Document de La Banque Mondiale A NtUTILlSEJl Qu t It. DES FINS OJl'f!CIE ... Opy aapport No. l460a-BU EVALUATION DE LA B&~QUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE (BNDE) BURUNDI Le 10 j uin 1977 · Di'lision du d~veloppement industriel et financements Bureau regional Afrique de l'Est TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'JNFORMATION Le prisent doeument fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs 'ondions officielles. Sa teneur ne pellt etre Iutrement divuJguee SIns J'autorisation de 1. Banque Mondiale. TaUlt de conversion (1976) 1 dollar EU · 89,55 france burunaa1. ABREVIATIONS ~AD Banqua africaine ae d6veloppement tJNOE Banque nationale de Gdve10ppement t§conOfnique eCCE Caiaa. centr.1e de coop4ration 'canomique DEC Deutsche Entwick1un~.geeellachaft BEl Banque europt§enne d t inv8Btiaaement KfW Kraditanatelt fUr Wiederaufbsu ONUOI Organia.tion des Nations Uni.. pour Ie Qev.loppeMent induatria1 PNUO Programma des Nation. Unie. pour 1. d6ve1oppeaent EXERCICE fINANCIER 1er Janvier - )1 d6ceMbr. A N·UTILISER QU·A DES FINS OFFICIELLES EVALUATION DE LA BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE (BNDE) Table des matieres Pages ABREVIATIONS DONNES DE BASE i-iv RESUME ET CONCLUSIONS v-vi I. INTRODUCTION 1 II. LE CADRE 2 L'economie 2 Le secteur manufacturier 3 Politique industrielle des pouvoirs publics 4 Tourisme 5 Cadre financier 6 La Banque centrale (Banque de la Republique du Burundi) 6 Banques commerciales 7 Institutions de prets a terme 7 Structure des taux d'interet 8 III. LA SOCIETE 11 Donnees generales 11 Capital 11 Conseil d'administration 12 Direction 12 Organisation et personnel 12 Declaration de politique generale 13 Taux d'interet 14 Procedures 14 Aspect juridique 15 Reviseurs comptables 15 Ce rapport a ete etabli a la suite du sejour effectue au Burundi, au mois de novembre 1976, par MM. Philippe Beuzelin et Louis Currat. Le present document fait l'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses destinataires que dans l'exercice de leurs fonctions officiel les. Sa teneur ne peut etre autrement divulguee sans l'autorisation de la Banque Mondiale. Table des matieres (suite) Pages IV. OPERATIONS ET FINANCES 16 Operations 16 Ressources 17 Portefeuille de pr@ts 18 Portefeuille de participations 19 Situation financiere 19 Resultats financiers 19 V. PERSPECTIVES 20 Perspectives des affaires 20 La strategie de la BNDE 20 Activites prevues 20 Besoins de ressources 21 Projections financieres 22 Dette a long terme/fonds propres 22 VI. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 24 LISTE DES ANNEXES 1. BURUNDI - structure des taux d'interet 2. BNDE - Liste des actionnaires 3. BNDE - Conseil d'administration 4. BNDE - Organigramme 5. BNDE - Service du developpement industriel 6. BNDE - Estimation des coOts afferents a l'emploi d'un expatrie dans Ie Service du developpement industriel 7. BNDE - Declaration de politique generale 8. BNDE - Approbations, engagements et versements, 1971-1976 9. BNDE - Prats approuves par secteur, par annee et par duree, 1971-1976 10. B~DE - Releve des prets a moyen et long terme consentis aux secteurs industriel et touristique, 1971-1976 11. BNDE - Analyse des prets a l'industrie, a l'artisanat et au tourisme, 1971-1976 12. BNDE - Etat des ressources au 31 decembre 1976 13. BNDE - Emprunts effectues par la BNDE au 31 decembre 1976 14. BNDE - Prises de participation au 31 decembre 1976 15. BNDE - Bilans resumes 1970-1976 16. BNDE - Comptes d'exploitation resumes 1970-1976 17. BNDE - Liste des projets en reserve au 31 decembre 1976 18. BNDE - Hypotheses pour les previsions financieres 19. BNDE - Previsions d'activites, 1977-1981 20. B~DE Comptes d'exploitations previsionnels, 1977-1981 - 2 21. BNDE - Bilans previsionnels, 1977-1981 22. BNDE - Tableau previsionne1 d'origines et d'emplois des ressources, 1977-1981 23. BNDE - Ratios financiers actuels et previsionne1s 24. BNDE - Previsions de deboursements du credit propose - i DDNNEES DE BASE SUR LA BANQUE NATIONALE DE DEVELOPP~~~T ECONOMIQUE (BNDE) ANNEE DE CREATION: 1967 PROPRIETE (decembre 1976) Nombre % du d'actions Capital Actionnaires Republique du Burundi 4,244 26.4 Banque de la Republique du Burundi 2,000 12.4 Institut National de Securite Sociale 500 3.1 Office des Cultures Industrielles du Burundi 500 ~ Sous-total Gouvernement et Institutions PUbliques 7,244 45.0 Banque Belgo-Africaine du Burundi 500 3.1 Banque Commerciale du Burundi 500 3.1 Banque de Credit de Bujumbura 500 ~ Sous-total Banques Commerciales 1,500 9.3 Locales Banque Belgo-Zairoise 1/ 1,000 6.3 Caisse Centrale de Cooperation Economique 2,663 16.5 Deutsche Entwicklungsgesellschaft 2,663 16.5 Sous-total Institutions Etrangere~ 6,326 39.3 Brasseries du Burundi 1 2 000 6.4 TOTAL 16,070 100.0 1/ II s'agit d!~~e banque commerciale n'ayant pas d'activites au Burundi. - ii DONNEES DE BASE SUR LA BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE (BNDE) DONNEES HISTORIQUES (en millions de FBu au 31 decembre) 1971 1972 1973 1974 1975 1976 Prets AEErouves Long terme 16,6 12,9 18,4 41,9 530,3 Y 75,2 Moyen terme 6.8 34,7 28,3 1,7 20,6 152,5 Court terme 266~8 23 2 2 9 231 2 4 108 2 6 40,0 117,3 TOTAL 290,2 280,5 278,1 152,2 590,9 545,0 Versements sur nrets Long terme 15,4 5,6 13,6 28,3 136,9 166.4 Moyen terme 6,4 10,7 27,1 19,0 9,4 57,3 Court terme 264 28 23°27 23122 102 2 7 42 28 43 2 4 TOTAL 286,6 247,0 272,6 150,0 189,1 267,1 RESULTATS OPERATIOXNELS (en millions de FEu au 31 decembre) 1971 1972 1973 1974 1975 1976 Revenus bruts 17,4 16,1 17,6 20,1 22,4 37,3 Depenses Administratives 10,3 11,6 11,7 12,8 14,8 15,8 Frais financiers 2,8 1,6 1,3 0,4 3,0 13.0 Benefice net 2,7 1,1 2,5 5,3 3,0 6,2 Benefice Net/Fonds Propres Moyens (%) 2,1 0,8 1,9 3,9 1,9 3,4 Benefice Net/ Capital Social en fin d'exercice (%) 2,3 0,9 2,1 4,4 1,9 3,8 Y Y compris un pret de 336 millions de FBu a la Societe H6te1iere et Touristique du Burundi (SliTB) pour 1a construction dtun hotel de 150 chambres a Bujumbura. - iii DONNEES DE BASE SUR LA BA1'ifQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE (BNDE) SITUATION FINANCIERE (en millions de FEu au 31 decembre) 1971 1972 1973 1974 1975 1976 Actif total 190,2 161,8 192,4 225,4 330,2 556,1 Fonds propres 130,7 131,1 133,5 140,2 179,9 186,0 Dettes a moyen et a long terme/fonds propres 0.1:1 0.2:1 0.5:1 1. 5:1 TAUX D' INTERET Prets a moyen terme (jusqu'a 5 ans)reescomptab1es: 6% a 8%. Prets a long terme: 8-9% SITUATION DES RESSOURCES (en millions de FBu aud 31 decemtre, 1976) Monnaie Nationale Devises Total D'apres Ie bi1an Fonds propres 186,0 186,0 Capital Social 160,7 160,7 Reserves 19,2 119,2 Reports a nouveau beneficiaires 6,1 6,1 Emprunts 40,0 235,6 275,6 Depot LT dfi a l'Etat 40,0 40,0 CCCE 1,4 1,4 BAD 230,8 230,8 KFW 3,4 3,4 Total des res sources d'apres Ie bi1an 226,0 235,6 461,6 Ressources non' uti1isees 295,0 470,0 765,0 Possibi1ites de reescomptes autres de 1a Ban~ue Centrale 265,0 265,0 Possibi1ites d'emprunts aupres des banques locales 30,0 30,0 CCCE 77,7 7,7 BAD 182.5 182,5 KJi'l"'{ 24,8 24,8 IDA-Abou Dhabi (Fisheries Dev.) 255,0 255,0 Total des Ressources 705,6 1,226,6 iv DONNEES DE BASE SUR LA BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPID~T ECONOMIQUE (BNDE} Monnaie Nationa1e Total Immobi1isations nettes 18,7 18,7 Prises de participation 25,7 25,7 Prets a moyen et long terme 175,5 302,8 478,3 Total 21 9,9 522 ,7 RESSOURCES DISPONIBLES POUR DECAISSEM}l~TS 301,1 703,9 Engagements non debourses 35 2 9 357 21 Prets a moyen et long terme 35,2 356,4 Prises de participation 0,7 0,7 RESSOURCES DISPONIBLES POUR ENGAG~TS 265,2 81,6 346,8 Approbations non engagees 246 2 6 12,6 259 2 2 Prets a moyen et long terme 246,6 12,6 259,2 ses de participation RESSOURCES DISPONIBLES POUR APPROBATIONS 18,6 69,0 87,6 EAPID Juin 1911 - v RESUME ET CONCLUSIONS i. La Banque nationale de developpement economique (BNDE) a ete creee en 1967 pour encourager Ie developpement economique du Burundi, fournir des ressources, sous forme de pr~ts et de prises de participation, a des entre prises agricoles, industrielles et touristiques et financer la construction de logements. L'Etat et des institutions publiques detiennent 45 % de son capital social, Ie solde de 55 % etant reparti entre des societes privees locales et des institutions etrangeres. ii. Le secteur manufacturier, qui represente environ 8 % du PIB du Burundi, est encore a l'etat embryonnaire. Quelque 70 entreprises manufactu rieres utilisant des methodes plus modernes qu'artisanales existent au Burundi, pour la plupart a Bujumbura. Plusieurs facteurs font obstacle au developpe ment du secteur manufacturier, notamment Ie faible pouvoir d'achat de la popu lation, Ie manque de possibilites d'exportation, la penurie de gestionnaires et de techniciens competents et experimentes, la non-monetisation d'une grande partie de l'economie et Ie cout eleve des transports interieurs attribuable au mauvais etat du reseau routier national. Malgre ces difficultes, Ie gouverne ment est resolu a promouvoir Ie developpement de l'industrie et de l'agro industrie afin de tirer Ie meilleur parti possible des ressources locales, de creer des emplois et de mettre en place, dans la mesure OU elles sont renta bles, des activites de remplacement des importations. II s'agit essentielle ment de developper Ie traitement des produits agricoles et miniers et de fa briquer des outils et du materiel agricoles, c'est-a-dire d'integrer l'indus trie et l'agriculture par la creation de liaisons en amont et en aval entre les deux secteurs. iii. Bien que Ie Burundi possede quelques attraits naturels, Ie tourisme y est pratiquement inexistant. Si Ie pays etait dote d'une structure suffisante, il pourrait esperer attirer certains touristes visitant Ie Kenya, la Tanzanie et la region du Kivu au Zaire. La capacite des hotels de classe internationale est encore tres faible, mais un hotel de 150 chambres est en construction a Bujumbura. Le gouvernement elabore actuellement sa politique de developpement du tourisme; il envisage d'ameliorer et d'agrandir les installations existant dans diverses parties du pays. iv. La BNDE, qui souhaite jouer un role dans Ie developpement des sec teurs manufacturier et touristique, est presidee par un Burundais competent, seconde par un directeur general detache par la Caisse centrale de cooperation economique (CCCE). Ayant jusqula present finance essentiellement des projets agricoles, la BNDE nla pas les moyens voulus pour entreprendre une evaluation technique, economique et financiere approfondie de projets industriels. La direction a confirme, au cours des negociations, qu'elle creerait au sein de la BNDE un service charge des investissements industriels. -vi v. De 1971 a 1976, la BNDE a approuve 322 pr~ts a long et moyen terme et 4 participations au capital, totalisant 1.168 millions de francs burundais (13 millions de dollars) et interessant Ie tourisme (un pret et une participa tion au capital dlune societe hoteliere representant 31 % des montants approu ves), llindustrie (29 %), Ie logement (22 %), la peche (16 %), l'agriculture et d'autres secteurs (2 %). Au cours de la meme periode, la BNDE a approuve des prets a court terme totalisant 985 millions de francs burundais (11 mil lions de dollars), pour la plupart consacres au financement de cultures. En decembre 1976, Ie portefeuille des prets de la BNDE s'elevait a 455 millions de francs burundais. Sa situation financiere est solide bien que sa rentabi lite reste modeste. Son ratio d'endettement, qui etait inferieur a 1:1 ces dernieres annees, devrait augmenter sensiblement du fait que l'expansion pre vue de ses activites exigera de gros emprunts a terme. Compte tenu des resul tats deja obtenus par la BNDE et de la solidite de son portefeuille, un ratio d'endettement de 4:1 est acceptable. vi. La BNDE etudie Ie financement de projets industriels dont Ie coat total est estime a 3,2 millions de francs burundais (y compris un projet de sucrerie qui coOterait au total 1,6 milliard de francs burundais)j elle envi sage d'investir 840 millions de francs burundais (9,4 millions de dollars) dans ces projets. Du debut de 1977 a la fin de 1978, la BNDE approuvera des projets (y compris les projets non industriels) s'elevant a 931 millions de francs bu rundais (10 millions de dollars), dont 699 millions de francs burundais (8 mil lions de dollars) en devises. Au ler janvier 1977, elle ne disposait que de 69 millions de francs burundais (800.000 dollars) en vises, mais elle espere obtenir des lignes de credit totalisant 355 millions de francs burundais (4 mil lions de dollars) de la Caisse centrale de cooperation economique, de la Kreditanstalt fur Wiederaufbau (KfW), de la Banque europeenne d'investisse ment (BEl) et du Fonds d'equipement des Nations Unies. II lui manquera donc encore 3 millions de dollars en devises, qui lui seront fournis par Ie credit de l'IDA. Ce credit comprendra en outre une somme de 400.000 dollars qui per mettra a la BNDE de s'assurer les services de deux expatries pendant tro ans afin de mettre sur pied son service d'evaluation des projets industriels. vii. Sur Ie credit de 3,4 millions de dollars, l'Etat retrocedera a la BNDE 3 millions de dollars a 5 % llan et 400.000 dollars sous forme de don. La BNDE pr~tera ces fonds a echeance maximum de 15 ans et a un taux d'interet annuel d'au moins 9 %. Le risque de change sera supporte par l'Etat, moyennant une commission annuelle de 1 %, qui sera versee par les clients de la BNDE. Le plafond de chaque pret librement consenti sera de 100.000 dollars, Ie montant global des prets librement accordes etant fixe a 1 million de dollars. EVALUATION DE LA BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE (BNDE) I. INTRODUCTION 1.01 La Banque nationale de developpement economique a ete creee en 1967 pour encourager Ie developpement economique du Burundi et fournir des res sour ces, sous forme de pr~ts et de prises de participation a des entreprises agricoles, industrielles et touristiques, ainsi que pour financer la construc tion de logements. Une mission exploratoire slest rendue a la BNDE en octobre 1975 et a conclu qu'il serait justifie de lui octroyer une assistance financiere pour financer des projets de developpement industriel sous reserve que la preparation de ces pro jets evolue de fa~on satisfaisante au cours des mois suivants. Comme tel fut Ie cas, la situation de la BNDE a ete evaluee au cours de l'automne 1976. Le present rapport evalue la BNDE en vue de l'octroi dlun credit de l'IDA de 3,4 millions de dollars. 1.02 Les principaux objectifs du credit sont les suivants : i) financer a des conditions appropriees des projets d'investissement industriels au Burundi, qui soient bien con~us sur les plans econo mique, financier et technique; ii) renforcer les moyens d'evaluation des projets et l'organisation interne de la BNDE, qui est la seule institution de promotion et de financement des investissements industriels au Burundi. - 2 II. LE CADRE L'economie 2.01 Le Burundi, avec un revenu par habitant estime a 100 dollars en 1975, reste l'un des pays les plus pauvres des pays les moins avances. Au cours des cinq annees ecoulees, Ie PIB n'a pas progresse de plus de 2 % par an en termes reels. Sur les 3,7 millions d'habitants que compte Ie pays, seuls 115.000 ont un emploi salarie; Ie reste subsiste essentiellement de l'agriculture. La main-d'oeuvre agricole n'a pratiquement aucune formation et Ie nombre d'ins crits dans l'enseignement formel est l'un des plus faibles d'Afrique. 2.02 Le secteur agricole, qui assure environ 60 % du PIB, domine l'econo mie. Le Burundi est devenu de plus en plus tributaire du cafe pour se procurer des ressources en devises et la part de ce produit dans les exportations tota les est passee de 79 % en 1965 a 84 % en 1974. 2.03 Les investissements sont restes faibles, puisqu'ils ont atteint en moyenne 8 % seulement du PIB au cours des cinq annees passees. L'epargne inte rieure n'a represente que 5 % du PIB au cours de cette meme periode. Pres de la moitie de la formation brute totale de capital a ete financee par l'aide exterieure. 2.04 D'importants obstacles freinent les efforts de developpement du Burundi au premier chef, Ie pays est excessivement tributaire d'une seule exportation (Ie cafe) pour se procurer des devises, Ie reseau de transport permettant d'assurer les exportations comporte plusieurs etapes longues et inefficaces, l'insfrastructure est rudimentaire et une grande partie de la main-d'oeuvre n'a regu aucune formation. Par Ie passe, des luttes intestines ont perturbe Ie developpement et detourne une partie des ressources. De sur crolt, les termes de l'echange se sont deteriores de 40 % depuis 1970. Cer tains signes, pourtant, sont encourageants: un Ministere du Plan vient d'etre cree, l'administration financiere est en voie d'amelioration et un certain nombre de projets industriels et agricoles, qui se presentent sous un jour favorable, sont en cours de preparation (paragraphe 5.03). Enfin, les impor tants gisements de nickel qui ont ete decouverts pourraient etre exploites au cours des dix prochaines annees. 2.05 Actuellement, les pouvoirs publics n'ont encore defini aucune stra tegie globale du developpement qui soit coherente. Cette situation est en grande partie due au rang secondaire auquel a ete releguee la planification par Ie passe. S'efforgant dry remedier, les pouvoirs publics ont commence par transferer la responsabilite de la planification nationale au nouveau Ministere du Plan, auquel l'IDA fournit une assistance technique. - 3 2.06 A court terme, l'economie jouit d'une conjoncture favorable, les prix du cafe devant rester sensiblement superieurs a ce qu'ils etaient en 1976 etant donne principalement les dommages causes par les gelees aux cafeiers bresiliens. A long terme, le gouvernement pourrait ameliorer lentement, mais regulierement, le revenu par habitant s'il s'attachait a developper et renforcer son adminis tration. Si l'exploitation du nickel s'avere possible, les perspectives s'ou vrant au pays au cours des dix prochaines annees seraient nettement meilleures. Toutefois, meme si cette possibilite semble techniquement realisable, il reste a demontrer la viabilite commerciale de l'exploitation du nickel. 2.07 L'inflation, mesuree a l'aide de l'indice des prix a la consommation a Bujumbura, est passee de 4 % en 1971 a 16 % en 1974. Le secteur manufacturier 2.08 Le secteur manufacturier burundais est encore a l'etat embryonnaire; il a subi des revers depuis l'independance lorsque les entreprises industriel les, qui avaient ete creees pour fabriquer des biens non seulement pour le marche local mais egalement pour tout le Rwanda et la partie orientale du ZaIre, ont perdu ces debouches. Certaines de ces entreprises sont encore en difficulte etant donne qu'elles disposent d'une capacite de production exce dentaire. Par le passe, le Burundi a esaye, mais sans succes, de remedier a cette situation en passant des accords commerciaux avec le Rwanda et le Zaire. Enfin, en septembre 1976, il a participe a la creation de la Communaute econo mique des pays des grands lacs, qui englobe le Burundi, le Rwanda et le Zaire, et pourrait offrir de nouvelles possibilites au developpement des entreprises industrielles de la region. 2.09 Environ 70 entreprises manufacturieres, utilisant des methodes plus modernes qu'artisanales, exercent leurs activites au Burundi. Elles sont pour la plupart implantees a Bujumbura, OU l'infrastrcuture est plus developpee que dans d'autres parties du pays et emploient au total environ 4.000 personnes. La petite dimension du secteur manufacturier se mesure au fait que 60 entrepri ses seulement de ce secteur emploient plus de 50 personnes. Les principales activites manufacturieres sont Ie traitement du cafe, la fabrication de biere et de boissons gazeuses, de materiaux de construction, de textiles, de chaussures et de meubles. 2.10 Les statistiques relatives a la valeur ajoutee dans le secteur manu facturier sont les suivantes : - 4 - Valeur ajoute~ par le secteur manufacturier II (millions de FBu) 1970 1975 (estimations) Branche Industries alimentaires et agricoles 1.166,6 1.621,6 Travail des metaux et reparation 133,0 184,8 Textiles et cuirs 79,4 110,4 P~tes et papiers 30,1 41,8 Produits chimiques 27,3 37,9 Materiaux de construction 21,7 30,2 Divers 52,5 72,9 1.510,6 2.099,6 Valeur ajoutee par le secteur manufacturier, exprimee en pourcentage du PIB aux prix du marche 7,9 % 7,9 % Source Donnees pour 1970 Comptabilite nationale; donnees pour 1975 : estimation de la mission. 2.11 Les investissements consacres chaque annee au secteur manufacturier se sont eleves a 43,5 millions de francs burundais en 1972, 172 millions en 1973 et 207 millions en 1974. Ce volume modeste s'explique principalement par le manque d'interet porte au developpement industriel et l'insuffisance des moyens de preparation des projets, que ce soit au sein de l'administration ou de la BNDE. Les ameliorations apportees devraient permettre, au cours des annees a venir, d ' accroltre sensiblement les investissements industriels, qu'il est prevu de consacrer a plusieurs projets de grande et moyenne envergure. 2.12 Les obstacles freinant le developpement du secteur manufacturier sont en particulier le faible pouvoir d'achat de la population, le manque de personnel competent et experimente, cadres de gestion ou techniciens, la non monetisation d'une importante part de l'economie, le coat eleve des trans ports interieurs dO a l'etat mediocre du reseau routier national. Politigue industrielle des pouvoirs publics 2.13 Les pouvoirs publics ont indique dans les documents du plan, prepa res pour la periode 1973-1977, qu'ils se proposent principalement de develop per le traitement des produits agricoles et miniers et de creer des entrepri ses fabriquant du materiel et des produits destines a l'agriculture. A la premiere categorie de projets appartiennent une usine textile, une rizerie, - 5 une tannerie, une minoterie, des usines de traitement du the. Au nombre des projets de la deuxieme categorie figurent la production d'insecticides et la fabrication de houes et de machettes, qui constituent l'outillage agricole Ie plus repandu actuellement au Burundi. II convient de citer egalement la fa brication de produits pharmaceutiques, de briques et de tuiles de ceramique. C'est essentiellement Ie secteur prive qui devrait financer les pro jets indus triels. Etant donne la rarete des entrepreneurs au Burundi, Ie gouvernement est ouvert a l'egard des investissements et gestionnaires etrangers, qui devraient aider Ie pays a atteindre les objectifs fixes en matiere de develop pement industriel. 2.14 Un Code des investissements a ete promulgue en 1967. Les invest is sements de plus de 3 millions de francs burundais (34.000 dollars) effectues par les entreprises existantes et les investissements de plus de 5 millions de francs burundais (56.000 dollars) effectues par les nouvelles entreprises doivent ~tre approuves par la Commission nationale des investissements. Le promoteur peut egalement demander a cette Commission de beneficier de certains avantages inscrits dans Ie Code des investissements. Ces avantages, modules selon l'importance du projet pour l'economie, sont notamment un traitement fiscal special pour des periodes allant de 5 a 15 ans. La Commission des investissements, a la tete de laquelle est place un representant du Ministere du Plan, est composee des representants des ministeres et institutions sui vants: economie et finances, travail, impets et douanes, banque centrale et banque de developpement. 2.15 Les importations sont soumises a l'autorisation de la Banque cen trale. Elles sont assujetties a deux types de droits: un droit de douane (0 a 10 %) et un droit fiscal (5 a 55 %), l'un et l'autre calcules sur la valeur c.a.f. des biens importes. Le materiel importe par les nouvelles en treprises industrielles entre en franchise. Les exportations s~nt, elles aussi, soumises a des droits de douane, calcules soit sur la valeur f.o.b. des marchandises ou sur une valeur estimative fixee par Ie Ministere des finances et appelee "valeur mercuriale". Les impets preleves sur les benefices nets des societes sont progressifs : ils vont de 30 %, a concurrence d'un benefice imposable de 1 million de francs burundais, a 40 % pour les benefices depas sant ce niveau. 2.16 Dans l'ensemble, les pouvoirs publics semblent avoir suivi une poli tique industrielle judicieuse. lIs ont eu tendance a favoriser Ie developpe ment non seu1ement des entreprises moyennes mais egalement des petites entreprises. Tourisme 2.17 Le tourisme est pratiquement inexistant au Burundi, bien que Ie pays possede quelques attraits naturels et qu'il soit proche du Kenya, de la Tanzanie et du Zaire. La strategie qui semble appropriee pour Ie developpement du tourisme consiste t a inclure Ie Burundi dans les itineraires si110nnant - 6 l'Afrique de l'Est et a demander aux agences internationales de voyages de participer au financement des nouvelles installations. Actuellement, les installations touristiques sont concentrees a Bujumbura et il n'existe aucun hotel de classe internationale dans l'interieur. 2.18 Le developpement du tourisme vise essentiellement a agrandir la capa cite hoteliere internationale dans quelques sites attrayants. Un hotel de qualite superieure, de 150 chambres, est en cours de construction a Bujumbura. Il est par ail leurs prevu de transformer, moderniser et equiper une residence a Gitega, a environ 100 km de la capitale dans l'interieur et une residence a Regha, a environ 60 km de Bujumbura, sur s rives du lac Tanganyika. L'ame lioration des installations de loisirs pour touristes (clubs nautiques, courts de tennis, parcours de golf) est egalement prevue. Au total, les investisse ments consacres a l'amelioration des installations touristiques devraient atteindre 606 millions de francs burundais (6,8 millions de dollars) au cours de la periode 1973-1977. Cadre financier 2.19 Le reseau financier burundais comprend essentiellement la Banque centrale (Banque de la Republique du Burundi), trois banques commerciales (la Banque de credit de Bujumbura, la Banque commerciale du Burundi et la Banque belgo-africaine), qui sont presque to utes totalement aux mains d'inter~ts etrangers, la Banque de developpement (BNDE), la Caisse d'epargne publique, le systeme de cheques postaux et la Caisse de securite sociale. La Banque centrale (Banque de la Republique du Burundi) 2.20 La Banque centrale arr~te les politiques du credit et de la monnaie et gare les reserves internationales. Les principaux instruments monetaires dont elle dispose sont les plafonds individuels imposes aux prets des banques commerciales, les plafonds d'escompte et les accords passes avec l'Etat en ma tiere d'emprunts publics. La politique monetaire du Burundi vise essentielle ment a maintenir l'equilibre de la balance des paiements et la stabilite des prix interieurs. Les autorites monetaires ant relativement bien reussi a atteindre ces objectifs: les reserves de devises se sont accrues et, au cours des dernieres annees, les prix ont augmente plus lentement que dans la plupart des autres pays. La poursuite de ces objectifs ne sera certes pas abandonnee, mais, a l'avenir, la politique visera essentiellement a stimuler la croissance de l'economie. 2.21 La politique monetaire est en general prudente, mais une exception a ete faite en 1974 avec la brusque acceleration de l'expansion du credit con juguee a une baisse spectaculaire des reserves nettes en devises qui, de 1968 a 1973, s'etaient accrues chaque annee. En 1974, l'expansion du credit tenait largement a la necessite de reconstituer les stocks de biens importes. En 1975, le credit accorde au secteur prive a ete strictement encadre pour compen ser l'accroissement rapide des liquidites dO a la hausse brutale des recettes tirees du cafe. - 7 - Bangues commerciales 2.22 La Bangue de credit de Bujumbura a e creee en 1922 et a conserve Ie privilege de battre monnaie jusgu'en 1952. Elle a une succursale a Ngozy, · troisieme ville du Burundi. Son capital social, detenu en majorite par des inter~ts belges, est de 75 millions de francs burundais. En septembre 1976, l'encours de ses pr~ts atteignait 1,2 milliard de francs burundais, dont quel que 85 % affectes au financement a court terme des importations et des expor tations, a des prets a court terme consentis a d'autres banques commerciales et au financement de fonds de roulement. Le reste etait constitue par des bons du Tresor a un an, ainsi que des prets a moyen terme pour financer Ie logement et les activites industrielles. 2.23 La Bangue commerciale du Burundi, creee au debut des annees 50, a une succursale a Gitega, deuxieme ville du pays. Son capital, de 75 millions de francs burundais, est reparti a raison de 51 % entre la Societe financiere des pays d'outre-merrl! societe basee a Geneve, l'Etat burundais (22 %) et des investisseurs locaux (27 %). Au 30 septembre 1975, l'encours de ses prets atteignait 2,2 milliards de francs burundais, dont les deux tiers etaient consacres au financement des exportations (principalement Ie cafe) et etaient en grande partie reescomptes aupres de la Banque centrale. Le reste etait compose de prets a l'importation (20 % du total), de prets consacres au finan cement de fonds de roulement (12 %) et de prets a moyen terme affectes au logement (1 %). 2.24 La Bangue belgo-africaine, creee en 1949, a un capital social de 36 millions de francs burundais, reparti entre Standard Bank (30 %), la Banque de Bruxelles (30 %), Ie Gouvernement zairois (30 %) et des investis seurs prives strangers (10 %). Elle ne dispose d'aucune succursale dans Ie pays. Au 30 septembre 1976, ses immobilisations se chiffraient a 0,4 milliard de francs burundais, presque totalement investis a court terme. Institutions de prets a terme 2.25 A l'exception d'un tres petit nombre prets a moyen terme octroyes par les banques commerciales essentiellement au secteur du logement, toutes les operations de prets a terme sont entreprises par la Bangue nationale de developpement economique et la Caisse d'epargne. Cette derniere a ete creee en 1964. Elle dispose de deux succursales principales et a ouvert des guichets dans 19 bureaux de paste. Au 30 septembre 1976, les depots se chiffraient 1/ Les principaux actionnaires de la Societe financiere sont la Banca d'America e d' Italia, la Bank of America, la Banque Lambert, la Banque nationale de Paris et la Dresdner Bank. - 8 a 300 millions de francs burundais, dont les deux tiers environ sous forme d'epargne et de depOts a terme effectues par les fonctionnaires et Ie per sonnel militaire (assujettis a un plan d'epargne obligatoire) et des particu liers. Les ressources de la Caisse d'epargne ant ete utilisees pour financer des pr~ts au logement et des pr~ts personnels, des pr~ts a des institutions bancaires et l'achat de bans du Tresor. Structure des taux d'inter~t 2.26 L'Annexe 1 indique la structure des taux d'inter~t au Burundi, qui presente les caracteres suivants: a) les taux d'inter~t sont en general tres bas; b) l'ecart est tres faible entre la remuneration des instruments d'epargne assortis de diverses echeancesj et c) les taux appliques au credit a moyen et long terme sont quelque peu inferieurs a ceux qui sont appliques aux prets a court terme lorsqu'ils ne sont pas reescomptes. 2.27 Le taux d'interet remunerant les depOts d'epargne dans les banques commerciales et la Caisse d'epargne est de 3 %. Les bans du Tresor a un mois et a un an sont assortis respectivement de taux de 2 % et de 4%. Ces derniers ne sont pas assujettis a l'impot, mais ils ne laissent qu1une faible marge aux banques commerciales, ce qui peut expliquer Ie role limite jous jusqu'a present pas ces institutions dans la mobilisation des ressources. Du cote des iAterets debiteurs, les prets a court terme octroyes par les banques commerciales por tent interet a 9 % l'an auquel s'ajoutent les commissions, a l'exception des prets reescomptables aupres de la Banque centrale pour financer les exporta tions, lesquels sont assort is d'un taux maximal de 5,75 %, et des autres pr~ts reescomptables octroyes a un taux maximal de 7,5 %. Les prets a moyen et long terme, qui representent environ 10 % du credit bancaire total, sont essentiel lement octroyes par la BNDE et la Caisse d'epargne. Les taux d'inter~t appli ques a ce type de prets s'etalent entre 5 % et 9 % et, dans Ie cas de la BNDE, la moyenne ponderee est de 8,3 % pour les prets a moyen terme et de 8 % pour les prets a long terme. 2.28 Pour defendre ces taux d'interet generalement bas, les autorites fi nancieres burundaises avancent les arguments suivants : a) II existe au Burundi peu de possibilites d'executer des projets et les taux de rentabilite de la plupart des investissements sont fai bles etant donne l'exiguite du marche, la mediocrite des ressources naturelles du pays, Ie cout eve du transport matieres premieres pour un pays enclave, l'extreme rarete de la main-d'oeuvre qualifiee et Ie faible pouvoir d'achat de la masse de la population. b) Outre que Ie nombre de projets realisables est limite, les risques qu'ils presentent sont eleves. II convient de mentionner principa lement l'irregularite des approYisionnements en matieres premieres et en materiel, qui doivent etre achemines par mer et par terre, les amples fluctuations du pouvoir d'achat de 18 population - 9 essentiellement tributaire de la recolte et des prix du cafe sur Ie marc he mondial, Ie petit nombre de travailleurs qualifies sur les quels peut compter chaque usine et dont l'absence risque d'aboutir a une fermeture temporaire. Face aces risques eleves, les investis seurs cherchent a obtenir de leurs investissements une rentabilite soutenant favorablement la comparaison avec celIe que leur procurent les projets realises dans les pays ou les risques sont moindres. Le rel~vement des taux d'inter~t fera probablement baisser dans de trop gran des proportions Ie taux de rentabilite financi~re des capitaux, ce qui decouragera les investisseurs eventuels. c) Jusqu'a present, une epargne plus volumineuse n'a pas ete necessaire etant donne les possibilites restreintes d'execution des projets et Ie petit nombre de personnes capables de les executer. 2.29 Ces arguments ne sont toutefois pas totalement convaincants; en effet a) En depit des obstacles qui freinent l'essor du secteur industriel, plusieurs projets industriels, representant au total un investisse ment de 20 millions de dollars, vont probablement ~tre soumis a des sources de financement au cours des deux annees a venir. Le taux de rentabilite financi~re des capitaux, calcule pour certains de ces projets, serait d'au moins 20 %. Toutefois, les entretiens qui se sont deroules avec des industriels burundais ont confirme que les risques mentionnes par les autorites financi~res jouent effective ment un role important dans les decisions prises en matieres d'in vestissement et que seuls les projets ayant des taux de rentabilite relativement eleves seront probablement entrepris. b) Les operations de credit ont ete largement financees a l'aide des depots du systeme bancaire. En outre, la Banque centrale a en gene ral suivi une politique monetaire prudente, en ce qu'elle s'est bor nee a financer la commercialisation du cafe au plus fort de la cam pagne ainsi que certaines depenses de l'Etat. Neanmoins, l'infla tion, mesuree par l'indice des prix a la consommation a Bujumbura et Ie coefficient d'ajustement des prix du PIB, est passee de 4 % et 2 % en 1971 a 16 % et 12 % en 1974 respectivement. Ces tendances inflationnistes ont ete nourries en partie par l'accroissement des recettes tirees des exportations de cafe et en partie par la hausse des prix des produits importes. Le relevement des taux d'interet aurait aide les autorites financieres a lutter contre l'inflation. Par ailleurs, ~l se serait traduit par une mobilisation plus active de l'epargne 11 qui, a son tour, aurait permis aux autorites d'ap pliquer une politique de developpement plus dynamique. 1/ Bien que les autorites monetaires ne considerent pas Ie taux d'interet comme l'element Ie plus important dans 18 determination du niveau de l'epargne. - 10 2.30 II ressort des considerations precedentes et du fait que l'inflation au cours des annees a venir ne sera probablement pas ramenee a mains de 6 a 8 % par an, qu'il semblerait judicieux de relever les taux d'inter~t au Burundi, de rendre Ie taux des prets positif en termes reels, sans qu'il en resulte une diminution excessive de la rentabilite qu'attendent les investisseurs. 2.31 Au cours des negociations, il a ete decide que la fraction du credit de l'IDA consacree au financement des investissements serait retrocedee par la BNDE a des emprunteurs au taux d'au mains 9 % l'an. L'augmentation par rapport aux taux moyens de 8,3 % l'an et 8 % l'an actuellement demandes par la BNDE sur les pr~ts a moyen et long terme respectivement est relativement faible, mais elle constitue un pas dans la bonne direction. En tout etat de cause, les pouvoirs publics se seraient opposes energiquement a une majoration plus forte. - 11 III. LA SOCIETE Donnees generales 3.01 La Banque nationale de developpement economique (BNDE) a ete creee en 1967 pour encourager Ie developpement economique du Burundi, accorder du credit a court, moyen et long terme aux entreprises agricoles, industrielles et touristiques, et pour financer Ie logement. Capital 3.02 La BNDE est une societe a responsabilite limitee, ayant un capital social de 60 millions de francs burundais, souscrit par l'Etat et des organis mes publics (75 %) et par les trois banques commerciales du Burundi (25 %). 3.03 En 1969, Ie capital social a ete porte a 120 millions de francs bu rundais, quatre nouveaux actionnaires souscrivant de la fa90n suivante : la Deutsche Entwicklungsgesellschaft (DEG) et la Caisse centrale de cooperation economique (CCCE), 20 millions de francs burundais chacune, la Banque belgo zalroisell et les Brasseries du Burundi, 10 millions de francs burundais chacune. 3.04 En mai 1975, une nouvelle augmentation du capital de 40 millions de francs burundais a ete souscrite par 11Etat et la Banque centrale, la DEG et la CCCE. La repartition actuelle du capital de la BNDE est presentee a l1An nexe 2 et resumee ci-apres : Etat 26,4 % Organismes publics Total partiel 45,0 ~ ~ Trois banques commerciales locales 9,3 ~ ~ Banque belgo-zairoise 6,3 0' ~ DEG 16,5 ~ ~ CCCE 16,5 ~ ~ Brasseries du Burundi Total part 1 55,0 ~ ~ Total general o ~ ~ II 8anque commerciale qui n 1exerce pas ses activites au Burundi. - 12 - Conseil d'administration 3.05 Le president de la BNDE et president de son Conseil d'administration est elu par l'Assemblee generale des actionnaires, parmi les membres du Conseil representant l'Etat burundais. Le Conseil d'administration de la BNDE comprend 12 membres (Annexe 3), dont six representent l'Etat et le secteur public; la CCCE et les trois banques commerciales locales ont chacune un representant de meme que les Brasseries du Burundi et la Banque belgo-zaIroise. La DEG est representee au Conseil d'administration par le directeur general de la Banque commerciale du Burundi. Le Conseil, qui se reunit cinq ou six fois par an et approuve tous les prets accordes par la BNDE, dirige efficacement les opera tions de la BNDE. Direction 3.06 M. Bonus Kamwenubusa, diplOme en economie de l'Universite de Fribourg, est president de la BNDE depuis mars 1970. Avant de prendre ses fonctions, il etait directeur general au Ministere des finances (1965-70). 11 est aide depuis fevrier 1973 par M. Langlet, directeur general, qui est deta che par la CCCE aupres de la BNDE. M. Langlet travaille depuis 15 ans a CCCE et il a passe la plus grande partie de ce temps dans des banques de deve loppement au capital desquelles participe la CCCE. Outre le president et le directeur general, la BNDE a trois fondes de pouvoirs. La direction de la BNDE est competente. Organisation et personnel 3.07 L'organigramme de la BNDE est presente en Annexe 4. La BNDE comprend trois services : 1) personnel et administration, credit au petit equipement; 2) comptabilite et recouvrement des prets; 3) prets a l'industrie, a l'artisanat et au logement. De plus, trois fondes de pouvoir charges de l'execution des projets et des operations quotidiennes rendent compte directement au president et au direc teur general. 3.08 Le personnel de la BNDE compte 38 membres, dont 10 cadres (3 expa tries), y compris trois economistes/analystes financiers, deux comptables, un ingenleur des travaux publics, un agronome, un specialiste du developpement rural et un analyste de gestion detache par les Nations Unies. - 13 3.09 Le service qui traite de l'evaluation des prets a l'industrie, a l'artisanat et au logement ne comprend qu'un seul cadre. La BNDE n1est pas actuellement equipee pour proceder a des evaluations techniques, economiques et financieres completes et detaillees des projets industriels. De ce fait, · elle a dO s'en remettre jusqu'a present, pour l'evaluation des projets, a la Division de l'industrie du Ministere de l'economie et des finances; ces eva luations ont ete examinees directement par la direction de la BNDE. Pour re medier a cette situation et permettre a la BNDE de jouer un r61e directeur dans le developpement et la promotion de l'industrie au Burundi, la direction de la BNDE a decide de creer au sein de cette institution un service charge de la promotion, de l'evaluation et du suivi des projets industriels. Ce ser vice, qui devrait etre mis en place a l'automne prochain, sera pourvu d'un personnel comprenant deux expatries, un ingenieur et un economiste industriel/ analyste financier, aides par des homologues burundais. L'IDA aide la direc tion de la BNDE a recruter les expatries. Ce service cooperera avec la Divi sion de l'industrie du Ministere de l'economie et des finances pour pre parer des etudes de factibilite et preevaluer les projetsj il aidera egalement les promoteurs, aussi bien etrangers que burundais, a preparer et a executer les projets. On trouvera a l'Annexe 5 plus de renseignements sur les fonctions proposees pour ce service. Une estimation des coOts des services des deux expatries, qui devraient rester a la BNDE pendant trois ans, est presentee a l'Annexe 6. Pour financer ces coOts, le credit de l'IDA comprend un element d'assistance technique de 400.000 dollars. II a ete decide au cours des nego ciations que la BNDE creera ce service et recrutera deux expatries avant l'en tree en vigueur du credit. Declaration de politigue generale 3.10 Les objectifs et les politiques d'exploitation de la BNDE sont indi ques dans ses statuts et son reglement interieur, adoptes en 1967, annee de creation de la banque. De fa90n generale, ces politiques sont conformes a celles qui sont appliquees par la plupart des SFD. Toutefois, la BNDE doit adopter des clauses specifiques precisant que: la BNDE n'assumera pas les risques de perte de change sur ses emprunts exterieurs, l'intervention maxi male de la BNDE dans tout projet sera limitee a 20 % de son capital verse et de ses reserves, la dette a long terme de la BNDE ne devra pas de passer quatre fois Ie montant de son capital souscrit net et de ses reserves, des provisions pour pertes sur investissements seront constituees. II a ete decide au cours des negociations que la BNDE groupera toutes ses politiques, y compris les nouvelles clauses, dans une Declaration de politique (presentee a l'Annexe 7), qui devra etre approuvee par Ie Conseil d'administration de la BNDE avant que le credit de l'IDA ne prenne effet. - 14 - Taux d'interet 3.11 Les taux d'interet imposes par la BNDE sur les prets industriels varient i) selon Ie coOt des ressources utilisees pour financer chaque operation; ii) selon les garanties fournies par l'emprunteur; iii) selon la validite du projet finance. Les taux minimaux de chaque categorie sont les suivants i) prets a moyen terme (jusqu'a 5 ans) reescomptables = 6 a 8 %; une commission d'engagement de 0,50 % l'an peut etre appliquee mais elle ne l'est habituellement pas; ii) prets a moyen terme non reescomptables = 8 % l'an; iii) prets a long terme = 8 % l'ano En moyenne, les prets a moyen portent interet a 8,3 % terme a l'industrie llan et les prets a long terme a 8 % llan. Le taux de reescompte de la Banque centrale pour les prets a moyen terme est de 5 % llan. Les prets a long terme ne sont pas reescomptables aupres de la Banque centrale. Jusqulici, la BNDE n'a eu que tres peu recours au reescompte de la Banque centrale. Procedures 3.12 a) Evaluation. La BNDE n'a pas encore evalue elle-meme de projets industriels et touristiques, mais elle a compte sur les rapports d'evaluation prepares par la Division de llindustrie du Ministere de l'economie et des fi nances. Cette situation tient dans une large mesure a ce que, comme indique plus haut, la societe nlest pas encore dotee d'un personnel suffisant pour eva luer ces projets (voir paragraphe 3.09). Sur la base de rapports d'evaluation exterieurs, la direction prepare une note succincte sur chaque projet a l'in tention du Conseil. A l'heure actuelle, la BNDE nla pas defini de procedures detaillees d'evaluation des projets. Au cours des negociations, la direction a accepte d'adopter de telles procedures, donnant satisfaction a l'IDA, avant que les decaissements du credit ne commencent (excepte pour l'element d'assis tance technique du credit). De plus, il a ete decide que Ie taux de rentabi lite financiere interne (TRI) sera calcule pour taus les projets soumis a l'approbation de l'IDA par la BNDE et que Ie taux de rentabilite economique (TRE) sera calcule pour les projets de remplacement des importations. 3.13 b) Supervision. Jusqu'a present, Ie recouvrement des prets de la BNDE n'a pas pose de problemes graves. De ce fait, la supervision des projets n'a pas ete systematique et a ete effectuee principalement par la representa tion au Conseil d'administration de certaines des societes auxquelles la BNDE a fourni une aide financiere. Dans la perspective de l'expansion prevue des activites de la BNDE, la direction a reconnu qu'il fal1ait adopter une methode complete et systematique de supervision des projets et a decide de pre parer - 15 des procedures detaillees a cet effet. Au cours des negociations, il a ete decide que ces procedures, qui doivent etre jugees satisfaisantes par l'IDA, seront adoptees avant Ie debut des decaissements du credit de l'IDA (8 l'ex ception de l'element d'assistance technique). 3.14 c) Marches et decaissements. Les procedures de passation des mar ches et de decaissements de la BNDE sont adequates. La BNDE n'exige pas habi tuellement des appels d'offres mais s'assure que Ie promoteur sollicite des offres de plusieurs fournisseurs et qu'il choisit ensuite la plus favorable. La BNDE regIe directement les fournisseurs de biens et de services au rembourse Ie promoteur sur presentation des factures. Aspect juridique 3.15 La BNDE n'a pas redige d'accord type de pret pour les projets indus triels et touristiques. Au cours des negociations, la direction a convenu de preparer un tel accord et de Ie soumettre a l'approbation de l'IDA avant Ie debut des decaissements du credit de l'IDA. Reviseurs-comptables 3.16 Deux commissaires aux comptes examinent les comptes de la BNDE. L'un d'eux est nomme par Ie gouvernement et les organismes publics, l'autre est choisi par les autres actionnaires. L'un des commissaires aux comptes, un ban quier commercial, pourrait probablement etre charge de verifier les comptes de la BNDE. Toutefois, il a refuse de s'engager et a demande que d'autres possibilites soient explorees. 3.17 Au cours des conversations qu'elle a eues avec Ie personnel de la Banque centrale, la mission a appris que cette institution a commence a former une equipe de reviseurs-comptables, specialistes qui font defaut au Burundi. La mission a appris en outre que la Banque centrale pourrait accepter de veri fier les comptes de la BNDE, comme Ie demande l'IDA. Cette solution semble interessante a essayer, car i1 serait couteux de faire venir au Burundi des reviseurs-comptables de l'exterieur; par ail1eurs, l'IDA examinera attentive ment la qualite des revisions. Cette possibilite a ete discutee avec Ie Gou verneur de la Banque centrale, qui a accepte la proposition que la Banque cen trale verifie les comptes de la BNDE. II a ete decide, au cours des negocia tions, que la premiere revision des comptes de la BNDE sera effectuee, pour la periode se terminant Ie 31 decembre 1976, par Ie personnel d'une mission de superv~slon de la Banque Mondiale et que les revisions ulterieures seront fai tes par les reviseurs-comptables de la Banque centrale. - 16 IV. OPERATIONS ET FINANCES Operations 4.01 Du ler janvier 1971 au 30 septembre 1976, la BNDE a approuve 322 prets a long et moyen terme et quatre prises de participation (Annexes 8 a 11 et Annexe 14), pour un mont ant total de 1.168 millions de francs burundais (13 millions de dollars) dans les secteurs suivants : Tableau 1: Pr~ts a moyen et long terme et prises de participation, janvier 1971 - septembre 1976 (millions de francs burundais) Prises de Secteur Prets participation Total No Montant 01 10 Montant Montant 01 ID Industrie 32 330,8 29,0 4,4 335,2 28,7 Artisanat 3 1,8 0,2 1,8 0,1 Tourisme 1 336,0 29,4 23,0 359,0 30,7 Agriculture 92 17,9 1,6 17,9 1,6 Peche 8 187,0 16,4 187,0 16,0 Logement 159 259,8 22,8 259,8 22,3 Divers 27 6,9 ~ 6,9 ~ Total 322 1.140,2 100,0 27,4 1.167,6 100,0 Annulations 42 20,6 1,8 20,6 1,8 Total 280 1.119!6 98,2 1.147 1 0 98,2 Quarante-sept pour cent des approbations totales de pret a long et moyen terme se rapportent a deux projets. Le premier (un pr~t de 336 millions de francs burundais), execute par la BNDE sur demande du gouvernement, est la construc tion d'un hotel quatre etoiles a Bujumbura dans lequel la BNDE a pris aussi une participation au capital de 23 millions de francs burundais, representant environ 9 % du capital social de la societe hoteliere. Les autres actionnaires comprennent l'Etat burundais (43 %), des investisseurs burundais prives (32 %), des investisseurs etrangers (16 %). Les ressources necessaires au financement du projet ont ete fournies par la Banque africaine de developpement (BAD), avec une marge de 2 % pour la BNDE. Etant donne que Ie montant du pret a Is societe hoteliere s'eleve a pres du double du capital et des reserves de la BNDE, ce qui depasse de fa~on appreciable la limite de 20 % de la somme du capital verse et des reserves que la BNDE peut engager dans une seule entreprise, limite que la BNDE devra appliquer au titre de sa declaration de politique revisee (para graphe 3.10), Ie gouvernement a accepts de donner a la BNDE des garanties spe cifiques contre les defauts de paiement de la societe hoteliere. - 17 4.02 Le deuxieme projet (225 millions de francs burundais),l1 finance par l'IDA, a trait au developpement de la peche; dans ce cas, la BNDE retrocede les fonds de l'IDA a la Societe de developpement regional de la peche (SDRP), soit pour la construction des installations du proje~ soit pour llachat des bateaux et du materiel par les pecheurs. Les fonds de l'IDA sont prates a la BNDE a 4 % et retrocedes a la SDRP et aux pecheurs 8 8,5 % et a 6 % respecti vement. Le reste des approbations de la BNDE se divise entre Ie financement de pro jets industriels (29 % des approbations totales), de logements (22 %) et de projets agricoles et aut res projets (2 %). Durant la meme periode, les appro bations de prets a court terme se sont elevees a 992 millions de francs burun dais (11 millions de dollars) pour la plupart destines au financement de cre dits de campagne. Le montant moyen des prets au secteur industriel slest eleve a quelque 10 millions de francs burundais (112.000 dollars), ce qui tra duit aussi bien la taille des entreprises industrielles du Burundi que l'accent mis par la BNDE sur l'aide aux petites entreprises. Ces prets ont pour la plupart des echeances de trois a huit ans. 4.03 Plus de 80 % des prets accordes pour le developpement industriel ont ete approuves en 1975 et en 1976. Les principales branches industrielles financees par la BNDE sont les produits chimiques (savons, insecticides, plas tiques, peintures, medicaments) qui representent 38 % des approbations totales de prets a l'industrie depuis 1971, les agro-industries telles que la trans formation du cafe, les conserves et la tannerie (27 %), les entreprises metal lurgiques et mecaniques (14 %), les materiaux de construction (12 %) et les mines (5 %). Les 4 % restants sont principalement constitues par les prets accordes pour le financement des transports, du materiel d'imprimerie et du materiel photographique. Presque la moitie du montant de ces prets, toute fois, a ete accordee pour le financement des fonds de roulement permanents, ce qui traduit la situation d'enclave du Burundi et les difficultes de ce pays a s'approvisionner regulierement en matieres premieres et produits intermediai res importes. La moyenne des taux de rentabilite financiere interne des pro jets finances par la BNDE est estimee a 20 %. Ressources 4.04 On trouvera aux Annexes 12 et 13 un expose de la situation des res sources et des emprunts de la BNDE au 31 decembre 1976. Les ressources loca les de la BNDE proviennent principalement d'un depot 8 long terme de l'Etat, de 40 millions de francs burundais. La BNDE a aussi acces au reescompte de la 1/ Dont 68 millions de francs burundais de prets a court terme non inclus dans Ie precedent tableau. - 18 - Banque centrale mais nla eu recours que dans une tres faible mesure a cette facilite. Elle a deja reussi a mobiliser des ressources en devises. En 1974, elle a obtenu de la Kreditanstalt fur Wiederaufbau (KfW) un pr@t d'un montant de 26 millions de francs burundais, soit l'equivalent de 290.000 dollars (echeance de 15 ans, taux d'inter@t de 0,75 %) pour Ie financement de petits pro jets industriels. En outre, en 1975, la BNDE a obtenu un pret de la Banque africaine de developpement (BAD), de 4 millions d'unites de comptes (4, 8 mil lions de dollars) pour Ie financement d'un hotel quatre etoiles a Bujumbura, (4 millions de dollars) et de projets industriels. Ce pret (6 %, echeance de 18 ans, y compris un differe d'amortissement de quatre ans) est presque entie rement engage. En 1973 et en 1976, la CCCE lui a accorde de petits prets d'un montant total d'environ 100.000 dollars, pour financer des logements. Enfin, la BNDE est l'intermediaire choisi par l'IDA pour un pret de 255 millions de francs burundais (4 %, echeance de 15 ans, y compris un differe d'amortissement de cinq ans) destine au financement d'installations et de materiel de peche dans Ie cadre d'un projet de developpement dans ce domaine. Au 31 mars 1977, aucun decaissement n'avait ete fait au titre de ce projet. A l'exception des petits prets de la CCCE, Ie risque de change sur tous les emprunts exterieurs de la BNDE a ete assume par l'Etat qui ne l'a pas repercute sur les emprunteurs. Portefeuille de prets 4.05 Au 31 decembre 1976, Ie portefeuille total des prets a terme s'ele vait a 455 millions de francs burundais, dont 231 millions, soit 51 %, etaient absorbes par Ie projet hOtelier de Bujumbura. Le reste comprenait 105 millions de francs burundais (23 %) pour des prets au logement, 112 millions (25 %) pour des prets industriels et 7 millions (1 %) pour des prets a l'agriculture et a l'artisanat. 4.06 Dans l'ensemble, la qualite du portefeuille de la BNDE est satisfai sante. Fin 1976, les arrieres de plus de trois mois s'elevaient a 11,1 mil lions de francs burundais, pour des prets slelevant a 95,6 millions de francs burundais, c'est-a-dire a 24 % de l'encours total du portefeuille, chiffre re lativement sIeve. Toutefois, environ les trois quarts de ces prets sont con sacres au logement, secteur ou les risques sont minimes. Pour Ie reste, aucune provision specifique nla ete constituee jusqu'ici, exceptee pour les prets de petit equipement, pour lesquels les provisions s'elevaient a 16 % des prets en cours de ce secteur, proportion jugee adequate par la direction de la BNDE sur la base de l'experience passee. Par consequent, a l'exception des prets au logement, des prets de petit equipement (pour lesquels une provision adequate a ete constituee) et du pret pour l'hotel de Bujumbura, Ie nombre de prets de la BNDE accusant des arrieres de plus de trois mois est estime a 13 % de son portefeuille fin 1976. La direction de la BNDE a decide de constituer dans les depenses d'exploitation des provisions pour couvrir les pertes potentielles. Les reviseurs-comptables indiqueront si cette provision est suffisante. De plus, une clause relative aux provisions sera ajoutee a la declaration de poli tique (voir paragraphe 3.10). - 19 4.07 Seuls trois pr@ts ont ~t~ am~nag~s au cours des trois derni~res annees. Dans un cas, les paiements sont maintenant a jour, tandis que dans les deux autres cas, les arrier~s sont inferieurs a trois mois et ne portent que sur Ie principal. Portefeuille de participations 4.08 Au 31 d~cembre 1976, la BNDE d~tenait des participations dans quatre soci~tes pour un montant total de 26,7 millions de francs burundais (Annexe 14). Ces soci~t~s viennent de commencer leurs activites ou sont en construction. La plus importante participation (23 millions de francs burundais) a et~ prise dans l'hotel quatre ~toiles qui est actuellement en construction a Bujumbura. Les trois autres participations, toutes d'un montant peu elev~, sont prises dans une soci~te d'insecticides, une briqueterie et une tannerie. Situation financi~re 4.09 On trouvera a l'Annexe 15 les bilans resumes de la BNDE pour 1971-1976. La situation financi~re de la BNDE au 31 decembre 1976 est saine, puisque ses fonds propres atteignent au total environ 186 millions de francs burundais et ses emprunts a terme 276 millions de francs burundais, alors que son portefeuille a terme se chiffre a 455 millions de francs burundais. Le ratio d'endettement, 1,5:1, est peu eleve. Resultats financiers 4.10 On trouvera a l'Annexe 16 les comptes d'exploitation de la BNDE pour 1971-1976. De 1971 a 1975, les ben~fices nets ont varie entre 1 % et 4 % du montant moyen des fonds propres. Cette faible rentabilite s'explique princi paIement par Ie fait que, en premier lieu, la rentabilite n'a pas ete une con sideration essentielle dans l'etablissement de la BNDE et, en deuxi~me lieu, la base de l'actif de la BNDE est restee peu importante durant cette periode par rapport a des depenses administratives fixes elevees. En outre, Ie rap port de la dette a long terme aux fonds propres de 18 BNDE 8 ete tres faible jusqu'en 1976. Les recettes brutes se sont elevees en moyenne a 9 % de l'actif total moyen, tandis que les frais financiers moyens n'en representaient qu1en viron 1 %. Quelque 70 % de la difference a ete absorbee par les depenses admi nistratives, tandis que Ie reste etait represente par des provisions particu li~res, des frais d'amortissement et un petit benefice. Les resultats finan ciers, mesures par Ie benefice sur les fonds propres, augmenteront progressi vement au cours des annees prochaines par suite: i) du fort accroissement du portefeuille de la BNOE, alors que les frais administratifs n'augmenteront que moderement, ii) du rapport croissant de la dette a long terme aux fonds propres de la BNOE, et iii) du taux d'interet moyen leg~rement plus eleve qui sera applique par la BNOE. - 20 V. PERSPECTIVES Perspectives des affaires 5.01 Les obstacles au developpement du secteur industriel burundais sont nombreux. Ce sont notamment l'exiguIte du marche interieur, des coats de transport eleves dus a un reseau routier inadequat, le manque d'entrepreneurs et de formation du personnel, le faible niveau des revenus et le fait qu'une grande partie de la population se situe dans le secteur de subsistance. Toute fois, les autorites sont resolues a promouvoir le developpement de l'industrie et de l'agro-industrie pour utiliser de fagon optimale les ressources locales, creer des emplois et developper, dans toute la mesure du possible, les activi tes de remplacement des importat ions. La BNDE desire jouer un role important dans ce developpement. La strategie de la BNDE 5.02 Les principales contraintes exterieures auxquelles se heurte la BNDE dans son role de banque de developpement ont deja ete mentionnees dans ce rap port (paragraphe 2.12). Compte tenu des particularites de l'economie bur un daise, la BNDE doit relever un important defi si elle veut jouer un role effi cace et actif dans Ie developpement. La direction de la BNDE slest engagee a modifier les activites et le role de la BNDE et, d'intermediaire financier traditionnel octroyant principalement des prets au logement et a la consomma tion, en faire un organisme veritablement axe sur Ie developpement. A cet egard, la creation au sein de la BNDE d'un service d'investissement industriel est indispensable. Activites prevues 5.03 On trouvera a l'Annexe 17 un expose des projets de la BNDE au 31 decembre 1976. Ces projets sont au nombre de 20, moyens ou importants, plus 10 petits projets a financer chaque annee. lIs interessent les branches suivantes: fabrication de la farine et du sucre, transformation des legumes et de la viande, transformation de la tourbe, du verre et des metaux, auxquels s'ajoutent des projets touristiques. Le coOt total d'investissement de ces projets s'eleve a 3,2 milliards de francs burundais, dont la BNDE fournirait 840 millions. L'exploitation de ces projets devrait commencer un ou deux ans apres l'approbation du pret. Leur coat en devises devrait varier de 25 a 70 %. Le projet sucrier dans lequel la BNDE doit mettre 170 millions de francs bur un dais, a raison de 150 millions sous forme de pret et 20 millions sous forme de prise de participation, devra etre assorti de garanties speciales du fait que les capitaux mis par la BNDE depasseront de beaucoup Ie plafond qu'elle peut investir dans un seul projet. La BNDE continuera de financer des programmes specifiques de developpement du logement avec des ressources qui seront four nies par l'Etat a cet effet. Les fonds de l'IDA ne seront pas utilises pour financer Ie logement. Bien que la plupart des projets de la BNDE soient a un stade assez avance de preparation, il faut toujours craindre des retards d'exe cution, en raison des nombreuses contraintes qui pesent sur l'economie burun daise (paragraphe 5.01). - 21 5.04 On trouvera a l'Annexe 19 un expose des activites prevues de la BNDE durant les cinq prochaines annees. Les approbations de prets au secteur indus triel devraient passer d'une moyenne de 120 millions de francs burundais en 1976 a plus de 300 millions en 1980, sur la base des projets en reserve de la BNDE. Les autres activites traditionnelles de la BNDE devraient progresser moderement, a quelque 10 % par an. Besoins de ressources 5.05 On trouvera dans le tableau ci-apres la situation des ressources de la BNDE du debut de 1977 a la fin de 1978 : Ressources Ressources etrangeres Sources locales (millions de FBu) Total Ressources disponibles pour approbations au ler janvier 1977 19 69 88 Ressources a obtenir : Caisse centrale de cooperation economique (prevues) 90 90 Kreditanstalt fDr Wiederaufbau (prevues) 90 90 Banque europeenne d'investissement (prevues) 150 150 Fonds de developpement de l'equipement des Nations Unies 25 25 Etat 19 19 Cash-flow des operations, de janvier 1977 a decembre 1978 194 194 Ressources totales disponibles pour approbations de janvier 1977 a decembre 1978 232 424 656 Emplois Approbations tota1es prevues de janvier 1977 a decembre 1978 . Prets 223 672 895 . Prises de participation 9 27 36 232 699 Deficit de ressources (contre-valeur de 3 millions de dollars) 275 275 - 22 5.06 On prevoit que les besoins de la BNDE durant cette periode s'eleve ront a 931 millions de francs burundais (10,4 millions de dollars), dont 699 millions (7,8 millions de dollars) en devises. La BNDE qui, au ler janvier 1977, disposait de 69 millions de francs burundais (environ 800.000 dollars) en devises, s'attend a obtenir des lignes de credit de la CCCE, de la KfW, de la BEl et du Fonds de developpement de l'equipement des Nations Unies, d'un montant de quelque 355 millions de francs burundais (4 millions de dollars), ce qui laisse un deficit de devises de quelque 3 millions de dollars. Un credit de l'lDA de 3 millions de dollars represen terait quelque 30 % des besoins totaux de la BNDE durant cette periode et 40 % environ de ses besoins en devises. La Banque centrale a accepte de fournir a la BNDE les ressources necessaires pour financer les couts en monnaie natio nale de ses projets d'investissement au taux normal de reescompte des pr~ts industriels, qui est actuellement de 5 %. Cette disposition a ete confirmee par les autorites au cours des negociations. Projections financieres 5.07 On trouvera aux Annexes 18 a 22 des projections des comptes d'exploi tation, bilans et etats des ressources et emplois des fonds de la BNDE et les hypotheses qui les sous-entendent. L'Annexe 23 indique les ratios financiers passes et prevus de la BNDE. Les benefices nets de la BNDE devraient progres sivement passer de 6 millions de francs burundais en 1976 a 25 millions de francs burundais en 1981, soit d'un faible niveau de 3,4 % au niveau accepta ble de 9,9 % des fonds propres moyens. Cette amelioration des benefices s'ex plique principalement par la rentabilite plus elevee du portefeuille qui resul tera de l'accroissement prevu des operations et de l'accroissement des taux moyens d'inter~t. GrIce a l'accroissement attendu des operations de la BNDE et de l'importante assistance technique qui doit lui etre accordee ces pro chaines annees, les frais administratifs devraient diminuer, d'un pourcentage eleve de 3,4 % de l'actif total moyen en 1976 a 1,8 % en 1980, et les frais fi nanciers passeront de 2,9 % de l'actif total moyen en 1976 a 4,6 % en 1980, par suite de l'accroissement du rapport de la dette a long terme aux fonds propres de la BNDE. L'actif total de la BNDE devrait passer de 556 millions de francs burundais en 1975 a 2 milliards de francs burundais en 1981, tradui sant la croissance envisagee des operations de la BNDE. Dette a long terme/fonds propres 5.08 Ces dernieres annees, Ie ratio d'endettement de la BNDE etait infe rieur a 1:1 et a la fin de decembre 1976, il n'etait que de 1,5:1. Avec l'accroissement important prevu des activites de la BNDE dans Ie secteur industriel et les emprunts a terme necessairement plus importants que cet accroissement implique, Ie ratio d'endettement devrait passer a 4,7:1 en 1978. Toutefois, lorsque sont exclus l'emprunt de 390 millions de francs burundais a la Banque africaine de developpement et celui de 255 millions de francs burun dais a l'IDA et a Abou Dhabi (developpement de la peche), Ie ratio s'etablit a - 23 3,9:1 a la fin de 1980. le remboursement a la BNDE des prets octroyes a l'aide de ces ressources est garanti par l'Etat. Au cours des negociations, il a ete decide que des que Ie ratio d'endettement atteindrait 3,5:1, la BNDE procedera a une augmentation de capital pour maintenir Ie ratio au niveau fixe de 4:1. - 24 VI. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 6.01 Le credit de l'IDA, de 3,4 millions de dollars, ales objectifs sui vants i) fournir a la BNDE une partie des capitaux necessaires au finance ment des importations; ii) aider la BNDE a creer un nouveau departement charge de la promotion et du lancement des projets industriels; et iii) plus genera lement, renforcer cette institution pour l'aider a jouer un rale majeur dans l'economie burundaise. 6.02 Les 3 millions de dollars consacres dans le cadre du credit aux in vestissements industriels seront retrocedes par l'Etat burundais a la BNDE, selon un calendrier d'amortissement souple en harmonie avec celui des pr~ts de la BNDE, dont aucun ne doit depasser une echeance maximale de 15 ans. L'Etat assumera le risque de change sur les fonds retrocedes a la BNDE moyen nant une commission annuelle de 1 % qui sera versee par les clients de la BNDE. Le plafond de chaque pr~t librement accorde sera de 100.000 dollars, le mon tant global de ces pr~ts etant fixe a 1 million de dollars. 6.03 Ce montant de 3 millions de dollars consacres aux investissements industriels financera Ie coOt c.a.f. des biens importes, l'element en devises des biens achetes au Burundi et precedemment importes ou des biens produits au Burundi a l'aide de materiaux importes ainsi que l'element en devises des travaux de genie civil. 6.04 Ce projet ne presente aucun risque special par rapport aux operations d'autres SfD. Toutefois, Ie climat et les particularites de l'economie burun daise constituent pour la BNDE un difficile defi, probablement plus important que dans bien d'autres pays. 6.05 Pour couvrir ses depenses administratives, parer au risque associe a ses operations et realiser un benefice, la BNDE doit degager une marge d'envi ron 4 % sur les fonds qu'elle emprunte. Comme elle retrocedera le produit du credit au taux de 9 % l'an, il est recommande que le credit de 3 millions de dollars soit retrocede par l'Etat burundais a la BNDE au taux de 5 %. En ce qui concerne l'assistance technique, pour laquelle un montant de 400.000 dol lars (voir paragraphe 3.09) couvrira les coats en devises de deux expatries pendant trois ans, ces fonds seront retrocedes sous forme de don par l'Etat a la BNDE. 6.06 Au cours des negociations, les principaux points enumeres ci-apres ant fait l'objet d'un accord: i) il sera cree au sein de la BNDE un service responsable de l'evalua tion des projets industriels et du lancement de ces pro jets au Burundi; deux expatries, un ingenieur et un economiste industriel/ analyste financier seront recrutes et affectes a ce nouveau service (paragraphe 3.09); - 25 ii) Ie Conseil d'administration de la 8NDE adoptera une declaration de politique regroupant en un seul document ses principes d'action et y ajoutant quatre nouveaux principes ayant trait au risque de change, a l'intervention maximale de la BNDE dans une seule entre prise en pourcentage de son capital, au ratio d'endettement a terme de la BNDE et aux provisions pour pertes (paragraphe 3.10); iii) la BNDE adoptera des procedures jugees satisfaisantes par l'IDA en ce qui concerne l'evaluation et le suivi des projets industriels (paragraphes 3.12 et 3.13); iv) la BNDE preparera un accord de pr~t type juge satisfisant par l'IDA (paragraphe 3.15); v) il sera calcule pour chaque projet soumis par la BNDE a l'IDA le taux de rentabilite financiere interne ainsi que le taux de rentabi lite economique des pro jets visant au remplacement des importations (paragraphe 3.12); vi) l'Etat supportera Ie risque de change sur les emprunts moyennant une commission qui sera versee par les clients de la BNDE (paragraphe 6.02). -26 ANNEXE 1 BURUNDI Structure des taux d'interets 1. Taux des Banques Commerciales sur Credits au Secteur Prive Taux sur Taux de Credit (%) Reescompte (%) Credits a l'importation 6.00 - 7.50 6 Exportations Prefinancement sans aval de l'Etat 7.50 Usinage 5.00 - 5.75 5 Entreposage - expedition de cafe 3.00 3 Entreposage autres produits 3.00 - 5.75 5 Expeditions autres produits 3.00 - 4.50 3 Commercialisation (de produits industriels fabriques localement) 5.75 - 7.50 1/ 5 Transformation 5.75 - 7.50 II 5 Consommation 5.75 -10.00 5 Habitat 9.00 5 2. Taux de la banque de developpement Agriculture Moyen terme 6.00 Long terme 6.00 - 8.00 Cooperatives Court terme reescomptable 5.00 Court terme non reescomptable 8.00 Industrie Moyen terme reescomptable 6.00 - 8.00 5 Moyen terme non rescomptable 8.00 Long terme 8.00 - 9.00 3. Taux sur credits a l'Etat Bons du Tresor a un reois 2.00 2/ 2.50 Bons du Tresor a un an 4.00 - 4.50 11 5.25 4. Remuneration des depots aupres des Banques Commerciales Depots sur livrets d'epargne 3.00 Comptes a terme fixe l.00 - 5.10 Comptes a preavis 0.75 - 5.10 ~ Quand les prets ne sont pas reescomptables aupres de la Banque Centrale, le taux peut s'elever a 9% plus commissions. gj Exonere d'impots, ce qui correspondrait a 3,75% avec impots. 11 Exonere d'impots, ce qui correspondrait a 7,50% avec impots. E.4.PID ANNEXE 2 -27 BANQlJE NATIONALE DE DEV"ELOFFEf;IENT ECONOMIQlTE (BNDE) Liste des Actionnaires (au 31 decembre; 1976) Nombre Type %du Actionnaires d'actions d'actions 1/ Capital Republique du Burundi 4,244 A 26;4 Banque de la Republique du Burundi 2,000 A 12,4 Institut National de Securite Sociale 500 A 3,1 Office des Cultures Industrielles du Burundi 500 A ~ Sous-total Etat et Institutions Publiques 7,244 45,0 Banque Belgo-Africaine du Burundi 500 B 3,1 Banque Commerciale du Burundi 500 B 3,1 Banque de Credit de Bujumbura 500 B ~ Sous-total Banoues Commerciales Locales 1,500 9,3 Banque Belgo-Zairoise 2/ 1,000 C 6,3 Caisse Centrale de Cooperation Economique 2,663 C 16,5 DEG 2,663 C 16,5 Sous-total Institutions Etrangeres 6,326 39,3 Brasseries du Burundi 1,000 D 6,4 TOTAL 16,700 lOO,O 11 11 Y a quatre types d'action: les actions !lA" ne peuvent etre souscrites et detenues que par l'Etat et des Institutions Publiques; les actions "B" ne peuvent etre souscrites et detenues que par des institutions qui sont membres de l'Association des Banques du Burundi ou qui sont agre~0par elle; les actions "c" sont destinees aux Institutions PUbliques ou Privees ou par des Banques qui fonctionnent principalement a l'etranger; les actions liD" peuvent etre souscrites par des entreprises du secteur public ou prive autres que celles mentionnees dans les categories precedentes d'actionnaires et qui sont interessees a promouvoir le developpement du Burundi. ?J Banque Co::nmerciale sans activites au Buru..'1di. EJ..PID Juin 1977 -28 ANNEXE 3 BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQl~ (BNDE) Conseil d'Administration (au 31 decembre 1976) President du Conseil d'Administration M. Kamwenubusa Administrateurs: Representant le secteur public MM . Nt ahorubuze , Fonctionnaire Ntimanza, Conseiller au Ministere de l'Economie Caillat, Conseiller General & la Banque de la Republique du Burundi Masenge, Directeur de l'Institut National de Securi t~e Sociale Kabura, Directeur de l'Office des Cultures Industrielles du Burundi Administrateurs repr,esentant le secteur prive MM. Dumont, Directeur de la Banque Belgo-Africaine du Burundi Kashirahamwe, Directeur de la Banque Commerciale du Burundi Lambin, Administrateur-Delegue de la Banque de Credit de Bujumbura Bauchau, Administrateur-Delegue de la Banque Belgo-Zairoise Rouster, Administrateur-Delegue de la Brasserie du Burundi Fortuit, Caisse Centrale de Cooperation Economique EAPID Juin 1977 ANNEXE 4 -29 BA..~QUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOHIQUE (BNDE) Organigramme (31 decembre 1976) mmob ~er President du Conseil (P. Siniziziye) d'administration Assistance technique Organisation et gestion B. Kamwenubusa (B. Dussert) ~Assistance technique Directeur general Agriculture G. Langlet J:/ (B. Nyagasa) I I ! Fonde de Pouvoir Fonde dePouvoir Fonde de Pouvoir A. Gahungu L. Arbogast 1/ F. Barwendere - - Personnel et Credit Comptabilite Recouvrement Prets pour: questions au petit · Industrie administratives equipe Artisanat ment Logement Personnel Note: Dirigeants et cadres: 10 Employes: 8 1/ Detache par la CCCE . Secretaires: 4 · Divers: 16 Total 38 EAPID Juin 1977 Al'lNEXE 5 - 30 BANQUE NATIONALE DE DE"v'ELOFFEMENT ECONOMIQUE (BNDE) Service du Developpement Industriel FONCTIONS 1. Evaluer les projets industriels soumis a la B.N.D.E. pour financement des pointsde vue technique, economique et financier; pour chaque projet, preparer un rapport dtevaluation et une note de presentation de ces projets au Conseil d'Administration de la B.N.D.E. 2. Aider les promoteurs dans la preparation des etudes de factibilite des idees de projet qutils soumettent a la B.N.D.E. 3. Preparer les etudes de factibilite pour les projets dont la B.N.D.E. a la responsabilite principale et aider le Service de Promotion Industrielle a la preparation des etudes de factibilite dont ce service a la responsabilite. 4. Faire un recensement des entrepreneurs actuels et potentiels Burundais dans le but d'identifier ceux qui, avec la formation et l'aide adequates,seraient les plus susceptibles de reussir dans la creation ou le developpement d'entre prises industrielles. 5. Rechercher et selectionner des idees de projets qui pourraient deboucher sur des projets susceptibles d'etre finances. Preparer des etudes de pre factibilite pour celles des possibilit paraissant les plus interessantes. 6. Apporter une assistance tecrillique et administrative aux entreprises locales. 7. Suivre de fagon systematique la mise en oeUVTe des projets industriels finances par la B.N.D.E. E.lI.PID Juin 1977 A.T'lNEX:E 6 - 31 B.~1QUE NATIONALE DE DEVELOPP~ffiNT ECONOMIQUE (BNDE) Estimation des coUts differents a l'emploi d'un expatrie dans le Service du Developpement Industriel (Dollars). Marie 2 2 enfants Annee 1 Annee 2 Annee 3 Total - Salaires (net d' impot ) $30,000 $30,000 $30,000 $90,000 - Charges sociales $ 9,000 $ 9,000 $ 9,000 $27,000 - Frais de voyage d'implantation $ 2,440 $ 2,440 - Frais de voyage reinstallation foyer $ 3,000 $ 3,000 - Demenagement $ 1,6 00 $ 1,600 $ 3,200 - Entreposage de meubles $ 1,300 $ 1,300 $ 1,300 $ 3,900 - Education $ 700 $ 700 $ 700 $ 2,100 - Conge dans les foyers $ 5,200 $ 5,200 - Logement $ 5,400 $ 5,400 $ 5,400 $16,200 - Eau, gaz, electricite $ 600 $ 600 $ 600 $ 1,800 - Gardiennage maison $ 350 $ 350 $ 350 $ 1,050 - Voiture (achat et entretien) $ 5,500 $ 2,500 $ 2,500 $10,500 - Divers $ 2,000 $ 2,000 $ 2,000 $ 6,000 - Formation homologue $ 5,000 $ 5,000 $ 5,000 $15,000 $63,890 $62,050 $61.450 , $187,390 Remarque: Les experts seront probablement recrutes en Europe de l'Ouest. Les couts afferents aux pays d'origine des experts ont ete calcules avec Paris co~~e point de reference. On a egalement fait l'hypothese qu'ils sont maries et ont deux enfants. EAPID Juin 1977 -32 PROJET AlfNE}:::E 7 Page 1 de 3 DECLARATION DE POLITIQUE GENEF~ Juin 1977 DE LA 1/ BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPEJvfENT ECONCMIQUE (BNDE) I. OBJECTIFS .. ET POLITIQUE GENERALE 1. La Banque a pour objet de concourir au developpement economique du Burundi. Elle pourra notamment a cet effet: (a) consentir des avances a court terme aux organismes cooperatifs ou societes ayant vocation agricole, artisanale ou industrielle, dans les limites prescrites par son reglement d.'ordre inte rieur; (b) consentir a toutes personnes physiques ou morales de droit public ou prive des prets pour autant que ceux-ci soient desti nes au financement d'equipement agricole, artisanal ou industriel dtune duree d'au moins deux ans; (c) escompter ou prendre en pension tous effets representatifs de credits a moyen terme; (d) donner toutes garanties notamment par voie d'aval ou dtaccepta tion; (e) participer directement ou pour le compte de l'Etat a la creation ou au developpement de toutes societes ou entreprises; (f) gerer tous fonds publics speciaux ou non; (g) preter son concours, sous quelque forme que ce soit, a l'Etat ou tous organismes revelant de son autorite pour l'etude et la realisation de tous plans et programmes de developpement economique. 2. La Banque pourra realiser cet objet de toutes les manieres et moda lites qu'elle jugera appropriees: (i) elle pourra en particulier emettre des bons et obligations, conclure tous les emprunts, accepter toutes avances, prets ou subventions de 1 'Etat ou dtorganismes publics ou prives, nationaux ou internationaux; (ii) elle s'interdit de recevoir des depots des personnes physiques ou morales privees; (iii) elle pourra faire toutes les operations mobilieres ou iremo bilieres, civiles ou commerciales propres a faciliter directe ment ou indirectement la realisation de son objet. (Article 3 des Statuts). Y Actuellement, les politiques de la B~mE sont precisB;:s·Jans· ses statuts et da.'1s son Eeglenent Interieur. Ces pOlitiques et cel1es qui leur seror:.t sjoutees (paras 3,8,10,11,12) sont rassemblees dans ce documer:.t que Ie Conseil d'Administration de d "... . 1 . " " 1 la lIDE approuvera co!llt'1:eeC..Larat lon d e po l't lque gener a ~ e Q' ~ 1a ,n'DH' E Q Dl, '-'. Page 2 de 3 - 33 II. CRITERES D 1 INTERVENTIOJ)T ETPOLITIQtj'E D'INVESTISSEMENT 3. Le concours de la Banque sera accorde uniquement sur la base de criteres economiques et financiers. L'entreprise qui presentera un projet a la Banque devra etre dotee d'une direction competente, etre techniquement saine, avoir des perspectives commerciales et financieres satisfaisantes et devra,-d'une maniere generale, contribuer a la croissance economique du pays. Dans l'appreciation des projets qui lui seront soumis, la Banque examinera ces differents aspects. (Nouvelle Clause). 4. Les credits que peut consentir la Banque doivent correspondre au financement partiel de programmes bien definis presentant un interet economique et social. (Article 21 du !lReglement Interieur). 5. Les credits a court terme ne doivent pas depasser 12 mois, les credits a moyen terme 5 ans, les credits a long terme 15 ans. La duree de ces differents credits ne peut pas depasser celle des ressources qui permet tent a la Banque de les consentir. (Article 25 du "Reglement Interieu:r!~. 6. Les credits aux entreprises industrielles ne peuvent financer qu'une fraction du programme envisage par le demandeur. Cette fraction est fixee en fonction de chaque projet, mais ne peut exceder le double des capitaux investis par l'emprunteur sur ses ressources propres ou sur des ressources non remboursables ou remboursables apres le pret de la Banque. L'apport propre de l'emprunteur doit etre prealable et controle. Tout credit a une entreprise industrielle doit etre assorti d'une surete reelle ou personnelle appropriee. Lerentissement du fonds de commerce et du materiel, ainsi que la delegation de polices d'assurances incendie ou vie, ne sont considerees que cornme des garanties accessoires. (Article 33 du !!Reglement Interieur). 7. A toute epoque, le montant cumule des participations prises dans les conditions enoncees ci-dessus ne peut etre superieur a 15% du capital de la Banque augmente de ses reserves et des dotations non grevees d'affectations par ticulieres. Chaque participation doit etre au maximum egale a 10% du capital de l'entreprise concernee. (Article 52 d.u "Reglement Interieur"). 8. Le montant total des prets consentis par la Banque ainsi que les prises de participation et tous ses autres engagements de nature financiere en faveur d'une seule entreprise ne pourra exceder 20% du caDital libere et des reserves non affectees. Cette limite ne sera depassee q~e dans les cas et d.ans la mesure'·ot. 1 'Etat aura accorde a la Banque des garanties de naiement en cas de defaillance des e!D.J::lrunteurs. (Nouv~lle Clause). III. POIrIT-IQUE FINP.NCIERE 9. Le taux de 1 'interet ou le taux d'equivalence annuelle de la comwSssion est en principe superieur d'au moins 2 points au cout des res sources permettant le financement des operations. (Article 53 ;:u "Eeglen:.ent Interieur). 10. La Banque ne supporte pas le risque de changes sur ses emprunts. Ce risque est a la charge soit de l'Etat soit de llemprunteur. (Nouvelle Clause). - 34 - Page 3 de 3 11. Ltendettement total a plus dtun an de la Banque ne peut norma lement exceder quatre fois ses fonds propres. Ne·sont pas consideres comme dettes, pour le calcul du ratio.ci-dessus, les emprunts contractes par la BNDE, qui sont garantis par le Gouvernement, et dont les fonds ont ete retrocedes a des entreprises pour lesquelles le Gouvernement '? rest ..... porte garant . du repaiement a la BNDEen cas de defaillance de ces entreprises. (Nouvelle Clause). 12. La Banque fait des provlslons adequates pour pertes eventuelles et constitue des reserves a un niveau conforme a une saine pratique fianciere, en prenant en consideration la taille et la qualite de son pore~euille de prets et d r investissements. (Nouvelle Clause). EAPID Juin 1977 - 35 BA.'lOUE NATIONALE DE DE'iELOPPE'M.c."'"NT ECONOMIQUE Aporobations, Engagements et Versements, 1971-1976 (mi11iers de FEu) Long Terme Moyen Terme Court Terme TOTAL Nombre de Nombre de Nombre de Nombre de Proiets Montant Projets Montant P-rojets Montant P-rolets ~~ntant 1971 Approbations 26 16,649 13 6,846 1,373 266,837 1,412 290,332 Engagements Versements 15,419 6,350 264,800 286,569 Annu1at:.ions 4 1,441 5 1,999 9 3,440 1972 Approbations 27 12,969 12 34,675 891 232,972 930 280,616 Engagemen ts Verse!aents 5,603 10,675 230,672 246,950 Annu 1a t ions 1 425 5 4,569 2 5,435 8 10,429 1973 Approbations 25 18,433 11 28,286 738 231,381 774 278,100 Engagement 5 Versements 13,575 27,100 23l,884 272,559 Mnu1at:ions 4 1,006 4 1,006 1974 Approba::ions 65 41,941 6 1,711 950 108.606 1,021 152,258 Engaget:'.ents Versements 28,312 102,721 150,022 Annu1ations 11 6,121 2 13 6,592 1m Approbations 87 530,312 9 20,575 323 40,008 419 590,895 Engagements Versements 136,900 9,355 42,760 189,015 11 Annu1ations 10 4,565 10 4,564 1976 Approba ti ons 29 275,234 12 152.546 617 117.262 658 545,042 Engagements _ Verse::lents 166,430 57,262 43,416 267,108 2/ TO'I'....L Approbations 233(net) 895,538 47 (net) 244,639 4,700(net) 997,066 5.170(net)2)J7,243 Engagements v.e r 5 emsn c;s 366,239 129,731 916,253 1,412,223 Annulac i ,ons 12,551 8,045 5.435 26,031 11 L' ecart sensi:,le entre 1es approbations at 1es versemencs esc GU a l'approbation du projet AER ~ate1 ayant fait l'objet d'un pr~t de 336 millions de FEu qui sera dibo~:s' en grande partie apris 1975. 1,/ L'~cart sensible entre 1es approbations st les versements est du a l'approbati.on d'un ?ret de 225 millions de F3u pour le projet - p~che qui sera debourse entre 1977 et 1981. EAPID Juin 1977 · Jo · SA.'1gUE: >!.·\.T:ONALE: :JE: DE:VELOP?E:-'!E::-I7 ECOt'iOM!QUE {en millier'l de Frs Bu.} I 9 I 9 : 9 7 .. t 9 1 9 7 6 TOTAL !Nomo:'ci ;"(ontant I ;';ombre :-"lontant j ~ombr~ j Monta.nt ~ ombre i I Monta-r.t I~OrT'.ore ,!-,.{cntant ~. Long ter:ne · · · 9 157.4051 5 57, l(.$ 1.4 2t4, 570 ).foyen 1:l!r'ml! 3,443 4 9,040. _ J 10.150} 64,200 IS "'.JJ} Court'Terme ~. t.,,jni T1!rme ~,..toy~nT erme a l. 515 · 1,185 Cou:t Tert"r'.c I 500 · 4.000 -.500 TOi.l.:i-sme. 336,000 · 1 }36.000 ;;:in T7~~e C"ur: rer"'lhl Ai rl~ultu.e .\ I) L.ong T ert":lc Z,53Z I 56 Z", 1~ 122. -t6 2.572 5 lOO.5&4 80 107 1 ~66 Moyen T-:::t":le Z.OIO Z Z,935 4 Z.l9C Z 796 1 t. 087 j 5 87,300 20 17 ;4.18 Court Te:'me Z-l7.708 12 aU,739 16 219.J50 30 O5.S-I5 27 ~O. 894' 57 98,<.45 149 390,4.41 tmcr.obHio!f. Long Ter:ne ZI 14.007 ~7 12.969 18.377 40 40. t2.7 23 30.S35 I 14 tl6,129 1.9 In ...... Moyen T~:'t'l"'~e 3 I.Z75 I ;70 17.00e I 150 a 3,400 I 142! I~ 27,337 Court. T a!'me I I. QOO 1,000 Petit Ea'J.L?em~nt F. Long Terme Moyen Ten'nc ... - ~3, i I: Co,,",,, Term. 1'1, 36a 877 I I~. 733 il9 IZ..OO~19!0 Qbl 2.95 !S.114 560 1s U7 · I,r·lll tOiJ,411 ~. L"n~ ,e::no j 1 3.50J 1 1.376 15 5.058 1,366 1 .Moyen T 99' __2 5 4,569 1.006 I 411 ! I;:~; C¢ur~ ter:ne: -=-----..J 5,4)5 : i-hill __9 ~ __8_ to, :",9 i i~ I Lens ~~"t"lMe \5,208! 26 18,433 15.820 77 882,987 ~yen 7«:":)1 4,31.1! 7 12.544 JO.IO' '! 27,480 i,240 9 236,594 Col.,lr: Tet"Qc !~6 ,83) i 389 227 , 53, 2H,381 10S,60b ],3 991 ,.n ~i no · J7 · Sisc~ :ics :><:,;u ~."">;1'-'H:'.1:I~.j, l.('t,,.ar.AUtC'! tQ\,It'"'.!!~CcL! OCJjectuld ... prtt I~tot\t.1ntd\l !:hH"e Dlifir"; Ihux COnT.'Uoo ~bntAtH Iprbb.HlOl'l I t~\'~:4 I I pr'ft a.":.£ 1 {"Mi~) (~nn.ec i : dirli r ft V".. ) ~. i blogUf! , }O/fl/"i Svln.~~ :Jur:,\,,ndi ltd/it J:mpl"l.rt1O't'te .!tt.u;,Uat~Qn ~ ... 1.1lS ;, ..n. 1 .' ! I QO, 0 m;,:&'I.(: Oi!.et P.(.:>.\l.h~ !t Il/it P'f;,hq !qwp..:mel'H ,;;h... 0,7(15 ~ ~!\. 1 1· h.,i.:r l.rno~l.l: rllw;.lI\lf:'1,.; ;';,,' C I.:l":t.>. C.:>~d.on.nflrl~ fl!:in;;i J;.!\l' rO~<:In:n. O. SOO ! (1uiW.) ~Oi 3. 71 ;.fir.e. .P:~"t'.l.m.m~ '.;'ex. .. Ie., COO S S. i)'l I cr~.:~.,)n m.l.lncnt ~.!.,.Q.~nl!l'" Sl.loyo~:.l. .;:, .:~;\ 'o' ,-;L::..~t ) O/3!7Z :H!s./n A..rtis.lt\4t Tr.i:uport I~:~~~"'Ulir. · AcM.' bus I : 0, !~S t, .;;00 Z ilnS 2 &ttl 3 ~. g ~. O,tH t .-lOO .oLd. .old' . s.....OOOf' ! I l 5/11 /7Z $u a r. .f.,6bl l. III An.Ul9 10.0 SO.O I.. ".\J.:ume ICot\St;'u~tl.on.,It,.. . . . ~: .me 33o, 000 18 atu 9 ~. 0,7'3 r. 190.9ftJ 19Qo:;t.} ,U.'lj 9, <3 11.91 15 57 r l.st~q ...... '.1..... :3 f,U' wt.il I MJe.m.enc et I I ':.~::t: ~ter~a... i (S'rlT 3) pemene.H.tJtdl -:i.« I I : ! Soci.e;e ?01,lZ 1.... F.ori.. ZS/-\/7$ I ltUoCttCl- I Cl".u¢:'1 u.).ne t",,700 a .. os 8 ~~ iI,U. iI.IZ. JS,O 10,0 SS,O -c:a.UQ4 titi.tt.ee~ic.de. d .. II~bnC'Lvl>n 14 )JrOd,\hU :!:'1l.lT\\G.\J,4:. " I n~!.1":;t46' ';'lA (F· .1..;:)tj Socl~h. 9'01.L: ~a (a.ode,!;- ! 205/4/75 i :'·lIe;:t:o~;. I:o.m.,·· d. d. 00,*0 7 1r.. · !'. 1S,1$'I lS,187 Uon dli.ru.cuc~4 ·· et :a pr.:ld.u.ltS Cn...:...."'nLqU.S lSAJJt) "5/3./75 i d.. :ouJ.1ll'!\I!l'u I I ... 1··· -18 O..te d1",p_; S.I!'.~r i ObJel!t!ls do;; pr!t iMon.~ntdJ.1 Du..te«! vuiiri j TiLl.1.X wmm~ ... !~t')nt.l.fltd"'; MorcLar.t!.",-v:.w.·· ! C.a?lu.i Scc;a.l .. £mpZ' ... nte'u'!'l ~ ~~ i ?t'ObaOUOn! d'a.cU'.-:,t\: jprat a-;X I (6Me., Vlt'~ni'i :~\?:rh han r, I~~~\.;A;'" I ~'::"l'¥'b'! :~onl I CO\.i:;'~f'lUl\~:; ~E PrWt! I!:!:'i.o.n!,:!o!r. -8-'-'-'"-.-"-'.-,-.-.-C-S-_-'.-'m-",,-.-.+--'~-,- ;-:-1-,-,,-q--,-.-,,-.-il- c ·-'-"'-·-'-'-:~-~-"-·-·+I-r.-,-}-o.-+-.-,,-.-- .·-;-; .. -,.-· a~ ! ! (5£30 :3.:t"u.;t.. t't~ U"'J~mb .. ra. !S/~/7~ ! 3nqy,etert" I 1'1. l.."'I.c,usU:eu& ~4em :"J S, .!oa .; 1. 'I 9,! 'H.'l j ;,sc,:.o,~; U<,t I,. t.m~tntl (f'o:nd.. 4. I 3 a.na Utcmiil Tu..-hyGoN !S/~/7S I h-ietA'.\X 1: , LlC.wru\c;n .ctlVnt., I c, zoo lot.:>:-i,:.U10f\ :'-0.. 1;0 tt\ tQO,O , ! prohl';'. a. f:;)id I !5/./!o ! _\(~~!J.X ' t.;.:m '.1'011.0.. d. I' :I)U4Ctntl'lt) 5/~/j5 ! tl"::r.IU90tt Ci)().-tt1'\1c~~oa ':)~tdi\U. do =,~n,po('t i.OOO '3 mQL. ," l,lZS I l'1/l2:/i5 9lasuq'J.e: Cr':aUQA UJ!.AC !~ .. j -10,200 l. lt~ J.3U bricatiol'l 'u-cheu el\ ?;.a'Clql.4~ 19/12/7 :. I PJ.&.nique IJ"on.d.. de Wo!:tn t,105 3 an. 3 r. I routement) iIli : Juia 1977 (1) Au j 0 juin 1976. -40 ANNEXE 12 BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE Etat des res sources au 31 decerobre 1976 (millions FEu) RESSOURCES Monnaie Nationale Devises Total D'apres Ie Bi1an Fonds Propres 186,0 186 2 0 Capital social 160,7 160,7 Reserves 19,2 19,2 Reports a nouveau beneficiaires 6,1 6,1 Emprunts 40,0 235,6 275,6 DepOt LT de l'Etat 40,0 40,0 CCCE 1,4 1,4 BAD 230,8 230,8 KfW 3,4 3,4 Total des ressources d'apres 1e bi1an 226,0 235,6 461,6 Ressources non uti1isees 295,0 470,0 765,0 Possibi1ites de reescompte aupres de 1a Banque Centrale 265,0 265,0 Possibilites d'emprunts aupres des banques locales 30,0 30,0 CCCE 7,7 7,7 BAD 182,5 182,5 KfW 24,8 21.. ,8 IDA-Abou Dhabi (Dev. de 1a peche) 255,0 255,0 Total des res sources 521,0 705,6 1,226,6 EMPLOIS Immobilisations nettes 18,7 18,7 Prises de participation 25,7 25,7 Prets a moyen et long terme 175,5 302,8 47 8 2 3 Total 219,9 302,8 522,7 RESSOURCES DISPONIBLES POUR DECAISSE~~NTS 301,1 402,8 703,9 Engagements non debourses 35,9 321,2 357,1 Prets a moyen et long terme 35,2 321,2 356,4 Prises de participation 0,7 0,7 RESSOU~CES DISPONIBLES POun ENGAGE~~NTS 265,2 81,6 346,8 Approbations non engagees 246,6 12,6 259,2 Prets a moyen et long terme 246,6 12,6 259,2 Prises de participation RESSOURCES DISPONIBLES POUR APPROBATIONS 18,6 69,0 87,6 EAPID Juin 1977 ·41· BA.'.;g'JE :"AT10NAl..E DE OE:VEl..OPPE.'.EENT ECONOM!QUE Eme""''''' eff.c:tI.les oar 10. 8,:-;,0,£, a" 31 d.comb« 1976 (sillion. d.e: Fa...) I Pr-ltel,lr i Date a'en... Montan.e Du.r"e DU£Ore In",.." Comrni ·· I deblo'!",. Montant ' EnCOc.r5 Taw< de Conditions parti. I···· m ... (ann... ) (annee) (1.) .ion ('70) : au3W76 ! .u3C\V76 ret.roc:ea* c:,,1I11: r ... d" pret sion COtJ.1!l"U "ve" Ie pre teur (7-) A. Rel.sou.:ces loc.ales. a';e.Jc;ompte Ba.nque de La. 12/12/75 12 I 1 · 4 . 4,4 4,4 . guotit'; rdina". a.epubUq.... du BurW'ldi ~.ble 80r. B, Re:s$ources etrangeres. ! - ?J . - r:::· C..i .. e C"",eral. de Co- 2,3 10 3 0,:'0 2,3 1,6 opera.tion L:conomique t I K,redita.nstalt fa: Wi .. 2ii,O 15 i · 0,75 0,25 1,0 1, a - . d.,ral.U"bau Bi-"'I'"e Ai:ic:ain.. de D've\oppement 13/1/75 H6,0 54,3 I 18 18 4 4 6 .. 0,75 0, 75 150,8 . 150,8 - - - Comrni··ion .ta.tutaire 1 f·. eCCE t1 lilA i'tche 02/07/76 11/06/76 IT425 ,000 255.0 12 · 5 0,50 1:/ - . 6 15 4 I.t 8.5 lit 6.0 St a.s II !qu,val.nc' 127,000 runc" fran~.l. (!IT. 18,6) nu) 1,/ Cocm:ti.ssion d'engageCD.ent tt eOlZlCll .... ioa sur t 'enc.out's dlj ?t'!e. l'.APtD Jui.n 1977 ;;A.XQC'E i'A"l'!O:>1ALE DE OE:VELOPPEl.U:Z'iT ::'CONOMIQU:::: PriSl!f de Pare:eio.ltionJ au31 1elZ'!~tr'! ljf~6 (en millions Fl: 5 Bu,) Date d. La I S~~t.w: Capital I R.epartition du ~3.pi.tal Pa:ticipa.'iOQ de La SND£: I creation ~activite '0<:,.. 1 de .i Joci..l (f.) l.ntr~ri.J Ac:tion.."1.a.ire s loc a. u.."C IAe,tion. nalres I Da.te !~(on;an,t I Mon~nt dlapprc:>ot501"l$c:~ , verse au 0 lvide.nde.. ret.;:us Commeneaires I (.ra.r.:oe:s!oat!on 1 130/6/76 I 7Z 73 H 15 76 I~- i.. ,,,,~lp··1 ~ ~tlvt l_r~. ~"l .IW I· I I Societe H~teliere t:t. I ?r!'