94351 Dernière mise à jour : juillet 2009 Viet Nam : Renouveler les forêts de mangrove August 28, 2009   Liens connexes: - Qu'est-ce que l'IDA ? - Nos activités au Viet Nam  En savoir plus sur le Viet Nam : (Les liens ci-dessous sont en anglais.) - Emprunts précédents Liens en anglais : - Données et statistiques - Recherche - Nous contacter Le typhon Linda, qui s’est abattu sur les provinces du sud du Viet Nam en novembre 1997, a montré brutalement à quel point les côtes du Delta du Mékong étaient abîmées. Pendant les années 90, la zone des forêts de mangrove a été détruite à un rythme alarmant au profit de la production de bois de construction et de charbon. Pourtant, ces forêts représentent un lieu de reproduction important pour les organismes aquatiques et une barrière naturelle contre les typhons. Parallèlement, un développement anarchique d’élevage de crevettes s’est mis en place, contribuant à aggraver la disparition de la mangrove. Peu à peu, l’apparition récurrente de maladies au sein de ces élevages a provoqué la paupérisation de nombreux fermiers, ne leur laissant pas d’autre choix que d’exploiter la mangrove elle-même. La viabilité de la forêt se trouvait dès lors remise en question. Le Projet de développement et de protection des zones humides côtières, que soutient l’IDA, a choisi une approche globale, basée sur le long terme, pour protéger les zones humides côtières de quatre provinces : Ca Mau, Bac Lieu, Soc Trang et Tra Vinh. La forêt de mangrove a été replantée et l’on a décidé de s’attaquer aux causes à l’origine de sa destruction. Une zone de protection totale a été mise en place pour protéger l'espace reboisé de la forêt ; les populations pauvres et sans terre déplacées de la zone ont été réinstallées dans une zone tampon où elles ont pu entreprendre une activité agricole à petite échelle (élevage de bétail et aquaculture). Elles ont bénéficié de formation, de certificats attestant de leurs droits à exploiter les terres, de nouvelles maisons, d’aide sociale et de crédits. Grâce au projet, 4662 hectares de mangrove ont été reboisés dans la zone de protection totale, auxquels s’ajoutent 983 hectares dans la zone tampon. Associée aux programmes forestiers complémentaires du gouvernement, cette initiative a permis la reforestation de plus de 95 % des terres dénudées dans la zone de protection totale. Parallèlement, plus de 1400 foyers pauvres ont été relocalisés dans de nouvelles maisons situées dans les implantations de la zone tampon, où ils ont à leur disposition écoles, cliniques, routes, approvisionnement en eau potable et assainissement.   Points importants : - À Ca Mau, la province la plus méridionale, l’érosion côtière a diminué de 40 % entre 2000 et 2007. Grâce au projet, la biodiversité se remet peu à peu de son appauvrissement. On constate une réapparition et une augmentation des ressources aquatiques telles que les crabes et les palourdes. - Le projet s’est appuyé sur un système de récompenses et de sanctions afin de protéger les zones nouvellement reboisées. Des contrats de protection et d’entretien de la forêt ont été signés avec les communautés locales, et les violations du droit forestier en vigueur sur 470 km de ligne côtière sont passées de 1757 incidents en 2002 à 318 en 2006. - La formation, l’utilisation de fermes modèles à titre de démonstration et l'apport de crédits ont aidé à promouvoir les ressources locales et à développer les opportunités économiques pour les familles pauvres qui ont été réinstallées. Un enquête menée deux ans après la relocalisation auprès des foyers a montré que le niveau de vie des populations s’était amélioré. La pauvreté avait quasiment diminué de moitié parmi les foyers interrogés, le taux de pauvreté ayant chuté de 10 points de pourcentage. - À la lumière des changements socio-économiques constatés dans la zone de couverture du projet, qui ont appelé à une hiérarchisation et un meilleur choix des interventions, le projet a subi une restructuration en 2004. Par ailleurs, il était nécessaire de mieux prendre en compte le programme de plantation de mangrove mis en œuvre sur une bien plus vaste échelle par le gouvernement. Le champ d’application de l’aide technique a été réduit et son coût est passé de 11,3 à 7,3 millions de dollars, tandis que les activités de formation et de lutte contre la pauvreté dans les foyers les plus pauvres et le développement des sites de réimplantation des populations déplacées dans la zone tampon sont devenus des thèmes prioritaires. Le financement de l’IDA a atteint 22,7 millions de DTS (droits de tirage spéciaux) du coût total du projet, soit 31,8 millions de dollars, tandis que l’Agence danoise de développement international (DANIDA) a contribué pour 7,3 millions de dollars à financer un dispositif global d’assistance technique. La contribution du gouvernement vietnamien s’est élevée à 16,3 millions de dollars. Les autorités gouvernementales locales se sont engagées à poursuivre la formation et les activités d’aide sociale à destination des foyers déplacés, une fois que le projet aura été mené à terme.   L’expérience qu’ont acquise les professionnels chargés de la reforestation leur permet désormais de planter des palétuviers beaucoup plus grands, grâce à des techniques de pointe, dans des environnements contraignants non protégés par les digues. Il s’agit d’un acquis particulièrement important à un moment où le changement climatique expose les communautés vivant dans les zones côtières à de plus grands risques de catastrophes naturelles. Dans les zones où les espaces de mangrove dégradés ont été restaurés grâce à une reforestation, les acquis seront consolidés par l’installation de nouvelles digues et des rangées supplémentaires d’arbres, permettant ainsi de développer la zone de protection totale. Projet de développement et de protection des zones humides côtières (1999-2007)   En anglais : Transformation de la mangrove (diaporama) | L’environnement au Viet Nam  Related News Lancement d’un fonds pour soutenir les initiatives à l’appui des marchés du carbone dans les pays en développement L'Asie de l'Est: la croissance en 2005 devrait être de 6% Le Président de la Banque mondiale recommande vivement que la reconstruction soit pilotée par les communautés affectées elles-mêmes Permanent URL for this page: http://go.worldbank.org/D0LFKEI6K1