Rapport sur le développement dans le monde, 1979 Banque mondiale, août 1979 Premnièrepa,rt :P2&Spectives de dével oppemnent et problèrnesm de politique interýn.ationale Perspe*ctives de déveio'ppenMeilt Problèmnes de-politi4ue internationale Deuxième /partie :, Mod "ifications strfieturelles et politique. - développement~ Emnploi-Tendances et,probl' es Indústrialis tion Urbanisation :Schérnas et politiques -Troisime partie: : e dévelo.ppæent des pays-Historique et problèmnes .Croissance et équité dans les pays semri-industrialisés Dévodemrent des pays producteurs de måtères epremi"rs An-ee Indica. urs du développement Con,ciusnns dans le monde RappOrt sur le développement dans le mondec 1979 Banque mondiale Washington, D.C. Août 1979 Copyright © 1979 Banque internationale pour la reconstruction et le développement/Banque mondiale Tous droits réservés Imprimé aux Etats-Uni Librairie du Congrès, Catalogue No 78-67086 Avant-propos Le Rapport sur le développement dans le La réussite des pays du tiers monde dépendra monde, 1979, accompagné de son annexe statis- dans une très large mesure des programmes et tique, est le deuxième d'une série permanente de la politique intérieure qu'ils appliqueront. de rapports annuels conçus pour permettre une Mais les pays industrialisés pourront les aider évaluation exhaustive des grands problèmes fortement dans cette tâche en leur ouvrant posés par le développement. Le rapport de cette davantage l'accès à leur marché et en leur accor- année met l'accent sur les problèmes posés par dant des flux plus généreux d'aide à des condi- l'emploi, l'industrialisation et l'urbanisation tions de faveur. Il serait possible de réduire dans les pays en développement, et examine sensiblement l'incertitude qui plane sur l'écono- les mesures à prendre pour atteindre le double m,e mondiale et de rétablir le dynamisme de'J objectif de croissance et d'atténuation de la production,et du commerce mondiaux, si tous pauvreté. Au cours des vingt prochaines années, les pays tenaient compte; dans leurs interven- ces pays devront relever des défis sans précé- tions, de l'interdépendance croissante de leurs dent: il leur faudra créer des emplois productifs économies. A long terme, un environnement pour une population active qui augmentera sans plus favorable aux échanges et aux flux de capi- doute de plus de 500 millions de personnes entre taux internationaux ne pourrait être que béné- 1975 et l'an 2000; pendant la même période, fique à tous les groupes de pays. Les pays leurs villes devront assurer emploi, logement, industrialisés ont tout à gagner à la bonne santé services de transport, d'adduction d'eau, d'assai- des économies en développement, qui consti- nissement et soins sanitaires à près d'un milliard tuent de vastes marchés pour leurs exporta- de nouveaux citadins; enfin, un nombre crois- tions; renforcer les obstacles au commerce et sant de pays en développement devront prendre réduire l'aide extérieure sous l'effet de pressions des initiatives concrètes pour donner forme à à court terme apaisera peut-être les griefs de tel leur processus d'industrialisation. Or, simul- ou tel secteur, mais seulement en lui sacrifiant tanément, l'éventail des choix qui s'offrent à des avantages plus importants à long terme. ces pays se rétrécit, en raison, d'une part, de la Le présent volume est le fruit du travail d'un stratégie de développement qu'ils ont suivie grand nombre de mes collaborateurs de la jusqu'à présent, mais aussi, d'autre part, de Banque mondiale. Les jugements qui y sont ex- l'incertitude d'un climat international devenu primés ne reflètent nécessairement pas la posi- moins expansionniste. tion de notre Conseil des Administrateurs, ni des Le dernier quart de siècle (1950-1975) a vu les Gouvernements que ceux-ci représentent. Pré- pays du tiers monde accomplir des progrès re- paré sous la direction d'Attila Karaosmanoglu, marquables. En cela, ils ont été très fortement ce rapport a pour principal auteur Shankar aidés par la croissance économique rapide des Acharya. pays industrialisés et par l'assouplissement pro- gressif des obstacles aux échanges et aux flux de capitaux internationaux. Le ralqntissement de la croissance des pays industrialii, s, amorcé vers le milieu de la décennie 70, et la n.ontée du protectionnisme dont il s'est accompagné ont nui à la croissance des pays en développement et ont fait de l'avenir un sujet d'interrogation pénible et inquiète. Robert S. McNamara iii RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE, 1979 Table des matières Pages 1. Introduction 1 Première partie: Perspectives de développement et problèmes de politique internationale 3 2. Perspectives dedéveloppement 3 Les tendances récentes et leur incidence sur l'avenir 4 Autres scénarios possibles 18 Incidences des diverses hypothèses sur l'atténuation de la pauvreté 21 3. Problèmes de politique internationale 23 Le climat des échanges mondiaux 23 Dette extérieure et flux de capitaux 34 Energie 41 Deuxième partie: Modifications structurelles et politique du développement 52 4. Emploi-Tendances et problèmes 54 Portée et nature des problèmes que pose l'emploi 54 Stratégies de développement portant sur l'expansion de l'emploi et-l'amélioration des aptitudes prof essionn elles 51 Politique relative au marché du travail 6 Planification de la population 8 5. Industrialisation 69 Tendances et problèmes communs 69 Le rôle de l'agriculture 71 Soutien apporté par l'Etat à l'industrialisation 7 Commerce extérieur et concurrence étrangère 78 6. Urbanisation: Schémas et politiques 83 Principales caractéristiques de l'urbanisation dans les pays en développement 83 R'épartition géographique du développement national: causes et politiques 85 Mesures à prendre pour que la croissance des villes s'effectue dans l'efficacité et l'équité 90 Troisième partie: Le développement des pays: Historique et problèmes 99 7. Croissance et équité dans les pays semi-industrialisés 100 Schémas de développement des pays semi-industrialisés 100 Croissance et équité: le bilan 100 Méthodes d'élimination de la pauvreté 104 Soutenir le rythme de la croissance économique dans un monde en mutation 109 8. Développement des pays producteurs de matières premières 113 Problèmes de développement des pays producteurs de minéraux 113 Evolution structurelle des pays essentiellement agricoles f20 9. Conclusions 126 Mesures propres à développer l'emploi productif et à atténuer la pauvreté 126 Urbanisation: priorités d'action 128 Amélioration du climat international du développement 129 Annexe: Indicateurs du développement dans le monde 133 V Tableaux du texte Pages 1. Pays en développement: Croissance du produit intérieur brut, 1970-90 4 2. Pays industrialisés: Croissance du produit intérieur brut, 1960-90 4 3. Croissance des exportations de marchandises par catégorie de produits et groupe de pays, 1960-76 et 1976-90 5 4. Pays en développement: Part des exportations de marchandises (par catégorie de produits) dans les exportations mondiales de marchandises en 1960, 1976 et 1990 6 5. Structure et croissance des exportations de marchandises, 1960-90 8 6. Pays en développement: Besoins de capitaux extérieurs, 1976-90 8 7. Flux nets d'aide publique au développement par catégorie de donateurs, 1975-90 9 8. Décaissements nets de capitaux à moyen et à long terme en faveur des pays en développement, 1975-90 10 9. Décaissements nets des prêts à moyen et à long terme et des dons publics en faveur de:s pays en développement par catégorie de capitaux et groupe de pays, 1976-90 11 10. Pays en développement: Ratios du service de la dette, 1977-90 il 11. Pays en développement: Croissance du produit intérieur brut et du commerce de marchandises, 1965-74 et 1974-77 12 12. Structure de la population, de la production et des exportations, 1976 et 1990 14 13. Croissance de la population, du produit intérieur brut et du produit intérieur brut par habitant, 1960-90 16 14. Pays en développement: Taux d'investissement et d'épargne, 1976 et 1990 17 15. Pays en développement: Structure de la production, 1975 et 1980 17 16. Hypothèses retenues pour les trois scénarios, croissance envisagée de 1980 à 1990 et taux de croissance enregistré de 1960 à 1975 19 17. Taux de croissance et produit intérieur brut dans différentes hypothèses 20 18. Population vivant dans la pauvreté absolue en l'an 2000 pour chaque scénario envisagé 21 19. Pourcentages des importations par les pays industrialisés de biens manufacturés en provenance de pays en développement, dans diverses hypothèses 24 20. Exportations par les pays industrialisés de biens manufacturés à destination des pays en développement, 1970-76 27 21. Echanges de biens manufactarés entre pays en développement, 1976 32 22. Pays en développement: Montant en fin d'année de la dette non amortie à moyen et à long terme, 1970-90 34 23. Pays à revenu intermédiaire: Ratios du service de la dette, 1970-90 35 24. Bilan de l'énergie primaire commerciale, 1960-90 42 25. Pays en développement: Bilan de l'énergie primaire commerciale, 1976 et 1990 47 26. Structure de la main-d'oeuvre, 1950-70 54 27. Accroissement de la main-d'oeuvre, 1960-2000 56 28. Croissance de la production industrielle et de la main-d'oeuvre dans quelques pays en développement, 1960-70 61 vi Pages 29. Utilisation de moyens contraceptifs et taux bruts de natalité dans quelques pays en développement, 1977 67 30. Structure et croissance de la production, 1960-76 69 31. Pourcentage et accroissement de la population urbaine, 1950-2000 83 32. Indicateurs de base de plusieurs pays semi-industrialisés 101 33. Pays semi-industrialisés: Croissance comparative de la production,,de la main-d'oeuvre et de la productivité dans l'agriculture, 1960-76 102 34. Pays semi-industrialisés: Croissance comparative et structure des échanges de marchandises, 1960-77 103 35. Pays semi-industrialisés: Quelques indicateurs comparatifs du bien-être 104 36. Pays semi-industrialisés: Investissement comparatif et ratio du service de la dette, 1960-77 112 37. Pays producteurs de minéraux: Diversification des exportations, 1960 et 1976 117 38. Indicateurs de base pour plusieurs pays essentiellement agricoles 121 vii Figures Pages 1. Part des exportations de marchandises, par groupe de pays, 1960, 1976, 1990 7 2. Prix du pétrole, 1972-79 13 3. Population, exportations et produit national brut, par groupe de pays, 1976 et 1990 15 4. Evolution du produit national brut par habitant, par groupe de pays, 1960-90 18 5. Population, production et consommation d'énergie, 1976 43 6. Aspects de l'évolution des structures 52 7. Estimations et projections de la population active, 1950-2000 57 8;Estimations et projections démographiques, 1950-2000 67 9. Schéma de l'évolution structurelle 70 10. Population urbaine: Estimations et projections, 1950-2000 84 Il. Urbanisation: Estimations et projections pour les pays en développement, 1950-2000 86 12. Pays semi-industrialisés: Croissance comparative du produit intérieur brut et de la population, 1960-76 102 13. Pays producteurs de minéraux: Croissance comparative du produit intérieur brut et de la population, 1960-76 115 viii Définitions Les groupes de pays, dans le cadre analytique du Comité d'aide au développement de l'OCDE présent rapport sont les suivants: (CAD): Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Etats-Unis, Finlande, France, Pays en développement1 eux-mêmes répartis Italie, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, d'après leur produit national brut (PNB) par Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne, habitant en 1977, en deux catégories: Royaume-Uni, Suède, Suisse et la Com- Pays à faible revenu-ceux dont le revenu mission de la communauté économique par habitant est égal ou inférieur à européenne. 300 dollars des Etats-Unis; Organisation des pays exportateurs de pétrole Pays à revenu intermédiaire-ceux dont (OPEP): Algérie, Arabie saoudite, Emirats le revenu par habitant est supérieur à arabes unis, Equateur, Gabon, Indonésie, 300 dollars des Etats-Unis; Iran, Iraq, Koweït, Libye, Nigéria, Qatar et Venezuela. Exportateurs de pétrole à excédent de capi- taux: L'Arabie saoudite, les Emirats arabes L'expression "biens manufacturés" désigne les unis, le Koweït, la Libye, l'Oman et le Qatar biens marchands inscrits aux Sections 5 à 9 (à ont été réunis en un groupe distinct du fait l'exclusion de la Division 68) de la Classification des caractéristiques de leur économie qui, du type pour le commerce international révisé moins dans l'immédiat, les différencient sensi- (CTCI): produits chimiques et produits con- blement des autres pays en développement. rvxes, y compris les engrais manufacturés et les Les autres grands exportateurs de pétrole ont matières plastiques; articles manufacturés, y été classés avec les pays en développement. compris les textiles et produits à base de cuir, caoutchouc et bois; fer et acier; articles en métal Pays industrialisés: Il s'agit des pays membres et articles minéraux non métalliques; machines de l'Organisation de coopération et de déve- et matériel de transport; appareils et accessoires loppement économiques, à l'exclusion de pour l'industrie du bâtiment; meubles, vête- l'Espagne, de la Grèce, du Portugal et de la ments, chaussures, instruments professionnels Turquie, qui figurent parmi les pays en déve- scientifiques; appareils et fournitures de photo- loppement à revenu intermédiaire. graphie et d'optique, montres et horloges, Economies à planification centrale (EPCJ: articles divers non classés ailleurs dans la CTCI. Albanie, Bulgarie, Cuba, Hongrie, Mongolie, L'expression "produits primaires" désigne les Pologne, République démocratique allemande, marchandises énumérées aux Sections 0 à 4 de République populaire de Chine, République la CTCI: produits alimentaires et animaux vi- populaire démocratique de Corée, Roumanie, vants; boissons et tabac; matières brutes non Tchécoslovaquie et URSS. comestibles; carburants, y compris le charbon, Organisation de coopération et de dévelop- le pétrole et les produits dérivés du pétrole; pement économiques (OCDE): Australie, gaz naturel et gaz manufacturé, énergie élec- Autriche, Belgique, Canada, Danemark, trique; huiles et graisses d'origine animale ou Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Grèce, végétale, cire; métaux non ferreux de la Divi- Irlande, Islande, Italie, Japon, Luxembourg, sion t8 de la CTCL Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Les taux de croissance sont donnés en valeur, Portugal, République fédérale d'Allemagne, réelle, sauf indication contraire. Royaume-Uni, Suède, Suisse et Turquie. Les signes suivants ont été employés dans les 'Les projections ont été établies en fonction d'une répartition tableaux: légèrement différente; afin de faciliter les comparaisons avec les projections présentées dans le premier Rapport sur le développement dans le monde, on a conservé les mêmes . . Non connu. groupements de pays que ceux adoptés en 1978. La différence (.) Moins de la moitié de l'unité indiquée, équivaut à moins de 1% du total du PNB de l'ensemble des pays en développement. s.o. Sans objet. ix Chapitre 1: Introduction Le présent document est le second d'une série en 1975 à plus de 1.600 millions en l'an 2000. de rapporis annuels présentant une analyse des L'urbanisation s'accompagnera probablement principaux pirobl'èmes de politique lu déve- d'une concentration de plus en plus importante lopperment aux niveaux national et interna- de la population urbaine dans les grandes villes: tional. Bon nombre des thèmes développés par d'ici à, l'an 2000, on estime qu'une quarantaine de les auteurs du rapport et des questions sur les- villes de pays en développement auront une quelles ils ,ont axé leur analyse s'inscrivent dans population supérieure à 5 millions d'habitants le prolongement des longues discussions dont alors que 18 d'entre elles compteront plus,de le rapport de l'an dernier a été l'objet. Ce der- io millions d'habitants.Ce développement spec- nier faisait une large place aux problèmes et taculaire des communautés urbaines imposera aux perspectives des pays pauvres d'Asie et aux autorités nationales et municipales des d'Afrique subsaharienne, où un développement tâéhes nouvelles d'une ampleur considérable en plus rapide et plus équitable passe par l'applica- matière de gestion des ressources urbaines: ces tion de politiques propres à stimuler la crois- tâches exigeront des initiatives audacieuses au sance agricole et à combattre la pauvreté dans niveau tant de la plaification que de Vaffecta les régions rurales. L'édition de cette'année ac- tion des terrains urbains, des transports, du corde' pius d'importance au développement des logement, de l'eau, de l'assainissement et pays à revenu intermédiaire, dans la plupart d'autres services. desquels le processus de restructuration est à un Parallèlement aux nouvelles difficultés créées stade beaucoup plus avancé que ce n'est le cas par la croissance rapide des villes, les dirigeants dans les pays en développement plus pauvres, devront également s'attaquer aux multiples Deux des principaux aspects de cette transfor- problèmes de l'industrialisation. Un nombre mation, à savoir l'industrialisation et l'urbanisa- croissant de pays en développement essaient de tion, sont des sujets de préoccupation majeure diversifier et d'intégr7r leur secteur industriel. dans Itutës les nations du monde en développe- Il s'agit pour eux d/kncourager un type de déve- ment, mais impliquent des choix politiques loppement indust-iel capable d'accroître rap,- particulièrement urgents dans les pays à revenu dement le nombre d'emplois productifs et de intermédiaire. Tous les pays en développement consolider les liens qui existent entre l'industrie doivent faire face au problème de créer suffi- et l'agriculture et dont ces deux secteurs tirent samment d'emplois productifs au profit d'une profit. Ces liens intersectoriels sont particulière- population active qui s'accroît à un rythme sans ment importants puisque, dans la majorité des précédent, Bien que l'on estime que l'accroisse- pays en développement, l'agriculture restera en- ment de la population mondiale ait atteint son core pendant quelque temps la principale et maximum au début des années 70, plus de 500 l'unique source de revenu, tandis que le déve- millions d'hommes et de femmes viendront loppement d'une agriculture diversifiée con- gonfler la population active des pays en déve- tinuera d'être, dans la plupart des cas, l'élément loppement entre 1975 et la fin du siècle par suite central des stratégies visant à atténuer la de la poussée démographique enregistrée au pauvreté. cours des années antérieures. Les auteurs, du présent rapport ont examiné L'accroissement naturel de la population et les problèmes internationaux en partant de l'industrialisation sont des facteurs clés à l'ori- l'analyse présentée dans le Rapport sur le gine de l'augmentation rapide de la population développement dans le monde, 1978, qui insis,- urbaine dans les pays en développement. Pen- tait sur l'interdépendance croissante des na- dant le dernier quart du XXe siècle, la popula- tions au cours des vingt-cinq dernières années, tion des villes de ces pays devrait, d'après les illustrait à l'aide de projections l'évolution pos- projections, augmenter de près d'un milliard sible de l'économie mondiale jusqu'en 1985, et d'habitants pour passer de 650 millions environ en esquissait les implications pour la croissance 1 économique des pays en développement. Le et où tous les pays ont en commun un grand Chapitre 2 du présent rapport évalue les ten- nombre d'intérêts qu'il convient de protéger et dances récentes et leurs conséquences pour de pronouvoir par le biais d'une action na- l'avenir jusqu'en 1990. Au cours de la période tionale et internationale. Les trois chapitres se terminant en 1985, selon les hypothèses de suivants consacrés à l'emploi, à l'industrialisa- base retenues, la croissance des pays en déve- tion et à l'urbanisation traitent des problèmes loppement devrait être un peu plus lente que ne et des choix de politique générale auxquels font le projetait le rapport de l'an dernier; cela vaut face les pays en développement à mesure que notamment pour les pays à revenu intermé- leur, économie se développe et se restructure. diaire, dont les perspectives de développement Les Chapitres 7 et 8 traitent d'une façon plus sont particulièrement sensibles à la conjoncture complète que le dernier rapport du développe- économique mondiale. D'autres séries de pro- ment des pays à revenu intermédiaire et de leurs jections sont égaleme,t don3nées ,n variante, problèmes. Pour que l'analyse soit mieux adap- L'une d'entre elles laisse entrevdir les conÊé- tée à l'immense diversité des pays à revenu quences désastreuses que pourraient subir ces intermédiaire, ce groupd de pays a été subdivisé pays si le ralentissement de la production et du en trois grandes catégories, qui sont examinées commérce mondiaux amorcé -en 1973 se pour- tour à tour. suivait jusqu'en 1990. Une autre évalue les im- L'analyse met en vaieur le rôle fondamental plications d'une reprise des échanges et de la des stratégies et des politiques de développe- production et d'un retour dans ces domaines à menï, sur le plan de la création d'emplois pro- un taux de croissance comnparable à celui des ductifs et de l'atténuation de la pauvreté dans années 60. D'après ces projections, il apparaît les pays en développement. Mais elle montre évident que des mesures de politique générale également que, pour que les politiques envisa- doivent être prises aux niveaux in,ernational et gées soient fructueuses, il est essentiel qu'elles national en vue de créer des conditions plus soient mises en o'euvre dans un contexte inter- favorables au commerce international et aux national libéral Toute nouvelle détérioration du flux de capitaux, et stimuler l'accélération de la cadre international des échanges et des flux de croissance ainsi que la réalisation d'aménage- capitaux serait nuisible à la fois aux économies ments structurels plus efficaces dans les pays industrialisées et en développement, et rendrait industrialisés et en développement. Ces actions encore plus insurmontables les tâches formi- prioritaires font l'objet des chapitres suivants, dables auxquelles ces dernières doivent se con- Le Chapitre 3 traite de trois secteurs qui sus- sacrer, à savoir, accroître le nombre d'emplois citent des inquiétudes dans le monde entier et atténuer la pauvreté. -le commerce, les flux de capitaux et l'énergie- 2 PREMIERE PARTIE: PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT ET PROBLEMES DE POLITIQUE INTERNATIONALE Chapitre 2: Perspectives de développement Le Rapport sur le développement dans le des pays d'Asie à faible revenu atteindrait 5,1% monde, 1978, publié l'an dernier, présentait des par n, chiffre très supérieur à ceux enregistrés projections sur la croissance économique des par'ie passé, grâce, dans une large mesure, aux pays en développement jusqu'en 1985 établies progrès de l'agriculture, et que la croissance des en fonction de l'évolution du climat interna- pays d'Afrique à faible revenu se limiterait tional telle qu'on l'envisageait à l'époque, et des à 4,1%. hypothèses formulées sur le comportement Ce chapitre est consacré à une réévaluation futur de l'économie de ces pays. On prévoyait des perspectives de croissance qui s'ouvrent aux alors que la croissance du produit intérieur brut pays en développemrnt en fonction des événe- (PIB) des pays industrialisés au cours de la ments survenus récemment et d'un examen plus Période 1975-85 serait de 4,2% par an, soit un approfondi des tendances des années 70. La pé- taux sensiblerhent inférieur à celui des années riode couverte par les projections a été étendue 60 (4,9%J du fait des -difficultés économiques jusqu'à 1990 et les perspectives de croissance connues depuis cette époque; on jugeait proba- des pays à revenu intermédiaire sont présentées ble que l'application de restrictions de nature région par région. Après les projections de base, protectionniste à l'encontre des exportations de nous avons procédé à une analyse poussée d'au- produits manufacturés en provenance des pays tres scénarios de croissance, en tenant compte en développement resterait aussi stricte qu'au d'un éventail de possibilités plus large que l'an début de 1978, que le renforcement des contin- dernier. IJ) convient de préciser que les projec- gents aurait de graves conséquences sur les ex- tions ne sont présentées que dans le souci de portations de 'textiles et de vêtements en 1977-78 donner des chiffres purement illustratifs qui ser- et que l'érection de nouvelle. barrières non tari- viront de points de référenc à l'examen des faires continuerait de menacer mais qu'une questions de développement dans les chapitres nouvelle aggravation des mesures protection- ultérieurs. Les projections ne doivent pas être nistes serait évitée. On prévoyait un ralentisse- considérées comme des objectifs à adopter par ment précoce de l'augmentation des flux de la communauté internationale ni comme des capitaux privés à destination des;Iays en déve- a prévisions précises. Les incertitudes qui planent loppement, qui avaient contribué pour près de actuellement sur la croissance des pays indus- 90% à l'augmentation des apports de capitaux trialisés, l'inflation mondiale, l'instabilité moné- nets vers ces pays pendant la période 1970-75, taire, les échanges commerciaux et les flux de par suite principalement de l'accroissement capitaux, ainsi que sur le cadre institutionnel rapide des prêts bancaires à des conditions dans lequel s'inscrivent ces phénomènes, nous commerciales. D'après les estimations, l'aide mettent en garde contre toute tentation de ce publique au développement (APD), devait en- genre. registrer une hausse de 5% par an en termes Les hypothèses qui sous-tendent les projec- réels, contrastant avec la baisse constatée pré- tions de cette année ne sont différentes de celles cédemment dans la part du PNB consacrée à faites P:dernier que dans les cas où des événe- l'APD par les pays industrialisés membres du ments récents indiquent clairement que des Comité d'aide au développement (CAD) de modifications s'imposent. En ce qui concerne la l'OCDE. Ce pourcentage devait passer de 0,36% période 1975-85, les principaux changements en 1975 à 0.39% en 1985. affectant lus- pays en développement sont les Le PIB des pays en développement à revenu suivants; léger ralentissement de la croissance intermédiaire devait, selon les hypothèses pré- des pays industrialisés, du commerce mondial et citées et d'autres conjectures concernant le mi- de l'aide extérieure libérale et déplacement de lieu économique international, progresser en la trajectoire des prêts privés accordés aux con- moi' enne de 5,9% pendant la période 1975-85, ditions du marché. Ces modificatons se tra- En outre, on prévoyait que le taux de croissance duisent globalement par une réduction pendant 3 1. Pays en développement: Croissance du produit aux années 1979 et 1980 ne permettent pas intérieur brut, 1970-90 d'espérer une amélioration sensible par rapport (Taux de croissance annuel moyen, aux prix de 1975) au taux de croissance annuel de 3,4% enre- 1970-76 19 7" 1978" 1975-85 1985-90 gistré de 1970 à 1978, qui lui-même était sensi- Pays à blement inférieur au taux de 4,9% atteint au faible cours des années 60. Les perspectives sont in- revenu 3,4 5,7 5,4 4,7 4,9 certaines pour la décennie à venir, mais il Afrique 2,6 4,0 3,4 3,7 3,8 semble raisonnable d'envisagerun redressement Asie 3,5 6,0 5,7 4,9 5,1 c asi à, du taux de croissance annuel moyen, qui passe- Pays a rait à 4,2%, la croissance de l'économie ja- revenu intermé- ponaise atteignant près de 6% par an alors que diaire 6,2 4,6 5,0 5,3 5,8 l'économie des pays d'Amérique du Nord et Ensemble d'Europe progresserait à un rythme égal ou infé- des pays en rieur à la moyenne. développe- ment 5,7 4,8 5,1 5,2 5,6 Evolution du commerce mondial "Estimations fondées sur des données préliminaires et in- La croissance lente et irrégulière des pays complètes.Lacosacletetirglèedspy industrialisés au cours des dernières années a ,d combinée à d'autres facteurs destabilisateurs, la périodee cosidé ée a co s an dont l'aggravation du protectonnisme, linfla- projetée du produit imtérieur brut des pays en tion internationale et l'instabilité des taux de développement qui tombe de 5,7 à 5,20, les pays change, a ralenti la croissance du commerce les plus touchés étant les pays à revenu interme- modaenvle,qistobéde9 pr da, otl axd risneane as mondial en volume, qui est tombee de 9% par diaire, dont le taux de croissance annuel passe an entre 1965 et 1973 à légèrement plus de 4% de de 5,9 à 5,30/o Le taux de croissance du PIB des pays africains à faible revenu diminue ausst 1973 à 1977. Au cours des mêmes périodes, le ,taux d'augmentation des exportations des pays sensiblement. Cependant, ces réductions s'ex- pliquent moins par une réévaluation de l'avenir en dévelcppement est tombé de 6,4/ à 3,6% que par une reprise plus lente que prévue après par an. Les tendances des prix à l'exportation la crise économique des années 1974-75. sont très instables depuis quelque temps et ne vont pas, dans l'ensemble, dans le sens des Les tendances récentes et leur incidence intérêts des pays en développement; l'évolution sur l'avenir défavorable des prix à l'exportation et à l'im- prirtation en 1978 semble avoir largement com- Groissance des pays industrialisés pensé l'augmentation de volume des exporta- L'état de santé de l'économie des pays indus- tions, le pouvoir d'achat des exportations de trialisés est un des principaux facteurs qui in- ces pays s'en trouvant diminué. fluent sur les perspectives de croissance des Les exportations de produits primaires des pays en développement. Les pays industrialisés pays en développement n'ont presque pas pro- sont les principaux marchés d'exportation des gressé, en volume, depuis l'année exceptionnelle pays en développement tout en étant leurs prin- de 1973. En dehors d'une conjoncture commer- cipaux fournisseurs de capitaux extérieurs et de technologie. En 1976, les pays industrialisés ont 2. Pays industrialisés: Croissance du produit acheté les deux tiers des marchandises ex- intérieur brut, 1960-90 portées par les pays en développement, 69/o de (Taux de croissance annuel moyen, aux prix de 1975) leur carburant, 65% de leurs autres produits de 1960-70 1970-78 1970-80 1980-90 base et 61% de leurs produits manufacturés. Au Amérique du cours des dernières années, les pays indus- Nord 4,0 3,4 3,3 4,0 trialisés ne sont pas parvenus à maintenir simul- Japon et Océanie 9,4 5,1 5,1 5,9 tanément une croissance rapide, le plein emploi Europe d o 4,7 2,8 2,9 3,8 et la stabilité des prix, Dans plusieurs d'entre Ensemble eux, de fortes pressions inflationnistes et lins- des pays tabilité des paiements extérieurs ont empêché industrialisés 4,9 3,4 3,4 4,2 une reprise soutenue de l'économie après la 'Estimations calculées pour 1978 à partir des données pré- récession de 1974-75. Les projections relatives liminaires. 4 ciale internationale défavorable, dont il a déjà touchées par ce regain de protectionnisme ont été question, cette stagnation reflète également été, après les vêtements et les textiles, les chaus- les mauvaises conditions métcorologiques dont sures et l'acier. En 1977, la valeur en dollars ont souffert les principaux producteurs de den- courants des Etats-Unis des produits apparte- rées agricoles d'exportation au milieu des nant à ces quatre grandes catégories exportés années 70, ainsi que d'autres difficultés au niveau par les pays en développement n'a augmenté de l'offre, notamment l'insuffisance des stimu- que de 7%-c'est-à-dire moins que l'augmenta- lants et la faible priorité souvent accordée à la tion moyenne des prix de l'ensemble des pro- production primaire. La reprise de la croissance duits manufacturés commercialisés (9%), ce qui dans les pays industrialisés, l'amélioration des traduit une baisse apparente de volume. Par conditions météorologiques et les fruits que contre, leurs exportations d'autres articles devraient porter les efforts déployés récem- manufacturés ont progressé, en valeur courante, ment en vue d'accélérer la production primaire, de 23%, ce qui a entraîné un accroissement de nous permettent toutefois de penser que le taux 16% de l'ensemble de leurs exportations de pro- de croissance des exportations de produits duits manufacturés (environ 9 à 10% en valeur primaires en provenance des pays en développe- réelle, les prix à l'exportation ayant probable- ment remontera aux niveaux des années pas- ment moins augmenté dans ces pays que dans les sées. Pendant la période 1976-90, leurs expor- autres). D'après les renseignements prélimi- tations de produits primaires (à l'exclusion des naires dont nous disposons pour 1978, les résul- combustibles) devraient s'accroître à un taux tats obtenus parles pays en développement dans annuel moyen de 3,3% (Tableau 3). le domaine des exportations de produits manu- 3. Croissance des exportations de marchandises par catégorie de produits et groupe de pays, 1960-76 et 1976-90 (Taux de croissance annuels moyens, aux prix de 1975) 1960-76 1976-90 Pays Pays en Pays Pays en industria- dévelop- industria- dévelop- Monde lisés pement Monde lisés pement Combustibles et énergie 6,7 4,5 6,3 3,1 3,3 3,2 Autres produits primaires 4,4 5,1 3,7 3,3 3,3 3,3 Aliments et boissons 4,4 5,4 3,5 3,7 3,9 3,1 Produits agricoles non alimentaires 5,1 6,3 3,4 1,8 1,1 2,8 Minéraux et métaux non ferreux 3,9 3,4 4,7 3,5 3,0 4,5 Produits manufacturés 9,1 9,1 12,7 7,0 6,5 10,9 Machines et matériel de transport 9,9. 10,0 17,5 7,6 7,1 15,3 Autres produits manufacturés 8,5 8,3 11,8 6,5 6,0 9,0 Total marchandises 7,4 7,8 6,3 5,7 5,9 6,1 Sources: Banque mondiale; United Nations Yearbook of International Trade Statistics, divers volumes (New York: Nations Unies, Bureau de statistiques); Manuel de statistiques de commerce international et de développement, divers volumes (Genève: Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement); et Matrices du commerce mondial par régions et par catégories de produits, 1975-76 (Genève: Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, Etudes sur le commerce inter- national No. 7, 1978). Les exportations d'articles manufacturés des facturés semblent légèrement meilleurs qu'en pays en développement ont continué de mani- 1977. fester beaucoup plus de dynamisme que celles En établissant les projections présentées au de produits primaires, mais leur croissance s'est Tableau 3 nous sommes partis du principe que ralentie et est passée d'un taux moyen d'environ la croissance des pays industrialisés reprendrait 15% par an pendant lapériode1965-73 à environ pour atteindre un taux moyen de 4,2% par an 11% en 1974-77. Cette décélération tient, dans dans les années 80 et qu'un regain de protec- une large mesure, au ralentissement de la crois- tionnisme serait évité grâce à l'application de sance économique et au renforcement du pro- meilleures politiques économiques et à une tectionnisme dans les pays industrialisés. Les résistance opiniâtre aux pressions protection- principales catégories de produits qui ont été nistes qui se manifesteront. Soulignons toute- 5 fois que les taux de croissance des exportations cependant pas assez de renseignements à ce projetés ne pourront être atteints que si les pays sujet pour pouvoir en tenir compte dans nos en développement entreprennent des réformes projections. On trouvera au Tableau 4 et à la politiques audacieuses et déploient des efforts Figure 1 la composition des exportations des soutenus. pays en développement et la part qu'elles repré- Les projections relatives au commerce re- sentent par rappor+ à l'ensemble des exporta- posent sur l'hypothèse que les pays en déve tions mondiales c tabilisées pour les prin- loppement continueront de développer rapide- cipales catégories de produits. ment les échanges entre eux. En 1976, plus du Si le commerce mondial évoluait conformé- quart des exportations de marchandises des ment à ces projections, la part relative de pays en développement étaient destinées à chaque grand groupe de pays varierait peu d'ici d'autres pays en développement. Ces échanges- à 1990 (Tableau 5). analysés de façon plus approfondie dans le pro- chain chapitre-semblent dépendre davantage L'apport de capitaux extérieurs de la situation des paiements des pays en déve- Le Tableau 6 donne une idée générale des loppement, de leur croissance économique et de capitaux extérieurs dont auront besoin les pays leurs politiques commerciales d'ensemble que en développement pour maintenir un taux de des accords spéciaux conclus entre ces nations. croissance égal à celui qui est projeté dans le Si la croissance des échanges avec les économies cas de base. industrialisées venait à se ralentir, cela nuirait Malgré les promesses des gouvernements des à l'ensemble du commerce d'exportation et à pays donateurs et certaines mesures prises la balance des paiements des pays en développe- récemment en faveur d'une remise de la dette, ment et entraverait donc le développement des les flux nets d'aide publique au développement échanges entre eux. Les économies à planifica- (APD) provenant des pays industrialisés mem- tion centrale, qui n'ont acheté que 6% des bres du Comité d'aide au développement de marchandises exportées parles pays en dévelop- l'OCDE ont diminué en valeur réelle entre 1975 pement en 1976, ne devraient pas modifier de et 1977. Exprimée en pourcentage du produit façon fondamentale l'orientation de leurs national brut de ces pays, l'APD est tombée de échang-s. S'il est vrai que lintérêt croissant 0,35% en 1975 à 0,31% en 1977 (Tableau 7). Ce porté par la République populaire de Chine au chiffre est inférieur de plus de moitié à l'objectif commerce et aux flux de capitaux internationaux 0,7°'o approuvé par l'Assemblée générale des pourrait avoir des conséquences importantes Nations Unies en 1970. Compte tenu du fait que pour les pays en développement, nous n'avons les pays donateurs ont réitéré leurs promesses 4. Pays en développement: Part des exportations de marchandises (par catégorie de produits) dans les exportations mondiales de marchandises en 1960,1976 et 1990 (En pourcentages aux prix de 1975) Part des exportations des pays en développement dans les Composition par produits exportations mondiales 1960 1976 1990 1960 1976 1990 Combustibles 38 38 26 44 41 42 Autres produits primaires 51 35 24 37 34 34 Aliments et boissons 34 22 15 40 35 32 Produits agricoles non alimentaires 9 6 4 39 30 34 Minéraux et métaux non ferreux 8 7 5 29 33 38 Produits manufacturés 11 27 50 6 10 16 Minéraux et matériel de transport 1 6 20 2 5 12 Autres produits manufacturés 10 21 30 9 14 19 Total marchandises 100 100 100 24 21 22 Sources: comme pour le Tableau 3. 6 Figure 1 Part des exportations de marchandises, par groupe de pays, 1960, 1976,1990 (Pourcentages, aux prix de 1975) 1DE D~ Exportateurs de Pays en développement Pays industrialisés panification centrale expcétolnt de capitaux 1960 1976 1990 Combustibles et énergie Fieî 22 /44,2%19 66 ' 187 285 10,6% 87 76 15,6% 7,9% 16,2% Autres produits primaires 88 /a Négligeable Négligeable 11,0% Négligeable 33,6% 33,8% 37,3% $3,6% 104 206 326 51,70 57,6% Biens manufacturés 0,3% 0,2% 8 % Négligeable 5;6% 12,4% 5,7% 9,5% 9,5% 143 578 1.499 81,9% 80,9% Total des exportations de marchandises (à l'exclusion de l'or) 4 6,7% 8,4 % 4,9%220% 11,6% 9,2% 20,7% 24,3% 312 972 2.110 59,2% 63,4% 64,8% Note: Les chiffres indiqués à gauchv -des cercles représcntent la valeur totale des exportations mondiales de marchandises, en milliards de dollars des Etats-Unis de 1975. Les chiffres ayant été arrondis, le total des pourcentages ne correspond pas tou- jours à 100. Sources: Comme pour le Tableau 3. 7 5. Structure et croissance des exportations de marchandises, 1960-90 (En pourcentages, aux prix de 1975) Taux de croissance Composition par pays annuel moyen 1960 1976 1990 1960-76 1976-90 Pays en développement 24 21 22 6,3 6,1 Pays industrialisés 59 63 65 7,8 5,9 Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 5 7 5 9,5 3,2 Economies à planification centrale 12 9 8 5,8 5,1 Monde 100 100 100 7,4 5,7 Sources; Comme pour le Tableau 3. et que les premières estimations disponibles 1985 pour rester à ce niveau jusqu'à la fin de pour 1978 indiquent un relèvement de l'APD à 1990. Ces projections sont légèrement inférieu- 0,32% du produit national brut des donateurs, res à celles de l'an dernier, d'après lesquelles l'APD fournie par les pays du CAD devrait l'APD fournie par les pays membres du CAD augmenter de près de 5% par an en valeur réelle devait atteindre 0,39% du PNB en 1985. Les à partir de 1977 et atteindre 0,35% du PNB en pays donateurs devront redoubler d'efforts pour 6. Pays en développement: Besoins de capitaux extérieurs, 1976-90 (En milliards de dollars courants) Pays à revenu Ensemble des pays Pays à faible revenu intermédiaire en développement 1976 1985 1990 1976 1985 1990 1976 1985 1990 importations nettes 3 19 29 24 75 91 26 94 119 (Importations de biens et services non facteurs) (26) (90) (146) (275) (889) (1.539) (301) (979) (1.685) Moins: (Exportations de biens et services non facteurs) (24) (71) (118) (251) (814) (1.448) (275) (885) (1.566) Intérêts sur prêts à moyen et àlong terme 1 4 6 9 40 73 10 44 79 Remboursement du principal 2 8 il 18 115 214 20 122 225 Augmentation des réserves 3 2 4 5 21 42 8 23 46 Total à financer 8 32 50 56 251 419 64 283 469 Revenu net des facteurs, à l'exclusion des intérêts sur les prêts à moyen et à long terme (.) 1 2 5 21 32 5 21 33 Dons publics et prêts accordés à des conditions libérales (montants bruts) 5 19 32 9 23 33 15 42 65 Prêts à moyen et à long terme accordés aux conditions du marché (montants bruts) 4 9 12 45 179 309 49 188 321 Investissement direct et autres capitaux (montants nets) -1 2 3 -5 23 38 -6 25 41 Transferts privés (nets) (.) 1 1 2 5 8 3 7 9 Total des capitaux reçus 8 32 50 56 251 419 64 283 469 Aux prix de 1975 8 15 17 54 118 147 62 133 165 Note: Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas toujours à la somme exacte de leurs éléments. Le taux annuel moyen d'inflation retenu entre 1975 et 1990 est de 7,2%. 8 augmenter l'APD dans ces modestes proportions. du marché, les prêts d'origine privée représen- Les flux nets d'APD en provenance des pays tant plus de 85% de l'ensemble. Dans le Rapport de l'Organisation des pays exportateurs de sur le développement dans le monde de 1978, pétrole (OPEP) qui s'étaient rapidement accrus on était parti du principe que l'accroissement au dtbut des années 70, se sont stabilisés à un des prêts privés se ralentirait considérablement niveau moyen de 5,6 milliards de dollars pen- après la croissance rapide enregistrée entre 1971 dant la période 1975-77. Cette aide, qui équivaut et 1976, de sorte que pendant la décennie allant actuellement à environ 2% du PNB des pays jusqu'à 1985, les flux nets de prêts privés à des- donateurs, devrait diminuer lentement en valeur tination des pays en développement progresse- réelle, par suite d'un ralentissement de la crois- raient en prix )urants d'environ 12% par an. sance économique. Cependant si le prix réel Dans la réalité, on a assisté en 1977 et 1978 à du pétrole venait à augmenter au cours des une augmentation beaucoup plus forte des prêts années 80, on peut penser que les flux nets privés, octroyés, pour la plupart, par des établis- d'APD en provenance des pays membres de sements banca,res, du fait que les liquidités ont l'OPEP progresseraient. On devrait assister à continué d'être abondantes sur les marchés une réorientation progressive des flux d'APD financiers internationaux. Ce dernier facteur a vers des pays à faible revenu de sorte que la également permis d'assouplir les conditions de part des décaissements nets d'APD leur reve- prêt, d'étendre l'accès aux capitaux à un plus nant passerait à 47% en 1985 et à 51% en 1990. grand nombre de pays à revenu intermédiaire et L'aide libérale continuera de jouer un rôle de prolonger les délais de remboursement. C'est crucial pour les pays à faible revenu; près des ainsi que près des deux-tiers des crédits an- deux tiers des besoins de capitaux extérieurs noncés en euromonnaies négociés en 1978 parles de ces pays devraient, en 1990, être financés à pays en développement avaient une échéance l'aide de décaissements bruts de capitaux ac- supérieure à sept ans, contre seulement 13% cordés à des conditions libérales (Tableau 6). en 1977. Cependant, l'augmentation des prêts La situation des pays à revenu intermédiaire privés devrait se ralentir dans les années 80 est très différente de celle des pays à faible par suite de l'accroissement du ratio du ser- revenu: environ quatre cinquièmes de leurs vice de la dette des pays en développement et besoins de capitaux extérieurs en 1976 ont été des contraintes pesant sur les banques com- couverts par des prêts accordés aux conditions merciales et les autres bailleurs de fonds privés 7. Flux nets d'aide publique au développement par catégorie de donateurs, 1975-90 Taux de croissance annuel En milliards de dollars courants moyen (aux prix de 1975) 1975 1977 1985 1990 1975-77 1977-90 Pays membres du Comité d'aide au dévelopement de l'OCDE 13,6 14,7 41,8 69,0 -1,9 4,8 Pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrolc 5,5 5,7 9,4 12,4 -3,7 -1,2 Autres donateurs 0,5 .. 1,3 1,9 Total 19,6 . . 52,5 83,3 Aux prix de 1975 19,6 . . 24,7 29,4 Note: Flux provenant des pays membres du CAD, en pourcentage du PNB des donateurs 0,35 0,31 0,35 0,35 Flux provenant des pays membies de l'OPEP en pourcentage du PNB des donateurs 2,71 2,01 Flux provenant de pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux en pourcentage du PNB des donateurs 6,46 5,58 Note: Les flux d'APD mentionnés dans le présent tableau comprennent les contributions aux institutions multilatérales et aux pays en développement, ainsi que la valeur de l'assistance technique. Le taux annuel moyen d'inflation retenu entre 1975 et 1990 est de 7.22 9 au niveau de l'offre de capitaux. En outre, du aux projections des flux de capitaux, des fait de l'accumulation des obligations de rem- échanges et de la croissance économique sont boursement auxquelles devront satisfaire les présentés au Tableau 10. A l'échelle des grands pays en développement de 1978 à 1982 les groupes de pays, ces ratios ne sont pas excessifs apports nets de capitaux seront nettement infé- et ne laissent pas augurer une aggravation rieurs aux apports bruts. Compte tenu de ces générale du problème de la dette, bien que l'on considérations, les prêts nets privés en faveur puisse s'attendre que certains pays feront face des pays en développement devraient, selon les périodiquement à un manque de liquidités. Ces projections actuelles, augmenter à un taux questions sont examinées au prochain chapitre. moyen annuel d'environ 10% en prix courants c'est à dire de moins de 3% par an (en valeur Energie réelle) de 1975 à 1985. Pendant les années 80 le Comme nous en avons eu récemment la taux de croissance réelle devrait être légèrement preuve, le maintien de l'équilibre entre l'offre et supérieur et atteindre presque 4%; cette projec- la demande mondiales d'énergie continue de tion est en partie due à l'hypothèse que l'infla- dépendre de la situation dans un petit groupe tion mondiale se ralentira au cours des dernières de pays gros producteurs de pétrole. Un resser- années de la décennie en question. On trouvera rement de l'offre à court terme et une flambée au Tableau 8 un résumé de ces projections des prix du pétrole peuvent être précipités par et d'autres hypothèses relatives aux flux nets des événements purement locaux même si au de capitaux à destination des pays en niveau mondial, la capacité d'approvisionne- développement. ment est supérieure à la demande. Dans de telles Le tableau 9 indique la composition des circonstances, il n'est pas facile de projeter décaissements nets des prêts à moyen et à long l'évolution des prix. La production mondiale de terme et des dons publics ainsi que leur venti- pétrole devrait atteindre un plafond vers la fin lation par groupe de pays. du siècle, et les vingt prochaines années cons- Les ratios du service de la dette correspondant titueront une période de transition au cours 8. Décaissements nets de capitaux à moyen et à long terme en faveur des pays en développement, 1975-90 Taux de croissance annuel moyen En milliards de dollars courants (aux prix de 1975) 1976 1980 1985 1990 1975-85 1980-90 Investissements directs privés 2,4 8,7 14,0 22,5 0,3 3,3 Aide publique au développement 13,1 21,8 37,9 57,9 1,9 3,6 Dons 5,9 9,7 18,0 28,3 2,7 4,5 Prês bilatéraux à des conditions de faveur 5,4 9,4 15,3 23,5 0,5 2,9 Prêts multilatéraux à des conditions de faveur 1,7 2,7 4,6 6,1 4,5 1,9 Prêts à moyen et à long terme aux conditions du marché 30,3 39,4 69,8 103,1 2,9 3,4 Prêts privés 26,0 30,0 55,1 82,6 2,4 3,9 Prêts multilatéraux 2,4 6,1 9,9 11,7 6,4 0,2 Crédits publics à l'exportation 1,9 3,3 4,7 8,8 3,3 3,7 Total 45,8 69,8 121,7 183,5 2,3 3,4 Aux prix de 1975 44,4 46,0 57,1 64,4 Note: Les rniffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas toujours à la somme exacte de leurs éléments. Les chiffres correspondant aux dons publics et aux prêts accordés à des conditions de faveur présentés dans ce tableau ne sont pas com- parables à ceux du Tableau 7, qui indique les montants globaux décaissés par les pays donateurs, alors que le Tableau 8 donne la ventilation des capitaux à moyen et à long terme reçus par les pays en développement. La principale différence tiert au fait que le Tableau 7 englobe l'assistance technique et les contributions aux institutions multilatérales, capital libéré compris. Ce dernier constitue la base des prêts multilatéraux accordés aux conditions du marché, Les montants relatifs aux dons publics et aux p)re3ts accordés à des conditions de faveur mentionnées au Tableau 6 n'englobent pas l'assistance technique mais compren- nent les prêts à des conditions de faveur décaissis par les institutions multilatérales. 10 9. Décaissements nets des prêts à moyen et à long terme et des dons publics en faveur des pays en développement par catégorie de capitaux et groupe de pays, 1976-90 (Pourcentages) Pays à faible Pays à revenu Ensemble des pays revenu intermédiaire en développement 1976 1985 1990 1976 1985 1990 1976 1985 1990 A. Répartition des capitaux par catégorie Dons publics 21 35 43 12 12 il 14 17 18 Prêts à des conditions de faveur 47 É2 46 10 il il 16 19 18 Prêts aux conditions du marché 32 13 il 77 77 78 70 65 64 (publics) (10) (9) (7) (10) (15) (14) (10) (14) (13) (privés) (23) (4) (4) (67) (62) (64) (60) (51) (51) Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 B. Répartition des capitaux par groupe de revenua Dons publics 25 40 50 75 60 50 100 100 100 Prêts à des conditions de faveur 47 53 51 53 47 49 100 100 100 Prêts aux conditions du marché 8 4 4 92 96 97 100 100 100 publics 16 12 il 84 88 89 100 100 100 privés 6 2 2 94 98 99 100 100 100 Total 16 19 21 84 81 80 100 100 100 Note: Les chiffres étant arrondis, les taux ne correspondent pas toujours à la somme exacte de leurs éléments. Les chiffres cor- respondant aux dons publics et aux prêts accordés à des conditions de faveur indiqués dans ce tableau et au Tableau 8 ne sont pas comparables à ceux du Tableau 7, comme l'explique la note au bas du Tableau 8. "La répartition par groupe de revenu des capitaux octroyés à des conditions de faveur varie très sensiblement selon le critère retenu pour la classification des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. de laquelle il faudra passer progressivement du avait atteint environ 20 dollars le baril alors pétrole à des produits de remplacement plus qu'il était de près de 13 dollars le baril en 1978; coûteux. Dans l'intervalle, l'intensification des on pense que pour l'ensemble de l'année 79, il opérations d'exploitation et de production dans sera légèrement inférieur à 18 dollars soit un bon nombre de pays, le recours croissant à des prix sensiblement équivalant à celui de 1974, sources d'énergie autres que le pétrole, et la en valeur réelle. poursuite d'une croissance économique basée 10. Pays en développement: Ratios du service sur une moins grande utilisation d'énergie dans de la dette, 1977-90 certaines importantes nations consommatrices En pourcentage des En pourcentage indiquent qu'un ajustement a déjà été amorcé exportations de du produit national en réponse au brusque renchérissement du -biens et services brut pétrole intervenu en 1973-74. 1977a 1985 1990 1977t 1985 1990 L'évolution des prix du pétrole au cours des Afrique à dernières années est illustrée à la Figure 2. Ils faible revenu 9,6 11,6 9,8 2,6 3,4 3,1 ont continué à monter en valeur nominale après Pays d'Asie à leur hausse massive de 1974 mais ont baissé en faible revenu 13,5 17,0 16,0 1,7 1,8 1,6 valeur réelle, par suite de l'inflation mondiale et Pays à revenu de la dévaluation du dollar. Le brusque ren- intermédiaire 11,8 18,3 19,2 3,3 5,0 5,3 chérissement du pétrole enregistré pendant la Ensemble des première moitié de 1979 a largement compensé pays en dé- la baisse antérieure en valeur réelle. Au veloppement 11,8 18,1 18,8 3,1 4,6 4.7 ler juillet 1979, le prix moyen du brut de l'OPEP 'chiffres provisoires. 11 Si la croissance économique des pays atteint résultats obtenus que des perspectives. Bien que le rythme projeté dans l'hypothèse de base et l'aide extérieure et une augmentation des em- si les principales nations consommatrices de prunts aient permis d'amortir les effets de pétrole adoptent des mesures énergiques en ces changements intervenus à l'échelle interna- matière de restriction de la demande, de fixation tionale, le taux d'accroissement des importations des prix intérieurs de l'énergie et de recherche de marchandises des pays en développement a de nouvelles sources d'énergie, il est possible diminué de moitié et cette baisse s'est accom- qu'un équilibre soit maintenu entre l'offre et la pagnée d'une réduction du taux de croissance demande mondiales d'énergie jusqu'à la fin économique au cours des années 1974-77 par des années 80 sans que le prix réel du pétrole rapport à la période 1965-74 (Tableau 11). C'est augmente sensiblement par rapport à son niveau l'Afrique subsaharienne qui a été le plus touchée, du ler juillet 1979.' Cependant, si les principaux et ce en partie parce que les pays de cette région pays consommateurs de pétrole s'en tiennent à ont eu à pâtir de conditions météorologiques très une politique énergétique timorée, si la produc- défavorables en 1974-75. Le développement des tion de pétrole connait un recul prolongé dans pays d'Amérique latine et de l'Europe du Sud a certains des principaux pays producteurs, ou si également été sensiblement ralenti; le marasme la croissance des économies industrialisées est économique de l'Europe occidentale s'est en plus rapide que ne le laissent penser les pro- effet répercuté sur le tourisme, les travailleurs jections ci-dessus, les pressions à la hausse sur migrants et les investissements des pays le prix de l'énergie risquent de s'exacerber. Ces d'Europe méridionale. différentes éventualités sont examinées plus en Certains pays se sont mieux adaptés que détail dans le Chapitre 3. d'autres aux conditions extérieures difficiles. Les pays à revenu intermédiaire d'Asie de l'Est L'évolution économique récente des pays sont parvenus, d'une façon remarquable, à en développement réduire la croissance de leurs importations, à L'année 1974, marquée par la fin d'une période , accélérer l'augmentation de leurs exportations de haute conjoncture pour l'ensemble des pays . . . ,et à maintemir le taux de croissance de leur industrialisés, le plafonnement des cours des principaux produits de base et la brusque aug- Bonome d'au e nc déelopement Bon nombre d'autres pays en developpement mentation du prix du pétrole importé, a cons- tité u véitale ourantpou l'conm. sont arrivés d'une façon moins spectaculaire, mais tout aussi méritoire, à surmonter les diffi- des pays en développement tant au niveau des cultes du moment. La plupart des pays en 'Les projections de base, établies avant la hausse du prix du développement ont fait davantage appel aux pétrole du ler juillet 1979, supposent que les prix du pétrole capitaux extérieurs accordés aux conditions du re eraient à leur niveau moyen de 1975-78. De toute évi- marché et à des conditions libérales, et certains dence, les projections futures devront tenir compte des hausses de prix récentes et de leurs répercussions. des pays à revenu intermédiaire les plus avancés 11. Pays en développement: Croissance du produit intérieur brut et du commerce de marchandises, 1965-74 et 1974-77 (Taux de croissance annuel moyen, aux prix de 1975) PIB Exportations Importations 1965-74 1974-77a 1965-74 1974-77a 1965-74 1974-77a Pays à faible revenu 3,9 5,1 6,2 5,2 2,2 -0,9 Afrique 4,1 2,4 5,5 2,3 4,9 -9,6 Asie 3,9 5,5 6,4 5,8 1,1 2,8 Pays à revenu intermédiaire 6,8 4,8 6,0 4,0 8,7 4,3 Asie de l'Est et Pacifique 8,3 8,0 11,9 13,2 11,0 5,3 Amérique latine et Antilles 6.5 4,0 4,0 -0,9 8,8 -0,4 Moyen-Orient et Afrique du Nord 7,0 7,5 4,7 3,5 10,5 10,8 Afrique subsaharienne 5,9 1,6 3,6 -0,7 5,8 2,7 Europe du Sud 6,9 4,0 10,8 5,8 7,1 5,5 Ensemble des pays en développement 6,2 4,9 6,0 4,1 7,8 3,8 "Les données correspondant à 1977 ont un caractère provisoire, Sources: Banque mondiale; UN Yearbook of International Trade Statistics (op. cit.), divers volumes. 12 ont contracté des emprunts particulièrement lération de la croissance de la production agri- importants auprès de banques privées. Alorl; cole qui est passée à un taux supérieur à 3% que la plupart des nations ont utilisé d'une façon par an-plus du double de celui qui avait été efficace les fonds qui leur ont été avancés, enregistré entre 1970 et 1975. Ce redressement certaines, telles que le Pérou, la Turquie et le de l'agriculture a été dû, en partie, à de meil- Zaïre, qui ont beaucoup emprunté, afin de con- leures conditions météorologiques, mais il ap- tinuer à accroître leurs importations et de faire paraît de plus en plus que l'accroissement des progresser leur production, n'ont pas procédé investissements en faveur de l'irrigation et d'au- aux ajustements économiques nécessaires avec tres branches du secteur agricole ont augmenté autant de succès que d'autres et ont maintenant la productivité et permis de mieux résister aux entrepris de difficiles programmes de stabilisa- caprices du climat. tion, dont les résultats sont variables. Parmi les aspects positifs de l'évolution ré- Perspectives de croissance jusqu'en 1990 cente del'économie mondiale,ilfautnoterl'accé- C'est en fonction des hypothèses et des ten- lération de la croissance des pays d'Asie à dances récentes exposées plus haut qu'ont été faible revenu, notamment l'Inde. En 1977 et établies jusqu'à la fin de 1990 les projections 1978, la croissance du PIB de cette région a relatives à la croissance économique et aux dépassé en moyenne, d'après nos estimations, changements qui y sont liés à l'échelle des 5% par an, soit un rythme nettement plus rapide groupes régionaux des pays à revenu intermé- que la moyenne annuelle des quinze années diaire et des pays pauvres d'Asie et d'Afrique précédentes qui était de 4%. Ce progrès est subsaharienne. Avant d'examiner les perspec- attribuable dans une large mesure, à une accé- tives de croissance qui se dégagent de ces pro- Prix du pétrole, 1972-79 Figure 2 (dollars le baril) 20 Dollars courants des Etats-Unis 15 Dollars constants des Etats-Unis 1970 10 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 fer juillet 1979 Note: Les prix indiqués sont des prix moyens pour chaque année. ils se réfèrent aux exportations de pétrole de l'Organisa- tion des pays exportateurs de pétrole et se fondent sur des estimations des prix réels à l'exportation et des prix de vente officiels pondérés en fonction de la part de la production totale attribuable à chaque pays. Les prix réels et les prix de vente officiels sont Lo,b, ports d'embarquement dans les pays de l'OPEP. Les prix en dollars constants des Etats-Unis ont été calculés à l'aide de l'indice des prix internationaux, qui est un indice des prix c.a.f. des biens manufacturés (CTCI 5-8) exportés par les'pays industrialisésr=toutes destinations, Les prix indiqués pour 1979 sont des estimations établies d'après les renseignements disponibles au fer juillet 1979. L'OPEP contribue pour plus des quatre cinquièmes aux exportations mondiales de pétrole. 13 jections, il est important de ne pas perdre de vue tant la contribution de cette région représentait que la population, la production et les échanges seulement le septième du PIB dles pays en dé- sont très inégalement répartis entre les pays en veloppement, le quinzième de leurs exportations développement (Tableau 12 et Figure 3). Les et le dixième de leurs entrées nettes de capitaux tendances d'ensemble de la production, des en 1976. Et la situation ne devrait pas beaucoup échanges commqrciaux, des flux de capitaux et évoluer d'ici à 1990. beaucoup d'autres valeurs numériques reflètent Comme l'indique le Tableau 13, on s'attend d'une façon disproportionnée ce qui se passe à des taux de croissance très différents d'une dans les pays en développement les plus riches, région à l'autre du monde. Dans les pays d'Asie même si la population est concentrée dans les à faible revenu, l'augmentation de la production plus pauvres de ces pays. Par exemple, près de de 5% par an prévue pour la décennie à venir la moitié de la population du monde en dévelop- est fondée sur la récente accélération de la pro- pement vit dans les pays d'Asie à faible revenu duction agricole enregistrée en Inde ainsi que qui comprennent le sous-continent indien, l'In- le dynamisme des recettes pétrolières de l'Indo- donésie et quelques pays moins grands; pour- nésie. Compte tenu du taux d'accroissement de 12. Structure de la population, de la production et des exportations, 1976 et 1990 Part de chaque groupe de pays par rapport au total des pays en développement (pourcentage) Produit Exportations Popula- national Produit de biens et tion brut par intérieur brut services non (an mil- habitant (en (aux prix facteurs (aux lions) dollars EU)a Population de 1975) prix de 1975) 1976 1976 1976 1990 1976 1990 1976 1990 Pays en développement Pays à faible revenu 1.193 157 56,1 55,6 16,1 15,2 8,6 7,3 Afrique 156 158 7,4 7,8 2,1 1,7 2,0 1,8 Asie 1.037 157 48,7 47,8 14,0 13,5 6,5 5,5 Pays à revenu intermédiaire 936 1,022 43,9 44,4 83.9 84,8 91,4 92,7 Afrique subsaharienne 190 523 8,9 9,8 9,6 8,0 12,8 8,7 Amérique latine et Antilles 320 1.159 15,0 15,4 32,8 32,6 25,1 24,6 Asie de l'Est et Pacifique 162 671 7,6 7,3 9,3 13,2 19,1 27,1 Europe du Sud 122 1.948 5,7 4,9 20,6 19,9 15,0 16,4 Moyen-Orient et Afrique du Nord 142 989 6,7 7,0 11,6 11,1 19,4 16,0 Total 2.129 538 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Part de chaque groupe de pays par rapport au total mondial Produit Exportations Popula- national Produit de biens et tion brut par intérieur brut services non (an mil- habitant (en (aux prix facteurs (aux lions) dollars EU)a Population de 1975) prix de 1975) 1976 1976 1976 1990 1976 1990 1976 1990 Monde Pays en développement 2.129 538 52,2 56,8 15,3 20,2 22,6 23,2 Pays industrialisés 661 6.414 16,2 13,6 64,6 62,5 63,9 65,8 Pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 12 6.691 0,3 0,4 1,1 1,4 5,7 4,0 Economies à planification centrale 1.276 1.061 31,3 29.2 19,01, 15,9> 7,8 7,0 Total 4.078 1.673 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Note: Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas toujours à la somme exacte de leurs éléments. 'Calculé à l'aide de la méthode utilisée pour l'Atlas de la Banque mondiale (voir notes du Tableau l des Indicateurs du développement dans le monde). "Ces chiffres ne portent que sur les économies à planification centrale de l'Europe de l'Est, 14 Population, exportations et produit national ut par groupe de pays, I976 et 1990 Pays à faible Pas à reeu a[ , xtortåteurs de o oomlts à revenu ntermédialre ndtstrialses le å excédent planilication de capitaux centrale 197 1990 Population (millions d'habitants) 29% 31,6% 0,4%- 0, 3 % "I 4.078 5.183 Exportations de biens et services non facteurs (milliards de dollars des Etats-Unis de 1975) 1,7% 7,8% 1,9% 5,7% 1.178 2.593 PNBa (milliards de dollars des Etats-Unis 1975/77) 2,8% 6.821 -Voir note (a), åu bas du Tableau 12. Les chlffres ayant été arrondis, le total des pourcentages ne correspond pas toujours å 100. 15 la population prévu pour cette région, le PIB par en effet que la population continuerait de s'ac- habitant devrait progresser de près>de 3% par croître rapidement pendant toute cette période, an pendant les années 80. Cependant, un tel que les progrès de la productivité agricole résultat ne pourra être atteint que dans le cas demeureraient limités du fait du peu d'intérêt d'une augmentation de l'épargne intérieure (voir porté à la recherche agricole par le passé et des Tableau 14). En outre, la situation de l'emploi conditions écologiques difficiles, et que les in- dans cette région constitue un problème d'une suffisances de l'infrastructure matérielle et insti- ampleur formidable. Malgré la baisse de la tutionnelle constitueraient probablement un fécondité enregistrée et les progrès attendus obstacle au développement rapide et efficace de dans ce domaine, la population active devrait l'industrie. augmenter de 120 millions de personnes entre Les perspectives de développement qui s'ou- 1977 et 1990 par suite de l'accroissement de la vrent aux pays à revenu intermédiaire sont population aux cours des années passées. Cela étroitement liées à l'évolution du climat inter- ne fera qu'aggraver l'énorme difficulté qu'ont national. Si ces pays continuent d'avoir accès déjà ces pays à réduire le sous-emploi et le aux marchés financiers internationaux et enre- chômage qui sévissent actuellement. gistrent une reprise modérée de leurs exporta- En dépit des hypothèses optimistes formulées tions, la plupart d'entre eux devraient connaître à propos des apports de capitaux extérieurs et à la fin de la deuxième moitié des années 70 de l'épargne intérieure, le revenu par habitant une croissance un peu plus vigoureuse. Les per- des pays à revenu faible et intermédiaire de spectives de croissance des régions à revenu l'Afrique subsaharienne devrait, d'après les pro- intermédiaire dépendront vraisemblablement jections, c roître à un taux moyen inférieur à de la façon dont chacune pourra selon les cir- 1,5% par an pendant la prochaine décennie. Les constances et ses capacités propres, tirer profit principaux facteurs qui laissent présager des du commerce international, et épargner, investir perspectives aussi sombres ont été analysés et utiliser efficacement ses ressources. En par- dans le rapport de l'an dernier; celui-ci prévoyait ticulier les écarts déjà mentionnés entre les taux 13. Croissance de la population, du produit intérieur brut et du produit intérieur brut par habitant, 1960-90 (Taux de croissance annuel moyen) PIB PIB par habitant Population (aux prix de 1975) (aux prix de 1975) 1960-70 1970-80 1980-90 1960-70 1970-80 1980-90 1960-70 1970-80 1980-90 Pays à faible revenu 2,4 2,3 2,2 4,2 4,0 4,9 1,8 1,7 2,7 Afrique 2,6 2,8 2,8 4,1 3,0 3,8 1,5 0,2 1,0 Asie 2,4 2,2 2,2 4,2 4,2 5,0 1,8 2,0 2,8 Pays à revenu intermédiaire 2,5 2,5 2,4 6,4 5,5 5,8 3,9 2,9 3,4 Afrique sub- saharienne 2,5 2,9 3,0 5,0 4,3 4,4 2,5 1,4 1,4 Amérique latine et Antilles 2,8 2,7 2,5 5,7 5,3 5,7 2,9 2,6 3,2 Asie de l'Est et Pacifique 2,8 2,3 2,0 7,7 8,5 7,6 4,9 6,2 5,6 Europe du Sud 1,4 1,5 1,2 7,2 4,9 5,4 5,8 3,4 4,2 Moyen-Orient et Afrique du Nord 2,6 2,7 2,6 7,3 5,7 5,5 4,7 2,9 2,8 Ensemble des pays en développement 2,5 2,4 2,3 5,9 5,2 5,6 3,4 2,8 3,3 Pays industrialisés 1,1 0,7 0,5 4,9 3,4 4,2 3,8 2,7 3,7 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 3,5 3,7 2,8 11,7 5,6 5,0 8,2 1,8 2,2 Economies à planification centrale 1,7 1,4 1,1 6,8- 5,5a 4,29 5,7a 4,6a 3,40 "ces chiffres ne portent que sur les économies à planification centrale de l'Europe de l'Est. 16 14. Pays en développement: Taux d'investissement et d'épargne, 1976 et 1990 (Pourcentages du produit intérieur brut, aux prix de 1975) Investissement Epargne Flux nets de intérieur intérieure ressources brut brute extérieures 1976 1990i 1976 1990 1976 1990 Pays à faible revenu 17,8 25,0 15,7 21,2 2,1 3,8 Afrique 16,0 22,1 8,8 11,4 7,2 10,7 Asie 18,0 25,3 16,7 22,4 1,3 3,0 r s à revenu intermédiaire 26,1 26,0 23,1 23,9 3,0 2,1 Asie de l'Est et Pacifique 27,0 30,9 25,5 31.1 1,5 -0,2 Amérique latine et Antilles 23,7 26,0 22,3 24,8 1,4 1,2 Moyen-Orient et Afrique du Nord 31,4 25,1 29,0 20,0 2,4 5,1 Afrique subsaharienne 27,0 24,4 25,1 21,0 1,9 3,4 Europe du Sud 26,2 23,8 19,0 21,1 7,2 2,7 Ensemble des pays en développement 24,8 25,8 21,9 23,5 2,9 2,3 d'augmentation projetés pour les exportations d'autres pays d'effectuer des changements de produits manufacturés et de produits pri- structurels. maires, laissent attendre des différences impor- La population des pays à revenu intermédiaire tantes sur le plan des exportations et du déve- augmente en moyenne de 2,5% par an depuis loppement économique. Les pays d'Asie de l'Est, 1960, et à un rythme encore plus rapide en dont les exportations de marchandises étaient Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine en 1976 constituées à 60% de produits manu- alors qu'en Europe du Sud, le taux d'accroisse- facturés et qui ont démontré leur aptitude à ment n'a été que de 1,4%. Du fait de ces écarts, exploiter les possibilités qu'offre le marché les perspectives et les problèmes de développe- international, devraient continuer à accroître ment varient sensiblement d'une région à l'autre. rapidement leurs exportations. Il n'en sera pas C'est ainsi que, pendant la prochaine décennie, de même pour les pays africains à revenu inter- le produit par habitant devrait s'accroître nette- médiaire qui vendent à l'extérieur une propor- ment plus vite en Europe du Sud qu'en Amérique tion beaucoup plus forte de produits primaires, latine ou qu'au Moyen-Orient et en Afrique du dont les exportations ne progressent que lente- Nord, bien que les écarts prévus entre les taux ment. Les pays d'Asie de l'Est peuvent espérer de croissance économique globale soient mmni- une augmentation de leur revenu par habitant, mes. En outre, l'accroissement rapide de la grâce à une croissance économique rapide con- population enregistré dans ces deux dernières jugée à un freinage de l'explosion démogra- régions au cours des vingt dernières années se phique. Il devrait ainsi leur être plus facile qu'à traduira par une augmentation de main-d'oeuvre 15. Pays en développement: Structure de la production, 1975 et 1980 (Pourcentages du produit intérieur brut, aux prix de 1975) Agriculture Industrie- Services 1975 1990 1975 1990 1975 1990 Pays à faible revenu 41 30 23 28 36 42 Afrique 41 33 17 20 42 47 Asie 41 30 24 29 35 41 Pays à revenu intermédiaire 15 10 38 41 48 49 Asie de l'Est et Pacifique 22 12 31 39 47 49 Amérique latine et Antilles 12 9 36 40 52 51 Moyen-Orient et Afrique du Nord 12 8 51 50 37 42 Afrique subsaharienne 22 17 37 37 41 46 Europe du Sud 15 il 36 39 49 50 Ensemble des pays en développement 19 14 35 39 46 47 Note: Les chiffres étant arrondie, la somme des pourcentages correspondant à chaque secteur n'est pas toujours égale à 100. "Pour tous les tableaux du présent rapport, il faut entendre par production industrielle la valeur ajouté dans le secteur manufac- F -rier, les industries extractives et les réseaux divers de services publics. 17 Figure 4 Evolution du produit national brut par habitant, par groupe de pays, 1960-90 (en dollars des Etats-Unis de 1975) Pays Pays à revenu Pays à faible idsraiéintermédiaire revenu 12.000 10.000 - 8.000 - 6.000 - 4.000 - 2.000 - 0 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 et compliquera d'autant la situatie, de l'emploi. à bien des égards. Afin de montrer à quel point L'horizon s'assombrit pour les pays méditerra- l'avenir des pays en développement est lié à néens, qui ont jusqu'à présent utilisé comme la situation économique internationale, nous soupape de sureté les migrations de main- avons examiné en détail deux éventualités, à d'oeuvre vers l'Europe occidentale et vers les savoir une hypothèse haute et une hypothèse pays exportateurs d pétrole à excédent de basse. Dans le premier cas, les projections re- capitaux, par suite du ralentissement de la posent sur une croissance des pays indus- croissance et du changement d'attitude à l'égard trialisés, des échanges mondiaux et des flux de de ces mouvements de population dans les pays capitaux supérieure à celle qui est envisagée d'accueil. Il ressort des projections que la plu- dans le scnario de base, alors que le deuxième part des pays à revenu intermédiaire devront cas repose sur une évolution inverse. Dans les élargir les possibilités d'investissement dans deux cas, les modifications que nous avons ap- l'industrie et améliorer la productivité dans ce portées aux hypothèses de base ne portent que secteur afin d'accélérer l'absorption de la main- sur les années 80 et se fondent sur des hy- d'oeuvre, (le tirer parti des possibilités d'aug- pothèses modérément optimistes quant à l'apti- mentation des exportations de produits manu- tude des pays en développement à procéder en facturés et accroître l'efficacité des unités de fonction de l'évolution de la situation interna- production industrielle alimentant des marchés tionale à des ajustements de politique intérieure intérieurs en pleine expansion. difficiles mais souhaitables. Les différentes hypothèses retenues sont récapitulées au Autres scénarios possibles Tableau iC. On peut fiilement imaginer une évolution Dans le cas le plus favorable, le taux de crois- différente de la situation économique mondiale sance économique des pays industrialisés re- 18 monterait à 4,9% par an, ce qui correspond au 16. Hypothèses retenues pour les trois scénarios, niveau des années 60. Il s'ensuivrait une forte croissance envisagée de 1980 à 1990 et taux de expansion des échanges mondiaux qui progres- croissance enregistré de 1960 à 1975 (Taux de croissance annuel moyen, aux prix de 1975) seraient alors à un taux de 7,30/ par an, et une accélération du commerce d'exportation des 1960-75 1980-90 Hypo- Hypo- Hypo- pays en développement. Ce dernier phénomène thèse thèse thèse aurait une double origine: d'une part la bonne de base haute basse tenue du marché mondial et d'autre part l'ac- PIB des pays complissement des obstacles commerciaux qui industrialisés 4,2 4,2 4,9 3,5 devrait être facilité si les pays industrialisés Aide publique au connaissaient une accélération de la croissance développement et une diminution du chômage. Une croissance nette 4,12 3,6 6,7 3,1 plus rapide des pays industrialisés devrait Prêts privés nets également déboucher sur une augmentation de amoen et a 3,9 6,3 -10 l'aide publique au développement, qui devrait Commerce atteindre 0,45% du produit national brut des mondial de pays membres du CAD d'ici à 1990. Une crois- marchandises 7,1 6,0 7,3 5,0 sance plus dynamique de la production mon- Éxportations de diale augmentera inévitablement la demande marchandises d'énergie et exacerbera les pressions à la hausse des pays en s'exerçant sur les prix. Dans le cas d'une accélé- développement 5,8 6,5 7,6 5,2 ration de la croissance, nous sommes partis de (Produits l'hypothèse que le prix réel de l'énergie sur le primaires) (4,5) (3,3) (3,5) (2,8) (Produits marché international augmenterait de 2% par manufacturés) (12,3) (11,1) (13,1) (8,8) an pendant les années 80. Prix réels de On obtient une image du monde très différente l'énergie dans l'hypothèse basse. La croissance des éco- commercialisée 7,7' 0,0 2,0 0,0 nomies industrialisées ne marque aucun progrès "Les données en fonction desquelles ce taux de croissance a par rapport aux résultats médiocres de la été estimé n'englobent pas PAPD versée par les pays de présente décennie. De ce fait, la croissance du P'OPEP en 1960, au sujet de laquelle on ne dispose d'aucun commerce mondial se limite à 5% par an. Cela renseignement, mais englobe l'aide publique fournie par ces pays en 1975. sous-entend une continuation de taux de chô- 'En fonction de comparaisons effectuées en fin de période, le mage élevés et de l'essouflement de l'activité prix réel du pétrole est resté approximativement constant économique, deux f acteurs qui sont de nature entre 1960 et 1973 et a fortement progreý'sé entre 1973 et 1975, à affaiblir la résistance aux pressions protec- tionnistes à l'encontre des exportations des pays rythme de la demande d'énergie, il est impro- en développement, surtout celles de produits bable que, dans ce cas, le prix réel de l'énergie manufacturés. En conséquence, ces dernières augmente. ne progresseraient qu'à raison de moins de 9% Nous avons récapitulé au Tableau 17 les effets par an, contre 13% dans l'hypothèse haute et des différentes hypothèses retenues sur la crois- 11% dans l'hypothèse de base. En admettant sance des pays en développement. Les projec- que les pays industrialisés consacrent la même tions indiquent les perspectives des pays en part de leur PNB à l'aide publique au développe- développement en fonction de la situation de ment que dans le scénario de base, il n'en reste l'économie mondiale. Les différents taux de pas moins qu'un ralentissement de leur crois- croissance obtenus coïncident, dans une large sance économique se traduirait par une pro- mesure, avec les chiffres des 15 dernières gression plus lente de leur contribution à l'APD. années: le taux annuel de 4,8% obtenu dans Compte tenu de ce climat défavorable aux ex- l'hypothèse la moins favorable est analogue aux portations, les pays en développement dispo- chiffres enregistrés au cours des dernières seraient de moyens limités pour assurer le années (de 1974 à 1978), alors que les 6,6% service de leur dette, ce qui devrait aboutir à projetés dans l'hypothèse haute sont proches une diminution des apports de capitaux privés des résultats de la période 1965-1974. en leur faveur. Etant donné que la décélération Dans l'hypothèse haute, c'est principalement de la production mondiale devrait casser le l'amélioration présumée de la physionomie des 19 17. Taux de croissance et produit intérieur brut dans différentes hypothèses Taux de croissance annuel moyen, 1980-90 Produit intérieur (pourcentage, aux prix de 1975) brut par habitant Produit intérieur brut (en dollars EU de 1975) Produit intérieur brut par habitant 1975 1990 Hypo- Hypo- Hypo- Hypo- Hypo- Hypo- Hypo- Hypo- Hypo- thèse thèse thèse thèse thèse thèse thèse thèse thèse de base haute basse de base haute basse de base haute basse Pays à faible revenu 4,9 5,9 4,3 2,7 3,5 2,0 147 211 232 200 Afrique 3,8 4,8 3,6 1,0 1,9 0,7 146 165 181 160 Asie 5,0 6,0 4,4 2,8 3,8 2,2 148 219 240 206 Pays à revenu intermédiaire 5,8 6,8 4,9 3,4 4,3 2,4 950 1.476 1.622 1.354 Afrique subsaharienne 4,4 5,3 3,7 1,4 2,2 0,7 544 630 683 586 Amérique latine et Antilles 5,7 6,5 4,6 3,2 3,9 2,1 1.103 1.632 1.756 1.471 Asie de l'Est et Pacifique 7,6 9,3 6,4 5,6 7,1 4,3 582 1.399 1.638 1.258 Europe du Sud 5,4 6,5 4,7 4,2 5,2 3,4 1.808 3.122 3.463 2.907 Moyen-Orient et Afrique du Nord 5,5 6,3 5,0 2,9 3,6 2,4 823 1.234 1.325 1.173 Ensemble des pays en développement 5,6 6,6 4,8 3,3 4,2 2,4 499 773 849 712 Pays industrialisés 4,2 4,9 3,5 3,7 4,5 3,1 5.865 9.999 10.747 9.381 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 5,0 6,1 4,6 2,2 3,2 1,7 6.192 8.439 9.332 8.049 Economies à planification centralea 4,2 . . .. 3,4 .. .. 2.560 4.351 . "Economies à planification centrale de l'Europe de l'Est uniquement. échanges internationaux qui devrait stimuler la Le Tableau 17 montre également l'effet cumu- croissance des pays à revenu intermédiaire, latif que différents types de croissance auraient l'augmentation des flux d'aide accordée à des sur le PIB par habitant en 1990. Il est décevant conditions libérables ayant dans ce cas un effet de constater que même dans le cas le plus opti- particulièrement positif pour les pays à faible miste, après dix ans de croissance économique revenu. Les écarts projetés dans la croissance vigoureuse dans les pays en développement, le des divers groupes de pays à revenu inter- revenu moyen par habitant de ces pays ne cor- médiaire reflètent les différences de leurs per- respondrait même pas au douzième, ni même au spectives et possibilités d'exportation ainsi que quarantième dans le cas des pays à faibl, re- de leur endettement au début de la période cou- venu, de celui des pays industrialisés. Même si verte par les projections, dont dépend leur apti- l'on tient compte, comme il convient de ie faire, tude à obtenir de nouveaux prêts propres à des différences existant en matière de consom- faciliter la croissance de leurs importations. mation et de pouvoir d'achat, il continuera mani- Dans l'hypothèse basse, les perspectives ap- festement d'y avoir des écarts considérables paraissent particulièrement sombres pour les entre les niveaux de vie des différentes nations pays à bas revenu et à revenu intermédiaire de du monde. Même dans le cas d'une aide ex- l'Afrique subsaharienne où la production par térieure substantielle et d'un climat interna- habitant augmenterait de moins de 1% par an. tional favorable, les années 80 ne marqueront Dans tous les pays en développement, il existe qu'une étape dans le long processus de déve- une différence très marquée entre les taux d'ex- loppement qui ne permettra, en tout état de pansion industrielle obtenus dans chacune des cause, qu'à un nombre restreint de nations en deux hypothèses, puisque l'importation d'in- développement d'aujourd'hui de prendre rang à trants et la croissance de la demande sont des la fin de ce siècle parmi les pays industrialisés. éléments essentiels à l'essor de ce secteur. En outre, il ressort des projections que les dif- 20 férences de revenus existant actuellement entre Le maintien d'un climat international libéral les pays en développement persisteront: dans est une nécessité pour tous les pays qui apparaît les trois scénarios envisagés, le fossé qui sépare encore plus indéniable lorsque l'on évalue les à présent les pays à revenu intermédiaire et les conséquences des divers scénarios de croissance pays à faible revenu devrait encore s'élargir. sur la pauvreté absolue dans le monde. Même s'il est peu probable que les écarts entre groupes de nations s'atténuent en quelques Incidences des diverses hypothèses sur dizaines d'années, le bien-être de millions l'atténuation de la pauvreté. d'êtres humains vivant dans des pays en déve- Dans le Rapport sur le développement dans le loppement dépendra néanmoins des choix qui monde de l'an dernier, il avait été estimé que sont faits maintenant. D'ici à 1990, les résultats le nombre de personnes vivant dans la pauvreté des hypothèses haute et basse représentent des absolue pourrait atteindre 600 millions à la fin différences de niveau de vie très importantes qui du siècle, si la croissance des pays en développe- mettent en lumière la nécessité de prendre des ment se maintenait à un taux analogue à celui mesures sur le plan international et national envisagé dans le scénario de base. Le Tableau 18 permettant d'améliorer le climat des échanges et donne le nombre estimatif de personnes qui les flux de capitaux. Sinon on peut facilement vivront dans la pauvreté absolue en l'an 2000 envisager des résultats encore pires que ceux pour chaque scénario de croissance envisagée, qui sont projetés ici. Le ralentissement de la Les estimations portant sur l'évolution du nom- croissance et le protectionnisme des pays indus- bre de pauvres dans le monde sont encore plus trialisés pourraient, par interaction, s'intensifier subjectives et aléatoires que les autres projec- et avoir des effets encore pires que prévu dans tions présentées ci-dessus, mais on peut prévoir l'hypothèse basse sur la situation économique avec un peu plus d'assurance les effets des de ces pays. La détérioration des échanges mon- écarts de croissance économique sur la pauvreté. diaux et des exportations des pays en développe- On obtient des résultats sensiblement différents ment aurait des conséquences encore plus graves d'une hypothèse à l'autre. Les projections indi- sur le service de leur dette et les apports de capi- quent que plus de 700 millions de personnes taux, et débourherait sur une réduction des im- vivront dans la pauvreté absolue en l'an 2000 si portations et de la croissance économique plus les pays en développement croissent au taux importante qu'il ne ressort des projections projeté dans l'hypothèse basse, alors que ce correspondant à l'hypothèse basse. Une telle nombre sera réduit d'environ 240 millions si la détérioration de l'environnement international croissance s'accélère comme nous l'avons en- pourrait amener les pays en développement à visagé dans l'hypothèse haute. prendre des mesures inappropriées ou à reporter Une amélioration de la distribution du revenu certaines réformes et freiner encore, ainsi, leur pourrait également contribuer de façon notable développement. Une telle stagnation des pays à atténuer la pauvreté absolue. Les projections en développement pourrait limiter la crois- ci-dessus se fondent sur l'hypothèse que, con- sance d'un marché d'exportation particulière- formément aux tendances passées, environ les ment actif pour les pays industrialisés et ag- trois quarts du revenu global supplémentaire graver la récession et ralentir la croissance de la iraient aux 40% de la population qui béné- productivité dans ces pays. ficie des plus gros revenus. La part du revenu 18. Population vivant dans la pauvreté absolue en l'an 2000 pour chaque scénario envisagé Hypothèse de base Hypothèse haute Hypothèse basse Millions Millions Millions de personnes de personnes de personnes Pourcentage vivant dans Pourcentage vivant dans Pourcentage vivant dans de la pauvreté de la pauvreté de la pauvreté population absolue population absolue population absolue Pays à faible revenu 22 440 17 340 26 520 Pays à revenu intermédiaire 10 160 8 130 12 190 Ensemble des pays en développement 17 600 13 470 20 710 21 national supplémentaire revenant à ce groupe Il est peu probable que la pauvreté absolue pourrait être réduite à environ 60% si les pays soit éliminée d'ici à l'an 2000; néanmoins des en développement prenaient des mesures très progrès substantiels pourraient être réalisés énergiques d'une redistribution des revenus. Si grâce aux effets combinés d'une accélération de cette redistribution éLait conjuguée à une crois- la croissance, d'une amélioration de la distribu- sance élevée analogue à celle envisagée dans tion des revenus et d'une réduction de la fécon- l'hypothèse haute, le nombre de victimes de la dité. Les projections du présent chapitre souli- pauvreté absolue pourrait, d'ici à l'an 2000, être gnent combien il est nécessaire de tout mettre en réduit à 300-350 millions, soit moins de 10% de oeuvre pour soutenir la croissance future des la population totale des pays en développement, pays en développement. Les chapitres suivants Une situation aussi favorable pourrait également sont consacrés aux questions de politique géné- permettre d'abaisser le taux de fécondité plus rale, tant internationales que nationales, qui rapidement, ce qui réduirait encore le nombre de méritent de retenir l'attention dans cette personnes vivant dans la misère, perspective. 22 Chapitre 3: Problèmes de politique internationale Le présent chapitre est consacré à trois grands développement accordent des stimulants in- problèmes d'intérêt mondial: le climat des suffisants et une priorité trop faible aux inves- échanges internationaux, les perspectives des tissements se rapportant à la production de flux de capitaux et de la dette extérieure, et produits primaires. Depuis quelques années, l'énergie. Comme on l'a déjà souligné dans le cette tendance se renverse dans un nombre gran- Chapitre 2, ces problèmes sont interdépendants. dissant de pays et leurs exportations ne tarde- C'est ainsi que la libéralisation du climat des ront peut-être pas à y gagner. échanges améliore les perspectives d'exporta- La production et l'exportation de produits tion et de croissance des pays en dévelop- primaires souffrent également des flictuations pement, ce qui leur permet d'assurer plus facile- importantes que subit leur cours mondial. Il ment le service de leur dette et contribue à semble que les décisions prises récemment à renforcer la structure des flux internationaux de l'échelon international ont ouvert la voie à la capitaux. De même, une augmentation abrupte création d'un Fonds commun qui, joint aux et imprévisible du prix mondial des produits accords concernant divers produits, serait de pétroliers, aggravant les difficultés de balance nature à réduire l'amplitude des fluctuations de des paiements des pays importateurs de pétrole, prix et à faciliter une expansion plus soutenue risque d'inciter les grands pays industrialisés à de l'offre. L'importance et le rôle exacts de ce adopter des politiques anormalement déflation- Fonds, ainsi que les procédures qui régiront son nistes, qui ralentiraient leur croissance et celle fonctionnement, restent à déterminer. En atten- des pays en développement, dont les exporta- dant et tant que n'aura pas été acquise quelque tions ont pour principaux débouchés les pays expérience dans ce domaine, il sera difficile développés. En outre, dans chacun des trois do- d'évaluer l'incidence de ce Fonds sur le volume maines choisis pour être examinés en détail, les des exportations de produits primaires et sur pays en développement et les pays industrialisés leurs prix. ont de puissants intérêts mutuels à long terme. Les exportations des pays en développement, La gageure, pour la communauté internationale autres que les exportations de combustibles, est de prendre,. en toute connaissance de cause, profiteraient également d'une amélioration de des initiatives politiques visant à promouvoir leur accès aux marchés des pays industrialisés. ces intérêts mutuels et à éviter que la poursuite A l'heure actuelle, les mesures tarifaires et non d'avantages éphémères ne soit l'origine de me- tarifaires sont limitées ou nulles en ce qui con- sures malencontreuses. cerne les importations de produits primaires autres que les produits agricoles. En revanche, Le climat des échanges mondiaux les pays industrialisés continuent de limiter Le commerce des produits primaires, à l'exclusion strictement les importations de produits agri- des combustibles coles qui font directement concurrence à leur En 1976, les produits primaires (à l'exclusion propre production. L'assouplissement de ces des combustibles) ont constitué 35% des expor- mesures profiterait particulièrement aux pays en tations de marchandises des pays en développe- développement d'Amérique latine, d'Afrique du ment. Soixante-cinq pour cent de ces exporta- Nord et d'Europe du Sud. Certains pays de cette tions ont été achetées par des pays industrialisés. dernière région peuvent toutefois espérer que Comme on l'a souligné plus haut, la récente leur entrée dans la Communauté européenne décélération de la croissance des exportations leur permettra, d'ici quelques années, d'avoir de produits primaires est imputable au ralentis- plus largement accès au marché européen. sement de la croissance dans les pays indus- trialisés et à toute une gamme de facteurs qui Le protectionnisme à l'égard des biens manufacturés: empêchent les pays en développement de jouer Tendances et conséquences pleinement leur rôle de fournisseurs. Cette situa- Les biens manufacturés n'ont représenté en tion résulte en partie du fait que les pays en 1976 que 27% des exportations de marchandises 23 des pays en développement, mais c'est cette fourni que 10% des biens manufacturés im- catégorie de biens dont les exportations aug- portés par les pays industrialisés, et moins de 2% mentent le plus rapidement et c'est probable- de leur consommation totale de biens manufac- ment à elle que sera attribuable à l'avenir la turés. Même si les pays en développement par- majeure partie de la croissance des exportations viennent à accroître leurs exportations de biens totales. Il est exact que la grande majorité des manufacturés au taux prévu dans l'hypothèse exportations de biens manufacturés provient "forte", les ratios correspondants pour 1990 ne d'un petit nombre de pays seulement, et que les sont pas très impressionnants (Tableau 19). exportations de nombreux pays en développe- La lenteur de la croissance et le chômage que ment seront principalement constituées pendant connaissent les pays industrialisés ont pour longtemps encore de produits primaires autres effet plus important d'inciter ces derniers à que les combustibles. On prévoit cependant que prendre un surcroît de mesures protectionnistes la demande à long terme de produits primaires et autres, visant à limiter la part que prennent continuera de ne croître que lentement; en outre, dans leur commerce les biens manufacturés en la possibilité d'accroître les exportations de provenance des pays du tiers monde, et ré- produits minéraux est en partie une question de duisent d'autant les perspectives d'accroisse- hasard. Le développement des exportations de ment de ces exportations. biens manufacturés sera donc d'une importance Le protectionnisme discriminatoire à l'encon- capitale pour la plupart des pays en développe- tre des exportations de biens manufacturés des ment si peu qu'ils aient pu s'implanter sur les pays en développement n'est pas un fait nou- marchés mondiaux. veau; il est sensible depuis le début des années Les pays industrialisés constituent le dé- 60. Bien qu'elles fussent gênantes, les premières bouché le plus important pour les exportations mesures protectionnistes n'empêchèrent pas de biens manufacturés des pays en développe- quinze années de croissance rapide. La flambée ment: ils en ont en effet absorbé les trois cin- récente de protectionnisme, décrite dans le quièmes en 1976. Pendant la même année, les Rapport sur le développement dans le monde, pays en développement en ont absorbé 31%, et 1978, nuit considérablement aux exportations les économies à planification centrale, 6o% seule- des pays en développement, notamment dans ment. L'accès aux marchés des pays indus- l'habillement et les textiles, où l'aggravation des trialisés a donc une importance capitale pour mesures restrictives a été la plus sensible. Bien les pays en développement. Dans ce contexte, le qu'il reste des possibilités en dehors des secteurs taux de croissance des pays développés doit son les plus touchés, les conséquences des mesures importance d'abord à son effet direct sur l'am- actuelles et la crainte persistante d'un renforce- pleur du marché et ensuite, et surtout, à ses ment du protectionnisme causent à juste titre effets indirects sur la politique commerciale de bien des inquiétudes. ces pays. Bien que les marchés les plus dynami- Au cours des douze derniers mois, les pres- ques offrent généralement les possibilités les sions protectionnistes ont continué d'être très plus vastes aux nouveaux fournisseurs, leur am- fortes dans les pays industrialisés bien que, dans pleur énorme réduit l'importance de cette con- certains d'entre eux, elles se soient heurtées à trainte.En1976,les pays en développementn'ont une résistance de plus en plus grande. Leurs 19. Pourcentages des importations par les pays industrialisés de biens manufacturés en provenance de pays en développement, dans diverses hypothèses % de la croissance du marché 1976 1985 1990 1976-90 Hypo- Hypo- Hypo- Hypo- thèse Hypo- Hypo- thèse Hypo- Hypo- thèse Hypo- thèse de thèse thèse de thèse thèse de thèse basse base haute basse base haute basse base haute % des importations 9,9 12,9 13,7 13,8 14,2 15,8 16,2 17,2 19,3 19,1 % de la consommation" 1,6 2,6 2,9 3,1 3,4 4,0 4,6 6,2 7,2 8,0 "La consommation de biens manufacturés désigrge ici la quantité de biens manufacturés demandée et offerte pour tous les usages, estimée comme étant le total de la nroduction brute augmentée des importations et diminuée des exportations. 24 résultats ont été mitigés. Du côté favorable, on nisme dans la sidérurgie est importante pour peut signaler: les pays en développement, -où la sidérurgie • Les efforts déterminés déployés par les Etats- est une industrie en croissance rapide dont Unis et divers autres pays pour mener à bien les coûts de production, dans certains pays, les négociations commerciales multilatérales. sont exceptionnellement bas. Les accords conclus à cette occasion se • Les pressions en faveur d'un renforcement du révéleront peut-être comme l'événement le protectionnisme sont particulièrement fortes plus important des douze derniers mois. au Royaume-Uni où de nouvelles restrictions • La campagne menée par l'Allemagne au sein "volontaires" affectant particulièrement le de la Communauté européenne qui a freiné Japon ont été adoptées, l'expansion du protectionnisme et de la car- • Les subventions à des industries en déclin télisation à de nouvelles industries. telles que les constructions navales, la sidé- • La tendance manifestée aux Etats-Unis depuis rurgie et les textiles, ont atteint des niveaux le milieu de l'année 1977, à aider les produc- élevés, surtout dans certains pays européens. teurs américains au moyen d'une "clause de Des programmes de subventions plus géné- sauvegarde" consistant à augmenter tem- raux en faveur de l'emploi et des programmes porairement les droits sur les importations, régionaux soutiennent des industries telles plutôt que de recourir à de nouvelles mesures que l'habillement et la chaussure. non tarifaires, bien que cette tendance ne se Les résultats des négociations commerciales soit pas manifestée dans les décisions les plus multilatérales du Tokyo Round seront sans récentes. doute aussi mitigés. D'une part, les accords • Les mesures énergiques prises par la France prévoient une série de codes détaillés ayant trait pour faciliter l'ajustement de son industrie aux subventions et aux droits compensateurs, nationale aux importations dans des secteurs aux marchés publics, aux normes, aux procé- aussi sensibles que la sidérurgie. dures d'évaluation douanière et à d'autres ques- " Les mesures prises par le japon pour faciliter tions, et sont conçus pour restreindre le dévelop- les importations. pement des obstacles non tarifaires auxquels se leiortactions dheurtent les échanges. Selonla façon dont seront Un certain nombre de modifications défavo- appliqués ces codes, les pays en développement rables sont néanmoins à signaler: pourraient accéder plus largement aux marchés • Dans le secteur des textiles, où l'intense pro- des pays industrialisés. Les nouveaux codes tectionnisme des Etats-Unis faisait récem- prévoient également des mécanismes de sur- ment encore l'envie des producteurs euro- veillance et de règlement des différends entre péens, les mesures sévères de contingente- nations mais, la mesare dans laquelle les pays ment nouvellement introduites par la Commu- en développement participeront à l'élaboration nauté européenne ont incité les industriels et à l'application de ces procédures, et par con- américains à demander plus encore à leur séquent, les avantages qu'ils pourront en tirer, tour. Ces industries demandent et vont dépendront en partie de leur décision à signer ou probablement obtenir l'application de nou- non ces codes. Les accords du Tokyo Round velles mesures non tarifaires comme condi- reconnaissent éga. -ment que les pays en dé- tion de leur soutien aux mesures législatives veloppement ont des problèmes spécifiques, 'et nécessaires à l'achèvement des négociations tiennent compte dans une certaine mesure de commerciales multilatérales. ces derniers. Les pays en développement peu- • Les Etats-Unis ont imposé l'adoption de vent bénéficier de préférences tarifaires de la "dispositifs de commercialisation ordonnée" part des pays industrialisés; ils peuvent conclure contre les importations de récepteurs de télé- entre eux des accords préférentiels; enfin, les vision en couleur en provenance des Républi- pays en développement signataires des accords ques de Chine et de Corée. sont généralement exemptés de l'interdit qui • La Communauté européeenne a reconduit frappe les subventions des exportations. pour une année son programme "anti-crise" En revanche, les abaissements tarifaires du dans la sidérurgie et notamment les accords Tokyo Round introduisent une discrimination de restrictions des exportations avec ses contre les payc en développement. Les droits fournisseurs extérieurs et le prix minimum frappant certaines catégories de produits pré- des importations. La réduction du protection- sentant un intérêt particulier pour ces pays 25 -par exemple, les textiles et les chaussures-ne des secteurs tels que les textiles et l'habillement, seront pas touchés par ces mesures de réduction, dans lesquels ils font souvent leurs débuts, ou seront beaucoup moins réduits que les autres l'accroissement du protectionnisme risque de droits. En outre, il est à craindre qu'un nouveau nuire plus encore aux pays les plus pauvres et code relatif aux "sauvegardes" ne vienne légi- les plus mal placés qu'à ceux qui avaient mieux timer les restrictions discriminatoires frappant réussi leur percée et contre qui étaient dirigées les pays qui parviennent à exporter. Un autre ces mesures. grave problème est que l'approbation par les A long terme, le protectionnisme ne sert pas instances législatives de l'ensemble des accords davantage les intérêts des pays industrialisés du Tokyo Round risque de n'être obtenue qu'aux qui l'imposent. Ces pays ont tout à gagner à prix de nouvelles mesures protectionnistes, ac- développer leurs échanges avec les pays en dé- cordées au profit de certaines catégories de veloppement. Ces échanges permettent de li- producteurs dans les pays industrialisés, Cette bérer des travailleurs exerçant des emplois protection supplémentaire risque fort de nuire d'une faible technicité dans des industries en à l'importation de produits tels que les textiles, déclin, et créent de nombreux emplois d'une l'acier et le sucre, qui revêtent une importance haute technicité où les satisfactions sont plus particulière pour les pays en développement. grandes. Il ressort d'une étude récente effectuée Enfin, et c'est peut-être là leur tort le plus grave dans les pays de l'OCDE que ce déplacement de du point de vue des pays en développement, les la main-d'oeuvre est la conséquence naturelle négociateurs du Tokyo Round n'ont pas abordé des achats effectués dans les pays en développe- la question de la réduction des contingents ment par les pays industrialisés. Les auteurs de existants dans des domaines tels que les textiles, cette étude estiment que de 1976 à 1986, les l'habillement, et la chaussure. achats des produits manufacturés effectués dans L'aggravation du protectionnisme dans les les pays en développement se traduiront par la pays industrialisés limite les possibilités d'ex- perte nette de près de 200.000 emplois de ma- portation des pays en développement. Il con- noeuvres et d'ouvriers spécialisés dans les pays vient toutefois de voir sous leur jour véritable de l'OCDE, mais que le nombre d'emplois les effets de cette tendance. En dépit de son d'ouvriers qualifiés, de cadres et d'administra- incidence défavorable sur les exportations de teurs augmentera d'un chiffre presque exacte- textiles, de vêtements, de chaussures et d'acier, ment identique. A long terme, les déplacements les pays en développement ont encore dans de main-d'oeuvre résultant des importations en l'ensemble de bonnes perspectives d'accroître provenance des pays en développement pour- le volume de leurs exportations de produits ront jouer le rôle déterminant que le secteur manufacturés. Il est intéressant de constater que agricole et l'immigration jouèrent dans bien des ceux d'entre eux qui ont été les plus visés par 'pays industrialisés au cours des années 50 et le protectionnisme continuent de développer 60-c'est-à-dire celui de réservoir de main- leurs exportations plus rapidement que les d'oeuvre pour des secteurs plus dynamiques de autres, bien qu'elles aient déjà atteint un niveau l'économie. Les données figurant au Tableau 20 élevé. Le résultat le plus grave de l'intensifica- illustrent la façon dont les pays en développe- tion du protectionnisme est peut-être que ment contribuent à stimuler l'expansion des ex- bien des pays en développement seront moins portations des pays industrialisés dans des disposés que précédemment à adopter des secteurs à productivité élevée tels que ceux des politiques commerciales plus ouvertes sur machines-outils, du matériel de transport et des l'extérieur, pour nécessaires qu'elles soient. Ils produits chimiques, qui produisent 70% des risquent donc de subir les conséquences biens manufacturés que les pays en développe- du manque de souplesse et de l'insuffisance ment importent de pays industrialisés. Le pro- de capacité d'importation généralement asso- tectionnisme réduit la capacité d'importations ciées aux politiques commerciales à tendance des pays en développement et nuit aux perspec- autarcique-conséquences qui risquent d'être tives de croissance de ces secteurs exportateurs. particulièrement graves dans un climat interna- L'importation de biens manufacturés peu tional instable et protectionniste, où la souplesse coûteux en provenance des pays en développe- fait prime. En partie pour cette raison et en ment contribue à freiner la hausse des prix et partie en raison des contingents très bas ac- à augmenter le pouvoir d'achat des consomma- tuellement imposés aux nouveaux venus dans teurs. Il ressort d'une étude de tous les biens 26 20. Exportations par les pays industrialisés de biens ianufacturés à destination des pays en développement, 197,1-76 (Pourcentages) Partsdes exportations des paIs industrialisés Taux annuel Composition allant vers des pays moyen de par produit en développement croissance (aux prix courants) (aux prix courants) réelle 1970 1976 1970 19-6 1970-1976 Machines et matériel de transport 53 59 29 36 10 Machines non électriques (24) (24) 31 37 8 Matériel de transport (18) (22) 26 34 10 Matériel électrique (11) (13) 39 37 15 Produits chimiques 13 12 30 29 7 Fer et acier 8 7 24 29 6 Biens manufacturés divers 26 22 21 24 7 Total des biens manufacturés 100 100 26 31 9 Note: Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas toujours à la somme exacte de leurs éléments. Sources: Statistiques du commerce extérieur, Série C: Echanges par produits. Résumé par marchés: Exportations, Vol. 1, jan.- déc. 1970 et Vol. 1 jan.-déc. 1976 (OCDE, Paris; United Notions Yearbook of International Trade Statistics, 1977. (Bureau de sta- tistique de l'ONU, New York); Matrices du commerce mondial par régions et par catégories de produits, 1955-76. (Gatts, Genève: Etudes sur le commerce international N 7, 1978); et Bulletin mensuel de statistique de l'ONU, (Bureau de statistique de l'ONU Mars 1979) New York. de consommation, à l'exclusion des produits manufacturés avec les pays en développement. alimentaires et des automobiles, effectuée en Il en ressort que la diminution du nombre d'em- 1978 à la demande d'organisations américaines plois résultant de ces échanges est faible ou de détaillants, que le prix de vente des biens même négligeable, En outre, ces études et diver- importés d'Asie et d'Amérique latine était en ses autres soulignent l'importance très limitée moyenne inférieur de 16% à celui des produits des importations des pays en développement d'origine américaine de qualité comparable. En sur les déplacements de main-d'oeuvre dans les outre, ces importations entraient pour une plus industries auxquelles elles font concurrence, large part dans les dépenses des familles à faible lorsqu'on les compare à d'autres facteurs tels revenu. que l'évolution de la technologie et l'accroisse- Les pressions en faveur du protectionnisme ment de la productivité. En réalité, le protec- résultent en grande partie de l'inquiétude con- tionnisme dirigé contre les importations prove- cernant les effets que le commerce avec les pays nant des pays en développement a parfois pour en développement risque d'avoir sur l'emploi. effet d'accélérer l'adoption, dans l'industrie Il convient cependant de ramener cette con- ainsi protégée, de matériels destinés à économi- sidération à sa juste valeur. Dans un certain ser de la main-d'oeuvre et d'avoir ainsi des con- sens, le problème du chômage est le corollaire séquences diamétralement opposées à l'objectif nécessaire des avantages qui proviennent en recherché. En outre, dans la mesure où le chô- partie de la libération et de l'inutilisation tem- mage résulte des craintes que les pressions i_n- poraire de certains facteurs de production. Com- flationnistes suscitent dans les milieux officiels, parés avec les autres causes de chômage, les l'adoption d'une politique protectionniste risque déplacements de main-d'oeuvre résultant des d'aggraver le problème en réduisant la mobilité échanges ont l'avantage d'être presque immé- des facteurs productifs, aggravant ainsi les gou- diatement compensés par l'accroissement de la lets d'étranglement et les pénuries à un niveau demande de produits exportés créé par ces donné de la demande globale. échanges. Un certain nombre d'études, concer- nant notamment la Belgique, les Etats-Unis, la La lutté contre le protectionnisme et le processus France, les Pays-Bas, la République fédérale d'ajustement aux importations d'Allemagne et l'ensemble des pays de l'OCDE En dépit de la force des arguments économi- ont été effectuées sur les conséquences de l'ex- ques dirigés contre lui, le protectionnisme con- pansion équilibrée du commerce des produits serve un certain attrait pour deux principales 27 catégories de raisons. Premièrement, l'augmen- loppement prennent plus pleinement conscience tation des importations en provenance des pays de l'importance des avantages mutuels que leur en développement, comme toutes les mutations procurerait la libéralisation des échanges, il économiqiies, oblige certains producteurs des importe de prendre des mesures pour résister pays industrialisés à procéder à des ajuste- aux pressions protectionnistes émanant de ceux ments coûteux. Deuxièmement, des facteurs qui redoutent les conséquences du changement politiques influent sur la réaction que suscitent ou pour réduire ces pressions. A cet effet, quatre les difficultés de cet ajustment. La concurrence cheminements semblent de nature à donner de des produits importés se fait particulièrement bons résultats. Premièrement, il est indispensa- sentir dans un petit groupe d'industries de main- ble d'imposer, au plan international, certaines d'oeuvre dont certaines, telles que l'habillement limitations à la liberté d'action des divers gou- et la chaussure, souffrent déjà de la lenteur de vernements. Ces limitations devraient concer- la croissance du marché. Pour des motifs d'ordre ner notamment le recours à diverses mesures historique et économique, ces industries sont protectionnistes et faire l'objet d'une surveil- fréquemment localisées dans des zones de dé- lance active. Toutefois, les contraintes juridi- pression économique, où elles offrent des sa- ques ne pourront à elles seules empêcher les laires peu élevés à leur personnel, composé en états souverains d'agir à leur guise dans des grande partie de main-d'oeuvre banale. Bon périodes qu'ils considéreront comme périodes nombre de leurs employés sont des femmes à de crise. En partie pour cette raison, il est indis- qui il est difficile, en raison de leurs obligations pensable et tout aussi utile d'éveiller l'intérêt familiales, de se mettre à la recherche d'emplois du public contre le protectionnisme et lui expli- mieux rémunérés. Confrontées à la concurrence quer que la "menace" venant de l'étranger n'est des pays en développement, certaines en ce- pas la cause du chômage. Ensuite et surtout, il prises n'ont guère d'autre solution que le pro- est nécessaire de promouvoir le retour au plein tectionnisme pour survivre, faute de quoi, leur emploi et la reprise de l'expansion économique personnel perdra son travail et son salaire. générale dans le monde industrialisé. Bien que Les économies industrialisées sont parvenues cette question ne soit pas examinée plus à fond à faire face à des mutations économiques beau- dans le présent document, il importe de souli- coup plus importantes dans un passé récent; gner que les mesures visant à améliorer le pro- par exemple, dans plusieurs grands pays, l'effec- cessus d'ajustement ne peuvent que contribuer tif de la main-d'oeuvre agricole a diminué de à la réalisation de cet objectif essentiel, tandis plus de moitié entre 1950 et 1970. La difficulté qu'une politique à long terme de protection- tient à ce que, dans la conjoncture actuelle ca- nisme et de subventions défensives aura proba- ractérisée par un chômage assez élevé, les gou- blement pour effet de retarder sa réalisation. vernements font l'objet de fortes pressions en Enfin, il est indispensable de mettre au point des faveur de l'adoption de palliatifs à court terme. mesures d'ajustement micro-économiques desti- Même si les importations ne font perdre qu'un nées à diminuer les coûts sociaux de cette assez petit nombre d'emplois, elles incitent transition, et à en modifier la répartition. Il sera manifestement au protectionnisme. Les produc- possible d'améliorer ainsi le fonctionnement teurs lui sont favorables car c'est la forme d'aide général de l'économie et de réduire la résistance officielle qui occasionne le moins d'intervention aux ajustements néces.ités par les échanges. directe de la part des pouvoirs publics; pour ces Les trois dernières stratégies énoncées ci- derniers, le protectionnisme n'impose aucune deusus sont d'autant plus importantes que dans charge financière immédiate. Les victimes du un domaine crucial il est peu probable que les protectionnisme, qu'il s'agisse des consomma- accords internationaux parviennent complète- teurs ou des industries exportatrices, sont moins mEnt à empêcher les divers pays de prendre des puissamment organisées que les groupes d'in- mesures protectionnistes: la réduction des me- térêt qui le réclament. Les importations en sures non tarifaires ne peut pas être facilement provenance des pays en développement sont imposée de l'extérieur. L'effet protecteur des particulièrement vulnérables aux pressions poli- mesures non tarifaires dépend énormément de tiques en faveur du protectionnisme, car les leur conception quaitative et de la façon exacte pays pauvres ne peuvent guère brandir la me- dont elles sont adninistrées. Il est pour cette nace des mesures de rétorsion. raison particulièrement souhaitable de les ré- Pour que pays industrialisés et pays en déve- duire et, lorsque ,,ertaines restrictions semblent 28 absolument indispensables, d'adopter à leur leur. Une indemnité forfaitaire pourrait être place des dispositifs plus visibles tels que des éventuellement accordée en fonction de leur tarifs douaniers. âge, de leur ancienneté, etc., aux travailleurs Lorsqu'on cherche à élaborer un meilleur sys- obligés de quitter leur emploi, ou à ceux dont tème d'ajustement, on peut soutenir que le méca- l'usine a dû fermer, tandis que le propriétaire de nisme du marché proprement dit est le mieux à l'entreprise pourrait être indemnisé en fonction même de promouvoir une réallocation efficace de la valeur comptable de ses immobilisations des ressources, si on le laisse fonctionner libre- (compte tenu de l'inflation) lorsque celles-ci se- ment. Il convient donc d'adopter des mesures raient mises au rebut. Des problèmes d'équité se de nature à réduire la résistance politique au poseront inévitablement lorsqu'il s'agira de dé- changement et qui, en fin de compte ont un effet finir les catégories de personnel ou d'entreprises protectionniste. On peut y parvenir en accor- qui seront indemnisées, sans oublier les indus- dant des indemnisations aux entreprises directe- tries qui fournissent des biens de consommation ment affectées. Pour diminuer les pressions intermédiaire aux industries directement affec- politiques en faveur du protectionnisme, tout tées, et lorsqu'on indemnisera des travailleurs programme d'indemnisation doit réunir un cer- qui auraient quitté de toute façon leur emploi, tain nombre de caractéristiques. Premièrement, alors que ceux qui restent sur place ne recevront ses bénéficiaires doivent pouvoir compter sur aucune prime. Enfin, quelle que soit la justifica- les avantages qu'il leur procurera, ce qui sup- tion politique de l'indemnisation des proprié- pose l'établissement de directives claires et taires de capitaux, on peut penser que c'est à compréhensibles et une administration rapide. eux qu'il appartient normalement de prévoir Deuxièmement, les prestations doivent être gé- l'évolution de la situation économique. Il peut néreuses et correspondre approximativement donc être souhaitable de limitel le montant des aux coûts imposés à ceux qui ne bénéficient indemnités qui leur seront accordées, et l'impor- d'aucune protection. Troisièmement, il faut que tance des entreprises qui peuvent y prétendre. ce programme apparaisse comme équitable. Les programmes existants d'indemnisation Enfin ses bénéficiaires devraient probablement ont donné des résultats inégaux. Le programme englober la totalité, ou du moins la majorité de américain d'ajustement est peut-être l'exemple ceux qui supportent les pertes les plus lour- le plus intéressant. Il accorde la majeure partie des et détiennent le pouvoir politique le plus des indemnités sous forme de paiement aux considérable, notamment les propriétaires de travailleurs des entreprises affectées par les im- capitaux. portations provenant de pays en développe- Ces conditions ne sont pas faciles à satisfaire, ment, et qui perdent leur emploi. Toutefois, ces C'est ainsi que tout programme fondé sur l'exa- paiements ne constituent pas une indemnisation men a posteriori des coûts qu'a dû supporter totale. En outre, ils n'incitent pas les bénéfi- telle ou telle entreprise s'accompagnera de dé- ciaires à trouver rapidement un autre emploi, car lais inévitables et d'un certain arbitraire dans ils ne sont pas accordés sous la forme d'une le choix et l'application des critères d'admis- somme globable, mais dépendent de la durée de sion. Une solution possible consisterait à con- la période de chômage. Les prestations accor- sidérer tout le personnel employé dans certaines dées aux entreprises le sont uniquement en vue industries comme susceptible de bénéficier de leur modernisation ou de leur restructura- d'une indemnisation, Celle-ci pourrait être ac- tion, et non en cas de clôture-caractéristique cordée lorsqu'une entreprise de cette industrie qui risque de retarder certaines fermetures demanderait à bénéficier à titre exceptionnel pourtant justifiées. En outre, l'examen cas par d'une clause de sauvegarde, ou encore lorsqu'il cas des dommages subis par les entreprises serait décidé d'éliminer les restrictions imposées risque d'être une cause de retard. D'autres pays aux importations de certains produits. Dans la appliquent des mesures d'assistance aux travail- pratique, l'attribution d'une indemnité adéquate leurs des industries désignées pour être aidées et la désignation des bénéficiaires posent des et pour faire l'objet des ajustements structurels problèmes délicats. Il n'est guère de programme nécessités par l'évolution de la situation écono- d'indemnisation financièrement réalisable qui inique. On peut citer la loi sur l'industrie coton- ne se limite probablement aux travailleurs obli- nière, mise en vigueur au Royaume-Uni en 1959, gés de quitter leur emploi; au contraire, le pro- et la partie des programmes de la Communauté tectionnisme profite à ceux qui conservent le européenne du charbon et de l'acier qui 29 consistait à aider les mineurs licenciés. Dans le du travail estime que 90% des stagiaires qu'il premier cas, des indemnités pour clôture d'usine forme trouvent du travail dans les six mois. furent accordées avec un certain succès aux Une autre série de mesures consiste à éliminer propriétaires du capital. Toutefois, comme dans les obstacles auxquels se heurte la mobilité de presque tous les programmes qui concernent la main-d'oeuvre, telles que le non-transfert des certaines industries données, il y eut une cer- pensions, le contrôle des loyers, et les pertes taine confusion sur le but poursuivi. En effet, subies sur les logements occupés par leurs pro- ce dernier consistait en partie à moderniser et priétaires. L'élimination de ce dernier obstacle à relancer l'industrie intéressée, ce qui se révéla fait partie du programme du Ministère de la d'une application assez difficile. Jusqu'à présent, défense mentionné plus haut. Il est également les programmes d'indemnisation ne sont parve- possible, comme le prévoit le programme d'ajus- nus que partiellement à émousser les pres- tement des Pays-Bas, d'aider les entreprises en sions politiques en faveur d'un surcroît de encourageant l'installation outre-mer d'activi- protectionnisme. tés de main-d'oeuvre soit par l'investissement Une deuxième stratégie d'ajustement, pleine- étranger direct, soit > la sous-traitance. Pour ment compatible avec la précédente, consiste à tirer parti de ces avantages, les firmes doivent s'efforcer de diminuer le coût social de l'ajuste- être assurées de la sécurité de leurs investisse- ment, notamment en réduisant la durée de la ments à l'étranger, ce qui nécessite des négocia- période pendant laquelle des facteurs de pro- tions entre gouvernements. Enfin, le dynamisme duction déplacés restent inemployés. Il existe de l'ensemble du système économique est d'une une méthode qui consiste à accorder une assis- importance capitale. Ce dynamisme n'exige pas tance directe pour la création de nouvelles acti- seulement le succès de la politique de stabilisa- vités dans des communes durement frappées par tion macro-économique, mais il dépend égale- des fermetures d'usines ou d'importants licen- ment du développement rapide d'industries ciements. Des programmes de ce genre ont été nouvelles et vigoureuses. Outre le soutien de organisés avec succès aux Etats-Unis par le caractère général qu'il accorde à la recherche Bureau de l'ajustement économique du Minis- et au développement, qui est l'une des carac- tère de la défense, créé spécialement pour aider téristiques communes des programmes officiels les communes touchées par la fermeture de de la plupart des pays industrialisés, le Japon a bases militaires. Plus de 200 communes ont été particulièrement bien réussi, jusqu'à présent, à ainsi assistées entre 1961 et 1975. En République découvrir les "gagnants" de l'avenir. fédérale d'Allemagne, après les licenciements Il importe de reconnaître qu'en réalité ce que décidés par Volkswagen à la suite des pertes l'on désigne couramment sous le terme d'aide à enregistrées en 1974, l'Etat accorda son assis- l'ajustement est en grande partie fortement dé- tance pour encourager la création de nouvelles fensif. Les politiques de main-d'oeuvre actuelles activités dans la région affectée. Sur un plan consistent fréquemment à subventionner des régional plus vaste, les efforts visant à aider les industries en déclin et il en est de même des régions peu développées devraient consister politiques industrielles. En outre, les subven- principalement à augmenter l'offre de main- tions accordées aux investissements dans des d'oeuvre qualifiée, et pas seulement l'offre de régions pauvres ont fréquemment pour effet capital. Enfin, parmi les mesures intéressant d'entraîner la concentration d'industries qui l'ensemble de l'économie, les programmes de sont précisément les plus vulnérables à la con- formation et de recyclage, notamment les pro- currence des pays en développement. grammes de formation en cours d'emploi sem- Une troisième méthode consiste à accorder blent de nature à donner de bons résultats. une protection temporaire ou un soutien direct D'après une évaluation récente, les programmes à des industries vulnérables, soit pour freiner exécutés en vertu de la loi sur la formation et leur déclin et faciliter ainsi le processus d'ajus- la valorisation de la main-d'oeuvre des Etats- tement, soit pour leur donner "le temps de Unis ont donné des résultats intéressants, en respirer", et les aider ainsi à se moderniser et particulier pour la main-d'oeuvre féminine, qui à se rééquiper, de façon à devenir compétitives constitue en général une proportion élev,âe des sur le plan international. L'idée de ralentir le employés d'industries vulnérables aux importa- processus d'ajustement est parfaitement soute- tions en provenance des pays en déi:eloppe- nable mais, dans la pratique, il est très rare que ment. En Suède, le Conseil national du marché la protection accordée à telle ou telle industrie 30 soit de courte durée. Bien souvent, la protection une croissance rapide et un emploi élevé, et à "temporaire" est utilisée pour de nouveaux in- créer ainsi des conditions générales qui aideront vestissements dans l'espoir, fréquemment déçu, les entreprises à s'ajuster, face aux importations de rétablir la compétitivité de l'industrie en en provenance des pays en développement. question. Par la suite, de fortes pressions se manifestent en faveur du renouvellement et de Le commerce des pays en développement entre eux et l'extension de cette protection, afin de rendre avec les économies à planification centrale viables ces nouveaux investissements. L'indus- Si le protectionnisme venait à s'aggraver dans trie textile et celle du vêtement illustrent cette les pays industrialisés, quelles voies resteraient tendance à transformer en protection perma- ouvertes aux pays en développement? L'une nente des mesures d'assistance à court terme d'elles consisterait à intensifier les échanges destinées à protéger une industrie contre la con- entre pays en développement. Ces échanges sont currence. Une autre formule consiste à restruc- très actifs depuis quelques années. Le Brésil turer délibérément une industrie existante, con- fait plus de commerce avec d'autres pays en formément à un plan déterminé, fréquemment développement qu'avec les Etats-Unis, et les négocié, entre les diverses parties intéressées exportations de l'Inde en direction de pays (à l'exclusion des consommateurs). On conçoit en développement augmentent plus rapidement que cette méthode soit de nature à faciliter que ses exportations vers des pays industriali- l'ajustement, mais l'expérience d'un certain sés. Les échanges de biens manufacturés entre nombre de pays industrialisés a révélé des pro- pays en développement augmentent rapidement, blèmes délicats. La collaboration de la direction à peu près au même rythme que leurs exporta- et des employés des firmes à la mise au point tions de biens manufacturés vers les pays in- d'un plan industriel risque de donner naissance dustrialisés. Ce résultat est remarquable, car à une demande de protectionnisme bien orches- cette expansion a nécessité l'élimination pro- trée; si des éléments importants d'une industrie gressive et simultanée sur tous les fronts de ne sont pas viables, ils donnent naissance à de multiples obstacles, notamment d'obstacles pro- fortes pressions en faveur de l'octroi de sub- tecteurs et institutionnels, aggravés par la fai- ventions destinées à poursuivre l'objectif fugitif blesse des liaisons commerciales. La plupart de que constitue le rétablissement de leur compé- ces exportations de biens manufacturés ont pour titivité. Enfin, dans une économie de marché, origine un pays en développement plus indus- les plans qui couvrent l'ensemble d'une indus- trialisé que son partenaire commercial; environ trie sont généralement difficiles à administrer et un cinquième seulement s'effectue entre des pays deviennent rapidement périmés. Le rééquipe- ayant atteint le même niveau de développement ment des entreprises donne les meilleurs résul- industriel. Les produits exportés sont générale- tats lorsqu'elles sont bien gérées et disposent ment caractérisés par la possibilité de réaliser de solides débouchés, et non lorsque leurs dans leur fabrication d'appréciables économies marchés sont en perte de vitesse. d'échelle; ils nécessitent une technicité et des Ce survol rapide des politiques d'ajustement capitaux élevés et proviennent d'industries fait entrevoir un certain nombre de conclusions, créées principalement pour approvisionner le Premièrement, les programmes visant à faciliter marché local. A ces égards, ces échanges con- l'ajustement donnent en général de meilleurs trastent avec une grande partie des exportations résultats lorsqu'ils vont dans le même sens que à destination des pays riches, généralement pro- les forces du marché, que lorsqu'ils essayent de duites par des industries de main-d'oeuvre. remonter le courant. Deuxièmement, l'aide ac- Les échanges de produits manufacturés entre cordée aux travailleurs et aux communes vic- pays en développement ne dépendent guère des times de la concurrence pour les aider à se programmes d'intégration régionale prévoyant recycler a des chances d'être plus efficace que des échanges de protection, un traitement tari- les programmes visant à aider des industries faire préférentiel, ou l'exécution de projets in- déclinantes. Troisièmement, l'efficacité des pro- dustriels conjoints: comme l'indique le Tableau grammes d'ajustement dépend directement des 21 un sixième environ de ces échanges a lieu détails de leur conception et de leur réalisation. entre des pays d'Amérique latine et d'Afrique, Enfin, l'aide à l'ajustement ne peut que com- les deux seules régions où ces programmes ont pléter, mais ne peut remplacer, les mesures eu quelque importance. Bien qu'une grande économiques générales destinées à promouvoir partie des échanges qui s'effectuent dans le 31 21. Echanges de biens manufacturés entre pays en développement, 1976 Total des exporta- tions de biens Destination des exportations de biens manufacturés manufacturés (En pourcentage du total) échangés entre Asie de Moyen- Autres Total pays en développe- Vers l'Est Amérique Orient et pays Europe pays en ment (Milliards Venant de et du latine et Afrique d'Afri- du dévelop- de dollars EU Sud Antilles du Nord que Sud pement courants) Asie de l'Est et du Sud 26,6 2,3 11,8 5,5 1,3 47,6 9,0 Amérique latine et Antilles 0,4 13,9 0,3 1,0 0,6 16,1 3,1 Moyen-Orient et Amérique du Norda 0,9 0,2 7,6" 0,2 0,4 9,3 1,8 Autres pays d'Afrique 0,4 0,4 0,5 3,0 0,5 4,8 ~ 0,9 Europe du Sud 2,4 4,9 7,2 5,0 2,8 21,2 4,2 Total des pays en développement 30,7 21,7 27,4 14,6 5,6 100,0 19,0 Note: Dans le présent Tableau, les pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux sont comptés avec les pays en développe- ment, mais les échanges de biens manufacturés n'englobent pas la Section 9 de la CTCI. Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas toujours à la somme exacte de leurs éléments. "Y compris les exportateurs de pétrole à excédant de capitaux; n'englobe pas l'Algérie et le Maroc qui sont comptés dans les "autres pays d'Afrique". "Y compris d'importantes réexportations du biens manufacturés dans d'autres pays. Sources: Calculés d'après United Nations Yearbook of International Trade Statistics, 1977 Vol. 1, Tableau B (New York: Nations Unies, Bureau de statistique), et United Nations Commodity Trade Statistics, Series D (New York: Nations Unies, Bureau de sta- tistique) pour divers pays. cadre d'acc.ords régionaux auraient probable- entre pays du tiers monde se développeront meut eu lieu de toute façon il ne faut pas sous- rapidement, ce qui entraînera une réduction des estimer l'intérêt d'accords commerciaux régio- obstacles fréquemment mentionnés tels que le naux bien conçus, coût des transports et l'insuffisance des institu- L'importance du rôle joué par les divers pays tions. Un certain type d'assistance institution- en développement, que ce soit en qualité nelle pourrait être particulièrement utile: l'ex- d'acheteur ou de fournisseur dans les échanges pansion récente des exportations de biens avec d'autres pays du même groupe, dépend, d'équipment en provenance de pays en dévelop- pour une large part, du régime de leurs impor- pement technologiquement avancés et à destina- tations et de leur potentiel exportateur. Le dé- tion de ceux qui le sont moins, pourrait recevoir veloppement de ce commerce est, en général, un nouvel essor si les crédits à l'exportation et étroitement associé avec leur performance à les possibilités d'assurance étaient plus large- l'exportation car les recettes d'exportations ment accordés aux pays exportateurs. déterminent dans une grande mesure la capacité Les économies à planification centrale n'achè- d'achat de produits importés, y compris ceux qui tent que 6% des exportations de biens manu- proviennent d'autres pays en développement. En facturés des pays en développement. Ces deux outre, bon nombre de produits ne peuvent être groupes de pays profiteraient certainement vendus ou achetés que dans des pays industria- d'échanges entre eux, mais il est peu probable lisés. Dans ces conditions, il faut considérer qu'ils s'accroissent dans des proportions spec- que les échanges avec d'autres pays en dévelop- taculaires. En raison de leur politique consistant pement s'ajoutent aux échanges avec les pays à acheter de la technologie dans les grands pays industrialisés, sans toutefois les remplacer. Les industrialisés, des difficultés de leur balance des arrangements qui incitent un groupe de pays en paiements et de l'importance croissante de leur développement à se replier sur lui-même, en dette extérieure, il est probable que les pays à quête d'une sorte d'autarcie collective, mena- planification centrale joueront souvent un rôle cent de freiner le progrès technologique et de plus important en tant que concurrents des pays faire perdre des occasions commerciales intéres- en développement sur les marchés des pays santes. Toutefois, dans un climat international industrialisés qu'en tant que partenaires com- favorable, on peut prévoir que les échanges merciaux. En fait, le protectionnisme qui se 32 manifeste depuis peu dans les pays indus- ment, peuvent être progressivement réduits à trialisés de l'Europe occidentale a en grande mesure que ces pays se développent. Pour les partie pour cible les économies à planification pays intéressés, les pressions en faveur de centrale de l'Europe de l'Est. Les préoccupations l'adoption de nouvelles normes peuvent ap- que cause la tendance de ces pays à réduire porter de l'eau au moulin des partisans de artificiellement le prix de leurs exportations changements de politique souhaitables, mais contribue à renforcer cette tendance. Pendant difficiles. Ces changements peuvent être provo- les prochaines décennies, la République popu- qués et aidés par la garantie d'une amélioration laire de Chine pourrait devenir un concurrent de l'accès aux divers marchés et par l'apport de sérieux pour les pays en développement en tant nouveaux capitaux qui permettront d'atténuer qu'exportatrice de produits de ses industries de les problèmes que connaîtra, selon toute vrai- main-d'oeuvre. semblance, la balance des paiements. Certains pays en développement changeant progressive- Mesures prioritaires à prendre à l'échelon international ment de catégorie, ceux qui restent en arrière La majeure partie des mesures visant à arrêter devraient bénéficier d'un statut privilégié. la montée du protectionnisme et à le faire re- Il faut aussi s'efforcer d'améliorer l'Accord culer ne peuvent être prises qu'au sein des multi-fibre et d'abaisser les barrières commer- divers pays industrialisés et de la Communauté ciales qui lui sont associées dans le commerce européenne. Certaines mesures prises à l'éche- des textiles et de l'habillement. Dans ces indus- lon international pourront cependant jouer un tries, plus de 15 années de protectionnisme à rôle complémentaire des plus utiles. Les pre- l'égard des pays en développement par le biais miers résultats du Tokyo Round permettent d'un contingentemnent bilatéral, ont, semble-t-il, d'entrevoir l'ampleur de ce qui peut être réalisé, trop fermement établi le système pour que ce face à de fortes pressions protectionnistes. Il dernier puisse être rapidement éliminé ou faut maintenant aller délibérément de l'avant tomber en désuétude. Dans ces conditions, il pour que ces résultats tournent à l'avantage importe de s'attacher particulièrement à réviser de tous les pays en général et des pays en et à libéraliser les mesures non tarifaires afin de développement en particulier, en mettant en minimiser leur impact sur les pays les plus vigueur les nouveaux codes et procédures afin pauvres et les moins avancés. Dans ce domaine, qu'ils exercent une forte influence positive, et en ce dont ces pays ont le plus besoin c'ejt de rassemblant une jurisprudence, des précédents l'assurance de débouchés pendant une longue et des procédures, qui permettront de prévenir période jusqu'au moment où leurs exportations efficacement les abus, Le processus d'applica- auront atteint un niveau tout à fait substantiel. tion de ces nouveaux codes et procédures offrent Cette assurance leur permettrait de relancer la une excellente occasion pour renforcer le mé- production des industries de main-d'oeuvre tra- canisme international de surveillance, de mise vaillant pour l'exportation, et d'élargir ainsi les en vigueur et de règlement des différends. Il possibilités de développement des pays qui en convient de s'attaquer également aux obstacles ont le plus besoin. Aujourd'hui, la majorité des auxquels se heurtent les échanges à l'extérieur importations de textiles et presque toutes les du cadre de l'Accord général sur les tarifs importations de vêtements en provenance des douaniers et le commerce (GATT], ou qui sont pays en développement sont le fait des plus in- contraires à cet accord. Un moratoire devra dustrialisés d'entre eux; l'ouverture aux autres être imposé d'urgence aux nouvelles restrictions pays des mêmes marchés ne risque guère d'ac- affectant les perspectives d'exportation des pays croître soudainement le volume des importa- en développement. En outre, il convient d'ac- tions et ne nécessiterait pas d'ajustement struc- corder une forte priorité aux tentatives de né- turel rapide dans les pays importateurs. Si l'on gociations de réductions aux barrières non tari- considère l'énorme champ des divers contin- faires existant à l'heure actuelle. gentements imposés aux importations de tex- Il convient de redoubler d'efforts pour préciser tiles dans le cadre des systèmes bilatéraux-les et adopter la procédure de "changement de caté- contingents ou arrangements équivalents im- gorie", aux termes de laquelle le traitement tari- posés actuellement par la Communauté euro- faire spécial, les privilèges et les exemptions par péenne couvrent actuellement plus de 35 pays rapport aux règles du commerce international, en développement et menacent même les signa- actuellement consentis aux pays en développe- taires de la Convention de Lomé-et les grandes 33 difficultés auxquelles se heurte la réduction des d'obligations, à court terme et non amorties, et mesures non tarifaires dans le domaine agricole, un crédit du Fonds monétaire international où elles ont également proliféré, il est également d'environ 8 milliards de dollars. En raison de la capital d'éviter la création d'un système simi- croissance rapide des prêts privés, le pourcen- laire et officiel d'obstacles dans d'autres indus- tage des emprunts contractés auprès de bail- tries telles que la chaussure ou la sidérurgie. leurs de fonds privés est passé de 47% en 1970 à 60% en 1977. A la fin de la même année, 94% des Dette extérieure et flux de capitaux emprunts contractés auprès de sources privées L'augmentation rapide de l'endettement global l'avaient été par des pays à revenu intermédiaire des pays en développement après 1973 est à (Tableau 22). l'origine de préoccupations grandissantes con- En dépit de l'augmentation du montant global cernant le problème de leur dette. De 1973 à de la dette, divers indicateurs de l'endettement 1977, l'encours de la dette décaissée, à moyen et restent à un niveau acceptable. Pour l'ensemble à long terme, a augmenté de 21/o par an aux des pays à revenu intermédiaire, le service de la prix courants. L'attention accordée à cet accrois- dette exprimé en pourcentage du montant des sement rapide a toutefois relégué au second plan exportations n'a pas sensiblement augmente le fait que l'encours de la dette des pays en entre 1970 et 1977, bien que son augmentation développement avait également doublé au cours ait été sensible dans certains groupes de pays de la période 1969-73 et qu'en valeur réelle, (Tableau 23). La majeure partie de la dette d'ori- cette dette avait crû beaucoup plus lentement de gine privée était concentrée dans un assez petit 1973 à1977 que de1969 à1973.Ala fin de l'année nombre de pays dont la plupart avaient de bon- 1977. l'encours total de la dette à moyen et à long nes perspectives de croissance et une gestion terme était de 258 milliards de dollars. Il con- économique raisonnablement saine. Ces faits, vient d'y ajouter 50 à 60 milliards de dollars reconnus quelque peu tardivement, joints à la diminution du déficit en compte courant des 22. Pays en développement: Montant enfin d'année pays en développement en 1976 et 1977, ont de la dette non amortie à moyen et à long contribué à réduire l'inquiétude causée par le terme, 1970-90 volume global de l'endettement des pays en (En milliards de dollars EU courants) développement. Toutefois, certains pays comme 1970 1977 1985 1990 le Pérou, le Soudan, la Turquie, le Zaïre et la Dette d'origine privée 32 155 438 771 Zambie ont connu au cours de cette période de Pays à faible revenu 2 10 16 19 graves problèmes de gestion de leur dette. Pays à reveril D'autres, commele Brésil, l'Indonésie, le Mexique intermédia1;e 30 145 422 752 et les Philippines, ayant contracté de nou- Dette d'origine publique, veaux emprunts, ont vu augmenter leur en- multilatérale comprise 37 104 302 507 dettement et le ratio du service de leur dette, Pays à faible revenu 15 39 108 183 sans qu'il en résulte toutefois de graves pro- Pays à revenu blèmes de liquidité. L'augmentation du ratio intermédiaire 21 66 194 324 du service de la dette prévue pour certains Total a68 258 740 1.278 groupes de pays à revenu intermédiaire montre Total aux prix de 1975 113 231 348 449 que ces pays vont avoir des difficultés de plus Réserves internationales en plus graves à gérer des flux importants de brutes 22 103 266 441 capitaux extérieurs et à éviter des pénuries de Pays à faible revenu 3 11 23 38 lqiié Pays à revenu liquidité. intermédiaire 19 92 243 404 Outre les problèmes d'endettement propres à Note: certains pays, les principales inquiétudes qu'ont Réserves, en mois de causées ces dernières années les flux interna- couverture des tionaux de capitaux sont l'aggravation de la importationsa 3,0 4,0 3,3 3,1 structure de la dette, les perspectives de crois- sance soutenue des emprunts contractés à des Note: Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspon- dent pas toujours à la somme exactc de leurs éléments. conditions commerciales, l'efficacité avec la- Montant des réserves internationales brutes, exprimé quelle le système monétaire et financier interna- d'après lo nombre de mois d'importation qu'elles permet- tional parvient à faire face aux prises de liqui- traient de payer, en prenant pour valeur de ces importations dité,l prseties d q iai leur valeur moyenne, pour l'année considérée, dité, les perspectives d'amélioration quantitative 34 et qualitative des flux d'aide publique au déve- travailleurs migrants. L'augmentation soudaine loppement et les besoins particuliers des pays les des dépenses en devises peut être une autre plus pauvres. En termes généraux,. les princi- cause d'instabilité. Cette augmentation peut pales préoccupations de bon nombre de pays à résulter de changement du prix ou du volume revenu intermédiaire ont trait à d'éventuels des importations de produits alimentaires de problèmes de liquidité. Les perspectives d'em- base et de carburant, de la simultanéité de plu- prunt à des conditions commerciales et les sieurs paiements au titre du service de la dette mécanismes permettant de surmonter les crises ou de la fluctuation des paiements d'intérêt sur de liquidité sont en relation directe avec leur des prêts ayant un taux d'intérêt flottant. Cer- situation. Le principal problème auquel se heur- taines mesures économiques prises à l'échelon tent les pays à faible revenu est d'obtenir des national, telles que les programmes trop ambi- transferts suffisants de ressources réelles, bien tieux de dépenses publiques, ou le recours que ces pays ne soient pas tous à l'abri des pro- excessif à des emprunts étrangers à court terme blèmes de liquidité. destinés à financer des projets de développe- ment à moyen et à long terme sont également des Sources d'instabilité causes fréquentes d'instabilité. Il y a crise de liquidité lorsque la situation de En raison de la diversité des causes, la solu- la dette extérieure d'un pays s'aggrave sous tion des problèmes de liquidité dépend d'une l'effet de facteurs extérieurs ou en raison de gamme étendue de mesures et de mécanismes l'échec de mesures adoptées à l'échelon national, institutionnels. Les questi-ns de dette ne peu- ou d'une combinaison de ces deux facteurs, qui vent pas être traitées isolément, car elles sont peut entraîner des réactions qui compliquent le liées de façon inextricable àbon nombre d'autres problème et engendrent la nécessité d'une réor- problèmes d'ordre économique. Au sens général, ganisation de la dette et d'ajustements pénibles une bonne gestion de la dette d'un pays donné de la politique économique nationale. Diverses exige que ce dernier ait une politique économi- sources d'instabilité peuvent être à l'origine de que saine et favorise la création de liens com- la première manifestation d'aggravation de la merciaux et financiers mutuellement avantageux situation d'une dette. On peut ctter, par exemple, avec des pays industrialisés. Plus précisément, le déclin ou le ralentissement de la croissance la communauté internationale devrait examiner des gains en devises, résultant, par exemple, de un certain nombre de problèmes et de mesures fluctuations des prix ou du volume des exporta- premièrement pour prévenir les crises de li- tions de produits primaires, de l'augmentation quidité ou du moins réduire leur fréquence et des obstacles auxquels se heurtent les exporta- leur gravité, et deuxièmement pour atténuer tions ou du déclin des transferts de fonds de leurs effets, lorsqu'elles surviennent. 23. Pays à revenu intermédiaire: Ratios du service de la dette 1970-90 En pourcentage des exportations de biens En pourcentage du et de services produit national brut 1970 1977 1985 1990 1970 1977 1985 1990 Asie de l'Est et Pacifique 6,5 5,7 11,6 10,4 2,5 3,1 5,6 5,1 Amérique latine et Antilles 15,9 20,9 24,1 24,2 .2,5 4,3 4,8 4,7 Moyen-Orient et Afrique du Nord 10,3 6,7 12,7 15,8 2,0 2,7 4,9 5,7 Afrique subsaharienne 5,9 8,5 19,9 27,6 1,5 2,9 6,1 7,8 Europe du Sud 8,2 13,1 23,6 23,6 1,1 2,5 4,7 5,0 Ensemble des pays à revenu intermédiaire 10,2 11,8 18,3 19,2 2,0 3,3 5,0 5,3 Note Part du service de la dette constituée par -le remboursement 70,7 68,2 74,0 74,6 du principal -le paiement des intérêts 29,3 31,8 26,0 25,4 35 La structure de l'échéancier de la dette à aggraveront la situation de la dette ne déclen- moyen et à long terme des pays en développe- chent une perte de confiance et une crise de ment s'est détériorée pendant les années 70, dette. La concentration de la dette d'origine en grande partie en raison de l'augmentation de privée entre un petit nombre de débiteurs et de la proportion d'emprunts contractés auprès de créanciers rend les prêteurs sensibles aux événe- sources privées, qui généralement ont une durée ments qui surviennent dans les grandes pays plus courte que l'aide publique. De ce fait, à la emprunteurs. A la fin de l'année 1977, sept pays fin de l'année 1977, près de 50% de l'encours de (Algérie, Argentine, Brésil, Espagne, Indonésie, la dette des pays en développement, y compris Mexique et Yougoslavie) totalisaient à eux seuls la fraction non décaissée, devaient être rembour- plus de la moitié de l'encours de la dette envers sés au cours de la période 1978-82. Le pour- des bailleurs de fonds privés. Parmi les banques centage de la dette d'origine privée qui devait américaines, les trois quarts environ des créan- être remboursée d'ici à 1982 était beaucoup plus ces sur les pays en développement sont détenus élevé: environ 70%. Sur le total de l'encours de par dix grandes banques commerciales. Pour les la dette d'origine publique, 24% seulement de- pays en développement, le raccourcissement de vaient être remboursés d'ici à 1982, et un autre la structure des échéances augmente l'incerti- quart devait l'être au cours des cinq années tude relative aux flux de capitaux. L'allonge- suivantes. ment de la durée des prêts et la réalisation d'une En raison de cette structure de l'échéancier plus grande diversification parmi les prêteurs de leur dette, les pays à revenu intermédiaire, et les emprunteurs seraient des facteurs fa- qui sont les plus gros emprunteurs auprès de vorables au renforcement du système financier sources privées, vont avoir à faire face à d'im- international. portants remboursements au cours des années à L'an dernier, le Rapport sur le développement venir. Pendant l'année 1978, ce tassement des dans le monde a mis en lumière une autre source obligations de remboursement a été dans une possible d'instabilité ayant trait aux flux de ca- certaine mesure atténué grâce au refinancement pitaux, à savoir l'incertitude dont est entaché volontaire de prêts contractés précédemment. le taux de croissance des prêts accordés par les Les principaux pays emprunteurs de ce groupe banques commerciales privées. La diversifica- ayant d'assez bonnes perspectives de croissance tion des prêteurs était identifiée comme une ten- à long terme, leur aptitude à assurer le service dance de nature à améliorer les perspectives de de leur dette extérieure pendant une période croissance soutenues des prêts privés. En 1977 prolongée n'est pas réellement en cause. Le et 1978, cette tendance a été manifeste, les ban- véritable sujet de préoccupation est, dans cer- ques commerciales autres que les banques amé- tains cas, le risque d'une interruption tem- ricaines ayant même développé leurs opérations poraire du service de la dette, qui pourrait être de prêt beaucoup plus rapidement que les ban- associé à un aménagement de celle-ci. En re- ques américaines. Alors que le total des créances vanche, la plupart des pays à faible revenu ont des banques américaines sur les pays en déve- des perspectives de croissance plus limitées, et loppement n'augmentait que d'environ 10% en leurs obligations au titre du service de leurs em- 1977 et d'un pourcentage similaire en 1978, ce prunts, contractés en grande partie auprès d'or- qui reflétait des contraintes telles que l'insuffi- ganismes publics, sont plus étalées; pour ces sance de leur capital, la concentration de leur deux raisons, ils auraient plus de mal à amé- portefeuille et l'évolution de la réglementation, liorer leur aptitude à assurer le service de leurs pendant la même période, le montant total des dettes en reportant leurs obligations courantes prêts accordés par des banques commerciales à et à court terme jusqu'à la fin des années 80. des pays en développement se serait accrû de Si la structure de l'échéancier de la dette ex- 30% en 1977 et 1978, une grande partie de cette térieure est le sujet de graves préoccupations, croissance provenant des banques allemandes ce n'est pas parce que les créanciers ne pourront et japonaises. Mis à part le développement gé- pas reporter à plus tard les remboursements néral des marchés financiers internationaux, les de principal lorsque ces derniers viendront à principaux facteurs de l'intérêt manifesté par les échéance, mais parce que plus la fraction de la banques allemandes à l'égard des prêts à des dette sujette à une révision annuelle et suscepti- pays en développement pendant les années 1970 ble d'être reportée est importante, plus grand est ont été la fermeté du deutsche mark, l'augmen- le danger que les premiers changements qui tation de l'investissement direct allemand à 36 l'étranger et le ralentiss ornnt de la demande in- au Tableau 22, les réserves de l'ensemble des térieure de crédit. Les jrêts accordés par les pays en développement ont augmenté de plus banques allemandes sont en général liés à des de 80 milliards de dollars de 1970 à 1977, ce qui exportations, et le nombre de prêts non liés et correspond à plus de 40% de l'accroissement de sans objet précis est limité. La croissance des l'encours de leur dette à moyen et à long terme. prêts des banques allemandes aux pays en dé- Plusieurs aspects de ce phénomène méritent veloppement sera limitée essentiellement par d'être soulignés. Premièrement, dans la mesure les plafonds qu'elles fixent au montant total de où les emprunts contractés depuis un ou deux leurs prêts dans tel ou tel pays, la concentration ans ont eu un caractère d'anticipation-ils ont déjà forte de leur portefeuille en avoirs et en profité de l'état de relative liquidité des marchés placements rémunérateurs à l'étranger, les crain- financiers internationaux-il est nécessaire de tes que peut leur inspirer la capacité d'emprunt modifier l'interprétation de la croissance récente de certains pays du tiers monde, en raison des de la dette extérieure. L'énorme majorité des problèmes de dette rencontrés récemment par réserves sont détenues par les grandes banques certains d'entre eux, et la répugnance mani- commerciales des pays industrialisés. Bien que festée par certains emprunteurs à accepter des les pays emprunteurs aient à supporter éven- prêts libellés en mark. Au Japon, après une tuellement certains frais pour le maintien de activité réduite en 1975/76, on a assisté en 1977 cette liquidité additionnelle, on ne peut guère à un accroissement rapide des prêts à l'étranger, prétendre que la dette supplémentaire utilisée résultant de l'abondance de la liquidité, du ra- pour financer l'accumulation de réserves ait lentissement de la demande de prêts sur le diminué leur aptitude à assurer le service de marché intérieur, et de l'assouplissement de leur dette. Deuxièmement, bien que cet élément certaines restrictions imposées aux prêts inter- important des emprunts des pays en développe- nationaux. Les banques japonaises ont limité ment n'affaiblisse pas leur capacité d'emprunt leurs prêts à un petit nombre d'emprunteurs sur les marchés financiers extérieurs, il renforce d'une solvabilité éprouvée parce que leur réseau la nécessité d'un nouvel engagement ou d'une de succursales internationales est restreint et reconduction de prêts de sources privées. Troi- qu'elles préfèrent ne développer que prudem- sièmement, bien que les pays ayant une solide ment le volume de leurs opérations de prêt. En balance de paiements et de bonnes perspectives dépit de quelques préoccupations de caractère de croissance soient parvenus à accumuler des réglementaire et des limites qu'elles imposent au ressources par le biais d'emprunts aux condi- montant total de leurs prêts dans tel ou tel tions du marché à des sources privées, il est pays, les banques japonaises pourraient con- difficile, et parfois impossible, aux pays qui se tinuer d'augmenter le volume de leurs prêts aux trouvent dans une situation moins favorable, pays en développement, à mesure qu'augmen- d'obtenir sur les marchés financiers privés des tera leur expérience et que s'élargira leur clien- prêts de caractère général. Etant d'accès plus tèle. Les banques suisses n'ont accordé aux pays facile, les ressources du FMI (qu'il s'agisse d'un en développement qu'un très petit nombre de élargissement de l'accès aux diverses facilités prêts, dont la plupart revêt la forme de finance- du Fonds ou d'une allocation plus large de droits ment à court terme d'importations et d'opéra- de tirage spéciaux) doivent précisément leur tions bancaires correspondantes. Il semble peu importance au fait qu'elles s'ajoutent aux res- probable que ces opérations s'amplifient sources d'origine privée et les complètent. beaucoup. Si les emprunts contractés à l'étranger par les Mesures prises à l'échelon international pays en développement ont pris une telle am- L'incertitude concernant la possibilité d'obte- pleur, c'est en grande partie en raison de la né- nir des fonds auprès de banques privées, l'inci- cessité de disposer de réserves internationales dence de la détérioration de la structure de suffisantes pour couvrir les transactions nor- l'échéancier de leurs dettes et le fait que les males en devises, pour amortir les fluctuations pays en développement ont besoin de réserves imprévues de leurs recettes et de leurs paie- de plus en plus importantes sont autant de fac- ments en devises et, plus récemment, dans des teurs qui mettent tous en lumière le fait que ces pays tels que le Brésil, pour se protéger contre pays ont besoin, pour leur développement, de les conséquences d'événements défavorables flux de capitaux plus stables et à plus long sur les marchés financiers. Comme on le verra terme. L'intensification des flux financiers en 37 provenance d'institutions multilatérales et l'oc- Diverses instances internationales se sont troi de crédits à l'exportation par des organis- déjà penchées sur les mesures de nature à faci- mes officiels amélioreraient la structure des liter l'accès des pays en développement aux échéanciers et s tabiliseraient l'ensemble des flux marchés des obligations des pays industrialisés. de capitaux. Des mesures récentes, tendant à Bien qu'elles soient encore restreintes par rap- augmenter les ressources du FMI, et les proposi- port au volume des capitaux nécessaires, les tions en cours d'étude concernant l'augmenta- émissions d'obligations par des pays en déve- tion du capital de la Banque mondiale et de loppement sur le marché des euro-obligations diverses institutions financières internationales, et dans les pays industrialisés, sont passées de permettront d'augmenter le volume des ressour- moins de 500 millions de dollars en 1970 à 5,5 ces à moyen et à long terme que peuvent obtenir milliards de dollars en 1978. Cette augmentation les pays en développement, a été particulièrement importante sur le marché Les diverses formes d'aide, d'origine publi- des euro-obligations et sur les marchés interna- que, que peuvent obtenir les pays en développe- tionaux de la Suisse, et, plus récemment, du ment, présentent cependant une lacune entre Japon. En général, les pays industrialisés n'ont l'aide à assez court terme accordée par le FMI pas fait grand chose pour favoriser l'accès de pour atténuer les problèmes de balance des paie- leurs marchés aux obligations émises par des ments et l'assistance financière à long terme pays en développement. Certains d'entre eux accordée par des organismes tels que la Banque estiment que leurs marchés financiers sont déjà mondiale, pour le financement de projets. C'est libéraux; d'autres pensent que l'octroi de faci- pour combler cette lacune que bon nombre de lités particulières d'accès aux obligations des pays en développement ont besoin d'une aide pays en développement ne servirait à rien, car substantielle pour équilibrer leur balance des la vente d'obligations dépend essentiellement paiements et franchir le cap d'une période pro- de la préférence des investisseurs. D'autres, en- longée pendant laquelle leur économie s'ajus- fin, soutiennent que la situation de leur balance tera aux changements de l'environnement éco- des paiements ne leur permet pas d'accorder à nomique international, comme il en ont connu ces émissions un accès préférentiel. depuis quelques années. Au cours des années Une proposition en cours d'étude consiste à 70, cette lacune a pu être comblée en grande modifier les mécanismes de financement conçus partie grâce à la croissance rapide des prêts pour compenser les fluctuations abruptes des d'origine privée. Mis à part la courte durée pour recettes d'exportation. L'accès à la Facilité de laquelle ils sont accordés et leur instabilité financement compensatoire du FMI a été libé- potentielle, il arrive fréquemment que ces prêts ralisé en 1975 et, depuis lors, les pays en déve- commerciaux ne puissent être accordés en quan- loppement ont beaucoup plus largement fait tité suffisante et à des conditions appropriées usage de cette facilité. Parmi les autres possi- à un grand nombre de pays en développement. bilités, on peut citer l'élargissement du champ La Facilité élargie du FMI, lancée en 1974, con- d'application de la Facilité de financement com- tribue à la solution de ce probl.ne, mais il pensatoire de façon à couvrir les fluctuations semble bien qu'il faille faire plus encore. Il y des exportations de services et celles du coût a encore de la place, dans ce domaine, pour d'importations essentielles, telles que les céréa- bien des initiatives. les; le relèvement du plafond imposé aux tirages Depuis quelques années, plusieurs autres pro- compensatoires et l'adoption d'une nouvelle positions ont été formulées, ayant pour objet méthode de mesure de la diminution des recet- d'intensifier les transferts de capitaux au profit tes d'exportation de façon à refléter plus exacte- des pays en développement. Pour améliorer ment l'ampleur de leurs fluctuations par rapport leurs chances de réussite, il serait souhaitable à la tendance générale. L'élargissement des de faire en sorte que les fonds transférés soient facilités de financement compensatoire et l'ap- assortis de conditions plus favorables qu'ils ne plication de nouvelles mesures internationales l'auraient été autrement, que la répartition des de nature à améliorer la structure des échéan- flux d capitaux entre les divers pays en dé- ciers tout en stabilisant les flux de capitaux à veloppement soit améliorée, que ces fonds puis- moyen et à long terme contribueraient égale- sont être rapidement décaissés, et que la struc- ment à réduire le volume des réserves que les ture actuelle des flux cie capitaux internationaux pays en développement doivent entretenir à ne soit pas affaiblie, grand frais, par mesure de précaution. 38 Les mesures énoncées ci-dessus améliore- cette méthode permettrait d'ajuster la dette raient la structure des échéanciers et la stabilité couverte, son amortissement, son différé de des flux de capitaux au profit des pays en dé- remboursement, en fonction de la situation veloppement; elles contribueront également à prévue de la balance des paiements du pays prévenir les crises de liquidité. Il serait égale- débiteur. En outre, si on l'estimait justifiée dans ment souhaitable d'améliorer les mécanismes et certains cas, des conditions libérales de rem- les procédures destinés à faire face à de telles boursements pourraient être négociées, de façon situations, lorsqu'elles se présentent. Bien que à assurer des transferts de ressources par le biais créanciers et débiteurs reconnaissent générale- d'un allégement de la dette, comme cela a été ment la nécessité de quelques modifications, fait pour le Ghana et l'Indonésie. Deuxième- leurs préoccupations et leurs priorités sont dif- ment, des clauses de révision,' semblables à férentes. Les pays en développement jugent celles que l'on a utilisées en 1970 pour d'une portée trop limitée les renégociations l'Indonésie, pourraient être introduites de façon multilatérales de leur dette au sein du Club de plus générale et permettre de procéder à des Paris, car elles ne s'appliquent qu'à une partie ajustements ex post des conditions agréées de de cette dette. Ils considèrent que les délais de remboursement, si l'évolution de la situation remboursement sont trop courts et, dans la plu- économique le justifiait. Enfin, dans certains part des cas, mal adaptés à la situation particu- cas, il peut être avantageux d'établir une coor- lière du pays emprunteur. Les pays créditeurs dination plus étroite entre les créditeurs officiels considèrent que l'objet des réunions ad hoc du et les banques commerciales, à l'occasion de la Club de Paris est de prévenir un défaut de paie- renégociation d'une dette. Le système actuel, ment imminent, résultant d'une accumulation consistant à renégocier séparément avec les d'obligations de remboursement. Leur but est créditeurs publics et les banques commerciales, d'apporter un allégement temporaire de la dette, entraîne de longs délais qui se traduisent par et non de négocier un ajustement à long terme des pénuries prolongées de devises et par des du fardeau qu'elle impose. Ils tiennent égale- frais élevés et injustifiés, correspondant au ment à ce que la renégociation d'une dette et manque à gagner que subit la croissance du pays l'octroi d'assistance à des conditions libérales en développement intéressé, soient deux opérations distinctes. Enfin, toute L'aide publique au développement (APD) modification des pratiques actuelles serait com- continuera d'être la source principale de capi- pliquée du fait qu'une fraction de plus en plus taux extérieurs des pays à faible revenu et de importante de la dette des pays en développe- certains des pays à revenu intermédiaire les ment est contractée auprès de bailleurs de fonds plus pauvres. Bien que les flux projetés d'APD, privés et qu'il n'existe pas de mécanisme officiel exprimés en pourcentage du PNB des pays dona- pour la renégocier en pareil cas. teurs, soient encore modestes, ils nécessiteront La détermination de la portée et des condi- cependant une augmentation rapide et substan- tions de la renégociation d'une dette mérite que tielle des engagements de la part des principaux l'on s'attache, plus que ce n'est actuellement le donateurs. Depuis quelques années, on a assisté cas, aux perspectives à moyen terme du pays in- à un accroissement sensible de l'élément de téressé. Premièrement, comme pour les réunions subvention de l'APD et, l'année dernière, plu- des groupes consultatifs, les organisateurs des sieurs membres du CAD ont annoncé des réunions du Club de Paris pourraient de- mesures d'allégement de la dette en faveur des mander systématiquement aux institutions mul- pays les moins développés, notamment l'annu- tilatérales de présenter une évaluation détaillée lation d'emprunts accordés à des conditions de des perspectives à moyen terme et des besoins faveur au titre de l'APD, la transformation en des pays concernés. Des échanges de vues ont dons de la partie non décaissée de prêts accordés été récemment organisés sur une proposition de à des conditions libérales et, dans certains cas, ce genre. L'évaluation systématique des pers- l'attribution d'une indemnité, sous forme de don pectives à moyen terme servirait, d'une part, de ou de prêts assortis de conditions de faveur, toile de fond aux renégociations, et, d'autre part, constituerait un scénario de base qui servirait à 'Une clause de révision, inscrite au proces-verbal de la re- examiner l'incidence de diverses conditions n6gociation d'une dette, permet dans certaines conditions au faisant l'objet de la renégociation. Appliquée débiteur d'obtenir un nouvel allégement de sa dette, d'un montant convenu d'avance, sans que soit nécessaire une re- dans le cadre des actuels mécanismes ad hoc, ngociation toujours compliquée. 39 pour les paiements déjà effectués au titre du dans certains pays de l'OPEP. L'aide générale à service de la dette. Dans bon nombre de cas, il la balance des paiements et la fourniture de reste encore à mettre au point des arrangements pétrole à des conditions de faveur-forme la détaillés qui devront ensuite être approuvés par plus fréquente de l'aide des pays de l'OPEP au les instances législatives. Il faudra enfin faire en cours des premières années-continuent d'être sorte que ces mesures d'allégement de la dette importantes mais l'aide accordée sous forme de viennent s'ajouter à l'APD qui aurait été accor- prêts-projets joue un rôle croissant. Une carac- dée de toute façon. Outre l'accroissement des téristique frappante de l'aide de l'OPEP est la flux de ressources officielles, il importe d'aug- fréquence des opérations de cofinancement de menter la part de ces ressources qui est destinée projets avec d'autres organismes d'assistance, aux pays à faible revenu. bilatéraux et multilatéraux. Il est arrivé que le décaissement de prêts- projets accordés dans le cadre de l'APD ait été Investissement étranger direct privé freiné pour un certain nombre de raisons, et Entre 1975 et 1977, le montant net de l'inves- notamment par la complexité croissante des tissement étranger direct effectué par le secteur projets-en particulier dans les domaines rela- privé dans les pays en développement a cor- tivement nouveaux, tels que le développement respondu à 15% environ des entrées nettes de rural et l'éducation-et, dans certains pays, par capitaux à moyen et à long terme. Pendant les les limitations de la capacité d'absorption. Une années 60, il n'avait augmenté que d'environ 4% amélioration de l'assistance technique et des par an en termes réels, en raison du contrôle procédures d'aide peuvent atténuer ces diffi- de ces flux par les pays en développement et cultés. Une meilleure coordination entre les des règles imposées par certains grands pays divers organismes donateurs pourrait réduire la industrialisés. Le taux de croissance de ces flux concurrence pour le financement de projets du s'est accéléré temporairement au début des même secteur, et accroître le caractère com- années 70 en raison de la rapidité de la crois- plémentaire des flux de ressources. Dans les sance économique, de la politique plus pragma- programmes bilatéraux d'assistance, un accrois- tique appliquée dans les pays à revenu intermé- sement des pièts-programmes et des prêts- diaire à l'égard des sociétés transnationales, et secteurs, l'augmentation du financement des de la flambée des prix des matières premières au coûts en monnaie nationale, le déliement de cours de cette période. De 1960 à 1976, les Etats- l'aide, l'amélioration de l'assistance technique Unis, la France, le Japon, la République fédérale et la simplification des procédures d'assistance d'Allemagne et le Royaume-Uni ont fourni plus dans les pays donateurs seraient autant de fac- de 80% de ces flux. Au cours de la période teurs qui contribueraient à accélérer le décaisse- 1966-76, près de 40% de l'investissement étran- ment de l'aide. Ces mesures sont d'une impor- ger furent effectués dans des pays d'Amérique tance toute particulière dans le cas des pays les latine et des Antilles, et 25% environ dans des moins développés. pays de l'Asie de l'Est. Plusieurs pays en déve- L'aide dispensée par les pays de l'OPEP est loppement, et notamment d'Amérique latine et importante, surtout depuis 1974. En 1975, les de l'Asie de l'Est, ont commencé à investir di- décaissements nets d'aide libérale en prove- rectement dans d'autres pays en développement. nance de ces pays correspondait à 2,7% de leur Depuis quelques années, la nature des liens PNB. Dep",i's lors, la baisse de cette assistance, qui existent entre les sociétés transnationales exprimée en fonction du PNB de ces pays, reflète privées et les pays en développement a évolué. la réduction de leur excédent en compte courant. D'une part, les prises de participation cèdent Bien que les conditions dont est assortie l'aide progressivement la place à des prêts et à des des pays de l'OPEP soient un peu plus dures crédits-fournisseurs. D'autre part, le contrôle que dans le cas des pays membres du CAD, une direct de la gestion de l'entreprise par la société fraction beaucoup plus grande de l'aide de mère cède la place à une participation à cette l'OPEP n'est pas liée. L'assistance en prove- gestion, à des accords d'assistance technique, nance des pays de l'OPEP qui, à l'origine, se au partage de la production et à des contrats de limitait à un petit groupe de bénéficiaires, est fournitures. Ces modifications ont résulté en maintenant plus largement répart, et de plus partie de la réaction des sociétés multinationales en plus fréquemment acheminée par l'intermé- au contrôle de l'investissement étranger par les diaire d'institutions d'assistance mises sur pied pays d'accueil et en partie de l'augmentation 40 de la concurrence de nouveaux fournisseurs, de le Centre des sociétés transnationales des Na- plus en plus disposés à mettre au point des ar- tions Unies procèdent à l'élaboration de règles rangements donnant satisfaction auxpays hôtes. générales de conduite, fournissent une assis- Le terme "investissement étranger direct privé" tance technique à certains pays en développe- tel qu'on le comprend actuellement-participa- ment et encouragent la prise de mesures bilaté- tion au capital par une société étrangère ayant rales sur les accords de taxation entre pays voix au chapitre dans la gestion de l'entreprise d'origine et pays d'accueil. -ne rend pas compte de cette évolution. En conséquence, les renseignements fondés sur la Energie définition traditionnelle de la participation au Les perspectives de l'énergie commerciale capital sous-estiment en général le rôle que Les perspectives mondiales de l'énergie ont jouent, depuis quelques années, les sociétés fait l'objet de recherches approfondies. Les esti- transnationales dans les flux de capitaux à des- mations de la demande et de l'offre futures tination de pays en développement. Fait plus varient considérablement, selon les hypothèses important, des mesures fondées sur les concepts relatives à la disponibilité des ressources, à la traditionnels ne correspondraient pas aux nou- croissance économique, à la politique des prix, velles réalités économiques. à la sensibilité de la demande et de l'offre Il importe que le choix de lignes d'action d'énergie aux modifications des prix et des visant à encourager l'investissement étranger et revenus, ainsi qu'aux facteurs d'ordre politique à augmenter les flux d'avantages nets de cet et écologique. Les projections figurant au Ta- investissement pour les pays hôtes tienne bleau 24 ne doivent p-xý être considérées comme compte de l'importance capitale de la poli- des prévisions mais plutôt comme un exercice tique économique générale des pays en dévelop- illustratif indiquant l'ordre de grandeur du pro- pement concernés. L'étude de bien des cas blème. Elles S'ont fondées sur l'hypothèse que confirme que cette politique, de même que la l'expansion économique atteindra le taux sur structure économique du pays en cause et son lequel est fondé le scénario de base, et que des stade de développement, contribue beaucoup efforts raisonnables seront déployés pour écono- plus à attirer l'investissement étranger que des miser l'énergie. Après 1985, la demande d'éner- stimulants particuliers. Ces derniers sont coû- gie dépassera probablement l'offre, ce qui fera teux et fréquemment inefficaces. Bon nombre de monter les prix. Toutefois, il n'est pas inévitable pays en développement ont recours à des que le prix réel de l'énergie augmente nettement mesures de contrôle de l'investissement étranger au cours de la prochaine décennie si des efforts axées sur la performance, par exemple, en exi- soutenus sont déployés pour mettre en valeur geant que les sociétés étrangères utilisent des les ressources énergétiques, pétrolières et au- biens intermédiaires et de la main-d'oeuvre na- tres, et pour restreindre la demande d'énergie, tionale, et en contrôlant leur accès aux marchés et s'il n'y a pas d'importantes baisses de pro- financiers locaux. Ces mesures ont parfois des duction résultant de troubles politiques ou de effets regrettables pour le pays d'accueil, par l'application de mesures visant à économiser exemple, en créant une classe favorisée dans l'énergie. Plusieurs facteurs viennent à l'appui la main-d'oeuvre locale. L'application efficace de cette thèse. Premièrement, il est possible que de ces mesures de contrôle et de diverses autres des sources énergétiques de remplacement, et à l'égard de l'investissement étranger direct notamment le charbon et l'énergie nucléaire, impose une lourde charge administrative qui soient de plus en plus utilisées, et qu'à long doit être périodiquement évaluée et comparée terme, des ressources telles que les schistes bi- aux avantages que ces mesures sont censées tumineux, les sables goudronneux et l'énergie procurer. Dans les pays industrialisés d'où pro- solaire soient mises en valeur. Deuxièmement, vient la majeure partie de l'investissement l'augmentation du prix de l'énergie d'origine étranger, une politique ne faisant pas de distinc- intérieure et diverses mesures visant à écono- tion entre l'investissement national et l'inves- miser l'énergie, prises dans les pays industria- tissement étranger serait normalement souhai- lisés, ont déjà ralenti la croissance de leur table, et aiderait à traiter avec les divers groupes consommation d'énergie. Avant 1973, la con- de pression intéressés. Des institutions inter- sommation d'énergie avait augmenté à peu près nationales, telles que la Conférence des Nations au même taux que la production globale. De 1973 Unies sur le commerce et le développement et à 1977, la consommation d'énergie n'a augmenté 41 24. Bilan de l'énergie primaire commerciale, 1960-9P Tauk annuel moyen de croissance Millions de barils par jour d'équivalent pétrole en pourcentage 1976 1985 1990 1960-76 1976-90 Pro- Con- Pro- Con- Pro- Con- Pro- Con- Pro- Con- duc- som- duc- som- duc- som- duc- som- duc- som- tion mation tion mation tion ination tion mation tion mation Pays en développementa 26,5 16,8 41,5 27,3 51,3 38,4 6,7 6,7 4,8 6,1 (Pays exportateurs net- de pétrole) (20,0) (4,2) (28,4) (6,9) (32,8) (9,9) (7,2) (6,9) (3,6) (6,3) (Pays importateurs nets de pétrole) (6,5) (12,6) (13.1) (20,4) (18,5) (28,5) (5,2) (6,7) (7,8) (6,0) Pays industrialisés 46,5 69,8 61,0 91,5 70,7 109,7 2,6 4,1 3,0 3,3 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 16,1 0,8 23,5 . 1,5 25,5 2,3 10,7 13,9 3,3 7,8 Economies à planification centrale 37,9 34,4 54,7 52,1 66,7 64,3 4,4 4,3 4,1 4,6 Soutes et divers n.a. 5,3 n.a. 6,5 n.a. 7,0 Total 127,0 127,1 180,7 178,9 214,2 221,7 4,5 4,5 3,8 4,1 Note: Dans le présent contexte, l'énergie primaire désigne le charbon et le lignite, le pétrole brut, le gaz naturel et ses dérivés liquides, l'électricité d'origine hydraulique et nucléaire, exprimés en barils d'équivalent pétrole par jour. aDans le tableau ci-dessus, comme dans l'ensemble du présont rapport, seuls sont exclus du groupe des "pays an développe- ment" les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux. De ce fait, le bilan énergétique des autres membres de l'OPEP-Algérie, Equateur, Gabon, Indonésie, Iran, Iraq, Nigéria et Venezuela-est compris dans celui des pays en développement. que de 3%, tandis que leur PIB augmentait ment l'équilibre énergétique mondial. Deuxième- d'environ 9%. Troisièmement, l'augmentation ment, la mise en production de nouvelles des prix mondiaux de l'énergie a rendu plus sources d'énergie exige de gros investissements rentables la prospection et la mise en valeur dont la réalisation prend beaucoup de temps. des ressources énergétiques. Il est peu probable C'est en partie en raiscn de ces longues périodes que se répètent des découvertes aussi cpectacu- de gestation que le déclin de la part du pétrole laires que celle des gisements pétroliers du dans la consommation totale d'énergie sera pro- Mexique, mais les perspectives de découvertes bablement progressif, et ne tombera guère que de modestes et l'exploitation accrue des ressources 45% en 1976 à 40% environ en 1990. Troisième- connues sont bonnes. ment, les perspectives de la demande sont Il est cependant probable que le bilan éner- entachées d'incertitude, la croissance écono- gétique mondial restera précaire, et continuera mique future des pays industrialisés étant à cet de faire l'objet de graves préoccupations. Le fait égard le facteur déterminant. De légères modi- que la plupart des pays sont fortement tribu- fications de leur taux annuel de croissance peu- taires de sources étrangères de ravitaillement vent profondément affecter la demande mon- les pousse à vouloir s'assurer qu'ils pourront diale d'énergie. Enfin, les mesures d'économie disposer d'énergie en quantité voulue, à des prix d'énergie prises dans certains pays gros impor- raisonnables et sans interruption. Les événe- tateurs de pétrole ont été jusqu'à présent plus ments récents ont montré que des périodes à timides qu'il n'eût été souhaitable. court terme d'instabilité, iésultant de perturba- Le problème de l'énergie au cours des deux tions de l'offre ou d'augmentations temporaires prochaines décennies devrait être considéré des cours du pétrole peuvent survenir d'un ins- comme un problème de transition: il s'agira en tant à l'autre. Etant la source principale de effet de s'adapter au renchérissement de l'éner- produits pétroliers pour bien des pays importa- gie et faire en sorte que l'accroissement des teurs, la production de l'OPEP constitue le fac- besoins puisse être de plus en plus couvert au teur déterminant de cet équilibre et, de ce fait, moyen de sources autres que le pétrole. On pré- toute modification de la production des pays de voit que la production mondiale de pétrole cette organisation risque de modifier profondé- atteindra son maximum vers la fin de ce siècle. 42 C'est donc dès maintenant qu'il faut prendre des mesures pour que la production d'énergie, Figure S d'origine pétrolière et autre, augmente vers la Population, production et fin des années 80 et pendant les années 90. cnsommation d'énergie, 1976 Entre autres, des mesures ayant trait aux prix seront également nécessaires pour lutter contre pays en Economies à la croissance de la demande. Tous les principaux déeloonen planiiation cetrale groupes de pays connaissent des problèmes de raý Exportateurs de pétrole transition. En ce qui concerne les pays indus- " excédent de capitaux trialisés, les principaux problèmes sont la décé- Pourcntagd d3 lération de la demande, l'amélioration de la popuation mondale sécurité de l'énergie nucléaire et la mise au point de combustibles s;nthétiques. Pour les pays de l'OPEP et les autre, gros exportateurs de pétrole, les principaux sujets de préoccupa- tion sont la détermination du rythme auquel exploiter leurs ressources non renouvelables et 4.078 la mise au point d'une stratégie de développe- ment à long terme qui facilitera la transition vers une ère qui ne sera plus celle du pétrole. Pour les pays en développement importateurs de pétrole, les priorités sont la prospection et la mise en valeur de sources intérieures d'énergie commerciale, l'utilisation plus efficace des Pourcentagdde la sources non commerciales et non convention- production mondiale nelles et l'ajustement à la hausse du coût de dénergie l'énergie. Bien que les problèmes de transition varient d'un groupe de pays à l'autre, presque toutes les nations ont en commun un puissant intérêt mutuel: s'assurer que cette transition s'effectue 127 sans heurt. Les pays importateurs ont besoin d'un approvisionnement stable et prévisible. Dans la mesure où le maintien de l'équilibre du marché mondial de l'énergie nécessitera un re- lèvement des prix en termes réels au cours des vingt ou trente prochaines années, il serait pré- férable que le prix du pétrole augmente de façon ourcentage de la progressive et prévisible, plutôt que de subir consonhmation mondiale C 7 des modifications abruptes à des intervalles im- d'énergie prévisibles. Cette évolution progressive facili- terait la planification des investissements dans des sources d'énergie de remplacement et per- mettrait aux pays importateurs de s'adapter sans à-coups. Les plus faibles et les plus durement 122 touchés d'entre eux aurnient cependant besoin d'un soutien spécial de leur balance des paie- 5 ments pour leur permettre de s'ajuster progres- sivement à la hausse. La santé de l'économie mondiale, et notamment Celles des pays indus- trialisés gros importateurs de pétrole, est un Note: Les chiffres inscrits é l'extérieur indiquent le total mondial. La'population est exprimée an millions autre facteur important du maintien d'un débou- dhabitants; a production et a consommation d'énergie, en millions de barils par lour d'équivalent ché sûr pour les exportations des gros produc- pétrole. Les chiffres étant arrondis, le total des teurs de produits pétroliers. C'est également pourcentages peut être diffêrent de 100 43 d'elle que dépendra la valeur des principales réalisés dans le secteur des transports, 30% en- devises dans lesquelles ces derniers détien- viron dans l'industrie et 30% également dans le nent leur fortune. Les pays exportateurs cons- secteur commercial et résidentiel. Il importe tituent un marché important pour les biens, la que les pays industrialisés s'attachent d'urgence technologie et le savoir-faire exportés par les à réaliser la plus grande partie possible de ces pays industrialisés et les pays en développe- économies potentielles, qui correspondent à la ment, éléments dont ils ont besoin pour leur moitié de la production actuelle de pétrole des développement. pays de l'OPEP. Si l'on considère que la con- Les pays industrialisés dominent le marché sommation américaine d'énergie est de 25% mondial de l'énergie. Ce sont eux qui, en effet, supérieure par unité de PIB à celle des pays en produisent plus du tiers et en consomment d'Europe occidentale, on voit que les possibilités plus de la moitié (Figure 5). Entre 1976 et 1990, d'économie sont particulièrement grandes aux on prévoit que la production d'énergie augmen- Etats-Unis. tera d'environ 3% par an dans ces pays et que Les pays de l'OPEP produisent environ un 40% environ de l'augmentation prévue de la quart de l'énergie commerciale mondiale. Une production proviendront de l'accroissement de variation de 5% des besoins nets d'énergie des la production de charbon, et un pourcentage autres pays supposerait donc, pour y faire face, égal de celle de l'énergie nucléaire, tandis que une variation de 20% de, la production de la production de pétrole et de gaz naturel ne l'OPEP. Pour les pays de l'OPEP à excédent de connaîtra, dans l'ensemble, qu'une croissance capitaux et les gros exportateurs de pétrole tels assez modeste. Parmi les principaux problèmes que le Mexique, le taux d'exploitation sera dé- que posent l'exploitation du charbon et l'énergie terminé en partie par des considérations non nucléaire, citons la protection de l'environne- économiques, et en partie par le taux de renta- ment, la sécurité et les incertitudes relatives au bilité prévu des avoirs financiers. En raison de,la prix du pétrole. Ces facteurs se traduisent par politique d'économie des ressources pétrolière3 de longs délais et par des dépassements de coût suivie par certains des pays de l'OPEP, de la dans le développement de l'énergie nucléaire. situation des réserves pétrolières et des con- On peut s'attendre que ces problèmes soient traintes techniques qui freinent l'accroissement exacerbés par les événements survenus récem- de la production dans d'autres pays, il est pro- ment aux Etats-Unis dans l'industrie de l'énergie bable que la production de pétrole des pays de nucléaire; ces événements ont en effet sensibi- l'OPEP augmentera beaucoup plus lentement lisé l'opinion aux risques dont s'accompagne ce que dans le passé. Ces pays intensifieront proba- mode de production d'énergie et augmenté le blement leur production de gaz naturel et ses coût de- mesures à prendre pour les prévenir. usages domestiques. Comme d'autres pays, les Le recours à l'énergie provenant du charbon et membres de l'OPEP ont besoin de consacrer des la conversion des centrales à mazout existantes ressources publiques plus importantes à la pro- pose d'autres problèmes, car le transport du spection et à la mise en valeur de sources nou- charbon est coûteux, sa manutention difficile et, o elles d'énergie. L'investissement privé affecté à dans le cas du Japon et de l'Europe, l'exploita- la prospection et le rapport entre les réserves tion de gisements situés à de grandes profon- prouvées et la production diminuent actuelle- deurs coûtera de plus en plus cher. Il est peu ment dans certains de ces pays, tandis que leur probable que les sources non conventionnelles consommation intérieure de pétrole va augmen- d'énergie soient quantitativement importantes tant.' A la longue, comme le montre le Chapitre 8, au cours de notre siècle. On s'attend que la con- tous les pays exportateurs de pétrole auront sommation d'énergie des pays industrialisés besoin de développer les secteurs de leur éco- augmente plus lentement que pendant la période nomie autres que le secteur pétrolier, afin de 1960-73, en partie du fait du ralentissement de maintenir la croissance de leur revenu lorsque l'expansion économique, et en partie du fait des leurs ressources pétrolières s'épuiseront. économies réalisées sur la demande. L'OCDE La production d'énergie des économies à estime qu'une technologie 'ayant fait ses preuvés, considérée comme rentable aux prix 'On considère les réserves pétrolières comme réserves prou- actuels, permettrait de réduire de 16 à 20/o la vées lorsque les forages exploratoires ont confirmé l'exis- consommation totale autrement projetée en tence de quantités mesurées de pétrole que l'on peut récupérer dans des gisements connus, aux coûts habituels 1985, 40% de cette économie potentielle étant en utilisant les techniques du moment. 44 planification centrale, qui correspond à 30% environ 20% des decaissements nets projetés environ de la production mondiale, augmentera de capitaux à moyen et à long terme qui seraient sans doute plus lentement que dans le passé, effectués en faveur de ces pays en 1990. En principalement en raison du ralentissement de outre, il est probable que le fardeau supplémen- la croissance de la production pétrolière prévue taire imposé par l'énergie serait particulière- en URSS, où une proportion de plus en plus ment pesant pour certains des plus pauvres des grande de l'accroissement de la production de- pays en développement. vra provenir de petits gisements d'un accès diffi- cile. Ce ralentissement ne sera sans doute que Mise en valeur de l'énergie commerciale dans lcs pays partiellement compensé par l'augmentation ra- en développement pide de la production de charbon en Chine popu- L'importance relative des diverses sources laire et de celle de gaz naturel en URSS. On d'énergie dans la production et la consom- estime que les économies à planification cen- mation d'énergie commerciale des principaux trale, prises dans leur ensemble, continueront à groupes de pays en développement est illustrée n'être que des exportateurs marginaux d'énergie. par le Tableau 25, qui présente des estimations Les pays en développement ne jouent qu'un pour 1976 et 1990. La combinaison la mieux ap- rôle assez faible dans la production et la con- propriée de mesures prises dans les divers pays sommation d'énergie commerciale mondiale. dans le domaine de l'énergie dépendra de leur L'augmentation de la consommation d'énergie situation particulière tant en ce qui concerne la n'a été que d'environ 5% par an en moyenne demande que l'offre. Nous examinerons ici trois pendant la période 1973-76, tout en étant géné- grandes questions d'intérêt général: la mise en ralement plus forte que celle des pays en déve- valeur des ressources locales, la possibilit( de loppement exportateurs de pétrole. La consom- réduire la demande, et la politiquo des prix de mation d'élcctricité a continué d'augmenter l'énergie. rapidement, et sa part dans la consommation to- L'augmentation des cours mondiaux de l'éner- tale d'énergie est passée de 16% en 1960 à 25% gie renforce l'intérêt de la mise en valeur des en 1976. De 1976 à 1990, on s'attend que la con- ressources connues d'énergie des pays en dé- sommation d'énergie des pays en développe- veloppement, et justifie l'accroissement des ment augmente plus rapidement que celle des dépenses consacrées à la prospection des res- pays industrialisés par suite d'une expansion sources et aux activitiés de préinvestissement. économique rapide, accompagnée d'une indus- Toutefois, il ressort des quelques renseigne- trialisation el d'une urbanisation grandissantes. ments actuellement disponsibles qu'un assez En outre, il est probable que l'énergie commer- petit nombre de pays en développement ont aug- ciale se substituera de plus en plus aux sources menté de façon appréciable la part des investis- d'énergie non commerciales. Leur part de la con- sements nationaux consacrés à la mise en valeur sommation mondiale d'énergie, inférieure à 14% des ressources énergétiques. Cette attitude dé- en 1976, atteindrait 17% en1990. L'ensemble des coule en partie des longs délais inhérents aux pays en développement continuera d'être expor- projet énergétiques, mais elle est aussi en partie cateur net d'énergie, mais d'après les projec- attribuable aux difficultés auxquelles se heurte tions, les pays importateurs de pétrole auront la mise en valeur des ressources énergétiques de de plus en plus besoin d'énergie importée. Les ces pays. projections correspondant à l'hypothèse de base L'augmentation du prix du pétrole et du gaz présentées au Chapitre 2 supposaient que le prix naturel a été suffisante pour couvrir le coût de réel de l'énergie commercialisée se stabiliserait l'exploitation de réserves connues de ces deux à son niveau moyen de 1975-78. Si le prix réel sources d'énergie qui, jusqu'alors, n'avait pas de l'énergie commercialisée était, en 1990, su- été rentable en raison de lour ampleur limitée, périeur de 30% à son niveau de 1975-78, la ba- des dépenses inhérentes aux méthodes moder- lance des paiements des pays en développement nes de récupération pour les puits à basse pres- importateurs de pétrole aurait à supporter une sion et du coût élevé des transports. L'explora- charge supplémentaire estimée à 30 milliards de tion pétrolière est également devenue rentable dollars des Etats-Unis (en prix courants) d'ici à dans des zones précédemment peu intéressan- 1990. Ce montant ne représente que 3% de la tes. Il ressort d'une étude de la Banque mondiale valeur totale des exportations de ces pays pro- que 70 pays en développement possèdent un jetée pour cette année-là, mais il correspond à potentiel de production de pétrole et de gaz 45 naturel. Sur ce nombre, 22 seulement produisent Banque mondiale d'accorder des prêts et de du pétrole et du gaz ou sont sur le point d'en pro- l'assistance technique pour les activités de ce duire. Parmi les autres pays, 38 ont la perspec- genre contribuera à la solution de ces divers tive de trouver des quantités appréciables de problèmes. pétrole qui les aideront à couvrir leurs besoins La production de charbon des pays en déve- intérieurs, mais sept seulement ont procédé à loppement s'est accrue de 7,6% par an entre une exploration adéquate et sept autres à une ex- 1973 et 1976, contre 3% par an environ dans les ploration modeste.' Les pays en développement pays industrialisés. Plus de 90% de cette aug- importateurs de pétrole, qui possèdent actuelle- mentation proviennent des pays ayant des in- ment 2% des réserves mondiales prouvées, dustries charbonnières puissantes et bien éta- pourraient détenir 15/o de toutes les réserves blies, tels que l'Inde, la République de Corée, la récupérables. Malgré tout, le nombre des fora- Turquie, la Yougoslavie et le Viet Nam. Dans les ges effectués par kilomètre carré dans ces pays années à venir, on pense que la production de ne représente qu'une faible fraction des forages charbon des pays en développement va augmen- effectués dans les pays industrialisés. Les prin- ter de plus de 6% par an, si bien que leur part cipaux facteurs qui freinent la prospection et dans le total de la production d'énergie commer- l'exploitation des ressources de pétrole et de gaz ciale va passer de moins de 14/a en 1976 à plus naturel des pays en développement sont la pé- de 16% en 1990. On estime que les pays en déve- nurie de capitaux à investir dans une entreprise loppement possèdent près de 15% des réserves risquée, l'insuffisance de l'analyse des don- mondiales prouvées de charbon. L'Inde en pos- nées tirées des prospections et la péïurie de sède à elle seule plus de la moitié; le Brésil et personnel et d'institutions qualifiés pour traiter la Yougoslavie, un quart. Une vingtaine de pays efficacement avec les compagnies pétrolières en développement, notamment le Bangladesh, internationales. la Bolivie, le Cameroun, le Honduras et Bon nombre de pays en développement esti- Madagascar possèdent des gisements de char- ment qu'en dépit de l'existence des ressources bon mais n'avaient pas encore entrepris leur ex- susceptibles d'être exploitées de façon rentable, ploitation en 1978, en dépit de l'augmentation elles ne peuvent pas intéresser les compagnies abrupte de prix du pétrole, survenue en 1973-74. pétrolières internationales, soit que les caracté- Le démarrage de la production de charbon est ristiques de ces ressources soient insuffisam- une entreprise difficile et de longue haleine, ment connues, soit que l'on estime trop petits n'importe où dans le monde, mais dans les pays les gisements de pétrole, soit encore que les con- en développement les difficultés sont encore ag- ditions des contrats offerts ne sont pas intéres- gravées par le manque de transports, l'insuffi- santes. Il serait utile à ces pays de disposer de sance des fonds à investir et des connaissances capitaux d'origine extérieure pour financer des techniques, par l'incertitude concernant la de- forages exploratcires, et d'assistance technique mande d'exportations et, plus immédinement, pour former du personnel et mettre sur pied des par l'absence de données géologiques détaillées institutions requises. On estime à 7 milliards de sur lesquelles puissent être foidés des projets dollars des Etats-Unis environ (aux prix de d'investissement. Contrairranent au cas du pé- 1977) le montant annuel total des investisse- trole, le problème consiste moins à vérifier ments qui seraient nécessaires aux pays en dé- l'existence des ressources qu'à déterminer leur veloppement non membres de l'OPEP au cours qualité et la rentabilité économique de leur ex- de la période 1976 à 1985 en vue de l'exploration, ploitation. Au cours de la prochaine décennie, de la mise en valeur et de la production de pé- les stratégies nationales et internationales de- trole et de gaz naturel-y compris l'installation vraient viser principalement à l'exécution de de pipelines pour le pétrole brut. Ces pays ont prospections détaillées et d'études de préinves- également besoin d'assistance pour négocier des tissement des ressources connues de charbon. accords avec des compagnies pétrolières inter- Il conviendrait d'effectuer en même temps des nationales et pour modifier leur législation et investissements dans les mines de charbon et leur procédure, de façon à faciliter cette coopé- dans l'infrastructure connexe, lorsqu'il exis- ration. La décision récemment prise par la te des réserves vérifiées et commercialement rentables. 'On consid(ir% qu'une exploraion adequate est celle qui Les centrales hydro-électriques représentent eniranera vraisemblablement, dans les meilleurs délais, une dcoCuuverl de réserves exifloitablos. déjà 40% de la capacité installée de production 46 25. Pays en développement: Bilan de l'énergie primaire commerciale, 1976 et 1990 (En millions de barils par jour d'équivalent pétrole) Ensemble des pays Pays importateurs Pays exportateurs en développementa nets nets 1975 1990 1976 1990 1976 1990 Production 26,5 51,3 6,5 18,5 20,0 32.8 Pétrole 19,5 27,6 1,2 3,8 18,3 23,8 Gaz naturel 1,8 8,6 0,4 1,2 1,4 7,4 Charbon 3,6 8,4 3,5 8,0 0,1 0,4 Electricité primaire 1,6 6,7 1,4 5,5 0,2 1,2 (dont nucléaire) (0,1) (2,4) (0,1) (2,0) (.) (0,4) Comsommation 16,8 38,4 12,6 28,5 4,2 9,9 Pétrole 10,0 20,5 7,2 14,6 2,8 5,9 Gaz naturel 1,4 3,5 0,4 1,2 1,0 2,3 Charbon 3,8 7,7 3,6 7,2 0,2 0,5 Electricité primaire 1,6 6,7 1,4 5,5 0,2 1,2 Importations nettes -9,7 -12,9 6,1 10,0 -15,8 -22,9 Pétrole -9,5 -7,1 6,0 10,8 -15,5 -17,9 Gaz naturel -0,4 -5,1 (.) (.) -0,4 -5,1 Divers 0,2 -0,7 0,1 -0,8 0,1 0,1 Note: Dans le présent contexte, l'énergie primaire désigne le charbon et le lignite, le pétrole brut, le gaz naturel et ses dérivés liquides, l'électricité d'origine hydraulique et nucléaire, exprimée en barils d'équivalent pétrole par jour. "Dans le tableau ci-dessus, comme dans l'ensemble du présent rapport, seuls sont exclus du groupe des "pays en développe- ment" les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à excédent de capitaux. De ce fait, le bilan énergétique des autres membres de l'OPEP-Algérie, Equateur, Gabon, Indonésie, Iran, Iraq, Nigéria et Venezuela-est compris dans celui des pays en développement. d'électricité des pays en développement, mais le connaissances exigées du personnel technique potentiel hydro-électrique non exploité de ces et de gestion, joint au fait que, pour être renta- pays est encore vaste. A titre d'exemple très ap- bles, ces centrales doivent être de grandes di- proximatif, on estime que, dans les pays afri- mensions tendà limiter leur utilisation aux pays cains en développement, 2% seulement du po- à revenu moyen et aux grands pays. tentiel techniquement réalisable ont été mis en Si l'on considère un horizon plus lointain que valeur; pour l'Amérique latine et l'Asie, ce pour- la prochaine déceinie, il y a lieu de prendre centage est de 6% et de 12% respectivement. note des ressources très importantes et encore Ces pourcentages n'ont qu'un caractère indicatif inexploitées que constituent les schistes bitu- car ils ne tiennent pas compte des coûts de pro- mineux et les huiles lourdes dans les pays en duction et de distribution, ni de la capacité développement. C'est ainsi que le Brésil, la d'absorption du marché. La mise en valeur du République populaire de Chine et le Zaïre pos- potentiel hydro-électrique a été freinée par le sèdent d'importants gisements de schiste bitu- coût élevé des investissements nécessaires, le mineux, tandis que l'Equateur, le Pérou et le manque de travaux préparatoires à la formu- Venezuela ont de vastes gisements d'huiles, lation des projets et, dans certains cas, les dé- lourdes, On peut s'attendre que l'exploitation de saccords entre états riverains, qui limitent ces ressources devienne rentable, à mesure l'utilisation des ressources hydrauliques et l'ex- qu'augmentera le prix du pétrole et que s'amé- portation de l'énergie hydro-électrique. lioreront les techniques d'extraction. Quelques pays et notamment l'Argentine, la Les pays en développement ont la possibilité République de Chine, l'Inde et le Pakistan pro- de-réduire de façon appréciable leur demande duisent déjà de l'énergie d'origine nucléaire, d'énergie, notamment dans le secteur industriel tandis que d'autres tels que le Brésil, l'Iran et et celui des t-ansports qui, à eux deux, totalisent le Mexique ne devraient pas tarder à devenir de 70 à 90% de leur consommation commerciale producteurs. De graves problèmes persistent finale d'énergie. Dans l'industrie ils peuvent ré- dans des domaines tels que l'élimination des duire leur consommation d'énergie en adoptant déchets radioactifs, la sécurité et les considéra- des techniques d'un rendement énergétique élevé tions écologiques. En outre, le niveau élevé des mises au point dans des pays industrialisés, 47 à mesure que le matériel ancien sera remplacé. commun urbains et les activités industrielles En République fédérale d'Allemagne par exem- grandes consommatrices d'énergie sont proba- ple, la quantité d'énergie nécessitée pour chaque blement ceux qui donneront les résultats les unité de production a diminué de plus de 40% plus rapides. de 1953 à 1972, et presque toutes les industries La fixation du prix de l'énergie est un pro- ont enregistré une baisse supérieure à 10%. blème complexe. La plupart des pays en déve- Dans le secteur des transports, il est possible loppement subventionnent pour des motifs dif- d'économiser l'énergie en encourageant l'utili- férents diverses formes d'énergie. Le kérosène sation des transports en commun plutôt que des est fréquemment subventionné au profit des voitures particulières et en améliorant l'effica- consommateurs pauvres. L'énergie destinée à cité de l'utilisation des carburants, notamment l'industrie est facturée en dessous de son prix en généralisant l'utilisation de camions à moteur de revient afin d'encourager l'industrialisation. diesel, en supprimant progressivement les loco- Dans les pays exportateurs de pétrole, le prix motives à vapeur et en modernisant le matériel payé par les consommateurs est maintenu bien roulant des chemins de fer, Dans le secteur de au-dessous des prix internationaux parce qu'il l'électricité on peut réaliser des économies est difficile sur le plan politique de faire autre- d'énergie en favorisant la réalisation de réseaux ment en raison de la faiblesse des coûts de pro- plus vastes, ce qui, dans des cas tels que ceux de duction. Certains pays n'ont pas d. véritable l'Afrique de l'Ouest et de l'Amérique centrale, politique pour la fixation du prix de l'énergie, suppose l'interconnection des réseauxnationaux estimant que l'importance du secteur public de transport d'électricité. L'efficacité générale dans la production, le traitement et la consom- de ces réseaux peut être encore améliorée, dans mation de l'énergie réduit le rôle répartiteur du les zones industrielles, par la réalisation d'ins- prix de l'énergie. tallations produisant simultanément de l'élec- La complexité de la politique de fixation du tricité et de la vapeur destinée à divers procédés prix de l'énergie, suivie dans bien des pays en industriels. Là où le gaz naturel, sous-produit de développement permet à certains producteurs et l'extraction du pétrole brut, est actuellement certains consommateurs de récolter des gains brûlé, il est possible de l'utiliser pour la produc- imprévus, et fausse les stimulants accordés à la tion d'énergie, pour des usages industriels ou production. Par exemple, l'application de prix de la reinjecter en vue de la récupération secon- subventionnés pour l'électricité affaiblit fré- daire de pétrole. Un projet de ce type est en quemment l'aptitude à financer le développe- préparation en Egypte. La conversion de cen- ment énergétique et parfois profite aux groupes trales électriques à mazout en centrales à char- les plus aisés de la société, bon, déjà réalisée au Chili, est une éventualité En ce qui concerne l'augmentation du prix de qui mérite d'être examinée. Les possibilités l'énergie destinée à des usages domestiques, les d'économie d'énergie dans le secteur résidentiel pays en développement ont fait de grands pro- sont limitées, à l'exclusion de certains pays à grès, depuis la hausse des prix du pétrole de revenu moyen, les plus aisés. 1973-74 bien qu'il reste encore fort à faire dans En dépit de ces possibilités, les pays en déve- ce sens. Entre 1973 et 1977, le prix des produits loppement n'ont pas encore accordé beaucoup obtenus par distillation du pétrole les plus com- d'importance aux mesures visant à réduire la munément utilisés a augmenté en moyenne de demande parce que, d'une part, le niveau absolu 40% dans les pays en développement importa- de la consommation d'énergie est déjà faible teurs de pétrole, tandis qu'il augmentait en dans bon nombre d'entre eux et d'autre part, moyenne d'un tiers dans les pays industrialisés. parce que l 3 mesures d'économie sont d'une Toutefois dans les pays en développement, le application difficile et supposent l'utilisation sur prix de la plupart des produits pétroliers est une assez grande échelle de capitaux et de com- encore nettement inférieur aux prix en vigueur pétences techniques et gestionnelles malheu- dans les pays industrialisés. En outre, la hausse reuseinent rares. Il faudra à l'avenir se préoc- du prix de l'électricité dans les pays en dévelop- cuper davantage de restreindre la demande, à pement n'a atteint que le tiers environ de celle mesure qu'augmentera la consommation d'éner- du prix de l'énergie. La gestion des ressources gie du fait de l'industrialisation et de l'urbani- énergétiques et de leur utilisation dans les pays sation. Les tentatives visant à économiser l'éner- en développement exigera que des mesures gie en améliorant les réseaux de transport en autres que celles qui concernent les prix, teiles 48 que la protection de l'environnement, les normes giques ni de la mise au point de solutions de de sécurité et les exigences stratégiques, re- remplacement. En raison de l'extrême rareté des çoivent l'attention qu'elles méritent, mais les données dignes de foi, il importe d'intensifier avantages potentiels de nouvelP,s réformes de la recherche et de recueillir de plus amples in- la tarification de l'énergie ne doivent pas être formations. Toutefois, l'urgence de certains des sous-estimés. Compte tenu des incertitudes qui problèmes qui se posent actuellement est telle planent sur le prix et l'offre futurs du pétrole, que les premières mesures correctives doivent il est souhaitable de faire davantage pour rap- être entreprises dès maintenant sur la base dont procher le prix national de l'énergie de son on dispose. niveau international et de réduire les subven- Le déboisement et la pénurie de bois de chauf- tions afin d'encourager les économies d'énergie fage constituent désormais un grave problème et la mise en valeur des ressources nationales. que l'on dénomme à juste titre "l'autre crise de Pour éviter de graves difficultés politiques, ces l'énergie". Au Népal, l'accroissement de la réformes pourraient être appliquées progres- demande de bois de chauffage dénude les col- sivement, et peut-être sera-t-il nécessaire de lines et provoque une érosion avancée, qui ré- conserver un système sélectif de subventions, duit la fertilité du sol et sa capacité de rétention dont les benéficiaires seront soigneusement de l'eau pendant la saison sèche. On estime que choisis parmi les usagers à faible revenu et les si le rythme actuel du déboisement se poursuit, industries naissantes. les collines du Népal seront totalement dé- nudées d'ici 15 ans. Le déboisement et l'érosion Energie non commerciale et non conventionnelle des sols posent également de graves problèmes Les secteurs traditionnels des économies en dans d'autres pays et notamment au Salvador développement utilisent sur une grande échelle et en Haïti; au Sahel et au Soudan, ils accélèrent l'énergie produite par le bois de chauffage, le la désertification. D'après les estimations, 12 charbon de bois, les résidus végétaux et ani- pays au moins utilisent actuellement du bois de maux, l'effort humain et animal, l'énergie so- chauffage à un taux annuel supérieur au taux laire et, dans une moindre mesure, l'énergie raisonnable d'exploitation des forêts. Cela ne éolienne et hydraulique. On donne à une grande signifie nullement que le déboisement ne cons- partie de ces formes d'énergie le nom d'énergie titue pas un grave problème dans d'autres pays: non commerciale, bien qu'elles soient fréquem- la plupart des pays souffrent d'une grave pénurie ment achetées et vendues. Certaines sont égale- de bois de chauffage, autour des régions à forte ment désignées sous le nom d'énergie conven- densité de population. Cette remarque s'appli- tionnelle. Ces formes d'énergie ne satisfont que que même à des pays aussi riches en bois que 5% environ de la consommation mondiale. Elles le Zaïre qui n'utilise qu'une faible fraction de représentent toutefois près de la moitié de la son taux normal d'exploitation. Dans beaucoup production d'énergie des pays en développe- d'autres pays où il est devenu de plus en plus ment importateurs de pétrole, permettant de difficile de se procurer du bois de chauffage, couvrir plus de 85% des besoins des zones ru- l'utilisation d'autres combustibles tels que les rales dans bien des pays ei développement, résidus animaux et végétaux est de plus en plus Certains pays à faible revenu, tels que le Mali, fréquente. Or, cette pratique a de graves consé- le Népal et la Tanzanie, tirent 90% de leur éner- quences pour la fertilité du sol, le rendement des gie de sources non commerciales. La demande récoltes et l'alimentation du bétail. La situation de combustibles de ce genre est destinée en est particulièrement grave dans les régions presque totalité aux usages domestiques, et sèches d'Afrique, dans une grande partie de notamment à la cuisson des aliments. A l'heure l'Asie du Sud et dans certaines parties d'Amé- actuelle, la moitié environ de la population rique latine. mondiale utilise pour la cuisine l'énergie non Des programmes d'afforestation et de refores- commerciale. tation devraient être exécutés d'urgence. Les En dépit de l'importance de l'énergie non progrès réalisés actuellement dans ce domaine commerciale dans les pays en développement, sont fort loin de ce qui serait nécessaire. Il res- les institutions nationales et internationales ne sort d'estimations grossières que, dans les pays se sont pas jusqu'à présent suffisamment préoc- en développement, le rythme actuel d'aff ores ta- cupées des sources et technologies utilisées, tion n'atteint même pas le dixième du rythme de leurs conséquences économiques et écolo- nécessaire pour que ces pays atteignent une 49 autosuffisance raisonnable en bois de chauffage ment n'ont pas l'électricité. Même s'il était tech- à la fin du siècle. Pourtant, la solution tradition- niquement possible de les raccorder aux réseaux nelle consistant simplement à planter des arbres existants, le coût de cette opération serait de ne suffira pas. L'échec de bien des projets l'ordre de plusieurs centaines de milliards de de reforestation incite à cet égard à la prudence. dollars des Etats-Unis. Il serait plus pratique En particulier, il est extrêmement difficile d'em- d'améliorer la mise en valeur des combustibles pêcher la population d'abattre prématurément traditionnels disponibles, tout en s'efforçant de des arbres pour se procurer le bois de chauffage réduire le coût des programmes d'électrification qui est pour elle d'une nécessité vitale. Il est rurale. De même, en raison de considérations donc essentiel d'entreprendre sans délai des financières et de main-d'oeuvre, il est impossible programmes d'afforestation avant que la situa- d'introduire partout la mécanisation de l'agri- tion ne devienne critique. culture et l'utilisation intensive des engrais; il Peut-être serait-il également utile d'inclure est possible, en revanche, de réduire la demande des projets de sylviculture dans les programmes d'énergie commerciale en recourant à la traction de développement rural visant à satisfaire les animale et aux engrais traditionnels. besoins essentiels de la population de ces ré- Il existe déjà, dans les pays en développe- gions, et qui tiennent compte des relations étroi- ment, plusieurs technologies énergétiques non tes qui existent entre la foresterie, la produc- conventionnelles qui sont à la fois pratiques et tion de fourrage et celle de bois. En outre, les compétitives, au niveau actuel des prix. Les projets forestiers pourraient comprendre la poêles à bois mentionnés ci-dessus peuvent être diffusion de poêles peu coûteux, qui consom- fabriqués en grande partie avec des matériaux ment deux fois moins de bois de chauffage qu'un locaux et ne coûtant guère que de 5 à 10 dollars. feu en plein air. La fourniture de ces poêles fi- On pourrait généraliser leur usage en déployant gure déjà dans un certain nombre de projets, des efforts de promotion, en intensifiant les ser- financés par la Banque mondiale, dans des pays vices de vulgarisation et les programmes de for- tels que le Burundi, le Niger, le .Nigéria, le mation artisanale. L'utilisation de fours mieux Pakistan et la Tanzanie. Les programmes d'affo- conçus permettrait de doubler le rendement de restation auront probablement plus de succès si la fabrication de charbon de bois. Des installa- le gouvernement applique une politique de dé- tions de fabrication de biogaz existent dans di- centralisation; qui permet aux autorités des vers pays, notamment dans la République popu- villages et des districts de participer effective- laire de Chine, la République de Chine, l'Inde et ment à la gestion des ressources locales. Le la République de Corée.Toutefois, les économies choix d'espèces à croissance rapide et adaptées d'échelle rendent leur utilisation plus rentable à la région, associé à un bonne gestion, permet- pour des familles relativement aisées possédant trait à une région donnée de produire cinq fois quatre ou cinq bêtes et des terres assez étendues plus de bois de chauffage qu'une forêt naturelle, pour utiliser comme engrais la boue ainsi pro- Certains pays, notamment les Philippines et la duite. En Inde, un programme de subvention à République de Corée, ont lancé sur une grande la fabrication de biogaz a dû être abandonné échelle des programmes d'afforestation qui sem- lorsque l'on s'est aperçu qu'il avait eu pour effet blent devoir donner de bons résultats, d'augmenter le prix de la bouse de vache, aggra- Le développement et l'industrialisation ont vant ainsi la situation des pauvres. Des séchoirs généralement pour effet d'accroître la consom- peuvent être utilisés pour sécher les récoltes et mation des formes conventionnelles d'énergie. réduire ainsi les pertes en cours de stockage. Les Toutefois, en raison du coût élevé de l'énergie chauffe-eau solaires sont économiques et l'éner- de source commerciale, des tranches impor- gie solaire sert déjà à la distillation de l'eau dans tantes de la population continueront pendant certaines parties du monde. La construction longtemps encore à recourir à des sources non de moulins à vent de conception traditionnelle commerciales. Les plans de développement de ou perfectionnée mérite d'être envisagée dans l'énergie de la plupart des pays en développe- les régions où le vent est assez fort et où les ment doivent donc être conçus pour que ces précipitations sont faibles. Des centrales hydro- sources d'énergie soient mises à la disposition électriques en miniature peuvent servir à appro- d'un plus grand nombre et plus rentablement ex- visionner en énergie de petites communes iso- ploitées. On estime qu'environ 300 millions de lées. Dans la plupart des pays en développement familles vivant dans des pays en développe- l'alcool éthylique est facile à produire par fer- 50 mentation ou distillation de produits agricoles et de développement accordent une part trop riches en amidon ou en sucre. L'alcool brut ainsi importante à la fourniture d'énergie mécanique obtenu peut être utilisé comme combustible et d'électricité. Ils profiteraient à un plus grand pour la cuisine et, après déshydratation, il peut nombre de personnes s'ils s'attachaient davan- servir d'additif à l'essence destinée aux moteurs tage aux besoins culinaires et à l'utilisation plus automobiles ou même de produit de remplace- efficace des animaux de trait. Des recherches ment, si les moteurs sont convenablement modi- systématiques devront être entreprises pour fiés. Dans la plupart des cas, l'alcool provenant améliorer la base de données relatives aux usa- de la fermentation de produits agricoles est plus ges et aux technologies de l'énergie non conven- coûteux que l'essence. Sa production est encore tionnelle et non commerciale, et pour évaleur faible par rapport à la demande de carburant, l'effet éventuel de leur application sur l'envi- sauf au Brésil, qui y consacre de gros efforts. ronnement. La coopération internationale et Les possibilités de mise en valeur des sources l'échange de renseignements pourront contri- d'énergie non conventionnelle et d'amélioration buer à éviter le chevauchement des efforts. de leur utilisation sont loin d'avoir été épuisées: En résumé, les perspectives de l'énergie dans il est indispensable d'évaluer et de développer tous les pays du monde au cours des 20 pro- de façon systématique les technologies existan- chaines années sont entachées d'une profonde tes et d'en mettre au point de nouvelles. Le choix incertitude. Pour les pays importateurs d'éner- de la stratégie appropriée dans ce domaine dé- gie, riches et pauvres, il est préférable de pécher pend du stade de développement technologique par excès de prudence-en réduisant à l'excès du pays considéré. Lorsqu'il existe des technolo- la demande et en entreprenant des investisse- gies compétitives du point de vue économique, ments "excessifs" pour augmenter la produc- mais dont l'utilisation est limitée, il conviendrait tion d'énergie-car toute pénurie risque de de promouvoir leur utilisation et de chercher provoquer de profonds bouleversements. A la une solution aux problèmes de réalisation. Lors- longue, ce comportement prudent de la part des que les technologies ne sont qu'au premier stade pays importateurs d'énergie servira également de leur développement, de nouvelles études et les intérêts des pays qui aujourd'hui en sont ex- des essais seront nécessaires avant qu'elles puis- portateurs, et qui ne peuvent que bénéficier sent être introduites dans les foyers et les vil- d'une croissance rapide et non inflationniste de lages. A l'heure actuelle, les efforts de recherche l'économie mondiale. 51 DEUXIEME PARTIE: Figure 6 MODIFICATIONS STRUCTURELLES ET Aspects de l'évolution des structures POLITIQUE DU DEVELOPPEMENT Evolution de la production (Contributions au PIB en pourcentage, aux prix de 1977) 60 50 - Services 40- La croissance économique des pays s'est ac- 30- prima compagnée de modifications profondes de leur structure sociale et économique. Le développe- 20 ment économique moderne comporte un ensem- ble de processus interdépendants qui transfor- 10 -Iur ment des sociétés essentiellement rurales et - 1 I agricoles en pays plus urbains et industrialisés. Parmi ces processus, l'industrialisation, l'urba- Evolution de la main-d'oeuvre nisation et le redéploiement sectoriel de la (Pourcentage de la main-d'oeuvre totale) main-d'oeuvre revêtent une importance particu- lière. Le rythme et le caractère des modifications 70 structurelles varient considérabl nent selon les pays, en fonction de leur taille, de leurs Product ressources naturelles, de leurs tendances démo- 5° ~ praie graphiques, de leur passé socio-politique et, plus ao encore, de la politique du développement pour laquelle ils ont opté. Cela dit, lorsqu'on con- sidéré dans son ensemble leur évolution, un cer- 2 Services tain nombre de points communs apparaissent. 1s La Figure 6 illustre les schémas moyens de 1 L d changement qui se dessinent dans la composi- tion de la production à mesure qu'augmente le rbnao revenu par habitant. L'élément essentiel est (Pourcentage de la population) 100 l'accroissement de la part de l'industrie dans le produit total et le déclin de la part de la produc- N Rurale tion primaire (agriculture et secteur minier) à -- mesure que le pays se développe. Les pays 70 pauvres d'Asie et d'Afrique en sont, à l'heure 60 actuelle, à la première phase du processus de 50 transformation, et les pays à revenu intermé- 40 diaire d'Amérique latine, d'Asie de l'Est et de 30 la région méditerranéenne sont engagés dans les 20 phases ultérieures, tandis que dans les pays 0 Uraie industrialisés, où le revenu par habitant est le 0 1 plus élevé, l'augmentation de la part des services dans l'économie est contrebalancée par la sta- 200 400 60 1000 20o .000 bilisation et plus tard la baisse de la part de P(oduit national brti par habitant, en dollars de 1977 l'industrie. Ce schéma de l'industrialisation est '- d'ici à l'an 2000. A ce stade, il est nus moyens très inférieurs d'un grand nombre v\raisemblable qui' l'exode rural diminuera mais de régions périphériques. Cependant, même si les villes continueront à grandir rapidement tant les revenus urbains moyens sont relativement 84 élevés, la pauvreté continue de sévir dans beau- baine à la fin du siècle, et l'exode rural continue- coup de villes. ra de jouer un rôle essentiel dans le processus Dans le deuxième groupe on trouve essen- d'évolution. Si on les compare aux pays d'Amé- tiellement des pays ruraux de l'Afrique subsa- rique latine, ces pays souffrent moins de dis- harienne, où l'urbanisation est un phénomène parités régionales du point de vue de l'activité relativement récent mais est maintenant très économique et des revenus, bien qu'il existe des rapide, à cause d'un accroissement naturel de poches importantes de pauvreté urbaine et de la population élevé et de migrations massives stagnation régionale dans certains d'entre eux, des campagnes vers les villes. Dans ces pays, le par exemple les Philippines et la Turquie. pourcentage d'habitants vivant dans les villes Les schémas d'urbanisation diffèrent, mais les restera faible jusqu'à la fin du siècle par com- autorités des pays en développement ont généra- paraison avec les pays du premier groupe, et la lement deux préoccupations communes. Tout plupart des villes sont de dimensions modérées d'abord, elles reprochent à l'urbanisation d'être selon les normes internationales. La pauvreté beaucoup trop rapide, concentrée et coûteuse, urbaine y est un problème relativement mineur arguant du grand nombre de migrants quittant par rapport à la pauvreté rurale. Les pays de ce les zones rurales pour les zones urbaines, de la groupe étant encore aux premiers stades d'un concentration de l'activité économique et de la processus d'urbanisation extrêmement rapide, il richesse dans un petit nombre de régions du est particulièrement important d'orienter cette pays, et du coût élevé des investissements à évolution. consacrer aux infrastructures urbaines. Leur Un troisième schéma d'urbanisation se ren- autre sujet de préoccupation, lié au précé- contre dans les pays d'Asie à faible revenu. Ces dent, mais souvent considéré comme distinct, pays, où se trouvent quelques-unes des plus est celui de la pauvreté et de l'inefficacité à grandes villes du monde, sont néanmoins essen- l'intérieur des villes dont le manque d'emplois tiellement ruraux et malgré l'énorme densité de rémunérateurs, de logements et de services la population agricole, on pense que le taux publics accessibles à grand nombre d'habitants d'urbanisation y restera faible. La principale et la congestion et la pollution sont les princi- raison en est que les villes n'offrent générale- pales manifestations. Il s'agit de maux réels, ment pas de meilleures conditions de travail et auxquels il faut s'attaquer. Cependant l'urbani- de vie que les campagnes; en fait, la pauvreté y sation offre également de grandes possibilités est tout aussi répandue. Néanmoins, en chiffres d'augmenter la productivité et les revenus et de absolus, la population urbaine dans cette région faire reculer la pauvreté. Le présent chapitre est déjà très élevée; en 1975, par exemple, la examine à la fois ces problèmes et ces possi- population urbaine de l'Inde dépassait la somme bilités en commençant par les questions de des populations urbaines de l'Argentine, du politique relatives à la répartition géographique Brésil et du Mexique. du développement économique à l'échelle 'na- Les schémas d'urbanisation dans les pays tionale pour passer ensuite à celles qui ont trait d'Europe du Sud, de l'Asie de l'Est, du Moyen- à la croissance d'une ville donnée. Il importe Orient et d'Afrique du Nord se situent entre toutefois de ne jamais oublier que ces deux ceux de l'Amérique latine et ceux que l'on peut séries de questions sont des éléments étroite- observer en Afrique subsaharienne et dans les ment liés d'un seul et même processus de pays d'Asie à faible revenu. Dans les pays d'Eu- transformation. rope du Sud, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, la proportion de la population urbaine est Répartition géographique du développement presqie la même qu'en Amérique latine, alors national: causes et politiques qu'elle reste encore très inférieure en Asie de Causes déterminantes de l'urbanisation et de la l'Est. Les taux d'accroissement de la population concentration spatiale urbaine (et totale) en Europe du Sud sont sensi- Superficiellement, le facteur essentiel qui blement inférieurs à ceux des pays en dévelop- détermine le rythme et le schéma d'urbanisation pement de tous les autres groupes, et l'accrois- dans les pays en développement semble être sement de la population urbaine se ralentit au l'exode rural. On lui impute souvent la stagna- Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et surtout tion rurale, la croissance urbaine excessive, en Asie de l'Est. La plupart des pays de ces trois ainsi que le chômage et la pauvreté dans les régions auront une population en majorité ur- villes. Cependant, ce n'est là qu'une explication 85 Figure 11 Urbanisation: Estimations et projections pour les pays en développement, 1950-2000 Niveaux d'urbanisation Pourcentage de la Accroissement Accroissement population urbaine du pourcentage du pourcentage ri 1950 de la population de la population urbaine, 1950-1975 urbaine, 1975-2000 Europe du Sud Moyen-Orient et Afrique du Nord Aise de l'Est et Pacifique Amérique latine et Antilles Afrique subsaharienne Pays d'Asie à faible revenu 0 20 40 60 80 100 Pourcentage de la population totale Taux annuel moyen d'accroissement de la population urbaine D Taux Taux Taux d'accroissement d'accroissement d'accroissement 1950-1960 1970-1980 1990-2000 6 5 4 2 Euroie d- Moyen-Orrnt As,e de Amerque Aftrque Pays d'Asie Sud e Afnqui f E7t et latov I subsaharie,e a faib:0 reveni dNo Pafiu Antales 86 au mieux partielle et au pire fallacieuse. Pre- quemment ce schéma naturel du développement mièrement, c'est l'accroissement naturel de la spatial dans le sens d'une urbanisation plus population, non les migrations, qui est la princi- rapide et d'une concentration spatiale plus pale source de l'augmentation de la population poussée. urbaine dans de nombreux pays en dévelop- La politique des changes, et les stimulants peinent, en particulier en Amérique latine, tarifaires et industriels favorisent souvent les Deuxièmement, il est faux que les villes soient activités du type de celles qu'on rencontre dans encombrées de flots de migrants dépourvus d'ins- les grands centres urbains plus que celles des truction, de qualifications et de motivations. Des régions moins dynamiques: c'est ce qui est études démontrent que les migrants venant de arrivé par exemple au Brésil et au Nigéria. La zones rurales sont relativement plus instruits et réglementation par le Gouvernement des tarifs motivés que ceux qui restent dans leur village et des transports et des prix de l'énergie avantage que, dans les villes, ils ne constituent pas une fréquemment les grandes villes de même que proportion exagérée des pauvres et des chô- les investissements et les subventions de l'Etat meurs. Troisièmement, le fardeau supplémen- en faveur des services urbains, qui créent des taire que l'afflux de migrants impose générale- raisons supplémentaires d'y implanter des in- ment aux services publics pourrait être allégé dustries. L'importance des contacts directs avec si les tarifs et la distribution de ces services les autorités centrales, qui accordent les licences étaient améliorés. Un surplus de dépenses n'est et les crédits et édictent la réglementation cons- pas une conséquence inévitable de la migration titue un encouragement de plus à l'installation en soi, car le coût par personne des services es- d'industries dans la capitale. Il est difficile de sentiels n'est pas nécessairement plus élevé en quantifier les effets de ces politiques sur l'im- zone urbaine qu'en zone rurale. Quatrièmement, plantation des industries, mais il fait peu de ce n'est pas l'attrait proverbial des lumières de doute qu'elles renforcent considérablement l'at- la ville ou d'autres agréments de la vie urbaine traction des grandes villes. qui amènent les ruraux à la ville, mais plutôt les L'urbanisation est également influencée par meilleures possibilités d'emploi et de formation le rythme du développement rural. La mesure qu'ils espèrent y trouver. Les véritables causes dans laquelle le secteur agricole peut absorber de l'urbanisation et de la concentration spatiale une main-d'oeuvre rurale de plus en plus nom- dans les pays en développement résident donc breuse est fonction de facteurs tels que le cli- dans les forces qui déterminent la localisation mat, la superficie et la répartition des terres de l'offre d'emplois: nature et schéma de l'indus- cultivables, le choix des techniques agricoles, la trialisation, rythme du développement agricole demande de produits agricoles et la possibilité et croissance des réseaux de transport et de d'obtenir des crédits, des engrais et une assis- communications. tance technique. Climat et superficie cultivable Les facteurs les plus importants de l'urbanisa- constituent généralement des 'limitations im- tion et de la concentration spatiale sont le muables. Le Sahel, en Afrique, où, ces dernières rythme et le schéma du développement indus- années, des sécheresses répétées ont accéléré la triel, Les industries s'installent dans les zones migration et l'urbanisation, constitue un exem- urbaines, surtout dans les grandes villes, parce ple extrême des effets du climat. Il reste encore qu'elles peuvent s'y procurer facilement des des terres qui pourraient être mises en culture canitaux et de la main-d'oeuvre et des services dans quelques pays en développement, en par- spécialisés, financiers, juridiques et techniques, ticulier en Amérique latine et en Afrique, mais, par exemple. Les villes offrent des débouchés dans la plupart des cas, il est difficile d'espérer pour les produits industriels et des possibilités pouvoir augmenter le ki,mbre d'emplois et les d'accès commodes aux marchés nationaux et revenus agricoles en c,ilti rant de nouvelles ter- internationaux grâce aux systèmes de transport res. Les décisions polit . es peuvent plus facile- existants. La concentration spatialc, de l'activité ment influencer les autres facteurs qui entravent économique ut l'apparition de grandes villes l'expansion de l'emploi dans le secteur agricole. sont donc une manifestation nécessaire d'un La répartition très inégale des terres, spéciale- processus (le développement qui repose essen- ment en Amérique latine, la lenteur de la crois- tiellement sur la croissance de l'industrie sanco et la méca isation prématurée de la pro- moderne plutôt que sur l'agriculture. Toutefois, duction agricole, et les obstacles à l'accès aux la politique des pouvoirs publics gauchit fré- marchés des pays industrialisés ont empêché 87 ce secteur d'absorber l'accroissement de la à s'installer dans les villes, qui sont générale- main-d'oeuvre rurale et ont accéléré l'exode ment de grands ports ou des capitales, relative- rural. Une politique qui protège les industries ment bien reliés aux marchés internationaux et nationales et favorisent l'expansion industrielle internes, Cependant, si elles ne sont pas accom- plutôt qu'agricole, un système de crédit agricole pagnées d'autres mesures, les améliorations des plus favorable à l'achat de machines qu'à la réseaux nationaux de transport et de communi- création d'emplois et une insuffisance des ser- cations peuvent en fait accentuer la concentra- vices de vulgarisation et de formation agricoles tion de l'activité économique dans les grandes sont autant de facteurs contraires au développe- villes, en réduisant la protection naturelle dont ment et à l'emploi dans les zones rurales, qui jouissent les industries situées dans des centres poussent les populations rurales à migrer dans provinciaux plus petits et en facilitant les migra- les villes et font que les grandes villes s'accrois- tions. Pour que le développement des transports sent plus vite que les petites. et des communications contribue véritablement L'évolution différente qu'ont connu la Répu- à une réduction de la concentration spatiale et blique de Chine et la République de Corée au progrès des régions retardataires, il faut qu'il montre l'influence qu'ont le rythme et le schéma soit planifié dans le cadre d'une stratégie géné- du développement rural sur la concentration des rale visant à atteindre ces objectifs. activités économiques et de la population. En République de Corée, l'agriculture ne jouit pas Politiques de développement spatial à adopter de bonnes ressources naturelles et, n'ayant reçu Le développement industriel provoque natu- aucune aide spéciale du Gouv( .nement, elle n'a rellement une urbanisation rapide et la concen- pas participé en proportion de son importance tration des activités économiques dans quelques à la croissance économique du pays pendant les centres, mais, comme nous l'avons indiqué dans années 50 et 60. L'infrastructure étant insuffi- le paragraphe précédent, divers choix politiques sante partout, sauf dans les grandes villes, c'est ont renforcé les tendances et schémas qui se là que la croissance industrielle s'est concentrée, dessinaient dans un grand nombre de pays en attirant de nombreux migrants. Vers la fin des développement. Malheureusement, il est extrê- années 60, le Gouvernement a pris des mesures mement difficile, sinon impossible, de déter- qui ont amélioré les termes de l'échange pour miner quelle est la répartition optimale de la les agriculteurs et élevé le niveau de vie dans population entre les campagnes et les villes et les campagnes, ce qui a ralenti l'exode rural. de l'activité économique entre les différentes Le fait que les terres étaient très équitablemeni parties du territoire dans un pays donné. Les réparties depuis la réforme agraire de 1949 a renseignements dont on dispose sur les coûts contribué au succès de ce changement de poli- et avantages relatifs du développement urbain tique. La République de Chine, au contraire, est et du développement rural et de la croissance beaucoup plus riche en ressources agricoles et des grandes cités et des petites villes sont dé- les agro-industries ont été le fondement de son sespérément insuffisants. Aussi est-il difficile développement économique. Lorsqu'une indus- de juger si les dépenses d'investissements élé- trialisation rapide a commencé. l'infrastructure vées nécessaires à la création des infrastructures rurale était plus développée et mieux répartie urbaines et l'accroissement de la congestion et qu'en République de Corée, ce qui a considéra- de la pollution dans les grandes villes sont jus- blement favorisé la dispersion des activités tifiés par les avantages que présente la pour- industrielles dans toute l'île. suite de l'urbanisation; réduction des coûts et Enfin, les réseaux de transport et de commu- augmentation de la, productivité industrielle, nications sont d'importants facteurs de la répar- fourniture plus facile de services sociaux, d'en- tition géographique du développement, nuis- seignement et de santé par exemple, et agré- qu'ils influencent les mouvements de personnes, ments de la vie urbaine sur le plan social et de produits et d'information entre les régions. culturel. De toute façon, l'efficacité économique Les investissements publics, la fiscalité, la fixa- n'est pas le seul aspect de l'urbanisation qui tion des prix et la réglementation des transports compte aux yeux des gouvernants. Dans la plu- et des communications peuvent facilement dé- part des pays en développement, en particulier placer les pôles d'attraction du développement. ceux où existent des intérêts politiques régio- Si les réseaux de transport restent à un stade naux ou ethniques distincts, il est extrêmement rudimentaire, les industries seront encouragées important de maintenir un équilibre entre les 88 régions et entre le développement rural et le visent expressément à influencer la localisation développement urbain; il peut donc être néces- du développement. saire, pour des raisons politiques, d'essayer de L'abandon de ces politiques implicitement ralentir le processus d'urbanisation et de répar- préférentielles ralentira le processus d'urbani- tir le développement économique plus égale- sation de concentration spatiale, mais, à elle ment entre les régions, même si la justification seule, ne l'arrêtera pas. Il peut donc être néces- économique d'une telle démarche n'est pa- saire de prendre des mesures visant explicite- évidente, ment à équilibrer le développement régional et La politique à suivre pour améliorer la répar- urbain, dans l'intérêt de l'équité interrégionale, tition des ressources entre réa,ions et entre villes de la cohésion politique et de la sécurité natio- et pour que le schéma de développement spatial nale. Le nombre d'instruments politiques effica- soit mieux équilibré diffère selon les pays, mais ces utilisables à cet effet est, toutefois, très certains principes généraux s'appliquent dans limité. Les mesures de contrôle direct des migra- tous les cas. L'un d'eux est qu'il importe d'abais- tions se sont rarement révélées capables de ser les taux de natalité afin de ralentir l'accrois- réduire l'afflux de migrants dans les grandes sement de la population en général et celui de villes, sans parler de l'arrêter, sauf lorsque des la population urbaine en particulier, En Afrique formes extrêmes de coercition ont été excer- subsaharienne et dans les pays d'Asie à faible cées. L'expérience de Djakarta a montré que les revenu, les programmes de planning familial dispositions exigeant l'immatriculation des rési- dans les campagnes ont un grand rôle à jouer dents sont difficiles à faire appliquer, et les dans la réduction de l'exode rural. En Amérique mesures prises dans certaines villes pour chas- latine, la diminution du taux d'accroissement ser les habitants de leurs taudis et détruire leurs naturel de la population urbaine paraît le meil- baraques 'a causé des souffrances aux occu- leur moyen de réduire l'essor explosif des pants mais ne les a pas empêchés de revenir le villes, lendemain. Taut que les villes offriront d s Il faut, pour compléter ces mesures, renoncer perspectives favorables d'emploi, les migrants aux politiques nationales qui faussent le schéma continueront d'y venir. Le principal moyen d'in- spatial de développement en favorisant les gran- fluencer la localisation du développement est des villes. C'est avant la poussée de l'urbanisa- donc la création d'emplois grâce à une augmen- tion, lorsque le secteur agricole fournit une tation des investissements publics et privés grande partie de la production et de l'emploi ailleurs que dans les grandes villes. Pour ralentir nationaux, qu'une saine politique agricole a le la croissance des très grandes villes, il est néces- plus d'importance. Une fois que la concentration saire de favoriser le développement de quelques urbaine est excessive, il est difficile de revenir villes qui offrent des possibilités d'expansion: en arrière. Dans les pays plus industrialisés et il s'agira selon toute vraisemblance de villes de où la population urbaine est plus nombreuse, il taille moyenne bénéficiant d'un accès facile aux faut s'attacher à abandonner les politiques pré- grandes voies de communications. La construc- férentielles qui provoquent une concentration tion de villes neuves (sauf les villes satellites exagérée du développement industriel dans les situées à proximité de grandes villes) s'est pra- grandes villes. Supprimer les subventions aux tiquement toujours soldée par un échec, à cause services urbains et lutter contre la congestion de leur coût élevé et de leurs dimensions rédui- et la pollution dans les grandes villes sont des tes par rapport à celles des grandes villes. Avant moyens d'action importants, de même que ré- de décider de favoriser le développement de duire les discriminations dans l'octroi de crédit secteurs déterminés, comme certaines branches et les investissements du secteur public, dans d'industries manufacturières, ou l'agriculture, les pratiques de l'administration et ses métho- le tourisme ou l'exploitation de ressources natu- des de recrutement, et dans l'attribution des relles, il faut évaluer soigneusement le potentiel ressources fiscales aux autorités régionales et de développement sectoriel de certaines villes locales. On ne se rend généralement pas compte et régions. Pour encourager le secteur privé à des effets sur le schéma spatial du développe- investir dans un lieu déterminé, il peut être nient de beaucoup de ces choix politiques, dont nécessaire d'améliorer l'infrastructure et l'appui les incidences sur l'urbanisation et la concen- institutionnel, notamment en renforçant l'effica- tration régionale risquent pourtant fort d'être cité des autorités locales et en fournissant un plus importantes que celles des politiques qui accès au crédit, à l'assistance technique et à la 89 formation, or tous ces services sont générale- parables à celles de pays en développement de ment peu développés sauf dans les grandes dimension moyenne. Sur le plan du revenu e villes. Un traitement fiscal favorable et des boni- de la production, ces grandes villes sont encore fications d'intérêt n'ont habituellement, par eux- plus importantes. En conséquence, l'efficacité mêmes, que peu d'influence sur le choix du lieu avec laquelle eHles emploieront leurs ressources où s'implantera une entreprise privée; en fait, sera un facteur de plus en plus déterminant du il est des cas où de telles mesures ont encouragé progrès économique global des pays en dévelop- le choix de techniques à trop forte intensité de pement. Au surplus, bien que la pauvreté soit capital lors d'investissements qui auraient eu généralement plus répandue dans les zones lieu de toute façon. rurales que dans les zones urbaines, le nombre 'Foute véritable politique de décentralisation absolu de pauvres vivant dans des villes est très doit tenir compte de quelques faits. Première- élevé. A Manille, par exemple, on estimait au ment, pour être efficace, elle doit être appliquée début des années 70 qu'un million et demi d'une façon suivie pendant longte.nps. Une poli- d'habitants vivaient dans un état de pauvreté tique hésitante sera difficile à interpréter par les absolue; au Brésil, quelque 600.000 personnes se investisseurs privés, qui se montreront moins en- trouvent actuellement au-dessous du seuil de clins à s'éloigner des grandes villes. Deuxième- pauvreté à Rio de Janeiro et Sao Paulo et 1,7 ment, à moins qu'elles ne soient soigneuse- million dans d'autres zones urbaines. Toute ment conçues, les mesures de décentralisation politique visant à réduire la pauvreté doit donc peuvent augmenter la concentration des revenus d'abord s'y attaquer dans les villes, où elle est dans la région favorisée, les classes riches étant très concentrée et par conséquent particulière- le mieux à même de s'approprier les avantages ment visible et politiquement dangereuse. résultant de mesures d'aide spéciale. Troisième- Malgré les manifestations évidentes de la ment, il faut évaluer et coinparer le coût de dif- pauvreté dans les villes, les politiques urbaines férents plans de décentralisation, qu'il s'agisse sont souvent conçues de façon à satisfaire les de subventions ou d'investissements publics préférences des classes aisées, qui considèrent dans l'infrastructure par exemple, a.'n de souvent les bidonvilles de plus en plus étendus réaliser l'équilibre géographique souhaité au comme des verrues qui déparent leur cité, ppn- prix d'une déperdition minimum de production sent que vendeurs ambulants, piétons et autobus et de croissance de l'ensemble de l'économie. surchargés ne sont que des fléaux qui empêchent Enfin, une politique nationale visant à mieux les voitures particulières d'avancer et estiment équilibrer, géographiquement, le développe- que si l'on fournit des services de base d'éduca- ment, ne peut pas remplacer une amélioration tion et de santé, ce sera au détriment de l'ensei- de la gestion de la croissance urbaine à l'échelle gnement supérieur et de la médecine curative. locale. Par exemple, on ne saurait remédier à la C'est un tel diagnostic du problème urbain qui congestion ou à la pénurie de services publics fait prescrire certains remèdes: raser les bidon- dans les grandes villes en encourageant le dé- villes, construire aux frais de l'Etat des loge- veloppement de petites villes ou de villes de ments coûteux et des autoroutes et des métros, dimension moyenne ou de régions peu avancées. interdire les lieux publics et les grandes rues aux Il faut concevoir des mesures qui contribuent camelots et aux modes de transport tradition- directement à résoudre les problèmes de chaque nels et développer des universités subvention- ville de façon que sa croissance s'effectue de nées et des hôpitaux municipaux modernes. manière plus efficace et équitable. Si au contraire une politique se fixait pour objectifs un accroissement de l'efficacité et une Mesures à prendre pour que la croissance des réduction de la pauvreté, les principaux sujets villes s'effectue dans l'efficacité et l'équité de préoccupation deviendraient l'insuffisance du Problèmes de politique urbaine nombre d'emplois rémunérateurs par rapport au Les villes des pays en développement con- nombre, rapidement croissant, de demandeurs tinueront à croître, même si les gouvernements d'emplois sans qualifications et le manque de reviennent sur une politique favorable à l'ur- services urbains de base, spécialement dans le banisation et prennent des mesures vigoureuses domaine des transports, du logement, de l'édu- de décentralisation, Des métropoles comme cation et de la santé, dont souffre une grande Bombay, Buenos Aires, Djakarta, Mexico, Sao proportion de la population des villes. On éla- Paulo et Séoul ont déjà des populations com- borerait donc d'abord une politique visant à 90 accroître la demande de main-d'oeuvre banale, 1972-78 représentaient respectivement 26 et à améliorer le f onctionnement du marché urbain 48% du montant total prévu des investissements du travail, et à freiner l'accroissement de la de ces villes. Les rues se congestionnent inévita- main-d'oeuvre urbaine au moyen de program- blement lorsque les villes grandissent: il est im- mes de planning familial et d'un développement possible de développer suffisamment les moyens rural accéléré. Il s'agit de politiques de l'emploi de communication pour assurer une circulation qui doivent, dans l'ensemble, être poursuivies à fluide, en partie pour des raisons financières et l'échelle du pays plutôt que de la ville et nous les en partie parce que la demande n'est pas freinée avons examinées plus haut au Chapitre 4. Dans par les prix ou la réglementation. Les voitures les sections suivantes du présent chapitre, nous particulières occupent environ neuf fois plus nous demanderons comment il est possible de d'espace par passager que les autobus sur les rationner efficacement et équitablement, au routes. L'augmentation explosive du nombre niveau de la ville, les services des transports d'automobiles dans les villes des pays en déve- urbains et de logement et les services sociaux loppement, à des taux de deux à cinq fois supé- tout en étendant plus rapidement les réseaux de rieurs à ceux de l'accroissement de la popula- distribution, spécialement aux pauvres qui ont le tion urbaine, provoque donc un encombrement moins facilement accès aux commodités de la effroyable des réseaux de voies urbaines exis- ville. tants et est l'une des principales causes des gra- Deux thèses reviendront constamment dans ves problèmes de congestion et de pollution que l'examen qui suit. Premièrement, il est possible connaissent certaines villes, en particulinr celles de concevoir de nombreuses politiques urbaines des pays à revenu intermédiaire. pouvant rendre le développement des villes à Les pauvres souffrent plus que les autres de la fois plus efficace et plus équitable, sans qu'il y l'insuffisance des services de transports urbains, ait de conflit entre ces deux objectifs. Deuxième- car ils sont le plus souvent relégués dans des ment, l'existence de terrains accessibles et bien quartiers auxquels il est extrêmement difficile, aménagés, à usage industriei, commercial et coûteux et long d'accéder. Pour les très pauvres, résidentiel, est indispensable pour que la crois- le prix à payer est parfois si élevé que pour trou- sance des villes s'effectue de manière efficace ver et garder un emploi ils doivent accepter de et équitable La gestion des terrains urbains, vivre près du centre, dans des logements ne rem- sous ses nombreux aspects-cession des ter- plissant que des normes minimales ou même rains et règlements d'occupation, affectation sans abri, dans la rue. Le fait qu'un quartier est des investissements publics, impôts et redevan- ou non accessible aux véhicules automobiles ces payables par les usagers, pour n'en nommer détermine également, en grande partie, dans que quelques-uns-est donc un élément impor- quelle mesure ses habitants bénéficient d'autres tant de toute politique globale efficace. services urbains-eau, électricité, égouts et drainage, ramassage des ordures ménagères, Transports urbains protection de la police et des pompiers, etc.- Les transports urbains jouent un rôle de pre- et disposent d'écoles et de dispensaires à dis- mier plan dans le développement des villes, car tance raisonnable. L'amélioration de la voierie ils constituent le lien essentiel entre le lieu de dans les quartiers pauvres a donc des effets résidence et le lieu de travail et entre produc- d'une portée considérable sur le bien-être de teurs et consommateurs de biens et de services. leurs habitants. Enfin, les transports urbains A mesure que les villes se développent, une procurent des emplois à un proportion notable combinaison de facteurs-augmentation de la d'habitants des villes, y compris des pauvres, superficie, diminution de la densité de popula- en particulier lorsque les véhicules tradition- tion et accroissement de la circulation automo- nels non motorisés-le cyclo-pousse par exem- bile-impose généralement de développer con- ple dans un grand nombre de pays d'Asie-sont sidérablement les moyens de communications, y encore utilisés ou que des moyens de transports compris la voierie et les transports en commun. en commun motorisés à forte intensité de main- Il n'est donc pas surprenant que les transports d'oeuvre peuvent se développer, comme les urbains soient une lourde charge pour les finan- "jeepneys"-qui sont des jeeps converties pour ces municipales. A Bombay et Calcutta, par le transport de personnes-à Manille. exemple, les investissements publics prévus Les politiques habituellement suivies dans les dans le secteur des transports pour la période villes des pays en développement en matière de 91 transports ont généralement peu fait pour en Il faut que les améliorations de la politique amélior.r l'exploitation et satisfaire les besoins d'investissement dans les transports s'accompa- des pau vres. Les investissements dans les trans- gnent d'une révision des méthodes de fixation ports urbains ont principalement servi à ac- des prix. Les usagers de la route, en particulier croître la capacité de la voierie pour les au- les automobilistes, ne remboursent générale- tomobiles, souvent aux dépens des modes de ment pas à la société ce qu'ils lui coûtent en déplacement utilisés par les pauvres. Dans les ajoutant aux encombrements urbains. De ce fait, grandes villes de l'Asie du Sud-Est, par exem- la voierie et les terrains sont utilisés de façon ple, les cyclo-pousses ont été progressivement inefficace. Les subventions imposent un lourde interdits afin de faire de la place pour les au- charge au Gouvernement, et expliquent souvent tomobiles. Quelques grandes villes-Buenos la qualité médiocre des transports urbains, qui Aires, Mexico, Sao Paulo et Seoul-ont essayé n'incite gu3re les personnes qui peuvent utiliser de résoudre leurs problèmes de transport en une voiture particulière à les emprunter. Le coût construisant des métros, mais les investisse- des investissements dans les transports urbains ments et les coûts d'exploitation de ces réseaux est généralement supporté par les contribuables sont si élevés que les pauvres n'ont pas les en général, et non par les bénéficiaires, ce qui moyens de les utiliser à moins de fortes subven- accroît les problèmes budgétaires des autorités tions, qui grèvent lourdement les budgets muni- nationales et locales. Certaines villes offrent tou- cipaux. En outre, il devient de plus en plus tefois l'exemple d'une tarification efficace des manifeste qu'un réseau d'autobus permet d'at- transports dont il est possible de tirer des en- teindre en gros les mêmes résultats qu'un métro, seignements qui peuvent être utiles ailleurs. En tout en revenant beaucoup moins cher. 1975, Singapour a commencé à appliquer, avec On connaît, cependant, des cas encourageants succès, un programme de lutte contre les em- de pays en développement où les politiques d'in- bouteillages qui consiste à exiger un permis vestissement dans les transports ont été adap- payant des automobilistes voulant pénétrer à tées aux besoins réels des villes. Les autorités certaines heures dans certaines zones et à fixer brésiliennes, par exemple, sont maintenant fa- un barème des tarifs de stationneruent dans le vorables à l'amélioration des systèmes de trans- centre de la ville, Des compagnies d'autobus non port par autobus plutôt qu'à la construction de subventionnées, privées et publiques, assurent nouvelles lignes de métro. De nombreux pro- un service satisfaisant dans de nombreuses jets de transports urbains récents qui ont béné- villes, sans être une charge pour le budget. Dans ficié d'un appui de la Banque mondiale, par certains pays, des impôts sont perçus auprès des exemple à Abidjan, Bombay, Kuala Lumpur, propriétaires fonciers qui tirent profit des inves- Tunis et dans plusieurs villes brésiliennes, tissements dans les transports urbains, formule avaient pour objectif de moderniser les réseaux qui permet de financer équitablement et efficace- d'autobus traditionnels en améliorant le parc de ment ces investissements. En Colombie, par véhicules et le tracé des itinéraires, en réservant exemple, la perception de redevances de ce des voies aux autobus et en accordant à ceux-ci genre a facilité une expansion rapide de l'infra- la prioiité aux intersections. Ces mesures àont structure urbaine, en particulier de la voirie, généralement complétées par des dispositions même dans les quartiers pauvres. en faveur des cyclistes et des piétons et par la Ces exemples, et d'autres encore, montrent construction de voies d'accès peu coûteuses qu'il existe bien des meoures novatrices par les- pour les autobus et les véhicules utilitaires dans quelles remplacer les politiques traditionnelles les quartiers pauvres. Une ville moyenne d'In- d'investissement, de tarification et de réglemen- donésie a réussi, en réservant des voies dis- tation, qui permettraient non seulement de ren- tinctes aux modes de déplacement lents, non dre les transports urbains plus efficaces, mais motorisés, y compris les cyclo-pousses, et aux aussi d'économiser de l'énergie, des devises et véhicules nutorisés, à réduire les encombre- des ressources budgétaires, de créer des emplois ments sans interdire la circulation non motori- et d'amélio-er les service- en faveur des pauvres sée. Dans beaucoup d'autres villes asiatiques, des villes. De telles réformes rencontreront cer- des politiques de soutien aux modes de trans- tainement une opposition vigoureuse de la part port en commun non traditionnels, comme le des bénéficiaires des politiques traditionnelles, minibus à Kuala Lumpur, gagnent actuellement en particulier les automobilistes, les utilisateurs du terrain. des autobus et les propriétaires fonciers. Le 92 succès de tout changement important de poli- en définissant des normes d'espace, de bâti- tique des transports urbains dépendra donc, en ments et de services comparables à celles que grande partie, des modalités d'application: par remplissent les habitations des classes à revenu exemple, si les compagnies d'autobus, ne rece- moyen, mais qui supposent un coût que les pau- vant plus de subventions, augmentent leur prix, vres ne peuvent ni ne veulent payer. Toutes esti- elles devront en même temps améliorer leurs mations des besoins de logement fondées sur de services; si pour lutter contre les encombre- telles normes amènent inévitablement à con- ments les autorités restreignent l'usage de l'auto- clure qu'il faudrait d'énormes investissements, mobile en percevant des redevances, elles dev- hors de proportion avec les ressources privées ront également améliorer les transports publics; ou publiques. Les programmes de construction et il faudra que de grandes campagnes publici- de logements sociaux répondant à ces normes taires fasent prendre conscience au public des ne font que confirmer l'impression que le pro- avantages que la collectivité tirera de la nou- blème est insoluble, car les investissements dans velle politique des transports urbains. des logements subventionnés à coût élevé ne permettent de satisfaire qu'une partie insigni- Logements urbains fiante des besoins. En fait, ces investissements Le logement, en p-rticulier si l'on entend par aggravent souvent la situation de la majorité des là non seulement l'habitation mais également le familles pauvres, en immobilisant les maigr,es terrain sur lequel elle se trouve et les services ressources budgétaires dans la construction de fournis à ses habitants, constitue un élément ei,- quelques logements, généralement au profit des tentiel du bien-être et du développement écono- groupes relativement à l'aise. Au surplus, ces mique. Avec l'alimentation et l'habillement, le projets supposent fréquemment le rasage des logement est l'un des postes de dépenses des bidonvilles et, partant, une réduction du parc ménages les plus importants dans le monde en- immobilier. tier; la construction de nouvelles habitations Une manière différente et meilleure d'envisa- représente en moyenne quelque 20% des inves- ger le problème urbain dans les pays en dévelop- tissements fixes dans les pays en développe- pement gagne du terrain depuis peu. La pénurie ment. Ce secteur est un domaine privilégié d'in- d'habitations, le surpeuplement, la médiocrité vestissement de l'épargne privée et il permet de des services publius et l'escalade des prix sont créer des emplois pour un faible coût en devises, considérés comme imputables à un déséquilibre Le logement peut procurer de gros avantages entre l'offre de terrains, de services et de bâti- sur les plans individuel et social en offrant un ments et une demande rapidement croissante, abri contre les éléments, un lieu pour le travail Les pauvres sont tout particulièrement touchés, et les loisirs et, selon sa situation, en donnant car ils n'ont ni les ressources ni l'influence né- accès aux services d'hygiène, d'éducation et de cessaires pour obtenir les rares logements dis- santé, et au marché du travail. ponibles. En outre, n'étant pas propriétaires, ils Le logement est un sujet spécial de préoccu- souffrent de la hausse des loyers sans profiter pation dans les zones urbaines: avec l'accroisse- de la plus-value des logements. Qu'il s'agisse ment rapide de la population, le parc immobilier des terrains, des services ou des ressources fi- et les infrastructures ne suffisent plus, ce qui nancières, la politique officielle a une influence provoque fréquemment une détérioration de décisive sur l'offre. l'environnement et de la santé. Dans de nom- Il existe bien souvent dans les villes des ter- breuses villes de pays en développement, plus rains non aménagés qui pourraient être affectés de la moitié de la population vit dans des bidon- à la construction d'habitations si ce n'était pour villes et des quartiers spontanés; un quart à un des raisons d'ordre institutionnel: le lotisse- tiers de la population des villes de ces pays n'a ment de terrains, le regroupement de petites pas d'eau potable ou de cabinets. La concentra- parcelles dans le centre des villes et l'affectation tion élevée et l'acuité des symptômes font du de terrains à de nouveaux usages se heurtent à problème du logement dý is les villes l'un des des règlements de zonage restrictifs, à des for- plus urgents de ceux qui sL posent aux pays en malités de cadastre compliquées, à des droits développement au cours de leur transition d'une de mutation élevés et à l'absence de titres de société rurale à une société urbaine. propriété incontestés. C'est pour les pauvres Les pays en développement commencent sou- qu'il est le plus difficile de surmonter ces obsta- vent à évaluer le problème du logement urbain cles institutionnels. S'ils se refusent à vivre dans 93 des logements surpeuplés, ils sont obligés de teur public en cas de carence de celui-ci, il est commettre divers actes illicites, invasion par d'autant plus préoccupant que les organismes exemple ou achats et travaux de construction publics aient été incapables de satisfaire les interdits par la loi. En pareil cas, ils ne béné- besoins d'une population urbaine en accroisse- ficient d'aucune sécurité de jouissance, ce qui ment rapide. Par le passé, les politiques d'inves- réduit leurs possibilités et leur désir d'améliorer tisseinent et de prix n'ont souvent fait qu'aug- leurs logements. Des exemples, comme celui menter les difficultés d'une tâche déjà bien d'un projet d'amélioration des bidonvilles à lourde. Les investissements ont eu tendance à Manille, ont démontré que les pauvres trouvent favoriser l'emploi de techniques coûteuses, em- les moyens nécessaires pour acquérir des ter- pruntées aux pays industrialisés, telles que rac- rains et la sécurité de jouissance et qu'ils cordement individuel au réseau d'adduction apportent des améliorations spectaculaires à d'eau, réseaux de tout-à l'égout et procédés leurs logements une fois qu'ils sont assurés de mécanisés d'évacuation des déchets solides. pouvoir y rester. La collectivisation comme le L'installation de branchements individuels sur montre l'exemple de la Tanzanie et de la Zambie, ;e réseau d'adduction d'eau, par exemple, peut ne signifie pas en elle-même que les pauvres des revenir huit fois plus cher par famille que celle villes disposeront de terrains. Le- pouvoirs pu- de bornes-fontaines, bien qu'il existe mainte- blics qui possèdent de vastes terrains urbains nant des systèmes bon marché qui réduisent ont bien du mal à les convertir en quartiers considérablement cette différence. Les réseaux d'habitation par suite des coûts administratifs de tout-à-l'égout sont cinq à huit fois plus coû- et des contraintes politiques. En réalité, la cons- teux que les fosses septiques utilisables en zones titution de réserves foncières et la nationalisa- urbaines, même après déduction des frais tion de terrains urbains n'accroissent générale- d'exploitation et d'entretien. Au Caire et à ment l'offre de terrains à bâtir que si elles Alexandrie, il a coûté quatre fois moins cher s'accompagnent d'une libéralisation judicieuse d'améliorer le système traditionnel de ramas- de la réglementation et des contrôles, d'amé- sage et d'évacuation des ordures, faisant appel à liorations de la législation et da cadastre et de une main-d'oeuvre nombre,13e, que de mettre en mesures donnant aux intéressés des droits réels place un système mécanisé J ' ramassage et de précis et la sécurité de jouissance. compostage. La mesure dans laquelle des tech- Les terrains urbains utilisés pour le logement niques bon marché peuvent être employées va- doivent avoir accès aux services essentiels tels rie et les villes des pays à revenu intermédiaire que l'approvisionnement en eau et en énergie, ont les moyens d'adopter des normes plus éle- l'évacuation des déchets humains et les trans- vées que celles des pays à faible revenu. Néan- ports. Les ménages à faible revenu, en particu- moins, la diffusion de techniques peu coûteuses lier, apprécient énormément une amélioration de est une condition indispensable de la fourniture ces services, plus en fait qu'une amélioration de services essentiels à tous les habitants des de la qualité des bâtiments où ils vivent. Dans villes. la plupart des villes des pays en développement, Le volume élevé des subventions et le fardeau ce sont les pouvoirs publics qui fournissent ces financier qui en résulte ont encore entravé l'ex- services, pour profiter d'économies d'échelle et pansion des services urbains. A Djakarta, par également parce que les avantages sociaux qui exemple, la compagnie municipale des eaux en découlent, en particulier du point de vue de s'est trouvée, faute de percevoir des redevances l'environnement et de la santé publique, dépas- couvrant ses frais, dans une situation financière sent la somme des avantages individuels pro- si mauvaise qu'il lui est devenu impossible non curés à chaque consommateur. Même en l'ab- seulement de desservir de nouveaux usagers sence de subventions, les économies que permet mais même d'appro\ iunner régulièrement ses l'accès aux services publics peuvent être impor- clients en eau potable. Les usagers se montrant tantes pour un mén!ge pauvre. Par exemple, peu enclins à payer un service aussi mauvais, l'eau achetée à un marchand coûte souvent dix il s'est créé un curcle vicieux, comme il arrive fois plus cher que celle qui provient d'une fon- souvent lorsque des services urbains sont forte- taine publique ou d'un branchement privé. ment subventionnés. En revanche, il existe des Compte tenu des avantages que présente l'ac- cas, par exemple celui de la Colombie et de la cès aux services publics et du fait que l'initiative République de Corée, où les redevances exi- privée peut difficilement se substituer au sec- gées ont pernis de couvrir le coût des services 94 urbains et où il a été possible d'étendre ceux-ci publiques, en particulier par comparaison avec à tous les quartiers des villes, les mesures qui peuvent être prises en faveur C'est progressivement qu'il faut introduire de la fourniture de services publics, de la des réformes profondes des tarifs, spécialement sécurité de jouissance et de l'amélioration des lorsque les services publics bénéficient de sub- marchés financiers. Le succès à Singapour et à ventions élevées et nombreuses, pour que des Hong Kong, de deux grands programmes officiels institutions capables d'appliquer les systèmes de construction de logements subventionnés, de redevances aient le temps de s'organiser et est dû à un certain nombre de facteurs excep- que le public s'habitue à payer plus cher. D'ail- tionnels, dont le niveau élevé des revenus leurs, il peut être nécessaire de maintenir des moyens, la compétence exceptionnelle du per- subventions sélectives lorsque le coût du relevé sonnel de direction et d'administration des des compteurs et de l'encaissement des factures agences d'exécution, l'extrême rareté des est prohibitif ou que ce sont manifestement les terrains et les habitudes culturelles et sociales plus déshérités qui bénéficieront des subven- d'une population prête à viv dans des tours tions, comme c'est le cas pour les bornes- à haute densité. Presque partout ailleurs, et fontaines. notamment au Brésil, les politiques de ce genre Lorsque la situation est satisfaisante du point n'ont pas réussi à améliorer sensiblement la de vue des terrains et des services, la cause situation. essentielle des difficultés rencontrées par les Il faut donc choisir, face au problème du loge- ménages pauvres désireux de construire ou ment urbain, une stratégie officielle visant à en- d'améliorer un logement est probablement le courager le secteur privé à améliorer l'offre de manque de ressources financières. Les marchés logements: à cette fin, l'Etat peut supprimer les financiers sont sous-développés, en particulier difficultés qui gènent l'initiative privée et fournir pour ce qui est du financement du logement, et les éléments que le secteur privé est le moins à leur fonctionnement est gêné par la réglementa- même de fournir par lui-même, Les composantes Lion limitant les taux d'intérêt et les conditions d'une telle stratégie-trames d'accueil, améliora- auxquels l'octroi de prêts est soumis. Les tion des bidonvilles, garantie de la sécurité de pauvres sont les premiers auxquels l'accès au jouissance et prêts à la construction-ont été marché des capitaux est fermé, en particulier introduites avec un succès considérable dans lorsque, n'ayant pas un droit de propriété incon- certains des derniers plans et projets de loge- testé, ils ne peuvent offrir leur terrain en ga- ments urbains dans des pays en développement. rantie. Il serait possible d'améliorer les marchés Dans ce genre de projets, les investissements financiers dans la plupart des pays en dévelop- ont été jusqu'à 80% inférieurs à ceux qu'exigent pement en autorisant des taux d'intérêt propor- les projets traditionnels, alors que nombre des tionnés au coût du capital, en précisant la nature avantages essentiels de l'amélioration du loge- exacte des droits des occupants de terrains, en ment étaient sauvegardés. De ce fait, l'action améliorant la sécurité de jouissance et en ren- des pouvoirs publics s'est exercée en faveur forçant les institutions financières. Toutefois, d'un grand nombre de pauvres, et non plus même si de telles mesures sont prises et réus- seulement, comme auparavant, de quelques-uns sissent, la construction de leurs maisons restera des moins défavorisés d'entre eux. A Djakarta, pour la plupart des pauvres une longue suite de par exemple, près des deux tiers de tous les travaux d'amélioration et de modernisation, quartiers de bidonvilles ont été assainis au cours entrepris de temps à autre lorsqu'ils pourront des dix dernières années grâce à des investisse- acheter des matériaux ou payer un entrepreneur. ments d'infrastructure peu coûteux. Les résul- On peut également pour encourager la cons- tats les plus notables sont une extension des truction d'habitations grâce à l'initiative privée, services et une diminution du surpeuplement. supprimer le contrôle des loyers, alléger les Ces améliorations étant à la portée des plus contraintes imposées par les règlements de pauvres, il est possible de recouvrer auprès des zonage et les codes de construction, et favoriser bénéficiaires le montant des investissements et l'amélioration des bidonvilles par le secteui des frais d'exploitation pour financer ultérieure- public ou privé au lieu de les démolir. Il est ment des programmes similaires. Certaines diffi- cependant rare que des investissements directs cultés demeurent cependant, en particulier du dans la construction d'habitations constituent fait que les organismes publics sont souvent mal une manière efficace d'utiliser les ressources préparés à exécuter des programmes urbains 25 de grande envergure. Toutefois, la stratégie des politiques éducationnelle et sanitaire s'im- fondamentale laisse espérer, à long terme, une pose, et il faut cesser de donner la priorité, atténuation des problèmes du logement urbain comme on le fait généralement, à l'enseignement dans les pays en développement. supérieur et à la médecine curative moderne subventionnés. Il est souvent possible d'aug- Education et santé menter l'efficacité du système d'éducation et Dans l'ensemble, les ménages urbains sont d'en faire profiter un plus grand nombre plus instruits, en meilleure santé et mieux d'habitants en accordant plus d'importance à desservis par des établissements d'éducation et l'enseignement de base, à la formation pro- de santé publics et privés que leurs homologues fessionnelle et à des mesures spéciales réduisant ruraux. Les pauvres des villes, toutefois, ie le coût de l'éducation pourles pauvres. L'amélio- trouvent dans une situation beaucoup plus ration de l'hygiène et du logement, des pro- mauvaise que ne le donnent à penser les grammes nutritionnels à l'intention des femmes moyennes statistiques. Les écoles sont rares enceintes, ou allaitantes, et des nourrissons, dans les quartiers spontanés et de bidonvilles, Péducation sanitaire et des soins préventifs sont les taux de fréquentation scolaire y sont bas et des facteurs essentiels d'une amélioration de la les taux d'abandon élevés. Par exemple, dans santé et de la nutrition et, à coût égal, réussis- l'agglomération du Caire, il n'y a de place dans sent beaucoup plus efficacement que la méde- les écoles primaires que pour 20% de la popula- cine curative à réduire l'incidence de la maladie tion d'âge scolaire des quartiers périphériques at de la malnutrition chez les pauvres. Le pauvres, alors que la moyenne est de 75% pour système de soins de base mis en place à la l'ensemble de la ville, A Manille, le taux Jamaïque offre un bon exemple d'une tentative d'abandon scolaire, qui est de 20% ailleurs, de création d'un système de santé commu- passe à 35% dans les quartiers spontanés. nautaire. Il repose essentiellement sur des Toujours à Manille, les cas de mortalité infan- consultations sans hospitalisation dans de petits tile, de tuberculose, de gastro-entérite, de mal- dispensaires; il met l'accent sur les soins pré- nutrition et d'anémie sont deux à huit fois plus ventifs, et l'éducation, l'amélioration de l'hy- nombreux dans les quartiers spontanés que giène, la protection maternelle et infantile, dans les autres. Les mêmes différences de situa- l'immunisation, le planning familial et les pro- tion sanitaire et nutritionnelle se retrouvent, par grammes de nutrition; enfin, il fait appel à un exemple, à Calcutta et à Madras. A Kingston, la personnel paramédical relativement peu coûteux tuberculose a fait des progrès au cours des mais efficace. Bien que ce soit généralement aux dernières années; à Sao Paolo, la mortalité in- aut(-,ités nationales qu'il incombe au premier fantile augmente, le paludisme et la peste cher de créer et de financer les services sociaux, bubonique ont réapparu, et en 1974, la méningite les autorités locales jouent un rôle important a atteint les proportions d'une épidémie. dans la fourniture de ces services dans les zones Les pauvres des villes n'ont généralement urbaines. L'initiative au niveau local et l'intégra- qu'un accès limité aux soins de santé privés ou tion avec d'autres programmes de services publics, à cause du prix élevé des soins médi- urbains sont donc des éléments importants de caux et des médicaments, du manque d'informa- toute stratégie globale de distribution de ser- tion, et des facteurs tant matériels que culturels vices sociaux. qui les excluent du champ ùaction de la méde- cine curative moderne. La malnutrition et la Le gouvernement des villes: administration et finances mortalité infantiles dans les quartiers de bidon- Administrer une ville comporte des tâches villes sont encore accrues par le fait que le lait très difficiles dans le meilleur des cas; dans les maternel est de plus en plus remplacé par des villes des pays en développement, les autorités aliments commerciaux pour nourrissons, sou- locales se trouvent devant des problèmes monu- vent dilués dans de l'eau insalubre. mentaux, alors qu'elles ne disposent que de Les pauvres des villes, comme ceux des ressources excessivement rares. Mais comme le campagnes, sont donc pris dans un cercle rôle du secteur public s'étend à tous les aspects vicieux: parce qu'ils sont pauvres, ils sont peu de la gestion de la croissance urbaine, tout ren- instruits, mal nourris et en mauvaise santé, et forcement de l'efficacité des autorités locales cela contribue encore à réduire leur produc- aura des avantages appréciables, La stratégie tivité et leurs revenus. Une réforme profonde la meilleure reste sans effet en l'absence 96 d'institutions capables de l'appliquer. L'amé- ment. Dans ce contexte de fragmentation des lioration du cadre institutionnel est donc une responsabilités, la mise au point de programmes condition préalable à une croissance urbaine de développement reposant sur une évaluation plus efficace et plus équitable. globale des besoins de services et d'infrastruc- La densité élevée des peuplements urbains ture d'une ville doit être précédée de longues impose une intervention des pouvoirs publics négociations entre de nombreux organismes pour fournir l'infrastructure matérielle et sociale publics, à tous les niveaux de gouvernement, et et réglementer dans une certaine mesure l'ini:ia- les accords péniblement réalisés restent cons- tive privée. Un grand nombre des activités des tamment menacés d'une contravention de l'un pouvoirs publics dans les zones urbaines sont ou l'autre de ces organismes. étroitement liées entre elles--par exemple plani- Les problèmes que soulève l'administration fication et réglementation de l'utilisation du sol, des villes sont souvent aggravés par le fait que ou extension de la voirie et des réseaux divers- les autorités municipales sont obligées d'engager d'où l'extrême importance d'une planification des dépenses supérieures aux recettes qu'elles et d'une application concertées, à l'échelle de la peuvent se procurer. Dans la plupart des villes, zone urbanisée. Cette coordination est souvent à l'exception de quelques capitales comme rendue difficile par l'éparpillement des responsa- Bogota, Mexico et Seoul, les municipalités ne bilités entre de nombreux organismes publics. disposent _ue de ressources qui, même lors- La fragmentation géographique des municipali- quelles sont bien gérées, n'augmentent pas avec tés ne constitute pas, pour le moment, un l'accroissement de la population, le développe- problème majeur dans la plupart des villes des ment économique et l'inflation. Les transferts pays en développement, bien que certaines, financiers provenant des niveaux supérieurs surtout Calcutta et Manille, aient souffert d'une des pouvoirs publics sont généralement impré- prolifération des circonscriptions administra- visibles; ils sont les premiers supprimés en tives et que d'autres aient commencé à déborder cas de difficultés budgétaires générales et les de leurs limi+es traditionnelles. Pour éviter de derniers rétablis. En même temps, le montant futurs problèmes, les gouvernements devraient des dépenses que les autorités municipales réagir rapidement à la croissance d'une ville devraient pouvoir engager a augmenté rapide- en étudiant ses limites administratives, par ment, à mesure que croissaient les populations annexion on regroupement de circonscriptions urbaines et que la demande de services urbains voisines. meilleurs et plus coûteux croissait. Il est rare Beaucoup plus préoccupante est la frag- que les autorit,s supérieures aident les muni- mentation hiérarchique et sectorielle des cipalités à acquérir les moyens de s'acquitter responsabilités, qui est très fréquente: la fourni- des tâches importantes et de plus en plus lourdes ture et la réglementation des services urbains que comportent la fourniture, la planification et relèvent le plus souvent à la fois des autorités la réglementation des services urbains. Les nationales, régionales et locales et il existe méthodes de gestion et de budgétisation et les généralement à chaque échelon de nombreux pratiques comptables sont généralement très organismes autonomes, dont les attributions en médiocres; les taxes et redevances sont souvent matière de fourniture des services, de taxation fixées suivant des barèmes archaïques et elles ou de réglementation se chevauchent. A Bogota, sont mal administrées et recouvrées faute, en par exemple, une quinzaine d'organismes partie de la volonté politique et en partie de publics locaux indépendants plus, divers minis- personnel qualifié, d'assistance technique ou tères et services gouvernementaux, s'occupent de stimulants venus d'en haut. Beaucoup trop directement ou indirectement des transports, du sour vent, les ministères qui s'occupent des pro- logement, de l'éducation et de la santé. En pareil blèmes urbains ont des relations tendues avec cas, les objectifs et priorités des différents les autorités locales et se bornent à les super- organismes coïncident rarement et ils sont même viser et à les contrôler au lieu de créer un esprit parfois opposés, ce qui provoque souvent une de coopération, d'appui et d'assistance. mauvaise coordination, des retards ou des me- Le choix d'une stratégie pour améliorer sures contradictoires. Les anecdotes sur des l'administration et les finances des villes dépend routes éventrées à plusieurs reprises pour la nécessairement des objectifs des responsables pose d'une canalisation, puis d'une deuxième de la réforme. Ceux qui sont favorables à puis d'une troisième, ne sont pas sans fonde- l'exercice d'un contrôle central rigoureux par un 97 exécutif national unifié voudront réduire l'auto- d'éviter que la répartition des ressources bud- nomie des municipalités en faveur d'une admi- gétaires favorise les zones urbaines aux dépens nistration directe par l'Etat. En revanche, ceux des zones rurales ou les grandes villes aux qui croient que les autorités locales ont un rôle dépens des petites. Toutefois, la plupart des important à jouer en synthétisant des demandes villes resteront obligées de compter sur des d'intervention divergentes émanant d'une taxes locales générales et sur des transferts de société hétérogène, voudront qu'elles soient ressources du budget de l'Etat, en particulier fortes et indépendantes. Mais, dans un cas pour le financement de services sociaux. Il faut, comme dans l'autre, une saine administra- en affectant ces recettes, veiller à ce que les tion urbaine suppose un certain nombre zonesurbainesnesoientpasindùmentfavorisées d'ingrédients de base. Premièrement, il im- et à ce que les autorités locales utilisent les porte de créer au niveau de la ville un élément fonds efficacement. unificateur qui aidera à coordonner les nom- Troisièmement, une assistance technique pour breuses fonctions que comporte le gouverne- la gestion des finances et du personnel, la ment d'une zone urbaine; généralement, cet planification de l'utilisation du sol, la construc- élément prendra la forme soit d'une administra- tion et l'exploitation des inirastructures s'est tion locale dotée de larges pouvoirs comme à révélée utile. La formation du personnel et des Bombay, Djakarta, Seoul ou Singapour, soit, au salaires plus concurrentiels constituent égale- minimum, d'un organisme planificateur ayant ment des éléments des réformes à apporter à des fonctions clairement définies par la loi et l'administration locale. Un exemple de réussite disposant en propre des ressources nécessaires de ce type d'assistance est offert par le Fonds pour rassembler et diffuser l'information à de développement communal du Venezuela l'échelle de la ville, pour mettre au point des (FUNDACOMUN), organisme public autonome plans d'action et de financement et pour assurer qui a fourni une assistance technique et des l'application des accords inter-institutionnels, services de formation pour l'amélioration des Les autorités métropolitaines récemment créées pratiques comptables et de la budgétisation, du à Calcutta, Manille et Tunis montrent que de cadastre, de l'impôt foncier et des procédures telles réformes sont réalisables et contribuent à locales de réglementation et de planification. améliorer l'administration et la gestion des villes. rnfin, il est indispensable d'accroître la coordi- Deuxièmement, il faut encourager les muni- nation et la coopération entre autorités munici- cipalités, quelle que soit l'étendue de leurs fonc- pales et nationales en matière de financement et tions, à mobiliser des ressources financières à de planification et dans d'autres domaines tou- la mesure de leurs tâches. Il est particulièrement chant de près à la gestion des ressources ur- important de fixer les redevances en fonction baines. La diversité et l'étendue des tâches crois- des coûts et avantages des services urbains, car santes que comporte l'administration des villes cela permet non seulement d'augmenter les exigent qu'elles reçoivent toute l'attention recettes mais également de fournir ces services qu'elles méritent aux échelons supérieurs de plus efficacement et plus équitablement et l'appareil gouvernemental. 98 TROISIEME PARTIE: LE DEVELOPPEMENT DES PAYS: HISTORIQUE ET PROBLEMES Le Rapport sur le développement dans le moins important dans leurs économies; ils ont monde, 1978 était axé sur les problèmes de dé- de nombreux traits communs avec les pays à veloppement auxquels sont confrontés les pays faible revenu. La plupart de ces pays produc d'Asie et d'Afrique subsaharienne à faible re- tëurs de minéraux n'appartiendraient pas à la venu. Les deux prochains chapitres du présent catégorie des pays à revenu intermédiaire s'ils rapport traitent essentiellement des perspectives n'étaient riches en minéraux, alors que les "pays de développement des pays à revenu intermé- essentiellement agricoles'' ont, comme le nom diaire et de leurs ordres de priorités dans ce do- l'indique, pris rang parmi les pays à revenu in- maine. L'expression "à revenu intermédiaire" termédiaire en se spécialisant dans la produc- désigne un groupe de pays très hétérogènes tant tion agricole. par leur situation, leurs ressources, leur poten- Ces distinctions appellent quelques préci- tiel que par les problèmes de développement sions. Premièrement, les définitions données de qu'ils ont à résoudre: il est inévitable que le deux types de pays ne s'excluent pas de sorte Libéria ait des préoccupations d'ordre politique que certains pays peuvent appartenir à plus d'un très différentes de celles du Brésil ou de la groupe. Deuxièmement, les pays à revenu inter- Yougoslavie. Pour mieux traduire cette diversité médiaire ne peuvent pas tous être facilement dans l'analyse de l'expérience et des priorités inclus dans un de ces trois groupes et, inverse- de développement, las pays à revenu inter- ment, certains pays qui ne figuï'ent pas dans le médiaire ont été répartis entre trois grandes groupe des pays à revenu intermédiaire dans la catégories. présente analyse pourraient fort bien y être in- A la première appartiennent 16 pays "semi- clus. Les pays exportateurs de pétrole à excé- industrialisés" dont la part des industries manu- dent de capitaux, par exemple, partagent avec facturières dans la production et les exporta- les autres pays producteurs de minéraux de tions de marchandises est relativement élevée. nombreuses préoccupations en matière de dé- Ils ne ont plus désormais, pour la plupart, veloppement. Enfin, les pays appartenant à un étroitement tributaires de l'exploitation de leurs même groupe ont certes beaucoup de traits com- ressources naturelles. Les deux autres groupes, muns, mais leur hétérogénéité ne saurait être appelés conjointement pays producteurs pri- sous-estimée. En dépit de ces réserves, le groupe- maires, tirent actuellement l'essentiel de leur meut retenu est fondé sur une communauté de revenu de l'exploitation de produits minéraux problèmes et permet d'enrichir le débat sur la ou de la mise en valeur des terres agricoles et les politique de développement. activités manufacturières jouent un rôle bien 99 Chapitre 7: Croissance et équité dans les pays .semi-industrialisés Schémas de développement des pays ment rapide du PIB qui a pu être maintenue semi-industrialisés pendant une période relativement longue a as- suré la disparition presque totale de la pauvreté Il convient de classerparmi les pays senn absolue. L'Argentine et Israël complètent le industrialisés quelques-uns des pays à revenu groupe des 16 pays: bien que leur schéma de intermédiair les plus avancés puisqu'à bien des développement soit difficile à inscrire dans l'un égsards, leur ésnomie est plus proche de celle des trois groupes retenus, la richesse de leur des pays industrialisés que des autres pays en expérience justifie leur inclusion dans la pré- développement. Pour illustrer le développement sente analyse. des pays de ce groupe, on a choisi 16 pays, L'expérience des pays semi-industrialisés est dont le secteur manufacturier représente envi- si variée qu'elle offre la possibilité d'approfondir ron 20o'% ou plus du produit intérieur et de,s ex- le processus de mutation structurelle dont pour- portations de marchandises. Bien que peu hom- aient s'inspirer les autres pays n'ayant pas en- breux, ces 16 pays assurent environ 70% du côre lancé d'importants programmes d'indus- PIB de cette catégorie dont ils regroupent plus trialisation. Le présent chapitre met toutefois de la moitié de la population. Leur revenu par l'accent sur les enseignements qui pourront habitant s'étale de 320 dollars des Etats-Unis en- orienter le développement futur des pays semi- viron en Egypte à plus de 3.000 dollars des Etats- industrialisés eux-memes. Il examine en parti- Unis en Espagne. Plusieurs d'entre eux jouissent culier s'il leur est possible de réduire encore la d'un revenu par habitant élevé en dépit de leur pauvreté et évalue les possibilités qu'ils auront pauvreté relative en ressources naturelles. d'entretenir une croissance économique rapide On peut définir trois schémas généraux de dans un environnement international moins développement pour les pays semi-industria- expansionniste. lisés. Pour les premiers, l'accroissement démo- graphique est très rapide, l'augmentation du PIB modérée ou rapide, et la pauvreté y est relative- Croissance et équité: le bilan ment répandue. Plusieurs assez grands pays- Croissance économique et transformation structurelle Brésil, Colombie, Egypte, Mexique, Philippines Le taux de croissance économique enregistré et Turquie-en sont des exemples types. Au dans la plupart des pays semi-industrialisés est deuxième schéma appartiennent des pays de impressionnant: de 1960 à 1976, le PIB combiné l'Asie de l'Est, comme la République de Corée des 16 pays s'est accru au taux annuel, moyen et les pays plus petits que sont la République de 6,4%. Ce résultat remarquable est non seule- de Chine, Hong Kong et Singapour. Bien que ment supérieur au rythme atteint par les autres leur population-à l'exception de Singapor- pays en développement, mais également au taux s'accroisse encore au taux de 2% par an, ils sont de croissance annuel de 4,3% des pays indus- nettement entrés dans une phase de régression trialisés (voir Figure 12). Cependant, les pays de la fécondité caractéristique de la transition semi-industrialisés n'ont pas tous connu un démographique; la croissance de leur PIB est succès égal. A l'exception des Philippines, ce remarquablement rapide et ils orpratiquement sont les pays d'Asie de l'Est qui ont enregistré éliminé la pauvreté absolue. Quant au troisième les taux de croissance les plus élevés-environ schéma, il caractérise les pays d'Europe du Sud 9% par an, Pour les autres pays, ces taux sont -Espagne, Grèce, Portugal et Yougoslavie- de l'ordre de 5 à 8%, à la seule exception de dont la particularité-un taux d'accroissement l'Argentine où la croissance n'a pas atteint 4%. démographique très lent-est en grande partie Le taux d'accroissement démographique va- attribuable au niveau de vie comparativement riant beaucoup d'un pays à l'autre, la progres- élevé qu'ils ont maintenu pendant une période sion du PIB a des conséquences très différentes prolongée. Dans ces pays, la croissance modéré- sur la production par habitant. Le Mexique et la 100 32. Indicateurs de base de plusieurs pays semi-industrialisés Pourcentage des produits Pourcentage manufacturés Taux de Pourcentage de la main- dans les croissance des indus- d'oeuvre exportations PNB par annuel tries manu- employée de Population habitant moyen facturières dans marchan- (millions) (dollars EU) 1960-77 dans le PIB l'agriculture dises PNB par habi- 1977 1977 tant PIB 1960 1977 1960 1977 1960 1976 Brésil 116,1 1.360 4,9 8,0 26 . . 52 42 3 25 Espagne 36,3 3.190 5,2 6,4 27 30 42 19 22 69 Grèce 9,2 2.810 6,2 6,7 16 19 56 40 10 49 Israël 3,6 2.850 4,8 8,0 23 30 14 8 61 78 Philippines 44,5 450 2,5 - 5,5 20 25 61 51 4 24 R-p. de Chine 16,8 1.170 6,2 9,1 22 37 56 34 . 85 Rép. de Corée 36,0 820 7,4 10,0 12 25 65 44 14 88 Turquie 41,9 1.110 4,1 6,4 13 20' 78 62 3 24 Ensemble des pays semi- industrialisés 494,2 1.315 4,4 6,3 25 28 54 39 22 58 '1976. Grèce par exemple, ont enregistré de 1960 à Au cours des années 70, le secteur manufac- 1977 des taux de croissance économique très turier a progressé au taux annuel de près de 20% voisins (respectivement de 6,5% et 6,7%), mais en République de Corée et de plus de 12% en la population du Mexique s'est accrue au rythme République de Chine. Dans les autres pays, le de 3,3% par an, de sorte que sa production par taux de croissance annuel de ce secteur s'étale habitant n'a augmenté que de quelque 70%, de 5 à 9%e, à l'exception de l'Argentine où il n'est alors qu'en Grèce, où la population s'est accrue que de 3%. En 1977, le secteur manufacturier de 0,6% seulement par an, le revenu par habi- assurait entre 20 et 40% du PIB des pays semi- tant a fait un bond de 170%. industrialisés, contre 10 à 20% dans les autres pays à revenu intermédiaire et 10%/ seulement Cet exemple fait ressortir les différences qui dans l plurtepyàfaie eveu se dssientente ls pys d l'uroe d Su et dans la plupart des pays a f aible revenu. se dessinent entre les pays de l'Europe du Sud et En dépit de ces taux d'industrialisation remar- certains pays d'Amérique latine. Les premiers, quables, l'agriculture reste la principale source et 'Argentine, voient pratiquement s'achever de revenu pour une couche importante de la leur phase de transition démographique: leur population dans la plupart des pays semi-indus- faible taux de mortalité (de 10 pour mille en- toiai La croissance de a l est,ielle virm)) conjugué à un faible taux de natalite ril .sé.Lcrianedl'gcuteet,le vir9j cnjugé àun fibl tau denataité aussi, spectaculaire dans la plupart de ces pays. (quelque 20 pour mille] a ralenti la croissance de Si l'on omet les Etats-cités de Hong Kong et de la population. Au Brésil et au Mexique, le taux Singapouet beaoup de eont vu eur de morta.ité est tout aussi faible, mais le taux Singapour, beaucoup d'entre eux ont vu leur de j 'talité est deux fois plus élevé que dans les production agric.,le progresser à des taux an- pays d'Europe du Sud et-contrairement à ce nuels approchant ou dépassant les 3% entre payse d'Earoe duns ls et- rAiremdent, .c 1960 et 1977; seul le Portugal a enregistré un taux qui se passe dans les pays d'Asie de l'Est- inéiu. %.Cetsueet nAgnie amore àpein unfléhissmen. mferieur a 1%. C'est seulement en Argentine, à Hong Kong, en Israel, à Singapour et en L'essor économique transforme rapidement Espagne que moins de 20% de la main-d'oeuvre l'appareil productif des pays semi-industrialisés. était employée dans l'agriculture en 1977; dans Dans la presque totalité d'entre eux, l'industrie les autres pays, cette proportion s'étalait de 30 en général et le secteur manufacturier en par- à 50%, le cas extrême étant la Turquie où l'agri- ticulier sont les éléments les plus dynamiques. culture occupait 60/o de la main-d'oeuvre. 101 Figure 12 Pays semi-industrialisés: Croissance comparative du produit intérieur brut et de la population, 1960-76 (Taux de croissance annuel moyen) PIB Population PIB par habitant 8 6 4 2 Pays à Pays à Pays Pays semi- faible revenu industrialisés industrialisés revenu intermédiaire Cependant, le nombre de personnes vivant de degré, l'Espagne, la Grèce, Hong Kong, et Israël l'agriculture diminue dans un grand nombre de ont sensiblement bénéficié de l'accroissement ces pays en chiffres relatifs comme en chiffres rapide des exportations. Cette évolution traduit absolus. Ce trait les distingue nettement des essentiellement la corrélation existant entre une autres pays en développement où, en chiffres industrialisation rapide et un marché intérieur absolus, la main-d'oeuvre agricole est encore en limité: les petits pays semi-industrialisés épui- voie d'accroissement, et il entraîne d'impor- sent rapidement les possibilités de remplacer tantes conséquences pour le relèvement de la efficacement leurs importations et s'orientent productivité de la main-d'oeuvre agricole, vers la production destinée à l'exportation afin comme l'illustre le Tableau 33. Entre 1960 et 1976, la production agricole a progressé d'en- vion5°' lu it an lsay em-nds 33. Pays seni--mdustriahises: Croissance comparative viron 50lo plus vite dans les pays semi-indus- ~ de la production, de la main-d'oeuvre et de la trialisés que dans les pays à faible revenu, alors productivité dans l'agriculture, 1960-76 que le rythme de croissance de la productivité (Taux de croissance annuel moyen) de la main-d'oeuvre agricole a été plus de cinq Productivité fois plus rapide dans les premiers que dans les de la Valeur Main- main- seconds. ajoutée d'oeuvre d'oeuvre L'expansion des échanges internationaux est Pays à faible revenu 2,1 1,5 0,6 un facteur important de croissance dans plu- Pays à revenu sieurs pays semi-industrialisés, on particulier intermódiiire 3,1 0,8 2,3 les plus petits. Les économies dont la production Pays industrialisés 1,3 -4,1 5,4 pour l'exportation s'est développée plus rapide- Pays semi- ment que la production destinée au marché inté- industrialisés' 3,1 -0,2 3,3 rieur, ont en général enregistré les taux de crois- sance globale les plus rapides. La République de ,A lexclusion du Brésil, d'Israël et de Hong Kong pour les- quels il n'existe pas *de donnees sur la croissanco de la valeur Chine, la République de Corée et, à un moindre ajoutée agricole. 102 de maintenir le rythme de l'industrialisation. Dans ces pays, la majorité des pauvres vivent C'est pourquoi, la part des biens manufacturés dans les régions rurales. Au Brésil, par exemple, dans les exportations de marchandises a évolué 70% environ des pauvres habitent les campa- de façon spectaculaire dans certains de ces gnes, en particulier le Nord-Est. Dans bien des pays: en République de Corée, par exemple, elle cas, ils doivent leur subsistance au marché du est passée de moins de 20% en 1960 à près de travail, soit exclusivement parce qu'ils ne possè- 90% en 1976. En dehors de la République de dent pas de terres, soit partiellement parce que Chine et de Hong Kong, aucun autre pays ne le rendement de leur parcelle ne leur procure pas peut faire état d'une celle performance; toute- un revenu suffisant. Dans les zones urbaines, les fois, en Espagne, en Israël, au Portugal et en pauvres cherchent en général du travail dans les Yougoslavie, les biens manufacturés assurent services traditionnels et le secteur manufactu- désormais les deux tiers nu plus des exporta- rier. Bien que peu d'entre eux soient au chômage tions totales de marchandises. Dans les autres total, la plupart sont contraints d'exercer des pays semi-industrialisés, ils constituent géné- métiers à faible productivité où il leur faut ralement de 20 à 30% des exportations de mar- travailler de longues heures simplement pour chandises. L'essor des exportations en général, subsister. et des exportations de biens manufacturés en Les familles pauvres sont en général nom- particulier, fait ressortir à quel point l'expansion breuses. D'après des estimations très approxi- future des pays semi-industrialisés dépend d'un matives, les 20% des ménages les plus pauvres climat international favorable aux échanges. de Colombie, par exemple, ont à leur charge près de 30% (approximativement 2 millions) des en- Pauvreté et besoins élémentaires fants âgés de moins de 10 ans. Pour grossières Dans les pays semi-industrialisés relativement qu'elles soient, ces données révèlent que la pau- prospères-Argentine, Espagne, Grèce, Hong vreté est particulièrement répandue chez les Kong, Israël, Portugal, Singapour et Yougoslavie enfants et soulignent la nécessité d'axer les pro- -peu de gens vivent encore dans la misère. grammes officiels sur la réduction de la pauvreté Même dans des pays comme la République de et des carences qu'elle engendre parmi les en- Chine et la République de Corée, dont le revenu fants. Elles font également ressortir à quel point annuel par habitant est voisin de 1.000 dollars il est souhaitable de diffuser parmi les pauvres des Etats-Unis, la distribution des revenus est des villes et des campagnes les méthodes de suffisamment égalitaire pour que les victimes planning familial. de la pauvreté absolue soient rares. Au Brésil, D'autres chiffres qui permettent de mesurer en Colombie, en Egypte, au Mexique, aux le bien-être de la population, comme l'espérance Philippines et en Turquie, par contre, la pau- de vie, le taux de mortalité infantile et le taux vreté reste un problème grave: d'après des esti- d'alphabétisation des adultes, sont autant d'in- mations très approximatives, de 15 à 30% de la dices du progrès social et économique d'un pays. population de ces pays subsistent à un niveau De 1960 à 1977, par exemple, l'espérance de vie inférieur au seuil de la ligne de pauvreté qui à la naissance a augmenté de cinq à dix ans dans est défini comme le revenu minimum nécessaire la plupart des pays semi-industrialisés; dans les pour assurer les besoins élémentaires en nourri- pays relativement riches-Argentine, Espagne, ture, habillement et logement. Crèce, Hong Kong, Israël, Portugal, Singapour 34. Pays semi-industrialisés: Croissance comparative et structure des échanges de marchandises, 1960-77 (Pourcentages) Biens manufac- Exportations turés en pour- Croissance annuelle en pourcentage centage des moyenne 1960-77 du PIB exportations Exportations Importations 1977 1976 Pays à faible revenu 3,8 3,6 12 23L Pays à revenu intermédiaire 7,7 8,9 19 33 Pays industrialisés 8,4 7,6 15 75 Pays semi-industrialisés 11,3 9,5 14 58 'Chiffres calculés pour 14 pays à faible revenu qui représentent près de 90% du PIB de ce groupe de pays. 103 et Yougoslavie-elle était de plus de 65 ans en tion urbaine de Colombie, par exemple, avait 1977; ces mêmes pays ont ramené leurs taux accès à l'eau potable et à des installations d'éva- de mortalité des enfants de un à quatre ans à cuation des excréments, contre environ le tiers trois décès ou moins pour 1.000 habitants. En de la population rurale. On relève des disparités 1975, le taux d'alphabétisation des adultes était du même ordre dans la répartition des services de plus de 75% dans les pays semi-industria- de santé et d'éducation. Même dans les zones lisés, à l'exception notable de l'Egyp+e, du urbaines, tot >is, l'accès aux services publics Portugal et de la Turquie. est en générai inégalement distribué entre les Les statistiques portant sur l'ensemble de différents groupes de revenus. Il arrive fréquem- l'économie masquent toutefois les écarts énor- ment que les pauvres des villes ne soient pas en mes qui peuvent être relevés dans certains pays. mesure de payer le coût élevé des systèmes L'espérance de vie dans le nord-est rural du d'alimentation en eau potable ni des logements Brésil, par exemple, est d'environ 20 ans de fournis par le secteur public. Bien que le revenu moins qu'à Sac Paulo. Dans l'ensemble de ce par habitant soit de plus de 1.000 dollars des pays, plus de 70% des enfants âgés de 7 à 14 Etats-Unis au Brésil, au Mexique et en Turquie, ans étaient scolarisés en 1974, mais dans le ces pays n'ont ni éliminé la pauvreté absolue ni nord-est rural, le pourcentage d'inscriptions assuré à l'ensemble de la population l'accès aux était inférieur à 50%. En Turquie, près du cin- services de base. quième de la population consomme, selon les estimations, moins de 75% de l'apport calorique Méthodes d'élimination de la pauvreté quotidien recommandé, bien que l'ensemble de La méthode la plus souhaitable pour éliminer l'économie ait un apport calorique plus que suf- la pauvreté est certainement celle qui consiste fisant pour satisfaire les besoins de la popula- à accroître et à encourager l'utilisation efficace tion. Les carences nutritionnelles sont souvent des actifs productifs aux mains des pauvres- plus apparentes, et souvent plus néfastes, chez terre et travail-puisque, simultanément, elle les enfants: on estime par exemple que moins stimule la croissance. Dans les pays où la struc- de la moitié des enfants brésiliens atteignent ture des encouragements a favorisé à la fois la le poids normal pour leur âge. création d'emplois et l'expansion fondée sur une Ces disparités reflètent les inégalités à la fois agriculture diversifiée, les fruits de la croissance dans la distribution du revenu personnel et dans ont été distribués assez équitablement. Les in- la répartition des services publics. La santé, vestissements publics destinés à relever la pro- l'éducation, l'alimentation en eau, l'assainisse- ductivité du travail et de la terre-expansion de ment et le logement sont des facteurs importants l'éducation, construction de réseaux d'irrigation déterminant le bien-être individuel et la qualité et d'une infrastructure matérielle-ont à la fois de l'environment. La fourniture de ces services stimulé la croissance et réduit la pauvreté. Les publics est, toutefois, en général beaucoup plus investissements consacrés à l'infrastructure so- répandue et efficace dans les villes que dans les ciale, comme les installations sanitaires et les campagnes. En 1975, plus de 80% de la popula- réseaux d'alimentation en eau, qui sont moins 35. Pays semi-industrialisés: Quelques indicateurs comparatifs du bien-être Espérance Taux de de vie à l'a mortalité Pourcentage naissance infantile pour d'adultes (années) mille enfantsa alphabétisés 1960 1977 1960 1977 1960 1975 Pays à faible revenu 42 50 30 19 29 36 Pays à revenu intermédiaire 53 60 19 il 51 69 Pays industrialisés 69 74 1 1 .. 99 Pays semi-industrialisés 57 64 13 7 64b 76c 'Le taux de mortalité infantile est le nombre de décès parmi les enfants âgés de un à quatre ans, pour mille enfants appartenant au même groupe d'âge, au cours d'une année donnée. "A l'exclusion de Singapour. "A l'exclusion de l'Espagne et de la Grèce. 104 directement liés à la productivité, n'en ont pas de prêts à faible intérêt et de subventions aux moins, eux aussi, amélioré le bien-être des pau- facteurs de production, instruments destinés vres dans plusieurs pays. à compenser le tort que fait implicitement à l'agriculture une stratégie d'industrialisation Croissance du revenu des pauvres misant sur le remplacement des importations, a La participation des pauvres aux fruits de la essentiellement encouragé les gros propriétaires croissance dépend très largement de la stratégie à mécaniser leurs exploitations et, partant, à en d'industrialisation retenue et de ses incidences déplacer la main-d'oeuvre. Une telle stratégie sur l'emploi. La stratégie coréenne de promotion n'a pu créer suffisamment d'emplois ni dans des exportations, qui présente l'avantage de l'industrie, ni dans l'agriculture, et n'a pas non créer des emplois (voir Chapitre 4) a retenu plus encouragé la petite agriculture; elle n'a l'attention et a inspiré plusieurs autres pays donc pas permis d'élargir les sources de revenu semi-industrialisés. L'industrialisation du Brésil sur lesquels les pauvres comptent le plus. présente un intérêt particulier car ce progrès En 1964, le Brésil a amorcé un revirement de illustre, d'une part, le passage d'une économie sa politique. Les fortes dévaluations opérées basée sur le remplacement des importations à entre 1964 et 1968 et les parités mobiles adop- une économie fondée sur la promotion des ex- tées par la suite, conjuguées à des allégements portations, d'autre part, le rôle majeur de la fiscaux encourageant les exportations et à la politique commerciale même dans des pays réduction de la protection, ont rétabli un taux ayant des marchés intérieurs relativement de change réaliste et pratiquement assuré aux importants. exportations un traitement équitable. L'accrois- Avant 1964, la production était au Brésil sement des dépenses consacrées par le secteur fortement protégée par les tarifs douaniers et public à l'infrastructure et des investissements des cDntingentements: au cours des années 50 réalisés dans le secteur manufacturier ont accé- et du début des années 60, le taux moyen de léré la croissance: entre 1967 et 1974, le PIB, le protection nette de tous les biens faisant l'objet secteur manufacturier et l'agriculture ont pro- d'un échange international oscillait entre 50 et gressé (respectivement de 11, 13 et 5% par an) 100%, mais il était bien supérieur pour les pro- à un rythme encore plus rapide qu'au cours de duits manufacturés que pour les autres mar- la phase antérieure d'expansion qui reposait sur chandises. Les exportations étaient découragées le remplacement des importations. par l'application d'un taux de change nettement Ces nouvelles orientations ont permis non surévalué: les droits implicites nets à l'exporta- seulement une progression notable des exporta- tion allaient en moyenne de 30 à 40%, nettement tions, mais également une augmentation de plus pour les produits manufacturés. Sous ce l'emploi. Dans le secteur manufacturier, par régime, les résultats économiques ont été bons exemple, l'emploi a progressé de plus de 6% à certains égards. Entre 1947 et 1962, le PIB a par an entre 1968 et 1973. Les salaires réels ont progressé au taux annuel de 6%, la production été relevés et un grand nombre de travailleurs manufacturière de 10% et l'agriculture de plus ont trouvé des emplois mieux rémunérés. Le de 4%, essentiï,element grâce à l'accroissement déplacement d'une forte part de la main-d'oeu- de la superficie cultivée. vre agricole s'est effectué sans accroissement Toutefois, en 1960, il était devenu apparent du chômage et, en même temps, la productivité que la politique de remplacement des im- de la main-d'oeuvre s'est accrue dans l'agricul- portations avait ses limites, Les importations ture, grâce en partie à un taux de change plus n'avaient été ramenées qu'à 4% de l'offre de favorable et en partie à l'évolution des cours produits manufacturés et à 10% seulement de mondiaux. L'un dans l'autre, la promotion des celle des biens d'équipement, mais les exporta- exportations s'est avérée être plus utile que le tions de biens manufacturés n'atteignaient que rempiacement des importations pour stimuler 3% de la production intérieure. Les chiffres la croissance et relever sensiblement les reve- encore plus signicatifs dans le présent contexte, nus des pauvres. toutefois, sont le très faible taux d'absorption De nombreux pays semi-industrialisés aban- de la main-d'oeuvre enregistré dans le secteur donnent de plus en plus le remplacement des manufacturier (moins de 3% par an) et le taux importations au profit de la promotion des ex- de croissance négligeable de la productivité de portations. Hong Kong et Singapour et leurs la main-d'oeuvre agricole. De surcroît, l'octroi voisins de l'Asie de l'Est, la République de Chine 105 et la République de Corée, se sont engagés dans République de Corée, au contraire, une distribu- une politique de promotion des exportations tion relativement égalitaire des exploitations a plus vigoureuse que tout autre pays et ont re- permis une large diffusion des avantages qui cueilli les avdntages d'une croissance rapide de découlent du développement de l'agriculture, la production et des emplois rémunérés. Plu- L'expérience de la République de Chine et du sieurs pays, notamment l'Argentine, le Brésil, Mexique illustre la corrélation existant entre la la Colombie, l'Espagne, la Grèce, les Philippines distribution de la propriété foncière, la diffusion et la Yougoslavie ont encouragé plus ou moins de l'appui public apporté à l'agriculture et l'éli- vivement leurs exportations au cours de la mination de la pauvreté rurale. Pendant toutes dernière décennie, mais la plupart d'entre les années 50 et 60, ces deux pays ont enregistré eux devraient redoubler d'efforts dans cette des taux annuels de croissance agricole tout direction. aussi élevés (approximativement 4%). En Répu- Dans certains pays, la lenteur de l'accroisse- blique de Chine, cependant, la productivité du ment démographique a facilité la création d'un travail et celle de la terre se sont accrues de nombre suffisant d'emplois. En Yougoslavie, par 3 et 4% par an respectivement, alors qu'au exemple, où le taux d'accroissement de la popu- Mexique elles ont progressé de moins de 2%. De lation est inférieur à 1% par an, la population surcroît, la productivité et les rendements de ce active a augmenté à un taux annuel inférieur dernier pays ont surtout augmenté dans un sec- à 1% entre 1960 et 1977. La demande étrangère teur moderne relativement restreint, où la méca- de travailleurs yougoslaves, la forte poussée de nisation et l'utilisation plus intensive d'engrais la demande dans le secteur non agricole et le ont permis l'essor de la production de blé et faible taux d'accroissement de la population de coton. L'important secteur traditionnel, qui active se sont conjugués pour faire diminuer la englobe de petites exploitations privées et la main-d'oeuvre agricole de plus d'un million de plupart des ejidos,' et occupe 70% de la main- personnes entre 1960 et 1977. Cette lenteur a d'oeuvre agricole, a, quant à lui, stagné. L'ac- également facilité la création d'emplois en croissement de la production de maïs et de Argentine, en Espagne, en Grèce et au Portugal. haricots vient essentiellement de terres nou- La population active de l'Espagne et- du vellement mises en culture. Ainsi, dans le sec- Mexique, par exemple, était du même ordre en teur agricole traditionnel, les rendements et la 1960, mais elle a augmenté de 250.000 personnes productivité de la main-d'oeuvre ne se sont pas environ en Espagne de 1960 à 1970, contre 3,5 notablement améliorés. millions au Mexique. L'expérience de la République de Chine et L'effet d'un accroissement démographique ra- celle du Mexique divergent notablement en ce pide sur la pyramide des âges a d'importantes qui concerne la distribution des terres et des conséquences pour le nombre de personnes à autres facteurs de production ainsi que la diffu- charge: en 1970, un travailleur portugais avait sion des connaissances techniques. En Répu- à sa charge environ 1,5 personne en moyenne blique de Chine, la réforme foncière a attribué alors que son homologue mexicain devait en aux agriculteurs le droit de propriété à leurs faire vivre presque 2,5. Le nombre élevé de fa- exploitations, qui étaient déjà assez équitable- milles nombreuses parmi les pauvres au Brésil, ment distribuées. La superficie cultivée était en en Colombie, au Mexique, aux Philippines grande partie irriguée, les paysans utilisaient et en Turquie limite considérablement les pos- largement les engrais, et les innovations tech- sibilités de répartir équitablement les revenus niques et le crédit étaient efficacement dif- supplémentaires. fusés par l'intermédiaire de leurs associations. La plupart des pays semi-industrialisés qui Au Mexique, par contre, la réforme foncière est n'ont pas encore réussi à éliminer la pauvreté passée par l'expropriation et la redistribution rurale ont des structures agricoles dualistes. Les d'une partie seulement des terres, la plupart des taux de croissance agricole relativement élevés petits agriculteurs n'avaient pas accès aux ins- enregistrés au Brésil, en Colombie, en Turquie, tallations d'irrigation et, à quelques exceptions par exemple, étant largement le fruit de l'expan- sion d'un sous-secteur commercialisé, une frac- 'Les ejidos sont des communautés agricoles constituées par tion importante de la population agricole de remembrement des terres depuis la révolution de 1910. Les membres de ces communautés ont le droit de jouissance des ces pays continue à vivre dans la misère. Dans produits de la terre et transmettent ce droit à leurs héritiers, des pays comme la République de Chine et la mais ils ne peuvent vendre ni louer la terre à des tiers. 106 près, la recherche et la vulgarisation portaient distribuer de façon relativement équitable les essentiellement sur l'agriculture irriguée. services publics, alors que certains des plus La réforme foncière est une question politique grands pays n'ont pas organisé ces services dans très délicate, mais si aucun effort n'est fait pour les régions défavorisées-nord-est du Brésil, la mettre en oeuvre, la misère continuera de sud du Mexique et est de la Turquie, Le revenu sévir dans les campagnes du Brésil, de Colombie, par habitant relativement élevé de ces pays du Mexique et de Turquie. L'élan donné à l'in- donne à penser qu'ils sont désormais en mesure dustrie rurale par le biais d'une distribution plus de multiplier ces services. Il importe également, juste des terres est un avantage auxiliaire non toutefois, qu'ils puissent réorienter les services négligeable et particulièrement important dans existants de façon que les pauvres y aient large- ces économies où les paysans sans terre consti- ment accès. Les recommandations varieront tuent un groupe important de la main-d'oeuvre certes d'un pays à l'autre, mais on trouvera ex- rurale. Les entreprises rurales non agricoles en posées ci-après quelques-unes des mesures de République de Chine, par exemple, ont tiré avan- portée générale illustrant cette politique. tage de la demande de facteurs de production Les programmes d'enseignement donnent une agricoles et de biens de consommation des petits idée de la portée que peut avoir cette réorienta- paysans, tout comme des efforts déployés par tion. Les faibles taux d'inscription des enfants les pouvoirs publics pour améliorer l'infrastruc- âgés de 7 à 14 dans le nord-est du Brésil, par ture rurale. En 1970, 70% des ménages agri- exemple, sont peut-être attribuables moins à coles tiraient quelques revenus d'un cmploi non l'insuffisance du nombre de places dans les agricole et pour près de 30% d'entre eux ces écoles qu'à celle de la demande: les parents sont revenus étaient supérieurs à ceux qu'ils tiraient en effet peu enclins à envoyer leurs enfants à de l'agriculture. Dans ces systèmes agricoles l'école car, ce faisant, ils devront renoncer à un bimodaux, toutefois, les demandes du secteur revenu. Une solution possible consiste à offrir moderne se portent essentiellement vers des des encouragements à la scolarisation. Dans articles comme les tracteurs et des biens de con- l'état de Goias, des programmes expérimentaux sommation chers qui, en général, ne peuvent prévoyant des repas gratuits à l'école ont relevé être obtenus qu'auprès de fournisseurs étran- les taux de fréquentation de moins de 80% à gers ou implantés dans les villes. environ 90% et amélioré la nutrition des enfants L'analyse de l'expérience de ces 16 pays révèle scolarisés. Il faut également relever les traite- que les obstacles cruciaux qui freinent l'élimi- ments pour attirer des enseignants mieux formés nation de la pauVreté absolue sont la création vers les zones rurales. Ces efforts pourraient d'un nombre insuffisant d'emplois non agricoles, être financés sur les budgets éducatifs existants l'accroissement rapide de la population et le par le biais d'une réduction progressive de la développement inéquitable de l'agriculture. A subvention accordée à l'enseignement supé- moins que les taux d'accroissement démo- rieur, qui est souvent l'un des transferts de re- graphique ne soient réduits dans les couches venu les plus injustes. Dans la plupart des pays, pauvres et que l'emploi et l'agriculture ne se les dépenses publiques de l'enseignement supé- développent, les estimations dont on dispose rieur représentant environ la moitié de celles donnent à penser que la croissance soutenue du qui sont consacrées à l'enseignement primaire, PIB parviendra certes à réduire le pourcentage un volume important de fonds publics pourrait mais non le nombre absolu de personnes vivant être dégagé par la perception de droits de scola- dans la misère. rité dans l'enseignement supérieur. Les systèmes de santé de nombreux pays pri- Fourniture de services publics vilégient les zones urbaines au détriment des Les pays semi-industrialisés relativement campagnes et donnent à la médecine curative prospères-Argentine, Espagne, Grèce, Hong qui, en général, répond aux besoins des riches, Kong, Israël, Portugal, Singapour et Yougoslavie la priorité sur la médecine préventive qui peut -ont développé rapidement la fourniture de atteindre un plus grand nombre de personnes services dans les domaines de l'éducation, de pour un coût inférieur. La subvention annuelle la santé et de l'alimentation en eau. Dans les du système de santé publique colombien en autres pays de cette catégorie, les réussites sont faveur des ménages habitant dans les grandes inégales. La République de Chine et la Répu- villes serait plus du double de celle dont béné- blique de Corée, par exemple, ont réussi à ficient les ménages ruraux. Au Brésil, l'accrois- 107 sement des dépenses de santé, qui sont passées Ayant recours à du personnel paramédical et à de 1 à 2,5% du PIB entre 1949 et 1975, illustre la des animateurs sur le terrain, ce pays a ramené faveur croissante accordée à la médecine cura- son taux de natalité brute de 46 naissances pour tive; la médecine préventive, quant à elle, qui 1.000 habitants en 1960 à 30 en 1977. L'expé- absorbait près de 90% des dépenses totales de rience colombienne présente un intérêt particu- santé en 1949, n'en représentait plus que 30% lier pour d'autres pays d'Amérique latine où en 1975. D'après des estimations très approxi- l'accroissement de la population reste extrême- matives, un système de soins qui donnerait la ment rapide. Les femmes enceintes et allaitant, préférence à la médecine préveive sur la et les enfants atteints de carences nutritionnel- médecine curative pourrait toucb! - a -totalité les bénéficient également des services fournis de la population brésilienne sans accroissement dans les dispensaires colombiens. La capacité des dépenses totales de santé. Restructurer ce d'apprentissage des enfants et, partant, leur système en faveur des soins préventifs, en par- aptitude à gagner plus tard leur vie peuvent ticulier dans les campagnes, pourrait améliorer être gravement réduites par des insuffisances sensiblement la santé des pauvres. Le Brésil a nutritionnelles; c'est pourquoi des program- déjà amorcé des efforts dans cette direction: le mes de cette nature forment une composante Programme d'intériorisation des mesures de particulièrement importante des efforts dé- santé et d'hygiène du Nord-Est met l'accent sur ployés pour aider les pauvres à échapper à la la médecine préventive et sur la médecine cura- pauvreté. tive simple au sein des communautés; il est Certains de ces programmes peuvent certes complété par un système bien organisé permet- être financés par une réaffectation appropriée tant de renvoyer les cas plus compliqués aux des dépenses dans le cadre du budget existant, dispensaires et hôpitaux régionaux. mais il faut dans biens des cas des fonds sup- La santé de la population bénéficie aussi sub- plémentaires. Dans les pays producteurs de stantiellement des progrès de la nutrition et de pétrole, comme la Colombie et le Mexique, l'hygiène. L'améfioration de la santé relevée au l'élimination de la subvention accordée à la cours du siècle passé en Europe occidendale et consommation intérieure de produits pétroliers en Amérique du Nord, par exemple, résultait de pourrait relever d'environ 3% du PNB les re- la hausse du niveau de vie et du progrès social cete, dc l'Etat. Dans la plupart des pays, l'adop- plutôt que de l'avancement de la médecine elle- tion d'un système plus réaliste de taxation des même: l'incidence du choléra et de la typhoïde usagers, en particulier ceux des services urbains, a régressé au Royaume-Uni et aux Etats-Unis pourrait réduire sensiblement les sorties de bien avant que des méthodes efficaces de traite- fonds publics et assurer une utilisation plus ment de ces maladies ne soient découvertes, efficace des services publics. En Colombie, si Une évolution analogue s'est produite dans les les biens étaient évalués aux prix du marché, la pays en développement: aux Philippines, par perception d'impôts fonciers et immobiliers dé- exemple, l'amé,lioration de l'alimentation en eau gagerait 1% supplémentaire du PNB. L'exoné- et de l'assainissement a réduit l'incidence du ration de l'impôt sur le revenu au titre du loyer choléra d'environ 70%. L'état de santé des imputé aux appartements occupés par leur pro- pauvres risque donc de ne pouvoir s'améliorer priétaire est une forme de subvention très ré- notablement tant que l'alimentation en eau et gressive utilisée dans de nombreux pays; sa l'assainissement ne seront pas suffisants. suppression permettrait, elle aussi, d'accroître Les efforts déployés pour diffuser parmi les sensiblement les ressources. La combinaison pauvres des notions sur la nutrition et le plan- optimale de services, de réaffectation des dé- ning familial présentent une importance spéciale penses et de sources de revenu varie inévitable.. eu égard à la taille des familles dans cette ment d'un pays à l'autre. Les pays semi-indus- couche de la population. Les progrès socio- trialisés les plus pauvres, comme l'Egypte et les économiques ne suffiront peut-être pas à freiner Philippines, seront peut-être obligés de recourir les taux de natalité, en particulier dans des pays à une réaffectation des dépenses; par contre, des comme le Brésil et le Mexique où la distribution pays comme le Brésil, le Mexique et la Turquie, du revenu est très inégale. La Colombie, dont le dont le revenu annuel par habitant est supérieur revenu par habitant est bien inférieur a néan- à 1.000 dollars des Etats-Unis, pourraient à la moins lancé avec succès au cours des années fois mobiliser des ressources fiscales supplé- 60 un programme global de planning familial. mentaires et réaffecter les fonds dont ils dis- 108 posent pour financer une distribution plus équi- très irrégulière. En Turquie, cette même politi- table des services de base. que d'industrialisation s'est caractérisée par une succession analogue de freinages et de reprises, Soutenir le rythme de la croissance économique la crise la plus récente n'ayant pas encore été dans un monde en mutation surmontée. Dans d'autres pays, Brésil, Colombie, C'est au premier chef en fonction de la poli- Mexique et Philippines, qui ont tous misé sur le tique qu'ils adopteront face à l'évolution des remplacement des importations, la balance des échanges mondiaux et aux mutations qui se pro- paiements a également connu des problèmes duiront au sein de leurs économies que les pays conjoncturels, certes moins graves. L'expérience semi-industrialisés réussiront ou non à mainte- passée montre qu'une politique d'industrialisa- nir à l'avenir une croissance rapide. Le renforce- tion passant par le remplacement des importa- ment de la protection qui se profile dans les tions ne permet pas toujours à un pays de faire pays industrialisés, le ralentissement du taux face à un ralentissement temporaire de la de- de croissance des échanges internationaux, la mande mondiale d'exportations. hausse du coût de la main-d'oeuvre nationale, De surcroît, pour que les pays semi-in;ustria- l'abandon progressif de l'agriculture et la dété- lisés puissent poursuivre leur croissance, il rioration de la dette extérieure sont les prLici- leur faut importer et, partant, se procurer des paux problèmes qu'ils ont à résoudre, devises. Deux points méritent d'être soulignés à cet égard. Premièrement, le regain de protection- Industrialisation et politique commerciale nisme dans les pays industrialisés vise essentiel- Pendant la période 1973-77, le taux de crois- lement les biens manufacturés-vêtements. tex- sance annuel des échanges mondiaux s'est tiles et chaussures-qui ont joué un grand rôle trouvé ramené à moins de la moitié des 9% en- dans l'expansion récente des exportations registrés de 1965 à 1973; le taux de croissance des pays en développement. Deuxièmement, annuel des exportations des pays en développe- les pays semi-industrialisés ont maintenant ment a subi un déclin du même ordre, puisqu'il une assise industrielle importante; leur main- est passé de 6,4% à 3,6%, en grande partie à la d'oeuvre est relativement qualifiée et, à la suite suite du ralentissement de la croissance dans de la hausse des salaires réels, certains d'entre les pays industrialisés et du renforcement de la eux voient se rétrécir la marge d'avantages vis- protection, en particulier à l'égard des biens à-vis de ;. concurrence que leur donnaient leurs manufacturés. Ces tendances posent d'impor- exportations traditionnelles à forte intensité de tants problèmes aux pays dont l'essor des ex- main-d'oeuvre. portations de biens manufacturés est le moteur Les plus avancés des pays industrialisés en de la croissance du PIB, ainsi qu'aux pays où seraient donc au stade où l'évolution externe et les politiques d'encouragement des exporta- interne justifie l'orientation vers des industries tions ont eu un effet salutaire notable sur à plus forte intensité de capital et d'aptitudes l'efficacité de l'industrie et la croissance de techniques. Un tel changement de cap serait l'agriculture. conforme à l'expérience du Japon où l'évolution Le ralentissement de l'expansion qui se des- de la rentabilité relative des différents biens sine dans l'économie mondiale risque d'inciter manufacturés, induite par la hausse des salaires les pays semi-industrialisés soucieux de main- réels payés aux manoeuvres et par l'offre crois- tenir leur rythme d'industrialisation à un repli sante de travailleurs qualifiés, a amené une généralisé vers une politique de remplacement réorientation des exportations: les industries de des importations. Face à la crise des échanges main-d'oeuvre comme celles des textiles et des internationaux au cours de la Grande dépres- vêtements, ont été remplacées par des industries sion, l'Argentine a adopté une politique d'indus- à forte intensité de capital et de techniques trialisation axée sur le remplacement des impor- comme la sidérurgie, la construction navale et tations et appliqué cette politique pendant l'industrie automobile. plusieurs décennies, avec des résultats malen- Les tendances récentes enregistrées dans les contreux pour la croissance et la stabilité échanges internationaux annoncent l'accéléra- économiques; la stagnation des exportations, tion des exportations de biens d'équipement par l'inefficacité des industries nationales et des rapport aux exportations totales des pays en crises répétées de balance des paiements se sont développement. Au cours des années 70, l'essor soldées par une croissance économique lente et de leurs exportations de machines a été bien 109 plus rapide que celui de leurs exportations tradi- sements massifs indispensables à l'expansion du tionnelles. Bien qu'ils aient pu tirer parti du secteur produisant des biens d'équipement lui- développement rapide des marchés de biens même justifient une amorce de planification d'équipement des pays industrialisés, en 1976, indicative d'ordre macro-économique qui per- plus de 40% de leurs exportations de machines mettra d'atténuer les risques et d'éviter des et de matériel de transport étaient destinés à erreurs coûteuses. d'autres pays en développement. Ces exporta- tions sont constituées en grande partie de biens Priorités dans l'agriculture d'une technologie relativement simple comme Outre son importance comme créatrice d'em- de petits moteurs électriques, des câbles, des plois et de revenu, l'agriculture joue également compteurs électriques, des récepteurs de télé- un rôle appréciable en ce qu'elle permet aux vision et de l'outillage électrique, mais parmi pays semi-industrialisés, en particulier aux les exportations des pays semi-industrialisés plus grands d'entre eux de gagner et d'éco- commencent à prendre rang des machines in- nomiser des devises. En 1976, les produits agri- dustrielles plus complexes. Le Brésil, par exem- coles constituaient plus de la moitié des expor- ple, exporte à destination des Etats-Unis et tations de marchandises de l'Argentine, du de l'Europe du matériel pour l'industrie textile, Brésil, de la Colombie, des Philippines et de la la fabrication de la pâte à papier et du papier, Turquie, alors que dans de plus petits pays, les travaux publics et l'extraction, ainsi que des comme la République de Chine, Hong Kong, transformateurs électriques. Singapour exporte Israël et Singapour ainsi que la plupart des pays notamment des roulements à bille et à rouleaux, d'Europe du Sud les plus riches, cette part était du matériel de travaux publics et d'extraction, de moins de 30%. Les denrées alimentaires con- des pompes et des pompes centrifuges, de l'outil- stituaient moins de 15% des importations de lage électrique et du matériel de manutention marchandises pour tous les pays de ce groupe à mécanique; la République de Chine, quant à l'exception de l'Egypte, de Hong Kong et du elle, produit des machines à coudre, du matériel Portugal. L'agriculture, comme source de devi- agricole, des bicyclettes et du matériel pour l'in- ses, soit directement par le biais des exporta- dustrie textile qui ont encouragé la naissance tions, soit indirectement par celui de la produc- d'une industrie dynamique de la machine-outil. tion de denrées alimentaires, est, et restera un Le développement d'un secteur des biens facteur déterminant de croissance des pays d'équipement dans les pays semi-industrialisés semi-industrialisés. De surcroît, dans un en- dépend de manière cruciale de l'application vironnement où renaît le protectionnisme, le d'une politique d'encouragement à l'exporta- dynamisme du marché intérieur en viendra à tion étant donné que les marchés nationaux de dépendre de plus en plus de la diversification et ces biens sont restreints, encore qu'en voie de l'expansion de l'agriculture. d'expansion. Bien que l'octroi d'une protection Placées dans un contexte macro-économique, contre les importations ou d'autres formes de la politique du taux de change, les questions des subvention soient peut-être nécessaires à la prix agricoles et la répartition sectorielle des création d'un secteur des biens d'équipement, ces investissements influent sur la rentabilité rela- pays ne devront pas miser trop longtemps sur tive de la production et des exportations agri- ces mesures d'encouragement, au risque de ne coles'et, partant, sur le taux de croissance de pas avoir les résultats escomptés. Ils devront l'agriculture. On a vu au Chapitre 5 l'importance peut-être par ailleurs s'engager dans d'autres de ce cadre macro-économique général pour formes d'action publique, comme l'organisation l'agriculture, comme en témoigne l'expérience de programmes de formation professionnelle et de divers pays semi-industrialisés. La Répu- la subvention et l'organisation de plans de for- blique de Chine et la République de Corée, par mation en cours d'emploi; ils pourront encoura- exemple, ont maintenu la rentabilité de l'agricul- ger la recherche industrielle, par le biais d'allé- ture par le jeu des taux de change et la politique gements fiscaux et la passation de marchés des prix agricoles, et par la création d'une infra- publics, et s'efforcer de centraliser la commer- structure adéquate. Inversement, les résultats cialisation et les ins tallations de mise à l'essai de décevants de l'agriculture argentine pendant produits. Enfin, le caractère indivisible des in- toutes leb années 50 et 60, en dépit des richesses vestissements consacrés aux divers secteurs que possède ce pays, étaient dus au premier chef utilisant des biens d'équipement et les investis- aux impôts implicites et explicites frappant 110 l'agriculture et à des taux de change fluctuants tionnés pour l'achat de tracteurs, a abouti à une et, en général, défavorables. La lenteur de la mécanisation prématurée: le nombre de trac- croissance de l'agriculture a, à son tour, con- teurs en service a triplé entre 1962 et 1972 alors tribué sensiblement à la pénurie chronique de que, vu les taux de chômage et de sous-emploi, devises qu'a connue ce pays. il aurait été facile de trouver de la main- Le maintien d'un cadre macro-économique d'oeuvre. Cette expérience illustre les effets approprié ayant déjà été examiné, la présente néfastes que peuvent avoir des efforts visant à section porte essentiellement sur la politique forcer le rythme de l'industrialisation et de la agricole la plus appropriée pour les pays semi- mécanisation agricole. industrialisés dont la main-d'oeuvre agricole Enfin, l'évolution de la structure de la de- a commencé à diminuer. Dans les pays semi- mande de produits agricoles appelle des ajuste- industrialisés dont l'accroissement démographi- ments correspondants des denrées produites, que est lent et dont la demande de main- donc l'expansion de l'élevage et du maraîchage d'oeuvre non agricole s'accroît rapidement, les et la création d'installations de traitement, de efforts visant à améliorer la productivité de la conditionnement et de commercialisation. Par main-d'oeuvre agricole prennent de plus en plus conséquent, l'autosuffisance en denrées aâ- d'importance. mentaires de base risque de devenir un objectif Pour répondre aux besoins en matière de pro- plus difficile à atteindre et moins nécessaire à ductivité, il importe que des technologies nou- mesure qu'une importance grandissante est ac- velles et améliorées soient disponibles et dif- cordée aux cultures d'exportation et aux cul- fusées en temps voulu. Des pays comme la Ré- tures industrielles de haute valeur. publique de Chine et la République de Corée, qui ont investi dans la recherche agricole au cours des premières phases de leur développe- Mobilisation des ressources et gestion de la dette ment, ont par la suite vu s'accroître sensible- Les pays semi-industrialisés ont maintenu un ment leur production agricole et la productivité taux d'investissement élevé qui n'a cessé de de leur main-d'oeuvre. Jusqu'au début des an- croître; il s'étalait en 1977 de 19% du produit nées 70, ce sont les techniques chimiques qui intérieur brut en Argentine à plus de 30% à ont fait augmenter les rendements agricoles en Singapour et en Yougoslavie. Dans certains pays République de Corée mais depuis 1972, la mise comme le Brésil et la Turquie, les investisse- au point et la diffusion de variétés de riz à haut ments publics constituent une part importante rendement joue un rôle important à cet égard. de la formation de capital, alors que dans Ces dernières années, le matériel agricole a pro- d'autres, comme la République de Chine, la Ré- gressivement, mais de plus en plus, remplacé publique de Corée et les Philippines, c'est le la main-d'oeuvre: entre 1965 et 1976, la main- secteur privé qui est la principale source d'in- d'oeuvre utilisée par hectare de riz a été ramenée vestissement fixe. La Yougoslavie constitue un de 1.400 à 1.040 heures, alors que la puissance cas exceptionnel où les entreprises autogérées du matériel agricole utilisé par hectare de terres ont assumé une part importante de la f ormation cultivées est passée d'environ 0,2 à 0,9 cv. La de capital. hausse des coûts de la main-d'oeuvre dans cer- Le mode de financement des investissements tains des pays semi-industrialisés relativement diffère considérablement d'un pays à l'autre. En avancés fait ressortir la nécessité de généraliser République de Chine et'en République de Corée, l'usage des machines agricoles, en particulier par exemple, les taux d'intérêt élevés et l'ex- pour la plantation et la récolte. pansion du marché financier ont joué un rôle Les questions essentielles qui se posent au majeur; au Brésil, d'importantes réformes fis- cours de cette phase du développement tiennent cales, conjuguées à l'amélioration du fisc et de au lancement, à l'intention de l'agriculture pri- la perception des impôts au milieu des années vée, de signaux appropriés en matière de prix 60 ont permis de financer l'expansion des in- et au développement cohérent des secteurs qui vestissements publics; certains pays-notam- fournissent des facteurs de production à l'agri- ment l'Argentine et la Turquie-ont eu recours culture et en transforment les produits. En à l'épargne involontaire alimentée par l'inflation, Turquie, la naissance d'une industrie nationale mais bien souvent au prix de graves crises de des tracteurs à l'abri de mesures protection- devises, A Singapour et, dans une moindre nistes, conjuguée à l'octroi de crédits subven- mesure, au Brésil, en Espagne, à Hong Kong et 111 36. Pays sem i-ind-Astrialisés: Investissement comparatif et ratios du service de la dette, 1960-77 (Pourcentages) Investissement intérieur brut Service de la dette en pourcentagea en pourcentage des exportations du PIB du PNB de biens et services 1960 1977 1970 1977 1970 1977 Pays à faible revenu 14 21 1,3 1,8 12,4 7,6 Pays à revenu intermédiaire 21 25 1,7 2,4 9,1 9,2 Pays semi-industrialisés 21 24 1,5 2,2 11,4 11,7 "Service de la dette extérieure publique et des prêts à moyen et long terme garantis par l'Etat uniquement. au Mexique, c'est l'investissement étranger ils avaient besoin pour maintenir leur rythme direct du secteur privé qui a été un instrument d'expansion économique jusqu'en 1976. Les important. deux années suivantes toutefois, la capacité Nombre de pays semi-industrialisés ont eu du restreinte d'importations de ces pays, à l'excep- mal à ajuster leur balance des paiements à la tion notable des pays semi-industrialisés de hausse des prix du pétrole en 1973/74 et au l'Asie de l'Est, due à l'insuffisance des exporta- ralentissement de la demande de leurs exporta- tions et à la charge accrue du service de la dette, tions, consécutive à la récession qu'ont tra- a entraîné un ralentissement marqué de la versée les pays industrialisés en 1974/75. Ils se croissance économique. C'est l'aptitude des pays sont tournés, pour la plupart, vers les marchés de l'Asie de l'Est à s'adapter à l'évolution de la financiers étrangers pour entretenir leur expan- situation extérieure et à développer et diversifier sion économique. En fait, le gonflement de la leurs exportations qui leur a permis de pour- dette extérieure des pays en développement sur- suivre leur progression. L'exemple de ces pays, venu en 1974 et 1975 est attribuable en grande la nécessité pour tous les pays de maintenir un partie aux emprunts contractés par les pays climat stable pour les flux de capitaux commer- semi-industrialisés. Certains d'entre eux sont ciaux et d'éviter des crises de balance des paie- donc à l'heure actuelle fortement endettés et ments font ressortir l'importance que présen- quelques-uns, notamment le Portugal et la tent une expansion et une diversification plus Turquie, connaissent déjà de sérieux problèmes poussées des exportations de biens manufac- dans ce domaine, alors que d'autres, comme le turés des pays semi-industrialisés d'Amérique Brésil, la République de Corée et le Mexique, latine et d'Europe du Sud. Si ces pays ne peuvent ont réussi à éviter une crise de liquidités malgré accroître leurs exportations et relever leurs taux la lourdeur de leur endettement. d'épargne interne, la charge du service de la L'accroissement des emprunts étrangers de dette qu'ils doivent déjà assurer réduira leur ces pays, contractés surtout sur les marchés marge de manoeuvre et pourrait avoir de graves financiers privés, a permis aux pays semi- conséquences pour leur croissance économique, industrialisés de financer les importations dont 112 Chapitre 8: Développement des pays producteurs de matières premières Selon une définition très générale, l'expres- comptant moins d'un million d'habitants, comme sion "pays à production primaire" désigne pra- Bahreïn, le Botswana, les Emirats arabes unis, tiquement tous les pays en développement, à le Gabon, la Guyane, Oman et le Qatar, se trou- l'exception des pays semi-industrialisés qui ont vent eux aussi dans une de ces trois régions. A fait l'objet du chapitre précédent. Ils se distin- l'exception des pays exportateurs de pétrole à guent tous par leur industrialisation relative- excédent de capitaux et de quelques pays à ment faible, telle qu'elle est mesurée par des faible revenu (Angola, Guinée, Indonésie, indicateurs comme la part des biens manufac- Mauritanie, Sierra Leone, Togo et Zaïre), qui ont turés dans la production et les exportations de pour la plupart un PNB par habitant supérieur à marchandises. Le présent chapitre porte sur 200 dollars des Etats-Unis, les producteurs de deux sous-groupes de pays à production pri- minéraux sont des pays à revenu intermédiaire. maire: celui des pays producteurs de minéraux Ils comptent tous moins de 40 millions d'habi- et celui des pays essentiellement agricoles. Dans tants en dehors de l'Indonésie et du Nigéria, et, chaque cas, l'accent est mis sur les pays à re- pour la plupart, moins de 15 millions d'habitants. venu intermédiaire. Plusieurs caractéristiques structurelles liées à l'évolution passée et au progrès technique Problèmes de développement des pays ainsi qu'au développement des institutions du producteurs de minéraux secteur minier distinguent les pays de cette cà- Les économies des pays producteurs de miné- tégorie des autres pays en développement, en raux se caractérisent par l'importance des pro- particulier des pays essentiellement agricoles, et duits minéraux dans la production intérieure et en font un groupe à possibilités et à problèmes dans les exportations de marchandises.' A l'ex- de développement particuliers. De tout temps, clusion des pays dont la population compte l'industrie minière internationale a été modelée moins d'un million d'habitants, ce groupe en- par la distribution géographique très inégale globe une douzaine de pays qui dépendent es- des produits minéraux, l'immense incertitude sentiellement de la production de rminéraux non entourant la prospection et l'exploitation de res- combustibles Pt 14 économies dominées par la sources naturelles épuisables, et par l'impor- production de pétrole. De nombreux pays sont tance des capitaux qu'exigent les techniques venus grossir les pays de ce dernier groupe au minières. Ces caractéristiques ont présidé à la cours de la décennie écoulée. La plupart des naissance de grosses sociétés internationales à pays producteurs de minéraux sont situés dans intégration verticale, qui dominent le marché. trois régions du monde: Afrique subsaharienne L'industrie minière de la plupart des pays en (par exemple, Angola, Guinée, Libéria, développement est caractérisée par une forte Mauritanie, Nigéria, Sierra Leone, Togo, Zaïre et utilisation de capitaux et par la domination de Zambie), Amérique latine et Antilles (par firmes étrangères. Ces traits saillants sont en exemple, Bolivie, Chili, Equateur, Jamaïque, grande partie à l'origine de l'insuffisance des Pérou, Trinité-et-Tobago etVenezuela) etMoyen- liaisons, au niveau de la production et de la con- Orient et Afrique du Nord (par exemple, Algérie, sommation, entre le secteur minier et le reste de Arabie saoudite, Iran, Iraq, Koweït, Libye, et l'économie; ils expliquent également le dualisme Syrie), Plusieurs pays producteurs de minéraux de l'économie, partagée entre une enclave mo- derne, dominée par l'industrie minière, et le 'Les seuils retenus, qui ont été appliqués avec une certaine reste du pays, sous-développé et pauvre. Par latitude, sont les suivants: la part des produits minéraux représentait en moyenne 10% ou plus du produit intérieur contre, les rentes substantielles que procure la brut en 1967-75 et 40% ou plus des exportations de mar- vente de ressources rares et non renouvelables chandises en 1973-76. Comme dans out groupement e pay ont donné aux gouvernements des pays en dé- qui nu se fonde pas strictement sur la géographie ou le otdnéaxgueneet ebase é revenu, les distinctions sont parfois difficiles à appliquer. veloppement d'importants moyens de mobiliser 113 des capitaux.' Au cours des deux décennies ces plus récentes de nombreux autres pays au- écoulées, ces gouvernements ont toujours plus torisent quelques généralisations provisoires. énergiquement cherché à tirer parti de cette Les pays producteurs de minéraux possèdent situation par diverses formes d'imposition du sur les autres pays en développement l'avantage secteur minier et par la participation de l'Etat de détenir une ressource qui peut être facile- dans les sociétés minières, mais ils se sont heur- ment convertie en un flux financier important, tés aux difficultés que présente le caractère Un secteur minier développé produit à la fois d'oligopole du secteur minier international et des devises et des ressources fiscales qui, en aux fluctuations et aux aléas que subit le cours règle générale, sont deux des principaux élé- des produits minéraux. Finalement, le dévelop- ments faisant défaut pendant les premières pement à long terme des producteurs de miné- phases de développement d'un pays. La diffé- raux exigera qu'ils adaptent leur structure éco- rence entre les producteurs de minéraux et les nomique afin d'augmenter leurs autres sources autres est frappante: au début des années 70, le de revenus à mesure que leurs ressources miné- ratio des recettes d'exportation à la production rales s'épuiseront. intérieure brute était environ deux fois plus élevé dans les pays producteurs de minéraux Expérience du développement des pays que dans les autres pays à revenu intermédiaire, producteurs de minéraux et le ratio des recettes fiscales à la production Entre 1960 et 1976, les pays producteurs de était supérieur d'environ 50%. Grâce à ces flux minéraux ont progressé au taux moyen de 6,5% extraordinaires de devises et de ressources fis- par an, voisin du taux de croissance moyen de cales, les producteurs de minéraux ont pu main- 6,3% enregistré par l'ensemble des pays à re- tenir un niveau global de consommation et venu intermédiaire (voir Figure 13). Ce résultat d'investissement beaucoup plus élevé que d'au- global masque toutefois d'importants écarts tres pays ayant atteint des stades comparables dans les taux de croissance des deux sous- de développement. En fait, la plupart des pro- groupes de producteurs de minéraux. Les pays ducteurs de minéraux sont devenus des pays à exportateurs de pétrole, qui ont bénéficié de la revenu intermédiaire principalement grâce aux montée sans précédent des prix et des exporta- recettes produites par les industries extractives. tions de pétrole, se sont développés au taux Toutefois, tirer des ressources importantes de moyen de 6,9% par an, leur revenu par habitant l'exploitation des minéraux ne va pas sans in- s'accroissant au rythme de 4,3% par an. Par convénients. L'expérience révèle que la nais- contraste, les producteurs de minéraux non sance d'une importante industrie minière qui combustibles, plus exposés aux fluctuations de devient le moteur de l'économie dans un pays la conjoncture qui ont touché leurs principales en développement pose des problèmes et des exportations, n'ont pu atteindre un taux de défis particuliers en matière de gestion écono- croissance économique moyen que de 4,4% au mique. En tête viennent peut-être les consé- cours de la même période, l'accroissement quences qu'entraîne la présence d'un secteur de leur revenu par habitant s'établissant en clé à forte intensité de capitaux. Ce trait a tou- moyenne à 1,9% par an. jours caractérisé l'industrie minière, et il ne fait Parmi les nombreux pays du tiers monde qui que s'accentuer alors que, dans le même temps, de nos jours sont exportateurs de minéraux, les industries transformant les produits miné- rares sont ceux qui sont depuis longtemps do- raux et les industries connexes sont, elles aussi, minés par l'exploitation minière, de sorte que parmi les activités manufacturières les plus cette expérience ne permet guère d'analyser en capitalistiques. Ainsi, la croissance d'un impor- profondeur leur situation ni d'en tirer des le- tant secteur minier tend à aggraver le dualisme çons. Néanmoins, la situation d'un petit nombre technologique entre ce secteur et le reste de de pays comme la Bolivie, le Chili, l'Iran, le l'économie, dualisme qui, à son tour, entraîne Pérou, le Venezuela et la Zambie, qui exploitent trop souvent un dualisme des salaires, ceux du depuis longtemps les minéraux, et les expérien- secteur minier étant bien supérieurs à ceux des autres branches de l'économie. Dans plusieurs pays, les salaires élevés payés dans le secteur 'Le concept de rente économique, indispensable à l'analyse minier sont dus non seulement à l'intensité de des ressources épuisables, concerne l'excédent gagné à l'aide capital qui caractérise ce secteur et à la produc- des facteurs do production en sus des gains minimums néces- saires pour assurer l'emploi de ces facteurs. tivité élevée de la main-d'oeuvre qui en découle, 114 rF, a iir e13 Pêys producteurs deminérau:Croissance omparative du produitintérieur brut et dela population, 16 9 (Tad, de .rro n3n-e rri el FIIB Pée, 1,3t;on PBorh.a 6 4 sYy y s P ays- exportateurs reafen.p g-de ptoeobbaaar mais également à des forces Sociales anciennes chômage déclaré qui sévit dans les villes, où les qui ont modelé le secteur minier. Au cours des candidats se bousculent pour obtenir les rares dernières années de l'ère coloniale et par la emplois bien payés. Il n'est pas surprenant que suite, les sociétés minières étrangères ont en le fort dualisme qui caractérise le développe- général trouvé préférable de satisfaire les reven- ment de nombreux pays producteurs de miné- dications des syndicats miniers locaux qui de- raux ait été accompagné d'une distribution rela- mandaient des salaires élevés, en particulier tivement inégale du revenu des ménages et dans des pays comme la Jamaïque et la Zambie, d'une diffusion des services d'éducation et de où les syndicats miniers sont au premier rang santé beaucoup plus restreinte que dans d'au- des mouvements nationaux de lutte pour l'indé- tres pays ayant atteint un niveau de revenu pendance. La participation accrue de l'Etat dans comparable. les sociétés minières au cours de la période post- Un des problèmes centraux pour les produc- coloniale n'a pas rendu beaucoup plus aisé, du teurs de minéraux consiste donc à transformer point de vue politique, le contrôle des salaires des ressources physiques abondantes en une dans le secteur minier. main-d'oeuvre ayant les connaissances, l'édu- Ce dualisme des salaires a de graves consé- cation et l'expérience nécessaires pour gérer quences dans certains pays producteurs de mi- une économie très productive et pleinement dé- néraux. Premièrement, l'obtention de hauts veloppée après épuisement des richesses miné- salaires est devenue, au cours des négociations rales. Ces économies paraissent avoir beaucoup salariales, le but à atteindre pour tous les autres plus de difficultés à améliorer leurs ressources salariés du secteur moderne relativement struc- humaines que leur infrastructure matérielle. turé (notamment les fonctionnaires) et cette Très peu d'entre elles possédaient une classe poussée a fortement relevé toute la structure des éduquée suffisamment nombreuse et des écoles salaire s ce secteur. Cette évolution a, à son d'une qualité raisonnable lorsque la richesse tour, accéléré l'exode rural et provoqué le minérale a été découverte. En Afrique et au 115 Moyen-Orient, en particulier, même les écono- commerciale plus ouverte sur l'extérieur. La mies les plus riches en minéraux ont dû faire structure des encouragements accordés dans appel au départ à une main-d'oeuvre peu alpha- des pays comme le Zaïre et la Zambie a été net- bétisée et à une population dont l'éducation tement défavorable à l'agriculture et la plupart était très médiocre. Pour trouver les maîtres des producteurs de minéraux ont peu fait pour compétents et renforcer rapidement l'enseigne- redresser de tels déséquilibres en procédant ment, il est parfois nécessaire de faire venir des à des investissements dans l'infrastructure, la expatriés et d'accepter la pénétration d'influen- vulgarisation, la recherche ou le crédit agricoles. ces étrangères, mais, comme l'illustre le cas de Les cultures vivrières ont particulièrement été l'Iran, il peut en découler de profonds troubles négligées. Dans plusieurs pays, comme la sociaux et politiques. L'autre solution, consis- Guyane, la Jamaïque et Trinité-et-Tobago, la tant pour un pays à ne compter que sur ses res- production agricole s'est en outre heurtée à la sources propres, passe par un processus lent pénurie de main-d'oeuvre rurale attribuable en d'amélioration de l'éducation, étalé sur plusieurs partie au dualisme salarial qui caractérise ces générations, assez semblable à celui qu'ont con- économies. nu les autres économies en développement, le L'abondance des exportations des produits rythme du progrès et la qualité des résultats minéraux a permis à de nombreux pays de étant limités par la situation de départ. maintenir un taux de change qui était approprié L'amélioration de la santé de la population est à la haute productivité du secteur minier mais une tâche étroitement liée à la précédente qui, qui, étant donné les distorsions de salaires et sans être facile, semble plus abordable par voie d'autres facteurs, faisait peu pour encourager la d'investissements publics massifs. Dans un petit production ou l'exportation de produits non nombre de pays producteurs de minéraux, en minéraux. En conséquence, ces pays ont peu particulier la Jamaïque, le Koweït et Trinité- diversifié leurs exportations (voir Tableau 37). et-Tobago, l'espérance de vie est déjà proche de Certains, notamment le Chili et le Nigéria, ont celle qu'enregistrent les pays industrialisés, même vu leurs exportations de produits agri- mais d'autres pays en sont encore loin: dans coles décliner par rapport aux années antérieu- plus d'une douzaine de pays producteurs de mi- res à l'exploitation des produits minéraux. néraux, notamment l'Arabie saoudite, l'espé- La situation de certains pays récemment pro- rance de vie reste inférieure à 50 ans. ducteurs de minéraux, de plus en plus tributai- La deuxième grande série de problèmes aux- res de leurs exportations de produits minéraux, quels se heurtent les pays pruducteurs de miné- et celle des autres pays de cette catégorie d'an- raux tient à ce qu'ils ont tendance à négliger le ciens producteurs qui ne diversifient que lente- développement des secteurs non miniers, en ment leur exportations, et les caractéristiques particulier l'agriculture, qui reste le plus impor- des marchés internationaux de ces produits ont tant employeur de main-d'oeuvre dans la plu- rendu de nombreux pays producteurs de miné- part d'entre eux. L'afflux de devises et de res- raux non combustibles particulièrement vul- sources fiscales que procure le secteur minier nérables à l'instabilité des recettes d'exporta- rend moins urgent le développement d'autres tions, C'est en partie pour cette raison, tout activités productives. Les salaires élevés gagnés comrmq pour des difficultés générales de gestion dans l'industrie minière et le secteur moderne économique, que certains pays producteurs de alimentent généralement la demande de biens minéraux, notamment le Pérou, le Zaïre et la de consommation, laquelle est satisfaite par des Zambie, se sont souvent trouvés aux prises avec importations ou par des produits de remplace- des problèmes de dette extérieure. Il convient ment fabriqués sur place. A l'instar de nom- de s'arrêter sur l'un des aspects particuliers des breux autres pays en développement, la plupart fluctuations brutales des recettes d'exportations des producteurs de minéraux ont encouragé la tirées des minéraux. S'il se produit un gonfle- création d'industries de remplacement des im- ment soudain des recettes d'exportations, et portations à l'abri de barrières protectionnistes. qu'elles sont transformées trop rapidement en Mais, contrairement à la plupart de ces autres accroissement de la demande intérieure globale, pays, ils ont pu, grâce à leurs exportations de les goulets d'étranglement et l'inflation qui en produits minéraux, payer pendant bien plus découlent peuvent être graves, comme l'illustre longtemps les coûts croissants d'une protection ce qui s'est passé en Iran et au Nigéria entre excessive et différer l'adoption d'une politique 1973 et 1976, 116 37. Pays producteurs de minéraux: Diversification soit très approximatif, étant donné les incerti- des exportations, 1960 et 1976 tudes qui entourent l'importance des gisements (Pourcentages) minéraux, l'évolution future du cours de ces pro- Part des exportations totales duits, les nouvelles techniques d'extraction et Ensemble Produits les possibilités de découverte de produits de des minéraux remplacement de certains minéraux.) produits (Y compris Les pays peu peuplés et riches en ressources primaires combustibles) minérales, comme l'Arabie saoudite, le Koweït 1960 1976 1960 1976 et la Libye, ont les meilleures possibilités de Pays producteurs s'industrialiser en exploitant leurs ressources de minéraux 95 98 59 9 et en effectuant à cette fin des investissements de pétrole 99 99 57 95 massifs dans la transformation des produits Pays non producteurs minéraux et dans les industries connexes. de combustibles 86 89 67 72 Nombre de ces secteurs faisant appel à des tech- Pays à revenu moyen niques très complexes et exigeant une main- non producteurs d'oeuvre hautement qualifiée, une telle stratégie de minéraux 83 50 leur impose de se livrer très tôt à une planifica- tion minutieuse et d'investir dans l'éducation, la Priorités de développement pocr l'avenir formation, la recherche et le développement. Stratégie d'investissement L'investissement consacré à l'éducation deman- Le fait que les richesses minérales sont dant de longues périodes de gestation, ces pays épuisables dicte aux pays producteurs de miné- devront en général, au cours des premières pha- raux l'ordre de leurs priorités à long terme. ses, recourir à de nombreux experts étrangers. Les investissements qu'ils effectuent pen- Ces pays pourraient devenir en outre des cen- dant la phase d'exploitation des produits tres financiers internationaux actifs. minéraux doivent leur permettre de créer une Dans la plupart des autres pays, l'industriali- économie en expansion qui sera capable de sation fondée essentiellement sur le traitement s'auto-entretenir lorsque les rentes des produits des produits minéraux ne sera probablement minéraux s'amenuiseront. Le choix judicieux pas une stratégie avantageuse; toutefois, quel- des secteurs et l'échelonnement des investis- ques possibilités existent, conditionnées par des sements présentent une importance vitale, éléments comme la part du coût des matières En outre, les rentes procurées par l'exploi- premières dans ces secteurs, la présence de tation des produits minéraux bénéficiant à un facteurs de production complémentaires indis- pays largement par le mécanisme des impôts pensables comme le gaz naturel et l'énergie ou de la participation de l'Etat à l'entreprise hydro-électrique et les obstacles à l'accès aux minière, le rôle de ce dernier dans l'établisse- marchés étrangers futurs. Ce dernier point revêt ment de l'ordre de priorités en matière d'in- une importance particulière dans la sidérurgie, vestissement prend une importance toute parti- et l'industrie de l'aluminium et du cuivre. culière, En dépit de similarités évidentes, les Les pays qui contrastent le plus fortement pays producteurs de minéraux diffèrent sen- avec ces petits pays riches en ressources sont siblement les uns des autres par leur nombre les grands pays dont les ressources minérales d'habitants, leur richesse en produits minéraux, par habitant sont limitées, comme l'Indonésie, le stade d'exploitation de ces produits, leur po- le Nigéria et le Zaïre. L'agriculture reste leur tentiel agricole, le niveau de développement de principale source de revenu et d'emploi, et com- leurs ressources humaines et l'infrastructure mande donc le rang de priorité élevé que doivent économique et sociale dont ils disposent, pour avoir les investissements consacrés à l'infra- ne mentionner que quelques traits importants. structure, à la vulgarisation, à la recherche et Les priorités en matière d'investissement va- au crédit agricoles. La masse croissante de tra- rient en conséquence. L'étude d'un ou deux élé- vailleurs non agricoles et les marchés intérieurs ments-nombre d'habitants et richesse en pro- potentiellement importants ouverts à leurs biens duits minéraux par habitant-permet de se faire manufacturés indiquent qu'ils doivent en outre une idée des divers ordres de priorités en ma- créer rapidement des industries de main- tière d'investissement dans ces pays. (Le second d'oeuvre. Ces pays sont par ailleurs ceux qui élément est utile aux fins d'illustration, bien qu'il peuvent le moins se permettre de reprendre la 117 politique suivie par certains producteurs de mi- et l'existence d'un important élément de rente néraux, qui laissaient les stimulants, les salaires dans la valeur marchande des produits miné- et la consommation évoluer comme si les res- raux. Il ressort de ces deux faits que les pays sources en produits minéraux étaient inépui- producteurs de minéraux doivent s'intéresser sables. tout spécialement à l'imposition des produits L'ordre de priorité des investissements dans minéraux, qu'ils doivent chercher à participer les autres pays producteurs de minéraux se situe aux industries extractives et à engager des entre ces deux extrêmes. Peu d'entre eux peu- négociations avec les sociétés minières trans- vent se permettre de négliger l'agriculture. Les nationales. Ces tâches complexes présentent grands pays riches en minéraux, comme l'Iran d'énormes difficultés. et le Maroc, auront de multiples possibilités de En principe, les pays producteurs de miné- mettre en place des industries efficaces de rem- raux ont un objectif simple: ils doivent, à long placement des importations, alors que les terme, parvenir à accaparer un maximum des petits pays, relativement pauvres en produits rentes provenant de ce secteur, tout en laissant minéraux, comme le Pérou et la Syrie, devront à l'investisseur un revenu qui l'incitera à inves- s'attacher davantage à créer des industries ma- tir. En pratique, cet objectif est extrêmement nufacturières à forte intensité de main-d'oeuvre difficile à atteindre. En premier lieu, plusieurs et à vocation exportatrice s'ils veulent réussir éléments rendent malaisée l'identification de la le passage à une économie expansionniste et di- rente procurée par les produits minéraux, en versifiée après épuisement de leurs richesses particulier le caractère d'oligopole du secteur minérales. Pratiquement tous les pays produc- minier international et l'absence de marchés teurs de minéraux doivent s'employer à étendre ouverts qui en découle pour de nombreux pro- et à compléter leur stock d'infrastructure sociale duits minéraux, la connaissance limitée qu'ont et économique encore embryonnaire. les pays en développement du secteur minier et L'étude de l'évolution récente des pays pro- de leurs réserves en produits minéraux, les diffi- ducteurs de minéraux vient étayer cette analyse cultés qu'il y a à juger la façon dont les inves- des priorités sectorielles. Quelques pays comme tisseurs perçoivent les risques et les incerti- l'Algérie, l'Iraq et le Venezuela, qui ont investi tudes qui planent sur le cours des produits les recettes tirées des produits minéraux dans minéraux, et les techniques qui seront utilisées, les ressources humaines et n'ont pas négligé En second lieu, même en l'absence de ces pro- l'agriculture, ont consolidé l'assise qui leur a blèmes, ces pays auraient encore à choisir le permis de diversifier leur économie. D'autres rythme de prospection et d'exploitation des pro- au contraire, comme la Jamaïque, le Zaïre et la duits minéraux et la façon de l'atteindre dans Zambie, ont souvent négligé les secteurs non un environnement institutionnel donné. Les minéraux, politique qui s'est traduite par une pays producteurs de minéraux ont abordé de croissance lente et heurtée, ponctuée de crises façoi. très différente ces questions de politique périodiques de balance des paiements, et par qu'ils ont à résoudre dans l'immédiat. Comme une diversificationpeupoussée de leur économie, dans le cas de la stratégie des investissements, il n'existe aucune politique universellement ap- Mesures permettant d'accaparer les rentes provenant plicable, mais l'expérience peut inspirer quel- des produits minéraux ques grandes lignes de conduite pour l'avenir. L'importance que présente la stratégie d'in- En principe, la façon la plus simple pour un vestissement, en particulier d'investissement gouvernement producteur de minéraux de s'ad- public des pays producteurs de minéraux, tient juger la totalité des rentes est de gérer et d'exploi- en partie à des traits dominants de leur écono- ter lui-même les mines. Cependant, peu de pays mie, à la force potentielle des liens fiscaux entre producteurs de minéraux possèdent actuelle- le secteur minier et le reste de l'économie. ment les compétences techniques, gestionnelles Toutefois, ces liens seront plus ou moins forts et commerciales nécessaires pour pouvoir se suivant que les gouvernements des pays en dé- substituer entièrement et efficacement aux socié- veloppement voudront et pourront imposer les tés transnationales qui de tout temps dominent bénéfices des industries extractives ou y parti- ce secteur. Au fil des ans, à mesure que se déve- ciper. Dans la plupart des pays en développe- lopperont ces compétences, l'Etat participera ment, le secteur minier se caractérise par la sans doute davantage à l'exploitation minière. présence de puissantes sociétés transnationales Cette participation accélère l'accumulation in- 118 dispensable des connaissances sur ce secteur, elles, comme la nécessité de mobiliser un vo- sur les richesses d'un pays en produits minéraux lume plus important d'épargne intérieure et l'uti- et sur ses besoins et capacités à long terme dans lité de donner plus rapidement aux pauvres des les domaines de la prospection et de l'exploita- campagnes et des villes accès à des systèmes tion. L'acquisition de connaissances pratiques d'éducation et de santé peu coûteux sont com- sur l'extraction et le traitement des minéraux munes à d'autres pays en développement et ont peut également être accélérée par un échange déjà été analysées. Il en est de même de la plus actif de renseignements entre pays en dé- nécessité d'assurer une croissance plus rapide veloppement et par des efforts conjoints de re- et une assise plus large à l'agriculture si l'on cherche et de développement. Dans l'intervalle, veut atténuer la pauvreté rurale. La présente il est probable que les sociétés transnationales section porte donc uniquement sur certaines et l'imposition des produits minéraux continue- préoccupations qui présentent une importance ront à jouer un rôle important dans la plupart de particulière pour les pays producteurs de ces pays. minéraux. L'imposition des produits minéraux prend des Comme on l'a déjà dit, les hauts salaires formes multiples. La plus ancienne, la percep- payés dans le secteur minier d'un certain nom- tion de redevances, présente plusieurs graves bre de pays exportateurs de minéraux provo- défauts mais elle a le grand avantage d'assurer quent de profondes distorsions. Deux éléments des reccttes stables et d'être facile à administrer, distincts de cette situation appellent une inter- ce qui milite en faveur de cette formule con- vention de nature politique. Premièrement, ces juguée à d'autres formes d'imposition. Les im- pays doivent modérer les hausses de salaires pôts sur les bénéfices et les profits exceptionnels dans le secteur minier et les industries de trans- peuvent être plus finement réglés de façon que formation des produits minéraux. Deuxième- l'Etat accapare les rentes minérales, sans qu'il ment, ils doivent veiller à ce que les salaires en résulte de graves distorsions dans l'affecta- payés dans le reste du secteur structuré mo- tion des f acteurs de production. Un certain nom- derne reflètent les tendances de la productivité bre de pays producteurs de minéraux qui ont, dans ce secteur et ne soient influencés qu'au jusqu'à présent, négligé ce moyen devraient minimum par l'évolution des salaires dans le l'utiliser plus largement. secteur minier. Ces deux objectifs peuvent être Un pays qui conclut des contrats de participa- poursuivis par le jeu d'une politique des reve- tion et d'exploitation, comme l'Indonésie et le nus clairement définie. L'expérience de pays Pérou, conserve l'esprit de l'impôt sur le revenu comme la Bolivie, la Jamaïque, Trinité-et- et les bénéfices tout en tirant des avantages de Tobago et la Zambie illustre les immenses diffi- l'exploitation par le secteur privé et d'une ré- cultés politiques que pose l'application de ces duction des risques politiques. Toutefois, ces principes. Les coûts économiques d'une poli- accords ne sont pas très bien adaptés aux rentes tique de non-intervention justifient toutefois provenant des produits minéraux et doivent des efforts soutenus dans ce domaine. Les initia- être très habilement négociés et supervisés. tives prises en matière de politique des revenus Enfin, les problèmes de capacité d'absorption, peuvent être particulièrement fructueuses dans qui se sont posés récemment dans des pays les pays dont l'industrie minière est relative- comme l'Iran et le Nigéria, soulignent qu'il ment jeune et où la main-d'oeuvre n'a pas en- convient d'évaluer judicieusement le rythme de core établi un système bien organisé de droits l'exploitation minière et la possibilité d'investir acquis. les recettes en provenant dans des actifs finan- L'autre instrument ayant une influence pro- ciers ou réels à l'étranger, au lieu de les utiliser fonde sur l'économie des producteurs de miné- sur le champ pour alimenter la consommation. raux est le taux de change. On a déjà noté qu'un taux de change établi en fonction du secteur Autres mesures encourageantle développement in-inier et de la situation générale de la balance L'analyse qui précède fait ressortir l'intérêt des paiements (généralement dominée parles ex- qu'il y a pour les pays producteurs de minéraux portations de produits miniers) ne peut nor- à améliorer l'appropriation et l'investissement malement pas stimuler assez vigoureusement des recettes du secteur minier. La liste des préoc- le développement de la production. et des ex- cupations et des politiques en matière de dé- portations de produits non minéraux. Pour ce veloppement ne s'arrête pas là, Nombre d'entre faire, on a le choix entre plusieurs ensembles 119 de mesures concernant les taux de change et les pourrait bien souvent donner des idées utiles taxes sur le commerce extérieur. La solution à aux pays à faible revenu. retenir dépendra du contexte mais devra dans tous les cas faciliter la diversification à long Communauté des problèmes de développement et terme des exportations et de la production. Une diversité des solutions telle diversification est indispensable pour la Ces pays ont enregistré des rythmes de déve- plupart des producteurs de minéraux s'ils veu- loppement qui varient énormément, le taux de lent passer avec succès à une économie dyna- croissance annuel moyen s'étalant, de 1960 à mique après épuisement de leurs richesses 1977, de 2 ou 3% dans des pays comme la minérales. Birmanie et le Ghana, à 7 ou 8% dans d'autres, Enfin, certains pays producteurs de minéraux en particulier la Côte d'Ivoire, la Malaisie et la sont particulièrement vulnérables à l'instabilité Thaïlande. Ces contrastes tiennent en partie à de leurs recettes d'exportation et de leurs res- la situation socio-politique et aux ressources na- sources fiscales. Ils pourraient trouver une solu- turelles, qui étaient différentes au départ, en tion partielle à ce problème par les mécanismes partie aussi à l'incidence variable de l'évolution de financement compensatoire, comme celui du du climat des échanges et des paiements inter- Fonds monétaire international et le STABEX, nationaux, et en partie, enfin, à des différences ainsi que par le biais d'accords sur les stocks patentes dans la nature et la qualité des solu- régulateurs, qui font actuellement l'objet de tions choisies. négociations internationales. En outre, tout pays producteur de minéraux peut créer des fonds de Situation initiale et problèmes communs réserve, qui seront alimentés lorsque les prix à En 1950, la plupart de ces pays s'étaient nette- l'exportation seront élevés et dans lesquels ils ment spécialisés dans les exportations de pro- puiseront en période de récession. duits agricoles et leurs exportations assuraient le cinquième ou plus de leur produit intérieur Evolution structurelle des pays brut. Les exportations de marchandises étaient esstntiellement agricoles en général dominées par un ou deux produits, Les pays en développement essentiellement comme le riz en Birmanie, le café et le cacao en agricoles comprennent certains pays à revenu Côte d'Ivoire, le cacao au Ghana, le caout- intermédiaire d'Afrique de l'Ouest, d'Asie du chouc et l'étain en Malaisie, le thé et le caout- Sud-Est et d'Amérique latine, les petits pays chouc au Sri Lanka et le coton au Soudan. Dans d'Asie du Sud, les pays à faible revenu d'Afrique la plupart des cas, la spécialisation des exporta- subsaharienne et les grands pays pauvres et tions était le fruit de plusieurs décennies de dé- très peuplés d'Asie. Les problèmes de déve- veloppement des cultures marchandes, le pays loppement auxquels sont confrontés les deux tirant avantage de terres fertiles et abondantes, derniers groupes ayant fait l'objet d'une étude souvent exploitées par les puissances colonia- approfondie dans le Rapport sur le développe- les. Ce développement était en partie fondé sur ment dans le monde, 1978, nous n'y reviendrons l'économie de plantation, en particulier pour pas en détail. L'analyse portera plutôt sur l'ex- l'arboriculture mais, dans la majorité des pays, périence et les priorités de développement de les petits propriétaires s'étaient déjà attribués pays comme la Birmanie, la Côte d'Ivoire, El au milieu de ce siècle un rôle important dans la Salvador, le Ghana, le Guatemala, le Honduras, production de cultures marchandes, L'activité la Malaisie, le Paraguay, le Soudan, Sri Lanka et économique moderne, privée aussi bien que pu- la Thaïlande. En dehors de la Birmanie et de la blique, était pour l'essentiel assise sur les expor- Thaïlande, il s'agit de petits pays qui comptent tations de cultures marchandes. L'industrie moins de 20 millions d'habitants. Ce sont pour la manufacturière nationale était relativement peu plupart des pays à revenu intermédiaire, mais développée, puisqu'elle représentait habituelle- l'analyse porte également sur certains pays à ment moins de 10% de la production intérieure. faible revenu car, dans certains cas, le revenu Les ressources en main-d'oeuvre spécialisée et par habitant dont ils disposent actuellement est chefs d'entreprise variaient d'un pays à l'autre, attribuable aux occasions qu'ils ont laissé échap- mais n'étaient abondantes dans aucun d'entre per plus qu'à des situations de départ nettement eux. différentes aux environs de 1950. De surcroît, Au cours des années 50, de nombreux pays l'expérience des pays à revenu intermédiaire essentiellement agricoles ont dû s'attaquer à la 120 38. Indicateurs de base pour plusieurs pays essentiellement agricoles Pourcentage des biens Pourcentage manufac- Taux de Pourcentage de la popu- turés dans croissance des biens lation active les exporta- PNB annuel manufac- employée tions de Population par habitant moyen turés dans dans marchan- (millions) (dollars EU) 1960-77 le PIB l'agriculture dises PNB par habi- 1977 1977 tant PIB 1960 1977 1960 1977 1960 1976 Birmanie 31,5 140 0,9 3,1 8 9 68 55 1 1 Côte d'Ivoire 7,5 690 3,3 7,2 7 12 89 82 1 8 El Salvador 4,2 550 1,8 5,3 15 15 60 47 6 .. Ghana 10,6 380 -0,3 2,1 10 lia 64 54 10 1 Guatemala 6,4 790 2,8 5,8 .. 67 '57 3 . . Honduras 3,3 410 1,5 4,4 13 17 70 63 2 10 Malaisie 13,0 930 3,9 6,9 9 18 63 44 6 16 Sri Lanka 14,1 200 2,0 4,1 il 15 56 54 2 14 Thaïlande 43,8 420 4,5 7,7 11 20 84 77 2 19 '1974, tâche formidable de construire un pays à me- Troisièmement, la demande naissante en sure qu'ils se libéraient du joug colonial. L'un main-d'oeuvre éduquée et qualifiée leur a im- des principaux problèmes et dilemmes qu'ils ont posé d'arrêter d'urgence l'ordre de priorité des eu à résoudre a été de choisir entre continuer à dépenses à consacrer à l'enseignement et à la se spécialiser dans l'agriculture d'exportation formation professionnelle. Lorsque ces pays ou réorienter leurs priorités et leurs ressources manquaient particulièrement de techniciens, de en faveur de l'industrie. La spécialisation dans gestionnaires et d'entrepreneurs indigènes, la l'exportation de produits primaires rappelait question du recours à des techniciens et à des désagréablement à certains de ces pays la divi- sociétés étrangères (ou à des minorités ethni- sion du travail selon l'ancienne règle coloniale, ques localds) a pris un sens politique. Enfin, à De surcroît, les amples fluctuations des cours mesure que tous les gouvernements se sont ou- des produits primaires pendant la guerre de vertement fixé pour objectif d'accélérer le dé- Corée et ses séquelles sont venues aviver les veloppement, ils se sont trouvés aux prises avec incertitudes , découlant de la dépendance à des problèmes vitaux tenant à l'importance et l'égard de ces marchés. De nombreux pays ont à la forme de l'intervention de l'Etat dans craint un déclin séculaire des termes de l'échange l'économie. de leurs produits de base. Deuxièmement, une fécondité stable ou crois- Options politiques et résultats sante, alliée à des taux de mortalité en voie de Ce n'est peut-être pas par coïncidence que les régression, ont accéléré l'accroissement démo- pays qui se sont développés le plus rapidement graphique et gonflé les besoins en emplois, en sont ceux qui ont choisi d'intensifier et d'élargir nourriture et en investissements à consacrer à leur spécialisation dans l'agriculture. Et ce n'est l'infrastructure sociale. Ces pays ont donc senti pas parce que es sombres pronostics portant sur davantage la nécessité de définir des politiques les cours de produits de base se sont avérés tota- démographiques plus rigoureuses. L'accroisse- lement faux. Trop souvent ces prédictions ment démographique et les préoccupations qui étaient en fait exactes. C'est plutôt que les pays en découlent en ce qui concerne l'offre de den- qui ont continué à donner la priorité à l'agricul- rées alimentaires ont poussé bien des pays à ture ont réussi à accroître leur production et sortir l'agriculture vivrière et traditionnelle de leurs exportations et à compenser amplement les l'oubli où elle se trouvait dans leurs politiques pertes de revenu dues aux mouvements défavo- et programmes. rables des termes de l'échange de leurs produits 121 de base. En même temps qu'ils poursuivaient pensé par une diversification poussée du secteur leur spécialisation dans l'agriculture, ils ont manufacturier,même lorsque, dans certains pays procédé à une diversification délibérée et sou- comme le Ghana, une industrialisation rapide tenue et à la modernisation de ce secteur. était un objectif politique majeur. En fait, un La Malaisie et la Côte d'Ivoire illustrent cette trait caractérise le développement des pays politique. En Malaisie, le replantage et les nou- essentiellement agricoles: ceux qui ont utilisé au velles plantations d'hévéas ont accru la produc- mieux leur potentiel agricole sont également tion de caoutchouc des petites exploitations au ceux qui ont établi des liaisons mutuellement bé- taux annuel moyen d'environ 7% entre 1960 et néfiques entre l'agriculture et l'industrie, et sont 1975, alors que, dans le même temps, le pays lan- le plus rapidement parvenus à transformer leur çait d'importants programmes de diversification appareil productif. dans la culture du palmier et la sylviculture. En La réussite relative des efforts d'industrialisa- Côte d'Ivoire, l'accroissement de production du tion en Cô te d'Ivoire, en Malaisie et en Thaïlande café et du cacao, exportations traditionnelles, s'explique par plusieurs raisons. Premièrement, s'est accompagné d'une diversification poussée l'essor rapide de l'agriculture s'est traduit par un dans la production de bois, d'huile de palme, de accroissement notable des revenus ruraux. Ces caoutchouc, de noix de coco, d'ananas et de derniers ont rapidement ouvert un marché actif bananes. Ces pays n'ont pas non plus négligé les aux biens de consommation manufacturés et aux petites plantations vivrières. En Malaisie, les facteurs de production agricoles comme les nouveaux investissements consacrés à la pro- engrais et le matériel agricole, qui, à leur duction de paddy, l'introduction de nouvelles tour, ont relevé la productivité de l'agriculture. variétés à haut rendement et l'application d'un Deuxièmement, l'offre croissante de produits prix favorable à la production ont permis à ce agricoles bon marché a entretenu le développe- pays d'assurer une proportion croissante de sa ment rapide de la transformation dans des sec- consommation de riz: de 60% environ en 1957 teurs comme le sciage et autres industries du à plus de 90% en 1972. Dans ces deux pays, et bois, la transformation des produits alimen- dans d'autres qui ont réussi plus modestement, taires, la fabrication d'articles de caoutchouc et comme le Guatemala et la Thaïlande, les clés du la production d'huile de palme. Troisièmement, succès de la diversification et de la modernisa- la croissance rapide des recettes tirées de l'ex- tion de l'agriculture ont été les investissements portation des produits primaires a permis à ces publics massifs consacrés à l'irrigation et à la pays de financer les besoins croissants en capi- mise en valeur de nouvelles terres, le maintien taux et en importations de biens intermédiaires de prix à la produ, tion rémunérateurs et la créa- d'un secteur industriel en expansion. Quatriè- tion d'institutions de recherche, de crédit et de mement, la protection des activités manu- distribution des facteurs de production agri- facturières était relativement modeste et coles dynamiques et bien dotées en personnel. judicieuse, ce qui leur a permis d'éviter la plu- Par contraste, des pays comme la Birmanie, part des coûts qu'a entraînés une protection le Ghana et Sri Lanka ont eu tendance à né- excessive pour bien des pays en développement. gliger les atouts dont ils disposaient en agricul- Des politiques commerciales relativement ou- ture et n'ont pas bien réussi à entreprendre de vertes sur l'extérieur ont facilité l'essor rapide nouvelles cultures marchandes ni à encourager des exportations de biens manufacturés ces der- le secteur vivrier traditionnel. En Birmanie, la nières années. Cinquièmement, ces pays ont culture de riz, laissée dans l'oubli, a stagné, et le pris conscience qu'il importait de disposer de riche potentiel de ce pays dans la production du personnel et chefs d'entreprise de qualité et, bois est resté sous-exploité. Au Ghana, la pro- dans l'ensemble, ont instauré un climat favo- duction de cacao a souffert de la diminution des rable à l'épanouissement des compétences, avantages qui lui étaient accordés et les cultures même lorsqu'ils ont dû faire venir de l'étranger vivrières ont été peu encouragées. A Sri Lanka, les spécialistes dont ils avaient besoin ou comp- le peu d'encouragement donné à la production ter sur des minorités ethniques locales. Sixième- et les aléas politiques ont nui à l'arboriculture, ment, tout en misant fortement et avec succès qui n'a guère bénéficié de nouveaux investisse- sur l'investissement public et d'autres formes ments ni de programmes de replantation de d'appui officiel pour développer leur agriculture, théiers, d'hévéas et de cocotiers. Cet oubli dans ces pays n'ont pas cédé à la tentation de créer lequel a sombré l'agriculture n'a pas été com- de nombreuses entreprises manufacturières 122 gérées par l'Etat et ont préféré encourager l'es- encore que la baisse spectaculaire de la fécon- sor de l'industrie par le jeu dinvestissements dité, au Sri Lanka, soit généralement attribuée à consacrés à l'infrastructure, un environnement la diffusion rapide des progrès en matière d'édu- commercial et fiscal favorable, et la création cation, de santé et de nutrition, grâce à l'impor- d'institutions financières du développement. tance que le pays a attachée aux dépenses Enfin, l'industrialisation a, dans ces pays, béné- sociales axées sur la masse de la population. ficié des bienfaits cumulatifs du succès: les taux Bien que le programme officiel de planning de croissance économique élevés et soutenus ont familial n'ait été lancé en Thaïlande qu'au début permis une augmentation régulière de l'épargne des années 70, en 1977, plus de 30% des femmes intérieure et, conjugués à l'apport de capitaux mariées en âge de procréer utilisaient, selon les extérieurs, ont donné à ces pays les moyens de estimations, des moyens de contraception. financer les investissements nécessaires à une croissance équilibrée de l'agriculture et de l'in- Les défis de l'avenir dustrie. Le rythme plus lent de l'industrialisa- Dans les pays essentiellement agricoles qui tion dans d'autres pays essentiellement agricoles ont orienté les encouragements et les flux de a été dû en grande partie à l'absence partielle ressources au détriment du développement ou totale de ces éléments. d'une agriculture diversifiée, la première priorité L'accroissement démographique s'est accé- est de renverser cette tendance passée. La poli- léré au cours des années 50 dans tous les pays tique qui convient le mieux pour effectuer ce essentiellement agricoles. Les taux d'accroisse- revirement varie sensiblement d'un pays à ment démographique sont restés élevés au cours l'autre, selon la richesse en ressources et la de la période allant de 1960 à 1977, et ont même situation socio-politique. Dans des pays comme continué à s'accélérer dans certains pays. Les la Birmanie ou le Soudan, par exemple, où la tendances démographiques ont présenté des terre est relativement abondante, l'expansion différences géographiques marquées. Les taux des superficïes peut permettre d'augmenter sen- de natalité élevés qui caractérisent les pays siblement la production. Ils devront veiller au d'Afrique ont peu varié et, combinés à une premier chef à ce que de grands programmes de baisse continue de la mortalité, ont provoqué mise en valeur agricole exigeant d'énormes une accélération de l'accroissement démo- capitaux ne privent pas les petits agriculteurs graphique. Dans les pays essentiellement agri- traditionnels de ressources et de marchés. Dans coles d'Amérique latine, la baisse de la fécondité des pays où les terres arables sont déjà presque a été plus importante, mais elle a été habituelle- toutes exploitées, comme Sri Lanka, la politique ment contrebalancée par une régression plus agricole devra mettre l'accent sur l'utilisation brusque des taux de mortalité, ce qui a relevé le efficace et intensive des superficies cultivées. taux d'accroissement démographique. Dans les Des investissements consacrés à l'irrigation, à pays d'Asie, en particulier la Birmanie, la la construction de routes rurales et à la recher- Malaisie, Sri Lanka et la Thaïlande, la baisse de che, la diffusion de semences améliorées, d'en- la lecondité a été plus marquée et, dans les trois grais et de pesticides et l'enseignement de derniers pays, elle a été associée à un déclin des meilleures pratiques culturales peuvent faire taux d'accroissement démographique. augm ei; r la production. Les baisses de fécondité relevées ont été at- Certaines républiques d'Amérique centrale tribuées à plusieurs facteurs, notamment l'amé- doivent s'attaquer à la tâche particulièrement lioration du bien-être général socio-économique ardue qui consiste à réduire le dualisme tradi- et la diffusion des services de planning familial, tionnel existant entre les grandes entreprises encore qu'il ne soit pas possible d'évaluer avec commerciales productrices de coton, de canné à quelque précision l'importance relative de ces sucre, de bananes et de boeuf implantées sur facteurs. A l'exception du Ghana, aucun des les terres fertiles de la côte, et le secteur paysan pays d'Afrique et d'Amérique latine apparte- relativement négligé, pratiquant essentiellement nant à ce groupe n'avait élaboré de politique une agriculture de subsistance sur des sols d'alti- officielle de planning familial en 1970; El tude pauvres. La pauvreté rurale et la pression Salvador et le Guatemala se sont engagés dans de la population dans les collines d'El Salvador, cette voie respectivement en 1974 et 1975. La du Guatemala et du Honduras ont exacerbé les Malaisie et Sri Lanka ont lancé leur programme problèmes que posent l'érosion et le déboise- de planning familial au milieu des années 60, ment. Ces pays pourraient réduire la pauvreté 123 rurale en attachant plus d'importance à des pro- du programme de planning familial lancé en grammes destinés à encourager le développe- Indonésie indique qu'une politique démogra- ment de la petite agriculture et pourraient ainsi phique bien conçue et appliquée vigoureuse- s'attaquer plus facilement à la tâche imposante ment peut faire reculer sensiblement la fécon- de conserver et de gérer leur richesse forestière. dité, même lorsque la situation économique et L'évolution récente augure bien de l'avenir. sociale est relativement difficile. Dans la mesure Dans nombre de ces pays, les prix à la produc- où la diffusion des services d'éducation et de tion ont augmenté, ces cinq dernières années, santé de base accélère le déclin de la fécondité, de façon notable bien que les effets de cet ac- comme cela semble avoir été le cas à Sri Lanka, croissement sur les revenus agricoles et les il paraît d'autant plus indiqué de fournir ces encouragements apportés à ce secteur aient été services publics de base à bon marché à la sensiblement atténués par l'inflation générale. population. Au Ghana, deux grands projets de régénération Les pays qui ont déjà tiré parti de l'exploita- et de replantation des cacaoyères viennent tion de leur potentiel agricole auront à résoudre d'être lancés et, depuis 1972, le Gouvernement une série quelque peu différente de problèmes, accorde des encouragements plus substantiels Il leur faut encore entretenir le dynamisme de à d'autres cultures, notamment aux cultures l'agriculture, mais les secteurs non agricoles de vivrières. En Birmanie, les stimulants apportés l'économie, déjà développés, exigent également aux exportations de produits agricoles ont été leur attention. En ce qui concerne le secteur multipliés à la suite de la dévaluation récente, agricole, ils doivent de plus en plus orienter leur du relèvement des prix à la production et d'une politique et leurs programmes en faveur des décentralisation partielle du monopole détenu petits agriculteurs et des autres couches pau- par l'Etat sur le commerce d'exportation. Au vres de la population rurale. Bien que ces milieu des années 70, de nouvelles lois sur la groupes aient bénéficié de la croissance et de la réf orme agraire ont été votées à El Salvador et diversification de l'agriculture dans le passé, les au Honduras, les efforts consacrés au dévelop- pauvres restent encore nombreux et, à mesure pement de la petite agriculture se sont intensi- que le revenu moyen de ces pays continue à fiés au Guatemala. augmenter, la politique officielle doit leur ac- Dans plusieurs pays agricoles, le secteur corder une attention plus soutenue. manufacturier est fortement protégé et soumis La Côte d'Ivoire, la Malaisie et la Thaïlande à des règlements très détaillés en matière ont déjà fait progresser à pas de géant l'in- d'octroi de licences et de contrôle des prix, dustrialisation et les exportations de biens ce qui a souvent procuré des bénéfices élevés manufacturés. A mesure que leur structure au commerce et freiné l'efficacité de l'industrie. industrielle devient plus complexe, ils devront Une certaine réduction de la protection et un disposer de compétences plus poussées. Avec assouplissement des règlements pourraient le temps, ils peuvent espérer diversifier leur ouvrir plus largement ce secteur à la concur- secteur manufacturier en cessant de l'axer sur rence et faciliter le développement de petites et la transformation des produits agricoles et la moyennes entreprises, lesquelles forgent fré- fabrication de biens manufacturés simples et quemment des liens mutuellement bénéfiques et utilisant une main-d'oeuvre nombreuse au profit puissants avec le secteur agricole. Dans les pays de domaines de production plus difficiles, fai- où les entreprises manufacturières d'Etat sont sant appel à des compétences et à une techno- importantes, il faudra rendre les gestionnaires logie plus poussées. Il leur faut donc s'attacher plus conscients des coûts, plus autonomes et au plus tôt à se doter des aptitudes nécessaires plus responsables. et choisir des encouragements judicieux en Les pays qui se sont développés lentement faveur de la production intérieure de biens sont ceux qui ont le plus besoin de lancer une d'équipement. Maintenant que le secteur manu- politique démographique vigoureuse. D'un côté, facturier est solidement assis, ces pays peuvent ils ne peuvent compter sur une baisse sensible envisager de réduire la modeste protection que de la fécondité qu'entraînerait un développe- lui donne la politique commerciale et fiscale ment global rapide. De l'autre, ce sont eux qui actuelle tout en accordant à juste titre un traite- ont le plus do mal à assurer l'alimentation, le ment spécial sélectif aux jeunes industries. La logement, l'éducation et l'emploi d'une popula- recherche de débouchés pour leurs produits tion en accroissement rapide. Le succès récent manufacturés continuera de demander de leur 124 part dynamisme et persévérance, en particulier pourraient avoir de plus nombreux débouchés si le climat commercial international s'obscurcit dans le secteur des textiles et de l'habillement avec le regain du protectionnisme de la part du si la protection accordée à ces secteurs par monde industrialisé. Ces pays essentiellement les pays industrialisés pouvait être réduite. En agricoles gardent de bonnes possibilités d'ex- résumé, les perspectives d'industrialisation de portation de bois transformé et d'autres produits ces pays sont intimement liées à l'évolution du ligneux, d'articles de cuir et de caoutchouc, et climat des échanges internationaux. 125 Chapitre 9: Conclusions Croissance du revenu et atténuation de la turel à long terme de l'économie. Plus de 70% pauvreté absolue demeurent les objectifs cen- de la population active de ces pays vit directe- traux du développement économique. Les au- ment de l'agriculture, et cette situation ne de- teurs du rapport ont tenté d'évaluer les pro- vrait pas changer dans un avenir prévisible; en blèmes et les perspectives qui se dégagent dans outre, des millions d'emplois dans les petites la poursuite de ces objectifs et ce, dans quatre entreprises rurales dépendent d'une production domaines principaux: et d'un revenu agricoles soutenus. La première • l'ampleur et la nature du problème de l'emploi des priorités est donc de revenir sur toute politi- que les pays du tiers monde devront résoudre, que d'investissement, de prix et d'échanges ac- ainsi que les programmes et les mesures les tuellement discriminatoire contre l'agriculture. plus aptes à créer des emplois et à relever le Au sein de ce secteur, la solution qui offre le revenu des différentes catégories sociales de plus d'espoir sur le plan de l'emploi et de la lutte ces pays; contre la pauvreté est la mise en oeuvre de pro- " la recherche d'un équilibre et d'une complé- grammes soutenus d'aide aux petits exploitants • etarrech e r e d'un réqulbre et l'ndu e , i portant sur le développem ent des institutions et mentarité entre l'agriculture et l'industrie,s de l'infrastructure et la diffusion des techniques. importante pour la réalisation d'une crois- Les petits exploitants utilisent généralement la sance économique soutenue et une large diffu- main-d'oeuvre de façon beaucoup plus intensive sion des fruits de cette croissance; que les grands. De même, ils sont généralement • le taux sans précédent de croissance urbaine prompts à adopter les variétés de semences à dans les pays en développement et l'immense rendement élevé ainsi que les méthodes cultu- effort d'organisation qu'appelle le déplace- rales à forte intensité de main-d'oeuvre qu'elles ment de population vers les villes et les exigent dès qu'on leur donne accès au crédit, agglomérations; et aux engrais, aux services de vulgarisation dont • la nécessité de rétablir un climat interna- ils ont besoin et dès qu'ils sont sûrs de pouvoir tional plus favorable aux échanges, aux écouler leurs produits. La distribution de ces mouvements de capitaux et à la mise en services, financés par l'Etat, n'est que trop sou- valeur des ressources énergétiques. vent biaisée en faveur des gros exploitants, lorsqu'elle ne laisse pas à désirer à d'autres Mesures propres à développer l'emploi productif titres. Les investissements dans les ouvrages et à atténuer la pauvreté d'irrigation, grands ou petits, sont particulière- En matière d'emploi, la tâche à accomplir est ment prometteurs dans la mesure où ils augmen- d'une ampleur sans précédent: entre 1975 et l'an tent la productivité et le revenu agricoles tout 2000, la population active des pays du tiers en créant un nombre important d'emplois non monde devrait augmenter d'environ 550 millions agricoles, que ce soit pour la construction ou d'êtres humains, soit un accroissement de plus pour l'entretien des ouvrages. du double de celui qui avait caractérisé le quart Une augmentation de la production et du de siècle précédent. Les victimes du sous-emploi revenu dans l'agriculture, outre ses avantages et de la pauvreté absolue sont déjà si nom- directs et immédiats dans le secteur même, ne breuses qu'il n'y a pas de mots trop forts pour peut que stimuler la demande de biens et d'em- évoquer l'immensité de l'effort à fournir pour plois non agricoles. Les entreprises rurales non développer l'emploi productif et les activités agricoles se sont révélées étonnamment capa- rémunératrices. bles de réagir vite à une poussée de la demande ,Dans les pays à faible revenu, c'est seulement et d'offrir un nombre croissant d'emplois ru- en améliorant la performance de l'économie ru- raux. Leu,: dynamisme foncier peut être encore rale que l'on pourra accélérer la croissance de stimulé si elles bénéficient d'une aide des pou- l'emploi, faire reculer plus vite la pauvreté et voirs pr.blics: amélioration de l'infrastructure, renforcer les bases d'un redéploiement struc- électrif,cation des campagnes, et élargissement 126 des facilités de crédit. De façon plus générale, rager les exportations manufacturières. Celles-ci une croissance agricole soutenue et à large base incorporant généralement un élément de main- est capitale pour l'industrialisation des pays à d'oeuvre plus important que le produit de sub- faible revenu, surtout des plus grands d'entre stitution importé, l'emploi se développera sans eux, pour lesquels ce processus doit s'appuyer doute plus vite. En outre, les progrès au plan de essentiellement sur l'expansion du marché inté- l'efficacité et de la production industrielles qui rieur. La fabrication de vêtements, de textiles et sont normalement .associés à une politique axée d'autres articles de grande consommation, la sur les marchés extérieurs devraient faciliter production de biens intermédiaires manufac- une expansion plus rapide du stock national de turés pour l'agriculture, le traitement des denrées capital et, partant, renforcer la demande de agricoles et le développement des activités ap- main-d'oeuvre. Les avantages que l'on peut re- parentées dans les secteurs de la construction tirer d'une politique industrielle d'ouverture dé- et du bâtiment, des transports et du commerce pendent essentiellement du climat international de gros sont autant de branches dont l'évolution des échanges: plus ce climat sera libéral, plus future sera étroitement liée à celle de l'agricul- les pays auront à gagner à une réforme de leur ture. Inversement, la fabrication et la distribu- politique commerciale du type susmentionné, tion efficaces des biens achetés par les conson- ou, s'ils ont déjà atténué leur biais anti- mateurs ruraux améliorent le niveau de vie dans exportation, au maintien de cette politique les campagnes, tandis que la diffusion d'engrais, commerciale et industrielle d'ouverture sur pesticides, outils agricoles et autres consomma- l'extérieur, tions intermédiaires à faible coût élèvent le ren- Certains des pays à revenu intermédiaire semi- dement technique de l'agriculture, forgeant des industrialisés et les quelques pays à faible liens mutuellement bénéfiques entre l'agricul- revenu qui sont doies d'un secteur industriel ture et l'industrie. complexe et bien développé devront, pour Dans la plupart des pays à revenu intermé- stimuler la croissance et renforcer l'intégration diaire, oâ bien souvent la moitié ou plus de la verticale de leur industrie, s'efforcer plus active- population active reste employée dans l'agricul- ment d'acquérir, apprendre et adapter de nou- ture, c'est la promotion du développement agri- velles techniques industrielles; de mettre en cole en général et des petites exploitations en place de nouvelles institutions, comme les or- particulier qui sera décisive pour régler les pro- ganismes de crédit à l'exportation, tout en lais- blèmes posés par l'emploi et la pauvreté. En sant la pression des coûts et des marchés jouer outre, la plupart de ces pays doivent mettre en davantage sur la structure des prix des établisse- oeuvre une politique industrielle et commerciale ments existants, y compris les entreprises publi- de nature à promouvoir une expansion rapide de ques; enfin, de maîtriser la conception, la pro- la production et de l'emploi dans l'industrie. La duction et la commercialisation de nouvelles quasi-totalité des pays en développement ont exportations manufacturières. Certains de ces opté, dans les premières phases de leur indus- pays sont particulièrement bien placés pour ap- trialisation, pour le remplacement plus ou moins provisionner en produits ayant fait l'objet d'es- poussé des importations. Si, dans bien des cas, sais et de tests dans les pays en développement une politique de protection tarifaire et de con- le marché des machines et biens d'équipement tingentement des importations a sans aucun divers, en pleine expansion dans le tiers monde. doute contribué au lancement de l'activité in- Pendant les deux décennies à venir, c'est sur- dustrielle, un recours trop prolongé à des me- tout par la conception et la mise en oeuvre de sures de ce type n'a que trop souvent freiné stratégies agricoles et industrielles appropriées l'expansion de la production et de l'emploi dans qu'il. faudra s'attaquer au problème de l'emploi l'industrie. Dans l'ensemble, les pays qui ont qui, dans les pays en développement, atteindra changé de politique pour récompenser les ex- une ampleur sans précédent. Cela dit, la poli- portations par des stimulants comparables à tique en matière de population aura un rôle cen- ceux dont bénéficient les ventes intérieures ont tral à jouer si l'on veut éviter que l'accroisse- réalisé une croissance plus rapide de la produc- ment de la main-d'oeuvre ne prenne, au début du tion et de l'emploi industriels que ceux qui sont XXIe siècle, des proportions incontrôlables. restés repliés sur eux-mêmes. Les pays de ce Bien des progrès ont déjà été accomplis dans ce dernier groupe ont beaucoup à gagner de l'adop- domaine: entre 1960 et 1977, le taux brut de tion de mesures plus énergiques visant à encou- natalité a reculé de plus de 30% dans un certain 127 nombre de pays situés principalement en Asie doute le millierd d'hommes. Les mégalopoles de l'Est; une baisse moindre, mais néanmoins elles-mêmes prolifèrent: en 1950, les pays en appréciable, a pu être observée ailleurs, notam- développement ne comptaient qu'une seule ville ment dans deux des plus grands pays à faible de plus de 5 millions d'habitants; en l'an 2000, revenu, à savoir l'Inde et l'Indonésie. Ce fléchis- ils en auront une quarantaine, dont 18 devraient sement des taux de natalité est attribuable en avoir une population de plus de 10 millions partie à l'amélioration générale des conditions d'habitants. Un tel rythme de croissance urbaine socio-économiques, mais aussi, dans une large pose aux responsables locaux et nationaux des mesure, aux programmes de planning familial problèmes jamais vus jusque-là, et dont la solu- lancés pendant les années 60. Les résultats tion tient de la gageure. obtenus donnent raison à ceux qui préconisent Des mesures judicieuses devraient permettre l'application d'une politique "musclée" dans d'atténuer le rythme et de modifier le schéma les pays-notamment d'Amérique latine et d'urbanisation. Ce processus, tout comme la d'Afrique subsaharienne-dont la population concentration spatiale, est déterminé essentiel- continue de croître au rythme de 3% par an lement par la rapidité du développement écono- environ, sans que grand-chose soit fait pour in- mique, par le modèle suivi, et par le taux d'ac- fléchir cette tendance. C'est surtout en Afrique, croissement naturel de la population. Normale- où la conjonction de divers facteurs risque de ment, toute politique tendant à accélérer un maintenir la croissance du revenu global à un développement agricole à large base et à amé- niveau relativement modeste, qu'une action liorer les conditions de vie en milieu rural s'impose pourlimiterla pression démographique. freinera l'exode vers les villes. A long terme, les Les principaux instruments de lutte contre la interventions qui infléchissent le taux d'accrois- pauvreté absolue dans les pays du tiers monde sement naturel de la population freineront la devraient être l'expansion rapide des possibili- croissance de la population urbaine, à la fois tés d'emploi productif et le ralentissement de directement et indirectement, en atténuant les la croissance de la population active; on peut pressions démographiques qui s'exercent sur les toutefois beaucoup faire pour relever le niveau ressources et les revenus ruraux et en ralentis- de vie des pauvres en augmentant l'offre de sant ainsi l'exode rural. Dans bien des domaines, services publics-éducation, santé, adduction la plupart des pays en développement appli- d'eau, assainissement-à faible coût, conçus quent actuellement une politique qui ne fait pour répondre aux besoins des plus démunis. Le qu'accentuer la concentration de l'activité champ d'action est particulièrement vaste dans économique dans les métropoles et surtout dans certains des pays à revenu intermédiaire, où les les capitales. Les gouvernements pourraient catégories les plus aisées accaparent actuelle- contribuer à la réalisation d'un schéma de crois- ment une part excessive des services publics. sance urbaine plus harmonieux en éliminant le Ces pays ont les moyens de consacrer à leur biais en faveur des grandes villes qui apparaît population pauvre des flux plus importants de dans l'investissement public, le commerce ex- dépenses publiques. Les bienfaits que l'on peut térieur et le contrôle des changes ainsi que dans en attendre seront d'autant mieux répartis sur la fixation des prix des transports et de l'éner- l'ensemble des catégories défavorisées que ce gie. Cette entreprise pourrait en outre être ap- surcroît d'efforts financera des services de santé puyée par des mesures positives tendant à préventifs plutôt que curatifs, l'enseignement encourager l'expansion des villes moyennes. primaire plutôt que supérieur, et des bornes- Les villes des pays en développement con- fontaines publiques plutôt que des branche- tinueront de s'étendre même si l'on élimine des ments individuels coûteux au réseau d'adduc- politiques nationales tout biais en faveur de tion d'eau. l'urbanisation et même si l'on déploie des mesures énergiques de décentralisation. Les Urbanisation: priorités d'action activités modernes du secteur des services La population des villes du tiers monde croît et de l'industrie bénéficient des économies à un rythme explosif: de 1950 à 1975, les agglo- d'échelle inhérentes aux grandes concentra- mérations urbaines du monde en développe- tions humaines et, dans la mesure où l'indus- ment avaient dû absorber près de 400 millions trialisation et le changement structurel sont le d'habitants supplémentaires; au cours du der- corollaire du développement économique, la nier quart du siècle, cet afflux approchera sans poussée urbaine est presque inexorable. Les res- 128 ponsables de la planification nationale et les d'initiatives et de principes directeurs nou- urbanistes doivent donc avant tout élaborer et veaux exigent un effort concerté pour: définir mettre en oeuvre une politique visant à promou- clairement les responsabilités et les fonctions voir une croissance efficace et équitable des des autorités urbaines, assurer que ces der- villes. Au lieu de raser les bidonvilles, d'inter- nières coordonnent efficacement leurs activités dire le colportage et les modes de transport tra- dans une même ville, améliorer leurs compé- ditionnels sur la voie publique, et de construire tences sur le plan technique et en matière de à grands frais des logements publics, métros et planification, et améliorer la coordination entre autoroutes, qui servent essentiellement les les autorités municipales et nationales en ce intérêts des catégories les plus favorisées, il qui concerne le financement, la planification et faudrait formuler pour les villes une politique diverses autres fonctions. d'investissement et des règlements propres à encourager le développement des catgories de transports, logements, réseaux d'assainissement Amélioration du climat international et services divers qui répondent, à faible coût, du développement aux besoins de la majorité des citadins, y com- La réussite des efforts déployés par les pays en pris les plus pauvres. développement pour accroître leur production, Lorsque les investissements dans les trans- créer de nouveaux emplois et battre en brèche la ports urbains n'ont jusqu'à présent servi qu'à pauvreté sera conditionnée dans une large me- accroître la capacité des routes pour écouler un sure par le climat international des échanges et flot grouillant de véhicules de tourisme de plus des flux de capitaux. Les succès impressionnants en plus nombreux, il convient de réviser les remportés par nombre de ces pays au cours priorités afin de développer le parc et les itiné- des vingt-cinq années qui ont suivi la Seconde raires d'autobus, de faciliter l'utilisation des guerre mondiale ont en effet été favorisés par moyens de transport traditionnels-y compris l'expansion sans précédent de la production la bicyclette et la marche-et d'aménager à peu mondiale, du commerce et des mouvements de de frais des pistes permettant aux autobus et capitaux qui a marqué cette période. Le ralentis- aux véhicules utilitaires de desservir les quar- sement de la croissance de la production et du tier.s pauvres. Bien souvent, une amélioration commerce mondiaux observé depuis le début de la voirie dans ces quartiers entraîne pour des années 70 soulève la question centrale de leurs résidents des avantages considérables, car cette décennie: le retard pris est-il simplement les autres services urbains-eau, électricité, un recul provisoire, attribuable à une conjonc- égouts, ramassage des ordures, police et pro- ture défavorable, ou présage-t-il une période tection contre l'incendie-ne peuvent être four- prolongée de marasme et d'instabilité de l'éco- nis et leurs réseaux entretenus que s'il est pos- nomie internationale? Notre position est que la sible d'accéder par routes au quartier. santé de l'économie mondiale est moins le Trop souvent par le passé, l'Etat n'a répondu produit d'un processus historique inexorable aux besoins de logement urbain qu'en construi- que le résultat des options et des mesures sant quelques ensembles coûteux qui, par rap- prises par les principaux pays industrialisés et port aux équipements nécessaires, représentent en développement du monde. L'essor enregistré bien peu de choses. Il serait plus judicieux que le par la production et le commerce mondiaux pen- secteur public s'attache à éliminer les obstacles dant les années 60 et le début des années 70 a à l'initiative privée et à fournir les éléments de été, dans une large mesure, le fruit d'un effort l'offre de logement-terrains, adduction d'eau, concerté de tous les pays, qui a permis de ré- assainissement et services divers à faible coût, duire les obstacles au commerce international. garantie de jouissance et prêts à la construc- On pourrait retirer des avantages comparables tion-que le secteur privé est le moins à même d'un renversement de la montée récente du pro- d'assurer, Dans les secteurs de l'éducation et tectionnisme et d'une poursuite plus vigoureuse de la santé, il faudra peut-être, si l'on veut at- de la croissance dans les pays clés. Inversement, teindre la majorité des citadins, opérer une laisser se poursuivre les tendances peu en- réorientation similaire en faveur de réseaux de courageantes accusées depuis quelque temps services à faible coût, susceptibles d'être re- par la production et les échanges mondiaux ne produits. L'ampleur du problème posé par la fera que retarder la croissance des pays du tiers gestion des ressources urbaines et la nécessité monde et compromettre tout espoir de réduire 129 le nombre des victimos de la pauvreté absolue. futures ainsi qu'aux accords auxquels elles don- La libéralisation des échanges et la croissance neront lieu. Lorsque cela suppose une réduction de la production participent d' i ,iiaiique de importante du dispositif de protection, la transi- renforcement mutuel. On réussira d'autant tion vers un système plus libéral pourra être mieux à contenir et inverser les poussées pro- facilitée par la garantie d'un accès plus large aux tectionnistes et à tirer profit des accords com- marchés extérieurs et par l'apport d'un supplé- merciaux multilatéraux du Tokyo Round que ment de capitaux publics à moyen terme afin la relance sera bien amorcée dans les pays in- d'atténuer les tensions qui ne manqueront pas dustrialisés. En outre, ces pays peuvent adopter de s'exercer sur la balance des paiements. tout un faisceau de mesures qui, pour modestes La reprise de l'activité économique dans les qu'elles soient, peuvent avoir un effet cumulé pays industrialisés devrait également faciliter non négligeable, de façon à réduire l'impact de la le renforcement indispensable de l'Aide publi- concurrence internationale et des importations que au développement (APD). D'après les esti- sur les catégories sociales qui en font les frais mations, les décaissements nets d'APD émanant et permettre ainsi à l'ensemble de la société de des pays membres du Comité d'aide au dévelop- bénéficier d'importations à faible coût, d'indus- pement de l'OCDE n'ont représenté que 0,32% tries d'exportation de poin te à croissance rapide, du PNB de ces pays en 1978, pourcentage bien du développement soutenu des flux de capitaux inférieur à l'objectif international de 0,7/o fixé internationaux, et des divers avantages décou- lors de l'Assemblée générale des Nations Unies lant d'une libération des échanges. de 1970. Seuls le Danemark, la France, la Les pays industrialisés doivent fournir un Norvège, les Pays-Bas et la Suède ont dépassé effort particulier pour lutter contre le protec- ou approché i,e pourcentage en 1977, tandis tionnisme et ouvrir leurs marchés aux importa- que l'APD nette des trois grosses économies, tions en provenance du tiers monde. Il ne s'agit le Japon, les Etats-Unis et la République fédé- pas seulement d'une condition indispensable à rale d'Allemagne n'a même pas atteint la l'accélCration de la croissance et à la création moitié de cet objectif. L'intensification des d'emplois dans les pays en développement; il y transferts de ressources financières à des con- va aussi de l'intérêt à lug terme des pays in- ditions de faveur revêt d'autant plus d'im- dustrialisés, qui ne peuvent que gagner à im- portance pour les pays à faible revenu que ces porter des produits bon marché et à assurer à derniers attendent de cette source quelque 70% leurs principaux marcbés d'exportation une de leurs entrées nettes de capitaux à moyen et expansion rapide. En 1976, les pays en dé- à long terme. Des pourcentages relativement veloppement ont acheté 28% de l'ensemble modestes d'accroissement des flux réels d'APD des marchandises exportées par les pays perme[lraient, s'ils étaient dirigés vers les pays industrialisés et 31% de leurs exportations à faible revenu et les moins aisés des pays à manu facturiires. revenu intermédiaire, de gagner du terrain sur Les pays en développement, pour leur part, la pauvreté absolue. face aux difficultés qui caractérisent actuelle- Plus des deux tiers des capitaux nets à moyen ment le climat international des échanges, et long terme décaissés en faveur des pays à doivent résister à la tentation d'adopter une revenu intermédiaire proviennent de sources politique commerciale de repli sur soi ou de privées, le plus souvent de banques commer- différer leur phase de transition vers une poli- ciales. Bien que le marché international des capi- tique d'exportation. Malgré la vague protec- taux privés ait répondu aux besoins de ces pays tionniste qui se manifeste depuis quelque temps, avec une rapidité et une souplesse remar- les possibilités ne manquent pas pour les pays quables, l'expérience de ces dernières années et qui sont prêts à prendre le risque d'investir dans les projections établies pour l'avenir ne vont leurs industries d'exportation. Les pays en dé- toutefois pas sans causer certaines inquiétudes: veloppement les plus avancés peuvent oeuvrer tout d'abord, l'échéance relativement courte des à l'adoption d'un régime plus libéral d'échanges prêts commerciaux privés, et donc la nécessité s'ils se montrent disposés à renoncer peu à peu de les refinancer fréquemment, se traduisent par aux privilèges et aux immunités dont ils béné- une dette cumulée d'un encours élevé et rendent ficient actuellement dans l'applicai'>n des règles encore plus fragile la structure des flux de capi- du commerce international et s'ils participent taux. Les mesures récemment adoptées pour plus activement aux négociations multilatérales accroître les ressources dr Fonds monétaire 130 international et les propositions actuellement à le marché international ne subira pas néces- l'étude en vue d'augmenter le capital de la sairement de majorations importantes. Banque mondiale et d'autres institutions inter- Si l'on se place dans une perspective à plus nationales ne peuvent que renforcer le système long terme, les deux décennies à venir peuvent financier international. Il faudra cependant re- apparaître comme une période critique de doubler d'efforts et d'initiatives pour accroître transition, au cours de laquelle le monde devra le volume des capitaux publics à moyen terme s'adapter au renchérissement de l'énergie et à destinés aux pays du tiers monde, les aider à la nécessité de recourir de plus en plus à des s'adapter au redéploiement de la scène écono- produits de remplacement du pétrole, d'un coût mique internationale et à entreprendre une plus élevé. Si les problèmes de transition à af- réforme de leur politique commerciale et indus- fronter diffèrent, tous les groupes de pays ont trielle qui, pour être souhaitable, n'en est pas intérêt à ce que le passage s'effectue sans moins risquée. à-coups. Pour les pays industrialisés, il s'agit Ensuite, si les projections ne laissent pas avant tout de faire des économies du côté de la prévoir de problème généralisé d'endettement demande, d'améliorer la sécurité de l'énergie pour les pays du tiers monde, on peut redouter nucléaire, de bien fixer les prix des approvision- que certains d'entre eux connaissent de temps à nements intérieurs, et de mettre au point des autre des crises de liquidités semblables à celles combustibles synthétiques. Pour les grands pays qu'ont connues ces dernières années le Pérou, exportateurs de pétrole, il s'agit principalement la Turquie et le Zaïre. Ces tensions apparaîtront de déterminer le rythme d'exploitation de leurs plus rarement dans la mesure où les efforts in- ressources non renouvelables et de définir une ternationaux réussiront à améliorer la structure stratégie de développement à long terme qui par échéances de l'ensemble des flux de facilite la transition vers un avenir "post- capitaux et de la dette. La libéralisation et l'ex- pé trolier". Pour d'autres pays du tiers monde, les pansion des mécanismes internationaux de grandes priorités sont l'exploration et la mise en financement compensatoire contribueront à les valeur du potentiel national d'énergie commer- atténuer dans les cas où elles sont causées par ciale, une utilisation plus efficace des sources une insuffisance imprévue des recettes d'expor- d'énergie non commerciale et non convention- taLions. Il serait toutefois bon d'améliorer aussi nelle, et l'ajustement à la hausse des prix de les méthodes permettant de surmonter les crises l'énergie. Si le relèvement des prix rémls du pé- de liquidités, lorsque celles-ci éclatent. En par- trole pendant les vingt années à venir est indis- ticulier, le processus de renégociation multila- pensable au maintien de l'équilibre du marché latérale de la dette publique qui se déroule sous mondial de l'énergie, il serait avantageux pour les auspices du Club de Paris pourrait gagner à tous qu'il s'effectue par étapes progressives et un examen plus systématique des perspectives prévisibles plutôt que de façon brusque et im- et des besoins à moyen terme du pays débiteur, prévue, afin de faciliter la planification des qui réduirait la fréquence des aménagements investissements en faveur de nouvelles sources nécessaires. d'énergie et de donner aux pays importateurs On a pu voir ces dernières années combien la possibilité de s'adapter peu à peu à cette l'équilibre de l'offre et de la demande mondiales situation, Dans le cas des pays non pétroliers les d'énergie était sensible à l'évolution de la situa- plus faibles et les plus gravemert' touchés, ces tion dans une poignée de grands pays pétro- ajustements exigeraient un renforcement de liers. Dans ces conditions, les événements qui se l'aide à la balance des paiements. Quant aux produiront dans un seul pays peuvent précipiter pays exportateurs de pétrole, ils auraient eux- l'apparition de perturbations des approvisionne- mêmes avantage à ce que la production, le com- ments pétroliers, accompagnées d'une hausse merce et les flux de capitaux mondiaux suivent provisoire du prix réel du pétrole. Toutefois, si l'évolution ordonnée qui accompagnerait sans l'on parvient à éviter un recul prolongé de la doute une transition bien organisée. production dans les principaux pays pétroliers, Les- pays du tiers monde ont beaucoup à faire si les principaux pays consommateurs prennent pour mettre en valeur leurs ressources d'éner- des mesures de conservation vigoureuses et si gie commerciale, très importautes mais encore l'on déploie des efforts soutenus de recherche inexploitées, La plupart d'entre eux doivent et de mise au point de nouvelles sources d'éner- investir davantage et développer leurs réseaux gie, le prix réel de l'énergie commercialisée sur techniques, ainsi que leurs systèmes de planifi- 131 cation et de gestion dans le secteur de l'énergie. l'interdépendance de l'économie mondiale de- Cet effort peut être étayé de façon très positive vient de plus en plus manifeste: le commerce par un apport international de techniciens et international, les flux de capitaux et l'évolution de capitaux, semblable à celui dont la Banque de la situation énergétique sont quelques-uns mondiale a récemment décidé de faire bénéficier des fils qui tissent entre les peuples du monde la production pétrolière. Les pays en développe- un réseau serré de relations économiques et ment doivent aussi être plus attentifs à l'usage d'intérêt mutuel. La rupture d'un fil exerce sur qu'ils font des sources d'énergie non commer- les autres une tension dangereuse: ainsi, la ciale. La moitié environ de l'énergie produite vague de protectionnisme à laquelle se heurtent par les pays en développement importateurs de les exportations des pays du tiers monde réduit pétrole est fournie par des combustibles tradi- l'aptitude de ces derniers à assurer le service de tionnels: bois de feu, charbon de bois, déchets leur dette et affaiblit le système financier inter- animaux ou résidus de récoltes. Dans beaucoup national. Foncièrement, l'interdépendance va de régions du monde, où le recours incontrôlé plus loin que la communauté d'intérêt économi- à ces sources d'énergie a donné naissance à de que. L'intérêt bien compris de tous les pays veut graves problèmes écologiques de déboisement qu'ils poursuivent une ligne de développement et de désertification, il importe d'établir d'ur- qui éliminera de la planète le fléau de la pau- gence des programmes de boisement bien vreté absolue et assurera à ses habitants la conçus. En même temps, la mise au point et sécurité et un emploi digne de ce nom. Face au la diffusion de réchauds améliorés, d'installa- défi que lui jette l'avenir, la communauté tions de fabrication de biogaz et de fours à internationale devra conjuguer l'action à la charbon de bois pourraient assurer une utilisa- réflexion, afin de servir les intérêts réciproques tion bien plus efficace des sources d'énergie de tous les pays tout en les protégeant de me- traditionnelles. sures regrettables et à courte vue dictées par la Alors que les années 70 tirent à leur fin, recherche d'avantages éphémères. 132 Annexe Indicateurs du développement dans le monde Liste des pays Numéro de Numéro de Numéro de référencea référencea référencea Afghanistan 20 Hong Kong 87 République arabe syrienne 67 Afrique du Sud 78 Hongrie 121 République do Chine 75 Albanie 115 Inde 16 République de Corée 62 Algérie 69 Indonésie 36 République démocratique Angola 35 Iraq 81 allemande 125 Arable saoudite 111 Iran 85 République démocratique Argentine 82 Irlande 93 populaire lao 4 Australie 102 Israël 90 République dominicaine 64 Autriche 98 Italie 94 République féderale Bangladesh 3 Jamahiriya arabe libyenne 112 d'Allemagne 105 Belgique 103 Jamaïque 72 République populaire de Chine 114 Bénin 24 Japon 97 République populaire Bhoutan 1 Jordanie 57 démocratique de Corée 116 Birmanie 14 Kampuchea démocratique 2 Rhodésie 52 Bolivie 55 Kenya 31 Roumanie 119 Brésil 79 Koweït 113 Royaume-Uni 96 Bulgarie 120 Lesotho 28 Rwanda il Burundi 9 Liban 73 Sénégal 46 Canada 106 Libéria 43 Sierra Leone 22 Chili 74 Madagascar 29 Singapour 91 Cameroun 39 Malaisie 68 Somalie 8 Colombie 58 Malawi 15 Soudan 34 Congo 50 Mali 6 Sri Lanka 25 Costa Rica 77 Maroc r4 Suède 109 Côte d'ivoire 56 Mauritanie 32 Suisse 110 Cuba 118 Mexique 71 Tanzanie 23 Danemark 104 Mongolie 117 Tchad 10 Egypte 38 Mozambique 17 Tchécoslovaquie 124 El Salvador 53 Népal 7 Thaïlande 45 Empire centrafricain 30 Nicaragua 63 Togo 37 Equateur 60 Niger 18 Trinité-et-Tobago 86 Espagne 92 Nigéria 44 Tunisie 66 Etats-Unis d'Amérique 107 Norvège 108 Turquie 70 Ethiopie 5 Nouvelle-Zélande 95 Union des Républiques Finlande 99 Ouganda 33 socialistes soviétiques 122 France 101 Pakistan 21 Uruguay 80 Ghana 41 Panama 76 Venezuela 88 Grèce 89 Papouasie-Nouvelle-Guinée 51 Viet Nam 19 Guatemala 61 Paraguay 59 Yémen 47 Guinée 26 Pays-Bas 100 Yémen démocratique 40 Haïti 27 Pérou 65 Yougoslavie 84 Haute-Volta 12 Philippines 48 Zaïre 13 Honduras 42 Pologne 123 Zambie 49 Portugal 83 a Sur les tableaux, les pays sont énumérés, à l'intérieur du Groupe auquel ils appartiennent, par ordre croissant de revenu par habitant. C'est cet ordre qu'indiquent les numéros de référence. 134 INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS LFE MONDE Table des matières Pages Introduction 139 Comment lire les tableaux 141 Tableau 1: Indicateurs de base 142 Population, milieu de 1977 Superficie Produit national brut par habitant, 1977 Croissance du produit national brut par habitant, 1960-77 Taux annuel moyen d'inflation, 1960-70 et 1970-77 Taux d'alphabétisation des adultes, 1975 Espérance de vie à la naissance, 1977 Indice de la production alimentaire par habitant, moyenne 1975-77 Tableau 2: Croissance de la production 144 Croissance du produit intérieur brut, 1960-70 et 1970-77 Croissance de l'agriculture, 1960-70 et 1970-77 Croissance de l'industrie, 1960-70 et 1970-77 Croissance du secteur manufacturier, 1960-70 et 1970-77 Croissance des services, 1960-70 et 1970-77 Tableau 3: Structure de la production 146 Agriculture en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Industrie en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Secteur manufacturier en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Services en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Tableau 4: Croissance de certains agrégats de la demande 148 Croissance de la consommation du secteur public, 1960-70 et 1970-77 Croissance de la consommation du secteur privé, 1960-70 et 1970-77 Croissance de l'investissement intérieur brut, 1960-70 et 1970-77 Tableau 5: Structure de la demande 150 Consommation du secteur public en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Consommation du secteur privé en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Investissement intérieur brut en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Epargne intérieure brute en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Exportations de biens et services non facteurs en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Solde de ressources en pourcentage du produit intérieur brut, 1960 et 1977 Tableau 6: Industrialisation 152 Pourcentage de la valeur ajoutée dans l'alimentation et l'agriculture, 1975 Pourcentage de la valeur ajoutée dans les textiles et les vêtements, 1975 Pourcentage de la valeur ajoutée dans les machines et matériel de transport, 1975 Pourcentage de la valeur ajoutée dans les produits chimiques, 1975 Pourcentage de la valeur ajoutée dans les autres biens manufacturés, 1975 Valeur ajoutée dans le secteur manufacturier, 1970 et 1975 Production manufacturière brute par habitant, 1970 et 1976 135 Pages Tableau 7: Energie 154 Croissance de la production d'énergie, 1960-74 et 1974-76 Croissance de la consommation d'énergie, 1960-74 et 1974-76 Consc mation d'énergie par habitant, 1960 et 1976 Consommation d'énergie par dollar de produit intérieur brut, 1960 et 1976 Importations d'énergie en pourcentage des recettes d'exportations de marchandises, 1960 et 1976 Tableau 8: Croissance du commerce de marchandises 156 Valeurs des exportations, 1977 Valeurs des importations, 1977 Croissance des exportations, 1960-70 et 1970-77 Croissance des importations, 1960-70 et 1970-77 Termes de l'échange, 1960 et 1977 Tableau 9: Structure des exportations de marchandises 158 Combustibles, minéraux et métaux en pourcentage des exportations de marchandises, 1960 et 1976 Autres produits primaires en pourcentage des exportations de marchandises, 1960 et 1976 Textiles et vêtements en pourcentage des exportations de marchandises, 1960 et 1976 Machines et matériel de transport en pourcentage des exportations de marchandises, 1960 et 1976 Autres biens manufacturés en pourcentage des exportations de marchandises, 1960 et 1976 Tableau 10: Structure des importations de marchandises 160 Produits alimentaires en pourcentage des importations de marchandises, 1960 et 1976 Combustibles en pourcentage des importations de marchandises, 1960 et 1976 Autres produits primaires en pourcentage des importations de marchandises, 1960 et 1976 Machines et matériel de transport en pourcentage des importations de marchandises, 1960 et 1976 Autres biens manufacturés en pourcentage des importations de marchandises, 1960 et 1976 Tableau 11: Destination des exportations de marchandises 162 Pourcentage des exportations de marchandises à destination des pays développés, 1960 et 1977 Pourcentage des exportations de marchandises à destination des pays en développement, 1960 et 1977 Pourcentage des exportations de marchandises à destination des économies à planification centrale, 1960 et 1977 Pourcentage des exportations de marchandises à destination des exportateurs de pétrole à excédent de capitaux, 1960 et 1977 136 Pages Tableau 12: Commerce de biens manufacturés 164 Pourcentage des exportations de biens manufacturés à destination des pays développés, 1963 et 1976 Pourcentage des exportations de biens manufacturés à destination des pays en développement, 1963 et 1976 Pourcentage des exportations de biens manufacturés à destination des économies à planification centrale, 1963 et 1976 Pourcentage des exportations de biens manufacturés à destination des exportateurs de pétrole à excédent de capitaux, 1963 et 1976 Total des exportations de biens manufacturés, 1963 et 1976 Tableau 13: Balance des paiements et coefficient du service de la dette 166 Balance des transactions courantes avant paiement des intérêts au titre de la dette publique extérieure, 1970 et 1977 Versements d'ýntérêts au titre de la dette publique extérieure, 1970 et 1977 Service de la dette en pourcentage du produit national brut, 1970 et 1977 Service de la dette en pourcentage des exportations de biens et de services, 1970 et 1977 Tableau 14: Flux de capitaux extérieurs 168 Entrées brutes de capitaux à moyen et à long terme empruntés par l'Etat, 1970 et 1977 Remboursement du principal de la dette publique extérieure, 1970 et 1977 Entrées nettes de capitaux à moyen et à long terme empruniés par l'Etat, 1970 et 1977 Entrées nettes de capitaux d'investissement direct privé net, 1970 et 1977 Tableau 15: Dette publique extérieure et réserves internationales 170 Encours de la dette publique extérieure, 1970 et 1977 Encours de la dette publique extérieure en pourcentage du produit national brut, 1970 et 1977 Réserves internationales brutes, 1970 et 1977 Réserves internationales brutes en mois d'importations, 1977 Tableau 16: Flux nets d'aide publique au développement provenant des pays membres de l'OCDE et de l'OPEP 172 Aide publique au développement en dollars, 1960-77 et estimations pour 1978-81 Aide publique au développement en monnaies nationales des pays membres de l'OCDE, 1960-77 et estimations pour 1978-79 Aide publique au développement en pourcentage du produit national brut des pays donateurs, 1960-77 et estimations pour 1978-81 Tableau 17: Accroissement passé et projeté de la population, et population stationnaire hypothétique 174 Population, milieu de 1977 Accroissement de la population, 1960-70 et 1970-77 Population projetée en l'an 2000 Population stationnaire hypothétique 137 Pages Tableau 18: Indicateurs démographiques et indicateurs relatifs à la fécondité 176 Taux brut de natalité, 1960 et 1977 Taux brut de mortalité, 1960 et 1977 Variation en pourcentage du taux brut de natalité, 1960-77 Variation en pourcentage du taux brut de mortalité, 1960-77 Indice synthétique de fécondité, 1977 Pourcentage de femmes en âge de procréer, 1977 Pourcentage de femmes mariées utilisant des moyens de contraception, 1970 et 1977 Tableau 19: Population active 178 Pourcentage de la population en âge de travailler, 1960 et 1977 Pourcentage de la population active travaillant dans l'agriculture, 1960 et 1977 Pourcentage de la population active travaillant dans l'industrie, 1960 et 1977 Pourcentage de la population active travaillant dans les services, 1960 et 1977 Accroissement de la population active, 1960-70 et 1970-77, et projections pour 1977-2000 Tableau 20: Urbanisation 180 Population urbaine en pourcentage de la population totale, 1960 et 1975 Accroissement de la population urbaine, 1960-70 et 1970-75 Pourcentage de la population urbaine vivant dans la plus grande ville, 1960 et 1975 Pourcentage de la population urbaine vivant dans des villes de plus de 500.000 habitants, 1960 et 1975 Nombre de villes de plus de 500.000 habitants, 1960 et 1975 Tableau 21: Indicateurs relatifs à l'espérance de vie 182 Espérance de vie à la naissance, 1960 et 1977 Taux de mortalité des enfants de moins d'un an, 1960 et 1977 Taux de mortalité des enfants de 1 à 4 ans, 1960 et 1977 Tableau 22: Indicateurs relatifs à la santé 184 Nombre d'habitants par médecin, 1960 et 1976 Nombre d'habitants par infirmier(e), 1960 et 1976 Pourcentage de la population ayant accès à une source d'eau potable, 1975 Apport journalier de calories par habitant, 1974 Apport journalier de calories par habitant, en pourcentage des besoins, 1974 Tableau 23: Education 186 Nombre d'inscrits à l'école primaire en pourcentage du groupe d'âge pertinent (Total, garçons et filles), 1960 et 1976 Nombre d'inscrits à l'école secondaire en pourcentage du groupe d'âge pertinent, 1960 et 1976 Nombre d'inscrits dans l'enseignement supérieur en pourcentage de la population âgée de 20 à 24 ans, 1960 et 1975 Taux d'alphabétisation des adultes, 1960 et 1975 Tableau 24: Distribution des revenus 188 Pourcentage du revenu des ménages, par tranches de population Notes techniques 191 Bibliographie des sources utilisées 206 138 Introduction Le recueil des Indicateurs du développe- à l'autre ou d'un groupe de pays à l'autre, ment dans le monde vise à fournir des ren- qu'avec la prudence qui s'impose. seignements d'intérêt général portant sur les Le lecteur est invité à se référer aux Notes principales caractéristiques du développement techniques se trouvant à la fin du recueil chaque économique et social. Le présent volume, qui fois qu'il en empruntera les données. Ces notes respecte dans une large mesure la présentation exposent en effet, dans leurs grandes lignes, les de l'édition de 1978, tient toutefois compte d'ob- concepts, définitions, méthodes et sources uti- servations reçues après sa parution et comprend lisés, tandis que la bibliographie donne tous les six nouveaux tableaux ainsi que des renseigne- 'étails voulus sur l'origine des données. Bien ments supplémentaires sur les flux d'échanges. que les statistiques présentées proviennent de Les données présentées relèvent des grandes sources généralement considérées comme les catégories suivantes: comptes nationaux, indus- plus autorisées et les plus fiables, certaines trialisation, énergie, comptes extérieurs et flux d'entre elles, et en particulier celles qui décrivent d'aide, démographie et population active, ur- certains phénomènes sociaux, peuvent être su- banisation, indicateurs sociaux, distribution du jettes à une marge d'erreur considérable, d'où la revenu. Les indicateurs figurant au Tableau 1 prudence à apporter à tout exercice de compa- esquissent le profil des différents pays. Les ren- raison entre indicateurs relatifs à divers pays. Si seignements ont été tirés des dossiers et publi- les chiffres permettent de dégager certaines ten- cations de divers organismes internationaux, dances et de cerner des différences importantes notamment de la banque de données de la entre pays, ils ne sont pas toujours strictement Banque mondiale. Pour plus de commodité, on a comparables car les pratiques varient d'un pays utilisé des ratios et des taux de croissance, les à l'autre. Il convient, par exemple, d'user des valeurs absolues n'étant signalées que dans plus grandes précautions dans la manipulation quelques cas. des données relatives à la distribution des Les pays ont été groupés dans les tableaux revenus (Tableau 24) pour des raisons qui sont comme suit: pays en développement à faible expliquées en détail dans les Notes techniques. revenu, ayant un revenu par habitant égal ou Dans la plupart des pays, le rassemblement de inférieur à 300 dollars des.Etats-Unis en 1977; ces données n'a pas été organisé de façon sys- pays en développement à revenu intermédiaire, tématique ni intégré dans le système officiel ayant un revenu par habitant supérieur à 300 de statistiques qui sert à l'établissement des dollars des Etats-Unis; pays industrialisés; pays comptes nationaux, exportateurs de pétrole à excédent de capitaux; économies à planification centrale. A l'intérieur Le présent volume incorpore certaines modifi- de chaque groupe, les pays sont classés selon cations importantes des indicateurs présentés leur revenu par habitant en 1977, les plus l'année dernière, un grand nombre de données pauvres figurant en premier. La liste alpha- majeures ayant été révisées au cours de l'année bétique qui précède la table des matières donne écoulée. Ces révisions concernent quatre gran- le numéro de référence de chaque pays, repris des catégories de données: la comptabilité na- sur tous les tableaux. Les pays qui comptent tionale (les services nationaux de statistiques moins de un million d'habitants ne sont pas cou- de beaucoup de pays ont révisé leurs séries verts, essentiellement parce que l'on manque historiques); la croissance des échanges (la de données exhaustives. Les Notes techniques CNUCED a révisé ses bases de données); la au Tableau 1 donnent les indicateurs clés rela- population et les indicateurs démographiques tifs à 29 petits pays membres des Nations Unies (la Division de la population des Nations Unies ou de la Banque mondiale. a procédé, au début de l'année 1979, à de nou- Lorsqu'il y avait lieu, on a calculé des chiffres velles évaluations provisoires); et les indica- sommaires-valeurs moyennes et médianes- teurs sociaux (l'OMS et l'Unesco ont révisé leurs pour les différents groupes de pays. Comme, chiffres à la lumière de données récentes com- d'une part, les pays ne sont pas couverts de muniquées par les pays intéressés). façon uniforme pour tous les indicateurs, et que, Bien que ce manuel ne prétende pas être un d'autre part, la variation autour de la tendance précis de statistique exhaustif, nous espérons centrale est généralement très importante, il con- que responsables et dirigeants verront en lui une vient de n'effectuer de comparaisons entre ces source utile de renseignements, facile à con- chiffres sommaires, que ce soit d'un indicateur sulter, qui sera mis à jour chaque année. 139 Comment lire les tableaux Les chiffres inscrits sur les bandes bru- nes résument les statistiques relatives à chaque groupe de pays. La méthodologie utilisée pour les calculer est exposée dans les Notes techniques. w = moyenne pondérée g = moyenne du groupe m = valeur médiane = non connu. = moins de la moitié de l'unité utilisée. Tous les taux de croissance sont expri- més en termes réels, Italiques: les chiffres en italique se rap- portent aux années autres que les années indiquées, ainsi que l'expliquent les notes aux tableaux en question. 141 Tableau 1: Indicateurs de base Popula- Super- PNB par habitant Taux annuel Taux Espé- Indice de la tion ficie Crois- moyen d'inflation d'alpha- rance de production sance bétisa- vie à la alimentaire (millions (milliers annuelle tion des nais- par habitant d'habi- de (en moyenne adultesc sance 1969-71 tants) km2) dollars) (%) (%) (%) 100 Milieu de 1977 1977 1960-77 1960-70a 1970-77b 1975 1977 Moy. 1975-77 Pays à faible revenu (w) 170 1,4 36 50 98 1 Bhoutan 1,2 47 80 -0,2 .. .. .. 41 99 2 Kampuchea démocratique 8,4 181 .. .. 3,8 .. .. 48 59 3 Bangladesh 81,2 144 90 -0,4 3,7 17,4 22 47 96 4 Rép. dém. pop. lao 3,2 237 90 .. .. .. 42 98 5 Ethiopie 30,2 1.222 110 1,7 2,1 3,3 10 39 85 6 Mali 6,1 1.240 110 1,0 5,0 7,6 10 42 91 7 Népal 13,3 141 110 0,2 8,5 7,7 19 45 95 8 Somalie 3,7 638 110 -0,4 4,5 10,2 50 43 88 9 Burundi 4,2 28 130 2,2 2,8 9,9 10 45 99 10 Tchad 4,2 1.284 130 -1,0 4,6 6,6 15 43 83 Il Rwanda 4,4 26 130 1,0 13,1 13,0 23 46 103 12 Haute-Volta 5,5 274 130 0,6 1,3 6,1 5 42 94 13 Zaïre 25,7 2.345 130 1,1 29,9 22,4 .. 46 96 14 Birmanie 31,5 677 140 0,9 2,7 15,0 67 52 95 15 Malawi 5,6 118 140 3,0 2,4 9,2 25 46 101 16 Inde 631,7 3.288 150 1,3 6,9 8,9 36 51 99 17 Mozambique 9,7 783 150 0,9 2,8 8,8 .. 46 85 18 Niger 4,9 1.267 160 -1,4 2,3 5,5 8 42 79 19 Viet Nam 50,6 330 160 .. .. .. 87 62 100 20 Afghanistan 14,3 647 190 0,2 11,9 4,1 12 .42 102 21 Pakistan 74,9 804 190 3,0 3,3 15,2 21 51 101 22 Sierra Leone 3,2 72 190 1,3 2,9 9,8 15 46 96 23 Tanzanie 16,4 945 190 2,6 1,8 12,0 66 51 93 24 Bénin 3,2 113 200 0,2 1,9 8,5 il 46 92 25 Sri Lanka 14,1 66 200 2,0 1,8 11,8 .. 69 113 26 Guinée 5,0 246 220 1,3 1,7 4,9 .. 44 86 27 Haïti 4,7 28 230 0,1 4,1 13,3 23 51 96 28 Lesotho 1,3 30 240 5,8 2,5 11,1 40 50 97 29 Madagascar 8,1 587 240 -0,2 3,2 10,1 50 46 95 30 Empire centrafricain 1,9 623 250 0,2 4,2 8,3 .. 46 103 5i Kenya 146 583 270 2,5 1,5 12,4 40 53 89 32 Mauritanie 1,5 1.031 270 3,6 0,8 10,8 17 42 70 33 Ouganda 12,0 236 270 0,7 3,0 18,4 .. 53 93 34 Soudan 16,9 2.506 290 0,1 3,7 4,0 20 46 106 35 Angola 6,6 1.247 300 2,3 3,3 22,1 .. 41 89 36 Indonésie 133,5 2,027 300 3,3 22,0 62 48 104 37 Togo 2,4 56 300 3,8 1,7 8,6 16 46 62 Pays à revenu intermédiaire (w) 1.140 3,6 69 60 105 38 Egypte 37,8 1.001 320 2,1 3,5 7,0 44 54 97 39 Cameroun 7,9 475 340 2,9 3,7 9,8 .. 46 101 40 Yémen démocratique 1,7 333 340 -4,8 .. .. 27 47 107 41 Ghana 10,6 239 380 -0,3 7,6 30,9 30 48 85 42 Honduras 3,3 112 410 1,5 3,0 6,5 57 57 80 43i Libéia 1,7 1 420 1,8 1,9 9,7 . . 48 108 44 Nigéria 79,0 924 420 3,6 2,6 15,2 .. 48 92 45 Thaïlande 43,8 514 420 4,5 1,9 9,3 82 61 110 46 Sénégal 5,2 196 430 -0,3 1,6 12,1 10 42 104 47 Yémen 5,0 195 430 .. .. 16,0 13 47 100 48 Philippines 44,5 300 450 2,5 5,8 14,3 87 60 112 49 Zambie 5,1 753 450 1,5 7,6 4,3 39 48 108 50 Congo 1,4 342 490 1,1 5,4 10,3 50 46 99 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 2,9 462 490 3,4 3,6 7,2 32 48 103 52 Rhodésie 6,7 391 500 1,8 1,3 8,2 .. 52 102 53 El Salvadot 4,2 21 550 1,8 0,3 9,3 62 63 111 54 Maroc 18,3 447 550 2,2 2,2 8,9 28 55 78 55 Bolivie 5,2 1.099 630 2,3 3,5 24,3 63 52 113 56 Côte d'ivoire 7,5 322 690 3,3 2,8 12,3 20 46 116 57 Jordanie 2,9 98 710 1,8 1,1 9,6 59 56 71 58 Colombie 24,6 1.139 720 2,7 11,9 21,4 81 62 107 59 Paraguay 2,8 407 730 2,4 3,0 12,8 80 63 104 60 Equateur 7,3 284 790 3,1 .. 15,2 74 60 100 61 Guatemala 6,4 109 790 2,8 0,1 10,4 46 57 106 62 Rép. de Corée 36,0 99 820 7,4 16,7 17,4 91 63 113 3 Nicaragua 2,4 130 830 2,5 1,9 11,0 57 55 103 64 Rép. dominicaine 5,0 49 840 3,6 2,1 8,6 67 60 92 65 Pérou 16,4 1.285 840 2,3 9,9 18,3 72 56 93 66 Tunisie 5,9 164 860 4,3 3,7 7,2 38 57 130 67 Rép. arabe syrienne 7,8 185 910 2,3 1,8 18,5 53 57 146 142 Popula- Super- PNB par habitant Taux annuel Taux Espé- Indice de la tion ficie Crois- moyen d'inflation d'alpha- rance de production sance bétisa- vie à la alimentaire (millions (milliers annuelle tion des nais- par habitant d'habi- de (en moyenne adultesc sance 1969-71 tants) km2) dollars) (%) (%) (%) = 100 Milieu de 1977 1977 1960-77 1960-708 1970-77b 1975 1977 Moy. 1975-77 68 Malaisie 13,0 330 930 3,9 -0,3 7,1 60 67 113 69 Algérie 17,0 2.382 1.110 2,1 2,3 13,7 35 55 87 70 Turquie 41,9 781 1.110 4,1 5,5 19,9 60 61 107 71 Mexique 63,3 1.973 1.120 2,8 3,5 16,5 76 65 97 72 Jamaïque 2,1 11 1.150 2,1 3,8 15,9 86 70 100 73 Liban 2,9 10 .. .. 1,4 .. .. 65 87 74 Chili 10,6 757 1.160 1,0 32,9 267,8 88 67 98 75 Rép. de Chine 16,8 36 1.170 6,2 4,1 11,0 82 72 76 Panama 1,8 76 1.220 3,5 1,6 8,3 78 70 100 77 Costa Rica 2,1 51 1.240 3,2 1,9 15,6 88 70 113 78 Afrique du Sud 27,0 1.221 1,340 21 3,1 .. .. 60 95 79 Brésil 116,1 8.512 1.360 4,9 46,0 28,7 76 62 118 80 Uruguay 2,9 176 1.430 0,8 51,1 68,3 94 71 99 81 Iraq 11,8 435 1.550 3,8 1,7 .. ,. 55 78 82 Argentine 26,0 2.767 1.730 2,7 21,8 107,3 93 71 108 83 Portugal 9,6 92 1.890 6,0 3,0 13,9 70 69 95 84 Yougoslavie 21,7 256 1.960 5,6 12,6 16,5 85 69 116 85 Iran 34,8 1.648 2.160 7,9 -0,5 24,3 50 52 109 86 Trinité-et-Tobago 1,1 5 2.380 1,6 3,2 22,8 95 70 95 87 Hong Kong 4,5 1 2.590 6,5 2,3 8,0 90 72 60 88 Venezuela 13,5 912 2.660 2,7 1,3 12,2 82 66 97 89 Grèce 9,2 132 2.810 6,2 3,2 13,6 .. 73 122 90 Israël 3,6 21 2.850 4,8 6,0 27,5 88 72 114 91 Singapour 2,3 1 2.880 7,5 1,1 7,0 75 70 101 92 Espagne 36,3 505 3.190 5,2 6.3 13,9 .. 73 119 Pays industrialisés (w) 6.980 3,4 99 74 106 ý3 Irlaende 3,2 70 2.880 3,1 5,2 14,7 98 73 125 94 Italie 56,5 301 3.440 3,7 4,4 14,0 98 73 101 95 Nouvelle-Zélande 3,1 269 4.380 1,9 3,3 11,0 99 72 107 96 Royaume-Uni 55,9 244 4.420 2,5 4,1 14,1 99 73 107 97 Japon 113,2 372 5.670 7,7 4,8 9,6 99 76 99 98 Autriche 7,5 84 6.130 4,2 3,6 7,6 99 72 106 99 Finlande 4,7 337 6.160 4,2 5,6 13,2 100 72 108 100 Pays-Bas 13,9 41 7,150 3,7 5,3 8,8 99 74 116 101 France 53,1 547 7.290 4,2 4,1 9,3 99 73 104 102 Australie 14,1 7.687 7.340 2,9 3,1 12,8 100 72 115 )0ô BEelgique 9,8 31 7.590 4,0 3,6 8,6 99 72 103 104 Danemark 5,1 43 8,040 3,1 6,0 9,8 99 74 99 105 Rép. féd. d'Allemagne 61,4 249 8.160 3,3 3,2 5,9 99 72 99 106 Canada 23,3 9.976 8.460 3,6 3,1 9,4 98 74 108 107 Etats-Unis 220,0 9.363 8.520 2,4 2,8 6,8 99 73 112 108~Norvège 4,0 324 8.550 3,9 4,2 8,6 99 75 106 109 Suède 8,3 450 9.250 2,9 4,3 9,3 99 75 111 110 Suisse 6,3 41 9.970 2,1 4,6 6,6 99 74 107 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 7,6 2,150 6.040 6,7 .. 32,9 .. 48 92 112 Jamahiriya arabe libyenne 2,6 1.760 6.680 6,6 4,9 25,1 45 55 149 113 Koweït 1,1 18 12.270 -3,1 0,6 31,3 60 69 . Economies à planification centrale (w) 1.160 3,4 ., 66 110 114 Rép. pop. de Chine 885,6 9.597 390 5,1 .. .. . .4 110 115 Albanie 2,5 29 630 4,3 .. .. . 70 104 116 Rép. pop. dém. de Corée 16,7 121 670 5,1 . . .. .. 63 124 117 Mongolie 1,5 1.565 830 0,8 .. .. ., 63 100 118 Cuba 9,6 115 910 -0,4 .. .. 96 72 86 119 Roumanie 21,6 238 1.580 8,5 .. .. 98 70 135 120 Bulgarie 8,8 111 2,580 4,4 . . . 72 107 121 Hongrie 10,6 93 2.580 2,9 .. .. 98 70 122 122 URSS 258,9 22.402 3.020 3,.7 .. . 99 70 106 123 Pologne 34,7 313 3.150 4,1 .. .. 98 71 106 124 TcÏéc6slovaquie 15,0 128 3.890 2,6 .. .. . 71 113 125 Rép. dém. allemande 16,9 108 4.680 3,2 . . . 73 122 a Dans cette colonne, les chiffres en italique se rapportent aux années 1961-70 et non 1960-70. b Dans cette colonne, les chiffres en italique se rapportent aux années 1970-76 et non 1970-77. Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que 1975. Voir Notes techniques. 143 Tableau 2: Croissance de la production Taux annuel moyen de croissance (%) Secteur PIB Agriculture Industrie manufacturier Services 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b Pays à faible revenu (w) 3,9 3,2 1 Bhoutan .. .. Kampuchea démocratique 3,8 2,3 6,9 8,1 .. 4,1 Bangladesh 3,6 2,3 2,7 1,0 7,9 4,2 6,6 4,1 3,8 4,5 L4.Rép. dém. pop. lao 5 Ethiopie 4,4 2,5 2,2 0,7 7,4 1,1 8,0 1,7 7,8 5,0 6 Mali 3,3 3,5 .. -0,8 .. 8,9 .. 5,5 ~DNépal 2,5 2,8 .. .. 8 Somalie 1,0 1,2 -1,5 3,3 14,3 2,5 9 Burundi 4,5 1,4 1,0 .. 4,3 .. .. 1,1 10 (chad 0,5 0,8 . 11 Rwanda 2,7 3,9 . 12 Haute-Volta 3,0 3,3 .. 3,2 .. 7,0 .. .. 1,8 13 Zaïre 3,6 1,9 2,2 1,6 2,4 .. 2,0 14 Birmanie 2,6 3,7 4,1 3,0 2,8 3,7 3,3 3,8 1,5 4,3 15 Malawi 5,0 6,3 4,3 6,2 .. 4,6 16 Inde 3,6 3,0 1,9 4,1 5,5 2,6 4,8 4,1 5,2 (.) 17 Mozambique 4,6 -5,0 2,1 -1,3 9,5 -9,1 6,6 -9,8 6,3 -8,3 1Q Niger 2,7 1,8 3,3 -2,7 11,1 9,4 . .. 0,6 (.) (19 Viet Nam . .. .. 20 Afghanistan 2,0 4,5 .. . . . . 21 Pakistan 6,7 3,6 4,9 1,8 10,0 3,6 9,4 2,2 7,0 5,1 22 Sierra Leone 4,2 1,9 .. 2,3 .. -3,2 .. .. .. 5,0 23 Tanzanie 6,0 4,5 .. 3,2 .. 2,9 .. 4,6 .. 5,6 24 Bénin 2,6 2,0 .. .. -. .. .. 25 Sri Lanka 4,6 3,1 3,0 1,6 6,7 2,8 6,3 1,6 5,0 4,3 26 Guinée 3,2 5,3 2,1 3,2 2,3 10,2 .. .. 6,2 3,9 ,1 Haïti 0,1 3,8 -0,6 2,4 0,4 8,7 -0,1 7,0 1,6 1,6 28 Lesotho 4,5 5,2 .. ,. .. .. .. .. .. . 29 Madagascar 2,9 -0,3 .. 0,7 .. (.) .. -0,4 . .-1,2 30 Empire centrafricain 1,2 0,9 0,8 1,9 5,5 4,7 ,. .. 0,1 -1,8 31 Kenya 6,0 6,2 . 2,9 .. 11,0 .. 11,0 . 6,5 32 Mauritanie .. 2,3 .. -2,3 .. 2,1 .. .. . 7,6 33 Ouganda 5,9 -0,1 . 1,3 .. 8,0 .. .. .. -1,7 34 Soudan 1,3 5,0 .. .. .. .. .. . 35 Angola 4,8 -10,4 4,0 -11,5 11,0 -3,7 7,2 -12,8 4,2 -12,7 36 Indonésie 3,5 7,7 2,5 4,2 5,0 12,9 3,3 11,3 8,0 4,r 37 Togo 8,5 3,1 .. .. .. . Pays à revenu intermédiaire (w) 6,2 6,1 38 Egypte 4,5 7,9 2,9 3,1 5,4 5,2 4,7 5,7 5,1 11,7 39 Cameroun 4,7 3,4 .. 3,5 .. 5,2 .. 6,6 .. 2,6 40 Yémen démocratique .. 5,1 .. .. .. .. . 41 Ghana 2,1 0,4 .. -0,7 .. 0,8 .. ,. .. 1,6 42 Honduras 5,1 3,5 5,7 0,8 5,2 6,0 4,0 5,6 4,5 4,4 43 Libéria 5,1 2,7 .. 5,2 .. 0,3 .. 4,5 44 Nigéria 3,1 6,2 -0,5 -1,5 13,8 10,3 9,1 13,4 5,6 2,9 45 Thaïlande 8,2 7,1 5,5 4,4 11,7 10,3 11,0 11,2 8,5 6,8 46 Sénégal 2,6 2,3 1,9 5,2 3,7 4,8 4,6 10,2 2,8 1,1 47 Yémen . 7,8 .. 6,8 . 9,8 . . .. 8,5 48 Philippines 5,1 6,4 4,3 4,8 6,0 8,7 6,7 6,8 5,2 5,6 49 Zambie 5,0 2,8 .. 2,1 .. 2,6 .. 3,7 .. 4,1 50 Congo 2,7 5,6 1,0 0,2 6,9 12,7 .. ,. 1,8 3,4 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 6,5 5,0 52 Rhodésie 4,3 3,3 2_ 53 El Salvador 5,9 5,1 3,0 2,8 8,5 6,7 8,8 5,6 5,4 4,9 54 Maroc 4,1 4,8 4,2 0,6 4,2 7,8 4,0 5,7 3,9 5,5 55 Bolivie 5,2 6,0 3,0 4,7 6,2 6,1 5,4 7,1 5,5 6,3 56 Côte d'Ivoire 8,0 6,5 4,2 3,5 11,6 7,9 .. .. 10,0 7,7 57 Jordanie 6,6 7,0 5,0 9,9 .. .. .. 6,4 .. 58 Colombie 5,1 6,4 3,5 4,9 6,0 5,9 5,7 7,5 5,7 8,7 59 Paraguay 4,3 7,2 .. 6,1 .. 8,4 .. 6,2 .. 7,4 60 Equateur .. 9,2 ., 5,4 .. 13,2 .. 10,2 .. 8,9 61 Guatemala 5,6 6,0 4,3 5,7 7,8 7,3 8,2 5,5 3,7 7,1 62 Rép. de Corée 8,5 10,4 4,5 5,0 17,2 17,0 17,2 19,3 8,4 8,5 63 Nicaragua 7,2 5,8 6,7 5,4 11,0 7,3 11,1 6,3 5,7 5,0 64 Rép. dominicaine 4,4 9,1 2,2 3,5 6,2 13,7 5,0 9,4 5,0 8,9 65 Pérou 5,4 4,6 1,9 0,6 5,5 5,1 7,2 .. 6,2 5,4 66 Tunisie 4,6 8,4 2,0 6,9 8,7 9,5 .. 12,2 4,2 10,3 67 Rép. arabe syrienne 5,7 7,0 4,4 6,4 5,9 11,1 4,4 7,5 6,3 5,4 144 Taux annuel moyen de croissance (%) Secteur PIB Agriculture Industrie manufacturier Services 1960-70a 1970-77b 960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 68 Malaisie 6,5 7,8 5,4 9,3 12,3 816 69 Algérie 4,6 5,3 0,4 0,2 12,9 5,9 7,7 6,9 3,0 5,5 70 Turquie 6,0 7,4 2,4 3,4 9,4 8,9 10,7 7,0 9,5 71 Mexique 7,3 5,0 3,9 1,1 9,3 6,2 9,4 6,0 7,1 5,0 72 Jamaïque 4,6 (.) 1,5 1,2 5,6 -2,0 5,6 0,6 4,8 1,5 73 Liban 4,9 .. 6,3 4,5 .. 5,0 4,8 74 Chili 4,5 0,1 2,6 2,2 5,0 -1,5 5,5 -3,6 4,5 0,9 75 Rép. de Chine 9,2 7,7 3,4 1,5 16,4 12,2 17,3 12,5 7,8 4,5 76 Panama 7,8 3,5 5,7 .. 10,1 .. 10,5 .. 7,6 77 Costa Rica 6,5 5,7 78 Afrique du Sud 5,9 . 79 Brésil 5,3 9,8 .. 5,8 .. 1D,7 .. 9,g 80 Uruguay 1,2 1,6 1,9 0,2 1,1 2,9 1,5 2,7 1,0 1,2 81 Iraq 6,2 10,8 5,7 -1,5 4,7 12,2 5,9 11,5 8,3 13,5 82 Argentine 4,2 2,9 2,3 2,7 6,0 2,8 5,7 3,0 3,3 3,0 83 Portugal 6,2 5,3 1,3 -0,9 8,8 4,8 8,9 5,0 5,9 7,8 84 Yougoslavie 5,8 7,1 3,3 5,5 6,3 9,2 5,7 6,9 5,4 85 Iran 11,3 7,8 4,4 5,8 13,4 3,4 12,0 16,7 10,0 16,8 86 Trinité-et-Tobago 3,9 3,4 . -0,1 .. 2,8 .. -1,1 4,0 87 Hong Kong 10,0 8,2 -0,2 .. 6,8 6,3 9,6 88 Venezuela 5,9 5,7 5,7 3,7 4,5 3,0 6,2 6,8 7,2 7,9 89 Grèce 6,9 5,0 3,5 2,2 9,4 5,1 10,2 7,0 7,1 5,9 ) sraël 8,2 5,9 . 6,6 5,3 . 6,1 .. 5,4 91 Singapour 8,8 8,6 5,0 1,6 12,6 8,6 13,0 9,0 7,7 9,5 92 Espagne 7,3 4,8 2,5 1,9 9,4 4,9 9,7 .. 7,2 4,9 Pays industrialisés (w) 5,1 3,1 93 Irlande 4,2 3,4 0,9 . 6,1 .. . . 4,3 94 Italie 5,3 2,9 2,8 1,8 6,2 2,6 7,2 3,4 5,1 3,7 95 Nouvelle-Zélande 3,9 2,0 ... 96 Royaume-Uni 2,9 1,5 2,3 0,1 3,1 0,5 3,4 0,7 2,7 2,3 97 Japon 10,5 5,3 4,0 3,0 10,9 5,7 11,0 5,7 11,7 5,3 98 Autriche 4,5 4,0 1,2 1,9 4,9 3,6 4,8 3,6 4,4 4,6 99 Finlande 4,6 3,4 0,6 -2,0 6,3 3,6 6,2 3,3 5,3 4,7 100 Pays-Bas 5,5 3,1 2,9 3,3 6,8 3,0 6,6 3,6 5,1 3,3 101 France 5,7 3,8 1,8 -0,4 6,4 4,2 6,6 4,1 5,7 4,4 102 Australie 4,1 3,8 2,7 1,7 4,6 3,9 5,6 3,9 4,0 3,9 103 Belgique 4,8 3,7 -0,5 --0,5 6,0 4,0 6,2 3,8 4,6 3,1 104 Danemark 4,7 2,8 0,2 . 5,5 .. 5,4 . 4,9 105 Rép. féd. d'Allemagne 4,4 2,4 1,5 1,4 5,2 2,1 5,4 2,0 4,2 3,3 106 Canada 5,6 4,7 2,5 1,3 6,8 3,8 6,7 3,7 5,5 5,3 107 Etats-Unis 4,3 2,8 0,3 0,7 5,2 2,3 5,3 2,4 4,2 3,3 108 Norvège 4,9 4,8 0,1 2,4 5,5 5,0 5,3 2,5 5,0 5,0 109 Suède 4,4 2,0 0,6 -0,9 6,2 1,6 6,2 1,4 3,9 2,7 110 Suisse 4,3 0,2 .. . .. .. .. . Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arable saoudite .. 12,9 .. 3,7 .. 13,9 . 4,1 . 12,1 112 Jamahiriya arabe libyenne 24,8 -0,3 . 14,0 . -4,0 . 15,3 . 13,6 113 Koweït 5,7 -1,3 Economies à planification centrale (w) 5,2 4,6 114 Rép, pop. de Chine 6,6 5,8 115 Albanie 7,3 5,8 116 Rép. pop, dém. de Corée 7,8 8,9 117 Mongolie 2,8 3,7 118 Cuba 1,1 2,9 119 Roumanie 9,0 10,9 120 Bulgarie 5,3 4,3 121 Hongrie 3,8 3,1 122 URSS 5,2 4,0 123 Pologne 4,3 6,0 124 Tchécoslovaquie 3,1 3,1 125 Rép. dém. allemande 3,1 3,4 a Dans ces colonnes, les chiffres en italique se rapportent aux années 1961-70 et non 1960-70. b Dans ces colnnnes, le- c hiffres en italique se rapportent aux années 1970-76 et non 1970-77. 145 Tableau 3: Structure de la production Répartition du produit intérieur brut (%) (Secteur Agriculture Industrie manufacturier)a Services 1960b 1977r 1960b 1977c (1960b 1977c) 1960b 1977c Pays à faible revenu (w) 50 37 17 25 il 13 33 38 1 Bhoutan 2 Kampuchea démocratique . 3 Bangladesh 61 55 8 13 6 7 31 32 4 Rép. dém, pop.ao .. 63 .. 13 .. 3 .. 24 5 Ethiopie 65 52 12 15 6 10 23 33 6 Mai 55 38 10 17 5 il 35 45 7 Népal .. 68 .. 9 .. .. .. 23 8 Somalie 45 .. 17 .. 2 38 9 Burundi .. 64 .. 14 .. 10 .. 22 10 Tchad 55 52 12 14 5 10 33 34 1l Rwanda 81 .. 7 .. 1 .. 12 12 Haute-Volta 55 37 13 14 8 .. 32 49 13 Zaïre 30 25 27 25 13 8 43 50 14 Birmanie 33 47 12 11 8 9 55 42 15 Malawi 58 47 11 18 6 12 31 35 1âInde-, 50 37 20 25 14 16 30 38 17 Mozambique 55 56 9 12 8 6 36 32 18 Niger 66 47 10 17 4 .. 24 36 19 Viet Nam 20 Afghanistan 21 Pakistan 46 33 16 23 12 16 38 44 22 Sierra Leone .. 40 .. 19 .. 6 .. 41 23 Tanzanie 57 45 il 16 5 10 32 39 24 Bénin .. 38 .. 15 .. 10 .. 47 25 Sri Lanka 38 39 16 21 il 15 46 40 27 Haiti 28 Lesotho .. 30 .. 15 .. 2 .. 55 29 Madagascar 37 40 10 19 4 14 53 41 30 Empire centrafricain 45 37 12 36 6 23 43 27 31Ken~ya 38 35 18 20 9 12 44 45 32 Mauntanie .. 26 . 37 il .. 37 33 Ouganda 52 55 13 8 9 7 35 37 34 Soudan 58 .. 15 .. 5 .. 27 35 Angola 50 49 8 23 4 3 42 28 36 indonésie 54 31 14 34 8 9 32 35 37-Togo 55 23 16 31 8 .. 29 46 Pays à revenu intermédiaire (w) 22 15 32 36 22 24 46 49 38 Egypte 30 28 24 30 20 24 46 42 39 Cameroun .. 32 .. 21 .. 13 .. 47 40 Yémen démocratique .. 24 .. 7 .. .. .. 69 41 Ghana 41 39 19 22 10 . 40 39 42 Honduras 37 32 19 27 13 17 44 41 43 Libéria 40 30 37 40 .. 5 23 30 44 Nigeria 63 34 il 43 5 9 26 23 45 Thalande 41 27 18 29 il 20 41 44 46 Sénégal 30 28 20 24 12 .. 50 48 47 Yémen .. 35 14 .. 5 .. 51 48 Philippines 26 29 28 35 20 25 46 36 49 Zambie il 14 63 41 4 18 26 45 50 Congo 23 11 17 34 10 9 60 55 51 Papouasie-Nouvel le-Guinée 49 33 13 26 3 9 38 41 52 Rhodésie 18 .. 35 .. 17 .. 47 . . 53 El SaIvad or 32 30 19 21 15 15 49 49 54 Maroc 29 21 24 31 12 12 47 48 55 Bolivie 26 17 25 29 15 13 49 54 56 Côte d'voire 43 25 14 20 7 12 43 55 57 Jordanio 16 12 14 23 8 .. 70 65 58 Colombe 34 26 24 29 16 19 42 45 59 Paraguay 36 35 20 22 17 16 44 43 60 Enaiiteur 33 20 19 36 14 17 48 44 61 Guatemala .. .. .. -. 62 Rér. de Coree 40 27 19 35 12 25 41 38 63 Nicaraqua 24 23 21 26 16 20 55 51 64 Rin. mnicaine 27 20 23 21 17 19 50 59 65 POron 26 16 29 31 17 19 45 53 66 Tune 24 17 18 32 8 11 58 51 67 RO. arabr- ,yrierne 25 17 21 14 16 .. 54 69 146 Répartition du produit intérieur brut (%) (Secteur Agriculture Industrie manufacturier)a Services 1960b 1977c 1960b 1977r (1960b 1977c) 1960b 1977c 68 Malaisie 37 26 18 29 9 18 45 45 69 Algérie 21 8 33 57 10 11 46 35 70 Turquie 41 28 21 25 13 20 38 47 71 Mexique 16 10 29 36 23 28 55 54 72 Jamaïque 10 9 36 37 15 19 54 54 73 Liban 12. 20 13 68 74 Chili 11 10 38 29 23 20 51 61 75 Rép, de Chine 28 12 29 46 22 37 43 42 76 Panama 23 21 13 56 77 Costa Rica 29 21 19 25 12 17 52 54 ï8 Aïrique du Sud 12 42 23 46 .. 79 Brésil 16 12 35 37 Z0 49 51 80 Uruguay 19 12 G 36 21 29 53 52 81 Iraq 17 8 52 69 10 7 i 23 82 Argentine 17 13 38 45 31 37 45 42 rtuga 25 14 5 45 29 36 39 41 84 Yougoslavie 24 16 45 45 36 31 39 85 Iran 29 10 33 55 il 13 b, 35 86 Trinité-et-Tobago 8 3 46 62 24 14 36 35 87_Hong Kong 4 2 34 31 25 26 62 67 88 Venezuela 6 6 22 17 72 77 89 Grèce 23 17 26 31 16 19 51 52 90 Israël il 7 32 40 23 30 57 53 91 Singapour 4 2 18 35 12 25 78 63 92 Espagne 21 9 39 38 27 30 40 53 Pays industrialisés (w) 6 4 40 37 30 27 54 59 93 Irlande 22 26 .. 52 94 Italie 13 8 41 43 31 34 46 49 95 Nouvelle-Zélande . 12 .. 31 .. 2 .. 57 96 Royaume-Uni 4 3 43 37 32 25 53 60 97 Japon 13 5 42 41 33 30 45 54 11 5 49 42 38 30 40 53 99 Finlande 18 10 35 39 24 27 47 51 100 Pays-Bas 9 4 44 34 34 25 47 62 101 France 10 5 39 37 30 27 51 58 102 Australie 12 5 37 32 26 19 51 63-- - 103 Belgique 41 8 30 27 53 60 104 Danemark 14 39 30 47 105 Rép, féd, dAllemagne 6 3 53 49 40 38 41 48 106 Canada 6 4 34 31 23 18 60 65 107 Etats-Unis 4 3 38 34 29 24 58 63 108 Norvège 9 6 36 35 25 20 55 59 109 Suède 7 4 40 33 27 24 53 63 110 Suisse Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arh iesaoudite 1 83 5 16 112 Jamahiriya arabe libyenne 14 3 9 71 9 3 77 26 113 Koweit Economies à planification centrale (w) 114 Rép. pop. de Chme 115 Albanie 116 Rép. pop. dÉn. de Coree 117 Mongolie. 118 Cuba . . ___ * __ 119 Riiimaniel3-. 53 ..16 120 Bulgarie 121 Hongrie 122 URSS 123 Pologne. 124 Tcl'É' oslovaqujie 125 Rer d ao allemandr L'industrie manuacturière fait partie du secteur industriel, mais sa part du PIB est indiquee séparément parce quil s'agit gér,éralement de la branche la pli, dynamique du secteur industriel, Dans r-es colonnes, les chiffres on italique se rapportent à 1961 et non à 1960. Dans crs colonnes, les chiffres en italique se rapportent à 1976 et non à 1977. 147 Tableau 4: Croissance de certains agrégats de la demande Taux annuel moyen de croissance (%) Consommation Consommation Investissement du secteur public du secteur privé intérieur brut 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b Pays faible revenu m 5,4 2,4 3,5 3,0 5,7 2,3 1 Bhoutan 2 Kampuchea démocratique 2,6 3,2 0,3 3 Bangladesh 3,4 1,7 11,1 -7,8 4 Rép. dém. pop. lao 5 Ethiopie 4,7 3,5 4,7 3,5 5,7 -0,9 6 Mali 6,2 2,8 3,5 7 Népal 8 Somalie 3,7 -0,5 4,3 9 Burundi 19,2 2,4 3,1 1,7 6,0 8,0 10 Tchad 4,4 -0,7 2,3 i1 Rwanda 11 0,2 2,8 3,4 3,5 17,6 12 Haute-Volta 13 Zaire 8,5 -0,2 3,9 -1,7 9,6 2,3 14 Birmanie C c 2,8 3,6 3,6 1,2 15 Malawi 5,4 -1,9 4,3 4,7 13,3 4,5 16¯Inde -1,7 0,8 4,2 2,3 5,6 2,1 17 Mozambique 6,8 -5,1 4,4 -3,0 8,3 -11,0 18 Niger 1,9 ,. 3,5 3,0 19 Viet Nam 20 Afghanistan _____ 9,5 2,5 3,0 -1,0 11,1 21 Pakistan 7,3 3,3 7,1 4,0 6,9 -0,7 22 Sierra Leone 6,0 1,5 -2,5 23 Tanzanie 8,2 c 4,7 3,3 9,8 2,7 24 Bénin 1,7 -1,9 4,9 1,2 4,2 7,0 25 Sri Lanka 3,5 2,9 6,6 0,9 6 Guinee 27 Haiti -0,1 1,0 4,4 1,7 11,9 28 Lesotho 0,3 13,2 6,0 12,2 18,5 24,1 29 Madagascar -1,4 . -1,5 - -3,2 30 Empire centrafricain 2,5 .. 1,9 1,8 31 Kenya 10,0 5,5 4,6 6,1 7,0 -2,7 32 Mauritanie - - 17,7 . 4,4 9,7 5,1 3 Ouganda 5,9 0,5 5,6 0,3 9,8 -11,5 34 Soudan 12,1 -0,8 -1,3 35 Angola 9,1 4,0 9,7 .. 3-Indonésie 1,0 11,6 3,4 8,1 4,8 16,6 3- Togo 6,7 14,9 7,6 1,7 11,1 8,4 Pays à revenu intermédiaire (m) 6,4 7,4 5,3 5,4 7,6 8,1 Egypte 10,3 3,3 4,2 3,9 3,1 23,6 39 Cameroun 8,9 4,3 3,4 2,9 8,4 6,3 40 Yémen démocratique -..5-2,0 2,1 41 Ghana 6,1-3,2 -8,5 42 Honduras 4,6 7,7 4,6 4,0 11,0 4,7 43 Libéria 5,6 1,5 0,4 3,2 -4,5 16,2 44 Nigéria 10,0 26,9 0 4,8 6,5 22,9 45 Thailande 9,6 7,8 7,0 6,1 15,4 6,3 46 Sénégal 4,6 -1,4 2,4 1,2 -1,0 3,4 47 Yém en ------- - ----- 5,0 9,9 4,8 4,4 8,2 11,7 48_ Phdlippines 5-8 0, 10-___ ,2 - 11, 49 Zambie 11,0 5,0 5,8 0,3 10, -5,9 50 Congo 5,0 7,4 0,4 7,8 2,9 6,1 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 6,5 -2,3 6,9 1,7 21,2 -8,6 5 2 R h o d é s ie 3 , , 6 1 1 ,8 53 El Salvador 5,7 6,0 6,1 5,6 3,6 11,8 54 Maroc 4,4 8,2 3,7 3,1 9,1 18,2 55 Bolivie 8,9 10,4 4,1 6,7 9,6 7,8 56 Côte d1voire 11,8 8,6 7,5 5,0 12,7 9,0 57 Jordanie 8,9 5,4 ---.-- 9,9 ·· 58 Colombie 5,5 2,6 5,5 6,5 4,5 3,6 59 Paraquay 6,9 5,3 4,5 5,7 5,8 22,1 60 Equatiur - 6,7 9,9 12,1 61 Guatemala 4,7 5,0 4,7 5,4 7,9 10,2 62 Rép. de Caree 5,9 8,3 7,3 6,9 23,1 12,4 63 Niaraqua 3,6 12,7 6,8 4,9 10,7 8,6 64 R4p. uominicaine 1,9 -0,9 6,1 6,2 11,4 13,5 65 Pèrui, 8,8 6,3 6,7 6,2 2,4 7,1 66 Tuiie 5,5 8,9 3.0 8,9 4,5 13,6 67 Rcp. arai:e s7rinne .. 14,1 · 7,5 13,5 148 Taux annuel moyen de croissance (%) Consommation Consommation Investissement du secteur public du secteur privé intérieur brut 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 1960-70a 1970-77b 68 Malaisie 7,4 6,0 4,2 10,0 7,2 10,0 A7 n"lgérie 1,7 4,0 4,6 9,4 1,9 13,6 70 Turquie 6,7 5,3 5,1 7,4 8,8 12,7 71 Mexique 8,8 11,0 6,7 4,5 9,5 8,1 72 jamaique 8,6 11,1 3,2 2,3 7,8 -3,7 73 Liban 5,9 .. 4,4 6,2 74 Chili 4,7 2,9 4,7 -0,7 4,2 -8,9 75 Rép. de Chine 4,5 4,6 8,3 6,7 16,2 9,1 76 Panama 7,8 6,2 6,7 3,0 12,4 -1,0 77 Costa Rica 7,2 r 6,1 4,0 7,1 6,8 78 Afrique du Sud 7,0 5,5 9,3 79 Brésil 3,6 C 5,4 9,1 5,3 12,6 80 Uruguay 4,4 C 0,7 -0,7 -1,8 3,7 81 Iraq 8,1 4,9 3,0 82 Argentine _1,0C 4,1 2,9 4,1 1,6 83 Portugal 7,7 .,5 7,7 84 Yougoslavie 0,6 4,7 9,4 7,0 4,7 7,8 85 Iran 16,0 23,0 7,4 14,3 12,2 22,6 86 Trinité-et-Tobago 6,2 10,4 4,3 -0,3 -2,8 5,3 87 Hong Kong 8,7 8,5 8,9 7,9 7,4 9,7 88 Venezuela 6,3 8,6 4,9 7,6 7,3 9,8 89 Grèce 6,6 8,0 7,1 5,3 10,4 -0,1 90 Israël 13,8 7,1 7,4 5,6 5,7 2,2 91 Singapour 12,6 5,9 5,5 7,4 20,5 5,7 92 Espagne 5,5 6,2 7,0 4,7 10,5 4,4 Pays industrialisés (m) 4,8 4,2 4,3 3,4 5,8 1,7 93 Irlande 3,9 6,3 3,7 2,7 8,8 1,7 94 Italie 3,9 3,3 6,1 3,0 3,8 0,1 95 Nouvelle-Zélande . . .. 96 Royaume-Uni 2,2 3,2 2,3 1,1 5,0 0,1 97 Japon 6,4 5,3 9,0 5,9 14,0 2,4 98 Autriche 2,9 4,2 4,4 4,7 5,6 4,5 99 Finlande 5,7 5,3 4,3 3,8 4,3 1,7 100 Pays-Bas 3,1 2,6 6,1 3,4 6,8 -1,4 101 France 3,4 3,3 5,5 4,6 7,3 2,2 1P2 A trale ,8 6,0 749 ¯1 103 Belgique 5,7 4,8 3,8 4,5 6,0 2,5 104 Danemark 6,0 4,4 4,3 3,0 6,7 0,1 105 Rép. féd. d'Allemagne 4,1 4,2 4,6 2,8 4,1 -1,0 106 Canada 6,2 3,5 4,9 6,0 5,8 5,6 107 Etats-Unis 4,1 1,6 4,4 3,3 4,8 0,7 108 Norvège 6,4 5,4 4,1 4,4 5,1 7,1 109 Suède 5,4 3,1 3,8 2,6 5,0 1,8 110 Suisse 4,8 2,2 4,3 1,4 4,1 -2,9 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 1 ArÃabie saoudite 15,3 49,3 112 Jamahiriya arabe libyenne 21,6 19,0 . . 15,2 113 Koweit Economies à planification centrale (m) 114Rép. pop. de Chine 115 Albanie 116 Rép. pop. dém. de Corée 117 Mongolie 118 Cuba Î19 Roumanie. 120 Bulgarie 121 Hongrie 122 URSS 123 Pologne 124 Tchécoslovaquie 125 Rép. dém, allemande a Dans ces colonnes, les chiffres en italique se rapportent à 1961 -70 et non à 1960-70. b Dans ces colonnes, les chiffres en italique se rapportent à 1970-76 et non à 1970-77. C On ne dispose pas de chiffres distincts pour la consommation du secteur public, qui est donc incluse dans celle du secteur privé. 149 Tableau 5: Structure de la demande Répartition du produit intérieur brut(%) Consom- Consom- Investis- Exportations mation mation sernent Epargne de biens du secteur du secteur intérieur intérieure et services Solde de public privé brut brute non facteurs ressources 1960a 1977b 1960a 1977b 1960a 1977b 1960a 1977b 1960a 1977b 19608 1977b Pays å faille revenu (w) 9 11 80 71 14 21 11 18 10 14 -3 -3 1 Bhoutan 2 Kampuchea démocratique 19 .. 69 ., 20 .. 12 .. 14 .. -8 3 Bangladesh 6 c 86 101 7 6 8 -1 10 6 1 --7 4 Rép. dém. pop. lao .. 21 .. 58 .. 40 .. 21 .. 2 .. -19 5 Ethiopie 8 14 81 77 12 10 11 9 9 13 -1 -1 6 Mali 12 18 79 74 14 19 9 8 12 20 -5 -11 7 Népal 3 C 94 95 8 10 3 5 .. 8 -5 -5 8 Somalie 20 .. 73 .. 15 .. 7 .. 21 .. -8 9 Burundi 3 13 92 80 6 11 5 9 13 13 -1 -2 10 Tchad 13 82 103 11 15 5 -3 23 28 -6 -18 1 iRwanda 10 82 6 .. 8 .. 12 2 12 Haute-Volta 17 25 87 99 10 17 -4 -24 9 15 -14 -31 13 Zaire 18 18 62 62 12 26 20 20 55 32 8 -6 14 Birmanie C 11 89 91 12 13 11 9 20 7 -1 -4 15 Malawi 16 13 88 77 10 16 -4 10 21 28 -14 -6 16 Inde 79 78 17 21 14 22 5 8 -3 1 17 Mozarnbique 11 14 81 79 10 13 8 7 14 11 -2 -6 18 Niger 13 - 79 8 8 .. 10 .. (.) 19 Viet Nam - 20 Afghanistan C 87 89 16 13 13 11 4 13 -3 -2 21 Pakistan 11 11 84 81 12 19 5 8 8 10 -7 -11 22 Sierra Leone . 16 .. 78 .. 14 6 .. 20 . -8 23 Tanzanie 9 15 72 68 14 20 19 17 31 22 5 -3 24 Bénin 16 12 75 83 15 17 9 5 12 27 -6 -12 25 SriLanka 14 10 75 70 15 17 11 20 30 23 -4 3 26 Guinée 14 .. 79 .. 5 7 . 23 .. 2 27 Haiti c 8 93 83 9 18 7 9 20 21 -2 -9 28 Lesotho 17 21 108 168 2 26 . 12 21 29 Madagascar 20 16 75 72 11 15 5 12 12 22 -6 -3 30 Empire centrafricain 19 . 88 18 .. 13 24 .. -5 31 Kenya 11 17 72 58 20 21 17 25 31 34 -3 4 32 Mauritanie .. 38 .. 55 .. 44 .. 7 .. 41 .. -37 33 Ouganda 9 c 75 92 11 6 16 8 26 11 5 2 34 Soudan 6 .. 85 .. 9 .. 9 .. 12 .. (.) 35 Angola 9 26 77 56 12 7 14 19 20 40 2 12 36 Indonésie 12 10 80 68 8 21 8 22 13 22 (.) 1 37 Togo 8 17 88 82 11 32 4 1 19 .. -7 -31 Paysà revenuintermédiaire(w) 11 13 69 63 21 25 20 24 16 20 -1 -1 38 Egpte 17 22 71 63 13 24 12 15 20 20 -1 -9 39 Cameroun 14 14 72 67 11 22 14 19 29 31 3 -3 40 Yrnen démocratique 41 Ghana 10 13 73 82 24 6 17 5 28 8 -7 -1 42 Honduras 11 14 77 68 14 24 12 18 22 38 -2 -6 43 Libéria 7 12 65 57 21 27 28 31 42 62 7 5 44 Nigéria 6 15 87 56 13 31 7 29 15 32 -6 -2 45 Thailande 10 11 73 68 16 26 17 21 17 22 -1 -5 46 Sénégal 13 15 73 85 15 16 14 0 39 31 -1 -16 47 Yémen . 12 .. 88 .. 2 0 .. 5 .. -2 48 Philippines 8 1 76 64 16- 30 16 25 11 19 (.) -5 49 Zambie 11 31 50 48 24 26 39 21 56 40 15 -5 50 Congo 23 35 98 70 45 21 21 41 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 28 30 70 51 14 18 2 19 17 45 -12 1 52 Rhodésie 11 .. 66 , . 23 ., 23 ... (.) 53 El SaNador 10 11 79 68 16 22 11 21 20 40 -5 -1 O4 Maror 3 17 75 76 11 29 12 7 27 21 1 -22 55 Bolivie i 11 86 72 14 20 7 17 13 20 --7 -3 56 C6te dlvAire 4 14 79 60 15 25 17 26 37 39 2 1 57 Jordanie 28 .. - 90 .. 17 .. 13 58 Colonbi(, 7 7 68 75 22 21 25 18 16- 16 3 -3 59 Paraguay 8 7 76 75 17 25 16 18 18 21 -1 -7 J0 Equat,ur 10 10 74 64 14 29 16 26 17 26 2 -3 f1 Guate,mala 8 6 84 76 10 20 8 18 13 24 - 2 -2 C' W.p. de Corée 15 13 85 62 11 26 (.) 25 3 40 .-11 -1 63 Nu araua 9 8 79 73 15 25 12 19 24 33 -3 -6 64 R,p. domirnicaine 13 5 68 73 12 2b 19 22 24 22 7 --3 6 liru 8 15 68 74 22 15 24 11 24 17 2 -6 06 T un,; 17 17 76 61 17 32 7 22 2O 29 --10 -10 6/ Rep.arabi,.yrienne . 25 .- 65 .. 30 . 10 . 21 .. -20 150 Répartition du produit intérieur brut (%) Consom- Consom- 1.nvestis- Exportations mation mation sement Epargne de biens du secteur du secteur intérieur intérieure et services Solde de public privé brut brute non facteurs ressources 1960a 1977b 1960a 1977b 1960a 1977b 19603 1977b 1960a 1977b 1960a 1977b 68 Malaisie l 17 c,2 52 14 23 27 31 54 50 13 8 69 Algérie 16 17 50 45 42 49 34 38 28 33 --8 -11 70 Turquie 11 13 76 71 16 24 13 16 3 5 -3 -8 71 Mexique 6 12 76 68 20 20 18 20 10 10 -2 (.) 72 Jamaique 7 22 67 66 30 1V 26 12 34 32 -4 1 73 Liban 10 85 16 5 27 .. -11 74 Chili 11 12 75 80 17 9 14 8 14 17 -3 -1 75 Rép. de Chine 19 17 68 52 20 27 13 31 11 54 -7 4 76 Panama 11 14 78 71 16 22 11 15 31 38 -5 -7 77 Costa Rica 10 16 76 65 18 23 14 19 22 33 -4 -4 78 Afriqued Sud 9 . 64 .. 22 27 . 30 5 79 Brésil 12 c 67 88 22 22 21 12 5 8 -1 -10 80 Uruguay 9 c 79 87 18 14 12 13 14 20 -6 -1 81 Iraq 18 .. 48 . 20 .. 34 .. 42 .. 14 82 Argentine 9 c 71 77 22 19 20 23 10 13 -2 4 83 Portugal 11 15 77 75 19 25 12 10 17 -7 -7 - 15 84 Yougoslavie 19 c 49 74 37 33 32 26 14 18 -5 -7 85 Iran 10 21 69 38 17 30 21 41 19 . . 4 11 86 Trinité-et-Tobago 9 14 61 53 28 25 30 33 37 47 2 8 87 Hong Kong 7 7 92 73 19 25 1 20 79 98 -18 -5 88 Venezuela-14 15 53 48 21 32 33 37 32 33 12 5 89 Grbce 12 16 77 68 19 26 11 16 9 16 -8 -10 90 Israël 18 37 68 56 27 23 14 7 14 36 -13 -16 91 Singapour 8 10 89 61 11 34 3 29 163 160 -8 -5 92 Espagne 7 10 70 69 21 23 23 21 10 15 2 -2 Pays industrialisés (w) 15 17 63 62 21 22 22 21 12 18 1 -1 93 Irlande 12 19 77 65 16 25 11 16 31 52 -5 -9 94 Italie 12 14 64 66 24 21 24 20 15 26 (.) -1 95 Nouvelle-Zélande 13 17 65 58 24 28 22 25 23 28 --2 -3 96 Royaume-Uni 17 21 66 59 19 19 17 20 21 31 -2 1 97 Japon 9 11 57 57 34 32 34 32 11 14 (.) (.) 98 Autriche 13 17 59 57 28 29 28 26 24 35 (.) -3 99 Finlande 13 20 58 51 30 27 29 29 23 31 -1 2 100 Pays-Bas 14 18 57 58 27, 23 29 24 50 54 2 1 101 France 13 16 61 61 24 24 26 23 15 20 2 -1 102 Australie 10 16 65 59 29 28 25 25 15 16 -4 -3 03 Belgique 17 69 62 19 22 18 21 33 48 -1 -1 104 Danemark 12 24 66 56 23 23 22 20 34 29 1 -3 105 Rép. féd. d'Allemagne 14 20 57 56 27 22 29 24 19 26 2 2 106 Canada 14 20 65 57 23 23 21 23 18 24 -2 (,) 107 Etats-Unis 17 18 64 66 18 18 19 16 5 8 1 -2 108 Norvege 14 19 58 56 30 35 28 25 41 40 -2 -11 109 Suéde 16 28 60 54 25 20 24 18 23 28 -1 -2 110 Suisse 9 13 62 64 29 21 29 23 29 37 (.) 2 Exportateurs de pétrole å excédent de capitaux 111 Arabiesaoude 18 12 23 .. 70 . 78 47 112 Jamahiriya arabe libyenne .. 21 .. 28 .. 26 . 51 .. 5 . 25 113 Koweit 16 . 23 .. 10 .. 61 .. 69 .. 51 Economies å planification centrale (w) 114 Rép. pop, de Chine 115 Albanie 116 Rép. pop, dém. de Corée 117 Mongolie 118 Cuba 119 Roumanie, 120 Bulgarie 121 Hongrie 122 URSS 123 Pologne 124 Tchécoslovaqife 125 Rép. dém, allernande a Dans ces colonnes, les chiffres en italique se rapper ont å 1961 et non a 1960. b Dans ces colonnes, les chiffres en talique se rapportent 0 1976 et non a 1977. On ne dispose pas de chi[fres distincts pour la consommation du secteur public, qui est donc incluse dans celle du seteur pri& 151 Tableau 6: Industrialisation Répartition de la valeur ajoutée, 1975 (%) Valeur ajoutée Production dans le secteur manufacturiére Alimentation Textiles Machines et Autres manufacturier brute et et matériel de Produits biens (millions de par habitant agriculture vêternents transport chimiques manufacturés dollars de 1970) (dollars de 1970) 1970 1975 1970 1976 Pays å faible revenu 1 Bhoutan 2 Karnpuchea dérnocratique 3 Bangladesh 324 283 i 9 4 Róp. dérn. pop. lao 5 Ethiopie .9 . 149.174 12 13 6 Mal .. . .. .. .. 26 40 7 Népal .. .. .. .. .. 78 8 Somalie .. .. .. . .. 11 .. 6 9 Burundi .. .. .. . .. 19 24 10 Tchad .i. . .. . 18 23 I1 Rwanda .. ..4 12 Haut6-Volla 34 47 13 Zaire 59 10 5 4 22 155 184 14 Birmanie 43 13 .. .. 44 225 251 15 lMaIawi 73 9 .. .. 18 38 53 29 16 Inde 14 30 12 11 33 7.093 8.280 51 17 Mo:ambique 68 13 .. 4 15 104 87 28 18 Niger .. .. .. .. 40 66 19 Viet Nam 20 Atglianistan_______ 21PEa\istan 40 43 .9 8 1.462 1.645 59 22 Sicrra Leone .. .. .. 22 26 23 Tan'anie .. .. .. .. .. 116 146 27 24 Bénin 44 38 .. 18 19 45 25 Sri Lanka 17 23 ..9 51 208 228 26 Gunee .. .. .. .. ,, .. 27 Hadi 71 12 .. 1 16 .. 28 Lesotho .. . . .. .. 2 2 29 Madagascar 91 .. .. .. 9 119 131 40 30 Emoim centrafricain 31 .. .. .. 69 24 32 .. 47 31 Kenya 18 13 19 8 42 174 311 55 106 32 Mauritani. 18 211 . 33 Ouganda 53 .. 47 108 87 34 Soudan 41 36 3 11 9 252 328 51 35 Angola 67 .. .. .. 33 80 49 36 Indonésie 46 18 .. .. 36 854 1.489 28 31 37 Togo .. .. .. .. .. 24 .. 28 Pays å revenu intermédiaire 38 Egypte 17 34 11 13 25 1.326 1.651 146 39 Cameroun 64 .. .. .. 36 119 162 40 Yeien démocratique .. .. .. .. .. 7 13 11 Ghana 75 .. .. .. 25 253 457 58 52 Honduras 53 15 1 3 28 91 115 .._.. 43 Libera .. .. . 15 22 44 Nigéria 91 .. .. .. 9 529 941 17 45 Thailande 45 17 8 15 15 1.034 1.754 132 46 SOnépal 56 15 .. 16 13 110 140 .. 98 47 Yénin . .. .. .... 14 24 . 4,W Philipprines 41 12 6 17 1.579 2.208 108 49 ZaNbe 54 8 6 5 27 179 244 107 50 Congn 68 .. .. .. 32 32 40 60 51 Pnuiriasi-Noivnile-Guinée . . . . 52 Rhodese 23 14 12 11 40 308 .. 145 53 FJ Salvador 49 29 .11 11 194 250 54 Mam: 42 14 5 7 32 421 551 55 B hvi 35 22 5 4 34 151 209 94 134 56 Cut.u, ire .. . .. . . . 200 500 67 Jrdan 55 56 C im 33 18 10 12 2 1.143 1.636 127171 ,:9 Parv1ua; 47 16 3 4 30 99 129 6l' Eajat,,ut 32 17 8 4 39 271 420 119 4a ma!t 50 37 . 4 9 6r R'4p. 1le C;r .ne 17 24 23 8 28 1.431 3.385 111 282 N araqia 64 26 .. .. 10 159 211 44 Rep. dera n~ 68 5 (.) 4 23 275 428 133 192 G ,1 P-u 31 10 13 14 32 982 1.408 177 206 66 Tl i ' 65 10 .. 22 3 115 212 90 157 67 ar nnr 46 36 .. 3 15 238 341 117 100 152 Répartition de la valeur ajoutée, 1975 (%) Valeur ajoutée Production dans le secteur manufacturière Alimentation Textiles Machines et Autres manufacturier brute et et matériel de Produits biens (millions de par ý.abitant agriculture vêtements transport chimiques manufacturés dollars de 1970) (dollars de 1970) 1970 1975 1970 1976 68 Malaisie 30 5 10 10 45 543 931 178 69 Algérie 29 18 il 6 36 735 913 70 Turquie 48 22 .. .. 30 1.896 3.426 104 247 71 Mexique 21 14 19 14 32 8.636 11.633 72 Jamaïque 86 .. .. .. 14 221 247 348 73 Liban 202 74 Chili 18 9 7 4 62 2.373 1.868 423 75 Rép. de Chine .. 1.873 3,401 76 Panama 40 7 3 3 47 166 190 276 403 77 Costa Rica 42 12 6 10 30 133 78 Afrique du Sud 15 12 17 12 43 3.959 432 79 Brésil 15 10 30 12 33 9.972 17.312 229 80 Uruguay 40 21 3 9 27 515 556 81 Iraq 34 25 .. 3 38 325 503 77 144 82 Argentine 16 13 24 13 34 6.777 8.635 83 Portugal 17 19 24 9 31 1847 -2323 708 84 Yougoslavie 9 14 24 10 43 3.235 6.168 411 991 85 Iran il 26 26 6 31 1.501 3.240 140 86 Trinité-et-Tobago 59 ., .. 4 37 184 155 87 Hong Kong .. 98 .. .. 2 899 1.047 88 Venezuela 29 12 11 6 42 1.827 2.434 .. 423 89 Grèce 15 27 10 7 41 1.642 2.365 498 782 90 Israël 11 17 26 6 40 1.101 1.517 833 . , 91 Singapour 8 5 46 7 34 388 638 764 1.085 92 Espagne 22 8 18 9 43 9.339 15.234 868 1.510 Pays industrialisés 93 Irlande 33 16 12 9 30 .. . 94 Italie 12 13 27 il 37 29.059 31.763 1.251 1.372 95 Nouvelle-Zélande 26 15 12 5 42 .. 96 Royaume-Uni 13 9 32 il 35 34.317 35.004 1.493 1.589 97 Japon 8 7 36 il 38 70.628 91.770 1.753 2.470 98 Autriche 16 12 22 8 42 5.056 5.916 1.770 2.234 99 Finlande 13 10 25 6 46 2.788 3.446 1.731 2.057 100 Pays-Bas 21 6 22 17 34 9.192 10.846 2.137 101 France 13 6 35 8 38 40.502 49.380 .. 2.245 102 Australie 17 9 25 8 41 8.498 1.712 . 103 Belgique 19 10 29 9 33 8226 9.938 104 Danemark 25 8 26 7 34 4.218 4.587 2.020 2.149 105 Rép. fëd. d'Allemagne 9 7 33 il 40 75.765 79.071 2.184 2.430 106 Canarla 15 8 26 8 43 16.802 20.311 1.947 2.366 107 Etats-Unis 12 8 31 il 38 252.000 264.195 2.586 2.866 108 Norvège 13 5 26 6 50 2.442 2.829 1.606 109 Suède 9 5 35 6 45 8.863 9.860 2.413 2.611 110 Suisse 11 7 42 13 27 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 372 453 112 Jamahiriya arabe libyenne 82 154 88 142 113 Kowert 106 .. 199 Economies à planification centrale 11' Rép. pop. de Chine 115 Albanle. 116 Rep. pop. dém. de Corée 117 MJngolio 118 Cuba 72 28 119 Roumanl 15 18 32 9 26 120 Bu1gar< 23 15 25 5 32 121 Hornri 12 il 32 5 40 122 URSS 12 6 .. 7 75 123 Poioge 18 16 26 10 30 124 1c she 'vaqin 8 11 36 7 38 125 Rp. dem. a;eainde 11 12 36 il 30 153 Tableau 7: Energie Taux annuel moyen Consommation Consommation Importations de croissance de l'énergie (%) d'énergie d'énergie d'énergie par habitant par dollar en pourcentage de PIB des recettes (kg d'équivalent (kg d'équivalent d'exportations Production Consommation charbon) charbon) de marchandises 1960-74a 1974-76 1960-74a 1974-76 1960 1976 1960 1976 1960 1976 Pays à faible revenu (g) 6,8 6,3 5,7 4,6 113 166 0,9 1,1 9 19 1 Bhoutan - 2 Kampuchea démocr, le .. -01 (.) 31 16 .. . 9 3 Bangladesh .. 5,4 9,7 .. 33 0,3 29 4 Rép. dém. pop. lao -1,0 13,4 (.) 18 61 5 Ethiopie 14,1 2,0 14,7 -10,3 8 27 0,1 0,3 11 27 6 Mali .. 19,7 5,5 5,4 15 27 0,2 0,3 13 25 7 Népal 27,2 8,2 12,3 1,3 5 il (.) 0,1 8 Somalie .. 7,4 10,1 19 47 0,2 0,4 4 13 9 Burundi 19,6 0,3 .. 12 0,1 10 Tchad 7,2 10,5 10 23 0,1 0,2 23 27 11 Rwanda .. 3,0 11,3 17 0,2 .. 11 12 Haute-Volta .. 6,5 5,1 5 18 0,1 0,2 19 13 Zaïre 3,0 54,4 4,3 -6,4 87 62 0,9 0,7 3 16 14 Birmanie 4,8 8,2 3,6 0,5 55 49 0,5 0,4 4 12 15 Malawi .. 17,5 9,8 .. 56 .. 0,4 . 18 16 Inde 4,4 9,8 4,9 7,0 142 218 1,3 1,6 11 26 17 Mozambique 3,2 32,1 5,7 0,8 114 133 0,4 0,5 11 28 18 Niger .. 14,3 8,4 5 35 (.) 0,2 19 VietNam .. .. . . 124 20 Afghanistan 39,7 -6,0 9,4 2,9 15 41 0,2 0,4 12 12 21 Pakistan 10,0 1,1 5,9 1,0 61 181 1,3 1,2 22 Sierra Lione , 10,3 -3,5 31 112 0,3 0,5 il 10 23 Tanzanie 10,6 29,6 10,4 12,9 41 68 0,3 0,4 22 24 Bénin .. .. 8,8 -11,2 39 49 0,2 0,3 .. 43 25 Sri Lanka 10,4 0,7 6,2 -1,9 107 106 0,7 0,5 8 24 26 Gi née 16,1 (.) 3,2 1,6 65 93 0,3 0,4 7 . . 27 Haiti .. 18,6 2,8 4,3 36 28 0,2 0,1 .. 14 28 Lesotho 29 Madagascar 6,8 4,3 8,9 4,4 38 66 0,2 0,3 9 22 30 Empire centrafricain 14,2 2,0 7,4 7,4 37 41 0,1 0,2 12 1 31 Kenya 9,3 19,6 4,2 1,2 143 152 0,8 0,6 18 54 32 Mauritanie .. .. 16,8 2,9 18 102 0,1 0,4 39 6 33 Ouganda 5,2 -6,3 9,5 -6,0 30 48 0,1 0,2 5 4 34 Soudan 20,2 13,2 -2,7 52 143 0,2 0,6 8 26 35 Angola 35,8 -26,6 8,8 -6,6 86 166 0,2 0,5 6 2 36 Indonésie 8,5 6,1 4,2 22,1 129 218 0,8 0,9 3 5 37 Togo .. 12,5 11,9 23 85 0,1 0,3 10 19 Pays à revenu intermédiaire (g) 7,6 0,8 7,6 5,2 393 916 0,7 1,2 10 22 38 Egypte 9,8 45,1 2,7 20,3 298 473 1,7 1,8 12 15 39 Cameroun 1,1 6,4 4,0 7,6 55 98 0,2 0,3 7 10 40 Yémen démocratique .. . -13,6 24,' 299 324 .. 1,6 41 Ghana .. 1,2 6,6 -4,1 106 157 0,2 0,3 7 18 42 Honduras 29,5 9,8 8,9 1,4 155 264 0,5 0,7 10 12 43 Libéria 31,8 2,0 19,3 -5,1 86 418 0,2 1,0 3 12 44 Nigéria 37,4 -3,5 10,2 5,8 34 94 0,1 0,2 45 Thailande 28,0 21,4 16,9 4,4 64 308 0,3 0,8 12 28 46 Sénégal .. 4,6 5,5 121 156 0,3 0,4 8 15 47 Yémen . .. 12,7 38,9 7 41 .. 0,3 48 Phi!opines 5,6 9,1 9,6 7,7 147 329 0,6 0,8 49 Zambie .. 6,0 .. 10,1 .. 548 .. 1,3 .. 5 50 Congo 15,7 -9,6 5,2 -2,0 119 142 0,3 0,3 25 8 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée .. .. .. . 51 289 0,2 0,6 52 Rhodésie 1,9 -1,0 . 0,7 . 634 .. 1,2 53 El Salvador 5,1 17,6 7,7 10,1 127 260 0,4 0,6 6 10 54 Maroc 1,9 -0,2 7,7 2,7 148 273 0,4 0,6 9 23 55 Bolivie 17,2 -1,8 7,0 12,4 147 318 0,5 0,7 4 1 56 Côte d'ivoire 9,7 17,1 15,5 3,9 76 380 0,2 0,4 b 10 57 Jordanie .. . 6,5 20,8 197 527 0,7 1,0 79 54 Colmbie 3,4 -2,4 6,3 3,6 491 685 1,3 1,2 3 2 59 Paraguay .. 21,2 8,5 7,6 87 189 0,2 0,3 60 Equateur 19,0 2,7 8,3 15,6 201 455 . 0,7 2 7 61 Guatemala 9,9 6,3 6,1 7,7 174 257 0,4 0,4 12 15 62 Rép. de Corée 6,3 3,4 13,2 6,7 258 1.020 1,2 1,7 70 23 63 Nicaragua 2,6 4, 10 ¯ ,6 174 478 0,4 0,6 . 64 Rép. dominicaine 4,4 -3,5 14,6 2,4 157 683 0,3 0,9 .. 24 65 Pérou 3,5 2,0 6,2 5,7 445 642 0,8 0,7 66 Tunisie 73,4 -4,8 9,5 5,4 190 456 .. 0,6 15 23 67 Rép. arabe syrienne 86,2 25,9 9,0 18,2 321 744 0,7 1,0 16 16 154 Taux annuel moyen Consommation Consommation Importations de croissance de l'énergie (%) d'énergie d'énergie d'énergie par habitant par dollar en pourcentage de PIB des recettes (kg d'équivalent (kg d'équivalent d'exportations Production Consommation charbon) charbon) de marchandises 1960-74a 1974-76 1960-74a 1974-76 1960 1976 1960 1976 1960 1976 68 Malaisie 37,4 41,3 11,1 0,4 242 602 0,6 0,7 2 9 69 Algérie 11,7 7,4 12,2 21,4 252 729 0,3 0,8 14 2 70 Turquie 7,6 4,2 9,9 12,8 245 743 0,5 0,8 16 58 71 Mexique 6,0 11,5 7,7 1,5 770 1.227 0,9 1,0 3 10 72 Jamaïque -0,7 9,0 11,2 4,2 426 1.937 0,2 1,5 11 34 73 Liban 12,7 -1,2 6,3 -26,0 548 533 .. .. 68 4 74 Chili 4,0 -2,9 6,1 -4,7 845 987 1,2 1,2 10 25 75 Rép. de Chine 2,3 6,0 8,6 12,8 583 1.797 1,4 1,8 76 Panama 14,8 1,9 10,5 7,1 448 885 0,7 0,8 77 Costa Rica 9,5 7,8 10,4 2,1 233 488 0,4 0,5 7 14 78 Afrique du Sud 3,8 8,1 .. 8,1 , . 2.985 .. .. 9 79 Brésil 8,1 6,4 8,6 7,2 332 731 0,6 0,6 21 43 80 Uruguay 3,7 -5,5 3,1 2,5 825 1.000 0,7 0,8 35 39 81 Iraq 4,9 7,9 5,9 7,5 487 727 0,7 0,5 (.) (.) 82 Argentine 6,5 0,8 5,7 1,5 1.129 1.804 0,9 1,0 14 14 83 Portugal 4,4 -20,3 8,3 4,6 383 1.050 0,5 0,6 17 38 84 Yougoslavie 4,7 3,6 7,1 3,7 872 2.016 1,3 1,3 8 22 85 Iran 14,5 -0,9 15,6 9,8 270 1.490 0,4 0,8 .. .. 86 Trinité-et-Tobago 2,8 6,0 4,8 16,6 1.775 4.272 1,0 1,7 35 51 87 Hong Kong .. .. 6,8 5,6 468 1,313 0,7 0,7 5 7 88 Venezuela 1,2 -10,8 6,6 3,4 1.694 2.838 1,1 1,2 1 89 Grèce 14,3 20,3 13,2 6,2 460 2.250 0,5 0,9 26 48 90 Israël 41,9 -86,6 9,6 -1,4 1.270 2.541 0,7 0,7 17 28 91 Singapour .. .. 16,8 3,9 372 2.262 0,4 0,9 17 38 92 Espagne 2,5 -4,6 8,5 4,1 756 2,399 0,6 0,8 22 59 Pays industrialisés (g) 3,2 0,7 4,9 1,3 4.462 7.079 1,2 1,1 11 24 93 Irlande 0,1 6,5 4,7 0,6 1.838 3.170 1,2 1,2 17 17 94 Italie 2,2 1,6 8,3 1,3 1.086 3.284 0,6 1,0 18 30 95 Nouvelle-Zélande 5,2 8,2 5,7 2,0 2.277 3.617 0,7 0,8 96 Royaume-Uni -1,2 10,0 1,7 -1,4 4,861 5.268 1,6 1,3 14 22 97 Japon -1,7 3,5 10,7 -0,7 1.171 3.679 0,8 0,8 18 42 98 Autriche 1,5 -4,6 5,1 1,4 2.129 4.013 0,8 0,8 12 17 99 Finlande 3,3 -10,0 9,1 1,6 1.529 5.177 0,5 0,9 11 25 100 Pays-Bas 16,2 6,2 8,7 2,5 2,504 6.224 0,7 1,0 101 France -1,3 -3,1 5,8 -0,5 2.474 4.380 0,7 0,7 16 26 102 Australie 11,1 7,2 5,6 4,6 3.857 6.657 0,8 0,9 12 8 103 Belgique -7,2 16,8 4,9 0,2 3.851 6.049 1,1 0,9 il 15 104 Danemark -20,1 45,6 5,5 4,6 2.830 5.320 0,6 0,7 15 23 105 Rép. féd. d'Allemagne -0,7 -0,7 4,5 2,0 3.695 5.922 0,9 0,8 7 16 106 Canada 8,9 -3,1 6,0 2,1 5.750 9.950 1,3 1,3 9 il 107 Etats-Unis 3,5 -0,5 4,1 1,7 8.172 11.554 1,6 1,5 8 30 108 Norvège 6,8 28,0 5,9 4,4 2.702 5,263 0,7 0,7 109 Suède 3,6 9,3 4,9 5,4 3.572 6.046 0,7 0,7 16 18 110 Suisse 4,2 -1,6 5,9 -2,8 1.873 3.342 0,3 0,4 10 il Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 14,1 0,6 14,4 31,4 267 1.901 .. 0,4 .. (.) 112 Jamahiriya arabe libyenne 29,1 13,0 17,9 26,6 251 1.589 0,1 0,3 83 1 113 Koweit 4,6 -7,9 6,7 6,1 10.396 9.198 0,4 0,6 Economies à planification centrale (g) 4,8 5,3 4,8 5,2 1.378 2.047 2,2 2,0 114 Rêép pop. de Chine 4,5 5,4 3,6 4,8 683 706 3,5 2,0 115 Albanie 10,1 6,9 12,5 17,1 302 867 1,1 1,6 116 Rép. pop. dém. de Corée 9,1 10,4 9,1 10,6 989 3.072 3,8 4,9 117 Mongolie 10,4 10,1 7,3 8,6 540 1.166 0,8 1,5 118 Cuba 20,6 -8,0 4,4 5,7 912 1.225 1,0 1,5 .. 39 119 Roumanie 5,8 4,5 8,0 7,5 1.342 4.036 3,8 3,0 120 Bulgarie 3,3 7,7 9,8 5,0 1.303 4.710 1,2 2,0 7 121 Hongrie 1,8 2,5 3,9 5,3 2.072 3.553 1,5 1,6 13 14 122 URSS 5,6 5,6 5,3 4,4 2.839 5.259 1,9 2,0 4 4 123 Pologne 3,9 5,0 4,1 7,7 3.107 5.253 2,1 1,9 . 124 Tchècoslovaquîe 1,3 2,7 3,1 4,2 4.741 7.397 1,9 2,1 .. 15 125 Rép. drm, allemande 0,5 07 2,1 2,5 4.950 6.789 1,8 1,6 ,. a Dans ces colonnes, les chiffres en italique se rapportent à 1961-74 et non à 1960-74. 155 Tableau 8: Croissance du commerce de marchandises Commerce de marchandises (en millions de Taux annuel moyen de croissancea Termes de dollars) (%) l'échange Expor- Impor- 1970=100 tations tations Exportations Importations 1977 1977 1960-70 1970-77 1960-70 1970-77 1960 1977 Pays à faible revenu (m) 5,0 -1,7 5,0 2,3 1 Bhoutan .. .. 2 Kampuchea démocratique .. -3,3 -3,0 102 3 Bangladesh 451 1.181 6,6 -7,3 7,0 -5,0 155 68 4 Rép. dém. pop. lao 9 64 .. .. 5 Ethiopie 333 352 3,7 -3,8 6,2 -3,0 75 177 6 Mail 124 159 3,1 7,4 -0,4 7,0 91 101 7 Népal 81 168 .. 8 Somalie 100 160 2,3 10,0 2,6 13,0 107 75 9 Burundi 92 91.. .. 10 Tchad 40 150 5,9 -2,0 5,0 2,2 106 133 11 Rwanda 92 114 15,9 4,3 8,0 10,8 89 169 12 Haute-Volta 55 209 14,4 9,2 7,8 8,0 75 95 13 Zaïre 981 610 -1,8 -3,2 5,5 -8,8 61 67 14 Birmanie 226 309 -11,6 0,6 -5,7 -6,2 101 83 15 Malawi 195 235 11,6 3,0 7,7 3,0 116 127 16 Inde 6.222 6.593 3,1 6,4 -0,9 3,1 104 83 17 Mozambique 220 283 6,0 -13,5 7,8 -13,3 103 102 18 Niger 110 150 6,0 15,1 11,9 2,4 90 78 19 VietNam . .. .. .. .. 20 Afghanistan 306 380 2,4 3,3 0,8 9,8 99 135 21 Pakistan 1.149 2.447 8,2 -3,0 4,2 4,4 93 80 22 Sierra Leone 127 187 0,3 -6,8 1,9 -5,2 89 83 23 Tanzanie 543 748 3,5 -7,2 6,0 -1,3 96 127 24 Bénin 31 246 5,0 -42 7,5 5,0 89 89 25 Sri Lanka 763 695 4,6 -53 -0,3 -4,9 175 141 26Guinée 314 . 27 Haïti 143 . 28 Lesotho 29 Madagascar 500 350 5,4 -0,8 4,0 -5,3 118 112 30 Empire centrafricain 82 63 8,1 -1,3 4,5 -2,8 93 124 31 Kenya 1.213 1.284 7,2 1,2 6,3 -2,4 112 132 32 Mauritanie 157 207 55,2 2,5 4,6 8,4 112 79 33 Ouganda 590 241 5,0 -9,6 6,2 -10,4 95 159 34 Soudan 661 1.060 2,1 -4,9 1,1 6,5 100 97 35 Angola 500 340 9,0 -12,4 11,6 -7,4 89 179 36 Indonésie 10.853 6.230 3,5 7,5 1,9 18,4 138 253 37 Togo 159 284 10,5 -3,9 8,4 8,4 95 136 Pays à revenu intermédiaire (m) 5,4 5,1 7,1 5,9 38 Egypte 1.726 4,808 3,2 -3,3 -0,9 15,2 104 93 39 Cameroun 705 764 6,9 0,6 9,3 4,9 90 126 40 Yémen démocratique 177 335 .. .. .. 41 Ghana 1.300 1.100 0,1 -1,9 -1,6 2,0 92 93 42 Honduras 511 580 11,1 0,6 11,7 1,0 91 91 43 Libéria 447 464 18,3 0,9 2,8 3,1 194 93 44 Nigéria 11.823 11.306 6,1 1,3 1,7 26,3 97 331 45 Thaïlande 3.484 4.635 5,2 12,1 11,2 4,8 118 75 46 Sénégal 520 670 1,2 7,2 2,7 5,1 91 95 47 Yémen 11 1.040 .. .. .. 48 Philippines 3.151 4.270 2,2 5,0 7,2 4,4 73 68 49 Zambie 897 828 2,2 -2,3 9,8 -5,7 50 59 50 Congo 173 282 5,1 13,7 -1,0 6,9 98 121 51 Papouasie-Nouvolle-Guinée 611 492 .. .. .. 52 Rhodésie ____ . .. .. 3hE vÉri 9 950 5,6 2,6 6,4 8,2 94 151 54 Maroc 1.300 3.194 2,5 2,1 3,3 11,9 103 90 55 Bolivie 641 518 9,7 3,5 8,1 11,5 69 127 56 Côte d'ivoire 2.155 1.752 8,8 7,1 9,7 9,5 89 118 57 Jordanic 249 1 381 10,1 20,8 3,6 15,9 99 85 58 Colombie 2.302 1.563 2,2 -1,2 2,4 -0,8 90 154 59 Paraguay 279 302 5,4 9,1 7,5 8,3 92 101 60 Equateur 1.218 1.508 3,7 9,0 11,6 12,3 110 158 61 Guatemala 1.160 1.079 9,0 3,4 7,1 7,8 97 142 62 Rép. de Corée 10.047 10,811 35,2 30,7 20,1 12,4 78 76 6§ Nicaraga ¯608 755 97 5,2~¯ 10,3 5,7 88 110 64 Rép. dominicaine 780 992 -2,3 6,9 10,0 5,8 77 79 65 Pérou 1.564 1.911 1,9 -4,4 3,6 4,8 63 84 66 Tunisie 921 1,825 4,1 2,5 2,2 12,9 104 137 67 Rép. arabe syrienne 1.063 2,657 3,2 8,6 4,2 17,4 94 149 156 Commerce de marchandises (en millions de Taux annuel moyen de croissancea Termes de dollars) (%) l'échange Expor- Impor- 1970=100 tations tations Exportations Importations 1977 1977 1960-70 1970-77 1960-70 1970-77 1960 1977 68 Malaisie 6,088 4.633 6,1 5,2 2,7 6,1 139 114 69 Algérie 5.809 7.126 4,1 -0,9 -1,0 18,4 115 315 70 Turquie 1.753 5.694 1,6 0,8 5,5 13,1 .. 80 71 Mexique 4.066 5.489 3,3 1,9 6,4 3,9 87 119 72 Jamaïque 856 861 4,7 -1,4 8,2 -5,3 100 87 73 Liban 632 1.631 14,1 7,5 5,1 -0,1 78 83 74 Chili 2.190 2.035 0,6 7,7 4,7 -3,8 53 50 75 Rép. de Chine 9.349 8.522 23,7 16,7 17,9 13,5 79 80 76 Panama 243 861 10,4 .. 9,9 .. 89 81 77 Costa Rlca 798 1.021 9,4 4,2 10,0 3,7 103 114 78 Afrique du Sud 6.158 5.893 5,5 6,7 8,2 -0,7 100 80 79 Brésil 12.054 13.229 5,0 6,5 9,7 7,9 88 118 80 Uruguay 608 730 2,1 5,5 -2,8 1,7 99 74 81 Iraq 9.664 3.898 7,3 -0,5 1,3 24,3 112 449 82 Argentine 5.651 4.162 3,3 5,5 0,3 -0,2 101 87 83 Portugal 2.023 4.963 9,6 -2,1 14,1 0,9 83 86 84 Yougoslavie 5.254 9.634 7,8 5,4 9,0 4,9 96 94 85 Iran 24.245 13.750 12,7 -0,2 11,3 25,9 108 414 86 Trinité-et-Tobago 2.180 1.809 5,0 -0,8 3,2 -4,9 115 113 87 Hong Kong 9.626 10.457 12,7 6,5 9,2 5,9 .. 104 88 Venezuela 9.548 10.353 2,0 -10,5 4,3 14,0 112 334 89 Grèce 2.724 6.778 10,7 13,8 10,9 6,2 92 86 90 Israël 2.959 4.663 10,9 10,2 8,7 4,7 91 79 91 Singapour 8.241 10.471 4,2 9,8 5,9 8,1 92 Espagne 10.230 17.846 11,6 10,4 18,4 4,7 93 80 Pays industrialisés (m) 8,7 6,2 9,4 4,7 93 Irlande 4.396 5.378 7,2 7,6, 8,2 4,7 94 101 94 Italie 45.063 47.580 13,5 6,8 9,7 2,3 104 78 95 Nouvelle-Zélande 3.142 3.363 4,6 2,4 3,0 3,7 115 94 96 Royaume-Uni 57.547 63.677 4,8 5,8 5,0 4,7 95 85 97 Japon 80.470 70.660 17,5 10,5 13,7 5,1 102 76 98 Autriche 9.808 14.248 9,6 6,7 9,7 7,7 100 97 99 Finlande 7.670 7.603 6,7 2,8 7,1 2,8 98 102 100 Pays-Bas 43.703 45.616 9,9 6,5 9,4 4,3 100 91 101 France 63.560 70.498 8,3 7,4 10,9 7,0 93 93 102 Australie 13.002 12.175 6,5 3,7 7,2 5,3 116 88 103 Belgique 37.457 40.142 10,8 6,2 10,3 6,4 110 93 104 Danemark 10.117 13.239 7,1 4,2 8,1 3,6 108 92 105 Rép. féd. d'Allemagne 117.895 100.672 10,2 7,0 10,0 6,2 90 101 106 Canada 41.452 39.561 9,9 3,7 9,3 8,0 98 106 107 Etats-Unis 119.042 156.758 6,0 6,9 9,8 4,6 93 79 108 Norvège 8.717 12.877 9,1 6,2 9,5 6,2 91 101 109 Suède 18.823 19.566 7,7 2,5 7,3 3,6 109 97 110 Suisse 17.682 17.979 9,0 4,9 8,5 1,5 91 104 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 43.465 14.651 9,5 8,0 11,1 38,5 107 422 112 Jamahiriya arabe libyenne 10.113 5.258 61,0 -8,5 15,4 22,3 98 316 113 Koweït 9.798 4.484 6,9 -10,9 10,4 20,3 105 449 Economies à planification centrale (m) 114 Rép. pop. de Chine 115 Albanie 116 Rép. pop. dém. de Corée 117 Mongolie 118 Cuba 4.000 4.700 3,9 9,4 5,5 5,7 112 71 _ 119 Roumanie 7.021 7.579 9,9 .. 10,5 120 Bulgarie 6.329 6.329 14,5 10,6 12,8 11,6 121 Hongrie 5,832 6.522 9,7 9,3 9,1 6,6 82 122 URSS 45.161 40.817 .. 8,0 .. 10,3 123 Pologne 12.336 14.674 10,0 9,9 8,9 13,2 103 124 Tchécoslovaquie 10.818 11.149 6,6 6,5 6,9 6,2 125 Rép. dém. allemande 12.024 14.334 8,3 8,0 8,6 8,1 Voir Notes techniques. 157 引 Pourcentage des exportations de marchandises Combustibles, Autres Machines minéraux produits Textiles et rnatériel Autres biens et rnétaux prirnaires et výýternents de transport manufacturés 1960a 1976 19603 1976 1960a 1976 1960a 1976 1960a 1976 68 Malaisie 20 27 74 57 2 6 6 8 69 Algérle 12 96 81 3 0 0 1 (1) 6 1 70 Turquie 8 7 89 69 0 17 0 1 3 6 7,1 Mexique 24 26 64 43 4 5 1 7 7 19 72 Jarnaique 50 23 45 21 2 1 0 1 3 73 an 74 Chili 92 83 4 12 0 0 0 1 4 4 75 Róp. de Chine 2 13 30 21 34 76 Panama 77 Costa Rica 0 95 70 0 5 0 5 21 Afrique du Sýud-- 42 2 4 --23 79 Brésil 8 13 89 62 0 4 10 3 il 80 Uruguay I (-) . . 66 . 14 2 . 18 81 Iraq 97 99 3 1 0 0 0 0 0 82 Argentine i 1 95 74 1) 2 (.) 10 4 8ý Portug-aI -8 - ,-4---- 37*-- 28 - -1--8 26 3 13 34 29 84 Yougoslavie 18 10 45 20 4 9 15 28 18 33 85 Iran 88 97 9 2 0 0 0 0 3 1 86 Trinité-et Tobaøo 82 91 14 3 0 (-) 0 11 4 5 87 Hong Kong 5 1 15 2 45 44 4 15 31 38 -88 Venezu(_.la 74 26 0 0 89 Gréce 9 15 81 36 1 17 1 5 8 27 90 Israý1 4 2 35 20 8 7 2 11 61 60 91 Singapour 1 31 73 23 5 6 7 25 14 15 92 Espagne 21 6 57 25 7 6 2 25 13 38 Pays industrialisés 93 Irlande 5 3 67 44 6 9 4 14 18 30 94 Italie 8 7 19 9 17 il 29 34 27 39 95 Nouvelle-Wande 5 97 80 0 3 3 9 96 Rovaw-ne-Un! 7 9 9 9 8 44 40 32 37 97 Japon il 10 3 28 23 53 28 37 26 4 22 12 10 10 16 28 26 46 99 Finlandp 3 5 50 20 1 7 13 25 33 43 100 Pays-Bas 15 21 34 25 8 5 18 19 25 30 101 France 9 6 18 18 10 6 25 38 38 32 102 Australie 13 32 79 47 3 5 5 16 i giquc 15 10 9 12 '12 9 13 25 51 44 104 Danemark 2 5 63 38 3 5 19 28 13 24 105 Rep. féd, d'Allernagne 9 6 4 6 ZI 5 44 48 39 35 1o6 Canada 33 27 37 24 1 1 8 31 21 17 107 Etats - U n i s 10 7 27 24 3 2 35 44 25 23 ý08 _ý o rv6 -9 e- 22 33 34 14 2 1 10 26 32 2 6 109 Suéde 10 6 29 16 1 3 31 44 29 31 110 Suisse 2 3 p 5 12 7 30 34 48 51 Exportateurs de pétrole a excédent de capitaux 'ý_1 l' Ana-biesiaou-dite-._~_~_~___ 'ió-o--' -1'Oó_ - 0-----0 0 0 0 0 112 Jamaliiriya arabe libyenne 6 100 84 0 0 0 0 0 10 0 113 Koweft 97 0 2 Economies å planification centrale ý1 14 -Rýý,_ p-oýp.deC h i n e 145 Albanie 116 R(,p. pop, dérn. de Corée 117 Mongolie 118 Cuba 2 93 1 120 Bulgari(' 121 Hongrie 6 7 2 26 7 8 ý8 34' 21 25 122 URSS 24 28 1 21 26 123 Pologne k4-Tchécóslova-clui-e~_______ 7 6 50 31 125 Rép. dérn. allemande Dans ces colonnes, les chiffres en italique se, rapportent zi 1961 et non å 1960, 159 기 Poureentage des importations de marchandises Autres Machines Produits produits et matériel Autres biens alirrientaires Combustibles primaires de transport manufaeturés 1960a 1976 1960a 1976 1960a 1976 1960a 1976 1960a 1976 68 Malaisie, 29 17 16 14 13 7 14 33 28 29 69 Algérie 26 18 4 2 2 3 14 47 54 30 70 Turquie 7 3 il 23 16 6 42 38 24 30 71 Mpxique 4 8 2 6 10 7 52 50 32 29 72 Janiaique, 22 23 8 23 4 24 ___ 17 37 33 73 Liban 74 Chili 75 Rep. de Chine il 17 14 31 27 76 Panama 15 8 10 35 1 0 22 22 52 35 77 Costa Rica 13 8 6 9 6 4 26 29 49 50 78 Afrique du S ud 6 37 41 79 Brésil 14 8 19 32 13 6 36 29 18 25 80 Uruguay 6 35 8 27 24 81 Iraq 15 . . (-) 4 47 34 82 Argentine 3 5 13 18 il 12 44 26 29 W P-Ortugal is 20_ -I'ó-' _Tý --1 -1 26 25 2-i- __28 84 Yougoslavie, i 1 10 5 15 25 12 37 34 22 29 85 Iran 14 11 1 (-) 1 3 23 45 61 41 86 Trinité-et-Tobago 16 8 34 57 7 1 18 17 25 17 87 Hong Kong 27 18 3 6 16 9 10 18 44 49 w8 vene"uela 18 1,0 36 35 89 Gréce il 8 8 20 16 8 44 41 21 23 90 ]sraé1 20 14 7 17 18 6 28 22 27 41 91 Singapour 21 10 15 27 38 10 7 26 19 27 92 Espagne 16 13 22 30 25 13 22 21 15 23 Pays industrialisés 93 lrlaiidý 18 il 6 25 94 Italie 20 17 14 26 31 15 13 18 22 24 95 Nouvolk.,-Zelandp 8 6 8 15 16 6 29 34 39 39 96 Royaurne-Uni 36 17 11 18 27 12 8 21 18 32 97 Japon 17 17 17 44 49 21 9 6 8 12 98 Autriche 16 8 10 12 20 9 29 32 25 39 99 Finlande 13 8 10 22 20 7 33 33 24 30 100 Pays-Bas 18 16 13 20 14 8 22 22 33 34 101 France 25 12 17 22 25 10 14 23 19 33 102 Australie 6 5 10 10 16 5 31 38 37 42 i-aý ée,,Igicii-je 15 13 10 -1 ý 26 ý1 28 104 Danernark 18 il 12 16 il 6 23 28 35 39 105 Rép. f.d. d'Allemagne 26 1 Fi 8 18 28 il 10 18 28 37 106 Canada 12 8 9 il 12 5 36 48 31 28 107 Etats-Unis 24 10 10 28 25 8 10 25 31 29 i08 Norv- -eg c,, 12 7 9 ~_. il 13 7 36 ---- 42 _-_ 30 --- 33 109 Suéde 13 9 14 18 13 7 26 31 34 35 110 Suisse 18 12 8 il 13 8 21 23 40 46 Exportateurs de pétrole å excédent de capitaux ill I.- ' -- 1---, -._. --3- -- .'- - _- 44 40 112 Jamahiriva arabe libyenne 13 15 5 3 10 3 40 35 32 44 113 Koweit Econornies å planification centrale _ýep.-pop.-dc- Chine" --- --- 115 Albanie 116 Wýp, pop, dýrn, de Coréi, 117 MonqoIýe 118 Cuba 119 Rourvanit- 120 Bulgarif, 121 Hon.qm, 8 10 12 in 28 13 28 31 24 34 12? URSS 12 4 18 30 36 l-93 Pniowi,, 124 15 36 23 125 Rep. (W-ri. a'ýk,mandcý Dans rýk.t; uilorincs, les chiffres en italiqui, sc, rapportent å 1961 et non ý'i 1960. 161 긔 A destination Exportateurs de Economies å de pétrole En Pays Pays en pianification å excédent provenance déVeloppés développernent centrale de capitaux de 1960 1977 1960 1977 1960 1 1960 1977 68 malaisie 36 32 6 6 0 1 69 Algeric 92 95 7 4 1 1 0 0 70 Turquie 71 69 17 20 12 9 (.) 2 71 Mexique, 93 79 7 20 (-) 1 0 (1) 72 Jarnaiqutý 96 84 4 15 0 1 0 0 73 Liban 24- ---13 '----29-- 26- 6,---- 8_,_ 41 53' 74 Chili 91 65 9 33 (.) 1 0 1 75 Rép. de Chine 56 70 43 26 0 0 1 4 76 Panama 99 68 1 32 0 (-) 0 77 Costa Rica 93 68 7 29 0 3 0 78-Wfrique du -Stid 7 . 1 78 27 -. 22 2 0 79 Bresil 81 61 13 30 6 8 80 uru(JIýaY 82 48 8 46 10 6 0 81 l ra el 85 56 14 44 1 (-) (-) 82 Arqkntine 75 46 19 45 6 8 0 1 -ff 7 83 Portugal 42 20 2 3 84 Yougoslavik, 48 37 19 22 33 38 3 85 Iran 62 74 35 26 3 0 86 Trinité-et-Tobago 80 83 20 17 0 (.) 87 Hong Kong 54 70 43 26 3 1 3 88 Venezuela 62 61 38 39 0 0 89 Grke 65 57 13 21 22 fi (.) 90 Jsraffl 77 75 21 25 2 (.) 0 0 91 Singapour 38 47 55 48 7 2 0 3 92 Espagne 80 63 17 30 3 3 4 Pays industrialisés (9) 67 67 30 26 3 4 3 93 Irlande 96 88 4 9 2 94 Italie 65 65 28 24 6 5 6 95 Nouvelle-Z(ýIande 92 71 7 22 1 7 (-) 96 Ropunie-Um 57 65 40 27 3 3 5 97 Japon 45 45 52 43 2 6 1 6 98 Autriehe 69 67 16 17 15 14 2 99 Finlande 69 67 12 110 19 22 1 100 Pays-Bas 78 83 20 13 2 2 2 101 France 53 63 43 31 4 4 2 102 Aus tralie 75 6 6 20 25 5 7 2 103 Belgiquo 78 83 18 13 4 2 2 104 Danemark 83 81 13 1ý 4 3 2 105 Rép, f(ýd, d'AlIpmagne 70 70 25 21 5 6 3 106 Canada 90 89 9 9 1 2 (ý) 107 Elats-Unis 61 57 38 37 1 2 4 108 Norvý,ge 80 78 15 18 5 4 109 Sliý,de 79 77 16 17 5 6 110 Sujý,,W- 72 67 24 25 4 5 3 Exportateurs de pétrole å excédent de capitaux 111 Arabieýsaoudit(, 75 75 26, 25 0 0 12 Jamahiriya arabe libyenne 67 79 26 21 7 0 113 Kowf,d 91 62 9 30 0 0 8 Ecanomies å planification centrale (g) 114 Rup. plop, dt) Chim? 0 115 Albanw 0 116 Rép. pýp. d(,mý de Coretý 117 Mongolii? 118 Cuba 72 9 19 0 119 Rourv"Inif,' 20 26 9 21 71 bo 0 3 1,0 Blil(Jarw 1ý 3 84 0 121 Hønqriý. 23 6 71 0 122 URSS is 7 75 0 123 Nioqnf, 30 7 63 0 124 Telle o,,Joý;aquw 17 72 0 125 Riý,p, d(ýni, alli,manch, 20 4 76 0 163 Tableau 12: Commerce de biens manufacturés Total des A Destination des exportations de biens manufacturés (pourcentage du total) exportations destination Exportateurs de biens de Economies de pétrole manufacturés En Pays Pays en à planification à excédent (en millions provenance développés développement centrale de capitaux de dollars) de 1963 1976 1963 1976 1963 1976 1963 1976 1963 1976 Pays à faible revenu (g) 52. 30 il 7 1 Bhoutan 2 Kampchea démocratique 58 42 0 0 . 3 Bangladpsh .. 54 .. 40 .. 6 0 .. 222 4 Rép. dém. pop. lao (.) 5 Ethiopie .. 30 .. 55 .. 0 15 (.) 6 6 Mali 14 46 66 54 20 0 0 0 (.) 1 7 Népal .. 38 .. 62 .. (.) 0 .. 16 8 Somalie .. 13 .. 30 .. 0 57 2 2 9 Burundi .. 5 .. 95 .. 0 0 .. 1 10 Tchad 12 32 77 68 11 O (.) 0 1 3 il Rwanda .. 30 .. 70 .. 0 0 (.) 2 12 HaLite-VO!ta 12 32 88 68 0 0 0 0 1 3 13 Zare .. 98 .. 2 .. (.) 0 1 290 14 Birrnanie .. 28 .. 59 .. il 2 1 6 15 Malawi . 7-. .. 93 .. 0 . 0 .. 6 16 Inde 56 49 35 27 7 13 2 11 677 2.801 17 Moambique .. 6 18 Niger 23 67 77 33 0 0 0 0 1 8 19 Viet Narn 20 Afehanistan 98 88 2 1 O 10 0 1 7 32 21 Pakistan 49 .. 48 .. 1 .. 2 109 629 22 Sierra Leone 100 97 (.) 3 0 0 0 0 23 75 23 Tanzanie .. 80 .. 19 .. 1 0 16 38 24 Bénin 18 18 82 82 0 0 0 0 1 7 25 Sri Lanka 70 .. .28 .. 2 .. (.) .. . 4 76 ~263uinée .. 16 .. 84 .. 0 . .. 39 27 Haiti . 98 .. 2 .. O 0 .. 43 28 Lesotho 29 Madagascar 82 82 18 18 0 0 30 Empire centrafricain 50 67 50 33 0 0 0 0 il Il 31lKenya .. 13 .. 84 .. 1 2 12 76 32 Mauritanie 95 85 5 15 0 0 0 0 3 7 33 Ouganda .. 94 .. (.) .. 0 . 6 (.) 8 34 Soudan 35 .. 54 .. 0 .. il (.) 4 35 Angola .. 80 .. 19 .. 0 1 .. 49 36 Indonésie 54 46 .. (.) (.) 2 130 37 Togo 45 35 55 65 0 0 0 0 1 7 Pays à revenu intermédiaire (g) .. 64 .. 27 5 4 38 Egypte .. 13 .. 14 .. 67 6 88 386 39 Cameroun 23 34 77 66 0 (.) 0 0 4 50 40 Yémen démocratique .. 12 41 Ghana 82 64 17 35 0 1 1 0 3 12 42 Honduras 3 25 97 75 0 0 0 0 2 39 43 Li Lria 100 78 (.) 22 0 0 0 0 3 9 44 Nieria 81 98 17 2 1 0 1 0 16 58 45 Thailande 41 67 59 29 0 1 0 3 16 572 46 Sénégai 74 43 26 57 (.) 0 0 0 9 14 .47 Yéeni .. (.) .. 79 .. 1 .. 20 .. 1 48 Phippmt s 92 84 8 14 0 (.) (.) 2 34 608 49 Zamlie . 2 98 . . .. 1 50 Congo 93 45 7 55 0 (.) O 0 22 23 51 Papouasi!-Nouv'elle-Guinée . 2 52 Rhodà'sie 53 El Savil r 1 27 99 73 0 0 0 0 18 209 54Maroc 78 17 1 4 .. 202 55 Bolivie 91 93 9 7 0 0 0 0 6 20 j0 C"te dOire 40 40 60 t0 0 (.) O 0 7 124 57 Jordaie....... ... ...1 72 58 Comle 45 51 55 48 0 1 0 0 17 384 59 Paraguay 85 59 15 41 0 0 0 0 4 26 60 Equalcur 52 30 48 70 0 0 0 0 3 34 61CGualmwa .. 9 .. 91 .. 0 .. 0 15 218 62 R p. d C1r) 57 78 43 15 0 (.) 0 7 39 6.770 63 Nicaraqu .. 15 .. 85 .... - 3 87 64 Rep.. 100 .. (.) .. 0 .. 0 1 120 65 Perou 45 36 55 49 (.) 15 (.) 0 6 101 66 TuÎ42 31 53 16 0 1 5 2 12 203 67 Rép r e .. 6 .. 23 .. 38 .. 33 21 108 164 Total des A Destination des exportations de biens manufacturés (pourcentage du total) exportations destination Exportateurs de biens de Economies de pétrole manufacturés En Pays Pays en à planification à excédent (en millions provenance développés développement centrale de capitaux de dollars) de 1963 1976 1963 1976 1963 1976 1963 1976 1963 1976 68 Malaisie 36 54 . 10 .. 0 63 824 69 Algérie .. 57 .. 29 .. 14 .. 0 .. 48 70 Turquie 73 76 14 18 13 3 (.) 3 6 466 71 Mexique 69 75 31 23 (,) 2 (.) 0 147 1.010 72 Jamaque 83 68 17 29 0 3 0 0 13 345 73 Liban .. 19 .. 38 4 .. 39 8 196 74 Chili 38 63 62 26 (.) 1 (.) 0 22 142 75 Rép. de Chine . 73 .. 24 .. 0 3 129 6.922 76 Panama 5 81 95 19 0 0 0 0 (.) 18 77 Costa Rica .. 17 .. 82 .. 1 .. 5 5 180 78 Atriquo du Sud 318 1.788 79 Brésil 59 55 40 42 1 2 (.) 1 45 2.500 80 Urtquay .. 60 .. 36 .. 4 .. 0 31 181 81 Iraq (.) 16 21 39 (,) 0 79 45 5 5 82 Argentine 52 32 46 64 2 4 (.) (.) 79 975 83 Portugal 53 81 46 16 (.) 2 1 1 246 1.231 84 Yougoslavie 37 31 29 19 33 47 1 3 468 3.395 85 Iran 64 40 28 23 1 21 7 15 33 160 86 Trinité-et-Tobago 40 58 60 42 0 (.) O (.) 10 122 87 Hong Kong 71 83 28 13 0 1 1 3 617 7.882 88 Venezuela 79 51 21 49 (.) 0 (.) 0 43 103 89 Grèce 60 60 34 19 2 4 4 17 27 1.252 90 Israël 72 68 26 32 2 (.) 0 0 203 1.880 91 Singapour 5 50 95 44 (.) 1 (.) 5 352 3,02D 92 Espagne 62 58 35 35 2 4 1 3 227 6.025 Pays industrialisés (g) 65 64 31 28 3 5 1 3 93 Irlande 94 92 6 6 (.) 1 (,) 1 133 1.745 94 Italie 64 63 29 25 5 6 2 6 3.842 31.078 95 Nouvelle-Zélande .. 79 .. 20 .. (.) .. 1 40 526 96 Royaume-Uni 57 62 39 30 3 3 1 5 9.412 38.051 97 Japon 44 44 50 43 5 7 1 6 4.812 64.600 98 Autriche 66 63 17 19 17 16 (.) 2 985 7.116 99 Finlande 59 62 13 9 28 28 (.) 1 634 4.736 100 Pays-Bas 79 79 18 16 2 3 1 2 2.693 21.737 101 France 58 60 39 32 2 6 1 2 5.744 42.198 102 Australie 59 50 40 45 1 4 (.) 1 332 2.665 103 Belgique 85 83 13 12 1 3 1 2 3.572 25.652 104 Danemark 73 78 19 16 8 4 (.) 2 752 5.068 105 Rép. réd. d'Allemagne 75 68 22 23 2 7 1 2 12.812 90.400 106 Canara 87 89 13 10 () (.) (.) 1 2.165 18,821 107 Etats-Unis 56 57 42 37 (.) 1 2 5 12.453 80.008 108 Norvège 78 74 19 21 3 4 (.) 1 529 4.185 109 Suède 78 74 19 19 3 5 (.) 2 2.143 14,514 110 Suisse 72 66 25 25 2 6 1 3 2.163 13.440 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite .. .. 82 0 4 112 Jamahiriya arabe libyenne 33 .. 22 .. 45 .. 0 .. (J 113 Koweit .. . . . .. .. . .. 819 Economies à planification centra!i (g) 14 18 68 (.) 114 Rép. pop, de Chine .. 32 .. 53 .. 12 .. 3 .. 3.124 115 Alban> .. 40 -. 10 .. 50 .. 0 .. 32 116 Rep. pop dém. de Corée 117 Mongolie 118 Cuba 15 40 45 0 95 119 Rouranie 3.834 120 Bulgarie .. 6 13 . 81 . 0 .. 3.396 121 H nqrîe .. 20 21 .. 58 . 1 .. 3.328 122 URSS .. i1 22 .. 67 .. 0 . 15,773 123 Pologne . 18 9 .. 72 .. 1 .. 7.119 124 Tchécoslovaquie. 14 12 74 0 7.902 125 Rp. dém. allemande .. 11 . 10 .. 79 0 . 9,452 165 기 Balance des transactions Service de la dette courantes avarit paiernent en pourcentage: a des iritéréts au tilre de Versernents d1ritéråts la dette publique au titre de la dette des exportations extérieure publique extérieure de biens (en millions de dollars/ (en millions de dollars) du PNB et de services 1970 1977 1970 1977 1970 1977 1970 1977 68 malaisie 29 675 21 124 1,7 3,6 3,6 6,5 69 Alqétieý --116 -1,935 10 3e7 0,8 5,3 3,2 15,5 7u l urquie -28 -3.155 42 169 1,3 0,8 16,3 11,0 7,1 Mexique ---851 -547 217 1.232 2,1 5,2 23,6 48.1 711 Jamaique -145 -9 8 59 1,1 4,7 2,5 14,9 73 Liban 1 2 0,2 0,5 0,7 74 Chill -13 -290 78 201 2,8 5,9 18,9 32,4 75 Róp. de Chine 24 1.162 23 188 1,4 2,4 4,5 4,3 76 Panarna 57 -82 7 79 3,0 7,5 7,7 12,2 77 Costa Riea -67 -189 36------ 2,9 3,1 9,7 78 Afrique du Sud -1,215 538 79 Brýýsil -725 -3,787 '112 1.063 0,9 1,5 13,3 18,4 80 Uruquay -40 16 58 2,6 5,9 21,5 27,7 81 Iraq 110 1,209 9 13 0,9 0,6 2,2 1,1 82 Argerifine -43 1.594 120 308 1,9 2,0 21,4 15,0 83 Portugal -1.402 28 71 1.3 0,9 A,4 5,3 84 Yougoslavie, -276 -1.432 72 171 1,7 1,3 8,2 6.7 85 Iran -422 5.371 85 289 3,0 111 12,2 3,2 86 Trinité-et-Tobaýjo -74 338 6 8 1,9 0,5 2,6 0,5 87 Hong Kong 317 88 Wrie"Uela -64 -1,828 40 222 0,8 2,3 2,8 7,5 89 Grbee -364 -1.108 41 169 1,0 2,0 7,2 9,6 90 Israel -572 -250 41 309 3,1 6,5 12,3 16,1 91 Singapour -566 -414 6 45 0,6 1,3 0,6 0,8 92 Espagne 151 -2.055 72 403 0,5 0,7 3,6 4,5 Pays industrialisésa 93 Irlande -189 -261 94 ltalie 902 2.285 95 Notivolle-Wande, -29 -630 96 Royaurne-Uni 1.755 596 97 Japon 1,970 10.911 98 Autriche -18 -3,003 99 Finlande -240 -151 100 Pays-Bas -381 363 101 France 67 -3,296 102 Australie -832 -2.512 103 Belejique 715 -373 104 Danernark -544 -1.681 105 Rép. fed, d'Allemagne 842' 3.799 106 Canada 1,078 -3.930 107 Etals-Unis 2.357 -15.276 108 Norviýge -242 4,937 109 Suéde -265 -2.815 110 Suisse 70 3.333 Exportaleurs de pétrole å excéderit de capitaux 111 Arabiesaoudite 71 12.791 112 Jarnahiriya arabe libyenner 645 2.905 113 Kovved 5,483 Economies å planification centralea 114 Rép. pop, de Chine 115 Albanie 116 Rép, pop. dérn. dp Cotée 117 Mongolle 118 Cuba 119 Roumanie 106 12ý) Bulgarie 121 Hongrie 122 URSS 123 Pologne 124 Tchftoslovaquie 125 Rep. dem, allernande a Voir Notes techniques. 167 Tableau 14: Flux de capitaux extérieurs Capitaux à moyen et à long terme Investissement empruntés ou garantis par l'Etat direct (en millions de dollars) privé net Remboursement (en millions Entrées brutes du principal Entrées nettes de dollars) 1970 1977 1970 1977 1970 1977 1970 1977 Pays à faible revenu 1 Bhoutan 2 Kampuchea démocratique 3 Bangladesh 327 41 286 4 Rép. dém, pop, lao 5 Ethiopie 27 51 15 17 12 34 4 6 6 Mali 21 55 . 4 21 51 .. --5 7 Népal 1 29 2 1 -1 28 8 Somalie 4 124 1 9 3 115 5 8 9 Burundi 1 15 (.) 2 1 13 10 Tchad 6 38 2 il 4 27 1 21 11 Rwanda (.) 28 (.) 1 (.) 6 12 Haute-Volta 2 50 2 4 (.) 46 (.) 13 Zaïre 31 464 28 53 3 411 42 14 Birmanie 16 159 18 22 -2 137 15 Malawi 38 57 3 8 35 49 9 6 16 Inde 890 1.151 307 523 583 628 6 -8 17 Mozambique .. 18 Niger 12 37 2 6 10 31 1 19 Viet Nam 20 Afghanistan 35 151 14 26 21 125 21 Pakisfan 482 735 114 175 368 580 23 15 22 Sierra Leone 8 32 10 12 -2 20 8 5 23 Tanzanie 50 170 17 27 33 143 24 Bénin 2 37 1 7 1 30 7 25 Sri Lanka 61 150 28 102 33 48 (.) -1 26 Guinée 97 55 10 130 87 -75 10 27 Haïti 4 59 4 10 (.) 49 3 8 28 Lesotho (.) 7 (.) (.) (.) 7 29 Madagascar il 23 5 8 6 15 20 -2 30 Empire centrafricain 2 23 2 5 (.) 18 1 -3 31 Kenya 30 170 24 34 6 136 14 54 32 Mauritanie 4 86 3 32 1 54 -1 4 33 Ouganda 26 9 6 17 22 -8 4 1 34 Soudan 46 132 20 47 26 85 .. 20 35 Angola 36 Indonésie 393 1.989 55 86 338 163 3 23 37 Togo 5 115 2 19 3 96 1 Pays à revenu intermédiaire 38 Egypte 302 3,028 247 750 55 2,278 .. 98 39 Cameroun 28 234 4 36 24 198 16 -3 40 Yémen démocratique 1 59 .. 0 1 59 41 Ghana 40 108 12 21 28 87 68 17 42 Honduras 29 120 3 20 26 100 8 9 43 Libéria 7 77 il 15 -4 62 44 Nigéria 62 89 36 62 26 27 205 245 45 Thaïlande 55 253 23 67 32 186 43 105 46 Sénégal 18 114 5 38 13 76 5 47 Yémen 2 36 1 2 1 34 2 48PhWippines 132 903 73 163 59 740 -29 213 49 Zambie 351 222 32 120 319 102 -297 18 50 Congo 30 86 6 24 24 62 .. 2 51 Papouasie-Nouvel -Gu inée 50 41 0 9 50 32 .. 46 52 Rhodésie 53 E 52 2 6 4 22 54 Maroc 162 1.273 36 105 126 1.168 20 54 55 Bolivie 54 444 17 92 37 352 -76 9 56 Côte d'ivoire 77 920 27 187 50 733 31 53 57 Jordanie 14 211 3 22 il 189 il b5olombie 235 367 75 173 160 194 39 42 59 Paraguay 15 107 7 16 8 91 4 17 60 Equateur 42 596 16 74 26 522 89 34 61 Guatemala 37 49 20 8 17 41 29 95 62 Rép. de Corée 441 2.218 198 717 243 1.501 66 73 63 Nicaragua 2----7--------------44 27 8 -6 47 2 220 15 10 64 Rép. dominicaine 44 143 12 43 32 100 72 46 65 Pérou 148 1.283 100 404 48 879 -70 55 66 Tunisie 82 729 44 93 38 636 16 93 67 Rép. arabe syrienne 60 551 30 77 30 474 168 Capitaux à moyen et à long terme Investissement empruntés ou garantis par l'Etat direct (en millions de dollars) privé net Remboursement (en millions Entrées brutes du principal Entrées nettes de dollars) 1970 1977 1970 1977 1970 1977 1970 1977 68 Maaisie 44 645 45 318 -1 327 94 481 69 Algérie 292 2.721 33 640 259 2 081 45 173 70 Turquie 328 761 128 195 200 566 58 184 71 Mexique 782 6.146 475 2.560 307 3.586 323 555 72 Jamaique 15 96 6 88 9 8 161 -7 7à Liban ¯2 6 2 6 10 ) 17 74 Chili 397 570 163 651 234 -81 -79 -8 75 Rép. de Chine 154 612 54 282 100 330 61 42 76 Panama 67 345 24 88 43 257 33 9 77 Costa Rica 30 236 21 50 9 186 26 63 78~-frique du Sud .. .318 -190 79 Brésil 975 4.623 302 1.442 673 3.181 407 1.719 80 Uruguay 37 199 47 187 -10 12 81 Iraq 63 488 18 103 45 385 24 82 Argentine 489 1.171 341 696 148 475 il 54 83 Portugal 20 485 62 85 -42 400 .. 57 84 Yougoslavie 180 403 168 433 12 -30 85 Iran 940 2,320 235 601 705 1.719 25 802 86 Trinité-et-Tobago 8 159 10 7 -2 152 83 140 87 Hong Kong (.) 206 .. .. (.) 206 .. .. 88Veneiuela 224 2.064 42 607 182 1.457 -23 270 89 Grèce 164 543 61 364 103 179 50 24 90 Israël 663 217 131 595 532 -378 40 76 91 Singapour 51 257 6 36 45 221 93 343 92 Espagne 268 2.391 123 440 145 1.951 179 161 Pays industrialisés a 93 Irlande 32 173 94 Italie 496 585 95 Nouvelle-Zélande 22 163 96 Royaume-Uni -463 -989 97 Japon -251 -1,622 95 Autriche 85 41 99 Finlande -34 -24 100 Pays-Bas -14 -1.292 101 France 248 570 102 Australie 787 905 10Š-Be-g--e162 -727 104 Danemark 75 93 105 Rép. féd, d'Allemagne -278 -1.327 106 Canada 566 -222 107 Etats-Unis -6.125 -8.878 108 Norvège 32 503 109 Suède -105 -595 110 Suisse Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux iiÏ rai e saoudite 20 822 112 Jamahiriya arabe libyenne 139 -425 113 Koweït 153 Economies à planification centralea 114 Rép pop. de Chine 115 Albanie 116 Rép, pop, dCm. de Corée 117 Mongolie 118 Cuba 119 Roumanie 120 Bulgarie 121 Hongrie 122 URSS 123 Pologne 124 Tchécoslovaquio 125 Rép. déni allemande d Voir Notes techniques. 169 Tableau 15: Dette publique extérieure et réserves internationales Encours de la dette publique extérieure Réserves internationales brutes En pourcent;ge En mols (en millions de dollars) du PNB (en millions de dollars) d'importations 1970 1977 1970 1977 1970 1977 1977 Pays å faible revenu (g) 20,3 25,0 3,7 1 Bhou tan 2 Kampuchea démocratique 3 Bangladesh .. 2291 .. 41,8 235 2,2 4 Rep. dém. pop. lao 75 .. 6 6 1,0 5 Ethiopie 169 471 9,5 14,4 71 225 4,6 6 Mali 238 449 88,1 67,5 1 6 0,3 7 Népal 3 71 0,3 5,4 94 148 8,1 8 Somalie 77 401 41,1 92,6 21 121 5,9 9 Burundi 7 37 3,0 7,0 15 95 13,1 10 Tchad 32 117 11,8 22,0 2 19 0,9 11 wand 2 78 0,9 3,1 8 83 5,4 12 Haute-Volta 21 135 6,3 18,6 36 57 2,2 13 Zaire 311 2.666 17,1 52,8 186 145 0,9 14 Birmanie 102 500 4,7 12,5 94 113 3,8 15 Malawi 121 292 38,7 35,9 29 88 3,4 16 Inde 7935 - 14.531 14,8 14,7 1006 -5.184 9,0 17 Mozambique .. 18 Niger 32 122 8,7 15,8 19 101 3,5 19 Viet Nam . 20 Afghanistan 529 1.059 58,0 34,9 47 316 7,8 21 Pakistan 3.057-- 6.772 - 30,5 44,9 190 518 2,0 22 Sierra Leone 59 190 14,3 32,0 39 33 1,7 23 Tanzanie 249 1.005 19,4 32,0 65 282 4,2 24 Bénin 41 134 16,0 20,5 16 21 0,8 25 Sri Lanka 317 787 17,1 27,8 43 292 4,5 26 Guinée 320 718 65,2 66,5 27 Haiti 40 126 10,3 10,7 4 34 1,4 28 Lesotho 8 23 9,2 7,5 29 Madagascar 94 203 10,9 11,1 37 69 1,7 30 Empire centrafricain 19 115 9,1 25,0 1 26 1,7 31 313 821 20,3 19,7 220 523 3,9 32 Mauritanie 27 457 16,8 111,7 3 50 1,5 33 Ouganda 128 215 9,8 5,9 57 34 Soudan 302 1.732 11,3 35,4 22 23 0,3 35 Angola S onésie2.405 11.409 26,7 25,6 160 2.516 2,7 37 Togo 40 285 15,3 38,1 35 46 1,6 Pays å revenu intermédiaire (g) 14,7 18,6 3,8 38 Egypte 1.639 8.099 23,7 69,2 159 534 1,1 39 Cameroun 131 749 13,0 28,6 81 43 0,5 40 Yémn dérnocratique 1 291 0,3 50,3 59 101 2,3 41 Ghana 489 785 22,6 5,5 58 162 1,7 42 Honduras 90 436 12,9 30,7 20 180 3,0 43 Libéria 156 266 52,5 37,6 27 0,5 44 Nigéria 478 891 6,4 2,2 222 4.259 3,7 45 Thailande 322 1.051 4,9 5,8 906 1.915 4,3 46 Sénégal 102 441 12,1 20,5 22 34 0,5 47 Yémen .. 147 .. 14,6 .. 1.240 16,8 48 Philippines 630 2.985 9,2 14,4 - 251 1.524 3,5 49 Zambie 596 1.392 34,2 59,5 514 74 0,8 50 Conpo 127 480 48,6 64,4 9 14 0,3 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 61 338 10,4 23,2 . 431 7,1 52 Rhodésie - - 53 El Salvador 88 266 8,6 10,2 63 233 2,5 54 Maroc 703 3.469 21,1 36,0 140 532 1,5 55 Bolivie 477 1.361 46,4 39,2 46 237 3,1 56 Cóte dOire 256 1.973 18,2 34,6 119 186 0,9 57 Jordanre 119 645 19,0 29,4 256 678 4,9 58 Colombie 1.249 2.622 181 13,5 206 1.821 - 7,0 59 Paraquay 98 317 16,7 15,4 18 268 6,7 60 Equatur 213 1.157 13,3 19,2 83 671 4,0 61 Guaterna!a 106 253 5,7 4,6 78 690 5,3 62 Rép. de Cor e 1.797 8.472 21,5 26,9 610 4.307 3,9 63 Nicar-aua 146 864 19,3 40,3 49 149 1,9 64 Rép. doninicaine 215 607 14,7 14,6 32 185 1,8 65 Prou 848 4.650 14,0 38,4 336 421 1,6 66 Tumnen 524 1,943 37,3 39,9 60 358 1,9 67 P6p. arae syrinne 232 1.528 13,7 20,7 55 546 2,3 170 Encours de la dette publique extérieure Réserves internationales brutes En pourcentage En mois (en millions de dollars) du PNB (en millions de dollars) d'importations 1970 1977 1970 1977 1970 1977 1977 68 Malaisic 390 2.053 10,0 16,7 664 2.858 5,6 69 Algéric 937 8.165 18,5 42,5 339 1.917 2,6 70 Turquie 1.854 4.323 14,4 9,5 431 774 1,3 71 Mexique 3.228 19.208 9,7 26,5 744 1.723 2,1 72 Jamatque 154 896 11,5 28,7 139 48 0,5 73 Liban 64 39 4,2 ..-386 1.961 16,5 74 Clli 2,066 3.583 24,0 24,6 389 484 1,8 75 Rep, de (1hine 601 2.613 10,6 13,4 622 1.447 1,8 76 Panama 194 1,349 19,0 60,9 16 71 0,6 77 Costa Rica 134 735 13,8 26,5 16 194 1,9 78 Alriqut, du Sud .. 1.012 829 0,8 79 Brésil 3.405 19.221 7,6 11,8 1.187 7.256 4,7 80 Uruguay 267 707 11,0 17,1 175 459 5,6 81 Iraq 274 761 8,8 4,0 462 6.996 8,9 82 Argenlince 1.872 4.900 7,5 10,0 673 3.331 7,2 83 Portugal 473 1.455 7,0 8,3 1.504 1.391 3,0 84 Yougoslavic 1.199 2,824 8,5 6,3 140 2.108 2,3 85 Iran 2.193 6.198 20,8 7,5 208 12.266 6,4 86 Trinite-et-Tobago 101 252 12,5 8,6 43 1.483 7,0 -1 Honug Kongq - - - - ,. , p8 Vene. 11u o728 4.463_ 6 2 1.0 8.214 7,7 89 Grecc 905 2.635 8,9 9,9 310 1.020 1,8 90 Israel 2.274 6,568 41,4 46,9 449 1.571 2,3 91 Singapour 145 994 7,6 15,5 1.012 3,858 4,1 92 Espagnp 1.209 7.003 3,3 6,1 1.817 6.590 3,8 Pays industrialisésa (g) 2,3 93 Irlande 697 2.372 6,0 94 ltalie 5.352 11,629 2,5 9 Nouvelle-Zéande 258 445 1,2 96 Royaurne-Uni 2.827 21,057 3,1 97 Japon 4.840 23.261 3,3 98 Autriclhe 1.758 4.244 2,7 99 Finlande 454 570 0,7 100 Pays-Bas 3.241 8,065 1,9 101 France 4,960 10.194 1,4 102 Australie 1.693 2.384 1,6.- 103 Belgique 2,847 5.761 1,6 104 Danernark 484 1.671 1,2 105 Rép. féd. d'Allemagne 13.610 39,737 3,7 106 Canada 4.679 4.608 1,0 107 Etats.Unis 14.487 19.392 1,2 108 Norhge 811 2.200 1,4 109 Suåde 761 3.668 1,8 110 Suisse 6.132 13.830 7,7 Exportateurs de pétrole å excédent de capitaux 111 Arab-- saudite .-. . .-. . 662 30.034 12,9 112 Jam hilriya arabe libyenne . . .. . . 1.590 4.891 7,6 113 Keweit .. .. .. .. 203 2.990 6,4 Economies å planification centralea (g) 115 Albanie 116 Rép. pop. dérn. du Corée 117 MongoW, 118 Cuba 119 Roumame-,- 120 Bulgarie 121 Hangrv 122 URSS 123 Po!o9w,. 124 T hé:(Slouq ui 125 Rep. dem. allernandk Voir Nøtes techniques, 171 Tableau 16: Flux nets d'aide publique au développement provenant des pays membres de l'OCDE et de l'OPEP Estimations 1960 1965 1970 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 OCDE En millions de dollars 94 lItali 77 60 147 182 226 186 175 255 280 285 95 Nouvelle-Zélande .. 14 66 53 53 55 61 67 76 96 Royaume-Uni 407 472 447 863 835 914 1.226 1.443 1.610 1.814 97 Japon 105 244 458 1.148 1.105 1.424 2.215 2.698 3.159 3.704 98 Autriche .. 10 11 64 48 118 156 180 206 235 99 Finlande 2 7 48 51 49 56 70 82 96 100 Pays-Bas 35 70 196 604 720 900 1.070 1.332 1.557 1.780 101 France 823 752 971 2.093 2.146 2.267 2.689 3.279 3.670 4.143 102 Australie 59 119 202 507 385 427 491 543 614 694 103 Belgique 101 102 120 378 340 371 513 592 675 795 104 Danemark 5 13 59 205 214 258 3856 408 470 546 105 Rép. féd. d'Allemagne 223 456 599 1.689 1.384 1.386 1.977 2.328 2.631 2.928 106 Canada 75 96 346 880 887 992 1.053 1.084 1.212 1,359 107 Etats-Unis 2.702 3.418 3.050 4.007 4.334 4.159 4.857 5.162 5.677 6.209 108 Norvège 5 11 37 184 218 295 355 438 497 567 109 Suède 7 38 117 566 608 779 772 947 1.074 1,192 110 Suisse 4 12 30 104 112 119 176 192 215 248 TO TAL 4.628 5.875 6,811 13.588 13.566 1497 18.222 21.012 23.696 26,681 OCDE En monnaies nationales 94 Italie (milliards de lires) 48 38 92 119 188 148 149 215 95 Nouvelle-Zélande (millions de .. .. 13 55 53 52 53 58 dollars) 96 Royaume-Uni (millions de livres) 145 168 186 390 462 524 638 728 97 Japon (milliards de yen) 38 88 165 341 328 383 466 530 98 Autriche (millions de schillings) .. 260 286 1.115 865 1.947 2.262 2.480 99 Finlande (millions de marks) .. 6 29 177 195 196 232 281 100 Pays-Bas (millions de florins) 133 253 710 1.528 1.904 2.206 2.315 2.719 101 France (millions de francs) 4.063 3,713 5.393 8.975 10.255 11.762 12.135 14.166 102 Australie (millions de dollars) 53 106 180 387 314 385 429 476 103 Belgique (niilkons de francs) 5.050 5.100 6.000 13.903 13.129 13.234 16.103 17.635 104 Danemark (millions de couronnes) 35 90 443 1.178 1.296 1.529 2.131 2.143 105 Rép. féd, d'Allemagne (millions de deutsche mark) 937 1.824 2.192 4.157 3.484 3.218 3.971 4.383 106 Canada (millions de dollars) 73 104 362 895 874 1.057 1.201 1.279 107 Etats-Unis (millions de dollars) 2.702 3.418 3.050 4.007 4.334 4.159 4.857 5.162 108 Norvège (millions de couronnes) 36 78 264 962 1.190 1.570 1.861 2.232 109 Suède (millions de couronnes) 36 196 605 2.350 2.647 3.504 3.487 4.146 110 Suisse (millions de francs) 17 52 131 260 281 284 315 322 OCDE Résumé APD (milliards de dollars, prix courants) 4,6 5,9 6,8 13,6 13,7 14,7 18,2 21,0 23,7 26,7 APD en pourcentage du PNB 0,51 9,45 0,34 0,35 0,33 0,31 0,32 0,33 0,34 0,34 APD (milliards de dollars, prix constants de 1977) 12,2 13,1 12,7 15,2 14,8 14,7 15,8 16,6 17,5 18,4 PNB (billions de dollars, prix courants) 0,9 1,3 2,0 3,8 4,2 4,7 5,6 6,4 7,1 7,9 Délateur de l'APDa 0,38 0,45 0,54 0,89 0,92 1,00 1,16 1,27 1,36 1,45 Voir Nolos techniques. 172 Estimations 1960 1965 1970 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 OCDE En pourcentage du PNB des pays donateurs 94 Italie 0,22 0,10 0,16 0,11 0,13 0,10 0,08 0,09 0,09 0,08 95 Nouvelle-Zélande .. . 0,23 0,52 0,41 0,39 0,34 0,35 0,34 0,35 96 Royaume-UIi 0,56 0,47 0,36 0,37 0,38 0,37 0,40 0,41 0,42 0,43 97 Japon 0,24 0,27 0,23 0,23 0,20 0,21 0,23 0,24 0,25 0,26 98 Autriche 0,11 0,07 0,17 0,12 0,24 0,28 0,28 0,29 0,29 99 Finlande - 0,02 0,07 0,18 0,18 0,17 0,18 0,19 0,21 0,22 100 Pays-Bas 0,31 0,36 0,61 0,75 0,82 0,85 0,82 0,91 0,96 0,99 101 France 1,38 0,76 0,66 0,62 0,62 0,60 0,57 0,60 0,60 0,61 102 Australie 0,38 0,53 0,59 0,60 0,42 0,45 0,45 0,45 0,47 0,47 103 Belgique 0,88 0,60 0,46 0,59 0,51 0,46 0,52 0,54 0,56 0,59 104 Danernark 0,09 0,13 0,38 0,58 0,56 0,60 0,75 0,70 0,73 0,76 105 Rép. féd. dAllemagne 0,31 0,40 0,32 0,40 0,31 0,27 0,31 0,33 0,33 0,33 106 Canada 0,19 0,19 0,42 0,55 0,46 0,50 0,52 0,49 0,50 0,50 107 Etats-Unis 0,53 0,49 0,31 0,26 0,25 0,22 0,23 0,22 0.22 0,22 103 Norvåge 0,11 0,16 0,32 0,66 0,70 0,82 0,90 0,98 0,99 1,00 109 Subde 0,05 0,19 0,38 0,82 0,82 0,99 0,88 0,96 0,99 0,99 110 Suisse 0,04 0,09 0,15 0,19 0,19 0,19 0,20 0,21 0,21 0,22 OPEP En millions de dollars 44 Kigéria 14 83 64 69 Algérie 41 54 47 81 Iraq 218 232 53 85 Iran 593 753 202 88 Veneuela 31 96 72 111 A'abie saoudite 1.997 2407 2.373 112 'amahiriya arabe libyenne 261 94 109 112 :oweit 975 614 1,442 Oatar 339 195 118 Emirats arabes unis 1.046 1.060 1.262 5.515 5.588 5.742 OPEP En pourcentage du PNB des pays donateurs 44 Nigéria 0,05 0,27 0,19 69 Algérie 0,30 0,33 0,24 81 Iraq 1,66 1,46 0,28 85 Iran 1,10 1,13 0,24 88 Venezuela 0,12 0,31 0,20 111 Arabie saoudite 6,01 5,84 4,82 112 Jamahiriya arabe libyenne 2,13 0,61 0,62 113 Krwit 6,52 4,34 10,18 Qatar 15,62 7,95 4,71 Emirats arabes unis 11,79 10,94 10,97 173 Tableau 17: Accroissement passé et projeté de la population, et population stationnaire hypothétiquea Population Taux annuel moyen Population Population Année où, Année où (milieu d'accroissement projetée stationnaire par hypothèse, sera atteinte de 1977) en l'an 2000 hypothétique le taux net la population (en millions (en millions (en millions de reproduction stationnaire d'habitants) (%) d'habitants) d'habitants) atteindra 1 1960-70 1970-77 Pays à faible revenu (g) 2,4 2,3 1 Bhoutan 1 2,0 2,2 2 4 2035 2175 2 Kampuchea démocratique 8 2,8 2,5 16 37 2035 2160 3 Bangladesh 81 2,9 2,5 145 334 2035 2165 4 Rép. dém. pop. lao 3 2,2 1,1 5 il 2035 2175 5 Ethiopie 30 2,4 2,6 52 136 2045 2175 6 Mali 6 2,4 2,5 il 28 2040 2170 7 Népal 13 2,0 2,2 23 51 2035 2160 8 Somalie 4 2,4 2,3 7 17 2045 2170 9 Burundi 4 2,4 2,0 7 20 2045 2160 10 Tchad 4 1,9 2,2 7 17 2045 2170 il Rwanda 4 2,6 2,9 8 25 2045 2160 12 Haute-Volta 5 1,6 1,6 10 24 2040 2170 13 Zaïre 26 2,0 2,7 46 122 2045 2160 14 Birmanie 32 2,2 2,2 51 92 2020 2145 15 Malawi 6 2,8 3,1 il 31 2045 2165 16 Inde 632 2,3 2,1 973 1.643 2020 2150 17 Mozambique 10 2,2 2,5 17 44 2040 2135 18 Niger 5 3,3 2,8 9 24 2040 2165 19 Viet Nam 51 3,1 3,1 87 149 2015 2105 20 Afghanistan 14 2,2 2,2 25 66 2045 2170 21 Pakistan 75 2,8 3,1 139 335 2035 2155 22 Sierra Leone 3 2,2 2,5 6 14 2035 2160 23 Tanzanie 16 2,7 3,0 32 94 2045 2145 24 Bénin 3 2,6 2,9 6 15 2035 2160 25 Sri Lanka 14 2,4 1,7 21 30 2010 2070 26 Guinée 5 2,9 3,0 9 23 2045 2170 27 Haiti 5 1,5 1,7 8 16 2030 2130 28 Lesotho 1 2,2 2,4 2 5 2045 2155 29 Madagascar 8 2,2 2,5 15 39 2045 2160 30 Empire centrafricain 2 2,2 2,2 3 8 2045 2165 31 Kenya 15 3,4 3,8 31 94 2045 2135 32 Mauritanie 2 2,5 2,7 3 7 2040 2150 33 Ouganda 12 3,7 3,0 23 58 2035 2130 34 Soudan 17 2,3 2,6 31 89 2045 2135 35 Angola 7 1,5 2,4 il 29 2040 2155 36 Indonésie 134 2,2 1,8 207 357 2020 2145 37 Togo 2 2,7 2,7 4 12 2040 2135 Pays à revenu intermédiaire (g) 2,5 2,6 38 Epypte 38 2,3 2,2 58 90 2010 2105 39 Cameroun 8 1,8 2,2 13 32 2040 2135 40 Yémen démocratique 2 1,9 1,9 3 7 2030 2125 41 Ghana 11 2,4 3,0 21 57 2040 2130 42 Honduras 3 3,1 3,3 7 15 2030 2090 43 Libéria 2 3,2 3,4 3 9 2040 2130 44 Nigéria 79 2,5 2,6 157 435 2040 2135 45 Thailande 44 3,1 2,9 69 105 2005 2095 46 Sénégal 5 2,4 2,6 9 24 2040 2155 47 Yémen 5 1,8 1,9 9 20 2030 2155 48 Philippines 44 3,0 2,7 76 128 2015 2075 49 Zambie 5 2,8 3,1 10 29 2040 2120 50 2ongo 1 2,1 2,5 3 7 2045 2115 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 3 2,3 2,4 5 9 2025 2120 52 Rhodésie 7 3,9 3,4 13 37 2040 2105 55 El Salvador 4 2,9 2,9 8 14 2015 2075 54 Maroc 18 2,7 2,8 34 71 2025 2090 55 Bolivie 5 2,6 2,9 9 19 2030 2100 56 Côte d'ivoire 7 3,8 5,9 14 36 2040 2130 57 Jordanie 3 3,1 3,3 6 12 2025 2090 5R Colombie 25 3,0 2,1 38 55 2005 2065 59 Paraguay 3 2,6 2,9 5 9 2015 2070 60 Equateur 7 3,0 3,0 14 26 2020 2080 61 Guatemala 6 2,8 2,9 12 23 2025 2085 62 Rép. de Corée 36 2,4 2,0 49 64 2005 2065 63 Nicaragua 3,0 3,3 5 -20-2 1 64 Rép. dominicaine 5 2,9 2,9 9 15 2015 2075 65 Pérou 16 2,9 2,8 29 55 2025 2085 66 Tunisie 6 2,0 2,0 9 14 2010 2070 67 Rép. arabe syrienne 8 3,2 3,3 15 33 2025 2085 174 Population Taux annuel moyen Population Population Année où Année où (milieu d'accroissement projetée stationnaire par hypothèse, sera atteinte de 1977) en l'an 2000 hypothétique le taux net la population (en millions (en millions (en millions de reproduction stationnaire d'habitants) (%) d'habitants) d'habitants) atteindra 1 1960-70 1970-77 68 Malaisie 13 2,9 2,7 20 29 2005 2065 69 Algérie 17 2,1 3,5 34 94 2040 2100 70 Turquie 42 2,5 2,5 64 98 2010 2070 71 Mexique 63 3,3 3,3 116 204 2015 2075 72 Jamaïque 2 1,4 1,7 3 5 2005 2065 73 Liban 3 2,9 2,5 5 8 2010 2070 74 Chili il 2,1 1,7 14 19 2005 2070 75 Rép. de Chine 17 2,7 2,0 23 30 2005 2065 76 Panama 2 2,9 2,7 3 4 2005 2065 77 Costa Rica 2 3,4 2,5 3 5 2005 2065 78 Afrique du Sud 27 2,6 2,7 49 107 2030 2090 79 Brésil 116 2,9 2,9 200 341 2015 2075 80 Uruguay 3 1,1 0,3 3 4 2005 2065 81 Iraq 12 3,2 3,4 23 49 2025 2085 82 Argentine 26 1,4 1,3 33 41 2005 2065 83 Portugal 10 0,0 0,8 il 14 2005 2095 84 Yougoslavie 22 1,0 0,9 26 29 2005 2100 85 Iran 35 2,8 3,0 58 101 2015 2105 86 Trinité-et-Tobago 1 2,0 1,2 1 2 2005 2065 87 Hong Kong 5 2,5 2,0 6 7 2005 2060 88 Venezuela 14 3,4 3,4 24 40 2010 2070 89 Grèce 9 0,5 0,7 10 11 2005 2065 90 Israël 4 3,5 2,8 5 8 2020 2080 91 Singapour 2 2,4 1,5 3 4 2005 2035 92 Espagne 36 1,1 1,0 43 50 2005 2065 Pays industrialisés (g) 1,0 0,8 93 Irlande 3 0,4 1,2 4 5 2005 2060 94 Italie 56 0,7 0,7 61 63 2005 2035 95 Nouvelle-Zélande 3 1,7 1,6 4 5 2005 2070 96 Royaume-Uni 56 0,5 0,1 58 60 2005 2030 97 Japon 113 1,0 1,2 130 133 2005 2015 98 Autriche 8 0,5 0,2 8 8 2005 2025 99 Finlande 5 0,4 0,4 5 5 2005 2020 10, Pays-Bas 14 1,3 0,9 15 16 2005 2025 101 France 53 1,1 0,6 58 61 2005 2030 102 Australie 14 1,9 1,7 16 19 2005 2055 103 Belgique 10 0,5 0,2 10 10 2005 2025 104 Danemark 5 0,7 0,5 5 5 2005 2020 105 Rép. féd, d'Allemagne 61 0,9 0,2 61 61 2005 2005 106 Canada 23 1,8 1,2 28 30 2005 2030 107 Etats-Unis 220 1,3 0,8 250 271 2005 2030 108 Norvège 4 0,8 0,6 4 4 2005 2030 109 Suède 8 0,7 0,4 8 8 2005 2005 110 Suisse 6 1,6 0,1 7 7 2005 2005 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arable saoudite 8 2,6 3,0 14 31 2030 2120 112 Jamahiriya arabe libyenne 3 4,0 4,1 5 12 2030 2090 113 Koweit 1 10,3 6,1 2 5 2030 2085 Economies à planification centrale (g) 1,7 1,2 114 Rép. pop. de Chine 886 1,9 1,3 1.186 1.530 2005 2075 115 Albanie 3 2,9 2,5 4 6 2005 2060 116 Rép. pop, dém. de Corée 17 2,8 2,6 27 43 2010 2070 117 Mongolie 2 3,0 3,0 2 4 2005 2090 118 Cuba 10 2,0 1,6 13 16 2005 2050 119 Rourani 22 1,0 0,9 26 30 2005 ¯20 95 120 Bulgarie 9 0,8 0,6 10 10 2005 2080 121 Hongrie il 0,3 0,4 il 12 2005 2060 122 URSS 259 1,3 0,9 310 360 2005 2095 123 Pologne 35 0,9 1,0 41 47 2005 2060 124Tchécoslovquie 15 0,5- 0,7 17 19005 2090 125 Rép. dém. aliërmande 17 -0,1 -0,2 17 18 2005 2025 TOTALb 4.122 5.972 9.777 a Voir dans les Notes techniques les hypothèses utilisées dans les projections. b A l'exclusion des pays dont la popu.ation est actuellement inférieure à un million d'habitants. 175 Tableau 18: Indicateurs démographiques et indicateurs relatifs à la fécondité Taux brut Taux brut Variation Indice Pourcentage Pourcentage de natalité de mortalité en pourcentage: synthé- de femmes de femmes pour mille pour mille tique de en âge mariées habitants habitants fécondité de procréer utilisant des du taux du taux moyens de brut de brut de contra- natalité mortalité (15 à 44 ails) ception' 1960 1977 1960 1977 1960-1977 1960-1977 1977 1977 1970 1977 Pays à faible revenu (w) 46 40 23 15 -11,9 -31,8 1 Bhoutan 46 44 28 23 -4,3 -17,9 6,2 42 2 Kampuchea démocratique 49 46 22 17 -6,1 -22,7 6,6 41 3 Bangladesh 49 46 23 18 -6,1 -21,7 6,5 41 9 4 Rép. dém. pop. lao 44 45 23 22 2,3 -4,4 6,4 41 5 Ethiopie 51 49 28 25 -3,9 -10,7 6,7 42 6 Mali 50 49 27 22 -2,0 -18,5 6,7 42 7 Népal 46 45 29 19 -2,2 -34,5 6,5 42 1 17 8 Somalie 48 48 26 20 0,0 -23,1 6,1 44 9 Burundi 48 47 27 20 -2,1 -25,9 6,3 42 10 Tchad 46 45 29 21 -2,2 -27,6 5,9 43 11 Rwanda' 51 51 27 19 0,0 -29,6 6,9 41 12 Haute-Volta 49 48 27 22 -2,0 -18,5 6,5 42 . 13 Zafre 48 46 24 19 -4,2 -20,8 6,1 42 .. (.) 14 Birmanie 43 39 22 15 -9,3 -31,8 5,5 42 15 Malawi 53 52 27 20 -1,9 -25,9 7,0 42 16 Inde 43 35 21 14 -18, -33,3 5,0 43 12 24 17 Mozambique 46 46 26 19 0,0 -26,9 6,1 42 . 18 Niger 52 52 27 22 0,0 -18,5 7,1 42 . 19 Viet Nam 42 37 23 9 -11,9 -60,9 5,5 41 20 Afghanistan 48 48 30 22 0,0 -26,7 6,9 41 21 Pakistan 4945 23 15 -8,2 -34,8 6,7 40 4 6 22 Sierra Leone 47 46 27 19 -2,1 -29,6 6,1 42 .. . 23 Tanzanie 47 48 22 16 2,1 -27,3 6,5 41 24 Bénin 51 49 27 19 -3,9 -29,6 6,7 41 . 25 Sri Lanka 36 26 9 6 -27,8 -33,3 3,6 46 8 44 26Guinée 48 46 28 21 -4,2 -25,0 6,2 42 27 Haiti 45 43 23 17 -4,4 -26,1 5,9 45 5 28 Lesotho 40 41 23 17 2,5 -26,1 5,4 43 . . 29 Madagascar 47 45 27 19 -4,3 -29,6 6,1 42 . 30 Empire centrafricain 43 44 26 19 2,3 -26,9 5,7 43 31 Kenya - 51 51 19 14 0,0 -26,3 7,8 41 2 4 32 Mauritanie 51 50 27 22 -2,0 -18,5 6,9 41 .. . 33 Ouganda 45 45 21 14 0,0 -33,3 6,1 42 . . 34 Soudan 45 45 25 19 0,0 -24,0 6,6 41 35 Angola 50 48 31 23 -4,0 -25,8 6,4 42 .. . 361lndonésie 4737 23 16 -21,3 -30,4 4,9 43 (.) 19 37 Togo 51 50 27 19 -2,0 -29,6 6,7 41 . Pays à revenu intermédiaire (w) 42 35 15 11 -15,3 -28,7 38 Egypte 44 36 19 13 -18,2 -31,6 4,8 44 9 21 39 Cameroun 43 43 27 19 0,0 -29,6 5,7 42 .. .. 40 Yémen démocratique 50 49 29 19 -2,0 -34,5 7,1 41 . . 41 Ghana 49 48 24 17 -2,0 -29,2 6,7 41 1 2 42 Honduras 51 47 19 12 -7,8 -36,8 6,9 40 .. 9 43 Libéria 51 51 25 18 0,0 -28,0 6,9 42 . 44 Nigeria 52 50 25 18 -3,8 -28,0 6,9 42 45 Thadando 46 32 17 8 -30,zi -52,9 4,5 42 .. 32 46 Sénégal 48 49 27 22 2,1 -18,5 6,5 42 .. . . 47 Yémen 50 49 29 19 -2,0 -34,5 7,2 41 . I8 Pippines 45 35 15 9 -22,2 -40,0 5,0. 41 8 22 49 Zambie 51 50 24 17 -2,0 -29,2 6,9 41 50 Congo 46 46 27 19 0,0 -29,6 6,0 42 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 44 42 23 17 -4,5 -26,1 6,0 42 52 Rhodésie 47 48 ?0 14 2,1 -30,0 6,6 42 5 5 È5aivaTo 48 39 17 9 -18,8 -47,1 5,5 4 10 54 Maroc 50 45 21 13 -10,0 -38,1 6 5 42 1 5 55 B>livie 48 44 23 15 -8,3 -34,8 6,5 42 51 Côte d'Ivoire 50 50 27 19 0,0 -29,6 6,7 43 57 Jordan1c 47 47 20 13 0,0 -35,0 7,0 40 58 om -----4630 14 8 -34,8 -42,9 3,7 47 .. 49 59 Paraquay 43 39 13 9 -9,3 -30,8 5,8 41 .. 16 60 Equateur 47 41 17 10 -12,8 -41,2 6,3 41 .. 6 61 G1iatemala 48 41 18 12 -14,6 -33,3 5,7 42 3 62 Rép. dc Corée 41 21 13 8 -48,8 -38,5 2,8 47 32 44 3 Naragua 1----45 19 13 -11,8 -31,6 6,2 41 .. 19 64 Rrp. dominicain, 50 37 16 9 -26,0 -43.8 5,3 41 . 30 65 Péro 47 39 19 12 -17,0 -36,8 5,6 43 .. 1 G6 Tunisic 47 32 19 12 -31,9 -36,8 4,6 42 8 18 67 Rép. arn - syrirnne 47 46 18 13 -2,1 -27,8 7,0 40 176 Taux brut Taux brut Variation Indice Pourcentage Pourcentage de natalité de mortalité en pourcentage: synthé- de femmes de femmes pour mille pour mille tique de en âge mariées habitants habitants fécondité de procréer utilisant des du taux du taux moyens de brut de brut de contra- natalité mortalité (15 à 44 ans) ceptiona 1960 1977 1960 1977 1960-1977 1960-1977 1977 1977 1970 1977 68 Malaisie 39 29 9 6 -25,6 -33,3 3,8 43 7 34 69 Algérie 51 48 20 13 -5,9 -35,0 7,3 40 70 Turquie 43 30 16 10 -30,2 -37,5 4,3 42 3 71 Mexique 45 38 12 8 -15,6 -33,3 5,7 41 21 72 Jamaique 39 29 9 7 -25,6 -22,2 4,2 38 .. 40 73 Liban 43 32 14 8 -25,6 -42,9 4,7 74 Chili 37 22 12 7 -40,5 -41,7 2,7 46 75 Rép. de Chine 40 21 7 5 -47,5 -28,6 2,5 49 36 61 76 Panama 41 31 10 6 -24,4 -40,0 4,1 42 .. 44 77 Costa Rica 47 28 10 5 -40,4 -50,0 3,6 45 .. 34 7à Afrique du Sud 39 39 1510 0,0 -33,3 5,1 43 79 Brésil 40 36 il 9 -10,0 -18,2 4,9 43 80 Uruguay 22 20 9 9 -9,1 0,0 2,9 41 81 Iraq 49 48 20 13 -2,0 -35,0 7,0 41 82 Argentine 24 21 9 8 -12,5 -11,1 2,9 43 83 Portugal 24 19 il il -20,8 0,0 2,5 42 84 Yougoslavie 24 18 10 9 -25,0 -10,0 2,2 45 59 85 Iran 47 40 21 14 -14,9 -33,3 5,9 41 3 23 86 Trinité-et-Tobago 37 22 7 6 -40,5 -14,3 2,6 45 44 87 Hong Kong 35 19 7 6 -45,7 -14,3 2,6 46 50 64 88 Vnezuela 46 36 10 7 -21,7 -30,0 4,9 43 89 Grèce 19 15 8 il -21,1 37,5 2,3 40 90 Israel 27 26 6 7 -3,7 16,7 3,5 43 91 Singapour 38 19 8 6 -50,0 -25,0 2,2 51 45 77 92 Espagne 21 18 9 9 -14,3 0,0 2,6 40 Pays industrialisés (w) 20 14 10 9 -31,2 -4,4 93 Irlande 22 22 12 10 0,0 -16,7 3,5 40 94 Italie 18 13 10 10 -27,8 0,0 1,9 41 95 Nouvelle-Zélande 26 17 9 8 -34,6 -11,1 2,2 43 96 Royaume-Uni 17 12 12 11 -29,4 -8,3 1,7 39 72 97 Japon 18 15 8 6 -16,7 -25,0 1,8 46 61 98 Autriche 18 11 13 13 -38,9 0,0 1,6 38 99 Finlande 19 14 9 10 -26,3 11,1 1,7 44 77 100 Pays-Bas 21 12 8 9 -42,9 12,5 1,6 43 59 71 101 France 18 14 12 Il -22,2 -8,3 1,9 41 64 102 Australie 22 16 9 8 -27,3 -11,1 2,1 43 66 . 103 Belgique 71 12 12 -29,4 0,0 1,8 40 . 87 104 Danemark 17 13 9 il -23,5 22,2 1,7 41 67 105 Rép. féd, d'Allemagne 17 10 il 12 -41,2 9,1 1,4 40 106 Canada 28 16 8 8 -42,9 0,0 1,9 46 107 Etats-Unis 24 15 9 9 -37,5 0,0 1,8 44 65 1¯08¯Ñorvège 18 1 3 9 22,2 1,8 39 109 Suède 15 12 10 12 -20,0 20,0 1,7 40 110 Suisse 18 il 10 10 -38,9 0,0 1,5 43 E?kortateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 51 49 28 18 -3,9 -35,7 7,2 41 112 Jamahiriya arabe libyenne 49 48 19 14 -2,0 -26,3 7,4 41 113 Koweit 44 45 10 5 2,3 -50,0 7,1 40 Economies à planification centrale (w) 32 21 13 9 -34,3 -28,6 114 Rép. pop. de Chine 36 22 15 9 -38,9 -40,0 2,9 45 115 Albanie 4G 29 10 6 -27,5 -40,0 4,2 44 116 Rep. pop, dém, de Corée 41 33 13 8 -19,5 -38,5 4,5 44 117 Mongolie 41 37 15 8 -9,8 -46,7 5,4 42 118 Cuba 32 19 9 6 -40,6 -33,3 2,5 43 19 Roumanie 20 19 9 9 --5,0 0,0 2,63 120 Bulgarie 18 16 9 10 -11,1 11,1 2,2 42 121 Hongrie 16 16 10 12 0,0 20,0 2,2 42 122 URSS 24 18 7 9 -25,0 28,6 2,4 43 123 Pologne 24 19 8 9 -208 12,5 2,3 46 57 124 Tchécoslovaquie 17 18 10 il 5,9 10,0 2,4 42 66 125 Rép. dém. allemande 17 13 13 13 -23.5 0,0 1,8 39 a Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que 1970 et 1977. Voir Notes techniques. 177 Tableau 19: Population active Pourcentage de Pourcentage de la population active Taux annuel moyen la population travaillant dans: d'acc, oissement en åge de de la population active travailler (15 å 64 ans) lagriculture lindustrie les services 1960 1977 1960 1977 1960 1977 1960 1977 1960-70 1970-77 1977-2000 Pays å faible revenu (g) 55 54 77 73 9 11 14 16 1,8 1,9 2,0 ihouian 56 55 95 93 2 2 3 5 1, 1,8 1,9 2 Kampuchea dérnocratique 53 52 82 75 4 4 14 21 2,1 2,3 2,5 3 Bangladesh 53 51 87 78 3 7 10 15 2,4 2,3 2,7 4 Rép. dém, pop, lao 56 52 83 80 4 6 13 14 1,4 -0,6 2,0 5 Ethiopie 54 53 88 81 5 7 7 12 2,1 1,8 2,1 6Mai 5453 84 89 35 3 6 2,2 1,9 2,4 7 Népal 56 55 95 93 2 2 3 5 1,8 2,0 2,3 8 Somalie 54 53 88 83 4 7 8 10 1,7 2,5 2,3 9 Burundi 55 54 90 85 3 5 7 10 2,0 1,2 2,2 10 Tchad 53 57 94 87 2 6 4 7 1,7 1,8 2,1 11 Rwanda 52 51 95 92 1 3 4 5 2,3 2,5 2,8 12 Haute-Volta 55 53 92 84 5 11 3 5 1,3 1,3 2,2 13 Zaire 53 54 83 76 9 13 8 11 1,4 1,9 2,2 14 Birmanie 59 55 68 55 11 19 21 26 1,1 1,4 1,9 15 Malawi 56 53 92 87 3 5 5 8 2,5 2,4 2,6 i nde 56 55 73 73 11 i1 16 16 1,6 1,7 1,9 17 Mozamhique 56 54 81 68 7 20 12 12 2,1 1,6 2,0 18 Niger 52 51 95 92 1 3 4 5 3,2 2,5 2,8 19 Viet Nam .. 52 81 70 5 9 14 21 1,5 2,3 2,3 20 Afghanistan 55 53 85 80 6 8 9 12 1,9 1,7 2,4 21 Pakistan 52 50 61 58 18 20 21 22 1,8 2,4 2,8 22 Sierra Leone 54 54 78 68 12 18 10 14 1,6 1,7 2,2 23 Tan:anie 51 51 89 84 4 6 7 10 2,4 2,3 2,7 24 Bénin 53 52 54 47 9 15 37 38 2,1 2,1 2,5 25 Sri Lanka 54 58 56 54 13 15 31 31 2,1 2,1 2,2 26 Guinéc 55 54 88 83 6 10 6 7 2,4 2,1 2,1 27 Hati 58 56 80 70 6 8 14 22 0,6 1,7 2,2 28 Lsotho 57 57 93 ' 2 4 5 8 1,8 1,7 1,9 29 Madagascar 53 52 93 0 3 5 4 11 1,9 1,8 2,4 30 Empire centrafricain 54 55 94 89 2 4 4 7 1,9 1,9 1,9 31 Kenya 51 50 86 79 5 9 9 12 3,3 2,8 3,0 32 Mauritanie 55 51 91 84 3 5 6 11 2,2 1,8 2,6 33 Ouganda 53 52 29 84 4 6 7 10 3,4 2,3 2,6 34 Soudan 53 52 86 79 6 10 8 11 2,0 2,3 2,7 35 Angola 55 53 69 61 12 16 19 23 1,2 1,9 2,4 36 Indonesie 56 56 75 60 812 ¯1~721,8 2,0 1,9 37 Togo 53 51 79 69 8 14 13 17 2,3 1,9 2,5 Pays å revenu intermédiaire (g) 55 55 59 46 17 22 24 32 2,0 2,7 2,8 35 Egvpt 5S56 58~51 12 26 30 23 2,0 2,2 2,2 39 Cammeun 59 54 79 74 5 6 16 20 1,4 1,2 1,9 40 Yeni! démocratiqu, 54 52 70 62 15 20 15 18 1,6 1,5 2,5 41 Ghana 52 50 64 54 14 19 22 27 1,8 2,5 2,9 42 Honduras 52 50 70 63 11 15 19 22 2,8 2,7 3,2 43 Lilord 56 54 81 73 10 14 9 13 2,5 2,2 2,4 44 Nigria 54 52 71 56 10 18 19 26 1,9 2,0 2,7 45 Thakade 53 52 84 77 4 8 12 15 2,1 2,5 2,3 46 S(négal 56 53 84 77 5 9 11 14 1,9 1,7 2,1 4 7 Yémn 54 52 83 76 7 11 10 13 1,5 1,5 2,6 48 Phulippins 52 51 61 51 15 15 24 34 2,1 2,1 2,6 49 Zambic 51 51 79 69 7 11 14 20 2,4 2,3 2,7 50 Conqo 55 54 52 36 17 26 31 38 1,7 2,0 2,6 51 Papuasic-Nouvec,-Gu inée 57 55 89 84 4 8 7 8 1,8 1,9 2,0 52 ' Rhodésie 49 51 69 61 11 15 20 24 3,3 2,6 2,9 53 El Salvador 51 5" 60 47 13 15 27 38 2,8 3,2 3,1 54 Maroc 53 52 62 53 14 19 24 28 1,7 2,7 3,2 55 BolKio 54 54 61 51 18 23 21 26 2,3 2,5 2,8 56 Cite dIoire 55 52 89 82 2 4 9 14 3,3 3,9 2,6 ,7 Jordan' 52 50 44 28 26 39 30 33 2,7 2,8 3,1 5'1 Cnlornbiti 51 59 51 31 19 23 30 46 2,7 3,5 2,3 501 Pariguay 51 52 56 51 19 19 25 30 2,3 3,1 3,2 6G Eqat 52 51 57 47 19 24 24 29 2,7 3,0 3,3 1, G ma!a 52 53 67 57 14 19 19 24 2,5 2,8 2,8 5 R. Corii 64 60 66 45 9 33 25 22 2,9 2,9 1,9 5tr Ñ riula 50 49 62 44 16 14 22 42 2,6 3,2 3,4 64 R.p. donnir a 50 50 66 58 12 16 22 26 2,2 2,9 3,0 , Iri b2 53 53 40 20 20 27 40 2,1 2,9 3,1 L6 Tm T b3 53 56 43 18 23 26- 34 0,7 2,2 2,5 6/ Rp. ara en,ne 52 50 54 49 19 23 27 28 2,6 2,8 3,1 178 Pourcentage de Pourcentage de la population active Taux annuel moyen la population travaillant dans: d'accroissernent en åge de de la population active travailler (15 å 64 ans) lagriculture lindustrie les services 1960 1977 1960 1977 1960 1977 1960 1977 1960-70 1970-77 1977-2000 68 Malaisie 51 54 63 44 12 20 25 36 2,7 3,6 3,0 69 Algérie 52 49 67 35 12 18 21 47 0,5 3,0 3,4 70 Turquie 55 54 78 62 10 14 12 24 1,3 1,8 2,0 71 Mexique 51 51 55 34 20 25 25 41 2,8 3,3 3,2 72 Jarnaique 54 50 39 24 25 27 36 49 0,4 2,0 3,3 73 Liban 53 53 38 13 23 27 39 60 2,1 2,6 2,7 74 Chili 57 61 30 21 30 27 40 52 1,4 2,6 2,0 75 Rép, de Chine 52 63 56 34 11 27 33 39 2,4 1,9 1,6 76 Panarna 52 54 51 30 14 18 35 52 3,2 2,7 2,6 77 Costa Rica 49 56 51 30 18 29 31 41 3,5 3,6 2,7 78 Afrique du Sud 56 55 32 30 30 30 38 40 3,0 2,6 2,8 79 Brésil 54 55 52 42 15 20 33 38 2,7 2,8 2,8 80 Uruguay 64 63 21 12 29 32 50 56 0,7 0,4 1,2 81 Iraq 51 51 53 43 18 25 29 32 2,8 2,8 3,1 82 Argentine 64 63 20 14 36 29 44 57 1,2 1,2 1,2 83 Portugal 63 63 44 27 29 36 27 37 0,2 0,6 0,7 84 Yougoslavie 63 66 64 42 23 34 13 24 0,9 1,1 0,8 85 Iran 51 51 5t 41 23 32 23 27 2,5 2,4 2,7 86 Trinité-et-Tobago 53 58 22 13 34 37 44 50 1,9 2,8 2,4 87 Hong Kong 56 65 8 2 52 57 40 41 3,1 3,3 1,4 88 Venezuela 51 53 35 21 22 27 43 52 2,5 4,1 3,3 89 Grbce 65 64 56 40 20 27 24 33 (.) 0,2 0,4 90 lsraël 59 59 14 8 35 37 51 55 3,5 2,3 2,0 91 Singapour 55 65 8 2 23 32 69 66 2,7 3,1 1,4 92 Espagne 64 63 42 19 31 42 27 39 0,2 0,9 0,8 Pays industrialisés (g) 63 65 17 7 38 38 45 55 1,2 0,8 0,8 93 Irlande 58 59 36 21 25 36 39 43 -0,1 1,2 1,4 94 Italie 66 65 31 13 40 47 29 40 -0,1 0,6 0,4 95 Nouvelle-Zlande 59 62 15 10 37 35 48 55 2,2 2,0 1,2 96 Royaurne-Uni 65 63 4 2 48 43 48 55 0,6 0,2 0,4 97 Japon 64 68 33 14 30 37 37 49 1,8 1,3 0,8 98 Autriche 66 62 24 11 46 41 30 48 -0,7 0,7 0,4 99 Finlard.e 62 68 36 14 31 38 33 48 0,5 1,1 0,5 100 Pays-Bas 61 65 11 6 42 45 47 49 1,6 1,2 0,6 101 France 62 63 22 10 39 41 39 49 0,7 1,0 0,6 102 Australk 61 64 11 6 40 35 49 59 2,5 1,6 1,0 103 Belgique 65 64 8 4 48 43 44 53 0,3 0,5 0,3 104 Danemark 64 65 18 8 37 37 45 55 1,1 0,7 0,4 105 Rép. féd, d'Allemagne 68 65 14 5 48 48 38 47 0,2 0,8 0,1 106 Canada 59 66 13 6 35 30 52 64 2,5 2,1 1,0 107 Etats-Unis 60 65 7 3 36 33 57 64 1,7 1,6 0,8 108 Norvège 63 63 20 8 37 37 43 55 0,5 0,6 0,5 109 Sude 66 64 14 5 45 37 41 58 0,9 0,2 0,2 110 Suisse 66 66 11 6 50 48 39 46 2,0 0,7 0,3 Exportateurs de pét.ole å excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 54 52 71 63 10 14 19 23 2,2 2,3 2,6 112 Jamahiriya arabe libyenne 53 52 53 22 16 27 31 51 3,7 3,0 2,9 113 Koweit 63 50 1 2 34 34 65 64 7,2 3,0 3,0 Economies å planification centrale (g) 60 62 44 25 29 43 27 32 0,8 1,4 1,0 114 Rép. pop. de Chinf 58 61 75 63 15 24 10 13 1,7 1,5 1;3 115 Albani- 54 56 71 63 17 24 12 '3 2,3 2,9 2,4 116 Rép. pop. dém, de Corce 53 .,5 62 51 23 32 15 17 2,3 2,9 2,7 117 Miongolie 54 53 70 57 13 21 17 22 2,1 2,3 2,5 118 Cuba 61 57 39 26 22 31 39 43 0,9 1,7 1,9 119 Roumanie 65 65 64 61 20 31 16 18 0,8 0,5 0,7 120 Bulgan 67 67 57 41 25 38 18 21 0,7 0,3 0,3 121 Hongro 66 67 38 19 35 58 27 23 0,5 0,4 0,2 122 URSS 63 66 42 19 29 46 29 35 0,7 1,4 0,7 123 Polugne 61 67 48 34 29 38 23 28 1,7 1,7 0,9 124 Tchécosluvaquie 64 65 26 13 46 49 28 38 0,9 0,8 0,6 125 Rép. dern atemandt 65 62 18 10 48 51 34 39 -0,2 0,2 0,4 179 Tableau 20: Urbanisation Pourcentage de la population Population urbaine urbaine vivant Dans des Nombre de Taux annuel villes de villes de En pourcentage moyen Dans la plus de plus de de la population d'accroissement plus grande 500.000 500.000 totale (%) ville habitants habitants 1960 1975 1960-70 1970-75 1960 1975 1960 1975 1960 1975 Pays à faible revenu (g) 15 19 3,4 4,2 14 16 24 36 1 Bhoutan 3 3 4,2 4,5 . 0 0 0 0 2 Kampuchea démocratique il 13 3,7 4,4 73 26 0 0 0 0 3 Bangladesh 5 9 6,7 6,3 20 28 20 43 1 2 4 Rép. dém. pop. lao 8 11 4,1 4,1 69 52 0 0 0 0 5 Ethiopie 6 12 6,1 7,0 30 35 0 35 0 1 - Mal - 11 17 5,4 5,3 32 34 0 0 0 0 7 Népal 3 4 4,3 4,4 41 30 0 0 0 0 8 Somalie 17 27 5,3 5,0 29 0 0 0 0 9 Burundi 2 2 2,4 1,7 100 100 0 0 0 0 10 Tnhad 7 14 6,8 6,8 38 0 0 0 0 1l Rwarda 2 4 5,3 5,6 .0 0 0 0 12 Haute-Volta 5 8 5,3 3,6 .. 36 0 0 0 0 13 Zaïre 22 35 5,1 5,4 14 25 14 34 1 2 14 Birmanie 19 25 3,9 3,8 23 23 23 23 1 1 15 Malawi_4 20 12,7 18,4 .. 23 0 0 0 0 16 Inde 18 21 3,3 3,1 7 6 26 35 il 28 17 Mozambique 4 7 6,6 6,8 75 83 0 83 0 1 18 Niqer 6 10 7,0 6,8 .. 29 0 0 0 0 19 Viet Nam 15 20 5,3 5,2 32 24 32 44 1 3 20 Afghanistan 8 13 5,4 5,5 33 22 0 22 0 1 21 Pakistan 22 26-4O 4,1 20 21 33 50 2 6 22 Sierra Leone 13 21 5,5 5,6 37 45 0 0 0 0 23 Tan.anie 5 9 6,3 8,5 34 47 0 47 0 1 24 Bénin 10 23 7,9 10,4 .. 57 0 0 0 0 25 Sri Lanka 18 24 4,3 3,7 28 17 0 17 0 1 10 GÏnée 1 ¯ 16 6,2 6,2 37 77 0 77 0 1 27 Haiti 16 22 3,9 3,9 42 54 0 54 0 1 28 Lesotho 2 4 7,7 8,1 100 100 0 0 0 0 29 Madagascar il 16 5,1 4,3 44 38 0 0 0 0 30 Empire centraficain 23 36 5,3 5,1 40 37 0 0 0 0 31 Kenya 7 12 6,6 7,0 40 53 0 53 0 1 32 Mauritanie 3 23 15,8 14,4 0 0 0 0 33 Ouganda 5 10 6,3 8,5 38 50 0 50 0 1 34 Soudan 10 20 6,9 6,9 30 30 0 30 0 1 35 Angola 10 18 5,1 5,7 44 62 0 62 0 1 36 Indonésie T5 1 3,7 3,3 20 23 34 45 3 6 37 Togo 10 15 5,6 5,4 60 0 0 0 0 Pays à revenu intermédiaire (g) 37 47 3,7 4,2 23 25 35 44 38 Egypte 38 44 3,4 2,7 38 39 53 54 2 2 39 Cameroun 14 27 5,6 8,0 26 21 0 0 0 0 40 Yémen démocratique 28 34 3,2 3,2 61 53 0 0 0 0 41 Ghana 23 32 4,6 5,1 25 33 0 33 0 1 42 Honduras 23 32 5,4 5,3 31 33 0 0 0 -0 43 Libéria 21 30 5,6 5,6 .. .. O 0 0 0 44 Nigéria 13 18 4,7 4,6 13 17 22 33 2 5 45 Thailande 12 14 3,6 3,5 65 69 65 69 1 1 46 Sénégal 23 24 2,9 2,9 53 64 0 64 0 1 47 Yémen 3 8 7,5 7,3 .. 28 0 0 0 0 48 Philippines 30 34 3,8 ,5 27 30 27 33 1 2 49 Zambie 23 34 5,4 5,4 .. 32 0 32 0 1 b0 Congo 33 36 2,6 3,0 77 61 0 0 0 0 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 3 13 14,7 8,0 .. 25 0 0 0 0 52 Rhodesiu 13 20 6,8 6,4 40 48 0 48 0 1 53 H SElvor 3â 40 3.1 26 23 0 0 0 0 51 Maroc 29 37 4,3 4,1 32 28 32 38 1 2 C5 B!ie 24 30 4,1 4,2 47 45 0 45 0 1 56 Coiiddlvoirn 19 33 7,3 9,3 27 32 0 32 0 1 7 Jordarne 43 53 4,5 4,5 31 36 0 36 0 1 5 Colombl' 48 66 5,2 3,9 17 24 28 48 3 4 59 Paraguay 36 38 3,0 3,3 44 45 0 0 0 0 -0 Equateur 34 42 4,4 4,1 31 30 0 52 0 2 1 iuti mla 33 37 3,6 3,6 41 38 41 38 1 1 de Cori, 28 49 64 54 35 41 il 75 3 6 Wi Nira ia 41 -50i 4,2 -4,5 -41 604 R. nounic;air 30 46 5,8 5,4 50 58 0 58 0 1 wU Péro 46 63 5,0 4,5 38 39 38 39 1 1 6 Tun 36 48 3,8 3,6 40 32 40 32 1 1 a -1 sr,nno 37 47 4,8 4,7 35 33 35 56 1 2 180 Pourcentage de la population Population urbaine urbaine vivant Dans des Nombre de Taux annuel villes de villes de En pourcentage moyen Dans la plus de plus de de la population d'accroissemeni plus grande 500.000 500.000 totale (%) ville habitants habitants 1960 1975 1960-70 1970-75 1960 1975 1960 1975 1960 1975 68 Malaisie 25 30 3,5 4,8 19 26 0 26 0 1 69 Algérie 30 54 6,1 6,8 27 14 27 14 1 1 70 Turquie 30 43 5,1 4,7 18 23 32 38 3 3 71 Mexique 51 63 4,8 4,6 28 32 36 47 3 6 72 Jamaique 34 46 3,5 3,6 77 67 0 67 0 1 73 Liban 44 70 6,2 4,9 64 77 64 77 1 1 74 Chili 68 79 3,1 2,5 38 43 38 43 1 1 75 Rép, do Chine 36 51 5,1 4,4 76 Panama 41 51 4,4 4,1 61 65 0 65 0 1 77 Costa Rica 37 41 4,2 3,3 67 65 0 65 0 1 78 Afrique du Sud 47 48 2,8 2,9 16 13 44 51 4 6 79 Brésil 46 61 4,8 4,5 14 16 35 50 6 12 80 Uruguay 80 83 1,3 0,4 56 53 56 53 1 1 81 Iraq 43 66 6,2 5,6 35 53 35 62 1 2 82 Argentine 74 81 2,0 1,9 46 46 54 60 3 5 83 Portugal 23 28 1,5 2,3 47 44 47 44 1 1 84 Yougoslavie 28 38 3,2 3,0 il il il 18 1 2 85 fran 34 45 4,7 5,0 26 29 26 41 1 4 86 Trinité-et-Tobago 22 21 1,6 0,7 .0 0 0 0 87 Hong Kong 89 90 2,5 2,1 100 100 100 100 1 1 88 Venezuela 67 80 4,7 4,4 26 27 26 34 1 2 89 Grèce 43 57 2,6 2,4 51 57 51 69 1 2 90 Israél 77 87 4,3 3,3 46 37 46 37 1 1 91 Singapour 100 100 2,4 1,6 100 100 100 100 1 1 92 Espagne 57 71 2,6 2,4 13 16 37 43 5 6 Pays industrialisés (g) 67 74 1,8 1,4 18 17 48 54 93 rlande 46 55 1,6 2,3 51 49 51 49 1 1 94 Italie 59 67 1,5 1,5 7 9 46 52 7 9 95 Nouvelle-Zélande 76 83 2,3 2,2 25 29 0 2- 0 1 96 Royaume-Uni 86 90 0,9 0,5 24 21 61 56 15 16 97 Japon 62 75 2,4 2,4 18 21 35 41 5 9 98 Autriche 50 53 0,9 0,6 51 42 51 42 1 1 99 Finlande 38 57 3,2 2,8 28 27 0 27 0 1 100 Pays-Bas 80 76 1,0 0,5 9 10 27 26 3 3 101 France 62 75 2,4 1,7 25 23 34 34 4 6 102 Australie 81 87 2,5 2,0 26 25 62 68 4 5 103 Belgique 66 71 1,2 0,5 17 15 28 25 2 2 104 Danemark 74 82 1,5 1,1 40 33 40 33 1 1 105 Rép. féd. d'Allemagne 77 83 1,4 0,8 20 18 48 45 il 11 106 Canada 69 78 2,7 1,9 14 17 31 62 2 9 107 Etats-Unis 66 70 1,7 1,3 13 13 61 75 40 57 108 Norvège 32 47 3,5 3,1 50 34 50 34 1 1 109 Suède 73 85 1,8 1,2 15 17 15 22 1 3 110 Suisse 51 56 2,2 1,0 19 22 19 22 1 1 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 30 59 7,5 67 15 17 0 22 0 2 112 Jamahiriya arabe libyenne 23 44 8,0 8,8 57 62 0 62 0 1 113 Koweit 72 84 10,4 7,8 75 33 0 0 0 0 Economies à planification centrale (g) 29 34 2,9 2,7 9 8 31 32 114 Rép, pop. de Chine 19 23 3,4 3,1 6 6 42 43 38 56 115 Albanie 31 35 3,8 3,4 27 26 0 0 0 0 116 Rép. pop. dém. de Corée 40 55 5,0 4,5 15 12 15 19 1 2 117 Mongolie 36 48 5,2 4,1 53 53 0 0 0 0 118 Cuba 55 63 2,9 2,5 38 32 38 32 1 1 119 Roumanie 34 44 2,8 2,5 22 18 22 18 1 1 120 Bulgarie 39 59 3,8 2,8 23 19 23 19 1 1 121 Hongrie 40 50 1,7 2,3 45 39 45 39 1 1 122 URSS 49 61 2,7 2,4 6 5 21 22 25 38 123 Potgine 48 54 1,8 1,7 17 16 41 45 5 7 12-1 Tctitîcos,lovaquie 47 59 2,1 2,1 17 13 17 13 1 1 125 Rép. dem, allemande 72 75 0,1 0,1 9 9 14 17 2 3 181 Tableau 21: Indicateurs relatifs à l'espérance de vie Espérance Taux de mortalité Taux de mortalité de vie à des enfants des enfants la naissance de moins d'un ana de 1 à 4 ansa 1960 1977 1960 1977 1960 1977 Pays à faible revenu (w) 42 50 30 19 1 Bhoutan 36 41 41 28 2 Kampuchea démocratique 42 48 120 . 27 19 3 Bangladesh 42 47 29 23 4 Rép. dém. pop. lao 40 42 29 27 5 Ethiopie 36 39 126 43 37 6Mali 37 42 210 41 32 7 Népal 37 45 35 23 8 Somalie 36 43 43 31 9 Burundi 37 45 41 28 10 Tchad 35 43 .. 45 30 11 Rwanda 37 46 41 27 12 Haute-Volta 37 42 263 41 32 13 Zaire 40 46 37 27 14 Birmanie 44 52 25 15 15 Malawi 37 46 .._41 27 16 nde 43 51 28 18 17 Mozambique 37 46 41 27 18 Niger 37 42 212 41 32 19 Viet Nam 41 62 28 6 20 Afghanisfan 34 42 42 27 21 Patn 44 51 27 17 22 Sierra Leone 37 46 41 27 23 Tanzanie 42 51 32 20 24 Bénin 37 46 206 41 27 25 Sri Lanka_62 69 63 7 2 2 ~¯Ginée 35 44 45 30 27 Haiti 42 51 39 23 28 Lesotho 42 50 34 21 29 Madagascar 37 46 41 27 30 Empire centrafricain 37 46 190 40 27 31 Kenya 47 53 126 25 14 32 Mauritanie 37 42 41 32 33 Ouganda 44 53 30 17 34 Soudan 39 46 46 31 35 Angola 33 41 49 34 36 Indonésie 41 48 31 19 37 Togo 37 46 177 41 27 Pays à revenu intermédiaire (w) 53 60 19 il 38 Egypte 46 54 31 18 39 Cameroun 37 46 167 40 27 40 Yémen démocratique 36 47 54 31 41 Ghana 40 48 155 36 23 42 Honduras 46 57 130 30 14 43 Libéria 40 48 36 23 44 Nigéria 39 48 38 24 45 Thailande 51 61 68 15 6 46 Sénégal 37 42 41 32 47 Yémen 36 47 .. 55 31 48 Philippines 51 60 98 65 16 7 49 Zambie 40 48 36 23 50 Congo 37 46 180 40 27 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 41 48 32 19 52 Rhodésie 45 52 .. .. 28 16 53 E Salvador 50 63 24 8 54 Maroc 47 55 , 30 -7 55 Bolivie 43 52 158 36 22 56 Côte d'ivoire 37 46 41 27 57 Jordanie 47 56 30 16 58-Colombici 53 62 .. 98 17 9 59 Paraguay 56 63 16 8 60 Equateur 51 60 140 23 10 61 Guatemala 47 57 77 31 15 62 Rép. de Corée 54 63 62 .. 13 5 63 Niaragua 47 55 30 17 64 Rép. dominicaine 51 60 23 10 65 Pérou 48 56 . 28 16 66 Tunisie 48 57 29 15 67 Rép. arabe syrienne 48 57 29 14 182 Espérance Taux de mortalité Taux de mortalité de vie à des enfants des enfants la naissance de moins d'un an8 de 1 à 4 ansa 1960 1977 1960 1977 1960 1977 68 Malaisie 57 67 .. 32 9 3 69 Algérie 47 56 30 16 70 Turquie 51 61 118 24 10 71 Mexique 58 65 78 .. 14 6 72 Jamaïque 64 70 63 22 7 3 73 Liban 58 65 .. .. 14 6 74 Chili 57 67 108 61 14 5 75 Rép. de Chine 64 72 .. 25 8 1 76 Panama 62 70 90 47 10 3 77 Costa Rica 62 70 . 38 10 3 78 Âfr iq-u-o,di Sud53- - 60 . .,17- l' -" 10 79 Brésil 57 62 .. .. 13 9 80 Uruguay 68 71 . 49 4 3 81 Iraq 46 55 .. 31 17 82 Argentine 65 71 .. .. 6 3 3 FPortugal 62 69 78 39 7 2 84 Yougoslavie 62 69 88 35 4 2 85 Iran 46 52 .. .. 24 14 86 Trinité-et-Tobago 63 70 45 27 8 3 87 Hong Kong 65 72 42 14 3 1 88 Venezuela 59 66 72 12 5 89 Grèce 68 73 40 23 2 1 90 Israel 69 72 31 23 2 1 91 Singapour 64 70 35 12 4 1 92 Espagne 68 73 44 il 2 1 Pays industrialisés (w) 69 74 29 14 1 1 93 Irlande 69 73 29 15 1 1 94 Italie 69 73 44 18 2 1 95 Nouvelle-Zélande 71 72 23 16 1 1 96 Royaume-Uni 70 73 22 14 1 1 97 Japon 68 76 31 9 3 1 98 Autriche 68 2 38 17 1 1 99 Finlande 68 72 21 12 1 1 100 Pays-Bas 73 74 18 10 1 1 101 France 70 73 27 11 1 102 Australie 70 72 20 14 1 1 103 Belgique 70 72 31 14 1 1 104 Danemark 72 74 22 9 1 1 105 Rép, féd, d'Allemagne 69 72 34 17 1 1 106 Canada 71 74 27 14 1 1 107 Etats-Unis 70 73 26 15 1 1 108~Norvège 73 75 ¯~ il 1 1 109 Suède 72 75 17 8 1 1 110 Suisse 71 74 21 11 1 1 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 38 48 .. 48 28 112 Jamahiriya arabe libyenne 47 55 .. . 30 17 113 Koweit 60 69 . 39 12 2 Economies à planification centrale (w) 58 66 .. 10 3 114Rép. pop, de Chine 53 64 14 4 115 Albanie 62 70 6 2 116 Rép. pop. dém. de Corée 54 63 13 5 117 Mongolie 52 63 - .. 14 5 118 Cuba 64 72 35 23 8 1 119 Roumanie 6 70 76 31 3 1 120 Bulgarie 67 72 45 24 3 1 121 Hongrie 67 70 48 26 2 1 122 URSS 68 70 35 1 1 123 Pologne 66 71 5- 24 2 1 124 Tchécoslovaquie 69 7 20- 125 Rép. dém. allemandp 68 73 39 13 2 1 Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que 1960 et 1977. Voir Notes techniques. 183 Tableau 22: Indicateurs relatifs à la santé Nombre d'habitants par: Pourcentage de Apport journalier la population ayant de calories par habitant accès à une source En pourcentage Médecina Infirmier(e)a d'eau potable des b(,.soins 1960 1976 1960 1976 1975 1974 1914 Pays à faible revenu (w) 18.700 10.300 .. 9.720 28 2.036 1 1 Bhoutan . . .. . .. 2.078 94 2 Kampuchea démocratique .. . .. .. .. 1.894 85 3 Bangladesh .. 11.350 .. 53.700 53 2.024 92 4 Rép, dém. pop, lao .. ,. .. .. .. 2.090 93 6 Ethiopie 91.000 84,850 .. 25.670 6 1.914 82 6 Mali 39.000 32.460 4.990 3.040 9 1.774 75 7 Népal 72.000 38.650 .. 52.770 9 2,088 95 8 Somalie 30.000 .. 2.010 .. 33 1.822 79 9 Burundi 63.000 45.430 .. 6,240 .. 2.307 99 10 Tchad 1 41.160 14820 26 1.781 75 llwna-144.000 39.350 11.680 16.000 35 2.086 90 12 Haute-Volta 100.000 61.800 .. 4.890 25 1.859 78 13 Zaïre 63.000 .. .. .. 16 1.885 85 14 Birmanie 9.900 5.410 .. 6.120 17 2,223 103 15 Malawi .. 48.500 .. 4.370 33 2.397 103 16 Inde 5.800 3.140 9.610 6.320 33 1.976 89 17 Mozambique 20.000 .. 4.660 .. .. 1.975 84 18 Niger 71.000 42.970 8.800 8.220 27 1.827 78 19 Viet Nam .. 5.340 .. 880 2,397 111 20 Afghanistan 40.000 28.290 32.030 35,680 6 2,022 83 21 Pakistan 11.000 3.780 10.040 29 2.146 93 22 Sierra Leone 26.000 .. .. .. .. 2.224 97 23 Tanzanie 21.000 18,490 8.300 3.300 39 2.003 86 24 Bénin 47.000 34.380 .. 3.100 20 2.007 87 25 Sri Lanka 4.500 6.230 4.150 2,240 20 2.019 91 26 Guinée 48.000 15.500 3.890 2.330 10 1.943 84 27 Haïti 10.600 11.170 11.880 4,170 14 2.026 90 28 Lesotho .. 17.800 .. 3,780 17 2.287 99 29 Madagascar 8.800 10.780 .. 3.760 26 2.386 105 30 Empire centrafricain 37.000 29.410 4.300 5.880 16 2.305 102 31 Kenya 10.000 8.840 2.320 1.070 17 2.117 91 32 Mauritanie 30.000 14.140 7.130 3.200 .. 1.663 72 33 Ouganda 13.000 28.330 9.450 4.410 35 2.096 90 34 Soudan 31.000 9.760 .. 1.260 46 2,074 88 35 Angola 14.000 .. .. .. 2.021 86 36 Indonésie 41.000 16.430 .. 4.670 12 2.126 98 37 Togo 34.000 18.360 .. 2.040 16 2.198 96 Pays à revenu intermédiaire (w) 6.840 4.470 . 1.930 59 2.557 107 38 Egypte 2.600 1.190 .. 1.150 66 2.637 113 39 Cameroun 34.000 13.980 5.210 1.890 26 2.373 102 40 Yémen démocratique 9.210 ,. 1.650 24 2.024 84 41 Ghana 21.000 10.200 .. 860 35 2.318 101 42 Honduras 3.300 1.420 46 2.041 90 43 Libéria . 10.050 .. 3.150 20 2.010 87 44 Nigéria 32.000 14.810 .. 3.210 .. 2.085 88 45 Thaïlande 7.800 8,460 4.900 1.970 22 2.382 107 46 Sénégal 35.000 16.450 .. 1.660 37 2.309 97 47 Yémen . 18.770 .. 7.220 4 1.976 83 48 Philippines 3.150 ,. 4.990 38 1.971 87 49 Zambie 12.860 10.370 .. .. 42 2.052 90 50 Congo 13.000 7,320 1.460 800 38 2.176 98 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée .. 11.990 .. 2.190 20 2.245 98 52 Rhodésie 7.110 .. 1.390 .. 2.593 108 53 El Salvador 5.400 3.460 .. 1.310 53 1.914 84 54 Maroc 9.400 11.100 .. 1.700 55 2.611 108 55 Bolivie 3.900 2.120 3. 3.520 34 1.849 77 56 Côte d'ivoire .. 15.220 .. 1.710 19 2.654 115 57 Jordanie 5.900 2.250 930 56 2.214 90 5P, Colombie 2. 400 - 1.820 3.740 ..64 2183 94 59 Paraguay 2.300 1.190 .. 2.250 13 2.723 118 60 Equateur 2.600 1.570 2.280 .. 40 2,123 93 61 Guatemala 4.200 2.500 .. .. 40 1.994 91 62 Rép. de Corée 3,000 1.680 .. 520 62 2.630 112 63 Nicaragua 2.700 1.540 760 70 2.390 105 64 Rép. dominicaine .. 1 870 .. 1.330 55 2.213 98 65 Pérou .. 1.580 .. .. 47 2.360 100 66 Tunisie 10.000 4,800 .. 1.070 70 2.440 102 67 Rép. arabe syrienne 4.600 2.510 .. 3.810 75 2.597 104 184 Nombre d'habitants par: Pourcentage de Apport journalier la population ayant de calories par habitant accès à une source En pourcentage Médecina Infirmier(e)a d'eau potable des besoins 1960 1976 1960 1976 1975 1974 1974 68 Malaisie 7.660 4.350 1.810 1.210 62 2.574 115 69 Algérie .. 5.590 . 1.560 77 2.138 88 70 Turquie 3.000 1.720 1.430 75 2,849 113 71 Mexique 1.700 .. .. 62 2.727 117 72 Jamaïque 2.600 3.510 540 86 2.664 119 73 Liban .. .. .. . 2.517 101 74 Chili 1.810 2.200 650 450 83 2.825 117 75 Rép. de Chine 2.330 1.590 7.270 1.830 . 2.780 119 76 Panama 2,700 1.270 ,. 1.440 79 2.421 105 77 Costa Rica 2.600 1.550 1.700 580 77 2.537113 78 Afrique du Sud 1.900 .. 490 .. 2.886 118 79 Brésil 3.600 1.650 .. .. 77 2.516 105 80 Uruguay 1.100 700 .. .. 98 3.080 116 81 Iraq 5,600 2.530 6.680 3.010 62 2.433 101 82 Argentine _ 660 530 .. .. 66 3.408 129 83 Portugal 1.200 800 1.430 520 65 3.446 141 84 Yougoslavie 1.400 790 1.350 390 .. 3.462 136 85 Iran 3.800 2.570 .. 1.910 51 2.368 98 86 Trinité-et-Tobago 2.550 1.960 .. 580 ., 2.530 105 87 Hong Kong 3.100 1.350 3.040 1.060 .. 2.533 110 88 Venezuela 1.500 870 420 . 2.427 98 89 Grèce 790 470 2.080 1,170 .. 3.288 132 90 israël 410 .. 360 .. 3.143 122 91 Singapour 2.400 1,340 650 380 100 2.819 122 92 Espagne 820 560 .. 900 .. 3.302 135 Pays industrialisés (w) 820 630 440 210 .. 3.342 130 93 Irlande 950 830 180 200 .. 3.545 141 94 Italie 610 490 920 330 .. 3.524 140 95 Nouvelle-Zélande 700 730 .. 200 ,. 3.551 133 96 Royaume-Uni 960 670 420 180 .. 3.349 133 97 Japon 920 850 ___460__4 290 .. 2.835 121 98 Autriche 550 440 600 270 .. 3.450 131 99 Finlande 1.600 670 220 110 3.204 118 100 Pays-Bas 900 600 .. 300 .. 3.350 124 101 France 930 680 .. 200 .. 3.411 135 102 Australie 860 .. .. .._.. 3.310 124 103 Belgique 780 500 250 7 141 104 Danemark 810 510 270 170 .. 3.407 127 105 Rép. féd. d'Allemagne 690 500 450 270 .. 3.432 129 106 Canada 910 580 300 130 . 3.377 130 107 Etats-Unis 780 600 340 150 . 3.504 133 108 Norvège 840 560 330 120 .. 3.213 120 109 Suède 1.100 580 140 .. 3.064 114 110 Suisse 740 520 390 230 3.439 128 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arabie saoudite 13.000 2.220 . .. 64 2.416 102 112 Jamahiriya arabe libyenne 5.800 1.020 .. 290 100 2.761 117 113 Koweit 760 850 190 280 89 Economies à planification centrale (w) 650 400 410 240 , . 2.670 110 1T Rép, p)p, de Chine .. .. .. 2.330 99 115 Albanie 2.800 . 530 . .. 2.523 105 116 Rép. pop. dérm de Corée .. .. .. .. .. 2.641 113 117 Mongolip 1.010 480 290 250 .. 2.475 102 118 Cuba 1.200 1.J00 910 . . . . 2.712 117 119 Roumanie 780 750 620 590 .. 3.264 123 120 Bulgare 710 450 550 240 .. 3.457 138 121 Hongrie 640 440 440 200 .. 3.560 135 122 URSS 520 300 3d0 210 .. 3.540 138 123 Pologne 1.110 620 60 270 3,514 134 124 Tchécoslovaquie -570- 400 - 280 160 ..3.49 - 142 125 Rép. dém. allemande 950 520 .. .. .. 3.488 133 a Les chiffres en italique se rapportent à des années autres que 1960 et 1976. Voir Notes techniques. 185 Tableau 23: Educationa Nombre d'inscrits à l'école naire Nombre Nombre Taux en pourcentage du groupe d'âç pertinent d'inscrits d'inscrits d'alpha- à l'école dans l'enseigne- bétisation secondaire ment supérieur des adultes en pourcentage en pourcentage du groupe d'âge de la population pertinent âgée de 20 Total Garçons Filles à 24 ans (%) 1960 1976 1960 1976 1960 1976 1960 1976 1960 1975 1960 1975 Pays à faible revenu (w) 51 73 70 89 36 59 14 24 2 5 29 36 1 Bhoutan 3 12 5 16 (.) 7 1 2 Kampuchea démocratique 64 .. 82 .. 46 3 .. (.) 36 3 Bangladesh 47 83 66 106 26 60 8 23 1 3 22 22 4 Rép.dém.pop.lao 25 85 34 .. 16 .. 1 15 (.) (.) 28 .. 5 Ethiopie 5 23 8 31 3 14 1 6 (.) (.) 10 6M ài 10 28 14 ¯3 6 20 1 7 1 3 10 7 Népal 9 60 16 95 1 25 6 12 1 2 9 19 8 Somalie 9 40 13 52 5 28 1 3 (.) 1 2 50 9 Burundi 18 22 27 27 9 17 1 3 (.) (.) 14 10 10 Tchad 16 41 29 61 4 21 (.) 3 (.) 15 il Rwanda 49 61 68 66 30 57 2 () 16 23 12 Haute-Volta 8 16 12 20 5 12 () 2 (.) 2 5 13 Zaire 60 86 82 .. 38 .. 3 13 (.) 1 31 14 Birmanie 56 80 61 83 52 78 10 22 1 2 60 67 15 Malawi 63 63 81 76 45 50 1 4 (.) 25 16I61 79 80 94 40 63 20 28 3 7 28 36 17 Mozambique 48 .. 60 .. 36 .. 2 8 . 18 Niger 5 21 7 28 3 15 (.) 3 (.) 1 8 19 Viet Nani . 141 . 140 . 142 51 87 20 Afghanistan 9 18 15 30 2 5 1 12 (.) 1 8 12 2î Paista 30 5à 68 13 1 i~ 17 1 2 15 21 22 Sierra Leone 23 37 30 45 15 29 3 il (.) 1 . 15 23 Tanzanie 28 70 37 79 20 60 2 3 (.) 10 66 24 Bénin 26 53 38 73 15 33 2 10 ., 1 8 il 25 SriLanka 95 77 100 80 90 73 27 55 1 1 75 26 Guinée 5- 0 4 T6___ 27 Hati 46 50 42 4 8 (.) 15 23 28 Lesotho 83 119 63 98 102 139 3 15 (. 1 40 29 Madagascar 52 92 58 .. 45 4 14 (. 1 50 30 Empire centrafricain 32 79 53 102 12 56 1 9 (. 7 31 Kenya 47 105 64 112 30 98 2 15 (.) 1 20 40 32 Mauritanie 8 .. 13 .. 3 .. (-) . 5 17 33 Ouganda 49 51 65 61 32 42 3 7 (. 1 35 34 Soudan 25 39 35 49 14 30 3 13 (. 1 13 20 35 Angola 21 28 13 2 (.) 5 36 Indonésie 67 82 79 86 55 77 6 20 1 2 39 62 37 Togo 44 103 63 133 24 73 2 23 1 10 16 Pays à revenu intermédiaire (w) 79 92 85 94 74 86 16 36 4 10 51 69 38 Egypte 66 72 80 88 52 56 16 42 5 14 26 44 39 Cameroun 65 120 87 133 43 106 2 17 1 19 40 Yémen démocratique 13 78 20 107 5 48 5 19 . 1 . . 27 41 Ghana 59 44 80 50 39 38 3 50 (.) 1 27 30 42 Honduras 67 89 68 89 67 88 8 13 1 5 45 57 43 Lbéria 3 62 45 79 18 44 2 16 2 9 44 Nigéria 36 49 46 59 27 39 3 10 (.) 1 15 45 Thailande 83 83 88 86 79 79 12 26 2 4 68 82 46 Sénégal 27 45 36 55 17 35 3 il 1 2 6 10 47 Yémen 8 26 14 45 .) 7 (.) 4 (1) 3 13 48Philippines 95 05 98 - 13 1B 2 6 - 13 20 72 87 49 Zambie 48 95 58 103 38 86 1 15 2 39 50 Congo 78 155 103 166 53 143 4 52 1 3 16 50 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 32 58 .. 71 .. 45 1 12 3 29 32 52 Rhodésie 96 98 107 106 86 Pn 6 9 () 39 53 El Salvador 80 77 82 79 77 75 il-21 1 8 49 62 54 Maroc 47 65 67 82 27 17 5 17 1 3 14 28 55 Bolivie 64 80 78 88 50 12 32 4 10 39 63 56 Côte d'ivoire 46 87 68 109 24 ou 2 17 (. 2 5 20 57 Jordanie 77 84 94 88 59 79 25 42 1 4 32 59 58 Colombie 77 106 77 103 _ý7 109 12 35 2 8 63 8- 59 Paraguay 98 106 105 110 90 102 11 20 2 6 75 80 60 Equateur 83 102 87 104 79 101 12 49 3 68 74 61 Guatemala 45 50 .. 39 .. 7 . 2 4 32 46 62 Rép. de Corée 94 109 U9 109 P9 109 27 63 5 10 71 91 63 Nicaragua 66 85 65 83 66 86 7 1 9 57 64 Rép, dominicaine 98 110 99 109 98 111 7 24 1 9 65 67 65 Pérou 83 110 95 115 71 107 15 49 4 14 61 72 66 Tunisie 66 100 88 118 43 81 12 20 1 4 16 55 67 Rép, arabe syrienne 65 103 89 121 39 85 16 50 4 12 30 53 186 Nombre d'inscrits à 'écok primaire Nornbre Nornbre Taux en pourcentage du groupe d'åge pertinent d'inscrits d'inscrits d'alpha- al'école dans 'enseigne- bétisation secondaire ment supérieur des adultes en pourcentage en pourcentage du groupe d'ågL e la population pertinent ågée de 20 Total Garçons Filles à 24 ans (%) 1960 1976 1960 1976 1960 1976 1960 1976 1960 1975 1960 1975 68 Malausie 96 94 108 96 83 93 19 45 1 3 53 60 69 Algérie 46 89 55 105 37 72 8 19 (.1) 3 10 35 70 Turquie 75 104 90 114 58 94 14 29 3 7 38 60 71 Mexique 80 116 82 117 77 114 11 37 3 10 65 76 72 Jamaique 82 98 82 97 83 98 43 58 2 7 82 86 73 Liban 102 .. 105 .. 99 19 6 74 Chili 109 117 111 118 107 116 24 48 4 17 84 88 75 Rép. de Chine 67 47 .. 37 .. 54 82 76 Panara 96 124 98 126 94 122 29 53 5 17 73 78 77 Costa Rica 96 111 97 111 95 110 21 43 5 17 .. 88 78 Afrique d, Sld 89 .. 94 .. 85 .. 15 3 5 57 79 Brésil 95 90 97 89 93 90 11 18 2 10 61 76 80 Uruguay 111 95 111 95 111 94 37 62 8 11 94 81 iraq 65 99 94 125 36 72 19 38 2 9 18 82 Argentine 98 108 98 108 99 108 32 56 11 28 91 93 83 Portugal 131 97 132 99 129 95 20 85 4 12 52 70 84 Yougoslavie 96 97 100 100 91 94 34 55 9 20 77 85 85 Iran 41 98 56 119 27 77 12 48 1 5 16 50 86 TrinitsetIobago 78 .. 79 . 76 .. 22 .. 1 3 93 95 87 Hong Kong 87 121 93 123 79 119 24 50 4 10 70 90 88 Ver:e:ur,a 100 104 !00 105 100 103 21 38..... 4 19 63 82 89 Gråce 105 105 107 107 103 102 41 83 4 16 81 90 Israel 98 128 99 127 97 128 48 39 10 24 84 88 91 Singapour 111 110 121 113 101 107 32 55 6 9 .. 75 92 Espagn 110 114 106 114 116 115 23 73 4 21 87 Pays industrialisés (w) 114 102 110 103 106 104 58 82 16 34 99 93 Irland 110 '09 110 110 112 109 35 90 9 16 98 94 Itah 111 105 112 106 109 105 34 71 7 25 D1 98 95 Nu e, kiandk 108 111 110 112 106 110 73 85 13 27 .. 99 96 RoumeUni 95 105 95 105 94 105 67 81 9 17 99 97 JIpoi 103 101 103 101 103 101 74 92 10 25 98 99 98 Autrfr hc 105 102 106 103 104 101 50 77 8 19 99 99 Finland 97 103 :00 104 95 102 71 97 7 19 99 100 100 Pays-Bas 105 101 iOo 101 104 102 58 92 13 26 .. 99 101 France 144 108 144 106 143 110 46 85 8 24 99 102 Australik 103 92 103 92 103 91 51 73 13 23 .. 100 I103 Bqgmuie 109 106 11 107 108 105 69 89 9 22 .. 99 14 Danemark . 103 103 103 103 103 103 65 77 10 30 .. 99 10 Rep. fe. d'Alemagne 133 134 . 53 .. 6 20 .. 99 10 Canada 104 106 107 108 102 105 52 94 16 39 .. 98 107 1:atUnis 118 64 32 58 98 99 108 Norwege 118 109 118 102 118 102 53 89 7 22 .. 99 i9 SuedF 98 96 95 96 96 97 55 70 9 28 .. 99 110 Sui 118 90 118 90 118 89 26 52 7 14 .. 99 Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux i1T f rabbi sa1dt 2 47 22 58 2 34 2 19 3 3 12 Jamahri a araie ibvenne 59 155 92 163 24 147 9 65 1 45 113 Kon,t 117 93 131 98 102 87 37 60 0 9 47 60 Economies à planification centrale (w) 101 100 101 100 101 99 62 69 1i 20 114 R-p. prop. de Chine i 94 102 86 20 5 iri Re.p. pop. de Coré(, 113 . . 115 . . 112 n q o!g1 79 108 79 111 78 10/5 51 81 8 8 C-a 109 122 109 125 109 119 14 41 3 11 96 i maru 98 j09 101 110 95 108 24 62 5 98 1 jun' 93 97 94 97 92 96 55 18 11 19 '21 Ho 101 99 103 99 100 99 46 63 7 12 97 98 1; UPSS 100 9/ 100 98 100 97 73 73 11 22 98 99 3 P n. 10 100 110 102 107 99 0 5 9 17 95 98 9 a 93 7 93 9 93 97 25 3 15 125 Rep. um, a0omar. 1 i2 9 111 9 113 95 39 91 16 30 ,L rs en italque se rapp)rt . i d années autres que c - qui sont indiquées. Vor Notes tuchniques. 187 Tableau 24: Distribution des revenusa Année Pourcentage du revenu des ménages, par tranches de population Tranche Deuxième Troisième Quatrième Tranche Tranche de 20% la tranche tranche tranche de 20% la de 10% la plus pauvre de 20% de 20% de 20% plus riche plus riche Pays à faible revenu 1 Bhoutan 2 Kampuchea démocratique 3 Bangladesh 4 Rép. dém. pop. lao 5 Ethiopie 6 Mali 7 Népal 8 Somalie 9 Burundi 10 Tchad Il Rwanda 12 Haute-Volta 13 Zaïre 14 Birmanie 15 Malawi 16 Inde 1964-65 6,7 10,5 14,3 19,6 48,9 35,2 17 Mozambique 18 Niger 19 Viet Nam 20 Afghanistan 21 Pakistan 22 Sierra Leone 23 Tanzanie 24 Bénin 25 Sri Lanka 1969-70 7,5 11,7 15,7 21,7 4314 28,2 26 Guinée 27 Haïti 28 Lesotho 29 Madagascar 30 Empire centrafricain 31 Kenya 32 Mauritanie 33 Ouganda 34 Soudan 35 Angola 36 Indonésie 37 Togo Pays à revenu intermédi'iae 38 Egypte 39 Cameroun 40 Yémen démocratique 41 Ghana 42 Honduras 1967 2,3 5,0 8,0 16,9 67,8 50,0 43 Libéria 44 Nigéria 45 Thaïlande 46 Sénégal 47 Yémen 48 Philippines 1970-71 37 8,2 13,2 21,0 53,9 49 Zambie 50 Congo 51 Papouasie-Nouvelle-Guinée 52 Rhodésie 53El Salvador 54 Maroc 55 Bolivie 56 Côte d'ivoire 57 Jordanie 58 Colombie 59 Paraguay 60 Equateur 61 Guatemala 62 Rép. de Corée 1976 5,7 11,2 15,4 22,4 45,3 27,5 63 Nicaragua 64 Rép. dominicaine 65 Pérou 1972 1,9 5,1 11,0 21,0 61,0 42,9 66 Tunisie 67 Rép. arabe syrienne 188 Année Pourcentage du revenu des ménages, par tranches de population Tranche Deuxième Troisième Quatrième Tranche Tranche de 20% la tranche tranche tra*r.ne de 20% la de 10% la plus pauvre de 20% de 20% de 2uj% plus riche plus riche 68 Malaisie 1970 3,3 7,3 12,2 20,7 56,6 39,6 69 Algérie . .. .. . ... 70 Turquie 1973 3,4 8,0 12,5 19,5 56,5 40,7 71 Mexique 1977 2,9 7,4 13,2 22,0 54,4 36,7 72 Jamaïque 7à'Liban 74 Ch?ili 1968 4,4 9,0 13,8 21,4 51,4 34,8 75 Rép. de Chine 1971 8,7 13,2 16,6 22,3 39,2 24,7 76 Panama 77 Costa Rica 1971 3,3 8,7 13,3 19,9 54,8 395 78 Afrique du Sud 79 Brésil 1972 2,0 5,0 9,4 17,0 66,6 50,6 80 Uruguay 81 Iraq 82 Argentine 1970 4,4 9,7 14,1 21,5 50,3 35,2 83 Portugal 84 Yougoslavie 1973 6,5 11 ,9 17,6 24,0 40,0 22,5 85 Iran 86 Trinité-et-Tobago 87 Hong Kong 88 Venezuela 1970 3,0 7,3 12,9 22,8 54,0 35,7 89 Grèce 90 Israël 91 Singapour 92 Espagne 1974 6,0 118 16,9 231 42,2 26,7 Pays industrialiiés j 93 Irlande 94 Italie 1969 5,1 10,5 16,2 21,7 46,5 30,9 95 Nouvelle-Zélande 96 Royaume-Uni 1973 6,3 12,6 18,4 23,9 38,8 23,5 97 Japon 1969 7,9 13,1 16,8 21,2 41,0 27,2 98 Autriche 99 Finlande 100 Pays-Bas 1967 6,5 11,6 16,4 22,7 42,9 27,7 101 France 1970 4,3 9,8 16,3 22,7 46,9 30,4 102 Australie 1966-67 6,6 13,5 17,8 23,4 38,8 23,7 103 Belgique 104 Danemark 105 Rép. féd, d'Allemagne 1973 6,5 10,3 150 22,0 46,2 30,3 106 Canada 1969 5,0 ; .8 17,9 24,3 41,0 25,1 107 Etats-Unis 1972 4,5 10,7 17,3 24,7 42,8 26,6 108 Norvège 1970 6,3 12,9 18,8 24,7 37,3 22,2 109 Suède 1972 6,6 13,1 18,5 24,8 37,0 21,3 110 Suisse Exportateurs de pétrole à excédent de capitaux 111 Arable saoudite 112 Jamahiriya arabe libyenne 113 Koweït Economies à planification centrale 114 Rép. pop. de Chine 115 Albanie 116 Rép. pop. déni, de Corée 117 Mongolie 118 Cuba 119 Roumanie 120 Bulgarie 121 Hongrie 122 URSS 123 Pologne 124 Tchécoslovaquie 125 Rép. dém. allemande a Les estimations données dans ce tableau doivent être interprétées avec prudence. Voir Notes techniques. 189 Notes techniques Les notes ci-après délimitent la portée des A l'intérieur de chaque groupe, les pays sont données chiffrées présentées sur les tableaux, énumérés par ordre croissant de PNB par habi- en donnent l'origine et indiquent la méthode et tant en 1977, à l'exception du Kampuchea démo- les concepts utilisés pour leur préparation. Les cratique et du Liban, pour lesquels les estina- sources citées dans la bibliographie jointe à ces tions les plus récentes du PNB datent de 1974. notes définissent et décrivent en détail les con- Les pays sont cités dans le même ordre sur tous cepts employés.' les tableaux. Leur liste, par ordre alphabétique, Les statistiques et les mesures présentées et leur numéro de référence figurent à la page dans ce volume ont été choisies avec tout le soin précédant la table des matières, La composition nécessaire pour assurer la cohérence de données des deux groupes "Pays à faible revenu et Pays portant sur un grand nombre de pays et sur des à revenu intermédiaire" figurant sur les tableaux périodes prolongées. Le lecteur est néanmoins du présent recueil diffère quelque peu de celle invité à ne les interpréter qu'avec une grande qui avait été utilisée dans les Indicateurs du prudence, en particulier lorsqu'il s'agit de com- développement dans le monde, 1978, en ce parer des indicateurs se rapportant à différents qu'elle s'appuie sur le revenu par habitant en pays, les pratiques, définitions, méthodes et la 1977, et non en 1976, et qu'elle tient compte de couverture des statistiques variant très large- révisions appor'tées aux estimations du PNB et ment de l'un à l'autre. Le système statistique de la population. d'un grand nombre de pays du tiers monde reste Les pays comptant moins de un million d'habi- peu développé, et la fiabilité des données s'en tants ne figurent pas sur les tableaux, nais les ressent. données de base relatives aux petits pays qui sont membres des Nations Unies ou de la Groupement des pays Banque mondiale sont présentées dans les notes Les 125 pays retenus sont groupés comme suit: au Tableau 1 ci-après. -Pays en développement ayant une population de plus de un million d'habitants.' Ces pays Calcul des taux de croissance sont répartis, d'après leur produit national La plupart des taux de croissance ont été brut (PNB) par habitant en 1977, en deux calculés pour deux périodes: 1960-70, et 1970- catégories: 77, ou 1970-76 lorsque les données pour 1977 Pays à faible revenu-revenu par habitant n'étaient pas connues. Tous les taux de crois. égal ou inférieur à 300 dollars des Etats- sance indiqués s'entendent en termes constants Unis (37 pays) et ont été calculés par la méthode des moindres Pays à revenu intermédiaire-revenu par carrés sauf mention contraire. habitant supérieur à 300 dollars des Etats- En utilisant la méthode des moindres carrés, Unis (55 pays) on a pu tenir compte de toutes les observations -Pays industrialisés (18 pays) faites pendant la période considérée et l'on a -Principaux pays exportateurs de pétrole à obtenu des taux de croissance qui indiquent les excédent de capitaux (3 pays) -Economies à planification centrale (12 pays).' 'Pour calculer le taux de croissace par la méthede des moin- dres carrés, on fait la régression de toutes les valeurs. de la variable étudiée pendant la période observée en utilisant la formule logarithmique suivante: 'Les Nations Unies ne publiant plus de données sur la Répu- L.og XL = a + bt -- et blique de Chine, la plupart des indicateurs se rapportant à dans laqelle: ce pays sont tirés de doç,ments nationaux. variable 2L'Albanie, Cuba, la Mongolie, la République populaire de t = temps Chine, la République populaire démocratique de Corée et la et = résidu Roumanie sont classés avec les économies à planification b = coefficient de pente centrale. Le Kampuchea démocratique, la République démo- donc, r (antilog b) - 1 cratique populaire lao, la République socialiste du Viet Nam Ainsi, (antilog b) - 1 donne l'estimation du taux de crois- etlaYougoslavie sont classés avecles pays en développement. sance par la méthode des moindres carrés. 191 tendances générales sans être trop influencés valeurs correspondant aux divers pays sont par les facteurs de caractère cyclique ou par les simplement classées de la plus forte à la plus variations exceptionnelles enregistrées une faible, et la médiane est la valeur centrale qui année donnée. laisse en dessous d'elle autant de valeurs qu'en dessus. Lorsque le groupe comprend un nombre Statistiques par groupe impair de pays, la médiane est la valeur se Selon la nature de l'indicateur considéré et les trouvant au milieu; lorsque ce nombre est pair, données disponibles, les statistiques-récapitula- la médiane se trouve à mi-chemin entre les tives concernant tout un groupe de pays sont, deux termes du milieu (et représente donc leur soit une moyenne pondérée, soit la moyenne des moyenne arithmétique). chiffres pour le groupe, soit la valeur médiane. Les pays n'étant pas couverts de façon uniforme Tableau1: Indic.teurs de base pour tous les indicateurs, le lecteur est invité à Les estimations de la population au milieu de la prudence lorsqu'il se livre à une comparaison 1977 proviennent le plus souvent de la Division entre des chiffres sommaires, que ce soit entre de la population des Nations Unies, et sont indicateurs ou entre7différents groupes de pays. complétées par des données de la Banque mon- Lorsque les données ne sont pas suffisantes ou diale et du Bureau du recensement des Etats- que, pour une autre raison, il n'est pas possible Unis. d'obtenir une statistique valable, on n'a pas Les données relatives aux superficies sont présenté d'indicateur au niveau du groupe. tirées de l'Annuaire démographique des Na- L'équation utilisée pour le calcul de la moyenne tions Unies, édition de 1977. pondérée, Xw, est: Le produit national brut (PNB) mesure la pro- duction intérieure et extérieure totale reven- n diquée par les résidents d'un pays. Le PNB est -ii = 1 égal au produit intérieur brut (voir ci-dessous), X = majoré du revenu des facteurs (tels que revenu Wi des investissements et envois de fonds des i1 travailleurà émigrés) que les résidents r'eçoivent où W = indicateur utilisé comme pondérateur de l'étranger, et diminué du revenu que l'écono- x = indicateur dont on calcule la moyenne mie nationale verse à des non-résidents. i = nombre d'observations. Le produit intérieur brut (PNB) mesure la pro- duction finale totale de biens et de services de Les notes relatives à chaque indicateur précisent l'économie nationale, c'est-à-dire la production les pondérateurs appliqués. réalisée sur le territoire du pays par les résidents L'équation utilisée pour le calcul de la mo- et les non-résidents, quelle que soit la part yenne du groupe, Xg, est la suivante: respective des premiers et des seconds. On calcule la valeur du PIB, comme celle du PNB, 2 j sans en déduire la valeur des dépenses de i 1 remplacement des biens d'équipement. n La population, les revenus et la superficie des . k petits pays membres des Nations Unies se pré- 1= 1 sentent comme suit: où j et k sont les variables composant l'indica- Les estimations du PNB qui ont servi de base teur dont on veLit calculer la moyenne, et i, le aux calculs du PSiB par habitant en 1977 et du nombre d'obser,rations. Par exemple, on obtient toux réel de croissance du PNB par habitant ont la consommatioi moyenne d'énergie par habi- été préparées par les agents de la Banque mon- tant d'un groupe en additionnant la consomma- diale à partir de séries de comptes nationaux tion d'énergie de tous les pays qui le composent compilées par les services de statistiques des (en kilogrammés d'équivalent charbon) puis en divers pays, complétées par les données rassem- divisant ce total par la somme des populations blées au cours de missions de la Banque mon- de ces pays. diale, et, pour la population, par des données La médiane est la valeur centiale d'une série fournies par la Division de la population des de termes placés par ordre de grandeur. Pour Nations Unies, la Banque mondiale et le Bureau chaque indicateur et chaque groupe de pays, les du-recensement des Etats-Unis. 192 Pays membres des Nations Unies/de la Banque l'autre. Pour le PNB par habitant, les moyennes mondiale de moins de un million d'habitants des groupes de pays sont pondérées par la po- Population PNB Par Superficie pulation des divers pays composant chaque [enmillions habitant (en milliers d'habitants) (en dollars de mi2) groupe; pour la croissance du PNB par habitant, des elles sont pondérées par leur PNB par habi4ant Etats-Unis) en 1970. milieu de Pour bien des pays, l'estimation du PNÉ . par 1977 1977 habitant et de sa croissance s'écarte sensible- Maldives 0,1 90 (.) ment des chiffres présentés dans les Indicateurs Cap-Vert 0,3 130 4 du développerent dans le monde, 1978. Ces Comores 0,4 190 2 différences tiennent en partie au fait que cer- Gambie 0,6 200 il Iles Salomon 0,2 250 28 tains pays ont révisé les données relatives à Guinée-Bissau 0,5 280 36 leurs comptes nationaux (ces révisions sont une Guinée opération statistique courante qui peut prendre équatoriale 0,3 330 28 une ampleur considérable: ainsi, les Etats-Unis Samoa-Occidental 0,7 40 6030 ont récemment révisé leur comptabilité na- Sao Tomé-et- tionale pour toutes les années depuis 1938). J Principe 0,1 420 1 Mais elles proviânnent surtout de ce que les Grenade 0,1 b20 (.) Nations Unies utilisent de nouvelles estimations Guyane 0,8 560 215 de population qui tiennent compte des résultats Djibouti 0,3 580 22 Swaziland 0,5 610 17 des recensements et enquêtes les plus récents. Seychelles 0,1 710 [.) Ramener le PNB de différents pays à un com- Maurice 0,9 760 2 mun dénominateur est une source bien connue Fidji 0,6 1.210 18 de distorsions. Le "Projet cora%paraisons interna- Suriname 0,4 1.470 163 tionales" (PCI) des Nations Unies; dans la réali- Barbade 0,2 1.770 (.) Chypre 0,6 1.830 9 sation duquel la Banque a joué un rôle majeur, Malte 0,3 1.870 (.) devrait permettre une comparaison plus réaliste Oman 0,8 2.540 212 du revenu dans divers pays à partir d'une com- Bahamas 0;2 3.520 14 paraison du pouvoir d'achat. A cette date, cette Bah'ïn 0,3 3.790 1 opération a été réalisée pour 16 pays, sur la base Gabn 0,5 3.860 268 de 152 catégories détaillées de dépenses. La Islande 0,2 7.070 103 Luxembourg 0,4 7.160 3 troisième phase du PCI, déjà bien avancée, four- Qatar 0,2 11.670 il nira des données sur le pouvoir d'achat de quel- Emirats arabes que 18 autres pays appartenant pour la plupart unis 0,8 14.420 84 au tiers monde. Le tableau ci-dessus illustre les écarts ob- Le PNB par habitant en 1977 est calculé, selon servés, en 1970 et en' 1975, entre le PNB par la méthode suivie pour l'Atlas de la Banque habitant, calculé par la méthode classique, et le mondiale comme suit: le PNB pour 1977 en revenu estimé par la méthode PCI." unités de monnaie nationale est tout d'abord Le taux annuel moyen d'inflation est le "défla- exprimé aux prix moyens pondérés pour la pé- teur implicite du PIB", que l'on calcule en divi- riode de référence 1975-77, puis converti en sant, pour chaque année de la période con- dollars des Etats-Unis au taux de change moyen, sidérée, la valeur du PIB aux prix courants du pondéré par le PNB, correspondant à cette pé- marché par la valeur du PIB en prix constants du riode, et enfin corrigé pour tenir co'ipte de l'in- marché, les deux séries étant exprimées en mon- flation enregistrée aux Etats-Unis entre la pé- naie nationale. Cette méthode de mesure de l'in- riode de référence 1975-77 et l',nnée 1977. fiation ne va pas sans limitations, en particulier L'estimation du PNB ainsi '0 tenue est ensuite pource quiest des pays producteurs de pétrole, vu divisée par le nombre d'habi .uts au milieu de la flambée des prix de ce produit à la fin de 1973. 1977, Cette méthode vise à atténuer l'impact d'une surévaluation ou sous--évaluation 'on trouvera un exposé détaillé de la méthode suivie dant t provi- l'ouvrage de 1. B. Kravis, A. Heston et R. Summers, Inter- soire de telle ou telle monnaie nationale et, de national Comparisons of Real Product and Purchosing Power façon générale, facilite la comparaison des (Baltimore and London: The Johns -.opkins University Press, 1978), qui rassemble les résultats de la Phase 2 du "Projet estimations du PNB par habitant d'un pays à comparaisons internationales" des Nations Unies. 193 Indice du PNB par habitant converti en dollars des Etats-Unis aux taux de change officiels et du PIB par habitant exprimé en dollars "internationaux", 1970 et 1975 (Etats-Unis = 100) 1970 1975 Dollars des Dollars Dollars des Dollars Etats-Unis internationaux Etats-Unis internationaux (1) (2) [3) (4) Kenya 3,3 6,3 3,2 6,1 Inde' 2,0 6,9 1,9 6,9 Philippines 4,8 12,0 5,3 13,9 Corée, Rép. de 6,1 12,1 8,2 16,9 Colombie 7,7 18,1 8,5 19,8 Malaisie 9,1 19,1 10,4 19,9 Iran 18,4 20,3 24,6 40,8 Hongrie" 42,1 42,7 32,5 47,1 Italie 40,7 49,2 40,4 47,1 Japon 56,7 59,2 - 63,9 65,1 Royaume-Uni 53,5 63,5 53,6 62,0 P,fys-Bas 81,1 68,7 84,2 70,5 Belgique 83,8 72,0 91,4 78,3 France 77,8 73,2 84,3 79,5 Allemagne, Rép. féd. 93,3 78,2 93,3 79,2 Etats-Unis 100,0 100,0 100,0 100,0 'On a estimé le PIB (en dollars internationaux) pour 1975 sur la base dui chiffre du PCI pour 1973 auquei on a appliqué des taux de croissance calculés à partir de l'Atlas de la Banque mondiale. 'Les estimations du PNB pour 1970 et du PNB pour 1975 en dollars des Etats-Unis ont été s pécialement tablies par la Banque mondiale. On a estimé le 'PIB en dollars internationaux pour 1975 sur la base du chiffre du PCI pour 1974 aaquel on a appliqué les taux de croissance calculés à partir de l'Atlas de la Banque mondiale. Sources: Colonnes (1) et (3): Estimations obtenues par la méthode de l'Atlas, sur la base des prix et de tax, de change moyens en 1975-77. Colonnes (2) et (4): International Comparisons of Real Product and Purchosing Power (Baltimore apd London: The Johns Hopkins University Press, 1978), p. 14. Le taux d'alphabétisation des adultes est le L'indice de la production alimentaire par pourcentage de la population âgée de 15 ans ou habitant exprime la quantité an,'uelle moyLnne plus sachant lire et écrire. Ce taux est calculé de denrées alimentaires produi,e, par habitant, essentiellement sur la base de renseignements pendant les années 1975-77, eii pourcentage de fournis par l'Organisation des Nations Unies la quantité annuelle moyenne produite en 1969- pour l'éducation, la science et la culture 71. Cet indice se fonde sur des estimations de (Unesco), complétés par des données de la Ban- l'Organisation des Nations Unies pour l'ali- que mondiale. Pour certains pays, les estima- mentation et l'agriculture, qui les a obtenues en tions présentées portent sur des années autres divisant l'indice de la production alimentaire que celles qui sont indiquées, bien que ne s'en (céréales, tubercules amylacés, canne à sucre, écartant jamais de plus de deux ans. De ce fait, betterave sucrière, légumineuses, oléagineux la série ne se prête pas vraiment à une comparai- comestibles, noix, fruits, légumes, bétail et pro- son entre pays. Les moyennes des groupes de duits de l'élevage) par l'indice de la population. pays sont pondérées par la population des La production alimentaire est exprimée nette divers pays composant chaque groupe, des aliments consommés par le bétail, des se- L'espérance de vie à la naissance indique le mences utihsées dans l'agriculture, et des pertes nombre d'années que vivrait un nouveau-né enregistrées en cours d' --aitement et de dis- sujet aux risques de mortalité particuliers à une tribution. Les moyennes des groupes de pays coupe instantanée de la pipulation au moment sont pondérées par la population des divers de sa naissance. Ces données ont été fournies pays composant chaque groupe. par la Division de la population des Nations Unies et sont complétées par d'autres données Tableaux 2 et 3: Croissance et structure de la tirées des fichiers de la Banque mondiale. Les prcduction moyennes des groupes de pays sont pondérées Les indicateurs figurant sur ces tableaux ont par la population des divers pays composant été estimés à partir de séries de comptes natio- chaque groupe. naux en monnaie du pays. Les taux de croissance 194 du Tableau 2 ont été calculés à prix constants, dépenses courantes consacrées aux achats de tandis que les pourcentages du PIB présentés au biens et de services des administrations pu- Tableau 3 s'entendent en prix courants. bliques à tous les niveaux. Les dépenses Le produit intérieur brut (PIB] est défini dans d'équipement au titre de la défense et de la les notes au Tableau 1 ci-dessus. Dans la plupart sécurité nationales sont considérées comme des cas, le PIB par industrie d'origine se mesure dépenses de consommation. au coût des facteurs, mais pour certains pays, La consommation du secteur privé représente pour lesquels on ne dispose pas de séries com- la valeur, aux prix du marché, de tous les biens plètes de comptes nationaux au coût des fac- et services achetés ou reçus, sous forme de teurs, on a utilisé les chiffres aux prix du revenu en nature, par les ménages et les établis- marché. Le PIB au coût des facteurs est égal au sements à but non lucratif. Elle inclut la valeur PIB aux prix du marché, diminué des impôts in- attribuée au loyer des logements occupés par directs nets. leurs propriétaires. Le secteur agricole englobe l'agriculture, la L'investissement intérieur brut comprend les foresterie, la chasse et la pêche. Le secteur in- dépenses consacrées à l'accroissement du capi- dustriel comprend l'extraction minière, les opé- tal fixe des secteurs privé et public, majorées de rations manufacturières, les travaux publics et la valeur nette des variations de stock. le bâtiment, l'électricité, l'eau et le gaz. Toutes L'épargne intérieure brute est le montant de les autres branches de l'activité économique l'investissement intérieur brut financé sur la sont considérées comme services. production intérieure. Elle représente la diffé- Au Tableau 2, les taux moyens de croissance rence entre l'investissement intérieur brut et le des différents groupes de pays sont pondérés, déficit du compte d'opérations courantes des pour les deux périodes, par le PIB desdits pays biens et services non facteurs (à l'exclusion des au coût des facteurs, en dollars des Etats-Unis transferts courants nets), et recoure à la fois de 1970. Au Tableau 3, les parts moyennes des l'épargne publique et l'épargne privée. divers secteurs sont pondérées par le PIB des Les exportations de biens et de services non pays en dollars des Etats-Unis courants. facteurs représentent la valeur de tous les biens Les différences appréciables qui apparaissent et services non facteurs vendus au reste du entre les données figurant sur ces deux tableaux monde = marchandises, fret, assurance, voya- et celles des Indicateurs du développement dans ges, et autres services non facteurs. La valeur le monde, 1978 s'expliquent essentiellement par des services facteurs (comme le revenu des in- les modifications apportées aux séries de comp- vestissements et les envois de fonds des travail- tes nationaux de divers pays: d'une part, cer- leurs ëmigrés) n'y est pas comprise. taines séries historiques de comptes nationaux Le solde de ressources est la différence entre ont été révisées et, d'autre part, certains pays les exportations et les importations de biens et ont adopté le nouveau Système de comptabilité de services non facteurs. nationale des Nations Unies (1968). Au Tableau 5, toutes les moyennes des groupes de pays sont pondérées par le PIB des- Tableaux 4 et 5: Croissance de certains agrégats dits pays aux prix du marché, en dollars cou- de la demande; structure de la demande rants des Etats-Unis. Les indicateurs figurant sur ces tableaux ont Les différences appréciables qui apparaissent été estimés à partir de séries de comptes na- entre les données figurant-sur ces deux tableaux tionaux en monnaie du pays. Les taux de crois- et celles des Indicateurs du développement dans sance du Tableau 4 ont été calculés à prix cons- le monde, 1978 s'expliquent essentiellement par tants; les pourcentages du PIB présentés au les modifications apportées aux séries de comp- Tableau 5 s'entendent en prix courants. La tes nationaux de divers pays: d'une part, cer- plupart des définitions employées sont celles du taines séries historiques de comptes nationaux Système de comptabilité nationale des Nations ont été réyisées, et d'autre part, certains pays Unies (SCN). ont adopté le nouveau Système de comptabilité Le produit intérieur brut (PIB) est défini dt,a nationale des Nations Unies (1968). les notes relatives au Tableau 1 ci-dessus. La consommation du secteur public (con- Tableau 6: Industrialisation sommation des administrations publiques dans La répartition, en pourcentage, de la valeur la terminologie SCN) comprend toutes les ajoutée entre les industries manufacturières a 195 été calculée à partir de données de l'Organisa- Les données relatives aux importations tion des Nations Unies pour le développement d'énergie ne permettent pas d'établir une dis- industriel (ONUDI), les valeurs de base étant ex- tinction entre les importations de pétrole comme primées en dollars des Etats-Unis de 1970. carburant, d'une part, et pour les industries Les industries manufacturières ont été re- pétrochimiques, d'autre part. Il se peut donc que groupées d'après la Classification internationale ces pourcentages surestiment le degré de dé- type, par industrie, de toutes les branches d'acti- pendance des pays à l'égard de l'énergie d'ori- vité économique (CITI). Alimentation et agricul- gine étrangère. ture recouvre les Classes 311, 313 et 314 de la CITI; Textiles et vêtements, les Classes 321 à Tableau 8: Croissance du commerce de 324; Machines et matériel de transport, les marchandises Classes 382 à 384; Produits chimiques, les Les statistiques relatives au commerce de Classes 351 et 352; enfin, Autres industries marchandises proviennent du système de don- manufacturières comprend la Catégorie 3 de nées des Nations Unies sur le commerce; il s'agit la CITI, diminuée de toutes les classes notamment de données non publiées et de chif- susmentionnées. fres tirés du Bulletin mensuel de statistique des Pour calculer la production manufacturière Nations Unies et de United Nationi Yearbook brute par habitant, on a appliqué les ratios pro- of International Trade Statistics, complétés par duction brute/valeur ajoutée du secteur manu- des statistiques émanant de la Conférence des facturier, tirés du Yearbook of Industrial Statis- Nations Unies sur le commerce et le développe- tics des Nations Unies, aux chiffres de la valeur ment (CNUCED) ou extraites de Direction of ajoutée dans le secteur manufacturier, tirés des Trade et de International Financial Statistics, séries de comptes nationaux de la Banque mon- publications du Fonds monétaire international diale, les montants en monnaie nationale étant (FMI). convertis en dollars des Etats-Unis de 1970. On La rubrique exportations et importations de a ensuite obtenu les valeurs par habitant en utili- marchandises recouvre, à quelques exceptions sant une estimation de la population des divers près, tous les transferts internationaux de pro- pays en milieu d'année. priété de marchandises franchissant les frontiè- res douanières du pays qui compile les données. Les exportations s'entendent f.o.b. (franco à Tableau 7: Energie bord), les importations, c.a.f. (coût, assurance, Toutes les données relatives à l'énergie pro- fret). C-s valeurs sont exprimées en dollars cou- viennent des Nations Unies. Elles concernent rants des Etats-Unis. les formes commerciales d'énergie primaire: Les taux de croissance des exportations et des charbon et lignite, pétrole brut, gaz naturel et importations de marchandises sont données en condensats, électricité d'origine hydraulique et termes réels. Pour la majorité des pays en dé- nucléaire, tous les chiffres étant convertis en veloppement, ces taux ont été calculés à partir équivalent charbon. L'utilisation du bois de feu d'indices du volume des importations et des et des autres combustibles traditionnels, impor- exportations, qui proviennent du Manuel de tante dans certains pays du tiers monde, n'a pas statistique du commerce international et du dé- été prise en considération faute de données veloppement de la CNUCED et d'imprimés chiffrées. d'ordinateur faisant apparaître les données ré- La consommation d'énergie par dollar de PIB visées. Pour les pays industrialisés, ces indices désigne le ratio consommation totale d'énergie/ proviennent du Yearbook of International Trade PIB en dollars des Etats-Unis constants de 1975. Stotistics et du Bulletin mensuel de statistique Cet indicateur révèle l'intensité de l'utilisation des Nations Unies. d'énergie qui est faite dans une économie. Les taux de croissance ont été révisés depuis Les importations d'énergie, en pourcentage les Indicateurs du développement dans le mon- des recettes d'exportation de marchandises, dé- de, 1978: tout d'abord, on a utilisé des sources signent la valeur, en dollars des Etats-Unis, des de données différentes, ce qui a permis d'appli- importations d'énergie-Classificationtype pour quer une nouvelle méthode, de sorte que tous le commerce international (CTCI) (révisée), Sec- les taux de croissance présentés cette année ont tion 3-en pourcentage des recettes totales d'ex- été calculés à partir d'indices des quantités; en- portation de marchandises. suite, la CNUCED a procédé à d'importantss 196 révisions de ses données, qui ont pris effet en vivants, boissons et tabac, huiles et graisses); mars 1979. la rubrique combustibles comprend les produits Les termes de l'échange (ou "termes de de la Section 3 de la CTC. Par autres produits l'échange nets") sont donnés par le ratio in- primaires, on désigne le contenu de la Section 2 dice de la valeur unitaire des exportations d'un de la CTCI (matériaux bruts, à l'exception des pays/indice de la valeur unitaire de ses impor- combustibles), diminué du contenu de la Divi- tations. Les indices des termes de l'échange pré- sion 22 de la CTCI (graines oléagineuses et sentés pour 1960 et 1977 (avec pour année de noix), et majoré de celui de la Division 68 de la base 1970 = 100) indiquent l'évolution, dans le CTCI (métaux non ferreux). La colonne ma- temps, des prix à l'exportation, exprimés en chines et matériel de transport regroupe les pourcentage des prix à l'importation. Les indices marchandises de la Section 7 de la CTCI. Enfin, des valeurs unitaires proviennent des sources la rubrique autres biens manufacturés corres- (CNUCED et Nations Unies) mentionnées ci- pond au résidu de la valeur totale des importa- dessus à propos des taux de croissance des ex- tions manufacturières, c'est-à-dire aux Sections portations et des importations. 5 à 9 de la CTCI, à l'exclusion du contenu de la Section 7 et de la Division 68. Tableaux 9 et 10: Structure du commerce de marchandises Tableau 11: Destination des exportations Les parts des échanges présentées sur ces de marchandises tableaux ont été estimées à partir des valeurs Les exportations de marchandises sont dé- des échanges (exprimées en dollars courants des finies dans les notes au Tableau 8 ci-dessus. Les Etats- Unis) données par les bandes des Nations parts des échanges présentées sur ce tableau ont Unies sur le commerce et par le Yearbook of été calculées à partir de statistiques sur la valeur International Trade Statistics des Nations Unies. des échanges (exprimée en dollars courants des Les exportations et importations de marchan- Etats-Unis) publiées par le FMI dans Direction dises sont définies dans les notes au Tableau 8 of Trade. Les exportations non affectées sont ci-dessus. réparties entre les groupes de pays à proportion Dans la classification dec exportations (Ta- de leurs parts respectives des échanges locali- leau 9), l'expression combustibles, minéraux et sables. Les groupes de pays indiqués sur ce ta- métaux désigne les produits des Divisions 27 et bleau diffèrent quelque peu de ceux qui sont 28 de la Section 3 de la CTCI révisée et les utilisés ailleurs dans ce reenuil et reflètent la métaux non ferreux de la Division 68 de la CTCI. pratique suivie au FMi. En particulier: L'expression autres produits primaires désigne -Le groupe des pays développés inclut, outre le contenu des Sections 0, 1, 2, 4 de la CTCI ceux qui sont visés ailleurs par l'expression (produits alimentaires, animaux vivants, bois- "pays industrialisés", Gibraltar et l'Islande sons et tabacs, matières brutes non comestibles, -Le groupe des pays en développement com- huiles, graisses et cires) à l'exclusion des prend Cuba et la Roumanie, qui ailleurs sont produits figurant aux Divisions 27 et 28 de la désignés comme économies à planification CTCI (minéraux, engrais bruts et minerais mé- centrale tallifères). La rubrique textiles et vêtements -Le groupe des pays exportateurs de pétrole à renvoie aux Divisions 65 et 84 de la CTCI (tex- excédent de capitaux, outre l'Arabie saoudite, tiles, fils et filés, tissus et vêtements). La colonne le Koweït et la Libye, comprend les Emirats machines et matériel de transport regroupe les arabes unis. Oman et Qatar biens marchands figurant à la Section 7 de la -On a exclu Cuba et la Roumanie des écono- CTCI. Enfin, la rubrique autres biens manufac- mies à planification centrale. turés, qui est le résida,m de la valeur totale des exportations manufacturières, regroupe les Sec- Tableau 12: Commerce de biens manufacturés tions 5 à 9 de la CTCI, à l'exclusion de la Les statistiques figurant sur ce tableau pro- Section 7 ainsi oue les Divisions 65, 68 et 84 de viennent des Nations Unies qui les utilisent, la CTCI. avec d'autres données, pour les calculs afférents Dans la classification des importations (Ta- au Tableau spécial B de leur Yearbook of Inter- bleau 10), les denrées alimentaires correspon- national Trade Statistics. dent aux Sections 0, 1, 4 et à la Division 22 de Par biens manufacturés, on entend les mar- la CTCI révisée (produits alimentaires, animaux chandises figurant aux Sections 5 à 9 de la CTCI 197 révisée (produits chimiques et apparentés, arti- service de la dette présenté ici n'inclut pas la cles manufacturés, machines et matériel de dette privée non garantie qui, pour certains transport), à l'exclusion de la Division 68 (mé- pays, est loin d'être négligeable. Il convient taux non ferreux). également de relever que la dette contractée aux On a utilisé pour ce tableau les mêmes fins d'acquisition de matériel militaire nc ait groupes de pays que pour le Tableau 11; c'est généralement pas l'objet d'une notification. Pour dire que cette classification s'écarte un peu les groupes de pays, le ratio moyen service de la de celle qui est utilisée dans ce recueil. En dette/PNB est pondéré par le PNB des pays con- particulier: cernés, exprimé en dollars des Etats-Unis cou- -Le groupe des pays développés inclut, outre rants (tel qu'il apparaît dans l'Atlas de la Banque ceux qui sont visés ailleurs par l'expression mondiale, 1978); le ratio moyen service de la "pays industrialisés", Gibraltar et l'Islande dette/exportations de biens et de services est -Le groupe des pays en développément com- pondéré par le volume des exportations de biens prend Cuba et la Roumanie, qui ailleurs sont et de services des pays., désignés comme économies à plauification Le Système de notification de la dette de la centrale Banque mondiale étant axé uniquement sur les -Le groupe des pays exportateurs de pétrole à pays en développement, les chiffres relatifs à la excédent de capitaux, outre l'Arabie saoudite, dette extérieure des autres groupes de pays ne le l équivalentes. tidiens en calories par habitant expriment le Le taux d'alphabétisation des adultes est le nombre de calories nécessaires pour maintenir pourcentage de la population âgée de 15 ans ou une population dans un état d'activité et de plus sachant lire et écrire. Le calcul de ce taux santé normales, compte tenu de sa structure par s'appuie en grande partie sur des renseigne- âge et par sexe, du poids moyen des habi- ments provenant de l'Unesco ainsi que sur des tants, et des températures ambiantes, Ces deux données de la Banque mondiale, séries d'estimations proviennent de l'Organisa- Toutes les moyennes des groupes de pays tion des Nations Unies pour l'alimentation et présentées sur ce tableau sont pondérées par la l'agriculture. population des divers pays composant chaque Toutes les moyennes des groupes de pays groupe. présentées sur ce tableau sont pondérées par la population des divers pays composant chaque Tableau 24: Distribution des revenus groupe. Les données présentées sur ce tableau se rapportent à la distribution du revenu total Tableau 23: Education disponible des ménages, ces derniers étant Les chiffres de ce tableau se rapportent à classés par percentile en fonction de leur revenu différentes années, ne s'écartant généralement total. Ces statistiques couvrent les zones ur- pas de plus de deux ans de celles qui sont baines aussi bien que rurales et se rapportent à indiquées, et ont été fournis en majorité par différentes années allant de 1965 à 1977. Le l'Organisation des Nations Unies pour l'éduca- rassemblement des données relatives à la dis- tion, la science et la culture (Unesco). Depuis la tribution du revenu n'ayant pas été systéma- parution des Indicateurs du développement tiquement organisé ni intégré dans le système dans le monde, 1978, on a modifié certaines des de statistiques officiel de nombreux pays, ces données de l'Unesco de façon à tenir compte de estimations sont en général établies à partir des nouveaux renseignements communiqués par les résultats d'enquêtes visant d'autres fins (et por- pays intéressés. tant le plus souvent sur les dépenses de consom- Les estimations du nombre total du nombre mation) mais quifournissent également certaines de garçons et du nombre de filles inscrits à informations sur le revenu. Ces enquêtes utili- l'école primaire, pour tous les âges, sont ex- sent divers concepts de revenu, et il est rare primées en pourcentage de la population totale que les questionnaires soient structurés de façon (ou de la population féminine ou masculine à assurer une information suffisamment pré- totale) en âge de fréquenter l'école primaire, cise et exacte. En outre, dans bien des cas, la 203 couverture de ces enquêtes présente de graves Part du revenu Part du revenu lacunes pour qui cherche à obtenir des estima- revenant aux revenant aux tions nationales fiables de la distribution du re- 40% les plus 20% les plus venu. Bien qu'elles soient considérées comme les Pour Pour- Pour- Pour- meilleures disponibles, les estimations données centage centage centage centage ne peuvent éviter tous ces écueils et doivent lal corrigé initial corrigé donc être interprétées avec circonspection. Brésil 7,0 5,6 66,6 73,1 Pour les pays en développement, à l'exclusion Chili 13,4 12,0 51,4 54,5 de l'Amérique latine, les chiffres relatifs à la Honduras 7,3 6,6 67,8 69,7 dIstribution reposent sur des données recueillies Perou 7,0 5,7 61,0 64,7 Venezuela 10,3 9,8 54,0 54,9 par la Banque mondiale auprès de sources na- tionales. Pour les pays industrialisés, ils sont extraits de l'ouvrage de Malcolm Sawyer, In- production et de,,a propriété, il faut examiner la corne Distribution in OECD Countries ("Occa- distribution du revenu entre les individus ayant sional Studies" de l'Organisation de coopéra- une source de revenu. Toutefois, si l'on veut tion et de développement économiques, juillet procéder à une analyse du bien-être ou de la 1976); ces statistiques, qui concernent le revenu pauvreté, c'est le revenu des ménages qui est le après impôts, peuvent, grosso modo, se com- plus pertinent, puisque le ménage est l'unité de parer, au niveau des concepts, avec celles redistribution qui met en commun les revenus des pays en développement. Pour les pays d'individus se trouvant à des niveaux de ré- d'Amérique latine autres que le Mexique, on a munération très divers pour assurer à tous ses utilisé les résultats préliminaires d'un projet de membres un bien-être relativement uniforme. mesure et d'analyse de la distribution du revenu Lës ménages variant par leur taille, il convient dans les pays latino-américains, réalisé conjoin- d'établir une nouvelle distinction, entre les dis- tement par la Commission économique des Na- tributions dans lesquelles les ménages sont tions Unies pour l'Amérique latine (CEAL) et la classés d'après leur revenu total, et celles dans Banque mondiale. Enfin, les chiffres relatifs au lesquelles ils sont classés d'après le revenu par Mexique sont les premiers résultats d'une en- membre du ménage. Cette dernière formule quête sur le budget des ménages en 1977. permet de traiter les ménages comme pauvres De qualité limitée, ces estimations se prêtent (ou riches), selon que leur revenu par personne plus ou moins à comparaison. Le projet conjoint est faible (ou élevé), et non pas selon le niveau CEAL-Banque mondiale susmentionné a permis de revenu total du ménage. C'est là une distinc- d'étudier les erreurs de mesure sur certaines des tion importante en ce sens que les ménages statistiques concernant l'Amérique latine. Dans ayant un faible revenu par personne sont géné- le cadre de ce projet, on a procédé à une com- ralement des familles nombreuses dont le re- paraison de données provenant d'enquêtes sur venu total peut être relativement élevé. En outre, les ménages et de la comptabilité nationale, qui étant donné que les ménages varient numérique- a mis en lumière, pour ce qui est du revenu non ment, les familles pauvres comptant en général salarial, d'importants écarts entre ces deux plus de membres que les familles riches, les 40% sources. On a tenté de corriger les distributions les plus démunis des ménages classés d'après le observées pour les rendre plus compatibles avec revenu par membre du ménage représentent les estimations de la comptabilité nationale, généralement plus de 40% de la population mais ces révisions ne font généralement qu'ag- graver le degré apparent d'inégalité du revenu, comme le montrent les exemples ci-dessous. Répu- Il convient de souligner que ces ajustements, en P u nant auhblique Sri soi arbitraires, ne sont mentionnés ici que pour Ménaes las es fonction indiquer l'ampleur des variations à prévoir dans ages classs en fonction 22,0 19,2 ces estimations. d eeuprmng 20 1, Ménages classés en fonction La distribution du revenu total des ménages du revenu par membre présentée au Tableau 24 est l'une de plusieurs du ménage 27,5 24,7 distributions distinctes présentant un certain Particuliers classés en fonction intérêt. Pour mesurer l'inégalité du revenu di- du revenu par membre rectement attribuable à la structure de la du ménage 22,9 20,8 204 totale. C'est pourquoi, lorsque l'on veut com- en fonction du revenu par membre du ménage. parer deux distributions du point de vue du Malheureusement, cela n'est possible que pour niveau de vie (par exemple, la distribution du un petit nombre de pays, sur lesquels la Banque revenu dans deux pays ou entre zones urbaines mondiale poursuit actuellement ses travaux. Le et zones rurales d'un même pays), le mieux est tableau ci-dessus illustre les différences existant d'utiliser la distribution des particuliers, classés entre les trois distributions. 205 Bibliographie des sources utilisées Comptes nationaux et indicateurs économiques Fichiers de la Banque mondiale. Atlas de la Banqe mondiale, 1978 (Washington, D.C.: Banque mondiale). Annuaire statistique des Nations Unies, éditions diverses (New York: Nations Unies, Département des affaires économiques et sociales, Bureau de statistique). 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International Financial Statistics, éditions diverses (Washington, D.C.: Fonds monétaire international, Bureau des statistiques). Direction of Trade, éditions diverses (Washington, D.C.: Fonds monétaire international, Bureau des statistiques). Balance des paiements, flux de capitaux et dette Fichiers "Balance des paiements" du Fonds monétaire international. Manuel de la balance des paiements, quatrième édition (Washington, D.C.: Fonds monétaire international, 1977). Coopération pour le développement: efforts et politiques poursuivis par les membres du Comité d'aide au développement, éditions annuelles (Paris: Organisation de coopération et de développement économiques). Système de notification de la dette de la Banque mondiale. Population Fichiers de la Banque mondiale. Atlas de la Banque mondiale, 1978 (Washington, D.C.: Banque mondiale). Bandes des Nations Unies sur la population. 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