91979 Inde : Promouvoir les activités économiques November 4, 2003 Lakshmi fait partie d'une communauté de caste inférieure d'un petit district de l'Etat d'Andhra Pradesh dans le nord de l'Inde. Il y a environ un an, Lakshmi et 10 autres femmes de son village, toutes membres d'un groupement d'auto-assistance, se sont lancées dans un commerce de textiles pour générer des revenus supplémentaires et améliorer les conditions de vie de leurs familles. Au départ, leurs maris se sont opposés à leurs activités, mais ces femmes sont parvenues à les persuader, et avec une subvention accordée par un fonds d'investissements communautaires et un prêt d'une banque locale, leur entreprise a pris forme. Travailler leur a donné confiance et elles songent à étendre leurs activités dans une ville voisine. Elles envisagent par ailleurs de teindre leurs propres tissus et de tester de nouveaux motifs. Andhra Pradesh compte près de quatre millions de familles pauvres et enregistre le nombre le plus élevé d'enfants travailleurs en Inde. Nombre d'entre eux sont des filles de familles pauvres qui abandonnent leurs études pour aider leur famille. Une initiative appuyée par la Banque mondiale et connue partout en Inde sous le nom de Velugu (lumière éternelle) associe 2,6 millions de ménages les plus pauvres dans les 6 districts d'Anantapur, Adilabad, Chittoor, Mahboobnagar, Srikakulam et Vizianagaram aux efforts visant à améliorer leur qualité de vie. La Banque mondiale supporte la majeure partie du coût du projet qui s'élève à 134,8 millions de dollars EU, le gouvernement d'Andhra Pradesh fournit 16,6 millions de dollars EU et les collectivités elles-mêmes apportent une enveloppe de 7,2 millions de dollars EU. Les groupements féminins d'auto-assistance constituent les principaux volets du projet ; ils s'efforcent d'encourager les pauvres à créer des organisations locales et à s'affirmer dans la prise de décisions. Le projet a permis de mettre en place des institutions populaires autogérées. Il appuie en outre les initiatives proposées par ces organisations pour le lancement d'activités économiques dans les milieux pauvres, et l'élargissement de l'accès des filles à l'éducation. Il met particulièrement l'accent sur les besoins et les priorités des femmes qui représentent 95 % des groupes communautaires.