93599 Bénin : Fiche de résultats May 31, 2012 Bénin : Accélérer la croissance et diversifier l’économie En bref Des réformes économiques et structurelles importantes, menées avec le concours de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), ont permis au Bénin de maintenir des taux de croissance situés en moyenne à 4,7 % par an pendant la dernière décennie. Ce niveau de croissance s'est traduit par des augmentations modestes du revenu par habitant (680 dollars) ainsi que par des améliorations dans divers domaines du développement humain, de la construction de nouvelles salles de classe à la lutte contre le paludisme. Néanmoins la pauvreté reste largement répandue, l'économie peu diversifiée et vulnérable aux perturbations externes. Défi L’économie du Bénin reste très dépendante du coton et du + de résultats commerce de transit ou de réexportation, qui souffrent tous deux de graves vulnérabilités. Le coton est le premier 2507 produit d’exportation et représente de 25 à 40 % des exportations annuelles. Le commerce régional de transit et de réexportation (en grande partie informel), qui est l’autre pilier de l’économie béninoise, représente 20 % du produit Nombre de salles de classe construites ou réhabilitées intérieur brut (PIB) et 25 % des recettes publiques. La depuis décembre 2011 récente crise économique mondiale a mis en lumière la vulnérabilité de l’économie aux évolutions de la politique commerciale du Nigéria, pays voisin et principal partenaire commercial du Bénin. La crise économique et financière mondiale a causé un 120 ralentissement économique notable au Bénin, et creusé les apiculteurs vivant dans déficits des finances publiques et du solde extérieur courant. 12 villages ont reçu une aide dans le cadre du projet Le récent ralentissement de la croissance, passée de 5 % en 2008 à 2,6 % en 2010 puis à 3,1 % en 2011, résulte largement des facteurs suivants : la baisse de la demande mondiale pour les exportations, en particulier en 2009 ; la LIENS CONNEXES diminution du commerce de réexportation, principalement Site-pays vers le Nigéria ; la baisse de l’investissement direct étranger Fiche pays ; la baisse de l’investissement public ; la révélation d’un vaste scandale financier dans le pays ; et la baisse des prix Stratégie d'aide-pays du coton. Les inondations de 2010 ont ajouté des tensions Données et statistiques supplémentaires à une situation budgétaire déjà difficile. En 2011, un ralentissement des activités portuaires au second Gouvernement du Bénin semestre, causé par des résistances à l’entrée en vigueur Ministère de la Finance d’un nouveau programme de vérification des importations a Ministère du Développement réduit la croissance à 3,1 %, alors que les projections tablaient sur un essor de 3,8 %. USAID au Bénin Malgré les progrès réalisés pour améliorer l’accès aux Nations Unies services de base, la réalisation des objectifs du Millénaire Commission européenne pour le développement (OMD) continue de se heurter à de grandes difficultés. Le Bénin est en voie d’atteindre les OMD concernant l’accès à l’eau potable dans les zones rurales, l’éradication de la faim et la réduction de la prévalence du VIH/SIDA. Il sera toutefois difficile de réaliser le reste des OMD sans une vive accélération des tendances actuelles. Dans le secteur de la santé en particulier, la mortalité maternelle et infantile demeure très élevée malgré la forte réduction enregistrée depuis quelques années. Dans l’éducation, si les cibles relatives à la scolarisation primaire universelle et à l’achèvement de la scolarité primaire chez les garçons seront probablement atteintes, celle de la parité filles/garçons aux cycles primaire et secondaire fixée pour 2005 n’a pas été atteinte et ne sera pas atteinte à l’horizon 2015 sans un effort accru. En outre, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la gestion du secteur constitue deux défis majeurs. Enfin, si le Bénin est en mesure d’atteindre l’OMD de l’eau potable en milieu rural, il lui sera particulièrement difficile de réaliser l’objectif relatif à l’assainissement, même avec des efforts soutenus. Sa situation géographique procure au Bénin des avantages particuliers pour l’intégration avec les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et avec les autres pays de la région, celle-ci étant cependant freinée par un certain nombre d’obstacles. Comme le gros de son commerce régional se fait avec le Nigéria, le Bénin est bien placé pour bénéficier de la reprise de la croissance dans ce pays. Le Bénin, qui pourrait être le grand port d’entrée du commerce régional, est en concurrence sur ce point avec son voisin le Togo et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, comme la Côte d’Ivoire et le Ghana. Le port de Cotonou pourrait renforcer de manière cruciale la compétitivité du Bénin comme plaque tournante du transport régional, mais il pâtit d’une congestion considérable et de longs délais dus à la corruption et à la médiocrité de l’administration.    Démarche Les stratégies d’aide-pays successives de l’Association internationale de développement (IDA) sont venues appuyer les efforts entrepris par le Bénin pour mettre en œuvre les grandes priorités établies dans sa Stratégie de croissance pour la réduction de la pauvreté (SCRP). La première SCRP a été adoptée en septembre 2002. La seconde (2007-2009) a fourni le cadre stratégique de l’actuelle stratégie d’aide-pays de la Banque pour 2009-2012. L’objectif primordial de la troisième SCRP pour la période 2011-2015 est d’améliorer la qualité de la vie au Bénin et de mettre le pays sur la voie de l’accession au statut de marché émergent. Les piliers identifiés sont les mêmes que dans la SCRP précédente : i) accélérer la croissance économique ; ii) développer l’infrastructure ; iii) renforcer le capital humain ; iv) promouvoir une bonne gouvernance et v) parvenir à un développement régional équilibré et durable. En juin 2010, le FMI a octroyé au Bénin une facilité élargie de crédit sur trois ans et préconisé l’adoption de mesures urgentes pour réduire le déficit budgétaire, restaurer la stabilité macroéconomique et faire progresser les réformes économiques. Les deux premières revues du programme appuyé par la facilité élargie de crédit ont été menées avec succès en janvier et juillet 2011. Le FMI a procédé à sa troisième mission de revue en janvier 2012, dont le rapport sera soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI en mars 2012 après mobilisation satisfaisante de ressources internes en janvier et février 2012, conformément aux objectifs du programme. Le Bénin est l’un des pays très endettés à avoir franchi avec succès toutes les étapes de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Il a ainsi bénéficié d’une annulation totale de ses dettes admissibles, au titre de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM). L’allégement de la dette a contribué à améliorer la gestion de la dette et à réduire l’encours de la dette extérieure du pays, qui est passé de 47 % du PIB fin 2002 à 19,4 % du PIB fin 2010. Bien que l’incidence de la crise financière ne semble pas devoir mettre en péril la viabilité de la dette, l’analyse de viabilité de la dette a fait ressortir qu’il importe de poursuivre des politiques de finances publiques et d’emprunt prudentes, notamment en ne contractant d’emprunts qu’à des conditions fortement concessionnelles.   Résultats Les projets appuyés par l’IDA ont obtenu les résultats suivants : En décembre 2011, le Projet national de développement rural communautaire, d’un montant de 50 millions de dollars (avec un financement additionnel de 12 millions de dollars en juillet 2010) avait atteint environ 747 000 bénéficiaires directs. À ce jour, 1 556 sous-projets d’initiative locale ont été financés par le projet, dont 1 230 ont été menés à bien (sur un objectif de 1 400). L’objectif devrait être atteint à la date prévue pour la clôture, le 30 avril 2012. Ces sous-projets comprennent à ce jour la construction ou la rénovation de plus de 2 507 salles de classe, de 121 centres de santé et de 78 points d’eau collectifs. Cent vingt-cinq mille élèves environ sont inscrits dans les écoles construites ou rénovées dans le cadre du projet. La composante microfinance du projet a permis d’apporter des services financiers à 14 087 habitants vivant dans 512 villages auparavant non desservis. Un nouveau projet de services décentralisés conduits par les communautés, en préparation pour l’exercice 2012, permettra d’étendre ces activités à d’autres collectivités et contribuera aussi aux objectifs de décentralisation du gouvernement. Le Projet de fourniture de services d’énergie au Bénin , d’un montant de 52 millions de dollars (soit un financement initial de 45 millions de dollars en 2005 et un financement additionnel de 7 millions de dollars en 2008) vise à accroître l’accès aux énergies modernes et à améliorer la qualité de la vie dans les zones non ou mal desservies (périurbaines et rurales) du Bénin. Le projet a aussi pour but d’améliorer la gouvernance et d’assurer la viabilité financière du secteur de l’énergie, de réduire la déforestation et d’accroître la disponibilité et la diversité de combustibles renouvelables et moins polluants au niveau des ménages et des petites et moyennes entreprises. En février 2012, 79 % environ du financement du projet avait été décaissé et les principales réalisations achevées. La ligne de transmission électrique nord Togo/nord Bénin (qui représente 58 % du financement du projet) est achevée et pleinement opérationnelle, ce qui permet à des millions d’habitants du nord du Bénin et du Togo de se raccorder au réseau électrique à un coût inférieur à celui de l’usage des générateurs électriques. Les opérations de remise en état et d’expansion destinées à améliorer la fourniture et la distribution d’électricité dans les villes de Cotonou, Porto-Novo et Abomey-Calavi sont également terminées. En outre, la composante biomasse, à laquelle sont réservées 13 % des ressources du projet, promeut une utilisation rationnelle de la biomasse et le recours à des énergies de substitution efficientes auprès des ménages. Les principales activités actuellement en cours à cet égard comprennent : i) le renforcement des capacités institutionnelles pour le sous-secteur de la biomasse ; ii) le soutien à la gestion collective des zones protégées du Moyen-Mono ; et iii) l’appui aux collectivités rurales. À ce jour, 120 apiculteurs vivant dans 12 villages ont reçu une aide pour implanter 840 ruches et planter 120 hectares de plantes mellifères (anacardier). En outre 12 « mielleries » ont été construites dans les communes de Dassa, Savè et Tchaourou. Ces actions visent à appuyer les collectivités rurales et à les encourager à adopter des mesures qui favorisent une gestion durable des forêts et à protéger l’environnement. Les autres activités menées sous cette composante du projet comprennent notamment l’acquisition de 20 000 poêles améliorés et la promotion de techniques améliorées d’utilisation du bois à brûler et du charbon de bois. Le Projet de facilitation du transport et du transit sur le corridor Abidjan-Lagos , approuvé en mars 2010 et financé par l’IDA (avec une allocation de 75 millions de dollars pour le Bénin), vise à éliminer les goulets d’étranglement d’un axe routier qui accueille environ 65 % des échanges en Afrique de l’Ouest et du Centre. La première phase du projet, qui concerne aussi le Ghana et le Togo, a démarré rapidement et s’avère prometteuse. Au Bénin, la première année d’exécution du projet financée par l’IDA a permis de préparer le terrain pour le début de la réhabilitation et de l’expansion, à partir de mars 2012, d’un des tronçons les plus encombrés du corridor (à la sortie de Cotonou entre Godomey et Pahou). Par ailleurs, le projet a attiré des financements additionnels de la part de la Banque africaine de développement pour l’aménagement d’un autre tronçon côté béninois. Grâce à l’appui de la Millennium Challenge Corporation (gouvernement des États-Unis), d’un financement de l’IDA et d’un partenariat public-privé mis en place par les autorités béninoises, l’instauration d’un « guichet commercial unique » commence à améliorer les opérations portuaires. Enfin, le projet fournit aux pays qui y participent, et notamment au Bénin, la possibilité de participer activement à plusieurs rencontres régionales, comme les ateliers sur le « guichet unique régional » et sert de plus en plus de plate-forme de discussion et d’amélioration des indicateurs de réalisation du corridor en vue de permettre progressivement une véritable intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Le Deuxième projet multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA (35 millions de dollars) vise à renforcer la réponse du pays au VIH/SIDA en contribuant à l’augmentation et à l’amélioration de la couverture et de l’accès des services de prévention, de traitement et de soins des personnes à risque et des groupes vulnérables. En février 2012, le projet était pratiquement achevé et le taux de décaissement atteignait 81 %. Un certain nombre d’initiatives importantes ont été entreprises. Les activités de mobilisation sociale et de prévention centrées sur les jeunes de 15 à 24 ans, les femmes et les travailleurs du commerce du sexe sont en cours d’application avec une forte participation des communautés par le biais de microprojets participatifs et de plans d’action communautaires. Le projet a aidé à améliorer les capacités techniques et l’efficacité opérationnelle des organisations non gouvernementales (ONG) partenaires. Avec cet appui, les ONG ont développé des méthodes novatrices pour informer les jeunes (clubs et groupes pour promouvoir la lutte contre le VIH/SIDA, centres d’écoute et de conseil pour la jeunesse) ainsi que pour sensibiliser et former les communautés bénéficiaires (outils de gestion, formation à la bonne gouvernance). Les ONG partenaires ont réussi à susciter une très forte implication des dirigeants des communautés bénéficiaires et des autorités municipales dans la planification et la mise en œuvre d’activités de lutte contre le VIH/SIDA dans les domaines du dépistage, de la lutte contre la discrimination et la stigmatisation des personnes porteuses du VIH/SIDA, de la réponse à la forte demande de préservatifs et de la transparence de la gestion des activités et des fonds. Le projet a encouragé une forte participation des associations de personnes séropositives (une quarantaine sur tout le territoire national). Par leurs actions, ces associations ont contribué à faire sortir de nombreux patients du secret et de l’anonymat pour faire campagne ouvertement dans la lutte contre la maladie. Grâce à l’appui institutionnel et à des activités génératrices de recettes financées par le projet, ces associations ont contribué à sortir les personnes séropositives de leur situation précaire. En outre, la qualité des soins fournis aux malades s’est grandement améliorée grâce aux activités de renforcement des capacités du personnel de santé conduites par le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA. Des séances de formation sur divers aspects du VIH/SIDA ont été conduites auprès de 834 personnels de santé au total, dont 238 agents issus de ce secteur spécifique. Des protocoles de traitement de qualité ont aussi aidé à améliorer considérablement la qualité des soins. De plus, le projet a fourni un appui substantiel à l’acquisition des fournitures nécessaires à la prévention du VIH, ainsi qu’aux soins, au traitement et au soutien à apporter aux personnes séropositives (équipement et matériels, réactifs, médicaments contre les infections opportunistes, antirétroviraux et consommables médicaux). Contribution de la Banque Le montant des engagements en cours pour le Bénin (IDA et Fonds pour l’environnement mondial) s’élève à 486,8 millions de dollars, dont environ 45 % avaient été décaissés au 31 janvier 2012. Au titre de l’actuelle stratégie d’aide-pays, et afin d’encourager une démarche cohérente d’appui aux réformes structurelles, la Banque a complété les opérations annuelles à l’appui de politiques de développement par des opérations de prêt à l’investissement visant à renforcer la compétitivité et la croissance (agriculture, secteur privé, énergie, télécommunications) et à appuyer les services de base et la réalisation des OMD (éducation pour tous, lutte contre le paludisme et le VIH/SIDA, initiatives de développement conduites par les communautés, environnement, drainage et approvisionnement en eau). L’actuelle stratégie d’aide-pays pour la période 2009-2012 expire en juin 2012. Une nouvelle stratégie est en préparation. L’allocation totale de l’IDA-16 pour le Bénin (2012-2014) est de 163,4 millions de DTS (équivalant à 245,3 millions de dollars).     Partenaires L’Union européenne, la Banque africaine de développement (BAD), les organismes des Nations-Unies, les donateurs bilatéraux, la Banque mondiale et le FMI comptent parmi les principaux partenaires du Bénin. Des créanciers moins traditionnels, comme la Chine et la Banque islamique, sont aussi de plus en plus actifs. Des missions conjointes annuelles des principaux bailleurs de fonds qui fournissent un appui budgétaire sont organisées depuis 2004. Elles ont permis d’entamer l’élaboration d’une matrice de mesures pour suivre la mise en œuvre des principales réformes structurelles et sectorielles, avec notamment la signature d’un protocole d’accord en décembre 2007 sur l’harmonisation de l’aide. Au niveau sectoriel, le gouvernement béninois et les bailleurs de fonds effectuent des examens réguliers conjoints dans les secteurs primordiaux de l’approvisionnement en eau en milieu rural, de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, du transport et de la justice. Depuis 2004, la Banque africaine de développement (BAD) a aligné ses procédures de prêts sur les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté et les Crédits à l'appui de la réduction de la pauvreté. La BAD et l’IDA ont renforcé leur coordination en matière de réforme des marchés publics et abouti à la définition d’un ensemble commun d’actions préalables. Les deux équipes prévoient de poursuivre leur collaboration sur les réformes de gestion des finances publiques, les marchés publics, les contrôles internes et externes et le renforcement des capacités. Perspectives La crise économique mondiale continue d'avoir des répercussions négatives sur le Bénin. La Stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté du gouvernement pour la période 2011- 2015 vise à faire du Bénin une économie émergente à l'horizon 2025. Le principal défi qui attend le pays est de contenir l'impact de la crise à court terme tout en parvenant, à moyen terme, à accélérer la croissance de manière durable dans le but de progresser vers la réalisation des OMD. La situation budgétaire reste difficile. La situation budgétaire béninoise reste difficile. Le recouvrement des recettes fiscales est en effet insuffisant, ce qui limite la marge de manœuvre budgétaire pour effectuer des dépenses sociales et d’investissement prioritaires. Le Bénin fait cependant montre d’une volonté de réformer et d’absorber efficacement l’aide extérieure qui lui donne une opportunité d’accélérer les progrès. Pour accélérer la croissance économique et relever le PIB par habitant, le Bénin devra tirer davantage parti de ses avantages comparatifs en agriculture et de sa position centrale pour le commerce régional. Renforcer la productivité agricole et diversifier l’agriculture seront des priorités, de même qu’améliorer le climat des affaires afin de mettre à profit la situation géographique du Bénin qui lui permet de servir le marché nigérian et de fournir un accès à la mer à ses pays voisins enclavés du Nord.   Bénéficiaires Projet national de développement rural communautaire au Bénin Le Projet national de développement rural communautaire est en cours de réalisation depuis 2004 et a reçu un financement additionnel en juillet 2010 pour étendre les activités du projet avant sa clôture en avril 2012. Il sera suivi par une nouvelle opération de l’IDA, le Projet de services décentralisés conduits par les communautés, qui devrait être approuvé à la fin de l’exercice 2012. En ce qui concerne le projet en cours, l’enquête de satisfaction menée auprès des bénéficiaires en juin 2008 avait permis de constater que 84 % de ces derniers se disaient satisfaits de l’impact de l’infrastructure sur leur communauté, seuls 2 % d’entre eux ayant exprimé une opinion négative. Comme l’a souligné un responsable local, l’impact du projet a dépassé la seule construction d’installations physiques : « Outre les infrastructures que nous avons pu construire avec l’appui du projet, la formation que nous avons reçue était très importante et nous a rendus entreprenants. J’ai le sentiment que les capacités que nous avons acquises, et qui nous ont permis de réaliser nous-mêmes nos microprojets, nous ont donné le pouvoir d’être les vrais acteurs de notre développement ». Le projet a également donné un élan considérable au processus de décentralisation et a mis les communautés en mesure de façonner elles-mêmes leur avenir.