11[e.l Ji DE TERRAIN Le Programme pour L'Eau et La Problématique des L'Assainissement Adductions d'Eau Potalble Un partenariat international Complexes (AEPC) en milieu qui vise à aider les populations defavorisees à avoir un accéss durable rura au Rwanda à des services d'eau et d'assainissement ameliores F . >rw ,e ..- 4 , 4 I i * * . 4 . * . . , . .. * 3 4 4 5 - .s - 4 5 . 6 - z~~ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~4 444Se w E3Z NE = , ! ' ' ^~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~, [ ! - !~~~~~~~~~~~sn de triemn et Ia de captage-- = = rS=;v_ |N_ I;IE !! i.:< S = = ; , -.P ;. INTRODUCTION La présente note de terrain synthétise principalement l'étude menée par CEGEAC Sarl, sur les Options Institutionnelles pour la Gestion des Adductions d'Eau Complexes en Milieu Rural. Elle touche un peu aussi sur les illustrations d'autres rapports produits par différents consultants. L'étude examine, en outre, la problématique des adductions tant sur le plan de la conception que sur ceux de la planification, la gestion et la pérennité de ces infrastructures hydrauliques. Pour terminer, elle fait une ébauche sommaire de quelques options institutionnelles de gestion vers lesquelles l'on pourrait évoluer en matière d'AEPC en milieu rural rwandais. L'on remarquera enfin, que la plupart de ces AEP font courir des coûts de production, d'exploitation et d'investissements supérieurs aux capacités techniques et financières non seulement des communes mais aussi des régies et des usagers. Pour ne parler que de ces derniers, l'on constate qu'ils constituent un des stigmates les plus apparents de l'échec des systèmes mis en place par-ci par-là dans la mesure où dans nombreuses communes, les régies ne sont pas fonctionnelles ou opérationnelles et les usagers ne sont pas organisés au vrai sens du terme pour gérer leurs infrastructures. Les régimes de tarification tels que conçus n'ont pas répondu aux exigences de la gestion technique d'une AEPC et, parfois, il semble que des messages erronés sur la «valeur» de l'eau produite ont été disséminés ou diffusés auprès des autorités locales et de la population rurale. En somme, les résultats de cette étude se résument aux points suivants: (i) dans la conception, la planification et la mise en oeuvre de l'exploitation des AEPC, le niveau de participation des communautés est faible et même absente à certaines étapes; (ii) dans l'exécution, les fonctions essentielles de la gestion sont désintégrées et fragmentées sans une structure efficace de coordination et de concertation opérationnelle, particulièrement au niveau local, pour assurer la cohésion et cohérence des rôles et des interventions de chacun; (iii) la politique de tarification et de motivation des différents intervenants n'est pas non plus basée sur des principes clairs ou scientifiques; (iv} la structure des coûts n'est pas toujours connue au niveau de l'AEPC pour permettre à l'Etat d'établir la pertinence d'une éventuelle subvention et le montant de celle-ci. L'on notera également que dans la phase de la conception et des études de Faisabilité, les modes de gestion à suivre pour en assurer la pérennité ne sont pas toujours pris en compte. 1. Les dimensions de la complexité d'une AEPC j Pour qualifier une Adduction d'Eau 1 Potable (AEP) de complexe, les critères et dimensions ci-après sont considérés: * la longueur de l'AEP, d'ou la difficulté de contrôle et de surveillance d'un réseau aussi long; * la densité des romifications qui s'accroît avec la multiplicité des - branchements. Plus une AEP alimente - des zones différentes et distantes, plus . elle devient complexe. La complexité tient, dans ce cas, aux exigences de mise en place d'un bon sytème de distribution de l'eau et de tarification aux consommations réelles, ce qui implique nécessairement la pose de Pompe eau brute. compteur à chaque point d'eau. compteur àhqtrouve généralement pas en milieu rural. politico-administrative alourdit la gestion * la prise d'eau (captage d'une a . , d'une infrastructure indivise que soit ou plusieurs sources, prise directe d'eau * Ies techniques impliquées et l'AER d'un lac ou d'une rivière) avec l'importance des ouvrages pompage, le plus souvent. hydrouliques. à savoir la grande * le ropport coût d'investisse- D *îapsoure, l u pl typedn e capacité des réservoirs, des conduites ment et charges récurrentes D -la source ou le type d'énergie soudées de grandes diamètres ou à /population bénéficiare(solvable) E utilisée pour le pompage haute pression, les traversées de marais sont pris en compte. Certaines A a le traitement faiit à l'eaiu pour ou de rivières et les autres ouvrages tels adductions d'eau desservent des que celle-ci soit potable (traitement que les vannes, les vidanges, les ménages dont on sait pertinemment spécifique ou complet), selon que l'eau kiosques, les bornes fontaines, etc. Tout qu'ils sont, dans les conditions socio- D est prise d'une source, d'un lac ou d'une cela contribue à la complexité d'un économiques actuelles, pratiquement rivière, un traitement. Cela requiert des réseau de distribution de l'eau potable. incapables de supporter entièrement les ° matières consommables comme les Pour assurer un service continu et de charges, même au niveau le plus bas C produits chimiques qu'il faut donc qualité, cela exige la disponibilitédes des charges de fonctionnement, u acheter, souvent même importer. Par pilèces de rechange qui coûtent d'entretien courant et de réparations ailleurs, leur application ne peut être généralement cher occasionnelles. Gérer ces AEP, pour en M effectuée que par des techniciens bien l l'étendue de l'adduction sur assurer la viabilité ou la pérennité relève E qualifiées, une main-d'oeuvre qu'on ne plus d'une commune ou plus d'une entité dés lors de véritables acrobaties. N Il. Les différents intervenants Hi. 1 La fagmentation ( Comme on le voit sur le graphique ci-dessus, il existe une multitude des fonctions de d'intervenants et beaucoup de combinaisons sont appliquées: gestion et l'absence * MINERENAmoELECTROGAZoCOMMUNE *RÉGIE de coordination * MINERENA moz~ELECTROGAZ z-->COMMUNEÔ - >SANS RÉGIE * MINERENA =>COMMUNE oRÉGIE ,',rtONG locale ou internationale * MINERENAP-COMMUNE o SANS RÉGIE iDans le cycle d'un projet d'AEPC, * MINERENA/Cellule de suivi & contrôle""-*EXPLOITANT PROFESSIONNEL'> l'on peut considérer trois fonctions ->COMMUNE principales. O O > F0: celle de la planification depuis ELECTROGAZ * MINERENA - "- - - - la conception du projet jusqu'à la l ORGANISME réalisation de l'investissement; i D' AIDED' APPUI > FI: production de l'eau potable (captage, pompage, traitement, ), *_ _ lREGIES l'entretien et la maintenance des AUTOEITÉS COMMUNALES EXP PROF| conduites principales, fonction l I essentiellement technique et dont la l ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~complexité dépend du système Ce qui semble avoir le plus manqué c'ést la coordination et l'harmonisation installé d opérationelles des rôles et des interventions des différents <+ partenaires »> > F2: la distribution et l'exploitation l________________________________________________________________ comprenant aussi bien les Diagram 1 raccordements secondaires et des particuliers sur le réseau, des Dans toutes ces combinaisons, le MINERENA ouvre dans la conception, la plan- réparations occasionnelles, la ification, la commandite de l'étude de projet d'adduction et de la réalisation de tarification, la facturation et la collecte l'ouvrage. Mais il intervient quelques fois aussi dans la production en gérant des recettes. directement des usines de traitement et de distribution de l'eau potable. Dans une gestion harmonieuse, ces La société ELECTROGAZ s'est vue confier la gestion de la production de l'eau trois fonctions sont normalement potable au niveau de certaines adductions d'eau. Elle intervient alors uniquement intégrées quand bien même elles sont dans cette fonction technique et assure néanmoins, l'entretien et la maintenance remplies par des intervenants ou des des réseaux principaux et secondaire mais ne procède ni aux remplacements ni opérateurs différents. Dans le cas des aux petites réparations nécessaires au niveau des bornes fontaines ou simplement AEPC au Rwanda, tel n'est des robinets. vraisemblablement pas le cas. Comme schématisé dans le 111. La problém atique des AEPC diagramme ci-après, chaque fonction (F0, Fl et F3) semble ne pas être La problématique des AEP aucune chance a des alternatives; continue ou accomplie d'une façon complexes en milieu rural s'articule * une politique de tarification peu homogène horizontalement c'est-à- autour des éléments suivants: transparente et souvent irrationnelle dire d'une commune à l'autre ou * une gestion technique et financière qui résultat en; d'une régie à l'autre. En regroupant peu ou non maîtrisée et sans - des tarifs qui ne tiennent pas en les différentes fonctions de mise en coordination adéquate; compte le remplacement/amort- oeuvre d'une AEPC on se rend vite peuneu aucncmeponet plantifiation issement del'investissement initial compte que jusqu'au niveau de la ce qui mène au tendance à la- des difficultés de facturation et gestion, allant donc de la production déresponsabilisation des comm- de collecte des recettes, à l'exploitation, y compris la collecte unautés dans le suivi, - la coexistence de systèmes des recettes et les réparations légères, l'exploitation, l'entretien et la concurrents (bien qu'aussi il n'y a pas non plus d'intégration maintenance; indispensables) et dont les verticale des fonctions de planification * des options technologiques systèmes de collecte derecettes (F0) et surtout de gestion FI et F2. adoptées a l'avance et ne laissant sont dissemblables. RÉGIES] conséquences sont que les usagers et * . ' . "' t's. t A B C autres bénéficiaires du projet ne s'approprient pas et ne se sentent nullement responsables ni de l'entretien ou la maintenance des C,: '. ', C. ' ',-ic, infrastructures mises à leur dispostion. Ainsi, au niveau des Régies F2 '. Associatives: - I- - - - - - - - - ---------- * Peu de régies associatives ou EXPLOITANT communales ont bénéficié d'un service IPROFESSIONNE spécialisé de sensibilisation adéquate; * La cellule de mobilisation sociale au COMMUNES niveau de la D.E.A. n'est pas non plus suffisamment outillée pour se déployer Diagram 2 sur tout le terrain. Par ailleurs, le REAP n'a pas directement de prise sur la 111. 2. Une planification non participative commune; Au niveau de la planification, bien rurale a procédé aux analyses des * Aussi, la régie associative n'est pas, que le pays soit doté d'immenses besoins formulés afin de décider de la dans la plupart des cas, efficace ou potentialités en eau en raison suite à donner. Cette analyse a été même fonctionnelle. Cela occasionne notamment de la nature de son relief faite du haut vers le bas dans la de nombreuses pertes sur le réseau, et l'abondance de la pluviométrie, il mesure où les priorités ont été fixées surtout secondaire, pertes causées est apparu que les communes et les au niveau central, le seul rôle de la d'une part, par une population qui préfectures les plus défavorisées en communauté et des administrations manque de prise de conscience ou qui eau potable ont exprimé le besoin locales étant de fournir les données n'est pas organisée et d'autre part par d'avoir de l'eau potable pour la lorsqu'elles sont demandées. Cette le non-paiement de l'eau du fait que la population. démarche conduit à une planification collecte des recettes n'est, dans ce Le ministère chargé de l'hydraulique peu ou non participative dont les cas, l'affaire de personne. 111.3. Les études de projets privilégiant les aspects techniques Les options technologiques adoptées à l'avance, laissant peu de chance a -- des alternatives, sont le fait de faibles compétences techniques au niveau de l'administration centrale (Ministère) non seulement pour élaborer les termes de référence précis pour ce genre d'études mais aussi à faire correctement le suivi des études - qu'elle commandite. D Un tel parti prix dans le choix des E technologies trouve aussi son origine -- A dans le fait qu'un grand nombre des ` : . - .*` . - études menées dans ce sous secteur ; - D ont été, le plus souvent, réalisées par 4w une expertise étrangère qui a O naturellement tendance à exporter les c expériences d'ailleurs sans en faire u les adaptations socio-culturelles et techno-èconomiques nécessaires. Cette forte dépendance vis-à-vis de l'expertise étrangère s'explique aussi, en partie, par M l'origine elle-même extérieure du financement de ce genre d'études. E N fi1. 4. La politique de tarification L'eau potable de l'AEPC est un bien rendu est, tant bien que mal, facturé du réseau, une tarification basée sur le socio-économique. Contrairement à ou payant, il va sans dire que le cap- coût marginal serait la mieux l'adage selon lequel l'eau est un don tage de l'eau, son traitement, son indiquée. Elle pourrait servir égale- de la nature et qu'elle ne peut s'a- pompage, son acheminement vers des ment de base pour la détermination cheter, il est devenu clair pour tous conduites installées jusqu'au bénéfici- du niveau de subvention par l'état. Là que l'eau potable équivaut à un bien aire a travers des installations d con- où c'est possible, l'état pourrait marchand pour autant qu'elle est pro- duite fait de l'eau un bien socio- percevoir une rente correspondant à duite avec des technologies coûteuses économique produit par l'ingénierie la rémunération normale des capitaux non seulement en termes de ressources humaine donc différent de l'eau de la investis. Cela permettrait, le moment humaines qualifiées, d'adjuvants et source aménagée. L'eau potable reste venu, de procéder au remplacement produits de traitement chimique ou donc un bien économique, relative- de l'adduction, une fois complètement physico-chimiques mais également en ment rare qu'on ne peut ni gaspiller, ni obsolète ou amortie. Toutefois, terme d'énergie coûteuse. Pour la ren- distribuer à un tarif forfaitaire. d'autres facteurs pourront rendre la dre accessible, des investissements tarification et la collecte des recettes tout aussi importants sont nécessaires Dans une optique de gestion saine et encore problématiques interviennent. pour réaliser les infrastructures ad visant l'exploitation et éventuellement hoc. Même si jusqu'ici le service l'extension et développement optimal 111.4.1 Facteurs importants relatifs aux coûts d'exploitation Pour avoir une idée sur les coûts d'exploitation, les éléments ci-après sont considérés: Population desservie: Cette donnée est essentielle pour l'analyse et l'estimation des coûts unitaires (minima, moyens ou maxima) par ménage. Malheureusement, elle n'est pas disponible ou n'est pas actualisée pour la plupart des AEFC. L'on ne peut asseoir une bonne politique de tarification de l'eau potable sans disposer des données relatives à la population desservie et ses projections sur une période suffisamment longue ainsi que celles sur les coûts d'investissement et d'exploitation indispensables. Une étude dans ce domaine s'avère nécessaire. Les graphiques ci-après illustrent les coûts mensuels comparatifs de 3 AEPC(hors électricité) KARENGE 12.399.598 6 167 104 11.197.526 9 168865 10.983.979 6 121922 9.591.563 8888.4 13 BUGESERA 2.063.185 2 314.286 2.651.614 2 457 681 3.235.227 3 199617 2.040.608 1 069934 MU7HIRA SEBEYA. 985.775 819366 778.309 1 070 142 871.005 1 065.277 1.086.541 1 069934 MLUTHiRA KARENGE 8.888.413 7627873 6.771.895 7.138921 6.748.470 61860094 8.391.497 6308.273 BUGESERA. 1.069.934 1.873 129 2.299.333 2 135.145 1.982.816 1.726 786 2.063.538 1.916688 MUTHIRA SEBEYA 1.069.934 880.302 1.007.100 925.013 879.528 1 726 786 656.815 n.d MUTHIRA s s: e e.: s .**e* .e: ** .: se s~~~~~~~~ Coût mensuel estimé par ménage: Sur la base d'environ 1.000.000 Frw de charges d'exploitation par mois, un ménage devrait payer 196 Frw chaque mois sur l'AEPC de SEBEYA-Muhira (population de 5,100 familles). Sur l'AEPC KARENGE (population de 21,301 familles), un ménage devrait contribuer ou acheter l'eau pour 293 Frw à 582,2 Frw par mois afin de couvrir les seules factures d'Electrogaz au Ministère, sans compter le coût de l'énergie. Cependant, certaines communes ou régies où l'on applique le tarif forfaitaire par ménage, on se contente d'encaisser 1 00 à 300 Frw par an et par ménage! Coûts mensuels comparatifs de 3 AEPC (hors électricité) 14.000.000 - 12.000.000-, 3 10.000.000- 8.000.000' 6.000.000- 4.000.000-*1i mu e m u OD OD C OD O> OD OD OD OD CD CD CD O> O> a) w: > > w > w 0 w - - M E é5 E - I^~~~M os @ Mois 111.4.2 Difficultés de facturation et de collecte desrecettes Système du paiement de la commune-REAP-MINERENA et retour). Capacité et volonté à payer consommation: Sur les AEPC, il est C'est à l'issu uniquement de ce l'eau: inconcevable que les usagers paient processus que l'ELECTROGAZ ou les Une bonne politique de tarification une somme forfaitaire non techniciens du MINERENA peuvent doit être basées sur le coût marginal. proportionnelle à leur consommation. effectuer le raccordement. L'on retiendra, néanmoins, qu'un tel tarif ne doit pas acculer la population Un compteur devrait être Exonération au facture: à recourir à des alternatives ou des systématiquement installé au point Ces difficultés sont liées à substituts (comme l'eau de la marre, d'eau. Par contre, le forfait serait l'exonération implicite des indigents l'eau du lac ou de la rivière ou même approprié sur les systèmes non et autres cas sociaux (prisons et l'eau de pluie) qui, sur le plan de complexes, et sans compteurs. Si tel brigades communales), des indigents l'hygiène et de la santé publique semble donc être la meilleure façon dont on ne sait à qui imputer les constituent une régression. Par contre, de procéder, il ne reste pas moins que factures depuis un point d'eau tenu l'implication du secteur privé suppose ces deux mode de paiement (tarif par un gérant. Mais parfois, les régies normalement une certaine rentabilité forfaitaire a la source aménagée et se heurtent à des cas de militaires pécuniaire. Or, des difficultés de paiement de la consommation réelle a venus dans la région pour assurer la rentabilisation des AEPC sont parfois la AEP) reste deux systèmes sécurité et dont l'accès à l'eau doit intrinsèques à leur conception et d'exploitation en réalité concurrentiels être assuré sans attendre de savoir qui réalisation initiales: investissements D dont la coexistence est va honorer la facture. réalisés dans une optique plutôt problématique. sociale que économique, E Çoupage d'eau au bornes investissement initial disproportionné A fontaines (BF): ou dont l'amortissement est hors des Collecte des recettes: La difficulté de couper l'eau au niveau capacités des communes ou des Des difficultés de collecte des recettes des BF s'accompagne, le cas échéant, usagers, faible niveau de revenu des D dans le milieu rural à habitat moins du risque de vandalisme. Si l'on l'eau ménages, absence du système de O dense et dispersé résultent sur un coût aux populations rurales pour une péréquation entre diverses AEPC pour c unitaire moyen sans doute élevé. On raison ou une autre, celle-ci s'en un même exploitant, etc. Ne peuvent notera également que la densité des prennent aux installations qui sont par normalement être confiées au secteur U raccordements privés est encore ailleurs difficiles à protéger contre le privé que les fonctions financièrment M limitée par les procédures vandalisme ou à surveiller quand ils rentables, les autres restant à charge E administratives longues (usager- s'étalent sur de longues distances. de l'Etat qui a réalisé l'investissement. N IVA Cadre politique et institutionnelles Quatre axes de la politique faibles, il doit y avoir leur aussi le renforcement des capacité; nationale devraient guider le choix renforcement au niveau local. C'est techniques et gestionnaires dt des options institutionnelles et de ainsi le renforcement au niveau secteur privé local afin de vOii gestion vers lesquelles évoluerait le local, des ressources si celle-ci émerger des sociétés locale sous-secteur des adductions d'eau s'avèrent insuffisantes ou faibles. d'exploitation (SLE) en hydraulique . potable complexes en milieu rural, à tel qu'on le voit ailleurs (Côt4 sovoir: La porticipotion des d'ivoire, par exemple) ou comme i commu-noutés de bose: en a existé au Rwanda dans 14 La politique nationale de L'implication et l'accroissement du domaine du terrassement de base. Le krlisaion de l'économie: rôle du secteur privé n'excluent pas constat selon lequel le secteur privé c Cette politique vise l'implication de la participation des communautés de d'abord besoin d'étre renforcé dani plus en plus accrue du secteur privé base: L'identification et la ces capacités techniques e dans tous les secteurs d'activités de prioritisation des besoins et leurs, la gestionnaires a amené I4 l'économie et, pour ce faire, le planification, la conception et la Gouvernement à lui réserver le désengagement de l'état des mise en place des systèmes de appuis nécessaires à travers de4 activités de production et de gestion devant surtout exigent tout programmes spécifiques tels le Fond! commerce que le privé ferait sans particulièrement leur contribution ou de Soutien au Secteur Privé (ai doute mieux que l'état doivent même être conçus par elles. Mînistére du Commerce). Il reste tout Ces communautés de désormais, de même à accorder, dans c La décentalisation, quant à elle, dans la mesure de possible participer domaine, les incitations nécessaire devrait pas se limiter à un simple activement dans l'exécution et au secteur de l'hydraulique rurale déconcentration du pouvoir central l'exploitation des projets et des particulièrement de l'AEPC. en direction du bas Pour être infrastructures les concernant. I effective et réelle elle doit être La problématique des AEPC ainsi accompagnée normalement, de la Renforcement des capacités posée interpelle tout intervenanta eà décentralisation aussi des ressources techniques et gestionnaires: tenir compte désormais quq matériels, financiers et en humaines La décentralisation et l'accroissement nombreuses d'entre elles doivent êtr4 Elle implique également que si ces du rôle du secteur privé ne saurait réhabilitées. moyens ne sont pas suffisants ou sont être efficace si elle n'implique pas ' IV.2 Options à envisager Les options préconisées dans la correct de croire que la régie ou de Une politique claire de tarificatiohi présente étude, même si elles mettent petites SLE, aussi longtemps bien sûr devrait montrer la part de 'Etat et qu'elles fonctionnent et soient en avant le rôle du secteur prive qui, efficaces, seraient exclues de la niveau de subvention lorsque celle :i dans le contexte ruandais, doit être gestion de l'AEPC. Il en est de même devient indispensable pour la viabilitlé d'abord promu, ne devraient pourtant des ONG (locales) surtout pour la de telle ou telle AEPC. Et au besoin, la pas exclure la diversité d'expériences mobilisation sociale. loir de 1987 devrait être révisée. et de formules qui existent. Avec la dlécentralisation, également des Tout devrait se faire sur une base moyens financiers, l'exploitant contractuelle, dans un contexte de prvé se situerait au niveau de la ou libéralisme mais avec des des préfectures, ou des communes réglementations claires, l'Etat gardant le rôle de planificateur, contrôleur, Des possibilités de sous-tritance suivi et sans doute d'investisseur qui pour cerlaînes fonctions et il n'est pas reste propriétaire des gros ouvrages. Water and Sanitation Program East and Southern Africa The Worid Bank V. Conclusion et Recommandations Hill Park Building P. O. Box 30577 Les systèmes de gestion des AEPC au AEPC est recommandé. La Rwanda ont souffert d'une abscence décentralisation dont il est question Nairobi - KENYA de coordination au niveau des n'est pas une simple déconcentration différentes fonctions habituelles de la de la D.E.A. Il s'agit plutôt d'une Telephone: (254-2) 260300/400 gestion technique et financière. Le fait réelle décentralisation des moyens Facsimile: (254-2) 260386/380 de confier aux communes rurales des matériels et financiers couplée à celle infrastructures hydrauliques d'une des cadres de concertation et de prise E-mail: v-'f i cL LI.m! aussi grande taille et dont de décisions y compris les Web site: www.wsp.org l'amortissement et les coûts d'exploit- engagements contractuels. De même, ation sont hors de leurs portée n'a fait face à la faiblesse des capacités en qu'empirer la situation, certains matière de ressources humaines, une bourgmestres étant «désarmés» politique ad hoc de leur renforcement devant une telle situation. Pour devrait, pour un véritable s'adresser a cette situation, les développement institutionnel, accom- recommandations ci-après sont pagner ce processus de proposes. décentralisation et ce, à tous les niveaux. La ou il est possible, sans 1.L'implication des communauté de pour autant l'imposer au secteur privé, base, des communes et même de la la participation active des usagers ou préfecture dans tout le cycle de projet de leurs associations à des niveaux d'AEPC s'impose. Mais parallèlement, qui leur sont appropriés est à exigé. il faut renforcer les capacités locales tant en ressources humaines que 5.Au lieu de baser la tarification de financières. En effet, l'après-projet l'eau sur le critère globalisant doit être envisager dès la conception d'indigence du monde rural, il faut et la réalisation du Projet. C'est dire mettre en place une politique claire et que désormais, la D.E.A. devrait transparente de tarification de l'eau planifier ses projets d'une façon plus basée sur un système réaliste de calcul stratégique que par le passé. des coûts et montrant le niveau de subvention de l'eau potable en milieu 2. La mobilisation sociale, à travers les rural. Les administrations locales, en REAP, n'est pas très visible sur terrain. l'occurrence les communes, devraient Leur rôle n'est pas pris à sa valeur au systématiquement inscrire sur le niveau des communes ni des autres budget social un montant destiné à intervenants comme l'Electrogaz et les appuyer l'accès des indigents à l'eau ONG impliquées dans l'Hydraulique potable. Rurale. Encore que, quand cette sensibilisation se fait par-ci par-là, il 6. Dans tout modèle de décentral- importe que la DEA revoit certains isation appliqué au niveau de la contenus des messages diffusés. préfecture ou de la commune, il faut pas perdre de vue le fait que, dans la 3. La participation du secteur privé plus part des cas, une société Auteur: Ngendahayo Japhet doit être sérieusement envisagée. d'exploitation ne pourrait être Réviseur: Jean Doyen et Mais seulement, dans un pays comme rentable que si les réseaux sont gérés e le Rwanda éprouvé par le génocide et de telle sorte que l'on puisse assurer à Antoine Sendama qui, de ce fait a subi une perte la société en question la possibilité Éditeur: Géneviève Sindabizera énorme en ressources humaines d'une péréquation des coûts et, et Andrew Makokha qualifiées, il faut une stratégie de partant, des prix. développement local de ces D capacités. Même si le secteur privé 7.La ou les réhabilitations sont à E n'est pas toujours une panacée, il entreprendre, des solutions doivent semble être plus efficace dans être trouvées à la problématique des A certaines fonctions que le secteur AEPC sans devoir attendre de public. La politique gouvernementale nouveaux investissements dans le dans le domaine de la libéralisation secteur. A l'étape actuelle, il est D de l'économie doit être compatible impensables de recommander le O avec cette assertion même si son passage immédiat à un seul système c succès exigera d'autres réformes. ou option de gestion. Dans tous les cas, une phase de transition et une U 4.En plus d'une plus grande évaluation ad hoc seront nécessaires Janvier 2001 M participation du secteur privé, la avant de généraliser telle ou telle E décentralisation de la gestion des option à tel ou tel type d'AEPC. N