82409 Ga lcs e é phm é r èes ’ Léi lminai tondespolu lans tp eut a rleni tre lréchauffementcl imatq iue eta suverdesve is RAPPORTCONJON IT dea lB n a quemonda ie l ’ Ln Iii tai tven iten rai tonae lchangementc lma i i tqueetr cyop shèe r BANQUEMONDIALE Glaces éphémèrese L’élimination des polluants peut ralentir le réchauffement climatique et sauver des vies October 2013 Rapport conjoint de La Banque mondiale L’Initiative internationale changement climatique et cryosphère Banque mondiale © 2013 International Bank for Reconstruction and Development / The World Bank and International Cryosphere Climate Initiative (ICCI) The World Bank: ICCI: 1818 H Street NW 1496 Church Hill Rd. Washington DC 20433 Charlotte, VT 05445 Telephone: 202-473-1000 802-482-5205 Internet: www.worldbank.org www.iccinet.org This work is a joint product of the World Bank and the International Cryosphere Climate Initiative (ICCI) with external contributions. The findings, interpretations, and conclusions expressed in this work do not necessarily reflect the views of The World Bank, its Board of Executive Directors, or the governments they represent. The World Bank does not guarantee the accuracy of the data included in this work. The boundaries, colors, denominations, and other information shown on any map in this work do not imply any judgment on the part of The World Bank concerning the legal status of any territory or the endorsement or acceptance of such boundaries. Rights and Permissions The material in this work is subject to copyright. Because the World Bank and ICCI encourage dissemination of their knowledge, this work may be reproduced, in whole or in part, for noncommercial purposes as long as full attribution to this work is given. Any queries on rights and licenses, including subsidiary rights, should be addressed to World Bank Publications, The World Bank Group, 1818 H Street NW, Washington, DC 20433, USA; fax: 202-522-2422; e-mail: pubrights@worldbank.org. All photos courtesy of Shutterstock.com except for page 32, which is courtesy of the Himalayan Stove Project. Remerciements La Banque mondiale et l’Initiative internationale changement climatique et cryosphère tiennent à remercier les équipes de modélisation, les membres du Groupe d’interprétation de haut niveau, les auteurs contribu- teurs, évaluateurs scientifiques et éditeurs pour leur contribution à la réalisation de ce rapport. L’Initiative désire également remercier la Fondation Flora Family dont le généreux soutien a permis l’existence de l’Initiative et de ce rapport. La contribution des équipes de modélisation suivantes s’est avérée essentielle à la préparation du rapport. Équipes de modélisation : U.S. Institut Goddard pour les études spatiales et Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace (NASA/GISS) Centre commun de recherche de la Commission européenne (JRC) Université technique d'Istanbul Université de Reading Institut international pour l'analyse des systèmes appliqués (IIASA) Institut pour l'environnement de Stockholm à l’Université de York (SEI-York) Université de Californie Berkeley Agence américaine pour la protection de l'environnement (USEPA) iii Glossaire Albédo : Mesure de la réflectivité de la surface du globe. C’est la fraction d’énergie solaire (radiation ondes courtes) réfléchie de la terre vers l’espace. La glace et la neige épaisses ont un coefficient albédo élevé ; le sol dénudé a un albédo faible. Alpin(e) : région montagneuse. Anthropogénique : causé(e) par l’être humain. Référence/Projections de base : niveaux de gaz à effet de serre ou impacts du réchauffement attendus, en supposant qu’aucune réduction ou atténuation n’ait lieu. Biocarburants : carburants non fossiles, habituellement sous forme liquide ou gazeuse (exemples : biogaz, biodiesel, bioéthanol). Biomasse : solides organiques, tels que le bois, l’herbe, le fumier animal et autres déchets agricoles. Noir de carbone : petite particule sombre qui, en suspension dans l’air, provoque le réchauffement du climat global. Bien que le noir de carbone soit une particule, et non un gaz à effet de serre, il est la seconde cause de réchauffement du climat après le dioxyde de carbone. À l’encontre du dioxyde de carbone, le noir de carbone se dépose rapidement au sol et est éliminé de l’atmosphère lorsque les émissions cessent. La réduction de ses émissions améliorerait la santé humaine. Boréal : relatif, ou situé dans les écosystèmes extrême-nord, proche de l’Arctique. Dioxyde de carbone (CO2) : gaz à effet de serre responsable de la plus grande partie du réchauffement planétaire. Bien que plus de la moitié du CO2 émis soit éliminée de l’atmosphère en un siècle, une part (20 % environ) du CO2 émis reste dans l’atmosphère pendant des milliers d’années. Flux de carbone : émission de carbone dans l’environnement ; peut se produire sous plusieurs formes (méthane, gaz de dioxyde de carbone). Celsius : un degré Celsius (anciennement « centigrade ») équivaut à 1,8 degré Fahrenheit environ. Cryosphère : éléments du globe contenant de l’eau à l’état congelé, y compris les banquises, la glace recouvrant lacs et fleuves, couches neigeuses et précipitations solides, glaciers, calottes glacières, plaques de glace, plateformes de glace, pergélisol et le gel saisonnier des sols. iv Glossaire Fermentation entérique : processus digestif des ruminants (vaches, moutons) qui leur permet de digérer des végétaux coriaces, riches en cellulose. Le processus aboutit au dégagement de méthane. Euro-6/VI : normes pour les émissions des véhicules européens (normes européennes) définissant les limites acceptables fixées pour les émissions des échappements de véhicules neufs vendus dans les États membres de l’UE (voir http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/automotive/environment/eurovi/). Rétroaction/Mécanismes de rétroaction : impacts causés par le changement climatique conduisant à un cycle de réchauffement, soit par le dégagement de gaz à effet de serre ou un changement d’état préparant l’échauffement (albédo ou composition océanique). Glaciers : « fleuves de glace » sur terre, produits par l’accumulation de neige compacte au fil des siècles ou des millénaires, se mouvant lentement jusqu’à leur fonte ou leur velage (sous forme d’icebergs) dans les océans. Charge mondiale de morbidité : étude ayant pour but l’estimation du nombre de morts annuels, par suite de maladies ou de facteurs environnementaux ; peut également être partagée en diverses régions et groupes. Voir http://www.healthmetricsandevaluation.org/gbd. Plaques de glace : glaces de grande taille, d’un seul boc, anciennes (parfois des millions d’années), souvent très épaisses (3 à 4 km au Groenland ou en Antarctique), pouvant recouvrir le sol ou ce qui serait autrement la mer libre. Bilan massique /Bilan massique glaciaire : différence entre l’accumulation et la fonte de glaciers ou plaques de glace. Exprimé à la fois sous forme de volume perdu (bilan massique spécifique moyen cumulé, kilogrammes par mètre carré, kg/m2) et contribution relative à l’élévation du niveau de la mer (millimètres au-dessus du niveau de la mer, millimeters sea-level equivalent, mmSLE). Mesures (mesures de réduction) : dans le cadre de ce rapport, fait référence aux actions, réglementations ou technologies réduisant l’émission de divers polluants, par exemple le noir de carbone et le méthane. Les mesures sont choisies pour les avantages qu’elles apportent au plan de la santé humaine et du climat et n’impliquent que des technologies ou actions déjà en cours d’utilisation dans certaines régions du monde (mais il se peut qu’elles ne soient pas rentables ou applicables dans tous les contextes nationaux). Méthane (CH4) : gaz à effet de serre ne restant en moyenne que 12 ans dans l’atmosphère ; pendant cette période, il exerce une action échauffante particulièrement importante. Une seule molécule de méthane échauffe l’air 25 fois plus environ que le dioxyde de carbone au cours d’un siècle et 72 fois au cours d’une période de 20 ans. Atténuation : actions visant à lutter contre le réchauffement climatique en diminuant les émissions des gaz à effet de serre et autres facteurs agissant sur le climat. Modélisation : simulations numériques du comportement atmosphérique global, y compris les températures, facteurs complexes et les interactions entre le sol, l’air, l’eau et la biosphère. Mousson : changement saisonnier de la circulation atmosphérique et précipitations associées au réchauffe- ment asymétrique de l’air humide au-dessus de la mer et de la terre (particulièrement en Asie du Sud-est). Ozone (O3) : Polluant nocif et gaz à effet de serre ne se formant qu’à la suite d’une série de réactions chimiques complexes avec d’autres substances de l’atmosphère, parmi lesquelles le méthane. L’ozone est susceptible de nuire à l’être humain comme aux récoltes. v Glaces éphémères : L'élimination des polluants peut ralentir le réchauffement climatique et sauver des vies Pergélisol : Sol se maintenant à une température au point de congélation de l’eau ou en dessous pendant deux ans ou plus. Le pergélisol séquestre le carbone qui peut alors être libéré sous forme de méthane, de CO2 ou d’autres gaz lors du dégel. Forçage radiatif : Mesure du changement du bilan énergétique de la terre et de l’espace, à savoir le change- ment entre le rayonnement solaire entrant moins le rayonnement terrestre sortant. À l’échelle globale, la moyenne annuelle du forçage radiatif se mesure en haut de l’atmosphère, au niveau de la tropopause. Il s’exprime en unités de taux de réchauffement (watts, W) par unité de surface (mètres carrés, m2). Scénario OCDE/AIE 450 : La progression des émissions, sur la base des projections relatives à l’énergie et aux carburants de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), World Energy Outlook. Banquise : Couche de glace relativement mince et « jeune » (son épaisseur va de quelques centimètres à plusieurs mètres et elle est généralement âgée de moins de dix ans), sujette à l’amincissement ou à la fonte saisonnière. Facteurs climatiques de courte durée/Polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat : Substances telles que le méthane, le noir de carbone, l’ozone troposphérique et certains hydrofluorocar- bones qui ont un impact important sur les changements climatiques à court terme et une durée de vie relativement courte dans l’atmosphère si on les compare au dioxyde de carbone et autre gaz de durée de vie plus prolongée. Ozone troposphérique : Parfois nommée « ozone au niveau du sol », c’est l’ozone qui s’est formé ou réside dans la portion de l’atmosphère allant de la surface de la terre à la tropopause (les 10 à 20 km inférieurs de l’atmosphère). Couche de glace de l'Antarctique Ouest (WAIS, de l'anglais West Antarctic Ice Sheet) : épaisse couche de glace recouvrant plus de deux millions de kilomètres carrés dans l’Antarctique Ouest ; la plus grande partie de cette région forme un archipel recouvert par les glaces, et est pour cette raison d’une certaine instabilité. Mesures avantageuses sous tous les aspects : Mesures d’atténuation susceptibles de réduire le réchauf- fement climatique global et en parallèle apporter des avantages d’assainissement de l’air en réduisant la pollution atmosphérique. vi Préface Ce rapport est un message de prudence autant qu’un message d’espérance. Un message de prudence, parce que les changements rapides survenus dans les régions du monde traditionnellement recouvertes de neige et de glace — la « cryosphère » — augmentent chaque jour les risques de changement de notre environnement global : de tels changements n’ont jamais été constatés au cours d’une durée d’une vie humaine. Un message d’espoir, parce que les outils réduisant le risque sont à notre portée dès maintenant et ils amélioreraient l’existence et l’avenir des populations du globe les plus vulnérables. Traitons d’abord de l’avertissement : la cryosphère connaît des changements accélérés par le changement climatique, elle se modifie dès maintenant et ces changements entrainent des risques accrus pour les écosystèmes et les sociétés humaines. Ce rapport montre comment le scénario se répète dans toute la cryosphère, que ce soit dans l’Arctique, l’Antarctique, le « troisième pôle », l’Himalaya, ou les Andes : des températures qui montent au rythme de deux fois la moyenne mondiale ou plus, le retrait des glaciers, les plaques de glace montrant des signes d’instabilité, le pergélisol en train de fondre. La cryos- phère se réchauffe à un rythme accéléré, et certains de ces changements peuvent amener un changement climatique plus rapide et plus intense que nous ne l’avions anticipé. Si le réchauffement de la planète se poursuit sans obstacle, les risques provenant de l’élévation du niveau de la mer, des inondations et de la perturbation des approvisionnements en eau augmenteront de façon dramatique. De même, les risques de dégagements massifs de dioxyde de carbone et de méthane contenus dans le pergélisol augmenteront eux aussi, éclipsant potentiellement les efforts globaux de réduction de la pollution du carbone. Il se pourrait que la fenêtre permettant de ralentir certains de ces processus se referme rapidement. Pourtant, ce rapport amène également un message d’espoir, parce qu’un ensemble d’outils de gestion de la pollution atmosphérique sont disponibles ; ils sont susceptibles de ralentir ces changements survenant dans la cryosphère, tout en amenant avec eux des avantages économiques : santé améliorée, meilleurs rendements agricoles et un accès élargi à l’énergie. Des mesures antipollution visant des sources telles que fourneaux et cuisinières, poêles au bois et au charbon, l’usage du diesel, des alternatives aux brûlis après récolte et la capture du biogaz des décharges offrent des avantages directs aux communautés qui les mettent en pratique, et ces améliorations sont parfaitement réalisables. Rien ne doit remplacer les efforts au plan global de réduction des émissions de CO2 au plan global ; pour autant, bien des commu- nautés ont au moins à leur portée les moyens de ralentir la lente fonte des neiges et glaciers de leur proche environnement. Les outils discutés dans ce rapport sont le reflet d’une solution authentiquement globale, assorties d’actions réalisables par le monde développé et en voie de développement : l’amélio- ration des poêles à bois en Scandinavie et des fours et fourneaux de cuisson au Népal peuvent toutes deux aider à préserver la neige et la glace avoisinantes. vii Glaces éphémères : L'élimination des polluants peut ralentir le réchauffement climatique et sauver des vies La modélisation présentée dans ce rapport met en évidence un besoin particulier de se préoccuper avec plus d’urgence de la pollution causée par les poêles utilisés pour la cuisine. L’introduction de foyers de cuisson modernes s’est avérée la mesure à prendre assortie d’avantages identifiables pour le climat dans chacune des régions du monde proches de la cryosphère, y compris l’Antarctique. Les coûts humains de l’inaction sont énormes : quatre millions de personnes meurent chaque année de la pollution occasionnée par les foyers de cuisson. Ce chiffre dépasse le total du nombre cumulé des victimes du VIH/SIDA, de la malaria et de la tuberculose. Il est temps de considérer un effort approprié pour le remplacement de ces poêles polluants, néfastes pour la santé, en utilisant les mêmes outils que pour lutter contre la crise mondiale du SIDA — efforts public/privé coordonnés, stricte suivi et évaluation, et des programmes « agiles » adaptés aux situations locales. La modélisation prouve aussi combien les émissions de noir de carbone et de méthane provenant de la phase amont d’extraction des combustibles fossiles réchauffent le globe, de pair avec les émissions de CO2, en aval, provenant de la combustion des carburants fossiles. Ceci souligne le besoin d’effectuer la transition vers des économies sobres en carbone dans un proche avenir. La conclusion est un impératif, à la fois pour la protection de la cryosphère et le soutien du dévelop- pement humain. La mise en place, le plus tôt possible, de mesures en faveur de la qualité de l’air va améliorer la qualité de vie de millions de gens chaque année, tout en faisant diminuer les risques d’élé- vation du niveau des mers et autres impacts d’un changement rapide de la cryosphère. Pourtant, on ne saurait trop insister sur le fait que, pour réaliser tout ceci, les actions d’amélioration de la qualité de l’air modélisées dans cette étude doivent s’accompagner d’actions de réduction des émissions de CO2. C’est là le message de prudence et d’espoir que nous transmet la cryosphère : le nouveau, double impératif de la cryosphère et du développement. Pam Pearson Directrice Initiative internationale changement climatique et cryosphère viii Préface L’aspect scientifique de la question est établi ; le problème est cerné. Il nous incombe maintenant d’agir, de la manière la plus intelligente et la plus efficace possible. Le sort de notre monde repose sur une couche de glace éphémère, s’amincissant un peu plus tous les jours. Le présent rapport traite de la manière selon laquelle le changement climatique affecte la cryosphère — les chaînes de montagnes couvertes de neige, les glaciers étincelants et les vastes régions recouvertes par le pergélisol — cette cryosphère dont nous dépendons tous. Le document présente 14 mesures spéci- fiques que nous pourrions entreprendre avant 2030 afin de réduire les polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat et ralentir la fonte des glaces et des neiges qui doivent rester gelées pour empêcher les océans et les températures du globe de monter encore plus vite. Toutes les actions entreprises pour stabiliser la cryosphère vont également sauver des vies. En atténuant l’incidence sur le climat des polluants de courte durée de vie comme le noir de carbone et le méthane, nous allons améliorer l’état de santé de milliers de communautés, un grand nombre d’entre elles situées dans les pays en développement. Si nous intensifions nos efforts autour de quatre solutions pour des foyers de cuisson plus respectueux du climat, par exemple, nous pourrions sauver un million de vies humaines chaque année. Ce chiffre représente le quart d’une population principalement composée de femmes et d’enfants, qui meurent chaque année de l’exposition constante aux fumées dégagées à l’intérieur et l’extérieur par les processus de cuisson. Les avantages des modes de cuisson plus respectueux du climat seraient en fait multiples, parce qu’en purifiant l’air, les villes deviendraient plus productives, la santé des enfants s’améliorerait et il deviendrait possible de produire davantage de denrées alimentaires. Tout en purifiant l’air, nous rédui- rions l’impact qu’a le noir de carbone produit par ces fourneaux et cuisinières sur les régions polaires et montagneuses, particulièrement en Himalaya. Les chaînes de l’Himalaya sont la plus vaste source d’eau douce en dehors des pôles, dominant une région où s’amasse 1 milliard et demi d’individus. La température au sol dans cette région accuse désormais 1,5 degré Celsius de plus qu’avant la révolution industrielle ; la santé et le bien-être de centaines de millions de gens est en jeu. De nos jours, la fusion de la glace et de la neige cause des inondations catastrophiques dans une région, et des sécheresses dans une autre, et cette tendance va s’accélérer au gré de la continuation du réchauffement de notre planète. La même histoire se répète dans la cordillère des Andes, en Amérique du Sud, où les glaciers alimentent des bassins hydrographiques dont dépendent plusieurs millions d’individus pour leur agriculture et leur alimentation électrique ; un même tableau se dessine en Afrique orientale. Une simple diminution de 50 pour cent du brûlage en plein champ et des feux de forêts, une autre source importante de noir de carbone, pourrait aboutir à 190 000 décès attribués à la pollution ix Glaces éphémères : L'élimination des polluants peut ralentir le réchauffement climatique et sauver des vies atmosphérique en moins. En réduisant l’émission de particules de suie des véhicules roulant au diesel, nous pourrions éviter 340 000 décès prématurés, tout en récoltant quelques avantages dans notre lutte contre le changement climatique. À la Banque mondiale, nous prenons des mesures pour assurer qu’une plus grande proportion de nos activités réduise la présence et l’incidence des polluants de courte durée de vie sur le climat. Une récente analyse conduite pour le G8 révèle qu’au cours de la période 2007-2012, 7,7 pour cent des engagements pris par la Banque mondiale sur le plan de l’énergie, des transports, des infrastructures routières, de l’agri- culture, la foresterie, les déchets urbains et les eaux usées — 18 milliards de dollars environ — avaient une incidence sur la quantité de polluants de courte durée de vie ayant une incidence sur le climat émis dans l’atmosphère. Pour l’avenir, notre objectif est de transformer la plus grande part du portefeuille des activités de la Banque en activités qui réduisent les émissions des polluants de courte durée de vie. Aucune de ces activités ne sera une sinécure, et de réelles barrières se dressent face à leur mise en œuvre, par exemple pour ce qui a trait au coût, aux comportements, aux technologies et à la durabilité. Qui plus est, soyons clairs : les mesures que nous proposons dans ce rapport ne sont pas des solutions miracles aux problèmes du réchauffement planétaire. Les efforts de réduction des émissions de noir de carbone et de méthane ne peuvent remplacer des efforts de réduction à long terme du dioxyde de carbone (CO2), qui nécessitent une transition, opérée à l’échelle de la planète, vers une économie sobre en carbone, hautement efficace sur le plan énergétique. Une telle mutation va demander une coopération de niveau international et des dizaines d’années de dur labeur. Toutefois, en nous attaquant au problème des polluants de courte durée de vie, nous allons récolter quelques avantages significatifs sur le plan de la lutte contre le changement climatique, tout en satis- faisant dès à présent des besoins de développement humain. Le fait d’exploiter des solutions avantageuses sous tous les aspects tout en assurant que nous nous attaquons aux défis les plus urgents qui s’offrent à nous est une manière pour nous de pratiquer une «  croissance verte » sans la ralentir et atteindre des objectifs de développement durable. En ceci, une opportunité s’offre à nous, mais la fenêtre va se refermer bientôt. Mettons-nous donc au travail. Rachel Kyte Vice-présidente, Réseau développement durable Banque mondiale x Principaux messages Principaux messages Le changement climatique a un impact disproportionné sur les zones d’accumulation de neige et de glace connues sous le nom de cryosphère, avec de sérieuses implications pour le développement humain et les environnements tout autour du globe. Ce rapport offre un survol des raisons pour lesquelles il est si important de ralentir les changements qui surviennent dans la cryosphère. Il démontre également comment accélérer les mesures de réduction, dans les secteurs-clefs, des polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat peut amener une réelle différence en ralentissant ces changements dangereux et ces risques au développement, tout en améliorant la santé publique et la sécurité alimentaire. Les changements sans précédent depuis le début des années 1990 ne ralentirait. Dans la plupart survenus dans la cryosphère posent des cas, le réchauffement et la fonte s’accélèrent (Figure ES1). Le taux élevé de réchauffement de la cryosphère, des menaces globales survenu à un rythme sans précédent depuis que des données sont disponibles, pourrait déclencher des mécanismes de rétroaction ayant leur origine dans la cryosphère avec un Les changements rapides observés dans la cryosphère au cours effet désastreux sur le système climatique mondial. Les de la première décennie de ce siècle se poursuivent ou s’accé- exemples incluent la perte d’albédo de la glace de mer et de lèrent. À l’exception d’une augmentation d’un pour cent de la la couverture neigeuse et des pertes subies par le pergélisol, présence de glaces dans la mer de l’Antarctique et de quelques conduisant à de plus grands flux de carbone dans l’atmosphère rares glaciers en croissance, aucune publication scientifique ne (particulièrement lorsque les émissions se font sous forme de mentionne que le réchauffement rapide de la cryosphère signalé méthane). Figure ES 1: Pertes de masse des glaciers continentaux, montrant la perte de masse cumulée au cours du temps (à gauche) et la contribution relative de chaque région à l’élévation du niveau de la mer (à droite). (Source : GIEC AR4, (2007)). 5 -1 Bilan massique total cumulé (mm/variation Bilan massique spécifique cumulé 0 0 équivalente du niveau de la mer) -5 1 -10 2 [103 kg m2] -15 3 -20 4 -25 5 -30 6 a. b. -35 7 1960 1970 1980 1990 2000 1960 1970 1980 1990 2000 Année Europe Andes Arctique Hautes montagnes d’Asie NO des É.-U. + SO du Canada Alaska + montagnes côtières Patagonie Glaces éphémères : L'élimination des polluants peut ralentir le réchauffement climatique et sauver des vies La relargage des réserves de carbone stockées dans le le taux de réchauffement immédiat, particulièrement dans la pergélisol pourrait contribuer à une élévation de 5 à 30 pour cryosphère, mais il ne saurait remplacer les efforts à long terme cent supplémentaires de carbone dans l’atmosphère à la fin de réduction du CO2. de ce siècle si le réchauffement actuel de la cryosphère n’était pas ralenti. Ceci exigerait des réductions des sources d’origine anthropique de CO2 encore plus importantes que celles qui sont Certaines approches sectorielles offrent actuellement recommandées pour maintenir le réchauffement des avantages considérables en dessous de 2 degrés Celsius. Le réchauffement de la cryosphère menace sérieusement la préparation aux désastres, les réserves d’eau dans certaines Les mesures de réduction des émissions des foyers de cuisson régions densément peuplées, l’adaptation et la préservation offrent, de loin, les plus grands avantages potentiels à la fois des écosystèmes. Une intensification de la surveillance dans pour la santé humaine et le ralentissement du réchauffement de les régions proches de la cryosphère est nécessaire, afin la cryosphère. La mise en œuvre à plus grande échelle de quatre de fournir des avertissements de meilleure qualité et plus solutions existantes pour des foyers de cuisson plus respectueux du précoces. La surveillance de la stabilité des plaques de glace est climat1 pourrait sauver un million de vies chaque année environ2 importante à cause de leur contribution potentielle à l’élévation de par les seuls impacts sur la pollution de l’air extérieur. Les des niveaux des mers du monde ; cependant, de larges portions évaluations actuelles de la charge mondiale de morbidité estiment des régions polaires et des régions alpines élevées ne sont dotées le nombre total de décès annuels, pour toutes les expositions que de peu de postes d’observation, ou en sont dépourvues. aux fumées provenant de foyers de cuisson (extérieures comme intérieures) à quatre millions par an, un chiffre supérieur au nombre annuel des victimes du VIH/SIDA, de la malaria et de la tubercu- Les stratégies d’atténuation pratiquées lose prises ensemble. Toutefois, les réponses sectorielles efficaces dans la cryosphère présentent devraient utiliser des modèles adaptés aux conditions locales et culturelles, intégrer les leçons apprises d’échecs passés, rester des avantages importants et assurés abordables et employer les meilleures pratiques de santé publique La réduction des polluants de courte durée de vie ayant un (y compris une surveillance et une évaluation indépendantes). effet sur le climat (short-lived climate pollutants, SLCPs) au Les mesures de remplacement des fourneaux de cuisine cours des deux décennies à venir, particulièrement le noir de ont abouti à des bénéfices climatiques pour toutes les carbone et le méthane, peut ralentir ces changements tout en régions modélisées de la cryosphère,3 y compris les deux profitant aux communautés humaines. Le fait de mettre en œuvre, régions polaires  ; les plus forts avantages etant observés en avant 2030, les 14 mesures de réduction du méthane et du noir de Himalaya. Les fourneaux à biomasse à tirage assisté ont apporté carbone modélisées pour ce rapport (voir tableau ES1) apporterait des résultats presque aussi bons que les fourneaux au biogaz/ de multiples avantages pour la santé, les récoltes et les écosys- pétrole liquide (liquefied petroleum gas, LPG) pour ce qui tient tèmes, et réduirait les risques pour le développement causés par aux avantages modélisés, climatiques et pour la santé (pour des changements des ressources en eau, y compris les inondations l’exposition aux fumées extérieures), mais ils présentent des et autres impacts ou rétroactions climatiques que nous ne pouvons difficultés à surmonter dans leur utilisation sur le terrain. raisonnablement prévoir de nos jours. Les fourneaux à biomasse améliorés (brûlant du bois) Les avantages climatiques pour la cryosphère des et les fourneaux de chauffage au charbon pourraient sauver réductions du noir de carbone sont assortis d’une incertitude 230 000 vies chaque année, la majorité de ces avantages pour moindre qu’ils ne le seraient dans d’autres régions du la santé survenant dans les pays de l’OCDE. monde, et sont parfois très importants. La raison en est que les Une simple diminution de 50 pour cent du brûlage en émissions provenant de sources émettant du noir de carbone — plein champ et des feux de forêts, une autre source impor- même avec d’autres polluants — conduisent invariablement au tante de noir de carbone, pourrait aboutir à 190 000 décès réchauffement de la glace et de la neige réfléchissantes. attribués à la pollution atmosphérique en moins, ce qui en S’ils ne s’accompagnaient pas de fortes réductions de ferait la deuxième mesure la plus efficace du point de vue dioxyde du carbone (CO2), les gains seraient éliminés vers la sanitaire, après les fourneaux de cuisson. Ce sont les activités fin de ce siècle. Les réductions des émissions de polluants de humaines qui sont responsables de la plupart des brûlages en courte durée de vie ayant un effet sur le climat ne peuvent être plein champ comme des feux de forêts, soit qu’ils soient causés entreprises indépendamment des efforts de réduction des autres de façon délibérée, soit le résultat d’un accident. Il existe des gaz à effet de serre. Le rôle de ces réductions est de ralentir alternatives efficaces à la plupart des utilisations du feu dans 2 Principaux messages Figure ES 2: Changement (pourcentage) pour la glace au cours de l’été arctique et la neige au printemps boréal en 2050 dus à la mise en place complète des mesures noir de réduction des émissions de noir de carbone et méthane en 2030 (les chiffres ne sont pas ajustés pour le forçage net sur la cryosphère ; avec l’ajustement, la modélisation indique sans exagération une réduction deux fois plus importante de la réduction des pertes en neige/glace). le secteur agricole, et les résultats publiés dans ce rapport réchauffement de l’Arctique de plus d’un degré avant 2050, indiquent que des réductions pouvant atteindre 90 pour cent avec l’estimation prudente d’une augmentation au moins de peuvent être espérées. 40 pour cent de la glace de mer en été et d’une augmentation Des réductions des émissions causées par l’usage du de la couverture neigeuse au printemps de 25 pour cent par diesel dans les transports et diverses machines pourraient rapport aux estimations de référence (figure ES2). La cryosphère entraîner un hausse des rendements des récoltes de l’ordre himalayenne pourrait voir une diminution pouvant aller jusqu’à de plus de 16 millions de tonnes pour les cultures tradition- un degré par rapport aux estimations de référence (bien que nelles telles que riz, soja et blé, particulièrement en Asie l’incertitude soit plus grande dans ce dernier cas). du Sud-est, et de telles réductions permettraient également Cette large baise du réchauffement provenant des mesures d’éviter 340  000 décès prématurés. De toutes les mesures de réduction concerne également les étendues de pergélisol envisagées, y compris les mesures concernant le méthane, l’aug- en Sibérie, en Amérique du Nord et au Tibet, indiquant le mentation supplémentaire du rendement des cultures pourrait potentiel d’une protection plus étendue des régions où atteindre près de 34 millions de tonnes métriques. le pergélisol est présent. Ceci pourrait réduire le risque de Les mesures de réduction des émissions de méthane relargage futurs de méthane et de CO2 lié au dégel du pergélisol. visent principalement la phase amont de l’extraction La mise en œuvre des mesures « noir de carbone et des combustibles fossiles. Alors que les émissions de CO2 méthane  » pourrait pallier aux perturbations attendues du proviennent principalement de l’utilisation de carburants cycle de l’eau, réduisant, pour l’un des modèles, la diminution fossiles, des émissions importantes de méthane et de noir de projetée à court-terme du débit de l’Amazone de près de moitié. carbone ont lieu dans la chaîne de production du pétrole, du Elle réduirait également de manière importante le risque de gaz et du charbon (cela représenterait approximativement 65 perturbation des régimes de précipitation typiques de la région pour cent des avantages tirés de toutes les mesures concernant des moussons d’Asie du Sud, au Sahel et dans les zones situées le méthane), venant renforcer l’argument d’une reconversion sur la trajectoire des tempêtes hivernales (à savoir, la région vers des économies sobres en carbone. Méditerranée). Les taux d’élévation du niveau de la mer pourraient être ralentis de manière significative d’ici 2050, avec une Les réductions diminuent sensiblement presque stabilisation des taux avant la fin du siècle pour la menace de changements rapides autant que les mesures visant les polluants de courte durée de vie soient combinées avec une fixation du plafond des de la cryosphère émissions de CO2 à 450 ppm. Cette diminution de l’élévation du niveau de la mer pourrait aller de 10 cm à un demi-mètre Les mesures concernant le noir de carbone et le méthane ou plus. Plus importante sans doute, la baisse des tempéra- qui ont été passées en revue sont susceptibles de ralentir le tures dans les régions polaires obtenues grâce à ces mesures 3 Glaces éphémères : L'élimination des polluants peut ralentir le réchauffement climatique et sauver des vies minimiserait les risques de perte essentiellement irréversible Les mesures concernant les polluants de courte durée de des plaques de glace ou de leur désintégration dans l’Antarc- vie ayant un effet sur le climat en Afrique de l’Est paraissent tique occidental et au Groenland, ce qui pourrait élever le peu susceptibles d’y préserver les glaciers. Les dimensions niveau des océans de plusieurs décimètres d’ici 2100 — et de relativement réduites (moins de 4 kilomètres carrés) des trois plusieurs mètres au cours d’une période de plusieurs siècles systèmes de glaciers demeurés dans l’Est africain rendent leur ou millénaires. préservation problématique même lorsque des efforts vigoureux Dans l’Himalaya, les mesures de réduction du noir de de réduction du noir de carbone sont entrepris. Toutefois, les carbone pourraient réduire le forçage radiatif et aider à avantages sanitaires produits par les mesures concernant le noir préserver une plus grande part des systèmes des glaciers de carbone dans cette région ont été extrêmement importants, himalayens. Des modélisations régionales plus détaillées, ainsi et apparemment elles ont également permis de maintenir les que des études d’observation sont nécessaires afin de mieux précipitations au plus près de leurs niveaux historiques. comprendre ces impacts à des niveaux plus localisés, par suite La modélisation indique le besoin urgent d’études supplé- de la diversité des régions de glaciers himalayens. mentaires, afin de mieux comprendre les avantages poten- L’Antarctique lui-même semble pouvoir attendre tiels. Ces études encore à réaliser comprennent une estimation des avantages potentiellement importants des mesures de l’évitement des impacts sur le pergélisol et l’élévation du concernant le noir de carbone, et ces avantages ne sont pas niveau de la mer, des études de modélisation mieux centrées très inférieurs à ceux obtenus en Arctique, spécialement dans sur la dimension régionale, particulièrement pour mieux carac- la péninsule antarctique et dans l’Antarctique occidental. tériser les impacts sur les précipitations et les ressources en eau, Ceci pourrait mitiger les risques de perte de l’inlandsis de une meilleure compréhension du transport à longue distance l’Antarctique de l’Ouest (IAO) et de l’élévation du niveau de des polluants vers les régions polaires, ainsi que les possibilités la mer qui en résulterait. Comme pour les autres régions, le de désinciter la combustion à ciel ouvert en dehors de l’Eurasie principal avantage est apporté par les mesures de conversion du Nord ; enfin, les avantages des mesures portant sur les des fourneaux de cuisson, probablement dans l’hémisphère sud, fourneaux de cuisine pour l’amélioration de la qualité de l’air réduisant les quantités de noir de carbone dans l’atmosphère au-dessus de l’Antarctique. aux niveaux régional et national. Les avantages pour le climat apportés par les mesures La fenêtre d’opportunité d’action se referme rapidement. concernant le noir de carbone dans les Andes sont mieux Nécessairement, cette étude ne mentionne que brièvement le abordés par le biais d’études d’observation. Bien que toutes sujet de la mise en application, la faisabilité pratique locale les régions alpines présentent des défis aux modélisateurs, les et la rentabilité — tous présentant de sérieux défis pour ces résultats spécifiques à la cryosphère dans les Andes se sont 14 mesures, bien que toutes soient en cours d’utilisation dans avérés particulièrement difficiles à obtenir par suite de l’étroi- diverses régions du monde. Cette modélisation suppose que ces tesse des zones d’accès et de l’élévation presque verticale. Une actions soient prises d’ici 2030. Vu l’ampleur des impacts sur la approche meilleure, plus efficace pour estimer les impacts, cryosphère qui sont projetés, tels que celui de la perte des glaces implique de mesurer les niveaux de noir de carbone atteignant en mer Arctique qui va se produire vers le milieu de siècle, la les glaciers et la neige, bien que les avantages au plan de la rapidité est de mise pour faire face et répondre aux défis posés santé se soient avérés substantiels. par la cryosphère et les objectifs de développement. 4 Principaux messages Tableau ES 1: Mesures de réduction modélisées Noir de carbone Diesel routier : Les véhicules routiers diesel se conforment à la norme Euro 6/VI (y compris les filtres particulaires) Diesel hors route : Les véhicules diesel hors route se conforment à la norme Euro 6/VI (y compris les filtres particulaires) Remplacer les chaudières et poêles à bois résidentiels utilisés actuellement par des poêles et Biocarburants de chauffage : chaudières à granulés de bois Charbon de chauffage : Remplacer le charbon en morceaux par des briquettes de charbon pour le chauffage domestique Fourneaux de cuisine : Remplacement des fourneaux de cuisine aux biocarburants utilisés actuellement par des fourneaux Biocarburants : à tirage assisté, ou : Remplacement des fourneaux de cuisine aux biocarburants utilisés actuellement par des fourneaux Biogaz/pétrole liquide (LPG) : aux biogaz (50 %) ou au pétrole liquide (50 %) Brûlage à ciel ouvert : 50 % de brûlage biomasse : Réduction de l’ensemble du brûlage à ciel ouvert pratiqué dans le monde de 50 pour cent, ou : 90 % brûlage eurasien : Réduction du brûlage à ciel en Eurasie du Nord-est, ramené aux niveaux de l’UE Réduction des émissions de noir de carbone provenant du brûlage de gaz à la torche sur les Brûlage de gaz à la torche : exploitations pétrolières pour les ramener aux niveaux des « bonnes pratiques ». Méthane Secteur minier : Capture du méthane ou dégazage avant le processus d’extraction minière Capture ou réinjection des émissions fugitives de méthane, dans la mesure du possible, avec Production du pétrole et du gaz : réutilisation. Pipelines de pétrole et de gaz : Réduction des fuites par une surveillance renforcée et les réparations Décharges : Recyclage, compostage, digestion anaérobie et capture du méthane pour réutilisation Eaux usées : Amélioration du traitement incluant la capture du méthane et le contrôle des débordements. Bétail : Digestion anaérobique et capture du méthane. Rizières : Aération intermittente : les champs restent sous eau et ne sont qu’occasionnellement exposés à l’air. Endnotes 1 Les cuisinières perfectionnées utilisant les gaz biologiques, le gaz de pétrole liquéfié ou l’éthanol, ou les fourneaux à tirage forcé (à l’aide d’un ventilateur) utilisant la biomasse (bois, résidus agricoles ou fumier). Pour les détails, voir le chapitre IV. 2 Le présent rapport se base sur les hypothèses suivantes pour les impacts sur la santé du risque relatif de la pollution de l’air, distincts de la charge mondiale de morbidité : (i) toute quantité de PM2,5 a des impacts sur la santé, (ii) le taux de mortalité toutes causes confondues est utilisé pour extrapoler les risques pour la santé dans d’autres parties du monde, et (iii) des impacts linéaires existent aux fortes concentrations. Ces hypothèses pourraient conduire à sur- ou sous-estimer les résultats finaux, et sont présentées en plus grand détail au chapitre VI de la version complète du rapport. 3 Himalaya, Arctique, Andes, montagnes de l’Est africain et Antarctique. 5 the world bank 1818 H Street, NW Washington, DC 20433 www.worldbank.org