Document de La Banque Mondiale FI LE copy I A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES Rapport No. 3853-RW 'II RAPPORT D'EVALUATION RWANDA BUGESERA GISAKA MIGONGO PROJET DE SERVICES DE DEVELOPPEMENT RURAL - PHASE II · 28 mai 1982 Bureau regional Afrique de l'Est Division agriculture - Centre TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Le present document "fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses desthlataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut etre autremenl dhulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale. « rAUX DE CHANGE Unite monetaire = franc rwanda is 1 dollar EU = 91,91 FR 100 FR = 1,09 dollar EU POlDS Er ~1ESURES Systeme metrigue ~steme metrigue Equivalents britannigues et americains I metre (m) = 3,3 pieds I hectare (ha)' = 2.47 acres I are = 2 ~OO m = 0,02 acres I kilometre (km) = 0,62 mile I kilometre carre (km2 ) = 0,39 mile carre I kilogramme (kg) = 2,2 Ii vres (1b) I litre (1) = 0,26 gallon EU (gal) 0,22 gallon britannique (Imp gal) I tonne metrique (t) =. 2.204 livres (lb) SIGLES ET ABREVlATlONS BGM Projet BugeserajGisaka/Migongo BADEA Banque arabe pour Ie developpement economique en Afrique CLUSA Cooperative League of the USA CRS Catholic Relief Services FAC Fonds d'aide et de cooperation IAMSEA lnstitut africain et mauricien des statistiques et d'economie appliquee ISAR lnstitut des sciences agronomiques du Rwanda IITA Institut international pour l'agriculture tropicale GRENARWA Grenier national du Rwanda OBM Office du Bugesera et Mayaga OCIR-Cafe - Office des cultures industrielles du Rwanda - Cafe OCIR-The Office des cultures industrielles du Rwanda - The ONAPO Office national de la population OPROVIA !' Office national pour Ie developpement et la commercialisation des produits vivriers et de la production animale PAV Poste agro-veterinaire SSS Service des semences selectionnees A N'UTILISER QU' A DES FINS OFFICIELLES RWANDA BUGESERA GISAKA MIGONGO PROJET DE SERVICES DE DEVELOPPEMENT RURAL - PHASE II Table des matieres 1. GENERALITES ............................................... . 1 A. Historique du proj'et ...................................... . 1 B. Le secteur agr ico Ie ....................................... . 3 C. Objectifs du developpement et obstacles rencontres ........ . 8 D. Services officiels ........................................ . 9 II. LA ZONE DU PROJET ......................................... . 15 A. La region du Bugesera ..................................... . 16 B. La region du Gisaka Migongo ............................... . 17 C. La Premiere phase du projet Bugesera Gisaka Migongo (Credit 668-RW) ......................................... . 19 III. 1£ PROJET 25 A. Concept ion du pro jet ....................................... . 25 B. Description detaillee ..................................... . 27 C. Couts du pro jet ........................................... . 39 D. Financement ............................................... . 41 E. Passation des marches ..................................... . 42 F. Decaissements 43 Le present ~apport a ete etabli a la suite du seJour effectue au Rwanda en mai-juin 1981, par une mission composee de A. Levi, S. Badgley, J. C. Salle, J. Russell I IDA), et J. Le HasH, M. Barnaud et M. Rodriguez (consultants). Des entr~tiens ont eu lieu au Rwanda apres l'evaluation entre A. Levi, S. Badghy (IDA) et M. Barnaud (consultant), d'une part, e't des representants du Gouvernement en octobre/novembre 1981; V. Elliott (IDA) et P. MacEvoy (consult.:l.nt) ont acheve I' evaluation de I' element planning familial en janvier 1982. Le ,ment document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses destina.aires que dans I'exerc:ic:e de leurs fonelions offieielles. Sa teneur ne peut etre autnment diyullUfe sans I'autorisation de la Banque Mondlale. (suite) - ii G. Comptabilite et reV1Slon cornptable ........................ . 46 H. Rapport d'achevement du projet ............................ . 47 1. Effets du proJet sur l'environnement ...................... . 47 IV. ORGANISATION ET GESTION ................................... . 48 A. Le Comite de coordination du projet ........................ . 48 B. Gestion des elements du projet ............................. . 48 C. Plans de travail annuels ................................... . 52 D. Personnel 52 E. Execution et suivi 53 V. ASPECTS TECHNIQUES ET DE PRODUCTION ........................ . 55 VI. MARCHES ET PRIX ............................................ . 60 VII. AVANTAGES ET JUSTIFICATION ................................. . 62 VIII. RECAPITULATION DES POINTS EXAMINES ET DES ACCORDS CONCLUS SUR LES MODALITES DU CREDIT ................................ . 66 Tableau 1 Composante du Projet (par duree de temps) 69 Tableau 2 Cash-Flow du Gouvernement 70 Tableau 3 Ca1endrier Estimatif des Decaissements 71 Tableau 4A Accroissements des Benefices 72 Tableau 4A-l Arbres Fruitiers (Accroissement de 1a Production) 73 Tableau 4A-2 Cafe (Accroissement de 1a Production) 74 Tableau 4B Analyse Economique: Production Agricole et Rura1e 75 Tableau 5 Modele de Ferme - Zone 1 76 Tableau 6 Modele de Ferme - Zone 2 77 Tableau 7 rtecapitulatif des Couts en Salaires 78 Annexe 1 Plans de Travail Annuel Annexe 2 79 Experts et Consultants 87 Graphique 1 Organization 88 Graphique 2 Activites 89 Graphique 3 Ca1endrier d'Execution 90 Cartes lBRD 15961 Zones du Projet lBRD 15967 Bugesera - Zones ecologiques lBRD 15966 Gisaka Migongo - Zones ecologiques RWANDA PROJET_DE SERVICES DE DEVELOPPEMENT RURAL - PHASE II RAPPORT D'EVALUATION I. GENERALITES A. Historigue du projet 1.01 L'IDA intervient dans la region du Bugesera et du Gisaka Migongo (BGM) depuis 1975, date it laquelle Ie premier Projet BGM a ete entrepris. Celui-:i avait ete initialement con~u sous la forme d'un projet de peuplement organi5e fonde sur Ie developpement de l'elevage. Cependant, Ie rythme rapide des pe~ple.ments spontanes dans cette region it la population jusqu'alors clair semee l rapidement rendu impossible l'implantation sur une grande echelle de nouvelles familIes et lorsque Ie projet a ete evalue, on lui a donne une l'orientation differente en Ie transformant en un programme de cinq ans axe essent.iellement sur l'agriculture mixte et l'amelioration des services ruraux dans dt~uX regions du Rwanda pratiquement inexploitees. Le projet de premiere phase sera acheve en decembre 1982. Des consultations sur Ie contenu et l'orientation d'une seconde phase ont engagees fin 1979 entre la Mission regionale de la Banque en Afrique de l'Est, Ie personnel du Projet BGM I et des responsables du Ministere de l'agriculture et de l'elevage. Le projet envisage a ete prepare au cours du second semestre de 1980 par un assistant technique travaillant au Bureau d'etudes du ministere avec Ie concours de la Mission regionale. Au stade de la preparation, la portee du projet de seconde phase ,i fait l'objet de discussions considerables. Le projet de rapport de preparation proposait l'inclusion dans la zone du Projet BGM I des paysannats de Mayaga et d'Icyanya, voisins de la region du Bugesera, et envisageait un important element d'infrastructure rurale comprenant l'installation d'un reseau d'adduction d'eau au Bugesera meridional et l'electrification des zones rurales. Toutefois, au cours d'une mission conjointe IDA/FAC effectuee au Rwanda it la fin de 1980, il a ete decide de reduire considerablement la portee des propositions concernant un projet de seconde phase, et de faire de la recherche agronomique un des principaux elements de celle-ci etant donne que la premiere phase n'avait pas comporte de recherches au niveau des exploita tions des zones semi-arides de la region, qui constituent environ 40 % de la superficie tot ale des terres cultivables. Le rapport preparatoire revise des pouvoirs publics est parvenu au siege fin avril 1981. II contenait des pro positions visant a inclure dans la zone du projet les paysannats de Mayaga et d'Icyanya, mais prevoyait la mise en place d'une nouvelle infrastructure plus limitel.'" 1.02 Le present rapport s'inspire des conclusions d'une mission d'evalua tion de l'IDA qui s'est rendue au Rwanda en mai-juin 1981. Cette mission etait composee de MM. A. Levi, S. Badgley, J. C. Salle, J. Russell (IDA) et - 2 J. Le Hasif, M. Barnaud et M. Rogriguez (consultants). MM. A..Levi, S. Badgley (IDA) et M. Barnaud (consultant) ont procede a des consultations de post-evaluation avec les pouvoirs publics a Kigali en octobre/novembre; MM. V. Elliott (IDA) et P. MacEvoy (consultant) ont termine l'evaluation de l'element pilote planning familial en janvier 1982. 1.03 Les principales modifications de rapport preparatoire qui ont ete decidees avec les pouvoirs publics au cours des missions d'evaluation et de post-evaluation sont les suivantes : i) diminution considerable de la portee des activites du projet et importance accrue accordee a l'amelioration des services de vulgarisation et a la recherche agronomique; ii) limitation de la zone du projet a celIe du projet de premiere phase, a l'exclusion par conse quent des paysannats de Mayaga et d'Icyanya; iii) inclusion d'activites rela tives a la nutrition et au planning familial; iv) inclusion d'un element recherche appliquee; v) inclusion d'un element routes rurales; et vi) supervi sion par Ie Ministere des travaux publics de la totalite des travaux de genie civil entrepris au titre du projet. 1.04 A ce jour, Ie Groupe de la Banque a finance six projets de developpe ment agricole au Rwanda. La phase I du Projet de developpement agro-pastoral du Mutara (Credit 439-RW) a ete financee par un credit de l'IDA d'un montant de 3,8 millions de dollars qui a ete decaisse en totalite. Un rapport d'ache vement de projet a ete etabli en aout 1980 et un rapport d'evaluation retros pective diffuse en juin 1981. Les deux rapports ont conc1u que meme si Ie projet n'avait pas permis d'obtenir l'accroissement espere de la production agricole, les resultats obtenus avaient ete considerables du point de vue du developpement de l'infrastructure et de l'experience acquise par Ie personnel rwandais sur Ie plan de la gestion d'un projet. L'ensemble de programmes agricoles etait trop ambitieux et Ie manque de coordination entre les orga nismes donateurs travaillant dans la zone du projet a pose des problemes sup plementaires. Au total, l'incidence economique du projet a ete tres limitee. Les enseignements tires de ce projet ainsi que d'autres projets ont ete pris en compte lorsque l'on a con~u Ie projet envisage; en particulier, les inter ventions techniques proposees sont moins nombreuses et plus simples, Ie deve loppement de l'infrastructure a ete reduit au minimum, et un contrale et une information en retour systematiques au niveau des exploitations ont ete intro duits. Le Projet quinquina (Credit 656-RW) beneficiant d'un credit de l'IDA d'un mont ant de 1,8 million de dollars est en voie d'achevement et il a ete execute de fa~on satisfaisante. Le Projet BGM de phase I (Credit 668-RW) a beneficie d'un credit de l'IDA d'un mont ant de 14 millions de dollars; il est examlne au Chapitre II. Un credit de l'IDA d'un mont ant de 8,9 millions de dollars destine au Projet de developpement agro-pastoral du Mutara - Phase II (Credit 937-RW) a ete approuve Ie 19 juin 1969. Le Projet Mutara II est axe sur deux activites principales : de developpement de l'elevage collectif et peuplement. L'element elevage collectif a permis l'installation en bon ordre de proprietaires de betail et l'amelioration des paturages; cependant, en ce qui concerne la diminution du cheptel et Ie recouvrement des couts, les resul tats ont ete decevants, faute de politiques officielles bien definies. L'ele ment peuplement se ressent de l'absence d'un ensembles de programmes tech niques appropries et de la mediocre gestion des pepinieres. Le Projet de - 3- developpement sylvo-pastoral integre (Credit 1039-RW, entre en vigueur Ie 11 novembre 1981) a beneficie d'un credit de l'IDA d'un montant de 21 millions de dollars. Le Projet d'amelioration de la cafeiculture et des cultures vivrieres du lac Kivu (Credit 1126-RW est entre en vigueur Ie 4 decembre 1980) a benefi cie d'un credit de l'IDA d'un montant de 15 millions de dollars. Le personnel d'assistance technique et Ie personnel local indispensable ont maintenant ete recrutes en totalite pour ces deux projets et les activites preparatoires ont demarre de fa~on satisfaisante. B. Le secteur agricole 1.05 Le Rwanda est un petit pays sans acces it la mer d'une superficie d'environ 26.000 km2. II est borde par l'Ouganda au nord, la Tanzanie it l'est, Ie Burundi au sud et Ie Zaire it l'ouest. Les importations et les export:!tions sont acheminees en· quasi-totalite par camion depuis et vers Mombas:!, Ie port maritime Ie plus proche, a 1. 700 km de Kigali par la route. Avec U:l PIB par habitant d I environ 230 dollars en 1980, Ie. Rwanda est un des pays L~s plus pauvres du monde. Sa population d'environ 5,5 millions d'habi tants .,'accroit a un taux annuel 3,6 % par an. Kigali (118.000 habitants) et Butare (22.000 habitants) sont les deux principales villes du pays. La den site dd la population est tres variable, allant de III habitants au km 2 dans les ZO:les de savanes de l' est, a 328 habitants au km 2 dans la prefecture de Butare La population, rurale a 95 %, est relativement homogene , aussi bien du 'pOi:lt de vue economique et et.hnique que sur Ie plan des revenus, des condi tions lie vie et de la dimension moyenne des exploitations. 1.06 Le Rwanda est dans l'ensemble, un pays au relief accidente, l'alti tude e:: les precipitations augment ant progressivement d'est en ouest. II existe trois zones ecologiques principales. La zone orientale est une region de saViUle caracterisee par de faibles precipitations (700 - 1.000 mm par an) et une longue saison seche, et par des altitudes moyennes comprises entre 1.000 nt 1.500 m. La vegetation naturel1e consiste essentie11ement en hautes herbes et en acacias. Cette zone, dans laque1le est situee la zone du projet envisaf,;ee, a un caractere exceptionnel pour Ie Rwanda, essentiellement it cause de sa r..ature semi-aride, de ses sols peu fertiles et des immigrants toujours plus nombreux qui s'y installent (il s'agit de migrants provenant d'autres regiom du Rwanda a population plus dense). Jusqu'a une date relativement recentE, c'etait la region la moins peuplee du Rwanda, ce qui tenait essen tiellement a son climat plus sec et jusqu'en 1976, a la presence de la mouche tse-tsl: . :'a zone du haut plateau central est caracterisee par une population dense, un relief accidente (1.500 a 2.000 m d'altitude) et des precipitations annuelles comprises entre 1.200 et 2.000 rom. Dans la zone occidentale monta gneuse se trouve la ligne de partage des eaux Zaire-Nil ainsi qu'une region volcanjque au nord. L'altitude moyenne y est superieure a 2.000 m, sauf Ie long dt, lac Kivu ou elle est comprise entre 1.400 et 1.800 m. Au total, cette - 4 zone re~oit au moins 1.300 mm de pluie par an et jouit d'un climat frais; par endroits, la densite de la population y depasse 350 habitants au km 2 . Environ 30 % seulement (8.000 km2) de la superficie du Rwanda sont cultivables et pra tiquement toutes ces terres font deja l'objet de cultures intensives. Vingt deux autres pour cent sont consacrees a quelques activites d'elevage, 6 % sont couverts de forets et Ie reste n'offre aucune perspective agricole. Des cultures de subsistance sont pratiquees sur environ 95 % des surfaces culti . vees, les 5 % restants etant cons acres a des cultures commerciales, essentiel lement a celIe du cafe. 1.07 Le Rwanda a une economie traditionne1le a caract ere tres nettement rural. En 1980, l'agriculture a represente environ 50 % du PIB, dont les trois quarts consistaient en cultures de subsistance. Le pays se suffit pra tiquement a lui-meme en ce qui concerne les aliments de base, rna is il n'y a guere de chances que la production agricole puisse s'accroitre a un rythme aussi rapide que la population. Toutes les autres activites agricoles sont pratiquees par des petits exploitants sur des lop ins d'environ 1 ha en moyenne. Parmi les principaux outils manuels utilises figurent la houe, la pioche et la machette. L'utilisation de semences ameliorees, d'engrais ou de compost reste extremement limitee. En 1980, Ie volume total des exportations a represente environ 12 % du PIB, dont 55 % pour Ie cafe et 14 % pour les autres produits agricoles. Les perspectives d'accroissement des exportations a moyen terme ne sont pas encourageantes. II n'est guere possible d'elargir la gamme des produits exportes et d'accroitre Ie volume des exportations ac tuelles; les perspectives d'ame1ioration a moyen terme des termes de l'echange en ce qui concerne les principaux produits d'exportation sont mediocres. Les importations de produits alimentaires, qui ont represente environ 1.865 mil lions de FR (20 millions de dollars) en 1980, ont consiste essentiellement en produits consommes ..par la population urbaine, a savoir ble (20 %), riz (17 %), huiles de cuisine (10 %), sel (15 %) et malt destine aux brasseries. (13 %). Regime foncier 1.08 D'apres Ie droit rwandais, toutes les terres du Rwanda appartiennent a l'Etat. Toutefois, la plupart des terres sont soumises a la fois au droit traditionnel et a une legislation moderne. Tous les paturages sont propriete collective. La plupart des terres cu1tivees sont transmises par heritage et rarement vendues c~ntre paiement en especes. Un certain nombre de plans de peuplement ont ete organises dans les zones a la population c1airsemee. Ces programmes visent a pallier la penurie generale de terres et a accroitre la productivite en intensifiant la prestation de services techniques et sociaux (routes d'acces, ecoles, dispensaires, services de vulgarisation). Les pay sans vis par ces programmes passent un contrat avec l'Etat et ont l'usufruit d'un lopin de 2 ha. Les colons peuvent subdiviser leur lopin et doivent se conformer aux pratiques agricoles en vigueur. En 1976, on estimait a 62.000 Ie nombre des familIes implantees dans Ie cadre de ces programmes. Les terres cultivees soumises a un regime d'usufruit peuvent etre recuperees par l'Etat, auquel cas une compensation financiere est accordee en fonction des planta tions effectuees, du type et du nombre d'arbres et du type d'habitation. - 5 Production agricole 1.09 Cultures vivrieres. Le Rwanda etant caracterise par des altitudes et des climats varies, des cultures tres diverses y sont possibles. Parmi les cultures de subsistance pratiquees a basse altitude figurent, les haricots, Ie sorgho, les bananes a biere, les patates douces, les arachides et Ie manioc. Et plus en altitude, on trouve les pois, les pommes de terre, Ie ma~s et les haricots. Les cultures vivrieres sont pratiquees sur environ 95 % des terres cultivees, dent on estime qu'un quart est plante en bananes, 18 % en tuber cules (manioc, patates douces et pommes de terre), 25 % en cereales (sorgho et ma~s) at 34 ~~ en legumineuses (haricots et pois). Le climat du Rwanda permet d'effectuer deux recoltes par an dans la plupart des regions, mais la ferti lite des sols diminue et les rendements sont mediocres. A ce jour, les re cherch,!s effectuees n'ont guere eu de resultats. Quelques varietes de semen ces am~~liorees ont ete identifiees, mais les recherches sur les methodes cul turales ainsi que les experimentations effectuees sur les lop ins de terre des pays an::; ont ete limitees. 1.10 Cultures de rapport. Les cultures de rapport sont pratiquees sur environ 5 % des terres cultivees. Le cafe constitue la principale source de recettos pour l'Etat. Le cafe rwandais est cultive en totalite par des petits exploitants possedant generalement une parcelle d'une superficie estimee a 8 ha et comptant 150 arbres. Le nombre de familIes pratiquant la culture du cafe est estime a 440.000, soit la moitie des familIes de petits paysans du pays; les parcelles plantees en cafeiers couvrent une superficie totale d'en viron 30.000 ha, soit 2,2 % environ des terres arables. La production de cafe, qui est relativement stable depuis quelques annees, represente de 20 a 24.000 tonnes de cafe en parches par an, ce qui se traduit par des exporta tions de 15 a lS.OOO tonnes de cafe vert. Le cafe rwandais est essentielle ment du type arabica. Au titre de l'Accord international sur Ie cafe, Ie quota du Rwanda est actuellement de 22.500 tonnes. L'OCIR-Cafe, organisme semi-public relevant du Ministere de 1 'agriculture, est responsable de la pro duction du cafe, des operations commerciales et du contr61e de la qualite. L'OGIR-Cafe finance les services d'agents de la vulgarisation en matiere de cafe (bien que ceux-ci relevent des communes) et s'occupe de l'organisation et du financement de campagnes de lutte contre les insectes a l'echelon natio nal. On estime que la surface plantee en cafeiers et Ie nombre de cafeiers ont double au cours des 20 dernieres annees, mais la production par arbre a diminue d'environ 20 % faute de paillage, a cause de l'erosion des sols, d'un elagage insuffisant et de campagnes inefficaces de pulverisation .. Du fait de la concurrence croissante des cultures alimentaires et de la situation actuelle sur Ie marche international, la politique actuelle de l'Etat consiste a ne pas accroitre la superficie des terres consacrees a la culture du cafe. Elevage 1.11 Le bet ail constitue un important symbole de statut social et de richesse au Rwanda, mais, du fait de l'accroissement demographique et de la superfi~ie limitee des terres disponibles, Ie cheptel national a diminue. En 1980, c~lui-ci etait estime a environ 600.000 tetes et il diminuait - 6 d'environ 7 % par an. La production de lait est faible. Elle etait estimee a environ 66 millions de litres en 1980, et destinee pour un tiers a la consom mation des particuliers. La production de viande a ete estimee a 10.000 ton nes a l'abattage en 1980. Le nombre de chevres et de moutons, qui fournissent la plus grande partie de la viande consommee dans les zones rurales, a ete es time respectivement a 770.000 et 270.000. Moins d'un tiers des familIes pay sannes possedent du betail, generalement de 3 a 12 tetes quand elles en pos sedent. II n'existe pas de ranches d'elevage commercial au Rwanda. Les centres de recherche de l'ISAR, a Rubona et a Karama, elevent des repro ducteurs ameliores destines a des projets de developpement et Ie Ranch de Rusumo (par. 3.16) produit a la fois des reproducteurs et de la viande de boeuf de qualite destinee au marche de Kigali. Deux ranches d'embouche de l'Etat ont ete crees dans Ie cadre du projet BGM 1 mais ils ne se sont ni l'un ni l'autre averes rentables (par. 2.15). La race de bovins 10caux resulte du croisement incontrole du petit zebu a petites cornes et de l'Ankole rouge, gros animal a longues cornes. L'incidence elevee du parasitisme et une malnu trition croissante se sont traduites par une reproduction mediocre et de de production de viande et de lait a faibles rendements. La theileriose bovine (Bovine trypanosomiasis) et des varietes d'helminthiase constituent les prin cipales maladies debilitantes du betail. Le Rwanda dispose d'un reseau assez vaste de bassins d'immersion et d'aspersion mais ceux-ci ont tendance a etre mal entretenus et les fournitures font souvent defaut. 1.12 Malgre une grave penurie de paturages, peu d'animaux sont eleves en stabulation, bien que la plupart des chevres paturent au piquet. Un effort considerable en vue de pratiquer un elevage plus intensif a ete deploye dans tout Ie pays pour nourrir Ie betail en stabulation avec des cultures fourra geres telles que Setaria et Pennisetum. Le fumier est constitue en tas de compost destine a servir d'engrais organique.pour les cultures. L'Institut des sciences agronomiques du Rwanda (ISAR) de Rubona a montre que lorsque l'on ajoutait de petites quantites d'engrais mineraux au compost immediatement avant l'application sur Ie terrain, on pouvait obtenir des rendements tras super1eurs. Dans les regions ou des agents des services agronomiques ont collabore avec les paysans en leur expliquant l'interet qu'il y a a combiner l'elevage en stabulation et la preparation de compost, la reaction des paysans a ete encourageante. Sylviculture 1.13 Les ressources foiestieres du Rwanda sont estimees a environ 170.000 ha, soit approximativement 6 % de la superficie totale du pays. Ces ressources, qui etaient beaucoup plus importantes auparavant, sont en voie d'epuisement rapide a un taux estime a 5 % par an. A la fin de 1980, il existait au Rwanda 40.000 ha de plantations constituees essentiellement de petits peuplements d'eucalyptus crees par les communes pour la production de bois de feu. La partie orientale du pays qui a fait l'objet d'importantes migrations, se ressent particulierement de la surexploitation de ses res sources forestieres limitees et les programmes episodiques de plantation d'arbres entrepris par les pouvoirs publics ne suffisent pas a satisfaire la demande croissante de bois ni a assurer une protection adequate des sols - 7 ~ contre l'erosion dans les zones critiques. Du fait de la diminution marquee du volume de bois disponible comme bois de feu et charbon de bois, les residus agricoles sont de plus en plus utilises comme combustible. Les tiges de mals et de sorgho, les cosses de pois et de haricots et les bouses sechees sont brulees au lieu de servir a renforcer et fertiliser les sols. Le projet agro pastor.!l integre finance par l'IDA contribue a la reforestation d'environ 8.000 ~a dans les prefectures de Kigali et de Butare et de 2.000 ha dans la reserv~ forestiere de Gishwati, dans la prefecture de la Gisenyi. Ce projet renfor~e ~galement les services du Departement des eaux et forets du Ministere d'agri~ulture et permet d'ameliorer la production des pepinieres des prefec tures fe Kigali et de Butare en vue de l'amenagement de peuplements forestiers ruraux. Dans la plupart des regions du Rwanda, l'absence de vastes zones se pretan: a des plantations forestieres efficaces fait qu'il est tres difficile d'entr~prendre de grands programmes de replantation. II subsiste era et la des sommet; de colline denudes mais il est souvent difficile de les reboiser du fait d,~ Ie minceur de la couche de terre. En consequence, les programmes de reforec;tation doivent souvent etre limites essentiellement au bord des rou tes et a des zones impropres aux cultures ou a l'elevage, et ils doivent etre integr.~s dans Ie systeme agricole sous la forme de petits peuplements fores tiers ,)u de plantations sur les banquettes d' irrigation. Commerl:ialisation et prix 1.14 Cultures. Pour l'essentiel, la production vivriere est consommee sur place. On estime que 33 % de cette production est commercialisee, surtout localement les jours de marche traditionnels. Les paysans vendent leurs exce dents (:ommercialisables contre paiement en especes ou en recourant au troc. Les haricots, Ie sorgho, les pois et les pommes de terre sont les principaux produit:s alimentaires faisant l' objet d' un commerce interegional. La commer cialisation des pois et des pommes de terre est entierement assuree par des negocii..nts prives. Le Grenier national du Rwanda (GRENARWA), organisme semi- public de commercialisation soutenu par l'USAID intervient dans la commercia lisation des haricots et du sorgho afin de stabiliser les prix de ces deux produi~.s de base. La production annuelle de haricots du Rwanda est estimee a 180.00C tonnes, et l'excedent commercialise, a. 60.000 tonnes. En 1980, Ie GRENAR\·;A en a achete 5.000 tonnes et vendu 3.000 tonnes, ce qui represente en viron c % de I'activite du marche. La production totale de sorgho est estimee a 150.COO Connes par an, dont environ 50.000 sont commercialisees. En 1980, Ie GREr,ARWA en a achete environ 2.000 tonnes, ce qui represente environ 4 ~~ de l' activite du marche mais i1 estime qu' il devrait controler 10 ~~ de l' excedent commer(ialise pour pouvoir exercer un effet stabilisateur sur les prix. La banane a. biere est Ie produit Ie plus largement commercialise au Rwanda et elle cc:nstitue la source de recettes monetaire la plus repandue dans les col lectivites rurales. II n'existe pas de systeme uniforme de commercialisation . des cu]tures commerciales. Le cafe est collecte par des negociants licencies par l'CCIR-Cafe. II est ensuite calibre par l'OCIR, puis exporte et commer cialise a l'etranger par Ie Rwandex, societe privee sur laquelle l'Etat exerce un certain controle. Le the et Ie pyrethre sont collectes, testes et commer cialisE!S respectivement par I' OCIR-The et l' Office du pyrethre (OPYRWA) respectivement. \ - 8 1.15 Elevage et viande. Le betail est vendu pour l'essentiel sur les petits marches ruraux ou a Kigali et a Butare. Dans les zones rurales, les techniques d'abattage sont rudimentaires et il n'existe pratiquemen~ aucun contrale sanitaire ou veterinaire. Le prix des bouvillons sur les marches locaux est d'environ 50FR Ie kilo vif. Les prix officiels sont theoriquement fixes par la Commission nationale des prix mais il n'existe pas de systeme efficace permettant d'assurer qu'ils sont bien appliques. Le Rwanda compte trois abattoirs, a Kigali, Butare et Kibungo. Le nombre d'animaux abattus a l'abattoir de Kigali a augmente regulierement ces dernieres annees pour passer d'environ 7.000 tetes par an en 1975 a environ 13.000 en 1980. Le marche des moutons et des chevres s'est egalement developpe considerablement. II sub siste un marche tres limite pour la viande de haute qualite au Rwanda. La viande de boeuf de haute qualite est vendue 70 FR Ie kilo (poids vif). Les animaux des~ines a ce marche (environ 40 a 50 par mois) proviennent essentiel lement du ranch d'elevage de Rusumo dont les activites ont demarre a la fin des annees 60 et qui a ete agrandi dans Ie cadre du projet BGH de Phase I (par. 2.15). Les exportations non officielles de betail vers les pays voisins sont de plus en plus importantes. C. Objectifs du developpement et obstacles rencontres 1.16 Les trois principaux objectifs du Troisieme plan qUinquennal du Rwanda (1982-86) sont : i) d'accroitre la productivite agricole grace a la lutte contre l'erosion, la distribution de semences' selectionnees combinees a une amelioration des methodes culturales et a l'integration des activites agropastorales; ii) d'accroitre Ie nombre d'emplois d'une fa~on generale; et iii) de combiner harmonieusement les cultures vivrieres et d'exportati~n. 1.17 Le developpement futur de l'agriculture rwandaise se heurte a la penurie de terres cultivables. Si la production vivriere a pu augmenter au cours de la derniere decennie, c'est en grande partie grace a la mise en cul ture de terres mediocres utilisees precedemment a des fins pastorales et fo restieres. Cela ne sera bient6t plus possibleet pour accroitre la production future, il faudra dorenavant pratiquer une agriculture plus intensive. Les efforts en ce sens exige que l'on accorde une attention particuliere a la fer tilite des sols et a la lutte contre 1 'erosion. Dans Ie passe, la rotation des cultures, ainsi que de longues periodes de jachere ont contribue a preser ver la fertilite des sols, mais au cours des 30 dernieres annees, la pression demographique exercee sur les terres a entraine un raccourcissement progressif des periodes de jachere et une diminution de la fertilite des sols. Les recherches agronomiques effectuees au Rwanda ont montre que l'on pouvait ac croitre les rendements en utilisant des semences ameliorees, en pratiquant des cultures intercalaires de bananiers et de legumineuses et en utilisant des techniques de conservation des sols. D'une fa~on generale, il reste cependant beaucoup a fa ire pour mettre au point des varietes plus productives et amelio rer les methodes de culture au niveau des exploitations agricoles tradition nelles. En outre, il faut appliquer des methodes plus efficaces de distribu tion d'intrants ameliores. - 9 1.18 ·Les obstacles aux objectifs du developpement agricole sont d'ordre financier et institutionnel aussi bien que technique. Le budget du Ministere de l'agriculture et de l'elevage reste limite par rapport aux priorites assi gnees a ce secteur. Le budget de developpement et Ie budget ordinaire de ce ministere n'ont represente a eux deux que 7 % du budget total de l'Etat de 1981 et les annees precedentes. Les services de soutien qui fonctionnent actuellement ant besoin d'etre renforces, la planification et l'execution du projet. exigent davantage de coordination, de suivi et d'information en retour. Bien qu'elle ne soit pas incluse dans Ie budget de l'Etat, l'aide exterieure . au secteur agricole est considerable; en 1980, les donateurs exterieurs ant apporte sous la forme de depenses d'equipement et d'assistance technique, une contribution d'environ 26 millions de dollars, soit plus du double de la part du budget de l'Etat affectee a l'agriculture (1.079 millions de FR en 1980, soit 11,7 millions de dollars). A ce jour, on a constate un manque de coor dinati::m et de suivi efficaces des projets finances par des donateurs et il en result~ entre autres que les projets restent isoles et qu'une experience et des remltats importants ne font pas l'objet d'une diffusion efficace. Si I' on v,~ut renforcer les moyens dont dispose Ie Ministere pour conduire les effort; de developpement, il est indispensable d'ameliorer Ie recueil des sta tistiq!leS, de diffuser plus largement de nouvelles informations, y compris les resultlts de recherches et d'autres projets, et de rationaliser la passation des marches et Ie contrale financier des depenses effectuees. Certaines me sures)nt ete prises recemment pour ameliorer Ie suivi des projets et Ie re cueil ·ie donnees au sein du ministere mais la planification et la coordination global!~ ant besoin d' etre ameliorees si I' on veut mieux utiliser les ressour ces of:icielles et autres aux fins du developpement. D. Services officiels 1.19 Ministere de l'agriculture et de l'elevage. Ce ministere est responsable de la quasi-totalite des activites liees a I' agriculture et a l'elevage au Rwanda. Le ministre est assiste par un secretaire general qui coordonne et supervise les activites du Secretariat et de quatre departements operatJ.onne1s : agronomie, genie rural et conservation des sols, elevage et terres Le Secretariat comprend une petite Division etudes et projets et trois departements (archives, gestion budgetaire, et reforme agraire). Le DepartE:ment agronomique se divise en un departement de la vulgarisation, charge essentiellement de la vulgarisation agrico1e et de la protection phyto sanita~,.re et en un Departement des eaux et forets. Le Departement du genie rural l,.t de la conservation des sols prepare des projets relatifs a 1a l'assaJnissement des marais et assure certains services topographiques. Le Departmen~ de l'elevage est responsable des services veterinaires et de la promot:i.on de la production anima Ie. Le Departement fancier supervise I' enre gistrerrent et l'affectation des terres. En outre, Ie Ministere exploite un serviCE: des semences selectionnees (SSS) (par. 1.22) et surpervise les activi tes de six offices semi-publics autonomes, a savoir : l'Office des cultures industrielles du Rwanda-Cafe (OCIR-Cafe); l'Office des cultures industrielles du Rwanda-the (OCIR-The); l'Office du pyrethre (OPYRWA); l'Office national - 10 pour Ie developpement et la commercialisation. des produits vivriers et de la production animale (OPROVIA); l'Office de developpement des regions de Mutara (OVAPAM), organisme charge de l'execution du projet Mutara, et l'Institut des sciences agronomiques du Rwanda (ISAR). Le Ministere compte plus de 2.000 agents, dont la plupart s'occupent de vulgarisation agricole (environ 1.500) ou assurent des services veterinaires sur Ie terrain (environ 400) agents, operant dans les prefectures et dans les communes. Recherche agronomique 1.20 L'ISAR, qui a son s1ege a Rubona, est charge des recherches agricoles et pastorales. II se divise en quatre services techniques: culture (arbres compris), production animale, etudes en laboratoire (y compris protection phytosanitaire) et amelioration de l'environnement. Jusqu'en 1981, l'ISAR beneficiait essentiellement d'une aide de la Belgique et recevait des credits limites du Centre international de recherches pour Ie developpement inter national (CROI-Canada) pour effectuer des recherches sur Ie sorgho, 1e triti cale (cereale proche du ble) et la mise au point de varietes de graines olea gineuses. La Suisse apporte une assistance dans Ie domaine forestier et Ie Projet cafeier et vivrier du Lac Kivu finance par l'IDA (Cr. 1066-RW) soutient des recherches sur Ie cafe et certaines cultures vivrieres. L'ISAR exploite cinq centres de recherche a Rubona Songa, Ruhande, Rwerere, Aamate et Karama et emploie environ 1.000 agents, 35 techniciens et 14 agronomes rwandais. Quelque 18 agronomes expatries travaillent egalement a l'ISAR, leurs services etant finances par div~rs organismes d'aide bilaterale. Les recherches effectuees par l'rSAR ont abouti a l'amelioration des normes d'exploitation pour les cultures industrielles, en particulier de pyrethre, de the et de cafe et l'introduction de ble mexicain (Nortao et Triticale) maintenant pret a etre mis a l'essai sur une grande echelle. L'ISAR a egalement introduit de nouvelles varietes de haricots (Un Demi et Bataaf), les varietes de soja Palmetto et aden et des essais port ant sur un certain nombre de nouvelles varietes de et de patates douces sont actue11ement en cours. 11 a travaille sur des varietes de pommes de terre resistant aux mi1diou, des varietes de manioc resistant aux virus et a introduit des avocatiers greffes. Toutefois, a l'exception du Centre international de 1a pomme de terre, 1es resultats du programme de l'ISAR n'ont pas encore ete largement diffuses au pres des paysans. Jusqu'a maintenant, ce programme ne comprenait pas d'etudes socio-economiques des systemes agricoles et d'experimentation effectuees sur les terres des paysans et ainsi les activites de recherche ont ete menees de fagon isolee, trop eloignee du contexte agricole traditionnel. On commence maintenant a s'attaquer aces problemes et des experiences de cultures inter calaires sont actuellement ~ffectuees a Rubona et dans les champs des paysans en collaboration avec les responsables du projet d'aide bilaterale de l'Allemagne a Nyabisindu. En dehors des recherches proprement dites, l'rSAR a supervise sur Ie plan technique les programmes de lutte contre la mouche tse- tse dans la prefecture de Kibungo, Ie demarrage d'un projet d'irrigation de 24 ha au centre de Karama et a collabore avec Ie centre international pour l'ame 1ioration du ma~s et du ble et Ie CROI du Canada dans Ie cadre de seminaires organises par ces organismes. Un certain nombre de Rwandais y ont ete envoyes pour recevoir une formation. - 11 1.21 Par l'intermediaire de sa ~ission regionale en Afrique de l'est, la Banque mondiale aide actuellement Ie Gouvernement a organiser un seminaire en decembre 1982 pour faire le point des recherches effectuees au Rwanda et defi nir la portee des initiatives a prendre a l'avenir. Y participeront notamment des churcheurs des principales institutions internationales de recherche et d'autrus responsables de travaux pertinents, ainsi que des representants des donatellrs. L'un des objectifs de ce seminaire sera l'identification d'un pro jet nat:ional de recherches susceptibles de faire l'objet d'un financement de la Banque et/ou d'autres donateurs au debut de 1983. 11 s'agira non seule ment do definir les recherches a entreprendre en priorite, mais egalement d' amel.orer comme il convient la coordination entre la recherche et la vulga risation, ainsi que de renforcer considerablement la gestion et l'organisation de la recherche au Rwanda. On s'attaquera egalement aux problemes administra tifs hes au fait que l'ISAR ne constitue pas une entite juridique distincte et que la rotation du personnel y est importante. Service. de semences selectionnees 1.22 Le service rwandais charge de la selection et de la multiplication des semences de cultures vivrieres - Service de semences selectionnees (SSS) a ete cree en 1971 et a depuis lors beneficie essentiellement de l'aide de la Belgiql...e. II produit surtout des semences de haricots, sorgho, ma:is, pois et legume:;. L'rSAR lui fournit des semences meres qU'il mUltiplie dans cinq centre:; si<;ues dans differentes zones ecologiques. Les varietes actuellement distriluees ont ete selectionnees pour ameliorer les rendements avec des quantites faibles ou nulles d'engrais et pour etre tolerantes ou resistantes aux ma]adi~s predominantes. Le SSS a pour fonction de produire des semences select:ionnees et d'approvisionner les 10 prefectures et 143 communes pour qu'elles assurent a leur tour la multiplication et la production de semences commerciales. Toutefois, ces objectifs sont actuellement loin d'etre atteints parce <;ue ; i) l' ISAR est souvent dans l'impossibilite de fournir les semences meres taute des res sources et du personnel voulus; ii) le SSS dispose d'un budget limite et d'un personnel insuffisant pour cette tache; et iii) les communes ne disposent pas du personnel, des installations et de l'organisation voulus pour assurer 1a multiplication et la distribution des semences. En consequence, 1e SSS ne touche qu'environ 4 % des uti1isateurs potentiels de ses se~vices. Une recente etude de 1a FAO a propose a l'intention du SSS un progran'me visant a e1iminer ces obstacles et 1es propositions qu' elle contient sont ac:tuellement etudiees par uri certain nombre de donateurs en vue d'un financ!mem: eventue1. Formation agricole 1.23 La penurie de personnel qualifie necessaire pour executer les projets de developpement continue de poser un serieux probleme au Rwanda. Trois orga nismes sont charges d'assurer une formation agricole post-secondaire. La Faculte, d' agronomie de 1 'Universite nationale du Rwanda, a Butare, est actuel lement amenagee, avec l'aide du Canada, pour former des ingenieurs agronomes et des assistants veterinaires; la premiere promotion de quatre etudiants a obtenu son di?16me en 1977. L'Ecole d'agriculture de Butare, qui beneficie essenti~lle.me::lt de l' assistance technique de la France, dispense un cours - 12 post-secondaire de quatre ans. Elle forme de 10 a 25 techniciens agricoles (A2) et 10 a 15 assistants veterinaires et veterinaires (A2) chaque annee. L'Ecole de Nyagahanga, dans la prefecture de Byumba, forme des techniciennes agricoles appelees a travailler sur Ie terrain; la premiere promotion d'une trentaine d'etudiantes a obtenu son dip lome en 1980. En janvier 1980, Ie Centre de formation de Rubilizi, pres de Kigali, a entrepris un programme de formation de deux ans destine a des zootechniciens et veterinaires adjoints de niveau sulbaterne (A3). Ses activites ont ete financees au titre du projet BGM de Phase I. La prem iere promotion de 5 6 etudiants a ob tenu son dip16me en janvier 1982. Credit rural 1.24 Le credit dont beneficie Ie secteur rural est actuellement tres li- mite. Certains credits sont accordes par l'intermediaire des Banques popu laires dans lesquelles une part importante de l'epargne rurale est deposee et qui accordent des prats aux cooperatives et aux particuliers pour alimen ter leurs fonds de roulement, ainsi que de petits investissements en vue de la renovation des logements, pour les transports et quelques intrants agricoles et pastoraux. Les Banques populaires, qui beneficient essentiellement d'une assistance technique de la Suisse, ont maintenant accumule d'importants depots dans les zones rurales grace a l'implantation d'une soixantaine de succursales dans tout Ie pays. Le personnel de celles-ci est peu nombreux mais competent et il a reussi a inspirer confiance aux populations rurales grace a ses poli tiques financieres prudentes et a la prestation de services bancaires regu liers pour ltepargne rurale. La politique des Banques populaires en matiere de prats est restee prudente du fait des risques que comporte l'octroi de cre dits aux petits exploitants mais ces commencent a rechercher les modalites d'une collaboration avec les responsables des projets de developpement agri cole en vue de fournir Ie soutien technique necessaire pour accroitre ses prats au secteur agricole. Un programme experimental de credit a demarre dans Ie cadre du projet BGM I. Ge programme sera confie aux Banques popu1aires a un stade ulterieur (voir par. 3.15). Le credit est re1ativement bien organise pour Ie sous-secteur du cafe et il finance 1es quatre phases des operations de cafeicu1ture : i) collecte du cafe en parches; ii) achat et decorticage par Ie Rwandex; iii) stockage; et iv) exportation. Pour la premiere phase de ces operations, 1es banques et les organismes d'epargne sont autorises a accorder des credits a des negociants, des cooperatives et des organismes semi-publics licencies du Rwanda. Les trois phases suivantes sont financees par un consor tium de banques locales. Services de nutrition et de planning familial 1.25 Du fait du taux d'accroissement demographique considerable du Rwanda (3,6 % par an), des ressources limitees de ce pays et du niveau de vie stagnant voire en baisse de la population, les pouvoirs publics ont recemment pris un certain nombre de mesures pour slattaquer au probleme demographique. lIs ont cree en particulier un Office nat±onal de la population CONAPO) au milieu de l'annee 1981 et ils s'efforcent d'obtenir Ie concours des organisations internationales pour mettre au point des programmes d'enseignement du planning - 13 familial, de formation et de prestation de services. L'ONAPO· jouit d'une grande latitude pour definir une politique demographique nationale, entre prendre des recherches demographiques et coordonner 1 'execution des programmes de planning familial. A cette fin, i l devra collaborer etroitement avec Ie Minist'~re de la sante, Ie Ministre des affaires sociales etdu developpement rural ,~t d'autres organisations non gouvernementales s'occupant de questions social"~s et sanitaires. 1.26 L'organisation de l'ONAPO n'en est encore qu'a un stade prelimi naire. Get office compte actuellement une quinzaine de cadres dont la plupart ont etri detAches par Ie Ministire des affaires sociales. Le Gomite de gestion de 1 'ONAPO , qui est preside par Ie Secretaire general auxaffaires sociales a ete nOi:lme a :a fin de 1981 et ne se reunit reguliirement que depuis peu. Il devrai·.: approuver un budget, un programme de travail et un plan d I effectifs en aout 1Q82·au plus tard. Un certain nombre d'organisations internationales ont accept!~ d'accorder une assistance a l'ONAPO. Le Fonds des Nations Unies pour les act:ivites en matiire de population mettra un Gonseiller medical a sa dis positi':1ll pour une duree de trois ans a compter de 1982, et il entreprendra egalement la meme annee une etude sur La fecondite. L'USAID fournira 6 mil lions de dollars sur cinq ans a compter de 1982 en vue de mett:r:e au point des materi(;,ls d I enseignement, former du personnel medical et des assistants so ciaux, acheter des contraceptifs, construire quatre centres de sante et mettre en oeuvre iln vaste programme de formation. La Federation internationale pour Ie plarning familial fournit des contraceptifs a I' ONAPO. Le Pathfinder Fund, exploitera, grace a un financement de l'USAID, des pilotes cliniques dans trois .'.ones urbaines. Dans Ie cadre du projet envisage, on aidera l'ONAPO a mettre au ?oint et a l'essai un programme de prestation de services appropries aux ZDrieS rurales par. 3.21-3.23). Les communes de Birenga et de Rukira, dans la region de Gisaka Migongo de la zone du projet, serviront de zone pilote. 1.27 Les centres de nutrition du Rwanda, au nombre de 132, sont exploites essentiellement par des organisations non gouvernementales, a caractire surtout confessionnel, et ils beneficient du soutien indirect du Ministere des affaires sociales et du developpement cooperatif. A l'heure actuelle, 89 de ces centres participent au programme de complement alimentaire pour les en fants des Catholic Relief Services, dans Ie cadre duque1 une assistance est fournie en ce qui concerne les systemes de suivi nutritionnel des enfants et la mise en point de programmes generaux destines aux activites d'education nutritionnelle et sanitaire familiale des centres. La participation offi cielle de la commune se limite a la fourniture du terrain voulu pour l'instal lation des centres et a la prise en cjarge du salaire d'au moins une moni trice. Dans chaque prefecture, un medecin ou un assistant social est charge de coordonner les activites sanitaires et nutritionnelles. II existe 24 cen tres de nutrition dans les prefectures de Kimbungo et de Kigali ou sont sont situees les six communes de la zone du projet. Ges centres ont suivi ensemble en 1980, l'etat de sante de 17.500 enfants, so it environ 725 par centre, sur une base mensuelle. Les familIes participant au programme sont censees y assiste~ une fois par mois a une seance de 4 a 6 heures. Les centres sont implantes pour moitie environ dans la zone du projet. Leur personnel a etabli des contacts non officiels avec Ie personnel regional du projet dans Ie cadre du proj.~t BGM I et il recevra un appui au titre du projet envisage (par. 3.20). - 14 Administration locale 1.28 La structure administrative locale est tras developpee au Rwanda et elle est de plus en plus utilisee pour assurer a la population rurale des services aux fins du developpement a la population rurale. Le Rwanda est divise en dix prefectures dont chacune est dirigee par un prefet nomme par Ie president sur recommandation du Ministre de l'interieur. Les prefectures sont divisees en communes (generalement 10 a 16 prefectures), dirigees par un bourgmestre egalement nomme par Ie President. Chacune des 143 communes se divise en secteurs (10 a 14 par commune) subdivise lui-meme en cellules (normalement 6 a 10 par secteur, sauf dans la region du Bugesera ou l'on compte de 10 a 20). Chaque cellule comprend 50 a 60 familIes. La commune est gouvernee par un Conseil de commune constitue d'un representant elu de chaque secteur (chef de secteur) et du Bourgmestre; les Chefs de secteur exercent leur fonction pendant cinq ans. Tous les cinq ans, les cellules elisent un comite de cinq membres qui elit a son tour un president. Une fois par mois, les comites de cellule se reunissent avec Ie chef de secteur. Le Conseil de commune se reunie une fois par semaine. Chaque commune comprend un Comite de developpement constitue de fonctionnaires travaillant dans la commune et charges de definir les objectifs prioritaires du developpement. II existe en outre une petite Commission technique composee d'agents communaux travaillant dans les services techniques. 1.29 Les cQmmunes sont juridiquement autonomes, financiarement respon sables de la totalite des couts de l'administration locale et censees de par ticiper au soutien d'un certain nombre d'agents techniques (moniteurs de la vulgarisation agricole et sociale) au niveau de la commune. Un budget commu nal pour les depenses de fonctionnement et les projets de developpement est etabli chaque annee et soumis au Ministare de l'interieur. La commune est censee'financer ses activites prevues au budget en percevant des taxes annuelles sur les hommes d'age adulte (FR 400), Ie betail (FR 250 par tete), les bicyclettes (FR 120), la location d'emplacement au marche (FR 300) et diverses autres taxes locales et campagnes de contribution a des projets spe ciaux. Dans la pratique, la perception des impots n'est pas bien organisee et l'administration fiscale locale est insuffisante et inefficace. La plupart des commune ne peuvent prendre en charge les depenses prevues dans leur budget de fonctionnement et les projets de developpement local restent pour une grande part non finances sauf lorsqu'ils inscrivent dans Ie cadre d'un projet national (finance par Ie budget de developpement de l'Etat, par des organisa tions non gouvernementales privees ou dans Ie cadre d'une assistance bilate rale et internationale). En consequence, Ie personnel communal dont les ser vices ne sont pas directement finances par Ie budget de l'Etat ou des sources exterieures sont mal payes et de fa~on irreguliere, de nombreux postes restent vacants et Ie soutien logistique local aux activites de developpement est tras limite et mal supervise. 1.30 Chaque Rwandais adulte des deux sexes est cense travailler une demie journee par semaine a un projet communautaire appele umuganda. Les projets sont choisis par Ie Conseil communal. II s'agit notamment de construire des routes de desserte, des ponts et d'installer un systeme d'alimentation en eau potable. La participation aux activites "umuganda" prend diverses formes, et dans les regions ayant un bourgmestre dynamique, on a obtenu des resultats considerables. - 15 II. LA ZONE DU PROJET 2.01 Le Projet BGM II sera execute dans les memes regions que BGM I et cou vrira Ime superficie d' environ 3.000 km2 (voir Cartes BIRD Nos 15961, 15966 et 15967) II comprendra trois communes de la prefecture de Kigali : Gashora, Kanzen::e et Ngenda (la region du Bugesera) e~ trois communes de la prefecture de Kiblmgo : Birenga, Migongo et Rusumo (la region du Gisaka Migongo). Jusqu'a la fin de 1970, la presence de la mouche tse-tse a empeche l'implantation de la population dans ces regions. La plupart des zones du Bugesera et une grande partie du Gisaka Migongo en on~ ete debarrassees vers 1970 et 1975 respective ment. Etant donne la faible fertilite des sols et les conditions fluviome trique:;, defavorables des zones semi-arides, la majeure partie des terres se prete cssentiellement au paturage. Malgre ces conditions difficiles, a partir du debut des annees 70, des agriculteurs emigrant d'autres zones densement peuplees du pays ont commence a s'instal1er en masse dans la region. D'apres des etudes de la zone du projet effectuees recemment (1980-81) par l'Institut africain et mauricien des statistiques et d'economie appliquee (IAMSEA), la population du Bugesera etait de l'ordre de 184.000 habitants en 1980 et celIe du Gisaka Migongo d'environ 125.000. L'etude note egalement que ces deux re gions ent re~u de nombreux emigrants au cours de la derniere decennie. D'apres les sta.tis-.:iques de l'IAMSEA, l'accroissement demographique entre 1973 et 1981 (imputable en grande partie a la migration) a ete de 160 % (20 % par an) dans Ie BugE!Sera et de 92 ~~ (12 % par an) dans Ie Gisaka Migongo. La densite moyenne: de la population en 1980 etait de 230 habitants au km2 dans Ie Bugesera et de 153 habitants au km2 dans Ie Gisaka Migongo. Les colons venaient princi paIement des zones fortement peuplees de Gikongoro, Ruhengeri et Byumba et, d'apres les estimations, plus de la moitie de la population en 1980 etait agee de moins de 1D ans. 2.02 Le Bugesera et Ie Gisaka Migongo son~ situes dans la zone des plaines orientales du Rwanda, caracterisee par un relief relativement plat, interrompu par des cOllines basses et de larges vallees. L'altitude de la zone des hautes terres ,!st comprise entre 1.500 et 1. 700 m, tandis que les vallees limitees par de grands marecages et des lacs sont situees entre 1. 300 et 1. 500 m. Cette zone es: Ie plus seche du pays puisque la pluviometrie annuelle moyenne s I echelmne entre 700 et 1.000 mm repartis sur deux saisons, de fevrier a mai - et de s~ptembre a decembre. Les reserves d'eau souterraine sont limitees. Les ter~es de la zone du projet sont utilisees a peu pres de la maniere suivant'~ : Bugesera Gisaka Migongo (milliers d'ha) ~ 01 (milliers d'ha) ~ 01 Zones cultivees Potentiel cafe:':cole 84 39 50 30 Terres semi-arides 32 26 22 13 Terres rie paturage 12 10 20 12 Terres forestieres 17 19 50 30 Terres sans potentiel de prcduc-.:ion 13 11 25 Total 122 100 167 100 - 16 - Les terres arables peuvent se diviser en zones de cafeiculture et en zones semi-arides. Les agriculteurs qui s'y trouvent ont emigre des regions du Pla teau central et ont apporte avec eux des fa~ons culturales et des methodes d'exploitation peu adaptees aux zones semi-arides (cultures de bananiers, de cafeiers et de ma~s tardif). La situation differe de celIe que l'on rencontre . dans les zones semi-arides d'Afrique de l'Ouest ou les agriculteurs ont ela - bore, au cours des generations, des systemes d'exploitation relativement bien adaptes et stables. En consequence, il faut identifier de toute urgence des cultures et des methodes d'exploitation adaptees a la zone du projet et voir dans quelle mesure les"agriculteurs peuvent produire une quantite suffisante d'aliments de base sur des parcelles d'une superficie comprise entre 2 et 2,5 ha, tout en gardant au sol un minimum de fertilite. A. La region du Bugesera 2.03 La reg10n du Bugesera (voir Carte BIRD 15967) est limitee a l'ouest par l'Akagera, au nord et a l'est par la Nyanbarango et des marecages et au sud par les lacs Cyohoha et Rugwero et par Ie Burundi. La population s'est implantee rapidement dans cette region au cours des 15 dernieres annees. Le Fonds europeen de developpement (FED) a joue un role actif dans l'amenagement de certaines zones. II a notamment introduit, au debut des annees 70, les paysannats dans la partie nord de Kanzenze, a l'ouest de Ngenda et au sud de Gashora. Le rapport de preparation du Projet BGM I prevoyait l'amenagement de toute cette zone en paysannats, mais l'arrivee spontanee d'immigrants venus d'autres regions du Rwanda au cours de la derniere decennie n'a pas permis d'appliquer cette option. 2.04 Les sols et Ie climat. Les sols du nord-ouest du Bugesera et ceux qui longent l'Akanyaru au sud sont schisteux et comprennent des couches de quartzite. Ces sols, qui occupent environ Ie tiers du Bugesera, sont relati vement fertiles et propices a la cafe1culture, qui a ete introduite dans 1a region il y a 15 ans. La pluviometrie est en moyenne de 900 a 1.000 mm par an repartis de fa~on assez reguliere entre les deux saisons des p1uies. Les sols des deux autres tiers du Bugesera, les zones semi-arides, proviennent de granit et de gneiss. lIs sont generalement peu fertiles et ne se pretent guere a l'agriculture. Des bandes etroites de sols alluviaux plus fertiles et plus lourds bordent les nombreux lacs et marecages de la zone semi-aride. Ces sols pourraient convenir a l,agriculture irriguee, mais ils sont eparpi1les, peu etendus et exigeraient des systemes de pompage couteux. La pulviometrie moyenne de cette zone n'est que d'environ 850 mm et les pluies varient beaucoup d'un mois a l'autre, meme si l'on distingue deux saisons des pluies Cnovembre a decembre et janvier a mai). On estime que dans 60 % des averses, il tombe moins de 5 mm. La savane boisee et Ie paturage sont la vegetation naturelle de la region, mais celle-ci disparait rapidement sous la pression d'une popu lation en expansion. Les ressources d'eau souterraine du sud du Bugesera sont limitees. 2.05 Agriculture. Comme dans l'ensemble du pays, la production agricole de la region est essentiellement axee sur la subsistance. Dans la zone la plus fertile, l'agriculteur moyen produit du cafe, des bananes, du manioc,. des pa tates douces, des haricots, du sorgho et a l'occasion du ma1s et des arachides. - 17 - Dans 1es zones semi-arides, les principales productions sont Ie manioc et les patates douces, ainsi que Ie haricot, l'arachide et Ie sorgho. Les rendements sont en general peu eleves a cause de la mediocrite des sols, du manque de varietE,s adaptees et du caractere rudimentaire des fa~ons cu1turales des nouveaLX venus dans la region. La production de charbon de bois par brulage de l'acacia est la principale source de revenu monetaire. Les cultures de rapport sont pratiquees de fa~on sporadique dans la zone seche. D'ici quelques annees, lorsque les ressources forestieres auront disparu, il faudra trouvel d'autres cultures de rapport. On pourrait envisager la culture du sisal, du ~oyer de Queensland et des guars. 2.06 Infrastructure. L'infrastructure economique et sociale de la reg10n est encore reduite par rapport au reste du pays. On trouve un seul centre commercial important a Nyamata ainsi que deux Banques populaires, dont une a Ngenda,. chef-lieu de la commune, et l'autre au siege du projet a Gashora. Un centre regional de developpement (comprenant un certain nombre de logements pour le~ personnel et de batiments servant de garages et d'entrepots) a ete construit dans cette derniere ville dans Ie cadre du premier projet BGM. On Y trouve egalement 10 postes agroveterinaires (PAV) qui assurent la distribution des facteurs de production agricole et fournissent des services veterinaires, trois ecoles et deux centres de-sante. La region compte six ecoles primaires et 10 c.entres de sante finances et exploites par des organisations non gouver nementales (ONG), la station de recherche de Karama et un ranch militaire Ie long de la frontiere burundaise. Les paysannats finances par Ie FED dans les communes de Kanzenze et de Ngenda et dans Ie nord de Gashora sont alimentes par un reseau de distribution d'eau par pompage. Dans Ie reste de la region, les habLtants parcourent jusqu'a six kilometres a pied pour s'approvisionner en eau. A l'heure actuelle, on ne peut acceder a la region qu'a partir de Kigali 'm empruntant un passage ague busequi traverse la Nyabarongo. Un passage buse-pont en cours de construction sur la plaine d'inondation de l'Akanyl. permettra de relier directement Bugesera et Butare. La reg10n ne compte :>as de routes revetues. Les routes et les pistes sont en mauvais etat et sont souvent impraticables pendant les mois pluvieux. B. La region du Gisaka Migongo 2.07 Le Gisaka Migongo (voir Carte BIRD 15966) comprend la partie est de la zone du projet. Elle couvre trois des neuf communes de la prefecture de Kibungo : Bire.nga, dont la densite de population est de l' ordre de 264 habi tants at. km2, et les communes de Rusumo et de Rukira, qui sont les plus vastes du pays, et ou la densite est d'environ 75 habitants au km2. La region est limitee au nord par Ie Parc national de l'Akagera et a l'est et au sud par la riviere du meme nom qui constitue la frontiere avec la Tanzanie. A la fin des annees to et au debut des annees 70, l'Association internationale pour Ie de veloppenent rural (AIDR) a realise un programme de developpement integre cou vrant les zones les plus fertiles de la prefecture de Kibungo, avec un finan cement beIge. Ce programme porta'it exclusivement sur Ie developpement des cultures, la formation des agriculteurs et l'organisation de cooperatives de productJon. - 18 2.08 La region du Gisaka Migongo peut se diviser grosso modo en cinq zones i) Ie Gisaka Nord, couvrant la partie nord de Birenga, est une zone en grande partie colonisee et fertile, dont l'altitude depasse 1.500 m; ii) Ie Gisaka Sud est une zone dont l'altitude est inferieure a 1.500 m, dont pres de 75 % des terres sont deja colonisees; les sols sont relativement fertiles, mais Ie mauvais etat des routes et des pistes rend la majeure partie de la zone inaccessible; iii) Ie Bassin du Rusumo comprend Ie ranch de Rusumo et Ie paysannat de Rusumo, tous deux crees avec l'aide beIge au milieu des an nees 60. Les sols et Ie climat de cette zone sont similaires a ceux de la re gion semi-aride de Bugesera; Iv) Ie couloir, qui est aussi une zone semi aride, s'etend de la region des lacs au bassin du Rusumo, Ie long de la vallee de l'Akagera. On trouve encore la mouche tse-tse dans certaines parties du couloir. Des echanges de vues se deroulent actuellement sur l'execution d'un programme de culture sucriere sur environ 3.000 ha de terres marecageuses juste au sud du couloir. La zone contient des enclaves de terre fertile ayant un bon potentiel agricole. Toutefois, etant donne la faible pluviometrie et Ie cout prohibitif du pompage de l'eau pour l'irrigation, elle se prete essentiellement au paturage extensif; et v) la region des lacs est une zone basse de savane au sol mixte, dont 600 ha de vertisols autour des lacs Nasho et Rwehikowa sont propices a la rlziculture irriguee. Une equipe de specialistes en irrigation chinois prepare actuellement un projet de riziculture irriguee finance dans Ie cadre du Premier projet BGM. 2.09 Les sols et Ie climat. Les sols de la region proviennent de gra nites, de gneiss, de schistes, de dolerites et de quartzites qui donnent lieu a une gamme variee de types de sols. Du fait de la teneur elevee en fer d'un bon nombre de ces sols et de la lateritisation progressive, des carapaces late ritiques dures et des affleurements sont frequents, notamment sur les cretes pres de l'escarpement qui separe les regions de hautes et de basses terres. Dans la region de plus faible altitude, les depots colluviaux et alluviaux de l'Akagera ont forme de vastes zones de terres relativement fertiles. Une etude des sols effectuee par l'ISAR (milieu de 1970) indique que les deux tiers des sols du Gisaka Sud, pres de la moitie de ceux de la vallee de l'Akagera et un tiers des sols situes Ie long du lac se pretent a la production agricole. Toutefois, a l'exception des regions du Gisaka Sud Oll la pluviometrie est plus reguliere, Ie caractere imprevisible des pluies et leur insuffisance limitent Ie potentiel agricole de ces sols relativement fertiles. Le Gisaka Nord a une saison seche tres marquee de quatre a cinq mois et la pluviometrie y est en moyenne de 700 a 1.000 mm. II faudrait recourir a l'irrigation pour ex ploiter pleinement Ie potentiel agricole de cette region. La vegetation natu relle est la savane arboree Oll domine l'acacia. Les differentes combinaisons d'herbes temoignent des variations de la qualite des sols. Les varietes d'Hyparrhenia indiquent en general de bons sols. Des sols plus pauvres, Oll lIon ~rouve la Loudetia simolex et des Eragrostis en association sont consideres comme appropries au paturage. 2.10 Agriculture. De meme que dans Ie Bugesera, la production agricole dans Ie Gisaka Migongo est generalement consacree a la subsistance. Dans Ie Gisaka Nord, Ie cafe represente la principale culture de rapport. Parmi les - 19 cultures vivrieres on trouve surtout les bananes, les haricots et les ara chides. A l'exception du cafe, les memes cultures se retrouvent dans Ie Bugesera Sud. Le manioc et les patates douces, de meme que les haricots, Ie sorgho et les arachides, se cultivent dans les zones semi-arides. Comme dans Ie Bugnsera, les rendements sont peu eleves faute de varietes bien adaptees et de fa223.6 2,417.7 Sous-Total ACT!VITES VULGARISATION 225,913.0 214.533.1 ~~("4~b,,j 2,45~.O 2.334.2 4.792.1 -18.7 20 ,7 C.AMELIORATION DU BETAIL Ranch du Rusumo -698.5 ~.278.5 5·'5FO,O -7 ,.~ 58.3 6v.7 11'!.S i).~ Amelioration des Ovins et Caprins 8,283.2 23,.4IC,.e 3:. ~,"4.0 q.. . 1 . " ,~. ::!:4. i 344.8 !3.~ ~.1 Sous-Total Amelioration du Betail 7.584.7 29,039.3 37,~:"~,O '", ... ~ ,-' m.\: 405.5 iQ.7 "" ~ ~ D. Centre de Formation de Rubilizi 9,7S.~ It.775.0 ::tj~561j.O ~5.b 128.1 223.7 57.3 1.4 E. Recherche 47,649.0 142.317.0 le9.<;tS.0 ~lS.4 IoS1,6.4 2.·366.9 74.9 i2.9 F. Nutrition et Population ------------------------- Programme Centre de Nutrition 10,242.9 20,21~ . 3 3,).45'5,0 111.4 719.9 331.4 66.4 2.1 Prog. Pilote Planning Familiale 8.796.3 41.053.8 49.aS5.0 95.7 446.7 542.4 82.4 3.4 Sous-Total Nutrition et Population 19.039.0 61.271.0 SO.:1I0.() 207.1 066.6 ans n.3 5.4 G. Construction ROUTES RURALES 144.551.1 224,006.7 363,557.8 1,572.7 2.437.2 4.0tO.0 60.8 24.9 TOTAL COUTS DE BASE 519,155.5 963.468.3 1.451.623.B 5.637.6 10.482.7 16.120.4 65.0 DEPASSEHENT DES QUANTITES ~4,.n.2 58.374.1 102.B50.3 433.9 615.1 1,119.0 56.B DEPASSEMENT DES PRIX 2ii)'746.B 127.592.9 398,339.7 2.945.8 1,388.2 4.3:4.0 12.0 TOTAL COUTS DU PROJET !33.B ~=:===::== =========== :=======::= ======== =:=~==== ;====:== :==:~=== =:=:===;~= - 41 3.30 Cette estimation de couts a ete etablie en janvier 1982. On a prevu uneprcvision de 15 % pour imprevus materiels pour les travaux de construction et de genie-civil, de 5 % pour les frais de personnel, la formation, les ser vices generaux et les fournitures, et de 10 % pour tous les autres couts, compte tenu du fait que tous les details des investissements du projet n'ont pas encore ete arretes. Les provisions pour hausses de prix ont ete calculees comme suit: couts en monnaie nationale, 15 % par an de 1982 a 1987; cout en devises, 8,5 % par an en 1982, 7,5 % par an de 1983 a 1985 et 6 % par an ulte rieurement, Les taxes incluses dans les couts du projet sont negligeables etant donne que tous les postes importants seront exoneres de droits d'impor tat ion et d'impots locaux. Les couts detailles du projet sont resumes au Tableau 1. D. Financement 3.31 Les couts du projet seront finances de la fa~on suivante FR Dollars % --en millions-- Gouvernement rwandais 213 2,3 10,5 FAC 275 3,0 14,0 IDA 1.495 16,3 .21.2 Total 1.983 3.32 Le Credit de l'IDA, d'un montant de 14,5 millions de DTS (16,3 mil lions d,~ dollars), sera consenti au Gouvernement rwandais aux conditions habi tuelles. Ce credit permettra de financer 75,5 % du cout total du projet, y compris 76 % des couts en devises et environ 75 % (6,8 millions de dollars) des cou:s en monnaie nationale. Le Gouvernement rwanda is prendra en charge environ 10,5 ~~ des couts totaux du projet, c'est-a-dire essenti'ellement les salaire~i locaux. II retrocedera les fonds du credit de l'IDA et sa propre contribution au Ministere de l'agriculture et de l'elevage, a l'Office national de la population (ONAPO), et au Ministere des travaux publics. La contribution du FAC :3 millions de dollars), representant environ 14 % du cout total du pro jet (y .:ompris 24 % environ des couts en devises), sera accordee a titre de don et financera les salaires, les deplacements et les services d'appui locaux de trois assistants techniques pendant cinq ans, 15 hommes-mois-de services -de conseil.er financier, cinq vehicu1es et Ie cout en devises des produits vete rinaires et des intrants agricoles. Sur Ie montant des couts du projet cite plus haut, Ie Gouvernement rwandais a demande au titre du mecanisme de finan cement rie la preparation des projets un mont ant d'environ 935.000 dollars pour couvrir l'achat de materiel de construction routiere, la construction debati ments e:; Ie demarrage des activites de planning familial, et des recherches sur Ie milieu semi-aride. 3.33 Pour aider Ie Gouvernement a prefinancer les depenses remboursables au titre du credit de l'IDA, un fonds de roulement de prefinancement semblable a celui qui a ete utilise pour Ie projet premiere phase sera maintenu. Un mon tant de 0,8 million de dollars (equivalant a environ quatre mois de decaisse ments mnins les fonds que l'IDA decaissera directement) sera finance au titre du pro j f,t et depose sur un compte du pro jet aupres d' une banque commerciale. - 42 L'IDA reconstituera Ie montant au moyen du compte du credit sur presentation des pieces justificatives relatives aux decaissements finances par Ie fonds de roulement pour les depenses approuvees dans Ie cadre des plans annuels de tra vail. Pour tout decaissement effectue sur Ie fonds de roulement qui ne serait pas accepte par lrIDA, Ie Gouvernement deposera un montant correspondant sur Ie compte du projet. Au cours des negociations, on s'est mis d'accord sur les conditions relatIves au fonctionnement et a la comptabilite du Compte Special prevu pour le fond de roulement. ' E. Passation des marches 3.34 Des marches de travaux de gen~e civil en vue de la construction de cinq PAV, de 15 maisons et d'installations au titre des elements recherche, nutrition et planning familial pour un mont ant total de 1,5 million de dollars (y compris les imprevus) feront l'objet d'appels d'offres locaux, dont les modalites ant ete jugees satisfaisantes. D'une fa~on generale, ces marches porteront sur des montants limites a un maximum d'environ 20.000 dollars, ils seront disperses geographiquement et ne pourront pas facilement etre regroupes pour faire l'objet d'un appel d'offres simultane. Les entreprises locales sont suffisamment nombreuses et qualifiees pour effectuer les travaux necessaires. Des societes etrangeres pour rant egalement participer aux marches de travaux de genie civil conformement aux procedures locales d'appel d'offres. Des engins et des materiaux de construction routiere d'une valeur d'environ 450.000 dollars (y compris les imprevus) ainsi que les outils et les pieces detachees d'une valeur d'environ 600.000 dollars (y compris les imprevus) seront achetes suivant des procedures locales d'appel d'offres acceptables pour la Banque. D'autres vehicules et pieces detachees d'une valeur totale d'environ 800.000 dollars (y compris les imprevus) seront achetes a raison d'un maximum de six vehicules a la fois sur une periode de trois a quatre ans, suivant des procedures selectives de passation des marches appliquees par l'emprunteur. Le mobilier et Ie materiel ainsi que les outils et d'autres intrants pour l'agriculture et l'elevage d'une valeur totale d'environ 1,3 million de dollars (y compris les imprevus) seront achetes aupres de four nisseurs locaux apres soumission de deux offres de prix au minimum. Les ser vices d'assistance technique et de consultants a court terme necessaires pour effectuer les etudes prevues representent un total d'environ 3,2 millions de dollars. Le mandat, l'experience et les qualifications de l'ensemble du per sonnel d'assistance technique seront agrees par l'IDA. Taus les autres agents d'assistance technique seront embauches conformement aux principes en vigueur a la Banque pour Ie recrutement a l'echelon international et l'utilisation des consultants. A l'exception des contrats envisages pour la revision comptable annuelle du projet, on evaluera toutes les autres propositions d'assistance technique visant des activites financees par Ie projet en accordant Ie maximum d'importance a l'experience et aux qualifications des specialistes proposes. Des assurances quant aux procedures de passation des marches ont ete obtenues aux negociations. - 43 F .. Decaissements 3.35 On trouvera ci-dessous une ventilation estimative des fonds de credit par categories de decaissement. Aux fins de la gestion du projet, on a cree .des categories distinctes de decaissement pour chaque unite d'execution. Milliers I : ISAR - Activites de recherche de dollars i) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale par les vehicules, Ie materiel technique et les animaux importes; 300 ii) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour les travaux de genie civil et la construction; 70 iii) 100 % dli mont ant total des depenses pour l'assistance technique, la formation et les etudes; 800 iv) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour les salaires et droits locaux, les vehicules et autres frais de fonctionnement et les fournitures diverses; 1.200 II ONAPO - Programme p,ilote de planning familial i) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour les vehicules et Ie materiel; 50 ii) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationa1e pour les travaux de genie civil et la construction; 70 iii) 100 % du montant total des depenses pour l'assistance technique, les enquetes et les etudes; 150 iv) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour les salaires et droits locaux, la formation, les vehicules et autres frais de fonction nement et fournitures diverses; 350 Ministere des travaux publics Construction de routes rurales i) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour Ie materiel de construction routiere; 200 - 44 ii) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour Ie materiel; les pieces detachees et les frais de fonctionnement; 1.800 iii) 100 % du total des depenses pour l'assistance technique; 300 iv) 95 % du total des depenses pour les salaires et honoraires locaux; 2.500 d) Categorie IV Ministere de l'agriculture et de l'elevage. Personnel regional et de Kigali finance par BGM II i) 85 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour les vehicules; 300 ii) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour les travaux de genie civil et de construction; 1.000 iii) 35 % du total des depenses pour l'as sistance technique, les enquetes et les etudes; 800 iv) 85 % en 1983, 65 % en 1984, 50 % en 1985, 40 % en 1986, 30 % en 1987 pour les salaires et indemnites du personnel local; 1.600 v) 85 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour Ie mobilier et Ie materiel ainsi que pour la formation locale et tous les autres frais de fonctionnement; 1.700 e) Categorie V : Centre de formation de Rubilizi i) 100 % des depenses en devises et 95 % des depenses en monnaie nationale pour les sal aires du personnel et les autres frais de fonctionnement; 140 f) Categorie VI Remboursement de l'avance au titre du mecanisme de preparation des projets 935 g) Categorie VII Depot initial sur Ie compte du projet 800 h) Categorie VIII Montant non affecte 1.435 Montant total du credit de l'IDA envisage 16.300 - 45 - Les decaissements s'effectueront sur presentation des p1eces justificatives completes pour toutes les depenses entrant dans les sous-categories (i) et (iii) des categories (I) - (IV) et pour toutes les depenses en devises dans la sous-cacegorie (ii) des categories (I) - (IV) et dans la sous-categorie (v) de la categorie (IV). Les depenses relevant de toutes les autres sous categories des categories (I) - (V) s'effectueront sur presentation de releves de depelses e~ seront certifiees par Ie Directeur financier du projet BGM II pour Ie; categories (I) et (IV), par Ie Directeur de la Direction des ponts et chausse,!S (Ministere des travaux publics) pour la categorie (III) et par Ie Directellr cie I' ONAPO pour la categorie (II). Les releves des depenses seront conserv'~s par la direction de chaque organisme d'execution et communiques a l'IDA p)ur inspection dans Ie cadre de la supervision du projet. Ces releves seront1erifies par des experts-comptables externes pour Ie projet. Lors des negocia~:ions, on a obtenu l' assurance que des pieces justificatives seront etablie:i pour toutes les depenses relatives au proj et conformement aux dispo sitions ci-dessus. 3.36 On trouvera au Tableau 3 Ie calendrier prevu pour les decaissements de l' IDA. En l' etablissant, on a tenu compte du profil -des decaissements regionalLX pour les projets de developpement de la region et les projets agri coles f.~nances par l' IDA, ainsi que de la pratique suivie dans Ie cadre du Projet :lGM I en matiere de decaissements. Dans Ie cas du Projet BGM I, Ie credit ,~st entre en vigueur avec environ un an de retard par rapport aux pre visions de l'evaluation mais, apras l'entree en vigueur, les fonds ont ete decaissl!s beaucoup plus rapidement que ce n' est generalement Ie cas; 90 % du credit Hvaient ete decaisses quatre ans apres la date d'entree en vigueur. Ces resHltats semblent etre dus a un ensemble de facteurs, et notamment au fait quo les systemes de comptabilite et de gestion financiere du projet ont ete mis en place au debut de la deuxieme annee; a la discipline qui'a du etre observeH en matiere de planification et d'execution etant donne que les plans de travail annuels ont ete approuves par l'IDA, et a la mise en place d'une importante infrastructure et des depenses d'exploitation des vehicules qui ont ete tres superieures aux estimations a 1 'evaluation. On prevoit que pour Ie Projet'ce deuxieme phase, Ie rythme des decaissements sera plus lent que lors de la premiere phase mais plus rapide que la moyenne qui ressort du profil des decaissElmen::.s susmentionne. Les hypotheses de travail formulees sont les suivantE:s : i) I' experience acquise au cours de la premiere phase a permis d' evalUfr l!~s couts du projet et de planifier I' execution des diverses activi tes plm, soigneusement que I' on ne Ie fait pour de nouveaux projets; ii) la majoritE du personnel du projet est deja en place et la gestion financiere est bien roc:.ee (~t efficace; iii) la planification et I' examen des resul tats obte nus cont inu(~ront d' etre lies aux plans de travail annuels detailles; et iv) on a consideraolement simplifie la gestion du projet en chargeant des organis mes distincts, disposant de moyens et de competences specifiques, de mener les activiteslutres que la vulgarisation, telles que la construction de bati ments et de routes, la recherche et Ie planning familial. - 46 G. Comptabilite et revision comptable 3.37 Un bon systeme de comptabilite et de su~v~ detaille des depenses a ete cree au titre du projet premiere phase avec l'assistance d'un directeur finan cier recrute a l'echelon international. Une equipe de comptables a e~e formee pour Ie projet dans Ie cadre de la premiere phase et ltadjoint rwandais du directeur financier a ete confirme Ie 1er fevrier 1982 dans les fonctions de Directeur financier du projet. Le bureau de coordination de Kigali restera responsable de l'ensemble du contr6le financier du projet pendant les deux premieres annees du projet. D'ici a 1985, cette responsabilite sera decen tralisee au niveau des deux regions et un Directeur financier sera nomme dans chacune de celles-ci (par. 4.01). Durant la periode transitoire de 1983-1985, la comptabilite du projet dans les deux centres regionaux du projet sera veri fiee chaque trimestre par des comptables de Kigali travai1lant au projet. Un conseiller financier sera recrute a court terme (trois mois par an de 1983 a 1987) pour aider Ie personnel charge des aspects financiers du projet. II aidera initialement l'ISAR et l'ONAPO a mettre au point une comptabilite appro priee pour Ie projet; il contribuera ulterieurement a mettre en oeuvre la regionalisation du contr6le financier. En l'absence d'un commissaire aux com ptes nomme par Ie Gouvernement ou de societes rwandaises dtaudit qualifiees, les comptes du projet BGM I ont ete verifies par des societes etrangeres agreees par l'IDA et l'on recourra a un systeme contractuel similaire au titre du projet seconde phase. 3.38 Au titre du projet deuxieme phase, une comptabilite distincte sera tenue pour toutes les activites menees dans Ie cadre du projet par Ie Minis tere des travaux publics et l'Office national de la population (ONAPO). Toutes les aut res activites du projet, y compris celles qui sont menees a Rubilizi et la recherche (ISAR) , feraient l'objet dtune comptabilite tenue par les services financiers du BGM II. Le Ministere des travaux publics dispose des moyens necessaires pour tenir la comptabilite du projet. II a execute quatre projets routiers finances par l'IDA, dont il connait bien les regles et 1es methodes en matiere de comptabilite. Le conseil1er financier du projet aidera l'ONAPO a mettre en place un systeme de comptabilite approprie. Les investissements prevus dans Ie cadre du programme de soutien aux centres de nutrition figureront dans les comptes ordinaires de chaque centre regional. Des comptes commerciaux distincts, qui seront tenus par un comptable designe du projet, seront ouverts pour 1es operations du ranch de Rusumo (par. 3.16). Tous les comptes du projet seront verifies chaque annee. Pour toutes les agences d'execution, a l'exception du Ministere des travaux publics, Ie Direc teur financier du projet formulera les demandes de remboursement destinees a l'IDA. Lors des negociations, les dispositions citees plus haut ont ete exa minees et on a obtenu l'assurance que: i) des comptes dis tincts seront tenus pour les activites du projet menees par Ie Ministere des travaux publics, l'ISAR, l'ONAPO, les deux centres regionaux et, durant la periode transitoire de deux ans, Ie personnel du Projet BGM II a Kigali; ii) les reviseurs comptables independants agrees par l'IDA seront retenus pour verifier tous les comptes du projet et ils redigeront une attestation sur l'authenticite des depenses engagees et figurant dans les releves des depenses; et iii) les comptes verifies seront transmis a l'IDA six mois au plus tard apres la fin de l'exercice (31 decembre) auquel ils se rapportent. - 47 H. Rapport d'achevement du projet 3.39 L'equipe de direction du Projet BGM II etablira un rapport d'acheve ment resumant les resultats obtenus et evaluant l'execution du projet et les problemes rencontres. Le Ministere des travaux publics, l'ONAPO et l'ISAR y participent en tant que de besoin. Ce rapport devra etre soumis a l'IDA six mois au plus apres la date d'achevement prevue Cc'est-a-dire Ie 30 juillet 1988) et des assurances en ce sens ant ete donnees lars des negociations. I. Effets du projet sur l'environnement 3.40 Les activites du projet visent a preserver Ie potentiel agricole de la zone du projet. Comme dans la plupait des regions du Rwanda, la pression demograDhique qui s'exerce sur les ressources naturelles entraine une diminu tion de la fertilite des sols, une deforestation et une erosion rapide. Le projet ,igira sur les problemes concernant l' environnement de la region de plusieut"s fa~ons, a savoir i) en soutenant un programme de recherche agri cole vi:;ant a mettre au point des varietes appropriees aux zones semi-arides du projl~t; ii) en encourageant les mesures de conservation des sols, les petits :)euplements forestiers familiaux et l'elevage en stabulation du betail (programme des fermettes); et iii) en encourageant 1es proprietaires de betail a s'orgUliser pour empecher Ie surpaturage et preserver de petites zones de paturag,~. Les petites quantites d'engrais et de pesticides envisagees pour les actLvites de vulgarisation au titre du projet ne devraient pas avoir d'effet; nefastes sur l'environnement. - 48 IV. ORGANISATION ET GESTIO~ A. Le Comite de coordination du projet 4.01 La responsabilite globale de l'execution du projet reviendra au Comite de coordination du projet, cree par decret presidentiel dans Ie cadre du premier projet (Voir Graphique 1). Ce Comite a permis de coordonner utile ment la participation des differents ministeres aux activites du projet et a constitue un lieu d'echanges de vues sur la politique generale. Le Comite continuera a etre preside par Ie Secretaire general du Ministere de l'agricul ture et de l'elevage et comprendra des hauts fonctionnaires des principaux minis teres associes au projet : les Ministeres des finances, des affaires sociales et du developpement communautaire, de la sante, des travaux publics, de l'interieur et du Plan. Le Comite coordonnera et supervisera la planifica tion, 1 'execution, Ie suivi et l'evaluation du projet. II se reunira au moins une fois par trimestre pour suivre Ie deroulement du projet, regler les- ques tions importantes posees par l'execution et approuver les plans de travail annuels. Le Comite deleguera les responsabilites d'execution courantes aux deux Directeurs regionaux. Les autorites locales participeront a l'execution par l'intermediaire des Comites regionaux de developpement qui doivent etre mis en place dans chaque region. La Direction des ponts et chaussees du Mi nistere des travaux publics administrera l'element routes rurales; l'ISAR dirigera Ie programme de recherche appliquee; et l'ONAPO executera les activi tes de planning familial avec Ie Ministere des affaires sociales et du deve loppement communautaire et Ie Ministere de la sante. La responsabilite de ces activites sera decentralisee au niveau des centres regionaux dans Ie cadre du projet seconde phase. Durant une periode transitoire de deux ans au maximum, Ie poste de Coordinateur du projet sera maintenu et, d'autre part, Ie Direc teur financier du projet et Ie Coordinateur de l'elevage resteront en paste a Kigali. DUrant cette periode transitoire, le role du Coordinateur du projet consistera a veiller a ce que les activites menees au titre du projet soient conformes aux plans annuels detailles. II est prevu de supprimer pour la fin de 1984 Ie bureau de Kigali, et un Directeur financier et un Coordinateur de l'elevage seront nommes dans chacun des deux centres regionaux. B. Gestion des elements du projet 4.02 L'element recherche. L'ISAR executera toutes les activites associees a cet element. Les chefs de departement competents et Ie Directeur general de l'ISAR definiront et passeront regulierement en revue les programmes tech niques du specialiste de l'amelioration vegetale et celui du specialiste des systemes d'exploitation agricole et de leurs services de soutien respectifs. Les deux specialistes de la recherche seront recrutes sur Ie plan inter national et l'Institut international pour l'agriculture tropicale (IITA) leur fournira l'appui technique necessaire. L'ISAR, en collaboration avec l'IITA, elaborera les plans de travail annuels detailles des equipes des specialistes et les examinera avec la direction du projet BGM II de Kigali et les centres regionaux avant de les presenter officiellement au Comite de coordination au debut du mois de septembre de chaque annee (par. 4.11). Les deux equipes - 49 meneront leursactivites dans la zone du projet. Le specialiste de l'amelio ration vegetale et ses collaborateurs habiteront et travailleront a la sta tion dE~ l'ISAR a Karama, dans la region du Bugesera. Le specialiste des sys temes d'exploitation agricole et son equipe executeront principalement leurs travam: de recherche dans les parcelles des agriculteurs et aux PAV. lIs habitel'ont et travailleront au centre regional du Bugesera. Les services de l'ISAR de Karama gereront Ie budget administratif de l'equipe de recherche sur I' ame l::.. orat ion vegetale. La direction de l'ISAR et Ie Directeur financier du projet feront Ie necessaire pour que les credits de fonctionnement afferents a la recLerche sur les systemes d'exploitation agricole soient verses par l'in termedj. aire du centre regional du Bugesera. Un protocole d' accord entre l'IITA et Ie Ministere de l'agriculture enoncera dans Ie detail toutes les dispositions d'ordre technique et administratif (y compris les methodes comp tables) relatives a cet element. L'entree en vigueur de l'accord de credit sera subordonnee a la signature d'un protocole d'accord juge satisfaisant par 1 'IDA. 4.03 Les activites agropastorales regionales seront administrees par les Directeurs des centres regionaux du Bugesera et du Gisaka Migongo mis en place dans Ie cadre du premier projet. Les Directeurs regionaux travailleront avec les autorites locales et les services techniques aux niveaux de la sous prefecture et de la commune. Les services regionaux du projet participeront i) a la formation des vulgarisateurs et au developpement des services de vulgarisation afin qu'ils puissent fournir des renseignements et un soutien logistique dans les domaines de la production vivriere et forestiere, de l'in tegration de l'elevage au niveau de l'exploitation et de la preservation de petites zones de paturages, de l'assistance aux groupements d'agriculteurs et de la promotion des activites de credit des Banques populaires; ii) aux acti vites d'elevage en ranch a Rusumo et a l'amelioration des troupeaux d'ovins et de caprins en vue du developpement des zones rurales; et iii) a la fourniture d'aide aux centres locaux de nutrition dans les domaines de la vulgarisation agricola eL de l'hygiene familiale. Deux Comites regionaux de developpement, auxquels participeront les re~resentants du bureau du projet de Kigali, ceux des centres regionaux et des collectivites locales (voir Graphique 1), seront charges de la planification globale et de l'evaluation des activites regio nales. Les services regionaux du projet beneficieront de l'assistance tech nique d,~ deux conseillers en vulgarisation (recrutes sur Ie plan inter nationaL), affectes chacun dans un centre regional, d'un conseiller (rwandais) en elev.:1ge et d 'un specialiste du suivi et de I' evaluation (recrute sur Ie plan in:ernational). Ce conseiller en elevage sera installe au bureau de Kigali jusqu'au recrutement d'un second conseiller. lIs seront alors envoyes tous deux sur Ie terrain. Le specialiste du suivi et de l'evaluation (recrute au plan international) sera installe a Kigali, au Ministere de l'agriculture. Un dire::teur ::inancier (rwandais) et un conseiller financier (recrute sur Ie plan in::ernational, pour trois mois par an de 1983 a 1987), ainsi qu' un ser vice de comptabilite coordonneront toutes les activites financieres et de passation des marches d'interet regional. En outre, dans Ie cadre d'accords speciaux, ils contribueront a la gestion financiere d'autres elements executes par des services et organismes separes (voir par. 3.38). Le mandat de tous les cadres cles rwandais (Directeur financier, Conseiller en elevage et les - 50 deux nirecteurs regionaux) a ete examine lors des negociations. Ges postes sont a present occupes par des personnes qualifiees et experimentees. Lors des negociations, Ie Gouvernement donnera l'assurance que de nouvelles nomi nations aces postes ne se feront qu'en consultation avec l'IDA. 4.04 Organisation des services de vulgarisation. Par l'intermediaire des agrQnomes et des veterinaires aux niveaux des prefectures et des communes, les services du projet superviseront toutes les activites de vulgarisation de la zone du projet.· II est prevu de maintenir Ie taux d'encadrement officiel d'un vulgarisateur par secteur et d'un vulgarisateur d'elevage pour deux secteurs. Les vulgarisateurs releveront du PAV de leur zone qui, a son tour, rendra compte a l'agronome ou au veterinaire de commune. Dans Ie souci de concentrer l'effort de vulgarisation dans les domaines identifies au cours de la premiere phase comme presentant Ie plus grand potentiel, il est prevu de choisir trois secteurs dans chaque commune, ou neuf dans chaque region (25 % de tous les secteurs) dans lesquels on menera un programme plus intensif de formation et de vulgarisation. Un vulgarisateur supplementaire sera affecte a chacun de ces secteurs. Les services regionaux du projet, l'agronome de commune, Ie Gonseil de secteur et Ie bourgmestre choisiront, pour chacun des secteurs (a l'exception de ceux qui feront l'objet d'une assistance intensive), les themes de vulgarisation sur lesquels on mettra l'accent. La, Ie vulgarisateur ren contrera une fois par mois les representants de chaque cellule (elus par les familIes de la cellule). L'agronome de commune etablira pour chaque vulgari sateur un programme mensuel de visites. Le nombre de familIes a visiter va riera d'un secteur a l'autre, mais les services du projet viseront a contacter 20 a 30 % des familIes par secteur. Dans les zones qui doivent beneficier d'une assistance accrue, les familIes seront divisees en groupes de 8 a 15 par ce1lule, soit 60 a 80 equipes par secteur. Ghaque equipe elira un chef. En fonction des distances a parcourir, chaque vulgarisateur irait voir en principe une a trois equipes par jour, 20 jours par mois. Ghaque mois, l'agronome de commune etablira un calendrier d'apres lequel 75 % au mains des equipes seront visitees tous les mois. 4.05 Role des vulgarisateurs de commune. Geux-ci doivent veiller a ce que Ie programme de travail annuel ait valeur de contrat entre la population de la commune, l'administration locale et les services du projet. Tous les vulgari sateurs agricoles d'elevage relevent techniquement de l'agronome et du veteri naire .de leurs communes respectives. Ces derniers sont egalement les agents techniques du bourgmestre et, a ce titre, sont Ie lien entre les services tech niques du projet et les autorites administratives au niveau de la commune. lIs sont en particulier tenus de s'assurer que les activites du projet tiennent compte des besoins per~us des agriculteurs. 4.06 Role des postes agro-veterinaires (PAV). II est prevu en moyenne un PAV pour les trois secteurs dans la zone du projet. Le role principal des PAV dans la deuxieme phase consistera a fournir Ie soutien logistique et la forma tion. L'agronome du PAV renforcera les activites des vulgarisateurs travail lant dans les secteurs de la juridiction du poste. II sera egalement respon sable du controle de la qualite dans les pepinieres, dans Ie programme de selection des semences et dans les parcelles de demonstration situees dans Ie - 51 champ d'action du PAY. La tache principa1e du veterinaire du PAVconsistera a aider les vu1garisateurs d'elevage des communes a organiser les groupements d'e1eveurs locaux. 11 sera charge, entre autres, du service veterinaire du PAY et de la promotion locale du programme d'amelioration de l'e1evage ovin et caprin. 4.07 Le Centre de formation de Rubilizi pour les zootechniciens (Categorie A-3) a une direction et des enseignants distincts. Cependant, le Directeur financier du projet devra rendre compte de toutes les depenses, jusqu'a la fin de 1984, apres quoi la responsabilite financiere de l'etablissement sera tran feree p~r l'Etat (par. 3.19). 4.08 Programme de soutien aux centres de nutrition. Etant donne que le projet:>ermettra de renforcer les activites en cours dans 1es centres de nu trition, Ie personnel des centres et les organisations non gouvernementales interes.;ees ccintinueront d I en assurer la gestion courante. Un coordinateur de programme, nomme officie11ement par 1e Ministere des affaires socia1esparmi les agents des services sociaux et sanitaires de 1a zone du projet, assure pour chaque ;r;one la liaison entre Ie personnel des centres de nutrition, 1es ser vices du projet et d'autres organismes publics et non gouvernementaux, notam ment 1e Catholic Relief, 1a Croix~Rouge et l'INADES~Rwanda. Les coordinateurs de prog:amme aideront le personnel des centres de nutrition et des communes a etablir les demandes de financement et a presenter, pour les investissements des cen':res de nutrition, un budget annuel aux services regionaux du projet, qui les incluront dans les plans de travail regionaux annuels. 4.09 Programme pilote de planning familial. Ce programme sera execute par l'Offic>~ national de la population (ONAPO), qui coordonnera 1es activites des personn'~ls du projet relevant du Ministere de la sante et du Ministere des af faires :iOcia1es. Le programme sera dirige par un Directeur de proj et rwandais (qui aplJaniendra a l'ONAPO), seconde par un consultant recrute sur le plan interna·.:ional en tant que Conseiller aupres du proj et. Lors des negociations, Ie Gouvnrnement a donne l'assurance que Ie Directeur du programme aura une ex perienc,! et des qualifications jugees satisfaisantes par l' IDA. 4.10 Element construction de batiments et routes rurales. Tous les tra vaux de construction de batiments seront indiques en detail avec Ie budget correspondant, dans les plans de travail annuels etablis par les services regionaux du projet. Les marches de construction seront attribues aux entre prises :Locales de construction conformement aux procedures etablies du Minis~ tere de~ travaux publics, dont les services superviseront et certifieront les travaux de construction. Une equipe d'ouvriers et des cadres recrutes par la Direction des travaux du Ministere et relevant de celle-ci executeront le pro gramme Le routes rurales. Un responsable de la passation des marches et un directel.r des travaux seront recrutes sur Ie plan international pour aider la Directile des cinq annees, seront associes a l'execution du projet. Les couts d,as services d' environ de 150 agents ne sont pas consideres comme sup plementiires et ne sont pas inclus dans les depenses du projet. Lars des negocia:ions, Ie Gouvernement a donne l'assurance qu'outre sa contribution aux couts d1 projet, i l financera jusqu'a la fin de la periode d'execution du pro jet, Ie; depenses courantes de ces agents. Les depenses supplementaires sont recapitl1lees au Tableau 7 et indiquees en detail dans Ie volume d'execution. 4.13. Assistance technique. II est prevu de recruter sur Ie plan inter national des specialistes pour un certain nombre de postes techniques et les activit,;s de formation du personnel. Ces specialistes seront affectes comme suit : l) pour la vulgarisation et la gestion generales : deux specialistes de vulgarisation/formation (60 hommes-mois chacun), qui seront affectes aux cen tres re,;;ionaux, un conseiller en suivi et en evaluation (60 hommes-mais) et un conseiller financier (trois hommes-mois par an de 1983 a 1987); ii) pour les activit;!s de recherche : un specialiste de la selection vegetale (60 hommes mois) e': un specialiste des systemes d' exploitation agricole (60 hommes-mois), plus de:. consultants a court terme (trois hommes-mois par an pendant cinq ans, soit 15 hommes-mois); iii) pour les activites de nutrition et de planning familia. : un specialiste du planning familial (14 hommes-mois), des consul tants a court terme pour l'element planning familial (16 hommes-mois) et des consult,mts a court terme pour uneenquete sur la nutrition (9 hommes-mois); et iV)pour les routes rurales : 60 hommes-mois pour un directeur des travaux et 36 hommes-mois pour Ie service routier (entretien et formation); 7) pour 1a cellule de gest:.on et comptabilite du MINAGRI, un chef comptable (60 hommes-mois). Le cout par homnes-mois des services de specialiste a long terme (y compris Ie traite ment, lHs honoraires et les deplacements) est estime en moyenne entre 6 500 et 8 000 dollars. Le cout total moyen par hommes-mois des services de consul tants a court terme, y compris Ie traitement, les honoraires et les deplace ments, est estime a 9.000 dollars. Le conseil1er financier est deja sur place. II a ete recrute pour la premiere phase et son contrat doit etre pro longe. Le recrutement des autres specialistes devrait se terminer d'ici a decembr" 19B2. L'entree en vigueur du credit sera subordonnee au recrutement des delli< specialistes de la vulgarisation. Lors des negociations, Ie Gouver nement c.evr'l donner .I' assurance qu' il presentera a I' approbation de l'IDA les qualifications, l'experience et les conditions d'emploi du personnel recrute sur Ie rlan international. E. Execution et suivi 4.14 Le projet sera execute en cinq ans a partir de janvier 1983. Le calendrier d'execution proviso ire figure au Graphiques II et IV. Le calen drier d'execution detaille de chacun des principaux elements a ete examine lors des negociations. Des modalites precises de suivi et d'evaluation ont - 54 ete prevues pour toutes les activites associees a la vulgarisation (par. 3.26 et 3.27). _ Les activites de recherche devront faire l'objet de rapports d'ac tivite annuels (par. 3.04). Les deux Directeurs regionaux seront tenus de presenter au milieu de l'annee un rapport interimaire contenant un examen des elements techniques et des renseignements financiers et comptables perti nents. Les responsables de chacun des elements presenteront au Comite de coordination, Ie 1er septembre de chaque annee, un rapport portant sur l'en semble de l'annee, ainsi qu'un plan de travail annuel detaille (par. 4.11). Un examen du projet a mi-parcours sera effectue avant janvier 1985. - 55 V. ASPECTS TECHNIQUES ET DE PRODUCTION Cultures vivriires 5.01 A court terme, deux activites du projet, la distribution des varietes de semElnces selectionnees et la culture du haricot entre 1es lignes de "banan.:i.ers it biere", contribueront directement it augmenter la production de culturf:s vivriires. A moyen terme, on prevoit que Ie programme de recherche permettra d'identifier et de distribuer des varietes testees pour les zones semi-a1ides du projet. Les semences selectionnees suivantes, actuellement disponlbles au Rwanda, seront multipliees dans les deux regions du projet : la varietE! Davis pour Ie soja, la variete Katumani pour Ie ma1s et ~a variete HNG 18 pour l'arachide. Leur utilisation, associee it des fa~ons culturales ameliorees, devrait augmenter les rendements globaux de pres de 15_%. En outre, des boutures de plusieurs variates prometteuses de manioc et de patates douces, que l'ISAR diffusera au printemps de 1982, seront testees dans la zone du projet et multipliees si les resultats se revelent positifs. On estime que i % des agriculteurs de la zone du projet adopteront chaque annee, it compter de la premiere annee du projet, Ie programme de semences selectionnees et de fa~ons cul~urales ameliorees et que 45 % Ie feront a partir de la 10eme annee. Les augmen~ations estimatives des rendements s'atablissent comme suit: ZONE 1 (Cafeiculture) AEres 10 ans Rendements Sans Ie Avec Ie Augmentation actuels projet projet avec Ie projet Culture kgJha kg Manioc 6.000 5.700 7.500 1.800 Patate douce 4.500 4.300 5.500 1.200 Mals 800 750 900 150 Sorgho 1. 000 950 1.200 250 Arachida 750 700 800 100 Soja 550 550 - 56 ~o~ (Zone semi-aride) AEres 10 ans Rendements Sans Ie Avec Ie Augmentation actuels projet projet avec Ie projet Culture , kg/ha kg Manioc 5.000 4.750 7.000 2.250 Patate douce 4.000 3.800 5.000 1.200 Ma~s 600 570 650 80 Sorgho 900 950 1.000 150 Arachide 650 620 700 80 Soja 500 500 5.02 La culture du bananier pour la production de la biere est une tres vieille tradition au Rwanda. Le cultivar plante a cet effet produit la ftbanane a biere", qui n'est pas comestible et s'utilise seulement pour la production de biere locale. Ce bananier occupe pres de 30 % de la superficie consacree aux cultures vivrieres dans la zone du projet. La plupart des plantations sont denses et ont un faible rendement (8 tonnes/ha). Des essais effectues par la Faculte d'agronomie de l'Universite de Butare montrent que les bananiers plan tes selon un espacement de 4 x 4 m ou 2 x 8 m suivant les courbes de niveau ont un rendement au moins egal a celui des plantations plus denses. En espa~ant et en guidant Ie bananier a trois tiges, on pourrait planter Ie haricot en culture intercalaire. Environ 60 % de la superficie consacree aux bananiers pourraient etre plantes en haricots, dont les rendements seraient les memes qu'en culture pure. Quelques agriculteurs de la zone du projet ont deja adopte ce systeme. Les vulgarisateurs du projet indiqueront aux agriculteurs la ma~ niere la plus rationnelle d'espacer et de guider les bananiers. Production d'arbres forestiers et fruitiers 5.03 Parmi les especes qu'il est prevu de distribuer dans Ie cadre du projet on peut citer : Leucena glauca, Casia sismea, Acacia mollisima, Albizia ~, et Croton mUbango. Toutes ces especes poussent dans Ie pays. Elles ne sont pas aussi bonnes productrices de bois de feu que l'eucalyptus et certains coniferes, mais elles font moins concurrence aux autres cultures. En outre, elles renforcent la fertilite du sol et s'enlevent facilement si l'on a par la suite besoin de la terre pour la production agricole. Protection des sols et amelioration de la fertilite 5.04 II est prevu de promouvoir l'amenagement de haies anti-erosives par la plantation de Setaria en association avec des legumineuses (mucuna, pois cajan) afin d'assurer aux haies une duree de vie plus longue. On mettra l'ac cent sur Ie pois cajan qui se mange sous forme de cosse fraiche ou de gousse. Cette plante est tres utilisee en Inde pour l'amenagement de banquettes selon les courbes de niveau en vue de la lutte contre l'erosion. Le Projet de deve loppement rural de Kibuye (aide bilaterale suisse) et Ie Projet de developpe ment rural de Nyabisindu (aide bilaterale allemande) amenagent des haies vives de pois cajan en association avec Ie Setaria et Ie TriEsacum et obtiennent de bons resultats. Dans une exploitation moyenne, il faut 500 m de banquettes - 57 selon les courbes de niveau. Le pois cajan plante en double ligne sur les banquettes peut avoir un rendement d'environ 30 kg par an et contribuer it con solider les haies. 5.05 La plupart des sols ont une faible teneur en matieres organiques. Pour n~medier it cette carence, il est prevu d 1 encourager les agriculteurs de la zone du projet a alimenter leur betail dans des etables simples pendant une partie de l'annee. Le fumier provenant de l'etable sera melange avec les de chets Lgricoles et les ordures menageres dans les fosses a compost. L'utili sation de ce compost a raison de 500 kg/are permet d'accroitre nettement les rendemEnts. Les engrais ne sont pas tres utilises jusqu'a present et il faut trouve! des solutions de remplacement bon marche et faciles a obtenir en at tendant que les resultats de la recherche sur l'utilisation des engrais de montrent leur efficacite et leur rentabilite financiere dans l'agriculture tradit:Lonnelle. Recherche 5.06 Etant donne les difficultes de la production agricole dans les zones semi-arides du projet, la re"cherche agronomique visera a developper des sys tames d'exploitation (combinaison de cultures et de methodes de gestion) per mettant : i) de reduire les pertes d'eau par ruissellement; ii) de diminuer les pertes par evaporation; iii) d'ameliorer l'utilisation des elements nutritifs du sous-sol; iv) de renforcer Ie recyclage des elements nutritifs par l'utili sation des dechets agricoles; v) d'accroitre la fixation de l'azote; vi) de reduire les pertes de rendement imputables aux mauvaises herbes, aux insectes, aux maladies, aux nematodes et a la mauvaise adaptation a l'environnement; vii) de recuire les pertes a la recolte et pendant Ie stockage; et viii) de produire plus de fumure animale. 5.07 Parmi les cultures qui sont deja connues au Rwanda, celles qui ont les meilleures chances de succes, compte tenu de la qualite des sols (sans utili sation d'engrais) et des conditions climatiques des zones semi-arides du pro jet, on peut citer : Ie manioc, Ie sorgho, Ie niebe, l'arachide et la "patate douce. D'autres cultures qui ont un certain potentiel sont : Ie pois cajan, Ie soja, Ie tournesol (sur les meilleurs sols), Ie pois chiche, Ie sesame, Ie piment, Ie dolique et Ie mucuna. Les nouvelles cultures qui pourraient etre testees sont notamment Ie mil CPennisetum typhoides), Ie voandzou (Voandzeia subterranea), Ie gombo, Ie haricot sabre (Canavalia ensiformis et Canavalia gladiat~), Ie haricot mung (Vigna radiata) et Ie haricot noir. L'eleusine cultivee (Eleusine corocana), en particulier, pourrait mieux s'adapter aUK sols pauvres des plateaux que Ie mals ou Ie sorgho. Les essais sur les dif ferentes especes et varietes vegetales ou sur les cultivars devraient tenir compte des aspects suivants : la stabilite du rendement d'une saison a l'autre; la maturite; l'adaptation a un sol peu fertile; la tolerance a l'acidite du sol et a la toxicite due a la presence de l'alumine (deux phenomenes assez repandus dans la region); l'incidence des ravageurs; Ie type et la morphologie des plantes (aspects importants pour les cultures intercalaires). Le programme sera axe sur les principales cultures connues et utilisera pour la selection du materiel vegetal que l'on peut obtenir dans les pays voisins. - 58 5.08 Les especes et les·varietes vegetales seront testees dans deux situa tions differentes : sans engrais et avec une utilisation moderee d'engrais. Les quantites qu'il est propose d'appliquer a l'hectare sont de 40 kg d'azote, 40 kg d'acide phosphorique et 20 kg de potasse. Un specialiste de la gestion des sols et des eaux determinera les elements les plus limitatifs dans les differents sols. On essaiera d~s especes dont on connait la tolerance pour les sols acides a forte teneur en alumine. Les souches de rhizobium qui s'adaptent Ie mieux a ces conditions seront aussi testees. 5.09 La recherche portera egalement sur la selection de varietes ou de cultivars a cycle vegetatif court. II est prevu de tester les varietes pre coces de soja, notamment Merrit et Hardonne, et de les distribuer aux agri culteurs si les resultats sont concluants. La selection de ces varietes pre coces contribuera a limiter les mefaits de la secheresse lorsque la saison des pluies est en retard ou plus courte que prevu. Les essais porteront sur la production de legumineuses en culture intercalaire, les assolements, la culture entre les lignes d'arbres et l'agroforesterie. Les essais se limiteront aux associations de cultures qui sont Ie plus generalement utilisees par les agri culteurs ou qui ont les meilleures chances d'etre adoptees. On accordera la priorite aux essais sur les varietes et cultivars d'arbustes et d'arbres, notamment ceux d'arbres fruitiers, qui sont appropries sur Ie plan agricole et acceptables par la collectivite. L'elaboration et l'execution d'un programme d'agroforesterie dans Ie cadre du projet tiendront largement compte de l'expe rience de l'ISAR en sylviculture et de celIe du projet d'agroforesterie finance par l'aide bilaterale allemande a Nyabisindu. Avantages pour les producteurs 5.10 Zone I. Pres de 20.000 des 45.000 familIes pays annes vivant dans la Zone I devraient beneficier de l'application des techniques ameliorees eprou vees qu'il est prevu de promouvoir. Ce sont notamment l'utilisation de se mences et de boutures selectionnees ainsi que la production en culture inter calaire de la banane a biere et du haricot. Quelque 80 % des familIes vivant dans cette zone devraient beneficier des ameliorations apportees a la culture du cafe et du programme de culture d'arbres fruitiers et forestiers. Les avantages escomptes au niveau de l'exploitation pour la Zone I figurent dans · Ie modele d'exploitation du Tableau 5. On trouvera au Tableau 4A la production supplementaire prevue de cultures vivrieres, de cafe et d'arbres fruitiers. A plein rendement, la valeur de la production d'une exploitation de tail Ie moyenne devrait passer de 49.000 francs rwandais (533 dollars) a 62.000 francs rwandais (675 dollars) par an et Ie revenu monetaire de 17.400 francs rwanda is (200 dollars) a 24.175 francs rwanda is (265 dollars). 5.11 Zone II. On estime qu'environ 22.000 familles vivent dans la Zone II, qui est la zone semi-aride. Dix pour cent d'entre elles sont instal lees sur des sols tres marginaux et n'ont par consequent pas ete incluses parmi les beneficiaires potentiels. On estime que 9.000 des quelque 20.000 familIes retenues beneficieront des ameliorations introduites par Ie projet. Etant donne que Ie cafe occupe une place extremement marginale dans la zone, on Ie remplacera par des cultures de rapport plus appropriees des qu'elles auront ete identifiees. Les avant ages supplementaires proviendront essentiellement des - 59 cultures vivrieres (notamment manioc, patate douce, haricot, arachide et soja), ainsi que des arbres fruitiers et du petit betail. Les avantages escomptes au niveau de l'exploitation pour la Zone II figurent au Tableau 6. En regime de croisil~re, la valeur de la production d'une exploitation moyenne devrait passer de 31. )00 francs rwandais (337 dollars) a 42.500 francs rwandais (462 dollars), et Ie :evenu monetaire estimatif de 7.035 francs rwandais (77.dollars) a 9. 310:rancs rwandais (101 dollars). - 60 VI. MARCHES ET PRIX Cultures vivrieres 6.01 La production vivriere supplementaire attribuable au projet ne devrait pas avoir un grand impact sur les prix des produits vivriers dans 1a region ni dans 1e pays. Les producteurs et leurs fami11es consommeront directement 1a majeure partie de cette production. Etant donne que 1a population de 1a zone a encore un taux d'accroissement superieur a la moyenne nationa1e (en raison de 1a migration et du taux eleve de fecondite des jeunes menages de colons), il est probable que la production supplementaire commercialisee sera consommee en majeure partie, a la suite de ventes ou d'echanges, au sein de la region. L'augmentation rapide depuis quelques annees du nombre de petits commer~ants en camionnette et les ameliorations qu'il est prevu d'apporter aux routes rurales de la zone devraient intensifier 1es echanges commerciaux a l'inte rieur de la zone du projet et avec l'exterieur, et par consequent attenuer les fluctuations de prix saisonnieres. Cafe 6.02 Demande. Pres de 25 % de la production mondiale de cafe sont consom mes dans les pays producteurs. Les Etats-Unis en consomment egalement 25 % et les autres pays de l'OCDE 40 %. Ce sont surtout les habitudes etablies, Ie revenu par habitant et Ie niveau des prix qui determinent 1a demande de cafe qui, dans la plupart des pays, est fortement inelastique par rapport aux reve nus et aux prix. En valeur abso1ue, la consommation mondiale des pays impor tateurs est passee de 55 millions de sacs en 1961 a 68,6 millions de sacs en 1978 et elle etait estimee a 73,1 millions de sacs en 1979. D'apres les pre visions pour les dix prochaines annees, la consommation annuelle devrait s'ac croitre de 1 a 2,5 %, ce qui represente 65-70 a 78 millions de sacs en 1990. On prevo it que la consommation de cafe dans les pays producteurs sera stable. 6.03 Offre. La production mondiale de cafe est actuellement de l'ordre de 75 millions de sacs par an. Pres de 60 % de la production provient d'Amerique latine, 30 % d'Afrique et 10 % d'Asie et d'Oceanie. Le Bresil est 1e plus gros producteur (25 % en moyenne de la production mondia1e), suivi par 1a Colombie (14 %), Ie Mexique (5 %), l'Ethiopie, 1a Cote d'Ivoire et l'Indonesie (4 % chacune). La part du Rwanda serait 1egerement inferieure a 0,5 %. La production mondia1e de cafe devrait augmenter a raison de 2,15 % par an de 1980 a 1990. 6.04 Les prix en dollars constants de 1980 ont ete en moyenne de 2,99 dol lars 1e kg en 1981 et devraient tomber progressivement a 2,70 dollars en 1985, avant de remonter a 2,90 dollars en 1990. Ces projections doivent etre consi derees dans 1e contexte des a1eas des reco1tes mondia1es. Le cours du cafe arabica semi-lave du Rwanda suit de pres 1es tendances de ceux des cafes de qua1ite comparable sur Ie marche mondia1. Etant donne que 1e Rwanda est un petit producteur sans influence sur 1e marche, 1es previsions concernant 1es cours mondiaux peuvent s'app1iquer aux siens. - 61 6.05 L'Accord international sur Ie cafe. Cet accord, qui est entre en vigueur Ie 1er octobre 1976 pour six ans, prevoit l'introduction des quotas d'exportation lorsque les cours tombent au-dessous d'un certain niveau. Ces quotas entrent en vigueur lorsqu'un cours indicateur descend au-dessous du cours de reference pendant 20 jours marchands consecutifs. Le Rwanda produit environ 19.000 tonnes de cafe vert a l'heure actuelle. Son quota, fixe it 22.500 tonnes, ne sera pas depasse avec l'apport de quelque 650 tonnes supplementaires provenant du projet. - 62 VII. AVANTAGES ET.JUSTIFICATION Justification 7.01 A l'heure actuelle, les conditions de vie et les revenus des paysans dans la zone du projet sont inferieurs a la moyenne pour Ie pays, et la con tribution de cette zone a l'economie nationale est faible. La pression demo graphique croissante qui s'exerce sur les terres, ajoutee a la fragilite de l'ecologie dans les basses terres, entrainera une degradation rapide et irre versible de la capacite de production de la zone si des efforts concertes ne sont pas deployes afin d'introduire de meilleures methodes d'utilisation des terres et de fournir les incitations et les services voulus pour encourager les familIes paysannes a utiliser plus efficacement les terres disponibles. Le projet envisage s'attaque a un certain nombre d'obstacles serieux a la mise en valeur des regions du Bugesera et du Gisaka Migongo, notamment la penurie de varietes culturales bien adaptees a la partie semi-aride de la zone du projet; l'absence de services efficaces susceptibles de fournir des intrants, notamment des semences selectionnees, des plants pour cultures arbustives, des pesticides et des produits veterinaires, et de donner des conseils techniques aux agriculteurs traditionnels; Ie mauvais etat des routes rurales et les insuffisances du reseau de commercialisation qui, de ce fait, ne dessert pas efficacement les producteurs et les consommateursruraux; la diminution de la fertilite des sols resultant de la surexploitation des terres, du surpaturage et de l'absence de lutte efficace contre l'erosion; enfin, l'absence des informations et des services necessaires pour traiter les problemes nutri tionnels et demographiques. 7.02 Avantages. Le projet aura notamment pour principaux avant ages de mettre en place des services efficaces de soutien aux activites agricoles et d'elevage au niveau des exploitations, d'accroitre la production des cultures de subsistance et de rapport, ainsi que la production du ranch d'elevage de Rusumo) de developper Ie commerce et les transports a l'interieur et a l'exte rieur de la zone du projet et de permettre d'obtenir, grace aux activites de recherche, des informations techniques utiles pour mettre ulterieurement en valeur les zones semi-arides du Rwanda. La plupart des activites du projet visent a assurer une production alimentaire de subsistance suffisante et a faciliter, la ou les besoins alimentaires fondamentaux auront ete satisfaits, la production d'excedents commercialisables. La valeur de la production addi tionnelle de cultures vivrieres (notamment d'arbres fruitiers), de cafe et de betail (reproducteurs et viande de boeuf) constitue Ie seul avant age dont la valeur a ete calculee. Lorsque Ie projet aura atteint sa vitesse de croi siere, apres neuf ans, la production annuelle supplementaire obtenue aura une valeur estimative de 142 millions de francs rwandais (soit 1,54 million de dollars) en prix constants estimatifs de 1982 pour Ie cafe; d'environ 204 mil lions de francs rwandais (soit 2,22 millions de dollars) pour la production vivriere et de 21 millions de francs rwanda is (soit 230.000 dollars) pour la production de betail de Rusumo. Les activites de production comporteront - 63 d'autres avantages qui n'ont pas ete chiffres parce qu'on ne sait pas exacte ment a quel moment ils se feront sentir; il s'agit notamment de l'augmentation de la p:oduction de bois dans les peuplements familiaux et les plantations communautaires et de l'accroissement de la production de viande et de lait resulta:lt de l'amelioration sanitaire et genetique du cheptel b~vin, ovin et caprin Local. Parmi les autres avantages plus difficiles a quantifier figuren~; : l'amelioration des services techniques et de direction grace a la formation du personnel, a l'assistance et au soutien techniques apportes a l'enseignement agricole et veterinaire dispense a Rubilizi; l'amelioration des sols grilce a la lutte contre l' erosion, l' amelioration des techniques cultu rales et: le reboisement; l'integration plus poussee des marches ruraux et urbains resultant de l'amelioration du reseau routier; l'amelioration des normes ILUtritionnelles et, a long terme, une diminution des taux globaux de fecondite grace aux efforts portant sur la nutrition et le planning familial; et enfir:., l'amelioration des moyens permettant d'evaluer le projet grace au developpement du suivi et de la retro-information. Taux de.rencabilite economigue 7.03 Selon les estimations le taux de rentabilitie economique mesurant les avantages additionnels nets des investissements directement productifs du pro jet serait d'environ 16 %. Les avant ages du projet proviennent de l'accrois sement (:e la production des cultures vivrieres et cafeieres resultant de l'amelicration des methodes culturales. Le Tableau 4B indique separement le flux des couts et des avantages correspondant aces activites de production. Le taux de rentabilite economique n'est cependant pas considere comme la jus tification essentielle des investissements a long terme envisages dans le pro jet, qui visent essentiellement a former les agriculteurs et a developper les services et l'infrastructure de soutien aux petits exploitants. 7.04 La duree de vie supposee du projet est de 20 ans. Bien que les avan tages a ~ttendre des cultures vivrieres les premieres annees aient ete cal cules en fonction de toutes les cultures, ils resulteront pour l'essentiel de la culture du manioc, des haricots et des patates douces, pour lesquels on dispose de semences et de plants ameliores. L'analyse globa1e du taux de rentabilite economique inclut toutes les depenses relatives aux investisse ments de capitaux, aux couts de remplacement, de fonctionnement et d'entretien lies aux elements directement productifs du projet (c'est-a.-dire la gestion du projet, les activites de vulgarisation, le ranch de Rusumo et les routes rurales) qUi representent environ 65 % des couts du projet. Le cout total de l'ensembLe de l'assistance technique, a l'exclusion de la recherche, des activite:i de p~anning familial, de suivi et d I evaluation, a ete inclus. Les activite:; dt:; projet ne doivent pas normalement necessiter une augmentation considerilble de la main-d' oeuvre agricole et. par consequent. aucune valeur economique de ~a main-d'oeuvre n'a ete prise en compte dans les calculs. Des projections des prix du cafe ont ete etablies conformement aux previsions de la Banqulil et les cultures vivrieres ont ete evaluees aux prix du marche inte rieur. l.es ·:.outs incluent des imprevus estimes en moyenne it 7 % mais non des provisioLs pour hausse de prix, imp6ts ou droits de douane. L'analyse de - 64 sensibilite du taux de rentabilite a montre que si les couts augmentaient de 10 %, Ie taux de rentabilite serait reduit a 14 %. Si les avantages dimi nuaient de 10 %, Ie taux de rentabilite serait reduit a 13,8 %. Si les avan tages etaientretardes d'un an, Ie taux de rentabilite serait reduit a 13 %. Les valeurs critiques pour Ie projet, sur la base d'un cout d'opportunite du capital de 10 %, sont les suivantes : 27 % pour les avantages et 37 % pour les couts. Risques 7.05 Le projet envisage comporte certains risques dont l'analyse de sen sibilitie ne rend pas pleinement compte. Le succes des activites orientees vers la production dependra de l'efficacite avec laquelle les systemes de vulgarisation et d'appui logistique repondront aux besoins des paysans et permeutront d'introduire de nouveaux intrants et des techniques culturales amelibrees, dont certains ne peuvent normalement porter leurs fruits qu'a moyen terme. De par sa conception, Ie projet vise a organiser et a former des moniteurs de vulgarisation regionaux charges d'assurer quelques services fon damentaux dont la population a imperativement besoin, en renfor~ant les tech niques appropriees de cultures et d'elevage. L'accent est mis sur Ie suivi et la retro-information pour definir les problemes qui se posent et faire en sorte que la population cible soit atteinte. Le projet vise specifiquement a satisfaire les besoins des zones semi-arides en donnant la priorite a la selection de varietes de plantes pour culture en milieu semi-aride deja mises au point pour des conditions ecologiques similaires, et a l'etude des systemes de culture locaux pour faire en sorte que ces varietes puissent s'adapter et etre acceptees. Le renforcement de la collaboration entre les services de recherche et de vulgarisation devrait contribuer a accelerer la mise a l'essai ainsi que la large diffusion des recommendations. II est egalement important que les agences participant a l'execution des activites du projet collaborent efficacement si l'on veut obtenir 1es resu1tats prevus. Pour eviter que d'eventuels problemes de dates et de coordination ne se posent, des protocoles d'accord officiels definissant le$ responsablites respectives des parties jouant un role capital dans l'execution des diverses activites ont ete exami nes au cours des negociations et des decisions seront prises a leur sujet durant une mission conjointe IDA/IITA effectuee au Rwanda en juillet 1982. Le recrutement du personnel charge d'apporter l'aide technique indispensable a deja commence et il devrait etre acheve avant la fin, en decembre 1982, du projet de premiere phase. Un mecanisme de financement de la preparation des projets sera prevu pour assurer que l'acquisition du materiel de construction routiere et d'autres materiels techniques s'effectue durant l'annee 1982, et que la formation du personnel indispensable, les travaux de construction et d'autres activites de demarrage puissent commencer au milieu de 1982. Enfin, on a soigneusement examine la gestion technique et financiere de tous les elements pour definir des principes clairs de responsabilite, de notification et de contrale. En bref, bien que les objectifs proposes risquent de ne pas etre atteints, on a soigneusement etudie Ie programme d'investissements et I 'organisation de la gestion du projet pour minimiser ces risques. - 65 Gash-flow de l'Etat 7.06 Le Tableau 2 indique l'impact du projet sur Ie cash-flow de l'Etat; les projections effectuees sont en prix courants estimatifs jusqu'a 1989 septieme annee du projet) et en prix constants estimatifs de 1989 pour la suite. Le cash-flow jusqu'a 1988 sixieme annee du projet) fait apparaitre une sortie annuelle moyenne de capitaux d'environ 78 millions de francs rwandais (850.000 dollars). En 1991 (neuvieme annee du projet), lorsque Ie projet aura atteint sa vitesse de croisiere et pendant Ie reste de sa duree de vie qui est de vingt ans, la sortie annuelle moyenne estimative de capitaux sera d'environ 33 millions de francs rwanda is (355.000 dollars) en prix constants de 1982. Gette sortie de capitaux correspond a des depenses annuelles d'environ 1,15 dollar (en prix constant de 1982) par personne censee vivre dans la zone du proj~t en 1982. Les recettes additionnelles provenant des exportations de cafe (s)us forme de taxes de l'Etat sur les exportations) devraient normale ment as,mrer une rentree d'environ 6,9 millions de francs rwandais (75:000 dol lars) pir an en prix constants de 1982. On estime que d'ici a 1988, les recette; en devises assurees par les exportations additionnelles de cafe seront d' environ 1,5 million de dollars par an. -66 VIII. RECAPITULATION DES POINTS EXAMINES ET DES ACCORDS CONCLUS SUR LES MODALITES DU CREDIT 8.01 Lors des negocia~ions, on a obtenu des assurances sur les points suivants a) l'ISAR, en consultation avec les specialis~es de la recherche de l'IITA, etablira un plan de ~ravail de cinq ans qui sera presente a l'approba tion de l'IDA dans les trois mois qui suivront l'arrivee des specialistes de la recherche au Rwanda (par. 3.04); b) l'ISAR soumettra, Ie 15 septembre de chaque annee au plus tard, un rapport d'activite portant sur la periode de douze mois se terminant Ie 30 septembre, ainsi qu'un plan de travail annuel detaille pour l'annee civile suivante (par. 3.04); c) au cours de la peribde d'execution du projet, l'administration communale et Ie Gouvernement maintiendront au niveau de janvier 1982 Ie nombre des vulgarisateurs de la zone du projet et Ie Ministere de l'agriculture et de l'elevage continuera d'employer au cours de-la marne periode un agronome et un veterinaire par commune (par. 3.05); d) Ie Gouvernement i) soumettra a l'IDA, Ie 1er septembre 1982 au plus tard, un plan e~ des procedures detailles en vue d'accroitre progressi vement les tarifs de tous les medicaments veterinaires distribues au Rwanda et ii) prendra toutes les mesures voulues pour faire en sorte que les tarifs sui vants soient appliques aux eleveurs : 70 % du cout total de ces medicaments a compter du 1er janvier 1983, 80 % a compter du 1er janvier 1984, 98 % a comp ter du 1er janvier 1985 et 100 % a compter du 1er janvier 1986 (par. 3.08); e) Ie Gouvernemen~ fixera d'ici au 15 septembre 1983 1es prix des semences selectionnees qui permettront d'en recouvrer les couts de production et de distribution, etant entendu que ces prix seront assez interessants pour inciter les agriculteurs a acheter les semences (par. 3.09); f) l'OCIR-cafe maintiendra au moins au niveau actuel ses livraisons de pesticides a la zone du projet pendan~ toute la periode d'execution du projet (par. 3.11); g) l'Etat prendra toutes les mesures financieres et administratives pour assurer Ie fonctionnement du Centre de formation de Rubilizi jusqu'a janvier 1985 au plus tard et pour maintenir l!enseignement dispense par Ie Centre au moins au niveau atteint en janvier 1982 (par. 3.19); h) Ie Ministere de la sante fournira les services d'un medecin et d'une infirmiere/sage-femme a l'hopital de Kibungo et ceux d'une aide infirmiere aux centres de sante de Mutendeli et Rukira (par. 3.22); i) ItIDA devra approuver les mandats, les listes selectives des consultants et les contrats concernant les deux etudes de l'utilisation des sols (par. 3.28); - 67 j) les modalites de l'exploitation et la comptabilite du Compte Special pour le fond de roulement (paragraphe,3.33). k) les procedures de passation des marches de fournitures et de services finances au titre du projet seront conformes aux procedures decrites en detail au paragraphe 3.34; 1) toutes les depenses du projet seront justifiees conformement aux procedu.res specifiees au paragraphe 3.35; m) les activites menees par Ie Ministere des travaux publics, l'ISAR, l'ONAPO, les deux centres regionaux et, durant la periode transitoire de deux ans, la direction du Projet BGM II a Kigali feront l'objet de comptes distincts. Les experts-comptables independants des deux centres regionaux juges a,:ceptables par l'IDA verifieront annuellement tous les comptes et les etats d,~s depenses du projet (par. 3.38); et les comptes verifies, ainsi que l'attes:ation de l'authenticite de chacun des etats des depenses, seront transmi. a lrIDA six mois au plus tard apres la cloture de l'exercice (31 dec,~mbre) (par. 3.38); n) un rapport d'achevement sera presente a l'IDA six mois au plus tard ap'=es la date de cloture (par. 3.39). 0) les nouvelles affectations de Rwandais aux postes cles (Coordi nateur du projet, Directeur financier, Conseiller en elevage et les deux Directeurs regionaux) ne se feront qu'apres consultation avec l'Association (par. 4. 03) ; p) Ie Directeur du programme de planning familial aura une expe rience lilt des qualifications jugees satisfaisantes par l'IDA (par. 4.09); q) les plans de travail et les budgets annuels seront presentes a I' exameI, et aI' approbation de l'IDA Ie 15 septembre de chaque annee a cpmpter de 1982 (par. 4.11); r) outre sa contribution directe aux depenses du projet, Ie Gouver nement rrendra a sa charge, jusqu'a la fin de la periode du projet, Ie traite ment du personnel prevu au Tableau 7 (par. 4.12); et s) les qualifications, Ie mandat, l'experience et les conditions d'emploi du personnel recrute sur Ie plan international seront presentes a l'approbation de l'Association (par. 4.13); t) un examen a mi-parcours des activities menees au titre du projet par l'Etat et l'IDA sera effectue apres les deux premieres annees de mise en oeuvre du projet, en janvier 1985 au plus tard (par. 4.14). 8.02 L'entree en vigueur du credit sera subordonnee au recrutement des deux specia~istes de la vulgarisation (par. 4.13) et a la signature d'un pro tocole d'accord juge satisfaisant par l'Association entre l'ISAR et l'IITA concernant : 'execution de l'element recherche (par. 4.02). - 68 8.03 Les decaissements au titre de toutes les depenses afferentes a l'ele ment construction de batiments et routes rurales seront subordonnes i) a l'ap probation par l'IDA des l~ttres d'echanges entre Ie Ministere des travaux publics et Ie Ministere de l'agriculture et de l'elevage definissant les responsabilites en'ce qui concerne la gestion de l'element construction de routes et toutes les autres activites de construction de batiments du projet (par. 4.10) et ii) a l'approbation des plans de travail pour chaque exercice durant l'execution du Projet (par. 4.11). 8.04 Sous reserve des conditions stipulees ci-dessus, Ie projet envisage justifie l'octroi par l'IDA au Gouvernement rwandais d'un credit de 14,5 mil lions de DTS (16,3 millions de dollars) aux conditions habituelles. 28 mai 1982 Tableau 1 - 69 _ RWANDA . BUGESERA GISAKA HIGONGD II PROJECT COlWOSANTE DU PROJET (DUREE DE TEMPS) CRf '000) ita!e Costs Tobl 1982 1983 1984 1985 1986 1987 RF (USS '/jOO) a::s:::: ========== ========== =========== :=======:: ::::::==== ==:=:====== ========== A. GESTION DU PROJET 47.949.0 33,524.0 26,817.0 29.2~S.0 32,078.0 169.~.32 .0 ltS4S.6 KIGALI: Coordination F1nanciere 14,779.0 16,721.0 171125.0 18,523.-) 2-1.129.0 87.277.0 9~9.'; BUGESERA: Gestion Regionale 1<\,944.0 16.786.0 17,190.0 1S,S61ioO 20.194.0 87,en.\) 15M GISAKA l'IGONGO: Gestion Reg. --- .....77,571.0 ---- ---- ---_ - 72,401.0 .... 67,031.0 61,132.0 ...... 66.376.0 ----- Sous-Total CESTION DU PROJET 344,511.0 3,7~8.4 B. ACTIITITES ITlJLGARISATION BUGESERA 1h255.0 69,127.2 39,405.7 3·1.847.7 32!10G.2 311498.7 218.234.5 2,!74.4 GISAKA 1'.IGONGO 10,620.0 60,711.8 43,50&.3 301-)71.3 30mO.S 34,381.3 222.211.5 2,~17. 7 Sous-Total ACTIVITES VULGARISATION - --- ------ ---- 21,875.0 129,B39.0 82.912.0 70,919.0 ------- 69,021.0 6S.SS0.0 440.446.0 4,i12.1 C. AMELIORATION DU BETAIL Ranch dlJ Rusumo 5.909.0 803.0 -1,132.0 5.580.0 60.7 Amelioration des Ovins et Caprin.. l1,~O.O 10.356.0 5,037.0 2,747.0 827.0 827.0 31.094.3 :;44.8 Sous-Total AMELIORATION DU BETAIL 11,900.0 16,265.0 ----- 5,840.0 1,615.0 ---- --- ------ ---- 827.0 927.0 37,274.0 405.5 D. CENTRE DE FORMATION DE Ru~ILIZI 10,280.0 10.280.0 20,560.0 223.7 E. RECHERCHE ].235.0 .52,395.0 32.765.0 32,940.0 34.940.0 29,690.0 1991965.0 2,066.9 F. NUTRITION ET POPULATION Programme Centre de Nutrition 10.480.0 9.225.0 5,605.0 . 27185.0 2,960.0 30,455.0 331.4 Programme Pilote Planning Fam. 3,340.0 18,560.0 9.235.0 9.700.0 4,510.0 '''510.0 ~9,8;::;.0 542.4 Sous-Total NUTRITION ET POPULATION -- ---- ---- ---- --- ---- ----- ----- 3,340.0 29,040.0 18.460.0 15,305.0 0,695.0 7.470.0 ev,;.ilo.O S73.B G. CONSTRUCTION ROUTES RURALES 35,BSO ·.o 7b513.7 64.265.2 66,S9S.7 M,86S.2 '64.865.2 36S,557.8 4.010.0 ------ ----- ----- ----- -------- ---- 'IOTAL COUTS DE BASE 80.200.0 386.903.7 282dS3.2 24B.509.7 242,i24.2 241.133.2 1.431,623.8 1,S.1~O.~ DEPASSEMENT DES QUANTITES 7.523.5 28,670.2 2'~,2S9.9 16.062.5 151149.9 14.584.1 102,52').3 Id19.,j DEPASS~£NT DES PRIX 2,036.1 38.436.4 S6,na.o 72,721.5 10.,,235.0 1:Sfl92.: 3;S,~:;9.7 ~f334.lj 'IOTAL COUTS DU PROJET - ---- ----- ----- ---- ------ ----- -----_....... 89.759.6 454,010.3 3~9.141.& 3S3.899.7 1,,82,813.8 21.573.'; 33'7.893.6 3Slhl09.0 a--====== ::======== =========: =:=:=~=::== ==:::===== ========== :========== ====:=:=:= DE'lISES '7t177.1 272,825.5 20';'235.1 199,685.4 197,an.2 202,649.0 1.1~1,435.3 12,5{16.1 ---_ ........ aWAIIDA IUCESEU G1SAXA. H1OONGO - Ph··· n Cash-Flow du Gouvernement (RP .11110.) 1982 1913 1984 1915 1916 1917 1981 1919 1990 1991 1991 1993 1994 1995 1996 1997 1991 1999 2000 2001 2002 2003-1.2 2013-21 2021-)2 Project y·· r o I 2 3 4 S 6 7 I 9 10 11 12 1l 14 IS 16 17 \8 19 20 21-30 31-40 4\-SO Sourc.' of 'und.: lOA Cred-'-,-- II 149 322 2Sl 210 230 US rAC Cnnc H H H SS S6 lululIQ th·· tock S.l ·· ~ 9 11 14 14 16 II 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 210 210 210 Tne. OD Coff ·· t.portl I 4 10 20. 2S n n n n n n n n n n n n n no no 2SO 46 460 Totl! Source, U.e. of Fundi: - 86 213 ]18 322 30] ]12 273 " 46 46 46 46 46 46 46 46 46 " " 46 460 «0 Projrct 'UnaaeMnt 82 70 67 H dl IS 17 17 17 17 Euea.lon Actlvltlea 24 ISS 107 10 lOS 112 1S ]8 ]8 ]8 3a 31 ]1 ]8 ]1 ]I ]8 31 ]8 ]1 ]8 ]80 )10 ]80 ttveUoc:k De'veloplMnt 22 16 7 4 I I I I I I I Rubllhl Yntnlna School 0 20 22 17 20 23 26 21 21 21 21 S·· l-Arld a···· rch 8 61 42 46 Sl 49 SO SS SS SS H Nutrition aad , ·· tly -..J Phnnlna 38 30 2S II 1l a Rural Road. 40 17 87 97 9\ 100 20 21 10 20 21 20 SO 2] 20 20 SO 20 SO 20 ]00 ]00 ]00 ProJltCt-ulated Surf ., SuD-lotd - 2 101 21 484 29 )94 30 296 II li9 31 414 20 161 20 liz 20 209 20 179 20 182 10 68 10 98 10 71 10 6S '0 10 68 10 'I 10 98 10 68 ,. 10 10 68 100 780 100 765 lOll no IDA: eoa!J1r:.e..-,t Fe. 6.7 1.1 4.0 2.1 1.7 O.S S..y'ce Chua" 0.] 1.4 \, 2.9 1.0 6.1 1.6 10.] 11.2 11.2 11.2 11.2 10.9 10.6 10.] 10.1 9.1 9.S 9.2 9 1.7 1.4 70.7 41.9 16.S Pr'nclpal aep.,...' ]7.4 ]7.4 37.4 ]7.4 ]7.4 ]7.4 ]7.4 37.4 37.4 17.4 ]7.4 374.S ]74.1 374.1 Sub-Toul 0.10 8.10 8.40 9.00 9.60 10.30 10.80 Il.lO 11.2G 11.20 48.60 n.30 n.OO 47.70 47.S0 47.20 46.90 46.60 46.40 46.10 0.60 "S.20 420.40 m.oO Totel Vie. 101.30 492.10 402.4030S.00 391.60 424.30 171.10 \9].20 220.20 190.20 210.60 116.30 146.00 111.70 IIS.SO 11S.20 114.90 IU.60 114.40 IU.IO 11].IOI,22S.10I,200.40I,I71.00 Net C..h flov (lS.30)(279.10) (14.40) 17.00 (91.60)(112.30) 91.20 (147.20)(174.20)(IU.20)(ld4.60) (70.30)(100.00) (72.70) (69.10) (69.20) (U.90) (91.60) (61.40) (91.10) (67.10) 346.20 ]46.20 346.20 11 2/ in current Fro. Table price. throulh ProJec:t 'e.~ 7. 1989, and c:oaUaftt 1989 pl'lc:·· thll'l.ftll' llli A. l.phaentat lon Vol ... I! 1/ Governaent lev lei I 20% tax <)n thl vatu.1 of c:ort el '.-'~Oftt 101' Iqual to about .., 17 ,680/tDD !/ Addltlon.al to ProJec:t c:o.tI~ f~o. Tabla 7, SAl. ]/2R/82 - 71 RWANDA Table 3 BUGESlBA/ GISAKA HlGONGO II PROJECT Calendrier Estimatif des Decaissements IDA Fiscal Year Cumulative Dlabura...at and quarter at Quarter Bad - - - US$ Thouaaad 1981-82 Karch 31, 1982 o June 30, 1982 o 1982-83 September 30, 1982 o December 31, 1982 11 875 Karch 31, 1983 - 1,000 June 30, 1983 1,200 1983-84 September 30, 1983 1,800 December 31, 1983 2,500 Karch 31, 1984 3,250 June 30, 1984 4,250 1984-85 September 30, 1984 5,250 December 31, 1984 6,000 Karch 31, 1985 6,750 June 30, 1985 7,500 1985-86 September 30, 1985 8,000 December 31, 1985 8,750 Karch 31, 1986 9,250 June 30, 1986 10,000 1986-87 September 30, 1986 10,500 December 31, 1986 11.250 Karch 31, 1987 12,000 June 30, 1987 12,500 1987-88 September 30, 1987 13,000 December 31, 1987 11 13,750 Karch 31, 1988 14,250 June 30, 1988 15,000 1988-89 September 30, 1987 16,000 December 31, 1987 31 16,300 1/ Expected Date of Effectiveness. 21 Expected Date of Project Completion. 1/ Expected Closing Date. March 28,1982 ""AMf\A IJIHr.,,:,,,, mUlA tltJt:t'tfl:P ",n,I,,(1', U{3lt "1\ "~~"'U r.UAtA Htf"mW'-A (-rnt to 1.00·· , .fui ! - henMI"aa ..... tn. rood (:!S:~.I'I:!' e : r::: :::71°" #o4oec ton ..c. 10M i .. 45.000 haUie. Y !!!!2 ,yu,!, , .!!!L! )1 y ,.u 1 .. v .!!!U UI ¥ . ~ IA1; V · .!!.!!...! 2:41 v · !!.!!2 ,. . · . ,.7 · . ~ ~ Ul · ~~ II' 4'51 · ".U ... ... ... 110. of l ···40pth, no I,UD 2,100 ",4M 11.100 l4,AGO 1'10 'WW\ .6.1'I'W' IA.W'l 'n,no ...... ,. I.' .... ,. - .. .... ,_.1 'oo4cro,. f.' '.) '.ft U.' 14.n .. 2> 4, .4S 444 ,"2 1ft.' ,4ft 1,(\14 " 'S, l.lM ~o~(\ c...... .... ....., poc.CIM. forlh.- 18 '" n 7, .U .n .1$ 2M ". s ··n 0 ·· .. 4no In 1ft< ,., .0& ··6 I.) 1.\ IlOO 104 ) .. 2.' ... 1.- )11 U.ft ' '.' 1.4"" 51' U. '6.n '.1 S6A '.' '." 2'. 17.ft U. 1.""" '.' 10.ft t,4M '14 '4." '.n '.A ... 'I,AM _2 · 'I.A <.2 In.1 '.- ...... II.' ,... 1'\.. 2 OM .....n lA..O OI'MA....C. Iior.be.... · W, I " f TO, _TT, .16 .02 .17 I- II ) I.' ft.' .., · I.· ·· 41 ·· 12 H II 4.24 2.1 I"II ." II' II\.n I'. ).1 I'" 2' n .· A.' '.2 ..,,Un '11\ .. ,. 2M '!II' 71\.ft A.. J1 ) )'" U ,OIl 21.'\ A.. f., I' os II' .. 7;1 rrl.lit tr··· !.1 '.1 1'.. 2 77.1\ ~------ 27.4 ---- 27 ..4 Tot.' roo'crope 2.1. '.S 14.0 21.0 ".0 ".A ....0 Ill .." 1I\..n lU..A CoU.. 110 U.O UA \\.n ". ttl.n ."" 111." ,\II 14ft.4 ' \$\ t42.ft .'" 14'1..A 1'olel h04~ ..o,. , CctU·· Iatt. 1 10..0 IAn.n 17A.tI: 7n.A 111.4 '!'''~n "14." , ..r 1 --n- , .... 2 ..,.-. 'f. .r 1 ,-U-. ' ··1' 4 '''I' 50 · -nr-· Ye. . . . 'fur I · -nr-· .,.-. y··, · .... r · · -ut"-. .---nr-. ....., 10 .---nr. ....... U Ye.... U-U ., UopUcwa bt:a · · I:r"i' · -pr-. ......---nr--i .... ',--,- 10M 2: ... 20.000. '.,.111.. .!!/ .... '. ..... . ·· o. , . I l l·· do,UftI '_e. c........ op. · U, .IU .· 100 '0 "'" .Ii U UO ., ,. 1.100 ..- ... I.- 1.4 2,4M .an '.' 101 '.4 2.ft IU 1.''''' 4..... .... 21. ··· 1.- ··ft UA '.ft U.A 7.7M ". .,. ... ... n. _.40tl .O! f.' 4ft! t ·· 1.2 ." "" '.' .." .12 f.2 1.,U,4 14.4 1,fJlR 16·· U.O 1. ll.4 a... t: .ot.« .... .. . ... n. '.a ... II." ..... ... "T11 fa · f. IU 1.1 f ·· .. I.' l,4 ·· f'" l,ot2 l,U" 11.0 S,UR ll,4 · .- I.' .... ...... I.' I.· Iio"ab . 1'" .01 .12 I~ 16 u 71 1.1 I" U' I.f 11\ .ll s"", .n 'I.' "0 .... '.. so on ns us .,. UO .. Cr-ou"lNt. IS 1.0 2.ft ·· ft Oft uloG \I.D 21ft S4~G is.D $o,..be... k.n · !!I .1 u ·1 J4 .r 1.2 .1 !!I 11 I.' .V> I." ' \44 \ 16. '.2 I.' I'.A 1110 ..' .. t ..... 2.' 14.4 U.4 "ot.l roo.tcrop. 1.1 ' la.ft ...ft \0.0 U.ft &l.A fA·· n .· Tot.1 10.. I . . . 10,. II 2.1 It.A 1'.0 1·· ff , " ·· " :tnl ..ft '22.0 1)1.0 )".0 146A'l 11 II.At...,. - 16,250 ~ Ion. tl I l..n··G ·· lit '00 ',UO ... f ....... C..bo... 1,100 '.410 4,?s0 6.1OG N n.no U,OOO ... tOI · 12 a OM CI .. k.a HI.OftIO ... u ....nal ll~'OO "Un '.SSO 2,_ ',000 ~ U.ISO t.uo - 10:1 · 1-. \SO .... I U.SOO ZoM 11 to.soo 011' l,noo 2/ - i''' ProdlicUon ~ toa. - lotd (ncr_flul , .. o4l1t.:t1oo In COR. which c.o b. atUibtoltad to Ute .theta IOf tile rroJect la · ah.n f ..... ill Thti tot.l ".h... 0,' p .. o4uctloa of ··.::b .::rop In .n, , ·· 1'. foe botb aUG.. .. tOtal p.odUf:t 1011 1/ - V .. Vdll. of p.. 04~c'hm. (U (09); y.l",. obcdDed br .ultlpl'''a "P" by tb.li 1UI.. ("r tbu c"Gp "c DOt. I) fo.. p.. lc ·· prlce "'.t · «h......n ......k.t prtc. '0£ tbao crop ud "1~ tha·· p.lc·· u ··· (o"UtI.: ".0. 11.000 , Ilw/Coo Cane"'. 10.000" !!I Ar... phnt.d to b,an. iacr.. ae. b, .OIS h., 11.,alda ......La u\'I::b.lin..4 ., II .. !:1 ...... S) k, $iq.c pouroe. 10.000 addltlon.l f. . Oy; flSO h_UI .... SS '" .. U ton. x 18 ..& .. "6 II, ' h , ,.ar)~ Iol'a,Iua 14 s ooo 11 Ar·· plaoted to eauave ..... tn. the a-Nt ,I..ld. II\C ...... by 1.500 k,/h", Eacb h.ll" luIa Crowulauu 10»000 10 ..... 0" 140 h Md'UoRal. Uo f ·· fll. . . !SO k. .. 10' ton· · 10.000 .. I aUHon. Soy bean. lS.ooo "'./ba. 61 - 11 Ar·· plantad to ..,..t poC.t". r ... ln. tb. . . . . . ,Ia'd. tncr···· b, 1.000 haU, hu S. t.OOO ka or SO k' addltlon.h UO ".'lIn . SO . . . . U CQQa. Aru planted to aor,b. r-.ln. cat. ....e. ft.14 1.n.::u..... by 200 ka/h.. kch , .. fl, bn IEacb Kd.. PruU 18.000 10.000 Cofh. 12:0.000 - 1 b · ·04 .1 · 200 .. 40 k, l:llt yur; 4S0 l . .lU. . II ,0 Itl .. 18 tona .4dldooal. !I Are" ph,nted to ,roun4nut inn..... b, .02 ha/hall, .od yhld 1m......· b, SO .". Each !iI 'eao. pro4l11c"oo.. Zona U Im:re···· b, 40S "-llIfarae.. a · · u.ult of lncr~~aed Ylddtt and haHy h.. la.s Ita .ddhhm.t a 45;0 .. Ii lOA. '.ddutonal iet y· .ar. Ineu···d PiaoUOIL. 4S '" · 200 .... too. beer 2). tl Arell phnl.d to ... ha r....dnll t~ ..... flel4 lncr..... b, 100 "'_ IAch f ·· U, h. . . 02 b.Ii. ill C.... v. pro4v:cU04 II'mSl at Inereaa.. tlJ 200 kll/fa[Wi." ..... re.uh af Incrc.u;;Qd yield .. ; .0.1 · '00 .. 2 kl I114d,Uoa.el. .. UO · 8 too· ·dditlonal lat ,.u. 2:00 ka · 200 · 40_000 - 40 Ion. (,e.r 2). ~I F".UI ·· plant 60,b...(\8 fo~ tIM Urll tl ... Fr04vcUOil h 00. .OJ b.Ii · SSO Itl/ba '" til S.,·· t poUtoeti 104« at Iftcr... u bJ llO Itllr".", ··· "'~*,uh 10 'ncre".4ild yield", and tJ I 16.S III · "0 .. J ton·· Sec .u.ded T.bl. FnJlt Tree._ 1000 ...."".d ..... photd. t 30 It, · 200 .. 26 ton", b · .,. n. UI Stu. . . . Zona " lncnl~u b, is k. pu ".U, ... a r&lult of lnenaud ylddti, iJl Su .ttached T.bl. CoH. . Tr. .",. IS Itt .. 200 - 1 t In. (,.... 1). .!!I Groundn"" pr04l1cUon 'nc .. e··· ~ by 24 Itl a . . . . . tl.ult. of .hh.:rc.uu~", .. nd ,I~ldlii Iih':U/I;le plan,.d. 24 "'I · 2:0.1 .. .s tOb" · 10.000 .. ])0.000. !!I ,..t"·· ~ pl.nt .o,han. fo.. the fHIIl II_c. ProducUon h on .04 "a .. ~QO ka/n. .. 20 ka · 200 .. "tou. ,!!!I Sea .UK".d f"bt. -- tacu·· nt,,1 P..oductiun fndl fr..... Zaue JI. .. ~ - 73 Table 4A-l .. :0, .. . ... ~ "'! "': - I H ::: ;: i "II : ~ ~ I "'! . ~ l ~ ;, :! .. I ~ .. :ill ,.; " ;jt ,; ~ ~l ~I ::: . , I :>1 .- ~ ~ ::: ;j ! J .. ~ :: . .. : ... ... :! ... ~,J ! ~ .. ! " ... = .. ~ ~ .. I - N ..... :!! ~ .. ! " ...., .. .. . .. H ~ ... - ~ '" ...i I i ! . ! ! ~ ! .. ~ . .. ,.; .. ::01 "001 ! ~ ~ . . ;: .. ::i .. ~ .· . ~· ;~I i · ~§ i .. >1I ! .. 3 . . .. ! :i .. .. . . . ~ ~ .. .. I ! · ~J ~ ;s · . ~ .,; .. ~ .. ~ ~ ." '" :: I . .. . .,; ... ~ I :: i ... ~ It · ! . ~ ... !! .. 8 .; ~ .! : .. .. ! -= ·,.._... ~ .. .... . - ... .. : <» ~ I .o~ .. l: .; j::~=1 ........ . . . . . lit '"'... .. 1. ...... 1.: a. · E :·':%:2 ~j ... · . ...-....... i .. :: too i · -.. ~ oS I " ... 1It ..... _ · !'" .. "1 I · · .:::!!3t: : A ::::. ! .. :::: .. : - Go ..... .. .. ::t .. > ~ ~ . :i .. ! · a , "j. ~!4,...':!J N, i i ... · ~i!:=;:: . ". - 74 Table 4A-2 .. · .. . =! :: .. . : "!! · c ! :: · ! .. = · .. :i .. .. .. a J ; .; · s ;:: .. :: . . ;.. S · .; "! · s s :: · :s · · i :: .. .. . 'I! I =I :1 i ~ .. .. . .. .-· · ... .; I ··; 11 11 .. ., . .. ; .; .I · I l ! i · g · i .. .. .. .. 'It "'l ! I ! I .= ! "! s .. ., .. .. .I ~ .. " I s ! ! · ~ :: ... .,. .. "'l .. ~! ! · · :: ~ · a .. .. .. . .. .;~ '\ ~ I .. Ie .. .. I .. ~ .: . 5 i~ .. '\ .. . ! ! ~~ .. = .. ~ IJ · ~ ! ! :: a~ ! .. I · e! ··· · · :=· J i :z· :: ::· .· .,; ~ ..Ie 0 ;{ 1II · . !{ .~ .. :0 : i . " "" · ;t ~ i « . .: « ~ ! ·. .: 1 ~ ~ ~ dO J .. .. i j .. i .. ::. .. ..... ~ N i · ;::. ..... RWANDA BUGESERA GISAKA HIGONGO II Economic Analysis: Agricultural Production and Roads (RF million) Project Year 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Costs 1/ -- Project Management 63 48 41 43 42 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 , Extension Activities 142 50 67 66 65 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 Roads 110 68 70 60 59 20 23 50 20 23 20 50 20 20 20 20 23 50 20 20 Sub-total 315 166 178 169 166 62 65 92 62 65 62 62 92 62 62 65 62 92 62 62 Physical Contingencies (7%) 22 12 12 12 12 4 4 6 4 4 4 4 6 4 4 4 4 6 4 4 -..,J \.J1 TOTAL COSTS 337 178 190 181 178 66 69 98 66 69 66 66 98 66 66 69 66 98 66 66 TOTAL BENEFITS2/ 2.3 8.8 18 58 116 204 259 301 322 344 346 346 346 346 346 346 346 346 346 346 0-,1 ~ .. .... ~ til 1/ See detailed cost tables (Implementation Volume) 2/ From Table 4A. ·· ~ IIUGP.SI!IIA IlISAICA HIGIlIIr.o PlIlUECT (IIIGH II) PROJI!T IIUGIlSERA /lISAU HtcoNOO {tlQI III Farm Hodel witb Project Hodll.. de fer_ Zone 1 lone 1 ------------ Year 0 {APn'e 0)------------------------------- --------- Year 10 (Ana'e 10)------- Area Yield 1/ Production Velue eaab Incmoe Ana Yield 1/ ProdUCUOIl Value ea.h Iocome (Surface) (Rendement) (Production) (Valeur) (Revenu .an'talre) (Surface) (Rendeaent) (Production) (Valeur) (Ieveou Hoo'taire) (!!!.!.) (kg/ba) (~) .!.!!!! !.!...!!!! ! (uee) (uee) (~) ...Iv ~ I Crops r...lturea Coffee 12.5 400 II 60 1 200 1,200 100 15.~ UOIii 84 10 nAn 10,080 100 £!!! (150 trees) Y (186 treea>!t foodcrops Culturea .i.rilre_ Banana for beer 30 8000 2400 16 800 6,720 40 )0 81100 2400 16 IlOO 6,720 40 "nane .. "lire (800 L)!/ (1100 L) Banana-fruit 5 8000· 400 4 00II 1,000 2S 'I II 000 400 4000 1,000 1$ !lanaoe fruit Cassava (fresb) ~ 10 6 000 600 6000 600 In 10 1 500 nn 7 '100 1,12'1 15 Manloc (eo fraia) Sweet potatoes 5 4500 225 2 250 340 15 5 5 '100 zn 275n no 211 Patate douce Beans 25 650 162.5 2 925 150 5 )l.5 '!! UO 2111 1 '120 785 24\ Rarlcot Hahe 5 800 40 400 40 10 5 '100 4'1 450 4~ 10 Mat. SorBb .... 20 000 200 2800 700 25 20 1 ZOO 24n ) 160 1140 n $orAlio Groundnuts 5 750 37.5 2 625 400 15 7 800 5t. 3 '120 "RO 25 Arac""'e Soya beans 3 5'10 16.5 412 1101_ Livestock ,....,·lIe HUk 30 I. 150 250 n 6n L 1 'i00 754\ 50 taft Heat - Hiscellaneoua !I 2 SOO ~ 000 Vlande Fruit-tree 2 65 k&/tree 651<11 6'10 II 6'\ !tRltree 26/1 .2 600 1, )00 so Arb!"ea fruitter. ...... (l tne) 48 9Il0 17;400 (4 tren) 62 Z92 Z4.17~ 0'1 4'1 000 rouoded '" 000 rounded lat aeaaon 2nd seaaon tat aeaaoo 2nd aeaaoo Cultivated Ares :1 !I 82 96 '14.5 107.5 Surface cultiv'e Fsllow 118 104 105.5 '12.5 Jachlre Pbysical Area 200 200 200 ZOO Surface phy_lque II Grain Yields talogo lIuaplul --' .. - 89 - CbartII ~ BUGISBU GISAltA MIClONClO II PaDJECT Jun. July Auauat S.pt_ber Octob.r NovCllllher D.cellber . -.r.onna1 - - Rac:ruitMnt (X) Bxt.n.ion/Tr.inina Adv1.or ... - - Monitorina .nd Bv.1uation Advi.or a.··· rc:h Spic:i.1i.t. y - , ··i1y Pl.nnina Advi.or ... - Iload. EXJ:'uti x Bui1dinl Con.truction - - 2 PAVe R····rc:h hou.1na .cd L.bor.tory/.tor.,. Proc:urelUct - - Iload build in, Bquipuct (ord.ring) V.hidet I. R....r(,h (3 pick-up.) r.lli1y Plannina (3 1. .11 c:.rl) I ... Tra1n1c1 - Alailt.ct V.t.rin.ri.nl for Sh··p Br.edina Studies - - Fall11y P;.anning Attitude Survey Researc:h Sellinar (ISAR) ---- ------- ------- --------- I I I I I J 4-15-82 · - 90 CHART III RWANDA BUGESERA GISAKA MlOONOO II PROJECT laplementation Schedule o 1 2 3 4 5 Calendar Year 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 ~ Quarters 1 234 1 2 3 4 1 234 1 234 I 1 234 1 234 1 2 3 4 I I.Key Dates 1 Negotiations x I Effectiveness x Subllliss10n of Annual Work:. Plans x x x x x Completion x Closing x II. Project Staffins Internationally-Recruited - Recruitment (x) and DuratioQ Extension/Training Advisor .. Monitoring & Evaluation Financial Advisor Research Specialists .. - - - - - Roads Experts x Famfly Planning Advisor ." - Recruitment-Local Staff , x III.Buildins Construction - PAVs - Research housing and laboratory - Family Planning Clinic - Nutrition Centers IV.Road Buildins - - Procurement Road C~nstruction Bugesera Gisalta Higongo · V.Training and Extension VI.Research Activities - VII.Livestock Activities Rusumo Rancn Sheep and Goa t Improvement Nasno Ranch VIII. Pilot Family Planning ----- (See Chart IV) IX. Nutr1tiQn Center Sup~ort - Construction and Repairs -- - -- - - Nutrition Survey i' -- - X. Studies - Land Use Bugesera - Cyohoha i' Nasno XI. Ruber1zi IBRD 15961 30·00' rr3O' OCTOBER 1981 RWAN DA /:. KILOMETERS o 10 20 30 , BUGESERA GISAKA-MIGONG.O PR01ECT~ Ndom. 0".1. ~ '::::i:;:~""~::f oj '1. 0 \ (3) I> ~.? ({ . :~ 0 \ :. __ --Jot"'" \ AKAGERA t 1°30 r ~ I 1'30' ! ",ombo NAT ION A L "\ ) ~) -t » .' '\ PARK f z I '-'I--.... I N » \ l Z "',~ / r » ?CO' / 2"00' I I I.-. ) ) ~ ~,.o~ PROJECT BOUN~RIES / LlMITES {)tJ PROJET MAiNROAD5 / !K)tJTES PRINeIPALES 2'30' RIVERS, / COURS O'EAU MARSHES / MARECAGES LAKES / LACS MILITARY RESERVATION /ZONE MIL/TA/RE NATIONAL PARt<' BOUNDARIES, / UMITES OU PARC NATIONAL COMMUNE BOUNDARIES / LlMITES DE COMMUNE PREFECTURE BOUNDARIES / UMITES DE PREfECTURES INTERNATIONAL BOUNDARIES / fRONTlERE5 INTERNATlONAlfS 30"30' · IBRD 15967 30°00' 30°15' OCTOBER 1981 RWANDA BUGESERA GISAKA - MIGONGO PROJECT' BUGESERA REGION ECOLOGICAL ZONES ZONES ECOLOGIQUES 2°00' 2°00' KILOMETERS oI 5 I 10 15 i o 5 10 MILES 2°15' 2°15' · BUR U REGION BOUNDARIES / LIMITES DE REGION _ ECOLOGICAL BOUNDARY / IIMITf ECOLOG/QUE I COFFEE GROWING AREA / lONE CAFE/COLE n SEMI-ARID AREA / lONE 5EMI-AR/f)E ZA 1RE -.;':: RIVERS / COURS f)'EAU 2°30' ~===J MIl.lTARV ZONE / TERRAIN M/t/TA/RC OlILG aGM. RANCH / (fANCH 8.6,M. @ COMMUNAL HEADQUARTERS /8UREAU COMMUNAL <:> SUBPRE FECTURE Hf:ADQUARTERS / BUREAU f)E SOVS..fWEFECTU(fE SECTORS (SEE REPORT FOR NAMES) / SECTEURS SECTOR BOUNDARIES / lIMfTESf)[ SECTEuR COMMUNE BOUNDARIES / LlM/TES f)[ COMMUNE INTE RNATtONAL BOUNDARIES / fRONT/ERE INTERNA TlONAL ES 304 15 · IBRD 15966 30°30' 30°45' OCTOBER 1981 o 5 10 15 KILOMETERS I i i o 5 10 MILES -I l> Z N l> Z l> 2°15' II t ~ , N BURUN)I I - , REGION BOUNDARIE5 / LIM/rES DE REGION ECOLOGICAL BOUNDARY / LlM/TE ECOlX/OUE I COffEE GROWING AREA / ZONE CAFE/COLE · IT SEMI-ARID AREA / ZONE SEMI-ARII)E RIVERS / COUllS I)'EAU ® COMMUNAtHEADQUARTERS / BUREAU COMMUNAL @ 2°30' PREFECTURE HEADQUARTERS / BtJREAU PREFECTURE SECTORS {SEE REPORT FOR NAMES) / SECTEURS SECTOR BOUNDARIES / LIM/rES Df SEaEuR COMMUNE BOUNDARIES / liM/rES DE COMMUNE INTERNATIONAL BOUNDARIES / FRONTIERfS /NrERNArIONAlES This il'tllP has been pl1JplJ/'lJd by the World Sttnk's sUlff lIXclu.ively for the convenience , ¢ thlt re8der~ of the l1Jport to which it is attached, The d""l)minlJ~i()fl' U$.d and the bQunder/I1" shQwn on this mllP do nut imply. on the part of the World Bank and its 1Ifllliates, any judgment un the legal status of Ilfty teffitOfY or any endorsement or ""lIPtane. of such bound",i"s. ·