DIFFUSION RESTREINTE Rapport No. EMA- 14 TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a 'té prépare' a titre de document interne. Ni la Banque ni les organismes qui lui sont affiliés n'acceptent aucune responsabilité quant à son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne saurait être publié ou cité comme représentant leurs vues. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT EVOLUTION ECONOMIQUE RECENTE DU MAROC Le 29 aoiût 1969 Departement Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord EQUIVALENCES DE DEVISES 1 Dirham (DH) = $ 0.197b 1 Million de DH= $ 197,100 $ 1.00 DI- 5.06 $ 1 million = DH 5,060,000 ABBREVIATIONS BNDE - Banque Nationale pour le Développement Economique CIH - Crédit Innobilier et Htelier CNCA - Caisse Nationale de Crédit Agricole CNSS - Caisse Nationale de Sécurité Sociale CT - Centre des Travaux OCE - Office de Commercialisation et d'Exportation OCP - Office Chérifien des Phosphates ONCF - Office National des Chemins de Fer ONE - Office National d'Electricité ONTS - Office National du Thé et du Sucre ORMVA - Offices Réginaux de Nise en Valeur Agricole REI - Régie des Exploitations Industrielles SUNAB - Sucrerie Nationale du Beht SUNAG - Sucrerie Nationale du Gharb SUTA Sucrerie du Tadla TPS - Taxe sur les produits et taxe sur les services n.i.a. - non-inclus ailleurs Le présent rapport a été établi par une mission qui a séjourné au Maroc du 27 avril au 10 mai 1969. Cette mission, dirigée par M. Giovanni Torelli, se composait de MM. Robert Armstrong et Edmond Asfour, économistes; et James Hendry, économiste rural. La mission avait pour objectif général la mise à jour des conclusions auxquelles était parvenue la mission de la Banque de février/Mars 1968. TABLE DES MATIERES Page No. DONNEES ESSENTIELLES RESUME ET CONCLUSIONS i -iv 1. INTRODUCTION ...................... II. DERNIERES REALISATIONS DE L'ECONOMIE ............ 4 Production ..................... h Epargne..................... 5 Investissements ...... ...... 7 Population et emploi ............................ 9 Prix, situation monétaire et crédit ............. 11 Balance des paiements .h.......................... 1 Secteurs principaux: agriculture; industrie et mines; tourisme .......................... 15 III. LE SECTEUR PUBLIC: POLITIQUES ET REALISATIONS .. 2h Financement des opérations publiques ............ 2h Epargne du secteur public ....................... 25 Investissements du secteur public ............... 28 Perspectives pour 1969 ................... .... ... 33 IV. CO11MERCE ET FINANCES EX'ERIEURS ................. 36 Commerce extérieur: biens et services ........... 36 Association à la CEE ............................ 39 Transferts courants, mouvements de capitaux et réserves ...................... 42 Besoins de capitaux étrangers ................... 44 Dette extérieure et capacité de remboursement ...45 Annexe statistique DONNES ESSENTIELLES Superficie : U7.000 kn 2 Population (1968) : 1h,6 millions Taux d'accroissement (1960-1968),global : 2,9% par an population musulmane : 3,3% par an Situation Politique : Royaume indépendant depuis 1956 Produit intérieur brut aux prix de marché (1968) : DH 15,3 milliards de dirhams Taux de croissance, en termes réels (par an) 1963-1966 : 1,0% 1967-1968 : 9,5% 1963-1968 : 3,9% Par habitant (1968) : DH 1,0h7 ou $207 Structure du PIB (en pourcentage du total) 1963 1967 1968 Agriculture 29 27 31 Electricité 2 2 2 Industries extractives 5 5 5 Industrie et artisanat 12 13 12 Bâtiment, travaux publics 4 5 h Commerce 21 20 20 Transports et autres services privés 16 17 16 Traitements et salaires du secteur public 10 Total 100 100 100 Financement de la formation brute Financement de la formation brute de capital 1965 1968 millions de PH % du PIB millions de DH~% du PIE Epargne intérieure brute 1,630 12. 2,h00 15.7 Déficit (+) ou excé- dent (-) des biens et services non-facteurs -190 -1. 270 1.8 Forma'i.on brute de ca- -,J1LO 11.0 2,670 17.5 pital - 2- Déficit de ressources en pourcentages de l'investissement (1968): 10.1 Budget de lEtat (comptabilité de caisse) Ten millions de dirhams) 1966 1967 1968 Recettes courantes totales 1,970 2,130 2,560 Dépenses courantes totales 2,030 2,100 2,h50 Excédent (+) ou déficit (-) -60 30 110 Dépenses de développement et amortissement de la dette -620 -920 -1,030 Déficit total -680 -890 -920 Financement: Prêts extérieurs 260 290 220 Banque Centrale 10 290 230 Recettes extraordinaires 80 ]50 D20 Autres sources (y comprisdons) 330 160 350 Monnaie et Crédit 1966 1967 1968 Masse monétaire (fin de période, millions de dirbams) Masse monétaire totale h,108 h,h68 5,172 dont: Crédits à l'Etat 1,5h1 1,868 2,102 Crédits aux secteur privé 1,976 2,118 2,629 Prix (1965-1968) Indice du coût de la vie :inchangé Balance des paiements Conversion $1 = DH 5.06 Relation avec principales zones douanières : tarif préférentiel et acccrds de commercialisation avec la France. Etat associé à la CEE à compter du ler septembre 1969. (en millions de DH) 1966 1967 1968 Exportations 2,168 2,16 2,278 Importations 2,2hl 2,h31 2,587 -73 -~7 -309 -3- 1966 1967 1968 Tourisme (net) 215 211 243 Autres services -230 -266 -200 Intérêts, dividendes, et transferts -334 -146 -178 Balance des comptes courants -422 -h86 -4U Concentration des exporta- (pourcentage du total des tions (en pourcentage du exportations de biens) total Phosphates 25 25 2h Agrumes 15 16 18 Dette publique extérieure (en dollars EU, fin 1968) Dette totale non amortie (com- prenant dette non déboursée) 7o1 millions Dette totale non amortie (com- prenant déboursée uniquement) 566 millions Service de la dette (1968) 75 millions Rapport entre le service de la dette et les recettes courantes en devises (1968) 12 pourcent Réserves brutes de devises 1966 1967 1968 Tenmillions de dollars EU) Equivalent d'environ deux mois d'importations 136 11h 131 Position FMI (fin de 1968) Quote-part 83 millions Tirages en cours 55 millions i RESUME ET CONCLUSIONS 1. Après une décennie au cours de laquelle il a aug- menté au taux annuel moyen d'environ 2 pourcent, le produit intérieur brut du Maroc en termes réels a augmenté de 7 pour- cent en 1967 puis de 12 pourcent en 1968, atteignant un niveau de plus de 200 dollars par habitant. Il convient de comparer ces chiffres avec un taux d'accroissement de la population totale dtenviron 3 pourcent par an. En 1968, une récolte exceptionnelle a représenté environ les deux tiers de l'aug- mentation de la production. La production industrielle a augmenté de h pourcent et la production d'électricité de 10 pourcent. Les autres secteurs, à l'exception de ltextraction minière, ont également enregistré une croissance de leur pro- duction. 2. L'importante accumulation des stocks de céréales a permis une augmentation considérable de l'épargne privée. Les investissements privés ont peut-être légèrement diminué, mais ont probablement dépassé, néanmoins, les objectifs fixés. Les investissements publics, réalisés tant par l'Etat que par les entreprises publiques, ont augmenté rapidement, passant de 920 millions de DH en 1966 à U50 millions de DH en 1967 et 1h00 millions de DH en 1968. L'épargne publique a progressé plus modérément. En 1968, elle a financé 36 pourcent de l'inves- tissement public. 3. En 1967 et 1968 les dépenses d'investissement réa- lisées ont été proches des objectifs fixés; cependant, elles n'ont guère apporté de solution aux problèmes du ch8mage croissant. Lténigration dtenviron 12,000 travailleurs marocains en 1968 représente un faible remède en regard des 150,000 per- sonnes supplémentaires qui ont grossi les rangs de la main- d'oeuvre disponible. Les difficultés à long terme que pose ltaccroissement rapide de la population exige des efforts accrus en matière de planning familial. Un programme a été lancé dans ce domaine mais sa réalisation a pris un certain retard. h. La hausse des revenus et investissements en 1967 et 1968 ne semble pas avoir compromis la stabilité générale des prix. Cela s'explique en partie par les politiques restrictives de l'Etat en matière budgétaire et en matière de crédit, et la fixation de prix pour certains biens de consommation. Toutefois, l'emprunt net de l'Etat auprès de la Banque Centrale destiné à financer en partie l'augmentation des dépenses d'investissement, et la demande contenue provoquée par la bonne récolte de 1968, pouvant provoquer une augmentation des prix en 1969. Les poli- tiques restrictives en matière de budget et de crédit devraient donc être prolongées. ii 5. D'après les données disponibles pour 1969, on prévoit, du point de vue de la production, une année agricole normale, une saison touristique probablement meilleure et au mieux le même niveau de production tota- le qu'en 1968. On prévoit que les dépenses d'investis- sement de 1'Etat passeront de 920 millions de DH en 1968 à 1,200 millions de DH. L'augmentation de l'épargne de l'Etat, découlant de la hausse de Plusieurs taxes et droits, couvrira probablement environ la moitié de l'aug- mentation des investissements. Ltépargne totale de l'Etat devrait couvrir 32pourcent environ des investissements publics prévus. 6. et Four 1969, les prévisions de dépenses d'investis- sement/d'augmentation de ltépargne de ltEtat semblent réali- sables; en revanche, il paraît plus problématique que les recettes nettes provenant de prêts étrangers atteignent le chiffre de 4 millions de DH alors qu'ils ntatteignaient que 220 millions de DH en 1968. Même si cet objectif était atteint, il resterait un déficit d'environ 500 millions de EH. On pense que près de la moitié de cette somme serait trouvée sous la forme de prêts nets accordés par le secteur privé, objectif réalisable étant donné l'augmentation ex- ceptionnelle de l'épargne privée à la suite de la bonne récolte de 1968 et le contrôle exercé par la Banque Centrale sur les Banques commerciales. Le reste du dêficit serait couvert par des emprunts auprès de la Banque Centrale et auprès d'autres sources intérieures et étrangères non spé- cifiées. 7. Pour combler le déficit financier et assurer la stabilité des prix, il conviendrait que l'Etat mobilise une plus grande part de l'épargne privée et que l'épargne pu- blique augmente corme prévu. De nouveaux emprunts considérables auprès de la Banque Centrale créeraient des pressions sup- plémentaires sur la balance des paiements qui est déjà en difficulté. Si l'on veut réaliser les objectifs d'inves- tissement tout en évitant une détérioration de la balance des paiements, il semble que l'Etat doive chercher à obte- nir des ressources étrangères supérieures à celles qui sont prévues pour 1969 et qulune partie de cette aide ne devrait être liée au financement d'aucun projet particulier. Autre- ment, une certaine réduction du programme d'investissement peut être inévitable. 8. Par suite de l'accélération des dépenses de déve- loppement et du souci de maintenir la stabilité des prix, iii la situation de la balance des paiements demeure un sujet de préoccupation. En 1968, les importations et les exporta- tions ont progressé de 6 pourcent. La progression des im- portations concernait surtout les biens de capital et de consommation intermédiaire. Les exportations de phosphate sont demeurées stables, celles d'agrumes ont enregistré la meilleure progression. Les revenus du tourisme ont égale- ment augmenté d'environ 6 pourcent. Le déficit du compte courant s'est aggravé. En outre, les entrées nettes de capital ont diminué du fait surtout de laugmentation de l'amortissement des prêts (en particulier les prêts-blé à court terme). Les réserves de change brutes officielles sont tombées à un bas niveau (72 millions de dollars) au début de 1968, et 50 millions de dollars ont été tirés sur le FMI au cours de l'année. Puis, 10 autres millions de dollars furent tirés au début de 1969 dans le cadre d'un nouvel accord de confirmation de 27 millions de dollars. 9. Les perspectives de la balance des paiements pour 1969 ne laissent pas prévoir beaucoup d'amélioration. Il ne sera sans doute pas nécessaire d'importer du blé comme les années précédentes, mais les importations de biens de capital et de consommation intermédiaire devraient continuer à augmen- ter. Les exportations de phosphate n'ont pas beaucoup augmen- té cette année jusqu'à présent mais la perspective pour la saison touristique semble favorable. Les accords conclus avec la CEE, qui prennent effet en septembre, contribueront probable- ment à l'expansion des exportations d'agrumes et de produits de l'industrie légère aux états membres autres que la France, mais cet effet ne pourra guère se faire sentir au cours de l'année 1969. En ce qui concerne les entrées de capital, on s'attend à une diminution des dons étrangers et, ainsi qu'il a été indi- qué ci-dessus, à une sensible augmentation des recettes nettes provenant des prêts. Les sorties nettes de capital privé de- vraient rester au niveau de 1968. Si ces prévisions se réalisent, le déficit global de la balance des paiements, qui était de 130 millions de DH en 1968, ne sera plus que de 70 millions de DH. 10. L'encours de la dette publique extérieure du Maroc (à l'exclusion des montants non versés) s'est accru rapidement pour passer à 570 millions de dollars, soit 3 milliards de DH, à la fin de 1968. Les paiements au titre du service de cette dette, exceptionnellement élevés en 1968, ont représenté cette année environ 12 pourcent des exportations de biens et services. On pense qu'en 1969 ce coefficient sera d'environ 10 pourcent. A long terme, la mesure dans laquelle le Maroc iv pourra assurer le service de sa dette dépendra directement du comportement de ses exportations; ce facteur lui-même traduira en partie les efforts déployés pour accroître l'épargne inté- rieure et la productivité interne du capital. A condition que les efforts déployés actuellement pour accroître l'épargne ne ralentissent pas et que les investissements se poursuivent au rythme prévu, on peut considérer que le Maroc est en mesure d'assurer le service de sa dette existante ainsi que de con- tracter des emprunts importants aux conditions ordinaires. Toutefois, étant donné que la balance des paiements marocains continuera probablement de présenter une certaine vulnérabilité aux facteurs extérieurs tels que conditions climatiques défa- vorables ou baisse des prix d'exportation, il y a lieu d'envisa- ger de mettre à la disposition du Maroc une aide extérieure à des conditions de faveur. CHAPITRE I INTRODUCTION 1. Depuis 1956, date à laquelle le Maroc a accédé à l'indépendance, son économie est passée par différentes pha- ses. A la fin des années 1950, l'investissement privé di- minuait, la production et l'emploi plafonnaient, malgré l'aug- mentation des réserves de change dues surtout à d'importants paiements extérieurs au titre de dépenses militaires. Le dé- but des années 1960 a été caractérisé par de notables augmen- tations des dépenses publiques de fonctionnement et d'inves- tissement, contribuant à augmenter la production; toutefois, les dêficits budgétaires concomitants contribuèrent à la haus- se des prix, à de fortes pressions sur la balance des paie- ments et à la diminution rapide des réserves de change. Au milieu des années 1960 la situation était meilleure du point de vue financier et de celui de la stabilité des prix, mais le ralentissement de l'investissement public contribua à une nouvelle stagnation économique tandis que la grave sécheresse de 1966 et la médiocre récolte de 1967 provoquaient une augmen- tation des importations de blé qui se traduisit à nouveau par des pressions sur la balance des paiements. Les deux dernières années ont étê marquées par une augmentation de la production, stimulée en grande partie par l'accroissement des dépenses publiques d'investissement et par les conditions climatiques, plus favorables en' 1968. Toutefois, l'augmentation des besoins d'importation et la diminution des sommes nettes reçues au titre de l'aide extérieure ont contribué à une diminution des réserves de change pendant cette période. 2. Sur toute la période 1956-1968, plusieurs problèmes graves ont gêné le développement économique du Maroc. Le pas- sage à l'indépendance a eu pour conséquences le départ d'un grand nombre de colons étrangers, de chefs d'entreprises qualifiés et d'importantes fuites de capital privé. Des difficultés sont également nées de l'importance et de l'accélération du taux d'ac- croissement démographique. Les migrations vers les villes ont augmenté le ch8mage urbain sans rêduire sensiblement le sous-em- ploi dans les zones rurales. Le système de l'enseignement n'é- tait pas adapté aux besoins du développement et n'y réagissait pas avec une rapidité suffisante. Les insuffisances, du point de vue technique et institutionnel, qui existaient de longue date dans le secteur agricole traditionnel, jointes au départ des agriculteurs étrangers qualifiés et à l'établissement des - 2 - "lots de colonisation" créèrent des demandes et des pressions considérables sur les services administratifs agricoles, qui n'y étaient pas préparés. Le développement du reste du sec- teur privé s'est montré hésitant et a dû être aidé par d'im- portantes participations de l'Etat sous forme d'aide finan- cière et de déductions fiscales. 3. Beaucoup de ces problèmes ne peuvent par nature 8tre résolus que progressivement. En particulier, l'augmen- tation du ch8mage liée au taux élevé d'accroissement démogra- phique et qui aggrave les problèmes sociaux nés de l'urbanisa- tion rapide est l'un des problèmes les plus difficiles que doive affronter le Maroc, car il exige à la fois des remèdes à court terme et une planification à long terme. Toutefois, les pouvoirs publics sont à présent beaucoup plus à même de s'occuper des problèmes que pose le développement économique. Diverses améliorations dans l'administration et l'organisation ont été introduites, mais il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. Il semble que les fuites de capitaux aient main- tenant ralenti. On enregistre également certaines entrées de capital privé, mais à un rythme faible. La stabilité a égale- ment été restaurée au moyen de contraintes strictes sur le budget et sur le crédit. De sensibles progrès ont été réaliàés dans le domaine de la planification économique. Le plan trien- nal 1965-1967, n'a été réalisé quten partie. Le nouveau plan quinquennal de 1968-1972 comprend plusieurs améliorations réalistes. 1/. Le Plan, qui donne priorité à l'irrigation, au tourisme et a l'enseignement, attache également une importance nouvelle aux problèmes de population et d'emploi. Il fixe comme but à l'investissement un chiffre moyen de 1,65 milliard de dirhams (330 millions de dollars par an) pour le seul secteur public. Le Plan a pris un bon début en 1966, les dépenses effec- tives ayant été proches des objectifs. Dans le domaine de la réforme agraire, la mesure la plus importante a été l'entrée en vigueur, en juillet 1969, du Code des investissements agricoles. Celui-ci fournit un cadre d'ensemble à la réforme agraire qui canprend le remembrement des exploitations et la redistribution des terres (y compris les terres possédées par des étrangers) dans les zones irriguées. Un des objectifs de la réforme est également la diminution de la jachère dans les zones de culture sèche. L'influence de ces réformes ainsi que d'autres projets et programmes qui visent à augmenter la productivité et la pro- duction agricole sera certainement lente à se faire sentir mais leur effet cumulatif pourrait être d'une importance considérable à long terme. l/ Voir le Chapitre III du rapport précédent de la BIRD sur le Maroc, rapport no. MA-5b en date du 15 octobre 1968 pour un exposé plus détaillé. - 3 - 4. Le présent rapport ne cherche pas à traiter toutes ces questions. Il a pour seul but de rendre compte des prin- cipaux faits des années les plus récentes, en particulier 1968, et dans plusieurs cas, d'évaluer la situation actuelle de 1969 et celle des années à venir. Il se concentre principalement sur les réalisations et les difficultés budgétaires et de balance de paiements; il traite également brièvement et sélec- tivement de l'évolution des secteurs les plus importants. -4- CHAPITRE II DERNIERES REALISATIONS DE L'ECONOMIE Production 5. Au cours des deux dernières années la croissance économique du Maroc s'est accélérée d'une façon marquée. Dans la décennie qui a suivi l'accession du Maroc à l'indépendance, en 1956, la production en termes réels a progressé à un taux moyen de 2,15 par an, soit un taux inférieur à la fois à l'ac- croissement de la population totale (2,8%) et à l'accroissement naturel de la population indigène (environ 3,2%). L'émigration de près d'un demi million d'habitants (sur une population totale de 14,6 millions en 1968) avait eu surtout des consé- quences pour le secteur moderne; en même temps plusieurs sécheresses au cours de cette période avaient frappé le secteur agricole traditionnel. Toutefois, en 1967 et en 1968, un taux élevé de dépenses d'investissement du secteur public a coincidé avec des augmentations relativement importantes de la production du secteur agricole, en particulier des agrumes en 1967 et des céréales en 1968. Le produit intérieur brut a augmenté de 7% et 12% respectivement au cours de ces deux années. 6. Il est évidement difficile de déterminer avec précision dans quelle mesure cette amélioration de la production constatée sur une courte période de deux ans a été due à des conditions climatiques particulièrement favorables et à d'autres facteurs temporaires, plutôt qu'à des efforts accrus de la part des secteurs publics et privés, ou à une modifi- cation de la structure économique découlant des dépenses de développement passées et de la politique économique. En 1967, un tiers de la progressiondu PIB était représenté par l'aug- mentation de la production agricole par rapport à la mauvaise récolte de 1966, et en 1968, une récolte exceptionnelle a permis au secteur agricole de contribuer pour près des 2/3 à la progression du PIB. L'accroissement des dépenses d'inves- tissement a lui-même représenté près de 15% de l'augmentation du PIB en 1967, niveau qui s'est maintenu en 1968. Dans les secteurs de l'industrie et de l'énergie électrique, la production a également progressé, alors que dans les industries extractives dominées par les phosphates, elle n'a subi que peu de modifications d'ensemble. Le tourisme a enregistré un gain substantiel pendant la même année, après une légère diminution du nombre de visiteurs en 1967. On ne s'attend pas qu'en 1969 la production totale dépasse le niveau excep- tionnellement élevé de 1968; on s'attend toutefois que les dépenses publiques d'investissement continuent à augmenter et que le tourisme continue à croître. La production agricole reviendra probablement à un niveau normal substan- tiellement inférieur au niveau record de 1968. 7. Les modifications structurelles de l'économie marocaine au cours des dernières années ne se reflètent pas dans les changements de répartition décelables dans la structure de la production, soit qu'ils affectent les mouvements entre secteurs, soit entre le public et le privé. Toutefois, cette structure inchangée cache les échanges continuels d'avoirs, d'investissements et d'emplois entre la population européenne émigrante, d'une part, et l'Etat et la population locale ainsi que quelques nouveaux investisseurs étrangers d'autre part. En d'autres termes, les pouvoirs publics ont encouragé l'évolution de l'économie traditionnelle dans le sens du remplacement des Européens émigrants. Ces échanges sont mis en évidence par ltenregistrement des sorties de fonds sous forme de capitaux émigrants autorisés et de revenus d'investissements rapatriés (représentant un total d'environ 30 millions de dollars par an), par la grande quantité des sorties de capitaux privés non enregistrés, et par la baisse de la population non musulmane (de 558.000 en 1960 à 238,000 en 1968). Epargne 8. Bien que la comptabilité nationale du Maroc ne puisse prétendre à une précision extrgme, les chiffres dispo- nibles indiquent une sensible augmentation de l'épargne intérieure brute entre 1965 et 1968. L'augmentation parti- culièrement importante de l'épargne intérieure en 1968 est attribuable dans une très large mesure à l'accumulation des stocks de céréales à la suite de la récolte exceptionnelle, encore qu'elle représente également une certaine progression des efforts d'épargne. - o - Investissements et Epargne bruts 1965 1966 1967 1968 (en millions de dirhams) Formation brute de capital fixe lh00 1,530 1,890 1,970 Variations des stocks - - 150 30 700 Balance commerciale 190 - 90 - 3h0 - 270 (biens et services non facteurs) 1pargne intérieure brute 1,630 1,290 1,58o 2,hO0 dont Publique ..îo 510 500 - 2at 2/ (-5O) (20) (180) (230) Collectivités locales (30) (30) (30) (30) Entreprises publiques ) (360) (JO0) (2MO) non-incluses ailleurs ) 1.670 ) Privée (à l'exclu- ) 880 1.070 1.900 sion des variations des stocks) (..) (1.030) (1.0ho) (1.200) 1/ Chiffres provisoires 2/ Comprend l'excédent ou le déficit des budgets ordinaires et annexes, le produit des droits sur le sucre (perçus depuis 1966 et non versés au budget), et les recettes des PTT affec- tées aux investissements (non comprises dans les recettes budgétaires). En proportion du produit intérieur brut, l'épargne intérieure brute est passée de 12,h% en 1965 et 11,6% en 1967 à 15,7% en 1968. La progression est beaucoup plus modeste si l'on en exclut l'inci- dence de l'accroissement important des stocks de céréales. 9. Ces dernières années, la majorité (deux-tiers ou davantage) de l'épargne intérieure du Maroc a été constituée par le secteur privé, mais son volume, surtout dans le secteur traditionnel, a été fortement affecté par les fluctuations de l'agriculture. - 7 - L'estimation de l'épargne privée ne doit être considérée que comme une approximation grossière et nta que peu d'utilité pour la détermination précise de lteffort privé en matière d'épargne. Par contre, les estimations plus sérieuses de l'épargne du secteur public, répartie entre l'Etat, les col- lectivités locales et les entreprises publiques, sont très utiles pour indiquer l'effort global d'épargne déployé par le secteur public, épargne qui alimente les dépenses publiques de développement. Ces estimations indiquent que dans l'ensemble, l'épargne du secteur public est passée de 410 millions de dirhams en 1966 à 510 millions de dirhams en 1967 et 500 millions de dirhams en 1968. La majorité de cette épargne publique a été constituée par les entreprises publiques, prin- cipalement les monopoles dtEtat de phosphate, de tabac et d'exportation, ainsi que par la caisse de sécurité sociale. LtEtat et les collectivités locales ont réalisé une épargne de 210 millions de dirhams et 260 millions de dirhams, respec- tivement, en 1967 et 1968, contre 50 millions de E en 1966 et une désépargne nette de 20 millions de dirhams en 1965. Cepen- dant, la hausse de l'épargne publique en 1968 était partiellement imputable à des transferts plus importants en provenance des entreprises publiques. Investissements 10. La formation brute de capital fixe a progressé régulièrement entre 1965 et 1968 à un taux composé moyen de plus de 8 pourcent par an, atteignant près de 2 milliards de dirhams (400 millions de dollars) au cours de l'année dernière et dépassant ainsi l'objectif de 1,9 milliard de dirhams fixé par le plan quinquennal. C'est ainsi que les investissements sont passés de 11,2 pourcent du FIB en 1965 à 12,2 pourcent en 1966, 13,9 pourcent en 1967 et 12,9 pourcent, d'un total beaucoup plus important, en 1968. Une sensible augmentation des investissements publics a été partiellement compensée par une diminution des investissements privés en 1968. l. La mission a pu rassembler des renseignements détail- lés sur les investissements du secteur public, mais non sur les investissements privés. Les chiffres globaux indiqués ci-dessous pour la formation de capital fixe révèlent que les investissements publics ont représenté la majorité des inves- tissements au cours des dernières années et ont beaucoup pro- gressé aussi bien en termes absolus quten termes relatifs. - 8 - Formation de Capital Fixe 1/ 1965 1966 1967 1968 - (en millions de dirhams) Public n.d. 920 1.150 1.400 eLat 480 520 860 920 Collectivités n.d. 120 130 140 locales Entreprises publiques 310 260 160 340 (non inclus ailleurs) Privé n.d. 610 740 570 Total 1,44o 1,530 1,890 1,970 1/ Chiffres provisoires La forte progression des investissements publics qui atteint 1,4 milliard de dirhams en 1968, s'explique surtout par l'augmentation des dépenses de développement de l'Etat, lesquelles ont presque doublé entre 1965 et 1968. Les inves- tissements des entreprises publiques ont également fortement progressé en 1968 après avoir baissé au cours des deux années précédentes. Les investissements de l'Etat se sont dirigés notamment vers l'irrigation et d'autres projets agricoles, les transports et l'électricité pendant le plan triennal (1965-1967) et la première année du plan quinquennal actuel (1968-1972). Quant aux collectivités locales, elles ont surtout investi dans la construction de routes et d'écoles, l'aménagement des agglomérations urbaines et les programmes sociaux. 12. La majorité des investissements des entreprises publiques ont été effectués par l'Office Chérifien des Phosphates (OCP), l'Office National d'Electricité (ONE), l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) et les sucreries (SUTA, SUNAB et SUNAG). Alors que la plupart des investissements ferroviaires et une partie importante des investissements de l'Office National - 9 - d'fE1ctricité )nt été financés par l'Etat et apparaissent dans le budget d'investissement, l'Office Chérifien des Phosphates a financé les siens essentiellement à partir de son épargne intérieure. Quant aux investissements de l'Office National d'Electricité et des sucreries, ils sont provenus principa- lement de prêts extérieurs et, quoique dans une moindre mesure, de sources intérieures. Les dépenses d'équipement effectués par les Centres de Travaux, les Offices régionaux de mise en valeur (ORMV), l'Office du Tourisme (OMT) et le Bureau des Mines (BRPM), qui globalement ont effectué un investissement considérable,surtout en 1968, apparaissent dans le budget d'investissement de l'Etat. 13. Les investissements privés sont restés bien en-dessous de l'épargne privée et n'ont manifesté aucune tendance à aug- menter au cours des dernières années. En fait, ils semblent plutôt avoir considérablement baissé en 1968. Il convient de noter toutefois que les estimations dont on dispose sont très approximatives et qu'il n'existe qucun renseignement digne de foi sur la répartition des investissements privés entre les divers secteurs. Population et emploi 14. En 1968, la population totale du Maroc était évaluée à environ 14,6 millions d'habitants. Ce chiffre dépassait d'environ 3 millions le niveau de 1960, malgré une émigration qui entre 1960 et 1968 atteignit un total de 320.000 personnes. Ainsi, alors que la population totale progressait entre 1960 et 1968 a un taux moyen de 2,9% par an, la population musulmane (représentant plus de 98% du total) a, elle, augmenté de 3,3% par an. On estime que le Maroc doit actuellement investir plus de 10% de son PNB à seule fin de maintenir le revenu par habitant à un niveau constant. Les conséquences de l'accrois- sement rapide de la population, dans le passé comme dans le présent, sont mises en évidence par les difficultés qu'éprouve le Maroc à relever le revenu par tête, à freiner le volume croissant du sous-emploi et du chômage, et à résoudre les problèmes urbains de plus en plus nombreux. A brève échéance, il importe de trouver des solutions directes aux problèmes du sous-emploi et d'une migration urbaine de 55 par an. Il semble qu'à longue échéance, la seule solution réaliste au problème démographique du Maroc serait l'application d'un programme efficace de contrôle des naissances. - 10 - 15. Un programme pilote de planning familial à l'échelon national a été lancé en 1966. Le plan de 1968-1972 vise à réduire le taux brut de natalité de 50 pour mille à 45 pour mille d'ici à 1972, notamment par la mise en place d'un demi- million de dispositifs intra-utérins (DIU) à un rythme passant de 25.000 en 1968 à 150.000 en 1972. De plus, on prévoit d'appliquer d'autres méthodes contraceptives à 100.000 personnes supplémentaires pendant cette même période. Jusqu'en 1968, une aide a été fournie par la Fondation Ford (par l'inter- médiaire du Conseil Démographique), l'Agence Suédoise pour le Développement International et la Fédération Internationale pour le Planning Familial. Il semble maintenant probable que les Etats-Unis contribueront à ce programme pour environ 1 million de dollars en 1969 et 1970. 16. Le Maroc est très en retard sur les objectifs de son Plan quinquennal en ce qui concerne tant la mise en place des DIU que la formation d'infirmières et d'éducateurs. En 1968, moins de 10.000 DIU ont été mis en place, et 35 infirmières et éducateurs seulement ont été formés, alors que les objectifs étaient de 25.000 et 120, respectivement. Les principaux obstacles semblent être la pénurie d'administrateurs qualifiés et l'insuffisance des moyens de diffusion. Si l'on a noté une certaine résistance aux efforts de régulation des naissances dans le pays, les sondages effectués sur l'attitude des citadins (hommes et femmes) envers le planning familial ont indiqué que la majorité y était favorable avant même le lancement d'une campagne d'information. Du fait de l'impor- tance de ce problème pour les perspectives à long terme du développement marocain, les efforts actuels pour le résoudre devront être intensifiés. 17. En attendant l'achèvement du recensement démogra- phique de 1970, les statistiques sur la situation de l'emploi et du chômage sont toujours incomplètes et peu dignes de foi. Selon les estimations courantes, le chômage urbain représente entre 30 et 50% de la miin-d'oeuvre urbaine qui compte 1,7 million de personnes environ. Le problème que constitue un chômage urbain croissant se retrouve dans les pressions sans cesse plus fortes qui s'exercent sur le logement, les équipements sanitaires, l'enseignement et les autres éléments d'infrastruc- ture déjà insuffisants. En 1968, la population urbaine a été évaluée à quelque 4,6 millions d'habitants et la population rurale à 10 millions. On ne dispose d'aucune statistique sur le chômage rural qui serait assez important. 18. Les perspectives à court terme de la situation de l'emploi au Maroc ne sont pas encourageantes. En dépit du départ d'environ 12.000 émigrants marocains (surtout vers les pays de la CEE pour y travailler), le chômage a continué d'aug- menter au cours de l'année 1968. A l'heure actuelle, il faut créer environ 150.000 nouveaux emplois tous les ans, afin d'absorber la main-d'oeuvre croissante, et ce chiffre ne fera qu 'augmenter avec le temps. Pendant la durée du Plan, on estime que l'augmentation du nombre des travailleurs sera supérieure de 225.000 au minimum au nombre des emplois qui seront créés. Les emplois agricoles,qui représentent actuel- lement tout juste plus de 70% du total des emplois,progresseront de moins de 2%. On prévoit que les emplois dans les mines, l'industrie et l'artisanat, qui représentent actuellement environ 11% du total, n'augmenteront que d'environ 1%. C'est dans d'autres secteurs non agricoles (tels que transports, commerce, services, administration) que l'on prévoit l'accrois- sement le plus rapide de l'emploi (environ 4,55). Dans l'ensemble, il est prévu qu'au cours des prochaines années, le nombre des travailleurs progressera de plus de 3% par an, alors que les offres d'emplois n'augmenteront que de 2% environ. 19. Parmi les nouvelles mesures annoncées par les pouvoirs publics pour résoudre les problèmes de plus en plus ardus posés par le chômage, citons l'extension de la "promotion nationale" (chantiers de travail pour les chômeurs) au secteur urbain et l'accroissement des mesures propres à favoriser l'émigration. Prix, situation monétaire et crédit 20. Le niveau des prix (tel qu'il est mesuré pqr l'indice du coût de la vie à Casablanca) est resté remarquablement stable depuis 1965. L'indice général des prix à la fin de 1968 était de 1,8% plus élevé qu'à la fin de 1967, soit environ au même niveau qu'à la fin de 1966. On note que la fixation des prix de certains biens de consommation de base tels que le blé et le sucre a aidé à maintenir la stabilité de l'indice des prix. Néanmoins, la stabilité générale des prix a été le résultat d'un équilibre général entre l'offre et la demande de ressources. Une politique d'austérité budgétaire, des mesures de restriction du crédit et deux mauvaises récoltes depuis 1965 ont contribué a limiter la demande privée et ont contribué à un léger fléchis- sement de l'indice des prix en 1966. Une progression de l'épargne publique et des rentrées nettes de capital en 1967, ainsi qu'une augmentation importante de la production en 1968 - 12 - ont également participé à l'équilibre entre l'offre et la demande globale, malgré un accroissement sensible des dépenses publiques d'investissement pendant ces deux années. L'accrois- sement de la demande privée qui est apparue dans le deuxième semestre de 1968, après la récolte exceptionnelle de céréales, aurait pu provoquer une hausse des prix, mais des mesures prudentes en matière de limitation du crédit et de réserves bancaires 1/ ainsi que la suspension en mai des achats de céréales effectués par l'Etat à des prix fixes relativement élevés ont freiné l'expansion des liquidités et entraîné une baisse du prix des céréales sur le marché. 21. En 1967 et 1968, la masse monétaire totale s'est accrue légèrement plus vite que la production réelle, les taux respectifs étant de 8,8% contre 7,1% en 1967 et de 15,7% contre 12,1% en 1968. Le tableau suivant indique que si les emprunts d'Etat ont repré- senté le facteur principal de la progression de la masse monétaire en 1967, c'est surtout l'augmentation du crédit au secteur privé qui a entraîné la hausse de 1968. Les emprunts publics nets, Facteurs affectant la masse monétaire (en millions de dirhams) 1966 1967 1968 Monnaie +43 +185 +245 Dépôts à vue -65 +175 +459 Masse monétaire -22 +360 +70h Avoirs extérieurs (net) -63 -100 +35 Créances sur l'Etat -2 +327 +234 Créances sur le secteur privé -2 +142 +511 Quasi-monnaie et autres (net) +45 -9 -76 -22 +360 +704 l/ Au titre de son accord de confirmation avec le FMNI, le Maroc a entrepris d'imposer un plafond au volume total du crédit intérieur de la Banque centrale et des sommes qu'elle avance à l'Etat. - 13 - qui en 1967 avaient atteint 327 millions de dirhams, ont été suivis en 1968 par des emprunts supplémentaires de 234 millions de dirhams nets. 22. Le crédit bancaire total accordé au secteur privé a augmenté de 7% en 1967 et de 24% en 1968. En termes absolus, le crédit a augmenté de 142 millions de dirhams en 1967 et de 511 millions de dirhams en 1968. Sur ce dernier montant, 150 millions de dirhams ont été versés par des banques commerciales à l'agriculture sous forme de crédits supplémentaires pour le financement d'opérations céréalières plus importantes, aussi bien directement que par l'intermédiaire de coopératives agri- coles, et 180 millions de dirhams ont été réescomptés par la Banque Centrale 1/. 23. En novembre l963, des mesures ont été prises pour ralentir l'expansion du crédit bancaire. Le coefficient des réserves bancaires .par rapport aux nouveaux dépôts (au-dessus du niveau du ler juillet) a été ramené à la moyenne générale de 25% et la base en a été élargie pour couvrir tous les dépôts à terme et engagements en devises ainsi que les dépôts à vue. Cette mesure restreignant le crédit au secteur privé a été suivie en mars 1969 par l'obligation pour les banques de détenir sous forme de bons du Trésor une proportion de 25% de leurs dépôts courants en dirhams (chiffre qui fut porté à 30% à la mi-mai). 24. Les banques spécialisées ont également augmenté leurs crédits en 1968. Les versements nets de la BNDE ont progressé de 63 millions de dirhams. En 1968, les engagements relatifs à des prêts à moyen et long termes se sont élevés à 108 millions de dirhams dont 39 millions de dirhams ont été réescomptés auprès de la Banque Centrale. Les prêts les plus importants ont servi à financer un certain nombre d'hôtels (35 millions de dirhams) et deux sucreries, l'une à Doukkala (14 millions de dirhams), l'autre à Beni Mellal (25 millions de dirhams). l/ Pour aider à financer la récolte exceptionnelle, le plafond fixé au taux de réescompte de chaque banque auprès de la Banque Centrale a été relevé de 6% à la fin de juillet 1968. De plus, les réserves bancaires nécessaires pour les nouveaux dépôts à vue ont été réduites de 25% à 1%. - 114 - Balance des paiements 25. Malgré un léger élargissement du déficit commercial au cours de l'exercice écoulé, le déficit en compte courant a été ramené de 490 millions de dirhams environ(97 millions de dollars) en 1967 à quelque 450 millions de dirhams (89 millions de dollars) en 1968. Cette amélioration peut être attribuée à des bénéfices sur les comptes de services. Les exportations comme les importations ont augmenté d'environ 6%, et sont passées respectivement à 3,08 et 3,57 milliards de dirhams. Les pro- gressions les plus remarquables en matière d'exportation ont été enregistrées dans le secteur des agrumes, qui ont compté pour environ 18% des exportations totales de biens en 1968 et où le gain par rapport à l'année précédente s'est chiffré à 75 millions de dirhams. Les exportations de phosphates (qui constituent le quart des exportations totales et demeurent les plus importantes de toutes les exportations prises isolément) sont restées à peu près au même niveau que les années précédentes. Les importations de denrées alimentaires et de biens de consom- mation sont demeurées proches des niveaux de 1967, presque toutes les augmentations d'importations pouvant être imPutées à une demande croissante de biens intermédiaires et de biens d'équipement. Les importations de blé, antérieures à la récolte importante, ont dépassé 200 millions de dirhams, soit plus du double de celles des premières années 1960. Les recettes brutes provenant du tourisme ont augmenté d'environ 6,5%, ce qui est quelque peu inférieur aux prévisions, et sont passées à 426 millions de dirhams. L'excédent des transferts courants en 1968, est resté proche de celui de 1967 où il se chiffrait à 40 millions de dirhams. 26. Sur le compte de capital, les dons nets provenant surtout de la France et des Etats-Unis ont progressé de près de 50 millions de dirhams en 1968 pour atteindre 180 millions de dirhams, et les recettes brutes provenant pour le secteur public des prêts en devises sont restées à environ 450 millions de dirhams (89 millions de dollars). Les principaux prêteurs étaient l'Allemagne Fédérale, les Etats-Unis et la France. Ces hausses ont été compensées et au-delà par une augmentation sensible des montants versés au titre du remboursement des prêts. S'il est vrai que les fuites de capitaux diminuent régulièrement tous les ans, leurs montants restent quand même importants. En conséquence, le déficit global de la balance des paiements est passé à environ 131 millions de dirhams, contre des déficits de - 15 - 92 millions en 1967 et de 56 millions en 1966. Les réserves de devises tombant à un niveau très bas, le Maroc a eu recours en 1968 à un accord de confirmation de 50 millions de dollars conclu en 1967 avec le FI. Un autre accord de confirmation de 27 millions de dollars a été conclu en octobre 1968, dont un montant de 10 millions de dollars a été tiré au printemps de 1969. 27. Les perspectives pour 1969 indiquent une diminution encore plus grande du déficit en compte courant, les exporta- tions devant augmenter au rythme d'environ 5 pour cent alors que les importations progresseront plus lentement; dans l'mim- diat, la diminution des importations est dans une très large mesure imputable à la réduction des importations de blé. Toute- fois, on prévoit toujours qu'en 1969, la balance générale des paiements sera déficitaire. Bien que la nouvelle association partielle avec le Marché Commun soit de nature à améliorer les perspectives futures des exportations, on enregistrera une sensible augmentation des demandes d'importation de biens d'équipement, et du fait de la situation très précaire des réserves du Maroc, la position de la balance des paiements restera probablement assez critique pendant un certain temps. Le pays reste particulièrement vulnérable à d'éventuelles mauvaises récoltes qui créeraient à nouveau des besoins aigus de liquidité comme ce fut le cas lors des dernières années. Secteurs principaux Agriculture 28. L'agriculture a contribué pour une large part aux résultats de ltéconomie marocaine en 1968, grâce notamment à la récolte céréalière exceptionnelle de 1967/68. La production de blé a été d'environ 2,4 millions de tonnes, soit près du double de la production moyenne des dernières années, surtout grâce à l'amélioration des rendements. Des précipitations très favorables en 1967/68 ont permis d'agrandir dans une certaine mesure la surface cultivée et une bonne répartition des chutes de pluie pendant toute la saison a favorisé la croissance des céréales. Dans certaines zones consacrées à la culture du blé, les effets bénéfiques des applications d'engrais effectuées au cours des deux années de sécheresse précédentes se sont pour- suivis. La production d'orge a également doublé (atteignant ainsi 2,2 millions de tonnes) de même que la production de - 16 - betterave à sucre. La récolte d'agrumes (à l'exception du pamplemousse) a été en progression, alors que la production de légumes a baissé en raison des gels hivernaux, et les ex- portations ont diminué. L'élevage constitue une part très importante du secteur agricole, mais le peu de crédit que l'on peut accorder aux statistiques de l'élevage rend difficile une évaluation de la production. 29. Les perspectives de la campagne en cours (1968/ 1969) semblent moins favorables. Il était prévu que la pro- duction agricole dans son ensemble se rapprocherait à nouveau de celle d'une année de récolte moyenne au Maroc, pour des raisons essentiellement climatiques. La récolte exceptionnelle de blé de l'année dernière a dépassé les capacités de stockage du Maroc et a soulagé les besoins d'importations de blé, mais cette situation ne devrait pas se reproduire en 1969/70. Les précipitations ont été extrêmement importantes dans la plupart des régions, rendant difficiles les conditions de préplantation et réduisant ainsi de 25 à 30% les surfaces consacrées à la culture des céréales. La récolte exceptionnelle de l'année dernière affectera également la fertilité du sol et les fortes pluiesrendront l'emploi des engrais plus difficiles. Il semble que les agrumes et les légumes aient également souffert des conditions climatiques défavorables. D'autre part, la produc- tion de betterave à sucre dans la région du Rharb souffrira de l'humidité excessive. 30. L'emploi des engrais s'est généralisé au cours des dernières années, et leur incidence bénéfique sur la produc- tion devrait en répandre l'emploi encore davantage. Toutefois, les taux moyens d'application restent faibles. Un programme lancé en 1966 pour l'amélioration de la production céréalière par l'emploi d'engrais et l'amélioration des façons culturales ("Opération Engrais") a été appliqué dans une certaine mesure à 345.000 hectares en 1967/68. Selon les prévisions, ce programme devait progresser au rythme annuel de 50.000 hectares pour atteindre son objectif de 500.000 hectares d'ici à 1971/72. Les fortes pluies de 1968/69 ont réduit à 330.000 hectares la superficie couverte pendant l'année en cours. Néanmoins, les améliorations auraient continué à progresser dans la préparation des terres confiée aux Centres de Travaux, dans les services de vulgarisation et dans l'acheminement et la distribution des engrais. - 17 - 31. La réforme agraire élaborée dans le cadre d'un ensemble de codes désignés sous le nom de "Charte Agricole" (officiellement, le "Code des Investissements Agricoles") est entrée en vigueur en juillet 1969. Ce code vise prin- cipalement les terres irriguées, néanmoins il contient des dispositions applicables aux régions irriguées et aux régions de culture en sec. La Charte stipule les devoirs des propri- étaires fonciers et de l'Etat pour réaliser les objectifs de la réforme et elle indique les moyens par lesquels les terres doivent être utilisées plus efficacement. A cet égard, la Charte Agricole donne des directives obligatoires selon les- quelles les terres irriguées doivent être cultivées d'après un plan de cultures convenu pour chaque région du projet, et en ce qui concerne les régions de cultures en sec, elle cherche a réduire les superficies laissées en jachère. L'une des carac- téristiques importantes de la réforme réside dans le regroupement des terres, mais dans certaines conditions les terres cultivées d'une manière peu productive peuvent également être confisquées. Sur le plan pratique, l'incidence de cette réforme ne peut pas encore être évaluée; toutefois, la promulgation de cette loi représente en soi un premier pas important et témoigne de l'in- tention sérieuse du Gouvernement d'entreprendre la restructura- tion du secteur agricole de manière a permettre l'utilisation de méthodes de culture plus efficaces et plus modernes. 32. L'élevage est pratiqué en grande partie dans des zones semi-arides où le pacage est excessif et la production animale est, par conséquent, extrêmement sensible aux conditions atmosphériques qui affectent la production de fourrage. Il est difficile d'améliorer la situation du fait de l'existence de problèmes d'ordre socio-politique et autres liés à la régle- mentation du pacage, mais un premier pas a été fait dans ce sens par l'application de méthodes de gestion des parcours dans des régions déterminées couvrant au total une superficie d'en- viron 210.000 hectares. Ce nouveau programme institue le pacage réglementé et prévoit un système de droits de pacage bien établis, l'aménagement des ressources en eau, la construction d'abris pour les animaux, l'implantation de centres fourragers destinés au stockage du fourrage, la lutte contre les épizooties et la création de nouveaux herbages. Il ne faut cependant pas s'attendre à obtenir des résultats appréciables pendant quelques années, même dans des conditions favorables. Dans le contexte de ce qui précède, il convient de mentionner l'acquisition de bétail étranger par le US King Ranch qui élèvera des animaux destinés tant à l'exportation qu'à la consommation intérieure. - 18- Une vaste superficie a été louée dans ce but et l'élevage sera placé sous une direction unique qui utilisera des méthodes modernes, notamment le croisement de bétail importé (Santa Gertrudis) avec des animaux marocains sélectionnés. 33. La production d'agrumes pour 1968/69 devrait se situer aux alentours de 537.000 tonnes, c'est-à-dire en dimi- nution par rapport au total de 787.000 tonnes enregistré pour la campagne précédente. Cette baisse est due aux conditions atmosphériques défavorables qui ont sévi cette année. Malgré cette diminution de la production et sa répercussion sur le volume des exportations, on prévoit une augmentation des recettes provenant de l'exportation des agrumes par suite de prix favorables. La superficie des orangeraies atteindra probablement 60.000 hectares environ en 1975, contre 55.000 hectares approximativement au cours de la campagne 1967/68. La FAO prévoit pour le Ilaroc une production totale d'oranges et de mandarines de 1,18 million de tonnes d'ici 1975, soit approximativement le double de la production moyenne des années 1963/64 à 1966/67. Malgré l'augmentation de la pro- duction et la concurrence accrue sur le marché européen, il se peut que les agrumes marocains conservent la position rela- tivement favorable qu'ils semblent avoir obtenue aussi bien en ce qui concerne les prix que les débouchés européens, ceux-ci ayant été acquis grâce à un soigneux contrôle de la qualité. 3h. Les investissements effectués dans l'irrigation constituent encore une part importante des dépenses de dévelop- pement consacrées à l'agriculture. L'adoption de la "Charte Agricole" devrait rendre un peu. plus facile l'organisation des régions à irriguer pour que le projet soit plus efficace, mais il ne faut pas sus-estimer les difficultés de mise en oeuvre. Le manque de personnel qualifié pour exploiter les projets et se charger des services de vulgarisation agricole persistera malgré les efforts déployés pour accroître les effectifs à tous les niveaux techniques; toutefois, comme dans le cas des "Centres de Travaux", les qualifications techniques des effectifs travaillant dans les projets d'irrigation commenceraient à s'améliorer. La superficie additionnelle effectivement irriguée en 1968 a été de 12.000 hectares, soit 60 % de l'objectif fixé, contre 6.000 hectares environ en 1967. - 19 - Industrie et mines 35. Alors que la production d'énergie a augmenté d'environ 10 pour cent en 1968, la production minière n'a pas varié depuis 1967 et la production des industries de trans- formation s'est accrue d'environ 4 pour cent. Ces dernières représentent actuellement 12 pour cent environ du PIB et occupent quelque 160.000 ouvriers. L'industrie de transfor- mation se compose de quelques entreprises modernes financées en grande partie par l'Etat et d'un grand nombre de petites industries et d'entreprises artisanales. L'industrie moderne comprend quatre sucreries, trois raffineries de sucre, deux raffineries de pétrole, un complexe chimique, des cimenteries, verreries, manufactures de tabac, fabriques de papier, des usines de montage d'automobiles et de tracteurs, une fabrique de pneus et un certain nombre d'usines textiles, de minoteries, de conserveries de sardines, de légumes et de fruits. La lente croissance des revenus et le départ, au cours des dernières années, d'Européens disposant de revenus relativement élevés, ont ralenti l'expansion de la demande de produits manufacturés. 36. L'investissement net privé dans l'industrie de transformation a été faible et financé en grande partie par les banques et avec la participation de l'Etat. Les principaux investissements de 1968 ont été réalisés dans les domaines de l'é- nergie électrique.et du raffinage du sucre et ils ont été effectués soit par le secteur public, soit avec sa participation. Pour 1963, on ne dispose d'aucune donnée sur les investissements privés dans l'industrie, encore que d'après certains indices on constate que l'expansion est en cours dans plusieurs industries, notamment dans les domaines des textiles, du bitume, des produits pharmaceutiques, de la cellulose, du raffinage des huiles végé- tales, des produits d'aluminium, etc. Peu d'emplois supplé- mentaires ont été créés par les industries nouvelles en 1968. 37. La production de l'industrie de transformation a augmenté de 4,2 pour cent en 1968, soit à peu près au même rythme qu'en 1967. Cependant, les ventes ont probablement augmenté à un rythme plus rapide, ce qui a permis à de nom- breuses industries de réduire leurs stocks. Les augmentations de production les plus importantes ont été enregistrées par l'industrie textile, (en particulier pour les lainages et les tissus de rayonne) qui a bénéficié de plus fortes ventes aux agriculteurs et d'exportations a l'Algérie, ainsi que par les - 20 - usines de matériaux de construction et de ciment qui ont béné- ficié de l'accroissement des dépenses publiques consacrées à la construction. La production de cuir, de chaussures, de matières plastiques et de cellulose a également augmenté sen- siblement. En ce qui concerne l'industrie chimique, la plupart des diverses branches ont enregistré une augmentation de pro- duction, à l'exception des engrais qui ne sont pas restés au niveau élevé atteint au cours de l'exercice précédent malgré un volume d'exportations supérieur. La production de sulfates et de pneus en caoutchouc synthétique a réalisé des progrès importants. La production des usines de montage d'automobiles et de tracteurs s'est également accrue, (14.000 automobiles et 1.800 tracteurs en 1968 contre 9.000 automobiles et 900 tracteurs en 1967), de même que celle d'autres industries de transformation métallurgique et de batteries. En revanche, la production globale des industries alimentaires a accusé une diminution malgré les augmentations enregistrées par la plupart des entre- prises; cette diminution a été due à une baisse importante de la production des minoteries modernes; par suite d'une diminu- tion des importations de céréales, et du fait qu'on ait dû recourir aux moulins traditionnels. Les autres industries alimentaires, les manufactures de tabac et les fabriques de boissons ont enregistré une expansion importante, en particulier les sucreries qui ont presaue doublé leur production (107.000 tonnes contre 55.000 en 1967). 38. L'exploitation minière, telle qu'elle ressort des indices de production, n'a pas évolué d'une manière importante depuis 1964 et, en 1968. elle est restée au niveau global atteint en 1967. L'emploi dans les industries extractives aurait baissé en 1968 (900 ouvriers en moins sur un total d'environ 30.000) en partie du fait d'une réduction de la production dans certaines mines, mais surtout du fait d'une plus grande mécanisation dans l'importante industrie d'extraction des phosphates. Dans les mines de charbon, les grèves de décembre 1968 ont également affecté la production. 39. La production de phosphates a augmenté en 1968, passant de 9,9 à 10,5 millions de tonnes, soit une progression de 6 pour cent7 elle n'a cependant pas atteint l'objectif de 11 millions de tonnes. La production de pyrrhotines (utilisées dans les industries locales pour produire de l'acide sulfurique), s'est également accrue, tant en 1967 qu'en 1968, de même que les ventes locales de phosphates à ces industries. Les expor- - 21 - tations de phosphates ont augmenté de 8 pour cent en volume, mais leur valeur n'a pratiquement pas varié par rapport à 1967 (544 millions de dirhams contre 546 millions) par suite de prix de vente inférieurs. Les exportations de plomb et de cobalt ont accusé une certaine augmentation. 40. Les autres produits miniers ont généralement enregistré des baisses de production et d'exportations. En ce qui concerne le minerai de manganèse, la production a baissé de 44 pour cent et les exportations de 33 pour cent. De même que pour le minerai de fer, la production et les exportations de minerai de manganèse ont apparemment été affectées par une diminution de la qualité des stocks ainsi que par un faible niveau de productivité. La production de cobalt, de charbon, de zinc, de minerais de cuivre et de fer, a enregistré des baisses allant de 7 à 18 pour cent par rapport à 1967. Tourisme 41. Le tourisme a été placé au premier rang des prio- rités dans le plan quinquennal de développement du Maroc. L'Etat a fortement encouragé les investissements privés destinés à la construction d'hôtels et autres projets touristiques par divers moyens, notamment par des prises de participation dans certaines sociétés, l'octroi ou la garantie de crédits avec bonification d'intérêts pendant de longues périodes d'amortissement, de dons pour l'achat d'équipement, de diverses exonérations ou réductions d'impdts, de certaines garanties quant à la charge fiscale future et également en autorisant les provisions pour amortis- sement accéléré. 42. Le nombre de touristes se rendant au Maroc ne s'est pas accru comme prévu. Le taux élevé d'expansion enregistré jusqu'en 1964 s'est ralenti jusqu'en 1967, année au cours de laquelle il a, en fait, diminué. - 22 - Touristes Voyageurs en transit Total (en milliers) 1962 202 53 255 1963 299 74 393 1964 383 79 462 1965 378 103 481 1966 420 99 519 1967 400 lo4 504 1968 481 100 581 Cette baisse a été due en grande partie à la forte diminution du nombre des touristes algériens, mais elle a également été attri- buée à la situation internationale tendue de l'été 1967 et aux dévaluations auxquelles ont procédé le Royaume-Uni et l'Espagne vers la fin de l'année. En 1968, il semble qu'on ait assisté à une reprise du tourisme, le nombre de touristes ayant augmenté d'environ 20 pour cent et le nombre total de personnes se rendant au Maroc (y compris les voyageurs en transit) ayant augmenté de 15 pour cent. Les Français, qui représentent environ un quart du total, se sont accrus en nombre, malgré les troubles sociaux de mai-juin 1968. Le nombre d'Américains et d'Allemands a également augmenté sensi- blement. Cependant, le nombre total de touristes, 581.000, n'a pas atteint l'objectif de 660.000 prévu dans le plan. Le total des recettes en devises provenant du tourisme a été estimé, pour 1968, à 426 millions de dirhams contre 400 millions de dirhams en 1967. Les données relatives au premier semestre de 1969 indiquent que la tendance continue d'être ascendante. 43. Les investissements en capital dans l'industrie touristique ont été importants, notamment en ce qui concerne la construction d'hôtels. Le nombre de chambres d'hôtels est passé d'environ 12.000 en 1965 à 20.000 en 1967 et 22.000 en 1968. En outre, il a été estimé que 7.000 nouvelles chambres étaient en construction en 1968, la plupart étant des chambres d'hôtels de luxe. Bien que les prévisions de dépenses pour 1968 (67 millions de dirhams) aient probablement été dépassées, l'objectif se rapportant aux chambres d'hôtels (environ 3.000) n'a pas été atteint. En 1968, la BIDE a approuvé des prêts pour la construction d'hôtels et pour le touristie qui ont atteint un total de 35 millions de dirhams, et le CIH a ouvert des crédits hôteliers s'élevant à 45 millions de dirhams (le total de l'encours des crédits hôteliers des deux institutions - 23 - dépassait 160 millions de dirhams à la fin de 1968). Par ailleurs, l'Etat a dépensé directement 16 millions de dirhams au titre de la construction d'hôtels pendant l'année 1968. 44. Bien que les progrès réalisés récemment dans le domaine des installations matérielles telles que les hôtels, les aéroports et les routes paraissent suffisants pour satisfaire la demande actuelle du trafic touristique, il semble que de plus grands efforts doivent être faits si 1 l'objectif de 1 million de touristes prévu par le plan pour 1972 doit être atteint. Si l'on veut que l'industrie touris- tique marocaine se développe suffisamment, les coûts et les prix devront être réduits afin de soutenir la concurrence avec les autres pays méditerranéens. De plus, il est nécessaire d'accélérer la formation des employés et du personnel de direction, d'accroître les ventes, d'intensifier la propagande à l'étranger (en particulier organiser des voyages de groupes), d'assurer de meilleures liaisons de transports intérieurs et de fournir des services et des facilités de logement à des prix moyens. - 214 - CHAPITRE III T,E SECTEUR PUBLIC: POLITIQUES ET REALISATIONS Financement des opérations publiques 45. L'expansion des dépenses courantes du secteur public (qui comprend 'Etat, les collectivités locales et les entreprises publiques) a été contenue au cours des dernières années alors que les dépenses d'investissement se sont accrues à un rythme rapide. Les dépenses d'investissement du secteur public sont passées d'environ 900 millions de dirhams en 1966 à environ 1.00 millions de dirhams en 1968. Pendant la même période, l'épargne publique (c'est-à-dire l'excédent des recettes ordi- naires par rapport aux dépenses courantes) s'est accrue à un rythme beaucoup plus lent, passant de 410 millions de dirhams en 1966 à 500 millions de dirhams en 1968. La proportion des investissements publics financés par l'épargne publique est donc passée de U5 pour cent à 36 pour cent au cours de cette période. 46. Les prgts et dons étrangers ont contribué d'une manière importante, quoique à un rythme décroissant, au financement des investissements publics. Les recettes brutes provenant de l'aide étrangère (y compris les dons) enregistrées par l'ensemble du secteur public, sont tombées de 660 millions de dirhams en 1966 à 600 millions de dirhams en 1968. De même, les recettes prove- nant de l'aide étrangère, déduction faite des remboursements de capitaux, sont tombées de 380 millions de dirhams à 300 millions de dirhams. Par conséquent, leur participation nette au finan- cement des investissements publics est tombée de 41 pour cent en 1966 à 21 pour cent en 1968. -7. Une partie de l'épargne privée (qui a doublé entre 1966 et 1968, pour atteindreig milliards de dirhams) a également contribué au financement des investissements publics, les dép6ts du secteur privé auprès des organismes publics ayant augmenté ainsi que les prêts à l'Etat. La participation nette du secteur privé qui s'élevait à 100 millions de dirhams en 1966, a atteint 210 millions de dirhams en 1968, portant ainsi sa part de financement des investissements publics de 10 pour cent en 1966 à 17 pour cent en 1968. h8. Alors qu'aucun besoin de financement n'est apparu en 1966, le montant accru des investissements publics en 1967 et 1968 a dépassé le total des ressources financières provenant de l'épargne publique, des prêts du secteur privé et de l'aide étrangère nette. Pendant les deux années, l'écart a été lar- gement comblé par des emprunts de l'Etat auprès de la Banque Centrale (290 millions de dirhams en 1967 et 230 millions de dirhams en 1968). Epargne du secteur public 49. Ainsi qu'il a été résumé dans le Chapitre II, l'épar- gne de l'ensemble du secteur public s'est accrue, passant de blO millions de dirhams en 1966 à 500 millions de dirhams en 1968. Les comptes de l'Etat, qui, lorsqu' j1l -ormportaient les recettes extra-budgétaires provenant des droits sur le sucre et des PTT,accu- saient une épargne de 20 millions de dirhams en 1966, ont enregis- tré une épargne de 180 millions de dirhams en 1967 et de 230 millions de dirhams en 1968. Cette augmentation de l'épargne de l'Etat a été en grande partie contrebalancée par une baisse de l'épargne des entreprises publiques qui est tombée de 360 millions de dirhams en 1966 à 300 millions de dirhams en 1967 et à 240 millions de dirhams en 1968. Cependant, la baisse enregistrée en 1968 a été due essentiellement à un transfert de fonds de l'Office Chéri- fien des phosphates au budget de l'Etat. Les données dont on dispose sur les collectivités locales indiquent une épargne annuelle d'environ 30 millions de dirhams pendant lestrois années. 50. L'Etat a réussi à épargner davantage en 1967 princi- palement en contenant l'expansion des dépenses courantes. En 1968, l'épargne a augmenté malgré un accroissement important des dépenses ordinaires. Cette augmentation de l'épargne a été due essentiellement à un meilleur recouvrement des impôts directs et à un transfert au budget de 120 millions de dirhams prélevés sur les bénéfices de l'Office Chérifien des phosphates. En 1968, l'augmentation des recettes provenant de l'impôt direct a résulté des efforts entrepris par l'Etat pour recouvrer les arriérés d'im- pôt ainsi que pour asseoir et recouvrer l'impft d'une manière plus rigoureuse. Ces efforts se sont appliqués en particulier aux impôts sur les bénéfices industriels et commerciaux (qui sont pas- sés de 339 millions de dirhams en 1967 à 406 millions de dirhams en 1968), aux impôts sur les salaires et sur les bénéfices agri- coles (qui sont passés de 34 millions de dirhams à 62 millions de dirhams). Les recettes provenant des droits de douane ont diminué légèrement en 1968 par suite d'un volume plus élevé d'im- portations d'équipement et moins élevé de biens de consommation, et les recettes provenant des taxes à l'exportation ont égale- ment baissé légèrement. Les autres impôts indirects, notamment la taxe sur le chiffre d'affaires et sur les bénéfices du monopo- le des tabacs, ont augmenté sensiblement par suite d'une plus forte consommation. - 26 - Opérations budgétaires et extra-budgétaires de l'Etat (Opérations du Trésor, système de la gestion) (en millions de dirhams) a/ Estimations 1965 1966 1967 1968 1969 1. Recettes ordinaires 1,889 1,975 2,132 2,557 2,697 Impôts directs 471 53 ~~G 670 ~8 Droits de douane 375 h53 h75 h5h h90 Imp6ts indirects 526 57h 60h 693b/ 8h5b/ Droits d'enregistrement et de timbre 110 119 126 137 1787 Domaines h8 1 50 h9 53 Monopoles d' Etat 1h2 172 191 387 323 dont: OCP (-) (-) (-)c (120) (60) Régie du Tabac (127) (13h) (10/ (168) (189) Divers, n.r.a. 217 96 138 167 128 2. Dépenses courantes 1,971 2,031 2,102 2,hh9 2,h71 df Service de la dette publique:intérêt 129 14b 138 ~187 ~8U Personnel 1,185 1,2h7 1,340 138 1,573 Matériel et fournitures 480 h6 h88 536b/ 5h6b/ Entretien 39 37 37 hl hfl Subventions et autres 92 78 61 171 86 Dépenses de la Cour h6 57 38 76 h1 3. Excédent ou déficit du budget de fonctionnement -82 -56 +30 +108 +225 >4. Remboursements de capitaux d "53 -97 ~5i T T~1 -90 5. Dépenses de capital e -63ý -521/ - 1 ~jf1=9 7 6. Excédent ou déficit budgétaire global -769 -67h -886 -921 -1,061 7, Comptes extra-budgtaires (net) / +17 = 7= +67 8. Déficit de gaisse global -75l -I -7052 -9nT -99T4 9. Financement '514 -~ ~0 2 ~b 99T4 Dépôts auprès du Trésor et des chèques postaux (augmentation) 93 156 5h 308 -30 Emprunts intérieurs (net) 179 95 96 238 256 dont: à long terme (50) (6h) (76) (107) (80) h moyen terme (120) (-30) (-15) (22) (62) à court terme (9) (61) (35) (109) (114) Emprunts à l'étranger 527 259 291 220 >41 dont: à long terme (h35) (26) (186) (305) (>48) à moyen terme . (25) (11) (2) (5) (16) à court teeme(net)!/ (67) (-16) (103) (-90) (-50) Crédit de la Banque centrale ->6 -7 29h 23 181 Compte du Trésor auprès de la Banque centrale 5h 21 -i - - Erreurs et omissions -53 +61 +68 -16 +173 - 27 - af/ Chiffres provisoires f/ Montant de 160 millions de dirhams non compris repré- sentant la part des collectivités locales dans la taxe sur les produits et services (TPS). A partir de 1968 cette part a été versée par le Ministère de l'Intérieur (au lieu d'être transférée directement par le Trésor) et inscrite au chapitre des dépenses de son budget. c/ Montant de 160 millions de dirhams non compris, inscrit au budget de fonctionnement en tant que recettes provenant de l'Office chérifien des Phosphates (OCP) et en tant que participation de l'Etat à l'augmentation de capital de 1'OCP dans les budgets d'investissement de 1967 et 1968 (100 mil- lions de dirhams en 1967 et 60 millions en 1968). Ne comprend que les paiements au titre de la dette inté- rieure et de la dette extérieure à long terme, c'est-à- dire excluant les recettes et paiements au titre de la dette à court terne qui figurent en chiffres nets à la rubrique de l'aide étrangère. e/ Paiements effectifs au cours de l'exercice au titre du budget d'investissement. Le total ne correspond pas exac- tement au montant des dépenses engagées au titre des tra- vaux terminés pendant l'exercice par suite du délai qui s'écoule entre les engagements de dépenses et le paiement effectif. ff Montant de 100 millions de dirhams non compris représentant la participation de l'Etat à l'augmentation de capital de l'OCP (voir c/). g/ Montant de 60 millions de dirhams non compris représentant la participation de l'Etat à l'augmentation de capital de l'OCP (voir c/). h/ Excédent ou déficit net des comptes de la Promotion Nationale (programme de travaux publics) des projets d'exploitation forestière, de l'Opération Engrais (projet agricole) et autres. if Y compris les recettes ou paiements nets au titre des crédits a court terme (essentiellement prêts-blé américains ou français. - 28 - 51. En ce qui concerne les dépenses, l'Etat a rigoureu- sement contenu l'expansion des dépenses courantes pendant les années allant de 1965 à 1967. A quelques exceptions près, cette politique a, en général, été également appliquée en 1968. Les principales augmentations ont été enregistrées en ce qui concerne les dépenses militaires (134 millions de dirhams dont 54 millions en règlement de dépenses antérieures), les dépenses au titre de 1'enseignement (46 millions de dirhams) et en règle- ment d'autres dépenses se rapportant à une période antérieure (32 millions de dirhams). 52. Lépargne des entreprises publiques, qui ne figure pas dans les comptes de lEtat, est tombée de 360 millions de dirhams en 1966 à 300 millions de dirhams en 1967 et à 240 millions de dirhams en 1968. Cependant, la baisse de 1968 s'explique en totalité par le transfert de 120 millions de dirhams à l'Etat effectué par ltOffice chérifien des phospha- tes (0P) sur ses bénéfices. En dehors de 1OCP, dfautres organismes ont contribué à l'épargne publique; ce sont la Caisse Natioile de Sécurité Sociale (CNSS), le Monopole des Tabacs et l'Office de Commercialisation et ltExportation. Investissements du secteur public 53. Ainsi qu'on ila résumé au Chapitre II, les dépenses d'investissement de llensemble du secteur public sont passées de 920 millions de dirhams en 1966 à 1.150 millions de dirhams en 1967 et à 1.400 millions de dirhams en 1968. La majeure partie de cet accroissement stexplique par l'augmentation des dépenses inscrites au budget d8investissement de l'Etat. Les entreprises publiques ont également accru leur total de forma- tion brute de capital, notamment en 1968, après une forte baisse au cours de lexercice précédent. 5h. Les dépenses d'investissement de ltEtat ont atteint, en 1968, un total de 918 millions de dirhams, soit environ 92 pour cent des dépenses envisagées pour la première année du plan quinquennal 1968-1972. Il convient de comparer ce chiffre aux dépenses correspondantes pour les deux années précédentes, soit 862 millions de dirhams en 1967 et 521 millions de dirhams en 1966. Les principales différences avec le plan, en 1968, ont été l'excédent de dépenses enregistré pour des travaux d'irri- gation, excédent qui a été compensé par un montant de dépenses inférieur aux prévisions au titre de la construction de barrages et d'autres projets agricoles. Les principales augmentations de dépenses par rapport à 1967 sont enregistrées pour les dépenses effectuées au titre de la construction de barrages, d irri- gation de cultures en sec et de subventions d1équipement; ces augmentations ont compensé et au-delà les diminutions enregistrées pour dautres dépenses. - 29 - Dépenses d'investissement de ItEtat en 1968 (en millions de dirhams) Chiffres Chiffres Chiffres effectifs effectifs effectifs 1966 1967 1968 Prévisions Agriculture, barrages et exploit. forestière 170 347 421 427 Barrages (10) (8h) (123) (1i) Irrigation (81) (136) (164) (122) Cultures en sec et élevage (33) (64) (81) (96) Exploit. forestière et autres (46) (63) (53) (68) Transp. et communications 115 156 iho 164 Logements, prestations sociales, enseignement et santé publique (y compris Agadir) 8h 76 97 91 Tourisme 15 37 28 27 Equipement du tourisme et de l'industrie 6 5 20 .. Industrie, mines et énergie 83 163 131 lh Industrie et artisanat (53) (90) (69) (73) Mines (13) (14) (15) (31) Electricité (17) (59) (h7) (ho) Achat de terres 26 53 53 56 Travaux publics (Promotion nationale) compris ci-dessus 46 Défense 22 25 27 6 521 862 918 1.003 - 30 - Epargne brute des entrepriseG_ publiques, n.r.a. (en millions de dirhams) 1969 1966 1967 1968 Estimations Office Chérifien des Phosphates (OCP) 220 170 100 8025 Office National des Chemins de Fer (ONCF) - 5 5 10 Office National du Thé et du Sucre (CNTS) b5 10 -5 25 Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) 35 ho w ho Monopole des Tabacs 35 25 25 20 Sucre (SUNAB, SUTA, SUNAG) 10 15 5 15 Office de Commercialisation et d'Exportation (OCE) 30 20 25 Office National de l'Eectricité (ONE) 5 5 5 10 Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA) 5 5 10 Régie des Exploitations Indus- trielles (REI) 5 5 10 10 Divers (net ) - -10 25 5 Total 360 300 2h0y 2h0' Non compris les 120 millions de dirhams transférés au budget de l'Etat. Non compris les 60 millions de dirhams qui doivent être transférés au budget de l'Etat. - 31 - 55. Les principaux projets qui ont été entrepris ou qui se sont poursuivis en 1968 consistaient en la construction de barrages, travaux d'irrigation, distribution d'engrais et de semences sélectionnées (Opération Engrais), reboisement et l'expansion de la capacité de production d'énergie électrique et de sucre. Parmi d'autres projets moins importants, citons l'aménagement de ports, de routes, d'aéroports, d'améliorations apportées aux PTT et aux chemins de fer, la construction de bâtiments scolaires, d'hôpitaux et d'hôtels, la construction de logements et l'adduction d'eau et le développement de l'in- dustrie chimique (engrais). 56. Les dépenses d'investissement de l'Etat dans les domaines de l'électricité, des mines et des industries de trans- formation ont représenté la fraction inférieure des investisse- ments totaux effectués par le secteur public dans ces domaines. Les entreprises publiques, en particulier l'Office National de l'Electricité (ONE), l'Office chérifien des Phosphates (OCP), et les raffineries de sucre (SUNAB, SUTA et SUNAG) ont complé- té l'aide financière de l'Etat par leur propre épargne et des emprunts à l'étranger pour financer un important programme d'investissement. L'investissement total des entreprises publiques a atteint 340 millions de dirhams, dont la plus grande partie a été affectuée aux projets précités. Ce mon- tant représente plus du double de celui de l'exercice précé- dent, mais il n'a probablement pas atteint les objectifs du Plan, notamment dans le secteur minier. - 32 - Investissements bruts des entreprises publiques, n.r.a. (en millions de dirhams) 1966 1967 1968 1969 (Esiations) Office Chérifien des Phosphates (OCP) 125 55 90 470 Office National des Chemins de Fer (ONCF) - 10 5 80 Office National de l'Electricité (ONE) 30 65 50 50 Sucre 85 - 155 - Office de Commercialisation et d'Exportation (OCE) - 10 10 10 Régie des Exploitations Industrielles (REI) 5 5 5 10 Divers 15 15 25 35 Total 260 160 3L0 655 - 33 - Perspectives pour 1969 57. Les recettes du budget de fonctionnement ont aug- menté en 1968 de h25 millions de dirhams, soit 20 pour cent, par suite essentiellement d'un recouvrement plus rigoureux des impôts et des arriérés d'imp8ts, ainsi que d'un transfert de fonds important de l'Office Chérifien des Phosphates. On prévoit qu'elles augmenteront encore de lhO millions de dir- hams en 1969, soit 5,5 pour cent. Ce dernier pourcentage représente la différence entre un accroissement de 10,6 pour cent des recettes fiscales, par suite d'une majoration des impôts, et une baisse de 5,1 pour cent due à la dininution nette d'autres recettes, y compris un transfert d'un montant plus faible de la part de l'OCP. Le recouvrement des arrié- rés d'impôts contribuera moins à l'accroissement des recettes en 1969 qu'en 1968. 58. L'augmentation des recettes fiacales estimée à 270 millions de dirhams pour 1969 proviendra de la majoration des taux de l'impôt ainsi que de l'élargissement de la base imposable de plusieurs imp6ts et droits actuellement en vigueur. En particulier, l'impôt cédulaire sur les bénéfices industriels et commerciaux a été augmenté (il a été porté de Uù à h8 pour cent sur les bénéfices supérieurs à 2 millions de dirhams) et l'impôt cédulaire sur les traitements et salaires a été perçu d'après un barème plus progressif (passant de 30 à 36 pour cent pour les revenus imposables dépassant 60.000 dirhams). Bien que le gouvernement attende de ces modifi- cations de taux de l'impôt direct un accroissement de recet- tes d'environ 35 millions de dirhams en 1969, les rentrées effectives ne varieront probablement pas par rapport à 1968 du fait des arriérés d'impôt recouvrés pendant ce dernier exercice. La majeure partie des recettes supplémentaires doit provenir de l'augmentation des impôts et droits indirects. En particulier, plus de la moitié des rentrées fiscales supplé- mentaires - quelque 150 millions de dirhams - doivent provenir des taux supérieurs de la taxe sur le chiffre d'affaires et de la taxe sur les produits et les services ainsi que de 1!élar- gisserient de la base imposable. Toutefois, les modifications n'affectent pas les produits alimentaires, les loyers, l'eau, l'électricité et le gaz et le mazout. Les taxes sur les autres produits pétroliers raffinés ainsi que le prix des tabacs ont été augmentés de 10 pour cent environ, ce qui devrait en- traîner une augmentation des recettes de plus de hO millions de dirhams. Parmi les autres changements intervenus citons la majoration de la taxe d'immatriculation et des droits sur les véhicules, des droits d'enregistrement et de timbre sur les transferts de biens immobiliers et avoirs commerciaux (mais pas sur les biens industriels). Par contre, les droits de succession et l'impôt sur les donations, qui avaient été institués en avril 1968 (et qui devaient produire 8 millions de dirhams pour ladite année) ont été supprimés au début de 1969. 59. En ce qui concerne les dépenses, le budget de l'Etat de 1969 vise à maintenir les dépenses de fonctionnement prati- quement au même niveau que celui de 1968, l'accroissement des dépenses au titre de l'enseignement et de l'agriculture étant compensé par des réductions des dépenses militaires. les recettes ordinaires devant augmenter en 1969 de 110 millions de dirhams, et les dépenses de fonctionnement de 22 millions de dirhams seulement, l'épargne de l'Etat doit s'accroître de 118 millions de dirhams. Par conséquent, l'épargne de l'Etat qui, selon les prévisions, devrait atteindre 225 mil- lions de dirhams, représenterait plus du double de celle de 1968 et servirait à financer environ 19 pour cent des dépenses de développement envisagées pour 1969. Pour l'exercice 1968, le financement effectif a été de 12 pour cent. 60. Fixé à 1.2 milliard de dirhams, l'investissement de l'Etat (qui ne comprend pas l'investissement réalisé par les collectivités locales et les entreprises publiques) pour 1969 est supérieur de 280 millions de dirhams, soit une aug- mentation de 30 pour cent, aux dépenses d'investissement effec- tivement effectuées en 1968. L'Etat espère être en mesure de financer ces dépenses de développement et de rembourser 90 millions de dirhams au titre de l'amortissement de la dette grâce à l'épargne de 377 millions de dirhams (y compris 225 millions de dirhams d'excédent du budget ordinaire, 120 millions de dirhams provenant des droits sur le sucre et 32 millions de dirhams de recettes extraordinaires des PTT) qu'il compte réaliser et par des emprunts intérieurs de 256 millions de dirhams, mais surtout par des emprunts nets à l'étranger (c'est-à-dire après remboursement des emprunts à court terme) d'un montant de 41h millions de dirhams. Le solde du déficit (2h0 millions de dirhams), doit être couvert par des emprunts auprès de la Banque Centrale (181 millions de dirhams) et auprès d'autres sources non spécifiées. 61. Il semble possible que l'Etat puisse effectuer les dépenses d'investissement envisagées pour 1969 (1,2 mil- liards de dirhams) et réaliser une épargne plus élevée (377 millions de dirhams). Ei revanche, les rentrées estimées à hlh millions de dirhams au titre de prêts de l'étranger, si l'on compare ce montant aux 220 millions de dirhams effective- ment encaissés en 1968 en moyen et à long termes semblent plus problématiques. Même si cet objectif est atteint, il restera encore un déficit de 500 millions de dirhams (en tenant compte du remboursement de la dette). Comme on 1ia indiqué plus haut, on prévoit que près de la moitié de cette somme (256 millions de dirhams) sera réalisée sous forme d'emprunts nets auprès du secteur privé, ce qui est possible étant donné l'accroissement exceptionnel de ltépargne privée à la suite de la bonne récolte de 1968, et le contrâle exercé par la Banque centrale sur les banques commerciales. Cependant, il resterait encore un besoin de financement à couvrir par des emprunts auprès de la Binque centrale et auprès d'autres sources intérieures et étrangères non spécifiées. 62. Pour combler le déficit financier et assurer la stabilité des prix, il conviendrait que lfEtat mobilise une plus grande part de ltépargne privée et que ltépargne publique augmente comme prévu. De nouveaux emprunts consi- dérables auprès de la Banque centrale créeraient des pressions supplémentaires sur la balance des paiements qui est déjà en difficulté. Si lton veut réaliser les objectifs drinves- tissement tout en évitant une détérioration de la balance des paiements, il semble que l'Etat doive chercher à obtenir des ressources étrangères supérieures à celles qui sont prévues pour 1969, et qu'une partie de cette aide ne devrait être liée au financement d'aucun projet particulier. Autre- ment, certaines réductions du programme dtinvestissement sont peut-être inévitables. - 36 - BA' ANC DES pAITErNTS 1966-1969 (RrSUME) (en millions de dirhams) 1966 1967 1968 1969 (projetions officielles) Biens (f.o.b.) Exportations 2,168 2,1L6 2,278 2,393 Importations -2,2hl -2,L31 -2,587 2,687 Solde -73 -285 -309 -29h Services (net) Voyages 215 231 2b3 270 Revenu des investissements nrivés-128 -133 -110 -125 Intérêt de la dette publique -83 -70 -110 -80 Divers -230 -266 -200 -197 Solde -226 -238 -177 -132 Transferts courants (net) E7nvois de fonds des travail- leurs émigrés -Jo8 -5 -25 -25 Retraites 85 81 8U 8 Divers -100 -39 -17 -22 Solde -123 37 >2 37 Balance des biens,-services et transferts courants -22 -L86 -h -389 Youvements de caritaux (net) Dons (publics et Privés) 153 136 181 76 Capitaux du secteur privé -1U -b0 -17 -19 Capitaux du secteur public 227 298 U9 261 Solde 366 394 313 318 Déficit global du compte courant et du conte en capital 56 92 131 71 .odifications des réserves (aug- mentation = -) Banque du Taroc Avoirs nets 52 lob 123 Position nette au Fonds Monétaire (-5) (-5) (236) Divers (y compris erreurs et omissions) h -12 8 Source: Office des Changes et Ministère des Finances. - 3.7- CHAPITRE IV COMMERCE ET FINANCES EXTERIEURS 63. Ainsi qu'on lta brièvement indiqué au Chapitre II, malgré une certaine amélioration des exportations, la balance des paiements a continué de se heurter à de graves difficul- tés en 1968 et la situation des paiements extérieurs est res- tée tendue en 1969. Dans le présent chapitre, les princi- paux éléments du commerce et des finances extérieurs du Maroc sont examinés à la lumière de l'évolution récente et des perspectives à court terme. A cet égard, on s'est attaché en particulier à étudier la portée du nouvel accord d'asso- ciation conclu entre le Maroc et la CEE. Commerce extérieur: biens et services 64. Le déficit de la balance des paiements au titre des biens et services (transferts non compris) s'est réduit d'en- viron 35 millions de dirhams (7 millions de dollars EU) en 1968 pour rester juste au-dessous de h90 millions de dirhams (98 millions de dollars EU). Par suite du plafonnement des exportations, jusqulà la fin de 1967, alors que les importa- tions de blé, matières premières et biens d'équipement aug- mentaient rapidement, la balance commerciale, au titre des marchandises, qui avait enregistré un excédent de 200 millions de dirhams en 1965 a accusé des déficits de plus en plus im- portants, soit 70 millions de dirhams en 1966, 285 millions de dirhams en 1967 et 310 millions de dirhams en 1968; pour 1969, on prévoit que le déficit commercial restera au niveau de 1967-68. Le compte des services s'est également détérioré sensiblement au cours des dernières années, le déficit passant de moins de 100 millions de dirhams avant 1966 à 230 millions de dirhams en 1966 et 1967; le déficit, au titre des invisi- bles, a diminue de quelque 60 millions de dirhams en 1968 et l'on prévoit qu'il diminuera encore de 50 millions de dirhams en 1969. 65. Le volume et la valeur des exportations de marchan- dises n'ont guère varié entre 1964 et 1967. En 1968, malgré une baisse des prix de 4 pourcent, les exportations de marchan- dises ont augmenté de quelque 6 pourcent. Les exportations dtagrumes ont, à elles seules, représenté plus de 75 millions de dirhams sur une augmentation totale de 132 millions de dir- hams enregistrée par les exportations au cours de l'année., ce - 38 - qui a porté à 18 pourcent leur part dans les exportations de marchandises contre environ 13 pourcent il y a cinq ans. Considérant les excellents résultats obtenus par le Maroc en ce qui concerne le contrôle de la qualité des agrumes, les progrès qu'il a réalisés sur les marchés de l'Europe de l'Est et les avantages qutil retirera probablement de son association à la CEE, il y a tout lieu de penser que les exportations d'agrumes continueront dtaugmenter rapidement au cours des années à venir. 66. Aucune augmentation n'a été enregistrée en 1968 en ce qui concerne les recettes d'exportations du principal pro- duit d'exportation marocain, les phosphates naturels, qui con- tinue d'intervenir pour environ un quart du total des expor- tations de marchandises. Malgré un accroissement de 8 pourcent du volume des phosphates exportés, les recet.tes n'ont pratique- ment pas varié par rapport aux montants atteints au cours des exercices précédents, soit environ 550 millions de dirhams, Possédant plus de 4o pourcent des réserves mondiales de phos- phates naturels, le Maroc a élaboré un ambitieux programme d'expansion visant à presque doubler ses ventes de phosphates entre 1967 et 1972. Les prévisions du plan indiquent que le tonnage des exportations de phosphates pour 1969 et 1970 de- vrait augmenter de 12 et 30 pourcent, respectivement. Bien qu'il y ait lieu de penser que les années à venir verront une progression sensible des recettes d'exportations de phospha- tes, il scmble peu probablo, compte tenu de la situation du marché mondial, que le Maroc puisse atteindre ces objectifs. 67. Les phosphates et les agrumes continueront d'être au premier rang des exportations marocaines dans l'avenir pré- visible, encore que l'on prévoie une certaine progression des exportations de produits moins importants tels que le minerai de fer, les tomates, les pommes de terre, le coton, les produits alimentaires transformés comme les conserves de poisson, les jus de fruit et les confitures, Comme on le verra plus loin, les perspectives d'exportation de certains de ces produits, ainsi que celles d'autres produits industriels, s'élargiront du fait de l'association à la CEE qui a été récemment conclue. 68. Les importations de marchandises effectuées par le Maroc (d'après les statistiques commerciales) ont augmenté de quelque 170 millions de dirhamus en 1968 pour atteindre le niveau de 2,790 millions de dirhams, malgré une diminution de plus de 100 millions de dirhams des importations de produits alimentai- res, catégorie la plus importante. Les plus fortes augmenta- tions ont été enregistrées par les carburants, les matières - 39 - premières et les produits demi-finis, les produits intermé- diaires finis et les biens de consommation accusant des aug- mentations moins importantes. Le Maroc a continué d'impor- ter de grandes quantités de blé par suite de la sécheresse de 1966-67; et bien que leur valeur ait été inférieure de 100 millions de dirhams à celles de 1967, ces importations ont encore représenté en 1968 quelque 40 pourcent du défi- cit commercial. Etant donné l'excellente récolte de l'an- née écoulée et la perspective dfune récolte au moins moyen- ne pour la campagne en cours, le Maroc ne devrait partique- ment pas importer de blé en 1969. Les importations de pro- duits alimentaires seront également réduites par la produc- tion de sucre marocain qui tend à remplacer rapidement le sucre importé, produit qui se plaçait au premier rang des importations alimentaires jusqu'à la mauvaise récolte géné- rale de 1966. Nonobstant ces considérations, le gouverne- ment prévoit une augmentation de h pourcent des importations de marchandises en 1969 et des augmentations supérieures pour les années suivantes. Parmi les principaux facteurs expliquant ces prévisions, citons les mesures de libérali- sation à présent plus nombreuses du fait de l'association à la CEE, une augmentation sensible des importations de matières premières et biens d'équipement due aux objectifs du Plan d'investissement, et la demande croissante de pro- duits intermédiaires et de biens de consommation, facteur qui accompagne les accroissements de population et de re- venus. 69. En ce qui concerne le compte des services, le tou- risme continue de prendre une importance croissante, ce qui traduit le caractère prioritaire conféré au développement de ce secteur par le gouvernement. Les recettes brutes prove- nant du tourisme (qui ont dépassé celles des exportations d'agrumes pour devenir la deuxième source de recettes en devises du pays) ont augmenté de 6,5 pourcent par rapport au niveau de 400 millions de dirhams atteint en 1967. Cette augmentation a, cependant, été inférieure aux prévisions pour les raisons indiquées au Chapitre II. Considérant les importants investissements actuellement effectués dans les installations touristiques et en supposant que de plus grands efforts soient faits pour stimuler la demande et améliorer l'affectation des ressources à l'intérieur de ce secteur, une prévision d'expansion de 8 à 9 pourcent des recettes touristi- ques au cours des années à venir ne semble pas exagérément optimiste. Les recettes d'invisibles autres que le tourisme (principalement transports, revenus des investissements et dépenses des gouvernements étrangers) 8 sont accrues en 1968 de 100 millions de dirhams pour atteindre le niveau de 381 millions de dirhams. Cette augmentation a toutefois été exceptionnelle et il faut sgattendre à ce que les recettes provenant de services non touristiques augmentent dans des proportions beaucoup plus faibles au cours des années à venir. 70. Les importantes sorties de capitaux enregistrées par le compte des invisibles s'expliquent essentiellement par les paiements d'intérêts et de dividendes au secteur privé (qui, récemment, ont atteint en moyenne lh0 millions de dirhams environ par an), les dépenses de fret et d'assurances (qui ont augmenté proportionnellement aux importations pour atteindre 200 millions de dirhams), les dépenses touristiques effectuées à l'étranger par des résidents marocains (se situant aux alen- tours de 185 millions de dirhams par an), et les paiements d'intérêt au titre de la dette publique. Ces paiements d'in- térgt ont été exceptionnellement élevés en 1968 (125 millions de dirhams) du fait, en partie, que certains paiements avaient été différés vers la fin de l'exercece précédent. Les paie- ments d'intérêt au titre de la dette publique ne devraient atteindre que 100 millions de dirhams en 1969, mais ils aug- menteront à nouveau au cours des exercices suivants, plus ou moins parallèlement à l'expansion de la dette extérieure. 71. En somme, l'augmentation moyenne annuelle de 5 pourcent des exportations totales de biens et services qui est prévue pour la période 1968-1973 couverte par le Plan semble être encore une prévision raisonnable. Si les investissements et l'expansion économique globale se réalisent selon les pré- visions du Plan, les dépenses au titre des invisibles ainsi qu'au titre des importations de marchandises s'accroîtront, de sorte que l'on peut s'attendre à une augmentation du total des importations un peu plus rapide que celle du PIB. Par conséquent, si le Maroc doit atteindre les objectifs fixés par le Plan, il est probable que le déficit du compte biens et services s'élargira encore au cours des années à venir. Association à la CEE 72. Après plusieurs années de négociations souvent interrompues, le Gouvernement marocain a signé le 31 mai 1969 un accord d'association à la Communauté économique européenne (CEE). Bien que cet accord se limite aux relations commercia- les pour une période de cinq ans, il permet, après trois ans, d'étudier la possibilité de conclure de nouveaux accords de - 41 - manière à inclure des dispositions portant sur divers biens qui ne sont pas compris actuellement dans l'accord, ainsi que sur l'aide financière directe et les mesures concernant les mouvements de capitaux et de main-d'oeuvre. Lfaccord qui vient d'être signé prend effet au mois de, septemre 1969. 73. L'accord actuel a été conclu pour éviter au Maroc de subir les pertes qui auraient résulté des dispositions adoptées par la CEE exigeant que la France mette fin, en juil- let 1969, au régime préférentiel qu'elle accordait au Maroc pour divers produits (notamment les agrumes, l'huile d'olive et certains produits agricoles transformés). Ce régime pré- férentiel peut demeurer en vigueur pour les produits qui ne figurent pas dans l'accord conclu entre le Maroc et la CEE. Les plus importants sont le vin, les tomates, les produits de la pêche, le liège et les articles en liège, les produits réglementés par la Communauté européenne du charbon et de l'acier, les pommes de terre, les jus de fruit et les confi- tures. Le premier grand avantage dont bénéficiera le Maroc est la réduction de 80 pourcent du tarif extérieur commun de la CEE sur les agrumes. Etant donné que l'un des buts de ltaccord concernant les produits agricoles est déviter la désorganisation des marchés tels qu'ils existent actuelle- ment en vertu de la politique agricole de la Communauté, les prix de vente des agrumes marocains ne pourront pas tom- ber au-dessous d'un prix minimum calculé d'après le prix de référence de la CEE, ce qui assure aux producteurs de la CEE un certain avantage sur le plan de la concurrence. Cette procédure n'est pas contraire au principe général des accords, selon lequel on confère un avantage financier plutôt que con- currentiel; les avantages de l'association consistent en réduc- tions sur le tarif extérieur commun et les droits compensatoi- res, mais ils ne doivent pas généralement se traduire dans les prix de l'offre sur les marchés de la CEE. Toutefois, la ré- duction tarifaire n'étant que de 40 pourcent pour les agrumes israéliens et espagnols, le Maroc conservera son avantage re- latif sur le plan de la concurrence en France et augmentera sa compétitivité dans les autres pays de la CEE qui reçoivent déjà quelque 40 pourcent du total des exportations d'agrumes maro- cains à destination de la CEE. Un grand nombre d'autres produits agricoles bénéficieront également de divers avantages, encore que les concessions tarifaires sur le poisson et les produits de la pêche doivent bientôt être revues étant donné que la CEE va mettre en vigueur une politique commune à l'égard de ces produits. Les droits sur le s produits marocains entrant dans les pays de la CEE s'élèvent actuellement à environ 42 millions de dirhams; avec le nouvel accord., ce montant tombera probablement à 23 millions de dirhams. 74. Aux termes de l'accord, la CEE accordera aux pro- duits industriels marocains le traitement intra-communautai- re (c'est-à-dire l'entrée libre des marchandises sans appli- cation de droits ni contingentement). Il se peut que les exportateurs marocains d'articles en cuir, de textiles, de produits de l'industrie légère, et de v6tements profitent immédiatement des avantages conférés par ces dispositions. Considérant la stabilité politique du Maroc, les dégrève- ments fiscaux et autres incitations qu'ils accor:ent aux investisseurs étrangers, sa proximité géographique par rap- port à l'Europe et la main-d'oeuvre peu coûteuse dont il dispose, la libre entrée de ses biens industriels sur le marché commun pourrait stimuler sensiblement les investis- sements étrangers et marocains dans l'industrie marocaine. La question de savoir si l'on se rendra compte de la portée de ces mesures dépendra, bien entendu, en grande partie de la politique suivie par le Gouvernement et des mesures qutil prendra pour encourager cette évolution. 75. Des concessions ont été accordées par le Maroc tant en ce qui concerne son -Wif douanier que les contingents. Ces concessions tarifaires 1 réduiront de 12,5 pourcent en moyenne les droits perçus sur les importations originaires de la CEE. L'effet de ces concessions sur les recettes provenant des droits de douane marocains n'entrafnera probablement qu'une perte d'en- viron 5 millions de dirhams. La structure actuelle des importa- tions libérées (concernant h pourcent des importations originai- res de la CEE) a été consolidée et des dispositions ont été adop- tées afin que les futures restrictions quantitatives soient com- pensées par une libération équivalente de marchandises actuellement soumises à contingentement. Les contingents et sous-contingents d'importations prévus dans le cadre de l'accord ne constituent pas des obligations d'acheter, mais ils sont destinés à protéger la part des exportations de la CEE au Maroc. En 1968, la CEE est intervenue pour 50 pourcent dans les importations du Maroc et elle a reçu 60 pourcent des exportations marocaines. l_/ Beaucoup d'autres pays retireront également un avantage de ces concessions conformément à la clause de la nation la plus favorisée qui interdit au Maroc d'appliquer des tarifs discriminatoires. En fait, les pays de la CEE bé- néficieront le plus de ces réductions tarifaires étant donné que les principales concessions ont été accordées à des produits à présent fournis en grande partie par la CEE. - 143 - Transferts courants, mouvements de capitaux et réserves 76. Le solde des paiements de transferts courants (dons non compris) est resté excédentaire en 1968, approximativement au niveau de 40 millions de dirhams enregistré en 1967; on ne prévoit aucun changement important pour 1969. Les transferts enregistrés des migrants avaient diminué dès avant 1968 pour atteindre des montants relativement insignifiants, alors que les recettes nettes au titre des pensions étaient demeurés stables pendant quelques années, aux alentours de 85 millions de dir - hams. Après avoir augmenté régulièrement pendant quelques an- nées, les envois de fonds de Marocains travaillant à l'tran- ger se sont stabilisés en 1967 et 1968 aux alentours de 200 millions de dirhams chaque année. Par contre, après une bais- se sensible en 1967, les transferts de salaires à l'étranger se sont stabilisés à 225 millions de dirhams en 1968. Par conséquent, le solde au titre des envois de fonds s'est amé- lioré de 83 millions de dirhams entre 1966 et 1968. La question de savoir si l'on doit prévoir de nouveaux accrois- sements dans les années à venir dépend dans une grande mesure de la manière dont le Gouvernement encouragera l'émigration. Aucun changement important ni est prévu pour les années à venir en ce qui concerne les autres transferts courants. 77. Les mouvements de capitaux du secteur privé conti- nuent à se traduire par un prélèvement net sur les ressources en devises. Les crédits-fournisseurs nets détenus par le sec- teur privé ont augmenté considérablement en 1968, (de 80 mil- lions de dirhams contre 5 millions de dirhams en 1967), mais une légère baisse a été enregistrée dans les investissements directs des étrangers (de 60 à 50 millions de dirhams). Ce- pendant, d'après certains indices, on note un intérêt crois- sant de la part d'éventuels investisseurs étrangers, ce qui pourrait conduire à de plus fortes entrées de capitaux dans l'avenir. Bien que le Gouvernement ait pris diverses mesures pour réduire les sorties non autorisées de capitaux privés, le montant de ces sorties reste important. Il semblerait qutà l'heure actuelle les fuites de capitaux soient de l'ordre de 200 millions de dirhams. Les projections de mouvements de capitaux privés sont toujours extrêmement hasardeuses et ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne le Maroc où l'on dispose de si peu de données. Cependant, étant donné que les perspectives sont assez encourageantes, tant en ce qui con- cerne l'accroissement des investissements directs que de nou- velles diminutions des sorties de capitaux, il est possible que le secteur privé commence bientôt à enregistrer des entrées nettes de devises., au cours des années à venir. - 44- 78. Les entrées brutes de capitaux (y compris les dons officiels) destinées au secteur public se sont élevées à envi- ron 610 millions de dirhams en 1968, soit un montant supérieur de 50 millions de dirhams à celui de 1967. Sur ce total, les dons officiels ont atteint 150 millions de dirhams environ, accordés en grande partie sous forme dgaide alimentaire. Mal- gré ces augmentations, les recettes nettes de capitaux enre- gistrées par le secteur public marocain ont, pour lannée, été sensiblement inférieures à celles des exercices précédents par suite de remboursements de prêts qui ont atteint plus du double des montants remboursés en 1967. La majeure partie de cette charge est attribuable à l'amortissement élevé de prêts antérieurs destinés au financement des importations de blé, amortissement qui, à lui seul, a atteint environ 130 millions de dirhams en 1968. En 1969, les importations de blé seront presque nulles et les remboursements des prêts contractés à ce titre tomberont à 50 millions de dirhams, ce qui permettra d'affecter un montant plus élevé du produit des prêts au fi- nancement des dépenses de développement, puisque le finance- ment des importations de produits alimentaires en exigera moins. Les prévisions actuelles du gouvernement pour 1969 indiquent que le secteur public enregistrera des entrées brutes légèrement inférieures à celles de 1968, les dons atteignant un montant sensiblement inférieur et les paiements au titre dtemprunts publics, légèrement supérieur. 79. Les entrées de capitaux étrangers ayant été insuf- fisantes pour couvrir le déficit au titre des biens, services, transferts et paiements dtamortissement, les réserves en devi- ses ont diminué régulièrement depuis 1965. A la fin de la- dite année, les réserves nettes atteignaient 121 millions de dollars. Elles ont diminué de 13 millions de dollars en 1966, 19 millions de dollars en 1967 et de 2h millions de dollars en 1968 pour atteindre 65 millions de dollars à la fin de décem- bre 1968, soit à peine l'équivalent de plus d'un mois d'impor- tations, au taux de 1968. Les réserves brutes, qui étaient tombées de 136 milliDns de dollars en 1966 à 11h millions de dollars en 1967, sont remontées à 131 millions de dollars (soit deux mois d'importations) à la fin de 1968; l'augmentation de 1968 comprend le tirage de la totalité du montant de 50 millions de dollars au titre de l'accord de stand-by conclu avec le FMI. Pour faire face aux difficultés de balance des paiements qui ont persisté en 1968, un nouvel accord de étand-by de 27 millions de dollars a été conclu en octobre 1968, ce qui a porté l'encours total des tirages du Maroc à 55 millions de dollars, par rapport à une quote-part au FMI de 83 millions de dollars. Besoins de capitaux étrangers 80. Etant donné que les recettes provenant de dons officiels et les emprunts nets ne semblent pas maintenant suffisants pour couvrir le déficit global du compte courant et du compte de capitaux privés, le Maroc s'attend à enre- gistrer un autre déficit global (encore que moins important) de sa balance des paiements en 1969. Les réserves se trou- vant encore en difficulté, il se peut donc que le tirage de 10 millions de dollars l/ effectué au mois d'avril sur les 27 millions de dollars accordés dans le cadre de l'accord de stand-by soit suivi d'un autre tirage et, probablement, de la négociation dtun autre accord de stand-by vers la fin de lannée. A plus longue échéance, les besoins du Maroc en capitaux étrangers pendant les cinq prochaines années pour- raient se chiffrer à quelque 4 milliards de dirhams (équi- valant à une moyenne annuelle de 150 à 160 millions de dol- lars), en supposant que les comptes des échanges commerciaux et des transferts évolueront approximativement comme il est prévu plus haut, que les investissements privés s'accroitront et que les sorties de capitaux se réduiront, que la structure et les termes de la nouvelle dette ne seront pas très diffé- rents de ceux appliqués à la dette contractée récemment, et que les réserves enregistreront une certaine amélioration. 81. A la fin de 1968, les engagements de capitaux pu- blics en faveur du Maroc atteignaient environ 900 millions de dirhams. Tandis que le versement effectif de certains prêts ne suivait pas le rythme prévu (par exemple, les prêts de la Russie et de l'Allemagne de l'Ouest), les engagements français avaient presque été épuisés au moment où de nouveaux accords conclus ltannée dernière ont amélioré considérablement les perspectives d'une importante participation française. En dehors de ltimportante participation attendue des Etats-Unis (y compris l'AID, PL h80, crédits de la Banque Export-Import et de CCC), d'autres pays donateurs dont la Belgique,le Dane- mark, ltIran, l'Italie, le Koweit, lUnion Soviétique et lAl- lemagne fédérale continueront probablement de fournir leur aide. 82. Etant donné la situation actuellement tendue de la A la fin de mai 1969, l'encours des tirages du Maroc se chiffrait à 62 millions de dollars, par rapport à une quote-part au FMI de 86 millions de dollars. - 146 - balance des paiements marocaine, il serait souhaitable qu'une aide soit fournie pour financer la réalisation du programme d'investissements envisagés, en dehors du financement de pro- jets particuliers. En outre, étant donné qu'une proportion considérable du programme d'investissement du Maroc est consa- crée à des secteurs où l'élément de produits importés est faible (par exemple, l'agriculture, l'enseignement, les projets de la Promotion Nationale), les besoins indirects en devises relativement importants de ce programme d9investissement pour- raient justifier le financement en monnaie locale de ces projets. Compte tenu, cependant, du caractère incertain de ce dernier financement, il convient de souligner la nécessité, pour le Maroc, d'intensifier ses efforts d'épargne intérieure et de peser soi- gneusement les avantages et inconvénients de chaque projet, no- tamment ceux qui ne comportent qu'un faible élément de dépenses en devises. De plus, la mise en route de projets à faible ren- dement économique aurait une influence défavorable sur la capa- cité de remboursement future du Maroc, et celui-ci pourrait en conséquence avoir plus de difficulté à obtenir des contributions financières de source étrangère. Il est également nécessaire de donner à la gestion des ressources en devises une souplesse plus grande que celle que permet actuellement le faible niveau des réserves. Considérant également la perspective d'un autre déficit global pour l'exercice en cours, et la perspective d'im- portants remboursements, au titre de stand-by venant à échéance en 1971, il semble qu'il sera nécessaire d'apporter un appui fi- nancier à la balance des paiements au cours des années à venir. A défaut de cet appui, il faudrait probablement rétablir des contrâles rigoureux sur les importations, réduire les dépenses d'investissement et adopter d'autres mesures qui ralentiraient le développement. Dette extérieure et capacité de remboursement 83. Ltencours de la dette publique extérieure du Maroc, à l'exclusion des montants non versés, s'est accru rapidement au cours des dernières années, passant de 256 millions de dol- lars (1,3 milliard de dirhams) à la fin de 1963 à 566 millions de dollars en décembre 1968. Les paiements au titre du service de cette dette se sont accrus au même rythme, passant de 17 mil- lions de dollars en 1964 à près de 66 millions de dollars (pro- jection) pour 1969; en 1968, les lourds paiements effectués au titre des prêts - blé ont porté le montant du service de la dette à près de 75 millions de dollars. Les sorties au titre des revenus d'investissement du secteur privé ont, entre-temps, atteint en moyenne 25 millions de dollars environ. Au milieu de l'année 1968. l'encours de la dette publique se composait - 47 - de 75 pourcent de prêts consentis par les gouvernements, il pourcent de crédits-fournisseurs et le reste consistait en obligations placées auprès du public et en prêts de la BIRD et de l'IDA. 84. Les conditions moyennes auxquelles le Maroc a con- tracté ses emprunts au cours des dernières années ont, pour une grande partie des prêts, été des conditions de faveur. Par exemple, sur le montant des nouveaux prêts contractés et in- diqués à la BIRD pendant la période 1965-67 (exception faite de certains crédits-blé) ltélément don s'est élevé en moyenne à environ 40 pourcent (à un taux dtactualisation de 10 pour- cent); si lion comprend les dons, l'élément don représente, par rapport au total des entrées de capitaux déclarées, 66 pourcent. Les conditions de faveur relativement auxquelles les capitaux ont été fournis ont permis au service de la dette de n'atteindre, au cours des dernières années, qu'une moyenne d'environ 8 pourcent sur l'encours de la dette débour- sée. Sauf en 1968, année pour laquelle il a atteint quelque 12 pourcent du fait de circonstances exceptionnelles déjà mentionnées, le coefficient du service de la dette est resté en moyenne bien au-dessous de 10 pourcent; il se situera en- core probablement 'à 1 pourcent en 1969. 85. Pour l'avenir, il convient de prévoir une situation plus difficile, du fait en partie de la vulnérabilité déjà mentionnée de la situation à court terme dans laquelle une au- tre sécheresse prolongée ou un manque d'aide étrangère officiel- le pourrait créer de graves difficultés. En supposant que le Maroc réussisse à réaliser les objectifs de son Plan e que les entrées de capitaux aient lieu comme prévu ci-dessus , l'encours l/ Pour les projections des besoins de capitaux et des divers indicateurs de la charge du service de la dette dont il est fait mention dans cette section, les paramètres utilisés ont été, généralement, ceux indiqués expressément ou impli- citement dans le Plan actuel. Parmi les plus importants, citons: le taux de croissance des exportations, 5 pourcent; le coefficient d'élasticité des importations par rapport au PIB, 1,2 pourcent; le taux de croissance du PIB, 4,5 pour- cent; un taux d'investissement s'élevant régulièrement jusqutà 19 pourcent d'ici à 1975, avec un rapport moyen capital/production de 3,6; une propension marginale à l'é- pargne de 19 pourcent pendant toute la période. - 48 - de la dette atteindrait plus du double d'ici à 1975 et le service de la dette dépasserait 100 millions de dollars. Cela signifierait un coefficient de quelque 12-13 pourcent pour le service de la dette (à un taux de croissance des exportations de 5 pourcent). De même, ces projections de tendances pour la période 1969-1975 impliquent des entrées brutes de capitaux représentant en moyenne 30 pourcent environ des investissements, et un service de la dette en progression, passant approximati- vement de 15 à 18-19 pourcent de l'épargne nationalè et d'environ 1,6 à 2,6 pourcent du PIB. Bien que ces indicateurs fassent ressortir une situation de la dette soutenable pour les années à venir, il convient cependant de souligner qu'ils reposent sur l'hypothèse selon laquelle les résultats futurs en matière d'é- pargne, d'investissement et d'exportation seront meilleurs que ceux qui ont été atteints au début et au milieu des années 1960. La charge de la dette serait plus lourde si les résultats éco- nomiques envisagés ne se matérialisaient pas. En outre, à plus longue échéance, étant donné que les paiements du service de la dette nouvelle viendront s'ajouter aux obligations déjà considé- rables qui s'accumulent au titre de l'encours de la dette actuelle, la charge de la dette deviendra en tout cas de plus en plus lour- de. 86. A long terme, la mesure dans laquelle le Maroc pour- ra assurer le service de sa dette dépendra directement du compor- tement de ses exportations; ce facteur lui-même traduira en par- tie les efforts déployés pour accroître l'épargne intérieure et la productivité interne du capital. En même temps, les perspec- tives d'avenir permettent de considérer que le Maroc est en me- sure de contracter des emprunts importants aux conditions cou- rantes à condition de n'enregistrer aucun ralentissement des ef- forts fait actuellement pour accroître l'épargne et procéder à une affectation plus efficace des ressources, domaines où il est manifestement nécessaire d'apporter une grande amélioration. Tou- tefois, étant donné que la balance des paiements marocaine con- tinuera probablement de présenter une certaine vulnérabilité aux facteurs extérieurs tels que les conditions climatiques défavo- rables ou la baisse des prix d'exportation, il y a lieu d'envi- sager de mettre à la disposition du Maroc un montant raisonnable d'aide à des conditions de faveur. - >49 - ANNEXE STATISTIQUE 1. 'Maroc - Dette Publique Extérieure Non Amortie A Moyen et Long Terme y Compris Dette Non Déboursée au 31 décembre 1968 2. 1aroc - Estimation des Paiements au Titre du Service de la Dette Publique 2xtérieure Non Amortie y compris la Dette Non Déboursée au. 31 décembre 1968 3. Population h. Produit Intérieur Brut par Principaux Secteurs aux prix du Marché de 1960, 1963-1968 et Prévisions pour 1969 5. Produit Brut aux Prix du Marché 1963-1968 6. Production Agricole, 1961/62-1967/68 7. Superficies Cultivées en Céréales et Légumineu:ses 8. Rendement des Céréales - Secteur Moderne, Secteur Tradi- tionnel et Moyenne Nationale 9. Utilisation d'Engrais 1962-1968 10. Dépenses de I:ise en Valeur Agricole - 1968 11. Structure agraire - Estimation des Superficies Cultivées par Catégorie d'Exploitation 12. Indice de la Production Industrielle par Secteurs et Branches 1963-1968 13. Production Minérale - 1963-1968 14. Recettes Courantes de 1'Etat - 196L-1969 15. Dépenses Courantes de l'Etat - 1965-1969 1.6. Dépenses d'Investissement de l'Etat (1965-1969) 17. Situation Monétaire 18. Importations de Marchandises, Valeur en Douane - 1963-1968 19. Eamortations de Marchandises, Valeur en Douane - 1963-1968 20. Distribution Géographique du Commerce Extérieur 21. Balance des Paiements (1966 - 1969) 22. Entrées de Capitaux Etrangers au Titre de Prêts (1965 - 1969) 23. Réserves de Change - 196h-1968 2h. Indice du Coût de la Vie (Casablanca) Tableau 1:. MAROC - DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE NON AMORTIE AU 31 DECEMBRE 1968 Dette remboursable en devises (Montants en milliers de dollars EU) Encours de la dette Origine au 31 décembre 1968 Dette déboursée Y compris la seulement dette non déboursée TOTAL DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE 566.466 701. 283 Prêts d'origine privée 11O.357 l1o.407 Obligations ayant fait l'objet d'une emission 37.964 37.964 Fournisseurs 7239 72. 43 Belgique 13.213 13.213 France 38.751 38.801 Allemagne 17.920 17.920 Italie 426 426 Pays-Bas 1.443 1.4h3 Suisse 640 640 Prêts d'organisations internationales 4o.o56 82.006 BIRD 38.958 71.006 IDA 1.098 11.000 Prêts des Etats 416.053 508.870 Tchécoslovaquie 91 91 Danemark 3.333 3.333 France 193.548 196.165 Allemagne 55.323 67.534 Iran 293 13.800 Koweit 28.858 52.140 Pologne 3.438 3.438 U.R.S.S. 20.917 20.917 Etats-Unis 110.252 151.452 .: Dette dont l'échéance était à ltorigine ou a été portée à un an au minimum. Division des services statistiques Département des Etudes Economiques l août 1969 Tableau 2: MAROC - ESTIMATION DS PAIE14ENTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE NON AMORTIE Y COMPRIS LA DETTE NON DEBOURSEE AU 31 DECEMBRE 1968 Dette remboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) page 1 DETTE NON AMORTIE (DEBUT-DE LA PERIODE) PAIEMENTS DURANT LA PERIODE Y COMPRIS AIOR- ANNEE DETTE NON DEBOURSEE TISSE1ENTS INTERETS TOTAL TOTAL DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE 1969 667.27 16.555 19.1h0 65.695 1970 620.872 32.930 20.155 53.086 1971 587.962 37.136 20.925 58.o6i 1972 550.806 38.018 19.506 57.52ý 1973 512.787 38.51 18.160 56.701 197 7h.246 38.728 17.o59 55.786 1975 135.5l9 38.309 15.26o 53.570 1976 397.209 38.165 13.625 51.791 1977 359.OU1 35.531 12.029 07.560 1978 323.513 33.h28 10.619 Uh.047 1979 29o.o85 27.571 9.h07 36.978 1980 262.513 27.366 8.435 35.8o 1981 235.17 25.635 7.461 33.096 1982 209.512 24.155 6.575 31.030 1983 185.057 23.694 5.760 29.-5 N.B. Comprend le service de toutes les dettes figurant au Tableau 1, daté du 11 aout 1969, à l'exception des dettes suivantes: a) Obligations ayant fait l'objet d'une émission publique, remboursables à la demande du porteur $ 2.263.000 b) Prêts dont les conditions de remboursement ne sont pas disponibles Fournisseurs $ 14.933.000 Prêts des Etats France $ 11.878.000 Allemagne $ 379.000 Etats-Unis $ h.W02.000 Total $ 33.855.000 Tableau 2: MAROC - ESTIMATION DES PAIEMENTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DETTE PUBLIQUE ECTERIEURE NON AMORTIE Y COMPRIS LA DETTE NON DEBOTSEE AU 31 DECEMBRE 1968 (suite) Dette remboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) Page 2 DETTE NON AMORTIE (DEBUT DE LA PERIODE) PAIEMENTS DURANT LA PERIODE Y COMPRIS AMOR- ANNEE DETTE NON DEBOURSEE TISSEMENTS INTERETS TOTAL PRETS D'ORIGINE PRIVEE 1969 93.211 12.025 5.399 17.h2h 1970 81.186 9.183 b.916 14.730 1971 71.373 9.061 h.273 13.33b 1972 62.312 8.789 3.630 12.h69 1973 53.523 8.1b1 3.093 11.23b 197 h5.382 7.227 2.559 9.786 1975 38.155 6.77b 2.075 8.8h9 1976 31.381 6.028 1.62b 7.653 1977 25.353 h.267 1.238 5.505 1978 21.086 5.o18 95o 5.968 1979 16.069 9h0 690 1.630 1980 15.128 929 6h1 1.570 1981 1.199 hh0 59b 1.033 1982 13.760 >09 575 983 1983 13.351 >27 556 98b OBLIGATIONS AYANT FAIT L'OBJET D'UNE BMISSION PUBLIQUE 1969 35.701 3.985 1.669 5.65b 1970 31.716 1.636 1.h83 3.119 1971 30.080 1.6h2 1.ho1 3.oh3 1972 28.h38 2.0>8 1.319 3.366 1973 26.391 1.569 1.211 2.780 197b 2>.822 1.560 1.134 2.694 1975 23.261 1.h03 1.o57 2.460 1976 21.859 1.30 985 2.325 1977 2o.519 1.230 916 2.146 1978 19.290 3.221 853 4.074 1979 16.069 9>0 690 1.630 1980 15.128 929 6h1 1.570 1981 14.199 hho 59b 1.033 1982 13.760 09 575 983 1983 13.351 >27 556 98b Tableau 2: MAROC - ESTIMATION D7S PAIMENTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DE'TE PUBLIQUE EXTERIEURE NON AMORTIE Y CONPRIS LA DETTE NON DJOURSEE AU 31 DECRIBRE 1968 (suite) Dette remboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) Page 3 DETTE NON A1ORTIE (DEBUT DE LA PERIODE) PAIENTS DURANT LA PERIODE Y COMPRIS AMOR- ANNEE DET.TE NON DEBOURSEE TISSEIMENTS INTERETS TOTAL PRETS D'ORIGINE PRIVEE FOURNISSEURS 1969 57.51o 8.0h0 3.729 11.769 1970 h9.h7C 8.177 3.434 11.611 1971 41.293 7.19 2.872 10.291 1972 33.87 6.7h2 2.361 9.103 1973 27.132 6.572 1.883 8.454 1974 20.561 5.667 1.h25 7.092 1975 114.89h 5.372 1.018 6.390 1976 9.522 b.689 639 5.328 1977 4.834 3.037 322 3.359 1978 1.797 1.797 97 1.89h PRETS D'ORGANISATIONS INTERNATIONALES 1969 82.006 2.067 2.808 h.875 1970 79.939 3.656 3.373 7.029 1971 76.283 5.236 3.88 8.72 1972 71.07 5.7o9 3.4664 9.173 1973 65.338 5.806 3.189 8.995 197h 59.532 5.385 2.853 8.238 1975 5L.17 5.030 2.h61 7.491 1976 19.117 5.101 2.215 7.316 1977 4U.016 h.269 1.931 6.200 1978 39.77 4.182 1.687 5.869 1979 35.565 3.689 1.59 5.1h8 1980 31.876 3.526 1.259 h.785 1981 28.35o 3.337 1.06b h.51 1982 2h.963 2.838 873 3.711 1983 22.125 2.2L5 727 2.972 Tableau 2: MAROC - ESTIMATION DEYS PAIEMENTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DE"'E PUBLIQUE EXTERIEURE NON AMORTIE Y COMPRIS LA DETTE NON DEBOURSEE AU 31 DECE1BRE 1968 (suite) Dette remboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) Page > DETTE NON AMORTIE (DEBUT DE LA PERIODE) PAIIEMENTS DURANT LA PERIODE Y COMPRIS AMOR- ANNE DETTE NON DEBOURSEE TISSEMENTS INTERETS TOTAL PRETS D'ORGANISATIONS INTERNATIONALES BIRD 1969 71.006 2.067 2.808 h.875 1970 68.939 3.656 3.373 7.029 1971 65.283 5.236 3.h20 8.656 1972 60.07 5.709 3.382 9.091 1973 5>.338 5.806 3.106 8.912 197h 8.532 5.385 2.771 8.156 1975 >3.1)7 5.030 2.379 7.h09 1976 38.117 h.991 2.133 7.12h 1977 33.126 4.159 1.850 6.009 1978 28.967 >.072 1.606 5.678 1979 26.895 3.579 1.379 >.958 1980 21.316 3.h16 1.180 4.596 1981 17.900 3.277 985 h.262 1982 1L.623 2.728 796 3.52h 1983 11.895 2.135 650 2.785 IDA 1969 11.000 - - 1970 11.000 - 1971 11.000 - 68 68 1972 11.000 - 83 83 1973 11.000 - 83 83 197U 11.000 - 83 83 1975 11.000 - 83 83 1976 11.000 110 83 193 1977 10.890 110 82 192 1978 10.780 110 81 191 1979 10.670 110 80 190 1980 10.560 110 79 189 1981 10.>h5o 110 78 188 1982 10.30 110 78 188 1983 10.230 110 77 187 Tableau 2: MAROC - TESTIMATION DES PAIEMENTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE NON AMORTIE Y COMPRIS LA DIETTE NON DEBOURSEE AU 31 DECEMBRE 1968 (suite) Dette reraboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) page 5 DETTE NON AMORTIE (DEBUT DE LA PERIODE) PAIEMENTS DURANT LA PERIODE Y COMPRIS AMOR- ANNEE DETE NON DEBOURSEE TISSEKENTS INTERETS TOTAL PRETS DE ETATS 1969 h92.209 32.463 10.93b 43.397 1970 h59.7h6 19.61 11.866 31.327 1971 UhO.285 22.839 13.16h 36.003 1972 417.U66 23.520 12.362 35.882 1973 393.926 2h.59 11.878 36.73 197h 369.332 26.115 11.6h6 37.762 1975 343.217 26.505 10.72 37.229 1976 316.711 27.036 9.786 36.822 1977 289.675 26.996 8.860 35.855 1978 262.679 21.228 7.982 32.211 1979 238.h51 22.92 7.259 30.201 1980 215.509 22.911 6.53 29.-U5 1981 192.598 21.808 5.801 27.612 1982 170.790 21.209 5.127 26.336 1983 149.581 21.022 h.77 25.99 TCHEQUOSLOVAQUIE 1969 91 61 2 63 1970 30 30 - 31 Tableau 2: HAROC - EST1IMATION DES PAIE14ENTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DErTE PUBLIQUE EXTERIEURE NON AMORTIE Y COPRIS LA DETE NON DEB3OURSEE AU 31 DECEMBRE 1968 (suite) Dette remboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) page 6 DEI'TE NON AMORTIE (DEBUT DE LA PERIODE) PAIEIENTS DURANT LA PERIODE Y COPRIS AMOR- ANNEE DrTTE NON DEBOURSEE TISSEENTS INTERETS TOTAL PRETS DES ETATS DANEMARK, 1969 3.333 68 - 68 1970 3.265 136 - 136 1971 3.129 136 - 136 1972 2.993 136 - 136 1973 2.857 136 - 136 1974 2.721 136 - 136 1975 2.585 136 - 136 1976 2.hh9 136 - 136 1977 2.312 136 - 136 1978 2.176 136 - 136 1979 2.00 136 - 136 1980 1.90h 136 - 136 1981 1.768 136 - 136 1982 1.632 136 - 136 1983 1.h96 136 - 136 FRANCE 1969 18h.285 2l.08h 6.089 27.174 1970 163.201 9.359 5.207 1h.566 1971 153.8h2 9.621 4.883 14.50h 1972 lh.221 9.698 h.59 lh.2h7 1973 13h.523 9.782 4.217 13.999 1974 12h.741 9.911 3.879 13.790 1975 l1h.831 10.103 3.539 13.641 1976 10h.728 10.288 3.193 13.481 1977 94.h39 10 .08 2.843 13.252 1978 84.031 10.222 2.504 12.726 1979 73.809 10.078 2.173 12.251 1980 63.731 10.293 1.857 12.150 1981 53.h38 10.429 1.537 11.966 1982 43.009 10.750 1.216 11.965 1983 32.259 10.370 881 11.253 Tableau 2: MAROC - ESTINATION DES PAIEMENTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DE'TE PUBLIQUE EKTERIEURE NON AMORTIE Y COMPRIS LA DETTE NON DEBOURSEE AU 31 DECMBRE 1968 (suite) Dette remboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) Page 7 DETTE NON AMORTIE (DEBUT DE LA PERIODE) PAIEMENTS DURANT LA PERIODE Y COMPRIS AMOR- ANNEE DETTE NON DEBOURSEE TISSE1,RNTS INTERETS TOTAL PRETS DES ETATS ALLEMAGNE 1969 67.155 6.2hh i.h48 7.693 1970 60.910 2.589 1.579 h.168 1971 58.322 2.61b 1.79 h.093 1972 55.707 2.61 1.378 h.019 1973 53.066 3.010 1.3h3 h.353 197b 50.056 3.780 1.597 5.377 1975 >6.276 3.809 1.>57 5.266 1976 >2.L67 3.h60 1.315 h.776 1977 39.007 3.113 1.207 h.319 1978 35.894 3.145 1.109 4.253 1979 32.750 3.177 1.010 4.187 1980 29.572 3.211 910 4.121 1981 26.361 3.2h6 809 h.055 1982 23.115 3.282 707 3.989 1983 19.832 3.319 60h 3.923 IRAN 1969 13.800 - 1970 13.800 1971 13.800 1972 13.800 - - 1973 13.800 >6O 276 736 1974 13.340 920 52h 1.hhh 1975 12.420 920 488 1.408 1976 11.500 920 h51 1.371 1977 10.580 920 hih 1.334 1978 9.660 920 377 1.297 1979 8.7h0 920 340 1.260 1980 7.820 920 30 1.22h 1981 6.900 920 267 1.187 1982 5.980 920 230 1.150 1983 5.060 920 193 1.113 Tableau 2: MAROC - ESTIMATION DES PAIMNTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE NON AMORTIE Y COMPRIS LA DETTE NON DEBOURSEE AU 31 DECMBRE 1968 (suite) Dette remboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) page 8 DETT E NON AMORTIE (DEBUT DE LA PERIODE) PAIEMENTS DURANT LA PERIODE Y COMPRIS AMOR- ANNEE DETTE NON DEBOURSEE TISSEMENTS INTERETS TOTAL PRETS DES ETATS KOWEIT 1969 52.1lh- 1970 52.lhO - 576 576 1971 52.1W0 2.947 1.796 h.7hh 1972 h9.193 3.024 1.689 h.713 1973 46.169 3.103 1.578 h.681 197h >3. 066 3.186 1.h65 h.650 1975 39.880 3.272 1.347 h.619 1976 36.608 3.798 1.22h 5.022 1977 32.810 3.891 1.086 4.978 1978 28.919 3.988 9h6 4.933 1979 24.931 h.088 801 4.889 1980 20.8h3 4.193 652 4.8h5 1981 16.65o 2.823 497 3.320 1982 13.826 1.770 LO 2 2.171 1983 12.o57 1.826 348 2.17h POLOGNE 1969 3.h38 1.851 105 1.956 1970 1.587 1.258 h1 1.299 1971 329 7 8 55 1972 282 47 7 54 1973 235 h7 653 1974 183 h7 5 52 1975 141 47 4 51 1976 9h h7 2 L9 1977 h7 47 1 48 Tableau 2: MAROC - ESTIÎATION DES PAIEMENTS A VENIR AU TITRE DU SERVICE DE LA DETTE PUBLIQUE ITEIURE NON AMORTIE Y COMPRIS LA DETTE NON DEBOURSEE AU 31 DECE4BRE 1968 (suite) Dette remboursable en devises (Montants exprimés en dollars EU) Page 9 DETTE NON AMORTIE (DEBUT DE LA PERIODE) PAIEENTS DURANT LA PERIODE Y COIiPRIS AMOR- ANNEE DETTE NON DEBOURSEE TISSEMENTS INTERETS TOTAL PRETS DES ETATS URSS 1969 20.917 - - 1970 20.917 835 314 1.199 1971 20.032 2.193 588 2.781 1972 17.839 2.616 516 3.132 1973 15.223 2.616 h37 3.o53 197h 12.607 2.616 359 2.975 1975 9.991 2.616 280 2.896 1976 7.375 2.616 202 2.818 1977 h.759 2.616 123 2.739 1978 2.1h3 1.731 h5 1.776 1979 412 hl.2 6 h18 ETATS-UNIS 1969 17.o5o 3.155 3.289 6.hh3 1970 13.895 5.20l h.17 9.352 1971 138.691 5.280 h.410 9.690 1972 133.-11 5.358 4.22h 9.582 1973 128.o53 5.hho It.022 9.461 197h 122.613 5.52o 3.817 9.337 1975 117.093 5.603 3.610 9.212 1976 111.b90 5.770 3.399 9.169 1977 105.720 5.865 3.185 9.049 1978 99.855 h.o86 3.002 7.089 1980 95.769 h.130 2.928 7.o58 1981 91.639 h.157 2.812 6.969 1982 87.482 4.254 2.69h 6.9h8 1983 83.228 h.351 2.573 6.924 78.877 h.h51 2.448 6.899 Division des services statistiques Département des Etudes Economiques il aout 1969 Tableau 3: POPULATION (en milliers d'habitants au milieu de l'année) 1960 1962 196h 1966 1967 1968 Marocains Musulmans 11.068 11.870 12.630 13.450 13.880 14.342 Israélites 162 155 110 100 90 78 Total 11.230 12.025 12.740 13.550 13.970 144.20 Etrangers Français 175 90 Espagnols 93 30 Algériens 93 25 Divers 35 30 Total 396 335 220 175 170 160 Toutes Nationalités 11.626 12.360 12.960 13.725 ih.1h0 145.80 Source: Ministère du Plan. Tableau h: PRODUIT INTERIEUR BRUT PAR PRINCIPAUX SECTEURS AUX PRIX DU MACHE DE 1960 1963-1968 ET PREVISIONS POUR 1969 (en millions de dirhams) 1963 196h 1965 196( 1967 l962. 1969 (Estima- tions) Agriculture 3,060 2,990 3,150 2,780 3,070 3,980 3,500 Exportations princi- pales et cultures industrielles 2/ (620) (750) (800) autres culturés (2,hho) (2,2h0) (2,350) Energie 230 250 260 280 280 310 330 ,ines 530 590 590 580 580 580 620 Industrie et artisanatl,250 1,330 1,320 1,370 1,h2O 1,70 1,530 Construction, travaux publics h60 h4O V6O 500 580 570 650 Comnerce 2,180 2,250 2,130 2,lhO 2,290 2,500 2,550 Transports et autres services privés 1,660 1,720 1,780 1,820 1,890 1,990 2,030 Traitenents et sa- laires du secteur public 1,090 1,1>0 1,120 1,190 1,250 1,370 1,90 3/ Total7 10,500 10,610 10,810 10,660 11,360 12,770 12,700 h/ Ajusterient' -20 -30 -20 -70 -20 -60 -20 Produit intérieur brut 10,80 10,580 10,790 10,590 11,30 12,710 12,680 1/ Chiffres provisoires / Comprend: vins, agrumres, fruits, légumes, sucre, betterave, coton, tabac. / Correspond à la Production Intérieure Brute -plus les Traitements et salaires du secteur public. >4/ L'ajustement a pour objet de faire concorder les donnés avec la conception courante du PIB, et de conciler les chiffres d'importations et d'exportations en provenance des deux sources. Source: Comptes de la Nation, (Ministère du Plan) et estimations de l'Office des Changes en matière de balance des paiements. Tableau 5: PRODUIT BRUT AUX PRIX DU 4ARCIIE 1963-1968 (en millions de dirhams) 1963 196h 1965 1966 1967 1968 Consomation du sec- teur privé 8,95o 9,210 9,710 9,620 10,090 10,70 Intérieure (8,760) (9,OhO) (9,550) (9,h60) (9,900) (10,560) Eâtérieure (190) (170) (160) (160) (190) (180) Consommation du sec- teur public 1,710 1,85o 1,790 1,85o 1,920 2,120 Biens et services (h80) (510) (M30) (h20) (20) (W70) Traitements et salaires (1,230) (1,3h0) (1,360) (1,h30) (1,500) (1,650) Investissements fixes l,Ll0 1,370 1,U0 1,530 1,890 1,970 Modification des stocks 60 -20 - -150 30 700 Exportation de biens et services non fac- teurs 2,Ol 2,760 2,710 2,780 2,800 3,OO oins: Importations de biens et services non facteurs -2,700 -2,710 -2,520 -2,870 -3,10 -3,310 Produit intérieur brut 11,86O 12,h6O 13,130 12,760 13,590 15,260 Paiements au titre du revenu net des facteurs -220 -230 -270 -320 -190 -2h0 Produit national brut 11,620 12,230 12,860 12,hh0 13,00 15,02o Source: Comptes de La Nation (1-inistère du Plan). A partir de 1966, on a utilisé les estimations de l'Office des Changes en matière d'im- portations et d' exportations. Tableau 6: PRODUCTION AGRICOLE, 1961/62-1967/68 1961/62 1962/63 1963/64 1964/65 1965/66 1966/67 1967/68 (en milliers de quintaux) Cereales: Blé dur 9.321 8.905 8.894 10.085 6.150 8.500 17.750 Blé tendre 3.237 3.050 3.06h 3.059 1.986 2.4o0 6.359 Orge 11.850 14.630 11.684 11.894 5.057 11.000 22.238 Mais 3.291 3.967 3.197 2.721 1.544 2.550 2.400 Céréales div. 1.39h 1.579 1.292 1.165 890 1.ihi 1.690 Total partiel 29.093 32.131 28.131 28.294 15.627 25.591 50.437 Légumineuses 1.407 1.472 2.149 2.465 1.h03 1.720 2.5h6 Agrumes 4.550 h.890 6.300 5.300 6.211 6.965 7.874 Olives 1.4oo 1.h5ô 2.000 1.770 2.670 1.550 1.580 Pmmes de terre 2.250 1.880 2.710 2.750 2.050 1.900 Tomates 1.760 2.530 3.260 3.000 2.770 2.100 Raisins 3.290 4.170 h.200 5.200 3.420 2.180 3.100 Graines de tournesol 19 93 101 39 25 27 37 Lin 129 57 155 105 76 36 26 Coton - graine 95 147 170 242 301 150 196 Betterave sucrière - 719 1.808 1.739 3.820 3.759 5.538 1/ Chiffres provisoires Comprend: fèves, pois chiches, petits pois, lentilles et haricots verts. Source: La Situation Economique du Maroc Tableau 7: SUPERFICIES CULTIVEES EN CEREALES ET LEGUMINEUSES, 1964/65 - 1967/68 (en milliers d'hectares) 1964/65 1965/66 1966/67 1967/68 Céréales: B16 dur 1,267 1,234 1,268 1,502 Blé tendre 390 401 h08 475 Orge 1,6h5 1,774 1,807 1,896 MaYs h3h 438 461 h52 Céréales diverses 157 153 143 152 Total partiel 3,893 4,ooo ,88 h,h77 Légumineuses 2/ 298 345 297 282 Total h,191 4,345 4,485 4,759 1/ Chiffres provisoires 2/ Comprend: fèves, pois, chiches, petits pois, lentilles et haricots verts Source: La Situation Economique du Maroc Tableau 8: RENDEMENT DES CEREALES - SECTEUR MODERNE, SECTEUR TRADITIONNEL ET MOYENNE NATIONALE (en quintaux par hectare ) 196h/65 1965/66 1966/67 1967/68 1/ Tradi- tradi- Tradi- Tr adi- Moderne tionnel Moyenne Moderne tionnel Moyenne Moderne tionnel Moyenne Moderne tionnel Moyenne HLé dur 11.7 7.3 7.8 8.4 3.5 5.0 10.0 5.5 6.2 17.7 10.2 11.8 Blé tendre 13.7 5.9 7.9 9.3 3.6 4.9 8.h . 5.8 16.3 10.2 13.4 Orge 12.1 7.1 7.2 6.6 2.7 2.8 8.6 5.9 6.1 17.1 11.5 11.7 Mais 8.1 6.2 6.2 6.2 3.h 3.5 8.0 5.4 5.5 7.8 5.2 5.3 if Chiffres provisoires Source: La Situation Economique du Maroc Tableau 9: UTILISATION D'ENGRAIS 1962-1968 (en tonnes de substance nutritive) N P205 K20 Total 1962 13,900 23,700 8,600 h6,200 1963 1h,600 22,200 8,5oo h5.,300 196h 15,700 2h,400 8,300 h8,hO0 1965 19,600 26,500 1o,hoo 56,500 1966 25,000 33,00 9,200 67,600 1967 28,000 36,500 15,0 79,900 1968 33,000 39,000 18,400 90,00 Source: Gouvernement marocain Tableau 10: DEPENSES DE iRSE EN VALEUR AGRICOLE 1/ - 1963 Montants effectifs Pourcentage des Opêrations Crédits crédits réalisés engagés déboursés engagés déboursés - - - - en milliers de DH - - (pourcentage) Mise en valeur agri- cole (O.R.M.V.A.) 197.1 166.5 112.7 84 57 Services de Province - DMV 59.0 46.4 28.8 79 49 Vulgarisation agricole (CT) 1h.8 11.8 11.0 80 7h Elevage 20.h 12.2 8.h 59 hi Construction et maté- riaux (CT) 20.1 19.8 16.1 97 80 TOTAL 311.h 256.7 177.0 82 57 1/ Dépenses de la "Direction de la Mise en Valeur" Source: Gouvernement marocain Tableau 11: STRUCTURE AGRAIRE - ESTIMTION DES SUPERFICIES CULTIVEES PAR CATEGORIE DIEXPLOITATION (en hectares) Secteur moderne l/ Exploitations privées - marocaines 250.000 Exploitations privées - étrangères 340.000 Terres domaniales - (ex-étrangères - louées) 200.000 Total partiel 790.000 Secteur traditionnel Exploitations privées - marocaines: Moins de 8 hectares 1.900.000 De 8 à 9,9 hectares 270.000 De 10 à 14,9 hectares h10.000 De 15 à 19,9 hectares 170.000 20 hectares et plus 00.000 Exploitations collectives 550.000 Total partiel 3.700.000 Total des terres cultivées h.h90.000 1/ Y compris la superficie estimée à 158.000 hectares des terres ~ irriguées (1966) dans les principaux périmètres d'irrigation. Sources: Données contenues dans: Préparation du Plan de Développement, 1968-1972; Service des statistiques rurales; l'Impôt Agricole - les gros Contribuables. Tableau 12: INDICE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE PAR SECTEURS ET MANCHES 1963-1968 (1958 : loo) Pondération 1963 196 1965 1966 1967 1968 Energie 110 139 147 153 162 165 181 lines 375 111 125 126 123 124 124 Industrie 515 218 130 128 136 142 150 dont: Transformation des métaux 145 102 107 103 102 114 124 Céramique et matériaux de construction 58 137 143 139 145 145 168 Produits chindques 68 111 117 13h 152 15h 170 Corps gras 39 ih5 121 125 130 136 140 Produits alimentai- res 417 121 127 127 138 lh 145 Textiles 107 183 184 181 190 196 222 Cuir 49 121 102 loo lo 96 112 Papier et carton 29 13h 138 133 143 1h7 157 Autres 88 138 129 117 125 133 127 Total partiel 1,000 Indice général 123 130 130 134 138 lh l_/ Chiffres provisoires Source: "La situation Economique du Maroc" Tableau 13: PRODUCTION MINERALE - 1963-1968 (milliers de tonnes métriques) 1963 196b 1965 1966 1967 1968 jM,inerai de phosphate 8,548 10,098 9,82b 9,h39 9,922 lo,512 Minerai de fer 1,035 887 951 1,017 893 809 Minerai de manganèse 335 3h1 376 362 286 160 Minerai de plorb 106 1oh 113 120 116 121 Minerai de zinc 59 81 95 9h 83 68 Cobalt lh 15 17 18 18 15 Charbon h0 h00 19 1 h82 h51 Pétrole brut 150 120 103 103 97 89 Pyrrhotine - - 128 282 353 h18 Source: Ministère du Plan; BNDE Tableau 14: REETTZS COURANTES DE T'ETAT (196k-1969) (en millions de dirhams) 196h 1965 1966 1967 1968 1969 (estima- tion) Impôt agricole 32,1 43,2 3h,5 36,9 62,5 80,0 Impôt sur les sociétés 30,6 53,1 57,6 5h,6 58,8 55,0 Impôt sur les bénéfices pro- fessionnels 126,7 293,8 317,5 339,3 h06,4 1o5,0 Impôt sur les salaires 60,9 77,6 101,3 103,7 122,8 125,0 Impôt urbain 3,2 2,h 9,0 13,2 19,3 l,O Impôt sur les débits de boissons o,5 0,6 o,6 0,7 o,5 0,7 Total des impôts directs 25h,0 h70,7 520,5 548,4 670,3 679,7 Droits et taxes à l'importation 416,6 328,1 h00,6 401,2 395,2 h2O,o Taxes à l'exportation 37,6 13,1 h8,2 66,6 5h,O 65,0 Autres recettes douanières M7 3,9 1,l _h,l 14,2 5,5 Total des recettes douanières h57,9 375,1 h52,9 h7h,9 h53, 190,5 Taxes indirectes 300,9 320,9 352,5 379,h hol,5 1i1,6 Impôt sur 2e chiffre d'affaires 210,0 205,0 222,0 2215 291,2 130,0 Total des impôts sur 2a consommation 510,9 525,9 574,5 603,9 692,7 814,6 Taxes d'enregistrement et de timbre 101,2 110,5 118,9 125,5 137,3 178,2 Revenus du domaine 12,1 h8,0 1,1 h9,8 h9,2 52,6 Revenus des monopoles d'Etat et des entreprises publiques 226,3 112,2 171,8 191,3 387,2 322,8 Revenus des autres activités de l'Etat 52,3 59,1 49,h 67,9 70,2 73,8 Revenus de transfert de l'Etat 56,o 157,1 16,6 70,3 96,8 54,5 Total des recettes diverses h77,9 516,9 127,8 664,8 740,7 681,9 Total des recettes 1.700,7 1.883,6 1.975,7 2.132,0 2.557,1 2696,7 1/ Chiffres provisoires N.B. Les chiffres officiels de 1968 et 1969 ont été adaptés pour être rendus comparables à ceux des années précédentes. Source: Ministère des Finances. Tableau 15: DEPENSES COURANTES DE L' ETAT (1965-1968) (en millions de dirhams) 1/ 1965 1966 1967 1968~ Effectif Pour- Effectif Pour- Effectif Pour- Effectif Pour- centage centage centage centage 1. Services économiques 261,2 1h,2 265,2 l1, 281,3 lh,3 297,1 13,1 Commerce 16,6 9,5 9,1 9,7 Industrie et Mines - 7,h 8,0 8,1 Travaux publics 101,9 l0,5 105,h 112,0 Agriculture 1h2,0 13,3 158,3 167,3 Développement 0,7 0,5 0,5 - 2. Services sociaux 659,2 35,8 691,h 36,7 739,h 37,6 791,8 35,o Education nationale h5o,5 h77,1 511,9 557,7 Jeunesse et sports 17,h 16,h 18,0 19,0 Travail 10,3 10,3 10,9 11,9 Santé publique 181,0 187,5 198,6 203,2 3. Services généraux 566,1 30,7 595,7 31,6 613,8 31,3 696,3 30,8 Défense Nationale 287,3 298,8 318,7 381,3 Gendarmerie Royale 32,3 33,3 36,8 38,0 Forces auxiliaires 9h,0 96,h 96,5 99,0 Intérieur h8,6 51,9 h9,3 56,6 Sareté Nationale 10,0 115,3 112,5 121,h ). Divers ./ 355,3 19,3 331,0 17,6 329,h 16,8 h77,0 21,1 5. Total 1.8h1,9 100,0 1.883,3 100,0 1.963,9 100,0 2.262,2 100,0 1/ Chiffres provisoires 2/ Non compris le Service de la Dette Publique Source: Ministère des Finances Tableau 16: DEPENSES D'INVESTISSEMENT DE L'ETAT (1965-1969) (en millions de dirhams) 1965 1966 1967 1968-l 1969 Estimations Agriculture 159 170 347 421 537 Barrages - 10 ¯8Z 12-3 180 Irrigation 96 81 136 164 161 Culture en sec et élevage il 33 64 81 119 Conservation et forêts 32 39 54 33 36 Recherches et divers 20 7 10 21 41 Transports 72 67 78 72 116 Ports 14W i 13 13 27 Routes 47 39 51 38 43 Transports aériens 11 12 14 22 46 Logements et Prestations sociales 36 21 27 27 37 Services Sociaux 65 44 33 53 91 Education et sports lIT 28 Î3 Z 77 Santé Publique 18 16 10 10 14 Communications 35 22 33 28 40 Tourisne 6 15 37 28 38 Hôtels 2 4 24 16 15 Autres équipements touristiques 4 10 13 J2 23 Industrie et artisanat 36 33 45 23 69 Etudes et recherches minières iV 13 lZ 15 ?;- Complexe chimiqae de Safi 22 17 23 3 - Divers - 3 8 5 7 Achats de terrains 27 26 53 53 79 Dépenses militaires 14 22 25 27 - Reconstruction d'Agadir 27 19 15 17 2 Transferts 156 82 168 170 187 Chemins de fer (OUCF) 20 19 12 8 3 Electricité 23 17 59 47 46 Sucre (SUTA, SUYAB, SUNAG) 30 49 51 Produits chimiques (Maroc chimie)113 3 10 10 107 Dons d'équipement (BNDE) 6 5 20 Divers (à l'exclusion de l'OCP) 8 33 13 TOTAL 634 521 862 918 1,197 1/ Chiffres provisoires. N.B. Les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des chiffres du fait que ces derniers ont été arrondis. Source: Ministère des Finances. Tableau 17: SITUATION MONETAIRE (Millions de dirhams) 1964 1965 1966 1967 1968 Dec. Dec. Dec. Dec. Dec. Billets et pièces en cir- culation 1,278 1,386 1,h29 1,61h 1,859 Dépôts à vue 2,299 2,h72 2,371 2,523 2,864 Autres dépôts 218 272 308 331 4h9 Masse monétaire totale 3,795 4,130 4,108 4.,468 5,172 Réserves extérieures (net) a/ 380 611 548 hh8 483 Crédit au Trésor 1,606 1,543 1,5U1 1,868 2,102 dont: Banque Centrale Ch92) (456) (49) (880) (939) Bons détenus par les banques (623) (667) (673) (536) (715) Dépôts privés au- près du Trésor (491) (420) (419) (452) (448) Crédit à l'économie 1,932 1,978 1,976 2,118 2,629 dont: Banque Centrale (433) (424) (454) (486) (695) Autres banques (1,499) (1,55) (1,522) (1,632) (1,934) Ajustements -123 -2 43 3h -h2 Total de toutes les sources 3,795 4,130 4,108 4,468 5,172 af A l'exclusion des engagements provenant des tirages sur le FMI; y compris les effets escomptés en devises. Source: Banque du Maroc Tableau 18: IMPORTATIONS DE MARCHANDISES, VALEUR EN DOUANE 1963-1968 (Millions de dirhams) 1963 1964 1965 1966 1967 1968 TOTAL 2243 2327 2181 2418 2620 2790 Alimentation (sauf huile et graines oléagineuses), boissons, tabac 465 636 578 660 723 619 Lait 19 19 23 20 26 26 Beurre et fromage 29 28 25 25 32 4o Café 28 30 30 33 36 35 Thé 51 70 56 64 67 82 Blé dur 2 l * 17 * Blé tendre 36 51 79 202 303 216 Orge * * * - 2 - Farine de froment 19 16 23 12 15 10 Tabac 20 19 15 18 17 18 Sucre 192 327 262 191 149 119 Divers 69 65 65 78 76 73 Combustibles et matières premières 346 398 442 435 418 529 Pétrole brut 34 85 73 79 80 10 87 q8 Essence 2 3 2 2 3 3 Huile lourde et mazout 2 2 2 * 5 4 Lubrifiants 17 17 18 14 14 22 Bois 66 71 64 76 69 80 Arachides et huile d'arachide 10 18 5 - 3 - Autres huiles alimentaires 81 37 115 94 57 86 Divers 134 165 165 170 187 227 Produits semi-finis 464 469 459 522 553 621 Produits intermédiaires à base de papier 4o 34 27 30 32 34 Engrais 24 22 27 27 35 42 Autres produits chiniques 38 39 48 50 47 60 Coton et fibres textiles synthé- tiques 42 46 56 90 76 86 Produits métalliques, non élec- triques 139 156 135 141 172 181 Or industriel 7 1h 10 6 3 5 Divers 174 158 156 178 188 213 Produits finis destinés à l'agri- 370 344 353 385 529 588 culture et à l'industrie Machines et outillages agricoles:27 20 24 27 23 51 Machines et outillage industriell54 153 165 158 340 347 Véhicules et poièces automobiles 2h 25 16 22 12 13 Divers 165 146 148 178 154 177 Tableau 18: IMPORTATIONS DE MARCHANDISES, VALEUR EN DOUANE 1963-1968 (Suite) (Millions de dirhams) 1963 l964 1965 1966 1967 1968 Biens de consommation 598 480 349 416 397 433 Produits pharmaceutiques Š31 71 7- V Textiles 165 131 52 97 71 24 Quincaillerie et appareils ménagers 33 32 20 32 35 48 Automobiles et pièces de rechange 113 71 54 61 87 135 Divers 226 185 167 164 156 173 * 0,5 million de dirhams ou moins Source: Ministère du Plan Tableau 19: EXPORTATI0S DE MARCHANDISES., VALEUR EN DOUANE, 1963-68 (en millions de dirhams) 1963 1964 1965 1966 1967 1968 TOTAL 1943 2186 2176 2168 2146 2278 Alimentation, boissons, tabac 943 1074 1050 1052 1062 1169 Agrumes 256 311 311 335 346 420 Tomates 105 129 137 149 175 144 Pommes de terre 4o 31 49 59 47 39 Autres légumes frais 27 28 48 30 4o 41 Fruits secs l 24 34 23 30 18 Fruits et légumes en jus 1l 16 14 22 19 24 Fruits et légumes en conserve 38 47 50 51 59 51 Légumes secs 62 65 89 54 50 94 Poissons salés 102 134 73 122 115 130 Vins et spiritueux 17 17 13 19 10 9 Orge 91 117 93 75 4 5 Mais 37 19 2 - - - Millet 27 15 li 5 - - Divers 119 121 120 108 167 194 Matières premières agricoles 131 94 89 129 141 134 Crin végétal 31 32 27 26 21 19 Alfa 14 6 5 5 4 5 Huile d'olive 35 6 3 44 6 7 Laine, fourrures, cuirs et peaux 15 13 9 9 7 6 Liège 18 17 16 16 18 20 Coton 18 20 29 29 40 16 Divers - - - - 45 61 Combustibles et matières premières 731 872 906 829 764 754 Phosphates 460 578 T 5T 53~ 4 5456 515W Fer 45 40 38 32 35 25 !anganése 57 52 51 52 41 34 Plomb 59 64 126 76 59 66 Zinc 15 20 33 26 27 21 Cobalt 5 16 4 14 12 15 Charbon 14 12 9 - 7 6 Autres produits des mines et carrières 25 36 37 40 4 l Divers 51 54 55 55 33 32 Produits manufacturés non alimen- taires 138 146 131 158 179 221 Cuir 13 11 13 14 17 21 Autres produits semi-finis dérivés du liège 9 7 T T 6 5 Autres produits semi-finis 55 55 53 89 100 130 Produits finis destinés à l'in- dustrie et à l'agriculture 9 9 6 5 2 8 Biens de consommation 52 64 52 43 54 57 Source: Ministère du Plan Tableau 20: DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE DU COMERCE EXTERIEUR (en millions de dirhams) 1964 1968 Exportations (f.o.b.) vers: Valeur Purcentage Valeur Pourcentage France 958 - 43 876 38 Allemagne occidentale 239 il 189 9 Benelux 156 7 158 7 Espagne 90 h 76 3 Royaume-Uni 104 h 13h 6 Algérie 36 2 30 1 Italie 57 3 134 6 Cuba 56 3 27 1 Etats-Unis 29 1 h3 2 Divers h94 22 620 27 Total 2,219 100 2,287 100 Importations (f.o.b.) en 196h 1968 provenance: Valeur Pourcentage Valeur Pourcentage France 911 39 880 31 Etats-Unis 231 10 380 14 Cuba 2h3 10 h9 2 Allemagne occidentale 132 6 216 8 Benelux 102 h 5h 2 Italie 6h 3 139 5 Royaume-Uni 69 3 123 h Divers 593 25 949 3h Total 2,345 100 2,790 100 Source: Ministère du Plan. Tab7eau 71: BALAUCE DES PAIDIENTS 5(1966-1969) (en millions de dirhams) prévisions officielles 1966 1967 1968 pour 1969 Rec. Dép. Rec. Dép. Rec. Dép. Rec, A. Biens et Services 2815 311U 2828 3351 3085 3571 324 3670 Biers ( f .7777- .b . ) 235 216 2727 227 72 359 -3 =2 Or non monétaire - 6 - - -5 Fret et assurance 61 177 66 191 97 203 112 208 Autres transports 8 56 10 58 13 70 1U 70 Voyages 379 16 O 189 126 183 456 186 Revenus des investissements 3> 2U5 29 212 >4 26 Uh 2h9 " privés (15) (13) (15) (128) (28) (138) (28) (153) publics (int.dette publique) (19) (102) (1h) (8h) (16) (126) (1.6) (96) Opérations du Gouvernement 113 137 126 170 187 1hU 175 150 Autres Services 52 9h 51 100 Wo 120 50 120 B. Transferts courants. 303 >26 352 315 356 31> 356 319 Prives 79 7M7 'ý70 žM -ET -2 ... salaires (remises des travailleurs à l'étranger) (158) (266) (208) (213) (200) (225) (205) (225) ... migrants (1) (96) (1) (3h) (1) (22) (1) (2) Publics 114 6h 1>3 68 155 67 150 70 organisations internationales (-) (5) (-) (6) () (-) ... pensions (I>>) (59) (13) (62) (151) (67) C. Mouvements de Capitaux 858 >92 839 445 882 569 855 537 Dons 173 20 -6 35 2l 33 112 3 Capitaux privés 182 196 230 270 220 237 230 2h9 ...balance des crédits commerciaux (91) (-) (U9) (45) (101) (19) (100) (25) ...prêts accordés par des étrangers (7) (11) (5) (1) ...investissements effectués par des étrangers (67) (30) (59) (8) (h7) (7) (70) (1) ...prêts et investissements effectués par des marocains (17) (6) (15) (6) ...divers (2h) (166) (98) (200) (52) (20h) (60) (210) Capitaux publics 503 276 U>3 145 hh8 299 513 252 ...crédits commerciaux (227) (1) (269) (55) (129) (1UW) (150) (61) ... prêts en devises (173) (167) (125) (57) (2h6) (112) (280) (1w0) .prêts en dirhams (88) (8) (h3) (1h) (71) (20) (80) (51) .divers (15) (60) (6) (19) (2) (27) (3) (-) D. Déficit net global (A+B+C) 56 92 131 71 * La présentation de ce tableau correspond dans l'ensemble au nouveau système comptable adopté par le Maroc à compter de l'exercice 1966. La présentation étant différente, les chiffres ne sont pas exactenent comparables à ceux des tableaux précédents. Les ajustements du compte monétaire ou compte de capital ont été faits pour 1966-68, mais non pour les pré- visions de 1969 qui reflètent la présentation du Gouvernement. Pour chaque exercice, des ajustements ont été effectués dans la maniere d'indiquer les transferts. Source: Office de Change. Tableau 22: EiTREE;s DE CAPITAUX ETRANGERS AU TITRE DE PRZ:TS (1965-1969) (en millions de dirhams) 1965 1966 1967 1968 1969 (projections) I. Etat A. Long terme France 119 108 -21 33 32 Etats-Unis 185 82 98 98 166 Allemagne Fédérale 53 7 62 127 42 BIRD et IDA 19 l 5 22 42 Koweit 84 56 - 24 47 Iran - - - 1 53 Italie - - - - 50 Divers - - Total partiel (A) 76Ô~ 26V51-8ý- 305 4¯32 B. Moyen terme France: Avance du Trésor français 61 - - - Aide à la Balance des paiements - - - - 16 Crédits - blé 44 87 129 13 Crédits-fournisseurs 3 15 4 16 Etats-Unis: Crédits - blé - - 32 8 Crédits - huile - - - 8 Total partiel (B) 10, 1~02 5 77 II. Entreprises publiques C. France 62 62 41 20 20 Etats-Unis - 55 8 11 6 BIRD et IDA 20 50 36 39 56 Italie - - - 19 - Divers 3 1 - - - Total partiel (C) 85 168 85 88 82 TOTAL 653 534 436 438 530 Source: Minist're des Finances. Tableau 23: RESERVES DE CHANGE 1964 - 1968 (en millions de $ EU en fin d'exercice) 196h4 1965 1966 1967 1968 Actif Banque du Maroc Or 34 21 21 21 21 Position tranche- or 1MI- il 12 13 - Devises 17 67 54 h2 64 A ccords de paiements 16 22 25 13 20 Banques commerciales 35 26 2h 25 26 Total (brut) 102 lh7 136 lh 131 Passif Banque du Maroc 12 13 15 12 53 Banques commerciales 15 13 13 13 13 Total (passif) 27 26 28 25 66 Reserves nettes 75 121 108 89 65 Source: International Financial Statistics Tableau 2: INDICE DU COUT DE LA VIE (CASABLANCA) (100 = 1958-1959) 1965 1966 1967 1968 1969 Janvier 130.2 128.3 129.0 128.2 132 Février 131.9 127.5 128.8 128.1 131 Nars 131.7 126.5 128.3 128.9 131 Moyenne 131.3 127.h 128.7 128. Avril' 129.2 125.6 126.2 126.2 Mai 127.7 123.9 122.9 12h.1 129 Juin 226.3 124.0 122.3 12h.7 129 Mioyenne 127.7 12h.5 123.8 125.0 Juillet 125.2 125.2 122.1 12h.8 Aout 125.0 125.8 123.4 125.o Septembre 126.3 127.9 126.0 125.7 Iloyerme 125.5 126.3 123.8 125.2 Octobre 127.7 128.7 127.8 125.8 Novembre 129.0 130.5 127.6 127.2 Décembre 128.9 129.6 127.7 130.0 Moyenne 128.5 129.6 127.7 127.7 Moyenne annuelle 128.2 126.9 126.0 126.6 Source: Ministère du Plan