96078 Dernière mise à jour : juin 2009 Afghanistan : Renforcer les services de santé September 23, 2009   Liens : - Qu'est-ce que l'IDA ? - Nos activités en Afghanistan  - L'IDA et la santé  En savoir plus sur l'Afghanistan : - Emprunts précédents - Données et statistiques (a) - Recherche (a)  - Contactez-nous (a) À la chute des Talibans en 2001, le pays présentait des indicateurs de santé parmi les plus mauvais au monde. Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans était estimé à 256 pour 1 000 naissances vivantes, contre 92 pour 1 000 dans la région de l’Asie du Sud. L’Afghanistan devait améliorer ses prestations de soins de santé primaires pour réduire ses taux de mortalité infantile et maternelle, notamment dans les zones rurales. Faute de tels services, le pays demeurait en outre vulnérable aux nouvelles maladies comme le VIH/SIDA ou la grippe aviaire, qui constituaient une menace pour la santé publique. En s’appuyant sur le travail des ONG locales et internationales, qui fournissaient déjà 80 % des services de santé au moment de la chute des Talibans, le Projet de reconstruction et de développement d’urgence du secteur de la santé a financé la mise en œuvre du Paquet de services de santé de base dans 11 provinces. Dans 8 d’entre elles, il s’est agi de contrats signés entre le ministère de la Santé publique et 8 ONG et dans les 3 autres, d’une prestation directe de services assurée par le ministère de la Santé publique. Pour suppléer au manque de personnel de santé féminin dans les zones isolées, le projet a soutenu le Programme communautaire de formation de sages-femmes. Des bénévoles ont en outre été formés pour intervenir au sein de la communauté, de nouveaux centres de santé ont ouvert et la qualité des soins a été améliorée. Un organisme tiers a été chargé d’évaluer les performances. Étant donné ses résultats positifs, le projet a bénéficié de financements supplémentaires début 2006 et début 2008. Pour faire face aux nouveaux risques de santé publique, l’IDA a également financé le Projet de prévention du VIH/SIDA en Afghanistan. Ce projet vise à lutter contre l’épidémie en intensifiant les programmes de prévention destinés aux personnes présentant des comportements à risque. Il consiste également à développer la capacité nationale afin d’informer le public dans son ensemble sur les moyens d’éviter la contamination, à renforcer la surveillance de l’incidence du virus et à cerner et évaluer l’importance des groupes ayant des comportements à risque. Il promeut en outre les campagnes d’information et de sensibilisation visant à réduire la stigmatisation sociale liée à la maladie. Le ministère de la Santé publique a signé 11 contrats avec des organisations nationales et internationales en vue d’atteindre ces objectifs.   Pour éviter que la grippe aviaire ne se propage au sein de la population, l’IDA a d’autre part financé le Programme global de réponse à la grippe aviaire, de contrôle du virus et de préparation à une grippe pandémique permettant de concevoir et de mettre en œuvre des activités de prévention et d’éradication de la grippe aviaire hautement pathogène (HPAI). La partie du projet concernant la santé animale est sous la direction du ministère de l’Agriculture, de l’irrigation et du bétail ; la partie liée à la santé humaine sous celle du ministère de la Santé publique. Leurs efforts sont soutenus par une campagne de sensibilisation nationale. Des millions de personnes vivant dans les zones rurales du pays ont maintenant accès pour la première fois à des soins de santé primaire. Le taux de couverture nationale est passé de 9% de la population générale en 2003 à 85  % en 2008.  Principales réalisations - Une étude menée en 2006 par la Johns Hopkins University a indiqué une diminution de 26 % de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans depuis 2002. - Dans les 11 provinces concernées par le projet, le nombre d’établissements de santé a quasiment triplé, passant de 148 à 421. - Au sein de la population bénéficiaire du projet, l’utilisation de services de santé a augmenté. Fin 2008, le taux de consultation par personne s’élevait à 1,33 (contre 0,3 au début du projet). - Les soins de santé destinés aux femmes enceintes ont été renforcés et le pourcentage d’accouchements en milieu médical est passé de 6 à 23 %. Le nombre de femmes enceintes ayant bénéficié d’au moins une consultation prénatale est passé de 8 500 en 2003 à 188 670 en 2008. Plus généralement, les évaluations effectuées par des organismes tiers montrent que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de recourir aux services du programme, un signe encourageant quant au progrès de l’égalité hommes-femmes dans l’accès aux soins. Cette indication révèle en outre qu’embaucher du personnel féminin dans les établissements de santé et former des femmes pour dispenser des soins au sein de la communauté a eu des effets positifs. - Les indicateurs du Système de gestion de l’information sanitaire (HMIS) révèlent des signes de progrès en matière de soins pédiatriques. Le taux de vaccination DTC3 (diphtérie, tétanos, coqueluche) chez les enfants âgés d’un an a, par exemple, connu une forte augmentation (de 25 % en 2003 à 98 % fin 2008). - Fin 2008, le paquet de services de santé de base couvrait 85 % de la population afghane (qui compte 30 millions d’habitants). - Les évaluations effectuées par des tiers attestent de progrès remarquables dans les établissements de santé, en termes de personnel, d’équipement et d’approvisionnement. L’absentéisme est quasi inexistant, ce qui offre un contraste frappant avec le reste de l’Asie du Sud, où les taux d’absentéisme chez les médecins du secteur public atteignent jusqu’à 40 %. - Malgré l’insécurité qui règne dans certaines provinces (Farah, Helmand et Badghis), les ONG participantes ont réussi à maintenir, voire à développer les services de santé. Le nombre de visites de patients externes a plus que triplé entre 2003 et 2008 dans ces trois provinces. - Environ 20 000 professionnels de santé (dont la moitié sont des femmes) ont été formés et dispensent leurs services aux communautés dans l’ensemble du pays. Leur intervention a permis de renforcer l’accès au planning familial et d’augmenter la vaccination des enfants. - 85 % des établissements de santé emploient aujourd’hui un personnel féminin qualifié, contre 25 % avant le lancement du projet. - Le taux de dépistage de la tuberculose a été multiplié par sept, passant de moins de 10 % à près de 72 %, estimation basée sur les données de l’Organisation mondiale de la santé (indiquant un taux annuel de tuberculose pulmonaire à frottis positif de 73 pour 100 000 personnes). - En proposant des services de santé pratiquement gratuits, le projet a élargi l’accès aux soins préventifs et curatifs, réduisant ainsi les répercussions financières de la maladie, qui aggravent souvent le dénuement des familles pauvres. Les financements accordés depuis 2003 sous forme de dons atteignent 120 millions de dollars, une somme considérable étant donné que les dépenses totales dans le secteur de la santé publique en Afghanistan ont été estimées à 277,7 millions de dollars en 2008, dont environ 90 % provenant de sources extérieures.   L’IDA a non seulement apporté un soutien financier direct, mais a aussi œuvré à renforcer le rôle du ministère de la Santé publique, notamment en ce qui concerne le suivi et l’évaluation de la gestion des contrats et la coordination avec les partenaires. L’IDA a encouragé d’autres bailleurs de fonds (la Communauté européenne et l’Agence des États-Unis pour le développement international par exemple) à soutenir ces efforts. Le Projet de reconstruction et de développement d’urgence du secteur de la santé s’est achevé le 30 juin 2009. En mars 2009, le Conseil d’administration de l’IDA a approuvé un nouveau projet (Renforcer les initiatives de santé en faveur de la population rurale pauvre) qui sera financé à hauteur de 30 millions de dollars pendant 45 mois. Ce projet a pour vocation d’améliorer la santé et l’alimentation des Afghans et vise en priorité les femmes, les enfants et les régions mal desservies du pays. Il appuie la Stratégie du gouvernement en matière de santé et d’alimentation, qui constitue le programme national de santé pour la période 2008-2013. Fondé sur les acquis du programme précédent, il contribuera au financement du Paquet de services de santé de base dans 11 provinces (par l’intermédiaire de contrats signés entre le ministère de la Santé publique et des ONG nationales et internationales dans 8 de ces provinces et d’une prestation directe de services assurée par le ministère dans les 3 autres). Afin de soutenir le suivi et l’évaluation de la prestation de services, le projet chargera également une agence indépendante d’établir des fiches d’évaluation annuelles concernant les établissements et les hôpitaux dispensant des soins de santé primaires. Pour finir, ce projet prévoit la mise en place d’un mécanisme de financement innovant basé sur les résultats, afin d’étendre la couverture des centres de santé et d’améliorer la qualité du service, en particulier pour les femmes et les enfants. Malgré l’augmentation de 17 % des accouchements effectués en milieu médical, la proportion de femmes qui accouchent dans un établissement de santé demeure peu élevé (23 %) et des approches novatrices (tel le mécanisme ci-dessus) sont nécessaires pour convaincre les communautés de profiter pleinement des services de santé disponibles. Projet de reconstruction et de développement d’urgence du secteur de la santé (2003-09)   (a) indique une page en anglais. 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