EN BREF RAPPORT SUR L’ÉTAT DE PRÉPARATION DES PAYS À LA VACCINATION CONTRE LA COVID‑19 La campagne mondiale de vaccination contre la COVID‑19 sera la plus vaste jamais organisée. La distribution des vaccins anti‑COVID pose des défis sans précédent du point de vue de l’échelle, de la rapidité et des spécificités, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. En novembre 2020, dans la perspective de l’arrivée de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID‑19, la Banque mondiale a lancé des PRINCIPALES CONCLUSIONS évaluations sur l’état de préparation de plus DU RAPPORT d’une centaine de pays à revenu faible et 1. Alors que les États redoublent d’efforts intermédiaire, en collaboration avec l’OMS, l’UNICEF, le Fonds mondial et l’Alliance GAVI. pour vacciner leurs populations contre le virus meurtrier de la COVID‑19, les pays Les principaux constats qui ressortent à ce les plus pauvres du monde présentent jour permettent d’avoir une vision générale des degrés variables de préparation à du degré de préparation des pays au déploiement de vaccins contre la COVID‑19 à cette gigantesque entreprise partir des premiers résultats des évaluations en cours dans 128 pays. Les évaluations montrent que 85 % des pays ont élaboré des plans nationaux Les conclusions du rapport sont de vaccination et que 68 % disposent de publiées alors que de nombreux pays en systèmes garantissant la sécurité des développement ont déjà commencé à vaccins, par exemple des dispositifs de vacciner leurs populations et que beaucoup signalement des effets indésirables. d’autres ont établi des calendriers Mais 30 % seulement ont défini des de vaccination ambitieux pour les processus pour former en grand nombre prochains mois. les vaccinateurs qui seront nécessaires, La Banque mondiale mobilise 12 milliards de et 27 % seulement ont élaboré des stratégies dollars pour aider les pays en développement de mobilisation sociale et d’information à se procurer et distribuer des vaccins, tests du public pour encourager la population et traitements anti‑COVID et à renforcer leurs à se faire vacciner. Compte tenu des systèmes de santé et de vaccination afin niveaux inquiétants d’hésitation vaccinale, de garantir que les vaccins parviennent aux il est indispensable de mettre en place personnes qui en ont besoin. Les évaluations de toute urgence des stratégies visant à apportent des informations extrêmement rassurer, faire accepter le vaccin et générer utiles sur l’état de préparation des pays et une demande. seront prises en compte dans les projets de la Banque mondiale. 2. Le fait de disposer de systèmes de 5. Les campagnes de vaccination contre la vaccination des enfants bien rodés ne garantit COVID‑19 offrent aux pays des possibilités pas qu’un pays soit préparé pour vacciner sa uniques d’automatiser leurs systèmes population contre la COVID‑19 d’information afin d’assurer le traçage des vaccins et le suivi des vaccinations La capacité d’un pays à vacciner contre d’autres maladies ne permet pas de prédire son aptitude La vaccination à grande échelle représente à vacciner des individus au moment présent. pour les pays une immense occasion de Les États ont davantage l’expérience de la mettre en place des systèmes informatisés vaccination chez les nourrissons et les enfants spécialisés permettant d’assurer le traçage que chez les adultes, et par conséquent ne des injections et des personnes vaccinées, sont pas aussi bien préparés à l’échelle et à la d’envoyer à celles-ci des rappels pour l’injection rapidité d’intervention nécessaires pour ralentir de la seconde dose, de surveiller la sécurité des vaccins et de signaler les effets indésirables. la propagation de la COVID‑19 et la mortalité. En outre, il y a étonnamment peu de corrélation 6. Le déploiement des vaccins contre la entre la richesse relative d’un pays et son état de COVID‑19 est une occasion de créer une chaîne préparation à la vaccination, en partie parce que du froid respectueuse de l’environnement la pandémie, du fait de son caractère inédit, de dont l’utilité perdurerait bien au‑delà de la son ampleur et de son intensité, a bouleversé les crise actuelle vies et les moyens de subsistance dans les pays à revenu plus élevé. Grâce à de précédents investissements de l’Alliance GAVI, les contraintes de la chaîne 3. La plupart des pays s’emploient à renforcer du froid – les infrastructures nécessaires les maillons essentiels de la chaîne de pour acheminer les vaccins réfrigérés depuis vaccination – suffisamment pour pouvoir les usines de production jusqu’aux lieux de avancer les calendriers de vaccination et vaccination en passant par les sites de stockage commencer les injections intermédiaire – ne devraient pas bloquer la distribution des vaccins anti‑COVID devant Les ravages sanitaires et économiques être conservés à des températures très basses. provoqués par la pandémie, la crainte de En revanche, le déploiement des vaccins est variants hautement contagieux et la pression l’occasion de renforcer de façon durable la de l’opinion publique réclamant le démarrage chaîne du froid, par exemple en introduisant des des vaccinations ont incité beaucoup de pays réfrigérants respectueux de l’environnement. à établir des calendriers de vaccination très 7. Une majorité de pays utilisent des méthodes ambitieux. Malgré de nombreuses lacunes, la descendantes indicatives au lieu du nouveau grande majorité des pays sont suffisamment cadre d’évaluation et des outils associés pour prêts dans la plupart des domaines essentiels chiffrer le coût des mesures à prendre afin de pour commencer à vacciner leurs populations combler les lacunes dès que les vaccins seront disponibles. La méthode de chiffrage descendante 4. Peu de pays saisissent l’occasion fournie relativement rapide et peu coûteuse, employée par le déploiement des vaccins anti‑COVID par la plupart des pays, produit des estimations pour renforcer les systèmes de santé et grossières des coûts des campagnes de trouver des solutions durables pour faire face vaccination, contrairement au nouvel outil à de futurs défis semblables d’évaluation qui fournit beaucoup d’informations (VIRAT‑VRAF 2.0) créé par la Banque mondiale, La plupart des pays envisagent la campagne l’OMS et l’UNICEF en consultation avec des de vaccination contre la COVID‑19 comme partenaires comme GAVI. Certains pays une opération d’urgence et veulent avant tout utilisent un outil de chiffrage similaire de l’OMS faire vite plutôt que de réfléchir à la manière pour estimer les coûts détaillés des mesures de renforcer le système. De ce fait, ils passent nécessaires pour combler leurs lacunes en à côté des gains durables que pourrait leur matière de préparation. apporter une approche systémique, par exemple l’établissement d’un registre de la population ou www.banquemondiale.org/covid19 | #Vaccins le recensement des travailleurs de santé.