RÉGION AFRIQUE Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Business plan pour le climat en Afrique Troisième rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre et vision d’avenir RÉSUMÉ ANALYTIQUE Novembre 2018 © Copyright 2018 International Bank for Reconstruction and Development/The World Bank 1818 H Street NW Washington, D.C. 20433 www.worldbank.org This work is a product of the staff of the World Bank with external contributions. The views, findings and conclusions expressed in this work do not necessarily reflect the views of The World Bank, its Board of Executive Directors, or the governments they represent. The World Bank does not guarantee the accuracy of the data included in this work. Rights and Permissions The material in this work is subject to copyright. This work may be reproduced for the dissemination of knowledge, in whole or in part, for noncommercial purposes as long as full attribution to this work is given. Any queries on rights and licenses, including subsidiary rights, should be addressed to World Bank Publications, The World Bank Group, 1818 H Street, WA DC., 20433 Attribution: Please cite the work as follows: 2018: Accelerating Climate Resilient and Low Carbon Development: The Africa Climate Business Plan – Third Implementation Progress Report and Forward Look. World Bank, Washington DC. e-mail: pubrights@worldbank.org RÉGION AFRIQUE Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Business plan pour le climat en Afrique Troisième rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre et vision d’avenir RÉSUMÉ ANALYTIQUE Novembre 2018 Remerciements Le présent rapport a été élaboré par une équipe conduite par Kanta Kumari Rigaud (spécialiste principale, Environnement et coordonnatrice, Changement climatique Région Afrique). L’équipe de base comprenait Manuela Ravina da Silva (jeune expert associé), Anushree Shetty (consultant) et Tao Wang (responsable senior des opérations). Le rapport a été produit avec l’orientation stratégique générale de Thomas O’Brien (conseiller senior, Bureau du vice-président Région Afrique) et sous la direction de Benoît Bosquet (directeur, Environnement et ressources naturelles) avec les conseils de Magda Lovei (responsable de pratique, Environnement et ressources naturelles, Région Afrique). L’équipe élargie du BPCA, sous la supervision des responsables de pratiques, comprenait les points focaux suivants : Ademola Braimoh, Andrew Losos, Andrea Vermehren, Amina Coulibaly, Asmita Tiwari, Barend Jansen, Berengere P. C. Prince, Carolina Giovannelli, Cristin Moldovan, Cristina Marosan Ling, Jian Xie, Karin Teixeira Kaechele, Kenta Usui, Laura Bonzanigo, Margaret Arnold, Martijn Gert Jan Regelink, Mirko Ivo Serkovic, Monica Augustina, Monica Moldovan, Nathan Engle, Neeta Hooda, Opope Oyaka Tshivuila Matala, Peter Kristensen, Philippe Eric Dardel , Pierre Audinet, Prashant Singh, Tenin Fatimata Dicko, Varalakshmi Vemuru, Veronique Morin. Des collègues du Groupe sur le changement climatique ont contribué de manière significative à l’analyse du portefeuille : Sundus Siddiqi, Tambi Matambo, Wardah Zaman, Yunziyi Lang, Viviane Clement, Adeel Abbas Syed, Ana Elisa Bucher, Andrew Zubiri, Anne T. Kuriakose Martin Vincenzo Roeck, Marius Kaiser, Laura Vanessa Altafulla Blanco, Laura McDonald Nathan Engle, Sohee Gu, Tania Abraham, Vaaruni Eashwar et Yu Huan. Plusieurs autres collègues de la Région ont apporté des contributions pertinentes à l’analyse : Andre Rodrigues Aquino, Cecil Nundwe, Dahlia Lotayef, Fernando Lavadenz, Jacqueline Marie Tront, Marie-Laure Lajaunie, Maria Angelica Sotomayor, Nabil Chaherli, Nicolas Perrin, Pablo Cesar Benitez, Richard Martin Humphreys et Xiaofeng Li. L’équipe a bénéficié des avis d’expert des pairs examinateurs Geneviève Connors, Dena Ringold, Maria Ionata, Mustafa Zakir Hussain, Nabil M. Chaherli et Indira Konjhodzic. Le processus a tiré profit d’un séminaire conjoint sur le BPCA et les engagements de l’organisation en matière de climat. Raffaello Cervigni et Dania Mosa ont aimablement soutenu le transfert des données et informations issues des précédents rapports BPCA. Virginie Vaselopulos, Lantoharifera Ramiliarisoa et Sophie W. Warlop ont assuré l’assistance administrative. Le rapport a été édité par Nora Patricia FitzGerald, et Studio Grafik a pris en charge la composition et le processus de production. ii | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Table des matières Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ii Abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . iv Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v Résumé Analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 I. Progres realisés à l’echelle du portefeuille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 II. État d’avancement des composantes du bpca et introduction de nouvelles composantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 III. Vision d’avenir pour le bpca – orientations strategiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 IV. Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Liste des tableaux et figures Tableau 1 : Projets de la banque mondiale contribuant à la mise en œuvre du BPCA . . . 2 Figure 1 : Part annuelle du cofinancement avec avantages climatiques collateraux, dans le financement de la banque mondiale en afrique subsaharienne . . . . 3 Encadre 1 : Fournir de l’electricite aux communautes a faible revenu en afrique subsaharienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Encadre 2 : Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) . . . . . . . . . . . 6 Encadre 3 : Protection en cas de catastrophe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Tableau 2 : Résumé de l’état d’avancement de la mise en œuvre des composantes du bpca (exercices 2016 à 2018) et introduction de nouvelles composantes . . . 14 Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | iii Abréviations Sauf indication contraire, toutes les devises sont en dollars EU (USD). ACRIS Sommet africain sur les infrastructures résilientes GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur au climat (Africa Climate Resilient Infrastructure Summit) l’évolution du climat AFRI-RES Facilité d’investissement pour la résilience GIP Gestion intégrée du paysage climatique en Afrique IDA Association internationale de développement AIC Agriculture intelligente face au climat (International Development Association) ASS Afrique subsaharienne IGAD Autorité intergouvernementale pour le AT Assistance technique développement (Intergovernmental Authority BAD Banque africaine de développement on Development) BIRD Banque internationale pour la reconstruction LVEMP Programme de gestion environnementale du Lac et le développement Victoria (Lake Victoria Environment BPCA Business plan pour le climat en Afrique Management Program) CAFI Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale LVTP Programme de transport du lac Victoria (Lake (Central African Forest Initiative) Victoria Transport Program) Cat-DDO Option de tirage différé pour les risques MDTF Fonds fiduciaire multidonateurs liés aux catastrophes (Multi-Donor Trust Fund) (Catastrophe Deferred Drawdown Option) MSQ Maintien du statu quo CCI Centre de coordination interrégional ODD Objectif de développement durable CDN Contribution déterminée au niveau national ONUCEA Commission économique des Nations Unies CEDEAO Communauté économique des États de pour l’Afrique l’Afrique de l’Ouest PIDA Programme pour le développement des CIWA Coopération dans les eaux internationales en Afrique infrastructures en Afrique (Cooperation in International Waters in Africa) PIDACC Programme intégré de développement agricole et COREP Commission régionale des pêches du d’adaptation aux changements climatiques dans golfe de Guinée le bassin du Niger CPP Cadre de partenariat pays PIF Programme d’investissement pour la forêt CREWS Systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques PIRC Plan d’investissement pour la résilience climatique (Climate Risk Early Warning Systems) PPER Production propre et économe en ressources CUA Commission de l’Union africaine PRC Paysage résilient au changement climatique. DCC Développement conduit par les communautés PROFOR Programme sur les forêts DPS Diagnostic pays systématique (fonds fiduciaire multidonateurs) DRDIP Development Response to Displacement Impacts PV Photovoltaïque Project (projet visant à faire face aux conséquences REDD+ Réduction des émissions dues à la déforestation des déplacements de population sur le et à la dégradation des forêts, et gestion développement durable) durable des forêts ERPA Contrat d’achat de réduction d’émissions REDISSE Projet régional de renforcement des systèmes (Emission Reductions Payment Agreement) de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest ESMAP Programme d’assistance à la gestion du secteur de (Western Africa Regional Disease Surveillance l’énergie (Energy Sector Management Assistance Systems Enhancement) Programme) ResIP Projet d’investissement dans la résilience EUR (ou €) Euro (Resilience Investment Project) Ex. Exercice fiscal SCA Services de conseil et analyse FEM Fonds pour l’environnement mondial SdP Série de projets FiTI Initiative pour la transparence dans le secteur de la SICPI Stratégies intelligentes face au climat et plan pêche (Fisheries Transparency Initiative) d’investissement FPCF Fonds de partenariat pour la réduction des SNP Santé, nutrition et population émissions de carbone forestier SWIOFC Commission des pêches du sud-ouest de l’océan FPMA Fonds pour les pays les moins avancés Indien (Southwest Indian Ocean GBM Groupe de la Banque mondiale Fisheries Commission) GCF Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund) TerrAfrica Partenariat regroupant 30 pays africains pour la GES Gaz à effet de serre gestion durable des terres et des eaux GFDRR Dispositif mondial pour la réduction des WACA Programme de gestion du littoral ouest-africain catastrophes et la reconstruction (Global Facility (West Africa Coastal Areas Management Program) for Disaster Reduction and Recovery) iv | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Avant-propos Nous sommes heureux de communiquer notre tout dernier rapport sur l’état d’avancement du Business plan pour le climat en Afrique (BPCA), l’effort stratégique de la Banque mondiale pour soutenir les États africains cherchant à accélérer un développement résilient au changement climatique et à faibles émissions de carbone. La bonne nouvelle ? Nous agissons plus rapidement que prévu. Quelque 176 projets correspondant à un financement de la Banque de 17 milliards de dollars EU sont la preuve d’une mobilisation des ressources supérieure aux objectifs de 2020. Le BPCA de la Banque mondiale appuie l’action climatique dans tous les secteurs. De nouveaux projets d’adaptation côtière, tels que le Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA – West Africa Coastal Areas Management Program), produiront des moyens de subsistance durables pour les communautés marginalisées déjà impactées par l’érosion des côtes due au climat. En Éthiopie, au Niger et en Zambie, l’agriculture intelligente face au climat améliore la sécurité alimentaire des pauvres dans les zones rurales. L’accès aux énergies renouvelables renforce la résilience et dynamise la productivité grâce à une capacité hors réseau d’énergie solaire bien placée pour transformer les moyens de subsistance des zones rurales. Mais, au vu des dernières informations, l’urgence d’accélérer l’action est claire et évidente : les impacts du changement climatique s’intensifient plus rapidement que prévu, tandis que les mesures d’atténuation n’ont pas été suffisamment dynamiques. Il ne nous a pas échappé que l’Afrique a le moins contribué au réchauffement climatique et que, malgré cela, elle en subit déjà certains des impacts les plus dévastateurs, depuis des sécheresses fréquentes et longues, jusqu’à des pluies imprévisibles et des inondations plus nombreuses, pour n’en citer que quelques-uns. Le changement climatique se fait pressant et nous ne pouvons nous permettre aucune complaisance. Ainsi, même si certains objectifs du BPCA ont été réalisés, la donne a changé, et le BPCA doit évoluer pour garder une avance sur ces risques. En collaboration avec les clients, les partenaires, le secteur privé, les organisations régionales et les experts, nous sommes plus que jamais déterminés à apporter un appui dynamique et solide à l’action climatique au cours des prochaines années. Hafez Ghanem Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | v Une marchande vend ses fruits et légumes au Cap-Vert. vi | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Business plan pour le climat en afrique : Troisième rapport sur l’état d’avancement De la mise en œuvre et vision d’avenir Résumé analytique La récente publication du Rapport spécial 1,5°C du GIEC rend plus urgente que jamais la course de l’Afrique subsaharienne (ASS) vers la résilience. La région Afrique doit s’adapter au réchauffement de 0,5°C intervenu au cours des 50 dernières années tout en se préparant pour l’intensification des impacts du changement climatique. La bonne nouvelle est que la région ne part pas de rien ; la mauvaise est que le rythme actuel de l’action climatique est loin d’être approprié. Le Business plan pour le climat en Afrique (BPCA)1 a certes été un catalyseur pour l’action climatique depuis son lancement en décembre 2015, mais il doit se montrer nettement plus ambitieux en ce qui concerne l’étendue et le rythme de l’action climatique face à la nouvelle urgence consistant à gérer les risques climatiques tout en assurant un développement résilient au climat. Les progrès enregistrés jusqu’à la fin de l’exercice 2018 ainsi que les principaux défis non résolus sont résumés ici. Le rapport met également en évidence des projets couronnés de succès susceptibles d’être reproduits, les principaux enseignements tirés et des réflexions sur les orientations stratégiques futures.cts that can be replicated, key lessons learned, and reflects on future strategic directions. POINTS CLÉS i. Dans le cadre du Business plan pour le climat en Afrique, la Banque mondiale a mené à bien 176 projets et fourni un financement de l’IDA et de la BIRD d’un montant de 17 milliards de dollars EU en vue d’un développement résilient au climat en Afrique subsaharienne, soit nettement plus que la cible fixée pour la mobilisation des ressources de la Banque en 2020. ii. Ces investissements ont engrangé des retombées positives sur le terrain grâce à des innovations dans la conception et le financement, et permis de tirer des enseignements clés pour la transformation et l’extension. iii. En se concentrant principalement sur les actions visant à renforcer, énergiser et rendre possible la résilience dans les pays africains, la région Afrique a enregistré des avantages climatiques collatéraux de 27 % en 2018, excédant l’objectif régional de 22 % et les résultats de 25 % obtenus en 2017. iv. La course à la résilience ne fait que devenir plus ardue : le rythme actuel de l’action climatique en Afrique subsaharienne est loin d’être suffisant, et les besoins sont plus urgents que jamais en ce qui concerne l’adaptation et la préparation à l’intensification des effets du changement climatique. v. La Banque mondiale intensifie son engagement aux côtés des pays africains en ce qui concerne leurs Contributions déterminées au niveau national pour que l’action climatique soit intégrée dans nos cadres de partenariat pays et nos projets en réserve. vi. Pour l’avenir, le BPCA propose d’intensifier son action et son engagement dans le domaine de l’adaptation et de la résilience climatiques en Afrique subsaharienne pour : 1) accélérer l’intégration de l’action climatique en vue d’une transformation d’échelle ; 2) soutenir des investissements transformationnels et étendus, dans des secteurs clés, y compris la santé et l’éducation intelligentes face au climat, afin de renforcer les systèmes de santé et les compétences pour des économies du futur résilientes face au climat ; 3) exploiter l’innovation et la technologie, telle que la technologie satellite pour que les pays fassent un bond vers la résilience au climat ; et 4) mobiliser un financement pour le climat et accélérer la mobilisation de l’investissement privé, en particulier dans les énergies renouvelables. 1. Business plan pour le climat en Afrique http://www.worldbank.org/en/programs/africa-climate-business-plan Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 1 I. Progrès realisés à l’echelle du portefeuille Le BPCA et, de manière générale, le portefeuille régional de l’ASS font des progrès dans la réalisation des objectifs du Plan et des engagements climatiques de l’organisation. Mobilisation des ressources • Au cours de l’exercice 2018, des progrès considérables ont été enregistrés avec l’approbation par le Conseil d’administration de la Banque mondiale de 68 projets pour un engagement de 8,21 milliards de dollars EU. Ces projets couvrent une gamme d’instruments de financement, y compris des projets d’investissement, des opérations en appui des politiques de développement et des programmes axés sur les résultats. Dans l’ensemble, entre les exercices 2016 et 2018, un total de 176 projets et de 17 milliards de dollars EU de financement de la Banque ont été engagés, soit deux fois l’objectif de la Banque de 8,483 milliards de dollars EU fixé dans le BPCA (tableau 1) pour la mobilisation des ressources en 2020. • L’affectation des ressources entre les trois piliers – renforcer, énergiser et rendre possible la résilience – est en bonne voie, voire en avance sur le calendrier. Dans l’ensemble, le financement de l’adaptation reflète environ les deux tiers du total des ressources mobilisées. • Le financement à travers les flux financiers directement gérés par la Banque, en l’occurrence l’IDA et la BIRD, ainsi que par certains fonds fiduciaires (FEM, GFDRR, Finance carbone) est systématiquement suivi étant donné que l’information est aisément accessible grâce au système de production de rapports de la Banque mondiale. La diligence raisonnable dans le suivi du financement issu d’autres sources (telles que des organismes bilatéraux, d’autres banques multilatérales de développement et le secteur privé) nécessitera un meilleur suivi par la suite. • Le réservoir d’investissements demeure important. TABLEAU 1 : Projets de la Banque mondiale contribuant à la mise en œuvre du BPCA Ex. Fin de Nombre cumulé de Engagements Ressources mobilisées Statut par semestre projets cumulés par rapport à l’objectif rapport à (millions de (8,483 milliards de l’objectif dollars EU) dollars EU) Projets approuvés par le Conseil Ex.2016 31 décembre 2015 3 430,0 30 juin 2016 33 3 074,6 36 % 36 % Ex.2017 31 décembre 2016 53 4 360,7 30 juin 2017 108 8 779 25 % 103 % Ex.2018 31 décembre 2017 131 11 148 30 juin 2018 176 16 997 200 % 200 % Projections préliminaires basées sur le réservoir Ex.2019 31 décembre 2018 269 25 964 50 % 30 juin 2019 320 32 277 Ex.2020 31 décembre 2019 331 33 994 30 juin 2020 335 34 714 75 % Note : Les chiffres liés aux projets approuvés par le Conseil d’administration de la Banque mondiale jusqu’au 30 juin 2018 (Ex. 2018) sont définitifs. Les chiffres correspondant au réservoir sont des estimations et peuvent évoluer. Le volume du financement de la Banque mondiale pour les projets BPCA comprend l’IDA et la BIRD (pas de fonds fiduciaires). 2 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Avantages climatiques collatéraux et autres engagements de l’organisation • Le suivi des avantages climatiques collatéraux de l’atténuation et de l’adaptation pour le financement des projets par la Banque a révélé un niveau historique de 27 % pour la région Afrique au cours de l’exercice 2018, de plus de 25 % durant l’exercice 2017 et supérieur à l’objectif de 22 % de la région. La contribution de la région aux avantages climatiques collatéraux de l’ensemble de la Banque est importante (figure E.1), et 100 % des projets ont été examinés par rapport aux risques climatiques et de catastrophes. • Une formation ciblée à l’ensemble complet des engagements climatiques (examen, avantages collatéraux, GES et prix du carbone), délivrée dans des camps d’entraînement au changement climatique (en Afrique occidentale et orientale) et au cours de sessions en face à face personnalisées, a accru la sensibilisation et les capacités du personnel et produit une meilleure conception et mise en œuvre de l’action climatique ainsi que des avantages climatiques collatéraux dans les investissements et les prêts de soutien aux politiques. FIGURE 1 : Part annuelle du cofinancement avec avantages climatiques collatéraux, dans le financement de la Banque mondiale en Afrique subsaharienne 18 000 35% Part des avantages climatiques collatéraux (pourcentage) 33% 16 000 30% 14 000 27% 25% 25% Millions de dollars EU 12 000 22% 22% 10 000 20% 18% 8 000 15% 15% 6 000 10% 4 000 8% 7% 5% 2 000 0 0% FY15 FY16 FY17 FY18 Avantages climatiques collatéraux pour Avantages climatiques collatéraux pour la Banque Mondiale (millions de dollars EU) la Région Afrique (millions de dollars EU) Avantages climatiques collatéraux Avantages climatiques collatéraux Objectif de financement climat pour pour la Région Afrique (pourcentage) pour la Banque mondiale (pourcentage) la Région Afrique (pourcentage) Intégration du climat en amont et en aval Le modèle d’engagement en amont du Groupe de la Banque mondiale auprès des pays comprend : 1) le Diagnostic pays systématique (DPS), qui évalue les contraintes et les mesures à prendre par chaque pays pour réaliser le double objectif de la Banque : réduire la pauvreté et parvenir à une prospérité partagée ; et 2) le Cadre de partenariat pays (CPP), présentant le programme (généralement quinquennal) du Groupe de la Banque concernant l’appui à un pays. Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 3 Dans l’ensemble, on constate une bonne intégration stratégique en amont des risques et opportunités liés au changement climatique dans les dix DPS et trois CPP de l’exercice 2018. Plus précisément : • Le climat est de plus en plus intégré dans des domaines autres que la simple gestion des ressources naturelles dans les CPP, et un de ces CPP (celui de la Tanzanie) comprend même un indicateur pour le suivi des avantages climatiques collatéraux au niveau national. • Tant les CPP que les DPS comprennent des liens plus étroits avec les contributions déterminées au niveau national (CDN) soumises dans le cadre de l’Accord de Paris, allant au-delà d’un simple alignement stratégique pour aborder des connexions sectorielles et multisectorielles, ainsi que des liaisons avec le cadre des résultats des CDN (ex. : la Guinée). • De même, en aval, les investissements liés au BPCA appuient de plus en plus la mise en œuvre des CDN à l’aide de 49 projets d’investissement avec des liens allant de l’alignement stratégique pour la conception des caractéristiques des projets, jusqu’au suivi de l’exécution à l’aide de cadres des résultats – par exemple, la phase II du projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE – Western Africa Regional Disease Surveillance Systems Enhancement), d’un montant de 147 millions de dollars EU. • La Banque travaille directement avec huit pays clients sur leurs CDN, pour les questions d’adaptation, d’atténuation et transversales. Elle appuie actuellement l’Ouganda, le premier pays africain à avoir un Plan de partenariat CDN, pour ses transitions systémiques visant à institutionnaliser le changement à grande échelle en intégrant le budget destiné au climat et l’examen des risques connexes dans les processus nationaux. Renforcement de la capacité de résilience • Une analyse du portefeuille du BPCA révèle qu’à travers leurs interventions, les projets accroissent les capacités fondamentales de résilience (86 % d’adaptation, 65 % d’absorption et 20 % de transformation). Des projets bien conçus stimulent les divers moyens (par exemple, à l’aide du projet d’agriculture intelligente face au climat au Niger et le projet de croissance agricole et rurale pour tous au Kenya) de renforcer ces capacités en intégrant les caractéristiques concrètes de la résilience (par exemple, robustesse, état de préparation, redondance). Encadré 1 : Fournir de l’électricité aux communautés à faible revenu en Afrique subsaharienne Interrogée en 2016 sur ce qui pourrait le plus l’aider, Adwoa Adezawa, une jeune poissonnière ghanéenne, répondit les services communautaires de base, en particulier l’énergie. Elle voulait de l’éclairage pour que ses enfants puissent lire, et de la réfrigération pour pouvoir vendre plus de poisson lors des pêches abondantes. Deux années plus tard, durant l’été 2018, plus de 40 millions de personnes peuvent satisfaire leurs besoins énergétiques de base grâce aux produits fournis grâce à l’appui au programme conjoint Lighting Africa de la Banque mondiale et de la SFI. Cette initiative innovante et ambitieuse a été lancée en faveur des familles à faible revenu telles que celle d’Adewaza. Son but est de fournir un éclairage solaire hors réseau à 250 millions de personnes privées de connexion réseau en Afrique subsaharienne au cours de la prochaine décennie. Ses activités comprennent un appui à l’utilisation productive du soleil (par exemple, l’irrigation et la meunerie solaires), des services communautaires (par exemple, écoles et centres de santé), des appareils ménagers hautement performants (par exemple, ventilateurs, téléviseurs, réfrigérateurs, etc.), et des modèles d’affaires par répartition (PAYG – pay-as-you- go) innovants permettant aux populations rurales à faible revenu d’accéder à des solutions modernes d’énergie propre. Le programme Lighting Africa s’est répandu à travers le continent et la planète, pour finalement devenir le programme Lighting Global. Celui-ci est une initiative du Groupe de la Banque mondiale visant à accroître rapidement l’accès à l’énergie solaire hors réseau du milliard de personnes privées d’électricité réseau dans le monde. L’accès à l’électricité améliore la vie des personnes et les rend plus à même de s’adapter au changement climatique. 4 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone II. État d’avancement des composantes du bpca et introduction de nouvelles composantes Conçu à l’aide d’un processus inclusif, le BPCA a identifié plus d’une dizaine de domaines prioritaires (secteurs d’activité) pour l’action climatique appuyant les trois piliers de la résilience se renforçant mutuellement : renforcer la résilience, énergiser la résilience et rendre possible la résilience. L’annexe 1 présente les progrès réalisés depuis le départ par composante du BPCA, en termes de projets approuvés, de travaux d’analyse et d’efforts de mobilisation. Renforcer la résilience Ce pilier continue d’afficher de bonnes performances grâce aux ressources de l’IDA et de la BIRD. Plusieurs composantes du BPCA ont dépassé les attentes, notamment l’agriculture intelligente face au climat, la gestion intégrée des bassins versants, les villes intelligentes face au climat, et la protection sociale, en réponse à une demande croissante de ces investissements. L’exécution des projets de protection sociale a été cinq fois plus élevée, en partie à cause des impacts liés au changement climatique et du besoin d’un appui accru à la résilience. En dépit des solides résultats des composantes du BPCA, le rythme accéléré des impacts du changement climatique requiert une intensification du financement et de l’action. Une attention soutenue et étendue doit être accordée en priorité à des plans (existants) bien conçus et approuvés. De même, un appel à une planification anticipative (par exemple, dans les bassins hydrographiques stratégiques multinationaux) combinée à plus d’interventions programmatiques doit être lancé pour prévenir une adaptation inappropriée qui rendrait des communautés de plus en plus vulnérables et marginalisées. La communauté internationale adoptant de multiples stratégies pour réduire les émissions, les possibilités de séquestration du carbone à l’aide du déboisement, du reboisement et des options d’utilisation des terres deviennent encore plus indispensables pour appuyer la résilience des communautés et les services écosystémiques. Investir dans le capital humain et social pour la résilience sociale, y compris à l’aide de la santé et de l’éducation, peut aider les familles à se constituer un solide filet de sécurité sociale pour faire face aux menaces des impacts du changement climatique pesant sur leurs communautés. Saint Louis au Sénégal doit se défendre contre l’érosion du littoral. Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 5 Énergiser la résilience Dans le cadre de ce pilier, la Banque a fourni un financement direct et des garanties contre les risques pour un certain nombre de projets de production d’énergie solaire, hydroélectrique et géothermique. Elle est ainsi en bonne voie pour tenir ses objectifs d’engagements pris dans le BPCA pour les énergies renouvelables. Les principaux acteurs conviennent que le développement intelligent face au climat de l’Afrique doit comprendre la planification d’une combinaison de combustibles de production afin d’optimiser les coûts et l’efficacité, tout en garantissant une viabilité financière des services d’électricité suffisante pour que ceux-ci soient solvables pour la production privée d’énergies renouvelables. Des interconnexions électriques régionales peuvent être renforcées pour que des énergies renouvelables à faible coût soient possibles. La Banque aide les pays clients africains à relever ces vastes défis sectoriels. Rendre possible la résilience Ce pilier, à considérer comme une combinaison de projets, de production des connaissances et de renforcement des capacités, est déterminant pour renforcer la mise en œuvre générale. Le recours à la Facilité d’investissement pour la résilience climatique en Afrique (AFRI-RES) et à d’autres plateformes de connaissances pour les travaux d’analyse et le renforcement des capacités (par exemple, TERRAFRICA, CIWA, PROFOR, la plateforme de partage des connaissances WACA) est essentiel pour multiplier ces gains d’habilitation et avoir un effet sur le changement d’échelle. Dans le cadre de la facilité AFRI-RES, plus d’une douzaine de projets réalisés pour les composantes du BPCA (agriculture, transport, ressources en eau, villes et énergie) ont bénéficié d’une assistance technique spéciale pour intégrer la résilience dans la conception en vue d’un apprentissage et d’une diffusion partagés. L’annexe 1 introduit également les nouvelles composantes du BPCA (finance, compétitivité et innovation, éducation, santé) et d’autres domaines (exploiter la technologie et engagement stratégique dans les CDN) auxquels une plus grande attention doit être accordée pour aider à mettre en œuvre une action climatique concertée en ASS. Encadré 2 : Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) « Jadis, nous avions des cocotiers, déclare Amélé Effowe du Togo, l’un des rares résidents accrochés à une communauté engloutie par la mer. Nous pouvions produire de l’huile de coco. L’érosion côtière a emporté nos cocotiers ». Elle a également emporté leurs maisons et leurs moyens de subsistance. Mais les pays de l’Afrique de l’Ouest, soutenus par la Banque mondiale et des partenaires, commencent à protéger et gérer les actifs de leur littoral. Le défi est immense, nécessitant des projets d’investissement et un mécanisme d’extension. Le premier projet d’investissement dans la résilience du littoral ouest-africain (ResIP WACA) a été approuvé par la Banque mondiale en avril 2018. L’enveloppe financière comprend un crédit de 190 millions de dollars EU fourni par l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque, et un don de 20,25 millions de dollars EU du Fonds pour l’environnement mondial. Actuellement, le programme WACA travaille avec six pays (Bénin, Côte-d’Ivoire, Mauritanie, Sao Tomé- et-Principe, Sénégal et Togo) et les institutions régionales existantes. Le Fonds nordique de développement et la France ont depuis ajouté des ressources, et d’autres devraient suivre. Il est urgent d’investir : l’érosion côtière et les inondations en Afrique de l’Ouest menacent gravement les communautés, les moyens de subsistance, la sécurité et les infrastructures. La plateforme WACA lancée récemment est une autre innovation, qui encourage déjà les partenaires publics, privés et de la société civile à partager leurs connaissances et mobilise des fonds pour permettre à ces pays de maximiser leur résilience. 6 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Encadré 3 : Protection en cas de catastrophe Les données montrent que le changement climatique entrave les efforts déployés pour sortir les gens de la pauvreté. Le financement de 200 millions de dollars EU des politiques de développement de la gestion des risques de catastrophes, avec option de tirage différé pour les risques liés aux catastrophes (Cat DDO – Catastrophe Deferred Drawdown Option), offre au Kenya un accès rapide à des financements en cas de catastrophe ou d’urgence de santé publique, tout en soutenant des réformes clés renforçant l’aptitude du pays à gérer les impacts des catastrophes sur l’économie et les personnes les plus vulnérables. Ce projet appuiera les efforts proactifs des autorités pour gérer les catastrophes et les risques climatiques avec un programme complet de réformes qui réduira au minimum le poids de la relance économique au Kenya. La CAT DDO soutiendra également des améliorations dans l’environnement réglementaire des villes kényanes. Principaux défis Les déficits de connaissances, les contraintes de capacité et de ressources restent des problèmes pressants pour plusieurs pays de l’ASS. Quelques défis majeurs émergent au sein du portefeuille : • Besoin de plus de réponses transformationnelles pour soutenir de profonds changements systémiques (par exemple, technologies et pratiques d’AIC ; facteurs de migration) en complément d’interventions incrémentales successives pour faire face aux impacts actuels du changement climatique. • Financement destiné à approfondir l’engagement et à soutenir l’élan de l’action climatique (par exemple, REDD+, ERPA, extension des technologies d’électrification hors réseau, programmes Hydromet dans les pays). • Besoin d’un financement pour soutenir les communautés rurales et tester des mécanismes innovants pour susciter l’investissement privé. • Accès accru à des technologies innovantes telles que la télédétection, les capacités géospatiales et la science des données, pour la gestion et le suivi des systèmes naturels (par exemple, bassins hydrographiques, zones agricoles, systèmes forestiers). • Besoin d’une analyse en amont pour intégrer systématiquement la résilience au changement climatique dans des contextes sectoriels (par exemple, des systèmes de transport) et multisectoriels (par exemple, les villes intelligentes face au climat). Une employée à un nouveau poste électrique en Zambie. Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 7 Points clés et exemples de réussites Le portefeuille du BPCA comporte de nombreux exemples de réussite dans la mise en œuvre de politiques, programmes et projets. Ces investissements produisent des résultats positifs sur le terrain grâce à des innovations dans la conception et le financement. Beaucoup d’entre eux sont mûrs pour être étendus et reproduits. Parmi ces réussites, on peut citer : • Le projet pour la compétitivité de la chaîne de valeur de la noix de cajou en Côte-d’Ivoire bénéficiera directement à 225 000 exploitants agricoles, transformateurs et vendeurs de noix de cajou, ainsi qu’à la jeunesse rurale à travers les emplois directs créés, tout en produisant les multiples avantages de l’agriculture intelligente face au climat. • Alors que Madagascar se prépare pour la signature d’un contrat d’achat de réduction d’émissions, les efforts des pouvoirs publics pour mettre en place un système de suivi des forêts inclusif et accepté au niveau national, comprenant des ONG, des équipes d’universitaires et de chercheurs, ainsi que des ministères, sont exemplaires et reproductibles. • Au Mozambique, le portefeuille des projets de gestion intégrée du paysage (GIP) maximise le financement destiné au développement en mobilisant des ressources commerciales pour les chaînes de valeur agricoles et forestières, en exploitant le capital privé pour la gestion des zones protégées, et en promouvant des partenariats entre le secteur privé et les communautés. • Le projet de transport sur le lac Victoria et les projets de gestion environnementale du lac Victoria sont coordonnés de manière à gérer les risques climatiques et environnementaux affectant le développement du transport ou produits par lui, et à soutenir le développement de moyens de subsistance ruraux résilients à l’aide, à la fois, de la gestion durable des ressources naturelles et d’un accès amélioré au marché. • Le projet de relèvement d’urgence et de résilience de Saint-Louis (Sénégal) cherche à réduire la vulnérabilité des populations aux dangers côtiers (les inondations ont déjà atteint leurs établissements scolaires et habitations) le long de la Langue de Barbarie, et de renforcer la planification de la résilience urbaine et côtière de la ville de Saint-Louis. • Le projet de développement intégré des routes de desserte au Mozambique améliorera l’accès aux routes dans les zones où les pauvres ruraux vivent dans un isolement relatif, et reflète l’importance de l’intégration du climat pour générer des effets multiplicateurs pour l’économie et la population. • Le programme d’investissement dans le littoral ouest-africain (WACA), récemment approuvé pour un montant de 225 millions de dollars EU, soutiendra les efforts de six pays et quatre institutions régionales pour réduire les risques climatiques. Il bénéficiera de la plateforme WACA récemment ouverte, qui encouragera les partenaires publics, privés et de la société civile à partager leurs connaissances et à étendre le financement. • Le Projet hydroélectrique de Natchigal au Cameroun ne fait pas qu’attirer les capitaux privés et réduire la dette publique, il réduit également les coûts généraux des services d’électricité dans la mesure où le pays commence à satisfaire sa demande d’énergie à l’aide de sources renouvelables. • Les Atlas mondiaux de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne achevés en 2017 fournissent un accès rapide et facile aux sites de projets d’investissements potentiels dans les énergies renouvelables. • L’Option de tirage différé pour les risques liés aux catastrophes met en place des réformes clés pour renforcer l’aptitude du pays à gérer les risques liés aux catastrophes et au changement climatique, en prévoyant un accès rapide aux fonds en cas de catastrophe 8 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Il est urgent et prioritaire d’agir de manière robuste et étendue à l’aide d’un financement accru et de la réplication des projets réussis. Dans plusieurs cas, l’appui du BPCA a conduit à l’élaboration de plans d’investissement spéciaux et de projets susceptibles d’être financés. Notamment : les Plans d’investissement dans l’agriculture intelligente face au climat (Zambie, Mali, Côte-d’Ivoire, Lesotho et Zimbabwe) ; les Programmes stratégiques pour la résilience au changement climatique (Malawi, Ouganda, Rwanda) au titre du Programme pilote pour la résilience au changement climatique ; les programmes à grande échelle de paiements fondés sur les performances pour la REDD+ et le renforcement des stocks de carbone dans 10 pays ; le Plan d’investissement dans la résilience au changement climatique du Niger ; et le Plan stratégique pour le bassin du Zambèze. Ces écosystèmes naturels assurent les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de plus de 70 % de la population de la région et requièrent toujours une attention importante. Enseignements tirés Des enseignements peuvent être tirés sur la meilleure façon d’intégrer la résilience au changement climatique et de veiller à ce que les investissements continuent à produire des résultats durables et soutenables. Certains des principaux enseignements tirés sont : 1. 1Une assistance technique spéciale pour les informations et technologies spécialisées. Cela comprend l’information géospatiale et l’analyse des données destinées à soutenir les responsables des politiques et la prise de décision ; le passage de modèles d’affaires réactifs à des modèles proactifs pour le transport résilient au changement climatique et à faibles émissions de carbone, mettant en évidence les principales activités techniques de transformation liées à la décarbonisation ; l’identification de possibilités de planification de l’espace maritime (PEM) ; la conception d’interventions de protection sociale ; et l’analyse en amont des transitions vers les villes dotées de bâtiments, infrastructures et services résilients au climat. 2. Une capacité renforcée et un développement de compétences et stratégies pour faire progresser les activités de gestion des risques climatiques. Par exemple, la capacité à initier et à faire avancer la compétitivité et l’innovation vertes en matière d’investissement visant à protéger les industries contre les impacts du changement climatique ; à lutter contre le changement climatique dans le secteur de la santé, et en tant que question transversale dans d’autres secteurs ; à encourager des approches de système de marché et à mobiliser des ressources du secteur privé pour le développement agricole ; et à exploiter des financements pour approfondir l’engagement et la mise en œuvre de programmes REDD+ à grande échelle fondés sur les performances. 3. Un renforcement des connaissances grâce à une meilleure compréhension du nexus climat-développement. Celui-ci comprend des liaisons entre les facteurs climatiques et les secteurs financiers à travers la recherche, la collecte de données et des ateliers de diffusion ; le financement d’infrastructures intelligentes face au climat et l’intégration d’informations sur les questions de changement climatique ; et l’incorporation du changement dans les programmes de cours et la formation des enseignants ; le suivi des impacts de la migration induite par le changement climatique et la prise en compte du besoin de mobilité en tant que stratégie d’adaptation. 4. L’institutionnalisation de la nécessité d’un appui systématique et systémique à l’action liée au climat. Ces changements, y compris les réformes des politiques, pourraient entraîner des améliorations dans la forme et la fonction des villes africaines ; le passage à des bâtiments résilients au changement climatique et à une réglementation plus forte en matière de constructions ; et un appui au renforcement des interconnexions électriques régionales pour des énergies renouvelables à faibles coûts. Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 9 III. Vision d’avenir pour le bpca – orientations strategiques Plusieurs études récentes de la Banque mondiale ont souligné les effets néfastes du changement climatique sur les écosystèmes, les moyens de subsistance et les populations de l’Afrique subsaharienne : • Changing Wealth of Nations note que certains pays à faible revenu, notamment de l’Afrique subsaharienne, ont enregistré une baisse de la richesse forestière et des terres agricoles par habitant. Combinée à la preuve croissante des effets du changement climatique sur l’eau, les terres arides, les villes, l’agriculture et les migrations, la dégradation des ressources naturelles aura de graves conséquences sur le développement de l’Afrique. • Uncharted Water fournit des preuves de la manière dont les effets de la rareté de l’eau et de la sécheresse peuvent être encore plus importants que prévu, causant des dommages à long terme et intergénérationnels d’une manière jusqu’ici ignorée ou insuffisamment documentée. Par exemple, l’étude révèle que les enfants nés au cours de sécheresses graves en Afrique rurale subissent des effets néfastes sur leur santé tout au long de leur vie, avec des conséquences directes pour leur progéniture, qui est beaucoup plus susceptible de souffrir de malnutrition. • Groundswell : Le rapport sur la préparation à la migration interne due au climat prévoit que, d’ici 2050, le nombre de migrants climatiques pourrait atteindre 86 millions en Afrique subsaharienne selon le scénario de référence pessimiste ; et la région verra émerger des « points chauds » d’immigration et émigration climatiques consécutives à la diminution de la disponibilité de l’eau, à la perte de productivité des cultures, à l’élévation du niveau de la mer et aux épisodes de tempête. Le changement climatique et ses impacts interagiront de multiples et complexes façons avec d’autres tendances lourdes se développant dans la région. • D’ici 2050, l’Afrique affichera la plus forte croissance démographique avec un supplément de 1,3 milliard d’habitants du continent, soit un peu plus de la moitié de la population mondiale supplémentaire (ONU, 2017). Dans les pays africains, la croissance économique est tirée par l’augmentation de la population, des niveaux de plus en plus hauts d’instruction, et l’absorption des technologies. Que la croissance démographique de l’Afrique soit un dividende ou une catastrophe dépend de la manière dont les pouvoirs publics tirent parti des facteurs clés, notamment le potentiel des jeunes et la participation des femmes au marché du travail. Des secteurs tels que l’agriculture, qui ont traditionnellement absorbé la population active, seront de plus en plus mis en difficulté par le changement climatique. • En Afrique, la proportion d’enfants sous-alimentés ou atteints d’un retard de croissance modéré ou grave devrait augmenter avec le changement climatique, l’accroissement le plus significatif étant de 31 à 55 % pour le retard de croissance grave. • La demande d’énergie passera à plus de 3 100 TWh d’ici 2040 ; les volumes de transport correspondants augmenteront de 6 à 8 fois, avec une hausse particulièrement forte pouvant atteindre 14 fois dans certains pays enclavés ; les besoins en eau vont pousser certains bassins hydrographiques – notamment ceux du Nil, du Niger, de l’Orange et de la Volta – à la limite de leur capacité écologique ; la demande de technologie de l’information et des communications (TIC) sera multipliée par 20 avant 2020, à mesure que l’Afrique comblera son retard en matière de haut débit. • La capacité hydroélectrique devrait être multipliée par six et la superficie irriguée s’accroître de 60 %, et même de jusqu’à 700 % dans certains bassins (Union africaine et coll., 2012). • Africa’s Cities : Opening Doors to the World (Banque mondiale, 2017) affirme qu’avec l’urbanisation croissante, la population des zones urbaines doublera au cours des 25 prochaines années, passant de 472 millions d’habitants à près d’un milliard, à mesure que davantage de migrants seront poussés ou attirés vers les villes africaines depuis la campagne. À travers le BPCA, l’action climatique doit considérer les défis et les opportunités présentés par ce contexte élargi pour aider les pays d’Afrique subsaharienne à atteindre leurs objectifs de développement durable à l’aide de stratégies à faibles émissions de carbone et résilientes au climat. Cette approche holistique protégera d’une mauvaise adaptation ou d’une fixation sur des options d’adaptation rigides, tout en garantissant que l’adoption de trajectoires à faibles émissions de carbone aidera les pays à passer à un développement durable résilient au climat. Le renforcement de la résilience nécessitera un ensemble d’interventions – incrémentielles, 10 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone successives et transformationnelles – répondant aux incertitudes dans lesquelles les impacts climatiques peuvent intervenir dans les contextes locaux et régionaux. Des stratégies anticipatives et proactives sont essentielles pour s’assurer que l’Afrique est prête à relever le défi majeur que posera le changement climatique aux économies de la région. Les investissements dans le capital humain – à savoir une combinaison d’instruction, de compétences et de santé accumulées au cours de l’existence – doivent tenir compte des impacts climatiques qui peuvent compromettre les gains réalisés dans tous les secteurs et dans l’ensemble de l’économie, ainsi qu’à travers les générations. Une infrastructure à longue durée de vie conçue selon des normes résistantes aux impacts climatiques et assurant la fourniture de services est essentielle pour garantir et soutenir la résilience des économies et des communautés en général. La région doit exploiter la technologie comme un domaine de croissance et d’opportunité. Bien qu’inférieur à la moyenne mondiale de 65 %, le taux de pénétration des abonnements à la téléphonie mobile en Afrique subsaharienne était de 44 % (444 millions) à la fin de 2017 et devrait atteindre 52 % d’ici 2050 (Banque mondiale et coll., 2012). Actuellement dans sa troisième année de mise en œuvre, le BPCA s’est avéré une robuste plateforme pour renforcer et galvaniser l’action climatique et élaborer la future feuille de route. S’appuyant sur les défis, les réalisations et les enseignements tirés, le BPCA doit se concentrer sur le renforcement de l’engagement et du soutien en faveur d’une action climatique transformationnelle et étendue dans les pays de l’Afrique subsaharienne. Les quatre nouvelles composantes du BPCA visent certains des défis et opportunités d’accélération de l’action climatique. Cela comprend un accent sur i) l’engagement stratégique à l’aide des CDN pour intégrer le climat institutionnel dans les processus nationaux ; ii) la santé et l’éducation en tant que plateformes fondatrices de la production d’un capital humain en bonne santé et bien qualifié pour gérer et contrer les impacts climatiques ; iii) les systèmes financiers verts intégrant les risques climatiques dans les politiques, réglementations, normes et cadres régissant le secteur financier, améliorer la protection financière contre les risques liés au climat et promouvoir la compétitivité verte ; et iv) l’exploitation de la technologie satellitaire pour la résilience au climat en tant que forme de technologie de rupture pour aider les pays à devenir résilients grâce à des applications innovantes dans des investissements spécifiques et grâce à un renforcement des capacités. Pour l’avenir, le BPCA est conçu pour consolider et intensifier l’action et l’engagement en faveur de l’adaptation au changement climatique et de la résilience en Afrique subsaharienne à l’aide des nouvelles orientations stratégiques suivantes : 1. Engagement stratégique et systémique du pays pour les CDN • Accélération de l’institutionnalisation de l’action climatique pour la transformation à grande échelle – dans l’ensemble des secteurs et des localisations géographiques, en travaillant en partenariat avec les pays, les organisations régionales et des experts internationaux. 2. Investissements étendus et transformationnels dans des secteurs et domaines clés • Concentration soutenue et étendue sur l’agriculture et les paysages intelligents face au climat, renforçant la résilience grâce aux énergies renouvelables, aux villes et systèmes de transport intelligents face au climat – grâce à des plans d’investissement existants bien conçus et convenus. • Investissement dans le capital humain et social axé sur la santé, l’éducation et la résilience sociale pour court-circuiter la spirale descendante intergénérationnelle due aux impacts du climat. • Mobilisation du secteur privé pour dynamiser les chaînes de valeur et l’accès aux marchés (de l’énergie) tout en tirant parti de l’impulsion pour maximiser le financement du développement. 3. Exploitation de l’innovation, de la technologie et des connaissances pour favoriser la résilience • Mobilisation de l’innovation et de la technologie soutenant des environnements propices à la croissance verte ; et mobilisation de technologies de rupture telles que les applications de la technologie par satellite pour faire avancer les pays vers la résilience au changement climatique. • Encourager les plateformes soutenant la production des connaissances sur le climat et leur échange. Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 11 4. Obtention de financements pour le climat et mobilisation du secteur privé • Mobilisation de ressources pour l’action climatique et réduction de l’écart dans les besoins de ressources. • Mobilisation du secteur privé pour les énergies renouvelables et les innovations telles que les obligations bleues et vertes. L’allure future du BPCA sera encore affinée et alignée sur les actions et objectifs climatiques d’entreprise post-2020 du Groupe de la Banque mondiale (GBM), structurés autour de cinq thèmes : 1. Approfondissement de l’intégration du climat et accroissement du financement direct destiné à l’action climatique ; 2. Augmentation de l’effet de levier des financements privés et création de marchés pour l’action climatique ; 3. Investissement systématique en vue d’un monde mieux adapté ; 4. Obtention d’un impact systémique plus important au niveau des pays ; 5. Élévation des actions climatiques dans les secteurs et zones clés. IV. Conclusion Dans l’ensemble, ce troisième rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du BPCA, impliquant 176 projets et un financement de la Banque mondiale de 17 milliards de dollars EU, témoigne d’une mobilisation des ressources nettement supérieure aux objectifs fixés pour 2020. Le changement climatique est toutefois une cible dangereusement mouvante, tout comme devront le devenir les principales capacités de résilience des pays à mesure que les impacts s’accéléreront. Le BPCA soutient l’action climatique dans chaque secteur, aux niveaux national et régional, depuis l’agriculture intelligente face au climat au Niger jusqu’à l’inclusion rurale dans la croissance du Kenya. Les zones nouvellement protégées du Mozambique viennent compléter les chaînes de valeur améliorées et l’adaptation des zones côtières en Afrique de l’Ouest pourrait créer de nouveaux moyens de subsistance pour les communautés côtières marginalisées, tandis que l’accès à des formes d’énergie renouvelable améliore la résilience des populations de multiples façons. Ainsi, même si certains objectifs du BPCA ont été réalisés, la donne a changé, et le BPCA doit évoluer pour garder une avance sur ces risques. Les pays d’Afrique subsaharienne sont touchés de manière disproportionnée par le changement climatique, malgré leurs contributions historiquement faibles au réchauffement de la planète. La disponibilité limitée de financement destiné à l’action climatique, la complexité des procédures, la demande accrue d’information, et les graves contraintes de capacités nécessitent une attention urgente si l’on veut que les pays d’Afrique subsaharienne reçoivent le financement requis. Le financement du secteur privé doit être un élément clé de la solution. L’éducation, comme la santé et l’alimentation, est au cœur du capital humain. © Arne Hoel / World Bank 12 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone TABLEAU 2 : Résumé de l’état d’avancement de la mise en œuvre des composantes du BPCA (Exercices 2016 à 2018) et introduction de nouvelles composantes BPCA Progrès Exercices 2016 à 2018 Allure future RENFORCER LA RÉSILIENCE Capital naturel Agriculture Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé 57 Besoin de davantage de mesures intelligente projets soutenant l’AIC avec des engagements cumulés de 1,8 milliard transformationnelles pour soutenir une extension face au climat de dollars EU. Ces projets visent à améliorer les moyens de subsistance systémique profonde des technologies et (AIC) de 6,6 millions d’exploitants agricoles et à accroître la résilience au pratiques de l’AIC ; exploiter les gros volumes changement climatique et la productivité de plus de 2,9 millions de données et les capacités géospatiales de d’hectares de terres. l’Observatoire de renseignement agricole pour cibler les interventions intelligentes face au Les plans d’investissement dans l’AIC (SIPIC) ont été élaborés pour climat ; promouvoir les efforts pour intégrer la cinq pays et 10 profils de pays AIC ont été rédigés ; leadership continu résilience dans les politiques, les incitations et les en matière de connaissances et de mobilisation à travers de multiples investissements du secteur agricole ; promouvoir forums. les approches des systèmes de marché et mobiliser les ressources du secteur privé pour le développement agricole ; et aider les pays clients à améliorer la gestion des risques pour la sécurité alimentaire Paysages Bon progrès global. Le programme de gestion durable du paysage Besoin de davantage de financement pour résilients au en Éthiopie, ciblant 807 300 hectares et 8,8 millions supplémentaires soutenir les communautés rurales, tester changement d’équivalent de dioxyde de carbone accumulés ; plus de 400 000 des mécanismes innovants pour attirer climatique ménages impliqués. Au Soudan, 100 000 hectares de terres sont gérés l’investissement privé ; assistance technique, (terres sèches) à l’aide de pratiques de gestion durable du paysage ; et plus de 15 000 politiques et adoption des technologies ciblées hectares bénéficient d’une protection renforcée de la biodiversité. Des ; et amélioration de la portée géographique. interventions sur les institutions, les politiques et les informations ont eu Diversification et augmentation de la couverture lieu dans les pays suivants : Éthiopie, Mozambique, Burundi, Ghana, végétale à mettre en œuvre sur 100 millions Côte d’Ivoire, Madagascar, Kenya, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, d’hectares pour prévenir la dégradation (d’ici RDC et Ouganda. 2030). Paysages Couvre plusieurs programmes de pays, exploitant une série Mobilisation de financements pour approfondir résilients au d’instruments et de financements pour faire avancer l’agenda : l’engagement et maintenir l’élan : appuis changement le programme pour les paysages forestiers d’Afrique compte 17 supplémentaires du FPCF pour REDD + ; climatique programmes pays actifs bénéficiant aux communautés ; le financement mise en œuvre de programmes REDD + à (forêts) comprend BioCarbon, le Fonds de partenariat pour la réduction des grande échelle fondés sur les performances ; émissions de carbone forestier (FPCF), le Fonds de préparation REDD+, besoin de ressources d’investissement pour le Fonds carbone, et le Programme d’investissement pour la forêt (PIF). que la signature du premier contrat d’achat de Environ 101 millions de dollars EU ont été engagés par le FPCF dans réduction d’émissions (ERPA) puisse conduire 15 pays. Plus de 30 millions de dollars EU ont été alloués par l’Initiative à la mise en œuvre des plans du PIF ; besoin pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI) à 4 pays ; 10 pays préparent de plus d’engagement proactif de la part du des programmes à grande échelle pour des paiements fondés sur la secteur privé, en particulier autour des chaînes performance pour la REDD+ et les stocks de carbone améliorés ; 11 d’approvisionnement des produits de base pays sont soutenus par le PIF. (par exemple, le cacao). Le Plan d’action de la Banque mondiale pour les forêts fournit un cadre directeur et l’examen à mi-parcours est en train d’évaluer les progrès globaux de la Banque (16-18) en matière de foresterie durable, d’interventions intelligentes par rapport aux forêts (dans les secteurs non forestiers), résilience au changement climatique, droits et participation, et institutions et gouvernance, y compris les aspects liés au genre et à la biodiversité. Gestion En plus de l’attention portée aux bassins hydrographiques stratégiques, une planification stratégique doit être entreprise intégrée pour cadrer systématiquement les prêts visant la résilience au changement climatique. Travaux d’analyse et outils d’aide à la des bassins décision : utilisation de divers instruments de prêt pour la programmation de la résilience : PIRC au Niger – voir ci-dessous ; versants approche programmatique progressive ; opérations de politiques de développement. Bassin du La Banque et neuf contreparties issues des pays ont défini un ensemble La Banque achèvera la préparation du projet 1 Niger prioritaire de 123 interventions sur la base du Plan d’investissement du programme de renforcement de la résilience pour la résilience climatique (PIRC) pour le Niger, à un coût estimé à 1,9 au changement climatique dans le bassin du milliard de dollars EU ; finalisation de la préparation de deux opérations Niger et poursuivra la préparation des projets de prêt ; supervision de la mise en œuvre du projet d’initiative pour suivants de la série de projets (SdP). La l’irrigation dans le Sahel. préparation du projet PIDACC de la BAD sera finalisée ; utilisation accrue de la télédétection pour améliorer la surveillance du bassin. Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 13 BPCA Progrès Exercices 2016 à 2018 Allure future Bassin du lac Le LVEMP 2 a été mené à bien avec plusieurs résultats : protection de Le LVEMP3 est en cours d’élaboration, Victoria l’infrastructure écologique ; 28 118 ha de terres affectées par l’érosion avec un montant de 225 millions de dollars du sol, soumis à des pratiques de gestion durable des terres, et 3 523 EU de l’IDA engagés par cinq pays LVB. ha de terres humides dégradées restaurés ou réhabilités à l’aide de plus Le LVTP et le LVEMP se coordonnent et se de 630 activités de développement conduit par les communautés (DCC) complètent mutuellement pour gérer les risques ; plus de 12 000 agriculteurs ont adopté des mesures de conservation climatiques et environnementaux générés par le des sols et de l’eau dans le cadre de pratiques d’agriculture intelligente développement des transports ou l’affectant, et face au climat ; nouvelles installations publiques d’assainissement pour soutenir le développement de moyens de (desservant environ 150 000 personnes) ; améliorations majeures de la subsistance ruraux résilients, à la fois par une gestion des eaux usées dans sept villes ; amélioration de la navigation gestion durable des ressources naturelles et par ; une assistance technique à la production propre et économe en un meilleur accès au marché. ressources (PPER) a entraîné un investissement privé de 26 millions de dollars EU ; première phase du programme de transport du lac Victoria (LVTP) au Rwanda approuvée en 2017 ; et évaluation des risques liés au climat achevée pour la région de Mwanza en Tanzanie. Bassin du La planification stratégique pour un cadre d’investissement commun Le bassin du Zambèze est l’un des quatre Zambèze en est à un stade avancé ; les investissements combinés dans les bassins hydrographiques africains prioritaires 8 pays riverains s’élèvent à plus de 2 milliards de dollars EU. Les dans le cadre du programme CIWA sur les rapports de la phase de diagnostic et de l’orientation stratégique sont eaux transfrontalières du MDTF – un point terminés. Des scénarios de développement du bassin sont en cours d’entrée pour catalyser les futures possibilités de préparation et seront suivis par une évaluation du partage des de financement dans le bassin ; recours à des avantages ; des systèmes de partage de données et d’aide à la décision technologies innovantes telles que LiDAR et sont maintenant opérationnels ; analyse d’équivalence des lois et des la modélisation, pour aider à identifier d’autres politiques – des options harmonisées ont été proposées : les options et domaines d’appui. recommandations seront prises en compte dans les futures initiatives de soutien ; investissement dans le développement hydroélectrique de Batoka : toutes les études ont atteint un stade avancé et sont complétées par des analyses supplémentaires prenant en compte la variabilité du climat et la viabilité macro-économique. Économie La Banque a effectué 17,1 millions de dollars EU d’investissements La planification de l’espace maritime (MSP) marine directs dans l’économie marine intelligente face au climat. Des progrès est un domaine où la demande des clients intelligente réguliers ont été réalisés par rapport à l’objectif de 220 millions de augmente rapidement et où la Banque mondiale face au climat dollars EU (d’ici 2020), passant de 9 % pour l’exercice 2016 à 42 % pourrait jouer un rôle important en augmentant en 2017 et à 71 % pour l’exercice 2018 ; par le biais d’investissements l’assistance technique, en aidant à identifier les directs et d’opérations du Programme des résultats à l’appui de projets opportunités et en réalisant des investissements. pilotes de pêche et de moyens de subsistance résilients au changement climatique ; mobilisé 500 millions de dollars EU du Fonds nordique de développement (NDF) ; Les opérations SWIOFish1 (P132123), SWIOFish2 (P153370) et SWIOFish3 (P155642) continuent de renforcer la gouvernance des pêches aux Comores, au Mozambique, en Tanzanie, à Madagascar et aux Seychelles ; première obligation bleue émise par l’État des Seychelles pour soutenir la transition vers une économie bleue ; nouveaux CSA pour améliorer la gouvernance des pêches et accroître les avantages économiques et les intrants des opérations d’investissement dans le COREP ; Initiative pour la transparence dans le secteur de la pêche (FiTI) pour aider à institutionnaliser la transparence dans le secteur de la pêche. 14 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone BPCA Progrès Exercices 2016 à 2018 Allure future Capital physique Villes Les efforts ont dépassé l’assistance technique pour se tourner vers un Les villes intelligentes face au climat constituent intelligentes financement spécifique dans trois domaines : a) le renforcement des un vaste et crucial secteur d’activité multisectoriel face au climat capacités ; b) des infrastructures, des bâtiments et des services résilients : les politiques évoluent pour améliorer la ; et c) les partenariats et la mise en réseau des villes pour le partage forme et les fonctions des villes africaines ; des connaissances. L’objectif consistant à élaborer des plans pour la passage à des bâtiments, infrastructures et résilience dans 20 villes africaines d’ici 2022 a été largement dépassé, services résilients au changement climatique ; les activités locales de planification de la résilience et de renforcement réglementations efficaces en matière d’utilisation des capacités étant achevées ou en cours dans plus de 100 villes. La et d’aménagement du territoire ; et capacité Banque a engagé un total de 2,27 milliards de dollars EU pour soutenir d’application est essentielle. Il est indispensable les opérations d’investissement pour un développement résilient au d’investir dans l’analyse en amont lors de telles climat et aux catastrophes dans les zones urbaines de douze pays. transitions. Sept des investissements ciblent directement des villes moyennes (Saint-Louis, Freetown) et grandes (Accra, Antananarivo, Dakar, Dar Es-Salaam, Ibadan), les autres ciblant plusieurs villes de leurs pays respectifs. En ce qui concerne les partenariats et la mise en réseau des villes pour le partage des connaissances, la Banque fait partie de la collaboration de Medellín sur la résilience urbaine et collabore étroitement avec des partenaires internationaux. Des capacités renforcées de gestion intégrée des risques devraient profiter à plus de 100 villes et environ 70 millions de personnes. Résilience Le projet WACA d’investissement dans la résilience (ResIP) d’un montant Reconnaissant les besoins de financement – de côtière de 225 millions de dollars EU (dont 190 millions de l’IDA et 20,25 millions l’ordre de 2 milliards de dollars EU et s’appuyant (Afrique de du FEM) a été approuvé par le Conseil d’administration de la Banque sur le lancement réussi du programme WACA, où l’Ouest) mondiale pour six pays et quatre institutions régionales. Le programme treize gouvernements ont adopté le communiqué s’attaquera à l’érosion côtière, aux inondations, à l’amélioration de la du WACA – la plateforme WACA cherchera à gestion des bassins versants et soutiendra la lutte contre la pollution. attirer les instruments de financement existants et à en développer de nouveaux ; un engagement Une plateforme WACA a été lancée pour étendre le programme WACA du CCI doit être étendu à d’autres régions à environ 2 milliards de dollars EU. Elle mobilisera les connaissances d’Afrique subissant des pressions similaires sur et l’expertise pour adapter les solutions techniques aux défis du leurs zones côtières. développement, mettre en place un marché pour les pays afin de mobiliser des financements et des partenariats public-privé à l’appui de leurs plans d’investissement multisectoriels, et remonter significativement la barre en faisant participer des décideurs du plus haut niveau. La plateforme est exécutée par la Banque et soutenue par un don de 5 millions d’euros du Fonds nordique de développement et d’un million de dollars EU du GFDRR. Une fois que la plateforme sera opérationnelle, les fonctions de connaissances, finances et dialogue devraient être transférées à une ou plusieurs organisations régionales. Dans l’intérêt de l’extension, un dialogue a été engagé avec le Centre de coordination interrégional (CCI) de Yaoundé (Cameroun), qui soutient la mise en œuvre de la stratégie régionale pour la sécurité et la sûreté au sein de l’espace maritime commun de l’Afrique centrale et de l’Ouest. Transports Depuis 2016, un nombre croissant de projets de transport nouvellement Pour passer d’un modèle d’affaires réactif à intelligents approuvés intègrent des considérations climatiques visant à : i) améliorer un modèle proactif pour le transport résilient face au climat la résilience des infrastructures de transport africaines au changement au changement climatique et à faible émission climatique ; et ii) améliorer l’efficacité carbone des systèmes de transport de carbone en Afrique, la Banque continuera en Afrique subsaharienne. Engagement de 1,9 milliard de dollars EU, de mettre l’accent sur le travail technique dont 90 % financés par l’IDA, pour quinze projets liés au climat au transformateur de base lié à la résilience cours de cette période de trois ans. Le dernier ajout au portefeuille de la (logistique et fret, systèmes de mobilité urbaine, Banque comprend quatre projets de transport tenant compte du climat données et informations pour la conception des et représente l’intégralité des approbations de l’exercice 2018 destinées infrastructures, planification a priori des réactions au transport en Afrique, combiné à engagement de financement IDA de aux catastrophes, renforcement des capacités) et 553 millions de dollars EU. sur la décarbonisation des systèmes de transport (lignes de transport urbain, efficacité du parc de camions, renforcement de l’environnement favorable). Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 15 BPCA Progrès Exercices 2016 à 2018 Allure future Capital humain et social Protection Un total de 33 projets représentant plus de 2 milliards de dollars EU a Le rôle des programmes de filet de sécurité dans la sociale été financé par l’IDA et des fonds fiduciaires ; cela a largement dépassé réaction aux chocs est de plus en plus important. les objectifs fixés dans le BPCA, reflétant une demande croissante Les fonds du guichet de riposte aux crises ont été pour ces services. Cela inclut de plus en plus des éléments adaptatifs, acheminés à travers le filet national de sécurité. notamment des programmes de filets de sécurité étendus, fondés Une assistance technique est essentielle pour aider sur des informations d’alerte précoce destinées à être utilisées pour les autorités à identifier et obtenir un financement des évaluations saisonnières et des appels humanitaires à la création pour étendre les filets de sécurité, tandis que le de nouveaux déclencheurs basés sur des données satellitaires. La travail sur la macro-assurance (à proposer à travers Banque collabore de plus en plus avec les partenaires humanitaires pour l’Africa Risk Capacity, des budgets de réserve pour harmoniser les approches et constituer des systèmes. Les programmes aléas, et des instruments, y compris les prêts aux de travaux publics financés en Éthiopie, au Niger, à Madagascar et politiques de développement avec des CAT-DDO en Tanzanie sont de plus en plus axés sur les investissements dans la et le financement humanitaire plus traditionnel) gestion des paysages (par exemple, la conservation des sols, la gestion ainsi que la conception, les tests et l’essai à titre des bassins versants, le reboisement, la réhabilitation des terres érodées) pilote d’interventions productives promouvant ayant des effets directs sur l’atténuation des changements climatiques. la diversification des moyens de subsistance commencent à devenir des domaines importants. S’attaquer Plusieurs grandes opérations, d’un total supérieur à 300 millions de Les flux de personnes déplacées de force aux facteurs dollars EU, approuvées pour le Kenya, l’Ouganda, et les Grands Lacs, continuent d’augmenter dans la Corne de et aux ainsi que des projets régionaux (DRDIP en Éthiopie, en Ouganda et l’Afrique, la région des Grands Lacs, la région du impacts de la à Djibouti) visent les impacts du déplacement forcé et de la migration lac Tchad, le Sahel et d’autres pays du continent. migration ; financement supplémentaire de 8,18 millions de dollars EU pour le L’approche consistant à proposer des solutions DRDIP au Kenya ; 150 millions de dollars EU pour l’Ouganda ; et des de développement à long terme et à sortir de projets ciblés plus petits, notamment un don de 3 millions de dollars EU l’aide d’urgence s’avère produire un impact à l’IGAD pour mettre en place le secrétariat régional pour le déplacement transformateur. À mesure que les opérations de forcé et la migration mixte et cibler une résilience inclusive des la Banque continueront à se développer dans communautés et la violence sexiste (Somalie). Des mesures d’adaptation ce domaine, il deviendra important de suivre les ont également été mises en œuvre à Sao Tomé-et-Principe. impacts et de partager les apprentissages dès qu’ils apparaissent. Nécessité de prendre de l’avance pour faire progresser la mobilité en tant que stratégie d’adaptation, en s’appuyant sur les bonnes pratiques. ÉNERGISER LA RÉSILIENCE Énergie En voie d’atteindre l’objectif à court terme de soutenir 1 GW d’énergie En raison de la baisse des coûts de l’énergie solaire solaire connectée au réseau d’ici 2023. Prêt de 80 millions de dollars solaire photovoltaïque et des succès des EU approuvé pour six projets solaires connectés au réseau dans cinq enchères solaires en Afrique subsaharienne, pays et à la CEDEAO. La capacité totale de production d’énergie solaire la Banque est de plus en plus sollicitée générée par ces opérations s’élève à 650 MW. La progression vers pour soutenir l’expansion de l’électricité l’objectif hors réseau de desservir 5 millions de consommateurs d’ici photovoltaïque connectée au réseau en tant 2023 est relativement lente en raison de la jeunesse de ce sous-secteur que solution pour réduire la dépendance à la dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne : dix projets ont été production d’énergie thermique à l’aide de approuvés pour un montant de 500 millions de dollars EU et devraient combustibles fossiles. Au moins six projets fournir des services d’électricité hors réseau à environ 1,4 million de solaires connectés au réseau sont actuellement ménages. À mesure que le sous-secteur murira, l’investissement dans le réservoir et le stockage de batteries lié à devrait augmenter dans cet espace. La Banque mondiale/ESMAP a la production d’électricité photovoltaïque est en lancé un atlas solaire mondial pour orienter le développement de nette expansion. Il existe également un fort élan l’énergie solaire en Afrique et ailleurs. La Banque a également dirigé vers l’extension des technologies d’électrification les programmes Lighting Africa et Lighting Global, qui soutiennent hors réseau, notamment les systèmes solaires l’extension des systèmes solaires domestiques (étude de cas ci- domestiques et les mini-réseaux. La Banque dessous). prépare également un projet régional en Afrique de l’Ouest visant à soutenir les solutions d’énergie solaire hors réseau dans la région. Énergie Au cours de cette période, la Banque a approuvé dix projets, qui Compte tenu du développement croissant hydraulique comprenaient un appui au développement de l’énergie hydroélectrique des énergies renouvelables variables (ERV), à une échelle totale de 460 MW. Le projet le plus important était le projet les services complémentaires fournis par hydroélectrique de Nachtigal au Cameroun, d’une capacité de 420 MW. l’hydroélectricité devraient être analysés plus Les 60 MW restants proviennent de petits projets hydroélectriques à avant et améliorés dans les projets à venir. différents stades de développement. Avec dans le réservoir, des projets Les services auxiliaires et la flexibilité apportés au Malawi et en Sierra Leone totalisant 448 MW, la Banque est en passe par l’hydroélectricité sont essentiels pour la d’atteindre l’objectif de soutien à 1GW d’ici 2026. stabilité des systèmes énergétiques – soutien supplémentaire au développement du marché et rémunération des services auxiliaires. Énergie En 2016, la Banque a approuvé un financement de 53,2 millions de dollars D’autres pays d’Afrique orientale sont en phase géothermique EU pour soutenir davantage des centrales géothermiques au Kenya (Olkaria de reconnaissance et d’exploration initiale. Le I et IV, pour un total de 280 MW). Ceci constitue un progrès important soutien de la Banque s’est concentré sur le vers l’objectif important de soutien à 500 MW d’ici 2026. En Éthiopie, partage du risque d’une telle exploration en les forages géothermiques sur le site d’Aluto Langano ont été retardés, amont. mais progressent actuellement. La Banque aide également l’Éthiopie à développer sa capacité interne de développement géothermique grâce à un partage sud-sud des connaissances. Des activités d’assistance technique au développement géothermique, telles que l’exploration de surface, sont en cours en Tanzanie, au Malawi et en Ouganda. 16 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone BPCA Progrès Exercices 2016 à 2018 Allure future RENDRE POSSIBLE LA RÉSILIENCE Programme La phase I du programme Hydromet en Afrique profitera à plus de L’élargissement du programme aux pays Hydromet en 100 millions de personnes dans 15 pays d’Afrique subsaharienne et limitrophes et à leurs centres climatologiques Afrique 4 organisations régionales, en renforçant les capacités techniques, régionaux dans un plan programmatique de humaines et financières à fournir des prévisions, des alertes et des modernisation reste au centre des efforts. Le services et produits d’information climatologiques à valeur ajoutée. soutien inadéquat de l’IDA et la dépendance excessive à l’égard des financements latéraux Exercices 2016 à 2018 : à la fin de l’exercice 2018, les engagements du Fonds vert pour le climat, des CREWS et du actifs de la Banque dans le programme Hydromet en Afrique s’élevaient Fonds pour l’environnement mondial freinent à 230,1 millions de dollars EU, soit une augmentation de 33,5 millions le déploiement de ressources optimales pour de dollars EU par rapport à l’année précédente avec l’appui de répondre à la demande des pays. Le réservoir l’IDA, du GCF et des CREWS. Des opérations d’investissement et comprend dix pays d’Afrique subsaharienne, d’assistance technique étaient en cours dans 19 pays. Les dons du mais doit encore être confirmé pour le GFDRR destinés à soutenir la coordination du partenariat du programme financement de l’IDA, qui est une condition Hydromet en Afrique constitué par la Banque ont continué de jouer préalable au cofinancement par d’autres sources, un rôle déterminant dans l’organisation de réunions approfondies y compris le Fonds vert pour le climat. des partenaires du programme (Banque mondiale, Organisation météorologique mondiale, Banque africaine de développement, Programme de développement des Nations Unies, Agence française de développement et Programme alimentaire mondial). Facilité Exercices 2016 à 2018 : La Facilité AFRI-RES (Afrique résiliente au Resource mobilization continues to be an AFRI-RES climat) est un partenariat entre la Banque mondiale et l’ONUCEA (faisant important focus; development and dissemination appel à la CUA) bénéficiant d’un don de 5 millions d’euros du NDF, of concrete knowledge products within the Bank destiné à soutenir la capacité de l’Afrique à intégrer systématiquement and in partnership with UNECA; opportunities to les considérations liées au changement climatique dans la planification et harness greater synergies with PIDA (Program for la conception des investissements à long terme. L’assistance technique, Infrastructure Development) and development in d’un montant de 1 million de dollars EU octroyé à 14 projets en cours cooperation with AUC. de préparation, couvre 7 secteurs (agriculture, énergie, environnement, ville, transports, eau et protection sociale) au sein desquels les interventions visant la résilience au changement climatique doivent être intégrées dans la conception des projets, et le programme génèrera un important volume d’apprentissage, d’échange et de diffusion des connaissances. Trois sommets sur les infrastructures résilientes au changement climatique ont été organisés au niveau de la région Afrique. Le plus récent (ACRIS III), qui s’est déroulé au Maroc en février 2018, a attiré 250 participants et 10 panels de haut niveau axés sur la résilience dans le contexte des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture, des informations climatiques, des paysages, de la technologie et d’autres domaines clés, et a permis des interactions directes entre les intervenants des secteurs public et privé au sujet des opportunités de résilience au changement climatique en Afrique. Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 17 BPCA Progrès Exercices 2016 à 2018 Allure future Nouvelles composantes pour le BPCA Engagement Exercices 2016 à 2018 : Tous les DPS et CPP achevés au cours de l’exercice 2018 incorporent les risques et les stratégique vulnérabilités climatiques. Pour assurer un engagement stratégique et systématique continu en faveur de l’action pour le des pays à climat et améliorer la visibilité et l’appropriation, cette nouvelle composante du BCPA cherchera à : l’égard des CDN • Intégrer les risques climatiques et les CDN dans tous les DPS et les analyses en amont ; • Renforcer l’intégration des priorités des CDN et de l’action climatique dans tous les CPP ; (Rendre • Relier les réservoirs de projets correspondant aux besoins et aux priorités du PCN avec la mise en œuvre des CDN ; et possible la • Engager le dialogue CDN dans les pays et l’intégration de l’action climatique fondée sur la demande du pays. résilience) Systèmes Soutenir le climat (des affaires) dans le système financier à l’aide d’un ensemble d’activités prioritaires visant à intégrer les financiers risques climatiques dans les politiques et réglementations, les normes et les cadres régissant le secteur financier ; améliorer la verts, protection financière contre les risques liés au climat et promouvoir la compétitivité verte des entreprises. Domaines d’intérêt : instruments de protection • Mieux comprendre les liens rattachant le climat et les facteurs environnementaux connexes aux secteurs financiers financière et locaux en Afrique à l’aide d’ateliers de recherche, de collecte de données et de diffusion, et mener cinq évaluations des compétitivité risques climatiques dans le secteur financier d’ici 2030 ; verte • Développer au niveau des pays des programmes et projets promouvant et intégrant des éléments écologiques dans les systèmes bancaires, les marchés des capitaux et les fonds de pension – développez des quatre programmes pays d’ici 2030 ; (Rendre • Couvrir un plus grand nombre de pays avec des instruments de protection financière nouveaux ou améliorés, notamment possible la des assurances, des pools de risques et des financements conditionnels, par exemple le Financement des risques de résilience) catastrophes en Afrique (y compris Cat-DDO), le Mécanisme mondial d’assurance basé sur un indice (GIIF – Global Index Insurance Facility) – une couverture de protection étendue dans 10 autres pays avec ces instruments et outils ; et • Augmenter la compétitivité verte et l’innovation à l’aide d’investissements liés au climat, tout en protégeant les industries contre les impacts climatiques. D’ici 2030, l’objectif est de développer 20 programmes pays intégrant la compétitivité verte dans leurs stratégies de croissance. Santé Les résultats globaux de cette nouvelle composante doivent soutenir : i) l’adaptation au changement climatique à l’aide de la intelligente planification et de l’adaptation aux impacts du climat et des catastrophes, et de la réduction de la charge et de l’impact des face au climat maladies sensibles au climat ; et ii) investir dans des soins de santé à faible émission de carbone, planifiés, mis en place et dispensés avec un minimum d’émissions de gaz à effet de serre, grâce à : (Renforcer la • Un renforcement des capacités institutionnelles régionales, nationales et locales en matière d’adaptation au changement résilience : climatique et d’amélioration de l’atténuation de celui-ci ; capital humain • Un renforcement de la réaction de la santé publique et environnementale aux maladies sensibles au climat ; et et social) • Une extension des investissements pour répondre au changement climatique dans le secteur de la santé et adoption de l’approche « La santé dans toutes les politiques » dans les secteurs autres que celui de la santé. Les activités proposées profiteront à tous les pays IDA/BIRD ayant des opérations actives, à savoir 21 pays fortement vulnérables à court terme au niveau de la santé et de l’habitat (pays hautement prioritaires), 19 pays modérément prioritaires présentant de fortes vulnérabilités à moyen terme au niveau de la santé ou de l’habitat, et les pays restants faiblement prioritaires à long terme. La stratégie SNP pour le climat et la santé en Afrique (2018-2030) s’appuie sur l’expérience analytique et opérationnelle (REDISSE, fourneaux améliorés au Rwanda) acquise au cours d’années d’appui aux pays de l’Afrique subsaharienne pour la réduction des impacts du changement climatique sur tous les aspects de la santé, le renforcement de la résilience au climat de leurs systèmes de santé, et la contribution à l’atténuation du changement climatique. Éducation L’objectif de cette nouvelle composante du BPCA est de réduire l’impact du changement climatique et soutenir la génération intelligente de connaissances et le renforcement des capacités en matière de changement climatique par : i) le financement d’une face au climat infrastructure intelligente face au climat ; ii) l’intégration d’informations sur les questions de changement climatique et les réponses apportées dans l’élaboration du programme de cours de base et la formation des enseignants ; et iii) le soutien de l’acquisition de compétences dans l’enseignement technique et la formation professionnelle et dans les domaines concernés (Renforcer la de la recherche au niveau tertiaire. résilience : capital humain Exercice 2018 : les engagements du portefeuille de l’éducation en Afrique ont été multipliés par cinq (de 1 million de et social) dollars EU en 2017 à 5 millions de dollars EU en 2018) avec des avantages climatiques directs. Six projets soutenant une éducation intelligente face au climat dans la région ont été approuvés. Dans le sous-secteur technique et professionnel, la Banque a soutenu le passage de l’acquisition de compétences traditionnelles à une formation plus moderne axée sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la préservation de l’environnement. Ces compétences sont non seulement bénéfiques pour le renforcement de la résilience, mais sont également considérées comme des moteurs de la croissance économique dans les pays cibles, dans la mesure où ils remplacent des marchés obsolètes. Exploiter la Au moment où elle est confrontée aux défis climatiques, l’Afrique doit mobiliser des technologies de rupture pour passer technologie à l’innovation. L’utilisation de données satellitaires et d’autres technologies (cartographie par drones) pour renforcer la satellitaire résilience au changement climatique et à la variabilité climatique revêt un intérêt particulier en raison de la rareté des données pour de qualité permettant d’évaluer les risques climatiques et leurs impacts potentiels. L’objectif est de permettre une adoption l’innovation et une application plus systématiques de la technologie de satellites terrestres au niveau projet et client pour tirer parti des et la avantages de la surveillance, de l’accès à des ensembles de données systématiques, de la surveillance et de la prévision résilience au climatiques, et d’autres applications, intégrées aux (rares) sources de données existantes. Domaines d’action spécifiques changement : i) assistance technique pour accroître l’accès aux informations et aux données géospatiales afin d’aider les décideurs à climatique faire face aux défis ; ii) partenariat avec des organismes clés (tels que des IFI, des organismes nationaux d’hydrologie et de météorologie, et des citoyens ou entrepreneurs innovateurs) en vue de produire des données de haut niveau soutenant la (Rendre surveillance et la gestion des risques liés au changement climatique dans les pays ; et iii) renforcement des capacités pour possible la sensibiliser aux objectifs de résilience climatique et en apprendre plus sur les exigences des utilisateurs au cours de séances résilience) de formation. 18 | Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone Accélérer un développement résilient au changement climatique et à faible émission de carbone | 19 The full progress report will be posted online before the end of 2018, and will be accessible by scanning the code below