Document de La Banque Mondiale A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES Rapport No. 6799 RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET MALI DEUXIEME PROJET RIZ MOPTI (CREDIT 753-MLI-j le 29 mai 1987 Afrique de l10uest, projets Division agriculture C TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut Ctre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut Ctre autrement divulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale. MALI . DEUXIEME PROJET RIZ MOPTI (Credit 753-MLI) RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET TABLE DES MATIERES Preface ..................................................... Fiche recapitulative ........................................ Resume et conclusions ....................................... I .DONNEES DE BASE ............................................. A Generalites ............................................. B..Premier projet riz Mopti (Cr 277-MLI) . .................. I1 .FORMULATION DU PROJET ....................................... A. Identification et preparation ........................... B. Evaluation .............................................. C..Negotiations. presentation au Conseil et signature ...... D Objectifs et description ................................ I11.EXECUTION DU PROJET ......................................... A Entree en vigueur et demarrage .......................... B..Evolution du projet ..................................... .Travauxdegeniecivil ............................... .Attributiondesterres ............................... .Productionagricole .................................. .Organisationetgestion .............................. C CoGt et financement ..................................... D..Problemes principaw .................................... .Secheressessurvenues pendanttoutelaperiode d'execution ........................................ .Problkmesagricoles .................................. .Problemesfinanciers ................................. E Realisations de l'emprunteur ............................ F..Action de la Banque ..................................... IV .ANALYSE ECONOMIQUE .......................................... V .CONCLUSIONS : ENSEIGNEMENTS TIRES DU PROJET ................. ABBREVIATIONS BNDA National Agricultural Development Bank ED Executive Director of the Bank ERR Economic Rate of Return FAC Fonds d9Aide et de ~oopGration,French aid agency IDA International Development Association IER Institut d9Economie Rurale Mopti I First Mopti Rice,Project (Cr. 277-MLI) OPAM Bureau of Agricuti4ural Products of Mali ORM 0~6rationRiz Mopti RMWA Regional Mission in West Africa, Abidjan SAR Staff Appraisal Report WARDA West Africa Rice Development Association CURRENCY EQUIVALENT Appraisal Year (1976) US$1 = MF 490 TABLE DES MATIERES (suite) Pages Annexes 1 Objectifs physiques prevus et atteints (Tableau) ............ 20 2.. Donnkes appuyant l'analyse kconomique ....................... 21 I. Investissements ....................................... 21 I1 Production additionnelle .............................. 22 I11 Coilts d'exploitation .................................. 23 IV Flux de coilts et avantages............................ 23 V ....Calcul du taux de rentabilite ......................... 24 Carte : BIRD 17521 R MALI DEUXIEME PROJET RIZ MOPTI (~r&dit753-MLI) RAPPORT D'ACHEVEMENT DE PROJET Ce document est le rapport dtach6vement pour le ~euxiemeprojet riz >pti, pour lequel le ~r&dit 753-MLI, d'un montant de 15 millions de ,liars, a t approuv& le 29 novembre 1977. La date de cl6ture a ifectivement eu lieu le 30 juin 1985. Le dernier d&caissement a &t& ifectu& le 30 juin 1985 et a laiss& un reliquat de 64.000 de dollars non ibours&s. Le projet, identifi; par la Mission r&gionale de la Banque mdiale pour l'Afrique de 190uest ( M A ) et pr&par& par lYInstitut &conomie rurale (IER) du MinistGre du d&veloppement rural a Bamako, &tait : cinqui6me crkdit dans le secteur de l'agriculture au Mali et le deuxieme bur la production rizicole. I1 a &t& suivi du Projet de d&veloppement de . r&gion de Mopti (~r&dit1597-MLI) qui a &ti approuv& le 21 mai 1985. Ce rapport d9ach;vement a &t& pr&par& par les services charg&s de Afrique de l'0uest i la Banque mondiale; il est fond& en partie sur un pport d9ex&cution pr&par& par l'agence d'ex&cution du projet - op&ration z Mopti (ORM) - sur les conclusions des missions de supervision, et sur le pport d9&valuation (janvier 1983) pour le Projet de d&veloppement de la gion de Mopti. Ce rapport examine les &l&ments du projet qui ont ntribu; au d&veloppement de la r&gion de Mopti. Le dGpartement des &valuations r&trospectives des op&rations a cid& de ne pas proc&der i l'audit du projet, et en a envoy& le projet de pport & 1'Emprunteur aux fins de commentaires le 10 mars 1987. Aucun n'en 6t; reGu. MALI DEUXIEME PROJET RIZ MOPTI (Credit 753-MLI) RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET Fiche recapitulative Previsions Resultats Resultat A l'eva- ou derniere en % des DONNEES PRINCIPALES luation estimation previsio CoGt total ($ millions) a/ 29,9 CoGt total (FM millions) a/ 14.646 Montant du crkdit ($ millions) 15,O NGgociations Date d'approbation par le Consei1 Date de la signature Date d'entrhe en vigueur Date d'achbrement des klements materiels 12/81 Proportion achevee a la date ci-dessus 100 Superficie distribuee a w agriculteurs (ha) 38.300 Nombre de beneficiaires directs (familles) 13.000 Taw de rentabilite kconomique (% 18 3 Resultats financiers bonne mkdiocre Efficacite des institutions bonne Emprunteur mediocre Banque mediocre a/ La difference entre le coGt du projet exprimk en dollars et en fran maliens s'explique par la d6valuation du dollar par rapport au fra malien au dCbut du projet. DECAISSEMENTS CUMULATIFS Prkvisions & l'kvaluation (mi11ions de do1lars) 1,2 4,4 8,7 12,7 14,5 15,O Dkcaissernents effectifs (mil1ions de do1lars) 2,9 7,2 11,O 14,2 14,4 14,5 14,7 Dkcaissernents effectifs en pourcentage des prkvisions 242 164 126 112 100 97 98 Date du dernier decaissement 3017185 Date de cl6ture 3016185 Montant non dkcaissk (dollars) 64.000 Principal remboursk B ce jour aucun DONNEES CONCERNANT LES MISSIONS Hommes- TYpe jour de Responsa- sur le Compo- Effica- Ten- diffi- Mission bilitk Date terrain sition citk dance cultks Identification RMWA Prkparation IER Evaluation WAPAC Supervision 1 WAPAC Supervision 2 WAPAC Supervision 3 WAPAC Supervision 4 WAPAC Supervision 5 WAPAC Supervision 6 WAPAC Supervision 7 WAPAC Supervision 8 WAPAC Supervision 9 WAPAC Supervision 10 WAPAC Supervision 11 WAPAC Autres renseignernents Emprunteur : Gouvernement du Mali Organe d'exkcution : OpCration riz Mopti Projet de releve : Dkveloppement regional de Mopti (Credit 1597-MLI), 19,5 millions de dollars, approuvk le 21 mai 1985. a = ingknieur d'irrigation b = economiste c = agronome d = analyste financier e = specialiste de l'elevage RESUME ET CONCLUSIONS 1. Ce projet etait le dewikme finance par 1'IDA dans le domaine ( la production rizicole au Mali. I1 a kt6 precede de quatre credits dans : secteur agricole, dont le premier etait Cgalement pour la productic rizicole. Le projet a ete identifie en 1974 par la Mission regionale t Afrique de l'0uest (RMWA) et prepare par 1'Institut d'economie rurale (IEI du Ministkre du developpement rural A Bamako. L'evaluation a suivi t novembre 1976 et l'approbation du credit en novembre 1977. Le projet deva: beneficier a 13.000 failles (90.000-100.000 personnes), produisar 34.000 tonnes supplkmentaires de paddy dans une zone de faible productivii economique. 2. Les composantes du projet Ctaient les suivantes : a) constructic de quatre polders (8.800 ha au total); b) amelioration des polde~ d6veloppes dans le cadre du Premier projet riz Mopti (Credit 277-MLI: c) labourage en profondeur des polders recement amenages et de 14.285 ha t polders finances par le Credit 277-MLI; d) construction de magasinr d'ateliers, de bureau, de logements et de centres de formatior e) acquisition de vehicules, de machines, d'equipement, et de d e w bacr f) programes de recherche appliquee et de credit; et g) assistant technique. 3. Le projet devait demarrer en mi-1978 et 6tre acheve en novemb~ 1983, mais sa date de cl6ture a dii Gtre repoussee au 30 juin 1985. I dernier decaissement a etC effectue en juillet 1985. Le coiit total c projet a augment6 legkrement par rapport a w estimations initiales, ( 29,9 millions de dollars (lors de l'evaluation) a 31,5 millions de dollar: surtout en raison des coiits plus eleves que prevu des travaw de gen! civil, awquels plus de la moitie du coiit global du projet etait attribuablc 4. La conception du projet etait basee dans une large mesure SI l'experience acquise dans le cadre du Projet de production rizicol (Credit 277-MLI) qui l'avait precede et qui avait produit des resultat meilleurs qu'anticipes grsce A une pluviometrie suffisante trois annees SI les cinq qu'a dure le projet, un prix du riz superieur aux estimatior faites au moment de l'evaluation, et au nombre de beneficiaires, qui depasse des estimations. Le Dewikme projet riz Mopti devait : a) etendl les zones inondees; b) ameliorer la capacite de gestion de 1'OFU c) augmenter l'efficacite des services de soutien de 1'ORM; et d) introduil un programme de formation. 5. Bien que ses composantes genie civil aient avance de fast satisfaisante, le projet n'a pas atteint ses objectifs en matikre ( production. Les problkmes principaw, qui ont contribue i l'insuffisance ( l'inondation des polders, etaient les secheresses et la non-adherence a1 recommandations techniques (semences de mauvaise qualite, equipemer inadequat, desherbage neglige, attitude des agriculteurs). Un programme ( vulgarisation, trop vaste mais pas toujours pertinent, a fait que lc resultats au niveau de l'exploitation sont restes infkrieurs a w attentes. Le risque d'annees anormalement skches a Cgalement Cte sous-estim6 lors de l'evaluation. Les missions de supervision se sont prCoccupees des travaw de genie civil au detriment des recommandations techniques et de la situation financiiire. 6. Les enseignements tires du projet sont importants pour le projet relais (Credit 1597-MLI) pour lequel les accords suivants ont et6 conclus : a) Composantes hydrauliques. L'inondation contr81Ce est retravailler pour que la probabilite d'inondation monte a 95 %. La superficie consacree la culture du riz dans les polders diminuerait donc de 36.200 ha 27.000 ha, laissant environ 9.000 ha a la culture pluviale. Le contr8le des niveaw d'eau sera ameliore par la construction de digues et de canaw additionnels. b) Le credit agricole sera administre par la BNDA avec l'aide de 1'ORM. Les prGts des agriculteurs seront traites uniquement par la BNDA, ce qui separera ces transactions clairement des redevances d'eau. c) Pratiques culturales et Service de vulgarisation de 1'ORM. Aides par des conditions de credit plus avantageuses, les agriculteurs pourront miew respecter les recommandations en matifire de pratiques culturales. Les agriculteurs achiiteront leurs propres batteuses plut8t que de faire usiner leur riz par 1'ORM. La composante vulgarisation pourra Ctre reduite, puisque les aspects techniques du projet sont assez simples et les agriculteurs subissent une formation deja depuis 15 ans. d) La commercialisation du paddy a engendre des pertes pour l'ORM, qui est le seul acheteur agree du paddy produit par le projet. Dans le cadre du projet relais, 1'ORM liberalisera progressivernent le commerce du paddy et en fera l'objet d'un marche libre dans la cinquikme annee d'execution du projet au plus tard. I. DONNEES DE BASE 1.01 Le Dewikme projet riz Mopti (Cr. 753-MLI) a suivi un Premier projet riz Mopti (Cr. 277-MLI) &value en avril 1971; il est lui-mGme suivi d'un troisikme projet, le Projet de developpement de la region de Mopti, approuve le 21 mai 1985 et en vigueur depuis le 15 novembre 1985. Ces trois projets sont tous fond& sur le m6me principe : culture du riz dans des polders sous submersion contralee pour reduire les risques qu'entraine la culture du riz dans des conditions d'inondation libre telle qu'elle se pratique traditionnellement dans les champs d'inondation du bassin du Niger. Le Dewikme projet riz Mopti etait la sixikme operation de 1'IDA dans le secteur agricole du Mali. 1.02 Le present rapport est fond6 sur : a) un rapport d'exkcution 4tabli par 1'ORM et r e p a la Banque le 4 avril 1985; b) la serie de rapports de supervision publies pendant la duree d'execution du projet; et c) les conclusions d'une mission d'evaluation (janvier 1983) concernant le Projet de developpement de la region de Mopti. Avec le Premier projet d'elevage (Cr. 538-MLI, de 1973), les trois operations rizicoles de la region de Mopti representent en fait une s6rie d'interventions et de reactions liees les unes a w autres. Dans ces conditions, au lieu d'examiner les resultats de Mopti I1 a titre de projet independant, le present rapport porte sur les principaw elements qui, durant toute l'evolution des conditions materielles, agricoles et sociales, ont aide l'emprunteur et la Banque a faire quelques progrks pour miew comprendre la complexite du processus de developpement de la region de Mopti. B. Premier projet riz Mopti (Cr. 277-MLI) 1.03 Le Premier projet riz Mopti a et6 exkcutk de 1972 a 1978. Ses principaw elkments Ctaient : a) la construction de trois nouveaw polders (environ 13.000 ha) le long du Niger et du Bani; b) la remise en 6tat de cinq polders (environ 18.000 ha); c) la preparation des terres (labour profond) sur une superficie d'environ 10.300 ha; d) la construction de bstiments auxiliaires (bureau, ateliers, magasins, etc.) et l'acquisition de v6hicules et de materiel agricole; e) un programme de recherche appliquee, y compris une pepinikre; et f) une assistance technique a 1'0pCration riz Mopti (ORM) qui 6tait l'organe d'exbcution du projet. On s'attendait h voir 7.300 familles bkneficier du projet. Au moment de l'evaluation, le coht du projet Ctait estimk h 9,4 millions de dollars, dont le financement externe devait fournir 7,6 millions de dollars : un cr6dit de 1'IDA de 6,9 millions de dollars et un don representant la contre-valeur de 700.000 dollars fourni par le Fonds d'aide et de cooperation (FAC) fran~ais. Un crCdit supplbmentaire de 1'IDA d'un montant de 2,6 millions de dollars a 6th approuvh en 1975 pour contrebalancer les rCpercussions de la devaluation du dollar et financer des changements apportes iila conception du projet, ainsi que des depassements de coht. Pour sa part, le FAC a bgalement augment6 sa contribution de la contre-valeur de 500.000 dollars. 1.04 L'ORM a prepare un rapport dVexCcution,en date de juin 1978, s. la base duquel le Bureau regional Afrique de l'0uest a Ctabli un rappo d'achevement date de decembre 1980. De plus, le 25 juin 1981, Departement de l'evaluation retrospective des operations a publie . memorandum d'evaluation retrospective (Rapport No 3523) qui concluait qu~ malgre les lacunes observees dans certains domaines, le systeme d'irrigati, par submersion contr81Ce offrait, moyennant un faible coilt, des avantages un grand nombre d'agriculteurs et n'exigeait pas qu'on apporte dl modifications profondes a w techniques culturales actuellement utilisees. 1.05 Les d e w premieres annees de la periode d'execution (1972-78) 01 etC extrgmement seches et, du point de vue de la production totale, 11 rksultats ont et6 decevants; par contre, en 1974-76, les precipitations 01 ete acceptables et les rksultats encourageants. Le tableau ci-dessol resume l'evolution des parametres de production exprimes sous forme I pourcentage des previsions Ctablies au moment de l'evaluation, a ceci pr, que le rapport "superficie recoltee/superficie ensernencee" se rCfere a1 valeurs annuelles effectivement obtenues. Superficie Superficie Rende- Produc- Superficie productivc ensemencee productive ment a/ tion superficie ensemencc ............................ % ----------------------------------. -a/ par superficie productive. Les rendements par superficie productive ont ete bons et, apres la dewier annee, ont constment depasse les previsions de l'evaluation, q~ prevoyaient une augmentation de 0,9 t/ha a 1,5 t/ha en cinq ans. En ce q~ concerne cette superficie, il semble que, a part les d e w premieres annet qui ont ete anormalement seches, il se soit produit un ecart systematique ( -20 % entre la superficie ensemencee et la superficie productive, chiff~ qui depasse celui de -10 % qui avait ete pris pour hypothese au moment ( l'evaluation. Selon toute probabilite, cet kcart s'explique par le fa: que, durant ces annees, les prkcipitations ont kt6 inferieures au chiff~ qui avait etC jug6 "normal" au moment de 1'Cvaluation et correspondant a1 precipitations qui auraient 90 % de probabilite d'gtre atteintes ( depassies. 1.06 Dans l'ensemble, les resultats Cconomiques ont 6th acceptable: surtout a cause de l'accroissement spectaculaire du prix Bconomique du r! (plus de 300 % au-dessus des previsions de 1'Cvaluation). Dans ct conditions, et, bien que la production du projet soit inferieure au chiff~ escompte, on a estime que le t a w de rentabilite atteignait en fait 17 7 soit un chiffre superieur a w 14 % prCvus au moment de 1'Cvaluation. Le nombre de beneficiaires du projet a depasse les previsions de l'evaluation, pour atteindre environ 9.000 families. On a cependant constate quelques distorsions inattendues et indesirables au niveau de la repartition des terres du projet : en eff-e-t, 25 % des participants n'etaient pas essentiellement des agriculteurs (mais des fonctionnaires, des negotiants, etc.) et 6 % des participants se sont vu attribuer 21 % de la superficie. Sans que cela soit appuye par une etude rigoureuse, il est apparu clairement que les parcelles relevant de ces dew categories avaient serieusement manque de main-d'oeuvre au moment de la recolte, ce qui avait sans doute eu des effets nefastes sur l'ensemble de la production. La reallocation des terres est donc devenue une composante importante du Projet de developpement de la region de Mopti (Cr. 1597-MLI). 11. FORMULATION DU PROJET A. Identification et preparation 2.01 Le Dewikme projet riz Mopti a 6tC identifie en novembre 1974 par la Mission regionale en Afrique de 1'Ouest et prepare par 1'Institut dgCconomierurale (IER) du Ministkre du developpement rural a Bamako. I1 a 6 conrp pour prendre le relais du projet riz Mopti alors en cours d'execution. La preparation du projet a kt6 financee grice a des fonds provenant du Credit 277-MLI. B. Evaluation 2.02 Le projet a CtC evaluk en novembre 1976. Aucun desaccord n'a CtC signale entre le Gouvernement et la Banque. La mission d'evaluation a identifie les principaw problemes suivants : a) Calendrier d'execution du projet. A cette epoque, il Qtait communCment admis que le Mali etait devenu autosuffisant en riz et que le projet permettrait peut-8tre de degager un excedent. La mission a recommand6 d'executer le projet sans retard; elle a accord4 plus d'importance.a l'klement de continuit6 entre les premier et dewieme projets qu'aw problemes eventuels de commercialisation que pourrait poser un excedent de production. b) Qualite de la vulgarisation et reaction des agriculteurs. La mission a constate que les travaw du service de vulgarisation de 1'ORM laissaient a desirer; en outre, bien que les nouvelles variCt6s de riz aient 6te bien reques, les agriculteurs n'avaient pas adopte de nouvelles techniques de production (surtout semis en ligne et dhsherbage) mais restaient au contraire fideles a leurs pratiques traditionnelles. La mission a recommande de rendre obligatoires les pratiques nouvelles et de les faire executer par 1'ORM moyennant une redevance (FM 1.000/ha), tandis que les agriculteurs qui n'appliqueraient pas "des methodes plus efficaces perdraient leur droit d'utilisation des terres". c) Equilibre financier de 1'ORM. La mission a souligne la faibles. de la position financikre de l'ORM, dont les coGts d'exploitatit devaient ftre finances par les agriculteurs, par le trucheme: d'une "taxe de developpement", et par l'Etat, grsce 5 l'affectati, de credits budg6taires. La mission d'evaluation a reconnnanl d'examiner-chaque annee la situation financihre de 1'ORM et elle en outre estime qu'un rel&vement important de la "taxe I developpement" (de F'M 180 B F'M 300 kg/ha de paddy) pourrait et: necessaire si l'on voulait assurer la viabilitk financikre de 1'ORI 2.03 Sur les trois questions ci-dessus, les recommandations de mission ont t acceptees lors de la reunion consacree B la prise I decisions. Aucun autre problkme n'a 6th discutk. Cependant, une aut question a kt& evoquee, savoir l'inclusion dans le projet d'une composan sante concernant la lutte contre la schistosomiase. Cette composante n pas 6th ajoutee au projet car on a conclu qu'une decision en la matib devrait attendre les rksultats d'une etude spkcialisee effectu6e p, l'0ffice de coordination et de cooperation pour la lutte contre les grandc endemies. La reunion a egalement dCcid6 que, s'il s'averait justifie I prendre des mesures concernant une Cventuelle composante sante, la divisi~ appropriee participerait B une mission de post-evaluation. I1 n'en a ric kt&. C. Negotiations, presentation au Conseil et signature 2.04 Les negotiations se sont deroulees du 3 au 6 octobre 1977. : projet est reste essentiellement tel que l'avait propose la missic d'evaluation, le seul changement notable etant l'inclusion, a la demande I la delegation malienne, d'un programme modeste de recherche appliquee. : presentation au Conseil n'a ete assortie d'aucune condition. Lt principales assurances donnees par le Gouvernement du Mali etaient qi a) les agriculteurs auraient la priorite par rapport a w non agriculteu: pour l'attribution des terres; b) le prix du paddy serait port6 a FM 50/1 (contre FM 45lkg) avant la campagne 1978-79; et c) la taxe de developpeme~ serait progressivement porthe A 240 kg/ha en 1982 (contre 160 kg/ha). 2.05 Le credit (No 753-MLI) a kt6 approuvk par le Conseil le 29 novemb: 1977. Les Administrateurs ont surtout par16 des mesures prises pol surmonter les difficult6s les plus flagrantes apparues B l'occasion I projet precedent, a savoir la faiblesse du service de vulgarisation 4 l'attribution des terres du projet a des non-agriculteurs (fonctionnaire: negociants, etc.). L'Accord de credit a kt6 sign6 le 8 decembre 1977. D. Objectifs et description 2.06 Compte tenu des enseignements tires du projet precedent, Mopti avait pour objectifs : a) d'augmenter moderhment la superficie inondablc b) d'ameliorer les moyens de gestion de 1'ORM; c) de donner plr d'efficaciti aux services de soutien fournis par 1'ORM aux agriculteurs; f d ) dlClargir la portCe du projet en y ajoutant des composantc alphabetisation et formation. A son regime de croisibre, le projet deva atteindre 13.000 familles (90.000-100.000 personnes). 2.07 Le projet comprend : - la construction de quatre polders (Sark-Mala, Ouronema, Tiroguel et Torokoro) d'une superficie totale de 8.800 ha; - certaines amkliorations des polders amknagks dans le cadre du Crkdit 277-MLI; - le labour profond des nouveaw polders ainsi que de 14.285 ha de polders amknagks dans le cadre du Credit 277-MLI ou amkliorks grsce au financement du Fonds africain de dkveloppement (FAD); - la construction d'installations de stockage pour le paddy, des facteurs de production et du materiel agricole, des ateliers, bureaw et logements du personnel, et des centres de formation; - l'acquisition de machines agricoles, de matkriel d'entretien pour les ouvrages de gknie civil, de vehicules, de d e w bacs, de matkriel d'atelier et de bureau; - la mise en place dans les villages de la zone du projet d'un programme d'alphabktisation pour adultes ainsi que d'un programme audio-visuel destinks B 6tre utilisks par les services de vulgarisation; - un programme de recherches agricoles appliqukes; - l'octroi de crkdit agricole pour l'achat d'engrais et d'outils agricoles; - une assistance technique pour gkrer le projet et couvrir les frais de personnel et de fonctionnement de 1'ORM pendant la pkriode du projet, dans la mesure oh ils sont imputables B l'expansion de la zone du projet; - un soutien technique au Bureau d'ktudes du Ministgre de developpe- ment rural y compris l'agrandissernent des bureaw actuels, l'achat de matkriel, le financement de bourses de voyage et l'ouverture de crkdits pour l'exkcution d'ktudes en vue des travaw d'irrigation susceptibles de figurer dans un futur projet finance par 1'IDA. Le projet devait dkmarrer vers le milieu de l'annke 1978, pour 6tre acheve cinq annkes plus tard. 2.08 On estimait que le projet coGterait 26,3 millions de dollars, net d'imp6t, B financer comme suit : IDA, 15 millions de dollars; FAC, 2 millions de dollars; FAD, 6 millions de dollars; utilisateurs, 2 millions de dollars; et Gouvernement, 1,3 million de dollars. 2.09 En rkgime de croisigre, le projet devait faire augmenter la production annuelle de paddy de quelque 34.000 t (15.000 t sur les nouveaw polders et 19.000 t sur les polders amkliores). On estimait le taux de rentabilite economique a 18 %. Les risques prevus Ctaient c e w que posa la variabilite intrinseque des elements principaw du projet : la date l'intensite des premieres pluies, qui determinent la periode d'ensemenceme et, plus tard, la date et le niveau des crues du Niger. On a estime qu &me si les avantages diminuaient de 20 %, on obtiendrait neanmoins un ta de rentabilite economique de 12 %. EXECUTION DU PROJET A. Entree en vigueur et dkmarrage 3.01 La seule condition d'entrke en vigueur du credit (a part 1 conditions normales) etait que soient remplies toutes les conditio suspensives des premiers decaissements du don du FAC. Le credit est ent en vigueur le 15 mai 1978 avant que ne soient entierement utilises les fon du credit precedent. Le projet a demarre dans les delais prevus. L marches de terrassement, de labour profond, de construction des bstiments d'achat de materiel (qui avaient kt& preparks durant l'exbcution du Mopti ont kt6 rapidement adjugcis. Les vkhicules ont egalement 6th achetes temps voulu. On n'a signale aucun probleme de passation des marches. En qui concerne le materiel agricole, cependant, la Banque a exige que 1 achats au titre du Credit 753-MLI soient retard& jusqu'a ce que le ta d'utilisation du materiel achete au titre du credit precedent ait atteint nivgau raisonnable. B. Evolution du projet 3.02 Travaw de genie civil. Le projet a atteint tous ses objecti materiels dans les dklais prevus. Quatre nouveaw polders ont 6 construits; les ouvrages comportaient des digues (70 km), des canaux prise d'eau dotes de batardeaw (25 km) et des routes d'acces (210 km). outre, un polder dont l'amenagement avait commence dans le cadre du Mopti (Bougoula) a ete termine dans le cadre du Mopti I1 et des travaux refection (digues, 150 km; routes, 35 km; et canaw 230 km) ont e effectues sur 9 polders existants. Des labours profonds ont ete effectu sur une superficie de 20.400 ha, c'est dire pratiquement sur toute superficie prevue au moment de l'evaluation. Des bureau, des entrep6ts des logements destines au personnel du projet ont e t construi conformement a w previsions de l'evaluation. L'Annexe 1 indique le volu des travaw effectivement realisees dans le cadre du projet et compare 1 resultats obtenus a w previsions qui avaient ete etablies au moment l'evaluation, en ce qui concerne la superficie h attribuer a w utilisateu et la superficie exigeant un labour profond. 3.03 Attribution des terres. Au moment de l'achhement du projet, 1983, une superficie de 30.700 ha avait ete attribuee a quelque 12.6 utilisateurs; cette superficie ktait inferieure de 20 % a w 38.300 ha prev au moment de l'evaluation, alors que le nombre de beneficiaires etait tr proche du chiffre initial de 13.000. Par consequent, a 2,3 ha la dimensi moyenne des exploitations etait inferieure d'environ 20 % aux prhvision La repartition des exploitations par dimension moyenne est assez homoge dans toute la zone du projet, allant de 1,6 ha a Sofara a 3,2 ha a Soufouroulaye. Etant donne le faible niveau de mecanisation (par. 3.10(b)), la dimension moyenne des exploitations etait probablement excessive eu egard au nombre de personnes actives qu'elles comptaient. 3.04 Production agricole. Le projet n'a pas atteint ses objectifs de production, comme le montrent les chiffres ci-apres : - f t c i a rul tlvha E S ~ ~ I I P - Rende- hiffra e f f n r t i f Produc ---------- ---- ----- ------------ ----------- (ha) ------------ --(tlha)-- (t) (t) Les mauvais resultats du projet sur le plan de la production agricole contrastent de fason frappante avec les progres remarquables realises au niveau du materiel. C'est ainsi que, pendant la campagne 1980/81, c'est-A-dire trois ans apres l'entree en vigueur du prst, le sixieme rapport de supervision (17 aoilt 1981) indique que les travaw de genie civil, le labour profond et l'achat des materiels etaient acheves, ce qui portait les decaissements a 126 % des previsions de l'evaluation. Par contre, la superficie productive etait inferieure a la moitie des previsions de l'evaluation, le rendement accusait un retard d'un tiers et, dans ces conditions, la production effective n'atteignait que 31 % des previsions de l'evaluation. Le paragraphe 3.10 analyse les raisons de ces mauvais resultats agricoles. 3.05 Organisation et gestion. Durant l'execution du projet, 1'ORM a ete directement responsable de l'ex6cution pratique de la plupart des activites du projet, tandis que les agriculteurs ne participaient que d'assez loin a l'elaboration des plans et a w decisions agricoles. Pour s'acquitter de ses tiches, 1'ORM comporte cinq divisions, comprenant elles-mEmes de d e w h quatre sections, comme indique ci-dessous : Division Sections Production Formation, vulgarisation, recherche appliquee, programme d'alphabetisation Services Cormercialisation, materiel agricole, ateliers Etudes Statistiques, surveillance et evaluation Administration Comptabilite, personnel, secretariat Ingenierie Etudes, travaw L'ORM a un personnel de fonctionnaires et engage certaines personnes dans I cadre de contrats de duree determin6e. Au cours des trois dernieres ann6c du projet, le nombre de fonctionnaires est rest6 stable a 137, dor 54 cadres; le personnel a contrat de dur6e dkterminee, qui etait surtout I personnel d'appui, est tombe de 389 en 1982 a 367 en 1983, puis a 347 c 1984. Le demarrage du programme de recherche appliquee finance par le FAC a et retard6 par des problbmes lies a w d6caissements. Trois resultats or toutefois kt& obtenus : a) d6veloppement d'un systeme cultural h relais pour les polders ma'is/sorgho (cultiv6s et r6colt6s pendant la premiere campagr pluviale) en alternance avec le riz (sen16 apres les premier pluies et rkcolte apres la decrue); b) constat de 11efficacit6des phosphates de Tilemsi sur les sols df polders de 1'ORM qui sont surtout pauvres en phosphore; c) identification de d e w variCt6s amelior6es de riz. C. CoGt et financement 3.06 PrCvisions de 1'6valuation. Au moment de l'Cvaluation, c estimait le coGt du projet, net d'imp8t et de droits de douane, 26,3 millions de dollars, soit la contre-valeur de FM 12,9 milliards au tat alors en vigueur de 1 dollar = FM 490. Le coGt du projet et le plan c financement sont resumes come suit A/ : -1/ D'apres le rapport d'evaluation, Annexe 8, Tableau 1. Utili- Total -IDA FAC FAD Etat sateurs (millions --------- (millions de FM) --------- de dollars) % Travaux de genie civi1 3724 IngCnierie 245 VChicules et 6quipement 980 Codt d'exploitation 343 Assistance technique 637 Investissement dans les exploitations 196 Total partiel 6125 Soutien au GR a/ 441 Non attribuC 784 Total 7350 Millions de dollars 15,O Pourcentage 57,O a Soutien a la Direction du gknie rural, y compris amClioration du bztiment, materiel du bureau, formation et etudes. Le programme d'alphabCtisation fonctionnelle a kt6 financk a 100 % par le FAC. MalgrC des problkmes lies a w decaissements (voir par. 3.05)- il a pu dkmarrer au moment prevu grsce a l'utilisation temporaire de fonds de 1'ORM. Plus de 100 villages ont 6tk touch& par le programme, qui continue dans le cadre du Projet de dCveloppement de la region de Mopti (Cr. 1597-MLI). 3.07 RCsultats obtenus. L'ORM a estim6 les codts effectifs du projet a FM 12.636 millions 11, c'est-a-dire presque exactement le montant prkvu h 1'Cvaluati.on. Selon l'ORM, le projet a 6th financ6 de la manikre suivante : SOURCE Montant (millions de FM) (%I IDA FAC FAD Gouvernement Utilisateurs - 11 Rapport d'execution, pages 29 et 37. I1 semble toutefois que, dans son releve de clGture, 1'ORM n'ait pi justifik l'emploi de la contre-valeur de FM 490 millions reserves au soutic de la Direction du genie rural du Ministere de l'agriculture. En dehors ( cette omission, le rapport d'execution contient quelques disparitks c lacunes qui emp2chent d'eff-ectuer une comparaison tres detaillee entre 1t coiits prkvus et effectifs. Ainsi, tandis que les coiits effectifs par sour( de financement atteignent FM 12.636 millions (page 29), comme indiqud pll haut, la ventilation analytique donne un total de FM 12.208 millior (page 30). En outre, les categories qu'utilise le rapport d'execution I co'incident pas avec celles employees au moment de 1'Cvaluation pour estimt les coiits du projet ou pour definir les categories de decaissement. Enfi~ il existe dans le rapport d'execution des disparitCs concernant la som correspondant a w travaw de genie civil qui, au Tableau 1 (page 12), est ( FM 7.535 millions (chiffre derive des coGts effectifs des marches de traval de genie civil) tandis qu'a la Section4.2 (page 30), elle est ( FM 7.950 millions. Avec les reserves ci-dessus, 1'ORM a estimC comme su: les coiits effectifs du projet par catkgorie : Montant (millions de F'M) Travaw de genie civil 7.950 Recherches agricoles 110 MatCriel agricole 774 Gestion et vulgarisation 4.404 3.08 On voit, d'aprhs ce qui preckde, que la composante travaw ( genie civil du projet a 6th bien definie et que les coiits effectil (F'M 7.950 millions) ont a peine d6passC de 6 % les previsions ( l'evaluation (F'M 7.492 millions, y compris provisions pour aleas). Qua1 a w autres composantes, l'exkcution du projet s'ecarte sensiblement dt prkvisions de l'evaluation et, ici encore, compte dhent tenu des mauvaist conditions climatiques, il semble que ni l'emprunteur ni la Banque n'aie~ eu m e comprehension approfondie du projet. D. Problemes principaw 3.09 Secheresses survenues pendant toute la phriode d'execution. I cause principale des mauvais rksultats du projet, ce sont sans aucun doui les crues exceptionnellement faibles du Niger et du Bani, tres inferieure: en 1982, 83 et 84, aux niveaw qui, sur la base des statistiques couvrant : periode 1940 a 1983 (44 ans), devraient 2tre atteints ou depasses 9 ann& sur 10. Nous voyons aujourd'hui, si l'on se sert des donnees dc 20 dernieres annees (1965-1984) pour analyser la frequence dc precipitations, comment les isohyetes qui determinent les zones sahelieni (100 mn-400 mm) et soudanienne 400 m-1200 mm) se sont deplacees vers le si sur m e distance de 200 km et 400 km. Bien qu'il ne soit pas possible I presenter des conclusions dkfinitives, les scientifiques redoutent souvent une eventuelle degradation des precipitations dans la zone sahelienne. En outre, si l'on se ref&re a la periode 1965-84 pour analyser la repartition des precipitations par frequence, on voit que la zone d'inondation qui est associke a une probabilite de 90 %- de precipitations est nettement inferieure a celle associie a m precipitations de la mime frequence, mais itablie sur la base des donnees de la periode 1940-83. A l'inverse, la probabilite d'inondation d'une superficie donn6e est plus faible si on la calcule sur la base des donnees de 1965-84 plut6t que de celle de la periode 1940-83. Or, on ne sait pas et on ne peut pas savoir quel ichantillon est le plus valable pour les 5, 10, 20 , ..., prochainesannees. 3.10 Problkmes agricoles. Outre les effets devastateurs de la skcheresse, les elements agricoles du projet sernblent s'2tre degrades. Au - moment de l'evaluation, on prevoyait une evolution en quatre etapes des resultats obtenus : Etape Principaw elements Rendement (tlha) 1 Varietes traditionnelles; inondations contr81ees 191 2 Variktes a meilleur rendement; ameliora- tion de la prkparation des terres 1,4 3 Etape 2 plus ensemencement en ligne, desherbage 1,9 4 Etape 3 plus engrais 2,5 Sur la base des previsions ci-dessus et, cornpte tenu d'un progrks acceptable des techniques agricoles, le rendernent moyen etait cense atteindre 1,8 tlha la quatribe annee et 2 t/ha (septikme annee) en regime de croisikre. Les resultats ont 6te extrhement decevants; en 1982-83, c'est-a-dire durant la quatrikrne annee du projet, le rendement moyen d'une superficie productive de 2.520 ha a atteint 730 kg/ha, alors qu'environ 50 % de la superficie restait stable a 600 kglha. Les causes immediates de ces resultats mediocres semblent itre les suivantes : a) Semences de mauvaise qualite. Sous la supervision de lqAssociation pour le developpement de la riziculture en Afrique de l'0uest (ADRAO), le projet a identifih d e w varietes ameliorees de riz; cependant, aucune disposition n'a e t prise pour produire des semences de qualit6 au niveau des exploitations; les agriculteurs se sont donc servis de semences de mauvaise qualite infestees dlesp&ces de riz sauvage h faible rendement. En outre, en raison de l'absence de pratiques culturales adequates, le riz sauvage a souvent envahi de nouveau les champs de paddy qui en avaient et6 auparavant liberes par le labour profond. b) Manque ou insuffisance de materiel agricole. En regle general, les agriculteurs Ctaient sous-6quipes et dans ces conditions, 11 pratiques agricoles ont laisse desirer. Cela tient sans dou avant tout a l'inadaptation du credit agricole : en effet, 1'01 achetait directement le materiel d'exploitation qu'il retroceda a w agriculteurs contre un acompte de 40-45 %, le solde etant d5 1 ou deux ans apres a 3 % ou 5 % d'interzt. Ces dures conditions 07 amen6 la stagnation de la demande de credit (et le t a w 4 recouvrement a 6tC faible) si bien qu'environ 60 % des agriculteu: manquaient de boeufs ou de materiel a traction animale. En outrc 1'ORM a achetk 132 semoirs en ligne qui n'ont jamais bic fonctionn6; les agriculteurs ont tout naturellement refu: d'acheter ce materiel, si bien qu'on n'a jamais mis en pratique : recommandation d'ensemencement en ligne. Un cas analogue est cell de l'achat de 32 batteuses mecaniques (de marque Colombini) m; adaptees aux conditions du projet et qui, malgre les modificatiol apportees par le fabricant, n'etaient que d'une utilite extrzmeme~ limittie. Au titre du projet, on a egalement achete un groupe c 22 tracteurs de dimension moyenne (marque Fiat) avec leu1 accessoires, surtout pour effectuer le labour profond. Lt tracteurs se sont bien comportes mais, une fois le labour prof01 acheve, ils sont restCs sous-utilis6s car seuls quelquc exploitants absenteistes avaient besoin des services du materiel ( 1'ORM pour cultiver leur champs alors que les autres agriculteu~ hksitaient payer 1'ORM pour des services qu'ils pouvaient assurc eux-mzmes ou dont ils n'attendaient pas un avantage certain. I rapport d'execution (Tableau 3, page 17) contient une lisf detaillee du materiel agricole. c) Absence de desherbage. Cette op6ration exige une main-d'oeuvl abondante. En l'absence de bonnes semences, d'une preparatic satisfaisante des terres et d'un ensemencement efficace, 1f agriculteurs ne s'interessent pas au desherbage. d) Ti6deur des exploitants a l'egard des techniques culturalc ameliorees. Mesuree en fonction de la demande de terre, l'attituc des producteurs a 1'Cgard du projet est extrzmement positive : ( effet, pres de 13.000 agriculteurs y ont participe et 30.000 ha or kt6 distribuis. Toutefois, la reaction des agriculteurs devier mitigee lorsqu'il s'agit d'accepter des techniques cultural( am6liorCes, come l'avait prevu la mission d1Cvaluation a I lwniere des resultats de Mopti I. Les exploitants ont accept6 dar une large mesure l'emploi de semences des varietes "sativa" bit que de qualit6 inferieure; ils ont effectue les labours de fin c campagne, dans la mesure oh ils disposaient de boeufs et c machines, c'est-a-dire sur 30 % environ de la superficie; et, coma on le dit a w alineas (b) et (c) ci-dessus, l'ensemencement t ligne et le desherbage ont kt6 negliges. Bien que l'on ne dispor pas des donnees statistiques voulues, il semble que les exploitanl se soient interesses a la fois et dans les mzmes proportions a I riziculture sur polder sous la supervision de 1'ORM et a l'agriculture privee hors polder oh, avec moins d'effort et sans engagement financier, ils peuvent obtenir des rendements analogues de cereales en fonction des precipitations et, en outre, cultiver quelques legumes pour leur consommation propre et/ou s'assurer des revenus monetaires. 3.11 Problemes financiers. Les effets conjugues d'une augmentation des coilts d'exploitation et d'une diminution des recettes d'exploitation, plus prononces qu'on ne l'avait prevu au moment de l'evaluation, se sont traduits par un deficit annuel d'exploitation de 1'ORM de F'M 270 millions (moyenne de 1977-78 A 1981-82 inclusivement) alors que, au moment de l'evaluation, on prevoyait un excedent annuel d'exploitation de F'M 225 millions (moyenne pour la mGme periode). On trouvera ci-apr&s une comparaison sommaire des previsions et des resultats annuels (de la meme periode) : Previsions RCsultats Ecart ---- (millions de F'M) ---- % Recette d'exploitation CoGt d'exploitation ExcCdent (deficit) Le deficit d'exploitation a kt6 finance par des subventions de l'Etat, le report de l'entretien 5 une date ulterieure et le financement de 1'IDA, qui devait couvrir 50 % du coilt d'exploitation additionnel. E. Realisations de l'emprunteur 3.12 Meme si l'on tient dihent compte de toutes les mauvaises conditions climatiques, on peut se poser des questions au sujet des realisations de l'emprunteur. Les points les plus faibles ont ete, d'une part, la vulgarisation agricole et, de l'autre, l'organisation et la gestion. a) Vulgarisation agricole. L'ORM a fait des efforts remarquables pour mettre sur pied un programme extremement detaille de vulgarisation comprenant, i) la formation d'agents de vulgarisation, ii) la constitution de comites de producteurs villageois avec description minutieuse de leurs fonctions, et iii) la realisation de travaux concrets de vulgarisation. L'Operation s'est egalement occupee d'encaisser les redevances que lui devaient les exploitants, ce qui a pris jusqu'h 40 % du temps de ses agents. Alors que le programme semble avoir ete execute en stricte observation des directives concernant les seminaires, les reunions, les visites, la constitu- tion de comites d'exploitants, les pratiques et demonstrations, etc., les resultats obtenus au niveau de l'exploitation se sont situes bien en-deqa des previsions. I1 semble que le programme dense et coilteux d'activites ait ete trop ambitieux etant donne les contraintes imposees par d'autres facteurs : d'abord, le climat et ensuite, le caractere relativement modeste des innovations techniques. b) Organisation et gestion. La structure administrative de 1'OR.M les effectifs de son personnel pendant toute la realisation projet ont et6 essentiellement conformes aux previsions l'evaluation (par. 3.05); toutefois, la question ne concerne p les chiffres en soi, mais le principe fondamental defini au mome de 1'Cvaluation concernant le r6le et les responsabilites 1'ORM. Come le recommande le rapport dlCvaluation du projet developpement de la region de Mopti, le transfert des operatio de battage et de commercialisation aux exploitants et d operations de credit la Banque nationale de developpeme agricole (BNDA) allegeront considerablement la char administrative, ce qui permettra une reduction des effectifs. F. Action de la Banque 3.13 L'action de la Banque a suivi un mouvement parallele a celle l'emprunteur. Au moment de l'evaluation, la Banque a sous-estime le risq d'annees exceptionnellement seches vu que le pire des cas analys comportait une diminution de 20 % des avantages. Apres coup, Ctant don les incertitudes inherentes a la mkthode de submersion contr61Ce, il semb prudent de tenir compte d'une situation pire que celles qui ont 6 accepthes come representant le "pire des cas" au moment de l'evaluatio En fait, come 1'6volution climatique recente l'a prouve avec brutalite, u probabilit6 de 90 % d'atteindre ou de dkpasser un certain niveau de cru etablie sur la base de l'analyse des dossiers historiques, n1emp6che pas se produire des evenements discrets, m2me de faible probabilitk, tels q deux ou trois annees cons~cutivesde crues pratiquement nulles. 3.14 En dehors des mauvaises conditions climatiques, la Banque n'a p reagi a plusieurs problemes qui dhcoulaient de ce qui, avec du recul, semb 6tre des defauts de conception : programme agronomique insuffisant (3.07) projections financieres trop optimistes (3.08). A en juger par 1 spCcialitCs du personnel charge de la supervision, la Banque n'a pas sui d'assez pres les domaines les plus delicats (agriculture et financemen durant l'exkcution du projet, notamment pendant la premiere moitie de periode d'execution, cormne le montre le tableau ci-dessous. Premiere Deuxieme moiti6 moitie Total 11/78-7181 11181-3/84 11/78-3184 Ingenieur d'irrigation Economiste Agronome Analyste financier SpCcialiste de 1'Clevage Total 3.15 Les donnees ci-dessus indiquent que la Banque a attribue une importance disproportionke a w travaw de genie civil, qui ne comportaient que peu ou pas de risques en raison de leur simplicitk relative. A l'inverse, il semble que la Banque ait approuvk les grandes decisions concernant laagriculture (par exemple, l'achat de materiel agricole, par. 3.07(b)) sans avoir prockdk au prkalable a une solide analyse technique. En outre, malgrk les avertissements de la mission d'evaluation concernant la faiblesse de la position financiere de 1'ORM (2.02(c)), aucune rnesure n'a kte prise durant la supervision pour remkdier a la degradation de la situation financiere de l'organe d'exkcution du projet. Cependant, come il est indiquk au dkbut (1.02), 1'Emprunteur et la Banque se sont entendus pour entreprendre les mesures nkcessaires de redressernent permettant de surmonter les difficultks du passe. Ces mesures, qu'expose dans leur grandes lignes le Chapitre V, seront mises en oeuvre par le projet de developpement de la rkgion de Mopti, qui prend le relais du projet actuel. IV. ANALYSE ECONOMIQUE 4.01 Au moment de l'kvaluation, on avait estimk a 18 X le taw de rentabilitk Cconomique du projet. Ce calcul se fondait sur l'hypothese que la production additionnelle rCsultant du projet serait absorbke par la demande interieure, y compris la demande correspondant a l'accumulation d'un stock de reserve de riz en prevision de futures skcheresses. Si une partie de la production additionnelle devait etre exportke, pendant une pkriode transitoire de quelque 5 ans, le taw de rentabilitk serait encore de 16 %. Pour calculer le taw de rentabilit6 economique, on a prockdk a w ainenagements suivants : - on a exclu l'aide au Departement des travaw de genie rural; - on a exclu le programme d'alphabktisation des adultes; - on a exclu le programme de recherches agricoles appliqu6es; - 50 % seulernent de l'assistance technique ont kt6 comptks come coGt additionnel 6tant donnk que, en l'absence du projet, il aurait fallu recruter de toutes fa~onsdew techniciens; - le prix Cconomique du paddy a la production a kt6 fond6 sur le prix de remplacement des importations; - la durke de vie du projet a kte fixee a 25 ans. Une analyse de sensibilitk a servi a mesurer les variations du taw de rentabilitk economique en les rapportant a w 6carts par rapport a w hypotheses de base. Les r6sultats sont resumks ci-apres : Hypotheses T a w de rentabilitk kconomique (%) Estimation de base CoGts + 20 % Avantages - 20 % Retard de 2 ans 4.02 Lorsqu'on kvalue le projet dans l'optique d'aujourd'hui, il e. indispensable de faire une distinction entre les polders construits au tit de Mopti I (polders existants) et les nouveaw polders construits dans cadre de Mopti 11. Dans le cas des polders existants, les conditio climatiques extrzmement mauvaises ont fait que la production effective "av le projet" a 6tk infkrieure a la production antkrieure au projet. P, conskquent, le calcul d'un t a w de rentabilite pour les investissements li aux polders existants ne peut guhre avoir de sens. Nous avons donc limi l'analyse kconomique ex-post a w investissements consacres aux quat nouveaw polders, oh l'on a obtenu une augmentation de production, modes il est vrai, par rapport A la situation qui existait avant le projet. 4.03 Pour calculer le t a w de rentabilite kconomique ex-post, on a te: compte des critkres suivants : a) les investissements d'infrastructure sont les coGts effectifs dl marches concernant les nouveaw polders; b) les investissements d'kquipement ont kt6 calculks en fonction la proportion de nouveaw polders par rapport a l'ensemble de superficie; le coGt du matkriel effectivement achetk mais presq jamais utilisi (semoirs et batteuses mecaniques) a ete exclu; c) on a mesurk la production additionnelle come ktant la differen entre la production effective sur les nouveaw polders jusqu'h campagne 1984-85 et celle qui y aurait etk obtenue sur la base rendement effectif hors polder; pour l'avenir, on a estimk 1 rendements "avec" et "sans" a w niveaw que suppose le rappo d'kvaluation du dkveloppement de la rkgion de Mopti; d) durant l'kvaluation du projet de dkveloppement de la region , Mopti, on a analysk dans le dktail le coGt d'exploitation l'ensemble de l'operation riz Mopti; on a d6fini les estimatio. de Mopti I1 en appliquant de nouveau le rapport superfic nouvelle- superficie totale aux valeurs obtenues ou prkvues dura l'kvaluation du projet relais; e) l'equipement doit 6tre renouvele tous les cinq ans; f) on a estimk le prix kconomique du paddy a EM 150.000 la tonne, q est le prix de paritk a l'exploitation des importations sur base du march6 de reference de Mopti (riz Abidjan), tel que prksente le rapport d'evaluation du projet de dkveloppement de region de Mopti; g) on s'est servi d'un coefficient de conversion type de 0,95 pour ajuster les cofits en monnaie nationale; h) on a employ6 des deflateurs du PIB pour ajuster de la maniere suivante les coGts historiques aux prix de 1983 : i) on a estim6 la vie economique du projet a 25 ans. L'Annexe 2 contient les calculs detailles a l'appui de cette estimation. 4.04 Sur la base des hypotheses ci-dessus, on estime le taw de rentabilite Qconomique du projet a 3 % environ. La raison principale qui explique la difference entre la rentabilite prevue au moment de l'bvaluation et celle qui est calculee maintenant semble Ctre la grave secheresse des premibres annees du projet, qui a exerc6 un long effet negatif durant la realisation de celui-ci. V. CONCLUSIONS : ENSEIGNEMENTS TIRES DU PROJET 5.01 Pour ameliorer les resultats du projet, il est certain qu'il est indispensable de trouver des reponses satisfaisantes aux quatre problemes essentiels du projet : a) gestion des eaux b) credit agricole c) pratiques culturales et services de vulgarisation de 1'ORM d) commercialisation. Durant la constitution du dossier du projet de developpement de la region de Mopti, le Gouvernement et 1'IDA ont d6fini conjointement les mesures a prendre pour resoudre les problemes ci-dessous. On peut resumer brievement come suit les accords qui ont ete conclus : a) Gestion des eaux. En dehors des incertitudes inherentes aux facteurs climatiques, le personnel du projet, les consultants et le service de la Banque sont tres gkneralement d'accord pour r6viser les directives operationnelles applicables a la submersion contrblee afin de reduire les risques de pertes qui se produiront dans les regions non atteintes par l'inondation. Cette revision consistera essentiellement a limiter la culture a la zone caractkriske par une probabilitk de 95 X L/ de voir ses besoins ( eau satisfaits par l'inondation. Les critkres operationnel adopt& pour le projet de dkveloppement de la region de Mop1 reduiront la superficie rizicole des polders de 36.200 27.000 i en abandonnant les rebords surelevks oh l'inondation est p11 incertaine. Dans ces conditions, la probabilitk genera; d'obtenir entikrement l'eau qu'exige le projet serait de 91,5 alors que, dans le passe, les critkres operationnels entrainaier une probabilit6 de 84,6 %. En outre, on amkliorera sensiblemer le contr8le des niveaw d'eau en construisant de nouvelles diguc qui subdiviseront certains grands polders en d e w ou mtme tro: "polders secondaires" et en ameliorant certains canaux secondaire: b) Credit agricole. A l'avenir, le cr6dit agricole sera administi par la Banque nationale du developpement agricole (BNDA), que 1t services de 1'ORM aideront a evaluer les demandes de pr6t. I outre, les exploitants seront financierement engages vis A vis ( la BNDA, et non plus de llORM, ce qui permettra de separer 1f redevances d'eau du remboursement du pr2t. Les conditions seror les suivantes : Type de pr2t Conditions Acompte (annkes) ( X Materiel agricole Batteuses Materiel de forge Puits de stockage Betail Les taux d'intCr2t concorderont avec ceux que le Gouvernement a acceptr pour le dewieme projet Mali Sud, a savoir LO % pour les particuliers et 9 pour les groupements de producteurs lorsque cew-ci absorbent des risques t coiits administratifs importants. c) Pratiques culturales et services de vulgarisation de 1'ORM. pense que, grgce a des conditions de credit mieux appropriees, 1t agriculteurs seront miew Cquip6s et, par consequent, davantage mdme d'appliquer de fa~onsatisfaisante les pratiques cultural4 reconnnandees. Une autre innovation essentielle sera que, au lit d12tre effectuC par L'ORM, le battage se fera dans le village pi les soins des agriculteurs ew-m2mes avec des machines achetkt directement grsce a w facilites de crkdit. En plus, du fait que 1; - 1/ I1 s'agit d'un critkre general; cependant, en raison de contraint~ topographiques, on accepte des probabilites plus faibles pour certail polders, et l'on risque ainsi davantage de ne pas leur fournir tou l'eau dont ils ont besoin. plupart des activites culturales seront confiees a w agriculteurs, il semble approprie d'appeler l'attention des futures missions de supervision sur l'intensite de l'intervention des services de vulgarisation de 1'ORM dans les affaires des agriculteurs. Come on l'a d6ja dit (par. 3.06(d)), on peut se poser des questions concernant l'ampleur de la cornposante vulgarisation, notamment si l'on tient compte du fait que les elements techniques du projet sont assez simples et que : apr&s 15 ans d'instruction continue, il est sans doute possible de satisfaire les besoins des agriculteurs tout en reduisant considerablement l'intervention de 1'ORM. d) Commercialisation. Agissant au nom de llOffice des produits agricoles du Mali (OPAM), 1'ORM a ete le seul acheteur autorise de paddy produit sur le territoire du projet. Cependant, cornme une grande proportion de la production a kt6 consomee sur place, cette politique n'a guhre port6 tort a w agriculteurs. Elle a toutefois et6 nefaste a I'ORM, qui a dG recruter du personnel et acheter du mat6riel pour effectuer toutes les operations relatives au battage, au decortiquage et a la commercialisation. En outre, come le prix paye par 1'OPAM etait inf6rieur a w cocts administratifs, il en est resulte des pertes pour 1'ORM. Dans le cadre du projet relais, 1'ORM va graduellement reduire son r81e dans cette operation, de maniere a mettre un terrne a sa participation au bout de la cinquihrne annee. A l'heure actuelle, les agriculteurs sont libres de vendre a l'acheteur de leur choix. lib I 3 L u ti;; -a WON 000 -YY om- 10000 E 0 0 u 0 1 U . W . N !I ,I I1 IIY 110 II 1, 110 110 ANNEXE 2 - EULI DEUXIEFE PROJET RIZ WOPTI (Cr. 753-MI) RAPPORT D'ACHEVElENT DU PROJET DONNEES APPUYANTL'ANALYSE ECONOWIQUE Nouverux polders Superficie faisant l'objet d'un Infrastructure 11 -----(ha)----- ----------(mmillions)----------- 1about pro fond Hydraulique Batiments Total Serb-Wala 3.120 606.9 36,7 643,6 Ouronema 3.650 1.838,3 90,l 1.928.4 Tiroguel 960 1.851,3 73,6 1.924,7 Torokoro - 510 200,5 31,1 231,9 Total 8.240 4.497 ,O 231.6 4.728,6 Coot (FM millions) Exploitation + entretien Matbriel agricole Divers 66,8 721.3 Superficie attribube aux utilisateurs :21 Quatre nouveaux polders 8.700 ha Total 28.540 ha Investissement danr le matCriel attribub aux nouveaux polders : 8.700 x 721.3 r 220,1 28.540 Calendrier des investissements 21 Infrartruc ture Yatbriel Total -% Fnmillions - X FM millions - X FM millions 1979180 25 1.182,2 5 11,O 24,l 1.193,2 1980181 30 1.418,6 60 132.1 31,3 1.550,7 1981/82 30 1.41R16 25 55 ,O 29,s 1.473,6 1382183 -15 709,2 - 10 22,0 L A 14 8 731 2 Total 100 4.728,6 100 220,l 100 ,O 4.948.7 -11 Source : Tableaux 12 et 13. Rapport d'exCcution -21 Source : Tableau de la page 17 du rapport d'exbcution; investissements en fonction de la superficie effectivement attribuCe aux utilisateurs (Tableau du projet de rapport dlaeh&vement). -31 Les pourcentages de dbcaissements sont des estimations arrondies fondCes sur des donnCes indirectes qu'on trouve dans des rapports d'exbcution et des rapports SPN. ANNEXE 2 Page 2 11. PRODUCTION ADDITIONNELLE 1. Superficie attribuee a w exploitants dans les nouveaw polders : Annee Superficie (ha) 2. Superficie attribuee aux exploitants dans les polders existants 19.840 ha. 3. Rapport superficie nouvellelsuperficie totale : Nouvelle Existante Total Rapport 4. Estimation de la production sur les nouveaw polders : Production totale a/ Production nouveaw polder. Effective Pr6vue Avec b/ Sans c/ 1979180 13.400 - - - I 1980181 13.400 - 2.680 1.300 1.381 1981182 17.800 - 5.340 2.610 2.731 1982183 1.800 - 540 0 541 1983184 5.OOO - 1.500 0 1.501 1984185 300 - 90 0 91 1985186 et plus tard 26.100 7.960 2.610 5.351 51 D'apr&s le tableau du rapport d'achevement. -b/ Obtenu en appliquant le rapport superficie nouvelle/superficie totale la production effective jusqu'en 1984185; a partir de 1985186 rendement escompte (0,915 t/ha) est celui que suppose le rappo d'evaluation du developpement de la rkgion de Mopti. - cl Superficie X rendement effectif de 0,3 tlha. ANNEXE 2 Page 3 111. COUTS D'EXPLOITATION DonnCes obtenues du Tableau No FGI, page 44, Rapport PAUGAM : Personne1 161,9 192,2 231,7 Travaw et fournitures 298,8 218,3 345,8 Transport 2,2 3,3 3,7 Fournitures bureau 12,3 13,l 11,7 Total 475,3 426,9 592,9 Superficie nouvellef superficie totale Imputable au nouveaw polders 0,o 85,4 177,9 IV. FLUX DE COUTS ET AVANTAGES Coilts Production Valeur brute Avantages Invest. Exploits. Total diffCr. de production nets -------- (FM millions) ------ (t) -----(FM millions)------ V. RATE OF RETURN CALCULATION (2.7%) U Y In Ian n* ~ 1 1 0 n w a Y I M a Y a n W 1 1 0 0 Y m n ~ w ' n n n n m 0 S I OI HI0 I110 I10 SI( YIO PI0 PI0 YIO Ian I Y m 0 0 0 n n n n 1.4 1.4 In I*n In I*n I 1 1 1 1 1 4 4 4 4 4 4 It0 In In In In In Ibl Ibl IH IH IN IH Ibl IW YI 224 111 IH I Y #Ian@#USmlv. llrm, wvhh, 8m m ma, 1wawe. bl mrtlrLHd la lurrr. CI b w k will tue H eprkeb u d m m t l rmtumremum Id#bldlmI I* la. b r e WIL &N -Id )naM m,&I1 I-. ~ dI bwml4c whr W hlldiq6. el mlmnl f u ww#ILmU m4~louc0,t u d w W d a e l l n aus, vqulLm&# le uabs &triWa d m@ b e I~I, I t r k d u d cmnrrlm tulw H 0.9%