DIFFUSION RESTREINTE F IlE COPY RapportNo. AF-42a TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a e'té prépare' c titre de document interne. Ni la Banque ni les organismes qui lui sont affilie's n'acceptent aucune responsabilite quant à son exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne saurait être publié ou cité comme représentant leurs vues. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT L'ECONOMIE DE LA REPUBLIQUE MALGACHE 1er Juin, 1966 Departement des Operations Afrique TAUX DE CONVERSION 1 dollar E. -U. = 247 FMG 1 million de FMG = 4. 050 dollars E. -U. NOTE LIMINAIRE Le présent rapport est fondé pour l'essentiel sur les constatations faites par deux missions qui ont travaillé à Mada- gascar. La première, formée de M. de la Renaudière et de Mme Fleming, s'y est rendue en juin 196h, la seconde en juin 1965. Le rapport s'appuie également sur les conclusions de deux missions qui ont étudié des projets dans l'le en février et en juin 1965 et d'une mission que le FMI y avait envoyée en juin 1965. TABLE DES MATIERES page DONNEES FONDA4ENTALES RESUIE ET CONCLUSIONS I. Géographie physique et économique 1 Evolution politique 2 Rapports avec l'étranger 3 Le rôle de la colonie étrangère h II. L'économie 5 Structure et croissance de la production 5 Investissements et épargne 6 Finances extérieures 9 Finances publiques il Evolution monétaire 12 III. Le développement: les problèmes et les plans 1h Les grands problèmes 1h Politique et plans de développement 15 Les principaux éléments du plan 16 Agriculture 17 Industrie manufacturière 17 Transports 18 Investissement social 19 IV. Perspectives de la production et du commerce extérieur 20 Agriculture 20 El.evage, pêche et forêts 22 Mines et énergie électrique 23 Industrie manufacturière et construction 23 Autres services 24 Perspectives concernant le produit et le revenu: 2h récapitulation Incidences sur les exportations et les 25 importations V. Le financement de l'investissement 26 Perspectives concernant le secteur public 26 Perspectives concernant les dépenses ordinaires 26 Perspectives concernant le revenu 28 Perspectives globales concernant les finances 30 publiques Epargne et investissement privés 31 Financement intérieur de l'investissement: 32 limites générales Besoins en fonds extérieurs 33 - ii - Page ANNEXE "A" PERSPECTIVES D'EXPORTATIONS DE MADAGASCAR I. Introduction II. Perspectives concernant les principales cultures iii III. Perspectives concernant l'élevage, les for^ts ix et les produits minéraux IV. Conclusions xi APPENDICE STATISTIQUE - (Tableaux 1 à 27) - i - MADAGASCAR I. DONNEES FONDAMENTALES Superficie 59o.000 kilomètres carrés Population (ler janvier 1965) 6,3 millions d'habitants Taux de croissance 2,6% Densité lo,h par km2 70 par km2 de terres arables Statut politique: République indépendante depuis juin 1960 Produit intérieur brut aux prix du marché, 1964: 165 milliards de FMG Taux de croissance (à long terme 1953-62) 3% Taux de croissance (1964) 3,5% PIB par tête 105 dollars E.-U. Produit intérieur brut aux prix du marché,~196h: 165 milliards de FMG dont (en %) Agriculture 3U Industrie 11% Services 55% Répartition en % du PIB aux prix du marché A Long terme 1964 1953-56-60-62 Investissement brut 12% 10% Epargne brute 12% 6% Déficit à compte courant de la balance des paiements - 4% Paiements de revenus d'investissements 6% n.d. Recettes du gouvernement (fiscales ou ordinaires) 20% 14% Monnaie et crédit Taux de conversion - I unité = 0,05 dollar 1 dollar= 2h7 FMG Grande zone monétaire ou douanière de rattachement: Zone franc Evolution 1964 1962-196h Masse monétaire totale 27,2 milliards de FMG 6,5% Dép8ts à terme et d'épargne 3,1 " " " 12% Crédits des banques commerciales au secteur privé 18,0 " " 8,5% Autres prêts au secteur privé 17,3 " " " 13% Evolution des prix 3% - ji - Opérations du secteur public Evolution 1965 à long terme Recettes ordinaires du gouvernement 33,5 milliards de FTG 9,6% Dépenses ordinaires du gouvernement 32,1 " " 11,2% Excédent ou déficit + t " " " Dépenses gouvernementales de capital n.d. n.d. Dépenses d'investissement public 8,5 " " " 8,0% Assistance extérieure totale au sec- teur public 7,8 " " fi (dont 5,0 milliards extrabudgétaires) Dette publique extérieure (en dollars E.-U.) 30 juin 1965 Dette totale 77 millions de dollars E.-U. Total annuel du service de la dette 4,2 millions de dollars E-U. Rapport service de la dette/Recettes en devises étrangères 3% Balance des paiements (en dollars E.-U.) Evolution 1964 à long terme 53-64 Exportations totales, f.o.b. 90 millions 4,0% Importations totales, c.a.f. 134 " 3,7% Services nets + 20 " n.d. Paiements de revenus de facteurs - 0 " n.d. Transferts courants + 22 Solde courant net ~0 Moyenne 1953-64 1964 Taux de concentration des exportations de produits de base 30% 30% Réserves de change brutes n.d. 50 millions de dollars E.U. Situation FMI Quote-part 15 millions de dollars E.-U. Tirages néant Assistance financière extérieure (en millions de dollars E.-U.) Moyenne passée (1960-63) 1964 Engagements Versements Engagements Versements Total 24,0 18,0 32,0 Assistance à conditions privilégiées 22,0 16,0 29,0 Principaux donateurs France 13,0 12,0 20,0 C.E.E. 11,0 5,0 11,0 1/ Non compris une assistance technique atteignant environ 1h millions de dollars ces dernières années, provenant principalement de la France. RESUME ET CONCLUSIONS 1. - La croissance économique de la République Malgache n'a été en moyenne, ces deux dernières années, que de 3 pour cent annuellement, dépassant légèrement celle que les estimations prêtent à la population. Il faut en attribuer la cause à un taux d'investissement relativement bas et à un milieu physique qui entraîne des coits d'investissement élevés par rapport à ceux de la majorité des autres pays en voie de développement. 2. Toutefois le pays dispose de certains atouts importants qui devraient permettre un taux de croissance économique plus rapide à l'avenir. Sa production exportable est suffisamment diversifiée et ses ventes à l'étranger pourraient être accrues. Au surplus, le marché intérieur pourrait lui-même absorber des augmentations considérables de la production. Ce sont là des conditions auxquelles les investisseurs privés réagissent favorablement depuis plusieurs années notamment en raison des incitations ménagées par le gouvernement et de la stabilité politique remarquable dont témoigne le pays. La politique financière malgache s'est avérée saine, les réserves de change ont été maintenues aux alentours de 50 millions de dollars (représentant quatre mois d'im- portations de biens et de services) et Madagascar dispose d'une solide ligne de repli sous la forme de droitsde tirage accordés par la France. 3. Un programme élargi d'investissements publics est en cours d'exécution. S'il est convenablement épaulé de l'extérieur, il devrait contribuer à porter le taux d'investissement global à environ 15 pour cent du produit intérieur dès 1970, contre 12 pour cent ou moins ces dernières années. Certes, l'investissement revient et continuera de revenir relativement cher à Madagascar mais, dans l'ensemble, la poli- tique de dépensesdu gouvernement a été tout à fait judicieuse et l'on ne relève aucun indice important de mauvaise utilisation des ressources du pays. Cela étant, et si l'effort d'investissement prend de l'ampleur, le taux d'accroissement global de la production pourrait bien monter à environ >,5 pour cent d'ici à quelques années. 4. En revanche, il est presque certain que les prix moyens à l'exportation baisseront, de sorte qu'il est peu probable que dans les dix prochaines années la croissance annuelle du revenu réel dépasse 4 pour cent au total ou 1 pour cent par tête. Il sera difficile, dans ces conditions, de pousser le taux de l'épargne nationale très au delà de son pourcentage actuel qui est d'environ 6 pour cent du PNB. Le sec- teur public réalise des économies impressionnantes depuis quelques an- nées; en 1964, il a porté son excédent (en compte courant) à près de 3 pour cent du PNB alors qu'immédiatement avant et après l'indépendance son épargne était bien moins importante. Néanmoins, pour y parvenir, le gouvernement a dû porter le chiffre de ses recettes ordinaires de 16 pour cent à 20 pour cent du PIB, son niveau actuel. Même si l'assis- tance technique accordée aux activités courantes de développement se maintient à son taux présent (10 pour cent des dépenses budgétaires), le gouvernement se verra probablement contraint d'augmenter ses dé- penses ordinaires de développement économique et social dtune proportion égale à celle dont il pourra augmenter ses recettes, en sorte qu'aucun progrès sensible du taux de l'épargne publique n'apparaît réalisable lors des prochaines années. - ji - 5. L'Etat ne peut compter emprunter de grosses sommes au secteur privé. Il est vrai que l'épargne privée intérieure a été d'environ 11 pour cent du revenu disponible ces dernières années mais plus de la moi- tié de ce pourcentage est allée à l'étranger sous forme de paiements af- férents à des revenus de facteurs. Le taux de réinvestissement peut monter, cependant on ne saurait compter sur un relèvement significatif de l'épargne financière privée à laquelle le gouvernement malgache pour- rait alors faire appel. Il y a plus: il est très possible que si l'in- vestissement dl aux capitalistes malgaches augmente aux taux qu'on es- time réalisables et souhaitables, le secteur public sera appelé à sou- tenir ce mouvement par divers moyens: prêts de banques de développe- ment, crédit rural, etc., qui absorberont, pour le moins, ce qu'il sera en mesure d'emprunter sur le marché intérieur. 6. Ainsi, l'investissement public direct ne croîtra à un taux proche de celui qu'on estime souhaitable qu'à la condition que les en- trées de capitaux publics augmentent considérablement. Les entrées pro- gressent depuis quelques années. En 1964, elles ont atteint un maximum de quelque 8 milliards de FMG (nets) - 32 millions de dollars environ - ce qui était l'équivalent de 5 pour cent du PIB. (Les entrées globales, y compris donc les entrées de capitaux privés, ont tout juste dépassé 6 pour cent.) La capacité d'absorption du pays légitimerait, d'ici à 1970, une augmentation de 50 pour cent des entrées de capitaux publics, por- tant celles-ci à environ 6 pour cent du PIB. 7. C'est à d.es conditions privilégiées qu'à été accordée la ma- jeure partie de l'assistance extérieure dont Madagascar a bénéficié ces dernières années. Vers le milieu de 1965, la dette publique extérieure globale du pays se montait à environ 77 millions de dollars dont le ser- vice ne s'élève présentement qu'à h millions de dollars (3 pour cent des recettes extérieures courantes) et, à son maximum (1972), ne dépassera pas 5 millions de dollars. Ce chiffre relativement bas, conjugué avec la bonne situation financière du pays, autoriserait sans doute un re- lèvement modéré du montant des emprunts conclus aux taux ordinaires. Il n'en est pas moins apparent que si le flux net de capitaux publics devait atteindre la moyenne annuelle de 10 milliards de FMG (h0 millions de dollars) pendant cinq ou dix ans, le fardeau de la dette publique - et les entrées brutes de capitaux qu'elle exigerait - grossiraient très vite au cas où ces fonds supplémentaires seraient empruntés aux taux ordi- naires. Donc tant que la croissance du revenu malgache ne sera pas ac- célérée à un point qui permettra à l'épargne nationale de grossir plus rapidement, il vaudrait mieux que les apports de capitaux publics con- tinuent à provenir soit de dons soit de prêts obtenus à des conditions privilégiées. - iii - Les perspectives qui s'offrent actuellement à Madagascar incitent à considérer qu'il serait prudent que le rapport service/dette ne dé- passât pas 10 pour cent vers 1975. 8. Madagascar, dont le revenu par tête n'est que de 100 dol- lars, peut prétendre à des crédits IDA en raison de sa pauvreté. A cet égard, elle se qualifie également par son passé de sagesse gouver- nementale et administrative. Comme nous l'avons déjà dit, les pers- pectives de sa croissance à long terme n'autorisent qu'un recours limité à l'emprunt de type ordinaire. En ce qui concerne la Banque/ IDA, la République malgache se range donc dans la catégorie des pays auxquels il convient d'appliquer un ensemble de modalités et conditions privilégiées. L'ECONOMIE DE LA REPUBLIQUE MALGACHE I. INTRODUCTION Géographie physique et économique 1. L'île de Madagascar, territoire actuel de la République Mal- gache, est située dans l'Océan Indien à quelque WO kilomètres de la c6te sud-ouest du continent africain. D'une superficie de 590.000 kilomètres carrés, c'est, pour l'étendue, la quatrième île du globe. Sa longueur est d'environ 1.600 kilomètres et sa largeur maximum d'environ 580 kilo- mètres. Sa population est évaluée à un peu plus de 6 millions d'indi- vidus (dont 100.000 non-malgaches), ce qui représente une densité moyenne un peu supérieure à 10 habitants par kilomètre carré. Cette population est d'ailleurs très inégalement répartie, 27 pour cent des habitants occupant h pour cent des terres. La plus grande ville est la capitale, Tananarive, qui compte 300.000 habitants; viennent ensuite cinq villes peuplées de 30.000 â 50.000 habitants. La population mal- gache se divise en 19 groupes tribaux qui ont une langue commune. Mada- gascar a été peuplée, croit-on, par des Indonésiens et par des Africains et, à bien des égards, sa population reflète ce mélange de civilisa- tions et de cultures orientales et africaines. 2. L'île présente un très large échantillonnage de conditions physiques et climatiques. Le climat va du type semi-tropical qui règne dans les basses terres c6tières 3' un type presque tempéré qui caractérise le plateau central où vit environ 60 pour cent de la popu- lation. Plus de la moitié des terres est constituée par des pâtures, un cinquième par des forêts. Sur les 15 pour cent qui, selon les esti- mations, seraient arables, moins de 5 pour cent sont actuellement cul- tivées. Le développement économique de l'île a été entravé par son éloignement des marchés mondiaux et des grandes routes commerciales, et par son caractère montagneux qui tend a morceler le pays en régions isolées lesquelles se suffisent plus ou moins à elles-mêmes. C'est ainsi que tandis que la grande variété des sols et des conditions climatiques per- mettait une production agricole fort diversifiée, l'étendue de l'Île, la faible densité démographique de nombre de ses régions, le manque de moyens de transport et de commercialisation bien adaptés s'opposaient au développement d'une économie d'échanges qui eût permis de tirer parti au maximum de cet avantage. En outre, les terres sont pauvres dans l'ensemble et des modes de culture primitifs entraînent de mauvais ren- dements et une utilisation peu efficace de la main-d'oeuvre. 3. Il existe dans l'île une grande variété de gisements minéraux mais, dans l'ensemble, leur exploitation ne serait pas économique. Elle pourrait néanmoins le devenir pour certains d'entre eux si l'on parve- nait â abaisser le prix des transports. h. Les réserves en bois d'oeuvre qui eussent pu, à une certaine époque, constituer une précieuse source de revenus ont été en grande partie sacrifiées lors des défrichages effectués en vue de la produc- tion céréalière. - 2 - 5. En raison soit de l'absence de mouvements commerciaux suffi- samment importants, soit des obstacles que rencontrent les migrations intérieures, l'urbanisation est restée très en retard sur celle des autres pays en voie de développement. Un cinquième seulement de la population vit dans des localités de plus de 2.000 habitants. Evolution politique 6. A la suite de la découverte de Madagascar par les Portugais au début du seizième siècle, un petit nombre de négociants, de mission- naires et d'autres colons venus de Hollande, de France et d'Angleterre s'établirent dans l'île. Celle-ci resta cependant sous la domination de diverses tribus malgaches jusqu'à ce qu'elle devint protectorat français en 1885. 7. En 1946, dans le cadre de l'Union française, Madagascar devint un territoire d'outre-mer qui élisait sa propre assemblée et était re- présenté aux chambres françaises. En 1947, une grande partie du pays prenait part à un soulèvement violent dirigé contre la domination fran- çaise et qui fut suivi de sévères représailles. Après l'expérience de 197-1908, l'île ne connut qu'une activité politique réduite jusqu'au moment où fut adoptée la Loi-Cadre de 1956 qui accordait le suffrage universel à la population et élargissait les pouvoirs tant de l'assem- blée territoriale que du gouvernement local. Après 1956, l'évolution politique se précipita, la République Malgache fut créée en 1958 fai- sant accéder le pays à l'autonomie interne dans le sein de l'Union française. En juin 1960, cette république devenait pleinement indépen- dante. 8. La constitution adoptée en 1959 instituait un régime parlemen- taire doté d'une assemblée nationale élue au suffrage universel et d'un sénat où étaient représentées les six provinces et les collectivités locales. Le président de la République est élu pour sept ans par les membres du parlement et par les délégués des assemblées locales. Il choisit les membres du gouvernement mais ceux-ci sont responsables de- vant l'Assemblée Nationale. Une large autonomie est accordée aux pro- vinces lesquelles sont représentées par un secrétaire d'Etat qui a rang de ministre et fait partie du gouvernement. Depuis l'indépendance, les autorités fédérales ont vu leur importance augmenter, au détriment de l'autonomie des provinces. Les pouvoirs du président ont été renfor- cés et une résolution votée en 1963 par l'Assemblée Nationale dispose que le président est élu directement au suffrage universel. 9. Depuis l'indépendance, la présidence de la République est as- sumée par Philibert Tsiranana qui avait été président du conseil, puis chef du gouvernement provisoire. M. Tsiranana est également le chef du Parti social démocratique malgache (P.S.D.M.) qui est le principal parti du pays, celui qui détient la presque totalité des sièges à l'Assemblée Nationale. L'opposition est divisée en plusieurs partis dont le plus grand est le Congrès de l'Indépendance de Madagascar (qui a pour sigle A.K.F.M., initiales de son nom malgache). Si ce dernier parti est à peine représenté au parlement, il est fortement implanté à Tananarive - 3 - et dans la partie nord de l'île, près de Diégo-Suarez. Il est de ten- dance nationaliste et jouit de la sympathie de certains intellectuels de gauche. 10. Il n'était pas prévu d'élections avant 1967 mais afin de s'assurer un randat ferme de la part du peuple, le Président Tsiranana dissolvait le parlement en février 1965 et décrétait de nouvelles élec- tions parlementaires et présidentielles. Il fut réélu à une forte majo- rité et son parti détient tous les sièges des chambres à l'exception de trois. 11. La politique économique officielle du gouvernement et du P.S.D.M. s'inspire de principes socialistes. Comme le gouvernement s'appuie surtout sur les masses paysannes, il cherche à faire préva- loir une politique économique qui vise avant tout à élever le niveau de vie de la population rurale et des petits investisseurs malgaches. L'accent est donc mis sur le développement économique du secteur agri- cole. Madagascar fait preuve de modération notamment à l'égard des autres pays et des intérêts étrangers. Le secteur privé non-malgache semble avoir confiance en la stabilité politique du pays et n'hésite pas à investir dans les branches de l'économie où les perspectives économiques sont favorables. Rapports avec l'étranger 12. Depuis l'indépendance, la République a conservé des rapports très étroits avec la France à laquelle elle s'est liée par plusieurs accords de coopération. Madagascar est resté dans la zone franc tout en se dotant d'une banque centrale (Institut d'Dnission malgache) et d'une trésorerie indépendante. Une monnaie nouvelle, le franc malgache, a été émise en 1963 en remplacement du franc C.F.A. qui circulait depuis 1945. Le franc malgache est rattaché au franc français (1 FMG = 0,02 franc français). La France garantit la pleine et entière convertibilité du franc malgache en franc français et, en vertu d'engagements pris par les deux pays, les fonds peuvent être librement transférés de l'un à l'autre. La banque centrale détient toutes ses réserves de change en francs français lesquels font l'objet, auprès du Trésor français, d'un "compte d'opérations". Elle peut y être débitrice d'un montant illimité sous réserve d'acquitter une commission de découvert. Madagascar perçoit, au titre de l'assistance financière et technique, des sommes considéra- bles qui se sont chiffrées annuellement à environ 8 milliards - soit 5 pour cent de son revenu intérieur brut - ces derniers temps. En outre, le pays a retiré des avantages substantiels d'arrangements de commercia- lisation préférentiels qui lui ont été accordés sur le marché français à l'égard de plusieurs de ses principales denrées d'exportation, ainsi que de; ventes à l'armée française. En chiffres nets, ces deux postes ont représenté environ 10 millions de FMG pour chacune des dernières années. A quelques exceptions sans grande importance près, il n'existe aucune restriction touchant les échanges ou les paiements entre Madagascar et les autres pays de la zone franc, et la France continue d'tre le prin- cipal partenaire commercial de la République. 13. Madagascar est également membre associé de la Communauté économique européenne (C.E.E.) et bénéficie de la part du Fonds Éuro- péen d'une assistance financière considérable. comme il ne jouira plus, à partir de 1967-1968, du traitement préférentiel accordé à ses exportations vers les marchés français, cela en vertu de la conven- tion d'association passée avec la C.E.E., cette dernière lui versera, au titre de la période 1965-1969, 7,7 milliards de FMG qui seront con- sacrés à la stabilisation des prix, à l'amélioration de la producti- vité et à la diversification de la production du pays afin de l'aider à s'adapter à la situation nouvelle. Dans le passé, les importations provenant des membres de la C.E.E. - France exceptée - ainsi que des autres pays de la zone franc, étaient contingentées. Au cours de ces dernières années, tous les contingents ont été progressivement Pug- mentés,les accroissements les plus considérables allant aux pays de la C.E.E., cônformément aux stipulations de la convention d'association qui prévoit que les restrictions quantitatives seront abolies entre membres dès avant 1968. Il en est résulté une légère augmentation du pourcentage des importations provenant des pays de la C.E.E. autres que la France. 14. Si la distance qui sépare l'île des pays africains franco- phones l'a empêchée de nouer des liens très étroits avec ceux-ci, Mada- gascar n'en est pas moins membre de l'Organisation commune africaine et malgache (0.C.A.!.) qui groupe, pour des fins de coopération politique et économique, certains territoires ayant appartenu à la France et à la Belgique. Tous ses efforts ont tendu à créer et à maintenir, dans le domaine politique, une étroite collaboration avec ces pays. Ses échanges commerciaux avec eux restent cependant relativement faibles. Le r6le de la colonie étrangère 15. La colonie étrangère n'a jamais été très nombreuse à Mada- gascar. Elle a atteint son chiffre maximum en 1958, année où elle comptait 70.000 Français, 13.000 Indiens, 8.000 Chinois et 5.000 per- sonnes de nationalités diverses. A ces chiffres, il convient d'ajouter 4O.000 ressortissants des îles Comores proches de Madagascar. Dès 196h, le nombre des Français était tombé à 43.000 et l'on comptait environ au- tant d'autres étrangers. Ces non-malgaches s'adonnent surtout au com- merce, à titre privé. 16. Il existe un programme d'assistance technique étrangère au titre duquel environ 2.000 non-malgaches - Français pour la plupart - travaillent dans le pays. Ce personnel constate, chez les Malgaches auxquels il a affaire, un esprit de coçpération et un niveau de compé- tence qu'on trouve rarement. Tout cela est de bon augure pour l'amé- lioration de normes administratives déjà relativement bonnes comme pour les progrès qu'on pourra faire réaliser aux secteurs tant public que privé pourvu que persiste la stabilité politique. - 5 - II. L'ECONOMIE Structure et croissance de la production 17. C'est sur l'agriculture que repose essentiellement l'écono- mie malgache et si l'on y inclut l'élevage, les forêts et la pêche, elle s'attribue 88 pour cent de la main-d'oeuvre et 35 pour cent du produit intérieur brut (PIB). Il n'est pas jusqu'au faible pourcen- tage de ce produit représenté par l'industrie (h pour cent) qui ne provienne principalement de fabrications d'origine agricole. La pro- duction minière et celle d'énergie électrique entrent pour 2 pour cent dans la valeur ajoutée et celle de la construction pour 5 pour cent. Les services des transports et les services commerciaux représentent ensemble 30 pour cent du PIB et les autres services privés, 7 pour cent. Les services publics (y compris l'assistance technique financée de l'extérieur) s'attribuent les 18 pour cent restants. Le PIB a été officiellement évalué à 1h7 milliards de FMG en 1962, ce qui corres- pond à un revenu moyen par tête d'environ 100 dollars. Pour 1964 le PIB a été provisoirement estimé à 165 milliards de FMG aux prix cou- rants. 18. Le secteur de subsistance s'attribue environ 60 pour cent de la production agricole, 21 pour cent du PIB et plus de 80 pour cent de la main-d'oeuvre. Le riz, pour sa part, représente plus de la moitié de la production de subsistance, le manioc, le mais et les pommes de terre constituant l'essentiel du reste. Il n'existe de statistiques suffisamrrent exactes des tendances de la production que pour le riz paddy; elles font apparaître un accroissement annuel d'environ 2,7 pour cent pour les dix dernières années (1950-1954 à 1960-196h). L'accroissement enregistré par le secteur des exportations - presque entièrement agricoles - est du même ordre. Dans les deux cas (production de riz paddy et de den- rées agricoles pour l'exportation), le rythme de la progression s'est ralenti au cours de la décennie considérée, passant d'environ 3 pour cent dans la première moitié à 2 pour cent dans la deuxième, en raison surtout des conditions atmosphériques défavorables que les dernières années ont connues. En 196h, pour la première fois, la récolte de riz (ordinaire) a été déficitaire et il a fallu importer quelque 40.000 tonnes de cette denrée. C'était là, en partie sans doute, la consé- quence d'un temps défavorable et d'une capacité de stockage insuffi- sante, mais l'augmentation marquée par le déficit en 1965 fait craindre que la croissance de la production du riz ne soit en train de prendre du retard par rapport à celle de la population. 19. L'activité économique du secteur non agricole s'est développée à une cadence plus rapide. De 1953 à 1962, l'industrie manufacturière, le commerce, les transports et les services publics ont progressé d'en- viron 6 pour cent en termes réels. E revanche, la construction ne sem- ble pas avoir augmenté du tout pendant cette période où l'investissement était resté stagnant. Celui-ci ayant connu une forte expansion en 1963 et 196h, la construction et l'activité manufacturière paraissent avoir accusé à leur tour une reprise sensible. Au total, le taux de crois- sance de la production réelle pour l'ensemble de l'économie s'établit - 6 - à environ 3 pour cent en moyenne de 1953 à 1962 et à un pourcentage probablement supérieur de 1962 à 1964. 20. Le revenu réel semble avoir progressé légèrement plus vite que la production réelle ces quinze dernières années, les prix enre- gistrés à l'exportation depuis cinq ans dépassant d'environ 10 pour cent la moyenne afférente aux années 1950. De 1955 à 1959, les prix a l'importation ne semblent pas s'tre maintenus au niveau très élevé auquel les avait portés la guerre de Çorée dans les premières années 1950 mais ils se sont relevés ces dernières années pour retrouver approximativement leur moyenne de la période 1950-1954, cela notam- ment en raison de l'augmentation des frets. Les prix intérieurs ont progressé en moyenne de 3 pour cent par an de 1953 à 1964 faisant augmenter le PIB d'environ 6 pour cent par an aux prix courants. Investissements et épargne 21. La croissance relativement lente de la production réelle s'explique en partie par le niveau assez bas de l'investissement qui ne dépassait pas 10% (approximativement) entre 1953 et 1962. Au cours de cette période, les immobilisations brutes ont augmenté en moyenne de moins de 3 pour cent par an aux prix courants et n'ont probable- ment pas progressé du tout en prix constants. * conséquence, le taux d'investissement est tombé, en fait, de 11 à environ 9 pour cent du PIB durant les r.mes années. E 1963 et 1964, l'investissement total semble cependant avoir connu une assez vive reprise. A en juger par le redressement des importations d'équipements et des crédits budgé- taires relatifs aux investissements pour le développement, il semble- rait avoir augmenté de 35 pour cent de 1962 à 1964 faisant remonter le taux d'investissement au-delà de 10 pour cent durant la dernière des années précitées. i/ 22. Les investissements du secteur public aux prix courants sont restés virtuellement inchangés - entre 6 et 7 riilliards de FIG -* de 1952 à 1962. Ils ont fait ensuite un bond qui les a portés a 9 milliards ou plus de F11G en 1963-196*, époque à laquelle l'effort de développement était intensifié. D'un bout à l'autre de la période en question, les investissements du programme relatif au secteur public ont été concen- trés sur les transports, les autres infrastructures de base et sur la mise en valeur agricole. L'accroissement le plus frappant intervenu l/ Les taux d'investissement utilisés ici sont fondés sur les chiffres de la comptabilité nationale établie par l'Institut de statistique. D'une façon générale, celui-ci indique des niveaux d'investissement absolus inférieurs à ceux qui sont évalués par les autres services de l'Etat - chiffres de l'investissement public du Ministère des fi- nances ou des investissements globaux de la Commission du Plan, par exemple. Si l'on se fondait sur ces dernières évaluations, l'on abou- tirait à des taux d'un ou de deux points plus élevés. - 7 - dans l'investissement public a concerné la construction routière où cet investissement est passé d'une moyenne de 1,6 milliard de FMG en 1960-1962 à une moyenne de plus de 3 milliards de FMG en 1963-1964. 23. Les immobilisations du secteur privé ont progressé plus ré- gulièrement - de moins de 3,5 milliards de FMG vers 1955 à environ 5 milliards de FMG en 1960-1962 puis à environ 7 milliards de FMG en 1964.1-/ Le gros des immobilisations du secteur privé est allé aux in- dustries manufacturières, à l'agriculture, au commerce et au logement. Il semble que l'augmentation de l'investissement total de ces deux dernières années soit imputable surtout à l'industrie manufacturière et ait été provoquée, en grande partie, par la mise en vigueur, en 1962, d 'un Code de l'investissenent qui prévoit de substantielles incita- tions fiscales et autres à la création d'entreprises nouvelles dans ce secteur. 24. Ainsi que dans la majorité des anciens territoires français, les données relatives à l'épargne sont des plus incertaines du fait qu'on ne possède pas d'évaluations assez sûres se rapportant aux éléments de la balance des paiements. Pour Madagascar, on ne dispose de chiffres offi- ciels relatifs à cette balance que pour 1962 seulement, encore qu'il existe diverses données partielles concernant certains autres exercices. Ces chiffres d'ailleurs ne permettent pas de distinguer clairement entre transactions courantes et transactions de capital ou entre transferts de revenus de facteurs et autres invisibles. Néanmoins en hasardant certai- nes conjectures sur la consistance des principales rubriques, on pourrait chiffrer 1épargne intérieure à environ 11,5 pour cent en 1962-1964. ce pourcentage correspond à des définitions de comptabilité nationales nor- malisées qui incluent dans l'épargne intérieure des transferts courants provenant de l'étianger. Si l'on fait abstraction de ces transferts, l'épargne intérieure s'établit à environ 7,5 pour cent du PIB. 25. D'autre part, si l'on tient compte des paiements de revenus de facteurs effectués à l'étranger et s'élevant à quelque 10 milliards de FMG, le taux de l'épargne nationale ne dépasse plus, en moyenne, 5 pour cent environ, transferts courants compris et 2 pour cent environ sans ces transferts. Les principales rubriques sont, pour 1962-1964, les suivantes: 1/ Il s'agit d'évaluations résiduelles calculées à partir de totaux pré- sentés dans la comptabilité nationale ainsi que d'estimations de l'inves- tissement public dues au Ministère des finances. Il est possible qu'elles restent en deça de la réalité, la sous-estimation pouvant aller jusqu'à 2 millions de FMG. Voir note précédente. - 8 - (En milliards de FMG) 1962 1963 1964 (Chiffres (Estimations non officielles) officiels) P.I.B 147.1 155.0 165.0 Immobilisations 12.3 15.0 17.0 Mouvement des stocks -0.6 1.0 2.0 Investissement total 11.7 16.0 19.0 Solde des biens et services 0.1 - 5.2 - 5.7 Transferts courants 1 + .6 + .3+ 5.5 Epargne intérieure 17.4 16.1 18.8 Revenus de facteurs: paiements nets 10.2 10.2 10.0 Epargne nationale 7.2 5.9 8.8 Epargne nationale moins transferts courants 1.6 0.6 3.3 l/ Subventions d'assistance technique et dons privés, à l'exclusion des subventions destinées au budget général qui se sont montées, en moyenne, à environ 2 milliards par an durant cette période. 26. L'on possède, sur l'épargne du secteur public, des données qui portent sur une période plus longue. Si l'on assimile les subventions d'as- sistance technique à des recettes courantes, ces dernières s'établissent à une moyenne approximative de 2,8 milliards de FMG pour les premières années 1950 - époque à laquelle elles couvraient la moitié des investisse- ments publics - mais dès 1958-1961, elles tombaient à environ 1,2 milliard de FMG par suite d'une augmentation rapide des dépenses publiques (10 pour cent annuellement) qui gagnèrent de vitesse les recettes (6 pour cent). Toutefois, un nouvel et énergique effort fiscal entrepris vers la fin de 1961 fit remonter l'épargne à une moyenne de 3,9 milliards de FMG de 1962 à 1964, chiffre approximativement équivalent à 40 pour cent de l'investis- sement public maximum enregistré durant ces trois années. 27. Si maintenant l'on assimile les subventions d'assistance tech- nique (qui sont consacrées surtout à l'éducation et à l'administration gé- nérale) non plus à des recettes courantes mais à des recettes de capital, l'épargne passe d'une position déficitaire enregistrée de 1955 à 1961 à une moyenne de zéro durant 1962-1964. - 9 - Moyennes annuelles (en milliards de FTMG) 1952-195h 1955-1957 1958-1961 1962 1963 196h Investissement public 5.9 6.h 6.5 7.3 9.3 9.7 Epargne publique 1/ 2.8 1.6 1.2 3.9 2.5 4.3 Assistance technique2/ 1.5 2.0 3.5 3.5 3.1 3.2 Epargne publique moins AT* 1.3 -0.4 -2.3 0.h -0.6 1.1 1 Avant les amortissements de la dette publique qui se montaient en moyenne à 0,3 milliard de FMG durant cette période. 2/ Evaluations très grossières (notamment pour 1952-1957) et peut-être plutôt inférieures à la réalité. *Note: Assistance technique. 28. , L'épargne intérieure privée - chiffre résiduel ici - s'établi- rait donc à une moyenne approximative de 14,2 milliards de FMG pour 1962- 1964 (y compris 2,2 milliards de dons privés), soit à un chiffre consi- dérablement supérieur à celui auquel on évalue l'investissement privé moyen et qui est de 6,8 milliards de FMG. Cependant le montant élevé des paiements nets de revenus de facteurs effectués à l'étranger montre qu'il s'agit en bonne partie d'une épargne attribuable à des non-ressortissants. L'épargne privée nationale est estimée à un chiffre moyen ie dépassant pas 4,1 milliards de FMG pour 1962-196h, dons privés compris, ou 1,9 mil- liard de FNG, dons privés exclus. Finances extérieures 29. Les transactions extérieures jouent un grand rôle dans l'éco- nomie malgache. Ces dernières années, les recettes et les dépenses cou- rantes ont, les unes comme les autres, représenté, en moyenne, le quart environ du produit intérieur et près du tiers du produit monnayé. Autant qu'on puisse en juger, cette proportion s'est maintenue plus ou moins cons- tante durant la décennie écoulée. 30. Les exportations de marchandises auxquelles sont attribuables environ 60 pour cent des recettes courantes sont relativement diversifiées. Le poste le plus important est celui du café qui représente, en temps nor- mal, le tiers du total tandis que le riz de luxe, la vanille, le sisal, le tabac et la viande font ensemble 40 pour cent, le reste étant formé d'une grande variété de postes secondaires. Les ventes à l'étranger n'ont pas laissé d'être affectées, d'une manière générale, par les fluctuations an- nuelles des prix qui ont été assez amples notamment de 1950 à 1959. Tou- tefois comme nous l'avons déjà indiqué, la moyenne des années 1960-1961 s'établit à un niveau dépassant sensiblement (de 10 pour cent) celui de la décennie antérieure. - 10 - 31. D'après des évaluations très grossières, les recettes invi- sibles ont augmenté d'environ 50 pour cent -durant les dix dernières années en raison, notarment, de l'accroissement du personnel français, particulièrement militaire, en résidence à Madagascar. Si l'on y com- prend les subventions d'assistance technique et les dons privés, le flux brut des invisibles semble avoir atteint un maximum de 18 millions de FMG en 1963 pour décliner probablement quelque peu en 1964, époque à la- quelle l'effectif des troupes françaises commença à diminuer dans l'île. 32. Les importations de marchandises (c.a.f.) ont augmenté d'en- viron W0 pour cent en valeur ces dix dernières années (moyenne 1960-196h contre moyenne 1950-195h), accroissement correspondant plus ou moins à celui du volume. Notons cependant que durant ces trois dernières années le rythme de croissance s'est accéléré quelque peu par suite surtout d'achats accrus de bien d'équipement, la part de ces biens dans le total des importations étant passée de 33 pour cent en 1960-1961 à 38 pour cent en 196h. Cette même année, les importations ont atteint le chiffre record de 33,5 milliards de FIG contre une moyenne de 27 milliards pour 1960-1961. Une fraction de l'augmentation récente constatée dans la va- leur des importations provient de la hausse du fret qui a été d'environ 50 pour cent par rapport à 1957. (Les paiements relatifs au fret en- traient pour quelque 20 pour cent dans le prix des importations de 1964). Les paiements afférents aux autres services non-facteurs se sont élevés à environ 5 milliards de FMG ces dernières années, les principaux postes étant représentés par des voyages et dépenses effectués à l'étranger pour le compte du Gouvernement malgache. 33. Les paiements de revenus de facteurs, qui ont atteint 10 mil- liards de FMG ces récentes années, soit environ 7 pour cent du PIB se dé- composent en environ h milliards d'intérêts et dividendes (virtuelle- ment tous privés) et 6 milliards de FMG de traitements et salaires trans- férés, principalement par le personnel français travaillant dans l'île. Les évaluations des paiements relatifs aux intérêts et dividendes sont probablement inférieures à la réalité car elles ne comprennent que les transferts en espèces, laissant de côté les bénéfices réinvestis. En re- vanche, il est très possible que les paiements afférents aux traitements et salaires soient surestimés en ce sens qu'ils incluent probablement quelques transferts de capital effectués par des personnes qui quittent ou projettent de quitter le pays. Nous considérons ici, d'une façon assez arbitraire, que ces deux erreurs se compensent plus ou moins. 3h. En raison de l'augmentation des importations enregistrée en 1963 et en 1964, le déficit en compte courant est monté à 10 milliards de FMG pour ces exercices, contre 5 milliards en 1962 et un montant du même ordre pour 1960-1961. Ce déficit a été couvert, pour le principal par un subside versé par la France qui s'est monté, en moyenne, à quel- que 2 milliards de FMG depuis 1961 (destinés surtout au renforcement de l'armée malgache) et par des subventions accordées par la France et par la C.E.E., lesquelles subventions sont passées d'une moyenne d'en- viron 3,5 milliards de FMIG en 1960-1961 à 5 milliards ou davantage en 1963-196h. Les emprunts nets demandés à l'étranger et surtout à la Caisse centrale française n'ont atteint qu'un demi-milliard de FNG - il - environ par an. Enfin le flux de capitaux étrangers frais aurait pro- gressé, d'après les estimations, de moins de 1 milliard de FMG, chiffre de 1960-1962, à environ 3 milliards, chiffre de 1964. Au total, ces apports ont légèrement dépassé le déficit courant, cela pour l'ensemble de la période 1962-1964, de sorte que les réserves de change ont aug- menté, dans le même laps de temps, d'environ 1 milliard de FMG. A la fin de 1964, la banque centrale ne disposait encore que de réserves fort modestes - quelque 12,5 milliards de FMG (50 millions de dollars) soit l'équivalent de trois mois et demi d'importations au rythme de 1964. Toutefois le pays bénéficie toujours des facilités de caisse que lui accorde le Trésor français. 35. Vers le milieu de 1965, la dette extérieure publique de Mada- gascar (y compris la dette des collectivités locales envers la Caisse centrale au 31 décembre 1964) s'élevait à 18 milliards de FMG (77 mil- lions de dollars). Les versements destinés à en assurer le service sont estimés, pour 1965, à 1 milliard de FMeG ce qui représente environ 3 pour cent de la valeur actuelle des exportations de biens et services. Le service de la dette présente s'établira à un maximum de 1,2 milliard de FHG à partir de 1972. Finances publiques 36. Comme nous l'avons déjà signalé, le secteur public malgache est assez décentralisé. Sur les budgets alimentés par les ressources propres du pays, celui du gouvernement central représente, en gros, 65 pour cent des dépenses et des recettes totales, les six budgets provin- ciaux, 15 pour cent, ceux des 34 municipalités urbaines et des quelque 700 collectivités rurales, 5 pour cent. Les budgets annexes des entre- prises publiques autonomes s'attribuent les 15 pour cent restants. Ils concernent les chemins de fer, le port de Tamatave, l'imprimerie de l'Etat, son garage et ses ateliers et les postes. Au total, pour 1964, les re- cettes ordinaires brutes se sont élevées à environ 36 milliards de FPIG soit à environ 22 pour cent du PIB. Si l'on ne tient compte, pour les entreprises publiques, que des résultats nets (les bénéfices de ces éta- blissements ayant représenté environ 20 pour cent des recettes brutes), les recettes ordinaires ne s'élèvent plus qu'à 20 pour cent du PIB. Si toutefois l'on y inclut les subventions d'assistance technique - estimées à un peu plus de 3 milliards de FMG pour ces dernières années - le total des recettes ordinaires d'origine intérieure et extérieure remonte de nou- veau à environ 22 pour cent du PIB. 37. Approximativement la moitié desdites recettes sont fournies par les contributions indirectes qui frappent les échanges avec l'étranger, les transactions sur biens et services et sont perçues par le gouverne- ment central. Les impôts directs représentent un quart du total, le produit en revient pour la moitié environ au gouvernement central et pour le reste aux collectivités locales, provinces y comprises. Les re- cettes d'origine non fiscale proviennent de la location ou de la vente de biens immobiliers publics et de services rendus par les entreprises publiques mentionnées plus haut. - 12 - 38. Les crédits budgétaires concernant les services administratifs et les services sociaux constituent, pour chacun de ces objets, 35 pour cènt des dépenses ordinaires totales, les dépenses pour des fins écono- miques, 25 pour cent tandis que le service de la dette et diverses dé- penses s'attribuent les 5 pour cent restants. La majeure partie des dé- penses couvertes par les subventions d'assistance technique va à l'éduca- tion publique, ou sont employés près de 1.000 enseignants français. En outre, des fonds considérables sont fournis par la France sous forme de bourses destinées à de jeunes Malgaches désireux d'étudier outre-mer. Plus de cinq cents spécialistes français travaillent dans les services administratifs et économiques de l'Etat et 350 environ concourent à l'ins- truction de l'armée et de la police. Des groupes plus restreints d'étran- gers appartenant à d'autres nationalités sont rémunérés soit par l'O.N.U. soit en vertu de programmes d'assistance technique bilatérale. 39. En 1960 (date de l'indépendance) et 1964, les dépenses ordi- naires publiques 1/ ont augmenté d'environ 50 pour cent aux prix courants mais la majeure partie de cet accroissement (30 pour cent) s'est pro- duite au cours de la première année et s'explique surtout par un gonfle- ment des dépenses administratives des provinces. La conséquence en a été que l'excédent d'exercice du secteur public est tombé d'environ 1,h mil- liards de FMG en 1960 à 0,3 milliard en 1961. Soucieux de reconstituer cet excédent, le gouvernement a pris certaines mesures fiscales et réduit de 20 pour cent les traitements des fonctionnaires, des parlementaires et des ministres. De cette façon, le total des dépenses publiques est resté plus ou moins stable en 1962 mais, dans les deux années qui ont suivi, le gouvernement a laissé ce total augmenter de 9 pour cent par exercice car il importait de donner un certain développement aux services sociaux et économiques. D'un autre c8té, les recettes ordinaires pro- gressaient de 15 pour cent en 1962, portant à 3,6 milliards de FMG l'excé- dent relatif à cet exercice. Après avoir marqué un palier en 1963 - qui fut une mauvaise année pour les exportations - les recettes montèrent de 20 pour cent en 1964, à la suite de quoi l'excédent s'établit, pour cette même année, à près de h milliards de FMG (chiffre estimatif). 40. Pour financer le reliquat de ses dépenses de développement qui augmentaient, le gouvernement, nous l'avons déjà mentionné, bénéficiait de subventions considérables accordées par la France et par la C.E.E. Il n'a que peu emprunté, et alors à des conditions relativement favora- bles. Le secteur public n'a pour ainsi dire pas eu recours au crédit bancaire non plus qu'au crédit-fournisseur. Evolution monétaire 4l. Le crédit bancaire octroyé au secteur privé a progressé annu- ellement d'environ 10 pour cent de 1962 à 196h - la seule période pour laquelle nous disposions de données assez complètes concernant la mon- naie. La moitié environ de ce surcroît de crédit a été fournie par 1/ Déduction faite de celles qui ont été financées par des subventions d'assistance publique extérieure, mais y compris l'amortissement de la dette publique qui s'est élevé, en moyenne, à 300 millions de FMG par an durant cette période. - 13 - la banque de développement de l'Etat, qui tire le principal de ses res- sources de prêts consentis par la Caisse centrale française. Durant les années en question les dépots à terme et d'épargne ont augmenté rapi- dement tout en restant fortmodiques par rapport aux dép6ts à vue (10 pour cent). Dans le même temps, les avoirs étrangers nets du système bancaire croissaient modérément. De la combinaison de ces éléments, il est résulté un gonflement de la masse monétaire atteignant 6,5 pour cent en moyenne pour les années 1963 et 196h et représentant à peu près le même pourcentage du PIB aux prix courants. h2. Les taux d'intérêts sont relativement bas à Madagascar où ils varient entre le taux de réescompte de 3-4 pour cent exigé par la banque centrale, dispensatrice de la moitié environ du crédit dont dis- pose l'économie, et celui de 5-6 pour cent que réclament les banques com- merciales, suivant le niveau de leurs dépots, leur volume d'affaires et leur éloignement de Tananarive. - 1 - III. LE DEVFLOPPEMENT: LES PROBLEMES ET LES PLAINS Les grands problèmes 43. Madagascar est aux prises avec les problèmes de développement familiers à la plupart des pays d'Afrique: expansion démographique ra- pide, perspectives de baisse des prix à l'exportation, modicité des ressources naturelles et étroitesse du marché intérieur. 44. Le taux de croissance annuel de la population stest élevé sous lteffet des mesures de santé publique. Estimé à 1,7 pour cent au lende- main de la guerre, il est passé à environ 2,3 pour cent vers 1955 et à 2,6 actuellement. Si la fécondité reste ce qu'elle est et si la mortalité continue à décroître quelque peu, il pourrait facilement atteindre 3 pour cent durant les dernières années 1960, de telle sorte que le chiffre de la population stétablirait à 7,5 millions en 1970. A supposer même que ce taux puisse être réduit en quelque mesure durant les dix années à ve- nir, il n'en restera pas moins nécessaire et urgent dtaccroître les re- venus et ltemploi si lton veut éviter que ne se détériorent les moyennes par tête. 45. Certes, dans ltensemble, Madagascar est loin d'être surpeu- plée, mais les parties de l'ile où stenregistre la plus grande densité humaine, plateaux du centre et du côté orientale, sont précisément celles où le rythme de croissance est le plus élevé, entraînant la surcharge des terres et l'abaissement du niveau de vie des habitants. Là, par suite de difficultés de communications et de transports, le riz, ltaliment de base, fait parfois défaut alors même que d'autres régions de l'île en produisent plus qutelles n'en consomment. Si de plus larges investissements pou- vaient être consentis pour les transports et l'irrigation, il serait sans doute possible de créer un courant dt'émigration vers les zones sous-peu- plées et d'alléger ainsi la pression démographique dont souffrent les zones de forte densité. Ce serait là une opération coûteuse en raison du terrain accidenté propre à Madagascar mais il faudra sty résoudre un jour ou l'autre si l'on veut procurer un emploi productif à l'excédent de main d'oeuvre que connaîtra la prochaine décennie et dont ltindus- trie et les services ne pourront jamais absorber qu'une faible proportion. h6. Il sera de toute façon probablement indispensable d'améliorer les transports afin de pouvoir exploiter, le moment venu, les modestes ressources qu'offre le sous-sol de l'île et développer le marché inté- rieur des produits manufacturés. Etant donné le coût élevé de ltinves- tissement dans les transports, le ratio global capital/production n'a que peu de chances de tomber au-dessous du niveau qu'il a récemment atteint de 3.3 pour 1. L'augmentation de la production sera donc sur- tout conditionnée par ltaugmentation de l'investissement ainsi que par le maintien - ou l'accroissement - dtune assistance technique tendant à soutenir et à renforcer, dans le pays, la valeur de l'administration et la qualité du travail. 47. Il sera de plus en plus difficile de se procurer les ressources nécessaires pour financer un tel accroissement de l'effort de développe- ment dans les prochaines années à cause de la baisse que subiront - 15 - vraisemblablement certains prix à l'exportation après la suppression des préférences offertes jusqu'ici par le marché français, et du fléchisse- ment des cours mondiaux. Dans l'ensemble, les projections font appa- raître pour 1970 une baisse moyenne d.'environ 15 pour cent par rapport à 1964. (Voir Annexe A). Politique et plans de développement 48. Nonobstant ces difficultés, Madagascar devrait parvenir à ac- célérer quelque peu son développement ces prochaines années si seulement il bénéficiait, de la part de l'extérieur, des appuis dont il a besoin. D'une part, il a joui jusqu'à présent d'une stabilité politique et fi- nancière peu commune et la façon dont il a constamment su accueillir l'investissement privé a porté ses fruits ces dernières années. D'autre part, l'administration malgache, aidée par l'assistance technique étran- gère, est relativement efficace tant dans son fonctionnement général que sur le plan de ses services et organismes économiques. Il s'ensuit que si l'investissement est peut-être relativement coûteux à Madagascar du fait que le prix des transports y est élevé et que le pays ne se distingue pas particulièrement par ses ressources naturelles, il a néanmoins peu de chances d'être prodigué en vain. 49. Le gouvernement sait qu'il est nécessaire de développer l'in- vestissement. Il a institué une Commission générale du Plan en 1960 la- quelle, après avoir consacré plusieurs années à une étude préliminaire des ressources du pays et de ses besoins futurs, a élaboré un plan de développement quinquennal. Des projections détaillées ont été établies pour la période 1964-1968 sur la base de projets et programmes divers élaborés à l'échelon tant local que national. Ces projections ont été ensuite remaniées et adaptées à celles d'une comptabilité macro-économique. 50. Au total, le plan prévoit un investissement de 165 milliards de FMG pour les cinq années de la période. Le parlement avait accordé les autorisations nécessaires dès le milieu de 196 mais la mise en oeuvre du plan a souffert certains retards notamment parce qu'il a fallu créer plusieurs organismes nouveaux pour exécuter certains de ses plus impor- tants chapitres. Cela étant, la réalisation pratique du plan s'éche- lonnera plus probablement le long de la période sexennale 1965-1970. 51. L'objectif de 165 milliards de FMG adopté dans le plan n'est pas entièrement comparable avec les estimations de l'investissement antérieur fournies par la comptabilité nationale. La principale diffé- rence qui se laisse appréhend.er réside dans l'inscription, dans le plan, d'un montant de 15 milliards d'investissements non-monétaires. En outre, on y a fait figurer certaines d.épenses de développement normalement re- putées "ordinaires"(études, par exemple), qui représentent peut-être 10 milliards de FMG. Si l'on fait abstraction de ces deux postes, l'in- vestissement annuel moyen prévu par le plan - mais réparti sur six an- nées au lieu de cinq - serait d'environ 23 milliards de FMG, chiffre à rapprocher de la moyenne de 15 milliards afférente à la période 1962- 196ù. Si l'on admet que les montants investis croitront d'année en année, le chiffre à prévoir pour 1970 sera d'environ 28 milliards de - 16 - FMG, en augmentation de près de 70 pour cent sur le niveau de 1964 qui était de 17 milliards de FMG. Ce n'est point là un objectif déraison- nable dtun point de vue macro-économique. Il porterait le ratio des immobilisations à quelque 1h pour cent du PIB dès 1970 contre 10 ou 11 pour cent en 1964. 1/ 52. Quant à savoir si un tel accroissement est compatible avec la capacité dtabsorption du pays, cela est difficile à dire, au stade ac- tuel des travaux. Jusqu'ici, les services de la Banque n'ont pas en- core pu examiner en détail les principaux programmes liés à des projets ou à des secteurs, sauf en matière de routes et d'éducation publique. Néanmoins, en se fondant sur ces éléments et d'autres indications par- tielles, sur les réalisations passées, et sur la qualité générale du plan, nous estimerons, à titre provisoire, qu'il sera possible dans les six prochaines années dtarriver à ce chiffre d'investissement supérieur de 60 à 70 pour cent au précédent pourvu que soient maintenue l'assis- tance technique et élargi le soutien financier accordés par l'étranger. Les principaux éléments du plan 53. La répartition par grands secteurs des investissements proje- tés apparaît raisonnable: près de quarante pour cent du total sont af- fectés aux secteurs directement productifs, 38 pour cent aux transports et à l'énergie électrique, le reste allant à l'éducation, au logement, à la santé et à l'administration. A l'intérieur de chaque catégorie, la distribution entre secteur public et secteur privé semble également logique. (En milliards de FMG) Public */ Privé Total % Agriculture 23 16 39 (24) Industrie manufacturière, artisanat et tourisme 1 17 18 (11) Mines 1 5 6 (h) Energie électrique 3 1 h (2) Transports et télécommunications 4 15 59 (36) Education 6 1 7 ( h) Logements et constructions commerciales 6 18 24 (14) Santé et eau 5 - 5 (3) Divers 3 - 3 2) Total, dont: 92 73 165 (100) Monétaire 92 59 151 Non monétaire - 14 14 */ Y compris 23 milliards de FMG pour les entreprises publiques. _/ Compte tenu des augmentations de stocks, le ratio afférent à 1970 pourrait être de 15 pour cent contre 12 pour cent en 1964. - 17 - Agriculture 54. Le plan initial prévoyait un investissement public d'environ 9,1 milliards de FMG à affecter directement à des améliorations céré- alières et, essentiellement pour le même objet, mais par l'intermédiaire de sociétés dlaménagement, un investissement de 2,6 milliards de FMG. Sur ce total de 11,7 milliards de FMG, environ 8,5 milliards devaient aller à des projets nouveaux et améliorés concernant l'irrigation des cultures de riz, le reste étant, pour le principal, partagé entre di- vers projets visant à étendre les cultures de coton, d'arachides et de palmiers à huile. Depuis que le plan a été établi, le Fonds de la C.E.E. pour la productivité et la diversification a approuvé un mon- tant de 1,6 milliard de FMG pour l'amélioration de la productivité des plantations de café contre les 250 millions de FMG seulement que les auteurs du plan avaient prévus à ce titre. Ce fonds a également ré- servé 1 milliard de FMG pour des améliorations concernant les cultures de riz, de coton et de poivre ainsi que 2,5 milliards de FMG pour des projets de "diversification" non précisés, dont une bonne partie doit sans doute se rapporter à une mise en valeur céréalière. Les inves- tissements du secteur privé dans cette même mise en valeur prévus par les auteurs du plan s'élèvent à environ 6,5 milliards de FMG en es- pAces et à 4,4 milliards en nature ("investissement humain"). Là encore, les investissements dans la production du riz se tailleront sans doute la part principale: environ 6 milliards de FMG sur les 10,9 que représente le total. 55. Il est également prévu, dans le plan, un crédit important pour l'amélioration de l'élevage et des pêcheries. Un investissement de 6 milliards est affecté à la construction d'abattoirs publics, au développement pastoral, aux points d'eau et aux clôtures. Concernant les pêcheries, deux projets privés importants sont à l'étude - l'un se rapporte à la pêche du thon, l'autre à celle de la creveWte. Ils impliqueraient un investissement estimé à 1,3 milliard de FMG. Pour les forêts, l'investissement public prévu est de 3,3 milliards de FMG qui doivent aller à la plantation drarbres à usage industriel (par exemple, pins pour la fabrication de la pâte à papier) et à des re- boisements destinés à éviter l'érosion. En outre, 2,3 milliards de FMG d'investissements privés non monétaires sont prévus pour tenir compte du fait qu'on s'attend à ce que chaque collectivité replante au moins 500 hectares. 56. Enfin, les dépenses du secteur public relatives à la recherche, aux études, à ltinstruction des ruraux, à l'administration et à d'autres objets divers sont estimées à 1,8 milliard de FMG et les investissements privés divers à 1,2 milliard de FMG. Industrie manufacturière 57. La projection que le plan comporte pour l'investissement in- dustriel (18 milliards de FMG) met l'accent sur le secteur privé. Les pouvoirs publics auront pour seule tâche d'aider l'artisanat et de fournir des prêts par 11intermédiaire de la banque de développement. - 18 - Le poste le plus important concerne une raffinerie de pétrole qui coûtera quelque 4 milliards de FMG (installation et équipement dtentreposage et de distribution compris). Cette raffinerie, située à Tamatave, devrait entrer en activité en 1966. Les investissements dans l'alimentation, les textiles et les industries du bois - papier compris - représentent au total 7,5 milliards de FMG tandis que 2 milliards sont consacrés au développement de ltindustrie tourIstique. Ce sont là des objectifs qui paraissent accessibles. Nous avons déjà vu que l'investissement privé est en nette reprise depuis plusieurs années par l'effet notamment des incitations résultant du Code des investissements promulgué à la fin de 1962. Vers le milieu de 1965, cent vingt demandes avaient été reçues dont la plupart intéressaient le secteur industriel, et plus de soixante sociétés s'étaient vu accorder un traitement préférentiel. L'investisse- ment total octroyé en capital au titre de ces seuls projets est évalué à 6-7 milliards de FMG, sur lesquels 1,5 milliard de FEG sont allés à la construction dtune papeterie, 300 millions à une verrerie, 200 mil- lions à une fabrique d'allumettes et 1 milliard au développement de ltindustrie textile. La plupart de ces investissements, notamment ce- lui qui concerne la raffinerie, sont financés par du capital étranger. Les perspectives touchant la poursuite du développement industriel sont bonnes et ce secteur est le seul où le calendrier dtinvestissement pré- vu dans le plan ait été tenu, cela en dépit de certains retards enre- gistrés dans l'ensemble des autres secteurs. Transports 58. Les insuffisances du réseau des transports ont entravé le développement économique. Pauvre en voies d'accès, il a limité la pro- duction en vue de l'exportation, et les lacunes qu'il comporte, comme l'absence de route entre Diégo Suarez et Tananarive, ont gêné le déve- loppement dtune industrie manufacturière travaillant pour le marché intérieur. Le parc automobile a doublé en dix ans, il est en grande partie composé de gros camions relativement neufs, mais on ne peut en tirer qu'un bénéfice restreint, en raison de l'état du réseau routier. 59. En vue de porter remède à cette situation, plus d'un tiers des investissements globaux inscrits au plan sont consacrés aux trans- ports et communications. Vingt-trois milliards de FMG iront à la construction et à l'amélioration des routes par les pouvoirs publics tandis qu'on s'attend que le secteur privé dépense environ 13 milliards de FMG pour son équipement automobile. On compte qu'il résultera de ces investissements un développement de l'ordre de 60 pour cent du sys- t3me routier primaire (voies reliant les principales villes ou régions) et une amélioration des normes de construction des routes tant primaires que secondaires (routes reliant les villages au système primaire). Pour améliorer encore les services de transport, le gouvernement espère grouper les petits transporteurs privés, qui possèdent 80 pour cent du parc com- mercial, en des sociétés plus larges et plus efficaces. 60. Les communications aériennes sont assez développées; plus de cinquante villes sont régulièrement desservies par Air Madagascar, et ce trafic est en augmentation constante. Ltessor sur lequel on compte - 19 - pour le tourisme devrait intensifier le trafic international et c'est pourquoi le plan prévoit une dépense de 3 milliards de FMG pour l'a- grandissement et l'amélioration des aérodromes et de 5 milliards de FMG pour des acquisitions d'équipement nouveau. La plus grande par- tie de cet investissement sera supportée, pense-t-on, par Air Mada- gascar qui est une entreprise semi-publique. 61. Les voies navigables intérieures ne portent qu'un trafic insignifiant tandis que le cabotage stattribue environ un tiers du tonnage des nombreux ports du pays, le reste revenant au trafic in- ternational. Comme il est très coûteux dtentretenir et d'exploiter tant de ports en vue et du cabotage et du trafic international, le gouvernement a l'intention de concentrer le trafic international dans les quatre ports les plus importants qu'il entend agrandir et amélio- rer au prix de 4 milliards de FMG. Il escompte que le secteur privé consacrera, de son c8té, un milliard de FYG à des dépenses d'équipement. 62. Les quatre chemins de fer de Madagascar sont concentrés dans le milieu de l'le et relient le plateau à la c8te est à Tamatave et à Manakara, plus au sud.. Le plan prévoit 4 milliards de FMG pour l'amé- lioration des lignes existantes, notamment celle qui joint Tananarive à Tamatave, et 2 milliards de FMG pour l'achat d'équipement nouveau. On envisage également, pour plus tard, la prolongation de la ligne Tananarive-Antsirab' sur le plateau afin de parachever le réseau ac- tuel. Ces investissements seront à la charge de la compagnie d'Etat qui exploite les chemins de fer. Investissement social 63. L'investissement social envisagé - logement non compris - se monte à 12 milliards de FMG à prélever presque exclusivement sur les deniers publics. Sept milliards, soit plus de la moitié du total, seront affectés à l'éducation, le reste allant à l'amélioration de li'quipement de santé, à l'eau et à l'hygiène. Sur les montants des- tinés à l'éducation, 40 pour cent seront consacrés aux écoles pri- maires, 25 pour cent à l'Université de Tananarive et 35 pour cent à la formation des maîtres, aux écoles techniques et secondaires. Le pro- jet d.e construction du Complexe scolaire de Tananarive, pour lequel un financement a été demandé à la Banque/IDA, représente une part impor- tante des mises de fonds relatives à ce dernier objet. Les 3 milliards de FMG réservés à la santé serviront surtout à la construction d'hô- pitaux. 64. La croissance rapide de la population s'est accompagnée d'un mouvement assez intense de migration vers les villes, Tananarive no- tamment, dont la population augmente de plus de 11.000 habitants par an. Afin d'empêcher ici la densité de peuplement de dépasser 250 à 350 par ha., il conviendra de bâtir par an 35 et même plus de 40 ha. si l'on entend reloger les mal lotis. En vue de loger et de desservir une population urbaine en accroissement, le plan prévoit que les pou- voirs publics dépenseront 6 milliards de FMG pour les logements urbains et que les constructions privées, commerciales et autres, représenteront 12 milliards de FMG. En outre, un investissement non monétaire de 6 milliards de FMG sera constitué par les logements que construira la population des campagnes. - 20 - IV. PERSPECTIVES DE LA PRODUCTION ET DU COMMERCE EXTERIEUR 65. Si Madagascar se livre à un effort de développement conforme à celui dont nous avons tracé les grandes lignes dans le chapitre pré- cédent, il devrait pouvoir accélérer sa croissance économique durant les années qui vont suivre. L'objectif officiel du plan est un taux de croissance annuel de 5,5 pour cent de 1964 à 1973. C'est là une prévision par trop optimiste, du moins pour les cinq prochaines années, si l'on considère et les récentes tendances accusées par la production et l'allongement probable de la période durant laquelle, selon le plan, le programme d'investissement sera réalisé. Néanmoins, si l'on aug- mente les immobilisations appartenant aux catégories dont nous avons parlé plus haut de façon à obtenir un taux global annuel de 14 pour cent du PIB dès 1970, le rythme annuel de la progression de la produc- tion intérieure devrait passer de 3 pour cent, moyenne de ces dernières années, à environ 4,5 pour cent pour 1964-1970. Le revenu national réel s'élèvera sans doute un peu plus lentement puisqu'on s'attend à une baisse de certains prix à l'exportation et à une augmentation des sorties de revenus de facteurs. Agriculture 66. En 1964, les récoltes ont représenté une valeur totale de 41 milliards de FMG. Sur ce chiffre, le riz paddy stattribuait 18 mil- liards de FMG et les plus importantes, en valeur, des autres cultures vivrières - manioc, maïs et pomme de terre - 3 milliards. Le rapport des principales cultures destinées à satisfaire la consommation inté- rieure - graines de coton, arachides et canne à sucre - était estimé à 3 milliards de FMG et celui des principales cultures d'exportation à 11 milliards de FMG (café 5 milliards, vanille 1 milliard, tabac 2 milliards et épices 1 milliard). La partie exportée de la production végétale s'est maintenue, en gros, à 40 pour cent de la valeur totale de cette production, exception faite des années 1958 et 1962 au cours desquelles cette proportion est montée à 50 pour cent en raison des niveaux records atteints par la production du café et par celle du riz. 67. Les conditions atmosphériques peu propices à l'agriculture qui ont régné ces dernières années ont particulièrement affecté la pro- duction de riz paddy. De 1960 à l96ý, celle-ci n'a augmenté que de 7 pour cent contre 17 pour cent de 195h à 1958 et il a fallu importer du riz en l96ý et en 1965. Toutefois, même si l'on fait la part d'un temps défavorable à l'extrême, il semblerait que la tendance séculaire de la production ait fléchi des 3 pour cent qu'a connus la première des périodes ci-dessus à 2 pour cent environ récemment. La raison en se- rait que les superficies sous culture augmentent moins rapidement et qu'il en va de même des rendements. 68. Comme on l'a vu au chapitre précédent, le gouvernement compte s'attacher tout particulièrement à renverser cette tendance nouvelle en augmentant les investissements destinés à accroître les superficies cultivées et en poussant le rendement de celles qui le sont déjà. Il envisage également de développer considérablement la vulgarisation - 21 - agricole. Il est vraisemblable que l'exécution de ces programmes sera plus lente que le plan ne le prévoit mais il n'est pas interdit de penser qulon réussira à porter le taux de croissance de la production du riz paddy à 2,5 ou 3 pour cent au cours des cinq années à venir. Cela devrait suffire pour couvrir la demande intérieure de riz ordi- naire et pour laisser un excédent exportable de riz de luxe de quelque 20.000 tonnes peut-être. Néanmoins, comme il faut s'attendre que le prix de vente de ce riz baisse d'environ h0 pour cent après le retrait du subside français, ces 20.000 tonnes ne rapporteraient, en moyenne, que la moitié environ de la recette moyenne de 1,3 milliard de FMG en- registrée en 1963-1964. La production des autres cultures vivrières continuera probablement de progresser à la même cadence que celle du riz ou peut-être même plus vite. Il existe des possibilités de développer l'exportation de ces produits, haricots et tapioca notamment, dont la vente à l'étranger rapporterait, en moyenne, 700 millions de FMG en 1962-1964 et pourrait bien dépasser le milliard de FYiG en 1970. 69. Les perspectives concernant les cultures monétaires destinées principalement à satisfaire la consommation intérieure sont beaucoup plus encourageantes. La production de coton a progressé de 30 pour cent annuellement ces dernières années et continuera sans doute de croitre à peu près au même rythme pendant quelque temps à en juger par l'extension que Madagascar projette de donner aux terres irriguées et par l'utilisation de plus en plus répandue de variétés à grand rende- ment. Cette production sera absorbée surtout par l'industrie textile du pays qui se développe rapidement mais on devrait pouvoir en ex- porter une partie dès 1970. Le produit de la canne à sucre est trans- formé en sucre brut qui est soit consommé dans le pays, soit exporté. Cette production s'est accélérée récemment dans une proportion telle qu'elle satisfait une demande intérieure en augmentation et permet un accroissement annuel de 10 pour cent des exportations. On s'attend à ce que la production de sucre de canne continue diaugmenter, ne serait- ce que pour faire face à une demande intérieure croissante, mais le volume exporté diminuera quelque peu en raison de la limitation du mar- ché du sucre et il se pourrait que les recettes procurées par les ex- portations de ce produit tombent d'environ 15 pour cent durant les cinq années a venir. La production d'arachides est en moyenne de 32.000 à 35.000 tonnes, dont un tiers est exporté. Les ventes à l'étranger se maintiendront sans doute plus ou moins à ce niveau, qu'il s'agisse de leur volume ou de leur valeur, mais le volume total des arachides ré- coltées devrait plus que doubler d'ici à 1970 afin d'augmenter la pro- duction d'huile et d'alimenter un bétail dont les perspectives d'ex- portation sont bonnes. La production de coprah n'est que de 500 tonnes actuellement mais on s'attend. qu'elle atteigne, dès 1970, 5.000 tonnes qui seront utilisées à la fabrication de savon. Quarante pour cent en- viron de l'augmentation sera demandée aux plantations déjà existantes et le reste à des plantations nouvelles. On envisage Agalement de planter des palmiers à huile qui, dès les premières années 1970, de- vraient fournir 3.000 tonnes d'huile à l'industrie. 70. Nous l'avons déjà vu, les principales cultures destinées sur- tout à l'exportation sont le café, la vanille, le clou de girofle, le - 22 - poivre, le sisal et le tabac. A cette liste sont récemment venus s'a- jouter les bananes de haute qualité et le cacao. On trouvera en Annexe A une étude concernant les perspectives qui s'offrent à ces cultures. Pour rêcapituler, disons qu'on stattend, pour ce groupe, entre 1964 et 1970, à une augmentation en volume d'un tiers environ tandis que ltaugmentation en valeur sera probablement beaucoup moins importante en raison des baisses de prix prévues. C'est ainsi que la valeur totale de ces exportations qui était de 13 milliards de FMG en 1964 ne dépassera vraisemblablement pas 14 milliards de FMG en 1970. Les exportations de café, de moitiê moins importantes, devraient se situer aux alentours de 6,6 milliards de FMG contre 6 milliards, chiffre moyen de 1963-1964, à condition encore que la production exportable puisse être portée à son quota de 51.000 tonnes contre 41.000, chiffre des ventes à ltétranger en 1963-1964. La vanille devrait marquer quelque progrès et monter, disons, à 2 milliards de FMG, si l'on continue les accords de commercialisation passés récemment. De leur côté, les bananes et le cacao pourraient bien tripler le chiffre très bas atteint en 1964 (300 millions). En revanche, les exportations de sisal (2,1 milliards de FMG en 196) auront baissé probablement et très sensiblement de valeur en 1970 par suite d'un récent fléchissement des cours. La valeur à l'exportation des clous de girofle, du poivre et du tabac restera probablement inchangéepar rapport à 1964: environ 2,7 milliards de FMG. Elevage, pêche et forêts 71. Les produits de l'élevage, qui constituent 17 pour cent de la production agricole, sont stationnaires depuis plusieurs années. Ce fait s'explique en partie par des difficultés de commercialisation mais en outre le taux d'abattage est bas à Madagascar par rapport à celui d'autres pays d'Afrique, en raison principalement de la médiocrité de ltélevage pratiqué. Il nten demeure pas moins que la production animale malgache pourrait être considérablement accrue si les pâturages et les soins donnés au bétail étaient améliorés. Si, en plus, lton construisait des abattoirs d'Etat, les exportations de viande et produits dérivés pourraient doubler en quantité et en valeur en cinq ou six ans. On es- time Agalement que la production laitière destinée à la consommation in- térieure devrait aussi augmenter de 2 à 3 pour cent par an après la cons- truction dtune laiterie d'Etat. La pêche s'est développée à un rythme rapide, mais elle ne représente encore qu'une part minime de la produc- tion et ne porte que sur du poisson d'eau douce destiné à la consomma- tion intérieure. Si cependant il était donné suite aux plans tendant à développer la pêche maritime, les ventes à ltétranger de thon et dtautres produits de la mer pourraient ajouter 600 millions de FMG aux recettes provenant actuellement des exportations. La production forestière re- présente environ 5 pour cent de celle du secteur primaire et elle va sur- tout à la construction et au chauffage, dans le pays même. Les exporta- tions de bois sont passées de 250 tonnes seulement en 1960 à 4.000 tonnes en 1964, sans que leurvaleur cessat de rester inférieure à 50 millions de FMG. Les exportations de raphia, au contraire, rapportent, en moyenne, 600 millions de FMG et rien ne fait pr4voir une baisse de ce chiffre. Une augmentation de la production et des exportations est probable dans ce secteur mais elle ne sera pas très considérable car Madagascar est - 23 - loin des marchés, ses bois sont peu connus et ses forêts peu accessibles. Enfin, il est on ne peut plus urgent de procéder à de larges reboisements pour empêcher l'érosion et améliorer la qualité des sols. Mines et énergie électrique 72. Les produits minéraux qui représentent, en moyenne, 4 pour cent des recettes d'exportation, ne progressent guère. La production et la vente à l'étranger du graphite et du mica de haute qualité, deux des plus importantes rubriques traditionnelles de ce secteur d'exportation, ont décliné ces dernières années par suite de la montée des coûts de produc- tion et de la concurrence de plus en plus forte que leur font les articles synthétiques meilleur marché. L'uranothorianite, matière nucléaire, a tcgalement été une source relativement importante de recettes d'exporta- tion, mais ses gisements seront épuisés dès 1968. L'exploitation des autres produits minéraux nucléaires a été entravée par des difficultés de transport, transit dans les ports y compris, ce qui est aussi le cas de la bauxite et de la chromite. On pourrait s'attendre à une certaine augmentation des exportations de chromite mais même si l'on effectuait dans ce secteur des investissements d'infrastructure, la production de ce minerai ne saurait représenter, dans un avenir prévisible, une part im- portante du PIB ni provoquer une forte augmentation des recettes d'ex- portation. En revanche, si l'on quitte le domaine minier, on voit que la production et la consommation d'énergie électrique augmentent rapide- ment et que si les taux de consommation actuels se maintiennent, la ca- pacité de production excédentaire considérable qui existe aujourd'hui aura été résorbée en 1970. Industrie manufacturière et construction 73. Les investissements dans l'industrie manufacturière qui ont été enregistrés de 1963 à 1965 et ceux qui sont projetés pour 1966-1970 pour- raient aboutir à tripler ou à quadrupler d'ici à 1970 les modestes ca- pitaux qui étaient placés dans ce secteur en 1962. Toutefois, une bonne part de ces investissements nouveaux tend à développer les moyens méca- niques de production plutôt que l'emploi, et la valeur ajoutée n'augmentera pas à ce rythme. Quoiqu'il en soit, il ne serait pas excessif de s'at- tendre pour 1970 à un doublement de la valeur ajoutée brute de 196h (8 milliards de FMG) dans l'hypothèse où les plans actuels relatifs à l'in- dustrie manufacturière seraient en grande partie réalisés. 74. En majeure partie, la production manufacturière nouvelle sera consommée à l'intérieur. Toutefois, Madagascar exportera une petite quantité de produits pétroliers fabriqués en excédent par sa raffinerie, et dont on peut estimer la valeur brute a 500 millions de FMG. D'autre part, l'usine de pâte à papier chimique envisagée dans le plan pourrait être génératrice d'exportations atteignant une valeur brute de 900 mil- lions de FMG par an si elle est construite. 75. Si l'on peut réellement augmenter l'investissement global de 70 pour cent entre 1964 et 1970, la construction intérieure progressera dans une proportion presque égale par rapport à son niveau de 1964 estimé - 2h - à 7 milliards de FMG (valeur ajoutée). Durant cette période, en raison de la puissance limitée des entreprises du pays, une bonne partie des fonds exigés par des travaux de génie civil en accroissement devra être fournie par des entreprises étrangères; l'incidence de ces travaux sur l'emploi local n'en sera pas moins considérable dans ce secteur. Autres services 76. Comme, en vertu du plan, l'investissement dans les transports doit bénéficier d'une ample majoration, les activités de ce secteur qui représentaient quelque 15 milliards de FMG en 1964 tendront à progresser plus vite que le revenu national puisque le pays s'ouvrira davantage au commerce intérieur. En fait la diminution que pourraient subir les coûts (et les tarifs) des transports en raison de l'amélioration générale des constructions et de l'entretien ne sera pas reflétée par un accroissement proportionnel - aux prix courants - de la valeur ajoutée par les services de transport. Quant aux autres services privés, ils devraient croître plus ou moins parallèlement au produit national. 77. Il faudra probablement que les services publics croissent d'au moins 5 pour cent par an durant les cinq ou six années à venir pour que l'éducation, la vulgarisation agricole, etc. se développent de façon adéquate, (voir chapitre V). Il serait nécessaire, pour le moins, que l'assistance technique prêtée par l'étranger au secteur public soit maintenue à son chiffre absolu de ces dernières années. Les dépenses d'ordre militaire de ces mêmes années ont été estimées à environ 9 mil- liards de FMG, chiffre brut, et à environ 6 milliards de FMG, chiffre net. Les effectifs stationnés dans l'île sont déjà en voie de réduc- tion et continueront probablement à diminuer durant les cinq prochaines années, ce qui entraînera, pour le commerce, un manque à gagner net qui pourrait bien atteindre, en 1970, 3 milliards de FIIG. En revanche, les autres dépenses publiques effectuées dans l'Île augmenteront quelque peu et cet accroissement, combiné avec l'assistance technique, contribuera peut-être à compenser cette perte. Perspectives concernant le produit et le revenu: récapitulation 78. Ainsi donc, au total, on peut tabler sur un taux de croissance du produit réel de quelque h,5 pour cent pour les cinq ou six prochaines années. Le revenu national réel ne croîtra très probablement pas aussi vite que le produit intérieur car il faut s'attendre à des baisses dans les prix à l'exportation et à l'augmentation des paiements nets faits à l'étranger au titre des revenus de facteurs. L'incidence défavorable de la baisse des prix à l'exportation est estimée à environ 2 milliards de FMG pour 1970 par rapport aux niveaux de prix de 1962, et à h milliards de FMG par rapport à ceux de 1964. Les transferts de traitements et salaires déclineront quelque peu si les effectifs militaires français sont réduits dans la proportion que nous avons indiquée. Par contre, les transferts relatifs aux revenus d.es investissements augmenteront sensiblement si les apports d.e capitaux de l'extérieur prennent l'im- portance qui correspondrait au rôle qu'on s'attend à voir jouer par le financement privé étranger dans les années à venir. Seront probablement - 25 - en hausse également les versements d'intérêt au titre de la dette publique. En résumé, l'on peut raisonnablement escompter une augmentation, s'élevant à quelque 11 milliards de FMG pour 1970, des paiements de revenus des fac- teurs, chiffre à comparer à quelque 10 milliards de FMG pour ces récentes années. Il s'ensuivrait que le revenu national réel ne progresserait que de 4 pour cent par an environ durant les six années à venir. Incidences sur les exportations et les importations 79. Laugmentation annuelle de la valeur des marchandises exportées, aux prix courants, s'établira sans doute à moins de 4 pour cent en moyenne durant les six années à venir, portant cette valeur à environ 28 milliards de FMG en 1970. Si l'ont tient compte de la baisse des ventes faites aux troupes, les exportations totales de services tomberont du maximum de 12 milliards de FMG noté en 1963 à un chiffre qui ne dépassera pas 10 milliards de FMG en 1970, de telle sorte que les recettes brutes peuvent être éva- luées à quelque 38 milliards de FMG pour 1970 contre des pointes de 35,5 milliards et de 34,5 milliards de FMG enregistrées en 1962 et en 1964. -80. Les projections relatives à l'investissement et au produit sug- géreraient des besoins en importations dépassant, en 1970, de presque 30 pour cent le chiffre de 1964. Les achats à l'étranger de biens d'équipe- ment et de matériaux de construction (autres que le ciment) devraient s'ac- croître de quelque 60 pour cent pour correspondre à l'augmentation repré- sentée par les immobilisations envisagées. En ce qui concerne plusieurs matières premières-clés (ciment, coton et produits pétroliers) une produc- tion de substitution empêchera les importations de progresser. Toutefois les achats à l'étranger d'autres matières premières ne manqueront pas d'augmenter assez rapidement afin de permettre l'expansion prévue de l'ac- tivité manufacturière même si l'industrie en question utilise une certaine quantité de produits fournis par le pays. Quant aux biens de consomma- tion, la production de marchandises substituables aux importations vers laquelle la nouvelle industrie manufacturière et la nouvelle production alimentaire seront principalement orientées, devrait maintenir leurs im- portations dans les limites d'un accroissement modeste quand bien même la consommation par tête augmenterait légèrement dans le pays. D'ail- leurs cette consommation sera freinée par la diminution progressive des effectifs français qui est escomptée. L'on ne s'attend pas à un accroisse- ment sensible des services non-facteurs car on pense que l'assistance tech- nique continuera, pour le principal, à revêtir la forme de dons et que les dépenses du Gouvernement malgache à l'étranger n'augmenteront pas. Cela étant, l'on peut raisonnablement estimer à quelque 50 milliards de FMG les importations de biens et de services afférentes à 1970 - contre 40 mil- liards pour 1964. 81. Dans le cadre de ces hypothèses, le déficit relatif aux biens et services passerait de 6 milliards de FMG en 1964 (4 pour cent du PIB) à quelque 12 milliards de FMG en 1970 (6 pour cent du PIB). Compte tenu des paiements de revenus de facteurs effectués à l'étranger et des trans- ferts courants (qu'on suppose en hausse modérée), le déficit global en compte courant s'établirait à quelque 17 milliards de FMG, contre 10 mil- liards, chiffre de ces dernières années. - 26 - V. LE FINANCEMENT DE LtINVESTISSo2ENT 82. Si les branches de l'économie dont nous avons parlé dans les chapitres précédents évoluent comme nous l'indiquons, la structure des dépenses nationales n entraînera, dans les quelques années à venir, qutun accroissement modéré du taux d'épargne national de Madagascar et un flux croissant de capitaux étrangers. Reste à voir, maintenant, si nos projections des taux d'épargne et ltamwpleur du flux de capitaux venant de létranger qutils impliquent sont plausibles. Perspectives concernant le secteur public 83. Il se pourrait que le secteur public soit en mesure d'augmenter modérément la contribution qu'il apporte à l'épargne intérieure, mais cela ne lui sera pas facile. En premier lieu, il est clair que si le gouvernement entend. soutenir d'une façon continue et efficace l'effort de développement, il devra renforcer considérablement ses services dans nombre de secteurs. De plus, il sera enclin à accroître ses dépenses administratives, y compris celles qui se rapportent à la défense na- tionale, notamment si la contribution étrangère (française) afférente à ces secteurs est réduite. En second. lieu, les revenus actuels après impôt perçu (aux taux actuels) n'augmenteront probablement pas aussi vite que le revenu national, car il se produira des changements dans la structure des importations et des allègements fiscaux seront accordés aux industries nouvelles produisant pour la consommation intérieure. Perspectives concernant les dépenses ordinaires 84. Entre 1958-1960 et 1962-196h, la progression des dépenses or- dinaires (autres que celles qui sont financées par l'assistance tech- nique) a été d'environ 8 pour cent par an en moyenne, le chiffre total de ces dépenses ayant atteint 28 milliards de FMG en 1964. Les frais occasionnés par les principaux services économiques (entretien des constructions publiques et vulgarisation agricole) entraient pour moins de 25 pour cent dans le total de 1964. Pour l'avenir, les crédits à prévoir pour l'entretien des routes devront dépasser le niveau de 1964 (1,2 milliard de FMG) afin de faire face aux extensions et anéliora- tions du réseau routier actuellement projetées ainsi qu'au relèvement des allocations kilométriques d'entretien moyennes qui pour l'instant sont insuffisantes. Le gouvernement devra également prévoir des cré- dits plus généreux pour les services de vulgarisation agricole (3,5 milliards de FMG actuellement selon estimations) afin de répondre au programme dtinvestissement intéressant ce secteur. 85. Il est un domaine où le gouvernement devra s'opposer avec énergie à toute augmentation des dépenses, c'est celui des subventions aux fonds de stabilisation et aux organismes de commercialisation. Au cours des récents exercices, ce fonds et ces organismes ont perçu, en moyenne, chaque année, environ 400 millions de FMG sous forme de rabais sur les droits à l'exportation, pour couvrir leurs dépenses ordinaires. (Cette question est exaninée plus loin en relation avec les perspectives offertes par les recettes provenant des droits à l'exportation). - 27 - 86. Les crédits relatifs à l'éducation devront sans doute être considérablement relevés ces cinq prochaines années. Les dépenses or- dinaires prévues au budget pour cet objet sont passées de 2,8 milliards de FMG en 1960 à h,6 milliards de FMG en 1964 tandis que de leur côté les allocations de l'assistance technique étrangères pour l'éducation atteignaient, à Madagascar, 2 ou 2,5 milliards de FMG. De plus, des bourses représentant jusqu'à 1 milliard de FMG ont été accordées par l'étranger ces dernières années. Nous considérerons que l'assistance technique continuera à accorder à ce secteur une aide au moins égale à l'aide antérieure et que les crédits budgétaires malgaches pourraient avec profit atteindre le chiffre de 7 milliards de FMG en 1970. Une croissance plus modeste des dépenses concernant la santé et les autres services sociaux serait concevable et dans ce cas les crédits budgétaires globaux relatifs au domaine social pourraient être relevés et portés progressivement à quelque 1h milliards de FMG en 1970 contre 10 milliards de FMG en 1964. 87. A l'heure présente, les dépenses de défense nationale de Ma- dagascar dépassent tout juste 2 milliards de FMG, soit 1 pour cent du PIB, ce qui est relativement peu. D'un autre côté, celles qui sont con- senties pour ce même objet par la France restent assez considérables. Il est à présumer qu'une bonne partie de ces dernières découlent d'une responsabilité d'ordre régional de sorte que la réduction qui s'opère en ce moment n'a pas besoin d'être totalement compensée par quelque augmentation des crédits budgétaires malgaches. D'une façon arbitraire, nous prévoyons des dépenses françaises d'environ 5 milliards de FMG pour 1970 et des crédits budgétaires portés à 3,5 milliards de FMG. Si l'on table sur un renforcement modeste des autres services généraux d'administration, l'on peut projeter, pour 1970, des crédits budgétaires dépassant de quelque 30 pour cent le niveau de 196h qui était de 9,5 milliards de FMG. 88. Les intérêts afférents à la dette publique existante au 30 juin 1965 resteront à leur chiffre actuel de 200 millions de FMG jus- qu'à fin 1970. Toutefois, meme si la dette publique qui sera contrac- tée dans les cinq années à venir l'est à des conditions très favorables, le fort volume des capitaux publics qu'il faudra demander à l'extérieur pourrait fort bien entraîner une augmentation substantielle du service de cette dette. Par exemple, si, comme nous l'indiquons plus loin, le secteur public a besoin de quelque 60 milliards de FMG de capitaux étrangers de 1965 à 1970, un taux d'intérêt moyen de 2 pour cent pourrait entraîner un surcroît de dépenses de service s1élevant à 1,2 milliard de FMG en 1970. 89. Au total, il apparaît assez vraisemblable que les dépenses publiques ordinaires progresseront, en termes réels, de 5 à 6 pour cent annuellement, durant les six prochains exercices, portant leur chiffre total à quelque 39 milliards de FMG en 1970. - 28 - 1960 1961 1962 1963 1964 Services économiques 5,0 5,5 5,8 6,0 6,7 Entretien des routes 1,0 0>9 1,o 1,1 1,2 Fonds de stabilisation 0,3 0,h 0,5 0,h 0,.h Tous autres 3,7 4,2 4,3 4,5 5,1 Services sociaux 7,1 7,9 8,4 9,2 10,0 Education 2,8 3,3 3,7 h>2 h,6 Tous autres 4,3 4,6 4,7 5,0 5,h Administration générale 7,h 9,2 9,1 11,1 11,0 Intérêts sur dette extérieure 0,4 0,h 0,2 0,2 0,2 Défense nationale et divers 7,0 8,8 8,9 9,9 10,8 T o t a 1 19,h 22,6 23,3 25,3 27,7 If Perspectives concernant le revenu 90. Nous l'avons déjà dit, les recettes ordinaires originaires de l'intérieur (c. à.d. transferts originaires de l'extérieur non compris) avaient atteint 20 pour cent du PIB dès 1964, contre 16 pour cent en 1960. Cette proportion est assez élevée pour un pays qui a le revenu par habitant de Madagascar et il lui sera bien difficile à l'avenir de réaliser des progrès comparables étant donné: les changements que con- naît son économie. La croissance des importations sera peut-être aussi rapide que durant les dernières années, mais les recettes procurées par les droits de douane et les droits sur le chiffre des affaires d'impor- tation (40 pour cent des recettes totales de 1964) tendront à monter moins vite car Madagascar importera moins de biens de consommation sup- portant des droits relativement élevés et plus de matières premières et de biens d'équipement moins lourdement frappés. 91. En outre, les recettes provenant des droits à l'exportation (qui representaient une moyenne de 7 pour cent des recettes totales) auront des chances de baisser ces prochaines années si les prix à l'ex- portation tombent comme il est prévu. Les taux de ces droits qui ont déjà été abaissés en 1963 et 1964 connaîtront peut-être d'autres ré- ductions encore qui auront pour but de soutenir les incitations à la production. Comme nous l'avons déjà mentionné, des pressions s'exerceront peut-être pour que soient maintenus les subsides à l'exportation lorsque les fonds affectés à cet objet par la C.E.E. seront épuisés en 1966-1967. l/ Ltamortissement de la dette non compris. - 29 - Nous admettrons, pour l'instant, que les recettes procurées par les droits à l'exportation, déduction faite des subsides accordés aux fonds de sta- bilisation, tomberont à environ 1 milliard de FMG contre 1,h milliard ces récentes années et que les gains et les pertes des fonds susmentionnés se compenseront d'une année à l'autre. 92. Les impôts directs, qui représentent 30 pour cent des recettes totales, n'ont pas augmenté aussi vite que ces recettes ces dernières années, ce qui s'explique probablement par les départs d'Européens et par les allègements fiscaux accordés aux entreprises nouvelles. Celles de ces entreprises qui ont commencé leur exploitation de 1963 à 1966 payeront des imp8ts à partir de 1969 ou de 1970 mais l'accroissement du produit de l'impôt sur les sociétés ne sera vraiment sensible que plus tard. Les impôts sur les bénéfices du secteur des exportations pourront même s'inscrire en baisse ces prochaines années si le taux de change n'est pas revisé. Toutefois le gouvernement a fait connaître son intention d'étendre llimpôt sur le revenu aux sociétés immobilières et de porter, pour 1966, le taux de l'impôt sur les bénéfices de 28 à 31 pour cent. 93. Au total, il semble peu probable que, dans le cadre des taux d'imposition et des résultats de recouvrement actuels, les recettes de l'iEtat montent de plus de 25 pour cent de 196 à 1970. Il est peut-être possible qulen introduisant de nouveaux impôts et en améliorant les mé- thodes de recouvrement l'on obtienne jusqu'à 35 pour cent d'augmentation mais ce serait le maximum que les conditions actuelles permettraient d'espérer. 94. Les excédents des entreprises publiques pourraient peut-être apporter à l'Etat le moyen d'augmenter son épargne. Parmi ces entre- prises, il en est sept dont les budgets sont annexés à celui de llEtat et sont soumis, en même temps que celui-ci, chaque année à lapproba- tion des chambres. Il s'agit des chemins de fer, de la radio, des postes, du port de Tamatave, de l'imprimerie de l'Etat, du garage de l'administration et des ateliers du Ministère des travaux publics. Le total des excédents nets enregistrés par ces entreprises est passé de 200 millions de FMG en 1960 à 700 millions de FMG, chiffre estimatif pour 1964. Si elles stattachent avec persistance à améliorer leur rendement et si leur activité s'accroît, notamment en ce qui concerne les chemins de fer, leurs excédents nets globaux pourraient peut-être atteindre 1 à 1,5 milliard de FMG dès 1970. 95. Outre les organismes que nous venons de mentionner, il existe un certain nombre d'établissements publics dans lesquels lEtat possède des intérêts et qui seraient susceptibles, plus tard, de lui apporter un surcroît de recettes. La plupart sont de création récente et l'on ne dispose pas de renseignements suffisants au sujet de leur marche fi- nancière. Notons néanmoins qu'Air Madagascar, qui est propriété na- tionale, a fait mieux qu'équilibrer ses dépenses ordinaires et qulon peut fort bien s'attendre à voir augmenter son excédent net. On pourrait en dire autant de l'Office du logement encore qu'avec moins de certitude. Les recettes nettes de lOffice de l'électricité dans lequel lEtat dé- tient une part de 30 pour cent devraient également s'accroître vers 1970 - 30 - lorsque la capacité excédentaire des installations actuelles aura dis- paru. Dans l'ensemble, il ne serait pas vain de tabler sur un apport supplémentaire de quelque 500 millions de FMG de la part des établisse- ments susdits, ce qui porterait l'épargne totale des entreprises pu- bliques aux alentours de 1,5 milliard de FMG. 96. Pour nous résumer, les hypothèses assez hasardeuses et plutôt optimistes que nous venons d'avancer nous amènent à projeter les revenus globaux de l'Etat pour 1970 à un maximum d'environ h milliards de FMG soit à 22 pour cent du PIB. Les chiffres effectifs des récentes années qui ont trait à ces comptes sont portés, par grandes rubriques, dans le tableau ci-dessous: 1960 1961 1962 1963 1964 Droits et impôts aux taux actuels Droits à l'importation 6,5 6,7 8,0 8,1 9,8 Ventes et chiffre d'affaires 2,2 3,0 3,h 3,9 5,1 Droits à l'exportation 1,8 1,9 2,3 1,9 1,8 Impôts directs 6,9 7,1 8,0 8,1 9,8 Recettes diverses 3,7 l4,1 h,5 h,h 5,6 Total partiel 21,1 22,8 26,2 27,0 31,3 Droits et impôts nouveaux - - - - - Recettes totales de l'Etat 21,1 22,8 26,2 27,0 31,3 Excédents des entreprises de l'Etat 0,2 0,6 _1 0,8 0,7 Total 21,3 23,4 27,2 27,8 32,0 Perspectives globales concernant les finances publiques 97. Dans les conditions qui viennent d'être exposées, l'épargne totale monterait à environ 5 milliards de FMG dès 1970 contre h mil- liards de FMG en 196. Pour l'ensemble de la période 1965-1970, elle pourrait se chiffrer à 27 milliards de FMG. Même si l'on part de l'hy- pothèse où le plan d'investissement public relatif à 1964-1968 portant sur 90 milliards de FMG serait étalé le long de la période 1965-1970, il resterait qu'un montant quelque peu supérieur à 60 milliards de FMG devrait être obtenu d'autres sources. Le gouvernement réussirait peut- être à se procurer quelques fonds dans le pays sans déclencher des pres- sions inflationnistes ni restreindre exagérément le credit destiné au secteur privé, néanmoins, il ne pourrait pas, sans danger, recueillir, par cette voie, plus d'un milliard de FMG par an, c'est-à-dire 6 mil- liards de FMG pour l'ensemble des six années en question. Il s'ensuit que le programme d'investissement public devrait être financé de l'ex- térieur à plus de 60 pour cent si son montant s'élevait à 90 milliards de FMG durant la période considérée. Nous examinerons plus loin les possibilités offertes à un tel financement mais nous voudrions aupara- vant jeter un bref regard sur les perspectives de financement du secteur privé et sur les limites monétaires d'ordre général en présence desquelles on se trouve. - 31 - Epargne et investissement privés 98. Ainsi que nous l'avons indiqué, l'épargne intérieure privée a été en moyenne d'environ 14 milliards de FMG de 1962 à 1964, ce qui re- présentait 11 pour cent de la partie disponible du revenu privé, tandis que l'investissement privé brut s'établissait, en moyenne, à 7 ou 8 mil- liards de FMG. La source la plus importante d'épargne privée nouvelle sera sans doute les bénéfices des entreprises récemment créées, notamment ceux des manufactures qui démarrent en ce moment. Si le pays continue à bénéficier de la stabilité politique et si les activités de ces entre- prises nouvelles sont convenablement soutenues par le gouvernement, il n'est pas déraisonnable de prédire un relèvement du taux de l'épargne privée le portant dès 1970 à 12 ou 13 pour cent de la partie disponible du revenu. 99. Bien entendu, il stagit-là d'une évaluation fondée sur des conjectures assez optimistes. Si toutefois elle s'avérait exacte, l'on en pourrait conclure que le financement de l'investissement privé envi- sagé dans le Plan quinquennal ne présenterait pas de difficultés insur- montables, pourvu qu'une fraction convenable des bénéfices réalisés par les entreprises privées fût utilisée à couvrir les besoins d'investisse- ment du secteur privé. L'investissement privé, non compris l'auto-in- vestissement, a été évalué par nous à 60 milliards de FMG pour cette période. Stil était étalé sur six années, la moyenne dtinvestissement annuelle ressortirait à 10 milliards de FMG, ce qui signifierait que le chiffre afférent à 1970 serait de quelque 12 milliards de FMG contre les 7 ou 8 milliards de FMG enregistrés de 1962 à 1964. Pour cette dernière période, la ventilation des sources de ltinvestissement privé semblerait se présenter ainsi qutil suit: 1962 1963 1964 Moyenne Investissement l/ 647 9,3 6,8 Financement bancaire Crédit des banques commerciales ( 0,2 2,2 0,8 Banques de développement ( de l'Etat ( 1,0 1,9 1,6 1,5 Flux direct déclaré en prov. de l'extérieur 0,8 1,8 (2,5) 1,7 Tous autres (chiffre résiduel) 1/ (2,6) 2,8 (3,0) 2,8 l/ Sous-estimation possible pouvant atteindre 1 milliard de FMG ou davantage par an. - 32 - 100. Notons que le crédit consenti par les banques commerciales au secteur privé est intimement lié à l'état des stocks, lesquels étaient fort gonflés en 196h. Le financement pratiqué par les banques de dé- veloppement 1/ a une origine surtout budgétaire (virements rendus pos- sibles p-ar les compressions des traitements et salaires en 1961/1962) et extérieure au pays. Le poste résiduel - relativement important - représente surtout, croyons-nous, de l'auto-financement, c'est-à-dire des bénéfices ré-investis. Financement intérieur de l'investissement: limites générales 101. On ne saurait étudier les perspectives du financement de l'in- vestissement par les banques de crédit commerciales sans jeter d'abord un regard sur certaines questions générales intéressant la monnaie et les réserves de change. Il ne semblerait pas opportun de recourir à un financement de l'investissement qui entraînerait une utilisation (en chiffres nets) des réserves de change officielles disponibles pendant la période considérée. Les perspectives d'exportation, nous l'avons déjà signalé, sont incertaines et l'on peut s'attendre dans ce domaine à de larges fluctuations annuelles de sorte qu'il serait prudent de considérer les réserves officielles présentes, égales au coût de quatre mois d'importations, comme un minimum à ne pas entamer même si l'on tient compte des facilités de caisse offertes par la France en vertu des accords actuels. Donc, lorsqu'il dressera ses plans, le gouverne- ment devra probablement faire dépendre le taux d'expansion du crédit intérieur du gonflement de la rmasse monétaire - comptes quasi-nonétaires compris - qu'il est permis d'autoriser sans provoquer des tensions sur les prix ou sur les réserves de change. 102. Compte tenu de l'augmentation prévue du revenu réel et d'une monétisation de l'économie atteignant de 1 à 2 pour cent par an, il sera peut-6tre possible de permettre un accroissement annuel de la masse rmonétaire de 5,5 pour cent sans provoquer des tensions d'ordre monétaire excessive. Par elle-même, cette mesure rendrait possible une expansion du crédit se montant à 2 milliards de FMG dès 1970. Les dépôts à terme ont progressé annuellement, en moyenne de quelque 300 millions de FMG ces trois dernières années. Si 1'on fait la part d'une certaine aug- mentation du taux de croissance du revenu réel, il ne serait pas illo- gique de chiffrer cette moyenne à 500 millions de FMIG pour 1970. En outre, d'autres formes d'investissements financiers, tels que des aug- mentptions du corpte capital des banques, pourraient fournir 500 autres millions de FMG. De ce chef, dès 1970, un surcroÎt de ressources d'ori- gine intérieure égal à 3 milliards de E1G par an serait aux mains d'ins- titutions financières du pays qui. pourraient s'en servir pour développer le crédit, l'accroissement annuel moyen ressortant ainsi à quelque 2,5 milliards de FMG durant les cinq années à venir. _/Il s'agit de deux banques d'Etat: d'une part une banque de développement proprement dite, d'autre part une société nationale d'investissement. - 33 - 103. Si, sur ce total, un milliard de FMG étaient attribués au sec- teur public, il resterait 1,5 milliard de FMG I affecter au crédit que les banques commerciales dispensent au secteur privé. Ce montant serait probablement suffisant pour soutenir le taux d'investissement privé en- visagé, à condition que le secteur privé continue à bénéficier des au- tres facilitês de crédit qui sont offertes soit indirectement par le gouvernement qui emprunte le canal des banques de développement, soit directement par des sources extérieures. L'on prévoit actuellement le remplacenent à une large échelle du crédit rural à court terme qu'oc- troyent les banques de développement par une autre forme de crédit que dispenseraient des établissements plus spécialisés. De même, les fonds à la disposition des banques de développement seraient renforcés par des avances provenant de l'Epargne postale laquelle se chiffre actuelle- ment à environ 2 milliards de F4G détenus à l'étranger, ou ils ne font pas partie des réserves de change officielles. Besoins en fonds extérieurs 104. De toute évidence, les prévisions qui viennent d'être expo- sées sur la façon dont évolueront l'épargne publique et l'épargne pri- vée dans les prochaines années reposent sur des conjectures fragiles et qui, dans l'ensemble, pêchent peut-être par un certain optimisme. Par exer.ple, la brèche de 17 milliards de FMG qui serait à financer en 1970 ne donne sans doute qu'une image affaiblie des apports de ca- pitaux étrangers dont Madagascar aurait besoin pour réaliser dans sa totalité l'investissement envisagé ci-dessus. 105. Il conviendrait, semble-t-il, de supputer avec un optimisme modéré le flux des capitaux qu'on peut escompter. Les entrées nettes de capitaux étrangers à court terme ayant revêtu la forme d'investis- sements et de prêts directs dont le secteur privé a bénéficié sont passées de 800 millions de FM4G en 1962 à 1,8 milliard de FIG en 1963 et à peut-être 2,5 milliards de FMG en 1964. On ne connaît pas dans quelles proportions ces montants étaient constitués par des investis- sements en capital social d'une part et en prêts, d'autre part, de sorte qu'il est difficile de prédire quel sera, à l'avenir, le chiffre net des apports de capitaux privés étrangers. Néanmoins, si l'on ad- met que seront maintenues les incitations actuelles à l'investisse- mrent étranger, l'on serait fondé è prévoir une augmentation nette des prises de participation privées et des réinvestissements, de sorte qu'on pourrait raisonnablement s'attendre à des entrées de capitaux privés se montant à h ou 5 milliards de FM4G dès 1970 ce qui laisserait un découvert d'environ 12 milliards de FIG à combler par des apports du secteur public. 106. Les flux bruts de financement étranger qui se sont dirigés vers le secteur public se sont élevés, en moyenne annuelle, à 6 mil- liards de FMG de 1960 à 1963 pour ronter à plus de C milliards de FMG en l96, les subventions d'origine officielle. s'étant accrues. Ces subventions ont même reprêsenté la presque totalité des transferts de capitaux opérés jusqu'ici puisque les prêts à long terme n'ont pas at- teint, en moyenne, un milliard de FMG par an. Des promesses concernant - 3h - des dons supplémentaires de 5 rilliards de FMG ont été faites en 1964. Les sources de financement par voie de dons se sont d'ailleurs large- ment diversifiées depuis l'indépendance; elles comprennent maintenant les Etats-Unis, le Fonds spécial de l'ONU, la République fédérale d'Al- lemagne ainsi que le FED et le FAC qui fournissent des fonds de plus en plus importants. Cela étant, la République malgache pourrait fort bien se trouver en mesure d'obtenir une aide étrangère publique accrue au cours des cinq années à venir et même au delà. Reste à savoir à quelles conditions cette aide devrait être obtenue. 107. Etant donné que le service de la dette étrangère existant aujourd'hui ne dépassera pas 1,3 milliard de FMG lorsqu'elle sera à son maxium à partir de 1972 (3 pour cent environ de ses exportations probables de biens et services), Madagascar dispose d'une marge lui permettant à tout le moins d'augmenter modérément ses emprunts aux conditions normales. Cependant si les flux nets de capitaux publics doivent atteindre 10 milliards de FMG en moyenne durant les cinq ou six années à venir, il apparaît évident qu'ils devraient être composés, pour la plus grosse part, de dons ou de prêts accordés à des conditions privilégiées. Cela ne serait cependant pas indispensable si les flux bruts pouvaient être accrus dans des proportions telles qu'ils puissent couvrir l'augmentation du service de la dette découlant d'emprunts nor- maux d'une telle importance. Prenons un cas extrême: si des entrées de capitaux annuelles de 10 milliards de FIMG devaient être obtenues pendant la prochaine décennie uniquement à l'aide d'emprunts conclus aux conditions norrales (disons a intérêts de 5 pour cent et amortis- sement en 15 ans après un délai de carence de deux ans), le service de la dette passerait à 10 milliards de FIG a partir de 1976, ou à quelque chose comme 20 pour cent de la valeur des exportations de biens et services telle qu'elle pourrait s'établir à cette date. Si à cette époque iadagascar avait toujours besoin de 10 milliards de FMG d'ap- ports nets, c'est 20 milliards de FIG d'apports bruts - soit près de 10 pour cent de son PNB - qu'il devrait se procurer. Bien entendu, si le taux d'épargne national ou le flux de capitaux privés (ou les deux) venaient à croître si rapidement qu'il en résult5t une diminu- tion sensible des besoins nets en capitaux étrangers publics, le pays pourrait se permettre, dans les limites d'un montant déterminé d'en- trées brutes, d'augmenter le chiffre de ses emprunts de type classi- que. Or, s'il peut en être ainsi vers L975, rien ne permet de le prévoir actuellement. Donc, si l'on admet que Madagascar ne saurait compter sur des possibilités illimitées d'accroître son flux brut de capitaux publics, il convient encore de préciser que le gros de ce flux devra être obtenu à des conditions privilégiées ne serait-ce que pendant quelques années. Le ler juin, 1966 ANNEXE "A" PERSPECTIVES D'EXPORTATION DE MADAGASCAR I. Introduction 1. Les produits agricoles représentent environ 95 pour cent des recettes totales d'exportation et les produits minéraux les 5 pour cent restants. Le café est la denrée la plus importante puisqu'il s'attribue 30 pour cent de la valeur totale des exportations mais celles-ci n'en témoignent pas moins d'une grande diversité. Après le café viennent le sucre, le sisal, le riz et le tabac, 30 pour cent, puis les clous de girofle, le poivre, le raphia, les arachides et les haricots secs, 14 pour cent, et enfin les produits de l'élevage, 10 pour cent environ. 2. Une large part de ces denrées sont produites sur de petites propriétés malgaches tandis que le principal du commerce d'exportation est toujours entre les mains de sociétés privées françaises, des négo- ciants chinois et indiens servant d'intermédiaires entre les produc- teurs et les exportateurs. Le gouvernement déplo3edes efforts consi- dérables pour grouper les paysans en coopératives ou en sociétés commer- ciales semi-publiques qui s'occupent aussi bien de la vente des produits d'exportation que de la production elle-mêMe. Le sisal, le sucre et le tabac destinés à l'extérieur sont produits par de grandes plantations appartenant à des étrangers qui exportent directeR.ent. 3. Le marché principal reste la France qui achète 50 pour cent des marchandises que Madagascar exporte. La France assure à Madagascar une protection tarifaire, des marchés garantis et des prix subventionnés pour le café, le sucre, le riz et le poivre. Le consommateur le plus important de produits malgaches, après la France, est les Etats-Unis qui achètent de la vanille, et depuis peu, du café et du sucre. Le sucre y est expédié sous un régime de contingentement et de prix subventionné en vertu du United States Sugar Act. Les ventes aux membres de la Com- munauté économique europeenne autres que la France se sont accrues ré- cemment, toutefois elles restent encore très en dessous de 10 pour cent des exportations totales. h. Afin de garantir aux producteurs des prix relativement stables et aussi, quoique dans une moindre mesure, d'activer l'écoulement des produits d'exportation en intervenant lors de leur achat et de leur vente, le gouvernement a mis sur pied des fonds de stabilisation et des organis- mes de commercialisation pour une série de ces produits - notamment le café, la vanille, le riz (paddy), les clous de girofle, le poivre et les arachides - qui représcontà eviron la moitié des recettes à l'exportation. A chaque campagne, des comités fixent les prix garantis qui seront payés pour les produits livrés aux stations d'achat (et qui sont un peu plus élevés que les prix perçus par les producteurs, pour tenir compte des frais de transport et autres frais intermédiaires). Ces prix garantis sont calculés sur la base des cours mondiaux prévus, du volume des ré- coltes et de l'importance des stocks existants ou bien, en ce qui concerne le café et le riz, d'après les prix de soutien?ïacquittés par la France. Pour obtenir la cotation f.o.b. on ajoute au prix garanti les coûts du - ii - fret, de l'assurance, de l'entreposage, les coirmissions des sociétés de commerce et les droits à l'exportation. Si la cotation ainsi cal- culée est inférieure au cours mondial f.o.b., les exportateurs béné- ficient d'un subside qui couvre la différence et vice-versa. Le sys- t?me est financé au moyen de rabais sur les droits à l'exportation, d'excédents constitués lorsque les cours mondiaux sont plus élevés que les prix garantis et, le cas échéant, par des subsides budgétaires. Il semblerait, à en juger par les renseignements épars dont on dispose sur ces transactions qu'elles n'ont guère d'incidence directe, en chif- fres nets, sur la situation financière du pays en général, encore que ça et là elles se soient soldées par des excédents ou des déficits assez considérables à la suite de fluctuations enregistrées par les prix non- diaux d'une année à l'autre. 5. L'association à la C.E.E. a valu à Madagascar des débouchés plus larges et la protection offerte par un tarif extérieur corMun con- tre les marchandises concurrentes des pays non participants, mais du même coup la République perdait les préférences dont elle bénéficiait sur le marché français et qui intéressaient, bon an mal an, 40 pour cent de ses exportations. Le placement garanti à des prix subventionnés de ses exportations de café et de riz de luxe prit fin en juin et en septem- bre 196h respectivement, tandis que depuis janvier de la même année Mada- gascar ne jouissait plus de la protection qui résultait, à l'encontre du poivre originaire de territoires n'appartenant pas à la zone franc, de l'existence de tarifs élevés et de contingentements. Le traitement pré- férentiel accordé au sucre malgache aurait pu subsister sur le marché français jusqu'en 1968 selon les termes du traité d'association, mais il n'en fut pas moins supprimé en 1965. Le bénéfice que Madagascar reti- rait de ces diverses préférences a été chiffré à environ h milliards de F-G soit 16 millions de dollars pour 1962. 6. Afin de ménager, en faveur des pays associés, la transition entre les marchés protégés et une situation de libre concurrence sur le marché mondial, la C.E.E. accorde à ces pays une assistance financière destinée à leur permettre d'améliorer leur productivité et à les aider à diversifier leur écononie. Madagascar touchere, à ce titre, 7,7 mil- liards de FHG - soit 31,6 millions de dollars - étalés sur une durée de cinq années. Un tiers environ de cette somme sera utilisé à soutenir les prix du café, du riz et du poivre, un tiers à élever la productivité de ces trois cultures et de celle du coton, le dernier tiers allant à la diversification. Notons toutefois que le total de l'aide ainsi octroyée par la C.E.E. représentera seulement le double du produit des préférences abandonnées, telles qu'elles avaient été estimées pour 1962. De grands efforts seront nécessaires afin d'améliorer la productivité suffisament pour neutraliser la baisse de revenu qu'entrainera, pour la production, l'alignement dès la fin de la période précitée du prix garanti sur un prix mondialement concurrentiel. - iii - II. Perspectives concernant les principales cultures 7. La denrée d'exportation la plus importante, le café (robusta principalement) est produite le long de la côte est et dans la partie septentrionale de l'île. Les caféiers sont cultivés surtout par de petits propriétaires malgaches. La production est d'environ 50.000 tonnes par an, en moyenne, dont h5.ooo sont exportées et 5.ooo consommées dans le pays. Le inistère de l'agriculture ayant distribué de jeunes plants entre 1952 et 1958, les superficies sous culture avaient augmenté de quelque 20.000 hectares et couvraient 180-185.000 hectares. Après 1958, cette expansion s'est ralentie car on avait alors à peu près at- teint la limite des terrains aisément accessibles se prêtant à la cul- ture du caféier. 8. Bien que, depuis quelques années, le gouvernement s'attache toujours davantage à améliorer les méthodes de culture pratiquées par les paysans et à obtenir de plus forts rendements, à 300 kg par hectare, ceux-ci restent inférieurs à la moyenne enregistrée par de nombreux pays africains. La production varie également beaucoup avec les condi- tions atmosphériques; en 1959 et en 1961 après les ravages occasionnés par des cyclones, elle est tombée à 45.000 tonnes. En conséquence, Mada- gascar n'a pas toujours été en mesure d'honorer le contingent, légère- ment supérieur à 49.000 qu'il s'était vu attribuer, ces dernières années, cone membre de l'Accord international du café. 9. Dans le dessein de faire face à un certain accroissement de la consomation intérieure et d'exporter 51.000 tonnes de café par an, contin- gent à long terre fixé par accord international, les pouvoirs publics chercheront à faire progresser la production de cinq à 10 mille tonnes d'ici à 1970. A cet effet, des plantations et des petites exploitations seront concentrées et réimplantées dans les zones les plus propices à la culture du caféier, des routes de desserte seront soit construites, soit améliorées. L'on continuera à accroître la productivité en rempla- çant les plants vieillis par des variétés ayant un plus fort rendement et en faisant distribuer des semences améliorées, des insecticides et d'autres produits par les services de vulgarisation agricole. Le Fonds de la C.E.E. pour la productivité et la diversification a attribué 1,6 milliard de FIG à Hadagascar en vue de faciliter l'exécution de ce pro- grare et d'amêliorer la production du café dans l'île. 10. Jusque vers le milieu de 1964, les trois quarts environ de la production de café malgache bénéficiaient d'un marché et d'un prix ga- rantis en France. Ce prix a dépassé le cours mondial d'un montant qui est allé de 5 cents des E.-U. en 1959 à 10-12 cents des E.-U. en 1960- 1962, par livre anglaise. S'appuyant sur l'existence de débouchés ga- rantis et sur ces différences de cours, le Fonds de stabilisation du café était en nesure d'aligner le prix payé aux exportateurs malgaches sur le prix de soutien français et compensait les pertes essuyées à l'oc- casion des ventes effectuées aux prix rondiaux par les recettes qu'il tirait des droits perçus sur les exportations faites en direction de la France. Eb 1964, année où la France cessa d'appliquer son régime de contingentement et de soutien des prix, le Fonds de stabilisation n'en - iv - fut pas moins capable, en raison du brusque relèvement des cours mondiaux du café, d'ajouter plus d'un milliard de FNG à ses réserves. Toutefois en 1964/1965, le prix garanti fut relevé et comme le cours mondial s'effon- dait en 1965, il est probable que durant cette dernière année la majeure partie de ces réserves a été absorbée. Pour les deux exercices 1965/1966 et 1966/1967, une subvention de 1,5 milliard de FMG est accordée pour le soutien du prix du café dans le cadre du programme de la C.E.E. Pour les mêmes exercices, le prix garanti et le droit à l'exportation seront réduits de 30 et de 50 pour cent respectivement, ce qui mettra la livre anglaise de café exporté à 23 cents des E.-U. (c.a.f. N.Y.) dès la cam- pagne 1967/1968. En tant qu'estimation de ce que sera le cours mondial à cette époque là, ce chiffre semble plutot pessimiste. Si l'on admet que l'Accord international du café se poursuivra, une fourchette des prix de 28 à 30 cents des E.-U. c.a.f. ne serait pas improbable. Il ne sera donc pas fatalement nécessaire de réduire le prix à la production et le droit à l'exportation autant qu'on l'envisage actuellement. Di partant de l'hypothèse d'un cours de 28 cents des E.-U. et d'exportations atteignant 51.000 tonnes, l'on obtient, pour 1970, un chiffre de recettes de 6,6 milliards de FMG (F.O.B.) contre 6 milliards en 196h. 11. En 1964, les ventes de sucre se sont attribuées 10 pour cent des recettes à l'exportation contre 3 pour cent en 1955 et 8 pour cent en 1960. La canne à sucre a toujours été cultivée, en tant que plante vivrière, sur toute la surface de l'île, mais elle n'a pris de l'impor- tance comme culture d'exportation que dans les années 1950 au cours desquelles furent créées quatre sucreries et plantations françaises. Plus des deux tiers des quantités exportées sont envoyées vers d'autres pays de la zone franc pour raffinage et vendus à des cours correspondant à ceux du marché français lesquels dépassent habituellement de 3 à 5 cents ceux du marchê mondial. En 1964, honorant un contingent accordé par les Etats- Unis, Madagascar plaçait sur le marché américain 11.000 tonnes courtes (appr. 10.000 tonnes métriques) de sucre à des prix subventionnés. Le con- tingent de base octroyé en vertu du récent U.S. Sugar Act a été ramené à un peu moins de 8.000 tonnes pour 1965 et 1966. Madagascar a cessé de paraître sur le marché du sucre de la zone franc en juillet 1965 et depuis lors ses exportations de sucre ont brusquement baissé. On estime qu'elles n'ont pas dépassé 35.000 tonnes en 1965. Au début de 1966, cependant, des propositions ont été mises au point en vue d'établir une politique du sucre cormune aux pays africains associés à la C.E.E. Les propositions prévoient une coordination des accords de vente passés par les pays pro- ducteurs dont les plus importants sont Madagascar et le Congo (Brazza- ville) tandis que les importateurs nets accepteraient de couvrir leurs besoins dans la région ou auprès de la C.E.E. et de payer un prix impli- quant une préférence d'environ 6 cents par livre anglaise, f.o.b. ports africains. Dans ces conditions, l'on peut espérer que les exportations malgaches de sucre monteront peut-être à 55.000 tonnes, ajoutant 1,7 mil- liard de FHG aux recettes d'exportation. 12. Corne source de recettes à l'exportation, le riz présente une importance variable qui va de 5 à 10 pour cent du total~dé ces recettes, selon l'importance de l'excédent exportable de riz ordinaire. Eb revanche, - v - le riz de luxe est un article d'exportation qui se maintient relative- ment stable autour de 14.000 tonnes par an, le riz ordinaire accusant des fluctuations allant de zéro à 35.000 tonnes. La production de ce riz n'a pas couvert les besoins intérieurs en 1964 ni en 1965, il a fallu en importer 0.000 tonnes en 1964 et 75.000 (chiffre estimatif) en 1965. Le gouvernement est fortement résolu à porter la production de riz ordinaire au niveau de la consommation intérieure mais on ne saurait prévoir l'excédent exportable significatif d'ici à 1970. Par contre, la production de riz de luxe pour l'exportation devrait pro- gresser de 5 à 6.000 tonnes par l'effet des programmes de producti- vité en cours d'exécution dans les trois grandes régions productrices et dont le financement est assuré par le F.A.C. et la C.E.E. Jusqu'en septembre 1964, toutes les exportations malgaches de riz de luxe al- laient en France où elles bénéficiaient d'un régime de contingentement et d'un prix subventionné. L'adoption d'une politique du riz commune aux pays de la C.E.E. a mis fin à ce régime mais, en vertu d'un accord spécial les importations de riz malgache ne seront pas assujetties au paiement du droit de douane C.E.E. intégral avant 1968. Après cette date, le riz de luxe malgache continuera à jouir d'une certaine préfé- rence par rapport au riz ordinaire des pays tiers en vertu de la poli- tique commune arrêtée pour le riz, mais le prix net qui sera perçu pour le riz ordinaire passible désormais du droit intégral de 16 pour cent tom- bera a environ la moitié de l'ancien prix garanti (soit à l'équivalent de 13 cents des E.-U.). Il convient donc de s'attendre que les recettes provenant des exportations de riz tombent dès 1970 à environ la moitié de leur niveau de 1963/1964, époque à laquelle elles atteignaient 1,4 milliard de FMG. 13. La production de sisal a rapidement progressé en raison de l'augmentation de la demande mondiale et des investissements accrus dont ont bénéficié les plantations du sud de l'île qui sont la propriété d'Ebropéens. Elle atteint 29.000 tonnes dont une faible proportion seu- lement est utilisée dans l'île, presque toute la fibre étant vendue a l'irope. Les exportations représentaient en 1964 9 pour cent des re- cettes totales. On peut prévoir un accroissement de la production et des exportations de sisal mais le taux de cette progression sera moins élevé que dans un passé récent, la demande mondiale étant moins forte et le sisal subissant une concurrence de plus en plus vive de la part des fibres synthétiques. 14. Le cours mondial du sisal est monté considérablement ces der- nières années sous l'effet d'une poussée temporaire de la demande. Le prix moyen de 1960-1962 dépassait de 30 pour cent celui de 1956-1958. L'année 1963 a été le témoin d'une augmentation de 50 pour cent qui a porté ce prix à 18 cents des E.-U. la livre anglaise (c.a.f. Londres). Mais en 1964, le cours commençait à fléchir, tombant à 16 cents pour se retrouver à 10 cents à la fin de 1965 du fait que la demande ne s'était pas relevée comme on l'escomptait et que des stocks s'étaient accumulés tant chez les pays importateurs que chez les pays exportateurs. On pense que les prix vont connaître une reprise modérée d'ici à 1970 où ils atteindront peut-être 12 cents. Il est à prévoir que la production de sisal continuera d'augmenter pendant les cinq années à venir - approxima- tivement d'une quantité suffisante pour porter en 1970 les recettes totales à leur niveau de 196h. - vi - 15. Madagascar est le plus important fournisseur de vanille puisqu'il s'attribue 65 pour cent des ventes mondiales de cette denrêe. Depuis la guerre, sa production annuelle de vanille était en moyenne de 500 tonnes contre 650 tonnes dans les années 1930. Cette baisse était due à la concurrence que faisait à la vanille la "vanilline", produit synthétique qui avait pris pied sur le marché pendant la guerre alors qu'on ne réussissait pas à s'approvisionner en gousses de vanille. N6an- moins, l'on constatait en 1961 et 1962 une reprise chez le principal importateur, les Etats-Unis, de la demande de la vanille dont le prix remontait considérablement. 11 s'ensuivit une augmentation de la produc- tion qui dépassa 800 tonnes en 1963/1964. Les stocks s'accumulèrent alors entraînant un effondrement des cours. Afin d'éviter, à l'avenir, pareil gonflement des stocks, îadagascar passa, en 1964, avec les importateurs américains, un accord aux termes duquel ceux-ci devaient acheter, dès avant le milieu de 1965, une quantité donnée de vanille à 10,20 dollars le kg. Un accord analogue était signé en 1965 également. De surcroît, une intense campagne publicitaire en faveur de la vanille était menée aux Etats-Unis, laquelle campagne était financée par un prélèvement de 80 cents sur le prix d'achat convenu. La Fbod and Drug Administration pres- crivait, de son côté, que les produits vendus par le commerce fussent marqués "naturel" ou "'synthétique". Les exportations de vanille niturellle dépassèrent alors 600 tonnes en 1964 et elles ont peut-être atteint 1.000 tonnes en 1965. Une canpagne analogue à celle qui s'est déroulée aux Etats- Unis est en projet pour l'Europe et si elle produit l'effet désiré, les stocks seront éliminés des 1967. D'ailleurs, en réduisant, en 1965, le prix payé à la production, l'on a freiné les plantations nouvelles aux- quelles se livrent les producteurs marginaux. Si la production peut être stabilisée à 800 tonnes - volume de la derande prévue - la vanille de- vrait être, pour Madagascar, une source stable de recettes s'élevant, bon an mal an, à 2 milliards de FIG au moins contre 1,6 milliard en 1964. 16. La part du tabac dans les recettes d'exportation est en moyenne de 5 à 6 pour cent. Assez récemment encore, il était en totalité acheté par la Régie française. Celle-ci acquittera une prime sur ces exporta- tions jusqu'en 1968 après quoi Madagascar devra affronter la concurrence internationale. A cet effet, il devra reconvertir sa production et passer de la variété Maryland aux variétés Virginia et Burley qui ont en ce moment la faveur du marché français. ComnreaRégie française fournit une assis- tance à la fois technique et financière au programne de reconversion, il y a des chances pour que ce prograime rêussisse, en sorte que les expor- tations de tabac conserveront probablement en 1970 leur niveau de 1964, savoir 6.000 tonnes. La baisse probable des cours mondiaux entrainera sans doute une légère diminution des recettes provenant des exportations de tabac et qui s'établiront alors à quelque 2 milliards de FMG. 17. Les épices, notamment les clous de girofle et le poivre, repré- sentent en moyenne 6 à 7 pour cent des recettes d'exportation. Madagascar vient au second rang, après Zanzibar, des producteurs mondiaux de clous de girofle. Afin de soutenir les cours mondiaux à un niveau relativement élevé, les deux pays ont adhéré à un accord limitant les exportations depuis 1961 et qui s'est révélé très efficace. Toutefois, les récoltes de clous de girofle ayant été très abondantes ces dernières années, les deux pays se trouvent posséder des stocks de cette denrée très supérieurs - vii - a la demande mondiale globale qui ne dépasse pas 12.000 tonnes en moyenne. De son côté, la demande est plutôt incertaine du fait que l'Indonésie est le plus gros importateur de clous de girofle, et il ne serait pas surprenant que Madagasccr voie baisser les recettes qu'il tire de cet article d'exportation. En revanche, notons la sta- bilité prolongée des exportations d'essence de girofle que Madagascar est seul à produire à partir des clous et de l'écorce du giroflier. Elle fait l'objet d'une demande accrue car depuis quelques années, l'industrie a découvert des utilisations nouvelles de cette essence dont la valeur est, en moyenne presque quadruple de celle du clou de girofle. 18. En Europe et aux Etats-Unis, la demande de poivre, denrée de luxe dont la consommation est fonction des niveaux e vie, a aug- menté. Lîle n'en produit qu'une part minime au regard du total rion- dial, et la valeur moyenne de cette part a diminué en raison de la concurrence que font 'à 17adagascar des pays - surtout d'Extr&e-Orient - dont les coûts de production sont moins élevés que les siens. Jusqu'au début de 1964, tout le poivre malgache était exporté en France et en Algérie où il était protégé par un droit de 27 pour cent et par le contingentement qui s'appliquait aux importations non originaires de la zone franc. Pour mettre Nadagascar en mesure de vendre son poi- vre aux cours rmondiaux et sans le secours d'un niveau de protection aussi élevé, la C.E.E. lui octroyera 355 millions de FG sous forme de soutien des prix et d'aide à la productivité. Néanmoins une fois que le marché français aura été libéralisé et que la protection douanière sera tordbée à 17 pour cent et si l'on considère, en outre, que les cours mondiaux du poivre sont en baisse, on ne s'attendra pas à une aug- mentation des recettes que Madagascar tire du poivre malgré la demande globable plus active dont cette denrée est l'objet. 19. Il apparaît que parmi les produits agricoles, c'est à l'aug- mentation des ventes de bananes, de cacao et de coton, toutes marchan- dises de très haute qualité à Madagascar, que ce pays pourra demander un surcroît de recettes. Dès 1970, il pourrait en tirer au moins 1 *ailliard de FMG de recettes supplémentaires par an. Jusqu'à 1960, les exportations de bananes n'atteignaient pas, en moyenne 50 tonnes par an mais depuis elles ont augmenté, toujours en moyenne, de 3.500 tonnes par an pour atteindre, en 196h, 14.500 tonnes valant 175 millions de FMG. Ce résultat a été obtenu grâce à la création d'une organisation coopérative de production sur la cote et dont l'action s'est manifestée par une amélioration considérable des techniques de plantation, de ré- colte et de conditionnement. Le problème posé par l'éloignement des marchés mondiaux également a été résolu par le moyen d'accords passés avec les compagnies transporteuses. Medgascar jouit d'un climat - idéal pour la culture de la banane et la qualité de ce fruit y est ex- ceptionnelle. On estime que l'île pourrait en produire de 50 à 80.000 tonnes par an dès 1970. Le grand problème consistera à trouver des débouchés pour des quantités aussi considérables. Jusqu'ici seule la France était preneuse mais d'autres pays tels que la Suisse et l'Italie pourraient s'intéresser aux bananes de Hadagascar. Si elles étaient offertes à des prix concurrentiels, il ne serait pas impossible que les ventes atteignent 35.000 tonnes en 1970. A 10 FIG le kg (f.o.b.) la re- cette serait de 350 millions de F"G. - viii - 20. Les perspectives d'augmentation des exportations de cacao sont également très encourageantes. Pour le présent, la production n'est que de 500 tonnes environ dont 10 pour cent sont utilisés par une confiserie du pays mais dès 1970, les plantations déjà existantes pourraient produire 3.000 tonnes de cacao ou même davantage. En fai- sant la part d'une certaine augmentation de la consommation intérieure, les exportations pourraient atteindre 2.500 tonnes. Le cacao malgache est de très grande qualité, facilement exportable (variété Criollo, ou à cassure nette), très demandée pour la fabrication des meilleurs chocolats. L'Europe importe, à elle seule, une moyenne annuelle de 25.000 tonnes de ce type de cacao et comme, sur ce point, les prin- cipaux concurrents de M1adagascar seraient en Amérique latine, les augmentations de recettes à prévoir pour ce poste seraient limitées plutôt par l'offre que par la demande. La prime offerte pour le cacao malgache a été en moyenne de 10 cents par rapport aux qualités ordi- naires ces dernières années. Si l'on table sur un prix de 150 FIG par kg (f.o.b.), le cacao pourrait apporter à Pladagascar un supplé- ment de recettes de près de 00 millions de FIG dès 1970. 21. Enfin, si les exportations de fibre de coton ne sont en moyenne que de 700 tonnes pour le moment, on peut predire qu'elles augmenteront sensiblement d'ici à 1970. Madagascar a commencé de cultiver le coton, à titre expérimental, vers 1955. En 1959, il en récoltait plus de 1.000 tonnes et depuis lors cette production a augmenté de 30 pour cent en moyenne par an jusqu'à 196h. Le chiffre prévu pour 1965 est de 7.000 tonnes qui deviendront 20.000 tonnes ou même davantage en 1970. La ?lus grande partie de ce coton provient des zones irriguées du sud ou l'on cultive des variétés à grand ren- dement. L'augmentation prévue pour les prochaines années sera obte- nue grâce à un accroissement à la fois des rendements et des super- ficies plantées en coton. Pour le présent, c'est l'industrie textile du pays qui achète presque toute la production de fibre laquelle a re- présenté environ 1.750 tonnes en 1964. Cette industrie fabrique, en moyenne, 2.h00 tonnes de cotonnades. Le déveloprement que l'on en- tend donner à cette production vise, en premier lieu, à comprimer encore les importations de filés et de textiles de coton, qui ont été de quelque 5.000 tonnes en 1964. Si, d'autre part, en 1970 la récolte de coton atteint 25.000 tonnes et que le taux d'égrenage s'établit I 35 pour cent, la production de fibre sera de 8.750 tonnes. Dans le cas même où la demande intérieure de textiles (et de filés) progresse- rait, il resterait un excédent exportable de 2.000 tonnes. En raison de son excellente qualité, le coton malgache est facile à placer et l'accroissenent des exportations de cet article devrait se traduire par une augmentation de recettes de quelque 300 millions de FUG. 22. D'autres produits végétaux sont exportés par petites quantités qui pourraient être augmentées sans grand dommage pour les prix mondiaux étant donné le peu d'importance qu'elles présentent par rapport à l'of- fre globale. Parmi ces produits, citons le manioc et le tapioca, le raphia et les arachides comestibles. Dans ce domaine toutefois, et a quelques exceptions près, la production et l'exportation n'ont guère progressé récemment et il serait difficile d'imaginer qu'elles puissent - ix - le faire à un rythme capable de précipiter le mouvement de baisse que suivent déjà les cours moyens à l'exportation. L'on s'attend à un développement de la production d'arachides mais celles-ci seront surtout açhetées par des raffineries du pays qui en tireront une huile destinée a la consommation intérieure. III. Perspectives concernant l'élevage, les forêts et les produits minéraux 23. Les produits de l'élevage représentent presque le cinquième de la production agricole totale et 8 à 9 pour cent des recettes d'ex- portation. Ils ne progressent que faiblement depuis plus de dix ans malgré l'importance du cheptel vif qui comprend 9,5 millions de bovins et plus d'un million de porcs, moutons et chèvres. L'élevage est tou- jours d'esprit traditionnaliste ce qui signifie que les animaux ne re- çoivent que peu de soins, que, durant la saison sèche l'eau est insuffi- sante, et que les pâturages sont médiocres. La productivité du troupeau est basse par rapport à celle qu'enregistrent certains autres pays d'Afrique, le taux d'abattage n'atteignant pas 10 pour cent. La consom- mation intérieure de viande est élevée pour un pays à niveau de revenu faible: 19 kg par habitant. Par le passé, les ventes à l'extérieur n'ont porté que sur de petits nombres d'animaux expédiés sur pied dans les îles voisines et sur de la viande congelée ou en conserve destinée à l'armée française. Les exportations d'animaux sur pied ont augmenté récemment et la diminution des expéditions de viende qui a suivi la fin de la guerre d'Algérie a été plus ou moins compensée par un accroisse- ment des ventes en Europe. Dans l'ensemble, la production animale pour- rait être fortement augmentée et si tant les pâturages que les soins étaient améliorés et que, de plus, le gouvernement construisait plusieurs abattoirs officiels, les exportations de viande et de produits dérivés pourraient facilement doubler en quantité et en valeur et atteindre le chiffre de 2,6 milliards de FMG d'ici à 1970. Les exportations de cuirs et peaux restent assez stationnaires à 350 millions de FMG et pour qu'elles augmentent, il faudrait d'une part que les techniques de tan- nage soient améliorées et, de l'autre, que la demande mondiale de cuirs se fasse plus active. 2h. La pêche s'est développée à une cadence rapide mais elle ne représente encore qu'un pourcentage minime de la production totale. 1Lle ne porte guère d'ailleurs que sur des poissons d'eau dòuce des- tinés à la consommation locale. Les exportations de poissons et de fruits de mer n'atteignent en moyenne que 300 tonnes, valant 40 mil- lions de FMG. On envisage en ce moment de développer la pêche en mer, celle du thon notamment, et des négociants des Etats-Unis désireraient importer des crevettes de Madagascar. Il n'est donc pas exclu que les recettes procurées par les ventes à l'étranger de poissons et de fruits de mer augmentent à l'avenir. Enfin, il existe une demande soutenue de cire d'abeille, dont on exporte quelque 300 tonnes par an d'une va- leur de 50 millions de FIG. Ces exportations se heurtent à la concur- rence de la cire synthétique mais comme la production de cire d'abeille s'organise d'une façon plus rationnelle, il n'est pas impossible que l'exportation de cette marchandise marque quelque progrès. Le miel pourrait aussi trouver un débouché sur le marché européen qui en importe actuellement plus de 50.000 tonnes par an des Etats-Unis. - x - 25. La production forestière ne constitue que 5 pour cent de celle du secteur primaire; elle est surtout utilisée comme matériau de cons- truction et corme combustible dans le pays même. Elle ne suffit d'ail- leurs pas à couvrir ses besoins et les importations de bois sont en moyenne de 2 à 3.000 tonnes. Les ventes à l'extérieur se sont bien éle- vées à 4.000 tonnes en 1964, contre moins de 500 en 1962, mais en valeur elles n'ont représenté qu'une fraction des importations. La production forestière en se développant deviendra plus probablement une activité de substitution aux importations qu'une activité d'exportation. En ef- fet, les ventes de bois malgache à l'extérieur resteront limitées par divers facteurs qui sont l'inaccessibilité des forêts exploitables, l'éloignement des marchés et le fait que les bois de Madagascar sont mal connus à l'étranger. Néanmoins, il est permis d'escompter un ac- croissement modeste des recettes procurées par les exportations de bois lorsqu'une ou peut-être même deux scieries qui sont sur le point de dé- marrer entreront en exploitation. L'on estime donc, pour 1970, les re- cettes provenant de la vente du bois à 150 millions de FMG. Cette aug- mentation serait plus sensible si Madagascar se mettait à fabriquer de la pâte à papier. Il dispose pour cela de pinèdes dont les arbres vien- dront à maturité vers 1970 et qui suffiraient à alimenter une usine dé- bitant 30.000 tonnes de pulpe par an. Au prix moyen de 30.000 FMG la tonne, de telles exportations de pate 1 papier rapporteraient 900 mil- lions de FMG; toutefois une usine de cette importance ne coûterait pas moins de 2,8 milliards de FMG et l'on n'est pas du tout certain qu'un investisseur privé entreprenne d'en construire une ces prochaines années. 26. L'île renferme une grande variété de minéraux dont l'exploi- tation serait toutefois peu économique en raison soit de la petitesse des gîtes, soit de l'insuffisance des routes, des installations portu- aires et des autres éléments d'infrastructure dont dispose le pays. Les exportations de produits minéraux n'entrent, en moyenne, que pour h à 5 pour cent dans la valeur totale des ventes de Madagascar à l'étran- ger et n'ont guère tendance à augmenter. L'extraction et la vente des graphites et des micas de haute qualité - les deux principaux produits minéraux qu'exporte traditionnellement Madagascar - sont en déclin de- puis Quelques années du fait de la concurrence que leur opposent des produits synthétiques moins chers et du fait aussi que leurs coûts de production s'élèvent. L'uranothorianite, matériau nucléaire, a consti- tué une source de recettes importante depuis les dernières années 1950 mais les gisements de ce minerai seront épuisés dès 1968. Cependant on peut prévoir en compensation une augmentation des recettes provenant des exportations de monagite et d'illerenite (qui sont aussi des ma- tériaux nucléaires) à condition que soient améliorés les installations portuaires et les moyens de transport dont l'insuffisance a été jusqu'ici un facteur restrictif de l'exploitation. Depuis 1961, Madagascar ex- porte de la chromite; les ventes de ce minerai ont atteint leur maximum en 1962: 15.000 tonnes valant 60 millions de FMG. Les gites d'ou l'on tire actuellement ce minerai sont près d'être épuisés mais la société française Ugine étudie depuis quelque temps déjè les possibilités d'ex- ploitation qu'offrent d'autres gîtes. Pour le moment, le seul obstacle est l'absence d'une liaison routière entre les lieux d'extraction et la voie ferrée de Tamatave. Les exportations de chromite métallurgique à haute teneur pourraient atteindre, d'ici à 1970, une moyenne de 80.000 tonnes qui représenteraient 400 millions de FMG. On ne voit pas sur quels points, autres que ceux qui viennentd'être signalés, les re- cettes provenant de l'exportation des produits minéraux pourraient être augmentées. 27. Les exportations de produits alimentaires, pharmaceutiques ou chimiques tels que l'essence de girofle et les constituants de base de la parfumerie sont les seuls qui portent sur des articles manufac- turés. Une seule addition à cette liste est prévue pour l'avenir, elle concerne les excédents exportables des produits pétroliers que fa- briquera la raffinerie nouvelle et qui seront vendus à la Réunion, aux Comores et peut-être même a Aden et à Djibouti. Ces exportations fu- tures sont estimées à 500 millions de FMG. IV. Conclusions 28. Sur la base des hypothèses que nous avons formulées ci-dessus, les exportations représenteront, en 1970, une valeur totale de l'ordre de 28 milliards de FMG en augmentation de 27 pour cent environ sur 1962- 196h. En volume, l'accroissement projeté est de h3 pour cent par rap- port à 196h mais les cours de vente moyens auront baissé d'environ 15 pour cent d'après les prévisions. Par rapport à 1962, cette baisse n'est que de la moitié de ce pourcentage. Les projections de détail établies par nous figurent dans le tableau ci-joint. - xii - Exportations de marchandises (en milliards de FMG Projections 1962 1963 1964 1970 café 7,h 59 6166 Autres principales cultures d-exportation 5,5 5,0 6,9 7,1 Vanille 2,2 1,0 i1~ 2,0 Clous et essence de girofle 1,1 0,8 1,2 1,0 Poivre 0,3 0,2 0,3 0,3 Sisal 1,1 1,8 2,1 1,8 Tabac 0,85 1,0 1,3 1,2 Bananes - 0,1 0,2 0,h Cacao - 0,1 0,1 0,4 Cultures vivrières 3-5 2,4 2,4 2,1 Riz 2,2 1,3 7 0 Haricots 0,8 0,7 0,6 0,8 Manioc et tapioca o,5 o,4 0,3 0,5 Principales cultures nonétaires 2,3 2,7 2,7 2,6 Sucre 26 ¯2 2~3 1~7 Arachides 0,7 o,5 0,4 0,6 Coton - - - 0,3 Produits de l'élevage et poissons 1,4 1,1 l,5 3,5 Viande fraiche et congelée -0¯7 Ö¯T7 0~17U Viande en conserve 0,4 o,4 0,5 0,6 Cuirs et peaux 0,3 0,3 0,3 o,5 Poissons et fruits de mer - - - 0,5 Raphia et bois o,5 0,6 ,6 0,8 Raphia 0¯¯ Ö¯6 -0~6 -0~6 Bois - - - 0,2 Produits minéraux 0,7 0,6 0,6 1,0 Graphite O~T 0- 0¯T7 -0~T Mica 0,3 0,2 0,2 0,2 Chromite - - - 0,4 Divers 2,0 2,0 1,9 4,3 Pâte à papier - 0 2,0 109 9 Produits pétroliers - - -o,5 Tous autres 2,0 2,0 2,0 2,9 Total des exp. aux prix courants 23,3 20,3 22,7 23,0 Total des exp. aux prix de 1962 23,3 n.d. 21,0 30,0 Total des exp. aux prix de 1964 25,0 n.d. 22,7 32,0 APPENDICE STATISTIQUE Table des matières la Dette extérieure publique à moyen et à long terme, y compris les sonmes non appelées, à fin juin 1965 lb Dette extérieure publique a moyen et à long terme des pro- vinces et collectivités locales, y compris les sommes non appelées, au 31 décembre 1964 lc Dette extérieure privée à moyen et à long terme, avec ga- rantie de transfert en devises, au 31 décembre 1964, sommes non appelées comprises 2a Montants estimatifs des paiements contractuels afférents au service de la dette extérieure publique à moyen et à long terne (sores non appelées comprises) existante au 30 juin 1965 2b Montants estimatifs des paiements contractuels afférents au service de la dette extérieure publique à moyen et à long terme des provinces et des collectivitês publiques (sones non appelées comprises) existante au 31 dêcembre 196h 2c Montants estimatifs des paiements contractuels afférents au service de la dette extérieure privée à moyen et à long terme comportant garantie de transfert en devises (sornes non- appelées comprises) existante au 31 décembre 1964 3 Utilisation des terres à Madagascar h Population: chiffres estimatifs 5 Education 6 Evaluations officielles du PIB et des dépenses 7 Production agricole 8 Production industrielle et minérale 9 Trafic aérien et ferroviaire 10 Trafic des principaux ports 11 Estimations relatives à la balance des paiements 12 Commerce extérieur 13 Indices du commerce extérieur: prix et volumes - 2 - 14 Balance des échanges de marchandises par zones monétaires 15 Principales exportations de marchandises 16 Valeurs moyennes des principales exportations 17 Principales importaticns de marchandises 18 Aide étrangère 19 Récapitulation des recettes et des dépenses 20 Financement de l'investissement public 21 Crédits d'investissement dans le cadre des plans F.I.D.E.S., et du F.A.C. 22 Engagements d'aide souscrits et versements effectués par le F.E.D. 23 Propositions fornmulées en vue d'un financement au titre du programme de productivité de la C.E.E. 2h Situation monétaire 25 Actif et passif de l'Institut d'émission malgache 26 Actif et passif des banques conmerciales 27 Indice des prix de détail Tableau la: REPUBLIQUE MALGACHE - DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE A MOYEN ET A LONG TERME 1/, Y COMPRIS LES SOMMES NON APPELEES, A FIN JUIN 1965 2/ Remboursable en devises étrangères 3/ (En équivalenisde 1.000 dollars des E.-U.) E n c>o u r s P o s t e 30 juin 1965 Montants non Montants non appelés non compris appelés compris DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE TOTALE 60.583 68.724 Emissions d'obligations publiques 998 998 Dette envers créanciers privés 427 427 Crédits-fournisseurs 127 27 Emprunts à Etats étrangers 59.158 67.300 France 56.17 59.137 Rép. fédérale d'Allemagne 2.741 8.163 l/ Dette à échéance (initiale ou prorogée) d'un an ou plus. 2/ Dettes des provinces et des collectivités locales non comprises (les tableaux lb et 2b sont arrêtés au 4 janvier 1966). La dette privée avec garantie de transfert en devises seulement apparaît dans les tableaux lc et 2c arrêtés au h janvier 1966. 3/ Comprend, étant donné sa définition, des francs malgaches. Division de statistique Département économique de la BIRD 4 janvier 1966 Tableau lb: REPUBLIQUE MALGACHE - DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE A MOYEN ET A LONG TERME 1/ DES PROVINCES ET COLLECTIVITES LOCALES, rCOMPRIS LES SOMMES NON APPELEES, AU 31 DECeMBRE 1964 Remboursable en devises étrangères 2/ (En équivalents de 1.000 dollars des E.-U.) E n c o u r s 31 décembre 196h P o s t e Montants non Montants non appelés non compris appelés compris DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE TOTALE DES PROVINCES ET COLLECTIVITES LOCALES 8.229 8.557 Emprunts à la Caisse centrale de coopération économique française 8.229 8.557 l/ Dette à échéance (initiale ou prorogée) d'un an ou plus. 2/ Comprend, étant donné sa définition, des francs malgaches. Division de statistique Département économique de la BIRD h janvier 1966 Tableau le: REPUBLIQUE MALGACHE - DETTE EXTERIEURE PRIVEE A MOYEN ET A LONG TERME 1/, AVEC GARANTIE DE TRANSFERT EN DEVISES, AU 31 DECEMBRE 196h, SOMMES NON APPELEES COMPRISES Remboursable en devises étrargères 2/ (En êquivalents de 1.000 dollars des E.-U.) E n c o u r s 31 décembre 1964 Poste Montants non Montants non- appelés non compris appelés compris DETTE EXTERIEURE PRIVEE TOTALE AVEC GARANTIE DE TRANSFERT EN DEVISES 186 186 Emprunts à la Caisse centrale de coopération économique fran- çaise 3/ l/ Dette à êchêance (initiale ou prorogée) d'un an ou plus. 2/ Comprend, étant donné sa définition, des francs malgaches. 3/ Par les chambres de commerce. Division de statistique Département économique de la BIRD 4 janvier 1966 Tableau 2a: REPUBLIQUE MALGACHE - MONTANTS ESTIMATIFS DES PAIEMENTS CONTRACTUELS AFFERENTS AU SERVICE DE LA DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE A MOYEN ET A LONG TERME (SOMMES NON. APPELEES COMPRISES) EXISTANTE AU 30 JUIN 1965 1/ Remboursables en devises étrangères 2/ (En équivalents de 1.000 dollars des E.-U.) Encours Année (Début période) Paiements durant période Non-appelé Amortissement Intérêt Total compris 1965 63.853 3/ 2.086 948 3.034 1966 62.640 ~ 2.191 1.029 3.220 1967 60.449 2.24h 1.05 3.290 1968 58.204 2.742 1.05 3.787 1969 55.462 2.747 988 3.735 1970 52.715 2.865 928 3.793 1971 49.850 3.082 862 3.945 1972 46.768 3.174 781 3.955 1973 43.594 3.237 700 3.937 1974 4o.358 3.102 620 3.722 1975 37.256 2.197 543 3.039 1976 31.760 2.265 488 2.753 1977 32.495 2.252 437 2.689 1978 30.243 1.989 389 2.378 1979 28.254 1.718 347 2.066 1/ Comprend le service de toute la dette figurant au tableau la, arrêté au 4 janvier 1966, à l'exception des éléments suivants pour lesquels nous ne connaissons pas les modalités de remboursement: Emprunts à la France (1) h.687.000 dollars (2) 63.000 dollars (3) 122.000 dollars 2/ Comprend, étant donné sa définition, des francs malgaches. 3/ Ltencours est arrêté au 30 juin 1965; les paiements concernent tout llexercice 1965. Division de statistique Département économique de la BIRD h janvier 1966 Tableau 2b: REPUBLIQUE MALGACHE - MONTANTS ESTIMATIFS DES PAIEMENTS CONTRACTUELS AFFERENTS AU SERVICE DE LA DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE A MOYEN ET A LONG TER1CE DES PROVINCES ET DES COLLECTIVITES PUBLIQUES (SOMMES NON APPELEES COMPRISES) EXISTANTE AU 31 DECEMBRE 1964 1/ Remboursables en devises étrangères 2/ (en équivalents de 1.000 dollars des E.-U.) Total de la dette extérieure des provinces et des Encours collectivités locales 3/ (Début période) Paiements durante période Année Non-appelé Amortissement Intérêt Total compris 1965 8.557 952 226 1.178 1966 7.541 993 210 1.202 1967 6.548 792 183 975 1968 5.757 764 162 926 1969 4k992 770 141 911 1970 4.222 929 120 1.049 1971 3.293 959 94 1.054 19?2 2.333 1.045 68 1.113 1973 1,288 445 40 485 1974 843 311 27 338 1975 532 217 17 235 1976 315 239 10 249 1977 76 50 3 53 1978 26 9 1 10 1979 17 7 - 7 1/ Comprend le service de l'ensemble de la dette figurant au tableau lb arrêté au 4 janvier 1966. 2/ Comprend, étant donné sa définition, des francs malgaches. 3/ Les modalités détaillées de remboursement ne nous ont pas été fournies. Il s'agit ici de la meilleure projection que nous pouvions faire en nous fondant uniquement sur les dates d'é- mission et d'échéance et sur les encours. Division de statistique Département économique de la BIRD 4 janvier 1966 Tableau 2c: REPUBLIQUE MALGACHE - MONTAiNTS ESTIMATIFS DES PAIEMENTS CONTRACTUELS AFFERENTS AU SERVICE DE LA DETTE EXTERIEURE PRIVEE A MOYEN ET A LONG TERME COMPORTANT GARANTIE DE TRANSFERT EN DEVISES (SOMMES NON APPELEES COMPRISES) EXISTANTE AU 31 DECEMBRE 1964 l/ Remboursables en devises êtrangères 2/ (En équivalents de 1.000 dollars des E.-U.) Total de la dette extérieure comportant garantie de transfert en devises 3/ Encours (Début exercice) Paiements durant exercice Année Non-appelé Amortissement Intérêt Total compris 1965 186 32 h 36 1966 155 3h h 38 1967 120 24 3 27 1968 97 22 2 25 1969 74 17 2 19 1970 57 17 1 19 1971 ko 19 1 20 1972 22 6 1 6 1973 16 6 - 6 1974 10 10 - il 1/ Comprend. le service de ltensemble de la dette figurant au tableau lc arrêté au 4 janvier 1966. 2/ Comprend, étant donné sa définition, des francs malgaches. 3/ Les modalités détaiUlées de remboursement ne nous ont pas été four- nies. Il stagit ici de la meilleure projection que nous pouvions faire en nous fondant uniquement sur les dates d'émission et d'é- chéance et sur les encours. Division de statistique Département économique de la BIRD h janvier 1966 Tableau 3: UTILISATION DES TERRES A MADAGASCAR Hectares _ SUPERFICIE TOTALE 59.400.000 100 Terres en culture 2.760.000 5 Irriguées 648.000 Non-irriguées 762.000 Arbres 275.000 Jachère 1.075.000 Pâturages 3h.000.000 57 Forêts 12.470.000 21 Terres en friche 5.670.000 9 Cours d'eaux et lacs 1.000.000 2 Terres non cultivables 3.500.000 6 Source: Rapport sur le développement de Madagascar; Commissariat général au plan, 1962. Tableau h: POPULATION: CHIFFRES ESTIMATIFS l/ 1950 4.207.000 1951 4.307.000 1952 4.369.000 1953 4 .6.000 1954 h.560.000 1955 4.667.000 1956 4.776.000 1957 4.934.o00 1958 5.001.000 1959 5.191.000 1960 5.298.000 1961 5.424.000 1962 5.658.000 1963 5.803.000 1964 6.102.000 1965 6.262.000 l/ Au premier janvier. Source: Institut national de la statistique et de la recherche économique. Tableau 5: EDUCATION (Nombre d'6lèves inscrits) 1950/51 1954/55 1957/58 1960/61 1961/62 1962/63 1963/64 T O T A L 252.001 293.698 345-084 492.849 537.910 592.716 635.10 l/ Primaire 236.000 275.000 321.000 458.000 500.000 549.000 588M000 Secondaire 11.425 12.816 17.053 26.721 29.314 35.000 38.5oo Technique h.327 5.506 6.31h 6.422 7.915 7.75o 8.65o Supérieure 2/ 2h9 376 717 1.130 681 966 n.d. i/ Enseignement supérieur non compris. 2/ Non compris les jeunes gens étudiant en France, estimés à 576 en 1960/1961. Source: Rapport sur le développement de Madagascar, octobre 1962, et Plan quinquennal, octobre 1964. Commissariat général au plan. Tableau 6: EVALUATIONS OFFICIELLES DU PIB ET DES DEPENSES (en milliards de FMG) % du PIB 1953 1956 1960 1962 1953 1962 Agriculture, forêts et pêches 42 43 51 52 47.7 35.3 Industrie 10 12 13 14 11.4 9.5 Transports 6 5 12 13 6.8 8.9 Commerce 13 20 28 29 14.8 19.7 Services 8 8 il 12 9.1 8.2 Administration 9 12 19 27 10.2 18.4 Financées par l'étranger (1) (2) (7) (12) ( 1.1) ( 8.2) Financées localement (8) () (2l) . lmi Produit intérieur brut aux prix du marché 88 100 134 147 100.0 100.0 Importation de marchandises 23 23 28 30 26.1 20.4 Total des ressources disponibles Ili 1 _62 17 Consommation: privée 71 81 101 106 80.7 72.1 publique 1/ 13 18 27 36 14.8 2b.5 Formation brute de capital intérieur fixe: 10 9 13 l 11.3 7.4 privée -E ~¯ ~6 ~7 .5 3.T publique 6 5 7 6 6.8 4.0 Mouvement des stocks 2 -1 2 1 2.2 0.7 Exportation de marchandises 15 16 19 23 17.0 15.6 Total de l'utilisation des ressources 111 123 162 171 1/ Comprend les dépenses étrangères en faveur de l'administration publique (militaires et d'assistance technique) qui selon les définitions norma- lisées de comptabilité nationale seraient comptées comme des recettes d'exportation invisibles. Source: Institut national de la statistique et de la recherche économique. Tableau 7 : PRODUCTION AGRICOLE Superficie (en milliers d'ha) Production (en milliers de tonnes métriques) 1960 1964 1954 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 Riz (paddy) 775,0- 780,0 1.000,0 1.170,0 1.050,0 1.212,o 1.167,0 1.237,0 1.242,0 1.300,0 Mals et sorgho 100,0 100,0 63,0 75,4 72,4 83,5 92,0 88,5 94,0 85,0 Manioc 300,0 300,0 700,0 750,0 680,o 740,0 800,0 830,0 850,0 850,0 Pommes de terre 75,0 80,0 290,0 306,0 308,0 337,0 355,0 365,0 347,0 350,0 Haricots 56,0 54,0 35,0 43,5 32,8 40,1 43,6 15,8 45,5 41,0 Sucre de canne 20,0 21,0 450,0 800,0 76o,0 950,0 963,0 980,0 1.000,0 1.000,0 Fruits tropicaux 8,0 8,0 53,0 61,0 60,0 62,3 76,0 63,0 65,0 67,0 Autres fruits 2,0 2,0 14.,0 18,0 18,0 18,6 22,0 18,5 20,0 21,0 Bananes 10,0 10,0 110,0 125,0 120,0 124,0 127,0 137,0 14O,O 150,0 Arachides 35,0 39,0 25,5 31,2 27,0 23,8 27,1 28,0 32,0 31,0 Coton (graines) 1,5 2,5 - 0,7 1,4 2,2 2,2 2,6 4,0 4,9 Café 175,0 175,0 43,0 51,0 45,0 55,8 45,0 50,0 54,0 48,0 Vanille 16,0 18,0 0,4 0,5 o,4 0,6 0,6 0,6 0,8 o,9 Clous de girofle 16,0 18,0 2,2 4,7 1,6 5,2 7,6 4,4 3,5 4,8 Poivre 16,0 18,0 0,5 0,7 1,0 1,1 1,3 1,1 1,4 1,6 Tabac 6,0 7,0 4,8 4,9 4,7 4,0 14,14 4,2 4,6 59 Raphia 2,0 2,0 6,2 6,1 6,5 7,1 8,5 8,0 8,0 8,5 Sisal 17,0 27,0 7,7 11,2 11,0 13,2 16,0 20,0 22,8 27,0 Aleurite (graines) 5,0 5,0 3,4 4,2 5,9 3,3 5,7 3,2 6,2 7,5 Cacao 1,5 1,5 0,3 0,4 0,3 0,4 0,5 0,4 0,5 0,5 l/ La superficie en culture en 1950 a été estimée à 630,000 ha. Source: Ministère de ltagriculture. Tableau 8: PRODUCTION INDUSTRIELLE ET MINERALE (en tonnes métriques) 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 Energie électrique Hydraulique 45.171 48.140 50.997 53.218 60.865 65.821 69.736 72.776 78.215 (000kwh) Thermale 11.716 14.283 15.784 17.567 11.612 10.702 11.575 11.911 14.788 (000kwh) Cigarettes et tabac 933 1.500 1.537 1.6h5 1.679 1.791 1.862 1.886 2.110 Savon 2.252 2.805 2.689 1.980 1.869 1.567 1.138 862 910 Bière (hl) 6.267 6.694 9.844 9.430 9.531 12.519 19.359 25.121 32.660 Sucre h.859 56.178 67.377 61.689 85.292 85.793 85.35h10890h113.0ho Huile dtarachide 1.912 1.429 2,731 2.322 1.222 2.104 2.332 3.886 3.450 Cotonnades 840 980 1.194 1.121 961 1.208 1.785 2.020 2.410 Sacs de jute 2.607 2.754 2.929 3.49 2.586 2.6h5 3.000 3.176 3.305 Ciment - - 7.943 21.491 18.450 20.964 16.918 40.736 42.686 Graphite 15.831 15.412 12.180 11.443 14.U5 14.944 17.h84 19.244 13.173 Mica 538 975 1.083 995 1.010 1.009 1.3h3 965 681 Uranothoriorite 360 340 540 581 511 417 535 481 560 Monazite - - - 122 h27 456 637 615 964 Eéryl industriel 153 271 hoh 424 636 758 674 411 212 Chromite - - - - - 10.000 18.454 11.200 11.770 Granite 163 352 236 3 - 51 103 4 68 Quartz 32 40 21 43 il 9 13 29 28 Autres pierres prê- cieuses ou indus- 26 22 55 46 363 26 1 8 15 trielles Phosphates 3.258 3.515 5.000 9.000 9.582 - - - Source: Institut national de la statistique et de la recherche économique; Service des mines. Tableau 9: TRAFIC AERIEN E' FERROVIAIRE Unité 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 196h AIR 1/ Internationl (000) Passagers départs il 1h 1h 15 20 23 22 23 arrivées 10 13 13 1h 17 21 21 23 Marchandises (tonnes) chargées 222 216 265 211 b85 493 573 711 déchargées 2h7 27 313 295 365 349 328 345 Courrier (tonnes) 165 167 179 155 206 298 248 272 Intérieur Passagers (000) 93 10h 116 109 108 107 110 104 Marchandises (tonnes) 9.312 8.344 10.160 8.030 7.0h8 7.012 6.544 6.866 Courrier (tonnes) 397 390 h31 412 389 360 384 380 CHEMINS DE FER Passagers (000) 2.369 2.073 2.177 2.036 1.971 2.063 2 090 2.176 Passagers - kilomètres (millions) 152 11 134 136 13h 137 148 150 Marchandises (milliers de tonnes) 578 575 505 534 532 630 61h 604 Tonnes-kilo- mètres (millions) 131 139 121 131 137 171 163 165 Recettes (millions FMG) Passagers 250 278 268 306 309 319 33h 345 Marchandises 1.089 1.168 1.0h3 1.091 1.229 1.501 1.443 1.418 Diverses 10 7 6 5 6 7 29 38 1/ Transit exclus. Source: Institut national de la statistique et de la recherche économique. Tableau 10: TRAFIC DES PRINCIPAUX PDRTS Unité 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 196h TAMATAVE Arrivées de bateaux (nombre) 260 283 311 332 327 325 379 h33 Tonnage chargé (tonnes) 133.310 156.7h0 123.952 113.810 136.233 166.585 123.619 142.88h dont pour l'étranger 95.003 110.072 83.517 70.170 90.388 119.120 8h.632 89.h76 Tonnage déchargé (tonnes) 325.820 294.634 278.633 285.072 28h.965 300.369 291.137 308.677 Passagers sur bateaux de haute mer(nombre) 9.960 12.272 10.355 11.732 11.h65 10.590 8.872 8.297 sur caboteurs " 2.993 2.382 2.756 3.707 3.446 3.474 3.632 3.183 MAJUNGA Arrivées de bateaux (nombre) 215 2h1 28h 268 258 269 325 3h7 Tonnage chargé (tonnes) 73.925 82.317 86.417 7h.h93 72.777 91.198 11.537 107.996 dont pour l'étranger h6.2h7 48.091 40.448 39.350 38.929 57.3h4 57.521 h9.913 Tonnage déchargé (tonnes) 108.2h8 118.198 120.874 111.406 98.512 106.006 129.778 141.686 Passagers sur bateaux de haute mer(nombre) 2.644 3.399 h.2h1 h.5h7 3.017 3.629 3.114 3.196 sur caboteurs " 5.273 5.093 5.377 h.663 5.309 6.665 5.772 5.439 DIEGO SUAREZ Arrivées de bateaux (nombre) 218 195 223 2h0 21h 230 255 289 Tonnage chargé (tonnes) 51.189 35.692 35.774 33.581 30.598 29.076 26.818 34.318 dont pour l'étranger 21.327 13.166 13.434 12.642 12.274 11.934 9.478 9.690 Tonnage déchargé (tonnes) 74.407 50.952 54.255 48.456 53.442 57.075 55.828 57.881 Passagers sur bateaux de haute mer(nombre) 1.983 2.308 2.710 1.811 2.287 3.308 2.950 3.558 sur caboteurs I 1.780 2.742 4.233 4.990 4.193 4.513 h.513 3.897 Tableau 10: TRAFIC DES PRINCIPAUX PORTS (suite) Unité 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 NOSSI-BE Arrivées de bateaux(iombre) 364 323 356 375 355 hO 427 425 Tonnage chargé (tonnes) 35.057 57.410 53.092 64.073 62.420 75.796 92.990 98.470 dont pour l'étranger 25.438 47.860 38.243 46.837 48.801 59.508 71.855 74.455 Tonnage déchargé (tonnes) 27.40l 24.085 26.258 33.543 25.056 28.416 31.467 34.061 Passagers (nombre) sur bateaux de haute mer 309 400 988 1.024 285 367 747 503 sur caboteurs 2.429 2.092 2.453 2.783 2.145 2.706 2.229 2.221 TULEAR Arrivées de bateaux(nombre) 708 457 540 357 358 276 355 243 Tonnage chargé (tonnes) 40.802 31.723 29.856 25.876 30.408 33.088 30.324 27.841 dont pour l'étranger 20.418 21.227 21.185 16.782 23.219 24.802 20.067 18.678 Tonnage déchargé (tonnes) 48.581 36.668 44.206 34.635 32.194 35.951 62.501 60.438 Passagers (nombre) sur bateaux de haute mer 35 80 48 54 29 37 22 28 sur caboteurs 351 175 247 133 125 14 427 41 MANAKARA Arrivées de bateaux(nombre) 58 67 91 109 104 115 131 127 Tonnage chargé (tonnes) 18.451 26.003 14.391 19.571 19.638 28.757 24.430 18.597 dont pour ltétranger 14.920 23.495 13.697 17.666 18.315 26.581 18.997 17.412 Tonnage déchargé (tonnes) 41.045 31.688 37.146 35.895 32.655 32.398 34.060 28.750 Passagers (nombre) sur bateaux de haute mer 2 6 10 6 14 8 4 - sur caboteurs 16 6 36 3 13 16 il 2 Source: Institut national de la statistique et de la recherche économique. Tableau 11: ESTIDMTIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAIEMENTS l/ (en milliards de FMG) 1960 1962 1963 1964 A. Transactions courantes Exportations de marchandises (fa4) 18,4 23,3 20,3 22,7 Exportations de services: vers pays étrangers 4,5 9,6 9,4 8,5 Fret et assurance ) 2,2 2,6 2,6 Voyages et divers ) 6 0 O0 07 Importations de marchandises (c.af.) 27,5 30,0 31,5 33,5 Importations de services: Fret et assurance (n.r.a.)* 2,0 2,0 2,9 3,0 Voyages et divers 1,2 1,5 1,7 1,8 Dépenses du gouvernement malgache __5 1,9 1 9 1,9 Total marchandises et services 27,2 3f, 3, h0,2 Solde marchandises et services - 3,7 + 0,1 - 5,2 - 5,7 Transferts courants Dons privés 2,0 2,1 2,2 2,3 Assistance technique 3 5 3 5 31 32 Solde après transferts 2/ +-1,0 +57 + 0,1 - 0,2 Paiements afférents à revenus de facteurs Traitements et salaires - 3,5 - 6,0 - 6,0 - 5,5 Intérêts et dividendes -35 - 4,2 -_4,2 - 415 Solde du compte courant -~, -, -10,1 -10,2 1/ Les chiffres relatifs à 1960, 1963 et 196h représentent des estimations faites par la mission, sauf en ce qui concerne les transactions sur marchandises et les entrées de capitaux publics. 2/ Théoriquement, ce solde correspondrait aux "comptes du reste du monde" dans le cadre du calcul officiel se rapportant au PIB et figurant au tableau. * Non repris ailleurs. Tableau 11: ESTIMATIONS RELATIVES A LA BALANCE DES PAIEZ,TS (suite) 1960 19 1963 1964 B. Transactions de capital Solde courant - 5,2 - 4,5 -10,1 -10,2 Financement: Subvention budgétaire française 0,8 1,4 1,9 1,9 Dons et prêts privilégiés de développement FAC 0,8 2,9 1,5 2,3 FED 0,7 0,8 2,0 2,7 Divers 2,2 0,4 0,4 0,7 Emprunts officiels (bruts) 0,7 0,5 0,1 0,7 A déduire: amortissements 3/ -, -e - 0,3 -0 Total partiel: entrées de capitaux publics 4,7 5,8 5,6 8,0 Capitaux privés 0 0 1 2 Total des entrées de capitaux 5,2 6,6 7,4 10,5 Réserves de change - 0,8 + 2,6 - 0,1 + 0,4 Erreurs et omissions + 0,8 - 0,5 + 2,5 - 0,1 3/ Chiffres peut4tre incomplets. Les tableaux afférents au service de la dette extérieure porteraient à croire que l'amortissement total de ces dernières années a pu atteindre le chiffre de 1 mil- liard de FMG. Tableau 12: COM9ERCE EXTERIEUR (Volumes en tonnes métriques nettes - Valeurs en millions de FMG) Exportations Importations Soldes Volumes Valeurs Volumes Valeurs Valeurs 1950 lkh.017 12.140,5 303.695 15.008,0 - 2.867,5 1951 141.887 13.332,1 346.363 22.887,5 - 9.555,4 1952 190.182 16.377,7 411.043 23.379,1 - 7.001,4 1953 191.519 l.837,4 38b.4h6 22.634,3 - 7.796,9 1954 169.372 16.026,1 432.277 24.039,9 - 8.013,8 1955 215.739 1h.267,7 452.128 21.417,6 - 7.1h9,9 1956 226.408 16.300,0 427.604 23.094,4 - 6.794,4 1957 226.198 16.235,1 468.528 26.157,4 - 9.922,3 1958 282.066 20.2h7,7 398.973 26.563,5 - 6.315,8 1959 221.486 18.69,0 409.007 29.506,2 -10.857,2 1960 235.116 18.h84,7 426.806 27.539,3 - 9.054,6 1961 246.012 19.137,7 378.108 25.530,9 - 6.393,2 1962 329.605 23.285,5 227.475 30.027,8 - 6.742,3 1963 304.030 20.261,5 U4.734 31.479,7 -11.218,2 1964 30.449 22.653.5 h35.953 33.451,6 -10.798,1 Source: Institut national de la statistique et de la recherche économique. Tableau 13: INDICES DU COMM[ERCE EXTERIEUR PRIX ET VOLUMES (1950 = 100) Indices des volumes 1/ Indices des prix Termes de Exportations Importations Exportations Importations i'échange 2/ 1950 100 100 100 100 100 1951 96 154 121 105 115 1952 10h 11 130 137 95 1953 95 121 129 125 103 1954 96 142 137 113 121 1955 110 12h 107 115 93 1956 120 142 112 108 104 1957 111 178 120 98 122 1958 123 170 136 104 131 1959 107 174 ihh 113 128 1960 102 173 1h9 106 1i1 1961 122 165 129 103 125 1962 146 171 131 117 112 1963 123 179 136 117 116 1966 136 189 137 118 116 1/ Obtenu en divisant les prix. 2/ Indice du prix des exportations divisé par indice du prix des importations. Source: Indices des prix êtablis par l'Institut national de la statistique et de la recherche économique. Tableau 1h: BALMCE DES ECHANGES DE ARCHANDISES PAR ZONES MN1ETAIRES (en millions de FMG) 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 Exportations 1/ 16.236 20.248 18.649 18.486 19.138 23.285 20.262 22.65h Zone franc 11.500 15.325 13.747 13.498 13.211 16.418 13.081 15.066 dont: France 9.547 11.738 10.54o 10.324 10.415 12.585 10.587 12.315 Zone dollar 3.069 2.792 2.753 2.441 2.825 3.612 3.483 h.28h Zone sterling 683 862 707 84 995 1.189 867 749 Autres zones 984 1.269 1.hh2 1.703 2.107 2.066 2.831 2.555 (dont C.E.E.) 659 8h8 708 1.081 929 1.337 1.748 1.378 Importations 1/ 26.157 26.562 29.506 27.539 25.531 30.028 31.480 33.451 Zone franc ~ 20.266 20.273 23.386 21.016 19.491 23.403 24.07h 25.170 dont: France 18.772 18.826 21.337 19.293 18.537 22.509 23.335 24.046 Zone dollar 926 757 681 837 554 914 1.089 1.517 Zone sterling 1.36h 1.257 1.238 1.h00 1.5h7 1.261 1.603 1.464 Autres zones 3.601 1.276 4.201 b.286 3.949 b.bh9 h.715 5.300 (dont C.E.E.) 1.325 1.643 1.638 1.904 2.071 2.132 2.395 2.931 Solde - 9.921 - 6.31h -10.857 - 9.053 - 6.393 - 6.7h3 -11.218 -10.797 Zone franc - 8.766 - k.948 - 9.639 - 7.518 - 6.280 - 6.986 -10.993 -10.10h dont: France - 9.225 - 7.088 -10.797 - 8.969 - 8.122 - 9.924 -12.748 --11.731 Zone dollar + 2.1h3 + 2.035 + 2.072 + 1.604 + 2.281 + 2.698 + 2.394 + 2.767 Zone sterling - 681 - 395 531 556 - 552 - 72 736 715 Autres zones - 2.617 - 3.007 - 2.759 - 2.583 1.842 - 2.383 - 1.884 - 2.745 (dont C.E.E.) - 666 - 795 - 930 - 823 - 1.142 - 795 647 - 1.553 1/ Valeur des tonnes brutes. Source: Institut national de la statistique et de la recherche économique. Tableau 15: PRINCIPALES EXPORTATIONS DE MARCHANISES (Valeurs f.o.b. en millions de FMG) 1955 % 1958 1959 1960 % 1961 1962 1963 1964 % Café 6192,5 43,6 7987,0 5971h 5813, 31,5 5546,6 7416,6 586$ o 6061,0 26,2 Riz 1226,6 8,8 199,0 1247e2 117L,8 6,4 1186,5 2216,2 1334,5 1474,7 6,1 Vanille 714,1 5,7 1473,7 2238,5 1642,3 8,2 1885,2 2161,1 1048,5 1582,9 6,2 Clous de girofle 324,2 2,h 859,0 712,3 303,3 1,6 852,9 703,7 385,9 813,2 3,5 Poivre 212,2 1,7 155,0 183,5 3hh,9 1,8 457,5 334,1 202,7 335.1 1,h Haricots 310,1 2,2 601,2 533,1 571,7 3,0 736,2 806,3 691,9 613,1 2,7 Arachides 305,0 2,1 485,5 609,8 466,9 2,5 531,1 669,5 540,2 359,5 1,5 Sucre 369,7 2,8 1129,2 11Uh,9 1384,1 7,9 1036,5 1576,6 2179,1 2349,2 10,8 Manioc et tapioca 298,0 2,o 523,0 484,1 377,0 2,7 418,8 482,7 429,7 356,1 1,$ Tabac 957,0 6,1 1023,1 901,8 75l,0 h,1 722,9 776,2 969,3 1265,9 5,5 Bananes - - - - - - 711 34,7 129,8 175,3 0,7 HuUS essentieU3es 399;3 2,8 250,7 339,1 504,7 2,8 394,0 483,6 480,6 486,5 2,1 Sisal 3h9 2,4 lo,6 459,0 608,2 3,3 535,3 1110,5 181012 2057,0 9,2 Raphia 503,2 3,5 653,4 791h 789,7 4,2 733,0 515,3 584,2 6h1,5 2,9 Viande 393,5 2,8 701,6 728,8 1058,9 5,7 954,8 1084,3 808,1 1177,6 5,1 Cuirs et peaux 201,4 1,h 258,2 h62e5 432e6 2,3 429,4 316,0 331,5 29h,h 1,2 Graphite 454$,6 3,2 2h7,l 255,3 350,6 1,8 354,9 412,l 393,5 359,5 1,5 Mica 127,l 0,9 194,3 289,1 286,5 1,5 hoh,8 321,8 252,3 247,6 1,0 Chromite - - - - - - 17,2 60,h 43,6 23,5 o0l Divers 929,9 56 1297,1 1297,2 1627,1 827 1933,0 1803,8 1780,9 1979,9 1O8 Total 14267,7 100>0 20247,7 186hc.O 18484,7 100,0 19137,7 23285,5 20261,5 22653,5 100,0 (Volume en tonnes métriques nettes) 1955 % 1958 1959 1960 % 1961 1962 1963 1964 % Café 47.h37 21,3 h7.848 37.932 ho,193 17,0 39.808 56.081 44.391 37.955 12)1 Riz h.670 20,2 58.217 29.686 23.630 9,1 25.125 49.686 27.488 27.623 9,5 Vanille 298 0,1 438 398 270 011 585 640 292 628 0,2 Ccs de girofle 2.305 1,1 6.092 h,087 1.826 0,7 5.h20 h.h91 2.056 h.848 1,2 Poivre 770 o,h 559 803 1.045 0,h 1.288 1.069 902 1.912 0,6 Haricots 15.853 7,8 17. 146 12.592 14.805 6,2 17,403 14.983 12.074 17.006 5,5 Arachides 8.749 h,o 11.672 10.587 8.129 3,h 9.378 12.292 10.303 6.383 2,1 Sucre 10.705 h,2 ho,633 31.841 41-542 17,6 36.238 58.916 67.776 66.796 21,3 Manioc et tapioca 12.279 5,1 23.409 18.445 15.558 6,6 19.559 20.h21 19.137 13.215 4,3 Tabac 3.919 1,8 4.321 3.812 3.112 l,h 2.950 3.5hh 3.9h1 5.288 1,7 Bananes - - - - - - 587 2.803 10,818 1.458 h,7 Hunles essentielles 722 0,3 535 540 808 0,3 662 798 834 916 o,3 sisal 10.297 h%2 12.11h 10,013 11.235 h,7 10.976 21.806 22.822 28.03h 9,6 Raphia 5.819 2,1 5.631 6.o68 6.412 2,8 6.830 5.517 6.385 6.79h 2,2 Viande 2.517 1,2 3.461 3.389 5.048 2,1 4.613 4.846 h.085 5.h63 1,8 Cuirs et peaux 2.350 1,2 2.h13 3.535 2.480 1,2 2.249 2.521 2.432 2.199 0,7 Graphite 16.772 7,2 11.100 11.017 15,82h 6,8 1L.890 16.463 15.797 14.055 4,2 Mica 652 0,3 839 910 994 o,5 1.232 1.086 842 964 O,3 Chromite - - - - - - 5.004 19.007 13.000 7.003 2,3 29 625 17s 35 638 35.831 h2 205 19 1 41 215 32.635 38.655 h2.909 15 4 Total 2? 10 __2___ 27T6 2 T8 , 1 2ù6.012 39.607 30V7T30 307.7,4 15 Source: Institut National de la Statistique et de la Recherche Economique. Tableau 16: VALEURS MOYENNES DES PRINCIPALES EXPORTATIONS (en FMG par kilogramme) 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 196ù Arachides 4 42 58 57 57 55 52 56 Café 143 167 158 145 139 132 132 160 Viande en conserve 209 267 265 252 242 237 221 260 Cuirs et peaux 70 79 106 107 99 84 8 76 Essence de girofle 343 353 508 505 461 495 500 h30 Clous de girofle 142 141 174 166 157 157 188 168 Graphite 22 22 23 22 24 25 25 26 Manioc 13 14 14 12 13 15 13 13 Mica 270 231 318 288 329 297 299 257 Poivre 366 277 229 330 355 312 225 175 Fèves 33 32 40 37 42 54 54 31 Raphia 80 116 130 123 107 93 91 91 Riz 46 34 42 50 47 5 49 53 Sisal 32 34 46 Sh L9 51 79 73 Sucre 28 28 36 33 32 27 33 35 Tabac 236 237 237 241 245 219 246 239 Tapioca 38 37 39 42 40 40 39 hl Vanille 2.505 3.365 5.618 6.081 3.222 3.377 3.589 2.521 Viande congelée 140 161 194 192 196 217 176 192 Source: Institut national de la statistique et de la recherche économique. Tableau 17: PRINCIPALES IMPORTATIONS DE MARCHANDISES (Valeur c.a.f. en millions de FMG) 1955 % 1958 1959 1960 % 1961 1962 1963 1966 Produite laitiers 385,0 1,7 527,4 620,4 737,1 2,6 593,8 65h,7 706,y1 25,1 2,5 Farine de Froment 356,6 1,7 520,1 560,1 545,6 2,0 534,8 530,5 640,4 597,7 1,7 Huiles comestibles 169e9 0,7 111,5 150,3 171,7 O,6 198,2 122,3 32,0 32,1 - Aliments et boissons transformés 1895,6 8,8 2367,2 2331,0 2150,9 7,8 1933,6 2225,6 2260,2 2172,5 6,5 Tabac 377,2 1,7 219,6 226,6 277,0 1,0 367,O 265,9 258,3 320,1 o,9 Textiles 2713,2 12,6 3617,2 3956,1 2938,8 10,6 2859,8 6987,O 6520,9 3981,5 11,9 Vêtements et accessoires 1152,2 5,5 2192,6 3027,7 2278,3 8,2 1851,o 1827,6 2226,3 2253,b 6,2 Produits pharmaceutiques et chimiques 1317,6 6,1 2087,9 2679,0 2547,6 9,2 2638,1 3011,6 3082,2 3253,7 9,7 Bois et produits du bois 109,2 0,5 190,5 160,7 169,2 0,5 133,0 208,1 213,2 195,6 0,6 Papier et produits du papier 666,6 2,1 627,6 710,6 802,7 2,9 855,7 1098,7 1058,7 1152,0 3,1 Produits pétroliers 962,5 4,4 1128,0 1189,2 1198,3 4,4 1028,0 769,5 1179,2 1193,6 3,5 Ciment 748,6 3,5 561,6 541,5 526,0 1,9 663,3 567,3 635,2 616,9 0,1 Pneus et chambres à air 296,3 1.3 655,8 555,8 560,2 2,o 492,1 525,2 551,2 582,1 0,2 Métaux et produits métalliques 2670,7 11,6 3009,0 2793,9 2905,5 10,6 2656,6 2956,9 3680,5 3546,1 10,5 Machines et équipenent 2690,2 11,7 2963,2 3265,2 3210,4 11,6 3317,2 3607,6 6091,0 5175,6 15,6 Automobiles et autres véhicules 1866,6 8,6 3200,h 33U,3 3122,9 11,3 2843,8 3236,7 3375,1 6105,1 12,2 Divers 3682,0 1715 2806,5 361,2 3617,1 128 276,5 3653,0 3389,2 3650,5 15,0 Total 21417,6 100,0 26563,5 29506,2 27539,3 1322 25530,9 30027,8 31679,7 33451,6 100,0 (Volume en tonnes métriques nettes) 1955 % 1958 1959 1960 % 1961 1962 1963 1966 % Produits laitiers 3200 0,7 5027 4250 5011 1,7 6519 5190 5988 6371 1,6 Farine de froment 13698 3,0 18801 19566 19358 4,2 15287 16261 19111 16260 3,3 Huiles comestibles 1506 0,3 891 1181 1313 0,3 1490 933 210 222 -- Aliments et boissons transformés 66697 9,9 30265 31283 31443 7,2 32200 32032 29873 28582 6,6 Tabac 2571 o,6 891 754 1110 0,2 1681 965 786 857 - Textiles 7189 1,5 10730 9632 7636 1,7 6298 11689 11533 9961 2,2 Vêtements et accessoires 3099 0,6 6215 7591 7078 1,6 3806 3270 6724 2335 0, Produits pharmaceutiques et chimiques 19301 4,3 20475 19785 21683 5,3 22245 23305 22627 25362 5,9 Bois et produits du bois 3570 0,7 J860 2666 2633 0,7 2097 2690 2627 1912 0,4 Papier et produits du papier 3222 0,7 5687 6669 7017 1,6 7626 7797 9660 9189 2,1 Produits pétroliers 105072 23,1 127388 127303 135667 31,3 120630 131321 167633 156296 35,3 Ciment 163529 31,3 79650 81786 81316 19,0 80389 103768 86232 70803 16,2 Pneus et chambres a air ..168 O2 1466 1641 1442 %J3 1293 1419 1529 1597 %,3 Métaux et produits métalliques 53621 11,8 67633 36361 38783 -9pO 36709 39216 50961 65679 10,4 Machines et équipement 9035 1,9 6079 5768 5506 1,2 5266 5916 6862 7965 1,9 Automobiles et autres véhicules 6550 1,4 9953 9686 8722 2,O 7386 7552 8602 10853 2,4 Divers 31397 8.0 26162 63127 51092 2,7 29611 3419 38396 43969 11l Total 642128 100,0 398973 609007 626806 100,0 378108 4277 674743 635953 100,0 Source : Inst1nit National de la statistique et de la Necherche gconomique. Tableau 18: AIDE ETRANGERE _/ (en millions de FMG) 1960 1961 1962 1963 1964 T 0 T A L 10.049 9.337 10.787 11.703 12.173 Aide française 9.376 9.010 9.806 9.451 9.270 Investissements 2.937 2.589 3.2 96 2.622 2.h00 Assistance technique 3.300 3.386 3.780 3.735 3.645 Subventions budgétaires 1.285 1.750 1.h52 1.9o5 1.935 Divers 2/ 1.854 1.285 1.278 1.189 1.290 Aide européenne 673 227 831 2.052 2.853 Investissements ~~75 217 821 2.037 2.838 Divers - 10 10 15 15 Autre aide 3/ - 100 150 200 250 1/ Versements. 2/ Surtout pour l'Université de Tananarive et pour des bourses. 3/ Etats-Unis et ONU. Source: Ministère des finances. Tableau 19: RECAPITULATION DES RECETTES ET DES DEPENSES (1950 - 196L) Total m Etat et provinces Entrep. d'Etat Collect. loc. sans avec 1/ 2/ Col. Col. Rec. Dép. Net Rec. Dép. Net Rec. Dép. Net loc. loc. 1950 8,0 5,7 2,3 1,1 1,4 '0,3 n.d. n.d. n.d. 2,0 n.d. 1951 11,0 7,8 3,2 1,4 1,8 -0,4 " " " 2,8 " 1952 11,6 9,3 2,3 1,9 2,1 -0,2 " " " 2,1 1953 13,3 10,6 2,7 2,1 2,2 -0,1 " t 2,6 i 195h 15,0 12,0 3,0 2,2 2,3 -0,1 " " 2,9 " 1955 15,0 13,4 1,6 2,7 2,8 -o,1 et " 1,5 e 1956 16,5 l,9 1,7 2,8 2,9 -0,1 " " " 1,6 1957 16,3 l,9 1,4 2,9 3,2 -0,3 " " 1,1 1958 18,1 17,7 0,4 3,4 3,7 -0,3 " " " 0,1 1959 18,5 18,9 -0,4 3,5 3,9 -0,4 " " " - 1960 18,9 18,4 0,5 3,6 3,ù 0,2 2,2 1,5 0,7 0,7 1,4 1961 20,8 21,8 -1,0 ù,l 3,5 0,6 2,1 1,4 0,7 -0,4 0,3 1962 2ù,1 22,3 1,8 ),5 3,5 1,0 2,1 1,3 0,8 2,8 3,6 1963 24,9 2L,0 0,9 b,8 4,0 0,8 2,1 1,6 0,5 1,7 2,2 1964 29,2 26,5 2,7 4,8 4,1 0,7 2,0 1,5 O,5 3,4 3,9 l/ Non compris l'assistance technique, les emprunts extérieurs, les subven- tions budgétaires et les appels aux réserves. 2/ Comprend l'amortissement de la dette, qui s'est élevée, ces dernières années, à 300 millions de FMG en moyenne. Tableau 20: FINANCELENT DE L'INVESTISSEMENT PUBLIC 1960 1961 1962 1963 1964 Financement intérieur Excédent Etat 1/ 1,5 0,5 2,3 1,9 3,5 Collectivités locales 0,2 -0,5 0,5 -0,2 - Excédents des entrep. d'Etat C2 0 -l' 0,8 0,7 Epargne totale 1,9 0,6 3,8 2,5 4,2 Financement extérieur Dons 3,7 2,8 4,1 3,9 5,7 Subventions budgétaires 0,8 2,2 1,4 1,9 1,9 Emprunts -0,7 ,1 0,5 0,1 0Oy Financement extérieur brut 5,2 6,4 6,0 5,9 8,3 A déduire: amortissements -0,5 -0,5 -0,2 -0,3 -03 Financement extérieur net 4,7 5,9 5,8 5,6 8,0 Total des ressources disponibles pour financer l'investissement 6,6 6,5 9,6 8,1 12,1 Total de l'investissement public 7,1 6,5 7,3 9,3 9,7 Excédent ou déficit net -0,5 - +2,3 -1,2 2,5 1/ Avant amortissement de la dette. Tableau 21: CREDITS Dl INVESTISSEÏMENT DANS IE CADRE IS PLANS F.I.D.E.S. 1/, ET DU F.A.C. 2/ (en millions de FMG) F.I.D.E.S. F.A.C. Versements Engagements 1949-55 1954-60 TOTAL 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 TOTAL TOTAL 14.373,4 19.1414, 33.514,8 1.367,9 2.412,8 2.542,0 2.059,7 1.792,0 1.346,6 2.861,0 13.412,5 Etudes g'en'erales 184,3 17,0 201,3 - 133,O 214,4 58,0 152,0 - 64,0 805,4 Production 1.854,1 7.820,9 9.675,0 570,5 1.182,9 1.ho,1 1.113,0 1.086,0 995,3 1.660,2 8.012,0 Infrastructure 3/ 10.061,8 8.371,0 18.432,8 330,9 1.062,1 324,5 667,4 255,0 81,o 491,5 3.212,4 Services sociaux 2.273,2 2.932,5 5.205,7 466,5 6h,8 599,0 221,3 299,0 270,3 645,3 2.566,2 1/ Fonds d'investissement pour le développement économique et social, Paris. 2/ Fonds d'aide et coopération, Paris. 3/ Y compris transports, hygiene, eau et électrification. Source: Economie malgache: Evolution 1950-1960s Commissariat général au Plan, 1962; Caisse centrale de coopération économique. Tableau 22: ENGAGEMiTS D' AIDE SOUSCRITS ET VERSEIMTS EFFECTUES PAR LE F.E.D (en millions de FMG) 1959 1960 1961 1962 1963 1964 Total TOTAL DES ENGAGEMENTS 1.010,3 1.829,7 3.470,2 13909,0 1h,o 68o,o/ 13.213,2 Agriculture et irrigation 1.o89,4 138,5 1.760,0 294,o 3.281,9 Transports 700,0 740,3 2.726,2 2.695,0 15,o 680,0 7.956,5 Eau 15o,1 600,0 130,0 680,1 Education 160,2 96,5 254,0 475,0 985,7 Santé 109,0 200,0 309,0 TOTAL DES VERSEMNTS - 673,0 217,0 821,0 2.037,0 2.838,0 6.586,0 Fonds européen de développement. 2/ Au 31 mars 1965. Source: Caisse centrale de coopération économique. Tableau 23: PROPOSITIONS FDRIIULEES EN VUE D'UN FINANCENT AU TITRE DU PROGRAME DE PROIUCTIVITE DE LA C.E.E. (en millions de FMG) 1965/66 1966/67 1967/68 1968/69 1969/70 TOTAL AIDE TOTALE DEMANDEE 7.7h2,O pour la diversification 2.h67,7 pour subsides aux prix 1.h52,8 56,8 182,h 78,2 - 2.606,2 Café 1.050,2 468,8 - - - 1.519,o Poivre 67,5 51,7 32,8 - - 288,0 Riz 335,1 263,3 149,6 78,2 - 799,2 pour la productivité 1.0140,8 747,1 32h,1 295,8 261,3 2.668,1 Café 731,8 532,6 133,7 123,5 126,9 1.6h8,5 Poivre 11,2 23,8 10,1 10,8 11,2 67,2 Riz 252,3 lh8,o 11,3 132,0 106,6 780,1 Coton 45,5 2,7 38,0 29,5 16,7 172,3 Communauté économique européenne 2/ Total approuvé en juillet 1965 plus 50o millions de FMG destinés a l'amé- lioration des routes de desserte. Source: Commissariat au Plan. Tableau 2h: SITUATION MONETAIRE (en millions de FMG) 1962 1963 1964 Avoirs en devises (nets) 11.713 11.6h3 12.043 Crédit à l'économie 27.672 2.492 32.847 Court terme 25.326 27.310 30.556 Moyen terme 2.346 2.182 2.291 Divers 2/ 1.975 1.746 1.849 Monnaie 25.988 26.830 29.o45 En circulation lh.652 14.857 16.233 Dépôts à vue 9.361 10.227 10.963 Chèques postaux: dépôts 1.975 1.746 1.849 Dépôts à terme-V 5W 760 1.293 Dépô+s de l'Etat 13.006 11.732 13.031 Divers 1.817 3.559 3.370 Au 31 décembre. Comprend les prêts consentis par la Banque de développement, estimés à 1.114 millions de FMG en 1962, à 2.782 millions en 1963 et à 3.796 millions en 1964. Pour balancer un montant de même somme, relatif aux dépôts en comptes de chèques postaux, repris plus bas sous "Dépôts de l'Etat". Ne comprend pas les dépôts à la Caisse d'épargne postale. Source: Fonds monétaire international. Tableau 25: ACTIF ET PASSIF DE L'INSTITUT D'EMISSION MALGACHE l/ (en millions de FMG) 1962 1963 1964 ACTIF 28.652 27.229 29.383 En devises étrangères 11.754 11.069 12.523 Compte d'opérations 11.354 6.552 8.o52 Souscription au F.M.I. - 561 561 Divers 2/ hoo 3.956 3.910 Créances bancaires 15.043 15.363 16.86o Réescomptes à court terme 11.887 lh.712 15.316 Réescomptes à moyen terme 1.16h 617 611 Avances 1.992 3h 212 Divers 1.855 797 721 PASSIF 28.652 27.229 29.383 Monnaie en circulation 14.842 150.18 16.377 Comptes courants: soldes crédit. 12.750 1o.644 11.-13 Compte capital 500 500 500 Divers (net) 560 1.067 1.093 _/ Au 31 décembre. 2/ Placements en bons du Trésor français faits au 'nom du Trésor malgache et solde du compte courant du Trésor malgache. Source: Institut d'émission malgache. Tableau 26: BILANS DES BANQUES CORMMCIALES (en nillions de FG) 1962 1963 196h ACTIF 30.262 30.915 33.170 &icaisse et dép6ts auprès de la Banque centrale 362 235 175 Avoirs extérieurs 1.069 1.hi0 495 Avances consenties 26.558 26.710 29.051 Escomptes à court terme 9.M82 8.21 7.065 Escomptes à moyen terme 1.467 1.294 1.314 Découverts 6.387 6.633 7.300 Avances garanties 9.222 10.362 13.372 Autres actifs 2.273 2.560 3.449 PASSIF 30.262 30.915 33.170 Dêpôts à vue 9.308 10.13h 10.765 Dêpots à terme 5h9 760 1.293 Engagements extêrieurs 1.110 836 975 Banque centrale lh.873 lh.776 15.328 Capital et réserves 1.532 1.758 1.9i Autres passifs 2.885 2.651 2.868 1/ Au 31 décembre. Source: Institut d'émission ialgache et Fonds monétaire ànternational. Tableau 27: EVOLUTION DE L'INDICE DES PRIX DE DETAILÜ (Base 100 en mars 1962) 1959 1960 1961 1962 1963 196h Indice général 95,h 96,9 98,2 100,2 103,0 108,1 Alimentation 9h,7 95,h 97,7 99,o 101,h 105,5 Energie 103,2 103,7 102,2 99,5 102,7 103,9 Personnel domestique 99,1 101,3 101,7 104,6 111,8 127,3 Entretien 90,6 95,h 97,4 100,6 102,9 108,0 Divers 88,8 90, 3 91,h 101,-h 103,6 108,0 l/ Consommation des Européens à Tananarive . Source: Institut national de la statistique et de la recherche écoronique . REPUBL1QUE MALGACHE o PLUVIOMETRIE ET RELIEF oAmnbanj Soñbovo 6 ss; Al Iga 2300 Maevatalna 1 Ta t3e --o --oa A olovno Monkara FoaongGna rok.r 200 ALTITUDE ort D.uPhin 0 -600m, 600-1200 1200-1800 pius de BOOm, MARS 1966 BIRD-1858 REPUBLIQUE MALGACHE DIEGO-SUAREZ DIVISIONS ADMINISTRATIVES ET DENSITÉ DE LA POPULATION Limites provinciales HelJVir - - -- -- Limites de prefectures * Chef lieu de province * Chef lieu de prefecture I- IG TAMATAVE w44 I-ý IA A TULEAR NOMBRE D HABITANTS AU KM2 Virtuellement inhabite Mols de 2 habitants i De 2 a 5 De 5 10 De 10 1.2 -D De 20 å 50 De 50 a 100 Plus de 100 OCTOBRE 1965 BIRD-1859 DIEGO SUAREZ A F R I QU E ARACHIDES Ambio HELL-VILLhm VAIN LE mboni, EMPLACEMENT POIVRE CAF CACAO VANILLE Antisohihy ANTALAHA Sof, aBefondrianc rnXn 1 MAJUNGA M A N O C Pt B.scIompo A A C AT A B A C R S.clla Mr A L0 B O V 1 N S GI ROFE M;ananoro R ZR I Z Z r Bescampy T A BA C A R A C H 1 D E 5S RAPHIA Maevoan Anddamena t n nA R A C H 1 D E n V NMARIE B OV INS P ENERIVE Mof.n.be MAINTR 0 0Ambat zaka MATB 0 /BV 1N S PEAUX Ankarobe Aniozerobe MA I C TAMATAVE OVINSR MANMOC isiovno n TANANARIV MiArm6rivo RIIZ 4j T A B A C Manik - Brickoville genod1 r ovigdriana R AP H IA 2 Andra in ' VATOMANDRY Cq,1 H I D E S Foratsih Abooap Anosib B e l o rR, Z C A. 0 F E Betofo T AB CANTSIRABE Mahanorc Morondova Fnrlan Morciamn Mahabo C U 1 R S % Amnbositra - N.syVarlka eo PEAU ARACHIDES BOVIN Am so SISAL Mon] FIANARANTSOApara MN JAY4 orme C UI1RSý PO S > eorh CUI 1RS ý BO V 1 NS For R IZ MANAKARA hoy Ivohibe Vohipeno V.ndr,o FARAFANGANA SISAL Betroko TULEAR BO V INS CA É Vangoindranc RPOIZ Midongy BOVINS R EPUBL IQUE M A LGACH E Bekily SISAL Chemins de fer 0 GHO, Routes asphaltees O V 1 N S Behora Routes empierrees FORT [AUPHIN - -- Routes en construction 0 50 100 Km Ambovemnbe Forets MARS 1966 BIRD-1860