31062 Findings Bulletin d’information sur Région Afrique . Numéro 100 . mai 2004 les meilleures pratiques Findings Infobriefs est un rapport sur les Pratiques utiles dans le travail opérationnel, économique et sectoriel actuel de la Banque mondiale et de ses États membres dans la Région Afrique. Il est publié mensuellement par le Centre pour le Savoir et l’apprentissage au nom de la Région. Les opinions exprimées dans Findings sont celles des auteurs et ne devraient pas être attribuées au Groupe de la Banque mondiale . http://www.wordbank.org/afr/findings Île Maurice: Restauration de la biodiversité Ce projet (1996-2001), dont le coût total était de $1,6 millions, avait l’intention de (a) protéger la biodiversité d’importance internationale sévèrement en voie de disparition en restaurant les habitats dégradés des petites îles et en réintroduisant les espèces endémiques dans ces habitats; et (b) renforcer la capacité pour l’administration et la surveillance de la restauration de la biodiversité. Impact sur le terrain • L’Île aux Aigrettes ayant été défrichée à 90 pour cent des mauvaises herbes non locales, la dernière portion significative de la forêt d’ébène de la côte Mauricienne est bien en voie de restauration. Une base sûre de financement durable du programme de restauration de l’île a aussi été établie. • Le savoir sur la propagation des plantes indigènes a énormément augmenté.. Cela a mené à une augmentation de la production des pépinières de l’île de 7 000 plantes de 12 espèces en 1998 à 16 500 plantes de 35 espèces en 2001. Un total de 85 000 plantes de 53 espèces ont été produites sur l’ Île de Rodrigues pendant la durée du projet. Sur l’Île Ronde, près de 140 000 graines de 16 espèces ont été semées avec un taux de succès presque nul. • Le savoir acquis sur l’Île Ronde est maintenant utilisé dans un projet de suivi soutenu par le FGE pour la restauration complète de l’île. • L’ensemble des 54 espèces, sauf une, faisant partie de la liste cible a été disséminé avec succès sur l’Île de Rodrigues—beaucoup d’entre elles étaient sur le point de s’éteindre. 69 000 éléments individuels de ces espèces ont été disséminées au cours de la période du projet. • Le projet a contribué de manière significative à une importante prise de conscience de la part du public— au niveau national et international —sur la valeur de la biodiversité et les efforts de conservation de l’Île Maurice. Ceci a résulté en une augmentation rapide du nombre de volontaires mauriciens pour réaliser le travail de conservation. • Un suivi sérieux du travail de restauration et des essais expérimentaux a résulté en un savoir amélioré en techniques de restaurations. La capacité de conservation a augmenté de manière significative dans les secteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux. La série ”Infobrief Pratique utile” est éditée par P.C. Mohan, point courrier J-8-811, Centre Savoir et apprentissage, Banque mondiale, 1818 H Street, NW, Washington DC, 20433. Tél. (202)473-4114; courriel: pmohan@worldbank.org • En 1997, la Mauritius Wildlife Foundation (MWF) a lancé son programme de tourisme écologique sur l’ Île aux Aigrettes. Des tours de tourisme écologique ont été développés et adhèrent aux principes les plus stricts du tourisme écologique, et ce, dans le but d’informer le public sur le travail de conservation en cours et d’établir un financement durable. Le nombre de touristes écologiques est passé de 800 en 1998 à 3 960 en 2001, et les 9 000 visiteurs attendus en 2002 couvriront tous les coûts du circuit écologique.. Quelques 25-30 000 visiteurs sont attendus au cours des cinq prochaines années. • Un travail pratique de restauration a été réalisé, en plus des essais expérimentaux et d’un suivi sérieux. Des mesures spécifiques qui ont mené à une augmentation de l’effic acit é de la restauration incluent l’utilisation de marqueurs physiques de grille sur le site pour le traçage des régions de restauration sur les Îles aux Aigrettes et Rodrigues. • Au cours du projet FGE, la MWF s’est transformée d’une petite ONG principalement centrée sur la faune et dominée par des étrangers en une grande ONG centrée sur des écosystèmes entiers et dont la majorité des employés sont mauriciens. Parallèlement aux développements internes au sein de la MWF, la capacité des agences gouvernementales pour la conservation de la biodiversité indigène a également augmenté. Le Service de sylviculture de Rodrigues plante maintenant des espèces indigènes; le Service de sylviculture de l’Île Maurice a établi une Unité de la biodiversité pour entreprendre des activités de conservation dans les régions qui ne sont pas actuellement protégées par la MWF et le Services des parcs nationaux et de la conservation (SPNC). • Le gouvernement a décidé d’impliquer les ONG dans l’administration de certains îlots. Par exemple, dans la région de Mahebourg en particulier, où se trouve l’ Île aux Aigrettes, le Fonds fiduciaire du patrimoine national sera mandaté pour restaurer et gérer Île de Passe, et MWF se chargera de Fouquet, Vacoa, Marianne et Roche aux Oiseaux. Dans le Nord, le gouvernement a décidé de mandater l’administration d’Île Plate et Île Gabrielle à l’Association des hôtels et restaurants de l’Île Maurice. Leçons acquises • La logistique pour travailler sur des petites îles est complexe. Cela a nettement été un facteur sous-estimé pour l’Île Ronde, mais s’applique aussi à Rodrigues et à l’Île aux Aigrettes. Des partenariats sont essentiels pour surmonter ces problèmes. • Un énoncé clair des arrangements et des modalités, idéalement concrétisés dans un Protocole d’accord officiel, facilite la collaboration avec les partenaires, en particulier entre des entités publiques comme les départements gouvernementaux et les ONGs. • Des leçons peuvent être dégagées sur la base des échecs comme des succès, comme l’illustre le processus d’apprentissage sur l’Île Ronde, où des expérimentations ont mené à une meilleure compréhension de la manière dont l’île peut être restaurée. En conséquence, un projet de suivi a été développé et est maintenant en cours. Cet Infobrief est extrait du Rapport d’achèvement de l’exécution No 25047. Pour plus d’information, prière d’envoyer un courriel à Michel Simeon: msimeon@worldbank.org Les personnes utilisant le site externe de la Banque peuvent obtenir plus d’information sur le Tourisme en cliquant sur «Topics in Development» puis sur «Environnement». Le personnel de la Banque peut obtenir cette information en cliquant sur «Topics» puis sur «Environnement.»