o~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~O ' * -~~~~C * -~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~c La Guinée possède des ressources naturelles abondantes et diversifiées. Le climat est propice à leur renouvellement. Ces biens appartiennent à l'ensemble de la collectivité. L'eau, la terre, le bois ne sont pas inépuisables et pourraient disparaître dans l'avenir faute d'une gestion rigou- reuse. Aménager, éviter le gaspillage et préserver ce patrimoine est le défi que nous vous proposons. Dès aujourd'hui, nous devons nous soucier de notre cadre de vie. Il en va de notre mieux-vivre et de celui de nos enfants. Malgré les efforts entrepris, les actions de l'Etat demeurent limitées dans la gestion de 'environnement: réglementation incomplète et inappliquée, dispersion cks services, rnanque d'informations de base. L'Etat guinéen demande à tous les Guinéens d'agir avec lui, au sein du Plan Nat:cnte, &Ati.cn Pctr E 'Envrcor?.n&n e m et pour: intégrer l'environnement dans toutes les activités de développement Renforcer les structures chargées du suivi de l'environnement Faire de l'environnement l'affaire de tous lE s'appuie sur: Un état de l'enpvironnement pour comprendre où nous en sommes Un cadre d'orientation pour agir selon cinq grands objectifs pour la sauvegarde du patrimoine et le bien-être des individus Sb - Amélioration du cadre de vie urbain et ruwral - Gestion rationnelle et protection des ressources - Protection contre les risques majeurs Usez, rîhy-;ssez - Prévention et correction des pollutions et nuisances - Sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel et naturel Maîtriser l'érosion Les causes de l'érosion sont multiples mais les effets sont encore localisés. Les risques d'érosion apparaissent avec les fortes pentes défrichées pour la culture du riz sur le plateau central de la Moyenne Guinée et du sud de la Haute Guinée, avec le passage des troupeaux en Moyenne Guinée et Guinée Maritime. Ils sont dûs également aux exploitations minières de la Haute Guinée. Enfin, en Guinée Maritime, la consommation du bois entame la côte du littoral. Nos pertes sont estimées à 8 milliards de FG pour la seule production agricole et à 4,5 milliards de FG pour le manque à gagner en fourrage et en bois. En outre, avec la destruction des sols, les cours d'eau sont modifiés. Les dégâts peu- vent être importants. Comment agir ? Augmenter la productivité Réaliser les cultures pluviales de préférence dans les bas fonds et les plaines Mettre en place des protections anti-érosives Ce qui ex1,5te Des projets de gestion de terroir et de protections anti-érosives sont mis en place par la DNFF dans le Fouta Djallon Le PNAE pro=po Renforcer la gestion de terroir Sécuriser la propriété foncière Vulgariser la lutte anti-érosive Suivre l'installation des migrants (projet Onchocercose) Mieux expkoier lafi ê Notre pays possède quatre types de forets la mangrove, les forets humides, la forêt sèche et la savane. Aujourd'hui, défrichements et feux de brousse menacent nos forêts. Certaines espèces de faune et de flore sont d'ores et déjà en voie de disparition. Défricher avant la mise en culture entraîne une perte en bois et en possibilités de production à venir. Pour 100 000 ha par an de forêts défrichées, on estime un ensemble de pertes équivalent à 3 milliards de FG. Les forêts humides du sud-est du pays, celles de Guinée Maritime ainsi que la forêt sèche sont les plus atteintes. Les feux de brousse pour la chasse et l'élevage, sévis-. sent surtout en Haute Guinée et dans les vallons du Fouta Djalion. Maîtriser la consommation en bois c'est aussi agir pour la sauvegarde de nos forêts. Pour cela, il faut réduire les gaspillages et protéger les massifs forestiers les plus riches. Comment agir ? Mettre en place et gérer des parcours pastoraux et des aires protégées Utiliser l'énergie solaire et le gaz ainsi que les foyers améliorés Mieux gérer les massifs forestiers existants et reboiser_ Ce qui exi6te Les superficies forestières protégées par le classement représentent 24 586 km2, soit 5% du territoire, mais l'application reste difficile La vulgarisation des foyers améliorés est en cours La Lettre de politique de développement agricole et le Plan d'action -5S forestier guinéen préconisent de mieux répartir les activités agricoles là et pastorales en associant les communautés à la gestion de terroirs Le PNAE propose Utiliser d'autres sources d'énergie que le bois en ville comme le gaz t et développer les foyers améliorés en brousse Aménager les bas-fonds et les retenues collinaire-s 1: Foréts classées w q Préfectures (Bureau technique/DNFF/Conakry)+ .prot£egr et valoMrser nos sites La Guinée possède des sites de grand intérêt écologique, reconnus au niveau national et international. Il s'agit entre autre, des massifs de Diecké et de Ziama, des Monts Nimba et Mont Bero en Guinée Forestière, de la forêt de Konounkan en Guinée Maritime, des parcs nationaux de Badiar en Moyenne Guinée et de Mafou de la Haute Guinée et le littoral avec six aires de mangrove réparties sur 300 km de côtes. Ces sites présentent des espèces de faune et de flore particulièrement rares et fragiles. Ils doivent être protégés efficacement. Comment concilier les besoins des populations qui occupent ces espaces tout en préservant ce patrimoine ? Comment agir ? Constituer des réserves naturelles Aménager le développement économique des villages riverains Développer les activités touristiques Ce qui exWôe L'objet de l'ensemble des projets en cours (projet de gestion des ressources forestières PROGERFOR, schéma d'aménagement de la mangrove, projet de gestion des ressources rurales PGRR) visent à planifier développement économique et gestion du patrimoine dans un cadre d'aménagement et de gestion La création du centre de gestion des Monts Nimba Le PNAE propo6e Promouvoir le tourisme Réaliser des actions de conservation/développement autour de la faune (Guinée Forestière) Terminer l'inventaire des sites et renforcer la protection avec la participation et au bénéfice des communautés concernées y~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Mieux connaÎtre et utmilser nos ressources en eau Nos ressources en eau sont abondantes mais mal connues. Les pluies représentent 450 milliards de m3 d'eau déversée par an sur le pays. La Guinée approvisionne ainsi les pays voisins et le Sahel. Ce potentiel en eau, de surface ou souterraine, est encore trop peu utilisé. Il importe de mieux desservir la population en eau potable, de produire l'énergie électrique, d'accroître la production agricole. Comment agir ? Aménager les bassins versants Construire barrages et réservoirs Equiper le monde rural Lutter contre la pollution Ce qui, exiL5te De nombreux projets de bassin représentatif pilote (BRP) dans la Moyenne et Haute Guinée Le projet du barrage de Garafiri Le projet hydraulique rurale (Service national d'aménagement des points d'eau SNAPE) Le projet national d'infrastructures rurales (PNIR) Le lancement d'un programme d'amélioration des connaissances en hydrologie et climatologie Le projet santé (Soins de santé primaire, médicaments essentiels SSP/ME) Le PNAE propobe Généraliser les acquis des projets de bassin représentatif pilote (BRP) Lancer un « plan barrages » Réaliser des études d'inventaire hydrologique Poursuivre et renforcer les programmes de désenclavement et d'équipement du monde rural (pistes rurales, aide au stockage paysan) En résumé, l'ensemble de ces projets constitue un programme rural qui s'adresse aux exploitants Aménager le littoral et surveiller les pêches La pêche industrielle n'est pas assez surveillée. Les prises illicites existent. La pêche artisanale et traditionnelle se trouve fragilisée. Les réserves de poisson de mer risquent de ne pas se renouveler compte tenu des volumes exploités et de la dégra- dation du fond marin. En outre, les rejets aux environs de Conakry, aux embouchures du Konkouré et du Rio Nunez aggravent encore cette menace. Comment agir Réaliser l'inventaire et le contrôle des stocks Mieux surveiller les pêches Ce qui exaite Plusieurs projets sont en cours pour La protection des espaces sensibles et du littoral avec la promotion de la pêche côtière et le projet pilote mangrove de Sangareya La surveillance des pêches et la promotion de la pêche traditionnelle Le PNAE propo6e Généraliser les acquis du projet pilote mangrove de Sangareya et actualiser le schéma directeur d'aménagement de la mangrove Créer une autorité du littoral Renforcer la surveillance t_ ~~~~~~~~~~~~~~~Toutas ces actions s'integjrent dae s tur proganune du littoral et de la mer Face au danger, l'urgence s'impose Comparée au monde rural et aux atteintes portées aux ressources naturelles, la ville apparaît plus dévastatrice. Elle génère pollutions et déchets. Or la ville croît, notamment Conakry qui, en 201 5, atteindra un effectif de 4 millions d'habitants. Aujourd'hui, l'état d'insalubrité de la capitale constitue déjà un danger pour la santé des populations. Dans sa vie quotidienne, le citadin manque d'eau potable, ne peut écouler ses déchets ménagers, n'a pas de réseau d'égout et d'assainisse- ment, circule mal. En outre, il peut aussi être victime de la pollution de l'air due aux implantations industrielles. Aux environs de Conakry, le rejet des huiles usées et des déchets industriels et ménagers dans la mer lui interdit la baignade et menace la péche traditionnelle. Dans les villes intérieures, l'écoulement des eaux de pluie et les services des déchets posent problèmes. En dehors des villes, les pollutions des rivières peuvent provenir de l'ex- ploitation des mines. Là, 'Etat doit inciter les opérateurs privés à prendre des mesures de lutte contre ces pollutions et doit faire respecter la réglementation. Notamment, l'exploitation minière est condi- tionnée par une étude d'impact et la restauration des zones concernées est obligatoire. Estimation des quantités de déchets industriels à Conakry Nature des produits Production (tonnes/an) Essence émission de plomb Gasoil gaz effluent Pétrole 600 t Huiles 867 t Bases inorganiques 1 10 000 t en mer et sur le sol- Matières plastiques de base 32 000 t - biodégradables Avec les déchets ménagers - non biodégradables 470 t recyclées - provenant des déchets ménagers 129 t Matières combustibles - provenant de l'industrie 105 t 4et -provenant de l'artisanat 1950 t - provenant des déchets ménagers ___ 18 600 t ~ ~ « P Comment agir ? Par un programme urbain qui s'adresse a l'ensemble des collectivités élues et qui vise a X améliorer l'habitat (définition de normes d'espace, salubrité) l réaliser des réseaux d'adduction d'eau potable, d'électricité, d'eaux pluviales ,a collecter et traiter les déchets, épurer les eaux usées et drainer les eaux pluviales M améliorer la voirie et le cadre de vie a renforcer les transports urbains et les télécommunications Ce qui exiate Pour redresser la situation, l'Etat intervient dans plusieurs domaines. Pour l'habitat, le projet de parcelles assainies. L'amélioration des réseaux d'adduction est l'objet de divers projets sectoriels. Plusieurs projets dans les villes secondaires ainsi que le programme d'amélioration de l'environnement urbain de Conakry (PADEULAC) et les programmes de dévelop- pement urbain (PDU 1,2,3) oeuvrent pour l'approvisionnement en eau potable, la voirie, le drainage des eaux pluviales, enfin l'acquisition d'équipements collectifs pour les ordures ménagères ainsi que la sensibilisation pour réduire les déchets et les coûts de collecte. Cependant au rythme de la croissance urbaine, ces efforts demeurent insuffisants. Le PNAE propose Pour l'habitat: mettre en place un fonds de subventions à la réfection et déterminer des normes Pour les réseaux d'adduction: équiper les villes de plus de 3000 habitants de tous les réseaux et approvisionner les villes secondaires en eau potable Pour l'assainissement: renforcer la participation des communautés de quartier, prévoir des incitations financières à travers les collectivités élues et les ONG Pour la voirie et les facilités diverses: organiser le désencombrement des trottoirs de Conakry, réaliser des petits espaces verts et de récréation, la signalisation et supprimer les points noirs Pour les transports et les télécommunications: attribuer de nouvelles concessions de transport, réaliser le suivi environnemental du PDU de Conakry et la desserte urbaine Tous ces projets font l'objet d'un programme urbain destiné principalement aux collectivités élues z s A 1S*a a , * i Actuellement 32% de l'ensemble des investissements publics sont consacrés à l'environnement dont 14% mobilisés pour la conservation et Fa protection des Répartition des investissements dans l'environnement / 1994-M996 ressources naturelles et 84% pour l'amélioration du cadre de PiP en 3 50 -- vie et la lutte contre les pollutions. Toutefois ce dernier volet milliards 300 _ X est largement destiné à l'équipement du monde rural plutôt de FG qu'au secteur urbain. 200 I 50- SensQbliser les Guinéens à l'environnement 10oo - V 0 Aujourd'hui, la collectivité n'est pas encore sen- Cadre de vie, pollutions MRessources naturelles sible aux problèmes environnementaux. Les régle- M Patrimoine exceptionnel mentations existent même incomplètes, mais leur mise Renforcement structures en oeuvre s'avère difficile. On n'accorde que peu de environnantes prix à la terre, à l'eau et au bois que l'on consomme. Les citoyens ne paient pas les services urbains quand ils existent et rien n'est prévu pour financer les dom- mages causés par les éventuels pollueurs. Or il faut prévenir plutôt que guérir. Il est plus coû- teux de dépolluer que de ne pas polluer. Par exemple, enlever de la mer les huiles usagées peut être impossible, reboiser coûte cher. Il ne s'agit pas non plus de gérer les pollutions et l'occu- pation de l'espace mais plutôt d'introduire un réflexe environ- nement dans les modes de vie. Cela nécessite l'implication de l'ensemble de la société dans les actions à entreprendre. Cela passe par la sensibilisation, l'information mais aussi la sanction. Comment aqir ? Former, informer, sensibiliser pour que l'environnement soit intégré dans la vie quotidienne de la société Ce qui exiMte Le PNAE reconnaÎt tout ce qui est déjà en cours en matière d'éducation scolaire et universitaire, de campagne de sensibilisation et d'actions culturelles sur l'environnement: le programme d'éducation scolaire, le projet de centre d'éducation à l'environnement et au développement de Pita (CEED), le projet universitaire (Centre d'études et de recherches sur l'environnement, CERF) ou encore le programme régional du PACIPE (Programme d'appui à la communication et à l'information pour l'environnement). Le PNAE accorde une importance particulière au rôle des femmes dans la protection de l'environnement. Le PNAE propoue Intégrer l'ensemble de ces projets dans un programme cuIturel Renforcer l'administration de l'environnement par un programme d'appui aux services Pour mener à bien ces propositions, il faut une direction de l'environnement forte ayant des compétences reconnues et capable aussi d'intervenir dans la lutte contre les pollutions et la prévention des catastrophes Un appui au ministère de l'Energie et de l'Environnement est prévu pour: e renforcer les capacités des cadres par la formation e améliorer les informations de base - par un appui à l'institut de topographie et à la direction de la météorologie, la mise en place d'une documentation, la production d'un état de l'environnement faire respecter la réglementation et contrôler - par la préparation des lois et décrets sur l'environnement et la constitution d'un corps d'inspecteurs - par l'extension de la procédure des études d'impact à tous les projets de développement - par la mise en application du principe de pollueur/payeur et de taxes diverses - par des incitations aux initiatives de base (économie d'énergie, réduction de la collecte des déchets...) e mettre en place un système de veille environnementale pour prévoir les calamités naturelles et prévenir contre les risques majeurs Le PNAE c'est D'ici l'an 2005, la Guinée comptera 8,8 millions d'habitants. Comment les répartir en fonction des richesses naturelles ? Orienter pLour V âefion |,|l Comment agir ensemble pour protéger ? Le PNAE s'adresse à tous industriels, collectivités élues, agents publics, producteurs. Chacun peut et doit agir à son échelle. Dans chaque projet ou action c'est aussi penser à ne pas gaspiller, ne pas jeter des déchets n'importe où, participer à une action pour nettoyer, pour protéger nos sites... SI9engager vu nîveau dnterna-tion28 |l La Guinée s'engage ainsi aux côtés d'autres pays africains, à respecter les conventions internationales. Le PNTAE întègre.p c0oordo(nne et ëo?At8entl' 5 gr(cw,l(dâ p0rogra7mmeâ.|. Le PNAE doit impulser, coordonner et non se substîtuer Développer des actions propres à l'environnement q3 Respecter les caractéristiques de chaque groupe-cible et`de chaque secteur Appuyer les initiatives locales ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ . L -