96059 Dernière mise à jour : septembre 2009 Inde : la prévention du sida encouragée December 12, 2008 Liens : - Qu'est-ce que l'IDA ? - Nos activités en Inde (a) En savoir plus sur l'Inde : - Emprunts précédents - Données et statistiques (a) - Recherche (a) - Contactez-nous  En 2007, le gouvernement indien estimait à environ 2,3 millions le nombre de personnes porteuses du VIH en Inde. La prévalence du virus au sein de la population adulte était de 0,34 %. L’épidémie, qui se caractérise dans ce pays par une forte hétérogénéité, atteint essentiellement six États, situés dans le sud et l’ouest industrialisés ainsi que dans l’extrémité nord-est. La prévalence du VIH dans ces États est en moyenne 4 à 5 fois plus élevée que dans les autres. Le principal défi à relever pour l’Inde, le 3ème pays le plus touché par l’épidémie en termes de personnes infectées, consiste à réduire la transmission parmi les groupes à haut risque et à éviter la propagation par le biais de la prostitution, de la consommation de drogues injectables et des relations homosexuelles masculines non protégées. Peu après le signalement du premier cas de SIDA en 1986, le gouvernement a lancé le Programme national de contrôle du SIDA (NACP). En 1991, ce programme a été étendu et l'Organisation nationale de contrôle du SIDA (NACO) a été créée pour le mettre en œuvre. Au terme de la première phase (NACP 1, 1992 - 1999), le programme avait été décentralisé et pris en charge par les États, dont l’engagement et les capacités présentaient toutefois d’importantes disparités. Avec le NACP 2 (1999 - 2006), le programme a pris davantage d’ampleur, mobilisant également des ONG et d’autres secteurs comme l’éducation, les transports ainsi que la police. Le NAPC 3 (2006 - 2011) met fortement l’accent sur les interventions préventives ciblées, consistant notamment à promouvoir l’utilisation du préservatif chez les prostituées et leurs clients, à réduire les risques que courent les consommateurs de drogues injectables et à encourager l’information par des pairs au sein des groupes les plus exposés. Le gouvernement s’appuie sur des partenariats avec les organisations de la société civile et sur la participation active de personnes atteintes du VIH/SIDA ainsi que d’autres groupes clés. Les estimations indiquent d’autre part que le renforcement de la surveillance et de l’information à visée stratégique a contribué à diminuer la prévalence du VIH depuis 2006. La prévalence du VIH a décliné chez les prostituées qui ont bénéficié d’interventions ciblées, notamment dans les États du Sud, bien que la prévalence demeure généralement élevée au sein de ce groupe. On observe également une légère diminution au sein de la population considérée dans son ensemble dans les États du Sud. Principales réalisations :  - Bien qu’une évaluation des résultats soit en cours et que les analyses actuellement disponibles demeurent insuffisantes, la baisse de la prévalence indique que le nombre de nouveaux cas diminue. Ce phénomène concerne davantage des États comme le Tamil Nadu qui a bénéficié d’importants efforts en matière de prévention. - Des comportements plus prudents. Des sondages ont été réalisés à l’échelle nationale en 2001 et 2006 dans le cadre de la surveillance de l’épidémie. Ils révèlent que l’usage du préservatif est passé de 49 à 66 % chez les prostituées. Au sein de la population générale, 80 % des personnes ont été en mesure de se procurer des préservatifs en l’espace de 30 minutes en 2006, contre seulement 50 % en 2001, et l’utilisation du préservatif dans le cadre de relations sexuelles avec des partenaires occasionnels est passée de 33 à 50 %. Cette évolution des comportements a des conséquences nettement positives, contribuant à expliquer la baisse de prévalence du virus. - Augmentation de la prévention ciblée. Plus d’1,1 million de personnes ayant des comportements à risque ont bénéficié des mesures de prévention (soit 1 270 interventions ciblées, en collaboration avec des ONG). Le NACP 3 a pour objectif de faire profiter de ces initiatives 80 % des personnes les plus exposées (contre 10 à 60 % dans le cadre du NACP 2). - L’accès gratuit à la thérapie antirétrovirale (TAR) a progressé de façon constante. Au niveau national, 217 000 patients ont bénéficié gratuitement d’une TAR (dans le cadre de 180 centres dédiés à la TAR et 116 centres reliés) durant la deuxième phase du NACP. Sept centres de traitement (TAR) ont acquis le statut de centres pédiatriques régionaux et fournissent une gamme complète de services spécialisés aux enfants séropositifs. Depuis janvier 2009, une TAR de deuxième intention est proposée dans 10 centres d’excellence. - Renforcement de la capacité institutionnelle et des capacités des États. Le nombre de banques de sang, de centres de stockage et de camionnettes a augmenté. La capacité institutionnelle a d’autre part été renforcée avec la création de quatre centres d’excellence dans le domaine de la transfusion, ainsi que d’un centre de fractionnement du plasma. Le projet est parvenu à décentraliser les activités de lutte contre le SIDA au niveau des États en créant des Associations d'Etat pour le contrôle du SIDA (State AIDS Control Societies) dans tous les États et dans les trois municipalités principales. - Augmentation des consultations et dépistages volontaires. Le nombre de personnes ayant effectué un test de dépistage dans les centres de consultation et de dépistage est passé de 4 millions en 2006 à près de 5 millions en 2008. Sur la même période, le nombre de femmes enceintes dépistées a doublé, passant de 2 millions à un peu plus de 4 millions. - Augmentation des banques de sang. La quantité de sang collecté a pratiquement doublé au cours des quatre dernières années (de 385 000 unités en 2004 à 710 000 en 2008-09). Le pourcentage de dons volontaires est passé de 49 à 61 %.   - Développement des services de base. Ils sont désormais mieux intégrés dans le cadre de la Mission nationale pour la santé en milieu rural (NRHM). Près de la moitié des 6,7 millions de cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) ont été pris en charge dans des établissements relevant de cette mission et 2,6 millions ont été traités dans 886 cliniques traitant les IST et les infections de l’appareil génital (IAG). - En 1991, le gouvernement indien et le Groupe de la Banque mondiale ont étendu leur collaboration portant sur les programmes de lutte contre les maladies infectieuses. En 1992, le premier Projet national de contrôle du SIDA (NACP) a été lancé, financé par l’IDA à hauteur de 84 millions de dollars. - Grâce aux leçons tirées de ce projet, le NAPC 2 (191 millions de dollars) a permis l’établissement des Associations d'Etat pour le contrôle du SIDA visant à accélérer la mise en œuvre. – Le NAPC 3 a été signé en juillet 2007. L’IDA, principale source de financement du NACP 1, ne fournit plus que 10 % du budget national actuel affecté au 3ème programme (2,5 milliards de dollars). Le gouvernement indien a pris la relève et finance la majeure partie du programme, qui bénéficie en outre de la contribution croissante d’un groupement de bailleurs de fonds. L’aide de l’IDA au NAPC 3 s’élève à 250 millions de dollars. - Le travail analytique de l’IDA a permis de renforcer la réponse nationale au VIH/SIDA, en mettant l’accent sur une intervention ciblée et basée sur des preuves au sein des groupes les plus exposés. - Lutte contre les principaux facteurs de l’épidémie : les rapports sexuels non protégés et la consommation de drogues injectables. Cet effort inclut la première analyse publiée concernant la dynamique de l’épidémie en Asie du Sud et une analyse exhaustive des coûts et des conséquences probables de différentes options stratégiques envisagées par le gouvernement en matière de financement de la thérapie antirétrovirale (TAR). - Le Groupe de la Banque mondiale a aussi effectué récemment un travail sectoriel sur les conséquences économiques de l’épidémie en Inde. L’équipe régionale multisectorielle d’Asie du Sud a organisé trois consultations inter-pays et interrégionales sur le thème de la prévention de la maladie chez les consommateurs de drogues injectables, de la surveillance et de la réduction des risques (avec l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Asie de l’Est). La plus récente a réuni l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’Agence australienne pour le développement international (AusAID) et l’Agence suédoise pour le développement international (SIDA). En collaboration étroite avec l’Organisation nationale de contrôle du SIDA (NACO), le Groupe de la Banque mondiale réalise actuellement une étude visant à évaluer l’impact des interventions ciblées, soutient des activités de développement des capacités pour les groupes cibles vivant en Asie du Sud et analyse le programme mis en place dans les écoles indiennes pour fournir aux élèves des compétences essentielles au quotidien. - De nombreux groupes et réseaux de la société civile reçoivent des dons dans le cadre des concours régionaux Development Marketplace organisés par la Banque mondiale. Cette aide leur permet de mettre en œuvre des initiatives innovantes visant à lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au virus du SIDA et d’en évaluer les résultats au niveau des communautés. - Le gouvernement met en commun une partie de ses contributions avec les fonds de l’IDA et les 179 millions de dollars fournis par le Département du développement international du Royaume- Uni (DFID). - L’Inde bénéficie d’une assistance technique et du soutien financier de différents partenaires des Nations Unies et de bailleurs de fonds bilatéraux. Ces derniers incluent l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international), l’ACDI (Agence canadienne de développement international) et le DFID, qui interviennent depuis le début des années 1990 dans plusieurs États. Le GFATM (Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme) et la Fondation Gates fournissent également une contribution importante au programme. Les ressources demeurent toutefois insuffisantes, notamment depuis l’augmentation des dépenses budgétaires liées aux efforts pour permettre à un nombre croissant de malades de bénéficier de soins et de traitements. Au stade de l’évaluation du projet, l’insuffisance des financements pour mener à bien le NACP 3 a conduit le gouvernement indien à rechercher le soutien additionnel d’autres bailleurs de fonds. La Banque a accepté de revoir à la hausse le montant de son aide (250 millions de dollars) basé sur la mise en œuvre du projet, à condition que le décaissement et le respect des clauses de convention de prêt soient jugés satisfaisants et que soit prouvée la nécessité de ces financements supplémentaires pour la réussite du projet. L’évaluation à mi-parcours prévue pour l’exercice 2010 constitue la prochaine étape. Elle s’appuiera sur de nombreuses études en cours, dont l’évaluation d’impact financée par la Banque mondiale. Projet national de contrôle du VIH/SIDA 3 (2007-2012) Documents du projet | VIH et SIDA en Asie du Sud (a) (a) indique une page anglais. Related News Lancement d’un fonds pour soutenir les initiatives à l’appui des marchés du carbone dans les pays en développement L'épidémie du VIH n'a pas épargné l'Asie du Sud, mais une meilleure prévention pourrait stopper son extension Inde : L’appui de la Banque mondiale aux projets de reconstruction d’urgence dans les zones touchées par le tsunami Permanent URL for this page: http://go.worldbank.org/EB2PDYFQ40