Madauascar: Problemes et choix (3 energktiques Rapportdu programmecornrnunPNUDIBanqueMondiale de I'evaluationdu secteur de I'energie Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte. Sa teneur ne peut &re divulguee sas I'autorisation du gouvernement, du PNUDou de la Banque Mondiale. PROGRAMM3 CONJOIBlT PWD/BANQUE MONDIALE POUR FAVORISER LCL MAITRISE DES CtIOIX ENERGETIQUES Pclys - Date - No. Indonksie Novembre 1981 3543-IND Maurice Dkcembre 1981 3510-MAS Kenya Mai 1982 3800-KE Sri Lanka Mai 1982 3794-CE Zimbabwe Juin 1982 3765-ZIM Ha'iti Juin 1982 3672-HA Papaouasie Nouvelle-Guinke Juin 1982 3882-PNG Burundi Juin 1982 3778-BU Rwanda Juin 1982 3779-RW Malawi AoGt 1982 3903-MAL Bangladesh Octobre 1982 3873-BD Zambie Janvier 1982 4110-ZA Turquie Mars 1983 3877-TU Bolivie Avril 1983 4213-B0 Fidji Juin 1983 4462-FIJ Iles Salomon Juin 1983 4404-SOL Sknkgal Juillet 1983 4182-SE Ouganda Juillet 1983 4453-UG Soudan Juillet 1983 4511-SU Nigeria AoGt 1983 4440-UNI NCpal AoGt 1983 4474-NEP Gambie Novembre 1983 4473-GM Pkrou Janvier 1984 4677-PE Costa Rica Janvier 1984 4655-CR Lesotho Janvier 1984 4676-LSO Seychelles Janvier 1984 4693-SEY Maroc Mars 1984 4157-MOR Portugal Avril 1984 4824-PR Niger Mai 1984 4642-NIR Ethiopie Juillet 1984 4741-ET Cap Vert Aoit 1984 5073-CV GuinCe-Bissau AoGt 1984 5083-GUB Botswana Septembre 1984 4998-BT St. Vincent et les Grenadines Septembre 1984 5103-STV Ste. Lucie Septembre 1984 5111-SLU Paraguay Octobre 1984 5145-PA Tanzanie Novembre 1984 4969-TA Ykmen Dkcembre 1984 4892-YAR Libkria Dkcembre 1984 5279-LBR Rkpublique Islamique de Mauritanie Avril 1985 Jama'ique Avril 1985 Cbte d' Ivoire Avril 1985 Togo Juin 1985 Bknin Juin 1985 Vanuatu Juin 1985 Tonga Juin 1985 Samoa Occidental Juin 1985 Burma Juin 1985 Thailande Septembre 1985 Sao Tomk & Principe Octobre 1985 Equateur Decembre 1985 Soma1ie Decembre 1985 Burkina Janvier 1986 Za'ire Janvier 1986 Syrie Mai 1986 Ghana Novembre 1986 Guinke Novembre 1986 POUR USAGE OFFICIEL Rapport No. 5700-MAG MADAGASCAR PROBLEMES ET CHOIX ENERGETIQUES JANVIER 1987 Le prdsent rapport fait partie d'une sQrie publiCe dans le cadre du Programme conjoint P ~ u ~ f ~ a n qmondiale pour favoriser la maitrise des u e choix CnergQtiques. FinancCs en partie sur le Compte dnergie du PNUD, ainsi que par le governement Fran~aiset la Commission des CommunautCs EuropCennes, les travaux ont QtC rCalisCs par La Banque. Le prCsent document fait l'objet d'une diffusion restreinte. Sa teneur ne peut 6tre divulguCe sans l'autorisation du Gouvernement, du PNUD ou de la Banque mondiale. .Dans le domaine de l'dnergie, les principaux problkmes de Madagascar sont les suivants: une crise du bois de feu de plus en plus grave qui rbsulte de la sur-utilisation des ressources forestihres qui fournissent 80% de la consommation finale d'knergie, utiliske principa- lement pour faire la cuisine, et la ddpendance totale h l'dgard des importations de produits pktroliers dont le coiit est dlevd. De plus, il y a absence de coordination des activites et des orientations dans le domaine de lqnergie. Les questions Les plus urgentes ont trait i une exploitation et une utilisation plus efficaces des ressources existantes de combustibles ligneux et de ressources hydro-klectriques, et de l'infrastructure actuelle sous forme de centrales, d"nstal1ations de transport et de distribution et de La raffinerie de pbtrole de Toamasina. La solution la plus intkressante pour augmenter l'offre de combustibles ligneux au cours des cinq prochaines annkes consisterait h am6liorer la fabrication traditionnelle de charbon de bois et h utiliser les d6chets des forgts et le bois d'oeuvre de qualit6 non commerciale tel que les pins ma1 venants du Haut Mangoro, les ddchets des scieries et des opkrations d'abattage et de fasonnage du bois. Du c6td de la demande, les solutions consistent i faire des essais L l'kchelle commerciale des foyers amdliorhs h bois et i charbon de bois en mhtal, ainsi que de rkhauds h kdroshne d'un rendement plus dlevd et de marmites dlectriques h cuire le riz qui, avec une distribution renforcde et amplifide, utiliseraient une partie de llimportante puissance install6e excedentaire. La modernisation de la raffinerie de pktrole augmentera les rendements en distillats moyens, rkduisant ainsi la ndcessitb d'importer ces produits. En ce qui concerne l'btablissement des prix de l'knergie, il faut rationaliser Les tarifs de l'klectricit6 pour les faire correspondre L leurs coiits kconomiques et aux besoins financiers de La sociktb d'dlectricitb malgache. I1 est urgent de crber et de mettre au point un organisme unique de planification nationale de l'hnergie, tout en renfor~antla gestion et la programmation des investissements h l.'dchelon du sous-secteur. ABBBEVIATIOUS ET SIGLES A1EA Agence Internationale de l'gnergie Atomique BE1 Banque Europkenne d'Investiesement BEICIP Bureau d'Etudes Industrielles et de CoopCration de 1'1nstitut fransais du Pdtrole BP British Petroleum bpj barils par jour bsa base skchhe A l'air c.a.f coiit-assurance-fr6t CCCE Caisse Centrale de Coopbration Economique (de France) CIMA Cimenterie de Amboario cm centim&tre CMCT CoGt Marginal A Court Terme CMLT CoGt Marginal A Long Terme CSP Conseil Supdrieur du Plan CSR Conseil Suprgme de la RCvolution DEF Direction des Eaux et Fordts DGP Direction Genhrale du Plan EDF Electricitd de France f.o.b. free on board FA0 Food and Agriculture Organization FF Franc Fransais FMG Franc de Madagascar gms grammes IDA Association Internationale de Dhveloppement IMI Institut Malgache d'Innovation JIRAMA Socihtd Malgache d'electricitd et d'~dductiond'~au kgep kilogramme d'hquivalent de phtrole MES Ministkre de 1'Enseignement Suphrieur MIEM Ministhre de ltlndustrie,de 1'Energie et des Mines MPAEF Ministire de la Production Animale, des Eaux et Forgts MPARA Ministkre de la Production Agricole et de la Rhforme Agraire MRSTD Ministere de la Recherche Scientifique et de la Technologie pour le Dkveloppement NU Nations Unies OMNIS Office Militaire National pour les Industries StratCgiques PAGE Programme dtAide A la Gestion de lt~nergie PIB Produit IntCrieur Brut PNUD Programme des Nations Unies pour le Dhveloppement RAR Ressources Raisonnablement Assurhes RS Ressources Sp6culatives RSE Ressources Supplkmentaires Estimkes sE skchh au four SOLIMA Socikth Malgache de Raffinage du Pktrole SOMAGI Socihth Malgache de Gestion Informatique SOMLAC Association Agricole Malagache teb tonnes d'6quivalent de bois teP tonnes d'hquivalent de pktrole thbtl teneur hygrorn6trique base humide EQUIVALENT EN HOWAIES Unitk monktaire = Franc Malgache FMG l$E.U. = 6 2 5 F M G a / 1 $ E.U. = 9 Francs franqais a/ Baril de phtrole 0,15899 m3 42 gallons E.U.; 35 gallons impkriaux BTU British thermal unit = 0,252 kil calories - PC Pieds cube 0,02832 m 3 - Ga1 Gallon 3,7853 litres GWh Gigawatt-heure - 1.000.000 kilowatts-heures (kwh) kg kilogramme - 1.000 grammes - km kilomiitre 1.000 miitres = 0,62 mile - kV kilovolt 1.000 volts - kwh kilowatt-heure 1.000 watts-heures MVA - mkgawat t 1.000 kilovots-ampkres MW mkgawatt-heure - 1.000 kilowatts (kW) MWh mkgawatt-heure - 1.000 kilowatts-heures TEP (tep) tonne d'kquivalent de pktrole - 39,68 millions de BTU TEB (teb) tonne d'hquivalent de bois b/ - - 0,32 tep -a/ Les taux de change sont ceux d'octobre 1984. Ce sont les taux utilises dans le present rapport, moins d'indication contraire. L'exercice financier de Madagascar dure du ler janvier au 31 dkcembre. - b/ ~'est-8-dire du bois d'une teneur hygrometrique de 25% base humide (thbh) par unit4 de poids. FACTEUBS DE CONVERSION DE L'EHERGIE Millions de kcal teP Sources d'knergie par unit6 par unite Combustibles liquides (tonne) Phtrole brut GPL Essence d'aviation Essence Kkros&ne Carburbacteur Gaz-oi1 Mazout Electricit6 au niveau de l'utilisation finale (MWh) 0,86 Charbon (tonne) A 25% de thbh 6,40 Bois de feu (tonne) 3,20 Charbon de bois (tonne) A 10% thbh 6,90 1 kcal = 3,968 BTU 1 kcal = 4,19 kilojoules 1 TEP = 10,O millions kcal = 39,68 millions BTU = 41,9 millions kilojoules = 3,l teb 1 TEP = 3.922 kwh sur la base du remplacement thermique tonne (t) = tonne mhtrique = 1.000 kilogrammes (kg) = 2.204,6 livres Le prbsent rapport a 6tk etabli A la suite d'un skjour effectuk a Madagascar, en octobre-novembre 1984, par une mission d16valuation du secteur knergktique, et en juin 1985 par une mission de discussion des principales conclusions et recommandations prhliminaires. Ont participh a ces missions MM. Jochen Schmedtje (Chef de mission), Paul Dyson (combustibles fossiles solides), Kenneth Newcombe (combustibles fibreux) et les consultants suivants: MM. Claude Gerard (raffinage du phtrole), Jean-Roger Mercier (knergies renouvelables), Bernard Russel (institutions dnerg6tiques) et Mrne. Katrina Sharkey (chercheur). S'inspirant de l'expkrience de L'IDA en matit5re de projets dans le domaine de llCnergie Madagascar, M. Vukota Mastilovic et Mrne. Kathleen Stephenson ont participh B la rkdaction des chapitres concernant le sous-secteur de l'energie electrique et la prospection pktroli&re, respectivement. TABLE DES MATIERES Page PREFACE ................................................... PRINCIPALES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ................ L'ENERGIE DANS L'ECONOMIE ................................. L 1 economie r .............................................. L' Cnergie dans 1'Cconomie ............................... La crise du bois de feu ............................... Dipendance a l16gard des importations ................. .................. Tendances de la consomnation d'Cnergie Vue d'ensemble........................................ Consommation d'dnergie et PI9......................... Ressources d Ienergie r .................................... Vue d'ensemble........................................ Combustibles fossiles solides......................... PCtrole............................................... Uranium ............................................... .............................. Energie hydro-Clectrique Bois de feu ........................................... Biomasse autre que le bois............................ Energie solaire et Colienne........................... Energie gbothermique................................... .................................. Politique Cnergetique ................................ Future demande d'bnergie ........................... SOURCES D'ENERGIE RENOWELABLES Bois de feu ............................................. Offre de bois de feu .................................. ........................... Consommation du bois de feu Dbboisement ............................................. Strathgie sous-sectorielle Augmentation de l'offre ................................. .............................. Options A court terme dans le domaine de l'offre.. .... Options B long terme en matikre d'offre ............... ................................ Rtigulation de la demande AmClioration du rendement A la cuisson ................ Remplacement d 'un combustible par 1'autre ............. Offre et demande de combustibles mCnagers a Antananarivo ............................. Recomndations ......................................... Mesures a prioriti absolue ............................ Mesures a haute priorit4 .............................. Mesures a plus faible prioriti........................ Programme d'investissement .............................. Organisation du sous-secteur forestier .................. Main d'oeuvre et formation .............................. Autres sources dl&nergie renouvelables .................. Biomasse autre que Le bois............................ Production d'hnergie hlectrique i petite Cchelle ........ Hydrologie............................................ Energie solaire. holienne et ghothermique ............... Energie solaire ....................................... Production d'knergie holienne ......................... Energie geothermique .................................. Recomandations concernant les autres sources d'knergie renouvelables..................... Mesures ultra prioritaires ............................ Mesures hautement prioritaires ........................ Mesure h plus faible priorit6 ......................... Assistance technique.................................... AMENAGEMENT DES RESSOURCES EN COMBUSTIBLES FOSSILES SOLIDES........................................ Prospection et rkserves................................. Charbon............................................... Lignite............................................... Tourbe................................................ Amknagement antkrieur................................... Charbon............................................... Lignite............................................... Tourbe................................................ March6 du charbon....................................... Tendances anthrieures................................. Demande future........................................ Importations de charbon............................... Plans de mise en valeur du charbon...................... Grande nine pour l'exportation........................ Petite mine de charbon................................ Conclusions........................................... Recomandations ....................................... ........................ Questions d'ordre institutionnel Recomandation ........................................ AMENAGEMENT DU SOUS-SECTEUR DE L'ENERGIE ELECTRIQUE....... Croissance de la demande................................ Tendances antkrieures................................. .............................. Projection de la dernande Recommandations et questions likes la demande....... Production d'klectricitk................................ Installations actuelles............................... Autoproduction........................................ Tendances antkrieures de la capacit6 d'alimentation............................. Prhvisions de l'alimentation klectrique............... Programme d'investissement............................ Questions et recommandations en matikre de production....................................... Organisation du sous-secteur de lt6lectricitk........... Questions institutionnelles........................... Recomandations ....................................... Personnel et formation.................................. Questions............................................. Assistance technique.................................. V. REHABILITATION DE LA RAFFINERIE ........................... Introduction ............................................ ............................................ Historique Etudes de rkhabilitation .............................. Facteurs de l'kvaluation du projet ...................... Demande de produits pktroliers ........................ Prix du pktrole brut et des produits. marge de raffinage .......................................... Les exportations de produits .......................... Amkliorations techniques .............................. ................................. Justification du projet Principaux rksultats de l'ktude de .................................. faisabilitk BEICIP Tests de sensibilit6 .................................. Modernisation de la raffinerie ........................ ~ecomandations ....................................... .................. Organisation du sous-secteur pktrolier SOLIW ................................................ O m I S................................................. ........................... Questions institutionnelles Recommandations ....................................... Personnel et formation .................................. SOLIW ................................................ Recomandation ........................................ . VI ETABLISSEMENT DES PRIX DE L'ENERGIE ....................... Produits pktroliers ................................... Electricit6 ........................................... Bois de feu et charbon de bois ........................ Recommandations ....................................... . VII PLANIFICATION ET PRIORITES D'INVESTISSEMENT DANS LE DOMAINE DE L'ENERGIE ............................ Planification du secteur de l'hnergie ................... ............................... Absence de coordination Faiblesses de la planification ........................ Solutions possibles ................................... Recommendations ....................................... Main.d'oeuvre ........................................... Formation ............................................... Besoins d'assistance technique .......................... Investissements requis dans le secteur de ll&nergie ..... TABLEAUX Tableau 1.1. ~'knergieet la balance comerciale. 1973-83 ......... 4 Tableau 1.2: Structure de la consommation intkrieure nette d'knergie par secteur. 1983 (pourcentage) .......... 5 Tableau 1.3: Consommation knergktique commerciale et PIB non agricole. 1976-1983 ........................ 6 Tableau 1.4: Consommation finale d'knergie par forme d'knergie et par secteur. 1983 et 1995 ............. 12 Tableau 2.1: Couverture forestikre contigue et rendement soutenable A l'echelle nationale. 1985 ............. 14 Tableau 2.2: Consommation de bois de feu. 1983.................... 15 Tableau 2.3: Offre et demande de bois de feu. 1983 (1.000 tep) .... 17 Tableau 2.4: CoSt compar6 des formes dt6nergie m6nagkre i Antananarivo. dernier trimestre de 1984.......... 25 Tableau 2.5: Programme d'investissement pour augmenter l'offre et limiter la demande de bois de feu. 1986-95.. .... 34 Tableau 4.1: Consommation d161ectricit6. 1973-83.................. 55 Tableau 4.2: Consommation d'klectricitk par cat6gorie de consommateur (1973-1983)........................ 56 Tableau 4.3: Projection de la demande. 1985-1995.................. 57 Tableau 4.4: Alimentation en Clectricitk. r6seau interconnect6 (1975-1983).......................... 59 Tableau 4.5: Structure de l'alimentation Clectrique (1973-1983)....................................... 61 Tableau 4.6: Consommation de p6trole pour la production dtClectricitC (1979-1983).......................... 61 Tableau 4.7: Alimentation klectrique du rkseau interconnect6 1985-1995 ............................ 62 Tableau 4.8: Structure de l'alimentation. 1985-1995............... 63 Tableau 4.9: Consommation de p6trole pour la production dt61ectricit6 1985-1995 ............................ 63 Tableau 4.10: Structure du programme d'investissement (JIRAMA) 1985-90................................... ............ 64 Tableau 5.1: Demande de produits phtroliers. 1973-1985 76 Tableau 5.2: Projections de la demande de produits pktroliers. 1985-2000 .............................. 77 Tableau 5.3: Prix du pktrole brut et des produits pktroliers retenus dans l'ktude de faisabilit6 BEICIP ......... 78 Tableau 5.4: Rksultats de ltanalyse BEICIP du projet de rhhabilitation de la raffinerie .................... 80 Tableau 6.1: Composition des prix des produits p6troliers au 17 mai 1984..................................... 87 ............. Tableau 6.2: Rapport entre les prix int6rieurs et les prix aux frontikres des produits pbtroliers 87 Tableau 6.3: Prix des produits pktroliers. taxes ..................................... et subventions 89 Tableau 7.1: Investissements envisagks pour le secteur de ......... ltCnergie par ordre de ~riorit6. 1986-1990 100 Tableau 7.2: Assistance technique et ktudes prioritaires comprises dans les investissements envisag6s pour le secteur de ltknergie. 1986-1990 ............ 101 ANNEXES .............. Annexe 1 Bilans energktiques nationaux. 1979 et 1983 .......... 102 Annexe 2 Prospection et perspectives pktrolikres 104 Annexe 3 Projection du bilan offre/demande des mknages dans le Faritany dtAntananarivo ......................... 109 Annexe 4 ............ Statistiques des plantations par province 110 Annexe 5 Aspects kconomiques de la fabrication de charbon de bois avec des meules traditionnelles -meules ou terres de surface ............................... 111 Annexe 6 Aspects 6conomiques de la fabrication de charbon de bois avec la "meule casamancaise" meule de 16 .................... sthres avec un cycle de 7 jours Annexe 7 La carbonisation come alternative de la pelletisation des pins mals venants de Fanamalanga et des ressources de bois de d6chets de pins .............. Annexe 8 Production estim6e de d6chets agricoles de certaines cultures, 1984........................... Annexe 9 Statistiques relatives B la rizerie d1Antananarivo..................................... Annexe 10 Codt estimk de production des briquettes de balle de riz, Antananarivo, 1984.,.,,.................... Annexe 11 Projet de cadre de rkfbrence d'une ktude intCgr6e de planification de l'bnergie et de l'agriculture dans la r6gion du lac Aloatra..... Annexe 12 Programme d'investissement pour le sous-secteur des rnknages, 1985-1995............................. Annexe 13 Description de la filihre du charbon situation future................................... Annexe 14 Analyse 6conomique simple de la production d'bnergie A partir de la balle de riz, lac Aloatra, Madagascar, 1984.......................... Annexe 15 Potentiel prksentb par la bagasse pour la production d16nergie, 1984......................... Annexe 16 Analyse 6conomique du projet d'usine d'kthane: projection du compte de profits et pertes.......................................... Annexe 17 Analyse dconomique de la production de biogaz, Madagascar 1984.................................... Annexe 18 Rhcapitulation des renseignements concernant les inventaires rbcents des ressources d'knergie hydro-klectriques .................................. Annexe 19 Analyse 6conomique comparhe de la production de petites centrales hydro-hlectriques et de centrales diesel, Madagascar, 1984................. Annexe 20 Estimation de la ressource solaire et exemple de l'analyse kconomique du chauffage solaire de l'eau, Madagascar, 1984.................... ..... Annexe 21 Energie holienne et analyse Cconomique. .............. Annexe 22 Madagascar: demande actuelle et pr6vue de ................... combustibles ligneux des m6nages Annexe 23 Localisation des principales ressources accessibles en combustibles ligneux............ ................ Annexe 24 Principales rhgions carbonifhres..................... Annexe 25 Stratigraphic des principaux gisements de charbon.... Annexe 26 Ressources de lignite... ............................. Annexe 27 Production de ciment et consommation de charbon...... Annexe 28 Consommation de ciment............,.................. Annexe 29 Ciment - Projection de la production et de la demande............................................ Annexe 30 Demande de charbon................................... Annexe 31 Coiits du charbon import6 ............................. Annexe 32 Production d1Clectricit6 et consommation (JIRAMA), 1973-1983................................ Annexe 33 Production et consommation dtQnergie. rQseau interconnect&. 1973-1983 ...........................152 Annexe 34 Zone interconnecthe (ZI) - Prhvision de la consommation dt6nergie .............................153 Annexe 35 Prhvision du bilan dtCnergie hlectrique ..............156 Annexe 36 Prkvision du bilan d' knergie hlectrique et des puissances installkes ..............................157 Annexe 37 Puissance installbe ................................ ....... 158 Annexe 38 Puissance installhe des auto-producteurs. 1980 160 Annexe 39 Programme d' invest issement pour 1'bnergie blectrique. 1985-1990 ..............................163 Annexe 40 Planification de l'hnergie hlectrique ................ ..............164 Annexe 41 Prhvision de la croissance de la charge ............171 Annexe 42 Demande de produits phtroliers. 1973-1985 172 Annexe 43 Projections de la demande des produits phtroliers. 1984I85-20OOIOl................................ 173 Annexe 44 Modernisation de la raffinerie de SOLIMA .............175 Annexe 45 Composition des prix des produits pbtroliers. 1977-84............................................ ...........177 Annexe 46 Exemples de niveaux des tarifs (juin 1984) 178 Annexe 47 Prix de dhtail des combustibles ligneux A Antananarivo. 1973.84 ..............................179 ......... Annexe 48 Enqu&te par sondage des prix et de la connnercialisation des combustibles ligneux 180 Annexe 49 Organisation du secteur de l'hnergie .................181 Annexe 50 Organisation actuelle du MinistAre de l'industrie. de l'bnergie et des mines .......................... 182 Annexe 51 Nouvelle organisation du Ministhre de l'industrie. de l'hnergie et des mines ..........................183 CARTES BIRD 14160R .Madagascar .Carte ghnhrale BIRD 188168 .Madagascar .Centrales publiques et lignes de transport dthlectricit6 BIRD 19743 .Madagascar.Emplacementdesprincipauxgisementsde charbon PREFACE Commentaires des Autoritks Malgaches Cette prCface prBsente les observations et commentaires des autorites malgaches suite & la prhsentation de ce rapport au Gouvernement en juin 1986. Introduction Depuis la premigre mission Energy Assessment d'octobre 1984 jusqu'a ce jour, les situations dans le secteur Energie n'ont cessk d'evoluer : - des projets ont beaucoup avancb au point de vue etudes et m6me realisations; - des mesures recommandbes dans ce rapport ont connu des dhbuts de mise en oeuvre, ou sont m6me en pleine rkalisation, ou exbcutbes entihrement aussi, les problGmes qui ont amenb la Mission PNUD/B~~?U~Mondiale a les prkconiser ne se posent plus i l'heure actuelle; - des options ont 6th prises pour certaines composantes des sous- secteurs; - une mission PAGE pour le sous-secteur Electricit6 a identifie en fhvrier 1986 les actions prioritaires et leurs recommandations ont fait l'objet de propositions de financement de I IDA dans le cadre du Projet Energie; - le Projet Energie, qui s'interesse A differents sous-secteurs selon les recommandations de ce rapport a fait l'objet d'une mission d'Cvaluation en juin 1986, c'est-&-dire au moment de sa redaction; et - certains bailleurs de fonds financent d&j& des projets qui semblent avoir peu d'importance dans ce rapport. En rCsum6, nombreux sont les points qui meritent d'stre remis & jour afin de refleter rhellement la situation actuelle. Contenu du Rapport A. Analyse des Ressources dtEnergie La sous-estimation du potentiel bconomique des ressources d'bnergies nouvelles et renouvelables telles que le solaire et l'kolienne, la biomasse autre que la forgt, le bois et la bagasse, vu leur impact insignifiant dans les bilans de consommation, risque de freiner les efforts et les intentions des bailleurs de fonds qui se lancent actuellement dans le dkveloppement de telles ressources B Madagascar. Par ailleurs, compte tenu du deskquilibre rkgional du pays en matikre de ressources d16nergie, seuls le solaire, l'holienne ou le biogaz peuvent s'apprhter B certaines rkgions faute de sites hydrotilectriques et de ressources forestihres B cause des conditions climatiques frappant ces rkgions telles que le Sud, le Sud Ouest et la partie littorale de Madagascar. De plus, vu les installations existantes actuelles en boliennes et en solaires dans ces rCgions et les performances obtenues, il n'est plus B douter de la faisabilitti des utilisations de telles techniques. I1 importe aussi de signaler que plus particulikrement, dans le Sud de Madagascar, le d6veloppement de telles ressources a un caractkre vital car il est lib au problkme de l'eau. Liste des projets en cours : - a&rogBnhrateurs B Antsirenana et Taolanaro avec le FED - Commission de l'0chan Indien; - rhhabilitation des koliennes dans le Sud pour le pompage de . l'eau et recherches des nouveaux sites d'implantation avec la GTZ Options pour Attknuer la Crise du Bois de Feu La carbonisation des pins ma1 venants du haut Mangoro considbrke en prioritk absolue parmi les mesures i prendre a dkjA fait l'objet d'une ktude de faisabilitb B financer conjointement par le PNUD - la FAO, USAI AID et la Banque Mondiale. Cette Btude a 6th discutbe avec la partie malgache en mi-octobre 1986. Et si elle s'avkre viable financihrement et &conomiquement, sa rhalisation peut 6tre prise en charge par des cofinanciers du Projet Energie ou par d'autres sources. Dans le cas contraire, elle se limitera l'extension de l'exploitation traditionnelle ou sera tout simplement abandonnke. I1 est a noter qu'il s'agit maintenant de petits bois de la plantation de FANALAMANGA et non plus de ins ma1 venants. Des tests aux consommateurs (mtinages) ont donnk de bons r&sultats, reste le problkme de march6 de la CIMA. Par ailleurs, la formation de charbonniers a dtiji commencti sous 1'Qgide du PNUD-FA0. L'amblioration de la carbonisation intkresse aussi la GTZ et se trouve parmi les projets qu'elle compte financer. Les balles de riz ont aussi 6th ktudikes par des experts de la Banque Mondiale en juin 1986 mais les conclusions ktaient trks tangentes. Les foyers ambliorbs ont &tb discutks par la mission d'kvaluation du Projet Energie et le FED et il a 6th convenu que le FED dkbutera par 1'6tude de faisabilith de la diffusion et la Banque Mondiale prendra la relkve conjointement dans 2 ou 3 rkgions de Madagascar. Le FED, dans le cadre de 1'~saistance Rbgionale des iles de ltOcCan Indien, finance actuellement un projet de centrale gazogine et de camionnette gazoghne fonctionnant aux bourres de coca ti Sambava. La diffusion sera entreprise ulterieurement. C. Energies Nouvelles et Renouvelables Les mini et microcentrales hydroblectriques et/ou hydromkcaniques s'avtirent ktre l'hnergie future de Madagascar du fait de l'abondance des sites correspondants et du fait aussi qu'elles sont plus adaptkes que les grands rCseaux Clectriques aux milieux ruraux malgaches avec des petits villages et hameaux Cparpillbs et dispersbs avec leurs artisanats. Les mesures prkconiskes ne concernent que des Ctudes, des prospections et des ambliorations du cadre institutionnel alors que plus de 300 sites favorable9 ont ktk dbjl identifibs. I1 est souhaitable que simultankment A la mise en oeuvre des mesures sus-mentionnbes, on fasse des rkalisations, i.e. pratique de la mkthode "hit and run". A noter que des ambnagements sont en cours : - Bezaha (100 kW) avec FAC - CCCE - Ampefy (80 kW) avec USAID et 5 B 10 sites feront aussi l'objet de nouveaux amhnagements dans le cadre de L'usAID et d'autres bailleurs de fonds. La mission IDA, avec le soutien de USAI AID, en Clectricitb en fkvrier 1986, a dkjl effectuC des prospections et a abouti au site dtAmbodiroka dont 1'Qtude de faisabilitd est en cours avec 1'USTDP et sera co-financC dans le cadre du Projet Energie IDA. Compte tenu de l'importance de ces mini et microcentrales hydrauliques et de l'urgence de ltopCration de substitution de centrales Diesel, il s'avbre efficace d'en faire des rkalisations au fur et ti mesure que la faisabilith est dbmontrhe et ne pas attendre que les ktudes gCnkrales et globales y affkrentes soient terminbes. Energies dolienne et solaire : les projets en cours peuvent servir de pilotes et les recommandations doivent itre maintenant orientkes vers leur vulgarisation d'autant plus que dans certaines regions Sud et cbtieres les expkriences montrent l'efficacitk de ces types de sources d'knergie. D. Combustibles Fossiles Solides En tant que sources d'knergie Locales, et plus particulibrement le charbon, bien insister sur la nkcessitk de pousser les btudes de faisabilitb afin qu'on puisse l'exploiter et par suite se passer de son importation pour les cimenteries locales et pour d'autres usages. E. Energie Electrique Ce sous-secteur 4tait etudiC en totalit6 par la Mission PAGE en fCvrier 1986 et des recommandations ont t formulCes. Plus particulihrement, le bilan des centrales Diesel A rChabiliter a 6th m$me dress4 et les coiits de retapage ont ht4 mkme dCji estimCs. Par ailleurs, la plupart des mesures prhconis4es dens le rapport pr4sent font actuellement l'objet d'une proposition de financement sur projet Energie de I IDA et des Ctudes pr4alables vont d'ailleurs $tre finanches sur PIF de ce projet. Concernant les problbmes financiers de la JIRAMA : Un programme d'actions d'assainissement financier a 4 propos4 par la Mission dlEvaluation du Projet Energie et sa rkalisation est actuellement en cours. Par ailleurs, un diagnostic de gestion a etC effectu4 en 1985. D'autres mesures d'assainissement ont 6th aussi prises ou sont en cours. F. RChabilitation Raffinerie Un complCment d'etudes a btC effectue par BEICIP en mars 86. Les cinq premibres mesures recommandhes ont CtC revues et la CCCE en est dCji destinataire et marque son accord de principe pour le financement de la rChabilitation mais a inform6 qu'elle demande un cofinancier. La Mission Projet Energie, avec le Representant R4sident de la Banque Mondiale i Madagascar, a exprim6 qu'elle ne va pas participer i ce financement mais qu'elle est d'une neutralit4 bienveillante quant A cette dhabilitation. Des cofinanciers de la CCCE ont etC aussi contactes et sont en train dlCtudier le dossier. Par ailleurs, dans le cadre du Projet Energie, 1'IDA a l'intention de financer une Ctude visant A effectuer une revue globale de ce sous-secteur afin de definir les moyens de rkduire les coiits d'approvisionnement du pays en carburants et produits pktroliers, amCliorer les opCrations, marketing et systi5me de distribution de la Solima, preparer un plan investissement sectoriel appropriC et rationaliser l'organisation de ce secteur et sa politique notamrnent en mati&re de prix. G. Prix de 1'Energie Des Ctudes de simplification de tarifs tout en se rapprochant des coiits marginaux sont en cours dlexCcution. Et l'une des mesures preconisCes par le Projet Energie pour augmenter les recettes de JIRAMA est d'appliquer cette nouvelle tarification avant janvier 1989 : cette application est en cours mais de fa~onprogressive. Le Projet Energie financerait la mise en oeuvre des mesures visant h augmenter l'utilisation des excedents dlCnergie et de puissance dl~ndekalela afin d'amtiliorer la performance financiire de la JIRAMA. Ces mesures incluraient : le remplacement de chaudibres fuel par des chaudikres Clectriques, amelioration du systbme de distribution et de transport pour permettre de desservir plus d'abonnhs, btude d'instauration du systbme de branchements sociaux Cconomiques. H. Problimes institutionnels Dbcision du Gouvernement a 6th prise en £brier 1986 pour faire du MIEM le centre de coordination sectorielle et de planification de l'energie. Une des composantes du Projet Energie est l'ktude et la mise en place de cette structure. Le financement du conseiller technique preconise par le rapport prbsent est hventuellement prCvu sous le Projet Energie pour la Direction de 1'Energie et de 1'Eau. Les questions institutionnelles de la JIRAMA sont aussi prises en compte dans le Projet Energie. Le Comitb de coordination de la planification de 1'Energie Rurale est dhjh mis en place. I1 contient en outre la Direction Gbnkrale du Plan et le Ministhre auprks de la Presidence chargee des Finances et de llEconomie. Reste son officialisation eventuelle par des textes rkglementaires. Ce comith est la Commission de coordination de llEnergy Assessment P N U D / B ~ ~ ~ U ~ Mondiale mais d'une fa~onrestreinte. Les consultants pour le diagnostic de gestion de la JIRAMA ne sont plus nkcessaires car ce diagnostic a etb dbja realis&. I. Main dlOeuvreet Formation Le Gouvernement malgache a d6jh pris l'initiative de rkouvrir llEtablissementchargt5 de la formation des Adjoints Techniques en matikre d'agriculture, dlClevage et de forgts en 1986. Le manque de techniciens qu'ils soient de moyens ou de hauts niveaux doit etre comb16 d'urgence. I1 est ainsi nbcessaire et d'une extreme urgence, aussi bien pour la main d'oeuvre que pour la formation professionnelle surtout, de mettre en place une cellule qui ktudiera, planifiera et mettra en oeuvre la politique gouvernementale en ces deux matieres dans le secteur de l'energie. En effet, le dbveloppement du secteur dependra des niveaux des agents qui y op&rent. PEINCIPALES CONCLUSIONS ET BECOMP(AMIAT1ONS Principaux Problkmes 1. Madagascar, l'un des pays les moins dCvelopp6s du monde, a une faible consommation d'Cnergie qui s'6lkve A environ 215 kgep par habitant par an. Ses principaux problkmes dans le domaine de 116nergie sont les suivants: a) une phnurie croissante de bois de feu, qui rCsulte de la sur-exploitation des ressources forestieres, lesquelles fournissent environ 80% de l'offre brute de l'hnergie, principalement utilishe pour la cuisson des aliments; b) sa dCpendance totale A 1'Cgard des impor- tations, toutes sous forme de phtrole, l'exception d'une petite quantith de charbon, ce qui impose A la balance des paiements une charge de plus en plus lourde. Sur le plan des institutions, la coordination et la planificetion du secteur de l'hnergie dans son ensemble sont inadkquates et on constate l'absence d'une bonne capacitC de planif ication du sous-secteur de 1'hnergie. Ressources d'hnergie 2. Madagascar posshde d'importantes ressources hnerghtiques potentielles. Parmi les ressources non renouvelables connues figurent des combustibles fossiles solides (charbon, lignite et tourbe), du pCtrole lourd et des sables asphaltiques. On consid6re Cgalement que les conditions ghologiques sont favorables li la dbcouverte d'uranium. Les principales ressources renouvelables sont l'hnergie hydro-hlectrique, le bois de feu et d'autres formes de biomasse. Le potentiel solaire et 6olien est hgalement bon. 3. Le potentiel hydro-Clectrique est considhrable et selon les estimations les plus rhcentes, il existe plus de 300 sites connus dont la puissance potentielle moyenne combinhe est d'environ 7.000 MW par an et dont la production dt6nergie est de 60.000 GWh. Ces sites sont de puissance variable; plus de 200 sont dotCs d'une puissance infhrieure A 1 MW, environ 70 sont situhs dans une fourchette de 1 A 5 MW, et 30 environ ont une puissance suphrieure li 50 MW. La puissance installCe actuelle est de 115 MW, elle ne reprhsente qu'une fraction infime du potentiel, mais il reste encore A determiner si l'exploitation d'une . puissance sensiblement plus Qlevire est viable d'un point de vue Cco- nomique 4. existence de charbon, de lignite et de tourbe est connue depuis longtemps mais ces ressources n'ont pas 6th commercialement exploit6es en raison de leur Cloignement et de l'absence d'une demande industrielle. Les principales ressources de charbon se trouvent dans les cinq gisements du bassin de Sakoa, dans le sud-ouest de Madagascar, et leurs r6serves totales sont estim6es ii 1.000 million de tonnes. Le plus important est le gisement de Sakoa dont les reserves exploitables de charbon de chaudi5re teneur modCree en cendres et en matibres volatiles, sont estimbes 173 millions de tonnes, dont 82 millions environ pourraient 4tre rbcupbrbes par des mCthodes d'extraction souterraines. Selon d'autres estimations, il y aurait 23 millions de tonnes rbcupkrables par extraction & ciel ouvert. 5. Les principales ressources de lignite sont situQes dans la region dtAntsirabb sur les hauts plateaux du centre. Le seul gisement qui prQsente un int&r&t dventuel est celui dtAntanifotsy, dont les rCserves sont estimbes B 54 millions de tonnes, dont 11 millions de tonnes de rhserves prouvCes, d'une valeur calorifique de 1.900- 3.000 kcal/kg. I1 n'existe aucune rdserve qui puisse 6tre exploithe B ciel ouvert, et les caracteristiques de la couche souterraine ne permettent pas son amdnagement dconomique dans un avenir prhvisible. 6. On signale la prbsence de nombreux gisements de tourbe mais les briquetteries de la region dtAntananarivon'en utilisent que de petites quantitks. 7. La rbgion pktrolifbre la plus prometteuse est celle du bassin sbdimentaire de Morondava & l'ouest, oh quatre grandes sociktds pCtro- likes prospectent activement. Les sables asphaltiques contiennent une quantith de petrole estimke & 5-20 milliards de barils, mais actuellement leur exploitation n'est pas justifibe d'un point de vue hconomique. Des 6tudes sur les gisernents de petrole lourd sont en cours afin de dbterminer s'ils sont susceptibles d'intbresser des socihtes privees de prospection. 8. En matiere d'uranium, les perspectives de decouverte apparaissent plut6t favorables et la prospection a 15th intensifihe depuis la fin des annCes 70. Aucune ressource exploitable commercialement n'a 6th identifihe, mais il existe de nombreux environnements gdologiques oii on pourrait en dkcouvrir, et la prospection se poursuit. 9. La couverture forestibre contigue est estimee a 12.8 million ha environ. En supposant que seulement 20% de la couverture forestiere naturelle soit exploitbe pour assurer une production soutenable de bois de feu, et en comptant une production soutenue des plantations de mangroves, dteucalyptus et de pins, la production brute soutenable de bois de feu s'blbve environ a 2.0 millions tep par an, alors que la demande nationale brute Ctait de 1,7 million de tonnes en 1983. Cependant, la couverture forestibre est trbs inbgalement repartie, et la mission estime que ltexc6dent global national d'environ 300.00 tep cache en fait un dhficit rhel d'environ 600.000 tep/an qui reprksente la penurie qui rhgne dans les provinces du haut plateau central dtAntana- narivo (419.000 tep) et de Fianarantsoa (181.000 tep) du fait qu'on ne peut pas transporter 6conomiquement a l'heure actuelle le bois des rhgions excbdentaires vers les regions dkficitaires. C'est pourquoi dans les rbgions dbficitaires les for&ts sont en cours dttSpuisementrapide. 10. I1 existe de nombreux ddchets agricoles qui pourraient gtre utilisds cornme combustible. Celui qui prdsente le potentiel commercial le plus important, est la balle de riz, dont la production annuelle est estimde environ 500.000 millions de tonnes (tonnage brut), dont environ 16.000 tonnes par an pourraient itre transformdes en briquettes pour servir de combustible aux mdnages et l'industrie au cours des anndes 1980. Les ddchets de la rdcolte de canne h sucre, dont la production maximum est estimde h 260.000 tonnes (sdchdes au four) est la deuxibme grande source susceptible d'6tre utilisde dventuellement pour produire de l'dlectricitd en remplacement de la production diesel, mais ici encore l'utilisation de cette ressource est entravde par la demande limitde dtdnergie et de combustibles solides dans les zones de production sucrihre et, par ailleurs, les exc6dents actuellement disponibles n'atteignent que 29.000-42.000 tonnes sdchdes au fourlan, soit l'dquivalent de 19-28 GWh/an. 11. L'ensemble de Madagascar jouit d'un ensoleillement direct dlevd, mais la mission a constatd que l'application de technologies du chauffage solaire de l'eau et de production d'dlectricitd par piles photovolta'iques ne prdsentait qu'un tr&s faible potentiel dconomique. Bien qu'indgalement rdparties, les ressources en Cnergie dolienne sont dgalement abondantes. On utilise depuis longtemps l'dnergie dolienne pour le pompage de l'eau dans le sud de Madagascar et des dtudes prdliminaires indiquent que la production d'dnergie dolienne pourrait gtre compdtitive avec la production h base de diesel dans les rdgions dloigndes, oh le coilt livrd du diesel est dlevd. On a constatd que le biogaz n'offrait qu'un potentiel dconomique trbs limitd, malgrd 1' important cheptel de zdbus. Des ressources d'dnergie gdothermique dotdes de tempCratures suffisamment dlevdes pour produire de l'dlec- tricitd ont dtd localisdes, il est peu probable qu'elles soient mises en valeur dconomiquement au cours de la prochaine ddcennie. Options pour attCnuer la crise du bois de feu 12. La sur-exploitaiton des forits pour la production de bois de feu, notamment autour des grands centres de population, est un facteur majeur de la rdduction de la couverture forestibre. On estime que le taux annuel de ddboisement a atteint 165.000 ha au cours de la pdriode 1976-1980, et qu'il est de 150.000 ha B l'heure actuelle. La cause essentielle de ce ddboisement est le ddfrichement agricole. A ce rythme, 1,5 million ha seront perdus au cours des dix prochaines anndes, soit environ 12% de la couverture forestibre totale, perte accompagnde de graves consdquences dconomiques et sociales. Quand la couverture forestibre aura 45th sensiblement rdduite par suite d'une activitd agricole accrue, le temps que passeront les habitants h ramasser du bois de feu dans les rdgions rurales augmentera, ce qui diminuera la productivitd de la main-d'oeuvre rurale, et le prix des combustibles ligneux augmentera rapidement dans les rdgions urbaines au fur et h mesure de llCpuisementdes sources rurales. ~'drosionse poursuivra h un rythme encore plus rapide que son rythme actuel, dejA inquihtant, ce qui entrainera pour l'&conomie de multiples et nefastes conshquences. 13. Le problkme du bois de feu est particulierement grave dans l'arrikre-pays dlAntananarivo oh, si aucune mesure corrective n'est adoptee, 1'Ccart entre la demande et l'offre devrait, selon les projections, passer au cours de la prochaine dCcennie B 680.000 tep par an. Une strategic efficace pour renverser cette tendance devrait aborder A la fois le c6tk offre et le ~ 6 t hdemande de lthquation, et chercher A augmenter l'offre dle bois de feu tout en restreignant la consommation par la rhgulation de la demande et le remplacement du bois par d'autres combustibles pour la cuisson dans les mhnages, tels que l'hnergie hydro-hlectrique, le khroshne et les dkchets agricoles. 14. Les options pour augmenter 1'of£re de combustible ligneux comportent des mesures A long terme, fondCes sur l'amenagement des plantations et l'encouragement de plantations d'arbres dans les regions rurales, mesures qui n'auront qu'une influence nhgligeable pendant une dbcennie, et des mesures A court et moyen terme con9ues pour produire des rhsultats au cours des 5-7 prochaines annees en augmentant la productivith des plantations existantes et la rkcuphration des ressources en combustibles ligneux actuellement disponibles, telles que les dCchets de scieries, de l'abattage et du faqonnage du bois et les forgts ighes ou dCgradees (par. 2.1-2.8). 15. Les options qui s'offrent a court terme pour augmenter l'offre comprennent les mesures suivantes: (a) Arnhlioration de llamBnagement des rejets de souches (taillis). Dans les conditions d'exploitation actuelles, il n'existe aucun systgme dlamCnagement des plantations. Ceci entraine une baisse des rendements et une susceptibilitC accrue aux maladies. ~'Cmondagede la repousse des taillis pour ne conserver que deux ou trois des rejets les plus robustes aprks 3-6 mois pourrait augmenter d'au moins 25% le rendement de la biomasse combustible (par. 2.9.(a)). (b) Exploitation des ressources forestihres sous-utilisees. La methode d'exploitation actuelle de bois d'oeuvre produit des dkchets combustibles rCcupkrables, mais non ut'lisks pour le moment, qui s'hlkvent selon la mission 1 100 mS par hectare. Les 27.000 ha actuellement exploiths pourraient, thkoriquement, produire 1,8 million de tonnes de bois de feu (teb), soit environ le tiers de la demande nationale actuelle. Seule une faible proportion de ces dCchets est actuellement accessible en raison du mauvais &tat des routes et de l'absence de moyens de transport et du fait que les exploitants forestiers ne sont pas encouragbs a rCcupCrer mgme la portion accessible de ces dhchets pour l'utiliser comme bois de feu ou charbon de bois. La mission estime cependant que, dans des circonstances op- timales, on pourrait recupkrer principalement grice i la carbonisation, jusqu'au tiers de cette quantit6 au cours des six prochaines annees et plus de la moiti6 dans la dCcennie suivante. La mission a estim6 dans ses projections de production 21 long terme qu'environ 1,4 millions de teb, soit environ 40% des ressources en d6chets ligneux disponibles, seraient r6cupCrees annuellement d'ici 1995. (c) La rhcup6ration des d6chets des scieries et des industries de transformation du bois. La transformation du bois d'oeuvre produit, d'habitude, de grandes quantites ge dCchets combustibles non rCcuper6s. On estime Q 130.000 m par an le volume 3nnuel de grumes utilishes; il existe donc, environ, 45.000 m de chutes et de dosses qui, d'aprks la mission, pourraient Ctre carbonishes pour produire, dans des conditions Cconomiques favorables, jusqu'i 5.600 tonnes de charbon de bois pour les march& urbains (par. 2.9 (c)). ( d ) ~'arn6liorationdu rendement de la carbonisation. Le charbon de bois est produit presque entierement dans des meules en terre traditionnelles en surface. Le rendement moyen en charbon de bois se situe probablement aux alentours de 15% du poids sec de la charge, et le revenu net pour la main d'oeuvre est legerement inf6rieur au salaire moyen quotidien des ouvriers non spbcialis6s. Des modhles de meules am6liorCes promettent des rendements par unit6 de bois consomm6 qui pourraient 8tre de 50% sup6rieurs et une diminution des coiits de production du charbon de bois (par. 2.9 (dl). (e) La carbonisation des pins ma1 venants du Haut Mangoro. Cette ressource, qui s'6tend sur au moins 15.000 ha de plantations de pins dont la croissance a 6th arrgtbe par des dhficiences d'ordre nutritif, pourrait produire 12,500 tonnes de charbon de bois par an, s'ils Qtaient mis en coupe sur cinq ans. Le produit du dhmariage des plantations existantes pourrait produire 9.000 tonneslan de charbon de bois. La production de charbon de bois en morceaux par des petites meules est souhaitable du point de vue kconomique et strategique pour approvisionner les marchks rksidentiel et industriel. En revanche, la production centralishe de boulettes et de chips de charbon de bois ne constitue l'utilisation ni la plus pratique, ni la plus Bconomique de la pricieuse ressource que repr6- sentent les dCchets des pins ma1 venants (par. 2.9 (el). 16. Outre ces mesures pour augmenter l'offre de bois de feu B court terme et moyen terme, les options les plus importantes pour augmenter l'offre Q long terme sont les suivantes: (a) Plantations pkriurbaines centralisCes. Le bois de feu produit dans les plantations pourrait devenir pour les menages la source d'energie la plus Cconomique pour faire la cuisine si un foyer Q bois en metal, Q bon rendement, pouvait remplacer les feux Q l'air libre. Un inventaire de base de la couverture forestihre et une bonne planification de l'utilisation des terres seraient les conditions essentielles B la preparation d'un programme d'investissement pour les plantations destinhes A produire du bois de feu. (b) Reboisement urbain. Les rigions basses marCcageuses de la rigion dtAntananarivo pourraient offrir des rendements ilevis soutenus de bois de feu Q l'intention des m6nages ou des briquetteries et il est possible que des rbgions analogues existent prks d'autres grandes villes. I1 conviendrait d'htudier les mesures propres Q favoriser la plantation et la protection de parcelles urbaines destinbes B la production de bois de feu (par. 2.12 (b)). (c) Boisement rural. Un programme bien consu et exhcuti de plantation d'arbres au niveau des exploitations agricoleslde villages, et la protection des forBts restantes pour leur conserver une production soutenue sont essentiels, non seule- ment pour assurer une production continue de bois de feu, mais aussi un rendement agricole soutenu. I1 existe A court terme certaines possibilites dtam81iorer la production et la distribution d'essences approprides. Cependant, pour que des programmes a plus grande ichelle rCussissent, il faut que les institutions qui s'occupent du secteur forestier soient sensi- blement renforcCes par de l'assistance technique aux fins de planification, d'amknagement et de formation localisee de main d 'oeuvre. 17. La principale option pour rkduire la consommation par habitant de bois de feu par la rbgulation de la demande est l'adoption de foyers amiliorbs A charbon de bois et B bois. Le rendement thermique du foyer a charbon de bois de Madagascar, pourrait, avec de lbgkres modifications 6tre augment6 de 25%, et il faudrait songer B adopter des foyers B bois portatifs en mCtal, qui consomment jusqut8moitiC moins de combustibles que les feux A l'air libre. ~'Cconomie totale de combustible sera fonction de la rbussite de tests B grande kchelle effectuCs auprks des consommateurs malagaches (par. 2.12). 18. La substitution du bois de feu par d'autres combustibles, autre moyen de rhduire la demande de bois de feu, comprend des mesures Q court terme et des mesures Q long terme. Parmi les premikres figurent: (a) le compactage de la balle de riz qui serait utiliske come combustible par Les menages de la region dtAntananarivo, laquelle produit actuellement 17.000 tonnes de balle de riz par an (20.000 teb); (b) l'utilisation accrue de phtrole lampant induite par l'introduction de rkchauds Q petrole ameliorbs et un meilleur approvisionnement en petrole lampant; (c) l'utilisation accrue de l'excident dtQlectricitE! d'origine hydraulique pour faire la cuisine ainsi que celle de marmites ilectriques pour cuire le riz. Si 10% des 100.000 minages dtAntananarivoadoptaient le kkrosene, et 10% l'ilectricitb en remplacement du charbon de bois, la - xii - demande de charbon de bois diminuerait de 22.500 tonnes/an, soit d'environ 200.000 teb. Pour r6aliser cette rhduction, il faudrait une quantith relativement modeste de k6roskne (4.600 tonnes) et dt61ectricit& (30 GWh) par an, soit moins de 10% de la capacitd de production (par. 2.14). 19. Une principale option de substitution B long terme de la biomasse combustible pourrait consister a accroitre l'utilisation des dCchets agricoles, dont certains pourraient A terme devenir 6conomiquement accessibles, en supposant que le prix reel du bois de feu continue d'augmenter. La source potentielle la plus prometteuse est la rhcolte de riz de la rdgion du Lac Aloatra, qui produit environ 35.000 tonnes de balle de riz et 110.000 tonnes de paille de riz par an (par, 2.15). Recommandations 20. A la lumihre de l'examen que nous venons de faire des options propres B ambliorer la situation demande/offre de bois de feu, la mission recommande d'adopter les mesures suivantes (par ordre de priorit6 pour chaque rubrique): Mesures 5 prioritd absolue (a) Mesures i prendre dans le cadre de projets: (i) Carbonisation des pins ma1 venants du Haut Mangoro, des dkchets provenant des d6mariages et des scieries: conception detaillke d'un programme global d'investissement pour la production de charbon de bois en morceaux, y compris de syst&mes pilotes de carbonisation confihs A de petits exploitants ou des systhmes semi-centralishs pour l'utilisation des ddchets; mise au point d'une &valuation dktaillhe des ressources et d'un calendrier de carbonisation; encouragements d'ordre financier et autre l'intention des exploitants; reorganisation institution- nelle; et facilitation de l'amhnagement de l'infrastructure et conception dbtaillke des projets.A/ En ddbut 1986, des termes de reference avaient Cte mis au point en version finale, pour une etude de faisabilite sur la carbonisation par moyen de fours dkcentralises et A petite echelle. De plus, il semble probable que les ressources en question soient plus importantes qu'elles ne l'6taient pensees. I1 parait possible de produire jusqutB 40.080 tonnes de charbon par an a partir des demariages, soit presqu'autant que la consommation totale dVAntananarivo. (ii) Boisement rural: I1 faudrait mettre en oeuvre des programmes analogues au programme de "micro-boisement" de 1'Etat ainsi que les programmes recommandks par la Banque dans le cadre du TroisiBme projet forestier envisagk pour acqukrir sans tarder une expkrience pratique du boisement rural. Dans le contexte de l'offre d'knergie, il faut spkcifier les besoins quantitatifs prkcis par localith; examiner et concevoir des installations de services de vulgarisation, passer en revue les besoins d'in£rastructure, les ensembles de mesures techniques, les incitations nkcessaires et les programmes de formation et de valorisation de la main-d'oeuvre. (iii) Electrification de la cuisson: afin de dhterminer si cette option se rCvkle intgressante, examen des coiits dktaillks du renforcement et de l'expansion des rkseaux de distribution d161ectricitk pour encourager la cuisson A l16lectricitk,y compris l'octroi d'incitations tarifaires, la fourniture d'appareils mknagers klectriques et une brkve analyse des coiits marginaux A court terme (CMCT) et des co6ts marginaux A long terme (CMLT) dans le cadre d'un scknario simplifik d'expansion du rhseau (parall&lement B des ktudes du rendement de l'hnergie et des moyens d'utiliser kconomiquement l'knergie hydro-6lectrique exchdentaire dans le principal r6seau interconnect&). (iv) Utilisation accrue du k6roshne pour faire la cuisine: examen macro-hconomique et examen du sous-secteur pktrolier pour dkterminer les difficulths d'ordre budghtaire et logistique qui entravent l'expansion de l'offre de kkroshne provenant de la raffinerie actuelle et des importations, et, sous r6serve des rksultats de ces examens, encourager l'utilisation de r6chauds B k&ros&ne amkliorhs en rgduisant, par exemple, les droits de douane sur les rhchauds import& ou en encourageant la production nationale de r6chauds A k&ros&ne amkliorks, (v) Production de briquettes de balle de riz: ktude de pr6- investissement et 6tude technique, rapidement suivies d'une dkmonstration, B 116chelle commerciale, d'une fabrique de briquettes de balle de riz dans la r6gion dlAntananarivo, y compris le suivi et 116valuation des r6sultats, des essais dlacceptabilitk auprhs des consommateurs de briquettes carbonishes et non carboniskes, et la mise au point d'un grand programme dfinvestissement pour l'industrie du riz. (b) Assistance technique et programmes d'incitations: (i) Formation des charbonniers et programmes d'incitations: fournir des connaissances techniques permettant de dkmontrer des mesures simples qui amklioreraient les meules en terre traditionnelles grice B des programmes de formation et de vulgarisation qui, B terme, toucheraient 2.000 charbonniers par an, et pourraient dbmontrer et transfbrer des techniques nouvelles et fournir du crCdit ou octroyer de l'aide pour inciter l'adoption des innovations requises. (ii) Inventaire des ressources forestibres et des ressources arborbes: pour rbparer l'organisation de programmes i long . . terme de boisement au voisinage de chaque grand centre de demande, la DEF devrait Ctendre B tous les grands centres de demande de bois de feu l'inventaire des forgts et de la couverture arborbe, ainsi que celui des terres pouvant convenir 1 la crhation de forGts, inventaire qu'elle envisage de dresser dans l'arribre-pays de six grands centres urbains, et devrait s'assurer que cet inventaire donne la liste, par catbgorie, de toute la biomasse sur pied. Pendant la premiere phase, elle devrait faire une br&ve 6tude de conception d'inventaire pour examiner les cartes et les donnCes existantes, et, sur la base du programme d'inventaire nhcessaire, y compris celui de la formation du personnel et celui du mathriel. (iii) Renforcement des institutions qui s'occupent de l'exploi- tation foresti&re: examiner ltorganisation, la gestion, ~.~ les besoins de formation et de matkriel du service forestier de la DEF (par. 2.26). (iv) Rbcupbration des dhchets des scieries: il conviendrait de dresser un inventaire des scieries et de leur production de dCchets situbes dans un rayon de transport raisonnable des principaux march69 urbains et de mettre au point un programme entibrement commercial de rCcupbration qui com- mencerait par la carbonisation des dCchets des dosses et qui aboutirait au compactage de la sciure de bois et des copeaux, compactage effectuh, au dbbut, 1 petite Cchelle. Mesures A haute prioritb (a) AmCnagement des taillis: organiser des essais et preparer des programmes de vulgarisation qui visent B accroitre la productivith des plantations existantes d'eucalyptus en amhliorant la coupe des taillis et leurs techniques d'amhnagement. (b) Analyses de la demande et programmes de rendement A la cuis- - entreprendre des enqugtes dbtaillbes de l'hnergie son: utilishe par les mCnages pour sphcifier le niveau et la nature des mCthodes culinaires, et faire des essais de foyers A bois et B charbon de bois ambliorbs, ainsi que de rbchauds Q kbroshne et blectriques pour tester la &action des consommateurs de chaque milieu socio-culturel. (c) Conception de programmes de plantations destinhes 1 la production de bois de feu: htablir la viabilith hconomique et financihre des plantations pkriurbaines, et, 1A oh ces mesures sont justifiees, spkcifier, par grand centre de demande, les besoins quantitatifs precis et les merites ~conomiquesrelatifs des plantations destinkes B la production de bois de feu et d'autres combustibles de cuisine susceptibles d'Qtre utilisks par les menages; examiner et mettre au point des dispositifs institutionnels, des liens opkrationels avec le secteur privh, des options techniques, des options de financement, et des calendriers globaux d'exhcution, ainsi que des programmes d'investissement. (d) Dans le but d'exploiter les ressources forestikres sous- utilisees, il ne faudrait pas tarder A Qvaluer les mkthodes d'abattage et de faqonnage les plus couramment employCes dans l'industrie du bois et les catkgories de forgts exploitkes afin de sphcifier: (i) les volumes reels de dkchets et de rejets par cathgorie et pour chaque grande catkgorie de forBts de l'arrikre-pays des principaux marches urbains; (ii) le coGt hconomique marginal et le coiit financier de la recuperation sous forme de charbon de bois ou de bois de feu de chaque categorie de bois de feu identifike; (iii) un profil de la logistique des opCrations futures d'abattage et de faqonnage et de rkcupkration des combustibles ligneux pour chacune des catkgories de forQts intkresshes, ainsi que les investissements supplCmentaires qu'il faudrait mettre en place pour faire entrer la production de charbon de bois dans les opkrations d'abat tage et de faqonnage; (iv) les dispositifs institutionnels qui existent au sein du gouvernement, et entre le gouvernement et le secteur privk, qui semblent le mieux faciliter la realisation du niveau Qconomique maximum de production de bois de feu et de bois d'oeuvre dens les forGts domaniales; (v) les avantages et les coiits kconomiques globaux d'un meilleur amenagement des foriits, y compris l'augmentation prkvue du rendement et le raccourcissement des rotations des essences commerciales de bois d'oeuvre; (vi) un calendrier d'investissement et un calendrier d'exhcution des mesures requises, les dispositions commerciales, l'amhnagement de l'infrastructure et la rt5cuperation du bois d'oeuvre et des combustibles ligneux qui interessent chaque grand centre de demande. Mesures A plus faible priorite: (a) I1 faudrait examiner les dispositions pratiques que l'on pourrait adopter pour reboiser et protkger les terrains marecageux de la rQgion urbaine dtA.ntananarivo et d'autres regions urbaines de production analogues pour leur faire produire du bois de feu de fason continue, y compris l'octroi d'incitations approprikes aux rksidents ou aux affermataires. Ceci exigera un inventaire des terrains intra-urbains et pQri- urbains qui se pr6tent B la plantation en bandes, A la plantation le long des routes ou h la creation de petits bosquets. (b) Approvisionnement en Cnergie des complexes agro-industriels: commencer une etude intBgrBe de planification pour stabiliser - et reduire le coGt de ltBnergie livrhe i la region du Lac Aloatra, principal "grenier h riz" du pays oh l'incidence du dkboisernent est particulikrement grave et oG le coGt de l'energie mecanique et klectrique est &lev& (voir B l'annexe 11 le projet de reference). 21. L'analyse faite par la mission de l'incidence potentielle des mesures recommandkes ci-dessus indique que, dans les conditions les plus favorables, on pourrait rQduire le deficit de la province d'Antananarivo de prks de 1 million teb d'ici 1995 (de 2,17 millions teb en l'absence des mesures envisaghes, B 1,41 million teb si elles sont realisQes, annexe 3). La mission n'a fait aucune analyse analogue des possibilitQs de reduction du dCficit de bois de feu dans d'autres provinces vu le degrB d'incertitude que presentent les donnCes, mais il faudrait re- examiner la situation globale de l'offre et de la demande aprhs avoir termin6 les inventaires des ressources et les etudes de la demande recommandes. Autres options en matiAre d'knergie renouvelable 22. Les conclusions de la mission concernant les autres sources d'energie renouvelable sont les suivantes: (a) l'utilisation de dkchets du riz compactes comme combustible pour les menages (par. 2.36) ne doit pas exclure l'utilisation d'une partie des dkchets non traitQs pour la production d'klec- tricitb, Btant donne l'importance quantitative de cette ressource. Une analyse preliminaire donne A penser que la balle de riz du Lac Aloatra pourrait produire jusqutB22 ~Whlan dtQlectricit6 pour environ la moitie du codt du combustible de la production dtCnergiediesel; (b) avec des modifications relativement simples des sucreries, on pourrait crker un excCdent de bagasse qui pourrait produire jusquta 24 GWh dlClectricite en remplacement de la production locale d'knergie diesel, ce qui &conomiserait environ 6.000 tep/an de diesel. Notamment, l'ktude de l'industrie sucrikre en cours financke par l'aide fransaise devrait gtre suivie, le cas kchkant, par des ktudes supplkmentaires de prk- investissement concernant le potentiel que prksente La bagasse pour produire de l'klectricitk; (c) pour ce qui est de La production d'Cthano1, h partir de mB- lasse, come produit de remplacement de L'essence, ltanalysedu projet d'kthanol dtAmbilob& faite par la mission indique que les coiits variables de production d6passeraient h eux seuls le coiit kquivalent de l'essence rendue Madagascar. L'kthanol dtAmbilobe ne prBsente donc pas dtintkrGt en tant que combustible de substitution A l'essence. Toutefois, les rksultats d'une Ctude rkcente suggkrent qu'il existe des utilisations industrielles de l'kthanol qui soient d'une valeur marchande plus klevke. Ce marchk industriel semble suffisamment important pour justifier sur le plan &conomique la production de lt&thanol A ces fins (par. 2.36); (d) une analyse par kchantillonnage faite par la mission donne A penser que certains des petits projets hydro-klectriques, pour lesquels on a identifik plus de 200 sites, pourraient dans des conditions approprikes Stre competitifs avec la production diesel, il faudrait donc revoir le potentiel de production des petits projets hydro-klectriques afin d'identifier les sites qui pourraient remplacer kconomiquement la production diesel (par. 2.40, 2.45). Recommandations Mesures i prioritk absolue La mission recommande: (a) de rk-examiner toutes les kvaluations antkrieures du potentiel de petites centrales hydro-klectriques pour dkterminer lesquels, parmi les sites identifibs, si tant est qu'il y en ait, pourraient remplacer kconomiquement la production des centrales diesel actuelles, publiques ou privbes; (b) si cette etude dkmontre l'existence d'un potentiel kconomique important pour ltam&nagement de petites centrales hydro- klectriques, elle devrait 6tre suivie immkdiatement d'une deuxihe 4tude de prk-faisabilite pour: (i) dCfinir le cadre institutionnel, juridique et financier de l'amknagement de petites centrales hydro-electriques dans le secteur public et le secteur privk; - xviii - (ii) formuler un programme d'investissement pour le secteur public, fond6 sur des Ctudes techniques et des 6tudes de coGts pour plusieurs mini-centrales dont on aurait dCmontr6 la rentabilit6 Cconomique; (iii) estimer le financement nCcessaire pour encourager la parti- cipation du secteur prive B cet amknagement; (c) il faudrait cr6er un organisme central charge de recueillir et d' interprhter les donnCes hydrologiques. Mesures A haute priorit6 (a) La mission recommande que la Banque prenne bonne note de 1'Ctude de l'industrie sucrihre faite par la CCCE, et en assure le suivi, le cas CchCant, en faisant de nouvelles Ctudes de prC-investissement du potentiel que prhsente l'alimentation en 6lectricit6 & partir du bagasse. LB oh il n'existe pas de march6 de I'Qnergie, ou li oh ce marche est trop exigu pour absorber L'excCdent de bagasse, il faudrait evaluer la production de combustible compact6 pour l'industrie et les mdnages . Mesures i plus faible priorit6 La mission recommande que: (a) le gouvernement encourage l'application de systkmes Clectriques par piles photo-voltaPques en autorisant 1 importation ' en franchise ou hors taxes dans tous les cas oh la production d'ClectricitC i partir de diesel serait la source du chauffage Clectrique de l'eau (par exemple dans les grands centres de peuplement d'industries enclavkes, telles que Fanamalanga et SOKALAC); (b) la recherche sur ltCnergie Colienne se concentre sur la conception pour sites spthifiques, la rhglementation, les programmes d'entret ien minimum et la formation de spdcialistes du service. Un ou deux projets pilotes allant jusqulB, mettons, 100 kW pourraient logiquement faire suite B ces recherches, aprks avoir fait des analyses de march6 et des analyses Cconomiques, en cooperation Ctroite avec JIRAMA; ces projets seraient exploites sous forme de projets enclaves i gestion distincte. - xix - Mise en valeur des combustibles fossiles solides 23. On ne pr6voit pas l'ambnagement des gisements de lignite ou de tourbe (par. 3.14). S'agissant de la mise en valeur des gisements de charbon du bassin de Sakoa (par. 3.15-3.181, quoique le Madagascar posskde de vastes ressources de charbon bitumineux qui pourrait bventuel- lement convenir au march6 international du charbon de chaudi&re, il est peu probable que cela se produise dans un avenir pr6visible. Les conditions du march6 ne sont pas brillantes pour les nouveaux producteurs potentiels; en effet, les prix sont stationnaires et il est peu probable que le prix reel augmentera sensiblement au cours des dix prochaines annCes. La mise en valeur des ressources de charbon pour l'exportation exigerait la mise en place d'investissements d'infrastructure considbrables. De plus, la probabilit6 de trouver des r6serves rbcupCrables A des prix compktitifs est faible, &ant donn6 que, d'aprgs tous les indices actuels, il faudrait extraire la plus grande partie de ces ressources par des m6thodes d'extraction souterraines relativement coiiteuses. 24. La question critique concerne la dimension de la petite mine de charbon envisagke. BP a propos6 de faire une btude de faisabilit6 d'une mine produisant 50.000 A 100.000 tonnes par an, ce qui intbresse les autorit6s malgaches. Ce dimensionnement semble approprie, 6tant donnC que le march6 intkrieur devrait, selon les projections, Gtre enti&rement fonction de la demande de l'industrie du ciment, laquelle ne devrait pas dkpasser, selon les estimations de la mission, 33.000 tonneslan d'ici A 1995, en raison de l'exigu'itb du secteur industriel et de l'absence d'infrastructure qui permettrait de traiter et de livrer le charbon B des prix comp6titifs. Ceci semble indiquer que le march6 interne maximum ne dCpassera pas 60.000 tonneslan d'ici l'an 2000. Le march6 potentiel du charbon national ne sera que de 40.000 tonnes parce qu'il ne convient pas aux fours A ciment actuellement en construction. De plus, la production actuelle d'environ 10.000 tonnes par an de charbon de bois en morceaux par la carbonisation des pins du Haut Mangoro pourrait probablement Gtre utilishe pour se substituer au charbon import6 dans l'industrie du ciment. I1 avait bt6 envisag6 de faire une Ctude de faisabilit6 d'une mine de 400.000 tonnes par an, ce qui pr6suppose l'exportation de ltexc6dent de production sur la demande intbrieure. Cette bventualitb est peu probable btant donnC que les coiits f.o. b. du charbon 1 Toliara seraient bien suphrieurs aux codts actuels et pr6vus du charbon import6 dlAfrique du Sud ou dlAustralie. Le coiit du charbon produit par une telle mine ne serait pas non plus concurrentiel avec celui du charbon import6 pour la consommation int6rieure. Recommandations 25. La mission recommande l'adoption des mesures ci-apr&s, par ordre de priorit6: (a) entreprendre une dvaluation des ressources de tourbe, compte tenu de la hausse rapide des prix du bois de feu et de la prdsence de tourbe que l'on signale un peu partout; (b) que le gouvernment encourage une prospection plus poussCe des ressources de charbon, s'il ne lui en coiite rien, aux termes d'un accord acceptable avec BP; (c) de ne faire, Q l'heure actuelle, aucune nouvelle recherche des ressources de lignite. Amknagement du sous-secteur de l'dnergie blectrique 26. Les projections de la demande d1QlectricitCdtablies par JIRAMA indiquent un renversement de la tendance rdcente, soit un taux de croissance d'environ 5% par an jusqugen1995, contre un taux de 2,9% par an au cours de la pdriode 1979-1983. Ce fort taux de croissance est attribuable aux ~rojections dlevdes dtablies pour le principal rCseau interconnect6 dans lequel les ventes devraient progresser de plus de 7% par an en moyenne jusqu'en 1990, bien qu'on suppose qu'il nIy aura aucune nouvelle charge industrielle importante (par. 4.2-4.4). La mission estime que cette pr6vision de la charge est trop dlevde et recommande de faire un examen critique et detail16 des prCvisions Qtablies pour le rCseau interconnect6 jusqu'en 1990. 27. I1 est peu probable que le lancement d'un grand nouveau projet i forte consommation dgdlectricit6,tel que l'usine de ferrochrome, soit justifik sur le plan dconomique avant la fin du si&cle; si toutefois, un tel projet devait se rkaliser, il provoquerait une augmentation de la demande beaucoup plus importante que la demande actuellement prhvue, et devrait donc se faire progressivement avec la mise en place de nouvelles capacitds de production d'dlectricitd pour que l'alimentation Clectrique continue i Btre suffisante. La construction envisagde d'une nouvelle cimenterie i Amboanio, dans la rdgion de Mahajanga, par exemple, ajouterait 50 GWh i la consommation prdvue de cette rdgion en 1990, soit 72 GWh environ. 28. En ce qui concerne l'offre, la principale question qui se pose dans le sous-secteur de 1'dlectricitC est lVexc6dent important d'dnergie hydro-dlectrique dans le rdseau interconnect&, estimk i presque 150 GWh en 1990, qui a rdsult6 de la mise en service de la centrale hydro- dlectrique d'hdekaleka en 1982 et de la lenteur de la croissance de la demande d'electricite au cours de ces derni6res annkes. M6me sur la base des projections de demande 6tabl.ies par JIRAMA, il es.t peu probable que cet excddent sera utilise avant la fin du sikcle (par. 4.7-4.12). Cependant, J I W devra assurer le service de la dette de la centrale dl~ndekalekapendant toute cette p6riode et la faible utilisation de cet investissement aura de graves rkpercussions sur ses rhsultats financiers si on ne prend pas de mesures au regard des niveaux des tarifs, et d'autres mesures d'ordre financier, et si on ne trouve pas bientbt de nouvelles utilisations Cconomiques de 11t51ectricitC,et donc de nouvelles ventes. 29 Certaines sections du reseau de transport ont besoin d'itre renforckes pour ameliorer l'alimentation en Clectricite. Le sous- dtiveloppement de certaines sections du reseau de distribution, et l'insuffisance des systbmes de connexion rCsidentiels font obstacle A l'augmentation de la consommation des mCnages par l'utilisation plus repandue dlappareils mknagers, tels que les marmites Clectriques pour la cuisson du riz. En plus, un manque de matCriel empiche JIRAMA de satisfaire la demande pour les connexions. Recommandations 30. Les recommandations de la mission sont les suivantes: (a) concernant la rkgulation de la demande: (i) Ctant donne la nkcessitC de suivre de prbs llCvolution de la demande, notamment dans le secteur industriel, il faudrait renforcer la capacitk de JIRAMA en matibre d'estimations et de prCvisions de la charge, mettant l'accent sur la mise jour rhgulibre des projections A court et moyen terme. assistance technique envisagCe dans le domaine de la formation devrait prkvoir des dispositions A cet hgard (par. 55 (d) (i)); ii) JIRAMA devrait explorer les possibilitCs d'encourager l'utilisation d'klectriciti? des mknages, par exemple pour faire la cuisine, en raison de l'important excCdent dlCnergie hydro-Clectrique et de llopportunit& de rbduire la croissance de la consommation de bois de feu. I1 serait donc nCcessaire d'analyser (i) l'impact d'une consommation accrue sur la demande maximum, (ii) le coGt de renforcer les reseaux de distribution et d1amt51iorer le systhe de connexion Clectrique des maisons, (iii) la possibilit; d'encourager la mise au point d'une marmite Clectrique bon march6 A rendement ClevC pour cuire le riz et, (iv) les structures tarifaires innovatrices requises; (iii) il est particulibrement important que JIRAMA Ctablisse l'incidence qu'exercerait sur l'hnergie du rhseau et l'equilibre de la puisssance la charge emanant de l'industrie du ferrochrome, dont l'estimation a CtC rkcemment rCvisee pour dkterminer le calendrier et l'ampleur probables de la nouvelle puissance installhe et de l'energie supplkmentaire qu'exigerait cette industrie, si elle devait Gtre mise en place et pour estimer le coiit marginal de l'alimentation de cette industrie et donc le niveau quotidien ainsi que saisonnier auquel il conviendrait de fixer les tarifs. - xxii - (b) Pour ce qui est des questions soulev6es par l'offre: (i) il faudrait que JIRAMA, avec l'aide de consultants, examine la possibilit6 d1acc616rer 1'utilisation de 1'exc6dent d'energie hydro-6lectrique sur le rkseau interconnect6 par une substitution accrue de la production diesel (outre Toamasina) et une plus grande utilisation dlClectricitCpar les industries partout 06 cette solution est 6conomique; (ii) en ce qui concerne l'alimentation d1Antsirab6,une analyse r6cente indique qu'il serait justifit$ sur le plan 6conomique soit de construire une nouvelle ligne de transport de 138 kV, soit de renforcer la ligne existante de 63 kV. Toutefois, le financement de l'investissement important que reprksente la ligne de 138 kV pourrait poser un probleme difficile; (iii) la mission appuie fortement la proposition de financer la modernisation et le renforcement du rkseau de distribution pour 6liminer les goulots d'btranglement et r&duire la surchage des principales lignes d'alimentation; (iv) le gouvernement devrait surveiller et suivre, le cas Cchhant, les progrhs de 1'Ctude d1am6nagement de l'industrie sucricire financ6e par la France, notamment en ce qui concerne le remplacement de la production locale d1Clectricit6 des centrales diesel par la production d161ectricit6de centrales alimenthes par la bagasse; (v) suite aux analyses sus-mentionn6es de l'offre et de la demande, JIRAMA devrait r6aliser un plan d6tai116 d'expansion B moindre co6t pour r6pondre au sc6nario le plus probable de pr6visions de la puissance installbe et de la demande d16nergie du rhseau interconnect&, avec et sans la demande de 1'industrie du ferrochrome envisag6e; (vi) il faudrait dresser un bilan 6nergbtique des centrales diesel des principaux centres de production d161ectricitd, centrales qu'il faudrait moderniser, le cas 6ch6ant. La mission conclut que, pour le moment, le fonctionnement continu des centrales diesel de ces centres est probablement l'option de generation la plus &conomique; (vii) les recommandations faites ci-dessus en maticire de transport, de distribution et de modernisation de la production pourraient &tre mises en oeuvre d'une fason - xxiii - intQgr6e en entreprenant un "audit du rendement CnergQtique global du secteur de l'6lectricitdW. - 21 RdhabiLitation de la raffinerie 31. ~ ' u n i ~ ureffinerie de p6trole de Madagascar, dont la creation e remonte A 1966, exploitee depuis 1976 par une entreprise dlEtat, la SOLIMA, a ferme ses portes en septembre 1983 la suite d'un incendie survenu dans le four de fractionnement, et a repris des opkrations sur une echelle r6duite en septembre 1984. Une btude de juin 1984 de BEICIP a appuyh les conclusions d'analyses antkrieures que la rkhabilitation de la raffinerie, qui a pour but de lui permettre d'ophrer encore une quinzaine d'annkes, etait techniquement r6alisable ainei qu'kconomi- quement justifiable. ~'agence fran~aise, la Caisse Centrale de Coopkration Economique (CCCE) a, par le suite, ouvert une ligne de crbdit de 43 millions FF (4,8 millions de dollars) pour faire une Ctude de faisabilit6 detaillee du projet de rkhabilitation, pour financer les mesures de &habilitation les plus urgentes et pour former le personnel d'exploitation. 32. Les rdsultats de 1'Qtude de faisabilitk, menee dgalement par BEICIP, ont 6tQ disponibles en octobre 1985. Outre la rkhabilitation, BEICIP propose quelques modifications d'ordre secondaire pour amkliorer le fonctionnement de la raffinerie. I1 s'agit, entre autres, d'augmenter le rendement en distillats moyens et de rtiduire les pertes. I1 est estimh que la rehabilitation et les ameliorations codteront 140 millions de FF de 1985 en tout (environ 20,O millions de dollars E.U.). -31 33. Pour &valuer le projet de rehabilitation, BEICIP l'a compare A la solution de rechange, qui consisterait Q fermer la raffinerie et a importer des produits pdtroliers finis pour le march6 interieur. Les facteurs principaux dont on a tenu compte pour evaluer le projet sont les suivants: (a) les prQvisions de la demande de produits pbtroliers i Madagascar; (b) les previsions des cours mondiaux du pCtrole brut et des produits pbtroliers, et leurs codts respectifs A l'importation; (c) les marges de raffinage (c'est-A-dire la difference entre la valeur des produits raffines et le coilt du pktrole brut); (d) les possibilit6s d1am61iorations techniques de la raffinerie; (el les exportations de -21 Le travail de terrain pour une telle Qtude a 6th fait en mars 1986 avec une assistance technique conjointe PNUDIBanque Mondiale. -31 En mars 1986, la raffinerie a 6te atteinte par un cyclone, qui a fait environ 1,O million de dollars de dCg8ts. Toutefois, l'assurance de SOLIMA couvre les reparations nbcessaires, et le projet de rehabilitation tel que dkfini par BEICIP n'en est pas modifi6. produits et (£1 les coiits d'investissement 3u projet de rkhabilitation et les codts dlexploitationde la raffinerie. 34. BEICIP a ktabli une hypothkse haute et une hypoth&se basse pour les prhvisions de la demande des produits pktroliers B Madagascar. Etant donn6 la situation hconomique actuelle Madagascar, 1'hypothCse basse de la demande semble gtre la plus probable. Selon cette hypothkse, la demande totale devrait augmenter d'un peu plus de 1% par an jusqu'en 1990, puis de plus de 2% par an pendant les annCes 1990. En ce qui concerne les prix, BEICIP a bask son analyse sur les prix du pktrole brut et des produits phtroliers correspondant deux pkriodes diffhrentes, les prix moyens c.a.f. Toamasina payis par SOLIMA en 1984 et au premier semestre de 1985. Ces prix sont nettement supkrieurs Q ceux qui existaient A l'kpoque en question sur le march6 comphtitif mondial. Ces prix plus forts proviennent du fait que, htant donnk ses conditions de crhdit restrictives (qui tr duisent la phnurie de devises), SOLIMA doit payer un surcoct pour le pktrole brut ainsi que pour les produits phtroliers. Pour l'analyse du projet, BEICIP a supposh que SOLIMA continuerait B payer ce surcodt pendant les trois premieres annCes du projet, mais qu'il se rkduirait progressivement i zkro au cours des deux annhes suivantes. 35. Les rksultats de 1'analyse Cconomique de BEICIP dkmontrent que, en se basant sur le traitement de brut Arabe lCger pour satisfaire Q la demande prCvue selon l'hypothkse basse, le taux de rentabilitk du projet est intkressant (26%) dans les conditions des prix de 1984. Toutefois, ce taux diminue d'une manikre importante i une valeur marginale de 10% dans les conditions des prix du premier semestre de 1985. Ces rksultats, .ainsi que ceux des analyses supplementaires effectukes par BEICIP, mettent en relief la sensibilitk de la viabiliti du projet A la modification du niveau relatif des prix du pCtrole brut et des produits pCtroliers. Suite B la baisse rapide des prix internationaux du phtrole en dkbut 1986 et B l'adoption de plus en plus rkpandue de la mkthode de fixer le prix du brut selon le "netback" B la raffinerie, il est probable que la marge de raffinage augmente en termes relatifs pour les raffineries qui sont exploithes d'une manikre efficace. Dans ces conditions-lA, le taux de rentabilitk du projet de rkhabilitation, qui dkpend de cette marge de raffinage, augmenterait egalement. 36. Comme il a k t not6 ci-dessus, la proposition de BEICIP comprend en effet des mesures visant Q ameliorer la rkcuperation des distillats moyens. Toutefois, il est possible de produire une proportion encore plus klevke des distillats B partir des exchdents de mazout rksiduel. Cette modernisation consisterait en la reorganisation et le remaniement de l'equipement de viscorkduction install6 en 1982. Une telle modernisation amhliorerait sensiblement la flexibilitk du fonctionnement de la raffinerie, ainsi que sa rentabilitk. Par exemple, elle pourrait permettre B SOLIMA de subvenir aux besoins de son marche intirieur en traitant moins de pktrole brut. L'investissement supplCmentaire nkcessaire s'estime Q environ 8,O millions de dollars E.U., la piriode de recouvrement ktant d'B peu prks 2,5 ans. I1 faudrait bgalement rbhabiliter et moderniser le systkme actuel dtapprovisionnement et de distribution de pbtrole, ce qui codterait 4,O millions de dollars de plus & titre d'ordre de grandeur. Recommandations 37. Les recommandations de la mission sont les suivantes: (a) La faisabilitd technique de la proposition de modernisation, et surtout l'impact qu'elle aurait sur la viabilitb du projet de rdhabilitation formu16 par BEICIP, devraient stre dtudiQs d'une mani&re plus detaillbe. L'hypothkse basse de la demande devrait servir de cas de base & l'analyse. I1 faudrait se concentrer en particulier sur les questions suivantes: (i) la correspondance entre la production de la raffinerie et la demande intdrieure; (ii) le march6 potentiel des exportations de SOLIMA; (iii) le meilleur choix du brut en vue des contraintes de SOLIMA en approvisionnement de pQtrole brut; (iv) les consdquences en ce qui concerne l'approvisionnement a moindre codt des produits pdtroliers, de permettre A SOLIMA dtop6rer librement sur le march6 international du pCtrole, et les ressources en devises ainsi que les modalitCs de l'approvisionnement qui seraient nbcessaires ii cette fin; (v) la reduction au minimum des pertes de la raffinerie par moyen des mesures d'6conomie d'bnergie et surtout; , (vi) Ctant donne les incertitudes actuelles sur le march6 du petrole, la viabilit6 du projet dans les conditions des prix en vigueur au moment de l'analyse, et La sensibilitg du taux de rentabilitk des variations de prix. Cette btude devrait Qgalement comporter un examen en detail de la rdhabilitation et modernisation du systkme d'approvisionnement et de distribution du pbtrole. (b) SOLIMA devrait ambliorer ses mhthodes de planification du raffinage et son analyse du processus d'exploitation. Ceci exigera que le personnel reqoive une formation speciale au titre de l'assistance technique au personnel pour lui permettre (i) de mettre au point des informations concernant le processus de production de chaque unitb; (ii) d'obtenir des donnees satisfaisiintes sur les rendements et la qualit6 de toutes les catbgories de p6trole brut qui pourraient alimenter la raffinerie; (iii) de formuler un programme d'ordinateur pour faciliter le choix de la cathgorie et de la quantitb de pbtrole brut h traiter et des produits exporter ou B importer. Ceci exigera la fourniture d'assistance technique (par. 5.29) d'un coiit estimb 8 10 millions FF (1,4 million de dollars), coGt inclus dans le coiit du projet de r6habilitation. Etablissement des prix de 1'6nergie 38. Les prix int6rieurs des produits pCtroliers reflhtent inthgralement leurs coiits bconomiques que, pour la plupart, ils d6passent largement. La majoration de ces prix, impos6e en mai 1984, a 6liminb la subvention qui subsistait encore et dont b6nCficiait le kiroshne. 39. I1 reste encore une question importante 1 r6gler: celle des prix relatifs du gaz-oil et du kbroshne par rapport a celui de l'essence, qui ne s161&vent, respectivement, qu'h 40% et 42% du prix de l'essence. Cette structure de prix a donn6 aux consommateurs de mauvaises indications concernant le coiit bconomique de la consommation de gaz-oil et a probablement entrain6 des importations supplbmentaires de gaz-oil ainsi que des importations accrues de v6hicules lourds, accompagnbes d'augmentations du coilt d'entretien des routes; elle a, en outre, favorisb le melange de kerosene au gaz-oil pour l'utilisation dans les moteurs Q gaz-oil. 40. Pour des raisons d'ordre historique, les tarifs de l'Qlectricit6 sont extraordinairement complexes et d'une administration difficile, du fait que diffhrents tarifs sont appliqu6s B diff6rentes circonscriptions du r6seau interconnect6 ainsi qu'8 chacun des nombreux rbseaux blectriques regionaux. Pour la plupart, ces niveaux de tarifs ne correspondent aux coiits r6els de production que par hasard, et les consid6rations tarifaires sont principalement d'ordre financier et non pas Qconomique. JIRAMA n'ignore pas l'irrationalite de la structure tarifaire actuelle qui remonte a 1'bpoque oh chaque conseil d'arrondis- sement administrait le rbseau 6lectrique de sa localit6. JIRAMA s'est efforcbe, jusqu'h present sans succhs, d'appliquer des r6formes tarifaires importantes afin de reflbter le coiit kconomique de production de 1161ectricit6 dans les tarifs et de rbaliser une simplification des structures. Toutefois, une refonte des tarifs s'impose non seulement pour les raisons sus-mentionnhes, mais parce que l'hnorme excbdent d'hnergie hydro-blectrique qui existera jusqu'au milieu des ann6es 1990, ou m6me aprhs, offre une possibilit6 de mettre les consommateurs A l'abri, dans une certaine mesure, de l'escalade des prix des combustibles ligneux ainsi que de r6duire la facture des importations de p6trole. En outre, JIRAMA a besoin de mettre au point une structure tarifaire qui encouragers de nouvelles utilisations d1blectricit6, ce qui accroitra sensiblement ses recettes et augmentera sa capacitb d'assurer le service de son importante dette. - xxvii - 41. ~'6tablissement des prix du bois de feu et du charbon de bois est 1aissC au mkcanisme du march&, leur rhglementation officielle n'6tant pas pratique. Ces prix ont considerablement augment6 ces derni&res annhes et ne manqueront pas de monter encore, notamment 1 Antananarivo oh de 1973 1 1984 leur hausse a 6th de l'ordre de 50% et de 30% respecti- vement en termes reels (annexe 47). Mdme ainsi, les prix marchands actuels de combustibles ligneux sont encore de 25 A 50% infkrieurs 1 leurs coiits Cconomiques, si on tient compte de la totalit6 des coiits de remplacement calculCs dtapr&s les coiits des nouvelles plantations de bois de feu (tableau 2.4). Le rythme et l'importance de nouvelles hausses de prix des combustibles ligneux seront fonction, dans une large mesure, de l'application ou de la non-application de mesures appropriCes pour augmenter l'offre de combustibles ligneux et rkgulariser la demande (par. 2.45-2.48). Recommandations 42. La mission recommande l'adoption des mesures prioritaires suivantes: (a) Mesures & priorit6 absolue. I1 faudrait entreprendre un examen approfondi des tarifs, parallhlement 1 un examen dCtaillC des prCvisions de la demande pour chacun des grands centres d'alimentation et parallelement aux etudes d'expansion du rhseau le plus Cconomique envisagees (par. 4.25). Cet examen devrait, de plus, proposer une structure tarifaire simplifiCe, fondQe sur le coit Cconomique marginal de l'approvisionnement en ClectricitC, qui garantirait, en mdme temps, l'autonomie financibre de JIRAMA. Compte tenu de la puissance installbe exckdentaire des centrales hydro-Qlectriques au cours de la prochaine dCcennie, et de la charge considCrable que le service de la dette impose A JIRAMA, nous recommandons que cette Ctude examine les moyens d'augmenter la puissance installke et l'utilisation d'energie, et donc les recettes de JIRAMA en Ctablissant des tarifs appropriks pour les consornmateurs industriels et rksidentiels. ) Mesures Q haute prioritk. I1 faudrait htudier la portie et ltimportance quantitative de La substitution indhsirable entre les diffkrents combustibles pktroliers pour le transport i Madagascar et les effets d'une diminution de la diffhrence de prix entre l'essence, le gaz-oil et le kCros&ne sur la balance des paiements, les finances publiques et la rCpartition du revenu. - xxviii- Questions institutionnelles Questions sectorielles 43. Les principales questions institutionnelles d'ordre gQnQral qui se posent dans le secteur de l'knergie sont: (a) la coordination in- adCquate des activitCs entre les nombreux minist&res et organismes qui s'occupent de ce secteur; (b) les faiblesses de la planification de 1'Qnergie. En vertu du dkcret portant sa crhation, le Ministere de llIndustrie,de llEnergieet des Mines (MIEM) devrait assurer la fonction de coordination de ce secteur, mais n'a pas pu jouer un r61e efficace A cet Qgard jusqu18 prQsent. Ceci provient, en partie, de sa crQation relativement rhcente (juillet 19831, et de l'insuffisance de ses effectifs par rapport B ses responsabilitbs; cela provient aussi, en partie, du fait que llOffice Militaire National pour Les Industries StratQgiques (OMNIS) rel&ve directement du Prksident de la Rkpublique sans avoir de rapports dkfinis avec le MIEM. L'OMNIS est investi de responsabilit&s importantes pour La mise en valeur du pktrole, du charbon et de l'uranium et le r6le qu'il a jouk dans la planification de 116nergieavant la crQation du MIEM. Du fait que les rbles respectifs de ces organismes et leurs rapports ne sont pas clairement dkfinis, la programmation des investissements A llCchelLe du secteur prksente de graves faiblesses (par. 7.1). 44. L'absence de planification A long terme en ce qui concerne les besoins de main-d'oeuvre du secteur de ltCnergie est kvidente. Ce problbme est aggravk par les importantes restrictions imposQes aux dkpenses de fonctionnement ces derni&res annCes qui se sont accompagnQes de rhductions considGrables des crhdits destinks A la formation dans le secteur de llQnergie. Seuls quelques organismes de ce secteur prhvoient des credits limit& pour la formation, ce qui a entrain6 une dhgradation constante des programmes officiels de formation et des services de vulgarisation. En outre, les cadres techniques du secteur de l'knergie ont tendance h ni&tre plus du tout au courant des dernikes d6couvertes dans leurs domaines de sphcialisation, en raison des rCductions de l'achat de journaux et de livres techniques et d'une compression des cours de perfectionnement, de la participation Q des sQminaires, h des symposiums et A des activites de m6me nature (par. 7.2, 7.11-7.13). I1 faut aborder ce problbme avec une assistance technique approprike dans le cadre de projets dtiterminbs. Sous-secteur forestier pour la production d'knergie 45. Les principaux probl&mes d'ordre institutionnel auxquels fait face le sous-secteur forestier pour la production d'knergie sont: (a) l'absence d'une bonne capacitk dlorganisation, en ce qui concerne h la fois la planification strategique de l'amknagement et de la mise en valeur des forgts et les marchhs - xxix - du bois de feu et du charbon de bois qui sont les principaux debouchks des produits forestiers; (b) l'absence d'une base de donndes addquate aux fins de gestion forestihre et d'inventaires des ressources de biomasse ainsi que de donnkes sGres relatives A la consommation de combustibles ligneux et de bois d'oeuvre par rkgion. Ce probl6me est aggrave par des penuries de materiel de bureau moderne qui causent des retards considerables dans le traitement et l'analyse des donnbes; (c) la mkdiocrite de l'amenagement des plantations et des connais- sances en matikre d'exploitation et de gestion des plantations qui permettraient de definir les moyens de venir en aide aux entreprises du secteur privk qui stintCressentA l'exploitation foresti5re pour la production d'energie. Ces dkfaillances techniques sont dues, en partie, au transfert de personnel cle experiment6 A 1'organisme para-&tat ique, la Fanamalanga, au CENRADERU (centre National de Recherches Appliquees au DCveloppement Rural) et ailleurs; ( d l la pknurie de cadres forestiers qualifies refl&te, en partie, le relatif manque dtint6r6t suscitb par cette profession ces derni5res annees. I1 y a Qgalement penurie d'adjoints techniques et d'agents techniques du fait que huit lycees agricoles, qui formaient autrefois ces techniciens, sont fermks depuis plus de 10 ans. La DEF n'a donc pas pu remplacer les techniciens qui quittaient ses services, soit parce qu'ils avaient atteint l'bge de la retraite, soit pour d'autres raisons; :el les programmes de formation du MPAEF accordent une faible prioritk A la formation forestihre, et mettent principalement l'accent sur la formation en matihre d'organisation, de gestion et de planification. Ceci souligne combien il est important de prkvoir des dispositions speciales pour satisfaire les besoins en formation des projets forestiers. Sous-secteur du charbon 46. La principale question d'ordre institutionnel qui se pose dans le sous-secteur du charbon concerne les responsabilitks respectives du MIEM et de ~'OMNISdans la realisation des etudes liees A la mise en valeur des ressources en charbon. En vertu de son mandat, c'est la responsabilite de la Division des Projets Miniers de la Direction des Mines et du Service de Gkologie du MIEM. Cependant, depuis 1983, annee oh il a negocik un contrat avec BP pour faire une ktude sur le charbon, I.'OMNIS s'est, en fait, charge de cette responsabilitk, bien que le dkcret portant crkation de cet organisme ne mentionne pas le charbon. I1 est evident que ceci a ete convenu d'un commun accord entre le MIEM et ~'OMNIS,du fait, en partie, de ltexp&rience que posshde dejA ce dernier pour n6gocier des accords de prospection et dtamCnagement des ressources pdtroli&res. Sous-secteur de 1'Cnergie Clectrique 47. Les principales question institutionnelles qui se posent dans le sous-secteur de 1'Cnergie Clectrique sont: (a) ltabsence d'une bonne capecite de planification du systbme pour Qtablir des projections rCalistes de la demande et formuler des programmes de dCveloppement propres B satisfaire la demande B moindre coGt pour l'bconomie. Electricit6 de France (EDF) a termind, il y a deux ans, une Ctude de planification du rCseau, mais ses conclusions ne semblent avoir inspirC l'adoption dtaucune mesure, et ne semblent pas non plus avoir CtC mises A jour 1 la lumibre des tendances r6centes de la demande; (b) l'absence de responsabilitC institutionnelle clairement Ctablie pour tenir un inventaire A jour des sites potentiels de grandes et de petites centrales hydro-Clectriques, qui puissent &tre classkes par ordre d importance Qconomique pour 1 amhnagement ' futur du rCseau; (c) l'organisation financibre de JIRAMA et ses systbmes d'infor- matique de gestion semblent g6nCralement pr6senter des faiblesses, en raison, partiellement d tune pCnurie nationale de cadres compktents en gestion financihre et aussi de pCnuries de mathriel et de fournitures de bureau essentiels. 48. Les principales questions sont les suivantes: (a) les retards apportCs au traitement de l'information B l'intention de la direction de SOLIMA, nuisent non seulement au flux de renseignements essentiels A ltint6rieur de SOLIMA, mais aussi au flux de renseignements entre SOLIMA et le MIEM. Ceci provient, en partie, de pCnuries de mathriel, notamment de mini-ordinateurs; (b) le personnel d'exploitation et dtentretien de la raffinerie n'a pas pu se tenir au courant des techniques et des pratiques modernes de raffinage, faute de devises pour financer la formation. Ce problbme devrait Stre attCnuC grace au credit rdcemment accord6 par la France pour moderniser la raffinerie qui a allouC des fonds pour la formation. - xxxi - Recommandations 49. Les recommandations de la mission pour rBgler les questions institutionnelles identifibes ci-dessus sont les suivantes: (a) Sectorielles: (i) Le gouvernment devrait envisager d'urgence - et ne pas tarder B prendre une decision Q cet dgard - la creation et la mise en oeuvre de dispositifs institutionnels appropriCs qui garantiraient la coordination efficace du secteur de 1'Cnergie B l'bchelon national, en faisant surtout appel A une planification intCgrie des investissements dans le secteur de ltCnergie, conformCment au principe du coilt Cconomique minimum. I1 faudrait, pour ce faire, nomer aupris du gouvernement pendant deux an8 un conseiller en Bnergie qui aiderait Q mettre au point ces dispositifs et veillerait A leur application, & un coilt de 150.000 dollars. I1 conseillerait Bgalement tous les changements qu'il estimerait nbcessaire d'apporter B la planification des investissements et B la formation du personnel. (ii) I1 faudrait aussi fournir de l'assistance technique pour financer l'achat de matbriel de bureau essentiel, notament de mini-ordinateurs pour le MIEM, A un coGt estimb & 250.000 dollars. (iii) I1 faudrait prhvoir la nomination de consultants A court terme pour assurer la formation dans des domaines dBter- mines, identifib par le conseiller en Cnergie. Le coiit est estimk B 100.000 dollars. (b) Sous-secteur forestier pour la production dtBnergie: (i) I1 faudrait htudier Itorganisation, la gestion, les programmes de formation et pourvoir aux besoins en materiel du service forestier de la DEF. (c) Sous-secteur du charbon: (i) I1 faudrait definir clairement les responsabilitks respectives du MIEM et de 1'OMNIs pour les etudes de pros- pection et d'ambnagement des ressources en charbon afin d'assurer leur bonne coordination future. (d) Sous-secteur de 1'Cnergie Blectrique: (i) JIRAMA devrait adopter un programme d'action urgent pour renforcer la planification du rCseau conformbment aux recommandations de 1'Ctude de planification faite par EDF - xxxii- en 1982. 4 / Pour appuyer ces efforts, il faudrait lui fournir d e 1'assistance technique pour former au moina trois ingenieurs de JIRAMA dans les domaines de la prbvision de la charge, de la planification de la production et du transport, et de ltanalyse des reseaux electriques. (ii) JIRAMA devrait nommer un consultant pour examiner toutes les informations disponibles sur les sites potentiels de grandes centrales hydro-Clectriques et en preparer un classement preliminaire par ordre d'importance Cco- nomique. Le consultant devrait recommander les modi- fications qu'il serait souhaitable dtapporter Q l'organi- sation interne de JIRAMA pour assurer une mise A jour et un examen periodiques de l'inventaire des sites hydro- electriques. (iii) 11 conviendrait de creer un comite sous la prhsidence du Directeur de l'energie du MIEM pour coordonner la planifi- cation de llEnergie rurale. Ce comite devrait se composer de reprksentants de JIRAMA, de la Direction de 1'1nfras- tructure Rurale du MPARA, de la Direction des Eaux et For6ts du MPAEF, de la Direction de la Recherche Technique du MRSTD, du IMI, de la SociCtb HERY VAO et de la Socihth DUEN. (iv) La mission appuie le recrutement par JIRAMA de consultants pour ktablir un diagnostic de sa gestion financigre et de faire des recommandations en vue de son amblioration. (e) Sous-secteur phtrolier: (i) I1 faudrait examiner le syst&me d'informatique de gestion de SOLIMA. Ceci devrait s accompagner d'un examen urgent ' de ses besoins en materiel de bureau, notamment pour le traitement des donnCes et l'informatique. Ce travail pourrait Gtre confie au conseiller en Cnergie dont le recrutement est envisagh (par. 55(a)(i ) , -4/ En 1986, JIRAMA avait dCjA cr& une Direction des etudes Qconomiques et de la planification. Ainsi toutes les fonctions de planification ont kt6 regrouphes, selon les grandes lignes des recommendations de ~'EDF. -xxxiii - Investissements nCcessaires dans le secteur de l'hnergie 50. Sur la base des investissements envisagCs et des recom- mandations faites dans le present rapport, la mission a Ctabli pour le secteur de 1'Cnergie un programme d'investissement par ordre de priorit6 pour 1986-1990. ~'ordrede priorit6 represente le point de vue de la mission, et a CtC determink strictement selon des criteres iSconomiques. Le programme de cinq ans envisage s'Clbve, au total, B l'kquivalent de 138 millions de dollars (tableau 7.11, dont pres de 10 millions pour l'assistance technique et les Ctudes (tableau 7.21, dont il faut encore 4tudier le financement dans le contexte de la programmation globale des investissements du secteur public. Sur ce total, les investissements B priorit6 absolue s'Cl&vent 46 millions de dollars, les investissements B haute priorit6 B 41 millions de dollars, et les investissements a plus faible priorit6 B 31 millions de dollars; le projet de modernisation de la raffinerie (20,O millions de dollars) n'a pas 6th class6 par ordre de priorit4 en attendant qu'une etude dCtaillCe soit faite sur l'effet qu'aurait la modernisation propos4e sur la viabilitC du projet de &habilitation (par. 5.19). Les investissements B priorit4 absolue et A haute priorit6 visent principalement H ameliorer l'offre de plus en plus precaire de combustibles pour les menages, notamment dans la rCgion d'htananarivo, tout en utilisant, en mCme temps, une partie de l'important excedent d'knergie hydro-Clectrique du r6seau intercon- nect&. 51. assistance technique et les etudes envisagees (tableau 7.2) ont trait, soit i des projets determines, en ce sens qu'elles contribuent A prkparer et/ou i exCcuter des projets determines, par exemple, la formation de charbonniers pour le projet de carbonisation du Haut Mangoro A priorit6 absolue; soit parce qu'elles sont les prkmisses d'une planifi- cation plus gCnCrale du secteur de ltQnergie, par exemple les Qtudes d'inventaire des forCts et l'appui institutionnel du secteur de l'knergie. La totalit6 de l'assistance technique et des Ctudes que nous envisageons dans ces pages prQsente donc, pratiquement, une priorit6 immhdiate. L 'bconomie 1.1 SituCe dens l'0cban Indien, Q 400 km de la cBte sud-est de l'hfrique, Madagascar se compose d'une grande ile, la quatribme du monde, et d'un certain nombre de petites dbpendances insulaires. Environ 63% de la superficie totale (587.000 km2) sont consacrbs Q l'agriculture, et le climat, tempbrb dans les hauts plateaux du centre, est tropical dans les rbgions catibres et aride dans le sud de Madagascar. La population, estimCe Q 9,45 millions d'lmes en 1983, prbsente une faible densitb (environ 16 habitants au km2) ce qui rend relativement ClevCs les co6ts rendus de l'bnergie, Q moins qu'elle ne provienne de sources locales. La population urbaine, qui augmente de 5% par an, reprbsente 19% de la population totale, laquelle progresse actuellement au taux de 2,8%. ~'espbrancede vie B la naissance est de 48 ans et le taux d'alphabbtisme des adultes est de 50%. 1.2 Madagascar est relativement bien dotbe en ressources naturelles. Elle est riche en produits miniers tels que le mica, le graphite et la chromite et posshde un potentiel pour la bauxite, l'ilmbnite et le minerai de fer. Les ressources bnerghtiques minbrales comprennent du pbtrole, du charbon et de l'uranium, ainsi que des gisements importants de sables bitumineux et d'huile lourde. agriculture est bien diversifide. Le riz est la culture vivribre la plus importante, suivi du manioc, mais Madagascar s'est transformhe d'exportateur net de riz en 1971 en importateur de plus en plus important, en raison de l'accroissement dbmographique et de la mCdiocritb des rendements attribuCe aux mithodes de culture traditionnelles et aux incitations insuffisantes Q la production. La canne 1 sucre est la culture industrielle la plus importante, et le cafb, la vanille et les clous de girofles sont les principales cultures d'exportation. 1.3 MalgrC sa richesse relative en ressources naturelles, l'bconomie malgache a produit des rhsultats dhcevants. Le PIB est tombb de prhs de 3% de 1972 Q 1978, pour avancer d'environ 11% entre 1978 et 1980 et reculer ensuite presque aussi rapidement de 1980 Q 1982, annbe oG il btait de plus de 3% infbrieur au niveau du 1982. Cette baisse a traduit une diminution de la production industrielle de 26% au cours de cette pbriode, diminution qui a largement compensC les augmentations d'environ 6% enregistrbes par l'agriculture et le secteur tertiaire. ~'industriea subi une baisse correspondante de sa part du PIB, laquelle est passbe de 19% B moins de 151, alors que la part de l'agriculture et celle du secteur tertiaire augmentaient respectivement de prks de 32% (contre 29%) et de 34% (contre 32x1. La baisse de la production industrielle s'est produite entihrement en 1981 et 1982, et a &ti, en grande partie, le rbsultat d'une forte diminution des importations de matibres premihres et de pikes dCtachCes, lesquelles ont reculC en valeur rbelle de 40% environ de 1979 B 1982. Cette diminution a reflbth, B son tour, la pCnurie de devises qui rCgnait B cette Cpoque par suite de la degradation de la balance des paiements (par. 1.5). Le PIB semble avoir enregistrb une augmentation modCrbe (1% environ) en 1983, grice aux mesures adoptkes par les pouvoirs publics pour Climiner les contr6les des prix, libhraliser le commerce et Qliminer les obstacles administratifs qui entravaient le bon fonctionnement de 1'Cconomie. 1.4 Etant donnC que la population a augment6 d'environ 2,6% par an, en moyenne, pendant la dernihre dCcennie, la baisse du PIB total s'est accompagnhe d'un recul beaucoup plus sensible du PIB par habitant. En 1982, il Ctait, en effet, de prhs de 25% infCrieur A celui de 1972. Une proportion de la population, estimCe A SO%, vit au-dessous du niveau de pauvretC absolue. 1.5 La balance des paiements a enregistre une degradation spectaculaire entre 1978 et 1980 et ne s'est par la suite retablie que partiellement. La charge prCsent6e par les importations de petrole a aggravC la situation pendant toute cette pCriode (par. 1.9). En 1978, le gouvernement a adopt6 une nouvelle politique Cconomique d'investissement A outrance dans le secteur public, faisant appel de plus en plus B des sources exthrieures de financement. Les importations ont fortement augment6 en 1979 et 1980, ainsi que la consommation publique et privCe. NCanmoins, les exportations sont demeurkes relativement stationnaires, et les termes de l'kchange se sont dbgradks. Les difficulths de balance des paiements entrainties par cette bvolution ont abouti A une forte rCduction des importations entre 1981 et 1983. Les importations de matihres premihres et de pihces de rechange ont particulihrement souffert en 1981 et 1982, ce qui a provoqub de graves difficultks dans le secteur industriel et dans celui des transports, difficultbs qui ont k t le principal facteur du recul du PIB ces deux annCes 1A. Les obligations nCes du service de la dette sont pass6es de 19 millions de dollars E.U. (4% des recettes d'exportation) A 265 millions de dollars E.U. en 1982 (72% des recettes d'exportation) avant le rC-bchelonnement du service de la dette. MalgrC les rb-bchelonnements qui se sont produits en 1981 et 1982, les paiements effectubs en 1982 reprbsentaient encore 30% des recettes dtexportation, et le service de la dette en 1983 a dbpassC les dbcaissements au titre des prets et l'aide du FMI. I1 a fallu procbder A un troisihme rC-bchelonnement en avril 1984 lequel, joint au refinancement accept6 par les banques commerciales crhancihres, a ramen6 les paiements bchus au titre du service de la dette de prhs de 80% des recettes d'exportation 38% environ. 1.6 Les perspectives moyen terme de L'Qconomie sont likes au Programme Cconomique intbrimaire du gouvernement pour la phriode 1984-87. Ce programme repose essentiellement sur la stabilisation, la modernisation et une meilleure utilisation des ressources, compte dGment tenu de la difficile situation en devises. Selon les projections, le PIB devrait augmenter de 3,4% par an, en moyenne en 1984-88, ce qui entrai- nera une 16ghre amClioration du PIB par habitant. La production industrielle devrait progresser de 4,6% par an, essentiellement, du fait d'une meilleure utilisation de La capacitb existante que permettra une amklioration des disponibilitQs de facteurs de production agricoles et de matihres premihres et de pieces de rechanges importkes, ainsi que la modernisation de l'infrastructure. A plus long terme, la croissance sera fonction dtam61iorations continues dans le secteur agricole et de nouveaux investissements. L'knergie dans l'kconomie 1.7 De m6me que dans de nombreux autres pays en voie de dkvelop- pement, les deux principaux problbmes qui se posent 1 Madagascar dans le domaine de 1'Qnergie sont: une crise du bois de feu de plus en plus grave, rksultant de la sur-exploitation des ressources forestieres, et la d6pendance totale de l'kconomie Q l'igard des importations, pratiquement toutes sous forme de petrole, pour produire son inergie "commerciale", ce qui entraine une lourde charge pour la balance des paiements. La crise du bois de feu 1.8 Le bois, soit sous forme de bois de feu, soit sous forme de charbon de bois, est la principale source d' knergie, et s 'inscrivait pour 82% de l'offre brute d'knergie primaire en 1983. La demande de combustibles ligneux dkpasse llaugmentation moyenne annuelle brute soutenable de la biomasse forestihre, le deficit annuel Qtant estimh Q 2,3 millions de tonnes environ d'iquivalent de bois (teb), soit 0,72 million de tonnes d'6quivalent de pktrole (tep). Le dkficit est limit6 aux provinces des hauts plateaux ("faratiny") dtAntananarivo et de Fianarantsoa; dont 80% pour Antananarivo qui posshde 30% de la population du pays, mais environ 1% seulement de sa superficie forestikre. La couverture foresti&re est encore rhduite par le dkfrichement, les feux de brousse, et la coupe et l'abattage 1 diverges autres fins. On a estimk que le dkboisement entre 1976 et 1980 avait atteint 165.000 ha/an et que son taux actuel est de 150.000 ha/an, soit plus d e 1% de la couverture forestike contigue. Dependance A 1'6gard des importations 1.9 Madagascar est entikrement tributaire des importations pour satisfaire ses besoins d'knergie commerciale, lesquels rev6tent tous la forme de pdtrole brut ou de produits petroliers, outre des quantiths relativement nhgligeables de charbon (tableau 1.1). Les importations nettes dt&nergie se sont inscrites pour pr&s de 31% des importations de marchandises en 1983 et ont absorb6 plus de 52% des recettes d'exporta- tion de marchandises autre que l'energie. Ces pourcentages sont 1 rapprocher des chiffres dtenviron 5% en 1973 et de 13% et 15% en 1978. La dhgradation prononc6e de la situation a p r b 1978 reflete la hausse des cours mondiaux du pitrole qui ont presque doublC en 1979/81, ainsi que la devaluation de pr&s de 50% du FMG par rapport au dollar entre 1978 et 1983, le volume des importations de pitrole ayant peu changh au cours de cette pQriode. Tableau 1.1 : L'ENERG IE ET LA BALANCE COMERCIALE, 1973-83 (Millions de F K , A prix courants) I. Importations de p6trole brut 3.325 2. Importations de produits petroliers 929 3. Exportations de produits p8troliers 2.281 4. Importations nettes de petrole 1.963 5. Importations d'autres combustibles 67 6. lmportatlons totales d'energle 2.030 7. Importations de marchandises, c.a.f. 45.155 8. Exportations de marchandises autres que I '8nergie f .o.b. 42.470 Taux de change FMG/S E.U. 222,7 225,6 212,7 211,3 271,7 349,7 430.5 -a/ Prbvisionnel. - Source: Rapports Bconomiques de la Banque, Rapports du FMI (Taux de change). Tendances de la consommation d'bnergie Vue d'ensemble 1.10 Les donn6es dont on dispose sur la consommation d'hnergie ne concordent pas et sont incompl&tes. I1 n'existe aucune distinction nette entre la consommation primaire et la consommation finale d'bnergie; on utilise des valeurs calorifiques et des facteurs de conversion diffbrents et on ne tient pas systCmatiquement compte de la consommation de bois de feu et de celle d'autres formes de biomasse qui n'entrent pas dans les statistiques officielles. Selon des estimations de la mission, la con- sommation totale brute dtQnergie primaire en 1983 (A l'exclusion des exportations et des ventes de produits pCtroliers comme combustible de soute) dtait d'environ 2,O millions de tep (annexe 11, soit environ 214 kgep par habitant. Le bois de feu reprbsentait 82,2% de ce total, les produits p6troliers 14,2%, l'hydro-blectricitb 3,1%, la bagasse 0,1%, et le charbon 0,4%. Environ 20% des produit pCtroliers consomm6s sous forme de gaz-oil et de mazout Ctaient consacr6s i la production d'blectricitb, ainsi que la totalit6 de la bagasse. 1.11 Le secteur des mCnages s'inscrit pour plus de 83% de la consom- mation nette dtQnergie, l'industrie pour 8% et les transports pour 9% (tableau 1.2). La part dominante du secteur des mdnages traduit le fait que celui-ci consomme prks de la totalit6 de la production de bois de feu. Ainsi qu'on peut le voir au tableau 1.2, la structure sectorielle de la consommation d'dnergie commerciale est trks diffbrente; les transports s'inscrivent, en effet, pour 43% du total, l'industrie pour 40% et les mCnages pour 16% seulement. La part du secteur des transports de la consommation de produits pCtroliers est encore plus importante (59x1, l'industrie en absorbe 27% et les menages 13%. Le secteur industriel consomme la majeure partie de llClectricith (72%), et les mknages pratiquement tout le reste. Tableau 1.2 : STRUCTURE DE LA CONSOMMATION lNTERlEURE NETTE DIENERGIE, PAR SECTEUR, 1983 (pourcentage) a/ Energie Produits Electrl- cmmerciale Energie Secteur Petroliers c i t e Charbon tota le total e Industrie, agriculture e t divers 27,2 72,O 100,O 40,O 890 Transports 59,O - - 43,O 9,o Wnages 9 28-g - - h5-g Q Tota I 100.0 100,O 100,O 100,O 100,O Total (I000 tep) 241,3 78,2 b/ 7,5 327,O 1.650,l c/ Note: Les chiffres sont ceux de la consummation finale directe, deduction f a i t e des pertes de conversion et, dans l e cas de I 161ectricitb e t des produits petroliers, des pertes de transport e t de distribution. -a/ En raison de differences e t de I'arrondissanent des chiffres, Iladdition des pourcentages, dans certains cas ne correspond pas 1 100. -b/ Calcule sur la base du ranplacement thermique, s o i t 1 GWh = 250 tep. -C/ Cunprend 1.201,8 tep de bois de feu e t 121,3 tep de charbon. - Source: Bilan national de I'energie (annexe 1). Consommation d'knergie et PIB 1.12 80% de la consommation Cnergktique globale de Madagascar se compose de bois de feu dont la croissance correspond B celle de la popu- lation plut6t que celle du PIB. De plus, c o m e 1'6nergie commerciale consomke par le secteur agricole est nhgligeable, l'intensith de la consommation dlCnergie et son klasticith par rapport au PIB sont ici considerhes en termes de consommation 6nergCtique commerciale par rapport au PIB non-agricole (Tableau 1.3). Les coefficients resultants de cet exercice demontrent des mouvements quelque peu erratiques. Dans son ensemble, sur une pkriode allant de 1976 A 1983, l'klasticitk de la consommation Be l'knergie par rapport au PIB a 6th de 1,3 et l'intensith de cette consommation (tep/million du PIB rhkl) a lhg&rement diminue, ce qui apparait relativement plausible au vu des circonstances donnkes. Cependant, entre 1976 et 1979, lorsque le PIB non-agricole rkel a augment&, 1161asticitB semble avoir 6th nkgative (-0,3) et l'intensitb Cnergktique a d6clinC sensiblement (de 14%). En contrepartie, de 1973 B 1983, lorsque le PIB re61 a dCclinC, llintensitC de la consommation Qnerghtique a augment6 considkrablement et l1Q1asticit4 de la demande Cnergktique par rapport au PIB est redevenue positive, quoique seulement de 0,6. I1 est difficile de voir si les coefficients prksentent une valeur analytique quelconque; cependant, au cours d'une phriode suffisament longue (1976-83), on constate que 1 'hlasticith de 116nergie commerciale/~IBnon-agricole est sensiblement supbrieure A l'unith, c o m e on pourrait s t y attendre dans le cas d'un pays en voie de dbveloppement tel que Madagascar. La mission ne considere cependant pas la valeur apparente de 1,3 de ce coefficient c o m e une donnbe suffisamment valable pour s'en servir B prkvoir la demande 6nergCtique globale. Tableau 1.3: CONSOMMATION ENERGETICWE COMMERCIALE a/ ET PIB NON-AGRICOLE, 1976-1983 1976 1979 1983 1976-79 1979-83 1976-83 Croissance annuelle g p.a. Consommation domestique annuelle ('000 tep) 407.5 392,6 327,2 -1,2 -4,5 -3,l Consommation par habitant, kep 52,l 46,3 34,6 -3,9 -7,O -5.7 PIB non-agricole (milliards FMG 1970) 175,6 196,7 147.7 3,9 -6,9 -2,4 PIB par habitant ( '000 FMG 1980) 77,3 78,8 66,O 0,6 -4.3 -2,2 PIB Bnergetique non- agricole FMG 1970, tep 2,32 2,OO 2,22 E l a s t i c i t e energieffIB non-agricole -0,3 0,6 1,3 - - - -- - - - - -a/ N f i n c l u t pas l e carburant aeronautique vendu aur transporteurs internationaux. Source: BIRD (pour l e PIB), SOLIMA, e t I 'annexe 29. Ressources d bnergie ' Vue d'ensemble 1.13 Madagascar posshde d'importantes sources potentielles d'hnergie, A la fois renouvelables et non renouvelables. Parmi les sources non renouvelables connues figurent les combustibles fossiles solides (charbon, lignite et tourbe), l'huile lourde et les sables bitumineux. En ce qui concerne le phtrole, on estime que Les perspectives sont prometteuses. ~ u s ~ u ' iprbsent, on n'a pas dCfini de ressources d'uranium, mais on considere que les conditions g6ologiques sont favorables dans plusieurs rhgions. Les principales sources d'hnergie renouvelables comprennent le bois de feu, et les dhchets d1origine agricole et animale, l'hnergie hydro-hlectrique, l'hnergie solaire et l'hnergie 6olienne. I1 existe kgalement un certain potentiel geothermique. I1 n'est pas probable que le potentiel BnergBtique des mers qui entourent Madagascar prhsente de 1'intCrCt dans un avenir prkvisible. Combustibles fossiles solides 1.14 La presence de charbon dans Le sud-ouest de Madagascar est connue depuis longtemps. La region qui prhsente le plus d'inthr4t est le bassin de Sakoa qui posshde des reserves g6ologiques estimhes b 1.000 millions de tonnes et des rCserves exploitables de charbon de chaudihe A faible teneur en cendres et en matihres volatiles estimhes Q 173 millions de tonnes, dont 82 millions de tonnes sont rhcupCrables par extraction souterraine. Selon d'autres estimations, il y aurait 23 millions de tonnes recuperables par extractioa a ciel ouvert. 1.15 On rencontre les principales ressources de lignite dans la r6gion d'Antsirabe sur les hauts plateaux du centre. Selon 1'estimation la plus rhcente, les rkserves prouvhes s'hlhvent A 11 millions de tonnes, les rkserves probables B 10,6 millions de tonnes et les rCserves possibles Q 32 millions de tonnes. Ce lignite n'est pas de premihre qualith et son extraction b ciel ouvert n'est pas faisable. I1 semble ne prhsenter aucun potent iel hconomique dans 1 avenir prhvisible. ' 1.16 La presence de tourbe est signalhe un peu partout et on utilise ce combustible petite Cchelle pour la production de briques. On n'a pas examinh les ressources en tourbe, mais il semble y avoir des possibiliths de dhcouvertes importantes. Phtrole 1.17 On sait depuis longtemps que Madagascar presente des perspectives de dhcouvertes de pCtrole ou de gaz a l'hchelle commerciale (annexe 2). Tous les 6lements de la formation et de l'accumulation de phtrole existent b un certain degrh, ainsi qu'il est indique i l'annexe 2. Deux bassins skdimentaires, celui de Monrodava B l'ouest et de Mahajanga au nord offrent des perspectives de petrole et de gaz. Leur super£icil totale est &gale Q 170.000 km2 auxquels viennent s'ejouter 80.000 km au large des cBtes allant jusqutQ 200 m de profondeur. Par ai leurs, la superficie en eau profonde (200-2.000 1, m) recouvre 50.000 km susceptibles d'of frir des perspectives B l'avenir. La prospection s'est poursuivie, en majeure partie, dans le bassin de Monrodava oh l'on a dhcouvert des sables bitumineux et de l'huile lourde (par. 1.18). Pendant la prospection, effectuhe de 1965 Q 1974 par cinq grandes sociCt6s phtrolieres et six indhpendants, on a relev6 des indices stratigraphiques et des indices d'hydrocarbures favorables (A la fois de pbtrole et de gaz), mais en 1975 la plupart des sociCths avaient quitth les lieux pour se concentrer sur les riches dhcouvertes de la Mer du Nord et de 1'Extrbme-Orient. A la suite de la hausse des prix du phtrole de 1979, le gouvernement a lansh une campagne vigoureuse pour encourager la prospection, avec de l'assistance technique Eournie dans le cadre des premiers credits pktroliers de L'IDA. Les rhsultats ont CtC extrsmement encourageants. Quatre grandes sociCtCs (~obil, Occidental, AGIP et Arnoco) poursuivent actuellement une prospection active, et, en novembre 1984, avaient d8pens6 90 millions de dollars, s o m e bien superieure a leurs obligations contractuelles. Elles devraient dhpenser prbs de 100 millions de dollars de plus d'ici la mi-1988. 1.18 I1 existe des gisements connus de sables bitumineux et d'huile lourde dans l'ouest de Madagascar (annexe 2). On estime que les sables bitumineux de Bemolanga contiennent de 5 A 20 milliards de barils d'equivalent de petrole. Cependant, des btudes financCes en partie par I IDA ont indiquC que leur prospection ne serait pas rentable avec la technologie actuelle et Les prix attendus du petrole. On est en train d'examiner les gisements d'huile lourde de Tsimororo grlce B un financement de I IDA afin de determiner s'il existe des superficies dotbes d'une saturation en pbtrole suffisante (plus de 60%) pour en encourager la prospection par des sociCtCs privhes. Uranium 1.19 Des minhraux uranifbres ont 6th dhcouverts B Madagascar pour la premibre fois vers la fin des annbes 40, et leur extraction A petite bchelle, abandonnee par la suite, a commence B cette Cpoque. On a intensifib la prospection depuis la fin des annbes 70, avec L'aide du Programme des Nations Unies pour le dbveloppement (PNUD) et de 1'~gence Internationale de llEnergie Atomique (AIEA). On a consacrC environ 5 millions de dollars B des btudes et A des forages en surface entre 1977 et 1983. On n'a identifib aucune ressource d'uranium correspondant aux catbgories de L'AIEA, 51 mais il existe plusieurs rhgions gbologiques oG l'on a dhcouvert de tefies ressources et la prospection se poursuit. Energie hydro-klectrique 1.20 Le potentiel hydro-blectrique de Madagascar n'a pas 6th hvalut5 compl&tement, mais il est tr&s important et largement reparti. Selon les estimations les plus rkcentes de JIRAMA, il existe 339 sites connus avec -51 Les categories de ressources titablies par L'AIEA comprennent : i) les ressources raisonnablement assurhes (RRA), qui sont, par dbfinition, celles qui prbsentent une assurance d'existence &levhe; ii) les ressources estimkes supplCmentaires Premikre catbgorie (REs-I) qui se rCfbrent B l'uranium qui vient s'ajouter B celui des RRA que l'on s'attend A rencontrer, mais avec moins de certitude que les RRA; iii) les ressources estimees suppl6mentaires Deuxibme catbgorie (RES-11) que l'on devrait rencontrer en sus des RES-I, mais pour lesquelles les estimations sont moins fiables; et iv) les ressources spbculatives (Rs). Les ressources de chaque cat6gorie sont encore classbes en 3 catCgories de coGt de production, B savoir, moins de 80 $/kg d'uranium (U), 80-130 $/kgU et 130-260 $/kgU (en dollars E. U. du ler janvier 1984). une puissance annuelle moyenne de 7.055 MW 61 et une capacitd de production de prbs de 60.000 GWh. ~rente-trois-sites, oh la puissance estimCe est supCrieure 4 50 MW s'inscrivent pour 6.330 MW (90%) du total, mais il existe 72 sites dont la puissance se situe dans une fourchette de 1-5 MW et plus de 200 sites pour lesquels la puissance est infhrieure B 1 MU. Seuls 115 MW (1,6%) du potentiel connu ont 6th mis en valeur. Bois de feu 1.21 La forht naturelle contigue est estimee B 12,3 millions ha auxquels il faut ajouter 265.000 ha de plantations rdservdes. En supposant que l'on puisse nlen exploiter que 20% pour produire du bois de feu long terme, le rendement annuel souhaitable est estimC a 2,O millions de tep. Ce chiffre est rapprocher de la consommation nationale totale de 1,7 million de tep en 1983. Cependant, llexcCdent global de 0,3 million de tep rdsulte d'un dCficit de 0,6 million de tep Q Fianarantsoa et Antananarivo et dlun exckdent total de 0,9 million de tep dans les quatre autres provinces. Etant donnC que le transport du bois des provinces exckdentaires aux provinces ddficitaires n'est pas rentable, le dhficit annuel rCel est de 0,6 million de tep. Biomasse autre que le bois 1.22 Madagascar produit de nombreux dCchets agricoles que 1'on pourrait Cventuellement utiliser comme combustible. Les plus importants sont la balle de riz, dont la production Ctait estimCe en 1984 B 4,6 millions de tonnes (1.4 millions de tep). On llutilise exclusivement t i l'heure actuelle comme combustible de chaudikre pour actionner l'arbre dans certaines rizeries, mais on pourrait la compacter pour fournir du combustible aux mdnages et B l'industrie. La bagasse (dont la production Qtait estimde 5 1.2 million de tonnes en 1984, soit 89.000 de tep) est llautre source d'bnergie potentiellement importante, pour produire de llClectricitC dans les collectivitCs locales afin de remplacer la production d'knergie diesel (on utilise ddji la bagasse dans l'industrie du sucre pour produire la chaleur exigde par la transformation et de llClectricitk). Les autres dCchets agricoles sont, pour la plupart, trop CparpillCs, compte tenu des mkthodes actuelles de production, ou ont d'autres utilisat ions plus importantes, pour presenter de 1'intCrtt c o m e combustibles. 1.23 Les ddchets d'origine animale, produits principalement par l'important cheptel de zbbus (8 millions de tgtes environ) reprdsentent une autre source substantielle dlCnergie potentielle, estimde B 2 millions de tep en 1977. -61 La puissance installhe serait de 2 A 3 fois plus ClevCe. Energie solaire et Colienne 1.24 En raison de sa situation gkographique favorable, Madagascar jouit de niveaux ClevCs d'ensoleillement. Les donnhes disponibles, recueillies au cours d'une pkriode de 30 ans dans 30 stations environ, indiquent que la moyenne des heures d'ensoleillement va de 2.000 heures dans le nord-est A 3.600 heures sur la cdte sud-ouest, ce qui entraine un poten iel annuel dtCnergie tres &lev& allant jusqu'i plus de 2.000 4 k#/m 8, surtout sur la cdte ouest. Des etudes prkliminaires in iquent un potentiel dtCnergie Qolienne qui varie de 200 i 2.700 kWh/m /an 10 metres du sol; ces rksultats, toutefois, ne se fondent que sur l'analyse d'une faible partie des donnQes disponibles, couvrant une periode de 30 ans sur une trentaine d'emplacements. On utilise depuis longtemps ltQnergie Colienne dans le sud du pays pour pomper l'eau et pour l'irrigation, mais il faudra faire des recherche9 supplCmentaires pour dkterminer la porthe d'autres applications. Energie ghothermique 1.25 On a fait une evaluation initiale des ressources nationales gCothermiques en 1979. On a identifih 8 sites dotes de temperatures ghothermiques suffisamment ClevQes (supkrieures h 100°C) pour produire de l'Qnergie et de la vapeur industrielle (Antsirabe, Itasy, Miandrivaka, Ambilobe, Ambanja, Andapa Doany, Nosy Be et Morondava). Des Btudes plus dCtaillQes sont en cours. Cependant, les aspects Cconomiques de la mise en valeur des ressources ghothermiques paraissent alhatoires en raison: (a) de la profondeur relativement grande des ressources; (b) de la nCcessit6 d'une demande minimum de 20 MW A chaque site pour justifier l'investissement initial ClevC; (c) de Itexistence de nombreuses ressources Qnergitiques coucurrentes, notamment hydro-ilectriques, raisonnablement accessibles et probablement meilleures march&. La poursuite active de la mise en valeur de ltQnergie gkothermique se justifie donc mal, sauf dans les rhgions dot4es d'un potentiel hydro- hlectrique limit&, oh de grandes industries enclavhes, Qconomiquement viables, telles que l'extraction miniere, devraient se dQvelopper. Politique QnergCtique 1.26 L'objectif fondamental de la politique Qnerghtique nationale, dQfini dans la loi de 1981 portant sur Le deuxikme plan Qconomique national (1982-87), est la rkalisation de ltindkpendancedans ce dornaine, grPce au remplacement du pktrole import6 par des sources indigenes d'knergie. Un objectif complQmentaire est ltarr&t, et kventuellement le renversement, du dhboisement actuel. La stratkgie envisagke pour rkaliser ces objectifs consiste a attaquer le problkme B la fois du ~ 6 t h de la demande et du c6tC de l'offre. Du c6tQ de la demande, on met l'accent sur l'intensification de la campagne de conservation de l'knergie pour r6duire la consommation en augmentant le rendement de l'utilisation de toutes Les formes dlCnergie, notamment du bois et des produits pktroliers. On estime que la conservation est particulikrement importante pour contenir la demande durant la pkriode de transition avant que le c6t6 de l'offre de la strathgie, fond& sur llam&nagement&quilibr& des sources nationales d'bnergie, atteigne l'objectif de la substitution de ces sources au pktrole import&. La strat&gie officielle, dkfinie dans le plan de 1982-87, envisage de faire jouer un r6le important aux sources indigenes d'bnergie, non seulement pour Bliminer la balance commerciale actuelle ddfavorable dans le domaine de lt&nergie, mais pour la transformer en une balance favorable grice B l'exportation de charbon, d'uranium et, on ltesp&re,de pktrole. Future demande dt&nergie 1.27 Le Tableau 1.4 rkcapitule les projections d&taill&es de la consommation finale d'bnergie, par forme dl&nergie et par secteur, en 1995 et compare ces projections aux chiffres correspondants pour 1983. On voit qu'au cours de cette phriode de 12 ans, la consommation totale dl&nergie passera de 1,65 million de tep h 2,44 millions de tep, ce qui reprhsente une augmentation de 3,3% par an, consid6rablement suphrieure au taux actuel d'accroissement dhographique de 2,8% par an. Cette dif- f&rence provient principalement de taux d'augmentation relativement plus &lev&s dans l'industrie (5,7%) et dans les transports (4,3%); paral- lklement, la consommation de produits p6troliers et d1klectricit6 devrait, selon les projections, augmenter de 4-5% par an, et celle de charbon devrait m&me progresser de 13% par an; ce dernier chiffre reflhte l'augmentation prbvue de la production de ciment. Cependant, ce qui est important, c'est que la plus grande partie de la consommation finale dt&nergie - 76% en 1995 contre 80% en 1983 - continuera h se composer de combustibles ligneux utilisks pratiquement en totalitb pour satisfaire les besoins essentiels des mbnages. Compte tenu de la phnurie de combustibles ligneux qui existe d actuellement et du dtiboisement qu'elle entraine, ces chiffres font ressortir le fait qu'h Madagascar le probl&me de ll&nergie &side essentiellement dans l'offre de combustibles mknagers et la rCgulation de la demande dont ces combustibles font l'objet. Le chapitre 2 examine en dCtail les questions que souleve ce probl&me et les options propres A le r6soudre et met au point les kl&ments d'une strathgie pour lt&nergiedes mknages. Tableau 1.4: CONSWATION FINALE D'ENERGIE PAR FORME D'ENERGIE ET PAR SECTEUR, 1983 ET 1995 Taux Consmation Pourcentage d 'augmentation Forme (1.000 tep) du tota l Annuel l e d'bneraie -Secteur 1983 1995 1983 1995 1983-95 Canbust ibl es LIgneux 1,323.1 1,854.4 80.2 76.1 2.9 Bois de feu (1,201.8) (1,642.0) (72,8) (67.4) (2.6) Charbon de bois (121.3) (212.4) (7.4) (8.7) (4.8) Produits pbtrollers 241.3 411.0 14.6 16.9 4.5 Electricit6 78.2 135.7 4.7 5.6 4.7 Charbon 7.5 34.0 0.5 1.4 13.4 Mnages 1,375.1 1,935.8 83.3 79.5 2.9 Transports 141.4 233.8 8.6 9.6 4.3 Industrie e t Dlvers 133.6 265.5 8.1 10.9 5.7 - Source: Annexes 22 e t 30 2.1 Le bois, sous forme de bois de feu ou de charbon de bois, est la principale source d'Cnergie du pays et s'inscrit pour environ 82% de la consommation brute d'bnergie p a . 1.10. La premibre partie du prCsent chapitre examine donc les principaux problkmes et les principales options liCs l'offre et A la consommation de bois de feu. La deuxikme partie traite des autres grandes sources d'Cnergie renouvelables, A savoir, la biomasse autre que le bois, l'dnergie Clectrique 1 petite 6chelle (c'est-A-dire, infkrieure ou Cgale Q 1 MU), l'bnergie solaire et 1'Cnergie Colienne. Bois de feu Offre de bois de feu 2.2 On s'accorde A reconnaitre A Madagascar qu'il n'existe gukre de donnCes fiables des ressources forestibres, mais on accepte gbnkralement l'estimation officielle qui fait Ctat d'environ 12,8 millions d'hectares (tableau 2.1). Si l'on suppose que 20% seulement de ce qui reste de la forbt de haute futaie peuvent faire l'objet d'une exploitation A long terme soutenue de bois d'oeuvre et de bois de feu, et y e leur produc- tivitC, avec un bon rhgime d'amhnagement, sera de 3 m /ha/a 9; que la productivitk soutenable des forbts de palhtuviers est de 2,8 m /haIan et que 15 rendement des plantations d'eucalyptus et de pins eat de 10 et de 2,7 m /ha/an respectivement, l'augmentation moyenne annuelle brute soutenable des combustibles ligneux est alors d'environ 2,O millions de tep, ainsi qu'on peut le voir au tableau 2.1. emplacement des principales ressources accessibles est indiquC au graphique A l'annexe 23. Tableau 2.1 : COUVERTURE FOREST1ERE COKTIGUE ET RENDEMENT SOUTENABLE A L 'ECHELLE NATIONALE, 1985 Couverture Augmentation annuelle Plantations forestiere moyenne (AAM) Tendance de la AAM Forets Paletuviers Eucalyptus Pins totale (AAM brute) 1.000 tonnes/an ------------------- (1.000 ha) ----------------- I1 I.000 m5 I.000 teb I.000 tep 1985 1990 1995 2000 Antananarivo Fianarantsoa 1.285,O 0,O 40,2 37,4 1.363,6 13 1.274 818 254 254 247 240 234 Total, Hauts plateaux 1.399,5 0,O 93,O 45,5 1.538,O 1 .893 1 .I94 370 370 354 339 325 Antsiranana Mahajanga Toamasina Tol iary Total, plaines 10.907,4 218,O 46,2 80,O 11.251,6 7.828 5.155 1.598 1.5981.5901.582 1.576 Total genbral 12.306,9 218,O 139,2 125,5 12.789,6 21 9.721 6.350 1.968 1.968 1.943 1.921 1.901 - Source: Estimations de la mission. Consomation du bois de feu 2.3 On estimait la consommation totale de bois de feu en 1983 1 5,3 millions de tonnes environ dlQquivalent de bois 7/ (teb), soit 1,7 million de tep. Environ 72% de ce total Qtait coGomm& sous forme de bois de feu, et le reste sous forme de charbon de bois. Le charbon de bois est consommd en tris grande partie dans les rdgions urbaines. A l'dchelle nationale, la consommation moyenne de bois de feu par habitant Qtait de 559 kgeb (173 kgep), mais les chiffres comparables pour les consommateurs urbains et les consommateurs ruraux 6taient de 210 et 550 kgeb, respectivement, sur les hauts plateaux (provinces dlA.ntananarivo et de Fianarantsoa) et de 170 et de 365 kgeb dans les plaines (les 4 autres provinces). La consommation plus tilevhe de la population des hauts plateaux reflbte, probablement, la demande occasionnelle de chauffage pendant les moi s d'hiver. Tableau 2.2: CONSOMMATION DE BOlS DE FEU, 1983 (1.000 tonnes d 'equivalent de bois) Hauts plateaux PIaines Total Bois de feu 3.344 1.482 3.826 Charbon de bois - - 1 .I47 362 - 1.509 Total 3.491 1.844 5.335 ~~- Source: FAOPC et estimations de la mission. 2.4 En comparant l'offre soutenable i la demande (tableau 2.31, on voit que si on additionne les chiffres de chaque province, il semblait y avoir un excddent national de 293.000 tep en 1983. Cependant, dans les provinces des hauts plateaux dlAntananarivo et de Fianarantsoa, il existait un ddficit important, dont prbs de 70% B Antananarivo, qui possbde 30% de la population totale, mais 1,4X seulement de la couverture foresti6re. On peut transfhrer des quantiths limitees de bois entre la province dlAntananarivo i la province de Toamasina dtant donne l'empla- cement particulier de la capitale. Mais, a cette exception prhs, il est impossible de transporter du bois bconomiquement, vu les prix actuels des combustibles ligneux. Si l'on tient compte de la fraction des ressources de bois de Toamasina A laquelle on peut avoir acc&s B partir d'htananarivo, on peut estimer le deficit net des provinces des hauts plateaux i 600.000 tep par an, soit 1,9 million de teb par an. -71 "L1t5quivalent de bois" est du bois de 25% de teneur hygromdtrique base humide (thbh) par unitd de poids. 1 teb = 0,32 tep. 2.5 Lorsqu'on examine le tableau 2.3, on voit tout de suite que le noeud du probl&me national du bois de feu reside dans l'arrikre-pays dlAntananarivo,oi l'ecart entre l'offre et la demande est important et ne cesse de se creuser. Entre 1985 et 1995, si aucune mesure de redres- sement n'est adoptee, l'ecart devrait augmenter, dlapr&s les projections, de 70% environ pour atteindre prks de 2,2 millions de teb (680.000 tep), ainsi qu'il est indiquk h l'annexe 3. Ceci signifie que les stocks forestiers existants sont dangereusement "exploit6s" et que des problhmes beaucoup plus graves dlapprovisionnementen combustible de cette province sont imminents. Les tendances rkcentes des prix du bois de feu et du charbon de bois confirment cette conclusion (par. 6.11, ainsi que l'utilisation croissante de paille de riz, dhdaignhe, jusque LA, come combustible de cuisine. Dkboisement 2.6 On estime que le taux du deboisement a kt6 de 165.000 ha par an entre 1976 et 1980, et qu'il se poursuit au rythme de 150.000 ha par an. 81 Si ces estimations sont correctes, la couverture forestikre contTgue diminuera d'environ 1,5 million d'hectares , soit d'environ 12% au cours des dix prochaines ann&es. Ce dkboisement aura de graves conse- quences t5conomiques et sociales. L'krosion, qui est d un gros problkme dans les hauts plateaux, augmentera, ce qui entrainera une diminution de la fertilite du sol, une diminution de la regulation du captage des eaux, un envasement des reseaux d'irrigation, et une rkduction de la capacitk globale de transport des Qcosystimes agricoles. De plus, le temps que passent les habitants des campagnes h ramasser du bois augmentera, ce qui diminuera la productivitk kconomique de la main-d'oeuvre dans les regions rurales. En conskquence, on peut s'attendre 1 une forte augmentation, en termes rhels, du prix des combustibles ligneux (~ar.6.9). - 81 Les principaux facteurs du dhboisement sont le dkfrichement des terres pour la production de cultures vivrihres, les feux de brousse, et la coupe et l'abattage B diverses autres fins. Projet d'kvaluation des ressources forestikres tropicales, FAO, 1981. Tableau 2.3: OFFRE ET DEMANDE DE BOlS DE FEU, 1983 (1.000 tep) Offre &is Charbon accessible de feu de bois Total a/ D6f icit Province soutenable ----------- demande ----------- 1.CKXl tep 1.000 teb Antananarivo 243,9 393,4 269,6 662,9 419.0 1.334,2 Fianarantsoa 253,7 343,O 91,2 434.2 180.5 574,8 Antsiranana 213,2 70,5 27,8 98.3 (114,9)b/ Mahajanga 348,4 102,9 28.1 131,O (217,4 Toamasina 304,5 150.2 31.8 182,O (122,5) To1 iary 604,6 141.9 25.2 167.1 (437,5) Total 1.968,3 1,201.9 473,7 1.675,6 (292,7 ) 1.909 ,O -a/ Le charbon est comptb en equivalent calorifique dlbnergie primaire, clest-a-dire8,9 tonnes de bois de thbh de 25%par tonne de charbon. 1 teb = 0,31 tep. -b/ Les chiffres de dbficit entre parentheses indiquent les **excedentsllnon transportables dont i l nla pas ete tenu compte pour calculer le deficit total. Veuillez observer que Itoffre de combustibles ligneux pour Antananarivo comprend les forkts et les plantations de Toamasina. Source: Estimations de la mission en consultation avec des cadres forestiers du GDM. StratCgie sous-sectorielle 2.7 La stratCgie relative 5 llCnergie utilisCe par les rnCnages Madagascar comporte deux objectifs ~ 1 6 s :produire, le plus Cconomiquement ~ossible, des combustibles pour faire la cuisine et, parall&lement, rCduire la pression exercCe par la maraude de bois de feu sur ce qui reste de ressources forestikres dans les rCgions fortement peuplhes. Cette stratkgie devrait comporter les ClQments suivants: l'augmentation de l'offre de combustibles ligneux et autres combustibles, tels que llClectricitC?, pour faire la cuisine dans les mknages, ainsi que la diminution relative de la demande par L'amClioration du rendement a la cuisson. Mtme s'il reprksentait la solution la plus Cconomique, le reboisement, a lui seul, ne serait pas la solution. Pour combler le dhficit actuel, il faudrait qu'il existe 1'6quivalent de 140.000 ha supplkmentaires ac uellement en production (avec une augmentation moyenne 4 annuelle de 20 m 1, et ltCquivalent d'au moins 10.000 ha par an de boisement supplCmentaire, simplement pour suivre la demande croissante de bois de feu, sans parler du reboisement necessaire 1 la protection du captage des eaux, 1 la lutte contre 1'6rosion et la production de bois d'oeuvre. Le GDM a dCmontrC qu'il pouvait amCnager de grandes plantations (80.000 ha en 15 ans A Fanalamanga), mais le temps qui s'6coule entre la conception des plantations destinkes i la production d8bnergie et leur production va jusqu'a dix ans, et, ainsi que nous le faisons observer ci-aprks, (par. 2.13) Le prix du bois de feu produit dens les plantations, est le double du prix actuel sur le marche. Par ailleurs, le taux de plantation d'arbres par les petits exploitants ou les collectivites est actuellement tr6s faible compare aux besoins, et bien que ce genre de plantation puisse presenter une option peu onereuse, d'importants obstacles d'ordre institutionnel et sociologique s'opposent encore A l'intensification de ces efforts. C'est pourquoi le boisement ne peut Ctre que l'un des aspects d'une strategie polyvalente de l'bnergie utilisee par les menages qui aborde i la fois les questions d'offre et de demande, et qui cherche Q augmenter l'offre de combustibles pour faire la cuisine et, en m6me temps, Q accroitre le rendement de la consommation par la regulation de la demande. Augmentation de l'offre 2.8 Une strategic efficace pour augmenter l'offre de bois de feu doit allier des mesures B long terme, fondees sur l'amenagement de plantations, et des mesures Q court terme destinees A produire des rksultats pendant les 5 B 7 prochaines annCes, en augmentant la productivite des plantations qui donnent du bois de feu l'heure actuelle, d'une part, et en augmentant la recuperation et la conversion des ressources actuellement disponibles, d'autre part. Options B court terme dans le domaine de l'offre 2.9 Parmi ces options figurent: (a) Un meilleur amhnagement des taillis. De nombreuses plantations sont vhtustes et ont t transformhes en taillis Q cinq reprises au moins (annexe 4). Avec le regime actuel d'exploitation, il n'existe aucun systkme d'amenagement des plantations. Ceci entraine une diminution des rendements et une susceptibilitk accrue aux maladies. Le rechpage des taillis pour ne conserver que deux ou trois des rejets les plus robustes aprks 3 ou 6 mois devrait aboutir Q une augmentation du rendement dgenvi.ron 25% de la biomasse combustible. Les plantations en question sont peut-Gtre aussi tellement vetustes et ont perdu un si grand nombre des arbres qu'elles poss6daient au depart, qu'il faudrait peut-Gtre examiner la viabilite 6conomique de leur amenagement ou de leur replantation. (b) exploitation des ressources forestikres sous-utiliskes. Les permis de coupe sont dClivrCs par la Direction des Eaux et ForCts (DEF) pour l'extraction de bois d'oeuvre des forGts naturelles, vierges ou dhgradees, et des plantations dtablies de longue date. La methode d'exploitation actuelle, en vertu de laquelle on coupe sel ctivement un maximun de 40 m3 de grumes, A raison de 500 m5 ou plus par hectare, produit une matiere combustible recuperable, mais non utiliske, estimee par la mission a 100 m3/ha en moyenne. Les 27.000 hectares actuellement eyloitks pourraient, thkoriquement, produire 2,7 millions de m /an (environ 1,8 million de teb, soit 0,55 million de tep) de bois de feu, soit environ le tiers de la demande nationale actuelle. La mission estime que, dans des circonstances optimales, on pourrait rkcuphrer jusqu'au tiers de cette quantitk au cours des six prochaines annkes, et plus de la moitik pendant la prochaine dkcennie. Cependant, une faible proportion n'en est pas actuellement accessible en raison du mauvais Ctat des routes et de l'absence de moyens de transport; la nature des permis et les dispositions institutionnelles qui rkgissent le secteur forestier n'of frent aucune incitation B rkcupkrer m6me la portion accessible, et il faudrait carboniser la plus grande partie de ce bois pour que l'on puisse songer B le livrer kconomiquement aux marchCs urbains les plus proches. Par conskquent, lorsquton &tablit des projections de l'offre future de combustibles mknagers, on estime que 1'on n'aura finalement rkcupkrk que 1,35 million de teb, soit 40% de cette ressource d'ici B 1995 (c'est-B-dire 540.000 teb/an, soit 81.000 tonneslan de charbon de bois). (c) La rkcupkration des d6chets des scieries et de la trans- formation du bois. La transformation du bois d'oeuvre produit, d'habitude, de grandes quantitks de dkchets combustibles non rkcupkrks. La mission estime que la rkcuphration de bois corroyk stCl&ve, en moyenne, A 35% du volume de grumes utiliskes et que l'kcorce dktach&e, la sciure et les copeaux en comprennent 30%, et les chutes et les dosses 35%, respec- 3e tivement. On estime A 130.000 m3/an le vol annuel de grumes utiliskes; il existe done environ 45.000 de chutes et de dosses qui, de l'avis de la mission, pourraient Stre carbonisks pour produire jusqu'i 5.600 tonnes de charbon de bois pour les march& urbains avec des rendements kconomiques favorables. I1 faudra que les prix des combustibles ligneux sur le march6 augmentent sensiblement pour que la rkcupkration des dCchets plus petits tels que la sciure de bois et les copeaux prksente un intkrgt financier, mais comme il est probable que des augmentations rCelles considkrables se produiront au cours de la dCcennie, des essais a petite bchelle de syst&mes de rCcupCration, tels que des presses B briquettes, se justifient pour dCterminer leur coiit ferme et leur logistique au cours des trois prochaines annkes. (d) ~'am6liorationdu rendement de la carbonisation. Le charbon de bois est produit presque entigrement dans des meules en terre traditionnelles en surface. Le rendement moyen en charbon de bois se situe probablement aux alentours de 15% du poids skchC au four de la charge, et le rendement net pour la main-d'oeuvre est 1CgCrement inferieur au salaire moyen quotidien des ouvriers non specialisks (annexe 5). Des modeles de meules amClior&es produiraient des rendements bien meilleurs. I1 s'agit, en l'occurence: (i) de meules traditionnelles modi- fiQes ("meule casamance"), qui augmenteraient le rendement du modQle actuel d'au moins 30% et le rendement pour la main- d' oeuvre d'environ 50% (annexe 6); (ii) du modQle "~hana" de four portatif en mQtal, coiitant environ 800 dollars, dot6 d'un rendement d'environ 25%; (iii) de fours en briques fixes du type tI meule be5ninoise1' (souterrainel ou "meule ougandaise" (en surface), pour lesquelles la DEF a fait des essais trQs poussQs. Ces deux modtiles font appel presque entiQrement a des mathriaux locaux, et leur rendement va de 20 A 25%. Cependant, leur utilisation se limite B des emplacements produisant de faqon continue des dQchets de bois qui se pr&tent B cette operation (par exemple, les emplacements des scieries), Qtant donnQ qu'il est peu probable qu'il soit pratique ou Qconomique de les construire en vue d'une utilisation intermittente dans les plantations mises en coupe A plusieurs anndes d'intervalle. (e) La carbonisation des pins ma1 venants du Haut Mangoro. I1 existe d'importantes ressources potentielles de bois dans les plantations exploitQes par la Fanalamanga prhs de Moramanga (a 130 kms B l'est dtAntananarivo). Ces ressources se composent principalement: - du produit des dQmariages provenant des grandes plantations (65.000ha), - des coupes B blanc des pins "ma1 venants" (15.000 ha), - des rQsidus des opQrations futures d'abattage, - des rQsidus des scieries futures, - de la mise en coupe dventuelle de certaines plantations d 'eucalyptus. On peut utiliser toutes ces ressources comme matiQre premikre pour la production de combustibles ligneux. La Banque est en train d'dvaluer ces ressources dans le cadre de la prdparation du TroisiQme projet forestier. Le PNUD a finance5 une Qtude pour examiner la possibilitQ de construire une usine de pelletisation du bois et de fabrication de charbon de bois dans la m6me rQgion du Haut Mangoro. Cette dtude esti ait qu'on 5 pourrait obtenir une quantitd constante de 191.000 m par an partir de ces diverses ressources dont: - un minimum de 90.000 m3/an avec le produit des dkmariages, - de 54.000 A 108.000 m3/an avec les coupes a blanc des pins ma1 venants, en fonction du rythme de ddveloppement de cette activitd (un total de 540.000 m3 a couper en 5 ou 10 ans . Dans l'btat actuel des connaissances, et pour respecter l'homogknkitk des donn'es, S on a suppose que l'estimation preckdente de 191.000 m /an reprbsentait le flux constant de matitire premitire susceptible dt&tre traitk. 2.10 Pour utiliser cette ressource, l'Ctude du PNUD recommandait la construction d'une usine pouvant produire 22.600 tonneslan de pellets de bois et 15.900 tonneslan de charbon de bois. L'Ctude de faisabilitb de Sandwell concluait que le taux de rentabilith Cconomique htait de 21% et que les taux de rentabilitb financitires btaient, respectivement, de 16% et de 6% - avant et apres imp6ts. 2.11 La mission estime que L'usine de fabrication de pellets et de chips de charbon de bois, est une solution peu pratique et onhreuse pour utiliser les ressources du Haut Mangoro et que la production de charbon de bois en morceaux par les petits exploitants et/ou une production semi- centralisee represente l'option la plus intkressante. Cette conclusion repose sur l'analyse comparke qu'a faite la mission de ces diffkrentes options et qui figure i l'annexe 7. En vertu des options que nous examinons dans ces pages, la production de charbon de bois en morceaux sthl&verait, en moyenne, A 21.500 tonneslan, dont 15.900 tonneslan seraient vendues A la CIMA et 5.600 tonneslan seraient utilishes par les mbnages. Les points frappants qui se dhgagent de cette analyse comparbe sont les suivants: (a) l'btude du PNUD a considkrablement surestimb le prix de vente du charbon de bois en raison, principalement, des hypothbses trtis favorables retenues pour le coiit du transport. Un prix du charbon de bois sortie usine de 96 FMG/kg pour vente A la cimenterie d'htsirabe semble plus approprie que le prix de 141 F M G / ~choisi dans l'btude du PNUD; ~ (b) sur la base des mdmes parametres 6conomiques, on a constatb que le taux de rentabilith des investissements de l'option charbon de bois en morceaux btait beaucoup plus hlevb du point de vue financier, (FMG de 19841, ainsi qu'on peut le voir ci-aprbs: Charbonniers Etude locaux du PNUD Notes Capital (millions de FMG) 1 , 1 8,4 Trois premieres annees. Ma in-d 'oeuvre (home-annbe) 564 437 Annee moyenne de product ion Valeur actuallsee des 1 1 0 Avec un taux dlac- mouvements nets de t u a l i s a t i o n de 10% tresorer i e (mi l l ions de FMG) TRE 92% 10% Source: Estimations de l a mision e t PNUD. 2.12 Compte tenu de ces rbsultats prbliminaires, la mission recommande: (a) de faire une Ctude de faisabilitb et une Ctude technique dbtaillbes de la production de charbon de bois en morceaux par les petits exploitants dans des meules semi-centralisees de dimension moyenne; et de commencer d&s que possible la carbonisation de dbchets des dCmariages dans de petites meules; (b) que le gouvernement ne poursuive pas i l'heure actuelle le projet Sandwell envisagC. -91 Options B long terme en matitire d'offre 2.13 Outre les mesures indiqubes ci-dessus, pour augmenter 1'offre de court A moyen terme, il existe, en matikre d'offre, d'autres options qui, en raison des longs dhlais d'exbcution qu'elles comportent, auront une incidence nbgligeable pendant une dbcennie, mais qui sont sus- ceptible~ d'augmenter sensiblement l'offre par la suite. ~ ' e s tmain- tenant qu'il faudrait entreprendre une analyse de prb-investissement ou dtexCcution du projet pour obtenir les avantages A long terme de programmes de boisement dont la viabilite 6conomique et financitire a 6th dbmontrCe. Les solutions les plus importantes qu'il faudra bvaluer sont les plantations pbriurbaines centralisbes, le reboisement urbain et le boisement rural. (a) Plantations phriurbaines centralisees. Le bois de feu provenant de ulantations uourrait devenir, du point de vue bco- nomique, la source d'bnergie menaghe la moins coilteuse pour faire la cuisine si on pouvait remplacer les feux i l'air libre par des foyers L bois en mbtal d'un bon rendement. Cependant, on n'a pas encore dhmontrh la viabilitb financihre - aux prix commerciaux actuels du charbon de bois - de grandes plantations destinCes i la production de bois de feu situkes des distances considCrables des marchbs urbains. Un inventaire de base du couvert forestier et une planification efficace de 1'utilisation des terres seraient essentiels au prbalable pour un programme national d'investissement dans les plantations de bois de feu. -91 I1 s'avbre en d6but 1986 que les autoritibs malgaches s'intbressent aux possibilitCs de la production de charbon de bois en morceaux et A petite bchelle. Des termes de rbfhrence ont m&me bt& r6diges en version finale pour une Ctude sur les fours i charbon dbcentralisbs et i petite bchelle. De plus, il semble probable que les ressources en question soient beaucoup plus imp rtantes qu'elles ne l'btaient pensbes, de l'ordre de 400.000 mS p.a. des demariages. La transformation de ce volume entier au charbon de bois produirait environ 40.000 tpa, soit presqu'autant que la consommation entiere d'htananarivo. (b) Reboisement urbain. La maraude du bois de feu dans les rhgions urbaines, que ce soit A l'usage des mhnages ou pour fabriquer des briques, est chose courante. Notamment, les rkgions basses mardeageuses situhes A l'intkrieur du phrimhtre dl~ntananarivo ou proches de cette ville ont 6th en grande partie dhpouillkes de leurs arbres. Ces milliers d'hectares de marecages o18~ne manquent ni les Clhments nutritifs, ni l'humidite, offrent une occasion unique d'obtenir de fa~oncontinue des rendements klevks de bois de feu pour les mknages urbains et les petites briquetteries. Les principaux obstacles au reboisement seront probablement les regimes fonciers et les droits d'usage, et, dans le cas de terres du Domaine, il faudrait prendre des dispositions acceptables pour louer de petites parcelles de terrain aux familles des alentours. (c) Boisement rural. Le gouvernement reconnait la nbcessith du boisement rural, et a concu et prksente aux bailleurs de fonds un programme de "micro-boisement" pour plusieurs rkgions, mais les efforts actuels sont infimes et les dispositions adminis- trative~ relat.ives aux travaux de vulgarisation sont peu vigoureuses, et la main-d'oeuvre spkcialiske, les moyens de transport, et l'infrastructure de base indispensables sont strictement limit&. Un programme de plantations d'arbres au niveau des exploitations agricoles de villages, bien consu et ex6cut6, et la protection de ce qui reste de forGts et de la couverture arborhe clairsem6e aux alentours des rhgions de culture intensive sont essentiels, non seulement pour assurer une production continue de bois de feu, mais aussi une production agricole soutenue. I1 existe, court terme, certaines possibiliths d'amhliorer la production et la distribution d'essences appropriBes. Cependant, il faut que les programmes i grande hchelle, quels qu'ils soient, reposent sur une parfaite comprChension des difficultks d'ordre socio-culture1 et Qcologique que l'on rencontre dans les regions cibles, et ces programmes ne pourront esphrer rdussir que si les institutions qui sloccupent du secteur forestier sont considhrablement et dhfinitivement renforches par de l'assistance technique sur le plan de llorganisation, de la gestion et de la valorisation des comphtences locales. 2.14 Pour faciliter llexCcutionde nouveaux programmes de boisement: (a) au cas oh la viabilitC d'un programme de grandes plantations destinhes la production de bois de feu serait dkmontrQe, le gouvernement devrait designer un organisme commercial specia- lish dans ce domaine dans les rhgions oh sCvit un grave dhficit de bois de feu. I1 devrait shrieusement songer A faire jouer ce r61e la Fanamalanga, qui a prouve sa comphtence dans l'amhnagement de plantations (par. 2.26); cet organisme pourrait remplir ces fonctions au moins dans la province d'htananarivo, outre l'influence htablie qu'il exerce sur la production de bois d'oeuvre commercial; (b) le gouvernement devrait chercher Q int6resser au maximum le secteur privh Q la production de bois de feu, de grands et petits entrepreneurs prenant Q bail pour les exploiter des plantations que la Fanamalanga aurait amhnaghes jusqu'au stade de leur premikre rhcolte; (c) la Fanamalanga devrait hlargir son programme de recherche et de dhveloppement de nouvelles essences et provenances de bois de feu et y inclure tous les traitements raisonnables en matiere d'espacement, de fwnure et d'assolement, afin d'amhliorer l'organisation et le rendement des plantations consacrkes A la production de bois de feu. I1 faudrait kgalement encourager la Fanamalanga Q 6largir son programme exphrimental de plantation des vastes pentes non boishes situhes dans les limites de sa concession, et il faudrait lui fournir une base de donnhes et un systhme d'informatique de gestion afin de lui permettre dtinterprCter les rhsultats de tous ces travaux de recherche pour en faire, sans tarder, l'application commerciale. RCgulation de la demande 2.15 La rhgulation de la demande vise Q atthnuer les pressions qui s'exercent sur les ressources existantes de bois de feu en rhduisant la demande par habitant. Parmi les noinbreuses options qui permettraient d'atteindre ce but, il y en a peu, si tant est qu'il y en ait, qui aient exercC une incidence visible sur la demande de bois de feu dans les pays en dhveloppement. I1 ne serait donc pas prudent de prhvoir une diminution de la demande, et donc de la nhcessith de faire des investissements pour augmenter l'offre, sur la base des mesures de r6gulation de la demande que nous identifions dans ces pages, avant d'avoir clairement dhmontrh des rhductions importantes de la demande. C'est pourquoi, la base actuelle des donnhes relatives Q la consommation d'hnergie des mhnages Q Madagascar a bien besoin d'gtre amhliorhe. 2.16 Les prix des combustibles ligneux i Madagascar ne sont pas contr6lhs et sont pratiquement incontr6lables, htant don& les circonstances socio-6conomiques; ainsi donc, rhduire la demande de combustibles ligneux en augmentant leurs prix ne repr6sente pas une solution rhaliste. Pour atteindre ce but, les deux autres solutions consistent fondamentalement: (a) B amhliorer le rendement i la cuisson; (b) i remplacer le bois de feu par d'autres sources dt&nergie, qu'elles soient traditionnelles, telles que les dhchets agricoles, ou modernes, telles que le khroshne ou l'hlectricith. Le tableau 2.4 prhsente les codts financiers et Qconomiques comparhs des combustibles utilishs pour faire la cuisine Antananarivo, en 1984, et indique la mesure dans laquelle on pourrait rhduire la demande d'hnergie des mhnages en leur fournissant des foyers amhliorhs. Tableau 2.4: COUT COMPARE DES FORMES D'ENERGIE MENAGERE A ANTANANARIVO DERNIER TRlMESTRE DE 1984 Valeur de CoGt de I ICnergie Prix Unite I1energie Pr ix PUC utl l isee Combusti bI e FMG d'0nergie MJ/un ite FMG/MJ % FMG/MJ Electricite Tar i f 91 ,I kwh 3.6 25,3 60 42,2 CMCT I2,O kwh 3,6 3,3 60 5,6 CMLT 50,O kwh 3,6 13,9 60 23,2 CMLT I 50,O kwh 3,6 13.9 80 17,4 GPL . Fin. 520,O kg 45.6 ,Il94 45 25.3 Econ 319,2 a/ kg 45.6 7,o 45 15.6 Kbroskne Fin. I 160,O l i tre 35,O 4.6 35 13,l Fin. I I 160,O I itre 35,O 4.6 45 10.2 Econ. I 151,35/ litre 35,O 4 2 35 12,4 Econ. I I 151,3 a/ l itre 35,O 4,3 45 9.6 Charbon de bois - 9 partir de bois de feu Fin. I 55.0 kg 29,O 1.9 24 7.9 Fin. I I 55,0 kg 29.0 1,9 30 6.3 Econ. I 108.0 kg 29,O 3.7 24 15.5 Econ. I I 108.0 kg 29,O 3,7 30 12,4 - 9 partir de briquettes de balle de riz Fin. Ificon. 1 75,O kg 25.0 3,o 24 12,5 Fin. II/Econ. l l 75,O kg 25,O 3.0 30 10.0 Bois ds feu Fin. I 22,O kg 14,3 1,5 13 11.8 Fin. I I 22,O kg 14.3 1,5 25 6,1 Econ. I 29,O kg 14,3 2.0 13 15,6 Econ. I I 29,O kg 14.3 2,1 25 8.1 Briquettes de balle de riz Fin./Econ. I 13.0 kg 15,6 0,8 13 6,4 FinKcon. I I 13,O kg 15,6 0.8 25 3,3 - - Notes: PUC pourcentage dlutil lsation de la chaleur; Fin. prix actuel du marche; Econ. coirt economique estime; Fin. I signif ie le prix actuel du marche en supposant I1utilisation des rbchauds actuels ou de feux 9 I1air libre; Fin. I Isignifie le prix actuel du march6 en supposant I1utilisation de rechauds ambliores et de marmites electriques pour cuire le riz. Econ. Isignifie le coGt economiqe en supposant Ilutilisation des rechauds actuels ou de feux 9 I1air libre; Econ. I I signifie le cobt econmique estime en supposant I1utilisation de rechauds ambliores et de marmites electriques 8 cuire le riz. CMLT I signifie le coGt marginal 9 long terme applicable avec lrutilisation de marmites electriques tl cuire le riz am8liorees. Ce tableau a ete etabli en supposant une distribution de la demande dlelectricitesemblable celle actuellement en vigueur. -a/ CoOt C. A. F. (tableau 6.1 additionne de 5% pour les frais de transport intbrieur et les frais de manutention. - Source: Estimations de la mission et calculs effectues sur les lieux. Am6lioration du rendement B la cuisson 2.17 On pourrait amkliorer le rendement A la cuisson B court et rnoyen terme de la fa~onsuivante: (a) Foyers 1 bois amklior6s. adoption de foyers li bois et B charbon de bois amClior6s est la principale solution. Le foyer B charbon de bois de Madagascar est un modble africain typique dont on pourrait, en lui apportant de lkgbres modifications, augmenter le rendement de 252, comme le prouvent des travaux effectu6s dans d'autres pays par la Banque. Des foyers en m6tal portatifs h bois qui consomrnent jusqu'i la moitiC moins de combustible que les feux h l'air libre, sont en train de faire l'objet d'essais pilotes en Ethiopie avec l'aide de la Banque. Seule leur utilisation dans les conditions qui rtignent h Madagascar indiquera s'il est possible de rkaliser, en pratique, les Cconomies de combustibles estim6es. (b) Rdchauds B combustibles modernes amkliorbs. Les rechauds ii khrosbne que l'on trouve actuellement Q Antananarivo codtent environ 20- dollars et ont un rendement Qnergktique relativement mddiocre. Les rkchauds modernes B k6rosbne de modtile indien, i plusieurs mtiches, tels que le r6chaud Ashok 7 ou le r6chaud Nutan, ont un rendement knerghtique de 20 ii 30% plus Clevk et pourraient Btre fabriquhs sur place ou importks pour 5 B 10 dollars. Des marmites 6lectriques pour la cuisson du riz d'un mod&le convenable, pourraient aussi ramener le codt 6conomique de la cuisson Clectrique h des niveaux comp6titifs avec celui du charbon de bois et du kCros&ne, au moins sur la base du codt marginal A court terme de ltblectricit6. Remplacement d'un combustible par l'autre 2.18 En juxtaposant les amhliorations 6ventuelles du rendement B la cuisson et une analyse compar6e des coSts des produits de remplacement des combustibles ligneux (tableau 2.41, on obtient les r6sultats suivants. Du point de vue du coSt financier, le charbon de bois (fabriqu6 avec du bois de feu) est le meilleur march6 (7,9 FMGIMJ) lorsqu'on utilise les foyers traditionnels (tableau 2.4). Avec des foyers ambliorks, cependant, le bois de feu vient en tdte (6.1 FMGIMJ) suivi de pr&s par le charbon de bois (6,3) et les briquettes de balle de riz (6,4). Aucun des combustibles modernes - blectricitb, butane, kkro- sbne ne peut leur faire concurrence, m6me de loin. Cependant, du point de vue du coiit Cconomique cornpark, la situation est assez diff6rente. Dans cette optique, et ici encore avec l'utilisation de foyers am6lior&s, les briquettes de balle de riz - qui ne sont pas encore fabriqudes 1 l'bchelle commerciale auraient manifestement kt6 le combustible le meilleur march6 pour faire la cuisine (3,3 FMG/MJ), suivies de 1'6lec- tricit& ( 5 , 6 ) , si son prix est calcul6 A son coiit marginal Bcourt terme (en raison de la capacitk hydro-Clectrique exchdentaire considerable qui existe actuellement), du bois de feu produit par Les plantations p6ri- urbaines proches et brG1k dans des rkchauds en mktal portatifs (8,1), du kbrosbne (9,6), et du charbon de bois briilk dans des rkchauds Q charbon de bois amkliorbs (12,4). Ainsi donc, d'un point de vue kconomique, le kbrosbne commence B prksenter de l'intkrgt come bon produit de remplacement du bois de feu, notamment parce qu'il est probable que les rkchauds Q kkros8ne amkliortis seront plus facilement acceptbs que les rkchauds B bois et B charbon de bois amkliorks. 2.19 Les options de remplacement qui feront ressentir leur incidence Q court terme sont les suivantes: (a) ~'utilisationde la balle de riz. La liste des principales cultures qui prksentent un intkrkt kventuel figure Q l'annexe 8. La seule qui ait un potentiel commercial Q court terme est la balle de riz, produite dans le principal bassin de riziculture du Lac Aloatra, et autour des grands centres urbains, notamment Antananarivo. Sa seule utilisation, A l'heure actuelle, consiste B alimenter les chaudikres Q vapeur produisant de l'knergie pour actionner les arbres mkcaniques des rizeries. La ressource tr&s importante de la rkgion du Lac Aloatra n'est pas encore accessible, du point de vue kconomique, mais la production kconomique de briquettes de balle de riz cornme combustible mknager aux alentours d'htananarivo offre de bonnes perspectives. On y produit environ 17.000 tonnesfan de balle de riz (annexe 9), soit l'tiquivalent de 20.000 teb, ou 5% de l'offre actuelle de bois de feu d'htananarivo. ~ ' a ~ r bdes donnkes provisoires de s coiit, on pourrait produire des briquettes de balle de riz que l'on vendrait au dktail pour 60% du prix actuel du bois de feu (annexe 10). (b) Utilisation accrue de combustibles modernes. A plus long terme, la substitution par des combustibles modernes devra devenir de plus en plus rkpandue Q mesure qu'augmentera la difficult6 de satisfaire la demande croissante de bois de feu et de charbon de bois (par. 2.5). M&me Q court terme, il existe des possibilitks d'utiliser davantage l'klectricit8 et le kbroskne. La rCgion d'htananarivo possbde un important exckdent (320GWh) d'knergie hydro-blectrique (par. 4.12 - 101, Cet excbdent existera aussi longtemps qu'aucun grand projet ne - 101. viendra le consommer. La mission a eu l'impression que 1e gouvernement btudiait un grand projet d'usine de ferrochrome. Si ce projet devait ktre mis en oeuvre, la notion d'knergie hydro-klectrique exckdentaire disparaitrait, et il faudrait considkrablement modifier les conclusions que nous tirons dans ces pages. Cependant, en l'absence d'une dkcision bien arr&tke, la mission a supposk que le projet d'usine de ferrochrome ne serait pas op6rationnel dans un avenir proche. dont le codt Cconomique n'est que celui d'une nouvelle distri- bution ou d'une distribution renforcCe, coiit estimC A 2 centslk~h environ. Aux prix actuels du march4 (par. 6.101, le kCros&ne n'est que lhgbrement plus cher que le bois de feu, et pourrait devenir meilleur marchC, si on encourageait l'utilisation de rCchauds ii kerosene amCliorCs (par. 2.14 (c)). A titre d'illustration de l'incidence Cventuelle de la substitution, si 10% du nombre approximatif de mCnages dlAntananarivo, soit 100.000, substituaient le kbrosbne, et 10% l'blectricitb au charbon de bois, la demande de charbon de bois diminuerait de 22.500 tonneslan, soit d'environ 200.000 teb. Pour rCaliser cette rkduction, il faudrait une relativement modeste quantitb de 4.600 tonnes de kCros&ne et de 30 GWh dlClectricitC. Si 120 GWh dlClectricitC et 9.200 tonnes de kCrosbne Btaient substituCs au charbon de bois, la n6cessitC de plantations consacrCes i la production de bois de feu et du boisement rural serait rCduite de 14.000 et de 19.000 hectares, respectivement. 2.20 En matibre d'offre de combustible, une option Qventuellement importante A long terme d'utilisation de la biomasse consiste A employer de plus en plus des dCchets agricoles, en supposant que le prix rBel du bois de feu continue A augmenter. Parmi ces dCchets figurent les coques de grain de cafC, les tiges de coton, de mays et de sorgho, les coques et les coirs de noix de coco, la bagasse et les dechets d'arachide. La source Cventuelle la mieux dCfinie est la rCcolte de riz de la rCgion du Lac Aloatra, qui produit tous les ans 36.000 tonnes de balle de riz et 110.000 tonnes de paille de riz. Bien qu'il puisse s'bcouler 15 ans avant que le prix du march6 puisse justifier le transport de briquettes de balle de riz A Antananarivo, les briquettes carbonisCes pourraient devenir compBtitives dans environ 5 ans. I1 faudrait dCfinir dans 1'Ctude du Lac Aloatra, envisagCe au paragraphe 2.24 (b) les coiits de la collecte des dCchets de la rCcolte de riz et l'aspect Cconomique de l'utilisation de la paille de riz pour l'environnement. Offre et demande de combustibles mknagers A Antananarivo 2.21 Les donnBes qui figurent au tableau 2. 3 montrent que le noeud du problbme national des combustibles ligneux se trouve dans llarri&re-pays dlAntananarivo oh le dCboisement se remarque depuis des dizaines dlannCes et oG l'urbanisation s'est poursuivie rapidement. L'annexe 3 compare les prCvisions de la demande de combustibles mknagers dans le Farantany et les estimations qu'a faites la mission de l'offre soutenable provenant des plantations existantes consacrCes 1 la production de bois de feu et de ce qui reste de la couverture forestibre accessible, que 1'on rencontre dans le Farantany d 'Antananarivo et dans celui de Toamasina, en ajoutant a l'offre la consommation actuelle et des projections simples des combustibles suivants pour faire la cuisine: Clectricitb, butane, khroskne et arbres, dkchets agricoles et autres d6chets combustibles maraudhs dans la ville et B ses alentours. On voit que le deficit de l'offre" est dCjA important et croissant. MGme compte '1 tenu d'une diminution de 1% par an de la demande de combustibles par habitant pour faire la cuisine fondke sur une augmentation des prix r&els sur le march6 d'htananarivo, le deficit estimh de la demande par rapport B l'offre soutenable et au niveau actuel de consommation de combustibles modernes passe de 1,2 million de teb en 1983 A 2,2 millions de teb en 1995. Recommandations Mesures A ~rioritkabsolue 2.22 A la lumikre de l'examen que nous venons de faire des options propres Q amhliorer la situation demandeloffre de bois de feu, la mission recommande que les mesures ci-apr&s soient adopthes (par ordre de priorit6 pour chaque rubrique): (a) Mesures A prendre dans le cadre de projets (i) Carbonisation des pins ma1 venants du Haut Mangoro, des dhchets provenant des dhmariages et des scieries: conception dktaillCe d'un programme global d'investissement pour -la production de charbon d e bois en morceaux, y compris des systhmes pilotes de carbonisation confi&s A de petits exploitants ou des systhmes semi-centralisbs pour l'utilisation des dechets; mise au point d'une Qvaluation dktaillke des ressources et d'un calendrier de carbonisation; encouragements d'ordre financier et autre A l'intention des exploitants; r6organisation institution- nelle; et facilitation de ltamCnagementde l'infrastructure et conception detaillCe des projets. (ii) Boisement rural: I1 faudrait mettre en oeuvre des programes analogues au programme de "micro-boisement" de ltEtat ainsi que les programmes recommandhs par la Banque dans le cadre do Troisihme projet forestier envisagk pour acqubrir sans tarder une exphrience pratique du boisement rural. Dans le contexte de l'offre d'hnergie, il faut spkifier les besoins quantitatifs prkcis par localit&; examiner et concevoir des installations de services de vulgarisation, passer en revue les besoins d'infrastructure, les ensembles de mesures techniques, les incitations nkcessaires et les programmes de formation et de valorisation de la main-d'oeuvre. (iii) Electrification de la cuisson: examen des coiits dbtaill6s du renforcement et de l'exoansion des r6seaux de distri- bution d'electricitk pour encourager la cuisson a 1'Clec- tricite, y compris l'octroi d'incitations tarifaires, la fourniture d'appareils m6nagers blectriques et une br&ve analyse des coGts marginaux 1 court terme (CMCT) et des coiits marginaux long terme (CMLT) dans le cadre d'un schnario simplifi& d'expansion du r6seau (parall8lement B des Qtudes du rendement de l'energie et des moyens d'utiliser 6conomiquement 1'Cnergie hydro-6lectrique excbdentaire dans le principal r6seau interconnect&). (iv) Utilisation accrue du keroshne pour faire la cuisine: examen macro-6conomique et examen du sous-secteur ~Ctrolier pour determiner lei difficult6s d'ordre budg&aire et logistique qui entravent l'expansion de l'offre de k6roshne Cmanant de la raffinerie actuelle et des importations, et, sous reserve des r6sultats de ces examens, encourager l'utilisation de rechauds k6roshne amCliorCs en rCduisant, par exemple, les droits de douane sur les r6chauds import6s ou en encourageant la production nationale de rhchauds Ir khroshne am6liorCs. (v) Production de briquette de balle de riz: dtude de pri-investissement et Ctude technique, rapidement suivies d'une dGmonstration, B 1'Cchelle commerciale, d'une fabrique de briquettes de balle de riz dans la r6gion dtAntananarivo, y compris le suivi et llQvaluation des rbsultats, des essais dlacceptabilitC aupr&s des consommateurs de briquettes carboniskes et non carbonisCes, et la mise au point d'un grand programme d'investissement pour l'industrie du riz. (b) Assistance technique et programmes d'incitations: (i) Formation des charbonniers et programmes d'incitations: fournir des connaissances techniques permettant de de- montrer des mesures simples qui am6lioreraient les meules en terre traditionnelles grice B des programmes de formation et de vulgarisation qui finiraient par toucher 2.000 charbonniers par an, demontrer et transfQrer des techniques nouvelles et fournir du cr6dit ou octroyer de l'aide pour inciter 1'adoption des innovations requises. (ii) Inventaire des ressources forestihres et des ressources arbor6es: pour prhparer l'organisation de programmes Ir long terme de boisement au voisinage de chaque grand centre de demande, la DEF devrait &tendre tous les grands centres de demande de bois de feu 1'inventaire des forgts et de la couverture arborhe, ainsi que celui des terres pouvant convenir B la crhation de forGts, qu'elle envisage de dresser dans l'arrihre-pays de six grands centres urbains, et devrait s'assurer que cet inventaire donne la liste, par cathgorie, de toute la biomasse sur pied. Pendant la premiere phase, elle devrait faire une brkve Ctude de conception d'inventaire pour examiner les cartes et les donnees existantes, et, sur la base du programme actuel de cartographie, pour calculer le coiit du programme d'inventaire nhcessaire, y compris celui de la formation du personnel et celui du mathriel. (iii) Renforcement des institutions qui s'occupent de l'exploitation foresti6r-e: examiner l'organisation, la gestion, les besoins de formation et de mathriel du service forestier de la DEF (par. 2.26). I1 apparait que la FA0 songe ddji Q accorder de l'assistance technique dans ce but, mais 1'IDA devrait aussi apporter son aide, le cas hchhant, dans le cadre du Troisiime projet forestier envisag6. (iv) Recuperation des dhchets des scieries: il conviendrait de dresser un inventaire des scieries et de leur production de dhchets situkes dans un rayon de transport raisonnable des principaux marchhs urbains et de mettre au point un programme entiirement commercial de rbcuphration qui commencerait par la carbonisation des dCchets des dosses et qui aboutirait au compactage de La sciure de bois et des copeaux, compactage effectuh, au dhbut, 5 petite Cchelle. Mesures i haute priorit6 (a) Amhnagement des taillis: organiser des essais et prbparer des programmes de vulgarisation qui visent i accroitre la productivitk des plantations existantes d'eucalyptus en amkliorant la coupe des taillis et leurs techniques dtam6nagement. (b) Analyses de la demande et programmes de rendement A - la cuisson: entreprendre des enquQtes dhtaillhes de l'energie utiliske par les menages pour spkcifier le niveau et la nature des mhthodes culinaires, et faire des essais de foyers a bois et A charbon de bois arnCliorCs, ainsi que de rhchauds i khroshne et hlectriques pour voir la reaction des consommateurs de chaque milieu socio-culture1 - . 111 (c) Conception de programmes deplan~tationsdestinhes i La produc- tion de bois de feu: t la v'GbiLitC economique et financikre des plantations pkiurbaines, et, 1i 06 ces mesures sont justifihes, spCcifier, par grand centre de demande, les - 111 Les essais des foyers arnBliores devraient irtre coordonnCs avec les efforts en cours du Ministkre de la Recherche Scientifique et de La Technologic pour le DBveloppement dans ce domaine. besoins quantitatifs precis et les mCrites Cconomiques relatifs des plantations destinbes i la production de bois de feu et d'autres combustibles de cuisine susceptibles d'btre utilises par les mbnages; examiner et mettre au point des dispositifs institutionnels, les rapports avec le secteur priv6, des options techniques, des options de financement, et des calendriers globaux d'ex6cution, ainsi que des programmes d'investissement. (d) Dans le but d'exploiter les ressources foresti6res sous-utilisbes, il ne faudrait pas tarder i bvaluer les mhthodes d'abattage et de fasonnage le plus couramment employbes dans l'industrie du bois et les catbgories de forsts exploitkes afin de spbcifier: (i) les volumes rhels de dkchets et de rejets par catbgorie et pour chaque grande catbgorie de f ordts de 1'arrihre-pays des principaux march& urbains; (ii) le codt bconomique marginal et le coiit financier de la rhcup6ration sous forme de charbon de bois ou de bois de feu de chaque categorie de bois de feu identifihe; (iii) un profil de la logistique des operations futures d'abattage et de fa~onnage et de rbcupbration des combustibles ligneux pour chacune des categories de forCts intiiresshes, ainsi que les investissements supplhmentaires qu'il faudrait mettre en place pour faire entrer La production de charbon de bois dans les operations d'abattage et de fasonnage; (iv) les dispositifs institutionnels qui existent au sein du gouvernement, et entre le gouvernement et le secteur privb, qui semblent le mieux faciliter la realisation du niveau hconomique maximum de production de bois de feu et de bois d'oeuvre dans les forbts du Domaine; (v) les avantages et les codts bconomiques globaux d'un meilleur ambnagement des forCts, y compris l'augmentation pr6vue du rendement et le raccourcissement des rotations des essences commerciales de bois d'oeuvre; (vi) un calendrier d'investissement et un calendrier d'exhcution des mesures requises, les disposition comrnerciales, l'amhnagement de l'infrastructure et la r6cuphration du bois d'oeuvre et des combustibles ligneux qui inthressent chaque grand centre de demande. Mesures Aplus faible priorit&: (a) I1 faudrait examiner les dispositions pratiques que l'on pourrait adopter pour reboiser et protCger les terrains mar4cageux de la rhgion urbaine d'Antananarivo et d'autres regions urbaines de production analogues pour leur faire produire du bois de feu B jet continu, y compris l'octroi d'incitations approprihes aux rgsidents ou aux affermataires. Ceci exigera un inventaire des terrains intra-urbains et p4riurbains qui se pr&tent h la plantation en bandes, A la plantation le long des routes ou i la crCation de petits . bosquets (b) Approvisionnement en Bnergie des complexes agro-industriels: commencer une etude int6grCe de planification pour stabiliser et reduire le coiit de l'bnergie livree B la rCgion du Lac Aloatra, principal "grenier B riz" du pays oh l'incidence du ddboisement est particulikrement grave et oG le coiit de l'energie mhcanique et Clectrique est ClevC (voir h l'annexe 11 le projet de cadre de rhference). Programme d'investissement 2.23 La mission a effect& une estimation prkliminaire du programme d'investissement 1986-1995 n6cessaire pour faire les ktudes, accorder de l'assistance technique et executer les projets recommandCs ci-dessus. Ce programme est expos4 B l'annexe 12 et rCsumC au tableau 2.5. I1 exige, au total, 60 millions de dollars pour la pCriode de dix ans. Environ 53% sont prevus pour la production forestihre i des fins CnergCtiques, dont 21.7 million de dollars pour amCnager 14.000 ha de grandes plantations destinees B la production de bois de feu, 8,8 millions de dollars pour 27.000 ha de boisement rural, et environ 1,2 million de dollars pour amCliorer l'amenagement des taillis. Les besoins d'assistance technique sont d'environ 7 millions de dollars, dont un 6lement essentiel d'environ 3,O millions de dollars pour definir les Ctudes de pre-investissement et les Ctudes de planification requises pour formuler le programme d'investissement. Organisation du sous-secteur forestier 2.24 ~'estla Direction des eaux et forks (DEF) du Ministere de ltClevage,des p&ches et des forks qui est chargke de la gestion et de la mise en valeur des for&ts nationales. Au sein de la DEF, le Service de promotion des produits forestiers, organis6 en cinq divisions, est responsable de l'inventaire des ressources forestikres, de l'am6nagement, de l'exploitation et du reboisement; le Service des Ctudes de la production forestiere est charge des Ctudes et du suivi des projets. L'autre principale institution de ce secteur est un organisme para-Ctatique, la Fanamalanga, crbe par Le gouvernement pendant Les annbes 60 pour amenager de nouvelles plantations en vue de fournir la matidre premihre exportee A L'industrie nondiale du papier et de la pdte A papier. Elle est dotee d'un personnel et d'une direction hautement sp6cialisCs et pleins d'enthousiasme, et a prouvi sa compCtence dans l'amdnagement des plantations. Tableau 2.5: PROGRAMME DilNVESTISSEMENTPOUR AUGMENTER L'OFFRE ET LIMITER LA DEMANDE DE BOlS DE FEU, 1986-95 (1,000 IE.U) 1986 1987-90 1991-95 --------Total--------- (SE.U.1.000) fE.U.l.000 % Total Production forestikre 900 12,325 18,575 31,800 52.9 Carbonisation 1,119 956 3,390 5,465 9.1 Compactage de la balle de riz -- 232 744 976 1.6 Electrification -- 1,388 12,409 13,797 22.9 Assistance technique et etudes 1,730 4,850 500 7,080 11.8 Formation de la main-dloeuvre - 130 400 500 1,030 - 1.7 Total 3,879 20,151 36,118 60,148 100.0 - Source: Estimations de la mission. 2.25 La production et la commercialisation de bois de feu et de charbon de bois sont une affaire nationale importante dens le domaine des combustibles ligneux Q laquelle participent plusieurs milliers de producteurs et de commerGants. Les sources de bois de feu vont des petits taillis aux vastes peuplement reliks Les uns aux autres dont la propriktk ou les droits d'usage ne sont pas clairement Ctablis, mais on signale que les "petites exploitations" de plusieurs hectares li6es les unes aux autres, sont chose courante. L'exploitation est assuree par des entrepreneurs qui rhglent un droit pour abattre une coupe arrivCe A maturitk, ou par les propridtaires eux-mCmes. I,e transport se fait couramment par charettes attelhes de boeufs ou par camions sur des distances pouvant aller jusqulA 50 kms, mais an a signal4 des distances plus considkrables. Le bois de feu eat livr8, la fois, en vrac et en fagots d'un demi kilo. It y a des marchands qui vendent exclusivement du bois de feu et des camelots qui vendent de petits fagots de bois d'allumage, ainsi que d'autrcs marchandises. Le commerce du bois de feu est manifestement une affaire importante, compktitive et administrbe par des professionnels, et qui, d'habitude, est organisCe indCpendamment du commerce du charbon de bois. 2.26 La production de charbon de bois est une industrie florissante, dominee par de petits entrepreneurs, pour la plupart agriculteurs, mais A laquelle participent aussl d'autres intCress6s qui nbgocient pour se procurer des ressources de bois, qui mectent sur pied des Cquipes de charbonniers, et organisent la vente A des grossistes le long des routes ou assurent leur propre transport jusqu'i des dep8ts de grossistes sur les marches urbains. Le systerne dtapprovisionnement typique en charbon de bois, ou "fili&rel' est dCcrit B l'annexe 13. Ce connnerce est bien organisk et tr&s compCtitif. Nkanmoins, La mCthode de production traditionnelle porte au gaspillage, et les coilts de transport augmentent en raison du dhboisement et de la degradation de 1'infrastructure des transports. 2.27 Les principaux probl&mes d'ordre institutionnel que l'on rencontre dans le sous-secteur forestier et qui sont liCs etroitement aux questions de main-d'oeuvre et de formation (par. 2.31) sont les suivants: (a) l'absence d'une capacitC d'organisation efficace, en ce qui concerne B la fois l'organisation stratkgique de l'amenagement et de la mise en valeur des forCts et les marches du bois de feu et du charbon de bois qui sont les principaux d4bouches des produits forestiers; (b) l'absence d'une base de donnCes adequate aux fins de planification, come le prouve l'absence d'inventaires des ressources et donnees siires relatives a la consommation par region. Ce probleme est aggrave par des penuries de matCriel de bureau moderne qui provoquent des retards considCrables dans le traitement des donnCes; ctest ainsi, par exemple, que l'analyse de donnCes importantes en mati&re de recherche a la DEF a environ 18 mois de retard, faute de mini-ordinateurs; :c) la mCdiocrit6 de l'amdnagement des plantations et des connaissances en matiBre de gestion. Ceci provient, en partie, de la perte de personnel cle exphrimentk au profit de Itorganisme para-htatique, la Fanamalanga, au CENRADERU, (Centre National de Recherches Appliquhes au DCveloppement Rural) et ailleurs; (d) ces faiblesses d'ordre institutionnel ont entrain6 l'adoption de mesures ou de programmes ma1 conps, tels que l'importance attachhe, dans le cadre des travaux experimentaux consacrhs au charbon de bois, aux meules fixes et non pas aux techniques de conversion mobiles, et le fait de ne pas tenir compte des possibilitCs d'amelioret l'amenagement des for6ts pour augmenter l'offre de bois de feu, ou du potentiel de conservation que presentent les foyers B charbon de bois et i bois amelior6s. 2.28 1.a penurie de vChicules et leur mauvais Ctat, rCsultant du manque de pieces de rechange, joints B l'htat dClabrC du rdseau routier, limitent considerablement la capacite du personnel de la DEF B se livrer B des activites essentielles sur le terrain. Les faiblesses du rCseau thlhphonique et l'absence de radio-communications reprhsentent un autre grave handicap pour assurer les communications entre le siege et les bureaux locaux des provinces. Main-d'oeuvre et formation 2.29 Les problbmes de main-d'oeuvre les plus importants du secteur de 1'Qnergie semblent se poser dans le service des fordts. Le budget de 1984 approuvC pour la DEF prhvoit LOO agents forestiers professionnels et 600 agents techniques et adjoints techniques, mais les effectifs employhs au moment de la visite de la mission ne stClevaient qu'l 61 agents forestiers et 463 agents techniques et adjoints techniques. I1 parait que la pCnurie d'agents forestiers provient, en partie, du manque d'int6rtt qu'a soulev6 cette profession ces dernikres ann6es. Si ce manque d1intCr6t continue, il aura de graves rCpercussions sur l'avenir du programme d'exploitation forestikre. La pknurie d'adjoints techniques et d'agents techniques est due au fait que huit lycees agricoles, qui formaient autrefois ces techniciens, ne fonctionnent plus depuis plus de dix ans. La DEF n'a donc pas pu remplacer les techniciens qui quittaient ses services, soit parce qu'ils avaient atteint 1'Pge de la retraite, scit pour d'autres raisons. 2.30 Jusqu'Q une date rBcente, le MPAEF n'avait aucun programme officiel de formation pour son personnel, et la formation se faisait, en grande partie, en cours d'emploi. Certains cadres ktaient autrefois envoyCs Q L'Ecole Nationale des Eaux et ForGts de Nancy, mais la grave pCnurie de devises limite cette possibilitC. Le MPAEF est actuellement dot6 d'un budget de formation, mais ses plans, dans ce domaine, accordent une faible priorit6 au personnel technique, y compris celui des fortts, et place principalement 1'accent sur la formation en mati6re d 'orga- nisation, de gestion et de planification. Ceci souligne combien il est important de prCvoir des dispositions spCciales pour satisfaire les besoins de formation des projets forestiers. 2.31 En matibre de formation, le principal problkme est le non fonctionnement des LycCes agricoles, seule source de formation officielle des techniciens des forBts. Leur remise en service est une nCcessitC urgente pour que la DEF dispose d'un nombre suffisant de techniciens qualifiCs pour ses programmes forestiers, Ctant donnC que le tiers des techniciens actuels va prendre sa retraite au cours des 5 ou LO prochaines annkes. Autres sources dlQnergierenouvelables 2.32 La pr6sente section examine les formes d'energie renouvelables autres que celles qui pourraient alimenter le march6 des combustibles m6nagers pour faire la cuisine. La biomasse combustible que nous examinons dans ces pages pourrait alimenter, Bventuellement, les marchks des combustibles pour la production d'hnergie primaire Q l'intention des industries et des transports. Outre la biomasse combustible, la mission recommande le potentiel commercial que presentent les sources dlBnergie hydro-6lectrique h faible Qchelle, d'knergie solaire, Colienne et g6othermique Madagascar. Biomasse autre que le bois .33 Nous avons d6ja examin6 la possibilitC d'utiliser les dQchets .gricoles come combustibles de remplacement direct du bois de feu par. 2.19). Deux de ces sources, sous forme de dhchets de riz (balle et paille) et de bagasse existent en quantites suffisantes pour produire de l'Qlectricit6 Q 1'6chelle comerciale ou pour fournir une source de combustible pour la production de chaleur industrielle ou de vapeur B l'intention d'industries autres que celles qui les produisent. 2.34 Dechets du riz. ~'utilisationdes dhchets du riz compacths comme combustible m6nager ou industriel ou pour la production dtQlec- tricitC peut ne pas s'exclure reciproquement, 6tant donnh l'importance de cette ressource. Ainsi qu'il est indiquh 21 l'annexe 15, les 36.000 tonneslan de balle de riz produites dans le bassin de riziculture du Lac Aloatra pourraient engendrer un exc6dent par rapport aux besoins d'knergie de la rizerie de prks de 22 GWh/an pour un coQt total de 28 F M G / ~ W ~coCt 21 rapprocher de celui de 50-60 F M G / ~ wpour le seul codt , ~ du combustible de la production dtCnergiediesel. ~'Ctuded'amhnagement envisagCe pour le Lac Aloatra (par. 2.24 (b)) comporterait une Cvaluation de la possibilite d'utiliser de la balle et de la paille de riz pour produire de L'Qlectricith, comme base de lt61ectrificationrBgionale. 2.35 Bagasse. ~'exckdent national de bagasse est actuellement estimQ a 29.000-42.000 tonneslan (shchCes au four) (annexe 16). Si on installait des chaudikres appropri&es, ceci permettrait de produire 19-28 ~Wh/anpour les rQseaux locaux publics, en remplacement de la production dtCnergie diesel, ce qui Bconomiserait 4.800-7.000 tep/an de diesel. Ainsi qu'il est indiquC i l'annexe 16, d'aprks une Ctude de cas faite par la mission, les perspectives sembleraient particulibrement prometteuses dans la rkgion de Nosy Bti, les coQts estimks de l'hlectricit6 produite 21 partir de bagasse Qtant de 31FMG/kWh (5 cents ~.u./kWh), contre 43 FMG/kWh au moins pour le seul coCt du combustible de la production diesel. A ltQchelle nationale, l'estimation du potentiel total dt61ectricitC produite par la bagasse, soit 19-28 GWh, d6passe probablement la demande du public dans les regions susceptibles d'itre desservies, mais on n'aurait pas besoin d'exploiter innnCdiatement tout le potentiel. De plus, 21 plus long terme, en modifiant radicalement les systkmes dtam6nagement et de production de chaleur et de vapeur, conformkment aux innovations qui viennent de faire leurs preuves, et en rkcupkrant les pailles et les extrCmit6s suphrieures de canne B sucre, la capacitk de production de biomasse combustible exckdentaire de l'industrie sucri&re nationale pourrait atteindre 260.000 tonnes shchkes au four/an. La Caisse Centrale de Cooperation Economique (CCCE) finance une Qtude g6nCrale de l'industrie sucriere qui devait ttre terminQe au printemps en 1985; cette ktude prCvoit un spQcialiste de l'bnergie pour Cvaluer le potentiel r6el de production d'ClectricitQ 21 partir de la bagasse exckdentaire. La Banque devrait surveiller cette Ctude, et en pr6voir le suivi, le cas kcheant. 2.36 Ethanol. La melasse, autre sous-produit de l'industrie sucribre, est une source potentielle d'ethanol, produit de remplacement de l'essence. Cette m6lasse est actuellement exportbe comme matibre premibre, mais le gouvernement projette d'en utiliser une partie pour l'usine d'bthanol d'hbilobe, qui devrait 6tre terminhe en 1986. L'analyse de ce projet faite par la mission envisageait d'utiliser 1'6thanol uniquement comme combustible pour alimenter le march6 r6gional et ensuite les marches de la c6te est et d'htananarivo aprbs avoir 6th melange dans la raffinerie de Toamasina (annexe 16). Les rdsultats indiquent que, mCme les codts variables de production dkpassent le codt bquivalent d6barquC de l'essence d'au moins 9 cents E.U./litre, et que la necessite de mettre en place des investissements supplbmentaires pour terminer et mettre en service l'usine augmenterait les pertes bvitables par litre. I1 est peu probable que toute autre forme de production d'ethanol en tant que combustible soit rentable, vu les prix attendus du pktrole et L'existence d'autres usines d'kthanol A Madagascar. Toutefois, il est sugg6r6 dans une 6tude compl6t6e r6cemment par une soci6t6 fran~aise de consultants, qu'il existe des march6s industriels d'une valeur marchande plus &lev6e, suffisament importants pour assurer la viabilith du point de vue dconomique de la production d'bthanol. Le projet d'hbilobe pourrait donc 6tre inthressant en vue d'une utilisation industrielle de 1'6thanol. 2.37 Biogaz produit par les d6chets d'origine animale. L'important cheptel de zebus (de plus de 8 millions de tktes), de porcins et le grand nombre de volailles fournit une source non nbgligeable d1&nergie potentielle sous forme de d6chets d1origine animale qui sf61evait, selon une estimation 121 A 2 millions de tep environ en 1977. C'est pourquoi, divers organism= ont examine la production de biogaz, et deux digesteurs A 6chelle commerciale fonctionnent aux alentours d'htananarivo; ces digesteurs utilisent A la fois le modhle en continu et en lots. Cependant, une analyse 6conomique d'un digesteur exp6rimenta1, dont on connait les statistiques dlexploitation, montre que la production de biogaz n'est pas rentable, ~ C m esi le rende ent technique Ctait port6 de son n veau actuel de 0,25 m de biogaz par 3 de produit de base par jour 6 1 mi (annexe 17). A l'exception, peut-Ctre de digesteurs communaux, situes dans des centres Bloign6s, oh les avantages du traitement des dkchets et de llhygi&ne pourraient en justifier la construction, il y a peu d'avantages Cconomiques B poursuivre le biogaz comme source dt6nergie, notamment par comparaison aux besoins de boisement rural et aux avantages qu'il pr6sente. - 121 "Document National", juillet 1981, prhsent6 par le gouvernement malgache B la Conf6rence des Nations Unies sur les Sources d96nergie nouvelles et renouvelables. Nairobi, aodt 1981. Production d'knergie 6lectrique petite Cchelle 2.38 Plusieurs Ctudes concernant l'inventaire des ressources et des plans dCtaillks de production dlCnergiehydro-Clectrique h petite Cchelle ont kt6 prCparks ces dernikres annCes (annexe 191, mais cette ressource n'a encore fait l'objet d'aucune exploitation importante, bien que, d1apr8s une enqukte par sondage, elle puisse Ctre compCtitive avec la production d'knergie diesel dans des circonstances appropribes (annexe 19). Cette carence reflkte les faiblesses d'ordre institutionnel, financier et kconomique de la faqon d'envisager lgamCnagement de 1'Cnergie hydro-cilectrique. Tout d'abord, la responsabilitk a 6th dilu6e, plus d'un organisme officiel s'ktant charg6 d'un aspect du cycle de l'amhnagement. Deuxikmement, on a consacre des ressources financihes insuffisantes B 11am6nagement des ressources hydrauliques i petite Cchelle, mCme lorsque cet amknagement faisait partie de la solution la plus Cconomique, alors qu'on ne faisait aucune tentative pour encourager la participation du secteur privh. Troisibmement, les travaux effectucis sur les ressources ne se sont pas concentrhs sur le march6 et n'ont pas accord6 une attention suffisante aux moyens de servir kconomiquement les utilisations finales identifihes d'Clectricitb. Si on peut Climiner ces carences, il existe, au niveau local, un certain int&r&t pour mettre en valeur ce potentiel; nous n'en voulons pour preuve que le fait que certaines communaut6s sont parvenues a mettre en valeur leurs ressources d'knergie hydro-Clectrique, malgrC de grosses difficultt5s. 13/ Partout oh le secteur privC s'intkresse h 1'amknagement de 1'C O iHz.! mt> +ma z'i t g -S - - 8 - 2 5 t ?- 109 C- t 0 e.- a 8 2 0 a t S "l - 2Rf 2;: Annexe .. 3 %u2 *m -- L st, 0ck $O% ....OvrY). - .fa,' - OC L - ;x -- : J f" '-5 -- ".9 a02 our 41 8 .. c"W .- s t -S n Annexe 4 STATISTIQUES DES PLANTATIONS PAR PROVINCE (1.000 ha) Province < 1965 1966-70 1971-75 1976-80 > 1980 Total Antananarivo 29.8 10.4 8.4 3.2 1.O 52.8 Fianarantsoa 13.8 16.2 2.0 0.6 0.3 32.9 Toamasina 6.2 9.3 1.2 1.4 0.1 18.2 Mahajanga 2.5 1.6 1.2 0.4 0.1 5.8 Toliary 5.O 2.7 0.6 0.6 0.1 9.0 Antsiranana 1.3 2.2 0.5 0.2 0.1 4.3 Total 58.6 42.4 13.9 6.4 1.7 123.0 Source: CalculCes B partir du nombre de jeunes plants fournis par les Eaux et Forits, soit un nombre moyen de 2.000 jeunes plants par ha, et un taux de perte de 20%. - Note: Les plantations crhhes par la Direction des Eaux et Forits reprhsentent, en moyenne, la moitid des plantations ci- dessus, le reste dtant fourni par les collectivitds locales et les particuliers. I1 convient d'observer que les totaux qui figurent ci-dessus sont sensiblement infhrieurs aux chiffres citCs par Rakotomaninpison dans l'ouvrage "Situation forestihre Madagascar (Direction des Eaux et Forits - MPAEF, juin 1984) (environ la moitid). Ce dernier auteur reconnait une part beacoup plus ClevCe des plantations d'Etat. Annexe -5 ASPECTS ECONOMIQUES DE LA FABRICATION DE CHARBON DE BOIS AVEC DES MEULES TRADITIONNELLES -MEULES OU TERRES DE SURFACE 16 s t h e (par exemple 4.3 x 3.7 x 1.0 en moyenne) Codts de Codt de la st&re la st&re cE.U. FMG cE.U. FMG 1. Materiel - Outils (machettes, hiches, b6ches) 25 $/home x 4 hommes = 100 $ avec une durhe de vie de 3 ans; f.r.c. de 0,4021 5,O 31,4 1,29 806 - Pi&ces de rechange et entretien (20%) 1,O 6,3 0,26 161 2. Codts de la main d'oeuvre ( ~ a rmeule de 16 st&res) - - 4 hommes s'occupent de 2 meules - le cycle est d'environ 14 jours 16 hbmmes-jourlmeule, rbpartis de la fa ~ o nsuivante h/j): - coupe, marque et portage 8 - pr6paration et charge 2 - dhcharge et mise en sacs 2 - surveillance de la meule - - c'est-8-dire coupe de 2 st/hj etc.. ., l 54 542 287 139 731 784 516 1.220 5.465 Programmes forestiers Plantations destinees a l a production de bois de feu Plantations etablies ('000ha) 1 ,o 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 185 2.0 14.000ha I n v e s t i s s e m e n t s r e q ~ i s ( ~ O 0 0 U S S ) 750 1.875 2.250 2.250 2.250 2.250 2.250 2.250 2.625 3.000 21.750 Boisement r u r a l Equivalent de plantations ('000ha) 1 2 3 3 3 3 3 4 5 27.000ha Investissements requis ('000USI) 150 450 750 900 900 900 900 1.050 1.350 1.500 8.850 des t a i l l i s Total p a r t i e l E l e c t r i f i c a t i o n de la cuisson Nombre de foyers lnvestissements requis Compactage de la b a l l e de r i z : Antananarivo Capacite de fabrication de b r i q u e t t e s ( I000t/an ajoutees ) 2 1 lnvestissement requis 98 33 Assistance techniaue e t etudes Formation en carbonisation 200 100 100 100 100 100 1 .I00 Travayx lnventaire des ressources 500 500 500 2.500 Compactage de la b a l l e de r i z 50 50 Programmes de rendement a l a cuisson 530 500 500 2.530 Etudes de l a demande de combustible pour l a cuisine 120 100 1 00 320 Exawn de I l e l e c t r if i c t ion de l a cuisson 50 50 Plan de mise en valeur de I l e n e r g i e du Lac Aloatra - - - - - - - - - - 280 250 - 530 Total p a r t i e l 1.730 1.450 1.200 1.100 l.100 100 I00 100 100 100 7.080 Formation e t v a l o r i s a t i o n de l a ma in d #oeuvre Total Source: Estimations de l a mission. MAOAGAXAR LECUlDE : EVALUATION DE L'ENERGIE A MADAGASCAR A=rtin DESCRIPTION DE LA FILIERE DU CHARBON SITUATION FUTURE 0 Stockaee et trait m t /7 Propriitaires 1-1 ~entes # . T ~ ~ p r t 0 clis Facteurs Socletes d' tat route charette Annexe 14 ANALYSE ECONOMIQUE SIMPLE DE LA PRODUCTION D'ENERGIE A PARTIR DE BALLE Dl? RIZ, LAC ALOATRA, MADAGASCAR, 1984 Reso~rcesde balle de riz Production quotidienne de riz 470,OO t/jour Nombre de rizeries 9,OO Puissance installde 1341,OO kVA Production actuelle d'6nergie 5021,OO Wh/year Taux d'actualisation 0,lO PCriode d'amortissement 25,OO Production de balle de riz 155,lO t/jour 36290,00t/an Production totale d'bnergie Capacitd requise Investissement requis CoGt de 1'Clectricitd Annexe 15 Page 1 de 2 POTENTIEL PRESENTE PAR LA BAGASSE POUR LA PRODUCTION D'ENERGIE, 1984 Etude de la sucrerie de Nosy Bd 1. La sucrerie Qtudiie, connue sous le nom de Dzamandzar, a broyC, en moyenne, 137.500 tonnes/an de canne, produisant 15.000 tonneslan de sucre entre 1977 et A la fin de 1983. La canne avait une teneur moyenne en fibre de 15,5%, et la bagasse une teneur hygrometrique moyenne de 50,2%. En supposant une consommation unitaire de 22 kWh/tonne de canne broyde, et un rendement thermique de la nouvelle chaudiere de 84%, on estime l'exchdent potentiel de production d'bnergie entre 6,4 et 9,7 GWh/an. La consommation d'hnergie de l'ile de Nosy B6 est de 5,l G~h/an avec une demande de pointe de 1.260 kWe. Le coiit de 1'6nergie au consommateur varie de 40 A 61 FM~/kwh,avec une moyenne de 48 FM~/kwh, dont un minimum de 43,4 FM~/kwhreprisente le coiit du diesel lui seul. ~'6tude recomande qu'on prolonge la phtiode de production actuelle de 4-6 mois A 9 mois, et qu'on fournisse donc 3,9 GWh Q la petite ile durant cette piriode, la ginchatrice diesel existante assurant la production pendant le dernier trimestre. On estime le coiit du matiriel suppldmentaire nkcessaire pour produire un exchdent dt6nergie B 2,2 millions de dollars pour la production dtune puissance installhe de 4,4 MWe h 500 $/kW install&. On estime le coCt de 1'Qlectricitb produite & 31,4 FMG/kWh (environ 0,05 $/kWh), y compris 23,9 FMG/kwh pour l'amortissement du matiriel. La production d'inergie h partir de bagasse serait donc sensiblement plus efficace en fonction du coiit que la production diesel. Potentiel de l'industrie nationale 2. La ~roductiong1obal.e de bagasse h Madagascar fait naitre un 11exchdent" que l'on peut utiliser pour produire de l'bnergie, une fois qu'auront it6 installies les chaudihres approprides. Pour estimer ce potentiel, on peut avancer deux hypothhses: une production moyenne (4% de la bagasse disponible) et une disponibiliti suphrieure Q la moyenne h Madagascar (5,8% de la bagasse disponible, come ii Nosy Bh). Si on ne retient que les chiffres de teneur globale en fibre et non pas ceux de Nosy BC, la production de bagasse sera de 29.000 A 42.000 tonnes/an. Cette quantitd permettrait de produire de 19 4 28 GWh/an, et remplacerait de 4.800 A 7.000 tep/an de la production iquivalente de diesel. Le problhme, et c'est ironique, risque d'htre une absence de demande sur les rkseaux publics d'alimentation. En prenant un chiffre moyen de 650 kWh/mCnage/an pour lthclairageet les appareils minagers autres que les appareils utilisQs pour la cuisson hlectrique, il faudrait de 30.000 B 43.000 abonnnis pour utiliser complbtement 1'excident prospectif d'hnergie prbduite par la bagasse, soit une population de 177.000 a 257.000 Bmes. I1 eat probable que ce chiffre dkpassera ce maximum dans un rayon de transport hconomique des sources respectives d'alimen- tation. Cependant, on n'aura pas besoin d'exploiter immkdiatement la totalitb de ce potentiel Cnergdtique, et des itudes ultdrieures devraient Annexe 15 Page 2 de 2 examiner les aspects bconomiques de l'alimentation du march6 existant et de l'expansion par tranches de cette alimentation pour satisfaire la croissance prCvue de la demande. Le potentiel national rkel sera kvaluC dans le cadre de la grande Ct.de du sucre commandke pour le printemps de 1985 par la CCCE, qui vise Q la modernisation de l'industrie sucriire. Cette mission comprendra un spkcialiste de l'knergie pour dkfinir avec plus de prhcision le potentiel Cnergbtique de la bagasse. Annexe 16 ANALYSE ECONOMIQUE DU PROJET DtUSINE DtETHANOL: PROJECTION [W COMPTE DE PROFITS ET PERTES 1987 1988 1989 e t au dela Donnees matbrielles Ethanol (ML) 1.50 2.55 3.OO Recettes Ethane ( 1.000s) Frais dlexploitation MeIasse Traitements e t salaires Entret ien Usine Bat iments Produits chimiques Electricite, vapeur e t eau Total Bdnbfice dtexploitation -141.24 -91.71 (avant amortissement, dbpreciation, intergt, e t impats ) Perte dlexploitation, $ l e l i t r e -9,42 -3,60 Hypotheses: La production dtethanol debute l a troisibme annee, s o i t en 1987 50%, a t t e i n t 85% l a q u a t r i h e annee, e t 100%A p a r t i r de l a c i n q u i h e annee. Le p r i x de I1ethanol, sortie usine est de 22.00 cents l e l i t r e , calculb dlapres l a valeur c.a.f. de Ifessence, moins l e coOt du melange, s o i t 1 cent l e litre. Les coats des matieres premiQr'es comprennent: (a) 1 cent l e li t r e pour les produits chioiques; (b) 40 dollars l a tonne de melasse, en supposant un rendement de 290 l i t r e s d'bthanol par tonne. Ceci se t r a d u i t par un coOt de 13.79 dollars l e litre. Les traitements e t salaires annuels de l a main dloeuvre specialisee e t non qualifiee sont estimes respectivement A 100.000 dollars e t 40.000 dollars. On suppose que Ilentretien de I'usine e t des batiments slOlbve 8 3% du coSt de l 'invest issement. Ce dern ier COO* est est ime respectivement A 200.000 do! lars pour I 'usine e t 40.000 do1 tars pour les batiments ce qui entraine un coGt annuel dlentretien de 60.000 do1 lars pour l e materiel e t de 12.000 dollars pour les bgtiments. Le coSt total de I Ielectr ;citi, de l a vapeur e t de l leau est estime 8 2,49 cents par l i t r e dlBthane produit, caicule de la facon suivante: (a) on suppose que l a consommation d 1 e l e c t r i c i t 6 est de O,11 KWh par l i t r e dlun coGt marginal de 5 cents le Kwh. Le coGt de 1 'energ ie par lit r e est donc de 0,55 cent (clest-A-dire O,11 multiplie par 5,001; - (b) on suppose que l a consmation de vapeur a t t e i n t 4 kg par l i t r e dlbthanol 8 6,5 cm'. Si on suppose encore 2,7 mJ/kg de vapeur e t un rendement de 65% de l a chaudidre al imentee par des bal les de bagasse d Iune teneur hygrometr ique de 25%. Les besoins dlCnergie sont donc de 4,15 mJ/kg de vapeur, s o i t 16.62 mJ/litre dlethanol. Si l e coOt de la bagasse sechee e t mise en balles est de 10,OO dollars, e t que l a valeur de IIBnergie est de 13,30 mJ/kg, l e coOt dtun l i t r e dlethanol est dlenviron 1,25 cent. (c) la consommation dleau comprend a l a f o i s lleau u t i l i s e e pour l e refroidissement e t Ilea! u t i l i s e e pour l e traitement. L1eau requise pour l e traitement est estimie b 40 m par jour environ. Les coiits du pompage, du traitement de Ileau, e t de Ilemmagasinage sont estimes a 0,15 y n t par litre dlethanol. Lleau requise pour l e f,s r froidissement est estimee b 1.000 m par jour, e t les coOts du pompage b 5 cents par o i t environ O,50 cent psr I itre. Annexe 17 ANALYSE ECONOMIQUE M LA PRODUCTION DE BIOGAZ, MADAGASCAR 1984 A: VtAnalyse economique de la production de biogaz, Madagascar 1984 Parametres Ourbe de vie du digesteur 10 1,000 'FMG S E.U. Taux dfactual isation 10 Investissement total 3000,O 4800,O Taux de change 625,O Volume du digesteur 3 2 0 ~ 0 Production de gaz 5,O n jour Amortissement 488,2 781,2 Exploitation e t entretien 600,O 960,O % de methane 60,O $ de matieres organ iques 20,O 3 CoOt t o t a l annuel 1088,2 FMG/an 1741,2 USS/an Energie en methane 0,9 kgoe/m Valeur marchande de I%erg le 170,l FMG/an 272,2 USS/an Production d1&nergie 810,O koe/an Prix du Kgep sur l e marche 210,O KMG/kg I 'Bqu iva lent en petrole 1344,O Fffi/an 2,15 USS/kgep B: c'Conditions a c t u e l l e s ~avec I'exemple d'Antsahasoa Parametres Durbe de v i e du digesteur 10 1,oOO'FMG USS Taux d 'actual isat ion 10 lnvestissement t o t a l 3000,O 4800,O Taux de change 625,O Volume du digesteur - 20,O Production de gaz 5,0 mJ/jour Amortissement 488,2 781,2 Exploitation e t entretien 150,O 240,O % de methane 60.o Z de mat ihres organiques 5,O CoOt t o t a l annuei 638,2 FMG/an 1021.2 USS/an Energie en &thane 0,9 kgep/m 3 Valeur marchande de 1 'energ ie 170.1 FMG/an 272,2 USS/an Production dc&nergie 810.0 kgep/an Prix du Kgep sur l e march& 210,O KMG/kg Annexe 18 RECAPITULATION DES RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LES INVENTAIRES RECENTS DES RESSOURCES D'ENERGIE HYDRO-ELECTRIQUES 1. On a fait ces derniBres anndes plusieurs inventaires des ressources et des dtudes techniques dbtaillbes de mise en valeur de l'bnergie hydro-dlectrique A petite Bchelle. Des exemples des travaux accomplis figurent ci-apr&s: Canadian International Power Service, octobre 1982, a identifid parmi huit sites retenus les quatre projects suivants aux fins d'amdnagement, & savoir: Production Emplacement d'bnergie Faritany Andapa Antsiranana Manatsimba Fianarantsoa Maroantsetra Toamasina Lac Aloatra Antananarivo TOTAL 2. Un inventaire dress6 en 1975 par le Service de 1'Energie de ce qui dtait alors le MinistBre de 1'Economie et du Commerce donnait une liste de 99 sites potentiels d'importance varide d'un total de 4.221 MWe et de 25.210 GWh/an de product ion (cependant , les chiffres de product ion dtdnergie n'btaient pas entierement comparables, et ntauraient donc pas dii gtre additionnhs). Un inventaire dress4 plus rbcemment par JIRAMA donnait les rdsultats suivants: Unit6 de production Production No. de sites Production ( ~ ~ h / a n ) Plus de 50 MWe 33 6.330,O 55.704,O 5 B 50 MWe 21 194,O 1.707,O 1 A 5 M W e 72 167,8 1.475,2 0,l B 1 MWe 159 59,8 526,4 Au-dessous de 0,l MWe 54 3,2 28,5 TOTAL Note: - Dtapr&s la definition de JIRAMA, la production dtBnergie est la . production moyenne dtdnergie annuelle, et non pas la puissance installke, considdrablement plus Clevbe (de deux B troia fois) Annexe 19 ANALYSE ECONOMIQUE COMPAREE DE LA PRODUCTION DE PETITES CENTRALES HYDRO-ELECTRIQUES ET DE CENTRALES DIESEL, MADAGASCAR, 1984 (dimension de r6firence d'une centrale de 100 kW) HYDRO DIESEL Coiit install6 Durie de vie de l'investissement 10,O ans Facteur de recouvrement du capital 0,163 k W h / k ~install6/an 4.380,O charge 50% Amortissement $/an Diesel 186,O F M G / ~ Personnel $/an Exploitation et entretien $17 Taux de change 625,O Frais g6n6raux 49,l$/an kWh/l 2 5 , Total des coGts fixes Total Les chiffres de coOts fondamentaux et les parametres sont tiris du rapport prepark par Canadian International Power Ltd. ESTIMATION DE LA RESSOURCE SOLAIRE ET EXEWLE DE L'ANALYSE ECONOMIQUE W CHAUFFAGE SOLAIRE DE L'EAU MADAGASCAR, I984 JAN FEV MARS AVRI L MA.1 JUlN JUl L AOUT SEPT OCT NOV DEC TOTAL BESALAW'Y TOTAL 5,70 5,80 5,80 5,80 5,20 4,80 5,00 5,70 6,60 7,10 7,10 5,50 2132~21 FRACTION -16.5 0.53 0,57 0,65 0,78 0,87 0,W 0,88 0,86 0,86 0,85 0,79 0,50 TANA TOTAL 6,00 6,20 5,60 5,70 4,W 4,K) 4,40 5,30 6,30 7,00 6,40 5,W 2068,33 FRACTION -19 0.51 0,58 0,54 0,68 0,68 0,64 0.63 0,66 0,71 0,72 0,59 0,49 I TOAMAS.TOTAL 5,W 5,W 5,20 4,80 4,20 3,50 3,60 4,30 5,40 6,lO 6,20 5,W 1855,42 + W FRACTION -18 0,57 0,59 0,51 0,57 0,58 0,52 0,50 0,52 0,61 0,65 0,63 0,57 w Radiation globale horizontale par temps reel kWh/periode GJGM Fraction dtinsolation Sans unites FSER Fraction de radiation directe Sans unites FDlR Radiation globale horizontale par temps c l a i r kWh/p&riode GJM) GJGM = GJDO/FDIR*(.35+.65*FSER) Estimations de la mission: Cas optimiste. C o n m a t i o n quot i dlenne d leau 60,00 m3/d Rendement du s y s t b solaire TecllpBrature de IIeau 60,00 c Aire du capteur Energie finale requise 1016,86 WWh/an CoOt du capteur Taux dlactuallsation lo,Oo% CoOt du syst&ne solaire Apport d 'energ ie sola ir e 65,001 Coinbustible Bconomise Energiesolairedisponlble 2060,00kwh/m2/an Epargne f ianc iere Afnortissement annuel du s y s t h e dt6nergie solaire Annexe 21 Page 1 de 3 ENERGIE EOLIENNE ET ANALYSE ECONOMIQUE 1. On a CvaluC le potentiel en utilisant les donnCes mCtCorologiques du Service de la MCtCorologie Nationale (10 ans d'enregistrements) analysCes sur place par des ordinateurs. 2. On a effectuC une analyse financiere en utilisant les donndes de coiits fondamentales du rapport "Reliability, energy and costs effects of wind-powered generation" (Argonne National Laboratory 1980" dont on s'est servi pour Ctablir les projections de coiit de 1985). 3. Les donnCes brutes utilisdes, ainsi que les rCsultats de l'analyse, figurent ci-apr8s. On a Ctabli un rapport entre le coiit de production d'un kWh dtCnergie Qolienne et le "coiit Cquivalent d'Cnergie produite par diesel", qui est le prix seuil du diesel au-dessus duquel il devient plus rentable de produire de 1'Cnergie i partir du vent qu'i partir du diesel. Ainsi qu'on peut le voir, le coCt est de 272 F~G/litre,proche en fait du coiit Cconomique du diesel dans les rCgions CloignCes. Cependant, deux facteurs n'ont pas kt& inclus dans l'analyse Cconomique; le coiit des accumulateurs pour assurer une alimentation rCguli&re si 1'Bolienne n'est pas connecthe B un rCseau, et le coiit supplhmentaire de la construction d' une 601ienne dans une localitd QloignCe. Ces facteurs, i eux deux, augmenteraient probablement le "coiit Cquivalent". TABLEAUX DES RESSOURCES EOLIENNES ET ANALYSE ECONOMlgUE DE CERTAINS SITES, MADAGASCAR, 1984 S i t e e t hauteur au-dessus du sol Jan. Fev, Mar. Avr. Mai Juin Jui I Aoiit Sep. Oct. Mov. Wc. Annee Ranohir a 10 m 50 n To Ieary 10 m 50 m Faux-Cap 10 m 50 m E x p l o i t a t i o n e t Vitesse du vent Superficie de Production Capital e n t r e t ien l a pale W e S/kWe S/kWe-an 5m/s 6m/s 7m/s 10 kW 200 kW 2,s MWe FMG USS FMG USS FMG US$ ---- - - - I. Analyses des regions dont l a vitesse du vent myenne de 5m/s Capital 117,7 0,188 144,6 0,231 130,5 0,209 Coat dlexpIoitation e t d lentret ien 9,4 0,015 9,4 0,015 9,4 0,015 Total 127,l 0,203 154,O 0,246 139,8 0,224 Coirt/l Bquivalent de diesel 254,l 0,407 307,9 0,493 279,7 0,447 I I Analyses des rbgions dont l a vitesse du vent myenne de 6m/s Capital 83,7 0,134 91,2 0,146 84,92 0,136 Coat dtexploitation e t d lentretien 9,4 0,015 9,4 0,015 9,4 0,015 Tota I 93,l 0,149 100,6 0,161 94,3 0,151 CoOt/l equivalent de diesel 186,l 0,298 201,2 0,322 188,6 0,302 Ill Analyses des regions dont la vitesse du vent nmyenne de 7m/s Capital 61,7 0,099 68,4 0,109 62,O 0,099 CoDt dlexploltation e t dlentret ien 9,4 0,015 9,4 0,015 9,4 0,015 Total 71,l 0,114 77,7 0,124 71,3 0,114 CoOt/l equivalent de diesel 142,2 0,228 155,5 0,249 142,7 0,228 - 2 . iu" 5 Notes: -a/ Unite de mesure: kWh/m 00 =r -b/ (D (D PBriade d'observation: janvier 1972-decembre 1981. Comprend l a l i m i t e de Betz. X - W(D C / Taux d11nter6t assume a 10% pour une durBe de 15 ans. a N - On suppose un coat de genbration thermique de h u i l e plus 25% pour autres charges. Le diesel (D t-' - d/ produit 2,5 kWh/l donc, pour chaque kwh epargne, I1economie financiere equivaut a 1,2 1 w dlhui le, - Source: Estimations de l a mission. YO*OIIW:nmum 4 f u ~n nrru ot mmnllmrr ~ l a r mas M ~ r t 9 Am BVI I V U I S 1% 1 1 3 IW 117 1- I I l W l I W l 1-3 lW 1-5 *."1. 0I.Y.Y.. "Ill.. *"t.n.~rl *o In,.lr- F i . n r . ~ l l "l-r. Trn.0. "."t. Il.t..Y., "I II.. *,.In.., .I,,.. n.n.j.nq. T 0 l . l " . TO8 oar" 0l-r. 10I.1, Pl.,"... .I ,I., L r n D . l l l 0 " * Y T I I I I I C P h l S l It.,.. ll9"U. mi. a t u ( ~ l l l l r sb tmn.,, Anr.mn.rl *o 30.6 ~nts4r.m 5.7 s b.ur.nr.o. 5.0 U I a r n 10.8 1rn.t. n u t s r~.tul.. II I(.. 35.1 cn.).og. 6.8 I,., I!., 12.1 l-san 1.5 ll.9 12.5 ,>,I lo, 0.r" 0.1 10.2 10.1 11.2 0i.v. 11.1 61,b 63.8 69.0 10r.I. pi.4n.s. rill.8 67.8 3 . 8 Im.6 105.6 C h a r m d. LDlS LI,,,,.~, a. ,mn.., Int.nn.ri*, 65,5 Ant1llr.b 11.1 rt.n.r.nt.o. Y.9 Y l n r l 21.6 1rn.l. h u t s p ~ . t u r x . "I I,., IW.2 CmlOltlm b combul1101.s Ilg..". d.". I.. c.s.p.9 -4s b lw *."f. PI.f..Y". C.WW".. 1MJ.U ~I.I~.s, cro.gnr 1211.~ 107. l J J 2 I . I PwuD*Tlm d b r ? LcsrOl..-", 910t.1 Pwul.flm b T.". .u &p.rt L c u o 1 . . n t d q r . p n l p u Y r l l l n Pwul..lo", "."I. Dl...."., r.s.0"an #o1. d. tu Par n.bir.oV. hmls plaf.~., vII1.s ma. a. f." P.' *.b,'."., Olll".., "ill.. Lh.TDn a. m1.. "."I. PI...."., "III.. cn.r- 0. ml. par na~dfanf *.".. 1I.I".., "ll,.. d. IU Par n.Dlt.nT, Pl.f..".. Urn., d01. a. t U p.r h.Dlt.lT. 0l.l"". c.qw.. l l n n r W bl. lJ)r)/taa. ." 0. cnarb" 0. LDl. fan.. m mar- d. -1. P.C l a n e s O. -1s d. 1.u *" .w Eo.r#l. -malrm. s/ ~rl-lr.. Annexe 23 LOCALISATION DES PRINCIPALES RESSOURCES ACCESSIBLES EN COMBUSTIRLES LIGNEUX (1994) \ I I 0 0 \ iI / \ I \ I .--- \ I MoromanOa II I I MacProov I \ / // \\ I 1 I \ # # I \ / \ \ N I f O n a ~ ~ \ 0' \ A 0' A \ Manmanonam Annexe 24 Page 1 de 4 PRINCIPALES REGIONS CARBONIFERES Vue d'ensemble 1. On a identifik sept regions, y compris cinq grands gisements de charbon, oh la prksence de charbon est connue ou supposke, c o m e objectifs de prospection. En parcourant la rCgion qui s'btend du sud- ouest au nord-est en bordure du bassin de Morondava on trouve: Le gisement de charbon de Sakamena 1 Le gisement de charbon de Sakoa ] Au sud de la Le gisement de charbon de Vohibory ] rivibre Onilahy Le gisement de charbon d81anapera 1 Le gisement de charbon dlImaloto ] Au nord de la La r6gion de Ranohira-Beroroha ] rivibre Onilahy La rCgion de Malaimbandy-Ranotsara 1 Toutes ces rCgions ont CtC cartographihes, et on a, par ailleurs, trouvC des affleurements de charbon en creusant des sillons et des galleries d'accbs. Les gisements de charbon de Sakamena, Sakoa et Vohibory ont Cgalement fait l'objet de carottages lesquels, ainsi que les analyses du charbon, indiquent que le gisement de Sakoa contient la ressource de charbon de chaudibre h teneur en cendres et en matibres volatiles modCrCes, la plus importante de Madagascar. On n'a fait aucune Cvaluation systiimatique des ressources de charbon, mais les estimations pour l'ensemble du bassin de Sakoa vont jusqu'h 1.000 millions de tonnes. Ce chiffre est acceptable, mais dCpasse peut-etre lhgbrement le chiffre justifiC par les donnCes disponibles. On en conclut que la ressource gCologique in situ est trbs importante. 2. Les rCserves exploitables (d'une Cpaisseur supCrieure h 1,4 m avec une couverture de moins de 300 m) ont 6th estimCes h 173 millions de tonnes dans le gisement de Saktoa, l'un des cinq gisements identifiCs dans le bassin. Saarberg-Interplan, groupe de consultants rCputC et compktent, a estimC que 81,79 millions de tonnes de ces rCserves Ctaient rCcupCrables par des mCthodes d'extraction souterraines et que 2,4 millions de tonnes Ctaient erploitables h ciel ouvert dans une partie limitde du gisement. BP C O ~ I , dans l'examen qu'elle a fait rCcement (1984) de la superficie carbonifbre totale du s;d-ouest de Madagascar a estimC h 22,9 millions de tonnes le charbon rCcupCrable h ciel ouvert avec un taux maximum de dCcouvert de 10 pour 1 en volume dans la rCgion entre Mahasora et la rivibre Savazy. Avec un taux maximum de dCcouvert de 5 pour 1 en volume, ce groupe estime la quantitk de charbon rCcupCrable A 250.000' tonnes dans la zone "mini-fosse" proposCe prbs de l'ancienne mine Sakoa. I1 est important d'observer que ces rCservee rCcupCrables sont toutes situhes dans le gisement de Sakoa et excluent les rCserves du gisement dllrnaloto qui, d'aprbs BP (et aussi Utah and Amax), offrent des perspectives de rCserves exploitable A ciel ouvert A extraire en prioritk. Nous examinons ci-aprbs les perspectives de Annexe 24 Page 2 de 4 d6couverte de r6serves suppl6mentaires ciel ouvert dans d'autres gisements. Les principaux gisements de charbon 3. Parmi les gisements de charbon, le gisement de Sakamena est celui qui est situ6 le plus au sud et le plus Q l'ouest et aui est le plus proche de la mer, que l'on rencontre Q une centaine' de km 1 l'ouest. I1 a fait l'objet d'une prospection 6tendue qui a comport6 19 sondages, le creusement d'environ 35 sillons et de 6 galleries dtacc&s dans les couches de charbon. Le gisement, dont le pendage va de 25" Q 30" vers le nord-ouest, st6tend du nord-est au sud-ouest. I1 forme un affleurement continu de 19 km de long, subdivis6 en un segment septentrional qui va du mur de Tamotamo 1 la rivi&re Sakamasay, et en une couche mhridionale, de qualit6 infkrieure, qui st6tend de Bealitsi au- deli dtAnalahiva, couche oh les veines sont qualifi6es de minces, et dtanastomos6es avec une teneur en cendres 6lev6e. Les couches de charbon varient de 40 m 1 plus de 100 m dt6paisseur, mais le charbon se prhsente en cinq zones de veines dt6paisseur variable au sein de l'intervale basal de 40 m. La veine No. 5, au sommet, varie de moins d'un m&tre A 2,4 m&tres avec une teneur brute en cendres de 31X, sur la base du charbon s6chh i l'air et une teneur en matikres volatiles de 25X, sur la base du charbon s6ch6 s6ch6 l'air. La veine No. 4 est un peu meilleure; elle va, en effet, jusqulQ 4,7 m dt6~aisseur;sa teneur brute en cendres est de 26% et en maticires volatiles de 24X, sur la base du charbon s6ch6 i a i r . Les donn6es que l'on poss&de sur les autres veines sont incompl&tes, mais ces veines pr6sentent un int6r6t 6conomique limit&. 4. Un horst de 3 km de large form6 des schistes et des gneiss du socle s6pare le gisement de charbon de Sakamena des s6diments qui composent le gisement de charbon de Sakoa 1 l'est. Ce dernier, comme celui de Sakamena, a 6t6 prospect6 par cartographie, par creusement de sillons, par forages, et par sondages d'exploration. On a ouvert environ 42 sillions et puits, 13 sonda.ges ont 6t6 for6s et des galleries dtacc&s one 6th creus6es dans le charbon des principales couches Q 7 sites; l'un d'eux, 1 Andranomanintsy, est devenu la "mine de Sakoa". L'orientation des couches de charbon nord-ouest-sud-est est parall&le i celle du gisement voisin de Sakamena et ces couches ont un pendage allant de 20" A 30". ~'affleurement est divis6 en quatre couches contenues par des failles. Les couches de charbon ont normalement 100 m dt&paisseur environ et affleurent sur 30 krn en une couche de 1 krn de large. Les cinq couches de charbon que l'on rencontre dans l'intervale basal de 40 m ont 6th corrQl&es dans la partie mhridionale de 10 km du bassin de Sako et sont numCrot6es de 1 Q partir de la base. Les seules couches qui prhsentent une importance Cconomique sont les couches No. 4 et No. 5 situCes au sommet de la s6rie. Elles ont g6n6ralement plus de 2 m dtkpaisseur et la couche No. 4 a une teneur moyenne brute en cendres de 20X, sur la base du charbon shch6 A l'air. La partie Mavono-Andranomanintsy-Mamboreko-Mahosaio du gisement de Sakoa est la partie la plus prospective oh la sbrie compl&te des cinq couches a 6t6 forhe et oh l'on a d6couvert des zones carboniferes allant jusqutQ 9 m Annexe 24 Page 3 de 4 d'bpaisseur avec une teneur brute en cendres de 28%, y compris des couches de stkrile. Les couches ont un pendage d'environ 25%. La couche No. 4 contient une section de 3 i 4 m dont la teneur brute en cendres tombe jusqu'h 16%. Cette partie mkridionale du gisement a 10 km de long et a fait l'objet d'au moins trois btudes de faisabilitk minibre en 1963 (BUMIFON), 1978 (KOPEX), et 1979 (Saarburg-Interplan). Les couches No. 4 et No. 5 de la mine dlAndranomanintsy ont 6th exploit6es et une production totale de 53.000 tonnes a btk extraite de 1941 B 1972. A Andranomanintsy le charbon a kt6 extrait principalement de la couche No. 4 dont l'bpaisseur va de 4 A 5 m. Le charbon avait la qualitk suivante pour du charbon tout-venant sbchb i 1' a : cendres 16,4%, matihres volatiles 25,4%, et souffre 0,8%. 5. Le gisement de charbon de Vohibory est situh au nord-est et son orientation est parallhle A celle du gisement de Sakoa. Sa limite septentr2onale est constitu6e par un rbseau de failles Q 2 km au sud de la rivibre Onilahy. On a observe des veines de charbon allant jusqu'Q 3 m d'hpaisseur, mais le gisement de Vohibory est remarquable par l'kpaisseur variable de ses couches plus accentube au sud, le plus prbs du gisement de charbon de Sakoa. Le pendage varie 6galement, allant de 6" Q 45" et la prbsence de failles semble courante. orientation varie de N-S B E-0 ce qui donne au gisement au affleurement sinueux de plus de 14 km qui suit toujours la tendance gCnbrale NE-SO du bassin. Les travaux de prospection se sont concentrhs dans la rkgion mkridionale de 4 km oh 2 sondages et 4 sillons font apparaitre deux zones carbonifhres, la zone supkrieure ayant de 0,O B 1,8 m d'bpaisseur avec une teneur en cendres de 49% dans le sondage AS1, et jusqu'i 5 couches de charbon dans une zone inf6rieure de 12 15 m d'bpaisseur. La couche de meilleure qualit6 est la couche basale de 1,75 m d'une teneur en cendres de 10% (base inconnue). 6. Le gisement de chalrbon dlIanapera se trouve dans une fosse d'effondrement du socle B 9 km au sud-est de Vohibory et 20 km l'est dl~ndranomanintsy(la mine de Sakoa). La d6pression mesure 7 km sur 11 km et lee couches de charbon affleurent en plusieurs courtes couches skparhes (d'environ 1 km) limitbes par des failles. La faille est orienthe principalement du nord au sud, avec une direction secondaire NNE-SSO. Les pendages varient bnormhment (de 10" A 40") en gravit6 et en orientation et sont manifestement influencks par la prbsence de failles. On n'a efectuh aucun forage, mais des sillons ont 6th creushs B 4 sites. Les deux sources de donnkes ne concordent pas quant au nombre de couches et il n'existe aucun carnet de sondage des sillons. Un rapport de 1928 dbcrivait cinq couches d'une bpaisseur totale de 8,5 m, dont une couche de 3 m. Ce rapport est en opposition B un rapport ultbrieur (1956) qui ne d6crit qu'une couche tr6s rubanishe ne contenant que de 0,10 B 0,60 m de charbon d'une teneur en cendres de 29%. 7. Dan le ~isement de charbon d'1malot0, les couches de charbon affleurent sur une superficie de 12 km sur 4 km environ, au confluent de la rivi&re Imaloto et de la rivibre Onilahy B 150 km environ de la mer. Du point de vue structurel, les couches de charbon forment un synclinal Annexe 24 Page 4 de 4 inclinb faiblement dans la moitib meridionale du gisement de charbon qui se transforme en structure nonoclinale dklimitbe par une faille au nord. Les pendages vont de 0" a 15", mais les pendages peu inclinbs d'environ 5" sont prkdominants. Les quatre couches de charbon ont btk dbcrites dans un rapport de 1954 comme ktant principalement des schistes argileux carbonifbres, mais un rapport ultkrieur (1957) dbcrit une couche d'une bpaisseur moyenne de 1 m et d'une teneur brute en cendres de 15%. Etant donnk qu'il est le seul dont les couches ont un pendage infbrieur 1 LO0, ce gisement pourrait prksenter le plus grand potentiel d'extraction a ciel ouvert si on y dkcouvrait une (des) couche(s) bpaisse(s) de charbon propre. Un interprktation optimiste des donnkes disponibles suppose que l'on n'a trouvk que des vestiges de charbon dbsagrbgks i la surface et que l'on pourrait dbcouvrir encore des couches bpaisses de charbon. Si on pouvait trouver des couches kpaisses de charbon de bonne qualitk pres de la surface a Imaloto, ce gisement pourrait se rbvkler une importante ressource de charbon d'extraction i ciel ouvert. BP envisage actuellement de faire de l'bvaluation de ce gisement son objectif principal. Autres regions 8. D'aprks la carte que l'on en a dresske, la rbgion centrale qui s'btend de Beroroha a Ranshira sur 170 km environ, entre le gisement de charbon d'Imaloto et 1'a£fleurement du Faisceau rouge du groupe de Sakoa au SE de Malaimbandy ne prbsente aucun skdiment du Groupe de Sakoa i la surface du sol. Les skdiments plus jeunes du Groupe de Sakoaa ne sont peut-&tre pas trks profondbment enfouis et qu'on pourrait les dbcouvrir en etablissant une cartographie minutieuse et en faisant des forages stratigraphiques. Toutefois, les faits dont on dispose semblent fortement indiquer qu'il n t ya pas Le moindre sediment du Groupe de Sakoa dans les 500 premiers metres au-dessous de la surface du sole. Quatre sondages de prospection petroliere faits B Beroroha, Ranohira et pres du gisement de charbon dlImaloto ont indiquk le Groupe de Sakamena repose sur le socle a 720 m. Des sections sismiques faites par Geosource pour Occidental Petroleum confirment la structure du graben de la dkpression de Karoo et permettent de penser qu'il existe des sbdiments du Groupe de Sakoa profondkment enfouis (a environ 6.000 m). Cette opinion coynciderait, dit-on, avec les rksultats d'une reconnaissance gravimbtrique effectube en 1954 au dkbut des recherches pktrolieres. On signale que les gbologues'de BP et de 1'OMINIS ont observb un contact de faille entre les skdiments infbrieurs de Sakamena et le socle a 10 km environ au nord de la Nationale 7 prhs de Ranohira. On ne pense pas que cette rCgion soit prospective pour l'exploitation de charbon. 9. Dans la rbgion de Malaimbandy-Ranotsara, on sait qu'il existe des sediments du Groupe supbrieur de Sakoa (Faisceau rouge) dans une skrie de horsts situks des deux c6tks de la ligne de faille de Ranotsara orientbe NO-SE. Cette faille reprbsente une grande fracture du socle, accompagnbe de toute une skrie de dkplacements anterieurs, concommitants et posterieurs au dbp6t du groupe de Sakoa. On n'a trouve aucune couche carbonifere dans cette rbgion, mais on pense qu'un gisement de charbon pourrait se csicher sous l'affleurement de 100 km de long. ~ ' e s tune perspective a trks faible priorite. Annexe 25 Annexe 26 Page 1 de 2 RESSOURCES DE LIGNITE 1. Les principales ressources de lignite de Madagascar se trouvent dans la region dlAntsirabC sur le plateau central de Madagascar. On trouve des ressources peu importantes de lignite dans l'ouest du pays. On a entrepris plusieurs prclgrammes de prospection dans la region dthtsirabC/htanifotsy (annexe 3.1) depuis que le gisement a 6th signal6 pour la premiere fois en 1912. Les recherches les plus importantes ont Ct6 faites par une socikte fr$an$aise privke (1920-27), le Service des Mines (1936), le U.S. Bureau of Mines (1961), et par le PNUD (1970). Une exploitation limittie de ces ressources s'est poursuivie au cours de la periode 1947-1949, Bpoque oG l'on a extrait environ 570 tonnes de lignite par des mCthodes d'exploitation souterraines, quantitC destinCe aux chemins de fer. I1 parait que le gisement de lignite a CtC examin6 comme source possible de matiere premikre pour la cimenterie dthtsirabC, actuellement en construction, mais on n'a pu trouver aucune donnee de cette Cvaluation, en supposant qu'elle ait CtC faite. 2. On rencontre le lignite dans de petits bassins alluviaux situCs dens des gisements du Pliocene qui se sont formCs dans des lacs d'une Qtendue limittie entre les monta,gnes par suite du barrage des vallCes par des grandes coulCes de lave. Le principal gisement est celui dtAntanifotsy. I1 contient plusieurs couches de lignite associees B des schistes bitumineux de mauvaise qualitQ, mais ces couches sont gCnCralement minces et souvent lenticulaires. La prospect ion n'a revC1C qu'une couche ayant des reserves suffisantes d'une qualite assez bonne pour entrer en ligne de compte dens une Cvaluation Cconomique du potentiel minier. Cette couche, connue sous le nom de couche No. 3, va d'une Cpaisseur de 1,5 m B 2 m. ~ ' a n a l ~ sde ce lignite revhle une e teneur en cendres de 15-20% et une valeur calorique qui oscille entre 1.900 kcal et 3.000 kcal/kg. La base sur laquelle ces valeurs caloriques ont CtC d6terminCes n'est pas entierement claire, mais l'ampleur de la variation traduit probablement des variations de la teneur en cendres et de la teneur hygromhtique des Qchantillons. On dit que le lignite produit par la mine avait une valeur calorifique de 4.000 kcallkg apres que le sechage eut rCduit sa teneur hygrometrique A moins de 20%. On signale que la teneur hygromCtrique du lignite tout-venant Ctait suphrieure B 45%, ce qui entrainait une rhduction de sa valeur calorifique. La teneur en souffre Ctait relativement klevC, soit 2,5%. 3. Les reserves ont fait l'objet de plusieurs calculs. Le U.S. Bureau of Mines (1961) estimait les reserves de la couche No. 3 de la faqon suivante: RCserves prouvhes 18,3 million tonnes Reserves probables 3,7 " 'I RCserves possibles Total Annexe 26 Page 2 de 2 Une estimation faite plus rhcemment par le PNUD (1971) a dtabli le montant des rhserves de la fason suivante: Rkserves prouvkes 11,O million tonnes Rhserves probahles 10,6 " 1' Reserves possibles Total Ce calcul plus recent reflktle les donnees qui resultent de travaux de prospection plus pousses faits par le PNUD. Ces reserves et les renseignements d'ordre analytique n'indiquent pas 1'existence d'un lignite de premi&re qualit&, mais si ce gisement etait facilement exploitable, 1 presenterait manifestement un certain potentiel economique. Malheureusement, il n'existe pas de reserves rhcuperables par des mCthodes d'extraction A ciel ouvert. De plus, les rapports etablis sur la mine en ex,ploitation et sur les galleries d'accks d'exploration indiquent que la couche "est faillee, lenticulaire et ondulante". De plus, ces rapports font allusion Q "beaucoup d'eau". On ne conclut que la mise en valeur des lignites de la r6gion d'tlntsirabh ne pr6sente aucun potentiel economique dans 1'avenir previsible. Autres regions 4. On a signal6 plusieurs rencontres de lignite dans l'ouest de Madagascar dans la formation Isalo d'ige Permien. On a examine ces rencontres et on a trouve une epaisseur maximum de 0,40 m de la couche dans la region d'Antosohihy. Une couche de 0,12 m etait, parait-il, exploitee dans la region dlAmbilobC. Dans tous les cas, on signale que les couches sont lenticulaires. On ne pense pas que llexploitationde ces ressources prhsente un potentiel economique. Annexe 27 PRODUCTION DE CIMENT ET CONSOMMATION DE CHARBON (Tonnes) Cimenterie d'~rnboanio (cIMA) Production Production Consommation Annee de Clinker de ciment de charbon 1968 61.024 1969 61.926 1970 62.787 1971 65.325 1972 48.597 1973 56.655 1974 54.095 1975 61.253 1976 54.200 1977 41.892 1978 53.652 1979 51.917 1980 52.266 1981 n. d. 1982 n.d. 1983 n.d. 1984 (jusqu'au fin sep.) n.d. * Estimhe i partir de l a production de ciment. Source: CIMA Annexe 28 CONSOIWTION DE CIMENT (tonnes) Production Ciment Ann6e Total 1oc.ale import6 kglhabitant - I1existedansletableauci-dessuscertainescontradictions Note: qui traduisent les diff6rentes sources de donn6es. Source: Etude de faisabilitb de la Cimenterie dlAmboiano, Keramoprojekt Trencin (Polytechna, ~rague), d6cembre 1983. Annexe 29. DEMAND DE CHARBON (Mi l l lers de tonnes ) (par catbgor i e ) 1 ) Industrie du clnent a) Farble volatilb a/ -- 5 10 15 16,5 16.5 18 18 18 20 20 20 b) Cbyen volatilb - 12 - -4 216- 16 - - 20 a 20 - - - 22 24 30 Total, industrie du ciment 12 17 14 23 32,5 32,5 38 38 40 42 44 50 2) Autres utilisations posslbles -1 -3 -5 - - -10 10 10 - 10 10 - - - -10 10 10 lo 4) Demande potentielle de charbon Indigene l (a)+2 13 15 9 13 26 26 30 30 30 32 34 40 -a/ Les fours en construction B lbitsy (Antsirabe) nlaccepteront que du charbon B faible volati l b qui dolt 6tre importb. Source: Estimations de la mission. 1 I $ L k <9$9ijjj o ., . 056111 0% P Y a\\* \ccc !..8$ YYYY -- !$ - * 150 33-390 ++065$3ig3j- - ~i!hflit6~.n z+~ *F - e a a li%6:.itk D .=.S':$ $ssp-LC am 07- a Annexe $ - - P I I D 31 El .. 0 2 1. Puissance Install& ( W ) (1) 92.O 100,2 100,2 104 103 114 120 133 204 204 Thermique (1 52.5 60.7 60,7 62 61 72 73 06 99 99 Hydro-Blectrique (1) 39.5 39.5 39.5 42 42 42 47 47 105 105 2. Production (Wh) Brute 228.45 244.559 245.845 254.552 271.264 282.309 312.164 335.683 337.683 342.680 360.328 Thermique 64.908 87.454 172.082 82.700 90.1 I4 166.667 194.577 188.1 13 183.129 114.360 1 1 2.292 Hydro-electrique 163.697 157.105 173.763 171.852 181.150 1 1 5.642 I 17.587 147.570 154.254 228.320 247.946 Alimentation de I s centrale (1) ( \ ) ( I (1) I 1 7.434 8.560 9.753 9.689 8.866 1 4.669 Nette (1) (1) (1) (1) ( I ) 274.875 303.604 325.930 327.694 333.814 345.569 Pertes (1 I 1 (1) ( 1 ) (1) 29.832 24.646 30.372 24.91 7 33.840 32.657 3. ventes (Wh) 203.280 217.970 219.609 228.954 235.783 245.043 278.958 295.558 302.777 299.970 312.912 HT e t MT 131.400 147.756 149.126 154.779 157.627 161.477 1873 9 0 1 %.662 197.878 195.813 206.014 Client Directs (103.788) (122.900) (123.300) (126.776) 126.621 128.568 150.436 1 59.552 158.320 1 57.944 164.366 Administration (14.554) (12.206) (12.660) (13.818) 14.621 15.751 16.690 16.546 18.569 16.703 18.890 Divers 1 3.058 (12.650) (13.166) (14.185) 16.385 17.158 20.494 20.564 20.989 21.166 22.758 BT 71 3 8 0 70.2 14 70.483 74.175 78.1% 83.566 91.068 98.8% 104.899 104.157 106.898 Clients residentiels 53.382 51.795 51.525 54.834 57.994 62.064 68.027 74.277 80.610 83.822 86.716 Eclairage public 8.709 8.780 9.153 9.01 I 9.239 9.685 10.097 9.828 9.016 6.1% 5.431 Entrainemant de mteurs 9.789 9.639 9.805 10.330 10.923 1 1 .817 12.944 14.791 15.272 14.139 14.751 > 4. Consmat ion de canbust iDle 1 Mazwt (1 ) (1) (1 ( I ) 8.071.488 15.345.378 21.669.900 25.299.161 25.626.864 12.572.126 13.502.727 X Gas Oil (1) ( I (1) (1) ( I ) 25.924.824 32.525.671 28.868.196 25,013.687 20.312.130 18.169.236 rn uN -a/ Pertts techniques e t consomation non facturee. -b/ Pmpage de l leau (JIRAC(A). I ) Chiftres tstimes. HT - Haute Tension. LIT - Lloyenne Tension. BT - Basse Tension. PRODUCTION ET CONSWATION O'ENERGIE, RESEAU INTERCONNECTE, 1973-1983 l . P u i s s a n c e i n s t a l l e e ( H U ) 55.4 55.4 55.4 55.4 55.4 55.4 55.4 55,4 61,4 126.9 126.9 Thermi que 21 .O 21 ,O 21 ,O 21 ,O 21 ,O 21 ,O 21 ,O 21 ,O 27 ,O 34.5 34.5 Hydro-electrique 34,4 34,4 34.4 34.4 34.4 34,4 34,4 34,4 34,4 92,4 92.4 2. Production (HUh) Brute 153.157 155.147 155.383 161.571 173.755 1 76.859 189.778 2W.342 201.842 207.525 221.448 Tnerrni que 4.752 1 7.946 875 10.615 12.306 80.765 91.526 83.123 76.579 9.009 6.093 Hydro-electrique 148.405 137.201 154.508 150.956 161.449 96.094 98.252 117.219 125.263 198.516 215.355 Alimentation de l a centrale (1) (1) (1) ( I (1) I.561 1.665 1.685 1.74 1 1.740 4.574 Nette (1) ( I ) (1) ( I ) (1) 175.298 188.1 I 3 198.657 200.101 205.785 216.874 ~ e r t e s2' (1) (1) (1 (1) (1) 17.104 15.541 18.669 18.085 25.60 I 24.582 3. ventes (Huh) 138.151 140.229 139.566 146.559 154.062 158.194 172.572 179.988 182.016 180.184 I92-292 HT e t MT 92.639 95.642 95.248 99.127 104.389 106.190 110.335 119.603 1 17.255 115.702 125.707 Clients d i r e c t s 71.531 (77.029) (75.845) (77.972) 81.844 83.69 1 90.794 93.928 88.88 l 88.627 95.368 Administration (10.722) (8.779) (9.083) (9.829 ) 10.142 10.109 10.637 I I .210 13.078 I 1.556 13.622 Divers k' (10.386) (9.834) (10.320) ( I 1.326) 10.402 12.390 14.904 14.465 15.296 15.519 16.717 BT 45.512 44.587 44.318 47.432 49.673 52.004 56.237 60.385 64.761 64.482 66.585 Clients residentiels 33.5% 32.758 32.319 35.143 37.419 39.287 42.631 46.302 50.684 52.788 54.782 Eclairage public 5.133 5.122 5.288 5.214 5.1 15 5.235 5.528 5.175 4.92 1 3.349 3.074 Entrainement de m t e u r s 6.792 6.707 6.71 1 7.075 7.139 7.482 8.078 8.908 9.156 8.345 8.729 4. h n s a m a t i o n de canbustibles Mazout (1) (1) 5.046 1.455.857 1.534.288 9.347.378 9.854.000 10.693.161 13.764.164 2.170.326 1.272.727 G a z di I (1) ( I ) 253.022 I .464.233 1 .915.830 12.834.124 15.225.704 11.882.459 6.499.351 711.138 292.369 '> 5. Charge de pointe (kW) 30.200 31.430 29.720 I ? 32.460 33.420 34.400 37.990 39.980 4 I .460 44.600 45.300 -a/ Pertes tecnniques e t conscmnation non facturee. -b/ Pompage de l 'eau ( J I M ) . 0 Chiffres estiks. 15 HT - Haute Tension. MT - Moyenne Tension. BT - Basse Tension. ZONE l NTERCONNECTEE (Z I 1 PREVISION DE LA WNSCMATION D'ENERGIE (GWh 1 ANTANANARIVO ANT I S I RAW AUTRS 2. I . TOTAL 2.1. BT MT.T PAP- RDN SWA- TP BT MT.T TP + EXT. A M ISOA MAD COU BT - Basse tension KT - lbyenne tension TP -Total p a r t i e l CENTRES ISOLES ( C I ) PREVISION DE LA CONSOWATION D'ELECTRICITE (GWh Amhatondrakaka Autres Centres Isoles (Basse-Tension) Total C.1, Ts iroa- Mana- nonan- Miari- Anka- Nosi-be kamba- Tsiazo Mian- Ann& BT LIT ST didy nar ivo zobe Anala h iny Paniry d r ivazo TP BT LIT Tota I PREVISION W B I N D'ENERGIE ELECTRlQlE (GWh Enseable du reseau ~sesuinterconnect6 203,9 228,l 238,5 254,O 295,3 306,5 316,9 327,9 339,3 354,6 364,s 378,O Centres lsol6s 1 ,7 1 ,9 2,1 2,4 2,7 2,9 3,2 3,5 3,8 4,1 4,s 5,O Zones extbrieures 123,4 129,O 145,6 157,6 134,3 139,5 144,6 149,4 154,7 160,6 166,6 173,O TotsI 329,0 359,O 386,2 414,0 432,3 448,9 464,7 480.8 497,8 519,3 535,6 556,O Pertes 42,8 43,l 46,3 49,7 51,9 53,9 55,8 57,7 59,7 62,3 64,3 66,7 Production requise Themique 131,4 134,O 152,5 165,8 143,2 149,O 154,3 160,l 166,O 172,s 179,4 180,7 Hydrdlectrlque 2 a , 4 268,l 280,O 297,9 341,O 353,8 366,2 378,4 391,5 409,l 420,s 436,O Tots I 37 1 2 , l 432,5 463,7 484,2 502,8 520,5 5U),5 557,5 581,6 599,P 622,7 Consonstion de coabustlble (mi I lions de l itres) Annexe 36 PREVISION W BlLAN D'ENERGIE ELECTRIQUE ET OES PUISSANCES INSTALLEES (Reseau interconnect&), 1984-1995 CONSOHMATION (GWh) Antanarlvo Basse tension 60,6 64,3 68,l 72,2 76,5 81,l 86,O 91,2 %,6 102,4 108,6 115,l Moyennetension 54,l 56,8 59,6 62,6 65,7 69,O 72,5 76,l 79,9 83,9 88,l 92,5 Total partiel 114,7 121,l 127,7 134,8 142,2 150,l 158,5 167,3 176,5 186,3 1%,7 207,6 Antsi robe Basse tension 4,5 4,7 4,9 5,l 5,3 5,5 5,8 6,O 6,3 6,6 6,8 7,1 Moyenne tension 3.0 3,2 3,3 3.5 3,7 3,8 4,O 4,2 4,4 4,6 4,9 5,l Gros c l i e n t s 43,9 59,7 61,l 66,6 67,7 68,4 68,4 68,4 68,4 68,4 68,4 68,4 Total partiel 51,4 67,6 69,3 75.2 77,O 77,7 78,2 78,6 79,l 79,6 80,l 80,6 Autres regions Basse tension 5,9 6,9 8,l 9,4 11,O 11,6 12,3 13,O 13,7 14,5 15,3 16,2 Moyenne tension 4,3 4,9 5,6 6,4 7,4 7,9 8,) 8,9 9,4 10,O 10,6 11,3 Gros clients 27,6 27,6 27,8 28,2 29,2 30,2 30,2 M,2 30,2 30,2 30,2 30,2 Total partlel 37,8 39,4 41,5 44,O 47,6 49,7 50,8 52,l 53.3 54,7 %,I 57,7 Toamas ina $1 Basse tension (8,9) (9,l) (9,4) (9,6) 9,9 10,2 10,4 10,7 11,O 11,3 11,7 I2,O Moyenne tension (12,7) (13,l) (17,7) (18,4) 18,6 18,8 19,O 19,2 19,4 19,7 19,9 20,l Total partiel (21,6) (22,2) (27,l ) (28,O) 28,5 29,O 29,4 29,9 30,4 31 ,O 31,6 32,l Tota I 234,5 262,2 274.1 292.0 339,5 352.3 364.7 376.9 390,O 407,6 419,0 434,5 PROOUCTlON GARANTIE Marge de prodution c/ 351,l 323,4 311,5 293,6 2!50,5 237,7 225.3 213,l 200,O 182,4 171,l 155,5 COEFF ICIENT DE CHARGE ( 1) 57 57 57 57 56 56 56 57 57 58 58 58 DEwNOEMAXlWM (MW) 47,O 52,3 54,9 58,5 69,2 71,8 74,3 75,5 78,l 80,2 82,5 85,5 Puissance disponible d/ 118 118 118 I18 123 123 123 123 123 123 123 123 MAROE DE PUISSANCE (w) 71 65,7 63,l 59,5 53,8 51,2 48,7 47,5 44,9 42,8 40,5 37,5 1 151 126 115 102 78 71 66 63 57 53 49 44 --b/ - - a/ II est supposh que Toamaslna sera branchbe au rbseau Interconnect6 en 1988. Consommation annuel l o de cmbustlbles ( I itres) - mazout 688.140 + gaz-oi 1 107.760. --d/ C / I1 est suppos6 que la production garantie so base sur une annbe hydrologlque normale. Les petites centrales thermiques de plus de 20 ans sont retlrbes de service. PUISSANCE INSTALLEE M b r e Puissance Date d l e n t r h Puissance Puissance Production Production Cehtra1e Type dgunites par unite en service installbe garantie moyenne d 'annee seche kW kW GWh p.a. GWh p.a. I, Centrales hydro4lectriques A. Rdseau interconnecte Antelomita Francis 6 Mandraka Pelton 4 4~6.000 1 - 04/56 24.000 24.000 8 1 45 2 04/56 3 --11/66 4 - 05/71 Manandona Francis 2 2x480 1 - 1932 960 960 12 9.5 I 2 - 1932 w I 1 x640 3 - 06/60 640 640 00 ~n I Andekaleka Francl s 2 2~29.000 1 - 06/82 58.000 58.000 500 427 1 - 06/82 8. Centres isolbs Ankazobe Francis I 1 x50 1959 50 - 0.05 - Ambohimidana Francis I 56 - 56 - 0.07 - C. Zones extbrieures Toamasina Francis 4 3~1.520 1931 6.760 4.560 24.O 40 Vatomandry Francis 3 1 x90 1953 170 40 0.3 0.3 2x40 1953 'Q1+ P, s Do s Narnorona Francis 2 2~2.800 1980 5.600 2.800 8.5 25 co tD X rco Fianarantsoa Francis 3 2x 140 1932 450 1 70 1.5 1.5 a w Manandray 1x170 1963 ID h, PUISSANCE INSTALLEE --- Can- Nolnbres Puissance Date d'entree Puissance Puissance Consommation Type bustibles dtunlt6s par unlte en service installee disponible spbcifique kW kW g/kWh II. Centrales thermiques A. Rbsesu interconnect6 Ambohimsnambola Pielstick GO+canbustible 3 3~6.000 1- I o n 2 18.000 2 - 08/73 3 - 05/81 MAN GO Mandroseza Sulzer GO I 1 x720 1- 09/49 720 720 Worthington GO 2 2%1 -040 2 1951 2.080 2.080 260 3~6.000 3 --10/72 SGCn GO I 1~1.200 4 - 06/55 1.200 1.200 B. Centres isolbs 2 i? 7 Centrales Diesel GO 21 26- 180 1967-79 1.835 m El ID ID X C. Zones extbrieures N ID a w 45 Centrales Diesel GO 135 6-9.000 1950-83 63.130 ID w h, Annexe 38 Page 1 de 3 PUISSANCE INSTALLEE DES AUTO-PROOUCTEURS, 1980 Puissance Emplacement Source instal Ik (kW) Socibtb Siramany Malagasy Steam Etabl issement d 'Ambi lobe Diesel Secren A'nts iranana Diesel Sucreries de Nosy 54 e t de la ate-Est Steam (Exploitation de Nosy Bb) Diesel Sirama Etablissement de Namakia Steam Diesel Ste Kraoma Exploitation Andriamena Diesel Exploitation Befandrlana Diesel Sucreries de Nosy Be de l a ate-Est Steam Diesel Cie. des Ciments Malgaches Amboanio Diesel SOLIMA Raffinerie de Toamasina Diesel St6. d'exploitation du Complexe Industriel Diesel e t Agricole de Moron-dava Societb H. e t A. de Heaulme Fort Dauphin Diesel Socibt6 Agricoie du domaine de Diesel Pechpeyron Antboasary Sud Ets. Galiois Fort Dauphin Diesel St6. Agricole MiniQe e t lndustrielie Diesel Exploitation graphic Ambatmitamba Stb. Malgache dllndustrie e t Dlesel d'Agr icuIture Agence dtAnomlt Stb. Rasolaarijao e t F i l s Ambatasoratra Diesel Cie. Salinlbre de Madagascar Diesel Ets. Gal l o i s-Graphite Marovintsy Diesel -Graphite Antslra Kanso Dlesel Samangoky (usines b Canaux) Diesel Socibtb du Sisal Malgache Amboasary-Sud Diesel Stb. Murrl Frbres Sambara Diesel Stb. Galland e t Cle. Andromosaba Alaotra Diesel Annexe 38 Page 2 de 3 Puissance Emplacement Source instaIl6e (kW SClM Usine de Maikampango Diesel Fifabe Marovoay Steam DleseI 255 Samangoky Morcnnbe Diesel Papeteries de Madagascar Ambohimanambola Steam St&. Malgache Nippone de Viande Diesel concentrbe Antonogcnnbato C.F.D.T. Madagascar Usines dqAmbahikily Diesel e t d1Ambi lob6 SORIFEMA - Vohidiala Diesel - AnJiro Dlesel St6. des Mines dlAmpandrama Fort Dauphin Diesel St&. Union des Micas Fort Dauphin Dlese l H8pitaI Lutherian Manambaro Diesel Ets. R. lzouard Graph lne Perinet Diesel SEVMACAM Ambatofinandrahana Diesel St&. Rizer i e d 'Amparaf aravol :I Diesel StB. Malgache de Consbrverie Ambato-Boeri Diesel St6. Arsene Louis e t Cle. Anclasifahatelo Diesel Par inet Diesel Mahavelona Ets. RavanJiarivelo Diesel Etabllssements L. Mil l o t e t Cie Andzavibe Dlesel Sambara SOMALACA Rizerie Ambongalava Ampara- Diesel faravola Aloatra Cunpagni e Nosy bhnne d Indu!itr l e Diesel Agricole Ambohimena - Ambanja Ecole Normale Joffre V i l l e Antsiranana Dlesel St&. Kadherbbay e t F i l s Maintirano Dlesel Aladina Allbhay lsoanala Fort Dauphin Diesel Annexe 38 Page 3 de 3 Puissance EmpIacement Source instal lee (kW) *pita1 dlAmbovombe Androy Diesel 103 SINPA Sambava Diesel 100 Tranombarotra Roso Diesel 83 SlNPA Miarinarivo Diesel 75 Ets. Lachaize Ambohirnahasoa Diesel 75 Union des Cooperatives Agricoles du Diesel Sambirano e t de lfasy Ambanja Aladina Alibhay lsoanala Diesel 60 Hapitai Lutherien EJeda Diesel 58 Ets. Rostaing Sahamany Bricke V i l l e Diesel 55 Ets. Restaing. exploitation minibre Diesel Sahamanny Bricka V i l l e O.B.M. Mandritsara Diesel 25 Folk Kam Ambanja Diesel 25 C.E.G. Joffre-ville Antsiranana Diesel 20 Societe dcExportation de Produits Sambava Diesel 17 Societe SHAM-CHUN WING e t Cle Sambava Diesel 16 Etablissement AH Seng Sambava Diesel 16 SlAMA Maintirano Diesel 10 SORIFEMA Vohidiala M.L.A. Diesel 10 62.088.4 -S? goo, 0: 4)$aaan mECC '-2z2' al.- +. -C) L-Y kA.2 u12 am Or? L.mI TIC+> a) L. Cl a1 '-3 arm mu) (D .- mmIn LY o+ a n .al L m m E m t al I I I I1 I1 I1 f - 3 - S z31811 8 - - g2; "-818D a 32; "-81811 gill - *. +-Ir.11-In QO " In +nlnll " n 0 +Q -I- InIn51 " - 3 01 +roINII -a roo 2 " N + N Q +InIl-I1 QQ 0)- -In 7 I-!!.I l 1-41 I I I I I 1. I;;: I I I I I I I INII I I I I I I I I I I I I4II 1811 1 I I I I I I I I IQII I I I I I I I I I I I I I I 1-11 1 1 1-11 I I I N -11 In11 In11 41; $1; QII '? roll .I1 II II I1 I1 I1 I1 I1 II I1 II II I1 I1 I1 I1 11 I1 I1 I1 II I1 II I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 I1 II I1 I1 II I1 11 I1 I1 I1 II I1 II I1 I1 11 I1 I1 Annexe 39 Annexe 40 Page 1 de 7 PLANIFICATION DE L'ENERGIE ELECTRIQUE 1. Electricit6 de France (EDF) a effectue vers la fin de 1982 une Qtude de l'organisation de 'La planification au sein de JIRAMA, afin d'identifier les points faibles des dispositions actuelles et de re- commander les modifications requises pour les Climiner. La prQsente note resume les principaux aspects de 1'Ctude de 1'EDF. Comme cette dernihre, elle est divide en deux parties : l'analyse critique de la situation actuelle et les solutions envisaghes. Analyee critique Recueil de donnCes 2. Divers services de JIRAMA recueillent une masse de donnQes sur tous les aspects de son exploitation de l'bnergie Qlectrique, mais les dispositions actuelles souffrent dee defauts suivants: (a) la "direction zones interconnectCesW (DZI) et la "~irection zones exthrieures" IDZE), qui sont les principales sources de donnCes, utilisent pour ce faire differentes mCthodes; (b) de msme, la prbsentation des donnCes statistiques souffre d'une absence de normalisation qui en diminue ltutilitQ; (c) il se produit parfois des retards considQrables dans la dif- fusion des statistiques de production recueillies par la DZI et la DZE. Prdsentation des statistiques 3. Les bulletins statistiques semestriels pr6parCs par la "~irection clients" omettent certaines statistiques importantes, bien que ces statistiques existent h JIRAMA, h savoir: certaines statistiques de production de centrales hydro-Clectriques (hydrologic et &tat des rbservoirs) et de centrales thermiques (consommation spCcifique de combustible); les details relatifs aux usines en exploitation et aux fermetures d'usines pour opQrations d'entretien regulier et non rCgulier; l'bnergie livrQe par les sous-stations au niveau moyenne tension; la frequence et la d u d e des interruptions de courant; les statistiques de l'bnergie facturee (en valeur); les donnees relatives h la population desservie; la rQcapitulation des opbrations de chaque centrale; l'examen soamaire des activites des principaux departements de JIRAMA. 4. I1 n'est prQsentC aucune analyse des statistiques disponibles sous forme d'une publication annuelle indiquant des coefficients carac- tdristiques ou indicateurs de performance pour l'annee la plus recente et lee anndes prCcCdentes. Annexe 40 Page 2 de 7 PrCvision de la demande 5. On observe les dCfauts suivants dans les mCthodes actuelles de prCvision: (a) On ne se soucie pas suffisamment d'identifier dans les prC- visions B rnoyen terme de la demande les nouvelles charges industrielles importantes, ce qui entrarne, parfois, de graves sous-estimations de la demande. Ceci reflkte, en partie, la liaison mediocre qui existe entre JIRAMA et llEtat, mais en partie, aussi, le fait que JIRAMA coordonne ma1 ses relations directes avec l'industrie. (b) La multiplicith d.es diverses directions de JIRAMA qui interviennent dans la m&me zone ghographique ou secteur, souvent, semble-t-il indhpendamment les unes des autres. Production et transport 6. JIRAMA ne possede pas de modkle Ctabli par ordinateur pour sa planification 8 long terme. 7. Les fonctions de pl.anification et d'exploitation ne sont pas distinctes. La DZI, la DZE, la "Direction clients" et la "Direction Grands Projets" se m6lent toutes, indbpendamment, de faire des Ctudes technico-Cconomiques du dbveloppement de la production et du transport, ce qui devrait faire l'objet d'une mCthode de planification conve- nablement inthgrhe. 8. Les Ctudes de prC-investissement des projets hydro-Clectriques sont faites soit par la "~irection Grands projets" soit par le " ~ Q ~ a r - tement ~ravaux", au lieu de l'6tre par une seule direction ou un seul dbpartement. 9. De mkme, les 6tudes de projets de centrales diesel sont faites par la DZI, ou par le "~Bpartement Travaux" dans le cas des projets des zones exthrieures relevant de la DZE, au lieu de ll&tre par un seul dbpartement, ce qui encouragerait la normalisation et faciliterait l'entretien. 10. La DZI, la "~irection Grands projets" et la "~irection DC- veloppement" se font concurrence pour faire des Ctudes de transport de force. Distribution 11. Les travaux de distribution ne sont programmes que sur une base annuelle, alors qu'une programmat ion s'btendant au-delh de 1'exercice financier (par exemple une programmation triennale) serait souhaitable, ne serait-ce qu'8 des fins indicatives. Annexe 40 Page 3 de 7 12. On ne sait pas bien si la DZI et la DZE, qui 6tablissent chacune leurs programmes de distribution, utilisent les mgmes crit&res pour planifier les projets, ou les mBmes normes techniques pour les concevoir et les exhcuter. 13. I1 y a Bgalement une absence de critbres et de mCthodologie ddfinis pour Ctablir les prioriths ,entre les 6lCments des programmes de distribution envisaghs, compte tenu des difficulths financibres. Electrification rurale 14. I1 n'existe aucun programme dbfini dlQlectrification rurale, bien que la grande majorit6 de la population vive dans des rCgions rurales, et rien n'a 6th fait pour classer, par ordre d'importance, les rCgions susceptibles d'Btre ClectrifiCes conform6ment B des crithres Cconomiques compatibles. Conclusions 15. EDF tire les conclusions sommaires suivantes de son examen des dispositions qui regissent actuellement la planification de JIRAMA: (a) La fonction de planification est dispers6e entre des directions trop nombreuses, ce qui entraine des risques dlincompatibilitC, de rCpCtition d'efforts et de codts accrus. (b) Certaines activit6s normales de planification ne sont pas prises en ligne de compte. (c) Une certaine confusion rbgne entre les travaux de planification et les travaux de prCparation des projets (conception, achats du matbriel et construction). 16. La coordination de la planification est Cgalement entravCe par le clivage gbographique des responsabilitCs fonctionnelles entre la DZI et la DZE, qui exercent des fonctions analogues dans leurs domaines respectifs. Ceci fait naitre, notamment les difficult& suivantes: (a) Absence de normalisation du materiel B 11int6rieurde JIRAMA, ce qui augmente, B la fois, les codts d'investissement et d'exploitation. Nous n'en voulons pour exemple que 1a multiplicitb des types de centrales diesel. (b) Absence d'une approche globale des problbmes de production et de transport, approche essentielle pour Cvaluer convenablement toutes les options d'expansion du rCseau. (c) DifficultCs d'btablir des critbres techniques et Cconomiques uniformes en mati&re de production et de transport, d'une part, et de distribution, de l'autre (par exemple pour la formulation de plans directeurs). Annexe 40 Page 4 de 7 Options pour ambliorer la planification Objectifs 17. La reorganisation des dispositions qui rbgissent actuellement la planification du reseau de JIRAMA a deux objectifs principaux: (a) L'blimination du chevauchement actuel des fonctions et des responsabilitbs en matitire de planification qui met en jeu cinq directions (DZI, DZE, "Direction ~lients", I'Direction ~bveloppement" et "Direction Grands ~rojets"). Trois de ces directions (DZI, Di:E et "~irection Clients" s'occupent essen- tiellement de l'exploitation, et deux ("~irection Dbvelop- pement" et "~irection Grands Projets") de l'ambnagement du reseau (production et transport de force). (b) La separation des fonctions en matiere de planification et d'bquipement du rbseau, et le regroupement des fonctions de planification (pour la production et le transport). L'btude d'EDF groupe les fonctions de planification en deux catbgories, dbsignbes sous le nom de "~lanification A", couvrant les statistiques, les projections de la demande et les btudes tarifaires, relevant actuellement de la "Direction clients", et 'I Planification B", couvrant les btudes bconomiques et la planification des investissements (production et transport de force), dont s'occupent la "~irection Dbveloppement" et la IIDirection Grands projet s". Elimination des chevauchements 18. La realisation du premier de ces objectifs (elimination du chevauchement actuel des activitbs de planification) exige une certaine reaffectation des responsabilitbs specifiques, jointe A une definition plus prkcise du r6le de chacune des directions et de chacun des dkpartements dans la planification. Les recommandations specifiques dlEDF sont les suiantes: (a) Collecte de donnbes : la DZI et la DZE devraient continuer A stre chargCes de recueillir les donnees de production, de transport et de distribution. (b) Prbeentation dee statistiques : La "~irection clients" devrait continuer A dtre chargee de la synthhse et de la presentation des statistiques recueillies dans d'autres services de JIRAUA, mais elle devrait rester en contact btroit avec les usagers des statistiques pour s'assurer que leurs besoins sont satisfaits. (c) Analyse des donnees : Cette fonction devrait devenir la seule responsabilitb de la "Direction Clients" B laquelle il faudrait transfker le "service statistique" de la "~irection ~bveloppement". Annexe 40 Page 5 de 7 (d) Prdvisions de la demande : La DZI et la DZE devraient avoir la principale responsabilitd des prdvisions de la demande au niveau local dens 1~:ursrdgions, les autres directions qui s'en occupent actuellemlent (clients, Ddveloppement et Grands projets) les aidant, le cas dchQant. Les prQvisions globales pour l'ensemble du rQseau de J I W devraient incomber essen- tiellement i la "Direction clients" avec des donndes fournies par la DZI (pour le rhseau interconnect&) et la "Direction DQveloppement" et la "Direc tion Grands Projets" (pour les nou- velles demandes industrielles) . La "Direction Clients" devrait Qgalement &tre chargQe d'assurer la liaison avec les dhparteaents de 1 'administration qui s'occupent du dCvelop- pement dconomique national; celle-ci devrait Cgalement reprendre les fonctions exercbes actuellement par la DZI, la 11Direction ~Qveloppement" et la "Direction Grands projets" dans ce domaine. (e) Planification des investissements (production et transport de force) : A l'heure actuelle, trois directions (DZI, DQvelop- pement et Grands Projets) s'occupent A la fois des aspects techniques et des aspects Cconomiques. Cependant, la DZI s'intdresse essentiellement A l'e~~loitation du rdseau interconnect&, et ses responsabilitds en matithe de plani- fication des investissements devraient 6tre transferees A la I I Direction DQveloppementl' ou A la "Direction Grands projets". (f) Mathriel et projets : I1 existe A l'heure actuelle un chevauchement des fonctions en ce qui concerne (i) les projets - - dlQnergie thermique, (DZI et "Direction Ddveloppement", et, A L'intCrieur de cette dernihre, entre deux ddpartements chargds des stations thermiques); (ii) lea projets hydro-Qlectriques ("~irection Grands projets" pour ceux supdrieurs ou Qgaux A 5 MW et "Direction Ddveloppement" pour ceux infdrieurs A 5 MU); (iii) le transport de force (DZI, "Direction Grands Projets" et II Direction Ddveloppement"). Comme pour la planification des investissements, les fonctions de la DZI devraient Gtre transfdrbes aux deux autres directions. (g) Travaux de gCnie civil et construction (production et transport de force): Lee grands projets hydro-Clectriques sont exdcutds par des entrepreneurs Qtrangers. La J I W construit d'autres centrales (diesel et petites centrales hydro-hlectriques) ainsi que des installations de transport de force. La "Direction DQveloppement" est dCjB chargee de tous les travaux, B l'exception des travaux lids aux centrales diesel existantes qu'elle devrait dgalement reprendre A la DZI et A la DZE. Annexe 40 Page 6 de 7 Options en matiere de rdorganisation de la planification 19. ~'dtuded'EDF avance les options suivantes pour rdaliser le deuxihme objectif sus-mentionnib (par. 17 (b)): Option 1 (i) Les fonctions de Planification A continuent A relever de la "Direction Clients", comme A l'heure actuelle. (ii) Les fonctions de Planification B deviennent la responsabilitd exclusive de la "Direction Dbveloppement", qui reste chargde de la "Direction ~ravaux". (iii) Responsabilitd du matdriel centralisde B la 'IDirection Grands Projets". Option 2 Toutes les fonctions de planification (A et B) sont transfdrdes A la "Direction Clients". Option 3 Toutes les fonctions de planification (A et B) sont transfdrdes B la "Direction ~Bveloppement". Option 4 Toutes les fonctions de planification (A et B) sont transfbrkes A une nouvelle direction, la 'IDirection Etudes et Planification". Note : Pour chacune des options 2-4 qui prevoient le transfert de toutes les fonctions de planification A une seule direction, il existe les deux variantes suivantes: (a) La "Direction Grands projets" reste chargee du materiel. (b) La "Direction Grands Projets" est abolie, une fois termine le projet hydro-dlectrique dtAndekaleka (pour lequel elle fut crCde A l'origine). Ses fonctions en ce qui concerne le materiel et la planification sont transferdes A la "Direction DQveloppement", et la separation des fonctions en matiere de planification et de matdriel est opCrCe en chargeant differents ddpartements de la "Direction DBveloppementW. 20. En vertu de l'option 1, le nombre des directions resterait le meme et cette option entrainerait le minimum de changements de l'organisation actuelle de la planification, mais elle risquerait de bloquer le passage ulterieur aux options 2-4. Les options 2 b) et 3 b) Annexe 40 Page 7 de 7 rCduiraient le nombre de directions d'une unit&; l'option 4 augmenterait le nombre de directions d'une unit&. 21. L'btude d' EDF n' exprime aucune prCfCrence spCcifique pour 1'une quelconque de ces options dont elle laisse la decision B JIRAMA, mais exprlme l'opinion selon laquelle (a) Les options 2 b) et 3 b) sont probablement prCfCrables si on prCvoit un niveau d'investissement relativement faible pour l'expansion du rCseau, ce qui semble probable, dans les conditions actuelles; (b) L'option 4 est probablement la meilleure si on prCvoit un niveau d'investissement Clevb; (c) L90ption 4 exigerait rapidement une rkorganisation gCnCrale de la structure actuelle de JIRAMA, qui necessiterait la prkparation d'une Ctude distincte. Annexe 41 PREVISION DE LA CROISSANCE DE LA CHARGE (GW) (3,5 X p.a.1 1. En supposant une croissance de 3,5 X par an, la prevision de la charge sl&tablit de la fason suivante: AnnCe R&seau interconnect6 Total, Madagascar 2. Ni une croissance annuelle de la charge de 5 X ni une crois- sance de 3,5 X n'exigerait une puissance installhe supplementaire du reseau interconnect&, pas plus qu'elle n'aurait de consiquences pour le total des investissements du r&seau. Cependant, si on suppose que la croissance de la charge augmentera de 3,5 X par an dans l'ensemble du rkseau de JIRAMA, il faudrait environ 26 GWh de moins pour satisfaire les besoins d'knergie des zones extgrieures (30 X du total) en 1995. Ceci correspond A la rkduction d'environ 5,6 MW de la puissance installhe des zones extCrieures. Du point de vue monktaire, si cette puissance Ctait fournie par des centrales diesel (900 $/kW), les Cconomies atteindraient environ 5 millions de dollars pour les coiits d'investissement, soit 7 X du programme total d'investissement de JIRAMA en 1985-1995. Annexe 5.1 (a) en unites initiales Butane Essence Essence aviation Kerosene Carbureacterur Gaz-oi I Mazout (b) en tep Butane 1OOO toe 4,l 4,4 4,4 Essence 1OOO toe 87,9 86,4 84,7 Essence aviation 1OOO toe - - - Kerosene 1OOO toe ) 50,O) 49,7) 51,O Carbureacteur 1OOO toe ) 1 1 Gaz-oi I IOOO toe 152,6 151,3 146,3 Mezout lo00 toe 99,4 121,8 97,l Tote l 394,O 413,6 383,5 Source: SOLIMA. PROJECTIONS DE LA DEMANDE DES PROWITS PETROLIERS, 1984/85-2000/01 HYWTHESE HAUTE DE L'ETUX DE FAlSABlLlTE DE BEICIP, OCTOBRE 1985 (1.000 tonnes par annee f isca l e s/ Taux d 'accroi s p.a. a 1999/ 2000/ part ir 84/85 b/ 86/87 87/88 88/89 89/90 90/91 91/92 92/93 93/94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 2000 2001 de 93/94 Butane Essence ord inair e Essence super Naphta Lampant Jet fuel Gaz o i l Fuel o i l Zeren c/ Fuel o i l 2 Bitune Total 273,3 398,2 414,l 415,2 425,O 435,2 445.5 455,8 465.8 480.7 496.3 512,6 529.7 547,4 566,l 585.6 -a/ I I s l a g i t seulement de l a demande sur l e marche malgache interieur. -b/ Chiffres e f f e c t i f s de SOLIMA. -c/ Fuel o i l pour I'usine dlengrais de Zeren. Ce fuel d o i t contenir nmins de 10 ppm de vanadium e t nmins de 2s de soufre. Source: BEICIP, Whabilitation de l a r a f f i n e r i e de Toamasina, Etude de f a i s a b i l i t e , Octobre 1985. PROJECTIONS DE LA DEMANDE DES PRODUlTS PETROLIERS, 1984/85-2000/01 HYPOTHESE BASSE DE L'ETUDE DE FAlSABlLlTE DE BEICIP, OCTOBRE 1985 (1.000 tonnes par annee f i s c a l e ) a/ Taux d 'accroi s P.a. 8 1999/ 2000/ part ir 84/85 ;/ 86/87 87/88 88/89 89/90 90/91 91/92 92/93 93/94 94/95 95/96 96/97 97/98 98/99 2000 2001 de 93/94 (1) Butane Essence ordinaire Essence super Lampant Jet fuel Gaz o i l Fuel o i I 2 B i tume Total a/ I I s l a g i t seulement de l a demande sur l e marche interieur malgache. -b/ Chiffres e f f e c t i f s de SOLIMA. Source: BEICIP, Rehabilitation de l a r a f f i n e r i e de Toamasina, Etude de f a i s a b i l i t e , Octobre 1985. Annexe 44 Page 1 de 2 MODERNISATION DE LA RAFFINERIE DE SOLIMA 1. Le materiel qui fait d6ja partie du nouvel 6quipement de viscor6duction de La raffinerie, Bquipement install4 en 1982 i un coit d'environ 25,O millions de dollars E.U., peut ktre r6organis6 et remain6 de fason a permettre une transformation secondaire importante de fuel oil residuel. On arrivera ainsi a une am6lioration considhrable de la flexibilit6 du fonctionnement de la raffinerie, ainsi que de sa rentabilitb. Le montant de l'investissement suppl6mentaire nkcessaire a ce remaniement a 6th calcul6 approximativement A 8,O millions de dollars, avec une p6riode de recouvrement d'environ ldeux ans et demi. 2. Les modifications en question se r6sume de la fason suivante: (a) Le brut r6duit provenant de l'unit6 de distillation sera trait6 dans une nouvelle unit6 de vaporisation instantanke sous vide, afin de produire du gaz-oil sous vide et du r6sidu sous vide. Le co6t de cette unit6 (environ 5,O millions de dollars) constitue la partie la plus importante du montant de l'investissement suppl6mentaire. (b) L'unit6 d'hydrotraitement qui fait d6ja partie de l'6quipement de viscorhduct ion peut se transformer en unit6 d'hydrocraquage modere en rempla~ant le catalyseur qui sly trouve A l'heure actuelle, et en int6grant d'autres modifications d'ordre secondaire a l'equipement. Le coit de cette partie de la modernisation a 6th estim6 A environ 1,O million de dollars. (c) I1 s'agirait alors de traiter le gaz-oil produit sous vide dans l'unit6 d'hydrocraquage mod6rh, afin de produire des quantit6s suppl6mentaires d'esaence, de diesel et de gaz-oil lourd B faible teneur en souf'fre. (d) Vingt milles tonnes par an du r6sidu produit sous vide serviraient pr0duir.e de la bitume. (e) Le r6sidu produit sous vide qui resterait et le gaz-oil lourd a faible teneur en souffre pourraient alors se faire traiter dans l'unite d'hydrocraquage de l'kquipement actuel de viscorhduction, en vue de produire de l'essence et du gaz-oil. 3. Le r6sultat de ces modifications du traitement du r6sidu atmosph6rique est une augmentation nette de la production d'essence et de diesel, aux d6pens de l'excbdent de fuel oil rksiduel. Une estimation prkliminaire de la production avec et sans les modifications, en se basant sur le traitement de brut Arabe lkger, donne les r6sultats suivants: Annexe 44 Page 2 de 2 Raffinage sans Raffinage avec Modifications Modifications --------(tonnes par an)--------- Stock dlalimentatlon trait6 (residu atmosphbrique de 500.000 tpa de pbtrole brut) 215.000 215.000 Produits: Gar combustible Essence Diesel Fuel oil Bitume Total 215.000 215.000 - Note: Les produits de la distillation primaire du brut seront les m6mes dans tes deux cas. 4. Pour rhsumer, l'estimation des coiits de cette proposition de modernisation est la suivante: Millions de dollars E.U. Installation de la nouvelle unit8 de vaporisation instantenee sous vide Transformation de 1'unit8 d'hydrotraitement existente en une unite dl hydrocraquage modere 1 ,o Autres frais (connexions, imprevus, etc.) L! Total COMPOSITION DES PRlX DES PROWIT PETROLIERS, 1977-84 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------1980------- 1977 1979 1981 1982 1984 Date dlapplication 28 Mars I 2 J u i l l e t 4 A v r i l 14 Nov. 23 Mars 17 Mai 17 Mai --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Essence - F&/L Prix s o r t i e dep6t Marges gerant 4.000 5.000 5.Om 5.000 6-000 7.000 8.000 Transport v i 1 l e 1 .000 1 dm0 -- 1 .m 1.000 1 .ow 1.000 2.000 Prix details pompe 91.000 145.000 161.000 171.000 270.000 323.000 382.000 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Pbtrole - F&/L Prix s o r t i e depBt 45.550 67-000 77.000 79.000 105.000 120.000 151.000 Marges gerant 4.000 4 .000 4.000 4.000 5.000 6.000 - 7.000 Transport v i l l e - 1 .000 1 1 .om 1 .000 - 2,000 Prix details pompe 50.550 72.000 82.000 84.000 110.000 126.000 160.000 Gaswi I FMG/L - Prix sortie dep6t 48.650 71.000 83.000 85.000 122.000 142.000 178.000 Marges gerant 2.750 4.000 4-000 4.Ooo 4.000 5.000 6 .000 Transport v i l l e 1 ,000 1 -000 1 -000 1 .000 1 .000 1 .000 2 .000 Pr i x dbtai I s pmpe 52.400 76.000 88.000 90.000 127.000 1 48.000 186.000 Gaz - FMG/bouteiIle 12,5 Prix sortie dep6t 1.370 2.350 2.650 3.250 4.700 5.300 6.250 Marges Prix detai I s Mazout - FMG/l a/ Prix sortie dep6t 29.3 17 30.680 44.680 60.000 70.500 94.087 121.450 -a/ Ces p r i x etaient appliques l e r a v r i l 1977, l e l e r decembre 1979, l e 4 aoiit 1980, l e 23 mars 1981, l e l e r mai 1982, l e 6 j u i l l e t 1983 e t l e 17 mai 1984. Source : SOL IMA. Annexe 46 EXEWLES DE NIVEAUX DE TARIFS (juin 1984) Unitbs : FMG/kWh ANTANANARIVO RESEAU lNTERCONMECTE NOUVEAUX SECTEURS DlVERS Tar if Rbsidentiel Antsirabe Residentiel Maevatanana les RBsidentieI plus TI (10 kwh) : TI (10 kwh) : 51,25 Taux f o r f a i t a i r e : Taux forfaitaire: hauts 114,59 FMHT Grand Tana FMBT Toamasina Administrations F M Administrations Administrations F M Adminis- t r a t Ions Tarifs Facul t a t if 5 kVA les plus PF/an/kW: 12. 870,35 Taux forfaltaire: bas TI ( 600 h): 51,48 63,02 T2 (1000 h): 38,61 TI (1200 h) : 20,54 T3 ( 1600 h): 17,90 T2 (1200 h) : 16,07 T3 (1200 h) : 13,34 T4 ( 3600 h ) : 12,01 Notes : T = Tranche ff = PrBlbvement forfaitaire F M = Force motrice, moyenne tension FMBT = Force motrice, basse tension Administrations = Consommateurs autres que les particuliers - Source : JIRAMA Annexe 47 PRlX DE DETAIL DES COMBUSTIBLES LIGNEUX A ANTANANARIVO, 1973-84 Pr i x courants (FIG) lndice des P r i x constants (1978 FIG) Charbon p r i x con- Charbon Annee Bois de feu de bois s m a t e u r- ~ o i s d e f e u de bois Ratio 1984/1973 -a/ INSRE (indice composite du coiit generale de l a vie), -b/ Mesures ef fectuees par l a mission moyenne de plusieurs. -c / En supposant un taux d ' i n f l a t i o n de 16 $ en 1984, Annexe 48 ENQIJETE PAR SONDAGE DES PRlX ET DE LA COmERCiALlSATlON DES COHBUSTIBLES LIGNEUX Madagascar, derniers jours dloctobre 1984 P r i x au detail Dimension au k i l o Ventes Lieu Produit de I lunI t 6 (FMG hebdmadaires Andriatany - pres du canal Charbon de bois Pel letbe 35-55 b Antananarivo M t a I I env iron 54-60 sacs 1/3 kg de 25-30 kg Anduatabenaky - prds du Bols de feu au kg 15 5-7 tonnes barrage b Antananarivo M t a I I b la demsnde lmerlnafanoany - du ~ 6 t h Charbon de bols Pel letbe 57 0,3 tonnes d 'Antananar lvo (ban1 ieue) M t a i I 0,32 kg Ambohdratlno - banlleue Charbon de bois Pet it s 17 0,17 tonnes d 'Antananarivo (en face des M t a i I fagots Wagas I ns MQQ 0,35 kg Prds d 'Angavoke Iy (b 35 km Charbon de bois Sacs de dlAntananarivo sur l a route Gros 25 kg de Moramango) Moramango (b 120 km Charbon de bois Sacs de 34 150 sacs d IAntananar ivo) Gros e t 25 kg 6 detai 1 e t au kg 53 MahaJina - b 35 km de Charbon de bois Sacs de Moramango en a1 lant Gros 31-32 kg 27 150 sacs vers Antananarivo Ambohltavy - b 64 km au Charbon de bols Sacs de nord de Mormango Gros 26 kg 24 variables - Source: Interviews des marchands e t echantillons dont l e poids e t l a teneur hydrombtrique ont ete verifies par une bquipe de l a DEF e t les membres de l a mission. 1-1 1 1 WE-a-a .E LEO)8 -2 ,,, " .g 'E 2 Annexe ii >uoul- w U)oso_o am@.-C ulOL ota :-2 4) U) CtLt 50 ul UL MADAGASCAR EVALUATION DU SECTEUR M LtENERGIE NOUVELLE ORGANISATION DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DE L'ENERGIE ET DES MINES I i n i s t e I Cabinet du Ministre I - Conseillers techniques permanents - - Conseillers techniques non permanents I j - lnspecteur I 1 - Secretariat prive I Secretaire General i! Fl I Serv ice MIega- I / / / administratif des etudes e t de I t a r t i - t i t u l a i r e t ions central (der relations1 sanat regionales exterieures Directeur a n e r a I 1 Directeur des Directeur des ~ t u d e s Directeur de I 'Energie Directeur des Mines lndustrielles e t des Eaux Service des etudes Service de 14adminis- I 'information e t de technologic e t des t r a t i o n des mines Service des projets Service des ressources Service des projets sements, des finances e t des urgences I 1 Service des (tudes I 1 I Service des eaux e t 1 I [ S e r v i c e d e l a I 1 Sectorielles Service des importa- tions industrielles Banque Lbndiale - 26891 M A D A G A S C A R I?' LOCATION OF PRINCIPAL COALFIELDS g\antseranono - c Coalfields i Paved roads All weather roads - NOSY-BF - .. .- - . - Non-permanent roads - Railways Rivers I ~ , Faritany boundaries 16. '8' 10' Thrs n e has been prepared by ~ The world Bank's rlsn erdl;$rreh lor !he canren,eme 01 the readers s~ is erclurrveiy br (he 22. lnfemal use or The W W ! ~sank and me m~rrnarionarftnance C o r ~ a a n mThe denom,nslcons YSsd dn0 1% boundaner shown on lhis ma0 donal iwh, on (he par1 01 The world Bank and ,he inrarnalianai ina an is ~or~ara!,oo. anyany lernlwan me legal rlalvr 01 judgment or any endorsement or acce~tanceof Such boundartel 24'- AFRICA gAnto'lanor"o 1:-- 50 100 150 I! -- MADAGASCA MILES 0 50 100 4 6' 48' i JUNE 1981 M A D A G A S C A R PLIBLICPOWERSTATIONS ANDTRANSMISSIONUNES ~ A m b l l o b e Power Stations: Transmission Lines: A N O S Y - ~ e A Vohernar Diesel 6 3kV 4 138kV " "% - ASarnbava "-*aH-? InstalledCapacity: Analalava A AAndapa A (500kW A Antsoh~hy AAntalaha A Anahldrano A Befandrlana /'.\ ye' 5 AMaro tsetra Port-Berge A A i MahaJanga A Mandrllsara i A M ~ t s ~ n l o AMarnp~kony \= AMarovoay I Maevalanana A SOanherana A A Saint-Marie / Arnbalondrazaka A &."*"- --">-,, " ,""- l.---*,( A Manakarnbahlny & 8" Volobellvondro A ~ a l n t ~ r a n o ! % . omaslna ""-p 4f AAnkazobe f .? \1 TOAMASIN:$ Z1 I &NTANt%%RtVO J P+ Ts~roa?ornand~d~ A '.a <% 'I I * * 2 <- ?% + %%.,", A M ~ a n d r l v a z o ~ s Belo T s l r l b l h ~ n a ~ i A*- A Mahanoro .q Manandona%*++, C i .* %*%J I\ % * - # Morondava A 6 1 -*&P'-& ^'M A Ambosllra Canal :Arnbatof~nandrahana 8I 1 Rivers - - Faritany Boundaries A Ah~rnahasoa ' L-o~fanadlana A Mananla'' ~ ~ a n a r a n t s o Namorona a d Manandray d,; KILOMEERS 0 1 m 200 I I 1 I I I MILES 0 S im FlANARANf SQA A Manakara V o h l p e n o ~ .. 1 I ,*.*re A A Farafangana A i.ZAIRE( TANZANIA., i Toliara -7- L.&, s COMOROS 0 r.j -.-.-' % i ZAMBIA .,. -"-.L i \ I ---,y-~' NAMIBIA \,zlMmBwE ( MOZAMBIQUE I 'I /' BOTSWANA f.- L' j?)YGIUND -( A Taolagnaro SOUTH AFRICA