Aide-Mémoire Mission d’Appui à la mise en œuvre du Projet de Développement des Compétences et Emploi des Jeunes (PROCEJ) ; Crédit 5513-ML et Don H971-ML Bamako 24 octobre -5 novembre 2016 Une mission de la Banque mondiale en appui à la mise en œuvre du Projet de Développement des Compétences et Emploi des Jeunes (PROCEJ) a séjourné au Mali du 24 octobre au 5 novembre 2016. La mission avait pour objectifs de : (i) revoir les progrès réalisés depuis la mission d’octobre 2015 et (ii) apporter un appui technique aux parties prenantes à la mise en œuvre du projet aux fins d’accélérer son exécution. La mission était conduite par Pierre Joseph Kamano (Spécialiste Principal en Education et Chef de Projet) et était composée de Mme Alice Sangaré (Assistante d’Equipe), de Messieurs Alexandre Laure (Spécialiste du Secteur Privé et Co-Chef de Projet), Jean Charles Kra (Spécialiste Principal en Gestion Financière), Mahamadou Bambo Sissoko (Spécialiste Principal en Passation des Marchés), Mahamoud Magassouba (Chargé des Opérations pour le Secteur Privé), Ali Sanaa (Consultant-Expert pour le Développement de Compétences), Souleymane Zerbo (Architecte, Consultant), Tahirou Kalam (Spécialiste en Gestion Financière) et Emeran Serge M. Menang Evouna (Spécialiste Principal en Gestion Environnementale). La mission s’est rendue dans chacune des structures partenaires de la mise en œuvre du projet à Bamako, ainsi dans les différents instituts et centres de formation professionnelle (IFP de Ségou, IFP de Banankabougou, IFP de Kalabancoro et le Centre de Formation Professionnelle de Missabougou) et a eu, au cours de ces visites, des échanges directs, francs et très fructueux sur la conduite des activités du projet. Ces visi tes ont été l’occasion d’apprécier le très fort engagement des acteurs et des autorités à tous les niveaux et la mission tient à remercier l’ensemble des acteurs rencontrés et salue leur engagement. La mission remercie son Excellence Monsieur Mahamane Baby, Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MEFP) pour son appui, son écoute et son implication personnelle dans la réussite des objectifs du projet. La mission note avec satisfaction la forte mobilisation et implication de l’unité de coordination du projet sous le leadership de M. Drissa Ballo (Coordinateur du PROCEJ), ainsi que des responsables et représentants de la Direction Nationale de la Formation Professionnelle (DNFP), de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF), du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA), du Fonds Renouvelable pour l’Emploi (FARE), de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ), de l’Ecole Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel (ENETP), du Conseil National des Jeunes (CNJ) et du Secrétariat Technique Permanent (STP) du Conseil Supérieur du Secteur Privé ainsi que les Organisations Patronales et celles de la jeunesse pour leur appui en vue de maintenir un dialogue constructif et ouvert sur les questions liées aux problématiques de développement du secteur privé, de l’emploi des jeunes en milieu rural et de la création d’emploi. Conformément à la Politique d’Accès à l’Information de la Banque mondiale en vigueur depuis le 1er juillet 2010, les aide-mémoires des missions devraient être rendus publics si la Banque et la contrepartie gouvernementale en conviennent. Nous vous saurions gré de nous faire savoir par écrit dans un délai d’une semaine les parties de l’aide-mémoire que vous souhaiteriez ne pas rendre publiques. I. Etat de la mise en œuvre du projet et des principales activités et recommandations : A. Données de base du projet : Date d’entrée en vigueur 24 novembre 2014 Revue à mi-parcours Décembre 2018 Date de clôture révisée 30 juin 2020 Montant total alloué US$63 millions Montant décaissé au 30 octobre 2016 US$9.66 millions (15.33 % du montant) Montant non décaissé US$53.34 millions (84.67% du montant) Temps restant avant la clôture du projet 37 mois Notation globale du Projet : avril 2016 Modérément Insatisfaisant (M inS) Octobre 2016 Modérément Satisfaisant (MS) B. Commentaires généraux La forte mobilisation de l’équipe de projet et des différents acteurs appuyés par le ministère ces six derniers mois a permis de faire passer le taux d’exécution du projet de 12 à plus de 17 pourcent du montant total, montrant ainsi qu’avec une volonté réelle et une forte mobilisation, il est possible de mettre en œuvre le projet dans les délais. Il convient de maintenir le rythme de suivi afin que les équipes de mise en œuvre poursuivent leur mobilisation pour rattraper les retards. Les équipes sont à féliciter pour le travail accomplit et devraient continuer les efforts de mise en œuvre afin de réaliser un taux d’exécution substantiel pour atteindre 25 pourcent de taux de décaissement avant fin juin 2017. D’importants progrès ont été réalisés depuis la mission d’avril 2016 : Les agences et structures impliquées dans la mise en œuvre ont pour l’essentiel lancé les activités même si certaines accusent des retards. L’APEJ a exécuté de manière satisfaisante toutes les activités de 2016 et en train de procéder à la préparation de l’exécution de celle de 2017 ; (2) le FAFPA est en train d’achever les activités du programme de 2015 avec un début de celles programmées pour 2016. Mais suite aux réunions mensuelles sous la présidence du Ministre de tutelle, on observe une forte mobilisation de l’ensemble de l’équipe qui se traduit par des avancées substantielles ; (3) les révisions des plans de dimensionnements des institutions de formations professionnelles sont en cours et il est envisagé de lancer les travaux avant fin février 2017. Il est important de conduire de manière transparente le processus de sélection des écoles privées à appuyer afin de le finaliser avant janvier 2017. Le recrutement et la formation des enseignants, ainsi que l’élaboration des curricula restent une préoccupation majeure que les discussions ont permis de faire avancer ; (4) le cabinet privé pour la gestion du Fonds à Coûts Partagés (FCP) et du Concours de Plan d’Affaires (CPA) a substantiellement avancé ses travaux et la sélection des 30 PME suite à la réception de plus de 100 dossiers, ainsi que la sélection des lauréats du CPA suite à une présélection de 200 candidats sont en train d’être finalisés ; (5) La DNFP a rattrapé le retard est en train de procéder à la formation de la seconde vague. Bien que des efforts de communication aient été conduits, il est important d’intensifier la communication et de délivrer des messages ciblés. Le recrutement du chargé de communication devrait permettre d’améliorer la communication du projet. La mission estime que le projet peut, dans les mois qui viennent, rattraper son retard. Pour cela, il est important que l’accompagnement du FAFPA continue sans relâche et que le Ministère de l’Education Nationale (MEN) se mobilise pour une mise en œuvre effective des activités sous sa responsabilité pour lesquelles des ressources importantes (plus de US$14 million) sont mobilisées. C. Principaux constats et recommandations par activité 1. Appui aux institutions de formation professionnelles publiques : Le projet se propose d’appuyer quatre établissements d’enseignement et de formation formels et un de formation non formelle du secteur public. Sous la coordination de la Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnelle (DNETP) et de la Direction Nationale de la Formation Professionnelle (DNFP), des études préliminaires de dimensionnement ont été exécutés afin de s’accorder sur les programmes et les contenus, les besoins en équipements, les aménagements architecturaux et le modèle de gestion des institutions concernées. Sur la base d’investigations complémentaires, des visites des établissements présélectionnés et des échanges avec les structures concernées ; il a été convenu ce qui suit : a. IFP Agroalimentaire de Ségou: Les filières de formation sont stabilisées. Il s’agit de la filière technologies alimentaires avec trois sous filières lait, céréales et oléagineux, de la filière de la maintenance des équipements de l’industrie agroalimentaire et de la filière conservation des produits et froid. Un consultant de courte durée spécialiste de la formation dans le domaine sera recruté afin de dimensionner les espaces pédagogiques nécessaires à l’implantation de ces filières et de proposer une liste des équipements avec leurs spécifications techniques. Il proposera également des solutions pour réactiver les ateliers non fonctionnels. Le consultant, dont les TDR ont été proposés au projet, travaillera en étroite collaboration avec l’architecte désigné de manière à accélérer les études architecturales sur cette nouvelle base. Il convient de rappeler que les responsables de la DNETP ont pu au cours d’une récente mission effectuée en Tunisie visiter un centre sectoriel de formation en agroalimentaire. b. IFP Cuir et peaux à Kabala : Initialement l’appui du PROCEJ était destiné à l’IFP de Bankass. A la suite d’un atelier organisé pour la restitution de l’étude de dimensionnement de ce projet de restructuration et d’autres échanges, il a été recommandé qu’il serait plus indiqué de développer les filières de formation peaux et cuirs à proximité des centres où existent déjà une certaine activité économique propre à offrir une opportunité de création de liens entre la formation et les centres de production et contribuer à la modernisation du secteur peaux et cuirs. C’est ainsi qu’il a été convenu de développer à Bankass des filières liées principalement à l’agriculture et à l’élevage et de renforcer des filières existantes notamment celles du machinisme agricole et de l’élevage en plus de la filière existante de la maroquinerie. Pour l’implantation des filières de la tannerie industrielle et traditionnelle, de la maroquinerie et de la botterie, la DNEFP a proposé d’étudier l’opportunité de considérer le site de Kabala abritant un IFP de création récente dispensant trois filières de formation et construit sur un espace de 10 hectares. Suite à une visite du site, la mission estime que l’option d’intégrer ces nouvelles filières à l’IFP existant pourrait être considérée. Ces nouvelles filières pourraient bénéficier des espaces existants : administration et autres espaces communs. Pour affiner les besoins en espaces pédagogiques et en équipements le PROCEJ devrait recruter un consultant spécialiste en formation dans le domaine ainsi qu’un architecte afin d’engager les études architecturales. Le recrutement du consultant ayant exécuté l’étude de dimensionnement du projet Bankass pourrait être envisagée moyennant un avenant. c. IFP sur les métiers du BTP de Banankabougou (IFSAB) : Les différents échanges et les visites à l’IFP spécialisé dans le secteur du BTP ont conclu à la nécessité de considérer de nouvelles filières : domotique, montage et maintenance des ascenseurs, énergie solaire et menuiserie aluminium/ PVC. Pour inclure ces nouvelles filières à celles retenues initialement, il a été convenu de recruter un spécialiste en formation dans le domaine pour proposer les espaces nécessaires et les équipements avec leurs spécifications techniques. Celui- ci travaillera en étroite collaboration avec l’architecte désigné afin d’affiner les études et de faire de nouvelles propositions. d. IFP sur les métiers des mines et connexes de Kayes : Comme envisagé au cours de la précédente mission, il a été convenu de ne plus considérer l’IFP de Kayes dans le cadre de l’appui du PROCEJ. En effet cet établissement bénéficie d’un appui substantiel de l’AFD et de la Coopération Canadienne. Comme projet de substitution, la mission suggère d’envisager l’implantation d’un centre de formation dans la région de Bougouni spécialisé dans les métiers de l’agriculture qui pourrait inclure les filières du machinisme agricole, des techniques d’irrigation, du maraichage, de la transformation des produits agricoles et le contrôle qualité, compte tenu des besoins d’appui à la filière fruits et légumes (mangues principalement). Il a été convenu d’entreprendre une étude d’opportunité et de faisabilité de ce projet. Un consultant spécialiste des formations agricoles sera recruté à cet effet. e. CFP de Missabougou : Il a été convenu d’appuyer au niveau de cet établissement les filières du secteur du BTP. Un consultant sera recruté pour finaliser avec l’architecte désigné les besoins en espaces pédagogiques et de procéder aux vérifications des équipements proposés par la première étude de dimensionnement. Toutefois, la mission propose d’inclure des appuis aux équipements des ateliers de transformation agricole afin d’améliorer les conditions de formation et d’insertion des jeunes filles fréquentant cet établissement. f. Recrutement et formation des enseignants et des gestionnaires des établissements : La mise à niveau des institutions de formation ne peut être effective sans des enseignants de qualité en nombre suffisant. Une première estimation des besoins en enseignants a été fournie par les études de dimensionnement et un document synthétique a été élaboré par l’UCP. Les besoins pourraient être satisfaits par le recrutement de nouveaux formateurs et la reconversion de formateurs en exercice et l’organisation des formations de longue durée pour les nouvelles filières et des formations de perfectionnement technique ou de reconversion, ainsi que des formations transversales (pédagogie, appropriation du modèle de gestion basé sur le partenariat et le contrat de performance, etc.). La mission constate que ce processus accuse un retard préjudiciable au programme de restructuration. Les besoins en personnel ne sont pas finalisés et la procédure de recrutement n’est pas encore engagée et l’identification des modalités pratiques d’exécution des formations ne sont pas arrêtées. La DNETP, la DNFP et l’UCP ont effectué des missions de repérage de structures partenaires de formation au Maroc et en Tunisie et les modalités de partenariat ne sont pas encore finalisées. La mission estime que des mesures urgentes devraient être prises pour accélérer le processus d’identification, de recrutement et de conclusion des partenariats pour la prise en charge de la formation des enseignants. Il est tout aussi urgent de concrétiser les projets de jumelage discutés à l’occasion des voyages d’études en Tunisie et au Maroc, les jumelages étant envisagés dans la perspective d’accompagner les IFP dans l’implantation de nouvelles filières et de soutenir l’introduction de nouveaux modes d’organisation et de fonctionnement de ces établissements. Seront pris en compte dans le cadre de ces jumelages : (i) la validation des projets de restructuration de l’ensemble des activités ; (ii) la formation technique et pédagogique des formateurs et des responsables des IFP ; (iii) la rénovation des programmes de formation ; (iv) la mise en place d’une nouvelle organisation pédagogique et administrative au sein des IFP ; (v) la mise en place de statuts rénovés des IFP garantissant une autonomie avancée et une participation effective du secteur privé et les contrats de performances et (vi) la co- diplomation et les échanges entre les structures jumelées. Pour la mise en place d’un nouveau modèle de gestion, la mission suggère que le PROCEJ soutienne un travail préparatoire en vue d’une révision du cadre juridique et réglementaire de l’enseignement technique pouvant permettre les partenariats et les échanges avec le secteur privé, une autonomie avancée des IFP et l’adoption de nouveaux statuts. g. Elaboration des curricula : tout aussi important que la formation des enseignants, l’élaboration de programmes et de contenus de qualité est une condition nécessaire de la rénovation de l’enseignement technique et professionnel. La mission estime qu’il est nécessaire de considérer les nouvelles filières identifiées au cours de la mission et d’examiner des modalités qui consisteraient à utiliser comme base de travail des programmes d’études appliqués dans des pays en développement et de les adapter aux spécificités maliennes. Cette modalité a été utilisée par d’autres projets de la sous - région. h. Etudes architecturales : la mission a examiné et fait des observations sur les documents techniques (écrits et graphiques) de niveau avant- projet détaillé (APD) élaborés par les Cabinets d’architecture sélectionnés pour élaborer les études de réhabilitation et d’aménagement des locaux des différents centres de formation. A l’IFP de Kalanbacoro la mission a examiné et confirmé les possibilités d’y implanter la construction de la filière peaux et cuir sur une superficie d’environ 1500 m2 ; sur la base du même programme de construction nouvelle initialement envisagé à l’IFP de Bankass. Un Cabinet d’architecture sera recruté à cet effet pour réaliser les études architecturales et techniques. Pour les autres études déjà réalisées et suite aux échanges faits avant et au cours de la mission en présence du Coordinateur du PROCEJ, des responsables des différents centres de formation et des Cabinets d’architectures, il a été convenu de réaménager les infrastructures à la lumière des observations faites et des filières retenues en fonction des instituts et centre de formation. Chaque avant- projet détaillé sera revu, les espaces nécessaires pour chaque atelier seront redéfinis avec l’appui d’un consultant spécialiste qui travaillera avec les Cabinets d’architecte pour les finaliser lesquels bénéficieront d’un avenant à leur contrat initial. Par rapport aux équipements et outillages à acquérir, la liste des besoins par centre de formation non encore finalisée le sera au cours de la mission d’appui projetée. Les listes validées seront communiquées aux différents Cabinets d’architecture pour exploitation. En outre, il a été convenu que les budgets seront revus à la hausse afin de permettre la réalisation au complet les filières clés retenues. La mission a invité la coordination du projet à prendre les actions idoines pour rendre disponible le consultant spécialiste en vue de son appui et à accélérer l’élaboration des documents d’avant-projet détaillé. 2. Appui au secteur privé de la formation : Le projet prévoit d’appuyer des institutions privées de formation sélectionnées compétitivement pour étendre et améliorer les programmes offerts aux niveaux CAP et BTS dans les secteurs clés identifiés. Cet appui aux établissements privés devra se traduire en termes de modernisation des offres et méthodes de formation, des équipements, de formation et de partenariat, à l’exclusion de tout investissement sur les infrastructures. Il est envisagé d’appuyer environ 12 structures de formation avec une subvention variant entre 100-200 millions de FCFA. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce dispositif, la DNETP a organisé cinq journées de formation/information des promoteurs et gestionnaires des structures privées dans les régions. Les organes d’analyse et d’approbation des projets ont été créés (CTA et CTMO). Le premier avis d’appel à projets a été lancé le 1er février et plus de 80 demandes de financement ont été reçus. Compte tenu des retards accusés dans le traitement des dossiers, un cabinet recruté par le PROCEJ a présélectionné 20 projets parmi les 80 déposés. Il avait été convenu de faire établir par le cabinet pour chacun de ces 20 projets des fiches détaillées de présentation indiquant l’objectif général poursuivi, la nature des appuis demandés, les forces, les faiblesses, les atouts et les points nécessitant des éclaircissements supplémentaires. Sur cette base, il est suggéré d’organiser un atelier en présence des 20 structures retenues afin d’indiquer les lacunes observées et les améliorations jugées nécessaires et de demander aux structures de présenter dans un délai maximum de trois mois au PROCEJ des versions améliorées des projets. Des visites sur sites seront ensuite organisées pour vérifier la concordance des informations fournies avec l’état effectif des structures et de juger de la pertinence des appuis demandés. Sur cette base, le CTMO sélectionnera les 12 projets devant bénéficier du PROCEJ et proposera une liste d’attente pouvant être éventuellement financée dans le cas de disponibilité financière. La mission insiste sur la nécessité de veiller à la plus grande transparence dans la procédure de sélection. Compte tenu du nombre élevé des dossiers reçus la mission estime qu’il ne sera pas nécessaire de lancer un appel à candidature pour les années à venir. La participation de la DGESRS ne semble pas être encore effective dans le comité de sélection. 3. Soutien à l’Ecole Normale d’Enseignement Technique et Professionnel (ENETP) : afin de renforcer sa responsabilité dans l'assurance qualité des curricula des institutions de formations technique et professionnelle et pour assurer une meilleure formation des enseignants des IFP et CFP, l’ENETP recevra un appui pour l'élaboration et la mise en œuvre de modules de formation des enseignants (pour les instituts publics et privés), selon les règles en vigueur sur l’habilitation des programmes de formation. L’ENETP recevra un soutien du projet en termes de matériel et d’appui technique pour l’élaboration de stratégies et de modules de formation des enseignants et la formation des formateurs, y compris des ateliers de formation et séminaires au Mali. Cette prise en charge contribuera également à aider l'école à renforcer sa capacité de formation des enseignants et aider à établir une base pour améliorer la qualité de la formation des enseignants à long terme. Peu d’avancées ont été enregistrées pour des raisons diverses dont le manque de communication avec les différentes directions et structures devant collaborer pour la mise en œuvre des activités. La mission recommande de développer un programme d’appui dans le cadre des objectifs assignés à l’institution pour renforcer ses capacités à délivrer ses mandats. 4. Renforcement des compétences pour l’entreprenariat des jeunes déscolarisés ou non scolarisés : il est prévu d’appuyer deux types de programmes (apprentissage dual et la formation décentralisée) en faveur des jeunes déscolarisés de 15 à 24 ans ayant un niveau de scolarisation fondamental (1 ou 2) des zones urbaines et ceux de 15 à 29 ans avec un niveau de scolarisation fondamental (1 ou 2) ou non scolarisés des zones péri-urbaines et rurales avec un focus sur les filles et les femmes (30% des effectifs du programme de l’apprentissage dual et 40% de ceux du programme décentralisé). Cet appui sera mis en œuvre à travers des programmes rénovés d’apprentissage dual et de programmes de formation professionnelle décentralisés de courte durée. Programme d’apprentissage dual : L’apprentissage dual devrait concerner3000 jeunes dont 1.000 dans les secteurs modernes. La mission constate que toutes les activités liées au programme accusent des retards : Les examens d’entrée sont organisés en Juin et les jeunes ne sont pas encore affectés en entreprise. Les conventions avec les centres privés devant accueillir 1000 jeunes de niveau 1 de 2016 ne sont pas encore signées au moment de la mission, tout comme l’élaboration et la diffusion des programmes pour les nouvelles filières ne sont pas encore réalisées. Les appuis aux entreprises du secteur non formel accusent aussi un retard. Les Kits ont été réceptionnés au mois de Juin mais leur livraison aux bénéficiaires n’a pas encore eu lieu au moment de la mission. Le FAFPA a décidé de les livrer à l’APCM qui se chargera par la suite de leur distribution. 262 maitres artisans ont reçu une formation pédagogique mais la formation technique n’a pas encore démarré. Afin de pallier aux retards observés qui sont préjudiciables à la crédibilité du projet auprès des jeunes, la direction du FAFPA s’est, sous la pression du ministère, mobilisée pour résorber les retards. Il est important d’appuyer le FAFPA dans son dialogue avec les organisations professionnelles afin que leur participation ne soit pas préjudiciable aux activités du projet. Pour l’apprentissage dans le secteur moderne, les centres privés contractualisés ne concernent que 5 filières. Les trousseaux pour apprenants ont été réceptionnés mais non distribués aux bénéficiaires. La formation des maitres d’apprentissage n’a pas commencé et les référentiels de formation pour les nouvelles filières ne sont pas élaborés. En plus de la nécessité d’accélérer le rythme d’exécution du programme d’apprentissage afin de se rapprocher des objectifs quantitatifs fixés, la mission recommande de renforcer le volet suivi des jeunes apprentis en centres et en entreprises afin de vérifier l’assiduité des jeunes et leur évolution dans la formation. La mission suggère que les jeunes puissent bénéficier d’un suivi technico pédagogique d’au moins une fois par mois. Les résultats des visites devront être consignés dans les livrets d’apprentissage et faire l’objet d’analyses spécifiques et de contrôles. La mission recommande d’améliorer la mise en place et la gestion de la base de données sur l’apprentissage. Aujourd’hui les données disponibles sont incomplètes et présentées sous des formats ne permettant pas d’effectuer les analyses nécessaires et de garantir un bon suivi des jeunes et des entreprises. Dans le secteur moderne, les entreprises ayant des activités à risques professionnels comme celles de l’électricité-haute tension ont exprimé le souhait d’assurer les jeunes. La mission suggère que le FAFPA transmette au PROCEJ le coût estimatif de l’assurance contre le risque accidents du travail pour les apprentis placés dans le secteur moderne. La mission a noté que consciente des difficultés et des retards enregistrés dans la mise en œuvre, la Direction Générale a pris des mesures notamment pour appuyer le point focal, mobiliser les cadres centraux et régionaux en vue d’assurer un suivi régulier de l’état d’avancement du Programme. Programme décentralisé de développement des compétences des jeunes déscolarisés : Au regard d’un objectif de 2000 jeunes devant être enrôlés sous ce programme, les résultats à fin octobre indiquent que 3872 jeunes dont 908 filles ont été placés auprès de 1050 maitres artisans et exploitants agricoles et il est attendu que l’effectif atteigne 6000 jeunes en fin d’année. Des missions d’identification des jeunes et des espaces de travail sont programmées à Bamako en novembre 2016. La mission suggère de lancer rapidement les activités de sensibilisation et d’identification en vue de préparer le programme de 2017. Dans ce même cadre, la mission suggère d’accélérer la finalisation des négociations avec les ONG sélectionnées appelées à participer dans l’exécution du programme dans des zones délimitées. La mission estime nécessaire d’accompagner ces avancées sur le plan quantitatif par des mesures susceptibles de garantir la qualité de la formation dispensée. Pour cela, il a été convenu de procéder au recrutement des 42 animateurs sélectionnés, de leur dispenser des formations spécifiques en matière d’accompagnement des jeunes et des artisans/exploitants agricoles et de suivi avant leur affectation dans les sites d’intervention du Projet. Les 38 animateurs restants seront sélectionnés parmi les 600 candidats en tenant compte de privilégier des jeunes ayant peu ou pas d’expérience. S’agissant des formations complémentaires des jeunes et les appuis aux artisans, il a été convenu : (i) de sélectionner des centres de formation de proximité pour l’accueil des jeunes sur la base de critères liés la qualité du personnel pédagogique, du programme proposé et de l’infrastructure existante. A défaut, le recrutement de formateurs individuels pourrait être envisagé ; et (ii) de fournir aux artisans les guides de formation et les compléments d’équipement prévus dans le cadre du Projet. Pour améliorer le suivi des activités, le projet pourrait doter les services centraux des équipements nécessaires à la collecte et à la centralisation des données et programmer au profit de la DNFP des formations en matière de suivi et évaluation. Programme de promotion de l’entreprenariat pour jeunes non scolarisés ou faiblement : Pour la cohorte de 2016, 3000 nouveaux jeunes dont 46% de femmes ont été sélectionnés sur plus de 8000 candidatures. Leur formation a démarré en Juin 2016 et au final 1080 projets ont été approuvés. L’APEJ a anticipé sur le programme 2017 et entamé la phase d’inscription des jeunes depuis octobre 2016. L’APEJ se propose de considérer 4800 jeunes en 2017 de façon à boucler les objectifs de la sous composante au mois de juin de l’année. Ce qui permettrait d’assurer un suivi sur une plus longue période. Pour améliorer l’accompagnement les jeunes et la viabilité des projets, le processus de sélection de 19 ONG de proximité est en cours. Les rapports d’analyse ont été transmis par l’APEJ à l’UCP. La mission a été informée de la démission de l’expert en suivi et évaluation recruté sur le projet ; afin de fidéliser l’expertise dont a besoin l’PAEJ, la mission a proposé de créer ce poste au sein de la structure et d’envisager un partage des coûts ente le Projet et l’APEJ selon des modalités à convenir. Compte tenu de l’engouement exprimé par les jeunes, l’APEJ a exprimé le souhait de recevoir des dotations supplémentaires du PROCEJ pour envisager d’autres cohortes. La mission a suggéré de reporter l’examen de cette question à une autre date et d’étudier cette possibilité à la lumière des disponibilités financières du Projet et au vu des conclusions des premiers rapports semestriels des ONG sur les projets effectivement crées et leur viabilité. 5. Appui à l’entreprenariat des jeunes diplômés (Compétition de Plans d’Affaires - CPA) : Le programme d’entreprenariat pour les jeunes sortants de l’enseignement secondaire et supérieur cible 2000 jeunes des zones urbaines et péri-urbaines, âgés de 18 à 35 ans qui seront sélectionnés sur la base des projets initiaux proposés. Parmi ces jeunes, environ 1000 jeunes recevront un renforcement de capacité en préparation des plans d’affaires afin de participer à la CPA dont 50 % (500 jeunes) bénéficieront des prix (2000 à 10000 dollars américains) et de l’encadrement. A ce jour, le manuel pour la Compétition de Plans d’Affaires (CPA) a reçu la non objection de la Banque mondiale. Après plusieurs mois d’efforts de communication sur différents supports (journaux, radio et TV), le cabinet privé a reçu 552 dossiers de la date de lancement cette première cohorte de la CPA a sa date de clôture (15 octobre 2016) il est attendu que plusieurs dizaines de dossiers remontent dans les semaines à venir des régions, notamment en version papier. Malheureusement, les soumissions ne sont pas exclusivement électroniques ce qui ajoute un volume conséquent de travail supplémentaire pour le Cabinet. Hors saisie des dossiers, il faut environ une journée pour qu’un dossier soit entièrement évalué par l’équipe du Cabinet. Le Cabinet a proposé de soumettre une note afin d’améliorer le Manuel de Procédures du CPA. Il convient d’ailleurs de preciser que l’équipe de la banque apprécie fortement la qualité des services rendus par le cabinet A ce stade, 215 dossiers ont déjà été traités, et il apparait que les candidatures soient concentrées dans le secteur agriculture-élevage avec 74% des soumissionnaires. Pour le premier cycle 2016-17, il est attendu qu’au moins 75 jeunes reçoivent un prix. 200 dossiers seront présélectionnés dans une première cohorte qui recevra une formation adaptée en réalisation de plan d’affaires et prise de parole en publique. L’UCP a soumis pour Avis de Non Objection les TDR à l’IDA pour organiser ces formations. Un point restant en suspens est la prise en charge des candidats issus de la Diaspora. Pour les prochaines cohortes, la banque recommande au Gouvernement de renforcer la communication autour de l’outil afin que le maximum de jeunes puisse y participer 6. Appui aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) existantes pour la création d’emplois Le projet soutient l’employabilité des jeunes par le développement et le renforcement des PME existantes. Cette sous composante apportera un appui aux entreprises sélectionnées avec les plans de mise à l’échelle, y compris la facilitation de l’accès aux marchés et au crédit et l’expertise en technique et en gestion des affaires. Pour le premier cycle 2016-2017, il est attendu qu’au moins 30 PME reçoivent un appui du projet en co-financement. Le cabinet a reçu à ce jour 85 dossiers dont 35 ont déjà pu être traités. Il apparait que la majorité des demandes de financement (53%) émane du secteur agroalimentaire et élevage. Cependant un trop grand nombre de demandes sont classées dans les « autres secteurs » (43%) qui couvrent des réalités d’affaires très différentes. Il a été demandé au Cabinet de ventiler les « autres secteurs » en sous-secteurs tels que la santé, l’éducation, les TIC, etc. Le CNPM que la mission a pu rencontrer a souligné l’importance de limiter les financements multiples à l’endroit de certaines PME qui auraient par exemple déjà reçu un appui financier du PCDA et du PACEPEP ou d’autres bailleurs de fonds. Il sera important qu’une base de données puisse recouper ces informations. Le CNPM a aussi jugé nécessaire que les critères et les ratios pour la sélection des dossiers des PME soient convenus d’un commun accord avec le cabinet. La mission juge aussi important que le cabinet organise régulièrement des sessions de travail avec le CNPM comme il est déjà le cas par exemple avec le STP (représentant du Ministère de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé). Le cabinet a proposé de soumettre une note afin d’améliorer le Manuel de Procédures du FCP. 7. Les subventions de contrepartie et la garantie des prêts par le FARE La mission a pu rencontrer le FARE et la BMS. A ce jour, le FARE a traité 722 dossiers de jeunes entrepreneurs non scolarisés sur la première cohorte de l’APEJ. 88 dossiers ont été jugés acceptables pour un montant total de 41 millions de FCFA et pour lesquels le FARE a émis des lettres de garantie. 41 dossiers sont portés par des femmes (soit 47% en termes d’accès au crédit). Afin de suivre ces 88 bénéficiaires, le FARE a effectué 4 missions de terrain (Mopti, Kéniéba, Ségou et Sikasso) pour lesquelles des rapports de mission sont disponibles. Compte tenu de l’importance du suivi dans la réussite des projets, la Banque propose d’organiser sur une base régulière des missions conjointes de suivi comprenant des représentants du FARE, de l’APEJ et de l’UCP. Le FARE est en train de traiter les dossiers de la deuxième cohorte de l’APEJ pour lesquels il a reçu 681 dossiers. Deux comités de garantie ont déjà eu lieu courant octobre. Concernant le CPA, 250 entrepreneurs auront accès à une facilité de crédit à travers le FARE pour un montant moyen de 14 000 Dollars Américains. Il est prévu que cela contribuera à la création d’environ 2000 nouveaux emplois. La présélection sur le CPA étant en cours, il n’y a pas encore d’indication du nombre de plan d’affaires qui seront soumis au FARE pour traitement début 2017. Enfin sur le FCP, cette activité profitera à 180 PME dans des filières/chaînes de valeur prioritaires et émergentes pour un montant moyen de 37.000 dollars américains (appui financier et non financier) avec 50 ayant accès à une facilité de crédit à travers le FARE pour un montant moyen de 30 000 Dollars Américains. Il est prévu que cela contribuera à la création d’environ 1300 nouveaux emplois. La sélection sur le FCP étant en cours, il n’y a pas encore d’indication du nombre de dossiers qui seront soumis au FARE pour traitement début 2017. Au regard de la deuxième cohorte de l’APEJ ainsi que des deux premiers cycles en cours du CPA et du FCP, le FARE a exprimé le besoin d’une plus grande disponibilité de fonds notamment parce que les montants des crédits n’est pas plafonnée pour le CPA et le FCP. Pour le moment, le FARE a reçu 200 millions de F CFA, mais ce montant devrait être porté à au moins 1 milliard par anticipation aux besoins des lauréats du CPA et des PME en co- financement sur le FCP. Aussi, quelques pistes d’amélioration en termes de communication et de relation entre l’APEJ, le FARE et la BMS ont pu être identifiées notamment dans la prise de contacts des jeunes une fois leur dossier accepté par le Comité de Garantie du FARE. L’APEJ a une connaissance des promoteurs, le FARE émet les lettres de garantie à la BMS, tandis que la BMS a la charge de contacter directement les promoteurs pour disponibilité les fonds. La mission a pu noter que nombreux promoteurs de projets sont éloignés des agences de la BMS mais que pour le moment cela ne cause pas de problème dans le déblocage des fonds. Le FARE sera doté prochainement d’une base de données pour le traitement et le suivi des dossiers reçus par le Comité de garantie. 8. Recrutement du cabinet privé pour la gestion du CPA et du FCP Le Cabinet « Groupement CECI-EUMC » chargé de l’exécution du Concours de plan d’affaires et du Fonds a coûts partagés est recruté et opérationnel. La mission a pu rencontrer le Cabinet à plusieurs reprises ainsi que visiter ses bureaux. Spécialiste en Passation de Marchés. Cependant la mission a noté que le Spécialiste en Passation de Marchés (SPM) n’était toujours pas recruté au sein du cabinet du fait du désistement des candidats initialement proposés et ayant reçus la non objection de l’IDA. Le poste de SPM ne pouvant pas être vacant, il est recommandé que l’UCP propose une solution ou une alternative afin que ce besoin fiduciaire soit traité avec la plus grande attention. Le cabinet est actuellement en évaluation de CV et propose que soit adopté la formule suivante : recrutement d’un bureau spécialisé en passation de marchés (contrôle qualité) en soutien à un assistant SPM au sein du « Groupement CECI-EUMC ». L’UCP devra aussi pleinement jouer son rôle d’appui sur le volet SPM. Risques identifiés à la mise en œuvre du CPA et FCP. Bien qu’il soit prématuré pour en tirer des conclusions définitives, la mission a pu constater les points suivants :  Le volume de travail pour le Cabinet est très important. Cela s’explique notamment par le traitement et la saisie manuels des dossiers reçus pour le CPA et le FCP. Nous recommandons que ce cycle soit le dernier acceptant les dossiers physiques. En effet, les dossiers reçus pour le premier cycle sont majoritairement en format papier. Le Cabinet doit procéder à leur traitement informatique pour pouvoir avancer dans son travail. Le cabinet souhaite proposer des formules électroniques pour la formulation des demandes FCP. Pour les CPA, une stratégie sera développée afin de collecter le maximum d’idées d’affaires auprès des jeunes. Compte tenu de la cible, les soumissionnaires doivent être en capacité à accéder au site Internet. Des dispositions particulières devront être envisagées pour que des saisies manuelles par les candidats du CPA eux-mêmes puissent être organisées lors de caravanes, notamment pour les candidats dans les régions.  Le cabinet a mentionné le recours à des ressources additionnelles pour faire face au traitement des dossiers. Il sera important à la fin des premiers cycles du CPA et du FCP de faire le point sur le coût, notamment le coût paramétrique d’organisation d’un cycle ainsi que le cout par dossier traite et lauréat.  Pour le suivi de la qualité des prestations des coaches et des mentors, le cabinet compte avoir recours à des conseillers techniques.  En vue de faire profiter au mieux l’expertise canadienne au PROCEJ, le cabinet compte organiser des visites d’échanges avec le Canada dont l’ex périence en matière de CPA remonte à plus de 20 ans. A ces visites, en plus de son personnel, pourront participer des jeunes entrepreneurs maliens et leur encadrement.  Il est prévu, d’ici fin décembre 2016, le financement de 30 entreprises dans le cadre du FCP. A la date du 20 octobre 2016, le cabinet a reçu 85 demandes de financement parmi lesquelles 30 doivent être choisies. Le traitement des dossiers est en cours et le décret de nomination des membres du Comité National d’Approbation vient juste d’être signé. Ce qui laisse juste un temps de 45 jours pour les approuver. Le cabinet se préoccupe de la disponibilité du Comité pour respecter cet échéancier.  Par rapport à l’analyse financière des dossiers FCP reçus, le cabinet recherche actuellement des informations sur les références nationales et/ou communautaires sur les ratios des entreprises par secteur pour faire les comparaisons et motiver les choix (décisions). Le cabinet souhaite pour ce faire l’appui des partenaires pour faciliter l’obtention de ces données.  En vue d’alléger les procédures et apporter plus de transparence et de confiance dans la gestion opérationnelle, le Cabinet souhaite une rencontre avec les parties prenantes dans la gestion de la composante 2 en vue d’une révision des manuels opérationnels (CPA et FCP), la recomposition des jurys pour une meilleure analyse sectorielle des dossiers et une plus grande participation des jeunes et des femmes, et le développement d’une stratégie pour une meilleure insertion des 125 jeunes postulants non primés sur les 200 présélectionnés pour le CPA. 9. Appui à l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF) : Le rapport provisoire sur les résultats de l’enquête de suivi de l’insertion des diplômés de l’enseignement technique est disponible. Il sera validé par le Conseil Scientifique de l’Institution. La mission suggère que ces résultats soient partagés à l’occasion d’un atelier réunissant toutes les parties concernées. Pour les besoins de nouvelles investigations sur les diplômés au Mali, l’ONEF se propose de mettre en place une base de données intégrant les diplômés des divers niveaux éducatifs. Une concertation avec ces partenaires est nécessaire pour la mise en place d’une organisation spécifique. Le plan stratégique de l’ONEF comprenant un plan d’action détaillé et élaboré avec l’appui d’un consultant fourni par le PROCEJ a été validé au cours d’un atelier organisé au mois d’octobre 2016. En plus, le PROCEJ a été chargé de réaliser une enquête de suivi des bénéficiaires des activités mises en œuvre par le PROCEJ. Cette enquête confiée à l’ONEF est au stade de la formation des enquêteurs. L’ONEF a inscrit aussi dans le cadre de ses activités la réalisation d’études d’impact concernant les programmes soutenus par le PROCEJ. Dans une première phase, l’ONEF se propose de définir une méthodologie appropriée. Un appel à manifestation d’intérêt a été publié en vue du recrutement d’un consultant international. 10. Gestion du projet : l’équipe de gestion du projet est en place et fonctionnelle. Un Chargé de Communication a été recruté et devrait impulser les activités du projet. Il a été convenu que l’auditeur interne du projet appuiera le PADES selon des modalités qui seront convenues par les deux Coordinateurs. Déjà, le chargé de la Passation des Marchés appui le projet de pesticides obsolètes ; ce qui traduit une plus grande collaboration entre les projets appuyés par la Banque mondiale. Compte tenu des changements intervenus dans la budgétisation des activités peu avant l’adoption du projet par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale avec un ajout de 23 millions de Dollars Américains au montant du financement, il a été convenu de revoir l’exécution financière des activités et de proposer une allocation de ressources aux différentes activités tout en restant dans le cadre des allocations par composantes et sous-composantes. Une proposition devra être faite à la banque mondiale avant fin novembre 2017. La mission encourage l’UCP et l’invite à faciliter le travail des agences ainsi que la collecte et le traitement des pièces justificatives des fonds mis à disposition afin que cela ne soit pas un blocage au fonctionnement du projet. 11. Analyse des aspects fiduciaires (Gestion Financière ; Passation des Marchés et Sauvegardes Environnementales et Sociales) : A. Gestion financière et décaissements A. Gestion financière et décaissements A1- Sur la base de la mission de supervision financière qui a lieu en août 2016, la mission a noté de points positifs par rapport à la mission de février 2016, ainsi, il ressort : (i) la tenue d’une session du comité de pilotage en mars 2016; (ii) l’effectivité de la fonction d’audit interne (iii) la finalisation du processus de révision du manuel de procédures et sa transmission à l’IDA pour approbation ; (iv) l’audit des comptes 2014 et 2015 avec une certification sans réserve des comptes ; et (v) l’amélioration du processus de traitement comptable et de l’information financière des Agences d’Exécution. Par ailleurs, la mission a notées des faiblesses ci-dessous qui nécessite des améliorations, il s’agit de : (i) la faiblesse du taux d’exécution budgétaire au 30 juin 2016 ; (ii) l’absence d’une procédure de gestion du compte d’intérêt. Sur la base des éléments ci-dessus, la mission estime que les arrangements fiduciaires en place permettent d’assurer une gestion minimale acceptable des risques. Le risque financier est jugé Substantiel et la performance globale de la gestion financière est jugée Satisfaisante. La mission a également discuté avec l’équipe de gestion financière du PROCEJ sur le traitement comptable de l’avance accordée au FARE. En effet, il convient de passer les fonds avancés au FARE en immobilisations financières sur la base de l’attestation de DAT fournie par la BMS. A chaque fin de période, une information sur le montant des engagements en cours et la situation du paiement des crédits accordés sera donnée en annexe (Etat annexé). En fin de période, les crédits présentant des impayées et dont la BMS estime qu’il n’existe plus aucune chance de recouvrement seront passés en dépenses en contrepartie du compte d’immobilisations financières. A2- Le taux de décaissement théorique à la date du 04/11/2016 est de 0,56% (IDA 55130) et de 38,75% (IDA H9710). B. Passation des marchés : Le Plan de Passation des Marchés et son exécution : Au passage de la mission, les activités de mise à jour étaient en cours ; toutefois elles ne seront finalisées que lorsque les activités du PTBA 2017 seront identifiées pour l’essentiel et budgétisées. Les travaux d’élaboration du PTBA 2017 ont également démarré. Les activités de passation des marchés menées depuis la dernière mission d’appui au projet (18-25 avril 2016), ont permis de conclure vingt-trois (23) marchés dont neuf (9) fournitures pour un montant de 306 079 287 FCFA et 14 services de consultants pour un montant de 283 475 743 FCFA. Les difficultés de la période ont résidé en :  La lourdeur administrative dans le circuit de la Passation des Marchés au niveau de la DGMP- DSP et DFM ;  Non promulgation de l’Arrêté déterminant les autorités chargées de la conclusion et de l’approbation des marchés applicable au nouveau code des marchés publics ; ce qui fait les seuils de l’ancien code demeurent toujours d’application ;  La lourdeur des tâches de routine dévolues au SPM et qui le détournent de ses activités essentielles. Etat de mise en œuvre des recommandations en matière de passation des marchés :  Mise à jour du PPM : satisfaite ;  Recrutement d’un assistant en passation des marchés : non satisfaite ;  Rendre fonctionnel le local d’archivage : non satisfaite. Recommandations dans le cadre de la présente mission d’appui à la mise en œuvre du projet :  Soumettre le PPM mis à jour en même temps que le PTBA 2017 accompagné également du plan de décaissement ;  Rendre fonctionnel le local d’archivage ou trouver un autre local approprié pour ce faire ;  Procéder au recrutement d’un assistant en passation des marchés pour appuyer le Spécialiste en passation des marchés dans les activités de suivi des contrats, de classement des dossiers et de relance des agences d’exécution. Revue à postériori de la Banque : Une revue à postériori de la Passation des Marchés sera effectuée par la Banque au titre de l’année fiscale 2016. A cet égard, l’IDA a envoyé un courrier à au coordinateur du projet afin de lui parvenir la liste des marchés passés. A ce jour, l’IDA n’a pas reçu cette liste qui lui permet d’enclencher les activités préparatoires nécessaires à la mise en route de la revue. La mission recommande que la coordination du PROCEJ transmette la liste des marchés concernés au plus tard le 15 novembre 2016. La revue a posteriori des contrats fera l’objet d’un rapport séparé. Conclusions : Sur la base des éléments ci-dessus et de la revue des dossiers soumis à l’examen préalable de l’IDA, la performance de la passation des marchés est considérée comme modérément satisfaisante mais le risque y lié est substantiel. C. Sauvegardes environnementales et sociales : La mission a noté que les deux instruments cadres (Cadre de Gestion Environnementale et Sociale et Cadre de Politique de Recasement) produits lors de la phase de préparation du projet sont globalement respectés. Au moment de la mission, aucune activité devant nécessiter la préparation d’un instrument de sauvegarde environnementale ou sociale spécifique n’avait encore été initiée. La mission a toutefois été informée que les études techniques relatives aux travaux de constructions de la Faculté de Médicine Animale et de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur (DGES) sont en cours de contractualisation. Les mandats des cabinets retenus pour ces études intègrent la nécessité de conduire des études d’impacts environnementaux et sociaux conformément aux dispositions du Cadre de Gestion environnementale et Sociale. La mission a rappelé que les TDR relatifs à ces études devraient préalablement être validés par la Banque mondiale. Il a ainsi été convenu que ces TDR seront transmis à la Banque mondiale pour avis de non objection au plus tard le 15 novembre 2016.