100487 Octobre 2015 Les interventions du Groupe de la Banque mondiale en République de Djibouti Bureau de la Banque mondiale à Djibouti PRÉAMBULE Chers clients, chers partenaires, chers collègues, En ce début du mois d’octobre, j’ai le plaisir de vous transmettre notre quatrième Edition de la brochure du portefeuille du Groupe de la Banque mondiale. Le but de cette diffusion est seulement à titre indicatif pour servir de base à l’information et la coordination des activités avec les autres partenaires au développement. Elle sera l’occasion aussi pour moi de vous informer sur la nouvelle stratégie régionale du Groupe de la Banque mondiale. Le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (MENA) est exposée à de graves turbulences avec les conflits et la situation de terrorisme qui prévaut dans la région. Face à cette nouvelle donne, le Groupe de la Banque mondiale (Banque mondiale, Société Financière Internationale, et l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements) vise à réadapter sa stratégie en se focalisant sur la promotion de la paix et la stabilité dans la région pour rendre i) la croissance inclusive, et ii) le bien public qu’est la stabilité accessible à tous. Cette nouvelle stratégie se divise en quatre piliers principaux répondant proportionnellement aux causes de conflits et aux résultats de ces conflits. En effet, les interventions traditionnelles ont montré leurs faiblesses en ne réussissant ni à contenir les sources de tensions sociales à l’intérieur des pays de la région ni vis-à-vis des pays limitrophes. Cette nouvelle dynamique sociale et politique nous oblige à repenser le programme de développement et s’adapter au nouveau contexte régional. Les quatre piliers de la stratégie s’articule notamment sur : i) le renouvellement du contrat social à travers l’emploi, l’engagement des citoyens et la qualité des services de base; ii) la collaboration régionale à travers l’énergie, l’eau et l’éducation; iii) la résilience aux chocs des refugiés à travers les dons des communautés des bailleurs; et iv) la construction et la relance économique. Cette nouvelle stratégie régionale a été validée par le conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale le 1er octobre 2015. Les Assemblées annuelles d’octobre 2015 réuniront l’ensemble des pays concernés ainsi que les partenaires au développement pour lancer cette initiative et mobiliser les fonds nécessaires pour la réalisation de cette stratégie. Comme à l’accoutumée, le Groupe de la Banque mondiale reste engagé auprès du Gouvernement de Djibouti pour l’atteinte de ses objectifs, mais également dans la poursuite des deux objectifs du Groupe de la Banque mondiale : mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Je vous souhaite une bonne lecture. Mme Homa-Zahra Fotouhi Représentante Résidente Djibouti1 1 Photo couverture: Electrification de Balballa. Projet Accès et Diversification (photo : UGP PADSE). 2 Table de matière I. INTRODUCTION ........................................................................................................................ 4 II. DESCRIPTION DU PORTEFEUILLE ....................................................................................... 5 1. ENERGIE ............................................................................................................................................................... 5 2. DEVELOPPEMENT URBAIN ................................................................................................................................... 6 3. GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHE .......................................................................................................... 8 4. PROTECTION SOCIALE ......................................................................................................................................... 9 5. AGRICULTURE ET EAU ........................................................................................................................................ 11 6. EDUCATION .........................................................................................................................................................14 7. SANTÉ ..................................................................................................................................................................15 8. TÉLÉCOMMUNICATIONS .....................................................................................................................................16 9. GOUVERNANCE , SECTEUR PRIVE , FINANCE ET M ARCHE .................................................................................17 10. AGENCE M ULTILATERALE DE GARANTIE DES INVESTISSEMENTS (MIGA) .....................................................19 III. ANNEXE ................................................................................................................................ 20 3 I. Introduction Depuis son adhésion au Groupe de la Banque mondiale en 1980, la République de Djibouti a bénéficié d’une assistance soutenue axée sur l’appui à une croissance économique durable et équitable et la réduction de la pauvreté dans le pays. Le portefeuille du Groupe de la Banque mondiale à Djibouti et mise en œuvre par le client comprend, en septembre 2015, sept projets d'une valeur nette d'environ US$45 millions et sept fonds fiduciaires d’une valeur nette d’environ US$21 millions, ainsi qu’une garantie de l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA) de US$96 millions. Ce portefeuille est alimenté par les différents guichets de financements disponibles auprès de l’Association Internationale de Développement (IDA) mais également par des fonds fiduciaires que les équipes de la Banque mobilisent auprès des pays donateurs pour appuyer le programme de développement économique et social du Gouvernement de Djibouti. Une Stratégie de Partenariat Pays du Groupe de la Banque mondiale (Country Partnership Strategy (CPS)) avec le Gouvernement de Djibouti pour l’exercice 2014-2017 a été présentée au Conseil d’Administration le 13 mars 2014. Elle a été élaborée, pour la première fois, conjointement par l'Association Internationale de Développement (IDA), la Société Financière Internationale (IFC) et l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA). Cette stratégie s’appuie sur la Vision 2035 et repose sur deux piliers principaux : (i) la réduction de la vulnérabilité ; et (ii) l’amélioration du climat des affaires, avec une concentration sur le renforcement institutionnel et le genre comme thèmes transversaux. Cet appui du Groupe de la Banque mondiale se concentre sur plusieurs secteurs clés de l’économie, notamment les secteurs de la Gouvernance et Climat des Affaires, Energie, Développement Urbain, Gestion des Risques de Catastrophe, Protection Sociale, Education, Santé, Mobilisation de l’eau, Agriculture et Pêche, et Télécommunications. Le partenariat entre le Groupe de la Banque mondiale et la République de Djibouti s’est solidifié avec l’ouverture d’une représentation en juin 2012. Cette représentation a facilité, depuis, les échanges entre le client et la Banque et nous a permis d’améliorer la communication avec le Gouvernement de Djibouti. En outre, cette présence sur place a contribué de manière significative à une accélération dans l’exécution des projets et à une étroite coordination avec les autres partenaires au développement, ainsi qu’à une relation approfondie avec le secteur privé et la société civile. Cette brochure a été établie à titre indicatif et pour servir de base de référence aux différentes activités financées par le Groupe de la Banque mondiale : l'Association Internationale de Développement (IDA), la Société Financière Internationale (IFC) et l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA). Elle est mise à jour et publiée deux fois par an. II. Description du portefeuille Le portefeuille du Groupe de la Banque mondiale à Djibouti est financé par les fonds de l’IDA et les fonds fiduciaires. Les fonds fiduciaires jouent un rôle important dans le programme de la Banque mondiale à Djibouti et sont pleinement intégrés dans la mise en œuvre des programmes d’investissements sectoriels. La Corne de l'Afrique a connu plus de conflits et de violence que toute autre région de l'Afrique, avec de sérieux coûts humains et économiques. Ainsi, suite au lancement en octobre 2014 d’une initiative régionale de US$1.8 milliards pour la Corne de l'Afrique par le Président du Groupe de la Banque mondiale, en étroite collaboration avec l'Organisation des Nations Unis, l'Union Africaine, l'Union Européenne, l'Autorité Intergouvernementale sur le Développement et la Banque Africaine de Développement ainsi que les gouvernements et les communautés affectés par les conflits et les violences dans la région, une équipe de la Banque mondiale a effectué plusieurs missions à Djibouti depuis le début de l’année pour réaliser une étude portant sur l’impact des réfugiés sur les communautés d’accueil. Faisant suite à cette étude et aux consultations menées avec le Gouvernement, la Banque mondiale a initié un nouveau projet et collabore avec les autorités djiboutiennes depuis le mois d’août 2015 sur sa conceptualisation afin de fournir une réponse de développement aux déplacements forcés de longue durée et à la migration mixte à Djibouti. Ce projet vise à renforcer la capacité de résilience des communautés affectées par les déplacements dans le pays ainsi que la capacité du gouvernement pour mieux gérer les situations de migration et de déplacement. Ce projet de US$15 millions, conjointement financé par le fonds de l’IDA-pays et par les fonds IDA régionaux, assistera le Gouvernement de Djibouti dans ses efforts de réponse aux impacts à multi-facettes des déplacements et de la migration. Le projet arrive à un moment opportun, dans une période où la crise au Yémen déverse des milliers de réfugiés à Djibouti et où la pression sur les communautés d’accueil s’intensifie jour après jour. Le portefeuille du Groupe de la Banque mondiale à Djibouti est présenté ci-dessous par thème. 1. ENERGIE Projets IDA  Production d’Energie Géothermique (IDA : US$6 millions, GEF : US$6.04 millions, ESMAP : US$1.1 million, 2013-2018) L’IDA co-finance avec 6 autres bailleurs de fonds un projet d’exploration géothermique dans la caldeira de Fiale, située dans la région du Lac Assal. La Banque assure également l’administration du don ESMAP (Energy Sector Management Assistance Program) et du fonds fiduciaire du GEF (Global Environment Facility). L’objectif du projet est d’évaluer le potentiel commercial des ressources géothermiques de Fiale pour la production électrique à grande échelle. La réalisation de cet objectif pourrait conduire à libérer le 5 potentiel géothermique de Djibouti et aiderait à réduire les coûts internes de production d'électricité, d'accroître la sécurité en approvisionnement énergétique du pays et de favoriser la participation du secteur privé dans le secteur de l'énergie. Le projet appuie un programme de forage de puits d'exploration et suivra un protocole de test pré-approuvé afin de donner des résultats certifiés. Le coût total du projet s’élève à US$31,23 millions répartis comme suit entre les bailleurs : l’Association Internationale de Développement (IDA) finance US$6 millions, le Fonds pour l'Environnement Mondial (GEF) finance US$6,04 millions, le Fonds de l'OPEP pour le Développement International (OFID) fournit US$7 millions , la Banque Africaine de Développement (BAD) fournit US$5 millions du Fonds Africain de Développement et US$2,34 millions de ses fonds fiduciaires, l’Agence Française de Développement (AFD) finance US$3,25 millions, le Programme d'Aide à la Gestion du Secteur de l'Energie (ESMAP) finance US$1,1 millions et enfin le Gouvernement de Djibouti fait une contribution en nature de US$0,5 millions. Le projet comprend trois composantes : i) un programme de forage qui finance la fourniture de biens, travaux et services de consultants pour le génie civil des travaux préparatoires nécessaires à l'exécution du programme de forage (financé par la BAD), l'exécution du programme de forage (conjointement co-financé par le GEF, l'IDA et l'OFID), le matériel d'acier nécessaire durant l'exécution du programme de forage (financé par l'AFD), et l'inspection et les tests de débits de réservoir (financé par ESMAP) ; ii) une assistance technique pour le programme de forage qui comprend la fourniture de biens et de services de consultants pour la conception du programme de forage et le protocole de test de puits, l’exécution du protocole de test de puits et la certification par une partie tierce des résultats du programme de forage, ainsi que la préparation d'une étude de faisabilité technique de la centrale électrique à condition que la ressource géothermique soit adaptée à la production d'énergie. Cette composante sera financée par la BAD à travers l'un de ses fonds fiduciaires ; et iii) la gestion de projet qui comprend la fourniture de biens, de services de consultants, y compris la vérification et la formation, et les coûts d'exploitation pour la gestion de projet et la mise en œuvre, y compris le suivi et l'évaluation. Il sera conjointement cofinancé par la BAD et le Gouvernement de Djibouti. 2. DEVELOPPEMENT SOCIAL ET URBAIN Projets IDA  Second projet de réduction de la pauvreté urbaine (PREPUD II) (IDA : US$5.6 millions, 2014-2019) Le projet, mis en vigueur le 19 décembre 2014, assure la continuité du PREPUD I et appuie les objectifs sociaux du Gouvernement pour améliorer l’accès aux services de base des habitants du Quartier 7. Le projet PREPUD II adopte une approche intégrée qui permet une complémentarité entre les piliers infrastructurels, institutionnels et sociaux du projet. Il comprend les trois composantes suivantes : i) réhabilitation d’infrastructures 6 dans le quartier 7, qui inclut l’amélioration des infrastructures urbaines clés du Q7 tout en répondant à l’urgente nécessité de relever le défi chronique de l’emploi dans le quartier en particulier chez les femmes et les jeunes ; ii) renforcement des capacités institutionnelles et mobilisation communautaire, qui comprend des programmes de renforcement des capacités en faveur des principales institutions pour les aider à mieux superviser la gestion et le développement urbain ainsi qu’un soutien aux activités menées par la communauté elle-même ; et iii) gestion de projet qui comprend le soutien à l’exécution, au suivi et à l’évaluation. Les études préparatoires ont été initiées et devraient permettre le lancement prochain des travaux. Projets IDA en préparation  Opération Régionale sur la Réponse en Développement aux Déplacements dans la Corne de l’Afrique (IDA : US$15 millions (US$3 millions enveloppe nationale et US$12 millions enveloppe régionale)) Le projet proposé a pour but de fournir une réponse de développement aux déplacements forcés de longue durée et à la migration mixte à Djibouti, en Ethiopie et en Ouganda en renforçant la capacité de résilience des communautés affectées par les déplacements dans les trois pays et de renforcer la capacité des gouvernements pour mieux gérer les situations de migration et de déplacement. Les composantes du projet sont: i) Infrastructure Sociale et Economique. Cette composante fournira des fonds d’investissement qui, avec les contributions des communautés, aideront à étendre et améliorer les prestations de services, renforceront l’infrastructure pour le développement local, et limiteront la dégradation environnementale. Les investissements seront identifiés, classés par ordre de priorité, mis en œuvre et contrôlés par les communautés bénéficiaires qui seront aussi responsables des passations de marché et de la gestion financière des sous-projets avec un Conseil Technique adapté ; ii) La Gestion durable de l’environnement. Cette composante trouvera des solutions à la dégradation environnementale et la perte de végétation, et explorera des sources alternatives pour répondre aux besoins en énergie des réfugiés et des communautés d’accueil ; iii) Programme de Moyens de Subsistance. Cette composante aidera le développement et l’expansion des moyens de subsistance traditionnels et non-traditionnels des pauvres et des ménages vulnérables pour créer des biens et revenus productifs ; iv) Gestion du projet, y compris contrôle, suivi et évaluation. Fonds Fiduciaires  Améliorer le bien-être et les opportunités des jeunes à Djibouti par la réduction de la consommation du Khat (MENA-Multi Donor Trust Fund (MENA-MDTF) : US$363,000, 2015-2016) L’initiative vise à améliorer le bien-être et les opportunités des jeunes à travers la réduction de la consommation du Khat. Ces objectifs de développement s’inscrivent (i) dans le cadre de la politique nationale de la jeunesse du Secrétariat d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, (ii) dans la Vision Djibouti 2035, la stratégie et vision du gouvernement à 7 long terme du développement du pays qui considère les jeunes comme une composante transversale de la société qui nécessite des formations et compétences professionnelles pour saisir de meilleures opportunités, (iii) dans les résultats et recommandations issues de l’étude de la Banque mondiale réalisée en 2011 sur le khat et (iv) dans le 1er pilier de réduction de la vulnérabilité de la Stratégie de Partenariat Pays 2014-2017 du Groupe de la Banque mondiale. Le projet finance 4 composantes : (i) Information, éducation et communication (IEC) à travers des activités de sensibilisation contre la consommation de khat dans les Centres de Développement Communautaire sélectionnés avec une approche participative pour faciliter la prise de conscience sur les impacts négatifs du khat; (ii) Formation professionnelle pour les jeunes femmes (au moins 40%) et jeunes hommes qui bénéficieront de sessions pour acquérir des compétences professionnelles et personnelles visant à leur permettre de trouver un stage et/ou un emploi; (iii) Stage/Insertion Professionnelle, une ONG ou un Expert sera recruté pour rechercher des opportunités de stages et emplois en adéquation avec les formations professionnelles reçues par les jeunes ciblés et suivra de près leur insertion ; (iv) Suivi et Evaluation, Gestion de Projet et Administration, l’ADDS et le SEJS auront un rôle clé dans le suivi et la supervision de ce projet, vu leur expérience et présence sur le terrain auprès des communautés. 3. GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHE Fonds Fiduciaires  Programme de gestion des risques de catastrophes – Phase III (Global Facility for Disaster Reduction and Recovery (GFDRR) : US$800,000, 2014-2015) La phase III du programme de gestion des risques de catastrophe, s’inscrivant dans la continuité du programme de gestion des risques de catastrophes initié à Djibouti en 2008, a pour objectif global de réduire la vulnérabilité du pays et de la population face aux risques de catastrophes. Plus particulièrement, cette phase III a pour but d’optimiser les acquis des précédentes phases du programme, notamment les produits de la phase II tels que le Plan ORSEC, plan d’organisation des secours, le Système d’Alerte Précoce, et les Stations Hydrométéorologiques mis à disposition de l’Agence Nationale de la Météo. Ainsi, la phase III mise sur l’opérationnalisation de la plateforme de communication et d’évaluation de la vulnérabilité développée, à travers notamment: (i) la promotion du recours aux plans d’urgence, systèmes d’alerte précoce et évaluations de la vulnérabilité liée aux risques pour l’aide à la décision; (ii) la promotion d’une approche multisectorielle de la gestion des risques par une formation approfondie à tous les acteurs concernés sur l’utilisation de cette plateforme; (iii) l’analyse du contexte légal et règlementaire de la construction des bâtiments à Djibouti et la révision des codes et pratiques de construction pour s’assurer de la pleine intégration de la connaissance actuelle des risques et informer une future mise en place d’un cadre normatif propre à Djibouti ainsi que la production de deux guides d’auto construction pour favoriser l’accès des classes les plus défavorisées à une construction parasismique et abordable; (iv) le développement d’une plateforme numérique de gestion et communication des risques composée d’un site web et d’une application mobile informatifs et interactifs; et (v) la production d’une cartographie satellitaire à l’échelle nationale. 8 Cette phase III est étroitement liée à l’un des piliers principaux de la Vision 2035 relatif à la réduction de la vulnérabilité à Djibouti. 4. PROTECTION SOCIALE Projets IDA  Renforcement des filets sociaux (IDA : US$10 millions, 2010-2016) Le projet initial de renforcement des filets sociaux, et le financement additionnel, soutiennent la mise en œuvre d’un programme de filet de sécurité intégré et novateur pour les ménages pauvres et vulnérables. Il combine un programme d’emploi destiné à améliorer le revenu des ménages avec un volet d’assistance sociale en matière de nutrition faisant appel à des approches participatives et communautaires ainsi qu’à des actions de renforcement de capacités. Le projet vise à : (i) créer des opportunités d’emplois temporaires pour les couches pauvres et vulnérables à travers des projets communautaires à forte intensité de main-d’œuvre ; (ii) utiliser la « fenêtre d'opportunité » des 1,000 premiers jours pour améliorer les pratiques nutritionnelles des femmes enceintes/allaitantes et des enfants participant au programme pour prévenir la malnutrition à base communautaire ; et (iii) développer un registre social afin d’identifier la population pauvre, effectuer des économies sur les coûts du ciblage des pauvres, et renforcer la coordination des aides. Le projet a bénéficié d’un financement sur le Fonds Japonais pour le Développement Social (JSDF) en juin 2010 et puis d’un financement IDA en juin 2012 suite à la sécheresse dévastatrice qui a sévi dans le pays en 2011 et d’un financement additionnel d’IDA en octobre 2014. Le projet comprend 4 composantes : i) travaux à haute intensité de main d’œuvre qui sont destinés à fournir des emplois à court terme pour les membres valides des ménages pauvres et vulnérables et ayant des enfants en bas âge. Il financera la réalisation ou la réhabilitation des actifs communautaires existants dans les zones sélectionnées, les activités de service communautaire et fournira des formations pour le développement des compétences des bénéficiaires du projet ; ii) aide sociale axée sur les fondations du capital humain appuiera les interventions communautaires visant à la prévention de la malnutrition et de la promotion de la croissance chez les enfants d'âge préscolaire et les femmes enceintes / allaitantes grâce à des séances de sensibilisation à base communautaire et surveillance de la croissance, iii) suivi et évaluation financera la mise en place d'un système pour permettre un suivi et évaluation du projet, et l'élaboration d'un registre unique des ménages pauvres et vulnérables à Djibouti, et iv) gestion du projet. Le projet couvre plusieurs quartiers de Balbala, le quartier d’Arhiba, les villages d’Adailou et Dorra dans la région de Tadjourah, la plaine côtière d’Atar-Damerjog dans la région d’Arta, trois villages dans la région d’Ali Sabieh et les chefs-lieux d’Obock et Dikhil. 9 Exemples de résultats atteints à ce jour - Plus de 7,000 personnes ont bénéficié des services de nutrition, et environ 5,000 personnes ont pris part au programme de haute intensité de main d’œuvre. - Plusieurs études ont été menées pour évaluer les changements de comportement. Il a été ainsi constaté que 70% des femmes enceintes/allaitantes et 64% des enfants âgés 6-24 mois qui participent au programme ont une alimentation plus diversifiée ou mangent au moins quatre catégories d’aliments, contre environ 20% et 33% en 2011. De même, la proportion de femmes qui nourrissent leur bébé exclusivement au sein pendant les six premiers mois s’élève à 77%, contre 9% deux ans plus tôt. - Une étude sur l’efficacité du système des filets de sécurité sociale (aides sociales et exonérations fiscales) et la comparaison de l’impact de diverses options de réforme sur la pauvreté a été préparée en collaboration avec une équipe technique nationale. Quelques résultats ont été discutés lors d’un atelier de partage de savoir-faire et de procédures en matière de réformes des systèmes des subventions en Jordanie. - Développement d’une formule de ciblage pour le registre social pour identifier les populations pauvres à travers un court questionnaire. Pilotage du questionnaire dans plusieurs quartiers de Balbala avec des tablettes. - Collaboration multisectorielle pour mettre en place le registre social afin de : o Identifier et enregistrer l’ensemble de la population pauvre o Assurer l’unicité de chaque bénéficiaire o Améliorer l’efficacité des programmes en termes d’incidence des bénéficiaires et assurer la couverture des pauvres o Effectuer des économies sur les coûts du ciblage des pauvres o Renforcer la coordination de l’assistance sociale. - Etant donné le caractère novateur du programme, plusieurs délégations Djiboutiennes ont été invitées à des conférences internationales pour partager leurs expériences. Fonds Fiduciaires  Evaluation d’impact du rapport entre la nutrition et les activités à haute intensité de main d’œuvre, (Strategic Impact Evaluation Fund (SIEF), US$289,500, 2013-2016) Le premier et principal objectif de cette évaluation d’impact consiste à mesurer la valeur ajoutée du programme des travaux publics visant les femmes au-delà des activités d'informations et de promotion des changements de comportement dans les pratiques de soins de l'enfant, en particulier, celles qui visent la prévention de la malnutrition. Autrement dit, l'évaluation prévoit de mesurer précisément l'impact d'une intervention combinée de nutrition et travaux publics par rapport à une intervention contenant uniquement un programme de nutrition à base communautaire. Les services et travaux publics à base communautaire sont fournis en donnant la priorité aux femmes, à condition 10 qu'elles s'inscrivent au programme de nutrition communautaire. Le programme vise à tirer parti des revenus supplémentaires générés par la participation aux services et travaux publics (net du coût d'opportunité de participer) pour encourager l'adoption de pratiques de nutrition améliorées. L'évaluation permettra ainsi de tester l'effet de l'interaction entre le revenu supplémentaire généré par les services et travaux publics et l'information et la promotion des changements de comportement.  Etude PSIA (Poverty and Social Impact Analysis) sur la pauvreté (US$107,000, 2014-2015) À la demande du Gouvernement, une équipe de la Banque mondiale, et en étroite collaboration avec le Fonds Monétaire International, a appuyé le Gouvernement dans l’analyse de l’efficacité du système de filet de sécurité sociale (aides sociales et exonérations fiscales) et la comparaison de l’impact de diverses options de réforme sur la pauvreté. Notamment, les quatre composantes de l’étude sont : i) l’efficacité de différents filets sociaux y compris les exonérations fiscales actuelles ; ii) l'impact de la suppression des exonérations fiscales actuelles sur les produits pétroliers et la pauvreté ; iii) l’impact des réformes visant à renforcer les filets sociaux formels actuellement en réflexion par le Gouvernement, y compris l'affinage du ciblage; et iv) collecte de données complémentaires. Le rapport est disponible en ligne.  Fond Japonais pour le Développement Social (JSDF) (US$2.73 millions, 2015- 2018) Le Projet de Promotion de l’Emploi des Jeunes et de l’Artisanat (PROPEJA), signé en Mai 2015, vise à améliorer les moyens de subsistance des femmes et des jeunes dans des communautés pauvres en renforçant leur capital humain et social et facilitant leur inclusion financière. Le projet va bénéficier à plus de 3,000 personnes à travers deux composantes principales : i) Formation de base et concours de plan d’affaires pour les jeunes ; et ii) Intégration en chaîne de valeur dans le secteur de l’artisanat. 5. MOBILISATION DE L ’E AU, AGRICULTURE ET PECHE Projets IDA  Développement Communautaire Rural et Mobilisation des Eaux de Surface (PRODERMO), (IDA : US$8.83 millions, 2012-2017) L’objectif du PRODERMO est d’augmenter l’accès des communautés rurales à l’eau et de renforcer leur capacité de gestion des ressources hydrauliques et agropastorales dans les zones du projet à travers une approche participative au développement communautaire. Ce projet vient en réponse au “Problème de la Soif” qui affecte sévèrement la population rurale et pastorale pendant la saison sèche. Le projet a bénéficié d’un premier financement en juin 2011 et puis d’un financement additionnel en juin 2012 suite à la sécheresse dévastatrice qui a sévi dans le pays en 2011. 11 Le PRODERMO concerne 4,000 ménages, soit environ 24,700 personnes, réparties dans douze parcours dans les trois régions d’Obock (3 parcours), de Tadjourah (6 parcours) et de Dikhil (3 parcours). Il comprend 3 composantes : 1) les sous-projets d’investissements communautaires prioritaires répartis dans les sous-catégories suivantes: (1.1) les sous- projets de mobilisation d'eau pour la consommation humaine et animale et pour l’agriculture et de conservation des sols visant à protéger les structures d'eau et améliorer la régénération de la végétation autour de ces structures, (1.2) les sous-projets agricoles et d'élevage qui incluent l'aménagement des parcours par la mise en repos, le réensemencement et la plantation d'arbustes, l'amélioration de la production animale et végétale, l'appui au secteur de la pêche à travers la construction et la réhabilitation de locaux et l’acquisition d’équipements ; et (1.3) les activités génératrices de revenus dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l'artisanat sur une base pilote ; 2) renforcement des capacités et assistances techniques pour l'agence d'exécution et son unité de gestion du projet ainsi qu’aux Comités Locaux de Pilotage (CPL) et aux organisations communautaires de base (Comités de Gestion d’eau et de Pâturage , et autres groupes communautaires) pour appuyer la formulation et la mise en œuvre des dispositifs participatifs, et 3) coordination et gestion de projet, comprenant, notamment le renforcement en personnel de l’Unité de Gestion du Projet et son équipement en matériel bureautique et informatique et en matériel de transport ainsi que la mise en place d’un système de suivi évaluation des activités du projet. La Banque mondiale a reçu le 29 janvier 2015, une requête du Gouvernement de la République de Djibouti, pour un financement additionnel pour consolider les acquis du PRODERMO et étendre ses activités aux zones limitrophes. 12 Exemples de résultats atteints à ce jour Au 30 août 2015, les principaux résultats ont porté sur :  La mobilisation de 100,300 m3 au profit de 1,600 ménages, de 9,300 petits ruminants et de 970 grands ruminants ;  L’augmentation de l’offre fourragère de 271,400 UF ;  La fourniture de 1,800 kg/jour de glace au profit des 160 pêcheurs d’Obock ;  La création de 100,845 journées de travail pour la population locale ; et  L’allégement de l’effort physique et le gain de temps pour les femmes, grâce au rapprochement des points d’eau. Le temps gagné est utilisé soit pour s’occuper des enfants soit pour effectuer des activités productives (artisanat). Ces résultats ont été atteints grâce aux principales réalisations suivantes : - La constitution de 12 comités locaux de pilotage et l’élaboration de 12 Schémas d’Aménagement Hydraulique et Pastoral (SAHP) ; - La création ou le renforcement de 102 structures communautaires dont 74 Comités de Gestion d’Eau et de Pâturage et 32 associations et coopératives, dont 6 associations de pêcheurs dans les principales zones de pêche et 15 associations de femmes ; - L’organisation de 17 sessions de formation au profit de 252 membres des organisations communautaires, dont 102 femmes ; - L’organisation de 3 voyages d’études dont 2 en Ethiopie, sur la mobilisation des eaux et les parcours et un au Maroc, sur la pêche, au profit de 72 personnes, dont 8 femmes ; - La formation à l’étranger de 5 cadres, dont 3 personnes de l’UGP, une personne de la Direction de l’Hydraulique rurale. et une personne de la Direction de la pêche ; - La construction de 32 citernes et de 6 retenues, respectivement de 100 et 20,000 m3. Vingt-quatre citernes et quatre retenues ont été remplies au moins une fois par les dernières pluies ; - La mise en repos de 16 périmètres d’une superficie de 6,400 ha ; - La construction de 4 locaux de pêche et la réhabilitation de 3 autres, dont l’usine à glace et la pêcherie d’Obock ; - L’acquisition de matériel de pêche, comprenant 143 filets, 122 packs de ligne, 212 glacières, 24 balances, 160 caisse et 104 cordes d’amarrage, pour un montant de plus de 143,000 US$, au profit des 6 coopératives de la zone du projet ; - L’acquisition et la distribution de matériels de coupes et de conservation de poissons au profit 38 femmes vendeuses de poisson ; - La réalisation de 32 AGR au profit de 1,067 personnes dont 678 femmes ; - La formation de 252 bénéficiaires, dont 102 femmes (40,5%), pour un total de 3,121 personnes jours de formation, dont 1,189 personnes jours au profit des femmes. 13 6. EDUCATION Projet IDA  Appui des capacités institutionnelles et gestion du système d'éducation et de formation (ACIGEF), (IDA :US$6 millions, 2013-2017) Ce projet, entré en vigueur le 15 janvier 2013, a pour objectif de renforcer les capacités institutionnelles du Ministère de l'Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFOP) afin d’améliorer la gestion du système éducatif. Ce projet vient compléter les précédentes interventions de l’IDA et d’autres bailleurs de fonds dans le secteur, qui visaient surtout à augmenter l'accès aux écoles tout en garantissant l’équité. Le projet s’articule autour de deux composantes : i) renforcement de capacités institutionnelles et des performances du système éducatif à travers l’amélioration de la gestion et la responsabilisation, le soutien pour la création d'une nouvelle structure de gouvernance « la Direction Générale de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle » , le renforcement de la gestion efficace des manuels, l’amélioration de la gestion du projet ; et ii) amélioration de la qualité de l'environnement d'apprentissage. Cette composante appuiera les activités pour améliorer la qualité de l'environnement de l'école en assurant l'apprentissage minimum et les conditions de travail à travers l'aménagement et la réhabilitation des collèges techniques et la fourniture de matériel didactique, et l'achèvement de l’école secondaire de Hodan 3 et la fourniture d’équipements et matériels d'apprentissage. Exemples de résultats atteints à ce jour - Durant l’année 2014-2015, toutes les Directions générales du MENFOP ont établi leur propre plan de travail annuel (englobant les services). Ces plans ont été exécutés et évalués, ce qui est le tout premier exercice de ce genre au Ministère. - Le MENFOP a finalisé un document fixant les missions, rôles et responsabilités de trois directions générales (y compris les directions, services et bureaux qui en dépendent) comme intrants pour le décret d’application. - La Direction générale de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (DGETFP) a été établie et est opérationnelle ; la DGETFP a déjà signé en tout trois partenariats pour une durée de trois ans avec les hôtels Kempinski et Sheraton, et la Chambre de Commerce de Djibouti. - L’annuaire statistique du Ministère pour l’année 2014-2015 a été publié - Le Service de Gestion des Projets (SGP) a été renforcé avec l’affectation de personnel en passation de marchés et d’un auditeur interne. - Les travaux de mise à niveau de quatre lycées techniques sont pratiquement achevés. - Le DAOs d’Hodan 3 est en cours de finalisation. 14 Fonds du Partenariat Mondial pour l’Education  Accès à une éducation de qualité (Global Partnership for Education (GPE), US$3.8 millions, 2014-2017) Le projet d'accès à une éducation de qualité est conçu pour soutenir les composantes Accès et Qualité de la stratégie nationale d'éducation de 2010 à 2019 sur une période de trois ans et a été approuvé en 2014. L'objectif de développement du projet est d'améliorer l'environnement d'apprentissage et les pratiques pédagogiques des enseignants dans les trois premières années de l'enseignement primaire. Le but recherché à long terme est l’amélioration des résultats d’apprentissage des élèves. Pour ce faire, le projet finance un éventail de formations visant à améliorer la qualité de l’enseignement en classe, notamment par la formation continue des enseignants en mathématiques, la formation initiale des inspecteurs, directeurs d’écoles et conseillers pédagogiques en stratégies de gestion spécifiques. La provision d’outils et de matériels pédagogiques est également prévue. De même, le projet cherche à améliorer les méthodes de suivi et évaluation des performances des élèves par la révision des tests nationaux (OTI) et le développement d’outils d’évaluation. Pour répondre aux besoins urgents en accès – surtout dans les zones rurales – le projet finance également la construction d’une école et la réhabilitation de six autres. Le projet est entré en vigueur et les activités à exécuter durant la première année du projet sont en cours de préparation (termes de référence pour les formations d’enseignants) ou lancées (dossiers d’appels d’offres des écoles à construire/réhabiliter). 7. SANTÉ Projets IDA  Amélioration de la performance du secteur de la santé (PAPSS) (IDA : US$7 millions, HRITF : US$7 millions, 2013-2018) Le projet a été approuvé le 2 avril 2013 avec un financement IDA initial de US$7 millions et a reçu le 1er avril 2015 un financement additionnel du guichet de fonds fiduciaire Health Results Innovation Trust Fund (HRITF) de US$7 millions. Le projet vise à améliorer l’utilisation des services de santé de qualité pour la santé maternelle et infantile et les maladies transmissibles (VIH/SIDA et Tuberculose) en utilisant une stratégie de Financement Basé sur la Performance (FBP). Les résultats attendus sont : i) d’améliorer l’utilisation des services de santé infantile de qualité pour contribuer à une réduction du taux de la mortalité infantile (ODM4), ii) d’améliorer l’utilisation des services de santé maternelle de qualité pour contribuer à une réduction du ratio de mortalité maternelle (ODM5), et iii) d’améliorer l’utilisation des services de lutte contre le VIH/SIDA et autres maladies transmissibles (ODM6). Le projet comprend 3 composantes : i) amélioration de la performance des services de santé : cette composante améliorera l’utilisation des prestations de soins des services de santé infantile (Programme Elargi de Vaccination (PEV), Programme de Nutrition), services de santé maternelle (prestations prénatales, accouchements assistés et prestations obstétriques d’urgence), et services de prévention et de traitement du VIH/SIDA et autres maladies transmissibles (Tuberculose). Elle finance les 15 prestations des soins en décaissant les fonds sur la base de la réalisation de résultats spécifiques et quantifiables, provenant des structures sanitaires, vérifiés et validés par des audits techniques indépendants, et la qualité des prestations. Les fonds sont décaissés sur la base de la réalisation des indicateurs de rétribution et évaluations de qualité ; ii) renforcement de la performance de gestion du système de santé: cette composante finance les activités de renforcement de la capacité institutionnelle du Ministère de la Santé et d’amélioration de la performance des différents programmes de santé pour assurer la réalisation des indicateurs de performance. Elle fournit les fonds nécessaires au Ministère pour l’achat des équipements et matériels médicaux limités, des équipements et matériels bureautiques, de formations du personnel, de l’assistance technique et des activités de création de la demande, comme la mobilisation sociale ; et iii) renforcement de la performance de la gestion sanitaire et du suivi et évaluation : cette composante appuie l’Unité de Gestion des Projets (UGP) du Ministère pour assurer une bonne gestion fiduciaire du projet relative au suivi et évaluation, à la gestion financière, la passation de marchés et la gestion du plan environnemental. Les contrats avec les établissements de santé de Djibouti-Ville, Ali-Sabieh, et Tadjourah ont été signés en juin 2014. Les contrats avec les établissements de santé d’Obok, Dikhil, et Arta ont été signés en juin 2015. Pour chaque installation, un comité de surveillance communautaire (COGES) a été créé et est chargé de soutenir la gestion des structures et cosigner les Business Plan trimestriel des structures, avec le but d'améliorer la participation communautaire et la voix de la population. Un comité de pilotage du projet (Copi) a été institué, composé de partenaires donateurs, la société civile et les ONG et présidé par le Ministère de la Santé. Une enquête de qualité de base a été menée dans tous les établissements de santé à Djibouti (hôpitaux tertiaires exclus) révélant une note de qualité moyenne de 29%; un plan d'amélioration de la qualité de l'installation a été institué, et l’enquête sera entreprise chaque trimestre. Au cours des 12 premiers mois de fonctionnement plus de 300,000 services de santé ont été financés par le projet. 8. TÉLÉCOMMUNICATIONS Projets IDA (Annulé)  Appui au secteur des Télécommunications (IDA :US$2 millions) Le projet visait à appuyer le secteur des Télécommunications. L’objectif de développement du projet était d'améliorer l'accès à un réseau de très bonne qualité et de réduire les prix de services. Il veillait également à la création d’emploi dans le domaine de Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. En cours de préparation, le projet de réforme du secteur des télécommunications a dû être annulé en juillet 2015 suite à la préférence exprimée par le Gouvernement de retarder certaines échéances relatives à la libéralisation du secteur. Néanmoins, les équipes techniques de la Banque mondiale se tiennent à disposition pour continuer le dialogue. Pour rappel, des assistances techniques avaient été mises en œuvre en 2014 et 2015 pour informer le Gouvernement sur les meilleures expériences internationales en matière de connectivité internationale, régionale et locale, notamment haut débit, ainsi que sur les modifications relatives aux cadres légaux et réglementaires susceptibles 16 d’assurer une meilleure diffusion des technologies de l’information et de la communication dans les secteurs de l’économie et les différents pans de la société. 9. GOUVERNANCE , SECTEUR PRIVE, FINANCE ET MARCHES Projets IDA  Appui à l’amélioration de l’environnement des affaires (IDA : US$2 millions, International Finance Corporation (IFC) : US$0.3 million, Financial Sector Reform and Strenghtening (FIRST) : US$0.5 million, 2014-2019) L’objectif du projet est de contribuer à l’amélioration du climat d es affaires à Djibouti en vue de la promotion de petites et moyennes entreprises (PME) et de l’investissement privé. Pour atteindre ces objectifs, le projet sera structuré en deux composantes principales à savoir: i) l’appui à l’amélioration de la justice commerciale et du climat des affaires avec un volet assistance technique pour la mise en places de réformes facilitant l’entreprenariat et la mise en place d’un guichet unique favorisant la création d’entreprises. Cette composante visera à appuyer les efforts des autorités visant à améliorer le climat des affaires et le traitement des litiges commerciaux affectant le secteur privé en entreprenant notamment les réformes à travers un appui au Ministère de la Justice pour le renforcement de la chambre commerciale et au droit des affaires, et l’amélioration des indicateurs Doing Business ; et ii) la mise en œuvre du projet. Fonds Fiduciaires  Appui au secteur financier sur la modernisation du système de paiement et des infrastructures de reporting de crédit (Financial Sector Reform and Strenghtening (FIRST): US$249,420, 2013-2015) La Banque mondiale a récemment complété un programme d'assistance technique dans le domaine de la modernisation des systèmes de paiement et des systèmes d'information de crédit sur financement de l'initiative FIRST. Ce projet a été lancé suite à une demande de la Banque Centrale de Djibouti (BCD) et a été approuvé en Août 2013. Le projet vise à soutenir la modernisation des infrastructures financières de paiement et d’information de crédit, à travers la mise en place de stratégies nationales pour le développement de ces infrastructures, ainsi que les exigences techniques et fonctionnelles pour les systèmes, et la mise en place des cadres juridique et réglementaire et de surveillance nécessaires. Une deuxième phase de ce projet est en cours de développement et fournirait un accompagnement sous forme d’assistance technique et de renforcement de capacité aux acteurs du marché pour le lancement et mise en œuvre des systèmes durant leurs premiers mois d’opération. Le développement de ces infrastructures permettrait d’importantes avancées en termes de promotion de l’inclusion financière des individus et de l’accès au financement des entreprises à Djibouti. 17  Opérationnalisation du Fonds de garantie de crédit pour les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) (Financial Sector Reform and Strenghtening (FIRST): US$245,565, 2014-2015) Le projet vise à soutenir la mise en place d'un fonds de garantie partielle de crédit pour les prêts aux MPME à Djibouti. L’assistance est en cours sur les thèmes suivants: (i) la conception des paramètres clés du système de garantie; et (ii) l'élaboration de cadres juridiques et réglementaires, des procédures pour l'évaluation de crédit et la gestion des risques. La création d'un Fonds de garantie partielle de crédit est un développement opportun dans le contexte de Djibouti afin d'élargir l'accès des PME au financement bancaire. Ce fonds permettra d’encourager les banques commerciales à accorder des prêts, notamment à des échéances plus longues, aux entreprises qui soumettent des projets économiquement viables mais qui n'ont pas la garantie requise. Une première phase de livrables du projet a été préparée consistant en une analyse de faisabilité du fonds, le montage juridique, opérationnel et financier du fonds ainsi qu’un projet de décret présidentiel établissant le fonds. La deuxième phase de livrable a été lancée – consistant en la préparation des procédures administratives et financières du fonds, les conventions types de garanties avec les banques et les institutions financières ainsi qu’un cadre de système d’information du fonds – et sera transmise aux autorités au mois d’octobre 2015.  Professionnalisation et renforcement de capacités des marchés publics à Djibouti, (Institutional Development Fund (IDF) : US$350,000, 2014-2017) Ce don IDF finance une assistance technique pour la professionnalisation et le renforcement de capacités des marchés publics à Djibouti et a pour objectifs d'aider les parties prenantes dans le domaine de marchés publics à : i) améliorer la capacité des acteurs de marchés publics par la conception et la mise en œuvre d'un programme de renforcement de capacités et de professionnalisation dans le système national de marchés publics. Cela aidera le Gouvernement à : 1.1) fournir des services rapides et plus efficaces aux citoyens, 1.2) améliorer et accélérer la mise en œuvre de la politique d'investissement et de développement, 1.3) assurer une meilleure utilisation des ressources publiques, et 1.4) former des cadres locaux spécialisés en passation de marchés en créant des formations en passation de marchés publics en partenariat avec les acteurs nationaux comme l’Université de Djibouti et les autres centres de formation ; et ii) renforcer le cadre de gouvernance à travers la création d'un portail des marchés publics qui: 1.1) améliorera la transparence des processus de passation de marchés publics, 1.2) permettra aux citoyens de jouer un rôle dans le contrôle de marchés publics, 1.3) contribuera à la croissance et à la promotion du secteur privé en offrant un meilleur accès aux opportunités d’affaires, et 1.4) augmentera le niveau de la concurrence.  Renforcement de la Responsabilité pour une Implémentation Efficace et Transparente des Dépenses Publiques (Institutional Development Fund (IDF) : US$330,000, 2014-2017) Ce don IDF finance une assistance technique pour le renforcement de la responsabilité pour une implémentation efficace et transparente des dépenses publiques. Cette 18 assistance technique a pour objectif d’améliorer l'efficacité, la transparence et la responsabilité dans la mise en œuvre des fonds publics, par le renforcement de capacités de la Cour des Comptes pour devenir une institution supérieure de contrôle fonctionnel. Le projet appuiera la Cour des Comptes dans: i) la révision du cadre juridique et des pratiques existantes, pour assurer l'efficacité, le professionnalisme et l'indépendance de la Cour des Comptes ; ii) la mise en place des méthodes de vérification et de renforcement des capacités pour les audits financiers ainsi que la conformité de la mise en œuvre du programme dans le secteur public, la sensibilisation aux bonnes pratiques internationales et méthodes d’audit fondées sur le risque ; et iii) les mécanismes de participation des citoyens à l'élaboration du cycle de responsabilisation des comptes en augmentant les commentaires des intervenants sur la prestation des services du Gouvernement. Les activités de la première composante liées au cadre juridique et légal ont été déjà lancées et un rapport diagnostic et revue des textes légaux ont été finalisés. Quant à la deuxième composante liées aux méthodes d’application de l’audit, certaines activités sont déjà initiées et d’autres en cours avec des délais de rattrapage révisés. Les activités de la troisième composante liées aux mécanismes de participation des citoyens n’ont pas démarré mais les délais ont été révisés pour les accomplir avant la date de clôture du projet.  Partenariats Publics-Privés (PPIAF :US$500,000) Faisant suite à la requête du Gouvernement de Djibouti pour une assistance à la mise en place d’un cadre institutionnel et légal pour le développement des projets de Partenariats Publics-Privés (PPP), le fonds PPIAF conjointement avec la Société Financière Internationale (SFI) et la Banque mondiale(IDA) ont convenu d’apporter un appui pour la définition de la stratégie des PPP, le renforcement des capacités et le développement d’un portefeuille de projets potentiels. Cette activité financée par PPIAF pour US$500,000, coordonnée et supervisée par la SFI et la Banque mondiale s’inscrit dans le cadre d’une assistance plus large auquel participent l’Agence française pour le Développement, Expertise France et l’ASLF (Africa Legal Support Facility). 10. AGENCE MULTILATERALE DE GARANTIE DES INVESTISSEMENTS (MIGA) MIGA a fourni une garantie d'investissement de US$427 millions, en décembre 2007, pour le développement, le financement, la conception, la construction, l'exploitation et la maintenance du nouveau terminal à conteneurs de Doraleh. L’exposition s’élève au 31 août 2015 à US$96.5 millions. Cette garantie de dix ans contre les risques de restriction des transferts, de la guerre et troubles civils, de l'expropriation et rupture de contrat a aidé les banques à atténuer les risques politiques perçus, permettant aux promoteurs de projet de mobiliser des financements de projets à moyen terme. 19 III. Annexe Programme actuel de la Banque mondiale (IDA) en septembre 2015 Montant Nom du Projet Date Approuvée Date Clôture ($m) Appui des capacités institutionnelles et gestion du système d'éducation et de 12-juin-12 31-août-17 6.0 formation Production d'énergie géothermique 5-juin-13 31-déc.-18 6.0 Développement communautaire rural et mobilisation des eaux de surface 14-juin-11 31-mai-17 8.8 Amélioration de la performance du secteur de la santé 2-avr.-13 31-déc.-18 7.0 Filets sociaux de sécurité 12-juin-12 30-sept.-18 10.0 Réduction de la pauvreté urbaine II 14-mai-14 30-juin-19 5.6 Appui à l’amélioration de la gouvernance pour le développement du secteur 23-juin-14 31-déc.-19 2.0 privé Total 45.4 Fonds Fiduciaires mise en œuvre par le Gouvernement de Djibouti en septembre 2015 Date de Mise Montant Nom du Fonds Type en vigueur du Date Clôture ($m) fonds Global Partnership for Education Accés à une éducation de qualité 13-avr.-14 30-juin-17 3.8 (GPE) Production d'énergie géothermique Global Environment Facility (GEF) 2-juil-14 31-déc-18 6.1 Energy Sector Management Assistance Production d'énergie géothermique 2-juil-14 30-juin-18 1.1 Program (ESMAP) Amélioration de la performance du secteur de Health Results Innovation Trust Fund 1-avri-15 31-déc-18 7.0 la santé (HRITF) Amélioration des moyens de substances des Japan Social Development Fund 19-juin-15 N/A 2.7 femmes et des jeunes (JSDF) Professionnalisation et renforcement de Institutional Development Fund (IDF) 28-avr-14 28-avr-17 0.4 capacités des marchés publics Renforcement de la responsabilité pour une implémentation efficace et transparente des Institutional Development Fund (IDF) 17-juil-14 2-avr-17 0.3 dépenses publiques Total 21.4 21 Fonds Fiduciaires mise en œuvre par le Groupe de la Banque mondiale en septembre 2015 Date de Mise Date Clôture Montant Nom du Fonds Type en vigueur du Décaissement ($m) fonds Appui au secteur financier sur la Financial Sector Reform and modernisation du système de paiement et 28-août-13 31-jul-15 0.2 Strenghtening (FIRST) des infrastructures de reporting de crédit Opérationnalisation du fonds de garantie de Financial Sector Reform and crédit pour les micros, petites et moyennes 14-jan-14 31-oct-15 0.2 Strenghtening (FIRST) entreprises Programme de gestion des risques de Global Facility for Disaster 28-fév-14 30-avr-16 0.8 catastrophes – Phase III Reduction and Recovery(GFDRR) Evaluation d’impact du rapport entre la Strategic Impact Evaluation Fund nutrition et les activités à haute intensité de 29-jan-13 30-mai-16 0.3 (SIEF) main d’œuvre Améliorer le bien-être et les opportunités des jeunes à Djibouti par la réduction de la Multi Donor Trust Fund(MDTF) 2-avr-15 1-sept-16 0.4 consommation du Khat Public-Private Infrastructure Partenariats Publics-Privés # # 0.5 Advisory Facility (PPIAF) Total 2.4 22 Contact : Bureau de la Banque mondiale à Djibouti Mme Homa-Zahra Fotouhi Représentante Résidente Tel: +253 21 35 10 90 Fax: +253 21 35 90 30 E-mail : hfotouhi@worldbank.org Site internet : www.worldbank.org