79794 Compte Rendu de l’Atelier Analyse des Dépenses Publiques en Agriculture CENTRE DE CONFERENCES WHITE SANDS DAR ES SALAAM Atelier de Partage des Expériences Nationales TANZANIE 13-14 JUIN 2013 AGENCE DE PLANIFICATION ET DE COORDINATION DU NEPAD FAO PARRAINE PAR: BANQUE MONDIALE FONDATION BILL ET MELINDA GATES FONDS FIDUCIAIRE MULTIDONATEURS DU PDDAA Table des matières Aperçu ................................................................................................................................................... 2 Objectifs ................................................................................................................................................ 3 Participation .......................................................................................................................................... 3 Programme ........................................................................................................................................... 4 Session 1. Allocation de bienvenue ...................................................................................................... 5 Session 2. Méthodes et Processus ........................................................................................................ 6 Session 3. Résultats préliminaires de synthèse .................................................................................. 17 Session 4. Résumé des discussions ..................................................................................................... 35 Session 5. Présentation des pays: le Togo par M. Treku..................................................................... 37 Session 5. Présentation des pays: le Ghana par M. Ohemeng-Boateng ............................................. 46 Session 5. Présentation des pays: le Burkina Faso par M. Taondyande ............................................. 60 Session 6. Discussion sur les présentations de pays ........................................................................... 72 Session 7. Analyse spécialisée: le cas du programme de bons d’achats NAIVS de Tanzanie par M. Mink .................................................................................................................................................... 74 Session 7. Discussion of sur l’analyse spécialisée ............................................................................... 78 Session 8. Table ronde: Processus ...................................................................................................... 78 Session 9. Table ronde: résultats analytiques ..................................................................................... 79 Session 10. Table ronde: Obtenir un Impact....................................................................................... 81 Sessions 14 et 15. Synthèse et remarques de clôture ........................................................................ 84 Annexe 1: Liste des participants à l’atelier ......................................................................................... 87 Annexe 2: Sous-groupes de discussion sur le Processus, les Résultats analytiques et l’obtention d’Impact .............................................................................................................................................. 90 1 Aperçu L’agence du NEPAD, conjointement avec la Banque mondiale et la FAO et avec le financement de la Fondation Bill et Melinda Gates et du Fonds fiduciaire multi-donateurs du PDDAA, a organisé un atelier de deux jours sur les revues des dépenses publiques dans le secteur agricole entreprises récemment dans les pays sub-sahariens. L’atelier s’est tenu les 13 et 14 juin 2013 au Centre de Conférences White Sands à l’extérieur de Dar es Salaam, Tanzanie. Les études au niveau des pays des dépenses publiques dans le secteur agricole ont été entreprises avec le soutien du programme de Suivi des politiques agricoles et alimentaires en Afrique (SPAAA) de la FAO ou du programme de Renforcement des systèmes nationaux des dépenses publiques agricoles en Afrique sub-saharienne (AgPE) de la Banque mondiale, ces deux programmes figurant parmi les instru- ments de soutien fournis par le NEPAD aux pays participant au PDDAA. En tout, dix-sept pays ont participé à l’atelier. Nombre d’entre eux avaient récemment achevé une analyse des dépenses publiques dans leurs secteurs agricoles dont les rapports étaient mis à disposition du public ; d’autres pays étaient en train d’achever cette analyse tandis qu’une poignée en était aux stades initiaux de préparation du cadre de référence et de mobilisation des équipes de consultants. Cet atelier s’est appuyé sur les ateliers antérieurs parrainés soit par la FAO soit par la BM qui se sont con- centré sur les méthodes et processus pour les pays qui commençaient tout juste l’analyse des dépenses publiques avec l’appui des programmes. L’atelier de deux jours s’est ouvert par un aperçu des objectifs suivi par un examen des méthodes et processus déployés dans la mise en œuvre des programmes SPAAA et AgPE. Ensuite a été présentée une synthèse des résultats des différentes études des pays en mettant à contribution celles qui avaient été achevées au moment de l’atelier. Des représentants du Togo, du Ghana et du Burkina Faso ont ensuite présenté leurs expériences nationales ainsi que les résultats des études des dépenses publiques entre- prises dans le cadre de ces deux programmes. Après une discussion animée sur les problèmes soulevés par les participants à l’atelier, la session finale de la première journée s’est tournée vers deux types d’analyses plus spécialisées des dépenses publiques – l’évaluation de l’impact et la planification des dépenses à moyen terme (MTEF) – la première étant illustrée par les résultats préliminaires d’une étude de cas sur le programme de bons d’achats d’intrants (NAIVS) de la Tanzanie. La deuxième journée a mobilisé trois tables rondes pour se concentrer sur trois aspects de la réalisa- tion de l’analyse des dépenses publiques – processus, résultats analytiques (conclusions et implications) et obtention d’impact avec les résultats de l’étude. Il a été demandé à chaque groupe de discussion de traiter un certain nombre de questions préparées et de répondre ensuite aux questions des autres parti- cipants. Après la pause déjeuner, des sous-groupes ont offert l’occasion aux participants de l’atelier d’avoir des discussions en plus petits groupes sur chacun de ces trois mêmes sujets et les discussions de groupe ont été présentées en plénière. L’atelier avait prévu ensuite une session au cours de laquelle chaque délégation nationale avait le temps de discuter des implications de l’atelier pour leurs contextes nationaux spécifiques et de commencer à préparer le rapport de synthèse qu’ils devaient faire à leur retour dans leur pays. L’atelier s’est ensuite conclu par un récapitulatif de la FAO et de la Banque mon- diale avant d’être clôturé par le NEPAD. 2 Objectifs L’objectif de l’atelier était de permettre aux participants d’apprendre les uns des autres en parta- geant leurs expériences nationales dans la conduite des analyses des dépenses publiques dans le secteur agricole au cours des dernières années. Il a été conçu pour se concentrer à la fois sur les expériences en matière de réalisation d’analyse des dépenses publiques ainsi que sur les résultats analytiques substan- tiels et les recommandations qui s’en dégagent. L’atelier devait également commencer à fédérer les implications et les idées tirées des expériences dans la conduite de ces études, permettre d’informer la conception des prochaines phases possibles d’appui aux pays pour renforcer l’analyse des dépenses publiques dans le secteur agricole en tant qu’apport pour une planification et une mise en œuvre plus efficaces de ces dépenses. Participation L’atelier ciblait les techniciens des pays qui ont participé à l’un au moins des deux programmes d’analyse, le SPAAA de la FAO et l’AgPE de la Banque mondiale. L’Agence du NEPAD a invité les gouver- nements à nommer jusqu’à trois personnes à prendre part à l’atelier, de préférence des membres de l’équipe technique ou du comité de coordination que les Ministères de l’agriculture ont installé pour faciliter le récent travail de collaboration sur les dépenses publiques dans le secteur agricole. Parmi les participants figuraient également des représentants d’autres ministères qui ont joué un rôle central dans la direction des analyses des dépenses publiques, comme les Ministères des finances et de la plani- fication. En tout, dix-sept pays étaient représentés à l’atelier. Outre les participants gouvernementaux nommés par leurs ministres, figuraient parmi les participants des experts consultants qui avaient entre- pris les études par pays et des représentants d’organisations comme les Commissions économiques régionales, la FAO, la Banque mondiale, l’IFPRI, le Système régional d’analyse stratégique et d’appui à la connaissance (ReSAKSS). La liste des participants figure en annexe. 3 Programme Analyse des dépenses publiques dans le secteur agricole Atelier de partage des expériences nationales Heure Session Présentation/Modérateur Mercredi 19h00 – 20h00 Enregistrement et inscription préalables Jeudi 13 juin 2013 8h00-8h30 Inscription 1. 8:30-9h15 Bienvenue, aperçu, objectifs NEPAD, SPAAA, BM 2. 9h15-10h15 Méthodes et Processus SPAAA et BM 10h15-10h30 Pause 3. 10h30-11h30 Résultats préliminaires: synthèse transnationale SPAAA et BM 4. 11h30-12h45 Discussion SPAAA 12h45-14h00 Déjeuner 5. 14h00-15h15 Présentation des pays: Togo, Ghana, Burkina Faso Équipes nationales – Togo, Ghana, Burkina Faso 15h15-15h30 Pause 6. 15h30-16h30 Discussion sur la présentation des pays BM 7. 16h30-17h30 Analyses spécialisées – MTEF, Évaluation de BM, consultants l’impact 19h00p Cocktail Vendredi 14 juin 2013 8. 8h30-9h30 Processus – collecte des données; participation; Modérateur: BM calendrier; coûts… Groupe de discussion: rep. des pays, consultants 9. 9h30-10h30 Résultats analytiques – Conclusions, implications Modérateur: SPAAA Groupe de discussion: rep. des pays, consultants 10h30-11h00 Pause 10. 11h00-12h00 Obtenir de l’impact Modérateur: NEPAD Groupe de discussion: rep. des pays, consultants 12h00-13h30 Déjeuner 11. 13h30-14h45 Expériences et implications: session 1 en sous- Intro: SPAAA/BM groupes (2 groupes par sujet) Facilitateurs dans chaque  Processus groupe  Résultats analytiques  Obtenir de l’impact 12. 14h45-15h30 Session 2 en sous-groupes par équipes nationales: chaque équipe nationale tire les leçons et prévoit les prochaines étapes 15h30-16h00 Pause 13. 16h00-17h30 Plénière: rapport des groupes BM/SPAAA 14. 17h30-18h00 Récapitulatif BM/SPAAA 15. 18h00-18h30 Clôture NEPAD Samedi 15 juin Départ 4 Session 1. Allocation de bienvenue La direction de l’Agence du NEPAD apprécie les efforts réalisés par les pays et les CER pour la pro- motion de l’agenda du PDDAA ; les progrès réalisés au cours des dix dernières années sont évidemment le résultat d’une action et d’une responsabilité collectives. Le NEPAD s’engage à négocier de façon con- tinue l’appui technique et financier pour favoriser les efforts axés sur l’agriculture dans les pays et les CER – en particulier à la lumière de la nouvelle orientation sur la transformation du secteur agricole et en ligne avec « Maintenir l’élan du PDDAA ». Nous maintenons avec force que les objectifs d’allocation de 10% du budget et d’un taux de croi s- sance de 6% pour l’agriculture sont importants mais : a) nous avons besoin de nous assurer que les dé- penses publiques entraînent la croissance et le développement désirés, et déclenchent les investisse- ments du secteur privé ; et b) faire le lien entre impacts/résultats et optimisation des ressources. À cet égard, le NEPAD attache beaucoup d’importance au renforcement de la base factuelle et, en consé- quence, encourage l’application d’instruments tels que les études sur les dépenses publiques dans le secteur agricole et les revues sectorielles conjointes. L’Agence du NEPAD exprime ses remerciements aux divers partenaires qui ont participé au renfor- cement de la base factuelle, en particulier dans l’environnement des dépenses publiques dans le secteur agricole. Notre gratitude va à la Banque mondiale (avec une mention spéciale à Stephen Mink pour ses efforts et sa volonté personnels) pour avoir institué un partenariat avec la NEPAD pour le programme AgPE pour les pays sub-sahariens. Notre reconnaissance va également à la Fondation Gates pour avoir fourni les ressources financières qui ont servi à entreprendre les études AgPE dans 19 pays et à l’appui fourni par la FAO aux 10 pays sub-sahariens pour entreprendre les études sur les dépenses publiques en faveur de l’agriculture pour le projet de Suivi des politiques agricoles et alimentaires en Afrique (SPAAA). L’Agence du NEPAD continuera à s’acquitter de son mandat en réalisant le programme du PDDAA – y compris, entre autres, en traduisant les politiques et décisions politiques en directives et cadres tech- niques, en mobilisant les soutiens et partenariats techniques et financiers et en facilitant la production et le partage d’informations/connaissances. Cette activité d’apprentissage transnationale sur l’étude des dépenses publiques en faveur de l’agriculture est l’un de ces événements au cours desquels sont stimu- lés le partage d’informations et l’apprentissage mutuel entre pays. Je vous encourage donc à apprendre les uns des autres et vous laisse vous inspirer de ce proverbe d’Afrique de l’Ouest: « la main gauche lave la main droite et la main droite lave la main gauche ». 5 Session 2. Méthodes et Processus 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Session 3. Résultats préliminaires de synthèse 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 Session 4. Résumé des discussions Les participants des pays d’Afrique Centrale et Australe ont fait observer que leurs pays n’étaient pas représentés de façon satisfaisante dans le premier groupe d’études. Il a été expliqué que cela était dû à leur retard dans l’achèvement du processus du PDDAA et qu’ils pourront se rattraper dans la phase suivante qui vise à inclure le Botswana, le Cameroun, le Tchad, le Lesotho et l’Afrique du Sud. Il avait été prévu de réaliser un AgPER en République Centrafricaine mais il a dû être reporté pour des raisons de sécurité. La difficulté de collecter des données exhaustives dans des pays comme le Nigéria où une part subs- tantielle des dépenses publiques dans le secteur agricole provient des nombreux budgets de l’État (36 États au Nigéria) a été soulignée. Des études existantes (IFPRI au Nigéria), des méthodes innovantes (analyse d’échantillons) et des systèmes de suivi des dépenses sous-nationales déjà utilisés dans les pays asiatiques où prévaut une structure décentralisée des dépenses similaire (Indonésie, Vietnam) devront être utilisés. La nécessité de fournir un tableau intersectoriel pour comparer les budgets du secteur agricole aux budgets des autres secteurs a été soulignée. Les faibles taux d’exécution observés par la plupart des études nationales sur les budgets d’équipement (ou de développement ou d’investissement selon les pays) sur financment externe ont été jugés surprenants étant donné les engagements pris il y a des années dans le cadre des accords de Paris et d’Accra sur l’efficacité de l’aide. Ces faibles taux d’exécution sont dus en partie à la saisie inadé- quate par les services nationaux de suivi des dépenses à la fois des budgets prévus (souvent surestimés) et des dépenses effectives (souvent sous-estimées) des activités financées par les donateurs. Cepen- dant, même dans le cas où les systèmes nationaux de suivi des dépenses s’amélioraient à l’avenir (des pays comme le Burkina Faso sont en train d’engager des réformes dans cette direction) , les taux d’exécution des activités sur financment externe devraient rester inférieurs à ceux des dépenses finan- cées en interne du fait de la difficulté des autorités nationales à maîtriser les procédures nombreuses et complexes des donateurs, d’une communication insuffisante et de problèmes de formation. Ces résul- tats, troublants mais constants d’un pays à l’autre, soulignent la nécessité pour les donateurs de recourir davantage aux procédures nationales d’exécution et de présentation des rapports, de passer, dans la mesure du possible, de l’appui au projet à l’appui budgétaire et, pour les pays, d’avoir un recours accru aux ressources générées localement. Le danger de généralisation de l’utilisation de ratios « aveugles » a été souligné à plusieurs occasions au cours de l’atelier (par exemple, les dépenses de fonctionnement par rapport aux dépenses d’investissement, les biens publics par rapport aux biens privés, la part des dépenses en faveur du sous- secteur comparée à la part dans l’AgPER, etc.). Les participants ont convenu qu’il fallait garder à l’esprit qu’il n’y a pas de ratio optimal entre les pays et les sous-secteurs, que l’optimum peut varier considera- blement d’un pays à l’autre et d’un sous-secteur à l’autre, ainsi qu’au sein d’un pays ou d’un sous- secteur en fonction de son niveau de développement (par exemple, une dépense financée par l’État peut passer aux mains du secteur privé à un stade plus avancé, réduisant ainsi à juste titre le niveau de dépenses publiques dans ce sous-secteur). Il faut également garder à l’esprit qu’il n’existe pas un type de dépenses supérieur à un autre (celles d’investissement, par exemple, par rapport à celles de fonc- tionnement), cela dépend également des situations et des stades de développement. L’utilisation de ratios est cependant encore recommandée car ils sont utiles pour provoquer des questionnements lors- 35 que des situations exagérément déséquilibrées sont détectées (par exemple, lorsqu’un sous-secteur qui représente une part élevée de l’économie rurale reçoit un appui négligeable). Le problème du lien entre dépenses et résultats sectoriels a été discuté. Cela a été une partie diffi- cile et sensible du travail de l’AgPER dans la plupart des pays. Des éclaircissements ont été demandés sur les chiffres présentant une stagnation (ou un accroissement) de l’incidence de la pauvreté rurale malgré l’augmentation des dépenses agricoles au Burkina Faso, au Malawi et au Sénégal. Cette observa- tion souligne le besoin urgent d’améliorer la qualité des dépenses agricole afin d’obtenir des taux de croissance agricole suffisamment élevés pour réduire la pauvreté rurale. Il a été suggéré que les dépenses hors-budget ne soient pas prises en compte au moment de calcu- ler le taux de Maputo car elles ne sont pas toujours en ligne avec les priorités du gouvernement. Cepen- dant, comme ces ressources sont amenées dans les pays par les signataires du PDDAA et sont l’objet d’un accord avec le gouvernement, elles doivent être reconnues comme faisant partie des options gou- vernementales pour financer le secteur et, donc, être incluses dans le taux de Maputo. Leur part dans le montant total des dépenses en faveur de l’agriculture, relativement substantielle dans la plupart des pays, doit être soulignée et leur inclusion progressive dans les procédures et la comptabilité publique être recommandée. Enfin, la nécessité d’améliorer la cohésion entre les diverses études AgPER en cours d’élaboration, la mise à jour des directives NEPAD et la définition de la COFOG a été soulignée. Il a également été suggéré d’harmoniser les approches FAO/SPAAA et Banque mondiale/AgPER. 36 Session 5. Présentation des pays: le Togo par M. Treku 37 38 39 40 41 42 43 44 45 Session 5. Présentation des pays: le Ghana par M. Ohemeng-Boateng 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 Session 5. Présentation des pays: le Burkina Faso par M. Taondyande 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 Session 6. Discussion sur les présentations de pays L’équipe du Togo a clairement expliqué que la nouvelle politique agricole nationale (PNDA) élaborée en suivant l’AgPER était cohérente avec le plan d’investissement sectoriel déjà existant. Une nouvelle politique doit être élaborée étant donné que la période couverte par la précédente Note de Politique Agricole touche à sa fin. Quelques points méthodologiques ont également été éclaircis par l’équipe du Togo. Concernant les instituts d’enseignement supérieur impliqués dans la formation en agriculture/agronomie, le budget de l’institut en charge de la formation des techniciens qui travaillent ensuite directement dans le secteur agricole était inclus dans l’AgPER tandis que les instituts de niveau plus élevé (université) ne l’étaient pas, conformément aux directives du NEPAD. Les dépenses d’appui au sous-secteur de la transformation agricole étaient incluses car elles sont directement liées et sont essentielles au développement agricole. Il a été noté que l’inclusion du service de la dette dans les dépenses agricoles COFOG Plus au Ghana ainsi que celle des routes de desserte était exceptionnelle et faisait suite à une demande spéciale du gouvernement du Ghana. Il a été observé que ceci pouvait faire l’objet d’une double comptabilisation puisque les dépenses financées par les prêts étaient déjà prises en compte. Toujours au Ghana, il a été observé que les subventions pour les engrais achetés par les producteurs de cacao n’auraient pas dû être prises en compte dans les dépenses publiques pour le secteur agricole puisqu’elles font partie d’un accord entre les producteurs et l’autorité de régulation du marché du cacao et viennent en compensation des prix de vente du cacao inférieurs à ceux du marché. Ceci illustre les difficultés rencontrées par certaines équipes AgPER dans le traitement des opérations des entreprises publiques. Dans le cas du Burkina Faso, qui a bénéficié à la fois d’une étude de l’AgPER et d’une du SPAAA, il a été souligné la nécessité de mettre l’accent sur des recommandations et des résultats cohérents. Toujours au Burkina Faso, le haut niveau d’appropriation de l’AgPER par le gouvernement, notam- ment par le Ministère des Finances, a été présenté comme la principale raison pour laquelle le gouver- nement est déjà en train de s’engager dans la mise en œuvre de certaines des recommandations de l’étude. Le haut niveau d’appropriation a été obtenu par la formation d’un comité qui a donné des orientations aux équipes de l’AgPER afin que l’étude réponde aux besoins du gouvernement. Le fait, en particulier, que l’équipe ait répondu de façon positive à la demande du comité que les dépenses passées pour le secteur agricole soient organisées selon les catégories budgétaires de la stratégie agricole ac- tuelle (PNSR) a été grandement apprécié car elle offre aux décideurs politiques une situation de réfé- rence par rapport à laquelle il est possible de mesurer la mise en œuvre du PNSR. L’effort substantiel mis sur la désagrégation régionale a également été très apprécié car il a produit des données tout à fait nouvelles. L’importance d’associer le Parlement et les partenaires au développement a également été soulignée. Le Parlement a écrit au Gouvernement pour assurer que certaines des recommandations seraient mises en œuvre (inclusion des dépenses hors-budget dans les comptes nationaux). Il a été noté que les études ne pouvaient pas fournir une composition intra-sectorielle et fonction- nelle optimale pour les dépenses agricoles mais pouvaient offrir aux décideurs politiques des données factuelles sur la façon dont les compositions passées et actuelles pouvaient être comparées à ce qui avait été prévu dans les documents stratégiques. De nouveau, comparer la part des dépenses en faveur 72 d’un sous-secteur à la part de ce sous-secteur dans l’AgGDP a été jugée trop simpliste car la contribution d’un sous-secteur à l’économie peut aller au-delà de sa part dans l’AgGDP (contribution à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté, aux recettes en devises). Un sous-secteur peut également avoir besoin d’un plus grand appui du fait de son plus grand potentiel de développement. Le besoin d’avoir de meilleurs indicateurs pour le développement agricole (incluant non seulement la croissance de la production mais également la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, le niveau d’investissement, etc.) a été souligné. 73 Session 7. Analyse spécialisée: le cas du programme de bons d’achats NAIVS de Tanzanie par M. Mink 74 75 76 77 Session 7. Discussion of sur l’analyse spécialisée Concernant le MTEF du secteur agricole au Togo, l’équipe a expliqué que le cadre budgétaire natio- nal à moyen terme utilisé avait été fourni par le Ministère des Finances. Concernant l’étude de l’évaluation d’impact de NAIVS, il a été noté que, même si son coût semblait élevé à première vue (environ 250 000 $US financés conjointement par le gouvernement, la Banque mondiale et la Fondation Bill et Melinda Gates), il ne représentait que 0,2% des dépenses totales au cours des trois dernières années du programme de subvention aux intrants, ce qui représente un ajout mineur aux coûts de suivi et évaluation. Des précisions ont été données sur la méthode d’échantillonnage (2 000 ménages appartenant aux trois catégories : participants, éligibles non partici- pant, et non éligibles) et sur les objectifs du projet (explicitement l’accroissement de la production ali- mentaire, d’où le ciblage des petits exploitants pratiquant une agriculture de rendement plutôt que de subsistance). Session 8. Table ronde: Processus Intervenants: Nancy Laibuni (Institut de Recherche KIPPRA, Kenya), Ousman Tall (Ministère de l’Agriculture, Libéria), Daniel Ohemeng-Boateng (Ministère de l’Agriculture, Ghana). Facilitateur: Stephen Mink (Banque mondiale). Le facilitateur a posé les questions ci-dessous afin d’obtenir des intervenants des réponses tirant de leurs expérience au niveau national. Question 1 : Quels ont été les aspects les plus difficiles et les plus prenants de la collecte des données de base ? Les principaux points rapportés par les intervenants sont les suivants :  Les données désagrégées sont éparpillées dans de nombreuses institutions. La solution pour sur- monter cela est d’impliquer, dès le début de l’étude, tous les ministères concernés et les détenteurs de données. Si possible, cela pourrait se faire à travers un comité de travail avec des représentants de chaque institution pour identifier et combler les lacunes plus facilement (exemple du Ghana).  La tourmente sociopolitique qui affecte la qualité des données des années précédentes. Question 2 : Les équipes techniques sont-elles suffisamment impliquées pour être en mesure de re- produire/mettre à jour l’analyse au cours des cycles suivants ? Afin de reproduire l’étude, les intervenants ont mis en avant le besoin de mettre sur pied une équipe de techniciens formés capables de réaliser l’analyse de façon indépendante au fil des ans (exemple du Ghana). L’équipe doit être mise en place dans une institution dont c’est le mandat (statis- tiques ou autres) afin qu’elle puisse rendre des comptes. Le NEPAD pourrait faire du suivi/revue des dépenses publiques une composante du Pacte du PDDAA pour s’assurer que les États internalisent cette fonction. CABRI est également un nouveau réseau sur l’analyse des DP – créer un réseau de praticiens en Afrique pourrait réduire la dépendance à l’assistance technique de Rome ou Washington. Question 3 : Les mécanismes de coordination ont-ils inclus de façon satisfaisante les institutions cou- vertes par la portée de l’analyse ? 78 Aucune note. Question 4 : L’analyse a-t-elle été disponible en temps opportun en ce qui concerne le processus bud- gétaire annuel ? Au Ghana, les résultats sont intégrés au processus politique de METASIP par le comité de pilotage de METASIP et, une fois approuvés, ils seront utilisés pour la préparation du budget. Question 5 : L’implication des parties prenantes du secteur a-t-elle été suffisante avec les ateliers (lan- cement, validation) et les réunions organisés par les équipes de l’étude ? Il y a deux aspects à prendre en considération pour impliquer les parties prenantes. D’une part, les représentants de haut niveau des ministères ont besoin d’être impliqués, par exemple par le biais d’une agence/comité de pilotage du cadre de politique nationale (exemples du Ghana ou du Burkina). D’autre part, il est bon de présenter des résultats sectoriels pour susciter l’intérêt, par exemple les résultats d’une chaîne de valeur spécifique ou d’une politique (subventions aux intrants). Le Kenya a organisé avec succès des ateliers consultatifs nationaux sur le thé, le café et le sucre. L’équilibre entre décideurs politiques et techniciens impliqués est crucial et il faut y penser dès le début de l’étude. Session 9. Table ronde: résultats analytiques Intervenants : Naman Keita (Institut d’Économie rurale, Mali), Isaac Shinyekwa (Institut de Recherche, Uganda), Kofi Treku (Togo), Yapo Dagou (Ministère de l’Agriculture, Côte d’Ivoire). Facilitateur : Jesus Barreiro-Hurlé (FAO, SPAAA) Le facilitateur a posé les questions ci-dessous afin d’obtenir des intervenants des réponses tirant de leurs expérience au niveau national. Question 1 : Les stratégies sectorielles sont-elles suffisamment détaillées pour vous permettre de déterminer si les dépenses publiques sont alignées sur ces priorités ? Globalement, les intervenants ont expliqué que les stratégies politiques étaient suffisamment défi- nies pour évaluer la cohérence des politiques entre les dépenses publiques et les objectifs nationaux. Cela rend d’autant plus intéressant l’analyse des dépenses publiques. Cependant, les priorités politiques peuvent évoluer du fait d’un contexte sociopolitique troublé (la Côte d’Ivoire par exemple) et les dé- penses publiques doivent également être analysées à la lumière de ces objectifs politiques en situation « d’urgence ». Question 2 : À quel point les résultats basés sur les données que vous avez obtenues étaient-ils con- vaincants pour orienter les processus décisionnels ? Les intervenants n’ont pas remis en question le fait que les résultats étaient convaincants et il semble que leur validité a été reconnue. Toutefois, ils ont déclenché un débat sur trois grands points :  La part des dépenses allant à certains produits de base par rapport à leur poids dans la production agricole ou leur importance pour la sécurité alimentaire a déclenché d’intenses débats et actions de lobbying de la part des ONG, organisations de producteurs… (Côte d’Ivoire, Ouganda, Mali). 79  La répartition géographique et le niveau d’allocation des dépenses par le gouvernement étaient surprenants et ont suscité le débat (Côte d’Ivoire, Togo).  Qu’a accompli l’État en ce qui concerne l’objectif de Maputo ? Ainsi, « il ne s’agit pas juste de combien vous dépensez, mais également quoi et où ». Question 3 : Quels sont résultats de l’analyse qui ont semblé susciter le plus d’intérêt parmi les autres parties prenantes ? Tous les intervenants ont mentionné le même résultat : l’objectif de Maputo. Les décideurs poli- tiques et les parties prenantes ont débattu sur la méthode utilisée pour obtenir le résultat de l’objectif de Maputo :  Proche ou éloigné de l’objectif de Maputo et pourquoi ? Quelques résultats surprenants (très faible en Côte d’Ivoire… plutôt élevé au Mali)  Portée des dépenses pour le secteur agricole prises en compte dans le calcul : développement rural (ou COFOG +) ou pas ? Le Ministère de l’agriculture préfère ne pas l’inclure : si le pays est en- dessous de l’objectif de Maputo, il sera plus facile de plaider pour obtenir des fonds du Ministère des Finances. Le Ministère des Finances préfère l’opposé.  Inclusion fonctionnement contre investissement et donateurs contre État. Certaines personnes font remarquer que les dépenses des donateurs ne devraient pas être prises en compte (au Mali, par exemple, où une grande partie de l’argent des donateurs a été retirée après 2010) ou que les dé- penses de fonctionnement ne devraient pas être prises en compte. Question 4 : Avez-vous le sentiment que vos conclusions vont vous mener à formuler des recomman- dations fortes ? Tous les intervenants ont formulé des recommandations fortes : Processus  Augmentation du financement du Ministère de l’Agriculture (Côte d’Ivoire)  Meilleur système financier : collecte des données, planification budgétaire, coordination entre les ministères (Côte d’Ivoire)  Augmentation des déblocages budgétaires (par rapport au budget réel) (Ouganda)  Plus de capacités pour le personnel du Ministère de l’agriculture et davantage de personnel (Togo) Composition  Mieux cibler les produits de base en fonction de leur importance dans l’économie et avec davantage de cohérence avec les politiques de prix (Mali, Ouganda)  Rééquilibrer la composition sous-sectorielle : mécanisation, subventions aux intrants… (Togo) Questions ouvertes de la salle (points principaux) : 1. Égalité régionale des dépenses au Togo et en Côte d’Ivoire : l’inégalité est normale, chaque région a sa propre importance dans l’économie du pays. 80 Réponse des intervenants : c’est vrai mais, en Côte d’Ivoire, la surprise est venue du fait que la zone non-gouvernementale (rebelle) a reçu la plus grande part de l’argent du gouvernement. Au Togo, la disparité vient du fait que les fonds sont allés principalement à la région où se trouvent les services cen- traux de l’État et qu’il y a besoin de davantage de décentralisation et pas simplement d’une déconcen- tration des bureaux. 2. Faut-il se concentrer sur les dépenses réelles ou budgetées ? Réponse des intervenants : ce sont toujours les dépenses réelles qui sont utilisées. Cela permet éga- lement d’évaluer l’efficacité. 3. L’étude a besoin d’impliquer dès le début le Ministère des Finances et de la Planification. C’est né- cessaire pour disposer des meilleures données. Réponse des intervenants : ils ont été impliqués dans la plupart des pays. Session 10. Table ronde: Obtenir un Impact Intervenants : Kofi Nouvé (Burkina Faso – Banque Mondiale), Diop (Sénégal), Ourou-Bodi Tchassanti (To- go). Note : le facilitateur a demandé à plusieurs non-intervenants de contribuer à la discussion. Facilita- teur : Simon Kisira (Agence de planification et de coordination du NEPAD) Le facilitateur a posé les questions ci-dessous afin d’obtenir des intervenants des réponses tirant de leurs expérience au niveau national. Des représentants d’autres pays ont également participé aux ques- tions. Question 1 : Quelles sont les recommandations de l’étude sur le Togo que les décideurs politiques ont mis en place ?  Reconnaissance de l’importance de l’agriculture dans l’économie.  Davantage de ressources de la part du Ministère de l’Agriculture.  Réflexion sur l’augmentation du financement de la recherche.  Réflexion sur la décentralisation accrue des fonds. Question 2 : En Afrique du Sud, comment les résultats de l’étude ont-ils été pris en compte aux ni- veaux central et provincial ?  Les décideurs politiques impliqués ont réalisé que les accords institutionnels pour les budgets décentralisés sont trop complexes.  Volonté plus forte pour que les dépenses au niveau provincial correspondent aux objectifs poli- tiques au niveau national. Question 3 : Au Burkina Faso, quelles décisions les décideurs politiques ont-ils prises en se basant sur les résultats et quel est le processus pour les mettre en œuvre ?  Débat au Ministère sur la façon de prendre en compte les dépenses hors-budget. 81  Réflexion pour un meilleur équilibre des ressources en direction des secteurs en fonction de leur importance dans l’économie (à savoir le bétail)  Qualité des dépenses publiques.  Processus : implication du Parlement, ainsi le Ministère est maintenant responsable devant le Parlement des recommandations prises. Question 5 : Au Tchad, comment les recommandations peuvent-elles être mises en œuvre et utilisées par les décideurs politiques ? Les décideurs politiques ont leur propre agenda. Ils peuvent accepter ou non les recommandations. Cela ne va pas de soi : l’économie politique est également importante. Question 6 : Au Sénégal, comment s’assurer que les décideurs politiques prennent en compte les re- commandations ?  Rapport récemment finalisé. Nécessité d’un atelier de validation.  Le processus consiste à passer par les unités de planification qui ont été impliquées dans l’étude et prendront en compte les recommandations.  Mais l’étude a donné les mêmes résultats qu’une étude précédente (GASFP), ainsi certaines re- commandations (comme les subventions aux intrants) ont déjà été prises en compte. Question 7 : Au Ghana, comment les différentes parties prenantes ont-elles été impliquées pour ga- rantir l’adhésion aux recommandations ? Comité de pilotage du projet impliquant des membres du Parlement, le Ministère des Finances, de nombreuses parties prenantes… Obtention des ultimes commentaires de leur part sur le rapport et en- suite diffusion des résultats avec leur approbation. Question 8 : Au Togo, comment les résultats ont-ils été rendus accessible, intellectuellement et physi- quement, à toutes les parties prenantes, du sommet jusqu’à la base ?  Groupe de travail avec plusieurs ministères, réunions avec le Parlement pour partager les résul- tats.  Atelier pour présenter les résultats avec les organisations de producteurs invitées. Actions de lobbying pour qu’ils soient pris en compte dans le budget 2014.  Lancement d’un MTEF au Ministère de l’agriculture car l’étude a maintenant suscité l’intérêt des autres ministères. Question 9 : Au Lesotho, quels sont les forums qui travaillent à la diffusion des résultats ? Des organisations paysannes, des associations au niveau du district : pistes pour diffuser les résul- tats au niveau de la base. De même que des organisations faîtières. Question 10 : Au Sénégal, quel est le rôle de la société civile dans le processus ? Le Plan national d’investissement agricole (PNIA) a mis en place une bonne structure pour diffuser les résultats :  Unités de planification  Comité du PNIA (société civile, université, ministères…)  Comité de pilotage (conseillers techniques des cabinets ministériels) 82 Question 11 : Au Burkina Faso, dans quelle mesure le Ministère a-t-il mené le dialogue politique basé sur les résultats ?  La présence de trop nombreux ministres (4) nécessite une agence de coordination pour les poli- tiques agricoles.  Le Secrétariat permanent de coordination des politiques sectorielles agricoles (SP/CPSA) agit dans ce sens et diffuse les résultats à tous les ministères impliqués dans les politiques agricoles.  Mais l’inquiétude est que la diffusion s’arrête à certaines personnes dans les divers comités du SP/CPSA et ne touche pas plus en profondeur dans l’institution. Nécessité d’un suivi. Question 12 : Au Kenya, comment les recommandations faites par l’unité de coordination du secteur agricole vont-elles au-delà des personnes impliquées dans cette arène politique ? Une structure appelée ASCU coordonne et gère les problèmes liés à l’agriculture pour tous les minis- tères. Question 13 : Au Nigéria, comment le Ministère de l’agriculture a-t-il été mis à la tête du processus ?  Le ministre de l’Agriculture est aux commandes, il est engagé.  L’agriculture est vue comme une activité commerciale.  Besoin de s’assurer que cette énergie sera soutenue institutionnellement après le départ du mi- nistre. Question 14 : Si une revue des dépenses publiques a de nouveau lieu, que faudrait-il faire différem- ment pour s’assurer qu’elle soit bien utilisée?  Suivre et évaluer comment ont été traitées les recommandations de la 1re étude avant de com- mencer à faire une 2e étude.  Nécessité d’un comité de pilotage et d’un comité d’orientation impliquant dès l’origine des par- ties prenantes pertinentes. Besoin que les décideurs politiques soient impliqués dès le début de l’étude. Question 15: Comment le COMESA, en tant que CER, se voit-il appuyer les pays en ce sens ? Agir en tant que plateforme pour réunir les praticiens et les décideurs politiques, mobiliser les res- sources techniques et développer l’apprentissage par les pairs et le partage d’enseignements. Question 16 : Au Togo, comment les décisions clés peuvent-elles être prises en compte dans le bud- get ?  Forum mis en place afin que les agriculteurs fassent part de leurs soucis aux dirigeants poli- tiques.  Création d’un comité de pilotage technique du PNISA pour approbation des résultats qui sont envoyés au comité de pilotage stratégique qui réunit les ministres.  Utilisation chaque année d’une revue des orientations pour définir les nouvelles orientations budgétaires. Les résultats de l’étude seront utilises pour cette orientation. 83 Sessions 14 et 15. Synthèse et remarques de clôture Dans ses remarques de clôture, M. Stephen Mink, responsable de l’équipe spéciale de la Banque mondiale pour le programme AgPE, a rappelé aux participants que l’un des objectifs clés de l’atelier était de « maintenir l’élan ». À cet égard, et à en juger par l’intérêt et l’enthousiasme générés pendant ces deux jours d’atelier, le sentiment général est que cet atelier a atteint ses objectifs. Pour ne citer que quelques résultats, la réunion a été un succès en faisant en sorte que les discussions (i) aient lieu entre équipes nationales et consultants (ii) sur les outils de l’AgPE et (iii) sur le partage d’expériences entre pays. Les remarques de M. Mink ont souligné dix (10) messages clés qui ont surgi de l’atelier et qui sont résumés ci-dessous : 1. Il y a eu un accord clair entre les participants à la réunion pour affirmer qu’il faut un modèle al- légé pour l’étude AgPE de base qui peut être menée de façon systématique et indépendante par les équipes pays. La méthodologie pour ce type de modèle doit être testée et mise au point avec les pays. 2. Il a été généralement perçu le besoin de créer une communauté de praticiens afin de pour- suivre le processus d’apprentissage et d’échange entre pays. 3. Le riche ensemble d’expériences disponible parmi les pays participant aux études AgPE donne l’occasion d’utiliser des visites d’échange pour faciliter l’apprentissage mutuel ; 4. La durabilité du travail de l’AgPE est cruciale, et il y a eu un accord général pour déclarer qu’il faut (i) mettre en place un réservoir de compétences techniques, (ii) porter ces compétences à un niveau professionnel de pointe par un renforcement ciblé des capacités, et (iii) faciliter l’accès des pays à ce réservoir de compétences. 5. Développer des partenariats — avec l’IFPRI, ReSAKSS et d’autres institutions — et poursuivre le partenariat avec le SPAAA est crucial pour faire avancer le programme et continuer à le rendre pertinent pour les besoins des pays. 6. Deux tendances encourageantes ont émergé des discussions de l’atelier : premièrement, il y a eu une vive participation des parties prenantes dans la planification et la validation des études AgPE, facilitée par les efforts actifs des équipes de l’étude pour impliquer ces parties prenantes dans le processus de l’AgPE ; deuxièmement, il existe des preuves émergentes que le processus AgPE produit ses premiers impacts et que certaines des conclusions et recommandations ont re- çu un écho favorable dans le cercle des décideurs politiques de certains pays. 7. Cependant, en dépit de ces premiers impacts, il était évident d’après les discussions que les dé- bats entre les participants se sont focalisés de façon disproportionnée sur la « quantité », à sa- voir le type, le niveau et la composition des dépenses publiques pour l’agriculture. Il a manqué, dans une large mesure, des discussions sur la « qualité » des dépenses, à savoir le processus et la rentabilité. En conséquence, il a été convenu que la question de la qualité devait recevoir da- vantage d’attention. 8. Les discussions sur les divers concepts et outils analytiques de l’AgPE indiquent que certains des outils ont besoin d’être clarifiés, améliorés ou tout simplement abandonnés. On pourrait, par exemple, remettre en question la pertinence de la comparaison de la part des sous-secteurs dans l’AgGPD et de leur part dans l’AgPE. La question fondamentale pour le travail à venir est : comment lier au mieux les dépenses aux résultats ? 84 9. Pour aller de l’avant, il serait utile d’avoir un travail supplémentaire sur les riches complémenta- rités entre, d’une part, l’approche AgPE utilisée par la Banque mondiale et, d’autre part, l’approche SPAAA appuyée par la FAO. Par essence, la portée du SPAAA semble être plus grande que celle de l’AgPE, cette dernière étant définie par la classification COFOG. L’enquête pourrait se concentrer sur des questions comme : (i) La portée de l’AgPE dans le cadre de la COFOG est- elle satisfaisante ? (ii) Comment certaines des présentations ou analyses percutantes qui utili- sent l’approche SPAAA peuvent-elles être intégrées dans l’approche AgPE ? Par dessus tout, il est important que les pays comprennent que ces deux outils ne sont pas concurrents mais plu- tôt complémentaires, par conséquent, les pays doivent choisir le bon outil en fonction des be- soins. 10. Pour finir, et peu importe l’outil utilisé, tous les participants ont souligné la nécessité de don- nées de qualité. Dans le même ordre d’idées, saisir les dépenses hors-budget est un défi crucial qui a besoin d’être traité car les pays œuvrent en direction de l’institutionnalisation des activités de l’AgPE. Le représentant de la FAO, M. Christian Derlagen, pour le compte de l’équipe SPAAA, a renforcé les dix messages clés partagés par M. Mink. Il a réitéré, en particulier, les six messages suivants : 1. Par rapport au travail de l’analyse des prix du SPAAA, qui semble avoir généré davantage d’intérêt de la part des parties prenantes au cours des deux dernières années, certains peuvent remettre en question la pertinence du travail considérable effectué pour les études AgPE. Le succès de l’atelier a démontré pleinement que ce doute était infondé, et les impacts émergents du processus de l’AgPE montrent clairement que les programmes de l’AgPE sont incontes- tables. 2. Le programme SPAAA arrive à la fin de sa première phase et l’atelier a lieu de façon très oppo r- tune par rapport à la préparation de la deuxième phase, qui pourrait étendre à plus grande échelle ce qui a fonctionné, revoir ce qui n’a pas fonctionné, et ajouter ce qui a été oublié au cours de la première phase. 3. L’expérience collective des pays montre que l’accès aux données est difficile. À l’avenir, il serait utile de focaliser certaines des activités sur la façon d’assouplir l’accès aux données, particuliè- rement en ce qui concerne la désagrégation des données spécifiques. Il y a besoin d’avancer vers une méthodologie commune de traitement des données, afin de permettre la comparai- son dans le temps (dans le même pays) et dans l’espace (entre pays). 4. Impliquer toutes les parties prenantes dans le processus de l’AgPE est essentiel pour avoir de l’impact en termes d’appropriation et de suivi. Les données ne sont rien sans l’interprétation et les interactions avec les parties prenantes permettent de donner plus de sens aux données. 5. Le renforcement des capacités à tous les niveaux doit être assuré en vue de l’appropriation et de la durabilité. 6. Pour un plus grand impact, le lien entre le processus de l’AgPE et le processus du SPAAA doit s’appuyer sur les comités de pilotage et les systèmes de S&E existants. En plus des remarques de conclusion de la Banque mondiale et de la FAO, et avant les remarques de clôture du NEPAD, deux représentants de pays ont fait part de leurs réflexions sur l’atelier, et plus géné- ralement sur les deux programmes AgPE. Représentant les pays francophones, le représentant du Togo, M. Nasser Tchassanti, a remercié les participants et les organisateurs de la réunion, la Banque mondiale, la FAO et le NEPAD ainsi que la Fondation B&M Gates pour leur appui financier et technique. Il a souli- gné, au nom de ses collègues, que le principal message à retenir était l’appel à passer à l’action. Ces 85 actions doivent se concentrer sur la poursuite de l’apprentissage grâce à des échanges réguliers entre pays et sur la mise en œuvre immédiate des recommandations des études par la préparation et la sur- veillance étroite des mesures de suivi convenues. Parlant au nom des pays anglophones, le représentant de l’Afrique du Sud, M. Jacob Hlatshwayo, a lui aussi exprimé sa profonde reconnaissance aux organisateurs de la réunion et aux participants, ainsi qu’aux institutions d’appui et aux experts de l’AgPE pour avoir fait de l’événement un succès et pour leurs appuis divers aux pays. Il a souligné l’importance du partage de connaissances et d’expériences entre pays : s’inspirant de la sagesse d’un proverbe africain, il a conclu par ces mots: « si tu veux aller vite, va seul ; si tu veux aller loin, va avec les autres ». Les remarques de clôture finales ont été faites par le représentant du NEPAD, M. Simon Kisira. Après avoir remercié tous les participants, M. Kisira a mis fin à la réunion en insistant de nouveau sur les six messages clés suivants qui sont également une invitation à passer à l’action : 1. Continuer à offrir des occasions d’échanges d’apprentissage ; 2. Mettre en place une communauté de praticiens ; 3. Se focaliser sur la quantité est bien, mais se focaliser sur la qualité est encore mieux (en réfé- rence aux types, niveau et composition de l’AgPE d’une part, et à la rentabilité/efficacité du pro- cessus de l’AgPE d’autre part) ; 4. Fournir des directives améliorées pour l’AgPE par le biais de l’assistance technique et l’appui fi- nancier ; 5. Questions de politique économique; si les études AgPE doivent mener à des impacts durables sur les processus et les résultats ; 6. Assurer une plus grande coordination en institutionnalisant et en intégrant les études AgPE aux revues sectorielles communes, aux revues de la responsabilité commune et autres plateformes communes de dialogue avec les multiples parties prenantes. M. Kisira a conclu en redisant que le NEPAD est prêt appuyer de nouveaux pays lorsque ceux-ci s’engagent dans le processus de préparation des études AgPE. 86 Annexe 1: Liste des participants à l’atelier ATELIER AgPE – LISTE DES PARTICIPANTS NOM PRÉNOM(S) ORGANISATION TITRE PAYS EMAIL TÉLÉPHONE AMPADU Richard Ameyaw STEPRI/CSIR Chef d’équipe MAFAP Ghana r.ampadu@yahoo.com 233 545 664 007 ASSIONGBON Ekoue Banque mondiale Consultant Togo ekassiongbon85@yahoo.fr 221 901 06176 BAY Fatima Ministère de l’Agriculture Analyste politiques Mozambique fatimabibibay@yahoo.com 258 828 493280 BELACHEW Zewdu Ministère des Finances et du Déve- Expert Ethiopie zwede_fel@yahoo.com 251 911 459 399 loppement Économique BELLO Afusat Ministère Fédéral de l’Agriculture Nigéria jokybello@gmail.com 234 803 918 6333 BENIN Samuel IFPRI Chercheur s.benin@cgiar.org 1 530 400 3756 BOATENG-SIRIBOE Adelaide Banque mondiale Consultant Ghana absiriboe@yahoo.co.uk 233 244 380 037 BONGELI Botikala Ministère du Budget Équipe pays PDDAA RDC bongelibo@yahoo.fr 081 907 2945 CUMBE Celia Ministère de l’Agriculture Directeur Mozambique cumbeceliaema@yahoo.com.br 258 82 52 23564 DAGOU Yapo Ministère des Aessources Animales Directeur Côte d'Ivoire dagouyapo@yahoo.fr 225 075 49803 DERLAGEN Christian FAO Analyste politique christian.derlagen@fao.org 39 06 570 53608 DIARRA Daba Ministère des Finances Inspecteur des finances Mali daba.diarra@yahoo.fr 76 27 24 72 DIENYA Tom Ministère de l’Agriculture Fonctionnaire chargé de la Kenya tm.dienya@gmail.com 254 720 873 855 sécurité alimentaire DIOP Sokhna Mbaye Ministère de l’Agriculture/DAPS Point Focal PDDAA Sénégal soxou19@gmail.com 221 77 651 2043 DOTHI William Secrétariat du COMESA Expert PDDAA S&E wdothi@comesa.int 260 974 068 230 EFFA Dorothy MOFA, Ghana SAO Ghana daeffa@gmail.com 233 277 016 062 FRANCIS LEKU Azenaku MINADER Cameroun Directeur Cameroun francislekuazenaku@ymail.com 237 776 06713 GHARTEY James Banque mondiale Consultant Ghana profghartey@yahoo.com 233 24 324 591 GICHERU Samuel Ministère de l’Agriculture Économiste Kenya samuel_gicheru@yahoo.com 254 722 632 610 GITUNDU Samuel Ministère de l’Agriculture Agronome Kenya muhiugitundu@gmail.com 254 727 890 431 GNAMETCHO Kojou Ministère des Finances Chef de division Togo gnamnes@yahoo.fr 228 9001 0602 HAILEGIORGIS Dawit Ministère de l’Agriculture Expert S&E, planification Ethiopie dawitsetegny@yahoo.com 251 910 495 664 HLATSHWAYO Jacob DAFF CFO Afrique du Sud jacobH@daff.gov.za 27 12 319 6638 87 HOURTICQ Joël Banque mondiale Consultant Togo joel.hourticq@gmail.com KAMA Berte Banque mondiale Consultant Côte d'Ivoire bertekama@yahoo.fr 225 077 711 99 KATIKO Fikiri Ministère de l’Agriculture Économiste Tanzanie fmkatiko@gmail.com 0713 865 052 KEGORILOE Cordelia Agence du NEPAD Assistante personnel cordeliak@nepad.oeg 27 11 256 3618 KEITA Naman Institut d'Économie Rurale Mali namankeita@yahoo.fr 223 76 16 82 53 KHADIDJA Abdelkader Ministère de l’Agriculture et de Point focal PDDAA Tchad khadidjaabdelkader@yahoo.fr 235 662 93269 l’Irrigation KINGONZI Nkambwa Ministère de l’Agriculture RDC Équipe pays PDDAA RDC kingonziking2000@yahoo.fr 243 815 087 142 KISIRA Simon Agence du NEPAD Fonctionnaire S&E simonk2@nepad.org 27 11 256 3600 KIZWALO Evangeline Ministère de l’Agriculture Économiste principal Tanzanie ekizwalo@yahoo.co.uk 255 754 471 302 KOUASSI Adjoua Jeannine Ministère de l’Agriculture Fonctionnaire chargé de la Côte d'Ivoire Kajeachrist@yahoo.fr 255 076 35 168 planification KOUASSI Mofoué Sonia Ministère de l’Agriculture Fonctionnaire chargé de la Côte d'Ivoire mofouesonia@yahoo.fr 225 0572 3838 planification LAIBUNI Nancy Kenya Institute Public Policy, Re- Analyste politique Kenya nlaibuni@kippra.or.ke 254 249 36261 search and Analysis LEGESSE Ermias Ministère de l’Agriculture Expert en planification Ethiopie ermias_legass@yahoo.com 0911 174 732 MABJAIA Emilio Ministère de l’Agriculture Technicien Mozambique emathelane@yahoo.com.br 258 84 57 12331 MAKABANYANE Itumeleng DAFF S. Africa Directeur Afrique du Sud winstom@daff.gov.za 27 72 755 6331 MAS APARISI Alban FAO Analyste politique alban.masaparisi@fao.org 39 33 121 614 47 MASHINDANO Oswald Département d’Économie, UDSM Enseignant & chercheur Tanzanie omashindano@esvf.or.tz 255 717 090 067 MINK Stephen Banque mondiale Économiste en chef smink@worldbank.org 202 458 5458 MODO Lesedi Ministère de l’Agriculture Économiste principal Botswana ldmodoe@gov.bw; ldmo- 267 713 882 59 doe@yahoo.com MOHALE Mathapelo Ministère de l’Agriculture Ass. planificateur écono- Lesotho mletsepe@yahoo.com 266 6302 3143 mique MOKITIMI None Ministère de l’Agriculture Consultant Lesotho nonemokitimi@yahoo.com 266 588 83315 MOREL Niels Banque mondiale Consultant Togo nielsmorel@gmail.com 1 301 275 9478 MOTLHAKO Mokwadi Ministère de l’Agriculture Économiste Botswana mmotlhako@gov.bw 368 9027 MWENECHANYA Mbosonge Secrétariat du COMESA Facilitateur PDDAA mbosonge@hotmail.com 260 974 192 764 SAREVA Mwinjuma Ministère de l’Agriculture Économiste Tanzanie sarevamm2004@yahoo.co.uk 0754 865 087 NANGTOURBAYE Tonmadjal Ministère des Finances Directeur du budget Tchad nongtour@yahoo.fr 235 6631 0780 NDOBENI Unathi Département de l’Agriculture Directeur général, gestion Afrique du Sud unathin@daff.gov.za 27 12 319 7061 financière 88 NOUBADOUMADJI Emery Ministère de l’Économie et de la Économiste Tchad noubemery@yahoo.fr 235 66 41 89 41 Planification NOUVE Kofi Banque mondiale Économiste agricole knouve@worldbank.org 226 5049 630 NWAFOR Manson IITA RESAKSS Analyste politique m.nwafor@cgiar.org 234 80 68 07 2401 NWOKO Chinedum World Bank/Policy Associates Consultant Nigéria chinedumnwoko@gmail.com 234 803 963 9210 OHEMENG-BOATENG Daniel Ministère de l’Agriculture Directeur adjoint Ghana ohemengboateng@yahoo.com 244 211 007 ORLOWSKI Dieter Consultant Libéria do@ximungo.net 49 171 369 6440 OUEDRAOGO Ismael Banque mondiale Consultant Côte d'Ivoire jsouedraogo@yahoo.com OWUSU-SEKYERE Joshua University of Cape Coast Vice-doyen Ghana jaydosus@yahoo.com 233 246 630 513 PASCAL Happy SABI Serge Ministère de l’Agriculture Point Focal PDDAA RDC sabiserge@yahoo.fr 243 998 947 195 SADE Patrice Banque mondiale Assistant programme psade@worldbank.org 1 202 458 0718 SALA SALA Theodore MINADER Directeur Cameroun salasalatheodore@yahoo.fr 237 773 03113 SECK Alassane Ministère de l’Agriculture Analyste Sénégal alassaneseck2000@yahoo.fr 221 775 782 517 SEFEFO Khoabane Ministère de l’Agriculture Économiste Lesotho khoabanesefefo@ymail.com 266 763 594 559 SENTALA Thokozani Ministère de l’Agriculture Économiste Malawi thokozanisentala@yahoo.com 0999 382431 SHINYEKWA Isaac Economic Policy Research Chercheur Ouganda ishinyekwa@eprc.or.ug 256 772 640 415 SOW Papa Amadou Ministère de la Pêche, Sénégal Fonctionnaire chargé de la Sénégal pamadou72@yahoo.fr 774 588 211 surveillance TALL Ousman Ministère de l’Agriculture Ministre adjoint Libéria ostall@yahoo.com 231 886 517 202 TAONDYANDE Maurice Banque mondiale Consultant Burkina Faso taond@yahoo.fr 226 7066 7884 TARR Byron Banque mondiale /Develpment Con- Consultant Libéria byrontarr@hotmail.com 231 886 536 531 sultants TCHASSANTI Ouro-Bodi Ministère de l’Agriculture Directeur, Finances Togo nassertchassanti@yahoo.fr 228 9005 8037 TEOUABA Felix MINADER Secrétaire PDDAA Cameroun fteouaba@yahoo.com 237 9404 0513 TREKU Koffi Ministère de l’Agriculture Chief Division Togo pstreku@yahoo.fr 228 9011 1123 VAN-SEGBEFIA Allan Ministère des Finances Fonctionnaire Ghana asegbefia@mofep.gov.gh 233 542 123 687 WILTSHIRE Wendy Banque mondiale Consultant wiltshire.wendy@gmail.com WONYENE Harry Ministère de l’Agriculture Directeur Libéria harrystays@yahoo.com 231 886 573 318 ZACCHAEUS Akerejola Ministère de l’Agriculture Nigéria zakerejola@rocketmail.com 234 805 715 9663 ZORYA Sergyi Banque mondiale Économiste principal szorya@wb.org 89 Annexe 2: Sous-groupes de discussion sur le Processus, les Résultats analytiques et l’obtention d’Impact 1.A Groupe Processus - Francophone 1.B Groupe Processus - Anglophone SALA SALA MODO KHADIJA HAILEGORGIS DAGOU OWUSU-SEKYERE SABI SEFEFO SOW GITUNDU TCHASSANTI WONYENE DIARRA SENTALA MINK, Facilitateur BELLO MAKABANYANE KATIKO LAIBUNI VAN SEGBEFIA AMPADU DOTHI NWAFOR DERLAGEN, Facilitateur 2.A Groupe Résultats et Analyse - Francophone 2.B Groupe Résultats et Analyses - Anglophone TEOUABA BELACHEW NOUBADOUMADJI EFFA KOUASSI Sonia GICHERU KINGONZI MOKITIMI DIOP MABJAIA TCHEDRE CHINADUM KEITA NDOBENI KAMA MWINJUMA MAS APARISI, Facilitateur SHINYEKWA GHARTEY TAONDYANDE OUEDRAOGO ORLOWSKI BENIN BARREIRO-HURLÉ, Facilitateur 3.A Groupe Impact - Francophone 3.B Groupe Impact - Anglophone LEKU MOLTHAKO NANGTOURBAYE LEGESSE KOUASSI Jeanine OHEMENG-BOATENG BONGELI DIENYA TREKU MOHALE SECK TALL MOREL CUMBE ASSIONGBON ZACCHAEUS NOUVÉ HLATSHWAYO HOURTICQ, Facilitateur KIZWALO BOATENG-SIRIBOE TARR MASHINDANO MWENECHANYA ZORYA, Facilitateur 90