ESM / ,3 ESMAP Energy Sector Mana ement Assistance Programme Guinée Stratégie pour 'énergie domestique Rapport No. 163/94 PROGRAMME CONJOINT PNUD/BANQUE MONDIALE D'AIDE A LA GESTION DU SECTEUR ENERGETIQUE (ESMAP) OBJECTIF Le Programme conjoint PNUD/Banque mondiale d'aide à la gestion du secteur énergétique a été lancé en 1983 pour compléter le Programme d'évaluation énergétique créé trois ans plus tôt. Depuis son origine, ESMAP a pour objectif d'aider à la mise en place de recommandations clés résultant d'évaluations énergétiques par pays et de faire en sorte que les investissements proposés dans le secteur de l'énergie correspondent bien à une utilisation optimale de ressources nationales et extérieures limitées. En 1990, une Commission internationale a étudié le rôle d'ESMAP dans les années 1990 et, constatant l'importance vitale pour la croissance économique d'un approvisionnement adéquat en énergie à des conditions raison-ables, a conclu qu'un programme comme ESMAP restait nécessaire pour aider les pays en développement à gérer plus efficacement leurs secteurs énergétiques. Cette Commission recommanda aussi qu'ESMAP se concentre désormais sur un nombre de pays réduits mais dans une perspective de plus long terme. Aujourd'hui, ESMAP mène des évaluations énergétiques, des études de pré-investissement ou de justification économique et fournit des conseils sur l'organisation des institutions ou sur les politiques dans le domaine de l'énergie, dans une trentaine de pays en développement. ORGANISATION ET OPERATIONS ESMAP est gouverné par un Groupe consultatif composé de représentants du PNUD, de la Banque mondiale, des gouvernements et institutions qui soutiennent ce programme financièrement et de ressortissants de pays ou régions bénéficiaires de son assistance. Le Groupe consultatif d'ESMAP est présidé par le Vice Président de la Banque mondiale chargé du développement du secteur financier et du secteur privé et bénéficie du soutien d'un Groupe de conseil technique d'experts indépendants chargés d'examiner la stratégie d'ESMAP, son programme de travail et d'autres questions fondamentales pour la conduite des activités d'ESMAP. Le personnel d'ESMAP se compose d'ingénieurs, de planificateurs énergétiques et d'économistes du Département Industrie et Energie de la Banque mondiale. Le Directeur de ce Département assume également les fonctions d'Administrateur d'ESMAP. FINANCEMENT ESMAP représente un effort de coopération soutenu par la Banque mondiale, le PNUD et d'autres agences des Nations Unies, l'Union Européenne, l'Organisation des Etats américains, l'Organisation pour l'énergie de l'Amérique latine (OLADE) et des pays dont l'Allemagne, l'Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, les Etats-Unis, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Islande, l'Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. INFORMATION SUPPLEMENTAIRE Une liste des rapports publiés par ESMAP est annexée au présent document. Pour obtenir de plus amples informations, des exemplaires de ces rapports ou des copies d'ESMAP Connection, la lettre d'information d'ESMAP, on peut s'adresser à: ESMAP c/o Département industrie et Energie Banque Mondiale 1818 H Street N.W. Washington, DC 20433 Etats-Unis GUINEE STRATEGIE POUR l'ENERGIE DOMESTIQUE JANVIER 1994 SIGLES ET ABREVIATIONS CERESCOR Centre de recherches scientifiques de Conakry-Rogbané DNFC Direction nationale des forêts et de la chasse ESMAP Programme d'assistance à la gestion du secteur énergétique, PNUD/Banque mondiale/donateurs bilatéraux MARA Ministère de l'agriculture et des ressources animales ONAH Office national des hydrocarbures SEE Secrétariat d'Etat aux énergies SNE Société nationale d'électricité tep Tonne d'équivalent pétrole (-43 GJ) kgep Kilogramme d'équivalent pétrole (-43 MJ) FACTEURS DE CONVERSION Bois de feu 16 MJ/kg Charbon de bois 30 MJ/kg Kérosène 35 MJ/litre GPL 45 MJ/kg Diesel 44,7 MJ/k 1 kWh 3,6 MJ TAUX DE CHANGE 1 dollar EU - FG 655 (1990) 1 dollar EU - FG 710 (1991) 1 dollar EU - FG 918 (1992) TABLE DES MATIERES PEges RESUME ANALYTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i I. INTRODUCTION . . . . ... . . . . . . . . . . . . . . . . 1 A. Cadre général du Projet d'énergie domestique de Guinée 1 B. Résultats du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 a) Renforcement institutionnel . . . . . . . . . . . 1 b) Etudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 II. GENERALITES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 A. Tendances économiques et géographiques . . . . . . . 4 a) Population . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 b) PIB . . . . . . . . . . *..... . ....... .. . 4 c) Politique économique . . . . . . . . . . . . . . 5 B. Le secteur de l'énergie . . . . . . . . . . . . . . . 5 a) Bilan énergétique national . . . . . . . . . . . 5 b) Institutions sectorielles . . . . . . . . . . . . 6 III. DEMANDE ET OFFRE NATIONALES DE COMBUSTIBLES DOMESTIQUES 10 A. Profil macroéconomique de la demande d'énergie domestique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 a) Volume relatif de la demande rurale et de la demande urbaine . . . . . . . . . . . . . . 10 b) Parts de marché des combustibles domestiques . .1 c) Le secteur informel . . . . . . . . . . .....11 B. Analyse macroéconomique de l'offre et de la demande de combustibles ligneux . . . . ..........12 a) Importance économique de la filière d'approvisionnement en biomasse . . . .,.. . . 12 b) L'équilibre offre-demande de combustibles ligneux en Guinée . . . . . . . . . . . . . . . . 12 IV. CARACTERISTIQUES DE LA DEMANDE URBAINE D'ENERGIE DOMESTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 A. Consommation moyenne de combustibles par les ménages de Conakry . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20 a) Consommation de bois de feu et de charbon de bois 20 b) Consommation de combustibles modernes . . . . . . 22 B. Déterminants socio-économique de la demande . . . . . 22 a) Besoins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 b) Revenu des ménages . . . . . . . . . . . . . . . 22 c) Prix des combustibles . . . . . . . . . . . . . . 24 d) Prix relatifs des combustibles . . . . . . . . . 25 e) Prix et types de foyers . . . . . . . . . . . . . 26 C. Dépenses des ménages consacrées aux combustibles ligneux et au GPL pour la cuisson . . . . . . . . . . . . . . 26 a) Niveau des dépenses journalières . . . . . . . . 26 b) Conséquences pour la rentabilité économique des foyers améliorés . . . . . . . . . . . . . . 26 V. LA FILIERE DES COMBUSTIBLES LIGNEUX . . . . . . . . . . . 26 A. La filière du bois de feu . . . . . . . . . . . . . . 28 a) Organisation de l'approvisionnement dans les zones rurales . . . . . . . . . . . . . 28 b) Organisation de l'approvisionnement dans les zones urbaines . . . . . . . . . . . . . 28 B. La filière du charbon de bois . . . . . . . . . . . . 30 a) Régions productrices . . . . . . . . . . . . . . 30 b) Producteurs . . . . . *... .. . . .... .. .. 30 c) Grossistes et détaillants . . . . . . . . . . . . 31 C. Structure des prix des combustibles ligneux à Conakry 31 a) Structure des prix du bois de feu . . . . . . . . 31 b) Structure des prix du charbon de bois . . . . . . 32 VI. L'OFFRE DE COMBUSTIBLES DE SUBSTITUTION . . . . . . . . . 34 A. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 a) Situation générale des combustibles de substitution . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 b) Obstacles à l'utilisation de combustibles de substitution . . . . . . . .........35 B. Distribution du kérosène et de l'essence. 35 C. Distribution du GPL . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 a) Infrastructure . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 b) Stratégies de commercialisation . . . . . . . . . 38 VII. UNE POLITIQUE DE L'ENERGIE DOMESTIQUE EN GUINEE . . . . . 39 A. Stratégie actuelle du Gouvernement . . . . . . . . . 39 B. Politique du Gouvernement à l'égard de la réglementation et de la taxation de l'approvisionnement en combustibles ligneux . . . . . . . . . . . . . . . 40 a) Législation forestière . . . . . . . . . . . . . 40 b) Politique fiscale . . . . . . . . . . . . . . . . 41 c) Tentatives de rationalisation de la production de charbon de bois . . . . . . . . . . . . . . . 43 d) Projets de production de bois de feu . . . . . . 43 C. Politique de la demande : promotion de foyers améliorés 44 a) Foyers domestiques . . . . . . . . . . . . . . . 44 b) Foyers améliorés pour le secteur informel . . . . 45 D. Vers une nouvelle stratégie pour l'énergie domestique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 a) La nécessité d'une réforme . . . . . . . . . . . 45 b) Scénario modèle pour la situation de l'énergie domestique dans 20 ans . . . . . . . . . . . . . 46 LISTE DES TABLEAUX Tableau 2.1 : Consommation finale d'énergie par secteur, 1989/90 ..................... 6 Tableau 3.1: Consommation d'énergie du secteur des ménages ruraux et urbains/informels 1990, tonnes d'équivalents pétrole ................ .. 10 Tableau 3.2: Demande d'énergie du secteur des ménages/informel à Conakry, 1990 ..... il Tableau 3.3 : Estimation des ressources forestières en Guinée, 1990 ................. .. 13 Tableau 3.4: Volume annuel de la production naturelle accessible de bois de feu ....... 13 Tableau 3.5 : Utilisation du bois de mangrove, 1990 ..................... ....... .. 17 Tableau 3.6: Estimation des volumes de biomasse en Guinée maritime .............. .i... 18 Tableau 3.7: Projections de la population et estimations de la demande de combustibles ligneux des ménages à Conakry ..................... .. 19 Tableau 4.1 : Consommation de combustibles ligneux des ménages à Conakry, 1990 ..... 21 Tableau 4.2: Dépenses journalières des ménages par groupe socio-économique ........ 23 Tableau 4,3 : Utilisation relative des combustibles pour la cuisson à Conakry pendant la saison des pluies, par groupe socio-économique ............. .. 23 Tableau 4.4: Evolution des prix des combustibles ligneux, 1985-90 .................. .. 25 Tableau 4.5 : Prix relatifs des combustibles ménagers à Conakry, 1990 ......... . ..... 25 Tableau 4.6 : Part du marché et coût des foyers utilisés comme foyer principal à Conakry . 27 Tableau 5.1 : Structure des prix du bois de feu, Conakry, 1990 ..................... .. 32 Tableau 5.2: St ructure des prix du charbon de bois, Conakry, septembre-octobre 1990 . . 33 Tableau 6.1 : Structure des prix du kérosène et du gazole à Conakry, 1990 ............ .. 37 Tableau 6.2: Mise de fonds initiale pour les usagers du GPL, bouteille de 2,75 kg ...... 38 LISTE DES FIGURES Figure 3.1 : Projections de la demande rurale et urbaine de combustibles ligneux ....... 15 RESUME ANALYTIQUE 1. Utilisés par 99 % des ménages, les combustibles ligneux (bois de feu et charbon de bois) constituent la principale source d'énergie en Guinée. Cependant, le charbon de bois n'est un combustible important qu'à Conakry. On estime qu'en 2010 la production naturelle de bois de feu sera deux fois supérieure à la demande. Il semblerait donc que la Guinée n'ait pas à s'inquiéter de la déforestation, ni d'une pénurie de bois de feu. Toutefois, l'exploitation incontrôlée, concentrée et intense du couvert forestier naturel dans la province densément peuplée et très urbanisée (90 %) de Guinée maritime, qui fait l'objet de ce rapport, a entrainé une dégradation croissante du couvert forestier en général et des vastes mangroves côtières en particulier. Le consommateur de Conakry est approvisionné régulièrement et de façon ininterrompue en combustibles ligneux, et ce, à faibles prix. Toutefois, ces prix sont inférieurs au coût économique, car les taxes sur les combustibles ligneux sont insignifiantes et ne sont pas strictement appliquées. Malgré la faiblesse des prix, on constate qu'à Conakry le pourcentage du revenu des ménages consacré aux combustibles domestiques est très élevé, comparé à d'autres pays d'Afrique de l'Ouest. En l'absence de substitution importante de combustibles - laquelle est rendue difficile par la faiblesse des revenus et les insuffisances du système de distribution des combustibles modernes - la demande future de bois de feu et de charbon de bois à Conakry créera des problèmes d'environnement, en particulier dans les mangroves côtières. Etant donné le bas niveau des prix des combustibles ligneux et le manque d'intérêt des consommateurs pour la gestion de la demande, la faiblesse des taxes sur le bois de feu et des taux de recouvrement, et la dégradation croissante du couvert forestier naturel dans les zones vulnérables, il est proposé une stratégie visant à : a) créer des incitations économiques pour encourager les populations rurales de la Guinée maritime à gérer la forêt naturelle de façon rationnelle; b) protéger les milieux naturels dont les ruraux dépendent pour leur survie; c) stabiliser les possibilités d'emploi dans le commerce des combustibles ligneux; d) encourager l'utilisation de foyers à bois et à charbon de bois améliorés pour contenir la demande croissante de combustibles ligneux dans les villes; et e) encourager la substitution du bois de mangrove par l'énergie solaire thermique pour la production rurale de sel ainsi que des mesures de gestion de la .demande pour les activités rurales de fumage du poisson. A. Situation actuelle 2. En 1990, la demande d'énergie du secteur des ménages/informel a représenté 0,95 million de tep, soit 61 Z de la demande finale d'énergie en Guinée. Les combustibles ligneux couvrent plus de 90 Z de cette demande. Les ruraux et les citadins utilisent essentiellement du bois de feu; à Conakry, la consommation de charbon de bois est également importante. 3. L'utilisation de combustibles modernes par les ménages est encore peu développée et elle est pratiquement inexistante dans les zones rurales. La plupart des ménages urbains utilisent du gazole pour s'éclairer, 20 Z seulement ayant accès à l'électricité. Moins de 2 % des ménages urbains possèdent un foyer au GPL ou au kérosène. - il - 4. La filière de distribution des combustibles modernes est inefficace. Il y a souvent des pannes d'électricité, partielles ou totales. L'irrégularité des approvisionnements en kérosène et en essence à la station- service alourdit beaucoup les frais de distribution au détail, la marge bénéficiaire à la pompe atteignant environ 80 %. Les foyers au kérosène qui sont commercialisés sont de qualité médiocre et ne peuvent être utilisés que pour des petites tâches de cuisson. Les trois sociétés de distribution du GPL font payer des prix différents pour une recharge. L'utilisation du GPL ou du kérosène/essence pour la cuisson coûtp trois à quatre fois plus cher que l'utilisation de foyers à combustibles ligneux. 5. Par contre, la qualité de la filière de distribution des combustibles ligneux est excellente. La majeure partie de la population ramasse elle-même le bois de feu dont elle a besoin, e. ce bois est très accessible. Quant au système commercial de production et de distribution de combustibles ligneux, il a toujours pu satisfaire totalement la demande commerciale de combustibles d'une population urbaine en expansion. Dans ce secteur d'activité, le chiffre d'affaires annuel est d'environ 7 milliards de francs guinéens (soit 10 millions de dollars) et l'emploi représente environ 11.700 hommes-années, dont quelque 2.700 pour la récolte du bois et la production de charbon de bois, 4.600 pour les transports et la distribution de gros, et 4.400 pour le commerce de détail. Etant donné la prévalence du travail à temps partiel, le nombre total de personnes employées par le secteur est probablement de l'ordre de 25.000 à 30.000. 6. La base de ressources forestières se prête à une structure de la demande axée sur la biomasse. Près de 80 % de la superficie est couverte de biomasse d'origine ligneuse (y compris les jachères) et, grâce à des conditions pédologiques favorables et à de fortes précipitations, la productivité annuelle des arbres et la régénération naturelle des forêts exploitées sont élevées. Si les ressources existantes sont exploitées de façon rationnelle, la demande (croissante) de cembustibles ligneux pourra être satisfaite de façon soutenable. Le problème est qu'il n'y a pas d'incitations à promouvoir une gestion rationnelle des ressources. La population étant (pratiquement) libre de couper du bois pratiquement n'importe où, le bois sur pied est un bien gratuit et il n'existe pas de droits de propriété reconnus par la loi pour les ressources aménagées (sauf pour les plantations exploitées sur une base commerciale). 7. Grâce à la richesse des ressources en biomasse et à la structure élastique de l'offre, le Gouvernement a pu suivre une politique non interventionniste dans le secteur des combustibles ligneux. A l'heure actuelle, il n'y a aucun contrôle effectif sur la production de combustibles ligneux et les restrictions légales à la coupe de bois sont ignorées. Ni les bûcherons, ni les zones de production, ni les quantités produites ne sont connus ou contrôlés de façon satisfaisante. La taxation des combustibles ligneux ne sert aucun objectif réglementaire; son niveau est marginal et ne représente que 3 % du prix de détail. En outre, l'administration de ces taxes est lourde et coûteuse, et le taux de recouvrement faible. 8. Cette politique passive de non-intervention dans la filière commerciale des combustibles ligneux est devenue difficilement tenable sous - iii - la pression des forces démographiques. En effet, la demande de terres arables d'une population rurale croissante affecte l'offre, car les zones boisées sont défrichées à des fins agricoles et les cycles de jachère sont écourtés. La croissance de la population entraîne un accroissement analogue de la demande de combustibles ligneux; et l'accélération du rythme d'urbanisation accroit les parts de marché du bois de feu commercialisé en général et du charbon de bois en particulier. Entre 1990 et 2009, la consommation de combustibles ligneux augmentera de 80 % (de 2,6 t à 4,6 t), tandis que la consommation de combustibles ligneux commercialisés augmentera de 180 Z (de 0,8 à 2,2 millions de tonnes d'équivalent bois de feu). 9. La production naturelle annuelle de bois de feu accessible sera deux fois plus grande que la demande prévue en 2010. Par conséquent, cette demande peut être satisfaite de manière soutenable si l'offre est convenablement g,rée et si les ressources sont exploitées sur la base d'une planification de l'utilisation des sols. Cependant, à cause des disparités régionales entre l'offre locale de bois de feu écologiquement soutenable et la demande locale de combustible ligneux, la poursuite de la politique de laisser-faire actuelle aboutira dans certaines régions à une surexploitation des ressources en combustibles ligneux. Autour des grands centres urbains, on peut voir de plus en plus les effets conjugués négatifs des pressions qu'exercent la demande de terres arables et la demande urbaine de combustibles ligneux. 10. La situation est particulièrement grave en Guinée maritime. Cette province compte 30 % de la population nationale, mais seulement 15 % de la superficie des terres et un taux d'urbanisation de 80 à 90 %, contre une moyenne nationale de 34 %. Pour satisfaire la demande urbaine, les charbonniers défrichent les forêts dans les zones de savane intérieures. Dans les préfectures de Dubreka et Forecariah, les autorités régionales interdisent la fabrication de charbon de bois depuis 1989, mais cette interdiction est ignorée. Sur la côte, au nord et au sud de Conakry, l'exploitation croissante des mangroves pour la production de bois de feu est inquiétante à cause de son impact, entre autres, sur les ressources de pêche locale. 11. Conscients des problèmes en jeu, les responsables du SEE (Secrétariat d'Etat aux énergies) et de la DNCF (Direction générale nationale des forêts et de la chasse) ont lancé des projets en vue de remédier à la situation. La plupart de ces projets visaient à accroître le rendement énergétique et ont échoué. Depuis 1983, le SEE gère un programme de diffusion de foyers améliorés à Conakry. Pourtant, en 1990, moins de 2 Z des ménages de la capitale possédaient un foyer amélioré. Pendant la même période, les programmes de foyers améliorés lancés au Burkina Faso et au Niger ont obtenu un taux de pénétration de 30 à 40 Z auprès des ménages urbains. Un prototype de foyer amélioré pour le fumage du poisson a été mis à l'essai, mais les utilisateurs finals l'ont rejeté car, selon eux, il changeait le goût du poisson. En 1989, un projet a été entrepris pour diffuser des techniques améliorées de fabrication de charbon de bois auprès des charbonniers de la préfecture de Dubrelka. Mais la fabrication de charbon de bois ayant été interdite cette année-là par les autorités préfectorales, le programme a dû être interrompu avant d'avoir pu donner des résultats. La - iv - DNCF essaie de réorganiser ses activités de façon à jouer un rôle non plus répressif mais consultatif, c'est-à-dire de façon à fournir des conseils et une assistance technique aux communautés locales. Peu de progrès ont été faits jusqu'à présent dans la pratique, bien qu'un projet d'aménagement de plantations de bois de feu soit en cours d'exécution en Guinée maritime. L'un des aspects positifs des réformes est que la DNCF a été rattachée au Ministère de l'agriculture et que des efforts sont faits pour intégrer les services de vulgarisation forestiers et les services de vulgarisation agricole à l'échelon local. 12. L'échec des projets peut être imputé en partie à des erreurs de stratégie. Mais les principaux facteurs expliquant cette situation décevante sont la fragilité financière des institutions concernées et le fait que les projets étaient des initiatives isolées qui ne faisaient pas partie d'une stratégie sectorielle intégrée. Aucun effort n'a été fait, par exemple, pour définir, pour l'énergie domestique, une nouvelle politique des prix susceptible de promouvoir la réalisation des objectifs globaux de la politique de l'énergie domestique. B. Principes directeurs pour l'élaboration d'une stratégie de l'énergie domestique 13. Le problème clé pour le secteur énergétique de la Guinée est d'établir un équilibre écologiquement soutenable entre la demande et l'offre de bois de feu, avec un minimum de conséquences pour l'importation de produits pétroliers. Etant donné la rareté des ressources financières et la faiblesse des infrastructures institutionnelles, il faudrait, pendant la prochaine décennie, que la politique de l'énergie domestique se concentre sur la régulation de l'offre et de la demande de combustibles ligneux en Guinée maritime. C'est dans cette région que la demande de combustibles ligneux augmente le plus vite, et la topographie y facilite le contrôle des approvisionnements. a) Obiectifs de la olitique de l'énergie domestique 14. En matière d'énergie domestique, l'objectif dans les années 90 est de jeter les bases législatives et structurelles sur lesquelles reposera un système moderne de production et de distribution de l'énergie domestique'. Les objectifs de dévelopyement sont les suivants : i) restructurer le secteur du bois de feu autour de Conakry de façon que l'approvisionnement à moyen terme provienne de ressources forestières aménagées; ii) promouvoir la conservation du bois de feu dans les grands centres urbains par la détermination rationnelle des prix du bois de feu et du charbon de bois, la diffusion de foyers améliorés et Le Chapitre VII donne une idée de ce à quoi pourrait ressembler uu secteur moderne de 'énergie en Guinée dans 20 ans. Les grandes orientations et le contenu des programmes proposés découlent de cette vision. - v - l'amélioration de la distribution et de l'offre de combustibles modernes. 15. Les obiectifs immédiats de cette politique sont : a) d'élargir l'éventail de choix des consommateurs en ce qui concerne le type de foyers; b) de focaliser les activités de gestion du bois de feu de la DNCF sur les mangroves et les zones charbonnières de Guinée maritime; c) de renforcer les capacités institutionnelles du SEE et de la DNCF pour qu'ils puissent contrôler et réglementer les activités dans le secteur; et d) de relever le niveau des taxes sur les combustibles ligneux et de rationaliser le système de recouvrement de l'impôt. b) Programmes smécifiqnes 16. Au plano innel ces objectifs débouchent sur quatre propositions de programmes qui sont décrites ci-dessous. Ces progrannes comprennent des projets spécifiques, dont le financement pourra être recherché auprès de bailleurs de fonds bilatéraux ou multilatéraux, et constituent un ensemble intégré de mesures complémentaires agissant à la fois sur l'offre et sur la demande. Le premier programme, « promotion des économies d'énergie », porte sur la gestion de la demande. Le second, « promotion de la gestion des ressources en bois de feu », concerne la gestion de l'offre. Le troisiême, « renforcement de la taxation des combustibles ligneux », est un instrument qui tend à promouvoir les objectifs des mesures d'action sur l'offre et sur la demande. Le quatrième prograe, « promotion de la substitution de combustibles », vise à agir sur la demande, mais cherche avant tout les moyens d'améliorer l'offre de combustibles de substitution. 17. Ces programmes ont différents horizonrg et différents Laacts. Les programmes qui auront IG plus vite un impact sont ceux qui portent sur les économies d'énergie et la politique des prix. Faute de données sur la valeur économique du bois de feu en Guinée, il n'a pas été possible d'estimer les taux de rentabilité économique des différents programmes, mais on sait, d'après les résultats obtenus par d'autres pays, que les TRI des projets de foyers améliorés réussis sont très élevés, pour un coût d'investissement assez faible. D'un autre côté, la réduction de la demande d'énergie domestique que permet un bon programme d'économies d'énergie est modeste si l'on considère l'augmentation absolue de la demande due à la croissance démographique. D'ici la fin des années 90, la croissance de la population urbaine augmentera en effet la demande commerciale de combustibles ligneux de plus de 70 %. Si le programme de foyers améliorés atteint le taux de pénétration de 30 % fixé comme objectif, il ne réduira la niveau absolu de cette demande totale que de 6 à 8 % - l'acquisition d'un foyer amélioré par un ménage ne permet pas d'économiser plus de 20 % d'énergie. Un relèvement des prix en soi réduira la demande mais, comme on l'a constaté dans les pays voisins, l'élasticité-prix de la demande ne dépasse pas -0,1. 18. Les projets qui visent à accroitre la viabilité écologique de la production de combustibles ligneux ont un taux de rentabilité économique moins favorable que celui des programmes d'économies d'énergie, et leur impact ne se fera sentir qu'à long terme. Cependant, vu les tendances - vi - projetées de la demande, l'impact réel d'une politique de l'énergie domestique dépendra du succès de ces mesures. Enfin, la substitution des combustibles ligneux par des combustibles modernes est une solution à long terme, mais elle dépendra en partie d'une augmentation du revenu par habitant. Programme I : Promotion des économies d'énergie Projet 1.1 : Améliorer le rendement énergétique dans le secteur informel 19. Le secteur informel représente près de 30 % de la demande commerciale de combustibles ligneux à Conakry. Etant donné que plus de 90 Z de la demande du secteur est concentrée dans quatre ou cinq branches d'activité à forte intensité énergétique, on peut cibler avec précision les mesures d'économies d'énergie. Par ordre de priorité, le projet vise à introduire des techniques économisant l'énergie pour la production de sel, le fumage du poisson et les boulangeries urbaines. 20. La production de sel dans les mangroves a un très faible rendement énergétique, ayant consommé, d'après les estimations, 93.000 tonnes de bois de feu en 1990. D'un point de vue économique, les avantages que procure la production à l'échelle nationale ne peuvent guère justifier le coût économique du bois consommé. Mais l'extraction de sel est une activité économiquement importante pour les villages situés le long de la côte et elle fait vivre plus de 8.000 ménages. Il n'est donc guère possible d'interdire la production de sel dans les mangroves. 21. Il vaudrait mieux que le SEE, en collaboration avec le CERESCOR et un institut de recherche étranger réputé. étudie la possibilité d'utiliser des systèmes d'énergie solaire pour produire la chaleur nécessaire à l'extraction de sel. Si les résultats de cette étude montrent que l'utilisation de technologies à base d'énergie solaire est techniquement et pratiquement faisable, le Gouvernement devrait instaurer un régime de licences pour l'extraction de sel. Les opérateurs sous licence seraient tenus d'utiliser les nouvelles héliotechniques, et l'équipement leur serait loué à un coût annuel qui serait proche du coût d'opportunité que représente, pour eux, l'utilisation du bois de mangrove. 22. Le prix annuel de location sera sensiblement inférieur au coût amorti de l'équipement. Un financement doit donc être obtenu auprès des bailleurs de fonds pour couvrir le coût de cet équipement. D'un point de vue strictement économique, il serait probablement moins cher d'importer du sel à la place mais, comme la communauté internationale des bailleurs de fonds est de plus en plus disposée à financer des programmes de protection de l'environnement, le coût d'opportunité que représente pour la Guinée cet apport de financement est peut-étre pratiquement nul - le coût peut être supporté à la place par d'autres pays potentiellement bénéficiaires. L'objectif quantitatif du programme pour l'an 2000 est de substituer l'énergie solaire au bois pour 90 % de la production de sel, ce qui permettra d'économiser 80 à 120.000 tonnes de bois de mangrove, selon l'évolution de la demande de sel. - vii - 23. Le séchage et le fumage du poisson consomment, d'après les estimations, 54.000 tonnes de bois de feu par an, dont la majeure partie provient des mangroves. Etant donné que les foyers améliorés proposés dans le passé ne répondaient pas aux besoins des usagers (altération du goût des aliments et manque de commodité), il faudrait que le SEE, en collaboration avec le CERESCOR et un institut de recherche étranger approprié, essaie de mettre au point un ou deux nouveaux prototypes de foyers améliorés. Si ces efforts de développement sont concluants, on pourrait lancer une campagne pour diffuser ces foyers. L'objectif quantitatif de cette campagne serait d'atteindre un taux de pénétration de 90 Z d'ici l'an 2000. Si ces foyers permettent économiser 20 % d'énergie, un tel programme pourrait économiser 10 à 17.000 tonnes de bois de feu par an, selon l'évolution de la demande. 24. Enfin, un effort analogue de recherche et de diffusion pour les fours devrait être tenté pour les boulangeries urbaines. 25. La fabrication de charbon de bois est un domaine dans lequel le SEE a essayé d'instituer de nouvelles techniques à haut rendement. Toutefois, d'après l'expérience d'autres pays qui, à l'instar de la Guinée, ont une longue tradition de fabrication de charbon de bois (par exemple, le Ghana), il est peu probable qu'un programme visant à accroitre le rendement énergétique dans ce secteur réussisse. Les charbonniers ont en effet atteint un haut degré de rendement énergétique, dans les limites de leurs techniques traditionnelles. Les nouvelles techniques améliorées à faible coût, telle la meule de Casamance, sont à peine plus rentables sur le plan énergétique. Un bon système de redevances d'exploitation, basées sur le volume de bois carbonisé plutôt que sur la quantité de charbon de bois produite, aura probablement un impact plus immédiat. Projet 1.2 : Diffusion de foyers ménagters améliorés 26. Dans le cadre de son projet de foyers améliorés, le SEE a commercialisé deux foyers améliorés à charbon de bois et bois de feu qui ont tous deux permis des économies raisonnables d'énergie. Le foyer Kaloum est un foyer à cuisson lente, à cause d'une faible puissance maximum, alors que le foyer Mamou permet également d'économiser du temps. La diffusion de ces foyers est lente, car ils sont beaucoup plus chers que les foyers malgaches traditionnels, bien qu'ils soient produits par le même type d'ateliers du secteur informel. Les foyers améliorés sont chers parce qu'il faut utiliser des pièces de métal toutes neuves, alors que les fours malgaches sont fabriqués avec le métal de récupération des ateliers. 27. Le SEE devrait essayer de faire fabriquer ces foyers par des ateliers qui utilisent les déchets de métaux. Il convient de donner une formation à ces producteurs et de lancer une campagne de promotion pour diffuser ces foyers. L'objectif quantitatif de cette campagne devrait être d'obtenir qu'un tiers des ménages urbains utilisent des foyers améliorés à charbon de bois et à bois de feu d'ici l'an 2000, ce qui permettrait d'économiser 5.000 tonnes de charbon de bois et 20.000 tonnes de bois de feu. - viii - Programme II : Promotion de la gestion des ressources ligneuses 28. Le but de toute opération de gestion forestière est de fournir, sur une base écologiquement viable, des biens et services forestiers. Dans le cas de la Guinée, ces biens et services comprennent (selon le site qui est exploité) : le bois de feu, le bois de service et le bois d'oeuvre pour la construction locale, le fourrage, les plantes médicinales et autres produits mineurs mais importants pour la population rurale. Même une amélioration modeste de la productivité soutenable pourrait avoir un impact appréciable sur l'approvisionnement en bois de feu. D'après des données préliminaires, il ne faudrait peut-être pas plus de 200 dollars par hectare pour restaurer et régénérer le potentiel productif des zones forestières, mime celles qui sont assez dégradées. 29. Pourtant, en dépit de conditions naturelles favorables, les plans de reboisement en bois de feu commercial ont peu de chances de devenir économiquement viables durant les années 90. Il reste donc essentiellement deux possibilités d'accroitre l'offre : a) une coordination étroite de la politique énergétique et de la politique de développement agricole pour veiller à ce que le maximum de ressources en bois provenant des défrichements agricoles soit récupéré à des fins énergétiques et non brûlé sur place; et b) une augmentation de la productivité des forêts naturelles et des jachères forestières grâce à une bonne gestion des forêts naturelles. 30. En ce qui concerne la gestion des ressources, la priorité immédiate dans les années 90 est de mettre en oeuvre le Schéma directeur d'aménagement des mangroves. Ensuite, il faudra former le personnel de la DNFC aux techniques de planification de l'utilisation des sols, à l'organisation de plans de gestion dt. forêts avec la participation des villages, et à la prestation de services techniques aux coopératives de gestion locale qui seront créées. Programme III : Renforcement de la taxation des combustibles ligneux 31. Une révision de la politique des prix et du régime fiscal des combustibles ligneux est indispensable si l'on veut atteindre les grands objectifs fixés pour les autres programmes. Le régime fiscal doit être complètement modifié : il faut relever le niveau d'imposition, qui ne représente actuellement que 1 % des prix de détail, pour promouvoir les objectifs de gestion de la demande; il faut modifier la conception même du régime fiscal pour promouvoir une gestion de la base de ressources; et il faut simplifier l'administration de l'impôt afin de réduire les coûts et d'améliorer le taux de recouvrement. Le premier objectif de la Rolitique fiscale de l'énergie domestique devrait être de corriger les imperfections du marché qui empêchent les prix pratiqués sur le marché de refléter le coût économique véritable des combustibles. 32. A l'heure actuelle, parce que le bois sur pied est un bien d'accès libre, les prix à la consommation des combustibles ligneux ne reflètent pas leur véritable coût économique. On ne possède pas d'estimations exactes du coût économique du bois (de feu) sur pied, mais ce coût pourrait aller - ix - jusqu'à 10 francs guinéens le kilo. Ce montant se décompose en trois éléments, à savoir : 1) une redevance de gestion, estimée à 6 francs guinéens/kg, pour couvrir les coûts de main-d'oeuvre et autres frais nécessaires pour gérer la zone forestière sur une base écologiquement soutenable; ii) une redevance, estimée à 2 francs guinéens/kg, pour couvrir le coût de fonctionnement d'un marché rural sur lequel seront écoulés tous les combustibles ligneux provenant de la zone forestière exploitée; et iii) une redevance administrative de 2 francs guinéens/kg pour couvrir le coût du système de contrôle et de surveillance des combustibles ligneux au point d'entrée à Conakry. Si cette hypothèse est correcte, les prix de détail du bois de feu sur le marché de Conakry devraient être relevés de 40 Z au moyen de l'impôt, et les prix du charbon de bois, de 50 %, et ce relèvement des prix devrait être étalé sur cinq ans, c'est-à-dire que l'objectif de vérité des prix serait atteint d'ici la fin de 1997. 33. Ce niveau d'imposition indiquerait aux consommateurs, par le jeu des prix, ce que coûte à la société son utilisation de combustibles et encouragerait les ménages à utiliser des foyers améliorés. Mais il est tout aussi important de veiller à ce que le régime fiscal encourage les investissements qui tendent à accroitre la productivité des ressources disponibles. Il conviendrait de taxer le bois de feu provenant des zones forestières non contrôlées, de façon à couvrir intégralement les coûts de remplacement et de contrôle. Les taxes perçues sur les ressources ligneuses aménagées devraient uniquement refléter le coût, pour le service forestier, de l'assistance technique fournie aux producteurs et de l'administration des plans d'utilisation des sols. Enfin, il faudrait que la fiscalité encourage une exploitation maximale des ressources en bois de feu qui sont situées sur les terres défrichées à des fins agricoles. 34. Pour atteindre ces objectifs, il y a lieu de simplifier le système de perception de l'impôt. A l'heure actuelle, la taxation des combustibles ligneux s'effectue à trois niveaux : au niveau du producteur, pour l'obtention du permis de coupe; au niveau du transporteur, pour le permis de transport; et au niveau du grossiste, pour le permis de stockage. Il conviendrait de remplacer ce système par un impôt unique sur le charbon de bois et le bois de feu qui serait perçu aux points d'entrée à Conakry. Le bois de feu et le charbon de bois venant des zones de savane intérieures sont acheminés par route. Comme il n'y a que deux grands axes menant à Conakry, ces ressources pourraient être taxées au poste de contrôle situé au kilomètre 36. Le bois de mangrove vient par bateau jusqu'aux débarcadères, et c'est là que ce combustible devrait être taxé. 35. Pour veiller à ce que l'impôt soit payé, il faut un contrôle étroit au stade de la perception. Le SEE a obtenu, au moyen d'enquêtes, des renseignements sur les quantités journalières entrant à Conakry. Par conséquent, les données disponibles permettent de comparer les rentrées fiscales journalières ou hebdomadaires aux quantités attendues durant une saison donnée. Il conviendrait d'enregistrer ces rentrées journalières aux postes de contrôle et de préparer des rapports hebdomadaires. 36. Pour créer des incitations à l'investissement dans la gestion des ressources, il serait bon que la DNFC distribue des coupons d'exonération - x -1 fiscale pour les quantités de bois de feu qui correspondent à la production des coopératives ayant des plans de gestion. Pour recevoir ces coupons, les coopératives paieraient une redevance reflétant le coût des services techniques que leur offre la DNCF. Des coupons analogues devraient être distribués aux agriculteurs qui défrichent les terres. La quantité de bois de feu exonérée d'impôt serait égale au quota de bois de feu fixé pour la terre. Pour être exonéré d'impôts, l'agriculteur paierait une redevance équivalant, par exemple, à 50 % de la valeur de l'exonération fiscale. Programme IV : Promotion de la substitution de combustibles 37. Les ménages urbains qui consomment des combustibles modernes peuvent être divisés en deux catégories : la minorité de consommateurs relativement aisés qui peut se permettre de payer l'installation de l'électricité et le GPL pour la cuisson, et la majorité de ménages à faible revenu pour lesquels le kérosène et le gazole sont les seules sources d'éclairage. Pour ces deux catégories de consommateurs, le problème est le même : le coût élevé des graves dysfonctionnements caractérisant les sociétés publiques de distribution. La clé pour améliorer la situation dans ce secteur est d'opérer la privatisation prévue du secteur des hydrocarbures et de continuer la restructuration d'ENELGUI amorcée en 1990. 38. L'élimination de l'ONAH, la société pétrolière nationale, du marché national et son remplacement par des sociétés pétrolières internationales contribueront déjà à améliorer la distribution des produits pétroliers. Lorsque l'approvisionnement en diesel et en kérosène dans les stations- service sera régularisé, le prix de détail de ces deux combustibles devrait baisser, car il sera plus facile pour les petits détaillants de les acheter. On pourrait obtenir une plus grande réduction des prix de détail grâce à des gains d'efficacité si les sociétés pétrolières investissaient dans des petits camions-citernes pour approvisionner directement en kérosène et en gazole les barils des petits « grossistes/détaillants » qui opèrent sur le marché en tant qu'intermédiaires. 39. Plusieurs investisseurs sont prêts à investir dans des petites usines de mise en bouteille et des équipements portuaires pour recevoir le GPL. Les autorités devraient accélérer le processus d'approbation et veiller à ce que la bureaucratie n'élève pas d'obstacles artificiels. 40. Enfin, le Gouvernement devrait tester sur le marché de nouveaux types de foyers au kérosène qui soient mieux adaptés aux besoins culinaires locaux. . xi - C. Coût et résultats escomptés des programmes Impact, économie en tonnes Economies en % Coût des de la demande programmes de charbon de bois sectorielle $ EU de bois de feu en Pan 2000 Programme 1: - Energie renouvelable pour 500.000 80.000 il la production de sel - Nouveaux foyers pour le 250.000 fumage du poisson - Nouveaux foyers pour les 17.000 2 boulangeries urbaines - Foyers améliorés pour 250.000 5.000 20.000 2 les ménages Programme II: - Schéma directeur 200.000 des mangroves - Formation à la planification 500.000 de l'utilisation des sols et à la prestation de services de vulgarisation Programme III: - Etudes 100.000 - Formation 50.000 - Equipement 50.000 Programme IV: - Essai de nouveaux foyers 250.000 15.000 4 et de nouveaux systèmes de distribution pour le kérosène - Total 3.950.000 5.000 182.000 19 I. INTRODUCTION A. Cadre général du Projet d'énergie domestique de Guinée 1.1 Durant les années 90, la Guinée doit faire face à quatre grands problèmes énergétiques : a) sa dépendance à l'égard du pétrole importé, avec la charge en devises qui en résulte; b) le manque de fiabilité et l'insuffisance du système de distribution des produits pétroliers; c) le manque de fiabilité et l'insuffisance de l'approvisionnement public en électricité; d) une demande toujours croissante de bois de feu et de charbon de bois en tant que source d'énergie, qui contribue de plus en plus à la déforestation. 1.2 La Banque mondiale a fourni une assistance au Gouvernement guinéen pour la formulation de politiques et la mobilisation de financements dans ces quatre domaines. Les projets les plus importants réalisés depuis le milieu des années 80 ont contribué à la réorganisation du secteur de l'électricité et de la distribution du pétrole. 1.3 En 1986, le Programme d'assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP), associant le PNUD, la Banque mondiale et des bailleurs de fonds bilatéraux, a publié un rapport intitulé « Guinée - Problèmes et choix énergétiques » qui soulignait, entre autres, la nécessité d'élaborer une stratégie pour le secteur de l'énergie domestique. En collaboration avec le Gouvernement guinéen, l'ESMAP a entrepris, en 1990, la préparation d'une stratégie et d'un programme d'action pour l'énergie domestique urbaine. Les ressources étant limitées, les travaux se sont concentrés sur le problème prioritaire, à savoir les moyens de satisfaire la demande des ménages de Conakry, capitale de la Guinée, et son impact sur l'offre en Guinée maritime. 1.4 Le présent rapport est le résultat d'un travail de collaboration entre l'ESMAP et le Gouvernement guinéen, représenté par le Secrétariat d'Etat aux énergies (SEE) et la Direction nationale des forêts et de la chasse (DNFC). L'objectif du rapport est de présenter les grandes lignes d'une stratégie qui permette de satisfaire la demande d'énergie des ménages en Guinée maritime à un moindre coût pour la société, et notamment à un coût minimum pour l'environnement. B. Résultats du projet a) Renforcement institutionnel 1.5 La préparation proprement dite du rapport a été considérée comme aussi importante que son produit final, c'est-à-dire la stratégie. Tel que le projet a été conçu, l'élaboration de la stratégie était un moyen de renforcer les connaissances techniques du personnel national travaillant sur - 2 - les questions d'énergie domestique. Tout au long de cette étude, les consultants de l'ESMAP ont travaillé en collaboration étroite avec des agents des deux institutions homologues et du Centre national de recherche, le CERESCOR. Une formation a été offerte aux homologues sous deux formes : un « apprentissage par l'action », et des stages plus formels de formation portant sur les problèmes analytiques clés relatifs à l'énergie domestique, la préparation et l'administration d'enquêtes, les techniques de traitement des données et la formulation de stratégies opérationnelles. b) Etudes 1.6 Les activités sur le terrain des consultants internationaux et des agents des services gouvernementaux ont commencé en juin 1990 et pris fin en décembre 1990. Ces activités ont abouti à la préparation d'études de référence dans les domaines suivants Demande i) Création d'une base de données sur les structures de la consommation d'énergie domestique, fondée sur une enquête énergétique menée auprès de plus de 450 ménages à Conakry. ii) Enquête et étude de la consommation de bois de mangrove pour le fumage du poisson. Production et offre de combustibles ligneux iii) Etude de la gestion forestière et étude des ressources potentielles en biomasse de la Guinée maritime. iv) Enquête et étude de la structure de la production et du commerce du charbon de bois et du bois de feu, et de l'efficacité des mesures de contrôle prises par les pouvoirs publics. v) Enquêtes sur les variation saisonnières de l'offre de bois de feu et de charbon de bois pendant la saison des pluies et la saison sèche. vi) Plusieurs études sur le poids et les prix des combustibles. Analyse de la différence de prix pendant la saison sèche, la saison des pluies, et. avant et durant la crise du Golfe. Distribution des produits pétroliers domestiques vii) Etude de la distribution du kérosène et du gazole pour la consommation domestique. viii) Etude de la distribution du GPL et des avantages et inconvénients d'une promotion « de masse » du GPL fondée sur la diffusion de foyers au GPL utilisés avec des petites bouteilles (2,7 kg). -3- Foyers améliorés ix) Essais de rendement de foyers (foyers à bois améliorés, foyers au kérosène et au GPL). x) Etude de la structure de production et de commercialisation des foyers améliorés. 1.7 On trouvera à l'Annexe I une liste des études préparées par les consultants internationaux et le personnel national pour ce projet. -4- II. GENERALITES A. Tendances économiques et géographiques a) Population 2.1 En 1990, la Guinée avait 5,8 millions d'habitants. La croissance annuelle de la population a été en moyenne de 2,5 % pendant les années 80 et devrait atteindre 2,8 % durant les années 90. On prévoit donc qu'à la fin du siècle la Guinée aura 8 millions d'habitants, dont 3,4 millions (41 %) vivront dans les villes. A l'heure actuelle, la population urbaine représente 34 %; son taux de croissance, de 5,7 %, est beaucoup plus élevé que celui de la population rurale. 2.2 La moitié de la population urbaine, soit 1,04 million d'habitants, vit à Conakry, la capitale. Le taux de croissance annuelle de la population à Conakry pendant les années 80 a été en moyenne 5,6 Z. Si la population continue de croitre à ce rythme pendant les dix prochaines années, la ville aura 1,8 million d'habitants en l'an 2000. Ce rythme de croissance peut facilement s'accélérer à cause d'une immigration incontrôlée, comme celle qui résulte de la guerre civile au Libéria. En 1990, d'après des estimations officielles, il y avait dans le pays au moins 400.000 réfugiés du Libéria, dont plus de 100.000 s'étaient installés à Conakry. b) PIB 2.3 La Guinée est l'un des pays les moins développés et les plus pauvres du monde, avec un PIB par habitant en 1989 de 430 dollars. L'extraction minière (plus de 20 % du PIB) et l'agriculture (30 % du PIB) sont les deux activités économiques les plus importantes de la Guinée, fournissant un emploi à près de 80 % de la population totale. Le secteur des services représentaient 38 Z du PIB et les industries manufacturières 3 %. 2.4 Le secteur minier est à l'origine de 90 % des exportations du pays. Grâce à son potentiel minéral, la Guinée est l'un des pays les mieux dotés en ressources d'Afrique. Le pays possède les deux tiers des réserves connues de bauxite dans le monde et produit une grande quantité d'or et de diamants. Des dépôts potentiels d'autres minéraux, tels que le plomb, le zinc, l'argent, l'uranium, le cobalt, le nickel et le platine, ont également été identifiés dans le pays. 2.5 La Guinée a une saison des pluies qui dure cinq mois, avec une pluviométrie de plus de 3.000 mm/s, suivie d'une saison sèche de sept mois. Les sols sont excellents dans la plupart des régions, surtout en Guinée maritime. Le vaste éventail de ressources naturelles permet une production agricole diversifiée. Jusqu'au début des années 60, l'agriculture de plantation - essentiellement les bananes, les ananas, les palmistes et le café - produisait la majeure partie des recettes d'exportation et des recettes publiques. Les données pour la période 1960-1985 ne sont pas fiables, mais il est évident que la production agricole par habitant et la qualité des - 5 - récoltes ont sensiblement baissé. La Guinée, qui exportait dans le passé des produits agricoles, est maintenant tributaire de importations pour nourrir sa population urbaine croissante. Elle a dirigé ses exportations vers ses partenaires du bloc de l'Est pour compenser la perte des marchés en monnaie convertible. Mais cette réorientation des courants d'échanges agricoles a réduit l'aptitude à long terme de la Guinée à retrouver accès aux autres marchés, surtout ceux d'Europe occidentale, où les normes de qualité sont plus rigoureuses. 2.6 La production a commercé à souffrir à cause de la médiocrité des terres et des sols. Les sols se cont dégradés à causa des pressions qu'exerce une population agricole croissante sur les terres disponibles, processus qui commence à menacer les méthodes traditionnelles de culture itinérante. c) Politique économique 2.7 Malgré un potentiel agricole, minéral et hydroélectrique favorable, les résultats économiques de la Guinée depuis son accession à l'indépendance en 1958 ont été décevants. Cet état de choses s'explique essentiellement par la mauvaise gestion et les politiques malavisées de l'administration Sékou Touré. En dehors du secteur agricole, le développement économique reposait sur la production des sociétés d'Etat. Mais si le développement du secteur privé a été entravé par l'intervention de l'Etat, le niveau inadéquat des tarifs et la politique d'emploi pléthorique du secteur public ont acculé les sociétés publiques à la ruine financière et entrainé une grave détérioration des niveaux de service. 2.8 Arrivé au pouvoir en 1985, le nouveau Gouvernement a mis en oeuvre un nouveau programme économique fondé sur : i) la stabilisation du secteur public, ii) la réforme institutionnelle et iii) la promotion de l'initiative privée. B. Le secteur de l'énergie a) Bilan énergétique national 2.9 La Guinée est relativement bien dotée en ressources énergétiques elle possède d'amples ressources en biomasse et un grand potentiel hydroélectrique. 2.10 La consommation d'énergie de la Guinée, soit 1,6 million de tep en 1989, est l'une des plus faible du monde, qu'il s'agisse de la consommation finale d'énergie par habitant (270 kgep) ou de la consommation de produits pétroliers par habitant (96 kgep). Si l'on exclut le secteur minier, les chiffres de consommation tombent, respectivement, à 197 et 25 kgep. 2.11 Malgré ce faible niveau de consommation, la facture d'importations pétrolières (570.000 tonnes de produits pétroliers) impose une lourde charge à l'économie. En 1989, cette facture me chiffrait à 180 millions de dollars, ce qui représentait 24 Z des recettes d'exportation et 18 % de la facture totale d'importation. - 6 - 2.12 La composition sectorielle du bilan énergétique national (Tableau 2.1) est dominée par le secteur des ménages/informel (67 % de la consommation finale d'énergie), suivi des mines/industries (25 %) et des transports (6 %). La structure des combustibles est dominée par les combustibles de biomasse (bois de feu et charbon de bois) qui représentent 63 % de la consommation finale totale. Les hydrocarbures représentent 35 % de la demande de combustibles et l'électricité (non compris l'autoproduction) le 1 X restant. La production électrique repose sur l'hydroélectricité (30 %) et les groupes diesel. T1mAe 2.1: Cammrm Ek d'énrge par l, 1989/90 (mMim de tep pr an) lcis de Chtarbon Fuel GPL/ Secteur feu de bois OU Gazole Kérosène/ Gazole Pétrole élect. Total Ménage, secteur informel 947 38 0 30 18 0 0,12 7 1041 Transports 0 0 0 33 0 67 0 0 100 Industrie, mines 0 0 330 52 0 13 0 3 398 Secteur public 0 6 0 15 0 0 0 8 23 Total 947 38 300 130 18 80 0,12 18 1582 Pfrt (%) 61 2 21 8 1 5 0 1 100 ESIMATIONS DE L'ESMAP: La consommation d'électricité ne comprend que les ventes d'ENELGUI dans les zones de Conakry et de Kindia. On ne connait pas le volume de l'autoproduction mais, étant donné l'insuffmance et l'irrégularité de l'approvisionnement électrique en Guinée, 'autoproduction est fréquente chez les ménages aisms et les grandes entreprises, en particulier les entreprises minières. 2.13 La structure de consommation de l'énergie commerciale (produits pétroliers et électricité) reflète le faible degré d'industrialisation de la Guinée et l'utilisation résidentielle limitée d'électricité et de pétrole pour l'éclaLrage et la cuisson. Le secteur minier est le principal consommateur de produits pétroliers, suivi des transports. 2.14 Le bois de feu est presque exclusivement utilisé par les ménages pour la cuisson, et par le secteur informel. Ce dernier - « dolotières a, boulangeries, fumoirs de poisson et forgerons - consomme environ 30 % du bois de feu et environ 15 % du charbon de bois. b) Institutions sectorielles 2.15 La structure institutionnelle du secteur énergétique de la Guinée est relativement complexe et est en cours de réforme. Aucun organisme unique ne gère l'ensemble du secteur. Dans l'ancienne administration, le contrôle de l'Etat s'étendait aux principaux secteurs économiques, et seul l'approvisionnement en bois de feu et en charbon de bois était aux mains du secteur privé. Ce système géré par le secteur public a abouti à un effondrement quasi complet des niveaux de service et il est maintenant démantelé pour faire une place plus grande au secteur privé. -7- 2.16 Le Ministère de l'agriculture et des ressources animales (MARA) est responsable au premier chef de la mise en valeur des ressources minérales et énergétiques du pays. Au sein du MARA, le Secrétariat d'Etat aux énergies (SEE) est chargé de toutes les activités liées aux combustibles modernes, tandis que la Direction nationale des forêts et de la chasse (DNFC) s'occupe, entre autres, de la gestion et de la mise en valeur des ressources forestières en Guinée. 2.17 Le SEE a quatre divisions techniques - « Etudes et planification », « Energies nouvelles et renouvelables », « Hydrocarbures » et « Hydraulique ». Cis divisions sont subdivisées en 12 sections. Les sections directement concernées par la politique de l'énergie domestique sont les suivantes : a) « Planification de l'énergie » et « Normes et contrôle », qui relèvent de la Division des études et de la planification. Cette dernière s'occupe, entre autres, du contrôle de la qualité des produits pétroliers en Guinée. b) « Exploration-production », dans la Division des hydrocarbures, est chargée de la promotion du GPL. c) « Economies d'énergie », dans la Division des énergies renouvelables, s'occupe des projets de foyers améliorés. 2.18 Le SEE a environ 200 agents permanents. Mais l'insuffisance de ses ressources financières et le manque de formation technico-économique de ses cadres l'ont empêché de jouer un rôle plus dynamique au niveau de l'ensemble du secteur. Cet état de choses s'explique également par la situation financière et les résultats d'exploitation désastreux des sociétés publiques de distribution. Une réforme structurelle majeure du secteur de l'approvisionnement s'impose avant que le SEE puisse commencer à mettre en oeuvre une politique rationnelle. Le SEE s'est montré réticent à s'attaquer à ces problèmes. 2.19 La DNCF a à sa tête un Directeur général, secondé par un Adjoint. Deux cellules - la Cellule planification et programmes et la Cellule administrative et financière - apportent un appui général et administratif. Au niveau central, la DNCF a trois divisions - « Aménagement des forêts », « Foresterie rurale » et « Economie et législatri forestière ». Les sections les plus importantes qui s'occupent de la gestion, de la supervision et de la surveillance des ressources forestières en biomasse sont : a) Les trois sections de la Division d'aménagement des forêts, c'est- à-dire « Inventaire et classement des forêts », « Aménagement des forêts-Schémas directeurs forestiers » et « Sylviculture et reboisement ». b) « Bois-énergie », qui est chargée de la recherche et de la collecte des données. - 8 - c) « Animation et vulgarisation » de la Division foresterie rurale, qui est chargée, entre autres, de la diffusion des foyers améliorés dans les zones rurales. Coordination interministérielle 2.20 La coordination horizontale dans le domaine de l'environnement est assurée par le Conseil national de l'environnement qui est dirigé par le Ministre du MARA et composé de représentants de dix directions ministérielles. Conscients des liens existant entre le développement agricole et la déforestation, le MARA a décidé, en 1989, de créer des services conjoints à l'échelon régional - les Directions préfectorales du développement rural et de l'environnement. Au sein de ces directions, la DNCF gère une Section protection forestière et chasse. CERESCOR 2.21 Le Centre de recherche scientifique de CONAKRY-Rogbané (CERESCOR) effectue, entre autres, des recherches sur l'énergie, et en particulier sur les projets d'énergie solaire et de biogaz. Sociétés de distribution 2.22 L'ONAH est la société pétrolière d'Etat qui était chargée de l'importation, la commercialisation, la distribution et la vente des produits pétroliers. Elle importait plus de 50 % des hydrocarbures; le reste était importé par SHELL-Guinée ou par les sociétés minières. L'ONAH n'était pas financièrement viable et était incapable d'entretenir les infrastructures existantes. Au cours des années 80, seules les stations d'essence de l'ONAH à Conakry fonctionnaient. Toutes les autres stations étaient tombées en panne et la distribution régionale des produits pétroliers a été prise en main par le secteur informel. 2.23 L'ONAH a été aboli par décret présidentiel en 1990. Des négociations difficiles avec les trois sociétés pétrolières internationales, AGIP, SHELL et TOTAL, ont abouti à la création de la Société guinéenne des pétroles (SGP), société à risque commun qui a pris en charge l'importation et la distribution commerciale des produits pétroliers. 2.24 ENELGUI, société d'électricité d'Etat, est responsable des services publics d'électricité. A cause de graves problèmes de production et de distribution d'électricité, la société a été placée sous tutelle et est en cours de réorganisation. La société Price Waterhouse est chargée de gérer ENELGUI pendant une période de cinq ans. 2.25 L'approvisionnement en bois de feu et en charbon de bois est entre les mains du secteur privé. Basée à Conakry, la Coopérative des charbonniers regroupe les producteurs de charbon de bois. Le Syndicat des charbonniers représente un groupe de grossistes et est chargé de la distribution et du transport routier du charbon de bois. - 9- 2.26 Plus de 200 ONG sont enregistrées en Guinée. Le Secrétariat d'Etat à la décentralisation (de rang ministériel) a créé le SCIO (Service de coordination des interventions des ONG) pour coordonner leurs activités. Plusieurs ONG jouent un rôo actif dans le domaine de l'environnement et de la foresterie. Par exemple, certains des premiers projets de foyers améliorés ont été exécutés par VITA. - 10 - III. DELMDE ET OFFRE NATIONALES DE COMBUSTIBLES DOMESTIQUES 3.1 Le charbon de bois et le bois de feu représentent plus de 95 % de la consommation totale d'énergie domestique. La consommation de bois de feu est plus importante (92 %) que celle du charbon de bois (4 %) ou des combustibles modernes (4 %), et la demande rurale (70 %) est plus importante que la demande urbaine (30 %). La demande d'énergie de la Guinée maritime domine, représentant 14 % de la consommation totale d'énergie, contre 16 % pour tous les autres ménages urbains. Même si l'on prévoit un équilibre positif entre l'offre et la demande de combustibles ligneux au cours des deux prochaines décennies, les ressources disponibles en biomasse, surtout les mangroves côtières, sont de plus en plus dégradées, et cette dégradation n'est pas justifiée. Un autre problème important est la consommation d'énergie du secteur artisanal traditionnel, en particulier les activités côtières de production de sel et de fumage du poisson qui ont un impact négatif sur l'écosystème important de mangrove. La stratégie proposée s'intéressera donc surtout à la situation de la Guinée maritime, province très urbanisée (90 %) et densément peuplée, et en particulier de Conakry, dont la demande de combustibles ligneux augmentera de 127 %, soit 1 million de tonnes d'équivalent bois au cours des 15 prochaines années. Une telle demande équivaut au volume estimatif total de la production soutenable annuelle de ressources forestière de la Guinée maritime. Il est donc évident qu'il faut réglementer l'exploitation des combustibles ligneux si l'on veut éviter toute pression excessive sur la base de ressources forestières. A. Profil macroéconomique de la demande d'énergie domestique a) Volume relatif de la demande rurale et de la demande urbaine 3.2 La population rurale constitue les deux tiers de la population totale, et la consommation rurale d'énergie par habitant est plus élevée que la moyenne urbaine. Par suite, les ménages ruraux représentent 70 % de la consommation finale d'énergie du secteur des ménages/informel. Le secteur des ménages urbalns/informel représente les 30 % restants de la composition sectorielle (Tableau 3.1)2. Tabeme 3.1: rom.......in. déade dsetu du d -f l umbaixinfome 1990, nss idqumaloms pétrole Bois de Charbod feu de bois Gazole Kdrosène GPL Total Ménages ruraux 719.500 1500 12A00 0 0 733.40 Ménages urbains, tégion 79.600 32.600 11820 15.800 155 139.975 de conaay Ménagea urbains, autres 148.000 4.130 6.120 2.700 0 161.000 zom urbaines Total 947.100 38.200 30.300 18.500 115 1.034.375 Soure: Enquète sur la consommation d'énergie 1990, ESMAP/SER. Les résidus agricoles ne sont pas utilisés en Guinée. Dans les zones rurales, les résidus végétaux sont parfois utilisés pour allumer des feux, mais la quantité est négligeable. - il - b) Parts de marché des combustibles domestiques 3.3 Le charbon de bois et le bois de feu représentent plus de 95 Z de la consommation totale d'énergie domestique. Le bois de feu est plus important que le charbon de bois, étant donné que près de 100 % des ménages ruraux et 80 Z des ménages urbains en dehors de Conakry utilisent exclusivement le bois de feu comme combustible. L'utilisLtion du charbon de bois est essentiellement limitée aux ménages urbains de Conakry : 81 % des ménages utilisent du charbon de bois comme combustiblt primaire pour la cuisson pendant la saison des pluies et 42 % des ménages l'utilisent pendant la saison sèche. 3.4 Etant donné l'insuffisance et l'irrégularité des approvisionnements en produits pétroliers en Guinée, c'est le gazole et non le kérosène qui est largement utilisé en Guinée pour l'éclairage. La consommation d'électricité des ménages est négligeable. Même à Conakry, 20 % seulement des ménages ont accès à l'électricité. c) Le secteur informel 3.5 Le secteur informel est une source importante d'emplois pour les femmes. Quelques branches d'activité ont une forte intensité énergétique et représentent 90 Z ou plus de la consommation d'énergie du secteur. Le fumage de plus de 100.000 tonnes de poissons par an consomme, d'après les estimations, 58.000 tonnes de combustibles ligneux (y compris le bois utilisé pour la fabrication du charbon de bois), ce qui représente environ 50 % de la demande totale d'énergie du secteur informel urbain. Les autres consommateurs importants sont les producteurs de bière, les forgerons et les boulangeries. Les combustibles modernes ne sont pas utilisés dans le secteur informel, sauf le GPL et l'électricité qu'utilisent certains forgerons et certains restaurants de plus haute catégorie. 3.6 A cause des gros consommateurs d'énergie, le secteur informel représente 28 Z de la demande totale de bois de feu à Conakry et 15 Z de la demande totale de charbon de bois (Tableau 3.2). Tableau 3.2: Demande d'éerWe du secteur du aeh/mfroe à rmu.aby, 19m (enmUB t9d - GWh) Bois de Charbon feu de bois Gazole Kérosène GPL Electricité Ménages 129.200 38.740 11.100 15.200 107 67 Secteur informel 61.050 6.840 Total 190.250 45.580 11.100 15.200 107 67 Source: Estimations de l'ESMAP. La consommation d'électricité ne comprend que les ventes d'ENELGUI à Conaky. On ne connaît pas le niveau de l'autoproduction, mais très peu de ménages nationaux peuvent se permettre d'installer des générateurs pour couvrir la demande lors des coupures frdquentes d'électricité à Conakry. Il n'a pas été possible de séparer la consommation de produits pétroliers des ménages et celle du secteur informel, mais la consommation de produits pétroliers de ce dernier est insignifiante. - 12 - 3.7 Dans la zone rurale/côtière de Guinée maritime, la production de sel est l'activité qui consomme le plus d'énergie. Plus de 90.000 tonnes de bois de mangrove sont utilisées à cette fin 3. Cette activité est économiquement importante pour les villages situés le long de la côte et elle fait vivre plus de 8.000 familles. 3.8 La plupart des services assurés par le secteur informel visent à satisfaire la demande des ménages. Au cours des deux prochaines décennies, on ne prévoit pas de grands changements dans les parts de marché respectives de la production du secteur moderne et de celle du secteur informel. On peut donc s'attendre à ce que la demande d'énergie du secteur informel suive la même évolution que la demande des ménages urbains. La seule incertitude est l'hypothèse implicite selon laquelle le fumage du poisson - et la prise de poissons - peut atteindre les mêmes taux élevés de croissance que la population urbaine. B. Analyse macroéconomique de l'offre et de la demande de combustibles ligneux a) Importance économique de la filière d'approvisionnement en biomasse 3.9 Le commerce du bois de feu et du charbon de bois à Conakry est bien organisé et a un rôle économique important. Le chiffre d'affaires annuel s'élève à environ 7 milliards de francs guinéens (soit 10 millions de dollars). La création totale d'emplois dans ce secteur est d'environ 11.700 hommes-années, dont environ 2.700 pour la récolte du bois et la production de charbon de bois; 4.600 dans les transports et le commerce de gros et le restant, 4.400, dans la distribution au détail du bois de feu. Le travail à temps partiel étant très répandu, il y a probablement de 25.000 à 30.000 personnes travaillant dans ce secteur. b) L'équilibre offre-demande de combustibles ligneux en Guinée 3.10 En l'absence de carte satisfaisante des ressources forestières nationales, les estimations du couvert forestier national sont entourées d'un haut degré d'incertitude. Le Tableau 3.3 a été établi sur la base d'estimations de la DNCF, qui reposent elles-mêmes sur des estimations plus ou moins exactes et détaillées relatives à différentes parties du pays. D'après ces estimations, la Guinée est encore dotée d'abondantes ressources forestières. En 1990, environ la moitié du territoire était recouvert de forêts. Si l'on ajoute les jachères et la savane forestière, plus de 80 % du territoire est doté, à un degré ou à un autre, de ressources en bois. a Premièrement, le limon riche en sel qu'exude le feuillage de mangrove est raclé à la surface de la plaine côtière située à proximité d'un village producteur de sel. Ensuite, on laisse l'eau de mer s'infiltrer à travers cette substance et on recueille le produit dans un trou. Enfin, le liquide qu'on obtient est placé dans de grands récipients plats en fer et chauffé au feu de bois jusqu'à ce que le sel se cristallise. - 13 - Tableau 3.3 : Estimation des ressources forestières en Guinée, 1990 Pourcentage Végétation Superficie du territoire Mangroves 250 1,0 Forêt dense humide 700 2,9 Forêt dense sèche 1.600 6,5 Savanes boisées 10.636 43,3 Total zones boisées 13.186 53,6 Jachères et savanes arborées 7.500 30,5 Total zones arborées 20.686 84,1 Terres agricoles 1.700 6,1 Autres 2.200 9,8 Total territoire 24.586 100,0 Source : Sherif Bah, Les ressources forestières, 1990. 3.11 Le Tableau 3.4 ci-dessous indique la production accessible annuelle, basée sur des estimations de la superficie du bois sur pied, de la productivité annuelle et des taux d'accessibilité. Tableau 3.4: Volume annuel de la production naturel aumiible de boic de feu Productivité Production Taux d'acces- Production m3/ha/an annuelle (m3) sibilité accssible Mangroves 5-8 1250-2.000 20% 325.000 m3 Foret humide 3-5 2.100-3.250 20 % 560.000 M3 Forêt sèche 2-3 3.2004.800 40% 1.650.000 m3 Savane arborée 1-2 10.636-21.272 50 % 8.000.000 m3 Jachères et savanes 0,5-1 3.750-7.500 50 % 2.800.000 m3 Total 21.000-39.000 13.300.000 ma Source : Sherif Bah, Les ressources forestières, 1990. - 14 - 3.12 La déforestation érode la base de ressources et cette déforestation est due à l'expansion de l'agriculture, par le jeu de l'exploitation forestière, puis de la coupe du bois comme combustible. Normalement, le terrain défriché est cultivé pendant deux années de suite, avec deux récoltes annuelles - la première année, du riz et du sorgho, la seconde, des arachides. 3.13 Dès que le champ est mis en jachère, il produit de nouveau du bois. La végétation forestière semi-sempervirente qui existe en Guinée semble avoir une capacité exceptionnelle de tolérance aux défrichages et de régénération. Si la période de culture n'a pas été très longue, il reste suffisamment de souches et de racines d'arbres pour assurer qu'en l'espace d'un an un fourré dense d'arbres et d'arbustes à croissance rapide se développe et recouvre 4 entièrement les terres 3.14 A cause de cette capacité favorable de régénération naturelle qui existe en Guinée, il est compliqué de quantifier l'impact des pratiques agricoles sur l'offre de bois de feu. On peut cependant noter, dans la pratique, que cette régénération naturelle est menacée par l'écourtement des jachères. Il est rare maintenant que celles-ci dépassent cinq ans. Une jachère de sept ans est une bonne source de bois de feu - les perches ont un diamètre assez grand pour pouvoir résister aux feux de brousse. Par contre, une jachère de trois ans produit peu de bois de feu - la plupart des perches brûlent complètement. 3.15 La demande de combustibles ligneux continue d'augmenter. Le Graphique 3.1 indique l'évolution tendancielle de la consommation de combustibles ligneux par les ménages et le secteur informel jusqu'an 20105. 4 L'effet conjugué de plusieurs facteurs - fortes précipitations pendant cinq mois de l'année, composition botanique, sols profonds et assez bien structurés et, surtout, pratiques de défrichage originales - explique pourquoi la végétation forestière survit aussi bien à ces pratiques abusives. Lorsqu'ils défrichent un champ, au début de la saison sèche, les agriculteurs coupent à 1 m du sol le tronc des jeunes arbres. Quelques semaines plus tard, ils allument un feu qui brûle le couvert herbacé et la plupart des brindilles, mais pas les hautes souches riches en sève ni les grands troncs couchés sur le sol. Ayant rendu la terre facilement accessible de cette manière et ayant également enrichi le sol avec les cendres, l'agriculteur coupe alors toutes les hautes souches et enlève également les gros morceaux de bois non brûlés. Cette extrapolation repose sur le niveau actuel de la consommation par habitant et le taux actuel de croissance de la population. La croissance annuelle de la population est de 3,2 % pour l'ensemble du pays, 5,6 % pour Conakry, 4,2 % pour les autres zones urbaines, la population rurale représentant la différence entre la population totale et la population urbaine. Pour illustrer l'impact sur le volume disponible de ressources en bois de feu, on a converti la consommation de charbon de bois en équivalents bois de feu à raison de 5,5:1 - en supposant un rendement en poids de 18 %. - 15 - La consommation urbaine et rurale totale de bois de feu doit être estimée à 2,3 millions de tonnes, et la consommation totale de charbon de bois à 55.000 tonnes, ce qui représente une consommation totale de bois de feu d'environ 2,6 millions de tonnes. Figure 3.1 : Projections de la demande rurale et urbaine de combustibles ligneux Demande de combustibles ligneux Chaom de bote + bois de feu e,AM a.. a,4 o, nne oD MM M DiMM MuM"e Orb"%=* 6Cette estimation est plus faible que celles de Cassagne, Madon et Schirrle qui arrivent à un chiffre de 4,5 à 6 millions de tonnes. La différence est due essentiellement, à différentes estimations de la consommation rurale de bois de feu par habitant. Dans cette étude, on a supposé une consommation de 1,3 kg par jour. - 16 - 3.16 Méme si la part relative de la consommation rurale de combustibles de biomasse diminue, elle restera supérieure à la consommation urbaine en 2009. Il est plus important d'observer que, même si la base de ressources diminue, l'offre totale de bois de feu au niveau national en 2010 sera toujours trois fois supérieure à la demande. 3.17 Cependant, même si la consommation de combustibles ligneux joue un rôle mineur dans la déforestation, la menace pour l'environnement qu'elle représente augmentera considérablement : a) Le premier facteur de pression vient de l'augmentation absolue de la consommation de combustibles ligneux : celle-ci passera de 2,6 millions de tonnes en 1990 à 4,6 millions de tonnes en 2009, soit une augmentation de 80 %. b) Le deuxième facteur de pression vient de la réorientation relative vers une forme plus concentrée de la demande : 60 % de l'augmentation de la demande annuelle sera due au secteur urbain. Si la demande rurale de bois de feu est satisfaite par l'autoramassage de bois mort, la demande urbaine est essentiellement satisfaite par l'abattage commercial de bois mort et de bois vert. c) Le troisième facteur de pression vient de la part croissante de la demande de charbon de bois - c'est là la forme d'exploitation du bois la plus nuisible pour l'environnement et la plus concentrée. Cette part passera de 11 % de la consommation totale de bois de feu en 1990 à 17 % en 2009. 3.18 Enfin, la situation régionale diffère de la situation nationale dans la mesure où il existe des déséquilibres locaux- entre l'offre et la demande. C'est en Guinée maritime que la demande exerce les plus fortes pressions sur les ressources disponibles en bois : dans cette province, la demande de Conakry a abouti à une quasi-disparition du bois de service et la production de charbon de bois est un facteur local important de déforestation. c) Equilibre de l'offre et de la demande en Guinée maritime 3.19 Avec une superficie de 36.208 km2, la Guinée maritime couvre environ 15 % de la superficie totale de la République de Guinée. C'est l'une des régions les plus densément peuplées du pays, comptant environ 30 Z de la population totale, soit environ 2 millions d'habitants. En 1990, la population de Conakry était de 1 million d'habitants. Les autres centres urbains où la demande est importante sont les suivants : Forecariah (130.000 hab.), Coyah (170.000), Dubreka (160.000), Kindia (240.000), Fria et Boffa (tous deux 150.000). Le taux d'urbanisation en Guinée maritime est donc de 80-90 %, alors que le taux moyen national est de 34 %. 3.20 Les cinq principaux types de végétation sont : les mangroves; la savane; les forêts tropicales humides et les forêts sèches dégradées; les jachères et boqueteaux; et les champs agricoles, rizières et vergers. - 17 - 3.21 La moitié du bois de feu consommé à Conakry vient des mangroves situées le long de la côte; l'autre moitié du bois de feu et du charbon de bois vient des savanes situées dans les préfectures de Forecariah, Coyah, Dubreka, Fria et Kindia. Tableau 3.5 : Utiliàation du bois de mangrove, 1990 Utilisation domestique rurale 152.000 tonnes Utilisation domestique à Conakry 54.000 tonnes Séchage et fumage du poisson 58.000 tonnes Extraction de sel 93.000 tonnes Consommation estimative totale 257.000 tonnes Source : Estimations de la mission. 3.22 Le long de la côte Atlantique, les forêts de mangrove plus ou moins dégradées, entrecoupées de rizières, occupent environ 250.000 ha de plaines côtières. D'après des estimations très approximatives, la consommation annuelle de bois de mangrove s'élevait à environ 257.000 tonnes en 1990 (Tableau 3.5). Certes, ce montant ne dépasse pas la capacité de production soutenable de la forêt de mangrove. On pourrait probablement extraire deux fois plus de bois de cet écosystème, sans aucune dégradation notable, si on appliquait de bonnes pratiques de gestion sylvicole et si on les faisait respecter. 3.23 Cette estimation est approximative, mais il est sûr que l'exploitation non planifiée et erratique qui a lieu actuellement cause une détérioration rapide et manifeste de l'écosystème de mangrove. Non seulement cette détérioration aboutit à une diminution constante de la capacité de production de bois, mais elle cause une grave érosion sur les côtes de l'océan et affecte les pêcheries côtières du fait de la dégradation des aires de reproduction de plusieurs espèces de poisson importantes. Enfin, on peut craindre que la déforestation de plus en plus rapide survenant dans toute la province côtière ne cause de graves dommages en perturbant davantage les écoulements d'eau douce qui vont des collines avoisinantes jusqu'aux plaines côtières où se trouvent les mangroves. 3.24 Quant aux ressources forestières intérieures, les renseignements sont encore plus fragmentaires. Mais il semble qu'il n'existe plus aucun domaine forestier convenablement protégé en Guinée maritime, alors qu'avec une bonne protection et une bonne gestion ces forêts auraient pu assurer un approvisionnement futur en bois. L'expansion de l'agriculture semble se produire aussi intensivement à l'intérieur des forêts classées, établies il n'y a pas si longtemps, qu'à l'extérieur de leurs limites officielles. A part quelques lambeaux de forêts dégradées qui subsistent ici et là parce - 18 - qu'elles sont « sacrées » ou situées sur des pentes inaccessibles, et l'existence d'un ou deux petits sanctuaires, pratiquement toute la forêt naturelle dense qui a dû recouvrir dans le passé entre un tiers et la moitié de la Guinée maritime a à présent disparu. 3.25 Des actions de boisement ont été prises, depuis le début des années 50, pour remédier à cette situation, mais les quelque 2.000 ha qui ont été plantés avec succès en teck et en Gmelina ne peuvent avoir qu'un impact marginal sur la situation globale de l'offre. En outre, les plantations n'ont pas été éclaircies jusqu'à présent, ni exploitées de quelque autre manière pour satisfaire les besoins locaux d'approvisionnement. Tableau 3.6 : Estimations des volumes de biomasse en Guinée maritime Superficie Volume de biomasse km2 m3/ha Croissance (Z) Croissance (m3/ha) C4-Savane 181 20 5 18.100 D4-Savane 1.085 1,5 5 8.140 D5-Savane 6.516 5 2 65.160 E3-Savane 4.800 50 2 480.000 E4-Savane 454 15 2 13.620 E5-Savane 3.561 12 2 85.460 Mangrove 1.980 40 5 396.000 Makis 923 5 5 23.075 Total 19.500 _ 1.089.655 Source : Estimations de la mission. On trouvera à l'Annexe 11.3 des détails sur le classement adopté. 3.26 D'après des estimations approximatives du volume du bois sur pied et de la productivité des ressources en biomasse ligneuses des régions productrices de bois de feu et de charbon de bois de la Guinée maritime, la production annuelle serait de l'ordre de 0,46 million à 1,5 million de m3, soit 0,35 à 1,2 million de tonnes de bois de feu. Le Tableau 3.6 donne une estimation moyenne de la ?roduction annuelle, soit 1,1 million de m3 ou 0,9 million de tonnes de bois 7 On trouvera à l'Annexe 11.3 une description des ressources en biomasse ligneuses de la Guinée maritime. - 19 - 3.27 La situation de l'offre nous amène à conclure que la politique de l'énergie domestique doit viser en priorité à remédier à la situation en Guinée maritime. Cette conclusion est renforcée par les projections de la demande figurant dans l'Annexe 11.2, qui montrent que l'importance relative de la consommation de biomasse à Conakry passera de 17 % de la demande nationale en 1990 à 27 % en 2009. Tableau 3.7 : Projections de la population et estimations de la demande de combustibles ligneux des ménages à Conakry 1990 1995 2000 2005 2010 Taux de croissance de la population et de la demande 5,6 % 5,6 % 5,6 % 5,6 % 5,6 % Population (millions) 1,04 1,4 1,8 2,4 2,9 Charbon de bois, tonnes 45.500 60.000 78.500 103.000 128.000 Bois de feu, tonnes 190.500 250.100 328.400 431.000 536.000 3.28 D'après les projections, la population de Conakry passera de 1,04 million (18 % de la population totale de Guinée) à 2,4 millions en 2005 (26 % du total). A moins que le niveau et la structure de la consommation par habitant ne se modifient, la consommation de charbon de bois et de bois de feu à Conakry augmentera de 127 % au cours des 15 prochaines années, passant de 440.000 tonnes à 1 million de tonnes d'équivalents bois de feu. 3.29 Une telle demande équivaut à la production annuelle totale estimative de ressources ligneuses des zones productrices de bois de feu de Guinée maritime. Etant donné qu'il faut également satisfaire la demande de la population rurale et des autres centres urbains, il est évident qu'il faut réglementer l'offre de combustibles ligneux si l'on veut éviter une surexploitation des ressources. - 20 - IV. CARACTERISTIQUES DE LA DEMANDE URBAINE D'ENERGIE DOMESTIQUES 4.1 Le charbon de bois et le bois de feu sont les combustibles domestiques les plus importants. La principale utilisation finale est la cuisson des aliments. Seuls les ménages aisés utilisent l'électricité et le kérosène/gazole pour l'écla-rage. Le GPL n'est guère utilisé. Le faible niveau d'utilisation des combustibles modernes est dû à la faiblesse des revenus, au niveau élevé des prix, à l'irrégularité des approvisionnements et à l'insuffisance des systèmes de distribution. Le bois est, de loin, le combustible domestique le meilleur marché, alors que les combustibles modernes sont quatre à cinq fois plus cher sur la base des MJ utiles. Malgré la modicité des prix des combustibles ligneux, les dépenses des ménages consacrés aux combustibles domestiques (17 %) sont très élevées : sur une base annuelle, elles s'élèvent, pour un ménage moyen, à 120.000 francs guinéens. Par conséquent, l'achat d'un foyer amélioré - que les ménages urbains connaissent mal jusqu'à présent - se rentabilise en l'espace de cinq mois. Une bonne diffusion du matériel et des techniques de gestion de la demande aura donc un impact positif aussi bien sur le revenu des ménages urbains que sur la demande de combustibles ligneux. A. Consommation moyenne de combustibles par les ménages de Conakry a) Consommation de bois de feu et de charbon de bois 4.2 D'après les résultats de l'Enquête sur la consommation d'énergie domestique menée par l'ESMAP en 1990, le ménage moyen consomme 0,20 kg/ habitant/jour de charbon de bois et 0,80 kg/habitant/jour de bois de feu. Si on calcule la consommation sur une base pondérée sur l'ensemble de l'année, 57 % des familles utilisent du charbon de bois comme combustible primaire pour la cuisson et 41 % utilisent du bois de feu. 8 Les données sur la demande présentées dans ce chapitre proviennent de l'« Enquête sur l'énergie des ménages 1990 », menée à Conakry, qui portait sur un échantillon de 430 ménages. Les données sur l'offre proviennent de plusieurs enquêtes et études portant sur la production de charbon de bois et de bois de feu et le commerce des combustibles. L'étude couvrait l'entrée du charbon de bois à l'intersection des deux axes menant à Conakry (km 36), c'est-à-dire les routes principales venant de Kindia et Dubreka. L'étude sur l'offre comprend également une enquête sur le bois de mangrove livré aux débarcadères (situés à différents endroits de Conakry). On trouvera dans les annexes de plus amples renseignements sur la méthodologie et les résultats des enquêtes. - 21 - Tableau 4.1 : Consommation de combustibles ligneux des ménages à Conakry, 1990 Saison Saison Moyenne des pluies sèche pondérée Charbon de bois % de familles l'utilisant comme combustible primaire 81 % 42 Z 57 Z Consommation par hab./jour 0,32 kg 0,11 kg 0,20 kg Bois de feu % de familles l'utilisant comme combustible primaire 17 % 56 Z 41 Z Consommation par hab./jour 0,48 kg 0,95 kg 0,80 kg Source : SEE/ESMAP, Enquête sur l'énergie domestique 1990. 4.3 Les variations saisonnières du niveau de consommation mesuré sur une base calorifique sont relativement modestes, alors que l'importance relative de la demande de charbon de bois et bois de feu varie entre la saison des pluies et la saison sèche. Pendant la saison des pluies, l'approvisionnement en bois de mangrove - principale source de bois de feu de Conakry - pose des problèmes, et il est plus facile de stocker le charbon de bois et de le protéger de l'humidité. Par conséquent, la consommation de charbon de bois par habitant et le nombre de familles utilisant du charbon de bois comme combustible principal augmentent : a) Pendant la saison des pluies, 81 Z des ménages utilisent du charbon de bois et 17 Z du bois de feu comme combustible principal. La consommation domestique par habitant et par jour est en moyenne de 0,32 kg de charbon de bois et 0,48 kg de bois de feu. b) Pendant la saison sèche, le pourcentage de familles utilisant du charbon de bois comme combustible primaire tombe à 42 %; alors que 56 % utilisent du bois de feu comme combustible primaire. Le niveau moyen de la consommation par habitant et par jour est de 0,11 kg de charbon de bois et 0,95 kg de bois de feu. 4.4 Dans les zones rurales à l'extérieur de Conakry et dans les autres zones urbaines de Guinée, la consommation domestique moyenne de bois de feu est plus élevée, parce que le bois est d'accès plus facile et peut être ramassé (une petite quantité seulement dans les zones urbaines). A Conakry, l'autoramassage du bois est pratiquement inexistant. Pour les familles aisées qui utilisent du GPL ou de l'électricité pour la cuisson, on ne note pas de variations saisonnières dans les habitudes de cuisson. - 22 - b) Consommation de combustibles modernes 4.5 La consommation de combustibles modernes est faible et sert essentiellement à l'éclairage. Environ 20 % des ménages de Conakry ont accès à l'électricité 10; 60 %.utilisent du kérosène ou du gazole pour l'éclairage, tandis que 20 % utilisent la lumière d'un feu à ciel ouvert. 4.6 Moins de 1 % des ménages utilisent l'électricité pour la cuisson. Environ 1 % des ménages utilisent du GPL pour la cuisson, mais seulement comme combustible secondaire. Le kérosène n'est pratiquement pas utilisé pour la cuisson. 4.7 En moyenne, un ménage raccordé au réseau d'ENELGUI consomme 66 kWh par mois, y compris les ventes d'électricité aux voisins. Pour l'ensemble de la population urbaine, on a donc une consommation domestique moyenne d'électricité par habitant de 33 kWh par an B. Déterminants socio-économiques de la demande a) Besoins 4.8 L'utilisation de combustibles pour la cuisson est l'utilisation finale d'énergie la plus importante, représentant près de 7j % de la demande totale d'énergie des ménages urbains à Conakry. Généralement, les ménages de Conakry utilisent plusieurs combustibles pour répondre à leurs besoins d'énergie pour la cuisson. Même si le bois de feu est principalement utilisé pour la cuisson, il est également utilisé pour chauffer l'eau, surtout pour le lavage. b) Revenu des ménages 4.9 Le revenu des ménages est le facteur socio-économique le plus important influençant le niveau et la structure de la consommation d'énergie. Il y a une corrilation négative entre la taille du ménage et le revenu, c'est-à-dire que la taille moyenne du ménage diminue à mesure que le revenu augmente. D'après l'enquête effectuée par le SEE/ESMAP, la taille moyenne d'une famille à Conakry est de 9,44 personnes; les ménages qui utilisent du bois de feu comme combustible primaire comptent en moyenne 12,8 personnes; les « consommateurs de charbon de bois » ont en moyenne 8,7 personnes par ménage et les consommateurs de GPL et d'électricité, 7,5 personnes. Enfin, même s'il est bien connu que le niveau et la structure de la consommation d'énergie dépendent du niveau absolu et de la structure relative des prix des combustibles, il y a des relations croisées entre le revenu des ménages et le prix des combustibles : pour les ménages à faible revenu, le choix d'un 1 Ce niveau de raccordement pour les ménages est beaucoup plus élevé que les chiffres officiels car, en Guinée, il arrive souvent que les ménages vendent de l'électricité à leurs voisins. L'autoproduction d'électricité est fréquente dans les restaurants et chez les ménages expatriés de Conakry. Ce phénomène ne modifie pas le nombre de raccordements au réseau d'ENELGUI, mais augmente la consommation moyenne par habitant. - 23 - combustible est forcément guidé par les prix, alors que, pour les ménages aisés, la commodité et ensuite la disponibilité sont les deux facteurs déterminants. Tableau 4.2: Dépouses journalières du méngs par gýmpe û-ooeinaiqe Part des dépenses Moyenne pour le Groupe socio-4conomique journalières des ménages Fourchette groupe median Modeste 39 % 500-1600 1300 Moyen 29 % 1600-2400 2000 Moyen supérieur 27 % 240-4500 3000 Aisé 4% >4500 Source: Enquete sur l'énergie domestique, 1990, SEE/ESMAP. 4.10 L'enquête sur l'énergie domestique du SEE/ESMAP a défini quatre groupes socio-économiques en fonction de la profession du chef de famille. L'enquête n'ayant pas fourni de données fiables sur le revenu familial, le Tableau 4.2 utilise les dépenses journalières des ménages comme indicateur du revenu familial. Les trois premiers groupes socio-économiques - modeste, moyen et moyen supérieur - ont des revenus très bas d'après les normes européennes, les dépenses journalières allant de 1 à 7 dollars par ménage. Leur structure de consommation est « africaine ». Par contre, certains ménages du groupe aisé ont des niveaux de revenu et des structures de dépenses correspondant aux normes européennes. Mais, même pour ce groupe, ce sont surtout les formes traditionnelles d'énergie qui sont utilisées comme combustibles pour la cuisson. 4.11 Le Tableau 4.3 montre que le charbon de bois et le bois de feu sont les combustibles primaires les plus importants pour les trois groupes souio- économiques à faible revenu, qui représentent ensemble 96 % des ménages. Pendant la saison des pluies, le charbon de bois est utilisé comme combustible primaire pat 80 % environ des ménages, quel que soit leur niveau de revenu, la plupart des ménages restants utilisant du bois de feu. Ibleau 4.3: Utilisaim relative du combufIfu pour la ceam à CoW&.y podman la mas du pluies, par goape c Groupe socio.écoomique Moyen supérieur Moyen Modeste Bois 15% 14% 23% Charbon de bois 82% 84% 77% Kérosne/gazole 3% 0% 0% GPL 1% 0% 0% Electricité 1% 0% 0% Combus"emadire Bois 31% 60% 59% Charbon de bois 20% 21% 33% Kérosène/gazole 13% 7% 0% GPL 4% 2% 2% E!ectricité 29% 7% 2% Source: Enquête sur l'énergie domestique, 1990, SEE/ESMAP. - 24 - 4.12 Environ 81 % de ceux qui utilisent régulièrement du charbon de bois achètent normalement chaque jour une petite quantité de charbon au détail. Seulement 4 % des ménages achètent du charbon de bois en grande quantité pour couvrir leurs besoins pendant une semaine ou plus. Le bois de feu est acheté au détail, en petites quantités journalières, par 69 Z des ménages. Le restant des familles achète du bois une fois par semaine ou une fois par mois. Ce groupe comprend les familles plus aisées qui achètent du bois aux grossistes ou directement aux débarcadères. 4.13 Seulement 0,5 % des ménages utilisent du GPL comme combustible primaire pour la cuisson. Les familles qui utilisent du GPL sont généralement des familles aisées dont un grand nombre d'expatriés venant d'autres pays africains ou de l'étranger. Elles consomment environ 8 kg de GPL par mois, soit au total 100 kg de GPL/an. 4.14 Le kérosène/gazole est couramment utilisé pour l'éclairage, même si les ménages peuvent avoir du mal à s'approvisionner. Seulement 0,4 % des ménages de Conakry utilisent du kérosène comme combustible primaire pour la cuisson. 4.15 Le Tableau 4.3 montre que la principale différence dans la structure de consommation des groupes socio-économiques a trait à l'utilisation des combustibles secondaires. L'électricité et également le kérosène sont des combustibles secondaires importants pour les classes aisées. L'utilisation de GPL reste insignifiante. c) Prix des combustibles12 4.16 Au niveau du détail, le bois de feu est généralement vendu en petites quantités (tas). Un tas coûte généralement 100 francs guinéens, mais sa taille n'est pas bien définie et varie en fonction du prix du bois de feu sur le marché. En 1990, un tas représenta-it approximativement 2,8 kg pour le bois de savane et 4,1 kg pour le bois de mangrove3. En 1990, le prix moyen de détail du charbon de bois à Conakry était d'environ 108 francs guinéens/kg. 12 Le projet SEE/ESMAP a mené plusieurs enquêtes et études détaillées pour définir le niveau des prix-producteurs, prix de transport, prix de gros et prix de détail, Malheureusement, il n'a pas été possible de déterminer dans quelle mesure les prix du bois de feu avaient varié au cours des cinq dernières années. D'après les renseignements disponibles et les recherches de la mission, les prix de détail du bois de feu à Conakry ont pratiquement doublé tous les deux ans, en valeur nominale. Comme il était pratiquement impossible d'obtenir des données sur la hausse des autres éléments du coût de la vie et/ou des renseignements sur le niveau de revenu de différents types de famille, on n'a pas pu estimer la hausse réelle des prix. 13 Comparé au bois de savane, le bois de mangrove a une plus forte teneur en eau et une moindre valeur calorifique par kg. - 25 - Tble» 4A: I tI du Pe& des bs ee,1985-8 Prix en FG/kg Charbon de bois Bois de feu Octobre 1985 27 il Février 1987 50 22 Octobre 1990 108 31 Source: ESMAP 1985, Cassagne 1987. Enquèts 1990, SEE/ESMAP. 4.17 Les données disponibles sur l'évolution des prix sont très fragmentaires. D'après les renseignements fournis par le Tableau 4.4, le prix absolu du bois de feu a triplé depuis 1985, alors que celui du charbon de bois a quadruplé. 4.18 En Guinée, le GPL est cher. Conakry n'a pas d'installations portuaires pour recovoir le GPL en vrac acheté sur le marché international, et le marché intérieur est trop étroit pour permettre des économies d'échelles importantes au niveau du stockage et du remplissage des bouteilles de GPL. En 1990, le prix de détail du GPL était d'environ 900 francs guinéens/kg. Ce prix comprend une taxe de 10 % (90 francs guinéens/kg) et une marge de distribution de 150 francs guinéens/kg. d) Prix relatifs des combustibles 4.19 Etant donné que les normes couramment utilisées pour mesurer les quantités de combustibles ligneux ne sont pas bien définiep et que les foyers n'ont pas tous le même rendement énergétique, toute définition des prix relatifs ne peut être qu'une approximation. le Tableau 4.5 compare les prix à la consommation, par NJ utiles, sur la base des rendements énergétiques correspondant aux différents types de foyers courante. Tb*em 4.5: Pix nlifs du combubtl" mEnsge à Caoby, 199O Puissance calorifique Rendement Prix PO Prix de ditaB Mi/kg ou des foyers par FG/kg/I par litre a M utile » Bois de mangrove 24 14 18 9,5 Bois de savane 36 18 18 11,1 Charbon de bois 108 30 24 15 Kdrosène 700 35/1 40 50 Gazole 700 37/1 40' 50 GP 900 45 45 44 Source: Enquétes 1990, SEE/ESMAP. 14 Le rendement d'un foyer mesure la production de chaleur utile. Par définition, c'est le rapport entre la chaleur absorbée par la casserole et la chaleur produite par le feu. - 26 - 4.20 Le tableau montre que, au niveau des prix, les hydrocarbures ne peuvent soutenir la concurrence des combustibles ligneux. Le bois de feu était le meilleur marché et le charbon de bois était environ 15 % plus cher à utiliser. Pour le consommateur urbain, le GPL et le kérosène/gazole sont quatre fois plus chers que le bois. e) Prix et types de foyers 4.21 Aux différences de coûts de cuisson qui existent entre les combustibles s'ajoutent les différences de coûts des foyers qui utilisent ces combustibles (Tableau 4.6). Normalement, les familles utilisent deux foyers pour la préparation des repas. Le foyer malgache est conçu pour le charbon de bois mais, à Conakry, il est utilisé à la fois avec du charbon de bois et du bois. Pour utiliser ce foyer avec du bois, on peut acheter un simple support sur le marché; 86 % des ménages utilisent le foyer malgache comme foyer principal pour la cuisson et plus de 60 % des ménages possèdent plus d'un foyer malgache. Le foyer trois pierres, que 10 % des ménages utilisent comme foyer principal, vient au second rang. Ce pourcentage est particulièrement bas si l'on considère qu'une partie importante des citadins ont émigré des zones rurales. La version métallique à trois pieds du foyer trois pierres est utilisée par 5 % des ménages. Les foyers améliorés à coMbustible ligneux, le Mamou et le Kaloum, ne sont utilisés que par 1,4 % des ménages comme foyer principal, ce qui montre que les campagnes de diffusion ont eu un effet limité. Ce sont les familles les plus riches et les plus modernes de Conakry qui utilisent des foyers améliorés. Celles qui utilisent le foyer Mamou, foyer amélioré conçu à Mamou, sont souvent originaires de Mamou ou ont des parents dans cette région, ce qui explique qu'elles connaissent bien ce type de foyer. C. Dépenses des ménages consacrées aux combustibles ligneux et au GPL pour la cuisson a) Niveau des dépenses Journalières 4.22 La famille moyenne de neuf personnes à Conakry qui utilise du charbon de bois comme combustible primaire dépense chaque jour 330 francs guinéens en combustible. Cette dépense correspond à 17 % des dépenses quotidiennes normales d'une famille sur le marché. Pour les familles à faible revenu, cette part dépasse 20 X. 4.23 La famille moyenne de neuf personnes qui utilise du bois comme combustible primaire pour la cuisson dépense chaque jour 313 francs guinéens en combustible. Cette dépense absorbe en moyenne 16 % du budget quotidien. Pour les ménages les plus pauvres, cette part peut dépasser 20 à 30 %. b) Conséquences pour la rentabilité économiaue des foyers améliorés 4.24 Sur une base annuelle, les dépenses de combustible d'un ménage moyen s'élèvent à environ 120.000 francs guinéens. Le foyer amélioré Mamou est d'un rendement d'environ 30 % supérieur à celui du foyer malgache. Mais, comme les ménages qui achètent un foyer amélioré continuent d'utiliser le foyer malgache pour cert:aines (grosses) tâches de cuisson, il est réaliste de supposer que les foyiars Mamou n'économisent pas plus de 20 % de la - 27 - consommation annuelle de combustible. L'économie financière est de 24.000 francs guinéens pour un investissement nécessaire de 9-10.000 francs guinéens dans deux foyers Mamou. Par conséquent, il faut environ cinq mois pour rentabiliser l'achat du foyer amélioré (non compris l'économie potentielle d'investissement dans un foyer malgache). La même conclusion est illustrée dans l'Annexe 11.6, qui indique le coût relatif annuel de la cuisine pour un ménage de neuf personnes (moyenne à Conakry) utilisant différents types de foyers. Tableau 4.6: Part du marché et coût des foyers utilisés comme foyer principal à Conakry Part du marché Coût (FG) Trois pierres 10,4 % 01 Foyer trad. métallique 5,0 % n.C. Foyer malgache 86,1 % 3.000 Foyer Mamou FA 1,2 % 3-4.000 Foyer Kaloum FA 0,2 % n.c. Réchaud pétrole à mèche 0,2 % 12.000 Réchaud pétrole pression 0,2 % 18.000 Cuisinière à gaz 0,5 % 28.500* Plaques électriques 0,2 % Autres 0,5% Total 100,0 % *Type camping gaz pour bouteilles de 2,7 kg. Source : Enquêtes sur l'énergie domestique, SEE/ESMAP. - 28 - V. LA FILIERE DES COMBUSTIBLES LIGNEUX 5.1 La filière des combustibles ligneux est entièrement aux mains du secteur informel. Jusqu'à présent, l'approvisionnement des consommateurs urbains en combustibles ligneux est efficace et, en plus, cette opération est financée entièrement sur les ressources propres du secteur, sans aucune aide ni intervention de l'Etat. La coupe du bois est effecuée par les paysans, à temps partiel, ainsi que par des bûcherons engagés par les transporteurs de bois. La carbonisation du bois est opérée de façon généralement efficace par des charbonniers qui passent un contrat avec les grossistes des villes. Le bois sur pied est pratiquement gratuit pour les bûcherons et les charbonniers parce que la taxe forestière, quand elle est payée, ne représente que 0,1 % du prix de détail final à Conakry. Par conséquent, le prix des combustibles ligneux sur le marché ne reflète pas du tout le véritable coût économique du bois. Les opérateurs du marché ne sont donc pas du tout incités à gérer le couvert forestier existant. A. La filière du bois de feu a) Organisation de l'approvisionnement dans les zones rurales 5.2 Les ménages ruraux représentent 72 Z de la consommation nationale de bois de feu. Comme dans les villes, la consommation de bois de feu est plus faible pendant la saison des pluies que pendant la saison sèche. Le bois nécessaire est ramassé par les membres de la famille, souvent par les femmes et les enfants. Les ressources en bois de feu sont d'accès facile et le ramassage du bois est normalement sélectif - certaines espèces à usages polyvalents ne sont pas touchées. b) Organisation de l'approvisionnement dans les zones urbaines 5.3 Dans les villes, le bois de feu est essentiellement acheté, bien que la proportion puisse varier d'une ville à l'autre. La part du bois de feu commercialisée est plus faible dans les petites villes où les habitants peuvent ramasser du bois dans les champs environnants. A Conakry, tout le bois de feu doit être acheté sur le marché local. La demande est couverte à part égale par le bois de savane et le bois de mangrove. 5.4 La majeure partie du bois de savane vient des préfectures du voisinage de Conakry - Dubreka, Coyah et Faricariah. La distance à parcourir pour approvisionner Conakry est souvent de 50 à 60 km, ou plus. Les grossistes de Conakry récoltent normalement eux-mêmes le bois avec l'aide de bûcherons, ou négocient avec les agriculteurs locaux. Le transport se fait généralement dans des camions de location. Mais, le long de la route nationale, les agriculteurs vendent des tas de bois de feu aux transporteurs et aux consommateurs privés. Ils apportent également avec eux du bois de feu lorsqu'ils viennent écouler leurs produits agricoles sur le marché à Conakry. Dans ce cas, le bois est vendu par fagots (environ 11-13 kg), chargés sur le toit des camions. 5.5 Les ruraux qui vivent dans la zone de mangrove et aux alentours complètent le revenu insuffisant qu'ils tirent de l'agriculture par - 29 - l'exploitation et la commercialisation du bois de service et du bois de feu. L'exploitation du bois ne suit aucun plan spécifique. Elle semble se faire de façon erratique, en fonction de la proximité des centres de consommation et de l'accessibilité des formations importantes. Considérés comme encombrants, les grands arbres ne sont généralement pas exploités et pourrissent sur place. 5.6 L'exploitation du bois de mangrove est particulièrement intense et destructrice dans les localités où l'on produit du sel. L'extraction du sel gaspille beaucoup d'énergie. Premièrement, le limon riche en sel qu'exude le feuillage de mangrove est raclé à la surface du marais salant situé à proximité d'un village producteur de sel. Ensuite, on laisse l'eau de mer s'infiltrer à travers cette substance et on recueille le produit dans un trou. Enfin, le liquide qui en résulte est placé dans de larges récipients en fer et chauffé au feu de bois jusqu'à ce que le sel se cristallise. 5.7 De grandes quantités de bois de mangrove sont également exploitées pour le fumage et le séchage du poisson. Mais une partie du combustible utilisé pour le fumage du poisson vient des reliques de végétation de savane des zones côtières et également du défrichage des terres arables lorsque la culture itinérante est pratiquée non loin des ports de pêche. 5.8 A part le défrichage des rizières'5, les plus fortes pressions qui s'exercent sur l'écosystème de mangrove sont celles que cause l'exploitation du bois de service et du bois de feu pour satisfaire la demande d'énergie domestique à Conakry. La zone de Conakry a six principaux débarcadères où le bois de mangrove peut être livré. Chaque débarcadère a un certain nombre d'opérateurs (jusqu'à 25) qui transportent le bois des zones productrices du nord et du sud de Conakry dans des pirogues relativement petites avec un moteur hors-bord"6. Il faut deux ou trois jours pour arriver en pirogue jusqu'aux mangroves (Koba, Mouramaya, Khabitaye). Il faut 10 à 12 jours à une équipe de cinq à six personnes pour couper assez de bois pour charger un bateau. 5.9 Une fois livré aux débarcadères, le bois de mangrove est divisé en quantités plus petites et vendu aux grossistes et aux détaillants. Les commerçants chargent le bois dans des camions de petite ou grande taille. Près de 50 % du bois de mangrove livré aux débarcadères à Conakry est vendu à des consommateurs du secteur informel. 1s Tout au long de la côte, le paddy est planté de plus en plus sur des terres qui, il y a peu de temps encore, étaient couvertes de mangroves. On peut observer d'innombrables rizières en bordure de mer, sur les rives des estuaires et dans la zone de transition qui sépare la végétation de mangrove des hautes terres de l'intérieur. 16 Pour des raisons évidentes, cette activité ne peut avoir lieu que lorsque la mer est calme pendant la saison sèche. On peut craindre cependant que l'arrivée prochaine d'embarcations plus grandes et plus stables entraîne à la fois une intensification de l'exploitation et une extension de la zone de ravitaillement de la capitale. - 30 - B. La filière du charbon de bois a) Régions productrices 5.10 Le charbon de bois est essentiellement produit dans les régions et localités où les forêts claires et la savane sont encore la forme de végétation dominante. Le charbon de bois vendu à Conakry est essentiellement produit dans un rayon de 100 à 150 km de la ville, dans les préfectures de Forecariah, Dubreka, Boffa, Fria et Kindia. Mais, d'après les enquêtes du MARA/ESMAP (Appendice 11.6), plus de 10 % du charbon de bois provient de la région de Kankan, située à plus de 300 km de Conakry. 5.11 Les forêts claires les plus prisées par les charbonniers sont généralement situées sur des sols qui se prêtent peu ou moyennement à la culture et ne sont donc pas encore convoitées par les communautés agricoles. Un autre type de végétation de savane de qualité quelque peu inférieure, également utilisé pour la production de charbon de bois, se trouve sur les plaines aux sols peu profonds qui recouvrent une très grande partie de la superficie de la province. b) Producteurs 5.12 La fabrication du charbon de bois est généralement effectuée par des charbonniers tout à fait qualifiés qui travaillent en association. Les charbonniers travaillent souvent sous contrat avec des grossistes de Conakry qui sont membres de l'Union des coopératives de charbonniers. Les grossistes font l'avance des matières premières et des frais de subsistance aux charbonniers qui, en échange, s'engagent à leur vendre leur production. 5.13 Une petite proportion du charbon de bois de Guinée maritime est produite par les agriculteurs dans des petites meules en terre peu efficaces, avec du bois provenant du défrichage des jachères arbustives. 5.14 Une meule « professionnelle » produit en général de 150 à 250 sacs de 50 kg de charbon de bois. Un charbonnier produit le contenu de deux à trois meules par an. Que le charbon de bois soit produit dans les forêts relativement denses ou dans les savanes plus ouvertes, l'exploitation du bois ne semble pas écologiquement soutenable, aboutissant à un épuisement graduel de la base de ressources8. Les effets négatifs de cette surexploitation continue sont exacerbés par la fréquence des feux de brousse pendant la saison sèche. Ces feux réduisent les possibilités de régénération naturelle de la végétation forestière. 1 Les essences suivantes dominent : Pterocarpus erinaceus, Daniella oliveri, Lophira sp. et Chlorophora sp, 18 Les terres sur lesquelles se trouvent les formations les plus prisées pour la production de charbon de bois se prêtent bien au remplacement des forêts claires actuelles par des plantations d'essences de bois de service et de bois de feu à croissance rapide, telles que l'Acacia auriculiformis et divers types d'eucalyptus. - 31 - c) Grossistes et détaillants 5.15 Pendant la saison des pluies, la production de charbon de bois diminue, car les conditions sont peu favorables à la carbonisation et à la circulation des camions. Par contre, la consommation de charbon de bois est beaucoup plus élevée pendant la saison des pluies. Pour combler cette différence entre l'offre et la demande de charbon de bois, de grandes installations de stockage sont nécessaires le long des grands axes menant à Conakry, et dans la capitale. 5.16 Le charbon de bois est acheté par les grossistes de Conakry qui possèdent les grands dépôts et organisent le transport routier. Les principaux grossistes forment un syndicat - le Syndicat des charbonniers - qui a huit membres. 5.17 Les grossistes vendent le charbon de bois en sacs de 50 kg et 25 kg aux ménages et aux détaillants. La plupart des ménages achètent le charbon de bois en petites quantités, c'est-à-dire en pots de 1 kg, aux détaillants. Au bord de la route, en dehors de Conakry, les consommateurs achètent le charbon de bois en sacs ou par panier (un petit panier contient 8 kg). C. Structure des prix des combustibles ligneux à Conakry a) Structure des prix du bois de feu 5.18 On trouvera au Tableau 5.1 la structure des prix du bois de feu à Conakry pour le bois de savane et le bois de mangrove. Les ménages/consommateurs doivent payer 35 francs guinéens/kg pour le bois de savane et 31 francs guinéens/kg pour le bois de mangrove (bois humide ayant une valeur calorifique très différente), lorsqu'ils achètent le bois aux détaillants. Un grand nombre de ménages de Conakry achètent le bois au détail aux débarcadères. Dans ce cas, ils ne doivent payer que 24 francs guinéens/kg. 5.19 Le droit coutumier (voir annexe) est un droit payé aux notables du village, qui représente 0,5 % du prix de détail. Normalement, ce droit est payé au chef du village sous la forme de plusieurs caisses de Coca Cola. 5.20 Les taxes et droits forestiers sont présents à tous les niveaux de la structure des prix. Les producteurs, les transporteurs/grossistes et les détaillants doivent tous payer des taxes et droits aux services forestiers (DNFC). Mais ces droits et taxes ne représentent au total que 2 % du prix de détail. 5.21 Le prix-producteur représente 17 Z du prix de détail pour le bois de savane et 30 % pour le bois de mangrove. Les frais de transport représentent 14 % (savane) et 20 % (mangrove) du prix de détail. La marge bénéficiaire des grossistes est très élevée (40 %) pour le bois de savane et de 8 % seulement pour le bois de mangrove. Comparées à d'autres pays voisins d'Afrique de l'Ouest, les marges de détail sont relativement faibles - allant de 19 % à 23 Z. - 32 - Tableau 5.1 : Structure des prix du bois de feu, Conakry, 1990 Bois de Bois de savane mangrove FG _% FG Permis de coupe 0,5 1 0,01 0,1 Main-d'oeuvre 3,1 9 6,2 19,9 Autres frais 0,4 1 0,1 0,2 Profit 22 Prix-producteur 6,2 18 9,2 29,8 Frais de transport 5,0 14 6,2 19,9 Taxes 0,6 2 0,2 0,5 Autres frais 1,2 4 2,8 2,5 Profit 140 40 7,9 _29 Prix de gros 27,0 78 20,1 60,6 Frais de transport 4,0 12,9 Taxes 0,5 1,5 Autres frais 0,6 2,0 Profit e _23 illi Prix à la consommation 35,0 100 31,0 100,0 Source: Enquêtes SEE/ESMAP, 1990. b) Structure des prix du charbon de bois 5.22 En 1990, le prix moyen de détail du charbon de bois à Conakry était d'environ 108 francs guinéens/kg. Le Tableau 5.2 indique la structure des prix du charbon de bois. Ce qui est remarquable, c'est que la marge des détaillants représente 45 Z du prix de détail et que leur marge bénéficiaire est de 31 Z. Le prix-producteur représentait 23 Z. Les frais de transport se montaient à 17 Z du prix de détail et la marge bénéficiaire des grossistes à 11 %. Les taxes payées au service forestier représentaient 4,1 Z du prix de détail final. 5.23 Au stade de la production, le niveau d'imposition (le permis de coupe) est insignifiant, soit 0,1 % du prix de détail final à Conakry. En d'autres termes, le bois sur pied est pratiquement gratuit pour les opérateurs. 5.24 Le résultat est que le prix d'achat du bois payé par les opérateurs ne reflète en aucun cas la véritable valeur économique du bois. Il est difficile d'estimer cette valeur en Guinée. Le coût d'opportunité économique de la surexploitation forestière - les effets de la déforestation sur la collectivité, la baisse de la fertilité des sols, l'érosion, les effets sur la nappe phréatique, etc. - n'est pas connu. On ne connait pas non plus le - 33 - coût de production du bois sur pied - que ce soit par le biais du reboisement ou par la gestion des forêts. Tableau 5.2 : Structure des prix du charbon de bois, Conakry, septembre-octobre 1990 FG _ Permis de coupe 0,1 0,1 Main-d'oeuvre 10,0 9,3 Autres frais 4,6 4,3 Profit _Q3 96 Prix-producteur 25,0 23,1 Frais de transport 18,3 17,4 Taxes 3,3 3,0 Autres frais 1,4 1,3 Profit du grossiste 11 6 107 Prix de gros 59,6 55,5 Taxes 1,1 1,0 Autres frais 13,9 12,9 Profit .3.31 30, Prix à la consommation 108,0 100,0 Source: Enquêtes 1990, SEE/ESMAP. - 34 - VI. L'OFFRE DE COMBUSTIBLES DE SUBSTITUTION 6.1 Seuls le kérosène et le GPL peuvent remplacer les combustibles ligneux. L'électricité n'est pratiquement pas utilisée pour la cuisine; cette possibilité ne sera donc pas examinée. L'utilisation du kérosène/gazole est encore insignifiante (0,4 % des ménages). L'utilisation du GPL est encore plus faible. Les systèmes actuels de distribution et de commercialisation des combustibles modernes sont inadéquats, peu sûrs et sous-développés. Une amélioration du réseau de distribution et un approvisionnement plus régulier, ainsi que la commercialisation d'un foyer mieux adapté à la cuisine, augmenteront la consommation de ces combustibles. Toutefois, même si la substitution de combustibles se produisait à grande échelle, elle ne serait pas suffisante pour avoir un impact positif sur les méthodes de gestion, ou plutôt l'absence de gestion, du couvert foreatier de la Guinée maritime. Ceci est particulièrement vrai pour les mangroves côtières. A. Introduction a) Situation générale des combustibles de substitution 6.2 Les problèmes d'énergie les plus urgents qui se posent en Guinée sont liés à l'offre et à la distrIbution d'électricité et de produits pétrolierc. Les blocages dans l'apprcvisionnement en énergie commerciale sont devenus un grave frein à la croissance économique. Dans maintes régions, on ne trouve pas de carburants pour les transports, et l'industrie doit produire sa propre électricité pour pouvoir être approvisionnée à un niveau de service acceptable. 6.3 Dans le secteur de l'électricité, le principal réseau interconnecté qui dessert la zone de Conakry-Kindia fournit plus de 90 % de l'approvisionnement public total en électricité du pays. Le manque d'efficacité et les problèmes structurels et administratifs d'ENELGUI, la société nationale d'électricité, ont abouti à une rupture virtuelle de l'approvisionnement public en électricité. La faiblesse des prix de l'électricité - en octobre 1990, le tarif moyen s'élevait à 51 % du prix à la production -, les vols, les graves déperditions d'énergie aux stades de la production et de la distribution, et les arriérés financiers dus aux factures impayées sont autant de facteurs qui ont mis PELGUI dans une situation financière intenable. Faute d'investissement- . de pièces détachées et d'entretien suffisant, la société s'est trouvée dans l'impossibilité de faire face à la demande croissante d'électricité. 6.4 Les problèmes clés qui se posent dans le sous-secteur pétrolier sont identiques à ceux du sous-secteur de l'électricité - faiblesses institutionnelles et insuffisances de l'offre et de la distribution. Le terminal situé dans le port de Conakry est constamment encombré par les camions-citernes qui font la queue et le personnel non autorisé remplissant les conteneurs à la pompe. Les conteneurs fuient au cours du transit ou lorsque les produits sont transférés aux réservoirs ou à d'autres conteneurs. Le système de distribution officiel des produits pétroliers dont s'occupe l'ONAH est désorganisé, inadéquat et peu fiable. Il arrive souvent que - 35 - l'essence ou le gazole ne soit en vente que pendant quatre ou cinq jours, d'où les prix élevés pratiqués sur le marché noir. A l'intérieur, l'approvisionnement est sporadique et les produits sont souvent transportés dans des conteneurs inadéquats, tels que des bidons ou des jerrycans, sur le toit des camions-citernes, ce qui est à la fois peu efficace et dangereux. 6.5 Dans une stratégie de substitution, le GPL et le kérosène ont tous deux leurs avantages et inconvénients relatifs en tant que combustibles. Une bonne stratégie de transition pour remplacer le bois de feu devrait donc promouvoir ces deux combustibles de façon à élargir le choix du consommateur. Partout dans le monde, le kérosène joue un rôle dominant dans la transItion à des combustibles modernes. Comme il est déjà utilisé comme combustible pour l'éclairage par les ménages qui n'ont pas l'électricité, il existe déjà un vaste réseau de petits points de distribution. Le kérosène peut être utilisé en n'importe quelle quantité, selon la situation financière du ménage. Comparé au GPL, ses coûts de stockage et de distribution sont faibles et il n'est pas nécessaire d'investir dans une bouteille. b) Obstacles à l'utilisation de combustibles de substitution 6.6 Si l'élimination de l'ONAH et la restructuration actuelle d'ENELGUI visent à lever les obstacles institutionnels susmentionnés qui empêchent une plus grande pénétration des combustibles de substitution, il n'en reste pas moins d'autres obstacles structurels : a) Etant donné que la Guinée n'a pas de ressources propres en hydrocarbures, ni de raffinerie, tous les produits pétroliers sont importés. Une politique modérée de substitution s'impose donc pour des raisons de balance des paiements. b) Etant donné le coût des transports et les distances à parcourir, il est coûteux de diffuser le kérosène et le GPL à l'intérieur du pays et, en particulier, à l'extérieur de la Guinée maritime. c) Le coût d'un foyer au GPL ou au kérosène amorti représente moins de 5 % du coût annuel de cuisson. L'achat de foyers pour les combustibles de substitution n'en représente pas moins une charge financière pour le consommateur urbain moyen. d) Les foyers au kérosène et au GPL disponibles sur le marché de Conakry sont de qualité inférieure et mal adaptés aux besoins. 6.7 La pénétration générale des combustibles de substitution est également freinée par des facteurs psychologiques, par exemple des habitudes de cuisson bien ancrées en faveur des combustibles ligneux, la peur du gaz et la crainte que l'odeur du kérosène n'affecte le goût des aliments. On analysera ci-après les contraintes plus spécifiques qui existent en Guinée. B. Distribution du kérosène et de l'essence 6.8 En Guinée, le kérosène est souvent introuvable sur le marché. Les stations-service sont la principale source d'approvisionnement. A Conakry, le kérosène n'est vendu que par les stations-service appartenant à l'ONAH, - 36 - c'est-à-dire que 50 % des stations d'essence vendent du kérosène. Mais même les stations de l'ONAH ne sont approvisionnées régulièrement en kérosène qu'une ou deux fois par semaine. Ces jours-là, les pompes à kérosène (et l'accès aux stations-service) sont bloquées pendant des heures par les petits marchands (colporteurs) qui veulent acheter du kérosène et du gazole en petites quantités (5 ou 10 litres) pour le revendre. En dehors de Conakry, il est pratiquement impossible d'acheter du kérosène. 6.9 Utilisé pour les transports routiers, le gazole est plus facile à obtenir dans les stations d'essence. C'est pourquoi, même si le kérosène est supérieur pour les lampes à pétrole et les foyers, le gazole est davantage utilisé à cette fin par les ménages. 6.10 D'après l'enquête sur l'énergie domestique de 1990 menée par le SEE/ESMAP à Conakry, plus de 80 % des ménages achètent le gazole/kérosène dont ils ont besoin auprès de détaillants. Les familles achètent en petites quantités, et les unités de mesure le plus souvent utilisées sont les « pots de cigarette » ou les « pots de tomate ». Un « pot de cigarette » est une vieille boite en fer-blanc de cigarettes John Player qui, si elle n'est pas cabossée, contient 0,25 litre. Un « pot de tomate » est une petite boite de concentré de tomate contenant 0,07 litre. 6.11 L'inefficacité du système de distribution « de gros » et de détail impose un coût élevé aux consommateurs. A cause du temps qu'il faut aux détaillants pour acheter le gazole et le kérosène à la station-service et le coût de transaction élevé que représente la vente du kérosène en petites quantités, la marge bénéficiaire des détaillants, par rapport au prix payé à la station-service, est de 60 à 80 % (Tableau 6.1). 6.12 Seulement 0,4 % des ménages de Conakry utilisent du kérosène pour la cuisine. La raison principale de ce faible pourcentage est que le kérosène coûte quatre à cinq fois plus cher pour la cuisson que les combustibles ligneux utilisés dans le foyer malgache. 6.13 L'autre raison est que les foyers au kérosène ne sont pas adaptés aux besoins du marché. Les foyers sont importés de Russie et de Chine, à savoir le Tula (foyer à pression de type Primus) et le Wheel Brand (foyer à mèche). Ces foyers coûtent de 12.000 à 20.000 francs guinéens. Leur puissance maximum ne dépasse pas 1 kW, de sorte qu'ils ne peuvent être utilisés que pour les petites tâches de cuisson. La qualité des foyers est médiocre. Le rendement du Wheel Brand n'est que de 27 à 35 Z et les mèches brûlent très rapidement. Le Tula a un rendemnt « en laboratoire » de 45 %, mais il est difficile à mettre en marche et le bec se bloque facilement. - 37 - Tableau 6.1: Structure des prix du kérmsène et du gazole à Conakry, 1990 (Prix en FG par litre) Kérosène Gazole Octobre Septembre Octobre Septembre Prix à la station d'essence 350 450 350 500 Frais de transport 35 45 25 25 Marge bénéficiaire 90 125 75 75 Prix semi-grossiste* 475 620 450 600 Marge du détaillant 100 80 100 100 Prix de détail** 575 700 550 700 * Le semi-grossiste achète les produits à la station-service. " Les détaillants reçoivent les produits des semi-grossistes. C. Distribution du GPL a) Infrastructure 6.14 Le réseau d'approvisionnement et de distribution du GPL est aux mains de trois compagnies : SOGEDI, SAFINO-PRIMAGAZ et CAMPING GAZ. La SOGEDI détient près de 80 Z du marché et les deux autres sociétés se partagent le reste. 6.15 Le niveau des prix du GPL en Guinée est élevé, ce qui peut s'expliquer par le fait qu'il n'y a pas à Conakry d'équipements portuaires pour recevoir le GPL en vrac acheté sur le marché interiational. A l'heurýe actuelle, le marché intérieur n'absorbe qu'environ 100 tonnes de GPL par an. Cette quantité n'offre pas les économies d'échelle qui rendent le transport en vrac de GPL des raffineries de pétrole de Dakar ou du Nigéria plus efficace que le transport routier de bouteilles A destination et en provenance de Dakar. 6.16 La SOGEDI est la seule société qui a une usine d'embouteillage. La capacité de stockage du gaz dans cette usine n'est que de 35 tonnes. Tous les mois, la SOGEDI importe de Dakar (Sénégal) du GPL en vrac en conteneurs de 10 tonnes. Les autres sociétés doivent constamment réexpédier leurs bouteilles à Dakar pour les recharger. Mais si le coùt de transport de cette opération doit être supérieur au coût du transport en vrac, le prix de la recharge par kilo est plus faible pour ces ccmpagnies que pour la SOGEDI. L'existence d'une différence de prix pour des produits par ailleurs identiques montre bien le manque de transparence des prix sur un marché non concurrentiel. 6.17 La qualité des infrastructures va s'améliorer dans les années à venir. Plusieurs investisseurs privés, y compris le distributeur de Camping Gaz, étudient actuellement la possibilité d'implanter des usines de stockage et de recharge de bouteilles de GPL sur l'une des petites iles situées en dehors de Conakry. D'après Camping Gaz, une station de remplissage peut - 38 - ramener le coût d'une recharge pour une bouteille de 2,75 kg de 2.500 à 1.500 francs guinéens. b) Stratégies de commercialisation 6.18 Les trois distributeurs vendent leurs bouteilles à des commerçants (supermarchés locaux et magasins spéciaux) ou directement aux gros consommateurs qui reçoivent des bouteilles de 12,5 ou 35 kg. 6.19 Jusqu'à une date récente, le gaz était seulement distribué aux consommateurs en bouteilles de 12,5 et 35 kg. Mais, aujourd'hui, il est également possible d'acheter des bouteilles de 3 et 6 kg. Le distributeur CAMPING GAZ, qui est relativement nouveau veni sur le marché, a commencé à commercialiser un nouvel appareil meilleur marché consistant en un brûleur et un foyer, utilisé avec une bouteille de 2,75 kg. Le brûleur est puissant (3,5 kW), ce qui permet de cuire rapidement les aliments et d'économiser du temps. Les bouteilles et les brûleurs sont importés, mais le support est fabriqué à Conakry. La stratégie est de réduire, pour le consommateur, le coût initial d'une transition au GPL ainsi que les frais de recharge. En 1990, un réseau de distribution a été mis en place et une campagne de publicité lancée. A la suite de cette campagne, 7.000 bouteilles d'une capacité de 2,75 kg ont été vendues. En octobre 1990, le taux de recharge était de 800 bouteillee par mois. Tableau 6.2 : Mise de 0onds Initiale pour les usagers du GP, bouteille de 2,75 kg FG Bouteille 17.500 BrûVeur 6.000 Support 5.000 Recharge 2.500 Total 28.500 6.20 Cette campagne augmentera le faible pourcentage de ménages qui utilisent du GPL. Avant la campagne, 0,5 % seulement des ménages de Cunakry utilisaient du GPL et, en dehors de Conakry, la consommation domestique de GPL est pratiquement inexistante. L'étroitesse relative du marché peut s'expliquer par le coût élevé du GPL en tant que combustible et par le fait que les foyers à GPL sont huit à dix fois plus chers que le foyer malgache traditionnel. Si l'on inclut le coût de la bouteille et de la recharge, l'utilisation du Camping gaz demande une mise de fonds initiale de 28.500 francs guinéens que seule une minorité peut se permettre. - 39 - VII. UNE POLITIQUE DE L'ENERGIE DOMESTIQUE EN GUINEE 7.1 Pour atteindre les objectifs étroitement liés de protection de l'environnement, d'économies d'énergie et de satisfaction des consommateurs, les éléments opérationnels ci-après entrent en jeu : gestion de la demande, substitution de combustibles, politique des prix et meilleure gestion du système d'approvisionnement en combustibles ligneux. Certains volets de politiques sont déjà en place et des activités spécifiques ont déjà été définies, mais la Guinée n'a pas de stratégie cohérente pour le secteur. Par exemple, la législation forestière est satisfaisante, mais la fiscalité forestière ne l'est pas, ni en théorie, ni en pratique. Il est nécessaire d'abandonner le système actuel - dans lequel les taxes forestières ont un objectif purement fiscal, et le contrôle et le taux de recouvrement sont insuffisants - pour passer à un nouveau système efficace dont l'objectif principal serait d'assurer une gestion rationnelle des forêts, et notamment une production plus rationnelle de charbon de bois. En ce qui concerne la gestion de la demande, les résultats des projets subrégionaux et des enquêtes donnent à penser qu'avec un bon effort de promotion et les incitations voulues, on pourrait commercialiser avec succès des foyers à bois améliorés et des combustibles modernes (kérosène) pour les ménages et pour le secteur artisanal informel à Conakry. Les principaux résultats escomptés sont les suivants : a) l'élaboration et l'exécution d'un plan directeur de l'approvisionnement en bois de feu pour la Guinée maritime en vue de réorganiser, au plan spatial et quantitatif, l'exploitation du bois de feu; b) le transfert effectif, de l'Etat à la population locale, des responsabilités de gestion et d'exploitation du couvert forestier national. Ce transfert de responsabilités se fera dans le contexte du plan directeur de l'approvisionnement en bois de feu de Conakry; c) l'élaboration et l'application d'un système d'incitations, et notamment un nouveau cadre réglementaire, une politique des prix et un régime fiscal; et d) la promotion, par le secteur privé, des combustibles de substitution tels que le kérosène et le GPL, et de foyers d'un bon rendement énergétique qui soient bien adaptés aux habitudes culinaires et au pouvoir d'achat de la population urbaine et des artisans ruraux; A. Stratégie actuelle du Gouvernement 7.2 En ce qui concerne l'énergie domestique, le SEE et la DNCF n'ont pas formulé de stratégie explicite qui fournisse des directives claires pour guider l'action. Un schéma directeur pour l'aménagement des mangroves a cependant été publié en 1988, et il existe des conditions favorables à la mise en oeuvre de réformes et de politiques tournées vers l'avenir - 40 - a) Les problèmes sectoriels clés sont bien compris par les représentants du MARA. La DNCF a l'intention d'établir des liens de coopération avec les communautés locales en vue de promouvoir des initiatives forestières rurales, c'est-à-dire qu'elle espère changer de rôle et fournir désormais des services aux collectivités au lieu d'essayer de faire respecter la loi et de percevoir l'impôt. b) Les structures institutionnelles encouragent l'exécution de programmes de foresterie rurale intégrés. En 1988, le Secrétariat des eaux et forêts (de rang ministériel) a été aboli et la DNCF a été rattachée au Ministère de l'agriculture et des ressources animales. Au niveau des préfectures, cette intégration a été complétée par la création de Directions préfectorales du développement rural et de l'environnement. c) De précieux enseignements ont été tirés des projets pilotes : La DNCF a créé la section Bois-énergie pour effectuer des recherches sur les combustibles ligneux et la section Animation et vulgarisation pour promouvoir une utilisation plus rationnelle de l'énergie dlans les zones rurales; la section Economies d'énergie, qui relève de la division Energies renouvelables du SEE, diffuse des foyers améliorés dans les zones urbaines. Plusieurs projets pilotes de rendement énergétique ont été exécutés par des ONG et le SEE en vue de promouvoir la diffusion de foyers améliorés et de meilleures techniques de fabrication de charbon de bois. 7.3 Les diverses initiatives qui ont été prises n'ont pas abouti à la définition d'un programme d'action cohérent. Faute de ressources financières, il n'a pas été possible de collecter les données de base nécessaires, ni de donner suite comme il convient aux propositions déjà faites. L'administration Sékou Touré a laissé dans l'administration publique un héritage de corruption et de passivité qui ne disparaîtra pas du jour au lendemain. De ce fait, il n'existe actuellement aucun contrôle effectif de la coupe de bois et de la production de charbon de bois au niveau de la forêt. B. Politique du Gouvernement à l'égard de la réglementation et de la taxation de l'approvisionnement en combustible ligneux a) Législation forestière 7.4 Le Code forestier établit une distinction entre « l'exploitation du domaine forestier de l'Etat » et « l'exploitation du domaine forestier des collectivités décentralisées ». Dans ce dernier cas, le domaine forestier peut être exploité directement par les collectivités décentralisées, par un contrat de gestion ou par le service forestier lui-même. Les opérations sont soumises au contrôle technique de l'administration des forêts, mais la loi stipule que les plans de gestion des forêts sont élaborés pour répondre aux besoins des communautés locales. La loi reconnaît la légitimité des droits d'usage des communautés locales sur les produits des forêts locales, tant que ces produits satisfont des besoins domestiques. - 41 - 7.5 Dans ces trois formes d'opérations décentralisées, le commerce du bois est réglementé par un système de permis pour i) la coupe des arbres en dehors des zones agricoles permanentes ou à proximité des habitations familiales; ii) le transport du bois jusqu'aux centres de consommation urbains; et iii) les installations de stockage du bois que possèdent les grossistes dans les villes. 7.6 Pour protéger la base de ressources, la loi stipule que les zones forestières exploitées doivent être reboisées; elle soumet la construction de routes d'accès à une autorisation préalable et interdit les feux de brousse. Dans la pratique, l'administration forestière sait bien que les feux de brousse clandestins sont plus nuisibles que les feux de brousse réglementés. C'est aux communautés locales de définir .quand des feux de brousse doivent être allumés, afin que ces feux puissent être contrôlés. 7.7 Les coûts d'administration et de développement des forêts sont financés par le Fonds forestier national, qui émarge au budget national. 7.8 Par conséquent, les articles du Code forestier concernant le contrôle de la gestion des forêts sont satisfaisants; ce qu'il faut, c'est préciser leurs modalités d'application. b) Politique fiscale 7.9 Le régime fiscal des forêts est le maillon le plus faible de la réglementation actuelle des combustibles ligneux. Ce régime ne sert aucune fonction réglementaire; il n'encourage ni la gestion de la demande, ni la gestion de l'offre; quant aux ressources en personnel de la DNCF, qui auraient pu être utilisées pour la prestation de services, elles s'occupent de percevoir des redevances qui sont minimes. 7.10 Les opérateurs de la filière des combustibles ligneux doivent obtenir des permis, moyennant le paiement de redevances. Au niveau du producteur, il faut payer une redevance pour la délivrance d'un permis de coupe par le bureau local de la DNFC. Les charbonniers paient une redevance mensuelle de 20.000 francs guinéens pour couper au maximum 60 stères de bois, assez pour produire 150 sacs de charbon de bois. Les coupeurs de bois de feu paient une redevance mensuelle de 15.000 francs guinéens pour couper au maximum 50 stères. Au point de contrôle routier à l'entrée de Conakry, une taxe de circulation de 15.000 francs guinées (quelle que soit la taille du véhicule) est perçue sur les véhicules qui transportent des combustiblen ligneux. Les grossistes qui vendent des combustibles ligneux à Conakry paient 1.500 francs guinéens par mois pour avoir le droit de posséder un dépôt'@, et les membres du Syndicat des charbonniers doivent payer une redevance de 5.000 francs guinéens (voir Annexe 11.5 pour de plus amples détails). Plusieurs critiques peuvent être faites à l'encontre de ce système la Ce paiement n'est pas autorisé par la loi, qui stipule que la permission d'avoir un dépôt est gratuite. - 42 - a) Le paiement du permis de coupe n'est pas censé couvrir la valeur économique du bois sur pied étant donné que le hois exploité est considéré comme un « don de Dieu » et comme renouvelableo. il s'agit d'une taxe purement fiscale qui est perçue en échange du droit d'exploiter un bien collectif. La conséquence logique est que le produit de ces taxes est transféré non pas au Fonds forestier national, mais au Ministère des finances pour financer le budget national et les budgets préfectoraux. b) Le total des redevances pour l'exploitation de combustibles ligneux représente moins de 3 % du prix de détail du charbon de bois et du bois de feu il Conakry. Le montant à payer pour le permis de coupe représente moins de 0,1 % du prix final du bois sur le marché. c) Malgré la faiblesse des taux, les taxes sont rarement payées par les opérateurs. Au poste de contrôle établi à cette fin sur les deux axes principaux menant à Conakry (km 36), une enquête a montré que 25 % seulement des transporteurs de charbon de bois payaient des taxes avant d'entrer à Conakry. Pour éviter d'avoir à payer les taxes, il arrive souvent que les camions, chargés de charbon de bois, arrivent à Conakry à 4 heures du matin avant l'arrivée des contrôleurs. La taxe unitaire pénalise les petits transporteurs. d) La DNFC n'a pas pu fournir de renseignements sur les recettes fiscales totales recouvrées au cours des exercices précédents. Si toutes les taxes et redevances avaient été recouvrées régulièrement, le montant total des recettes fiscales perçues pour l'approvisionnement en bois de feu de Conakry aurait dû dépasser 180.000 do,'srs : 90.000 dollars pour le charbon de bois et 93.000 dollars pour le bois de feu. 7.11 Consciente des faiblesses du régime fiscal, la DNCF envisage actuellement la mise en place d'un nouveau système reposant sur les principes suivants : a) Le produit des redevances devrait être égal au coCt de remplacement du bois. b) Le produit des redevances devrait revenir en totalité ou en partie aux « propriétaires » des ressources forestières, c'est-à-dire aux coopératives ou à ceux qui gèrent les plantations. c) ~Des incitations devraient être prévues pour que le produit des redevances soit investi dans des activités de reboisement. 20 En outre, l'opérateur doit parfois payer une redevance non officielle à l'« usager traditionnel » pour obtenir le droit d'exploitation. Normalement, les charbonniers paient une caisse de Coca Cola, plus 60.000 francs guinéens, aux chefs de village pour avoir le droit de produire du charbon de bois dans une zone déterminée. - 43 - c) Tentatives de rationalisation de la production de charbon de bois 7.12 Les autorités ont essayé deux moyens de rationaliser la production de charbon de bois : le SEE a essayé d'accroître la productivité de la production de charbon de bois par la promotion de techniques de meule à plus haut rendement, et les autorités préfectorales de Dubreka et de Forecariah interdisent la production de charbon de bois dans leur région depuis 1989. 7,13 Pour accroître la productivité de la fabrication de charbon de bois, la division Energies nouvelles et renouvelables du SEE a lancé un programme de formation en 1989 pour les marchés du charbon de bois de la région de Dubreka; ce programme portait sur l'utilisation de meules cornues modernes métalliques (version modifiée de la meule de Casamance), technique de carbonisation améliorée qui permet d'améliorer le rendement d'environ 20 % par rapport aux méthodes traditionnelles. Tout le matériel (dix meules) a été placé dans la préfecture de Dubreka. Malheureusement, le programme d'essais a dû être annulé deux mois plus tard, car les autorités préfecturales ont promulgué une loi interdisant la production de charbon de bois dans les régions de Dubreka et de Forecariah. 7.14 L'interdiction de la production de charbon de bois dans ces deux régions a mis un terme au programme de « carbonisation améliorée », mais pas à la production de charbon de bois. D'après une enquête effectuée dans le cadre du projet MARA/ESMAP en 1990, plus de 20 % de l'offre de charbon de bois vient de la région de Dubreka. Le poste de contrôle, établi par la police et les autorités douanières sur les deux axes principaux allant à Conakry, accepte le transport illicite de charbon de bois en provenance de Dubreka. d) Projets de production de bois de feu 7.15 Au cours des années 80, plusieurs projets forestiers ont été lancea et, à la fin de la décennie, un Plan d'action environnementale a été préparé. La plupart de ces projets visaient à améliorer la gestion des ressources ligneuses de valeur, mais quatre projets fournissent des renseignements particulièrement intéressants pour l'approvisionnement futur des villes en bois de feu : a) Le Schéma directeur d'aménagement de la mangrove. b) Le projet de forêts communautaires lancé en 1983, avec l'appui de l'USAID, dans la préfecture de Pita pour promouvoir la plantation de forêts villageoises. c) Le projet de foresterie rurale à Kankan, appuyé par la CE, qui va de 1990 à 1995, vise les mêmes objectifs avec des essences à croissance rapide. d) Le projet de plantations forestières à croissance rapide pour l'approvisionnement de Conakry en bois-énergie, appuyé par la CE, vise, de 1989 à 1994, à promouvoir les plantations villageoises pour la production de bois de service et de bois de feu. - 44 - C. Politique de la demande : promotion de foyers améliorés a) Foyers domestiques 7.16 Le Projet de foyers améliorés (PFA) de Conakry a été lancé en 1983. Bien qu'il existe depuis longtemps, très peu de foyers améliorés ont été diffusés. Les résultats du PFA (taux de pénétration de 1,4 % chez les ménages de Conakry) sont donc considérablement inférieurs à ceux qui ont été obtenus dans ce domaine par les pays voisins, le Niger et le Burkina Faso (plus de 30 % de pénétration dans la capitale). 7.17 Les foyers malgaches traditionnels sont fabriqués par des artisans travaillant les métaux du secteur informel. A Conakry, on peut distinguer deux types d'artisans : les artisans forgerons-soudeurs et les artisans ferblantiers-tôliers. Les premiers fabriquent leurs produits avec du métal neuf et soudent le métal à l'électricité. Les principaux produits sont les cadres de porte et de fenêtre. Des apprentis utilisent les résidus de métaux pour la production des foyers malgaches. Pratiquement aucun artisan forgeron-soudeur ne vend ses produits au porte-à-porte ou sur le marché. Les produits sont vendus aux clients qui viennent à l'atelier. Les artisans ferblantiers-tôliers ne pratiquent pas la soudure électrique et utilisent la tôle de récupération comme matière première pour le travail des métaux. Les principaux produits sont les ciseaux, les gourdes et les casseroles qui sont vendus sur le marché ou au porte-à-porte. Ils ne produisent pas de foyers malgaches. 7.18 La stratégie du PFA à Conakry est de remplacer les foyers malgaches par un modèle amélioré, en laissant intact le système de production et de commercialisation des foyers à combustibles ligneux. Cette stratégie est donc analogue à celles qui ont été adoptées au Burkina Faso et au Niger. Par conséquent, le PFA a formé les artisans forgerons-soudeurs à la production de deux modèles de foyers améliorés, le Kaloum et le Malou. Tableau 7.1 : Prix des métaux à Conakry, 1990 Epaisseur en mm FG FG/m2 Prix Métal neuf 1,5 mm 20.000 10.000 2*1 Tôle de 2,8*0,87 m récupération - neuve 1,2 mm 5.500 3,500 - vieille 1,2 mm 3.500 2.500 Source : Enquêtes 1990, SEE/ESMAP. - 45 - 7.19 Toutefois, le problème est que les caractéristiques des ateliers des artisans forgerons-soudeurs ne correspondent pas aux besoins de production des foyers Mamou et Kaloum. Ces foyers nécessitent de grandes pièces de métal et ne peuvent être fabriqués avec les rebuts de la production des cadres de porte et de fenêtre. Les foyers améliorés sont donc assez chers. Le coût direct de production du Mamou est d'environ 4.000 francs guinéens. Une fois inclus les coûts indirects, tels que le loyer de l'atelier, les frais de gestion, etc., et une marge bénéficiaire raisonnable, il faut ajouter encore 800 à 1.000 francs guinéens pour obtenir le prix de détail, soit près du double du prix du foyer malgache. 7.20 Pour régler ce problème de coût, il y a deux options : soit mettre au point de nouveaux modèles de foyers améliorés moins chers, pouvant être fabriqués par les artisans forgerons-soudeurs; soit réduire le prix des foyers améliorés existants en utilisant de nouvelles méthodes de production. Comme on peut le voir au Tableau 7.1, le prix peut être réduit lorsqu'on utilise de la tôle de récupération. On peut donc réduire les coûts si, au lieu d'être fabriqués par les artisans forgerons-soudeurs, les foyers sont fabriqués par les ateliers utilisant de la tôle. 7.21 Cette dernière option présente des avantages. Les artisans ferblantiers-tôliers savent utiliser la tôle. Ils ont l'habitude d'utiliser des gabarits pour la fabrication des produits et peuvent donc produire des foyers standard. En revanche, il faut beaucoup de temps pour concevoir de nouveaux modèles de foyers améliorés et cette option ne permet pas de tirer parti de l'expérience déjà acquise par le PFA avec les foyers Mamou et Kaloum. Cependant, les inconvénients sont également évidents : de nouveaux systèmes de commercialisation doivent être prévus, et la concurrence des producteurs de foyers malgaches sera âpre. Néanmoins, dans d'autres villes de Guinée (l'Abé, Pita et Mamou), il y a déjà des projets ß4e foyers gérés par des ONG qui utilisent ce système. b) Foyers améliorés pour le secteur informel 7.22 Le SEE a cherché à lancer des foyers à meilleur rendement énergétique du type Chocor pour le fumage du poisson. Ces efforts n'ont cependant pas été concluants. Ceux qui fument le poisson prétendent que l'utilisation des foyers améliorés change le goût du poisson et que les consommateurs préfèrent le goût habituel. Les résultats ayant été décevants, il conviendrait de mettre au point un nouveau modèle qui réponde aux triples besoins des usagers : rendement énergétique, bon goût des aliments et commodité. D. Vers une nouvelle stratégie pour l'énergie domestique a) La nécessité d'une réforme 7.23 La situation en ce qui concerne l'énergie domestique n'est pas satisfaisante : a) Le niveau de service pour les combustibles domestiques modernes, GPL, électricité et kérosène, est inférieur aux normes africaines. - 46 - L'offre est limitée et le coût financier des combustibles est élevé à cause de l'inefficacité du système de distribution. b) Les combustibles de biomasse sont facilement disponibles, mais l'exploitation des ressources en bois de feu, aux niveaux actuels par habitant, est insoutenable à long terme. c) Les efforts qui ont été faits pour lancer des programmes d'économies d'énergie ont échoué, qu'il s'agisse de la promotion de foyers améliorés pour le secteur des ménages/informel ou de l'adoption de techniques améliorées pour la fabrication de charbon de bois. 7.24 Cette absence de choix, due aux coûts élevés et à l'offre limitée de combustibles modernes et de foyers améliorés, a un effet négatif sur le bien-être des consommateurs, tandis que l'économie souffre des répercussions qu'exercent sur l'environnement le niveau de la demande de biomasse et la structure de l'offre de biomasse. 7.25 Des réformes radicales s'imposent sur un large front. Mais vu l'ampleur des changements nécessaires et l'aptitude limitée du secteur public à faire face rapidement au changement, la stratégie adoptée davra évaluer avec prudence ce qui est nécessaire en termes de réformes et ce qui peut être accompli dans les délais envisagés. 7.26 Les recommandations issues de cette étude sont présentées dans le résumé analytique. Elles marquent une première étape vers la mise en place d'un système institutionnel capable de satisfaire la demande d'énergie domestique de la façon la plus efficace et la plus'économique possible. Les recommandations portant sur le court terme reposent sur une vision du contexte institutionnel à long terme qui est décrite ci-après. b) Scénario modèle pour la situation de l'énergie domestique dans 20 ans 7.27 Compte tenu de la nécessité de promouvoir la concurrence et de mobiliser des capitaux privés pour procéder aux investissenents nécessaires dans l'infrastructure, la production et l'offre d'énergie ont été totalement privatisées. Néanmoins, l'influence de l'Etat pour ce qui est d'encourager le bon développement du secteur est plus forte que jamais. Des cadres qualifiés définissent les principes directeurs du développement du secteur; fixent une politique des prix propre à promouvoir les objectifs du Gouvernement; contrôlent les prix sur le marché, les risques d'abus dus à des oligopoles et la bonne application des contrats passés avec les sociétés de distribution sous licence; définissent des normes pour garantir une exploitation sans danger et contrôlent le respect de ces normes; et identifient et définissent des programmes prioritaires pour les investissements dans l'infrastructure, les activités de R&D et les campagnes d'économies d'énergie, qui sont en partie financées par des dons extérieurs. 7.28 L'ONAH a été liquidé et des sociétés pétrolières internationales bien connues ont pris en main l'importation, le stockage et la distribution des produits pétroliers. Le rôle actif joué par les sociétés pétrolières a - 47 - abouti à la mise en place d'infrastructures modernes pour l'importation et le stockage, les systèmes de transport et un réseau bien géré de stations- service dans tout le pays. 7.29 Le kérosène est disponible en quantité suffisante pour satisfaire la demande et est vendu par les sociétés pétrolières à la pompe dans toutes les stations-service. Les petità colporteurs achètent toujours le kérosène à la pompe et le revendent dans les rues en petites quantités. Mais le prix du kérosène pour le consommateur final a baissé. La rationalisation des opérations a réduit le coût du kérosène à la pompe et le délai d'attente moins long à la pompe a réduit les marges bénéficiaires des revendeurs. Dans les grandes villes comme Conakry, les sociétés pétrolières privées transfèrent directement le kérosène des camions-citernes d'une demi-tonne aux bidons des gros détaillants, et les consommateurs peuvent s'approvisionner directement chez eux en n'importe quelle quantité. Certains foyers bon marché au kérosène sont importés, mais les forgerons locaux produisent un autre type de modèle peu coûteux qui a été mis au point dans le cadre d'un programme parrainé par le SEE. Grâce à la baiese des prix et à l'offre accrue de kérosène et grâce à l'existence de foyers adaptés aux conditions locales, environ 25 % des ménages urbains utilisent du kérosène pour la cuisson, bien qu'essentiellement comme combustible secondaire. 7.30 La Société guinéenne des pétroles (SGP) a investi dans des installations portuaires pour recevoir le GPL, et le GPL est fourni par camions-citernes aux usines d'embouteillage. Des entreprises privées sous licence possèdent et exploitent six petites usines d'embouteillage, dont une dans chacune des six grandes villes. Le coût en devises des usines a été financé par des dons bilatéraux accordés par le pays de provenance. Avant l'installation, les usines ont été achetées par des entreprises privées qui ont emporté les marchés à l'issue d'appels d'offres ouverts. Plusieurs foyers bon marché au GPL adaptés localement sont commercialisés. Parmi les bouteilles, la bouteille de 6 kg, et le foyer utilisé avec, a la plus grosse part du marché. Le prix plus faible et la meilleure disponibilité du GPL, et la campagne énergique de commercialisation lancée par les opérateurs privés des usines, ont porté à 15 % le taux de pénétration du GPL parmi les ménages urbains. Le GPL est essentiellement utilisé comme combustible secondaire, mais la consommation atteint 15.000 tonnes. 7.31 La société électrique d'Etat, ENELGUI, a été transformée en une société par actions dont le capital est détenu à 51 % par l'Etat et à 49 % par des intérêts privés guinéens. Les activités de la société sont réglementées par un contrat de délégation de gestion qUI. comporte des objectifs de performance bien définis en matière d'exploitation. La situation financière de la société est saine grâce à l'effet conjugué de trois facteurs : a) un système de tarification approprié qui permet un recouvrement intégral des coûts; b) un système efficace de facturation et des contrôles étroits qui ont ramené les pertes non techniques à un faible niveau; - 48 - c) une exploitation plus efficace et une situation financière saine qui ont ramen6 les pertes techniques à un faible niveau et permettent à la société d'investir dans l'entretien préventif. 7.32 Grâce à cet assainissement financier et à la mobilisation de capitaux privés, ENELGUI a maintenant des fonds suffisants pour pouvoir étendre le système de distribution dans les villes. Grâce à ces investissements, 50 % de la population urbaine est déjà raccordée au réseau. 7.33 Les combustibles ligneux restent la source la plus importante et la meilleure marché d'énergie domestique. Mais le système de production et de ravitaillement en combustibles ligneux est devenu plus réglementé et, grâce aux programmes de diffusion, les foyers améliorés sont maintenant utilisés par une majorité des ménages urbains et par la plupart des industries consommatrices d'énergie du secteur informel. 7.34 la population croissante exerce toujours des pressions sur les ressources disponibles. Mais les conséquences le3 plus dommageables pour l'écosystème, que l'on craignait au début des années 90, ont été évitées. Deux réformes structurelles importantes ont amélioré la situation., Premièrement, les techniques de planification de l'utilisation des sols ont. été introduites en Guinée et ont commencé à donner leurs premiers résultatz en Guinée maritime. Deuxièmement, dans le secteur agricole, la planification de l'utilisation des sols est appuyée par un service de vulgarisation Agriçgj& beaucoup plus efficace qui offre aux agriculteurs une formation à des méthodes de production à meilleur rendement et écologiquement viables. 7.35 La filière des combustibles ligneux est réglementée dans le cadre de la planification de l'utilisation des sols. Le service forestler réglemente la coupe du bois de feu par l'octroi de permisq aux charbonniers et aux producteurs de bois de feu. Des taxes et redevances sont perçues sur le bois de feufeu non produit afin i) de rendre compétitive sur le marché la production de bois de feu issue des projets de gestion des forêts naturelles et de reboisement réalisés sur les terres de faible rendement; ii) de financer le coût des activités d'assistance technique et de suivi menées par le service forestier; et iii) de promouvoir la pénétration graduelle des combustibles de substitution sur le marché urbain. Dans le cadre de la planification de l'utilisation des sols, le service forestier dirige les charbonniers professionnels vers les zones forestières qui sont défrichées à des fins agricoles. De ce fait, plus de 80 % du charbon de bois est produit à partir de cette source de bois. 7.36 En ce qui concerne la planification de l'utilisation des sols, la priorité immédiate au cours des années 90 a été accordée à la mise en oeuvre du Schéma directeur d'aménagement de la mangrove guinéenne (SDAM). L'action résolue du Gouvernement reposait sur deux considérations tout aussi importantcs, à savoir la nécessité i) de préserver les mangroves comme source de ravitaillement en bois de feu de Conakry et ii) de préserver le potentiel de pêche de la région. La situation des mangroves a été maitrisée grâce à la mise en oeuvre d'un programme bien intégré qui comportait les éléments suivants : i) le défrichage d'une vaste superficie de mangrove pour la riziculture a été réduit grâce à des mesures qui encourageaient les agriculteurs, par des apports d'assistance technique et d'engrais, à adopter de nouvelles méthodes de production optimisant les rendements sans dommage excessif pour l'écosystèùm; ii) le concept de « gestion des forêts - 49 - naturelles », qui donne aux participants le droit exclusif à la production, a été institué, et la DNFC fournit une assistance technique dans ce domaine; iii) la production de sel dans les mangroves est donnée en concession aux coopératives villageoises qui utilisent des techniques solaires pour produire la chaleur nécessaire à l'extraction de sel. Grâce à toutes ces mesures, les rizières en jachère sont actuellement reboisées et l'utilisation des forats repose sur le principe d'une gestion à rendement soutenu. - 50 - Annex I LIST OF BACKGROUND STUDIES PREPARED BY THE GUINEA HOUSEHOLD ENERGY PROJECT 1. Counterpart Working Group a. La production de charbon de bois b. Les ressourzs forestieres c. Politique forestier le cadre institutionnel d. Les axes d'actions qui portent sur 1'approvisionnement en en combustible ligneux e. Strategie de diffusion de foyers ameliores dans la ville de Conakry 2. Questionnaire and household survey results, J. Arpaillange 3. Report on woodfuel market chain survey - rainy season, G. Madon 4. Assessment on woody biomass available for fuel, Interforest AB 5. Draft report on household energy strategy, F. Lauritsen 6. Final report on household energy strategy, W. Mostert ENERGY CONSUMPTION STATISTICS, GUINEA 1990 ENERGY BALANCE IN GUINEA FINAL ENERGY CONSUMPTION BY SECTOR, 1989/1990 TJ PER YEAR SECTOR FUELWOOD CHARCOAL, FUELOIL GASOIL PETROL GAS BUTANE ELECTRICITY TOTAL HOUSEHOLD, INF. SECTOR 39656 1599 0 1270 0 5 294 42825 TRANSPORT 0 0 0 1383 2818 0 0 4201 INDUSTRY, MINING 0 0 13802 2181 544 0 121 16649 PUBLIC SECTOR 0 0 0 616 0 0 340 956 TOTAL 39656 1599 13802 5451 --- 3361 5 755 64630 SOURCE ESMAP ESTIMATES. ELECTRICITY CONSUMPTION REFLECTS ONLY ENELGUIIS SALES IN THE CONAKRY AND KINDIA AREAS THE EXTENT OF AUTOPRODUCTION IS UNKNOWN, BUT DUE TO TrE PROBLEMS WITH INSUFFICIENT AND UNSTABLE ELECTRICITY SUPPLY IN GUINEA, AUTOPRODUCTION ARE VERY COMMEN HOUSEHOLD ENERGY DEMAND IN CONAKRY CONAKRY HOUSEHOLD/INFORMAL SECTOR ENERGY CONSOMPTION, 1989/1990 TONS, ELECTRICITY=GWH FUELWOOD CHARCOAL GASOIL KEROSENE LPG ELECTRICY URBAN HOUSEHOLD 129191 38740 11075 15188 107 67 URBAN INF.SECTOR 61054 6837 X _ _ 0 TOTAL 190245 45577 11075 15188 107 67., ESMAP ESTIMATES. ELECTRICITY CONSUMPTION REFLECTE ONLY ENELGUI'S SALES IN THE CONAKRY THE EXTENT OF AUTOPRODUCTION IS UNKNOWN, BUT DUE TO THE PROBLEMS WITH INSUFFICIENT AND UNSTABLE ELECTRICITY SUPPLY IN CONAKAY, AUTOPRODUCTION ARE VERY COMMEN IT IS IMPOSSIBLE TO SEPARATE CONSOMMATION OF OILPRODUCTS IN THE HOUSEHOLD AND THE INFORMAL SECTOR 洲 編細一 •啊一•。開一州悶一潤悶悶戶一馴網啊胞開自偶婦一•甲•開開嚇, 用網同間綢州跚二 戶卹網卹用悶”閑牌•馴甲“•••.• 切口加。。。‘〔ot•拷切。•t&,•”開館.n償憫•。•••酌閑卹戶頃戶”,,咸口•1.0露l切•”一,開,,由開 常露闐O勾O以0卹I勰口0•t協,•魄協『儿霄遞‘儲•。召。開織開,闖卹寧•啊戶開邸戶開開開切•f云•唱e參•網唱 一le旬.勿O購O切I華價••g斗•吋儲勰.9•償.0召0.綱•啊磚軍口向戶”閱叩•網戶•口•開朧個O••,.州“間開吧 閔d低驕。屹亂切0配擊他購O,t騙,•吋常勰留盧亂鷹toe•戲審啊調叩戶開啊•儲•儲tl書審參啊,馴 跚留鳥切O常O以0可中!唱弓。•鬱訪•吋甘館,讓他復•奮認雙•叫•網馴悶口叩細•矚。勵•合個勵審C中二j頗開馴 口馴。戶口口啊月戶開爛戶口O 開家L曾0召00魷亂價1口騙跚奮•t石計•忙開讓C能t膩C計。翁購•皂。個口騙。鉤魯總審馴驢0口eo•弓綢叩開。 •“.,開匹馴網開•閱 ,”久•眾問卹開。.悶•d•以開•月悶IO邊d憫q緘悶•,•r開鬨牌劇彎憫•d.口開.•同戶•目仰悶•馴開•p開q幌陶,p一間叩口甲闢購唱.唱••••閱.調口•網闖一州悶.p.••”牌.。 ”州緬•馴膩噸悶吃唱綢,馴騙唱•,煙口調•甲•,閑開戶。•犢間頗,p•閑一唱唱驪網闢•間勵 頗綱磚目開口同一•觔•甲•-一馴甲■口開••口一個口磚闢畸個 口口口,劇口為劉日口勻開口細開馴口n•馴口以闔口團口闢劉綱勵仰網奮口n劉,開O口編勵闢 口開口,劉開露屆劉個勿開劉胞關開口憤口口開開實口口闖個口顯零仰開細口抓劉方細O口騙騙闖 S田必O視orywq吋yy通祖y頂y也廈U缺版州鑷I&N(鱸遺d馴紅1驪0〕 糅01〕35 ly州視OJNI(IN▼q〕011汪Sn0II祖OJS二Sy〕通祖OJ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~-~~~~~__■-- 뜨 r40 bo M :Deåtot Vffeol *aktge§ 91141e1141 at"« VICIO ange* gunga ;09869 tant&* :49999 teman 94~ ten" 93DOW eftatt ~ 9 #max "~i t a 0 a 0, 1, 9 9 9 9 ~#..q sur., . .... egom. .... 049190 JRIIM ""a den# Nate Låffl dem$ fflet eput.II 8 1101 et et* *et* ha Deccas et 9 111PCC1101 betet* ,Dam 903M "otta *tent mott te tid -al 00 av-RI 0914 :W 433' ~~C wpoIR lo« ligg CC:i jul eget elsfikti Du i §Blig aga§ tig@ U111% tut 8" ette, 142 *not ..09 £096 9096 11,01041 *ego ebba 6406 890 01 *ma ge*§ anta dega mag teak 1,4100e too§ ~ e tag@ 9*fic ro 19,40-4900 a ~ ~1 901 4., J-10 q tem-II P...m 0~ &Ca44114. .9499999 WC teetik yoftellek :baiopoý :949."9 entitet *eggelse &*Letat& 8,041109106 OCCeceft :§*@gott 1,19101309 **mete mregers *&"#rot 6989«« tIMA 0 a 9 e 9 9 b 9 9 a :IR#peffl 9 9 & a _pcace teffl£ 999999 MM Mes£ $$fot 11IIMI, *Pet 9 9 tott uffi 10 0 9 t en mcift §emot testen ettegep tagen tent* noten 21= .11 Z: : : 9 ... et. off,ssas ffl -0 q otal.... acetat. a 9 m. 996 05 De *:Cif OC:10:93 m=menst 9= te q., takt@ agens 1,99 1 9* det >tM natt 01:404 Dolt tu am: *gatt 90:99 *datt tull: ff ~ZI 9119"21 1:011 11 1=1 .119,1 11,19 1" =.1 =c *" Geer 9009 .099 IMCC, lata 9698 4"9 &"e tIDOM, 9009 "De 11~ dag§ fektee tele i teg# teet ¥"o 1010118 444 8 MONOG v- moq«~ ~ getalocceltalj p~ :91IIIIM ~ cemom.% :Cgcltee MIDOM 4VM*# «*entita§ :91911041 119098,9113 LDOIM :Cliktt a Moutå. i :Noeeffb %talmi $§*laget MI,~ >teint§ at" 1 .19191,1 medoutt **Mul en lp seg 11 , ... .. .... ... oc .. ... ötem .n ver =.6 . ...... = ... ci. ::t... elmö ::0' #alskog MODO@§ 9«19&B ee*tr4f jp q., 11x GG:e alle taft .9469 .11411 .5,118 ge: ... 11,84 690,8 *wc et den teu *Det dc en 9099 Doft LOGIt 9909 9"9 a«4 ena IRMICF 1066 8~ 414111t @act 9964 9904 tM 11141o c**§ 8"9 m a moffieom om melemattom c-ma q ~.-9 D-# p~ I "=tu '380M mc ..... . .. te. ... gamme m. måtte. om, ~ 1 t le e 0 9 04 doa# fitta U11 9 gen# 9* 1 "C§ atCm 1:10 0 en# amman 0~ en t .. x. ««:q. 0 9 9 9 9 9 9 6 9~ ta 0.11 19,999 9 ..0 slet aloe tent 44, #etc gett #etc stat itts 468 Deka :m ~1..1 leM 1:1111. 11=1 :1=1. so.. .e. 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CONCELTREES Reiqn de lotît otnt humide en een de délrichemeni (vNiiit* de Lambeaux de lordt denu humide et/eu echa.smanes boè*tt aores . t4 ..i 50 à 20Cha ) péri4ila4poins Forio siches et sveanuo berÀt 8i NoMque de letât Ùche/ssees bouies 1C RESSOURCES cOinms et cuiria dddies à faîb4ament orbotris - liPEaSeES FerIa déerdees d' *ltigude C3 (nlités de Reiqmes de lordt chet ett au humides. C4 s eevier piriferalières sàsu Farinaionscnarsenseseent siges de ferd dens humide ,atimcE ouI al eras fermier (Z20E POST-FORESTIERE- felaque sVesne ueatdwetmm RESSOUNCES snen.G aloeraniim 0-- $@Mn aesea et jachires phu se Ua TRS ligeeses, bequ mawepespg é ols dtre o.arwes isoés.bi e.e 04 01 03 ci 02 CWIERSES de pieds de eiram u de t de soese . tderes 0amos et toliques de gaee -- S e#ws se -aift rr - a tes g-isis. £3à cm, latenez et cUiram Sa.dnes eisait es t suE44 feesenn dfew*hts ESTRCS ePIbklamreriesha El ES am --ilma - Rmanua de sfflaorsuees eâa140. Geodewm arlret 4@1i% ET TREI Z&MI abroew" fomnta ditrichdea Et EciE SE"emi"Maiabnsetr iseres Et E Et Sommre artcidsiestsu tenetees litri 87 Mpneus lefdtarddas - 57 - Annex 11.3 Page 2 of 6 Tableau 2 Nature de la ressource et utilisation possible FORÉT DENSE GALERIES FORÉT SECHE PLANTATIONS HUMIDE FORESTIERES SAVANE SOISEES S - + + + + S4 + + + +_- as † + + + +- C: - + +- - C2 - ++ +- - C4 - + +- as -++ + + - C + + + + -- + ci - + + - . 2- + +. - CD - 0 + C4 - -+ Cs -+ ci - + O - 02 - + . o - 02 - 0 O -- E4 - 0 0 - E5 - 0 0 - Es - O O - E7 - O O - £3 - + +- ES-OO- E; - - - - a - - - - PRINCIPALES ESSENCES DE 8CIS D'RUVRE SUSCEPTIBLES 0 ETRE PRESENTES FORiT HUMIDE : lleiesFmid,rels , Ai.Ôe, 14e.,$g&.S,Frake GALERIES FORESTIERES : ddtr. , lngu, tiré#, Tdi, Framamer. ParikofuFeure. 0de a FORdT SECHEIAVANE 0CISEE cdmr,fta Vi,n. OeWdn , imsadinà M Faem #deal PLANTATIONS Pins IFauu. Dialen I rac . C,mdùw RESSOURCES SUSCEPTIBLES DALIMENTER f SOUS RESERVE DES CONDITIONS ECONOMICUES ET DE LACCESSIsILITE1 4- + + a1i.u.ofufl + :+ mteaes riaae + scur dt long tbadêioe.is S : uage local futef - 58 - Annex 11.3 Page 3 of 6 12 RESSOURCES EN BOIS D'OEUVRE CONCENTREES 121 Unité cartograchieue Ai : Plantations forestières âgées de plus de 20 ans 121.1 Localisation de la ressource Ces plantations couvrent au total une superficie inférieure à 3 000 ha. Elles sont localisées à proximité des préfectures ou en placettes comprises dans le périmitre des forêts *lassées. Dans la pluprt des cas. ces plantations semblent n'avoir fait l'objt d'aucun, suivi sylvicole.ou de pro- tection efficace contre les feux. Les principales de. ces plantations sont situées - dans la région de Dalaba : plantations de Pin ± 450 ha. - dans la région de Kindia : bloc Kouradi, situé à une quinzaine de kilomè- tres de Kindia : 1 376 ha de Teck et de Gaelina,- - dans la préfecture de Mamou : forêt classée de la Pinselli, plantations de Teck et de Gaelina, - dans la préfecture de Forécariah : forêt de Saraboli, plantée au 3/4. 640 ha environ, en Teck et CaeLina. - dans la préfecture de Kankan : plantations de Teck et Gaelina au sud de Kan- kan, - dans la préfecture de Kouroussa : périmètre de reboisement du Niger, au sud de Kouroussa. aujourd'hui pratiquement détruit par les défrichements. aux environs de Dabola et de Faranah : placettes de faible extension. 121.2 Contexte écolocique Ces plantations sont localisées en conditions de sites très varia- bles (sol, pente, régime hydrique), avec des pluviométries comprises entre 1 500 m et plus de 3 000 mm (forêt de Saraboli). En raison de l'absence de gestion (aucune donnée fiable n'a pu être recueillie) et des dégits résultant des incendies,- elles ne peuvent être considérées comme des références. 122 Unité cartographique A2 : Forêts.denses humides sempervirentes de Guinée Occidentale et de Guinée Forestière 122.1 Localisation de la ressource En Guinée Occidentale et Maritime, il s'agit de reliques devenues très rares comme la forêt de Kameleya dans la préfecture de Forécariah et quelques bois sacrés sur le, littoral. En Guinée Forestière, on les trouve essentiellement dans les forêts classées de Ziama et de Diéké. et dans le sud de la préfecture de Lola (ré- gion de N'Zo). - 59 - Annex 11.3 Page 4 of 6 122.2 Centexte écolocicue En Guinée Occdentale et Maritîme : Les forêts guinéennes sempervirentes couvraient probablement toutes les situations de sol suffisamment -favorables de la zone à pluviométrie com- prise entre 2 500 et 4 000 mm (Guinée Maritime). Leur défrichement est très ancign et était déj fortement avancé à l'époque de la première couverture phc'tographique aérienne de% -la région (1954). Depuis cette date les défrichements ont parachevé la disparition des derniers petits massifs restant et ce quelle que soit l'aptitude agricole des sols. Il est probable que ces forêts dans .leur. composition floristique soient i subdiviser en deux groupes - Les forêts des collines et plateaux de la'zone littorale. à Fromager avec un pourcentage variable de Patmiers à huite dont il reste peut-être quel- ques témoins en limite de la Guinée Bissau. - Les forêts localisées sur contreforts des plateaux gréseux implantées sur chaos gréseux fissurés et bénéficiant d'une forte hygrométrie pendant une bonne partie de la saison sèche. A l'exception de la forêt de Kameleya iV ne subsiste de ces forêts que des recrGs ligneux secondaires ne dépassant pas quelques mètres de hauteur. 122.3 Ressources en bois d'oeuvre En Guinée Occidentate et maritime : Les principales essences de bois d'oeuvre rencontrées dans la forêt de Kameleya sont le Lingué. l'lroko. le Framiré. et le Fromager. Certaines de ces essences. en raison de leur intérêt technologique et surtout de la proximité des marchés consommateurs font l'objet d'une ex- ploitation manuelle artisanale (kcieurs de long) destiqée à alimenter les pré- fectures proches- et dans certains cas, très vraisemblibleent destinée égale- ment à Conakry. 135 Unité cartographigue 85 : Reliques de foriUs denses, savanes boisées et forêts périvillageoises de Guinée Occidentale et Maritime. On les trouve en grande !majorité dans le nord-puest du pays dans la préfecture de Bck6 et de façon tris dispersée sur tout lellittoral (bois sa- cris en général). On trouve des forêts périvillageoises surtout dans la pré- fecture de Forécariah. Cette unité couvre, au total, une superficie restrein- te. 135.1 Contexte écologique L'altitude moyenne est inférieure i 100 m, et les précipitations su- périeures à 2 000 mm. La saison sèche dure.de 4 à 6 mois. Ces formations s'étendent généralement sur des plaines et collines basses à sol ferralitique profond. 135.2 Ressources en bois d'oeuvre Ces formations dans la mesure où elles n'ont pas été défrichées de- puis 1980 pourraient .contenir des essences comme le Lingué. Iroko. le Fresu- ger. - 60 - Annex 11.3 Page 5 of 6 144 Unité cartouraoniue C4 Savanes1arborées et reliques forestières de la zone de transition forët-savane On trouve cette ' unité su-. des superficies plus ou moins étendues dans les préfectures de Farangh (sud de la préfecture), de Kissidougou..de Kérouané et de Beyla essentiLliement (mémes éonditions écologiques que pour l'unité 84). Elle est constitutée d'une succéssion de formations arborées de densité variable (savane arbustive à forêt séche) et de savanes herbeuses. très vulnérables car parcourues chaque année par.de violents feux de brousse (recul des derniers lambeaux de'foréts sèches- qui laissent la place aux sava- nes boisées puis arborées, avec leur cortège floristique de plus en plus pyro- phile et appauvri). Les reliques forestières* (forêts sèches ou humides) les plus intéressantes subsistent dans les zones à fortes contraintes de relief (chaines de Fon, de Going. hauts massifs et collines cuirassées) et d'accessi- bilité difficile, au niveau des forêts galeries (essences les plus intéressan- tes : Acajou. rroko, Fromager. Mitrogyna stipulosa dans les bas-fonds) et des forêts périvillageoises (Acajou. Fromager. Dabéma, parfois Fraké. Frairé et Soaba). 154 Unité cartoorsohioue 04 : Reliques forestières et boqueteaux isolés en zone de transition forêt-savane Cette unité s'étend dans une large bande ouest-est prenant en échar- pe le sud de la Guinée entre la préfecture de Kindia à l'ouest et celle de Beyla i l'est, et correspondant, sur 50 à 100 ka (nord-sud) à la zone de tran- sition forêt-savane (mime région naturelle et mêmes conditions écologiques que pour les unités 84 et C4). Les ressources en bois d'oeuvre sont très dispersées à la faveur des types de stations suivants - Galeries forestières autrefois relativement larges avec une flore s'apparen- tant à celle des forêts humides guinéennes et comportant des Fromagers. L'exemple représentatif est constitué par les quelques reliques de la fo- rit du sud-est de la réserve de faune de Kankan. Toutes ces reliques sont-. en voie de disparition accélérée et il n'en reste que quelques témoins sous formes d'arbres isolés (Fromager, Iroko et Ritra- gyna stipulosa) dans les bas-fonds. - Boqueteaux de quelques . hectares de forits dispersés au milieu de savanes faiblement boisées dont Tei seuls arbres présentant un intérêt bois d'oeu- ..vre sont le Vine (Ptericarpus erînacrus) - et l'Azobé de savanes, (LophirO alata). Les respources exploitables sont peu importantes et quelle que soit. leur va- leur irûlàbs lors de l'achiveenc de la conquête agricole des galeries fo- restières résiduelles. Les seules actions envisageables sont le classement en forêts villageoises des quelques têtes de source encore boisées ou des quelques boqueteaux à couvert forestier suffisamment dense pour que les feux qui ravagent cette unité chaque année y soient d'une moindre intensité. 155 Unité cartooraphique 05 : Reliques forestières, savanes et jachères de Guinée Occidentale et MaritiMe Mine région naturelle, mêmes conditions écologiques que les unités BS et C5. Cette unité se distingue de l'unité CS par un taux de boisement nettement plus faible. On trouve les arbres à l'état isolé dans les champs, et dans les endroits les plus difficilegent accessibles (rebords de cuirasses, quelques tUfes de source, diaclases ds massifs gréseux). LP savane plus ou moins arborée et les jachères dominant très largement. - 61 - Annex 11.3 Page 6 of 6 163 Unité cartooraohioue E3 Savanes faiblement arborées sur plateaux et collines généralement cuiras'sées On trouve cette unité dans tout le nord de la Guinée (région souda no-guinéenne nord), ainsi qu'en Basse et moyenne Guinée sur des superficie étendues. En Haute et Moyenne Guinée, il est encore possible de trouver d bois d'oeuvre dans les endroits les plus difficilement accessibles (rebord de cuirasses), mais la ressource est globalement très faible. 164 Unité cartocraphioue E4 : Savanes faiblement arborées en zone de transition foret-savane Mime région naturelle et mêmes conditions écologiques que pour le unités 84, C4 et 04. Cette unité se distingue de l'unité D par la disparition quasi totale des galeries forestières, et des derniers boqueteaux de forêts. L. savane faiblement arborée est systématiquement ravagée par les feux et 1. végétation a tendance à évoluer vers une savane arbustive pyrophile. Le: ressources en bois d'oeuvre sont inexistantes, en dehors des forêts périvilla geoises dans la région de Kissidougou. 165 Unité cartooraohiue ES : Savanes faiblements arborées sur plateaux gréseux Elles occupent des surfaces importantes entre Kindia et Fria (où le- massifs gréseux surplombent la zone littorale i des altitudes variant d'oni centaine de mètres au niveau de Wassou é plus de 1 000 a au nord de Kindiâ) au nord-est de Boké. et dans la région de Télimélé à Lelouma (massifs plu: élevés et plus secs). La végétation dominante est une savane arborée très claire avec des arbres chétifs et mal développés sans valeur en tant que bois d'oeuvre. Toutes les zones bénéficiant de conditions d'alimentation en eau fa- vorables portaient autrefois des formations semi-caducifoliées ou semperviren- tes s'apparentant aux unités cartographiques 83 et 85 et installées - Dans les zones fracturant le massif gréseux en galeries linéaires sur plu- sieurs dizainet de kilomètres. - Sur les grés poreux relativement riches en eau,. fMlons de dolérite locali- sées flanc de versant ou en buttes surplombant les plateaux gréseux. - Sur toutes les formations d'éboulis de pente. Ces formations forestières ont pratiquement toutes disparu et sont au mieux représentées par des fourrés secondaires issus de jachères (unité cartographique R) qui n'ont pas tous été délimités par la carte au 1/500 000 réalisée dans le cadre de cette étude. Le survol aérien a mis en évidence des reliques de 'rordre de quel- ques hectares localisées dans des conditions de relief pratiquement inaccessi- bles ; la surface totale restant très faible à l'échelle du massif. Tris faiblement habitées. d'utilisation pastorale extensive (ce Qui n'exclut pas la culture occasionnelle sur les rares sites suffisamment ri- ches en ligneux pour produire un peu de cendre fertilisante), ces Zones ne présentent à la fois ni ressource, ni probléme d'alimentation de bois d'oeu- vre pour les besoins locaux. PRICE STRUCTURES FOR PETROLEUM FRODUCTS, CONAKRY, 1990 STRUCTURE DES PRIX DES PRODUITS PETOLIERS. GUINEE, BANQUE MONDIALE. ESMAP-PROGRAMME 1990 JUIN 1990 UNI1EE ESSENCE GASOIL KEROSENE Facture CAF pa tone metde US$ 208.50 170.00 179.00 Pesecargon (1%) US$ 2.09 1.70 1.79 Factue CAF nems US$ 210.59 171.70 180.79 Densite en litre par tonn medique Litre 1300.00 1200.00 1250.00 Facture CAF par ire US$ 0.16 0.14 0.14 Taux de change("bdng) FGJUS$ 665.00 665.00 665.00 Comnision de change (.5%) FG 3.33 3.33 3.33 Taux d w changp efecti FG/US$ 668.33 668.33 668.33 Factire cal par lire FG 108.26 95.63 96.66 Frais financier(0.35%) FG 0.38 0.33 0.34 Taxs douameries et TCA(25%) FG 27.07 23.91 24.17 Frais pjaues,Verias, passage depoi FG 5.09 4.43 5.09 Transpot par lire FG 40.00 40.00 40.00 MarWgdtiuion ONAHe pmp FG 194.20 185.70 183.75 iPrix de vente a la pompe FG 375 350 3501 STRUCTURE DES PRIX DES PRODUITS PETOLIERS, GUINEE, BANQUE MONDIALE, ESMAP-PROGRAMME 1990 OCTOBRE 1990 UNITEE ESSENCE GASOIL KEROSENE Facture CAF par tome netique US$ 397.50 285.00 352.00 Perte cargaison (1%) US$ 3.98 2.85 3.52 Facture CAF nee US$ 401.48 287.85 355.52 Denste en tre par ton mirique Litre 1300.00 1200.00 1250.00 Facture CAF par ire US$ 0.31 0.24 0.28 Taux de change(Uixg) FG/US$ 675.00 675.00 675.00 > Commision de change (.5%) FG S.38 3.38 3.38 P Taux de change effectif FG/US$ 678.38 678.38 678.38 Facture cal par litre FG 209.50 162.73 192.94 . Frais financr(0.35n%) FG 0.73 0.57 0.68 Taes duaneleres et TCA( 25%) FG 52.38 40.68 48.24 Frals po"tuaires,Veritas, passage depot FG 9.73 7.55 10.15 t' Traspot par litre FG 55.41 55.33 90.87 Marge de sbuionONAH et pump FG 222.25 183.14 157.13 FPx de vente ala po0m FG 550 450 5001 - 63 - Annex II.4 Page 2 of 2 PRIX COMPARATIF DES DIFFERENTS COMBUSTIBLES DOMESTIQUES DISPONIBLES SUR LE MARCHE A CONAKRY P RIX VENTE AU DETAII POUVOIR EFFICACITE PRIX REEL _ CALORIF1-4 THERMIQUE UTILE FGIMJ UTILE 1 PRIX 1 UNITE 1 MJ/KG 1 MIN MAX i MIN 1 MAX BOIS DE FEU 31 KG 18,50 0,12 0,25 14~ 7 CHARBON DE BOIS .08 KG 29,00 0.25 0.35 15 il GAZOIL 700 LITRE 45,70 0,30 0,40 51 38 PETROLE 700 LITRE 43,50 0,30 0,40 54 40 GAZ BUTANE 92 KG 46,20 0,45 0,55 44 36 ELECTRICtTE STRUCTURE DU PRIX DE VENTE DU KEROSENE ET DU GAZOIL A CONAKRY (Septembre-Octobe 1990), FG IKEROSENE GAZOIL ISEPTEMB.1 OCTOBREISEPTEMB.IOCTOBREi VENTE POMPE prix d'achat/litre 350 450 350 500 VENTE QUARTIER prix vente sem -grossiste* 475 620 450 600 frais transport 35 45 25 25 marg-a 90 125 75 75 Prix vente detaillant** 575 700 550 700 | marge detaillant 100 80 100 100 'les semi-grossistes se ravitaillent a la pompe **tes detaillants se ravitaillent chez les semi-grossistes PRIX ET VOLUME DES UNITES DE MESURE DU KEROSENE ET DU GAZOLE I CONAKRY, OCTOBRE 1990 COMBUSTIBLES UNITES DE MESURE 1 UTRE POT CIGARETTE POT TOMATE KEROSENE Prix station (FG) 4501 Prix grossiste detaillant moyen (FG) 620 130 Prix moyen detaillant 700 175 60 Volume moyen (*) 1 0.250 0.072 (en litre) GAZOLE Prix station 500 Prix grossiste detaillant moyen 600 125 Prix moyen detaillant 700 150 60 Volume moyen (*) 1 0.250 0.072 (en litre) N.B. (*) quatre (4) pots de cigarette valent un (1) litre Les prix sont exprimes en Franc guineen (FG) - 64 - Annex II.5 Page 1 of 5 PRICE STRUCTURE OF FUELWOOD AND FOR CHARCOAL, 1990 STRUCTURE DES PRIX DU CHARBON DE BOIS A CONAKRY (Septembre - Octobre 1990) F.G.IKG % IDEVIATION PRODUCTEUR COUT DE PRODUCTION TAXES FORESTIERES (1) 0.125 0.1 0.1 (Parmis de coupe) AUTRES DEPENSES (2) Droit coutumier 3.25 3.0 3.0 Salaire 10 9.3 9.3 Outillage 0.06 0.1 0.1 Divers (gadiennage etc.) 1.25 1.2 1.2 COUT TOTAL PRODUCTION (4) 14.685 13.6 MARGE BENEFICIAIRE (3) 10.315 9.6 9.6 TRANSPORTEUR ET COMMERCANT GROSSISTE PRIX D'ACHAT (5) 25 23.1 (Lieu de production) FRAIS DIVERS (6)* (ensachage, chargement 0.88 0.8 0.8 dechargement...) TAXES DE CIRCULATION (7) 1.88 1.7 1.7 FRAIS DE TRANSPORT (8)* 18.75 17.4 17.4 TAXES D'ENTREPOT (9)* 1.39 1.3 1.3 AUTRES DEPENSES (10) (Sac d'emballage) 0.5 0.5 0.5 PRIX DE REVIENT (11) 48.4 44.8 MARGE BENEFICIAIRE (12) 11.6 10.7 10.7 PRIX DE VENTE (13) 60 55.6 DETAILLANT PRIX D'ACHAT (14) 60 55.6 TAXES (15) 1.05 1.0 1.0 AUTRES DEPENSES (16)* 13.9 12.9 12.9 PRIX DE REVIENT (17) 74.95 69.4 MARGE DE BENEFICE (18) 33.05 30.6 30.6 PRIX DE VENTE DETAIL(19) 108 100.0 . 100 FRAIS DIVERS (6)* CHARGEMENT LIEU DE PRODUCTION 3000FG PAR CHARGEMENT (MOY. 8000 KG) DECHARGEMENT A CONAKRY 4000FG PAR CHARGEMENT (MOY. 8000 KG) FRAIS DE TRANSPORT (8)* INCLUS: LOCATION, SALAIRE CHAFFEUR. GAZ OIL, LUBRICANT, MAINTENANOE ET AMORTISSEMENT TAXES D'ENTREPOT (9)* RESULTAT ENOETE VENTE CHARBON DE BOIS AUTRES DEPENSES (16)* LOCATION, TRANSPORT ETC. RESULTAT ENOETE VENTE CHARBON DE BOIS - 65 - Annex 11.5 Page 2 of 5 (1) Les artisans-producteurs du charbon de bois produisent, en general, le' contenu de deux meules par an. Les meules utilisees ont une capacite variant de 50-120 a 200 gros sacs. Ils payent une taxe forestiere "permis de coupe" de 2500 francs guineens (F.G.) a la Direction des Forets et chasse. Le charbon produit est transporte dans des camion. Un chargement compte 120 a 200 gros sacs de charbon. Selon les enquetes de pesee/prix, un gros sac de charbon de bois pese en moyenne 50 Kilogrammes. Ainsi, un chargement moyen de 160 sacs pese 8000 Kg. La taxe forestiere payee pour produire un kilogramme de charbon de bois s'eleve en moyenne a 1,88 F.G. (2) Sue les lieux de production du charbon de bois, les carboniseurs sont soumis au payement d'une autre categorie de depenses qu'ils doivent payer, selon la coutume, aux notables proprietaires ou responsables du domaine de leur activite. C'est le droit coutumier dont la valeur s'eleve en moyenne a 52000. Soit 3,15 F.G. que le producteur depense au plan traditionnel par kilogramme de charbon produit. Ce n'est cependant pas une reglementation definie. Hormis ce droit coutumier, le producteur de charbon a d'autres charges dont: - Le saile des empyoyes qui est paye a raison de 60000 a 100000 F.G. par meule selon la capacite de la meule, ou a raison de 150000 a. 20000 F.G. par an (cas tres rare). Il faut precisn que ces salaires sont fixes suivant un. contrat entre producteurs et employes. En considerant le cas de la productionpar meule, le kilogramme de charbon produit revient a 10 F.G. en moyene, au plan salaire. - la charge du petit outillage qui est generalement compose de hache, coupe-coupe, brouette, pelle, houe, rateau, lime... est estime a 0,06 F.G./Kg. - La production du charbon de bois exige d'autres depenses non negligeables tels que le gardîennage, la surveillance etc. au cours et apres la production. selon les enquetes effectuees sur les lieux de production, ces depenses s'elevent en moyenne a 10000 F.G./production. Ces frais valent 1,25 r.G./Kg de charbon. (3) La filiere de production detaillee est la plus pratiquee sur les lieux de poroduction. Elle met en relief les efforts fournis par les artisans producteurs contre un gain de 10,315 F. ,/Kg de charbon de bois. . (4) le cout moyen de la production du charbon de bois revient en moyenne a 14,685 F.G. par kilogramme. (5) Le prix d'achat d'un sac de charbon (gros sac) est fonction du systemo de production Les producteurs peuvent passer un contrat avec un commercant. Dans ce cas, generalement, ils percoivent une avance en argent ou en nature. Dans un tel systeme, le carboniseur vend obligatoirement sa production au commercant ou au transporteur a un prix n'exedant pas 1000 F.G./sac. Dans un autre systeme de production, les producteurs sont associes en groupe de 4 a 8 personnes. Ici, la corporation vente librement sa production. le prix du gros sac varie entre 100 et - 66 - Annex 11.5 Page 3 of 5 1500 F.G. selon 1'eloignement du lieu de production de la ville de Conakry (50 a 150 kilometres). Le prix d'achat moyen d'un gros sac de charbon, sur les lieux de production est de 1250 F.G. Ainsi, les transporteurs et commercants achetent le kilogramme de charbon a raison de 25 F.G. en moyenne. (6) Le conditionnement du charbon de bois produit par les carboniseurs est a la charge de l'acheteur sur les lieux de production. Les frais y afferant portent sur l'ensachage et le chargement. Le dechargement ayant lieu a Conakry. Les depenses sont comprises entre 400 et 500 F.G./sac. (7) Parmi les charges du commercant, il y a aussi la taxe de circulation. Elle vaut 15 000 F.G. par chargement, et est payable a la rentree de la ville de Conakry, aux barrages de controle situes l'un dans le village de Sanoyah a 36 kilometres (axe kindia) et l'autre a la sortie du meme village sur l'axe Dubreka. (8) Le transport s'effectue dans des camions en grande partie. La location d'un camion, y compris toutes les depenses (personnel, maintenance, amortissement, carburant, lubrifiant etr.) varie entre 150 000 F.G. et 200 000 F.G./chargement. - 67 - Annex 11.5 Page 4 of 5 STRUCTURE DES PRIX DU BOIS DE FEU A CONAKRY (Septembre - Octobre 1990) F!LIERE CAMION FILIERE PIROGUE - 'bois de savane) (bois de mangrove) F.G./KG % 1 DEVIA- F.G./KG % DEVIA- PRODUCTEUR TION TION REDEVANCE FORESTIERE (permis de coupe) 0.50 1.43 1.43 0.01 0.05 0.05 SALMRE 3.08 8.79 8.79 6.15 19.85 19.85 DROIT COUTUMIER 0.19 0.55 0.55 0.01 0.05 0.05 AUTRES DEPENSES (Out Ilage) 0.17 0.48 0.48 0.06 0.19 0.19 COLT TOTAL DE PRODUCTION 3.94 11.25 6.24 20.14 MAFGE 2.22 6.34 6.34 2.99 9.64 9.64 TRA\ISPORTEUR ET COMMERCANT GROSSISTE PRIX D'ACHAT 6.15 17.58 17.58 9.23 29.78 29.78 FRAIS TRANSPORT 5.00 14.29 14.29 6.15 19.85 19.85 TAXE CIRCULATION (camion, pirogue) 0.23 0.66 0.66 0.09 0.30 0.30 TAXE D'ENTREPOSAGE 0.40 1.14 1.14 0.08 0.24 0.24 AUTRES DEPENSES: a) Clargement lieu production 0.38 1.10 1.10 0.77 2.48 2.48 b) D3chargement 0.46 1.32 1.32 0.92 2.98 2.98 TRONCONNAGE -- 0.31 0.99 0.99 FENDAGE 0.38 1.10 1.10 0.77 2.48 2.48 PRIX DE REVIENT 13.02 37.19 17.55 56.63 MAFGE BENEFICIAIRE 13.98 39.96 39.96 2.45 7.89 7.89 PRIX DE VENTE 27.00 77.14 20.00 64.52 COMMERCANT DETAILLANT PRIX D'ACHAT 27.00 77.14 20.00 64.52 TAXE FORESTiERE -- 0.31 0.99 0.99 FRAIS DE TRANSPORT ---- 4.00 12.90 12.90 TAXES D'ENTREPOSAGE --- 0.17 0.54 0.54 FRAIS DIVERS (chargement, dechargement..) -- 0.60 1.94 1.94 AUT:RES DEPENSES .-- 0.01 0.03 0.03 PRIX DE REVIENT QUARTIER 27.00 77.14 25.08 80.92 MAFGE BENEFICIAIRE VENTE QUARTIER 8.00 22.86 22.86 5.92 19.08 19.08 PRIX VENTE DETAIL QUARTIER 35.00 100.00 31.00 100.00 PRIX DE REVIENT DEBARCADERE - 20.00 MAFGE BENEFICIAIRE VENTE DEBARCADEPE1 4.00 PRIX VENTE DETAL DEBARCADERE --- 24.00 - 68 - Annex 11.5 Page 5 of 5 EXPLICITATION DES TERMES DU TABLEAU DE LA STRUCTURE DES PRIX DU BOIS DE FEU VENDU A CONAKRY (Septembre, Octobre 1990)., (*) Pour le bois de mangrove, le poids moyen d'un chargement a été évalué à 3,25 tonnes. Celui d'une bache à 17 kilogrammes. La production annuelle moyenne est de 3250 Kg x 52 semaines. Soit 169 tonnes de bois de feu. (1) La production du bois de feu est soumise au payement d'une redevance forestière "Taxe forestière". Elle est payée aux Services des Forêts et Chasse. La valeur de cette taxe est fixée à 15000 FG et à 2500 FG par an pour le bois de savane et le bois de mangrove respectivement. (2) Le salaire des coupeurs de bois de feu est fonction des clauses des contrats qui les lient à leurs partenaires Commercants ou transporteurs. Aussi, observe-t-on une large différence entre las tarifs. Les bucherons de savane ont un salaire moyen de 40000 FG pour un chargement de 13000 Kg contre 20000 FG/chargement de 3250 Kg pour le bucherons opérant dans la mangrove. On estime que cet écart est du au fait que la coupe du bois de feu dans la miangrove est beaucoup plus péni1ble selon que le lieu est plus ou moins accessible, éloigné et/ou envasé. (3) Avant la coupe du bois de feu, les bucherons rencontrent en premier chef les notables ou les anciens du village, en vue d'obtenir d'eux une "autorisation de coupe" dans la frrt sur laquelle ils ont droit de propriété ou de regard. A cette occasion les bucherons payent, en plus des traditionnelles noix de colas dans certains cas, une somme variant entre 2000 FG et 2500 FG. (4) Dans l'évaluation du coût de production, les frais divers liés au petit outillage (hache, coupe-coupe, lime..) ont été pris en compte pour une moyenne de 5000 FG. (5) Le transport du bois de feu s'effectue suivant deux principales filières: la filière camion et la filière pirogue. Il s'opère, en général, selon le principe de location. L'estimation faite est basée sur une valeur moyenne englobant les dépenses portant sur le personnel, l'amorzissement, le carburant etc. La location varie de 15000 FG à 25000 FG et de 100000 FG à 200000 FG respectivement pour le bois de mangrove et de savane. RELATIVE COSTS OF COOKING COUT RELATIF ANNUEL DE LA CUISINE POUR UN MENAGE A 9 PERSONNES (MOYENNE CONAKRY) Taux d'interet 15 % Charbon de bois Bois de feu G.P.L KEROZENE loy. loy. loyer loy. Foy. 2.75 Kg Foy. 12 kg Foyer Foyer malgache ameliore 3 pierre ampliore Bouteille Bouteille Whell Brand Tula 1. Besoin annuel en energie utile 205M MJ 20500 MJ 20500 MJ 20500 MJ 20500 MJ 20500 MJ 20500 MJ 20500 Mi 2. MJ par Kg de combustible 30 MJ 30 MJ 18 MJ 18 MJ 45 MJ 45 MJ 37 MJ 37 MJ 3. Rendement du Foyer 25% 35% 12% 25 % 54% 54% 56% 56% 4. MJ util par Kg de combustible 8 11 2 5 24 24 21 21 5. Cout en Gg par Kg de combust!Lie 168 FG 108 FG 31 FG 31 FG 900 FG 550 FG* 560 FG 360 FG" 6. Besoin annuel en Kg Il de combustible 2733 Kg 1864 Kg 9491 Kg 4556 Kg 844 Kg 844 Kg 989 Kg 989 Kg 7. Cout annuel des combustibles 295200 FG 201273 FG 294213 FG 141222 FG 759259 FG 463992 FG 554054 FG 356178 FG 8. Cout du loyer 3.000 FG 6000 FG 0 FG 6000 FG 28500 FG 28500 FG 20000 FG 20000 FG 9. Dures de vie du foyer 2 ans 2 ans 2 ans 2 ans 5 ans 5 ans 5 ans 5 ans 10. Amortissement annuel du foyer 1.845 FG 3691 FG 0 FG 3691 FG 8502 FG 8502 FG 5966 FG 5966 FG 11. Cout annuel total de la cuisine (7+10) 297045 FG 204963 FG 294213 FG 144913 FG 767761 FG 472494 FG 560020 FG 362144 FG --- --- --- --- --- --- --- -- --- --- --- --- --- --- -- - -- --- --- --- --- --- --- -- STATISTICS ON THE SUPPLY OF WOODFUELS BY ORGIN AND MEANS OF TRANSPORT TOTAL APPRVISIONNEMENT BOIS ET CHAMON DE BOIS,SASON PLUIE.4.5 MOIS APPROVISIONNEMENT EN BOIS ET CHARBON DE BOIS AXE KINDIA-BUBIEKA VOLUME (m3) NOMBE Bois CHARBON Bois CHARBOÖN AXE VRAC FAGT BUCHE GROS SAC PETIT SAC PANIER IVRC FAGOT BUCHE GROS SAC PfITSC IPÄNIER KINDIA 249 105741 3542 70510 18684 0 0 10625 0 7939 5492 DUBEKA 27000 14355 1985 14167 1454 479 376 6245 0 3508 1882 19 TOTAL 47497 24929 5527 84677 20138 479 376 16870 _ 0 _11447 ___ 7574 22 EMBARCATION EN BOIS ET CHARBON DE BOIS DANS LES DEBARCADEFES DE COAKRY VOLUME NOMBFE DEBARCE- BOIS CHARBON BOIS CHARBON DEFIES VRAC FAGOT BUCHE GROS SAC PETIT SAC PANIER VRAC FAGOT BUCHE GROS SAC PETIT SAC PANIER bAOMPA123~ - 9996 0 2109 0 0 00 0 0 ~ 0 DABOMPA123MN 11734 0 2476 0 0 0 0 0 0 6502 0 DIXINPORT.INF 6273 803 331 0 0 0 0 0 0 0 0 DIXINPORT.MEN 7364 942 388 274 68 0 0 0 0 4278 4021 GBESSIA,JNF 125 0 559 0 0 0 0 826 0 0 0 GBESSA,MEN 148 0 656 0 0 0 C 970 0 0 0 KAPORO,INF 496 0 763 0 0 0 0 0 0 0 0 KAPORO, MEN 582 0 896 0 0 0 0 0 0 0 0 SONFONIA.INF 4659 338 512 0 0 0 0 31 0 0 0 SONFONIA,MEN 5470 397 601 0 0 0 0 0 1454 0 YlMBAYA,iM 9657 3071 1629 0 0 0j 0 0 0 0 TOTAL 67841 3148 12833 428 530 0 1865 0 12234 4363 TOTAL TONNE bÉARCATION (T)_> DEBARCE- Bois CHARBONÞ DERES DEST' 5-1OT 1OTPLUS - DE ST 5-10 T 1OTPLUS DABOMPA 4449 7871 0 342 0 0 DIXINPORT 43 1882 3465 0 0 428 GBESSIA 0 1489 0 0 0 0 KAPORO 642 1668 0 0 0 0 SONONIA 11190 0 0 34 0 0 YIMBAYA 6502 1797 01 68 0 0 OTAL 2282 14706 =3465 445 0 428 TOTAL 40996 TOTAL 873 POURCENTAGE DES LIEUX DE PRODUCTI I POURCENTAGE DES LIEUX DE PRODUCTION AXE KINDIA-DUBREKA I DEBARCADERE LIEU DE A X E S LIEU DE D E R ES PRODUCTION DUBREKA KINDIA PRODUCTI DABOMPA DIXIN dBESSIA KAPORO 'SONFONIA YIMBAYA KINDIA 0 18.95 COYAH 100 0 0 0 0 0 DUBREKA 93.69 0 DUBREKA 0 5.88 100 100 30.3 0 FOREKARIA 0 31.85 BOFFA 0 04.12 0 0 0 0 COYAM 0 48.39 CONAKRY 0 0 0 0 0 0 FRIA 3.6 0 SONFONIA 0 0 0 0 69,7 0 BOFFA, 2.7 0 SAMBAKE _ l 0_ 0 0 0 100 MAMOU 01 0.8 TONNAGE APPROVISIONNEMENT BOIS DE CHAUFFE VILLE DE CONAKRY AXE KINDIA ET DUBREKA PARAMETRE/AXE TONNAGE VOLUME B IS (T) PARAMETRE/AXE TONNAGE NOMBRE B0IS (T VRAC VRAC fVRAC VRAC FAGOT BUCHE VOLUME KINDIA 20498 10574 3542 NOMBRE KINDIA 0 10625 0 VOLUME DUBREKA 27000 14355 1985 NOMBRE DUBREKA 376 6245 0 TOTAL VOLUME 47497 24929 5527 TOTAL NOMBRE 376 16870 0 CAMION MOYEN 36 36 36 POIDS/UNITE (KG) 10 25 N. MOYEN CAMION 1321 693 154 TONNAGE (T) 0 169 0 KGim3 0.6 0.6 0.6 ITOTAL TONNE (T 169 FACTEUR DE STOCK 0.6 0.6 0.6 TONNAGE (T) 1709S 8975 1990 TOTAL TONNE (T) 28063 TOTAL TONNE BOIS (VOLUME+NOMBRE) (T)- 2823 * BOIS DE SAVANE * BOIS DE SAVANE TONNAGE APPROVISIONNEMENT CHARBON DE BOIS VILLE DE CONAKRY AXE KINDIA ET DUBREKA PARAMETRE/AXE TONNAGE VOLUME CHARBON (T) PARAMETRE/AXE TONNAGE NOMBRE CHARBON (TI GROS SAC PETIT SAC PANIER GROS SAC PETIT SAC PANIER VOLUME KINDIA 70510 18684 0 NOMBRE KINDIA 7939.04 5492.31 273.76 VOLUME DUBREKA 14167 1454 479 NOMBRE DUBREKA 3507.55 1882.1 1950.54 TOTAL VOLUME -4677 20138 479 TOTAL NOMBRE 11446.59 737.41 2224.3 CAMION MOYEN 36 36 38 POIDStUNITE (KG) 50 25 a N. MOYEN CAMION 2354 560 13 TONNAGE (T) 572 104 18 00 PAR CAMION 180 300 600 TOTAL TONNE (T) 774 NBRE TOTAL UNITE 376700 167979 7992 POIDSUNITE (KG) 50 25 8 TONNAGE() 18835 4199 64 TOTAL TONNE ( 23098 [~O MA VOLUME+NOMBRE 23873 TONNAGE EMBARCATION BOIS DE CHAUFFE VILLE DE CONAKRY LES DEBARCADERES PARAMETRE/DEB. TONNAGE VOLUME BOIS (T)* PARAMETREIDEB. TONNAGE NOMBRE _BOIS N. MOYEN CAMION 3280 68 473 TONNAGE (l__I__ L _ 46 0 Tim3 0.74 0.74 0.74 TOTAL TONNE (T) 46 X FACTEUR DE STOCK 0.6 0.6 0.6 TONNAGE (T) 62203 1080 7522 TOTAL TONNE (T) 60805 ' T.OTAL TONNE BOIS VOLUME+NOMBR) (T)_¯¯ * BOIS DE MANGROVE BOIS DE MANGROVE - 73 - Annex 11.7 Page 4 of 8 BOIS DE CHAUFFE VILLE DE CONAKRY LES DEBARCADERE FARAMETREDEB. TOMAGE VOWME in A PAMETREJDEB. TONNAGE NBRE BS (* secturionnl VRAC FAGOT BUCHE VeRteurinfoml A FAGOT BUCHE OUlME DA'PA 9996 0 2109 NOMBRE DAOMPPA 0 0 0 VOLME D&I3oRT 6273 03 331 NOMBRE DDOIPORT 0 0 0 VOLUME G ILA 126 0 55 NOMBRE GBESSIA 0 826 0 VOLUME KAPORO 496 0 763 NOMBRE KAPORO 0 0 0 VOLUME SONFONIA 4659 338 512 NOMBRE SONFONIA 0 31 0 VOLUME YIMBAYA 9657 307 162m NOMBRE YlMBAYA 0 0 0 TOTAL VOLUME 31207 1448 5903 TOTALNOMBRE O 858 0 AMION MOYEN 36 36 36 POIDSMNITE (KG) • 15 30 N.MOYENCAMION a6 40 164 TONNAGE(T) O 13 0 KGfm3 0.8 0.8 0.0 TATO E(T 13 FACTEUR DE STOCK 0.0 0.6 0.6 TONNAGE ( 14979 695 2833 TWALTONNE la *WAL TONNE DE MVO PARAMETREfDEB. TONNAGE VOLUME BOIS ( PARAMETREJDEB. TONNAGE NOMBRE BOIS (T) Seoteur Meflag VRAC FAGOT BU@HE Mng VRAC FAGOT 3UCHE LLNEDABOMPA 11734 0 2476 NOMBRE DABOMPPA 0 0 0 VOUE DOXNPORI 7364 942 388 NOMBRE DIXIFORT 0 0 0 VOLUME OBESSIA 148 0 656 NOMBRE GBESSIA 0 970 0 VOLUME KAPORO 582 0 e6 NOMBRE KAPORO 0 0 0 VOLUME SONFONIA 5470 397 601 NOMBRE SONFONIA 0 37 0 VOLLE YIMBAYA 11337 360 1913 NOMBRE YIMBAYA 0 0 0 TOTAL VOLUME 363 1700 6930 TOTAL NOMBRE ____ 1007 0 uNMOYEN 38 36 36 PKG) 15 30 N. MOYEN CAMION 101@ 47 193 TONAGE (T) .. . - 1 0 KGm3 0.8 0.8 0.8 TOTAL T - 15 FACTEUR DE STOCK 0.0 0.6 0.0 TOleNAGE (17564 16 3326 TOTAL TONNE M 21727 BOIS DE MIANGROVE * J wOuS iumA1gmO TONNAGE EMBARCATION CHARMN DE BOS VUE DE OONAKRY La DEBARCADEM pRAMETREDE. TE ON PARAMETREIDES. TONAGE NOMBRE M _M_ _ _GWCi P ETW I N AR VLLNE DABOMPA 0 0 0 NOMBRE DABOMPA ~ ¯ 0 VOLUME DIIFORT 274 68 0 NOMBRE DIXNPORT 4278 4021 0 VOLUME GBESSIA 0 0 0 NOMBRE GBESSIA 0 0 0 VOLUME KAPORO 0 0 0 OMBRE KAPORO 0 0 0 VOLUME SONFONIA 0 0 0 NOMBR SONFONIA 1454 0 0 VOLUME Y&BAYA 154 462 0 NOMBRE YIB1AYA 0 342 0 TOTALVOLUAE 428 530 0 rALNOMBRE 12234 4363 0 38ONMOEU ~ ~ 36 38 36 50 2 8 N.MOYENCAMION 12 15 0 TONNAGE 612 10 0 PARGAMION 160 300 1200 721 NIRTOTALUNITE 1903 4424 0 POIAJNTE 50 25 8 -A M Mb + TOTAL AR~ S~l E S ET CHA CNDE BOi,AISON SECE.7.5 MOMS APPRVSIONEMEI« EN BOI$ ET CHARBON DE BOIS AXE10~l-BUBFMA VO Æ køLU ( NOME BOUS lCHAR1BON Bols CHARBONý---- AXE vC FA BUCHE GROSSAC PTITAC PANER 0 FÅGOT BUCH- E GROSss pEnt SAC PANIER IONDIA 3847 1936 6759 44691 -35023 ý 143 0 183~ 0 21iýf 10T ¯¯ DU1ÆKA 33910 28064 4307 5105 1939 0 200 37304 1141 8185 1369 0 TOTAL 72384 47429 11066 49 369200 55700 1141 - 29518 13490 0 EMBARCATION EN BOIS ET CHARBON DE BOIS DANS LES DEBARCADEFES DE CONAKRY VOLUME NOMBRE DEBARCE- Bas CHARBON Bols __S 0 - CHARBON DEVS V FAGOT BUCE GROS SAC PEFTSAC PANIER VRAC FAGOT BUCHE GROS SAC PETIT SAC PANIER DABOMPA123SI 27208 0 6674 0 0 0 0 0 0 0 0 0 DABOMPA123MEN 23615 0 6731 0 0 0 0 0 0 0 0 0 DrANPORT,IN 17825 599 228 0 0 0 0 3280 0 0 0 0 DIXINPORT,MEN 8527 0 0 0 0 0 0 0 0i 0 0 0 GBESSIA,INF 314 0 1255 0 0 0 0 19ý11 o 0 0 0 GESSIA.MN 342 0 1455 0 0 0 0 2062 0 0 0 0 KAPORO,INf 1141 0 1740 0 0 0 0 0 0, 0 0 0 KAPORO,MEN 1255 0 1939 0 0 0 0 0 01 0 0 0 SONFIAF 770 0 29 0 0 0 0 0 0' 0 0 0 SO OMA,EN 20221 485 0 0 0 0 0 0 0 3223 0 0 YIMAYA,iF 16085 0 8185 0 0 0 0 0 0 0 0 0 YI!fAYA,MEN 27379 _ 257 0 0 0 0 0 0 0 -- 0 0 0 AL 144682 1340 28235 0 0 01_ 0 7253 0 3223 0 0 TOTAL TONNE DEBARCA10N (T) DEAC-Bols CHARBON DEFS -DE 5-10T 10 T PLUS - DE 5T 5-10T 10TPLUS DABOMPA 1197 22816 0 ¯ 0 0 DIXINORN 371 6075 4563 0 0 0 GBESSA 1084 1911 0 0 0 0 KAPORO 1626 3993 0 0 0 0 SFONIA 11950 0 0 0 0 0 bffiAYA 190MM 3422 0 0 0 0 ~AL 4M81 38217 4563 0 0 0 E 88811 TOTAL 0 - 75 - Annex IL7 Page 6 of 8 POURCENTAGE DES LIEUX DE PRODUCTI.II POURCENTAGE DES LIEUX DE PRODUCTION AXE KINDIA.DUBREKA M DESARCADERE LIEU DE--'--'- A X E LIEU DE _ DE B ARCA D E R E S PRODUCTION DUBREKA KINDIA PRODUCTI DABOMPA DIXIN iGBESSIA KAPORO RONFONIA YIMBAYA KINDIA 0 24.16 O6ÝAH 32 0, 0 0! 0 0 DUBREKA 99.18 0 DUBREKA 7 3.85 100 100 30.85 0 FOREKARIA 0 24.83 BOFFA 0 96.15 0 0 5.52 0 COYAH 0 43.96 FOREKARI 61 a 0 0 1.06 0 FRIA 0 D SONFONIA 0 0 0 62.77 1 BOFFA 0.82 0 CONAKRY 0 0 0 0 0 1 MAMOU 0 7.05 TONNAGE APPROVISIONNEMENT BOIS DE CHAUFFE VILLE DE CONAKRY AXE KINDIA ET DUBREKA PARAMETREIAXE TONNAGE VOLUME BOiS( PARAMETqE/AXE 'TONNAGE NOMBRE BOIS (Tl VRAC 1FAGOT BUCHE___;. VRAC FAGOT BUCHE VOLUME KINDIA 38473 19365 6759 NOMBRE KINDIA 0 18395 0 VOLUME DUBREKA 33910 2806 4307 NOMBRE DUBREKA 200 37304 1141 TOTAL VOLUME 72384 47429 11066 TOTAL_NOMBRE 200 55700 1141 CAMION MOYEN 36 36 36 POIDSIUNITE (KG) 1li 25 N. MOYEN CAMION 2013 1319 308 TONNAGE (T) 0 557 29i KG/m3 0.60 0.60 0.60 TOTAL TONNE_Çn(T) 586 FACTEUR DE STOCK 0.60 0.80 0.60 TONNAGE (T) 26058 17074 3984 .. ITOTAL TONE {T) ___47116 TAL£TNEOIS VOLUME+NOMERE) _4770 BOI SAVANE * BOIS DE SAVANE TONNAGE APPROVISIONNEMENT CHARBON DE BOIS VILLE DE CONAKRY AXE KINDIA ET DUOREKA PRAMETRE/AXE |TONNAGE VOLUME CHARBON (T) PARAMETREIAXE TONNAGE NOMBRE CHARBON (T GROS SAC PETIT SAC PANIER GROS SAC PETIT SAC PANIER VOLUME KINDIA 44691 35023 143 NOMBRfE KINDIA 21333 12121 0 VOLUME DUBREKA 5105 1939 0 NOMBRE DUBREKA 8185 1369 0 TOTAL VOLUME 49796 36962 143 TOTAL NOMBRE 29518 13490 0 CAMION MOYEN 36 30 36 POIDSIUNITE (KG) 50 25 I N. MOYEN CAMION 1385 1028 4 TONNAGE M 1476 3370 PAR CAMION 160 300 600 TOTAL TONNE (T) 1813 NBRE TOTAL UNITE 221524 308307 279 POIDSIUNITE (KG) 50 25 0 TONNAGE (T) 11076 77081 191 TOTAL TONNE (T) _18803 E =AL NNE CHAR. IVOLUME+NOMBRE) (T 20616 TONNAGE EMBARCATION BOIS DE CHAUFFE VILLE DE CONAKRY LES DEBARCADERES PARAMETRE/DEB. TONNAGE VOLUME BOIS (T)* PARAMETRE/DEB. TONNAGE NOMBRE BOIŸ}* secteur Informel VRAC FAGOT BUCHE secteur Informel VRAC FAGOT BUCHE VOLUME DABOMPA 27208 0 6674 NOMBRE-DABOMPPA 0 0 0 VOLUME DIXINPORT 17825 599 228 NOMBRE DIXINPORT 0 3280 0 VOLUME GBESSIA 314 0 1255 NOMBRE GBESSIA 0 1911 0 VOLUME KAPORO 1141 0 1740 NOMBRE KAPORO 0 0 0 VOLUME SONFONIA 770 0 29 NO.MBRE SONFONIA 0 0 0 VOLUME YIMBAYA 16085 0 8185 NOMBRE YIMBAYA 0 0 0 TOTAL VOLUME 63343 599 18110 TOTAL NOMBRE __a 5191 0 CAMION MOYEN 36 36 36 POIDS/UNITE (KG) - 15 30 N. MOYEN CAMION 1761 17 504 TONNAGE (T) _70 KGIm3 0.7 0.7 0.7 TOTAL TONNE (T 78 FACTEUR DE STOCK 0.6 0.6 0.6 TONNAGE(T) 26604 252 7606 TOTAL TONNE ( 34462 [17l¯A¯TONNE 80 19VOLUME+NO BRE) (T),3454 BOIS DE MANGROVE * BOIS DE MANGROVE PARAMETRE/DEB. TONNAGE VOLUME BOIS(M PARAMETREIDE. TONNAGE NOMBRE BOIS (T)* Secteur Mqnager VRAC FAGOT BUCHE Secteur Menager VRAC _ FAGOT BUCHE VOLUME DABOMPA 23615 0 6731 NOMBRE DABOMPPA 0 0 0 VOLUME DIXINPORT 8527 0 0 NOMBRE DIXINPORT 0 0 0 VOLUME GBESSIA 342 0 1455 NOMBRE GBESSIA 0 2062 0 VOLUME KAPORO 1255 0 1939 NOMBRE KAPORO O 0 0f VOLUME SONFONIA 20221 485 0 NOMBRE SONFONIA 0 0 01 VOLUME YIMBAYA 27379 257 0 NOMBRE YIMBAYA 0 0 0 TOTAL VOLUME 81339 742 10125 TOTAL NOMBRE 0 2062 0 CAMION MOYEN 36 36 36 POIDS/UNITE (KG) - 15 30 N. MOYEN CAMION 2262 21 282 TONNAGE_(T) 0 31 0 KG/m3 0.7 0.7 0.7 TOTAL TONNE (T) _ 31 FACTEUR DE STOCK 0.6 0.6 0.6 TONNAGE (T) 34162 311 4252 TOTAL TONNE ( 38726 __AT_O_NE BOIjS_(VOU _E+ M _(T _ _ * BOIS DE MANGROVE * BOIS DE MANGROVE • BOS D TONNAGE EMBARCATION CHARBON DE BOIS VILLE DE CONAKRY LES DEBARCADERES PARAMETRE/DEB. TONNAGE VOLUME CHARBON (T PARAMETRE/DEB. TONNAGE NOMBRE CHARBON CT' âGROS SAC PETIT SAC PANIER GROS SAC PETIT SAC PANIER VOLUME DABOMPA 0 0 0 NOMBRE DABOMPA 0 0 ^ 0 VOLUME DIXINPORT 274 68 O NOMBRE DIXINPORT 4278 4021 0 VOLUME GBESSIA 0 a 0 NOMBRE GBESSIA 0 0 0 VOLUME KAPORO 0 0 0 NOMBRE KAPORO 0 0 0 VOLUME SONFONIA 0 0 0 NOMBRE SONFONIA 4677 0 0 VOLUME YIMBAYA 154 462 0 NOMBRE YIMBAYA 0 342 0 TOTAL VOLUME 428 530 0 TOTAL NOMBRE 15457 4363 0 CAMION MOYEN 36 36 36 POIDS/UNITE (KG) 50 25 8 N. MOYEN CAMION 12 15 0 TONNAT__ 773 109 0 PAR CAMION 160 300 1200 TOTAL TONNE (T)_ 882 NBRE TOTAL UNITE 1903 4424 0 POIDS/UNITE (KG) 50 25 8 TONNAGE (T) 95 111 TOTAL TONNE (T) 206 |TOT_AL TONNE CHA __M+ BRE)(* 1O88 VARIATION APPROVIONNEMENT EN BOIS ET CHARBON DE BOIS SUIVANT LA SAISON SECHE ET LA SAISON DES PLUIES SUR LES AXES ROUTIERS et MARINS BOIS CHARBON AXE DEBAR- AXE DEBAR- KINDIDUB DERES IKINDIDUB DERES SAISON SECHE 50.34 56.52 SAISON SECHE 34.13 0.00 SAISON PLUIE 49.66 43.48 SAISON PLUIE 65.87 100.00 VARIATION APPROVIONNEMENT EN BOIS ET CHARBON DE BOIS SUIVANT LA SAISON SECHE ET LA SAISON DES PLUIES SECTEURS MENAGERS ET INFORMELS BOIS CHARBON AXE SECTEUR SECTEUR AXE SECTEUR SECTEUR SAISON KIND/DUB INFORMEL MENAGER SAISON KIND/DUB INFORMEL MENAGER SECHE 50.34 52.01 51.68 SECHE 34.13 0.00 0.00 PLUIE 49.66 47.19 48.32 PLUIE 65.87 100.00 100.00I PROGRAMME PNUD/Banque mondiale D'ASSISTANCE A LA GESTION DU SECTEUR DE L'ENERGIE (ESMAP) ACTIVITES ACHEVEES Pays Acdvit/1re du mpporfinad Date Référence AFRIQUE SUBSAHARIENNE Région Atelier sur l'énergie domestique pour 07/88 085/88 Afrique l'Afrique anglophone (anglais) Séminaire énergétique régional sur la réduction des 08/88 087/88 pertes des réseaux électriques en Aftique (anglais) Evaluation institutionnelle de l'EGL (anglais) 02/89 098/89 Ateliers sur la cartographie des ressources 05/89 - en biomasse (anglais) Atelier sur l'énergie domestique pour 08/89 103/89 l'Afrique francophone (français) Collège d'ingénierie électrique inter-africain, 03/90 112/90 piopositions de développement à court et long termes(anglais) Evaluation de la biomasse et cartographie (anglais) 03/90 - Angola Evaluation énergétique (anglais) 05/89 4708-ANG Réhabilitation du secteur électrique 10/91 142/91 et assistance technique (anglais) Bénin Evaluation énergétique (anglais et français) 06/85 5222-BEN Botswana Evaluation énergétique (anglais) 09/84 4998-BT Etude de préfaisabilité sur l'électrification 01/86 047/86 des pompes (anglais) Examen de la politique de branchement des 07/87 071/87 services d'électricité (anglais) Etude sur l'électrification des exploitations 07/87 072/87 du Bloc Tuli (anglais) Etude des problèmes d'énergie domestique (anglais) 02/88 - Etude de stratégie énergétique 05/91 132/91 pour les ménages urbains (anglais) Burkina Faso Evaluation énergétique (anglais et français) 01/86 5730-BUR Programme d'assistance technique (anglais) 03/86 052/86 Stratégie pour l'énergie ménagère (anglais et français) 06/91 134/91 Burundi Evaluation énergétique (anglais) 06/82 3778-BU Gestion de l'approvisionnement pétrolier (anglais) 01/84 012/84 Rapport d'activité (anglais et français) 02/84 011/84 Présentation des projets énergétiques pour 05/85 036/85 le Quatrième Plan quinquennal (1983-87) (anglais et français) Stratégie pour l'amélioration des fours à charbon de bois 09/85 042/85 Evaluation énergétique (anglais et français) 01/92 9215-BU Projet d'utilisation de la tourbe (anglais) 11/85 046/85 Cap-Vert Evaluation énergétique (anglais) 08/84 5073-CV Etude de stratégie pour l'énergie domestique (anglais) 02/90 110/90 Comores Evaluation énergétique (anglais et français) 01/88 7104-COM Congo Evaluation énergétique (anglais) 01/88 6420-COB Plan de développement de l'électricité (anglais et français) 03/90 106/90 -2- Pays Activité/11tre du rapport final Date Référence Côte d'Ivoire Evaluation énergétique (anglais et français) 04/85 5250-IVC Amélioration de l'utilisation de la biomasse (anglais et français) 04/87 069/87 Etude du rendement du réseau électrique (épuisé) 12/87 -- Etude du rendement du réseau électrique (français) 02/92 140/91 Ethiopie Evaluation énergétique (anglais) 07/84 4741-ET Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 10/85 045/85 Projet pilote de fabrication de briquettes 12/86 062/86 à partir de résidus agricoles (anglais) Etude sur la bagasse (anglais) 12/86 063/86 Projet sur le rendement des appareils de cuisson (anglais) 12/87 - Gabon Evaluation énergétique (anglais) 07/88 6915-GA Gambie Evaluation énergétique (anglais) 11/83 4743-GM Projet de réadaptation pour le chauffage 02/85 030/85 de l'eau par l'énergie solaire (anglais) Applications photovoltaïques solaires (anglais) 03/85 032/85 Assistance à la gestion de l'approvisionnement 04/85 035/85 en pétrole (anglais) Ohana Evaluation énergétique (anglais) 11/86 6234-GH Rationalisation énergétique dans le secteur industriel (anglais) 06/88 084/88 Etude sur l'utilisation des résidus de scierie (anglais) 11/88 074/87 Efficacité énergétique dans l'industrie-Phase I (anglais) (Volume I & 11) 11/92 148/92 Guinée Evaluation énergétique 11/86 6137-GUI Guinée-Bissau Evaluation énergétique (anglais) 08/84 5083-GUB Recommandations pour les projets d'assistance technique 04/85 033/85 Options de gestion des sous-secteurs 02/90 100/90 de l'électricité et de l'alimentation en eau (anglais) Restructuration institutionnelle de 04/91 118!91 l'électricité et de l'eau (français) Kénya Evaluation énergétique (anglais) 05/82 3800-KE Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 03/84 014/84 Rapport d'activité (anglais) 05/84 016/84 Plan d'action de conversion du charbon (anglais) 02/87 -- Etude sur le chauffage de l'eau par l'énergie 02/87 066/87 solaire (anglais) Développement péri-urbain du bois de feu (anglais) 10/87 076/87 Plan directeur pour l'électricité (anglais) 11/87 -- Lesotho Evaluation énergétique (anglais) 01/84 4676-LSO Libéria Evaluation énergétique (anglais) 12/84 5279-LBR Recommandation pour les projets d'assistance technique 06/85 038/85 Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 12/87 081/87 Madagascar Evaluation énergétique (anglais) 01/87 5700-MAG Etude du rendement du réseau électrique (anglais et français) 12/87 075/87 Malawi Evaluation énergétique (anglais) 08/82 3903-MAL Assistance technique pour améliorer l'efficacité de l'utilisation 11/83 009/83 de bois de feu dans l'industrie du tabac (anglais) Malawi Rapport d'activité (anglais) 01/84 013/84 - 3 Pays Activité/ltre du rapport final Dele Référence Mali Evaluation énergétique (français) 11/91 8423-MLI Stratégie pour l'énergie domestique (anglais et français) 03/92 147/92 Maurice Evaluation énergétique (anglais) 12/81 3510-MAS Rapport d'activité (anglais) 10/83 008/83 Audit du rendement du réseau électrique (anglais) 05/87 070/87 Potentiel énergique de la bagasse (anglais) 10/87 077/87 Mauritanie Evaluation énergétique (anglais et français) 04/85 5224-MAU Etude sur la stratégie énergétique 07/90 123/90 domestique (anglais et français) Mozambique Evaluation énergétique (anglais) 01/87 6128-MOZ Etude sur l'utilisation de l'électricité 03/90 113/90 dans les ménages (anglais) Namibie Evaluation énergétique (anglais) 03/93 11320-NAM Niger Evaluation énergétique (français) 05/84 4642-NIR Rapport d'activité (anglais et français) 02/86 051/86 Projet de fours améliorés (anglais et français) 12/87 080/87 Conservation et substitution énergétiques 01/88 082/88 dans les ménages (anglais et français) Nigéria Evaluation énergétique (anglais) 08/83 4440-UNI Evaluation énergétique (anglais) 07/93 11672-UNI Ouganda Evaluation énergétique (anglais) 07/83 4453-UG Rapport d'activité (anglais) 08/84 020/84 Examen institutionnel du secteur 01/S5 029/85 énergétique (anglais) Efficacité énergétique dans l'industrie 02/86 049/86 de traitement du tabac (anglais) Etude de faisabilité bois de feu/foresterie (anglais) 03/86 053/86 Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 12/88 092/88 Amélioration du rendement énergétique 02/89 097/89 dans la fabrication de briques et de tuiles (anglais) Projet pilote de traitement du tabac (anglais) 03/89 Rapport PNUD République Evaluation énergétique (français) 08/92 9898-CAR Centrafricaine Rwanda Evaluation énergétique (anglais) 06/82 3779-RW Evaluation énergétique (anglais et français) 07/91 8017-RW Rapport d'activité (anglais) 05/84 017/84 Stratégie pour l'amélioration des fours 08/86 059/86 à charbon de bois (anglais) Amélioration des techniques de production de charbon de bois (anglais) 02/87 065/87 SADCC Programme régional de renforcement de la capacité 11/91 -- d'analyse des politiques sectorielles d'enquêtes énergétiques (anglais) Sao Tomé-et- Evaluation énergétique (anglais) 10/85 5803-STP Principe Sénégal Evaluation énergétique (anglais) 07/83 4182-SE Rapport d'activité (anglais et français) 10/84 025/84 -4- Pays Activité/rltre du rpport final Date Référence Sénégal (suite) Etude sur la conservation énergétique 05/85 037/85 industrielle (anglais) Assistance préparatoire pour une réunion 04/86 056/86 de bailleurs de fonds (anglais et français) Stratégie énergétique pour les ménages urbains (anglais) 02/89 096/89 Seychelles Evaluation énergétique (anglais) 01/84 4693-SEY Etude sur le rendement du réseau électrique (anglais) 08/84 021/84 Sierra Leone Evaluation énergétique (anglais) 10/87 6597-SL Somalie Evaluation énergétique (anglais) 12/85 5796-SO Soudan Assistance à la gestion du 05/83 003/83 Ministère de l'énergie et des mines (anglais) Evaluation énergétique (anglais) 07/83 4511-SU Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 06/84 018/84 Rapport d'activité (anglais) 11/84 026/84 Etude technique bois de feu/foresterie (anglais) 07/87 073/87 Swaziland Evaluation énergétique (anglais) 02/87 6262-SW Tchad Eléments de stratégie pour l'énergie domestique urbaine- Le cas de N'Djaména (français) 12/93 160/94 Tanzanie Evaluation énergétique (anglais) 11/84 4969-TA Etude technique d'utilisation du bois de feu dans 08/88 086/88 les zones péri-urbaines (anglais) Etude de rendement énergétique dans le conditionnement 05/89 102/89 du tabac (anglais) Télédétection et cartographie des zones boisées (anglais) 06/90 - Assistance technique du rendement énergétique 08/90 122/90 dans l'industrie (anglais) Togo Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5221-TO Récupération du bois dans le lac Nangbeto (anglais et français) 04/86 055/86 Amélioration du rendement électrique (anglais et français) 12/87 078/87 Zaire Evaluation énergétique (anglais) 05/86 5837-ZR Zambie Evaluation énergétique (anglais) 01/83 4110-ZA Rapport d'activité (anglais) 08/85 039/85 Examen institutionnel du secteur de l'énergie (anglais) 11/86 060/86 Etude du rendement du sous-secteur de l'électricité (anglais) 02/89 093/88 Etude de stratégie énergétique (anglais) 02/89 094/88 Etude de stratégie énergétique pour les ménages urbains (anglais) 08/90 121/90 Zimbabwe Evaluation énergétique (anglais) 06/82 3765-ZIM Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 06/83 005/83 Rapport d'activité (anglais) 08/84 019/84 Projet d'assistance à la gestion 04/85 034/85 dans le secteur de l'électricité (anglais) Assistance à la gestion pétrolière (anglais) 12/89 109/89 Mise en place d'institutions de gestion 09/89 - du secteur de l'électricité (anglais, épuisé) Etude de préfaisabilité sur l'utilisation 06/90 119/90 du charbon de bois (anglais) Evaluation d'une stratégie énergétique intégrée (anglais) 01/92 8768-ZIM Pays Acdvilitre du mpport final Date Référence ASIE ET PACIFIQUE Région Asie Séminaire sur l'énergie en milieu rural et 11/90 -- des ménages dans la région du Pacifique (anglais) Bangladesh Evaluation énergétique (anglais) 10/82 3873-BD Programme d'investissement prioritaire 05/83 002/83 Rapport d'activité (anglais) 04/84 015/84 Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 02/85 031/85 Etude de préfaisabilité des emplois du gaz 12/88 -- à petite échelle (anglais) Chine Evaluation énergétique en milieu rural 05/89 101/89 au niveau des comtés (anglais) Etude de pré-investissement bois de feu/ 12/89 105/89 foresterie (anglais) Fidji Evaluation énergétique (anglais) 06/83 4462-FI Inde Possibilités de commercialisation de systèmes 11/88 091/88 énergétiques non conventionnels (anglais) Rendement énergétique de la bagasse 07/90 120/90 dans l'Etat de Maharashtra (anglais) Développement de mini-système hydro-électrique sur les barrages et canaux d'irrigation (anglais, Volumes 1,11 & III) 07/91 139/91 Etude de préinvestissemnt de centrales éoliennes 12/92 150/92 Indonésie Evaluation énergétique (anglais) 11/81 3543-IND Rapport d'activité (anglais) 09/84 022/84 Etude de rendement de la production d'électricité (anglais) 02/86 050/86 Efficacité énergétique dans les industries de 04/87 067/87 la brique, des tuiles et de la chaux (anglais) Rendement des centrales thermiques diésel (anglais) 12/88 095/88 Etude sur la stratégie énergétique des ménages 02/90 107/90 en milieu urbain (anglais) Etude de pré-investissement sur la gazéification 12/90 124/90 de la biomasse (anglais) Laos Evaluation de la demande urbaine d'électricité (anglais) 03/93 154/93 Malaisie Etude du rendement du réseau électrique du Sabah (anglais) 03/87 068/87 Etude d'utilisation du gaz (anglais) 09/91/ 9645-MA Myanmar Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5416-BA Népal Evaluation énergétique (anglais) 08/83 4474-NEP Rapport d'activité (anglais) 01/85 028/84 Pacifique Sud Transport du pétrole dans le Pacifique Sud (anglais, ép.) 05/86 -- Pakistan Evaluation de l'énergie des ménages (anglais) 05/88 - Evaluation des programmes, des applications 10/89 103/89 et des marchés photovoltaïques (anglais) -6- Pays Activité/ltre du rapport final Date Référence Papouasie- Evaluation énergétique (anglais) 06/82 3883-PNG Nouvelle- Rappoït d'activité (anglais) 07/83 006/83 Guinée Document sur la stratégie énergétique (anglais) -- -- Examen institutionnel du secteur de 10/84 023/84 l'énergie (anglais) Etude des tarifs électriques (anglais) 10/84 024/84 Philippinez Possibilités commerciales de la production d'énergie électrique à partir de résidus agricoles (anglais) 12/93 157/93 Iles Salomon Evaluation énergétique (anglais) 06/83 4404-SOL Evaluation énergétique (anglais) 01/92 979-SOL Samoa- Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5497-WSO Occidental Sri Lanka Evaluation énergétique (anglais) 05/82 3792-CE Etude sur la réduction des pertes du réseau 07/83 007/83 électrique (anglais) Rapport d'activité (anglais) 01/84 010/84 Etude sur la conservation de l'énergie 03/86 054/86 dans l'industrie (anglais) Thailande Evaluation énergétique (anglais) 09/85 5793-TH Questions et options énergétiques (anglais) 09/85 044/85 en milieu rural (anglais, épuisé) Diffusion accélérée de fours et foyers 09/87 079/87 à charbon de bois améliorés (anglais, épuisé) Etude de pré-investissement du bois de feu et 02/88 083/88 de la foresterie villageoise dans le Nord-Est (anglais) Impact d'une diminution des prix du pétrole (anglais) 08/88 -- Etude sur l'exploitation et l'utilisation du charbon (anglais) 10/89 -- Tonga Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5498-TON Vanuatu Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5577-VA Vietnam Energie rurale et énergie domestique, problèmes et choix (anglais) 01/94 161/94 -7 - Pays Actiité/tre du rapport final Date Référence EUROPE, MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD Europe de l'Est Perspectives pour le gaz naturel en Europe de l'Est (anglais) 08/92 149/92 Maroc Evaluation énergétique (anglais) 03/84 4157-MOR Rapport d'activité (anglais) 01/86 048/86 Pologne Restructuration du secteur énergétique (Vol. I à IV, anglais) 01/93 153/93 Portugal Evaluation énergétique (anglais) 04/84 4824-PO syrie Evaluation énergétique (anglais) 05/86 5822-SYR Etude du rendement électrique (anglais) 09/88 089/88 Amélioration du rendeny at énergétique 04/89 099/89 dans le secteur du ciment (anglais) Amélioration du rendement énergétique 06/90 115/90 dans le secteur des engrais (anglais) Tunisie Substitution de carburants 03/90 - Etude de l'amélioration du système électrique (anglais & français) 02/92 136/91 Stratégie pour la gestion énergétique dans les secteurs tertiaires et résidentiels 04/92 146/92 Turquie Evaluation énergétique (anglais) 03/83 3877-TU Yémen Evaluation énergétique (anglais) 12/84 4892-YAR Priorités d'investissement énergétique (anglais) 02/87 6376-YAR Stratégie énergétique des ménages: 03/91 126/91 Etude Phase I (anglais) -8- Pays ActM/té/lte du rapporllnai Date Référence AMERIQUE LATINE ET CARAIBES Région Séminaire régional sur la réduction des 07/89 - Amérique pertes du système d'électricité dans latine et les Carabes (anglais) Cararaibes Bolivie Evaluation énergétique (anglais) 04183 4213-BO Plan énergétique national (anglais) 12/87 - Plan énergétique national (espagnol) 08/91 131/90 Assistance technique au secteur privé 11/90 111/90 de l'électricité de La Paz (anglais) Distribution de gaz naturel (anglais) 03/92 125/91 Evaluation de préfaisabilité de 04/91 129/91 l'électrification rurale et estimation de la demande (anglais) Production et distribution de l'électricité par le secteur privé (anglais) 01/92 137/91 Stratégie pour l'énergie domestique et rurale (anglais et espagnol) 01/94 162/94 Chili Examen du secteur de l'énergie (anglais) 08/88 7129-CH Colombie Document sur la stratégie énergétique (anglais) 12/86 - Costa Rica Evaluation énergétique (anglais) 01/84 4655-CR Recommandations pour les projets 11/84 027/84 d'assistance technique (anglais) Etude sur l'utilisation des résidus 02/90 108/90 forestiers (anglais) Equateur Evaluation énergétique (anglais) 12/85 5865-EC Stratégie énergétique, Phase I (anglais) 07/88 - Stratégie énergétique (anglais) 04/91 - Développement de mini-centrale hydraulique par le secteur privé (anglais) Guatémala Evaluation énergétique 09/93 12160-GU Haiti Evaluation énergétique (anglais et français) 06/82 3672-HA Rapport d'activité (anglais et français) 08/85 041/85 Stratégie pour l'énergie domestique (anglais et français) 12/91 143-91 Honduras Evaluation énergétique (anglais) 08/87 6476-HO Gestion de l'approvisionnement en pétrole (anglais) 03/91 128/91 Jamaique Evaluation énergétique (anglais) 04/85 5466-JM Etude sur l'achat, le raffinage et la 11/86 061/86 distribution de pétrole (anglais) Code de renforcement de l'efficacité 03/88 - énergétique, Phase I (anglais) Normes d'efficacité énergétique, Phase I (anglais) 03/88 - Système d'information de gestion, Phase I (anglais) 03/88 - Projet de production de charbon de bois (anglais) 09/88 090/88 Etude sur l'utilisation des résidus de 09/88 088/88 scierie FIDCO (anglais) Pays ActitMtre du rapport final Date Référene Mexique Production améliorée du charbon de bois dans le cadre de la gestion forestière dans l'état de Veracruz (anglais) 08/91 138/9a Panama Etude sur l'efficacité du système d'électricité (anglais) 06/83 004/83 Paraguay Evaluation énergétique (anglais) 10/84 5145-PA Recommandations pour les projets 09/85 -- d'assistance technique (anglais) Paraguay Rapport d'activité (anglais) 09/85 043/85 Pérou Evaluation énergétique (angiais) 01/84 4677-PE Rapport d'activité (anglais) 08/85 040/85 Proposition pour un Programme de diffusion 02/87 064/87 de fours dans la Sierra (anglais) Stratégie énergétique (anglais) 12/90 -- République Evaluation énergétique (anglais) 05/91 8234-DO Dominicaine Sainte-Lucie Evaluation énergétique (anglais) 09/84 5111-SLU Saint-Vincent- Evaluation énergétique (anglais) 09/84 5103-STV et-Grenadines Trinité-et- Evaluation énergétique (anglais) 12/85 5930-TR Tobago - 10 - Pays Activté/lWJr du mpport inal Date Référence MONDIAL Efficacité énergétique au niveau 11/89 - de l'utilisation finale: recherche et stratégie (anglais) Guide pour la gestion de la clientèLe et des comptages dans les entreprises de service public (anglais) 07/91 - Leas femmes et l'énergie-Guide des ressources 04/90 - Réseau international: Politiques et expérience (anglais) Evaluation des programmes pour ordinateurs personnels de 10/91 planification énergétique dans les pays en développement (anglais) Contrats gaziers à long terme, principes et applications (anglais) 02/93 152/93 Comparaison des comportements des firmes sous propriétés publique ou privée (anglais) 05/93 155/93 020894. ESMAP c/o Industry and Energy Deparilment The World Bank 1818 H Street, N. W. Washington, D. C. 20433 U. S. A.