TO BE REi u 10 REPORTS DESK ··ALe COpy UJ DOCUMENT DE BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT DOCUMENT A USAGE INTERNE Rapport No. 352a-TO \ EVALUATION D'UN PROJET DE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE AU TOGO juin 26, 1974 Departement regional des projets Bureau regional de l'Afrique de l'Ouest TRADUCTION NON'()FFICIELLE A TITRE D'INFORMAT10N a a Ce rapport a ete prepare l'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et des rms officielles seulement. II ne peut etre publie, cite ou evoque sans I'autorisation du Groupe de Ia Banque, lequel ne prantit en aucune maniere son exactitude ou son caractere exhaustif. TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE I Unite monetaire: Franc CFA 1 dollar EU :::: 250 francs CFA 1 franc CFA = 0,004 dollar EU 1.000.000 de francs CFA = 4.000 dollars EU POIDS ET ?-1ESURES (Systeme m.etrique) ABREVIATIONS SORAn: Societe regionale d'amenagement et de developpement SRCC: Societe nationale pour la renovation et Ie developpement de la cacaoyere et de la cafeiere togolaises OPAT: Office des produits agricoles du Togo CNCA: Caisse nationale de credit agricole BTU: Banque togolaise de developpement IFCC: Institut fran~ais du cafe, du cacao et autres plantes stimulantes (France) FAC: Fonds d'aide et de cooperation (France) SEDES: Societe d'etudes pour Ie developpement economique et social (France) UCP: Unite de credit du projet AA: Acheteur agree TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE TABLE DES MATIERES Pages RESUME ET CONCLUS IONS ...·..·...·.··.·......·.··...·..· i - v I. INTRODUCTION ...........·.·.....·.·.·..·.... ill ·········· 1 II. LE CADRE DU PROJET ·.·..··........·.....·..···..···.·.. 1 A. Generalites ..................................... . 1 B. Le secteur agrico1e .··.·.....·..·......·.....·... 2 C. La culture du cacao et du cafe ·····.·.·..···.···· 3 D. Institutions .................................... . 5 E. La po1itique de deve10ppement agrico1e .····.·.··· 7 II I. LE PROJET .........·..............·..·.....·........... 7 A. Les zones du proj et ............................. . 7 B. Description du projet ·.··.·.····.·····.····.····. 9 IV. COUTS ESTIMATIFS ET FINANCEMENT .·..·.·.·...·...···.··· 16 A. CoOts estimatifs ·.·..·.·.....·..·..·.·.·.·..·.··· 16 B. Financement envisage ·...·.·..·.··.·.·.·.··..···.· 16 C. Passation des marches ··.·.·..·······..····.·.·.·· 21 D. Deboursements .·.···...·..·.·......···..·..······· 22 E. Comptabi1ite et contra1e financier ·.···...··.···· 23 V. ORGANISATION ET GESTION .....·...·...·..······.·······. 24 VI. RENDEMENTS ET PRODUCTION, MARCHES ET PRIX, REVENUS AGRICOLES ET RECETTES DE L'ETAT ..·.·.·.·.··.······. 27 A. Rendements et production ··....·....·.·..·.····.· 27 B. :t-farches et prix ·..·....·.......·..·.··...·.·..·. 28 C. Rentabi1ite au niveau des exp10itants agrico1es · 29 D. Recettes de l' Etat ·....····.·.·.··.·..·.·.···.··· 30 VII. AVANTAGES ET JUSTIFICATION ECONOMIQUES .....·..···.··.· 31 VIII. RECOM!-fANDATIONS 34 Ce rapport est fonde sur 1es travaux d'une mission d'eva1uation composee de ~l. P. Esmio1 et M. Burer (IDA), H. Toxopeus (consultant) et I. Kande (sta giaire de 1a Banque africaine de developpement). · , . TOGO PROJET DE DEVELOpp~mNT DU CACAO ET DU CAFE RESUME ET CONCLUSIONS Generalites i. Le Gouvernement du Togo a demande l'aide de l'IDA pour ameliorer la production de cacao et de cafe par les petits exploitants en procedant aussi bien aux renouvellements dans les exploitations cacaoyeres et cafeieres quIa de plantations nouvelles pour ces deux cultures. Le projet propose cons tituerait une premiere operation de la Banque Mondiale dans Ie domaine de l'agriculture au Togo; il representerait la seconde etape d'un programme de renovation de la cacaoyere et de la cafeiere qui a commence en 1971 avec l'aide technique et financiere du Fonds d'aide et de cooperation (FAC). Jusqu'a present, ce programme a consiste essentiellement en la creation, l'equipement et la mise en place du personnel de la Societe nationale pour la renovation et Ie developpement de la cacaoyere et de la cafeiere togolaises (SReC) tandis qu'une recherche agronomique appropriee etait lancee et que la production de materiel· vegetal etait entreprise. II est possible dfenvisager maintenant un projet visant a aider les petits exploitants agricoles a ameliorer et a de velopper leurs plantations de cacao et de cafe. L'e~ude de factibilite du projet propose a ete preparee en 1972 par la Societe d'etudes pour Ie developpement economique et social (SEDES); ce projet a ete evalue par une mission de l'IDA en mars-avril 1973. Description du projet Ii. Le projet aurait pour but de promouvoir l'expansion de la production, de cacao et de cafe par de petits exploitants, selon des methodes modernes. Le projet serait concentre dans la region des plateaux dans Ie sud-ouest du pays, region ou la plupart des plantations de cacaoyers et de cafeiers sont situees. Le climat et les sols sont favorables a la production du cacao ou du cafe dans cette region. Le projet serait mis en oeuvre dans quatre zones bien definies dans la region du projet: la culture du cacao dans Ie Litime et Ie Klouto, celIe du cafe dans l'Akposso et Ie plateau de Dayes. iii. Le projet serait realise en huit ans, de 1974/75 a 1981/82; il com prendrait les elements suivants: a) renforcement des institutions du projet, particulierement de la Societe nationale pour la renovation et Ie developpement de la cacaoyere et de la cafeiere togolaises (SRCC) et de la Caisse nationale de credit agricole (CNCA); - ii b) formation des agents de vulgarisation de la SRCC et des agents de credit de la CNCA; c) recherche appliquee sous la responsabilite de la SRCC; d) plantation et entretien de 4.400 ha de cacao et de 4.000 ha de cafe, dont 75 % environ consisteraient a renouveler d'anciennes plantations tres peu productives, grice a l'apport d'assistance technique et a l'octroi de credits en especes et en nature ainsi que de subventions aux quelque 6.500 petits ex ploitants qui participeraient au projet. A maturite, ces plantations devraient produire environ 4.400 tonnes de cacao par an (equivalant a 30 % de la produc tion de 1973) et environ 4.800 tonnes de cafe parche sec (equivalant a environ · 90 % de la production de 1972); e) construction de 50 km et remise en etat de 110 km de routes de desserte ainsi que l'entretien des routes de desserte dans les zones du projet au cours d de la uree du projet; et f) recrutement de consultants en vue de: i) recommander a la CNCA une structure administrative et des procedures de pret adaptees aux conditions du Togo; et 11) evaluer l'iucidence du projet et preparer un projet ulterieur dans la mesure ou celui-ci serait justifie. iv. Les depenses les plus importantes a effectuer par les organisations liees au projet seraient celles relatives au personnel local et au personnel expatrie, a la construction d'un bitiment a usage de bureaux, de dix maisons avec bureaux et d'un entrepot, ainsi que des depenses d'equipement. Ces der nieres consisteraient en l'achat de 41 automobiles et camions, 32 motocyclet tes et 160 bicyclettes. Les sommes consacrees au credit agricole financeraient essentiellement la preparation des terres, le materiel vegetal, le phosphate naturel et le petit materiel agricole. Les traitements phytosanitaires du cacao par pulverisation contre les capsides continueraient a etre assures gratuitement aux participants par la SRCC sur financement de l'Etat. Ce service a ete effectue de maniere efficace jusqu'a present; comme la zone cacaoyere est relativement dense et peu etendue, et que les planteurs de cacao sont fortement taxes, le traitement gratuit apparaIt comme etant, au Togo, la meilleure methode pour la lutte contre les capsides. - iii - Realisation du projet v. La SRCC serait chargee des aspects techniques ainsi que de l'infra structure du projet et la CNCA serait chargee des operations de credit du projet qui seraient executees par une Unite de credit du projet (UCP), creee specialement A cet effet. D'une maniere plus precise, la SRCC serait respon sable de: i) promouvoir Ie projet parmi les paysans et selectionner les par ticipants; 2) aider les paysans A preparer leurs plans d'exploitation et leurs demandes de credit; 3) recommander les paysans A la CNCA en ce qui concerne ces prets et contraler l'emploi des fonds ainsi obtenus; 4) superviser la pro duction du materiel vegetal et sa distribution ainsi que la distribution des autres moyens de production; et 5) executer les routes et infrastructures du projet. La direction et l'organisation de la SRCC sont adequates pour la rea lisation du projet dans de bonnes conditions. Comme la CNCA eprouve des dif ficultes dans la gestion de son portefeui1le de prets actuels et n'a pas d'experience en matiere de credit A moyen et long termes pour Ie developpement agricole, elle creerait une Unite de credit du projet (UCP) qu'elle administre rait mais qui serait responsable vis-A-vis de la direction de la SRCC en ce qui concernerait ses operations. L'Unite de credit serait chargee d'accord~r les prets du projet sur la base des recommandations de la SRCC, de gerer les comptes de credit, de mettre en place les procedures de ce credit etd'assurer Ie recouvrement des prets. Un specialiste ayant une grande experience du credit agricole serait recrute pour diriger l'UCP. Couts estimatifs et financement vi. Le cout total du projet est estime A 10,5 millions de dollars, y com pris les droits de douane et autres impats s'elevant A 0,5 million de dollars; la partie de ce cout payable en devises etrangeres est estimee A 36 %. Le credit IDA propose pour un montant de 6 millions de dollars serait accorde A l'Etat aux conditions financieres habituelles. Le FAC participerait au projet a concurrence de 1,7 million de dollars (8,5 millions de francs fran~ais). La contribution de l'Etat serait de 2,8 millions de dollars. Le credit IDA propose, Ie financement du FAC et la contribution de l'Etat seraient employes commesuit: a) 7,13 millions de dollars seraient mis a la disposition de la SRCC sous forme de subventions afin de financer les couts d'equipement, ses frais de fonctionnement, la formation, Ie programme de routes secondaires, la re cherche appliquee, Ie traitement phytosanitaire des nouvelles plantations de cacaoyers et l'etude d'evaluation du projet: b) 2,91 millions de dollars seraient pretes par l'Etat a la CNCA pour financer ses prets aux planteurs, ainsi que ses coOts d'equipement et ses frais de fonctionnement. Ce pret a la CNCA serait remboursable en 13 ans et aurait un taux d'interet de 1 %. Cette periode de remboursement comprendrait un differe d'amortissement de six ans. De telles conditions sont indispensables afin d'assurer l'autonomie financiere de la CNCA en ce qui coneerne ses opera tions de prets pour Ie cacao et Ie cafe; - iv c) 0,06 million de dollars seraient mis a la disposition de la CNCA sous forme de subvention pour financer les couts de l'etude sur l'organisation de la CNCA; et d) 0,40 million de dollars seraient conserves comme reserve pour imprevus. vii. Les prets aux planteurs auraient une duree de neuf ans, y compris un differe d'amortissement de cinq ans (pour Ie cacao) et de quatre ans (pour 1e cafe). Taus ces prats auraient un taux d'interat de 8 %. Le t~ux d'interet propose correspond aux taux habituellement pratiques par la CNCA (entre 6-1/2 % , et 8 %). Les budgets des exploitations agricoles montrent que les participants· au projet seraient en mesure d'emprunter a ces conditions. · viii. Le produit du credit IDA serait decaisse de maniere a financer: a) 70 % du cout des batiments, de l'equipement et des vehicules pour la SRCC et la CNCA (0,58 million de dollars); b) 85 % des couts de fonctionnement de la SRCC, a l'exception des sa laires des expatries; 80 % des couts de formation; 80 % des couts de fonc tioDneaeDt de l'Unite de credit du projet (UCP) de la CNCA; et 80 % des montants debourses au titre des prets accordes par l'tCP (4,31 millions de dollars); c) 100 % des couts en devises etrangeres de l'etude d'organisation du credit (O,06m1llion de dollars); d) 60 % des couts de l'etude d'evaluation du projet (0,14 million de dollars); e) 40 % des couts de la recherche appliquee (0,51 million de dollars); f) une somme de 0,40 million de dollars ne serait pas affectee. ix. Les contrats superieurs a 25.000 dollars pour la fourniture de ve hicules a moteur et de materiel de construction, tant pour les routes que pour la construction des batiments, seraient attribues sur la base d'appels d'offres internationaux en accord avec les "Directives concernant la passation des mar ches finances par les Prets de la Banque Mondiale et les Credits de l'IDA"; la valeur totale de ces contrats est estimee a 0,9 million de dollars. En ce qui concerne 1a construction des batiments mentionnes ci-dessus, et dont Ie cout to tal est evalue a 0,3 million de dollars, l'Etat pourrait accorder une marge de preference de 7,5 % aux entreprises locales. Les services du personnel expatrie et des consultants s'elevant au total a environ 1,5 million de dol lars seraient obtenus selon des procedures acceptables par l'IDA. Les autres biens et services a acquerir dans 1e cadre du credit envisage consistent en un grand nombre d'articles d'un cout individuel peu eleve et en salaires de - v personnel local et de travailleurs agricoles; ils seraient acquis conformement aux procedures normales de l'Emprunteur qui sont satisfaisantes. Ils compren nent: i) le petit materiel agricole des planteurs, le mobilier et l'equipe ment des bureaux ainsi que les fournitures courantes de la SRCC et de la CNCA/UCP, d'un coat total d'environ 1,8 million de dollars, qui seraient ache tes aux representants locaux de fournisseurs etrangers; Ii) la main-d'oeuvre salariee des planteurs et le materiel vegetal produit localement, d'un coat total d'environ 2,3 millions de dollars; iii) le personnel local, les depenses de formation du personnel de la SRCC et de la CNCA, d'un coat total d'environ 2,4 millions de dollars. Aucun regime de preference regionale n'est applicable. Avantages economiques x. Les avantages directs procures par le projet consisteraient en l'aug mentation de la production et des exportations de cacao et de cafe et, par suite, des recettes en devises etrangeres qui en resulteraient. En l'absence du projet, les productions du Togo en cacao et en cafe stagneraient aux alen tours de leur niveau actuel. 11 est indispensable que les recettes en devises du Togo augmentent si celui-ci veut financer une partie notable des depenses de developpement qu'il doit effectuer. Bien que l'on puisse dire que le Togo depend deja trop de ces deux cultures d'exportation, l'environnement et l'etat actuel de la technologie excluent, dans l'avenir tmmediat, toute diversifica tion par la poursuite d'activites plus remuneratrices, a l'exception peut-etre de la culture du coton. Par ailleurs, il n'y a que peu de possibilites d'eco nomiser des devises par la realisation de programmes visant a la substitution aux produits importes car les importations de produits alimentaires sont actuel lement peu importantes. xi. On estime que les recettes nettes en devises etrangeres induites par le projet atteindraient environ 10 millions de dollars par an en 1986 et res teraient par la suite a un niveau comparable. Le taux de rentabilite economique de l'ensemble du projet serait de 33 %. On a aussi calcule les taux de renta bilite de chacun des deux composants, cacao et cafe, et ceux-ci seraient res pectivement de 27 % et 40 %. On a etudie la sensibilite du taux de rentabilite sous diverses conditions, ce qui a confirme que le projet etait economiquement justifie, puisque avec des prix (ou des rendements) inferieurs de 40 % aux esti mations faites dans le rapport et des coats superieurs de 10 % aux hypotheses de base, le taux de rentabilite serait toujours satisfaisant, et, de l'ordre de 19 %. xii. Outre les avantages directs qu'il procurerait, le projet aurait des avantages secondaires importants non quantifiables. 11 est important de noter que, grace au projet, deux des sous-secteurs les plus importants de l'economie du Togo seraient modernises par l'emploi de techniques recentes et de mate riel vegetal a haut rendement. De plus, les institutions de developpement agricole seraient renforcees; des techniciens togolais seraient formes dans les domaines de l'agronomie moderne et des methodes de vulgarisation; Ie noyau d'un organisme efficace de credit agricole serait mis en place. D'une maniere - vi generale, le projet permettrait de mettre au point une forme efficace de deve loppement agricole qui devrait pouvoir s'appliquer a toute une serie d'autres situations au Togo. xiii. Le projet justifie l'octroi par l'IDA d'un credit de 6 millions de dollars. I. INTRODUCTION 1.01 Le Gouvernement du Togo a demande l'aide de l'IDA pour aider 1es petits p1anteurs a ame1iorer 1a culture du cacao et du cafe par 1a renovation des exploitations cacaoyeres et caffeieres degradees. Cette renovation est prioritaire ainsi que 1e prevoit 1e Deuxieme Plan quinquenna1 (1971-1975) du Togo. Le projet eva1ue dans ce rapport constituerait 1a seconde etape d'un programme de renovation entrepris en 1971 avec l'assistance technique et fi nanciere du Fonds d'aide et de cooperation (FAC) de 1a France. Dans 1a pre miere etape, on avait mis 1 t accent sur 1e deve10ppement des institutions du projet et sur 1a production de materiel vegetal approprie. Le projet propose serait 1a troisieme operation du Groupe de 1a Banque au Togo mais 1a premiere pour l'agricu1ture. Un credit IDA (131-TO) de 3,7 millions de dollars a ete signe 1e 10 octobre 1968 pour un Projet d'entretien routier; 1es realisations de ce projet sont satisfaisantes. Un credit IDA de 8,7 millions de dollars a ete signe 1e 28 decembre 1973 pour un second Projet routier. 1.02 L'etude de factibi1ite du projet a ete faite par 1a Societe d'etu des pour 1e deve10ppement economique et social (SEDES) en 1972 avec l'aide de 1a ~assion permanente de 1a Banque en Afrique de l'Ouest. Le projet a ete eva1ue en mars-avril 1973 par une mission composee de NH. P. Esmio1, H. Burer (IDA), H. Toxopeus (consultant) et I. Kande (stagiaire de 1a Banque africaine de deve1oppement). II. LE CADRE DU PROJET A. C.enera1ites 2.01 Le Togo est situe sur 1e Golfe de Guinee; 1es pays limitrophes sont 1e Ghana, 1e Dahomey et 1a Haute-Volta. 11 couvre que1que 56.600 km2; sa population est d'environ 2,1 millions d'habitants et crott a un taux estima tif de 2,7 % par an. 2.02 L'economie du Togo a maintenu un taux de croissance modere depuis l'independance. Durant 1e Premier Plan quinquenna1 (1966-1970), Ie produit interieur brut (PIB) a connu une croissance d'environ 5 % par an, en prix constants, et 1e taux de croissance annue1 de la production agricole a ete de 3 a 4 7.. En 1970, Ie revenu moyen par habitant a atteint 31.000 francs CFA (126 dollars), bien que dans les zones rurales, ou vivent 80 % de 1a population, il ait ete de 17.000 francs CFA seu1ement (68 dollars). En 1971, 1972 et probab1ement 1973, 1a croissance des PIB a ete a peu pres nu11e en prix constants et, par consequent, Ie revenu moyen par habitant a baisse, bien que, durant cette periode, 1e PIB ait eu une croissance d'environ 8 % par an en prix courants. Cette stagnation a ete due essentie11ement: a) a - 2 une reduction sensible du commerce frontalier avec Ie Ghana; b) a une dete rioration des termes de l'echange resultant, pour une large part, de la baisse des cours du cacao qui s'est poursuivie jusqu'a mi-1973 et de l'augmentation des prix des produits importes; c) a des conditions climatiques defavorables, qui ont affecte les cultures vivrieres et les cultures d'exportation; et d) a une reduction des investissements publics, en particulier dans Ie secteur de la construction. Les perspectives pour les prochaines annees sont plus favorables, du fait des prix d'exportation eleves et des perspectives de mar che favorables pour les phosphates, Ie cacao et Ie cafe. B. Le secteur agricole 2.03 L'agriculture contribue pour environ 40 % au PIB et pour plus de 60 % aux recettes d'exportation. Les cultures vivrieres - surtout ignames, manioc, mars et sorgho - representent environ 80 % de la production agricole, Ie reste consiste en des cultures industrielles et d'exportation, principalement Ie ca cao, Ie cafe, Ie coton et l'huile de palme. Au cours de la derniere decennie, Ie cacao et Ie cafe ont represente 50 % de la valeur des exportations; Ie pro duit qui etait, ensuite, Ie plus important, les phosphates, a contribue pour 35 % au total des exportations. 2.04 Du point de vue agricole, Ie Togo peut etre divise en quatre zones agro-climatiques: 1) La Region maritime, couverte des restes de la foret equatoriale, · deux aa1lonl de pluies (avril-juin (600 mm) et septembre-novembre 300 mm). Les cultures principales de cette region sont Ie manioc et Ie mars; elles sont parsemees de quelques bouquets de palmiers a huile de productivite marginale. Ii) La Region du Nord, ou des savanes, est caracterisee par sa pluvio site irregu1iere et de courte duree (1.100 rom) ainsi que par une mosarque de sols differents dont les possibilites d'utilisation sont tres variables. La pression demographique, entre 30 et 85 habitants/km2 , est neanmoins tres forte et est a l'origine des migrations vers Ie sud, surtout vers les regions maritimes et des Plateaux ainsi que vers Ie Ghana. Les cultures principales sont Ie petit et Ie gros mil, les noix de cajou, l'arachide et, a un moindre degre, Ie riz. . iii) La Region centrale est une savane boisee avec une moyenne de 1.300 mm de pluie par an concentres en une seule saison. Cette zone qui forme une grande partie du Togo est la region la moins peuplee~ elle n'a que 15 habitants/km2 · Bien que les precipita tions et les sols essentiellement ferrugineux puissent justifier certaines cultures comme Ie coton, l'arachide, l'igname, Ie mals ou des legumineuses, la nappe phreatique n'est pas assez proche de la surface pour que l'on puisse aisement l'atteindre. L'insuf fisance en eau potable est la contrainte principale qui s'oppose a l'occupation spontanee et au developpement agricole de cette region. - 3 iv) La Region des Plateaux est une zone montagneuse; son sous-sol a base de quartz est commun au Ghana et au Togo; elle est couverte d'une foret humide typique. Durant l'unique saison humide, la pluviometrie est en moyenne de 1.500 mm. Les systemes agricoles de cette region sont domines par Ie cafe et Ie cacao. Le projet serait situe dans la Region des Plateaux. 2.05 Le Togo est un pays de petites exploitations agricoles; on estime que ses quelque 300.000 exploitations familiales sont en moyenne de 2 a 5 ha. L'organisation fonciere est encore plus complexe qu'ailleurs en Afrique occi dentale. Les droits a la terre appartiennent selon la loi tribale a l'auto rite traditionnelle du village, mais a la difference de la plus grande partie de l'Afrique de l'Ouest, les membres individuels de chaque village possedent un droit d'usage quasi permanent qu'ils peuvent transferer a des etrangers au village dans Ie cadre d'accords de fermage ou de metayage. C'est ainsi que selon un des systemes de metayage qui s'applique aux cultures perennes, Ie locataire defriche la terre, plante, entretient et recolte la production. Pour cela, il re~oit soit la moitie de la recolte totale, soit la totalite de ce qui est recolte sur la moitie de la terre. Les droits des locataires dans un tel systeme ne sont pas nettement definis et il y a des conflits entre pro prietaires et locataires. Comme ces problemes fonciers pourraient constituer une contrainte au developpement dans certaines zones, Ie gouvernement, avec l'aide du PNUD, prepare une legislation fonciere qui serait progressivement mise en vigueur apres que des etudes cadastrales aient ete Menees a bien dans les diverses regions. C. La culture du cacao et du cafe 2.06 La culture du cacao est concentree dans la Region des Plateaux, en particulier dans les zones appelees plaines du Litime et du Klouto (voir carte et par. 3.01). C'est une culture de petits exploitants, pratiquee generalement avec Ie cafe, Ie palmier a huile et des cultures vivrieres sur des exploita tions de 2 a 5 ha. La surface totale plantee en cacaoyers est estimee a 40.000 ha. Recemment, la production annuelle etait en moyenne de 10.000 ton neSt soit un rendement moyen a l'hectare de 250 kg. Cependant, en 1973, par suite du programme de lutte anti-capsides, 1a production a atteint environ 14.000 tonnes. La production actuelle est nettement au-dessous du contingent de 28.500 tonnes accorde au Togo par Ie nouvel Accord international sur Ie cacao. On estime que 40 % des cacaoyers existants ont plus de 30 ans. Tres peu de nouveaux cacaoyers ont ete plantes ces dernieres annees car 1a con fiance des paysans a ete affectee par Ie bas niveau des prix pendant ia decen nie 1960-70, ainsi que par l'absence d'un effort concerte de l'Etat pour Ie deve10ppement du cacao. Cet effort aurait dO etre oriente vers la fourniture aux paysans d'assistance technique, de credits et de plants ame1iores. Recem ment cependant, ltEtat a entrepris d'aider Ie secteur cacaoyer: en 1969, l'Etat a mene a bien des campagnes phytosanitaires contre 1es capsides et Ie "swollen-shoot", et en 1971, il a commence la realisation d'un programme de renovation des cacaoyers avec l'aide technique et financiere du FAC. Ces me sures ont coincide avec un renversement favorable des perspectives du marche pour Ie cacao; cette nouvelle tendance a donne une impulsion notable au pro gramme de ueveloppement du cacao. - 4 2.07 Le cafeier est aussi cultive principalement dans la Region des Pla teaux, surtout dans-les plateaux d'Akposso et de Dayes. En depit des condi tions favorables a la culture, la production de cafe a stagne, et cela pour deux raisons essentielles. La premiere est que les cafeiers sont de la va riete cafea canephora niaouli. Le cafe Niaouli est semblable au cafe Robusta qui lui-meme est une variete de l'espece des Canephora (Annexe 4). II differe cependant du Robusta par Ie fait qu'il pousse en buissons et surtout par son rendement potentiel maximum qu! est de 400 kg/ha alors que les varietes ameliorees du Robusta peuvent atteindre un rendement de 2.000 kg/ha. La seconde raison est que, pendant plus d'une decennie. les prix aux producteurs ont ete fixes a un niveau trop bas (voir par. 2.10) pour que les planteurs aient interet a bien entretenir leurs exploitations alors que l'Etat ne fournissait ni l'assistance technique ni les plants ameliores de Robusta dont les planteurs auraient eu besoin pour augmenter les rendements des plantations existantes ou nouvelles avec des varietes a haut rendement. Les zones productrices de cafe sont estimees a environ 38.000 ha, mais si les plantations quasi abandonnees etaient incluses dans Ie total, celui-ci serait alors probablement de l'ordre de 50.000 ha. Au cours des dernieres annees, la production annuelle moyenne a ete inferieure a 10.000 tonnes, et elle a ete reduite a environ 5.000 tonnes en 1972 et1973. Dans Ie cadre du second Accord international sur Ie cafe, Ie Togo avait un quota de 12.000 tonnes. 2.08 Les prix au producteur pour Ie cacao et Ie cafe sont fixes par Ie gouvernement avant chaque campagne, sur la base des recommandations de l'Of fice des produits agricoles du Togo (OPAT - par. 2.12). La politique des prix est determinee de maniere a assurer un excedent a l'OPAT apres paiement des droits et taxes. 2.09 Pendant la seconde moitie de la decennie 1960-70, l'OPAT a regulie rement fait des benefices nets sur les exportations de cacao; ceux-ci variaient de 30 a 80 francs CFA/kg si bien que l'OPAT a pu augmenter les prix aux produc teurs de cacao de 40 francs CFA/kg (7,3 cents par livre) en 1964 a 93/95 francs CFA/kg (16,9 cents par livre) en 1970-71 et les maintenir a ce prix par la suite malgre une chute temporaire des prix internationaux en 1970/71 et 1971/72. Avec lere~ement des prix mondiaux en 1973, les benefices de l'OPAT ont sensiblement augmente en 1973 et 1974, et l'OPAT a pu ensuite augmenter a 105 francs CFA/kg Ie prix aux producteurs en juin 1974. Ce dernier prix est suffisant pour en courager les producteurs a entretenir correctement leurs exploitations ainsi qu'a planter de nouveaux cacaoyers ou replanter leurs anciens cacaoyers, pourvu que des services d'assistance soient fournis par l'Etat (par. 6.07). 2.10 Les benefices de l'OPAT sur les exportations de cafe sont tombes d'environ 35 francs CFA/kg en 1965/66 a environ 15 francs CFA/kg en 1970/71 si bien que l'OPAT n'a pas etc amene a augmenter les prix du cafe qui sont restes a 75 francs CFA/kg (13,6 cents par livre) jusqu'a la campagne 1972/73. Avec Ie renversement des prix mondiaux, l'OPAT a fait des benefices de plus de 100 francs CFA/kg en 1971/72 et a augmente Ie prix au producteur d'une maniere moderee, en Ie portant en 1972/73 a 80 francs CFA/kg (14,5 cents par livres). En juin 1974, Ie prix au producteur etait encore augmente, jusqu'i 100 francs CFA/kg (18 cents par livre), ce qui est considere Ie niveau minimum necessaire - 5 pour reanimer l'interet des producteurs a adopter des methodes correctes d'exploitation dans leurs cafeiere. 2.11 Compte tenu des perspectives actuelles du marche du cacao et du cafe (para. 6.04 et 6.06), les recettes de l'Etat sur l'exportation de ces produits devraient rester elevees, et par consequent l'OPAT aurait l'occasion d'augmenter davantage les prix aux producteurs sans sacrifier une proportion exorbitante de ses benefices. Au cours des negociations, des assurances ont ete donnees par Ie gouvernement que les prix aux producteurs pour Ie cacao et Ie cafe seraient revises au moins une fois par an, et que Ie gouvernement donnerait a l'IDA, au cours de chaque revision des prix, l'occasion d'exprimer son opinion sur les niveaux de ces prix. 2.12 La commercialisation du cacao et du cafe est contralee par l'OPAT. L'OPAT a de larges responsabilites en matiere de commercialisation et de sta bilisation des prix, non seulement du cacao et du cafe, mais aussi des huiles vegetales et du coton. Le cacao et Ie cafe representent environ 85 % de son chiffre d'affaires. L'OPAT a constitue des reserves importantes se montant a 9.500 millions de francs eFA (38 millions de dollars) (voir Annexe 1). 2.13 L'achat de la production des paysans est assure par des acheteurs agrees par l'OPAT (AA) auquel ils revendent cette production. La qualite des AA est satisfaisante et Ie paiement au producteur des prix garantis est con trole par l'OPAT. Le contrale de la qualite du cacao et du cafe, avant que ceux-ci soient vendus, sont assures par Ie Service du conditionnement qui fait partie du Ministere de l'economie rurale. D. Institutions 2.14 Le Ministere de l'economie rurale s'occure essentiellement de la formulation des politiques et de la coordination des programmes. La mise en oeuvre du developpement agricole a ete attribuee a un certain nombre d'orga nisations responsables soit d'une region, soit d'un produit particulier. Parmi celles-ci, il y a cinq Societes regionales d'amenagement et de developpement (SORAD) qui, depuis 1967, s'occupent des cinq regions administratives du pays. Les SORAD sont chargees d'assurer la vulgarisation et l'approvisionnement agricoles et de jouer Ie rale d'intermediaires entre les paysans et les ins titutions de credit. Jusqu'a present, 1es SORAD n'ont pas ete des agents de developpement tres efficaces. Les raisons de cette situation sont nombreuses; parmi 1es contraintes notables qu'el1es ont rencontrees figurent l'insuffi sante formation de leur personnel, des problemes de gestion et 1a formulation insuffisante de leurs projets et programmes ainsi que la limitation de leurs moyens financiers. - 6 - Principales organisations interessees par Ie cacao et Ie cafe (Annexe 1) 2.15 La recherche sur Ie cacao et Ie cafe a ete assuree par l'Institut fran~ais du cafe, du cacao et autres plantes stimulantes (IFCC). L'Institut a commence son travail sur Ie cafe et Ie cacao au Togo en 1967; il est finance par Ie FAC et par l'Etat du Togo. La principale station de l'IFCC est a Tove; une de ses principales activites est la multiplication du materiel vegetal a partir des plants de base importes de la Cote d'Ivoire. du Ghana et du Nigeria. 2.16 La Societe nationale pour la renovation et Ie developpement de la cacaoyere et de la cafeiere togolaises (SRCC) a ete fondee en 1971 avec l'as sistance du Fonds d'aide et de cooperation du Gouvernement fran~ais (FAC), pour assurer Ie developpement des activites relatives au cacao et au cafe. Jusqu'alors c'etaitla SORAD des Plateaux qui s'en occupait mais ses resultats etaient peu satisfaisants. Les objectifs de la SRCC sont de renover et d'eten dre la culture du cacao et du cafe en fournissant un ensemble de services vulgarisation, materiel vegetal et aut res moyens de production - et en met tant en place l'infrastructure necessaire dans les zones de culture du cacao et du cafe. Les realisations de la SRCC ont ete, et continuent d'etre, bonnes. Le personnel de direction et d'execution est efficace. A l'origine, la SRCC avait ete con~ue comme un organisme public financierement autonome; ceci etait peu realiste car la SRCC est une institution de developpement qui a des depen ses importantes mais peu ou pas de recettes. La situation financiere de la SRCC n'est restee saine que grace aux subventions du FAC (voir Annexe 1). Comme la SRCC serait l'organisation centrale du projet propose, il est impor tant que son financement soit adapte a ses besoins, et qu'elle jouisse d'une assez grande autonomie financiere pour pouvoir remplir son role d'une maniere efficace. Au cours des negociations, l'IDA a re~u des assurances de la part du gouvernement selon lesquelles celui-ci mettrait a la disposition de la SRCC, rapidement et dans la mesure necessaire. tous les fonds ou autres ressources dont elle aurait besoin pour realiser Ie projet et son programme d'ensemble de renovation et de developpement du cacao et du cafe, y compris la lutte anti-capsides dans la Region des Plateaux. 2.17 La Caisse nationale de credit agricole (CNCA) (Annexe 2) est l'or ganisme national de credit agricole constitue en 1967 lorsque son predeces seur. Ie Credit du Togo, fut dissous. La CNCA a accorde un nombre limite de prets de campagne et de commercialisation aux SORAD et aux cooperatives. mais n'a pratiquement pas d'experience de financement d'investissements de develop pement ou d'octroi de credits individuels aux paysans. L'experience de la CNCA en matiere de recouvrement des credits est peu satisfaisante surtout si l'on considere que ses prets de campagne et de commercialisation devraient etre de recouvrement aise. Le bilan de la CNCA pour 1972 (Annexe 2) montre que 16 % du portefeuille de la CNCA consiste en creanc~s douteuses. Dans l'etat actuel de son organisation et de son personnel, la CNCA ne serait pas a meme de gerer les quelque 6.500 prets qui seraient accordes aux planteurs dans Ie cadre du projet. Le paragraphe 5.07 donne des details sur l'organisation du credit agricole dans Ie cadre du projet qui devrait permettre a la CNCA d'acquerir l'experience necessaire pour mieux remplir, a l'avenir, son role en matiere de developpement agricole au Togo. - 7 E. La po1itique du deve10ppement agrico1e 2.18 Le second Plan quinquenna1 (1971-1975) vise a un taux de croissance du PIB de 7,7 % par an. Le plan a110ue 15 % environ de 1 1 investissement pu blic a l'agricu1ture, et ce, avec un objectif de croissance annue11e de 1a production agrico1e totale de 6,6 % - dont cultures vivrieres 3,7 % et cul tures industrie11es et d'exportation 10 %. 11 prevoit que 1es productions de cacao et de cafe croitront respectivement a 12 % et 8,5 % par an. On peut mettre en question 1a base statistique du plan: c'est ainsi que 1e plan sup pose que 1es productions de cacao et de cafe en 1970 etaient de 20.000 tonnes chacune; sur cette base, 1a production devrait atteindre 35.000 tonnes de cacao et 30.000 tonnes de cafe en 1975. En fait, 1a production effective de cacao et de cafe a ete, au cours des dernieres annees, inferieure aux estima tions indiquees ci-dessus pour 1970 (par. 2.06 et 2.07) et i1 apparait que 1es objectifs ambitieux du plan ne seront pas atteints. Neanmoins, 1e plan in siste, 8 juste titre, sur 1 1 irnportance du cafe et du cacao, etant donne que ces produits representent une partie importante des recettes exterieures (par. 2.03), que 1es perspectives du rnarche sont favorab1es, qu l i1 y a peu d'autres possibi1ites d'exportation de produits agrico1es en dehors du coton et que 1a realisation des programmes de deve10ppernent du cacao et du cafe pro fiteront 8 un grand nornbre de paysans. Le projet propose s'integre donc bien dans 1a strategie du deve10ppernent adoptee par 1e Togo. Clest aussi 1e seu1 projet actue11ernent pret a etre realise. Un des principaux gou1ets d'etran glement de 1a croissance agrico1e est 1a rarete de bons projets prets a etre eva1ues ainsi que de main-d'oeuvre bien forrnee et d'institutions efficientes pour 1es rea1iser. 11 est par consequent tres souhaitab1e que 1e Togo profite de tout projet, tel que ce1ui qui est propose dans ce rapport, qui est en accord avec 1es objectifs de deve10ppernent du pays et qui ales possibi1ites d'etre realise rapidernent et avec succes. Cependant, en raison des incerti tudes des perspectives a long terrne du marche mondia1 du cacao et du cafe, 1e Togo ne devrait entreprendre d'autres projets de plantation de cafe et de cacao qu'apres avoir etudie de pres 1a situation. III. LE PROJET A. Les zones dU-..E..~ojet 3.01 Le projet serait situe dans 1es regions dites des Plateaux (par. 2.04) dans 1e sud-ouest du pays (carte), 18 ou 1 1 essentie1 de 1a production du cacao et du cafe est concentre. De fa~on genera1e, dans 1a region des Plateaux 1es sols et 1es c1imats sont propices a 1a production de ces deux produits. Le projet serait realise dans quatre zones bien definies; au total, e11es couvriraient environ 90.000 ha habites par environ 75.000 personnes. - 8 3.02 Les activites du projet relatives au developpement du cacao seraient concentrees dans les zones du Litime et du Klouto. Le Litime, dans Ie nord de la zone du projet, est une region de piedmont en prolongement de la zone cacaoyere du Ghana. II s'etend sur quelque 30.500 ha et comprend 16 villages et environ 32.000 habitants. Le Klouto est dans Ie sud-ouest de la zone du projet; il s'etend sur 21.000 ha et comprend six villages et 10.000 habitants. 3.03 Les activites du projet relatives au cafe seraient menees dans les regions d'Akposso et de Dayes. Ces regions sont propices a la production de cafe, mais ne sont que marginalement favorables au cacao en raison d'une re partition des pluies moins qu'optimale et de brouillards frequents qui sont prop ices a la pourriture brune. L'Akposso est situe a l'est du Litime, sa superficie est de 19.600 ha sur lesquels vivent 16.000 personnes environ dans 16 villages. Le plateau de Dayes a environ 19.000 ha dans Ie centre de la zone du projet; sa population, d'environ 16.000 personnes, est repartie en 12 villages. Climats et sols (Annexe 3) 3.04 Le climat est tropical avec deux saisons des pluies. La pluviome trie moyenne varie de 1,500 mm dans la zone du plateau de Dayes a 1,180 mm dans l'Akposso. La saison seche dure deux a trois mois durant lesquels un vent tres sec - l'harmattan - soufflant du Nord peut endommager les jeunes plants; habituellement, toutefois, les dommages ne sont pas graves. La tem perature moyenne annuelle est comprise entre 22 et 26 0 C. Le plateau est ca racterise par la variete de ses sols; ceux-ci varient de sols peu profonds sur Ie sommet des collines a des sols bien constitues sur les plateaux et les pentes, et des sols d'alluvions ou de colluvions au bas des pentes ou dans les bas-fonds. Les sols sont fondamentalement ferralitiques, avec quelques sols bruns derives de roches primaires~ leur fertilite est elevee et ils sont tres favorables au cacao comme au cafe. Taille des exploitations et regimefoncie~ 3.05 La taille moyenne des exploitations varie entre 2 ha dans Ie Klouto, 3-5 ha dans l'Akposso et 4-5 ha sur Ie plateau de Dayes et dans Ie Litime. Les exploitations sont gerees soit par leurs proprietaires, soit par des tenanciers (par. 2.05). Bien que Ie regime foncier ne constitue pas, de fa~on generale, une contrainte pour Ie dcveloppement de l'agriculture, Ie fait que les tenanciers n'aient pas de droits bien etablis pourrait freiner leur participation aux pro grammes de developpement a long terme des exploitations dont lIs s'occupent. Les etudes cadastrales decrites au paragraphe 2.05 devraient donc donner la priorite a la zone du projet. Au cours des negociations, Ie gouvernement a donne des assurances que Ie 31 decembre 1977 au plus tard, un releve cadastral aura ete effectue dans les zones du projet. - 9 Plantations actuelles de cacao et de cafe 3.06 Environ 50 % des cacaoyers ont plus de 30 ans dans Ie Litime, a10rs que 1es plantations sont plus jeunes dans 1e Klouto. Dans 1e K1outo, 1e " swo11en-shoot ll qui etait autrefois repandu dans 1a region a ete pratiquement e1imine. Les plantations cafeieres du plateau de Dayes sont tres anciennes et dans 1e sud-ouest de 1a region des Plateaux, beaucoup ont ete abandonnees. Les plantations de cafe dans l'Akposso sont plus recentes (moins de 20 ans en general). Communications 3.07 Le Litime est re1ie a Lome par une bonne route. Les zones du Klouto et de l'Akposso ont aussi d'exce11entes voies de communications avec Lome. Le reseau routier du plateau de Dayes, bien que mains bon, est assez satisfAisant. Le reseau de routes de desserte doit etre complete ou remis en etat. B. Description du projet 3.08 Le projet serait une continuation du programme de developpement du cacao et du cafe au Togo entrepris en 1971 avec l'aide technique et financiere du FAC. Jusqu'a present, ce programme a ete oriente vers la creation de 1a SRCC, 1e demarrage d'une recherche agronomique appropriee et la multiplication de plants. Ainsi, tout est pret pour que 1a SRCC entreprenne 1a realisation d'un programme d'assistance aux petits exp10itants afin que ceux-ci ame1iorent et agrandissent leurs plantations de cacao et de cafe. Le projet propose au rait cet objectif et comprendrait 1es elements suivants: a) renforcement des institutions du projet, particu1ierement de la Societe nationa1e pour 1a renovation et 1e deve10ppement de 1a cacaoyere et de la cafeiere togo1aises (SRCC) et de 1a Caisse nationa1e de credit agri cole (CNCA); b) formation des agents de vulgarisation de 1a SRCC et des agents de credit de la CNCA; c) recherche appliquee sous 1a responsabilite de la SRCC; d) plantation et entretien jusqu'a leur entree en production de 4.400 ha de cacao et de 4.000 ha de cafe avec la fourniture a environ 6.500 petits exploitants d'assistance technique et des moyens de production necessaires dans 1e cadre de prets et de subventions: e) construction de 50 km et remise en etat de 110 km de routes de desserte, et entretien des routes de desserte dans 1es zones du projet du rant 1a periode de deve10ppement du projet; et - 10 f) recrutement de consultants pour: i) conseiller la CNCA en vue de la mise en place d'une structure administrative et de procedures de prets qui seraient adap tees aux conditions de l'agriculture au Togo; ii) evaluer l'impact du projet et preparer un projet ulterieur de meme nature. Le projet serait execute en huit ans, de 1974/75 a 1981/82. Renforcement des institutions du projet 3.09 La vulgarisation et les aspects techniques du projet seraient con fies a la SRCC. Bien que la SRCC soit un organisme competent, Ie projet lui imposerait une charge supplementaire importante pour laquelle elle devrait ac croitre Ie nombre de ses batiments et de ses secteurs d'operation, devrait re cruter et former du personnel supplementaire ainsi que se procurer du materiel additionnel. Les operations de credit seraient menees par la CNCA par l'inter mediaire d'une Unite de credit du projet (UCP) qui serait creee specialement pour satisfaire aux besoins du projet. Le projet prevoirait Ie financement de ce personnel, des depenses administratives et autres, et de l'investisse ment en batiments et materiel necessaires a la SRCC et a la CNCA pour realiser Ie projet d'une maniere efficace. Au total, Ie proj~t financerait la construc tion d'un batirnent a usage de bureaux, de 10 habitations avec bureaux et d'un entrepot, ainsi que l'achat de materiel routier, de 35 camionnettes et automo biles, de 6 camions, de 32 motocyclettes et de 160 bicyclettes pour Ie personnel de la SRCC et de la CNCA. Le programme de formation 3.10 La plupart du personnel recrute pour Ie projet n'aurait pas d'expe rience en matiere de credit agricole ni davantage sur les aspects techniques de la production de cafe et de cacao. La formation de ce personnel, soit en viron 110 personnes au total, serait assuree, sous Ie controle du Departement des operations tant a l'interieur de la SRCC quIa l'exterieur (par. 5.04). Elle consisterait en une formation sur Ie tas aussi bien qu'en des sessions de for mation plus formelles. Les sessions de formation auraient lieu au Centre de formation de la SRCC a Palime; elles commenceraient environ six mois apres la mise en vigueur du credit. Le personnel de vulgarisation et de credit recevrait une formation portant sur les aspects techniques du developpement du cafe et du cacao dans les exploitations agricoles ainsi que sur les problemes de credit. Le projet fournirait l'equipement audio-visuel et autres materiels et assure rait Ie paiement du salaire d'un specialiste en formation et de deux assis tants qui seraient recrutes la deuxieme annee du projet, Le projet permettrait egalement de verser une indemnite forfaitaire aux stagiaires. Au cours des ne gociat ions , Ie gouvernement a donne des assurances qu'il ferait faire a la SRCC la soumission necessaire pour approbation parl'IDA Ie 31 decembre 1974 au plus tard, d'un programme complet de formation pour Ie projet comprenant Ie detail des matieres enseignees, leur echelonnement et Ie budget de la formation. - 11 Recherche appliquee 3.11 Dans Ie cadre du projet, la recherche appliquee serait poursuivie sous la responsabilite de la SRCC, avec Ie soutien de l'IFCC. Elle porterait essentiellement sur: a) la selection d'hybrides de cacao adaptes aux diffe rentes conditions ecologiques et resistant a la secheresse, a la pourriture brune et au swollen shoot; b) la selection de varietes de cafe Robusta adap tees aux conditions locales; c) des essais d'introduction de la culture du cafe Arabica sur Ie plateau de Dayes~ d) l'etude des fluctuations des popula tion de Mirides; e) l'etude des conditions de replantation de zones precedem ment devastees par Ie swollen shoot; f) des essais d'utilisation d'engrais sur les plantations de cacao; et g) la mise au point des techniques de multipli cation du materiel vegetal et des techniques de plantation du cafe et du ca cao. Programme de plantations des cacaoyers et cafeiers 3.12 Description generale. Le projet assurerait a environ 6.500 petits exploitants Ie credit et l'assistance technique necessaires pour qu'ils puis sent planter et faire fructifier environ 4.400 ha de cacao et 4.000 ha de cafe. Environ 25 % de ces superficies seraient de nouvelles plantations; Ie reste consisterait en renouvellement d'exploitations existantes de faible rende ment et non profitables. Les aspects techniques de la plantation et de la production de cacaoyers et de cafeiers sont presentes a l'Annexe 4. 3.13 Echelonnement. Le defrichement par les paysans et la creation de pepinieres villageoises par la SRCC commenceraient en 1974/75. La plantation debuterait en 1975/76 et serait acheve en 1978/79 en ce qui concerne Ie cacao, et en 1979/80 en ce qui concerne Ie cafe. Avant que les plants ne puissent produire, il faudra entretenir les cacaoyers pendant trois ans et les cafeiers pendant deux ans. Les cacaoyers et cafeiers plantes dans Ie cadre du projet auraient une vie productive de plus de 30 ans. Dans Ie cadre du projet, la plantation aurait lieu suivant 1es etapes suivantes: 1975/76 1976/77 1977/78 1978/79 1979/80 Total (hectares) Cacao 200 700 1.500 2.000 4.400 Cafe 300 700 900 1.000 1.100 4.000 - 12 3.14 Choix des planteurs, organisation~taille des exploitations. Les participants seraient se1ectionnes par les agents de wlgarisation de la SRCC sur la base de leur capacite a atteindre les objectifs de production du pro jet. L'Unite de credit du projet de la CNCA examinerait les propositions de la SRCC, en se basant sur la capacite financiere des paysans a remplir leurs obligations dans Ie cadre du projet (par. 5.07). Le maximum de plantation par planteur, dans Ie cadre du projet, serait de 2 ha mais on pense qu'une minorite seulement planterait plus d'un hectare. 3.15 La plantation n'aurait lieu que sur des sols que la SRCC considere rait comme appropries, et, dans Ie cas du cacao, dans des zones que la SRCC certifierait comme n' etant pas infestees par Ie "swollen-shooe'. Les agents de terrain de la SRCC qui s'occuperaient de la selection des sols appropries seraient egalement responsables de l'eradication du "swollen-shoot" dans chaque village avant d'y mettre en oeuvre un programme de plantation. 3.16 Une autre condition de la participation des paysans au projet se rait qu'ils soient prets a faire partie d'un groupe de production constitue dans Ie village. Ce groupe, qui comprendrait normalement de 10 a 20 paysans, devrait planter, au total, au moins 15 ha au cours de la periode de developpe ment du projet. II est necessaire que des groupes de production se consti tuent afin que les actions de wlgarisation soient efficaces et que des pepi nieres villageoises puissent etre organisees dans de bonnes conditions. Ces groupes de production ne seraient ni de vraies cooperatives ni des societes de caution de credit mutuel, organisations auxquelles les exploitants actuels ne font pas confiance par suite d'une experience peu satisfaisante dans un passe recent. Toutefois, on espere qu'a un stade ulterieur, i l sera possible de transformer ces groupes en cooperatives au fur et a mesure que la confiance des paysans Be retablira et que leur niveau d'education s'elevera. Au cours des negociations, Ie gouvernement s'est engage a amener la SRCC a organiser ces groupes de production. 3.17 pepinieres. Chaque groupe de production aurait sa propre pepiniere. Ces pepinieres seraient constituees par les paysans sous Ie contrale des agents de wlgarisation de la SRCC. La SRCC fournirait des semences a haut rendement de cacaoyers hybrides ainsi que des boutures selectionnees de cafeiers Robusta. Les participants recevraient aussi les autres elements necessaires.a la consti tution des pepinieres. Le coGt de ces approvisionnements serait debite a cha que membre du groupe en fonction de la surface de cacaoyere ou de cafeiere qulil planterait. 3.18 Mise en place des plantations de cacao. Avant de proceder a la plan tation des cacaoyers, on devrait defricher completement (enlevement des grands arbres et du sous-bois), puis planter des Glyricidia et des plantains en vue de fournir un ombrage provisoire aux jeunes cacaoyers. Le defrichement serait fait a la main. Les cacaoyers devraient etre plantes en lignes perpendiculaires de maniere qu'il y ait environ 1.300 plants a l'hectare. Au cours des premieres annees, des tarots et autres cultures similaires devraient etre plantes afin - 13 de fournir un oabrage lateral aux cacaoyers. Ces cultures ainsi que les plantains pourraient constituer une source importante d'approvisionnement de la famille en produits vivriers: ceux-ci pourraient etre soit vendus soit consommes direc tement. Sur recommantion de l'IFCC, 200 kg de phosphate naturel seraient appli ques durant la premiere annee de plantation, mais Ie projet ne fournirait pas d'autres engrais. Au cours des premieres annees, avant que la vOllte d'ombrage des cacaoyers ne soit fermee, ilfaudrait proceder a trois desherbages par an ainsi qu'a une tailIe moderee des cacaoyers. Ensuite, deux desherbages par an seraient suffisants. 3.19 ~lise en place des plantations de cafe. Les zones selectionnees pour la plantation de cafeiers devraient etre debarrassees de leur sous-bois ainsi que des vieux plants de cafeiers. Des Ie debut de la saison des pluies, et afin de proteger Ie sol contre l'erosion jusqu'a ce que Ie cafeier puisse lui meme Ie faire, du Flamingia devrait etre plante en lignes (10 kg/ha). Afin de controler la croissance du Flamingia, il conviendrait de l'eclaircir frequem ment; d'autre part, il faudrait pratiquer les desherbages en temps voulu car les jeunes cafeiers sont tres affectes par la croissance des mauvaises herbes. Des produits vivriers pourraient etre cultives entre ces lignes pendant les trois premieres annees. Les cafeiers seraient plantes avec une densite d'en viron 1.300 plants par hectare. 3.20 Credit. Les exploitants qui seraient acceptes aussi bien par la SRCC que par la CNCA pourraient recevoir des credits dans la mesure prevue dans Ie plan de developpement de l'exploitation approuve par la SRCC. Les credits pour les approvisionnements tels que phosphate naturel, plants, petit materiel, etc. seraient fournis en nature; la partie du credit qui servirait a remunerer une partie du travail fourni sur l'exploitation serait versee en argent. Le credit serait decaisse en tranches successives en fonction de l'echelonnement des travaux agricoles au cours de l'annee. Aucune tranche ne serait debloquee avant que Ie personnel de la SRCC n'ait certifie que les tra vaux aient ete effectues d'une maniere satisfaisante et que les tranches pre cedentes aient ete utilisees d'une maniere satisfaisante et conforme aux fins pour lesquelles elles avaient ete attribuees. Conditions de credit 3.21 Les conditions de credit seraient essentiellement les memes pour les planteurs de cacao et de cafe. Le taux d'interet serait de 8 i. ce qui est du meme ordre que les taux pratiques par la CNCA (6,5 a 8%); Ie credit serait remboursable en neuf ans, y compris les differes d'amortissement qui seraient respectivement de cinq et de quatre ans pour les credits pour Ie cacao et Ie cafe. L'interet serait capitalise durant Ie d1ffere d'amortissement. Les mo deles d'exploitation presentes dans l'Annexe 4 mont rent que les paysans parti cipant au projet seraient en mesure de supporter ces modalites et conditions. - 14 3.22 Les planteurs de cacao pourraient recevoir des credits s'elevant au total a 40.000 francs CFA par hectare (160 dollars)l/ dont 16.250 francs en nature. Le credit en argent liquide, qui ne devrait pas, au total, depasser 23.750 francs CFA par hectare, serait decaisse comme suit: 15.500 francs la premiere annee, 8.250 francs la deuxieme annee. 3.23 Les planteurs de cafe pourraient recevoir des credits pour un total de 73.000 francs CFA par hectare (292 dollars)2! dont environ 22.000 francs seraient en nature. Le credit en argent liquide, qui ne devrait pas, au total, depasser 51.000 francs CFA par hectare, serait decaisse comme suit: 21.000 francs la premiere annee, 22.000 francs la deuxieme annee et 8.000 francs CFA la troisieme annee. 3.24 Traitement anti-capside pour Ie cacao. L'Etat finance actuellement Ie traitement anti-capside dans toutes les zones cacaoyeres accessibles. Les cacaoyeres sont traitees gratuitement. Ce service est efficace car la super ficie du Togo plantee en cacaoyers est limitee et ceux-ci sont situes dans des zones concentrees ou un programme de traitement est facile a realiser. Dans ces conditions, la lutte anti-capside obligatoire et generale est probablement la meilleure methode de traitement; Ie fait qu'elle soit gratuite constitue une assurance que toutes les cacaoyeres seront traitees, ce qui minimise les risques de propagation des capsides a partir d'exploitations qui n'auraient pas ete traitees parce que les paysans ne pourraient financierement pas, ou ne voudraient pas, traiter. On doit faire rcmarquer, toutefois, que du point de vue des pro ducteurs, Ie traitement n'est gratuit que nominalement etant donne que la pro duction de cacao est tres lourdement imposee, qu'elle finance toute une gamme de services publics, et qu'il y a, en fait, un transfert net de revenus du secteur du cacao vers Ie reste de l'economie. Aussi, Ie programme gratuit de traitement anti-capside est-il justifie dans ce contexte; il ne devrait pas etre interrompu. Au cours des negociations, Ie gouvernement a donne des assurances qu'il ne sus pendra pas la campagne phytosanitaire gratuite qu'il mene contre les capsides du cacao et que celle-ci sera etendue aux plantations du projet. Construction et remise en etat des routes de desserte 3.25 Dans Ie cadre du projet, on devrait construire 50 km environ de nou velles routes et remettre en etat 110 km de routes degradees. Le projet fi nancerait aussi l'entretien des routes construites depuis 1971 par la SRec et qui, sans cela, se degraderaient. Les routes consisteraient en pistes de laterite a voie unique d'une largeur de 4 m. La vitesse maximum prevue serait de 80 km/heure; comme on ne prevo it qu'une circulation relativement faible, une epaisseur de 20 a 25 cm pour la couche de roulement serait suffisante. On estime que Ie programme routier comprendrait 13 ponts a voie unique d'une !! Toutes les estimations de montants de credits sont faites aux prix de 1974; les montants effectifs des credits accordes seraient augmentes periodiquement en fonction·des couts reels et de l'experience en la matiere. !! Voir note de la page precedente. - 15 portee de 4 i 12 m. Ces pistes permettraient la circulation en toute saison dans la zone du projet et seraient indispensables pour que Ie projet puisse etre realise dans de bonnes conditions. Services de consultants 3.26 Un des objectifs de la creation de l'UCP serait de constituer une cellule de formation, dans des conditions effectives de realisation d'un pro jet, pour Ie personnel de la CNCA. Cette experience pourrait etre plus tard etendue aux autres operations de la CNCA et pour l'ensemble du Togo. Cepen dant, la structure et les procedures actuelles de la CNCA (par. 2.15) ne lui permettent pas de developper son activite de financement de l'agriculture au Togo. Aussi, afin de creer une situation tclle que l'on pourra tirer profit de l'experience de l'UCP, i1 faudra prendre des mesures immediatement pour que 1a CNCA ame1iore ses methodes de fonctionnement et se prepare a jouer un role accru. A cet effet, Ie projet financerait 10 mois d'experts en vue d'examiner 1es procedures et 1a structure de 1a CNCA et de presenter des recommandations appropriees. Le recrutement, par 1a CNCA, d'un consultant pour mener, en cooperation avec 1a SRCC, cette etude sur l'organisation et 1es methodes de 1a CNCA serait une condition de 1a mise en vigueur du credit. Les termes de re ference de cette etude devraient etre acceptab1es par l'IDA. L'IDA a re~u l'assurance que dans 1es deux mois qui suivraient 1a fin de l'etude, 1a CNCA presenterait a l'approbation de l'IDA un plan pour rea1iser 1es recommandations de l'etude. Un schema des termes de reference est presente i l'Annexe 5. 3.27 Une etude serait aussi faite,pour examiner dans quelle mesure 1a SRCC et la CNCA/UCP auraient reussi a atteindre lea objectifs du projet. Cette etude commencerait aussitot que 1.000 ha de cacao et 1.000 ha de cafe seront plantes. Sur 1a base de ses conclusions et recommandations, une decision aerait prise conjointement par Ie gouvernement, l'IDA et Ie FAC Quant a la preparation d'une nouvelle phase du projet. Le projet financerait environ 30 mois d'experts pour cette etude. Un schema des termes de reference est presente ega1ement a l'Annexe 5. - 16 IV. COUTS ESTIHATIFS ET FINMICEMENT A. Couts estimatifs 4.01 Les estimations de couts du projet sont fondees sur l'experience recente; elles comprennent a) une provision pour imprevus physiques s'elevant a 10 % des couts d'investissement, et des couts de fonctionnement, autres que les depenses de personnel, de la SRCC et d~ la QiCA pendant la periode de de veloppement du projet; et b) des provisions pour augmentations cumulatives de prix de: 18 % en anneel, 15 % en annee 2 et 12 % par an ensuite sur les couts des travaux routiers et de construction de~ batirnents; de 14 % en annee 1, 11 % en annee 2 et ensuite 7,5 % par an sur les couts de l'equipement; de 10 % en annee 1, 9 % en annee 2 et ensuite 6 % par an sur les couts de fonctionnement de la SRCC et de la CNCA; de 9 % en annce 1, 7 % en annee 2 et 5 % par an en suite, sur Ie montant des credits aux planteurs. Le total des couts, nets de droits de douane et autres impats, est estime a 2.500 millions de francs CFA (10 millions de dollars) pour la phase de developpement de six ans, de 1974/75 a 1979/80. La part en devises etrangeres de ce cout serait de 38 % equivalent a 3,8 millions de dollars. Les couts du projet sont donnes en detail dans l' Annexe 6 et sont resumes ci-dessous: B. Financement envisage 4.02 Le gouvernement a l'intention d'obtenir du FAC une subvention de 8,5 millions de francs fran~ais (1,7 million de dollars) pour Ie financement partiel du projet. Une condition de mise en rigueur du credit serait que Ie gouvernement ait obtenu du FAC cette subvention. Le financement serait par tage comme suit entre l'IDA, Ie FAC et l'Etat du Togo: (p. 18) - 17 Resume des couts cst1~att£s du projet Millions de francs CFA Mtlliers de dollars % Monnaie Monnaic Devises locale Devises Total locale Devises ~ etrangcres A. Couts. y cOmpris drofts de douane et inpots I. ~ a) Pror,rArnme de developpement du cacao et du cafe - Bltiments 27 26 53 108 104 212 50 - Hateriel. vehicules 20 30 50 80 120 200 60 - Adninistration - Personnel: Direction 25 60 85 100 240 340 70 Service de vulr,arisation 200 35 235 800 140 940 15 Services gcneraux 60 40 100 240 160 400 40 - Depenses de fonctionnement 65 45 110 260 180 440 40 - Multiplication de Materiel vegetal 30 6 36' 120 24 144 15 b) Dcparterncnt routes - EquipeT'ent et veliicu1es 12 28 40 48 112 160 70 - Construction, re~isc en ctat et entretien des routes 127 128 255 508 512 1.020 50 - AdMinistration - Personnel 14 14 56 56 - Frais de fonctionnement 5 4 9 20 16 36 40 c) Fornation 14 4 18 56 16 72 20 d) Etude d'cva1uation du projct 42 42 168 168 100 e) Recherche appliquee 120 120 240 480 480 960 50 f) Traitement anticapside pour le~ plantations de cacao du projet 14 21 35 56 84 140 60 11. CllCA/UPC a) Uateriel et vehicules 6 8 14 .24 32 56 60 b) Administration' - Personnel 49 26 75 196 104 300 35 - ,Frais de fonctionnet:lcut 12 8 20 48 32 80 40 e) Credits oux planteur5 433 22 455 1.732 88 1.820 5 d) Etude sur l'organisation du credit i4 14 56 .,..56 100 Total partie1 .§£ .h22.2 ~ 2.668 ~ Imprcvus physiques 50 100 200 200 400 Previsions pour aur,nentation des prix 402 223 625 1.608 892 2.500 36 940 2.625 36 B. Drofts de douanl'! et impcts 125 500 500 C. Total net de droits de douanc et 1r.lpotS 940 2.500 ~ ~ 10.000 38 - 18 IDA FAC Etat du Toso Total Mi11iers Mi11iers Mi11iers Milliers de de de de dollars % dollars % dollars % dollars Couts du projet y compris droits de douane et impats et provisions pour augmen tation des prix SRCC Batiments 190 70 80 30 270 Materiel et vehicu1es 335 70 140 30 475 Administration et multipli cation de materiel vegetal a) Expatries 720 100 720 b) Autres couts 1.970 85 370 15 2.340 Construction, remise en etat et entretien des routes 380 25 1.140 75 1.520 Formation 75 80 20 20 95 Etude d'eva1uation du projet 135 60 85 40 220 Recherche appliquee 515 40 515 40 260 20 1.290 Traitement anti-caps ide pour 1es plantations de cacao du projet 200 100 200 Total partie1 3.220 1.700 2.210 7.130 CNCA/UCP Materiel et vehicu1es 50 70 22 30 n Administration 388 80 98 20 486 Credits aux p1anteurs 1.880 80 470 20 2.350 Etude de l'organisation du credit 62 100 62 Total partie1 2.380 590 2.970 Non a110ue 400 100 400 Total 6.000 57 1.700 16 2.800 27 10.500 - 19 4.03 11 est propose d'accorder un credit de 6 millions de dollars a l'Etat aux conditions normales de l'IDA. Ce credit financerait 57 % des couts totaux du projet et correspondrait aux couts du projet en devises etrangeres pour 2,7 millions de dollars, et en mannaie locale pour 825 millions de francs CFA (3,3 millions de dollars). Le credit de l'IDA serait entierement debourse la si xieme annee du projet (AP6), soit deux ans avant que tous les plants mis en place dans le cadre du projet ne commencent a produire. Pour couvrir les couts de ces deux annees, l'Etat devrait mettre a la disposition de la SRCC, sous forme de subventions, environ 110 millions de francs CFA (0,44 million de dol lars), soit 60 millions de francs CFA (0,24 million de dollars) en AP7 et 50 millions de francs CFA (0,20 million de dollars) en AP8. L'Etat ne devrait pas avoir de difficultes pour mobiliser ces fonds et il serait peu justifie que l'IDA allonge jusqu'a hutt ans sa periode de decaissement pour couvrir ces sommes relativement faibles. Au cours des negociations, le gouvernement a donne des assurances qulil fournira les fonds necessaires pour AP7 et AP8 en vue de la realisation integrale du projet. En resume, le financement total necessaire s'elevant a 10,50 millions de dollars serait mis en oeuvre comme suit: a) 1.783 millions de francs CFA (7,13 millions de dollars) seraient mis a la disposition de la SRCC sous forme de subvention: i) 68 millions de francs CFA (0,27 million de dollars) pour le financement de la construction des bati ments; Ii) 119 millions de francs CFA (0,48 million de dollars) pour le finan cement du materiel; iii) 765 millions de francs CFA (3,06 millions de dollars) pour les frais de fonctionnenent; iv) 380 millions de francs CFA (1,52 million de dollars) pour la construction, la remise en etat et l'entretien des routes; v) 24 millions de francs CFA (0,09 million de dollars) pour la formation du personnel de la SRCC et de l'Unite de credit; vi) 55 millions de francs CFA (0,22 million de dollars) pour les etudes a realiser en AP3 et AP4; vii) 322 millions de francs CFA (1,29 million de dollars) pour la recherche appliquee; et viii) 50 millions de francs CFA (0,20 million de dollars) pour le traite ment anti-caps ide des plantations de cacao du projetj b) 726 millions de francs CFA (2,91 millions de dollars) seraient pretes a la CNCA par l'Etat pour financer: i) les depenses de la CNCA pour Ie mate riel et les vehicules destines a l'UCP (18 millions de francs CFA ou 0,07 mil lion de dollars); ii) lea frais de fonctionnement de l'UCP (121 millions de francs CFA ou 0,49 million de dollars); et iii) les prets de la CNCA aux plan teurs de cacao et de cafe (587 millions de francs CFA ou 2,35 millions de dol lars). Le pret subsidiaire de l'Etat a la CNCA aurait un taux d'interet de 1 % par an et serait remboursable en 13 ans, y compris un differe d'amortis sement du principal de 6 ans. Ainsi que le montre le cash flow a l'Annexe 2, Tableau 3, la difference de 7 % entre le taux d'interet du pret a la CNCA (1 %) et le taux d'interet auquel la CNCA pretera aux planteurs 8 % - par. 3.21) est necessaire pour que les operations de la CNCA pour le Cacao et le cafe dans le cadre du projet soient financierement equilibrees; - 20 c) 16 millions de francs CFA (0,06 million de dollars) seraient mis a la disposition de la a~CA sous forme de subvention pour couvrir Ie coOt de l'etude sur l'organisation de la CNCA; et d) 100 millions de francs CFA (0,40 million de dollars) seraient con serves comme reserve pour imprevus. 4.04 Afin de s'assurer que Ie projet serait execute dans les delais pre vus et d'une maniere efficace, Ie gouvernement a foumi des assurances, durant les negociations, selon lesquelles: a) il ferait creer a la SRCC et a la CHCA/UCP deux comptes speciaux, dans une institution bancaire acceptable a l'IDA, pour financer les depenses de la SRCC et de la CNCA/UCP; b) une somme initiale de 50 millions de francs CFA (200.000 dollars) serait deposee au compte de la SRCC et une somme initiale de 25 millions de francs CFA (100.000 dollars) au compte de l'Unite de credit du projet de la CHCA; et c) ces comptes seraient reapprovisionnes tous les trimestres afin d'y maintenir un solde cre diteur suffisant pour financer les depenses du projet. Le versement des depots initiaux dans chacun des deux comptes serait une condition de la mise en vi gueur du credit. Une autre condition de mise en vigueur du credit serait la signature d'un accord de subvention entre l'Etat et la SRCC et d'un accord de credit subsidiaire entre l'Etat et In CNCA, ces deux accords, qui devraient etre satisfaisants pour l'IDA, concerneraient In mise a la disposition de la SRCC et de la CNCA des fonds du credit IDA. Gestion des credits aux planteurs 4.05 La part du credit qui serait en argent liquide et qui servirait a remunerer une partie du travail agricole serait decaissee par les aides comptables de l'UCP places nuprcs de chnque secteur de vulRarisation (par. 5.09). Les credits en nature (plants, et autres approvisionnements) seraient mis a la disposition des planteurs par Ie personnel de vulgarisation de la SRCC au nom de l'UCP. La Q~CA/UCP avancerait les fonds dont In SRCC aurait besoin pour se procurer ces IUoyens de production. Les aides-comptables debi teraient les comptes de credit des emprunteurs pour des montants correspondant a la valeur des prets en argent ainsi que des approvisionnen~nts qui leur au rnient ete dis trib ues. Les procedures suivies pour les trans actions finan cieres entre la SRCC et la CNCA auraient lieu selon les stipulations de l' Ac cord operationnel conclu entre ces deux orgnnismes (par. 5.08). Le proprie taire et Ie fermier ou metayer seraient en~runteurs solidaires (par. 2.05). 4.06 Recouvrement des credits. Afin de parvenir a des taux de recouvre ment acceptables, Ie projet devra surmonter deux difficultes principales: premierement, Ie fait qu'en Afrique de l'Ouest, en general, la terre ne peut pas etre utilisee comrne sOrete reelle pour Ie credit; et deuxiemernent, que les - 21 planteurs de cacao et cafe ne sont pas disposes a faire partie de cooperati ves ou de toute autre forme d'or3anisation dont les membres seraient solidai rement responsables des rernboursements (par. 3.16). Afin de resoudre ce pro bleme. on propose que les acheteurs agrees par l'OPAT cooperent avec Ie projet et soient. pour Ie compte de la CNCA. habilites a recouvrer les remboursements des credits au moment ou ils ache tent la recolte. L'OPAT prendrait les tnesures appropriees dans ce sens et fournirait 8 la CNCA une liste des acheteurs agrees prets '8 cooperer; les emprunteurs dans Ie cadre du projet seraient tenus de vendre leur cacao et leur cafe au negociant qu'ils auraient choisi sur cette liste. Si, malgre cela, Ie taux de recouvrement n'etait pas satisfaisant dans l'AP4, lorsque seront dus les premiers rernboursements des paysans, la CNCA/UCP serait acceptee par l'OPAT (par. 2.13) comme acheteur agree pour Ie cacao et Ie cafe; la CNCA/UCP s' organiserait alors de maniere a pouvoir acheter et· transporter la production des participants au projet ou bien employerait des sous-agents 8 cette fin. Le contrat de pret au planteur preciserait que celui ci serait oblige de commercialiser sa production par l'intermediaire de l'Unite de credit du projet de la CNCA, sur simple demande de celle-ci. En l'absence d'une organisation cooperative efficace. il n'y a pas d'autre moyen que cette forme d'arrangement transitoire. bien que ceci soit evidemment imparfait. On espere, cependant, que les paysans auront de plus en plus confiance en la SRCC et que lorsqu'ils commenceront a tirer profit du projet, leurs groupes de pro duction pourront evoluer vers des cooperatives capables de mener a bien des activites de commercialisation, et peut-etre d'assumer une responsabilite so lidaire en matiere de remboursement du credit. C. Passation des marches 4.07 Les contrats superieurs 8 25.000 dollars pour la fourniture de ve hicules 8 rnoteur et de materiel de construction des routes et pour la construc tion des batiments seraient attribues sur la base d'appels d'offres interna tionaux en accord avec les "Directives concernant la passation des marches fi nances par les Prets de la Banq ue Mondiale et les Credits de l' IDA"; la valeur totale de ces contrats est estimee a 0,9 million de dollars. En ce qui con cerne la construction des batiments mentionnes ci-dessus, dont Ie coGt total est evalue a 0,3 million de dollars, l'Etat pourrait accorder une marge de preference de 7,5 % aux entreprises locales. Les services du personnel expa trie et des consultants s'elevant au total a environ 1,5 million de dollars seraient obtenus selon des procedures acceptables par l'IDA. Les autres biens et services 8 acquerir dans Ie cadre du credit envisage consistent en un grand nombre d'articles d'un coGt individuel peu eleve et en salaires de personnel local et de travailleurs agricoles; ils seraient acquis conforrnement aux proce dures nortnales de l'Emprunteur qui sont satisfaisantes. lIs comprennent: i) Ie petit materiel agricole des planteurs, Ie mobilier et l'equipement des bu reaux ainsi que les fourni tures courantes de la SRCC et de la C~~CA/UCP, d' un coGt total d'environ 1,8 million de dollars, qui seraient achetes aux repre sentants locaux de fournisseurs etrangers; Ii) la main-d'oeuvre salariee des - 22 planteurs et Ie materiel vegetal produit localement, d'un cout total d'environ 2,3 millions de dollars; iii) Ie personnel local, les depenses de formation du personnel de la SRCC et de la CNCA, d'un cout total d'environ 2,4 millions de dollars. Aucun regime de preference regionale n'est applicable. D. Deboursements 4.08 Le Credit IDA propose financerait ce qui suit: a) 70 7. du cout des batiments de la SRCC (0,19 million de dollars); b) 100 ~ des couts en devises etrangeres ou 70 % des couts totaux d'acquisition de l'equipement et des vehicules pour la SRCC et la QiCA (0,39 millions de dollars); c) 85 % des couts de fonctionnement de la SRCC, exception faite des salaires du personnel expatrie (1,97 million de dollars); d) 80 % des couts de formation (0,07 million de dollars); e) 80 % des couts de fonctionnement de l'Unite de credit de la CNCA (0,39 million de dollars); f) 80 % des montants debourses au titre des prets accordes par l'Unite de credit du projet de la QiCA (1,88 million de dollars); g) 100 % des couts en devises etrangeres de l'etude d'organisation du credit (0,06 million de dollars); h) 60 % des couts de l'etude d'evaluation du projet (0,14 million de dollars) ; i) 40 % des couts de la recherche appliquee (0,51 million de dollars); et j) une somme de 0,4 million de dollars ne serait pas affectee. Les decaissements pour les categories c), d), e), f) et i) auraient lieu con tre un certificat de depense approuve, selon Ie cas, par Ie Directeur general de la SRCC ou Ie Directeur de l'UCP. Les documents a l'appui de ces certifi cats ne seraient pas envoyes a l'IDA mais seraient conserves par l'emprunteur et devraient pouvoir etre presentes a l'IDA au cours des missions de supervi sion du projet. Un tableau des decaissements estimatifs par trimestre est presente dans l'Annexe 7. - 23 E. COmptab1l1te et controle financier 4.09 Les directions de la SRCC et de la CNCA tiendraient des comptabil1 tes separees pour les parties du projet dont elles seraient respectivement responsables. Au cours des negociations, Ie gouvernement a donne des assu rances selon lesquelles la SRCC et la CNCA soumettraient leur comptabilite ge nerale, ainsi que les comptes du projet, a une societe d'expertise comptable independante, acceptable par l'IDA, et ces comptes, une fois agrees, seraient soumis a l'IDA, avec. lea rapports de cette societe fiduciaire dans les six moia suivant la clSture de l'exercice comptable. - 24 v. ORGANISATION ET GESTION 5.01 La Societe nationale pour la renovation et le developpement de la cacaoyere et de la cafeiere togolaises (SRCC) serait chargee des aspects tech niques et de l'infrastructure du projet; la Caisse nationale de credit agri cole (CNCA) serait chargee des operations de credit relatives au projet et agirait par l'intermediaire d'une Unite de credit du projet (UCP) qui serait creee specialement a cet effete SRCC 5.02 Les principales fonctions de la SRCC seraient de: 1) promouvoir le projet aupres des paysans; 2) selectionner les participants du point de vue technique; 3) aider les paysans a preparer leurs plans de culture et leurs demandes de pret; 4) controler 1 'emploi des credits fournis par la CrlCA; 5) fournir des moyens de production agricole, tels que phosphate naturel et outils pour que ceux-ci soient distribues aux paysans; 6) superviser la production du materiel vegetal et sa distribution ainsi que celle des aut res moyens de pro duction; 7) executer le programme de developpement de l'infrastructure du pro jet; et 8) diriger la recherche appliquee avec le soutien de l'IFCC. Le bu reau du Directeur general est responsable de l'administration et de la compta bilite; il dirige trois departements: le Departement des operations sur le terrain qui comprend lui-meme cinq secteurs de vulgarisation pour le cacao et deux secteurs pour le cafe, le Departement des routes et le Departement des services generaux. La SRCC est organisee de maniere a promouvoir le projet; elle devrait cependant, au cours de l'annee 3 du projet, creer, equiper et mettre en place un nouveau secteur cacao et trois nouveaux secteurs cafe. 5.03 La responsabilite generale du projet serait confiee au Directeur general de la SRCC. Ce Directeur est un Fran~ais qualifie et ayant une expe rience satisfaisante. Un adjoint togolais travaillant directement avec Ie Directeur a deja ete nO!1U1le; sa competence et son experience sont considerees par l'IDA comme satisfaisantes. Des responsabilites croissantes lui seraient progressivement deleguees jusqu'a ce qu'il devienne Directeur general a la fi n de l' AP 6 · 5.04 La vulr;arisation sur Ie terrain ainsi que la formation seraient placees sous 1a responsabi1ite du Departement des operations sur le terrain. Ce Uepartement continuerait d'etre dirige, jusqu'a la fin de l'AP4, par son chef actuel qui est un Fram;ais qualifie ayant une experience. suffisante; i1 a un adjoint togo1ais qui pourrait assumer toutes 1es responsabi1ites du poste en AP5. De huit a dix agents de vulgarisation seraient affectes a chaque sec teur de vulgarisationj leur nombre dependrait de l'importance du programme du secteur qui elle-meme varierait entre 200 et 600 ha de plantation de cacao ou de cafe. - 25 5.05 Depuis sa creation, Ie Departement des routes, qui est dirige par un Togolais qui est un ingenieur des routes competent, a ete en rnesure de cons truire et de remettre en etat des routes de desserte. Aussi la plus grande partie du programme routier du projet serait-elle realisee par ce Departement qui serait renforce par un conducteur de travaux et un geometr~ qualifie. Le reste du programme routier serait realise par des entreprises privees, ce qui permettrait d'eviter des investissements en materiel. Ainsi dans la zone du plateau de Dayes, ou l'unite routiere de la SRCC ne pourrait realiser, avec son equipement, qu'environ la moitie du programme de 80 km prevu en 1975, I'autre moitie du travail serait confiee a des entreprises; cela permettrait d'eviter l'achat d'equipement qui serait ensuite superflu par rapport a ce dont la SRCC a besoin pour executer son travail. Tous les ponts seraient construits par des entr~prpneurs sous Ie controle du Departement dps routes de la SRCC; cps entrepreneurs se sont averes en n~sure de mener a bien des travaux similaires. Le programme routier du projet a ete prepare par la Division du genie rural du Hinistere de l'econonde rurale et cette division contro1erait son execution. 5.06 La Division de l'entretien du Departement des services gene raux se rait responsab1e des reparations et de 1 'entrctien des vehicu1es et du materip1 du projet. E11e est actue11ement diri~ce par un expatrie qui est un chef mecanicien experimente; ce1ui-ci occuperait ce poste jusqu'pn APS. areA 5.07 La gestion par 1a CjCA de son petit portefeuille de prets a court terme a ete peu satisfaisante, et ce1a surtout en raison de son manque d' ex periencE'. Afin que 1a CNCA soit en mesure de gerpr d' une rn.aniere efficace Ie grand nombre de prets a long terme qui seraient accordes dans Ie cadre du pro jet, 1a C~lCA devrait creer une Unite de credit du projet (UCP). Cet arrange ment institutionne1 de caractere special qui est propose ici assurerait l'effi cacite des services de credit pour Ie projet, donnerait a la Q~CA une experience qui pourrait etre u1terieurelnent etendue a l'ensel'lhle du pays, et durant Ie projet agirait en cooperation etroite avec la SRCC. L'UCP serait physiquer.1ent p1acee dans lea locaux de la SRCC et serait responsable pour ses operation~ a l'egard du Directeur general de 1a SRCC; administrativement, e1le dependrait de 1a ~ICA. L'Unite de credit serait chargee de recommander 1es prets aux participants du projet au Comite des prets de 1a CaCA sur base des recomman dations techniques de 1a SRCC; eI1e decaisserait Ips credits en argent 1iquide pour 1es participants; el1e tiendrait les comptes du projet en ce qui concerne 1es approvisionnements fournis par 1a SRCC, elle recevrait 1es remboursements effectuis par les paysans; et si necessaire, e1le fournirait aux participants des services de commercialisation (par. 4.06). Les frais generaux de ce pre mier progra~e de credit supervise seraient e1eves car Ie programme serait re1ativement petit, mais i1s seraient justifies par l'experience que 1eprojet _ 26 _ permettrait d' acquerir. Comme ces frais ne pourraiE'nt pas etre supportes par 1es emprunteurs ultimes, i1 est propose que l'Etat reprete IE's fonds IDA a 1a QiCA avec un interet de 1 %, et ce1a pour 13 ans y compris un differe d'amor tissement de six ans. La OiCA/UCP ne recevrait pas d'autres subventions et financerait tous ses couts d'investissement, de fonctionnement et de personnel (exception faite de l' etude sur l' organisation du credit). Les projections financieres de 1a QiCA/UCP ont ete etablies sur ces bases et tiennent egale ment compte de provisions pour impayes egales a 10 % des echeances. 5.08 L'UCP serait geree par un specialiste du credit agricole qui, au moins pendant les trois premieres annees du projet, devrait etre un expatrie car il n'y a pas de Togolais disponible qui ait l'experience du credit agri cole. Le gouvernement a donne des assurances selon lesquel1es, Ie 31 mars 1975 au plus tard; - 1 'Unite de credit du projet serait etablie a la ClCA, - la SRCC et la CNCA conclueraient un accord qui satisferait l'IDA, aux termes duque1 l'UCP serait responsable a l'egard de la SRCC en ce qui concerne ses operations, - et un specialiste du credit agricole ayant une competence et une experience acceptab1es par l'IDA aurait ete recrute pour diriger l'UCP, et aurait re~u des fonctions et responsabilites acceptab1es par l'IDA. 5.09 Le responsable de l'UCP et son correspondant auraient leurs bureaux au siege de la SRCC et seraient assistes de deux comptables. Des aides comptables seraient rattaches a chaque secteur de vu1garisation de la SRCC. Personnel 5.10 Les postes de Directeur general, de cilef du Departement de vulgari sation et des operations sur Ie terrain, de chef du Departement des routes de la SRCC, et de responsab1e de l'UCP sont d'une inportance cruciale pour la reussite du projet. Durant les negociations, on a re~u des assurances que l'IDA serait informee des cilangements envisages dans l'attribution de ces postes de responsab111te et aura1t 1a possibi1ite de presenter ses commentaires avant qu'aucun de ces changements n'ait lieu. 5.11 Le personnel de la SRCC charge de la realisation du projet devrait augmenter de 180 en API a environ 240 en AP4; avec la reduction u1terieure du programme de ,plantation, Ie personnel pourrait ensuite dininuer jusqu' a envi ron 200 en AP6. Le personnel de l'Unite de credit charge des operations du projet augmenterait de 12 en API jusqu' a environ 15 en AP 4-6. La composition detaillee du personnel necessaire pour Ie projet est presentee dans l'Annexe 6. - 27 VI. RENDEHCNTS ET PRODUGrION, MARCHES ET PRIX, REVENUS AGRICOLES, ET RECETTES DE L 'ETAT A. Rendements et production Cacao 6.01 On estime que les vieilles exploitations cacaoyeres dans lesquelles Ie pro jet procederait a des renouvellements produisent en moyenne 150 kg/ha de cacao sec par an environ, et l'on suppose que faute d'etre replantees, ces exploitations ne produiraient pratiquement plus au debut des annees 1980. On estime que les exploitations replantees aussi bien que les nouvelles planta tions commenceraient a produire environ 200 kg/ha de cacao sec au cours de la quatrieme annee suivant l'etablissement, et que les rendements augmenteraient progressivement jusqu'a 1.000 kg/ha pendant les cinq annees suivantes. Si l'en tretien agricole est correct, les rendements devraient ensuite SP stabiliser a ce niveau pendant une vingtaine d'annees. Ces rendements sont bien supe rieurs a ceux de 300 a 600 kg/ha qui sont obtenus en moyenne dans la majorite des exploitations togolaises mais sont nettement inferieurs aux capacites de rendement des nouveaux plants qui seront utilises. Lorsque Ie projet serait a pleine production, c'est-a.-dire en 1982, 1es plantations de cacaoyers creees dans Ie cadre du projet, produiraient environ 4.400 tonnes de cacao par an (Annexe 4), soit l'equivalent de 30 % de la production tota1e de 1973. Cafe 6.02 Les vieilles exploitations cafeicres dans lesquelles Ie projet pro cederait a des renouvellements produisent actnellement environ 50 kg/ha de cerises seches par an et continueraient de produire ainsi pendant un certain nombre d'annees avant de devenir si peu rentables qu'el1es seraient abandonnees. Les plantations qui auraient lieu dans Ie cadre du projet commenceraient a pro duire environ 300 kg/ha de cerises s~ches au cours de la troisicme annee apres l'etablissement. Les rendements augmentcraient ensuite progressivement jusqu'a la sixieme annee apres l'etablissement annee a partir de laquelle i1s seraient d'environ 1.200 kg/ha et ce1a pendant 20 a 25 ans. Ces rendements sont bien superieurs a 1a moyenne de 125 kg/ha que l'on obtient dans les principales zones cafeicres d t Akposso et de Dayes. La production tota1e dans Ie cadre du projet se stabiliserait en 1988/89 a environ 4.800 tonnes dp cprisps par an (Annexe 4), soit l'equivalent d'environ 90 % de la production de 1972 et 1973. - 28 B. Harches et prix Cacao (Annexe 8) 6.03 La production Mondiale de cacao tend a etre trcs cyclique. C'est ainsi qu'il y a eu un renversement important entrE' In periode a1lant du r.rl.1ieu des annees 1940 a 1a fin des annees 1950 durant laquelle les approvisionnements etaient insuffisants et les prix etaient relativement eleves, et celIe des an nees 1960 qui a ete caracterisee par une offre excedentaire E't des prix rela tivement bas. Comne les bas prix !.les annees 1960 ont freine 1 'investissement et conduit a l'abandon des exploitations ayant des rendements faibles, Ie mar che du cacao est maintenant revenu a des conditions d'offre fnsuffisante, con ditions qui ont ete aggravees par Ie fait que les recoltes ont ete generale ment mauvaises.en Afrique de l'Ouest au cours des trois dernieres annees. Aussi, les prix mondiaux du cacao sont-ils montes a plus de 80 cents par livre au milieu de 1973, alors qu'ils n'etaient que de 17 cents par livre en 1965. En faisant des projections, la Banque a estime que la demande comme l'offre de cacao augmenteront a un taux annuel d'environ 3 %; cette estimation tient compte, autant que possible, de tous les projets en cours ou prevus, y compris celui decrit iei. Aussi, l'offre de cacao atteindrait 2,1 millions de tonnes en 1980, et l'equilibre entre demande et offre s'etablirait en 1980 a un prix courant de 0,83 dollar par livre. En prix constants, sur la base des prix de 1974, Ie prix serait de 0,52 dollar par livre. C'est ce dernier prix qui a servi de base aux calcu1s economiques de ce rapport. En fait, il pourrait bien arriver que si la production supplementaire prevue n'avait pas lieu, l'of fre serait insuffisante et 1es prix augmenteraient tant que 1a substitution au cacao pourrait devenir interessante, phenomene qui affecterait l'ensemble de l'activite cacaoyere. La situation du marche mondia1 du cacao est etudiee en detail dans "World Cocoa Market - Review and Outlook for Bank Lending", etude preparee par Ie Departement de l'ana1yse economique et des projections de la Banque Mondiale en date du 12 fevrier 1974. 6.04 Un Accord international sur Ie cacao (ArC) est entre en vir,ueur mi 1973; il prevoit des mesures de contingentement pour trois ans jusqu'en 1975/76. Les signataires de l'Accord representent 93 % des pays producteurs de cacao et 70 % des pays consommateurs. Le but assigne a l'Arc pendant cette periode triennale est de stabiliser les prix entre 23 et 32 cents par livre par Ie re cours a des contingents d'exportation et 1a constitution de stocks regulateurs. A la lumiere des perspectives des prix mondiaux (paragraphe 6.03) et de l'in suffisance de l'approvisionnement prevu pour les prochaines annees, il semble que les objectifs de l'AIC ont ete depasses par les evenements et qu'i1 va falloir reviser certains des objectifs a court terme. A l'interieur d'un con tingent global des exportations fixe par l'AlC a 1,51 million de tonnes en 1973/74, Ie Togo a obtenu un contingent de 28.500 tonnes, ce qui lui assure, a court terme, un marche confortable. II n'y a pas de doute que certains ajuste ments auront lieu. Mais il est peu vraisemblah1e que l'AlC constituera un - 29 frein a I' expallSion de la production de cacao au Togo dans un futur previsible. On peut donc conc1ure que 1es perspectives du marche pour Ie Togo sont sures, au moillS jusqu'en 1980, et ne presentent pas de difficu1tes pour 1a vente de 1a production supp1ementaire imputable au p~ojet propose. La FAD, qui a ete cOllSultee sur ce dernier point, a exprime son accord avec cette opinion. Cafe (Annexe 8) 6.05 On peut pellSer que Ie Togo beneficiera aussi jusqu'en 1980 d'un mar chc ferme pour son cafe. Comme depuis 1966/67 1a demande mondiale a toujours cru plus vite que 1a production, les stocks de reserve ont ete progressivement reduits et sont passes d'un maximum de plus de 80 milliollS de sacs en 1965/66 a environ 1a moitie de ce niveau en 1971/72. On pense que ce deficit persis tera et que les stocks peuvent encore diminuer jusqu'a un niveau tout juste suffisant pour empecher des achats speculatifs. Le cafe a ete autrefois carac terise par son caractere cyclique - periodes d'excedents irnportants durant les que11es il y avait desinvestissement, suivies de periodes de penurie, de prix e1eves et de surinvestissement. Neanmoins, au cours des annees recentes, l'Ac cord international sur Ie cafe a limite l'investissement et a conduit a une ?lus grande coordination des politiques nationa1es des pays producteurs. L'Ac cord sur Ie cafe a ete recemment reconduit pour deux ans jusqu'en septembre 1975, mais n'a pas prcvu de contingents ni de contrale des productions. L'Ac cord 1aisse essentiellement subsister un organisme consultatif. On pe.nse ce pendant que lea pays producteurs de cafe continueront a suivre une po1itique d'investissernent prudente, semblab1e a celIe preconisee dallS Ie cadre de l' Ac cord et qu'i1 n'y aura pas cOllStitution, dallS Ie court et moyen termes, d'exce dents importants. 6.06 Entre 1967 et 1972, Ie prix moyen du cafe a augmente a un taux d'en viron 3 a 4 % par an, mais au cours du premier seroestre de 1973, il a cru d'environ 33 % par rapport a la moyenne de 1972. Les prix du cafe devraient rester relativement fermes au cours des annees 1970 malgre l' absence de con trale des exportations; les ca1culs economiques et financiers de ce rapport sont fondes sur la prevision faite par les analystes des produits de 1a Banque (Annexe 8) et selon laque1le Ie prix du cafe Robusta serait de 0,55 dollar par livre (Angola, Anbriz, au comptant a New' York) en 1980 en prix constants sur 1a base des prix 1974; Ie prix courant serait d'environ 0,87 dollar par livre. C. Rentabilite au niveau des exploitations agricoles 6.07. L'Annexe 4 presente des budgets pour des exploitatiollS types de ca cao et de cafe. Ces budgets sont fondes sur les conditions du credit (para graphes 3.21-3.23), les rendements attendus (paragraphes 6.01 et 6.02), et les prix actuels au producteur de 105 francs CFA/kg pour Ie cacao et de 100 francs - 30 CFA/kg pour Ie cafe (paragraphes 2.09 et 2.10). Les estimations des revenus annuels moyens nets par hectare avant et apres Ie projet, pour les exploita tions Oll des renouvellements de cacaoyers et de cafeiers auraient lieu sont les suivantes : En J2eriode de J2roduction Durant 1 Durant Ie rembour- Apres Ie rembour- Avant Ie J2rojet l'investissemen~/ sement du Eret sement du J2ret Francs CFA Dollars Francs CFA Dollars Francs CFA Dollars Francs CFA Dollars Cacao 14.000 56 13.500 54 50.500 202 98.000 392 Cafe 5.000 20 13.000 52 73.500 294 98.000 392 1/ Cinq ans pour les cacaoyers; quatre ans pour les cafeiers. On considere que les niveaux des revenus npts prevus sont suffisal'llllent eleves pour inciter les paysans a participer au projet. Lorsque Ie projet serait completement realise, Ie revenu monetaire net des exploitants par journee de travail aurait augmente de maniere suivante: 1.:.n J2e riode de J2roduction Durant Ie rembour Apres Ie rembour Avant Ie J2rojet sement du J2ret sement du Eret Francs CFA Dollars Francs CFA Dollars Francs CFA Dollars Cacao 350 1,4 600 2,4 900 3,6 Cafe 150 0,6 400 1,6 450 1,8 Ces r evenus sont favorables lorsqu'ils sont compares au salaire agricole cou rant de 150 francs CFA par jour. D. Recettes de l'Etat 6.08 Les taxes et les benefices nets qUE' fprait 1 'OPAl' sur la connnercia lisation seraient la principale forme de recettes liees au projet que l'Etat recevrait a partir de l'~~6. Lorsque la production aurait atteint son plein regime (AP12) J les recettes annuelles de l'Etat imputables au projet seraient les suivantes en prix constants, base 1974: - 31 Taxes Benefices dp Total Recettes totales par an dues par tonne l'OPAT par tonne par tonne a la production supplementaire ------------FCFA----------- FCFA ~~ Hil lions de T'CFA Hilliers de $ -" Cacao 24.150 l20.00oL! 144.150 577 630 2.520 Cafe 36 .0 60 n~! l30.00 v - 166.060 664 800 3.200 TOTAL 1.430 5.720 1! Estimation du montant moyen annuel. VII. AVANTAGES ET JUSTIFICATION ECONOmOUES 7.01 Les avantages directs procures par Ie projet consisteraient en l'aug t~ntation de la production et des exportations de cacao et de cafe et, par suite, des recettes en devises qui en resulteraient. En l' absence du pro jet , les productions du Togo en cacao et en cafe stagneraient aux alentours de leurs niveaux actuels. L'augm£>ntation des recettes exterieures est necessaire pour que Ie Togo puiase financer par lui-meCE une partie notable des depenses de developpeI'tent qu'il doit effectner. Bien que l'on puisse dire lJ.ue Ie Togo est deja trop dependant aI' e! avantages secondaires importants non quantifiables. II est iMportant de noter que, grace au projet, deux des sous-secteurs les plus marquants de l' econolU.ie du Togo seraient modernises par l' emploi des techniques IE's plus rikentes et de plants modernes a haut rendement. De plus, les institutions de developpe ment agricole seraient renforcees; des techniciens togolais seraient formes dans les domaines de I' agronomie moderne du cacao et du cafe, ainsi que des nethodes de vulgarisation; Ie noyau d' un sys teme efficace de credit agricole serait constitue. D'une maniere generale, Ie projet permettrait de mettre au point une forme efficace de developper:ent agricole qui devrait pouvoir s' appli quer a to ute une serie de situations au Togo. - 34 VIII. REC0l-1NANDATIONS 8.01 Au cours des ner,ociations, Ie Gouvernenent du Tor,o a donne des as surances principales suivantes: a) les prix aux producteurs pour Ie cacao et Ie cafe seraient revises au moins une fois par an par Ie gouvernement, et Ie gouvernement donnerait a l'IDA. au cours de chaque revision des prix, l'occasion d' exp ri mer son opinion sur les niveaux de ces prix (paragraphe 2.11); b) Ie 31 decembre 1977 au plus tard, un releve cadastral aurait ete effectue dans les zones du projet (paragraphe J. 0.'5) ; c) dans un delai r:1aXif1UI~l de deux r:lois tlprcc; achevenent de I' etude sur l' organisation et les methodes de la C~;CA, 1a CI;CA soumettrai t a l' approbation de l' IDA, un plan de mise en oeuvre des recol'1mandn tions de cette etude (paragraphe 3.26); d) l'Etat creerait deux comptt:s snecinux J. l'aide desquels seraient fi nances 1es budgets de In SRrc et dE' 1 'ECP; des smnnes de 50 millions de francs CFA et 25 ni11ions de francs CPA seraient initia1ement dc posees respecti vement dans Ie cOflPte de 1a SP-CC E:'t dans celui de 1a eriCA/VCP; et ceux-ci scraient reapprovisionncs t(HtS les trimestres de naniere que leur solde soit suffisant pour financer les depenses que 1a SRCC et 1 'VCP encourraient au titre du projet (paragraphe 4.04) ; e) Ie 31 mars 1975 au plus tard, l'Unite de credit du projet aurait etc crece et la SRCC et la CllCA auraient conclu un accord qui sa tisferait l'IDA, selon lequel 1'UCP serait responsable a l'cgard de la direction de 1a SRCC pour la conduite de ses operations (paragraphe 5.08); et f) Ie 31 mars 1975 au plus tard, un specialistE' du credit agrico1e ayant one competence et one experience acceptablcs par l'IDA au rait ete recrute pour diriger l'UCP, et ses charp,es et responsa bilites seraient acceptables par 1 'IDA (paragraphe 5.08). 8.02 Les conditions de mise en vigueur du credit IDA sentient que: a) un consultant ai tete retenu pour rea1iser une etude df> l' organisa tion et les methodes de 1a CUCA selon des termes de reference ac ceptes par 1'IDA (paragraphe 3.26); - 35 b) Ie Gouverner:tent du Togo ait obtenu du FAC une subvention de 8,5 mil lions de francs franc;ais pour Ie financernent partiel du projet (paragraphe 4.02); c) un accord de subvE'ntion accep table par I' IDA et un accord suhsi diaire de pret acceptable par l'IDA aient eta conclus entre l'Etat et la SRCC d'une part et entre l'Etat et la aiCA d'autre part (paragraphe 4.04); d) deux sommes de 50 millions de francs CFA et dE' 25 millions de francs CFA aient ete initialement deposeE's dans chacun des fonds creps se Ion 8.0l(d) ci-dessus (paragraphe 4.04). 8.03 Le projet justifie l'octroi par l'IDA d'un credit de 6 millions de dollars. L'Emprunteur serait Ie Gouvernement du Togo. ANNEXE 1 TOOO PROJET DE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE Organisations associees au developpement du cacao et du cafe Introduction 1. Depuis Ie milieu des annees 1960, Ie Gouvernement du Togo a pris un certain nombre de mesures visant a promouvoir Ie developpement agricole. En 1964, il a fonde l'Office des produits agricoles du Togo (OPAT) pour controler l'exportation et la commercialisation a I t etranger des principales cultures d'exportation du Togo. En 1966-1967, il a cree des societes regionales d'ame nagement et de developpement (SORAD), ainsi que la Caisse nationale de credit agricole (CNCA) (Annexe 2). A la meme epoque, l'Institut fran~ais du cafe et du cacao et autres plantes stimulantes (IFCC) a etabli un centre de r!?herche pour Ie cafe et Ie cacao. En 1968, Ie gouvernement a fonde la SONAP~ pour developper la culture du palmier a huile; et en 1971, Ie Togo a conclu un accord avec Ie FAC en vue de financer la premiere etape d'un programme de developpement du cacao et du cafe. Ce programme comprenait la creation de la Societe nationale pour la renovation et Ie developpement de la cacaoyere et de la cafeiere togolaises (SRCC). Le Ministere de l'economie rurale 2. Le Ministere de lteconomie rurale Se compose d'une direction gene rale et de huit directions techniques: la Direction generale de l'economie rurale, la Direction de l'institut polyvalent de recherche de l'economie rurale, la Direction de l'agriculture, de la mutualite, de la cooperation et du credit, la Direction de l'elevage et des industries animales, la Direction des forets et chasses, la Direction des peches, la Direction du genie rural, la Direction du controle du conditionnement et des poids et mesures et la Direction de l'en seignement et de la formation pour Ie developpement rural. 3. Chaque direction est composee de divisions techniques et administra tives et est directement responsable a l'egard du Ministre de l'economie rurale. La Direction de l'agriculture est essentiellement une unite de formu lation de politique generale et de coordination ne disposant que d'un petit groupe de personnes; les activites de developpement agricole ont ete princi paIement confiees a des institutions creees sur une base regionale ou specia lisees dans un produit particulier. 11 Societe nationale pour Ie developpement de la palmeraie et des huileries. ANNEXE 1 Page 2 Office des produits agricoles du Togo (OPAT) 4. Quand l'OPAT fut cree, il a remplace un certain nombre de fonds de stabilisation qui s'occupaient chacun independamment de certaines cultures d'exportation. Ses principales responsabilites consistent en: a) la stabili sation des prix au producteur, b) Ie controle de la commercialisation primaire et l'exercice du monopole d'exportation des produits agricoles, et c) les activites generales de developpement relatives a neuf produits agricoles: cacao, cafe, coton, arachide, huile de palme, copra, kapok, karite et huile de ricin. Deux produits, Ie cacao et Ie cafe,representent 85 % environ du chiffre d'affaires de l'OPAT (Tableau 1). 5. Depuis sa creation, l'OPAT a limite ses activites commerciales a l'exportation et n'est pas intervenu directement dans la commercialisation a l' interieur du pays; cette dernH~re est assuree par des acheteurs agrees, entreprises privees et cooperatives, agreees par l'OPAT, qui achetent directe ment aux producteurs. L'OPAT, qui suit l'evolution des marches, est charge de proposer au gouvernement un prix au producteur pour les produits d'exporta tion. L'OPAT doit ensuite s'assurer que les paysans re~oivent bien Ie prix fixe par Ie gouvernement. Les organisations qui achetent Ie cacao et Ie cafe se composent de six societes privees a capital etranger et de 26 "cooperatives". La plupart de ces cooperatives ont ete constituees par des negociants prives; d'une maniere generale, elles fonctionnent de maniere a avantager Ie negociant beaucoup plus que les paysans qui en sont membres. Bien que Ie volume de la production commercialisee par ces cooperatives ait augmente au cours de ces dernieres annees, leur part dans Ie total demeure faible: en 1971/72, elle etait de 10 % pour Ie cacao et nulle pour Ie cafe; en 1972/73, leur part res pective etait de 15 % et de 5 %. Les acheteurs agrees vendent, a leur tour, a l'OPAT. 6. Le role que joue l'OPAT dans la stabilisation des prix des produits d'exportation n'est pas defini de fa~on precise par ses statuts. En fait, depuis la creation de l'OPAT, Ie principe a ete de fixer les prix du produc teur pour Ie cacao et Ie cafe a un niveau tel que l'OPAT puisse degager un excedent. Cet excedent a ete utilise en partie pour financer Ie developpe ment du cacao et du cafe et en partie a d'autres fins definies par Ie gouver nement. En ce qui concerne les autres produits agricoles dont Ie chiffre d'af faires etait relativement faible, l'OPAT a generalement fonctionne a pertej cependant les montants en cause ont ete modestes (voir par. 10). 7. L'OPAT a finance un certain nombre d'operations liees au develop pement de la production du cacao et, dans unE moindre mesure, au developpement du cafe. Ces operations comprennent des programmes routiers et des campagnes de controle phytosanitaire du cacao. La plupart des routes, dans les zones de ANNEXE 1 Page 3 culture du cacao et du cafe, sont a double voie et asphaltees. Les campagnes phytosanitaires, qui sont encore menees aujourd'hui, consistent en traitements contre les capsides du cacao, et en l'elimination du "swollen-shoot", par l'eradication des arbres contamines. Ces campagnes sont maintenant menees par la SRCC. L'OPAT a egalement finance et conduit d'une part la recherche cacao yere en vue de la production d'hybrides cacaoyers et, d'autre part, une planta tion modele. Ces activites sont maintenant en voie de disparition ou en cours de transfert a la SRCC. 8. Les autres depenses de developpement agricole encourues par l'OPAT comprennent: a) Ie financement de la construction et de la remise en etat d'un certain nombre de routes dans d'autres regions, b) l'introduction ou l'expansion de la culture de produits actuellement mineurs, en particulier des fruits comme les agrumes et les avocats, et c) la prise de participation dans des industries agricoles telles que celles trans formant Ie manioc ou Ie kapok, ou bien dans des organismes de developpement tels que la CNCA et la SRCC; l'OPAT prete egalement a ces industries et organismes. 9. L'OPAT est dirige par un Directeur general et son personnel comprend 149 personnes, y compris cinq personnes dans son bureau commercial en France. C'est par ce bureau et avec l'aide d'une entreprise de courtage experimentee que sont assurees les exportations de l'OPAT vers les marches internationaux. Dans l'ensemble, l'OPAT se presente comme une organisation geree efficacement et ayant un personnel competent. 10. Pendant la periode 1967-1972, l'OPAT a connu des excedents sur ses operations cacao et cafe pour des montants allant de 3.834 millions de francs CFA (15,3 millions de dollars) a 3.124 millions de francs CFA (12,5 millions de dollars). Pendant la memeperiode, l'OPAT a aussi realise un pe tit benefice de 18 millions de francs CFA sur Ie karite, mais il a subi des pertes sur tous les autres produits dont i1 contro1e 1es prix et l'exportation. Ces deficits se montent a 10,3 millions de francs CFA en ce qui concerne Ie coton, 158 millions de francs CFA (0,63 million de dollars) pour les arachides, 17 millions de francs CFA pour Ie kapok, 12 millions de francs CFA pour l'huile de ricin, 15,7 millions de francs CFA pour Ie copra et 44 millions de francs CFA pour l'huile de palme. 11. Apres avoir finance les depenses de developpement mentionnees ci dessus, l'OPAT avait des reserves se montant a 9.546 millions de francs CFA (38,2 millions de dollars) au 30 septembre 1972. Une proportion elevee de ces reserves (soit 42 %) a ete pretee a long terme a l'Etat.ou a des entreprises publiques; 5 % ont consiste en prises de participation dans des organismes ANNEXE 1 Page 4 de developpement ou investissement dans des entreprises industrielles ou agro industrielles; 29 % ont ete conservees en banque ou placees en titres a court ou moyen termej 15 % ont ete employees pour financer les ventes de l'OPAT a l'exportation et Ie reste, soit 9 %, a finance les activites de commercialisa tion de l'OPAT ou des prets aux societes dans lesquelles l'OPAT etait action naire. La Societe nationale pour la renovation et Ie developpement de la cacaoyere et de la cafeiere togolaises (SRCC) 12. La SRCC a ete constituee en 1970 et a commence a fonctionner au debut de 1971 avec l'aide technique et financiere du FAC. Les objectifs gene raux de la SRCC sont de renover et de developper Ie culture du cacao et du cafe en replantant d'anciennes exploitations, en creant de nouvelles plantations et en traitant les cacaoyers contre les capsides. La SRCC est autorisee par ses statuts a creer et a administrer des plantations industrielles et a con duire des operations de transformation portant sur Ie cacao et Ie cafe. 13. La SRCC est geree par un conseil d'administration comprenant des representants du Ministre de l'economie rurale (President) et des Ministeres des finances, du Plan, du commerce et de l'industrie, des transports, des affaires etrangeres, et de l'interieur auxquels se joignent les Directeur du Bureau du Plan, de l'OPAT, de la CNCA, et de la SORAD des plateaux ainsi que trois representants des paysans produisant du cacao et du cafe. 14. La SRee a actuellement un personnel permanent compos~ d'environ 190 employes, y compris trois expatries. Ces expatries ont ete detaches, dans Ie cadre d'un contrat de deux ans, par l'Institut fran~ais du cafe et du cacao (IFCC) et occupent les postes de Directeur general, de Chef des services de vulgarisation et de Chef mecanicien. Le reste du personnel comprend 125 agents techniques et employes administratifs ainsi que 45 manoeuvres non specialises. La SRCC emploie environ 250 travailleurs saisonniers, principalement lors des campagnes phytosanitaires. La liste du personnel est presentee dans Ie Ta bleau 2. 15. La SRCC a ete constituee sans qu'ait ete precisee la structure de son capital social, et cela bien quIa l'epoque Ie gouvernement ait indique que l'Etat et l'OPAT y contribueraient pour une somme de 150 millions de francs CFA (O,6 million de dollars). En avril 1973, ni l'Etat ni l'OPAT n'avaient encore procede a cette contribution si bien que les seules sources de fonds a la disposition de la SRCC etaient, d'une part, les subventions du FAC pour couvrir les couts des investissements nouveaux et les couts de fonctionnement et, d'autre part, une contribution de l'Etat au iinancement des traitements phytosanitaires effectues par la SRCC. Quoique la situation financiere de la SRCC ne soit pas precaire (ses comptes sont presentes dans les Tableaux 3 et 4), l'Etat doit lui assurer les fonds dont elle a besoin pour executer les programmes agrees. ANNEXE 1 Page 5 16. Au cours de ses deux premieres annees d'activite, la SRCC a realise, d'une maniere satisfaisante et en respectant Ie calendrier prevu, les opera tions suivantes: a) construction des batiments et approvisionnement en mate riel et vehicules necessaires a ses activites; b) programme de remise en etat des routes de desserte, c) formation de 80 agents de vulgarisation, d) pro gramme de lutte anti-capsides comprenant Ie traitement de 11.000 ha dans la region du Klouto et de 26.000 ha dans la region du Litime, e) creation de deux centres pour la diffusion de boutures de cafeiers a haut rendement a Tove et dans la zone du plateau de Dayes, avec une capacite de production an nuelle de 600.000 plants, et f) 17 ha de champs semenciers pour des varietes cacaoyeres hybrides. Ces derniers fourniront Ie materiel vegetal necessaire a la realisation du projet AID propose. 17. La SRCC se presente comme une organisation dynamique et biengeree, administree sans depenses excessives. Tout indique qu'elle serait capable d'assumer la responsabilite d'execution du projet propose. Les Societes regionales d'amenagement et de developpement (SORAD) 18. En 1966/67, Ie gouvernement a cree cinq societes de developpement regional ayant competence pour chacune des cinq regions administratives du pays (Region maritime, Region des plateaux, Region centrale, Region de Lama Kara et Region des savanes). Les SORAD assurent des services de vulgarisation, fournissent des moyens de production aux paysans et servent d'intermediaires entre la CNCA et les paysans. Elles ont re~u l'accord de l'OPAT pour agir en tant qu'acheteurs agrees du coton. Les resultats du fonctionnement des SORAD sont tres mitiges et leur impact sur Ie developpement agricole est reste li mite. En dehors des difficultes techniques liees au developpement agricole comme Ie manque de varietes a haut rendement pour la plupart des cultures de nombreuses insuffisances des SORAD tiennent sont relatives aux problemes de personnel. Aussi, bien que plusieurs fonctionnaires du Ministere de l'economie rurale aient ete transferes aux SORAn - ce qui a affaibli Ie Ministere lui-mime - l'encadrement experimente et qualifie des SORAD a ete inadequat. Par suite dtbu!lUffisances techniques de leurs programmes et d' une gestion inadequate, certaines SORAD ont accumule des dettes importantes a l'egard de la CNCA car elles n'ont pas obtenu les remboursements des prets contractes par les paysans. Afin de devenir des instruments utiles au developpement de 1 'agriculture , les SORAD ont besoin d'une assistance technique soutenue et de programmes bien con~us. Un certain nombre d'organismes d'aide tels que Ie FAC, Ie FED, Ie PNUD/FAO fournissent deja une telle assistance. La SORAD des plateaux, ou sont situees la plupart des regions cacaoyeres et cafeieres du Togo, s'occupait initialement du developpement du cacao et du cafe; ces programmes, cependant, n'etaient pas bien con~us et realises et les reactions des paysans etaient peu favorables. En raison du peu de succes de la SORAD en matiere d'amelioration de la production du cacao et du cafe, Ie gouvernement a mis en place un programme special pour Ie developpement du cacao et du cafe. ANNEXE 1 Page 6 Le Programme de developpement du cacao et du cafe 19. La premiere etape de ce programme a consiste en la creation, en 1967, d'une station de recherche de l'IFCC financee conjointement par Ie Togo et Ie FAC. Cette station commen~a par experimenter des varietes importees et a haut rendement de cacao et de cafe, ainsi que des methodes culturales amelio reese Elle mit en place un certain nombre de champs d'essai et de demonstra tion. Ce qui est important, c'est qu'elle commen~a a produire du materiel vegetal a haut rendement pour Ie cacao et Ie cafe (voir Appendice). 20. Pour la deuxieme etape de ce programme, Ie gouvernement signa un accord en 1971 avec Ie FAC en vue de realiser un projet de developpement du cacao et du cafe au cours de la periode 1971-1975. Ce projet, qui est realise par la SRCC, etait con~u comme Ie premier element d'un important projet de developpement du cacao et du cafe qui serait entrepris en 1976 et pour lequel on rechercherait Ie financement du Groupe de la Banque Hondiale. En fait, il s'est avere souhaitable de commencer ce projet plus tot, et c'est ce projet qui fait l'objet du present rapport. 21. Les besoins de financement du projet cafe et cacao en cours de rea lisation font, chaque annee, l'objet de discussions entre Ie gouvernement et Ie FAC, la participation de chacun d'entre eux etant matiere a negociation. Au cours des trois premieres annees de realisation, les operations suivantes ont ete effectuees dans Ie cadre de ce projet: a) constitution de la SRCC et creation des services de vulgarisation de la SRCC responsables: i) d'assurer Ie traitement anti-capsides de toutes les plantations de cacao des regions du Litime et du Klouto; ii) de conseiller les paysans sur les methodes d'entretien correct des plantations cacaoyeres dans les regions du Litime et du Klouto; iii) d'etablir un inventaire des exploitations cacaoyeres et cafeieres ou Ie renouvellement serait necessaire ainsi que des regions ou de nouvelles plantations pourraient avoir lieu; et iv) de localiser les zones atteintes par Ie swollen-shoot; ANNEXE 1 Page 7 b) de 1. preparation, dans lee centres de multiplication de l'IFCC, du materiel vegetal pour Ie cacao et Ie cafe selon les conseils de la SRCC; c) de la creation d'une unite de la SRCC chargee des travaux routiers, en particulier de la construction et remise en etat des routes de desserte dans les zones cacaoyeres et cafeieres; et d) de la preparation d'une etude de factibilite en vue d'un projet ul terieur et fait l'objet d'une evaluation par l'AID. Cette etude a ete financee par l'Etat et a ete realisee par la societe d'etudes fran~aise SEDES. !!!!Q. 0 PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE (') S O" IiII '1 I NlTITUTIONS POUR LE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE .:: I\J EXPORTATIONS ANNUELLES DE L'OPAT -' 'D -4 , W ~ CAFE ARACHIDES PALMIER D'HUlLE ~ HUILE DE RICIN KARITE £Q!.Q!! KAPOK 1964/65 m. totlife 15,992 7,298 2,057 11,200 550 100 298 913 30 CFAFfO~v 1,602,424 817,519 84,76n 374,399 24,003 2,531 8,045 133,743 569 1965/66 ll4 tonne 16,271 14,502 3,356 19,750 1,000 375 2,170 3,148 325 CFAF'OvO 1,394,044 2,109,919 130,166 691,345 43,655 8,397 30,670 280,876 16,092 1966/67 m. tonlJe 16,820 6,341 3,782 12,250 866 289 235 3,427 122 CFAF'OvO 2,227,731 934,419 142,739 379,91 9 34,388 6,657 7,502 518,332 20,494 1967/68 m. tontlle 15,040 10,405 5,726 14,850 480 317 1,764 1,754 253 CFAF'O....O 2,326,221 1,646,900 171,351 661,377 23,161 10,898 57,096 411,558 15,924 1968/69 m. torile 20,688 10,027 4,998 16,247 1,025 200 633 2,062 111 CFAF'(·,,;, 4,202,792 1,512,777 205,488 495,262 35,183 3,850 28,650 271,301 8,874 1969/70 m. tonne 24,227 11 ,439 6,143 16,200 1,185 187 414 2,163 133 CFAF'OOO 5,466,149 2,246,358 292,320 633,592 60,724 6,307 22,136 345,530 16,367 1970/71 m. tonne 28,707 13,070 4,500 14,500 350 196 833 1,689 148 CFAF'OOO 4,777,113 2,555,632 252,918 507,313 17,273 5,571 32,732 410,452 19,846 1971/72 m. ton,ne 27,157 12,607 2,035 14,203 285 171 4,345 1,928 106 CFAF' 000 4,092,253 3,566,217 145,286 395,101 10,399 7,908 150,927 709,329 13,642 ~I~ ~I Ig!Q PROJET DE DEVELOFPEMENT CACAO-CAFE INSTlT1JTIOIIS S' OCCUPEES DU DEVELOPPEMENT DE CACAO ET CAFE Personnel Permanent de la SRCC Hul til'lica- Base Centrale de Division Cion Ma",riel cue Cacao CiR Cicao Cacao Cacao Cacao Cacao ~ Pal1me Gh,ie Rural Vegetal Dayes Tomegbe ~ ~ ~ A!!ll!!. ~ ll!!!!. !.!:!ill D1reeteur G~ner~l 111 Comptable Secretalre Chauffeur Chef du service plantation at l Y vulgarisation IngenieuD adjoints et Adjoints techniques de vulgarisation 2 9 Enc::adreurs 10 9 10 10 10 9 11 10 80 Ing'nieur Adjoint du G'nie Rural Chef ""caicien IJ1 ~canicien at conducteurs d'engins 5 6 12 Chauffeurs 2 3 13 Kagasiniers Plantons at Gardiens 3 Employ... divers 6 11 20 2 2 47 TOTAL 4 18 22 24 12 11 10 14 14 13 17 14 173 il~ ;;;-g: '" ... 11. E"patr~ February 20, 1974 ~ PROJET DE DEVELQPF:F}lENT CACAO-CAFE Institutions concernees par le developpement du projet cafe-cacao SRCC Comptes (en millions de francs CFA) Au 31 dec. Au 31 dtic. Au 31 dec. Au 31 dec. 1971 1912 1971 1912 AVOIRS LIABILITIES _ Construction 29,611 43,888 Fonds d'equipereent Centre de propaganda 9,258 1l,125 1911 - 61,108 61,108 _ Equipement atelier 183 1,639 1912 ll1,027 _ Hateriel Reserve pour renouve11ement phyto 2,228 5,113 des investisse;1'1el1ts 2,281 - Eauipement de Dette A court terne 4,866 46,655 Bureau 3,903 5,1l3 Profit: - V~icules 14,1l8 12,385 1911 2,480 -Materiel-routier 41,141 1912 3,340 Travaux en cours: Routes 30,345 Construction 4,866 13,496 Depenses pre-pay,::: 236 236 Debiteurs divers 90 Avoirs courants 8> Banqu6s Cash 9,310 ~ 62,812 1.228 ~~ w~ TOTAL 14,424 236,411 TarAL 74.4$4 236.411 r TOGO COCOA-COFFEE DEVELOPMENT PROJECT Institutions concernees par Ie developpement au cafe-cacao Depense at revenus courants (en mil1i0:Q.? de francs CFA) Depenses 121l. 1m. Revenus !2.7.! l21.2. Personnel 21,879 36,102 Subside operationnel Taxes 130 140 paye 110,732 229,366 Frais d:u 1,989 operati annel s 13,616 54,204 Divers Frai s divers 685 635 Revenu 334 Subsides ~ IFCC 2,131 10,634 Profits financiers 218 Co-utsfinanciers 422 16 Depreciation 2,281 9,809 Surplus 69.588 120.367 TOTAL 110.732 231.907 TOTAL 110,72~ 231,907 Allocation.du Surplus 1971 1m. Fonds d I equipement 67,108 117,027 Prof! ts nets 2,480 .la..lt!Q ~> Total 69'288 120.367 ~~ ~I-' ANNEXE 1 Appendice 1 TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE Recherche appliguee sur Ie cacao et Ie cafe Generalites 1. La premiere phase du programme de developpement du cacao et du cafe a consiste en la creation d'une station de recherche de l'IFCC. Cette der niere comprend une station centrale situee a Tove (15 ha), de deux sous-sta tions a Tomegbe et Klabe-Asafi et de deux stations d'essai a Zozokondji pour Ie cacao, et sur Ie plateau de Dayes pour Ie cafe. En outre, elle a etabli, pour Ie compte de la SRCC, un centre de multiplication de materiel vegetal a Zozokondji (17 ha sont consacres au cacao et 3 ha au cafe). Activites recentes 2. Les recherches sur Ie cacao ont comporte notamment: a) ltintro duction dtenviron 85 clones provenant du Ghana, du Nigeria, de la Cote d'Ivoire, du Cameroun et de la Trinite; b) des essais effectues sur des varietes hy brides resistant a la secheresse. a la pourriture brune et au swollen-shoot; c) Ie perfectionnement des techniques de multiplication; d) l'experimentation de differentes techniques de preparation des sols et de controle de la couver ture;l/ e) une etude des fluctuations enregistrees dans la population de cap sides; f) des essais de renouvellement dans les zones auparavant infestees par Ie swollen-shoot (des essais ont ete realises sur des parcelles infestees re prises par la station de recherche et sur lesquelles on a plante des varietes provenant du Ghana et considerees comme resistantes au swollen-shoot); et g) des essais de demonstration sur les exploitations des planteurs dans les deux principales zones de production de cacao, Ie Klouto et Ie Litime. 3. Les recherches sur Ie cafe ont comporte notamment: a) l'introduc tion et ltexperimentation dtenviron 25 clones de Robusta et 20 clones d'Arabica, provenant principalement de la Cote dtlvoire et du Cameroun; b) la propaga tion vegetative (bouturage mis au point en Cote d'Ivoire et adapte aux condi tions locales); c) l'amelioration des techniques de plantation. Programme couvrant la periode 1974/75 a 1979/80 4. Les essais entrepris au cours des dernieres annees se poursuivraient, l'objectif etant de selectionner les varietes de cacao et de cafe les mieux adaptees aux conditions du Togo. On accorderait une attention particuliere 1/ Le controle de l' moorage est tres important au Togo en raison de la fre qence de severes saisons seches.· ANNEXE 1 Appendice 1 Page 2 a 1a selection de varietes de cacao resistantes au swollen-shoot. En outre, i1 serait procede a des essais d'uti1isation d'engrais sur plantations de va rietes hybrides de cacaoyer arrivees a maturite, 1es essais realises en Cote d'Ivoire ayant indique que l'uti1isation d'engrais pouvait assurer une augmentation de rendement pouvant a11er jusqu'l 30 a 40 %. 5. Les couts annue1s des travaux de recherche appliquee prevus dans 1e projet s'e1everaient a environ 40 millions de francs CFA (0,16 million de dollars), repartis de 1a fa~on suivante: Millions de Mi11iers de francs CFA dollars Materiel 2,5 10 Depenses d'exp1oitation a) Personnel 2 techniciens!! et 2 assistants 13,5 54 services administratifs et personnel d'action sur 1e terrain 11,0 44 b) Fournitures (engrais, insecticides et outi11age) 2,0 8 c) Cout d'exp1oitation des vehicu1es 4,5 18 d) Soutien technique fourni par 1es services centraux de l'IFCC 4,0 16 e) Divers 2,5 10 Total par tiel 37,5 150 TOTAL 40,0 160 1/ dont un expatrie ANNEXE 2 TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE Caisse nationale de credit agricole (CNCA) 1. Le credit agricole a ete une des activites du Credit du Togo banque generale de developpement - qui ont eu Ie moins de succes. Cette banque a ete dissoute en 1967 et a ete remplacee par a) un organisme public de credit agricole, 1a CNCA et b) une banque de developpement constituee sous forme de societe d'economie mixte, la Banque togolaise de developpement (BTD). La BTD a herite du passif et de l'actif du Credit du Togo, a10rs que 1a CNCA a ete en mesure de demarrer sur des bases entierement nouvelles. 2. La CNCA est habilitee a accorder du credit pour l'agriculture, l'e1evage, l'artisanat rural, la peche et la commercialisation des produits agricoles. Cependant, tenant compte de l'experience peu encourageante du Credit du Togo dans Ie domaine de l'agriculture, la CNCA n'a accorde qu'un nombre tres limite de prets saisonniers de commercialisation, et encore moins de prets a moyen terme; ces prets n'ont ete accordes qu'aux SORAD et aux coope ratives avec une exception pour une usine de transformation de manioc qui est une entreprise d'economie mixte. 3. La CNCA est geree par un Conseil d'administration dont les membres sont les Ministres de l'economie rura1e, des finances et du Plan, ou leurs representants, les Directeurs de l'OPAT, de la BCEAQlj de 1a BTD, ainsi que cinq representants des paysans. Le Directeur general est nomme par Ie Conseil des Ministres. La CNCA a un personnel d'environ 30 personnes qui ont peu d'experience bancaire. 4. Les bilans et les comptes de profits et pertes des deux derniers exercices financiers sont presentes dans les Tableaux 1 et 2. Les recouvre ments de credit par la CNCA ne sont pas nprmaux, particulierement si l'on con sidere que l'essentiel de ses prets saisonniers de commercialisation devrait etre rembourse plus ou moins automatiquement. Le montant des impayes est eleve. Le bilan de 1a CNCA pour 1972 (Tableau 1) montre qu'environ 16 % du portefeuille de la CNCA est constitue par des creances douteuses. On peut penser que si les credits en cours etaient examines plus attentivement, il apparsttrait que 1es creances douteuses ont ete plutot sous-estimees au bi1an. De plus, entre 1971 et 1972 les creances douteuses ont sugmente de 70 millions de francs CFA a 87 millions de francs CFA, soit 16 % des creances en 1972, slors qu'elles 1l'~taient que de 13 % en 1971. Il est a penser qu'un pourcentsge 11 Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest. ANNEXE 2 Page 2 important des creances dues aux SORAD ne sera probablement jamais rembourse. A la lumiere de ce qui precede, il est evident que les provisions pour crean ces douteuses (environ 14 millions de francs CFA en 1972, soit moins de 3 % de l'encours des credits) sont insuffisantes. L'Unite de credit du projet 5. Etant donne que la CNCA n'a pas ete en mesure de gerer de maniere satisfaisante un tres faible nombre de prets qui n'auraient dO presenter au cune difficulte, il serait peu realiste de penser qu'elle puisse gerer avec efficacite les quelque 6.500 prets a long terme qui devraient resulter du projet et qui necessiteront un controle tres suivi, aussi bien durant leur decaissement qu'au cours de la periode de leur remboursement. Aussi, une Unite de credit du projet (UCP) serait-elle creee a la CNCA en vue de gerer les operations de credit. L'UCP, bien que faisant partie de la CNCA, serait responsable vis-a-vis de la direction de la SRCC en ce qui concerne les pro blames relatifs au projet. Elle fonctionnerait dans Ie cadre de procedures definies en collaboration avec la CNCA et dependrait du Directeur general de la SRCC et de la CNCA. L'UCP aurait ses bureaux dans les locaux de la SRCC. Les cadres principaux de l'UCP consisteraient en un Directeur du credit, son adjoint et un comptable. Les aides-comptables de l'UCP seraient rattaches aux secteurs de vulgarisation de la SRCC pour Ie cacao et Ie cafe. 6. Les couts d'investissement, de personnel et de fonctionnement de l'UCP seraient eleves. Ce fait est une consequence inevitable du programme de credit supervise qui est Ie premier de ce genre au Togo et qui est rela tivement modeste; il est justifie par l'experience qu'il devrait permettre d'acquerir et qui devrait aider la CNCA a jouer un role plus efficace dans Ie developpement agricole. Comme ces frais generaux eleves ne pourront pas etre supportes par les emprunteurs ultimes, il est propose que l'Etat reprete a la CNCA, a due concurrence, les fonds du credit IDA a un taux d'interet reduit a 1 %; ce pret de l'Etat a la CNCA serait remboursable en 13 ans, y compris un differe d'amortissement de six ans. Comme Ie taux actuel de reescompte a la Banque centrale est de 5,5 %, ceci represente une subvention de 4,5 % sur les fonds pretes a la CNCA/UCP. Exception faite de l'etude sur l'organisation du credit, 1. CNCA/UCP ne recevrait aucune autre subvention pour realiser Ie projet et devrait supporter tous ses couts d'investissement, de fonctionnement et de personnel, y compris ceux de l'expatrie, specialiste du credit. Le cash flow de l'UCP (Tableau 3) a ete etabli sur ces bases; il tient compte egalement de provisions pour impayes ega1es a 10 % des echeances annuelles. 7. Un des objectifs de la creation de l'UCP est de fournir un terrain de formation, dans Ie cadre des conditions effectives de realisation d'un projet, pour Ie personnel de la CNCA, de maniere a ce que ces conditions puis sent ulterieurement etre appliquees pour les autres operations de la CNCA ANNEXE 2 Page 3 dans l'ensemb1e du pays. Neanmoins, 1a structure et 1es procedures actuelles de 1a CNCA ne lui permettraient pas d'assumer, d'une maniere efficace. un role plus consequent dans 1e financement de l'agricu1ture du Togo. Aussi, afin que l'experience de l'UCP soit utile. i1 est souhaitab1e que des mesures soient prises immediatement pour preparer 1a CNCA a assumer ce role 1e plus tot possible. C'est dans cet esprit que 1e projet prevoirait 1es services de dix mois d'experts pour revoir 1es procedures et 1a structure de 1a CNCA et faire des recommandations appropriees. (Un projet de termes de reference pour cette etude est presente en Annexe 5). !QQQ PROJET DE DEVELOPPEMENT CAc:AO-CAFE CUs·· llatiODAl.e de Cl'6d1t Aqicol. (CXCl.) Bilans de la CNCA (en m1~11ons de francs CFA) Sept8lllb:'e Septellbre Septem4'e Sept_bre ,30, 1971 30. 1972 A.12l1 30, 1912 ~ PMIFS yal,¥I§ T~111S'eS !g Dia Ex:gJ2J:I& errain et immeubles 6,273 12,172 258,000 Cllp1t&l 233,000 Materiel. ~h1cules .et D1vers 2,133 4,478 Reserves 24,746 24,938 Sous-total ~ 16,650 Sous-total 25Z.Z!!2 ~ Prets a long et moyen terme ProviaiClllI ~ ~ Pr@ts i long terme 2,050 5,470 Prits ~ moyen terme 71,163 68,907 Ex1gib1lit~ ~ Moyen et Long Terme OP.lt 310,000 310,000 Sous-totsl 100,260 109,043 lJ.alli. lA1a.l1l Autres S~tal 410.2jQ ~ Prits ~ Court terme SORAp et Cooperatives 280,505 3:J>,310 Autres 113,253 55,249 EXiSib1lit' ~ Court Terme .!Qlu.!.I!i ~ Sous-total Benl1lfice ~ J§21~9 1970/71 .1.a.m.. 1971/72 .!!.t.22! Cr"ne~ doutettSe5 69,543 86,606 Provisions (10,840) (13,606) Sous-total ~ 1Ja.QQQ. Val. eurs real1sables· 20,291 ~ ~.p.iteurs d1vers ~ 2£dji Fonds d1sEonibles Banque Centrale ~~ Autres Banques 4,097 53,153 216,164 127,954 Titres 475 475 Caisse 2,171 3,029 Sous-total 222.a2Q1. ~ TOtAL 793,750 843,457 79J,75O 843,451 -=--* ----- TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE Caisse Nationale de Credit Agrico1e (CNCA) Comptes d'exploitation de la CKCA (en millions de francs CFA) Debit 1m !ill. Credit 1m l211. - P~rsonne1 9,003 13,770 Inter3ts et Co~issions _ Depense de fonctionneffient sur p~ts 21,729 32,630 et d' en tretien 3,253 5,514 Interets sur depots _ Frais financiers 10,793 17,290 Bancaires 12,091 8,940 _ Amortissements 1,214 1,497 Produits divers 2,737 15,898 - P~oyisions 10,841 7,764 _ Benefice d~exploitation Ism 11.633 TOTAL 36.557 57.468 TarAL 36.257 57.468 Comptes de Profits de Perts (en millions de francs CFA) Benefice 1,922 11,952 - B~nefice d'exploitation1,453 11,633 - Benefice excepti~nnel 469 319 0-3 » TOTAL 1.922 11.952 TarAL L922 11.952 I» C1' I-' (l) ~ >< I\.) I\.) TOGO PRO mr DE DEVRJ,QPPEMENT CACAO~CAF_E_ Caisse. Nadonale de Cr~dit Agricole (CNCA) Unit' de. crEdit du D'tnJ~.L .!JICP) Ctts.h_F.lat..t arove.ruu'.t: deJLnr!1tA.......aI1X nr..o..duc..t:aur.s (en millions de france CFA) S~ 1914175 1975/76 1916/77 1977 /78 1978/79 1979/80 1974-75 to 1980/81 1981/82 1982/83 1983/84 1984/85 1985/86 1986/87 TO'tAL 1979-80 Revenue Fonds pre-tiis par Ie GOllvernement 45,000 75,000 145.000 200,000 185,000 75,000 725,000 725,000 Inter~t sur Fonds Ex:c~dentg 2,625 1,745 4,370 Repaiement des Pr~ts au" Fermiers 1/ (a) Pour Cacao (b) Ponr Cafe ~ {a)+(b'f 8,110 31,948 40,058 72,934 136.515 217,811 205,852 171,861 112,779 36~362 994.172 Moins 10i" irnpay~s (811) (3,195) (4,006) (7,293) (13,651) (21,781) (20,585) (17,186) (11,278) 0.636) (99,416) .Il>l;.a.l 45,000 75,000 145.000 200,000 192,299 103,753 761,052 65.641 122,864 196,030 185,267 154,675 104,126 34,471 1,624,126 4-pp lieations des fonds Fret!; aux paysao! 11 (a) Pour (b) Pour ~ (a) + (h) 11,226 52,010 114.250 172,945 162,420 76.555 589.406 16,375 605,781 Repaiems:nt: des fonds pr~t'8 par Ie gouvernement (a) Interet 450 1,200 2,650 4 , 650 6~500 7 ~250 22,700 7,250 7,000 6,000 4.200 2.500 1.000 500 51,050 (b) Principal 25,000 100,000 180,000 170,000 150,000 50,000 50,000 725,000 ~ 450 1,200 2,650 4,650 6,500 7,250 22,700 32,250 107,000 186,000 174,200 152,500 51,000 50,500 776,050 Investissements de 1 'UCP 12,464 1,821 1,077 256 3,492 296 19,406 19,406 Cotits de £onctionnement de 1'UCP ':!/ (a) Personnel 15,005 14,900 18,000 15,000 12,000 9,000 6.000 3,000 1,000 (b) V~hicules et divers 2,565 4,945 ~ (a)+{b: 17,570 23,015 26,315 18,870 19,695 19,845 125,310 18,000 15,000 12,000 9,000 6,000 3,000 1.000 189,310 .Il>l;.a.l 41,710 18,046 144,2n 196,721 192,107 103,946 756,822 66,625 122~OOO 198 ·.000 183 t 200 ill..t.:>OO 541.-000 51,500 1.590,647 Exc~dents ou deficits anouels 3,290 (3,046) 708 3,279 192 (193) (984) 846 (1,970) 2,067 (3,825) 50,126 (17 ,029) Exc~dents ou deficits cumul's 3,290 244 952 4,231 4,423 4,230 4,230 3.246 4,110 2,140 4,207 382 50,508 33,479 33,479 1/ II est assunfe qlle lea excedents St'raient invcstis dans leG d~pSts a cQurt termo. au t(l.UX de l1'101lrqne pr~sent (de 1a Banque Centn1le) a 5.5% par an, quand: Us crAF 5.000,000. 21 1/ - aUK fermie:rs comprennent: un provision Investissements comprennent 101. imprevuG ta d' investissements pas en PY 2 et 11'7~ 5'70). PY 2; et 7.5'70 par an. ~I§ ;'j:l 41 V4hicule et de fonctionnetnent divers comprennent coUts de fouctiormement, salaircs r.;ompris. comrrennent ~ ~ - des imprvus des prix forfaitaires (10% en Apr'es 1980/81 les proJections sont en prix constants 1980/81. June 1974 ANNEn 3 TOGO - PROJET DE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE Climat et sols dans la region du projet Climat 1. Generalites. Le Togo, situe entre Ie sixieme et Ie onzieme degre de lattitude nord, a un climat tropical. Les differences entre saisons sont dictees par la distribution des pluies au cours de l'annee, determinee elle meme par les deplacements de l'anticyclone saharien au Nord et de l'anticyclone de Ste-Helene au Sud. L'anticyclone de Ste-Helene amene des vents oceaniques humides qui soufflent du Sud-Ouest et apportent de la pluie. L'anticyclone du Sahara amene les alizes du Nord-Est et l'harmattan. L'harmattan, vent sec et poussiereux, souffle du Nord au Sud et atteint les regions cotieres en decembre ou janvier. Le front forme par la rencontre de l'harmattan et de l'anticyclone du Sud-Ouest s'appelle Ie front intertropical. En ete, lorsque l'air saharien chaud est a basse pression, Ie front est pousse vers Ie Nord et engendre des pluies de mars a juillet. Puis, une courte saison seche suit habituellement en aout lorsque Ie front a franchi la frontiere septentrionale du pays. Apres cela, les masses d'air saharien se refroidissent, et avec l'augmentation de la pression, Ie front est pousse vers Ie Sud et engendre une deuxieme saison humide qui dure de septembre jusqu'au debut novembre. Dans la seconde moitie de novembre, la saison seche commence alors que la limite sep tentrionale du front est au sud de la cote. 2. Pluviometrie. D'une maniere generale, Ie Sud jouit d'une pluviometrie plus elevee que Ie nord du Pays. La region cotiere constitue une exception; elle est relativement seche (la region de la capitale, Lome, est la partie la plus seche du Togo, car elle est abritee des pluies par Ie plateau de Dayes). La pluviometrie du plateau de Dayes est elevee et est en moyenne de 1.400 a 1.600 mm. Les regions du Klouto et du Litime re~oivent une moyenne de 1.400 a 1.500 mm; Ie plateau d'Akposso est plus sec, ne recevant que 1.200 mm. De toutes les regions du projet, c'est celIe du Litime qui a la saison seche la plus prononcee. La pluviometrie mens~elle moyenne dans les quatre regions du projet est presentee au Tableau 1. 3. Temperature. Les maxima moyens des temperatures augmentent du Sud au Nord, alors que les minima moyens declinent. Dans les regions du projet, les statis tiques ne sont disponibles que pour Ie Klouto et Ie plateau de Dayes. Dans Ie Klouto, les temperatures moyennes maximales, normales et minimales sont res pectivement de 3l,aoC, 26 0 C et 20,2oP C· Sur Ie plateau de Dayes qui est a ANNEXE 3 Page 2 plus haute altitude, les temperatures moyennes sont quelque peu inferieures: 26,9 0 C, 22,2 0 C et l7,5 0 C. La saison la plus chaude se situe fin avril-debut mai, juste avant le commencement de la saison des pluies; la plus fro ide cor respond a decembre-janvier lorsque souffle l'harmattan. Sols 4. Les trois regions du projet sont situees dans la meme chaine de montagnes: region du Litime et plateaux d'Akposso et de Dayes. Le Litime est la region ou il yale plus de cacaoyersj la culture principale des pla teaux d'Akposso et de Dayes est le cafe. Les paysans du Togo preferent planter du cacao plut6t que du cafe car, en moyenne, et dans les systemes tradition nels, les revenus bruts obtenus a partir du cacao sont plus eleves alors que cette culture demande moins de travail que le cafe. Aussi, lorsque le cafe est la culture predominante, on peut supposer que les conditions pour la cul ture du cacaoyer sont moins optimales. C'est ainsi que l'on rencontre gene ralement les plantations de cafe sur des terrains moins favorables au cacao (tel est le cas sur le plateau de Dayes), ou dans des zones ou la pluviometrie annuelle moyenne est trop faible pour la culture cacaoyere, comme c'est le cas dans l'Akposso. 5. Les sols du plateau d'Akposso, d'une altitude d'environ 900 m, sont principalement des argiles sableuses mal amenagees et mal drainees, quoiqu'il y ait quelques zones d'argiles ou d'argiles sableuses qui soient mieux drai nees. En dehors du cafe qui est la principale culture du plateau, on cultive un peu de cacao. Vers l'est, le plateau d'Akposso descend a l'abrupt vers la region du Litime qui est plus basse (600 m). Dans le Litime les sols sont ceux qui sont typiques pour le cacaoyer en Afrique occidentale: epais d'au moins 2 m, avec une bonne capacite de retention de l'humidite et une fertilite au-dessus de la moyenne. Le prof!l est homogene, compose de 20 a 30 % de limon; parfois une couche de gravillons non lies se situe entre 40 et 100 cm au-dessous de la surface. Ce gravier n'est que rarement solidifie en couches dures. Le Litime se trouve en bordure d'une zone cacaoyere plus etendue qui se trouve au Ghana. En allant vers le sud, vers le plateau de Dayes, les sols deviennent plus sablonneux et caillouteux. Dans diverses zones du plateau de Dayes, cette couche caillouteuse est localisee dans la couche superficielle du sol. Dans ces zones, le cafe est la culture la plus importante. 6. Dans le Klouto, a environ 70 km plus au sud, on peut distinguer deux ecologies: celle des pentes du Mont Agou et celle des forets en galerie ou des plantations cacaoyeres le long des rivieres. Les sols des pentes du Mont Agou, recouvert de roches basaltiques, posse dent en general un bon drai nage et semblent etre d'une qualite et d'un potentiel exceptionnels pour la ANNEXE 3 Page 3 culture du cacao. Les bons sols a cacaoyers Ie long de la riviere couvrent parfois des zones etendues. Vers l'ouest et jusqu'a la frontiere du Ghana, lee sols ont un profil profond et continu, une teneur en argile elevee, et paraissent tres favorables a la culture du cacao. .'!'!EQ PIlOJET DE DEVELDPPBHEIn' CACIoO -CAFE o f r CLPIAIE E'1' PLUV1!lHE'l'IIE Ml!llSUEJ.I& SOLS DANS 14 Z(I!E DP PBQJET Hriel de p1a' I:~t i 0', 10.0 Transport et plantation !/ 6.0 Phosphate 3.25 Peti t Outillage 1.5 1.5 Sons-total 17.5 23.0 coUrs D'EXPLOITATION R!!co 1te/Sbchage/Transport Y 3.0 4.5 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 Petit "utillage 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 crifit total 17.0 23.0 hQ. h2 !:.Q i:.Q hl L.Q L.Q l:..Q. l:..Q. L.Q Rendement (kg/Ill') 200 400 600 800 1,000 1,000 1,000 1,000 REVEN!! RillT Cacao CFAF lOS/kg Cultures vivri~res 16.0 14.0 6.0 21.0 42.0 63.0 84.0 105.0 105.0 105.0 105.0 8r ~ :>< !D ~ ... -l' i."en" net (17. 0) (7.0) 13.0 5.0 20.0 38.0 57.5 77 .0 98.0 98.0 98.0 98.0 1/ Seu1ement 1e travail r~munere c~te CFA homme-jour. ~/ Prix des plants bananiers et ~emenceB June, 1974 ~ PRQ.lII !m .lmVELQPPEMEN'f CA!iAQ-~E DE'IdUl& IIliQll!!l2!!IS DE LA :CIJLTUll.E DlI CACAO ET DU CAFE COUTS. RENDEKENTS, ET REVENUE PAR IlA ESTlMATIF POOR LE CAFE (en · 000 de francs CPAI') -- _.... _... ---..... - -- - --- -_ ... -_.......- -- -.. ---- .... --- -_ ....... Ann's de pro jet -_ .. -- _..... _-- _..... ----- ... _--.- ....... ---- ... ---- ... --_ ..... --_ ..... _.. -....... --.- ..... _- 1 1 1 ! 1 ! 1 ! ! 10 .!l !! Co~t8 d'investissement ~frichment et plantation 11 11.0 4.0 Semis de Flemingie 10 kg x CPAI' 500 5.0 Mater iel de plantation 16.0 Transoort et Plantation 1' 9.0 ~"hsrbage 5.9 6.0 Petit out111age 2.0 2.0 2.0 Subtotal 23.0 37.0 2.0 codts d '~ation Petit out1llage 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 2.0 Tral: tE!UlSnt insecticide II 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 a'colte/S'cbage!Transport 11 4.5 10.5 10.5 10.5 4.5 7.0 7.0 TUn sformation 11 3.0 9.0 14.0 15.0 15.0 6.5 9.0 12.0 12.0 Subtotale 4.0 14.5 25.5 26.5 26.5 7.5 14.5 20.0 20.0 ~ 23.0 37.0 2.0 6.0 16.5 27.5 28.5 28.5 9.5 16.5 22.0 22.0 Rendement (kg/ha) 300 900 1,400 1,500 1,500 650 900 1,200 1,200 IIXIIIII billt ~ I! Caf' CPAI' lOO/kg 30.0 90.0 140.0 150.0 150.0 65.0 90.0 120.0 120.0 Cultures vivr~res 4.0 4.0 4.0 R~\7@ftu.nAt: (19.0) (33.0) 2.0 24.0 73.5 112.5 121. 5 121.5 55.5 73.5 98.0 98.0 11 StU1sment 1e travail remuner'; coGte CPAI' 150 par homme jour. 2/ Les stts9ues d·ln.sctes sur 18s nouveau. clone. sont c"nsider~~co~ ~tant negligeables. 31 Par Is methode traditionslls, Ie prix es; CPAI' IS/kg pour de~ul~er et nettoyar. avec les machines Ie prix est sstime · CFAF lS/kg. - Pour Ie pro jet · CFAP 10lkg 8 ~t;' utilise . .1une~ 1974 .1'QgQ PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE ASPErS TECHNIQUES DE CULTURE DE CACAO ET DE CAFE BESOINS ANNUELS DE MAIN D'OEUVRE PAR HA DE PLANTATION DE CACAO (par journ'e par personne) _____________ _________________________________________----------- Annee ---------------------------------------------- ________-- _______ _ ~ __ 1_ __2_ __3_ __4_ __5_ __6_ __7_ __8_ __9_ --lL __ 11_ __1_2_ ETABLlSSEMENT .II:m .II:m .IE:m I.E:m .II:m .!l Il! .II:m .II n n ll!. II m TF m n m P~piniere v111ageot!e 7 D'frichement 5 80 Plantation 10 15 Plantes d'ombrage 8 25 Transport de 1a p'pini~re et planta~ion 10 40 EN'rIlETIBII Remplacement : 10 Sarclage/'lagage 25 35 )0 20 25 25 25 25 25 25 25 Entre tien d' ombrage 10 20 20 20 10 10 10 10 10 10 10 Engrais 5 5 5 5 R~col te/Sechage 15 20 20 20 )0 20 40 25 40 25 1.0 25 40 25 40 Rendement en kg de fevea a~ches- (200) (400) (600) (800) (1,000) (1,000) (1,000) (1,000) Transport 5 7 8 12 15 15 15 15 TF - Beloin 11 20 85 60 55 75 62 63 67 75 75 75 75 75 Plantation 5 20 Plantation de f1eming~ at cultures vivri~res 3, Transport de 18 pepiniere et plantation 20 60 EnU'oti.on TaU1e 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 Dashubage 8 35 20 40 50 50 50 ~ 50 ·50 $0 50 50 50 50 Lutte contre lea insectes 5 10 15 15 15 5 10 1~ 1;' R(u:olte/s'chag.,L! 40 70 30 70 70 70 70 70 70 50 70 )0 80 45 80 4;' (Rendement en kg de ilves seche8~ (00) (900) (1,400) (1,500) (1,,00) (650) (650) (1,200) (1,200) Transport :; 12 2$ 25 25 6 12 20 20 ~fi TF - beao m f.l 35 40 70 120 162 180 180 180 131 102 185 18;, TR - besom L1 - 145 - 125 30 70 70 70 30 40, 45 ., /1 JJ:eeolte/Sechage. 40 bonmes-.1oura pour 300 kg/ha; 70 hommes-jours pour 6 - 700 kg/ha; 100 hommeS_jours pour 900 - 1,000 kg/ba; 125 hommes-j.ours pour 1,200 - 1,300 kglha et 140 ho_s / jour. pour 1,500 kg/ha· .2 TF = travail r.... ilial a TIt .. travail remner~ December 18, 1973 ANNEX 4 Table 5 PROJE'LDE DIWEWPPEHENT CACAO-CAFE A5mB TECHNIQUES DE LA CWJl!RE DP CAFE ET 00 CACAO COUT DES APPROVIS~S POUR LA PLANTATION At) Cadt de 18 Pfpiniere de bouturage de caf~ 1/ (CFAF) Caf~ Cacao ~ Boutures racinees ou semences 60,000 10,000 1 ha plantation demande 1800 boutures racinees ou 2,400 , , Transport pepiniere boutures nonraci~es au 30 m2 de boutures. 8,000 1 he bjlUtur~s en3 he plantation. Materiel d'ombrage 1 ha pepiniere de boutures produit 333 x 2,400 .. 800.000 boutures. 4,500 4,500 Remplissage des sachets 30,000 30,000 Plantation Sachets 30,000 30,000 Travail: <,000 homme/jotr x CFAF 270- 540,000 Fumure : 50 t X CFAF 3,000 =, 150,000 Travail rmnun're 27,000 2$,$00 690,000 Total 159,500 100,000 Entretien au par hectare 16,000 10,000 Travail Fumier 500 homme/jour x CFAF270=135,OOO 100 t x CFAF 2,000 · 200,000 -- Engraisei'AIlX 211: 50 gr/an /plants · 1 t x CFAF 40,000 40,000 375,000 R~colte des boutures Travail: 1,000 honrne/jour x CFAF 270 = 270,000 1,335,000 or 1.7 par bnuture Travail: 1,000 homme/jour x CFAF 270 · 270,000 Produit. chimiques: 30,000 Depr6ciation materiel : 300,000 Entretien : 500,000 1,100,000 or 1.4 par bouture Total "au niveau p6piniere" - 1.7 + 1.4 .. CFAF 3,1 par bouture. 80% de r6u8site, coGt r'el - 10 /8 x 3.1 - CFAF 3.9 par bouture raci~e, (arrondis a 4.0 FCFA). 1/ CoOts bads Bur documentation sur pepinil;res IFCC Abidjan, II>JdifU!s pour Ie Togo. January 17, 1974 !2!:Q Pl\OJET DE DlVELOPPEMItHT aCA.O ..Ct\fY ASPETS TECHNIQUES .CAu £'f DE i.:l\JI'£ Ie Cacao h. !/ C.n: 0.6 he Cultures vtvr!erea .Il.:.! he 1/ 5.0 bo (un heets.. de cpuo . . t TRohnt' dana Ie cadre du proJet) 1974{75 !2llL?! 1976177 1977/78 UIS179 1979/80 !2!!Q.L!U 1981/S2 ~ !illL§i 1984/85 1985/86 l!lmh. ! 1 :I. ! .! §. 1 §. 2. .!9. !! II S * Ad A A Ii. A A A A A A A A ~DU (ltslbo) Anc1eu cacaoyera 1/ (rcrndementa faibl.a) 150 150 150 150 150 150 150 150 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 . 1/ ADc1ene cacaoyers - (rertdi!l!llll!!1\ts forta) 450 450 550 550 650 650 650 650 650 650 650 650 650 6S0 600 600 550 550 450 4S0 459 450 4S0 45~ AnchmB eaf'ter8 125 125 125 125 125 125 125 125 125 125 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 NauVMUX cacaoyers 200 400 600 800 - 1,000 - 1,000 · 1,000 .. 1,000 Cultures vhrrierea '}./ n... n .·· '1'1.8. ft.8, n.s. n,8. n.8. ft ··· n·· ~ n... n.a. n... n.JI. n.. A.S, ···· n.a. n.s, n.a. V_leurs Brute de 1. Production (CPA .0(0)*"'* Ancien cacaoyere !/ 126.0 126.0 147.0 131.2 16&.0 152.2 168.0 152.2 168.0 152.2 157.5 147.0 1S7.5 147.0 147.0 136.5 136.5 126.0 115.S 105.0 94.5 94.5 94.5 94.5 ADelen C.f601era il 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.S 7.5 7.5 6.0 6.0 6.0 6.0 7.2 7.2 6.0 6.0 6,0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 Nouvu:ux c4caoyerA !!/ 21.0 42.0 63.0 84.0 105.0 - 105.0 105.0 Anc.iennes eul turu vl'IITlerea 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12,0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 Nouvelle. culture. vivrl~re8 ....!2:..Q. ..!!.J! --!.:.2 total 145.5 145.5 166.5 166.7 187.5 185.7 187.5!!!:! 187.5 !.?!.:1. !.!hl .!.!!!:2. !.!hl !!:!:2. ~ 218.1 ~~ .!E.:1 228.0 !!!.:1 217.5 112.5 ~ CoOt. de Production Annuals: (CPA. 'OOO)~ A1)pr()vtaionn_nt production '-.,1 5.8 4.8 5.8 4.8 S.8 5.a s.a 5.8 5.8 S.S s.a s.a S.8 S.8 5.8 5.8 5.8 5.8 5.8 5.8 5.8 5,8 5,8 5.8 Tr~v.U rbun'r' 11 6.7 4.3 6.7 4.3 6.7 4.3 6.7 4.3 6.7 4.3 6.7 9.7 6.7 11.2 6.712.7 6.1 12.7 6.712.7 '.7 12.7 6.7 12.7 'frao.afonaatltm du cat" II 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 1.1 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 0.9 Dive... 11 0.1 0.7 0.9 0.7 0.9 0.7 0.9 ..J!d ....!h! .J!:1 ..!!!&. ..!l.t2 lhl -.!!.& -1!!&. ..J!d .J!:1 0.6 ....!!.:1! 0.7 lhl !L! 0.6 0.7 0.6 lhl ....!!.:1! li:.! !Ll. 0.8 0.7 ..!!.l.. !2..! 0.9 0.7 li:.! 0.9 !!.:1 !i:.! !!.:1 -- - li:.! ...ll:J. li:.! !!.:1 ~ !U 0.9 !!.:1 RCI"I*flV anouet InYesU88talll!nta 2/*** 131.2 134.7 11.00 152.2 -155.9 23.00 173.2 173.9 - - 173.2 165.9 lil!:r 173.2 CAS!! 1W! 159.9 - - 161.4 168.8 161.4 187.2 152.1 197.4 - 140.4 206.7 !!!;! ~ ~~ ~~ 17.00 23.00 Pri't - .....t:Joural'lllllllDita ...... 17.0 17.0 17.0 17.0 Raven\! net 11 **"* - 131.2 ~ ~ -155.9 2 hect:at'u comprb. rer.d_nts de ISO kg/he hsqud. un hectar;-;;rait-replantid.ns Ie cadre du pro Jet · et 2 ~~ ~~ ~~ hectat'e., ~ !l+.;!. !!l.! ~ rendements d., 4SO kgth. en 1974/75: rende_nU U1.l l!.2.! ~~ ~~ .?!:!~ ~~ de ces 2' hectare. a.reient aupend. pendant lea 8 aM aulvanta CotlDe r'aultat du contr81e anti .. c8pelde. !/ carl a'eat pas ·· &~ d'f:tre ranov'. 11 Cultures v1vrl~re8 couaifJtent d. matEe. 19na., bSl1Bni.r; leur vdeur est environ CPA 30,000 pet" bectare. ft.1 11 eat ···~ que 1. ptix de c.cao 8111t CPA 105 pat' kg et Ie prix de eaf,f:, CPA 100 par kg. }I ApprovlaionnelOtl1lta de production conaiatent ...enthllement de petite cutill_soa. comprennent eeux qui ao'nt ..eentiela pour le pro jet au ~but d"annee 3. 61 'travail r'~r' coOte CPA 1501h0\'lllllll!-jour~ POUT 1a nouvel1. plantation, Cit travail eat eonald~T' d'it:re un cont d'lnvutiuement pour lea v.r_Lera cinq ana. l..! POUT anciens. ca£'i.r.) ,CPA 15/kg e~ pour nou~4UX cafUers. CFA lO/kg. . !I Divers: environ n de cotiu de prryductiou plue petit outLllage .pres ann'. 5. ;;1'" 1..! VolT Tableau. L '" ! .., $ S 11: .au pro jet A *~ avec pro let 11*. D8na cet e~h de: £erme ·· amme de orh et temboure_nts nc eonaiderent par les UrlpT""'l,lS phydquell. May 24. 1974 ~ P!t et 1 hectare. rend~nte de SO ka/ha qui ne seTl'IieTtt p88 replantea. -~2 Cacao ne sereit S'I&8 repland. ren4ement eat ua~ d'etTe en et d'~tre a.upettea pendant lea 8 8M euivanu. C()f.IIIIIIi,lI resultat du contr&Cle anti-capsida. 3 Cultures vlvri~res consistent _t rootlOT pour 1& sace et 1. CIICA/lICl' H'ru.O"'1lrli eo.'ta 1974/75 1'175/76 1'176/77 1'177178 1978/79 1'179/80 Total unit_ira ~ Valeur ~ V.leur JlOIIbre Valeur !fcraIwe V.1aut' 50111bre !!.!.!'!r ~ !!.!.!'!t' ~ Valeur I!RCC l~ eeat10u et wlprl··tion Au_no 1,500 1 1,500 1 1,500 2 3,000 Statlon Vagon 1,300 1 1,300 1 1,300 , 2 2,600 Camil:laat... c..u.1Dt> (3 t) ,l.cl<_ VWal...1a tout t ....tdD ('bnak) 1,650 1,150 1 1,650 5,750 l! 2,300 4,600 1 6 1,650 6,900 2,300 2 19 3,300 4,8:;0 2,000 1 2,000 1 2,000 Blc:yelet te. 30 20 ~ 20 ~ 30 ~ 30 ......222... 30 ~ 30 ~ 160 4,800 S1m... tot:al 10,800 2,900 ',500 ~ JJ.,250 3,200 37,550 2. Sel'V1cea s'n'l'aux ~t ... plck....p 1,150 2 2,300 1,150 3,450 Cam1aa.l (3 t) 2,000 1 2,000 2,000 1 2,000 6,000 ~"l 3. ~e iul'al --- 4,300 3,150 ~ 9,450 (1) 1qIl~ l'OtiUet c-1b,,_ 4,300 2 8,600 2 8,600 _1_ 10,200 1 10,200 10,200 1ilft1... 10,600 1 11,600 11,600 'aU. hydnl1qu. 3,600 1 3,600 3,600 1qIl~ ...,.,....,.....e 900 900 900 (11) V'biClUl.. Caaicmette. p£ck-up 1,l50 1 1,l5O 1 1,150 1,150 3 3,450 V6blcul ·· tout terrain (break) S_-tntal 1,650 36,050 1,150 1,650 1,650 -- 1,150 1 1,650 40,000 Total slICe 06,850 6,350 7,150 4,050 14,250 6,350 87,000 CIIc.t/UC1' ataUonvaaon Cad.OMtt·· plck-up _07"1.._ 1.300 1,150 1,300 1,150 1 1.300 1 2,600 )',).50 ~S :;;'~ 80 8 640 2 160 9 ~ 2 ~ 9 ~ 2 ~ 32 2,560 '" Totel CllCI\/lIcp 1,940 1,310 720 160 2,020 160 February 7, 1'174 TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE Pr~visiona des coGts Couts d 'exploitation , travail familial non campri, en prix constants de 1974 ('000 francs CFA) 1988/89 1974/75 1975/76 1976/77 1977/78 1978/79 1979/80 1980/81 1981/82 1982/83 1983/84 1984/85 1985/86 1986/87 1987/88 ~ 2002103 .!llw!ll. 200 hectares 3,400 4,600 200 200 200 800 1,100 1,400 1,400 1,400 1,400 1,400 1.400 1,400 1,400 700 hectares 11,900 16,100 700 700 700 2,800 3,850 4,900 4,900 4,900 4,900 4,900 4,900 4,900 1,500 hectares 25,500 34,500 1,500 1,500 1,500 6,000 8,250 10,500 10,500 10,500 10,500 10,500 10,500 2,000 hectares J!t,!!l.l!.l !t2.P.!.l!.l ~ .Q!.lQ ~.Q.!.l!.l i.!Ill.2 1I.1!Q.!.l U.Q.!.l!.l l!t.QQO 1!t.!!!.l2 1!t.!!!.l2 1!t. 000 14,000 S"I18-total 3,400 16,500 41,800 69,400 48,400 5,000 7,400 13,250 22,550 27,800 30,800 30,800 30,800 30,800 30,800 .c.a.fL 300 hectares 6,900 11,100 600 1,8CO 4,950 8,250 8,550 8,550 2,400 4,950 6,600 6,600 6,600 6,600 6,600 700 hectares 16,100 25,900 1,400 4,200 11,550 19,250 19,950 19,950 5,000 11,550 15,400 15,400 15,400 15,400 900 hectares 20,700 33,300 1,800 5,400 14,850 24,750 25,650 25,650 7,200 14,850 19,800 19,800 19,800 1,000 hectares 23,000 37,000 2,000 6,000 16,500 27,500 28,500 28,500 8,000 16,500 22,000 22,000 1,100 hectares 25 1300 40 1 700 2,200 6,600 18,150 30,250 31,350 31,350 8,800 18,150 24,200 Sous-total 6,900 27,200 47,200 59,500 73,250 67,900 50,850 76,350 93,650 94,350 85,250 76,200 67,100 81,950 88,000 TOTAl. 10,300 43,700 89,000 128,900 121,650 72,900 58,250 89,600 116,200 122,150 116,050 107,000 97,900 112,750 118,800 !I! February IS, 1974 1QgQ - PROJET DE DEVELOPPl!MENT CACAO-CAl'li! Prvisions des CoGts Travail familial A 150 francs CFA par journ'e (prix constants) ('000 francs CPA) 1988/89 1974/75 1975/76 1976/77 1977/78 1978/79 1979/80 1980/81 1981/82 1982/83 1983/84 1984/85 1985/86 1986/87 1987/88 i 2002/03 ~ 200 hectares 600 2,5:;0 1,800 1,650 2,250 1,860 1,890 2,010 2,250 2,250 2,250 2,250 2,250 2,250 2,250 700 hectares 2,100 8,925 6,300 5,775 7,875 6,510 6,615 7,035 7,875 7,875 7,875 7,875 7,875 7,875 1,SOO hectares 4,500 19,125 13,500 12,375 16,875 13,950 14,175 15,075 16,875 16,875 16,875 16,875 16,875 2,000 hectares 6,000 25,500 18!000 16,500 22 1500 18,600 18,900 20,100 22,500 22,500 22,500 22,500 Sous-tota1 600 4,650 15,225 33,075 47,025 40,110 41,775 45,075 42,060 44,100 47,100 49,500 49,500 49,500 49,500 .ca.fL 300 hectares 1,575 1,800 a,150 5,400 7,290 8,100 8,100 8,100 5,895 7,290 8,325 8,325 8,325 8,325 8,325 700 hectares 3,675 4,200 7,350 12,600 17,010 18,900 18,900 18,900 13,755 17,010 19,425 19,425 19,425 19,425 900 hectares 4,725 5,400 9,450 16,200 21,870 24,300 24,300 24,300 17 ,685 21,870 24,975 24,975 24,975 1,000 hectares 5,2.5Il 6,000 10,500 18,000 24,300 27,000 27,000 27,000 19.650 24,300 27,750 27,750 1,100 hectares 5,77!! _It,6JK) _11..ll0_J2..JlOO_26230_ 29.7~ ~Z()~ ~}OL 2l,lt50 26.730 30.525 Sous-total Total 1.575 2,175 5.475 10.125 12.075 27.300 23.400 56.475 41.115 88.140 58,410 98,520 78,420 120, 19!!_ 95,400 140.475 102,825 144.885 102.045 146,145 99.720 146,820 98.970 148,470 98,675 148,175 107,205 156,705 111,000 160.500 ~Ii '" '" January 18, 1974 TOGO VROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE COUT ESTIMATIF DES INVESTISSEMENTS ET OPERATIVES POUR LA PERIODE POSTERlEUR AU PROJET (en prix £onstants 1974) (CFAF) 1980/81 1981/82 1982/83 1983/84 1981,J./85 1985/86 1986/87 des vehicu1es Renouve1lement , Camionettes pick.up (2) 2,300 (1) :1 ,150 (1) 1,150 (1) 1,150 Bicyclettes (20) 600 (10) 300 (10) 300 (5) 150 (5) 150 (5) (5) 150 Subtotal 2,900 1,450 2,450 150 150 1,30 0 150 Couts de fon ctionnement V~hicules 6,000 5,000 3,000 1,500 1,500 1,000 500 Divers 2,500 2,000 1,500 1,000 $00 500 500 Subtotal 8,500 7,000 4,500 2,500 2,000 1,500 1,000 Personnel 25,000 20,000 10,000 5,000 4,000 3,000 2,000 TOTAL 36,400 28,450 16,950 7,650 6,150 ),800 3,150 Impr~vus physiques 11 1,140 845 695 265 215 280 TOTAL 37,5hO 29,295 17,645 7,915 6,365 6,080 3,265 >-3:» ~~ iD'~ 1.1 10% pur .,le renouvellement des vehicules et les co\J:ts de fonctionnement. -:J.O- F'3bruiJ ry 14, TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE Pr~visions des coGts Planning de construction et renouvellement des routes · Coli'ts estimatifs Ann~e Zone Travail pr'vu Execution No. de Km. CFAF '000 1974-15 Klouto CQnstruction routi~re SRCC Unit~ routi~re 10.00 15,000 ~ 1975-76 Plateau de Dayes Construction routi~re Entreprise pri~e 2.70 Renouvellement routier 38.50 37,000 SRCC Unit~ routi~e 25.55 " 1975-76 Litime Construction routiere Renouvellement routier r ; 12.70 49,000 1976-77 Klouto Construction routiere SRCC Unit~ routi~re 11.20 Renouvellement rnutier 15.20 38,000 1977-78 Akposso Rennuvellement routier' / " SRCC Unite routiere 42.90 31,000 ~~ ~~ coO'> .w. PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE ~ FINANCEMENT PROPOSE .. IDA FAC Gouvernement Tota1e. CFAF usi CFAF usi CFAF usi CFAF usi million 1000 % million '000 % million 1000 % million 1000 CdUt du proiet SRCC B~timents 47,50 190 70 20.00 80 30 67.50 270 V6hicules et equipement 83.75 335 70 35.00 140 30 118.75 475 Administration & Plantation (a)expa-tri's 180.00 720 100 180.00 720 (b)dl vers 492.50 1,970 85 92.50 370 15 585.00 2,134 Construction et entret1en des routes 95.00 380 25 285.00 1,140 75 380.00 1,520 Formation 18.75 75 80 5.00 20 20 23.75 95 Etude du Projet 33.75 135 60 21.25 85 40 55.00 220 Recherche appliqu'e 128.75 515 40 128.75 515 40 65.00 260 20 322.50 1,290 Conti:Gle des caps ides 50.00 200 100 50.00 200 Subtotal.e. 805.00 3,220 425.00 1,700 552.50 2,210 1,782.50 7,130 CNCA/ll.Q1!. , Vehicules et equipement 12.50 50 70 5.50 22 30 18.00 72 Admfn is tration Credit aux fermiers Etude de l"organisation du crf!dit Subtota]e 97.00 470.00 15.50 595.00 388 1,880 62 2,380 80 80 100 24.50 117.50 147.50 98 470 590 20 20 121.50 587.50 2,350 15.50 7.42.00 486 62 2,970 ii 111>< !-' -..J Ind~termin~ 100.00 400 100.00 400 ~ 1,S00.00 6,000 -57 425.00 1,700 16 -= 700.00 2,800 27 -= 2,625.00 10,500 April 15, 1974 ANNEX 7 Table 2 1QQQ PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE D'caissements trimestrielles (US$'OOO) necaissement estimatif Montant dtibours~ Balance- Ann~e Fin de trimestre pendant Ie trimestre de credit -1'974/7, 1 ,0 5,950 2 7, 5,87, 3 12, ,,7,0 4 1,0 ,,600 ~ ~ 1975/76 1 200 5,400 2 200 5,200 3 200 ,,000 4 200 4,800 1976/77 1 250 4,550 2 250 4,300 3 250 4,050 4 250 3,800 1977/78 1 275 3,525 2 275 3,250 3 27, 2,975 4 275 2,700 1978/79 1 275 2,425 2 275 2,150 3 275 1,875 4 275 1,600 1979/80 1 300 1,300 2 300 1,000 3 300 700 4 300 400 1980/81 1 200 200 2 200 Mq 7,1974 ANNEXE 8 TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT DU CACAO ET DU CAFE Les marches mondiaux du cafe et du cacao A. Le marche mondial du cacaJ! 1. Le cacao est un nroduit dont la demande est inelastique; la politi que definie par la Banquel limite ses concours financiers en faveur de la ' production de produits de base dont la demande est inelastique aux pays qui ont peu d'autres possibilites d'exportation. Neanmoins, la politique de la Banque contient des dispositions ayant pour effet de ne pas restreindre Ie financement des produits de base, soit dans les pays a faibles revenus ayant peu d'alternatives, soit lorsque la conjoncture a long terme est nettement fa vorable, soit encore lorsqu'il existe un accord international efficace regis sant ce produit.JV Le present document, qui a pour objet l'examen des perspec tives de la conjoncture mondiale en vue de determiner les possibilites de pret d, la Banque pour financer la production cacaoyere, a ete prepare co~pte tenu de ces considerations et aussi du risque que constituerait la fabrication de chocolat a partir de succedanes dans l'eventualite ou les cours du cacao se maintiendraient a des niveaux eleves. 2. Les perspectives de la demande de cacao sont bonnes actuellement (contrairement a la situation du the); aussi, l'accroissement de la production qui resulterait de l'execution de projets de la Banque actuellement en cours de preparation ne devrait pas provoquer un excedent de l'offre risquant de ramener Ie cours a un niveau inferieur au prix plafond actuellement fixe par l'Accord international sur Ie cacao. La Banque peut done, compte tenu de la conjoncture et des projections de prix, poursuivre l'examen des projets en cours de preparation et dont la production est comprise dans 1es estimations. Au cas ou les cours favorables se traduiraient par un depassement des estima tions relatives aux nouvelles plantations, il conviendrait de reexaminer les perspectives du marche. Le financement d'importants projets de production cacaoyere non encore en cours de preparation devrait done a l'avenir etre precede de l'examen periodique de la conjoncture en fonction de statistiques a jour de l'offre et de l'evolution de la demande. 1/ Resume de l'etude preparee par Ie Departement de l'analyse economique et des projections de 1a Banque Mondiale en date du 22 fevrier 1974 (R74-36). JJ "Po1itique de developpement a l'egard des pays fortement tributaires de leurs exportations de produits de base", CR73-3, 4 janvier 1973. 3/ "Financing of Tea"., R73-206, 17 aoGt et M73-42, 17 septembre 1973. ANNEXE 8 Page 2 3. Les pays en voie de developpement sont les seuls producteurs de cacao, les pays industrialises sont les principaux consommateurs. Production et consommation se caracterisent donc par leur concentration geographique. Pres des quatre cinquiemes de la production et des exportations mondiales sont Ie fait de cinq pays: Ghana, Nigeria, Bresil, COte d'Ivoire et Cameroun. D'autre part, l'Europe occidentale et l'Amerique du Nord absorbent environ quatre cinquiemes des importaitons mondiales et l'Europe de l'Est plus de 10 %. La principale region productrice est l'Afrique de l'Ouest. 4. Les recettes que certains des principaux producteurs tirent de leurs exportations de cacao ont diminue, ce qui indique une diversification accrue de leurs exportations. Toutefois, des pays comme Ie Ghana et la Papouaisie Nouvelle-Guinee et, dans une certaine mesure, Ie Togo, sont devenus, au cours des annees soixante, de plus en plus tributaires de leurs recettes d'exporta tion de cacao. 5. Actuellement, Ie cinquieme environ du cacao brut produit est trans forme en produits intermediaires a base de cacao dans les pays producteurs eux-memes; cette proportion devrait augmenter dans l'avenir. Le reste est exporte par les principaux organismes de commercialisation des pays producteurs: offices de commercialisation, caisses de stabilisation et entreprises commer ciales privees ou cooperatives de producteurs. 6. L'Accord international sur Ie cacao, adopte en octobre 1972, est entre en vigueur Ie 30 juin 1973. II a pour principaux objectifs la stabilisa tion des cours et des recettes d'exportations compte tenu des interets des consommateurs et des producteurs. II prevoit notamment la constitution de contingents annuels d'exportation, d'un stock regulateur ayant une capacite d'achat de 250.000 tonnes et un ecart de prix de 9 cents la livre (de 23 a 32 cents pour l'annee contingentaire 1973/74) qui commande l'intervention du stock regulateur. Les Etats-Unis, qui importent a peu pres Ie quart du total mondial, n'ont toutefois pas signe l'Accord. 7. La production mondiale atteindrait, selon les estimations, environ 1.820.000 tonnes en 1980. contre 1.369.000 tonnes par an en moyenne pour la periode 1967-1971, soit un taux de croissance de 2,6 % par an, inferieur a l'accroissement de la demande prevue exprimee en prix constants 1972. Dans une situation d'equilibre de la demande et de l'offre, Ie prix courant en 1980 devrait etre d'environ 61 cents la livre, soit 41 cents en dollars ~E~ 8 Page 3 1973.!1 il devrait se maintenir au moins jusqu'en 1985, et soutient donc favo rablement la comparaison avec Ie prix moyen reel de 36,4 cents en vigueur en 1970-1972 (1973 --- 100. indice des prix internationaux). Etant donne que Ie prix prevu est sensiblement superieur aux prix enregistres precedemment, il sera possible de relever les prix payes aux producteurs de cacao. 8. A ce jour, Ie Groupe de la Banque a engage 24 millions de dollars en faveur de projets d'expansion de la production cacoyere dans six pays. Huit projets du Groupe de la Banque beneficiant a sept pays et se chiffrant a quelque 60 millions de dollars pour les exercices 1973-1976 sont actue11e ment a l'etude. Les projets mis a execution devraient assurer une production de 58.000 tonnes en 1985; 1es futurs projets devraient permettre de produire 91.000 tonnes ou plus en 1985, dont plus de 40 % proviendraient de planta tions rigenirees ou de replantation. Dans l'ensemble, ces projets assureraient plus de 3.4 % de la production mondiale en 1980 et 7 % en 1985. Q. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agricul ture a ete consul tee sur les perspectives du marche mondial du cacao et sur l'incidence probable des projets envisages par Ie Groupe de la Banque; elle estime que les perspectives a long terme du marche du cacao sont favorables a l'expansion de laproduction. B. Le marche mondial du caf~1 10. On pense que les prix du cafe resteront relativement fermes au cours de la decennie 1970-1980. La production mondiale de cafe a ete continuelle 3 ment inferieure a la consommation depuis 1966/67,-' si bien que les stocks ont progressivement diminue d'un maximum de plus de 80 millions de sacs en 1965/66 jusqu'a environ la moitie de ce nivesu a 18 fin de septembre 1973. Le deficit de production devrsit continuer; les previsions pour 1973/74 indiquent que Is production exportable (production moine consommation interieure) serait infe rieure d'environ 10 millions de sacs a la consommation des pays importateurs; les stocks seraient donc reduits a un niveau juste suffisant pour empecher que les achats speculatifs deviennent plus importants. Les calculs de ce rapport sont fondes sur les previsions de prix des pro duits de bases du Departement de l'analyse economique et des projections de la Banque Mandiale, revisees Ie 8 avril 1974 (83 cents 1a livre en prix courants et 52 cents 18 livre en prix constants en dollars de 1974, pour l'annee 1980). Prepare par le Departement de Ifanalyse economique et des projections. L'annee cafeiere commence Ie 1er octobre et se termine Ie 30 septembre. ANNEXE 8 Page 4 11. Ces perspectives favorables des prix resultent d'une combinaison de facteurs qui comprennent la reaction des producteurs a la constitution de larges surplus et l'etablissement de prix peu eleves au cours de la deuxieme moitie des annees 1950 et jusqu'a la fin des annees 1960, ainsi qu'aux con troles de production mis en place sous l'egide de l'Accord international du cafe. On pense que les pays producteurs de cafe continueront a suivre une politique prudente en matiere d'investissements en plantations de cafe, si bien qu'il ne devrait pas y avoir d'excedents importants au cours des annees 1980-1990. 12. Le fait que l'offre equilibre difficilement la demande mandiale tieht surtout a ce qui est arrive au Bresil. Les previsions concernant Ie Bresil que celles-ci soient optimistes ou pessimistes - indiquent que jusqu'a la fin des annees 1970, la production sera inferieure au niveau qui serait necessaire pour satisfaire a la fois la demande interieure et Ie maintien du quota sur Ie marche mandial des exportations. En fait, en supposant que les stocks ne baisseront pas au-dessous du niveau de securite d'environ 7 millions de sacs, non seulement la part du Bresil sur Ie marche diminuera a un rythme accelere, mais ses exportations commenceront a decliner en termes absolus. Les pro grammes actuels du Bresil en matiere de plantation, bien qu'ils soient d'une ampleur considerable, ne devraient pas etre en mesure de renverser cette ten dance. Ailleurs dans Ie mande, Ie total des productions continuera a augmen ter a un taux quelque peu superieur a l'accroissement de la demande. Cependant, Ie declin des exportations bresiliennes devrait permettre aux autres pays ex portateurs de limiter leurs stocks a des volumes raisonnables. 13. Le second Accord international sur Ie cafe qui devait arriver a ex piration Ie 30 septembre 1973 a ete reconduit pour une periode de deux ans. Toutes les mesures d'ordre economique qui faisaient partie de l'Accord ont ete neanmains supprimees. La tache de l'Organisation internationale du cafe se reduit a servir de forum a l'eventue1le negociation d'un nouvel accord et d'or ganisation pour recueil1ir des statistiques sur Ie cafe. 14. En reponse a l'impossibilite pour les producteurs et les consomma teurs de parvenir a un accord dans Ie cadre de l'Organisation internationale du cafe, les producteurs ont decide de limiter leurs exportations d'une ma niere unilaterale. A cette fin, ils nse sont entendus en vue de ne pas placer sur Ie marche un volume de cafe correspondant a 10 % de leurs exportations moyennes des trois dernieres annees. Ceci f~plique que les exportations se raient de 52,5 millions de sacs en 1973/74,- alors que la consommation des pays importateurs serait de 56,5 millions ne sacs. La difference de 4 mil lions de sacs correspond, dans l'esprit des producteurs, au volume des stocks detenus par les consommateurs au-dela de leurs stocks normaux et qui devraient 1/ Exportations moyennes des deux dernieres annees cafeieres mains contingents retenus. A.liNEXE 8 Page 5 donc etre reduits afin de ne pas peser sur les prix actuellement eleves. Outre l'accord general conclu entre les producteurs, les producteurs de cafe Robusta ont decide de limiter encore davantage leurs exportations durant Ie premier trimestre de 1973/74 en imposant des contingents d'exportation pour un total de 2,8 millions de sacs. Cependant, ce contingentement ne serait mis en effet que si le prix du Robusta s'etablissait au-dessous d'un certain prix qui n'a pas ete communique. 15. Quel que soit Ie succes des producteurs dans leur limitation des exportations, les prix resteront nettement au-dessus des niveaux atteints dans les annees 1960. On pense que Ie prix sera d'environ 87 cents par livre en prix courants en 1980, soit 55 cents en prix constants base de 1974. Une hypothese est implicite, a savoir que Ie gout des consommateurs sera suffisam ment soupIe a long terme pour absorber un pourcentage croissant de cafe Robusta sans que Ie prix de celui-ci par rapport a ceux des autres types de cafe n'ait a diminuer plus que marginalement. A l'heure actuelle, Ie marche du Robusta .!st Ie lOOins soutenu des quatre marches secondaires du cafe. Les stocks des pays producteurs auss! bien. que consommateurs sont relativement importants, et la decision des producteurs de Robusta de limiter leurs exportations plus que n'ont decide de Ie faire les autres producteurs est une manifestation de cet etat de fait. Cependant, dans la situation de rarete relative qui peut se presenter dans les annees a venir, l'emploi accru de cafe Robusta ne posera probablement pas de probleme important. 16. Ce qui arrivera dans la deuxieme moitie de la decennie actuelle de pendra, pour une grande part, du controle que les pays producteurs exerceront sur l'expansion de la production. On peut considerer comme certain que la situation de l'offre qui est maintenant limitee se detendra et qu'un equili bre pourra etre atteint en 1980 entre l'offre et la demande par une seule aug mentation des rendements. On s'attend donc a un declin des prix du cafe en termes reels au cours de la seconde mottie de cette decennie. Le fait que ce declin ne soit en rien comparable a la chute des prix qui s'est produite a la suite de l'expansion considerable de Is production de cafe du debut des annees 1950 est lie au fait que les producteurs sont main tenant bien plus decides a ne pas augmenter leur production en vue d'obtenir en contrepartie des prix plus eleves. 17. L'exportation de cafe au Togo a ete en moyenne de 200.000 sacs (12.000 tonnes) au cours des dernieres annees. On s'attend qu'elle augmente jusqu'A environ 260.000 a 300.000 sacs en 1975. La production supplementaire due au projet serait de 40.000 sacs en 1980 et 80.000 sacs a partir de 1982. Mm~E8 Page 6 La dimension du projet est donc minimale si on la compare aux 65 millions de sacs qui devraient etre exportes dans l'ensemble du monde en 1980. Dans Ie contexte de l'economie cafeiere du Togo, l'impact du projet sur la production est important, mais on peut estimer qu'il est a l'interieur des limites a l'ex pansion de la production de chacun des pays producteurs, en fonction de l'in teret de ces pays dans leur ensemble. 18. L'Organisation internationale du cafe a ete consultee sur Ie projet propose et n'a eleve aucune objection. Selon les vues de l'Organisation, Ie taux de croissance de la production resultant du projet est proportionne au taux de croissance prevue de la demande de cafe. ANNEX 8 Table 1 TOGO PROJE'r DE DEVELOPPE1~ENT CACAO-CAFE Feves de cacao: Production et exportations mondiales ·-Mte Came- Autres TotaJ. Ghana Nigerie dtI~ roun Brazil f'ays }:ondial Production Volume /1 .i' 234.7 101.2 48.5 44.4 106.2 121.8 662.8 1957-61 281.7 142.9 65.5 57.2 104.5 158.2 816.0 1967-11 319.5 219.7 127.1 72.2 109.1 226.2 1,074.5 Quota du Ma2ch(. mondial 1941-51 35.h 16.2 1.3 6.1 16.0 18.4 100.0 1957-61 35.3 17.5 B.o 7.0 12.8 19.4 100.0 1967-71 29.1 20.4 11.8 6.7 10.2 21.1 100.0 Taux de change (% annuel) 1947-51 to 1951-61 2.1 2.9 3.0 2.6 -0.2 2.7 2.1 1957-61 to 1967-71 1.0 4.4 6.9 2.4 0.5 3.6 2.8 1941-51 to 1961-11 1.6 3.6 4.9 2.5 0.2 3.1 2.4 N. B. : Totaux arrondi s. 11 ¥oyenne annuelle. Sburce: FAO, Statistiaues de cacao. ANNEX 8 Table 2 TQOO FROJET DE DEVELOPFI!l1ENT CACAO-CAFE Valeur des exportations, f~ves de cacao et derives share in Countr;y's Share in World l'otal ~rt E~rningll 1957=6lZl 1967-71Z1 19)14 1961-7ll! (--us $ mil1ion-----) (---------------- Percent-------------------) Ghana aeans 177.9 198.6 32.4 6S'.2 60.5 Products 2.2 28.2 0.4 0.8 8.6 Total m:r:T ~ ~ oo:1:i 59:T Nigeria Beans 90.4 166.4 20.4 21.0 16.0 Products Total ~ ~ 15.6 ~ 1.9 - rr:15" 1.S' I13" Ivory Coast Bean3 36.6 Bl.8 6.7 10.0 24.4 19.2 Products 18.0 2.2 4.2 Total )0:0 lJ9':1J' o:r ~ ~ 2'3:1i Cameroon Beans 35.3 49.6 6.4 6.1 Product!'! 4.4 1S'.6 0.8 1.9 Total yr.; 5'5":"2" .,.-;'l' lr.U' Togo Beans 4.9 14.6 0.9 1.8 31.0 33.2 Products Tota] ~. - 0":9 1.8 31.0 33.2 Brazil Beans 68.7 70.1 12.S' 8.6 5.2 3.0 Products 25.9 29.8 4.7 3.7 2.0 hl Total 9Ii":b 99.9 "i"f:2 12.2 U li:j Ecuador Bean'! 19.6 26.9 3.6 3.3 12.8 Product l' Total 19.6 2.6 29.5 - U QJ 3.0 1.2 14.1 Mexico Beans 2.2 3.1 0.4 0.4 0.3 0.2 Product!'! 0.2 3.0& 0.4 0.2 Total 2.4 b.i 0.7 0:4 Dominican Republic Beans 13.6 1S'.4 1.9 9.1 8.0 Products Total ~ 7.4 0.4 E:13' - n 4.9 "!li:O 0.2 IT Papua New Guinea Beans 2.8 0.5 1.9 8.5 16.1 Product, Total 2.ll - n 1:9 1f.5' other Countrie!'l Beans 55.8 60.4 10.2 7.4 Products 1.4 0.8 0.3 0.1 Total 57:2 bI:2 lo:1i n All l!Irporters Beans 507.8 702.0 92.S' 86.0 Product" ...hl.:.5 ~ -L§. 14.0 Total S49.2 ~ 100.0 100':0 J!f:rres arrondis. , . , 1 Moyenne annue~le pour la~~eriode ~ndiquee. Movenne quadrlennaJe 19."(-10. es: "FAO, COCOI' StatistiCs, ~anuary issues, 1967, 1969 and 1973. UN, Yearbook of International Trade Statistics, 1961, and Monthg Bulletin of StatiStics, AuguSt 1973. ANNEX 8 Table 3 12QQ PROJ]iJ.l' DE PEVELOPPE)1ENT CACAO-CAFE Importation de f~ves de cacao et consommat1on de cacao, certains pays J957-6l et 1967-71 porgs hare in Annual Average World Total Annual Avera,e i9;7:bl 1907-71 19~7-b1 1907-71 i~ 7::or !9~7-71 ('000 metric tons) --{Percent) ('000 metric tons) 249.9 2f19.1 29.9 24.2 286.1 369.6 Etats-un1s 16.8 1.6 1.$ 2.1 27.9 39.5 Canada 13.7 Allemagne, it.P. 12.9 12.2 2.2 107.7 161.9 11.9 ll.7 4.2 1.96 2.67 108.3 135.1 4.0 1.18 1.57 France 57.5 42.6 6.9 3.8 -3.0 53.2 79.0 $.9 5.7 3.8 4.1 18.4 30.6 2.0 2.2 5.2 0.38 0.$8 Italie 28.2 42.1 3.4 1.95 2.44 ll.4 17.6 1.4 1.6 4.4 18.4 24.4 2.0 1.8 2.9 2.19 1.48 r~;gue a 1!¥e.tagne 81.3 113.7 9.7 10.2 7.8 3.4 .D.9 24.8 95.8 19.0 119.4 2.7 1D.6 1.4 8.6 -2.6 2.2 1.84 2.14 94.8 87.1 11.3 3.41 Suisse 13.0 15.9 1.6 1.4 2.0 15.9 21.2 1.8 1.5 2.9 3·01 5.0 0.5 0.4 2.3 4.4 7.4 0.5 D.5 $.3 1.25 1.92 NON~ge 4.0 Australie 1.3 1.3 2.3 1.3.5 19.9 1.5 1.4 4.0 1.33 1.62 11.2 14.1 0.13 0.49 Japan 9.0 34·7 1.1 3.1 14.4 12.0 50.2 1.3 3.6 15.4 7.3 ll.2/2 0.9 1.0/2 4.4 21.9 29.3 2.4 2.1 3.0 1.52 1.43 Colombie 11.1 19.3 1.2 1.4 5.7 0.17 .0.21 Brazil URSS 4.1 9.5 ll.8 28.1 112.1 3.1 8.1 14.8 0.13 0.l.)6 34.6 105.5 0.40 0.80 Autres pays de 11 europe de 37.4 80.7 4.5 7.3 8.0 40.2 81.8 4.4 5.9 7.4 llest n.a. n.a. 75.4 118.6 9.0 10.7 4.6 128.6 200.3 14.2 14.5 4.5 Autres nays Total mondial 100.0 100.0 2.9 908.0 1,384.9 100.0 100.0 4.3 0.40 0.40 836.9 1,I09.7 N.B.: Chiffres arrondis. /l Importations de f~ves ou produ5-ts ajust6e par facteurs de conversion et equivaJ ants. /2 Noyenne quadri enna.~ e. ,967-70 Source: FAO, Stat,istigues de cacao, (varie~3). AlmEX 8 Table 4 !QQQ PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE Situation 1Ilor~diSw.e de cacao, 1946-47 A ".1';171-72 A B C D E--·· -r- G --···-H-·· .-------r Cocoa Season Gross Net Total Calendar Year Surplus (+) or Closing F in te=s of Calender Year Deflated (October-September) World Crop World CropLl. Availability Grir.rlings Deficit (-) Stocks Months 1 Supply Price of Beans Price (B-D or change (C-D) (Accra, Spot N.Y.) (1.957-59 · 100) in stocks l (--------------------------'000 metric tons--------------.------------- ___________ > ' ___MaMa_MaN_US ¢/lb--------------) 1946-47 624 618 821/2 656 -38 165 3.0 34.9 43.0 1947-48 603 597 762 - 616 -19 146 2.8 39.7 45.2 1948-49 781 773 919 724 +49 195 3.2 21.6 25.9 1949-50 765 757 952 786 -29 166 2.5 32.1 37.0 195O-51 810 802 968 749 +53 219 3.5 35.5 36.7 1951-52 655 648 867 721 -73 146 2.4 35.4 37.7 1952-53 798 790 936 807 -17 129 1.9 37.1 40.0 1953-54 781 773 902 738 +35 164 2.7 57.8 62.2 1954-55 799 791 955 726 +65 229 3.8 37.5 40.2 1955-56 841 833 1,062 820 +13 242 3.5 27.3 28.4 1956-57 899 890 1,132 905 -15 227 3.0 30.6 30.9 1957-58 773 765 992 838 -73 154 2.2 44.3 44.1 1958-59 905 896 1,050 860 +36 190 2.6 36.6 36.4 1959-60 1,040 1,030 1,220 926 +104 294 3.8 28.4 28.2 1960-61 1,174 1,162 1,456 1,029 +133 427 5.0 22.6 22.5 1961-62 1,140 1,129 1,556 1,118 +11 438 4.7 21.0 20.9 1962-63 1,172 1,160 1,598 1,149 +11 449 4.7 25.3 25.2 1963-64 1,217 1,205 1,654 1,195 +10 459 4.6 23.4 23.3 1964-65 . 1,509 1,494 1,953 1,336 +158 617 5.5 17.3 16.9 1965-66 1,222 1,210 1,827 1,388 -178 439 3.8 24.4 23.0 1966-67 1,350 1,337 1,776 1,366 -29 410 3.6 29.1 27.4 1967-68 1,349 1,336 1,746 1,407 -71 339 2.9 34.4 31.6 1968-69 1,221 1,209 1,548 1,352 -143 196 1.7 45.7 40.4 1969-70 1,423 1,409 1,605 1,343 -1'66 262 2.3 34.2 29.2 1970-71 1,500 1,485 1,747 1,438 +47 309 2.6 26.8 22.2 1971-72 1,588 1,572 1,881 1,559 +13 322 2.5 32.3 25.6 /1 Froductio~ mondiale net~e e~ale prod~ction mondiale brute mains 1 % perte de poidso /2 Opening stocks in 1946-47 were 200,000 long tons. 73 The deflator is the wholesale price index. -SOurce: Gill & Duffus, Cocoa Statistics, ~:ember 1972 and Cocoa Market Report, most recent issue; FAO Cocoa Statistics, various issues, and Intergovernmental Group on Cocoa, Sub-Group on Statistics, rhirty-Second Session, April 26-27, 1973. ANNEX 8 Table 5 TOGO PROJET DE DEVELOPPEMENT CACAO-CAFE Quotas de base d1apres l'accord international sur Ie oacao Z1. Signatai.re Exportateurs de 15 jan., Production Quotas de base 1972 /3 ('I)f)f) tames) (pourcentar;es) Ghana oui !.1 580.9 36.1 Nigerie oui !.l 307 .8 19.5 C8te d' Ivoire oui /3 224.0 14.2 Brazil oui !.l 200.6 +2.1 Cameroun oui /3 126.0 8.0 Reoublique dominioaine non 41.0 3.0 Guinee equat. nan 38.1 2.4 Togo ouitJ. 28.0 1.8 Mexique nan 21.0 1.1 TOTAL 1580.0 100.0 .~ Calcule pour Ie premiere quota annee 73/74 sur la base de ohiffre de produotion Ie plus eleve des annees ant~rieures en commenQaDt par la oampague 1964/65. t3.. Autres signataires non-inelua: Cuba, Equatoor, Guatemala, Jama'ique, Trinidad, et Tobago, Venezuela et Samoa de l'Ouest. Las p~s ayant deposes des deolarations provisoires au 30 juin 1973: Cuba, Guatemala et Venezuela. /3 Pays ayant deposes des doouments de ratification au 30 juin 1973 ou . apr~s: Equateur, Jamaique, Trinidad et Tabago. Source: UNCTAD, doc. TD/COCOA. 3/B, October 24, 1972, Annex A; UN Press Release !IT/1005, TAD/500, January 17, 1973; and UN Press Release L/T/1143, September 10, 1913 ANNE[ 8 Table ~ TOGO PRDJET DE DEVELOPP»1ENT CACAO-CAFE Distribution des votes aux membre. du Conseil international du cacao Ex:portateurs Votes Imp 0 rtateurs Votes \ Australie (Papua HO\lv~lje 77 Alger:ie 5 Brazil UJ.nee 145 Autriche 19 Gamerc7s\n 94 Belgique et Luxembourg 33 Cuba 7 Bulgaria 12 Eauateur 7 Canada 42 6 .' Chana' 300 Chile Guatemala 7 Colombie 13 cate d'Ivoire 161 Danemark 11 Jamainue 7 Finland 9 Nigerie 218 France 68 Portugal (Sao To~ et Allemagne Rep · .fed. 157 Pril¥:ipe) 7 Honduras 4 Togo 26 Hongrie 14 Trinidad et Tobago 7 Ireland 17 Venezuela 7 Italie 45 Jap:J.n 48 Pays-bas 134 Norv~ge 11 Roumanie 10 Espagne 34 Su~de 15 Suisse 30 Angleterre 127 URSS 121 Yougosla"oie 15 TOTAL 1,000 1,000 Source: Conseil international du cacao, premier conseil, doc. CACAOjR.8, S juillet, 2973. ANNEX 8 Table 7 TroO }'j{()JET DE m;VELo}'PEMENT CACAO-CAFE Index des prix internationaux ~/ (1973 - 100) 1967 72.8 1968 72 .0 1969 74.4 1970 79.5 1971 85.2 1972 92.2 1973 100.0 1974 108.3 1975 115.4 1976 121.4 1977 127.8 1978 134.4 1979 141.4 1980 148.8 Source: "Index des prix intemationaux, historiques at projetes", et stat~stiques financiaires internationales, FMI y Zstimations "moyennes" ~ d'inflation intemationale. :rooo PROJET DE IlI!V!LI)PPEHlIIt CACAO-CAPE Govpr'l'UJent Cub Plow 21 (en '01'\() de rrlmes CFAF) 1974/75 1975176 .!illl1l. 1977/78 197"'9 .!ml§2 ll!I:!1ill l2nill 1982/83 1983/84 ~984/85 1985/86 1966/87 1981/88 1968/89 1989/90 Lo .:!!!m ~ lie"",.,.. "''1'~.dit 4e l!AID 100,000 200~000 250.000 275,000 275.-000 300,000 100.000 1,5(,0,000 PAC 80 ,000 8{}",OOO 80.000 75.000 60,000 50 ,GOO 425,000 RembnJJrSf'.tOitnt. d. . prtu au CNCA/UCP 107,000 186.000 174~OOO lS2,500 51,000 50.500 4'0 1,200 2,650 4.650 6,500 1.2'0 32.250 175.95(1 Tax.-. et dou4IInes 20,_ 41,000 21.000 19.000 18,.000 14._ 134,000 THee d'mort.tlon 9.500 165,500 189.000 15,,000 110,000 )i)ina c:r'dit au.x fendat:. (6,900) (26,100) (51, '/00) (66,000) (?~,300) (~.ooo) (11,000) Plu fr.u c1'uploUat:l.on 6,900 2'/,000 47,200 :;9,500 73,250 61,900 50,650 '/6,350 93.650 94.350 1>5,250 76,200 67,100 81.950 M,oco 'rl.~::...__-=..~'-____'~___________ . 750 3.850 1.925 640 ~ 255.17( 362'725 367,500 4",875 412,499 3t.6,420 211..610 261,560 28(,145 261)5'[9 272,760 262.100 249.&80 2(.9,)1)5 .'7;,..;00 Adf1e·· 'eonomie "\i'inevr 7,861 1,343,032 1,218,112 1,165.855 1,053,591 1,209,135 1,298 1 400 100,,423 31.6.48' 742,325 l,362,470 1,859,537 2,112,262 2,314,112 2.30',455 2,193,197 2,348, 73~ 2,438,000 ~ Bh'fie·· at: .!:;~.,,!~ .!.~;.!~;; i:!~~.. (444,875) _- ----.......... J:.!~.:~~2 -............ (29,93S '21,11' 1,094,910 1,514,392 1,830 ,692 2,041,3S2 2,042,15S 1~943,511 2.019~280 Z.IS8,100 'r.ux de ICQt;abU1t!-.S31 1 l1Ipr""'. phydqulIB inc1us. Tu""U ,_lUi · 150 J.. . . .,,',,'" flllll"fiIIII" ~~ """ -13! ...... _--'" 100 - -~o I I I I I I I I J I I , 19110 61 62 63 54 66 56 57 &8 &8 eo 81 82 83 84 16 88 87 88 · 70 71 1m Wond ....k-7I31 1'000 I}raphiaue 2 PROJET DE DEVELOPPEMmT CACAO-CAFE Cacao: 3x:c~dents ou d~ficit~~ocIcs et ;-,""L~ de marc , L . 1,000 tom-les 1947-72 7UO 800 I\ ,!'. fiOO _....... , ..... 400 111'OCI~, ~~.- I . ., 300 200 _ . .-1-. . ./ . ,4 ~ I~ · ,. . ~ ~ ~.- .'" ...... ~', ,'" .' ' . ~..... lexc~da.Iits 100 ". - ~ - . i-o-. 4-t--t--I--+--+-t--+--;--t- o ~:..:~.Ii"'" "11&1' ~,..-~ '-:l:;:.:~ ,. ~}I\:' - ~. . . . :. :.:. . .;:r!:r 't....::~~~~:. ~.:.".:.,~liJ~. . . . . ....... . '~\::ij ....... ""':':';t~ ~ ,~ I 71f' :;': -100 -200 DlPIC!T/ I-- - .I 'V ~r u.s. CIIb. eo 80 )~ I. ~ .........y.,~ Prix .j \ ~ . / \. 40 30 :~\ .......... \.V' , ..... -- -- \~ ~~ /' ........... r, v~ """,