59482 No. 41 juin 1999 Tchad : Projet Population et Lutte contre le SIDA (traduit de l’anglais) Le projet Population et Lutte contre le SIDA au Tchad a été mis en vigueur en 1995 et prendra fin au milieu de l’année 2001. Les objectifs du projet sont: (i) amorcer plus tôt le déclin de la fécondité; et (ii) atténuer les effets néfastes du VIH/SIDA. Ce projet est exécuté par le Ministère du Plan et de l'Aménagement du Territoire, avec l’appui technique du Ministère de la Santé publique. Le projet utilise deux stratégies pour traiter des questions concernant la population et le VIH/SIDA: les activités relatives à la mise en œuvre de la politique sont exécutées par les Ministères du Plan et de la Santé publique, alors que des ONG locales, appuyées par un fonds social (FOSAP), élaborent et réalisent des activités au niveau local. Par ailleurs, avec le cofinancement de la KFW (la banque Allemande de développement), l'Association Tchadienne pour le bien-être familial (une filiale de l’International Planned Parenthood Federation) exécute avec succès un programme de marketing social de condoms dans les zones urbaines. En 1998, le groupe "garantie de la qualité" (Quality Assurance Group) de la Banque mondiale a décerné un Prix d’excellence au projet, en reconnaissance de sa bonne performance. Impact sur le terrain o Des commissions de population ont été mises en place dans treize des quatorze préfectures. o Dans le contexte du FOSAP, plus de quarante ONG locales ont reçu une formation en matière d’élaboration, de gestion, et d’exécution des projets, et sont actuellement en train de mettre en œuvre, au niveau de la communauté, des initiatives dans les domaines de la population et de la prévention du VIH/SIDA. o Le gouvernement a adopté une approche multisectorielle pour la prévention du VIH/SIDA; sept ministères exécutent des activités préventives contre le SIDA. o Une solide base de données démographiques est en cours de création: une enquête démographique et de santé a été réalisée en 1997, et une étude sur les migrations et l’urbanisation est en cours de réalisation. o La connaissance des méthodes modernes de contraception, de l'existence du SIDA (la maladie sexuellement transmissible la plus connue pour des femmes, et la deuxième plus connue pour les hommes), et de la façon dont le VIH/SIDA se transmet, continue de s’accroître régulièrement. o Plus de 300.000 condoms sont vendus chaque mois, environ 15 pour cent de plus que prévu lors du lancement du programme. Enseignements tirés o Un contact fréquent avec l'emprunteur aide à créer un environnement constructif et non-menaçant dans lequel des conseils pragmatiques peuvent être dispensés, ce qui permet d’identifier en temps voulu les problèmes d’exécution du projet. Ceci permet également à l'emprunteur de s’approprier effectivement le projet. o La continuité, au niveau de la personne responsable du projet au sein de la Banque, est un facteur important pour une exécution efficace du projet. o Une manière de pallier à la faiblesse des ONG locales est de recourir aux ONG locales et étrangères, qui ont une expérience importante, pour aider à la supervision du projet. C’est précisément ce qu’a fait le FOSAP. o Il ne suffit pas de mettre des fonds à disposition pour financer des activités au niveau local, il est nécessaire de "faire la publicité" du Fonds (FOSAP) et d’informer les bénéficiaires potentiels sur la manière dont le fonds fonctionne pour encourager l’élaboration des projets. o Pour évaluer correctement l'impact du FOSAP au niveau national, des indicateurs doivent être inclus dans la conception de tous ses sous-projets. o De solides programmes d’information, d’éducation et de communication (IEC) sont essentiels à la mise en œuvre efficace d'une politique de population. Pour améliorer la conception des activités d’IEC, ils est indispensable de réaliser des enquêtes sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) et de prendre en compte leurs résultats pour élaborer la stratégie IEC. Pour des informations supplémentaires, prière de contacter Mme. Michèle Lioy, Bureau J9-101, Banque Mondiale, 1818 H Street, NW, Washington, 20433. Téléphone : (202) 473-4810 ; E-mail : Mlioy@worldbank.org