, ! DES1, Document de La Banque Mondiale A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES Rapport No. 908-BU EVALUATION DU DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE BURUNDI 30 Octobre 1975 .. TRADUCTION NON·OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Bureau R~giona1 Afri ue de l'Est Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte. et ne peut etre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut etre autrement divulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale. TAUX D'ECHANGE Dollar E.U. 1 = FEu 78,35 FBu 100 = Dollar E.U.. 1,28 FEu 1 million = Dollar E.U. 12.763 ABBREVIATIONS ISABJ = Institut des Sciences Agronomiques du Burundi ITAB = Institut Technique Agricole du Burundi OClBU = Office des 6u1tures Industrielles du Burundi Annee fiscale Gouvernement et OClBU janvier 1 decembre 31 ,.. BURUNDI Dl!'1JXIEME PROJE'l' D' AMELIORATIOB DE LA PRODUCTIOlI· DE .CAPE TABLE DE MATIERBS RISUME ET CONCLUSIOBS i-iii . 1. IlfTRODUCTION 1 11. GENERALlTES 3 A. GeneraJ.ites 3 B. I.e secteur agricole 3 C. L'industrie du cafe 4 D. Services agricoles 6 E.· Premie~ RroJet d t smelioration de la production dee.ate 8 lll. LA ZONE DU PROJ.ET 10 IV. LE PROJET 12 A. Description generale 12 B. Caracteristiques detail1ees 13 C. et>uts du proj et 18 D. Financement 20 E. Passation des marches 20 F. Deboursement 21 G. Comptes et revision comptable 21 v. ORGANISATION ET GESTIOB 22 VI.. PRODUCTION. COMMERCIALISATION t AVAlr.I.'.A.GBS POOR LEa 24 PAYSABS ET IBCIDENCE DU PROJET SUR LI l3tJDGET DE Lt Jl.'CrAT A. Rendements et production 24 B. Marches et prix 25 C. Avantages pour les p8\Ysans 26 D. "" Incidence du projet sur Ie budget de 1'etat 27 VII. AVAllTAGEB ECONOMI(JJES m' JUS'I'lFICATIOB 9'f VIII. ACCORDS REALISES ET RECa.!MARDATIOB 29 I.e ,resent document fait I'objet d'une diffusio!' restrein.te, et ne peut etre utilise _par ses tlntinataires que dans I'exercice de leurs fonetlons officlelin. Sa teneur De peat fire autrement diyulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale. 1. Cafetculture et recherehe sur 1e cat1! 2. Traitement du ca:te 3. Commercialisation et prix du cat'e Tableau 1.. - Frevisions des prix de care Tableau 2. - Valeura'a 1 J exportation de care du Burundi et du Kenya Tableau 3_ Exportations de cat'e par annee civile Tableau 4. ~e mobile des prix du care Tableau 5.. Distribution des recettes provenant de 1a vente de cafe'arabica 1 4. Production alimentaire 5. Oftice des cultures industrie11es du Burundi (OCrEU) Tableau 1. Bilan compare aux 31 decembre 1971, 1972 et 1973 Tableau 2. - Compte de pertes et profits aux 31 decembre 1971,1972 et 1973 Tableau 3_ Bi1an compare aux 31 decembre 1971, 1972 et 1973 Tableau 4. Compte de pertes et profits aux 31 decembre 1971, 1972 et 1973 Tableau 5.. Bilan resume aux decembre 1971, 1972 et 1973 Tableau 6. Compte d t exp1oitation aux 31 decembre 1971, 1972 et 1973 Tableau 7. - Adjustement des resu1tats annue1s de l'OCIBU 6.Co~ts du proJet Tableau 1- 30mmaire des cobts du projet Tableau 2. Services agrico1es Tableau 3. - Traitement du care Tableau 4. - Recherche du cat'e Tableau 5. Equipement de construction, ponts, approvisionment d'eau Tableau 6. - Direction du projet Tableau 7. Consei1s techniques et sondage Tableau 8_ Services administratives et teChniques Appendice Cobts unitaires des stations de ~avage 7. Engrais et autres facteurs de production: besoins et modes de financement Tableau 1- Engrais: besoins et financement Tableau 2. Paiement. par les paysans pour facteurs de production, et soldes du tonds engrais OCIBU ,. 8. Cash flow de 1 t etat 9. Plan estimatlt des decaissements 10. Budgets des exploitations Tableau 1. - Valeur nette de la production par ha pour care dans trois regions ditterentes Tableau 2. - Valeur nette de 1a production par ha pour des cultures vivr1eres Tableau 3.. Budgets pour fermes de 0.85 ha dans trois regions differentes sans et a'V'ee~l:Opl! .t de care et des cultures vivrH~res ANNEXES 11. Equipe internatron&1e d~experts~consei1s 12. Ana.:Q"se des eo'ilts et avantages economiques Tableau 1., Ana.:Q"se economique des co'iltes et des avantages - taux de rentab±lite et etude de sensibi1ite Tableau 2" - Analyse des co'il1:3 et avantages - proJ et entier Tableau 3, - Analyse des co'ilts et des avantages - partie services agric o1es Tableau 4. Analyse des eo'ilts et des a¥antages - partie traitement de care Tableau 5, Accroisaement de 1a production cafe parche Tableau 6.. ~ Production de care tully-vashed Tableau 7.. ..... Ve.1eurs proJetes de care 13, Sch&na d"execution du projet Organigramme Carte IBRD 3971 Regions de can dans Burundi Carte IBRD 11434 La zone du projet BURUNDI DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE RESUME ET CONCLUSIONS , i. Le Burundi est un pays pauvre et a forte densite demographique; 90 % au moins de sa population, qui compte 3,4 millions d'habitants, vit de la petite agriculture, laquelle contribueront au PIB environ 60 %. Le PIB par habitant de la population rurale est legerement inferieur a la moyenne nationale (94 dollars) portant, pour l'essentiel, sur la production alimen taire destinee a l'autoconsommation. Principale culture de rappor; Ie cafe est cultive par environ 400.000 familIes (plus de la moitie de la population rurale). Les exportations de cafe marchand (environ 20.000 tonnes par an) assurent plus de 80 % des recettes en devises. La politique agricole du pays met l'accent sur l'amelioration qualitative et quantitative des cultures d'exportation, leur diversification, l'accroissement de la production alimen taire destinee a satisfaire les besoins nutritionnels et, d'une fa~on gene rale, sur la conservation et l'amelioration des ressources agricoles grace a des programmes de conservation de l'eau et des sols. Commence en 1969 avec l'aide de l'IDA, un premier projet cafeier a aide environ 44.000 planteurs dans la province de ~gozi a produire plus de cafe de meilleure qualite. Le deuxieme projet, envisage ici, consistera a etendre la zone du premier et en globera les 110.000 planteurs de la province, qui fournissent environ 1/3 de la production nationale; 11 fera egalement beneficier les 35.000 paysans qui ne cultivent pas de cafe de meilleurs services agricoles. II vise a amelio rer la production de cafe, en quantite et en qualite, mais aussi a accrottre la production de cultures vivrieres. ii. La present rapport evalue un projet qui portera sur 5 ans et fourni ra des services de vulgarisation renforces afin d'ameliorer les techniques ca feicoles, notamment dans les domaines suivants: lutte contre les insectes. taille, paillage, et utilisation d'engrais chimiques. II fournira une assis tance technique pour l'exploitation des 4 stations de lavage du cafe existantes et prevoit la construction de 4 autres stations dans Ie cadre d'un programme elargi visant a identifier les methodes economiques qui permettraient d'ame liorer la qualite du cafe du Burundi. La mUltiplication et la distribution de semences selectionnees ainsi que la distribution d'engrais permettant d'accrot tre la production de cultures vivrieres et notamment de mars. Les services de vulgarisation encourageront l'application de mesures de lutte contre l'erosion, principalement par des programmes de plantation de setaria. Un programme ex perimental de developpement rural sera inclus dans Ie projet, qui pratera egalement son concours a l'Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU) pour la recherche appliquee sur Ie cafe et contribuera a la remise en etat et - ii a l'entretien des sources naturelIes d'eau potable, des ponts et des canali sations dans la province de Ngoz1. L'equipe residente de gestion du projet sera.secondee par une equipe internationale d'experts-conseils qui se rendrait au Burundi a intervalles reguliers. iii. L'Off1ce des cultures industrielles du Burundi (OCIBU), qui est un organisme paraetatique s'occupant des cultures d'exportation, serait responsa ble de la majeure partie du projet. II exercera cette responsabilite parl'in termediaire du Bureau du projet cree dans Ie cadre du premier projet. Quant a l'ISABU, il sera charge de l'element recherche sur Ie cafe. I iVa Le cout total du projet est estime a environ 7,5 millions de dol lars. Le Fonds du Kowe!t pour Ie developpement economique arabe financera 85 % des couts relatifs a la construction des stations de lavage, sinsi que les elements recherche sur Ie cafe, adduction d'eau, et routes (1,2 million de dollars). L'IDA financera 85 % du cout total des autres elements (5,2 mil lions de dollars~ soit l'ensemble des couts en devises (environ 3,2 millions de dollars~ et environ 68 % des couts en monnaie nationale de ces elements. Le gouvernement fournira Ie solde, soit quelque 1,1 million de dollars. v. Les engrais et pesticides seront achetes par appels a la concur rence internationale, conformement aux directives de la Banque et de l'IDA. Les vehicules, les outils agricoles ainsi que Ie materiel et les materiaux divers seront achetes localement, suivant les methodes gouvernementales habi tuelles, qui sont satisfaisantes. Etant donne la. capacite de construction limitee du pays, l'eloignement de la zone du projet et la dispersion des sites, la construction des logements du personnel, des bureaux et des magasins sera effectuee en regie. vi. La production de cafe marchand augment era de 800 tonnes lorsque Ie Projet sera parvenu a maturite, c'est-A-dire apres 7 ansa Les 4 stations de lavage existantes et les 4 nouvelles stations amelioreront la qualite de 800 autres tonnes de cafe marchand. La production de mars augmentera de 750 ton nes en 5 ans et la production d'autres cultures vivrieres ainsi que Ie petit elevage progresseront egalement, mais il est impossible d'avancer des chiffres. II en va de maae des avantages a attendre du programme de recherche sur Ie cafe et des installations modernes d'adduction d'eau, qui amelioreront les conditions sanitaires dans la zone du projet. vii. Le taux de rentabilite economique de l'element services agricoles est de 24 %; celui de l'element traitement du cafe, qui est experimental, est estime provisoirement a 9 %. Le taux de rentabilite economique global du pro jet - y compris Ie traitement du cafe, mais a l'exclusion de la recherche sur Ie cafe, des activites experimentales de developpement rural et des activites relatives a l'eau potable - est de 21%. Le principal risque est que les prix du cafe soient inferieurs aux previsions; une baisse de 20 % des avantages fe rait tomber Ie taux de rentabilite a 11 %. En principe, un planteur des zones - iii a potentie1 e1eve, cu1tivant 0,85 ha et combinant 1es ameliorations du cafe avec l'uti1isation de samances se1ectionnees et d'engrais pour son mars devrait faire passer 1a valeur de sa production de 332 dollars (26.000 francs Burundi) a environ 367 dollars (28.750 francs Burundi), soit une augmentation de 35 dol lars (2.750 francs Burundi). viii. Le premier projet cafeier est 1e seu1 projet agrico1e au Burundi qui re~oive l'aide du Groupe de 1a Banque. 11 n'a pas avance de fa~on satisfaisante en raison des troubles interieurs de 1972, de 1a penurie de personnel expatrie et local et des difficu1tes de transport dans 1es pays voisins dues a des re tards frequents dans 1a 1ivraison des materiaux indispensables a 1a construc tion et a d'autras travaux. En consequence, l'uti1isation des nouvelles tech niques de traitement du cafe ne permet pas de tirar des conclusions definitives car una seu1e des quatre stations de lavage a fonctionne pendant deux saisons de suite, 1es autres n'ayant commence leurs operations qu'en 1975. En outre, i1 est diffici1e d'eva1uer l'incidence du projet sur 1a production de cafe car aucune donnee relative au rendemant n'a ete consignee de fa~on systematique. Le nouveau projet est destine a surmonter ces difficu1tes par l'extension de 1a periode d'essai pour 1e traitemant du cafe, une mei11eure organisation du personnel at 1a contro1e continu de l'avancement du projet. ix. Sous reserve des assurances requises, 1e projet justifie l'octroi d'un credit de l'IDA de 5,2 millions de dollars. BURUNDI DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE I. INTRODUCTION 1.01 Le Burund~ qui est l'un des pays du monde ayant la plus forte den- site demographique, est aussi l'un des plus pauvres. La majorite de sa popu lation (3,4 millions de personnea) vit de la petite agriculture. Le cafe Ara bica, cultive en petites quantites par environ 400.000 familles (55 % des fa milles ruralea) est pratiquement la seule culture de rapport exportable. II represente plus de 80 % de la valeur des exportations, auxquelles les autres cultures, notamment Ie coton et Ie the, contribuent pour moins de 10 %. Le premier Plan de developpement quinquennal (1968-1972) a ete applique trop lentement et ses objectifs n'ODt ete realises qu'a 40 %. Par suited'unmanque de coordination, la version finale du second Plan (1973-1977) n'a ete acceptee par Ie gouvernemant qu'en mars 1975. Les principes fondamentaux de la poli tique economique ne sont pas tres bien de finis et seul Ie Ministere de ltagri culture et de ltelevage a etabli une liste precise des objectif~ a savoir: a) maintenir et ameliorer les conditions necessaires a la production agricole grace a des programmes de conservation de l'eau et des sols; b) satisfaire les besoins nutritionnels et assurer un regime alimen taire plus equilibre; c) diversifier la production des cultures de rapport destinees a l'exportation et ameliorer la qualite des cultures existantes; d) remplacer par la production interieure les cultures alimentaires qui sont aujourd'hui 1mportees; et e) parvenir a un developpement regional equ1libre grace a la mise en valeur des potentialites des differentes regions. 1.02 Un premier projet cafeier, qui a beneficie d'un credit de l'IDA de 1,8 million de dollars (Credit l47-BU), visait a ameliorer en qualite et en quantite le cafe cultive sur une superficie equivalant a un tiers environ de la province de Ngozi. Les autorites ont ensuite demande a l'IDA de financer un deuxieme projet, qui porterait sur ltensemble de la province. Cette der niere, qui se prete particulierement bien a la culture du cafe, a une densite - 2 demographique plus forte que les six autres provinces. Selon les propositions soumises par les autorites, le projet prevoyait la distribution d'elements di vers pour la culture du cafe et le renforcement des services de vulgarisation, la construction et l'exploitation de 38 stations de lavage du cafe (en plus des quatre stations creees dans le cadre du premier projet), l'expansion des installations de recherche sur le cafe et le developpement de la production vivriere. Au cours de l'evaluation, il s'est revele que les informations dis ponibles ne justifiaient pas un investissement massif dans les stations de la vage et qu'il convenait de prolonger la periode d'esssi. Pendant les deux premieres annees, le projet financera la construction de quatre autres stations de lavage et fournira une assistance technique dans le domaine du traitement du cafe afin d'evaluer les resultats obtenus dans les quatre stations existantes fonctionnant a pleine capacite. Etant donne qu'un certain nombre des elements envisages exigent une experimentation tres poussee. le projet prevoit egalement une equipe internationale d'experts-conseils qui se rendrait au Burundi a in tervalles reguliers pour prodiguer au gouvernement des conseils sur l'execu tion et l'evaluation retrospective du projet. 1.03 Les resultats obtenus dans le cadre du premier projet - seul projet agricole beneficiant de l'aide de l'IDA - n'ont pas ete satisfaisants. du fait principalement des problemes rencontres dans le domaine du personnel et de la passation des marches, problemes qui sont etudies au Chapitre II. 1.04 Le projet envisage a ete prepare par le gouvernement avec l'aide de la mission regionale de la BIRD en Afrique de l'Est. Le present rapport est fonde sur les conclusions de la mission d'evaluation - comprenant MM. H. van Voorthuizen, R. Le Breton et G.R. Henderson (IDA) ainsi que M. H. Vieilhescaze (consultant) - qui s'est rendue au Burundi en octobre 1974 et d'une deuxieme mission effectuee par M. van Voorthuizen en avril-mai 1975. - 3 II. GENERALITES A. Generalites 2.01 Le Burundi est un petit pays d'Afrique de l'Est, sans ouverture sur la mer, situe a quelque 1.400 km de l'ocean Indien et limite au ord par Ie Rwanda, a l'oue8t par Ie ZaIre et a l'est et au sud par la Tanzanie. II s'e tend sur 24.970 km2 et comprend 2.850 autres km2 sur Ie lac Tanganyika. Sa population etait estimee a 3,4 millions d'habitants en 1972, soit 136 au km2 , ce qui fait du Burundi l'un des pays d'Afrique a plus forte densite demogra phique. Malgre un taux d'accroissement naturel de 2,1 %, il est peu probable que la population ait effectivement augmente de plus de 1 %, etant donne Ie taux eleve d'emigration durant ces dernieres annees. A l'exception de la ca pitale - Bujumbura -, qui compte environ 100.000 habitants, et de quelques centres administratifs et commerciaux, il n'y a pas d'agglomeration a propre mant parler ou de villages dans Ie pays. La grande majorite des habitants vivent sur leurs exploitations et la petite agriculture contribue pour quelque 60 % au PIB. Ce dernier etait de l'ordre de 94 dollars par habitant en 1974 - un peu moins dans les zones rurales. Selon les estimation~ les ventes de produits vivriers correspondent a un peu moins de 10 % de la production et la valeur totale de la production agricole commercialisee, y compris Ie cafe, ne depasse sans doute pas 12 a 15 dollars par habitant. B. La secteur agricole 2.02 Du fait des variations d'altitude et de precipitations, les assole ments sont tres diversifies. La principale culture de rapport est Ie cafe, qui assure environ 7 % du PIB. Les autres sont Ie coton, Ie the, Ie riz, l'huile de palma et la canne a sucre, qui ne contribuent ensemble que pour moins de 1 r. du PIB. Etant donne que les trois cinquiemes des superficies sont utilises pour l'elevage extensif ou laisses en friche, - car ils se pretent peu ou mal a l'agriculture - la pression demographique est tres forte dans les zones cultivees. Les exploitations sont donc generalement petites (moins de 1 ha) et fragmentees, et la surexploitation provoque l'appauvrissement et l'erosion des sols. La niveau de vie reste stationnaire - peut-etre marne diminue-t-il - et 18 malnutrition est tres repandue. Etant donne que l'on observe en outre une baisae de la fertilite du sol, des rendements et des ressources par habitant, les perspectives sont assez sombres. 2.03 Les cultures vivrieres representent environ la moitie du PIB et oc cupent 90 r. des terres cultivees. La pression demographique croissante appelle une augmentation de leur production, mais la mediocrite des services de vulga risation, l'inexistence de semences selectionnees et d'engrais, l'absence de credit, Ie coGt eleve des transports et l'insuffisance des moyens de commercia lisation sont autant d'obtacles au developpement. Le cafe, qui est de loin la - 4 culture d'exportation la plus importante t represente plus de 80 % des exporta tions du pays. La production de coton, qui ~ constitue 5 % est en baisse de puis quelques annees, sans doute du fait de politiques de prix defavorables. Quant au the, qui a ete introduit dans le cadre de la diversification des cul tures, il contribue pour quelque 2 % aux exportations. L'elevage est rela tivement important mais la productivite reste faible et, etant donne que de plus en plus de patures sont mises en culture, la production continuera de baisser. Toutefois, il y a de bonnes chances dedebarrasserla region de Mosso de la mouche tse-tse, ce qui permettrait d'y promouvoir un paturage plus in tensif. Les exportations de betail sont tres limitees mais les ventes de peaux progressent et representent environ 4 % des exportations. C. L'industrie du cafe Production 2.04 La cafe du Burundi est a 95 % de l'Arabica, dont les qualites gusta tives sont bonnes et qui est cultive exclusivement par de petits exploitants, et a 5 % du Robusta produit sur quelques grandes plantations dans la plaine de Ruzizi. Les principales regions ou l'on cultive du cafe en petites exploi tations sont les provinces de Ngozi, de Gitega et de Muyinga (cf. carte BIRD No 3971); la province de Ngozi fournit plus du tiers de la production totale. La production et les exportations de cafe marchand du Burundi!! ont beaucoup varie depuis cinq ansi en 1969, la production ne s'est elevee qu'a 14.550 ton nes, alors qu'en 1974, elle a atteint le niveau sans precedent de 27.500 ton nes. Sur des moyennes de cinq ansI la production d'Arabica a augmente de quel que 3,25 % par an et celle de Robusta de 11 %. environ. L'augmentation de la production d'Arabica provient de l~extension reguliere des superficies culti vees, alors que celle de Robusta est due a la remise en etat et a l'extension des plantations commerciales. 2.05 Le cafe Arabica en petites plantations est cultive sur de petites parcelles - environ 160 arbres par paysan - de l'ordre de 0,10 ha, souvent morcelees. Bien qu'ameliore dans le cadre du premier projet, l'entretien des La terminologie utilisee dans le present rapport est la suivante: les cerises, fruits du cafeie~ doivent etre cueillies lorsqu'elles sont rouges; elles contiennent generalement deux graines. Celles-ci sont re couvertes d'une fine membrane, la pellicule argentee, et d'une enveloppe de texture sclereuse (parche), enrobee d'une substance mucilagineuse. Le tout est recouvert par la peau de la cerise. Cette peau est enlevee au cours du depulpage et le mucilage au cours du lavage et de la fermen tation. Le cafe depulpe, lorsqu'il est seche, s'appelle cafe parche. Le parche et la pellicule argentee sont enleves dans les usines de decorti cage qui produisent du cafe marchand. Toutes les operations commerciales portent sur le cafe marchand, qui est torrefie avant d'etre consomme. - 5 cafeiers laisse generalement a desirer, car la production de cultures vivrieres de subsistance est prioritaire. Les engrais ne sont utilises que dans la zone du premier projet, mais l'Office des cultures industrielles du Burundi (OClBU) organise et finance chaque annee une campagne de lutte contre les insectes a l'echelon national.Les rendements sont faibles - de l'ordre de 450-500 gram mas de cafe par arbre, soit 700-800 kg/ha - 5i on les compare aux 2.000-3.000 kg/ha obtenus que fournissent quelques plantations d'Afrique de l'Est. La re cherche appliquee en est encore au stade embryonnaire: elle se limite a des essais d'engrais, entrepris en 1962-66 et a une date plus recente durant le premier projet. Des essais de varietes ont ete effectues a la station de re cherche de Rubona au Rwanda et les resu1tats obtenus peuvent s'appliquer au Burundi. On a encore tres peu progresse dans la formulation d'un programme de recherche agronomique et entomo10gique. Traitement 2.06 Depuis toujours, presque tout Ie cafe Arabica est traite par les paysans eux-mimes. Las trois quarts de la reco1te environ sont encore depu1 pes a 1a main sur les exploitations et Ie reste dans quelque 325 centres de depulpage a la main equipes de depulpeurs a disques manoeuvres manuellement et d'instal1ations permettant de nettoyer en partie les feves et de produire Ie cafe dit semi lave. Crees avant l'independance dans les zones cafeicoles, les centres de depulpage sont aujourd'hui entretenus par l'OClBU mais des in cidents techniques frequents en ont reduit l'efficacite. En general, la qua lite du cafe souffre du manque de selection des la cueillett~ de la mediocrite du traitement et du sechage, ainsi que de l'insuffisance du stockage et du de corticage. 2.07 En 1953, on a essaye pour la premiere fois de produire un cafe FWA de bonne qualite: on a construit a Butegana, pres de Kayanza, dans la province de Ngozi, une station de lavage equipee de depulpeurs a moteur, d'installations de lavage et de sechoirs alimentes au mazout. La capacite en etait de 300 ton nes de cafe parche et, en raison des distances, la plupart des cerises devaient itre transportees par route a partir des centres d'achat. Cette experience ne fut pas concluante: les sechoirs, qui n'avaient jamais bien fonctionne, ont depuis longtemps ete abandonnes et Ie transport etait trop couteux. L'OClBU exploite encore la station bien en delia de sa capacite, mais la qualite du cafe est imprevisible et souvent inferieure a celIe du cafe semi-lave. 2.08 Un deuxieme essai a ete lance dans Ie cadre du premier projet. Quatre stations ont ete construites, d'une capacite annuel1e de 125 tonnes de cafe parcqe, equipees d'appareils de pre.triage, de depulpeurs a moteur et d'instal lations pour la fermentation, Ie lavage, Ie trempage et Ie sechage a l'air libre. Trois de ces stations sont entrees en service seulement durant la campagne de 1975; les resultats obtenus jusqu'a present sont tres limites, puisque 40 a 50 tonnes seulement ont ete produites par la premiere station en 1973 et 1974 res pectivement. L'evaluation economique du programme de station de lavage envi sage a l'origine pour Ie present projet a fait apparaitre un taux de rentabilite - 6 interne de 8 %. Ainsi. il reste encore a mettre au point une methode econo mique de traitement qui permettrait d'accroitre la valeur des exportations de cafe. Commercialisation 2.09 La commercialisation interieure du cafe parche cultive en petites exploitations est assuree par des negociants prives habilites par l'OCIBU a acheter du cafe certains jours sur des marches determines. Toutes les tran sactions sontreglees en liquide, mais il n'y a pas de controle des poids. de sorte que ces derniers sont souvent sous-evalues. Les negociants transportent le cafe parche a Bujumbura ou ils le vendent aux exportateurs prives. qui se chargent du decorticage. parfois dans leurs propres usines. Apres cette ope ration. le cafe marchand est ensache et envoye aux magasins de l'OCIBU ou les lots sont tries. L'OCIBU est responsable des contacts avec les acheteurs. de la preparation des echantillons. de l'acceptation des offres et de la deli vrance des permis d'exportation. La Republique federale d'Allemagne est le principal marche apres les Etats-Unis. qui achetent plus de 60 % du cafe semi lave du Burundi. Depuis deux ans, des quantites non negligeable. de cafe sont egalement vandues a l'URSS. Quant au cafe FWA produit jusqu'a present en pe tites quantites. il est commercialise dans les pays d'Europe plus exigeants quant a la qualite. Les prix du cafe parche. les commissions commerciales et les commissions d'exportation ainsi que les marges de. transport et de decorti cage sont fixes chaque annee par le Conseil du cafe avant le debut de la re colte en fonction du cours mondial prevue La part qui revient aux paysans des recettes brutes provenant des exportations de cafe varie depuis quelques an nees entre 52 et 58 %; elle a atteint le niveau exceptionnel de 70 % en 1969/70. annee ou les cours mondiaux etaient tres bas. Le coat du traitement. de la ma nutention et du transport du cafe a Dar-es-Salaam represente environ 15 % des recettes brutes. la taxe de l'OCIBU, y compris les provisions destinees aux Fonds de stabilisation et de promotion, environ 8 % et le solde. soit 15 % a 25 %. va au gouvernement. La politique de prix appliquee depuis quelques an nees garantit aux paysans un prix raisonnable et stable et fournit a l'Etat des revenus importants, bien qu'irregullers, car elle amortit le contrecoup des fluctuations des prix a l'exportation. D. Services agricoles 2.10 Le Ministere de l'agriculture et de l'elevage est responsable au pre mier chef de la fourniture de services au secteur agricole. II realise ses operations par l'intermediaire de deux departements. celui de l'agriculture et celui de l'elevage, et d'un groupe d'etablissements parapublics. Ces derniers sont les suivants: trois organismes distincts pour les trois cultures d'expor~ tation (cafe. coton et the), un institut de recherche agricole et des ecoles d'agriculture. Le personnel de vulgarisation. employe en totalite par Ie mi nistere, comprend quelque 800 agents, ce qui represente un ratio d'un vulgari sateur pour quelque 1.000 paysans. Le budget annuel du ministere s'eleve a - 7 environ 1,5 million de dollars, soit moins de 5 % du budget de l'Etat. Toute fOis, un certain nombre de services et de projets agricoles sont finances par l'assistance etrangere, qui n'est pas comprise dans Ie budget du ministere. 2.11 Les trois etablissements parapublics charges du cafe, du coton et du the tiennent des comptes separes, mais font partie de l'administration. L'OCIBU, organisme charge du cafe, est dirige par un conseil d'administrat10n preside par Ie Ministre de l'agriculture et ses operations journalieres sont soumises au controle du directeur general. Ses principales activites portent sur Ie maintien de la qualite du cafe, l'organisation des campagnes de lutte contre les ennemis de la plante; l'entretien des centres de depulpage a la main, la creation de pepinieres, Ie developpement des marches d'exportation et la four niture au gouvernement de conseils sur les questions qui se rapportent au cafe, et notamment les prix aux producteurs. L'OCIBU gere aussi un Fonds de stabi lisation des prix et un Fonds de promotion du cafe. 2.12 En outre, l'OCIBU a ete charge de la realisation du premier projet cafeier~iege a Ngozi et personnel de vulgarisation detache du Ministere de l'agriculture). Dans Ie cadre de ce projet, l'OCIBU s'est vu confier la res ponsabilite d'acheter les cerises de cafe aux paysans, d'exploiter et d'entre tenir les stations de lavage du cafe et d'exporter pour son compte Ie cafe FWA. 2.13 La recherche agricole releve de l'Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU), gere comme l'OCIBU. L'ISASU, qui exploite quatre stations experimentales, supervise et coordonne la realisation de plusieurs projets pi lotes de production de the. En raison d'une penurie de personnel et de mate riel, il n'a pas encore ete en mesure d'affecter une partie de son personnel exclusivemant a la recherche sur Ie cafe. 2.14 II existe au Burundi trois ecoles d'agriculture et instituts de for mation rurale. L'Institut technique agricoledu Burundi (ITAS), situe a Gitega, offre un cycle de quatre ans destine a former des agronomes. Depuis trois ans, dix a quinze eleves sortent chaque annee de l'Institut; la capacite de ce der nier a recemment ete augmantee et Ie nombre des diplomes devrait passer a 30 environ a partir de 1978179. Une autre ecole, l'Ecole professionnelle agri cole (ETA) de Karusi, qui forme des moniteurs en deux ans, fournit en moyenne 25 diplSmes par an. Une formation d'un an destinee aux moniteurs est offerte par l'Ecole de formation professionnelle de Rutegama (environ 20 diplomes par an). Tous les diplomes sont recrutes par Ie Ministere de l'agriculture et de l'elevage. - 8 E. Premier projet d'am6lioration de la production de cafe 2.15 Commence en juillet 1969, le premier projet cafeier dans la province de Ngozi a beneficie d'un credit de l'IDA de 1,8 million de dollars. 11 visait a accroltre la quantite et a ameliorer la qualite du cafe produit par environ 44.000 paysans, grice a: a) la construction et l'exploitation de quatre stations de lavage du cafe; b) le renforcement du service de vulgarisation par la formation en cours d'emploi du personnel; c) la distribution d'engrais et d'autres facteurs de production; d) la remise en etat de 80 centres communaux de depulpage a la main; et a) la reparation de 350 ponts at canalis at ions sur les pistes des cafei eres. 2.16 Trop lente, l'execution du projet n'a pas donne toute satisfaction. Les obstacles auxquels elle s'est heurtee sont notamment la guerre civile de 1972, une penurie de cadres et un reaaniement de l'equipe de direction, la ca pacite de construction limitee du pays, des retards et des insuffisances dans les approvisionnements, ainsi que le manque de coordination avec le siege de l'OCIBU et l'administration provinciale. De ce fait, la date d'achevement du projet a ete reportee en deux temps du 31 decembre 1973 au 31 decembre 1975. 2.17 A l'achevement du projet, un certain nombre de questions importantes restaient a resoudre. L'amelioration du paillage, l'emondage soigne, la taille et l'utilisation d'engrais ont visiblement ameliore les cafeiers. Mais il n'est pas possible d'evaluer l'incidence du projet sur la production ni de reunir des donnees suffisantes pour planifier des activites de suite: en effet, aucune disposition adequate n'a ete prise afin de controler systematiquement les ren dements des cafeiers (cela est particulierement difficile, etant donne que la recolte s'etend sur plusieurs mois et que les rendements varient beaucoup d'une annae a l'autre). En particulier, l'inconnue demeure l'incidence - respective et conjuguee - des techniques ameliorees et des engrais sur les rendements, La construction de la prem1ara station da lavage a ete differee en raison des re tards survanus dans l'obtention des materiaux, et celIe des trois autres sta tions ne sera entreprise qu'apres evaluation de l'exploitation de la premiere. En outre, la premiere station fonctionne depuis deux campagnes tres en de~a de sa capacite, les prix de carises et4nt inferieurs a ceux du cafe parcha!! et 11 La situation a change en 1975. - 9 les paysans preferant continuer a traiter 1e cafe eux-memes. De ce fait, l'ex perience acquise dans les stations de lavage est encore 1imitee. Les essais effectues par 1es negociants de Nairobi - portant sur 1e gout du cafe - et 1es prix obtenus pour 1e cafe FWA indiquent que l'ame1ioration du traitement pre sente des avantages certains; toutefois, 1es quantites vendues ne sont pas suf fisantes pour que lion puisse etablir avec certitude le supplement de prix que l'on peut escompter. Enfin, en raison d'une penurie de personnel, l'ame1iora tion des centres de depulpage, des ponts et des cana1isations n'a pas ete rea 1isee. 2.18 Les difficultes rencontrees lors du premier projet ont ete prises en consideration dans la conception du deuxieme projet. Les travaux de construc tion seront effectues en regie, compte tenu de la capacite limitee du secteur privet Un nouveau directeur du projet a ete recrute en 1974 au sein du Service de developpement agricole de la BIRD. Un comite de coordination sera cree, qui ameliorera 1es communications entre 1e Projet et l'administration centrale et provincia1e. Enfin, on retiendra 1es services d'une equipe d'experts-consei1s qui contribueront a resoudre les principales questions posees par 1e projet, notamment en ce qui concerne 1e traitemept du cafe, les techniques de cafei culture et 1e controle des rendements. - 10 III. LA ZONE DU PROJET 3.01 La zone du projet comprend toute la province de Ngozi, qui est Ie centre de la region cafeicole du Burundi et fournit actuellement quelque 35 % de la production nationale de caf'. Cette province a une population estimee a 700.000 personDes environ, ce qui represente 270 habitants au km2 · Comme dans d'autres parties du pays, on estime que Ie taux d'emigration est eleve et l'accroissement demographique ne depasse sans doute pas 1 % par an. On es time egalement qu'une famille comprend en moyenne 4,7 personnes et qu'il y a 150.000 familIes, dont quelque97 % - 145.000 familIes - exercent leurs acti vitee dans l'agriculture. 3.02 La zone du projet est un plateau vallonne, coupe de vallees mareca geuses et de cours d'eau perennes. L'altitude varie entre 1.500 et 2.000 m, avec une crete montagneuse nord-sud a l'extreme ouest de la province. Les pre cipitations annuelles - en moyenne 1.200 a 1.500 mm - se repartissent princi palement entre une saison longue de mars a mai, et une saison courte d'octobre a novembre. Toutefois, les variations annuelles sont importantes et ont une incidence sensible sur la production agricole. Les sols sont generalement pro fonds et bien draines mais de vastes etendues en pente raide sont sujettes a une forte erosion, aggravee par la culture intensive. Le reseau routier bien developpe comprend deux routes tous temps recouvertes de gravillons qui traversent la zone du projet et, aI' ouest, la route principale Buj umbura-. Kayanza en cours de bitumage; il comporte aussi des routes secondaires~ainsi Que de nombreuses pistes dans les cafeieres qui suivent les courbes de niveau. L'entretien des routes est assuregeneralemen~ de fa~on satisfaisante, par la main-d'oeuvre des communes, encore que celui des canalisations et des ponts soit souvent neglige faute de materiaux. 3.03 En principe, une exploitation familiale s'etend sur 0,75 a 1 ha, morcele en petites parcelles (parfois 20 parcelles). Les terres prochcs de la ferme sont cultivees en permanence. Les superficies plus eloignees sont cul tivees pendant deux ou trois ans, puis laissees en friche mais les periodes de jachere sont maintenant limitees du fait de la pression demographique. II y a trois campagnes, deux sur les collines pendant la saison des pluies et une dans les fonds marecageux pendant la prineipale saison seche. Jadis, les fa milIes ne cultivaient que des produits vivriers pour leur subsistance, mais durant les 30 annees qui ont precede l'independance, Ie cafe est apparu dans Is majorite des exploitations. La banane constitue egalement une importante source de revenus pour les paysans: dans la province de Ngozi, les ventes de biere de banane rapportent deux fois plus que celles de tous les autres pro duits vivriers reunis. Les cultures vivrieres les plus importantes - presque toutes intercalaires - sont Ie manioc, les haricots, les patates douces, Ie mats et Ie sorgho. Un tiers des paysans possedent des bovins, qu'ils font paitre sur les terres communales impropres a la culture et la plupart elevent du petit betail - chevres, moutons, poulets, porcs et lapins. - 11 3.04 Le cafe peut itre cultive dans toute la province de Ngozi. sauf dans la region montagneuse de l'ouest (ZaIre-Nile) a cause de l'altitude (plus de 2.000 m). Environ 110.000 familles, soit 90 % de la population des regions appropriees, cultivent du cafe et 1e nombre total des arbustcs est estime a 17,6 millions (11.000 ha) pour toute la province. D'apres les resultats des essais d'engrais entrepris dans les annees soixante et les avis recueillis sur place aupres de sources bien informees, certains sols, principalement dans l'est et le sud de la province, sont soit trop pauvres, soit pas assez pro fonds, de sorte que les rendements y sont inferieurs a la mayenne. En atten dant l'achevement. prevu pour 1977, de la carte pedologique semi-detaillee de l'ISABU, on · diviee arbitrairement la region du Projet en zones "a potentiel iUeve" et en zones "a potentiel faible". Environ les deux tiers des cafHers sont cultives dans les zones a potentiel eleve et le reste dans les zones a potentiel faible. - 12 IV. LE PROJET 4.01 Le Projet. qui s'etendra sur cinq ans, favorisera Ie developpement de la production de cafe et de cultures vivrieres dans lespetites exploi tations de la province de Ngozi grace a la distrihution de facteurs de produc tion agricoles et au renforcement des services de vulgarisation. II abordera egalement un certain nombre de problemes fondamentaux concernant la culture et Ie traitement du cafe, l'expansion de la production vivriere et l'organisation des services de vulgarisation: il contribuera de ce fait au developpement de la production agricole du pays dans son ensemble. Plus precisement, Ie Projet prevoit: a) la fourniture de facteursde production et Ie renforcenent des ser vices de vulgarisation, pour poursuivre l'amelioration de la cul ture du cafe, commencee dans Ie cadre du preMier projet: b) la construction de quatre autres stations de lavage du cafe et la fourniture d'une assistance techniGue pour l'cxploitation des qua tre stations existantes et l'experimentation d'autres methodes de traitement: c) la fourniture du personnel et de I! equipement nEkessaires a 1m pro gramme elargi de recherche sur Ie cafe' d) la fourniture de facteurs de production> des cssais sur Ie terrain et une action de vulgarisation dans Ie domaine des cultures vivriere s: e) la construction ou la reparation d'ouvrages relatifs aux sources d'eau potable, de ponts et de canalisations; f) des activites experimentales de developpement rural, notamment l'amelioration du petit elevage, Ie dressage d'animaux de trait, l'utilisation de moulins a eau et la creation de cooperatives agricoles; et g) l'organisation d'une equipe residente de gestion secondee par une petite equipe internationale d'experts-conseils qui participera, a intervalles re~uliers, a la formulation de programmes de travail et donnera des avis sur les pro;)H!mes que pose Ie Projet. - 13 A part Ie programme de recherche sur Ie cafe, qui sera execute par l'rSABU, Ie Projet sera realise par l'OCIBU. La direction generale des activites du Projet sera confiee a un comite qui sera compose de representants du gouver nement, y compris les responsables de la gestion du Projet, et beneficiera des avis de l'equipe d'experts-conseils. B. Caracteristiques detaillees 4.02 Afin de rationaliser et de renforcer la vulgarisation, on evitera de conserver deux services distincts - linn pour Ie cafe, cree et gere dans le cadre du premier projet. l'autrc pour les aut res activites relevant du Ministere de I' agriculture; un senl organisme s' occupera de toutes les ques-· tions agricoles. Pour Ie cafe, l'action devulearisation, qui sera facilitee par la fonrniture d'outils et de facteurs de production modernes. se concen trera sur les regions a potentiel elevc et sera moins intensive dans les regions a potentiel faible. Pour les cultures vivrieres, Ie travail de vul garisation s'etendra 8 toutes les regions, y compris les regions montagneuses de l'ouest ou la culture du cafe n'est pas pratiquee. Le personnel de vulga risation sera reparti de la fa~on suivante: ----.------ Repartition envisagee Zones cafeicoles a Repa:tition Zones caf~icoles faible potentiel actuelle a potentiel et regions monta Total 1975 eleve ~uses de l'ouest Ngozi FamilIes rurales 145.000 85.000 60.000 145.000 - dont planteurs de cafe 110.000 75.0LlO 35.000 110.000 Agents agricoles 121/ 13 6 19 Assistants sur Ie terrain 10~/ 120' 60 180 P~tio: FamilIes rurales/ assistants sur Ie terrain 1. 325/1 700/1 1.000/1 800/1 ------- ---------- !/ Dix agents agricoles et 65 assistants dans Ie cadre du premier projet et les autres relevant du Ministere de 1 'agriculture. - 14 - Les agents agricoles seront responsables devant Ie responsable de la vUlga risation au siege du Projet. Distribution d I outils et de facteurs de Eoduction (Annexe 1) 4.03 En collaboration avec la section de vulgarisation cafe du projet, la section entomologique de l'ISABU, qui sera renforcee dans Ie cadre de l'element recherche, experimentera sur Ie terrain des insecticides plus spe cifiques que Ie DDT, qui est actuellement utilise. On pense que ces insec ticides seront communement utilises a un stade ulterieur, sans doute a partir de la 3e ou de la 4e annee. L'achat des quantites supplementaires en sera finance au titre du Projet; comme c'est deja Ie cas, les quantites recurrentes seront achetees grace au produit de la taxe sur les operations de l'OCIBU et distribuees gratuitement aux paysans - on sera ainsi assure que toutes les cafiHeres seront traitees. Le Projet prevoit aussi la fourniture du materiel de pulverisation et l'organisation d'equipes de pulvcrisation qui traiteront systematiquement tous les cafeiers. 4.04 Dans Ie cadre du premier projet, on a utilise les engrais dans beaucoup plus de cafeieres que prevu. Or il semble que la fertilisation des cafeiers ne se justifie que lorsque les arbustes Bont plantes dans un sol riche et sont bien entretenus en particulier si lIon considere Ie niveau cleve du cours actuel des engrais. C'est pourquoi jusqu'a ce que lIon dispose de preuves convaincantes de ses avantages economiqucs, l'emploi d'engrais sera, dans Ie cadre du present Projet, limite a environ la moitie des cafeiers, et ce, uniquement dans les regions a potentiel eleve. Jusqu'a present, les planteurs ont tres peu participe a l'achat d'engrais et aucun fonds renouve lable n'a ete cree. Le Projet financera Ie cout total des engrais necessaires la premiere annee et celui des quantites supplementaires requises les annees suivantes. Le gouvernement fixera un prtx de remboursement qui augmentera progressivement sans toutefois depasser Ie niveau auquel les paysans n'auraient plus interAt a utiliser des engrais. Selon les projections de prix actuelles, cette subvention de l'Etat ne sera plus que d'environ 25 % du cout a la fin du Projet. Elle est justifiee car Ie "rendement'; des engrais pour llensemhle du pays est beaucoup plus eleve que pour les paysans, qui re~oivent quelque 50 a 60 % de la valeur du cafe a l'exportation. Le remboursement s'effectuera par l'intermediaire de groupements de paysans, formule qui a etc experimentee avec succes sur une echelle limitee en 1974 et dont les details pourront etre modifieR en fonction des resultats. Le produit du remboursement relatif aUK engrais et aux autres facteurs de production sera verse a un fonds renouvela ble qui recevra, Ie cas echeant, un complement sous forme d'une subvention de l'Etat. Selon les projections de prix actuelles, la subvention annuelle serait de l'ordre de 50.000 dollars a partir de l'annee 6. Au cours des negociations, on a obtenu du gouvernement l'assurance que ce fonds renouvelable serait cree avant Ie 31 janvier 1976. En outre, Ie gouvernement a accepte de soumettre a l'IDA avant Ie 31 decenbre 1979 des propositions concernant les modalites qui seront retcnues apres llachevement du Projet pour Ie renboursement des couts, notamment des couts de distribution et d'interet, et pour Ie fonction nement du fonds renouvelable (voir egalement I' Annexe 7). - 15 4.05 Un materiel de tai11e simple (sccateurs et scies) sera mis a 1a dis position des p1anteurs a 1a moitie du prix coutant. Le Projet prevoit Ie rem placement des cafeiers vieux et ma1ades par des varietes a haut rendement, ainsi que 1a fourniture de plants aux nouvelles fami11es, a concurrence de 4 ~~ au total par an du nOl'1bre de cafeiers existants. Cette disposition est conforme a 1a po1itique du gouvernement et, compte tenu de 1a forte densite de population dans 1a region de Ngozi, represente un maximum raisonnable, car au-dela de ce pourcentage, il faudrait utiliser des superficies qui sont destinees aux cultures vivrieres. Au cours des negociations, on a obtenu l'assurance que Ie programme de plantation ne depassera pas 4 %. Comme actuel lement, les pepinieres seront amenagees grace a la main-d'oeuvre des communes et Ie Projet en assurera l'entretien. Traitement du cafe (Annexe 2) 4.06 Le Projet prevoit une assistance technique pendant trois ans pour l'exploitation des quatre stations de lavage construites au titre du premier projet. II prevoit egalement la construction, au cours des deux premieres annees, de quatre autres stations quipermettront de poursuivre l'experience. Les nouvelles stations seront plus simples que les premieres et, a la fin de la periode d'cssais, on disposera de renseignements plus precis sur leurs couts de construction et sur les resultats de l'cxploitation des quatre stations existantes. Le Projet permettra egalement d!evaluer differentes methodes de traitement et assurera l'entretien des 150 depulpeurs a main existants. l'QCIBU formulera des propositions concernant Ie traitement du cafe et les etudiera avec l'IDA avant 1e 31 decembre 1977. On a obtenu a cet effet des assurances au cours des negociations. ?~~~~de recherche sur Ie cafe (Annexe 1) 4.07 Le Projet permettra de renforcer Ie programme de recherche sur Ie cafe de l'ISAHU, qui se concentrera sur 1es ennemis de 1a plante - insectes et maladies - et sur 1es techniques app1icab1es dans 1es petites exploitations, y compris d'autres experimentations d'engrais chimiques. Le Projet financera 1es couts re1atifs aux traitements, au 10gement et au transport de deux cher cheurs, recrutes au niveau international, qui seront secondes par des homo 10gues burundi. II prevoit ega1ement 1n fourniture du materiel scientifique necessaire a l'equipement des 1aboratoires en construction avec l'aide de 1a Belgique 21 Bujumbura. Production a1imentaire (Annexe 4) 4.08 Le Projet encouragera un certain nombre d'activites destinees a ac croitre 1a production a1imentaire et 1a conservation des sols. Etant donne que l'expcrience locale des techniques de production ameliorees est 1imitee, on ne neut decrire qu'a titre indicatif. 1es types d'activites en ouestion: 1e prograll1l11e sera reexamine chaque annce en consultation avec 11 fquipe interna- tiona1e d'experts-consei1s (par. 4.13). Compte tenu des bons resu1tats,obte nus 10rs des experiences de multiplication et de distribution de semences 16 amcliorees, effectuees dans des conditions semblables an };vanda, deux fernles de multiplication des semences seront crepes, principalement pour Ie nais mais peut-etre aussi pour les haricots, les patates douces Ie manioc. l'ara chicle et le'soja. De meme, apres les resultats encourageants obtenus lors des essais d'engrais pour les cultures vivrier~s entrf!pris avec l'aidede la FAD -, des engrais seront mis a la disposition des paysans, d'abord pour Ie mais. ensuite pour les cultures pratiquees en altitude - pommes de terre et bH~. Les services de vulgarisation encourageront I' amenagement de haies de setaria, destinees a empecher l'erosion par l'eau, le drainage des marecages et l'utilisation de fumier dans les champs. Des parcelles de multiplication de setaria, qui seront amenagees au titre du Projet, fourniront aux paysans les premiers plants necessaires. 4.09 Les en~rais destines aux cultures vivrieres seront vendus a peu pres nux memes conditions que les engrais employes pour la cafeiculture,(c'est-a dire avec Wle subvention allant diminuant). Des echantillons seront distri bues gratuitement aux paysans qui n'ont pas l'habitude d'utiliser des engrais. Afin d'eviter que les semences ne soient utilisees pour la consommation et jusqu'a ce que lIon connaisse mieux les couts de production et de distriuution, les prix de vente des semences ameliorees seront superieurs de 10 % environ au prix du rnarc::he. Des modalites diHinitives n I ayant pas encore ete fixees (voir par. 4.04), la fourniture a credit d'engrais et d'autres facteurs de production sera initialement limitee aux paysans qui cultivent egalement du cafe - la grande majorite. Les contributions seront per~ues apres 1a recolte du cafe. Approvisionnement en eau 4.10 De 1949 a 1964, 200 a 300 sources nnturelles ont ete exploitees et amenarces (reveternent de beton); toutefois, la plupart ne sont plus utilisables du fait d'un entretien insuffisant. Le Projet prevoit la remise en etat de ces sources et l'amenagement de celles qui n'ont pas encore ete utilisees. Ponts at canalisations 4.11 II existe dans la zone du Projet un reseau dense de routes et de piates: il n'est done pas necessaire de Ie developper. S1 l'entretien des routes est assure de fa~on satisfaisantc par les communes, 11 n'en va pas de meme pour quelque 300 a 400 ponts et canalisations. Le Projet prevoit la fourniture des materiaux necessaires a leur reconstruction, qui sera executee par In main-d'oeuvre des communes. - 17 - Activites experimentales de developpement rural 4.12 Le Projet contribuera a ameliorer la production animale, principa lement grace a la distribution d'animaux de reproduction selectionnes (moutons, chevres, lapins et peut-etre volailles). II prevoit egalement: Ie dressage d' animaux de trait; l' installation et l' exploitation deffi()ul,ins~l,!:~~tes par les cours d'eau perennes; la culture de legumes dans les marais; et la creation de cooperatives agricoles. Les deboursements au titre de cet element seront subordonnes a la condition que soient preparees, concernant ces activites, des propositions detail lees jugees acceptables par l'IDA. Formation 4.13 Au Burundi, l'une des taches prioritaires consiste a motiver Ie personnel de vulgarisation et a lui assurer une formation pratique en cours d'emploi. En consequence, les responsables de la gestion au titre du Projet seront particulierement charges de 1a formation d '.homolctgues. A cet egard, les agents recrutes au niveau international pour Ie cafe et 1es cultures vivrie res formeront des vulgarisateurs dans Ie cadre de sessions d'initiation pour les nouveaux .. et de progranunes complets leriodiques - pour Ie person- nel en place. Chaque annee, quelque dix agents de vulgarisation iront dans d'autres pays d'Afrique de l'Est qui ont une longue experience de la culture du cafe. On acquerra egalement, au titre du Projet, un vehicule avec haut parleur et projecteur, pour Ie travail de vulgarisation. ~_~2~ d'experts-conseils (Annexe 11) 4.14 Le developnement agricole du Burundi en general et un certain nom bre d' eHSments du Projet en particulier .. notamment Ie traitement et la cuI·· ture du cafe ainsi que Ie developpement des cultures vivrieres et de I' ele· vage - exigent une experimentation plus poussee et une planification ration nelle et detaillee, car l'experience en ces domaines est limitee. Liequipe residente de gestion du Projet devra principalement s'occuper du dcroulement journalier du Projet, ce qui ne lui permettra pas de se tenir au courant des faits nouveaux interessants survenus dans d1autrcs nays aussi devra-t-e1le etre secondee par des experts. En consi"quence, Ie Projet prevoit Clu1une netite equipe tres experimentee, recrutce a l'etranger ct. composee de trois experts-conseils environ, se rehdra all Burundi 5 intervalles rer;uliers (deux fois 10 premiere annce, une au deux fois les onnces suivantes) pour deux a trois sef"laines. Cette equipe s'entretiendra avec Ie ljouvernement des possi bilites et dE'S priorites en matiere de diSveloppement ar;ricole et participera aI' elaboration de progranunes de travail detailH?s pour Ie Projet, dont elle suivra Ie deroulement et etudiera les problemes. Elle recommandera notamment que soient effectuees, Ie cas echeant. telles ou telles etudes par des spe cialistes: Ie Projet prevoit d'ailleurs un element a cet effete Des assurances ont etc obtenues, lors des negociations, que les qualifications et l'experience des membres de cette equipe, ainsi que leurs conditions d'emploi, seraient soumises a l'approbation de l'IDA. Ces experts-conseils devront avoir une - 18 grande experience, acquise dans des conditions semblables a celles que l'on rencontre au Burundi, et seront recrutes pour trois ans au moins, de fa~on que soit assuree la continuite de leurs services. Le Projet prevoit un total d'environ 15 hommes/mofs de services de consultants (equipe d'experts-conseils et specialistes). ~ects ecologiques 4.15 Le Projet permettra de remettre en etat et de protegeI' des sources naturelles afin de fournir de l'eau potable a la population rurale. Le pail lage des cafeiers et l'amenagement de haies de setaria reduiront les risques d'erosion. Dans Ie cadre de l'element recherche du Projet, on pourra formuler des recommandations concernant les inset:t:!,ciges qui comportent Ie moins de risques possible pour l'environnement et maintenir des contacts etroits avec les responsables de la recherche- en cours au Kenya - sur les dangers de pollution de l'eau associee au lavage du cafe. C. CoGts du Projet (Annexe 6) 4.16 Le coOt total du Projet, y compris les provisions pour imprevus, est estime a 591 millions de francs burundi(7,5 millions de dollars), dont 57 ~ payables en devises. Le detail du devis estimatif se present a comme suit: - 19 ---En mUliers de FBu-·-- --En rnil11ers de dollars-- Pourcen- Monnaie 1::1onna1e tage des nationale Devises Total nationale Devises Total devises - - - --- ----- ---- Services agricoles 108.506 79.664 188.170 1.385 1.017 2.402 42 Traitement du cafe 7.760 18.680 26.440 99 238 337 11 Recherche sur Ie cafe 9.915 35.705 45.620 126 456 582 78 Travaux de construction, materiel, ponts et approvisionne ment en eau 5.280 7.620 12.900 68 97 165 60 Gestion du projet .29.050 76.585 105.635 311 977 1.348 73 Consei1s et surveil lance techniques . 7.403 13.912 21.315 94 178 272 65 Services techniques et administratifs 15.672 13.038 28.110 200 166 366 45 CoOts de base 183.586 245.204 428.790 2.343 3.129 5.472 57 Provision pour depassement des quantites 9.179 12.260 21.439 117 156 --273 57 Provision pour . hausse des prix 60.452 80.133 140.585 771 1.023 1.794 57 Cout du Projet, y compris provisions pour imprevus 253.217 337.597 590.814 3.231 4.308 7.· 5J9 57 Estimes aux prix de 1975 (milieu de l'annee), les couts comprennent les couts d'equipement et les couts additionnels d'exp10itation. Pour assurer Ie finan cement du Projet sous tous ses aspects, on a ega1ement pris en compte 1es couts d'exp10itation non additionnels que represente Ie personnel de vulgari sation deja en place pour 1a cafeicu1ture. En effet, son efficacite va se trouver renforcee dans Ie cadre du Projetet i1 est appe1e a etendre ses acti vites de vulgarisation aux cultures vivrieres. Une provision pour depassement des quantites de 5 ~ y est egalement inc1use. Quant aux hausses des prix, e11es ont ete calculees a des taux suivants: vchicules, materiel et frais d'ex ploitation 11 % en lQ75/7f1, 9 % en 1976/77 et 8 7~ en 1 0 77/78 - 1979/80- travaux rle construction 15 ~~ cn 1975/76, 13 ~~ en 1976/77 ct 12 ::; en 1977/7'0 ... 1979/80; traitements et sa1aires 10 ~~ par an pour toute 1a periode du Projet. Lc paie nent fles impots et taxes n est pas prcvtl - i'i part lea inpots sur les snlaires f en monnale nationnle. qui sont neg1igeahles. - 20 D. Financement 4.17 Le financement sera reparti de la fa~on suivante: FBu Dollars % (en millions) (en millions) du cout total IDA 408 5,2 69 Fonds du Koweit 94 1,2 16 Gouvernement 89 .w. 15 Total 591 ld. - 100 Le Fonds du Koweit pour Ie developpement economique arabe devrait financer 85 % du cout de la construction des stations de lavage et les elements recher che sur Ie cafe, approvisionnement en eau et construction de routes. L'IDA financera 85 % du coGt des autres elements, soit tous les couts payables en devises (3,2 millions de dollars) et environ 68 % des couts en monnaie natio nale des elements en question. Le pret du Fonds du Koweit sera consenti pour 25 ans a 3 % d'interet et Ie credit de l'IDA (5,2 millions de dollars) sera accorde aux conditions habituelles. Le gouvernement mettra a la disposition de l'OCIBU Ie produit du credit de l'IDA et du pret du Fonds du Koweit, ainsi que sa propre contribution; l'OCIBU remboursera a l'ISABU 1es frais relatifs a l'element recherche du Projet. L'OCIBU et l'ISABU etant charges pour Ie compte du gouvernement d'executer Ie Projet, les affectations ne porteront pas interet et couvriront 100 % des depenses supportees au titre du Projet. Compte tenu du decalage de 6 mois environ que l'on prevoit entre l'epuisement des fonds affectes au premier projet et Ie debut du Projet envisage, un finan cement retroactif est propose, pour un montant estimatif de 500.000 dollars couvrant les depenses engagees apres Ie ler janvier 1975. L'entree en vi gueur du credit de l'IDA sera subordonnee a celIe du pret du Fonds du Koweit. E. Passation des marches 4.18 La passation des marches concernant les engrais et les pesticides (600.000 dollars) s'effectuerait a l'issue d'un appel d'offres international conformement aux directives de la Banque et de l'IDA. L'achat des vehicules, outils agricoles, materiel divers et materiaux (500.000 dollars) aura lieu sur place conformement aux procedures habituellement suivies par Ie gouver nement et qui sont satisfaisantes. On pourra obtenir les services llldispen sables chez les representants locaux de fournisseurs etrangers, entre lesquels s'exerce une concurrence satisfaisante. Les travaux de genie civil devant etre realises dans divers chantiers disperses dans 1a zone du Projet, el1e meme peripherique, il est peu probable qu'ils interessent des soumissionnai res etrangers; de plus, la capacite du secteur prive du batiment est limitee. En consequence, la construction des logements du personnel, des bureaux et des magasins (500.000 dollars) sera executee en regie directe; les materiaux de construction seront achetes sur place conformement aux procedures habi tuellement suivies par Ie gouvernement. Des assurances ont ete obtenues sur ces differents points au cours des negociations. - 21 F. Debourscment 4.19 Le deboursement des fonds du credit se fera de la fa<;on ~uh'ante: a) 100 i.: du cout c .a. f. et 70 % du cout en monnaie nationale du f..ateriel des vchicules et des facteurs de },)roduction ap;ricole, y compris les engrais et les pesticides; b) 100 ~I, du coOt c. a. f. au 70 ;~ du coOt en monnaie nat ionale des materiaux de construction, du materiel et du mobilier des logements, bureaux et magasins; c) 70 ~~ du coOt total des travaux de genIe civil (:o,ccr,lant les 10ne ments, lea bureaux et les magasins; d) 100~: du cont en (leviscs et 70 % dn calk en monnaic nationale des traitements et salaires et coOts d'exploitatfon des services utilises ou crees au titre du Projet; e) 100 Z du coOt en devises et 70 I: du coOt en monnaie nationale du betail, des materiaux, du materiel et des autres elements neces· saires au programme experimental de developpement rural. Taus 1(>5 cleMents du cant du Projet ~ont pr~spntes er dp.tail i'i If Anne;:c fi. T,(! d6bour!';eMcnt fera l' objr:t d 1 une docu"1entation compl(~tc. t" cnlendrip.r esti Flatif de dCDours0.T!lent figure a l' Anncxe 9. Tous Ie!'; fonds qui resteront au cOr:Jpte de credit apri"s l'ach0.vement du Projet seront rcnffcct8S commc l'eatend 1 f Association. 4.20 Lcs cor:mtC's, 'lui feront aPflaraitrc Ie::: cof1ts deG divers elements ris les comptcs distinct:.:; relatifs .1. rles dC71enses du :?rojet sera verifiee par des revtseurs-col'1rtabJcs indcpendants jugi's acc ' pta1:)lE's par l' /.ssociation et sO',lmiAe [i 1 f JflA dans les six Dais suivant la fin de chaquc exerci.ce financier. Des assurances sur ce point ont ete obtenues au cours des negociations. - 22 v. ORGAtnSATI()~l L:T CrSTIo:; 5.01 L I DCIBU sera charge de l' exEcution du prCljet ..=i J' exception de l' (Hement recherche confie a I' ISABU. II s acquittpra de ccttc tache par I 1 t intC!rmediaire du DppartC!ment des pro jets, q~li a etc cref aux fins d t execu tion du premier projet cafeier. En qualite de directeur du Departement des projets, Ie directeur du Projet sera responsab1e devant Ie Directeur general de l' ocum. La gestion du Projet sera repartie entre l"luatre divisions char gees respectivement des services agricolcs. du traitement du cafe, des servi. ces technique's et de 1a construction, et des services comptahles et adminis tratifs. 5.02 Afin de coordonner et de superviser toutes les activites du Projet, Ie gouvernement a accepte de creer un cornite compose du Ninistre de l'agri culture, du Hini!'ltre def; finances, du Hinistre du Plan, des Directeurs gene raux de I' GCrBU et de l' rSABU, du President de 1a Bannuc centrale, du C'..ouver- neur de In nrovince de Ngozi et du Directenr du Projet. Ce comite se reunira de fa~on regu1iere, quatre fois par an au moins, pour etudier dans Ie detail les flro~ranunes de travail et les budgets et nOllr e}:aminer l' avance'Clent du projet et 1es problemes qui auront pu se poser. II collaborera etroitement avec l'equipe d'experts-consei1s chargee de fournir les directives techniques neces.c;aires. Au terme de chacun de ses se jours, cette cquipe etudiera avec Ie Comite ses constatations et ses recommandations. 5.03 Au cours des deux premieres annce!'l, l'execution du projet nikessi tern la participation de sept experts confirmes recrutcs a l'etranger, dont deux pour l' l ement recherche. Trois de ccs experts sont deja sur place, a sa voir Ie nirecteur du projet,- recrute au Service de dcveloppement agricole de 1a nIPJ) - et deux responsables du traitement du cafe et de 1a construction. Un vulgarisateur en matiere de cafeiculture a etc recrutc et rejoindra son postp SOUl'> peu. Au cours des negociations, Ie gouvernement s'est engage a mobi1iser. des 1a premiere annee du Projet. les services d'un vulgarisateur pour les cultures vivrieres - travaillant actuellement au Burundi au titre d'un accord bilateral avec 1a Belgique, et a examiner avec l'Association avant Ie 30 septembre 1976 les dispositions a prendre pour s'assurer dans Ie cadre du Projet la presence 11 plein temps d'un specialiste des cultures vivrieres. Les dcuxieme, troisieme, cuatrie'llC et cinquiemc annees, Ie nombrc des experts recrutes ;1. I' etranger sera respectivement df huit, sept, six ct cinq. Lors des ncC'oc:iations il a e te convenu que les noninations ?i ces l)ostes et toute nominA.tion ultcrieure seront faites en consultation avec l'Association. La majorite des postes cadres de contrepartie ont deja ete pourvus au titre du premier projet ct il semble que lIon pourra sans grande difficulte trouver des candid3ts pour les postes qui restent vacants. - 23 - Gestion et cadres 5.04 Le Directeur du projet est charge de faire executer, de coordonner et d'eva1uer l'ensemb1e des activites du projet. 11 redigera 1es documents de travail a soumettre au comite de coordination et animera un petit groupe de recenseurs charges de rassemb1er 1es donnees pertinentes, notamment sur 1es rendements cu1turaux. 11 sera aide dans sa tache par un directeur adjoint burundi qui est deja en fonctions. 5.05 A 1a tete de 1a division des services agrico1es se trouve un directeur burundi experimente, nomme dans 1e cadre du premier projet. 11 sera aide par 1es specia1istes du cafe et des cultures vivrieres, qui seront charges de 1a formation du personnel de vu1garisation burundi, de 1a creation de parce11es de demonstration ainsi que de l'organisation et de 1a distribution des facteurs de production agrico1es. 5.06 Le responsab1e du traitement du cafe et son adjoint burundi (qui occupent deja leurs postes) seront charges de l'exp1oitation des stations de lavage du cafe et de l'experimentation d'autres methodes de traitement. I1s rassemb1er~nt et interpreteront 1es renseignements re1atifs aux prob1emes techniques et organisationae1s que pose l'eva1uation economique des diverses methodes. 5.07 Le contro1eur financier et son adjoint burundi seront charges des services administratifs et comptab1es. I1s accorderont une attention particu 1iere aux aspects de l'eva1uation financiere du Projet. Le cas echeant, 1e contro1eur financier aidera ega1ement 1es fonctionnaires en poste au siege de l'OCIBU a organiser leur comptabi1ite. Le responsab1e de 1a construction sera charge des travaux pour l'ensemb1e du projet. Personnel auxi1iaire 5.08 Le nombre des inspecteurs agrico1es passera de 12 (chiffre actue1) a 19 a partir de 1a quatrieme annee. Ces postes seront confies a des dip10mes de l'ITAB de Gitega. Cent neuf auxi1iaires agrico1es au total etaient employes dans 1a province de Ngozi en 197~ dont 41 etaient dip10mes des eco1es d'agri culture de Karuzi ou de Rutegama. 11 sera necessaire de recruter 71 anima teurs de plus des 1a quatrieme annee pour completer 1es effectifs des services de vu1garisation. Le nombre de dip10mes sortant des eco1es de Karuzi et de Rutegama devrait permettre de satisfaire 1es besoins previsib1es de deve1oppe ment agrico1e du Burundi. La formation agrico1e de base re~ue par l'ensemb1e de ce personnel sera comp1etee par des stages en cours d'emp1oi sous 1a direc tion des deux vu1garisateurs du projet. - 24 VI. PRODUCTION, COMMERCIALISATION, AVANTAGES POUR LES PAYSANS ET INCIDENCE DU PROJET SUR LE BUDGET DE L' ETAT A. Rendements at production Cafe (Annexe 1) 6.01 Les activites du projet visant a ameliorer la lutte contre les insectes, les techniques de tailIe et de paillage dans toutes les regions cafeicoles de la province de Ngozi ainsi que l'emploi d'engrais dans les zones a potentiel eleve devraient entrainer un accroissement de la production de cafe parche comme suit: Sans Ie Projet Avec Ie Projet Superficie Rendement Rendement Production Nomhre de des ca- Nombre de par Produc par planteurs feieres cafeiers cafier tion cafeier de cafe (hectares) (millions) (grammes) (tonnes) (grammes) (tonnes) Zone du premie r projet 52.000 5.200 8,32 515.!.! 4.285 575 4.784 Autres zones a potentiel e1eve 23.000 2.300 3,68 475 1. 748 575 2.116 Zones 8: potentiel faible 35.000 3.500 5,60 425 2.380 450 2.520 Total 110.000 11.000 17,60 8.413 9.420 /1 En l'abseace des services fournis dans Ie cadre du projet (servi~es de vulgarisation, distribution d'engrais) Ie rendement moyen actuel de 550 grammes par cafeier tomberait ii 515 grammes. Au stade de pleine exploitation (7e annee), la production supplementaire ob tenue pour l'ensemble de la province atteindrait 1.000 tonnes environ de cafe parche (800 tonnes de cafe marchand), Les estimations susmentionnees tiennent compte de l'experience acquise dans Ie cadre du premier projet et sont infe rieures aux previsions initiales. - 25 Cultures vivrieres (Annexe 4) 6.02 D'apres les previsions, la production de mais de 6.000 paysans passera de 1.100 a 1.300 kilos a l'hectare grace a l'utilisation de semences ameliorees, les rendements de quelque 2.000 de ces paysans atteignant 2.200 kilos a l'hectare grace a l'emploi d'engrais. La production supplemsntaire de mais s'elevera a 750 tonnes a partir de la cinquieme annee. Les projections ne portent que sur le mais car l'experience acquise localement en matiere de developpement des cultures vivrieres est encore trop limitee. Au cours de l'execution du projet, 11 se peut qu'on accorde plus d'importance a d'autres cultures vivrieres. B. Marches et prix (Annexe 3) 6.03 La commercialisation du cafe continuera a s'effectuer par l'inter mediaire de negociants et d'exportateurs prives, les taches de classification du produit et d'octroi de licence pour toutes les exportations etant confiees, comme c'est le cas actuellement, a l'OCIBU. Le systems en vigueur, selon lequel les prix du cafe parche et des cerises de cafe sont fixes chaque annee par le Conseil du cafe en fonction des cours mondiaux prevus, continuera de s'appliquer. Les prix fob Dar-es-Salaam du cafe burundi semi-lave qui atteignaient en moyenne environ 55 cents la livre en 1972/73, sont passes a environ 70 cents au debut de 1974 pour retomber a 40 cents environ a la fin de l'annee et au debut de l'annee 1975. D'apres les calculs de la BIRD1/ on prevoit qu'ils remonteront a 50 cents en 1975, puis a 76 cents et 78 cents la livre en 1978 et 1985 respectivement (en prix constants de 1975). Les prix du cafe verses aux producteurs sont passes de 34 FB~/kg en 1972 a 38 FBu/kg en 1973 et a 45 FBu/kg en 1974; la part allant aux paysans des recettes brutes provenant des exportations de cafe a ete de l'ordre de 55 % pendant ces annees (voir aussi par. 2.09). La production supplementaire de cultures vivrieres sera dans l'ensemble destinee a la consommation des familles rurales, si bien qu'aucune disposition speciale de commercialisation n'a ete prevue. 1/ Les previsions sont anterieures a la hausse brutale des prix en juillet 1975 provoquee par l'annonce de fortes gelees au Bresil. Elles ont recemment ete revisees et les nouvelles projections indiquent des prix superieurs de 20 % dans les trois prochaines annees, de 10 % en 1980, et inferieurs de 6 % en 1985 par rapport aux chiffres avances auparavant. - 26 C. Avantages pour les paysans (Annexe 10) 6.04 Grace a l'amelioration de la lutte contre les insectes, on espere reduire les pertes de production dans la totalite des 110.000 plantations de cafe de la province de Ngozi. La majorite des planteurs seront egalement a meme de perfectionner leurs techniques de paillage et de taille et la moitie environ des paysans des regions a potentiel eleve feront usage d'engrais. Les estimations relatives aux rendements obtenus a la suite de chacune ou de plusieurs de ces ameliorations ne peuvent pas etre effectuees avec precision. Toutefois, si lIon se fonde sur les accroissements du rendement moyen prevus au paragraphe 6.01, les revenus monetaires provenant du cafe devraient pro gresser de la fa~on suivante: Sans Ie Avec Ie Supplement projet projet (FBu) (FBu) FBu Dollars % Zone du premier projet 3.630 3.930 300 3,80 8 Aut res zones a potentiel 3.345 3.930 585 7,50 17 eleve Zones a po tent iel 2.990 3.170 180 2,30 6 faible L'augmentation des revenus monetaires moyens que l'on espere obtenir est rela tivement modeste: cela s'explique par Ie fait qu'en general, un paysan de la province de Ngozi possede que peu de terres cafeicoles (0,1 ha). On s'attend toutefois a d'importantes variations entre les supplements de revenus monetaires obtenus, non seulement entre les paysans habitant des regions differentes mais egalement entre ceux d'une meme region, selon qu'ils adopteront les techniques ameliorees dans une plus ou moins grande mesure. En fait, les paysans qui utiliseront l'ensemble des nouvelles techniques pourraient accrot tre leurs revenus deux fois plus que Ie chiffre indique plus haut. Puisque l'adoption de ces techniques entratne peu de risques, on estime que cette perspective devrait suffire a inciter les paysans a adopter bon nombre d'in novations. . 6.05 L'utilisation de semences ameliorees de mats permettra a quelque 6.000 paysans cultivant environ 0,25 ha d'augmenter la valeur nette de leur production d'environ 565 FBu (7 dollars) et pour 2.000 d'entre eux, ces revenus pourront encore s'accrottre de 1.550 FBu (20 dollars) s'ils epandent des engrais dans leurs champs de mats. Le paysan habitant une zone cafeicole a potentiel eleve, qui appl1querait les techniques d'amelioration du cafe et ferait appel aux semenceS selectionnees et aux engrais pour la culture du mats, accrottrait de 2.750 FBu (35 dollars) - soit environ 11 % - la valeur nette de sa production, qui passerait de 26.000 FBu (332 dollars) a 28.750 FBu (367 dollars). - 27 D. Incidence du projet sur Ie budget de l'Etat (Anneze 8) 6.06 nes la quatrieme annee, l'Etat burundi tirera du projet un cash flow cumule positif. Par la suite, il pourra se constituer un excedent cumulatif atteignant un maximum de 53 millions de FBu (700.00p dollars) la dLxleme annee, pour redescendre progressivement a 23 millions de FBu (300.000 dollars) la vingt-cinquieme annee, compte tenu de l'accroissement du service de la dette contractee au titre du credit de l'IDA. A partir de la sixieme annee, Ie cout annuel de la fourniture permanente des services de vulgarisat1.on et autres services dans la zone du projet s'elevera a 39 millions de FBu(SOO.OOO dolla:rs) et a ete compris dans les debours. Les entrees annuelles de fonds se composent des recettes supplementaires provenant du cafe que represente Ie produit des taxes a l'exportation per~ues par l'Etat et par l'QCIBU. Sous la rubrique cash flow de l'Etat burundi, on a exprime la position finan ciere de l'Etat et de l'OCIBU par un chiffre global. En effet, l'QCIBU etant considere comme un organisme publicdont les couts sont rembourses par l'Etat, son cash flow n'a pas fait l'objet de calculs separes. VIII. AVANTAGES ECONOMIQUES ET JUSTIFICATION (Annexe 12) 7.01 Ce projet presente les principaux avantages suivants: accroisse ment de la production de cafe et de cultures vivrieres et amelioration de la qualite du cafe traite dans les stations de lavage. D'apres les previsions, Ie projet arrive a maturite devrait permettre un accroissement annuel de pro duction egal a 800 ,tonnes de cafe marchand d'une valeur brute de 1,35 million de dollars aux prix constants de 1975 calcules par la BIRD. La valeur de 800 autres tonnes additionnelles de cafe marchand FWA, representant la pro duction des quatre stations de lavage existantes et des quatre stations envi sagees, devrait atteindre 135.000 dollars par an a plein rendement, si l'on prend pour hypothese un supplement de 10 % du cafe FWA par rapport au cafe semi-lave. Le supplement de production de cultures vivrieres devrait etre d'env:1ron 750 tonnes de mats, dont 1a valeur est estimee a environ 75.000 dollars. On espere egalement obtenir un accroissement de la production d'autres cultures vivrieres et du petit elevage mais ces augmentations ne peuvent etre chiffrees. II en va de meme pour les avantages additionnels que l'ensemble de l'industrie du cafe est appelee a retirer de l'extension du programme de recherche. Le nombre de paysans devant beneficier du projet pourrait etre de l'ordre de 110.000 personnes. - 28 7.02 Le taux de rentabilite economique de l'ensemble du projet est estime a 21 %, la valeur des devises etant fixee a un niveau de 20 % superieur au taux de change officiel, ce qui correspond plus exactement a leur valeur reelle au Burundi. Si l'on n'attribue pas ce prix virtuel aux devises, le taux de rentabilite se chiffre a 17 %. Le programme de recherche sur le cafe, les activites experimentales de developpement rural et l'amelioration des instal lations d'approvisionnement en eau n'ont pas ete compris dans les calculs puisque leurs avantages ne peuvent pas etre estimes. Dans le calcul du taux de rentabilite de l'ensemble du projet, on a tenu compte des couts et avan tages de l'element traitement du cafe et de l'element services agricoles, lequel s'applique au developpement de la cafeiculture et des cultures vi vrieres. Pour ce dernier element, le taux de rentabilite devrait atteindre 24 % si l'on applique aux devises leur prix virtuel, et a 20 % dans le cas contraire. Le taux de rentabilite de l'element de traitement du cafe a ete provisoirement estime a 9 %. Malgre la faiblesse de ce taux, cet element a ete compris dans le projet car il permettra de verifier sur une periode assez longue un certain nombre d'hypotheses sur lesquelles reposent les de cisions d'investissement futures. Etant donne que la province de Ngozi est surpeuplee, qu'il n'existe pas d'autres possibilites d'emplois et qu'enfin les activites de developpement n'entratneront qu'assez peu de travail supple mentaire pour lea familles paysannes, les besoins supplementaires de main d'oeuvre agricole n'ont pas ete compris dans le calcul des couts. 7.03 Le risque principal que comporte le projet est que les prix du cafe soient inferieurs aux previsions. Un abaiasement des prix ou des rende ments entratnant une reduction des avant ages de 20 % ramenerait le taux de ren tabilite a 11 %. Celui-ci pourrait meme baisser jusqu'a 7 % si les couts augmentaient de 10 %. 7.04 Etant donne que lespossibilites de cultures de rapport aut res que le cafe sont tres limitees pour la grande majorite des petits exploitants burundi et que l'accroissement prevu de la production sera trop faible pour influer sur les cours mondiaux du cafe, l'introduction de meilleures techni ques culturales destinee a augmenter la productivite des petites exploitations cafeicoles est justifiee. 7.05 Conformement aux pratiques actuellement suivies, la part des gains bruts provenant de la production supplementaire de cafe qui reviendrait aux paysans sera de l'ordre de 55 a 60 %. Les paysans participant au projet beneficieront de la totalite des avantages provenant de l'accroissement de la production de cultures vivrieres. Puisqu'il n'existe pas de disparites importantes de revenus entre les diverses couches de la population rurale du Burundi, les avantages provenant du projet seront assez equitablement repartis entre toutes les familles rurales de la province de Ngozi. Les paysans beneficieront egalement des ameliorations apportees a l'approvisionnement en eau, qui auront une incidence notable sur la sante de la population locale. - 29 VIII. ACCORDS REALISES ET RECOMMANDATION 8.01 Au cours des negociations, on a obtenu des assurances que: a) Ie produit du remboursement par les paysans des engrais et des autres facteurs de production sera verse a un fonds renouve lable cree avant Ie 31 janvier 1976 et Ie gouvernement soumettra a l'Association avant'le 31 decembre 1979 des propositions detail lees concernant les modalites permanentes de remboursement des facteurs de production et d'exploitationde ce fonds (par. 4.04 et 4.09); b) les arbustes fournis en remplacement des vieux cafeiers et les plants donnes aux nouvelles familIes ne representeront pas plus de 4 % des plantations existantes par an (par. 4.05); c) Ie gouvernement formulera des propositions concernant Ie traitement futur du cafe et les etudiera avec l'Association avant Ie 31 decembre 1977 (par. 4.06); d) Ie gouvernement acceptera de constituer une equipe d'experts-conseils qui se rendra au Burundi a intervalles reguliers et de recruter des consultants pour des etudes determinees. Les qualifications, l'experience et les conditions d'emploi de ces experts et consul tants devront etre jugees satisfaisantes par l'Association (par. 4.14); e) Ie gouvernement nommera un comite de coordination qui se reunira regulierement pour etudier les programmes de travail, les budgets annuels ainsi que Ie deroulement du projet et les problemes qu'il pose (par. 5.02); et f) Ie gouvernement consultera l'Association pour toute nomination de responsable recrute au niveau international (par. 5.03). 8.02 Le deboursement concernant les depenses relatives aux activites exper:lmentales de developpement rural est subordonne a la condition que Ie gouvernement prepare pour cet element des propositions detaillees jugees acceptables par l'Association (par. 4.12). - 30 8.03 L'entree en vigueur du credit de l'IDA est subordonnee a la condi tion que Ie Pret du Koweit entre en vigueur (par. 4.17). 8.04 Sous reserve des assurances evoquees ci-dessus. Ie projet justifie l'octroi au Gouvernement du Burundi d'un credit de l'IDA d'un montant de 5.2 millions de dollars. ANNEXE 1 Page 1 BURUNDI DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Cafeiculture at recherche sur Ie cafe A. Resultats du premier pro jet 1. Lors de l'evaluation du premier projet, on a pris pour hypothese que Ie rendement moyen des 7 millions de cafeiers possedes par 44.000 plan teurs dans la province de Ngozi passerait de 425 grammes (niveau de reference estimatif) a 625 grammes de cafe parche par arbuste, principalement grace a l'amelioration de la lutte contre les insectes, des methodes de taille et du paillage. II atteindrait meme 825 grammes dans les cafeieres qui beneficie raient d'applications d'uree (50 % du total) a raison de 140 grammes par ar buste et par an. Techniques de culture 2. Les pratiques culturales semblent s'etre ameliorees au cours de la realisation du projet et la difference est notable entre .la zone du projet et les aut:res regions cafeicoles. Les mesures de lutte contre les insectes con sistent: en deux applications de DDT-Malathion contre l'antestiopsis, qui peut faire beaucoup de degats. Si la lutte antiparasitaire est menee par l'OCIBU a l'echelon national, son efficacite semble superieure dans la zone du projet. En effet, on y a denombre, de 1972 a 1974, quelque 2,5 a 3,5 antestiopsis par arbre, contre 6 a 9 dans d'autres secteurs de la province de Ngozi. En 1972 et 1973, on a utilise, au titre du projet, quclque 165 a 170 tonnes de DDT Malathion, ce qui represente une moyenne de 20 grammes par cafeier. Toutefois, il semble que les planteurs en emploient une proportion inconnue mais sans doute non negligeable chez eux et non pas dans les cafeieres. A l'echelle nationale, les degats causes par l'antestiopsis ont ete plus importants en 1972 et 1973 qu'au cours des deux annees precedentes: la proportion des grains sains est tombee de 75 % a 55-60 %. 3. Les techniques de taille, qui se sont ameliorees, sont encore loin d'etre satisfaisantes. Avant Ie debut du projet, 20 % des cafeiers etaient tailles chaque annee quel que soit leur developpement. Toutes les tiges etaient coupees en meme temps et il fallait pres de deux ans avant que les cafeiers ne recommencent a produire. Dans Ie cadre du projet, la taille s'effectue avec plus de discernement mais deux des trois tiges au moins sont encore coupees avant que de nouvelles pousses ne puissent se developper. ANNEXE 1 Page 2 4. C'est 1e pai11age, semb1e-t-i1, qui a donne 1es mei11eurs resu1tats et cette methode est actue11ement appliquee de fa~on satisfaisante dans plus de 1a moitie des plantations. On utilise genera1ement des fanes de banane, de haricot et de mals pour 1e pai11is, qui est complete par l'app1ication de Trypsacum 1axum cu1tive et distribue au titre du projet. 5. Dans 1e cadre du premier projet, on a 1argement distribue des engrais chimiques se10n 1a repartition suivante: Nombre de E1anteurs Nombre de cafeiers guantite d'ensrais Annee Mois Total Propor- Total Cafeiers Total Par dans 1e tion uti- dans 1e fertUises cafeier cadre du 1isant des cadre du fertilise projet engrais projet (en (en (%) (en mil1iers) (%) tonnes) grammes) 1969 novembre 7.000 62 1.300 36 59 126 1970 avril 14.000 90 2.300 68 170 108 novembre 28.000 82 4.400 73 224 70 1971 avril 43.000 76 6.900 69 332 70 novembre 47.000 71 7.700 62 336 70 1972 avril 50.000 69 8.000 70 368 65 novembre 51.000 80 8.250 77 439 70 1973 avril 51.500 83 8.300 75 428 69 novembre 52.000 70 8.460 56 317 67 1974 avril 52.000 53 8.460 44 386 104 Le nombre des p1anteurs uti1isant des engrais, ainsi que 1e nombre des cafeiers ferti1ises. a toujours ete superieur aux previsions, sauf pour 1a campagne d'avril 1974 oil 1es p1anteurs ont du, pour 1a premiere fois, payer 1es engrais. Le taux d'app1ication a toujours ete de 65 a 70 grammes par cafeier et par cam pagne (soit 135 a 140 grammes par an), sauf pendant 1a premiere annee et 1a campagne d'avri1 1974, oil i1 a ete plus eleve. Pendant toute 1a duree du pro jet, on a utilise de l'uree, sauf en avril 1974 oil l'on a applique pour moitie environ des engrais composes NPK 20.10.10. Selon l'ISABU, l'application pro longee d'engrais azotes purs fait baisser les rendements du fait de l'absence d'autres nutriments. Aussi a-t-on recommande l'application de NPK 20.10.10 ANNEXE 1 Page 3 une fois tous les trois ans. En novembre 1974, on n'a pas distribue d'engrais, l'OCIBU, qui n'avait re~u qu'une offre, ayant juge trop eleve Ie prix de 445 dollars la tonne d'uree f.o.b. Kigoma. Toutefois, la FAO a fourni 500 tonnes d'uree a un prix subventionne de 120 dollars la tonne c.a.f. Bujumbura au de but de 1975 et environ la moitie en a ete distribuee a quelque 23.000 plan teurs en avril 1975. Rend ement s 6. 11 est malheureusement impossible de determiner l'incidence du pre mier projet sur la production car l'evolution des rendements n'a pas ete syste matiquement suivie. Les statistiques nationales de production indiquent que, depuis cinq ans, la production annuelle moyenne de cafe parche est de l'ordre de 25.000 tonnes. En outre, on estime que Ie nombre total de cafeiers, y com pris les arb res jeunes et non productifs, s'eleve a quelque 50 millions, mais la marge d'erreur est considerable. Ainsi, la production moyenne par cafeier au Burundi serait de quelque 500 grammes de cafe parche par an. S1 lion ne connait pas exactement la repartition des rendements par zone de culture, il semble, d'apres 1e tonnage de cafe parche achete dans les centres d'achat de 1969 a 1972, que la production par cafeier dans l'ensemble de la province de Ngozi a ate superieure de 20 grammes environ a cette moyenne nationale. Les chiffres relatifs aux rendements prepares par les responsables de la gestion pour la zone du premier projet sont fragmentaires et contradictoires. Selon une serie de chiffres fondes sur les donnees rassemblees sur une periode de cinq ans pour 12 plantations seulement, un arbuste de bonne qualite produit environ ,480 grammes avec engrais et 370 grammes sans engrais; un arbuste de qualite mediocre produit, avec ou sans engrais, moins de 200 grammes. D'apres ces chiffres, les rendements moyens seraient tres faibles dans la zone du pro jet, ce qui est en contradiction avec les meilleures estimations de la produc tion nationale. Dans une etude consacree au deuxH!me. projet, les responsables de la gestion ont estime le rendement moyen par cafe1er a 500 grammes dans l'ensemble de la province et a 600 grammes dans la zone du premier projet, ce qui est sans doute plus exact. 7. 11 va sans dire qu'en l'absence d'indications fiables de rendement pour l'ensemble du projet, tenter d'analyser separement l'incidence qu'ont pu avoir sur les rendements l'amelioration des pratiques culturales et l'utilisa tion d'engrais, c'est ouvrir la porte a la speculation. 11 n'en demeure pas moins que les evaluations du premier projet - accroissement de 200 grammes grace a l'amelioration des techniques culturales et de 200 autres grammes par cafeier grace aux engrais - etaient trop optimistes. Les renseignements dont ont pu disposer les membres de la mission d'evaluation provenaient essentiel lement des resultats des essais d'engrais effectues par l'ISABU de 1962 a 1966. Depuis, Ion n' a pas obtenu beaucoup de donnees supplementaires. En effet, bien qu'une nl:>uvelle serie d'essais ait ete entreprise dans la province de Ngozi 11 y a trois ans, il faut attendre au moins un cycle de taille complet de cinq ans pour avoir des resultats significatifs. ANNEXE 1 Page 4 8. Si l'on examine de plus pres 1es essais de 1962 a 1966, realises a six endroits differents dans 1a province de Ngozi, on s'aper90it que 1es rende ments varient considerablement, avec ou sans engrais. Les facteurs determi nants semb1ent etre l'emp1acement et Ie type de sol~ Ie degre d'entretien des plantations, la periode du cycle de tai1le et les conditions meteoro1ogiques. Le rendement moyen dans toutes les parce11estemoins (sans engrais) sur la periode de cinq ans a ete de quelque 680 grammes de cafe parche par arbuste. Mais les moyennes annuelles enregistrees dans la zone la plus productive juste au nord de Ngozi - se sont eche10nnees entre 429 grammes (1965) et 1.670 grammes (1964) par arbuste, at dans 1a zone la moins productive - dans l'est de la province - entre 79 grammes (1963) a 748 grammes (1962) par arbuste. 9. De 1962 a 1966, l'application dans des parce11es situees a six en droits differents de divers types et quantites d'engrais a entraine un accrois sement moyen de 170 grammes - Ie rendement est passe de 680 a 850 grammes par arbuste. Toutefois, Ie tableau suivant indique qu' il y a des differences entre les six experiences en ce qui concerne les ratios accroissement du rendementl quantites d'engrais N: Engrais moyen Rendement de cafe Ratio par arbuste parche par arbuste accroissement du Emplacement- 11 (en 8rammes~ (en srammes) rendement N P 0 K Parce11e Avec Accrois- r\l' 2 5 temoin engrais sement Kayanza-Kabuya 94 108 860 977 117 1,2 Nord de Ngozi 94 180 108 812 1.079 267 2,8 Vallee de Buyongwe 47 240 108 852 971 119 2,5 Colline Kilemba 47 240 108 677 849 172 3,6 Est de Ngozi 94 240 360 519 159 1,7 Huhinga 94 240 546 719 173 1,8 1./ Les resultats des essais Kayanza-Kabuye ne portent que sur trois ans (1962-64); les essais ont ete abandonnes en 1965 car, semble-t-i1, 1es p1anteurs ont refuse de cooperer. Les autres essais portent sur une pe riode de cinq ans (de 1962 a 1966). ANNEXE 1 Page 5 Trois essais ant donne des ratios de 2,5 a 3,5 grammes additionnels de cafe parche pour un gramme d'engrais, et les trois autres, des ratios inferieurs a 2. La potasse n'a eu qu'un effet limite et 11 no semble pas que les applica tions de phosphate aient contribue 8 l'accroissement des rendements. Les es sais entrepris de 1968 8 1974 dans des conditions analogues a la station de recherche de Rubona au Rwanda avec des engrais N n'ont permis d'obtenir que 2,5 a 3 grammes de cafe parche pour un gramme d'engrais N. La mission d'eva luation du premier projet a estime que 140 grammes d'uree donneraient un ren dement additionnel de 200 grammes, ce qui implique un ratio accroissement du rendement/engrais N de 3/1. Si l'on considere les resultats des essais, cela semble difficile; un ratio de 1,5-2/1 serait plus realiste. Toutefois, il semble bien, d'apres les renseignements disponibles, que l'on ne doive app11 quer des engrais que dans les zones ou les conditions pedologiques sont favo rabIes et la culture pratiquee de fa~on satisfaisante - paillage, taille, lutte contre les insectes, etc. Bien entendu, cela est d'autant plus necessaire lorsque Ie prix des engrais augmente plus vite que celui du cafe. 10. En outre, si l'on tient compte du fait que la fertilisation de la moitie environ des cafeiers au titre du premier projet a commence vers 1971 et qu'il faut plusieurs annees avant que les rendements ne s'accroissent sen siblement, les estimations suivantes ne devraient pas etre tres eloignees de la verite: avant Ie premier projet, 475 grammes et apres, 550 grammes de cafe parche par arbuste. B. Objectifs du Deuxieme projet Zone du projet 11. Le Deuxieme projet portera sur l'ensemble de la province de Ngozi; il comprendra donc la zone du premier projet. On estime que 110.000 paysans environ pratiquent la culture du cafe dans la province. En moyenne, un plan teur possede quelque 160 arbustes: le nombre total des cafeiers peut donc etre est:lme a 17,6 millions. Toutefois, si l'on en croit les essais d'engrais de 1962-66 et des sources locales bien informees, une proportion non negli geable des cafeiers est cultivee dans des conditions peu satisfaisantes. Le sol est un facteur determinant a cet egard ot l'on sait que certains sols sont soit trop pauvres, soit pas assez profonds pour que la cafeiculture soit ren table. .~ des fins de planification, on a estime qu'environ 12 millions de ca feiers sent cultives dans des zones "8 potentiel eleve" et les 5,6 millions restants dans des zones "a potentiel faible n · Les prem:i.eres comprennent toute la zone du premier projet, qui compte environ 8,3 m:i.llions de cafeiers, et les zones situees principalement 8 l'ouest du premier projet, avec quelque 3,7 mil lions de cafeiers. Les secondes se trouvent surtout dans le sud et l'est de la province. ANNEXE 1 Page 6 12. II est admis que cette classification en zones a potentiel eleve et a potentiel faible est assez arbitrairc. Une carte pedologique semi-detaillee, qui sera sans doute disponible en 1977, devrait permettre de determiner les zones qui ont un potentiel suffisant pour la culture du cafe. itais aux fins de la presente evaluation, cette classification est la meilleure que Iton puisse faire actuel1ement. Les zones a potentiel eleve fcront l'objet d'une attention particuliere et seront les seules a beneficier de l'app1ication d'engrais chi miques, mais la lutte contre 1es insectes sera 1a meme partout. Taille des cafeiers 13. Dans Ie systeme actuel de taille au Burundi., les cafiHers sont con duits a trois tiges sur une periode de cinq ansa La premiere annee du cycle, on coupe deux des trois vieilles tiges et on 1aisse pousser quatre ou cinq rejets. La deuxieme annee, on choisit les trois mcilleurs rejets, et l'on enleve les autres, ainsi que la tige restante. Les trois annees suivantes, on enleve seulement les nouveaux rejets et les branches laterales inferieures. L'inconvenient principal de ce systeme est qutil fait baisser la production de quelque 30 % la premiere annee et de quelque 90 % la deuxieme annee. II y a egalement, dans certaines parties de la province de Ngozi, des structures de production biennales marquees qui sont souvent associees a un type de tail Ie peu satisfaisant. Un meilleur type de taille, qui a ete mis a ltepreuve dans des pays voisins, consiste a laisser pousser de nouveaux rejets au cours de la cinquieme annee. Ltannee suivante, la premiere annee du cyclE!~ on en leve une vieille tige (ou deux si elles sont faibles, penchees et augurent mal de la recolte), on choisit les trois meilleurs rejets et on elimine les autres. Les branches laterales des vieilles tiges sont eclaircies par elimination des pousses tertiaires non productives de fa~on qu'il y ait plus de lumiere au centre de l'arbustej on enleve aussi les branches laterales les plus basses pour laisser plus d'espace et de lumiere aux rejets. La deuxieme annee, on enleve les vieilles branches quirestent de fa~on que, les annees suivantes, seules produ!sent les tiges jeunes; ces dernieres sont encore eclaircies chaque annee, ainsi que les branches laterales. Le principe general de ce systeme n'est pas plus complique que celu! qui est pratique; il n'y a pas de raison que ce type de taille ne puisse pas etre adopte sur les conseils de l'agronome qui sera recrute dans Ie cadre du projet. Les planteurs sont deja familiari ses avec Ie principe de la tail Ie et disposent de secateurs - outil fondamental - qui sont actuellement sous-utilises; ainsi, ils n'auront pas a apprendre de techniques radicalement nouvelles, encore que~ par la suite, cette methode puisse etre amiUioree et raffinee. L' avantage d' un tel systeme est que les rendements varient moins pendant tout Ie cycle de taille: ils ne baissent pas brutalement la seconde annee, ce qui est Ie cas actuellement au Burundi. ANNEXE 1 Page 7 Paillage 14. Le paillage a quatre objectifs: a) apporter au sol des matieres organiques; b) diminuer la temperature du sol et conserver l'humidite pendant la saison seche; c) lutter contre les mauvaises herbesj et d) empecher l'erosion. Le paillage est pratique au Burundi depuis plusieurs annees et on a beaucoup insiste sur cet aspect pendant Ie premier projet. Aussi, cette technique per met-elle d'obtenir, dans la zone du projet, des resultats bien meilleurs qu'ailleurs. Dans lazone du projet, Ie paillage est plus efficace dans les plantations situees Ie long des pistes que dans les autres. 15. Du fait de la pression demographique dans la province de Ngozi, les planteurs ne trouvent pas assez de matieres naturelles pour Ie paillis. Pour resoudre ce probleme, on a distribue au titre du premier projet des plants de Tripsacum laxum (herbe du Guatemala) que les paysans peuvent repiquer en pre vision de leurs besoins futurs. Les paysans ont bien accueilli cette initia tive, dont ils ont reconnu la necessite. Cette herbe est d'une culture facile, d' un bon rendement et pousse dans des endroits oil I' on ne peut pas pratiquer de cultures vivrieres. Mais la question de savoir OU planter Ie paillis reste encore sans reponse: si on Ie plante a proximite des cafeieres sur des talus ou l'on ne peut cultiver d'autres produits, il risque de faire concurrence au cafe et d' absorber Ie potassium, ce qui risque de diminuer les rendements des cafciers. On continuera de mettre l'accent sur Ie paillage dans Ie nouveau projet et l'on incitera les planteurs a tirer Ie meilleur parti possible des matieres disponibles - feuilles de bananier et aut res residus vegetaux. On distribuera aux planteurs, aussi longtemps que necessaire, des plants qui leur permettront de faire pousser leur paillis. on les encouragera egalement a uti1iser 1a pu1pe qu'i1s peuvent obtenir gratuitement aupres des centres de depu1pag'0l et des stations de lavage et qui presente I' avantage de redonner au sol cert,dns des nutriments dont i l a etc privet Insectes 16. Au Burundi, Ie plus grand ennem! du cafe est l'antestiopsis (Antestia lineaticollis) qui attaque les grains et diminue leur qualite. On lutte contre cet insecte en pulverisant sur les arbustes un melange de DDT et de Malathion fourni gratuitement aux planteurs par l'OCIBU. Toutefois, cette methode n'est ANNEXE 1 Page 8 pas entierement efficace et le tres grand nombre de grains atteints ne 1aisse pas d'inquieter. Comme on l'a vu plus haut (par. 2), 1es planteurs utilisent un peu d'insecticide chez eux et le systeme de comptage des insectes employe par les responsables du projet ne permet pas vraiment de verifier si la lutte antiparasitaire est efficace. 17. De plus, les cafeiers sont attaques parles boreurs de cerises qui causent, en fait, plus de degats que l'antestiopsis. On trouve rarement autant de boreurs de ce type - Stephanoderes spp - a une tel1e altitude. Peut-etre leur incidence accrue est-elle due a la destruction par le DDT-Malathion de leurs predateurs naturels. Autre ennemi du cafe, 1a mouche du fruit est sans doute le vecteur de la bacterie qui donne au cafe ce gout de patate et d'au tres arriere-gouts qui font baisser la qualite et donnent une mauvaise reputa tion aux cafes du Burundi. 18. Les mesures de lutte contre les insectes devront etre etudiees par l'agronome en consultation avec l'equipe de recherche. En particulier, i1 faudra effectuer des comptages plus precis. Une technique simple consiste a etendre une bache a la base de l'arbuste, une autre sur l'arbuste et a pulve riser en dessous un insecticide puissant comme 1a poudre de pyretre. En ef fectuant des comptages reguliers et frequents sur un echantillon convenable d'arbustes, on peut obtenir des renseignements assez exacts sur les popula tions d'insectes. 11 faudra egalement envisager d'uti1iser un insecticide plus specifique dont plusieurs types sont disponibles dans le commerce. On a prevu au titre du projet des equipes de pu1verisation ayant des pu1verisateurs ou des poudreuses motorises (i1 y a des regions ou l'absence d'installations d'adduction d'eau adequates rend difficile l'uti1isation de pu1verisateurs) et qui passeront chez tous les planteurs. Pour lutter contre 1a mouche du fruit, on peut utiliser des appats determines, mais il faut davantage de renseigne ments sur les especes existantes avant qu'une campagne d'eradication puisse etre entreprise avec succes. C'est l'un des aspects de l'element recherche de l'rSABU au titre du projet. A la fin de la reco1te, il faut cueillir tous les grains, quelle qu'en soit la qualite, de fa~on a eliminer les insectes ou les maladies qui pourraient attaquer la recolte suivante. 11 convient pour cela que les vulgarisateurs veillent a expliquer cette methode aux p1anteurs car ces derniers ont toujours ete encourages, au contraire, a pratiquer une cuei11ette selective et mettront sans doute un certain temps a accepter un tel changement. Haladies 19. A 1 'heure actuelle, les cafeteres de Ngozi ne souffrent pas de mala dies graves. Certes, la roui11e (Hemilea vastatrix) existe, mais e11e est ef ficacement combattue dans 1es pays voisins. Quant a 1a maladi.e des carises du cafe (Co11et9trichum coffeeanum), elle ne cause pas d'inquietude. ANNEXE 1 Page 9 Engrais 20. Tout comma Ie personnel de vulgarisation, les planteurs considerent la distribution d'engrais comme l'une des fins principales du premier projet, dont Ie nom local est d'ailleurs "projet d'application d'engrais". Toutefois, il convient de prendre des precautions pour l'utilisation des engrais et de surveiUer etroitement les rapports entre les prix du cafe - depart exploita tion eit a l'exportation - et ceux des engrais. En effet, ces rapports se sont deteri,)res depuis quelques annees. En outre, les paysans qui accepteront d' uti liser des engrais ne seront sans doute pas aussi. nombreux que prevu au debut du premielC' projet. Si l' on prend pour hypothese que: a) deux annees d'application directe de N seront suivies par une annee dtapplication de compose NPK, 20.10.10; b) Ie ratio tonnage additionnel de cafe parche/tonnage d'engrais N sera de 2/1 si les engrais sont appliques dans des plantations bien entretenues en ce qui concerne la taille, Ie paillage et la lutte contre les insectes; c) Ie prix de 1974 depart exploitation de, 44 FBu (0 ,56 dollar) Ie kilo de cafe parche restera inchangej d)i on utilise les projections de prix de la BIfill et de l'IDA a prix constants (1975) pour les engrais et Ie cafe et Ie planteur devra payer l'integralite du cout des engrais; on peut: prevoir les ratios avantages/couts sui.vants: 1975/76 1976/77 1977/78 1978/79 1979/80 1980/81 1985/86 pour IE, planteur 1,0 1,1 1,2 1,4 1,5 1,5 1,4 pour IE: pays 1,4 1,9 2,5 3,0 3,3 3,3 3,2 Si Ie planteur devait payer Ie prix total, les engrais ne seraient pas inte ressants. En effet, durant la premiere annea, Ie planteur pourrait a peine recupet'er sa mise et en 1980 Ie ratio avantage-cout ne serait encore que de 1,5/1. Pour l'ensemble du pays, Ie ratio avantage-cout serait meilleur, car les avantages comprennent egalement les recettes du tresor, les marges benefi ciaires des negociants et des exportateurs, etc. La ratio valeur du cafe depart Bujumbura/cout des engrais s'ameliorerait progressivement pour passer a quelque 3,3/1 en 1980. ANNEXE 1 Page 10 21. Pour que Ie projet continue sur sa lancee en attendant les resultats des essais d'engrais, et compte tenu egalement du fait que Ie rapport entre les prix du cafe et ceux des engrais devrait bientot s'ameliorer, il convient de proceder de la fa~on suivante: a) on appliquera des engrais dans 50 % des cafeieres dans les zones a potential eleve (proportion identique aux previsions effectuees lors de l'evaluation du premier projet mais inferieure a ce qui a ete fait la plupart du temps); et b) durant les trois premieres annees, deux applications annuelles de 50 grammes d'uree par arbuste seront suivies par une application de 100 grammes de NPK 20.10.10. Ces taux equivalent a quelque 35 kg de N pur par hectare et par an, contre quelque 100 kg de N par hectare dans Ie cadre du premier projet. A partir de l'annee 4, ces taux dtapplication seront doubles. Le sulphate d'ammonium 21 % donne de meilleurs resultats que l'uree, mais les couts de transport plus eleves de cet engrais a faible teneur constitueront sans doute un obstacle insurmontable. 22. Sur la base des projections de la BIRD et de l'IDA en dollars cons tants (1975) et dans l'hypothese d'un cout moyen de transport de 125 dollars la tonne, Ie prix de la fourniture d'engrais comportant 50 % d'uree et 50 % de NPK 20.10.10 tombera progressivement de 30,5 francs Burundi Ie kg en 1975 a 20 francs Burundi Ie kg en 1980. De plus, si lIon prend pour hypothese qu'il faut un ratio minimum avantage-cout de 2/1 pour que l'utilisation d'engrais soit interessante pour Ie planteur, ce dernier ne devra pas payer plus de 15 francs Burundi Ie kg (si Ie prix du cafe parche de 44 francs Burundi demeure inchange). Le prix qu'il devra verser pour les engrais passera progressivement de 6 francs Burundi Ie kg en 1974 a 15 francs Burundi Ie kg en 1977 et la dif ference entre Ie prix de revient et Ie prix de vente sera financee par Ie Fonds des engrais qui sera gere par l'OCIBU (voir Annexa 7 pour plus de details). Rendements 23. Dans Ie present rapport, on a utilise pour le cafe parche les rende ments suivants: En fjrammes Ear arbre En kS Ear ha Sans Ie Avec Ie Sans Ie Avec Ie projet projet projet projet Zone du premier projet 515 575 825 920 Autres zones a potentiel eleve 475 575 760 920 Zones a potentiel faible 425 450 680 720 ANNEXE 1 Page 11 Dans la zone du premier projet, on estime les rendements effectifs a 550 gram mes par arbuste (825 kg a l'ha). Le deuxieme projet finance tous les couts relatifs au personnel de vulgarisation dans cette zone afin d'ameliorer la cafeiculture et d'accrottre la productivite des cultures vivrieres. Le cas "sans le projet" se caracteriserait par l'absence de tout personnel et par un arret de l'approvisionnement en engrais. 11 en resulterait une baisse des rendements estimee a quelque 35 grammes par arbre (55 kg a l'ha). Les rende ments atteindront leur maximum a l'annee 5 dans la zone du premier projet, a l'annee.7 dans les autres zones a potentiel eleve et a l'annee 6 dans les zones a potentiel faible. Les estimations de production annuelle figurent au Ta bleau 5 de l'Annexe 12. C. Programme de recherche sur le cafe 24. Cree apres l'independance, l'ISABU, Institut national de recherche agricole, a herite de quatre petites stations experimentales creees au Burundi par l' INEAc!/, qui etait charge de la recherche agricole dans les ex-Congo belge et Ruanda-Urundi. La principale station desservant le Ruanda-Urundi et certaines parties de la province de Kivu au Congo etait situec a Rubona, au Rwanda; bien equipee en materiel et en personnel, elle est maintenant le centre de l'Institut national de recherche du Rwanda, l'ISAR. Toutefois, le personnel technique et scientifique et les installations de l'ISABU sont insuffisants. Avant l'evaluation du present projet, la Belgique s'est engagee a financer la construction de laboratoires centraux et de locaux administratifs a Bujumbura. 25. Malgre l'importance determinante que revet la production de cafe pour l'economie du pays, l'ISABU n'a pas encore pu organiser une equipe de re cherche qui se consacrerait exclusivement a cette culture. C'est pourquoi il est pratiquement impossible d'obtenir des renseignements fiables sur les prin cipaux facteurs influant sur les rendements et la qualite du cafe. Aussi le projet prevoit-il d'aider l'ISABU a lancer un programme de recherche sur le cafe et de financer les services d'une equipe de recherche composee de deux expatries, la construction de logements pour le personnel et l'achat du mate riel necessaire aux nouveaux laboratoires centraux de l'ISABU a Bujumbura. 26. Le programme de recherche sur le cafe comportera les elements sui vants: a) Agronomic - paillage: source et qualite des divers materiels de paillage disponibles dans les zones cafeicoles; introduction de nouveau materiel; 1/ Institut national pour l'etude economique au Congo. ANNEX[ 1 Page 12 - taille: experimentation de differents types et cycles de taille; - varietes: assais comparatifs de varietes existantes et nouvelles; - engrais: evaluation des resultats des essais et mise en oeuvre de nouveaux cssais sur Ie terrain parallelement a l'analyse des sols at des feuilles, y compris examen detaille des aspects qualitatifs des rendements (nombre de cerises, repartition par taille et den site das graines vertes, densite des feuilles, repartition des feuilles par taille, croissance internodale, etc.). b) Entomologie - identification et analyse de la repartition de tous les insectes dans la zone du projet, y compris dans les zones de cultures pra tiquees en association avec Ie cafe; - moyens de lutter contre les principaux insectes. c) Phytopathologie - identification et analyse de la repartition des maladies fongi ques potentiellement nuisibles; - moyens de lutter contre ces maladies. d) Pedologie - correlations entre les types de sol et lesrendements dans les plantations de cafe. e) ~ticrobiolog1e - recherche des causes du "gout de patate" et d'autres arriere goGts et des solutions possibles. 8 juillet 1975 ANNEXE 2 Page 1 BURUNDI DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Traitement du cafe Production traditionnelle de cafe semi-lave 1. Durant la recolte (d'avril a juillet), les conditions meteorologiques ne permettent pas de secher Ie cafe sans separer la cerise du grain, car s'il ne fait pas chaud et sec, Ie fruit pourrit et la feve se gate. C'est pourquoi Ie Burundi a toujours produit du cafe semi-lave. Apres la cueillette, on de pulpe les cerises pour enlever la peau et une partie de la chair du fruit: Ie cafe est soit presse a la main ou foule aux pieds, soit passe dans l'un des 325 depulpeurs mecaniques construits avant l'independance. Ensuite, on lave les feves pour enlever Ie reste de peau et de mucilage et on les fait secher au soleil. Les'feves sechees constituent Ie cafe parche, qui est vendu tel quel aux negociants locaux. 2. La qualite du cafe obtenu par ce procede est mediocre. En effet, Ie depulpage est incomplet, meme lorsqu'il est effectue par les machines, car toutes les cerises, quelle que soit leur taille, passent dans Ie meme de pulpeur. Les petites feves pas assez mGres ne sont pas depulpees du tout et les grosses risquent d'etre abimees. De plus, les cerises ne sont pas triees avant Ie depulpage, de sorte que les bonnes et les moins bonnes sont traitees ensemble. Le mucilage qui reste colle au fruit meme apres Ie lavage fermente sur la feve. Encore trop humide, Ie cafe parche doit etre seche avant l~ de corticage. Enfin, trop d'humidite favorise Ie developpement de micDo-organismes qui donnent un arriere-gout au cafe. Production de cafe FWA 3. Des stations de lavage du type de celles qui ont ete construites dans Ie cadre du premier projet vlsent a ame1iorer 1a qua1ite du cafe parche grace a un controle plus severe ainsi quIa un lavage et un sechage meilleurs. Avant Ie depulpage, les cerises sont classees en deux qualites; elles sont en suite depulpees separement. A la sortie du depulpeur, elles sont a nouveau triees par une trieuse mecaaique - les grains qui s'enfoncent sont de meilleure qualite que ceux qui flottent. Toutes les cerises que n'a pas depulpees la premiere operation passent dans un autre depulpeur plus petit. La pulpe est emportee d'un cote et les feves de l'autre. Ces dernieres sont versees dans des reservoirs en beton ob elles fermentent. Apres la fermentation, qui dis sout Ie mucila8e restant, Ie cafe est soigneusement lave. Lorsqu'il est bien ANNEXE 2 Page 2 propre et qu'il a perdu toute trace de mucilage, il est immerge dans l'eau ou il baigne au moins 12 heures. Ce bain tue toutes les larves d'insectes qui pourraient etre sous Ie parche et infecter la graine a partir de micro organismes. Les feves sont ensuite sechees. Cette operation est la plus delicate, car si elles sont trop ou pas assez sechees, les feves sont d'une qualite inferieure. Pour Ie cafe semi-lave, Ie sechage est un peu laisse au hasard (on etale simplement les feves au soleil), mais pour Ie cafe FWA, il faut veiller a ce que les feves soient a l'abri d'une part des rayons trop chauds du soleil, d'autre part de la pluie. Le cafe parche seche est envoye a la station de lavage pour y etre decortique. Le decorticage, qui enleve Ie parche et la pellicule argen'tee, donne Ie cafe "marchand", produit final ex portable. 4. Les resultats obtenus jusqu'a present par ce procede sont limites et ne permettent pas de tirer des conclusions definitives. Sur les quatre stations construites, une seule a fonctionne pendant deux campagnes; les trois autres ne sont entrees en service qu'en 1975. Malgre une capacite d'environ 125 tonnes de cafe parche par campagne, la premiere station n'a produit que 47 tonnes en 1973 et 41 tonnes en 1974. On reconnait maintenant que Ie prix verse aux paysans pour leurs cerises a la station de lavage etait inferieur au prix officiel du cafe parche. La politique suivie en matiere de prix a ete modifiee en 1975 et les autorites ont fait un effort particulier pour i.n citer les paysans a apporter leurs cerises aux stations. En 1973 et 1974, la production de cafe FWA a ete commercialisee a des prix tres bas; ce16 est dO probablement aux petites quantites en jeu, et sans aucun do ute au fait que lIon n'a guere recherche d'autres modes de commercialisation. Enfin, on s'est aper~u que Ie coGt de la construction des stations etait beaucoup plus eleve que prevu. 5. Au cours de l'evaluation du Projet, on a procede a l'evaluation eco nomique des 20 stations de lavage que l'on envisage de construire en cinq ans. Bien qua Ie gouvernement ait demande la construction de 38 stations, on a con sidere que 20 stations etaient un maximum etant donne les possibilites de ges tion et de construction dans Ie cadre du Projet. L'evaluation economique est fondee, par la force des choses, sur des hypotheses non verifiees du fait des limites de l'experience acquise dans Ie cadre du premier projet. Les calculs font apparaitre un taux de rentabilite interne de 8 % et - ce qui est plus important - prouvent que ce taux est tres sensible aux variations d'un petit nombre de facteurs cles. Le premier concerne la difference de prix a l'expor tation entre Ie cafe FWA et Ie cafe semi-lave. A cet egard, on sait, d'apres l'exemple du Kenya, qu'un supplement de prix de quelque 8 cents la livre est un maximum (voir Tableau 2 de l'Annexe 3) et l'on a utilise un supplement de 15 % dans les calculs economiques. Sur la base des previsions de prix des pro duits de base etablies par la BIRD Ie 6 novembre 1974, ce supplement de 15 % correspond a environ 10 cents la livre a prix constants (1975). Mais Ie Burundi n'a encore obtenu pour son cafe FWA qu'un supplement de l'ordre de 5 ANNEXE 2 Page 3 cents la livre et il ressort de l'analyse de sensibilite que Ie taux de renta bilite economique de l'operation de lavage baisserait de 6 % si Ie supplement etait de 10 % au lieu de 15 %. Le deuxieme facteur cle porte sur la produc tion annuelle des stations: Ie taux de rentabilite baisserait de 4 % environ si chaque station produisait 100 tonnes de cafe parche par an au lieu de 125 tonnes. On a donc conclu qu'un programme d'investissements massifs dans les stations de lavage n 'etait actuellement pas justifie et qu'1l convenait de prolonger la periode d'essai. 6. Le Projet fournira pendant trois ans une assistance technique pour l'exploitation des 4 stations existantes, ce qui. permettra de roder ces der nieres et d'etablir des methodes adequates d'achat des cerises, d'exploitation des stations et de commercialisation. Le prolongement de la periode d'essai permettra par ailleurs de determiner dans que lIe mesure et a quel cout la ca pacite des stations peut etre accrue. 11 semble que Ie cafe soit cultive, a proximite des stations, en quantites suffisantes pour permettre une production de 150-175 tonnes de cafe parche par campagne et que les investissements sup plementaires, surtout dans l'operation de sechage, necessaires a l'augmenta tion correspondante de la capacite des stations ne sont pas tres importants. Les couts d'exploitation des stations etant fixes, pour la plupart, cela ac crottrait Ie taux de rentabilite. 7. Le Projet prevoit aussi, au titre du prolongement de la periode d'essai, la construction de quatre autres stations, dont la conception sera plus simple et moins couteuse que celIe des premieres. On pourra egalement realiser des economies en faisant faire les travaux en regie directe, au lieu de les confier a un entrepreneur, puisque l'absence de concurrence dans la zone du Projet fait monter les couts de construction. 8. Le cafe FWA produit durant la periode d'essai devra etre de bonne qualite pour que Ie Burundi s' etabl:fsse unc solide reputation sur Ie marche. Un supplement de prix de l'ordre de 10 cents la livre f.o.b. Dar-es-Salaam pour une production de quelque 150 tonnes de cafe parche par station sera sans doute Ie minimum requis pour justifier d'autres invcstissements dans les stations de lavage. II n'est pas certain que ces objectifs puissent etre at teints pendant la periode d'essa1; aussi recilcrchera-t-on dans Ie cadre du Projet d'autres methodes propres 8 augmenter la qualite et, partant, la va leur a l'exportation du cafe - notamment, amelioration des depulpeurs a main, peut-etre combinee a des installations de sechage centralisees. Ainsi, la periode d'essai a pour principal objectif d'experlmenter diverses methodes qui pourront servir de base aux decisions d'investissements dans Ie traite ment du cafe. ler juillet 1975 ANNEXE 3 Page 1 BURUNDI DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Commercialisation et prix du cafe Le marche mondial 1. Parue avant la nouvelle des fortes gelees qui ont endommage la recolte de cafe de 1975 au Bresil, la derniere etude effectuee par la BIRD sur les perspectives du marche mondial du cafe (avril 1975) conclut que tres bas en 1974/75, les prix du cafe remonteront et que l'on ne prevoit pas d'excedents importants - qui entratneraient une baisse des prix - de 1980 a 1990. On s'attend que la croissance de la demande mondiale se ralentisse (1,5 % par an de 1972 a 1980, et 2,4 % par an de 1980 a 1985, contre 2,8 % de 1960 a 1970), mais Ie Bresil, dont la production est de loin Ie principal element determinant les cou~s mondiaux, ne pourra sans doute pas exporter autant qo'auparavant, etant donne l'augmentation de la demande interieure. 2. La production de cafe etait reglementee par l'Accord international sur Ie cafe, venu a expiration en septembre 1973. La negociation d'un nouvel accord n'est pas encore terminee. Jusqu'a present, il ne semble pas que l'expiration de l'accord ait provoque Ie developpement de grandes plantations semblables a celles qui, dans les annees cinquante et soixante, ont produit des excedents et entratne des variations considerables des prix. Toutefois, en 1974, les prix sont b'rusquement tombes et sont restes a un niveau tres bas pendant Ie premier semestre de 1975, en raison d'une part de recoltes excellentes dans les principaux pays producteurs, d'autre part de la faiblesse de la demande, sans doute liee a la stagnation des revenus reels aux Etats Unis et en Europe occidentale. D'apres les previsions etablies Ie 27 mai 1975 par la BIRD pour Ie cafe de preaiere qualite du Guatemala cote a New-York, les prix retrouveront en 1978 a peu pres leur niveau de 1973 (63 cents la livre), en dollars constants de 1973, pour monter legerement ensuite (Tableau 1). Les cafes du Burundi 3. Les prix des cafes Arabica semi-laves du Burundi suivent de tres pres ceux des autres cafes de qualite comparable; Ie Burundi etant un petit producteur, qui n'influe donc pas sur les tendances du marche, il n'y a pas de raison pour que cela change. En d'autres termes, les previsions des cours mondiaux s'appliquent aux prix du cafe du Burundi. Le Burundi n'ayant encore produit que tres peu de cafe FWA,I il est impossible ,de r~tracer l'evolution ANNEXE 3 Page 2 des prix. Si l'on se fonde sur l'exemple du Kenya et les donnees disponibles. on peut raisonnablement s'attendre que Ie prix de vente du cafe FWA du Burundi soit superieur de quelque 8 cents la livre a celui du cafe semi-lave (Tableau 2). Toutefois, i l est indispensable d'attendre encore quelques annees pour se prononcer; on espere que la commercialisation du cafe semi lave sortant des stations de lavage du projet fournira quelques precisions. Les exportations de cafe du Burundi 4. La consommation locale etant negligeable, la quasi-totalite de la production de cafe nationale est exportee. Malgre Ie caractere approximatif des statistiques - les transactions illicites avec les pays voisins sont nombreuses - les exportations s'elevent, sur une moyenne mobile de 5 ans jusqu'en 1973, a environ 20.000 tonnes par an, dont 18.500 tonnes d'Arabica, et 1.500 tonnes de Robusta (voir Tableau 3). Bien qu'elles augmentent de Quelque 3,75 % par an, la production du Burundi represente encore moins de 0,8 % de la production mondiale. Les exportations de cafe semi-lave sont assurees par des negociants prives.~1 Elles sont fondees sur les appels a la concurrence internationale, organises et evalues par l'OCIBU. Les ache teurs habituels de cafe du Burundi sont avises par telex - indiquant la qualite et la quantite - de la prochaine vente et sont invites a faire des offres. Les prix sont compares aux cours du moment et s'ils sont jugfs ac ceptables, l'OCIBU approuve la transaction et choisit generalement l'offre la plus elevee. Les offres etrangeres indiquent souvent l'exportateur sou haite; lorsque rien n'est precise, l'OCIBU se charge de l'operation. Les criteres de qualite sont ceux qui ont ete fixes avant l'independance par l'Office des cafes indigenes du Ruanda-Urundi; ce sont les criteres inter nationaux sur lesquels sont fondees les ventes a 1 'exportation. Le cafe FWA produit par les nouvelles stations de lavage et par la cooperative de Butegana est exporte par l'OCIBU lui-m m e. La structure des prix 5. Avant Ie debut de chaque campagne, Ie Conseil du cafe fixe les d:i.verses marges qui doivent ~tre prelevees sur Ie produit de la vente et versees aux producteurs, aux exportateurs et a l'OCIBU. Les recettes de l'Etat proviennent en grande partie des exportations de cafe et, lorsque les !I Le systeme actuel va sans doute se trouver modifie du fait de la creation en avril 1975 d'une nouvelle societe d'exportation. La Societe du cafe du Burundi. La majorite des actions (55 %) de cette Societe sont detenues par l'Etat, la Banque centrale et l'OCIBU, et Ie solde (45 %) par les exportateurs prives. ANNEXE 3 Page 3 montants dus ont ete verses aux autres parties, Ie solde va au gouvernement. Le montant des deductions est calcule a chaque niveau sur une echelle mobile (voir au Tableau 4 celui de la campagne 1974/75). Le prix paye aux produc teurs est fixe pour toute la saison et demeure inchange quel que soit Ie prix final i l'exportation. De mime, les deductions sont fixes pour la com mission des negociants, les couts de transport, Ie decorticage, l'ensachage, etc. et pour les frais gene raux habituels de l'OCIBU. On compte egalement des deductions pour la taxe de promotion du cafe, la taxe de diversification (versee auparavant a l'Accord international sur Ie cafe et aujourd'hui au fonds de developpement agricole), la taxe de selection (dont Ie produit sert a financer Ie cout de plants selectionnes) et la taxe dont Ie produit sert a financer la contribution du gouvernement au financement du premier projet cafeier. Outre ces montants fixes, il faut deduire la marge de l'exporta teur, les frais d'assurance et les frais bancaires en pourcentage du prix f.o.b. Le solde, qui va au gouvernement, est reparti entre Ie Tresor et Ie Fonds de stabilisation du cafe. Le Tableau 5 fait apparattre la repartition passee du produit des ventes, et on peut s'attendre que la repartition future des recettes brutes se fasse de 1a meme fa~on. ler juillet 1975 BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJECT DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Coffee Price Forecasts Previsions des Prix de Cafe Guatemala 1:../ Burundi 2:/ Prime Washed Semi-Washed Premi'ere quali t~ Semi-lav," US cts/lb US ctsJIb- US cts/1b FBu/kg cts EU/livre cts EU/1ivre cts EU/livre (1973) (1973) ]/ (1975) Y (1975) 2..1 1975 44 37 50 86 1976 53 46 62 107 1977 60 53 71 123 1978 63 56 76 130 1979 63 56 76 130 1980 63 56 76 130 1985 65 58 78 135 1:../ IBRD projections in 1973 constant prices,spot New York. 1/ IBRD previsions a prix constants de 1973,spot N.Y. ~/ fob Dar-es-Salaam; deductions of 5.5 UScts/lb for 2/ fob Dar-es-Salaam; rlduc tions de 5.5 c ts transport costs Dar-es-Sa1aam - New York and 1.5 US - EU/1ivre coat de transport Dar-es-Sa1aam-N.Y. / cts/lb for quality differential. et LS cts EU/livre pour diff{rence de qualite · 3/ 1973 constant prices. 1/ A prix constants de 1973. i/ 1973 prices multiplied by inflation factor 1.349 ·4/ Prix de 1973 mu1tip1i~8 par facteur d'inflation to arrive at 1975 constant prices. - de 1.349 enfin d'arriver a prix constants de 1975. ~/ 1975 constant prices. ~/ A prix constants de 1975. 1-,]> ~~ July 1. 1975 -- ..... tIl ID >< ji;S;; O-Z ..... tIl (\l >< III til c: W ..... ANNEX/ ANNEXE 3 BURUNDI Table/Tableau 2 SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJET DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Export Values of Burundi and Kenya Coffee Valeurs a l'Exportation de Cafe du Burundi et du Kenya (US cts/lb) (cents EU/livre) Burundi Kenya Year (fob (fob ll1fference ~ Annee Dar-es-Salam) Mombasa) Diff'rence 1964 40.03 45.54 5.51 13. '(6 1965 33·38 46.98 13.60 40.74 1966 35.42 44.03 8.61 24.31 1967 33.69 39.17 5.48 16.27 1968 32.88 42.79 9.91 30.14 1969 29.26 41.34 12.08 41.29 1970 46.69 52~6, 5.96 12.88 1971 35·13 44.20 9.07 25.82 1972 41.31 50.29 8.98 21.74 1973 51.63 60.83 9.20 17.82 Source: ICO Paper EB 1303/74 (E), 14 August 1974 Source: Document DIC EB 1303/74 (E), 14 aoGt 1974 ", ANNEX/ANNEXE 3 Table/Tableau 3 BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJECT DEUXIEME PROJET D' AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Coffee Exports per Calendar Year Exportations de Cafe par Annee Civile (ton green coffee) , (tonnes de cafe vert) Year 5 Year Moving Average Ann~e Arabica Robusta Total Moyenne mobile sur cinq ans 1960 9,991 218 10,269 1961 13,011 283 13,)60 1962 13,(X)l 18.5 13,186 1963 .5,111 20.5 .5,'82 1964 11,131 .534 18,211 12,214 1965 12,831 166 13,.591 12,819 1966 14,011 693 14,164 13,160 1961 11,900 938 . 18,838 14,290 1968 15,929 1,018 16,601 16,41.5 1969 13,310 1,212 14,642 15,690 1970 19,141 843 19,984 16,967 1911 18,302 805 19,107. l'l,S~ 1912 22,224 1,956 24,180 18,904 1973 21,278 1,383 22,661 20,115 Source~ Bank of the Republic of Burundi, annual reports · . , Source: Rapports annue1s de 1a Banque de 1a Repub1ique du Burundi July 1. 1915 BURUNpI DIDXIEME PROJ"E.'r D' AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Barane mobile des prix du caf~ - c Decision des reunions des 8 et 2, du Conseil d'administration de Ell!ments fixes FBu "'&xes OCIllU 21 FEu par tonne par tOllIle B/F 69.989 Producteura FBu 45/kg X 1.000 x 1,33311 59.999 Taxe rl!muneration 4.100 Commission des negociaots FBu 2/kg x 1.000 x 1,333 2.667 Taxe promotion 307 Financement 1.2?1 Taxe projet 147-BU 450 Divers, Taxe diversification 750 .Transport usine de deparchage Taxe selection 4l) ~ ~ entrep8t OClBU 100 Transport OCIBU k Dar es-Salam 3.000 Total des elements fixes FEu 75.6)6 Traitement: Sechsge FBu 400 Provision perque pour taxe fonds de stabilisation: ~ FEu 2.900/tonne Traitement at ensachage 2.000 Provision perque pour droits de douane FBu 23.07S/tonne FBu 57 x 16 7 yFBU 1,600 Sacs 952 Provision perque par Banque centrale pour ajustement droits de douane, taxe fonds de stabilisation et redevances ex 69 ·989 portateurs lorsaue montant exact devises est rapatrie FBu 11.0oo/tonue Prix f.o.b. Dar-es-Salam - cents EO/livre 63 63,5 64 64,5 65 65,5 66 66.5 67 67,S 75 Prix combines ( x 0,97980) 21 cents EO/livre 61,73 62,22 62,71 63,20 63,69 64,18 64,67 65.16 65,65 66,14 73,49 V&le.Lr de une tOllIle ( x 1,7273 §j) 106.626 107.473 108.319 109.165 110.012 110.858 111. 704 112.551 113.397 114.244 126.939 ,{emu:ceration exportateurs (4,)(,) 'JJ 4.265 4.299 4.333 4.367 4.400 4.434 4.468 4.502 4.536 4.570 5.078 'I.ss\:."ance (0,001683 de valeur de la tonne) 179 181 182 184 185 187 188 189 191 192 214 Perception banque 570 575 580 584 589 593 598 602 607 611 679 (0,0535 de valeur de la to~~e) 570 575 580 584 589 593 598 602 607 611 679 Elements fixes §/ 75.636 75.636 75.636 75.636 75.636 75.636 75.636 75.636 75.636 75.636 75.636 Solde ~ verser au Tresor et au fonds de stabilisation 21 25.976 26.782 27.588 28.394 29.202 30.008 30.814 31. 622 32.427 33.235 45.332 11 II faut en moyenne 1,3333 kg de cafe parche pour 1 kg de cafe vert. Le rendement du traitement est de 75 i en moyenne. gf Un sac de cafe pese 60 kg. Pour ensacher une tonne de cafe, il faut 16,7 sacs. 3/ Les taxes OClEU sont calcul~es en fonction du nombre de tonnes exportees, et non en fonction du prix f.o.b. ~ I'exportation D.E.S. (D.E.S.- Dar-es-Salam). !j;' Les provisions poUT droits de douane et taxe fonds de stabilisation sant fondlles sur la contrevsleur nette en devises du prix a l'exportation f.o.b. D.E.S. 5/ ~ rl 0,97980 1 tonne moyenne ponderee des tonnes exportees par qu&lltll depuis trois ana. Ex.: 0,97980 x cents EO 63 ~2.046 livres; 1 $EO = FBu 78,35. 22.046 x 78,35 4 %du prix k l'exportation f;o.o. D.E.S. par tonne. 1,7273. Ex.: cents EO 61,73 x 1,7272 106.626 cents EO 61,73 ~I~ i'~ g( Fondes sur des facteurs independents au prix & l'exportation f.o.b. D.E.S. Ce montant reste invariable pendant toute la c.mpagne quelles que soient les fluctuations du prix f.o.b. " .... ..,. 21 Si Ie total des droits de douane effectifs et de la taxe fonds de stabilisation depasse ce solde, la Banqae centrale fournit Ie complement en faisant appel & la provision d'aJu~te- ment de 11.000 FBu/tonne initialement versee par les exportateurs, auxouels elle rend la difference. Dans Ie cas contraire, la Banque centrale rembourse aux exportateurs la difference, ainsi que La provision d'ajustement. July 1, 1975 BURUNDI DEUXIEME PROJET D'N~IORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Distribution des recettes Erovenant de La vente de cafe Arabica Campagne y Campagne y Campagne y Campagne y Campagne y lr;/;9/70 1970/71 1971/72 1972/73 l212L74 estimations PRODUCTION - ARABlCA Y (EN TO~:J:rES) 13.300 21.184 23.365 17.960 19.660 PRIX mYEN Lo.b. DAR-Ell-SALAM (FBu/kg) Y 59,24 88,72 71,50 86,75 92,97 Millions ~ 548,4 t 69,6 Millions ~ 982,9 t 52,3 Millions de FBu 973,9 t 58,3 Millions ~ 803,5 y f 52,2 Million! ~ 983,2 gL f 52,4 R];)IUNERATION DES PLANTEURS (correspond ~ FBu/kg de cafe parche) (32,5) (36) (35) (34) (38) COUT DU TRAflUIENT ET DU TRANSPORT f.o.b. D.E.S. 78,0 9,9 154,1 8,2 147,0 8,'.1 U9,1 8,4 141,4 7,6 OOIMISSION DES NIDOCIANTS 34,7 4,4 62,0 3,3 60,1 3,6 28,4 1,9 31,0 1,7 REMUNERATION DES EXPORTATEURS 28,4 3,6 56,4 3,0 50,1 3,0 43,0 2,8 62,0 3,3 OCIBU '!Y 53,6 6,8 229,3 12,2 163,7 9,8 135,1 8,8 199,4 10,6 (DROITS A L'EXPORTATION) 44,9 ~ 394,7 21,0 275,6 16,5 399,1 ~ 458,1 ~ 788,02/ 100 1.879,42./ 100 1.670,42./ 100 1.538,2 100 1.875,1 100 Note Les quatre dernieres recoltes sont superieures ~ Is moyenne des 10 dernieres annees. La part revenant aux planteurs sur Ie produit des recoltes est restee assez stable (aux alentours de 52 %), celIe du secteur public (F.tat et OClBU) allant de 33,2 %a ,5 i. Toutefois,les annees oh a une mauvaise recolte se sont ajoutes des prix a l'exporta tion tres faibles (1r;/;9) ou peu eleves (1971), Is part des planteurs est passee a 69 %(1r;/;9) ou 58 %(1971), et celIe du secteur public est tambee respectivement a 12,5 ~ et 26" %. Le prix du cafe parche etant fixe par l'Etat au moment de la recolte, c'est-a-dire avant la periode de commercialisation, toute augmentation des prix ~ I'exportation aU-dela du niveau prix f.o.b. D.E.S., qui sert de base au '~ar~e flottant des prix", se repercute, non pas sur Ie revenu des planteurs, mais sur les recettes du Tresor, du fonds de stabilisation et des exportateurs, dont Ie benefice est un pourcentage du prix a l'exportation. De meme, 13s conseQuences d'une baisse des prix ~ I'exportation, tomb~~t en de~a du niveau prix f.o.b. D.E.S., sont supportees par Ie fonds de stabilisation, Ie Tresor et les exportateurs. Compte tenu des prix eleves ~ l'exportation de La campagne 1973174, l'stat a majore de 18 %Ie prix du cafe parche - aui passe de ,8 a 45 FBu/kg - a verser aux planteurs pour la campagne 1974/75. Depuis, les prix a I'exportation ont accuse une baisse sensible. S'ils ne remontaient pas dans les prochaines annees, Ie prix du cafe parch. devrait sans doute ~tre diminue. !I Du ler mai au 30 avriL ~Ii gz Rapport annuel 197, et rapports trimestrieis de JUln 1972 et mars 1971 de la Banoue centrale. 3/ Pourcentage provenant du Tableau XI de l'Annexe au rapport relatif au secteur agricole du Burundi (janvier 1974). ~ Y compris taxes fonds de stabilisation et fonds de promotion. ~~ ~ Resulte de l'application du prix moyen a I'exportation f.o.b. D.E.S. a la production de La campagne. en 23 janvier 1975 AI'lNEXE 4 Page 1 BURUNDI DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE 1/ Production aliroentaire- Introduction 1. Le Burundi, pays tres denserncnt peuple, doit preserver et arneliorer ses ressources en terres et developper sa capacite de production vivriere, grace a une intensification des techniques culturales, pour repondre a la de mande croissante de produits alimentaires. Ces irnperattf~ s'appliquent notarn- 2 ment a la province de Ngozi, qui est la plus denserncnt peuplee (270 habitants/km ) des sept provinces du Burundi. Les rnesures prises pour accroitre la production de cafe devront donc etre associees a des actions vis ant a accroitre la produc tivite des cultures vivrieres. On dispo~e d'informations assez detai11ees sur les cultures pratiquees dans 1a province de Ngozi et sur l'etat de nutrition de sa population. Nombre de moyens va1ah1es ont ete suggeres en vue d'augrnenter 1a production alimentaire et de conserver les sols, mais jusqu'a present, tres peu de ces idees ont ete mises a l'epreuve et.les actions de vu1garisation agri cole ont ete pratiquement 1imitees a 1a culture du cafe. Cultures vivrieres 2. Dans 1a province de Ngozi, l'exploitation farni1ia1e type ne comprend pas moins de 20 a 25 parce11es distinctes d'une superHcie rnoyenne inferieure a 400 ro2 , et couvre au total que1que 85 ares (0,85 ha) dont environ 80 sont gene ra1ernent situes sur les co1lines et peuvent etre cultives pendant toute l'an nee, Ie reste (5 ares) etant situe dans 1es marais du fond des val1ees et cul tive uniquement pendant 1a grande saison seche. Depuis 1a revolution de 1966, 1a quasi-tota1ite des paysans dispose des droits couturnicrs de propriete de la terre. 1/ Cette annexe s'insp1re 1argement de deux exce1lentes etudes de la SEDES (France) : Enquete statistique agricole 1967 dans 1a region de Ngozi et Gitega, 1.969 ; Enquete statistique alimentairc et budgetaire 1970/1971 dans la re gion Ngozi et Muyinga, 1973. l.NNEXE 4 Page 2 3. Environ 75 ares sont consacres aux cultures vivrieres et le reste (10 ares) en cafe. La banane et le manioc sont les deux principales cultures alimentaires annuelles et le haricot, la patate douce et le mais les princi pales cultures saisonnieres. De 10 a 15 % seulement des vivriers sont cult i ves isolement, les autres etant cultives en association. Cette pratique, adop tee de longue date, vise a proteger les exploitants contre les risques de mau vaise recolte. Les associations pratiquees dans la province de Ngozi sont tres nombreuses (plus de 250) et peuvent parfois comprendre jusqu'a cinq plantcs differentes. Pendant la grande saison des pluies (fevrier!mars-juin), les as sociations les plus frequentes sur les collines sont le haricot et la banane, ou le haricot et une plante a tubercule (patate douce ou manioc), ou bien la banane et une plante a tubercule, ou encore le haricot, la banane et une plante a tubercule. Le haricot et le mais sont tres souvent associes pendant la grande saison des pluies (octobre-decembre) sur les colHnes et pendant la saison seche (aout-novembre) dans les marais. 4. La superficie obtenue par addition des superficies occupees par chaque culture correspond au triple environ de la superficie des parcelles. Le tableau ci-dessous indique la repartition-type des cultures pratiquees dans une exploitation moyenne de 85 ares: Situation Periode Culture Superficie (ares) CoUines Annuelle Cafe 10 Banane 36 Manioc - 30 76 Col lines Grande saison Patate 44 des pluies Haricot 31 Sorgho 9 Autres 9 93 Collines Petite saison Haricot 29 des pluies rofais 30 59 ~farais Saison sikhc Haricot 6 Mars 6 Patate 1 13 ill 5. Les bananiers occupent pres de la moitie des terres cultivees en vivriers dans la province de Ngozi, proportion la plus elevee du Burundi. La majeure partie des fruits est utilisee pour la fabrication locale de biere et la part de la production consommee a l'etat frais est tres limitee. On ne con natt pas precisement la part de la production de bicre de banane qui est ven due, a l'interieur ou a l'exterieur de la province, mais elle est importante. ANNEXE 4 Page 3 On estime que Ie developpement de la culture du cafe, en tant quc culture com merciale, a renforce la demande de bierc de banane et donc entraine une exten sion des plantations de bananiers. La transformation des fruits en biere constitue un gaspillage nutritionnel, puisqu'environ 50 % des calories de la banane sont perdues au cours du traitement. II en va de meme pour Ie sorgho, qui est, lui aussi, principalement destine a la production de biere. Conscient de ce problema, Ie Ministere de l'agriculture souhaite reduire la superficie occupee par les bananiers en faveur d'autres cultures vivrieres. On voit mal encore comment il pourra faire adopter ce changement qui irait a l'encontre de traditions et d'habitudes bien etablies. Cependant, etant donne l'accrois sement de la population et la rarefaction des terres, on pourrait arriver a un stade ou les agriculteurs ne pourront tout simplement plus se permettre de consacrer une part aussi importante de leurs exploitations a la production de bananes. 6. Dix a douze pour cent sculement des plantations de bananiers ne portent aucune autre culture, leur densite est d'environ 6.500 plants/ha et la production de 7 a 8 tonnes/ha. Lorsque Ie bananier est associe a d'autres cul tures, la densite est en moyenne de 3.500 plants/ha et Ie rendement voisin de 4 tonnes/ha. 7. Le manioc occupe environ 40 % des surfaces consacrees aux vivriers. Cette culturc, qui a ete introduite a l'epoque ou Ie Burundi etait sous tutelle beIge, donne de tres bons resultats sur les collines. Les parcelles en culture pure representent de 10 a 12 % de la superficie totale en manioc, leur produc tion annuelle est d'environ 6 tonnes de tubercules frais a l'hectare ou de 12 tonnes apres un cycle vegetatif complet de deux ans. La densite du manioc cul tive en association est bien moindre et son rendement est de l'ordre de 2 tonnes/ha par cycle de production de deux ans. II serait possible d'ameliorer les rendernents en introduisant des varietes ameliorees; des travaux de recher ches ont ete effectues a la station d'Amani en Ouganda, en vue de selectionner des varietes resistant a la mosalque. 8. La patate douce est cultivee depuis de nombreuses generations, prin cipalement sur les collines, mais on trouve egalement de petites parcelles de patates dans les marais. Cette culture est pratiquee sur 60 % de la superficie consacree aux vivriers. Dans lea marais, il s'agit generalement de cultures pures avec un rendement de 8 a 9 tonnes de tubercules frais/ha. Sur les col lines, il s'agit, dans 90 % des cas, de cultures en association et Ie rendement est d'environ 2 tonnes/ha. II seraH possible d'amiSliorer aussi. bien Ie rende ment que la saveur de 18 patate douce en introduisant des varietes ameliorees. 9. Le haricot est la plus importante des cultures vivrieres de la region comme de l'ensemble du Burundi. La superficic totale occupee par Ie haricot, au cours des differentes saisons, sur les collines et dans les marais corres pond a environ 90 % des superficies physiques en vivricrs. Sur les collines, ANNEXE 4 Page 4 les superficies cultivees en haricot sont a peu pres identiques pendant les deux saisons. Les parcelles portant a la fots du haricot et d'autre(s) cul ture(s) representent plus de 95 % de la superficie totale en haricot, mais la densite des parcelles en association n'est inferieure que de 15 % a la densite des parcelles en culture pure pendant la grande saison des pluies. Pendant la petite saison des pluies, ou Ie haricot est associe au mals, la densite est in ferieure de 35 % a celIe des cultures pures. Du fait de ces differences entre les densites de plantation, les rendements sur collines sont quelque peu supe rieurs en juin (environ 700 kg/ha) aux rendements de janvier (600 kg/ha). Sur les collines, les parcelles ne portant que des haricots produisent environ 900 kg/ha et la production dans les marais, en association avec Ie mals, est de l'ordre de 750 kg. 10. Un grand nombre de varietes de haricots sont cultivees au Burundi mais il s'agit dans tous les cas, de varietes semi-naines ayant un cycle ve getatif court. Bien que les teChniques culturales soiont satisfaisantes, il devrait etre possible d'augmenter les rendements en utilisant des varietes ameliorees et eventuellement, en fournissant un apport limite d'engrais phos phates. Les essais en champ effectues au cours de la campagne 1972/73 par un expert de la FAO ont montre qu'un apport de 45 kg de P20S pouvait porter Ie rendement a l'hectare de 690 kg a 970, soit une augmentation de 41 %. 11. La quasl-totallte du mals est cultivee en association avec Ie hari cot au cours de la petite saison~ pluies sur les collines et pendant la saison seche dans les marais. Le mals est normalement seme pendant le labour et les haricots deux ou trois semaines plus tard, lorsque les semences de mals ont germe. La recolte des haricots - environ trois mois apres Ie semis - pre cede de quatre a six semaines celIe du mars. Les rendements du mars cultive en association avec Ie haricot sont bien inferieurs sur les col lines (environ 425 kg/ha) aux resultats enregistres dans les marais, ou l'on obtiendrait, se Ion certaines informations, 1.275 kg en moyenne a l'ha. La faiblesse des ren dements sur les collines tiendrait essentiellement a la date tardive des se mailles, mais parfois les paysans n'ont guere Ie choix lorsque, par exemple, les pluies n'arrivent pas a la date habituelle. 12. II serait sans doute possible d'accrottre la production en introdui sant des varietes synthetiques a plus fort rendement et en utilisant des en grais. Du mals synthetique (bambou), en culture pure et sans apport d'engrais, a produit de 2.000 a 3.000 kg/ha au cours des cinq dernieres annees a la sta tion de recherche de l'rSABU de Muron~~e, a proximite de la zone du projet. Des essais de fertilisation effectues par la FAO sur des parcelles portant ex clusivement du mals ont donne les resultats suivants: avec un apport de P (60 kg de P205), Ie rendement est passe de 2.000 a 2.900 kg de grains/ha (+ 45 %), et avec un apport de P et de N (40 kg de N et 60 kg de P20S) , Ie rendement est passe a 3.400 kg/ha (70 %). ANNEXE 4 Page 5 Elevage 13. Bovin~. Le fait de posseder ou non du betail permettait dans la societe traditionnelle du Burundi, de determiner la position sociale et il en est encore ainsi dans une certaine mesure. L' elevage ne vise pas essentielle ment a la production de lait, de viande et de fumier, bien que les paysans utilisent la production de lait - environ 200 litres par an et par vacha pour l'alimentation des enfants et Ie fumier pour la fertilisation de leurs cultures. Les paysans considerent l~ betail comme un moyen de placer leurs economies pour faire face, Ie cas echeant, a de grosses depenses. D'apres les estimations, Ie cheptel comptait, en 1972, 750.000 tetes. Environ 25 % des paysans de la province de Ngozi possedaient quelque 100.000 bovins, la moyen ne etant d'environ trois bovins par exploitation. 11 est tres rare que les paysans possedent plus de 10 bovins. 14. La tres faible productivite du cheptel tient a plusieurs raisons: absence de toute selection, mauvaises conditions sanitaires et insuffisance de l'alimentation pendant certaines parties de l'annee. La mortalite est ele vee, notamment chez les veaux, dont 35 % mcurent avant l'age de un an, victimes de la thileriose ou d'autres maladies parasitatres. Le taux de velage est faible, 50 % seulement, et Ie taux annuel d'exploitation est estime a moins de 10 %. L'alimentation du cheptel en quantites suffisantes pose des difficultes croissantes, notamment pendant la saison seche. Les paturages naturels se ra refient a mesure que s'etendent les superfic:les cultivees et Ie surpaturage constitue un grave probleme. On estime que la superficie des paturages natu rels correspond maintenant a moins d'un hectare et demi par tete de betail. Aucune culture fourragere n'est pratiquee et, en raison du systeme de cultures associees, les parcelles cultivees ne sont paturables que pendant de tres cour tes periodes. De ce fait, Ie cheptel compte tres peu de jeunes animaux males, les paysans devant les vendre prematurement avant qu'ils n'atteignent l'age adulte. 15. Petit betail. En 1972, Ie cheptel caprin et ovin comptait environ 900.000 tetes. Un tiers des paysans de la provi.nce de Ngozi possedaient quel que 175.000 de ces animaux. L'alimentation des caprins et des ovins pose moins de difficultes que celIe des bovins, mais les caprins peuvent toutefois provo quer des domrnages considerables s'ils ne sont pas surveilles de fa~on satisfai sante. Le taux annuel d'exploitation est estime a 35 % pour les caprins et a 25 % pour les ovins. La production de viande caprine est consommee localement et les animaux males sont frequemment abattus bien avant l'age adulte. Les po pulations locales ne consomrnent pas de viande de mouton, celui-ci etant dans la tradition, Ie symbole de Dieu; les ovins sont donc vendus a Bujumbura ou dans la plaine qui longe Ie lac Tanganyika ou une partie de la population est islamisee. Les males sont vendus a l'age de deux ans, D'autres animaux sont A1'iNEXE 4 Page 6 eleves dans la province de Ngozi: volailles, lapins et pores. Jusqu'a pre sent, la Direction de l'elevage s'est peu interessee au developpement de l'e levage du petit betail ma1s 11 devrait etre possible d'accrottre la producti vite par l'adoption de mesures sanitaires et d'amelioration genet1que. Niveau de nutrition 16. D'apres l'enquete statistique alimentaire effectuee en 1970/71 par la Societe d'etudes pour Ie developpement economique et social (SEDES) dans la province de Ngozi, l'apport moyen quotidien est de 1.891 calories, soit environ 88 % des besoins estimes a 2.144 calories par personne. Les rations caloriques, outre leur insuffisance globale, sont mal equilibrees. Les hari cots et les pois fournissent 847 calories par jour, soit 45 % de l'apport to tal, et Ie manioc, la patate douce et les aut res tubercules representent 641 calories, soit 34 % du total. La biere de banane et de sorgho fournit 128 calories (7 % de l'apport total). Par contre, la quantite de calories absor bees sous forme de cereales, de produits d'origine animale, d'oleagineux et de fruits, est tres insuffisante. Le mais, Ie ble at Ie sorgho ne represen tent que 50 calories par jour (2,5 % de l'apport quotidien), la viande, Ie poisson et Ie lait, 7 calories (moins de 0,5 % de l'apport quotidien). L'ara chide et l'huile fournissent 10 calories par jour et la consommation de fruits est negligeable. 17. La part des divers aliments dans Ie regime alimentaire varie consi derablement selon qu'on l'estime en fonction du poids, de la teneur c~lorique ou de la valeur monetaire des aliments. Les haricots, les pois et les tuber cules, qui fournissent environ 80 % de l'apport calorique, representent moins de 60 % du poids et de la valeur tot ale de la ration alimentaire quotidienne. Par contre, la biere de banane et de sorgho, qui fournit 7 % des calories, re presente 17 % du poids de la ration alimentaire (245 grammcs par personne et par jour) at pas moins de 25 % de sa valeur monetaire. Revenu monetaire fourni par l'agriculture 18. D'apres l'enquete de la SEDES effectuee en 1970/71, la vente de produits agricoles fournit en moyenne 6.125 FBu (78 dollars) par famille. Ce ch:f.ffre global se decompose de la fac;on suivante: Francs Burundi Cafe 2.225 Biere de banane et autres bieres 1.760 Cultures vivrieres 870 Produits de l'elevage et de la peche 1.270 6.125 ANNEXE 4 Page 7 Ces chiffres confirment l'importance de la banane dans Ie systeme de culture. En effet, les ventes de biere de banane correspondent au double du produit combine de tous les autres vivriers. Objectifs du deuxieme Projet 19. Les resultats de l'enquete statistique alimentaire soulignent la ne cessite d'accro!.tre, d'une fac;on generale, Ie niveau de la production vivriere. L'accent devrait etre mis, dans la mesure du possible, sur les cereales, les oleagineux, les fruits et les productions animales. L'experience acquise dans ces domaines est toutefois tres limitee. C'est pourquoi, les activites com prises dans Ie Projet seront axees sur l'etude des poss:ibil:ftes d'action qui semblent les plus interessantes, grace a la realisation d'experiences au ni veau des exploitations. Les projections ne peuvent avoir qu'un caractere in- . dicatif et Ie ~anistere de l'agriculture, en consultation avec l'equipe d'experts conseils, mettra au point des programmes annuels detailles en vue de developper les cultures vivrieres et l'elevage. Cultures vivrieres 20. Multiplication des semences. L' experience acquise au Burundi dans Ie domaine de la multiplication et de la distribution de semences vivrieres selectionnees est encore tres limitee. Des experiences realisees ailleurs, notamment au Rwanda, dans des conditions comparables, laissent penser qu'il existe de bonnes possibilites d'accro!'tre les rendements en produisant et en distribuant des semences de variete amelioree. C'est pourquoi il est prevu de creer deux fermes semencieres, l'une pres de Ngozi, la seconde probablement pres de Kayanza. Comma au Rwanda, les efforts porteront principalement sur le mars, car c'est la culture qui offre les meilleures possibilites d'ameliora tion, qu'il s'agisse d'accrortre la production ou d'equilibrer l'alimentation de la population. L'utilisation de semences ameliorees permettrait egalement d'accro!'tre le rendement d'autres cultures: le haricot, la patate douce, 1e manioc et probablement, l'arachide et le soja quf, jusqu'a present, ne sont cultives que par un petit nombre de paysans. Un stock initial de semences de mars synthetiques ou composites sera achete a l'etranger, peut-etre au Rwanda; les semences ameliorees seront revendues aux paysans a un prix legerement su perieur (d'environ 10 %) aux prix du marche en vue d'eviter qu'elles ne servent a l'alimentation. 21. Le calendrier d'amenagement des deux formes semencieres sera Ie suivant: ANNEXE 4 Page 8 1975/76 1976/77 1977/78 1978/79 1979/80 (1) (2) (3) (4) (5) Ferme 1 (en ha) 5 10 15 15 15 Ferme 2 (en ha) 5 10 15 15 Total (en ha) 5 15 25 30 30 En partant de l'hypothese que 50 % de 1a superficie de ces deux fermes serent plantes en mars et que: a) 1a production de semences sera de 2.000 kg/ha; b) 1es paysans recevront 1es semences necessaires pour ensemencer 0,25 ha; c) l'uti1isation de semences ame1iorees permettra de porter Ie rende mant de 1.100 a 1.300 kg a l'ha; L'incidence du programme sur 1a production de mars sera 1a suivante: 1975/76 1976/77 1977 /78 1978/79 1979/80 (1) (2) (3) (4) (5) Semences distribuees (en tonnes) 5 15 25 30 Superficies ensemencees en mars ame Hore (en ha) 250 750 1.250 1.750 Nombre de paysans approvisionnes 1.000 3.000 5.000 6.000 Supplement de production 50 150 250 300 22. Engrais. Les resu1tats des essais de fertilisation effectues par un expert de 1a FAG dans 1es exploitations ont ete positifs. Le tableau ci dessous recapitule les rapports avantages/couts que l'on peut escompter pour Ie mars et Ie haricot, sur 1a base des hypotheses suivantes: a) supplement de rendement inferieur d'environ 30 % au supplement ob tenu au cours des eesais en champ effectues par 1a FAG; b) prix du mars et des haricots evalues respectivement a 12 at a 15 francs Burundi Ie kg pendant toute la periode du projet; ANNEXE 4 Page 9 c) conformement aux projections etab1ies par 1a BIRD, diminution du prix des engrais phosphates diammoniques (en prix constants 1975) de 36 francs Burundi Ie kg en 1975 a 26 francs Burundi Ie kg en 1979 et diminution du prix de l'uree de 33 francs Burundi Ie kg en 1975 a 20 francs Burundi en 1979; et d) fertilisation du mars combinee a l'uti1isation de varietes de semences ame1iorees. Rapports avantages/coGts 1975/76 1976/77 1977/78 1978/79 1979/80 (1) (2) (3) (4) (S) Mats Supplement de 600 kg/ha avec apport de P20s/1 1,3 1,5 1,6 1,7 1,8 Supplement de 900 kg/ha avec apport de P205 + N/! 1,3 1,5 1,6 1,8 1,9 Haricots Supplement de 225 kg/ha avec apport de P20s/l 0,8 0,9 1,0 1,1 1,1 1/ 150 kg phosphate diammonique par ha. 1/ 150 kg phosphate diammonique + 80 kg d'uree par ha. l! 115 kg phosphate diammonique par ha. D'apres ces resu1tats, 1a fertilisation ne presente pas d'interet pour la cul ture du haricot, mais e11e offre de mei11eures perspectives pour Ie maIs 10rs que Ie coGt des engrais diminuera, ce qui sera certainement Ie cas si Ie prix des produits alimentaires augmente au Burundi. 23. On devrait, dans Ie cadre du projet, proceder a des essais de ferti lisation pour l'association mars-haricot, puisque clest 11association 1a plus frequente dans 1a province de Ngozi. Compte tenu des resu1tats des essais de la FAD, on peut s'attendre qu'une appHcation de fond de phosphate suivie par un epandage d'azote en couverture entraine un accrofssement sensible des ren dements. Aux fins de la presente evaluation, on n'a etab1i de projections que ANNEXE 4 Page 10 pour Ie mats en culture pure mais il ne faut pas negliger la possibi1ite qu'il se reve1e plus avantageux, au cours de 1 'execution du projct, de ft~rti1iser les parce11es portant a 1a fois du mais et des haricots. Les responsab1es du projet devraient egalement suivre 1es resu1tats des essais de 1a FAD pour 1es cultures d'altitude: pommes de terre, pois et b1e, qui ont donne de bans re sultats (notamment pour la pomme de terre) dans 1a partie occidentale de la province. 24. Sur la base de l'hypothese que 1es paysans ferti1iseront en moyen ne 0,25 ha de mats et que les rendements passeront de 1.300 a 2.200 kg/ha, 1a production augmentera se10n la progression suivante: 1975/76 1976/77 1977/78 1978/79 1979/80 (1) (2) (3) (4) (5) Nombre de paysans utilisant des engrais 300 700 1.200 2.000 Superficie cu1tivee en mds (en ha) 75 175 300 500 Supplement de production (en tonnes) 67,5 157,5 270 450 25. Le Burundi ne dispose pas encore d'un systeme de credit permettant de recouvrer Ie coGt des facteurs destines a 1a production vivriere. L'expert de 1a FAD, responsable des essais de fertilisation, a vendu contre paiement en especes de petites quantites d'engrais, au cours de 1a campagne J973/74, aux paysans insta11es dans une zone ou les essais avaient donne de bons resu1tats l'annee precedente. L'experience acquise ailleurs montre toutefois qu'il est necessaire d' accorder des facil1.tes de credit ou des subventions pour genera liser l'emploi d'engrais. II est evident que les ventes d'engrais destinees d'une part a 1a culture du cafe et d'autre part aux cultures vivrieres devraient etre assorties de conditions identiques. II est donc necessaire au depart de limiter la distribution d'engrais destines aux cultures vivrieres aux paysans qui produisent egalement du cafe (c'est Ie cas de la grande majorite des ex ploitants) afin de pouvoir recouvrer Ie COllt de ces en~rais, ainsi que Ie COllt des engrais destines au cafe, apres la reco1te du cafe. 26. Productivite des sols. Au moins trois parcelles sur quatre sont situees a flanc de colline souvent en tres forte pente. On a reconnu deputs longtemps la necessite, dans ces conditions, de proteger 1es sols contre les dommages provoques par les eaux de ruissel1emcnt. Au cours des 15 annees qui ant precede l'independance, on a amenage, sur un grand nombre de collines, des fosses et des terrasses et plante des graminees (setaria) en vue de lutter contre l'erosion. Apres l'independance, les paysans en ont generalement ne glige l'entretien, mais Ie }finistere de l'agricu1ture vient de lancer une cam pagne, par l'intermediaire de son service de vu1gariRation, visant a reparer ANNEXE 4 Page 11 et a developper ces ouvrages de conservation. Puisque la productivite a long terme des sols est en jeu, Ie service de vulgarisation du deuxieme projet de vra placer les mesures de conservation des sols au premier rang de ses prio rites. II conviendra d'evaluer Ie materiel genetique (setaria) necessaires, dont la multiplication et la distribution seront comprises dans les activites du projet. 27. Le projet encouragera egalement l'amelioration du drainage des ma rais. En effet, Ie drainage laisse tres souvent a desirer et il serait pos sible dlaccroftre la productivite des marais en creusant les fosses de drai nage. 28. La mediocrite de la productivite tient souvent a la faible teneur des sols en matieres organiques. Dans un certain nombre des essais de ferti lisation de la FAO, 11 inc:l.dence des apports d I engrais a ete pratiquement nulle du fait que les sols ne contenaient pas un minimum de matieres organiques. Les paysans devraient etre encourages par tous les moyens a conserver Ie fumier de leurs animaux, ce qui leur permettrait d'arneliorer la productivite de leurs terres. Elevage 29. Le projet s' interesscra egalement au developpeTllent de 11 elevage du petit betail - moutons, chevres, lapins et peut-ctre, vola1lles. A cette fin, il creera probablement deux elevages de reproduction, d'irnportance modeste, qui permettront de fournir aux paysans des animaux rcproducteurs de race ame lioree. Les details de ce programme seront mis au point au cours de la pre miere annee du projet. ler jui1let 1975 ANNEXE 5 Page 1 BURUNDI DEUXIEME PROJET n'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Office des cultures industrielles du Burundi (OCIBU) Generalites 1. L'OCIBU est un organisme parapublic financierement autonome cree en 1964 apres la liquidation de l'OCIRU (Office des cafes indigenes du Ruanda Urundi). L'OCIRU fonctionnait au Ruanda-Urundi, alors sous tutelle beIge, jusqu'a ce que Ie Rwanda et Ie Burundi accedent a l'independance. Objectifs 2. L'OCIBU a pour objeetifs de promouvoir et de developper la commer cialisation interieure et internationale des produits agricoles soumis a des normas de qualite et de conditionnement. A cette fin, il est habilite a: a) produire, transporter, transformer et conditionner les produits agricoles; b) fixer et faire respecter des normes de qualite et de conditionne ment pour les produits agricoles commercialisables; c) financer les produits, notamment la ou des cooperatives exercent leurs activites; et d) commercialiser les recoltes a la demande du gouvernement. II est egalement habilite a negocier des accords internationaux dans Ie do maine de la production ot de la vente de produits agricoles et a gerer les fonds et subventions destines a promouvoir et a commercialiser les produits agricolas. Activites 3. Malgre ses multiples objectifs, l'OCIBU ne s'occupe, en fait, que du cafe. D'autres organismes parapublics ont ete crees pour les autres cul tures industrielles comme Ie the et Ie coton. En ce qui concerne Ie cafe, la principale activite de l'OCIBU consiste a veiHer a ce qUE'. la qualite des ex portations de cafe du Burundi soit conforme aux normas internationales. L'OCIBU s'occupe egalement de: ANNEXE 5 Page 2 a) creer et entretenir des pepinieres permettant de replanter les cafeieres de varietes a haut rendement en collaboration avec le Ministere de l'agriculture; b) developper les marches d'exportation du cafe et organiser des cam pagnes visant a accrottre la consommation interieure; c) representer 1e Burundi a l'Accord international sur le cafe; d) creer des centres cQmmunaux de depulpage a la main du cafe et en surveil1er 1e fonctionnement; et e) importer et distribuer des pesticides, des engrais et d'autres facteurs de production agricoles et en enseigner l'emploi. En outre, l'OCIBU gere le Fonds de stabilisation des pr1.x du cafe et 1e Fonds de promotion du cafe constitues avant l'independance. Enftn, il est respon sable de l'execution du premier projet cafeier en cours. Organisation et gestion 4. L'OCIBU a son siege a Bujumbura et est habi1ite a ouvrir des suc curs ales au Burundi et a l'etranger s'i1 en a besoin pour atteindre ses objec tifs. 11 est gere par un conseil d'administration compose de trois membres ex-officio - le Ministre de l'agricu1ture (President), 1e Ministre des affai res economiques et Ie Directeur general de l'ISABU -, de deux representants des paysans et de deux representants du secteur commercial nommes par 1e Mi nistre de l'agricu1ture. L'applicat:1on des decisions du conseil est controlee par un Comite de gestion de cinq membres - 1e Ministre de l'agricu1ture (Pre sident), Ie Directeur general de l'ISABU, 1e Directeur de l'OCIBU, un repre sentant du secteur commercial et un representant des paysans. Le Directeur de 1 'OCIBl), nomme par Ie Ministre de l' agriculture, est charge de la gestion jour naliere; il assiste aux reunions du Consei1 mais n'a pas Ie droit de vote. 5. L'OCIBU comprend six directions, dont les principa1es responsabili tes sont les suivantes: a) Administration et comptabilite: s'occupe des questions de person nel, du secretariat, de la comptabilite et des finances. b) Licences et classification: est charge d'evaluer et de classer Ie cafe, de dtHivrer des licences d' exportati.on et de percevoir 1es taxes. c) Entrepots: est responsab1e du stockage at des "mouvements" du cafe. ANNEXE .5 Page 3 d) Commercialisation: joue Ie role d'intermediaire dans la vente a l'etranger. s'oGcupe de l'administration import-export, y compris les credits documentaires, en cooperation avec la Banque centrale. En outre, assure la promotion du cafe a l'etranger et di3tribue des echantillons. La procedure de commercialisation est decrite aI' Annexe 3. e) Depulpage: est charge de construire les centres de depulpage a la main et d'entretenir les 450 depulpeurs eparpilles dans toutes les regions cafeicoles. Exploite aussi la station de lavage de Butegana, ex-cooperative, qui a change de statut lorsque les pertes d'exploi tatton ont depasse Ie montant du capital souscrit et verse. f) Projets: est responsable de l'execution du premier projet cafeier. Fonds de promotion et fonds de stabilisation des prix 6. L'OCIBU tient des comptes separes pour Ie Fonds de stabilisation des prix du cafe et Ie Fonds de promotion du cafe. Le Fonds de stabilisation vise a reglernenter les prix payes aux paysans pour Ie cafe parche et a maxt miser les recettes des planteurs. Ce Fonds re~oit Ie produit d'une taxe spe ciale, per~ue sur chaque tonne de cafe marchand exporte, de la fa~on suivante: au moment de l'expedition, l'exportateur paye au service des douanes une taxe de stabilisation (2900 FBu/tonne en 1974/75) et un droit de douane (23.075 FBu/tonne en 1974/75), ainsi qu'une provision pour ajustement (11.000 FBu/tonne en 1974/75) a la Banque centrale. Grace a cette provision, la Banque centrale procede a l'ajustement de la taxe de stabilisation et du droit de douane des que la banque qui s'occupe de l'operation d'exportation a declare Ie montant net des devises re~ues. Le Fonds de promotion du cafe, quant a lui, finance la campagne de promotion de la consommation de cafe a l'interieur du pays et a l'etranger. II re~oit Ie produit d'une taxe per~uc sur les exportations de cafe et les recettes provenant des transactions commerciales. 7. Le bilan et Ie compte de pcrtes et profits (tableaux 1 a 4) montrent l'importance de ces deux Fonds, mais les statuts de ces derniers (Decret royal portant creation de l'OCIBU, en date du 18 juin 1964, art. 24 a 27) ne sont pas assez precis pour que leurs activites soient soumises a un systeme de con trole efficace. II serait preferable de redtger des reglements qui definis sent ces activites et stipulent notamment les conditions de retrait et les secteurs susceptibles de beneficier d'investissements ou d'une aide financiere. ANNEXE 5 Page 4 Peraol\nel 8. L'OCIBU dispose d'un personnel adequat: Ie personnel administra tif et technique est experimente et ales qualiUcations necessaires. Toute fois Ie comptable, qui est en mesure de s' acquitter des taches journalieres, n'est pas assez familiarise avec les techniques comptables modernes qu'exige un organisme aussi complexe que l'OCIBU; il convient donc de recruter rapide ment un chef comptable qualifie. Ressources 9. Apres la liquidation de l'OCIRU, taus les actifs corporels et stocks restant sur Ie territoire du Burundi et une part des valeurs realisa bles a court tenne de I' OCIRU ont ete repris par l' OCIBl.:. Ce capital de de part a ete augmente par l'affectation annuelle des benefices aux reserves. Au 31 decembre 1973, Ie total du capital et des reserves s'elevait a 44,5 mil lions de FBu (567.000 dollars) et les provisions pour amortissement a 28,7 millions de FBu (366.000 dollars). n'autres ressources proviennent des taxes per~ues sur la valeur f.o.b. des produits exportes (cafe principale~nt) con troles par l'OCIBU, de layers at interets ainsi que de prets et subventions accordes par l'Etat ou d'autres sources sur autorisation du Hinistere des fi nances. Le taux des taxes et Ie mode de perception sont determines chaque annee par Ie Conseil. Le produit de l'une de ces taxes couvre les depenses d'exploitations globales de l'OCIBU, y compris celles du Conseil du cafe (taxa de remuneration). D'autres taxes sont remboursables par l'OCIBU: la taxe de promotion est versee au Fonds de promotion du cafe gere par l'OCIBU, la taxe Projet cafe pennet d'obtenir les fonds necessaires a la contribution du gouvernement au financement du premier projet cafeier, et la taxe de diver sification couvre la contribution du Burundi au Fonds de diversification qui etait gere par l'Accord international sur Ie cafe. Comptab ili te 10. Si les comptes mecanographiques de l'OCIBU sont bien tenus, Ie sys teme comptable lui-meme semble depasse et ne facilite pas l'analyse des opera tions, qui sont de plus en plus complexes. Une revision du diagramme de comp tabilite au l'on utiliserait une classification et une subdivision plus ra tionnelle et systematique et ou l'on appliquerait rigourcusement les methodes comptables habituclles permettrait de surmonter les difficultes actuelles. Les entrees sont inscrites simultanement sur Ie livre de comptes et sur Ie registre approprie (tresorerie, banque, achats, ventes, etc.), mais il con viendrait de les consolider sur un registrc general pour en faciliter Ie con trole. De plus, les delais d'inscription de ces entrees sont trop longs (trois mois au moment de la miSRion d'evaluation). II faut constamment mat -tre les comptes a jour et etablir un solde provisoire au moins tous leR mois, au lieu de tous les trimestres. ANNEXE 5 Page 5 Verification des cOmptes 11. Les comptes de 1 'OClBU, Y compris ceux du Fonds de stabilisation, du Fonds de promotion et de la eooperat:f.ve de Butegana sont verifies par la Direction generale de la revision comptable du Ninistere des finances. Ces comptes du premier projet cafeier sont verifies par les services d'assistance technique affectes a la Banque centrale. AUK termes de ses statuts (Article 23 du Decret royal en date du 18 juin 1964), l'OClBU est habilite a confier 1a verification de ses comptes a un bureau d'experts-comptables independant exer~ant ses activites a l'echelon international. Situation financiere 12. Comme Ie montre Ie bilan (Tableau 5), la situation financiere de l'OClBU est assez satisfaisante. Le capital social est de loin superieur a 1a valeur comptable des immobilisations. Du fait de l'expansion du complexe entrepot-laboratoire de la zone du port, Ie ratio est tombe de 2,6:1 en 1971 a 1,15:1 en 1973. Actuellement, l'OCIBU n'a pas de problemes de tresorerie. En 1971 et 1972, les actifs realisables etaient presque trois fois superieurs aux dettes a court terme et en 1973, Ie ratio etait encore de 1,1:1. L'OCIBU continuera a financer ses couts d'exploitation grace au produit de la taxe de remuneration. L'OCIBU et Ie deuxieme projet 13. Bureau de gestion du projet. La mauvaise gestion du bureau central de Bujumbura, ou les comptes du premier projet ont laisse a desirer, et Ie manque de coordination entre Ie bureau de Ngozi et Ie bureau central ainsi que Ie retard excessif avec 1equel les entrees etaient ins crites a Bujumbura ont pose un certain nombre de problemes. C'est pourquoi Ie bureau de Ngozi sera con~u comme une entite administrati~e et comptable autonome dont l'effi cacite sera renforcee par Ie recrutement d'un contro1eur financier qua1ifie et d'un personnel de soutien capable. Les comptes du projet y seront donc tenus dans leur ensemble et la liaison entre Ie siege de l'OCIBU et Ie bureau du projet sera assuree par l'ouverture de comptes reciproques dans chacun des deux bureaux. Le transfert physique des fonds continuera d'etre assure par la succursale de Ngozi de la Banque de credit du Burundi (BCB) et par la Banque de la Repu"blique du Burundi (BRBu, Banque centrale) a Bujumbura. Outre la conception et l'application d'un systeme comptab1e servant les fins du pro jet, Ie controleur financier sera charge d'aider l'OCIBU a rendrc plus ration ne11as son organisation et ses methodes comptab1es. 15 avril 1975 3i JRUNl\I DEL'XHW:: PWJ,JET D' ,,,"\!E:LIORATION DE LA ?ROlJ,:1 TION DE 'AFE FONDS DE STABILISATION 19'fl 1972 1973 1971 1912 1973 ACTIF ~ Actif iI..nobilise I.', 1.t' 0.4 Terrains 125.4 76.0 5.1 1 2.6 7,4 Bitiments 0.8 2.0 .hi Moins 8lllOrtissement - II .hQ 1,8 de 1T ~ .hi 5.6 13,6 13.6 13,6 Actif realisable 60.5 26. Liquid! tes de 1& BBBu ]} Investissements! Rons du Tr~.or ...lil..JL !.2§.,L Participation \ 1& 5.0 5.0 5,0 P!lrti"lpation a l' EPB 0.2 O.? ~ 74.7§./ 5.2 ;;,.~ 5.2 Depensps >,unruH"s 1,4 0,1 0,1 Debt tenrs: wyer $i rr:w<=\'oi r ('-'umul,;) O.p 1,1 BRED ( taYFS "sfi.) ocmu t!l.}'ps C!lr f ) 2.9 0,5 0·3 ?r',';!t a.u Minist'.:::rF (~." l' agrif'ul tur c 2.3 1970 AVMce ala Butpgana 7.0 AYIlIlCe " l'investissement au Zalre !:J..:.§. 1(;5. "7 TI.,.L IS'!. 1 165.7 !L..L 157.1 ]) Banque de la P~publique du Burundi (Banque centrale) , ?J Dont 71,7 millions de FBu dans un compte bloque pour Ie remboUTsement de l'avance du Fonds eUTop~en de Mveloppement (FED). :J Banque nationale de developpement economique y EtablisseIIlent portuaire de Bujumbura 2i int~rgts ~ChWl et un arriere de pal,,",ent. Le priilt de 2,5 millions de FBu a ~te accord/! en 1970 pOUT l'achat de vehicules destines charges de la vulgarisation - remooursement en cinq ans - 5 % d' interet par an. §) Creance controversee concernant les interets echus afferents ~ la pa.rticipation du Burundi h Ie. construction, au Zaire, ,iu barrage et de 1a cen trale hydro-electr1que de Ruzi zi. 7J Conrprend les 1nMrets echus en 1972 et deux arrieres de paiement de :;00.000 l'llu cr:acun. 2J Accord de conclu en et Ie FEr - Ie pret au ler avril 1972 par an. pret a servi taxes cafe aux de FBu) k ItEtat son avance au 2e trimestres de au l'HlnHl1:Elrp l' agriculture l' achat de 1< rembourser 1< (1 millions de millions de 21 jal'lvier 1975 BURUNDI DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE 1971 1972 1973 1971 1972 1973 ~ PROFITS Administration g~n~rale Frais bancaires 2 2 2 Taxes perques pour remboursement ,s,897 12,955 Int~ret pret du FED 9 pret FED Part des frais g~~raux 250 250 2190 Taxes perques pour fonds 20,114 61,312 18 de l'OCIBU stabilisation Assurance - impOts §1g ~ amortissement §1Q g1 Recouvrement taxes ~ 1 '"expor- 1,214 tation 19JO/71 Ajustement BRBu sur taxes 54,4~1 19J3/74 Intervention "soutien des prix" 74,830 62,053 1,207 1,022 506 Versements aux exporta teurs via BRBu Loyers Versements ~ l'Etat 31,1531/ Autres profits 833 1,111 269 Versements ~ l'OCIBU pour d~penses 105,983 b2,053 Autres J2ertes Cr~ances irr~couvrables 3,712 1,940 Perte sur d~valua.tion 6,400 12 du dollar Solde cr~diteur :L...2§i 60,025 Solde Mbiteur 49,427 ~~ 110,528 76,400 TIh2Q! 110,528 76,400 75,301 ~ !\l l/ Pour couvrir la participation de l'Etat au projet l47-BU financ~ par l'IDA pour ltj59/70 (7 millions de FBu) et alimenter Ie budget d'investissement (24,1 millions de y R~glement du diff~rend avec Ia BRBu relatif a la taxe a l'exportation INDURUNDI Repr~sente les ajustements au 31 d~cembre 19J3 des taxes fonds de stabilisation correspondant a 10.875 tonnes de la r~co1te 19J3 de caf~ export~es. 21 janvier 19J5 BURUNDI DEUXI~~ PROJ~~ D'fu~LIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE aux 31 decembre 1 3 en millions de FBu 1971 1972 1973 1971 1972 1973 ACTIF PASS IF Actifs realisables Fonds de promotion du cafe 16.5 13.2 17 .4 Liquidites et banques 8. .5 4·3 stock cafe vert: Bujumbura 1.4 5. 3.3 stock cafe vert: Anvers 1.6 3·2 2.9 Marchandises 3·1 Effets a payer 0.7 0.5 6.0 creanciers 1.9 0·3 0.1 Avances au projet l47-BU 0.5 Compte transitoire .6 0.4 0.4 DHicit ExcMeRt 18.4 lL.1. 20.0 18.4 lLL 20.0 Dont 8,7 millions de FEu a la Banque centrale et le solde de 100.000 F'Bu sous forme liquide et a la Banque Lambert-Bruxelles. ~I ~ Cette perte resulte d'une erreur de comptabilite. Le Comite de gestion ayant decide en mars 1972 de transferer a l'OCIBU les benefices Vi \.)l de 1970 (4,5 millions de FBu) comme SUbvention destinee a l'achat de petites scies a distribuer gratuitement aux planteurs, ce montant a ete debite au compte pertes et profits 1971 au lieu d'etre deduit des reserves auxquelles les benefices de 1970 avaient deja ete ajoutes. Le compte pertes et profits 197 1 aurait done du iaire apparaitre un benefice de 1,2 million de FBu au lieu d'une perte de millions de FEu, et les reserves auraient ete, sur le bilan au )1 decembre 1971, de 12 millions de FEu au lieu de ,5 millions de FBu. 21 janvier 1975 BURUl'IDI DEUXIEME PROJEI' D' AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE FONDS DE PROMOTION DU CAFE 1971 1972 1973 1971 1972 1973 PERT:rn PROFITS Taxes perques sur eaf~ e!port~ 5,866 7,117 6,956 16 34 104 Participation aux frais gen~raux de l'OCIBU 1,046 1,046 1,046 SUbventions h l'OCIBU: roux l'achat d'outils h distribuer gra 2,597 2,001 tuitement aux planteurs BenH'ices de 1970 transf~r~s comme 4,4571/ subvention h l'OCIBU Cout d'un nouveau torr~facteur ~ 1,080 .L..12!. 2,422 2,519 3,255 Se"Mt"! ce de E C Be. 2L BlIJllllitmra Ventes "P. C. B. C." Bujumbura Caf~ h torrHier 2,110 2,200 2,391 ventes "Contact" - Bruxelles et Anvers 2,786 3,625 4,8TI Toutes autres d&penses directes ~ ~ ~ Ventes paquets caf(!i export(!is 126 ~ .l:..Q.!!L ~ Service Contact "2L - Anvers Caf~ h torr~fier 2,378 4,064 ~ ~ Toutes autres d~penses directes :±.,.hQ £...ill. B(!in(!ifices divers 724 2,054 D~enses d'e!positions Internationa.1es 528 817 945 Nationales .!Q2. ...2Q. ~ §!iL .!....QSL Pertes diverses 10 1,152 Solde d(!ibiteur 11,268 Solde cr~di teur 2,541 !§..JWL 17,268 Au lieu d'etre port(!is au compte P.P. de 1970 avaient d~ja et(!i ajout~s. rema.rque Y Tableau 3. auraient du etre transf~res a l'OCIBU par debit reserves fonds exerClce 1971 se serait done solde par un b~nefice de 1.178.755 FBu f~ ,l::" Propagande pour 1a eonsommation du ~on cafe. Contact est une organisation qui A pour objectif de pramouvoir la consommation de l'Arabica du Burundi h l'etranger et surtout en Europe. Des paquets de 2 kg de caf~ sont envoy(!is a l'etranger au nom des residents du Burundi (500 FBu par paquet en-1973) ou acbet~s 1, Bruyelles par l'inter mediaire de la Banque Lambert - BAI OU 'l> Anvers. 21 ja.nvier 19T5 IlURlJWI DEUXIENE PROJET D' AI.J:ELIORATIOH DE LA PRODUCTION DE CAFE 9.£!!l!!. Bilan r~sum~ aux 31 decembre en millions de 1971 1972 1')73 1971 1972 1973 ~ ~ 17. :; 17.3 0.5 0.1, 1 ! 0.4 12.2 27.2 Batiments 24.;~ 27.6 Materiel - mobilier 12.0 ~ Vehicules 2.0 ~ .8 Moins amortissement 0 26.2 Valeur camptable nette .u.:g ~ ...l§:..L ll1. !2..:..2. ...21..:L 2!iJ? ~ 44.5 Actif realisable Liquidites et banques 25.4 24.6 3.8 Marchandises (stocks et en route) 1.2 0.6 Depenses cumulees 10.9 11." 7.1 Avances a. 6.0 7.0 Dep6ts requs 0.1 0.1 O. Avance au 3.0 3.0 Avances du fonds de stabilisation Avances au 1. 7 41 Ministere des Debiteurs 11. 1 7. 34.1 Exci!d-e,-,t 17. Exc~dent taxe projet 147-00 44.5 ~ 96.9 1L.l !U 87.4 Com:ptes tran§~"t4~!~? 1. 0.1 Comptes transitoil"es 0.4 0.5 1.0 Benefice de l'exercice 21 ~ !!.J2. 2.6 Actif total 59.5 6;\.2 Passif total 59.5 63.2 ~ 11 Par a. 1972, l'augmentation provient du coll.t du deuxil.me entrep6t et du nouveau 1aboratoire constrl1its dans le complexe '18 l'OCIBU au port de ?J le ·,o{lt d' 'chot de sacs de jute vides, de !!llltl!riel de depulpa.ge J¥lU1uel et de SaCs de polyethyl~r,e ,-le~ pour la :d AiT8l1ces rern.bollrs ees par une avance fonds de stabilisation. izJ dont 28 millions de FEu representen'> les taxes a l' exportation dues les exportateurs de cafe. 2J Non ajustl! §j dont millions de FBu reprl!senteL'< les taxes a. l' exportation dues a h. Bsnque centrale pour novembre et dt.c!;Illbre 19J3. 7J dent !llillions de pour llachat 1e sacs de jute et 1,5 million de FBu pour pr@ts immobiliers au personnel. Q j ;]j Fait apl"ara:i:tre l'excMent de la \;axe >iiversification par versement effectif a. l'OIC LandI'es comme un passif ec,'ree, ;4inistere des finances et non pas comme 11."1 benM'ice i\. l'OClilU (camme ce dar.s les livres comptables de l'OCIBU). 'J/ Fait apparaitre l'excMent ·:ie 18. ta',e p ojet 147-00 pa.r ~ l'utilisation de 1a taxe COII!I!le un passif en~ters ~l1if!..iste,e finances e:, non pa.s comme ce qui figurait dans les li'il'res comptables de 21 janvier 1975 3IG7JNT;I f/RiJJET 1)' F.:\i.::';LIGr'..ATION I'E :..A ?RODUCTIO~ r~t-=-fj,..F S 0~:::nt: 197\ 19T 197~. 1971 1972 1973 DEFENSES ~ )0." 55. 7 ':'1. 1 Tax~ remuneration (couvre depenses 57.6 Centres de 4 i~,. '!axt; ;;iiversification( ~OUVTe contribution au 3.1 'raxe participation de l'Etat ':ontribution a'll fonds dj-rersl- au 9.2 13· -: -y 79.4 99.5 74.e prOtlet c.9 9.9 2.4 1.2 fonds de stabilisation, 0.9 0.\ O. Butegana 1.4 1.4 1.4 20.1 0.1 au:x planteurs L'."'Ier D~enses d entrepot t 2.2 ~.5 0.1 0.7 0.9 ..l..Q.. 81.0 101.6 71.1 81.0 101. fj 77.1 Solde crediteu:r ~ ...L:.l il..L.!l. lQL..§. TI.:.! 81.0 12b£ Il:.L . Versement au eom:pte de l' IO:xercice p"'~cedent: 4.6 3.1 remise aux exportateur;; 19TO!7I :::.lI' compte:; pro- de mo:crvaise ::;ur taxe T~Ul'lerati()r. gn>OUL oeme,,, !'tux 1.9 Proyision ,",,",u,se. o. tii '/r:rs 1.0 0.5 affer;t4s ie l' exercir:e :pr4c~dent 9.0 ~.4 2.4 0.7 1.9 B~n4fice net avant ajustement ".4 11.S 2.6 17.1 11.012.9 17.1 11.S 12.9 ~:xceden~ -:!"L"l;)f~rp a·-J..X (Compte::: ·re,J.!L~eJ:'~ 0.4 11.5 2.fl - 'T"!xe -:~ ) ;":ificat30n De.-!"ici ': "',ransf.§re riu O·l - 'l'uxe p;;'o,:et B~tLefices non a.ffect~s de 10.0 C.4 c~dent ~!"a:nsfer~s reportes ~ ", - .!Q.& ~ 11.S 12.6 B~n~fice 8.,jl1st4 Perte net-te aJustee 14. Il.~ 12.6 r':r..t ap:"a!"O!.i'!;rt; co:rume contribution au fonne de diversification ere et <::ont:ri::ution R.U compte r.? je l' (,{::1£1.). -:!E:!'sements ", ~ 3u_z"d.. 4:e::1el'!tair~s e-, .~::",~e:n-. ?nnp.~ ~t '::r.r';sp0t!Qar'-d :n::r. ",e.r,c:: ';'n:..:}¥-, ,LS :; r·:::::i t:.; BUHUIIDI Compte benefices des exer Reserves y Resultats de Benefice l' exercice figu tel qu' i 1 figure Excedent net des i' A rant sur livres sur livres comptables taxes diverslfi Total i:)rofits Pertes Cumul. ajouter oE,duire cu:m.ul .. a,jouter deduire cumul. comEtables OCIBU 2L aCIBU 'L cation et Erojet Herite de l'OCIBU 2.0 1964 0.7 0.7 0.7 0.7 2.7 1965 12. 6 12.6 13.3 11.() II. 1.0 3·7 1966 13.8 11.6 11. 2.2 15.5 0.1 11.5 2. ( 6.0 0.1 ( 1967 13.9 11.5 11.5 2.4 17. ~ 0.1 11.4 ?4( 8.5 0.1( 1968 8.1 11.4 11.4 7. /. 14.6 3·3 .1 5.1 5.0 3·1 1l. o. "' . 11. a c. 1969 0.1 5.0 O. 5.7 5.6 9.0 O. .5. 0 1970 15.7 0.1 1.7 1. 13·9 22.9 .2 7.2 o. 6.6 o.6( 18. 19 1 7 ~.4 9.0 5.7 14.7 14. 1.7 8.3 1.7 16. c .5 0 1972 U.5 4 1.9 7 -,. 17 O. 17. 1973 12. ?6 2.6 10.0 27. 2.6 10 27.::> 1/ l!ien l' affectation des beliefices aux reserves soit gerieta1ement decided par Ie Consei1 au cours de l'exercice suivant, on l'a fait figurer ici la - annee a'la cloture du compte pour faci1iter la lecture des comptes. Provient de I' annexe au bilan 1973 OCIBU (observations comptables). L'OCIBU a porte'a'son compte de pertes et profits 19'7 l'excedent net total des taxes (10 millions de FBu) qui a ci-dessus el'e'deduit avant 1973. Par consequent, il faut supprimer 1es 10 millions de FBu et les 2,6 millions de benefices figurant sur les livres comptab1es 1973 de l'OCIBU deviennent 12,6 millions. Les 10 millions de FBu de benefices sont entietement affecte,; aux reserves. 21 Janvier 1975 Bi.'WTNlJI SECOND COFFEE IMPBO'IEY.ElIT FP.O,IECT DELIXIEME PROJET D' AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE B'Umma:r;/ of 20mmaire 1es (FBu It Annual Cost Yea.r 6 Onwards ?a.ble Cout Annue1 Ta.ble3. l · A Partir Annee 6 Agricultural Services 2 27,5')0 32,904 44,340 50,359 32,975 188,170 lj.2 79,664 21,400 Services Agricoles Coffee Processing 3 11,750 13,410 980 150 26,440 71 Traitement du Cafe Coffee Research 4 14,770 9,210 6,960 7,7~O 45,620 78 Recherche Caf~ Construction Equipment, Bridges ,Water at'Pl;y 5 6,300 2,900 2,900 400 60 450 Mat. de Constr. ,Ponts, Approv. d'eau Project Management 6 37,1('5 19,940 16,940 73 7,300 Dire.ction du pro jet Technical Advise and Evaluation 7 5,327 4,047 3,847 65 13,912 Conseila Techniques et Evaluation Administrative and Technical Services 8 ~ ~ ~ 45 ~ Services Administratifs et Techniquea Base Costs 112,286 Sf" 933 Bo,009 57 ..5,201 21 · Couts de Base Contingencies - PhYSiCal 2 Price - 1' 3,134 38,833 57 57 Impr!vus - Dt!pa·· elllent des S'i"ntit!.Y - Hausse des Prix flJ Total Project Cost/with Contingencies 130,869 11:2 ,572 131, 'j Wl.+,6)1 590,814 57 337,'':17 Couts Totaux du Projet avec Impr~vus Y Estimated a.t ~of "r y - base costs. Eva1mis '!>. 5% du coat de base, V ..,,, ~ 'fear 1: Provisions annuelles hausse des :prix Year Annee 1: 11j\; Ann". : 22 %; Anne. 1::14%; Annee 1}iij .... '" ~ x October 6, l'(t::- . r3> is c"" .... I'It'RUNDI SECtl"ND COffEE iMPROVEMENT PROJEC, DEUXIEME PROJET O'AMELlORATlON DE t.A PROOUCtION DE CAFE Agrlculrut'al Services Services Agricolu (FBu '000) Unit Co:<)t Total Cost tout Uni tal re Cout 'total BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJECT DEL'X!EME PROJET D' AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Coffee Proce.ssing Trait;etne'nt du Caff (FBu'OOO) Annual Cos Cout Annu(' Am\u&l Cost Cost Total Cost Foreign Exchange Year 6 Onwards. \nitaire Yca["/An~e Y('ar/Ann~(' \'car/Annfe Year/An~e Year/Anntie Coat Total Devises Cout Annul I 2 3 4 5 t FBu'OOO A Partt. AnrloIIe 6 WASHING STATIO,S li STATIONS DE LAVAGE !I Capital Capital Construction and Equ1pment 5.800 (Z) 11.600 (2 ) 11.600 23,200 75 17,400 Construction et Equipement Operatton and :--Ia'intenance Fonctionnement 3./ Fixed processing costs 200 (4) 800 800 75 600 Cout fix.e Variabl' processing costs L40 210 450 Cout variable 1'1aintenance 110 620 -2lQ. 1,240 55 ~ Entretien Sub~total lL.bOl. 13,260 830 25,690 18,680 Sous ..total llo\ND PULPERS DEPULPEUSES A !lAIN !-ta intenanc(' (1SO) -.!.2!L (150) -.!.2!L (150) _150 (150) ~ (150) ~ .~ 25 -----12!!. (150) 150 Entre:tien TOTAL ~1.! ..I,;, 13 ,410 980 150 150 26.440 71 18,680 150 TOTAl !I I'lAINTENP,NCE 'ONeTI QNNEMEtIT ;:~~nt for Hot)se ~oo ~oo LQcat ion d' une maison Office 300 30() 30D 300 300 Office 4<1 1;'0 120 480 House Ha.intenance 4"': (4) 340 {9 ! 765 (9 ) 71)5 (91 765 (9 ) 765 3,400 1,700 Water, lsi 375 375 375 375 J ,875 ~lO 940 Vehicles: 331 220 220 220 220 So 880 220 Pick-up 33"': 130 390 390 260 260 1,350 camionette Sedan 331 130 520 520 520 520 520 80 2,080 voitures Sub-total 2,645 3,190 2,690 2,560 2,560 13,645 58 7,940 2,430 sous-total 37 ,16~ 19,940 16,940 14,3lJ 10" ,635 '73 7,300 Ln to existin;-; 4 houses y Outre 4 maisons existantes At replacement cost from year om-rards. V 1/3 des frais de remplncenlent ~ pal'ti.T l'ann88 ~tober G, BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJECT Dl!1lXIEME PliOJET !>' A!!l!L!ORATION DE LA PliODUCTION DE CAFE Technical Advice and Monitoring Conseils Techniques et Sondage (FEu'OOO) Ann u a l----C 0 s t AnnUAl Cost Unit Cost C 0 Q tAn n u e 1 Total Cost Foreign Exchange Year 6 Onwards coat Unitalre Year/Annee Year/Annee Year/Annee Year/Annee Year/Annee Cout Total Devises Cout Annuel 1 2 3 4 5 i FBu'OOO A Partir Annee 6 A. ~ PERSONNEL Team of Advisers Equipe de Conseiller s Fee s (da;ys) 24 (SO) 1,200 (SO) 1,200 (50) 1,200 (SO) 1,200 (SO) 1,200 6,000 100 6,000 Honor&ires (jours) Subsistence Costs (d~s) 4 (SO) 200 (SO) 200 (SO) 200 (SO) 200 (SO) 200 1,000 Indetllllti.tes (joursl Air Fa.:res 160 (5) 800 (5) 800 (5) 800 (5) 800 (5) 800 4,000 100 4,000 Frais de Voyalf,e Supplementary Consults 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 5,000 SO 2,500 Conseils SUP~lementaires Architect (months) 200 (3) 600 200 800 Architecte mois) Data Collecting Team Equipe de Sandage Agriculturel Economist 180 180 180 180 1/;\0 180 900 Economiste Agricole Enumerators 60 (4) 240 (4) 240 (4) 240 (4) 240 (4) 240 1,200 Enumiratellrs Driver 72 -E.. ~ -E.. ~ -E.. ~ - -- Chauffeur Sub-total 4,292 3,892 3,692 3,692 ·3,692 19,260 65 12,SOO Scus-total B.~ Data Collectins Team ~deSa~ House 11 500 500 500 40 200 Log!!ment 11 Vehicle Sub-total 400 !±2£ - - 400 400 800 1,300 ..§£ 65 640 840 V~hicule Sous-total 900 C. OPERATION Al'fD MAnrrpAlCE FOlICTI~ ~I House 20 20 20 20 20 80 40 30 Lagement Vehicle 135 ]]2 ]]2 ill. 135 135 ~ 540 vehlcu1e · 8> Sub-total 155 155 755 76 572 Sous-total ~~ 135 155 155 TOTAL 5,327 4,047 3,847 4;24'f 3,847 rr;m 65 cr;m- TOTAL 1/ For qricultural ecoaaoi8t 17 Pour aconomiste agrleole. " 0"> July 1~ 1975 BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJECT DEUXIEME PROJET D'AHELIORATlON DE LA PRODUCTION DE CAFE Administrative and Technical Services Services Administratives et Techniques (FBu '000) Unit Cost Total Cost Coat Uni taire Year! Annee Year/Anno,e Cout Total A· .§.!M! Pl!ItSOltIiEL Administrati va Admini. tra t i f Gashier 150 150 150 150 150 150 750 150 Caisoier Personnel Offic~r 150 150 150 150 150 150 750 150 Chef Sat'Vice Peraonne 1 Clerk. 60 (2) 120 (2) 120 (2) 120 (2) 120 (2) 120 780 120 Comnie Secretary 150 150 150 150 150 150 750 150 Secretaire Typist 60 (2) 120 (2) 120 (2) 120 (2) 120 (2.) 120 780 120 Dactylo Messenger 24 (2) 48 (2) 48 (2) 48 (2) 48 (2) 48 240 48 Planton Guard 22 (20) 440 (20) 440 (20) 440 (20) 440 (20) 440 2,750 440 SentinelIe Technique Technical Storekeeper 60 60 60 60 60 60 300 60 flag..inier Chief Mechanic 200 200 ~O 200 200 200 1,000 200 Cllaf M :g f;j ro g.a> ,... n t'!> ANNEXE 7 Page 1 BURUNDI DEUXIEME PROJET V'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE ~ Engrais et autres facteurs de~.i~ ______________________ production: __ besoins et modes de financement 1. Dans Ie cadre du premier projet, tous les engrais ont ete finances au moyen des fonds du projet at remis gratuitcrnent aux paysans jusqu'ii la fin de 1973. Ce n'est quten 1974 que les paysans ont du, pour la premiere fois, payer leurs fournitures dtengrais. Le prix facture aux paysans, 6 francs Burundi Ie kg d'uree, couvrait environ la moitie du cout d'achat. Le deuxieme projet prevoit Ie financement de tous les engrais necessaires ii la culture du cafe et des vivriers au cours de la premiere annee et des quantites addition nelles requises·les annees suivantes. Le cout des besoins recurrents sera supporte par l'OCIBU qui administrera, a cette fin, un fonds special renou velable pour les engrais. 2. Le cout des engrai.s etant actucllernent EHeve, la fertilisation des plantations de cafe n'assure aux paysans qu'un rapport avantages/couts margi nal, si. bien que leur demander de prendre en charge Ie cout integral des en grais irait a l'encontre des objectifs poursuivis. 11 faudrait garantir aux paysans un rapport avantages/couts d'au molns 2 a 1 pour les inciter a utili ser des engrais (cf. egalement l'Annexe 1). Le prix maximum a leur demander pour des fournitures d'engrais composees d'uree et dE' NPK 20.10.10 en quanti tes egales est evalue a environ 15 francs Burundi Ie kg. Le prix facture aux paysans sera progressivement porte de 6 francs Burundf Ie kg en 1974 a 15 francs Burundi Ie kg en 1977. Au cours de 1a derniere annee du projet, il sera encore inferieur d'environ 5 francs Burundi (soit de 25 %) au cout reel projete des engrais. Le subventionnement, par l'Etat, de cette difference est justifie, car la rentabilite des engrais pour l'economie du pays est considerablement superieure a leur rentabilite pour l'exploitant (cf. Ie par. 20 de 1tAnnexe 1). 3. Les prix factures aux paysans pour 1es engrais destines aux cultures vivrieres seront cornparab1es ~ ceux des engrais destines a la culture du cafe et comporteront donc ega1ement un element de subvention. Le prix des fourni tures d'engrais pour Ie mars, composees de 150 kg de phosphate diammonique pour 80 kg d'uree, sera progressivement majore et atteindra 20 francs Burundi Ie k~ en 1978 (soit environ 4 francs Burundi/kg de moins que Ie prix de revient pro jete). Des donnees plus detai11ees, concernant 1es engrais necessaires a 1a culture du cafe et des vivriers - et Ie cout de ces fournitures - figurent dans Ie Tableau 1. ANNEXE 7 Page 2 4. Toutes les sommes versees par les paysans en remboursement des en grais, des semences ameliorees et du materiel de taille qui leur auront ete fournis, seront deposees drulS un fonds special des engrais administre par l'OCIBU. Le Tableau 2 indique Ie montant estimatif annuel des sommes qui se ront prelevees sur Ie fonds pour Ie financement des fournitures recurrentes d'en'grais et des sommes qui seront remboursees au fonds par les paysans. Le solde du fonds sera positif au cours des annees 1 et 4 E"t H~gerement negatif au cours des annees 2, 3 et 5. A comptcr de l'annee 6 du projet, l'Etat devra verser une subvention d'environ 4 mill1.ons de francs Burundi (50.000 dollars) pour equilibrer 1es depenses et 1es recettes du fonds, du fait principa1ement que 1es pay sans ne prendront pas en charp,e 1e cout integral des engrais des tines a 1a culture du cafe. En outre, 11 faudra prevoir des moyens de finance ment it court term£\ pour couvrir 1es achats d'engrais en attendant que 1e fonds soit rembourse par les paysans. L£\s sommes necessaires a cette fin sont esti mees it 6,5 millions dE' francs Burundi (25.000 dollars) pour 1es annees 2, 3 at 4, a 13 millions de francs Burundi (65.000 dollars) pour l'annee 5 et a 15 mil lions de francs Burundi (190.000 dollars) pour l'annee 6 et 1es annees suivantes. 1er juil1et 1975 ()U Requirements and Financing of Fertilizers Enr:rais: P,esoin et Financcment --------- I e9.r / AnTler.- !" ear /Ann>: '{C8.r e Year/ Ann-'e "ear/AI:n' " 1 l 1+ 'j COE'FEE CAFE t'ert, 'Ii i 7,er, perce~1, enBrais, potcl'centage q, trees 50 ')0 .32 million arbres areas, lr] L.o potentiel, 3 68 million arbres Dose engrais par arbre, 563 Besoins totaux engrais, tonne ) 1 ,~ Yinancing of 'Purc~a8es Financement des achats Proj "ct!IlJA, incrl'menta 1 q'_,aLt·; I:tes des quantitfs - ()CTRl', rec;,n>ren~, quanti ties ll,2C~_" ~ri~i~~s par paysans, "lOO 15 tonne Total ~ ,64:-', Cl'1TT;RE;' VIVlUEHES ~·~alS .~rec,. ha ha pel 'iotal :7'inan,:emcnt des acr~at8 , 4), et que.s ~~~x-;-"-':::::~~ ,___ ~ ',~U FiL lotal Y 2,300 ~ ----- ------ 1, ,. BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT DEUXIEME 'AMl!:LIORATION DE LA PRODUCTION CAFE Farmers' Paytnents for Inputs and Balallces of OCrBU Fertilizer Fund Paiements par les Paysans pour Facteurs de Production, et Soldes du Fonds Engrais OCrBU (FBu'OOU) Year/AnnCie Year/Annr5e Year/AnnAe Year/ Annee 1 ~ c 3 4 Fonds Recnrrent fertilizer for coffee 6,?15 ca:'~ Recurrent fertilizer for food crops cultures vivrieres Total ,215 1:2 Total Farmers' paytnents }'ertilizer for Y Engrais pour cafcg]! Tools for coffee Outils pour cafe 2 }'erti lizer for food C.i/ps 2,300 Engrais cultures ImpI'oved maize seeds 3 ~)emences trrais selectionnees Total 2,461 3,519 4,932 1l,::l81 Total Engrais OCTBU 2,461 ( ~'35) (1,9~~1\ (276) Annex 7, 1'able Annexe 7, 'Pablea\: l. At 50% of cost (Annex 6, Table 2) minus deduction of for bad debte, A raison de 50" du cout d' achat , Tableau 2): ueduction de pour creances 3/ }<'or see Annex 4; price FEu 13 per kg; deduction for par - bad ,july 1, 1975 BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEME:h"'T PROJECT DEUXttHE PROJET D' AMELIORATION DE LA PROOOGTION DF.: CAFE Government Cssh Flow Cash Flow de l'Etat (FBu million) Ycsr/.\unh Year/Ann4!e Year/Antree Year/Annf,£, Year/A~e 1 4 5 6 7 CASH INfL(loI' REVENU MONETAlRE -Kuw~l.l t Fund toan '}:/ 3 3 ~~~\!~=~i~ ~~ ~~~i~O~~ I~/owel~ 1:/ ?O 17 IDA Funds:? / er 46 Incrementsl revenue from coffee 1/ 2. 41 4~ ..22 "9 '51 -.1.l: AccroiS~nt de revenues provenant du csf~ Total IuflO'W 1()j .)(,) 4e 40 19 t :)1 )1 Revenu total ~.H OIJrFlN DEPENSES MONETAlRES 3" :19 39 sj 4 I, I, 1 11 Service de 1a r;', ~j , --l .......1 ~ -1 AmDrtissemen~. rJl;' r.oweH 1J Tt'tal Ont n~· ':7 A1.I 4P )7 ~penses totales Net ~~a:;b Inno", (OutlO\ol') 2l Revenu (d&1penses) net(tes) Com..J1sttve Cash l.nflaw (Outflow) Ie ,B !t) 53 23 Revenu (d~pensea) net (te~ cumul~es II r~ ;;;/ 1e in facf J~/ from year S'/ 'h'/ commi trr.Ulf. cbarge on standard f:E'l'I'lS. 3'-UX conditions normales V yes.rs gra.ce p~ri ad. :lirf~' T'e perdant ') ana. ')("t. BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJECT DEUXIEME PROJET DtAMELIORA~ION DE LA PRODUCTION DE CAFE Estimated Schedule of Disbursements Plan Estimatif des Decaissements (US$ '000) IDA Fiscal Year Disbursement/Decaissement Exercise IDA Quarter Quarter/Trimestre Cumulative/Cumu1e Trimestre 1975/76 1975/76 September Septembre December Decembre March Mars June 400 400 Juin 1976/77 1976/77 September 300 700 Septembre December 300 1,000 Decembre March 250 1,250 Mars June 250 1,500 Juin 1977/78 19T( /78 September 250 1,750 Septembre December 250 2,000 Decembre March 250 2,250 Mars June 250 2,500 Juin 1978/72 1978/79 September 250 2,750 Septembre December 250 3,000 Decembre March 250 3,250 Mars June 250 3,500 Juin 1979/80 1979/80 September 250 3,750 Septembre December 250 4,000 Decembre March 250 4,250 Mars June 250 4,500 Juin 1980/81 1980/81 September 250 4,750 Septembre December 250 5,000 Decembre March 200 5,200 Mars ANNEXE 10 Page 1 BURUNDI DEUXIEME PROJET D' AMELIORATIO::1 DE LA PRODUCTION DE CAFE Budgets des explo:itation~ Generalites 1. La taille des exploitations ne varie pas beaucoup au Burundi: en general, elle est etroitement liee a celIe de la famille. Dans la province de Ngozi, l'exploitation moyenne s'etend sur quelque 0,85 hat Environ 25 % des exploitations ont moins de 0,5 ha, et 10 % plus de 1,5 ha; toutes les au tres ont entre 0,5 et 1,5 hat 2. Sur tm total estimatif de 145.000 exploitations dansla province, 20.000 environ sont situees dans Ie bassin ZaIre-Nile qui se prete mal a la cafeiculture. Sur les 125.000 qui restent, 110.000 environ produisent du cafe. Le cafe occupe generalement quelque 10 % de la superficie cultivee, sauf dans les exploitations de moins de 0,25 ha (2,5 % de la superficie) et celles de plus de 1,5 ha (environ 7 % de la superficie). La part des cultures vivrieres ne varie ni selon la taille, ni selon l'emplacement des exploitations, sauf dans Ie bassin ZaIre-Nile. A partir de 2.000 metres d'altitude, Ie manioc, la patate douce et les bananes sont remplaces par la pomme de terre, Ie ble et les poise 3. La fertilite des sols varia considerablement, meme a l'interieur d'une exploitation. La fourniture d'engrais organique est un facteur impor tant et, en general, les terres proches de la ferme sont plus fertiles et mieux entretenues que les parcelles eloignees. Mais, comma Ie montre l'Annexe 1, Ie sud et l'est de la province se pretent mains bien a la cafeiculture, de sorte que l'on a etabli tme distinction entre zones "a potentiel eleve" et zones "a potentiel faible". Faute de renseignements faibIes, on n'a pas cherche au cours de l'evaluatlon, a rapprocher les rendements des cultures vivrieres et les sols dans les diverses regions de la province. Valeur de la production agricole 4. On a estime les rcndements, Ie cont des semences et des engrais, ainsi que les valeurs brute et nette de production de cafe et de vivriers avec et sans les ameliorations envisagees. Pour Ie cal cuI de ces valeurs, on a uti lise les prix moyens payes sur les marches de Ngozi en 1974. Ces prix varient considerablement, mais i l etaient en generalbeaucoup plus Heves en 1974 que les annees precedentes. Faute de renseigncT\l('nts·suffisants, on a exclu des ANNEXE 10 Page 2 calculs les produits cultives en altitude, tels que la pomme de terre, Ie ble et les pois. Toutefois, cela n'implique nullement que cas produits doivent etre ecartes de tout projet futuro Comme il a deja ete note (cf. Annexe 4), Ie programme de developpement des cultures vivrieres est encore provisoire et sera sans doute modifie au cours de l'execution du projet. 5. Les Tableaux 1 et 2 indiquent qu'aux prix de 1974, Ie cafe cultive dans les zones a potentiel cleve est plus rentable que n'importe quelle autre culture. Parmi les vtvriers, les bananes viennent en tete et sont, dans les zones cafeicoles a potentiel faible, auss! rentables en culture pure que Ie cafe. L'amelioration des conditions de culture dans les zones cafeicoles a potentiel eleve portera la valeur nctte de la productj on de quelque 33.500 francs Burundi (430 dollars) avant Ie projet a 38.000-40.000 francs Burundi (485-510 dollars) par hectare aI' annee 7 suivant que l' on aura ou non utilise des engrais. L'amelioration des semences de mars portera la valeur nette de la production de 12.950 francs Burundi environ (165 dollars) a quelque 15.350 francs Burundi (195 dollars) par hectare, ce qui represente une augmentation de l'ordre de 2.400 francs Burundi (30 dollars)~ Avec des semences ameliorees et des engrais, cette valeur nette passera a 21.550 francs Burundi environ (276 dollars), ce qui represente un accroissement de 8.600 francs Burundi (110 dollars). Le revenu provenant de la culture, sur 1 ha fertilise, de mais (semences selectionnees) pendant la premiere campagne et d'un autre vi vrier - haricots, par exemple - pendant la deuxieme campagne s'eleve~a a en viron 32.000 francs Burundi (405 dollars), ce qui correspond a peu pres au re venu provenant de la culture pure de bananas, mais est encore inferieur au re venu provenant de la culture du cafe dans des conditions ameliorees dans les zones a potentiel eleve. Budgets des exploitations 6. On a utilise les estimations par hectare pour calculer Ie budget d'une exploitation type de 0,85 ha a differents stades du developpement de la culture du cafe et de vivriers (Tableau 3). Les assolements poses en hypo these correspondent a la moyenne de la province et s'appliquent a presque toutes les exploitations, sauf aux plus petites, qui ont moins de cafe. Rien n'indique que la taille des explOitations influe sur les normes culturales qui y sont appliquees ou sur Ie rythme auquel les paysans adoptent les fac teurs de production modernes; aussi a-t-on pu etablirune relation lineaire entre la taille et Ie revenu des exploitations. 7. Avec Ie projet, Ie revenu monetaire provenant du cafe sur une ex ploitation de 0,85 ha dans la zone du premier projet sera de 3.930 francs Bu rundi (50 dollars), soit 300 francs Burundi (3,80 dollars) de plus que sans Ie projet, et 125 francs Burundi (1,60 dollar) de plus que ce que Ie paysan re~oit aujourd'hui (voir aussi Annexe 1). Cet accroissement est modeste car les plantations de cafe sont petites et les paysans paieront les engrais une fois et demie plus cher qu'en 1974. ANNEXE 10 Page 3 8. Dans les autres zones cafeicoles a potentiel eleve, ce revenu mone taire atteindra a l'annee 7 Ie meme niveau que dans la zone du premier projet, ce qui represente une augmentation de 585 francs Burundi (7,50 dollars) par rapport au revenu actuel de 3.345 francs Burundi (42.50 dollars) sur une ex ploitation portant 0,10 ha de cafe. Dans les zones a potentiel faible, il passera de 2.990 francs Burundi (38,25 dollars) a 3.165 francs Burundi (40,50 dollars), ce qui represente un accroissement de 175 francs Burundi (2,25 dol lars). Toutefois, on pense que les variations de l'augmentation du revenu monetaire seront importantes, non seulement d'une region a l'autre, mais aussi a l'interieur d'une mame zone, scIon la mesure dans laquelle les paysans adop tent les techniquesameliorees. Ceux qui utiliseront tous les moyens proposes au titre du projet obtiendront sans peine une augmentati.on double de celIe qui est evaluee ci-dessus. 9. On estime que 6.000 paysans accrottront de quelque 565 francs Burundi. (7,25 dollars) la valeur nette de leur production en cultivant 0,25 ha de mars en semences selectionnees au lieu d'utiliser les melanges locaux de mars et de haricots. Environ 2.000 de ces paysans fertiliseront leurs champs de mars, ce qui leur permettra peut-etre d'avoir environ 1.550 francs Burundi (19,75 dol lars) de plus. 10. En 1974, la valeur nette de toutes les cultures pratiquees sur une exploitation de 0,85 ha etait de l'ordre de 26.000 francs Burundi (332 dollars). Dn fait des activites du projet visant a ameliorer les techniques de cafeicul ture, la valeur nette de la production augmentera de 175 francs Burundi dans les zones a potentiel faible a 650 francs Burundi - voire davantage - dans les zones a potentiel eleve ou les nouvelles techniques, y compris la fertilisation, seront adoptees par environ la moitie des paysans. Dans ces derniers, la valeur nette de la production totale passera a quelque 28.750 francs Burundi (367 dol lars) si les paysans utilisent aussi des semences selectionnees et des engrais pour Ie mars. ler ju1l1et 1975 ElJRG'NDI SECOND COryEE IMPROVEMENT PROJECT DEu~IEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Net production values per ha for coffee in three different areas Valeur nette de la production par ha pour cafe dans trois r~gions diff~rentes 1/ Production Fertilizer Net value Production Engrais of production Quantity Gross l ,/ Quantity UnIt" / Cost parchment ~ .- value~ price.::l Va.leur nette Quantite Valeur Quantite Prix c; I Cout de la produc parche bTU1$! !!.I unitair~ tion (kg) (F fu) (kg) (F Bu) (F Bu) (r' Bu) Area first proJect,1974/75 - with fertilizer gj 930 920 224 h 1,344 30 ,576 Region nremier pr~1et, - without fertilizer 830 36,520 36,520 - avec engrais g; - average 880 38,720 112 6 672 38,048 - sans engrais - moyenne WITHom PROJECT SANS PRO,TET Area first pro,ject 825 36,300 36,300 Region premier projet other high potential areas 760 33,440 33,440 Autres regions ~ haut potentiel Low potential areas 680 29,920 920 R~gions ~ bas potentiel WITH PROJECT Area.s first project?! R~gion premier. pn~p~t - 'With fertilizerll 970 42,680 160 15 2,400 40,280 - avec enfl;rals ~ without fertilizer 870 38,280 38,280 - sans engrais - average 920 40,480 80 15 1,200 39,280 - moyenne other high potential~~eas-61 Autres refl;ions ~ _hJwt potentie16/ - with fertilizer 11 930 40,920 160 15 2,400 38,520 - avec engrais 'jj without fertilizer 830 36,520 36,520 sans engrais - average 880 38.720 80 15 1,200 37,520 - moyenne I Low potential areas 720 31,680 31,680 Regions de bas potentiel 1/ Rased on 1,600 trees Der ha 1/ Sur de 1,600 arbres par ha 3 > 2/ TTrea, 46'1" N 21 'ree, N. ~~ 3/ 1/2 urea and 1/2 N. P. K., 20.10.10 31 1/2 urle et 1/2 N.P.K., 20.10.10 I--'i:':l ([) X 4/ Based ~n a Darchment Drice of 44 per k~. 4/ 8"r base d.l prix de 44 F par kg ca:"e-parc.f',e. r-3 ~ 5/ Prices paid by farmers. 5/ Trix par les paysans. ~~ §:/ Year 5 figures; in year 7 production would be same as r~biffres pour l' annee 5; I' annIe 7, la production attendrait I--' (D 11l -c, 1 ; in area of first project. 1e meme niveau que dans la rlgion du premier projel. ;:: Ju1} 1, 1975 .-' BURlJ1!DI SEemm COFFEE "!>PRO 'IEMENT PROJECT D!UXIOO PROJ:ET 0' AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE ~:et ~ro1'Jctior. Values per ha ":>T ~ood '"'r:::>ps 11 "'~' 'I" ":~t t~ ,ie la ·c ~ par '1 pour des Cul tut'e Vi vri~res production Seeds ?ertilizer Total Net value of Prod'lC't'ion Seme'!:1CE!S Engrais C:;:JS':S prodnction Que.r:tity '_;r.it Gross ~\l.anti:y ~~nTI ::ws'!", Quanti ty Unit :'ost Price valt.:.e Frice Price ialeur nette ~;.;ant,it':; t'rix ~~~i~T ,j-,;antit-' Prix ;"canti1.,o;:' Prix Cott de Is. (kg) (F' B~ WITHOUT PROJECT SANS PROJET Pure Stand. C1.!~tu.res pures - Banana, hills - Bar..a::e r :olline - Cassava, bills - Sweet potato, hills SWe:e:' potato" mar3~les !':'larais Beans, bills. :19.::'1 .::.t, (~oll::"t:' - Y,size, "',ills 12 ", ~<3.'~ 5 · Mixed Stands .;ltt:.:res ~s30ci..:.eE - Ba.na.na, hills Banane. col-line - Cassav"a, hills - Mani.)c, colline - Sweet htlls · 'X'D - ?ata':e douce ~ coUine Beans 1 ra:! > sea.son Haricot 1 colline, longue saison p lute Beans. rain se2"~son - Harte'ct, colline, courte saban pluie Beans, :i:arshes ~Ia::,:i C)":, :naT'!.:.'3 tfB.ize, 't:i 11:: :'.2'<:' - 'tats, col..line .\18J_ze, f".arshe~ 1,- '7Brai! hi 11, ':::olline .""'\.:tre~,: ,.;'-i::,,,,res WITH PROJECT A"r::,:c Fp'!),n,"r Pure St.ands, bills ,:<-It:...r,:::~ ,"'-.ires, ~ollines MJlize. improvt!d no :"erti lizer 1 , 300 12 13 +'~ - ~aiz:et sememces selectionnee$,pas d'engrais Ms.i ze, improved fertilizer 2,200 12 ~/ 13 ' ai~::e <0 semenees select ion~es, engrais l ! i~~arket Oi~ r! faT pH Rl;. per kg urea., ~: prix ~~ " x ".-1> ~ :z ry':;;;:! July 1, 1975 t->:::'il eX $" ~,> (l'j o o?'F"EinEPiiimMElQT PRO,TECT DEUXIEME PRODUCTION DE CAFE Budgets for '1a fams in three different &l"ea.s without and 'With development of ca:ffee and food crops Budgets pour fermes de O~e5 ha dans t:t'ois r~giona d1fferentes sans et avec di1!veloppement du cafe et des cultures vivt'1~res {I') (3) Wit~hout p'f'o.iect \~offee (J and improved (3: and Inaize see(is on ma.ize Sans prdet Caf2 arrJ.lJ lior4 (3) et engrais sur maio Crop WP l/ Crop NVPY Crop wpy Crop wry ar.a area area area. Superf1cie Sll'perflcie cultures cultures (ares) (F Bu) ~r"sL (F Bu) ~ Cafe Area. of first pro,je:ct 10 3,630 10 10 3~928 10 I. Region II. other high potential coffee areas 10 3,3 44 10 10 3,752 10 II. Autre. III Low potent 1al coffee areas 10 2,9':* 10 10 3,168 10 lIT. Regions FoOOeroe", without chan!!es 'ii./ Cultures vivri.res z sans ChB.!!iementsY Banana., pure stand 4 1,200 4 4 1,200 4 1,200 Banane t culture pure Banana, mixed stand 32 5,120 32 32 5,120 32 5,120 Ba.Jl8.ne, culture aSBociee Cassava., pure stand 4 960 4 4 960 4 960 Manioc, cul t ure pure Cassava., mixed sta.nd 26 1,040 ?6 26 1,040 26 1,040 ManiOC, culture aSE!ociee Sweet potato, 'Ptu"e at, hills 4 960 4 4 960 4 960 Patate douce, culture pure, col line Sweet potato, pure st, ma.rshes 1 1 1 320 1 320 Pstate douce, culture pure, marsis Sweet potato, mixed st, hills 40 40 40 3,200 40 3,200 Pstate douce, culture aBsoci~e Beans I mixed stands, Haricot Cttl ture associee - hills, rain season 31 31 31 31 colf.ine, longue. saison plu1e - hills, rain season 4 4 4 4 - colline, courte saison pluie - marshes 6 6 E 6 marais Maize Ma.ie - mixed 5 249 5 249 5 ~ culture associee, colline mixed 6 907 6 907 6 6 - culture assoc1ee, marais 421 421 9 9 Sorgho, culture a.ssociee 1,350 1,350 ---2. 1,350 ---2. 1,350 Autres cultures Sub-total 181 19,593 181 19,593 181 19,593 101 19,5~3 Sous-total Foodcrops, with changes ?/ CultUres vivrieres t avec cha.ns;ements gj Beans, mixed sta.nd, hills 25 :2 ,025 Haricots, c1;lture associee, co1line Maize Ma'is - mixed standt hills 25 1,245 25 1,245 - culture .. pure stand, hills ~ 3,835 ..& ..h385 - culture Sub-total 50 3,270 25 3,835 25 5,385 sous-total Grand Total Tota.l ~(SnE~ral Area. of first proJect 216 28,906 I. du premier pro,j et II. Other high potential coffee area.s 11 216 28,730 n. regions cafe ~ haut poteutH!l'i.l III. Low potential cot'fe'e areas 216 27,891 III. Region. ca.fe !l bas potentiel Incremental fann income Accroissement du revenu agricole I. II. areas II. :.LII. I.ow III. Y Net value of production. 1/ Valeur nette de 1a production. (' . ~~ Y No differences between the three areas. 2/ Pas de di fferences entre les trois regltms. 'ro"' 3/ Y~ar 5 figures; in year 7 production would be same 3/ Chi fires pour 1 ee 5; I' ann~e 7, la proauct ion - as in area of first project. - attendrait Ie niveau que dans la region du premier projt"L ~§ July 1, 1975 r~ wO ANNEXE 11 Page 1 BURUNDI DEUXIEYill PROJE'f Dt AtlELI ORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Equipe internationale d'experts-conseils 1. La densite de la population etant tres forte dans les zones rurales et les possibilites d'accroitre les superficies cultivecs etant limitees, Ie Burundi doit attacher un rang de priorite eleve a llaccroissement de la pro ductivite des exploitations agricoles. Les press10ns demographiques ant en traine une reduction de la superficie des exploitations, et, les techniques culturales laissant a desirer, la fertilite des sols a diminue, s1 bien que dans de nombreux cas, les rendements ont baisse. Llincfdence des maladies et des parasites, notamment en ce qui concerne Ie cafE', slest developpee et a contribue a la degradation des rendements. En vue de preserver Ie niveau du revenu monetaire des paysans et des recettes en devises du pays, les superfi cies consacrees aux cultures dlexportation ont etc etendues au detriment des surfaces consacrees aux cultures vivrieres. Si les tendances recentes persis tent, Ie Burundi se trouvera aux prises avec de graves problemes; il pourrait en effet lui etre difficile de maintenir ses recettes dlexportation alors qulil devrait importer de plus en plus de produits alimentaires. 2. Slil est possible de definir clairement les objectifs a atteindre, les mesures a prendre sont loin dletre aussi evidentes et presentent de no~ breux problemes d'ordre technologique, organisationnel, economique et social. Les recherches effectuees sont encore tres limitees et nlont guere porte sur la mise au point de systemes agricoles integres qui soient applicables a un grand nombre de petites exploitations et qui permettent en outre d'ameliorer la conservation des sols et de preserver leur fertilite. De surcroit, au cours des deux dernieres annees, les couts des enp,rais et des pesticides ont enregis tre une forte hausse qui rend necessaire une nouvelle evaluation de l'economie de leur utilisation. Au niveau des exploitations, les s{~rvices de vulgari.sa tion sont peu developpes et mal geres; les services fournis en matiere de fac teurs de production, de credit et de commerci.alisation sont insuffisants. 3. Le Burundi nlest certes pas Ie seul pays a connaitre cctte situation, qui tient toutcfois en grande partie a sa pauvrete et a 1.a faiblesse des res sources budgetaires qulil peut allouer a l'agriculture. Clest pourquoi il est urgent de definir les techniques et les systemes de vulgarisation qui lui per mettront, avec Ie plus dlefficacite et dleconomie, dlaider les paysans a ame liorer llexploitation de leurs terres; cette entreprist' nlira pas sans grandes diffi.cultes, mais Ie Rurundi nla guere Ie choix. Sa marge de manoeuvre est en core plus limitee que celIe d'autres pays en developpement et, pour reduire au minimum les risques d'erreur, il devrait tirer parti, dans toute la mesure du possible, de l'experience acquise dans les autres pays. ANNEXF; 11 Page 2 4. En vue de repondre aux besoins en matiere de production, Ie npuxii'me projet contribuera a la realisation d'cxpericnces portant sur l'amelioration d~sexploitations, bien que les connaissanccs techniques soiont enc~re insliffi santes, en ce qui concerne certains elements, pour que lIon puisse prpconiser des programmes precls. II sera donc nec{:"ssaire, pour garantir llefficacite du projet,de prevoir un solide aprui technif\ue, lequel devra etre axe sur 1a re cherche appliquee' et comporter des actions de vulrarisation, des services d I re annee du projet et une ou deux fois par an au cours des annees suivantes. La duree de ces se.1ours sera de deux ,,. tr01 s semaines et, dans la mesure du pos sible, coIncidera avec les missions de controle de la Banquc. Le DirE'cteur du projet sera responsablc de l'organisation des visite5 de l'equipe; 11 lui four nira des rapports techniques, des rapports sur l'avancement des travaux et des k."lNEXEll Page 3 programmes de travail. Au cours dE'! ses visites, l'equip{~ d'experts examinera systematiquement ces documents avec Ie personnel de contrepartie sous la pre sidence d'un haut fonctionnaire, examen qui aboutira ~ la formulation des re commandations appropriees. En outre, elle presentera des rccommandations ten dant a. organiser des consultations ad hoc sur certains problemcs specifiques, lorsqu'elle Ie jup,era necessaire. II est prevu que l'equipp. examine avec Ie gouvernement les possibflites de developpement aRricole et les priorites a definir en la matiere. En outre, l' equipe appellcra l' attention du .gouvernement sur les problemes techniques lies au projet, c(> qui lie l'cmpcchera l1ullcmcnt d'examiner la situation d'autres regions que la zon£' du projet. Les travaux effectues par cette equipe permettront au gouvernemcnt de disposer d'une base technique plus solide en vue de la preparati.on de projets ulterieurs. 11 cst possible que la composttion de cette equipe soit identique a celIe de l'equjpe qui est proposee pour un projet similaire dans Ie pays voisin, Ie Rwanda. 7. Les membres de I' equipe seront cboisis par If'! gouvl~rnement, en con sult ation avec I' Association. II sera particulierelll~nt important que h~s fIIPm bres de l'equipe acceptent un mandat d'au moins trois ans et Ie choix du chef d'equ'fp£, sera determinant, etant donn6 Ie role de coordination qu'il lui sera demande de jouer. 25 juillet 1975 · ANNEXE 12 Page 1 BURUNDI DEUXIEHE PROJET D'AHELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Analyse des couts et avantages economiques 1. Les couts et les avantages economiques ont ete analyses pour les elements services agrico1es et traitement du cafe et pour l'ensemble du projet. Quant aux elements recherche sur 1e cafe, activites experimentales de develop pement rural et approvisionnement en eau potable, ils n'ont pas ete pris en consideration, leurs avantages etant impossib1es a chiffrer. On a utilise pour l'ana1yse 1es projections de 1a BIRD sur 1es prix du cafe; tous 1es couts et avantages sont exprimes en prix constants de 1975. Les devises ont ete es timees a un taux superieur de 20 % au taux de change officie1, ce qui rend mieux compte de leur valeur au Burundi. On a egalement procede a un certain nombre de tests de sensibilite pour montrer l'incidence des variations dans les couts et les avantages. Les resultats des calculs sont resumes au Tableau 1 et les couts et avantages de l'ensemb1e du projet figurent au Tableau 2. Services agricoles 2. Le projet visant essentie1lement a accroitre la productivite de 1a culture du cafe et des vivriers, les services agricoles en constituent l'ele ment Ie plus important. Les frais generaux relatjfs a la gestion et aux ser vices gene raux ont ete repartis dans la proportion 75/25 entre les services agrico1es et Ie traitement du cafe. Ont ete considerees comme des avant ages les augmentations de rendement des cafeiers, y cOTripris 1e maintien des rende ments supplementaires obtenus dans 1e cadre du projet actue1 mais qui diminue raient si les services de vulgarisation n'etaient plus assures (Tableau 5; voir aussi Annexe 1, par. 23). L'augmentation de 1a production de mais est comprise dans 1es avantages (par. 21 et 24 de l'Annexe 4). Tous les couts et avantages figurent en detail au Tableau 3. 3. Sur la base des previsions etab1ics par la BIP~ en mai 1975 pour 1es prix du cafe de premiere qualite du Guatemala, cote a ~ew York, on estime qu'en prix constants de 1975, Ie prix f.o.b. Dar-es-Salaam du cafe semi-lave du Bu rundi passera de 50 cts/livre en 1975 a 76 cts/1ivre en 1980 et a 78 cts/livre en 1985. En avril 1975, Ie prix effectif etait de l'ordre de 40 cts/livre et la baisse qui etait a10rs prevue doit ctre consideree comme Ie principal risque du projet. Si les avantages devaient etre reduits de 20 %, 1e taux de renta bilite economique interne tomberait de 24 % a 13 % et si la baisse du prix du cafe s'accompagnait d'une hausse des couts de 10 %, i l tomberait a 9 %. ANNEXE 12 Page 2 Traitement du cafe 4. Comme l'explique l'Annexe 2, les activites du projet dans le domaine du traitement du cafe doivent etre considerees comme un prolongement de l'ex perimentation, dont le resultat servira de base aux decisions d'investissement futures. Afin de souligner une nouvelle fois l'importance cruciale de facteurs tels que le supplement de prix obtenu pour le cafe FWA et la production annuel le des stations, on a effectue une analyse economique detaillee de l'element traitement du cafe. Toutefois, il est entendu que l'objectif principal de la periode d'essai consiste a mettre les hypotheses a l'epreuve. 5. On a inclus dans les couts de cet element les couts de construc tion des quatre nouvelles stations ainsi que les couts d'exploitation des buit stations (quatre nouvelles et quatre existantes). Le cout d'investissement des quatre stations existantes a ete considere comma un cout anterieur car les stations ne fonctionneraient pas correctement sans l'assistance en matiere de gestion fournie dans le cadre du projet. Les frais ~eneraux du ,rojet ont ete repartis selon la proportion indiquee au par. 2. La valeur additionnelle du cafe FWA produit par les huit stations a Ite comprise dans les avantages (Ta bleaux 6 et 7). Les coGts et avantages annuels figurent au Tableau 3. 6. Si le coGt d'investissement des quatre stations existantes, au lieu d'etre considere comme un cout anterieur, etait ajoute aux autres couts a ·l'an nee 1, le taux de rentabilite interne tomberait de 9 % a 4 %. Dans un autre test, on a ajoutA Ie coGt des services d'un responsable expatrie du traitement a partir de l'annee 4, car 11 n'est pas encore certain que les huit stations puissent fonctionner correctement sans son concours apres la periode d'essai de trois ansi cela fait tomber le taux de rentabilite interne de 9 % a 2 %. Toutefois, il sera sans doute possible de fournir ces services a temps partie1 a l'epoque du traitement, auquel cas la reduction du taux de rentabilite se rait moins forte. 7. Les projections de la BIRD portant sur le prix du cafe ont ete modi fiees apres l'evaluation economique du programme de construction de 20 stations initialement prevu (cf. Annexe 2): le prix du cafe est superieur de quelque 20 % a partir de 1977/78. De plus si lion tient compte du fait que 18 Burundi a vendu un peu de cafe FWA, produit en 1974, a Wl prix f.o.b. Dar-es-Salaam superieur seulement de 5 cts/livre environ a celui du cafe semi-lave, un sup plement de prix de 15 % pour le cafe FWA n'est plus justifie ·. On a donc ra mene l'hypothese a un supplement de 10 %, qui correspond a 6 cts/livre en 1975, 7 cts en 1976 et 8 cts a partir de 1977. Si ce supplement etait de 12,5 %, le taux de rentabilite interne passerait de 9 % a 16 %. 11 est donc essentiel d'assurer une commercialisation adequate pour le cafe FWA produit dans le ca dre du projet. ANNEXE 12 Page 3 8. Dans un dernier test, on a pris pour llypothese que la production des stations serait non plus de 125 tonnes, mais de 150 tonnes de cafe parche. Dans ces conditions, le taux de rentabilite passe de 9 a 15 %, ce qui prouve une fois de plus a quel point il importe d'augmenter la production des sta tions pendant les trois annees de la periode d'essai. 8 juillet 1975 BURUNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJECT DEUXIEME PROJET D'AMELIORATION DE LA PRODUCTION DE CAFE Economic Cost - Benefit Analysis - Rates of Return and Sensitivity Analysis Analyse Economique des CoUts et des Avantages - Taux de Rentabilit' et Etude de Sensibilit' !nt:en181 Rafe of Refurn 1. Whole Prolect 11 Taux de Rentabilit4 1. Prolet Entier 11 Foreign exchange shadow priced at 120% 21% Devises calcul's au taux d"change virtuel de 120% No shadow pricing of foreign exchange 17% Devises calcul~s au taux d'~change officiel All costs increased by 10% 16% Tous 1es couts augment~s par 10% Benefits reduced by 20% ll% Tous les avantages r~duits par 20% Costs increased by 10% and benefits reduced by 20% 7% Tous les couts augment~s par 10% et tous les avantages r~duits par 20% 2. Agricultural Services ~I 2. Services Agricoles Seulement £1 Foreign exchange shadow priced at 1207. 24% Devises calcul~s au taux d'~change virtuel de 120% No shadow pricing of foreign exchange 20% Devises calcul~s au taux d'~change officiel Costs increased by 10% 1~ Tous les couts augment~s par 10% Benefits reduced by 207. 13% Tous les avantages r'duits par 20% Costs increased by 10% and benefits reduced by 20% 9% Tous les couts augment~s par 10% et tous les avantages r~duits par 20% 3. Coffee Processing Only 11 3. Traitement de Caf~ Seulement 1.1 Foreign exchange shadow priced at 120%; Devises calcul~s au taux d'~change virtue1 de 1207.; 10% premium for fully-washed coffee 9% prime de 10% pour Ie caf~ fully-washed No shadow pricing of foreign exchange 6% Devises calcul~s au taux d'~change officiel All costs increased by 10% 57. Tous les couts augment~s par 10% Investment cost of 4 existing stations included in Couts d'investjssement des 4 stations existantes compris dans year 1!Jj 4% l'ann~e 1 Costs of expatriate processing officer included from Y compris cout/d'un technologue-expatri~ h partir de year 4 onwards 2.1 2% l!ann~e 4 ~ Premium for fully-washed coffee 12.5% 16% Prime pour Ie caf~ fully-washed 12.5% Production 150 ton parchment per station per year Production 150 tonnes caf~ parche par station per ann~e instead of 125 ton 15% au lieu de 125 tonnes 11 Except coffee research, experimental rural development activities Sauf recherche du cafe, programme pilot de developpement rural et ~~ '"'t::! and evaluation; see Table 2. evaluation; voir tableau ('I) X 21 Table 3. 31 Table 4. 21 31 Tableau 3. Tableau 4. ~~ c:r:z: ,",11'1 41 Treated as sunk cost in the other calculations. 51 Project provides for expatriate processing officer for first 3 41 ~/ Pas compris dans lea autres calculs ear ces couts ~taient deja encourues. Projet envisage technologue ~xpatrie pour premi~res 3 annees seulement. :n:J t: - years only. .... October 6, 1975 BUlUlNDI SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJ1lCT D::' "'3~!'E PR'''I!,''t D'P,'''ftI:Fl.A'1'ICN DE I.J\ P:t n APE Cost-Benefit Analy.is .. Whole Analyse de. Coats et Avantagu - Pro let F.ntier (FBu '000) Year/AnnJe Year/Ann~e Year/Ann&e Year/Annie Year!Annee Year/Anne(e Year/Annee Year/Annee Ye.r/Ann~~ Year 10 Onwards 1 2 3 4 5 6 7 S 9 ~s 1 t Anne'e 10 I. FOREIGN EXCHANGE AT OFFICIAL RATE ~EVTSE'f. D'f:CHANr,F ",'Pt"J't:r1:i COSTS f'0U'f£', rigricu.l tUl"al ;_;ervic<;'l!l 60,315 Serrlce:; "Lee Pracessin,p;r 11,69) 10/;12 9 1 12 9 >" ~:7j!3 :nternal ~a'te 2. FOREIGN EXCHANGE SHADOW-PRICED AT 120'1. 2. 0° At!: TAU)', VIPTlJEt _·03TS COUTS LJ.l:"al ~+"rvlc.s Services Pr")ce.ssirl'l TOTAL "-" TOTAL BENEFJ TS ADVANTAGES 7.o;.S7'Z ('afe ::;e~i-l!:tv>? 91..-\' i:. ~ ':':"':\ \' U,')OC ~,,:'0, - 'J{ · c'J <:~~. TOTAL 1'OTAL NET BENEFITS (COSTS) lj,lll i ... ,. il-~ ~'" 'Tnternal nte.:':te: !!.." ... ,.. · z C"z ~'" · x ~ t'1 <)ctobeT (;. Jll!.ll.l!.Wll SECOND COFFEE IMPROVEMENT PROJECT DEUXlEME PROJET D' AMELIORATION DE LA PRODUr,U nN DE CAFE Cost~Benefit Analysis - Agricultural Services Analyse des CoGts et des Avantages _ Partie Services (FBu · 000) Year/Annie Year/Annee Year/Annie Year/Annee Year/Annie Year/Annie Yeal:'/Annrl from 1!inistrJ'" ,Ie - n"" - nouvea~ A.,"C'U1;urs,L Assistants from \iinistry - new no'\;v-:a'J.x 2. con:~:;;l~~~ Senior Staff ~/ :onstr:.ct1ons j' --;i~' _ [' '"\ (_J 1'-'·v~~-'r , ' , "\'. ; \ ........ ,v~) \ \ \,,-.--~ '~''''-'' >'""'- I 'j <." \ j \ 7"'-'/ ,/ \ ;) \ -3" \ ") ~ \, ) ,../ I I )--, ( \ ! \ \. 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