E4092v1 REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC 0F CAMEROON Paix- Travail- Patrie Peace- Work- Fatherland ---------------------- ---------------------- MINISTERE DE L’ECONOMIE, DE LA MINISTRY OF ECONOMY, PLANIFICATION ET DE PLANNING AND REGIONAL L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DEVELOPMENT ---------------------- COMITE TECHNIQUE DE SUIVI DES --------------------- PROGRAMMES ECONOMIQUES ---------------------- CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET FILETS SOCIAUX RAPPORT FINAL Par: Pr. DJOCGOUE Pierre François Consultant Environnementaliste et Sociale B.P. 812 Yaoundé, Tél. (237) 99 97 46 22 / 76 10 86 01 E.mail. pfdjocgoue@yahoo.com djocgoue@uy1.ininet.cm Décembre 2012 i Sommaire Sommaire……………………………………………………………………………… i Liste des Figures………………………………………………………………………. iv Liste des Tableaux…………………………………………………………………….. iv Abréviations ………………………………………………………………………….. iv Résumé exécutif………………………………………………………………………. vii Executive summary…………………………………………………………………… xi I-INTRODUCTION 15 I-1. Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES)……………. 16 I-2. Méthodologie…………………………………………………………………….. 17 II- DESCRIPTION DU PROJET PFS……………………………………………….. 18 II-1. Contexte et justification…………………………………………………………. 18 II-2. Objectif du PFS …………………………………………………………………. 20 II-3. Résultats attendus……………………………………………………………….. 20 II-4. Localisation géographique du PFS………………………………………………. 21 II-5. Bénéficiaires du PFS…………………………………………………………….. 21 II-6. Composantes du PFS……………………………………………………………. 21 III- DONNEES DE BASES SUR L’ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DANS LA ZONE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET 24 III-1. Ville de Yaoundé………………………………………………………………. 24 III-1.1. Caractéristiques environnementales ………………………………………….. 24 III-1-2- Caractéristiques socio-économiques …………………………………………. 26 III-2- Ville de Douala ………………………………………………………………… 28 III-2-1- Caractéristiques environnementales …………………………………………. 28 III-2-2- Caractéristiques socio-économiques ………………………………………… 30 III-3- Région de l’Adamaoua ………………………………………………………… 29 III-3-1- Caractéristiques environnementales …………………………………………. 33 III-3-2- Caractéristiques socio-économiques………………………………………….. 35 III-4. Région du Nord ………………………………………………………………… 37 III-4.1. Caractéristiques environnementales ………………………………………….. 37 III-4-2- Caractéristiques socio-économiques …………………………………………. 39 III-5. Région de l’extrême-Nord ……………………………………………………… 40 III-5.1. Caractéristiques environnementales …………………………………………... 41 III-5.2. Caractéristiques socio-économiques ………………………………………….. 43 III-6. Région du Nord-Ouest …………………………………………………………. 45 III-6.1. Caractéristiques environnementales …………………………………………... 45 III-6.2. Caractéristiques socio-économiques…………………………………………... 47 III-7. Région de l’Est………………………………………………………………….. 48 III-7.1. Caractéristiques environnementales ………………………………………….. 48 III-7.2. Caractéristiques socio-économiques ………………………………………….. 50 IV-CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL, LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT ……………………… 52 IV-1. Contexte juridique ……………………………………………………………… 52 IV-1.1. Politiques Opérationnelles de la Banque Mondiale …………………………... 52 IV-1.1.1 Analyse des politiques ………………………………………………………. 52 IV-1.1.2. Détermination des catégories ………………………………………………. 58 IV-1.1.3. Concordances et discordances entre l’OP 4.01 et la législation camerounaise …………………………………………………………………………. 59 IV-1.2. Conventions internationales ………………………………………………….. 60 i IV-1.3. Législation et réglementation nationales …………………………………….. 61 IV-2. Contexte institutionnel …………………………………………………………. 65 IV-2.1. Au plan international …………………………………………………………. 65 IV-2.2. Au plan national ……………………………………………………………… 65 V- IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO- ECONOMIQUES POTENTIELS ET MESURES D’ATTENUATION ………………. 69 V-1. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ECONOMIQUES ……….. 70 V-1.1. Impacts environnementaux et socio-économiques positifs ……………………. 70 V-1.2. Impacts environnementaux et socio-économiques négatifs …………………… 74 V.1.2.1. Impacts socio-économiques négatifs ………………………………………… 74 V.1.2.2. Impacts environnementaux négatifs …………………………………………. 76 V-2. MESURES D’ATTENUATION ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS DES COMPOSANTES DU PROJET………………………………………………………. 81 VI-2.1. Mesures de bonification des impacts positifs…………………………………. 81 VI-2.2. Mesures d’atténuation des impacts négatifs ………………………………….. 82 VI-PROPOSITION DE PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ET PROCEDURE DE SCREENING ENVIRONNEMENTAL… 95 VI-1. Plan de Gestion Environnementale et Sociale et évaluation du coût de mise en œuvre des mesures…………………………………………………………………….. 95 VI-1.1. Activités de travaux publics à HIMO………………………………………… 97 VI-1.2 Renforcement de capacité et sensibilisation …………………………………... 107 VI-1.3. Plan de gestion des ressources culturelles physiques ………………………… 108 VI-2 Procédure de screening environnemental ……………………………………….. 110 VII-ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS, SENSIBILISATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES POUR LE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU CGES…………………………………………………………………… 115 VII-1. Arrangements institutionnels …………………………………………………... 115 VII-2. Renforcement des capacités et Formation des acteurs ………………………… 120 VII-3. Mesures de renforcement institutionnel………………………………………... 121 VII-4. Programmes de sensibilisation et de mobilisation……………………………… 121 VII-5. Programmes de suivi-évaluation……………………………………………….. 121 VII-5.1. Activités de surveillance environnementale ………………………………… 121 VII-5.2. Activité de suivi environnemental …………………………………………… 123 VII-5.3. Indicateurs de suivi des activités travaux publics à HIMO …………………. 124 VIII- RESUME DES CONSULTATIONS PUBLIQUES ………………………….. 125 VIII.1 Approche méthodologique et déroulement des entretiens……………………… 125 VIII.1.1.Préparation de la mission terrain…………………………………………….. 125 VIII.1.2.Mission terrain proprement dite……………………………………………… 125 VIII.1.3.Elaboration des comptes-rendus ……………………………………………. 130 VII.1.4.Difficultés rencontrées ……………………………………………………….. 130 VIII.2.Synthèse des résultats des entretiens…………………………………………… 131 VIII.2.1.Impacts positifs………………………………………………………………. 131 VII.2.2.Impacts négatifs……………………………………………………………… 131 VIII.3.Problèmes de développement chez les populations Baka ……………………... 133 VIII.4.Mécanisme de résolution des conflits Baka – Bantou…………………………. 136 VIII.5.Actions prioritaires de développement ………………………………………… 136 VIII.6.Dispositions à prendre pour que les fonds mis à disposition arrivent effectivement aux bénéficiaires ……………………………………………………….. 137 Bibliographie…………………………………………………………………………… 140 ANNEXE 1 : RAPPORT DES CONSULTATIONS PAR TYPES D’ACTEURS….. 143 ii ANNEXE 1.1.: Compte rendu synthétique des réunions de consultation publique en fonction des groupes d’acteurs dans le Département du Mfoundi…………………… 143 ANNEXE 1.2: Compte rendu des consultations publiques avec les acteurs institutionnels a Bertoua ………………………………………………………………. 165 ANNEXE 1.3: Compte rendu des consultations publiques avec les populations Baka 171 ANNEXE 2: LISTE DES PERSONNES RENCONTREES………………………….. 180 ANNEXE 2.1: Liste des personnes ressources rencontrées dans le Mfoundi. ………… 180 ANNEXE 2.2: Liste des personnes ressources rencontrées à Bertoua Jeudi 08 / 11 /2012…………………………………………………………………………………… 185 ANNEXE 2.2: Liste des participants a la reunion de consultations publiques dans les campements Baka (Mongo Nnam, Ouesso, Bitouala et Nkolbang 2) de l’arrondissement de Mbang dans le Département de la Kadey - Vendredi 09 / 11 / 2012……………………………………………………………………………………. 187 ANNEXE 3: FORMULAIRE DE SELECTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE PRELIMINAIRE « SCREENING » DU SOUS PROJET………………. 188 iii LISTE DES FIGURES Figure 1 : Diagramme flux du screening des activités du PFS …………………….... 114 LISTE DES TABLEAUX Tableau I. Caractéristiques de la strate herbacée de l’Adamaoua selon Letouzey, 1968)……………………………………………………………………………………. 35 Tableau II. Répartition des populations dans la commune du Mayo Banyo…………… 37 Tableau III: Répartition de la population dans la zone du projet par Département et par Arrondissement/District, selon le sexe……………………………………………... 39 Tableau IV. Répartition de la population résidant dans la province de l’Extrême-Nord par Département et par Arrondissement/District, selon le sexe……………………….. 43 Tableau V. Répartition des populations par arrondissement ou commune…………….. 47 Tableau VI. Répartition de la population résidant dans la province par Arrondissement selon le sexe…………………………………………………………... 50 Tableau VII. Check-list des impacts environnementaux et socio-économiques négatifs et des mesures d’atténuation…………………………………………………………… 90 Tableau VIII: Liste des acteurs identifiés et ceux rencontrés à Yaoundé……………… 127 Tableau IX: Liste des acteurs identifiés et ceux rencontrés à l’Est…………...………... 128 iv ABREVIATIONS AESC : Association Espoir pour la Santé Communautaire AJEDIE : Association des Jeunes Dynamiques d’Etoudi ASDEM : Association Devoir des Mères AWA : African Women Association CAD : Comité d’Administration et de Développement CBLT : Commission du Bassin du Lac Tchad CC : Cellules communales CEB : Cours Elémentaire de Base CEFDHAC : Conférence des Ecosystèmes des Forêts Denses Humides d’Afrique Centrale CEP. : Cous Elémentaire Primaire CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CITES : Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Menacées d’Extinction CMCI : Communauté Missionnaire Chrétienne Internationale COMIFAC : Commission des Forêts d’Afrique Centrale CPR : Cadre de Politique de Recasement CTS : Comité Technique du Suivi des programmes économiques CUY : Communauté Urbaine de Yaoundé DAO : Dossier d’Appel d’Offre DSCE : Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi ECAM : Enquête Camerounaise auprès des Ménages EE : Expert Environnemental EIE : Etude d’Impacts Environnementaux EIES : Etude d’Impact Environnementale et Sociale EPI : Equipements de Protection Individuel FS : Filets Sociaux GIC, : Groupe d’Initiative Commune HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre IST : Infections Sexuellement transmissible MINADER : Ministère de l’Agriculture et du Développement Durable MINAS : Ministère des Affaires Sociales MINEDUB, : Ministère de l’Education de Base MINEPAT : Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire MINEPAT : Ministère de l’Economie, de la planification et de l’administration du territoire MINEPDED : Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable MINEPIA : Ministère de l’Elevage de la pêche et de l’Industrie Animale MINFOF : Ministère des Forêts et de la Faune MINJEC : Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique OAL : Organisme d’Appui Local ODP : Objectif de Développement du Projet ONGs : Organisations Non Gouvernementales OSC : Organisations de la Société Civile PAJER-U : Programme d’Assistance à la Jeunesse Rurale et Urbaine PB : Procédures de la Banque v PEVO : Programme Enfants vulnérables PFE : Points Fécaux Environnement PFNL : Produits Forestiers Non Ligneux PFS : Projet Filets Sociaux PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PM : Premier Ministre PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PO /OP : Politiques Opérationnelles POPs : Polluants Organiques Persistants PRGIE : Programme Régional de Gestion de l’Information Environnementale RFA : Partage des Compensations Forestières RGPH : Recensement Général de la Population Humaine SIDA : Syndrome de l’Immuno Déficience Acquise TDR : Terme De Référence UGP : Unité de Gestion du Projet UICN : Union Mondiale pour la Conservation de la Nature VIH : Virus de l’Immuno Humain WWF : World Wild Fund ZIC : Zone d’Intérêt Cynégétique vi RESUME EXECUTIF Le projet Filets sociaux (PFS) vise à asseoir les bases d’un système efficace de filets sociaux au Cameroun dans le but d’améliorer l’accès des personnes pauvres et vulnérables aux filets sociaux ciblés à travers un mécanisme de transfert de fond et des travaux publics à HIMO dans 12 départements, 2 en milieu urbain (Wouri dans le Littoral et Mfoundi dans le Centre) et 10 en milieu rural, couvrant cinq régions (Adamaoua, Est, Extrême-Nord, Nord et Nord-Ouest). Les actions prévues sont conçues pour mettre en œuvre un système de filets sociaux au profit des plus vulnérables à travers trois composantes principales à savoir : (i) jeter les bases d’un système de filets sociaux bien coordonné et gestion du projet); (ii) programme de transferts monétaires et, (iii) travaux publics à HIMO. Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du PFS est préparé pour les activités de travaux publics à HIMO financées par la composante 3, qui sera mis en œuvre sur les années 3, 4 et 5 du projet. Il permettra de guider la gestion environnementale et sociale dans le financement des activités de travaux publics à HIMO, et notamment la conformité aux Politiques de Sauvegarde. Le CGES comporte une analyse du cadre juridique environnemental national dans lequel le PFS fonctionnera et une analyse de la pertinence et l’applicabilité des Politiques de Sauvegarde de la Banque Mondiale, qui montre que le PFS est directement concerné par six (6) politiques de sauvegarde. Il s’agit de: la PO 4.01 - Evaluation environnementale qui montre clairement que le projet filets sociaux est un projet de catégorie B ,la PO 4.12 Réinstallation involontaire, la PO 4.10 populations autochtones, la PO 4.09 Lutte anti parasitaires, la PO 4.36 Foresterie et la PO 4.11 ressources culturelles physiques. Un élément clef du CGES du PFS est son processus de screening. Ce processus présente la procédure d'évaluation environnementale préliminaire qui sera appliquée au niveau le plus opérationnel (cellules communales) dans le cadre des activités de travaux publics à HIMO en vue d’évaluer les mesures à prendre en compte sur le plan environnemental et social. Les responsabilités institutionnelles du processus de screening sont spécifiées pour chacune de ses étapes. Le CGES permettra aux communautés d'évaluer, de façon large et prospective, les impacts environnementaux et sociaux des activités de travaux publics à HIMO sur la base d'un formulaire de screening et de les classer suivant le degré d’impact environnemental et social. Les activités de travaux publics à HIMO pouvant éventuellement être réalisées concernent entre autres le financement des petits projets communautaires qui créent des biens publics de grande valeur (tels que l’entretien des pistes rurales, les activités de reboisement, les petits systèmes d’irrigation, l’aménagement de terrasses sur les flancs des collines, etc.). Les salaires offerts aux employés du secteur des travaux publics permettront d’équilibrer les revenus des ménages pendant cette période particulièrement difficile. Les principaux impacts que génèreront ces activités sont: Impacts Positifs - Amélioration et régulation des revenus des populations locales; vii - Augmentation des opportunités d’emploi; - Amélioration de la production agricole et pastorale; - Stabilisation des digues sur les flancs des collines; - Amélioration de l’exploitation à faible impact des ressources forestières; - Amélioration de l’accessibilité dans les quartiers et villages pauvres; - Amélioration des conditions de traitement et de stockage de la production agricole et pastorale; - Amélioration de l’approvisionnement en eau; - Structuration des communautés locales; - Amélioration du cadre de vie des populations pauvres. Impacts Négatifs - Risque de conflits fonciers; - Risque de déplacement des populations; - Absence d’équité et de corruption; - Conflit de leadership; - Afflux des populations vers les sites des travaux publics à HIMO; - Recrudescence des grossesses non désirées et du taux de prévalence des IST/SIDA; - Perturbations des habitudes alimentaires des Baka; - Intensification des activités de braconnage; - Dégradation des milieux physiques, biologiques et humains liée au développement des activités d’irrigation; - Dégradation des ressources forestières; - Dégradation des sols liée aux activités de reforestation (reboisement); - Dégradation des sols liée à la construction des terrasses et des diguettes; - Recrudescence des maladies vectorielles; - Perte du patrimoine culturel physique; - Conflits entre éleveurs et agriculteurs; - Perte du couvert végétal; - Risque d’accidents de travail; - Contamination des eaux; - Pollution de l’air et des ouvrages d’assainissement; - Mauvaise gestion des déchets. Cette analyse a abouti à l’élaboration d’une synthèse des impacts négatifs potentiels et des mesures d'atténuation à prendre en compte pour rendre ces impacts acceptables du point de vue environnementale et sociale. Le CGES donne également des orientations sur le suivi environnemental et inclut des indicateurs de suivi. Aussi, les mesures institutionnelles pour exécuter le screening et réaliser le travail environnemental nécessaire ont été proposées. Des recommandations sont formulées pour renforcer les capacités environnementales des acteurs impliqués dans le processus de mise en œuvre des activités de travaux publics à HIMO. Les consultations publiques réalisées dans les départements du Mfoundi et de la Kadey avaient pour objectif de recueillir les avis et préoccupations des personnes concernées par ce projet. A l’issu de ces rencontres, les différentes parties prenantes ont adhéré au projet à condition que des dispositions soient prises afin que les ressources allouées au viii transfert et au paiement des travaux publics atteignes effectivement les populations bénéficiaires. Par ailleurs, elles ont sollicité l’implication au niveau des plates forme communales/cellules communales de toutes les associations de développement existantes et non seulement celles mise en place par les autorités communales. Au niveau le plus opérationnel (local), les personnes consultées ont émis le vœu de la mise en place des plates forme locales de concertation en charge de la pré sélection des microprojets afin de promouvoir des activités synergiques pour une plus grande efficacité d’intervention. Le cout total des mesures du CGES est estimé à cent cinq millions de francs CFA (105 000 000 F CFA). Ce montant prend en charge entre autres, le recrutement à temps partiel d’un expert environnementaliste et social, la contractualisation pour l’implication d’un point focal environnement au niveau de chaque département pour le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales, le renforcement de capacité des membres des cellules départementales, communales et des leaders communautaires et la sensibilisation des acteurs. En outre, ce montant couvre également les charges nécessaires pour la réalisation des EIES des sous projet et l’organisation des consultations des populations additionnelles. Un plan de gestion des ressources culturelles physiques dans le département de la Kadey couvrant entre autre l’inventaire des sites culturelles physiques et le renforcement des capacités des acteurs dans la gestion des ces ressources a été préparé et sont coût a été estimé à 5.000.000 de francs CFA. Afin d’assurer la mise en œuvre effective du CGES, il est recommandé que le coût de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales, soit intégré dans le Manuel d'Exécution du PFS. ix Executive summary The social safety net project (SSNP), seeks to establish a base for an effective social safety net in Cameroon, in order to improve the accessibility of the poor and the vulnerable population through a targeted social safety nets using a mechanism of cash transfers and labor-intensive public works (LI) in 12 divisions, 2 in the urban areas (Wouri in the Littoral and Mfoundi in the centre) and ten in the rural areas covering five regions (Adamawa, East, Far North, North and North-West). The action plan includes putting in place a social safety net system for the benefit of the most vulnerable population, through the three principal components: 1. Building a foundation for a well coordinated social safety net system, and project management; 2. Program for cash transfers ; 3. Labor intensive public works. The Environmental and Social Management Framework (ESMF) of the SSNP has been prepared for the labor-intensive public works activities (LI), financed by the third Component of the project, which will be undertaken in years 3, 4 and 5 of the project. It will guide the environmental and Social Management Plan in the financing of labor- intensive public works, including compliance with protection Policies. The ESMF includes an analysis of National Environmental Legal Framework in which the SSNP works and an analysis of the relevance and applicability of the protection Policies of the World Bank, which shows that the SSNP is directly affected by six (6) Protection Policies. These are: PO 4.01 - Environmental Assessment which clearly shows that the SSNP project is a Category B project, PO 4.12 - Involuntary Resettlement, PO 4.10 - Indigenous Peoples, PO 4.09 -Anti parasitic PO 4.36 - Forestry and PO 4.11 - Physical Cultural Resources. The key ESMF component of SSNP is its screening process. This process presents the preliminary environmental assessment procedure to be applied at the highest operational level (council) in the labor-intensive public works activities in order to evaluate the measures to take into account in the environmental and social plan. Institutional responsibilities of the screening process are specified for each stage. The ESMF will allow communities to assess broadly and prospectively, the environmental and social impacts of labor-intensive public works activities on the basis of a screening form and classify them according to the degree of environmental and social impact. The labor-intensive public works activities (LI) could eventually be realized amongst others through the financing of small community public goods projects of high value (such as maintenance of rural roads, reforestation, small scheme irrigation systems, terracing on hillsides, etc.).. Salaries offered to employees from the public works activities will balance the household income during this difficult time. The main impacts generated by these activities are: Positive impacts: - Improvement and regulation of local livelihoods; - Increase employment opportunities; x - Improvement of agricultural and pastoral production; - Stabilization of embankments on the flanks of the hills; - Improved RIL forest resources; - Improved accessibility in poor neighborhoods and villages; - Improvement of processing and storage of agricultural and pastoral production; - Improvement of water supply; - Structuring local communities; - Improving the living standards of the poor and vulnerable population; Negative Impacts : - Risk of land disputes; - Risk of displacement; - Lack of fairness and corruption; - Conflict of leadership; - Influx of people to the labor-intensive public works sites; - Resurgence of unwanted pregnancies and the prevalence of STI / AIDS; - Disturbances in eating habits (Baka community); - Increased poaching; - Deterioration of physical, biological and human activities related to the development of irrigational activities; - Degradation of forest resources; - Soil degradation related to reforestation activities (reforestation); - Soil degradation related to the construction of terraces and bunds; - Resurgence of vector-borne diseases; - Loss of physical cultural heritage; - Conflicts between grazers and farmers; - Loss of vegetation cover; - Risk of accidents; - Contamination of water; - Air pollution and pollution of gutters; - Poor waste management; This analysis has led to the development of a summary of the potential negative impacts and mitigation measures to be taken to make them acceptable from an environmental and social view point. The ESMF also provides guidance on Environmental Monitoring and includes monitoring indicators. Also, institutional measures to implement during screening and to make the necessary environmental work have been proposed. Recommendations are made to strengthen the environmental capacity of actors involved in the implementation of labor - intensive public works activities. A public consultation conducted in the Kadey and Mfoundi divisions was aimed to gather the views and concerns of those involved in this project. At the end of these meetings, stakeholders adhered to the project with the condition that arrangements be made to ensure that resources allocated for the cash transfers and payment of public works effectively reach the beneficiaries. In addition, they sought for involvement in the community platform of all the existing development and not just those implemented by the municipal authorities. At the highest operational level (local), those consulted expressed the hope of setting up local consultation platforms xi responsible for the pre-selection of micro projects to promote synergetic activities for greater effectiveness and better intervention. The total cost of the ESMF measures has been estimated at one hundred and five million CFA francs (105 million CFA francs). This amount supports among others, the recruitment of a part-time environmentalist and social expert, contracting for the involvement of an environmental focal point in each division to monitor the implementation of environmental measures, capacity building of members of divisional, municipal and community leaders and the education of stakeholders. In addition, this amount includes the costs necessary for the implementation of sub project ESIA and the organization of consultations with additional populations. A management plan for physical cultural resources in the Kadey division covering amongst other things the physical inventories of cultural sites and capacity building of stakeholders in the management of these resources has been prepared and the cost was estimated at 5 million CFA. To ensure the effective implementation of the ESMF, it is recommended that the cost of implementation of environmental and social measures be included in the Implementation of SSNP execution manual. xii I-INTRODUCTION Le Gouvernement du Cameroun avec l’appui technique de la Banque mondiale a mis en œuvre pour une période de 24 mois, un Projet Pilote de Filets Sociaux à travers le transfert de fond. Ce projet pilote a servi à appuyer la préparation d’un Projet Filets Sociaux (PFS) devant couvrir deux villes (Douala et Yaoundé) et 10 départements couvrant les régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême Nord, du Nord et du Nord Ouest et susceptible d’un financement de la part de la Banque mondiale et d’autres bailleurs. L’objectif du projet PFS est de permettre l’accès des pauvres dans les communes qui seront retenues, à un système de filets sociaux permettant un transfert de fond mensuel aux ménages ciblés comme étant les plus pauvres et les plus vulnérables. La participation également à des travaux publics à HIMO à partir de la troisième année du projet, va contribuer à réguler les revenus des populations locales croupissant dans un état de pauvreté chroniques. Toutes ces actions permettront à terme de les protéger de l’impact des chocs et réduire leur niveau d’insécurité alimentaire. Il s’agit de garantir aux populations vulnérables une source de revenus minimum pour leur permettre d’améliorer leur accès à la nourriture et initier des investissements productifs et en capital humain. Les actions sont conçues pour mettre en œuvre un système de filets de sécurité alimentaire et de réduction du niveau de pauvreté au profit des plus vulnérables à travers trois composantes principales: (i) composante 1: Jeter les bases d’un système de filets sociaux bien coordonné, la gestion, le suivi et l’évaluation du projet; (ii) composante 2: Programme de transferts monétaires et (iii) composante 3:. travaux publics à HIMO La mise en œuvre des activités de la composante 3du PFS relative aux travaux publics à HIMO est susceptible de générer des impacts négatifs sur les composantes biophysiques de l’environnement. La présente étude a donc pour objectif, d’élaborer un Cadre de Gestion Environnemental et social (CGES) permettant d’assurer une meilleure prise en compte des impacts environnementaux et sociaux potentiels. I-1. Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) L'étude a été chargée d’élaborer un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) au lieu d’une Etude d’Impact Environnementale et Sociale (EIES) pour un certain nombre de raisons. En effet les détails précis des activités à financer, leur localisation exacte et les communautés à impliquer dans le cadre de la composante 2 du PFS, ne sont pas encore connus et donc le travail environnemental à réaliser ne peut pas être déterminé de façon précise. Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est donc conçu comme étant un mécanisme de tri (processus de sélection) pour les impacts environnementaux et sociaux des activités « travaux publics à HIMO » dont les sites exactes sont inconnus avant l’évaluation du projet. Il se présente donc comme un instrument pour déterminer et évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités de la composante 3. En outre, le CGES devra définir le cadre de suivi et de surveillance ainsi que les dispositions institutionnelles à mettre en place avant, durant et après la mise en œuvre du projet et la réalisation de activités «travaux publics à HIMO» pour atténuer les impacts environnementaux 13 et sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables. Ainsi, le CGES à pour objectifs spécifiques: - identifier les principaux impacts environnementaux et sociaux envisagés dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet; - préciser les rôles et responsabilités ad hoc et institutionnelles pour gérer et suivre les préoccupations environnementales et sociales relatives à ces activités ; - fixer les procédures et méthodologies explicites pour la planification environnementale et sociale, ainsi que pour l’évaluation, l’approbation et la mise en œuvre des activités travaux publics à HIMO devant être financées dans le cadre de la composante 2 du projet; - déterminer les besoins en renforcement des capacités et autre assistance technique pour la mise en œuvre adéquate des recommandations du CGES; - évaluer le montant des ressources nécessaires à pourvoir par le projet pour la mise en œuvre adéquate des recommandations du CGES; - fournir les moyens d’information adaptés pour exécuter et suivre les recommandations du CGES. I-2. Méthodologie L’approche méthodologique a été basée sur le concept d’une approche systémique, en concertation avec l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par le PFS, notamment la Banque mondiale, les services du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED), le Ministère des Affaire Sociales, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rurale et le Comité Technique du Suivi des programmes économiques (CTS) ,unité en charge de la préparation technique du projet. Cette démarche a permis de favoriser une compréhension commune de la problématique avec les différents partenaires, mais surtout d’échanger avec eux sur les avantages et les inconvénients des différentes activités du projet au plan environnemental et social. L’étude a également privilégié une démarche participative qui a permis d’intégrer au fur et à mesure les avis et arguments des différents acteurs. La méthodologie de travail pour produire le CGES, s’est articulée autour des axes et étapes suivants : - exploitation de la documentation du projet et d’autres documents stratégiques du Cameroun (Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté…) et ceux en rapport avec les évaluations environnementales et sociales; - réunions d’échange avec les responsables du CTS en charge de la préparation et finalisation du projet filets sociaux; 14 - rencontres avec les acteurs institutionnels (au niveau national) principalement concernés par le projet. Les informations collectées ont été organisées pour servir de support à l’élaboration du document de cadre de gestion environnementale et sociale (CGES). Il s’agit principalement de l’analyse initiale, identification des impacts potentiels des activités «travaux publics à HIMO», du processus de sélection environnementale des activités, du plan cadre de gestion environnementale et sociale qui englobe les dispositifs de mise en œuvre, les besoins en formation, le mécanisme de suivi-évaluation et les coûts. Le rapport du CGES est structuré comme suit: - le résumé analytique - le Chapitre 1 concerne l’introduction décrivant la finalité du CGES, ses objectifs, ses principes et la méthodologie; - le Chapitre 2 concerne la description du PFS et de ses composantes ; - le Chapitre 3 porte sur l’état de l’environnement biophysique et socioéconomique de la zone d’intervention du projet; - le Chapitre 4 présente et analyse le cadre national politique et juridique en matière d’environnement et les Politiques de sauvegarde de la Banque mondiale ; - le Chapitre 5 identifie les impacts environnementaux et sociaux potentiels, les analyse et décrit les mesures d’atténuation proposées; - le Chapitre 6 présente le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et les procédures de screening environnemental; - le Chapitre 7 concerne les arrangements institutionnels, la sensibilisation et le renforcement des capacités pour le suivi de la mise en œuvre du CGES; - le Chapitre 8 décrit la méthodologie de consultation des populations et présente la synthèse des consultations des populations réalisée dans les départements du Mfoundi et la Kadey. - les Annexes (Formulaire de sélection environnementale et sociale ; Termes de Référence de l’étude, contenu des consultations des populations par type d’acteurs, liste des personnes rencontrées). II- DESCRIPTION DU PROJET PFS II-1. Contexte et justification La réduction globale de la pauvreté au Cameroun a stagné depuis 2001 et le niveau de pauvreté a augmenté dans les zones rurales du Nord-Cameroun. En 2007, 39,9% pour cent de la population vivaient en état de pauvreté et 26,1 % pour cent vivaient dans un état de pauvreté chronique. A la faveur de la croissance démographique qui se poursuit, le nombre réel de personnes vivant dans un état de pauvreté est passé de 6,2 millions en 2001 à 7,1 millions en 2007 et devrait continuer à augmenter. Alors que l’incidence de la pauvreté a diminué en milieu urbain, elle est élevée et continue à augmenter dans les zones rurales. 15 Dans les régions septentrionales du pays, près des 2/3 de la population sont considérés comme vivant en-deçà du seuil de pauvreté. Par ailleurs, les niveaux de vulnérabilité et l’insécurité alimentaire sont élevés et affectent à long terme, les progrès en matière de développement humain. Etant donné qu’au Cameroun, 45% pour cent de la population s’adonnent à l’agriculture de subsistance, la vulnérabilité aux chocs environnementaux, économiques et individuels exogènes est élevée. Seuls 37,1% pour cent de l’ensemble de la population étaient considérés comme jouissant de la sécurité alimentaire en 2007. Les taux de malnutrition observés dans certaines régions septentrionales sont également très élevés avec 19,3 % pour cent d’enfants âgés de 5 ans en proie à la faim et à l’insécurité alimentaire. L’augmentation des prix des denrées alimentaires, le ralentissement de la croissance économique et la diminution des recettes pétrolières au cours des dernières années ont eu un impact négatif sur la capacité de la stratégie à long terme des pouvoirs publics en matière de développement d’améliorer les conditions de vie des personnes pauvres et des groupes vulnérables. Le gouvernement accorde une attention particulière à la réduction de la pauvreté bien que les efforts consentis n’aient pas encore produit des résultats tangibles. La “Stratégie pour la Croissance et l’Emploi� (DSCE) relative à la réduction de la pauvreté et que le Cameroun a adoptée en 2009 s’est révélée très intéressante à la fois par rapport à sa vision et ses orientations stratégiques. Au Cameroun, la plupart des efforts visant à bénéficier aux personnes pauvres et vulnérables ont été axés sur les régions septentrionales où la pauvreté est le plus répandue. Cependant, étant donnés les niveaux de pauvreté persistants, les risques répétés auxquels les ménages font face dans ces régions, et le niveau limité des interventions, les impacts n’ont pas encore été significatifs. Une étude récente des filets sociaux effectuée au Cameroun confirme que les filets de sécurité qui existent ne sont adaptés ni à la lutte contre la pauvreté chronique ni à la lutte contre la pauvreté passagère. Les dépenses publiques relatives aux programmes sociaux destinés aux personnes pauvres et vulnérables ne sont pas très importantes (elles ne représentent que 0, 23% du PIB et en moyenne 4,42 % pour cent des dépenses totales de l’Etat au titre des programmes sociaux entre 2008 et 2010. D’où la nécessité de redoubler d’efforts et de mieux les cibler dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et de faire une répartition plus rationnelle des dépenses publiques. II-2. Objectif du PFS L’objectif de développement du projet (ODP) consiste à appuyer la mise place des bases d’un système efficace de filets sociaux au Cameroun incluant un mécanisme de transfert de fond et de Travaux public à HIMO ciblant les populations les plus pauvres et vulnérables dans les zones de mise en œuvre du projet au niveau national II-3. Résultats attendus Les indicateurs de niveaux des ODP du projet FS sont: 16 Le développement d’un système national de filets sociaux : - Développer et mettre en œuvre un mécanisme effectif de transfert de fond ; - Développer et mettre en œuvre un système effectif de transfert de fond et des programmes de travaux publics à HIMO ; - le pourcentage des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté et bénéficiant du programme de transferts monétaires (70 %); - Augmenter de 15 % la consommation par habitant des ménages bénéficiaires du programme de transferts monétaires; - le nombre des bénéficiaires directs du projet et le pourcentage des femmes II-4. Localisation géographique du PFS La zone de mise en œuvre du projet est constituée de deux villes (Yaoundé et Douala) et 10 départements répartis dans cinq régions à savoir: (i) Mayo Banyo pour la région de l’Adamaoua; (ii) Kadey pour l’Est; (iii) Mayo Danay, Mayo Kani, Mayo Sava et Mayo Tsanaga pour la région de l’Extrême Nord; (iv) Faro, Mayo Louti et Mayo Rey pour le Nord et (v) Boyo pour le Nord Ouest. Pour chaque département, des ménages bénéficiaires seront identifiés au niveau des communes rurales /arrondissements retenus. II-5. Bénéficiaires du PFS Le PFS vise les groupes vulnérables, ceux-ci peuvent comprendre: les ménages en proie à la pauvreté chronique et/ou à l’insécurité alimentaire, les ménages ayant des enfants en bas âge, les jeunes mamans et les ménages dirigés par les femmes. L’expérience montre que le fait d’avoir des femmes comme bénéficiaires prioritaires de l’assistance garantit une meilleure redistribution de cette assistance, en particulier aux groupes vulnérables, en l’occurrence les enfants de moins de 5 ans et les personnes âgées. Avec 40 % de la population qui vit en-deçà du seuil national de pauvreté au Cameroun, il faut faire des compromis en fonction des ressources disponibles. Le présent projet prévoit atteindre pour une durée de 5 ans 40 000 ménages dans le cadre du volet transfert de fond soit environ 420.000 bénéficiaires direct et 30.000 personnes dans le cadre des travaux publiques à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) sur les trois dernières années. II-6. Composantes du PFS Les activités du PFS sont regroupées au sein de trois composantes. Composante 1: Jeter les bases d’un système de filets sociaux bien coordonné et gestion du projet (7,8 millions de dollars US). Cette composante aidera l’emprunteur à mettre au point des mécanismes permettant de coordonner les programmes de filets sociaux qui existent déjà et de mettre en place des systèmes qui peuvent être utilisés pour rendre les programmes de filets qui existent déjà en l’occurrence le programmes relatifs aux cantines scolaires et les programmes récupération nutritionnelle de mieux cibler 17 sur les personnes pauvres et vulnérables. Cette composante permettra également d’appuyer la gestion de l’ensemble du projet. En effet, cette composante va contribuer à financer les volets relatifs à la gestion, à la coordination, au suivi et à l’évaluation des activités liées aux deux premières composantes du projet. Composante 2: Piloter un programme de transferts monétaires associer à des mesures permettant augmentation de la productivité des ménages (36,3 millions de dollars U$) Cette composante permettra d’appuyer l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de transferts monétaires au titre de pierres angulaires du filet de sécurité sociale. Les transferts monétaires aideraient les groupes pauvres et vulnérables en accroissant les revenus des ménages. En outre, le fait d’effectuer des versements réguliers pourrait aider les ménages à investir en capital humain ou dans d’autres biens ménagers productifs. Il est difficile d’imposer des conditionnalités dans des contextes dans lesquels il n’existe pas de services de base universellement accessibles, mais on peut recourir à de simples contrats moraux avec les familles bénéficiaires pour encourager les investissements en soins de santé et en nutrition. Cette composante offrira un revenu mensuel d’environ 15.000 FCFA ( 30 $ US) sur une période de 24 mois pour environ 40.000 ménages (soit environ 10 % des personnes vivant dans un état de pauvreté dans la zone de mise en œuvre du projet). Composante 3: Programme pilote de Travaux publics à HIMO (5,9 millions de dollars US) Cette composante a pour objectif d’offrir un emploi temporaire à 10.000 personnes par an dans les différents sites du projet pour les années 3, 4 et 5 du projet. Ces activités seront localisées dans les départements, communes et villages sélectionnés parmi ceux qui vivent une situation de pauvreté chronique liée ou non à une insécurité alimentaire (déficit de production, hausse des prix des denrées alimentaires, etc.) en raison d’événements imprévisibles chaque année (sécheresse, inondation, hausse des prix sur les marchés internationaux, etc.). Les avantages additionnels de la composante sont de produire et de préserver des biens et services publics utiles. La composante créera en moyenne 600.000 jours de travail par an dans les cinq régions, pour un total de 1 800.000 jours de travail durant les trois années de mise en œuvre prévues pour cette Composante. Les activités éligibles sous cette composante sont relatives à la mise en place et au pilotage d’un programme de travaux publics à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) destiné à gérer le caractère saisonnier/transitoire de la pauvreté, notamment: - financer les petits projets communautaires qui créent des biens publics de grande valeur (tels que l’entretien des pistes rurales, les activités de reboisement, les petits systèmes d’irrigation, l’aménagement de terrasses sur les flancs des collines, etc.). Les salaires offerts aux employés du secteur des travaux publics permettront d’équilibrer les revenus des ménages pendant cette période particulièrement difficile ; 18 - financer les salaires ainsi que les intrants, l’assistance technique et les coûts administratifs liés au projet. C’est la composante susceptible de générer des impacts négatifs sur les composantes de l’environnement de par la mise en place des petits projets communautaires notamment l’entretien des pistes rurales, les activités de reboisement, les petits systèmes d’irrigation, l’aménagement de terrasses sur les flancs des collines, etc. Les activités devraient également répondre aux critères de base : i) elles devraient assurer des biens et services publics ; ii) elles devraient profiter à l’ensemble de la communauté ; et iii) elles ne devraient pas avoir d’effets néfastes sur l’environnement ou des conséquences sociales négatives, le cas échéant des mesures de mitigation doivent être prises pour ramener à des niveaux acceptables les impacts négatifs y compris le remplacement des activités à haut risques environnementaux. III- DONNEES DE BASES SUR L’ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DANS LA ZONE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET III-1. Ville de Yaoundé La ville de Yaoundé correspond au département du Mfoundi qui comporte 7 arrondissements. Ce département compte six communes d’arrondissement et la communauté urbaine de Yaoundé. III-1.1. Caractéristiques environnementales Relief et climat L’orographie de Yaoundé est constituée de collines en demi-orange d’altitude 700-740 m et de bas-fonds marécageux d’altitude comprise entre 660-700 m. Le chef lieu du département du Mfoundi est situé entre3°45’ et 4°00’ de latitude Nord et entre 11°00’ et 11°30’ de longitude Est à la lisière de la savane et de la grande forêt humide du Sud Cameroun. Localisée sur l’interfluve des fleuves Nyong et Sanaga, elle est construite sur plusieurs collines d’environ 750 m d’altitude moyenne qui lui ont valu la dénomination de «ville aux sept collines» (Tonye et al., 1998). Le substratum lithologique comporte des granites, des micaschistes à deux micas, de gneiss à deux micas, de migmatites et de quartzites micacées d’âge panafricain (Ngon Ngon et al., 2006). Les sols qui s’y développent sont ferralitiques rouges. Le climat est de type équatorial à quatre saisons: deux saisons sèches, une grande de mi-novembre à février, une petite saison sèche de juillet à août; deux saisons des pluies, une grande saison de septembre à mi-novembre et une petite saison des pluies de juin à mi-août. Les précipitations moyennes annuelles sont de 1500 mm, répartis sur toute l’année avec deux maxima d’inégales importances en mai (196 mm) et octobre (293 mm) et deux minima (janvier et juillet) (Akono, 2005). La température moyenne est de l’ordre de 24° C. En général, ce climat permet le 19 développement d’une gamme variée de cultures en deux campagnes en raison de l’humidité prévalent toute l’année. Hydrographie et sol Le réseau hydrographique de Yaoundé est de forme dendritique. Le Mfoundi est le cours d’eau dominant. Ses nombreux affluents concernent le Tongolo et le Ntem au nord, le Ntongou, l’Ekozoa et l’Abiergue, le Minkoa à l’ouest, le Djongolo à l’est, l’Olézoa, l’Ebogo, l’Ewoué, l’Aké, le Nkié et l’Odza au sud. Yaoundé comporte essentiellement deux types de sol qui sont les sols ferralitiques et les sols hydromorphes. Il apparait opportun de souligner que les sols ferralitiques ont pour caractéristiques physico-chimiques une texture argileuse, une faible capacité d’échanges, une dominance de kaolinite et hydroxyde de fer dans la fraction argileuse, un pH inférieur à 5,5 et une faible réserve minérale. Les horizons latéritiques constituent un bon absorbant et épurateur biologique (Segalen, 1967). Dans les zones où la nappe d’eau souterraine est superficielle, le risque de pollution de l’eau est réel (Akono, 2005 ; Ondoua, 2006). Les pressions anthropiques sont importantes dans les sols hydromorphes du fait d’une urbanisation sans cesse croissante. On observe en plus des cultures maraichères, les maisons d’habitations. Végétation et faune Les forêts de Yaoundé ont disparu du fait d’une forte pression anthropique multiforme (construction, remblaiement, fragmentation des écosystèmes forestiers pour densifier le réseau routier, agriculture, etc.). En effet, du point de géographique, les forêts de Yaoundé se situe entre les formations du district atlantique oriental et central (Villiers, 1981; Letouzey, 1985). Cette forêt est prédominée par les Sterculiaceae et les Ulmaceae. Les Sterculiaceae les plus fréquentes appartiennent aux Cola, Sterculia, etc.; tandis que les Ulmaceae majoritaires se rencontrent dans les genres Celtis, Trema, etc.De multiples autres espèces sont caractéristiques de cette forêt. Quelques- unes appartiennent à des genres monospécifique en Afrique telles que Autranella congolensis, Breviea leptosperma, Kaeyodendron bredelioides, Trilepisium madagascariense, etc. Dans les marécages on observe des espèces herbacées hydrophiles et hygrophiles. Toutefois les projets de reboisement à base d’Eucalyptus camaldulensis (Myrtaceae) et Hallea stipulosa (Rubiaceae) sont entrepris dans ces marécages en zone urbaine et périurbaine. Il faut aussi souligner la présence de nombreuses espèces alimentaires et parfois à usage médicinal telles que Annona muricata, Cocos nucifera, Dacryodes edulis, Elaeis guineensis, Mangifera indica, Musa paradisiaca, Persea americana, Psidium guajava, etc. En raison de la pression anthropique et l’urbanisation galopante, la faune sauvage s’est éloignée pour laisser la place d’une part à la petite faune composée de certaines espèces d’oiseaux, des serpents, des criquets, des rongeurs (rats et souris); et d’autre part aux animaux domestiques tels que volailles, porcins, 20 caprins et ovins. Il est néanmoins à noter que la région de Yaoundé comporte une aire protégée qui est le parc national de la Mefou. III-1-2- Caractéristiques socio-économiques Tendance démographique et culturelle De manière générale la population urbaine de Yaoundé est de l’ordre de 2.226.537 habitants; dont une population masculine de 1.191.900 habitants et une population féminine de 1.183.133 habitants (en 2011).Cette population ne cesse de croître au détriment de celle qui réside en milieu rural. C’est à la faveur de ces mouvements d’exode rural que les campagnes se vident de leurs jeunes habitants au profit des villes à tailles variées. La ville de Yaoundé présente une grande diversité ethnolinguistique. En effet, la région se compose de plusieurs ethnies et plus de douze tribus. Aujourd’hui avec son statut de capitale politique, c’est une ville cosmopolite. Elle comporte en effet presque tous les groupes ethniques du pays mais à des proportions variables et d’importantes colonies d’étrangers d’autres pays africains et d’Europe et d’Asie. Parmi les ethnies rencontrées, figurent les Ewondo, les Béné, les Boulou, les Ntoumou, les Mvaé, les Fang proprement dits, les Eton, les Manguissa, les Ossangana, les Yézum, etc. Toutefois les Ethnies les plus représentées sont les Ewondo et les Eton. Ces groupes ont des coutumes, traditions, ainsi qu’une littérature orale commune. Le christianisme est la religion la plus répandue. On y rencontre aussi d’autres religions parmi lesquelles évangéliques, musulmanes, adventistes, presbytériennes et pentecôtistes. Activités économiques Les activités économiques rencontrées dans la ville de Yaoundé concernent l’agriculture, l’élevage (élevage avicole, porcin, des petits ruminants) et l’artisanat. Par ailleurs il est important de signaler la prédominance des activités du secteur informel (call-box, moto taxi, vendeurs à la sauvette) qui sont en majorité pratiquées par les jeunes. Ils sont dans presque tous les marchés de la ville; dans les quartiers et les rues et vendent toutes sortes d’articles; entre autres les produits alimentaires, pharmaceutiques et vivriers. Découpage administratif de la ville de Yaoundé La dernière réorganisation communale renforce Yaoundé dans son statut de communauté urbaine dirigée par un délégué du gouvernement assisté de quatre adjoints nommés par décret du chef de l’État. Cette communauté urbaine est composée de six communes urbaines d’arrondissements placées sous la responsabilité des maires assistés d’adjoints élus au sein d’un conseil municipal issu d’un suffrage universel direct. Yaoundé abrite la plupart des institutions les plus importantes du Cameroun. C'est aussi le chef-lieu de la Région du Centre et du département du Mfoundi. La proportion de la population vivant en milieu urbain est comprise entre 70 et 80 %. Les quartiers de Yaoundé sont caractérisés par un surpeuplement. On 21 dénombre parfois plus de 80 structures à l’hectare soit environ 480 à 500 habitants /ha. Le coefficient d’emprise au sol dépasse 60%. Les maisons sont le plus souvent construites en matériaux précaires (planches, poto-poto et en matériaux hétéroclites de récupération) dans les sous-quartiers. Dans ces quartiers, le taux de raccordement aux réseaux d’eau potable et d’électricité est faible; il est estimé respectivement à 30 et 40%. L’assainissement, quasi individuel, est marqué par une forte présence de latrines qui communiquent directement avec les puits d’eau (70 à 80% des ouvrages). Cette situation explique leur forte pollution et l’expansion des maladies hydriques (fièvre typhoïde, dysenterie amibienne, etc.) dans ces quartiers pauvres. (Profil urbain de Yaoundé, UN-Habitat, 2007). III-2- Ville de Douala III-2-1- Caractéristiques environnementales Relief et climat La région de Douala est caractérisée par de faibles pentes qui augmentent l’hydromorphie (Olivry, 1986). Le relief est en effet marqué par la plaine côtière dont l’exutoire principal est l’estuaire du Wouri, par les plateaux et collines qui succèdent à la plaine côtière et enfin par les zones de relief situées au nord de la région qui constituent le prolongement de la chaîne montagneuse d’origine volcanique de la région de l’ouest. En général cette région comporte un relief plat qui favorise les inondations. Douala comporte un climat tropical type côtier. En effet la répartition saisonnière des pluies y est unimodale, avec une seule saison de pluie et une seule saison sèche. Les données climatiques de cette région varient principalement en fonction des nuances particulières dues à la proximité de la mer et du mont Cameroun. Mais les précipitations y sont très abondantes; avec un niveau pluviométrique qui varie en général entre 4000 mm et 5000 mm. Les températures mensuelles atteignent 28,5 °C pour le mois le plus chaud et 24,6 °C pour le mois le plus froid (Olivry, 1986). Hydrologie et sol Le réseau hydrographique du bassin du littoral est dense. Tous les cours d’eau de la région ont une direction Nord-est / Sud-ouest. Ces principaux cours d’eau sont : le Moungo, le Wouri, la Dibamba, la Sanaga et le Nyong. Ceux-ci sont coupés par des chutes et des rapides. Le réseau hydrographique du Wouri a un chevelu dendritique et peu dense. Il est constitué de plusieurs fleuves, parmi lesquelles: le fleuve Bomono, le fleuve Madiba et le Wouri lui-même et ses affluents que sont la Tongo Bassa, Kondi, Ngangué, Youpoué, Manoka, etc.Ces cours d’eaux charrient de nombreuses ordures ménagères, des déchets industriels (brasseries, dépôts des produits pétroliers, savonnerie, etc.) et diverses substances huileuses. La stagnation des eaux de surface favorise le développement des moustiques et autres vecteurs nuisibles (cafards, souris) favorables à la propagation des maladies infectieuses, les inondations çà et là, ainsi que la dégradation des infrastructures urbaines. 22 Selon Olivry (1986), ces rivières présentent des régimes hydrologiques qualitativement et quantitativement assez voisins. Ils sont tous, sous influence de la mousson venue du golfe de Guinée. Les 85 % de la superficie de la région, soit 17187 km², sont formés de sols ferralittiques à structure sableuse dominante et ayant une faible capacité de rétention d’eau, en particulier autour du bassin sédimentaire de Douala. Les 15 % restants de la superficie, soit 300 km² sont une bande de sols volcaniques (Projet PNUD, 2000). Végétation et faune Les ressources végétales de la zone côtière sont constituées de macrophytes, de mangroves et de la forêt littorale ; les macrophytes ont été largement décrites par Valet (1973; 1975). La forêt sempervirente atlantique biafrenne est riche en Caesalpiniaceae avec Calpocalyx heitzii et Sacoglotis gabonensis. Lophira alata (Ochnaceae) et d’autres indicateurs de la côte dominent le district littoral atlantique. Dans les mangroves on observe les plantes du genre Avicennia, Combretum, Phoenix, Rhizophora, etc.Ces espèces sont exploitées pour le bois de feu et de fumage de poissons dans les campements de pêche, pour la construction des habitations et de matériels de pêche ainsi que pour des raisons médicales. Selon Letouzey (1985) le terme forêt atlantique inclut la forêt biafrenne et la forêt littorale ; dans la partie méridionale de la côte, la forêt est humide, verdoyante avec trois étages. La faune de la forêt du littoral a disparu sous l’effet de l’urbanisation et des activités cynégétiques. Néanmoins on a trois aires protégées situées en dehors de l’aire d’intervention du projet. Ce sont du nord au sud le parc national d’Ebo, la réserve de faune du lac Ossa et la réserve de faune de Douala-Edéa (qui se trouve dans le département de la Sanaga maritime) (Vivien, 2010). III-2-2- Caractéristiques socio-économiques Tendance démographique et culturelle La population urbaine du littoral est estimée à 2.324.652 habitants dont 1.211.055 hommes et 1.198.404 femmes. La densité de la population est de 13.553 hab/km2 (2011) pour une superficie de 38.700 ha. C’est une population extrêmement jeune. Cette charge démographique a de multiples implications sur les ressources naturelles et économiques de la région. La présence de la capitale économique dans cette région est l’élément clé de la domination de la population urbaine. On note aussi que le taux d’urbanisation est très élevé (92,6 %). Les populations allogènes sont représentées par les Bamilékés, Yambassa, Ewondo, etc. Il est aussi important de signaler la présence d’étrangers non camerounais (chinois, français, belges, etc.) La région du littoral présente une forte diversité ethnolinguistique. Les Bassa et les Douala sont les principaux autochtones de la région. Ils font partie des principaux groupes tribaux Bantous. Les Bassa peuvent présenter 60 % du peuplement ancien de la région du littoral contre 40 % pour les Douala (Projet PNUD, 2000). La religion dominante dans la région est le christianisme, partagé 23 traditionnellement entre les églises catholiques et protestantes, mais dans lesquelles une multitude de subdivisions existent (Projet PNUD, 2000). Douala compte environ 120 quartiers répartis dans 6 arrondissements. Chaque quartier est en soi une ville dans la ville. Le style d'urbanisation retenu à Douala depuis les années 1970 avec l'éclatement de la ville dans tous les sens est consommateur d'espace urbain parce que reposant sur le principe du laisser-faire (urbanisation anarchique).On peut aussi retenir que 63,3% des ménages pauvres vivent dans les cases isolées contre 69,3% chez les classes intermédiaires et 30,8% chez les non pauvre. Le niveau d’emploi est de 71,4%. Le niveau d’emploi masculin est de 79,3% et 63,2% en ce qui concerne la gente féminine (ECAM 3 2007). Le taux d'activité est de 10.2% chez les filles de 15 à 19 ans, 78,9% pour les femmes de 40 à 44 ans et 18,6% chez les femmes de 60 à 64 ans. Le taux d'activité à Douala est de 57,7% chez les pauvres, 55,5% chez les classes intermédiaires et 62,4% chez les non pauvres. Ce taux est très important chez les chefs de ménages. Activités économiques Ses 20 248 km2 de superficie soit 4,4 % de la superficie nationale, la région du Littoral est le poumon économique du Cameroun. Les activités socio- économiques de base sont l’agriculture et la pêche (PNUD, 2010). L’agriculture domine dans la zone du Moungo, Nkam et Sanaga maritime. Dans le département du Wouri, ce sont les activités industrielles et commerciales qui sont dominantes. La pêche industrielle est pratiquée par les grandes sociétés qui ont leur siège à Douala et à Nkongsamba. La pêche artisanale quant à elle est réalisée dans les cours d’eau intérieurs que sont le Wouri, la Sanaga et la Dibamba. Sur le plan industriel, la région occupe le premier rang. Parmi ces industries, on peut citer : les industries agroalimentaires, de boissons et de tabacs, de textiles, les industries du secteur chimique et ciments/métallurgie. Concernant les industries agroalimentaires, elles peuvent être regroupées en six catégories à savoir : les chocolateries, les confiseries, les minoteries, les unités de production des cubes alimentaires, des huiles raffinées et des pâtes alimentaires. En marge de ces activités la population active exerce dans le secteur primaire. Ce secteur d’activité occupe près de la moitié de la population active. Les activités exercées sont entre autre: l’extraction d’huile de palme, l’emploi agricole informel, la vente à la sauvette, les call-box, le transport, etc. Découpage administratif de la ville de Douala Le gouvernement, par la loi n° 87-15 du 15 juillet 1987, a transformé Douala en communauté urbaine (eq. commune urbaine à régime spécial). Ce régime dérogatoire supprime la fonction de maire au profit d'un délégué du gouvernement nommé par décret présidentiel. La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 modifie le régime de la communauté urbaine, qui reste dirigée par un délégué du gouvernement, mais qui crée également des communautés urbaines d'arrondissements (Douala I, II, III, IV, V et plus tard Manoka) dotées de conseils municipaux élus. 24 Douala compte environ 120 quartiers répartis dans 6 arrondissements. Chaque quartier est en soi une ville dans la ville. Le style d'urbanisation retenu à Douala depuis les années 1970 avec l'éclatement de la ville dans tous les sens est consommateur d'espace urbain parce que reposant sur le principe du laisser-faire (urbanisation anarchique). Le seuil franchi depuis quelques années et l'insuffisance des routes rendent le parcours à effectuer quotidiennement très longs et parfois difficile à vivre. L'autre inconvénient de ce mode d'urbanisation est l'extension de l'habitat populaire. Il apparaît que plus de la moitié des ménages de la ville sont propriétaires de leur logement. Ce pourcentage atteint des niveaux très élevés chez les pauvres qui sont à plus de 80% propriétaires de leurs logements. On peut aussi retenir que 63,3% des ménages pauvres vivent dans les cases isolées contre 69,3% chez les classes intermédiaires et 30,8% chez les non pauvres. Le niveau d’emploi est de 71,4%. Le niveau d’emploi masculin est de 79,3% et 63,2% en ce qui concerne la gente féminine (ECAM 3 2007). Le taux d'activité est de 10.2% chez les filles de 15 à 19 ans, 78,9% pour les femmes de 40 à 44 ans et 18,6% chez les femmes de 60 à 64 ans. Le taux d'activité à Douala est de 57,7% chez les pauvres, 55,5% chez les classes intermédiaires et 62,4% chez les non pauvres. Ce taux est très important chez les chefs de ménage. Les chefs de ménage pauvres ont un taux d'activité de 97,4% contre 94,5% chez les intermédiaires et 92,9 chez les chefs de ménages aisés. III-3- Région de l’Adamaoua Dans la région de l’Adamaoua, le projet «Filets sociaux» couvre un seul département. Il s’agit du département du Mayo Banyo; qui comporte les communes rurales du Banyo, Bankim et Mayo Darle. III-3-1- Caractéristiques environnementales Relief et climat L’Adamaoua, ce vaste plateau de l’Afrique Centrale est à des altitudes comprises entre 900 et 1500 m. Situé entre les 6ème et 8ème degré de latitude nord et les 10ème et 16ème longitude Est, la région de l’Adamaoua a une superficie d’environ 72000 km². Deux saisons caractérisent sa région ; la saison sèche qui va généralement de novembre à mars et la saison pluvieuse, la plus longue, qui va d’avril à octobre. Cette évolution indique qu’il s’agit d’un climat semi-humide d’altitude de type soudano-guinéen (Olivry, 1986). La température, second facteur important après les précipitations influence le développement de la biodiversité. Les températures du plateau de l’Adamaoua sont basses en décembre-janvier avec des valeurs minimales moyennes qui varient entre 10° C et 19 °C. De manière particulière, le département du Mayo Banyo a un climat équatorial de type camerounais où les précipitations annuelles varient entre 1500 mm et 2000 mm avec une alternance de longue saison sèche et de longue saison des pluies. 25 Le temps est relativement frais avec des températures comprises entre 22°C et 24°C, température pouvant descendre jusqu’à 10°C à certaines périodes de l’année (PAN /LCD, 2006). Hydrologie et sol Les rivières issues principalement du versant septentrional de l’Adamaoua et des monts Mandara convergent vers deux principaux drains à savoir: la Bénoué et le Logone. La Bénoué est formée de ses trois principaux affluents (Bénoué supérieure, Mayo Kébi et Faro), est orientée vers le Nigeria dans le fossé qui prend son nom. Le Logone quant à lui est formé par la Vina et la Mbéré au Cameroun et la Pendé au Tchad. Le Logone draine la limite nord-Est de l’Adamaoua. De manière générale le plateau de l’Adamaoua constitue le château d’eau du pays sur socle cristallin recouvert de roches granitiques ou basaltiques. Il sépare le Cameroun en deux régions hydrographiques distinctes et en deux régimes climatiques. Les cours d'eau de la région sont le Mayo Deo, le Mbéré et la Vina (affluents du Logone), le Mbam, la Kim, le Djérem (affluent de la Sanaga) et le Lom. Une longue histoire volcanique a laissé derrière elle nombre de lacs de cratères dans la région dont les plus connus sont les lacs Tison et Mbalang près de Ngaoundéré. L’Adamaoua est constitué de plusieurs types de sol (Rippstein, 1985): les sols furrugineux de texture sablo-argileuse et rarement argileux en profondeur; les sols ferrallitiques; les sols hydromorphes résultant de l’action des nappes phréatiques sur une roche mère pendant une ou plusieurs années; les sols de pente de faible épaisseur qui sont toujours sujets à l’érosion. Végétation et faune Des savanes arbustives et arborées claires à Daniella oliveri et Lophira lanceolata couvrent à 90 % le plateau de l’Adamaoua (Rippstein, 1985). Des facteurs anthropiques et particulièrement zooanthropique que sont les feux de brousse et le pâturage entretiennent la physionomie de la végétation. Les formations importantes pour l’élevage sont des formations herbeuses (Tableau I). Les systèmes d’élevages les plus dominants sont le pastoralisme (24 %) et l’agropastoralisme (48 %). En saison sèche, les troupeaux effectuent des transhumances à la recherche des pâturages qui sont généralement localisés dans les vallées des rivières ou bas-fonds. La faune sauvage est représentée par des rongeurs, reptiles et des oiseaux. La région de l’Adamaoua comporte trois aires protégées qui sont le parc national du Mbam et Djerem, le parc national du Deng Deng et le parc national du Mpem et Djim. Les animaux domestiques rencontrés concernent les moutons, les bœufs et la volaille. Spécifiquement, dans le Mayo Banyo la faune est relativement pauvre. 26 Tableau I.: Caractéristiques de la strate herbacée de l’Adamaoua selon Letouzey, 1968). Espèces dominantes Couverture du plateau de l’Adamaoua Hyparrhenia diplandra; Hyparrhenia rufa, Panicum phragmitoides; Zone de pâturage permanent Sporobolus pyramidalis; Chloris 30 % intensif pycnothrix; Harungana madagascariensis; Fagara tessmannii; Zone de pâturage permanent Hyparrhenia diplandra; Hyparrhenia 25 % mais moins intensif rufa, Panicum phragmitoides Zone de pâturage de saison Loudetia arundinacea; Hyparrhenia rufa, 25 % sèche Panicum phragmitoides Andropogon sp.; Hyparrhenia rufa, Zone sans pâturage 20 % Panicum phragmitoides III-3-2- Caractéristiques socio-économiques Tendance démographique et culturelle L’Adamaoua est divisé administrativement en cinq départements que sont le Djerem (Tibati), le Faro et Déo (Tigènère), Mayo Banyo (Banyo), le Mbere (Meiganga) et la Vina (Ngaoundéré). La zone d’intervention du projet à savoir Mayo Banyo, a une population qui est estimée à 187 066 habitants dont 91.274 hommes et 95.792 femmes, pour un rapport de masculunité de 95,28 % (RGPH, 2010). Ces populations se partagent une superficie de 8.950 Km2. Ces habitants sont d’origines culturelles diverses. Les groupes ethniques les plus importants sont les Foulbé ou Peuhl, Mbororo, Gbaya, Mbum, Duru, Tikar, Haussa, Nyem- Nyem et Koutine. Cette population est essentiellement musulmane. Le christianisme et d’autres formes de religion (Pentecôtiste, Nouvelle-église, EPC, etc.) sont également représentés à des populations plus faibles. Tableau II: Répartition des populations dans la commune du Mayo Banyo Rapport de Population totale Masculin Féminin Zone masculinité BANKIM 70132 34238 35894 95,39 BANYO 93880 45860 48020 95,5 MAYO-DARLE 23054 11176 11878 94,09 Source 3ème RGPH Activités économiques L’élevage est l’activité économique de base dans la zone d’intervention du projet. Il existe en effet deux systèmes d’élevage qui sont le pastoralisme (24 %) et l’agropastoralisme (48 %) (Minepia, 2003). Il faut signaler toutefois que la répartition du bétail dans l’Adamaoua en général est très inégale à cause de la 27 présence de la des différentes ethnies, des perturbations dues à la mouche tsé-tsé, ainsi que d’autres facteurs tels que les voies d’accès, le relief, les inondations, etc. Les activités socio-économiques secondaires concernent l’agriculture, l’artisanat, le commerce des pagnes, etc. Les infrastructures sanitaires et scolaires sont existantes mais le nombre reste à améliorer tout comme le personnel qualifié. La sous-scolarisation est significative comme dans bien des localités du grand-Nord. Néanmoins les autorités gouvernementales œuvrent pour alphabétiser les jeunes dans les couches sociales les plus démunies. III-4. Région du Nord III-4.1. Caractéristiques environnementales Relief et climat La région du Nord est située géographiquement entre le 7ème et le 10èmeméridien; le 12è et 16è parallèle. Sa superficie qui est d’environ 66.333 km² représente 14,2 % de la superficie du territoire camerounais. Elle partage les frontières communes avec la région de l’extrême-Nord et de l’Adamaoua et les pays limitrophes: la République centrafricaine, le Nigéria et le Tchad. Le relief se compose de deux grands ensembles à savoir: (i) les plaines; qui sont des zones de cultures par excellence; on a la grande pénéplaine de 200 m à 300 m d’altitude qui s’étend du département du Faro à celui de Mayo-Rey, en couvrant une partie de la Bénoué et la plaine du Mayo-Louti;( ii) les hautes terres; qui se dressent de part et d’autres des plaines et constituent les lieux de refuges des animaux; on peut citer les hauts plateaux de Doumo et Guiriza dans le Mayo-Rey; les montagnes de Mousgoye-Douroum dans le Mayo-Louti et les monts Hossère vokre et Atlantika dans le Faro (Projet PNUD, 2000). Le climat de manière générale est un climat tropical de type soudanien avec une tendance guinéenne au sud de la région. Il est caractérisé par 6 à 7 mois de pluie (avril à octobre) et 5 à 6 mois de sécheresse (novembre à mars). La pluviométrie dans le bassin de la Bénoué est relativement abondante du nord vers le sud de 1000 à 1300 mm avec cependant d’importantes variations inter-annuelles (Suchel, 1971). Au mois de décembre et janvier, le climat est froid et sec. Alors que pendant le mois de décembre il est froid et humide. Les mois de mars et avril, le climat est chaud et sec, avec des températures les plus élevées au cours de l’année. En effet, la température moyenne est de 28°C avec cependant des maxima de 35°C entre mars et mai et des minima de 21°C entre décembre et février. Hydrologie et sol Le réseau hydrographique est composé de trois grands types d’écoulement: (i) les mayos; qui sont des cours d’eaux à écoulement saisonnier et irrégulier; leurs berges sont réputées pour leur fertilité;( ii) les rivières; qui sont des cours d’eaux à écoulement permanent; on peut citer la Bénoué et ses affluents et le Faro; (iii) les barrages; dont celui de Lagdo et celui de chidifi constituent la troisième composante du réseau hydrographique du Nord. 28 Par ailleurs on a des lacs dont les plus poissonneux et les plus exploités pour la pêche sont le lac Kakou ou Kakala (Guider), le lac Rey Bouba (Rey Bouba). Les sols rencontrés dans la Région du Nord sont en général de type ferrugineux tropicaux lessivés ou une combinaison des sols ferrugineux bien drainés, acides et perméables et hydromorphes mal drainés au niveau des vallées et des régions plus basses (Martin et Segalen, 1966 ; Brabant, 1972 ; Terdel, 2007).Le rapport ORSTOM de 1964 révèle qu’il existe dans cette région cinq catégories de sols:(i) les sols en voie d’évolution;(ii) les sols peu évolués à minéraux bruts;( iii) les sols à sesquioxydes;(iv) les sols hydromorphes; (v) les sols plat avec superposition d’une texture argileuse. Végétation et faune A chaque type de sol et de micro-climat correspond une végétation donnée. On peut néanmoins distinguer deux grands ensembles: (i) au sud de Garoua, on a la savane arborée parsemée des forêts galerie; (ii) au nord de la région on a la steppe dominée par les épineux et une végétation montagnarde. Cette végétation subit dans l’ensemble une exploitation abusive et désordonnée des populations riveraines, notamment par la pratique régulière des feux de brousse et la recherche du bois de chauffage. La faune y est rare en général du fait de l’activité cynégétique. Néanmoins, trois aires protégées sont rencontrées dans la région du Nord; ce sont le parc le parc national de Bouba Ndjida (PNBJ)qui est le plus étendu avec 220 .000 ha, le parc national de la Bénoué (PNBE) avec 180 .000 ha et le parc national de Faro330 .000 ha(PNF) qui est le plus vaste. Par ailleurs, il est aussi important de souligner la présence des 28 zones d’intérêt cynégétique (ZIC) dont 23 sont affermées aux guides professionnels de chasse. En général, l’exploitation de la faune est une activité lucrative et est le moteur du tourisme dans la région du Nord. On estime à 35 % la superficie de ces aires protégées. Cependant la pauvreté grandissante des populations de la région entrainent les riverains à exercer des pressions importantes sur l’environnement à travers des activités de déboisement et de braconnage (Projet PNUD, 2000). III-4-2- Caractéristiques socio-économiques Tendance démographique et culturelle La population du Nord est estimée à 168.7959 habitants dans l’ensemble. Son effectif varie dans les départements d’intervention du projet: Faro (69.477 habitants); Mayo Louti (391.326 habitants); Mayo Rey (375.201 habitants) (Tableau II). Du point de vue ethnique, cette population se caractérise par une grande hétérogénéité. On a les Doayo (dans le département du Faro), Fali, Koma, Bata, Moundang et les Toupouri (dans le département du Mayo Rey) et les Dourou (dans le département du Mayo-Rey). Dans l’ensemble cette population est essentiellement musulmane. Les groupes minoritaires sont constitués par:(i) les Njegn, qui peuplent le Mayo-Louti; (ii) les Panon-Pape et les Guewe sont installés à Poli;(iii) les Voko occupent le sud- ouest du Faro; (iv) les Kolbila, qui ont des liens de parenté avec les Tchamba, 29 vivent dans la vallée du Mayo Bantadje;( v) les Mboum, cousins des Doayo, sont concentrés dans le Faro et le Mayo-Rey. Tableau III.: Répartition de la population dans la zone du projet par Département et par Arrondissement/District, selon le sexe. Circonscription Administrative Population totale Sexe Rapport de Masculin Féminin masculinité PROVINCE DU NORD 1687959 836927 851032 98,34 Département du FARO 69477 34380 35097 97,96 BEKA 31595 15444 16151 95,62 POLI 37882 18936 18946 99,95 Département du MAYO LOUTI 391326 186940 204386 91,46 FIGUIL 67997 32760 35237 92,97 GUIDER 223503 107354 116149 92,43 MAYO OULO 99826 46826 53000 88,35 Département du MAYO REY 375201 186947 188254 99,31 REY - BOUBA 116192 57376 58816 97,55 TCHOLLIRE 47296 24033 23263 103,31 MADINGRING 57347 28450 28897 98,45 TOUBORO 154366 77088 77278 99,75 Activités économiques Les activités économiques de la région du Nord sont diversifiées, on peut citer: - le commerce; qui concerne la distribution des produits manufacturés de première nécessité tels que le sucre, le riz, les huiles, le thé, les savons, etc.; il s’agit aussi de la commercialisation des produits de crue et d’élevage; - l’artisanat; ce secteur concerne les activités telles que la menuiserie, les fabriques de glace, les tisserands, les bijoutiers, etc.; - le tourisme; qui repose sur l’importance de la flore et faune, l’attrait du paysage soudano-sahélien, l’organisation sociale de la région, etc.; - l’élevage bovin; qui reste généralement traditionnel; - la pêche. III-5. Région de l’extrême-Nord L’Extrême-Nord est la région la plus couverte par le projet «Filets sociaux». Quatre départements sont impliqués dans le projet. Ce sont: - le département de Mayo Danay qui compte 11 communes que sont Datcheka, Gobo, Guere, Kai Kai, Kalfou, Karhay, Maga, Tchatibali, Vele, Wina et Yagoua; - le département de Mayo Kani qui compte 7 communes que sont Guidiguis, Kaélé, Mindif, Moulvoudaye, Moutourwa, Porhi et Taibong; - le département de Mayo Sava avec 3communes que sont Kolofata, Mora et Tokombere; - le département de Mayo Tsanaga avec 7 communes que sont Bourha, Hina, Koza, Mayo Moskota, Mogode, Mokolo et Soulede Roua 30 III-5.1. Caractéristiques environnementales Relief et climat La région de l’Extrême-Nord est située entre les 10ème et 13ème de latitude Nord, 13ème et 15ème de longitude Est. Elle est limitée au Nord par le Lac Tchad et à l’ouest par le Nigéria. Cette région couvre environ une superficie de 34.260 km². L’ouest de la région est dominé par une ceinture montagneuse comprenant les Monts Mandara (1000-1100 m), Roumsiki (1224 m) et Hosséré Aupray (1442 m). La région est en effet bordée des montagnes aux formes tourmentées. Le piémont se déverse en pénéplaine dans l’ancienne cuvette du bassin du Lac Tchad dans la direction du nord-est. La partie Est du Mayo-Danay fait partie de la plaine alluviale du Logone caractérisée principalement par son inondation de juillet à octobre-novembre à partir des crues du Logone, dont une faible partie arrive au Lac Tchad. Ces inondations en période de crue ont des impacts négatifs sur les populations qui doivent être déplacées et recasées. De manière spécifique, la zone du projet appartient en grande partie à la zone écologique de la plaine du Diamaré qui couvre les départements du Mayo-Kani et la partie ouest du Mayo-Danay. Les modèles du relief sont les glacis d’ennoyage, les terrasses et les remblais s’étendant des Monts Mandara jusqu’au bassin d’inondation du Logone sud. La partie Est du Mayo-Danay fait partie de la plaine alluviale du Logone caractérisée principalement par son inondation de juillet à octobre-novembre à partir des crues du Logone, dont une faible partie arrive au Lac Tchad. Le climat de la région est soudano-sahélien de type tropical sec dans le sud et le centre de la région qui se transforme en climat soudano-sahélien au nord sur la ligne Mora-Bogo-Yagoua (Projet PNUD, 2000). La pluviométrie annuelle varie entre 435 à 810 mm. La température moyenne annuelle est de 27°à 29°C avec les extrêmes enregistrés en début et en fin de la saison pluvieuse avec des maxima vers mars avril (40°C). Hydrologie et sol Le réseau hydrographique de la région de l’Extrême-Nord est composé de deux bassins; ce sont: les bassins tchadien et nigérian. Le réseau est constitué des cours d’eaux permanents dont le Logone et Chari qui s’écoule vers le bassin tchadien et de nombreux cours d’eaux intermittents ou saisonniers (Mayo Tsanaga, Mayo Louti, Dany, Sava); ce sont les mayos qui traversent les plaines en provenance des Monts Mandara et en direction des Yaérés, et qui cessent de s’écouler dès la fin de la saison des pluies (octobre – novembre). Les premières crues, souvent violentes, sont observées en juillet. Les mois d’août et de septembre paraissent assurés un écoulement permanent. Le reste de la région est composé de vastes plaines et piémonts. Les sols de l’Extrême-Nord recrutent des formations pédologiques spécifiques et adaptées aux différentes cultures. Il s’agit notamment des: sols sableux dans les 31 plaines favorables au sorgho et l’arachide; sols limoneux riches en alluvions le long des cours d’eau favorables au coton, sorgho, manioc et patate douce; vertisols ou sols argileux favorables à la culture du mouskouari; sols stériles ou Hardé qui sont sodiques. Végétation et faune La végétation de l’Extrême-Nord comprend une savane arborée, un couvert herbacé, des galeries forestières, une steppe à épineux (Letouzey, 1985). Cette végétation est insuffisante en saison sèche pour assurer ses fonctions de protection du sol, de pâturage et de réserve biologique. En plus de la faune domestique, on observe une abondance excessive d’espèces animales sauvages telles que la girafe au lion en passant par l’antilope, le cob de bouffon, le damalisque. Dans cette région, il existe trois aires protégée ce sont le parc national de Kalamaloué, le parc national de Waza et le parc national de Mozogo Gokoro (Vivien, 2010). III-5.2. Caractéristiques socio-économiques Tendance démographique et culturelle La région de l’Extrême-Nord est la plus peuplée des régions du Cameroun. Sa population est de l’ordre de 3.111.792 habitants; avec une population masculine de 1.535.247 habitants et une population féminine de 1 .576 .545; soit un rapport de masculinité de 97,38.% (RGPH, 2010). Cette région est la plus peuplée du Cameroun, avec près de19% de la population nationale. Son effectif dans les zones de mise en place du projet est: Mayo Danay avec 529061habitants, Mayo Kani avec 404646, Mayo Sava avec 348.890 habitants et Mayo Tsanaga avec 699.971habitants (Tableau IV). Parmi les groupes ethniques les plus représentés on distingue les groupes ethniques animistes; les groupes ethniques animistes du type nilotique et les groupes ethniques islamisés. En général, cette région est caractérisée par une mosaïque socio-culturelle dont les principales composantes sont: Kanuri, Mandara, Kotoko, Arabe Choa, Peulh, Mousgoum, Massa, Mousseye, Toupouri, Moundang, Guiziga, Matakam, Kapsiki, Hina, Daba, Gudé, Njeng, Podoko, Mada, Zoulgo et Mofou.Certaines de ces principales ethnies sont établies à cheval sur des frontières nationales: Arabe choa, Massa, Toupouri, Moundang, Kotoko avec le Tchad, Matakam, Peulh, Arabe Choa, Kanuri avec le Nigeria. 32 Tableau IV: Répartition de la population résidant dans la province de l’Extrême- Nord par Département et par Arrondissement/District, selon le sexe. Circonscription Administrative Sexe Rapport de Population totale Masculin Féminin masculinité REGION DE L’EXTREME-NORD 7930272 1926696 2038440 93,90 Département du MAYO DANAY 529061 253676 275385 92,12 DATCHEKA 31545 14898 16647 89,49 GOBO 53119 25030 28089 89,11 GUERE 38328 17909 20419 87,71 KAI – KAI 55366 26479 28887 91,66 KALFOU 26203 12685 13518 93,84 KARHAY 42963 20482 22481 91,11 MAGA 85100 41371 43729 94,61 TCHATIBALI 32063 15368 16695 92,05 VELE 41693 19715 21978 89,7 WINA 30702 14498 16204 89,47 YAGOUA 91979 45241 46738 96,8 Département du MAYO KANI 404646 196731 207915 94,62 GUIDIGUIS 43632 21169 22463 94,24 KAELE 105504 51267 54237 94,52 MINDIF 50530 25469 25061 101,63 MOULVOUDAYE 82368 40468 41900 96,58 MOUTOURWA 40197 20068 20129 99,7 PORHI 38809 18187 20622 88,19 TAIBONG 43606 20103 23503 85,53 Département du MAYO SAVA 348890 171005 177885 96,13 KOLOFATA 77857 39414 38443 102,53 MORA 179777 87405 92372 94,62 TOKOMBERE 91256 44186 47070 93,87 Département du MAYO TSANAGA 699971 341936 358035 95,5 BOURHA 88585 44742 43843 102,05 HINA 43755 20756 22999 90,25 KOZA 81076 40756 40320 101,08 MAYO – MOSKOTA 73716 36067 37649 95,8 MOGODE 112905 54892 58013 94,62 MOKOLO 242274 117009 125265 93,41 SOULEDE ROUA 57660 27714 29946 92,55 Activités socio-économiques Les activités économiques concernent l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le commerce. 33 Dans les zones du projet l’agriculture est l’activité économique dominante. On rencontre des spéculations suivantes au sein des départements de mise en place du projet (Projet PNUD, 2000): (i) Mayo Kani: Sorgho rouge, mouskwari, mais, coton, cultures maraichères, mil pénicillaire, nivébé; (ii) Mayo sava: Sorgho rouge, mouskwari, mais, coton, cultures maraichères; (iii) Mayo Tsanaga: Sorgho rouge, mouskwari, patate douce, pomme de terre, patate douce, arachide. Les principales zones d’élevage sont la plaine du Logone et les hautes terres des Mandara. Il s’agit de l’élevage bovin, ovin, caprin, asiniens, équin, porcin et volaille. III-6. Région du Nord-Ouest Le département de Boyo est le seul concerné par le projet «filets sociaux». Il comporte quatre communes à savoir: Belo; Bum; Fundong; Njinikom. III-6.1. Caractéristiques environnementales Relief et climat Le cadre naturel de la région du Nord-Ouest présente les caractéristiques principales d’être située en zone de montagne, d’accès difficiles liés au caractère escarpé des reliefs. La couverture spatiale de la région du Nord-Ouest montre que plus de 3/4 des terres sont situées dans des altitudes supérieures à 900 m. On a également de nombreuses dépressions hydromorphes fermées telles que les lacs de cratère. La région du Nord-Ouest est sous, l’influence du climat des montagnes. Il se caractérise par une saison de pluie relativement longue de mi-mars à mi- novembre. Il est important de souligner la fréquence du brouillard à des altitudes élevées. Le climat de cette région est caractérisé par la saison des pluies d’une durée de 7 à 8 mois (mi-mars à mi-octobre) et la saison sèche de 4 à 5 mois (mi-octobre à mi-mars) souvent caractérisée par des froids intenses à l’aube. Août est le mois le plus froid tandis que février est le mois le plus chaud Les précipitations moyennes annuelles se situent autour de 2000 mm sur l’ensemble de la région avec en moyenne 175 jours de pluies par an. Les températures moyennes annuelles oscillent entre 15°C et 28°C (MINEPAT, 2010; Bec La Routière, 2010). Hydrologie et sol Le réseau hydrographique est dense et bien réparti. Dans le Bui, le mont Oku est le château d’eau et le point de départ de nombreuses sources et rivières (Bui, kimbi, ) qui se jettent en direction du Nigéria, soit dans la Bénoué, soit dans la Kastina ou dans le Sanaga. La Région compte aussi de nombreux lacs de cratère dont les plus connus dans la zone du projet sont Nyos, Wum, Befang, Oku. Le Nord-Ouest rassemble trois formations et types de sols qui favorisent la diversification des cultures. Dans les zones supérieures à 1600 m Nord de Boyo, les sols sont de type volcanique et présentent une bonne fertilité et un potentiel de mise en valeur (Projet PNUD, 2000). Au sein des zones comprises entre 900 34 et 1600 m au Sud de Boyo; les sols sont de types ferralittiques et permettent essentiellement la pratique des cultures vivrières. Dans les zones basses, inférieures à 900 m les sols hydromorphiques sont dominants et favorise la diversification des cultures de contre-saison. Végétation et faune La région du Nord-Ouest est dominée par les forêts à conifères. Ces forêts à conifères sont en effet dominées par les populations denses de Eucalyptus camaldulensis et Pinus sylvestris. En dehors de ces formations forestières, on a des mosaïques de savanes herbeuses et savanes arbustives. Les herbacées dominantes sont Hyparrhenia diplandra et Imperata cylindrica. Les espèces arbustives prévalentes concernent Terminalia glaucescens, Lophira lanceolata, etc. Du point de vue faunique, il est à signaler l’existence d’aires protégées au rang desquels: la Réserve de faune de Kimbi, le sanctuaire à chimpanzé de Kagwane et le parc national de Takamanda. La région abrite aussi une multitude d’espèces endémiques comme le Turaku, un oiseau hautement menacée par le braconnage (Buinda, 2009). III-6.2. Caractéristiques socio-économiques Tendance démographique et culturelle Créée en 1973, la région du Nord-Ouest présente une population hétérogène. L’effectif total de la population est de l’ordre de 1.728.953 habitants. Dans le département de Boyo cette population est estimée à 124.887 habitants parmi lesquels 56.512 hommes et 68.375 femmes (RGPH, 2010). Trois grands groupes ethniques sont rencontrés dans la région du Nord-ouest; ce sont les Tikars, widikums et Foulanis. En raison de la diversité des dialectes locaux, la langue de communication privilégiée et le plus couramment utilisée entre les différentes communautés reste l’anglais. La vie religieuse est représentée à 80 % par le christianisme (catholique et presbytérien) et à 20 % par une population de confession musulmane. Tableau V:. Répartition des populations par arrondissement ou commune. Population Sexe Rapport de Circonscription administrative totale Masculin Féminin masculinité PROVINCE DU NORD-OUEST 1728953 828862 900091 92,09 Département de BOYO 124887 56512 68375 82,65 BELO 40757 18314 22443 81,6 BUM 17838 8599 9239 93,07 FUNDONG 45831 20531 25300 81,15 NJINIKOM 20461 9068 11393 79,59 Source : 3ème RGPH Activités socio-économiques Les activités liées directement au secteur agro-rural du Nord-Ouest en général et regroupant par ordre d’importance l’agriculture, l’élevage et la 35 sylviculture; se pratiquent dans un cadre naturel offrant de nombreux atouts en termes de potentialités. Dans l’ensemble, l’agriculture représente l’activité socio- économique prédominante. Les cultures commercialisables sont le maïs, le macabo, le palmier à huile, le café arabica et robusta, le cacao, le riz paddy, le blé, le manioc, … Concernant l’élevage, les études effectuées par le MINEPIA (1986) ont montré que 60 % de la superficie de la province peut être utilisée pour l’élevage. Les activités liées à la pêche et à l’artisanat sont faibles (Projet PNUD, 2000). III-7. Région de l’Est Dans le département de l’Est le projet «Filets sociaux» couvre uniquement le département de la Kadey qui compte sept communes; ce sont: Batouri, Kentzou, Kette, Mbang, Ndelele, Nguelebok et Ouli. III-7.1. Caractéristiques environnementales Relief et climat Le département de la Kadey a un relief peu accidenté avec une présence des vallées et quelques collines de faibles altitudes variant progressivement de 800 - 900 m au nord à 400 m-8500 m au sud dans la zone forestière. Selon qu’on va de la savane vers la forêt. Ce département est sous l’influence du climat équatorial de type guinéen classique à quatre saisons bien distinctes: une petite saison des pluies (mi-mars à fin juin) ; une petite saison sèche (fin juin à mi-août) ; une grande saison des pluies (mi-août à mi-novembre) ; une grande saison sèche (mi-novembre à mi-mars). Il est tout de même important de faire remarquer que ce climat a subi depuis quelques années certaines variations. La pluviométrie moyenne annuelle dans la région est de 1500 mm. Les mois les plus pluvieux sont septembre (190,46 mm) et octobre (250,96 mm) tandis que janvier (19,94 mm) et février (24,86 mm) sont les mois considérés comme écologiquement sec de l’année. La température moyenne est de 25°C et l’humidité relative moyenne annuelle est de 75%. Hydrologie et sol Le réseau hydrographique du département de la Kadey est assez vaste. Ce dernier est traversé, en grande partie, par un grand fleuve appelé la Kadey dans lequel se jette, plusieurs autres cours d’eau dont les plus importants sont : Dimé, Loumbé, Lélé, Gbatouli, Djaïn, Loukou Loukou, Napion, Beloumbé, Soïyanga, Sangalé, Gbakapi, Aloboro, Djoï, Mekengué, Medenguem, Gbalbondo, Alanda, Ngomandjokou, Ndolo, Bié, Sobélé, Békélé, Ambongo. Du côté de Mindourou, se trouve un autre grand cours d’eau, appelé Doumé, qui a pour affluents Békaré, Belengou et Andembiamo, et forme dans le territoire de Ndélélé une zone de confluence avec la Kadey. Sur le plan géologique, la région appartient au complexe de base du précambrien inférieur d’Afrique centrale, dont les principales roches sont 36 inassimilées, et dans une moindre mesure, les quartzites, les amphibolites, les gneiss. Du point de vue pédologique, les sols rencontrés dérivent des roches métamorphiques. Sur la terre ferme, ce sont principalement des sols ferralitiques rouges ou jaunes typiques, à l’exception des bas-fonds et des zones marécageuses. Ils sont en général profonds, argileux, meubles, perméables et présentent souvent peu d’humus. Leur teneur en base échangeable est faible. Ce sont des sols pauvres, acides et fragiles. Dans les bas-fonds, on trouve des sols hydromorphes à Gley issus de la présence, en grande partie de l’année, d’une nappe phréatique haute reposant sur la roche mère. Végétation et faune Le département de la Kadey présente un couvert végétal assez varié. La végétation est dans sa partie Sud, caractéristique d’une forêt secondaire de type équatoriale (Letouzey, 1968; 1985), parsemée de jachère. La partie du Nord est occupée, dans une large proportion, par une savane arbustive. Celle-ci couvre également les abords du territoire communal traversé par le fleuve Kadey. C’est une forêt semi décidue où dominent les ulmacées et les sterculiacées. Parmi les espèces rencontrées on peut par exemple citer: Triplochiton scleroxylon, Alstonia boonei, Terminalia superba, Milicia excelsa, Pterocarpus soyauxii. Les produits forestiers non ligneux sont entre autres: Irvingia gabonensis, Cola acuminata, Gnetum africanum, le rotin et le raphia. Les espèces animales courantes rencontrées dans cette partie du pays sont les lièvres, les porcs épics, les hérissons, les rats palmistes. Plusieurs espèces animales jadis rencontrées dans la zone ont quasiment disparues (c’est le cas par exemple des grands félins) (Vivien, 2007). Les abords du fleuve Kadey sont fréquentés par les hippopotames en saison sèche. Lorsque la population d’hippopotames est importante, il arrive parfois que les paysans en retrouvent dans leurs champs environnants la Kadey. Du Nord au Sud de la région de l’Est on a cinq aires protégées; ce sont: le parc national de Deng Deng, la réserve de faune du Dja, le parc national de Nki, le parc national de Boumba Bek et le parc national de Lobéké. III-7.2. Caractéristiques socio-économiques Tendance démographique et culturelle La population totale de la Kadey est estimée à 184.098 habitants (Tableau V)(RGPH, 2010). Les groupes ethniques répertoriés sont les Kako, Yanguelé, Baka, Ngombé, Bororos. Par ailleurs du fait de plusieurs migrations, on trouve également une pléthore d’ethnies camerounaises. On peut citer entre autres les Mezimé, les Maka, les Baya, les Béti, les Bamiléké, les Bassa, les Bafia, les Foulbés, les Bamoun. On note çà et là la présence des centrafricains et des congolais. Deux principaux groupes religieux sont répertoriés dans le département: le Christianisme et l’Islam. Le Christianisme est représenté par plusieurs obédiences. En zone rurale, il y a une prédominance des églises Catholique et Protestante. A côté de ces dernières, on rencontre également l’église Adventiste du 7ème jour, la Communauté Missionnaire Chrétienne Internationale (CMCI), 37 la Mission du Plein Evangile, la Mission de l’Eglise Evangélique du Cameroun, l’église Néo Apostolique. En ville, en dehors des groupes précédents, d’autres sont représentées : L’Eglise Evangélique du Cameroun, la Vraie Eglise de Dieu, les Témoins de Jéhovah et l’Assemblée de Dieu. Les habitations dans la région sont de type linéaire, disposés le long des axes routiers. La plupart des maisons sont faites en matériaux locaux. La majorité des toitures, en zone rurale, sont faites en nattes de raphias et les murs en blocs de terre ou en terre battue. Ce type de toits se renouvelle presque tous les deux ans. On trouve néanmoins quelques bâtisses faites en tôles ondulées. Dans le périmètre urbain, les maisons sont en blocs de terre ou en agglomérés de ciment revêtus d’un enduit de ciment. Tableau VI. Répartition de la population résidant dans la province par Arrondissement selon le sexe. Population Sexe Rapport de Circonscription administrative totale Masculin Féminin masculinité REGION DE L’EST 771755 385145 386610 99,62 Département de la KADEY 184098 90681 93417 97,07 BATOURI 67007 32816 34191 95,98 NDEM - NAM 10411 5035 5376 93,66 KETTE 31129 15617 15512 100,68 MBOTORO 7674 3806 3868 98,4 MBANG 25603 12738 12865 99,01 NDELELE 26127 12760 13367 95,46 BOMBE 16147 7909 8238 96,01 Activités socio-économiques Les activités socio-économiques concernent: - la chasse; qui est traditionnelle; en effet, c’est une activité génératrice de revenus pratiquée par les populations; les techniques de chasse sont entre autre le piégeage au câble d’acier, l’usage des armes à feu et la chasse à cours; - la pêche; qui est aussi artisanale; il s’agit notamment de la pêche à ligne, la pêche à la nasse, la pêche au barrage et de la pêche au filet. Les produits de pêche sont très souvent destinés à l’autoconsommation et seule une infime partie est réservée à la commercialisation; - l’élevage fait partie des domaines d’activités porteurs dans le département de la Kadey. Parmi les espèces couramment rencontrées en élevage on note les porcins, les singes, la volaille, les caprins, les ovins et les bovins. Plusieurs sous-produits d’élevage se rencontrent également dans le département. Il s’agit notamment du lait de vache et du beurre que produisent les bororos; - la pisciculture est également une filière pratiquée dans la zone et assez étendue dans l’ensemble du territoire départemental. Dans les 38 différents étangs piscicoles, les espèces élevées sont les tilapias, les poissons vipères, les silures, les poissons et chats; - l’agriculture est le secteur d’activité, sur le plan économique, le plus important dans le département de la Kadey. Elle est pour les populations, la première activité génératrice de revenus. Deux types de cultures sont répertoriés : les cultures vivrières (le manioc, l’arachide, la banane plantain, le maïs, le concombre et le haricot, tomate, le gombo, la morelle noire, l’oignon, l’amarante, le piment, les condiments etc.) et les cultures de rente qui concerne principalement le cacao et le café. IV-CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL, LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT IV-1. Contexte juridique IV-1.1. Politiques Opérationnelles de la Banque Mondiale Cette partie de l’étude présente un aperçu des politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale, applicables aux activités du Projet Filet Sociaux (PFS) ainsi qu’une discussion des conditions requises par les différentes politiques. IV-1.1.1 Analyse des politiques Les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque Mondiale comprennent à la fois, les Politiques Opérationnelles (OP) et les Procédures de la Banque (PB). Les politiques de sauvegarde sont conçues pour protéger l’environnement et la société contre les effets négatifs potentiels des projets, des plans, des programmes et des politiques. Les politiques de sauvegarde environnementales et sociales les plus courantes sont : - OP 4.01. Évaluation Environnementale; - OP 4.04. Habitats Naturels; - OP 4.09. Lutte Antiparasitaire; - OP 4.11. Patrimoine Culturel/Ressources Culturelles Physiques; - OP 4.12. Réinstallation Involontaire des Populations/Déplacement Involontaire; - OP 4.10. Populations Autochtones; - OP 4.36. Foresterie; - OP 4.37. Sécurité des barrages; - OP 7.50. Projets relatifs aux voies d’Eaux Internationales; - OP 7.60. Projets dans des Zones en Litige. Parmi ces politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque Mondiale, celles qui pourraient éventuellement s’appliquer aux activités du PFS sont : (i) l’OP 4.01. Evaluation Environnementale; (ii) l’OP 4.09. Lutte Antiparasitaire, (iii) l’OP 4.12 Réinstallation Involontaire des Populations/Déplacement Involontaire, (iv) l’OP 4.10 Populations autochtones, (v) l’OP 4.36 Forêts et (vi) l’OP 4.11 Ressources culturelles physiques. Les activités qui tombent dans le domaine des politiques sus-indiquées doivent être 39 considérées dans le cadre du PFS. Les politiques opérationnelles restantes ne sont pas déclenchées par le PFS. OP 4.01«Evaluation Environnementale»: L’objectif de l’OP 4.01 est de s’assurer que les projets financés par la Banque Mondiale sont viables et faisables sur le plan environnemental, et que la prise des décisions s’est améliorée à travers une analyse appropriée des actions et leurs probables impacts environnementaux. Cette politique est déclenchée si un projet va probablement connaître des risques et des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur l’environnement physique (air, eau et terre), le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations, les ressources culturelles physiques et les préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et mondial. Les aspects sociaux (réinstallation involontaire, peuples indigènes) ainsi que les habitats naturels, la lutte antiparasitaire, la foresterie et la sécurité des barrages sont couverts par des politiques séparées ayant leurs propres exigences et procédures. Le PFS est interpellée par cette politique car les activités prévues dans la composantes 2 telles que les activités de reboisement/agropastorales, la réhabilitation des infrastructures économiques, communautaires et routières doivent faire l’objet d’un screening environnemental. Diffusion: L’OP 4.01 décrit aussi les exigences de consultation et de diffusion. Pour la catégorie (i) des projets A et B; et (ii) des sous-projets classés comme A et B dans un prêt programmatique, l’emprunteur consulte les groupes affectés par le projet et les Organisations non Gouvernementales (ONGs) à propos des aspects environnementaux du projet et tient compte de leurs points de vues. L’emprunteur se concerte avec ces groupes tout au long de la mise en œuvre du projet aussi souvent que nécessaire pour aborder les questions relatives à l’EIE qui les affectent. L’emprunteur donne les informations pertinentes assez rapidement avant les consultations et dans un langage accessible aux groupes consultés. L’emprunteur rend disponible tout rapport EIE séparé (pour les projets de la catégorie B) dans le pays et dans la langue locale à une place publique accessible aux groupes affectés par le projet et aux ONG locales avant l’évaluation. Politique de Sauvegarde OP. 4.09, Lutte antiparasitaire L’OP 4.09, «Lutte antiparasitaire» appuie les approches intégrées sur la lutte antiparasitaire. Elle identifie les pesticides pouvant être financés dans le cadre du projet et élabore un plan approprié de lutte antiparasitaire visant à traiter les risques. La politique est déclenchée si: (i) l’acquisition de pesticides ou l’équipement d’application des pesticides est envisagée; (ii) le projet appuie une activité nécessitant l’utilisation de pesticides pouvant créer des effets négatifs sur le milieu. . Le PFS dans sa composante 1 va procéder à des transferts mensuels de fonds à environ 70.000 ménages pour une période de 5 ans. Il n’est pas exclus qu’une partie de ces ressources soit utilisée pour intensifier les activités agropastorales qui nécessiteront l’utilisation des pesticides. De plus, dans la composante 3, la mise en place des pépinières villageoises, l’organisation des 40 activités de reboisement (foresterie) et des activités agropastorales liées aux petits systèmes d’irrigation pourraient également nécessiter une intensification de l’utilisation des pesticides malgré le fait que le projet ne financera pas directement une acquisition des pesticides. En conséquence, l’OP 4.09 doit être déclenchée dans le cadre du PFS. Toutefois, la préparation d’un document séparé pour prendre en compte l’impact des pesticides sur la santé humaine et l’environnement n’est pas nécessaire car le Cameroun met actuellement en œuvre et dans certains sites du PFS le projet de compétitivité agricole qui a développé un plan de gestion des pestes et des ravageurs. Ce plan ainsi que d’autres documents cadres décrivant des mesures alternatives à l’utilisation des pesticides (méthodes de lutte intégrée) doivent être utilisés dans le cadre du projet filets sociaux. OP 4.12 « Réinstallation Involontaire des populations » L’objectif de l’OP 4.12 est d’éviter ou de minimiser la réinsertion involontaire là ou cela est faisable, en explorant toutes les autres voies alternatives de projets viables. De plus, l’OP 4.12 a l’intention d’apporter l’assistance aux personnes déplacées par l’amélioration de leurs conditions de vie, la capacité à générer les revenus, les niveaux de production, ou tout au moins à les restaurer à leur état initial d’avant-projet. L’OP 4.12 encourage la participation communautaire dans la planification et la conduite de la réinsertion et l’octroi de l’assistance aux personnes affectées, indépendamment du statut légal du régime foncier. Cette politique couvre non seulement la réinstallation physique, mais aussi toute perte de terre ou d’autres biens causant la : (i) réinstallation ou perte d’abri; (ii) perte de biens ou de l’accès aux biens; et (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, indépendamment du fait que les personnes affectées doivent rejoindre un autre emplacement. La politique s’applique aussi à la restriction involontaire d’accès aux parcs légalement désignés et aux aires protégées entrainant des impacts préjudiciables sur les moyens d’existence des personnes déplacées. Les exigences de divulgation sont celles qui sont requises sous l’OP 4.01 selon la catégorie sociale et environnementale du projet. Les activités à réaliser dans le cadre du PFS vont occasionner une réinstallation des populations pour des besoins de réhabilitation. Aussi, le projet doit préparer sous forme de document séparé un Cadre de Politique de Recasement (CPR). OP 4.10 «Populations Autochtones » L’objectif de cette politique est de: (i) faire en sorte que le processus de développement encourage le plein respect de la dignité, des droits de l’homme et de la spécificité culturelle des peuples indigènes ; (ii) faire en sorte que ceux-ci ne souffrent pas des effets préjudiciables au cours du processus de développement; et (iii) faire en sorte que les peuples indigènes reçoivent des bénéfices sociaux et économiques compatibles avec leur culture. La politique est déclenchée lorsque le projet affecte les peuples indigènes (avec les caractéristiques décrites dans l’OP 4.10) dans la zone couverte par le projet. Dans le cadre du PFS, seul le département de la Kadey région de l’Est pourrait être concerné par la question des peuples autochtones. Les Baka présent dans les sites de mise en œuvre du PFS dans la Kadey seront peu nombreux. En conséquence, 41 l’OP 4.10 ne sera pas déclenchée, la préparation sous forme de document séparé d’un plan de gestion des peuples autochtones ne sera pas nécessaire. Toutefois, le manuel de procédure du PFS devra clairement prescrire la prise en compte des Baka présente sur les sites de mise en œuvre du département de la Kadey. OP 4.36 « Foresterie» PO 4.36, «Foresterie» apporte l’appui à la sylviculture durable et orientée sur la conservation de la forêt. Elle n’appuie pas l’exploitation commerciale dans les forêts tropicales humides primaires. Son objectif global vise à réduire le déboisement, à renforcer la contribution des zones boisées à l’environnement, à promouvoir le reboisement. Dans le cadre du PFS, cette politique opérationnelle sera déclenchée. En conséquence, le manuel d’exécution du PFS devra clairement préciser la liste des espèces/essences à utiliser dans le cadre de la mise en place des pépinières villageoises, des activités de reboisement et d’agroforesterie prévues dans les sous projets. OP 4.11 «Ressources culturelles physiques» L’OP 4.11, «patrimoine culturel» procède à une enquête sur les ressources culturelles potentiellement affectées et leur inventaire. Elle intègre des mesures d’atténuation quand il existe des impacts négatifs sur des ressources culturelles matérielles. Le département de la Kadey possède un patrimoine culturel relativement riche (sites sacrés, vestiges culturels, archéologiques, paléontologique, historique, architectural et religieuse), mais qui n’est pas spécifiquement visé par les activités du projet FS. Dans tous les cas, des dispositions seront prises pour protéger les sites culturels (patrimoine national et mondial) et même protéger les éventuelles découvertes archéologiques. Le PFS n’envisage pas d’activités spécifiques pouvant porter atteinte au patrimoine culturel. Dans ce rapport, un sous chapitre est consacré au plan de gestion des ressources culturelles physiques qui présente les mesures d’atténuation des impacts divers sur ce site. En conséquence, le projet est en conformité avec les exigences de cette Politique de Sauvegarde. OP. 4.37 «Sécurité des barrages» Les objectifs de cette politique sont établis ainsi : pour les nouveaux barrages, faire en sorte que la conception et la supervision soit faite par des professionnels expérimentés et compétents ; pour les barrages existants, faire en sorte que tout barrage pouvant influencer la performance du projet soit identifié, qu’une évaluation de la sécurité du barrage soit effectuée, et que les mesures de sécurité supplémentaires nécessaires et le travail de correction soient mis en œuvre. Cette politique n’est déclenchée dans le cadre du projet filets sociaux car les petits systèmes d’irrigation prévus dans le PFS ne sont pas liés aux barrages. OP. 4.04 «Habitats naturels» Cette politique n’autorise pas le financement de projets dégradant ou convertissant des habitats critiques. Les sites naturels présentent un intérêt particulier et sont importants pour la préservation de la diversité biologique à cause de leurs fonctions écologiques. Les habitats naturels méritent une attention 42 particulière lors de la réalisation d’évaluations d’impacts sur l’environnement. La zone d’intervention du PFS comporte de nombreux habitats naturels notamment dans le département de la Kadey. En conséquence, le projet ne financera pas les activités susceptibles de menacer les habitats naturels. Aussi, il est en conformité avec cette politique, sans nécessité de recours à des mesures supplémentaires. IV-1.1.2. Détermination des catégories C’est la PO 4.01 qui concerne le plus les activités du PFS, car certaines de ces actions pourraient avoir des impacts négatifs. Cette politique exige à tous les projets gouvernementaux financés par la Banque la réalisation d’un CGES qui établit les mécanismes pour déterminer et évaluer les futurs impacts environnementaux et sociaux potentiels de ces projets. Cette évaluation environnementale permet de dégager les mesures de mitigation, de suivi et institutionnel à prendre en compte lors de la conception, de l’exécution et de l’opérationnalisation des activités du projet afin d’éliminer les impacts environnementaux négatifs ou les réduire aux niveaux acceptables. Toujours en référence à cette OP 4.01, tous les projets soumis à la Banque pour financement doivent faire objet d’un examen afin de déterminer leur catégorie environnementale. Il y a 3 niveaux principaux: - La catégorie environnementale et sociale «A ». Un projet est classé dans la catégorie A s’il risque d’avoir autant sur l’environnement que sur le social des incidences très négatives, névralgiques, diverses ou sans précédent. Ces effets peuvent être ressentis dans une zone plus vaste que les sites ou les installations faisant l’objet des travaux. Pour un projet de catégorie A, l’étude environnementale et sociale consiste à examiner les incidences environnementales et/ou sociales négatives et positives que peut avoir le projet, à les comparer aux effets d’autres options réalisables (y compris le cas échéant du scénario «sans projet»), et à recommander toutes mesures éventuellement nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les incidences négatives du projet et améliorer sa performance tant environnementale que sociale. - La catégorie environnementale et sociale « B ». Un projet est classé dans cette catégorie B si les effets négatifs qu’il est susceptible d’avoir sur les populations bénéficiaires ou sur des zones importantes du point de vue de l’environnement sont moins graves que ceux d’un projet de catégorie A. Ces effets sont d’une nature très locale; peu d’entre eux (si non aucun) sont irréversibles; et dans la plupart des cas, on peut concevoir des mesures d’atténuation plus aisément que pour les effets des projets de catégorie A. L’étude environnementale et sociale peut, ici, varier d’un projet à l’autre mais elle a une portée plus étroite que l’étude environnementale et sociale des projets de la catégorie A. Comme celle-ci, elle consiste à examiner les effets négatifs et positifs que pourrait avoir le projet tant sur l’environnement naturel que physique et à recommander toutes mesures éventuelles nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les effets négatifs et améliorer la performance tant environnementale que sociale. 43 - La catégorie environnementale et sociale « C ». Un projet est classé dans la catégorie C si la probabilité de ses effets négatifs sur l’environnement et/ou le social est jugée minime ou nulle. Après examen environnemental et social préalable, aucune autre mesure d’étude environnementale et/ou sociale n’est nécessaire pour les projets de la catégorie C. Aucune des activités mise en œuvre par le PFS ne causera des impacts irréversibles sur l’environnement. En conséquence, le PFS est classé dans la catégorie B. IV-1.1.3. Concordances et discordances entre l’OP 4.01 et la législation camerounaise La législation camerounaise et les politiques de sauvegarde de la Banque sont en général relativement proches. Elles se basent toutes sur des concepts de précaution, de durabilité, de biodiversité. Les deux prévoient d’assister les personnes touchées par un projet de développement. Depuis 2005, le Cameroun a un cadre précis pour les études d’impact environnemental. Dans le cas du PFS, la présente étude prend en compte les différentes composantes mises en œuvre dans le cadre de ce projet. Par contre, le Cameroun ne dispose pas actuellement d’un Cadre d’Evaluation et de Gestion des Impacts Environnementaux et sociaux des projets de développement. Dans la phase d’exécution du projet, au cas où il y aurait une discordance entre la législation camerounaise et les politiques de la BM, ces dernières prendront préséance sur la législation camerounaise. IV-1.2. Conventions internationales En matière de textes juridiques internationaux relatifs à la gestion de l’environnement, le Cameroun a ratifié: - la Convention de Washington sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Menacées d’Extinction (CITES); - la Convention de Vienne sur la Protection de la couche d’Ozone; - la Convention sur la Diversité Biologique; - la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique; - la Convention Cadre des Nations Unies sur la Lutte contre la désertification et la Sécheresse particulièrement en Afrique ; - la Convention de Bâle sur le Contrôle des Mouvements Transfrontaliers des Déchets Dangereux et leur Elimination; - la Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (POPs); - le Protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre; - le Protocole de Cartagena sur la Prévention des Risques Biotechnologiques Relatif à la Convention sur la Diversité Biologique; - les amendements de Pékin relatifs aux substances qui appauvrissent la couche d’Ozone; 44 - les amendements de Copenhague relatifs aux Substances qui appauvrissent la couche d’Ozone; - les amendements de Montréal relatifs aux Substances qui appauvrissent la couche d’Ozone; - les amendements de Londres relatifs aux Substances qui appauvrissent la couche d’Ozone; - l’Accord de Lusaka sur le Commerce des animaux sauvages (1996); - l’Accord International sur les Bois Tropicaux; - l’Accord des pays africains producteurs et exportateurs des bois tropicaux de l’Organisation Africaine des Bois Tropicaux (OAB); - la Convention de Ramsar sur les zones humides d’importance internationale comme refuges d’Oiseaux d’Eau; - la Réglementation Commune sur le Contrôle de la Consommation des Substances qui appauvrit la Couche d’Ozone dans l’Espace CEMAC; - l’Accord de création du Réseau des Parcs Nationaux d’Afrique Centrale (RAPAC). - Le Traité International sur les Ressources Phyto génétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture. IV-1.3. Législation et réglementation nationales Le Cameroun s’est doté depuis une quinzaine d’années d’une législation environnementale conforme au contexte international et plus ou moins bien harmonisée avec les conventions ratifiées. Ces documents légaux constituent la charpente juridique qui régit la gestion environnementale. Ils regroupent entre autres: - la loi N° 96/12 du 5 août 1996 portant Loi-cadre relative à la gestion de l’environnement qui précise en ses articles 17, 18, 19 et 20, les dispositions particulières relatives à l’obligation de tout promoteur de réaliser une étude d’impact environnemental et social pour toute activité susceptible de générer des répercussions sur l’environnement. Dans son titre 1, elle rappelle l’importance de l’environnement et du social pour la République du Cameroun. Elle indique (chapitre 3) un certain nombre de principes généraux comme les principes de précaution, de responsabilité et les devoirs et les droits des citoyens en la matière. Elle indique aussi plus précisément les rôles de l’Etat dans différents domaines (qualité de l’air, de l’eau, du sol, de la diversité biologique…) et la nécessité d’établir un plan national de gestion de l’environnement et du social. Celui-ci existe et permet de préciser les orientations stratégiques pour la protection de l’environnement et du social et la mise en valeur rationnelle des ressources naturelles pour un développement durable; - le Décret N° 2005/0577/PM du 23 février 2005, précise les modalités de réalisation des études d’impact environnemental et social. L’article 11 stipule que la réalisation de l’EIES doit être faite avec la participation des populations concernées à travers des consultations publiques ; 45 - l’Arrêté N° 0070/MINEP du 08 mars 2005, fixe les différentes opérations dont la réalisation est soumise à une étude d’impact environnemental et social détaillée. - Ces législations et réglementations sont complétées au niveau sectoriel par une série de textes. Il s’agit notamment de : - la loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche. Son article 16 (2) relatif à la protection de la nature et de la biodiversité souligne que " la mise en œuvre de tout projet de développement susceptible d'entraîner des perturbations en milieu forestier ou aquatique, est subordonnée à une étude préalable d'impact sur l'environnement et le social" ; - la loi N° 98/005 du 14 avril 1998 portant régime de l’eau. Cette loi fixe le cadre juridique de la gestion de l’eau et les dispositions relatives à sa sauvegarde et à la protection de la santé publique; - la loi N°96/67 du 08 avril 1996 portant protection du patrimoine routier national; - la loi N°001du 16 avril 2001 portant code minier; - la Loi N°2003/003 du 21 avril 2003 portant protection phytosanitaire stipule que les traitements chimiques doivent être exécutés en respect des bonnes pratiques agricoles afin de préserver la santé humaine et animale et de protéger l'environnement; - la Loi N° 92/007 du 14 août 1992 portant sur le Code du travail vise à protéger la santé et la sécurité des travailleurs, à garantir un salaire minimum et à réglementer les conditions de travail afin de les rendre justes et équitables; - le Décret N° 95/678/PM du 18 décembre 1995 instituant le cadre indicatif d’utilisation des terres en zone forestière méridionale; - le Décret No 95/531/PM du 23 août 1995 fixant les modalités d’application du régime des forêts ; - le Décret N° 95/466/PM du 20 juillet 1995 fixant les modalités d’application du régime de la faune ; - l’Arrêté N°002/MINEPIA du 01 août 2001 portant modalités de protection des ressources halieutiques. Par ailleurs, le projet PFS connaitra une très forte implication des populations locales et les activités de développement socio-économique pourraient entrainer un déplacement de ces populations. D’où la nécessité de prendre en compte dans le cadre des instruments juridiques des textes en matière sociale et en matière d’indemnisation. En matière sociale, il serait important de prendre en compte: - l’Ordonnance n°74/1 du 06 juillet 1974 fixant le régime foncier, qui détermine le cadre d’allocation des terres; - l’Ordonnance n°74/2 du 06 juillet 1974 fixant le régime domanial; - le Décret n°76/165 du 27 avril 1976 fixant les conditions d’obtention du titre foncier; 46 - le Décret n°76/166 du 27 avril 1976 fixant les modalités de gestion du domaine national; - le Décret n°74/412 du 24 avril 1974 portant délimitation des périmètres nationaux d’aménagement agro-pastoral et définissant le statut desdits terrains; - la Loi n°19 du 26 novembre 1983 modifiant les dispositions de l’article 5 de l’ordonnance n°74/1 du 06 juillet 1974 fixant le régime foncier; - la Loi n°80/22 du 14 juillet 1980 portant répression des atteintes à la propriété foncière; - le Décret n°84/311 du 22 mai 1984 portant modalités d’application de la Loi n°80/22 du 14 juillet 1980 portant répression des atteintes à la propriété foncière; - l’Arrêté n°02/MINEPIA du 20 juillet 1988 portant actualisation du tracé des pistes à bétail; - la Décision n°1/94-CEBEVIRHA-018-CE-29 du 16 mars 1994 autorisant la mise en circulation du passeport pour bétail et du certificat international de transhumance et fixant les modalités d’utilisation. En matière d’indemnisation, il serait important de prendre en compte: - la Loi n°85/009 du 04 Juillet 1985 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et aux modalités d’indemnisation; - le Décret n°66/385 du 30 décembre 1966 portant sur la revalorisation des taux de mise à prix des terrains domaniaux; - l’Arrêté n°13/MINAGRI/DAG du 19 février 1982 portant rectificatif et additif à l’arrêté n°58/MINAGRI du 13 août 1981 portant modification des tarifs des indemnités à verser aux propriétaires pour toute destruction d’arbres cultivés et cultures vivrières; - l’Arrêté n°0832/Y.15.1/MINUH/D000 du 20 novembre 1987 fixant les bases de calcul de la valeur vénale des constructions frappées d’expropriation pour cause d’utilité publique; - le Décret n°2003/418/PM du 25 février 2003 fixant les tarifs des indemnités à allouer au propriétaire victime de destruction pour cause d’utilité publique de cultures et arbres cultivés; L’Instruction N°000005/I/Y.2.5/MINDAF/D220 du 29 décembre 2005 portant rappel des règles de base sur la mise en œuvre du régime de l’expropriation pour cause d’utilité publique. IV-2. Contexte institutionnel IV-2.1. Au plan international Le Cameroun est membre de plusieurs organisations sous régionales de protection de l’environnement, notamment, la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et la Conférence des Ecosystèmes des Forêts Denses Humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC). En plus, il est membre de plusieurs initiatives sous régionales 47 mises en place pour coordonner des interventions techniques et/ou financières à l’instar du Programme Régional de Gestion de l’Information Environnementale (PRGIE). Par ailleurs, il abrite les sièges et les antennes des organismes suivants: - WWF (World Wild Fund) et UICN sous régional (Union Mondiale pour la Conservation de la Nature); - OCFSA (Organisation pour la Conservation de la Faune Sauvage en Afrique); - CARPE (Programme Régional pour l’Environnement en Afrique Centrale); - ECOFAC (Écosystème Forestier d’Afrique Centrale). Le Cameroun est également membre du conseil d’administration du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM/GEF) ainsi que du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). IV-2.2. Au plan national Au niveau national, le cadre institutionnel camerounais est défini par décret, le dernier en date est le décret N°2011/408 du 09 Décembre 2011 qui définit les attributions des départements ministériels qui gèrent chacun un secteur précis dans les domaines de la souveraineté, la sécurité, l’économie, le social et la culture. Les départements ministériels directement concernés par cette étude sont -Le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED) Il est chargé de l’élaboration, de la coordination et du suivi de l’exécution de la politique nationale en matière d’environnement. Ses responsabilités incluent l’élaboration des plans directeurs sectoriels de protection de l’environnement ainsi que la négociation des conventions et des accords internationaux. La responsabilité d'approuver l'étude d’impact environnemental incombe au MINEPDED qui est assisté dans ce processus par le Comité Interministériel de l’Environnement créé par décret N° 2000/718/PM du 03 septembre 2001. Le MINEPDED dispose au niveau central d’une Sous-Direction des Evaluations Environnementales qui comprend un service des études d'impact sur l'environnement et le social et un service de suivi des PGES. Le MINEPDED est aussi chargé de coordonner les activités liées aux changements climatiques y compris le REDD (Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts). Les délégations départementales du MINEPDED des zones d’intervention du projet pourraient être impliquées au niveau local. -Le Ministère de l'Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) Le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire est chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique économique de la nation ainsi que de l’aménagement du territoire. A ce titre, il est entre autre responsable: 48 - de la cohérence et de la coordination des actions engagées, avec les divers partenaires internationaux et bilatéraux, dans le cadre du programme de Redressement et de la Relance Economiques; - du suivi des affaires de la Banque Mondiale, de l’Union Européenne, de la Banque Africaine de Développement et de la Banque Islamique de Développement; - du suivi de la coopération sous régionale et internationale, notamment avec le programme des Nations Unies pour le Développement, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, la CEMAC et la CEEAC; - de la prospection, la négociation, la finalisation et le suivi de l’exécution des accords et conventions de prêts; - de la coordination et de la réalisation des études d’aménagement du territoire, tant au niveau national que régional; - de l’élaboration des normes et règles d’aménagement du territoire et du contrôle de leur application; - du suivi et du contrôle de la mise en œuvre des programmes nationaux, régionaux ou locaux d’aménagement du territoire; - du suivi des organisations sous régionales s’occupant de l’aménagement ou de la préservation de l’écosystème sous régional. Au vu des attributions du MINEPAT, le PFS pourrait donc être basé dans ce département ministériel. Au vu des attributions du MINEPAT, l’implication de ce département ministériel dans les comités de pilotage et de suivi de la mise en œuvre du projet s’avère indispensable. -Le comité interministériel à l’environnement Le gouvernement a mis en place des structures de concertation/coordination nationales notamment, le comité Interministériel à l’Environnement (Décret n° 2001/018/PM du 03 septembre 2001). Ce comité assiste le MINEPD dans le processus d’approbation des études d’impact environnemental. -Le Ministère des Affaires Sociales Le MINAS est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de prévention, d’assistance et de protection des personnes socialement vulnérables. A ce titre, il est chargé de la prévention et du traitement de la délinquance juvénile et de l’inadaptation sociale, de la lutte contre les exclusions sociales en liaison avec les Ministères concernés, du suivi des procédures de protection de l’enfance en difficulté en liaison avec les Départements Ministériels concernés du suivi des personnes âgées et des personnes handicapées en liaison avec les Ministères concernés, de la facilitation de la réinsertion sociale, de la solidarité nationale. Il exerce en outre la tutelle technique sur les organismes de protection et d’encadrement de l’enfant, à l’exclusion des établissements d’enseignement relevant des Ministères chargés des questions d’enseignement. 49 -Le Ministère de l’Agriculture et du Développement Durable Le MINADER est responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans les domaines de l’agriculture et du développement rural. A ce titre, il est chargé de l’élaboration, de la planification et de la réalisation des programmes gouvernementaux relatifs à l’agriculture et au développement rural, de la conception des stratégies et des modalités pour garantir la sécurité et l’autosuffisance alimentaire ainsi que du suivi de leur mise en œuvre, de la promotion des investissements dans le secteur agricole en liaison avec le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et le Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, de la promotion du développement communautaire, de l’encadrement des paysans et de la participation à la planification et du suivi de la réalisation des programmes d’amélioration du cadre de vie en milieu rural. -Les autres Ministères techniques Plusieurs autres ministères pourraient intervenir dans le contrôle et le suivi de la mise en œuvre des activités du PFS à travers leur démembrement au niveau des départements et des arrondissements de la zone du projet. Il s’agit notamment du Ministère de l’Education de Base, du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales et du Ministère de la Santé Publique. -Le Comité Technique de Suivi des Programmes Economiques (CTS) Le CTS est une cellule technique multisectorielle qui fonctionne sous la tutelle du MINEPAT. Il est chargé de la coordination et de la gestion des programmes de développement économique. A ce titre, le ministère de tutelle et le CTS jouissent d’un pouvoir avéré pour convoquer des réunions, notamment en ce qui concerne les programmes/projets dont la mise en œuvre implique plusieurs secteur et institutions ainsi que les partenaires au développement. Ceci constitue un atout pour l’encrage institutionnel du projet FS. -Les Organisations de la Société Civile (OSC) La mise en œuvre du PFS devrait impliquer des organisations de la société civile tout au moins au niveau local. Certaines structures telles que CARE internationale et Catholic Relief Servises (CRS) ont une bonne expérience dans la sous-traitance des programmes de sécurité sociale. Plusieurs ONGs au niveau national pourraient également être impliqué au niveau opérationnel, l’organisation des consultations publiques permettra de les identifier au niveau de chaque localité de mise en œuvre du projet. V. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ECONOMIQUES POTENTIELS ET MESURES D’ATTENUATION Les activités du projet Filets Sociaux à travers sa composante «Travaux publics HIMO», sont susceptibles de générer un certain nombre d’impacts environnementaux ou sociaux aussi bien positifs que négatifs. Pour identifier les impacts potentiels, toutes les composantes du milieu susceptibles d’être affectées 50 ont été répertoriées, ainsi que les activités sources d’impacts. Une matrice à double entrée, avec en abscisse, les éléments valorisés de l’environnement et en ordonnée les activités sources d’impacts a été élaborée, afin de dégager les interrelations possibles, qui ont permis la détermination des impacts. Les petites activités communautaires du projet susceptibles d’avoir des impacts significatifs sur les personnes et les biens en milieu rural concernent la réhabilitation/conservation des sols; la foresterie communautaire (reboisement, stabilisation des diguettes, pépinières villageoises); la construction des diguettes/petits barrages de retenue d’eau; l’aménagement des terrasses sur les flancs des collines; l’aménagement des petits systèmes d’irrigation; la construction/réhabilitation des petites infrastructures routières, la réhabilitation des infrastructures communautaires (zones de séchage, de stockage, de commercialisation), des sources d’approvisionnement en eau potable, les projets d’assainissement, et autres besoins locaux identifiés par les communautés elles- mêmes. Dans le cas des villes de Yaoundé et Douala, les activités susceptibles d’avoir des impacts significatifs sont l’ouverture de nouvelles routes et de chemins piétonniers, la réhabilitation et la création de voiries secondaires et de ponts piétonniers, et la construction/entretien des ouvrages d’assainissement (caniveaux et drains). V-1. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ECONOMIQUES V-1.1. Impacts environnementaux et socio-économiques positifs 1-Augmentation et régulation des revenus des populations locales. Le transfert de fonds prévu dans la composante 1 du projet et la rémunération des activités de travaux publiques à HIMO permettront non seulement d’augmenter le niveau de revenu des populations pauvres mais également de réguler ces revenus au cours de l’année. C’est ainsi que les revenus mobilisés en période de contre saison grâce aux travaux publiques à HIMO permettront aux populations pauvres d’améliorer leur moyen de subsistance et de développer les cultures de contre saison. 2-Augmentation des opportunités d’emplois pour les jeunes La mise en œuvre des activités du projet Filet Sociaux constitue pour les 12 départements une opportunité d’emplois pour les jeunes des familles pauvres, les filles-mères et les jeunes en situation de vulnérabilité tels que les orphelins des couples victimes du VIH/SIDA. 3-Amélioration de la production agricole et pastorale Les conditions climatiques des sites du projet localisés dans les régions de l’Extrême Nord, du Nord et dans une moindre mesure de l’Adamaoua font des systèmes d’irrigation un impératif technique incontournable dont les retombées économiques et sociales sont indéniables. Dans ces régions, l’irrigation a constitué une voie privilégiée du développement agricole. Ainsi la réalisation des aménagements hydrauliques et hydro-agricoles dans le cadre du projet Filet Sociaux permettront d’améliorer la production agricole et pastorale et de 51 contribuer substantiellement à satisfaire les besoins alimentaires croissants de la population, d’une part, et de promouvoir un développement économique et social autour des périmètres irrigués, d’autre part. En fait, les zones irriguées jouent un rôle déterminant, en tant que véritables pôles de développements agricole et rural, tant au niveau local que régional. 4-Stabilisation des digues sur les flancs des collines La stabilisation des diguettes et des terrasses à travers des activités de reboisement développées dans le cadre du projet Filet Sociaux permettra d’une part d’améliorer le niveau d’approvisionnement en eau pour les populations locales, ce qui favorisera l’irrigation des cultures et l’abreuvage des animaux. D’autre part, la construction des terrasses sur les flancs des collines dans les zones du projet permettra d’augmenter la disponibilité des terres cultivables. Toutes ces actions ont pour finalité, l’augmentation de la production agricole et pastorale, conditions nécessaires pour sortir progressivement de la pauvreté. 5- Amélioration de l’exploitation à faible impact des ressources forestières La mise en œuvre des activités du projet filet sociaux dans le département de la Kadey entrainera une augmentation des revenus des populations locales et par conséquence une diminution de la pression sur les ressources naturelles. En effet, les activités proposées dans le cadre du projet filet sociaux pourraient constitués des alternatives à la restriction d’accès aux ressources forestières imposées par l’existence des aires protégées. Ainsi, le projet favorisera dans tous ces sites, une exploitation à faible impact des aires protégées environnantes. 6-Amélioration de l’accessibilité dans les quartiers et villages pauvres Dans les villes de Yaoundé et Douala, les activités de travaux publiques à HIMO relatives à la construction/entretien des routes secondaires, des pistes, et des ponts piétonniers vont faciliter l’accès dans les quartiers et améliorer les services offerts aux populations tels que la collecte des déchets, l’organisation du réseau électrique et d’approvisionnement en eau potable. Le développement de ces infrastructures permettra de désenclaver certains quartiers pauvres de Yaoundé et douala qui sont parfois situés dans des zones semi marécageuses. Au niveau régional, la mise en œuvre de ces infrastructures permettra de désenclaver les villages pauvres et d’augmenter leurs moyens de subsistance à travers des systèmes d’irrigation appropriés, la construction des diguettes, des mini barrages et des terrasses. Toutes ces structures, lorsqu’elles sont convenablement exploitées permettent un accroissement de la productivité, une augmentation de la consommation locales et un écoulement du reste de la production dans les filières appropriées. 7-Amélioration des conditions de traitement et de stockage de la production agricole et pastorale La réhabilitation des aires de séchage, des zones de stockage et de commercialisation ainsi que les infrastructures de promotion de l'élevage (parcs et couloirs de vaccination, couloir de passage, aires de pâturage, aires 52 d’abreuvage) permettront d’améliorer la qualité de la production agropastorale dans les sites du projet. Ces conditions améliorées de traitement et de stockage pourraient induire une plus value nécessaire pour relever le niveau de pauvreté des populations locales et accroitre leur moyens de subsistance. 8-Amélioration de l’approvisionnement en eau La construction et entretien des réseaux communautaires d’approvisionnement en eau (puits de surface avec pompe manuelle, forages, système d’irrigation…) vont augmenter la disponibilité de l’eau pour les communautés concernées par le projet Filets Sociaux, contribuant ainsi à l’amélioration de la santé humaine et du bien-être des populations. 9- Structuration des communautés locales L’identification et la mise en œuvre des activités du projet Filets Sociaux imposent la participation des populations locales des différents sites du projet, y compris les peuples autochtones Baka du département de la Kadey. Les activités prioritaires choisies par un processus participatif seront mise en œuvre et financées par le présent projet. Afin d’assurer une répartition et une gestion équitable, il sera nécessaire au préalable d’organiser les populations en exploitations familiales agricoles, en groupements ou organisations de paysans et en GIC et/ou associations. Les structures existantes devront également être prises en compte. Ces structures constitueront des plates formes de montage des microprojets à soumettre aux cellules communales et départementales. Cette structuration des communautés locales y compris les Baka est un facteur déterminant pour la bonne mise en œuvre des activités du projet Filets Sociaux. A travers cette structuration, les capacités des membres des communautés locales seront renforcées en matière de montage participatif des microprojets. 10-Amélioration du cadre de vie des populations pauvres La réhabilitation des ouvrages d’assainissement va assurer une protection des voiries primaires et secondaires, leur curage régulier va permettre d’éviter la stagnation des eaux et le développement des maladies vectorielles. Par ailleurs, la réhabilitation des voiries secondaires et des chemins piétonniers dans des quartiers pauvres en zone urbaine, favorisera une pré-collecte et une collecte des ordures ménagères, d’où une limitation des dépôts sauvages et une amélioration du bien être des populations. V-1.2. Impacts environnementaux et socio-économiques négatifs V.1.2.1. Impacts socio-économiques négatifs 1-Risque de conflit foncier Des conflits fonciers pourraient survenir au moment de la recherche des sites d’implantation des infrastructures. En effet, certains sites adéquats pour l’implantation des infrastructures appartiennent légalement ou illégalement à des propriétaires privés. Leur cession risque de générer des conflits. 53 2-Risque de déplacement des populations La construction des infrastructures routières ou communautaires nécessite des espaces libres. Ainsi, les espaces occupés sollicité pour la mise en œuvre des activités du projet FS pourront faire l’objet d’un déplacement des populations concernées. Cette situation sera inévitable dans le cadre de l’ouverture des routes secondaires, des chemins piétonniers et de la réhabilitation des voiries existantes en zone urbaine. 3-Absence d’équité et de corruption L’absence d’équité et de transparence dans la procédure de recrutement pour les travaux à HIMO, et de transfert de fond, pourraient entraîner des conflits sociaux pouvant compromettre l’atteinte des résultats escomptés par le projet. 4-Conflit de leadership La structuration communautaire en Groupe d’initiative commune (GIC), plates formes et autres structures associatives nécessaires pour la mise en œuvre au niveau opérationnel pourra entrainer des conflits de leadership au sein des différentes organisations mise en place pour faciliter le management des microprojets. 5-Afflux des populations vers les sites des travaux publics à HIMO La mise en œuvre effective des différents microprojets va entraîner une migration des populations en quête de rémunération vers les sites de développement des activités. Plusieurs d’entre elles se retrouvant sans emploi vont s’installer dans la zone du projet ou à proximité, certains se convertissant en agriculteur, pêcheur, éleveur et d’autres en braconniers. Par ailleurs, l’afflux des populations à la recherche d’emplois aura pour corollaire l’accroissement de l’insécurité. De plus, l’ouverture des routes/pistes pour améliorer les conditions de vie des populations pourrait faciliter la circulation des armes de chasse. Celles-ci pourraient accentuer les activités de braconnage et spécifiquement dans le département de la Kadey, l’exploitation illégale du bois. 6- Recrudescence des grossesses non désirées et du taux de prévalence des IST/SIDA L’arrivée des employés d’horizons divers dans les zones de mise en œuvre des travaux publiques à HIMO augmentera probablement le taux de prévalence des infections sexuellement transmissibles (IST) et du SIDA, ainsi que le nombre de grossesses non désirées et/ou précoces. 7- Perturbations des habitudes alimentaires Dans le département de la Kadey, l’implication des Baka dans les opérations de transfert de fond et des travaux publiques à HIMO ne peut se faire sans déplacement ou délocalisation des populations autochtones de leur site habituel. Ils se verront dans l’obligation de modifier leurs habitudes alimentaires car ils ne disposeront surement pas de toutes les ressources qu’ils utilisaient au paravent. Les peuples indigènes Baka seront encore plus affectés car vivent surtout du ramassage, de la chasse et de la cueillette. Ils se convertiront en agriculteurs et 54 éleveurs, d’où la nécessité pour les Baka d’adopter de nouveaux comportements alimentaires. 8- . Intensification des activités de braconnage Dans les différents sites du projet et spécifiquement dans la Kadey, les opérations de transfert de fond et la rémunération liée aux activités des travaux publiques à HIMO entrainera une augmentation des revenus des populations locales et pourrait contribuer au braconnage à travers l’achat et la location des fusils ainsi que la commercialisation des munitions. Par ailleurs, les travaux publics à HIMO mobiliseront une main d’œuvre très importante. La demande en protéines animales serait également importante et pourrait accroître la pression sur les ressources biologiques locales. V.1.2.2. Impacts environnementaux négatifs 9-Dégradation des milieux physiques, biologiques et humains liée au développement des activités d’irrigation Ces impacts, jugés négatifs, peuvent être liés aux modes d’exploitation des eaux et des sols au sein des périmètres irrigués, ils peuvent aussi résulter des activités industrielles et/ou d’urbanisations liées au développement des périmètres irrigués. Dans certains cas, les zones irriguées peuvent subir des phénomènes exogènes de dégradation. La mise en valeur intensive sous irrigation dans les zones arides et semi-arides comme celle de la partie septentrionale du Cameroun, conduit le plus souvent à la dégradation de la qualité des ressources en sol et en eau. L’ampleur de la dégradation est fortement liée à la qualité de l’eau d’irrigation, à la non maîtrise de la trilogie : Irrigation-Salinité-Drainage et aux pratiques de mise en valeur agricole non rationnelles. Les principaux problèmes environnementaux liés au développement des activités d’irrigation sont: (i) pollution du milieu (eau et sol). Elle serait due notamment aux apports massifs, et pas toujours parfaitement dosés, des engrais et potentiellement des pesticides. Elle affecte essentiellement les sols et les eaux des nappes phréatiques et peut aussi contaminer les écoulements de surface recueillant des eaux de drainage à l'aval des zones irriguées; (ii) Salinisation secondaire. Elle est induite essentiellement par la salinisation des eaux au contact de formations salifères et l’usage des eaux salées de nappe pour l’irrigation. Elle affecte les écoulements de surface et les nappes et consécutivement les sols irrigués; (iii) Dégradation des ressources naturelles. Les activités d’irrigation sont susceptibles d’impacté négativement les eaux de surface et souterraines, les terres (sols agricoles, sols à l’amont des bassins versants), la couverture végétale, les forêts en particulier et plus accessoirement la faune sauvage, par la pêche et la chasse et indirectement par la rupture des chaînes biologiques et des équilibres qui assurent la pérennité des écosystèmes du domaine hydro-agricole ("lutte intégrée" contre les parasites des cultures, etc.); (iv) Dégradation des sols. C'est également un problème majeur et très fréquent dans les zones irriguées. Il se manifeste de diverses manières : érosion de la terre superficielle, salinisation du sol, déstructuration (appauvrissement en matière organique, tassement, effritement, etc.) et perte de fertilité chimique. Mis à part l'érosion hydrique, qui 55 est bien entendu un problème environnemental capital auquel de nombreux aspects pratiques de l'irrigation sont directement liés (turbidité des eaux, envasement des retenues, détérioration des ouvrages), la plupart des formes de dégradation des sols sont plus ou moins associées à la salinisation. Un autre cas fréquent de perte de valeur des sols est celui de l'engorgement hydrique chronique, voir permanent, du terrain, dû à la remontée de la nappe phréatique consécutive à un aménagement hydro-agricole défectueux (irrigation excessive et mal dosée, drainage insuffisant). Enfin, l'érosion éolienne et son corollaire l'ensablement, premières manifestations de la désertification, ne sont pas négligeables dans plusieurs régions de mise en œuvre du projet. Par ailleurs, Les systèmes d’irrigation vont nécessiter un approvisionnement régulier en eau, d’où la pression qu’ils sont susceptibles d’exercer sur les ressources en eau aussi bien superficielles que souterraines. 10- Dégradation des ressources forestières L’augmentation de revenus des populations locale et la mise en œuvre des microprojets relatifs aux aménagements agricoles peuvent contribuer à l’extension des surfaces cultivées et entrainer de ce fait une dégradation des ressources forestières et biologiques (défrichement préalable, perturbation d’habitats et d’écosystèmes sensibles pouvant provoquer une baisse de la diversité biologique, etc.). Spécifiquement dans le département de la Kadey, l’augmentation des revenus des populations à travers les opérations de transfert de fond et les travaux publics à HIMO pourrait accroitre l’exploitation forestière artisanale et illégale du bois, ainsi que le braconnage. Ce qui constituerait une menace réelle pour les aires protégées environnantes. 11- Dégradation des sols liée aux activités de reforestation (reboisement) La reforestation peut avoir un impact négatif sur l'écosystème traditionnel. L’utilisation dans le cadre du reboisement des variétés d’arbre non maîtrisées et sans étude préalable dans les différents sites du projet, peut assécher les sols et augmenter leur salinité. Certaines espèces d’arbres peuvent absorber beaucoup d'eau dans les nappes phréatiques, jusqu'à la moitié des précipitations annuelles, ce qui provoque un assèchement des sols et une augmentation de leur salinité. De plus, le reboisement est susceptible d’entrainer l’introduction et la vulgarisation d’espèces exotiques non utiles aux populations locales. Sur le plan de la protection des cultures, l’utilisation de certaines spéculations pour des besoins de reboisement dans les pépinières villageoises peut entrainer l’introduction des parasites nouveaux pour les localités de mise en œuvre du projet et l’émergence de nouvelles maladies parasitaires. 12-Dégradation des sols liée à la construction des terrasses et des diguettes La dégradation des sols, particulièrement en zones de savane, affecte la disponibilité des terres agricoles ainsi que la productivité de l’agriculture et constitue ainsi une source d’aggravation de l’insécurité alimentaire des populations pauvres en milieu rural et de leur vulnérabilité au changement climatique qui devrait renforcer cette dégradation. La dégradation des sols est 56 principalement causée par les feux de brousse, pratique agricole couramment utilisée par les populations locales des différents sites du projet. Dans le cadre du projet Filets Sociaux, cette dégradation des sols pourrait être associée à des éboulements et glissements des terrains au niveau des flancs des collines. Un autre facteur responsable de la dégradation des sols est l’érosion. En effet, l’érosion des sols est généralement responsable de la perte de la fertilité des sols, de la dégradation des infrastructures (pistes et ouvrages d’assainissement) et de la réduction des terres cultivables. 13-Recrudescence des maladies vectorielles La stagnation des plans d’eau aménagés au niveau des digues de rétention, des aires d’abreuvage peut favoriser la prolifération de vecteurs de maladies telles que le paludisme et la bilharziose. Ce qui constitue une menace pour les populations locales environnantes. Pour conjurer le risque de recrudescence de ces maladies, il importe de mettre sur pied un système spécifique de surveillance épidémiologique. 14- Perte du patrimoine culturel physique Le département de la kadey possède un patrimoine culturel physique relativement riche (sites sacrés, vestiges culturels et archéologiques). Pour le cas spécifique des Pygmées, la forêt a une signification religieuse car elle est le lieu de culte et des rites traditionnels. Dans le site d’étude, il existe des zones de la forêt qui ont gardé une bonne partie de ces mystères, charmes et richesses. Ces sites culturels à haute valeur de conservation doivent absolument être préservés. Toutefois, la mise en œuvre des microprojets financés dans le cadre des Filets Sociaux et l’intensification des activités agropastorales liée à l’augmentation des revenus des populations locales pourraient engendrer la destruction et la perte de certaines de ces sites. La prise en compte des sites culturels à haute valeur de conservation dans la typologie des microprojets à retenir et l’identification des sites de leur mise en œuvre, reste un défi majeur à relever pour la sauvegarde du patrimoine culturel physique du département de la Kadey. 15-Conflits entre éleveurs et agriculteurs La construction de couloir de passage et des aires de pâturage peut entraîner des conflits entre les éleveurs et la communauté si des dispositions de concertation ne sont pas prises à temps. 16-Perte du couvert végétal L’ouverture des routes secondaires, des chemins piétonniers en zone rurale et la construction des infrastructures communautaires (zone de séchage, stockage, d’abreuvage, diguettes, terrasse entraineront une destruction plus ou moins importante du couvert végétal. Il est important que cette végétation perdue soit remplacée à travers des reboisements sur des sites environnant. 17-Risque d’accidents de travail Les différents chantiers de construction et de réhabilitation des infrastructures routières et communautaires mis en œuvre dans le cadre du projet FS présentent 57 des risques d’accident de travail. Ces risques pourraient être liés à la non signalisation des travaux, à la non protection des sites des travaux, à l’absence des équipements de protection individuel et des équipements de travail en hauteur. 18-Contamination des eaux La mauvaise gestion des sources et des puits et leur implantation à proximité des latrines peut entrainer des contaminations susceptible d’impacter la santé des populations locales. De plus, l’utilisation non contrôlée des intrants agricoles (engrais et pesticides) constitue une source d’augmentation des niveaux de contamination des eaux de surface et des eaux souterraines. Les niveaux de contamination peuvent également s’accroître si les eaux d’approvisionnement des petits systèmes d’irrigation ne sont pas contrôlées. 19-Pollution de l’air et des ouvrages d’assainissement Le dégagement des poussières au cours des travaux de construction/réhabilitation des infrastructures routières, des chemins piétonniers et des infrastructures communautaires constitue une source importante de pollution de l’air et de contamination pour les travailleurs. Par ailleurs, la pollution des drains et ouvrages d’assainissement réhabilité pourrait entrainer la dégradation des pistes et des inondations. 20-Mauvaise gestion des déchets Les différents chantiers de construction/réhabilitation réalisés dans le cadre des sous projets du PFS génèreront des déchets. Une mauvaise gestion de ces déchets et déblai peut être néfaste à la santé des populations locales si aucun système de gestion écologique durable n’est mis en place. V-2. MESURES D’ATTENUATION ET D’OPTIMISATION DES IMPACTS DES COMPOSANTES DU PROJET VI-2.1. Mesures de bonification des impacts positifs Les populations bénéficiaires des transferts de fond et des revenus issus de la mise en œuvre des activités de travaux publics à HIMO devraient s’associer en groupe d’initiative commune (GIC), unité d’exploitation familiale agricole (UEFA), organisations des paysans (OP) et associations afin de mieux rentabiliser ces ressources. En effet, il sera question pour ces organisations d’assurer une bonne gestion pendant la période à forte activités génératrice de revenus afin de les redistribuer en période de disette. Par ailleurs, la mise en place des GIC, associations locales et ONG permettrait de développer des plaidoyers pour leur implication effective dans la mise en œuvre des différents sous projets. Ainsi, les richesses générées seraient utilisées pour améliorer les conditions de vie des populations à travers une pérennisation des petites activités locales de nature agropastorale. A cet effet, les nombreuses associations déjà existantes dans les différents sites du projet doivent être capitalisées. Une étude sur la dynamique sociale pourrait apporter des solutions plus concrètes en ce qui concerne la structuration des populations. 58 Le regroupement des paysans pourrait les rendre plus efficace et plus productif. Il pourrait permettre aux GIC, associations et ONG de décrocher facilement les appels d’offres publics à caractère local. Par ailleurs, les représentants des différentes associations locales pourraient participer à des séminaires régionaux et même nationaux. Ils devraient répercuter les leçons apprises à leurs communautés de base. On pourrait ainsi voir les capacités des acteurs locaux dans leur domaine activités renforcées. Les populations locales et spécifiquement les peuples Baka de la Kadey auront des revenus financiers et matériels issus de la mise en œuvre des activités du PFS. Ces populations qui dépendent fortement de la chasse, de la pêche, la cueillette et du ramassage des produits limiteront leur approvisionnement à partir de la forêt. En effet, la réorientation d’une partie de leur revenus dans les activités agropastorales (agriculture et pisciculture intégrées, élevage des petits ruminants et de la volaille, apiculture et culture des champignons) leur permettra d’avoir des récoltes et des revenus tout au long de l’année et de limiter ainsi les éventuelles activités qu’elles pouvaient envisager dans les aires protégées environnantes. VI-2.2. Mesures d’atténuation des impacts négatifs 1-Risque de conflit foncier Le développement des infrastructures communautaires, des pistes secondaires, des chemins piétonniers, des petits systèmes d’irrigation et des réservoirs artificiels de retenue d’eau pourrait générer des conflits fonciers. En effet des terres appartenant à des particuliers pourraient être sollicité pour la mise en œuvre des activités du PFS. Afin de limiter les conflits, l’équipe de gestion du projet en partenariat avec les autorités communales doivent faire recourt à une négociation à l’amiable permettant d’amener des particuliers à céder une partie de leur terre en faveur des biens commun pour l’ensemble des populations. A cet effet, des PVs de négociation doivent être dressés et correctement archivé au niveau de la commune et de l’UGP. Par ailleurs, des registres de plaintes doivent être ouverts au niveau de chaque commune rural en charge de la mise en œuvre des activités du PFS. 2-Risque de déplacement des populations La mise en œuvre des activités de la composante 2 du PFS entrainera le déplacement et le recasement des populations. A l’effet de rétablir les populations affectées dans leurs droits, un Cadre de Politique de Recasement (CPR) a été préparé par le projet. En conséquence, les mesures prescrites par le CPR doivent être rigoureusement appliquées après un recensement exhaustif des personnes affectées à savoir recasement préalable et dédommagement effectif avant le début de la mise en des activités. 3-Absence d’équité et de corruption Les opérations de transfert de fonds et les recrutements pour les travaux publics à HIMO peuvent être non équitables. De plus, certains leaders communautaires en quête de revenus personnels peuvent orienter le transfert de fonds les 59 recrutements des travailleurs. Pour éviter tous ces dérapages, l’UGP doit élaborer et diffuser les critères d’attribution des fonds et de recrutement. Ces critères doivent prendre en compte le genre, l’âge et l’état physique des bénéficiaires. Les populations doivent être clairement informé sur la nature des travaux de chaque sous projet et les modalités de rémunération. A cet effet, l’UGP doit élaborer et vulgariser un manuel des procédures pour favoriser une gestion transparente des opérations de transfert de fond et de recrutement et rémunération des travailleurs. 4-Conflit de leadership A la faveur d’une structuration communautaire des populations, des conflits de leadership vont s’intensifiés. Ces types de conflit pourraient entraver la mise en œuvre des microprojets. D’où la nécessité de sensibiliser les leaders communautaires sur leur implication dans les différents projets et de renforcer leurs capacités managériales. 5-Afflux des populations vers les sites des travaux publics à HIMO L’organisation des recrutements pour la mise en œuvre des activités de travaux publics à HIMO pourrait entrainer un afflux des populations non bénéficiaires vers les sites de mise en œuvre des activités. Cet afflux s’il n’est pas maitrisé pourrait défavoriser les populations locales. Le manuel de procédure devra donc décrire clairement une liste des critères d’identification des résidents locaux. Ceux-ci devraient être impliqués en priorité. De plus, les populations non résident devront être sensibilisées sur la notion de résident locaux. Les autorités communales devront prendre des dispositions appropriées pour assurer le retour des ces populations dans leur localités respectives afin d’éviter l’intensification des activités illégales et l’insécurité notamment l’exploitation illégale du bois et le braconnage. 6- Recrudescence des grossesses non désirées et du taux de prévalence des IST/SIDA La mise en œuvre des activités de travaux publics à HIMO va entrainer un brassage des populations sur les sites des microprojets. Si aucune disposition n’est prise, ce brassage va entrainer une augmentation de la prévalence du VIH/SIDA et une recrudescence des grossesses non désirées. Pour atténuer ces différents impacts, il serait important d’élaborer et produire le matériel socioéducatif relatif à la prévention des IST/VIH-SIDA et des grossesses précoces, de former des paires éducateurs, d’organiser des campagne de sensibilisation des travailleurs recrutés et des populations riveraines, d’organiser des tests de dépistage gratuits du VIH et de distribuer des préservatifs sur les différents sites de mise en œuvre des travaux publics à HIMO. 7- Perturbations des habitudes alimentaires Dans les sites du projet du département de la Kadey, les populations Baka impliquées dans les activités du PFS réduiront forcement leur activité dans la forêt et les aires protégées environnantes. Pour leur alimentation, elles seront contraintes à se familiariser à de nouvelles habitudes alimentaires. Pour permettre que cette transition se face en minimisant les conséquences néfastes, il serait 60 opportun d’orienter certains microprojets vers la domestication des PFNL et autres produits spéciaux de la forêt et le développement de l’apiculture, de l’élevage de la volaille, de la pisciculture intégrée. 8- . Intensification des activités de braconnage L’afflux massif des populations vers les sites de mise en œuvre des activités du PFS et l’augmentation des revenus des populations locales pourrait favoriser une intensification du braconnage notamment dans le département de la Kadey ou une exploitation illégale des ressources forestières pourrait s’intensifiée. Pour minimiser ces risques, il serait important de Sensibiliser toutes les parties prenantes, de mettre en place un système de haute surveillance des travailleurs, de faire appliquer rigoureusement la loi en matière de protection des espèces protégées et de renforcer les capacités des postes forestiers de la Kadey et des autres sites du projet pour le contrôle. 9-Dégradation des milieux physiques, biologiques et humains liée au développement des activités d’irrigation La mise en place des petits systèmes d’irrigation dans le cadre des activités du PFS dans les zones septentrionales pourrait entrainer une pollution par les pesticides et engrais chimiques, une augmentation de la salinité du sol, un engorgement des cultures, une pression sur les ressources en eaux. Pour minimiser ces différents risques, il serait important de limiter l’utilisation des engrais chimiques et des pesticides à travers l’organisation des activités de sensibilisations, de promouvoir l’utilisation des méthodes de luttes intégrées qui sont plus respectueuse de l’environnement notamment des engrais organiques ou biologiques (biofertilisants) et des biopesticides. Il serait par ailleurs important de vulgariser des techniques durables et à faible consommation d’eau, éviter ou réduire l’utilisation des eaux salées pour les besoins d’irrigation, procéder à une analyse sommaire de la qualité des eaux destinées à l’irrigation, gérer rationnellement les zones humides et habitats naturels, contrôler l’extension des aménagements agricoles, réaliser des système de drainage profond, promouvoir l’usage de la fumure organique et s’assurer de la protection des canaux d’irrigation et drains. 10- Dégradation des ressources forestières Dans le département de la Kadey, l’augmentation des revenus entrainera forcement une intensification de l’exploitation des ressources forestières, notamment l’exploitation illégales du bois. Pour minimiser ce fléau, il serait important que le PFS renforce l’action des eco-gardes, intègre dans les microprojets, l’organisation des activités de conservation ex-situ des espèces rares et assure la promotion de l’exploitation à faible impact. 11- Dégradation des sols liée aux activités de reforestation (reboisement) L’utilisation des essences non maitrisées dans les activités de reboisement pourrait entrainer des conséquences néfastes pour l’environnement notamment l’assèchement des sols par certaines espèces. En conséquence, les activités du PFS doivent privilégier les espèces endémiques/locales, éviter une introduction 61 non contrôlé des espèces. Par ailleurs, le manuel d’exécution du projet FS doit préciser la liste des espèces/essences à utiliser dans le cadre de la mise en place des pépinières villageoises, des activités de reboisement et d’agroforesterie dans chaque site de mise en œuvre. 12-Dégradation des sols liée à la construction des terrasses et des diguettes Des glissements de terrain et autres formes de dégradation peuvent affecter les terrasses et les diguettes. Dans le cas des petits réservoirs artificiels, cette dégradation peut être à l’origine des inondations et de l’engorgement des cultures. Ainsi, les feux de brousse qui constituent une des causes première de la dégradation des sols doivent être proscrits dans le cadre des activités du PFS à travers l’organisation des campagnes de sensibilisation des populations locales. Par ailleurs, il serait important de procéder à un reboisement systématiquement des flancs de collines et des diguettes pour stabiliser le sol et empêcher l’érosion, de promouvoir les techniques agroforestières pour restaurer les sols dégradés, ainsi que les techniques agroécologiques simples et peu couteuses par rapport à l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires industriels. 13-Recrudescence des maladies vectorielles La construction des petits réservoirs d’eau et de petits systèmes d’irrigation entraineront une stagnation des eaux qui n’est pas sans conséquences sur les populations locales. En effet, cette stagnation d’eau entrainera le développement des vecteurs de plusieurs maladies notamment le paludisme. La lutte anti- vectorielle pour réduire la transmission du paludisme au niveau des communautés locales devra être encouragée dans les zones de mise en œuvre du PFS. Au niveau individuel, la promotion de l’utilisation systématique des moustiquaires imprégnées devra être mise en œuvre. Cette promotion devra être associée à une distribution des moustiquaires imprégnées. 14- Perte du patrimoine culturel physique Dans le département de la Kadey, la perte du patrimoine culturel physique liée à l’implantation des microprojets mérite d’être prise en compte. Pour minimiser ce risque, l’UGP devra réaliser une étude pour l’identification et le repérage des sites sacrés, des vestiges culturels, archéologiques dans les sites potentiels de mise en œuvre du projet dans la Kadey. Il est fortement recommandé d’exclure les sites culturels identifiés des sites destinés aux travaux publics à HIMO et d’organiser des sensibilisations des populations locales sur la nécessité de la préservation des sites culturels. 15-Conflit entre éleveurs et agriculteurs La mise en œuvre des microprojets prévus dans le cadre du PFS entrainera sûrement des conflits entre éleveurs et agriculteurs suite à la destruction des cultures par les animaux. Les différents acteurs devront être sensibilisés et une délimitation consensuelle des terres de culture, du parcours du bétail et des couloirs de transhumance devra être réalisée ainsi qu’une gestion rationnelle et concertée des points d’eau. 62 16-Perte du couvert végétal suite aux travaux de construction L’ouverture des pistes secondaires, des chemins piétonniers en zone rurale, la construction des terrasses, des diguettes de retenue, des petits systèmes d’irrigation et des infrastructures communautaires entrainera une perte de la végétation sur des superficies considérables. Les sites de la zone septentrionale étant déjà pauvres en matière de végétation, une compensation à travers le reboisement des superficies correspondant au triple de celles détruites pourra être envisagée. Pour y parvenir, les pépinières villageoises doivent être vulgarisées. D’autres mesures permettant une gestion durable des ressources forestière pourront être envisagées, notamment, l’adopter des pratiques de coupe permettant la régénération naturelle des forêts, l’attribution des compensations financières aux particuliers dont les arbres fruitiers seront abattus, la non pratique des déboisements et destruction de la végétation à l’intérieur des sites d’importance écologique et l’utilisation de façon raisonnable les bois de construction. 17-Risque d’accident de travail L’ouverture des pistes secondaires, des chemins piétonniers en zone rurale, la construction des terrasses, des diguettes de retenue, des petits systèmes d’irrigation et des infrastructures communautaires pourra également entrainer si aucune disposition n’est prise des accidents de travail. Il serait donc indispensable que le PFS veille à la distribution et au port effectif des équipements de protection individuel (EPI), à la signalisation et à la protection des sites des travaux. 18- Contamination des eaux Une mauvaise gestion des sources, des puits et autres formes de point d’eau potable ainsi que les petits systèmes d’irrigation pourrait entrainer une contamination des eaux de surface et/ou des eaux souterraines. Pour minimiser ces impacts, des mesures simples doivent être envisagées telles que l’aménagement les points d’eau à une distance d’au moins 50 m des latrines, l’évaluation régulière des paramètres physico chimiques et bactériologiques des sources, puits et forages. Ainsi que les eaux des petits systèmes d’irrigation. 19-Pollution de l’air et des ouvrages d’assainissement Concernant spécifiquement les travaux de réhabilitation des pistes routières et des chemins piétonniers, des nuisances telles que la pollution de l’air pourront être enregistrées. D’où la nécessité d’un arrosage constant des sites de chantiers. Par ailleurs, les ouvrages d’assainissement et drains doivent être périodiquement entretenu par des organisations des populations locales pour éviter la dégradation rapides des infrastructures réhabilitées, l’érosion et/ou les inondations. A cet effet, une sensibilisation des populations locales sur la bonne gestion des déchets en rapport avec les ouvrages d’assainissement devra être envisagée. 20-Mauvaise gestion des déchets sur les sites des chantiers 63 La mise en œuvre des activités dans les différents chantiers de réhabilitation et de construction va générer une production plus ou moins importante des déchets. Ceux-ci doivent être bien gérés à travers la mise en place d’un système rigoureux de collecte, d’évacuation et d’élimination des résidus de chantier (mise en place de bacs à ordures, enlèvement régulier, rejet dans les zones autorisées par les collectivités). Tableau VII. Check-list des impacts environnementaux et socio-économiques négatifs et des mesures d’atténuation N° Impact négatif Activités Mesures d’atténuation d’impact potentiel Mise en œuvre des 1 Risque des conflits -Négociation à l’amiable microprojets retenus dans le foncier impliquant les autorités cadre des travaux publics à communales; HIMO -Exiger l’établissement des PVs de d’acquisition des terres ou de cession; -Ouvrir au niveau de chaque commune d’arrondissement des registres de plaintes. 2 Risque de déplacement -Recasement préalable des des populations personnes affectées; - Dédommagement; -Application des mesures prévues dans PRP. Recrutement pour les 3 Absence d’équité et -Elaborer une fiche de travaux publics à HIMO et corruption recrutement dont les critères sélection des bénéficiaires prennent en compte le genre, l’âge des transferts de fond et l’état physique, et la mettre à la disposition de tous; -informer sur les travaux et les revenus correspondants; -élaborer un manuel de procédure. 4 Conflit de leadership -Sensibiliser les leaders communautaires sur leur implication dans les différents projets; -Renforcer les capacités managériales des leaders communautaires. 5 Afflux des populations -Elaborer une liste des critères vers les sites des d’identification des résidents travaux publics à locaux; HIMO -Intégrer ces critères dans le manuel de procédure; -Impliquer uniquement les résidents locaux dans chaque site des travaux public à HIMO -Sensibiliser les populations sur la notion de résidents locaux. Mise en œuvre des 6 Recrudescence des -organiser des campagnes de microprojets retenus dans le grossesses non sensibilisation des travailleurs cadre des travaux publics à désirées et du taux de recrutés et des populations 64 HIMO prévalence des riveraines; IST/VIH SIDA -organiser des tests de dépistage gratuits; -distribution des préservatifs sur les différents sites des travaux publics à HIMO. -production du matériel socio- éducatif; -formation des pairs éducateurs. 7 Perturbation des Domestication des PFNL et autres habitudes alimentaires produits spéciaux de la forêt des populations Baka Développement de l’apiculture, de l’élevage de la volaille, de la pisciculture intégrée 8 Intensification des -Sensibiliser toutes les parties activités de prenantes; braconnage -mettre en place un système haute surveillance des travailleurs; -appliquer strictement la loi en matière de protection des espèces protégées; -renforcement des capacités des postes forestiers de la Kadey et des autres sites du projet pour le contrôle. Développement des 9 Pollution du milieu -Limiter l’utilisation des engrais activités d’irrigation (eau et sol) chimiques et des pesticides à travers des sensibilisations. -Promotion des méthodes de luttes intégrées qui sont plus respectueuse de l’environnement -promotion de l’utilisation des engrais organiques ou biologiques 9 Pression sur les Vulgarisation des techniques ressources en eau durables et à faible consommation d’eau 9 Salinisation secondaire -Eviter ou réduire l’utilisation des eaux salées pour les besoins d’irrigation -analyse sommaires de la qualité des eaux destinées à l’irrigation 9 Dégradation des - Gestion rationnelle des zones ressources naturelles humides et habitats naturels; -contrôle de l’extension des aménagements agricoles. 9 Dégradation des sols -Système de drainage profond; irrigués -promotion de l’usage de la fumure organique. 9 Risque inondation et S’assurer de la protection des d’engorgement des canaux d’irrigation et drains cultures Opérations de transfert de 10 Dégradation des -Renforcer l’action des eco-gardes fonds et travaux publics ressources forestières dans la Kadey -Organiser des activités de 65 conservation ex-situ des espèces rares -Promouvoir et organiser l’exploitation à faible impact Reforestation/reboisement, 11 Dégradation des sols -Privilégier les espèces stabilisation des diguettes liée aux activités de endémiques/locales. reboisement -Eviter une introduction non contrôlé des espèces -Préciser dans le manuel d’exécution du projet FS, la liste des espèces/essences à utiliser dans le cadre de la mise en place des pépinières villageoises, des activités de reboisement et d’agroforesterie Construction des terrasses 12 Dégradation des sols -Proscrire la pratique des feux de et diguettes liée à la construction brousse à travers la sensibilisation des terrasses et des des populations locales ; diguettes -Reboiser systématiquement tous les flancs de collines et des diguettes pour stabiliser le sol et empêcher l’érosion -Promotion des techniques agroforestières pour restaurer les sols dégradés -promotion des techniques agroécologiques simples et peu couteuses par rapport à l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires industriels. 13 Recrudescence des -Lutte anti-vectorielle pour maladies vectorielles réduire la transmission du paludisme au niveau de la communauté; -au niveau individuel, promouvoir l’utilisation systématique des moustiquaires imprégnées. -Distribution des moustiquaires imprégnées Mise en œuvre des 14 Perte du patrimoine -Réaliser une étude pour microprojets retenus dans le culturel physique l’identification et le repérage des cadre des travaux publics à sites sacrés, des vestiges culturels, HIMO dans la Kadey archéologiques dans les sites potentiels d mise en œuvre du projet dans la Kadey. -Exclure les sites culturels identifiés des sites destinés aux travaux publics à HIMO -Sensibiliser les populations locales sur la nécessité de la préservation des sites culturels La construction de couloir 15 Conflits entre éleveurs -Sensibilisation des différents de passage et des aires de et agriculteurs acteurs; pâturage -délimitation consensuelle des 66 terres de culture, du parcours du bétail et des couloirs de transhumance; -gestion rationnelle et concertée des points d’eau. Réhabilitation des 16 perte du couvert -Adopter des pratiques de coupe infrastructures routières, végétal permettant la régénération sociales et communautaires naturelle des forêts; (-Ouverture de nouvelles -attribuer des compensations routes et de chemins financières aux particuliers dont piétonniers ; les arbres fruitiers seront abattus; -construction/ réhabilitation -éviter le déboisement et la des ouvrages destruction de la végétation à d’assainissement tels que l’intérieur des sites d’importance les caniveaux et les drains. écologique; -Construction -utiliser de façon raisonnable les /réhabilitation des bois de construction; infrastructures de séchage, -vulgariser les pépinières de stockage, scolaires et villageoises et reboiser des sanitaires) superficies correspondant au triple -réhabilitation des sources de celles détruites. et points d’eau potable. 17 Risque d’accidents de -Fournir les équipements de travail protection individuel; -Signalisation des travaux -Port effectif des équipements de protection 18 Contamination des -Aménager les points d’eau à une eaux distance d’au moins 50 m des latrines -Evaluation régulière des paramètres physico chimiques et bactériologiques des sources, puits et forage. Ainsi que les eaux des petits systèmes d’irrigation 19 Pollution de l’air et -Arrosage constant des sites des des ouvrages chantiers de construction; d’assainissement -Entretien régulier des drains et autres ouvraged’assainissement par des organisations des populations locales; -sensibilisation des populations locales 20 Mauvaise gestion des Mise en place d’un système déchets rigoureux de collecte, d’évacuation et d’élimination des résidus de chantier (mise en place de bacs à ordures; enlèvement régulier, rejet dans les zones autorisées par les collectivités). 67 VI-PROPOSITION DE PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ET PROCEDURE DE SCREENING ENVIRONNEMENTAL VI-1. Plan de Gestion Environnementale et Sociale et évaluation du coût de mise en œuvre des mesures Le PGES décrit les mesures, les actions et moyens qui seront mises en application au cours des phases de conception, de construction et d’exploitation du projet. Le PGES a aussi pour but de s’assurer que les préoccupations et les attentes des administrations et des populations locales face au projet, notamment celles exprimées lors des consultations publiques et des séminaires de restitution, seront prises en compte. De façon plus spécifique, le PGES vise: - la prévention des risques sur l’environnement et le social; - le respect des normes, de la réglementation, du savoir-faire et des bonnes pratiques; - l’usage de technologies appropriées et d’équipements en bon état de fonctionnement; - la réalisation d’activités selon les principes de saine gestion; - la mise en œuvre des mesures de surveillance et de contrôle de risques environnementaux et sociaux ainsi que des moyens de prévention ou de correction en cas d’événement pouvant potentiellement présenter de dangers pour la santé de l’environnement et des communautés bénéficiaires; - la conception et la réhabilitation d’un projet répondant aux normes environnementales et sociales nationales et internationales. Le succès de l’application du PGES exige que les mesures proposées soient mises en œuvre de façon concertée par les différentes parties prenantes du projet. Le PGES est donc un processus qui permet aux autorités concernées d’assurer la conformité du projet et de prendre en cas de non-conformité, des actions correctives. La spécificité de ce PGES est que les activités proposées permettront d’alimenter le processus de screening environnemental réalisé au début de la mise en œuvre de chaque sous projet retenu. Le coût total du CGES s’élève à cent cinq millions de francs CFA (105 000 000 F CFA). Ce montant prend en charge entre autres, le recrutement à temps partiel d’un expert environnementaliste et social, la contractualisation pour l’implication d’un point focal environnement au niveau de chaque département pour le suivi de la mise en œuvre des mesures environnementales, le renforcement de capacité des membres des cellules départementales, communales et des leaders communautaires et la sensibilisation des acteurs. En outre, ce montant couvre également les charges nécessaires pour la réalisation des EIES des sous projet et l’organisation de la poursuite des consultations des populations. 68 Spécifiquement dans le département de la Kadey, à l’effet de se conformer à la Politique Opérationnelle O.P. 4.11, un plan de gestion des ressources culturelles physiques à été préparé. Le coût de la mise en œuvre de ce plan est estimé à 5 000 000 de francs CFA. 69 VI-1.1. Activités de travaux publics à HIMO Mesures d’atténuation possibles Indicateurs Moyens de Opérateurs Responsabl Période de mise en Coût de la Impacts objectivement vérification e du suivi œuvre mesure (F- potentiels vérifiables CFA Absence d’EIES -Préparer les TDR des EIES des sous Nombre d’ EIES des Rapport des EIES -Consultant -CTS/UGP Mars - Juin 2015 10 000 000 Sommaires projets sous projets réalisées environnenta- -EE -Réaliser les EIES sommaires liste et sociale Cabinet/bureaux d’études Risque de conflit -Négociation à l’amiable impliquant -Nombre et type de PV -Rapports d’enquête Cellules -CTS/UGP Janvier à Juin 2014 PM foncier les autorités communales. de négociation sur le terrain communales -Cellules -Exiger l’établissement des PVs de -Nombre de registre -PV de négociation Communale d’acquisition des terres ou de ouvert - Registres s(CC) cession. -PFE -Ouvrir au niveau de chaque commune d’arrondissement des registres de plaintes. Organiser un archivage correct de Nombre de box Archives Cellules -CTS/UGP Janvier à Juin 2014 A inclure dans toute la documentation relative au d’archivage disponible communales -PFE les DAO traitement des plaintes et litiges. (CC) Mettre en place une stratégie de Nombre et type de Rapport de terrain Cellules -CTS/UGP Janvier à Juin 2014 A inclure dans plaidoyer afin d’accélérer le stratégie mise en place communales -PFE les DAO processus d’acquisition des titres de propriétés domaniales Vérifier le statut foncier des Nombre et type de Rapport de terrain Cellules -CTS/UGP Janvier à Juin 2014 A inclure dans différents sites d’implantation des vérification communales -PFE les DAO sous projets. 70 Acquérir des titres de propriété pour Nombre et type de titre Rapport de terrain Cellules -CTS/UGP Janvier à Juin 2014 A inclure dans les sites d’implantation des sous- de propriété obtenu communales -PFE les DAO projets Risque de -préparer le document de PCR -Un document de PCR -PV de recasement MINEPAT -CTS/UGP Avant les travaux Coût du PCR déplacement des -Recasement préalable des personnes produit -PV de MINFI -Cellules Janvier à Juin 2014 populations affectées ; -Nombre de personnes dédommagement communales - Dédommagement. recasées, -le PCR -Nombre de personne dédommagées Absence d’équité -Elaborer une fiche de recrutement -Nombre et type de -Rapports de terrain -Cellules -CTS/UGP Avant les travaux PM dans le dont les critères prennent en compte fiche élaborée communales -EE Janvier- Mars 2014 recrutement et le le genre, l’âge et l’état physique, et -Nombre de session (CC) PFE ciblage des la mettre à la disposition de tous ; d’information tenue ménages -informer sur les travaux et les -Un manuel de revenus correspondants. procédure produit et -Préparer un manuel de procédures vulgarisé Conflit de Sensibiliser les leaders Nombre et type de Rapport -Cellules -PFE Juin –juillet 2014 Pris en compte leadership communautaires sur leur implication session de communales dans le budget dans les différents sous- projets sensibilisation -Structures de des activités (à sous- traitance inclure dans -ONG les DAO) Afflux des -Elaborer une liste des critères -Une liste des critères -Manuel de -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans populations vers d’identification des résidents locaux -Nombre de résident procédure -Structures de les DAO les sites des -Intégrer ces critères dans le manuel locaux impliqué sous- traitance travaux publics à de procédure -Nombre et type de -Rapports de terrain; -ONG HIMO -Impliquer uniquement les résidents sensibilisation locaux dans chaque site des travaux -Rapports des public à HIMO campagnes de -Sensibiliser les populations sur la sensibilisation ; notion de résidents locaux Risque de -Elaborer les modules de formation -Nombres et type de -Rapports des -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans propagation des des leaders communautaires. campagnes de campagnes de -Structures de les DAO IST/VIH SIDA et -Elaborer et produire le matériel sensibilisation sensibilisation ; sous- traitance recrudescence des socio éducatif. organisées ; -rapports de -ONG 71 grossesses -Former les leaders communautaires. -nombre et types de formation des pairs précoces -Organiser des campagnes de matériel socio-éducatif éducateurs sensibilisation des travailleurs du distribué ; projet et des populations riveraines. -nombre de séances de -Organiser des tests de dépistage formation des pairs gratuits. éducateurs organisées -Mise à disposition permanente des Nombre de préservatif préservatifs sur les marchés locaux distribué et dans les installations de l’entreprise. -Formation des pairs éducateurs. Perturbation des Domestication des PFNL et autres -Nombre et type de Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans habitudes produits spéciaux de la forêt PFNL domestiqué, sur le terrain -Structures de les DAO alimentaires des Développement de l’apiculture, de -Nombre et type sous- traitance populations Baka l’élevage de la volaille, de la d’activités propre aux -ONG pisciculture intégrée Baka développées Intensification des -Sensibiliser toutes les parties -Nombre et type Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans activités de prenantes ; d’activité de sur le terrain -Structures de les DAO braconnage -mettre en place un système haute sensibilisation, sous- traitance surveillance des travailleurs ; -Nombre et type de -ONG -appliquer strictement la loi en technique de matière de protection des espèces surveillance des protégées ; travailleurs -renforcement des capacités des -nombre d’éco-garde postes forestiers de la Kadey et des affectés sur les sites autres sites du projet pour le contrôle. Pollution du -Limiter l’utilisation des engrais -Nombre de séance de Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans milieu (eau et sol) chimiques et des pesticides à travers sensibilisation, sur le terrain -Structures de les DAO des sensibilisations. -Nombre et type de sous- traitance -Promotion des méthodes de luttes méthode de lutte -ONG intégrées qui sont plus respectueuse intégrée expérimentée de l’environnement -Nombre et type -promotion de l’utilisation des d’engrais biologique engrais organiques ou biologiques expérimenté 72 Pression sur les Vulgarisation des techniques Nombre et type de Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans ressources en eau durables et à faible consommation technique vulgarisée sur le terrain -Structures de les DAO d’eau sous- traitance -ONG Salinisation -Eviter ou réduire l’utilisation des Nombre et type -Résultats des -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans secondaire eaux salées pour les besoins d’analyse analyses -Structures de les DAO d’irrigation - Rapports d’enquête sous- traitance -analyse sommaires de la qualité des sur le terrain -ONG eaux destinées à l’irrigation Dégradation des - Gestion rationnelle des zones Nombre et type de Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans ressources humides et habitats naturels ; contrôle réalisé sur le terrain -Structures de les DAO naturelles -contrôle de l’extension des sous- traitance aménagements agricoles. -ONG Dégradation des -Système de drainage profond; -Profondeur conforme Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans sols irrigués -promotion de l’usage de la fumure aux normes, sur le terrain -Structures de les DAO organique. -Nombre et type de sous- traitance fumure organique -ONG utilisée Dégradation des -Renforcer l’action des eco-gardes -Nombre et type Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans ressources dans la Kadey d’activité de sur le terrain -Structures de les DAO forestières -Organiser des activités de conservation, sous- traitance conservation ex-situ des espèces Nombre d’éco-garde -ONG rares affecté sur les sites du -Promouvoir et organiser projet l’exploitation à faible impact Dégradation des -Privilégier les espèces -Nombre d’espèces -Manuel d’exécution -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans sols liée aux endémiques/locales. locales utilisées, du projet -Structures de les DAO activités de -Eviter une introduction non contrôlé -nombre de pépinière - Rapports d’enquête sous- traitance reboisement des espèces villageoise, sur le terrain -ONG -Préciser dans le manuel d’exécution du projet FS, la liste des espèces/essences à utiliser dans le cadre de la mise en place des pépinières villageoises, des activités de reboisement et d’agroforesterie Dégradation des -Proscrire la pratique des feux de -Nombre de séance de Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans 73 sols liée à la brousse à travers la sensibilisation sensibilisation contre sur le terrain -Structures de les DAO construction des des populations locales ; l’utilisation des feux de sous- traitance terrasses et des -Reboiser systématiquement tous les brousse -ONG diguettes flancs de collines et des diguettes -Nombre de plant et pour stabiliser le sol et empêcher superficie reboisée, l’érosion -type des techniques -Promotion des techniques agroforestières agroforestières pour restaurer les sols appliquées, dégradés -Nombre de techniques -promotion des techniques agroécologiques agroécologiques simples et peu expérimentés. couteuses par rapport à l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires industriels. Recrudescence -Lutte anti-vectorielle pour réduire la Diminution du taux de Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans des maladies transmission du paludisme au niveau dépôts sauvages de sur le terrain -Structures de les DAO vectorielles de la déchets et des mares sous- traitance communauté ; d’eau stagnantes -ONG -au niveau individuel, promouvoir -Nombre de l’utilisation systématique des moustiquaires moustiquaires imprégnées. distribuées -Distribution des moustiquaires imprégnées Conflits entre -Sensibilisation des différents -Nombre de séance de Rapports d’enquête -Cellules PFE Pendant les travaux Pris en compte éleveurs et acteurs ; sensibilisation, sur le terrain communales dans le budget agriculteurs -délimitation consensuelle des terres -nombre et type de -Structures de des activités de culture, du parcours du bétail et délimitation sous- traitance des couloirs de transhumance ; -ONG -gestion rationnelle et concertée des points d’eau. Perte du couvert -Reboiser 2 à 3 fois les superficies -Nombre et type de Rapports d’enquête -Cellules PFE Pendant les travaux Pris en compte végétal déboisées. sites d’importance sur le terrain communales dans le budget -Mise en place des pépinières écologique préservés ; -Structures de des activités villageoises -nombre d’hectare sous- traitance -Adopter des pratiques de coupe reboisé -ONG permettant la régénération naturelle -Nombre de plant 74 des forêts ; reboisé. -Attribuer des compensations -nombre de financières aux particuliers dont les compensations arbres fruitiers seront abattus ; effectuées - Utiliser de façon raisonnable les bois de construction Risque -Fournir les équipements de -Nombre et type de Rapports d’enquête -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans d’accidents de protection individuel ; système de protection sur le terrain -Structures de les DAO travail -Signalisation des travaux mis en œuvre. sous- traitance -Port effectif des équipements de -Nombre et type -ONG protection d’équipements de protection individuelle -Nombre et type de signalisation Contamination -Aménager les points d’eau à une -Nombre et type Résultats d’analyse -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans des eaux distance d’au moins 50 m des d’analyse réalisée physico-chimique et -Structures de les DAO latrines -Conformité aux bactériologique des sous- traitance -Evaluation régulière des paramètres normes OMS eaux -ONG physico chimiques et bactériologiques des sources, puits et forage. Ainsi que les eaux des petits systèmes d’irrigation Pollution de l’air -Arrosage constant des sites des -Nombre de séance -Rapports des -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans et des ouvrages chantiers de construction d’arrosage quotidien ; descentes sur le -Structures de les DAO d’assainissement -Entretien régulier des drains et -Nombre et type de terrain ; sous- traitance autres ouvrage d’assainissement par matériel d’entretien -rapports des -ONG des organisations des populations -Nombre et type de contrôles techniques. locales sensibilisation -rapport des séances -sensibilisation des populations de sensibilisation locales. -Dimensionnement conforme afin de -Type de minimiser les risques de dimensionnement sédimentation ; -Planning de curage 75 Mauvaise gestion Mise en place d’un système -Nombre de bacs de Rapports des -CC -PFE Pendant les travaux A inclure dans des déchets rigoureux de collecte, d’évacuation collecte des déchets descentes sur le -Structures de les DAO et d’élimination des résidus de terrain sous- traitance chantier (mise en place de bacs à -ONG ordures; enlèvement régulier, rejet dans les zones autorisées par les collectivités). Elaborer une liste des indicateurs de Nombre des indicateurs liste -CC -PFE Avant les travaux A inclure dans Insuffisances contrôle technique -Structures de les DAO techniques sous- traitance -ONG VI-1.2 Renforcement de capacité et sensibilisation Impacts Mesures d’atténuation Indicateurs Moyens de Opérateurs Responsable du Période de mise potentiels possibles objectivement vérification suivi en œuvre Coût de la vérifiables mesure Faible capacités Recruter à temps partiel un 1 Expert Contrat CTS/UGP CTS Janvier –Mars 18 000 000 de mise en Expert environnementaliste environnementalist 2014 œuvre du CGES et social ayant une bonne e et social recruté expérience en gestion des pour trois périodes politiques de recasement / de six mois médiations/négociations Organiser un atelier 13 cadres du projet Rapport des Consultant CTS/UGP Mars –Juin 2014 10 000 000 National de formation de sont formés comme ateliers de environnement l’EE et des PFE des formateurs formation aliste départements (Formation 76 des formateurs) sur les procédures de screening environnementale et le suivi et la surveillance environnementale Organiser des ateliers Les membres des Rapport des EE/PFE UGP Janvier 2015 25 000 000 communaux de formation cellules ateliers de des membres des cellules communales formation communales (leaders retenues sont communautaires, ONGs, formés Opérateurs de terrain…) sur les procédures de screening environnementale et le suivi et la surveillance environnementale Insuffisance de Convention de partenariat -Nombre de -Conventions CTS/UGP CTS Janvier –Mars 30 000 000 suivi de la mise avec les Délégations convention -Rapport de EE 2013 en œuvre du départementales du -Nombre et type de mission CGES MINEPD pour prise en mission de suivi charge des indemnités des PFE et mission de suivi Evaluation (à mi-parcours Nombre de mission Rapport de Consultant CTS/UGP A mie parcours et 12 000 000 et finale) du CGES du PFS d’évaluation mission en fin de projet Insuffisance Réaliser sur tous les sites - Consultations Rapport Consultant CTS/UGP Janvier 2013 A inclure d’informations du projet les consultations publiques des dans le des populations et annexer populations du site budget de le rapport au CGES. du projet sensibilisatio n du projet -Populations des sites du projet impliquées 77 Sensibilisations des acteurs Au moins 24 Rapport des -PFE -UGP/CTS Pendant la phase A inclure sessions de missions -CC -EE des travaux dans le sensibilisation sont budget de tenues sensibilisatio n du projet TOTAL GENERAL 105 000 000 VI-1.3. Plan de gestion des ressources culturelles physiques N Mesures envisagées Objectifs Respons Lieu de Période Indicateur de suivi Coût de la Responsable de Moyen de ° Impacts spécifiques ables de mise en de mise mesure suivi vérification potentiels mise en œuvre en œuvre œuvre Réaliser une étude pour Prendre en UGP Kadey 2014- Nombre et type de sites 5 000 000 CTS Rapport l’identification et le repérage compte culturels identifiés et d’études validées par des sites sacrés, des vestiges l’existence consultant repérés l’ensemble des s culturels, archéologiques des sites Carte de situation des parties prenantes dans les sites potentiels d culturels dans sites mise en œuvre du projet le dans la Kadey. département de la Kadey. 1 Perte des -Exclure les sites culturels Rendre UGP Kadey 2014- Nombre et type de sites PM Consultant Plan de gestion des ressources identifiés des sites destinés disponible les ONG culturels exclus environnentalist sites sacrés, des culturelles aux travaux publics à HIMO sites culturels e vestiges culturels, physiques pour les GIC et archéologiques populations associati élaboré et validé par locales y ons Nombre et type de l’ensemble des -Sensibiliser les populations compris les locales sensibilisations tenues A intégrer dans parties prenantes locales sur la nécessité de la peuples les préservation des sites autochtones sensibilisations -cahier de charge culturels du projet comportant des mesures spécifiques entre gestionnaire de 78 N Mesures envisagées Objectifs Respons Lieu de Période Indicateur de suivi Coût de la Responsable de Moyen de ° Impacts spécifiques ables de mise en de mise mesure suivi vérification potentiels mise en œuvre en œuvre œuvre site, populations locales et autochtones -Rapport des séances de sensibilisation 2 Faible capacité Renforcer les capacités du Améliorer la Consulta Kadey 2014 Nombre de personnes PM (A prendre CTS/UGP Rapport de formation de gestion des gouvernement (EE et PFE) gestion des nt formées en compte dans ressources sur la reconnaissance et ressources Nombre et types de les formations culturelles l’identification des culturelles ressources culturelles de la Kadey physiques ressources culturelles physiques bien gérés physiques Total 5 000 000 79 VI-2 Procédure de screening environnemental La procédure de tri environnementale est conduite à l’étape initiale du processus de planification du projet, elle permet aux différents partenaires du projet de déterminer la nature des mesures environnementales à envisager. Celles-ci peuvent variées des simples mesures d’atténuation à une analyse environnementale (une EIES par exemple). Etape 1: Identification, sélection environnementale et sociale La première étape du processus de sélection porte sur l’identification des activités à réaliser au niveau local par chaque structure de mise en œuvre. Pour chaque type précis d’activités de travaux publics à HIMO retenu par l’UGP représentée au niveau local par la cellule communale de mise en œuvre ou la structure de sous-traitance (ONGs/Associations), ses effets sur l’environnement doivent pouvoir être appréciés. Pour cela, il a été conçu un formulaire initial de sélection qui figure en Annexe du présent rapport. Le remplissage du formulaire initial de sélection (Annexe 3) sera effectué, au niveau local par les membres de chaque cellule communale de mise en œuvre du PFS sous la supervision immédiate du Point Focal Environnement (PFE/Délégué départemental de l’environnement) et de l’expert environnementaliste et sociale basé au niveau de l’Unité de Gestion du Projet (UGP. Dans ce processus de remplissage, les collectivités locales et les Organisations de producteurs prendront une part active dans la collecte et l’analyse de l’information. Pour effectuer cet exercice de sélection initiale, il sera nécessaire de renforcer les capacités de toutes les parties prenantes à ce processus. Etape 2: classification des activités travaux publics à HIMO. Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection, le PFE avec l’appui de l’expert environnementaliste et sociale, fera une recommandation pour dire si: (i) un travail environnemental ne sera pas nécessaire (Catégorie C); (ii) l’application de simples mesures d’atténuation est requise (catégorie B2); ou (iii) une Etude d’Impact Environnemental (EIE) séparée devra être effectuée (catégorie B1). Etape 3: Réalisation du « travail » environnemental 3.1.. Lorsqu’une EIE n’est pas nécessaire: Dans ces cas de figure, le PFE et les membres de la cellule communale avec l’appui de l’expert environnementaliste consultent le CGES et sélectionnent les mesures d’atténuation appropriées à mettre en œuvre. Un plan d’action du travail environnemental à réalisé est préparé à cet effet. 3.2. Lorsqu’une EIE est éventuellement nécessaire pour une activité donnée: L’UGP avec l’appui technique de l’expert environnementaliste et social effectue les activités suivantes: - préparation des termes de référence (TDR) pour l’EIES; - recrutement d’un consultant/cabinet d’études agréées ; - réalisation de l’EIES sommaire ou détaillée selon les cas. Pour déterminer les mesures d’atténuation à insérer dans les activités travaux publics à HIMO en question, la check-list des impacts et des mesures d’atténuation décrite dans 80 le présent CGES (PGES) servira comme base. L’EIES sera effectuée par des consultants qualifiés qui seront recrutés par l’UGP. Etape 4: Examen et approbation -Examen: La cellule départementale avec l’appui de l’EE, procédera à l’examen : (i) des résultats et recommandations présentés dans les formulaires de sélection environnementale et sociale; (ii) des mesures d’atténuation proposées pour assurer que tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et que des mesures d’atténuation ont été proposées ; (iii) des rapports des études environnementales réalisées pour les activités classées en catégorie B1. -Approbation/désapprobation: Sur base des résultats du processus d’analyse susmentionné, la cellule départementale avec l’appui de l’Expert Environnementaliste (EE) prononcera l’approbation ou le rejet du processus de screening ayant aboutit à la classification de l’activité. En cas d'avis défavorable, celui-ci doit être dûment motivé. La motivation doit comporter les conditions à réunir par les bénéficiaires (promoteur) de l’activité travaux publics à HIMO en vue d'un réexamen du dossier, s'il y a lieu. Dans le cadre de l'examen du dossier de l'étude d'impact, les TDR et le rapport sont soumis à l’approbation du MINEPDED conformément à la loi N° 96/12 du 05 Août 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement et au décret N°2005/0577/PM du 23 Février 2005 fixant les modalités de réalisation des études d’impact environnemental. Un complément d'informations au consultant ayant réalisé l’EIES pourrait être demandé. Etape 5: Consultations publiques et diffusion : Conformément à la législation environnementale camerounaise en matière d’EIES relative aux dispositions liées à la participation du public ; et pour être en conformité avec l’OP 4.01 décrivant les exigences de consultation et de diffusion, et dans le cadre de la Politique de diffusion de la Banque mondiale (BP 17.50), il a été préconisé que le PFS adopte un mécanisme de participation publique, comme élément constitutif de l'étude d'impact environnemental et social, à toutes les étapes de l'EIES des activités travaux publics à HIMO pour assurer une meilleure prise de décision. Ce mécanisme pourra être intégré dans le processus de l’EIES. Une fois le rapport de l’EIES approuvé par le MINEPDED, L’UGP en partenariat avec le MINEPDED organise les audiences publiques. Etape 6: Surveillance et Suivi environnemental Le suivi environnemental des activités de la composante 2 du PFS sera mené dans le cadre du système de suivi général du projet. Le suivi environnemental concerne aussi bien la phase de construction que celle d’exploitation des activités travaux publics à HIMO à réaliser avec l’appui du PFS. Le programme de suivi peut permettre, si nécessaire, de réorienter les travaux et éventuellement d’améliorer le déroulement de la réalisation et de la mise en place des différents éléments des activités HIMO. Le suivi va de pair avec l’établissement des impacts et la proposition de mesures de prévention, d’atténuation ou de compensation. Le suivi est essentiel pour s’assurer que : (i) les prédictions des impacts sont exactes (surveillance des effets); (ii) des mesures de prévention, d’atténuation et de 81 compensation permettent de réaliser les objectifs voulus (surveillance des effets) ; (iii) les règlements et les normes sont respectés (surveillance de la conformité) ; (iv) les critères d’exploitation de l’environnement sont respectés (inspection et surveillance). Au niveau local, le contrôle environnemental de proximité de l’exécution des activités « Travaux publics à HIMO » sera effectué sous la supervision des PFE qui est un cadre de la délégation départemental de l’environnement. Ils assureront le suivi des indicateurs environnementaux et sociaux. Ils doivent veiller à ce que des mesures correctives soient prises dans le cas où les résultats de suivi indiqueraient des faiblesses dans les mesures préconisées. Au niveau national : le suivi se fera par le spécialiste en suivi &évaluation du PFS avec l’appui d’un Expert Environnementaliste (EE) qui sera recruté à temps partiel. Il pourra aussi faire appel à des Consultants pour l’évaluation à mi-parcours et l’évaluation finale du CGES du PFS. Pour disposer d’un suivi de qualité, il sera nécessaire de renforcer les capacités de ces services techniques nationaux et locaux en suivi/évaluation environnemental des activités HIMO. 82 Etape 1 : Remplissage du formulaire de sélection environnementale et sociale des activités du PFS au niveau de chaque cellule communale assistée du PFE Etape 2 : Validation de la sélection et de la classification des activités par la cellule communale assistée du PFE Etape 3 : Identification du travail environnemental (Cellule communale/PFE/Expert environnementaliste/UGP) Etape 3.1 : Etape 3.2 : Choix de simples mesures d’atténuation à En cas d’EIES à réaliser : appliquer (se référer au PGES) (CC/PFE) Choix du consultant/cabinet Réalisation de l’EIES(sommaire/ détaillée) Etape 4 : Examen et approbation des rapports d’EIES (CC/MINEPDED/PFE/EE) Etape 5 : Consultations publiques et Audience publique Certificat de conformité (MINEPDED)(EE/UGP) Etape 6 : Fig. 1. Diagramme du flux du screening Elaboration et mise desdu en œuvre activités du PFS plan d’action environnemental- suivi –évaluation (EE/PFE) 83 VII-ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS, SENSIBILISATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES POUR LE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU CGES VII-1. Arrangements institutionnels Le CGES décrit le processus de prise en compte des aspects socio-environnementaux au niveau des activités travaux publics à HIMO de la composante 3 du projet. Il permet de déterminer grâce à l’examen environnemental et social : - la nature et l’importance des impacts environnementaux et sociaux des activités HIMO, - la classification des activités HIMO selon l’importance des impacts potentiels dans une catégorie environnementale donnée, - la détermination des mesures d’atténuation appropriées, et leur incorporation dans la conception des activités HIMO, - le développement et le suivi d’un ensemble d’indicateurs aussi bien pendant l’exécution que l’exploitation des activités HIMO. La mise en œuvre efficace de ces dispositions ne sera durable qu’à travers un cadre institutionnel doté d’un personnel qualifié. Il est nécessaire de définir un dispositif institutionnel de mise en œuvre de la procédure environnementale. Les différentes structures concernées seront les suivantes : Comité de pilotage Le comité de pilotage regroupe sous la présidence du MINEPAT, les représentant des différents départements ministériels impliqués dans la mise en œuvre du PFS au Cameroun (MINEPD, MINAS, MINDUB, MINADER, ….) et les membres de l’UGP. Il aura pour mission de servir de cadre d’orientation des activités du projet ; à ce titre, il servira de cadre : - d’information des partenaires sur l’approche environnementale mise en œuvre dans le cadre du projet ; - de concertation sur l’articulation du projet avec la politique environnementale du Cameroun ; - d’information sur le respect des prédispositions évoquées dans les clauses environnementales ; - de proposition de toutes les décisions, mesures ou réformes propres à atteindre les objectifs environnementaux ; - d’examen et d’approbation des plans d’opérations, budget et compte-rendu d’exécution technique et financière en matière environnementale. L’Unité de Gestion du Projet (UGP) L’Unité de Gestion du projet (UGT) logée au sein du CTS assurera les conditions favorables pour l’orientation, la mise en œuvre, le suivi et la surveillance environnementale globale des activités réalisées dans le cadre du projet. Il aura pour mission de veiller à ce que les différents acteurs en fonction de leurs responsabilités puissent arriver à assumer leurs cahiers de charge en matière de gestion de l’environnement. 84 L’UGP doit veiller au respect de la procédure et des normes environnementales dans le cadre de la mise en œuvre des activités HIMO ; ce qui permet de s’assurer que l’application desdites procédures et normes au niveau local sera compatible aux programmes et plans départementaux et nationaux. A ce titre, elle sera chargée : - d’appuyer les bénéficiaires pour le suivi environnemental et social de la mise en œuvre des activités HIMO; - d’assurer les réalisations des audits environnementaux et sociaux ainsi que du respect du chronogramme de mise en œuvre des actions environnementales entreprises ; - de veiller à la bonne circulation de l’information et d’évaluer les prestations environnementales des services techniques et autres opérateurs d’appui conseils; - d’établir les programmes de renforcement de capacités et d’organiser des sessions à l’intention des intervenants à tous les niveaux ; - de coordonner les actions environnementales des structures d’exécution et celles des autres intervenants ; - d’évaluer les prestations des services techniques et opérateurs d’appui conseils en matière environnementale ; - de mettre à la disposition de l’ensemble des acteurs et des partenaires toute l’information relative à la mise en œuvre des évaluations ainsi que des politiques de sauvegarde environnementale et sociale. L’UGP sera appuyée par un Expert Environnementaliste (EE) recruté à temps partiel. Les cellules communales du PFS (CC) La cellule communale est une plate forme constituée des autorités administratives locales, traditionnelle, et des représentants de la société civile. Les cadres des services techniques départementaux, d’arrondissement et communaux seront appelés à appuyer les communautés locales dans la mise en œuvre des activités travaux publics à HIMO. A cet effet, un effort important doit être apporté pour le développement de leurs capacités afin de leur permettre de s’assurer de la prise en compte des questions environnementales dans l’élaboration et la mise en œuvre des activités HIMO. Le renforcement des capacités des services techniques d’appui conseils à l’échelle locale pour définir, planifier et mettre en œuvre les activités HIMO avec un programme d’engagement environnemental, doit être prévu par le PFS. La cellule communale représente l’UGP au niveau local, elle est en outre chargé de : - Participer à l’examen et approbation des résultats de la classification environnementale et du travail environnemental réalisé. - Veiller à l’intégration des clauses environnementales et sociales des les activités HIMO ; - Fournir un appui technique aux ONG prestataires pour une gestion saine de l’environnement notamment les impacts des activités HIMO sur les composantes de l’environnement ; - Assurer la surveillance et le suivi environnemental des activités ; - Prononcer la réception environnementale des travaux. 85 La cellule communale sera appuyée par un Point Focal Environnement (PFE) qui pourra être un cadre de la délégation départementale de l’environnement. Les Prestataires ONG pour le montage des activités travaux publics à HIMO Les ONG seront invitées à exprimer leurs intérêts à participer à la mise en œuvre des programmes travaux publics à HIMO. Une liste des ONG présélectionnées sera ensuite établie par l’UGP. Les ONG présélectionnées doivent remplir des critères minimum (gestion préalable de projets HIMO, enregistrement officiel en tant qu’ONG). Ces ONG auront en charge d’apporter un appui dans la préparation des activités travaux publics à HIMO (études de faisabilité technique et environnementale). La formulation des activités travaux publics à HIMO est assurée par la commune, maître d’ouvrage, qui confie aux ONG (maître d’œuvre), les activités de formulation. L’élaboration des dossiers des activités travaux publics à HIMO qui doivent au minimum comporter les éléments suivants : - la localisation des activités travaux publics à HIMO» ; - les bénéficiaires des activités travaux publics à HIMO; - la justification des activités travaux publics à HIMO; - les objectifs quantitatifs et qualitatifs des activités travaux publics à HIMO; - le type d’organisation à mettre en place pour réaliser le sous projet ; - les groupes concernés par le sous projet ; - la description qualitative et quantitative des moyens humains, matériels et financiers à mobiliser ; - une estimation du coût des activités travaux publics à HIMO; - l’impact du projet sur les bénéficiaires (changements attendus); - l’impact sur l’environnement (formulaire de screening environnemental). Dans l’accomplissement de leurs tâches, les ONG devront : - assister les communautés bénéficiaires notamment les comités de gestion des activités travaux publics à HIMO, à l’identification et à la mise en œuvre des aspects socio-environnementaux ; - veiller à l’intégration des problématiques de gestion des ressources naturelles et de genre dans le processus d’élaboration des activités travaux publics à HIMO; - veiller à l’intégration des préoccupations du genre aussi bien pendant l’identification que la mise en œuvre des activités travaux publics à HIMO. VII-2. Renforcement des capacités et Formation des acteurs Le renforcement des compétences en matière d'évaluation environnementale et sociale, de contrôle environnemental des travaux et de suivi environnemental afin qu'ils puissent jouer leur rôle respectif de manière plus efficace dans la mise en œuvre des activités travaux publics à HIMO s’impose. Cette formation s’adresse aux PFE des cellules départementales, mais aussi aux responsables des services techniques décentralisés pouvant être concernés par le PFS (Service de l’environnement ; de l’Agriculture et autres ministères impliqués), aux ONG prestataires de services. Ces acteurs ont la responsabilité d'assurer l'intégration de la dimension environnementale dans les réalisations des activités travaux publics à HIMO. Cette formation concerne 86 également les membres de l’UGP. Il s’agira d’organiser un atelier national de formation qui permettra aux structures nationales, départementales et communales impliquées dans le suivi des travaux de s’imprégner des dispositions du CGES, de la procédure de sélection environnementale et des responsabilités dans la mise en œuvre. Les thèmes seront centrés autour : (i) des enjeux environnementaux et sociaux des travaux des activités travaux publics à HIMO et les procédures d’évaluation environnementales ; (ii) des réglementations environnementales appropriées. La formation devra permettre aussi de familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière d'évaluation environnementale ; les directives de la Banque Mondiale ; les méthodes d'évaluation environnementale ; les processus d'évaluation environnementale; le contrôle environnemental des chantiers et le suivi environnemental. Des formateurs qualifiés seront recrutés par l’UGP. VII-3. Mesures de renforcement institutionnel Il s’agira au niveau de chaque Département de désigner les Délégués départementaux du MINEPDED comme Points Focaux Environnement (PFE). Cette mesure vise à les impliquer dans le suivi environnemental de la mise en œuvre des activités de travaux publics à HIMO du PFS. Leur implication dans le projet permettra non seulement d’assurer une supervision technique de qualité dans l’exécution des tâches qui leur sont confiées, d’appuyer les techniciens dans le contrôle et le suivi mais aussi de renforcer leurs capacités d’intervention dans le suivi des travaux. Ces PFE à l’échelle départementale se chargeront : - du remplissage du formulaire de sélection environnementale et sociale (Annexe 1) ; choix des mesures d’atténuation proposées dans la Check list ; - de la conduite du suivi environnemental et social des activités du PFS et ajustements nécessaires au besoin. L’Expert environnemental recruté au niveau de l’UGP quant à lui sera en charge : - de la validation interne des formulaires environnementaux ; - de la préparation du projet de TDR pour les activités du PFS nécessitant une EIES sommaire ou détaillée ; - du suivi de la procédure d’obtention du certificat de conformité environnementale ; - de la diffusion des rapports d’EIES aux institutions appropriées qui sont accessibles au public; - de l’organisation d’ateliers d’information et de formation sur l’évaluation environnementale. - de la conduite du suivi environnemental et social des activités du PFS et ajustements nécessaires au besoin. VII-4. Programmes de sensibilisation et de mobilisation Le programme d’information et sensibilisation vise les acteurs communaux bénéficiaires des activités travaux publics à HIMO. Les thèmes à développer au cours des campagnes d’information et de sensibilisation auprès des collectivités locales bénéficiaires porteront notamment sur la nature des activités travaux publics à HIMO et les enjeux environnementaux et sociaux lors de leur mise en œuvre. Ce programme 87 doit viser à modifier qualitativement et de façon durable le comportement de la population locale. Leur mise en œuvre réussie suppose une implication dynamique des services municipaux et de toutes les composantes de la communauté. Les ONG devront aussi être mises à contribution dans la sensibilisation des populations. VII-5. Programmes de suivi-évaluation Le programme de suivi vise à s’assurer que les mesures d’atténuation et de bonification sont mises en œuvre, qu’elles produisent les résultats escomptés et qu’elles soient modifiées, interrompues ou remplacées si elles s’avéraient inadéquates. De plus, il permet d’évaluer la conformité aux politiques et aux normes environnementales et sociales, ainsi qu’aux politiques et directives de sauvegarde de la Banque Mondiale. Le suivi du CGES sera assuré par l’UGP avec l’appui de l’EE et des PFE. Ce programme de suivi comporte deux parties à savoir la surveillance et les activités de suivi. VII-5.1. Activités de surveillance environnementale La surveillance environnementale a pour but de s’assurer du respect : - des mesures proposées dans l’étude d’impact, incluant les mesures d’élimination, d’atténuation, de compensation et/ou de bonification; - des conditions fixées dans la loi cadre sur l’environnement et ses décrets d’application ; - des engagements des maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre aux autorisations ministérielles ; - des exigences relatives aux lois et règlements pertinents. La surveillance environnementale concerne les phases d’implantation, de construction, d’exploitation des réalisations du PFS. Le programme de surveillance peut permettre, si nécessaire, de réorienter les travaux et éventuellement d’améliorer le déroulement de la mise en œuvre du programme. Le programme de surveillance environnementale doit notamment contenir : - la liste des éléments ou paramètres nécessitant une surveillance environnementale ; - l’ensemble des mesures et des moyens envisagés pour protéger l’environnement ; - les caractéristiques du programme de surveillance, lorsque celles-ci sont prévisibles (ex : localisation des interventions, protocoles prévus, liste des paramètres mesurés, méthodes d’analyse utilisées, échéancier de réalisation, ressources humaines et financières affectées au programme) ; - un mécanisme d’intervention en cas d’observation du non-respect des exigences légales et environnementales ou des engagements de l’initiateur ; - les engagements des maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre quant au dépôt des rapports de surveillance (nombre, fréquence, contenu). Les activités de contrôle, de suivi-évaluation devront se faire au niveau communal par le PFE en collaboration avec les cellules communales de mise en œuvre des activités 88 travaux publics à HIMO. Les rapports de suivi-évaluation devront être préparés par le PFE et transmis à l’Unité de Gestion du Projet. Ces acteurs du suivi devront procéder au suivi/contrôle des mesures envisagées, et fournir des recommandations pour une meilleure prise en compte des aspects socio- environnementaux dans les sous projets. Il s’agit de : - s’assurer et rendre compte de la prise en compte des aspects socio - environnementaux ; - s’assurer que le site d’implantation des activités travaux publics à HIMO n’est pas dans une zone sensible ; - faire respecter par les ONG prestataires et les entreprises les prescriptions environnementales contractuelles ; - sensibiliser les responsables de chantier aux problèmes liés à l’environnement ; - veiller à une bonne gestion des aspects socio-environnementaux, aussi bien dans les sites d’implantation des ouvrages que dans les sites d’emprunt et les carrières. A la fin du projet au moins 90% des sous projets mettent en œuvre les mesures d’atténuation ou d’optimisation requises. Pour la vérification de l’exécution des mesures environnementales, il est proposé de l’effectuer à deux niveaux : - au niveau communal (suivi régulier), par le point focal Environnement en collaboration avec les membres de la cellule communale ; - au niveau national (suivi périodique), par l’EE en collaboration avec l’UGP notamment le spécialiste en Suivi & évaluation de l’UGP/PFS. VII-5.2. Activité de suivi environnemental Le suivi environnemental permettra de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues, et pour lesquelles subsistent certaines incertitudes. La connaissance acquise avec le suivi environnemental permettra de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement, de réviser certaines normes de protection de l’environnement. Le programme de suivi décrit (i) les éléments devant faire l’objet de suivi ; (ii) les méthodes/dispositifs de suivi ; les responsabilités de suivi ; (iii) la période de suivi. Le suivi environnemental fera parti des prérogatives de l’UGP et des cellule Départementales respectivement en collaboration avec l’EE et le PFE.. Ce suivi sera également mis en œuvre en coordination avec les ONGs prestataires et les communautés bénéficiaires et comprendra concrètement : - la surveillance de conformité durant les travaux; - le suivi des impacts majeurs durant la mise en œuvre de chaque activité. Chacun des éléments du dispositif de mise en œuvre devra inclure un mécanisme de suivi dont l’objectif sera de : (i) vérifier la survenue des impacts potentiels prédits ; (ii) 89 vérifier l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation retenues ; (iii) d’apporter les mesures correctives au plan de gestion environnementale. Le suivi concerne l’analyse de l’évolution de certains récepteurs d’impacts (milieux naturel et humain) affectés par le projet PFS, à savoir: (i) l’évolution de la qualité et de la quantité des ressources en eaux; (ii) l’évolution des phénomènes d’érosion des sols; (iii) le suivi de la régénération du couvert végétal et de la reconstitution des espaces dans les zones reboisées; (iv) les statistiques des accidents professionnels de chantier. Le rapport type de suivi environnemental et les responsabilités seront définis dans le manuel de procédure environnementale. VII-5.3. Indicateurs de suivi des activités travaux publics à HIMO En vue d’évaluer l’efficacité des activités travaux publics à HIMO, notamment la construction et la réhabilitation des infrastructures communautaires ainsi que leur fonctionnement et entretien subséquents, les indicateurs environnementaux et sociaux de suivi ci-après sont proposés : - types d’aménagements pour la protection de l’environnement pendant la durée du chantier; - niveau de respect des règles de sécurité concernant les ouvriers; - types de mesures de gestion des déchets et des eaux usées et niveau d’application; - nombre d’hectare reboisé après déboisement de sites pour de nouvelles constructions/réhabilitation; - % de prestataires de services respectant les dispositions environnementales dans leurs chantiers; - nombre d’arbres plantés ; - efficience des systèmes de collecte, transport et élimination des déchets au niveau des chantiers ; - niveau d’application des mesures d’atténuation environnementales et sociales - nombre de séances de formation organisées ; - nombre de séances de sensibilisation organisées ; - nombre d’emplois créés localement (main d’œuvre locale utilisée pour les travaux publics à HIMO) ; - nombres d’acteurs formés dans l’évaluation, la revue et de gestion environnementale ; - niveau de consensus (approbation) sur le choix des sites de constructions nouvelles ; - nombre de personnes affectées et compensées par le projet ; - effectivité de l’exécution du plan de réinstallation et niveau d’application ; - nombre et type de réclamations ; - qualité et niveau de fonctionnalité des infrastructures réalisées ; - niveau de salubrité et d’hygiène des sites ; Ces indicateurs seront régulièrement suivis au cours de la mise en œuvre des activités travaux publics à HIMO. 90 VIII- RESUME DES CONSULTATIONS PUBLIQUES Les entretiens avec les parties prenantes ont constitué l’une des plus importantes activités du processus de l’élaboration du cadre de gestion environnemental et social (CGES) confié au consultant. À cette étape, la majorité des acteurs clés ciblés au départ dans le Département du Mfoundi et de la Kadey ont été rencontrés. Notons qu’un travail similaire reste à faire dans les autres localités d’intervention du projet. VIII.1 Approche méthodologique et déroulement des entretiens VIII.1.1.Préparation de la mission terrain Un travail préalable a été nécessaire avant la rencontre des parties prenantes à savoir: - l’identification des parties prenantes et l’élaboration des guides d’entretien ; - l’élaboration d’un planning prévisionnel des rencontres; - la préparation de la note de présentation du projet; celle-ci a été présentée à chaque fois aux acteurs rencontrés avec le guide d’entretien et le planning prévisionnel des enquêtes. VIII.1.2.Mission terrain proprement dite L’élaboration du CGES du Projet filets sociaux a été un processus hautement participatif qui a nécessité la consultation de toutes les parties prenantes. C’est dans cette optique que du 06 au 16 novembre 2012, le consultant, en collaboration avec son équipe, a effectué une série d’échanges (entretiens et discussions) avec les parties prenantes au processus dans le Département du Mfoundi. En complémentarité, le consultant chargé de l’élaboration du Cadre de Politique de Réinstallation en collaboration avec l’expert de la Banque Mondiale ont effectué du 08 au 09 novembre 2012 les consultations des parties prenantes à Bertoua et dans l’arrondissement de Ngong, département de la Kadey. Objectif des rencontres L’objectif de ces rencontres était de recueillir les points de vue des acteurs sur la problématique du Projet et d’identifier de façon exhaustive les contraintes susceptibles d’hypothéquer la bonne mise en œuvre du Projet. Ces entretiens ont permis de mieux comprendre le Projet et ses impacts. De manière spécifique, les objectifs étaient les suivants : - recueillir l’avis des parties prenantes sur les impacts environnementaux et sociaux positifs et négatifs qui pourront être générés par le Programme de transferts monétaires ainsi que les mesures de bonification et d’atténuations y afférentes; - recueillir l’avis des parties prenantes sur les impacts environnementaux et sociaux négatifs et positifs qui pourront être générés par le Projet pilote du programme des travaux publics à HIMO sans oublier les mesures visant à les atténuer ou à les bonifier. Plus spécifiquement avec les populations Baka, les échanges ont porté sur les points suivants: - Les activités pratiquées par les Baka ; 91 - Les problèmes qu’ils rencontrent pour leur épanouissement et leur développement ; - Les solutions endogènes et les solutions qu’ils proposent pour résoudre les problèmes soulevés ; - Leur relation et rapport avec les bantous voisins ; - Le mécanisme endogène et exogène de résolution des conflits en cas de rapport / relation conflictuel ; - Les actions prioritaires de développement que le Gouvernement pourrait mener à leur endroit. Il a été spécialement éviter de leur parler de manière direct du projet pour éviter de biaiser les informations ci-dessus rechercher et de ne pas susciter un espoir immédiat de la part de ces populations qui se plaignent du nombre élevé d’enquêtes qu’elles subissent tout le temps sans voir leur cadre de vie amélioré ou leurs problèmes être résolus. L’annexe 3 donne les détails sur le contenu des échanges avec ces groupes. Parties prenantes enquêtées Les tableaux 8 et 9 ci-après présentent la liste des acteurs identifiés et ceux qui ont pu être rencontrés dans les Départements de Mfoundi et de la Kadey. Parmi les 17 groupes d’acteurs identifiés dans le Mfoundi, 12 ont été rencontrés. Dans la Kadey, les 8 groupes d’acteurs identifiés, 3 ont pu être rencontrés compte tenu de l’absence de certains autres acteurs dans leur service et du refus des autres de recevoir l’équipe (MINDCAF). NB : Un travail similaire reste à faire dans les autres localités d’intervention du projet. Tableau VIII: Liste des acteurs identifiés et ceux rencontrés à Yaoundé N° Groupe d’acteurs Acteurs identifiés Acteurs rencontrés Institutions Nombre Institutions Nombre MINEPAT, MINAS, MINEP, MINAS, MINEP, Ministères MINEDUB, MINSANTE, MINEDUB, techniques MINADER, MINEPIA, MINADER, MINJEC, 1. (Services 10 6 MINJEC, MINHDU, MINHDU Décentralisés du MINDCAF Mfoundi) 2. Bailleurs de fonds Banque mondiale 1 Banque mondiale 1 Commune de Yaoundé II Commune de Yaoundé Collectivités Commune de Yaoundé VII II 3. locales 2 2 Commune de Yaoundé décentralisées VII Sous préfecture de Yaoundé II Sous préfecture de Administrations Sous préfecture de Yaoundé VII Yaoundé II 4. 2 2 civiles locales Sous préfecture de Yaoundé VII Réunions avec les Chefs de Réunions avec les Chefs Autorités quartier, Leaders d’opinion et de quartier, Leaders 5. traditionnelles et leaders d’association : Yaoundé 2 d’opinion et leaders 1 populations locales II (Tsinga) et Yaoundé VII d’association : Yaoundé (Nkolbisson) II (Tsinga) TOTAL- 17 - 12 92 Tableau IX: Liste des acteurs identifiés et ceux rencontrés à l’Est N° Groupe d’acteurs Acteurs identifiés Acteurs rencontrés Institutions Nombre Institutions Nombre Ministères techniques MINAS, MINEP, 1. (Services 3 MINAS 1 MINDCAF Décentralisés de l’Est) 2. ONG Plan Cameroon 1 Plan Cameroon 1 Collectivités 3. locales Commune de Mbang 1 Aucun 0 décentralisées Administrations Sous-préfecture de 4. 1 Aucun 0 civiles locales Mbang Autorités Populations Baka Populations Baka 5. traditionnelles et 2 1 (Mbang et Ndélélé) (Mbang) populations locales TOTAL- 8 - 3 Déroulement des entretiens Un rendez-vous était préalablement pris avec les divers acteurs à rencontrer soit par téléphone, soit par courriel quand l’un ou l’autre était disponible. Les entretiens ont consisté à échanger dans le bureau ou dans la salle de réunion de l’acteur rencontré. Pour les populations Baka, elles ont été rencontrées dans leurs campements respectifs. Tous les échanges avec les personnes ressources des institutions concernées commençaient par la présentation de l’équipe du consultant, suivie de la communication de l’objet de la rencontre et la présentation du projet. La suite consistait en un recueil des points de vue des responsables rencontrés sur la faisabilité du projet filets sociaux et de leurs préoccupations et propositions. VIII.1.3.Elaboration des comptes-rendus Après chaque entretien conduit par l’équipe du consultant, un compte-rendu était dressé. Le consultant et son équipe ont ensuite procédé à la synthèse des entretiens par groupe d’acteurs sur la base des comptes-rendus individuels élaborés. L’annexe X présente le compte rendu des entretiens par groupe d’acteurs du Projet. VII.1.4.Difficultés rencontrées La réalisation des consultations publiques a été confrontée aux difficultés ci-après: - l’indisponibilité de certains acteurs bien qu’ayant reçu les lettres d’introduction et une note de présentation du projet; - la période des enquêtes déjà effectuées correspond non seulement aux congés annuels de certains responsables des services techniques décentralisés mais aussi au ralliement du nouveau poste pour les administrateurs civiles affectés: c’est le cas notamment des Sous-préfets de Yaoundé II et Yaoundé VII ; 93 - le protocole administratif notamment au niveau de la Sous–préfecture et de la Mairie de Yaoundé VII; ce qui n’a pas permis d’organiser la rencontre avec les Chefs de quartiers, leaders d’opinion et leaders d’associations de Yaoundé VII. Tout cela justifie le faible pourcentage des personnes ressources rencontrées par rapport aux acteurs identifiés aussi bien au niveau central que déconcentré. Ces imprévus ont été assez préjudiciables au processus et timing des consultations, car il est resté d’importants acteurs non interviewés dans certaines catégories à rencontrer comme l’indiquent les tableaux 8 et 9. VIII.2.Synthèse des résultats des entretiens Les entretiens avec les diverses parties prenantes du Projet au sujet du projet filets sociaux ressortent des convergences de points de vue en ce qui concerne les impacts socio-environnementaux positifs ou négatifs. On note de façon potentielle que les impacts sociaux pourront être plus nombreux que les impacts environnementaux. VIII.2.1.Impacts positifs Les impacts environnementaux positifs attendus du Projet sont globalement pour tous les acteurs interrogés centrés autour de : - la lutte contre le changement climatique : en effet, l’activité de reboisement permettra de constituer une zone non négligeable de captage des gaz à effet de serre; - la stabilisation des sols et de la lute contre l’érosion. Sur le plan social, les impacts positifs se sont résumés en: - la réduction de la pauvreté à travers la création d’emploi (TP HIMO) et diminution du taux de chômage; - l’amélioration du cadre de vie des populations à travers la mise en place des infrastructures sociales ; - l’amélioration du niveau de vie des populations à travers l’action du transfert des fonds. Ceci peut notamment permettre non seulement d’assurer la scolarité des personnes vulnérables et/ou leurs enfants mais aussi de diminuer la charge des grands malades (si jamais ils sont pris en compte par le projet); - l’amélioration du cadre de vie des populations à travers la mise en place des infrastructures sociales ; - l’amélioration des moyens de production à travers la réhabilitation des routes piétonnières; - la diminution du taux d’infection palustre (assainissement) ; - la diminution du taux des maladies hydriques. Afin de bonifier ces impacts, certaines personnes rencontrées ont suggéré de prendre en compte le savoir-faire local dans le choix des espèces à planter et des techniques culturales ; appuyer les microprojets communautaires ; promouvoir la création des AGR autour des sous projets ; recruter en priorité les populations locales; étendre l’appui éducatif à l’accompagnement pédagogique des enseignants notamment le soutien pour le recyclage / formation continu des enseignants (2ème langue / TIC). 94 VIII.2.2.Impacts négatifs En ce qui concerne les impacts environnementaux négatifs, il a été relevé le risque de rejet d’eaux usées et le risque de contamination des populations par des déchets hospitaliers. Il sera nécessaire d’adopter un traitement des eaux adapté (eaux domestiques, eaux industrielles) ; assurer un bon suivi socio-environnemental du projet, une bonne gestion des déchets hospitaliers et signer des contrats avec des structures agréées pour le traitement des déchets spéciaux. Les impacts sociaux négatifs quant à eux sont les suivants: - risque de conflits sociaux causé soit par la transmission de maladies (IST/SIDA) de la population aux employés et vice-versa ou par la dépravation des mœurs (prostitution, banditisme, toxicomanie) ; il sera nécessaire de sensibiliser les employés et les populations locales sur l’importance des rapports sexuels non protégés. Cette instruction doit aussi être mentionnée dans le règlement intérieur du chantier. - risque de détournement des fonds et la non-appropriation des micro-projets par les populations cible. Pour atténuer ce risque, le projet filets sociaux devra impliquer les populations à tous les niveaux du projet, notamment depuis l’identification des sous projets jusqu’à la mise en œuvre ; éduquer les populations sur le bien-fondé des projets participatifs et assurer le suivi des fonds transférés. - risque de discrimination (tribalisme et favoritisme) dans le choix des bénéficiaires. Procéder par un diagnostic préalable et privilégier les appuis collectifs tels que l’accompagnement didactique des élèves et des enseignants qui a pour avantage de desservir plusieurs générations. - risque de conflits suite à la destruction des cultures et la réduction des terres cultivables à travers la construction des infrastructures sociales (chemins piétonniers par exemple) et les activités de reboisement (changement d’affectation des terres). Pour atténuer cet impact majeur, les acteurs ont proposé d’indemniser les populations impactées avant le début des travaux ; leurs expliquer le bien-fondé du projet afin d’éviter tout blocage ; matérialiser et respecter les limites des emprises des travaux ; recruter des ingénieurs sociaux pour assurer la sensibilisation / éducation des populations cibles (milieux urbain). VIII.3.Problèmes de développement chez les populations Baka Ils les résument en six principaux points : − Education: o Coût élevé de la scolarisation car la pension n’est pas à leur portée: c’est le cas dans le campement Mongo Nnam où la majorité des enfants ne vont pas à l’école catholique qui est la plus proche car les parents déclarent ne pas disposer des moyens financiers pour payer la scolarité. o Déperdition scolaire des enfants Baka car ceux-ci subissent de la part des bantous des brimades. Par ailleurs, les écoles exigent les tenues de classe 95 que ne peuvent s’offrir les enfants Baka compte tenu des moyens limités de leurs parents et la propreté des enfants, or déclarent Monsieur NGOUBOU Pierre s’expriment en ces termes «nos enfants ne se lavent pas tous les jours». − Accès aux bénéfices et ressources de la forêt: o Non accès des Baka aux avantages liés à l’exploitation forestière. En effet, en ce qui concerne la part des redevances forestières d’aménagement (RFA) revenant aux communautés locales, les Mezimés (bantous de la localité) s’accaparent de tout et n’associent les Baka à aucune réalisation ni partage de ces avantages. o Conflit dans la gestion / l’utilisation des ressources forestières. En effet, en cas de la rareté ou de la disponibilité limitée de certaines ressources comme les mangues sauvages, le djansang, la compétition s’installe et les Baka sont chassés de la forêt par les bantous pour récolter seuls les produits forestiers non ligneux (PFNL) concernés. − Accès au foncier o Réduction de l’espace villageois à Nkolbong 2. En effet, les Baka du campement Nkolbong 2 sont installés dans l’UFA 10 o Réduction de l’espace villageois pour les Baka. En effet, à Nkolbong 2, les Baka sont installés à l’intérieur de l’UFA 10 et n’y ont plus accès pour les activités agricoles. − Prise de décision o Non prise en compte des Baka dans la prise des décisions au niveau des communes: par exemple dans la commune de Mbang, sur les 25 conseillers municipaux, il n’y a aucun Baka. − Préjugés du Baka par le Bantou o Faible considération de l’homme Baka par les Mezimés. o Les Baka constituent la main d’œuvre des Mezimés pour une rémunération quotidienne faible (150 et 500 francs CFA à Mongo Nnam par exemple). o Dans le domaine des échanges, les bantous paient à très vil prix le butin des Baka: par exemple un panier de manioc à 200 francs CFA pourtant il coûte normalement dans les 1000 francs CFA. o Quand il y a un contrat de travail entre le Baka et le Bantou, en cas de non-exécution par le Baka, le bantou n’accepte toujours pas les excuses d’absence du Baka qui se voit parfois son matériel confisqué par le bantou. o M. NGOUBOU Pierre déclare que “les bantous suivent les Baka jusqu’à leur dernier retranchement et ils battent les Baka jusqu’à ce qu’ils trouvent parfois ka mort » o Vol des chiens des Baka par les bantous. En effet, cet animal est le compagnon fidèle de l’homme Baka mais de plus en plus, ils déclarent observer le vol de cet animal par les Mezimès qui les consomment. 96 − Agriculture: o Manque d’outils agricoles o Insuffisance de semences agricoles notamment des arachides − Conflits o Conflits permanents entre Baka et Mezimés qui se manifestent ainsi qu’il suit : Conflit dans la gestion / l’utilisation des ressources forestières. En effet, en cas de la rareté ou de la disponibilité limitée de certaines ressources comme les mangues sauvages, le djansang, la compétition s’installe et les Baka sont chassés de la forêt par les bantous pour récolter seuls les produits forestiers non ligneux (PFNL) concernés. Conflits liés au non-respect des engagements de prêts auprès des bantous Conflits fonciers car les bantous revendiquent sans cesse les terres où sont installés les Baka: cas du campement Ouesso Conflits dans le partage des RFA: Les Baka ne sont pris en compte dans ce partage ; Conflits de leadership : selon les Baka, les Mezimés ne veulent pas leur développement car ils constituent leur main d’œuvre et ne leur donnent pas la possibilité de cultiver leurs propres champs o Conflits Baka – MINFOF liés à la lutte contre le braconnage; ils accusent les écogardes de prendre leur butin. La période de disette chez les Baka correspond à la saison des pluies car avec la montée des eaux, les activités de pêche et de chasse deviennent pénibles, les ignames sauvages ont absorbé de l’eau. C’est ainsi que ANGOULA Florence déclare : « si tu n’as pas de mari, ça devient encore plus difficile en cette période » comme pour relever la forte vulnérabilité des femmes non mariées ou des veuves en cette période. VIII.4.Mécanisme de résolution des conflits Baka - Bantou − Mécanisme endogène : o La résignation de la part des Baka le plus souvent. Toutefois, l’on assiste à des bagarres entre les deux groupes. o Le recours au tribunal coutumier par les bantous : une fois le Baka reconnu des faits, il est fouetté et humilié publiquement. o Le remboursement des dettes − Mécanisme exogène o Mettre en place un comité de gestion des conflits composé des Baka, des Bantous et d’une tierce personne n’appartenant pas à la zone par exemple un organisme d’appui local (OAL) o Dialogue intercommunautaire o Impliquer les Baka dans le partage des compensations forestières (RFA) o Renforcer les capacités des Baka dans le règlement des conflits 97 o Orienter les interventions à chaque groupe en donnant directement aux Baka la part de RFA qui leur revient ; ce qui peut leur permettre de construire par exemple leur case communautaire (cas de Ouesso). o Délimiter et aménager le terroir des Baka dans les villages bantous VIII.5.Actions prioritaires de développement − Education dans un système mélangé Baka – Bantou: Ceci passe par les actions suivantes: o la construction des écoles près des campements Baka o assurer le paquet minimum o mettre en place un système d’éducation adapté aux enfants pygmées tel que le fait Plan Cameroon actuellement : c’est la méthode inter- communicationnelle o appuyer la scolarisation des enfants par la fourniture des cahiers, Bic, la prise en charge de la scolarité, etc. − Assurer la sécurité foncière des Baka pour faciliter leur accès à la terre car ils éprouvent des difficultés à pratiquer l’agriculture sur une parcelle: o en le greffant dans la politique nationale o en déclassant certaines unités forestières d’aménagement (UFA) et aires protégées afin de permettre aux Baka d’avoir de l’espace pour mener leurs activités − Améliorer leur habitat car leur cadre de vie actuel n’est pas honorifique selon eux en leur : o fournissant le matériel d’entretien de la maison (pelles, râteau, etc.) afin de rendre leur environnement propre et plus hygiénique − Développement de l’activité agricole par : o l’approvisionnement en outillage agricole (daba, machette) et en semences (arachides) afin de donner la possibilité aux Baka de produire sans dépendre des bantous et de faire des champs de superficie plus importante. − Assurer le dialogue intercommunautaire en promouvant une éducation en système mélangé Baka – Bantou dans une même école VIII.6.Dispositions à prendre pour que les fonds mis à disposition arrivent effectivement aux bénéficiaires Le contexte social du Cameroun a poussé les parties prenantes au projet filets sociaux à formuler certaines propositions pour l’atteinte des objectifs de la première composante du projet filets sociaux (Programme de transferts monétaires) à savoir : - Diagnostiquer les problèmes et les résoudre sous forme de microprojets ; - Intégrer réellement les populations dès la base à travers des consultations publiques au cours desquelles il faudra s’enquérir des besoins des populations afin de l’intégrer si possible aux activités du projet. Cette pratique favorise aussi l’appropriation du projet par les bénéficiaires ; 98 - Eviter de passer toujours par les autorités pour la définition des axes des projets. Il faut également associer les populations à l’identification des microprojets ; - Veiller à ce que les informations relatives à l’évolution du projet arrivent aux populations cibles ; - Installer un détachement du projet dans chaque arrondissement ciblé ; - Définir de façon fiable des critères d’éligibilités au projet ; - Identifier les bénéficiaires à travers une enquête sociale ; ce qui permettra de les classifier en fonction de leur situation physique, mentale et sociale ; - En plus des critères définis à l’état d’avancement actuel du projet, la vulnérabilité des populations doit être définie en tenant compte des critères suivants: o Handicap (carte d’invalidité) o Extrême pauvreté o VIH/SIDA (résultat du test) o Populations marginales (Bororos, Baka) o Grands malades (Diabète, Hypertension, Cancer, etc.) o Orphelin (actes de décès) o Femmes célibataires o Veuves et veufs, etc. - Privilégier les appuis collectifs tels que l’accompagnement didactique : il a pour avantage de desservir plusieurs générations ; - Assurer le suivi des fonds transférés et s’assurer du respect des critères d’éligibilité préalablement définis par les populations elles-mêmes avec l’appui des ingénieurs sociaux; - Sensibiliser les populations sur le bien-fondé des projets participatifs ; - Se rapprocher des services de la DD MINAS du Mfoundi et de la Kadey pour s’enquérir des informations relatives au seuil de pauvreté et des personnes vulnérables ; - Sélectionner les ménages bénéficiaires selon les principes d’objectivités, dans la justice et l’équité ; - Former des jeunes à la participation communautaire. 99 Bibliographie Anonyme 2011. 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Bassama C., Fouda E., Mahop JP. 2006.Suivi écologique dans le Parc National de Nki et sa zone peripherique: données de base sur la dynamique des populations de grands et moyens mammifères et des activités anthropiques, Rapport Technique, WWF CCPO JSEFP,77p. Nzooh, Z.- L. 2003. Statut des grands et moyens mammifères et activités humaines dans le massif forestier de Ngoila -Mintom. (from brief ESIA) Olivry J. C., 1986. Fleuves et rivières du Cameroun. MESRES/ORSTOM. Paris. 733p. RGPH, 2010.Troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat. Rapport de présentation des résultats définitifs. 65 p. PNUD, 2010. Rapport régional de progrès des objectifs du millénaire pour le développement. Région du Littoral. 38 p. Projet PNUD, 2000. Etudes socio-économiques. Régionales Cameroun. Eradification de la pauvreté-Amélioration des données sociales. 93 p. Santoir C. et Bopda A. 1995. Atlas regional Sud-Cameroun. Ed. ORSTOM, 53 p. + 21 planches. Schnell R., 1971. Introduction à la phytogéographie des pays tropicaux. Les milieux, les groupements végétaux. Gauthier – Villars, Paris 6ème, 2 : 450-457. 100 Toteu, S. F., 1990. Geochamical characterization of the main petrographic and structural units of northern Cameroon; implication for the Pan-African evolution. Journal of African Earth Sciences 4(10), 615-624. UICN. 2001. Catégories et critères de l’UICN pour la liste rouge. Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. UICN, Suisse, et Cambidge. 32 p. Villiers J.F., 1981. Formations climaciques et relictuelles d’un inselberg inclus dans la forêt dense camerounaise. Thèse, Université de Paris VI. 501 p. Vivien J., 2007. Guide des mammifères et poissons du Cameroun. 332 p. 101 ANNEXES ANNEXE 1 : RAPPORT DES CONSULTATIONS PAR TYPES D’ACTEURS ANNEXE 1.1.: Compte rendu synthétique des réunions de consultation publique en fonction des groupes d’acteurs dans le Département du Mfoundi. 1. Introduction L’an 2012, à partir du six du mois de Novembre, s’est tenue à Yaoundé la réunion ci-dessus désignée. Cette consultation s’inscrit dans le cadre l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et sociale du projet filets sociaux. Ont pris part à ces réunions: les responsables des services techniques départementaux du Mfoundi (MINAS, MINEPDED, MINEDUB, MINADER, MINJEC, MINHDU), des Collectivités locales décentralisées (Commune de Yaoundé II, et Yaoundé VII), des administrations civiles locales (Sous préfecture de Yaoundé II et Yaoundé VII), les autorités traditionnelles ainsi que l’équipe des consultants composée de Dr DJOCGOUE Pierre François, consultant environnementaliste assisté de TCHAGOUE WOTCHOKO Merleau-Ponty, YAAH KWALAR Louise et MBOG MBOG Séverin, environnementalistes juniors. La liste de présence est annexée à ce compte rendu. L’ordre du jour portait sur les points suivants : - Mot introductif, présentation des membres de l’équipe et de l’objet de la consultation par les experts ; - Présentation du projet par l’équipe des consultants ; - Echanges entre l’équipe des consultants et les responsables rencontrés. La présentation de l’équipe de travail a été suivie par la communication de l’objet de la rencontre et la présentation du projet. Les échanges se sont poursuivis par le recueil des points de vue des responsables rencontrés sur la faisabilité dudit projet et de leurs préoccupations et propositions. Les préoccupations des consultants ont porté sur : Les problèmes d’ordre institutionnel, juridique rencontrés lors du relèvement du niveau de pauvreté des populations ; L’identification des impacts sociaux / environnementaux pouvant découlés de la mise en œuvre des activités du projet ; Les précautions (mesure d’atténuations et /ou d’optimisation) à prendre lors de la mise en œuvre du projet des impacts ; L’intégration des groupes pauvres et vulnérables aux activités à mettre en œuvre dans le cadre des sous-projets prévus ; La connaissance des conflits potentiels pouvant survenir de la mise en place du projet, ainsi que les alternatives de gestion de ces conflits qui peuvent être formulées ; ONG / Associations intervenant dans la zone du projet (Apports ou contribution dans le secteur social) ; Les structures ayants de bonnes capacités pour la mise en œuvre des micros-projets ; L’évaluation des risques (Dispositions à prendre pour que les fonds mis à disposition arrivent effectivement aux bénéficiaires ; L’adhésion au projet et éléments motivateurs. 102 2. SYNTHESE DES INFORMATIONS RECUEILLIES MINISTERES TECHNIQUES (SERVICES DECENTRALISES DU MFOUNDI) Problèmes d’ordre institutionnel, juridique rencontrés lors du relèvement du niveau de pauvreté des populations MINADER : Les appuis et les aides (Engrais, semences) que nous recevons arrivent le plus souvent en contre saison. MINAS : « Avec l’arrivée de la décentralisation, nous sommes souvent impuissants face à l’inefficacité de nos interventions en faveur des personnes vulnérables. Cet état de chose s’explique par la lenteur administrative observée au niveau des mairies. Pour plus d’efficacité, nous avons besoin d’une caisse ponctuelle dans les centres sociaux. » MINEDUB : La raison d’être du MINEDUB c’est l’éducation des élèves. Son objectif est de permettre au plus grand nombre de camerounais de lire / écrire et obtenir un CEP. Afin d’atteindre cet objectif, nos problèmes se déclinent en deux axes majeurs à savoir : - Les élèves : il s’agit notamment de l’accompagnement pédagogique (élèves sans livres, bibliothèque pour écoles) et les conditions de travail (confort des salles de classe, confort des équipements : tables bancs, électricité, eau, embellissement de la cours) ; - Les enseignants : il s’agit aussi de l’accompagnement pédagogique (matériel de travail : craie ; soutien pour l’organisation des évaluations ; recyclage / formation continu des enseignants (2ème langue / TIC) ; la motivation ; - Infrastructure : logements d’astreintes ; salles de classe ; aménagement des accès aux écoles. De ces activités dépendent la survie de notre système éducatif. MINJEC : Pour le moment, dans le cadre de l’épanouissement des jeunes, la réduction de la pauvreté et d’insertion professionnelle des jeunes, le MINJEC a mis en œuvre deux projets : PIASSI et PAJER- U. Le PAJER-U octroie des crédits remboursables aux jeunes dont l’âge est compris entre 23 et 35 ans. Ces jeunes proviennent des quartiers, de la rue, des diplômé en chômage ou alors ayant une AGR à renflouer. Ce projet finance les micro-activités (100 000 FCFA à 1 000 000 FCFA) et les juniors entreprises (1 000 000 FCFA et plus). Après avoir souscrit à ce crédit, le dossier passe au comité de crédit. S’il est présélectionné, cette étape est suivie par la formation par un consultant accompagnateur qui permet au jeune promoteur de projet de produire un business plan. Le crédit est ensuite octroyé et loger dans une EMF. Dès que le projet est mis en œuvre, la date du début du remboursement est étroitement liée à l’activité exercée. NB : Le crédit est remboursé sans intérêt parce que l’aide est participative. Dans le cadre du PIASSI, nous recrutons un ensemble de jeunes dont ceux du Mfoundi. La première cuvée a commencé la formation depuis 3 semaines. Les formations concernent l’agriculture, l’élevage, le service civique, la menuiserie, la restauration, la couture, vente d’huile, architecture d’intérieur, froid et climatisation…A la fin de la formation, ils recevront un kit qui leur permettra de s’insérer. Observation : la non volonté des jeunes à rembourser les crédits ; la pénibilité à l’effort ; le goût de la fcilité ; le manque d’engagement à leur propre projet. 103 Impacts identifiés • Impacts socio-environnementaux positifs et mesures d’optimisation N° Impacts environnementaux positifs Mesures d’optimisation 1. Lutte contre le changement climatique : en effet, l’activité - Prendre compte le savoir faire local de reboisement permettra de constituer zone non dans le choix des espèces à planter négligeable de captage des gaz à effet de serre. 2. stabilisation des sols et de la lute contre l’érosion - Prendre compte le savoir faire local dans le choix des techniques culturales N° Impacts sociaux positifs Mesures d’optimisation 1. Réduction de la pauvreté à travers la création d’emploi (TP - Recruter en priorité les populations HIMO) et diminution du taux de chômage locales. 2. Augmentation des revenus 3. Création de nouvelles sources de revenus : les personnes - Appuyer les micro-projets âgées et retraités peuvent par exemple être recruté et communautaires affecté comme agent de suivi des activités du projet sur le - Promouvoir la création des AGR terrain. autour des sous projets 4. Amélioration du cadre de vie des populations à travers la mise en place des infrastructures sociales 5. Amélioration des moyens de production à travers la réhabilitation des routes piétonnières 6. Amélioration du niveau de vie des populations à travers l’action du transfert des fonds. Ceci peut notamment permettre non seulement d’assurer la scolarité des personnes vulnérables et/ou leurs enfants mais aussi de diminuer la charge des grands malades (si jamais ils sont pris en compte par le projet). 7. Réduction du phénomène des bébés abandonnés et du nombre d’enfants de la rue. 8. Scolarisation des enfants des filles mères. 9. Diminution du taux des maladies hydriques 10. Diminution du taux d’infection palustre (assainissement) 11. Amélioration du cadre de vie des populations à travers la mise en place des infrastructures sociales 12. Amélioration des moyens de production à travers la réhabilitation des routes piétonnières 13. Amélioration de l’état nutritionnel des populations 14. Acheminement rapide des secours en cas de sinistre 15. stabilisation des sols et de la lute contre l’érosion 16. Contribution à la réhabilitation des locaux de certains Rapport des consultants sociaux ménages. En effet, on trouve encore de nos jours dans la localité de Yaoundé II, des maisons d’habitations sans portes et / ou sans fenêtres 17. Amélioration de la qualité de l’offre éducative - Etendre l’appui éducatif à l’accompagnement pédagogique des enseignants notamment le soutien pour le recyclage / formation continu des enseignants (2ème langue / TIC) 18. Scolarisation des enfants des filles mères. - Axé l’appui des enfants le matériel scolaire 104 • Impacts négatifs et mesures d’atténuation N° Impacts environnementaux négatifs Mesures d’atténuation 1. Rejets d’eaux usées - Traitement des eaux adapté (eaux domestiques, eaux industrielles) 2. Risque de contamination des populations - Les travaux nécessiteront un bon suivi par des déchets hospitaliers environnemental - Assurer une bonne gestion des déchets hospitaliers - Prendre des contrats avec des structures agréées pour le traitement des déchets spéciaux N° Impacts sociaux négatifs Mesures d’atténuation 1. Risque de conflit de sociaux causé soit - Sensibiliser des employés et des populations locales par la transmission de maladies sur la limitation des rapports sexuels non protégés. (MST/VIH) de la population aux employés Cette instruction doit aussi être mentionnée dans le et vice-versa ou par la dépravation des règlement du chantier mœurs (prostitution, banditisme, - Fixer des règles strictes pour les employés toxicomanie) (cadres/ouvriers) 2. Risque de détournement des fonds et le - Impliquer les populations à tous les niveaux du projet ; non appropriation des micros projets par notamment depuis l’identification des sous projets les populations cible jusqu’à la mise en œuvre - Education des populations sur le bien fondé des projets participatifs - Assurer le suivi des fonds transférés pour éviter le détournement 3. Risque de discrimination dans le choix des - Procéder par un diagnostic préalable ; bénéficiaires - Privilégier les appuis collectifs tels que l’accompagnement didactique des élèves et des enseignants : il a pour avantage de pouvoir desservir plusieurs générations 4. Risque du développement du sentiment de - Privilégier les appuis collectifs jalousie vis-à-vis des ménages sélectionnés 5. Destruction des cultures et réduction des - Indemniser les populations impactées terres cultivables à travers la construction - Expliquer le bien-fondé du projet aux populations afin des chemins piétonniers et les activités de d’éviter le blocage du projet reboisement (changement d’affectation des - Matérialiser et respecter les limites d’emprises terres) - Recruter des ingénieurs sociaux pour assurer la sensibilisation / éducation des populations cibles (milieux urbain) - Adopter une approche de consensus (coopération gagnant-gagnant) 6. Développement du sentiment de frustration - Privilégier l’appui des projets communautaires tels que chez les populations non bénéficiaires « si l’extension du réseau d’électrification rurale et on cible certaines familles pour appuyer, l’approvisionnement en eau ce serai injuste. » 7. Risque de conflit de leadership - 8. Risque de développement du favoritisme - Assurer le suivi des fonds transférés et s’assurer du et de tribalisme dans le choix des respect des critères d’éligibilités préalablement définit bénéficiaires des fonds transférés par les populations elles même avec l’appui des ingénieurs sociaux L’intégration des groupes pauvres et vulnérables aux activités à mettre en œuvre dans le cadre des sous-projets prévus - Faire une enquête sociale préliminaire à la base ; - Définir les critères d’éligibilité en collaboration avec les populations cibles et les travailleurs sociaux ; - Impliquer les populations à tous les niveaux du projet ; notamment depuis l’identification des sous projets jusqu’à la mise en œuvre ; - Multiplier les mécanismes de sécurité ; 105 - Assurer un suivi évaluation de proximité ; - Définir les critères d’éligibilité en collaboration avec les populations cibles. La connaissance des conflits potentiels pouvant survenir de la mise en place du projet, ainsi que les alternatives de gestion de ces conflits qui peuvent être formulées - Risque de conflit de sociaux causé soit par la transmission de maladies (MST/VIH) de la population aux employés et vice-versa ou par la dépravation des mœurs ; - Risque de conflit suite à des discriminations opérées dans le choix des bénéficiaires ; - Risque de conflit causé par la discrimination dans le choix des bénéficiaires et le détournement des fonds transmis. ONG / Associations intervenant dans la zone du projet (Apports ou contribution dans le secteur social) ONG / Associations Activités Localisation AESC (Association Espoir pour récupère les jeunes filles mères, Manguier la Santé Communautaire) les formes et les place AJEDIE (Association des assure l’appui scolaire, Etoudi Jeunes Dynamiques d’Etoudi) juridique (enfants sans acte de naissance), et nutritionnelle des filles mère et des enfants AWA (African Wemen appui femmes et enfants Etoa Meki en face du DAAS Association) ASHAVIE Lutte contre la violence faite Emana aux enfants ASDEM (Association Devoir Appui scolaire et nutritionnelle Rue manguier des Mères) des orphelins Pourquoi pas ? Association des personnes Etoa Meki âgées qui aident les gens abandonnées dans les hôpitaux. ONG CORAID PEVO (Programme Enfants ONG Néerlandaise vulnérables) en 2009, octroyait comme appui dans les Arrondissements de Yaoundé 1, 2, 5 et 6 une somme de 15000 FCFA par famille et 500 000 par association AFHADEV Vise l’encadrement des jeunes filles mères. ANCAF-COM - Reboisement Route Okola - Pépinière Tel : 77 13 53 79 - Arbre fruitiers et forestiers - Forêt communautaire - Formation/ greffage et suivi des plants Tamtam Mobile Salubrité/hygiène Etoug Ebé Gestion des déchets CIPRE Salubrité/hygiène Biyemassi/Carrefour kaka Gestion des déchets LID Cameroun Evaluation des risques (Dispositions à prendre pour que les fonds mis à disposition arrivent effectivement aux bénéficiaires) - Procéder par un diagnostic préalable ; 106 - Diagnostiquer les problèmes et les résoudre sous forme de microprojets ; - Le choix des sous projets doit se faire par les populations elles même ; - Intégrer réellement les populations dès la base à travers des consultations publiques au cours de desquelles il faudra s’enquérir des besoins des populations afin de l’intégrer si possible aux activités du projet. Cette pratique favorise aussi l’appropriation du projet par les bénéficiaires ; - Veiller à ce que les informations relatives à l’évolution du projet arrivent aux populations cibles ; - Installer un détachement du projet dans chaque arrondissement ciblé ; - Le choix des sous projets doit se faire par les populations elles même; - Intégrer réellement les populations dès la base à travers des consultations publiques au cours desquelles il faudra s’enquérir des besoins des populations afin de l’intégrer si possible aux activités du projet. Cette pratique favorise aussi l’appropriation du projet par les bénéficiaires ; - Veiller à ce que les informations relatives à l’évolution du projet arrivent aux populations cibles; - Identification fiable des critères d’éligibilités au projet ; - L’identification des bénéficiaires doit se faire à travers une enquête sociale ; ce qui permettra de les classifier en fonction de leur situation physique, mentale et sociale ; - En plus des critères définit à l’état d’avancement actuel du projet, la vulnérabilité des populations doit être définit en tenant compte des critères suivants : o Le handicap (carte d’invalidité) o Extrême pauvreté o VIH/SIDA (résultat du test) o Populations marginales (Bororos par exemple…) o Grands malades (Diabète, Hyper tension, Cancer, …) o Orphelin (actes de décès), etc… - Privilégier les appuis collectifs tels que l’accompagnement didactique : il a pour avantage de pouvoir desservir plusieurs générations ; - Intégrer réellement les populations à travers des consultations publiques au cours de desquelles il faudra s’enquérir des besoins des populations afin de l’intégrer si possible aux activités du projet : En effet, les problèmes posés par les élites ne sont pas toujours les souhaits des populations. Les populations peuvent par exemple vouloir des points d’eaux et les élites proposent l’extension de la ligne électrique ; - Assurer le suivi des fonds transférés et s’assurer du respect des critères d’éligibilités préalablement définit par les populations elles même avec l’appui des ingénieurs sociaux ; - Education des populations sur le bien fondé des projets participatifs ; - Se rapprocher des services de la DD MINAS du Mfoundi pour s’enquerir des informations relative au seuil de pauvreté et des personnes vulnérables ; - Sélectionner les ménages bénéficiaires selon les principes d’objectivités, dans la justice et d’équité ; - Former des jeunes à la participation communautaire. Adhésion au projet et éléments motivateurs MINADER : Le grand problème des projets développés au Cameroun est que beaucoup de projets escroquent plutôt les populations rurales. En effet, dans le cadre du projet CECAFE 2 par exemple, les contributions des populations ont été détournées et le projet est resté sans suite. Ceci est causé par le fait que l’intérêt personnel prime sur l’intérêt collectif. Le projet filet sociaux tel que pensé est bon. Nous attendons vivement qu’il soit mis en œuvre. Il le sera d’avantage s’il est bien suivi. MINAS : Le projet filet sociaux tel que pensé est bon. Notre adhésion est totale. Nous attendons vivement qu’il soit mis en œuvre. En effet, il sera d’un grand apport dans les domaines de la santé publique, l’éducation et la prévention des catastrophes. A terme, ce projet contribuera à réduire le taux de vulnérabilité. 107 MINEDUB : Le projet filet sociaux tel que pensé est bon. Notre adhésion est totale. Nous attendons vivement qu’il soit mis en œuvre. En effet, il contribuera à soutenir la maxime selon laquelle une éducation de qualité doit se faire dans un milieu sein. Cependant, nous avons quelques appréhensions par rapport à la zone du projet. Yaoundé II est un petit Arrondissement car ils ont cédé une partie de leur espace pour la création de l’arrondissement de Yaoundé VII. Il est caractérisé par une forte musulmane qui n’est pas trop porté vers l’éducation. L’amélioration l’offre éducative dans Yaoundé II pourrait augmenter leur attrait. Il en sera probablement de même pour la forte communauté de jeunes filles non scolarisées. L’Arrondissement de Yaoundé VII quant à elle se trouve dans la zone périurbaine de Yaoundé. Il est peu peuplé et connait aussi peu de problèmes d’infrastructure scolaire. Par contre, l’Arrondissement de Yaoundé IV mérite vraiment ce projet. En effet, c’est l’arrondissement le plus vaste et le plus peuplé de Yaoundé. De plus, il connait beaucoup de problème d’infrastructure scolaire. En effet, on y trouve encore des écoles très mal lotis où les élèves s’asseyent à même le sol. Il en est de même pour l’Arrondissement de Yaoundé VI. MINEP : Le projet est bon. Cependant, il nécessite une sensibilisation approfondie des populations. MINHDU : Le projet sera un bon projet si les mesures préconisées ici sont effectivement mises en œuvre. Cependant, il serait souhaitable qu’un certain nombre de microprojets soient incorporés dans le projet. Il s’agit entre autre de : - Création des lotissements agricoles qui a pour avantage de : réduire les conflits de limites ; assurer la sécurité foncière ; l’évacuation facile des produits agricoles ; - Création des plantations communautaires ; - Création des petits marchés dans les zones périurbaines afin de rapprocher les centres commerciaux des populations et désengorgé par conséquent le centre urbain ; - L’extension du réseau électrique et d’adduction d’eau potable ; - Construction des foyers communautaires ; - Cibler les zones les plus enclavés pour l’intervention du projet : Yaoundé II et Yaoundé VII sont des zones presqu’entièrement urbaines ; les zones les plus rurales du Département de Mfoundi sont Yaoundé III, Yaoundé IV et Yaoundé V. MINJEC : J’adhère totalement au projet car il va en droite ligne avec les principes de l’émergence prôné le Gouvernement et inscrit dans le DSCE. Ce projet viendra alléger nos interventions. 108 COLLECTIVITES LOCALES DECENTRALISEES Problèmes d’ordre institutionnel, juridique rencontrés lors du relèvement du niveau de pauvreté des populations. Avec l’avènement de la décentralisation, la Mairie de Yaoundé II est au centre du développement de sa localité. Pour le rendre possible nous avons élaboré et validé, en collaboration avec les populations, notre Plan de Développement d’Arrondissement (PDA) dans lequel tous nos problèmes sont mentionnés et classés par ordre de priorité. Toujours dans la nouvelle vision de la commune et afin de promouvoir la gestion participative, nous avons créé, en collaboration avec les Chefs de 2ème et 3ème degrés de Yaoundé II, un ensemble de 8 Comités d’Administration et de Développement (CAD). Le CAD a une durée de vie de 2 ans renouvelable et constitué comme suit : - Un bureau élu par les populations, délibéré par le conseil municipal et installé par le Préfet du Mfoundi ; - Un conseil municipal résident ; - Le chef de quartier résident. Le CAD se réuni une fois par semaine et son assemblé général une fois par mois dans le but de réfléchir sur les solutions idoines aux problèmes de l’Arrondissement. Grâce à l’implémentation du CAD, nous avons reçu le 1er prix FEICOM car ses résultats apportés sont probants. Cependant, sa mise en œuvre n’a pas été facile ; certains Chefs de quartiers ne s’y retrouvent pas car ces derniers privilégient le gain individuel à celui du collectif. Impacts identifiés • Impacts positifs et mesures d’optimisation N° Impacts Mesures d’optimisation 1 Création d’emploi et diminution du taux de chômage Recruter en priorité les populations locales. 2 Augmentation des revenus 3 Amélioration du cadre de vie des populations à travers la mise en place des infrastructures sociales • Impacts négatifs et mesures d’atténuation N° Impacts Mesures d’atténuation 1 Risque de détournement des fonds destinés aux personnes - Assurer le suivi des fonds transférés vulnérables au profit des personnes nantis. pour éviter le détournement 2 Risque de discrimination dans le choix des bénéficiaires - Procéder par un diagnostic préalable 3 Risque de conflits de leadership. Cette situation est déjà - observée aujourd’hui entre la mairie et certains Chefs de quartier à travers le bienfondé du Comité d’Administration et de Développement (CAD). L’intégration des groupes pauvres et vulnérables aux activités à mettre en œuvre dans le cadre des sous-projets prévus - Faire une enquête préliminaire à la base ; - Définir les critères d’éligibilité en collaboration avec la mairie, les services sociaux décentralisés et les populations. La connaissance des conflits potentiels pouvant survenir de la mise en place du projet, ainsi que les alternatives de gestion de ces conflits qui peuvent être formulées 109 - Risque de conflits de leadership. Cette situation est déjà observée aujourd’hui entre la mairie et certains Chefs de quartier à travers le bienfondé du Comité d’Administration et de Développement (CAD). ONG / Associations intervenant dans la zone du projet (Apports ou contribution dans le secteur social) Les ONG qui nous appuient dans l’amélioration du cadre de vie des populations de Yaoundé II sont entre autre : ASSOIL, ASSEJA, EAA, et la GIZ. Ils nous aident notamment dans la gestion participative et la bonne pratique de la décentralisation. Pour la bonne mise en œuvre des activités du projet filets sociaux, l’association la plus indiquée de Yaoundé II, sur laquelle on peut s’appuyer est le CAD. Evaluation des risques (Dispositions à prendre pour que les fonds mis à disposition arrivent effectivement aux bénéficiaires) - Sélectionner les ménages bénéficiaires selon les principes d’objectivités, dans la justice et d’équité. Adhésion au projet et éléments motivateurs Les Mairies de Yaoundé II et Yaoundé VII adhèrent totalement au projet car il va en droite ligne avec leurs missions. 110 ADMINISTRATIONS CIVILES LOCALES Problèmes d’ordre institutionnel, juridique rencontrés lors du relèvement du niveau de pauvreté des populations. L’insuffisance du personnel est le principal problème auquel la sous-préfecture de Yaoundé II est confrontée. En effet, le Sous préfet travaille sans adjoint depuis plus de cinq ans. Cette situation réduit forcement l’efficacité dans l’action sociale. La situation est identique à la Sous-préfecture de Yaoundé VII où l’adjoint n’a jamais été nommé depuis sa création. Impacts identifiés • Impacts positifs et mesures d’optimisation N° Impacts Mesures d’optimisation 1 Création d’emploi et diminution du taux Recruter en priorité les populations locales. de chômage 2 Augmentation des revenus 3 Création de nouvelles sources de revenus 4 Amélioration du cadre de vie des populations à travers la mise en place des infrastructures sociales • Impacts négatifs et mesures d’atténuation N° Impacts Mesures d’atténuation 1 Risque de conflit de sociaux causé - Sensibiliser les populations et les employés soit par la transmission de maladies (MST/VIH) de la population aux employés et vice-versa ou par la dépravation des mœurs 2 Risque de détournement des fonds - Assurer le suivi des fonds transférés pour éviter le destinés aux personnes vulnérables détournement au profit des personnes nantis. 3 Risque de discrimination dans le - Procéder par un diagnostic préalable choix des bénéficiaires L’intégration des groupes pauvres et vulnérables aux activités à mettre en œuvre dans le cadre des sous-projets prévus - Faire une enquête préliminaire à la base ; - Définir les critères d’éligibilité en collaboration avec les populations cibles. La connaissance des conflits potentiels pouvant survenir de la mise en place du projet, ainsi que les alternatives de gestion de ces conflits qui peuvent être formulées - Risque de conflit de sociaux causé soit par la transmission de maladies (MST/VIH) de la population aux employés et vice-versa ou par la dépravation des mœurs ; - Risque de conflit suite à des discriminations opérées dans le choix des bénéficiaires et / ou au détournement des fonds transférés. ONG / Associations intervenant dans la zone du projet (Apports ou contribution dans le secteur social) - Se référer au Maire pour informations précises. Evaluation des risques (Dispositions à prendre pour que les fonds mis à disposition arrivent effectivement aux bénéficiaires) - Sélectionner les ménages bénéficiaires selon les principes d’objectivités, dans la justice et d’équité. Adhésion au projet et éléments motivateurs 111 J’adhère totalement au projet car il va en droite ligne avec les principes de l’émergence prôné le Gouvernement et inscrit dans le DSCE. Par ailleurs, l’apparence joviale des bordures de route dans certains quartiers de ma localité cache la misère ambiante de leur intérieur. 112 AUTORITES TRADITIONNELLES ET POPULATIONS LOCALES Compte rendu de la réunion de consultation publique avec les populations de Yaoundé II 1. Introduction L’an 2012 et le neuf du mois de Novembre, s’est tenue à partir de 14h30, dans la salle de conférence de la sous-préfecture de Yaoundé II, la réunion ci-dessus désignée. Cette consultation s’inscrit dans le cadre l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et sociale du projet filets sociaux. Ont pris part à cette réunion: le Sous Préfet de Yaoundé II, son Secrétaire Particulier, les Chefs de 2ème et 3ème degré de Yaoundé II, les leaders d’opinions, ainsi que l’équipe des consultants composée de Dr DJOCGOUE Pierre François, consultant environnementaliste assisté de TCHAGOUE WOTCHOKO Merleau-Ponty, YAAH KWALAR Louise et MBOG MBOG Séverin, environnementalistes juniors. La liste de présence est annexée à ce compte rendu. L’ordre du jour portait sur les points suivants: - Ouverture de la session de travail par le Secrétaire particulier, représentant du Sous-préfet de Yaoundé II ; - Mot introductif, présentation des membres de l’équipe et de l’objet de la consultation par les experts; - Présentation du projet par l’équipe des consultants; - Echanges entre l’équipe des consultants et les populations de Yaoundé II. La présentation de l’équipe de travail a été suivie par la communication de l’objet de la rencontre et la présentation du projet. Les échanges se sont poursuivis par le recueil des points de vue des populations sur la faisabilité dudit projet et de leurs préoccupations et propositions. Les préoccupations des consultants ont porté sur: - Les problèmes d’ordre institutionnel, juridique rencontrés lors du relèvement du niveau de pauvreté des populations; - L’identification des impacts sociaux / environnementaux pouvant découlés de la mise en œuvre des activités du projet; - Les précautions (mesure d’atténuations et /ou d’optimisation) à prendre lors de la mise en œuvre du projet des impacts; - L’intégration des groupes pauvres et vulnérables aux activités à mettre en œuvre dans le cadre des sous-projets prévus; - La connaissance des conflits potentiels pouvant survenir de la mise en place du projet, ainsi que les alternatives de gestion de ces conflits qui peuvent être formulées; - ONG / Associations intervenant dans la zone du projet (Apports ou contribution dans le secteur social); - L’évaluation des risques (Dispositions à prendre pour que les fonds mis à disposition arrivent effectivement aux bénéficiaires; - L’adhésion au projet et éléments motivateurs. 2. Ouverture de la session et Présentation du projet filets sociaux avec ses composantes Après l’ouverture de la session de travail par le Secrétaire particulier, représentant du Sous-préfet de Yaoundé II et la présentation de l’équipe de Consultant en charge de l’élaboration du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), le projet fut présenté par Dr. DJOCGOUE Consultant Environnementaliste en ces termes : 113 « Le projet filets sociaux logé au MINEPAT sera financé par la Banque Mondiale à hauteur de 50 million de dollar US. Ce projet vise à relever le cadre et le niveau de vie des groupes vulnérables dont entre autre les ménages en proie à la pauvreté chronique/ insécurité alimentaires, ménages ayant des enfants en bas âge, jeunes mamans et les ménages dirigés par les femmes. Les composantes du projet vont permettre d’élever le seuil de pauvretés de populations à travers un mécanisme de transfert de fond et des travaux publics à HIMO. En ce qui concerne la zone du projet, il couvre 12 départements dont 2 urbaines (Mfoundi et Wouri) et 10 rurales (Est, Nord, Extrême-Nord, Adamaoua, Nord-ouest). Dans sa phase pilote, le projet dans le Département de Mfoundi pourrait s’appliquer dans les Arrondissement de Yaoundé II et Yaoundé VII. Ce projet comprend trois composantes qui sont les suivantes : - Composante 1 : Programme de transferts monétaires permet de : o Effectuer des versements réguliers pour aider les ménages à investir en capital humains ou dans d’autres biens ménages productifs ; o Investissements en soins de santé et en nutrition. - Composante 2 : Projet pilote du programme des travaux publics à HIMO visant à mettre en place et à piloter un programme de travaux publics à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) destiné à gérer le caractère saisonnier/transitoire de la pauvreté. (objectif d’offrir un emploi temporaire à 10 000 personnes par an dans les différents sites du projet) ; Les activités de travaux publics à HIMO pourront éventuellement être réalisées en sous-projets dont entre autre : o Réhabilitation/conservation des sols : foresterie communautaire (reboisement pour la stabilisation des diguettes, pépinières villageoises, petits barrages, construction des terrasses) ; o Construction/amélioration des systèmes d’irrigation ; o Construction/réhabilitation des infrastructures sociales ; o Réhabilitation des infrastructures routières et chemins piétonniers ; o Construction/réhabilitation des infrastructures communautaires (structures de séchage, conservations, cliniques communautaires, centres de santé, centre communautaires, bibliothèques, habitats pour les groupes vulnérables à faible revenu) o Construction/amélioration des systèmes d’approvisionnement en eau. - Composante 3 : Gestion du projet. » 3. Débats et discussions Les problèmes d’ordre institutionnel, juridique rencontrés lors du relèvement du niveau de pauvreté des populations Il ya parfois des conflits de compétence entre la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) et la Commune de Yaoundé II. Cette situation fait stagner certains projet à caractère sociales à bénéfice communautaire tel que le curage des caniveaux et freine par conséquent la lutte contre le choléra. L’identification des impacts sociaux / environnementaux et mesures adaptées 114 • Impacts positifs et mesures d’optimisation N° Impacts Mesures d’optimisation 1. Remonter le niveau de vie des populations à travers l’action du transfert des fonds. 2. Diminution du taux des maladies hydriques 3. Réduction de la pauvreté à travers la Recruter en priorité les populations locales. création d’emploi (TP HIMO) et diminution du taux de chômage 4. Amélioration du cadre de vie des Nous n’espérons que la réhabilitation s’étende à certain populations à travers la réhabilitation / locaux précaires. En effet, on trouve encore de nos jours construction des infrastructures sociales dans la localité de Yaoundé II, des maisons d’habitations sans portes et / ou sans fenêtres • Impacts négatifs et mesures d’atténuation N° Impacts Mesures d’atténuation 1. Risque de conflit de sociaux causé soit par la - Sensibiliser des agents de chantier et des transmission de maladies (MST/VIH) de la populations autochtones sur la limitation des population aux employés et vice-versa ou par la rapports sexuels non protégés. Cette institution dépravation des mœurs doit aussi être mentionnée dans le règlement du chantier 2. Perte de sols agricoles - Matérialiser et respecter les limites d’emprises 3. Destruction entière ou partielle des maisons et - Indemnisation préalable. En effet, des cultures concomitamment avec l’élaboration du CGES, il est aussi élaboré un Plan Cadre de Réinstallation (PCR) en vue de prendre en compte tous les biens susceptibles d’être affecter par le projet 4. Risque de détournement des fonds - Assurer le suivi des fonds transférés pour éviter le détournement 5. Risque de discrimination dans le choix des - Procéder par un diagnostic préalable intégrant les bénéficiaires populations à travers la création d’une plate- forme d’identification 6. Risque de conflits de leadership. Cette situation - Bien définir les responsabilités des différentes est déjà observée aujourd’hui à travers entre la administrations lors de la mise en œuvre des mairie et les populations à travers le bienfondé microprojets du CAD d’une part, et entre la Mairie et la CUY d’autre part à travers la compétence territoriale lors du curage d’un pont dans le quartier de Mokolo L’intégration des groupes pauvres et vulnérables aux activités à mettre en œuvre dans le cadre des sous-projets prévus - Recruter en priorité les populations locales lors de la mise en œuvre des projets de la composante II. La connaissance des conflits potentiels pouvant survenir de la mise en place du projet, ainsi que les alternatives de gestion de ces conflits qui peuvent être formulées - Risque de conflits de leadership. Cette situation est déjà observée aujourd’hui à travers entre la mairie et certains Chefs de quartier à travers le bienfondé du Comité d’Administration et de Développement (CAD) d’une part, et entre la Mairie et la CUY d’autre part à travers la compétence territoriale lors du curage d’un pont dans le quartier de Mokolo ; 115 - Risque de conflit de sociaux causé soit par la transmission de maladies (MST/VIH) de la population aux employés et vice-versa ou par la dépravation des mœurs ; - Risque de conflits suite à la non indemnisation des biens affectés par les sous projets. ONG / Associations intervenant dans la zone du projet (Apports ou contribution dans le secteur social) - Comité d’Administration et de Développement (CAD) ; - Association des Jeunes d’Azegue II ; - Association Mokolo Junior ; - La Colombe. L’évaluation des risques (Dispositions à prendre pour que les fonds mis à disposition arrivent effectivement aux bénéficiaires - Créer au niveau de chaque quartier des plates-formes d’identification des sous-projets ; - Ne pas tenir compte de l’aspect facial des quartiers lors du choix des zones bénéficiaires des sous projets (notion d’extrême pauvreté). En effet, dans les quartiers comme Bastos, des grands immeubles côtoient des maisons d’habitations sans portes et / ou sans fenêtres. De plus, dans le quartier cité verte est divisé en trois zones dont deux sauvages et la troisième construite par la Sic. L’adhésion au projet et éléments motivateurs Nous avons noté la forte adhésion des populations de Yaoundé II. 116 ANNEXE 1.2: Compte rendu des consultations publiques avec les acteurs institutionnels a Bertoua La liste des personnes ressources rencontrées sont récapitulée dans le tableau ci-après. Personnes Lieu de Date de Institution ressources Poste Contact rencontre rencontre rencontrées Directrice de Faison Hilda 79 55 44 89 08 novembre l’Unité de Bertoua NTABE 22 22 24 91 2012 Plan Cameroon Programme François Coordonnateur du 08 novembre 97 43 04 32 Bertoua AWOUNKEU Programme 2012 OKANI (ONG 08 novembre qui appuie les Venant MESSE Coordonnateur 77 30 46 34 Bertoua 2012 Baka) Délégation 77 28 56 71 Martin Chef Service des 08 novembre Régionale du 96 47 20 08 Bertoua ELOUMOU Affaires Générales 2012 MINAS de l’Est 22 01 44 51 117 CONTENU ECHANGES AVEC PLAN CAMEROON La zone d’intervention de Plan Cameroon pour les Baka dans la région de l’Est se limite dans les départements du Haut Nyong et de la Boumba et Ngoko où il travaille depuis 2003 avec les Baka. Le Projet porté à l’endroit de ces peuples est le Droit et Dignité des Baka dont l’objectif est la promotion des droit et de la dignité des peuples Baka. Ce projet est mis en œuvre en trois phases dont : − Les phases 1 et 2 ont porté sur : o La production des actes de naissance, des CNI : Plan Cameroon appuie les structures requises pour ‘établissement de ces papiers (centre d’état civil par exemple) o La sensibilisation sur les droits des enfants et des peuples autochtones o La promotion de la culture Baka o La promotion de la participation des enfants La phase 3 de 2012 à 2014 est centrée sur l’éducation interculturelle et multilingue : o C’est une approche nouvelle qui est actuellement piloté par la SIL dans la région du Nord-Ouest. Cette approche avec les Baka consistera à enseigner en langue Baka ainsi qu’il suit : o Sil : 80% des enseignements en Baka et 20% en français o CP : 60% en Baka et 40% en français o A partir de CEI : 100% en français o 2012 : Année préparatoire du projet par Plan o A partir de 2013 : Lancement effectif sur le terrain avec accompagnement des enfants pour assurer qu’ils participent au choix de leur leader. Cet accompagnement se traduit par : o L’encadrement des enfants pygmées sur l’hygiène et la salubrité o La réduction de la violence enseignant – élèves / parent – élèves qui sont parfois source de déperdition scolaire. Une autre cause de la déperdition est l’indisponibilité de la nourriture pour les enfants Baka. EN effet, les parents Baka n’ont pas de champs pour cultiver ; ce qui aggrave la famine dans les ménages Baka. o Le taux de malnutrition chez les enfants Baka est de 30% contre 15% généralement observés dans le monde La deuxième action de la phase 3 est la poursuite des actions des phases 1 et 2. Un constat est que 15% des filles Baka 16% de garçons vont à l’école. Au collège, Plan Cameroon priment les meilleurs élèves avec octroie de la bourse scolaire à tous les Baka. Les actions de Plan Cameroon sont tournées vers l’auto-prise en charge des Baka afin d’assurer leur subsistance même après la fin du projet. 118 L’impact de développement des grands projets d’infrastructures dans la région de l’Est est une augmentation de la population avec pour conséquence l’augmentation de la demande en produits agricoles et un risque de surexploitation des Baka comme manœuvre par les Bantous dans les champs pour produire plus afin de satisfaire la demande. L’un des problèmes rencontrés par les populations Baka est : − La malnutrition ; − La faible représentativité des Baka dans les communes (conseil communal) ; ce qui fait qu’ils ne sont pas impliqués dans le processus de prise de décision ; − L’absence d’hygiène et de salubrité ; d’où les problèmes de peau observés chez les enfants Baka et d’où le module livestyle dans la troisième phase du projet de Plan Cameroon Les relations Baka – Bantou sont généralement conflictuelles car les baka subissent une stigmatisation de la part des Bantou Les Bantous sont plus nombreux, plus développés, plus modernisés ; ce qui crée d’office le déséquilibre entre les deux groupes sociaux Implication des Baka dans la prise de décision − Il existe un réseau d’ONG le RACOPY qui œuvrent pour la cause des Baka dont le but est de promouvoir l’implication des Baka dans la gestion des aires protégées et dans l’APV (Accord de Partenariat Volontaire). Le président du RACOPY est un Baka. − Pour s’assurer qu’ils sont véritablement impliqués dans tout projet, il faudra plutôt soutenir les aspirations même des Baka et non venir auprès d’eux avec des idées préconçues. Le mécanisme de consultations approprié pour les Baka est le suivant : − Consulter les Baka à part; − S’assurer que les femmes Baka sont consultées car elles ont une grande influence dans leur société. C’est en fait elle qui est au centre des prises de décision. C’est elle qui construit la maison, s’occupe des enfants tandis que l’homme pratique la chasse et c’est l’homme qui gère les ressources financières de la famille. 119 CONTENU DES ECHANGES AVEC LES RESPONSABLES DU MINAS REGIONAL DE L’EST La Kadey a une partie savanicole (nord) et l’autre forestière (sud). Les groupes vulnérables dans la Kadey sont les suivants : − Baka à Mbang et Ndelele − Bororos disséminés partout car c’est un peuple nomade qui font la transhumance et fuit les guerres en RCA et au Tchad. De part et d’autre de la frontière se trouvent les Bororos. Le HCR donnent un appui aux Baka et Bororo pour l’établissement des CNI, la nutrition, les vêtements, etc. Les communes appuient aussi sur le droit à la citoyenneté, la santé, les actions sociales − Personnes handicapées qui sont de trois types : les handicapés visuels, les handicapés moteurs, les handicapés mentaux − Enfants en situation difficiles notamment les enfants abandonnées, les enfants orphelins, les enfants des handicapés, Recommandations du MINAS − Implication du MINAS dans le projet : Dans le cadre du Projet Filets Sociaux, le Gouvernement devra travailler en étroite collaboration avec le MINAS qui est l’administration clé qui s’occupe des personnes vulnérables. − Le MINAS a ses structures décentralisées au niveau régional, départemental et est représenté au niveau d’arrondissement par les centres sociaux. Les autres structures qui appuient les actions du MINAS sont les ONG et les œuvres sociales telles que les crèches, les orphelinats. Rapport Baka – Bantou − C’est un rapport caractérisé par le complexe de supériorité affiché par les Bantou vis- à-vis des Baka, les bantous exploitent les Baka dans les champs : c’est une le rapport de la Dialectique du maître et de l’esclave − Les pygmées n’ont pas accès à la terre pourtant c’est eux les premiers occupants − Ils souffrent de l’injustice sociale Rapports bantous (kaka, baya) – Borroros agropastorale − Climat de mésentente avec pour origine le contraste de religion car les kaka/ baya sont majoritairement chrétiens et les bororos musulmans − Quelques conflits dans l’utilisation de l’espace Accès à la terre : les bororos achètent les terres chez les Baya / kaka 120 COMPTE RENDU DES ECHANGES AVEC LE RESPONSABLE DE L’ONG OKANI Dans la Kadey, les populations pygmées Baka sont rencontrées dans les communes de Mbang et de Ndelele. Le tableau ci-après récapitule la liste des campements pygmées par commune. N° Campement Village Commune/ Arrondissement 1. Ndelele centre Ndelele Ndelele 2. Yola Yola 3. Kagnol 3 Sebec 4. Carrefour 11 Atchek 5. Mongo Nnam Djouth 1 et Dard 6. Ouesso Djouth 1 7. Lio Ebouété 8. Mombel Mombel Mbang 9. Bitoala Bitoala 10. Kosso Kosso 11. Akom Akom 12. Nkolbong 1 Nkolbong 1 13. Nkolbong 2 Nkolbong 1 La population varie entre 30 et une centaine de personnes par campement. Cette population a plus de femmes que d’hommes, plus de veuves que de veufs, plus d’enfants de moins de 10 ans que d’adultes. Actions prioritaires à long terme chez les Baka d’après l’ONG OKANI − Education dans un système mélangé Baka – Bantou : Ceci passe par : o La construction des écoles près des campements Baka o Assurer le paquet minimum o Mettre en place un système d’éducation adapté aux enfants pygmées tel que le fait Plan Cameroon actuellement : c’est la méthode inter-communicationnelle − Assurer la sécurité foncière des Baka pour faciliter leur accès à la terre : o en le greffant dans la politique nationale o en déclassant certaines unités forestières d’aménagement (UFA) et aires protégées afin de permettre aux Baka d’avoir de l’espace pour mener leurs activités − Assurer le dialogue intercommunautaire en promouvant une éducation en système mélangé Baka – Bantou dans une même école 121 ANNEXE 1.3: Compte rendu des consultations publiques avec les populations Baka Les échanges se sont déroulés avec les populations Baka dans les campements Mongo Nnam, Ouesso, Batouala et Nkolbong 2. Les échanges ont porté sur les points suivants : − Les activités des Baka − Les problèmes qu’ils rencontrent − Les solutions endogènes et les solutions qu’ils proposent pour résoudre les problèmes soulevés − Leur relation et rapport avec les bantous voisins − Le mécanisme endogène et exogène de résolution des conflits en cas de rapport / relation conflictuel − Les actions prioritaires de développement que le Gouvernement pourrait mener à leur endroit − Les périodes de disette / difficiles chez les Baka Par rapport aux activités Les Baka déclarent pratiquer l’agriculture comme activité principale car c’est elle qui leur fournit la nourriture qui leur sert de provision en forêt lors des activités de chasse, de pêche et de cueillette. Certains pratiquent la médecine traditionnelle et il y en a même qui sont des accoucheuses traditionnelles notamment au campement Bitouala et des employés de la société forestière de la place (la SFID) : cas du campement Nkolbong 2. Encadrement de l’activité agricole Ils recevaient autrefois l’appui du gouvernement dans l’approvisionnement en intrants ; ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Par rapport à l’accès à la terre Selon les Baka de Mongo Nnam, ils déclarent ne pas recourir à l’avis du chef du village dont ils dépendent (à savoir Djouth 1 et Dard) pour défricher une parcelle en forêt pour des besoins agricoles. Problèmes de développement Ils les résument en cinq principaux points : − Coût élevé de la scolarisation car la pension n’est pas à leur portée : c’est le cas dans le campement Mongo Nnam où la majorité des enfants ne vont pas à l’école catholique qui est la plus proche car les parents déclarent ne pas disposer des moyens financiers pour payer la scolarité. − Déperdition scolaire des enfants Baka car ceux-ci subissent de la part des bantous des brimades. Par ailleurs, les écoles exigent les tenues de classe que ne peuvent s’offrir les enfants Baka compte tenu des moyens limités de leurs parents et la propreté des enfants, or déclarent Monsieur NGOUBOU Pierre s’expriment en ces termes « nos enfants ne se lavent pas tous les jours ». − Non accès des Baka aux avantages liés à l’exploitation forestière. En effet, en ce qui concerne la part des redevances forestières d’aménagement (RFA) revenant aux communautés locales, les Mezimés (bantous de la localité) s’accaparent de tout et n’associent les Baka à aucune réalisation ni partage de ces avantages. − Conflit dans la gestion / l’utilisation des ressources forestières. En effet, en cas de la rareté ou de la disponibilité limitée de certaines ressources comme les mangues sauvages, le djansang, la compétition s’installe et les Baka sont chassés de la forêt par les bantous pour récolter seuls les produits forestiers non ligneux (PFNL) concernés. − Faible considération de l’homme Baka par les Mezimés. o En effet, les Baka constituent la main d’œuvre des Mezimés pour une rémunération quotidienne faible (150 et 500 francs CFA à Mongo Nnam par exemple). 122 o Par ailleurs, dans le domaine des échanges, les bantous paient à très vil prix le butin des Baka : par exemple un panier de manioc à 200 francs CFA pourtant il coûte normalement dans les 1000 francs CFA. o En outre, quand il y a un contrat de travail entre le Baka et le Bantou, en cas de non- exécution par le Baka, le bantou n’accepte toujours pas les excuses d’absence du Baka qui se voit parfois son matériel confisqué par le bantou. o M. NGOUBOU Pierre déclare que “les bantous suivent les Baka jusqu’à leur dernier retranchement et ils battent les Baka jusqu’à ce qu’ils trouvent parfois ka mort » − Manque d’outils agricoles − Insuffisance de semences agricoles notamment des arachides − Vol des chiens des Baka par les bantous. En effet, cet animal est le compagnon fidèle de l’homme Baka mais de plus en plus, ils déclarent observer le vol de cet animal par les Mezimès qui les consomment. − Les gens passent toujours poser les questions sur leur vie mais ils ne voient toujours rien qui est mis en œuvre pour leur compte. − Existence dans le village Nkolbong 1 de deux groupes : un groupe favorable au développement et une fraction anti-développement. Donc il faut avancer avec ceux qui sont favorables au développement. − Réduction de l’espace villageois à Nkolbong 2. En effet, les Baka du campement Nkolbong 2 sont installés dans l’UFA 10 − Réduction de l’espace villageois pour les Baka. En effet, à Nkolbong 2, les Baka sont installés à l’intérieur de l’UFA 10 et n’y ont plus accès pour les activités agricoles. − Taux d’alcoolisme élevé chez les Baka − Non prise en compte des Baka dans la prise des décisions au niveau des communes : par exemple dans la commune de Mbang, sur les 25 conseillers municipaux, il n’y a aucun Baka. Relations / rapports Baka – Mezimés : Conflictuels Conflits permanents entre Baka et Mezimés qui se manifestent ainsi qu’il suit : − Conflit dans la gestion / l’utilisation des ressources forestières. En effet, en cas de la rareté ou de la disponibilité limitée de certaines ressources comme les mangues sauvages, le djansang, la compétition s’installe et les Baka sont chassés de la forêt par les bantous pour récolter seuls les produits forestiers non ligneux (PFNL) concernés. − Conflits liés au non-respect des engagements de prêts auprès des bantous − Conflits fonciers car les bantous revendiquent sans cesse les terres où sont installés les Baka : cas du campement Ouesso − Conflits dans le partage des RFA : Les Baka ne sont pris en compte dans ce partage ; − Conflits de leadership : selon les Baka, les Mezimés ne veulent pas leur développement car ils constituent leur main d’œuvre et ne leur donnent pas la possibilité de cultiver leurs propres champs Relations / rapports Baka – MINFOF : conflictuels Conflits Baka – MINFOF sont liés à la lutte contre le braconnage ; ils accusent les écogardes de prendre leur butin Relations / rapports Baka – SFID : Bon et conflictuels Bon car la SFID a financé en partie la construction de la salle de classe de CEB et un puits dans le village. Cette société forestière a recruté quelques Baka. Toutefois, les Baka n’ont pas le même niveau de rémunération que les Bantous pour le même poste ou la même tâche. 123 Mécanisme de résolution des conflits Mécanisme endogène : − La résignation de la part des Baka le plus souvent. Toutefois, l’on assiste à des bagarres entre les deux groupes. − Le recours au tribunal coutumier par les bantous : une fois le Baka reconnu des faits, il est fouetté et humilié publiquement. − Le remboursement des dettes Mécanisme exogène − Mettre en place un comité de gestion des conflits composé des Baka, des Bantous et d’une tierce personne n’appartenant pas à la zone par exemple un organisme d’appui local (OAL) − Dialogue intercommunautaire − Impliquer les Baka dans le partage des compensations forestières (RFA) − Renforcer les capacités des Baka dans le règlement des conflits − Orienter les interventions à chaque groupe en donnant directement aux Baka la part de RFA qui leur revient ; ce qui peut leur permettre de construire par exemple leur case communautaire (cas de Ouesso). − Délimiter et aménager le terroir des Baka dans les villages bantous Actions prioritaires de développement − Sécuriser la portion de terres pour les Baka car ils éprouvent de difficultés à pratiquer l’agriculture sur une parcelle − Améliorer leur habitat car leur cadre de vie actuel n’est pas honorifique selon eux − Donner un appui à la scolarisation des enfants par la fourniture des cahiers, Bic, la prise en charge de la scolarité, etc. − Assurer l’approvisionnement en outillage agricole (daba, machette) et en semences (arachides) afin de donner la possibilité aux Baka de produire sans dépendre des bantous et de faire des champs de superficie plus importante. − Fournir le matériel d’entretien de la maison (pelles, râteau, etc.) afin de rendre leur environnement propre et plus hygiénique Période de disette − Saison des pluies car avec la montée des eaux, les activités de pêche et de chasse deviennent pénibles, les ignames sauvages ont absorbé de l’eau. C’est ainsi que ANGOULA Florence déclare : «si tu n’as pas de mari, ça devient encore plus difficile en cette période» comme pour relever la forte vulnérabilité des femmes non mariées ou des veuves en cette période. 124 PLANCHE PHOTOS DES CONSULTTAIONS PUBLIQUES A L’EST Consultations publiques à Mongo Nnam Consultations publiques à Ouesso 125 Signature de la feuille de présence par les participants Distribution du sel aux populations de Ouesso Consultations publiques à Nkolbong 2 126 PLANCHE PHOTOS DES CONSULTTAIONS PUBLIQUES A YAOUNDE Ouverture de la Session Présentation du projet Intervention de l’assistance Réponses du consultant Poursuite des échanges Remplissage de la fiche de présence Temps fort de la réunion de consultation publique avec les autorités traditionnelles de Yaoundé II 127 DDEP du Mfoundi DAS du Mfoundi DDADER Mfoundi DDJEC Mfoundi DREDED Centre Sous-préfecture de Yaoundé VII Quelques administrations consultées 128 ANNEXE 2: LISTE DES PERSONNES RENCONTREES ANNEXE 2.1: Liste des personnes ressources rencontrées dans le Mfoundi. Lieu de Date de N° Nom et prénoms Institutions Fonction Contact rencontre rencontre FONKENG DD HDU 1. CBPLPU 77 53 61 68 Yaoundé 06/11/12 Abraham Mfoundi DD HDU 2. FEUGANG Blaise CBESU 77 17 20 77 Yaoundé 06/11/12 Mfoundi NOUMOWE DDHDU 3. Cadre d’Appui 77 39 42 69 Yaoundé 06/11/12 Marie Noëlle Mfoundi Chef Service Régional du 99 72 69 24 NKOA NTEDE 4. MINEPDED/CE Développement 77 15 74 91 Yaoundé 06/11/12 Daniel Durable du koadaniel@yahoo.fr Centre DDADER Délégué 5. ESSIMI Zephirin 22 21 26 20 Yaoundé 06/11/12 Mfoundi Départemental EDIMA Francine DDADER 6. Secrétaire 22 74 19 43 Yaoundé 06/11/12 Monique Mfoundi KILDADI Sous-préfecture 7. Sous-préfet 99 37 72 08 Yaoundé 07/11/12 TAGUIEKE de Yaoundé II AHMADOU Sous-préfecture Secrétaire 8. 99 44 09 40 Yaoundé 07/11/12 Bouba de Yaoundé II Particulier BENG OWONA Délégué 22 22 96 37 9. DD JEC Yaoundé 07/11/12 François Xavier Départemental 22 22 96 73 EKUKOLE Sous Préfecture 10. Chef BAG 79 90 13 60 Yaoundé 09/11/12 Wilson de Yaoundé VII Mme EYOUCK née BEYALA Délégué 11. DDAS Mfoundi 77 53 77 70 Yaoundé 09/11/12 ATANGANA Départemental Sidonie NTSOLI Délégué 12. DDEB Mfoundi 99 20 33 38 Yaoundé 12/11/12 MONDIO Gabriel Départemental Mairie de 13. ASSAMBA Luc Maire 77 75 81 07 Yaoundé 12/11/12 Yaoundé II ONGOLA Mairie de 99 88 01 16 14. OMGBA Jean Maire Yaoundé 14/11/12 Yaoundé VII 99 96 39 35 Simon LISTE PRESENCE A LA REUNION DE CONSULTATION PUBLIQUE AVEC LES POPULATIONS DE YAOUNDE II Lieu de la Date de N° Nom et prénoms Quartier Fonction Contact rencontre rencontre Sous KILDADI Sous- 1. Sous-préfet 22 20 26 69 préfecture de 09/11/12 TAGUIEKE préfecture Yaoundé II Sous OUSMANOU 2. Ekoudou Chef de groupement 99 85 56 16 préfecture de 09/11/12 Ahmadou Yaoundé II Sous MOHAMAN 3. Ekoudou II Chef de quartier 96 02 61 66 préfecture de 09/11/12 Rabrou Hassan Yaoundé II Sous MAMAN 4. Ekoudou III Chef de quartier 99 52 30 28 préfecture de 09/11/12 Sadissou Yao Yaoundé II 129 Sous EFFA ESSONO 5. Ntougou I Chef de quartier 99 97 01 78 préfecture de 09/11/12 Etienne Yaoundé II Sous CHAYE Jean 6. Madagascar I Chef de quartier 96 32 15 83 préfecture de 09/11/12 Noel Yaoundé II Sous NKOUINDJIN 7. Nkomkana I Chef de quartier 99 96 36 50 préfecture de 09/11/12 Maurice Yaoundé II TCHALEU Sous Messa 72 71 27 79 8. WOUAKO Chef de quartier préfecture de 09/11/12 Angono 94 65 98 00 Gabriel Yaoundé II Sous Messa 9. ZIBI EDOA Paul Chef de quartier 75 67 77 89 préfecture de 09/11/12 Ekoazon Yaoundé II Sous ANANGA Belley 10. Azegue II Chef de quartier 99 53 88 52 préfecture de 09/11/12 Joséphine Yaoundé II MBIDA Sous 11. BEKONO Réné Cité Verte Chef de quartier 75 03 64 04 préfecture de 09/11/12 Marcel Yaoundé II EMANDA Sous 12. TSILLA Ntougou II Chef de quartier 97 01 00 57 préfecture de 09/11/12 Barthélémy Yaoundé II Sous 13. TOGANI Jean Mokolo III Chef de quartier 79 31 05 30 préfecture de 09/11/12 Yaoundé II Sous BELINGA Paul Briqueterie 14. Chef de quartier 77 21 50 13 préfecture de 09/11/12 Dieudonné Centre II Yaoundé II Sous MBIANDA 15. Mokolo VII Chef de quartier 75 22 46 25 préfecture de 09/11/12 Madeleine Yaoundé II Sous 16. PATIPA Jean Mokolo IV Chef de quartier 75 22 12 22 préfecture de 09/11/12 Yaoundé II Sous ENGAMA 17. Mokolo I Chef de quartier 77 92 97 42 préfecture de 09/11/12 Modeste Marie Yaoundé II Sous DZOU Jeanne 18. Brique Esi IV Chef de quartier 94 14 63 30 préfecture de 09/11/12 d’Arc Yaoundé II Sous 19. ANABA André Brique Esi I Chef de quartier 97 00 51 56 préfecture de 09/11/12 Yaoundé II Sous Messa 20. TCHAZE Hubert Chef de quartier 77 78 39 74 préfecture de 09/11/12 Doumassi Yaoundé II Sous DJOMNANG 21. Tsinga II Chef de quartier 99 84 26 27 préfecture de 09/11/12 NGANSOP Alain Yaoundé II Sous KETCHAZO 22. Ekondon VI Chef de quartier 93 07 39 72 préfecture de 09/11/12 Moussa Yaoundé II Sous ABOUBAKAR 23. Ekoudou VII Chef de quartier 99 57 78 89 préfecture de 09/11/12 Garba Yaoundé II Brique Centre Sous 24. YAYA Ahmadou Chef de quartier 97 71 06 60 09/11/12 I préfecture de 130 Yaoundé II Sous MAHAMAN 25. Ekoudou I 77 42 07 12 préfecture de 09/11/12 Sadissou Yaoundé II Sous KAMMEGNE 26. QM V Chef de quartier 94 14 77 03 préfecture de 09/11/12 Dieudonné Yaoundé II Sous ASSOLA Joseph 27. Oliga Chef de quartier 94 52 69 08 préfecture de 09/11/12 Marie Yaoundé II Sous KWEMENI Jean 28. Azegue IV Chef de quartier 70 12 95 77 préfecture de 09/11/12 Claude Yaoundé II Sous BISSOMO 29. Chef de quartier 99 65 01 54 préfecture de 09/11/12 Marcos Cyrille Yaoundé II Sous Sous- 30. AMADOU Bouba Chef de quartier 99 44 09 40 préfecture de 09/11/12 préfecture Yaoundé II Sous MBOG MBOG Environnementaliste 31. 94 24 46 02 préfecture de 09/11/12 Séverin Junior Yaoundé II Sous YAAH KWALAR Environnementaliste 32. 79 95 18 47 préfecture de 09/11/12 Louise junior Yaoundé II TCHAGOUE Sous 33. WOTCHOKO Environnementaliste 96 60 13 56 préfecture de 09/11/12 Merleau-Ponty Yaoundé II Sous DJOCGOUE Consultant 34. 99 97 46 22 préfecture de 09/11/12 Pierre François Environnementaliste Yaoundé II Le consultant adresse à tous ces personnes, ses remerciements pour leur disponibilité et leur collaboration. ANNEXE 2.2: Liste des personnes ressources rencontrées à Bertoua Jeudi 08 / 11 / 2012 Lieu de N° Noms et prénoms Structure Poste Contact(s) rencontre Plan Cameroun- 1. FAISON Hilda NTABE Directrice 79 55 44 89 Bertoua Bertoua Plan Cameroun- BRD Project 2. AWOUNKEU François 97 43 04 32 Bertoua Bertoua Coordinator 3. MESSE Venant Okani Coordinateur 77 30 46 34 Bertoua Chef Service Délégation 77 28 56 71 Régional des 4. ELOUMOU Martin Régionale du 96 47 20 08 Bertoua Affaires MINAS de l’Est 22 01 44 51 Générales Centre d’Education 5. DJILTOKO R Martial de Base (CEB) de Animateur 97 60 24 57 Nkolbong 2 Kolbong 2 Secrétariat à l’Education Privée Animateur ODOUGAG 96 21 81 16 6. Catholique Pédagogique Nkolbong 2 BESSEDOUM Clément 74 62 25 53 (SEDUC) de Sectoriel (APS) Batouri 131 ANNEXE 2.2: Liste des participants a la reunion de consultations publiques dans les campements Baka (Mongo Nnam, Ouesso, Bitouala et Nkolbang 2) de l’arrondissement de Mbang dans le Département de la Kadey - Vendredi 09 / 11 / 2012 N° Noms et prénoms Campement Village Occupation 1. ELIMBO Simon Mongo Nnam Djouth 1 et Dard Chef de campement 2. EBIBI Roger Mongo Nnam Djouth 1 et Dard Planteur 3. DADO Paul Mongo Nnam Djouth 1 et Dard Planteur 4. NGOUNA Luc Mongo Nnam Djouth 1 et Dard Planteur 5. AYIYZ Rose Mongo Nnam Djouth 1 et Dard Planteur 6. NGOYO Hélène Mongo Nnam Djouth 1 et Dard Planteur 7. ANGOULA Florence Ouesso Djouth 1 Planteur 8. YAKA Jean Pierre Ouesso Djouth 1 Planteur 9. LIWÉ Henriette Ouesso Djouth 1 Planteur 10. ANA Jeannine Bitouala Bitouala Planteur 11. NGOUBOU Pierre Bitouala Bitouala Chef de campement 12. AMBOUA Marie Bitouala Bitouala Accoucheuse traditionnelle 13. NDJIO Laurent Bitouala Bitouala Planteur 14. EBOO Félix Bitouala Bitouala Planteur 15. NDONGO Valentin Bitouala Bitouala Chasseur 16. AMANDA Benjamin Bitouala Bitouala Guérisseur traditionnel 17. MBONGUI Lazare Bitouala Bitouala Planteur 18. MOGNELEDO Flavien Bitouala Bitouala Planteur 19. MOWOSSA Jeanne Bitouala Bitouala Cultivatrice 20. ABIA Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivatrice 21. ESSIAMBES Nkolbong 2 Nkolbong 1 Technicien-faune 22. LIWE Pierre Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 23. LIWE Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 24. SABI Benoît Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 25. NGOPANI Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 26. AWOUMA Amandi Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 27. ANDE Marie Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 28. IYA Madeleine Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 29. BELE Patrice Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 30. NDONG Janvier Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 31. MOTOT Jokrice Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 32. ASSIPOLO Lucien Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 33. GATTA Janot Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 34. MODANG Solie Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 35. ANGUE Libertine Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 36. BASSAKO Esther Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 37. YOKOM Nkolbong 2 Nkolbong 1 Cultivateur 132 ANNEXE 3: FORMULAIRE DE SELECTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE PRELIMINAIRE « SCREENING » DU SOUS PROJET A. INFORMATIONS DE BASE 1. Nom du projet:______________________________________________________________________ 2. Type de projet _____________________________________________________________ 3. Localisation: Village ____________ Commune____________ Département __________________ 4. Objectif du projet et activités _________________________________________________ 5. Coût estimé du projet _____________________________________________________________ 6. Taille approximative du projet : Nombre de bâtiments : ___________ Superficie : ______________ B. DESCRIPTION DU PROJET 1. Comment le site du projet a-t-il été choisi ?_____________________________________________ 2. Nombre de bénéficiaires directs : _______ Hommes : _______ Femmes : _______ Enfants : 3. Nombre de bénéficiaires indirects : ______ Hommes : _______ Femmes : _______ Enfants 4. Origine ethnique ou sociale : Autochtones □ Allogènes □ Migrants □ Mixtes □ 5. Situation socioprofessionnelle des bénéficiaires : Agriculteurs □ : Eleveurs □ : Mixtes □ : 6. Autres (précisez) __________________________________________________________________ 7. Statut du site d’implantation du projet : Propriété □ : Location □ : Cession gratuite □ : 8. Y’a-t-il un acte attestant la propriété, la location ou la cession gratuite ? Oui □ : Non □ : 9. Si oui, nature de l’acte _______________________ Valeur juridique _______________________ C. CONFORMITE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE 1. Le projet est-il susceptible d’entraîner le transfert de familles ou des individus ? Oui □ Non □ : 2. Si oui, combien ? _________________ Pour quel motif ?_________________________________ 3. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ __________________________________________________________________________________ 4. Y a-t-il des contraintes majeures d’origine locale ou extérieure (ex. risques de conflits) pouvant entraver la bonne exécution du projet lors de l’installation du chantier ? Oui □ : non □ : 5. Si oui, lesquelles? _________________________________________________________________ 6. Si oui, mesures à envisager : _________________________________________________________ 7. Le projet entraînera-t-il la dégradation ou l'érosion des sols dans la zone? Oui □ : non □ : 8. Si oui, mesures à envisager : _________________________________________________________ 9. Le projet empêchera-t-il l’utilisation ou l’accès facile à certaines ressources naturelles ou économiques dans la zone? Oui □ : non □: Si oui, mesures à envisager : ___________________________________________________________ 10. Le projet générera-t-il des déchets pouvant affecter négativement les sols, la végétation, les rivières, les sources ou les eaux souterraines de la zone ? Oui □ : non □ : 11. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ 12. Le projet entraînera- t-il des risques pour la santé ou la sécurité humaine du personnel ou des populations riveraines pendant et/ou après la construction ? Oui □ : non □ : 13. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ 14. Le projet amènera- t-il des changements dans la distribution des personnes et/ou des animaux de la zone ? Oui □ : non □ : 15. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ 16. Le projet requiert-il de gros volumes de matériaux de construction (gravier, pierres, eau, bois de feu) ? Oui □ : non □: 17. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ 18. Le projet nécessitera-t-il l'acquisition de terres publiques de façon temporaire ou permanente pour son développement? Oui □: non □: 19. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ 20. Le projet nécessitera-t-il l'acquisition de terres privées de façon temporaire ou permanente pour son développement ? Oui □ : non □ : 18. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ 133 21. Est-ce que le projet va causer la perte temporaire ou permanente de cultures, arbres fruitiers ou infrastructures domestiques (telles que des greniers, toilettes extérieures ou cuisines, etc.) ? Oui □ : non □ : 22. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ 23. Le projet engendrera-t-il la production (ou l’augmentation de la production de déchets solides ou liquides) pendant ou après les opérations ? (eaux usées, déchets domestiques et eaux usées ou déchets de construction etc.), Oui □ : non □ : 24. Si oui, mesures à envisager : ________________________________________________________ 25. Comment les femmes seront-elles associées à la conception, à la mise en œuvre et à la gestion du projet ?____________________________________________________________________________ D. CONSIDERATIONS FINALES 1. Pour toutes les réponses « oui », vérifier qu’une section séparée et détaillant les mesures d’atténuation d’ordre social ou environnemental (mesures d’atténuation, plan de gestion spécifique…) à mettre en œuvre obligatoirement avant le chantier, pendant les travaux ou lors de l’exploitation du projet a été fournie et budgétisée dans le document du sous projet (requête de financement) __________________________________________________________________________________ 2. Une fois, le formulaire d’examen socio-environnemental rempli, le bénéficiaire, avec l’appui du prestataire et du PFE du département concernée devra déterminer la catégorie environnementale du sous projet. RECOMMANDATIONS: Sur la base des résultats de l’examen socio-environnemental ci-dessus, entourez la catégorie à laquelle appartient le sous projet à l’étude. Les différentes catégories et les recommandations associées se présentent comme suit : -Catégorie C : aucune mesure sociale, ni environnementale n’est requise et le sous projet peut être mis en œuvre immédiatement. -Catégorie B 2: des mesures simples d’atténuation sont suffisantes et doivent être intégrées dans la conception et le budget du sous projet (voir PGES pour les mesures envisageables pour chaque type de sous projet). -Catégorie B1 : Une étude d’impact sommaire sur l’environnement est requise pour la mise en œuvre de ce sous projet. -Catégorie A : Ce type de sous projet doit être redimensionné ou rejeté. NOM ET SIGNATURE DU BÉNÉFICIAIRE: __________________________________________ DATE: __________________________________ LIEU : __________________________________ VISA DE CONFORMITÉ DU PFE A TITRE DE CHARGE DU VOLET ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL:_________________ DATE: __________________________________ LIEU : __________________________________ 134