydraulique (DNH) de manière non systématique (en raison de contraintes financières et de capacités humaines). Le projet soutiendra les investissements identifiés pour lesquels certaines études techniques ont été préparées ou sont en cours de préparation par le PREFEEN mais qui ne peuvent être financés, car le projet a été réduit avant son approbation. Les activités consisteront en : (i) le dragage et l'entretien des chenaux de navigation ; (ii) la construction/réhabilitation et l'entretien des infrastructures de quais d'accostage fluviaux ; (iii) la protection et la réhabilitation des berges et la restauration des chenaux ; (iv) la restauration et/ou l'aménagement des bourgs par l'ouverture des chenaux ; et (iv) le reboisement dans les villages forestiers. L'UGP établira une convention avec l'Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) pour diriger la mise en œuvre de ces activités. En raison de la diversité et du nombre d'activités à mettre en œuvre, du contexte des FCV des communes ciblées, et afin de minimiser la gestion du processus de passation de marchés et de raccourcir les délais, la méthode de passation des accords-cadres sera appliquée pour sélectionner les entreprises qualifiées pour réaliser les activités proposées. - Restauration d'autres paysages traversés par la ceinture de la Grande Muraille Verte (GMV) L'identification des actions nécessaires pour restaurer les paysages dégradés a été réalisée à partir de l'analyse des 26 PEDSC actifs. Des investissements supplémentaires seront identifiés à la suite du processus de révision des PEDSC. Les investissements clés sont regroupés comme suit : 17 → Les travaux d'amendement physique des sols, en soutenant un large éventail de techniques d'amélioration de la fertilité et de la microbiologie des sols, qui peuvent constituer un point de départ pour l'intensification de l'agriculture (comme les terrasses radicales, les digues, les demi-lunes, les lignes de pierres et les bandes herbeuses, les techniques de stockage du carbone dans les sols, etc.) ; et les travaux de réhabilitation (sur les rives du fleuve Niger). → Les techniques agroforestières qui restaurent la fertilité des sols, luttent contre l'érosion des sols et la désertification, améliorent le microclimat et fournissent des fruits, du fourrage, du bois et d'autres produits utiles, préservent à la fois la diversité agricole et la biodiversité, tout en améliorant la sécurité alimentaire, la résilience et les moyens de subsistance. L'agroforesterie sera encouragée pour créer des forêts communales et privées dans les communes ciblées. → Soutien aux initiatives de reboisement communautaire intensif par : i) l'appui à la production de semences forestières adaptées aux conditions écologiques locales, ii) l'appui aux pépiniéristes pour la production de plants, iii) la promotion de la production et de la protection des plantations, iii) la création et la gestion de forêts communautaires, iv) la promotion de techniques de gestion forestière durable telles que la Régénération Naturelle Assistée (RNA), l'exploitation contrôlée des ressources forestières, la protection contre les feux de brousse et l'exploitation forestière excessive, v) la promotion de la culture d'arbres fruitiers ; → Techniques d'économie d'eau et de micro-captage de l'eau de pluie, en introduisant de nombreuses techniques prometteuses, telles que : le paillage, la micro-irrigation ou l'irrigation au goutte-à-goutte ; les fosses de plantation ; les systèmes de plantation de type ripper-furrow ; les techniques de gestion durable de l'eau ; la récupération de l'eau des captages rocheux ; les drains de coupure ; les voies d'eau végétalisées ; la division des eaux de crue ; les petites structures conçues pour recueillir les eaux de ruissellement et augmenter l'humidité du sol afin de contribuer à la fois à la réduction de la vulnérabilité et à la réduction de la dégradation à court terme ; les techniques de conservation de l'eau du sol pour améliorer la recharge des nappes phréatiques et stocker l'eau dans le sol ; systèmes d'irrigation souterrains ; mesures visant à sauvegarder l'approvisionnement en eau en amont et à réduire les externalités négatives sur les autres utilisateurs de l'eau et des ressources naturelles en aval ; réhabilitation des infrastructures hydrauliques ; travaux de réhabilitation du fleuve Niger ; mesures de protection ou de re-végétalisation des berges du fleuve et des quais des villages voisins ; etc. 18 → Les techniques forestières intelligentes du point de vue climatique pour gérer les zones forestières et les zones boisées telles que : la régénération naturelle, la plantation d'arbres, la récolte de produits forestiers non ligneux ; le boisement et le reboisement ; la protection des sols par des techniques de reboisement visant à protéger les sols (en plantant de la végétation pour améliorer la couche arable et réduire l'érosion éolienne) ; la régénération des forêts sèches et des zones boisées (par la régénération naturelle assistée des arbres et la régénération naturelle gérée par les agriculteurs) ; les techniques de gestion forestière visant à augmenter la croissance des forêts et le stockage du carbone ; l'utilisation des matières premières forestières pour fabriquer des produits afin de stocker le carbone ; les initiatives proactives visant à soutenir le rôle des forêts dans la fourniture de services écosystémiques, tels que le renouvellement de l'eau et l'abri pour la faune ; etc. - Fermes agro-sylvo-pastorales intégrées aux communautés (FACI) Les FACI sont des modèles innovants de développement économique dans les régions de la GMV et ont été déployés depuis 2016. Une Ferme Agro-sylvo-pastorale communautaire intégrée (FACI) est un espace communautaire destiné à renforcer les capacités des bénéficiaires en productions agro-sylvo-pastorales pour leur développement socio-économique, Au Mali, 10 FACI ont été programmées par la Direction Nationale de la Grande Muraille (DNGMV) à travers sa stratégie (2016-2020) et dont 5 ont été réalisées. Le projet permettra de renforcer les activités en cours dans les 5 FACI existantes, la réalisation des 5 FACI supplémentaires attendues, et l'identification et la réalisation de 10 FACI supplémentaires. Ces fermes sont installées dans des zones d'intervention choisies sur la base d'entités géographiques préexistantes et socialement et culturellement homogènes. Le concept des FACI intègre une variété de systèmes de production agro-sylvo- pastoraux (gestion forestière et pastorale, apiculture, maraîchage, pisciculture, petit élevage) ainsi que des boutiques communautaires, qui permettent la création de revenus pour les populations vulnérables. Les pratiques de gestion durable des terres et l'utilisation des énergies renouvelables constituent le fondement essentiel de la FACI. Ces initiatives contribuent à augmenter les revenus locaux, à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des bénéficiaires, et à réduire la migration des jeunes vers les centres urbains. L'évaluation de la mise en œuvre et des impacts de vingt-six (26) FACI situées dans six pays (Mali, Tchad, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Nigeria), a prouvé la pertinence et l'efficacité de ce mécanisme pour accélérer et soutenir les processus de développement endogène, réduire la pauvreté, l'insécurité alimentaire et la malnutrition, ainsi que pour autonomiser les femmes et encourager les jeunes à retourner à la terre. En plus des revenus nets et directs des populations, des emplois fixes et saisonniers sont également générés. 19 L'UGP établira un accord avec la DNGMV pour diriger la mise en œuvre de ces activités. En raison de la diversité et du nombre d'activités à mettre en œuvre, du contexte de la FCV des communes ciblées, et afin de minimiser la gestion du processus de passation de marchés et de raccourcir les délais, la méthode de passation des accords-cadres sera appliquée pour sélectionner des entreprises de travaux publics qualifiées pour réaliser les activités proposées. • Sous-composante 2.2 Amélioration des moyens de subsistance locaux - Développement durable des produits forestiers non ligneux (PFNL) Les populations rurales explorent de plus en plus les PFNL pour échapper à l'insécurité alimentaire et améliorer leur niveau de revenu. Au Mali, les principaux PFNL sont les suivants : Gomme arabique, néré (Parkia biglobosa), 7karite (Vitellaria paradoxa), 8baobab (Adansonia digitata) ; liane goïne (Saba senegalensis), fruits (charnus ou gousses) des arbres forestiers, noix, amandes, graines, chenilles (du karité), champignons, termites et écorces ; ainsi que de nombreuses plantes aromatiques et médicinales, des condiments, du miel, des huiles, du fonio sauvage (digitaria exilis), des cultures fourragères et des sous-produits (comme le compostage des déchets végétaux).9 Les PFNL sont peu valorisés au niveau local ; les associations de producteurs, de collecteurs et de transporteurs sont peu structurées, et leurs canaux de communication sont très limités ; la commercialisation des produits pour la plupart à l'état brut, sans valeur ajoutée, se heurte à des problèmes organisationnels et administratifs. En examinant les données existantes et en soutenant de nouvelles évaluations, le projet soutiendra une cartographie des principaux acteurs impliqués dans le secteur des NPTF dans les zones ciblées (tels que les collecteurs, les producteurs, les grossistes, les transformateurs, les détaillants, etc.) et l'évaluation des principales contraintes auxquelles ils sont confrontés, principalement en termes de structures organisationnelles faibles, de faibles capacités techniques, de manque d'équipement, de dégradation des zones forestières, d'accès inadéquat au financement et d'accès limité au marché. Les activités de cette sous-composante fourniront d'abord un soutien technique et financier pour aider à formaliser les groupes de producteurs ciblés orientés vers le marché des 7 Des graines de néré sont extraites un produit très recherché, le "soumbala", qui est utilisé comme condiment, il entre dans la préparation de nombreux plats traditionnels au Mali et dans toute la région de l'Afrique de l'Ouest. Le soumbala est vendu sur les marchés locaux à un prix élevé. Il fait également l'objet d'un commerce international très lucratif qui génère des revenus importants pour les populations rurales et les nombreux intermédiaires impliqués dans ce secteur. 8 Les fruits du Karité (ou : karité) peuvent être consommés et les noix séchées au soleil peuvent être bouillies pendant plusieurs jours, produisant une graisse végétale connue sous le nom de beurre de karité, qui est utilisée dans les industries alimentaire et cosmétique. Le Mali est le deuxième producteur mondial de noix de karité et représente environ 20 % de la chaîne d'approvisionnement mondiale. 9 La loi N 10-028 de juillet 2010, déterminant les principes de gestion des ressources du domaine forestier national. 20 NPTF (principalement des associations de femmes), à renforcer les organisations interprofessionnelles, et à faciliter les partenariats contractuels entre eux et les acheteurs existants. Le soutien sera réalisé par la création d'alliances productives (AP), avec la fourniture de services de conseil et de non-conseil, de renforcement des capacités et d'équipement pour les principaux acteurs locaux afin de : (i) fournir un soutien aux organisations de producteurs (OP) et aux acheteurs pour l'élaboration de leurs accords commerciaux et la livraison de plans d'affaires et d'investissement connexes ; et (ii) évaluer les demandes de cofinancement qui en résultent, et fournir des recommandations à l'UGP sur la base de la sélection des bénéficiaires comme détaillé dans le POM. À cet égard, cette sous-composante fournira le soutien financier nécessaire pour (i) étendre la capacité de production des NPTF et/ou améliorer la qualité afin d'accroître l'accès à des marchés de plus grand volume et à plus forte valeur ajoutée ; (ii) soutenir les organisations de producteurs (OP) qui ont besoin de rationaliser le processus de production, d'assurer le contrôle de la qualité, de traiter, transporter et commercialiser les produits, et de traiter efficacement l'évaluation et la commercialisation des produits. - Pêche communautaire Le projet concentrera son soutien sur la pêche traditionnelle à partir de réservoirs d'eau et d'étangs communautaires en s'attaquant aux principales contraintes auxquelles est confronté le secteur, à savoir : (i) l'insuffisance des infrastructures de pêche (ports et plans d'eau) ; (ii) la production d'alevins ; (ii i) la production d'aliments pour poissons ; et (iv) le transport des produits halieutiques. L'appui du projet se fera à travers les principes normatifs des Alliances Productives (AP) dans le but de renforcer la collaboration entre le secteur public et le secteur privé et de faciliter l'accès des pêcheurs artisanaux associés aux marchés. - Renforcement du capital local social et immatériel des communes ciblées Le projet renforcera le corpus de connaissances, de compétences, de pratiques et de représentations que les communautés ont accumulé, résultat d'une longue histoire d'interaction entre leurs environnements culturels et naturels. En effet, si ces coutumes disparaissent ou subissent des changements importants, c'est l'identité culturelle et le patrimoine des communautés locales qui seront en grand danger. Les microprojets qui seront soutenus mettront en valeur la richesse du patrimoine culturel des paysages / communes maliennes et comprendront : des mécanismes de prévention, de gestion et de résolution des conflits au sein des communautés et entre différentes communautés ; des usages et/ou coutumes liés à la gestion et à la protection des ressources en eau ; des usages et/ou coutumes liés à l'agriculture ; la production de produits 21 artisanaux. Enfin, d'autres activités pourraient concerner la protection et la promotion des chants, danses, proverbes, dictons et légendes populaires liés aux paysages et coutumes historiques, en raison de leur importance pour le développement durable. � Composante 3 : coordination et suivi-évaluation Cette composante vise à fournir le soutien nécessaire à la gestion quotidienne du projet, ainsi qu'au suivi et à l'évaluation des activités sur le terrain. • Sous-composante 3,1 Coordination et gestion du projet Cette sous-composante comprend les activités administratives du projet telles que la budgétisation et la planification, la passation de marchés et la gestion financière, les audits annuels et la gestion des risques sociaux et environnementaux. Elle financera (i) l'achat de véhicules, d'équipements et de fournitures de bureau ; (ii) la location des bureaux de l'UGP ; (iii) le salaire des experts de l'UGP ; (iv) le coût de la firme d'assistance technique et des IPs ; et (v) les coûts de fonctionnement. • Sous-composante 3.2. Suivi et évaluation Cette sous-composante financera : (i) les réunions des comités d'examen/de pilotage ; (ii) la mise en œuvre du cadre de suivi et d'évaluation ; (iii) les ateliers de planification et de diffusion ; et (iv) l'évaluation d'impact, l'examen à mi-parcours et les évaluations d'achèvement. Les processus de suivi et d'évaluation se dérouleront de manière participative, avec la participation des bénéficiaires et des parties prenantes, afin de permettre une gestion de projet adaptative et axée sur les résultats, depuis la conception du projet jusqu'à sa clôture. À cet égard, un système d'information de suivi et d'évaluation du projet sera mis en place et rendu opérationnel pour suivre et évaluer la mise en œuvre des activités du projet. Le système d'information de suivi et d'évaluation du projet permettra de relever le défi du suivi à distance des activités du projet dans les situations de crise et de conflit en tirant parti de la puissance des outils de collecte de données mobiles (comme KoBoToolBox) pour créer un portefeuille d'enquêtes à haute fréquence. Les acteurs locaux seront équipés de smartphones et formés pour remplir des questionnaires hebdomadaires précédés sur l'avancement des travaux, le bien-être des bénéficiaires et les perceptions des communautés. Les données sont ensuite téléchargées sur un serveur sécurisé pour un accès et une analyse à distance. La conception et le développement de ces outils bénéficieront des outils pilotes développés dans le cadre du projet PREFEEN et seront soutenus par l'initiative GEMS (Geo-Enabling for Monitoring and Supervision). 22 � Composante 4 : Intervention d'urgence contingente Un CERC sera inclus dans le projet conformément au paragraphe 12 de la politique IPF de la Banque mondiale sur les "projets dans des situations de besoin urgent d'assistance ou de contraintes de capacité". Cela permettra une réaffectation rapide des fonds du projet en cas de catastrophe naturelle ou d'origine humaine ou de crise qui a causé, ou est susceptible de causer de façon imminente, un impact économique et/ou social négatif majeur. Un manuel d'opérations du CERC sera préparé pour soutenir la gestion de crise. 1.5 Objectifs du Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP) Le PMPP du PRRP permettra d’appréhender l’élaboration et la supervision du projet tout au long de son cycle de vie, ainsi que l’évaluation, la gestion et le suivi des risques et effets environnementaux et sociaux du projet par ses investissements. Les objectifs du PMPP se définissent comme suit : - Établir une approche systématique de mobilisation des parties prenantes qui permettra à l’Unité de Gestion du Projet (UGP) de bien identifier ces dernières et de nouer et maintenir avec elles, en particulier les parties touchées par le projet, une relation constructive ; - Évaluer le niveau d’intérêt et d’adhésion des parties prenantes et permettre que leurs opinions soient prises en compte dans la conception du projet et sa performance environnementale et sociale ; - Encourager la mobilisation effective de toutes les parties touchées par le projet, y compris les femmes et d’autres groupes présentant des vulnérabilités particulières, pendant toute sa durée de vie sur les questions qui pourraient éventuellement avoir une incidence sur elles et fournir les moyens d’y parvenir ; - S’assurer que les parties prenantes reçoivent en temps voulu et de manière compréhensible, accessible et appropriée l’information relative aux risques et effets environnementaux et sociaux du projet y compris les risques de VBG/EAS/HS, les risques de déclencher ou d’aggraver le travail des enfants, les mesures prises pour atténuer ces risques, et la procédure de porter plainte en cas de leur non-respect ; - Doter les parties touchées par le projet de moyens permettant aisément à toutes d’évoquer leurs préoccupations et de porter plainte, et à l’UGP du PRRP d’y répondre et de les gérer conformément aux standards convenus. 23 II. Exigences Règlementaires Nationales Applicables Les exigences de la législation malienne sur l’information et la consultation publique sont stipulées principalement dans le cadre réglementant l’évaluation de l’impact environnemental et social. Ces exigences sont établies par les textes suivants : - le Décret N° 2018 — 0991/P-RM du 31 décembre 2018 relatif à l’étude et à la notice d’impacts environnemental et social dispose que « Une consultation publique ayant pour objectif de recueillir les avis des populations concernées par le projet est présidée par le représentant de l’État du lieu d’implantation du projet et organisée avec le concours des services techniques et du promoteur. Les modalités pratiques de conduite de la consultation publique sont définies par arrêté conjoint des ministres chargés de l’Environnement, de l’Administration et des Collectivités territoriales » (article 23). L’article 24 exige que les procès-verbaux dressés à l’occasion de la consultation publique soient signés de toutes les parties et annexés au Rapport d’Étude d’Impacts Environnemental et Social (REIES). - Arrêté interministériel N° 2013 — 0258/MEA-MATDAT-SG du 29 janvier 2013 fixant les modalités de la consultation publique en matière d’EIES organise la consultation publique en trois principales étapes comme suit : 1ère étape : Elle consiste à prendre contact avec les autorités, à les informer du démarrage de l’étude sur le projet. Cette première étape comporte : 1. La présentation du projet ; 2. L’exposé succinct des impacts potentiels, positifs et négatifs du projet. Les outils utilisés sont les moyens de communication appropriés (réunions avec autorités, affichage, avis radiodiffusés, crieur public, annonces lors des cérémonies, presse, etc.). 2e étape : La consultation publique vise à informer les acteurs concernés du démarrage de l’étude et sur les enjeux du projet. Elle consiste à tenir une Assemblée Générale organisée par le représentant de l’État ou le maire de la zone d’implantation. Les participants à cette assemblée devront faire part de leurs préoccupations. Cette étape exécutée au cours de l’étude, devra faire l’objet d’une large diffusion à l’aide des moyens de communication appropriés. 24 3e étape : Elle consiste à restituer au promoteur les préoccupations des populations concernées, à informer les populations des actions prévues par ce dernier afin d’atténuer ou de compenser les effets néfastes du projet, à présenter les mesures envisagées pour bonifier les impacts positifs, les actions sociales que le promoteur compte entreprendre éventuellement en faveur des populations. Cette étape est effectuée à la fin de l’étude lors d’un atelier de restitution. 25 III. Exigences de la NES10 3.1. Considérations générales La NES 10 « Engagement des parties prenantes et divulgation de l'information » de la Banque mondiale reconnaît l’importance d’une collaboration ouverte et transparente entre l’Emprunteur et les parties prenantes du projet, élément essentiel des bonnes pratiques internationales. La mobilisation effective des parties prenantes peut améliorer la durabilité environnementale et sociale des projets, renforcer l’adhésion aux projets, et contribuer sensiblement à une conception et une mise en œuvre réussies du projet. La mobilisation des parties prenantes est un processus inclusif mené tout au long du cycle de vie du projet. Lorsqu’elle est conçue et mise en œuvre d’une manière appropriée, elle favorise le développement de relations fortes, constructives et ouvertes qui sont importantes pour une bonne gestion des risques et effets environnementaux et sociaux d’un projet. La mobilisation des parties prenantes est plus efficace lorsqu’elle est engagée au début du processus d’élaboration du projet et fait partie intégrante des décisions prises très tôt dans le cycle du projet ainsi que de l’évaluation, de la gestion et du suivi des risques et effets environnementaux et sociaux du projet.10 3.2. Principales exigences de la norme n° 1011 La NES10 s’applique à tous les projets financés par la Banque à travers le Financement dédié aux projets d’investissement : • L’UGP/PRRP devra mener les échanges avec les parties prenantes concernées, comme étant une partie intégrante de l’évaluation environnementale et sociale du projet et de sa mise en œuvre, tel que décrit dans la NES1 ; • L’UGP/PRRP consultera les parties prenantes tout au long du cycle de vie du projet, en commençant leur mobilisation le plus tôt possible pendant le processus d’élaboration du projet et dans des délais qui permettent des consultations significatives avec les parties prenantes sur la conception du projet ; • L’UGP/PRRP organisera des consultations significatives avec l’ensemble des parties prenantes et leurs fourniront des informations opportunes, pertinentes, compréhensibles et accessibles, et en les consultant d’une manière culturellement appropriée, et libre de toute manipulation, ingérence, contrainte et intimidation ; 10 Note d’orientation à l’intention des emprunteurs, première édition, juin 2018 11 CES, NES n° 10, « Exigences » § 6 à 9 26 • Le processus de participation des parties prenantes impliquera les aspects suivants : (i) l’identification et l’analyse des parties prenantes ; (ii) la planification sur la manière dont la consultation avec les parties prenantes se produira ; (iii) la diffusion de l’information ; (iv) la consultation avec les parties prenantes ; (v) le traitement et la réponse aux plaintes ; et (vi) le retour d’information aux parties prenantes ; • L’Emprunteur conservera, et publiera dans le cadre de l’évaluation environnementale et sociale, un dossier documenté de la participation des parties prenantes, y compris une description des parties prenantes consultées, un résumé des commentaires reçus et une brève explication de la façon dont les commentaires ont été pris en compte, ou les raisons pour lesquelles ils ne l’ont pas été. 27 IV. Résumé des activités antérieures de mobilisation des parties prenantes À cette étape de la préparation du PRRP, certaines activités de consultation et de participation des parties prenantes sont déjà engagées et d’autres seront planifiées. 4.1. Résumé des activités déjà engagées Un comité est mis en place dans le cadre de la préparation du projet et des outils et instruments afférents. Il est présidé par le représentant du Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable et est composé des représentants des structures suivantes : Agence de l'Environnement et du Développement Durable (AEDD) - Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) - Direction Nationale de l'Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN) - Agence Nationale de la Grande Muraille Verte (ANGMV) - Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) - Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire (DNAT) - Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) - Direction Nationale des Industries et Productions Animales (DNPIA) - Direction Nationale de la Population (DNP) - Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH) - Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) - Direction Nationale du Patrimoine Culturel (DNPC) - Direction Générale de la Météo (DGM) Ces structures et l’Unité de Gestion (UGP) du PREEFN/ABFN constituent les acteurs institutionnels qui vont jouer un rôle clé dans la mise en œuvre dudit projet. Chaque acteur contribue par l’information sur son secteur qui permet ensuite de dimensionner les actions du projet dans ledit secteur et d’être préparé à avoir un rôle actif lors de sa mise en œuvre. Les échanges avec ces acteurs institutionnels ont porté sur : - Le choix des zones d’interventions ; - Le choix des produits forestiers non ligneux ; - La vulnérabilité par rapport à la Sécurité alimentaire - L’Émigration ; - Accessibilité et sécurité ; 28 - Activités portant sur la recherche pour améliorer la production ; - Comment appuyer le secteur privé ; - Activités de relève après la pandémie de la COVID 19 ; Par ailleurs, dans le cadre de la préparation du présent PMPP, des séances d’information et de consultation des parties prenantes ont été réalisées en décembre 2021 dans les Chefs-lieux de Régions de Koulikoro, Ségou, Mopti et Kayes. Celles-ci ont mis un accent tout particulier sur l’implication effective de toutes les parties prenantes, notamment les acteurs au niveau régional et local, mais aussi les organisations professionnelles. D’autres Directions, couvrant la zone du projet, peuvent jouer le rôle consultatif sur les questions sociales : - Direction nationale du développement social (DNDS) ; - Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) ; - Agence Nationale d'Assistance Médicale (ANAM). Lors de ces consultations, des réunions, interviews et focus groups ont été organisés avec les groupes de parties prenantes listées ci-après : - Structures techniques et services rattachés de l’État ; - Autorités administratives déconcentrées ; - Collectivités territoriales ; - Organisations de la société civile ; - Organisations professionnelles. Les listes de présence, PV de rencontres et leurs synthèses peuvent être consultées dans le CGES. Les consultations et réunions tenues dans le cadre des processus de la préparation projet, ont servi à alimenter le PMPP dont la synthèse au niveau local est dans le tableau suivant : 29 Tableau 1 : Synthèse des consultations et réunions au niveau régional Kayes Points principaux discutés Avis Recommandations formulées par les participants Perception générale du projet Un bon projet de développement très attendu : aménagement des terres ; - Favoriser la réalisation du projet ; contribution à l'objectif d'autosuffisance alimentaire ; création d’emplois - aider au développement des différentes communes ; directs et indirects ; amélioration du paysage dans les zones d’intervention ; développement de l'élevage par les différents aménagements, etc. Crainte - - Reboiser pour lutter contre l’avancée du désert ; - Éviter que le projet soit un projet de trop en adoptant les mêmes pratiques - Développer une stratégie de développement local par le projet ; qui vont conduire à son échec ; - Renforcer la sensibilisation pour une meilleure protection des ressources - - Non-implication des services techniques dans le suivi du projet naturelles ; - Développer la communication pour une bonne mise en œuvre du Projet. Critère de sélection des - Critère de sélection non logique parce que ne prenant pas en compte - Élargir le nombre de communes bénéficiaires communes beaucoup de communes vulnérables Mécanisme de suivi - Mettre en place un mécanisme de suivi des activités du projet - Impliquer les services techniques déconcentrés dans le suivi du projet ; - Doter les services techniques des moyens adéquats pour assurer le suivi ; - Innover le mécanisme de suivi par la dotation des agents de terrain en smartphones équipés d’application de collecte de données. Entretien de l’aménagement - Il est nécessaire de former les bénéficiaires sur la gestion des infrastructures - Mise en place de comités de gestion fonctionnelle et leur entretien afin d’assurer la durabilité des aménagements. Renforcement de capacité - Rapprocher les services techniques pour identifier les besoins en - Mise en place et formation de comités de gestion fonctionnelle ; technique et de gestion des renforcement de capacité - Formation des membres des CG pour la prise en charge de l’entretien des ouvrages ; bénéficiaires 30 Développement des chaines de - Promouvoir le développement de tous les PFNL existant dans la région - Renforcement de capacité des associations féminines évoluant dans la valeurs liées aux PFNL transformation des PFNL - Appuyer les activités génératrices de revenus pour les femmes Source : Consultations publiques du PRRP, 2021. Koulikoro Points principaux discutés Avis Recommandations formulées par les participants Perception générale du projet Un bon projet de développement très attendu non seulement par les autorités, mais aussi par - Mettre tout en œuvre pour un démarrage à temps du projet les acteurs de la société civile Crainte - La non-réalisation du projet ; - Développer une synergie d’action entre les différents acteurs - Non-implication des services techniques dans le suivi du projet. intervenant dans la réalisation du projet ; - Renforcer la sensibilisation pour une meilleure protection des ressources naturelles. Critère de sélection des - Critère de sélection non logique parce que ne prenant pas en compte beaucoup de communes - Élargir le nombre de communes bénéficiaires communes vulnérables Mécanisme de suivi - Mettre en place un mécanisme de suivi des activités du projet - Impliquer les services techniques déconcentrés dans le suivi du projet ; - Doter les services techniques des moyens adéquats pour assurer le suivi ; - Identifier clairement la structure chargée du suivi du projet. Entretien des aménagements - Il est nécessaire de former les bénéficiaires sur la gestion des infrastructures et leur entretien - Renforcement de capacité technique des bénéficiaires pour une afin d’assurer la durabilité des aménagements. meilleure gestion des infrastructures ; - Mise en place de comités de gestion fonctionnelle. Renforcement de capacité - L’inexistence de structure adéquate pour une gestion efficace des infrastructures au niveau - La mise en place et formation de comités de gestion technique et de gestion des des villages fonctionnelle ; - La formation des membres des CG pour la prise en charge de bénéficiaires l’entretien des ouvrages. 31 Développement des chaines de - Sous exploitation de l’ensemble des PFNL disponible dans la région ; - Renforcement de capacité des associations féminines évoluant valeurs liées aux PFNL - Non-organisation des acteurs d’exploitation des PFNL. dans la transformation des PFNL ; - Promouvoir le développement de tous les PFNL existant dans la région ; - Appuyer le processus de labélisation des PFNL du Mali. Source : Consultations publiques du PRRP, 2021. 32 Ségou Points principaux discutés Avis Recommandations formulées par les participants Perception générale du projet Un bon projet de développement très attendu : aménagement des terres ; contribution à l'objectif - Favoriser la réalisation du projet ; d'autosuffisance alimentaire ; création d’emplois directs et indirects ; amélioration du paysage dans les zones d’intervention ; développement de l'élevage par les différents aménagements, etc. Crainte - Les risques d’arrêt de financements de la Banque mondiale liés à l’instabilité institutionnelle - Trouver des solutions pour venir en aide aux localités choisies du Mali dans le cas du présent projet. - L’insécurité manifeste en cours dans le pays risquerait de poser problème pour la mise en œuvre du projet. Omission de certaines - Associer l’université de Ségou à ce projet, car elle dispose déjà d’un plan stratégique de - Revoir la liste des institutions impliquées dans la mise en institutions financement lié aux changements climatiques et à l’intégration de la biodiversité et compte œuvre du projet. organiser un symposium sur l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques. Mécanisme de suivi - Quelle est l’implication des organisations paysannes dans ce projet ? Et la sécurisation des - Impliquer les organisations paysannes dans la mise en œuvre marchés à travers les produits de récoltes ? du projet ; - Doter les Paysans d’infrastructures de commercialisation et de production Recensement - Allez-vous recenser les GIE et les impliquer dans le cadre de ce projet comme dans le cas de - Un cadre de recensement et d’inclusion de la chaine l’Office du Niger ? productive doit être mis en place afin d’inclure tout le monde. Renforcement de capacité - Il faudrait assister et accompagner les producteurs dans les différents cycles de transformation - Formation des bénéficiaires dans le cycle de production ; technique et de gestion des ; Il faudra en même temps encourager la production nationale et réduire l’importation des - Valoriser et encourager la production nationale. produits qui ne sont même pas contrôlés. Il faudra ajouter la DNSV aux services cibles du bénéficiaires projet. Source : Consultations publiques du PRRP, 2021. 33 Mopti Points principaux discutés Avis Recommandations formulées par les participants Perception générale du projet Un bon projet de développement très attendu non seulement par les autorités, - Mettre tout en œuvre pour un démarrage à temps du projet mais aussi par les acteurs de la société civile Crainte - L’ensablement des cours d’eau a atteint un autre degré, alors qu’est-ce que - L’une des premières actions du projet doit prendre en compte le curage des ce projet prévoit pour lutter contre l’ensablement des cours d’eau dans la cours d’eau ; zone ? - Renforcer la capacité des femmes pêcheuses. - Y aura-t-il des appuis à l’endroit des femmes pêcheuses ? Critère de sélection des - Revoir les critères de choix des communes, car beaucoup de pauvres ne sont - Élargir le nombre de communes bénéficiaires communes pas prises en compte à l’exemple de Mopti. - Revoir le critère de sélection. - Quelle enveloppe (montant) la région de Mopti va bénéficier Omission de certaines - L’ANICT est un partenaire stratégique du MEADD à travers l’AEDD, elle - Impliquer ANICT activement dans la mise en œuvre du projet. institutions/Ancrage est sur le point d’être accréditée au compte du Fond Vert pour le Climat, il serait logique qu’elle fasse partie du cadre institutionnel de ce projet. institutionnel Utiliser les instruments - En plus des instruments évoqués de la BM (PMPP, CGES, PEES etc.), - Faire usage des instruments nationaux en matière de Gestion nationaux utiliser les instruments nationaux pour une bonne appréciation du projet. Environnementale et Sociale (Procédure d’Évaluation Environnementale Stratégique, Procédure d’Etudes d’Impact Environnemental et Social, Procédure d’élaboration de la Notice d’Impact Environnemental et Social, Procédure d’Audit Environnemental et Social) pour plus de crédibilités et de responsabilité. Documents de référence - les procédures d'élaboration des PDESC, le portage au niveau national et - Impliquer les services techniques à l’élaboration des PDESC régional. Le Concept de Paysage - la définition du paysage est un concept peu maitrisé ; - Définir le concept du projet pour une appropriation par les parties prenantes. - Que veut dire Paysage dans le cas présent. Stratégie du projet - Quelle est la stratégie adoptée par le projet pour atteindre ces objectifs - Clarifier les différentes stratégies du projet afin d’enlever toute ambigüité Promotion AGR - Des acquis existent déjà sur le volet AGR qui est un système compris et - Accorder une importante place aux AGR ; maitrisé par un fort pourcentage des bénéficiaires - Promouvoir les AGR 34 Mopti Points principaux discutés Avis Recommandations formulées par les participants Prise en Compte des VBG/ - Les femmes subissent beaucoup les impacts des changements climatiques, - Accorder Un fort Pourcentage aux Femmes quel pourcentage sera accordé aux Femmes dans le présent projet. ? - Encourager les jeunes à participer au projet Prise en compte des jeunes - Le développement d’un pays repose en partie sur sa jeunesse Développement des chaines de - Les services techniques peuvent identifier des filières porteuses dans la zone - Identifier les Filières porteuses ; valeurs liées au PFNL du projet, Travailler avec les services techniques afin de les identifier pour - Promouvoir le développement de toutes Filières porteuses. accroitre les bénéfices du projet. Source : Consultations publiques du PRRP, 2021. 35 4.2. Activités envisagées À ce jour, les activités engagées par le groupe de travail de la préparation du PRRP peuvent se résumer en la mise en place d’un comité chargé de la préparation, lequel comité a tenu des consultations auprès des autorités régionales. Celles-ci permettront la production des instruments de sauvegardes pour une mise en œuvre et la formation des acteurs aux normes de la Banque mondiale. 4.3. Information et sensibilisation sur le projet et ses risques et impacts potentiels Les différents acteurs ayant pris part à ces premières séries de consultation seront mis à contribution pour informer et sensibiliser les populations des zones concernées sur les risques et impacts potentiels du projet. Les services techniques déconcentrés seront également impliqués pour l’exécution des activités de renforcement de capacités des parties prenantes du projet. Les organisations professionnelles et celles dites de la société civile (ONG, associations, etc.) aussi bien locale que nationale seront fortement mises à contribution pour informer, sensibiliser et former les PAPs, mais aussi les bénéficiaires du projet sur la gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux du projet. 4.4. Consultation et participation des parties prenantes Des réunions publiques, des discussions de groupes, des entretiens individuels et des ateliers d’information et de sensibilisation seront régulièrement organisés pour recueillir les avis, perceptions et préoccupations des parties prenantes, principalement celles potentiellement affectées, sur la gestion des risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités du PRRP. Ces activités seront sous la responsabilité du spécialiste en développement social de l’UGP appuyé par les agents d’exécution, le (a) spécialiste en VBG/EAS/HS de l’UGP, les acteurs des services techniques communaux, les leaders d’associations de jeunesse, de femmes et les chefs de quartiers, les ONG/Associations locales familières avec les questions environnementales, etc. Les autorités coutumières et religieuses au besoin seront impliquées pour informer et sensibiliser les populations locales. Aux étapes d’évaluation et de mise en œuvre du projet, les consultations vont renforcer la connaissance du projet par les acteurs, la participation à la préparation et l’évaluation des impacts et mesures d’atténuation qui devront servir à réajuster les activités. Pendant l’exécution du PRRP, les consultations vont accompagner les activités de suivi de la mise en œuvre de la réinstallation et la gestion des conflits. Pendant les évaluations (mi-parcours et finale), elles appuieront la collecte des informations nécessaires au déroulement de ces différentes activités. 36 V. Identification et analyse des parties prenantes L'objet de l’identification des parties prenantes est de déterminer les organisations et les personnes susceptibles d’être directement ou indirectement affectées (de façon positive ou négative), d’avoir un intérêt dans le projet ou susceptible d’influencer sa mise en œuvre. L’identification des parties prenantes est une démarche nécessitant des revues et mises à jour régulières. Dans le cadre du présent PMPP, le processus d’identification de parties prenantes a été enclenché en prenant en compte leurs intérêts par rapport au projet, leur capacité à influer, leur besoin de participation, leur niveau de vulnérabilité, besoins, attentes en termes de participation, priorités et leurs avis concernant le projet. Ces informations ont été utilisées pour adapter la participation à chaque catégorie de partie prenante. Dans ce cadre, il a été jugé particulièrement important d’identifier les personnes et les groupes qui présentent le potentiel de plus de difficultés à participer aux activités du projet et ceux susceptibles d’être affectés inégalement ou de manière disproportionnée par le projet, en raison de leur situation marginalisée ou vulnérable. Un effort de recherche a été fait pour comprendre comment chaque partie concernée pourrait être affectée, ou comment elle perçoit d’être affectée, de façon à mieux les informer et à comprendre et à prendre en compte leurs opinions et préoccupations. 37 Tableau N° 4 : Synthèse des impacts potentiels positifs et négatifs des sous projets Activités/Sous projets Impacts positifs potentiels Impacts négatifs potentiels Phase de construction Appui institutionnel et • Responsabilisation des populations locales • Frustrations liées aux risques de manque de renforcement des capacités • Meilleure compréhension et meilleur usage des transparence dans le ciblage des bénéficiaires pour les pour la restauration et la outils et des mécanismes de gestion écologique diverses formations ou renforcements des capacités ; résilience des paysages par les communautés locales Des conflits fonciers pourront être engendrés par les • Renforcement de l’arsenal juridique et choix de sites ; réduction de la pression sur les ressources • Les revendications de propriété aussi bien par les naturelles. individus que par les communautés. • Capitalisation de connaissances et de bonnes • Faible représentation des données pertinentes pratiques dans le domaine de la gestion des relatives aux questions sociales d’importance. paysages • Disponibilité de données fiables et des informations actualisées sur l’état de l’environnement indispensables à la prise de décision publique • Disponibilité et contribution des indicateurs sur les systèmes socioéconomiques à améliorer les connaissances et les pratiques de gestion des ressources naturelles • Prise en compte des dynamiques des écosystèmes et implication active des communautés locales dans la mise en œuvre de services environnementaux. • Renforcement des principes de bonne gouvernance Phase de construction 38 Activités/Sous projets Impacts positifs potentiels Impacts négatifs potentiels Activités physiques de • Amélioration des conditions de vie des • Déboisement et modification paysagère restauration et populations rurales pauvres et vulnérables, • Destruction des écosystèmes et des services construction/réhabilitation • Accroissement des sources de revenus de la écosystémiques des ouvrages et population par la création d’emplois locaux • Risque d’expropriation en cas d’implantation sur un infrastructures terrain privé (champs, etc.) • Développement d’activités économiques connexes qui mobilisent généralement une • Pollution du milieu par les déchets de travaux majorité de femmes (petits commerces, etc., • Risques d’accidents et nuisances sonores lors des travaux autour des chantiers). • Risques de conflits en cas d’afflux de travailleurs extérieurs • Risques de violences basées sur le genre, d’exploitation et abus sexuel, de harcèlement sexuel • Risques de maladies IST/VIH/SIDA, Covid 19 • Risques de dégradation de vestiges culturels • Conflits liés à la non utilisation de la main-d’œuvre locale Phase d’exploitation 39 Restauration des fonctions • Réduction de l’érosion du sol et de la • Dégradation prématurée des ouvrages écosystémiques et de désertification • Déclin des races de bétail indigènes résilience des paysagers • Restauration des habitats, • Disparition des variétés culturales locales • Augmentation de la biodiversité, • Augmentation de la charge de travail pour les • Séquestration du carbone, agriculteurs "bio". • Régénération et développement de la faune • Salinisation des sols12 • Récoltes sures et préservation de la fertilité et la • Baisse de la nappe phréatique (risque d’épuisement stabilité des sols et un meilleur potentiel de prématuré) contrôle de l'érosion grâce à l’adoption de • Dégradation en auréoles autour des sites d'abreuvement variétés culturales résistantes à la sécheresse. • Risque de surpâturage • Limitation de l’apport de polluants et • Risques de prolifération de vecteurs de maladies diminution de la densité des populations de hydriques (paludisme, bilharziose) et d’autres parasites ravageurs grâce à la lutte biologique nuisibles à la santé de l’homme et des animaux • Améliorer des rendements et diminution de • Risques de conflits entre éleveurs et agriculteurs l’usage d’engrais chimiques. • Risques de salinisation des sols due à l’utilisation de • Amélioration de la santé des pâturages, du produits chimiques dans le maraichage bétail et de l’environnement grâce aux • Risques de pollutions, de nuisances, d’accidents pâturages de rotation sanitaires (ingestion inconsciente ou accidentelle) liés à • Accroissement de la production et l’adaptation une utilisation incontrôlée de produits pesticides dans les du bétail à des défis tels que le changement périmètres maraichers climatique, les maladies émergentes et les • Risques sur les micro-organismes dus à l’utilisation des pressions exercées sur les ressources grâce à pesticides l'amélioration génétique des races • Risques de propagation de certaines maladies, dont les • Réduction des risques de feu de brousse MST, le SIDA et la Covid 19 • Amélioration des conditions de vie des villages • Conflits sociaux liés à l’absence d’équité et de et réduction des émissions de gaz à effet de transparence, ainsi que la discrimination dans la serre dues à l’utilisation des énergies procédure de mise en place de microprojets de renouvelables valorisation des sous-produits ligneux et non ligneux, des • Amélioration des conditions de vie des plantes aromatiques et médicinales, etc. populations rurales pauvres et vulnérables • Risque de conflit lié au non-recrutement de la main- d’œuvre locale. 40 Activités/Sous projets Impacts positifs potentiels Impacts négatifs potentiels • Meilleure rémunération des petits producteurs grâce au commerce équitable • Accroissement des sources de revenus de la population par la création d’emplois locaux et la valorisation des sous-produits ligneux et non ligneux, des plantes aromatiques et médicinales, etc. • Disponibilité du bois d'œuvre, du bois de service et du bois de chauffage pour les populations. • Amélioration de la sécurité alimentaire • Réduction des risques liés aux catastrophes naturelles • Réduction des conflits fonciers, • Plus grande disponibilité et une meilleure qualité des ressources en eau, • Création d’emplois verts, • Atténuation et résilience accrue face au changement climatique. Appui aux alliances • Amélioration de l’accès des producteurs et/ou • Risques de concurrence entre les producteurs productives et aux filières des organisations de producteurs (OP) aux (chaines de valeur) marchés stratégiques Source : CGES PRRP, 2021. 12 Dans le projet, il est prévu des activités de fermes agricoles et de reboisement, dans cette dynamique il y aura l'utilisation des produits chimiques 41 5.1. Parties touchées Les parties prenantes principales qui sont les bénéficiaires des activités du projet ou celles qui sont directement touchées positivement ou négativement par celui-ci : – Les populations des zones traversées bénéficiant des aménagements ; – Les personnes qui pourront bénéficier d’un emploi dans le cadre du projet ; – Les personnes qui peuvent perdre un bien ou d’une source de revenue à cause d’une activité du projet. Il s’agit de personnes, groupes et autres entités dans les régions de Kayes (cercles de Bafoulabé, de Diéma, de Nioro du Sahel, de Kayes et de Kita), de Koulikoro (cercles de Banamba, de Kolokani et de Nara), Ségou (cercles de Macina et de Ségou) et de Mopti (cercles de Djenné, de Mopti, de Ténenkou et de Youwarou) dans la zone du projet qui sont directement impactées (effectivement ou potentiellement, positivement ou négativement) par le projet et / ou qui ont été identifiées comme les plus susceptibles d'être affectées par le projet et qui doivent être étroitement impliqués dans l'identification des impacts et de leur importance, ainsi que dans la prise de décision sur les mesures d'atténuation et de gestion. Concernant cette catégorie de parties prenantes, le présent PMPP a identifié les individus, groupes et entités suivantes : – Chefferies traditionnelles : elles sont désignées selon les coutumes et les traditions de chaque village, fraction ou quartier. L’administration à travers le sous-préfet prend acte de la désignation à vie des chefs et pour cinq ans des conseillers (entre 5 et 15 selon la taille de la communauté) qui assistent le chef. L’autorité de tutelle (préfecture) garde un droit de révocation pour fautes graves telles que définies par la loi. Ils sont tant les représentants de leur communauté qu’auxiliaire local de l’administration. De nombreux chefs administratifs rencontrés ont souligné leur rôle d’agent de l’administration et ont insisté sur l’importance de pouvoir porter des signes distinctifs. Elles jouent un rôle important dans la gestion publique des terres, des eaux, des pâturages ou des forêts. Dans la région de Mopti caractérisée par le delta intérieur du Niger, les pâturages dans les zones exondées constituent des ressources gérées par des chefs coutumiers. Les Djoros sont les chefs de pâturage des zones nomades peuls qui contrôlent l’accès aux bourgoutières et le passage du bétail en collectant des redevances à titre privé. De plus, ils peuvent refuser l’accès aux pâturages à certaines communautés. Leur autorité coutumière de gardiens des pâturages repose sur les droits d’accès aux pâturages en vigueur sous l’empire Diina au XIXe siècle. Ce rôle héréditaire s’est adapté à la réalité moderne et cohabite avec les institutions étatiques. Les Djoros 42 restent puissants et le pouvoir économique lié à cette autorité a provoqué nombre de conflits au sein des familles lors de la passation de pouvoir. Dans la région de Mopti, les Djoros sont aussi souvent les chefs de village et parfois des élus locaux. En ce sens, il est important de noter que les types d’autorité peuvent se cumuler et se chevaucher localement. Par contre, dans les zones encadrées comme l’Office du Niger où depuis la colonisation l’administration est très forte, le rôle des autorités traditionnelles (critère des ressources) est très limité. Dans la région de Mopti, les ressources halieutiques (pêche) sont également importantes. Chaque bras de fleuve est traditionnellement géré par un chef des eaux qui peut couvrir plusieurs communes. C’est ce chef de la communauté des pêcheurs bozos qui donne les autorisations traditionnelles de pêche et fait respecter les périodes de protection en fonction du niveau des eaux. Pour des pêcheurs allogènes qui ne viennent pas des communautés autochtones de pêcheurs de la région, il faut tant l’autorisation de l’État que l’autorisation traditionnelle informelle. Elles seront sollicitées pour la sécurisation des sites finaux du projet. – Organisations de jeunesse : La dynamique organisationnelle des jeunes est hétérogène dans les 04 régions du PRRP. Les initiatives agricoles, pastorales et piscicoles ne dépassent guère le niveau local et sont caractérisées par une certaine fragilité à cause de la situation socio-politique. Elles seront impliquées activement dans la mise en œuvre pour une meilleure appropriation. – Organisations féminines : Dans les 04 régions du PRRP, les Organisations Féminines visent à l’apprentissage et à l’autonomisation économique des filles/femmes. Elles visent également à contribuer au renforcement et à l’amélioration du statut économique des filles/femmes et leur accès aux ressources naturelles. Elles seront impliquées activement dans la mise en œuvre pour une meilleure appropriation. – Les autorités politiques et administratives (Mairie et Sous-préfecture) : Le maire bénéficie d’une “double casquette�. Il agit au nom de la commune en tant que collectivité territoriale mais il agit aussi au nom de l'État dans certaines fonctions administratives et judiciaires. Sous l'autorité du préfet, il assure les fonctions administratives et judiciaires : légalisation des signatures, état civil… Elles seront sollicitées pour l’emboîtement des objectifs du PRRP avec le plan de développement régional et local. – Assemblée permanente des chambres de métiers, coopératives, fédérations, associations professionnelles : Dans les 04 régions, il y des structures nationales répertoriées intervenant dans le développement sont nombreuses, mais celles qui exécutent 43 des projets/programme dans le domaine agricole sont peu nombreuses (APCAM, Association des Organisations Professionnelles Paysannes), – Le Réseau de Communicateurs Traditionnels : Les communicateurs traditionnels jouent un rôle prépondérant au niveau local dans le domaine de l’information et de la sensibilisation. Les membres sont impliqués dans tout processus de développement, de paix et de cohésion. Ils sont également consultés par les collectivités territoriales lors des prises de décision. Le réseau sera sollicité pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de gestion du patrimoine culturel immatériel (chants, contes, dictons, rites, etc.). Le réseau sera sollicité pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan de gestion du patrimoine culturel immatériel (chants, contes, dictons, rites, etc.). Tableau 5 : Évaluation du pouvoir des parties prenantes par catégorie Catégorie de Sous-catégorie de parties Niveau parties Critères prenantes d’influence prenantes Sont classées dans cette catégorie, les Ministères sectoriels Moyen entités qui ont moins d’intérêt et moins d’influence sur le PRRP Sont classées dans cette catégorie, les Comité de pilotage Elevé entités qui ont plus d’intérêt et plus d’influence dans le PRRP Sont classées dans cette catégorie, les Unité de Gestion du Projet et Elevé entités qui ont plus d’intérêt et plus Antennes Régionales d’influence dans le PRRP Parties – Direction Régionale du prenantes Génie Rural (DRGR) ; intéressées – Direction Régionale de l'Agriculture (DRA) ; – Direction Régionale de Sont classées dans cette catégorie, les l’Hydraulique (DRH) ; Elevé entités qui ont moins d’intérêt et moins – Direction Régionale des d’influence sur le PRRP Eaux et forêts (DREF) ; – Direction Régionale du Contrôle des Pollution et des Nuisances (DRACPN) ; 44 Catégorie de Sous-catégorie de parties Niveau parties Critères prenantes d’influence prenantes – Direction Générale de la Météo (DGM) ; – Direction Nationale du Développement Social (DNDS) ; – Direction Nationale du Patrimoine Culturel ; – Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM). Sont classées dans cette catégorie, les Services techniques régionaux et Moyen entités qui ont plus d’intérêt et moins départementaux d’influence sur le PRRP Sont classées dans cette catégorie, les Autorités locales (communes) Elevé entités qui ont plus d’intérêt et plus d’influence dans le PRRP Autres parties prenantes : - Organisations Paysannes - Organisations de la société Sont classées dans cette catégorie, les civile Elevé entités qui ont plus d’intérêt et plus - Secteurs privés d’influence dans le PRRP - Partenaires de développement - Grand public. Sont classées dans cette catégorie, les personnes, les ménages et les communautés et organisations qui ont plus d’intérêt et moins d’influence et qui souhaitent fortement la mise en œuvre Parties prenantes affectées et leur communauté Faible de toutes les activités du PRRP dans l’ensemble des communes des Régions ciblées. Cette catégorie souhaite fortement collaborer et bénéficier d’activités de renforcement de leurs capacités 45 Catégorie de Sous-catégorie de parties Niveau parties Critères prenantes d’influence prenantes Sont classées dans cette catégorie, les individus (homme, femme, enfant, autre dépendant, etc.) et communautés non encore bénéficiaires des infrastructures du PRRP qui ont plus d’intérêt et moins Groupes vulnérables Faible d’influence et de capacité de résilience et souhaitant bénéficier d’activités du PRRP et de mesures spécifiques (AGR pour les jeunes et femmes) que les futures consultations préciseront Source : Consultant PMPP, 2021 5.2. Autres parties concernées Les parties prenantes secondaires sont celles qui influencent le projet ou sont indirectement touchées par des activités du projet. Il s’agit d’individus/groupes/entités qui pourraient ne pas ressentir directement les impacts du projet, mais qui considèrent ou perçoivent leurs intérêts comme étant affectés par le projet et/ou qui ont la capacité d’influencer le projet et le processus de sa mise en œuvre d'une manière ou d'une autre : – Direction nationale du génie rural (DNGR) ; – Direction nationale de l'agriculture (DNA) ; – Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH) ; – Direction Générale de la Dette Publique (DGDP) ; – Direction Nationale des Eaux et forêts (DNEF) ; – Direction Nationale du Contrôle des Pollution et des Nuisances (DNACPN) ; – Direction Générale de la Météo (DGM) ; – Direction Nationale du Développement Social (DNDS) ; – Direction Nationale du Patrimoine Culturel ; – Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM). Outre ces acteurs qui jouent un rôle direct dans la mise en œuvre du projet, le présent PMPP a identifié d’autres parties prenantes qui portent un intérêt actif dans le projet, et qui peuvent jouer un rôle spécifique et être sollicités à fournir des services ponctuels. Il s’agit des institutions suivantes : 46 – Ministère de la Santé et du Développement social : Il élabore les éléments de la politique nationale en matière d’amélioration des conditions de vie des populations, de concrétisation du principe de solidarité nationale, de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, d’aide, de secours, de protection et de promotion des handicapés, des personnes âgées et des groupes défavorisés de façon générale à travers : ✓ -Direction Nationale du Développement social ; ✓ -Direction Nationale de la Protection sociale et de l’Economie Solidaire. – Ministère des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat : Il est compétent pour l’appui à la définition et à la gestion du foncier agricole et des espaces pastoraux à travers : ✓ -Direction nationale des Domaines ; ✓ -Direction nationale du Cadastre. – Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille : Il vise à engager l’État et toute la société à améliorer l’impact des politiques publiques et à maximiser les ressources nationales disponibles afin que les Maliennes et les Maliens puissent développer leur plein potentiel et contribuer au bien-être collectif tout en étant des citoyennes et citoyens égaux en droits et en devoirs. Le MPFEF a inscrit dans son Plan d’Action l’amélioration de la rentabilité des opérations économiques des femmes œuvrant dans le secteur informel et dans l’entreprenariat. De ce fait, l’intérêt du Ministère de la Promotion de la Femme (MPF) peut avoir pour ce programme paraît alors évident par la promotion des initiatives économiques entrepreneuriales des femmes a travers : ✓ -Direction nationale de la Promotion de la Femme ; ✓ -Direction nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille. L’Unité de Gestion du Projet (UGP) du PREEFN/ABFN a pour mission de gérer la consultation des parties prenantes et de traiter les réclamations dans le cadre de la mise en œuvre du Projet. Pour cela, l’UGP s’appuiera sur deux spécialistes : le spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE), le Spécialiste en développement Social (SDS), le (a) Spécialiste Genre et VBG et le Spécialiste en Communication (SC) qui en lien avec leurs collègues communiqueront sur : – Les activités du projet ; – Les impacts potentiels du projet et les mesures d’atténuation ; – Les doléances et plaintes ; – Les risques spécifiques liés aux violences basées sur le genre, l’exploitation et l’abus sexuel et le harcèlement sexuel et les comportements interdits par les travailleurs dans ce sens ; 47 – Les politiques et procédures de recrutement des entreprises ; – Les procédures de santé et de sécurité des travailleurs. 5.3. Individus ou groupes défavorisés ou vulnérables En dehors du fait que certains risques et impacts négatifs et positifs touchent l’ensemble des personnes concernées, il existe des catégories touchées particulièrement, et ce de manière négative par les interventions du projet. Cette catégorie d'acteurs est appelée groupes vulnérables. Dans le cadre du PRRP, il s’agit des personnes vivantes avec un handicap (physique ou mental), les personnes malades, particulièrement les personnes atteintes du VIH/SIDA ou d’autres maladies graves ou incurables, les personnes réfugiées ou les déplacées, les personnes âgées, particulièrement quand ils vivent seuls, les femmes chefs de ménages, les chefs de ménage sans ressources ou quasiment sans ressource, les personnes susceptibles et potentiellement exposées aux VBG /EAS/HS, les personnes appartenant à certaines minorités ethniques, culturelles ou religieuses, les veuves/veufs et orphelins, les analphabètes , les travailleurs informels et les personnes sans terre. Les Organisations paysannes ont une approche inclusive. Selon ses principes, cette approche recommande la forte implication des groupes les plus vulnérables dans les communautés bénéficiaires. Les actions conduites par lesdites communautés doivent impliquer particulièrement les femmes, les enfants, les orphelins, les personnes vivant avec un handicap et les personnes du troisième âge en vue de prendre en compte leurs problèmes prioritaires qui sont généralement jugés sensibles aux plans social et culturel. Les acteurs (ONG, OP, et les relais communautaires) qui interviennent dans les zones du PRRP et qui viennent en appui sont à mobiliser pour maintenir la dynamique. En effet, les relais communautaires sont des volontaires désignés par les communautés au sein d’elles-mêmes. Ces derniers seront formés par l’UGP et se chargeront de veiller à l’inclusivité à la base. Par ailleurs, il faut rappeler que certains groupes vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les personnes handicapées doivent être priorisés par le projet. Ainsi, les activités socioéconomiques, l’inclusion sociale et politique de ces groupes vulnérables sont des activités essentielles dans la mise en œuvre du présent projet. De plus, le projet vise à réduire les inégalités existantes entre les communautés à travers ses composantes. Pour accompagner ces groupes, il faut dans le cadre des sous-projets, des mesures d’accompagnent spécifiques aux besoins de cette couche. 48 5.3.1. Identification des groupes vulnérables Lors de la préparation du CPRP et des PAR les discussions avec les représentants des groupes vulnérables, les autorités locales et autres entités communautaires seront l’occasion d’identifier des critères et des actions spécifiques d’assistance aux personnes vulnérables. 5.3.2. Dispositions à prévoir dans les instruments de sauvegardes Les personnes vulnérables seront identifiées lors des enquêtes socioéconomiques menées dans le cadre de la préparation des EIES, PGES et PAR. Chaque instrument préparé dans le cadre du projet inclura des dispositions précises relatives à l’assistance aux individus et groupes vulnérables. L’assistance aux individus et groupes vulnérables sera efficacement assumée par des ONG spécialisées, qui disposent d’agents et de l’expérience pour prendre en charge les personnes vulnérables. Les EIES, PGES et PAR identifieront précisément les structures les mieux placées pour exécuter ces mesures. 5.4. Synthèse des besoins des parties prenantes au projet Toutes les parties prenantes interviewées ont été favorables à la mise en place du projet et souhaitent y participer. Aucune opposition n’a été formulée. Cependant, il se dégage une tendance en faveur de la réception des informations relatives à l’évolution des activités du Projet. L’expression du besoin d’information de la part des parties prenantes vise à améliorer et à faciliter la prise de décision des actions complémentaires dans leur service respectif, à créer une atmosphère de transparence et de compréhension entre les différents acteurs ainsi qu’à susciter un soutien massif envers le projet. 49 Tableau 6 : Synthèse des besoins exprimés par les parties prenantes Localisation Principales Besoins Besoins Parties prenantes Entités Moyens de notification privilégiés caractéristiques linguistiques Spéciaux Direction nationale Bamako Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le de l'agriculture Fonctionnaires Français téléphone projet (DNA) Direction Nationale Bamako Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le Fonctionnaires Français Ministère de l’Agriculture, du Génie Rural téléphone projet de l’Elevage et de la Pêche Assemblée Koulikoro, Ségou, Permanente des Kayes, Mopti Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le Chambres Salariés Français téléphone projet d'Agriculture du Mali (APCAM) Bamako Néant Unité de Gestion de Information, transmise par courriel, courrier, Renforcement de Consultants Français l’ABFN/PREEFN téléphone capacité en termes de communication Bamako Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le DNACPN Fonctionnaires Français Ministère de téléphone projet l’Environnement, de Bamako Informations sur les l’Assainissement et du Information, transmise par courriel, courrier, mesures Développement durable AEDD Fonctionnaires Français téléphone environnementales et sociales Bamako Informations sur le Direction Nationale Information, transmise par courriel, courrier, projet Fonctionnaires Français des Eaux et forêts téléphone Renforcement institutionnel Ministère de la Santé et du Direction Nationale Bamako Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le Fonctionnaires Français Développement social de la Santé (DNS) téléphone projet 47 Localisation Principales Besoins Besoins Parties prenantes Entités Moyens de notification privilégiés caractéristiques linguistiques Spéciaux Bamako Ministère des Mines, de Direction Nationale Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le Fonctionnaires Français l’Énergie et de l’Eau de l’Hydraulique téléphone projet Ministère de l’Économie et Direction Générale Bamako Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le Fonctionnaires Français des Finances de la Dette Publique téléphone projet Ministère des Mines, de Direction Nationale Bamako Information, transmise par courriel, courrier, Information sur les Fonctionnaires Français l’Énergie et de l’Eau de l’Hydraulique téléphone PAPs Ministère des Affaires Bamako Direction Nationale Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le foncières, de l’Urbanisme et Fonctionnaires Français des Domaines téléphone projet de l’Habitat Ministère de l’Économie et Direction Générale Bamako Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur Fonctionnaires Français des Finances de la Dette Publique téléphone PAR Direction nationale Bamako Ministère de la Promotion de la promotion de Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le de la Femme, de l’Enfant et Fonctionnaires Français l’enfant et de la téléphone projet de la Famille famille Bamako Implication des Ministère des Affaires Direction Nationale femmes et des Information, transmise par courriel, courrier, foncières, de l’Urbanisme et de la Promotion de la Fonctionnaires Français jeunes téléphone de l’Habitat Femme Informations sur les VBG Koulikoro, Ségou, Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le Gouverneurs de Kayes, Mopti Français téléphone projet Région, Préfets de Cercle et sous-préfet Information, transmise par courriel, courrier, Ministre de Fonctionnaires, Français téléphone l’Administration territoriale Koulikoro, Ségou, Notabilités, Elus et de la Décentralisation locaux Français, Kayes, Mopti Bamanankan, Informations transmises par les radios locales, Informations sur le Communes, villages Peulh, Sonrhaï, kiosques, d’informations, affiches, brochures, projet Soninké, Consultations publiques Sénoufo, 48 Localisation Principales Besoins Besoins Parties prenantes Entités Moyens de notification privilégiés caractéristiques linguistiques Spéciaux Tamashek, Dogon Implication dans le Information, transmise par courriel, courrier, choix des sites pour Français téléphone le niveau local et la gestion des plaintes Ministre de la Promotion de Direction Nationale Bamako Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le la femme, de l’enfant et de de la Promotion de la Fonctionnaires Français téléphone projet la famille Femme Ministre de l’artisanat, de la Direction Nationale Bamako Fonctionnaires Français Information, transmise par courriel, courrier, Informations sur le culture, de l’industrie du Patrimoine téléphone projet hôtelière et du tourisme Culturel Koulikoro, Ségou, Informations et Information, transmise par courriel, courrier, Kayes, Mopti formation sur le téléphone Koulikoro, Ségou, projet Français, Kayes, Mopti Renforcement de Bamanankan, capacités sur Entreprises des Ouvriers Sous- Peulh, Sonrhaï, mesures Secteur privé travaux Bureau de traitants Soninké, environnementales contrôle Consultants Sénoufo, Information transmise par courriel, courrier, et sociales, gestion Tamashek, téléphone risques Dogon VBG/EAS/HS Informations sur le projet Assemblée Koulikoro, Ségou, Français, Informations transmises par les radios locales, Organisation Kayes, Mopti Salariés Informations sur le permanente des Bamanankan, kiosques, d’informations, affiches, brochures, professionnelles Consultants projet chambres de métiers, Peulh, Sonrhaï, Consultations publiques 49 Localisation Principales Besoins Besoins Parties prenantes Entités Moyens de notification privilégiés caractéristiques linguistiques Spéciaux coopératives, Soninké, Renforcement de fédérations, Sénoufo, capacités sur associations Tamashek, mesures professionnelles Dogon environnementales et sociales, gestion des plaintes et VBG Koulikoro, Ségou, Informations sur le Kayes, Mopti projet Conseil de jeunesse, Conseil de la société Français, Renforcement de Informations transmises par les radios locales, civile, ONG et Actionnaire Bamanankan, capacités sur ONG et Associations kiosques d’informations, affiches, brochures associations de la Membre Peulh, Sénoufo, mesures Consultations publiques zone d’intervention Dogon environnementales du projet et sociales, gestion des risques VBG/EAS/HS Koulikoro, Ségou, Français, Kayes, Mopti Bamanankan, Mondiale, nationale Informations transmises par écrits, réunions, Informations sur le Médias Spécialistes Peulh, Mianka, et locale rencontres d’échanges projet Sénoufo, Dogon Individus et populations et Français, communautés PAPS, Bamanankan, Informations transmises par les radios locales, Informations sur le Populations locales affectées par les Bénéficiaires, Peulh Mianka, kiosques d’informations, affiches, brochures projet activités du projet groupes vulnérables Sénoufo, Consultations publiques positivement et/ou Dogon négativement Renforcement de Français et Informations transmises par écrits, réunions, Bailleurs de fonds Banque Actionnaires capacités sur Anglais rencontres d’échanges mesures 50 Localisation Principales Besoins Besoins Parties prenantes Entités Moyens de notification privilégiés caractéristiques linguistiques Spéciaux environnementales et sociales, gestion des risques VBG/EAS/HS Source : Consultant PMPP, 2021 51 VI. Programme de mobilisation des parties prenantes 6.1. Objectifs et calendrier du programme de mobilisation des parties prenantes Conformément aux dispositifs de la NES 10, le PMPP définit une approche complète et équilibrée de mobilisation sociale des parties prenantes et information. Le PMPP vise à rendre effective la participation active de toutes les parties prenantes dans les processus décisionnels, pour favoriser le dialogue, réduire les tensions, protéger les droits de tout un chacun par rapport aux impacts positifs du projet, y compris des minorités et des catégories sociales marginales. La mobilisation des toutes les parties prenantes est un processus inclusif, itératif, continu et élargi qui réunit les responsables du projet et toutes les parties prenantes tout au long du cycle du projet — y compris la phase de préparation, la phase de mise en œuvre et la phase d’achèvement — au sujet de toutes les questions qui pourraient éventuellement avoir une incidence sur elles et fournir les moyens d’y parvenir. Cette mobilisation comporte plusieurs activités et approches distinctes et complémentaires. Le but est de mettre en place et entretenir des relations ouvertes et constructives avec l’ensemble des parties prenantes, pour faciliter la gestion du projet et de ses sous-projets individuels, y compris leurs effets et risques environnementaux et sociaux. Les parties prenantes reçoivent en temps voulu et de manière compréhensible, accessible et appropriée l’information relative aux risques et effets environnementaux et sociaux du projet et des sous-projets associés. Dans la dynamique régionale, les objectifs visés par les parties prenantes emboîtés au calendrier sont agencés de la façon suivante : 47 Identification Traitement et Reconnaissance gestion du mutuelle: Intérêt à Mécanisme de participer au gestion des plaintes processus Approbation des Consultation: règles du processus Informer, impliquer participatif Tableau 7 : Synthèse des consultations et réunions au niveau régional Calendrier de mobilisation Objectifs visés par les parties Kayes Ségou Koulikoro Mopti Préparation du Mise en œuvre prenantes Projet du projet Aménagement des terres Contribution à l'objectif d'autosuffisance alimentaire Création d’emplois directs et indirects ; Amélioration du paysage dans les zones d’intervention Développement de l'élevage par les différents aménagements Mettre en place un mécanisme de suivi des activités du projet 48 Former les bénéficiaires sur la gestion des infrastructures et leur entretien afin d’assurer la durabilité des aménagements. Rapprocher les services techniques pour identifier les besoins en renforcement de capacité Promouvoir le développement de tous les PFNL existant dans la région Source : Consultant PMPP, 2021 6.2. Stratégie proposée pour la mobilisation Toutes les parties prenantes seront mobilisées pendant toute la durée de vie du projet, en commençant le plus tôt que possible pendant le processus d’élaboration du projet et en suivant un calendrier qui permet des consultations approfondies avec les parties prenantes sur la conception du projet. Des informations à jour, pertinentes, compréhensibles et accessibles seront fournies à toutes les parties prenantes, avec une attention particulière pour les personnes identifiées comme étant défavorisées ou vulnérables. Toutes les parties prenantes devront pouvoir consulter l’information relative au projet, libres de toute manipulation, interférence, coercition, discrimination et intimidation. À cet égard, deux documents — à savoir le Cadre de Gestion environnementale et sociale (CGES) et le Cadre de Politique de Réinstallation des populations (CPRP) — sont en cours de préparation pour être utilisés pour définir le type d’information dont les parties prenantes ont besoin, en particulier par rapport aux risques environnementaux et sociaux potentiels du projet et les mesures d’atténuation à mettre en œuvre. Ces documents seront disponibles sous forme numérique (sur les sites internet du MAEP et du projet) et en copies dures (au niveau des zones traversées par le projet). Dans le tableau, le présent document donne une brève description des informations qui seront communiquées sous quel format ainsi que les canaux. L’information sera diffusée en français et en d’autres langues locales utilisées dans les zones d’intervention du projet (Bamanan, Sénoufo, Peul, Dogon Soninké, Bozo, Tamasheq, etc.) L’UGP/ PRRP assurera une participation adéquate de toutes les parties prenantes aux activités de suivi du projet selon les principes contenus dans ce document. Les résultats des activités de mobilisation des parties prenantes seront communiqués tant aux différents acteurs concernés qu’aux groupes de parties prenantes affectées dans les formes et les calendriers préalablement établis. Ces rapports s’appuieront sur les supports médiatiques définis dans le présent rapport 49 (information écrite ou orale en fonction des types de parties prenantes). Par ailleurs, l’existence et le mode de fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes seront rappelés de façon systématique aux parties prenantes. Le projet assurera que les différents groupes identifiés puissent participer réellement aux activités de diffusion des informations. Par exemple, pour assurer la participation réelle des femmes, elles seront engagées dans les groupes séparés facilités par une femme afin de pouvoir les laisser s’exprimer et de pouvoir aborder les sujets potentiellement sensibles tels que la violence basée sur le genre ou les risques d’exploitation et abus sexuel (EAS) et harcèlement sexuel (HS) liée aux activités du projet. La stratégie de consultation et de divulgation de l’information est présentée dans la partie ci-dessous et synthétisée dans le tableau suivant. 50 Tableau 8 : Conception et mise en œuvre d'un programme de communication et de participation publique pour renforcer la Résilience et la restauration des Paysages au Mali Stade du projet Liste des Méthodes proposées Calendrier (lieux/dates) Parties prenantes ciblées Pourcentage atteint Responsabilités informations à communiquer Préparation L’objet, la nature - Journaux, affiches, la - Les journaux - Structures techniques et - La télévision publique et l’envergure du radio, la télévision ; hebdomadaires régionaux services rattachés ; ORTM ; projet - Brochures, dépliants, ; - Collectivités territoriales ; - la radio nationale et les affiches, documents - À la radio et à la télé, une - Secteur privé ; journaux ont une couverture et rapports de fois par semaine et à la télé - Communautés locales ; nationale ; UGP synthèse non durant les semaines de - Société civile ; - Les radios locales ont une techniques ; communication durant la - Organisations couverture locale ; - Correspondance, les période de lancement du professionnelles. - Les sites web et les médias réunions officielles ; programme. sociaux sont limités à la zone site Web, les médias couverte par la connexion sociaux. internet. - Radios locales ; - Durée des - Journaux, affiches, la - Les journaux au niveau - Structures techniques et - La télévision publique UGP activités du projet radio, la télévision ; des régions ; services rattachés ; ORTM ; - Brochures, dépliants, - À la radio et à la télé, une - Collectivités territoriales ; affiches, documents fois par semaine et à la - Secteur privé ; 47 Stade du projet Liste des Méthodes proposées Calendrier (lieux/dates) Parties prenantes ciblées Pourcentage atteint Responsabilités informations à communiquer et rapports de télé durant les semaines - Communautés locales ; - la radio nationale et les synthèse non de communication durant - Société civile ; journaux ont une couverture techniques ; la période de lancement - Organisations nationale ; - Correspondance, les du projet. professionnelles. - Les radios locales ont une réunions officielles ; couverture locale ; site Web, les médias - Les sites web et les médias sociaux ; sociaux sont limités à la zone - Radios locales ; couverte par la connexion - Consultation du internet. public (regroupement, interview ou focus group). Risques et effets - Journaux, affiches, la - Les journaux au niveau - Structures techniques et - La télévision publique UGP potentiels du projet radio, la télévision ; des régions ; services rattachés ; ORTM ; sur les - Brochures, dépliants, - À la radio et à la télé, une - Collectivités territoriales ; - la radio nationale et les communautés affiches, documents fois par semaine et à la - Secteur privé ; journaux ont une couverture locales, et mesures et rapports de télé durant les semaines - Communautés locales ; nationale ; d’atténuation, de communication durant - Société civile ; notamment pour 48 Stade du projet Liste des Méthodes proposées Calendrier (lieux/dates) Parties prenantes ciblées Pourcentage atteint Responsabilités informations à communiquer les groupes synthèse non la période de lancement - Organisations - Les radios locales ont une vulnérables et techniques ; du projet. professionnelles. couverture locale ; défavorisés - Correspondance, les - Les sites web et les médias réunions officielles ; sociaux sont limités à la zone site Web, les médias couverte par la connexion sociaux. internet. - Radios locales ; - Consultation du public (regroupement, interview ou focus group). Critères - Journaux, affiches, la - Les journaux au niveau - Structures techniques et - La télévision publique UGP d’éligibilité des radio, la télévision ; des régions ; services rattachés ; ORTM ; personnes - Brochures, dépliants, - à la radio et à la télé, une - Collectivités territoriales ; - la radio nationale et les affectées et des affiches, documents fois par semaine et à la - Secteur privé ; journaux ont une couverture personnes et rapports de télé durant les semaines - Communautés locales ; nationale ; vulnérables synthèse non de communication durant - Société civile ; - Les radios locales ont une techniques ; couverture locale ; 49 Stade du projet Liste des Méthodes proposées Calendrier (lieux/dates) Parties prenantes ciblées Pourcentage atteint Responsabilités informations à communiquer - Correspondance, les la période de lancement - Organisations - Les sites web et les médias réunions officielles ; du projet. professionnelles. sociaux sont limités à la zone site Web, les médias couverte par la connexion sociaux. internet. - Radios locales - Consultation du public (regroupement, interview ou focus group) Processus - Journaux, affiches, la - Les journaux au niveau - Structures techniques et - La télévision publique envisagé pour radio, la télévision ; des régions ; services rattachés ; ORTM ; mobiliser les - Brochures, dépliants, - à la radio et à la télé, une - Collectivités territoriales ; - la radio nationale et les parties prenantes affiches, documents fois par semaine et à la journaux ont une couverture (Participation et - Secteur privé ; et rapports de télé durant les semaines nationale ; l’implication des synthèse non de communication durant - Communautés locales ; acteurs et des - Les radios locales ont une techniques ; la période de lancement - Société civile ; populations couverture locale ; du projet. locales) - Correspondance, les - Organisations réunions officielles ; professionnelles. 50 Stade du projet Liste des Méthodes proposées Calendrier (lieux/dates) Parties prenantes ciblées Pourcentage atteint Responsabilités informations à communiquer Site Web, les médias - Les sites web et les médias sociaux : sociaux sont limités à la zone couverte par la connexion - Radios locales : Internet. - Consultation du public (regroupement, interview ou focus group). Dates et lieux des - Journaux, affiches, la - Les journaux au niveau - Structures techniques et - La télévision publique UGP réunions de radio, la télévision ; des régions ; services rattachés ; ORTM ; consultation - Brochures, dépliants, - Collectivités territoriales ; - la radio nationale et les - À la radio et à la télé, une publiques affiches, documents - Secteur privé ; journaux ont une couverture fois par semaine et à la envisagées, ainsi et rapports de - Communautés locales ; nationale ; télé durant les semaines que le processus synthèse non - Société civile ; - Les radios locales ont une de communication durant qui sera adopté techniques ; - Organisations couverture locale ; la période de lancement pour les - Correspondance, les professionnelles. - Les sites web et les médias du projet. notifications et les réunions officielles ; sociaux sont limités à la zone site Web, les médias couverte par la connexion sociaux. internet. 51 Stade du projet Liste des Méthodes proposées Calendrier (lieux/dates) Parties prenantes ciblées Pourcentage atteint Responsabilités informations à communiquer comptes rendus de - Radios locales ces réunions - Consultation du public (regroupement, interview ou focus group) Mécanisme de - Journaux, affiches, la - Les journaux au niveau - Structures techniques et - La télévision publique UGP gestion des radio, la télévision ; des régions ; services rattachés ; ORTM ; plaintes - à la radio et à la télé, une - Collectivités territoriales ; - la radio nationale et les - Brochures, dépliants, fois par semaine et à la - Secteur privé ; journaux ont une couverture affiches, documents télé durant les semaines - Communautés locales ; nationale ; et rapports de de communication durant - Société civile ; - Les radios locales ont une synthèse non la période de lancement - Organisations couverture locale ; techniques ; du projet. professionnelles. - Les sites web et les médias - Correspondance, les sociaux sont limités à la zone réunions officielles ; couverte par la connexion site Web, les médias internet. sociaux ; - Radios locales. 52 Stade du projet Liste des Méthodes proposées Calendrier (lieux/dates) Parties prenantes ciblées Pourcentage atteint Responsabilités informations à communiquer - Consultation du public (regroupement, interview ou focus group) Travaux - Enjeux environnementaux et sociaux des - - - I. UGP activités : hygiène, sécurité, VBG, travail II. Prestataires de des enfants lors des travaux ; gestion des services ressources naturelles ; opportunité d’emploi - Mesures d’entretien et de gestion - Journaux, affiches, la - Information dans les - Tous les bénéficiaires sont III. UGP radio, la télévision ; Provinces, Territoires et informés IV. Prestataires de - Brochures, dépliants, affiches, documents et Chefferies durant toute la services rapports de synthèse non phase de fonctionnement. techniques ; - Correspondance, les réunions officielles ; Site Web, les médias sociaux, - Radios locales Exploitation - Consultation du public (regroupement, interview ou focus group) Source : Consultant PMPP, 2021. 53 6.3. Stratégie pour les consultations La réussite d’un plan et d’une stratégie de communication repose généralement sur trois piliers importants : informer, rassurer et diriger. Avec le concours de toutes les parties prenantes, l’adoption de ces trois éléments peut avoir une incidence positive sur l’appropriation du projet par les bénéficiaires notamment : • Informer : donner des informations claires sur les critères d’éligibilité et les communes bénéficiaires ; • Rassurer : tenir compte des inquiétudes des communautés, tenter d’y trouver des solutions et apaiser leurs craintes en rapport avec les risques suspectés. Cela suppose la réception des feedbacks, le dialogue ouvert et mutuel et l’anticipation sur les réactions et les questions ; et • Diriger : uniformiser les messages qui renseignent et qui rassurent, et corriger les idées fausses et calmer les craintes de l’inconnu. Au niveau communautaire, les unités régionales du projet seront investies d’une mission d’information, de sensibilisation et de communication. L’implication des dignitaires locaux et autres acteurs communautaires et leaders d’opinion, doit être également soutenue en tant créneau pour favoriser l’engagement et la mobilisation des communautés. La communication doit également insister sur des valeurs (contrat social, civisme, transparence) permettant de renforcer des réseaux villageois et inter-villageois. Par conséquent, le projet veillera à ce que les orientations ci-dessus déclinées soient incluses dans la stratégie de communication qui sera mise en place par le projet. Le tableau ci-dessous présente les étapes, méthodes et timing de diffusion de l’information aux parties prenantes. Il sera mis à jour après un premier cycle de consultations avec le gouvernement et la société civile : 54 Tableau 9 : Synthèse sur la diffusion de l’information Étape du Liste des informations à Parties prenantes visées Méthodes et timing proposés projet divulguer - Gouvernement - Ministères et - Description du projet Autorités en charge - E-mail correspondance et - CGES de l’Environnement, réunion par - CPRP et l’Agriculture vidéoconférence (An00) - PGMO Préparation - Organisations - Interviews avec le public - PMPP Communautaires (An00) - MGP - ONGs - Réunion de Consultation - Plan VBG - Autres parties (An00) prenantes Institutionnelles - Activités du projet - Enjeux environnementaux et sociaux des activités du Projet y compris les - Médias (An01) aspects hygiène, santé, - Information par prospectus sécurité, violences (An01) sexuelles ; VBG, travail - Grand public - Radios, télévisions, des enfants lors des - Communautés journaux et Réseaux travaux ; gestion des bénéficiaires sociaux (An01) déchets - Personnes et groupes - Ateliers Virtuels et focus - PGMO vulnérables groups avec les personnes - Processus envisagé pour - Travailleurs du affectées et les groupes mobiliser les parties Secteur de vulnérables (An01) prenantes (Participation et l’Environnement, - Consultations des l’implication des acteurs l’Agriculture Communautés et des populations locales) - Personnel du Projet - Numéro vert pour - Mécanisme de gestion des Préparation et information et divulgation plaintes mise en œuvre - Risques et effets potentiels et prise en compte des plaintes (An01) du projet et mesures d’atténuation - Critères d’éligibilité aux sous projets du PRRP - Partager des pratiques (An03), - Identifier des priorités - Appui à l’élaboration et la (An01), - Médias, mise en œuvre du plan de - Faciliter des partenariats, organisations communication destiné au - Amplifier les bonnes communautaires, grand public pratiques (An03), autorités locales et - Appui à l’évaluation - Fournir des conseils et leaders d’opinion périodique du dispositif de apporter une assistance communication technique aux parties prenantes concernées, et Promouvoir la coopération avec le PRRP(An03) - Public Général - Rapport périodique et - Coupures de journaux Clôture - Personnel du Projet rapport d’évaluation (An05) 55 Étape du Liste des informations à Parties prenantes visées Méthodes et timing proposés projet divulguer - Information par prospectus (An05) - Assemblées communautaires (An05) Source : Consultant PMPP, 2021 6.4. Stratégie pour la prise en compte des points de vue des groupes vulnérables Dans les régions de Sikasso, Kayes, Mopti et de Ségou, des organisations qui existent et sont très actives dans la défense des intérêts des groupes vulnérables. Ces organisations seront mises à contribution pour identifier les groupes vulnérables lies au projet et organiser les séances d’information, de sensibilisation et de collecte de leurs requêtes. Les solutions aux problèmes identifiés et recueillis seront analysées et leur seront communiquées suivant le même canal. Les stratégies suivantes seront mises en œuvre pour éliminer les obstacles à leur participation : – Rencontres par catégories dans les groupes vulnérables, en tenant compte du genre (sexe, âge, état et nature des handicaps ; etc.) – Mise à disposition de services de traduction dans une langue comprise et parlée ; – Choix de lieux accessibles pour les rassemblements ; – Services de transport vers les lieux de la réunion le plus proche pour les personnes habitant des endroits isolés ; – Tenue de réunions ciblées et de taille plus modeste durant lesquelles les parties prenantes vulnérables se sentiraient plus à l’aise pour poser leurs questions ou formuler leurs préoccupations ; – Adoption de mesures incitatives pour encourager la participation des personnes vulnérables aux processus du projet. Par exemple Respect de la personne pendant les rencontres — Demander leurs avis et prendre en compte leurs point sou leur expliquer pourquoi leurs points de vue sur une question donnée ne sont pas pris en compte — Alléger le fardeau d'aller aux réunions peut-être en prenant des mesures de discrimination positive en leur endroit (frais de déplacement, aider à soigner leur image en allant aux réunions, etc.) 56 À la suite de cette première étape du processus, les structures suivantes ont été recensées dans le cadre de la gestion des risques VBG/EAS /HS. Par ailleurs, les lieux clefs de cette cartographie se situent à plusieurs échelles et sont résumés dans le tableau qui suit : 57 Tableau 10 : Quelques structures locales et régionales Village Commune Cercle Région Types de services offerts ONG ONG CSRéf (Centre de Santé de Hôpital Diagnostic et traitement des maladies Référence) DRPFEF (Direction Régionale de la sexuellement transmissibles, SLPFEF (Service Local de la Promotion de la Femme, l’Enfant et Santé reproductive/ planification familiale, Promotion de la Femme, de de la Famille) Kits de viol, l'Enfance et de la Famille) DRDS (Développement Régionale Sensibilisation aux mariages précoces, aux SLDS (Service Local du Social et de l'Économie Solidaire) mutilations génitales féminines Développement Social) DRS (Direction Régionale de la CAFO (Coordination des Santé) Associations et ONG Féminines CAFO (Coordination des du Mali) Associations et ONG Féminines du Mali) Clinique Juridique Écoute Appui au transfert vers les services de justice Assistance d’avocat pris en charge Parajuristes Institutions de justice Famille Conseil de village 58 Village Commune Cercle Région Types de services offerts CSI (Centres de soins infirmiers) CSCOM Diagnostic et traitement des maladies (Centres de sexuellement transmissibles, Santé Santé reproductive, kits de viol, Communautaire Universitaires) Centres pour femmes Source : Consultant PMPP du PRRP, 2021. L’UGP se mettra en rapport avec les communautés qui seront plus à même de renseigner sur les groupes vulnérables et sur la meilleure façon de communiquer avec eux. En tout état de cause, l’UGP déterminera comment ces groupes vulnérables seront consultés sur les sous projets. 59 6.5. Calendriers Le tableau 11 suivant fournit les informations relatives aux calendriers répertoriant les phases du projet, les décisions majeures et les dates butoirs pour la soumission de commentaires. Tableau 11 : Information relative aux calendriers et dates butoirs Phases du projet Liste des informations et décisions majeures Dates butoirs pour la soumission de commentaires Préparation Les risques et effets potentiels du projet sur les communautés locales, et Au démarrage des travaux (2022) les mesures proposées pour les atténuer, en mettant en exergue les risques et effets susceptibles d’affecter de manière disproportionnée les groupes vulnérables et défavorisés ; Les critères d’éligibilité des personnes À la fin de la réalisation des PAR, PGES et début de la mise en Affectées et des personnes vulnérables ; œuvre Processus envisagé pour mobiliser les parties prenantes (Participation À la fin le 1er semestre de la première année de mise en œuvre et l’implication des acteurs et des populations locales) Le mécanisme de gestion des plaintes Au premier semestre de la première année de mise en œuvre et durant Travaux Enjeux environnementaux et sociaux des activités : hygiène, sécurité, À mi-parcours de la durée des travaux VBG/ES-AS/HS, travail des enfants lors des travaux, gestion des ressources naturelles Exploitation Mesures de gestion et d’entretien des infrastructures À la fin de chaque année 60 Phase Objectifs Outils de consultation Cibles Responsable Période d’activité Préparation du Élaboration du Consultation des parties prenantes et UGP —Autorités Consultant Décembre 2021 (en cours) projet Plan de Consultations publiques réalisées dans locales — Mobilisation des le cadre du PGES sur les modalités de Populations Parties Prenantes mobilisation et les impacts et mesures riveraines – (PMPP) plus d’atténuation des activités du projet travailleurs du adapté et bien projet détaillé Mise en Rédaction du Guide d’entretien et questionnaires Autorités Consultant Avant le démarrage du vigueur du plan de pour les Focus groups entretiens semi communales — programme projet Mobilisation des structurés et individuels représentants des Parties prenantes structures – avec le travailleurs du Mécanisme de projet Griefs Exécution du Suivi de la mise Consultation des travailleurs du projet Populations Consultant Toute la durée du projet projet en œuvre des et des organisations de la société civile riveraines — spécialiste mesures du spécialisée Réunions formelles Autorités PMPP communales - représentants des structures – travailleurs du projet Rapport Consultation des travailleurs du projet Populations Consultant Tous les trimestres à partir de la d’avancement du et des organisations de la société civile riveraines — spécialiste mise en vigueur du projet et du projet spécialisée Réunions formelles Autorités toute la durée de vie du projet communales - représentants des structures – travailleurs du projet 61 Phase Objectifs Outils de consultation Cibles Responsable Période d’activité Suivi et Rapports Sorties sur le terrain, entretien auprès Acteurs locaux du Spécialiste social/ Toute la durée du projet évaluation de d’évaluation des riverains et les travailleurs du projet environnemental/ la mise en projet communication œuvre du Le chargé du PMPP suivi-évaluation du projet Clôture/Retrait Évaluation Interviews et entretiens Évaluateurs Fin projet du système globale du projet Réunions formelles Élaboration du Tous les acteurs du rapport de clôture projet Source : Consultant PMPP du PRRP, 2021. 62 6.6. Examen des commentaires En cas de nécessité, les commentaires éventuels provenant des parties prenantes seront faits de façon écrite ou orale. Les commentaires écrits seront faits par lettre ou transcription sur un registre dédié à l’UGP sous la supervision du spécialiste en développement social. Les commentaires oraux seront enregistrés dans des supports sonores authentifiés, ou alors transcrits soit par lettre soit par registre dédié, avec l’appui d’un intermédiaire traducteur/transcripteur reconnu et agréé. Les commentaires écrits ou oraux seront examinés par l’UGP qui s’engage à revenir vers les parties prenantes pour leur rendre compte de la décision finale et de la façon dont les commentaires ont été pris en compte. 6.7. Phases ultérieures du projet L’UGP expliquera aux populations bénéficiaires et affectées qu’elles seront tenues régulièrement au courant de l’évolution du projet, par voie de rapports semestriels sur sa performance environnementale et sociale, ainsi que sur la mise en œuvre du PMPP, MGP, CPRP, PAR et du CGES. Pour cela, l’UGP produira, au moins une fois par an, des rapports à l’intention des parties prenantes. La production de ces rapports sera plus fréquente durant les périodes particulièrement actives, lorsque les effets sur les populations, notamment les groupes vulnérables, sont plus intenses ou lors du passage d’une phase à la suivante (par exemple, des rapports trimestriels durant la phase de construction, et ensuite, des rapports semestriels durant la phase de mise en œuvre et un rapport final de mise en œuvre tenant lieu d’audit de la mise en œuvre du PRRP, du partager à partager avec toutes parties y incluse la Banque mondiale). 63 VII. Ressources et responsabilités pour mettre en œuvre les activités de mobilisation des parties prenantes 7.1. Ressources L’UGP mobilisera les ressources humaines et financières nécessaires et suffisantes qui seront consacrées exclusivement à la mise en œuvre du PMPP (divulgation du PMPP, renforcement des capacités, développement du plan et supports de communication, mise en œuvre de la communication, accessibilité, gestion des griefs, gestion des feedbacks, suivi - évaluation du PMPP, etc.). Le Spécialiste en Sauvegardes Environnementales (SSE) et le (a) Spécialiste en développement Social (SDS) et le spécialiste en VBG de l’UGP sont chargés de la mise en œuvre du PMPP, sous la supervision du Coordonnateur de l’UGP. Le Responsable Administratif et Financier de l’UGP suivra l’établissement d’un budget suffisant pour la mobilisation des parties prenantes. L’UGP transmettra les coordonnées des personnes chargées de répondre aux commentaires ou aux questions sur le projet ou le processus de consultation, à savoir leurs numéros de téléphone, adresse, courriel et fonction (ces personnes ne seront pas forcément les mêmes sur toute la durée du projet). Le budget pour la mise en œuvre du PMPP est agencé de la façon suivante avec des coûts estimatifs : Tableau 12 : Budget pour la mise en œuvre du PMPP Rubrique Activité Responsable Délai / Coût estimatif Coût Périodicité en FCFA estimatif en US $ Divulgation du Atelier national de partage du UGP Dès l’approbation 17 000 000 31 000 PMPP avec les représentants des du PMPP PMPP parties prenantes Renforcement des Formation et appui aux autorités UGP Dès l’approbation 17 000 000 310 000 capacités administratives, services du PMPP techniques de l’État et collectivités territoriales en améliorant leurs capacités en médiation et gestion des intérêts des parties prenantes Développement du plan global de UGP Dès l’approbation 14 500 000 27 000 communication du PMPP 64 Rubrique Activité Responsable Délai / Coût estimatif Coût Périodicité en FCFA estimatif en US $ Développement du Conception des supports de UGP Dès l’approbation 4 500 000 9 000 plan et supports de communication du PMPP communication Mise en œuvre de la Tenue de séances de UGP Pendant toute la 100 000 181 communication communication (radios, télévision durée du projet et presses écrites) Tenue de séances de UGP Pendant toute la communication avec les durée du projet collectivités territoriales, les administrations publiques, les OP, les PAPs et les ONG concernées Accessibilité Mise en place d’une plateforme UGP Dès l’approbation PM PM (site web interactif, pages du PMPP Facebook, Twitter) Création d’un numéro, adresses UGP Dès l’approbation 0 0 électroniques et postal du PMPP Gestion des Détail dans le tableau UGP Dès l’approbation PM PM du PMPP Plaintes Suivi évaluation du Publication des rapports de suivi UGP Tous les 03 mois PM PM PMPP du PMPP Mise à jour PMPP UGP Tous les ans PM PM Source : Consultant PMPP du PRRP, 2021. 7.2. Fonctions de gestion et responsabilités L’UGP va incorporer les activités de mobilisation des parties prenantes dans le système de gestion du projet, dans le document de projet et dans le manuel de procédures du projet. Le Spécialiste en Sauvegardes Environnementales (SSE), le Spécialiste en développement Social (SSS), et le spécialiste en VBG (SVBG) de l’UGP sont chargés de la mise en œuvre du PMPP et de la conduite de chacune des activités de mobilisation des parties prenantes. Pour cela, ils seront appuyés par le Responsable Administratif et Financier de l’UGP, le Spécialiste Passation des Marchés (SPM) et le Responsable Suivi-Evaluation (RSE). Le Coordonnateur de l’UGP aura un rôle majeur de coordination et de supervision dans la mise en œuvre du PMPP. À cet effet, le processus sera enregistré, suivi et géré (par exemple, à travers la mise en place d’une base de données des parties prenantes au niveau national et de registres des engagements au niveau local qui seront gérés 65 confidentiellement au niveau de l’UGP du projet. Par ailleurs, ce dispositif pourrait être renforcé par : – La mise en place d’une plateforme (site Web interactif, page Facebook, page Twitter, groupe WhatsApp, etc.) servira de moyen d'accéder à toutes les informations : articles, passation de marché, annonces, rapports finaux et documents relatifs au Projet ; – La création d’adresses électroniques, d’un numéro de téléphone, dédiée aux plaintes – Le recrutement d’un responsable en charge du système de gestion de l’information comprenant le système d’enregistrement et de suivi des griefs. 66 VIII. Mécanisme de gestion des plaintes (pour les plaintes non- liées à la VBG/EAS/HS) Le mécanisme de gestion des plaintes proposé est la mise en place d’un Comité de gestion des plaintes au niveau de chacune des communes concernées. Le projet mettra en place pour la réinstallation un Comité de gestion des plaintes au niveau de chaque Commune concernée, composé des personnes suivantes : - Un représentant du l’UGP/PRRP ou le responsable chargé de la mise en œuvre du PAR, qui assure le secrétariat ; - Le Sous-Préfet de la localité ; - Le Maire de la commune concernée ou son représentant qui assure la présidence ; - Un (e) représentant(e) des services techniques étatiques au niveau communal - Le Chef de village concerné ou son représentant ; - Un (e) représentant (e) du Conseil communal de la jeunesse ; - Une représentante des groupements de femmes ; - Deux représentants des personnes affectées par le projet (PAP) dont au moins une femme ; - Des personnes-ressources (religieux, communicateurs traditionnels, personnes ayant des compétences en gestion des conflits, etc.). Le Comité de gestion des plaintes se réunira selon le besoin en fonction de l’intensité des activités de la réinstallation. 4.2. Détails du MGP Les étapes à suivre dans le processus de soumission et de résolution des griefs sont proposées de la façon suivante : Étape 1 : Réception et enregistrement du grief Toutes les parties prenantes du projet seront en mesure de communiquer leurs griefs par le biais de divers canaux de communication (oralement, en bref, par téléphone, courriel, lettre, par l’intermédiaire de leaders communautaires traditionnels, etc.). Quelle que soit la façon de communiquer, l’équipe du projet doit s’assurer que toutes les plaintes sont bien consignées dans une base de données pour le suivi, et le reportage. La réception de la plainte va se faire au niveau communal. 67 Étape 2 : Inscription et catégorisation des suggestions et des plaintes À chaque niveau, il sera désigné un point focal qui classera les suggestions et les plaintes dans une première catégorisation : - Eligible : suggestions ou plaintes concernant le projet. - Inéligible : suggestions ou plaintes n’ayant pas un rapport avec le projet. Ceux-ci seront transmis à l'institution correspondante. En cas de dénonciation ou de violation de la loi, il sera conseillé au plaignant de contacter la police, ou d'autres organismes pertinents. Les suggestions ou plaintes éligibles seront ensuite classées selon trois sous-catégories : • Les plaintes liées à l’environnement : suggestions ou plaintes concernant l'impact des activités du projet sur l'environnement. Par exemple : perte d'espèces spécifiques en raison du défrichement, déforestation, contamination des plans d'eau, impacts sonores, présence de déchets ou de débris de chantier, etc. • Les plaintes liées au social : suggestions ou plaintes concernant l'impact des activités du projet sur la vie communautaire/personnel. Par exemple : restrictions de l'accès aux ressources naturelles, protection des sites sacrés, traitement discriminatoire, protection des groupes vulnérables, utilisation de la main-d’œuvre locale, travail des enfants, genre, etc. • Les plaintes liées à la performance du projet : suggestions ou plaintes concernant la performance du projet et de son personnel. Par exemple : violation des obligations, absence du personnel sur le terrain, mauvaise supervision des activités, retards dans le payement et la livraison des matériels, retards ou autres problèmes liés aux revenus des bénéficiaires, conditions de travail et santé au travail, etc. • Les plaintes ou suggestions seront enregistrées au niveau d’un registre et au niveau d’une plateforme en ligne ? • accessible au public. Ainsi, le public pourra connaitre : - le nombre de suggestions ou plaintes reçues ; - la nature de suggestions ou plaintes reçues ; - le pourcentage de plaintes qui ont abouti à un accord ; - le pourcentage de plaintes qui n’ont pas abouti à un accord ; - le pourcentage de plaintes qui ont été résolues ; - les problèmes qui reviennent fréquemment ; - les sites d’intervention dans lesquels émanent plus de plaintes. 68 Étape 3 : Confirmation • En cas de suggestions ou de plaintes inéligibles le Comité ou les responsables du projet informeront le plaignant dans les 2 à 3 jours ouvrables (maximum) à compter de la date de réception, des raisons de l'invalidité ou du rejet de sa plainte et, le cas échéant, le dirigera vers d’autres institutions compétentes. La plainte sera enregistrée comme clôturée. • En cas de plaintes éligibles : le comité ou les responsables du projet informeront le plaignant dans les 2 à 3 jours ouvrables suivant la réception de la plainte que son dossier a été enregistré. Le Comité ou les responsables du projet effectueront des appels téléphoniques (si hors de son lieu de résidence) ou une réunion avec les parties concernées pour enquêter sur les éléments de la plainte et chercher une solution à l’amiable ou d’autres processus de traitement. Cette activité doit avoir lieu dans les 2 à 3 jours ouvrables suivant la notification. • Dans le cas de suggestions, de consultations ou demandes de clarification éligibles le Comité ou les Spécialistes de sauvegarde environnementale et de sauvegarde sociale contacteront le demandeur dans les 2 à 3 jours ouvrables suivant la date de réception de la consultation pour informer de la réception de la plainte, remercier de la suggestion ou demander des éclaircissements ou des informations complémentaires pour mieux comprendre la requête. Dans ce cas, le Comité ou les responsables du projet devront se mettre d'accord avec le demandeur et les acteurs concernés du projet sur les actions à entreprendre, leurs délais d’exécution, ainsi que le processus de suivi à effectuer. Étape 4 : Vérification, enquête, action des plaintes Vérification La Comité ou les responsables du projet doivent s’assurer que l’éligibilité et la catégorisation assignée à la plainte sont correctes. Pour cela, ils doivent : - S’assurer que la plainte est en rapport avec les engagements ou activités du projet ; - Identifier le lien entre les faits incriminés et les activités et impacts du projet ; - Déterminer si le cas doit être traité dans le cadre du MGP ou référé à d’autres mécanismes (autorités locales, polices, gendarmeries, d'autres projets ou ministères). • Enquête Cette étape est indispensable surtout pour le cas des plaintes sensibles. Pour ce faire, il faudra mener des enquêtes approfondies afin d’obtenir le maximum de renseignements pour éviter les cas 69 non fondés et déterminer les précautions à prendre. L’enquête sera effectuée par un consultant indépendant ou les SSE et SSS de l’UGP/PRRP en fonction de la complexité de l'affaire. • Action des plaintes Les plaintes doivent, dans la mesure du possible, être résolues au niveau local et de manière amiable et conformément aux règlements et critères des manuels d'exécution du projet. S'il est nécessaire d'envisager une compensation supplémentaire importante, des mesures correctives ou des sanctions complexes, ils devraient être conformes aux règles opérationnelles du projet, au cadre juridique national et aux normes de la Banque Mondiale (en particulier les garanties du partenaire). Le règlement à l’amiable consistera à la formulation d’une convention commune entre les parties en conflit. Si le plaignant n'est pas satisfait avec la résolution à l’amiable, alors il sera informé sur les différents niveaux de résolution des plaintes comme décrit ci-dessous, y compris les périodes de service pour chaque cas, qui dépendent du type et de la portée de la plainte, mais ne dépassera pas 7 jours ouvrables. Néanmoins, un délai supplémentaire pourra être convenu entre les parties intéressées s’il s'agit d'un cas complexe ou si le plaignant exige de passer au niveau de résolution suivant. Le Comité ou le SSE et la SSS enregistreront la solution prise ou l’orientation effectuée dans le système. Si le problème n’est pas résolu à l’amiable, il faudra faire recours à un médiateur ou à un comité d’arbitrage suivant les niveaux de résolution mentionnés ci-dessous. Ce dernier devra être composé de personnes neutres, connues et respectées par les communautés pour éviter l’échec de la réconciliation. Étape 5 : Évaluation de plaintes au niveau des autorités communales Le Comité se réunit dans les 2 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte et après avoir entendu le plaignant délibère. Il lui sera informé de la décision prise par le Président du Comité. Si le plaignant est satisfait alors le grief est clos dans le cas contraire le plaignant peut saisir le Comité. Étape 6 : Évaluation de la plainte au niveau Cercle Des réceptions de la plainte au niveau du Comité, celle-ci va convoquer une réunion dans les 2 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte. Le comité après avoir entendu le plaignant délibère. Il lui sera informé de la décision prise et notifiée par les membres du comité à travers le Préfet. Si le plaignant n’est pas satisfait de la décision alors il pourra saisir la justice. 70 Étape 7 : Recours à la justice Le recours à la justice est possible en cas de l’échec de la voie à l’amiable. Il constitue l’échelon supérieur dans la chaîne des instances de gestion des plaintes. Il n’est saisi qu’en dernier recours lorsque toutes les tentatives de règlement à l’amiable sont épuisées. Le juge est chargé d’examiner les plaintes et prendre une décision par ordonnance. Cette décision s’impose à tous les plaignants. Mais, c’est souvent une voie qui n’est pas recommandée pour le projet car pouvant constituer une voie de blocage et de retard des activités. C’est pourquoi dans ce cas de figure, il est recommandé que le sous projet sujet du litige ne soit pas financé sur les ressources du projet. Étape 8 : Service de règlement des griefs (GRS) de la Banque Mondiale Les plaignants peuvent également soumettre leurs plaintes au Service de Règlement des Griefs (GRS) de la Banque Mondiale. Comme pour le cas du système judiciaire, c'est toujours une option disponible pour le demandeur pour soumettre son grief au cas où il ne serait pas satisfait avec les niveaux mentionnés ci-dessus. Étape 9 : Clôture ou extinction de la plainte La procédure sera clôturée par les instances de l’organe de gestion des plaintes si la médiation est satisfaisante pour les parties en particulier pour le plaignant et mène à une entente prouvée par un Procès-Verbal signé des deux parties. La clôture du dossier intervient au bout de trois (03) jours ouvrables à compter de la date de mise en œuvre de la réponse attestée pour les instances locales ou communales et de cinq (5) jours ouvrables par l’instance préfectorale et provinciale. L’extinction sera alors documentée par ces différentes instances selon le/les niveaux de traitement impliqués. Étape 10 : Archivage des plaintes Le projet mettra en place un système d’archivage physique et électronique pour le classement des plaintes. Ce système sera composé de deux modules, un module sur les plaintes reçues et un module sur le traitement des plaintes. Ce système donnera accès aux informations sur : i) les plaintes reçues ii) les solutions trouvées et iii) les plaintes non résolues nécessitant d’autres interventions. Pour le système d’archivage physique, des registres seront disponibles à chaque niveau (Communal, local, et national à l’UGP/PRRP). L’archivage électronique sera également mis en place dans les localités où les conditions existent (équipements et sources d’électricité). Les archives seront gérées à chaque niveau par un responsable désigné (toutes ces archives doivent être 71 centralisées au niveau national et gérées par les spécialistes de sauvegarde Environnementale et de sauvegarde Sociale de l’UGP du PRRP. Le projet communiquera suffisamment sur le mécanisme de gestion des plaintes afin que les parties prenantes en soient informées. Les voies de saisine y compris l’anonymat seront clairement mentionnées dans les messages d’information. Toutes ces informations seront portées à la connaissance du public et principalement des PAP à travers les créneaux et formats de communications locaux accessibles à toutes les catégories de PAP selon leurs niveaux (journaux, radios, affiches, crieurs publics, groupements locaux organisés, etc.). Étape 11 — Évaluation de la satisfaction des populations sur la mise en œuvre MGP Une évaluation de la satisfaction des populations sur la mise en œuvre du MGP sera réalisée chaque trimestre en impliquant les Associations d’agriculteurs et d’éleveurs ainsi que les ONG actives dans la zone d’intervention du projet afin d’apprécier son fonctionnement le fonctionnement du MGP et si possible proposer des mesures correctives. Cette évaluation sera faite par enquête auprès des bénéficiaires (1 à 3 % des bénéficiaires selon un échantillonnage aléatoire) par département. Les résultats de ces enquêtes seront publiés et partagés par les acteurs et diffusés sur les radios locales. 72 IX. Manuel de gestion et traitement des plaintes liées aux Exploitations et Abus Sexuels et Harcèlements sexuels Dans le cas des plaintes liées aux violences basées sur le genre (VBG) et notamment d’exploitation et abus sexuel et le harcèlement sexuel, le mandat du mécanisme des plaintes sera surtout de favoriser une prise en charge centrée sur la survivante et de : (1) permettre des liens entre la survivante et les prestataires de services de VBG, (2) permettre un lien avec le système juridique national (seulement avec le consentement éclairé de la concernée), (3) permettre à une équipe dédiée de déterminer la probabilité qu'une allégation soit liée au projet. Les plaintes liées à l’EAS/HS sont enregistrées par des personnes / institutions identifiées comme de confiance lors des consultations avec les femmes pour être accessibles et sûres. Tous survivant(e)s, même avant une vérification de la plainte, seront immédiatement référés aux services VBG suivant le protocole de réponse qui fera partie du plan d'action VBG. Des procédures spécifiques pour le traitement des plaintes de EAS/HS devront être disponibles, y compris des mesures pour garantir la confidentialité, la sécurité et le respect des plaignant(e)s/survivant(e)s tout au long du processus de gestion de la plainte. Le Manuel de gestion et traitement des plaintes liées aux Exploitations et Abus sexuels et Harcèlements sexuels, élaboré dans le cadre du PREEFN sera exploité pour le présent projet. (pour le schéma du MGP VBG/EAS/HS extrait du document de Manuel de gestion et traitement des plaintes liées aux Exploitations et Abus sexuels et Harcèlements sexuels du PREEFN). La figure ci-dessous présente le schéma la gestion des plaintes liées aux Exploitations et Abus Sexuels et Harcèlements sexuels. 73 Figure 1 : Schéma de la gestion des plaintes liées aux Exploitations et Abus Sexuels et Harcèlements sexuels. Plaignant Comité de gestion Points focaux des des plaintes entreprises ONG prestataire de service de VBG Spécialiste VBG Banque Mondiale Prise en charge Médicale Prise en charge Psychosociale Prise en charge Juridique Chaine de retour au plaignant Chaine de prise en charge et ou de réponse EAS/HS Sources : PREEFN, 2021. 74 X. Suivi et Établissement de rapports 10.1. Participation des différents acteurs concernés aux activités de suivi L’UGP garantit la participation de parties prenantes aux activités de suivi du projet ou des impacts qui lui sont associés. Dans le cadre du PRRP, les parties prenantes (notamment les populations touchées) participeront aux projets de suivi et d’atténuation des impacts du projet, notamment ceux contenus dans les instruments de sauvegardes (CGES, CPRP, EIES et PAR). Les indicateurs suivants seront utilisés pour suivre et évaluer l'efficacité des activités de mobilisation des parties prenantes : – Nombre de réunions de différentes sortes (consultations publiques, ateliers, rencontres avec les dirigeants locaux) tenues avec chaque catégorie de parties prenantes et nombre de participants désagrégé selon le genre ; – Nombre de suggestions et de recommandations reçues par l’UGP à l'aide de divers mécanismes de rétroaction ; nombre de publications couvrant le projet dans les médias ; – Nombre de plaintes et de griefs et résolus ; – % de plaignant (e-s) de VBG/EAS/HS référé (e-s) aux services de prise en charge. 10.2. Rapports aux groupes de parties prenantes Les résultats des activités de mobilisation des parties prenantes seront communiqués tant aux différents acteurs concernés qu’aux groupes élargis de parties prenantes dans les formes et selon les calendriers établis dans les sections précédentes. Les rapports établis à cet effet s’appuieront sur les mêmes sources de communication que celles prévues pour les notifications aux différents acteurs concernés. L’existence du mécanisme de gestion des plaintes sera rappelé e de façon systématique aux parties prenantes. 75 CONCLUSION Le Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP) constitue l’un des outils indispensables dans la mise en œuvre des projets selon les nouvelles dispositions environnementales et sociales de la Banque mondiale. Ce document fait partie des documents contractuels d’approbation de tout projet dont la Banque participe au financement. La vision du PRRP est que les bénéfices sociaux et économiques générés puissent profiter à long terme aux communautés locales en particulier et au Mali en général. Elle vise aussi à minimiser les impacts négatifs. Son élaboration et sa mise en œuvre sont synonymes de travail en partenariat avec les communautés locales et les autorités administratives et politiques des zones d’activités. L’objectif général du présent PMPP est de promouvoir la bonne performance sociale du projet dans les zones d’interventions prioritaires. C’est un dispositif dynamique qui sera régulièrement révisé et mis à jour pour refléter la participation des acteurs ainsi que les résultats de certaines activités et l’initiation d'autres. Ainsi, à cette étape du projet (début), ce plan comprend un cadre de travail qui sera affiné et développé à travers une planification et une mise en œuvre participative. Cette collaboration dynamique permettra à la communauté d’utiliser le projet comme un catalyseur de développement durable dans une volonté de transparence et de compréhension entre les différents acteurs afin de susciter un soutien massif de la communauté envers le projet. L’UGP assurera le suivi pour réduire le stress et l’incertitude liés aux changements rapides qu’encourt la communauté du fait du projet. Ils donneront aussi l’opportunité aux populations locales de tirer le maximum possible des opportunités offertes par le PRRP et de subir le moins d’impacts négatifs possibles résultant de ces changements. 76 ANNEXES 77 Annexe 1 : Formulaire de signalement des cas d’exploitation et abus sexuel et harcèlement Sexuel Voie de réception de l’information Présentation de la survivante Date (JJ/MM/AA) : Présentation d’une tierce personne Code de l’incident : Code/Nom du point focal : Information sur la plaignante Code : Age : Sexe : F M Relation avec la survivante : Ami parent Témoin Autres à préciser : Information sur la survivante Code : Age :Adulte enfant — 18 ans Inconnu Statut : employé (es) Inconnu Autre : à préciser : Adresse (Commune, village) : Information sur l’incident Date de l’incident ( JJ/MM/AA) : Type d’incident : Viol Abus sexuel sollicitation de sexe transactionnel sexe transactionnel Lieu de l’incident : Chantier marché chez la survivante chez l’auteur Brousse/Foret point d’eau autre à préciser : En échange de rapports/ faveurs sexuels la survivante déclare avoir reçu ou promis : Biens services emplois argent autres à préciser : 78 Description sommaire des faits Information sur l’auteur Age : Sexe : M F Fonction : ouvrier entrepreneur Membre de la communauté autre à préciser : Assistance immediate Type d’assistance Assistance Assistance fournie Commentaire nécessaire Assistance médicale Assistance psychosociale Prise en charge légale/ juridique 79 Sécurité et protection Réinsertion économique Autres 80 Annexe 2 : Listes de présence, PV de consultation publique et quelques images • Kayes 81 • Koulikoro 82 83 84 • Ségou 85 • Mopti 86 PV koulikoro.pdf PV kayes.pdf PV ségou.pdf PV mopti.pdf Kayes Photo : Intervention de M. CISSE pour la Photo : Le CAAF du Gouvernorat de Kayes présentation du projet aux participants lors de son discours d’ouverture de la séance Photo : l’intervention de M. Bah de la DRACPN Photo : les participants à l’écoute 87 Koulikoro Photo : intervention PREEFN � Photo : les participants prenant note de la présentation Photo : intervention du présidium de l’atelier 88 � Ségou Photo : intervention du présidium du projet de Photo : les participants prenant note de la présentation de l’atelier � Mopti Photo : les participants prenant note de la présentation 89