E4580 BURKINA FASO Unité – Progrès – Justice -------------------- MINISTERE DE L’EAU, DES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES ET DE L’ASSAINISSEMENT --------------- SECRETARIAT GENERAL --------------- PROJET SECTORIEL EN MILIEU URBAIN (PHASE I ET FINANCEMENT ADDITIONNEL) RAPPORT RÉVISÉ Bouriema NEBIE Mai 2014 2 RESUME EXECUTIF Le Projet Sectoriel Eau en milieu Urbain (PSEU), et sa phase additionnelle qui sont financés à partir d’un concours de la Banque mondiale à hauteur de cent soixante (160) millions de dollars, va contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement du Millénaire (OMD) en matière d’eau potable et d’assainissement en milieu urbain par l’accroissement de l’accès durable à l’eau potable et le développement de l’assainissement autonome La réalisation des aménagements prévus dans le cadre de la mise en œuvre du PSEU et de sa phase additionnelle pourraitgénérer des impacts environnementaux et sociaux négatifs, si des mesures préalables et appropriées de gestion environnementale ne sont pas prises en compte dans le processus global de planification de ce programme d’investissement : c’est la raison pour laquellele Cadre de Gestion Environnementale et Sociale a été révisépour prendre en compte cette préoccupation essentielle, dans la mesure où son principal objectif est de développer et de proposer des mécanismes et des procédures d’identification et de gestion des incidences potentielles du PSEU et de sa phase additionnelle. La mise en œuvre du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale révisésera réaliséeà travers le screening, l’élaboration de Notices d’Impact Environnemental (NIE),de PGES spécifiques et des Plans d’action de Réinstallation (cf. le Cadre de Politique de Réinstallation) pour lesactivités qui seront assujettis conformément aux résultats du screening. Il est également important de noter que ce Cadre de Gestion Environnementale et Sociale révisé: - prend non seulement en compte les exigences des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale, mais respecte également les lois Burkinabè en matière de gestion environnementale et sociale ; - examine le cadre institutionnel de mise en œuvre du projet, dans l’optique d’évaluer les capacités de gestion environnementale des acteurs du PSEU et de sa phase additionnelle et de proposer en cas de nécessité, des activités de formation au profit des cadres autour des aspects environnementaux de ce programme d’investissement (PSEU et sa phase additionnelle), la préparation et supervision des NIE, la mise en oeuvre et le suivi des PGES. Tout comme pour le projet originel, les impacts environnementaux et sociaux négatifs du financement additionnel, qui sont pour la plupart mineurs à moyens, seront pris en considération dans les processus de screening et traités en cadre. Des programmes de surveillance et de suivi environnementaux vont accompagner ce projet en vue d’y remédier. A ceux –ci vont s’ajouter des mesures qui vont permettre de consolider les impacts positifs du projet.Par conséquent, on peut retenir qu’autant pour le PSEU que pour le financement additionnel, les aspects positifs l’emportent très largement sur les effets négatifs qui pourraient découler de la mise en œuvre. Par ailleurs, le budget global de mise en œuvre du CGES est estimé à 60.000.000 de FCFA répartis comme suit : 15.000.000 de FCFA pour les actions de communication et de sensibilisation, 20.000.000 de FCFA pour la supervision et la coordination des activités du CGES, 20.000.000 de FCFA pour le renforcement des capacités et 5.000.000 de FCFA pour les imprévus. Les coûts de mise en œuvre effective des mesures d’atténuation d’impacts spécifiques des sous projets qui en feront l’objet, seront pris en compte dans les budgets prévisionnels desdits sous projets. En attendant les études d’impacts spécifiques qui seront menées dans le cadre des APS/APD, le coût global des mesures d’impacts est estimé à 1% du coût des travaux concernés, soit 500 millions. En vue d’assurer, également une participation optimale des communautés autant pendant la mise en œuvre que pour l’utilisation durable des infrastructures, un processus d’information et de consultation du publique a été mené en vue de : - présenter les composantes du PSEU et sa phase additionnelle (objectifs, activités envisagées, zones d’intervention, etc.) ; - recueillir les avis, les préoccupations ainsi que les suggestions faites par les différentes parties prenantes sur le projetet sa phase additionnelle. Les parties prenantes concernées seront les acteurs directement impliqués dans la mise en œuvre des composantes (ONEA, communes, structures techniques décentralisées), les ONG, les populations susceptibles d’être affectées, les personnes ressources, etc. Malgré les impacts négatifs potentiels du PSEU et de sa phase additionnelle sur le cadre de vie des populations, les populations dans les communes concernées restent conscientes que l’accès aux AEPA est un des facteurs d’amélioration de leurs cadres et conditions de vie. En conclusion, le PSEU et sa phase additionnelle qui ont pour objectif global d’accroître durablement l’accès à l’eau potable et de développer l’assainissement autonome, aurontprincipalement des impacts positifs sur le plan social, économique et environnemental. 3 EXECUTIVE SUMMARY The Urban Water Sector Project (PSEU)and the additional activities financed on a contribution from the World Bank amounting to one hundred and sixty (160) million dollars, will contribute to achieve the Millennium Development Goals (MDG) in the field of potable water and sanitation in urban areas, through improved access to potable water and promoting onsite wastewater treatment. The realization of developments provided for within the framework of the Urban Water Sector Project and the additional activitiesmay generate important impacts on the environment, if appropriate and preliminary measures for environmental management are not taken into account in the project comprehensive planning process: this is the reason why a Framework for Environmental and Social Management (CGES) was established and revised to take in consideration this key concern. The main objective behind the creation of such a Framework is to develop and to propose mechanisms and the procedures to identify and manage any potential impacts of the Urban Water Sectoral Project and the additional activities. This document being only a Framework for Environmental and Social Management revised, it is planned to carry out Environmental Impact Statements (NIE) as well as Specific Environmental and Social Management Plans for some activities during the implementation of the Urban Water Sector Project and the additional activities. It is also important to note that this Framework for Environmental and Social Management revised will: - take in account the requirements of the World Bank conservation policies of and comply with the Burkinabè laws in the field of environmental and social management; - consider the project implementation institutional framework, with a view to assessing the PSEU actors’ capacities in environmental management and to propose if necessary, training activities for the executive on the project and the additional activities environmental aspects, preparation and supervision of the Environmental impact Statements, implementation and monitoring of the Environmental and Social Management Plans. Besides, the total budget for the implementation of the Framework for Environmental and Social Management is estimated at FCFA 60,000,000 distributed as follow: FCFA 15,000,000 for communication and education actions, FCFA 20,000,000 for supervision and coordination of the CGES activities, FCFA 20,000,000 for capacity building and FCFA 5,000,000 for contingencies. The cost for the effective implemention of specific mitigation measures for subprojects, shall be taken into account in the forecast budgets for these subprojects. Pending the specific impact studies to be carried out under APS/APD (Draft Project Summary / Draft Detailed Project), the overall cost for impacts assessments is estimated at about 1% of the project total cost, i.e. 500 millions. In the same vein, a process of public information and consultation is planned in order to: - present the Urban Water Sector Project,its components and the additional activities(objectives, planned activities, intervention zones, etc); - collect the opinions, concerns and suggestions put forward by the project and the additional activities different stakeholders. The stakeholders concerned are the actors directly who are involved in the implementation of the various components (ONEA, town councils, decentralized technical services), the NGO, the populations likely to be affected, resources persons, etc. In conclusion, the PSEU and the additional activitieswhich general objective to increase in a sustainable way access to drinkable water and develop autonomous sanitation, will mainly have positive impacts on the social, economic and environmental plans. However, the negative environmental impacts identified, most of which are temporary, will be taken in consideration in the Urban Water Sector Project and the additional activities. Some programs for environmental surveillance and monitoring will be developed to address these concerns. Furthermore, measures will be taken to strengthen the project positive impacts. Despite these positive and negative impacts of the Urban Water Sector Project and the additional activities on living environment of concerned town councils, urban populations are aware that access to drinkable water supply and onsite wastewater treatment is a factor that will improve life quality and welfare. Consequently, we may say that the objectives of the Urban Water Sector Project and the additional activities clearly demonstrate that the positive aspects largely prevail over the negative impacts that may derive from the project implementation. 4 SIGLES ET ABREVIATIONS : ADP : Assemblée des Députés du Peuple AEP : Approvisionnement en Eau Potable AEPA : Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CPRP : Cadre de Politique de Réinstallation des Populations SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable DASS : Direction de l’Assainissement DPI : Direction de la Planification des Investissements DRH : Direction des Ressources Humaines EIE : Etude d’Impact sur l’Environnement IST : Infections Sexuellement Transmissibles MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable NIE : Notice d’Impact sur l’Environnement ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PLB : Produit Local Brut PN - AEPA : Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement PSEU : Projet Sectoriel Eau en milieu Urbain RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation VIH/SIDA : Virus d’Immunodéficience Humaine/Syndrome Immuno - Déficience Acquise 5 LISTE DES TABLEAUX PAGES Tableau n° 1 : Liste des opérations constitutives de la composante eau potable 17 Tableau n° 2 : Liste des opérations constitutives de la composante 17 assainissement Tableau n° 3 : Liste des activités constitutives de la composante renforcement 17 des capacités Tableau n° 4 : Liste des opérations constitutives de la phase additionnelle 18 Tableau n° 5 : Répartition de la population par groupes d’âge en 2006 28 Tableau n° 6 : Besoins en renforcement des capacités des différents acteurs 52 Tableau n° 7 : Etat comparatif des procédures des cadres réglementaire 55 national et de la politique de sauvegarde 4.01 (composante 1 du PSEU) Tableau n° 8 : Etat comparatif des procédures des cadres réglementaire 56 national et de la politique de sauvegarde 4.01 (composantes 2 et 3 du PSEU) Tableau n° 9 : Etat comparatif des procédures des cadres réglementaire 57 national et de la politique de sauvegarde 4.01 (composantes de la phase additionnelle du PSEU) Tableau n° 10 : Critères d’appréciation des impacts 60 Tableau n° 11 : Catégories de travaux liées à la construction et à la présence du 61 PSEU et de sa phase additionnelle Tableau n° 12 : Synthèse des impacts positifs potentiels associés au volet eau 63 potable Tableau n° 13 : Synthèse des impacts environnementaux négatifs associés au 68 volet eau potable Tableau n° 14 : Synthèse des mesures d’atténuation associées au volet eau 73 potable Tableau n° 15 : Synthèse des impacts environnementaux positifs potentiels 76 associés au volet assainissement Tableau n° 16 : Synthèse des impacts environnementaux négatifs potentiels au 77 volet assainissement Tableau n° 17 : Synthèse des mesures d’atténuation associées au volet 80 assainissement Tableau n° 18 : Résumé des mesures d’atténuation complémentaires associés 81 aux volets « eau potable et assainissement » Tableau n° 19 : Principaux indicateurs de surveillance 88 Tableau nº 20 : Principaux indicateurs de suivi 89 Tableau n° 21 : Matrice synoptique des étapes du processus et des 90 responsabilités Tableau nº 22 : Budget de mise en œuvre du CGES révisé 93 6 LISTE DES CARTES PAGES Carte 1 : Commune de Ouagadougou 19 Carte 2 : Réseau hydrographique de la ville de Ouagadougou 22 Carte 3 : Localisation de la ville de Bobo – Dioulasso 23 Carte 4 : Limites de la commune de Bobo – Dioulasso 25 Carte 5 : Localisation de la commune de Koudougou 30 Carte 6 : Evolution spatiale de la commune de Koudougou 31 Carte 7 : Région administrative de la boucle du Mouhoun 37 Carte 8 : Région de la boucle du Mouhoun-Département et Commune de Dédougou 38 Carte 9 : Limites de la commune de Dédougou 39 Carte 10 : Zones climatiques du Burkina Faso 40 Carte 11 : Evolution spatiale des normales pluviométriques de 1931 à 2000 41 LISTE DES FIGURES PAGES Figure 1 : Evolution des températures moyennes mensuelles de Ouagadougou (1970-1999) 20 Figure 2 : Répartition de la population de Ouagadougou par âge et par sexe en 1996 22 Figure 3 : Pyramide des âges de la population en 2006 28 Figure 4 : Evolution de la population de Koudougou 33 Figure 5 : Structure de la population par sexe de Koudougou 33 Figure 6 : Répartition de la population de Koudougou selon la religion 34 Figure 7 : Répartition de la population de Koudougou selon l’ethnie 34 Figure 8 : Répartition de la population de Koudougou par branche d’activité 35 Figure 9 : Structure du Produit Local Brut de Koudougou par secteur d’activité 35 7 SOMMAIRE PAGES 11 I : INTRODUCTION 1.1. : Contexte de révision et objectifs du Cadre de Gestion Environnementale et 11 Sociale 1.2. : Méthodologie 12 II : DESCRIPTION DU PROJET ET DE SA PHASE ADDITIONNELLE 14 2.1. : Cadre général du projet et de sa phase additionnelle 14 2.2. : Objectifs de développement et indicateurs clésdu projet et de sa phase 15 additionnelle 2.2.1. : Objectifs de développement du projet et de sa phase additionnelle 15 2.2.2. : Indicateurs clés 16 2.3. : Composantes du projet et de sa phase additionnelle 17 2.3.1. Composantes du projet 17 2.3.2. Composantes de la phase additionnelle du projet 18 III : ANALYSE DE LA SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES 19 ZONES D’INTERVENTION DU PROJET ET DE SA PHASE ADDITIONNELLE 3.1. : Situation biophysique et socio-économique générale de la ville de Ouagadougou 19 3.1.1. : Situation géographique 19 3.1.2. : Milieu biophysique 20 3.1.2.1. : Conditions climatiques 20 3.1.2.2. : Conditions morpho-pédologiques 20 3.1.2.3. : Hydrographie 21 3.1.2.4. : Flore et faune 21 3.1.3. : Contexte socio-démographique et économique 22 3.1.3.1. : Profil socio-démographique 22 3.1.3.2. : Economie 22 3.1.3.3. : Situation de l’accès à l’eau potable et assainissement 23 3.2. : Situation biophysique et socio-économique générale de la ville de Bobo – 23 Dioulasso 3.2.1. : Situation géographique 23 3.2.2. : Milieu biophysique 26 3.2.2.1. : Conditions climatiques 26 3.2.2.2. : Conditions morphopédologiques 26 3.2.2.3. : Hydrographie 26 8 3.2.2.4. : Flore et faune 27 3.2.3. : Contexte socio-démographique et économique 27 3.2.3.1. : Profil socio-démographique 27 3.2.3.2. : Economie 29 3.2.3.3. : Situation de l’accès à l’eau potable et assainissement 29 3.3. : Situation biophysique et socio-économique générale de la ville de Koudougou 29 3.3.1. : Situation géographique 29 3.3.2. : Milieu biophysique 31 3.3.2.1. : Conditions climatiques 31 3.3.2.2. : Conditions morphopédologiques 32 3.3.2.3. : Hydrographie 32 3.3.2.4. : Végétation 32 3.3.3. : Contexte socio-démographique et économique 32 3.3.3.1. : Profil socio-démographique 32 3.3.3.2. : Economie 35 3.3.3.3. : Situation de l’accès à l’eau potable 36 3.4. : Situation biophysique et socio-économique générale de la ville de Dédougou 36 3.4.1. : Situation géographique 36 3.4.2. : Milieu biophysique 40 3.4.2.1. : Conditions climatiques 40 3.4.2.2. : Conditions morphopédologiques 41 3.4.2.3. : Hydrographie 42 3.4.2.4. : Végétation 42 3.4.3. : Contexte socio-démographique et économique 43 3.4.3.1. : Profil socio-démographique 43 3.4.3.2. : Economie 43 3.4.3.3. : Situation de l’accès à l’eau potable 43 3.5. : Enjeux environnementaux et sociaux dans les villes couvertes par le projet 43 3.5.1.1. : Disponibilité de la ressource en eau en relation avec les contextes 43 pluviométrique et géologique 3.5.1.2. : Développement des zones périphériques et occupation anarchique de l’espace 44 urbain 3.5.1.3. : Insuffisance de l’équipement en réseau de distribution d’eau 44 3.5.1.4. : Problématique de la gestion des eaux usées et excréta 44 9 IV : CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL 46 4.1. : Cadre politique 46 4.2. : Cadre juridique 46 4.2.1. : Textes législatifs et réglementaires relatifs aux études d’impacts sur 46 l’environnement en vigueur au Burkina Faso 4.2.1.1. : Code de l’environnement et le décret portant réglementation de l’EIE et de la 47 NIE 4.2.1.2. : Loi portant gestion de l’eau 48 4.2.1.3. : Décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement des cellules 49 environnementales 4.3. : Cadre institutionnel de mise en œuvre du Projet Sectoriel Eau en milieu Urbain 49 4.4. : Analyse des capacités de gestion environnementale des acteurs du projet 49 4.5. : Politique de sauvegarde de la Banque Mondiale 52 4.5.1. : Politique de sauvegarde 4.01 : Evaluation Environnementale 53 4.5.2. : Politique de sauvegarde 4.12 : réinstallation involontaire des personnes 53 4.5.3. : Etat comparatif des procédures du cadre national et du cadre de la politique 53 4.01 V : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET SECTORIEL 59 EAU EN MILIEU URBAIN ET DE SA PHASE ADDITIONNELLE 5.1. : Eau potable 61 5.1.1. : Impacts positifs et mesures de bonification 61 5.1.2. : Impacts négatifs et mesures d’atténuation ou de compensation 5.2. : Assainissement 74 5.2.1. : Impacts positifs et mesures de bonification 74 5.2.2. : Impacts négatifs et mesures d’atténuation 76 5.3. : Renforcement des capacités 82 5.3.1. : Impacts positifs généraux 82 5.3.2. : Impacts positifs spécifiques 82 VI : ANALYSE DE LA SITUATION « SANS PROJET ET SANS PHASE 83 ADDITIONNELLE » VII : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 84 7.1. : Objectifs 84 7.2. : Processus de sélection environnementale des composantes du projet et de sa 84 phase additionnelle (screening) 7.3. : Suivi et mise en œuvre des mesures d’atténuation 88 7.4. : Coûts des mesures environnementales 93 10 VIII : PROCESSUS D’INFORMATION ET DE CONSULTATION DU PUBLIC 93 IX : CONCLUSION 94 ANNEXES 11 I. INTRODUCTION 1.1. Contexte de révision et objectifs du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale La présente révision du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) s’inscrit dans le processus global de mise en œuvre du Projet Sectoriel Eau en milieu Urbain (PSEU) et de sa phase additionnelle financéspar la Banque mondiale à hauteur de cent soixante (160) millions de dollars. Ce programme d’investissement va contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement du Millénaire (OMD) en matière d’eau potable et d’assainissement en milieu urbain par l’accroissement de l’accès durable à l’eau potable et le développement de l’assainissement autonome à travers deux axes majeurs : - faciliter l’accès aux services y afférents par des branchements sociaux et d’ouvrages d’assainissement subventionnés ; - consolider la réforme de l’hydraulique urbaine et renforcer les capacités des acteurs. En ce qui concerne les principales composantes du programme d’investissements, elles sont au nombre de six(6) dont trois (3) pour le Projet Sectoriel Eau en milieu Urbain (PSEU) et trois (3) pour le financement additionnel. Les composantes du PSEU sont les suivantes : - Composante 1 : Eau Potable ; - Composante 2 : Assainissement ; - Composante 3 : Renforcement des capacités. Celles de sa phase additionnelle se présentent comme suit : - Composante 1 : Conduite gravitaire de 41,7 km répartis en DN 1600 (23,6km), DN 1400 (8.10 km) et DN 1200 (10 km) ; - Composante 2 : Stations de pompage (SP RB3, SP R11AD et SP RC-RE) et Réservoir (bâche RB), Château d’eau et réservoir à RI ; - Composante 3: Réseaux secondaire et tertiaire, quatre vingt (80) bornes fontaines et vingt six mille (26.000) branchements ; Fourniture de cinquante deux mille kits de matériel debranchement. La réalisation des aménagements prévus dans le cadre de la mise en œuvre du PSEU et dufinancement additionnelpourrait générer des impacts importants sur l’environnement, si des mesures préalables et appropriées de gestion environnementale ne sont pas prises en compte dans le processus global de planification de ce programme d’investissements. 12 La présente révision du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale répond à cette préoccupation essentielle, dans la mesure où son principal objectif est de développer et de proposer des mécanismes et des procédures d’identification et de gestion des incidences potentielles du PSEU et de du financement additionnel. Ainsi, il s’agira proposer des lignes directrices pour la préparation de Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) relatifs aux composantes du programme d’investissement en vue d’en assurer une mise en œuvre efficace des aménagements y afférents. Enfin, il est important de noter que ce Cadre de Gestion Environnementale et Sociale révisé : - prend non seulement en compte les exigences des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale, mais respecte également les lois Burkinabè en matière de gestion environnementale et sociale ; - examine le cadre institutionnel de mise en œuvre du programme d’investissements (PSEU et sa phase additionnelle), dans l’optique d’évaluer les capacités de gestion environnementale des parties prenants et de proposer en cas de nécessité, des activités de formation au profit des cadres autour des aspects environnementaux du programme, la préparation et supervision des NIE, la mise en œuvre et le suivi des PGES. 1.2. Méthodologie Elle concerne la collecte d’informations nécessaires à la révision du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale. Dans cette optique, il a été mis au point et en œuvre une démarche méthodologique axée sur les étapes suivantes : la revue documentaire, les visites de sites et l’organisation d’entretiens semi - structurés auprès de personnes ressources. II. La recherche documentaire qui a été effectuée sur le sujet concerné, a permis d’obtenir des données indispensables sur : III. - le cadre politique, juridique, règlementaire et institutionnel des évaluations environnementales au Burkina Faso ; - les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale; - la situation environnementale et sociale des zones d’intervention du projet ; - les outils d’évaluation des impacts et les procédures d’atténuation prévues et généralement mises en œuvre; - les incidences potentielles du projet, etc. IV. Les visites de site se sont déroulées sous formes de missions d’investigations et d’observations sur le terrain, dont les objectifs essentiels étaient de compléter les informations obtenues à travers la revue documentaire, d’avoir une vue précise de la localisation des infrastructures, de disposer de certaines données de base sur la situation du milieu physique et humain dans les différentes zones d’intervention du programme d’investissements et d’en apprécier les enjeux environnementaux et sociaux de ces sites. Enfin, des entretiens semi - structurés ont eu lieu avec les acteurs institutionnels et ont concerné une diversité de personnes ressources. A l’issue de ces différentes phases qui ont animé la réalisation de cette révision, il a été procédé à une synthèse et à une analyse des données collectées sur le terrain qui ont permis d’atteindre un certain nombre de résultats qui sont présentés sous forme d’un rapport d’étude comprenant : 13 - une description du programme d’investissements (PSEU et sa phase additionnelle); - une description de l’état initial de l’environnement des zones couvertes par le programme d’investissements; - une analyse du cadre politique, juridique, réglementaire et institutionnel ; - une identification des sources d’impacts et une évaluation des impacts potentiels qui seront générés par le projet ; - une analyse de la situation sans programme ; - un plan de gestion environnementale et sociale ; - une procédure d’information et de consultation du public. 14 V. DESCRIPTION DU PROJET ET DE SA PHASE ADDITIONNELLE 2.1. Cadre général du projet et du financement additionnel Pays sahélien fortement marqué par des aléas climatiques (insuffisance et irrégularités spatio-temporelles de la pluviométrie), le Burkina Faso est pourvu de peu de ressources naturelles et d’un environnement en continuelle dégradation. Estimée à 13,7 millions d’habitants (RGPH 2006), sa population vit dans une situation d’extrême pauvreté et de vulnérabilité. Pour y faire face, les Autorités Nationales ont mis au point des politiques et des stratégies servant de lignes directrices pour toutes les opérations de développement : c’est dans cette optique que s’inscrit la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD, première phase 2011 - 2015), dont une des pierres angulaires en matière d’eau et d’assainissement, est d’assurer le financement global du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement (PN-AEPA). Le Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement (PN- AEPA) qui vise l’amélioration de l’accès de la population aux services sociaux de base est en cohérence avec un des objectifs majeurs de la nouvelle stratégie d’assistance du groupe de Banque Mondiale au Burkina Faso pour la période 2013 – 2016 à savoir l’amélioration de la gouvernance pour une meilleure fourniture des services sociaux. Adopté en décembre 2006 dans le but de rendre opérationnel la stratégie de réduction de la pauvreté dans le secteur « Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement (AEPA), ce programme met en exergue quatre types de contraintes qui s’appliquent au milieu urbain : - la faiblesse des ressources en eaux souterraines et superficielles rendant leur mobilisation coûteuse ; - la forte croissance de la population urbaine rendant difficile la maîtrise du développement des villes ; - le faible revenu des populations ; - le retard relatif de l’assainissement qui nécessite un effort particulier de planification. La levée de ces contraintes et la généralisation de l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement en zone urbaine, constituent le faisceau de missions confié à l’Office National de l’Eau (ONEA) dans un cadre défini dans le Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement (PN –AEPA) à l’horizon 2015. Dans cette perspective, les objectifs affichés par ce programme sont de réduire de moitié à l’horizon sus – visé, la proportion de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable et à un assainissement adéquat. Pour l’accès à l’eau potable, la traduction de ces objectifs en milieu urbain correspond à la desserte 1,8 million de personnes supplémentaires, améliorant, de ce fait, le taux d’accès en le faisant passer de 63% en 2005 à 87% en 2015. Tout ceci rend nécessaire l’intervention de l’ONEA dans 14 nouveaux centres, la mise en place d’environs 180.000 branchements et plus de 1300 bornes fontaines. 15 En ce qui concerne l’accès à un assainissement approprié, il s’agira d’assurer la desserte 2,1 millions de personnes supplémentaires ; ce qui va entraîner une progression du taux d’accès en le faisant passer de 14% en 2005 à 57% en 2015 et rendre indispensable la construction de 220.000 latrines familiales et 900 blocs collectifs dans 28 villes du pays. 2.2. Objectifs de développement et indicateurs clés du projet et du financement additionnel 2.2.1. Objectifs de développement du projet et du financement additionnel Le Projet Sectoriel Eau en milieu Urbain (PSEU) a pour objectif global d’accroître durablement l’accès à l’eau potable et de développer l’assainissement autonome en : - facilitant l’accès aux services concernés par des branchements sociaux et des ouvrages d’assainissement subventionnés ; - consolidant la réforme de l’hydraulique urbaine et renforçant les capacités des acteurs. En termes d’objectifs spécifiques, le projet vise : - l’accroissement du taux d’accès à l’eau potable en le faisant passer à 88% en 2014 à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso; - l’augmentation du taux d’accès à un assainissement adéquat en le faisant progresser de 25 % en 2008 à 50% en 2014 dans les mêmes villes ; - le maintien de la viabilité financière de l’ONEA et l’amélioration de son efficacité. L’objectif de développment et les objectifis spécifiques du financement additionnel sont les mêmes que ceux du projet originel en ce qui concerne l’accès à l’eau potable, mais dans la ville de Ouagadougou qui est la zone d’intervention. Les objectifs spécifiques du PSEU sont déclinés par composante comme suit :  composante 1 (eau potable) : son principal objectif est d’appuyer l’amélioration et l’élargissement des services d’approvisionnement en eau potable en milieu urbain de manière durable dans les villes ciblées par le projet.  composante 2 (assainissement) : son principal objectif est d’améliorer le taux d’accès de populations urbaines (surtout défavorisées) au système d’assainissement autonome des eaux usées et excréta, en vue de contribuer à la réalisation des OMD en matière d’assainissement.  composante 3 (renforcement des capacités) : son principal objectif est de consolider les acquis et de poursuivre les actions engagées dans le cadre de la réforme de l’hydraulique urbaine, afin d’aboutir à un meilleur niveau de performance du secteur en garantissant l’efficacité et l’efficience des investissements. L’atteinte cet objectif passe par un appui institutionnel et le renforcement des capacités proprement dit. L’appui institutionnel s’articule autour des axes suivants : - la poursuite des actions d’audits indépendants dans les domaines technique, comptable et financier ; - la maîtrise du modèle financier pour le maintien de l’équilibre du secteur en garantissant par la même occasion un prix d’accès aux services supportables par les pauvres ; 16 - le développement des partenariats avec des sociétés d’eau performantes dans la perspective d’échanges d’expériences et de transfert de compétences dans le domaine de la gestion de l’entreprise ; - la revue à mi-parcours de la desserte à travers l’analyse des options technologiques et des enquêtes auprès des ménages ; - la mise en œuvre d’assistances spécifiques à la maîtrise d’ouvrage. Le renforcement des capacités concerne plusieurs types d’interventions, dont les plus importantes sont : - le renforcement de la fonction audit externe en privilégiant le coaching ; - l’optimisation du cycle de facturation en vue de réduire son coût par l’acquisition de terminaux portables, la télé relève et l’installation de compteurs à prépaiement ; - l’assistance technique - la formation des agents dans les domaines requis, etc. 2.2.2. Indicateurs clés Les indicateurs clés du PSEU originel sont de deux types d’indicateurs : les indicateurs permettant d’évaluer l’atteinte des objectifs et les indicateurs de résultats. Les indicateurs clés permettant d’évaluer la réalisation des objectifs sont les taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement à Ouagadougou, Bobo – Dioulasso, Koudougou et Dédougou. Les indicateurs de résultats intermédiaires pendant la réalisation du projet sont les suivants : - nombre additionnel de personnes ayant accès aux services (par centre) ; - nombre additionnel d’élèves ayant accès aux latrines scolaires ; - équilibre financier du secteur en fin d’exercice comptable ; - productivité du personnel, mesurée en nombre d’agents de l’ONEA pour mille abonnés ; - taux d’encaissement des factures des abonnés privés. Pour le financement additionnel du PSEU, on distingue deux principaux indicateurs de résultats : - le nombre de bénéficiaires directs de la phase additionnelle ; - le maintien de l’équilibre financier de l’hydraulique urbaine. 17 2.3. Composantes du projet et du financement additionnel 2.3.1. Composantes et activités du projet originel Tableau n°1 : liste des opérations constitutives de la composante eau potable COMPOSANTE 1 : EAU POTABLE Sites Descriptif des travaux 1. Extension des réseaux secondaires et tertiaires de distribution d’eau de 145 km Ouagadougou 2. Réalisation de 25 000 branchements sociaux 3. Construction de 50 bornes fontaines 1. Extension des réseaux secondaires et tertiaires de distribution d’eau de 374 km 2. Construction de 2 châteaux d’eau d’une capacité totale de 4000 m³ 3. Construction de 2 forages de 332,5m³/h chacun 4. Extension de la station de traitement d’eau par la construction d’une filière de traitement Bobo – Dioulasso supplémentaire de 310 m³/h 5. Renforcement des stations de relevage 6. Construction d’une bâche de 1000 m³ 7. Réalisation de 28 000 branchements sociaux 8. Construction de 30 bornes fontaines 1. Extension des réseaux secondaires et tertiaires de distribution d’eau de 58,6 km 2. Construction d’un château d’eau d’une capacité de 1000 m³ Koudougou 3. Construction de 50 km de ligne électrique MT 4. Réalisation de 2 580 branchements sociaux 5. Construction de 10 bornes fontaines 1. Extension des réseaux secondaires et tertiaires de distribution d’eau de 18,5 km 2. Construction d’un château d’eau d’une capacité de 500 m³ 3. Construction de 1 forage de production de 26,5m³/h. Dédougou 4. Réalisation de 590 branchements sociaux 5. Construction de 16 bornes fontaines 6. Construction d’une unité additionnelle de filtration pour l’ajustement du pH Tableau n°2 : liste des opérations constitutives de la composante assainissement COMPOSANTE 2 : ASSAINISSEMENT Sites Descriptif des travaux 1. Construction/réhabilitation de 18 000 latrines ou toilettes à chasse manuelle 2. Réalisation de 27 000 puisards raccordés à des bacs à laver ou des douches Ouagadougou 3. Construction de 250 latrines scolaires VIP à double fosses ventilées à postes multiples 4. Réalisation de 250 branchements d’eau potable aux écoles 5. Construction d’une (1) station de traitement de boues de vidange 1. Construction de 10 000 latrines à double fosses ventilées ou toilettes à chasse manuelle 2. Réalisation de 30 000 puisards raccordés à des bacs à laver ou des douches Bobo – Dioulasso 3. Construction de 100 latrines scolaires VIP à double fosses ventilées à postes multiples 4. Réalisation de 100 branchements d’eau potable aux écoles 5. Construction d’une (1) station de traitement de boues de vidange ASSISTANCE TECHNIQUE - Formation des artisans locaux maçons et pré-fabricants de dalles et briques : 250 à Ouagadougou et 150 à Bobo – Dioulasso - Ingénierie sociale d’animation et de sensibilisation des populations en charge de la supervision et du contrôle des travaux d’assainissement autonome et scolaire - Formation des enseignants à l’entretien des ouvrages et à l’hygiène - Campagnes de sensibilisation par les médias publics et privés Tableau n°3 : liste des activités constitutives de la composante renforcement des capacités COMPOSANTE 3 : RENFORCEMENT DES CAPACITES Nature des interventions 1. Appui institutionnel 2. Renforcement des capacités 18 2.3.2. Composantes de la phase additionnelle du projet Le financement additionnel étant spécifiquement dédié à des travaux d’investissements hydrauliques pour la seule ville de Ouagadougou, il n’est donc qu’une expansion des activités de la composante 1 du projet originel. En comparaison avec le projet originel dont les travaux s’étendait sur deux composantes (eau potable et assainissement) et quatre villes ( Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou et Dédougou), les impacts négatifs potentiels du financement additionnel ne sauraient donc être plus significatifs que le projet initial. Tableau n°4 : liste des opérations constitutives de la phase additionnelle du projet COMPOSANTES DE LA PHASE ADDITIONNELLE DU PSEU Sites Descriptif des travaux 1. Réalisation d’une conduite gravitaire de 41,7 km répartis en DN 1600 (23,6km), DN 1400 (8,10 km) et DN 1200 (10 km) 2. Construction de stations de pompage (SP RB3, SP R11AD et SP RC-RE) et d’un réservoir (bâche RB) Ouagadougou 3. Construction de châteaux d’eau et de réservoirs 4. Réalisation de réseaux secondaires et tertiaires de distribution d’eau 5. Réalisation de 26.000 branchements particuliers 6. Construction de 80 bornes fontaines 7. Fourniture de 52.000 kits de matériel de branchement 19 III. ANALYSE DE LA SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES ZONES D’INTERVENTION DU PSEU 3.1.Situation biophysique et socio-économique générale de la ville de Ouagadougou 3.1.1. Situation géographique Capitale séculaire de l’empire Mossi et capitale politique du pays depuis 1947, Ouagadougou, chef-lieu de la Région du Centre et de la Province du Kadiogo est situé au cœur du Burkina Faso. La commune de Ouagadougou qui a été l’objet d’un nouveau découpage en 2012 par la loi 006-2009/AN du 22 décembre 2009 portant découpage des communes, s’étend sur une superficie de 317,822 km² et compte désormais douze (12) arrondissements découpés en cinquante-cinq (55) secteurs (Carte1). CARTE Nº 1 : COMMUNE DE OUAGADOUGOU 20 3.1.2. Milieu biophysique 3.1.2.1. Conditions climatiques Ouagadougou jouit d’un climat de type soudano - sahélien, marqué par deux saisons contrastées : une longue saison sèche d’octobre à mai et une saison de pluies de juin à septembre. La pluviométrie moyenne annuelle varie de 600 à 800 mm. Les températures moyennes mensuelles sont en légère hausse depuis les années 1970 comme en témoigne les données ci-après (Figure 1). FIGURE1 : EVOLUTION DES TEMPERATURES MOYENNES MENSUELLES DE OUAGADOUGOU (1970– 1999) Les températures connaissent également une variation saisonnière à l’origine de deux périodes chaudes (avril et octobre) et de deux périodes fraîches (décembre et août). Les températures moyennes minimales s’observent entre décembre et janvier (19°C) et les maximales entre avril et mai (40°C). Le régime des vents se caractérise par deux types de vents : de novembre à février, Ouagadougou est sous l’influence d’un vent froid et sec appelé harmattan (venant du nord/nord- Est) ; tandis que de mai à septembre, c’est la mousson qui est un vent humide et chaud provenant du sud / sud- ouest de l’océan. 3.1.2.2. Conditions morphopédologiques La ville de Ouagadougou s’étend sur la vaste pénéplaine centrale du Burkina Faso ; ce qui lui confère un relief constituéde terrains plats descendant en pente douce du sud vers le nord et par une absence de points élevés. Les pentes sont en effet faibles et varient entre 0,5 et 1% (Yra A., 2001). Les différents types de sols généralement rencontrés sont : les sols sableux ou gravillonnaires (parfois sur roche dure) et sablo - limoneux plus ou moins imperméables. 21 3.1.2.3. Hydrographie Depuis le XVe siècle, les premiers occupants du site actuel de la ville de Ouagadougou étaient es Yonyonsé et es Ninsi. L’implantation de cette population dans une zone marécageuse répondait à une préoccupation ; celle de se protéger d’éventuels envahisseurs (les marigots étaient à l’origine difficilement franchissables) et de disposer d’une bonne réserve d’eau. Le choix de ce site par les premiers occupants a conféré à la ville sa localisation actuelle dans le bassin versant du Massili, où elle est traversée par quatre marigots du Sud au Nord : les marigots central (marigot de Paspanga) et de Zogona aménagés en canal, celui du Mooro Naaba (Kadiogo, partiellement aménagé en canal) et celui de Wemtenga (Dassasgo) non encore aménagé. En outre, Ouagadougou compte quatre barrages dont trois étaient exploités dans le cadre de l’alimentation en eau potable de la ville (carte 2). CARTE 2 : RESEAU HYDROGRAPHIQUE DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU Source : Base de données IRD (2005) 3.1.2.4. Flore et faune La végétation d’ensemble est fortement marquée par l’empreinte de l’homme (urbanisation surtout). On y note la présence de quelques pieds d’espèces jugées utiles et épargnées par les populations telles que le karité (Vittelaria paradoxa), le raisinier (Lannea microcorpa), etc. La végétation est surtout dominée par des plantations d’embellissement faites surtout d’espèces exotiques (aux alentours et à l’intérieur des habitations), d’alignement (caïlcédrat par exemple le long des voies) et fruitières (manguier, pomme d'acajou, citronniers, papayers, etc.). La forêt classée du barrage (Bangreweogo), celle du "CNRST" et quelques espaces verts constituent désormais pour la ville de Ouagadougou, les grandes réserves forestières. Compte tenu de la forte anthropisation du milieu, la faune domestique est essentiellement constituée de chiens, chats, moutons, chèvres, bovins, ânes, volaille, etc). La faune sauvage est surtout représentée par l’avifaune et des espèces comme Agama agama (margouillat). 22 3.1.3 Contexte socio-démographique et économique 3.1.3.1. Profil socio-démographique Décrite à la fin du XIXè siècle par Binger comme une sorte de bas-fonds marécageux infesté de sangsues, agglomérant tout au plus 5 000 habitants, Ouagadougou est devenue progressivement une grande agglomération à l’échelle du Burkina Faso. Sa population a en effet évolué à un rythme rapide, passant de 59 126 habitants en 1960 à 709 736 habitants en 1996 avec 39% des habitants ayant moins de 15 ans contre seulement 3% pour les 60 ans et plus ; ce qui donne une pyramide des âges à base élargie avec sommet effilé (Figure 2). FIGURE 2 : REPARTITION DE LA POPULATION DE OUAGADOUGOU PAR AGE ET PAR SEXE EN 1996. La population est actuellement (RGPH 2006) de 1 475 223 d’habitants avec un taux de croissance de 4.3% et une densité de l’ordre de 7013 habitants au km². 3.1.3.2. Economie Le secteur secondaire (artisanat et industrie manufacturière) emploie environs 50 % la population selon l’enquête effectuée en 1998 sur le profil de pauvreté et l’accès aux services sociaux de base. Le secteur tertiaire occupe la seconde place en employant un peu plus du quart de la population (25,7%). Ce secteur regroupe essentiellement les personnes exerçant dans les services publics et privés (commerce, restauration, etc.). Malgré son statut de ville, Ouagadougou reste une zone où l’on exerce des activités traditionnellement rurales. En effet, les résultats de cette enquête révèlent qu’une personne sur six tire l’essentiel de ses revenus de la pratique de l’agriculture, la pêche, le maraîchage, la sylviculture ou de l’élevage. 23 3.1.3.3. Situation de l’accès à l’eau potable et assainissement Le taux de desserte de la population de Ouagadougou en eau potable est de l’ordre de 92% en 2013. Cette desserte est assurée par 172 369 branchements particuliers actifs et 1 066 bornes fontaines actives. L’importance de ce taux est liée aux progrès réalisés en matière de desserte obtenus grâce à la mise en œuvre du projet sectoriel eau en milieu urbain et de la phase intermédiaire du projet AEP Ziga. Pour le cas de l’assainissement, on note entre 2011 et 2013, la réalisation à Ouagadougou de 35 391ouvrages individuels (assainissement autonome) et 260 latrines scolaires. La ville dispose de 110 km de réseau d’assainissement collectif pour801abonnés raccordés. En ce qui concerne le taux d’accès à l’assainissement, il est estimé à la fin 2013 à 37% de la population de la ville. 3.2. Situation biophysique et socio-économique générale de la ville de Bobo Dioulasso 3.2.1. Situation géographique La ville de Bobo-Dioulasso qui est à la fois le Chef-lieu de la Province du Houet et de la Région des Hauts Bassins, appartient à la Commune du même nom qui couvre une superficie de 1595,728 km². Cette commune compte trente-trois (33) secteurs urbains répartis dans sept (7) Arrondissements et trente-six (36) villages. (Carte 3) CARTE 3 : LOCALISATION DE LA VILLE DE BOBO - DIOULASSO 24 Les nouvelles limites des arrondissements de Bobo Dioulasso (Carte 4) fixées par la loi 006- 2009/AN du 22 décembre 2009 portant découpage des communes Urbaines à statuts particulierss’établissent comme suit. L’arrondissement n°1 qui comprend les secteurs n°1, 2, 3, 4 et 8, est limité : - au Nord par le chemin de fer ; - au Sud par l’avenue de l’Indépendance et l’avenue du Général Charles de Gaulle ; - à l’Est par le marigot Houet, le boulevard Félix Houphouët -Boigny et la rue Père Martin - à l’Ouest par le chemin de fer. L’arrondissement n°2 se compose des secteurs 10, 11, 23 et 30 ainsi que les villages de Dafinso, Doufiguisso, Kimidougou, Moukoma, Panamasso, Santidougou. Il est limité au Nord par les communes rurales de Bama et de Satiri, au sud par le boulevard de la Révolution et le chemin de fer, à l’Est par la rue Nazi Boni et la route de Dédougou et enfin à l’Ouest par la rue Noaga Ouédraogo et la rue 10.73. L’arrondissement n°3 est constitué des secteurs 12, 13, 14, 31 et des villages de Kékelésso, Kouentou, Léguéma, Moussobadougou, Noumousso. Les communes rurales de Satiri et de Léna constituent ses limites Nord, le chemin de fer, le marigot Houet et le boulevard Félix Houphouët-Boigny sont ses limites Sud, à l’Est c’est la rue Sib Sié Bernard et la route de Léguéma et à l’Ouest la rue Nazi Boni et la route de Dédougou. L’arrondissement n°4 comprend les secteurs 15, 16, 24, 32 et 33 plus les villages de Baré, Borodougou, Kotédougou, Niamadougou, Sogossagasso, Tondogosso, Yégueresso. Cet arrondissement est limité au Nord par le boulevard Félix Houphouët-Boigny, la rue Sib Sié Bernard et la route de Leguema, au Sud par l’avenue du Général Charles De Gaulle et l’avenue de Sya, à l’Est par les communes rurales de Léna et de Karangasso- Vigué et à l’Ouest par la rue Père Martin et la rue Vicens. L’arrondissement n°5 regroupe les secteurs les n°5, 6, 17, 25, 26 et 27 ainsi que les villages de Dingasso, Dodougou, Dogotélama, Koro, Kouakouale et de Pala. Sa superficie est de 233,541 km2. Ses limites géographiques au Nord sont les avenues du Général Charles De Gaulle et de Sya. Au Sud et à l’Est, il est limité respectivement par les communes rurales de Péni et de Karangasso-Vigue. A l’Ouest, il est limité par le marigot Houet et la rue 6.75. L’arrondissement n°6 est constitué par les secteurs n°7, 9, 18, 19, 20, 28 et les villages de : Darsalamy, Farakoba, Logofourousso, Matourkou, Moamy, Koumi, Samagan. Ses limites Nord sont la rue 21.189, la route de Dindéresso, le boulevard de la Révolution et l’avenue de l’Indépendance. La commune rurale de Péni et celle de Karangasso-Sambla constituent ses limites respectives au sud et à l’ouest. Le marigot Houet et la rue 6. 75 sont ses limites Est. L’arrondissement n°7 comprend les secteurs 21, 22, et 29 ainsi que les villages de Bana, Dindéresso, Kokorowé, Nasso, Ouolonkoto. Il est limité au Nord par la commune rurale de Bama, au Sud par la route de Dindéresso et la rue 21. 189, à l’Est par la rue 10. 73, la rue Noaga Ouédraogo et la rue Tiémounou.D.Vinama et à l’Ouest par la commune rurale de Karangasso-Sambla. 25 CARTE 4 : LIMITES DE LA COMMUNE DE BOBO DIOULASSO 26 3.2.2. Milieu biophysique 3.2.2.1. Conditions climatiques La commune de Bobo-Dioulasso est située en zone sud soudanienne caractérisée par une pluviométrie moyenne annuelle comprise entre 900 et 1 200 mm et soumise à l'influence de deux saisons contrastée : une saison sèche d'octobre à mai et une saison pluvieuse de juin à septembre. Les températures connaissent des variations plus ou moins importantes selon l'alternance des saisons. En effet, on distingue : - une période chaude de mars à avril avec des températures atteignant 36,5°C ; - une période fraîche de mai à septembre avec des températures maximales de 21,3°C ; - une période chaude en octobre avec des températures maximales de 33,3°C ; - une période fraîche de novembre à février avec des températures minimales de 19,5°C. 3.2.2.2. Conditions morphopédologiques La ville de Bobo-Dioulasso repose sur un socle très ancien constitué de roches de la famille du granite et parcouru de zones de schistes et de roches métamorphiques complexes qui sont probablement des restes très usés d’une ancienne chaîne de montagnes (appelée Eburnéides) qui allaient de la côte de l’Atlantique au centre du Burkina Faso. Sur ce socle ancien, s’est déposée à la fin du précambrien et/ou au début du primaire, un ensemble de grès constituant de nos jours ce qu’on appelle le plateau de Bobo-Dioulasso. Le relief, constitué de deux principales unités topographiques (les plateaux et les plaines), est plus accentué (430 mètres d'altitude moyenne) que celui de la moyenne nationale (350 mètres). La commune de Bobo-Dioulasso repose dans sa quasi-totalité sur un plateau gréseux primaire qui s'étend entre les latitudes Nord 11° et 13° et le Fouta Djallon (Guinée) jusqu'au Sud-ouest du Burkina Faso. Au point de vue pédologique, on rencontre essentiellement deux grandes unités de sols : - les sols ferrugineux tropicaux : ils se caractérisent par une richesse en oxydes et en hydroxydes de fer et de manganèse qui leur donne une couleur rouge ou ocre. Généralement associés à toutes les autres familles de sols, ils subissent un lessivage par l’abondante pluviométrie. Leur capacité de rétention en eau est moyenne à bonne ; - les sols hydromorphes : ils sont surtout associés aux sols ferrugineux en bordure des marigots, se caractérisent par un excès d'eau temporaire et apparaissent sous forme de bandes ou de grandes plaines déprimées. 3.2.2.3. Hydrographie La Commune de Bobo-Dioulasso est drainée par les eaux du bassin versant du Houet (la majeure partie) et respectivement à l'Est, au Sud-Est et au Sud-Ouest par celles des bassins de la Niamé, de la Comoé et du Kou. Le réseau hydrographique est constitué par quatre principaux cours d'eau à régime plus ou moins intermittent qui sont le Houet (qui traverse en grande partie la commune du Sud - Ouest au Nord-Est), le Niamé, le Bongbelé et le Kou. Ces cours d'eau reçoivent les eaux pluviales et les eaux usées de la zone industrielle de Bobo-Dioulasso. Cette situation pose un réel problème de pollution et de santé publique dans la ville de Bobo-Dioulasso auquel il faut trouver des solutions idoines et durables. 27 3.2.2.4. Flore et faune Du fait de la bonne pluviométrie qui favorise le développement des espèces ligneuses, la ville de Bobo Dioulasso se caractérise par une végétation abondante constituée essentiellement d'essences locales (Caïlcédrat, fromager, etc.) et d'essences exotiques (manguier, flamboyant, etc.). On y note également la présence de nombreuses plantations d'alignement le long des voies et de formations végétales constituant les limites de la ville. Ce sont essentiellement : - la forêt de Dindéresso (classée le 27/02/1936), située au Nord Ouest de la ville avec une superficie initiale de 8 633 ha ; - la forêt de Kuinima (classée le 27/02/1936), située au Sud avec une superficie initiale de 2150 ha Outre ces forêts classées, il existe de nombreux vergers, des formations ripicoles le long du marigot Houet et d'espaces verts. D'une manière générale, l'action anthropique (pression démographique et urbanisation) entraîne une dégradation progressive du couvert végétal (cas des forêts classées de Kuinima et de Dindéresso), la régression et/ou la disparition de certaines espèces ligneuses de la commune. Cette dégradation de la végétation a des répercussions négatives sur l’habitat de la faune, et par la même occasion, sur les ressources fauniques. Les espèces animales sauvages rencontrées se composent essentiellement d’espèces herbivores de petite taille , de rongeurs, de reptiles et de l’avifaune. La faune aquatique y est importante à cause de présence de nombreux cours d’eau et de l’abondance de la pluviométrie. La faune domestique est composée essentiellement de chats, de chiens, de bovins, d’ovins, de caprins, de porcins, d’asins et de volaille. 3.2.3 Contexte socio-démographique et économique 3.2.3.1. Profil socio-démographique La population de Bobo-Dioulasso est passée de 228 668 habitants en 1985 à 309 711 habitants en 1996. Elle a atteint en 2006, 410 459 habitants (tableau n°4), soit 45% de la population totale de la Province du Houet. La structure par âge et par sexe de la population de la commune de Bobo-Dioulasso indique que la tranche d'âge de 0 à 14 ans (population inactive) représente environ 46% de la population contre 52% pour celle de 15 à 64 ans (population active). Les plus de 70 ans, quant à eux, ne représentent que 2% (tableau n° 5 et figure n°3). 28 Tableau n° 5 : répartition de la population par groupes d’âge en 2006 Source : INSD FIGURE 3 : PYRAMIDE DES AGES DE LA POPULATION EN 2006 29 3.2.3.2. Economie Les activités économiques concernent trois pôles d’activités. L’agriculture et l’élevage qui constituent le premier pôle, occupent la quasi-totalité de la population. En effet, 85% de la population tirent leurs revenus de ces deux activités. Le second pôle est constitué par les activités de commerce. En effet, le répertoire de la chambre de commerce dénombre plus de 180 établissements de commerce, dont les deux tiers sont des entrepreneurs individuels, dont seulement un tiers affiche une raison sociale. La majeure partie de ces établissements exerce le commerce général, l’import-export, la vente de textile ou de matériaux de construction. La vente de machines, d’automobiles, d’appareils électroménagers relève surtout du domaine des grandes sociétés (DIACFA, CFAO, SBE, FIB, etc). En ce qui concerne le petit commerce, il occupe 74 % des points d’activités recensés dans la ville et constitue de nos jours une source de revenus non négligeable pour les populations. Il s’agit des hangars, des boutiques et les places occupées par des tables appartenant aux vendeuses de condiments. Le troisième pôle d’activités regroupe l’artisanat et l’industrie. L’artisanat occupe une place essentielle dans l’économie de la ville, car il participe pour environs 3,1 milliards de FCFA à l’économie locale. L’industrie, quant à elle, concerne une diversité de domaines, notamment l’agroalimentaire (SN CITEC, SOFIB Huilerie, Jossira Industrie, SODEGRAIN, SAFCO), la mécanique et de la métallurgie (SIFA, CBTM, PROFIMETAUX…), la chimie et ses dérivés (SOFAPIL, SAP, etc). En conclusion, l’industrie est dominée par un secteur moderne (27 milliards de valeur ajoutée en 1997) et un secteur informel assez faible (3,1 milliards). 3.2.3.3. Situation de l’accès à l’eau potable et assainissement En 2013 le taux d’accès à l’eau potable à Bobo-Dioulasso est de 87 %. Cette desserte est assurée par 37 960branchements particuliers actifs et environ 350 bornes fontaines. Pour le cas de l’assainissement, on note entre 2011 et 2013 la réalisation de 10 441ouvrages individuels (assainissement autonome) et 40 latrines scolaires. En matière d’assainissement collectif, laville dispose de 25 km de réseau primaire, d’une station de relevage et d’une station d’épuration par lagunage (assainissement collectif) pour 274 abonnés. En ce qui concerne le taux d’accès à l’assainissement, il est estimé à la fin 2013 à 32% de la population de la ville. 3.3. Situation biophysique et socio-économique générale de la ville de Koudougou 3.3.1. Situation géographique La Commune de Koudougou se situe 2°35' de longitude Ouest et 12°25' de latitude Nord. Elle s'étale sur plus de 7 km d'Est en Ouest, de part et d'autre, de la voie ferrée qui la traverse et couvre une superficie de 272 km2. Avec la communalisation intégrale du Burkina Faso, les limites communales correspondent désormais aux limites du Département de Koudougou ; ce qui joue sur sa superficie, qui de ce fait est passée à 580 km² (carte n° 5). En plus de son statut de commune de plein exercice, elle cumule la triple fonction de chef- lieu de région, de province et de département. Administrativement, la commune de Koudougou compte dix (10) secteurs. 30 CARTE 5 : LOCALISATION DE LA COMMUNE DE KOUDOUGOU 31 Un des phénomènes caractéristiques de cette commune, est son expansion spatiale continue (carte 6), qui est elle-même liée son urbanisation croissante. En effet, la superficie de l’espace loti est passée de 4,425 km² entre 1925 et 1960, à 74,01 km² avec en 2004. Cette croissance spatiale crée sans cesse de nouveaux besoins d’équipements en réseaux de distribution d’eau et ouvrages d’assainissement. CARTE 6 : EVOLUTION SPATIALE DE LA COMMUNE DE KOUDOUGOU 3.3.2. Milieu biophysique 3.3.2.1. Conditions climatiques La commune de Koudougou jouit d’un climat de type nord soudanien et se caractérise par une saison de pluie qui dure cinq mois (juin à octobre) et une saison sèche d'une durée de sept (7) mois. La pluviométrie annuelle est comprise entre 600 mm et 800 mm. Cependant, l'analyse de la pluviométrie annuelle de la station de Koudougou entre 1983 à 2000 montre une évolution en dents de scie. En effet, les pluviométries des années 1986 à 1989, 1991 à 1992 et 1999 sont les plus importantes et restent supérieures à 728 mm. Les températures les plus élevées s’observent pendant les mois de Mars à Mai (mars : 39,2°C, avril : 39,7°C et mai : 38,3°C); tandis que les plus basses sont enregistrées entre décembre (16,2°C) et janvier (16,7°C). 32 3.3.2.2. Conditions morphopédologiques La commune de Koudougou se présente sous la forme d'une cuvette relevée dans ses parties Nord-Est et Sud-Est par de petites collines dont les altitudes sont en dessous de 100 m. les versants faiblement pentus favorisent une érosion en nappe et la formation de rigoles et ravines peu accentuées. Le territoire de la commune s’étend sur quatre types de sol : les sols hydromorphes sur matériaux argilo - sableux, les sols ferrugineux, les lithosols sur cuirasse ferrugineux et les sols hydromorphes peu évolués. 3.3.2.3. Hydrographie Aucun cours d'eau important ne traverse la ville. Le réseau existant résulte de l'écoulement des eaux pluviales, qui entraînent l'apparition de lits de rivière relativement plats jalonnés de bas-fonds à tendance marécageuse. Il existe cependant quelques plans d'eau qui tarissent pendant la saison sèche. La nappe phréatique y est peu profonde et est exploitée par de nombreux puits. Deux marigots prennent leurs sources dans la ville et constituent les principaux exutoires du réseau de drainage de l'agglomération. Il s'agit des marigots de Koudougou (écoulant du nord/nord-est vers le sud/sud-ouest) et Dita-Samba (qui s'écoule d'Est en Ouest). 3.3.2.4. Végétation Le couvert végétal de la ville et ses environs est relativement abondant et est surtout constitué d'espèces protégées telle le Karité (butyrospermum parkii) et le néré (parkia biglobosa) et d'espèces allochtones le caïlcédrats (kaya sénégalensis), le neem (azadirachta indica), l'eucalyptus, le fromager, le manguier, etc. On note également un bois sacré de 2 ha (coté ouest du service de l'environnement), des espaces verts aménagés à des fins de loisir, de nombreux vergers d'arbres fruitiers jalonnant les bas-fonds et des bosquets privés d'eucalyptus et de neem à la périphérie de la ville. 3.3.3 Contexte socio-démographique et économique 3.3.3.1. Profil socio-démographique De 1960 à 1975, la population résidente de Koudougou est passée de 25 000 habitants à 38 322 habitants, puis à 51 926 habitants en 1985 : soit un taux d'accroissement de 2,9% par an en moyenne sur une période de 25 ans. La forte croissance de la population au cours de cette période est due au développement industriel avec l'installation du complexe Faso Fani (actuellement FASOTEX) en 1965-1970. De 1985 à 1996, celle-ci est passée de 51 926 habitants à 72 490 habitants, soit un taux d'accroissement de 3,08% par an. En ce qui concerne, la répartition de la population selon le sexe, on n'observe pas une différence entre l'évolution des effectifs féminins et masculins dans la commune de Koudougou (figure 4). En effet, les résultats des recensements de la population des années 1985 et 1996 mettent en évidence un nombre de femmes supérieur à celui des hommes (figure 5). 33 FIGURE 4 FIGURE 5 Cette population est répartie entre plusieurs confessions religieuses, notamment le christianisme, l'islam, l'animisme (figure 6) et composée de plus d'une dizaine d'ethnies (figure 7). 34 FIGURE 6 FIGURE 7 En 2006, cette population a été estimée à 95.082 habitants et pourrait passer à 105 980 habitants en 2015. 35 3.3.3.2. Economie 1.2. Au plan économique, la figure 8 met en évidence la prépondérance de l’agriculture sur les autres secteurs d’activités avec 88,1% de la population tirent leurs revenus de l'agriculture. FIGURE 8 Malgré sa prédominance, la contribution de l’agriculture au Produit Local Brut (PLB) est la plus faible, comme en témoigne la figure 9. FIGURE 9 36 3.3.3.3. Situation de l’accès à l’eau potable et assainissement En 2013 le taux d’accès à l’eau potable à Koudougou est de 97 %. Cette desserte est assurée par 8 695 branchements particuliers actifs et près de 130 bornes fontaines. En ce qui concerne la situation de l’assainissement, la ville ne dispose pas de système d'assainissement collectif. L’évacuation des eaux usées et des excréta est assuré au moyen de systèmes individuels ou d’installations autonomes. Le taux d’accès à l’assainissement est estimé à la fin 2013 à 23%. 3.4. Situation biophysique et socio-économique générale de la ville de Dédougou 3.4.1. Situation géographique La Commune de Dédougou se situe 3°28' de longitude Ouest et 12°28' de latitude Nord. A la fois, Chef-Lieu de Département (Dédougou), de Province et de Région (Mouhoun), la commune de Dédougou est située à 180 et 230 km respectivement au Nord de Bobo – Dioulasso et à l’Ouest de Ouagadougou (cartes 7 et 8). Avant 1999, la commune de Dédougou qui s’étendait sur 120 km², était constituée de huit (8) secteurs intégrant les villages périphériques tels que Tionkuy, Moundasso, Hapikuy, Souankuy et soury. En 1999, au terme de la Loi 03099/AN portant délimitation de la commune, Dédougou ne compte plus que sept (7) secteurs urbains (carte 9). 37 Les limites communales ont été déterminées à partir du rond point NAZI Boni comme suit : - au Nord : au PK 7 sur la route de Tionkuy; - au Nord Est : au PK 4 sur la Route Nationale n°10 (route de Tougan - Ouahigouya) ; - au Sud : au PK 4 sur la route de Piékuy ; - au Sud-Est : au PK 6 sur la route de Dédougou – Koudougou - Ouagadougou; - au Sud-Ouest : au PK 4 sur la route Souri ; - à l’Ouest : au PK 4 sur la route de Nouna; - à l’Est : au PK 4. L’article 21 de la loi n°055-2004/AN portant code général des collectivités territoriales étend les ressorts territoriaux des communes à ceux des départements ; ce qui fait que la commune de Dédougou compte désormais plus des six (6) secteurs urbains et trente sept (37) villages rattachés. Ce nouveau découpage du territoire communal a donc des répercussions sur le plan spatial avec une augmentation de sa superficie qui passe à 1352 km². CARTE 7 REGION ADMINISTRATIVE DE LA BOUCLE DU MOUHOUN 38 CARTE 8 39 CARTE 9 : LIMITES DE LA COMMUNE DE DEDOUGOU 3.4.2. Milieu biophysique 3.4.2.1. Conditions climatiques La commune jouit d’un climat de type soudanien septentrional avec une pluviométrie comprise entre 600 et 900 mm par an (carte 10). CARTE 10 : ZONES CLIMATIQUES DU BURKINA FASO 40 Source : Direction de la Météorologie,1998) Cependant, cette pluviométrie est soumise à une forte variabilité spatiale et temporelle avec une tendance à la baisse (Carte 11). La durée de la saison des pluies est de 150 jours avec un nombre de jours de pluies qui varie de 50 – 70 jours. L’humidité moyenne de l’air en saison sèche est de 23% et de 75% en saison humide. L’évaporation annuelle y est très importante : elle est comprise entre 1900 et 2100 mm. La température moyenne annuelle est de 28°C avec une amplitude saisonnière de l’ordre de 8°C. Le régime des vents est dominé par l’harmattan (vent froid, sec et poussiéreux soufflant du Nord – Est au Sud - Ouest) et la mousson (vent chaud et humide soufflant Sud – Ouest au Nord - Est). Leur vitesse reste faible sauf en cas d’orage ou de ligne de grains. CARTE 11 : EVOLUTION SPATIALE DES NORMALES PLUVIOMETRIQUES DE 1931 A 2000 41 Source : Direction de la Météorologie, 2001) 3.4.2.2. Conditions morphopédologiques La commune de Dédougou est située dans la « plaine du Gondo », née de l’effondrement d’une région comprise entre le massif mossi, le plateau actuel de Bandiagara et la vallée d’érosion du système hydrographique du Sourou (F.MONIOD, 1977). Le relief est dans sa quasi-totalité plat avec une altitude moyenne de 268 m et un plateau latéritique servant de carrière pour les « tailleurs de briques en pierres ». Les zones les plus basses sont situées dans la zone inondable du fleuve Mouhoun où l’altitude est de l’ordre de 260m. Comme on le constate, le relief se caractérise par sa monotonie, la faiblesse des pentes qui limite l’érosion des sols par ravinement. 42 Les principaux types de sols rencontrés dans la zone concernée sont les suivants : - les sols peu évolués d'érosion sur matériau gravillonnaire : ce sont des sols à faciès modal sur matériau gravillonnaire en association avec les lithosols sur cuirasse ferrugineuse. Ils présentent une faible réserve en eau et une fertilité généralement très réduite. - les sols ferrugineux tropicaux lessivés avec de fréquents affleurements latéritiques : ils sont peu profonds (limité par l’induration), pauvres en éléments nutritifs, de structure massive ou fortement chargé de gravillon avec une faible disponibilité en eau. - Les vertisols sur alluvions ou matériau argileux : ce sont des sols lourds ayant une bonne capacité de rétention en eau et une richesse en minéraux élevée. 3.4.2.3. Hydrographie La Commune de Dédougou fait partie du sous - bassin versant du Mouhoun inférieur qui est drainé par le Mouhoun et un réseau d’affluents temporaires. Le régime du Mouhoun se caractérise par une saison de hautes eaux de juillet à novembre avec un maximum centré sur septembre et une saison de basses eaux de décembre à juin avec un minimum centré sur avril. En qui concerne le réseau d’affluents temporaires, il appartient au réseau à régime sec, dont la caractéristique essentielle est son tarissement en saison sèche. 3.4.2.4. Végétation La végétation de la commune de Dédougou est répartie en trois grands ensembles : - le couvert végétal de la ville proprement dite, notamment les zones anciennement loties (intérieure des habitations et le long des voies de communication) est constitué de manguiers et une diversité d’espèces exotiques tels que le neem, l’eucalyptus, le flamboyant, etc ; - en dehors des zones bâties, la végétation prend une allure générale de steppe arbustive avec l’apparition de reliques de savanes arbustives ou arborées. Les espèces caractéristiques sont Acacia (Acacia dudgeoni Acacia senegal, A.laeta,) et combretum (C. nigricans, C. glutinosum, C. micranthum) ; à laquelle vient s’ajouter la savane parc des zones cultivées avec des espèces comme le néré, le karité, le raisinnier, le tamarinier, ect) ; - le long du fleuve Mouhoun, on rencontre un groupement ripicole à Mitragyma inermis et Crateva religiosa ainsi que des galeries forestières présentant partout la même physionomie : forêts claires ou savanes boisées piquetées de gros Khaya senegalensis et Daniella oliveri. 43 3.4.3 Contexte socio-démographique et économique 3.4.3.1. Profil socio-démographique Le Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH) a estimé la population de la commune de Dédougou à 21 049 habitants en 1985. Cette population a été multipliée par 1,6 en 1996, car celle –ci est passée à 33 815 habitants répartis en 5823 ménages avec une structure par âge et par sexe indiquant que la tranche d'âge de 0 à 14 ans (population inactive) représente environ 45% contre 52% pour celle de 15 à 64 ans (population active). Les 65 et plus, quant à eux ne représentaient que 2,51%. Avec 56 716 habitants en 2008 (Source : PCD de la commune de Dédougou 2004 – 2008) dont 28 728 hommes et 27 988 femmes, la commune de Dédougou se classe parmi les dix plus importantes villes du Burkina Faso du point de vue démographique. La tranche active de cette population est évaluée à plus de 45% avec un taux d’occupation de l’ordre de 69%. 3.4.3.2. Economie L’économie locale est fortement basée sur les activités de production (secteur primaire), avec l’agriculture, l’élevage et la pêche comme premier pôle d’activités occupant la quasi- totalité de la population active ayant une occupation (plus de 60%). Suivent par ordre d’importance le commerce et l’artisanat (11,68%), les forces armées et la sécurité (7,45%) et l’administration (4,1%). 3.4.3..3. Situation de l’accès à l’eau potable et assainissement En 2013 le taux d’accès à Dédougou est de 97 %. Cette desserte est assurée par 2 516branchements particuliers actifs et une quarantaine de bornes fontaines. En ce qui concerne la situation de l’assainissement, la ville ne dispose pas de système d'assainissement collectif. L’évacuation des eaux usées et des excréta est assuré au moyen de systèmes individuels ou d’installations autonomes. Le taux d’accès est estimé à la fin 2013 à 14%. 3.5. Enjeux environnementaux et sociaux dans les villes couvertes par le projet 3.5.1.1. Disponibilité de la ressource en eau en relation avec les contextes pluviométrique et géologique Le Burkina Faso étant un pays soudano-sahélien, la disponibilité des ressources en eau exploitables est particulièrement liée aux aléas de son climat et à son cadre hydrogéologique. En effet, depuis plus de quatre décennies, la pluviométrie accuse sur l’ensemble du territoire une baisse constante et une irrégularité chronique au niveau spatio- temporel (inégale répartition d’une année à l’autre et au cours d’une même saison des pluies). En ce qui concerne le cadre hydrogéologique du pays, le territoire national est constitué à 80% par le socle cristallin, qui se révèle être inapte à contenir des aquifères épais, continus et productifs ; ce sont là des caractéristiques qui ne permettent pas le prélèvement de débits importants. 44 De la conjugaison de ces deux facteurs, se dégagent deux constats majeurs : - en tenant compte des exigences environnementales, de l’obligation de partage avec les pays aval et de l’importance des pertes par évaporation, il n’est en réalité possible d’utiliser qu’une partie seulement du volume des écoulements d’eau de surf ace, soit 4,94 milliards de m³ en année moyenne et 2,32 milliards de m³ en année très sèche. - une situation déficitaire des aquifères. Malgré ces conditions qui rendent la mobilisation et l'exploitation des ressources en eaux (souterraines et de surface) complexes et coûteuses et place le pays en situation de pénurie au sens de la gestion durable de ces ressources, la mise à disposition d’un service d’eau potable adéquat apparaît comme la seule alternative appropriée pour faire face à une demande en eau sans cesse croissante. 3.5.1.2. Développement des zones périphériques et occupation anarchique de l’espace urbain Un des phénomènes caractéristiques du milieu urbain en Afrique en général et en particulier au Burkina Faso, est la rapideévolution démographique sous l’effet combiné de l’accroissement naturel et l’arrivée de populations des zones rurales. Cela se se traduit par un développement des zones périphériques et une occupation anarchique de l’espace urbain. En effet, la croissance démographique rapide des villes et le mode d'occupation de l'espace urbanisable font que les limites des périmètres urbains sont sans cesse repoussées vers l'extérieur par le phénomène de l'occupation « sauvage » des terrains, se caractérisant par une extension considérable et un déplacement des zones d'habitat spontané qui sont repoussées toujours plus loin en périphérie, malgré les opérations de restructuration des secteurs d’habitat informel et leur transformation en zones loties. Outre, le développement accéléré des zones d’habitat informel et l’extension des villes vers la périphérie, on constate l’exercice de plusieurs activités sur les voies publiques. A ce sujet, le développement des activités commerciales et artisanales informelles dans les centres villes, conduit à une intensification de l’occupation anarchique et illégale de la voie publique avec pour corollaire essentiel, l’encombrement permanent observé autour de marchés généralement très exigus et mal aménagés. 3.5.1.3. Insuffisance de l’équipement en réseau de distribution d’eau La croissance démographique soutenue qui va de pair avec l’expansion urbaine continue (aménagement de nouveaux espaces par le truchement d’opération de lotissement) ont deux types de répercussions sur le système d’approvisionnement en eau potable des populations urbaines. En effet, le premier phénomène entraîne une augmentation de la demande ; ce qui implique des efforts d’anticipation et d’intervention de l’ONEA pour sa satisfaction. Le second phénomène, quant à lui, crée sans cesse de nouveaux besoins en matière de services sociaux de base, notamment l’équipement en réseau de distribution d’eau et autres infrastructures sur le développement des nouvelles zones d’habitat. 3.5.1.4. Problématique de la gestion des eaux usées et excréta La situation générale de l’assainissement dans les deux grandes villes du pays (Ouagadougou et Bobo – Dioulasso) est toujours insatisfaisante malgré les résultats appréciables engrangés notamment grâce au PSEU. 45 Le faible taux d’accès à des ouvrages d’assainissement adéquats (en quantité et en qualité) dans les zones aménagées (loties), doublé de l’absence d’un système d’assainissement aussi bien autonome que collectif dans les zones d’habitat spontané ont pour conséquence, la dégradation du cadre de vie. A ce sujet, il est important de rappeler que cette situation tient au fait que la croissance démographique s’est faite à un rythme soutenu dans ces centres urbains, sans que celle – ci ne soit accompagnée d’équipements en qualité et en nombre suffisant permettant d’assurer convenablement l’évacuation des eaux usées et excréta produits. Le faible taux de couverture par l’assainissement est un indicateur d’insalubrité et de risques sanitaires élevés, dans la mesure où l’absence ou l’insuffisance d’infrastructures aussi bien collectives qu’autonomes constitue un facteur majeur dans la prévalence des maladies du péril fécal, d’origine hydrique et de celles liées à l’hygiène. 46 IV. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL 4.1. Cadre politique Le programme d’investissements (le PSEU et le financement additionnel) comporte différentes composantes déclinées en plusieurs types de travaux et d’interventions que l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement a retenu de mettre en œuvre en vue d’accroître le taux d’accès à : - l’eau potable à Ouagadougou, Bobo – Dioulasso, Koudougou et Dédougou ; - l’assainissement dans les deux premières villes ci-dessus citées. Parmi les textes qui constituent le cadre de référence pour la réalisation des évaluations environnementales, on peut, d’abord, citer la Constitution du Burkina Faso dont les dispositions suivantes donnent une place de choix à la protection de l’environnement : - le préambule de la Constitution souligne avec force « la nécessité absolue de protéger l’environnement… » ; - l’article 14 précise que « Les richesses et les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie » ; - l’article 29 stipule que « le droit à un environnement sain est reconnu. La protection, la promotion et la défense de l’environnement sont un devoir pour tous » ; - l’article 101 indique que « la loi détermine les principes fondamentaux de la protection et de la promotion de ’environnement ». Outre la constitution, il y a le Décret n° 2007-460/PRES/PM/MECV/MFB du 30 mars 2007 portant adoption de la Politique Nationale en matière d’Environnement (PNE) qui constitue le cadre de référence nationale de l’ensemble des interventions en matière de gestion durable des ressources naturelles et du cadre de vie. A ce titre, elle définit la gouvernance environnementale, les orientations globales, les défis majeurs, les principes directeurs, les stratégies et les modalités de sa mise en œuvre. 4.2. Cadre juridique 4.2.1. Textes législatifs et réglementaires relatifs aux études d’impacts sur l’environnement en vigueur au Burkina Faso Les principaux textes juridiques à prendre en considération dans la mise en oeuvre du PSEU et du financement addtionnel sont : - le Code de l’Environnement ; - le Décret portant réglementation de l’Etude d’Impact sur l’Environnement (EIE) et de la Notice d’Impact sur l’Environnement (NIE) ; - la Loi d’orientation relative à la gestion de l’eau ; - le Décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement des cellules environnementales. 47 Ces quatre instruments juridiques majeurs constituent un cadre de référence pour la prise en compte des préoccupations environnementales dans la planification des projets quelque soit le type. 4.2.1.1. Code de l’environnement et le décret portant champ d’application, contenu et procédure de l’EIE et de la NIE Les principaux articles de la Loi N° 006-2013/AN du 02 Avril 2013 portant code de l’environnement au Burkina Faso qui ont lien avec les points ci-dessus évoqués sont : - l’article 4 du Code de l'Environnement reconnaît trois outils d’évaluation environnementale que sont : l’étude d’impact, la notice d’impact et l’évaluation environnementale stratégique. Au terme de l’article 4 alinéa 11 « l’étude d’impact sur l’environnement est une analyse prospective aux fins de l'identification, de l'évaluation et de l’atténuation des incidences d'un projet sur l'environnement ». De même, « l’évaluation environnementale stratégique est un processus d’évaluation et d’examen des impacts appliqué aux politiques, aux plans et aux programmes ou à toute autre initiative localisée en amont des projets, plans et programmes ». (Article 4, alinéa 14) En outre, « la notice d’impact sur l’environnement est une étude d’impact environnementale simplifiée répondant aux mêmes préoccupations que l’étude d’impact environnementale et comportant des indications fiables et pertinentes ». (Article 4, alinéa 16). - l’article 25 souligne que : « Les activités susceptibles d'avoir des incidences significatives sur l'environnement sont soumises à l'avis préalable du ministre chargé de l'environnement. L'avis est établi sur la base d’une Évaluation environnementale stratégique (EES), d’une Etude d’impact sur l’environnement (EIE) ou d’une Notice d’impact sur l’environnement (NIE) » ; - l’article 26 de ce même code précise que « L'Évaluation environnementale stratégique, l’étude et la Notice d'impact sur l'environnement s'inscrivent à l'intérieur d'un processus décisionnel. Elles contribuent à établir la faisabilité des projets au même titre que les études techniques, économiques et financières » ; - L’article 29 stipule « la liste des activités ainsi que des plans, programmes et politiques soumis à évaluation environnementale est établie par décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre chargé de l’Environnement ». Les articles les plus importants du Décret n° 2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001 portant champ d’application, contenu et procédure de l’Etude et de la Notice d’Impact sur l’Environnement ayant un rapport avec le programme d’investissements sont : - l’article 5 souligne que les activités susceptibles d’avoir des impacts significatifs directs ou indirects sur l’environnement sont classées en trois (3) catégories. Une Catégorie A qui concerne les activités soumises à une Etude d’Impact sur l’Environnement, une Catégorie B pour les activités soumises à une Notice d’Impact sur l’Environnement et une Catégorie C pour celles qui ne sont soumises ni à une étude d’impact sur l’environnement ni à une notice d’impact sur l’environnement. 48 - les articles 7 et 8 précisent respectivement le contenu des rapports de l’EIE et la NIE. - l’article 15 fournit des indications sur les modalités d’information et de la participation du public. A ce titre, il stipule que : « l’information et la participation du public sont réalisées pendant l’exécution de l’Etude d’Impact sur l’Environnement en collaboration avec les organes compétents de la circonscription administrative et de la collectivité territoriale décentralisée ». Cette information du public comporte notamment : une ou plusieurs réunions de présentation du projet regroupant les autorités locales, les populations, les ONG et associations écologistes, d’une part et d’autre part, l’ouverture d’un registre accessible aux populations où sont consignées les appréciations, les observations et suggestions formulées par rapport au projet. 4.2.1.2. Loi portant gestion de l’eau Les ressources en eau douce du Burkina Faso sont limitées et inégalement réparties dans le temps et dans l'espace. Aussi, par sa rareté et son rôle stratégique dans tous les secteurs du développement du pays, l'eau s'impose-t-elle donc comme un des « éléments les plus précieux des ressources naturelles des populations ». La Loi n°002-2001/AN du 8 février 2001 portant orientation relative à la gestion de l’eau est l'expression de la prise de conscience nationale de la gravité de la situation en ce qui concerne le renouvellement et la protection des ressources en eau. Elle est l'outil moderne, scientifique et efficace dont le Burkina Faso s’est doté pour y faire face en se tournant vers une gestion humaine, durable, équilibrée et rationnelle de l'eau. Au titre de la gestion humaine : la loi d'orientation sur l'eau est centrée sur les besoins humains en privilégiant les usages domestiques et la protection qualitative de la ressource, d’une part et d'autre part, la préservation des écosystèmes aquatiques en tant qu'éléments des équilibres naturels sans lesquels l'homme ne peut vivre et se développer. En ce qui concerne la gestion durable, cette loi vise la répartition équitable de l'eau pour satisfaire les besoins des générations actuelles en rapport avec la capacité de renouvellement de la ressource, les prévisions de son évolution et de sa préservation de toute dégradation quantitative ou qualitative, de manière à ne pas compromettre la satisfaction des besoins des générations futures. Pour sa gestion équilibrée et rationnelle, elle consiste à mobiliser la ressource, dans la limite de ses capacités pour satisfaire les différents besoins physiologiques et économiques, tout en assurant la préservation des écosystèmes aquatiques et des zones humides, la protection de l'eau contre toute forme de pollution. Par ailleurs, cette loi renforce la consécration des évaluations environnementales en prévoyant à son article 39 la réalisation d’une Etude d’Impact sur l’Environnement avant l’émission d’autorisation pour la mise en place des installations, ouvrages, travaux susceptibles de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique, de réduire la ressource en eau, de modifier substantiellement le niveau, le mode d’écoulement ou le régime des eaux. 49 4.2.1. 3. Décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement des cellules environnementales Tout comme les départements ministériels et les régions administratives, l’article 1 du Décret n°2008-185/PRES/PM/MECV du 7mars 2008, oblige les Entreprises publiques et privées à créer en leur sein une cellule environnementale, dont la mission principale est de veiller à la prise en compte des préoccupations environnementales dans leurs instruments de planification. 4.3. Cadre institutionnel de mise en œuvre du Projet Sectoriel Eau en milieu Urbain et du financement additionnel L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) s’est vu confier la mise en œuvre des volets hydraulique et assainissement urbains du PN-AEPA compte tenu de son engagement depuis 2004 dans une stratégie cohérente pour l'atteinte des OMD en milieu urbain dans un cadre contractuel solide fondé sur un Contrat plan entre cette société et l'Etat. Au regard des aspects ci-dessus évoqués et de sa capacité d’exécution démontrée dans le passé, il n’est pas souhaitable d’envisager des modalités de mise en œuvre spécifiques au projet ou une organisation de la maîtrise d’ouvrage qui s’écarterait de la structure existante de la société ; c’est la raison pour laquelle l’ONEA a été retenu comme agence d’exécution du projet. A l’intérieur de la société, les responsabilités de mise en œuvre sont partagées comme suit : - la Direction du Projet AEP Ouagadougou (DP AEP OUAGADOUGOU) a la responsabilité de la mise en œuvre de la partie de la composante 1 (eau potable) à Ouagadougou et du financement additionnel du PSEU; - la Direction de la Planification des Investissements (DPI) est responsable de la mise en œuvre de la partie de la composante 1 (eau potable) à Bobo-Dioulasso, Koudougou et Dédougou du PSEU ; - la Direction de l’Assainissement (DASS) a en charge la responsabilité de la mise en œuvre de la composante 2 (assainissement) du PSEU ; - la Direction des Ressources Humaines est responsable de la mise en œuvre de la composante 3 (renforcement des capacités) du PSEU. Compte tenu de l’expérience acquise dans la Direction du Projet AEP de Ouagadougou, elle est retenue pour la coordination de l’ensemble, la consolidation du reporting et la gestion financière. Elle a également en charge l’appui auxautres directions impliquées dans la mise en œuvre du projet en matière de passation et de gestion des marchés, via le recrutement d’un consultant. 4.4. Analyse des capacités de gestion environnementale des acteurs du projet La mise en œuvre efficace du PSEU et de sa phase additionnelle rend nécessaire l’implication à l’échelle des villes couvertes par le projet trois types d’acteurs institutionnels : - les collectivités territoriales : ce sont des communes retenues comme zones d’intervention du programme et qui sont les premiers bénéficiaires des services de l’eau et de l’assainissement. 50 - les Directions Provinciales de l’Environnement et du Cadre de Vie (DPECV) des chefs lieux de provinces concernés par le projet. - l’ONEA qui est l’Agence d’Exécution du projet (structure chargée de la mise en œuvre du projet); L’analyse des capacités de gestion environnementale de ces trois types d’acteurs du projet consiste à les évaluer à deux niveaux : - vérifier que ces structures dispose d’une expertise (ressources humaines compétentes et expérimentées) dans le domaine des évaluations environnementales et du suivi environnemental de la mise en œuvre de projets s’exécutant sur leur territoire et/ou sous leur tutelle ; - s’assurer que ces structures possèdent des moyens matériels et financiers pour le suivi de l’exécution d’évaluations environnementales. D’abord, au niveau communal, on note l’existence d’une « commission en charge de l’environnement et du développement local ». Cependant, ce type d’organe ne dispose d’aucune ressource humaine ayant des compétences en matière d’évaluations environnementales et aucun de ses membres n’a rempli des tâches proprement dites de suivi environnemental de la mise en œuvre de projets qui s’exécutent sur le territoire communal. Un autre fait marquant est qu’aucun de ses membres n’a bénéficié de fo rmations sur les aspects environnementaux de projets (évaluations environnementales, suivi environnemental, etc.). Ensuite, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable est responsable de l’exécution des orientations et de la politique en matière d’environnement et de développement durable. Au niveau provincial, cette mission s’exerce à travers les Directions Provinciales de l’Environnement et du Développement Durable (DPEDD) qui ont en charge tout ce qui touche aux évaluations environnementales. En principe, ces structures ont des compétences techniques, mais des moyens très limités en ressources humaines, matériels et financières qui ne permettent pas d’assurer correctement le suivi de la mise en œuvre des évaluations environnementales des projets. Mais, en réalité elles ne disposent pas de compétences spécifiques suffisantes en matière d’évaluation environnementale (cette fonction reste encore fortement centralisée) et se consacrent plus aux tâches traditionnelles (administration, police forestière, reboisement, aménagements, etc.). Enfin, ONEA a des attributions spécifiques au sein du Ministère de l’Eau, des Aménagements Hydrauliques et de l’Assainissement, la mise en œuvre de l’AEPA dans les centres urbains. Cet office est doté d’une cellule environnementale comme l’exige la réglementation (article 1 du Décret n°2008-185/PRES/PM/MECV du 7mars 2008 portant création, attributions, organisation et fonctionnement des cellules environnementales dans les différents départements ministériels, les régions administratives du Burkina Faso et des Entreprises publiques et privées), a une riche et longue expérience dans la prise en compte de l’environnement dans le cadre des projets, dont il assure la Maîtrise d’Ouvrage. 51 En effet, cette expérience est acquise à travers la mise en œuvre du projet AEP Ouaga Ziga, dont le Maître d’Ouvrage, à savoir l’ONEA s’est doté d’une Section Environnement. Cette section qui est dirigée par un environnementaliste (titulaire d’un doctorat thèse unique en environnement), a assuré le suivi et l’exécution du PGES afférent au projet classé en catégorie A. Actuellement, les différentes directions de l’ONEA disposent de compétences thématiques (hydrauliciens, génie civil, équipement rural, etc.) dont les capacités en évaluations environnementales nécessitent d’être renforcées pour une meilleure prise en compte de l’environnement dans l’exécution des projets placés sous la tutelle de cette société. En termes d’atouts (points positifs) et les limites (points à améliorer) de ces acteurs, on peut citer : Acteurs Points positifs Points à améliorer Communes - Compétences transférées par l’Etat dans - Manque de compétences et la gestion urbaine ; d’expériences confirmées en matière - Bonne connaissance des préoccupations d’évaluations environnementales et de des populations à la base à travers la suivi des aspects environnementaux réalisation des Plans Communaux de des projets ; Développement ; - Insuffisance de moyens financiers pour - Bonne capacité de mobilisation des faire appel aux compétences acteurs communaux ; nécessaires pour les appuyer ; - Bonne maîtrise des processus - Faible maîtrise des enjeux d’information, de sensibilisation et environnementaux des projets par les d’éducation des populations ; conseillers; - Bonne capacité d’intermédiation (relais) - Moyens matériels, financiers et entre l’Agence d’exécution et les humains limités. populations des zones couvertes par le projet. DPEDD - Existence d’un guide général et de guide - Faible implication dans le suivi s sectoriels de réalisation des évaluations environnemental des projets ; environnementales ; - Compétences limitées en matière - Existence d’une Politique Nationale en d’évaluations environnementales ; matière d’Environnement (PNE) ; - Moyens matériels et financiers. - Existence d’une réglementation adéquate en matière d’évaluations et de gestion environnementales de projets; - Compétences techniques disponibles. ONEA - Expérience pertinente dans la prise en - Expertise environnementale limitée compte de l’environnement dans les (compétences insuffisantes par rapport projets d’AEPA (suivi des évaluations à l’envergure des missions) ; environnementales, mise en œuvre des - Absence de renforcement des PGES, etc) ; capacités des compétences - Capacité de mobilisation des ressources thématiques en matière de prise en humaines, matérielles et financières pour compte de l’environnement dans la un accompagnement social adéquat. mise en œuvre des projets. 52 En conclusion cette analyse des capacités en gestion environnementale des acteurs a mis en évidence les limites et des lacunes qu’il conviendra de combler ou de renforcer par des formations spécifiques si on veut garantir la durabilité des activités du PSEU et de sa phase additionnelle (tableau n°6). Tableau 6 : besoins en renforcement des capacités des différents acteurs Thèmes de formation Outils pédagogiques Public Cadre réglementaire national Atelier de formation - Commissions environnementales des communes (rappel des principaux textes en environnement) Politique de sauvegarde 4.01 Atelier de formation - Commissions environnementales des communes (objectifs, dispositions et - Directions ONEA impliquées dans la mise en œuvre du champs d’application) PSEU et de sa phase additionnelle (agents acteurs) - Tout agent des structures en charge de l’environnement amené à suivre les évaluations environnementales e les PGES Procédures environnementales Exposés et travaux - Commissions environnementales des communes de la Banque Mondiale pratiques - Directions ONEA impliquées dans la mise en œuvre du (utilisation des formulaires de PSEU et de sa phase additionnelle (agents acteurs) triage, check liste à appliquer - Tout agent des structures en charge de l’environnement aux infrastructures et des amené à suivre les évaluations environnementales e les mesures d’atténuation) PGES Communication Exposés et travaux - Commissions environnementales des communes environnementale et sociale pratiques - Directions ONEA impliquées dans la mise en œuvre du (principes, Objectifs, outils) PSEU et de sa phase additionnelle (agents acteurs) - Tout agent des structures en charge de l’environnement amené à suivre les évaluations environnementales e les PGES Evaluations environnementales Exposés et travaux - Commissions environnementales des communes (notions de base, objectifs, pratiques - Directions ONEA impliquées dans la mise en œuvre du principes, champs d’application, PSEU et de sa phase additionnelle (agents acteurs) procédures, outils et méthodes - Tout agent des structures en charge de l’environnement d’analyse des impacts) amené à suivre les évaluations environnementales e les PGES Méthodologies et outils de Exposés et travaux - Tout agent des structures en charge de l’environnement surveillance et de suivi pratiques amené à suivre les évaluations environnementales e les environnemental PGES Veille réglementaire Exposés et travaux - Directions ONEA impliquées dans la mise en œuvre du environnementale pratiques PSEU et de sa phase additionnelle (agents acteurs) - Tout agent des structures en charge de l’environnement amené à suivre les évaluations environnementales e les PGES Enquêtes publiques (principes Atelier de formation - Commissions environnementales des communes et objectifs généraux) - Tout agent des structures en charge de l’environnement amené à suivre les évaluations environnementales e les PGES 4.5. Politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Conformément aux procédures environnementales et sociales de gestion de projets, la Banque Mondiale rend obligatoire le «passage au crible» des activités des projets qu’elle finance à ses politiques de sauvegarde dans le but d’en assurer leur viabilité du point de vue environnemental et social. Dans le cas du PSEU et de sa phase additionnelle, seules les PO/PB 4.01 et 4.12 respectivement pour l’évaluation environnementale (dans la plupart des cas) et la réinstallation involontaire (quand le besoin de déplacer des populations se fera sentir) seront appliquées. 53 4.5.1. Politique de sauvegarde 4.01 : évaluation environnementale (EE) En application des exigences de la Banque Mondiale, les projets soumis à son financement doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale dont l’objectif principal est d’évaluer leurs incidences environnementales et de préconiser des mesures appropriées pour les atténuer, les éviter ou les compenser. La mise en perspective de ce principe fondateur de la PO/PB 4.01 conduit « à soumettre chaque projet envisagé à un examen environnemental préalable dans l’optique de déterminer la portée que doit avoir l’évaluation environnementale proprement dite et le type d’instrument d’EE à utiliser » ; toutes choses qui permettent de classer le projet dans l’une des quatre catégories existantes en fonction de ses spécificités (type, emplacement, degré de sensibilité, échelle, nature et ampleur de ses impacts environnementaux potentiels). La mise en œuvre de certaines composantes du PSEU (composantes 1 et 2) et sa phase additionnelle requièrent plusieurs types de travaux et d’interventions, dont les plus importants, c'est-à-dire ceux susceptibles de générer des impacts, concernent la pose de canalisations, la réalisation de bornes fontaines, de châteaux d’eau, de bâches, de station de relevage, réhabilitation d’ouvrage de captage, de stations de traitement de boues de vidange et d’une ligne électrique MT. Les risques de dommages potentiels associés aux travaux de cette nature sont généralement faibles et les opérations concernées entrent dans la catégorie B de l’OP 4.01. Pour satisfaire cette exigence, la révision du CGES qui concerne le PSEU dans son ensemble et sa phase additionnelle, vise à s’assurer que les conséquences environnementales négatives seront prises en compte, atténuées, évitées ou compensées (y compris les actions de renforcement des capacités). En outre, le CGES révisé permet d’assurer une bonne gestion environnementale des différentes composantes ci-avant visées. A ce titre, il sera soumis à la revue de la Banque et publié dans l’Infoshop de la Banque. 4.5.2. Politique de sauvegarde 4.12 : réinstallation involontaire des personnes Lesprincipaux objectifs visés par cette politique de sauvegarde sont: - éviter dans la mesure du possible ou minimiser le déplacement involontaire; - en cas de déplacement de population inévitable, concevoir et exécuter les activités de réinstallation sous la forme de programmes de développement procurant aux personnes déplacées par le projet suffisamment de moyens d’investissement pour leur permettrede bénéficier des avantages du projet ; - aider les personnes déplacées dans leurs efforts d’amélioration ou du moins de rétablissement de leurs moyens d’existence et de leur niveau de vie. 54 L’acquisition de sites pour la réalisation des infrastructures comme les châteaux d’eau, les stations de traitement de boues de vidange, etc., peut constituer un facteur de déclenchement probable de la PO/PB 4.12. A ce sujet, le cadre de politique de réinstallation (CPR) qui a été préparé sous forme de rapport séparé complémentaire au présent CGES, fait également l’objet d’une révision pour prendre en compte le financement additionnel. Il fournit les principes et mécanismes pour l’élaboration et l’exécution des Plans d’Action de Réinstallation (PAR) en cas de besoin identifié lors du screening, ou de l’élaboration d’EIES et NIE. Le CPR révisé sera également soumis à la Banquepuis publiéà l’Infoshop. 4.5.3. Etat comparatif des procédures des cadres réglementaire national et de la politique de sauvegarde 4.01 Pour s’assurer que les préoccupations environnementales seront convenablement prises en compte dans le cadre de l’exécution du PSEU et de sa phase additionnelle, il s’avère indispensable de procéder à une analyse comparée entre le cadre réglementaire national et les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Cet examen vise essentiellement plusieurs objectifs, dont les principaux sont : - vérifier que le cadre réglementaire offre une base adéquate pour les évaluations environnementales et une gestion efficace de l’environnement, ainsi que sa prise en compte dans la planification des projets et programmes ; - s’assurer que ce cadre réglementaire est en adéquation avec les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale, en mettant en exergue les points de convergence y existants. Toutefois, en cas de divergence, ce sont les exigences de sauvegarde de la Banque Mondiale qui prévalent et doivent être appliquées. 55 Tableau n° 7 : Etat comparatif des procédures des cadres réglementaire national et de la politique de sauvegarde 4.01 (composante 1 du PSEU) Composantes Sites Descriptif des travaux Cadre réglementaire national (Décret n° Exigences de la politique de Commentaires 2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001 sauvegarde (PO/PB 4.01) portant champ d’application, contenu et procédure de l’étude et de la Notice d’Impact sur l’Environnement)  Extension des réseaux secondaires et tertiaires de Secteur activité : Eau Catégorie B On note une distribution d’eau de 145 km Catégorie B (travaux d’installation et de Ouagadougou Projet de réhabilitation, de maintenance concordance des modernisation d’ouvrages hydraulique) et d’amélioration (petite envergure) deux procédures qui Réalisation d’une Notice d’Impact se révèlent être Environnemental (NIE ou EIE simplifiée) identiques.  Réalisation de 25 000 branchements sociaux Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Travaux dont les effets négatifs sont  Construction de 50 bornes fontaines peu importants (minimes) ou nuls Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Extension des réseaux secondaires et tertiaires de Secteur activité : Eau Catégorie B On note une distribution d’eau de 374 km Catégorie B (travaux d’installation et de Projet de réhabilitation, de maintenance concordance des  Construction de 2 châteaux d’eau d’une capacité totale modernisation d’ouvrages hydraulique) et d’amélioration (petite envergure) deux procédures qui de 4000 m³ NIE (ou EIE simplifiée) se révèlent être identiques Bobo – Dioulasso  Construction de 2 forages de 250m³/h chacun Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Travaux dont les effets négatifs sont peu importants (minimes) ou nuls Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Extension de la station de traitement d’eau par la Secteur activité : Eau Catégorie B construction d’une filière de traitement supplémentaire de Catégorie B (travaux d’installation et de Projet de réhabilitation, de maintenance 310 m³/h modernisation d’ouvrages hydraulique) et d’amélioration (petite envergure) NIE (ou EIE simplifiée) EAU POTABLE  Renforcement des stations de relevage Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Travaux dont les effets négatifs sont  Construction d’une bâche de 1000 m³ peu importants (minimes) ou nuls  Réalisation de 28 000 branchements sociaux Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Construction de 30 bornes fontaines  Extension des réseaux secondaires et tertiaires de Secteur activité : Eau Catégorie B On note une distribution d’eau de 58,6 km Catégorie B (travaux d’installation et de Projet de réhabilitation, de maintenance concordance des  Construction d’un château d’eau d’une capacité de 1000 modernisation d’ouvrages hydraulique) et d’amélioration (petite envergure) deux procédures qui NIE (ou EIE simplifiée) se révèlent être Koudougou m³ - Construction de 50 km de ligne électrique MT Secteur activité : Energie Transmission électrique identiques Catégorie B : transport et distribution d’énergie Catégorie B (EIE simplifiée) dont la tension est inférieure à 225 kv Réalisation d’une NIE (ou EIE simplifiée)  Réalisation de 2 580 branchements sociaux Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Travaux dont les effets négatifs sont  Construction de 10 bornes fontaines peu importants (minimes) ou nuls Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Extension des réseaux secondaires et tertiaires de Secteur activité : Eau Catégorie B distribution d’eau de 18,5 km Catégorie B (travaux d’installation et de Projet de réhabilitation, de maintenance  Construction d’un château d’eau d’une capacité de 500 modernisation d’ouvrages hydraulique) et d’amélioration (petite envergure) Dédougou m³ NIE (ou EIE simplifiée)  Construction de 1 forage de production de 26,5m³/h Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Travaux dont les effets négatifs sont  Réalisation de 590 branchements sociaux peu importants (minimes) ou nuls  Construction d’une unité additionnelle de filtration pour Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE) l’ajustement du pH  Construction de 16 bornes fontaines Consultation du public Obligatoire pour les projets de la catégorie A Obligatoire pour les Catégories A et B Appliquer procédure de la banque 56 Tableau n°8 : Etat comparatif des procédures des cadres réglementaire national et de la politique de sauvegarde 4.01 (composantes 2 et 3 du PSEU) Composantes Sites Descriptif des travaux Cadre réglementaire national Exigences de la politique Commentaires (Le Décret n° 2001-342/PRES/PM/MEE du de sauvegarde (PO/PB 17 juillet 2001 portant champ 4.01) d’application, contenu et procédure de l’étude et de la Notice d’Impact sur l’Environnement)  Construction/réhabilitation de 18 000 latrines ou toilettes Secteur activité : Assainissement Travaux dont les effets négatifs On note une concordance à chasse manuelle Catégorie C (Assainissement autonome) sont peu importants (minimes) des deux procédures qui se  Réalisation de 27 000 puisards raccordés à des bacs à (Pas d’EIE ou NIE) ou nuls révèlent être identiques. laver ou des douches Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Construction de 250 latrines scolaires VIP à double Ouagadougou fosses ventilées à postes multiples  Réalisation de 250 branchements d’eau potable aux Secteur activité : Eau (mesure Travaux dont les effets négatifs écoles d’accompagnement pour l’amélioration de sont peu importants (minimes) l’hygiène dans le cadre de l’assainissement ou nuls autonome en milieu scolaire) Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE) Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Construction d’une (1) station de traitement de boues de Secteur activité : Assainissement Catégorie B vidange Catégorie B : Travaux d’installation et de Projet de réhabilitation, de modernisation d’ouvrages d’assainissement maintenance et d’amélioration réalisation d’une NIE (ou EIE simplifiée) (petite envergure) ASSAINISSEMENT  Construction de 10 000 latrines à double fosses ventilées Secteur activité : Assainissement Travaux dont les effets négatifs ou toilettes à chasse manuelle Catégorie C (Assainissement autonome) sont peu importants (minimes)  Réalisation de 30 000 puisards raccordés à des bacs à (Pas d’EIE ou NIE) ou nuls laver ou des douches Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE) Bobo – Dioulasso  Construction de 100 latrines scolaires VIP à double fosses ventilées à postes multiples  Réalisation de 100 branchements d’eau potable aux Secteur activité : Eau (mesure Travaux dont les effets négatifs écoles d’accompagnement pour l’amélioration de sont peu importants (minimes) l’hygiène dans le cadre de l’assainissement ou nuls autonome en milieu scolaire) Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE) Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Construction d’une (1) station de traitement de boues de Secteur activité : Assainissement Catégorie B vidange Catégorie B : Travaux d’installation et de Projet de réhabilitation, de modernisation d’ouvrages d’assainissement maintenance et d’amélioration réalisation d’une NIE (ou EIE simplifiée) (petite envergure) Assistance technique Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Secteur activité : assistance technique Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) DASS Renforcement Appui institutionnel Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Secteur activité : renforcement des capacités institutionnel ONEA Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Renforcement des capacités Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Secteur activité : renforcement institutionnel Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Consultation du public Obligatoire pour les projets de la catégorie A Obligatoire pour les Catégories Appliquer procédure de la A et B banque 57 Tableau n° 9 : Etat comparatif des procédures des cadres réglementaire national et de la politique de sauvegarde 4.01 (composantes de la phase additionnelle du PSEU) Composantes Sites Descriptif des travaux Cadre réglementaire national (Décret n° Exigences de la politique de Commentaires 2001-342/PRES/PM/MEE du 17 juillet 2001 sauvegarde (PO/PB 4.01) portant champ d’application, contenu et procédure de l’étude et de la Notice d’Impact sur l’Environnement)  Conduite gravitaire de 41.7 km Secteur activité : Eau Catégorie B On note une Catégorie B (travaux d’installation et de Projet de réhabilitation, de maintenance concordance des modernisation d’ouvrages hydraulique) et d’amélioration (petite envergure) deux procédures qui NIE (ou EIE simplifiée) se révèlent être  Stations de pompage et bâche au sol Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Travaux dont les effets négatifs sont identiques. peu importants (minimes) ou nuls Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Châteaux d’eau et réservoirs Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Travaux dont les effets négatifs sont EAU POTABLE Ouagadougou peu importants (minimes) ou nuls Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Réseaux secondaires et tertiaires Secteur activité : Eau Catégorie B On note une Catégorie B (travaux d’installation et de Projet de réhabilitation, de maintenance concordance des modernisation d’ouvrages hydraulique) et d’amélioration (petite envergure) deux procédures qui NIE (ou EIE simplifiée) se révèlent être  Réalisation de 26.000 branchements particuliers Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Travaux dont les effets négatifs sont identiques  Construction de 80 bornes fontaines peu importants (minimes) ou nuls  Fourniture 52.000 kits de matériel de branchement Catégorie C (Pas d’EIE ou NIE)  Appui institutionnel et renforcement des capacités Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Secteur activité : renforcement institutionnel Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) Consultation du public Obligatoire pour les projets de la catégorie A Obligatoire pour les Catégories A et B Catégorie C (pas d’EIE ou NIE) En conclusion, il se dégage de l’examen de ces différents tableaux, que le cadre réglementaire national offre une base suffisante pour que les évaluations environnementales et les plans de gestion environnementale (PGE) y afférents soient mis en œuvre. Dans le même ordre d’idées, il permet la mise en place d’un cadre institutionnel approprié pour assurer une exécution et un suivi efficaces des mesures environnementales requises et identifiées, conformément aux lois nationales et aux politiques de sauvegarde de la Banque mondiale. 59 V. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PROJET SECTORIEL EAU EN MILIEU URBAIN L’identification et l’analyse des impacts potentiels des composantes du PSEU et de sa phase additionnelle sont établies à partir des critères ci-après : la qualité, l’intensité, l’étendue et la durée de chaque impact. Les qualificatifs utilisés pour chaque critère sont donnés sur le tableau 10. Pour mieux appréhender les sources d’impacts potentiels, c'est-à-dire l’ensemble des activités du projet qui vont générer des impacts, un tableau à trois colonnes a été mis au point (tableau 11). Dans la première colonne, ont été définies, deux grandes catégories d’activités : une pour les travaux de génie civil et une autre pour les autres types d’intervention (travaux électriques, le transport et la manutention des équipements et tuyauterie, mise en service des installations et infrastructures, assainissement autonome). Dans la seconde colonne ont été inscrites les différentes activités sources d’impact composant les deux catégories. Enfin, dans la troisième colonne, figurent une description précise des travaux à exécuter dans le cadre de chaque activité. Par ailleurs, les milieuxrécepteurs ou ressourcesenvironnementalesaffectésont été analysés : il s’agit des éléments sensibles de la zone d’étude susceptibles d’être modifiés de par la mise en œuvre des différentes activités du projet. Pour conserver une uniformité dans l’analyse des impacts potentiels, il a été retenu de regrouper les facteurs de l’environnement susceptibles d’être affectés par des changements en deux groupes : le premier groupe est constitué des éléments du milieu biophysique. Le second groupe concerne ceux du milieu socio-économique. Le travail proprement dit, d’identification et d’évaluation des impacts engendrés par chaque activité, consiste : - d’abord, à mettre en relation les sources et les récepteurs d’impacts préalablement définis : ce qui permet de montrer comment une activité donnée produit un impact (c’est l’identification des impacts) ; - ensuite, d’appliquer les critères d’appréciation des impacts afin de les qualifier et de les estimer (c’est l’évaluation des impacts). En définitive, cette méthode d’analyse permet de déterminer les impacts générés, par ordre d’importance, par les différentes activités à réaliser dans le cadre du projet. 60 Tableau 10 : critères d’appréciation des impacts Critères d’appréciation des impacts Qualification des critères d’appréciation des impacts Qualité ou nature de l’impact Bénéfique (positif) : améliore la composante du milieu touché par le projet Dommageable (négatif) : contribue à la détérioration de la composante du milieu touché par le projet Indéterminé : ne peut être classé comme positif ou négatif ou présente à la fois des aspects positifs et négatifs Sans objet : aucun impact n’est généré ou impact difficile à quantifier sans étude spécifique Intensité de l’impact : elle est Faible ou mineur: impact provoquant de faibles modifications d’une composante fonction de l’ampleur des modifications touchée et ne remettant pas en cause son utilisation, ses caractéristiques et sa qualité observées sur la composante du Moyenne ou non négligeable : impact engendrant des perturbations d’une milieu touché par une activité du projet composante touchée en modifiant son utilisation, ses caractéristiques ou sa qualité ou encore des perturbations qui en Forte ou majeur : impact engendrant des perturbations d’une composante touchée en découleront modifiant fortement son utilisation, ses caractéristiques ou sa qualité. Etendue de l’impact : elle fait Ponctuelle : impacts très localisés dans l’espace, c'est -à-dire se limitant à une zone référence à la portée spatiale ou la bien circonscrite et de petite superficie (exemple : quelques mètres carrés). distribution géographique de l’impact. Locale : impact touchant une population ou une zone plus étendue. Exemple la zone d’influence directe constituée des secteurs urbains bénéficiaires des services rendus. Régionale : impact ayant des répercutions d’envergure communale, départementale ou provinciale. Durée ou portée temporelle Temporaire ou court terme : quelques jours, semaines ou mois (associé à la notion de réversibilité) Durable mais non permanente : moyen terme Permanente : impact à caractère irréversible, c'est-à-dire observé de manière définitive ou très long terme. 61 Tableau 11 : catégories de travaux liées à la construction et à la présence du PSEU et de sa phase additionnelle Catégorie d’activités Sources d’impact Description des opérations constitutives des activités Composante 1 : Eau Potable Travaux de génie civil Château d’eau Fouille de fondation : préparation des - Nettoyage et défrichement de surface Bâches à eau et réservoirs aires et emprises devant abriter les - Opération d’excavation, d’étayage, de Système de refoulement (éléments de diverses infrastructures à mettre en transport de mise endépôt des déblais la salle de pompage) place Bornes fontaines Travaux de construction des - infrastructures Conduites Ouverture des tranchées - Déboisement - Décapage du sol - Creusement manuel des tranchées Pose des conduites - Pose des conduites sur le fond de la tranchée (manuellement et/ou partiellement mécanique) - Remblayage de la tranchée - Remise en état des sites Construction d’ouvrages divers - Chambre de vannes, blocs de butée, etc Autres types d’intervention Travaux électriques - Implantation d’un tracé libre - Débroussaillement total du tracé - Terrassement pour la mise en - Excavation pour les fondations des mâts place des mâts - Pose mécanique et manuelle - Pose des câbles électriques souterraines et aériennes Transport et manutention des - Chargement - Déchargement - équipements et tuyauterie - Stockage Stations de pompage - Travaux de construction des infrastructures Fourniture de kits de matériel de - - branchement Mise en service des infrastructures - désinfection/rinçage au chlore - - mise en eau des réservoirs/conduite pour essai d’étanchéité/pression - moteurs des pompes Composante 2 : Assainissement Travaux de génie civil Station de traitement Fouille de fondation : préparation des - Nettoyage et défrichement de surface aires et emprises devant abriter les - Opération d’excavation, d’étayage, de diverses infrastructures à mettre en transport de mise ne dépôt des déblais place - Travaux de construction des infrastructures Autres types d’intervention Transport, manutention et mise en - Chargement - Déchargement - place des équipements - Stockage - Mise en place des équipements (montage) Mise en service des installations - - Assainissement autonome - - 5.1. Eau potable 5.1.1. Impacts positifs et mesures de bonification Au regard de la nature du projet et de sa phase additionnelle, les impacts positifs générés vont porter principalement sur l’environnement humain et socio-économique, ainsi que sur la santé des populations. Impacts sur l’environnement humain et socio-économique La mise en œuvre du volet hydraulique du PSEU et de sa phase additionnelle va contribuer à la lutte contre la pauvreté à travers les divers bénéfices socio-économiques et culturels qui seront générés. A ce titre, on distingue : - le renforcement des capacités techniques et du savoir-faire : les études techniques prévues dans le cadre de ce volet vont permettre le renforcement des compétences 62 techniques et l’expertise des bureaux d’études impliqués. Aussi, la main d’œuvre locale (ouvriers/manœuvre) recrutée pour l’exécution des travaux va-t-elle sans doute bénéficier d’un savoir-faire et/ou d’une expérience renforcée. Il s’agit d’un impact positif, majeur et temporaire. - le renforcement des capacités économiques et financières : les bureaux d’études et les entreprises exerçant dans le domaine de l’eau et attributaires des différents marchés, vont enregistrer une augmentation significative de leur capacité financière. Cet impact positif, sera majeur et temporaire. - la création d’emplois : la mise en œuvre de ce volet va entraîner la création de plusieurs types d’emplois pendant les phases construction et exploitation des infrastructures. D’abord, la main d’œuvre locale pour les emplois non qualifiés et les ouvriers spécialisés (maçons, ferrailleurs, etc.) sera en augmentation car les travaux vont constituer une source d’emploi. Cependant, le nombre d’emplois générés ne peut être estimé à ce stade. Il sera sans doute limité compte tenu de l’envergure des chantiers et va s’étaler sur l’ensemble de la phase des travaux. Ceci va permettre d’accroître les revenus des personnes concernées et d’améliorer les conditions de vie de nombreux ménages, contribuant ainsi à réduire de façon significative les incidences de la pauvreté.Cet impact sur l’emploi, bien que positif, sera d’intensité faible et temporaire. Ensuite, cette présence d’ouvriers va générer des opportunités d’emplois indirects, car elle se traduira une augmentation des opérations commerciales. En effet, de nombreuses activités de services vont se développer spontanément dans le voisinage des sites de travaux projetés en vue d’assurer l’approvisionnement des ouvriers. Les métiers de bouche (restauration informelle, vente de produits alimentaires, etc.) se mettront immédiatement en place comme toujours en Afrique, lorsqu’il se crée un chantier. Les activités de ce type sont entièrement aux mains des femmes. Des « buvettes », des « kiosques à café », des points de vente de cigarettes, etc., vont probablement se développer autour de la zone des travaux. En définitive, cette présence d’ouvriers va générer des opportunités de revenus pour les personnes exerçant ces activités. Quoique positif, l’impact sur les emplois indirects, sera marginal, local et temporaire. Enfin, la mise en place des bornes fontaines va générer de nombreux emplois de fontainiers, de gardiens et de revendeurs d’eau (pousse-pousse, eau en sachets, etc) sous forme d’emplois durables. Cet impact sera positif, permanent et non négligeable. - le renforcement de l’économie locale : les travaux seront générateurs d’emplois. Ce type d’emplois est temporaire, mais important au plan social et économique. En effet, les sommes qui seront directement versées aux manœuvres, seront par voie de conséquence reversées dans l’économie locale sous forme de consommation, d’investissement, etc. Cet impact bien que positif, sera d’intensité faible et temporaire. - l’effet « social de confort » :il porte sur les bénéfices induits et l’avantage social générés par les nouveaux branchements et l’existence de bornes fontaines. L’augmentation du nombre de points d’eau libère les femmes et/ou les enfants de la corvée d’eau pour d’autres occupations comme les tâches ménagères, l’éducation, etc. A cela s’ajoute un bénéfice psychologique et culturel de la satisfaction d’un besoin indispensable. Cet effet positif permanent, sera majeur et de portée locale. Impacts sur la santé des populations L’accroissement sensible des taux d’accès à l’eau potable dans les zones d’intervention du programme d’investissements (PSEU et sa phase additionnelle)et l’adoption par les 63 populations de pratiques d’hygiène appropriées va sans doute contribuer à une baisse sensible de la prévalence des maladies d’origine hydrique et des dépenses en soins de santé y afférentes. Cet impact est positif et majeur. Par ailleurs, la disponibilité de l’eau potable à travers la mise en place de bornes fontaines et l’extension du réseau de distribution dans les secteurs non encore desservis permettront aux populations qui y résident d’accéder facilement à l’eau potable à un coût incitatif. Cet accès facilité à l’eau renforcera la pratique d’une hygiène corporelle et alimentaire convenables. Bien que bénéfique, cet impact permanent, sera majeur et de portée locale. Tableau n° 12 : synthèse des impacts environnementaux positifs potentiels associés du volet eau potable Type d’impact Description de l’impact Appréciation de l’impact Impact sur l’environnement - Renforcement des compétences techniques et l’expertise des Impact positif, majeur et temporaire. humain et socio- bureaux d’études impliqués. économique - Renforcement du savoir-faire et/ou d’une expérience main d’œuvre locale (ouvriers/manœuvre) recrutée pour l’exécution des travaux - le renforcement des capacités économiques et financières des Impact positif, majeur et temporaire. bureaux d’études et des entreprises. - la création d’emplois pour les ouvriers spécialisés (maçons, Impact positif et d’intensité faible et ferrailleurs, etc) et d’emplois non qualifiés temporaire. - l’accroissement des revenus des personnes concernées et l’amélioration des conditions de vie de nombreux ménages, contribuant ainsi à réduire de façon significative les incidences de la pauvreté. - Création par la présence d’ouvriers d’opportunités d’emplois Impact positif, local et temporaire indirects se traduisant par une augmentation des opérations commerciales (développement de nombreuses activités de services dans le voisinage des sites de travaux projetés en vue d’assurer l’approvisionnement des ouvriers). - Création de nombreux emplois de fontainiers, de gardiens et de Impact positif, permanent et non revendeurs d’eau (pousse-pousse, eau en sachets, etc) sous forme négligeable d’emplois durables par la mise en place des bornes fontaines. - le renforcement de l’économie locale par la réinjection des sommes Impact positif, d’intensité faible et perçues par les manœuvres dans l’économie locale sous forme de temporaire. consommation, d’investissement, etc. - La génération de bénéfices induits et de l’avantage social par les Impact positif permanent, majeur et nouveaux branchements et l’existence de bornes fontaines. de portée locale. - La libération des femmes et/ou les enfants de la corvée d’eau pour d’autres occupations comme les tâches ménagères, l’éducation, etc du fait de l’augmentation du nombre de points d’eau. - La génération d’un bénéfice psychologique et culturel découlant de la satisfaction d’un besoin indispensable. Impact sur la santé des - La contribution à une baisse sensible de la prévalence des maladies Impact positif et majeur. populations d’origine hydrique et des dépenses en soins de santé du fait de l’accroissement sensible des taux d’accès à l’eau potable dans les zones d’intervention du PSEU et l’adoption par les populations de pratiques d’hygiène appropriées. - Le renforcement de la pratique d’une hygiène corporelle et Impact bénéfique, permanent, alimentaire convenables du fait de la disponibilité de l’eau potable à majeur et de portée locale. travers la mise en place de bornes fontaines et l’extension du réseau de distribution dans les secteurs non encore desservis. Mesures de bonification des impacts Dans le but d’amplifier les bénéfices socio-économiques et sanitaires du volet hydraulique, trois mesures phares seront intégrées à son exécution. La première a trait aux campagnes de promotion d’hygiène et devra déclencher des changements de comportements qualitatifs des populations bénéficiaires en matière d’habitudes hygiéniques. Toujours dans le même ordre d’idées, les messages développés sur les changements de comportements et d’attitudes en matière de consommation d’eau potable pourront contribuer à une bonne gestion de la ressource. Enfin, la troisième mesure concerne l’emploi et vise à renforcer cet impact positif. A cet effet, il est recommandé que les entreprises embauchent le plus possible, la main d’œuvre dans la zone où le site est localisé. 5.1.2. Impacts négatifs et mesures d’atténuation La description des différentes composantes du projet et du financement additionnelmontre que seules les opérations relatives à la mise en place des infrastructures linéaires (pose des 64 canalisations et la construction de la ligne Moyenne Tension), de stockage (château d’eau, bâche), du bâtiment technique et des bornes fontaines sont susceptibles de générer des impacts négatifs sur l’environnement : c’est la raison pour laquelle, l’évaluation des impacts potentiels ne concernera que ces infrastructures. Impacts des fouilles de fondations - Impacts sur les sols : Les fouilles de fondation et les mises en déblais de la terre arable feront remonter en surface des horizons pédologiques moins fertiles et moins structurés : les sols seront détruits en profondeur sur toute l’étendue des surfaces concernées. Cet impact bien que négatif et négligeable, sera de faible intensité et de portée spatiale très localisée (limité seulement aux emprises et aires concernées). - Impacts sur la qualité de l’air : les travaux de nettoyage et de défrichement seront sources d’augmentation de suspensions poussiéreuses. Ces poussières seront importantes, surtout pendant la saison sèche et froide à cause de l’harmattan. L’impact sur la qualité de l’air sera globalement négatif, quoique temporaire, de faible intensité et de portée spatiale très localisée (limité seulement aux périmètres des travaux et les environs immédiats). - Impacts sur la végétation naturelle :les fouilles de fondations pourront entraîner la destruction de la végétation et de la flore des zones affectées par les travaux. . Cet impact négatif et de faible intensité, sera temporaire (car il est possible de réhabiliter les sites après l’achèvement des travaux) et de portée spatiale limitée (l’impact circonscrit aux emprises des aires, touchera des superficies négligeables). - Impacts sur la faune sauvage :ils ne concerneront que l’avifaune. Le bruit et le déplacement du personnel de chantier pourraient perturber les animaux, sans pour autant provoquer un appauvrissement de la faune. Quant aux travaux, ils vont entraîner une destruction sélective de certains arbres, et par voie de conséquence, la destruction de certains refuges locaux et/ou habitats d’animaux. Comme on le constate, l’impact principal sur la faune, plus intimement lié à l’habitat, sera temporaire, quoique négatif et circonscrit à une superficie modeste. - Impact sur la santé :les poussières générées sur les chantiers vont entraîner des nuisances diverses et ou de gênes respiratoires chez le personnel. Ces impacts seront mineurs et temporaires. Impacts de l’ouverture des tranchées et la pose des conduites - Impacts sur la qualité de l’air :le creusement de la tranchée à une profondeur d’un peu plus de 1,00 m au-dessus de la génératrice supérieure du tuyau avec un fond de tranchée purgé des pierres rencontrées, se fera manuellement; ce qui nécessitera évidemment l’utilisation d’une main d’œuvre relativement nombreuse. L’utilisation d’outils de creusement, la remontée de la terre en surface, etc vont entraîner un dégagement de poussières. L’impact sur ce milieu récepteur est négatif, très localisé, temporaire et de faible intensité. - Impacts sur les sols : le creusement de la tranchée et la mise en déblais de la terre peuvent faire remonter en surface des sols moins fertiles et moins structurés après comblement. Cet effet bien que dommageable et de moyenne intensité, sera très localisé et temporaire. - Impacts sur la végétation : les travaux de tuyauterie n’entraîneront qu’une destruction limitée de la végétation. Le déboisement sera limité à l’emprise de la tranchée. 65 - Impacts sur les ressources en terres arables : les travaux se feront en saison sèche, ce qui n’aura pratiquement pas d’effets sur la diminution des ressources en terres agricoles et n’entraînera pas la perturbation des activités agricoles. - le risque de destruction de biens et de perturbation des activités socio- économiques sur les emprises des ouvrages et installations envisagés : ce risque concerne surtout les emprises des conduites généralement situées sur les espaces interstitiels compris entre les habitations et les voies de communication. Ces espaces donnent lieu à des occupations du secteur informel et leur libération va certainement déboucher sur la destruction de biens (hangars, kiosques, etc.) et la perturbation des activités commerciales et artisanales qui s’y déroulent. Actuellement, le nombre de personnes concernées ne peut être évalué du fait que le tracé et l’emprise des conduites ne sont pas connus. En ce qui concerne les sites des châteaux, des bâches et bornes fontaines, ils sont généralement implantés sur des réserves administratives inoccupées pour la plupart. La probabilité de déplacement de populations et de perturbation d’activités socio-économiques est quasi nulle en cas de leur mise à la disposition des entreprises en charge des travaux. - Impacts sur la santé : les poussières générées sur le chantier vont engendrer des nuisances diverses et des risques de maladies ou de gênes respiratoires chez le personnel. Ces impacts seront mineurs et temporaires. - Impacts sur la sécurité : pendant les travaux de creusement de la tranchée et de la pose de la conduite : sur les sites se trouvant en zones périurbaine et urbaine, les risques d’accidents resteront effectifs. - Impacts sur les infrastructures de communication : il y a un risque que la pose des canalisations entraîne une destruction partielle d’infrastructures de communication. Cette destruction sera limitée à la largeur correspondant à celle de l’emprise de la tranchée. En effet, il est possible que par endroit le tracé de certains tronçons des canalisations traverse des routes bitumées ou en terre occasionnant ainsi une destruction partielle. On notera également une perturbation ponctuelle du trafic sur ces voies pendant la période de réalisation des travaux. 66 Impacts des travaux électriques En ce qui concerne les impacts potentiels, ils concernent essentiellement les effets sur le milieu biophysique. Le nombre d’effets pris en compte est cependant plus limité car l’amplitude des incidences d’une infrastructure linéaire aérienne est en général moins importante que celles d’une infrastructure linéaire terrestre. Pendant la réalisation. Les travaux de terrassement seront à l’origine de modifications physiques du sol des sites de travaux, notamment le compactage de ses horizons superficiels sur des étendues très limitées. Ils feront remonter en surface des horizons pédologiques moins fertiles et moins structurés : les sols seront détruits en profondeur sur toute l’étendue des surfaces concernées. Ces impacts sur les sols seront négatifs durables, mais non permanents et resteront limités à l’emprise des sites de travaux. Par ailleurs, on assistera à une dégradation limitée de la végétation sur le site d’implantation des pylônes et leur voie d’accès ainsi que le long d’un rayon sous la ligne en vue de la pose des câbles. L’effet ne sera que temporaire pour la plus grande partie de la végétation ligneuse n’aura été que recépée et sera apte à donner des rejets. L’impact sera plus important sur la végétation et les sols occupant l’emprise du tracé destiné à la pose de câbles souterrains. La présence de la ligne électrique va générer des impacts sur la végétation naturelle et sur la santé publique. Le seul effet de la présence de ligne électrique sur le couvert végétal sera l’obligation d’élagage de certains grands arbres de manière régulière afin de contrôler leur hauteur. Par contre, l’impact de la présence de la ligne Moyenne Tension (MT) sur la santé publique est un sujet d’actualité et controversé. En règle générale, pour des lignes d’une puissance de 33 KVA, ce type de problème n’existe pas et dans le cas de ce projet, une telle puissance ne sera pas atteinte. De plus, le fait qu’aucune habitation (ou très peu) ne se trouve à proximité de la ligne, les effets possibles peuvent être qualifiés de mineur. Transport et manutention des équipements et tuyauterie Le transport et la manutention (chargement, déchargement, stockage, etc) des équipements et des tuyauteries impliquent l’utilisation d’engins de transport et dans certains cas d’engins de déchargement (groupes électrogènes, etc). - Impacts sur la qualité de l’air : l’utilisation d’engins motorisés entraînera le dégagement de poussières et de fumées qui affecteront localement la qualité de l’air. L’impact sur ce milieu récepteur est négatif mais très faible. - Impact sur la sécurité : l’utilisation des engins pour le transport et dans certains cas pour le déchargement des équipements et/ou Tuyauteries pourrait être une source d’accidents et de traumatismes divers essentiellement. Il s’agit d’impact négatif, mineur et temporaire. - Risques sanitaires : il est également probable que la présence d’ouvriers entraîne la venue de « prestataires de services sexuels ». Cette venue pourrait accroître les risques de contamination du VIH/SIDA et autres IST. A ceux – ci s’ajoutent les risques de propagation dus aux travailleurs sur les chantiers. 67 Mise en service des infrastructures hydrauliques - Effet sur les eaux souterraines : l’amélioration de l’accès à l’eau potable aura deux types d’effets sur les eaux souterraines : la baisse du niveau des aquifères exploitées et l’augmentation de la quantité des eaux usées. L’augmentation des prélèvements des ressources en eaux souterraines en vue de la satisfaction des besoins seront toujours plus importants ; ce qui va considérablement jouer sur les volumes d’eau disponibles au niveau des aquifères exploitées. Cet impact sera négligeable dans le cas des travaux de la phase additionnelle car les travaux de forages à réaliser ne vont concerner éventuellement que les installations de chantiers. On notera un accroissement de la production d’eaux usées. Si les rejets se font dans des systèmes d’assainissement mal conçus, cela pourrait entraîner une pollution des nappes phréatiques. - Effet de la désinfection et du rinçage au chlore :la chloration est la plus ancienne méthode de désinfection connue pour l’eau. Ce procédé a permis de diminuer considérablement les maladies associées aux bactéries (choléra, fièvre typhoïde), aux virus (hépatite A, entérovirus) et aux protozoaires qui se trouvent souvent dans l’eau brute : c’est la raison pour laquelle, il est utilisé pour la désinfection des conduites. Les trihalométhanes sont un groupe de composés (chloroforme, bromodichlorométhane, chlorodibromométhane et bromoforme) qui se forment lorsque le chlore utilisé pour désinfecter l’eau réagit naturellement avec des matières organiques (p. ex., des plantes en décomposition) présentes dans les lacs et les cours d’eau. Ils sont classés dans la catégorie des sous-produits de la désinfection de l’eau.Pour le grand public, la voie d’exposition la plus courante est la consommation d’eau prise dans un lac ou une rivière, puis traitée au chlore. Le degré d’exposition est déterminé par la quantité des matières organiques naturellement présentes dans l’eau de surface, la quantité de chlore utilisée pour désinfecter l’eau et la façon dont le chlore est utilisé (chlore libre, chloramine ou dioxyde de chlore). Une exposition secondaire peut avoir lieu lorsqu’un individu est en contact avec l’eau de rinçage des conduites rejetée dans la nature. Étant pauvre en matières organiques, l’eau rejetée sur le sol risque moins d’avoir des trihalométhanes.Étant volatils, les trihalométhanes peuvent se dissiper dans l’air à partir de l’eau, puis se décomposer lentement en réagissant a vec d’autres produits chimiques et le rayonnement solaire. Ils ne s’accumulent pas à une concentration croissante le long de la chaîne alimentaire.Les effets ne sont pas connus de façon concluante. La désinfection, c’est-à-dire la destruction ou la désactivation des agents pathogènes, est la plus importante étape de tout traitement de l’eau. Il importe de noter que la désinfection par le chlore détruit ou rend inactifs les agents pathogènes, dont les microbes, et a pratiquement éliminé les maladies hydriques d’origine microbienne chez l’être humain. Pour cette raison, il est unanimement reconnu que les risques connus que présentent une exposition à des microorganismes pathogènes, lorsque l’eau n’est pas désinfectée comme il faut, l’emportent sur les risques possibles pour la santé d’une exposition aux trihalométhanes. - Interruption de la fourniture d’eau : elle sera partielle pendant l’étape de mise en service des installations. Cet impact est mineur et très localisé. 68 Tableau n° 13 : synthèse des impacts environnementaux négatifs potentiels associés au volet eau potable Activité source Type d’impact Description de l’impact Appréciation de l’impact d’impact Impacts des fouilles de Impacts sur les sols La remontée en surface des horizons Impact négatif et négligeable, de fondations pédologiques moins fertiles et moins structurés et faible intensité et de portée la destruction des sols en profondeur sur toute spatiale très localisée (limité l’étendue des surfaces concernées. seulement aux emprises et aires concernées). Impacts sur la qualité de Augmentation de suspensions poussiéreuses Impact globalement négatif, l’air du fait des travaux de nettoyage et de temporaire, de faible intensité et défrichement : importantes, surtout pendant de portée spatiale très localisée la saison sèche et froide à cause de (limité seulement aux périmètres l’harmattan. des travaux et les environs immédiats). Impacts sur la végétation La destruction différentielle de la végétation et de Impact négatif, de faible intensité, naturelle la flore des zones affectées par les travaux temporaire (car possibilité de réhabilitation des sites après l’achèvement des travaux) et de portée spatiale limitée (impact circonscrit aux emprises des aires). Impacts sur la faune Le trouble de la quiétude de l’avifaune par le bruit Impact intimement lié à l’habitat, sauvage et le déplacement du personnel de chantier et la temporaire, négatif et circonscrit à destruction sélective de certains arbres, et par une superficie relativement voie de conséquence, la destruction de certains modeste. refuges locaux et/ou habitats d’animaux. Impact sur la santé La provocation de nuisances diverses et Impacts mineurs et temporaires. respiratoires chez le personnel par les poussières générées sur les chantiers. Impacts de l’ouverture Impacts sur les sols le creusement de la tranchée et la mise en Impact négatif, moyenne des tranchées et la déblais de la terre peuvent faire remonter en intensité, très localisé et pose des conduites surface des sols moins fertiles et moins temporaire structurés après comblement Impacts sur les ressources Les travaux se feront en saison sèche, ce qui Aucun impact en terres arables n’aura pratiquement pas d’effets sur la diminution des ressources en terres agricoles et n’entraînera pas la perturbation des activités agricoles Impacts sur la qualité de Le dégagement de poussières par l’utilisation Impact négatif, très localisé, l’air d’outils de creusement par une main d’œuvre temporaire et de faible intensité. relativement nombreuse pour la remontée de la terre en surface. Impacts sur la végétation La destruction limitée de la végétation par les Déboisement limité à l’emprise de naturelle travaux la tranchée. Impacts sur la faune La destruction de certains refuges locaux et/ou Impacts négatifs mineurs et sauvage habitats d’animaux par l’abattage d’un certain temporaires nombre d’arbres sur l’emprise des conduites. Impact sur la santé La provocation des nuisances diverses et des Impacts mineurs et temporaires. risques de maladies ou de gênes respiratoires chez le personnel par la génération de poussières sur le chantier. Les impacts humains et Les risques de destruction de biens et de Impacts majeurs et temporaires. sur les activités socio- perturbation des activités commerciales et économiques. artisanales sur les emprises des conduites. Impacts sur la sécurité Les risques d’accidents considérables pendant Impacts mineurs et temporaires. les travaux de creusement de la tranchée et de la pose de la conduite en zones périurbaine et urbaine. Impacts sur les Les risques de destruction partielle d’un certain Impacts mineurs et temporaires. infrastructures de nombre d’infrastructures de communication sur communication une largeur correspondant à celle de l’emprise de la tranchée pour la pose des canalisations La perturbation temporaire du trafic sur ces voies pendant la période de réalisation des travaux. Impacts des travaux de Impacts sur le paysage. La modification locale du paysage par les Impact négatif temporaire et de construction des travaux. faible intensité. infrastructures Impacts des travaux Impacts sur le sol Les modifications physiques du sol des sites Impacts négatifs, mineurs et électriques de travaux. très localisés Impacts sur la végétation La dégradation limitée de la végétation sur le site Impact temporaire et limité naturelle d’implantation des pylônes et leur voie d’accès ainsi que le long d’un rayon sous la ligne en vue de la pose des câbles L’obligation d’élagage de certains grands arbres de manière régulière afin de contrôler leur hauteur pendant la présence de la ligne électrique Impacts sur la santé Impacts sur la santé peu probable du fait Impacts possibles mineurs qu’aucune habitation (ou très peu) ne se trouve à proximité de la ligne. 69 Suite du tableau n° 13 Activité source Type d’impact Description de l’impact Appréciation de l’impact d’impact Transport et Impacts sur les sols Le recours à ces engins conduit à des Impact négatif et négligeable, de manutention des impacts négatifs temporaires et très localisés faible intensité et de portée équipements et sur le sol, notamment son tassement spatiale très localisée (limité tuyauterie consécutif au passage de ceux - ci. seulement aux emprises et aires concernées). Impacts sur la qualité de Le dégagement de poussières et de fumées par Impact négatif et marginal l’air l’utilisation d’engins motorisés affectant localement la qualité de l’air. Nuisances sonores Lapollution sonore par le vrombissement et les Impacts négatifs et temporaires bruits produits par les engins utilisés pour le transport et le déchargement des équipements Impact sur la sécurité Les risques d’accidents et de traumatismes Impact négatif, mineur et divers liés à l’utilisation des engins pour le temporaire transport et dans certains cas pour le déchargement des équipements et/ou Tuyauteries. Impact sur la santé Les risques accrus de contamination du Risques importants. VIH/SIDA et autres IST du fait de la venue de « prestataires de services sexuels » et la présence d’ouvriers. Mise en service des Impacts sur les eaux La baisse du niveau des aquifères exploitées et Impact négatif, permanent et infrastructures souterraines l’augmentation de la quantité des eaux usées. d’intensité mineure. hydrauliques Les risques de pollution des nappes phréatiques Les risques réels et accrus au cas où les rejets se font dans des systèmes d’assainissement mal conçus. Impacts de la désinfection Effets mal connus et du rinçage au chlore sur la santé Impacts sur la fourniture Interruption de la fourniture d’eau partielle Cet impact est mineur et très d’eau pendant l’étape de mise en service des localisé. installations. Nuisances sonores La pollution sonore au niveau des installations du Impact mineur et très localisé. fait du bruit des moteurs des pompes. Mesures d’atténuations A ce niveau, on distingue les mesures d’ordre général et des mesures spécifiques.  Dispositions générales : ce sont des dispositions utiles pour garantir la sécurité, le maintien de la circulation et la préservation de l’environnement au niveau des zones d’activités de l’entreprise en charge des travaux. Ces zones sont généralement constituées par les emprises des travaux qui comportent les sites destinés à abriter les infrastructures à réaliser, les sites de dépôts et les emprunts, les pistes et les voies d’accès aux chantiers, les aires d’entreposage de matériels et de fournitures, etc. Ces dispositions générales portent sur les aspects ci-après.  Installations de chantiers : avant le démarrage des chantiers, une des mesures importantes à prendre par l’entreprise, est d’élaborer et de mettre en place un plan d’installation approprié permettant la réduction des nuisances sonores, les atteintes au cadre de vie (dégradations et destructions diverses) et les désagréments induits.  Sécurité : les dispositions y afférentes concernent trois mesures fortes destinées à assurer une meilleure sécurité des biens et des personnes. Il s’agit de la mise en place : - d’une signalisation visible des différents accès aux sites de travaux, couplée d’une signalisation adaptée informant le public des travaux, des déviations et des dangers de croisement des chantiers ; - de panneaux d’information du public et d’interdiction de l’accès au chantier dans le but d’assurer une nette séparation entre zones d’activités de l’entreprise et zones de circulation publique ; ce qui empêche de facto les intrusions réciproques sources d’accidents et de dangers; 70 - de panneaux de limitation de vitesse sur le chantier.  Comportements durant les travaux : c’est un ensemble de comportements respectueux de l’environnement à faire adopter par le personnel de chantier et l’entreprise en charge des travaux. A cet effet, il s’agira de : - mettre en en place un règlement interne des installations de chantiers mentionnant spécifiquement les règles de sécurité et les consignes de préservation de l’environnement; - veiller au respect des procédures d’hygiène et de sécurité, afin d’éviter au maximum les risques d’accidents, les pollutions accidentelles ou toute dégradation du milieu naturel ; - mettre en place des affiches de sensibilisation du personnel au respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d’une manière générale; - installer des équipements techniques pour l’assainissement des eaux usées et effluents de chantiers et l’élimination des déchets solides (de chantier) ; - interdire la pratique de la chasse par la main d’œuvre. - Interdire la consommation d’alcool pendant les heures de travail ; - sensibiliser les populations à l’hygiène de la petite alimentation (vente d'aliments sur les chantiers) ; - doter le personnel d’équipements adéquats de protection (masques anti- poussière et anti-fumée, gants, bottes, casques…) et veiller à ce qu’il les utilise effectivement.  Maintien de la circulation : c’est une disposition à prendre durant les travaux par l’entreprise en charge des travaux, qui de ce fait, est tenu d’assurer la circulation dans des conditions de sécurité suffisante. La mise œuvre de cette disposition devra être précédée de l’élaboration de plans de déviations de la circulation ou d’itinéraire, couplés de mesures appropriées de protection de l’environnement (poussières, bruit, minimisation des dégradations, compensation des atteintes au cadre de vie).  Dispositions spécifiques : elles concernent le déboisement des emprises des sites de travaux, les risques de destruction de réseaux de distribution d’opérateurs divers (téléphonie, électricité, etc) et les risques environnementaux liés à l’installation et au fonctionnement des chantiers.  Gestion du déboisement : elle repose sur deux mesures phares : - la première a trait au choix judicieux des tracés des déviations provisoires et des sites de construction des infrastructures, afin de limiter le maximum possible le déboisement ; - la seconde porte sur la réalisation d’un déboisement contrôlé qui consistera à marquer les arbres à conserver ; ce qui permettra de limiter l’abattage des arbres au strict minimum ; 71 Toutefois, en cas d’abattage d’arbres avec dessouchage, les trous d’enlèvement éventuels de souches devront être rebouchés avec les matériaux de remblai.  Limitation des risques d’accident sur les réseaux de distribution d’autres opérateurs : l’exécution des chantiers en zone urbaine, surtout la pose de canalisation d’eau conduit le plus souvent à la rencontre d’un ou de plusieurs réseaux de distribution d’autres opérateurs : fibres optiques ou réseau téléphonique, réseau électrique, etc. Le mauvais repérage des réseaux existants peut être à l’origine d’un accident par choc du réseau, d’un arrêt de service ou d’une coupure du réseau. Pour réduire ou éviter ces risques de dégradations, deux mesures sont à prendre : - la déclaration d’ouverture de chantier par le Maître d’Ouvrage; le repérage et le balisage sur le terrain des réseaux existants à travers une action concertée Maître d’Ouvrage – Entreprise – Opérateurs concernés. Mesures spécifiques aux installations de chantiers Traitement des eaux usées : le traitement des eaux usées en provenance des divers équipements sanitaires des bureaux, vestiaires et ateliers comportera : - fosses septiques pour traitement des eaux vannes ; - bac de dégraissage pour eaux de lavage ; - drain filtrant si nécessaire. Tous ces équipements seront dimensionnés pour répondre pleinement au traitement de l’ensemble des effluents de l’installation considérée. Traitement des eaux de lavage : toutes les opérations de lavage des différents engins de chantier s’effectueront sur des aires spécialement aménagées et équipées à cet effet. Le réseau d’évacuation des eaux de lavage comportera les équipements suivants : aire bétonnée avec caniveau de récupération, bac de décantation, bac de déshuilage et drain filtrant, si nécessaire. Traitement des huiles : dans les ateliers d’entretien et de réparation des engins, les huiles de vidange seront systématiquement récupérées dans des bacs étanches spécialement prévus à cet effet. Ces huiles seront ensuite stockées dans des fûts spéciaux, qui seront entreposés en lieu sûr en attendant leur récupération pour fin de recyclage. Stockage et gestion des hydrocarbures et des huiles neuves : les hydrocarbures et les huiles seront stockés dans les zones réservées à cet effet. Des dispositifs adéquats seront mis en place en vue d’assurer la protection destinée à circonscrire tout épanchement accidentel et intempestif de produits et prévenir les risques d’incendies. Gestion des déchets solides : des réceptacles pour recevoir les déchets sont à disposer à proximité des différentes installations. Ces réceptacles sont à vider périodiquement et les déchets à déposer dans un dépotoir (fosse). Cette fosse doit être située au moins 50m des installations et en cas de présence de cours d’eau ou de plan d’eau à au moins 100m de ces derniers. La fosse doit être recouverte et protégée adéquatement par un drainage. Les déchets toxiques sont à récupérer séparément et à traiter à part. A la fin des travaux, la fosse est à combler avec la terre jusqu’au niveau du sol naturel. 72 Abandon des installations en fin de travaux : à la fin des travaux, l’entreprise réalisera tous les travaux nécessaires à la remise en état des lieux. L’entreprise devra récupérer tout son matériel, engins et matériaux. Les aires bétonnées devront être démolies et les matériaux de démolition mis en dépôt sur un site adéquat. Au moment du repli, les drains de l’installation devront être curés pour éviter l’érosion accélérée du site.  Qualité de l’air : pour lutter contre la dégradation de la qualité de l’air pendant les différentes phases de travaux, il sera nécessaire d’entreprendre les actions ci - après : - procéder à un réglage correct des différents moteurs (machines et engins) de manière à permettre une bonne combustion du carburant et à corriger les émissions de gaz (Co, Nox, aldéhydes, etc); - assurer un arrosage systématique de la piste d’accès et des emprises des zones de circulation des engins; - assurer le contrôle et la visite technique des véhicules à moteur.  Santé publique : les mesures en matière de santé publique consistent à : - aménager une salle de premiers soins médicaux sur le site et destinée à l’accueil des malades et des blessés éventuels avant leur évacuation vers des centres médicaux plus appropriés; - assurer un bon approvisionnement de la main d’œuvre en eau potable ; - mettre en place un plan de surveillance médicale et d'information du personnel sur les IST et le VIH/SIDA ; - bien mettre en évidence diverses affiches de sensibilisation à la transmission du SIDA et des IST ; - prévoir au niveau des installations au moins un point de vente permanent de préservatifs à prix réduit et procéder à la distribution périodique gratuite de préservatifs. 73 Tableau n° 14: synthèse des mesures d’atténuation associées du volet eau potable Types de dispositions Domaines d’application Description des mesures Dispositions générales Installations de chantiers Elaboration et mise en place d’un plan d’installation approprié permettant la réduction des nuisances sonores, les atteintes au cadre de vie (dégradations et destructions diverses) et les désagréments induits avant le démarrage des chantiers. Sécurité Mise en place : - d’une signalisation visible des différents accès aux sites de travaux, couplée d’une signalisation adaptée informant le public des travaux, des déviations et des dangers de croisement des chantiers ; - de panneaux d’information du public et d’interdiction de l’accès au chantier; - de panneaux de limitation de vitesse sur le chantier. Comportements durant les travaux - mettre en place un règlement interne des installations de chantiers mentionnant spécifiquement les règles de sécurité et les consignes de préservation de l’environnement; - veiller au respect des procédures d’hygiène et de sécurité ; mettre en place des affiches de sensibilisation du personnel au respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d’une manière générale; - installer des équipements techniques pour l’assainissement des eaux usées et effluents de chantiers et l’élimination des déchets solides (de chantier) ; - interdire la pratique de la chasse par la main d’œuvre. - Interdire la consommation d’alcool pendant les heures de travail ; - sensibiliser les populations à l’hygiène de la petite alimentation (vente d'aliments sur les chantiers) ; - doter le personnel d’équipements adéquats de protection (masques anti-poussière et anti - fumée, gants, bottes, casques…) et veiller à ce qu’il les utilise effectivement. Maintien de la circulation - élaborer des plans de déviations de la circulation ou d’itinéraire, couplés de mesures appropriées de protection de l’environnement (poussières, bruit, minimisation des dégradations, compensation des atteintes au cadre de vie). - assurer la circulation dans des conditions de sécurité suffisante. Dispositions spécifiques Gestion du déboisement - Réaliser un déboisement contrôlé consistant à marquer les arbres à conserver en vue de limiter l’abattage des arbres au strict minimum ; - Réaliser un choix judicieux des tracés des déviations provisoires et des sites de construction des infrastructures, afin de limiter le maximum possible le déboisement ; - En cas d’abattage d’arbres avec dessouchage, les trous d’enlèvement éventuels de souches devront être rebouchés avec les matériaux de remblai. Limitation des risques d’accident sur Pour réduire ou éviter ces risques de dégradations procéder : les réseaux de distribution d’autres - à la déclaration d’ouverture de chantier par le Maître d’Ouvrage; opérateurs - au repérage et au balisage sur le terrain des réseaux existants à travers une action concertée Maître d’Ouvrage – Entreprise – Opérateurs concernés. Installations de chantiers Traitement des eaux usées provenant des divers équipements sanitaires des bureaux, vestiaires et ateliers par la mise en place de fosses septiques pour traitement des eaux vannes , de bacs de dégraissage pour eaux de lavage et de drain filtrant si nécessaire. Mise en place d’un réseau d’évacuation des eaux de lavage comportant des équipements suivants : aire bétonnée avec caniveau de récupération, bac de décantation, bac de déshuilage et drain filtrant, si nécessaire. Récupération des huiles de vidange dans des bacs étanches et stockage dans des fûts spéciaux à entreposer en lieu sûr en attendant leur récupération pour fin de recyclage Stockage et gestion des hydrocarbures et des huiles neuves dans les zones réservées et mise en place de dispositifs adéquats en vue de circonscrire tout épanchement accidentel et intempestif de produits et prévenir les risques d’incendies Gestion des déchets solides par la mise en place de réceptacles pour les recevoir et récupération/traitement séparés des déchets toxiques séparément. Remise en état de tous sites en fin de travaux. Qualité de l’air Pour lutter contre la dégradation de la qualité de l’air pendant les différentes phases de travaux procéder: - à un réglage correct des différents moteurs (machines et engins) de manière à permettre une bonne combustion du carburant et à corriger les émissions de gaz (Co, Nox, aldéhydes, etc); - à un arrosage systématique de la piste d’accès et des emprises des zones de circulation des engins; - au contrôle et à la visite technique des véhicules à moteur. Santé publique - aménager une salle de premiers soins médicaux; - assurer l’approvisionnement de la main d’œuvre en eau potable ; - mettre en place un plan de surveillance médicale et d'information du personnel sur les IST et le VIH/SIDA ; - bien mettre en évidence diverses affiches de sensibilisation à la transmission du SIDA et des IST ; - prévoir au niveau des installations au moins un point de vente de préservatifs à prix réduit et procéder à des distributions périodiques gratuites. 74 5.2. Assainissement 5.2.1. Impacts positifs et mesures de bonification Le développement de l’expertise locale en matière de formation et d’IEC de promotion de l’assainissement : la phase qui précède celle de la mise en place des ouvrages d’assainissement sera marquée par des activités de formation (artisans locaux et enseignants) et des activités d’IEC en matière de promotion de l’hygiène et de l’assainissement. Toutes ces prestations vont certainement contribuer au renforcement des compétences techniques et de l’expertise des bureaux d’études et médias impliqués. Le renforcement du savoir – faire local : les formations destinés aux artisans locaux (maçons et préfabricants de dalles et briques dont 250 à Ouagadougou et 150 à Bobo - Dioulasso) participent au renforcement des capacités en mettant à disposition une expertise dans ce domaine. Cet impact positif, sera majeur et permanente. Le renforcement des capacités économiques et financières : les bureaux d’études (ingénierie, maîtrise d’œuvre, prestations diverses), les tâcherons (assainissement autonome) et les entreprises (stations de traitement des boues de vidange) exerçant dans le domaine de l’assainissement et attributaires des différents marchés, vont enregistrer une augmentation significative de leur capacité financière. Cet impact positif, sera majeur et temporaire. La création d’emplois : la réalisation des ouvrages d’assainissement va engendrer une panoplie d’emplois : - artisans locaux (maçons et préfabricants de dalles et briques) pour les ouvrages d’assainissement autonome; - ouvriers non qualifiés et spécialisés (maçons, ferrailleurs, etc) pour les travaux des stations de traitement de boue de vidange. - emplois indirects liés à la présence d’ouvriers sur les chantiers des stations de traitement (métiers de bouche, commerce de détail, etc. Quoique positif, l’impact sur ces différents types d’emplois sera marginal, local et temporaire. Le renforcement de l’économie locale : les salaires payés aux manœuvres sur les différents chantiers seront réinjectés dans l’économie locale sous forme de consommation, d’investissement, etc. Cet impact bien que positif, sera d’intensité faible et temporaire. L’amélioration du cadre de vie :il porte sur les bénéfices induits par l’existence d’ouvrages d’assainissement autonome (aisance, confort, propreté, suppression des nuisances olfactives, etc) et les avantages liés à la suppression des rejets des boues de vidange dans le milieu naturel. A ceux – ci s’ajoute l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie dans les écoles par un accès permanent à l’eau potable et à des ouvrages d’assainissement respectant les normes de qualité et d’intimité pour tous les enfants. Cet effet positif permanent, sera majeur et de portée locale. 75 L’amélioration de la situation sanitaire : elle va se traduire par : - la décroissance des charges de pollution biologique (parasites et germes fécaux) qui va contribuer à la diminution des risques sanitaires (baisse de la prévalence des maladies du péril fécal) ; - la baisse des dépenses de santé consécutive à la baisse de la prévalence des maladies liées au péril fécal ; - la diminution des déversements des boues et la réduction des pollutions y afférentes (sols, eaux de surface, nappes phréatiques) ; - la diminution des nuisances sensorielles (odeur, vue). En résumé, l’impact de ce volet sur la situation sanitaire générale des populations bénéficiaires sera positif et majeur. Mesures de bonification des impacts Les impacts positifs liés à la mise en œuvre de cette composante peuvent être renforcés à condition qu’une attention particulière soit mise sur : - l’amélioration de façon significative des pratiques et des comportements des populations en matière d’assainissement et d’hygiène ; - la prise de conscience sur la nécessité d’un bon entretien des ouvrages d’assainissement ; - la création de conditions favorables à un dépotage des boues de vidange dans les stations à mettre en place à Ouagadougou et à Bobo - Dioulasso, notamment par la mise en œuvre de coûts incitatifs (paiement d’une redevance attractive) et un choix approprié des sites devant abriter les stations de traitement (réduire la durée de circulation et la distance à parcourir par les camions vidangeurs). Ces deux facteurs pourraient conduire à une augmentation le nombre de ménages faisant procéder au vidange mécanique et inciter les camionneurs à ne pas reprendre les décharges sauvages. 76 Tableau n° 15 : synthèse des impacts environnementaux positifs potentiels associés au volet assainissement Type d’impact Description de l’impact Appréciation de l’impact Le développement de l’expertise locale Contribution au renforcement des compétences techniques et Impact positif et majeur en matière de formation et d’IEC de de l’expertise des bureaux d’études et médias prestataires de promotion de l’assainissement services (activités de formation et d’IEC en matière de promotion de l’hygiène et de l’assainissement). Le renforcement du savoir – faire local Renforcement des capacités par la mise à la disposition des Impact positif, majeur et permanente artisans locaux d’une expertise dans le domaine de la réalisation des ouvrages d’assainissement. Le renforcement des capacités Augmentation significative de la capacité financière des Impact positif, majeur et temporaire. économiques et financières bureaux d’études (ingénierie, maîtrise d’œuvre, prestations diverses), des tâcherons (assainissement autonome) et des entreprises (stations de traitement des boues de vidange) exerçant dans le domaine de l’assainissement et attributaires des différents marchés. La création d’emplois Création d’une panoplie d’emplois (artisans locaux, ouvriers Impact positif, marginal, local et non qualifiés et spécialisés, emplois indirects liés à la temporaire. présence d’ouvriers sur les chantiers) Le renforcement de l’économie locale Réinjection dans l’économie locale des salaires payés aux Impact positif, d’intensité faible et manœuvres sur les différents chantiers sous forme de temporaire consommation, d’investissement, etc. L’amélioration du cadre de vie Bénéfices induits par l’existence d’ouvrages d’assainissement Impact positif permanent, majeur et autonome (aisance, confort, propreté, suppression des de portée locale nuisances olfactives, etc) et les avantages liés à la suppression des rejets des boues de vidange dans le milieu naturel. Amélioration de l’environnement et du cadre de vie dans les écoles par un accès permanent à l’eau potable et à des ouvrages d’assainissement respectant les normes de qualité et d’intimité pour tous les enfants. L’amélioration de la situation sanitaire Décroissance des charges de pollution biologique (parasites et Impact positif et majeur. germes fécaux) contribuant à la diminution des risques sanitaires (baisse de la prévalence des maladies du péril fécal) Baisse des dépenses de santé consécutive à la baisse de la prévalence des maladies liées au péril fécal Diminution des déversements des boues et la réduction des pollutions y afférentes (sols, eaux de surface, nappes phréatiques) Diminution des nuisances sensorielles (odeur, vue). 5.2.2. Impacts négatifs et mesures d’atténuation  Impacts négatifs Impacts sur l’environnement humain :il existe des risques réels de destruction de biens, de perturbation des activités socio-économiques et/ou de déplacement de populations sur les emprises des sites devant abriter les stations de traitement envisagées : ce risque se justifie par le fait que le choix des sites se fera nécessairement dans les zones périphériques des centres urbains concernés. Or, ces zones sont l’objet d’une occupation par des habitations spontanées dont la mise en place se fait de façon vertigineuse. La probabilité de déplacement de populations et de perturbation d’activités socio-économiques est très forte sans pour autant qu’une évaluation de leur envergure ne soit possible à ce stade car la localisation de deux des quatre sites n’est pas connue. Impacts liés aux travaux de construction des stations: les travaux de chantier vont s’étaler sur plusieurs mois et mobiliser des ouvriers et des engins de génie civil. Les principaux effets seront liés : - aux risques d’accidents sur ou à proximité des chantiers dus aux nombreux déplacements des véhicules de liaisons et de livraisons de matériels et de matériaux; - au bruit résultant du déplacement des engins de chantiers ; 77 - aux suspensions poussiéreuses entraînées par les travaux qui se déposeront une distance plus ou moins grande en fonction de la force et de la direction des vents ; - à la destruction des sols et de la végétation par les travaux de terrassement dans les limites des emprises concernées. Impacts liés au fonctionnement des stations: on distingue : - les risques d’infiltration et de contamination des nappes : elles seront très faibles à cause des travaux de tassement et d’imperméabilité à réaliser dans le cadre de la conception des ouvrages ; - nuisances olfactives : le process de traitement n’est théoriquement pas génératrice de mauvaises odeurs si toutes les conditions techniques de fonctionnement sont respectées en permanence. Tableau n° 16 : synthèse des impacts environnementaux négatifs potentiels associés au volet assainissement Type d’impact Description de l’impact Appréciation de l’impact Impacts sur l’environnement humain Existence de risques réels de destruction de La probabilité de déplacement de biens, de perturbation des activités socio- populations et de perturbation économiques et/ou de déplacement de d’activités socio-économiques est populations sur les emprises des sites devant très forte abriter les stations de traitement envisagées Impacts liés aux travaux de construction des Risques d’accidents sur ou à proximité des Impacts négatifs mineurs stations chantiers dus aux nombreux déplacements des véhicules de liaisons et de livraisons de matériels et de matériaux Bruit résultant du déplacement des engins de chantiers Suspensions poussiéreuses entraînées par les travaux qui se déposeront à une distance plus ou moins grande en fonction de la force et de la direction des vents ; Destruction des sols et de la végétation par les travaux de terrassement dans les limites des emprises concernées. Impacts liés au fonctionnement des stations Risques d’infiltration et de contamination des Risques très faibles nappes nuisances olfactives Risques mineurs  Mesures d’atténuation Qualité de l’air Pour lutter contre la dégradation de la qualité de l’air pendant les différentes phases de travaux, il sera nécessaire d’entreprendre les actions ci-après : - procéder à un réglage correct des différents moteurs (machines et engins) de manière à permettre une bonne combustion du carburant et à corriger les émissions de gaz (Co, Nox, aldéhydes, etc); - assurer un arrosage au besoinde la piste d’accès et des emprises des zones de circulation des engins. 78  Végétation naturelle Pour réduire le déboisement au strict nécessaire au cours de la préparation et de l’installation du chantier (phase de préparation du site et d’implantation des équipements), il est recommandé l’observation des mesures ci-après : - choisir les différents sites d’implantation des infrastructures et des équipements dans le sens de limiter le débroussaillement, l’arrachage d’arbustes, l’abattage des arbres. Les arbres utiles ou de grande taille (diamètre supérieur à 20 cm) seront à préserver et à protéger. - limiter le débroussaillement (défrichement) au strict minimum avec un marquage préalable des arbres à préserver. - procéder à l’enlèvement de tous les déchets végétaux et à leur évacuation vers des zones préalablement identifiées où ils pourront être mis à la disposition des populations après débitage ou brûlés en toute sécurité loin des habitations. Ces tâches devront être exécutées sous le contrôle ou l’approbation du service de l’environnement le plus proche. Si le brûlage des déchets est autorisé à cet endroit, l’entrepreneur doit disposer d’une citerne de 10 000 litres au plus et d’une pompe d’arrosage pour pallier les éventualités de propagation du feu au village, à la végétation ou zone de cultures avoisinant le site ; - réaliser des plantations d’embellissement et d’ombrage sur les sites concernés en vue de compenser les déboisements consécutifs aux travaux.  Santé publique Les mesures en matière de santé publique consistent à : - aménager une salle de premiers soins médicaux sur le site et destinée à l’accueil des malades et des blessés éventuels avant leur évacuation vers des centres médicaux plus appropriés; - assurer un bon approvisionnement de la main d’œuvre en eau potable ; - mettre en place un plan d'information - sensibilisation du personnel sur les IST et le VIH/SIDA.  Hygiène, sécurité et nuisances sonores Les mesures à mettre en œuvre dans ce domaine sont de plusieurs ordres : - mettre en place un règlement intérieur dans lequel doivent être mentionnées, en plus d’autres mesures, les règles spécifiques de sécurité et d’interdiction de consommation d’alcool pendant les heures de travail ; - mettre en place des installations sanitaires (latrines, fosses septiques, puits perdus, lavabos et douches) en fonction du nombre d’employés sur place ; - installer des réservoirs d’eau potable en quantité suffisante avec un drainage adéquat pour la protection de ces installations ; - sensibilisation et formation du personnel sur les règles d’hygiène et de sécurité ; 79 - sensibiliser les populations à l’hygiène de la petite alimentation (vente d'aliments sur les chantiers) ; - doter le personnel d’équipements adéquats de protection (masques anti-poussière et anti-fumée, gants, bottes, casques…) et veiller à ce qu’il les utilise effectivement ; - mettre en place des balises et panneaux de signalisation en vue de limiter les accidents ; - limiter la vitesse sur le site des travaux; - assurer la signalisation du chantier avec interdiction d’accès à toutes personnes extérieures aux travaux.  Gestion des déchets solides Des réceptacles pour recevoir les déchets sont à disposer à proximité des diverses installations. Ces réceptacles sont à vider périodiquement et les déchets à déposer dans un dépotoir autorisé. Les déchets toxiques sont à récupérer séparément et à traiter à part. Us et coutume Inscrire également dans le règlement intérieur, une mesure relative au respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d’une manière générale.  Emploi Cette mesure vise à renforcer cet impact positif. A cet effet, il est recommandé que les entreprises en charge des travaux embauchent le plus possible de main d’œuvre dans la zone où les sites sont localisés.  Déplacement de populations En cas de déplacement des populations,mettre en œuvre une procédure d’expropriation, d’indemnisation, de recasement et d’information conformément au Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) révisé. 80 Tableau n° 17 : synthèse des mesures d’atténuation associées au volet assainissement Domaines d’application Description des mesures Qualité de l’air Procéder à un réglage correct des différents moteurs (machines et engins) de manière à permettre une bonne combustion du carburant et à corriger les émissions de gaz (Co, Nox, aldéhydes, etc); Assurer un arrosage systématique de la piste d’accès et des emprises des zones de circulation des engins; Assurer le contrôle et la visite technique des véhicules à moteur Végétation naturelle Choisir les différents sites d’implantation des infrastructures et des équipements dans le sens de limiter le débroussaillement, l’arrachage d’arbustes, l’abattage des arbres. Limiter le débroussaillement (défrichement) au strict minimum avec un marquage préalable des arbres à préserver. Procéder à l’enlèvement de tous les déchets végétaux et à leur évacuation vers des zones préalablement identifiées où ils pourront être mis à la disposition des populations après débitage ou brûlés en toute sécurité loin des habitations. Réaliser des plantations d’embellissement et d’ombrage sur les sites concernés en vue de compenser les déboisements consécutifs aux travaux. Santé publique Aménager une salle de premiers soins médicaux sur le site. Assurer un bon approvisionnement de la main d’œuvre en eau potable. Mettre en place un plan d'information - sensibilisation du personnel sur les IST et le VIH/SIDA. Hygiène, sécurité et nuisances sonores Mettre en place un règlement intérieur dans lequel doivent être mentionnées, en plus d’autres mesures, les règles spécifiques de sécurité et d’interdiction de consommation d’alcool pendant les heures de travail. Mettre en place des installations sanitaires (latrines, fosses septiques, puits perdus, lavabos et douches) en fonction du nombre d’employés sur place. Installer des réservoirs d’eau potable en quantité suffisante avec un drainage adéquat pour la protection de ces installations. Sensibilisation et formation du personnel sur les règles d’hygiène et de sécurité. Sensibiliser les populations à l’hygiène de la petite alimentation (vente d'aliments sur les chantiers). Doter le personnel d’équipements adéquats de protection (masques anti- poussière et anti-fumée, gants, bottes, casques…) et veiller à ce qu’il les utilise effectivement. Mettre en place des balises et panneaux de signalisation en vue de limiter les accidents. Limiter la vitesse sur le site des travaux; Assurer la signalisation du chantier avec interdiction d’accès à toute personne extérieure aux travaux. Gestion des déchets solides Disposer des réceptacles pour recevoir les déchets à disposer à proximité des diverses installations. Us et coutume Inscrire également dans le règlement intérieur, une mesure relative au respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d’une manière générale. Emploi Embauche le plus possible de main d’œuvre dans la zone où les sites sont localisés. Déplacement de populations Prévoir la mise en œuvre d’une procédure d’expropriation, d’indemnisation, de recasement et d’information conforme à la politique de sauvegarde de la Banque Mondiale en la matière (PO/PB 4.12). 81 Tableau n° 18 : Résumé des mesures d’atténuation complémentaires associées aux volets eau potable et assainissement Type de mesures Description des mesures Mesures de portée générale Grandes mesures de communication sociale : - Organiser des rencontres dans les meilleurs délais avec les différents maillons constitutifs du tissu humain local (autorités administratives, élus, autorités coutumières, etc) et les informer des objectifs et des composantes du projet, d’une part et d’autre part, des méthodes et des moyens qui seront utilisés, ainsi que des destructions et des désagréments éventuels qui en découleront; - Ecouter les remarques et les suggestions des différents interlocuteurs. - Rechercher les meilleurs consensus, les solutions les plus appropriées en vue d’entretenir des relations durables avec les différents interlocuteurs impliqués. En matière d’acquisition foncière, s’assurer de : - l’acquisition des sites devant abriter les infrastructures à réaliser ; - l’absence de litiges avant de les mettre à la disposition de l’entreprise en charge des travaux (avant démarrage des installations de chantier) Mesures applicables à la phase des travaux d’élaborer et de mettre en place un plan d’installation approprié permettant la réduction des nuisances sonores, les atteintes au cadre de vie (dégradations et destructions diverses) et les désagréments induits Respecter les procédures de sécurité et d’hygiène sur les chantiers Respecter la réglementation nationale et les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale en matière d’indemnisation/compensation des dégradations du patrimoine immobilier et d’atténuation des atteintes environnementales Faire respecter par les entreprises en charge des travaux l’obligation d’assurer la circulation dans des conditions de sécurité suffisante Faire respecter par les entreprises et leurs sous traitants les obligations prescrites par les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Appliquer des mesures de réduction du déboisement au strict minimum Mettre en œuvre des mesures spécifiques de traitement des eaux usées et de lavage des installations de chantiers Mettre en œuvre des mesures spécifiques de gestion des huiles de vidange, de stockage et de gestion des hydrocarbures et des huiles neuves et de gestion des déchets solides Mesures applicables à la phase d’exploitation des stations de Mise en œuvre de systèmes de collecte et d’élimination écologiques des traitement des boues de vidange et d’eau potable boues provenant du traitement de l’eau Mise en œuvre de systèmes de collecte et d’élimination écologiques des résidus provenant des boues de vidange traitées 82 5.3. Renforcement des capacités 5.3.1. Impacts positifs généraux Les Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) élaborés dans le cadre de l’exécution des travaux relatifs au PSEU et du financement additionnel, seront mis en œuvre dans un contexte de développement de partenariat entre les différentes chaînes d’acteurs (Maître d’Ouvrage, Maître d’œuvre, Bureaux d’Etudes, Entreprises, acteurs institutionnels, populations bénéficiaires) basé sur : - une démarche participative ; - un dialogue permanent ; - un diagnostic dynamique et concerté pour un meilleur partage des expériences et leur enrichissement permanent; - un renforcement des capacités par la formation et dans un souci d’appropriation et de pérennisation des acquis et des expériences. 5.3.2. Impacts positifs spécifiques Les principaux effets attendus concernent : - l’atteinte d’un meilleur niveau de performance du secteur l’hydraulique urbaine en assurant une efficacité et une efficience des investissements y afférents ; - le renforcement des compétences techniques pour la maintenance des installations mises en place. 83 VI. ANALYSE DE LA SITUATION « SANS PROJET ET SANS PHASE ADDITIONNELLE » La situation « sans projet et sans phase additionnelle» est une alternative qui équivaut à l’absence du programme d’investissements (PSEU et Phase additionnelle) et au maintien du niveau actuel du taux de desserte en eau potable et en ouvrages adéquats d’assainissement dans les villes couvertes par le projetet sa phase additionnelle. La non mise en œuvre du volet hydraulique devra contribuer à marginaliser davantage les populations urbaines les plus pauvres en les empêchant d’accéder aux services d’eau potable ; entraînant de facto une détérioration de leur état de santé (maladies d’origine hydrique). Dans le même ordre d’idées, la non exécution des travaux d’assainissement suppose la poursuite des déversements sauvages des boues de vidange dans le milieu naturel avec toutes les conséquences environnementales connues. Cela implique également le maintien du taux de desserte actuel en ouvrages d’assainissement autonome adéquat et l’utilisation d’ouvrages inadéquats par les ménages et dans les écoles avec tous les risques sanitaires et de pollutions y afférents. Une telle hypothèse va compromettre l’atteinte des objectifs du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement (PN-AEPA), qui vise à améliorer l’accès de la population aux services sociaux de base, notamment la réduction de la pauvreté dans le secteur « Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement (AEPA). 84 VII. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 7.1. Objectifs Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du PSEU et de sa phase additionnelle présente la procédure de triage, de revue et d’approbation des activités constitutives des volets « eau potable » et « assainissement » du Projet et de sa phase additionnelle.Cela étant, des outils appropriés (processus de sélection environnementale ou screening) sont proposés pour : - l’identification des impacts environnementaux et sociaux susceptibles de se produire pendant la construction et l’exploitation des différentes infrastructures - la mise au point de mesures d’atténuation, de programmes de surveillance et de suivi environnemental, ainsi que des mesures de renforcement des capacités (à l’attention des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet et de sa phase additionnelle) en vue d’assurer une gestion efficace des impacts sur l’environnement. - l’évaluation des ressources à mobiliser pour le financement de la mise en œuvre du PGES. 7.2. Processus de sélection environnementale des composantes du projet (screening) La démarche environnementale proposée comporte les 7 étapes suivantes comme ci-après :  1ère étape : Désignation du site du sous-projet et des activités à mener,  2ème étape : Remplissage de la fiche de screening,  3ème étape : Approbation de la fiche de screening, c’est-à-dire la catégorisation proposée (A, B ou C),  4ème étape : Elaboration d’une notice d’impact environnemental ou de simples mesures, et élaboration de PAR si nécessaire,  5ème étape :Consultation publique et diffusion,  6ème étape : Intégration des résultats des mesures environnementales et sociales (le PGES chiffré) dans les dossiers d’appel d’offres,  7ème étape : mise en œuvre du PGES et suivi. Ainsi, afin de rendre effective la gestion environnementale du projet, les responsabilités dans l'exécution de chaque étape de la gestion environnementale et sociale des sous projets sont assignées aux parties prenantes déjà opérationnelles. Aussi, ce partage des rôles a été guidé par l'organisation administrative des structures chargées de l'environnement au Burkina Faso. En effet, le Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD) dispose au niveau central du BUNEE qui est responsable de la validation des études d’impact environnemental et social. Au niveau décentralisé, le BUNEE n’est pas représenté. Ce sont les DREDD, DPEDD et SDEDD qui le représenteront. De façon pratique, il est recommandé que les structures déconcentrées soient responsabilisées pour effectuer l’analyse environnementale des sous-composantes ou activités ainsi que le traitement de la réinstallation des populations sous la supervision du BUNEE. 85 La démarche de screening de sous projets doit être enclenchée dès l’étape de présélection de ceux-ci c'est-à-dire dans la phase des études de faisabilité qui définit les options desdits sous-projet. Étape 1 : Désignation du site du sous-projet et des activités à mener Cette étape s’effectue à la phase de préparation du sous-projet par la commune et le bureau d’études chargé des études de faisabilité. Elle est réalisée sous la responsabilité de la DREDD en lien avec la celluleEnvironnement de l’ONEA et les services techniques municipaux concernés. Étape 2 : Remplissage de la fiche de screening Les DREDD en lien avec les services techniques municipaux procèdent au remplissage du formulaire de screening. En plus des impacts environnementaux et sociaux potentiels, les résultats du screening indiqueront également : (i) le besoin de l'acquisition des terres ; et (ii) le type de consultations publiques qui ont été menées pendant l'exercice de sélection. Les formulaires complétés seront transmis à l’équipe de coordination du projet qui effectue la revue et l'approbation des résultats de screening en rapport avec le BUNEE. En plus des impacts environnementaux et sociaux potentiels, les résultats du screening indiqueront également l'application des politiques de sauvegarde. Étape 3 : Approbation de la fiche de screening Sur la base des résultats du screening, la catégorie environnementale appropriée pour l'activité proposée sera déterminée. Après avoir déterminé la catégorie environnementale de la sous-composante, les DREDD déterminent l'ampleur du travail environnemental requis, soit: - Catégorie A : Projet avec risque environnemental et social majeur certain ; - Catégorie B : Projet avec risque environnemental et social modéré ; - Catégorie C : Projet sans impacts significatifs sur l’environnement. Le PSEU étant classé en catégorie B au regard de la réglementation nationale et des politiques de sauvegarde la Banque mondiale,toute sous-composante ou activité jugée de catégorie A ne sera pas financée.Les résultats doivent être ensuite validés par le BUNEE. Étape 4 : Elaboration d’étude d’impact environnemental ou de simples mesures, et élaboration de PAR si nécessaire  Sous-projets de Catégorie C ou microprojet courant - Analyse simple des mesures d'atténuation La check-listde mesures d'atténuation générales et celles incluses dans le CGES serviront comme base pour le Service Environnement de l’ONEA en vue de déterminer les simples mesures d'atténuation à appliquer à l’activité.  Sous-projets de Catégorie B - Évaluation environnementale simplifiée ou Notice d’Impact Environnemental Parallèlement aux études techniques, il sera réalisé une évaluation environnementale simplifiée qui permet d’identifier et d’évaluer rapidement les impacts potentiels d’un sous - projet autant en phase de travaux que celle de d’exploitation. Le canevas de rapportage doit être conforme à celui de la réglementation nationale. 1.1. Étape 5 : Consultation publique et diffusion Les consultations publiques sont essentielles tout au long du processus de screening, d'évaluation des impacts et de suivi environnemental des sous-composantes ou activités, et notamment dans la préparation des propositions de celles susceptibles d'avoir des impacts sur l'environnement et la population. La première étape est de tenir des consultations 86 publiques avec les communautés locales et toutes les autres parties intéressées /affectées au cours du processus de screening et au cours de la préparation de l’EIES. Ces consultations devraient identifier les principaux problèmes et déterminer comment les préoccupations de toutes les parties seront abordées. 1.2. Étape 6 : Intégration des mesures aux DAO et aux dossiers d’exécution L’ensemble des mesures d’atténuation prévues par la NIE est présenté sous forme d’un PGES applicable aux phases des travaux et d’exploitation, qui incluera en cas de besoin les mesures détaillées de gestion des découvertes fortuites de biens culturels physiques ; par ailleurs, en cas de déplacement de personnes (déplacement physique, affectation de biens matériels), un Plan d’action pour le Recasement (PAR) est également préparé et exécuté entièrement avant le démarrage des travaux. Les mesures générales ou standards d’atténuation sont à intégrer dans le cahier de charge des entreprises notamment, les clauses visant à la gestion des biens culturels physiques découverts fortuitement lors de toute excavation (cf. encadré ci-dessous). Les mesures spécifiques d’atténuation relevant de l’entrepreneur sont intégrées au DAO ou aux documents contractuels comme composantes du sous-projet. Le coût de la mise en œuvre des mesures d’atténuation est inclus dans les coûts du microprojet. En cas de découverte des vestiges archéologiques, il faudra prendre attache avec les services du Ministère chargé du patrimoine culturel.  Si des monuments, ruines, vestiges d’habitation ou de sépultures anciennes, des inscriptions ou généralement des objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie sont découverts lors des travaux, l’Entrepreneur est tenu d’en faire la déclaration immédiate à l’autorité administrative  Une découverte de vestige culturel doit être conservée et immédiatement déclarée à l’autorité administrative.  L’Entrepreneur doit prendre des précautions raisonnables pour empêcher ses ouvriers ou toute autre personne d’enlever ou d’endommager ces objets ou ces choses.  Il doit également avertir le maître d’ouvrage de cette découverte et exécuter ses instructions quant à la façon d’en disposer.  Il revient à l’État de statuer sur les mesures à prendre à l’égard des découvertes faites fortuitement. 1.3. Étape 7 : Mise en œuvre du PGES et suivi Le suivi environnemental concerne aussi bien la phase de construction que les phases d'exploitation, du projet. Le programme de suivi peut permettre, si nécessaire, de réorienter les travaux et éventuellement d'améliorer le déroulement de la construction et de la mise en place des différents éléments du projet. Le suivi va de pair avec l'établissement des impacts et la proposition de mesures de prévention, d'atténuation ou de compensation. Le suivi est essentiel pour s'assurer que :  les prédictions des impacts sont exactes (surveillance des effets);  des mesures de prévention, d'atténuation et de compensation permettent de réaliser les objectifs voulus (surveillance des effets);  les règlements et les normes sont respectés (surveillance de la conformité);  les critères d'exploitation de l'environnement sont respectés (inspection et surveillance). Le système de suivi s'appuie sur un ensemble de fiches à préparer et à introduire en vue de s'assurer que toutes les recommandations en matière environnementale et sociale, les mesures d'atténuation - mitigation et élimination voire de renforcement, sont appliquées. 87 Il peut s’agir des fiches de vérification ou des fiches de contrôle:  Une fiche de vérification: sur la base des différents impacts du projet et des mesures édictées, un plan de vérification de leur mise en œuvre est adopté ;  Une fiche de contrôle: elle sert à détecter le non-respect de prescriptions environnementales, les risques potentiels environnementaux non signalés parmi les impacts. Ceci amène à des demandes de mise en conformité et de réalisation d'action préventive. Au niveau communal, le suivi des mesures environnementales est effectué sous la responsabilité de la DREDD dans le cadre du CCCT, et en collaboration avec les populations concernées.Les communes participeront ainsi et de fait au suivi de proximité de la mise en œuvre des activités du projetsur leursterritoires. Le suivi permanent de la mise en œuvre des mesures environnementales sur le terrain est fait par la cellule Environnement de l’ONEA. La mission de contrôle doit consigner par écrit (fiches de conformité ou de non-conformité) les ordres de faire les prestations environnementales, leur avancement et leur exécution suivant les normes. Le BUNEE est responsable de la surveillance environnementale des activités du projet sur la base des rapports annuels produits par la cellule Environnement de l’ONEA. 88 7.3. Suivi et mise œuvre des mesures d’atténuation Le suivi et la mise en œuvre des mesures d’atténuation se feront à travers un plan de suivi et contrôle de leur réalisation, dont l’objectif principal sera de s’assurer que les actions d’atténuation seront bien prises en charge au cours de l’exécution du PSEU et toutes les conditions pour leur bonne mise en œuvre réunies. Ce plan comprendra deux volets qui sont les activités de surveillance et de suivi environnemental du projet.  Programme de surveillance environnementale La surveillance environnementale et sociale a pour objectif premier de contrôler la bonne exécution des activités et travaux pendant la durée du projet, et ce au regard du respect des mesures environnementales et sociales qui sont proposées, des lois et règlements régissant les évaluations environnementales au Burkina Faso et des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Les principaux indicateurs de surveillance (liste non exhaustive) qui seront utilisés figurent sur le tableau ci-après. Tableau 19 : principaux indicateurs de surveillance Indicateurs Fréquence de mesure Responsable Moyen de vérification Types et degré des pollutions et nuisances enregistrés au quotidien Bureau d’Etudes en Rapport d’incident cours des phases d’installations des chantiers et de travaux charge du contrôle des Types et nombre d’incidents enregistrés au cours des phases quotidien travaux et du suivi Rapport d’incident d’installations des chantiers et de travaux d’exécution des Pourcentages des entreprises ayant respectées les clauses mensuel mesures d’atténuation Rapport de chantier environnementales contenues dans CCTP des Dossiers d’Appels d’Offres Nombre de carrières ouvertes et remises en état Fin des travaux Procès – verbaux de réception définitive Nombre de sites de travaux où les déchets solides et liquides mensuel Rapport de chantier ont été bien gérés Nombre de sites de travaux remis en état après les travaux Fin des travaux Procès – verbaux de réception définitive Nombre d’ouvriers recrutés au sein de la population locale Mensuel Rapport de chantier Nombre d’ouvriers sensibilisés sur les mesures de sécurité, Mensuel Rapport de chantier d’hygiène et les IST/SIDA.  Programme de suivi environnemental Le programme de suivi environnemental et social spécifique au projet doit permettre d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation mises en œuvre et à mettre en œuvre des mesures correctives au besoin. Le programme présentera les indicateurs à utiliser pour assurer le suivi des mesures d’atténuation et de bonification. Le suivi environnemental et social permettra de suivre l’évolution de l’état de l’environnement biophysique et humain, notamment les éléments sensibles, à partir d’indicateurs pertinents sur les composantes environnementales établis sur une base consensuelle par les différentes parties prenantes à son exécution. 89 Les indicateurs clés de suivi qui seront utilisés (liste non exhaustive) sont présentés sur le tableau ci-après. Tableau 20 : principaux indicateurs de suivi Indicateurs Fréquence de mesure Responsable Moyen de vérification Nombre de tris réalisés Mensuel Bureau d’Etudes en Rapport d’activité Nombre de NIE réalisés Trimestre charge du contrôle des Rapport d’activité Nombre d’enquêtes publiques réalisées Trimestre travaux et du suivi Rapport d’enquête Niveau d’application des mesures d’atténuation mensuel d’exécution des mesures Rapport d’activité Degré d’efficacité des mesures d’atténuation appliquées mensuel d’atténuation Rapport d’activité Séances de formation réalisées Trimestre Rapport de formation Nombre de personnes formées Trimestre Rapport de formation Nombre d’indicateurs suivis Mensuel Rapport d’activité Nombres de visites de suivi Mensuel Rapport d’activité 90 Tableau 21 : Matrice synoptique des étapes du processus et des responsabilités AGENCE D’EXECUTION : Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) Attribution générale : - coordination des activités du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) Missions Spécifiques : - Validation du tri et classification des sous composantes et des clauses environnementales à intégrer dans Dossiers d’Appel d’Offres (DAO) et des Marchés de trav aux - Elaboration des Termes de Référence (TDR) et desNotices d’Impact Environnemental (NIE ou évaluation simplifiée) - Elaboration des Termes de Référence et des Plans d’Actions de Réinstallation (PAR) - Assurance et contrôle qualité de la mise en œuvre des NIE, PAR - Participation à l’identification et au suivi des formations entrant dans le cadre des renforcements des capacités - Suivi des négociations et de la fixation des indemnisations relation CADRES COMMUNAUX DE CONCERTATION Bureau d’Etude en charge de la réalisation des études techniques/DAO : TECHNIQUE (CCCT) : qualité Au niveau CGES révisé - Réalisation des NIE et élaboration des clauses environnementales à intégrer dans les ► - Supervision des négociations et fixations des DAO/marchés Participation au contrôle indemnisations - Elaboration des indicateurs de suivi et de surveillance Environnementale - Gestion des litiges ► - Propositions de dispositions préventives de minimisation des déplacements ◄ - Mise à disposition des sites de Au niveau CPRP révisé réinstallation/relocalisation - Réalisation des répertoires/PAR/PSR - Suivi environnemental et social contractuelle Protocoles - Libération des emprises - Supervision des enquêtes publiques Bureau d’Etude en charge du Contrôle des Travaux : qualité Au niveau CGES révisé - Suivi de la mise en œuvre des mesures d’atténuation ► Structures en charge de l’environnement : - Suivi de l’application des clauses environnementales des DAO/marchés ◄ - Renseignement des indicateurs de suivi et de surveillance Environnementale - Missions d’inspections et de contrôle techniques - Suivi de l’application des propositions de dispositions préventives de minimisation des - Approbation des rapports NIE/PAR/ (avis de ► déplacements Assurance et contrôle conformité) - Au niveau CPRP révisé (marchés) - Participation aux négociations des indemnisations - Suivi – évaluation Associations et ONG : contrôle - Réalisation des enquêtes publiques - Participation à la gestion des litiges - Participation à la réalisation de la réinstallation ► Entreprises en charge des travaux : Opérateurs publics et privés - Exécution des formations Au niveau CGES révisé : mise en œuvre des mesures d’atténuation et en application des ► dispositions préventives pour minimiser les déplacements ◄ NB : l’Agence d’exécution dispose entre autres d’une cellule environnementale et sociale 91 Le cadre institutionnel de la mise en œuvre du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) tout comme le Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) comprend plusieurs niveaux organisationnels matérialisés par l’organigramme ci-dessus. L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) est l’agence d’exécution du PSEU avec en son sein une cellule environnementale et sociale qui aura pour :  Attribution générale : - la coordination des activités du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP).  Missions Spécifiques : - tri et classification des sous composantes et des clauses environnementales à intégrer dans Dossiers d’Appel d’Offres (DAO) et des Marchés de travaux - l’élaboration des Termes de Référence (TDR) des Notices d’Impact Environnemental (NIE ou évaluation simplifiée) ; - l’élaboration des Termes de Référence des Plans d’Actions de Réinstallation (PAR) - l’assurance et le contrôle qualité de la mise en œuvre des NIE, PAR - la participation à l’identification et au suivi des formations entrant dans le cadre des renforcements des capacités - le Suivi des négociations et de la fixation des indemnisations. Cette cellule recevra l’appui des structures en charge de l’environnement qui interviendront essentiellement pour les missions d’inspections et de contrôle techniques, ainsi q ue pour l’approbation des rapports (NIE/PAR/). L’agence d’exécution sera appuyée par deux Bureaux d’Etudes, dont un en charge de la réalisation des études techniques et des dossiers d’appels d’offres de travaux et l’autre en charge du contrôle des travaux et du suivi d’exécution des mesures d’atténuation. Le Bureau d’Etudes en charge des études techniques, environnementales et sociales, ainsi que de l’élaboration des Dossiers d’Appels d’Offres (DAO) des travaux sera chargé en ce qui concerne le CGES : - de la réalisation des NIE et de l’élaboration des clauses environnementales à intégrer dans les Dossiers d’Appels d’Offres (DAO) et les marchés des travaux ; - de l’élaboration des indicateurs de suivi et de surveillance Environnementale ; - de la proposition de dispositions préventives de minimisation des déplacements. Pour le CPRP, il aura la responsabilité de la réalisation des répertoires, des Plans d’Actions de Réinstallation (PAR) et/ou des Plans Succincts de Réinstallation (PSR). 92 Le contrôle et la supervision de la mise en œuvre des activités du CGES et du CPRP seront dévolus au Bureau d’Etudes en charge du contrôle des travaux. Ainsi, en ce qui concerne le CGES, ce Bureau d’Etudes aura en charge : - le suivi de la mise en œuvre des mesures d’atténuation ; - le suivi de l’application des clauses environnementales des Dossiers d’Appels d’Offres et les marchés de travaux ; - le renseignement des indicateurs de suivi et de surveillance Environnementale ; - le suivi de l’application des propositions de dispositions préventives de minimisation des déplacements; - la surveillance environnementale et l’évaluation ex-post du suivi environnemental Pour le cas du CPRP, il devra participer aux négociations des indemnisations et au suivi – évaluation des activités de ce volet. Enfin, au niveau de l’exécution, on distingue trois types d’intervenants : - les Entreprises de Travaux qui auront non seulement la responsabilité de la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de l’application des dispositions préventives de minimisation des déplacements de populations ; mais également de respecter et d’observer les clauses environnementales contenues dans leurs marchés de travaux ; - Les Cadres Communaux de Concertation Technique qui constituent des atouts majeurs dans la supervision des négociations et de fixation des indemnisations, la gestion des litiges, la mise à disposition des sites de réinstallation et de libération des emprises ; - Les opérateurs publics (administrations sectorielles) et privés, associations et ONG qui seront mis à contribution dans la réalisation des enquêtes publiques, la participation à la gestion des litiges, la relocalisation de personnes (si nécessaire) et l’exécution de formations. 93 7.4. Coûts des mesures environnementales Le Budget alloué aux activités d’accompagnement à la mise en œuvre du CGES s’élève à soixante millions répartis comme suit (cf tableau n° 22). Tableau 22 : budget de mise en œuvre du CGES révisé RUBRIQUES DE COUTS FINANCEMENT en FCFA ONEA Banque Mondiale Communication - Sensibilisation 15 000 000 0 Supervision-coordination 20 000 000 0 Renforcement des capacités 20 000 000 TOTAL HORS IMPREVUS 55 000 000 IMPREVUS (9%) 5 000 000 TOTAL GENERAL 60 000 000 Les coûts de mise en œuvre effective des mesures d’atténuation d’impacts spécifiques des sous composantes qui en feront l’objet, seront pris en compte dans les budgets prévisionnels desdites sous composantes. En attendant les études d’impacts spécifiques qui seront menées dans le cadre des APD, le coût global des mesures environnementales et sociales est estimé à 1% du coût des travaux concernés, soit 500 millions de FCFA. VIII. PROCESSUS D’INFORMATION ET DE CONSULTATION DU PUBLIC Le processus d’information et de consultation publique consistera à organiser des ateliers au niveau communal, des séances de travail et des entretiens en vue de : - présenter le programme d’investissements (PSEU et de sa phase additionnelle) et ses composantes (objectifs, activités envisagées, zones d’intervention, etc.) ; - recueillir les avis, les préoccupations ainsi que les suggestions faites par les différentes parties prenantes sur le projet. Les parties prenantes concernées seront les acteurs directement impliqués dans la mise en œuvre des composantes (ONEA, communes, structures techniques décentralisées), les ONG, les populations susceptibles d’être affectées, personnes ressources, etc. 94 IX. CONCLUSION Le Projet Sectoriel Eau en milieu Urbain (PSEU) et sa phase additionnelle ont pour objectif global d’accroître durablement l’accès à l’eau potable et de développer l’assainissement autonome. Ce projet et le financement additionnelauront principalement des impacts positifs sur le plan social, économique et environnemental. Toutefois, les impacts environnementaux négatifs identifiés et qui sont pour la plupart temporaires seront pris en considération dans le cadre du PSEU et le financement additionnel. Des programmes de surveillance et de suivi environnementaux vont accompagner ce projet en vue d’y remédier. A ceux –ci vont s’ajouter des mesures qui vont permettre de consolider les impacts positifs du projet. Par ailleurs, d’autres mesures plus spécifiques seront identifiées dans le cadre de NIE spécifiques à certaines sous – composantes. Malgré ces impacts positifs et négatifs du PSEU et de sa phase additionnelle sur le cadre de vie des populations dans les communes concernées, les populations urbaines restent conscientes que l’accès aux AEPA est un des facteurs d’amélioration de leurs cadres et conditions de vie. Par conséquent, on peut retenir que ces objectifs du PSEU à eux seuls montrent que les aspects positifs l’emportent très largement sur les effets négatifs qui pourraient découler de sa mise en œuvre. 95 ANNEXES 96 ANNEXE 1 : LISTE DES PERSONNES RENCONTREES 97 ONEA - Monsieur OUIBIGA Yamba Harouna : DG/ONEA - Monsieur SAWADOGO Dieudonné : SG/ONEA - Monsieur: YAYA BOCOUM Ousmane : DP AEP OUAGA - Monsieur OUEDRAOGO Hamado : DPI/ONEA - Monsieur HIEN.P.Maxime : DASS/ONEA - Monsieur OUEDRAOGO Jean : DASS/ONEA - Monsieur PARE Antoine: DRB/ONEA - Monsieur SANOU Tontama/SAB/ONEA - Monsieur KABORE Patrice/DRB/ONEA - Monsieur BAMBARA Jean françois. Service Production/DRB - Monsieur KABORE Théodore/ONEA/Dédougou - Monsieur NEBIE Boniface/ONEA/Koudougou BOBO – DIOULASSO - Monsieur N’DIAYE Soumaïla : Chef de Service Environnement et Aménagement Paysager/DSTM - Monsieur YAMEOGO Evariste : Chef de Service Voirie et Assainissement/DSTM - Monsieur TRAORE Abdoulaye : Chef de Service Amélioration du Cadre de Vie/DRECV Hauts Bassins DEDOUGOU - Monsieur TRAORE Mahama : Président de la Commission Environnement et Développement Local/Mairie de Dédougou - Monsieur SANGARE Sanzié Paulin : Premier Adjoint au Maire/Dédougou - Monsieur ZOMBO.B.Ousmane : Membre Commission Environnement et Développement Local/Mairie de Dédougou - Monsieur TRAORE Lassana : Directeur Régional de l’Environnement et du Cadre de Vie de la Boucle du Mouhoun - Monsieur TRAORE Alain : Directeur Provincial de l’Environnement et du Cadre de Vie/Dédougou - Monsieur LONGO Aboubacar Sidiki : Service régional d’Amélioration du Cadre de Vie/Dédougou OUAGADOUGOU - Monsieur SEMDE Idrissa : Division du Partenariat et des Conventions Internationales en matière d’Environnement/Secrétariat Permanent du Conseil National de l’Environnement et du Développement Durable 98 ANNEXE 2 : FORMULAIRE DE TRIAGE 99 1. Références du projet Agence d’exécution : Exemple : ONEA/MOZ Nom du projet : Phase : Composante : Type d’infrastructure : Exemple : Château d’eau Description sommaire des travaux à réaliser : Localisation du site : Préciser (Ville/Commune/Secteur) 2. Identification des impacts potentiels du projet oui non Besoin d’informations supplémentaires/observation 2.1 Informations environnementales préliminaires sur le site - Nécessité d’acquisition de terrain Préciser la superficie - Propriété existante à transmettre Donner toutes les précisions afférentes 2.2 Impacts potentiels du projet - Importants volumes de matériaux de construction à prélever dans des zones d’emprunt - Réduction importante de la Donner une appréciation préliminaire du niveau et diversité biologique du type d’affectation - Situation du site de Donner des indications sur le type d’aire protégée l’infrastructure concernée dans pouvant être concerné (forêt classée, réserve une aire protégée faunique, etc) - Affectation importante d’un habitat naturel - Affectation d’un paysage ayant une valeur esthétique importante - Localisation du site de l’infrastructure concernée sur une zone présentant une instabilité sur les plans géologique et/ou pédologique - Affectation importante de la qualité de l’air - Nuisance sonore élevée - Nuisance olfactive élevée - Pollution visuelle importante - Production de quantités importantes de déchets liquides et/ou solides - Affectation (qualitative et quantitative) importante des eaux souterraines et de surface - Risques sanitaires élevés Distinguer les risques encourus par les populations et ceux des ouvriers et autres personnels de chantiers - Augmentation des risques de transmission des IST 100 - Risques élevés d’accidents pour les populations et les travailleurs - Risques élevés de destruction de sites archéologiques, culturels et historiques - Risques élevés de déplacement et de réinstallation de populations - Perturbations importantes d’activités socio-économiques - Pertes considérables d’arbres fruitiers et de plantations d’embellissement et/ou d’alignement - Création d’emplois - Allègement des tâches des femmes et/ou des enfants - Facilitation de l’accès des populations pauvres aux services concernés 3. Classification environnementale (cette partie prend également en compte des résultats du check liste suivant) - Nécessité de réaliser une Etude d’Impact environnemental - Nécessité de réaliser une Notice d’Impact environnemental - Pas d’évaluation environnementale mais de simples mesures d’atténuation 4. Mesures d’atténuation Pour toutes les réponses « oui », adjoindre une brève description des mesures d’atténuation envisagées. 5. Participation et exigences d’informations du public - La classification environnementale établie exige t-elle dans le cadre des lois nationales en matière d’évaluations environnementales que le public soit informé, consulté ou qu’il participe ? - Le public a-t-il été consulté ? Sinon, indiquer la procédure retenue pour la consultation du public et son calendrier d’exécution 101 ANNEXE 3 : CHECK LISTE A APPLIQUER A CHAQUE INFRASTRUCTURE DU PSEU ET SA PHASE ADDITIONNELLE 102 Composante PSEU Conséquences environnementales Oui Non En cas de réponse positive Phases de mise en Nécessité de trouver des espaces importants pour les Si oui proposer des place et d’exploitation bases vie, les aires de stockage de matériels et les mesures adéquates des infrastructures bureaux d’atténuation en conformité Existence de systèmes de collecte et d’élimination des avec l’annexe 4 déchets solides et liquides Existence de systèmes de collecte et d’élimination écologiques des boues de traitement de l’eau ou boues de vidange après traitement Nécessité de défrichements importants sur les sites des travaux Existence de zones écologiquement sensibles à proximité des sites d’installation et exposées aux incidences négatives en phase d’exploitation Existence de risques sanitaires pendant la phase d’exploitation des installations Existence de bois sacrés à proximité des sites d’installations 103 ANNEXE 4 : CHECK LISTE DES MESURES D’ATTENUATION 104 1. Mesures de portée générale 1.1 Communication sociale En règle générale, l’intégration d’un grand chantier dans le tissu local est toujours délicate, dans la mesure où les populations riveraines le considèrent le plus souvent et à juste titre comme un élément nouveau introduit dans leur cadre de vie ; élément qui vient troubler plus ou moins fortement leur vie quotidienne actuelle ou future. Le chantier apporte de nouvelles contraintes locales par les phénomènes induits qu’il engendre, notamment modifications de la circulation, dégradations du patrimoine, dégâts divers, etc. Pour accroître son acceptation par les populations riveraines, il est indispensable d’établir un plan de communication et de le mettre en œuvre. Ce plan devra avoir essentiellement comme principal objectif d’engager les différentes parties prenantes dans un processus de compréhension mutuelle et de concertation active et efficace. Cette communication sociale comporte quatre grandes mesures : - la première mesure à prendre pour faciliter au mieux les rapports avec les populations riveraines est de rencontrer rapidement les différents maillons constitutifs du tissu humain local (autorités administratives, élus, autorités coutumières, etc) ; - la seconde mesure est d’informer lesdits maillons des objectifs et des composantes du projet, d’une part et d’autre part, des méthodes et des moyens qui seront utilisés, ainsi que des destructions et des désagréments éventuels qui en découleront; - la troisième sera d’écouter les remarques et les suggestions des différents interlocuteurs ; - enfin, la dernière sera de rechercher les meilleurs consensus, les solutions les plus appropriées en vue d’entretenir des relations durables avec les différents interlocuteurs impliqués. 1.2. Acquisition foncière Le Maître d’Ouvrage devra entreprendre toutes les démarches auprès des services compétents en vue des acquisitions foncières nécessaires. En particulier, il est indispensable qu’il s’assure de : - l’acquisition des sites devant abriter les infrastructures à réaliser ; - l’absence de litiges avant de les mettre à la disposition de l’entreprise en charge des travaux (avant démarrage des installations de chantier). 2. Mesures applicables à la phase des travaux - d’élaborer et de mettre en place un plan d’installation approprié permettant la réduction des nuisances sonores, les atteintes au cadre de vie (dégradations et destructions diverses) et les désagréments induits - Respecter les procédures de sécurité et d’hygiène sur les chantiers - Respecter la réglementation nationale et les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale en matière d’indemnisation/compensation des dégradations du patrimoine immobilier et d’atténuation des atteintes environnementales - Faire respecter par les entreprises en charge des travaux l’obligation d’assurer la circulation dans des conditions de sécurité suffisante. - Faire respecter par les entreprises et leurs sous traitants les obligations prescrites par les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). - Appliquer des mesures de réduction du déboisement au strict minimum - Mettre en œuvre des mesures spécifiques de traitement des eaux usées et de lavage des installations de chantiers - Mettre en œuvre des mesures spécifiques de gestion des huiles de vidange, de stockage et de gestion des hydrocarbures et des huiles neuves et de gestion des déchets solides 3. Mesures applicables à la phase d’exploitation des stations de traitement des boues de vidange et d’eau potable - Mise en œuvre de systèmes de collecte et d’élimination écologiques des boues provenant du traitement de l’eau - Mise en œuvre de systèmes de collecte et d’élimination écologiques des résidus provenant des boues de vidange traitées 105 ANNEXE 5 : CLAUSES TYPES ENVIRONNEMENTALES ET REPORTING 106 CLAUSES TYPES ENVIRONNEMENTALES A INCLURE DANS LES CCTP DES DOSSIERS D’APPEL D’OFFRE Remarques : ces clauses doivent être adaptées aux types de réalisations spécifiques prévues par le PSEU PHASE D’INSTALLATION : 1. CHOIX DU SITE Le plan d’installation du chantier devra tenir compte des mesures de protection et des aménagements suivants : Les limites du site doivent être à une distance d’au moins : - 30 m d’une route - 100 m d’un cours d’eau - 100 m des habitations Le site devra être choisi dans le sens de limiter le débroussaillement, l’arrachage d’arbustes, l’abattage des arbres. Les ar bres utiles ou de grande taille (diamètre supérieur à 20 cm) seront à préserver et à protéger. Le site doit être choisi en dehors des zones sensibles telles que les aires naturelles protégées, les forêts classées et autres zones boisées, les bois sacrés, les zones archéologiques, les versants de colline de pente forte. Le site devrait prévoir un drainage adéquat des eaux sur l’ensemble de sa superficie en évitant les points de stagnation. 2. PERSONNEL ET REGLEMENT INTERNE L’entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus possible de main d’œuvre dans la zone où les travaux sont réalisés, jusqu’à 60-70% de la main d’œuvre totale. Un règlement interne de l’installation du chantier doit mentionner spécifiquement les règles de séc urité, interdire la consommation d’alcool pendant les heures de travail, sensibiliser le personnel à la protection de l’environnement, au danger des IST et du SIDA, au respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d’une manière génér ale. Des séances d’informations et de sensibilisation seront à tenir régulièrement et le règlement est à afficher visiblement dans les diverses installations. 3. HYGIENE DES INSTALLATIONS ET BASE VIE Les installations doivent comporter au moins un point de vente de préservatifs à prix réduit, bien en évidence pour les employés et diverses affiches de sensibilisation à la transmission du SIDA. Les aires de bureaux et de logement doivent être pourvues d’installations sanitaires (latrines, fosses septiques , puits perdus, lavabos et douches) en fonction du nombre d’employés logés sur place. Des réservoirs d’eau devront être installés en quantité suffisante et la qualité d’eau devra être adéquate aux besoins. Un drainage adéquat doit protéger les installation s. 4. ORIGINE DES MATERIAUX Tous les matériaux élaborés localement, utilisés pour les besoins du chantier, ne devront pas par leur procédé de fabrication, contribuer à la dégradation des écosystèmes. L’entrepreneur devra également prévoir l’utilisation du gaz comme combustible au niveau des bases vie notamment pour la cuisine. 5- CONTROLE DE LA VEGETATION SUR L’EMPRISE, ABATTAGES D’ARBRES, DESTRUCTION DE BATIMENTS Le débroussaillement consiste à couper, sans déraciner, toute végétation, arbre, arbuste poussant sur les bords immédiats de l’emprise des ouvrages, des aménagements, des infrastructures, ou des équipements. La coupe se fera au ras du sol (entre 5 et 10 cm). L’exécution du débroussaillement doit être effectuée manuellement. Cette tâche est un tr avail à haute densité de main d’œuvre. Toutes les branches surplombant la plate-forme seront coupées suivant une verticale passant par la limite de débroussaillement. Les arbres (supérieurs à 4 mètres) ne seront abattus qu’en cas de stricte nécessité. Toute végétation à l’entrée et à la sortie des ouvrages et des aménagements sera coupée sauf si elle sert à stabiliser un talus de remblais. Les arbres et arbustes sont déracinés de manière à faciliter l’écoulement de l’eau et à permettre les inspection s régulières de l’ouvrage. Le déboisement est limité à au plus 20 mètres de part et d’autre de l’ouvrage.Les trous d’enlèvement éventuels de souches devront être rebouchés avec les matériaux pour les remblais. Tous les déchets végétaux seront soigneusement enlevés des accotements, fossés ou ouvrages et évacués vers des zones préalablement identifiées où ils pourront être mis à la disposition des populations après débitage ou brûlés en toute sécurité loin des habitations. Ces tâches devront être exécutées sous l e contrôle ou l’approbation du service de l’Environnement le plus proche. 107 Si le brûlage des déchets est autorisé à cet endroit, l’entrepreneur doit disposer d’une citerne de 10 000 litres au plus et d’une pompe d’arrosage pour pallier aux éventuelles propagations de feu à la végétation ou zone de cultures avoisinant le site. Tout bâti ne pourra être détruit qu’après une expropriation légale et l’indemnisation des propriétaires. En cas de démolition involontaire de bâti (passage de rouleau vibreur, par exemple), le propriétaire devra être équitablement et rapidement dédommagé par l’entreprise. Tout arbre d’alignement et arbre utilitaire (fruitier, ombrage, médicinal, etc.) ne sera abattu qu’en cas de nécessité absolu e et avec l’accord préalable du service de l’Environnement, des autorités locales ou des populations. PHASE DE CONSTRUCTION 1. GESTION DES DECHETS SOLIDES Des réceptacles pour recevoir les déchets sont à disposer à proximité des diverses installations. Ces réceptacles sont à vider périodiquement et les déchets à déposer dans un dépotoir (fosse). Cette fosse doit être située au moins 50m des installations et en cas de présence de cours d’eau ou de plan d’eau à au moins 100m de ces derniers. La fosse doit être recouverte et protégée adéquatement par un drainage. Les déchets toxiques sont à récupérer séparément et à traiter à part. A la fin des travaux, la fosse est à combler avec la terre jusqu’au niveau du sol naturel. 2. GESTION DES HYDROCARBURES Les aires d’entretien et de lavage des engins, devront être bétonnées et prévoir un puisard de récupération des huiles et de graisses. Les eaux usées provenant de ces aires d’entretien devront être canalisées vers le puisard et vers l’intérieur de la plate-forme afin d’éviter l’écoulement de produits polluants vers les sols non revêtus. Les aires de stockage des hydrocarbures, aires de ravitaillement, doivent être bétonnées. Les citernes devront être posées drain vers un puits de vérification de fuites. Les citernes hors terre doivent être placées sur une aire bétonnée étanche et cette aire entourée d’un mur étanche constituant un bassin de réception de volume égal à au moins 15% du volume d’hydrocarbures stockés. Des produits absorbants doivent être stockés à proximité de tous les équipements et les mesures de sécurité mis en place. Les huiles usées sont à stocker dans des fûts à entreposer dans un lieu sûr en attendant sa récupération pour fin de recyclage. 3- CHARGEMENT, TRANSPORT ET DEPOT DE MATERIAUX D’APPORT ET DE MATERIEL Lors de l’exécution de travaux l’entrepreneur doit : - installer les panneaux de signalisation et les porteurs de drapeaux, - humidifier régulièrement les voies de circulation dans les zones habitées, - Prévoir des déviations par des pistes ou des routes existantes. Concernant les dépôts de matériaux d’apport, l’entrepreneur doit : - organiser la répartition des tas d’un seul côté de l’ouvrage (route) sur les distances restreintes, - procéder au régalage au fur et à mesure, - mettre en place une signalisation mobile adéquate, - régler la circulation de transit par des porteurs de fanion. 4. MAINTIEN DE LA CIRCULATION Durant les travaux, l’entrepreneur est tenu d’assurer la circulation dans des conditions de sécurité suffisante et prendre en compte les mesures de protection de l’environnement (poussières, bruits, etc.) Les coûts afférents à la construction des pistes de déviations, leur entretien, ainsi que les mesures de protection de l’environnement sont à inclure dans les prix unitaires de bordereau de prix. Les tracés de déviations dans le cas d’une route sont à soumettre avant toute exécution et travaux au service des Eaux et Forêts pour approbation. Le tracé des déviations doit être choisi hors des zones de cultures ou habitées (à moins qu’il s’ag isse d’utiliser des rues ou pistes existantes), éviter le plus possible l’abattage d’arbres et de manière générale, éviter le plus possible les impacts négatifs sur l’environnement. S’il y a destruction de cultures ou dégradation de biens, l’entreprise doit indemni ser les personnes concernées. Après les travaux, l’entreprise doit remettre le plus possible le tracé de déviation à son état initial en scarifiant les sol s pour les décompacter et réinstaller les clôtures. Cependant, il pourra être demandé à l’entreprise de conserver c es pistes de déviation pour utiliser en tant que voies de circulation du bétail. 5. DEMOLITION D’OUVRAGES L’entreprise doit : - Evacuer tous les déchets et gravats en aval des ouvrages dans une zone de dépôt préalablement identifiée et agréée. - Régaler les matériaux de manière à ne pas entraver l’écoulement normal des eaux et les recouvrir par une couche de terre. 108 Lorsque des travaux sont exécutés avec de l’eau prélevée dans un cours d’eau, l’entrepreneur doit prendre les mesures nécessaires pour ne pas perturber le milieu aquatique. 6. PRELEVEMENT D’EAU Le pompage dans un cours d’eau dont le débit d’étiage est supérieur à 1 m³/s peut se faire au maximum 12 heures/jour. D’une manière générale, le volume d’eau pompée ne doit pas excéder 50% du débit d’étiage du cours d’eau. PHASE DE FERMETURE : 1. ABANDON DES INSTALLATIONS EN FIN DE TRAVAUX A la fin des travaux, l’entrepreneur réalisera tous les travaux nécessaires à la remise en état des lieux. L’entrepreneur dev ra récupérer tout son matériel, engins et matériaux. Les aires bétonnées devront être démolies et les matériaux de démolition mis en dépôt sur un site adéquat. Au moment du repli, les drains de l’installation devront être curés pour éviter l’érosion accél érée du site. S’il est dans l’intérêt du Maître de l’ouvrage ou d’une collectivité de récupérer les installations fixes, pour une utilisation future, l’Administration pourra demander à l’entrepreneur de lui céder sans dédommagement les installations sujettes à démolition lor s d’un repli. Après le repli du matériel, un procès verbal constatant la remise en état du site devra être dressé et joint au procès-verbal de la réception des travaux. 2. ABANDON D’UNE CARRIERE D’EXPLOITATION A LA FIN DES TRAVAUX L’entreprise exécutera à la fin des travaux, les travaux nécessaires à la remise en état du site. Ces travaux comprennent : - le régalage des matériaux de découverts et ensuite le régalage des terres végétales afin de faciliter la percolation de l’eau , l’enherbement et les plantations si c’est prescrit, - le rétablissement des écoulements naturels antérieurs, - la suppression de l’aspect délabré du site en répartissant et dissimulant les gros blocs rocheux, - l’aménagement de fossés de garde afin d’éviter l’érosion de terres régalées, - l’aménagement de fossés de récupération des eaux de ruissellement et la conservation de la rampe d’accès, si la carrière est valorisée comme point d’eau temporaire ou comme ouvrage de protection contre l’érosion, - la remise en état de l’environnement autour du site, y compris des plantations si elles ont été prescrites. Après la remise en état conformément aux prescriptions, un procès-verbal sera dressé. 109 CONTENU DES RAPPORTS DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE Remarques : ces clauses doivent être adaptées aux types de réalisations spécifiques prévues par le PSEU RAPPORT 1 : Le premier rapport de surveillance devra être remis à la fin de la phase d’installation mais avant le début des travaux de construction. Ce rapport contiendra entre autres :  La localisation définitive des bases – vie, des zones de stockage des hydrocarbures, des zones d’emprunt et des carrières ainsi que leur plan de surface et d’aménagement.  La liste des ouvrages de franchissement et des aménagements anti-érosifs qui y seront effectués.  Tracé des voies de contournement des habitations (si nécessaire)  Programme des réunions d’informations de la population  Les besoins en arbres pour le reboisement et la lutte anti-érosive.  Les lieux de pompage des eaux de surface, les débits mesurés et les méthodes de calcul de ces débits. Le cas échéant, le permis de pompage émanant du service chargé de l’hydraulique.  Les résultats des premières négociations avec les expropriés.  Les listes des employés locaux.  Le programme de l’année.  Un exemplaire du plan d’urgence et la liste des ampliateurs de ce plan.  Les manifestes de transport des produits dangereux et des hydrocarbures.  Le planning des épandages des abats poussières.  Un exemplaire de l’autorisation accordée par le ministère de l’énergie et des mines pour les carrières.  Un bilan des arbres abattus (superficie, espèces, diamètres et nombre). Rapport 2 à 4 : Par la suite un rapport annuel sera produit.  Le détail des aménagements effectués pendant l’année avec les plans et les photos.  Les registres de pompage.  Les registres de gestion des stocks d’hydrocarbure.  Les manifestes des transports des produits dangereux et des hydrocarbures.  Bilan annuel des mesures de lutte anti-érosive,  Le bilan annuel des expropriations.  Les problèmes survenus et les décisions prises (registre des plaintes)  Les incidents environnementaux.  Le programme de l’année suivante.  Un bilan des arbres abattus (superficie, espèces, diamètres et nombre). Rapport 5 : A la fin des travaux mais avant la réception provisoire des travaux  Les plans et les photos des aménagements finaux (zone d’emprunt, carrière, ouvrage de franchissement, etc).  Le bilan des emplois.  Le bilan des pompages.  Des photos des bases – vie réhabilités plus le plan de situation des fosses d’aisances rebouchées.  Photos des aménagements les plus importants.  Photos des sites de carrières et d’emprunt encore utilisés pour les phases d’entretien.  Le bilan des expropriations.  Les registres des plaintes.  Le bilan des incidents environnementaux.  Les problèmes rencontrés et les points à surveiller.  Un bilan des reboisements de compensations réalisés (superficie, espèces et nombre). Rapport Final : Le rapport final sera remis, après la réception définitive des travaux  La qualité des aménagements de lutte anti-érosive.  Le bilan des activités réalisées au cours de la réception provisoire.  Les photos des aménagements anti-érosifs majeurs.  Les recommandations pour l’entretien des aménagements anti-érosifs.  Le bilan global des plantations réalisées en compensation des abattages d’arbres. 110 RAPPORT D’INCIDENT CONSTATE LORS DE LA SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE Remarques : ces clauses doivent être adaptées aux types de réalisations spécifiques prévues par le PSEU Date : Heure : Lieu : Personne impliquée : Equipement impliqué : Activité : Durée de l’incident : Témoin : (nom, adresse, numéro de téléphone, etc) Document annexe : Photo : Schéma : Plan : Echantillon : Eau : Sol : Autres : Description de l’incident : Risque pour l’environnement : Risque pour la santé : Travaux effectués pour limiter les risques : Recommandations : Signature : Date : Signature responsable hiérarchique : Date : 111 CONTENU DU RAPPORT DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL Remarques : ces clauses doivent être adaptées aux types de réalisations spécifiques prévues par le PSEU L’analyse des données du suivi environnemental nécessite la prise en compte de plusieurs points. 1. Intégration et synthèse de diverses données et informations sur les indicateurs sélectionnés ; Par exemple, la combinaison de données et informations obtenues de différents niveaux, de qualité et fiabilité variables, de sources primaires et secondaires, etc. lorsque différents indicateurs suggèrent différents changements dans l’environnement, ceci peut être dû à des perspectives différentes de temps ou à des opinions différentes sur le même phénomène. Ceci pourrait être l’objet d’une étude future détaillée. 2. Conclusions sur les changements des qualités clés environnementales. La compréhension des chaînes pertinentes Etat – Pression - Réponses est essentielle. Des prédictions sont utiles mais très difficiles à faire. On peut développer plusieurs scénarios sur l’avenir, basés sur les données et informations analysées. Le scénario qui découle de l’extrapolation de tendance actuelle ne constitue qu’un seul scénario qui habituellem ent ne tient pas compte de la dynamique des systèmes de gestion humaine. 3. Conclusions sur les causes sous - jacentes des tendances et changement perçus. Ici, on peut faire une distinction entre les changements autonomes (contexte) et les changements dus aux impacts du projet. Cependant il est souvent difficile de faire cette distinction et elle est moins pertinente que l’observation correcte des changements en tant que tels et d’adapter le projet si nécessaire. 4. Conclusions sur l’efficacité et l’efficience du système de suivi Il convient de revoir périodiquement les indicateurs et l’information qui y est liée pour tenir compte des besoins de changem ent et perfectionnement de la qualité de données. Le choix des indicateurs est également un processus répétitif ; ils pourraient être remplacés par d’autres dans l’avenir. Il faudrait éviter de toujours ajouter de nouveaux indicateurs car le système de suivi devient de plus en plus lourd et laborieux. 5. Utilisation des résultats du suivi. Les résultats du suivi environnemental figureront dans les rapports annuels du projet et y fourniront des inputs importants pour les évaluations intermédiaires, les évaluations finales et les sessions de planification au niveau politique. La fréquence pour suivre certains indicateurs correspond de préférence aux besoins de ses données pour des buts spécifiques de planification. Des données assemblées des niveaux locaux en combinaison avec les données disponibles des niveaux supérieurs appuient les processus de prise de décision à des niveaux supérieurs ; ceci afin d’adapter la stratégie et la politique pour atteindre des buts à moyen ou long terme, des programmes de longue durée qui couvrent des zones plus étendues. Ici on peut utiliser des outils de planification (ZOPP) pour intégrer les nouvelles conclusions dans le projet. 6. Communication des résultats du suivi La transformation, l’enregistrement et la diffusion appropriée de l’information obtenue par le suivi environnemental constitu ent souvent un plus grand problème que le suivi même. Ceci est partiellement dû au fait qu’on n’a pas pris de dispositions pour cette étape, en termes de moyens et responsabilités. Les canaux les plus efficaces pour la communication des conclusions et recommandations du suivi environnemental sont les réunions régulières du personnel du projet. Cependant, il faut prendre des dispositions pour informer de façon adéquate toutes les agences et communautés locales qui avaient été associées au suivi. A cet effet, on pourrait organiser des ateliers de feed-back et des réunions informelles. 112 TERMES DE REFERENCE D’UNE NOTICE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL (NIE) 1. Introduction : contexte et objectif de la NIE 2. Mandat du (des) consultant (s) - Faire un état initial de l’environnement des sites où se dérouleront les activités du projet (situation existante sans le projet et à établir en fonction du type d’activité à mener) ; - Identifier les contraintes environnementales importantes à prendre en considération au cours des différentes phases du projet (installation des chantiers, phase de mise en place des infrastructures et des équipements, phase d’exploitation) ; - Evaluer les impacts environnementaux potentiels (environnement humain, socio-économique et biophysique); - Examiner le cadre politique, juridique et réglementaire en matière de gestion environnementale dans l’optique d’une prise en compte des exigences des lois nationales dans ce domaine ; - Examiner le cadre institutionnel de mise en œuvre du projet dans la perspective d’évaluer les capacités de ges tion environnementale des acteurs impliqués dans son exécution et de proposer en cas de nécessité des activités de formation et de renforcement des capacités ; - Elaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale comprenant des mesures d’atténuation, de réduction et/ou de compensation adéquates y afférentes, l’identification des responsabilités et les acteurs de mise en œuvre de ces mesures, les activités de surveillance et de suivi environnementaux, l’estimation des coûts des différentes mesures proposé es et le chronogramme de mise en œuvre de l’ensemble des activités; - Mettre au point un processus de consultation du public. 3. Plan de rédaction du rapport de la NIE - Résumé analytique (exposé concis des principales conclusions et mesures proposées) ; - Introduction ; - Description du projet ; - Description du cadre politique, juridique, règlementaire et institutionnel ; - Etat initial de l’environnement ; - Identification et évaluation des impacts potentiels du projet (en précisant la méthode d’évaluation utilisée) ; - Analyse de la situation sans projet ; - Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ; - Modalités de consultation et de participation du public - Annexes (liste de personnes et institutions rencontrées et références bibliographiques) ; 4. Profil du (des) consultant (s) Définir les principales qualifications et l’expérience pertinente du (des) consultants en rapport avec l’objet de la mission et en fonction du type d’infrastructure concernée. 5. Durée de la mission A préciser en fonction du volume de travail et du type d’infrastructure à réaliser. 113 TERMES DE REFERENCE D’UN PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) 1. Introduction : contexte et objectif de la NIE 2. Mandat du (des) consultant (s) - Définir et présenter les impacts environnementaux potentiels (environnement humain, socio-économique et biophysique); - Décrire chacune des mesures d’atténuation en donnant tous les détails techniques et en précisant le type d’impact qu’elle est susceptible d’atténuer (fournir au besoin une description des plans, les méthodes et outils conceptuels et les procédures opérationnelles) ; - Proposer un programme de suivi environnemental qui consiste à observer l’évolution de certaines composantes des milieux biologique, physique et humain affectés par la réalisati on du projet. Il permet également d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation/compensation proposées et de mettre en place des mesures correctives en cas de nécessité. Ce programme devra comporter au moins : l’identification des actions et composantes devant faire l’objet du suivi, la description des activités et des moyens prévus, les méthodes d’échantillonnage et d’analyse requises , la description des mécanismes et la fréquence d’exécution et de diffusion des résultats ; - Identifier les responsabilités de mise en œuvre du PGES ; - Proposer en cas de nécessité des activités de formation et de renforcement des capacités ; - Estimer les coûts et des sources de financement du PGES ; - Elaborer un chronogramme de réalisation de l’ensemble des activités. 3. Plan de rédaction du rapport de la NIE - Introduction ; - Description des impacts potentiels du projet ; - Description des mesures d’atténuation, de réduction et de compensation des impacts potentiels identifiés; - Présentation d’organisation de la mise en œuvre du PGES (responsabilités); - Présentation d’un calendrier d’exécution ; - Evaluation des coûts de mise en œuvre et des sources de financement. 4. Profil du (des) consultant (s) Définir les principales qualifications et l’expérience pertinente du (des) consultants en rapport avec l’objet de la mission et en fonction du type d’infrastructure concernée. 5. Durée de la mission A préciser en fonction du volume de travail et du type d’infrastructure à réaliser. 114 ANNEXE 6 : BIBLIOGRAPHIE 115 BIBLIOGRAPHIE AGRER –SOCREGE (2006) Etude pour la définition de mesures, instruments et mécanismes de sauvegarde environnementale pour le Burkina Faso, MECV, Ouagadougou, 137p. EED/SAWES (2006) Etude d’impact environnemental et social. 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WORLD BANK - PO/PB 4.01 : Evaluation environnementale - PO/PB 4.04 : Habitats naturels - PO 4.09 : Lutte antiparasitaire - PO/PB 4.12 : Réinstallation involontaire - PO/PB 4.10 : Peuples autochtones - PO 4.36 : Forêts - PO/PB 4.37 : Sécurité des barrages - NPO 11.03 : Patrimoine culturel - PO/PB 7.50 : Projets affectant les eaux internationales - PO/PB 7.60 : Projets en zones contestées