MMIU IUUP| l , mUUU, U IMt or ' -;ineemeii Assistance roramme ESMl 36 Tunisie Etude de l'Amélioration de l'Efficacité du Système Electrique Rapport No. 136/91 PROGRAMME CONJOINT PNUD/BANQUE MONDIALE D'ASSISTANCE A LA GESTION DU SECTEUR ENERGETIQUE (ESMAP) OBJECTIF Le Programme conjoint PNUD/Banque mondiale d'assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP) a été lancé en 1983 pour compléter le Programme d'évaluation énergétique, créé trois ans auparavant. L'objectif initial d'ESMAP était d'aider à la mise en oeuvre des recommandations clés des évaluations énergétiques et de faire en sorte que les investissements envisagés dans le secteur de l'énergie représentent l'utilisation la plus efficiente de resources nationales et extérieures limitées. En 1990 une Commission internationale a examiné le rôle d'ESMAP dans les années 1990 et, compte tenu de l'importance vitale d'un approvisionnement énergétique adéquat et à un coût raisonnable, a conclu que le Programme devait intensifier ses efforts pour aider les pays en développement à gérer leur secteur énergétique plus efficacement. La Commission a également recommandé qu'ESMAP se concentre sur un nombre plus réduit de pays pour y poursuivre un effort de longue haleine. Le rapport de la Commission a été entériné lors de la réunion annuelle d'ESMAP en novembre 1990, provoquant une importante réorganisation et une réorientation du Programme. Aujourd'hui ESMAP conduit des évaluations énergétiques, réalise des études de pré-investissement et de pré-justification économique et fournit des conseils institutionnels ou de politique énergétique dans des pays en développement. A travers ces efforts, ESMAP aide les gouvernements, les bailleurs de fonds et les investisseurs potentiels en leur permettant d'identifier, de financer et de mener à bien des stratégies énergétiques économiquement et écologiquement saines. GESTION ET OPERATIONS ESMAP est gouverné par un Groupe consultatif (GC ESMAP) composé de représentants du PNUD et de la Banque mondiale, des Etats et institutions qui soutiennent financièrement le Programme et de représentants des bénéficiaires de son aide. Le GC ESMAP est présidé par le Vice Président, Opérations et Politique Sectorielle de la Banque mondiale et reçoit les conseils d'un Groupe consultatif technique (TAG) d'experts en énergie indépendants, qui examine la stratégie générale d'ESMAP, son programme de travail et les autres questions relatives à son activité. Le Manager d'ESMAP, placé sous l'autorité du Vice Président, Opérations et Politique sectorielle de la Banque mondiale administre le Programme. Il est assisté d'un Secrétariat, dirigé par un Secrétaire Exécutif, au service du GC ESMAP et du TAG, et chargé des relations avec les donateurs et de la mobilisation des fonds nécessaires à la conduite des activités du Programme. Le Manager supervise les deux divisions d'ESMAP. La Division de la Stratégie et des programmes donne un avis sur la sélection des pays à aider, conduit les évaluations énergétiques, prépare les programmes d'assistance technique nécessaires et assiste le Secrétariat pour les questions de financement. La Division des Opérations, dans le cadre des programmes d'ESMAP d'assistance par pays, est responsable de la formulation des stratégies sous-sectorielles, des études de pré-investisement, de l'assistance technique et de la formation. FINANCEMENT ESMAP représente un effort de coopération qui a reçu l'appui de la Banque mondiale, du PNUD et d'autres institutions des Nations Unies, de la Communauté économique européenne (CEE), de l'Organisation des Etats américains (OEA), de l'Organisation d'Amérique latine pour l'énergie (OLADE) et de pays comme l'Allemagne, l'Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, les Etats-Unis, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Islande, l'Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. INFORMATION SUPPLENIENTAIRE Pour de plus amples informations ou obtenir des exemplaires des rapports d'ESMAP on peut contacter: Le Manager ou Le Secrétaire Exécutif ESMAP ESMAP Banque mondiale Banque mondiale 1818 H Street, N.W. 1818 H Street, N.W. Washington, D.C. 20433 Washington, D.C. 20433 Etats-Unis Etats-Unis TUNISIE ETUDE DE L'AMELIORAIION DE L'EFFICACITE DU SYSTEME ELECTRIQUE FEVRIER 1992 Division des Opérations ESMAP Banque Mondiale Washington, D.C. 20433 Le présent document fait l'objet d'une diffusion restreinte. Sa teneur ne peut être divulguée sans l'autorisation du Gouvernement, du PNUD ou de la Banque Mondiale. AVANT-PROPOS Cette étude, entreprise à la demande de la Société Tunisienne d'Electricité et du Gaz (STEG) en accord avec la Division Industrie et Energie du Département EM2 de la Banque, a été, dès le départ, considérée comme un défi, compte tenu de la bonne performance de la STEG comparativement à la quasi totalité des pays en voie de développement: pertes totales de l'ordre de 13 à 14% contre 30 à 40% pour un très grand nombre d'entreprises de même taille. Dépassant le simple cadre de la réduction des pertes dans le réseau électrique, l'étude a été étendue à l'identification de toutes les mesures, techniques, organisationnelles et institutionnelles, qui permettraient d'accroître l'efficacité globale du système électrique en Tunisie et à la recommandation d'actions et/ou d'études complémentaires pour leur mise en oeuvre. Cette étude a été financée dans le cadre de la procédure spéciale "Trust Funds-Extended Agreement" grâce à l'aide efficace de Mme. J. Ferry de la Division d'Aide Multilatérale du Ministère des Affaires Etrangères français. L'étude a été menée dans le cadre d'un contrat signé entre ESMAP et Electricité de France (EdF, le consultant) avec la participation active d'un groupe de travail regroupant toutes les directions concernées et coordonné par la Direction de Planification et des Etudes Générales, pour le compte de la Direction Générale de la STEG. Le rapport préliminaire de l'étude a été examiné lors du Conseil d'Administration de la STEG du 6 novembre 1990 et certaines de ses recommandations adoptées. Composition de l'équipe EdF: MM. Henri Boyé (chef de projet), Gérard Aubert (spécialiste production), Jean-Paul Barret (spécialiste transport), Jean-François Bruel (spécialiste informatique distribution), Raymond Sinus (spécialiste exploitation distribution), Marie-Line Marcin (spécialiste distribution technique), Olivier Gourlay (spécialiste gestion clientèle), Alain Polvent (spécialiste gestion clientèle). Composition du groupe de travail STEG: MM. Hédi Turki, Hassen Mahmoud (Direction Etudes et Planification), Mahmoud Lakhoua, Mekki Ayed, Chekib Ben Rayana, Lamjed Fekih, Mohamed El Kamel (Direction Exportation), Khaled Hammou, Hédi Turki, Chedly Jeddi, Taoufik Barbouche, Belgacem Ghariani (Direction Distribution). La supervision du projet a été assurée par Noureddine Berrah (économiste, chargé de projet, ESMAP). Ce rapport a été rédigé par N. Berrah sur la base des rapports soumis par le consultant et des remarques du groupe de traN iil STEG. F. Jouve (ingénieur électricien, ESMAP) a activement participé à la mise en forme finale du rapport. 1 ACRONYMES ET ABREVIATIONS AME Agence de Maîtrise de l'Energie BCC Bureau central de conduite BDM Bureau des méthodes BT Basse tension CEM Consommation expliquée en marche COB Consommation optimale de base COMELEC Comité maghrébin de l'électricité Cs Consommation spécifique déclarée DEX Direction de l'exploitation DPTG Département des techniques générales EdF Electricité de France GTD Gestion technique des ouvrages HT Haute tension MSI Mise en service industrielle MT Moyenne tension NORDEL Nord Electricité PCS Pouvoir calorifique supérieur STEG Société tunisienne d'électricité et du gaz TG Turbine à gaz TV Turbine à vapeur UCPTE Union de coordination des producteurs et transporteurs d'électricité MESURES D'IELECTRICITE GWh gigawatt heure J joule kcal kilocalorie kV kilovolt kVA kilovolt ampère kW kilowatt MJ mega joule MVA megavolt ampère MW megawatt tep tonne équivalent pétrole TJ tera joule TAUX DE CHANGE 1 dollar EU = 0.9 Dinar tunisien ANNEE FISCALE ler janvier - 31 décembre 4 TABLE DES MATIERES Page RESUME ET CONCLUSIONS ....................................... I. INTRODUCTION .......................................... Structure de la Société Tunisienne d'Electricité et du Gaz .................i Croissance de la demande .....................................2 Objectif et méthodologie de l'étude ............................2 Participation locale et transfert de méthodes ..........................3 Plan du rapport ............................................4 Il. LA PRODUCTION ELECTRIQUE ............................5 Turbines à vapeur ......................................... 7 Suivi des consommations spécifiques .......................... 7 Analyse des écarts ...................................... 9 Mise en place d'un contrôle économique dans les centrales de la STEG . .. 13 Indisponibilités ...................................... 14 Maintenance ........................................15 Gestion des stocks ....................................16 Turbines à combustion ...................................18 Consommation spécifique ................................. 18 Maintenance ....................................... 18 Indisponibilités ......................................20 Production hydraulique ................................... 20 Rendement/Disponibilité ................................21 Maintenance ........................................21 Conclusions et recommandations .............................21 A court terme ....................................... 22 A moyen terme ...................................... 22 III. TRANSPORT ET MOUVEMENT D'ENERGIE ..................... 25 Simulation du fonctionnement du réseau de transport ................. 25 Actions pour réduire les pertes ..............................27 Conduite du réseau .....................................27 Niveau de tension ....................................28 Compensation .......................................29 Exploitation ..........................................30 Actions complémentaires pour l'amélioration de l'efficacité du réseau de transport ... ............................... 32 Formation ..... ................................................. 33 Interconnexion . ..............................................34 IV. DISTRIBUTION .......... .............................................. 35 Collecte des données et méthode d'évaluation des pertes ................... 36 Constat de l'existant ........................................ 37 Recommandations .......................................... 38 Méthode d'évaluation des pertes ................................ 38 Réduction des pertes dans les réseaux MT ........................... 39 Evaluation des pertes MT ..................................... 39 Réduction des pertes MT .................................... 41 Réduction des pertes dans les réseaux BT ............................ 42 Evaluation des pertes BT ..................................... 42 Réduction des pertes BT ..................................... 43 Evaluation et réduction des pertes dans les transformateurs ................. 46 Pertes dans les transformateurs HT/MT ........................... 46 Réduction des pertes dans les transformateurs HT/MT .................. 47 Amélioration du coefficient d'utilisation du parc de transformateurs ..... 48 Pertes dans les transformateurs MT/BT ............................ 49 Compensation de l'énergie réactive .............................. 50 La facturation de l'énergie réactive ............................... 51 Problèmes complémentaires liés à l'exploitation des réseaux MT/BT ........... 52 La maintenance ............................................ 52 Prévention des risques liés à l'utilisation du PCB ..................... 53 V. GESTION DE LA CLIENTELE ..............................54 Le comptage .........................................54 Absence de comptage ....................................54 Facturation de la clientèle .................................58 Prise en charge de nouveaux clients .........................58 La relève ..........................................59 Suivi des clients à tarifs particuliers .......................... 59 L'émission de factures et la rectification des anomalies .............. 60 La distribution des factures ................................ 60 Le recouvrement .......................................60 Politique tarifaire .......................................63 VI. CONCLUSIONS .............................................. 64 Principales actions proposées ..................................... 64 Impact sur l'environnement ...................................... 65 Consommation de l'électricité au niveau de l'utilisation finale ...............65 ANNEXES 1 Structure de la STEG ............................................ 67 2 Valorisation des pertes ........................................... 69 3 Conversion taux de rentabilité immédiate en taux de rentabilité interne ...........88 4 Consommations spécifiques des centrales thermiques vapeur .................. 89 5 Contrôle économique ............................................ 95 6 Contrôle de l'économie de fonctionnement en ligne des centrales thermiques à flamme ............................100 7 Taux d'indisponibilité et statistiques de disponibilité des tranches thermiques classiques ................................. 108 8 Les concepts classiques de maintenance ............................... 110 9 Calculs de répartition - hypothèses et résumé des résultats ................ 113 10 Impact de la compensation sur le niveau des pertes ........................ 117 11 Etude de la compensation de l'énergie réactive ........................... 120 12 Analyse économique de la compensation ............................... 124 13 Choix de l'échantillon pour les réseaux de l'étude ........................ 128 14 Changement de section ......................................... 143 15 Exploitation des transformateurs dans les postes HT/MT ................. 155 16 Guide pour la préparation de procédures de maintenance .................... 156 TABLEAUX 1 Réduction des pertes dans les réseaux MT .........................vii 2 Réduction du réseau BT ....................................vii 1.1 Bilan électrique ................................................. 2 2.1 Le parc de production de la STEG en 1991 .............................. 6 2.2 Consommations spécifiques des centrales thermiques vapeur en 1988 ............. 9 2.3 STEG- Statistiques des turbines à combustion 1988-1990 ..................... 19 4.1 Principales caractéristiques des zones de distribution de la STEG ............... 35 4.2 Pertes des réseaux MT de l'échantillon ............................... 40 4.3 Réduction des pertes dans les réseaux MT ............................. 42 4.4 Pertes de puissance en pointe sur l'échantillon des départs BT considérés ...... 43 4.5 Estimation de l'opération de généralisation du 220v dans le réseau BT STEG . .. 44 4.6 Renforcement du réseau BT sur l'échantillon étudié ....................... 45 4.7 Renforcement du réseau BT ....................................... 45 4.8 Pertes dans les transformateurs HT/MT ................................ 46 4.9 Pertes sur les transformateurs MT/BT ................................. 49 4.10 Gains réalisés pour la réduction du stock de transformateur MT/BT .............50 5.1 Evolution des impayés de la STEG ................................... 61 6.1 Principales actions proposées ....................................... 64 A2.1 Récapitulation des investissements des postes MT ......................... 78 A2.2 Récapitulation des investissements des postes MT/BT ...................... 79 A2.3 Récapitulation des investissements des postes BT ......................... 81 A2.4 Coût annuel d'un km de pertes à la pointe ............................. 85 A2.5 Coût annuel total d'un km de pertes fer dans les transformateurs ...............86 A2.6 Coût annuel d'un km de perte ...................................... 87 A3. 1 Conversion taux de rentabilité immédiate en taux de rentabilité interne ...........88 A5.1 Exemples de variation pour des paramètres de fonctionnement et incidence sur la CS pour un groupe de 125 MW ........................ 96 A6.1 Mesures nécessaires pour la mise en place d'un contrôle économique dans les centrales thermiques ..................................... 100 A6.2 Estimation du coût de mise en place de contrôle économique pour 2 tranches . .. 102 A7.1 Tranches thermiques classiques 100-199 MW ....................... 109 A9. 1 Sommets: puissance active et réactive ................................ 113 A9.2 Etat des groupes de production ..................................... 114 A9.3 UNOM ± 10% ............................................... 115 A9.4 Unités de production supposées en fonctionnement en 1993 .................. 116 A10.1 Pertes en % sur le réseau HT de la STEG seul (pointe du soir) ............. 117 A10.2 Pertes en % sur le réseau HT de la STEG (pointe du matin) ................118 A10.3 Pertes en % sur le réseau HT de la STEG (creux de nuit) ................ 119 Ai1.1 Liste des postes 150 kV et 90 kV pour lesquels la tangente phi est supérieure à 0,5 .....................................120 Ai 1.2 Compensation à prévoir par poste pour ramener la tangente phi à 0,5 ......... 121 Ai1.3 Mesure de l'effet de la compensation supplémentaire proposée .............. 121 A13.1 Réseau de distribution MT/BT ................................129 A13.2 Ratios techniques de distribution ...............................130 A13.3 Répartition régionale ......................................131 A13.4 Evolution du réseau ....................................... 131 A13.5 Vente d'électricité HT/MT par secteur ............................. 132 A13.6 Vente d'électricité aux abonnés HT .............................132 A13.7 Définition des zones .......................................134 A13.8 District Tunis-ville, poste source: Tunis Sud .......................136 A13.9 District Tunis-ville, poste source: Tunis Centre .....................137 A13.10 District Tunis-ville, poste source: Tunis Ouest 1 ...................... 138 A13.11 District Tunis-ville, poste source: Tunis Ouest 2 ...................... 139 A13.12 District Tunis-ville, poste source: Tunis Nord ......................139 A13.13 District Tunis-ville, poste source: Zharouni ......................... 140 A13.14 District Nabeul, poste source: Hammamet ......................... 140 A13.15 District Nabeul, poste source: Grombalia .............................. 141 A13.16 District Nabeul, poste source: Korba ................................. 141 A13.17 Critères croisés, district Tunis-ville ................................. 142 A13.18 Critères croisés, district Nabeul .................................... 142 A14.1 Coûts d'investissements pour les différents types de conducteurs ............ 144 A14.2 Renforcement du départ MT de Haouria (district de Nabeul) ............... 145 A14.3 Renforcement du départ MT de Belli (disctict de Nabeul) ................. 146 A14.4 Renforcement du départ MT de Lakmès (district de Siliana) ............... 147 A14.5 Passage au 352 Alu - réseau triphasé B2 ..........................149 A14.6 Passage au 702 Alu - réseau triphasé B2 ..........................150 A14.7 Renforcement du départ BT d'EI Djazira, district de Tunis-ville ............. 151 A14.8 Renforcement du départ BT d'Enzzitouna, district de Tunis-ville ............ 151 A14.9 Renforcement du départ BT d'Onas, district d'Ezzahra ..................... 152 A14.10 Renforcement du départ BT d'Indépendance, district d'Ezzahra ............. 152 A14.11 Renforcement du départ de Kahena, district d'Ezzahra .................. 152 A14.12 Renforcement du départ BT d'Ecart Nord AI, district de Nabeul ............ 153 A14.13 Renforcement du départ BT d'Ecart Nord A2, district de Nabeul ............ 153 A14.14 Renforcement du départ BT d'Ecart Nord A3, district de Nabeul ............ 153 A14.15 Renforcement du départ BT d'Ecart Nord A4, district de Nabeul ............ 154 A14.16 Renforcement du départ BT de Kaounia, district de Nabeul .................. 154 A14.17 Renforcement du départ BT monophasé de Karsoline district de Nabeul ....... 154 A15.1 Liste des postes pour lesquels il est plus économique de ne mettre en service qu'un seul transformateur HT/MT .................................. 155 FIGURES i Monotones de charge 1989 ....................................... 72 2 Calcul des coûts annuels de combustibles ............................... 74 3 Ecarts de consommation dûs à la mise hors service du poste d'eau .............. 99 3 Réseau 1989 ................................................. 122 4 Réseau horizon 1993 ............................................ 123 CARTE IBRD 23592 RESUME ET CONCLUSIONS 1. La Société Tunisienne d'Electricité et du Gaz (STEG) a accompli durant ces dernières années des progrès importants dans la maîtrise de l'exploitation et la réduction des pertes dans le réseau électrique. La consommation de combustible par GWh produit a été réduite de 23 % environ en cinq ans (309 tep/GWh en 1985 à 278 tep/GWh en 1987 et 251 tep/GWh en 1989) et le rendement global du réseau de transport a été amélioré d'environ 2,5% en cinq ans (83% en 1985 à 85,5% en 1989) 1/. 2. L'étude diagnostic, menée dans le cadre du programme conjoint Banque Mondiale/PNUD, ESMAP (Energy Sector Management Assistance Programme), avec la participation active des experts de la STEG et le support de la Division Industrie et Energie du Département Maghreb (EM2IE), a montré que: (a) les progrès accomplis par la STEG dans l'exploitation du réseau électrique et la gestion des abonnés font que le taux de pertes d'électricité en Tunisie compte parmi les plus bas des taux observés dans les pays en voie de développement surtout en ce qui concerne les pertes non techniques; cependant, le maintien de cet acquis dépend de la continuité des efforts d'amélioration de la gestion, de la rigueur dans l'application des procédures et de l'amélioration du système statistique et du contrôle interne; (b) des gains supplémentaires sont possibles par l'introduction de méthodes d'exploitation plus modernes et d'investissemqnts, économiquement rentables, dans le domaine de la production (réduction de la consommation spécifique des centrales) et dans le domaine du transport et de la distribution de l'électricité (réduction des pertes techniques et non techniques). 3. La production électrique. L'audit de la fonction production a confirmé la bonne mattrise de cette fonction par la STEG, malgré quelques faiblesses. Les principales recommandations de l'étude portent: (a) à court terme, sur (i) la poursuite par la STEG des actions de réhabilitation et de rénovation des anciennes centrales thermiques vapeur pour en améliorer la disponibilité et le rendement, et (ii) la normalisation et l'amélioration de l'information statistique relative à la consommation de combustibles dans les centrales et à la disponibilité des unités de production; (b) à moyen terme, sur (i) des mesures organisationnelles pour assurer une meilleure coordination de l'exploitation et de la maintenance, et (ii) l'introduction de méthodes de gestion nouvelles pour améliorer l'efficacité des moyens de production existants et futurs, surtout que l'entreprise a toujours à faire face à un rythme d'investissement important. 1/ Le rendement global du réseau est défini comme le rapport de l 'énergie facturée à l 'énergie produite mesurée aux bornes des centrales. - ii - 4. Réhabilitation et rénovation des centrales thermiques anciennes. La STEG a débuté des actions de rénovation des anciennes unités de production thermique vapeur qui ont amélioré significativement le rendement des unités concernées. Il est recommandé de poursuivre ces actions et d'établir un programme de réhabilitation et de rénovation de toutes les unités des centrales de La Goulette et de Ghannouch. Il faut noter que l'expérience STEG a confirmé les conclusions observées par ESMAP dans plusieurs pays, à savoir que les investissements de rénovation et réhabilitation, bien conçus, ont des taux de rentabilité économique élevés. Les investissements consentis à Goulette II pour l'amélioration de la régulation et l'installation de réchauffeurs du fuel, ont été récupérés en neuf mois par les seuls gains d'énergie réalisés, sans tenir compte du fait que ces rénovations prolongent la durée de vie et améliorent la disponibilité de ces équipements, différant ainsi des investissements en moyens de production nouveaux. 5. Amélioration de la qualité et de la disponibilité des informations. Cette action doit s'inscrire dans le cadre d'une révision globale du système statistique de l'entreprise et du schéma directeur informatique de l'entreprise, après un audit mené par la Direction de la Planification. Cependant, certaines mesures telles que l'amélioration des comptages gaz pour plus de transparence dans les rapports entre la Direction du Gaz et la Direction de l'Exploitation, la normalisation et l'amélioration des statistiques relatives aux consommations spécifiques et disponibilités des unités de production produites mensuellement et annuellement par les centrales, sont urgentes et nécessaires à un meilleur suivi de la performance du système de production électrique. 6. Mesures organisationnelles. Il est recommandé trois légères modifications de structure au niveau de la Direction de l'Exploitation (DEX) afin d'améliorer la coordination et préparer la mise en oeuvre de méthodes de maintenance plus performantes: (a) création d'un poste de responsable de la production thermique vapeur à un niveau de responsabilité identique aux postes existants de production turbines à gaz et production hydraulique. La création de ce poste, non hiérarchique, améliorerait la coordination et la normalisation des procédures entre les centrales et renforcerait le rôle d'arbitrage et de direction du directeur de l'Exploitation; (b) création d'une cellule "Bureau des Méthodes" (BDM) pour faciliter et coordonner les opérations de maintenance et d'exploitation des turbines à combustion. Cette cellule pourrait être intégrée dans le BDM existant pour les centrales thermiques vapeur et située à La Goulette de façon à bénéficier du concours du Département des Techniques Générales; et enfin (c) la création d'une cellule (1 ingénieur et 1 agent technique pour démarrer l'activité), éventuellement au sein du BDM, pour développer les doctrines de maintenance et coordonner et suivre leur mise en oeuvre à travers les programmes de maintenance. 7. Mise en place d'un contrôle économique en continu pour les turbines vapeur. Il est recommandé l'étude et la mise en oeuvre d'un contrôle économique pour les turbines à vapeur basé sur un suivi continu par ordinateur de paramètres de performance et leur comparaison aux paramètres de référence de l'unité en vue d'assurer une consommation de combustible aussi proche que possible de la consommation optimale de base. La rentabilité économique de l'investissement est élevée puisque le temps de retour de l'investissement, en prenant en compte des hypothèses très prudentes concernant les coûts et les bénéfices, serait de l'ordre de 11 mois (cf. para. 2.50). 8. Introduction de la maintenance conditionnelle ou prédictive. Il est recommandé l'étude et la mise en place de programmes de maintenance conditionnelle ou prédictive, de plus en plus adoptés dans les pays développés et pouvant être maîtrisés par la STEG, pour chaque composant ou famille de composants s'appuyant sur des moyens d'investigations locaux et centralisés (Département des Techniques Générales). L'expérience d'ESMAP dans ce domaine démontre que de tels projets ont des taux de rentabilité interne très élevés pour des entreprises moins efficaces que la STEG. Dans le cas de la STEG la réduction des dépenses de maintenance peut être estimée de 8 à 10%, soit des gains entre 1 et 1,25 millions de dollars EU en 1990 et entre 1,2 et 1,5 millions de dollars EU en 1995. Transport et mouvement d'énergie 9. L'étude de simulation du fonctionnement du réseau de transport conduit à deux conclusions (cf. para. 3.2 à 3.4): (a) les pertes théoriques en puissance sont de l'ordre de 1 à 1,2% dans tous les cas d'exploitation examinés et ne représentent que près du tiers des pertes réelles constatées en 1989, qui étaient de l'ordre de 3,6%. Les causes de cette différence doivent être recherchées: elle peut provenir soit d'anomalies dans les comptages d'énergie et/ou de la non comptabilisation de l'auto-consommation dans les postes, soit d'un écart entre la modélisation (situation de référence, caractéristiques électriques des ouvrages) et les conditions réelles d'exploitation; (b) les valeurs du facteur de puissance sont anormalement élevées lors de la journée et particulièrement durant la pointe du matin, de l'ordre de 0,82 en 1989 pour les cas étudiés. La situation à moyen terme se dégradera si des mesures de compensation de l'énergie réactive ne sont pas prises par la STEG. 10. L'analyse des causes des pertes techniques dans le réseau a conduit à privilégier trois types d'actions: (a) maintien, et même élévation, du niveau de la tension d'exploitation du réseau et renforcement sélectif des moyens de compensation de la puissance réactive; (b) amélioration de l'exploitation du réseau de transport et de sa maintenance; et enfin (c) actions de progrès participant indirectement à l'amélioration de l'efficacité du réseau de transport: renforcement de la planification et modification de l'organisation. - iv - Amélioration du niveau de tension 11. Les simulations effectuées montrent que le passage de 210 kV à 225 kV du niveau maximal de tension diminue les pertes en puissance active de l'ordre de 2 MW environ pour une charge de 1000 MW (puissance de pointe en 1993), ce qui, valorisé au coût d'anticipation du coût du kW au niveau HT donne un gain de l'ordre de 400 kDT, soit 444.000 dollars EU. 12. Il est donc recommandé d'étudier et mettre en place des critères de surveillance du réseau en exploitation courante comme en gestion prévisionnelle (court terme) afin de détecter les points faibles du réseau et prévoir les dégradations de la tension. Ceci permettra de prendre, à temps, les mesures nécessaires pour remonter le niveau de tension et maintenir une qualité de service satisfaisante et évitera les risques de "délestages aveugles". Les bénéfices dûs à l'amélioration de la qualité de service sont difficiles à quantifier mais les expériences d'autres pays montrent qu'un abaissement de 5% de la tension nominale au niveau de l'abonné conduit statistiquement à un délestage de 2% de la charge en pointe, ce qui occasionne des dommages à la clientèle et des pertes financières à l'entreprise (cf. para. 3.7 à 3.10). 13. L'étude a montré que le facteur de puissance du réseau est anormalement bas particulièrement pendant la pointe du matin et que la situation se dégraderait si des dispositions ne sont pas prises pour améliorer la compensation par: (a) utilisation des turbines à gaz de Tunis Sud en compensateurs synchrones, et/ou (b) installation de condensateurs supplémentaires; à titre d'exemple, il avait été nécessaire en 1989 d'installer de 120 à 130 MVA pour améliorer le facteur de puissance de 0.8 à 0.9. A l'horizon 1993, il serait nécessaire de disposer de 211 MVAR pour maintenir le facteur de puissance à 0.9 (cf. para. 3.19 à 3.21). 14. Il faut noter que la réduction des pertes du réseau de transport ne peut assurer à elle seule la rentabilité des investissements en moyens de compensation mais ces derniers concourent à l'amélioration du plan de tension et, par suite, à l'amélioration de la qualité de service et de la sécurité de fonctionnement du réseau. Les études détaillées pour évaluer tous les avantages d'une compensation dépassent le cadre de cette étude, il est donc recommandé que la STEG entreprenne une étude pour déterminer le niveau et les moyens de compensation assurant un fonctionnement adéquat sur le plan technique en minimisant l'investissement, et ceci pour tous les niveaux de tension. Amélioration de l'exploitation 15. L'exploitation du réseau de transport de la STEG est satisfaisante mais pour diminuer les effets de fluage qui se font particulièrement sentir sur les lignes du réseau 150 kV et diminuer les indisponibilités dues aux pollutions chimique et marine, il est recommandé de: (a) mener une campagne de mesure des flèches sur le terrain et entreprendre une étude technique et économique sur la nécessité de retendre certains conducteurs; et (b) améliorer les méthodes de nettoyage des isolateurs dans les régions où les pollutions chimique et marine occasionnent des incidents fréquents et étudier l'opportunité d'introduire des méthodes de nettoyage des isolateurs sous tension. Dans les régions particulièrement polluées, il est souhaitable d'introduire des isolateurs plus adaptés, au moins à titre expérimental, et d'entreprendre des études technico-économiques détaillées d'introduction de postes électriques blindés. Organisation et planification 16. Il est recommandé deux légères modifications organisationnelles pour mieux adapter la responsabilité d'exploitation et de gestion de la clientèle au découpage technique entre les fonctions transport et distribution: (a) séparation de la responsabilité et de la mise en oeuvre des protections respectant le découpage des réseaux; et (b) création d'une cellule au niveau de la Direction de l'Exploitation pour reprendre la gestion des clients HT, assurée actuellement par la Distribution. 17. Il est recommandé d'améliorer la qualité des études de réseaux et de les intégrer dans les études périodiques de planification du système électrique. Pour cela, il est nécessaire de: (a) renforcer les moyens informatiques de la Direction de la Planification; (b) améliorer la méthodologie d'évaluation économique des projets d'investissements; et (c) systématiser et informatiser la collecte d'informations ainsi que les études statistiques. Interconnexion 18. L'étude du fonctionnement de l'interconnexion dépasse le cadre de cette étude; il faut cependant noter que l'interconnexion actuelle des réseaux des pays du Maghreb n'est pas utilisée de manière optimale, essentiellement à cause de l'absence d'une tarification des échanges basée sur les coûts économiques et d'un manque de coordination et d'échanges d'informations continus entre les trois réseaux actuellement interconnectés. 19. Il est recommandé que le COMELEC (Comité Maghrébin de l'Electricité) entreprenne une étude sur l'opportunité d'un centre de coordination et de surveillance en se basant sur les expériences internationales dans le domaine des interconnexions régionales telles que celles du NORDEL (Nord Electricité) et de l'UCPTE (Union de Coordination des Producteurs et Transporteurs de l'Electricité). - vi - Distribution 20. Du fait de l'étendue et de la diversité des réseaux de distribution de la STEG, l'étude a été concentrée sur trois zones représentatives de l'ensemble des régions de distribution en se basant sur des échantillons représentatifs caractérisés par une similitude des paramètres suivants: (a) le rendement du réseau, défini par le rapport énergie facturée/énergie livrée; (b) le ratio: nombre de kilomètres MT/nombre de kilomètres BT (voir para. 4.4). Connaissance des ouvrages 21. La collecte des données nécessaires pour l'analyse du fonctionnement des réseaux a révélé un manque de données fiables et cohérentes pour réaliser des études d'évaluation des pertes et de planification des réseaux de distribution. Il est recommandé de porter l'effort en priorité sur: (a) la poursuite du projet d'établissement des bases de données des réseaux (structure, caractéristiques techniques, charges); ce système unique de Gestion Technique des Ouvrages doit intégrer aussi bien les ouvrages que leurs composants (matériels); (b) la maintenance d'une cartographie normalisée (éventuellement informatisée); (c) l'amélioration du système d'information concernant les mesures effectuées sur le réseau au niveau de la collecte, la circulation et l'archivage, particulièrement dans le cas du Bureau Central de Conduite; et (d) la poursuite et le développement des campagnes de mesures de chutes de tensions et d'intensité sur le réseau dans le cadre du système de Gestion Technique des Ouvrages. Réduction des pertes MT 22. Le taux de pertes estimé pour l'ensemble du réseau MT STEG est de 3,5% de la puissance de pointe totale. Il peut être ramené à près de 3% par le renforcement, par passage à une section supérieure, de 639 km de lignes MT (cf. para. 4.19 à 4.23). L'investissement global de l'opération est estimé à 3,6 MDT ou près de 4 millions de dollars EU. Le temps de récupération de l'investissement est en moyenne de 3,3 ans mais l'étude sur l'échantillon montre que près de 20% des renforcements ont des temps de récupération de l'investissement inférieur à 2 ans et doivent être engagés en priorité (cf. para. 4.25). - vii - Tableau 1: REDUCTION DES PERTES DANS LES RESEAUX MT Zone 1 2 3 / Réseau STEG Nombre de km de réseau MT à restructurer 103 536 Néant 639 Coût de La restructuration tkDT) 996 2627 - 3623 Gains en kW de pointe 894 2190 - 3084 Gains en kDT 322 790 - 1112 Durée de récupération de l'investissement 3 3,3 - 3,3 a/ Voir para. 4.22(c): te cas particulier du départ de Charguia. Réduction des pertes BT 23. Le taux de perte calculé pour le réseau BT de la STEG est de l'ordre de 6,8%, mais il peut être ramené à 3,8% par restructuration de 944 km de lignes BT, soit près de 3,1% de la longueur totale du réseau BT, pour un coût total de l'ordre de 8 millions de DT, soit de l'ordre de 9 millions de dollars EU. Le temps de récupération de l'investissement est de l'ordre de 3,7 années. Tableau 2: RENFORCEMENT DU RESEAU BT Zone 1 2 3 Réseau STEG Nombre de km de réseau BT à restructurer 832 - 112 944 Coùt de La restructuration (kDT) 7184 - 962 8146 Gains en kW de pointe 3950 754 4704 Gains en kDT 1862 355 2217 Durée de récupération de l'investissement 3,9 - 2,7 3,7 Il est recommandé de commencer par la restructuration des réseaux dont la rentabilité est la plus importante (cf. para 4.30). 24. Les réseaux de Tunis-ville constituent un cas à part car l'opération de restructuration est plus coûteuse et la rentabilité économique plus faible. Il est cependant indispensable de poursuivre le programme de changement de tension de 110V (B 1) à 220V (B2) et de le terminer à brève échéance, 2 à 3 ans, car les effets indirects de cette normalisation sur les coûts des équipements de distribution, d'une part, et des équipements électro-ménagers, d'autre part, sont importants pour l'économie tunisienne et largements supérieurs au seul gain sur les pertes. - viii - Réduction des pertes dans les transformateurs 25. Bien que les pertes dans les transformateurs HT/MT soient faibles, de l'ordre de 0,69% de la puissance de pointe, des gains de l'ordre de 3 GWh et 346 kW de puissance de pointe correspondant à 126 kDT, soit de l'ordre de 140.000 dollars EU peuvent être réalisés annuellement en changeant simplement le mode d'exploitation des huit postes HT/MT. Il est donc recommandé de: (a) adopter un mode d'exploitation à un seul transformateur sous tension dans les huit postes où il est démontré que ce mode d'exploitation est avantageux du point de vue économique et possible du point de vue technique sans aucun aménagement supplémentaire. Le gain escompté par réduction des pertes fer est de l'ordre de 78,5 kDT (87.000 dollars EU); (b) effectuer des études technico-économiques pour les cinq postes où des aménagements sont nécessaires en comparant le gain sur les pertes, de l'ordre de 47,8 kDT par an (53.000 dollars EU), au coût des travaux préalables nécessaires (télécommande des sectionneurs HT en particulier). 26. L'extrapolation des résultats de l'étude réalisée sur un échantillon de transformateurs MT/BT conduit à un taux de pertes dans l'ensemble des transformateurs MT/BT de 3,3% de la puissance de pointe transitée. La réduction de ce taux nécessite un meilleur ajustement de la puissance installée par rapport à la puissance de pointe transitée par chaque appareil. L'analyse technico-économique effectuée pour le réseau 10 kV a montré qu'il était économique de permuter environ 50 appareils de puissance 500 kVA et 50 appareils de puissance nominale 630 kVA pour un coût total de l'ordre de 11 kDT (12.100 dollars EU) et un gain annuel de l'ordre de 6 kDT (6.600 dollars EU), soit un temps de récupération de l'investissement inférieur à 2 ans (cf. para. 4.46). La normalisation des tailles de transformateurs adoptée par la STEG conduit à d'importants effets de seuils. L'échelon 400 kVA semble bien adapté et sa suppression, annoncée par la STEG, devrait faire l'objet d'un réexamen. 27. De plus, il est à noter qu'une réduction du stock de transformateurs de 10 à 5% de l'ensemble du parc (environ 1000 appareils) réduirait les coûts annexes (parc de stockage, frais d'acquisition et de possession) de près de 260 kDT (290.000 dollars EU) par an au moins. Gestion de la clientèle 28. La STEG a entrepris depuis 1986 un programme important d'amélioration de la gestion des abonnés, axé principalement sur la réduction des pertes non techniques et l'amélioration du recouvrement des créances, par: (a) la formation et la sensibilisation du personnel à la recherche des fraudes; - lx - (b) la vérification de l'ensemble des compteurs BT entre 1986 et 1989 et leur suivi systématique depuis cette opération; (c) la vérification annuelle de tous les comptages MT; et (d) un effort important de réduction des délais de raccordement des clients et de recouvrement des créances. 29. Ces actions ont contribué à une amélioration importante de la performance globale de la STEG, la plaçant parmi les meilleurs entreprises d'électricité des pays en voie de développement. Le taux de pertes non techniques est en effet estimé à moins de 4% du total des ventes d'électricité. 30. Les recommandations de l'étude complètent le programme de la STEG visant la consolidation des acquis, par: (a) une gestion rigoureuse et une amélioration des procédures existantes; et (b l'intégration, après étude et démonstration des avantages économiques, de techniques et de méthodes de gestion utilisées dans des entreprises d'électricité plus évoluées. Le comptage 31. L'organisation et les procédures de contrôle du comptage de la STEG sont efficaces et minimisent les risques. Elles sont basées, d'une part, sur l'incitation des agents de l'entreprise à combattre les fraudes et, d'autre part, sur la dissuasion des fraudeurs renforcée par des textes légaux assimilant clairement les fraudes à des vols d'électricité. 32. Les expériences de plusieurs pays montrent que les phénomènes de fraude sont à propagation rapide et difficiles à éradiquer une fois étendus; il est donc recommandé de: (a) veiller à l'application stricte des procédures et renforcer la dissuasion par l'organisation d'opérations de contrôle bien préparées par des analyses statistiques fines et bien ciblées: "opérations coup de poing" sur des zones à risque et opérations sur un type de problèmes ou une catégorie de clients particuliers (exemple, gros clients, mauvais payeurs, anomalies de facturation, etc...). Pour augmenter l'effet dissuasif sur la clientèle ces opérations doivent bénéficier d'une large publicité à travers les médias appropriés; (b) accroître les contrôles systématiques lors de la facturation et les traitements statistiques après chaque cycle de facturation pour la détection des consommations anormales dûes à des fraudes ou des anomalies de comptage; (c) mettre en place une gestion informatisée du parc de compteurs; (d) encourager l'installation des comptages à l'extérieur; et enfin (e) introduire progressivement les comptages électroniques plus fiables et mieux adaptés à la multiplicité et la complexité des tarifs en cas de nécessité. La facturation 33. La facturation est effectuée automatiquement dans deux centres informatiques, Tunis et Sfax. Elle est globalement performante puisque les factures sont portées par les agents STEG chez les abonnés dans un délai de 3 à 5 jours. Il est recommandé de: (a) mieux contrôler la prise en charge des clients nouveaux par l'utilisation d'un critère de gestion plus contraignant (cf. para. 5.17); et (b) passer à la distribution des factures par les services postaux dès que la qualité de service, testée par des courriers témoins, est jugée adéquate aux exigences de la STEG. Le recouvrement 34. Les mesures de gestion mises en place par la STEG ont permis de réduire les impayés de 64 jours du chiffre d'affaires en 1984 à 49 jours en 1985 et à 30 jours en 1988 (cf. para. 5.26). Il est à noter que les trois quarts des impayés sont du fait d'organismes gouvernementaux, des collectivités locales et d'entreprises publiques. 35. Il est recommandé d'établir comme objectif, à terme, de réduire les impayés à 20 jours de chiffre d'affaires en: (a) mettant l'accent sur un meilleur recouvrement des impayés des organismes publics et para-publics: amélioration de la procédure de pré-paiement budgetisé pour éviter les difficultés de recouvrement du solde en fin d'année (cf. para. 5.25); analyse statistique des consommations des clients bénéficiant de cette procédure pour les aider à mieux estimer leurs dépenses d'électricité lors de l'élaboration des budgets, et application de la procédure de pré-paiement budgetisé aux collectivités locales en l'adaptant, si nécessaire, à leurs conditions particulières; (b) incitant les clients professionnels, et plus particulièrement les sociétés nationales et offices, à domicilier leur compte; et (c) intégrant dans l'application informatique, en cours de développement, un indicateur de suivi des impayés à 20, 30 et 55 jours pour mieux apprécier l'ancienneté de la dette et sensibiliser les agents responsables du recouvrement. - xi - Conclusions 36. Les principaux investissements et actions proposés sont résumés dans le tableau suivant: Tableau 3: PRINCIPALES ACTIONS PROPOSEES Bénéfices Temps de Taux de Actions Coûts annuels retour rentabilité (000 $EU) (000 SEU) (ans) 100 continu des TV 2. Renforcement réseau MT 3.300 1.300 2.5 40 3. Renforcement réseau BT 9.000 2.500 3.6 28 4. Meilleure gestion des transformateurs HT/MT Faible 150 - - 5. Réduction du portefeuille client à 20 jours FaibLe 780 - - de chiffre d'affaires ou nul 6. Autres actions d'amélioration: maintenance, Faible 1.720 - - gestion technique et financière ou nuL 37. L'estimation de l'impact économique de la réduction des émissions par les centrales électriques varie fortement, de l'ordre de 1 à 10, selon les études et les experts. En valorisant les gains considérés dans cette étude aux coûts de la réduction des émissions, on obtient une valeur indicative des bénéfices supplémentaires du programme de réduction des pertes proposé sur le plan de l'environnement de l'ordre de 7 millions de dollars EU, soit de l'ordre de la moitié des investissements à engager. 38. En complément à ce programme au niveau de l'offre, il est recommandé que la STEG mette en place un groupe de travail (task force) pour: (a) étudier, en association avec l'Agence de Maîtrise de l'Energie, la promotion de programmes de conservation de l'électricité au niveau de l'utilisation finale économiquement et financièrement rentables pour l'entreprise, le consommateur et la collectivité; et (b) participer à leur mise en oeuvre pour une meilleure information des utilisateurs et l'association éventuelle avec des partenaires, collectivités et/ou promoteurs privés, intéressés par la promotion de tels programmes. TABLEAU DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS - COURT TERME Domaine Description Moyens Avantages Remarques Production 1. Poursuite des actions techniques Evaluation faite par la STEG. Réduction des consommations de rénovation IGoulettei et de - de combustible modification de circuit pour - d'eau (SONEDE> économiser les fluides . de l'ordre de 2.5 ans>. 9. Poursuite du passage de Réduction des pertes + économie Action déjà en cours. 1 27/220V à 220/380V à Tunis. nationale sur le coût des appareils. Distribution 10. Opérations 'coup de poing' sur Action localisée: très faible coût. Effet de dissuasion. (gestion clientèle> zone à risque ou crfentèle ciblée. 11. Installation des comptages à Coût négligeable pour la STEG ai Gain de productivité. l'extérieur, coffret installé par le client. 12. Vérification et étalonnage Coût négligeable. Gains de trésorerie. périodique de tous les clients MT et BT triphasés. 13. Campagnes d'incitation à la A mettre en oeuvre par zones pilotes. Gains de trésorerie. domiiation des clients professionnels. TABLEAU DES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS - MOYEN TERME Domaine Description Moyens Avantages Remarques Production 1. Mesures organisationnelles. Création d'un poste de responsable Meilleure coordination de l'exploitation turbines à vapeur. et de la maintenance. Création d'un Bureau des Méthodes. Création d'une section centralisée chargée de la maintenance. 2. Rédaction d'une doctrine de Bureau, personnel 12 personnes), Adaptation de la maintenance: maintenance constitution de moyens de calcul et d'archivage, passage de la maintenance prédictive à statistiques, la maintenance conditionnelle. Transport 3. Compensation du réseau. Etude de l'implantation de Réduction des pertes. Les besoins sont estimé* à 30 MVAR. condensateurs prés des clients HT. Amélioration de la sécurité de Une partie viendra d'une meilleure Etude de faisabilité de l'utilisation de fonctionnement, exploitation du réseau de transport. turbines à gaz en compensateurs synchrones. Etude complémentaire consultant 12h-ml. 4. Amélioration de l'exploitation. + mesure des flèchea. Pemiettra d'exploiter à un niveau de + résolution du probléme de la tension plus élevé . 8. Compensation du réseau Etude d'implantation de Rtduction des pertes (TRI - 30%>. condensateur sur réseau MT 9. 2ème tranche de renforcements. Coût: 8,2 MDT 19 milions de dolars Réduction des pertes: 2 MDT 12.22 Renforcement MT et BT, EU). millions de doRars EU). Adaptation des tailes aux charges. 10. Mutation de transformateurs Coût: 11.100 DT <12.300 dollars Réduction des pertes: 6.500 DT/an MTIBT. EU). 17.250 dollaNrs EU/an>. Distribution 1il Amélloration de la gestion Détection des consommations Suivi des anomalies de mesure. Adapter aux contexte* bcaux. . Suivi de la rapidité des paiements. Indicateur du taux d'impayés par nombre de )ours de rmtard . Gestion informatisée du parc de 12. Envoi des factures par la poste. copteur Ige tbn abonntz) Gains de productivité. Suivra l'évolution de la qualité de la distribution du courier. 13 introduction progressive des Meilleure souplesse d'adaptation à la comptages élctroniquek , complexité des tarif. 14, Incitatin à la génératiatbon de la Co0t négligeable, Améioration de la trésorerie de procédure de prépaiement l'entreprie. budgédtis pour clients pubiec et para-pubiics, I. INTRODUCTION 1.1 La Société Tunisienne d'Electricité et du Gaz (STEG) a lancé, dès 1986, un programme de réduction des pertes dans le réseau électrique qui a permis d'améliorer l'efficacité globale du système en réduisant: (a) la consommation spécifique des centrales thermiques de 309 tep/GWh en 1985 à 278 tep/GWh en 1987 et 251 tep/GWh en 1989; et (b) les pertes de transport et distribution de près de 17% de la consommation livrée en 1985 à 14,5% en 1987 et 1989. 1.2 Il est apparu, néanmoins, qu'une réflexion d'ensemble concernant à la fois les sources de pertes depuis la production jusqu'à la distribution, les méthodes de conduite des réseaux et de gestion des abonnés, permettrait de consolider et compléter les acquis de la STEG. Cette approche globale permet également d'établir les priorités pour améliorer l'efficacité globale du réseau: investissements à consentir pour la réduction des pertes, introduction de méthodes de gestion nouvelles, collecte des données nécessaires à la conduite du réseau et à un meilleur suivi de la performance du système. En accord avec la Division Industrie et Energie du Département Maghreb (EM2IE), le gouvernement tunisien a decidé d'entreprendre cette étude dans le cadre du programme commun Banque Mondiale/PNUD, ESMAP (Energy Sector Management Assistance Program). Structure de la Société Tunisienne d'Electricité et du Gaz 1.3 La STEG est un établissement public à caractère commercial et industriel, créé par le décret loi de la nationalisation no. 62-8 du 3 avril 1962. Ce texte confie à la STEG la production, le transport, la distribution, l'importation et l'exportation d'électricité et de gaz combustible, sous la tutelle du Ministère chargé de l'Economie Nationale. 1.4 La structure hiérarchique de l'entreprise se compose de cinq (5) départements et dix (10) directions dépendant du Président Directeur Général et chargés de l'exploitation des systèmes électrique et gazier et de la gestion de l'entreprise. Une description plus détaillée ainsi que l'organigramme de l'entreprise sont fournis en annexe 1. 1.5 La STEG est placée sous l'autorité d'un Conseil d'Administration composé de 14 membres: - 1 Président Directeur Général - 1 Directeur Général Adjoint - 8 administrateurs représentant l'Etat - 2 administrateurs représentant le personnel - 1 contrôleur financier - 1 contrôleur technique. - 2 - Il est à noter la non représentation des consommateurs ou d'organisations non gouvernementales actives dans le domaine de l'énergie ou de la protection de l'environnement, susceptibles d'assurer une meilleure prise en considération des problèmes rencontrés par les utilisateurs de l'électricité et du gaz et leur association au développement du secteur. Croissance de la demande 1.6 La consommation totale d'électricité a progressé entre 1962 et 1989 à un taux annuel moyen très élevé de l'ordre de 11 %. La croissance s'est un peu ralentie depuis 1982 mais elle demeure importante puisqu'elle était de 7,5% entre 1982 et 1989, comme le montre le bilan électrique ci-après. Tabteau 1.1: BILAN ELECTRIQUE Année 1982 1987 1989 1996 1. Production nationale (GWh) 3174 4549 5235 7400 a. STEG 2738 4016 4562 6680 b. Autoproducteurs 436 533 673 720 2. Consommation nationale tGWh) 2792 4031 4605 6660 a. Livrée par STEG 2374 3544 3987 6000 b. Autoproduite 418 487 618 660 3. Pertes réseau STEG a. en GWh (la - 2a) 409 514 575 830 b. en X de la consommation livrée 17,2 14,5 14,6 13,8 Source: STEG. 1.7 Les prévisions à moyen terme de la STEG montrent que la croissance de la consommation électrique va se ralentir légèrement de 1989 à 1996 mais qu'elle demeurera importante, de l'ordre de 6% par an. D'où la nécessité pour la STEG de consolider les actions déjà entreprises pour la réduction des pertes et l'amélioration de l'efficacité du système en vue de minimiser les investissements nécessaires à la satisfaction de la demande future. Objectif et méthodologie de l'étude 1.8 Cette étude a donc pour objectif principal d'établir un diagnostic: (a) des trois principales fonctions techniques de la STEG - la production, le transport et la distribution d'électricité - en vue d'identifier les actions et les investissements nécessaires à la réduction des pertes techniques liées à la nature des processus de production, transport et distribution de l'électricité; et -3 - (b) de la gestion des abonnés pour réduire les pertes non techniques - liées non seulement aux fraudes comme on l'entend en général mais aussi à la fiabilité du comptage et à la politique de raccordement de la nouvelle clientèle - et optimiser le cycle financier en améliorant la facturation des abonnés et le recouvrement des créances. 1.9 La méthodologie de l'étude s'articule ainsi autour des quatre tâches suivantes: (a) audit technique de la production basé sur des visites des principaux sites, des séances de travail avec les responsables des centrales et des services centraux, la revue des consignes d'exploitation et l'analyse des documents statistiques disponibles; (b) audit technique du transport basé sur des visites d'ouvrages, des entretiens avec les responsables du transport, l'analyse des consignes d'exploitation et des simulations de fonctionnement du réseau sur ordinateur; (c) audit technique de la distribution basé sur des enquêtes sur le terrain, des discussions avec les responsables de la distribution au niveau central et régional, des simulations sur ordinateur du fonctionnement du réseau moyenne tension et des simulations sur ordinateur du fonctionnement d'un échantillon de réseaux basse tension, représentatif de la diversité des réseaux basse tension de la STEG; et (d) revue des procédures de tout le cycle de la gestion des abonnés depuis le comptage et la relève jusqu'au recouvrement des factures. 1.10 Ces tâches ont pour but d'estinier les pertes dans chacun des domaines considérés et d'identifier les actions nécessaires pour les réduire à des niveaux économiquement acceptables. Pour assurer la cohérence globale de la démarche et des recommandations, une étude préalable a été effectuée pour déterminer les coûts d'anticipation des équipements aux différents niveaux considérés: production, transport et distribution, ainsi que les coûts de combustible. La méthode de calcul ainsi que les résultats fournis en annexe 2, ont été présentés aux responsables de la STEG et discutés avec eux avant l'évaluation économique afin de s'assurer de la compatibilité des recommandations proposées avec les critères de choix utilisés généralement par la STEG. Participation locale et transfert de méthodes 1.11 La participation de la STEG a été très active et très efficace à toutes les étapes de l'étude: diagnostic, évaluation économique et revue des rapports préliminaires des consultants. Le suivi de l'étude a été confié à un groupe de travail composé de représentants de toutes les directions concernées et coordonné par la Direction de la Planification et des Etudes Générales. 1.12 Deux voyages d'études ont été organisés en France pour permettre à six membres du groupe de travail de visiter des ouvrages de transport et de distribution en France, de s'informer sur les - 4 - modèles de réseaux utilisés par le consultant et, dans le cas du transport, de participer aux simulations effectuées sur le réseau tunisien. 1.13 Pour assurer la perennité du travail entrepris dans le domaine de la réduction des pertes et renforcer la fonction étude de réseaux à la STEG, l'étude a été complétée par: (a) l'organisation d'un séminaire de sensibilisation aux problèmes des pertes de réseaux et la présentation des méthodes et modèles d'analyse nécessaires à leur réduction; et (b) le transfert d'un modèle d'étude des réseaux de distribution fonctionnant sur micro- ordinateur et la formation des ingénieurs à son utilisation. Cette dernière action a été réalisée grâce à la participation de la STEG aux dépenses locales du projet. Plan du rapport 1.14 Le plan du présent rapport reflète la démarche adoptée pour l'étude. Il comprend, après une brève introduction consacrée au contexte de l'étude et à la méthodologie (chapitre I), quatre chapitres présentant les résultats des diagnostics et les recommandations pour la réduction des pertes et l'amélioration de la gestion dans le domalie de la production (chapitre II), le transport (chapitre III), la distribution (chapitre IV), la gestion des abonnés (chapitre V), et enfin conclusions (chapitre VI). -5 - II. LA PRODUCTION ELECTRIQUE 2.1 La puissance installée est passée de 273 MW en 1972 à 1179 MW en 1989 en trois étapes: (a) installation du thermique vapeur de taille 30 MW (Goulette, Ghannouch); (b) installation de turbines à gaz, surtout au sud, utilisant le gaz d'El Borma et le gazole; et (c) retour au thermique vapeur avec la taille 150 MW (Sousse, Radés). La description détaillée du parc de production, fournie dans le tableau 2.1 de la page suivante, montre que bien qu'ayant doublé durant la période considérée, la capacité hydraulique demeure marginale, de l'ordre de 5% de la puissance installée. - 6 - Tableau 2.1: LE PARC DE PRODUCTION DE LA STEG EN 1991 Puisssance Puissance Année de nette maximale mise en installée développable Centrale Groupe service (MW) (MW) Combustible 1. Turbines à vaYeur Goulotte 2 TV1 1965 28 22 Floul TV2 1965 28 22 Floul TV3 1968 28 22 Floul TV4 1968 28 22 Floul Ghannouch (Gabès) TV1 1972 30 28 Floul/Gaz TV2 1972 30 28 Floul/Gaz Sous.. TV1 1980 150 140 Floul/Gaz TV2 1980 150 140 Floul/Gaz Radès TV1 1985 160 150 Floul/Gaz TV2 1985 160 150 Fioul/Gaz Total TV 790 724 2. Turbines à az Ghannouch TG1 1971 15 15 Gaz TG2 1973 22 20 Gaz TG3 1973 22 20 Gaz TG4 1983 34 30 Gaz Bouche a TG1 1977 31 25 Gaz TG2 1977 31 25 Gaz Tunis Sud TG1 1975 22 20 Gaz TG2 1975 22 20 Gaz TG3 1978 22 20 Gaz Sfax TGl 1977 22 20 Gazole TG2 1977 22 20 Gazole M. Bourguiba TG1 1978 22 20 Gazole TG2 1978 22 20 Gazole Metlaoui TGO 1978 22 20 Gazole Korba TGl 1978 22 20 Gaz TG2 1984 34 30 Gaz Kasserine TGl 1984 34 30 Gaz TG2 1984 34 30 Gaz Robbana TGl 1984 34 30 Gazole Total TG 489 435 3. Hydraulique Nebeur 1 1956 6,5 Hydraulique 2 1956 6,5 Hydraulique El Aroussia 1 1956 4,9 Hydraulique Fernana 1 1958 9,7 Hydraulique Kesseb 1 1969 0,7 Hydraulique Sidi Salem 1 1983 36,0 Hydraulique Total hydraulique 64,3 20 Total général 1343,3 1179 -7 - Turbines à vapeur 2.2 L'examen du parc thermique vapeur de la STEG fait apparaître deux générations d'équipements distinctes: (a) un palier 30 MW (6 groupes), ne comportant qu'un corps turbine (Ghannouch 1 et 2 - La Goulette 3 et 4) ou deux corps turbine (La Goulette 1 et 2); et (b) un palier 150 MW (4 groupes), de conception plus récente, comportant 3 corps turbine (Sousse 1 et 2 - Radès 1 et 2). La différence d'âge et de conception entre ces deux familles d'équipement fait que l'on observe des différences assez sensibles de consommation spécifique de référence (valeurs relevées à la mise en service, au moment des essais de réception). De 2950 kcal/kWh environ pour le palier 30 MW, on passe à 2350 kcal/kWh pour les groupes 150 MW les plus récents (Radès avec du gaz naturel comme combustible). Cette différence de performance entre les paliers 30 MW et 150 MW est essentiellement due à: - l'amélioration des caractéristiques vapeur à l'admission de la turbine (on passe de 500°C à 540°C pour la température et de 66 bar à 145 bar pour la pression); - adjonction d'une surchauffe de vapeur; et - l'augmentation du nombre de soutirages; d'où une augmentation du rendement du cycle et donc une diminution de la consommation spécifique. Suivi des consommations spécifiques 2.3 Les consommations spécifiques sont suivies régulièrement dans les centrales et reportées dans des documents d'exploitation à jour et bien tenus dans les centrales visitées. Des statistiques sont produites mensuellement et annuellement par tranche, centrale et palier de puissance. Les écarts de consommation spécifique par rapport aux essais de performance sont alors analysés et figurent dans le rapport mensuel dont un exemplaire est transmis à la Direction de l'Exploitation (DEX). 2.4 Le service Recherche Développement de la STEG procède actuellement à la mise au point d'un logiciel de contrôle économique à la centrale de Sousse et compte le mettre à la disposition des autres centrales dès qu'il sera opérationnel. 2.5 Ce logiciel, traitant des grandeurs physiques d'exploitation, fournit des résultats calculés dont les principaux sont: le rendement chaudière, le rendement turbine, le rendement alternateur et la - 8 - consommation spécifique. Ces essais ont lieu, pour l'instant, pour des fonctionnements en palier de durée limitée. Les valeurs de consommation spécifique relevées sont comparées, après corrections, aux valeurs de référence correspondantes. Il est à noter que la centrale de Radès dispose d'un calculateur par tranche qui édite, à la demande, des listes de valeurs avec la possibilité d'effectuer des calculs tels que intégration, dérivation, moyenne, et que la centrale de La Goulette dispose de moyens de calcul en ligne par l'intermédiaire du poste centralisé des 4 tranches (système Bailey micro Z). 2.6 L'analyse des consommations spécifiques fournies par les différents relevés d'exploitation et regroupées dans le tableau 2.2 montre que: (a) les performances des centrales de Sousse et Radès, qui représentent près de 80% de la puissance installée en thermique vapeur et de l'ordre de 50% de la puissance installée totale, sont très bonnes. Les consommations spécifiques des deux centrales sont très proches des valeurs de référence surtout si l'on tient compte des écarts dus aux variations de charge et des consignes d'exploitation nécessitant le maintien en température de l'ensemble des circuits fuel lorsque les unités fonctionnent au gaz, surtout à Radès. A Sousse, il faut cependant noter la dispersion importante des consommations spécifiques mensuelles par rapport à la moyenne annuelle (cf. annexe 4); (b) la performance de Gabès est assez médiocre puisque la consommation spécifique moyenne en 1988 est supérieure à la valeur de référence de 17,4%, écart important même si l'on tient compte de l'ancienneté des machines et de la variation de charge; et (c) les résultats concernant la consommation spécifique à la centrale de la Goulette sont en nette voie d'amélioration depuis les importants travaux de rénovation entrepris sur les tranches: (i) nouvelles chaînes régulation chaudière; (ii) mise en service de chaînes de chauffage et de compression du fuel plus performantes; (iii) remplacement de tubes vaporisateurs (tranche 2), du surchauffeur intermédiaire et de l'économiseur (tranche 4); et (iv) révision générale des groupes 2 et 3 et travaux de réfection turbine (ailettes, étanchéité...). -9 - Tableau 2.2: CONSOMMATIONS SPECIFIQUES DES CENTRALES THERMIQUES VAPEUR EN 1988 Consommation spécifique Consommation spécifique Ecart Centrale annuelle (kcal/kWh) de référence (kcal/kWh) en kcal/kWh en % Sousse 1 2630 2565 65 2,5 2 2613 2565 48 1,9 Radès 1 2428 2350 78 3,3 2 2437 2350 87 3,7 Gabès 1 3357 2860 497 17,4 1 3215 2889 326 11,3 2 3215 2889 326 11,3 Goulette 3 3215 2958 257 8,7 4 3215 2958 257 8,7 N.B.: ll est important de noter que les consommations spécifiques annuelles ne sont pas directement comparables aux valeurs spécifiques de référence car la consommation spécifique de référence a été mesureé à la puissance nominale à La réception et ne tient donc pas compte des variations de charge. L'écart calculé est cependant indicatif de la performance de l'unité considérée. Analyse des écarts 2.7 Les écarts de consommation spécifique par rapport aux valeurs contractuelles sont habituellement classés en 3 catégories. (a) Ecarts internes dûs à la conduite. Ils sont dûs au non respect éventuel des consignes d'exploitation par les équipes de quart; (b) Ecarts internes dûs au matériel. Ils ont pour cause l'état du matériel (vieillissement de certains composants, indisponibilités partielles...). (c) Ecarts externes. Ce sont essentiellement les écarts qui résultent des variations climatiques de l'environnement qui ont une incidence directe sur le rendement du cycle (température de l'air, température de la source froide, etc...). On classe également dans les écarts externes ceux qui ont pour origine le mode d'exploitation imposé par le Dispatching (les variations de charge et les démarrages sont très pénalisants pour la consommation spécifique). Les écarts internes dûs à la conduite de même que ceux dûs à l'état du matériel (Maintenance) sont caractéristiques de la qualité de l'exploitation des installations, mais l'exploitant n'a aucune possibilité d'action sur les écarts externes et la seule amélioration possible est le fait du gestionnaire (Dispatching). - 10- 2.8 Le bilan d'un groupe s'écrit alors: Consommation spécifique = Consommation contractuelle actualisée + écarts externes + écarts internes de conduite + écarts internes matériel + écarts inexpliqués Il faut cependant noter que le système d'information actuel de la STEG ne permet pas de différencier les écarts par catégorie et que l'analyse des écarts ci-après est plus qualitative que quantitative; elle est basée sur les visites de centrales et les entretiens de l'expert avec les exploitants. 2.9 Ecarts internes dûs à la conduite/formation des agents. Ils sont minimes à la STEG car la visite détaillée des salles de commande ainsi que les divers entretiens avec les équipes de conduite ont montré que: (a) les chefs de quart, ainsi que les opérateurs responsables du pupitre, ont bien conscience de l'incidence économique du respect des valeurs de consigne des principaux paramètres de conduite (pression et température vapeur vive, pression restante au condenseur, excès d'oxygène ...); (b) les consignes d'exploitation ainsi que les schémas et notices sont connus et tenus à jour; (c) les indications des appareils de tableau dont les valeurs sont manifestement aberrantes ou non cohérentes avec d'autres paramètres sont signalées au Service Technique pour dépannage ou étalonnage; et enfin (d) le recrutement et la formation des agents de conduite est satisfaisante dans l'ensemble. 2.10 Cependant, pour pallier les difficultés de suivi de formation et de perfectionnement dans les équipes de service continu, du fait des horaires, il est recommandé les améliorations suivantes au niveau de la formation continue (a) constitution de "dossiers pédagogiques" comportant textes et schémas organisés. Chaque dossier a pour sujet un thème précis (l'alternateur, le poste d'eau, la turbine...) et l'ensemble des dossiers constitue le contenu de la formation suivant la fonction et le niveau de l'agent. Les dossiers sont ensuite répartis entre les divers agents des équipes qui les étudient individuellement. La restitution des connaissances se fait en groupe (équipe de quart). La gestion de l'ensemble est placée sous la responsabilité du Chef de Service; et (b) retours fréquents en exploitation du personnel enseignant des centres de formation de façon à maintenir, au niveau de la fonction maîtrise, un juste équilibre entre la technicité et l'aptitude au transfert des connaissances. 2.11 Ecarts internes dûs au matériel. De nombreux problèmes techniques locaux peuvent expliquer partiellement les valeurs élevées ou aléatoires des consommations spécifiques relevées sur certains groupes: (a) fuites d'air importantes aux réchauffeurs d'air à Sousse; (b) encrassement fréquent des condenseurs par les algues et animaux marins, provoquant une augmentation de la pression restante au condenseur d'où une baisse de rendement. Ce problème est particulièrement important à Gabès où se produit de surcroît un colmatage fréquent des tubes condenseur par le phosphogypse, substance visqueuse rejetée par les sociétés qui traitent les phosphates lors du lavage du minerai; et enfin (c) dégradation importante de la qualité du fuel lourd (viscosité). Du fait de l'amélioration des processus de distillation et de cracking, les fuels destinés aux centrales thermiques ont une viscosité plus importante (augmentation du pourcentage de produits lourds) et nécessitent maintenant la mise en place de nouvelles chaînes de chauffage du fuel avant brûleur plus performantes, d'où une augmentation de la consommation de vapeur auxiliaire et une légère augmentation de la consommation spécifique. 2.12 De nombreuses actions en cours, notamment sur les équipements plus anciens, permettront de réduire les écarts internes dûs au matériel et par suite améliorer les performances des centrales: (a) en dehors des importantes actions de rénovation effectuées à La Goulette (voir para. 2.6- c), des modifications de circuits et des améliorations sont réalisées ou en voie d'achèvement à Ghannouch et à La Goulette; (b) l'amélioration du réchauffage fuel à La Goulette permet d'utiliser des combustibles au standard international (viscosité de 310 à 380 cst au lieu de 110 à 310 cst), d'où des économies à l'achat; (c) l'amélioration de la qualité des chaînes de régulation à La Goulette permet de fonctionner à faible excès d'air, d'où des améliorations du rendement des chaudières par diminution sensible des pertes de gaz secs; et (d) la réparation systématique des fuites d'eau traitée (prises d'échantillons, fuites de presse- étoupe ...) permet de diminuer les écarts par perte d'eau. 2.13 Il est à signaler également qu'à la centrale de Ghannouch des économies substantielles d'eau de forage ont été réalisées par: (a) régénération des résines cationiques du circuit d'adoucissement à l'eau de mer filtrée (au lieu de l'eau de saumure); - 12 - (b) utilisation de l'eau de mer pour assurer l'étanchéité des pompes de circulation; et (c) utilisation de l'eau de mer pour le nettoyage du condenseur principal. 2.14 Le contrôle des appareils de mesure est effectué par le Service Technique à la demande des exploitants. Ainsi les indications des oxygènemètres sont contrôlées sur place avec un appareil portatif d'analyse des gaz de combustion très simple et donnant rapidement des résultats de précision suffisante. Cet appareil (de type ORSAT) est basé sur le principe d'absorption des différents composants d'un échantillon connu du gaz de combustion par barbotage dans différentes solutions de caractéristiques appropriées. Ces contrôles, effectués à la demande des exploitants, assurent une bonne fiabilité des appareils de mesure des centrales. 2.15 Pour assurer la pérennité des actions entreprises par la STEG et améliorer les résultats déjà obtenus, il est préconisé de systématiser, selon une périodicité à déterminer, les essais sur l'ensemble des matériels (routine tests), notamment les composants dont le fonctionnement a une incidence sur la consommation spécifique (recherche de fuites, contrôle de rendement des pompes, consommations d'auxiliaires électriques et vapeur, combustion etc...). Les résultats doivent être consignés au fur et à mesure dans des registres prévus à cet effet et exploités régulièrement pour anticiper et planifier les opérations de maintenance. 2.16 Ecarts inexpliqués. La valeur élevée ou la dispersion des valeurs relevées des consommations spécifiques pour les groupes de Ghannouch ou de Sousse (quand ils consomment du gaz) ne peut s'expliquer uniquement par les problèmes de conduite ou d'état du matériel. Des investigations menées par la DEX ont montré que les mesures de débit du gaz dans ces centrales étaient entachées d'erreur. Il existe de plus, pour Gabès (alimenté en gaz provenant d'El Borma) un problème de constance du pouvoir calorifique supérieur (PCS). Des mesures régulières effectuées à Gabès avec des chromatographes en phase gazeuse montrent que la composition du gaz varie en fonction des quantités de propane extraites par l'usine de liquéfaction située en amont de la centrale, d'où des variations correspondantes du PCS du gaz. 2.17 Pour améliorer la fiabilité des mesures de débit gaz, la STEG envisage d'installer des compteurs gaz côté HP (avant détente), en plus du comptage de la centrale pour les installations de Sousse et de Radès (comptage réservé aux gros clients). Ces mesures ne régleront pas les difficultés, liées au comptage gaz, qui diminuent la précision de tout calcul de consommation spécifique. Même en cas d'installation du double comptage il est recommandé de mener des campagnes d'étalonnage des compteurs de gaz à l'aide de compteurs étalon comportant des calculateurs associés chargés des corrections de débit en fonction des conditions de pression et de température et des variations de masse volumique. Ces campagnes devraient être précédées par un relevé du débit gaz par un enregistreur de précision pour une charge constante pendant une période assez longue (plusieurs jours). Cette méthode permettrait simultanément de dépister les variations anormales de débit du gaz et de calculer les consommations spécifiques sur un intervalle de temps significatif. - 13 - 2.18 Pour ce qui concerne les mesures en continu du PCS gaz, une solution consisterait en l'installation d'un chromatographe en ligne donnant régulièrement des valeurs moyennes de PCS sur 20 minutes. Le prix élevé de cet équipement et les réserves limitées du gaz en provenance d'El Borma nécessitent une étude économique complémentaire pour éventuellement justifier cet investissement. Mise en place d'un contrôle économique dans les centrales de la STEG 2.19 Le calcul des consommations spécifiques, à partir de l'énergie électrique recueillie aux bornes du transformateur principal et de l'énergie thermique correspondante contenue dans le combustible, tel que pratiqué à la STEG, fournit des indicateurs comptables, indispensables à la gestion des installations de production. Les résultats obtenus ne constituent cependant pas des indicateurs précis de la qualité de l'exploitation parce qu'ils: (a) ne mettent pas en évidence l'impact des différents aspects de la maintenance du matériel ni ceux de la conduite (écarts internes); et (b) intègrent des éléments extérieurs à l'exploitation comme les écarts dûs aux variations de programme imposées par le Dispatching. 2.20 Consciente de l'importance du problème de la gestion optimale des consommations de combustible et de son impact économique, la STEG a entamé une action de suivi des valeurs de consommation spécifiques dans les centrales. Ainsi, les paramètres habituels de gestion (de même que les consommations spécifiques des groupes) font l'objet de contrats programmes annuels entre la Direction et les centrales. 2.21 De plus, un logiciel de calcul "contrôle économique" est en cours de mise au point dans les centrales. Ce logiciel devrait permettre une évaluation de la consommation spécifique en se basant sur des normes internationales par l'évaluation des différents composants de l'unité, chaudière, turbine et alternateurs, et de la propreté du condenseur. 2.22 Cette action, bien qu'importante, ne permettrait pas de suivre en continu les différents écarts des consommations spécifiques observés par rapport à des consommations optimales de base (cob) et de contrôler ainsi la qualité de l'exploitation des installations. Il est donc recommandé de: (a) évaluer le logiciel en cours de développement et estimer les ressources nécessaires pour le compléter et l'adapter à la méthode de contrôle économique en continu dont une description succinte est fournie en annexe 5; (b) évaluer les logiciels de contrôle économique disponibles pouvant s'adapter à la situation de la STEG; - 14 - (c) comparer les trois solutions possibles (développement par moyens propres, achat et adaptation d'un logiciel et enfin solution mixte) en prenant en compte les coûts, les ressources à mettre en oeuvre dans chaque cas, la rapidité de la mise en oeuvre, etc... (d) mettre en oeuvre la méthode retenue dans une centrale du palier 30 MW et une centrale du palier 160 MW, dans une première phase; et enfin (e) étendre l'action aux autres centrales dans une seconde phase. Des termes de référence, spécifiant ces tâches et indiquant les besoins en assistance technique pour les mener à terme, sont fournies en annexe 6. Indisponibilités (1988) 2.23 Conformément aux définitions éditées par l'UNIPEDE en 1977 (voir annexe 7), les taux d'indisponibilité considérés pour les centrales de la STEG en 1988 sont la somme de deux termes: (a) taux d'indisponibilité pour travaux sur programme d'entretien; et (b) taux d'indisponibilité divers, c'est-à-dire, pour toute cause imputable à l'exploitation de la centrale. 2.24 L'indisponibilité s'établit comme suit dans les différentes centrales visitées: (a) Sousse. La moyenne des taux d'indisponibilité relevés pour les deux groupes de Sousse est de 13,5 % en 1988. (b) Radès. Une fuite vapeur au plan de joint du corps HP de la tranche 1 est à l'origine d'une limitation de disponibilité en puissance de 15 à 20% depuis avril 1988 jusqu'à la révision de tranche de l'année suivante. (c) Ghannouch. La moyenne des taux d'indisponibilité relevés pour les deux groupes à vapeur de Ghannouch en 1988 est de 18,13% si l'on ne considère que les indisponibilités imputables à l'exploitation. (d) La Goulette. La faible valeur du taux d'indisponibilité de la tranche 1 (13,6% en 1988) est partiellement due à la révision et aux travaux de rénovation de l'année précédente. Par contre, pour ce qui concerne les autres groupes, les taux d'indisponibilités sont les suivants: tranche 2: 55,5%; tranche 3: 88%; tranche 4: 69%. La valeur élevée de ces chiffres a essentiellement pour origine l'arrêt prolongé des tranches pour travaux de rénovation (travaux analogues à ceux effectués précédemment sur la tranche 1). - 15 - Bien que certains résultats ponctuels soient du même ordre de grandeur que les valeurs moyennes relevées sur 5 ans, sur des groupes analogues, aux Etats-Unis et en Europe, le manque de données statistiques limite la comparaison. Il est à noter que la MSI (Mise en Service Industrielle) de certains groupes tels que Radès 1 et 2 est trop récente pour que les statistiques de disponibilité soient considérées comme des indicateurs significatifs de la qualité de l'exploitation. Sur d'autres sites l'utilisation encore récente des tranches avec possibilité de transfert de chaleur d'un groupe à l'autre ou encore la présentation des résultats d'exploitation sous forme de moyenne rendent difficile, voire aléatoire, la mise en évidence des performances par groupes. 2.25 En vue d'améliorer la disponibilité et la qualité des statistiques relatives à l'indisponibilité des équipements, il est recommandé la création d'un modèle unique de présentation du rapport annuel d'activités pour toutes les centrales de la STEG, de façon à faciliter le dépouillement et la comparaison des résultats par paliers. Il serait souhaitable, par ailleurs, de présenter les résultats par mois et par groupe sous forme de tableaux et d'histogrammes ou de courbes et d'éviter les moyennes globales (consommations spécifiques, indisponibilités, taux d'utilisation ...). Maintenance 2.26 La politique de maintenance pratiquée actuellement dans les centrales de la STEG est du type systématique corrigé au fur et à mesure de l'expérience acquise (cf. définitions adoptées en annexe 8). Un logiciel "Maintenance" est en cours d'élaboration par un groupe composé de représentants des unités et de la Direction des Etudes à la centrale de Sousse et sera mis à la disposition des autres centrales dès qu'il sera au point. Ce logiciel est conforme à la politique de maintenance adoptée par la STEG; il est prévu pour programmmer les interventions systématiques, prendre en compte celles faisant suite aux demandes de travaux en cours, et tenir compte de l'historique des machines pour modifier les intervalles d'intervention systématique. 2.27 Les interventions systématiques de maintenance sont également conditionnées par des résultats de suivi en continu de paramètres significatifs ou des grandeurs physiques représentatives de l'évolution d'un composant vis-à-vis de ses performances ou de son usure: (a) suivi vibratoire des principales machines tournantes suivant les normes constructeur (à l'aide de matériel portatif ou à demeure); (b) analyse d'échantillons d'huile (turbine, diesels ... ) dont les résultats sont parfois représentatifs de l'état des pièces internes; et (c) analyse vibratoire des ailettes de turbine par le DPTG (pour les turbines à vapeur et les turbines à gaz) de façon à détecter les fissures. - 16 - Ce type de maintenance "modulée" par l'historique de la machine et par l'auscultation permanente en service ou pendant les arrêts programmés est de plus en plus pratiqué dans les pays développés, et plus particulièrement aux Etats-Unis sous la dénomination "maintenance conditionnelle ou prédictive". 2.28 Les doctrines de maintenance élaborées par les entreprises d'électricité dépendent du type de matériel considéré en tenant compte de la sécurité du personnel et de l'impact de l'indisponibilité sur la qualité de service globale du système. L'expérience internationale montre que la maintenance conditionnelle est avantageuse pour les moyens de production, et plus particulièrement pour les paliers de puissance importants; à titre d'exemple, la maintenance conditionnelle a permis de réduire jusqu'à près de 30% le coût de la maintenance de certains composants (tels que la robinetterie) des tranches nucléaires et des unités thermiques vapeur de 500 à 300 MW dans les pays développés, et plus particulèrement aux Etats-Unis. 2.29 Dans le cas de la Tunisie, il est recommandé de créer, au niveau central, une cellule légère qui serait chargée d'élaborer des doctrines de maintenance spécifiques au matériel de la STEG et d'adapter les procédures de maintenance à l'évolution de ces doctrines, de façon à améliorer la disponibilité du matériel et à réduire le coût global de la maintenance. 2.30 En ce qui concerne les moyens de production, compte tenu de l'introduction de paliers de puissance de plus en plus importants, il est recommandé de développer la maintenance conditionnelle par: (a) l'extension et la systématisation des relevés vibratoires sur les machines tournantes, au moins les plus récentes, celles des paliers 150 MW et plus, et l'adoption des méthodes d'investigation systématique (analyses d'huiles, suivi de l'état des isolants, etc...) nécessaires à un meilleur suivi de l'évolution des différents composants; et (b) une meilleure utilisation des capacités techniques et humaines du DPTG en introduisant des méthodes d'investigation systématique (ultra-sons, thermographie, etc...) pour les turbines à gaz. 2.31 Il faut noter que l'introduction des méthodes de maintenance conditionnelle est complémentaire à la mise en place du contrôle économique dans les centrales et que les investissements consentis pour suivre le comportement de certains composants du matériel serviront aux deux fonctions. Le suivi systématique de certains composants pourrait être intégré ultérieurement à des systèmes informatiques plus évolués (systèmes experts) en vue de déterminer les travaux à effectuer lors des arrêts et éviter l'intervention systématique sur les composants qui ne nécessitent pas de maintenance. Gestion des stocks 2.32 Un logiciel de gestion des stocks dans les centrales est en cours de développement. Il s'agit d'un modèle classique de gestion des stocks avec: - 17 - (a) répertoire et classement du matériel; (b) demande d'approvisionenment du magasin dès que le stock descend au-dessous d'un seuil fixé à l'avance; et (c) modification du seuil en fonction du taux de renouvellement observé. Ce logiciel est actuellement expérimenté à Sousse et sera prochainement étendu aux autres centrales. 2.33 Il faut noter que les niveaux des stocks dans les centrales sont élevés par rapport à ceux observés dans les entreprises d'électricité des pays développés car le temps moyen observé entre la commande et la livraison du matériel peut atteindre 2 ans dans certains cas. Ce délai, excessivement long, occasionne: (a) une mobilisation importante de personnel pour le suivi des commandes, les dépouillements techniques et les relances; et (b) une immobilisation financière importante du fait des achats de "précaution" effectués par les exploitants de façon à se prémunir contre les risques de prolongation d'indisponibilité lors des révisions de tranche par suite d'un manque de pièce (rupture de stock). 2.34 Tout en notant que certaines opérations sont incontournables ou incompressibles, il est recommandé d'entreprendre une analyse approfondie des différentes opérations depuis la décision d'approvisionnement jusqu'à la rentrée du matériel en magasin pour identifier les causes de retard. Cette analyse devra déboucher: (a) au plan interne, sur l'élimination des opérations inutiles, le changement de certaines règles administratives et/ou la modification éventuelle des pouvoirs de signature; et (b) au plan externe, sur la préparation d'un dossier à discuter avec les pouvoirs publics en vue de réduire les délais d'importation en chiffrant les avantages attendus des simplifications de procédures. 2.35 En ce qui concerne les achats de consommables (magasin central), il est recommandé de standardiser davantage les fournitures de façon à simplifier les opérations d'approvisionnement sans hypothéquer la capacité de l'entreprise à faire jouer la concurrence entre les différents fournisseurs pour bénéficier des meilleures conditions financières. - 18 - Turbines à combustion Consommation spécifique 2.36 Par conception même (température des gaz à l'échappement), le rendement des turbines à combustion à cycle ouvert est naturellement limité. Les baisses de rendement observées sur les machines en service sont principalement dues aux encrassements des préfiltres et des filtres d'air. Le suivi des rendements est assuré en permanence par les équipes de conduite. Les filtres sont changés régulièrement et les ailettes compresseur nettoyées manuellement ou par injection de carboplast. Les consommations spécifiques moyennes sont différenciées selon les sites et les années (cf. tableau 2.3), ce qui démontre la nécessité d'investigations plus poussées pour déterminer les facteurs expliquant ces différences et utiliser les résultats pour mettre en oeuvre un programme de réduction des consommations de combustible. A titre d'exemple, une réduction de la consommation de 1% en 1989 aurait permis un gain en combustible de l'ordre de 15 millions de thermies ou 1500 tep. Maintenance 2.37 Du fait de leur utilisation marginale, les turbines à combustion sont installées au coup par coup aux endroits où la production fait défaut. Malgré des consommations spécifiques élevées 2/, cette solution est souvent adoptée, dans la mesure où elle est rapide et qu'elle nécessite des investissements plus faibles que pour des unités thermiques à vapeur. Cette dispersion géographique d'unités de faible puissance provoque également la dispersion des moyens de maintenance, d'où la difficulté de planifier les opérations de maintenance pour l'ensemble du parc des turbines à gaz, de gérer les stocks et d'intervenir rapidement. Les moyens matériels dévolus à la maintenance des turbines à combustion au niveau de la STEG sont insuffisants: (a) un magasin général à La Goulette I (sur le site de l'ancienne centrale); (b) un bureau de maintenance à la DEX; et (c) des équipes de conduite et d'entretien préventif sur le site. 2/ A noter toutefois les progrès constants réalisés en matière de fiabilité et de consommation spéciyque des turbines à combustion et l'intérêt de la solution technique consistant à leur associer un cycle vapeur. Table 2.3: STEG - STATISTIOUES DES TURBINES A COeBUSTION 1988-1990 TG Puiss. 1988 1989 1990 Cum4t des N. Cuwcu des H. Centrale hu - - de marche fin de démarrage ND HD CS TD Fiab D OtN ND CS TD Fiab D Hl NOD CS TD Fiab O aoùt 1990 fin août 1990 Ghanouch 1 15 3064 3 100 3853 51 1 73 755 39 3311 65, 2 31, 104 1 23 4311 75, 7 33 6 82736 - TG 2 22 494 38 3450 10 94,7 3200,7 226 3468 93,7 36,7 1638,3 134 3550 98,5 92,2 74547,6 2775 3 22 4758 172 3565 96.9 89.5 4642.3 165 3481 97, 2 ff,37 370,2 24 3753 43,4 95,3 90324.9 3135 4 34 - - - 3991 22 3754 93 100 2360,6 123 3740 99,7 93,3 20280,8 570 1 31 4118 54 3913 76 - .1 1530 26 3735 19.3 88,4 1808,1 37 3797 94,6 100 67877,8 841 Br,____emna 2 31 4016,8 75 3861 96,3 83,5 4780 34 3915 93,4 100 39,1 4 3707 100 100 64301,2 983 1 22 261,3 30 4445 68. 8 98. 7 390, 5 151 3850 93,3 363,2 108 3880 99,5 100 26196,7 5803 Tunis Sud 2 22 413,2 154 3833 66.8 U,8 329,7 133 4519 918 96, 415,3 130 3758 93,1 100 24273,1 3775 3 22 623,1 144 3635 99,5 97.7 397.3 155 3754 99.1 1 98,7 253 89 3645 83 93 23635 3474 Korba 1 22 809,1 173 3527 93,6 94,4 597,3 1661 3543 92,6 92,3 590,2 161 3485 94,9 35,4 19693,8 3418 2 34 14339 229 3550 933 95.6 1934.8 322 3328 94.2 89,S 1565,7 226 3777 94,9 90,2 14457,2 1370 - 1 34 1260 193 3705 89,3 89,5 1110,9 203 3771 97 91,3 1278.7 204 3743 73,7 85,8 121703 1436 ll______i n __ 2 34 1417 210 3450 93,1 88,1 1305,7 221 3572 96,3 96,5 1417,5 203 3509 99,3 949 10235,8 1104 Mt Bourguiba 1 22 22,3 22 4531 93,5 86,4 29,3 33 4637 64 85,9 11i3 9 4042 75,3 93,4 12132,3 2173 2 22 55.4 53 4740 67,8 67,3 41 52 4389 93,6 100 43,1 14 4127 63 100 12254.3 2001 SFAX 1 22 55 68 4970 70,6 73,5 33 21 3889 98,7 95,2 25,6 19 3875 98,7 78,9 8490,2 1480 2 22 76 57 4648 78,9 79 32,8 24 4302 79,7 83,3 19,6 12 4041 9t 100 6782,9 1990 Mettaoui 1 22 49,2 28 4848 99,7 100 26,5 17 4383 988 100 51 13 4058 96,4 100 5634,5 1254 Robbana 1 34 175,8 0 5231 95 100 83,7 26 4683 99 6 22 4223 97 68,2 1700 496 HM: Heures de marche - ND: Nombre de démarrages - CS: Consoneeation spécifique (kcat/kWh) TU: Taux de disponsibitité (X) - Fiab. 2: Fiabitité au démarrage (X) - 20 - De plus, l'effectif affecté à la maintenance des turbines à gaz et l'expérience professionnelle des agents sont insuffisants: sur 15 agents de maintenance, 10 ont moins de deux ans d'expérience. 2.38 Pour faciliter les opérations de maintenance et de planification pour l'ensemble des installations de turbines à combustion, il est recommandé la création d'une cellule "Bureau des Méthodes" (BDM) ayant les mêmes prérogatives que le BDM des centrales thermiques à vapeur. Cette cellule pourrait être située à proximité du magasin général de La Goulette de façon à pouvoir également bénéficier du concours éventuel de la DPTG (laboratoires et ateliers). Elle devrait également être dotée d'un bureau de dessin et d'un responsable documentation chargé de constituer peu à peu un ensemble complet de documentation technique concernant les différentes machines et comprenant notamment les schémas de principe, les schémas de dépannage, l'historique et les gammes d'intervention. 2.39 Sur le plan de la formation, il est proposé que les agents bénéficiant de stages de formation à l'étranger (chez les constructeurs) diffusent les connaissances acquises par l'organisation de séminaires avec l'assistance éventuelle du centre de Khledia. Indisponibilités 2.40 Une amélioration des moyens mis à disposition de la maintenance, ainsi que de la formation du personnel, seraient certainement de nature à améliorer la disponibilité du parc ainsi que de la fiabilité au démarrage. Ce dernier chiffre, d'une valeur moyenne d'environ 88% pour les années 1988 et 1989 est manifestement trop faible. (Une situation normale devrait se traduire par des valeurs situées entre 95 et 100%). Production hydraulique 2.41 La vocation première des équipements hydrauliques de l'ouest tunisien est avant tout: (a) la régularisation du débit des oueds au moment des fortes crues; (b) l'irrigation des terres; et (c) l'adduction en eau potable des grandes villes. Le complément est turbiné sous forme d'un quota horaire géré en accord avec le Dispatching National (essentiellement aux heures de pointe de façon à éviter le démarrage des installations plus coûteuses telles que les turbines à gaz). - 21 - Rendement/Disponibilité 2.42 Le rendement des installations hydrauliques est habituellement moins bon pour des installations avec prise d'eau en pied de barrage avec des eaux fortement chargées. En effet, dans ce cas, on observe une érosion des pales des turbines (cas de Nebeur) et on procède au rechargement. Ces problèmes techniques sont généralement bien maftrisés par la STEG et il n'y a pas de véritable problème d'indisponibilité des équipements. Maintenance 2.43 L'ancienneté et la rareté des matériels sont la source des principaux problèmes de maintenance. Cette situation conduit l'exploitant à une grande autonomie dans la réalisation des tâches de maintenance. La maintenance périodique est effectuée par les exploitants tandis que le gros entretien et les révisions sont effectués par des équipes renforcées par le personnel des autres centrales et avec l'appui, si nécessaire, du DPTG. Conclusions et recommandations 2.44 L'audit de la fonction production de la STEG a confirmé la bonne maîtrise de cette fonction par l'entreprise malgré certaines faiblesses. Ces dernières peuvent être surmontées par l'amélioration des méthodes de gestion et d'exploitation du parc et l'élévation du niveau du personnel d'exploitation pour consolider les importants progrès réalisés ces dernières années et améliorer encore l'efficacité des moyens de production existants et futurs, surtout que l'entreprise a toujours à faire face à un rythme d'investissement important. 2.45 La STEG est consciente de la nécessité d'améliorer l'efficacité globale du système et a entrepris plusieurs actions de progrès ces dernières années pour: (a) réduire la consommation de combustible dans les centrales par: (i) des rénovations et modifications de circuits des unités anciennes, plus particulièrement dans le centrales de Ghannouch et La Goulette; et (ii) le développement d'une application informatique pour un meilleur contrôle des consommations de combustibles dans les centrales à vapeur; il faut noter que l'expérience de la STEG confirme les conclusions observées pour ESMAP dans plusieurs pays, à savoir que les investissements de rénovation ont une rentabilité économique importante; à Gabès, les modifications et les améliorations de circuits effectués par le personnel d'entretien de la centrale ont permis des gains de l'ordre de 105 kDT/an, de l'ordre de 117.000 dollars EU, par réduction des pertes d'eau et que les investissements consentis à Goulette II pour améliorer la régulation et l'installation des réchauffeurs du fuel ont été récupérés en neuf mois par les gains d'énergie réalisés; - 22 - (b) améliorer la gestion et l'exploitation par la modification des procédures et le développement d'applications informatiques susceptibles de permettre une meilleure maîtrise de la maintenance des centrales à vapeur (projet pilote à la centrale de Sousse) et de la gestion des stocks dans les centrales. A court terme 2.46 Il est recommandé de: (a) poursuivre les actions de rénovation des anciennes unités de production thermique vapeur dont la rentabilité économique a été démontrée par les études STEG en tenant compte simplement de la réduction des pertes d'eau (Gabès) et des économies de combustibles réalisées (Goulette). Il faut noter que de plus ces rénovations prolongent la durée de vie de ces équipements et different des investissements en moyens de production nouveaux; (b) évaluer les applications de "contrôle économique des consommations de combustible" et "maintenance" dans les centrales thermiques à vapeur pour s'assurer de la possibilité de leur adaptation à des méthodes de gestion plus évoluées tel que le "contrôle économique en ligne" basé sur un suivi permanent des écarts de consommations de combustibles des unités concernées par rapport à une consommation optimale de base et la "maintenance prédictive" basée sur un suivi continu du comportement des unités en fonctionnement; et (c) améliorer la disponibilité et la qualité des informations nécessaires à l'introduction des méthodes de gestion et d'exploitation des centrales plus évoluées; cette action peut s'inscrire dans une révision complète du système statistique de l'entreprise mais certaines mesures telles que l'amélioration du comptage gaz dans les centrales de Ghannouch et de Sousse sont urgentes. A moyen terme 2.47 La poursuite et la consolidation des actions en cours permettront à la STEG de passer à un niveau qualitatif de gestion supérieur et d'adopter les méthodes les plus avancées d'exploitation et de contrôle de la performance des unités de production. 2.48 Mesures organisationnelles. Il est recommandé trois modifications minimes de structure au niveau de la DEX afin d'améliorer la coordination et préparer la mise en oeuvre de méthodes de maintenance plus performantes: (a) création d'un poste de responsable de la production thermique vapeur à un niveau de responsabilité identique aux postes de production turbines à gaz, production hydraulique et transport/dispatching. La création de ce niveau intermédiaire entre les chefs de - 23 - centrales et le Directeur de l'exploitation assurerait (i) une séparation entre les fonctions de direction et d'exploitation; (ii) une représentation individualisée des centrales thermiques vapeur au niveau de la DEX, à l'instar des autres fonctions de production; et enfin (iii) un renforcement du rôle d'arbitrage du Directeur de l'Exploitation; (b) création d'une cellule Bureau des Méthodes (BDM) pour faciliter et coordonner les opérations de maintenance et d'exploitation des turbines à combustion. Cette cellule, qui devrait jouer le même rôle que le BDM des centrales thermiques vapeur, pourrait être située à La Goulette de façon à bénéficier éventuellement du concours du Département des Techniques Générales; et enfin (c) la création d'une cellule légère (1 ingénieur et 1 agent technique pour démarrer cette activité) qui serait chargée de développer les doctrines et les programmes de maintenance et de les maintenir à jour en se basant sur un historique alimenté par les rapports d'exploitation des différentes centrales de production, d'une part, et sur les résultats d'analyse et de surveillance du matériel en fonctionnement, d'autre part. 2.49 Formation individualisée pour les exploitants des turbines à vapeur. Il est recommandé la mise en oeuvre d'une stratégie de formation individualisée pour les équipes de quart par la création d'un ensemble de dossiers pédagogiques s'appuyant sur les documents d'exploitation (consignes, notices, etc...). Cette stratégie a pour avantage d'assurer l'accès des agents techniques à des programmes de formation et de perfectionenment bien synchronisés malgré les problèmes liés au roulement des équipes. 2.50 Mise en place d'un contrôle économique en ligne pour les turbines à vapeur. Il est recommandé la mise en oeuvre d'un contrôle économique pour les turbines à vapeur basé sur un suivi continu par ordinateur de paramètres de performance et leur comparaison aux paramètres de référence de l'unité en vue d'assurer une consommation de combustible aussi proche que possible de la consommation optimale de base. 2.51 Le coût de préparation et de mise en oeuvre du projet serait, d'après les estimations fournies par le consultant et confirmées par les études effectuées auparavant par ESMAP, de l'ordre de 1 million de dollars EU. Les bénéfices en cas d'implantation du projet serait de l'ordre de 1,1 million de dollars EU en 1991 même en prenant en compte des hypothèses très prudentes à savoir: (a) gain de consommation spécifique pour le parc thermique vapeur de la STEG de 1 %, soit 2,6 tep/GWh en se basant sur les conditions d'exploitation de 1988; et (b) coût de la tep/fioul au niveau des prix de 1988-1989, à savoir 100 dollars EU/tep. Le temps de retour de l'investissement, de l'ordre de 11 mois aux conditions estimées par ESMAP, démontre l'intérêt certain du projet qui devrait être mieux défini et préparé par la STEG selon les termes de référence de l'annexe 6. - 24 - 2.52 Mise en place de programmes de maintenance conditionnelle (ou prédictive). Il est recommandé la mise en place de programmes de maintenance conditionnelle ou prédictive, de plus en plus adoptés dans les pays développés, pour chaque composant ou famille de composants en s'appuyant sur des historiques à jour et sur le développement de moyens d'investigation et de surveillance locaux et centralisés (Département des Techniques Générales). Un tel programme permettrait une meilleure connaissance du vieillissement des composants et réduirait de façon importante les coûts de maintenance en diminuant la maintenance systématique. L'opportunité économique est difficile à évaluer car les coûts de la maintenance ne sont pas individualisés au niveau de la comptabilité de la STEG. Une estimation fiable des gains à attendre du projet nécessiterait une analyse très détaillée de la maintenance, tant sur le plan technique que financier, ce qui dépasse le cadre de cette étude. L'expérience d'ESMAP dans ce domaine démontre cependant que de tels projets ont des taux de rentabilité internes très élevés (de l'ordre 45% dans le cas de la Syrie: refonte totale du système de gestion de la maintenance). A titre d'illustration, on peut dans le cas de la Tunisie estimer les dépenses de maintenance pour le parc thermique à 11,25 millions de DT, soit 12,5 millions de dollars EU, en 1989, et à 13,5 à 14,5 millions de DT, soit 15 à 16 millions de dollars EU, en 1995, en se basant sur la norme de 10 dollars EU/kW observée dans plusieurs pays développés. Il s'ensuit qu'un gain de 10% seulement sur les dépenses de maintenance réduirait les dépenses d'exploitation de la STEG de 1,25 millions de dollars EU en 1990 et de 1,5 millions de dollars EU en 1995. - 25 - III. TRANSPORT ET MOUVEMENTS D'ENERGIE 3.1 Le réseau de la STEG comportait en 1989: (a) 2.852 km de lignes réparties entre trois tensions d'exploitation: 920 km en 220 kV, 1.256 km en 150 kV et 676 km en 90 kV; et (b) 41 postes de transformation avec une puissance totale installée de 3.805 MVA pour 92 transformateurs de tailles variant de 15 MVA à 200 MVA. Un schéma simplifié de ce réseau est fourni par la carte en fin de rapport. Simulation du fonctionnement du réseau de transport 3.2 Une étude approfondie de certains cas d'exploitation du réseau de transport, choisis en étroite collaboration avec les experts tunisiens, a été menée en trois phases: (a) collecte et préparation des données pour permettre une représentation du réseau compatible avec le modèle de calcul informatique utilisé; (b) simulation du fonctionnement du réseau et détermination des pertes en fonction des cas d'exploitation retenus, différenciés par le niveau de consommation, le plan de production, le niveau de compensation et le plan de tension du réseau; et (c) analyse des pertes et recherche des solutions adaptées aux problèmes rencontrés. Les données concernant les réseaux existant et futur, utilisées dans l'étude, sont fournies en annexe 9. 3.3 Les analyses du fonctionnement du réseau ont été effectuées pour les années 1989 et 1993 pour plusieurs états de fonctionnement du réseau en fonction des paramètres suivants: (a) niveau de consommation: trois niveaux de charge ont été considérés: (i) pointe extrême ou pointe du soir, dépassée une ou deux heures pendant l'année considérée: 700 MW en 1989 et 1000 MW en 1993; (ii) pointe moyenne ou pointe du matin, dépassée environ 1000 heures pendant l'année considérée: 646 MW en 1989 et 829 MW en 1993; et (iii) creux de nuit, dépassé environ 7600 heures pendant l'année considérée: 420 MW en 1989 et 542 MW en 1993; - 26 - (b) niveau de tension: la plage des tensions admissibles sur le réseau à 225 kV est de 200 kV pour la tension minimale. Pour la tension maximale trois valeurs ont été retenues dans l'étude: 210, 225, 235 kV, afin d'évaluer la sensibilité de la compensation de puissance réactive et des pertes au plan de tension; (c) niveau de compensation 1989: trois états de compensation ont été considérés pour 1989 (situation au moment de l'étude): (i) absence totale de compensation; (ii) compensation en utilisant les moyens existants uniquement; et (iii) compensation supplémentaire en installant des équipements nouveaux pour obtenir une tangente phi globale égale à 0.5 vue du réseau HT; (d) niveau de compensation 1993: deux états de compensation ont été considérés pour 1993: (i) absence totale de compensation; (ii) compensation nécessaire pour obtenir une tangente phi globale égale à 0,5 vue du réseau HT. La tangente phi a été fixée à 0,5 car cette valeur permet d'obtenir un fonctionnement satisfaisant du réseau; elle évite les transits importants de puissance réactive et garantit une marge de sécurité importante vis-à-vis des écroulements de tension; (e) état du parc de production: trois cas de production et/ou d'échange de puissance avec l'Algérie ont été considérés: (i) importation d'Algérie sans compensation; (ii) fourniture jusqu'à 250 MW par une centrale thermique installée au Cap Bon; et (iii) installation de 200 MW supplémentaires en turbines à gaz (cf. annexe 9, p. 4). Ces deux derniers cas ont été étudiés avec et sans compensation supplémentaire en 1993. Il faut noter qu'un apport de puissance en 1993 par une centrale au Cap Bon est hypothétique, sinon impossible, mais que ce cas théorique, étudié à la demande de la STEG, est intéressant pour appréhender les problèmes de fonctionnement du réseau à plus long terme, en cas de mise en service de cette unité. 3.4 La simulation du fonctionnement du réseau de transport, dont les résultats sont fournis en annexe 9, conduit à deux conclusions importantes: (a) les pertes théoriques en énergie, en 1989, sont de l'ordre de 0,9 à 1,3% dans les cas de fonctionnement étudiés; elle ne représentent que le tiers environ des pertes réelles constatées qui étaient de l'ordre de 3,6%. Ces pertes ne devraient pas augmenter, à moyen terme, dans tous les cas étudiés si des mesures d'amélioration de la tg phi, par une meilleure compensation, sont prises par la STEG. L'étude de sensibilité montre que ces pertes varient: (i) pour la pointe du matin de 1989, la somme des pertes est de l'ordre de 7 MW, la sensibilité des pertes à la compensation est de 0,2%, soit 1,6 MW pour 170 MVAR de compensation; et (ii) pour la pointe du matin de 1993, la somme des pertes varie de 6 à 18 MW selon l'hypothèse de production considérée; la sensibilité des - 27 - pertes à la compensation est de l'ordre de 0,15%, soit 1,2MW pour 218 MVAR de compensation; (b) les valeurs des tg phi sont anormalement élevées lors de la journée et particulièrement durant la pointe matinale, de l'ordre de 0,7 en 1989 pour les cas étudiés. La situation à moyen terme ne s'améliore pas et se dégradera même si des dispositions ne sont pas prises pour améliorer la compensation; en effet, il faut, à l'horizon 1993, disposer de 211 MVAR (soit 171 MVAR en plus des 40 MVAR actuels) pour maintenir la tg phi à son niveau global de 1989 quelle que soit l'hypothèse de production. Actions pour réduire les pertes 3.5 La séparation des causes directes et indirectes des pertes techniques dans les réseaux de transport est difficile du fait de la complexité et de l'interaction des phénomènes électriques. Les résultats de l'étude, les travaux complémentaires effectués ainsi que les discussions avec les exploitants et les responsables du réseau de transport STEG, ont cependant conduit à privilégier trois types d'actions concourant à: (a) une meilleure conduite du réseau grâce à une optimisation des transits d'énergie favorisant le maintien d'un plan de tension élevée assurant une bonne sécurité d'alimentation, et une bonne gestion et un renforcement des moyens de compensation; (b) une amélioration de l'exploitation du réseau de transport et de sa maintenance en examinant particulièrement la gestion des transformateurs, l'état du réseau de transport et la maintenance des matériels; et enfin (c) la mise en place d'actions de progrès participant indirectement à l'amélioration de l'efficacité du réseau de transport: renforcement des moyens de planification et d'études du réseau de transport, modification de l'organisation et enfin formation du personnel d'exploitation et de maintenance. Conduite du réseau 3.6 Le système mis en place par la STEG pour la conduite du réseau est satisfaisant et permet de collecter les données nécessaires pour pouvoir répondre en temps réel à tous incidents ou aléas. L'étude de fonctionnement du réseau a cependant démontré que l'efficacité du système de transport pouvait être significativement améliorée par des aménagements de la conduite du réseau ainsi que des investissements dans le domaine de la compensation. - 28 - Niveau de tension 3.7 Pour les tensions 150 kV et moins, les régleurs en charge des transformateurs garantissent une tension d'exploitation correcte, à condition qu'ils ne soient jamais en butée; mais la valeur de 225 kV, retenue par la STEG pour l'exploitation du premier niveau de tension du réseau, est très basse et favorise la dégradation du plan de tension lors d'incidents ou de conditions d'exploitation difficiles. 3.8 Il faut noter que, d'après les simulations de fonctionnement du réseau, un relèvement de la tension maximale possible de 210 à 225 kV diminue les pertes actives en puissance de 2 MW environ pour une charge de 1000 MW (puissance maximale appelée en 1993), ce qui, valorisé au coût d'anticipation du coût du kW au niveau HT (cf. annexe 2), donne un gain de l'ordre de 400 kDT, soit 444,000 dollars EU. 3.9 L'amélioration du plan général de tension améliore aussi la qualité de service et permet de réduire les risques de "délestage aveugle" consécutif à une dégradation de la tension et non démarrage de moteurs, par exemple. Un abaissement de 5% de la tension nominale conduit statistiquement à un délestage de 2% de la charge en pointe, ce qui occasionne des dommages aux clients et des pertes financières à l'entreprise. 3.10 Il est donc recommandé que la STEG: (a) étudie des critères précis pour aider à la surveillance du réseau en exploitation courante comme le calcul des tensions critiques et des écarts avec les tensions prévues en gestion prévisionnelle (gestion à court terme). La mise en place de tels critères permettrait de: (i) connaitre les points faibles du réseau, surtout lors d'éventuels changements de schéma d'exploitation ou de perte de moyens de production réactive; (ii) s'assurer des possibilités en puissance réactive des machines tournantes par rapport à leurs diagrammes de fonctionnement aux bornes de l'alternateur; et (iii) prévoir les dégradations lentes du réseau en vue de prendre, à temps, les mesures nécessaires pour remonter le niveau de tension: enclenchement de condensateurs, mise hors service de selfs, demande de production réactive supérieure de la part des machines tournantes, blocage des régleurs des transformateurs THT/HT, délestage; (b) maintienne les procédures manuelles de réglage secondaire de la tension. Car même si théoriquement, le réglage secondaire automatique de la tension permet du point de vue de la puissance réactive de réaliser une augmentation de la qualité du réglage de tension et d'assurer l'harmonisation du fonctionnement des machines tournantes, il est plus urgent pour la STEG, du point de vue de la tenue de la tension, de réaliser la compensation de la puissance réactive. - 29 - Compensation 3.11 Pour assurer une qualité de service acceptable et satisfaire la demande au moindre coût, c'est-à-dire, limiter les chutes de tension et réduire les pertes de puissance active, il est nécessaire de disposer de moyens de compensation (selfs et condensateurs) suffisants et de les exploiter correctement pour pouvoir produire ou consommer de la puissance réactive, au moins aux points critiques du réseau, d'une manière contrôlée. Les simulations de fonctionnement du réseau ainsi que les discussions avec les exploitants, lors de la mission principale, ont montré que beaucoup de progrès peuvent être accomplis par la STEG dans le domaine de la compensation par une meilleure exploitation des selfs existantes, l'utilisation éventuelle des turbines à gaz en compensateur synchrone, la gestion des prises des transformateurs élévateurs des groupes de production, et enfin, l'installation de condensateurs supplémentaires. 3.12 Exploitation des selfs. L'exploitation des selfs à la STEG n'est pas toujours compatible avec l'objectif de contrôle permanent de la production et de la consommation d'énergie réactive et par suite de maintien d'un plan de tension permettant une qualité de service adéquate et une minimisation des pertes. A titre d'exemple, toutes les selfs sont mises hors service manuellement de 7h à 23 h, soit 16h par jour, sauf la self de 6 MVAR, au poste de Ghannouch-départ de Robbana qui ne possède pas de disjoncteur. Cela veut dire que pendant la pointe du matin, où il y a déficit d'énergie réactive (cf. annexe 10), les 6 MVAR de consommation supplémentaire occasionnent des pertes supplémentaires. L'annexe 12 montre cependant que la seule réduction des pertes ne suffit pas à justifier économiquement l'installation d'un disjoncteur. 3.13 Utilisation des turbines à gaz de Tunis Sud en compensateurs synchrones. En cas de problèmes de tenue de tension mettant en danger la sécurité de fonctionnement du réseau, une solution au problème consisterait à utiliser les turbines à gaz installées à Tunis Sud en compensateurs synchrones représentant un volant de 3 x 20 MVAR. Les résultats de l'annexe 10 montrent que le gain obtenu sur les pertes est inférieur à la consommation de ces équipements (0,8 MW). Leur utilisation ne peut donc se justifier que pour résoudre des contraintes locales de tenue de la tension. 3.14 Gestion des prises des transformateurs élévateurs de groupes de production. La gestion actuelle de ces prises n'est pas homogène car le choix de la prise est effectué lors de la mise en service, ce qui conduit, dans certains cas, à un déséquilibre de prises sur un même site, sans possibilité d'intervention par le Service des Mouvements d'Energie. Comme les prises ne peuvent se passer que l'ouvrage hors service, il est recommandé que le Service des Mouvements d'Energie ait la responsabilité de la gestion des prises et qu'il mette en place une procédure de gestion saisonnière qui permettrait des gains en réactif et contribuerait à l'amélioration du plan de tension pour un coût quasi-nul (coût de la main-d'oeuvre environ deux fois par an). Il faut noter que dans les prévisions d'exploitation 1989 de la STEG, une pré-étude sur ce sujet a été faite mais qu'elle n'a pas été suivie d'effets. Il est recommandé de la compléter par une étude similaire pour les prises des auto-transformateurs qui sont toujours manuelles. - 30 - 3.15 Installation de condensateurs supplémentaires. L'étude de simulation du fonctionnement du réseau de transport a montré, qu'en 1989, il aurait fallu disposer de 130 MVAR (124 MVAR au cas où la self de Ghannouch serait équipée d'une cellule avec disjoncteur) supplémentaires pour ramener la tg phi globale de 0,7, valeur observée, à 0,5, valeur normalement admise, pour les réseaux analogues au réseau tunisien, comme limite pour assurer au réseau une bonne sécurité et garantir un niveau de pertes raisonnable. En ce qui concerne le moyen terme, il est nécessaire à l'horizon 1993, de disposer de 211 MVAR pour maintenir la tg phi globale à 0,5. 3.16 Une analyse plus fine a été faite pour l'année 1989 en considérant les postes où la tg phi est comprise entre 0,6 et 1,3 et en déterminant les moyens de compensation théorique nécessaires pour ramener tg phi à 0,5 dans les postes qui semblent les plus importants. Les résultats de ce travail sont fournis dans les tableaux et schémas du réseau fournis en annexe 10. 3.17 L'examen des résultats obtenus, en particulier ceux des études de sensibilité, montre que les seuls gains sur les pertes du réseau de transport grâce aux moyens de compensation de la puissance réactive ne justifient pas l'installation de moyens de compensation sur les réseaux THT et HT (voir annexe 12). Par contre, les compensations sont utiles pour maintenir un plan de tension élevée en régime normal et perturbé, ce qui améliore notablement la sécurité de fonctionnement. De plus, l'installation de moyens de compensation au plus près de la charge, c'est-à-dire près des clients HT ayant un mauvais tg phi (cimenteries) ou dans les postes MT peut être justifié par des études précises menées au cas par cas. Il est recommandé que la STEG accroisse, préalablement à toute décision d'investissement, l'incitation tarifaire, pour que les clients eux-mêmes fassent l'investissement des moyens de compensation. 3.18 Mise hors service d'ouvrages en heures creuses. La mise hors tension d'ouvrages, en particulier de lignes de transport, pendant les heures creuses assure une meilleure maîtrise du plan de tension. Cela permet également de maintenir sur les groupes de production, une marge de manoeuvre plus grande en ce qui concerne les possibilités d'échange de puissance réactive. Ces mesures, pour être valables ne doivent pas compromettre la sécurité du réseau en régimes normal et dégradé (n-1). La mise hors service de transformateurs THT/HT ou HT/MT peut limiter en cas de faible charge, les pertes dues à ces transformateurs (pertes fer). Toutes ces mises hors tension ne peuvent se faire que dans le cadre du respect de la règle n-1 (maîtrise des scénarios de secours en cas d'indisponibilité incidentelle ou prévue, consignation par exemple). Une remise en service rapide doit être assurée afin de répondre à une augmentation de la charge, ou de procéder à une restauration du n-1. Exploitation 3.19 L'exploitation du réseau de transport de la STEG est satisfaisante dans l'ensemble mais des mesures complémentaires doivent être prises pour la gestion des transformateurs THT/HT, l'amélioration de la tension mécanique de certaines lignes, la réduction des effets de la pollution sur les isolateurs et enfin l'amélioration de la gestion des stocks. - 31 - 3.20 Gestion des transformateurs THT/HT. Un certain nombre de ces matériels apparaissent surdimensionnés par rapport à la charge qu'ils transitent. La faiblesse des transits remarquée à certaines périodes, devrait conduire les dispatchers à une gestion plus rigoureuse, telle que (a) mise hors tension de certains transformateurs; et (b) leur mise en parallèle (quand il y en a plusieurs), en évitant une circulation tournante du réactif par l'installation de balances ou d'automates. Malgré les contraintes existantes: utilisation du ring-bus dans la conception de la plupart des postes de transport et type d'exploitation en distribution, il semble (i) possible d'obtenir aisément un plan de gestion de ces ouvrages, là où c'est techniquement possible (nouvelles consignes d'exploitation). Une étude de réalisation et de mise en place devrait étre faite; (ii) d'autre part, le choix technique des transformateurs doit se faire en tenant compte des pertes pour la durée de vie espérée de l'ouvrage. Le coût actualisé de ces pertes vient s'ajouter à l'investissement du transformateur. 3.21 Tension mécanique de certaines lignes. Les flèches de certaines lignes paraissent importantes et les effets de fluage se font particulièrement sentir sur le réseau 150 kV. Il est recommandé de mener une campagne de mesure des flèches sur le terrain en vue de disposer des éléments pour entreprendre une étude technique et économique sur la nécessité de retendre certains conducteurs. 3.22 Effet de la pollution sur les isolateurs. Les pollutions chimique et marine ainsi que les effets des vents de sable conduisent la STEG à certaines périodes à réduire la tension d'exploitation du réseau dans les zones polluées. En plus du nettoyage manuel des isolateurs ainsi que leur siliconage, méthodes déjà utilisées en Tunisie, il est recommandé d'étudier, en cas de disponibilité de l'eau, la possibilité de lavage sous tension des isolateurs. De plus, la STEG s'intéresse aux recherches en cours sur les nouvelles formes d'isolateurs adaptés aux zones où l'auto-nettoyage par la pluie est insuffisant ou inexistant et a mis en place un comité pour étudier les problèmes de pollution et l'opportunité d'introduction des postes électriques blindés dans certaines régions. 3.23 Maintenance. Un programme de réorganisation des méthodes de travail et des moyens de maintenance est en cours au niveau de la Direction de l'Exploitation. Cette réorganisation basée sur la décentralisation, création de magasins régionaux, et sur la mise en place de méthodes de gestion informatisée des stocks, devrait améliorer la maintenance du réseau de transport et par la suite la disponibilité des équipements. Il est recommandé de mener à terme ce travail en mettant plus d'accent sur: (a) la décentralisation sauf pour les matériels chers ou sensibles au climat; un magasin climatisé resterait à Tunis. Il faut noter que la gestion des stocks actuelle est trop centralisée sans aucune justification pour certains matériels comme les protections; (b) la compétence et la qualité du personnel; et - 32 - (c) le développement de l'échange d'informations entre les magasins en développement et l'interconnexion des moyens informatiques de gestion. Actions complémentaires pour l'amélioration de l'efficacité du réseau de transport 3.24 En plus de mesures de conduite et d'exploitation déjà présentées, l'amélioration de l'efficacité globale du réseau de transport nécessite de légères modifications de l'organisation existante, l'amélioration des méthodes de planification du réseau, une amélioration et un accroissement de la formation du personnel et enfin une plus grande coordination avec les autres pays du Maghreb pour une amélioration significative de l'efficacité de l'utilisation de l'interconnexion par la création d'un centre de coordination et de surveillance des interconnexions du Maghreb. 3.25 Organisation. Il est recommandé deux légères modifications organisationnelles pour mieux adapter les responsabilités d'exploitation et de gestion de la clientèle au découpage technique entre les fonctions transport et distribution: (a) séparation de la responsabilité et de la mise en oeuvre des protections respectant le découpage des réseaux car: (i) les politiques d'exploitation et les techniques sont différentes entre le transport et la distribution; et (ii) la responsabilisation sur la politique de protection de ses réseaux devrait améliorer la capacité d'exploitation et de coordination de la Distribution; (b) création d'une cellule au niveau de la Direction de l'exploitation pour reprendre la gestion des clients HT, assurée actuellement par la Distribution. La création de cette cellule devrait instaurer la concertation entre la Direction de l'exploitation et les clients importants au niveau technique et commercial. Cette cellule s'occuperait de la facturation et de la gestion des contrats des clients HT, y compris les centres de distribution qui seraient considérés comme des clients HT, créant un environnement propice à: (i) une meilleure responsabilisation sur la gestion dans chaque centre; (ii) une transparence des rapports; et (iii) une plus grande incitation à l'efficacité. 3.26 Planification. Les études de réseau effectuées ne sont faites que pour les pointes prévisionnelles annuelles. Ceci est insuffisant car les problèmes de fonctionnement importants peuvent apparaître pendant d'autres moments. Les études de planification, notamment l'évaluation des pertes sur le réseau, nécessitent l'étude du fonctionnement du réseau pour différents types de répartition de la demande, saisonniers, journaliers et même horaires. A titre d'exemple, les simulations de fonctionnement de réseaux effectuées ont montré que les consommations excessives d'énergie réactive sont plus préoccupantes pendant la pointe du matin que pendant la pointe du soir. Il est donc recommandé de renforcer les moyens informatiques de la Direction de la Planification pour pouvoir faire face à la charge de travail nécessaire pour des études de réseaux permettant une meilleure planification à moyen et long - 33 - termes. A noter qu'il existe aujourd'hui des modèles de planification probabilistes bien adaptés à ce type de problèmes et qui permettent de déterminer un schéma directeur du développement du réseau servant de guide pour les études décisionnelles à court terme. 3.27 Il est donc recommandé: (a) que la cellule économique de la STEG étudie et mette en place des méthodes d'évaluation économiques homogènes des projets d'investissements et/ou options de développement; entre autres, la STEG doit inclure dans ses évaluations économiques un coût de la défaillance, définissant l'effort qu'elle est disposée à consentir pour améliorer la qualité de service; et (b) que la cellule s'occupant de données statistiques systématise et informatise la collecte d'informations et les études statistiques, pour renforcer les progrès accomplis par la STEG dans ce domaine. Formation 3.28 La STEG consent actuellement des efforts importants pour la formation et l'amélioration du niveau technique de ses agents. La plupart des formations s'effectuent sur le terrain par compagnonnage qui, contrairement aux idées reçues, s'est averé, à l'expérience, comme le type de formation le plus cher et le plus imparfait. Il conduit de plus à une hétérogénéité du niveau des exploitants puisque les habilitations sont délivrées sans évaluation objective et cohérente à l'échelle de l'entreprise. 3.29 Il est recommandé de mieux cibler l'effort de formation en étudiant et mettant en place un planning de formation assurant aux agents une formation plus homogène, en tenant compte de leur évolution de carrière et des besoins de l'entreprise en personnel qualifié. Pour les formations techniques et technico-économiques, il est souhaitable qu'un certain nombre de formateurs, issus des unités opérationnelles, soient désignés. Ces derniers recevront alors à l'étranger dans plusieurs sociétés électriques ou gazières, ou chez les constructeurs un complément de formation technique et pédagogique. A leur retour en Tunisie, il leur appartient de mettre en place des formations répondant aux objectifs de la STEG et de les diffuser. 3.30 Exemple de formation à mettre en place. Les habilitations actuelles à manoeuvrer dans les postes sont délivrées en fonction des individus et de leur ancienneté. Il est possible d'améliorer la situation et de diminuer les fausses manoeuvres et leurs conséquences en instituant des stages courts de formation centralisés au Centre de Formation Professionnelle de Khledia. A l'aide de matériels et de formateurs compétents, ces agents se verront attribuer une habilitation à manoeuvrer à la suite des tests nationaux identiques pour tous. - 34 - Interconnexion 3.31 L'étude de fonctionnement de l'interconnexion dépasse le cadre de cette étude; cependant, on peut noter que l'interconnexion des réseaux des trois pays du Maghreb (actuellement Tunisie, Algérie et Maroc, puis ultérieurement la Lybie et éventuellement la Mauritanie) n'est pas utilisée de façon optimale, essentiellement à cause de l'absence d'une tarification des échanges basée sur les coûts économiques et d'un manque de coordination et d'échanges d'informations continus entre les trois réseaux actuellement interconnectés. 3.32 La création d'un centre de coordination et de surveillance des interconnexions, considéré comme centre de regroupement d'informations et d'observations sans pouvoir opérationnel sur la conduite des réseaux des pays concernés, pourrait améliorer l'utilisation de l'interconnexion sur le plan économique, mais surtout centraliser les informations techniques et les faire circuler rapidement. A titre d'exemple, l'analyse des incidents passés, et particulièrement celui du 17 janvier 1990, fait apparaître que les réserves primaires et secondaires sont fixées à des valeurs trop faibles, ce qui conduit souvent à des délestages de charges sur baisse de fréquence (délestage par relais fréquence-métrique). Pour remédier à cette situation, ce "dispatching central" pourrait: (a) établir un indicateur pour surveiller le réglage primaire global maghrébin. Lors de perturbations significatives, il examinerait la variation de fréquence résultante et communiquerait à chaque partenaire une estimation du gain statique du réglage primaire (en MW/Hz) du réseau interconnecté. Cet indicateur, utilisé comparativement, permettrait d'évaluer la mise en oeuvre de la réserve primaire, au moins sur les variations de fréquence observées; (b) coordonner et optimiser en temps réel la valeur du réglage secondaire puisqu'il est par définition réparti entre tous les pays. Des échanges de télémesures et de télésignalisations entre pays permettraient l'optimisation des réseaux équivalents dans le modèle de calcul de réseaux des exploitants. 3.34 Il est clair que la participation aux réglages primaire et secondaire, dans l'exemple considéré, aussi bien que les autres mesures d'exploitation, ont un coût qu'il faut déterminer et affecter aux réseaux de manière optimale pour minimiser les coûts de fourniture de l'électricité. Il est donc recommandé que le COMELEC (Comité Maghrébin de l'Electricité) entreprenne une étude sur l'opportunité et la rentabilité économique de la création d'un "dispatching maghrébin", en se basant sur les expériences de coopération internationale dans le domaine des interconnexions électriques telles que celles du NORDEL (Nord Electricité) et de l'UCPTE (Union de Coordination des Producteurs et Transporteurs de l'Electricité). - 35 - IV. DISTRIBUTION 4.1 Le réseau de distribution de la STEG comporte quatre niveaux de tension: 30, 15 et 10 kV pour la moyenne tension (MT) et 400/230V pour la basse tension (BT). 4.2 Le réseau MT est à structure arborescente et est constitué de: (a) 13.000 km de réseau 30 kV aérien triphasé et 4.000 km d'antennes monophasées à 17,3 kV. Le réseau triphasé aérien est à neutre distribué et mis à la terre, c'est donc un réseau "4 fils"; (b) 1.000 km de réseau 10 kV en majorité souterrain et alimentant les villes du nord telles que Tunis et Bizerte; et (c) 354 km de réseau 15 kV alimentant certaines grandes villes du sud telles que Gabès et Gafsa. 4.3 Ce réseau moyenne tension alimente, à travers 17.000 postes de transformation MT/BT (dont 6.700 postes clients), un réseau basse tension, de 30.600 km, à 97 % aérien. Suite à une importante campagne de changement de tension, la quasi-totalité (98%) des postes MT/BT ont actuellement une tension secondaire de 400V et le reste (2%), dont plus des deux tiers concentrés dans la région de Tunis, ont une tension secondaire de 230V. L'annexe 13 fournit une description détaillée du réseau de distribution de la STEG. 4.4 Du fait de l'étendue et de la diversité des réseaux de distribution de la STEG, il n'était pas possible, dans le cadre de cette étude, de procéder à une analyse globale comparable à celle du réseau de transport. Il a donc été décidé, en accord avec le groupe de travail STEG, de concentrer l'analyse sur trois zones représentatives de l'ensemble des régions de la Tunisie qui se répartissent en trois catégories homogènes comme le montre le tableau 4.1 ci-dessous. Tableau 4.1: PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES ZONES DE DISTRIBUTION DE LA STEG Nombre de mBT Nombre de trMT par Ratio Zones Rendement a/ par abonné BT abonné BT et MT nMT/mBT Tunis 0,907 15 6 0,40 Nord 0,911 27 14 0,52 Nord-ouest 0,960 30 26 0,87 Centre 0,890 25 14 0,56 Sud 0,870 34 17 0,50 Sud-ouest 0,970 29 31 1,07 a/ Rendement = énergie facturée/énergie livrée. - 36 - (a) la première catégorie correspond aux régions caractérisées par un rendement (Energie facturée/Energie livrée) faible et un rapport nombre de mMT/nombre de mBT de l'ordre de 0,5. Cette catégorie comprend les régions Nord, Centre et Sud (zone 1); (b) la deuxième catégorie correspond aux régions caractérisées par un rendement (Energie facturée/Energie livrée) élevé bien que le rapport nombre de mMT/nombre de mBT par abonné soit grand. Cette catégorie comprend les régions Nord-ouest et Sud-ouest (zone 2); (c) finalement, on constate que Tunis représente une catégorie à part (zone 3) caractérisée par un faible rendement (Energie facturée/Energie livrée) et un rapport nombre de mMT/abonné/nombre de mBT/abonné faible. A priori, ces caractéristiques laissent prévoir que les pertes non techniques sont plus élevées dans cette zone (zone 3). 4.5 Dans chacune des catégories définies ci-dessus, un district a été retenu: (a) Nabeul, district à forte activité agricole, touristique et industrielle, représentatif de la première catégorie; (b) Siliana, district rural, représentatif de la deuxième catégorie; et enfin (c) Tunis-ville, district urbain, et Ezzahra, district suburbain, représentatifs de la troisième catégorie. Il est à noter de plus que ces districts répondent également, du point de vue électrique, aux critères de représentativité suivants: niveaux de tension 10 et 30kV; structure de réseau aérien et souterrain; système de distribution triphasé et monophasé et utilisation de l'énergie en moyenne et basse tensions. Une description technique détaillée des districts retenus est fournie en annexe 13. Collecte des données et méthode d'évaluation des pertes 4.6 La collecte des informations nécessaires pour l'analyse des réseaux de distribution est une tâche préliminaire et primordiale pour l'établissement d'un diagnostic relatif à l'exploitation et la gestion des réseaux de distribution. A cet effet, un questionnaire détaillé a été établi et remis au groupe de travail STEG pour la collecte d'information concernant: (a) l'architecture, les caractéristiques physiques et électriques des réseaux moyenne et basse tensions: nature, longueur et section des conducteurs, la puissance au départ de chaque feeder; - 37 - (b) les caractéristiques des transformateurs HT/MT et MT/BT: technologie utilisée, pertes fer, pertes Joule; (c) l'organisation de l'exploitation, de la conduite et de la maintenance des réseaux; (d) la politique en matière de normalisation; (e) la planification; et finalement (f) l'organisation des approvisionnements. Pour les districts étudiés, la cartographie de l'ensemble des réseaux moyenne tension a été recueillie et examinée ainsi que celle de quelques départs basse tension caractéristiques. De plus, afin de permettre une estimation des pertes sur les réseaux MT et BT, il a été demandé aux services de la distribution des injections sur les départs moyenne tension ainsi que des mesures dans les postes MT/BT et sur les départs basse tension représentatifs. Constat de l'existant 4.7 Cette collecte de données ainsi que les discussions avec les différents services de la distribution ont révélé un manque de données fiables et cohérentes pour réaliser des études de planification des réseaux de distribution et un suivi régulier des pertes au niveau de la moyenne et basse tensions. 4.8 L'examen de la cartographie a montré que les cartes n'étaient pas à jour et que le type de cartes et renseignements disponibles varient selon les zones considérées. Ceci implique que la politique de normalisation de la cartographie ainsi que les procédés de mise à jour ne sont pas totalement opérationnels. 4.9 L'archivage des télémesures est insuffisant dans le Bureau Central de Conduite (BCC) de Tunis. En effet, la capacité de stockage journalier de ce centre, unique en Tunisie, n'est que de 20 télémesures (soit 20 grandeurs différentes) et sa capacité d'archivage réduite à 20 grandeurs sur 5 jours. Ce volume total de 400 valeurs est évidemment insuffisant, d'une part, pour effectuer des études sur une situation donnée, d'autre part, pour effectuer, si nécessaire, une reconstitution d'incident. Il est donc impossible de disposer des pointes journalières de chaque départ MT pour ce district important alors que de telles données sont disponibles pour les autres districts, par relève et archivage des charges horaires sur tous les départs MT par les gardiens de postes HT/MT. 4.10 On constate aussi un manque de mesures d'énergie réactive sur l'ensemble du réseau de distribution. - 38 - 4.11 En ce qui concerne les transformateurs, les pertes à puissance nominale sont connues grâce aux catalogues des constructeurs mais les pertes en charges ne sont connues que partiellement à l'occasion de campagnes de mesures ponctuelles. Recommandations 4.12 La STEG a demarré la mise en place d'une banque de données techniques sur le réseau de distribution moyenne tension sous le nom de Gestion Technique des Ouvrages (GTD). Cette action doit être poursuivie et complétée en s'assurant de la fiabilité des informations collectées: (a) type, section, longueur et nombre de conducteurs non seulement pour les réseaux MT mais aussi pour les réseaux BT; (b) puissance installée, type de matériel, année d'installation et dimension des transformateurs MT/BT complétés par la puissance souscrite des clients alimentés par chaque transformateur et par la dimension des postes (afin de connattre la place disponible pour d'éventuelles mutations de transformateurs). 4.13 Il est plus généralement recommandé d'améliorer le suivi et la mise à jour de la cartographie et du système d'information technique et d'étudier l'informatisation éventuelle de la cartographie, au moins par l'acquisition dans un premier temps d'un système de Dessin Assisté par Ordinateur pour la représentation schématique des réseaux. La réflexion pour l'amélioration du système d'information technique et l'informatisation de la cartographie peut être démarrée dès l'acquisition, dans le cadre de cette étude, d'un modèle de planification et d'analyse des réseaux de distribution. 4.14 Il est recommandé d'étendre la capacité d'archivage informatique des télémesures au niveau du BCC de Tunis et des Centres Régionaux de Commande pour l'ensemble des postes sources pour permettre d'archiver l'ensemble des télémesures par départ et disposer ainsi de données complètes pour des études d'exploitation et de planification des réseaux de distribution. A terme, il faudra généraliser la télémesure et le stockage des informations sur des disques optiques mais, dans une phase transitoire, il est nécessaire au moins de stocker sur support informatique les données relevées manuellement par les gardiens des postes sources. 4.15 Au niveau du réseau BT, les campagnes de mesure systématique des chutes de tension pour les zones urbaines doivent être continuées mais il serait intéressant qu'une partie de ces mesures se fassent sur un échantillon fixe et représentatif pendant une longue période (de l'ordre de 5 ans) afin de pouvoir suivre l'évolution des pertes sur le réseau. Méthode d'évaluation des pertes 4.16 Suite à la collecte des données, l'évaluation des pertes techniques a été effectuée en trois étapes: - 39 - (a) estimation des pertes pour les districts retenus au niveau du réseau MT, du réseau BT et des transformateurs MT/BT; (b) détermination des pertes au niveau du réseau de distribution STEG par extrapolation des résultats obtenus; et (c) détermination des pertes au niveau des transformateurs. Les simulations de fonctionnement du réseau ont été effectuées à l'aide d'un modèle opérant sur gros ordinateurs mais basé sur les mêmes algorithme et méthodologie que le modèle PRAO opérant sur micro- ordinateur, qui a été cédé à la STEG dans le cadre de cette étude pour développer et assurer la pérennité des études de distribution. Réduction des pertes dans les réseaux MT Evaluation des pertes MT 4.17 Les résultats des calculs de pertes sur les lignes MT sont fournis dans le tableau 4.2 où apparaissent le taux de perte de puissance du départ considéré ainsi que le pourcentage d'utilisation de la ligne, c'est-à-dire, le rapport puissance appelée à la pointe/somme des puissances installées. On constate que: (a) Les pertes du départ de Charguia, dans le district de Tunis-ville, sont nettement supérieures à la moyenne du district qui est de l'ordre de 1,22%. Ceci s'explique par le fait particulier que ce départ, équipé en 30 kV, est exploité en 10 kV et que toute la charge est reportée en bout de feeder. Ce départ ne sera donc pas pris en compte pour l'estimation du taux de perte en puissance de pointe du district de Tunis-ville qui s'établit donc à: 334.6 x 100 = 1,34% 25007 (b) Le fort taux de perte du départ de Haouaria, dans le district de Nabeul, s'explique par la longueur excessive de ce départ qui est de 250 km alors que la longueur moyenne d'un départ dans le district est de l'ordre de 81 km; ce départ ne sera donc pas pris en compte dans le calcul du taux de perte en puissance de pointe du district de Nabeul qui s'établit à: 1156.8 x 100 = 4,01% 28867 (c) La dispersion des résultats dans le district de Siliana provient de phénomènes courants dans les réseaux ruraux. Le départ de Kesra est faiblement chargé et nettement moins - 40 - long que le départ Lakmès (135 km contre 547 km). Cette structure particulière peut s'expliquer (et se justifier dans le cas des réseaux ruraux) par le fait que les postes sources sont optimisés par rapport au réseau de transport et non par rapport au barycentre des charges du réseau de distribution. Ceci implique dans certaines zones un déséquilibre du point de vue charge et longueur des départs MT, comme c'est le cas du district de Siliana. Les deux départs sont donc retenus pour le calcul du taux de perte en puissance de pointe du district qui s'établit à: 11.1 + 0.67 x 100 = 5,89% 2 Tableau 4.2: PERTES DES RESEAUX MT DE L'ECHANTILLON Puissance appelée Pertes de puissance X de perte X d'utiLisation District/départ à La pointe (kW) à la pointe (kW) de puissance de La ligne Tunis-vi[le Tanit 2146 20,1 0,83 42 Imer 3082 98,1 3,18 54 B. MiLed 1936 19,0 0,98 34 BCT 2912 23,1 0,79 43 Agricultor 1595 8,2 0,51 26 Turquie 1626 7,2 0,44 24 El Hafir 2958 38,8 1,31 43 Dandet 3206 52,6 1,64 56 Avenir 11 2256 23,5 1,04 33 Avenir 22 3020 44,0 1,46 44 Charguia 4290 447,0 10,43 76 Nabeul B. Argoub (1201) 6912 240,3 3,48 48 Mazraa (1302) 8319 227,9 2,74 69 Kelibia (1304) 5751 263,5 4,58 31 Haouria (1305) 5691 607,9 10,68 32 Belli (5001) 7885 425,1 5,39 49 SiLiana Lakmès 6125 623,2 11,1 24,3 Kesra 868 5,8 0,7 20,7 4.18 Le taux de perte à la pointe pour l'ensemble du réseau MT STEG est ensuite estimé en calculant la moyenne des taux de perte par zone pondérés par les consommations moyenne tension de la zone (cf. annexe 13). Il s'établit donc à: (4.01 x 1312.4) + (5.89 x 743.3) + (1.34 x 1125.4) 3,5% 3181,1 - 41 - Réduction des pertes MT 4.19 Meilleur positionnement des postes sources. En ce qui concerne le réseau MT, il est recommandé de réduire la longueur des départs et de rapprocher les postes sources des barycentres des charges des réseaux de distribution. Pour cela, il est nécessaire d'intégrer dans les études technico- économiques de localisation des postes sources les coûts des pertes des réseaux de transport et de distribution. 4.20 Changement de section. Le passage à un cable de section supérieure, donc de résistance linéique plus faible, réduit les pertes à puissance transitée égale. La méthode de calcul des "puissances seuils", c'est-à-dire, puissances transitées à partir desquelles le passage à une section supérieure est rentable pour le réseau STEG est fournie en annexe 14. 4.21 Cette méthode est ensuite appliquée sur l'ensemble des départs MT étudiés pour déterminer les segments dont la puissance transitée est supérieure à la "puissance seuil" du renforcement le plus rentable. Pour chaque renforcement envisagé, on évalue ensuite les gains en valorisant le kW MT à 360,5 DT (cf. annexe 2), et on calcule le taux de rentabilité immédiate 3/, défini comme le rapport des gains escomptés en DT au coût total de l'investissement en DT. Les résultats détaillés de ces calculs sont fournis en annexe 14. 4.22 Ces résultats montrent que pour les échantillons étudiés, il faut: (a) pour le district de Nabeul, restructurer 13,34 km sur les 695,47 km étudiés, soit près de 1,92% du réseau pour réduire les pertes d'un peu plus de 0,3%. Le taux de rentabilité immédiate moyen pour les renforcements proposés est de 32%, soit un délai de récupération de l'investissement légèrement supérieur à 3 ans; (b) pour le district de Siliana, il faut restructurer 29,5 km des 682 km étudiés, soit près de 4,3% du réseau pour réduire les pertes de près de 1,5%. Le taux de rentabilité immédiate pour les renforcements proposés est de 30% , soit un délai de récupération de l'investissement légèrement supérieur à 3 ans; et (c) pour le district de Tunis, le réseau est beaucoup mieux adapté à la demande. Le seul changement à considérer est le passage du premier tronçon de Charguia en souterrain 3/ Le temps de récupération de l'investissement (investissement initial/gain annuel) ou son inverse, le taux de rentabilité immédiate, est l'indicateur généralement utilisé par les entreprises électriques pour évaluer l'intérêt économique de ce type d 'investissement. On donne en annexe 3 un tableau comparatif des critères taux de rentabilité immédiate et taux de rentabilité interne pour des durées de vie de l'investissement de 10, 20 ou 30 ans. Il faut noter que les investissements pour la réduction des pertes doivent avoir des effets immédiats dans les réseaux où l'arrivée des nouveaux groupes de production et les extensions modifient rapidement le contexte. Un investissement dans ce domaine peut être considéré comme ayant une 'durée de vie" de l'ordre de 10 ans. Sous cette hypothèse, il est déconseillé d'effectuer un investissement de taux de rentabilité immédiate inférieur à 18%, ou de temps de récupération supérieur à 6 ans, ce qui correspond à un taux de rentabilité interne de l'ordre de 12%. - 42 - pour ramener les pertes de ce départ de 10,43 à 6,21% pour un investissement de l'ordre de 407 milliers de DT, récupérable en un peu plus de 6 ans. 4.23 En extrapolant les résultats obtenus pour les échantillons étudiés aux zones qu'ils représentent on obtient les résultats pour l'ensemble du réseau de la STEG. Tableau 4.3: REDUCTION DES PERTES DANS LES RESEAUX MT Zone 1 2 3 at Réseau STEG Nombre de km de réseau à restructurer (km) 103 536 Néant 639 Coût de la restructuration (kDT) 996 2627 - 3627 Gains en kW de de pointe 894 2190 - 3084 Gains en kDT 322 790 - 1112 Durée de récupération de l'investissement (annexe 3) 3 3,3 - 3,3 -/ Voir para. 4.22(c): te cas particulier du départ de Charguia. Ces actions de restructuration réduiraient le taux de perte du réseau MT STEG de l'ordre de 0,5% (3,02% contre 3.5% actuellement) avec un temps de retour moyen de l'investissement de l'ordre de 3 ans, mais il faut noter que beaucoup de renforcements (près de 20%), ont des temps de retour de l'investissement inférieur à 2 ans et doivent être engagés en priorité (cf. annexe 14). Réduction des pertes dans les réseaux BT Evaluation des pertes BT 4.24 L'évaluation des pertes techniques sur le réseau BT de la STEG a été effectuée pour un certain nombre de départs BT représentatifs des réseaux des districts retenus selon la méthode présentée en annexe 13. Les districts étant représentatifs des réseaux de distribution STEG, le taux de perte global du réseau BT est alors estimé par la moyenne des taux calculés pour les districts pondérés par leurs parts de la consommation BT. - 43 - 4.25 Les résultats obtenus par départ sont présentés dans le tableau 4.4. Tableau 4.4: PERTES DE PUISSANCE EN POINTE SUR L'ECHANTILLON DES DEPARTS BT CONSIDERES Mode de Puissance maximaLe Pertes Pertes Districts Noms du départ BT distribution (kW) (kW) X Tunis-vilte Hiver B1 tri 48,0 5,70 11,9 Ezzitouna B2 tri 155,0 5,40 3,5 El Djazira B2 tri 41,5 0,80 1,9 Ezzahra Onas B2 tri 50,0 1,80 3,6 Indépendance B2 tri 77,0 4,30 5,6 Ghandi B2 tri 16,5 0,40 2,4 Kahena B2 tri 39,0 0,70 1,8 Nabeut Ecart Nord Ai B2 tri 53,0 5,90 11,1 Ecart Nord A2 B2 tri 55,6 5,30 9,5 Ecart Nord A3 B2 tri 35,0 4,30 12,3 Ecart Nord A4 82 tri 63,8 5,70 8,9 Kaounia B2 tri 80,3 13,55 16,9 Karsotine B2 mono 20,9 2,10 10,0 Siliana Gabre Ghout 341-Ai B2 mono 7,3 0,21 2,9 Gabre Ghoul 341-A2 B2 mono 2,4 0,03 1,3 Gabre Ghoul 342 B2 mono 7,9 0,16 2,0 Gabre Ghout 343 B2 mono 8,4 0,41 4,3 4.26 Le taux de perte du district est alors estimé par la relation suivante: somme des pertes des départs BT/somme des puissance maximales. Les résultats obtenus s'établissent comme suit: District Taux de perte Tunis-ville 4,9% Ezzahra 3,9% Nabeul 11,4% Siliana 3, 1% On en déduit un taux de pertes BT pour le réseau STEG de 6.8%. Réduction des pertes BT 4.27 Equilibrage des phases. Il est recommandé, dans les réseaux BT triphasés, de procéder à une meilleure répartition des charges entre les trois phases pour éviter la circulation de courant dans le neutre et réduire les pertes qui sont proportionnelles au carré de l'intensité. A titre d'exemple, le départ de Kaounia du district de Nabeul est trop déséquilibré puisque l'intensité sur la deuxième phase est supérieure au triple de l'intensité de la troisième phase (Il = 100A, 12 = 200A et 13 = 65A). Une meilleure répartition des charges entre les trois phases, action simple et peu coûteuse, réduirait le taux de perte sur ce départ de 16,9% à 10,1%. - 44 - 4.28 Changement de tension. Il est recommandé de poursuivre le changement de tension dans la ville de Tunis, puisque le passage de Bl à B2 permet, à puissance transitée égale, de réduire les pertes du réseau BT de près de deux-tiers. Ainsi dans l'échantillon étudié, l'élévation de la tension du départ Hiver de BI (IIOV) en B2 (220V) ramènerait les pertes de 11,9% actuellement à 3,96%. Plus généralement, si tous les départs B1 du district de Tunis étaient exploités en B2, les taux de perte du district seraient de l'ordre de 3,3% contre 4,9% actuellement. 4.29 Une telle opération suppose le changement des transformateurs MT/BT, mais également l'adaptation du matériel électrique des clients BT. Le coût total de l'opération est fourni par le tableau 4.5 en se basant sur un coût estimatif de 150 DT/client BT. Tableau 4.5: ESTIMATION DE L'OPERATION DE GENERALISATION DU 220V DANS LE RESEAU BT STEG Nombre de postes Nombre d'abonnés Coût Coùt Régions MT/BT STEG 110v BT par poste STEG (DT) (doLLars EU) Tunis 168 204 5.140.800 5.710.500 Nord 10 126 189.000 210.000 Nord-ouest 0 76 0 0 Centre 26 121 471.900 524.200 Sud 0 79 0 0 Sud-ouest 43 98 632.100 702.200 Total 247 - 6.433.800 7.146.900 Il est supposé que le passage de B1 en B2 de tous les départs considérés entraîne un gain de puissance équivalent à celui constaté sur le départ Hiver, soit 37 W/abonnés, d'où une réduction de la puissance totale de pointe de 1587 kW. Les gains escomptés seraient donc de l'ordre de 748.114 DT, soit 831.237 dollars EU, et le temps de retour l'investissement se situerait entre 8 et 9 ans. Il faut cependant noter que ce calcul ne tient pas compte de l'amélioration de la qualité de service consécutive au changement et du fait que beaucoup des matériels à remplacer sont vétustes et doivent être remplacés indépendamment de la nécessité de la réduction des pertes. De plus, le programme de changement de tension est bien avancé et son achèvement rapide permettrait de normaliser le matériel électrique en Tunisie avec un impact favorable sur l'économie tunisienne, largement supérieur au gain sur les pertes. 4.30 Comme pour la moyenne tension, le passage à une section supérieure est justifié dès que le gain sur les pertes par kilomètre est supérieur ou égal au rapport de l'annuité de l'investissement consenti (à un taux d'actualisation de 10%), exprimé en DT/kW au coût de valorisation des pertes sur le réseau BT, exprimé en DT/kW. Pour chacun des conducteurs étudiés, on calcule la "puissance seuil" de transit à partir de laquelle il est rentable de passer à une section supérieure choisie. Dans le cas du réseau BT de la STEG, ces calculs ont été effectués en n'envisageant les changements de sections que par passage à deux sections normalisées: 352 alu et 702 alu. Le tableau 4.6 fournit les résultats des calculs détaillés en annexe 14. - 45 - Tableau 4.6: RENFORCEMENT DU RESEAU BT SUR L'ECHANTILLON ETUDIE Puissance maximum Pertes après Coût Temps de retour District Nom de départ BT (kW) renforcement (DT) l'investissement (W) (amées) Tunis-ville Hiver 48,0 1.900 15.300 8,3 Ezzitouna 155,0 4.823 520 1,9 EL Djazira 41,0 459 852 5,3 Ezzahra Onas 50,0 1.248 1.053 4,1 Indépendance 77,0 2.050 2.081 2,0 Ghandi 16,5 - - - Kahena 39,0 602 347 7,5 Nabeul Ecart Nord Ai 53,0 3.331 5.679 4,8 Ecart Nord A2 55,6 4.055 3.121 5,3 Ecart Nord A3 35,0 1.830 4.769 4,2 Ecart Nord A4 63,8 2.658 6.589 4,7 Kaounia 80,3 9.324 3.685 1,9 Karsoline 20,9 1.206 2.409 5,6 Siliana Gabre Ghout 337 Gabre Ghout 342-Ai 7,3 Gabre Ghout 342-A2 2,4 aucun renforcement Gabre Ghout 342 7,9 Gabre Ghoul 343 8,4 4.31 En extrapolant les résultats obtenus pour les échantillons étudiés aux zones dont ils sont représentatifs, on obtient une réduction des pertes pour le réseau BT STEG de près de 3% après une restructuration de 944 km, soit près de 3,1 % du réseau BT, pour un coût total de 8.146 kDT et un temps de retour de l'investissement de l'ordre de 3,7 années (cf. tableau 4.7). Tableau 4.7: RENFORCEMENT DU RESEAU BT Zone 1 2 3 Réseau STEG Nombre de km réseau BT à restructurer 832 - 112 944 Gains en kW de pointe 3950 - 754 4704 Coût de La restructuration (kDT) 7184 962 8146 Gains en kDT 1862 - 355 2217 Durée de la récupération des investissements (amées) 3,9 - 2,7 3,7 Il est recommandé de commencer par la restructuration des réseaux dont la rentabilité est la plus importante. - 46 - Evaluation et réduction des pertes dans les transformateurs 4.32 Les transformateurs installés sur le réseau de distribution occasionnent des pertes de deux sortes: (a) les pertes de fer ou pertes à vide qui correspondent aux pertes par hystérésis et courants de Foucault dans les noyaux magnétiques dès que l'appareil est mis sous tension. Elles ne dépendent pas de la charge de l'appareil; et (b) les pertes de cuivre ou pertes Joule sont les pertes induites par effet Joule dans les conducteurs composant les enroulements. Les constructeurs fournissent les pertes par effet Joule à la puissance nominale. Pour calculer les pertes à une puissance appelée donnée, il faut pondérer le taux de perte à la puissance nominale par, le coefficient d'utilisation du transformateur au carré, le coefficient d'utilisation du transformateur étant égal au rapport de la puissance appelée à la puissance nominale. Pertes dans les transformateurs HT/MT 4.33 Le parc de transformateurs HT/MT compte 74 unités réparties comme suit: Puissance MVA 15 20 25 30 40 50 Nombre 12 2 3 19 37 1 Comme les caractéristiques des transformateurs de 20, 25 et 50 MVA ne sont pas connues, le calcul des pertes a été fait en considérant que leurs caractéristiques sont indentiques à celles des unité de tailles voisines; d'où le parc retenu pour le calcul: Puissance MVA 15 30 40 Nombre 14 22 38 4.34 Le tableau 4.8 fournit les pertes fer, PF, et les pertes Joule, PJ, pour les trois tailles retenues en fonction des caractéristiques des transformateurs installés. TabLeau 4.8: PERTES DANS LES TRANSFORMATEURS HT/MT PFi PF PJi PJ Transformateurs (kW) Nombre (kW) (kW) Nombre (kW) 15 MVA 18 14 252 100 14 513 30 MVA 23 22 506 160 22 824 40 MVA 26 16 416 195 38 2087 34 22 748 - - - Total 74 1922 - 74 3424 -47 - Les pertes totales s'élèvent à 5.346 kW pour une puissance totale de pointe de 771 MW, d'où un taux de perte dans les transformateurs HT/MT de 0.69%. Réduction des pertes dans les transformateurs HT/MT 4.35 Afin de réduire les pertes dans les transformateurs HT/MT, il est recommandé de revoir: (a) la méthode d'exploitation du parc existant pour réduire les pertes fer; et (b) les critères de renforcement et d'installation de nouveaux appareils afin d'améliorer le coefficient d'utilisation des transformateurs. 4.36 Exploitation du parc. Le mode d'exploitation des transformateurs HT/MT à la STEG prévoit de maintenir un transformateur en "stand-by", c'est-à-dire, sous tension à vide, même lorsque la puissance de pointe est inférieure à la puissance nominale d'un des deux transformateurs disponibles dans le poste. Cette disposition résulte essentiellement du fait que pour un quart environ des postes sources, le jeu de barres HT est construit selon les techniques de "ring bus", c'est-à-dire, que la mise hors tension des transformateurs nécessite l'ouverture de plusieurs disjoncteurs, côté lignes, et que les sectionneurs HT des transformateurs ne sont pas télécommandés. 4.37 Or, sous l'angle strict de la réduction des pertes, lorsqu'un seul appareil est suffisant pour fournir la puissance, le second appareil doit être hors tension pour éviter les pertes à vide. Si pour une raison quelconque, le second appareil ne peut être hors tension, il est alors plus économique de mettre en service les deux transformateurs pour équilibrer les charges et réduire de moitié les pertes par effet Joule, à puissance appelée égale. De plus, la mise hors tension n'occasionne aucun inconvénient d'exploitation, sauf en période de grand froid peu probable en Tunisie, et assure même une meilleure protection de l'appareil en cas de surtensions dues à la foudre. 4.38 Les deux modes d'exploitation, à un ou deux transformateurs, ont été comparés. L'application de la méthode au réseau STEG, en prenant en compte les données de l'année 1989 et un cos phi égal à 0,9, a permis de déterminer la liste des postes HT/MT pour lesquels l'exploitation à un seul transformateur est la plus avantageuse du point de vue économique (cf. annexe 15). 4.39 Les gains théoriquement possibles sont importants, de l'ordre de 3 GWh et 346 kW de puissance de pointe pour l'année 1989, ce qui correspond à 126 kDT, soit 140.000 dollars EU. Près de deux tiers de ces gains ne nécessitent aucun investissement et peuvent être réalisés en changeant simplement le mode d'exploitation dans huit postes HT/MT. Un peu plus du tiers de ces gains nécessitent des aménagements techniques des cinq postes équipés d'un "ring-bus". Il est donc recommandé de: (a) adopter un mode d'exploitation à un seul transformateur sous tension dans les huit postes où il est démontré que ce mode d'exploitation est avantageux du point de vue économique et possible du point de vue technique sans aucun aménagement supplémentaire. Le gain - 48 - annuel escompté par réduction des pertes fer est de l'ordre de 78,5 kDT, soit 87.200 dollars EU; (b) effectuer des études technico-économiques pour les cinq postes où des aménagements sont nécessaires en comparant le gain annuel sur les pertes, de l'ordre de 47,8 kDT par an, soit 53.000 dollars EU, au coût des travaux préalables nécessaires (télécommande des sectionneurs HT en particulier). Amélioration du coefficient d'utilisation du parc de transformateurs 4.40 Le coefficient d'utilisation des transformateurs HT/MT de la STEG est de l'ordre de 2,85 en se basant sur les données recueillies pour l'année 1989 4/. Bien que satisfaisant, ce coefficient d'utilisation peut être amélioré par: (a) une optimisation du parc par des mutations de transformateurs entre postes; et (b) un affinement des critères de renforcement et d'installation d'appareils dans les postes nouveaux. 4.41 La mutation de transformateurs entre postes est difficile vu la diversité des appareils du parc actuel de la STEG: 20 types différents pour 74 appareils. La normalisation décidée devrait améliorer cette situation. 4.42 Les critères de renforcement des postes doivent tenir compte des possibilités de manoeuvres sur le réseau MIT permettant de reporter la charge sur d'autres postes, en cas d'incident sur un transformateur, et admettre qu'à la pointe on puisse dépasser la puissance nominale du transformateur restant. Les normes internationales admettent en général une surcharge momentanée des transformateurs de 1,20 à 1,25 de l'intensité nominale. Il est clair que le calcul économique doit tenir compte des pertes Joule dues à la surcharge des appareils. 4.43 Enfin, il est recommandé d'améliorer la prise en compte de la valeur capitalisée des pertes fer et Joule sur 20 ou 30 ans, lors de la comparaison des offres pour l'acquisition de transformateurs. La valorisation des pertes doit être faite au coût d'anticipation du kW au niveau HT/MT. A titre d'exemple, le coût des pertes de fer capitalisées sur 20 ans d'un transformateur de 40 MVA, du type installé au poste de La Goulette, est supérieur de près de 40.000 DT, soit 44.000 dollars EU, au coût des pertes d'un transformateur de 40 MVA du type installé au poste de Oued Zarga. Cette valeur n'est pas négligeable et doit être comparée à la différence du coût d'achat des deux appareils. 4/ Coefficient d 'utilisation des transfornateurs = somme des nuissances installées x cos phi somme des puissances de pointe - 49 - Pertes dans les transformateurs MT/BT 4.44 L'évaluation des pertes des transformateurs MT/BT a été menée sur les mêmes districts sélectionnés pour l'étude des réseaux MT et BT: Tunis-ville, Nabeul, Siliana et Ezzahra (cf. annexe 13). Les caractéristiques des transformateurs et plus particulièrement les pertes fer et les pertes Joule sont fournies par la STEG. 4.45 Les pertes fer et les pertes Joule ont été calculées selon les mêmes formules que les transformateurs HT/MT 5/ pour l'ensemble des transformateurs des districts de Nabeul, Siliana et Ezzahra et pour les transformateurs installés sur 1 1 départs sélectionnés pour Tunis-ville. Les résultats obtenus sont fournis dans le tableau 4.9. Tableau 4.9: PERTES SUR LES TRANSFORMATEURS MT/BT District Nabeut Sitiana Tunis-ville Ezzahra Total STEG Pertes en MW 1.2 0.4 0.6 5.6 23.1 X de la puissance 3,0 5,6 2,1 2,1 3% maximale 4.46 Pour minimiser les pertes, il est recommandé de réaliser la mutation des transformateurs qui ne sont pas utilisés optimalement. Pour un transformateur de type donné, la méthode utilisée consiste à calculer les pertes en kWh sur une année puis à comparer la valeur de ces pertes aux coûts de mutation du transformateur. La mutation est rentable si son coût est inférieur à la différence des coûts des pertes entre le transformateur muté et le nouveau transformateur. Les calculs ont été effectués pour neuf catégories de transformateurs MT/BT STEG. Ils montrent que, pour le 10 kV, une meilleure gestion des transformateurs 500 et 630 kVA procurerait des gains annuels de l'ordre de 6.685 DT, soit 7.500 dollars EU. Ces calculs n'ont cependant pas pu être effectués pour toutes les catégories de transformateurs car les coefficients d'utilisation par catégories, surtout pour le 30 kV, n'étaient pas disponibles. Il est recommandé que ces calculs soient effectués par la STEG sur la base de coefficients d'utilisation déterminés à partir d'une campagne de mesure. L'élimination du palier 400 kVA en 10 kV, décidée par la STEG, devrait être réexaminée et mieux justifiée au vu de la répartition des puissances appelées dans les postes MT/BT et de la durée de vie du réseau 10 kV. 5/ Pour les transformateurs clients la formule utilisée diffère légèrement de la formule utilisée pour les réseaux STEG: PJ = pertes Joule à puissance nominale ( puissance souscrite du client 2 (somme des puissance installées du client)2 - 50 - 4.47 Les informations collectées sur les transformateurs MT/BT en stock sont très différentes: de 2050 (10% du parc) à 7852 (38% du parc). Ces deux valeurs sont trop élevées et un ajustement adéquat permettrait de réaliser des économies substantielles. Il est recommandé de limiter le stock à 5% du parc installé, ce qui permettrait de réaliser un gain annuel de 263.000 DT à 1.740.000 DT, soit 290.000 à 1.900.000 de dollars EU, selon la taille retenue pour le stock actuel. Tableau 4.10: GAINS REALISES POUR LA REDUCTION DU STOCK DE TRANSFORMATEUR MT/BT Parc Stock Stock Stock Coût de stock Gain annuel actuel actuel préconisé superflu superflu (DT) (DT) 20361 7852 1018 6834 10.251.000 1.740.000 20361 2052 1018 1032 1.548.000 263.000 Le coût du stock superflu est estimé sur un coût moyen de 1.500 DT par transformateur, soit près de 1.700 dollars EU (en tenant compte de l'âge de l'appareil) et les gains annuels à 17% de la valeur totale du stock (15% de frais de possession et 2% de frais d'acquisition). Compensation de l'énergie réactive 4.48 Tout processus de transmission d'énergie utilisant un courant alternatif est caractérisé par une puissance transitée active ou puissance utile et une puissance transitée réactive non utilisable, qui représente la différence entre les puissances échangées par la source avec les champs magnétiques et électriques et représente l'énergie magnétisante. 4.49 Les réseaux de distribution sont toujours consommateurs d'énergie réactive en raison: (a) des utilisations qui font souvent appel aux propriétés des champs magnétiques (statiques ou tournants) plutôt qu'à ceux des champs électriques; et (b) de la structure du réseau même, du fait que l'énergie réactive consommée par les lignes et transformateurs est supérieure à l'énergie produite par les câbles. 4.50 Le but de toute politique de compensation est d'éviter la mise à contribution des réseaux par le transit parasitaire d'énergie réactive et diminuer ainsi les pertes des réseaux et les chutes de tension. Du point de vue technique, la solution idéale consiste à produire l'énergie réactive sur son lieu de consommation. Du point de vue économique, la solution optimale est celle qui assure l'égalité entre le coût de l'annuité d'investissement au moyen de compensation d'un MVAR supplémentaire et le coût des pertes d'énergie active engendrées sur l'année par la production et le transport d'un MVAR supplémentaire à la pointe en respectant les niveaux de tension aux différents points du réseau. - 51 - 4.51 Les politiques de compensation de l'énergie réactive reposent sur deux types d'actions: (a) techniques, mises en oeuvre par le producteur distributeur en fonction de leur rentabilité économique; et (b) réglementaires et tarifaires, en général mises en oeuvre pour inciter les gros consommateurs d'énergie réactive à produire cette énergie par leurs propres moyens ou à diminuer leur consommation en améliorant le rendement électrique de leurs installations. 4.52 L'énergie réactive, par son transit, sollicite l'ensemble des réseaux amont. L'étude des actions techniques a donc été réalisée, dans le cas de STEG, au niveau du réseau de transport et a mis en évidence des besoins de compensation supplémentaires de l'ordre de 124 MVAR dès que possible pour ramener tg phi à 0,5 (cf. justification technique et économique, para. 3.16). 4.53 En ce qui concerne les mesures tarifaires, la facturation de l'énergie réactive appliquée aux clients haute et moyenne tensions par la STEG, est peu incitative à la compensation au niveau des abonnés. En effet, l'exonération de la facturation de l'énergie réactive aux clients HT et MT jusqu'à concurrence de 75% de leurs consommations d'énergie active, ainsi que les majorations (ou pénalités) appliquées à ces consommations au delà de tg phi = 0,75 ne sont pas en cohérence avec la tangente optimale recherchée au niveau du transport, tg phi = 0,5. La facturation de l'énergie réactive 4.54 Au point de livraison, le distributeur d'énergie fournit, dans le cas de la France, gratuitement l'énergie réactive: (a) jusqu'à concurrence de 40% de l'énergie active consommée (tg phi = 0,4) pendant les heures de pointe fixe, de pointe mobile et les heures pleines d'hiver, de novembre à mars; (b) sans limitation pendant les heures creuses d'hiver et pendant la totalité de l'été tarifaire, soit d'avril à octobre inclus. Pendant les périodes soumises à limitation, l'énergie réactive consommée au delà de tg phi = 0,4 est facturée mensuellement au tarif mentionné dans les barèmes de prix en vigueur (exemple: 12,65 centimes/kVARh pour un tarif "vert" (250 kVA à 10 MW). La facturation s'applique de la façon suivante: - soit Wa (kWh) l'énergie active consommée mensuellement pendant la période soumise à limitation; - 52 - - soit Wr (kVArh) l'énergie réactive consommée mensuellement pendant la période soumise à limitation; - soit Wgr = 0,4 Wa la quantité d'énergie réactive livrée gratuitement. La quantité d'énergie réactive facturée Wg sera égale à: Wf = Wr - Wgr = Wa (tg phi - 0,4). Le montant de la facture s'élève à: Wf x a, a étant le prix de l'énergie réactive. 4.55 L'étude du réseau MT a montré que le réseau MT de la STEG n'est pas surchargé et qu'une décision de changement de tension, particulièrement de 10 kV en 15 kV, n'était pas urgente. Cependant, vu l'importance de la croissance de la consommation MT et BT en Tunisie, le changement de tension et plus particulièrement l'opportunité de passage du 10 kV au 15 kV doit être étudiée et s'inscrire dans une stratégie de développement du réseau MT à plus ou moins long terme pour éviter la saturation du réseau et l'accroissement des pertes. Ces études de planification du réseau de distribution ne sont pas actuellement menées par la STEG, faute d'outils (modèles de distribution) et de moyens informatiques. 4.56 Il est donc recommandé de développer, grâce au modèle et aux moyens informatiques acquis dans le cadre de ce projet, des études de planification des réseaux de distribution à moyen et long termes. Ces études, menées à un niveau centralisé dans une première phase, devraient être décentralisées par la suite au niveau des régions et/ou des districts en ayant préalablement défini le cadre de cohérence au niveau de l'entreprise et assuré la disponibilité des compétences nécessaires, au niveau régional. Problèmes complémentaires liés à l'exploitation des réseaux MT/BT 4.57 Deux problèmes complémentaires, liés à l'exploitation des réseaux MT et BT, méritent d'être mentionnés: la maintenance des ouvrages MT/BT et les problèmes d'environnement et de sécurité liés aux transformateurs et condensateurs utilisant le pyralène comme diélectrique. La maintenance 4.58 La maintenance des ouvrages MT et BT est en général assez bien faite mais de manière différenciée selon les districts du fait de l'absence d'une politique de maintenance de l'entreprise et faute de procédures écrites relatives aux différents types d'ouvrages. 4.59 Il est recommandé, comme pour les autres fonctions de la STEG, d'étudier et mettre en oeuvre, au niveau de l'entreprise, une politique de maintenance des ouvrages MT et BT qui garantirait un niveau de fiabilité acceptable au moindre coût et d'établir des procédures écrites à l'usage des exploitants des réseaux MT et BT. Les considérations à prendre en compte pour une telle étude sont développées en annexe 16. Une telle étude constitue une bonne opportunité d'évolution de la gestion de - 53 - la STEG vers une plus grande décentralisation de la décision au niveau des responsables opérationnels. Une attention particulière sera portée sur le niveau de compétence requis, et le dispositif de contrôle interne a posteriori. Prévention des risques liés à l'utilisation du PCB 4.60 L'étude des problèmes d'environnement, menée par la Banque en Tunisie, ainsi que les discussions avec les responsables de la STEG ont démontré que les risques liés à des appareils utilisant des isolants à base de PCB (polychlorobiphényle) ou PCT (polychloroterphénile) sont correctement appréciés à la STEG et que l'entreprise a mis en place des mesures de prévention et de sensibilisation de la clientèle disposant de ce type d'appareil. Il est recommandé de systématiser et renforcer les actions de prévention en cas d'accident pour les appareils en place et d'intensifier les efforts d'information et de sensibilisation de la clientèle. A l'avenir, il est recommandé d'éviter l'installation de ce type d'appareils. - 54 - V. GESTION DE LA CLIENTELE 5.1 La réduction des pertes techniques, objet des chapitres précédents, doit être nécessairement accompagnée par une amélioration de la gestion de la clientèle pour minimiser les pertes financières supportées par l'entreprise à partir du moment où l'électricité est effectivement consommée. Ces pertes, appelées non techniques par opposition aux précédentes, couvrent: (a) l'enregistrement des consommations (comptage); (b) la facturation de la clientèle; et (c) le recouvrement des créances. 5.2 Le programme mis en oeuvre par la STEG depuis quelques années pour améliorer la gestion des abonnés fait que les pertes non techniques sont faibles. En effet, au niveau de la distribution, l'étude a montré que les pertes techniques étaient de l'ordre de 7,2% en 1989, d'où une estimation des pertes non techniques à 3,1 % puisque les pertes globales étaient de 10,3%. La performance de la STEG dans ce domaine est comparable à celles d'entreprises d'électricité plus évoluées. Il s'agit donc de consolider les acquis par une gestion rigoureuse du système existant et même de réaliser certains progrès, toujours possibles, par l'intégration de techniques et de méthodes de gestion nouvelles en Tunisie. Le comptage 5.3 Les causes possibles de pertes au niveau du comptage sont de trois sortes: (a) l'absence de comptage dans le cas de raccordements illégaux ou d'installations provisoires; (b) l'intervention des tiers sur les comptages existants; et enfin (c) la défaillance des compteurs pour des raisons techniques. Absence de comptage 5.4 Les visites effectuées sur le terrain, l'examen des procédures de raccordements ainsi que les discussions avec les responsables de la gestion clientèle ont montré que, bien qu'existants, les risques de consommation sans comptage sont minimisés. - 55 - 5.5 Les branchements illégaux. Pour éviter ce phénomène souvent observé dans les zones de développement incontrôlé des banlieues des grandes villes, la STEG a mis en place une politique très dissuasive, basée sur: (a) un contrôle régulier du réseau et des compteurs, effectué par les releveurs qui doivent signaler dans leurs rapports d'activité toutes les anomalies techniques et de gestion observées lors de leurs tournées; (b) la permutation régulière des releveurs pour éviter les risques éventuels de collusion avec la clientèle; (c) l'intéressement des releveurs à la détection des fraudes par une prime financière incitative de 5 DT, soit environ 50% du salaire moyen journalier des agents de maîtrise, par fraude signalée; (d) la réalisation des réseaux et branchements en câbles isolés augmentant la difficulté des branchements clandestins; et enfin (e) une réglementation interne stricte de répression des fraudes basée sur le constat des fraudes par des agents assermentés suivie par des actions en justice puisque les fraudes sont assimilées par la code pénal tunisien à des vols d'électricité. 5.6 Pour prévenir et éviter la propagation des branchements illégaux et des fraudes, il est recommandé de renforcer la politique de dissuasion de la STEG par des opérations "coup de poing" sur le terrain destinées à sensibiliser la clientèle, et prévenir les fraudes. Pour être efficace et avoir un impact important, ces opérations doivent être préparées par des analyses statistiques fines (cf. para 5-12(a)), bénéficier d'une large publicité à travers les média appropriés, bien ciblées sur les zones géographiques et les types de clientèle à haut risque et enfin concentrées dans le temps par la mobilisation des moyens humains et matériels nécessaires. 5.7 Ces opérations ne sont pas coûteuses; à titre d'exemple: (a) une "opération coup de poing" d'une demi-journée menée par dix agents (1 cadre, 2 agents de maîtrise et 7 agents d'exécution) coûterait de l'ordre de 104 DT; et (b) une équipe anti-fraude intervenant sur un type de problème particulier, (gros clients, mauvais payeurs, anomalies de facturations) pendant 400 heures au total coûterait 1.800 DT. Le coût serait récupéré par la réduction des fraudes en moyenne de 1,5 MWh, dans le premier cas, et de 28 MWh, dans le deuxième cas. - 56 - 5.8 Mais le bénéfice le plus important de ces actions est d'ordre psychologique pour prévenir les fraudes et dissuader les "fraudeurs potentiels". Les expériences de plusieurs pays montrent que les phénomènes de fraude sont à propagation rapide et difficiles à éradiquer une fois étendus. L'analyse systématique des bilans des actions menées jusque là devrait permettre à la STEG de mieux apprécier leur efficacité et déterminer les modalités organisationnelles pour les poursuivre et les intégrer dans les activités de contrôle interne de l'entreprise. 5.9 Les installations orovisoires. L'analyse approfondie de la procédure mise en place à la STEG pour éviter les branchements sans comptage (à cause de rupture de stocks de compteurs ou mise en service accélérée à la demande des autorités) est assez précise et complète. Elle semble être bien appliquée au niveau des districts de distribution. Il est important qu'elle continue à être appliquée avec rigueur pour éviter des pertes financières à l'entreprise. 5.10 L'intervention des tiers. Les fraudes sur comptage sont en recrudescence dans de nombreux pays. Elles consistent généralement à modifier ou détériorer le compteur pour diminuer ou annuler la quantité d'énergie enregistrée par des méthodes simples (compteurs détériorés volontairement, bloquage des disques, utilisation d'aimants, etc...) du simple fait de l'abonné, mais aussi par des méthodes nécessitant plus de technicité (shuntage des compteurs, alimentation en cascade avec revente d'énergie pour bénéficier d'un tarif particulier) et la complicité d'agents de la société ou d'électriciens professionnels. 5.11 La STEG fait des efforts importants pour éviter ce genre de pratiques par: (a) un contrôle régulier par les releveurs (cf. para. 5.5); (b) des campagnes de visites systématiques des compteurs; (c) l'édition des cartes de relève même pour les abonnés coupés dont les index sont relevés comme pour les autres clients pour la constatation éventuelle de consommations frauduleuses qui sont automatiquement signalées lors du traitement informatique; et (d) l'édition et l'exploitation d'un état informatique des abonnés à consommations nulles ou anormalement faibles. 5.12 Il est recommandé trois actions pour consolider les acquis de la STEG, faciliter la relève et améliorer le contrôle et enfin introduire des techniques nouvelles de comptage: (a) utilisation accrue des traitements informatiques pour la détection des consommations anormales dues à des fraudes où à des anomalies de comptage par des contrôles systématiques lors de la facturation, au niveau central par (i) comparaison du niveau de consommation à l'historique de consommation de l'abonné s'il est disponible dans le fichier et/ou à la consommation moyenne de la catégorie à laquelle appartient le client - 57 - (ce qui suppose la définition de catégories homogènes de consommateurs avec des profils types de consommation) et/ou (ài) des contrôles sur l'utilisation de la puissance souscrite. Les résultats peuvent être utilisés selon des critères, modulés par district, et pouvant entraîner le rejet de la relève avec obligation de contrôle du comptage et/ou la mise de la facture dans un lot spécial, l'édition d'un message d'erreur à l'intention du service gestionnaire qui déciderait, selon les conditions locales, de la conduite à suivre. Ce dispositif de contrôle pourrait être complété par l'accès sélectif des gestionnaires locaux aux fichiers des abonnés, à l'aide d'une interface d'utilisation simple, pour mieux préparer et cibler les contrôles locaux. Dans une première phase, on peut mettre à la disposition des districts des fichers d'abonnés réduits pouvant être traités et utilisés sur micro-ordinateurs. Les traitements à effectuer, la consistance des configurations à mettre en place aux niveaux locaux ainsi que le coût de cette opération doivent être définis dans le cadre du plan informatique de la STEG en liaison étroite avec les gestionnaires locaux; (b) installation des comptages à l'extérieur pour diminuer l'absence des relèves, dissuader les fraudeurs et faciliter la détection des fraudes et des anomalies de comptage en facilitant l'accession des agents STEG aux compteurs. La STEG doit, même si ce problème ne semble pas se poser aujourd'hui avec acuité, étudier une politique d'accessibilité permanente aux compteurs en tenant compte des problèmes économiques et sociaux spécifiques à la Tunisie et des techniques de comptage disponibles (des informations techniques sont annexées au rapport du consultant remis à la STEG). Il faut noter que le surcoût de gestion entraîné par l'inaccessibilité a pu être estimé en France à 250 F/an/compteur inaccessible, soit 5 % d'une facture annuelle moyenne (ce qui donc pour la Tunisie est de l'ordre de 4 DT aux conditions tarifaires de 1989); (c) l'introduction progressive de comptages électroniques qui permettent le téléport d'index. Ces comptages sont plus fiables et plus sûrs puisqu'ils assurent le contrôle de l'intensité maximum, réduisent les fraudes et enfin s'adaptent à la multiplicité et la complexité des tarifs en cas de nécessité. 5.13 Défaillance technique du comptage. Les défaillances techniques du comptage sont minimisées au niveau de la STEG par une politique rigoureuse de surveillance assurée par les releveurs et des campagnes d'étalonnage des compteurs sans périodicité déterminée. Il est recommandé de: (a) formaliser la procédure de vérification des comptages selon une périodicité clairement affirmée en tenant compte des risques de pertes de recettes, d'une part, et de la capacité de centres régionaux d'étalonnage, d'autre part. Il est proposé une périodicité d'une année pour les gros clients et une périodicité à déterminer de manière réaliste pour le reste de la clientèle; (b) mettre en place une gestion informatisée du parc de compteurs pour une détection statistique d'anomalies de comportement sur des séries de compteurs afin d'organiser et - 58 - préparer les actions de remplacement, de réparation et d'étalonnage. La mise en oeuvre d'une telle application doit être étudiée dans le cadre du plan informatique STEG pour déterminer les informations qu'il est nécessaire d'y intégrer et assurer le lien avec le fichier clients. Si cette mise en oeuvre s'avère trop lourde ou trop coûteuse à cause de l'importance du parc de compteurs, des solutions alternatives doivent être examinées telle que la mise en place progressive d'un fichier des compteurs des nouveaux abonnés ou un fichier des nouveaux compteurs et des compteurs révisés qui permettrait à moyen terme de disposer d'une base statistique suffisante pour une gestion rigoureuse des compteurs. A la limite, en cas de difficulté de mise en oeuvre d'une de ces solutions alternatives, il est au moins nécessaire d'établir un fichier sur micro-ordinateur pour les "gros comptages" MT et les comptages complexes à plusieurs tarifs, dont l'élaboration nécessiterait approximativement 2 homme-mois. Facturation de la clientèle 5.14 La facturation de la clientèle est traitée automatiquement dans deux centres à Tunis (deux mini-ordinateurs) et Sfax (un mini-ordinateur). La facturation est globalement performante puisque les factures sont portées par des agents STEG chez les abonnés dans un délai de 3 à 5 jours. La distribution par le service postal est évitée pour des raisons de fiabilité du service. Une nouvelle application informatique clientèle est en cours d'élaboration et permettra d'améliorer le système de facturation actuel. Les causes possibles des pertes ainsi que les améliorations souhaitées sont passées en revue ci-après depuis la prise en compte du client jusqu'à l'émission de la facture. Prise en charge de nouveaux clients 5.15 Le retard de prise en charge d'un client (compteur) mis en service dans le fichier de facturation ou dans la mise à jour du fichier lors d'un changement des coefficients de comptage ou d'adresse peut occasionner des retards de paiement pour non facturation ou même un manque à gagner financier pour l'entreprise. 5.16 La procédure mise en place par la STEG est fiable et devrait éviter de telles situations pour ce qui est des abonnés ordinaires; il est nécessaire de veiller à tous les niveaux hiérarchiques à l'application stricte de la procédure et il serait souhaitable de l'étendre à toute la clientèle y compris les collectivité locales et les administrations. Il est aussi recommandé d'utiliser comme indicateur de gestion au niveau des districts "le nombre d'abonnés en attente de classement depuis plus de deux mois" au lieu "du nombre d'abonnés en attente de classement depuis plus de quatre mois" pris en compte actuellement. Ce nouveau critère, plus contraignant pour les gestionnaires, améliorerait la trésorerie de l'entreprise et permettrait un gain financier de l'ordre de 2.300 DT/an, soit 2.500 dollars EU. - 59 - La relève 5.17 Les pertes au niveau de la relève peuvent être occasionnées par des erreurs de lecture, saisie ou transmission des index, la collusion entre le releveur et le client et enfin l'absence du client lors de la relève. Il faut noter que la STEG a mis en place des procédures et méthodes de gestion qui ont amélioré la qualité et la fiabilité de la relève: (a) abandon du graphitage manuel remplacé par la saisie des index sur écran clavier au niveau des districts; (b) attention particulière lors du recrutement et formation complémentaire systématique des releveurs; (c) rotation des releveurs sur les zones de relève pour éviter la collusion, la routine, etc...; et (d) suivi individuel de la qualité de la relève. Il faut noter cependant que la non accessibilité au comptage commence à poser des problèmes (cf. para. 5.12). 5.18 Il est recommandé de maintenir et développer les actions menées par la STEG pour la formation des releveurs et la qualité de la relève mais aussi de commencer à étudier et introduire, même à titre expérimental, des méthodes de gestion de la clientèle plus avancées telle que la relève sur terminal de saisie portable. Suivi des clients à tarifs particuliers 5.19 Les causes essentielles des pertes résident dans le contrôle insuffisant des clients bénéficiant de tarifs particuliers et l'accès de certains clients à ces tarifs sans autorisation (exemple, des clients bénéficiant de deux comptages sur un même lieu dont un bénéficie d'une tarification exceptionnelle tel que le tarif pour usages agricoles offert par la STEG). La STEG a mis en place des procédures et des contrôles hiérarchiques pour éviter les erreurs et les fraudes, mais il est recommandé de: (a) de compléter le contrôle interne hiérarchique par un suivi statistique particulier des clients bénéficiant de tarifs exceptionnels (cf. para. 5.12 (a)); et (b) à terme, de supprimer les tarifs particuliers et la multiplication des comptages en un même lieu. - 60 - L'émission de factures et la rectification des anomalies 5.20 Le processus d'émission des factures ainsi que les contrôles mis en place par la STEG sont fiables et évitent, en fonctionnement normal, que l'énergie mesurée ou des arriérés dûs par un client ne soient pas facturés. Les anomalies de facturation ainsi que les rectifications de factures font l'objet d'un suivi régulier et systématique et d'un contrôle rigoureux de la hiérarchie, selon les procédures mises en place. 5.21 Il est recommandé de renforcer le contrôle interne pour l'application correcte des procédures et surtout de compléter la procédure de traitement des anomalies de facturation existante par un suivi informatique permettant de ressortir les anomalies identifiées et non traitées, c'est-à-dire, ayant donné lieu à une confirmation de la facture ou à une rectification, dans un délai à déterminer, nécessairement inférieur à la périodicité de la facturation. La distribution des factures 5.22 La distribution des factures à la STEG est efficace puisque les factures sont portées chez les clients par les releveurs entre 3 et 5 jours après la relève mais elle est relativement coûteuse. Il ressort de la comptabilité de la STEG que le coût d'une présentation de factures est de 244.833 DT; comme il y a deux présentations par cycle, le coût par cycle est de l'ordre de 490 kDT. Le coût estimé de l'envoi des factures par la poste est estimé à seulement 390 kDT, sur la base d'un affranchissement à 0,150 DT et 0,0125 DT de frais divers par facture. L'envoi des factures par la poste procurerait donc un gain brut de 100 kDT par cycle de facturation, c'est-à-dire, 300 kDT par an, soit 330.000 dollars EU aux conditions de 1990. 5.23 Il est difficile de faire, au niveau de cette étude, un calcul plus précis tenant compte de l'effet des deux modes de distribution sur la trésorerie de l'entreprise mais le calcul simple précédent ainsi que l'accroissement rapide du nombre d'abonnés montrent que la STEG doit être attentive à l'évolution du service postal et l'utiliser dès qu'il est jugé assez performant pour répondre à ses besoins au moindre coût. 5.24 Il est recommandé de procéder à des tests réguliers par courriers témoins et de passer à l'envoi des factures par la poste dès que son coût est jugé plus avantageux, à qualité de service égale. Les zones urbaines et rurales peuvent êtres traitées séparément. Le recouvrement 5.25 La STEG a mis en place, durant les dernières années, plusieurs mesures pour améliorer le recouvrement des créances: -61 - (a) relance informatisée des impayés, systématique et suivie; (b) adaptation à la clientèle particulière ou saisonnière: à titre d'exemple, la relève, la facturation et l'encaissement se font tous les quinze jours pendant la période de fonctionnement des huileries; (c) suivi des impayés par un indicateur spécial intégré au tableau de bord des districts donnant le nombre de jours du chiffre d'affaires impayés; (d) possibilité offerte aux clients de régler leurs factures par la poste; (e) négociation avec les administrations centrales et offices d'une disposition spéciale (pré- paiement budgétisé) prévoyant le versement par ces dernières de 80% du budget électricité à la STEG au début de l'année et 20% en fin d'année sur justificatif; la STEG pense pouvoir étendre prochainement cette disposition aux communes; et (f) coupure des clients dès la première facture impayée et transfert au contentieux dès la deuxième facture impayée. 5.26 Ces mesures ont permis de réduire les impayés de 64 jours du chiffre d'affaires en 1984 à 49 jours en 1985, et à 30 jours en 1988 comme le montre le tableau 5.1. Il est à noter que 75% à 78% des impayés sont du fait d'organismes gouvernementaux, des collectivités locales et d'entreprises publiques, dont la part relative croit légèrement de 1985 à 1988. Tableau 5.1: EVOLUTION DES IMPAYES DE LA STEG (EN DU) Année 1985 1986 1987 1988 Abonnés à budget d'Etat 2.801.159 4.396.899 3.888.928 5.249.250 Abonnés à budget autonome 2.161.566 1.316.651 1.233.360 1.421.023 Collectivités Locales 8.938.854 9.984.765 7.672.618 7.510.415 Sociétés nationales et offices publics 6.038.607 4.879.219 4.039.243 2.271.364 Sous-total 1 19.940.186 20.577.534 16.834.149 16.451.052 % du totaL 75 75 73 78 Abonnés industriets MT 1.582.874 1.509.524 683.767 428.236 Divers contentieux 1.119.451 1.578.931 1.822.955 1.826.297 Abonnés ordinaires BT 3.805.282 3.800.294 3.635.867 2.277.088 Sous-total 2 6.507.607 6.888.749 6.142.589 4.531.621 X du total 25 25 27 22 Totat des impayés 26.447.793 27.466.283 22.976.738 20.983.673 Chiffre d'affaires 193.395.850 203.108.671 231.624.963 256.939.417 Ratio en jours 49 48 36 30 - 62 - 5.27 L'amélioration enregistrée est très sensible mais de nouveaux progrès demeurent possibles pour diminuer le ratio d'impayés à 20 jours du chiffre d'affaires - valeur moyenne observée dans certaines entreprises d'électricité plus évoluées avec des ratios de 15 jours pour les centres les mieux gérés du point de vue recouvrement. Ce gain de 10 jours sur le ratio des impayés équivaudrait à une réduction des impayés de l'ordre de 7 millions de DT, soit 7,8 millions de dollars EU, ce qui représenterait un gain de trésorerie de 700.000 DT (780.000 dollars EU). 5.28 Pour atteindre cet objectif, il est recommandé de: (a) préparer un dossier quantifiant les effets des retards de paiement des organismes publics et para-publics sur la situation financière et entreprendre des actions pour améliorer les recouvrements; plus particulièrement, il est nécessaire de (i) améliorer la procédure de pré-paiement budgétisé et d'assister les administrations lors de l'estimation de leur budget electricité pour éviter les difficultés de recouvrement effectif du solde annuel, problème souvent rencontré par la STEG et dû essentiellement à une sous-estimation des dépenses électricité lors de l'élaboration des budgets des organismes concernés; et (ii) étendre la procédure de pré-paiement budgétisé aux collectivités locales en l'adaptant, si nécessaire, à leurs conditions particulières; (b) mener des campagnes d'incitation à la domiciliation des clients professionnels pour améliorer le recouvrement des factures importantes; plus particulièrement, cette formule pourrait être avantageusement proposée aux sociétés nationales et offices; et (c) intégrer dans l'application informatique, en cours de développement, un indicateur de suivi des impayés à 20, 30 et 55 jours. Cet indicateur permettra d'apprécier l'ancienneté de la dette et de sensibiliser les agents responsables du recouvrement. 5.29 La STEG pourrait aussi améliorer sa trésorerie et améliorer les recouvrements en: (a) passant de la relève quadrimestrielle à la relève bimestrielle pour les gros clients BT; les calculs préliminaires détaillés dans le rapport du consultant montrent qu'il est avantageux de passer les clients dont la consommation annuelle est supérieure à 600 DT en relève bimestrielle et facturation intermédiaire; (b) mensualisant les recouvrements pour permettre aux clients qui le souhaitent d'étaler leurs dépenses d'électricité sur l'année. La mensualisation des recouvrements consiste en un paiement de 10 mensualités égales, déterminées à partir de la consommation de l'année precédente, avec une régularisation annuelle sur un ou deux mois en fonction des consommations réelles. En France, il a été estimé que chaque client ayant opté pour le paiement mensuel apportait à l'entreprise un gain de l'ordre de 0,8% de sa facture annuelle. En admettant que cette hypothèse s'applique au cas de la STEG, il est estimé - 63 - que le passage de 10% seulement des clients au paiement mensualisé procurerait à la STEG un gain annuel de l'ordre de 65 kDT, soit 72.000 dollars EU. Ces résultats préliminaires démontrent l'intérêt pour la STEG d'approfondir les études dans ces deux domaines et de procéder, dans le cas du paiement mensualisé, à des actions expérimentales pour tester la réaction de la clientèle à ce nouveau service et en chiffrer plus précisément la rentabilité. Politique tarifaire 5.30 Les tarifs de l'électricité de la STEG ont fait l'objet, depuis 1971, de nombreuses études qui ont abouti à neuf ajustements tarifaires durant les vingt dernières années en vue de maintenir l'équilibre financier de l'entreprise. 5.31 La politique des prix de la STEG est basée sur la tarification au coût marginal et l'adéquation des tarifs aux coûts de fourniture; cependant, certains problèmes demeurent au niveau de la basse tension par le maintien de tarifs préférentiels ou basés sur des usages particuliers. 5.32 Il est donc recommandé de: (a) étudier la suppression des tarifs préférentiels et particuliers pour éviter la distorsion des signaux fournis aux consommateurs et, par suite, le gaspillag& A titre d'exemple, le tarif BT usage agricole avec effacement en pointe est égal, voire inférieur, au tarif général haute tension alors que les coûts de fourniture en basse tension sont largement supérieurs aux coûts de fourniture en haute tension. Si les autorités publiques souhaitent subventionner certaines catégories de consommateurs, il conviendrait, dans un souci de cohérence économique, de bonne gestion et de transparence, de rechercher des formes de subventions directes de préférence à la distorsion des prix; (b) étudier rapidement un tarif horaire BT à offrir à tous les gros clients BT et aux clients bénéficiant de tarifs à usages particuliers tels que chauffage, climatisation et chauffe-eau. Il pourrait même remplacer des tarifs spécifiques tel que "huileries et moutures". Ce tarif permettrait de simplifier le système tarifaire et, par suite, la gestion des abonnés et éviterait le double comptage en un méme lieu, qui est générateur de dépenses supplémentaires et éventuellement de fraudes. -64 - VI. CONCLUSIONS 6.1 Cette étude diagnostic a montré que même dans une entreprise performante comme la STEG, des investissements et des actions pour réduire les pertes de réseaux et économiser l'énergie sont possibles et économiquement rentables. De plus, elles ont un impact bénéfique, même s'il demeure modeste, sur l'environnement. 6.2 Ces actions d'amélioration de l'efficacité au niveau de l'offre sont importantes et relativement faciles à mettre en oeuvre puisqu'elles relèvent d'une décision centralisée au niveau de l'entreprise et la STEG leur consacre une attention soutenue. Elles peuvent cependant être complétées par des actions au niveau de l'utilisation finale (certes plus difficiles à mettre en oeuvre mais la STEG dispose du niveau d'organisation adéquat pour les mener à bien) qui peuvent contribuer autant, sinon plus, à l'amélioration de l'efficacité globale du secteur électrique. Principales actions proposées 6.3 Les principaux investissements et actions proposées sont resumés dans le tableau 6.1. Ce programme permettrait de réduire la puissance perdue à la pointe de l'ordre de 1.5%, c'est-à-dire de l'ordre de 10 MW actuellement et de 15 MW à l'horizon 1993. La réduction des pertes en énergie peut être estimée de 2 à 3% de la consommation totale d'électricité. Tableau 6.1: PRINCIPALES ACTIONS PROPOSEES Bénéfices Temps de Taux de Actions Coûts annuels retour rentabitité (000 SEU) <000 SEU) (ans) (%) 1. Mise en place d'un contrôle économique en 1.000 1.250 < 1 > 100 continu des TV 2. Renforcement réseau MT 3.300 1.300 2.5 40 3. Renforcement réseau BT 9.000 2.500 3.6 28 4. Meilleure gestion des transformateurs HT/MT Faible 150 - - 5. Réduction du portefeuille client à 20 jours Faible 780 - de chiffre d'affaires ou nul 6. Autres actions d'amélioration: maintenance, Faible 1.720 - - gestion technique et financière ou nul - 65 - Impact sur l'environnement 6.4 Les mesures recommandées, amélioration du rendement des groupes de production et réduction des pertes techniques sur le réseau, auront un impact bénéfique, quoique modeste, sur l'environnement; (a) l'amélioration d'au moins 1 % du rendement des turbines à vapeur correspondrait, aux conditions de 1990, à une réduction de la consommation de combustible de l'ordre de 9.000 tep, soit près de 400 TJ, ce qui correspond à une réduction des émissions de C02 de l'ordre de 90.000 t et une réduction des émissions de NOx de l'ordre de 240 t i/; (b) la réduction des pertes techniques de l'ordre de 1,5% de la puissance de pointe correspond à une réduction moyenne de la consommation d'électricité de l'ordre de 2,5% et, par suite, à des économies de combustible, aux conditions de 1990, de l'ordre de 30.000 tep, soit près de 1.350 TJ. Ces gains correspondent à une réduction des émissions d'environ 300.000 t de C02 et 850 t de NOx. 6.5 L'estimation de l'impact économique de la réduction des émissions par les centrales électriques varie fortement, de l'ordre de 1 à 10, selon les études et experts. En valorisant les gains considérés dans cette étude au coût de la réduction des émissions, on obtient une valeur indicative des bénéfices supplémentaires du programme de réduction des pertes proposé de l'ordre de 7 millions de dollars EU, soit de l'ordre de la moitié des investissements à engager pour la réalisation du programme. Conservation de l'électricité au niveau de l'utilisation finale 6.6 Beaucoup d'entreprises d'électricité dans les pays développés, confrontées avec la difficulté de trouver des sites et les capitaux nécessaires pour augmenter l'offre, ont entrepris des programmes de promotion de conservation de l'électricité chez leurs abonnés. La STEG a les capacités nécessaires d'organisation et de gestion pour promouvoir ce genre de programmes qui se sont avérés économiquement et financièrement avantageux dans plusieurs pays 7t. 6.7 L'étude des conditions techniques, économiques et financières de la mise en oeuvre d'un tel programme dépasse le cadre de cette étude mais l'avantage de programmes, bien ciblés et supportés 61y Il faut noter que la STEG a pris décision d'installer un cycle combiné de 300 MIW en vue d'améliorer le rendement du système de production électrique et réduire la consommation de combustible par GWh produit. Celte décision qui permettra à la STEG de mieux évaluer les paramètres techniques et économiques du cycle combiné aura sûrement un impact important sur le système de production STEG et, par suite, sur l'avenir de cette technologie dans la région. z/ L 'expérience montre que les compagnies d 'électricité, et plus particulièrement aux Etats-Unis, n 'ont renoncé à la solution de facilité consistant à augmenter l'offre que sous la pression des contraintesfinancières et de sites, d'une part, et de l'entrée en compétition avec les producteurs autonomes après la dérégulation, partielk, du secteur. La STEG peut passer à cette phase d'innovation (new thinking) sans attendre d'être confrontée à ces contraintes et réduire les besoins de financement importants auxquels elle est déjà confrontée. - 66 - par les mécanismes financiers adéquats, a été démontré par plusieurs études et dans plusieurs pays. Il est donc recommandé que la STEG mette en place un groupe de travail (task force) pour étudier: (a) en association avec l'Agence de Maîtrise de l'Energie, la promotion de programmes d'économies d'électricité au niveau de l'utilisation finale économiquement et financièrement rentables pour l'entreprise, le consommateur et la collectivité, et (b) leur mise en oeuvre par une meilleure information des utilisateurs et l'association éventuelle avec des partenaires, collectivités et/ou promoteurs privés, intéressés par la promotion de tels programmes. - 67 - Annexe 1 Page 1 de 2 STRUCTURE DE LA STEG La STEG est placée sous l'autorité d'un Conseil d'Administration composé de 14 membres: - 1 Président Directeur Général - 1 Directeur Général Adjoint - 8 Administrateurs représentant l'Etat - 2 Administrateurs représentant le personnel - 1 Contrôleur Financier - 1 Contrôleur Technique 2. Dix Directions et cinq Départements, placés sous l'autorité du Président Directeur Général, forment l'ossature de la structure hiérarchique de l'entreprise. Les cinq Départements de la STEG: - Contrôle de Gestion - Audit Interne - Audit Technique - Relations Publiques - Services Centraux. Les dix Directions de la STEG: - Informatique - Planification et Etudes Générales - Direction de la Distribution - Direction de l'Exploitation - Direction de l'Equipement - Direction du Gaz - Direction des Affaires Financières - Direction des Affaires Administratives et Juridiques - Direction des Approvisionnements et Moyens Généraux - Direction de la Recherche et du Développement. - 68 - Annexe 1 Page 2 de 2 CONSEIL D'ADMINISTRATION Dép. Contrôle de Gestion Président Directeur Général Dép. Audit Interne Conseillers Dép. Audit Technique Directeur Général Adjoint Com. des Marchés (St. Permanent) Dép. Relations PubLiques Dép. Services Centraux Direction des Affaires Direction Distribution Financières Direction des Affaires Direction Exploitation Administratives et Juridiques f l|Direction Approvisiornement Direction Equipement et Moyens Généraux Direction Recherche Direction Gaz & Développement Direction Planification | & Etudes Générales Direction Informatique Organisation Régionale - 69 - Annexe 2 Page 1 de 19 VALORISATION DES PERTES RAPPELS DE LA METHODE Le coût marginal à court terme Définition 1. Le coût marginal à court terme est le coût supplémentaire de production, transport et distribution entrafné par la fourniture d'un kWh supplémentaire, une année donnée, lorsque le volume des équipements est fixé. Constitution 2. Le coût marginal à court terme est basé sur la détermination d'un coût barême de combustible à partir de la courbe de charge à J-1 ou d'étude de prévisions. Ce barême tient compte du coût réel de combustible et d'un coût d'ordre. Ce coût d'ordre est destiné à tenir compte des aléas temps réel d'approvisionnement du combustible. Pour les études prévisionnelles, il est nécessaire de rajouter le coût démarrage des groupes (en général, 3/4 heure à 1 heure du coût de combustible pleine charge de la centrale) ainsi que le coût de transport. Les coûts marginaux court terme de production sont destinés à faire des prévisions d'exploitation. En France, les coûts barème sur 5 ans sont donnés à partir des prix de combustible. Ces coûts sont mis à jour en fonction de modification dues à la macroéconomie et au taux d'actualisation. Le coût marginal prévisionnel horaire ou journalier permet d'optimiser les choix de consignation en fonction des probabilités de disponibilité du réseau et défaillance des organes de production. De même, il permet de déterminer un plan de production optimum. Dans le cas de la Tunisie, une étude sur 5 ans des coûts marginaux de production comparerait l'intérêt économique de faire fonctionner les centrales en bande comme actuellement ou au contraire d'échelonner des arrêts/démarrages de groupes. Le coût marginal à long terme 3. Le coût marginal à long terme est le coût supplémentaire de production, transport et distribution entraîné par la fourniture d'un kWh supplémentaire, une année donnée, lorsque le producteur peut ajuster le volume de ses équipements. Il prend en compte les coûts de combustible, les frais d'exploitation et les frais d'investissement. Le calcul du coût marginal à long terme se fait en introduisant la notion de coût d'anticipation. En effet, l'adaptation des équipements à la charge se fait en anticipant - 70 - Annexe 2 Page 2 de 19 d'un an l'investissement. Le coût de cette anticipation est la somme de trois termes: la charge financière annuelle calculée sur la base du taux d'actualisation, l'amortissement de la première année et les charges fixes d'exploitation et d'entretien de l'équipement pendant un an. 4. Le calcul d'évaluation des gains sur les pertes ci-après est donc effectué en prenant en compte les coûts d'anticipation des équipements aux différents niveaux de l'étude: production, transport et distribution ainsi que les coûts de combustible. Calcul du coût de combustible 5. On utilise la monotone de charge de l'année 1989 qui a été établie pour l'ensemble de la Tunisie, les coûts calculés figurant dans l'étude tarifaire effectuée par la STEG (avril 1988). Monotone de charge (voir figure 1) 6. Il s'agit de la courbe donnant les 8.760 puissances horaires de l'année classées par ordre décroissant depuis la valeur de la pointe maximum jusqu'à la valeur minimum. On dispose de la monotone de charge au niveau de la production de l'ensemble du pays pour l'année 1989. Elle a été établie à partir de 13 valeurs, comme il est indiqué dans le tableau de la figure 1. 7. On aurait obtenu plus de précision en se basant sur les monotones de chacun des postes HT/MT dans la mesure où le profil des consommations peut être variable selon le type de zone desservie (zones urbaines à majorité résidentielle, zones urbaines à majorité industrielle, zones agricoles, zones à faible densité de population ...). Par ailleurs, le profil de la courbe de charge des clients industriels alimentés en haute tension peut aussi différer de celui de la clientèle raccordée sur le réseau de distribution. La monotone de charge nationale correspond à une durée annuelle d'utilisation de la puissance de pointe de 5.830 heures (voir paragraphe ci-dessous). La durée annuelle d'utilisation de la puissance de pointe des postes sources examinés est voisine de 5.900 heures. La différence n'est donc pas significative. 8. Il est donc proposé d'utiliser la monotone de l'ensemble du pays pour déterminer la contribution du coût du combustible à l'établissement du coût annuel du kW de pertes à la pointe. Cette proposition reste cohérente par rapport à la précision des autres données prises en compte dans les différents calculs de pertes. - 71 - Annexe 2 Page 3 de 19 Coût marginal du combustible 9. L'étude tarifaire de la STEG donne pour les différentes périodes tarifaires: pointe, jour, nuit, les coûts marginaux de combustible à l'horizon 1994, et ceci, d'une part, en prenant en compte les prix intérieurs Tunisiens et, d'autre part, en se basant sur les prix de marché international. Ces dernières valeurs, qui reflètent le coût pour le pays, seront prises en considération. Calcul des coûts 10. Les données disponibles ne sont pas synchrones puisque l'on dispose: - de la monotone de charge de l'année 1989; et - des coûts marginaux de combustible de l'année 1994. il. Toutefois, il est vraisemblable que la forme de la courbe de l'année 1994 sera pratiquement l'homothétique de celle de 1989. En effet, aucune modification profonde du parc d'appareils d'utilisation n'est prévue à court terme et même si de nouvelles applications apparaissaient ou des modifications tarifaires étaient mises en oeuvre, les conséquences sur la forme de la monotone de charge ne pourraient être significatives dans un si court espace de temps. 12. Les coûts de combustibles de l'année 1994 correspondent au futur palier du parc de production pour le moyen terme. Ils sont donc tout à fait indiqués pour mesurer l'impact à moyen terme des actions proposées pour réduire les pertes. Les coûts annuels de combustibles dûs aux pertes seront calculés dans deux cas: Pertes Joule: on prendra en compte les hypothèses suivantes: Durée d'utilisation de la puissance de pointe: 5.900 heures. La charge varie selon le profit de la monotone de charge nationale (voir figure 1). Les coûts de combustible dans chaque poste horaire sont ceux qui sont donnés par l'étude tarifaire de la STEG (avril 1988). Pertes fer des transformateurs: on prendra en compte les hypothèses ci-après: Durée d'utilisation: 8.760 heures. Les coûts de combustible par poste horaire sont les mêmes que ceux indiqués ci-dessus. - 72 - Annexe 2 Page 4 de 19 MONOTONE DE CHARGE 1989 Puissance de pointe: 771 MW Puissance minimum: 230 MW Puissance moyenne: 513 MW Figure 1 700 }- ANHA.tf .. A& > ^Oéw .......... .WW;. . -W+W. .. . . .. . .+.W : . . . . .; . . . . , P MW400 - - - - -400 300 - , - - t i.'7 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 HEURES POINTS PRIS EN COMPTE P relative Paliers MW Demi-heures Heures 150 770 3 1.5 142.7 732 245 124 133.8 686 623 435.5 123.8 635 1605 1238 114.1 585 3093 2784.5 104.8 538 3584 4576 94.4 484 2273 5713 84.2 432 3093 7259.5 75.7 388 2568 8543.5 66.7 342 227 8657 54.5 280 70 8692 - 73 - Annexe 2 Page 5 de 19 Calcul des coûts de combustible dans le cas des pertes Joule 13. Les pertes Joule sont proportionnelles au carré de la charge. La monotome normalisée des pertes peut donc être assimilée à la courbe dont les ordonnées sont égales au carré des ordonnées de la monotome de charge normalisée (cf. figure 2). La courbe des pertes Joule est ensuite représentée en trois paliers: - Un premier palier de 1.252 heures correspondant à la pointe. - Un second palier de 4.223 heures correspondant aux heures de jour. - Un palier de nuit dont la durée est de 9 h x 365 = 3.285 heures. 14. L'énergie annuelle perdue par effet Joule pour chacune des périodes ci-dessus est déterminée de manière graphique en construisant les rectangles équivalents dont la surface est égale aux aires sous-tendues par la courbe des énergies perdues. Les puissances moyennes obtenues par palier (voir figure 2) sont: - 78% de la puissance perdue à la pointe pour le palier de pointe. - 54% de la puissance perdue à la pointe pour le palier de jour. - 32% de la puissance perdue à la pointe pour le palier de nuit. Les énergies perdues annuelles correspondant à un kW de pertes sont donc: - En pointe: 0,78 x 1.252 = 976 kWh - En heures de jour: 0,54 x 4.223 = 2.280 kWh - En heures de nuit: 0,32 x 3.285 = 1.051 kWh. Les coûts marginaux en millimes/kWh considérés pour l'année 1994 sont fournis par l'étude tarifaire de la STEG d'avril 1988: - En pointe: 38,2 - En heures de jour: 30,3 - En heures de nuit: 23 CALCUL DES COUTS ANNUELS DE COMBUSTIBLE 0.9 0.8 -Profil de la \ charge 0.7 0.6 rtes % P POINTE 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 o O 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 co> FIGURE 2 0 100 200 300 400 500 600 700 800 J - 75 - Annexe 2 Page 7 de 19 Le coût annuel de combustible pour 1 kW de pertes à la pointe est donc: (976 x 38,2) + (2.280 x 30,3) + (1.051 x 23) = 130.540 millimes, soit 130 DT. Remarques. Le coût calculé ci-dessus correspond au niveau de la production. En chaque point du réseau, on tiendra compte des pertes sur la portion de réseau amont concernée. Le calcul ci-dessus correspond à la durée d'utilisation de la puissance de pointe suivante: la puissance moyenne (voir figure 2) est de 513 MW. L'énergie annuelle est donc de: 513 x 8.760 = 4.493 GWh La puissance de pointe est de 771 MW; la durée d'utilisation de la puissance de pointe est donc: 4.493 x 103 = 5.828 heures 771 Le facteur de charge Pmoyenne est alors de: Ppointe 513 = 0,66 771 Calcul des coûts de combustible dans le cas de pertes fer des transformateurs 15. Dans ce cas, la monotone de charge est horizontale. Pour 1 kW, les énergies par période tarifaire sont les suivantes: - En pointe: 1 kW x 1.252 h = 1.252 kWh - De jour: 1 kW x 4.223 h = 4.223 kWh - De nuit: 1 kW x 3.285 h = 3.285 kWh Le coût annuel de combustible au niveau de la production sera donc: (1,252 x 38,2) + (4.223 x 30,3) + (3.285 x 23) = 251,3 x 103 millimes, soit 251 DT. - 76 - Annexe 2 Page 8 de 19 COUTS D'ANTICIPATION APPLIQUES A LA TUNISIE Généralités 16. L'objet de cette étude est de proposer des valeurs de coûts d'anticipation de kilowatt afin de pouvoir estimer les gains sur les pertes. Ces coûts sont pour la plupart repris à partir de l'étude tarifaire de la STEG effectuée en avril 1988. En conséquence, les valeurs économiques ci-dessous sont exprimées en Dinars Tunisiens 1989. Coût production 17. Le coût d'anticipation de l'équipement production est basé sur le coût d'installation du groupe de 150 MW qui sera installé à Radès. Le coût de développement brut est déterminé comme suit (sur la base d'un coût d'installation de 673 DT/kW): Amortissement (sur 30 ans): 22,4 DT/kW Charges financières (10%): 67,3 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 8.0 DT/KW Total 97,7 DT/kW 18. L'économie de combustible est évaluée à 41 DT/kW, soit un coût net d'anticipation de 56,7 DT/kW arrondi à 57 DT/kW. Le nombre de kilowatts installés par kilowatt supplémentaire à la pointe est de 1,25 (cf. courbe de charge de la STEG). Le coût d'anticipation est donc de 57 x 1,25, soit: coût d'anticipation production: 71 DT/kW. Coût transport Coût d'anticipation du transport HT 19. Le programme d'investissement transport prévu au plan 1987-1991 est de 15 millions de DT pour un volume de 117 km de lignes. Le coût d'investissement par km de lignes est de 128.000 DT. -77 - Annexe 2 Page 9 de 19 Les éléments techniques du programme de transport indiquent une prévision de construction de 0,32 m de lignes par kVA HT/MT supplémentaire installé et de 1,825 kVA HT/MT installé par kW de pointe supplémentaire. L'investissement transport HT rapporté au kW de pointe supplémentaire est donc de: 128 x 0,32 x 1,825, soit 75 DT/kW. Le coût d'anticipation correspondant est égal à: Amortissement (sur 30 ans): 2,5 DT/kW Charges financières (10%): 7,5 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 0.7 DT/kW Total 10,7 DT/kW Coûts d'anticipation des postes HT/MT 20. Le programme d'investissement transport prévu au plan 1987-1991 est de 21 millions de DT pour un volume de 363 MVA de puissance installée. Le coût d'investissement par MVA installé est de 57.500 DT. Les éléments techniques du programme de transport indiquent une prévision de construction de 1,825 kVA HT/MT installé par kW de pointe supplémentaire. L'investissement transport HT rapporté au kW de pointe supplémentaire est donc de 57,5 x 1,825, soit 105 DT/kW. Le coût d'anticipation correspondant est égal à: Amortissement (sur 30 ans): 3,5 DT/kW Charges financières (10%): 10,5 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 0.9 DT/kW Total 14,9 DT/kW - 78 - Annexe 2 Page 10 de 19 Coût distribution Moyenne tension 21. Généralités. Le volume des investissements de la distribution est donné par les directives du plan directeur de la distribution s'appliquant sur la période 1987-1991 du VIIème Plan. Tableau A2.1: RECAPITULATION DES INVESTISSEMENTS DES POSTES MT En milliers de dinars Financements STEG Financements Tiers Total Investissements ruraux 3.200 26.000 29.200 Investissements urbains 4.500 0 4.500 Investissements industrie 0 17.000 17.000 Investissements assainissement 17.200 0 17.200 Total 24.900 43.000 67.900 22. Coût d'anticipation. La valeur du coût marginal MT est égale au volume des investissements rapporté à l'augmentation de la puissance de pointe MT. Celle-ci est égale à 86% de l'augmentation de puissance totale, soit: Puissance de pointe globale en 1987: 710 MW Puissance de pointe globale en 1991: 910 MW Différence: 200 MW Différence sur réseau MT: 172 MW (ratio de 86% pour la MT et la BT en puissance de pointe) 23. Les investissements MT sur la période considérée sont de 24.900 milliers de DT financés par la STEG, 67.900 milliers de DT au total en incorporant la totalité des financements de l'économie tunisienne, quelle que soit leur origine. - Soit un coût d'anticipation hors pertes en ne considérant que les investissements STEG de: Investissement par kW de pointe supplémentaire: 24.900 = 144 DT/kW de pointe 172 79 - Annexe2 Page 11 de 19 Amortissement (sur 30 ans): 4,8 DT/kW Charges financières (10%): 14,4 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 3.0 DT/kW Coût d'anticipation 22,2 DT/kW Soit un coût d'anticipation hors pertes en considérant les investissements totaux de: Investissement par kW de pointe supplémentaire: 67.900 = 395 DT/kW de pointe 172 Amortissement (sur 30 ans): 13,2 DT/kW Charges financières (10%): 39,5 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 3.0 DT/kW Coût d'anticipation 55,7 DT/kW Postes MT/BT 24. Généralités. Le volume des investissements de la distribution est donné par les directives du plan directeur de la distribution s'appliquant sur la période 1987-1991 du Vllème Plan. Tableau A2.2: RECAPITULATION DES INVESTISSEMENTS DES POSTES MT/BT En milliers de dinars Financements STEG Financements Tiers TotaL Investissements ruraux 1.000 6.300 7.300 Investissements urbains 7.000 0 7.000 Investissements industrie 0 0 0 (Cl. ind.) Investissements assainissements 8.600 0 8.600 Total 16.600 6.300 22.900 25. Coût d'anticipation. La valeur du coût marginal du kW MT/BT est égale au volume des investissements rapportés à l'augmentation de la puissance de pointe BT. Celle-ci est égale à 48% de l'augmentation de la puissance totale, soit: - 80 - Annexe 2 Page 12 de 19 Puissance de pointe globale en 1987: 710 MW Puissance de pointe globale en 1991: 910 MW Différence: 200 MW Différence sur les postes MT/BT: 96 MW 26. Les investissements concernant les postes MT/BT sur la période considérée sont 16.000 milliers de DT financés par la STEG, 22.900 milliers de DT au total en incorporant la totalité des financements de l'économie tunisienne, quelle que soit leur origine. - Soit un coût d'anticipation hors pertes en ne considérant que les investissements STEG de: Investissement par kW de pointe supplémentaire: 16.600 = 173 DT/kW de pointe 96 Amortissement (sur 30 ans): 5,7 DT/kW Charges financières: 17,3 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 2.0 DT/kW Total 25,0 DT/kW Si l'on considère l'ensemble des investissements: 22.900 = 239 kW de pointe 96 Amortissement (sur 30 ans): 8,0 DT/kW Charges financières: 23,9 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 2.0 DT/kW Coût d'anticipation 33,9 DT/kW N.B.: Les frais fixes d'exploitation ont été considérés identiques en MT et en BT, en accord avec l'étude tarifaire de la STEG, soit 6 DT/kW pour l'ensemble des postes MT/BT et du réseau BT. On a supposé une répartition de 2 DT/kW pour les postes MT/BT et 4 DT/kW pour le réseau BT. Réseau basse tension 27. Généralités. Le volume des investissements de la distribution est donné par les directives du plan directeur de la distribution s'appliquant sur la période 1987-1991 du VIIème Plan. -81- Annexe 2 Page 13 de 19 Tableau A2.3: RECAPITULATION DES INVESTISSEMENTS DES POSTES BT En milliers de dinars Financements STEG Financements Tiers Total Investissements ruraux 2.800 23.700 26.500 Investissements urbains 10.500 10.500 21.000 Investissements industrie 0 0 0 Investissements assainissement 17.200 0 17.200 Total 30.500 34.200 64.700 28. Coût d'anticipation. La valeur du coût marginal du kVA BT est égale au volume des investissements rapporté à l'augmentation de la puissance pointe BT. Celle-ci est égale à 48% de l'augmentation de puissance totale, soit: Puissance de pointe globale en 1987: 710 MW Puissance de pointe globale en 1991: 910 MW Différence: 200 MW Différence sur réseau BT: 96 MW (200 MW x 48%) 29. Les investissements basse tension sur la période considérée sont de 47.100 milliers de DT financés par la STEG, 87.600 milliers de DT au total (y compris les financements non STEG). - Soit un coût d'anticipation hors pertes en ne considérant que les investissements STEG de: Investissement par kW de pointe supplémentaire: 30.500 = 318 DT/kW 96 Amortissement (sur 30 ans): 10,3 DT/kW Charges financières (10%): 31,0 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 4.0 DT/kW Coût d'anticipation 46,4 DT/kW - 82 - Anexe 2 Page 14 de 19 Soit un coût d'anticipation hors pertes en considérant les investissements totaux de: Investissement par kW de pointe suplémentaire: 64.700 = 674 DT/kW de pointe 96 Amortissement (sur 30 ans): 22,4 DT/kW Charges financières (10%): 67,4 DT/kW Frais fixes d'exploitation: 4.0 DT/kW Coût d'anticipation 93,8 DT/kW Récapitulation des coûts d'anticipation 30. L'étude aboutit donc à prendre en compte deux hypothèses, suivant que l'on fait intervenir les investissements STEG ou les investissements totaux. Coûts d'anticipation hypothèse 1 Première hypothèse: investissements STEG seuls pris en compte Coût d'anticipation de la production: 71,0 DT/kW Coût d'anticipation du transport HT: 10,7 DT/kW Coût d'anticipation des postes HT/MT 14,9 DT/kW Coût d'anticipation de la distribution MT: 22,2 DT/kW Coût d'anticipation des postes MT/BT: 25,0 DT/kW Coût d'anticipation de la distribution BT: 46,4 DT/kW (rapportés au kW de pointe marginal) La répartition des pertes sur l'ensemble du réseau est approximativement la suivante: 2,5% sur le réseau HT 2% pour la transformation HT/MT 5% sur le réseau MT 3% pour la transformation MT/BT 6% pour le réseau BT - 83 - Annexe 2 Page 15 de 19 Calcul du coût d'anticipation du kW en tenant compte des pertes amont: - Réseau HT: (71 + 10,7) x 1,015 = 83,7 DT/kW - Transformation HT/MT: (83,7 + 14,9) x 1,02 = 100,6 DT/kW - Réseau MT: (100,6 + 22,2) x 1,05 = 128,9 DT/kW - Postes MT/BT: (128,9 + 25) x 1,03 = 158,5 DT/kW - Réseau BT: (158,5 + 46,4) x 1,06 = 217,2 DT/kW RESULTATS Transformateurs Transformateurs Jusqu'au niveau HT HT/MT MT MT/BT BT Coùt d'anticipation en DT/kW 83,7 100,6 128,9 158,5 217,2 (pertes incluses) Coûts d'anticipation hypothèse 2 Deuxième hypothèse: investissements totaux (STEG et autres) pris en compte: Coût d'anticipation de la production: 71,0 DT/kW Coût d'anticipation du transport HT: 10,7 DT/kW Coût d'anticipation du transport HT: 14,9 DT/kW Coût d'anticipation de la distribution MT: 55,7 DT/kW Coût d'anticipation des postes MT/BT 33,9 DT/kW Coût d'anticipation de la distribution BT: 93,8 DT/kW (rapportés au kW de pointe marginal) La répartition des pertes sur l'ensemble du réseau est approximativement la suivante: 2,5 % sur le réseau HT 2% pour la transformation HT/MT 5% sur le réseau MT 3% pour la transformation MT/BT 6% pour le réseau BT - 84 - Annexe 2 Page 16 de 19 Calcul du coût d'anticipation du kW en tenant compte des pertes amont: - sur le réseau HT: (71 + 10,7) x 1,025 = 83,7 DT/kW - transformation HT/MT: (83,7 + 14,9) x 1,02 = 100,6 DT/kW - sur le réseau MT: (100,6 + 55,7) x 1,05 = 164,1 DT/kW - postes MT/BT: (164,1 + 33,9) x 1,03 = 203,9 DT/kW - réseau BT: (203,9 + 93,8) x 1,06 = 315,6 DT/kW RESULTATS Transformateurs Transformateurs Jusqu'au niveau HT HT/MT MT MT/BT BT Coût d'anticipation en DT/kW 83,7 100,6 164,1 203,9 315,6 (pertes incLuses) Conclusion 31. Cette deuxième hypothèse sera prise en considération pour la valorisation des pertes. En effet, elle est plus proche des coûts réels et permet de prendre en compte l'ensemble des gains pour la collectivité. D'une manière générale, l'approche de coût marginal doit inclure l'ensemble des coûts de façon à permettre à ce que les tarifs reflètent le plus exactement possible les prix de l'énergie. Coûts totaux 32. Comme indiqué ci-dessus, on valorisera le coût annuel du kW de pertes à la pointe en faisant la somme du coût annuel de combustible (en fonction de la monotone de charge considérée), du coût d'anticipation des moyens de production et du coût d'anticipation des ouvrages amont par rapport au point considéré. 33. La répartition des pertes sur l'ensemble du réseau est approximativement la suivante: - Réseau HT: 2,5% - Transformation HT/MT: 2% - Réseau MT: 5% - Postes MT/BT: 3% - Réseau BT: 6% - 85 - Anexe 2 Page 17 de 19 34. On retiendra deux cas: cas général suivant le profil de la monotone de charge utilisée pour le calcul (environ 5.900 heures d'utilisation de la puissance de pointe), et cas des pertes fer des transformateurs (8.760 heures d'utilisation de la puissance). Cas Lénéral 35. Calcul du coût annuel d'un kW de pertes à la pointe. Les coûts d'anticipation du kW supplémentaire ont été calculés dans un paragraphe précédent. Il suffit donc de calculer les coûts dûs au combustible, pertes incluses, à chaque niveau du réseau: - Production: 130 DT/kW (voir ci-dessus) - Réseau HT: 130 x 1.025 = 133.2 DT/kW - Transformation HT/MT: 133.2 x 1.05 = 135.9 DT/kW - Réseau MT: 135.9 x 1.05 = 142.7 DT/kW - Postes HT/BT: 142.7 x 1.03 = 147.0 DT/kW - Réseau BT: 147 x 1.06 = 155.8 DT/kW Calcul des coûts totaux: - Réseau HT: 83.7 + 133.2 = 216.9 DT/kW - Transformation HT/MT: 100.6 + 135.9 = 236.5 DT/kW - Réseau MT: 164.1 + 142.7 = 306.8 DT/kW - Transformation MT/BT: 203.9 + 147 = 350.9 DT/kW - Réseau BT: 315.6 + 155.8 = 471.4 DT/kW On obtient le tableau suivant: Tableau A2.4: COUT ANNUEL D'UN KW DE PERTES A LA POINTE Coût au niveau (en DT/kW) Utilisation anmueLte de La puissance de pointe Transformateurs Transformateurs HT HT/MT MT MT/BT BT 5.900 heures 216,9 236,5 306,8 350,9 471,4 - 86 - Annexe 2 Page 18 de 19 Cas des pertes fer des transformateurs 36. Les coûts d'anticipation des investissements ont été calculés précédemment. On y ajoutera le coût annuel de combustible, pertes incluses, calculé au niveau du réseau considéré. Transformateurs HT/MT. Calcul du coût annuel de combustible: - Production: 251 DT/kW (voir ci-dessus) - Réseau HT: 251 x 1.025 = 257.2 DT/kW - Transformation HT/MT: 257.2 x 1.02 = 262.4 DT/kW Coût total: - Réseau HT: 83.71 + 257.1 = 340.9 DT/kW - Transformation HT/MT: 100.6 + 262.4 = 363 DT/kW Transformateurs MT/BT. Calcul du coût annuel de combustible: - Réseau MT: 262.4 x 1.05 = 275.5 DT/kW - Transformation MT/BT: 275.5 x 1.03 = 283.8 DT/kW Coût total: - Réseau MT: 164.1 + 275.5 = 439.6 DT/kW - Transformation MT/BT: 203.9 + 283.8 = 487.7 DT/kW On obtient le tableau suivant: Tableau A2.5: COUT ANNUEL TOTAL D'UN KW DE PERTES FER DANS LES TRANSFORMATEURS Coût au niveau (en DT/kW) Utilisation anmueLLe de La puissance de pointe Transformateurs Transformateurs HT HT/MT MT MT/BT BT 8.760 heures (pertes fer des transformateurs) 340,9 363 439,6 487,7 - 87 - Annexe 2 Page 19 de 19 Récapitulation Tabteau A2.6: COUT ANNUEL D'UN KW DE PERTES Coùt au niveau (en DT/kW) Utilisation annuelle de La puissance de pointe Transformateurs Transformateurs HT HT/MT NT HT/BT BT 5.900 heures 216,9 236,5 306,8 350,9 471,4 8.760 heures (pertes fer des transformateurs) 340,9 363 439,6 487,7 - - 88 - Annexe 3 Page 1 de 1 CONVERSION TAUX DE RENTABILIM IMMEDIATE EN TAUX DE RENTABILITE INTERNE TabLeau A3.1: CONVERSION TAUX DE RENTABILITE IMMEDIATE EN TAUX DE RENTABILITE INTERNE Temps de récupération TRI TRI TRI TRI de L'investissement Immédiate Durée de vie: 10 ans Durée de vie: 20 ans Durée de vie: 30 ans 10 ans 10 0 7,8 9 il 1,8 9 10 12 3,5 10 11,6 13 5 11,5 12,6 14 6,6 12,7 13,7 15 8 14 14,8 16 9,6 15 15,8 17 il 16 16,8 18 12 17,2 17,9 19 13,7 18,4 18,9 5 ans 20 15,1 19,4 19,9 21 16,4 20,5 20,9 22 11,7 21,6 21,9 23 18,9 22,6 22,95 24 20,2 23,4 24 25 21,4 24,7 25 4 ans 25 21,4 24,7 25 30 27,3 29,8 30 3 ans 35 33 34,9 35 40 38,5 40 40 45 43,8 45 2 ans 50 49,1 50 50 < 2 ans 55 54,3 55 55 60 59,4 60 60 65 64,6 65 65 70 69,7 70 70 75 75 75 75 -89 - Annexe 4 Page 1 de 6 CONSOMMATIONS SPECIFIQUES DES CENTRALES THERMIQUES VAPEUR Centrale de Sousse - Tranche 1 et 2 Consommations spécifiques annuetles (1988) (Amnual heat rate) 10 9 8 7 6 5 4 3 2450 2500 2501 2550 2551 2600 2601 2650 2651 2700 2701 2750 2751 2800 Tranche 1 Répartition annuelle des valeurs de consommations spécifiques (AnnuaL heat rate data distribution) KcaL/Kwh 2800 x 2750 x x 2700 x x 2650 x x x x 2600 x 2550 x 2500 x 2450 J F M A M J J A S O N D Moyenne (mean): )4. = 2630 Kcal/Kwh Ecart type (standard deviation): 86,9 Valeur de référence (au gaz et à charge nominale): 2565 KcaL/Kwh - 90 - Annexe 4 Page 2 de 6 Centrale de Sousse - Tranche 2 Consommations spécifiques annuelles (1988) (Annual heat rate) 10 9 8 7 6 5 4 3 2450 2500 2501 2550 2551 2600 2601 2650 2651 2700 2701 2750 2751 2800 Répartition annuelle des valeurs de consonuntions spécifiques = 2428 KcaL/Kwh Ecart type (standard deviation): 0, 28 Valeur de référence (à charge nominaLe): 2350 Kcal/Kwh - 92 - Annexe 4 Page 4 de 6 Centrale de Radès - Tranche 2 Consommations spécifiques annuelLes (1988) tAnnuaL heat rate) 10 9 8 7 6 5 4 3 2 2300 2350 2351 2400 2401 2450 2451 2500 2501 2250 2251 2600 2601 2650 Répartition annuelle des valeurs de consommations spécifiques (Annual heat rate data distribution) Kcal/Kwh 2650 2600 2550 2500 x x x 2450 x x x x x x x x 2400 x 2350 2300 J F M A M J J A S o N D Moyenne (mean): t s 2437 Kcal/Kwh Ecart type (standard deviation): Q r 17 Valeur de référence (à charge nominale): 2350 KcaL/Kwh - 93 - Annexe 4 Page 5 de 6 Centrale de Radès - Tranche 1 Consomnations spécifiques annueLtes (1989) (Annual heat rate) 10 9 8 7 6 5 4 2 1 , - I 1 2300 2350 2351 2400 2401 2450 2451 2500 2501 2250 2251 2600 2601 2650 Répartition annueLle des valeurs de consommations spécifiques (AnnuaL heat rate data distribution) Kcat/Kwh 2650 2600 2550 2500 2450 x x x x x x x x 2400 2350 2300 J F M A M J J A S O N D Moyenne (mean): 0 * 2438 Kcal/Kwh Ecart type (standard deviatlon): (7- = 13,4 Valeur de référence (à charge nominale): 2350 KcaL/Kwh - 94 - Annexe 4 Page 6 de 6 Centrale de Radès - Tranche 2 Consommations spécifiques annuelles (1989) (Annual heat rate) 10 9 8 7 6 5 4 3 2 2300 2350 2351 2400 2401 2450 2451 2500 2501 2250 2251 2600 2601 2650 Répartition annuelle des valeurs de consommations spécifiques (Annual heat rate data distribution) Kcal/Kwh 2650 2600 2550 2500 x 2450 x x x x x x x x x x x 2400 2350 2300 ,I I I I I I I I IIII J F M A M J J A S 0 N D Moyenne (mean): .t = 2434 Kcal/Kwh Ecart type (standard deviation): < 11,7 Valeur de référence (à charge nominale): 2350 Kcal/Kwh - 95 - Annexe 5 Page 1 de 5 CONTROLE ECONOMIQUE Suivi des écarts de consommation 1. Le tableau de la page 2 de cette annexe donne des exemples de variation des paramètres de fonctionnement d'un groupe de 115 MW (MONTEREAU) et de l'ordre de grandeur des augmentations correspondantes de consommation spécifique. Surconsommation annuelle de combustible due à une kcal/kWh supplémentaire 2. Palier 30 MW. En prenant une utilisation annuelle de 6.500 h, l'énergie produite est: 6.500 x 30.000 = 195.000.000 kWh La surconsommation de chaleur due à 1 kcal/kWh supplémentaire est de 195.000.000 kcal. En prenant comme exemple du fuel avec un PCS d'environ 10.000 kcal/kg la surconsommation annuelle de combustible est de 19.500 kg (20 tonnes). 3. Palier 160 MW. Avec les mêmes hypothèses de calcul, la surconsommation de combustible est de: 6.500 x 160.000 = 104.000 kg (100 tonnes) 10.000 4. Le suivi en continu des écarts de consommation et l'élimination progressive de leurs causes respectives permet donc des économies substantielles de combustible, surtout pour les groupes de puissance unitaire importante. - 96 - Annexe 5 Page 2 de 5 Tableau A5.1: EXEMPLES DE VARIATION DES PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT ET INCIDENCE SUR LA CS POUR UN GROWPE DE 125 MU (POUR UNE COB DE 2200 kcal/kWh) Valeur du Paramètre Phvsique Ecart de CS corresoondant Paramètre cause de l'écart COB Mesuré En kcal En X COB Charge P 125 MW 60 MU 85 3,8 Charge Q COS 0 = 1 COS 0 = 0,9 6 0,3 Eau de circulation 3,5°C 13,5°C 25 1,14 Air ambiant 26,5°C 16,5°C 10 0,45 Température condenseur 33,60C + 3°C 10 0,45 * Encrassement * Entrée d'air Chaleur sensible 5% 10% 22 1 (Excès 02) Pression vapeur 124,5 bar - 10 bar il 0,5 surchauffée Température vapeur 540°C - 10°C 5 0,23 surchauffée Température vapeur 540°C - 10°C 5 0,23 résurchauffée Réchauffeurs HP HS 43 2 Réchauffeurs BP HS 71 3,2 Méthode de contrôle économique 5. Le but du contrôle économique est de suivre en permanence la consommation de combustible par unité d'énergie électrique produite afin de remédier, dès que possible, à la cause des écarts. Définitions 6. Consommation spécifique: kcal/kWh. C'est la quantité de combustible, exprimée en pouvoir calorifique, utilisée pour produire 1 kWh. 7. Consommation spécifique déclarée: (CS). C'est la consommation spécifique réelle, obtenue dans les conditions normales d'exploitation à partir: -97 - Annexe 5 Page 3 de 5 - des compteurs d'énergie électrique; et - des débimètres de combustible. 8. Consommation optimale de base: (COB). C'est la consommation théorique de la centrale lorsque toutes les conditions de fonctionnement les plus favorables se trouvent réalisées simultanément: - matériel en parfait état; - paramètres de conduite aux valeurs nominales; - puissance nominale; et - réactif nul (Cos phi = 1). 9. Ecarts. Ce sont les différents écarts de consommations attribuables aux valeurs réelles des paramètres physiques correspondants, par rapport aux conditions optimales (COB). Remarques. Ces écarts sont toujours positifs ou nuls (sinon la COB doit être recalculée). Certains écarts de consommation sont indépendants les uns des autres (pertes d'eau vapeur, charge du groupe ...). D'autres écarts sont liés (température fumées, conditions atmosphériques ...). Pour tenir compte globalement de l'interdépendance des écarts de consommation, on emploie la méthode des écarts dépendants approchés. Si on pose: Ei = écart relatif de consommation rapporté à la COB ei = écart absolu correspondant (en kcal/kWh) COB = consommation optimale de base ei=EixCOBx(1+ «) l=n i=n Avec CEM _ ; ce qui permet d'écrire8/: CS = COB + ei 2 2=1 8/ CEM: consommation expliquée en marche CS = COB (1 + El) (1 + E2)...(1 + E3)...(1 + En) CS = COB + el + e2 +...+ei...+en La formule reliant ei et Ei s 'obtient en développant les produits et en négligeant les termes P EiEJ. - 98 - Annexe S Page 4 de 5 Calcul des écarts de consommation 10. Le calcul des écarts de consommation comporte 3 étapes successives: - le traitement des informations pour chaque palier de charge; - le calcul des écarts correspondant à chacun des paliers de charge; et - le calcul des écarts moyens pondérés correspondants. 11. Traitement des informations nécessaires au calcul des écarts. On détermine l'énergie produite pour chacun des paliers de charge: - par planimétrage du diagramme de charge; et - au moyen d'un compteur comportant plusieurs tarifs (autant de tarifs que de paliers). 12. Calcul des valeurs moyennes. Mensuellement, sont effectuées les moyennes arithmétiques de chaque écart de fonctionnement à l'intérieur d'un palier de charge déterminé. Remarqueg. La détermination de ces écarts est grandement facilitée par la constitution d'un ensemble d'abaques donnant directement les écarts pour des variations des grandeurs physiques à partir de celles correspondant à la COB (voir exemple en dernières pages). Les écarts sont classés en: - écarts externes (conditions extérieures, atmosphériques, par exemple); - écarts internes: état du matériel, conduite; et - écarts mixtes. 13. Calcul des écarts moyens pondérés. Les écarts étant calculés pour chaque palier de charge, la valeur moyenne de chaque écart s'obtient par pondération par rapport aux énergies produites dans chaque palier. On applique aux valeurs relatives des écarts, le terme correctif de la relation de dépendance et on obtient la valeur absolue de chaque écart. ECARTS DE CONSOMMATION DUS A LA MISE HORS SERVICE DU POSTE D'EAU. 440 420 400 380 kJ/kWh 360 340 320 300- I l 0 50 100 150 200 250 300 u Puissance nette (MW) > FIGURE 3 - 100 - Annexe 6 Page 1 de 8 CONTROLE DE L'ECONOMIE DE FONCTIONNEMENT EN LIGNE DES CENTRALES THERMIQUES A FLAMME Rôle 1. Cette application informatique n'est pas destinée à remplacer le contrôle économique mensuel qui est un document comptable, mais à permettre à l'exploitant de déceler des dérives de rendement de son installation en temps réel, le calculateur étant placé en salle de commande. Paramètres contrôlés 2. La liste de ces différents éléments est fournie dans le tableau ci-après. Tableau A6.1: MESURES NECESSAIRES POUR LA MISE EN PLACE D'UN CONTROLE ECONOMIQUE DANS LES CENTRALES THERMIQUES Ecarts Paramètres contrôlés Mesures nécessaires Température eau de circulation Température entrée condenseur Niveau de puissance Puissance active Externes Rendement alternateur Puissance réactive Combtustible utiLisé Entrée manuelle Causes particulières Entrée manuelle Condenseur Pression d'échappement turbine Poste d'eau Température fin de poste HP Débit d'eau alimentaire Caractéristiques vapeur Pression admission HP Température acknission HP Pression échappement HP Température échappement HP Pression admission MP Température admission MP Internes Réglage combustion 02 sortie économiseur Entrée manuelle des imbrulés Générateur de vapeur Débit de désurchauffe surchauffe Débit de désurchauffe resurchauffe 0Z cheminée Température fumée sortie RA Température d'air ambiant Auxiliaires électriques Puissance globale prélevée Pertes eau-vapeur Débit d'eau d'appoint Causes particulières Entrée manueLLe - 101 - Annexe 6 Page 2 de 8 3. Le terme "mesures nécessaires" s'entend comme mesures élaborées directement exploitables pouvant faire appel à différents capteurs et algorithmes de calculs. Un organigramme succint du logiciel utilisé est présenté en page 4. 4. Lorsqu'un paramètre s'écarte de la valeur de référence correspondant à une économie de fonctionnement optimale, le calculateur installé en salle de commande indique en temps réel la valeur de l'écart, la consommation spécifique supplémentaire correspondante et la perte financière. 5. Ces indications permanentes portent sur les principaux paramètres de conduite ayant une incidence sur l'économie de fonctionnement permettant de mettre en oeuvre à chaque instant les mesures correctives adaptées. 6. Cette application permet également d'effectuer les tests de performance permettant de vérifier les valeurs garanties par les constructeurs et de suivre l'évolution des principaux composants. 7. Cet aspect est particulièrement important pour planifier les opérations de maintenance (maintenance prédictive). Gains attendus 8. Avec cette application, on pourra obtenir une amélioration considérable dans les domaines de la maintenance prédictive et de l'économie de fonctionnement. Cependant, il est difficile de quantifier à l'avance les gains qui seront obtenus. 9. La mise en place d'équipements analogues pour des unités de puissances comparables a montré que l'on pouvait espérer un gain global de consommation spécifique pour le parc thermique vapeur de la STEG de l'ordre de 1 %, d'où un gain possible de: 260 = 2,6 Tep/GWh 100 2,6 x 3720 = 9.672 Tep 260 Tep/GWh = Consommation de combustible 1988 3.720 GWh = Production électrique du thermique vapeur en 1988 Evaluation des coûts 10. Des programmes d'automatisation étant en fonctionnement (Radès) ou en cours d'étude (La Goulette II), la mise en place d'un logiciel de contrôle de l'économie de fonctionnement en ligne devra être précédée d'une mission d'étude pour: - évaluer l'application de "contrôle économique" en essai à la STEG; - 102 - Annexe Page 3 de 8 - s'assurer de leur compatibilité avec un logiciel de contrôle de l'économie de fonctionnement en ligne; - déterminer le matériel complémentaire à fournir et le temps d'adaptation (étude + installation sur place). 11. Une première évaluation concernant une centrale à deux tranches se découpe de la façon suivante: Tableau A6.2: ESTIMATION DU COUT DE MISE EN PLACE DE CONTROLE ECONOMIQUE POUR 2 TRANCHES Coût (dollars EU) Unitaire Total Capteurs de mesure (10) x 2 16.500 33.000 Lignes de mesure (20) x 2 16.500 33.000 Baie d'acquisition (40 voies) x 2 10.000 20.000 Logiciel d'acquisition x 1 6.500 6.500 Logiciel de traitement x 1 10.000 10.000 Calculateur x 2 8.900 17.800 Voyages, déplacements, frais d'étude 66.700 Sous-total 187.000 ALéas (11.5%) 21.505 Coût estimatif 208.505 Remarques 12. Les frais d'étude comportent: - 2 semaines sur place pour évaluation de la faisabilité (2 experts); - 2 semaines à l'étranger pour étude et préparation du projet (2 experts); - 4 semaines sur place pour installation, mise au point du matériel et formation des responsables locaux (2 experts). Dans le cas de cas de matériel existant compatible avec le projet, l'évaluation devra #tre reprise. 103 -A-nnexe Page 4 de 8 Présentation succinte de l'organigramme du logiciel Puissance mesurée H Différence Perte i due au niveau de puissance Température entrée condenseur - Réseau de courbes - Perte 2 due à la temp. externe * vide th orique Puissance réactive Réseau -decourbes Perte 3 due au rendement aLternateur Type de combustible utilisé Courbe prédéfinie/tranche Perte 4 due au combustible utilisé So me des pertes 1 à 5 ECARTS EXTERNES l Différence avec vide | |Vide mesuré théorique et courbe -rPerte 6 ~due au condenseur | perte MW f(perte vide) Différence avec température |Température fin de poste théorique obtenue par un H Perte 7 due au poste d'eau réseau de courbes f(P débit d'eau aLimentaire) Pression et température 2 ~courbes Perte 8 due aux caractéristiques vapeur H| résurchauffeur Calcul des enthalpies Pression et température réelles et isentropiques Perte 10 due au corps HP entrée et sortie HP puis comparaison à une courbe rendement f(P) Comparaison avec l 02 02 sortie économiseur théorique donné par une Perte 11 due au réglage combustion courbe 02 f(combustible utitisé) Comparaison des débits de Perte 12 due au débit de désurchauffe Débits de désurchauffe désurchauffe à des courbes trop élevé f(P) Différence avec température ITempérature sortie RA d'air am*biant et utilisation Perte 13 de rendement l d'une courbe de rendement GV économiseur réchauffeurs |Sofmm des pertes 6 à 1= SOMME DES ECARTS INTERNES EXPLIQUESl Puissance de référence - somme des pertes de 1 à 13 = ECARTS INEXPLIOUES - 104 - Annexe 6 Page 5 de 8 TERMES DE REFERENCE Fourniture d'un ensemble de contrôle de l'économie de fonctionnement en ligne des centrales thermiques à flamme 2/ Objectifs principaux 13. La STEG sollicite des propositions de la part de consultants (société ou étab,lissement public) pour concevoir, fournir et adapter un ensemble de contrôle de l'économie de fonctionnement en ligne pour ses centrales thermiques à flamme. 14. L'adaptation de cet ensemble sera faite en fonction du matériel existant de chacune des unités et d'un logiciel de contrôle économique en cours d'essai à la STEG. L'objectif de ce système est de réduire les pertes de rendement des unités par un suivi permanent en salle de commande des principaux paramètres, permettant aux opérateurs une action corrective en temps réel. Ce système permet également de suivre l'état des principaux composants et d'initier des actions d'entretien dans le cadre d'une stratégie de maintenance conditionnelle. 15. Ce programme consiste en la fourniture et l'installation d'un ensemble complet de contrôle de l'économie de fonctionnement en ligne pour des groupes de 150 MW (Sousse) et des groupes de 30 MW (Gabes) tenant compte des matériels existants. 16. Ce travail comprend notamment: - une étude de faisabilité sur place; - une étude complémentaire à l'étranger; - l'installation sur place de l'ensemble comprenant: le calculateur; l le logiciel; l les baies d'acquisition; les capteurs et lignes supplémentaires (en cas de besoin); - la mise en service en présence de la STEG. 9/ Dans un premier temps, ces termes de référence concernent uniquement les centrales de Sousse et de Gabès. - 105 - Annexe 6 Page 6 de 8 Le projet est estimé nécessiter: - 6 hommes-semaine sur les sites pour l'étude de faisabilité; - 6 hommes-semaine à l'étranger pour l'étude et la préparation du projet; - 16 hommes-semaine pour l'installation et la mise au point du matériel et formation des responsables locaux. Le coût total est estimé à 2.070 kF. Le projet est financé par ..... Cadre de l'étude 17. La STEG est un établissement public à caractère commercial et industriel, créé par le décret loi de la nationalisation No. 62-8 du 3 avril 1962. Ce texte confie à la STEG la production, le transport, la distribution, l'importation et l'exportation d'électricité et de gaz combustible sous la tutelle du Ministère de l'Economie Nationale. La STEG possède 4 centrales à vapeur: - Goulette II avec 4 unité de 30 MW consommant du fioul. - Ghannouch avec 2 unités de 30 MW consommant du fioul ou du gaz. - Sousse avec 2 unités de 150 MW consommant du fioul ou du gaz. - Radès avec 2 unités de 160 MW consommant du fioul ou du gaz. Par ailleurs, la STEG possède 19 turbines à gaz de puissances comprises entre 15 et 30 MW. 18. Ce projet d'installation d'un ensemble de contrôle de l'économie de fonctionnement en ligne est une des recommandations formulées par la mission PNUD/Banque Mondiale pour améliorer le rendement du système de production de la STEG. Description du projet 19. Le projet comprend les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs principaux tels que décrits précédemment. Il sera mis en application dans les centrales de Sousse et Gabès. - 106 - Annexe 6 Page 7 de 8 20. Les capteurs de mesure existants et de fonctionnement satisfaisant seront utilisés dans la mesure du possible. Une baie d'acquisition ainsi que le logiciel correspondant devront être installés de façon à rendre compatibles les signaux de mesure vis-à-vis de l'entrée du calculateur. 21. Environ 24 mesures importantes telles que puissance active, caractéristiques vapeur, caractéristiques chaudière, etc. seront utilisées par l'application. Les courbes et abaques utilisés pour le calcul des écarts seront établis à partir des essais de réception. Les divers calculs de consommation de chaleur, de pertes, seront effectués à partir des équations classiques de la thermodynamique. Le calculateur, installé en salle de commande, devra indiquer en permanence les pertes avec leurs causes, en unités de chaleur et en terme de coût. Répartition des tàches et responsabilités 22. Le contractant sera entièrement responsable de l'exécution du projet. Elle prévoira en conséquence tous les services et les équipements nécessaires pour la bonne marche de celui-ci. 23. La proposition du contractant devra se présenter sous la forme d'une offre "clé en main" comprenant les calculateurs, les logiciels, les interfaces et l'installation. Cependant, la STEG sera responsable de l'importation des équipements et de la mise à disposition de techniciens et d'informaticiens expérimentés pour suivre les diverses opérations d'installation et participer aux travaux de cablage. La STEG se chargera: - des accès aux centrales et aux diverses informations nécessaires; - des déplacements en Tunisie; - de la mise à disposition de techniciens instrumentation et de matériel électrique divers en cas de besoin; - de l'assistance pour l'obtention de tous les documents administratifs liés aux séjours des personnels de la société contractante en Tunisie ou à l'importation de matériel. Contenu de la proposition 24. La proposition devra contenir les principaux éléments suivants: - un planning de travail en concordance avec les termes de référence; - une estimation des temps nécessaires par spécialités avec les lieux d'intervention; - une description de la société et de son expérience dans des projets analogues; - le personnel envisagé avec un curriculun vitae complet et son expérience antérieure. - 107 - Annexe 6 Page 8 de 8 25. La proposition comportant le prix global sera remise sous pli scellé. La société pourra néanmoins présenter des solutions différentes pour atteindre les objectifs indiqués dans les termes de référence. Toute solution alternative sera clairement définie et fera l'objet d'une proposition chiffrée séparée. Echéancier de paiements 26. L'échéancier de paiements sera négocié. La société devra proposer un échéancier qui prenne en compte l'obtention des buts fixés concernant les performances. Volume des prestations 27. - 3 semaines sur place pour évaluation de la faisabilité (2 experts); - 3 semaines à l'étranger et préparation du projet (2 experts); - 8 semaines sur les sites pour installation, mise au point du matériel et formation des responsables locaux (2 experts). - 108 - Annexe 7 Page 1 de 2 TAUX D'INDISPONIBILITE ET STATISTIQUES DE DISPONIBILITE DES TRANCHES THERMIQUES CLASSIQUES IQ/ 1. Le Comité Mixte UNIPEDE/CME a explicité dans le document "Taux de disponibilité et d'indisponibilité des centrales thermiques - Définitions et Modes de calcul", publié en 1977, les grandeurs caractéristiques dont l'emploi est recommandé dans ce domaine. Le taux d'indisponibilité sur une période déterminée est défini comme le quotient de l'énergie qu'aurait pu produire, pendant cette période, une puissance égale à la puissance indisponible par l'énergie qu'aurait pu produire, pendant la même période, la puissance maximale possible. La puissance électrique indisponible est la différence entre la puissance électrique maximale possible (la totalité des installations étant supposées entièrement en état de marche) et la puissance électrique disponible (puissance maximale réalisable dans les conditions réelles où se trouve le matériel). 2. Le taux d'indisponibilité globale est désigné par G et est ventilé entre le taux d'indisponibilité pour travaux sur programme d'entretien Gi et le taux d'indisponibilité pour toutes autres causes G2 (avec la relation Gi + G2 = G). Le taux de disponibilité (quotient des énergies qui auraient pu être produites sur une même période par la puissance disponible et par la puissance maximale possible) est le complément à 1 du taux d'indisponibilité globale G. 3. Les tranches thermiques classiques ont fait l'objet d'une répartition selon leur puissance unitaire et selon la région géographique de leur installation. Taux annuels d'indisponibilité pour les années 1981 à 1985 4. Les taux d'indisponibilité figurent dans le tableau ci-après et distinguent l'indisponibilité sur programme d'entretien et l'indisponibilité pour toutes autres causes (indisponibilité hors programme), la somme de ces taux étant le taux global d'indisponibilité. 5. Les résultats montrent que pour une même classe de puissance unitaire des tranches, les taux d'indisponibilité sont très voisins entre l'Europe et les Etats-Unis. Par contre, pour les autres pays, on constate des écarts avec les taux calculés pour l'Europe et les Etats-Unis. L'écart est sensible dans la classe de puissance unitaire 100-199 MW où le taux d'indisponibilité globale relatif aux autres pays est supérieur en moyenne de 6 points à celui des autres régions. On peut retenir les ordres de grandeurs suivants pour les taux d'indisponibilité globale: 100-199 MW: 19% Europe et USA; 25% autres pays. 10/ Source: UNlPEDE/Conférence Mondiale de l 'Energie. - 109 - Annexe 7 Page 2 de 2 TabLeau A7.1: TRANCHES THERMIQUES CLASSIQUES 100-199 MW TAUX D'INDISPONIBILITE ANNUELS EN % Année Europe Etats-Unis Autres pays A T A T A T 1981 49.260 399 53.917 380 11.482 77 1982 48.400 393 57.778 412 11.785 80 1983 47.792 386 57.343 407 13.008 90 1984 47.435 380 56.678 401 13.158 91 1985 29.764 237 8.497 55 Gi G2 G G1 G2 G Gi G2 G 1981 11,4 8,8 20,2 10,7 8,2 18,9 11,9 10,6 22,5 1982 11,6 8,0 19,6 11,9 7,2 19,1 13,0 10,6 23,6 1983 10,7 7,8 18,5 11,7 6,9 18,6 17,1 10,6 27,7 1984 9,6 7,3 16,9 11,6 5,9 17,5 13,5 10,8 24,3 1985 10,4 7,5 17,9 12,7 12,3 25,0 Moyenne 10,8 7,9 18,7 11,5 7,0 18,5 13,8 10,9 24,7 Nombre de tranches au 1er janvier = T. Puissance maximale possible des tranches au 1er janvier = A (en MW). Taux d'indisponibilité: Gl sur programme annuel; G2 = hors programme annuel; G = global. - 110 - Annexe 8 Page 1 de 3 LES CONCEPTS CLASSIQUES DE MAINTENANCE La maintenance Ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un équipement dans un état spécifié ou en mesure d'assurer un service déterminé. La maintenance Maintenance effectuée après défaillance. Elle comprend: corrective - La détection Action de déceler au moyen d'une surveillance accrue, continue ou non, l'apparition d'une défaillance ou l'existence d'un élément défaillant. - La localisation Action conduisant à rechercher précisément les éléments par lesquels la défaillance se manifeste. - Le diagnostic Identification de la cause probable de la défaillance à l'aide d'un raisonnement logique fondé sur un ensemble d'informations. Le diagnostic permet de confirmer, de compléter, ou de modifier les hypothèses faites sur l'origine et la cause des défaillances et de préciser les opérations de maintenance corrective nécessaires. - Le dépannage Action sur un bien en panne en vue de le remettre en état de fonctionnement, au moins provisoirement. Compte tenu de l'objectif, une action de dépannage peut s'accomoder de résultats provisoires et de conditions de réalisation, hors règles de procédures, de coût et de qualité, et dans ce cas sera suivie de la réparation. - La réparation Intervention définitive et limitée de maintenance corrective après défaillance. La maintenance Maintenance effectuée suivant des critères prédéterminés, dans l'intention de préventive réduire la probabilité de défaillance d'un équipement ou la dégradation d'un service rendu. On distingue deux types de maintenance préventive: La maintenance Maintenance effectuée selon un échéancier établi selon le temps ou l'utilisation préventive effective. systématique La maintenance Maintenance subordonnée à un type d'événement prédéterminé (autodiagnostic préventive information d'un capteur, mesure d'une usure ... ), révélateur de l'état de conditionnelle dégradation du bien. - 111 -Aexe 8 Page 2 de 3 La maintenance préventive comprend différentes opérations: - L'inspection Activité de surveillance s'exerçant dans le cadre d'une mission définie. Elle n'est pas obligatoirement limitée à la comparaison avec des données pré-établies. Pour la maintenance, cette activité peut s'exercer notamment au moyen de rondes. - Le contrôle Vérification de la conformité à des données préétablies, suivie d'un jugement. Le contrôle peut: * comporter une action d'information; * inclure une décision: acceptation, rejet, ajournement; * déboucher sur des actions correctives. - La visite de Opération de maintenance préventive consistant en un examen détaillé et prédéter- maintenance miné de tout ou partie (suivant qu'il s'agit de visite générale ou limitée) des différents éléments du bien, et pouvant impliquer des opérations de maintenance de premier niveau. Certaines opérations de maintenance corrective peuvent être effectuées suite à des anomalies constatées lors de la visite de maintenance. - Test Opération permettant de comparer les réponses d'un système à une sollicitation appropriée et définie, avec celles d'un système de référence, ou avec un phénomène physique significatif d'une marche correcte. Outre les actions définies plus haut, la maintenance comprend également des opérations typiques qui ne correspondent pas systématiquement à un type de maintenance. Ce sont: - Les révisions Ensemble des actions d'examens, de contrôles, et des interventions effectuées en vue d'assurer le matériel contre toute défaillance majeure ou critique pendant un temps donné ou pour une utilisation effective donnée. Il est d'usage de distinguer suivant l'étendue de cette opération, les révisions partielles des révisions générales. Dans les deux cas, cette opération implique la dépose de différents sous-ensembles. Pour cette raison, la révision est différente de la visite de maintenance. Une révision est une opération de maintenance préventive ou corrective selon qu'elle est déclenchée par un échéancier, ou la mesure d'une usure, ou par une défaillance. - Les modifications Opérations à caractère définitif effectuées sur un équipement en vue d'en améliorer le fonctionnement, ou d'en changer les caractéristiques d'emploi. - 112 - Anexe 8 Page 3 de 3 - L'échange Remplacement d'un élément, ensemble ou sous-ensemble identique, neuf ou standard remis en état conformément aux spécifications du constructeur. Enfin, deux derniers concepts classiques de maintenance, la rénovation et la reconstruction, correspondent à des opérations proches de la fabrication, souvent effectuées par un constructeur, et donc dpassant le cadre de la maintenance effectuée dans les centrales. - 113 - Annexe 2 Page 1 de 4 CALCULS DE REPARTITION - HYPOTHESES ET RESUME DES RESULTATS Tableau A9.1: SOMMETS: PUISSANCE ACTIVE ET REACTIVE Nom Unom/kV P Q ( Q 4) Rades 150 0 0 0 0 0 0 0 0 Rades 225 0 0 0 0 0 0 0 0 Tunis Sud 90 60 19 62 52 43 23 64 21 Tunis Nord 90 25 13 41 24 25 1 27 14 Tunis Ouest 90 47 12 41 34 21 16 50 13 Mnila 90 0 0 0 0 0 0 0 0 Mnila 225 0 0 0 0 0 0 0 0 M. Jemil 90 16 9 13 10 8 5 17 10 Hammamet 90 0 0 0 0 0 0 0 0 Hammamet 150 23 14 24 12 17 4 25 15 Enfidha 150 20 il 17 12 7 5 21 12 Tajerouine 90 39 19 26 23 15 2 42 21 Tajerouine 150 0 0 0 0 0 0 0 0 Tajerouine 225 0 0 0 0 0 0 0 0 Aroussia 90 0 0 0 0 0 0 O ° M. Bourguiba 90 40 13 22 14 32 13 42 14 Oued Zargua 90 10 5 8 5 6 2 il 6 Fernana 90 0 0 0 0 0 0 0 0 Jendouba 90 15 6 12 7 8 4 16 7 Nebeur 90 0 0 0 0 0 0 0 0 M'saken 150 40 il 31 26 18 il 42 12 Akouda 150 25 14 26 13 15 2 27 15 Nasen 90 0 0 0 0 0 0 0 0 Nasen 90 0 0 0 0 0 0 0 0 Nasen 225 0 0 0 0 0 0 0 0 Oueslatia 225 12 6 7 2 5 2 13 7 M. Mchergua 225 16 7 24 15 10 0 17 8 Sousse 150 15 6 12 6 12 3 16 7 Sousse 225 0 0 0 0 0 0 0 0 Grombalia 90 12 7 22 16 14 8 13 8 Korba 90 23 12 il 13 7 2 25 13 Tunis Centre 90 10 5 10 8 2 8 il 6 Tunis Centre 90 il 6 10 8 5 5 12 7 Goulette 90 30 17 19 12 il 4 32 18 Zahrouni 90 21 il 16 12 15 9 22 12 Mdhila 150 13 8 9 2 3 2 14 9 Metlaoui 150 41 17 30 19 21 8 43 18 Kasserine Nord 150 0 0 0 0 0 0 0 0 Kasserine 150 19 9 i1 7 14 5 20 10 Maknassy 150 8 3 6 3 7 4 9 4 Feriana 150 3 1 3 1 3 1 4 2 Sfax 150 49 22 36 31 21 10 52 24 Bouchemma 150 0 0 0 0 0 0 0 0 Bouchemma 225 0 0 0 0 0 0 0 0 Robbana 150 25 il 14 3 10 2 27 12 Zarzis 150 15 7 6 1 5 2 16 8 Ghannouch 150 43 21 34 45 20 27 46 23 S. Mansour 150 17 7 13 2 7 2 17 8 S. Mansour 225 0 0 0 0 0 0 0 0 S. Salem 90 0 0 0 0 0 0 0 0 Kairouan 225 7 2 8 4 6 1 8 3 Moknine 150 13 5 22 12 10 3 14 6 Mateur 90 7 3 0 0 0 0 8 4 Tabarka 90 6 2 0 0 0 0 7 3 Gammart 90 5 1 0 0 0 0 6 2 SOMMETS FRONTALIERS ALGERIENS Elkala 90 Aouinet 90 Aouinet 225 Djebel Onk 150 Source: STEG, DEX, DPME, diverses études. (1) Pointe du soir (décembre 1989) Charge totale: 780 MW 342 MVAR (tg phi u 0,438) (2) Pointe matinale (6 septembre 1989) Charge totale: 646 MW 454 MVAR (tg phi = 0,703) (3) Creux de nuit (septembre 1989) Charge totale: 420 MW 196 MVAR (tg phi u 0,467) (4) Réseau futur (décembre 1990) Charge totale: 836 MW 382 MVAR Remaraue: Les condensateurs et Les selfs sont pris en compte dans ces données. Tableau A9.2: ETAT DES GROUPES DE PRODUCTION Fabricant Fabricant Année de Type Cos. Cons. Cons. Sommet Cas (1) Cas (2) Cas (3) de la de l'al- mise en de phi Auxil. Auxil. P. min raccor- P P P Nom turbine ternateur service turbine nominal (MW) (MVAR) (MU) dement Rades GR1 MITSUBISHI MITSUBISHI 1985 0,8 8 20 40 Rades 145 0 0 Rades GR2 MITSUBISHI MITSUBISHI 1985 0,8 8 20 40 Rades 140 140 130 Sousse GR1 KWU KWU 1980 0,8 7 15 40 Sousse 120 120 90 Sousse GR2 KWU KWU 1980 0,8 7 15 40 Sousse 120 120 90 Goulette GR1 CEM CEM 1965 0,8 2 3 7 Goulette 20 23 15 Goulette GR2 CEM CEM 1965 0,8 2 3 7 Goulette 20 23 15 Goulette GR3 AEG AEG 1968 0,8 2 3 7 Goulette 0 20 15 Goulette GR4 AEG AEG 1968 0,8 2 3 7 Goulette 0 0 0 K. Nord TG1 FIAT ALSHTHOM 1984 0,8 1 1 10 K. Nord 30 30 0 K. Nord TG2 FIAT FIAT 1984 0,8 1 1 10 K. Nord 0 0 0 Korba TG1 ALSHTHOM ALSHTHON 1978 0,8 0,8 0,6 5 Korba 0 0 0 Korba TG2 FIAT ALSHTHON 1984 0,8 1 1 10 Korba 0 0 0 Robbana TG1 FIAT ALSHTHOM 1984 0,8 1 1 5 Robbana 0 0 O Ghamouch TG1 ALSHTHOM ALSHTHOM 1971 0,8 0,8 0,6 Ghannouch 0 0 0 Ghannouch TG2 ALSHTHOM ALSHTHOM 1973 0,8 0,8 0,6 6 Ghannouch 0 0 0 - Ghannouch TG3 ALSHTHOM ALSHTHOM 1973 0,8 0,8 0,6 6 Ghannouch 17 16 15 4 Ghamouch TG4 FIAT ALSHTHOM 1973 0,8 1 1 10 Ghannouch 30 30 20 Ghannouch TV1 CEN CEM 1972 0,9 2 3 il Ghannouch 28 28 20 Ghannouch TV2 CEM CEM 1972 0,9 2 3 il Ghannouch 27 27 20 T. Sud TG1 ALSHTHOM ALSHTHON 1975 0,8 0,8 0,6 5 T. Sud 20 0 0 T. Sud TG2 ALSHTHOM ALSHTHOM 1975 0,8 0,8 0,6 5 T. Sud 0 0 0 T. Sud TG3 ALSHTHOM ALSHTHOM 1978 0,8 0,8 0,6 5 T. Sud 20 20 0 Bouchema TG1 FIAT FIAT 1977 0,8 1 1 10 Bouchemma 25 25 0 Boucheuma TG2 FIAT FIAT 1977 0,8 1 1 10 Bouchemma 0 0 0 M. Bourguiba TG1 ALSHTHON ALSHTHOM 1978 0,8 0,8 0,6 5 M. Bourguiba 0 0 0 M. Bourguiba TG2 ALSHTHOM ALSHTHON 1978 0,8 0,8 0,6 5 M. Bourguiba 0 0 0 Sfax TG1 ALSHTHOM ALSHTHOM 1977 0,8 0,8 0,6 5 Sfax 0 0 0 Sfax TG2 ALSHTHOM ALSHTHOM 1977 0,8 0,8 0,6 5 Sfax 0 0 0 Metlaoui TG ALSHTHOM ALSHTHOM 1978 0,8 0,8 0,6 5 Metlaoui 0 0 0 Fernana GH 1958 0,8 0,5 0,2 0 Fernana 5 5 0 S. Salem GH 1982 0,9 2 3 0 S. Salem 25 25 0 Nebeur GH1 1956 0,8 0,2 0,2 0 Nebeur 4 4 0 Nebeur GH2 1956 0,8 0,2 0,2 0 Nebeur 4 4 0 Source: STEG, DEX, DPNE, diverses études. (1) Pointe du soir (décembre 1989) Production totale: 800 MU W3 (2) Pointe matinale (septembre 1989) Production totale: 660 MU (3) Creux de nuit (septembre 1989) Production totale: 430 MW 4 ç - 115 - Annexe 9 Page 3 de 4 Etat des selfs et condensateurs existants Selfs installées. en service la nuit Total compensation en service - sur le départ Oueslatia à Bouchema 20 MVAR - sur le départ Robanna à Ghannouch 6 MVAR (non équipée de disjoncteur) Nuit: - 58 MVAR (selfs seulement) - sur le départ Maknassy à Ghannouch: 6 MVAR - sur le départ Tajerouine à Oueslatia : 20 MVAR - sur le départ Mdhila à Maknassy : 6 MVAR Condensateurs installés (sur les barres MT 30 kV! en service le jour - à Menzel Bourguiba : 9,6 MVAR - à Tunis Ouest : 8,4 MVAR - à Tunis Sud : 8,4 MVAR Jour: + 40 MVAR (condensateurs et self - - à M'saken : 9,6 MVAR Ghannouch) - à Metlaoui . 9,6 MVAR Tensions admissibles Tabteau A9.3: UNOM t 10% Tension KV Min. Max. 90 81 99 150 135 165 225 202 247 - 116- Annexe 9 Page 4 de 4 Tableau A9.4: UNITES DE PRODUCTION SUPPOSEES EN FONCTIONNEMENT EN 1993 EN PLUS DE CELLES EN SERVICE EN 1989 Groupes Pointe matin Pointe soir Creux nuit Mettaoui 1TG X X Sfax 2TG X X M. Bourguiba 2TG X X Robbana 1TG X X Korba 2TG X X GouLette 2TV 1 Groupe 2 Groupes Bouchema 1TG X Kasserine Nord 1TG X Tunis Sud 2TG X Sousse 2TV X Tableau A10.1: PERTES EN X SUR LE RESEAUJ NT DE LA STEG SEUL > (Non coxprises les pertes sur les intercomvexions avec l'Algérie) Pointe du soir 1989 1993 Condensateurs Condensateurs Sans Avec conid+ Avec cond. Sans compensation selfs actuels supplémentaire compensation Sans Avec Sans Avec Q rCompensation (nVAR) 0 40 130 O O 211 0 211 Tension: 235 kV 1,26 1,23 1,19 1,9 1,8 0,8 0,7 225 kV 1,28 1,26 1,23 1,8 2,0 1,9 0,8 0,8 O 210 kV 1,30 1,31 1,26 2,3 2,1 0,9 0,9 Tangente phi 0,489 0,438 0,278 0,489 0,489 0,278 0,438 0,278 ; Puissance appelée 780 MW 1000 MW Turbines à vapeur : 620 MW 218 MW Hypothèses parc Turbines à gaz : 140 MW Apport CAP BON TAG démarrés de production Hydraulique : 40 MW d'Algérie P = 224 MW P 200 MW Exportations vers 10 MW 0 MW 5 MW 12 MW t'Algérie cil Tableau A10.2: PERTES EN X SUR LE RESEAU HT DE LA STEG SEUL (Non comprises Les pertes sur les intercomnexions avec l'Algérie) Pointe du matin 1989 1993 Condensateurs Condensateurs Sans Avec cond. + Avec cond. Sans compensation selfs actuels supplémentaire compensation Sans Avec Sans Avec Compensation (MVAR) O 40 130 0 0 211 0 211 Tension: 235 kV 1,13 1,05 0,94 1,4 1,2 0,8 0,7 225 kV 1,15 1,05 0,96 2,2 1,5 1,2 0,8 0,8 210 kV 1,21 1,11 1,02 1,6 1,4 0,8 0,8 Tangente phi 0,764 0,703 0,501 0,764 0,764 0,703 0,764 0,703 Puissance appelée 646 MU 829 MW Turbines à vapeur * 500 MU Hypothèses parc Turbines à gaz 120 MW CAP BON TAG démarrés de production Hydraulique : 40 MW P = 224 MU P = 200 MU Exportations vers 7 MW O MU 40 MU 22 MU L'Algérie Tableau A10.3: PERTES EN X SUR LE RESEAU HT DE LA STEG SEUL (Non comprises Les pertes sur Les intercomrexions avec l'Algérie) Creux de nuit 1989 1993 Sans Avec selfs Sans Sans Sans compensation actueLles seLfs selfs selfs Compensation (MVAR) - 58 0 O 0 Tension: 235 kV 0,95 0,90 1,0 0,9 225 kV 0,98 0,90 1,0 1,1 1,0 210 kV 1,24 1,09 1,3 1,1 .. Tangente phi 0,328 0,467 0,328 0,328 0,328 Puissance appelée 420 MW 542 MW Turbines à vapeur : 395 MW 117 MW Hypothèses parc Turbines à gaz : 35 MW Apport CAP BON TAG démarrés de production HydrauLique : O MW d'Algérie p = 112 MW P = 125 MW Exportations vers 6 MW 3MW 0 MW mlaportation 7 MW l'Algérie - 120 - Annexe 1 1 Page 1 de 4 ETUDE DE COMPENSATION DE L'ENERGIE REACTIVE Tableau A11.1: LISTE DES POSTES 150 kV ET 90 kV POUR LESQUELS LA TANGENTE PHI EST SUJPERIEURE A 0,5 Pointe du matin en Septembre Tunis Sud 0,839 Tunis Ouest 0,829 M. Jemil 0,769 Tajerouine 0,885 M. Bourguiba 0,636 M. Saken 0,839 Grombatia 0,727 Korba 1,182 Tunis Centre 1 0,800 Tunis Centre 2 0,800 Zahrouni 0,750 Mettaoui 0,633 Kasserine 0,636 Sfax 0,861 Ghannouch 1,323 Compte tenu des condensateurs et seLfs actuels. -121 - Annexe 1 1 Page 2 de 4 Tableau A11.2: COMPENSATION A PREVOIR PAR POSTE POUR RAMENER LA TANGENTE PHI A 0,5 Septembre 89 Pointe du matin Consommations Condensateurs Condensateurs actuels pour avoir Postes MVAR tg phi = 0,5 MW MVAR a/ Tunis Sud 62 52 8,4 21 Tunis Ouest 41 34 8,4 14 M. Jemil 13 10 3 Tajerouine 26 23 10 M. Bourguiba 22 14 9,6 3 M. Saken 31 26 9,6 il Grombalia 22 16 5 Korba il 13 7 Tunis Centre 1 10 8 3 Tunis Centre 2 10 8 3 Zahrouni 16 12 4 Mettaoui 30 19 9,6 4 Kasserine il 7 9,6 4 Sfax 36 i1 13 Ghannouch t/ 34 45 28 Total 45,6 130 en service de 7h à 23 h Ces valeurs tiennent compte de condensateurs et de selfs actuels. Actuellement, il y a une self de 6 MVAR sur le départ Ghannouch-Robbana en service 24h/24h, car elle n'est pas munie de disjoncteur. Tableau A11.3: MESURE DE L'EFFET DE LA COMPENSATION SUPPLEMENTAIRE PROPOSEE Pointe du soir Pointe du matin Creux de nuit Cond. + Cond. Cond. + Cond. Pas de selfs supp. Pas de selfs suppL. Avec selfs conden. actuels (O self) conden. actuels (O self) 0 seLf actueLLes Tg phi 0,489 0,438 0,278 0,764 0,703 0,501 0,328 0,467 - 122 - Annexe 11 Page 3 de 4 RESEAU 1989 Emlceet de'odnaer aculs ^u,z,sJtKCa SAA/ SSE \ NFIGREi Fiftlàt; » Emplacement des condensateurs actuels. Selfs en service actuellement. FIGURE 4 -123 - Annexe 1 1 Page 4 de 4 RESEAU HORIZON 1993 , X A -^ tT * : A - ^ . I. NASERN I F bd Emplacement des condensateurs supplémentaires. FIGURE 5 - 124 - Annexe 12 Page 1 de 4 ANALYSE ECONOMIQUE DE LA COMPENSATION 1. Cette étude économique est une évaluation assez sommaire des gains que pourrait apporter la compensation de la puissance réactive. L'intérêt de compenser une partie de la puissance réactive absorbée par les charges est double: technique et économique. (a) l'intérêt technique a été évoqué précédemment: la mise en oeuvre de moyens de compensation permet d'accroître les marges de fonctionnement du réseau et de rendre son exploitation plus aisée et plus sûre en repoussant notamment les marges d'instabilité en tension; (b) la compensation présente également un intérêt économique non négligeable en réduisant les pertes sur l'ensemble du réseau. 2. La présente annexe a pour objet d'évaluer les gains correspondants. Les simulations effectuées ont porté sur l'évaluation des volumes de condensateurs à installer pour améliorer le facteur de puissance des charges; ces volumes étant "vus" des postes du réseau de Transport à THT. Les quantités correspondantes de condensateurs devront ensuite être réparties entre ces postes et les postes des réseaux de tensions inférieures qu'ils alimentent (HT et MT). En particulier, ils devront principalement être installés dans les postes MT au plus près possible des charges afin de réduire au maximum les pertes sur ces réseaux MT. Valorisation des pertes 3. Il est courant d'observer dans les réseaux, par rapport aux puissances fournies, des niveaux de pertes actives à la pointe voisins de: - 2,5% sur les réseaux THT et HT - 2% pour la transformation HT/MT - 5% sur le réseau MT - 3% pour la transformation MT/BT - 6% pour le réseau BT 4. Sur les réseaux MT et HT, où seront de préférence installés les condensateurs, les pertes à la pointe sont en général 3 à 4 fois supérieures à celles observées sur le réseau THT. - 125 - Annexe 12 Page 2 de 4 5. Nous avons montré que la mise en oeuvre de condensateurs 'vus' du réseau de Transport THT réduirait les pertes actives sur ce réseau (annexe 9). Il en est de même pour les pertes au niveau des réseaux MT et HT lorsque des condensateurs sont raccordés sur ces réseaux. Il faut cependant noter que, compte tenu de la faible taille des batteries à installer en MT et des contraintes à prendre en compte, en particulier de la place disponible dans les postes, l'installation des condensateurs ne sera pas forcément optimale en MT. Les batteries seront regroupées et installées dans les postes "au mieux" des possibilités. Il s'ensuivra une réduction intéressante mais non forcément "optimale" des pertes actives. 6. De ce fait, si les pertes actives au niveau des réseaux MT et HT sont 3 à 4 fois plus élevées que sur le réseau Transport, le gain sur ces pertes, par l'utilisation de moyens de compensation "non optimaux" n'atteindra pas la même proportion. Nous estimerons le rapport correspondant volontairement pénalisant et égal à 2 afin de tenir compte également du fait que toute la puissance fournie aux consommateurs ne transite par sur le réseau MT mais seulement 86% de cette puissance et que la puissance réactive se transporte mal (qu'il y a des pertes) entre les différents niveaux de tension (THT- HT-MT). 7. Pour chiffrer les gains sur les pertes apportés par les compensations nous reprenons les hypothèses de coûts de l'annexe 2. COUT ANNUEL D'UN kW DE PERTES A LA POINTE (UTILISATION 5900 H) Niveau HT HT/HT MT MT/BT BT Coùt en DT/kW 216,9 236,5 306,8 350,9 471,4 Etude économique simplifiée 8. Il s'agit d'examiner l'intérêt d'implanter des moyens de compensation sur le réseau de transport ainsi que sur les réseaux MT. On prend pour base un coût de la compensation, c'est-à-dire des batteries de condensateurs et des selfs de 10 kDT/MVAR, ce qui conduit à des annuités d'investissement de 1000 DT/MVAR. Exploitation de la self de Ghannouch 9. Toutes les selfs sont débranchées 16 heures par jour. Celle de Ghannouch (6 MVAR) qui reste raccordée en permanence au réseau reste donc en service 16 heures de trop chaque jour, soit pendant les 5840 heures les plus chargées de l'année. La valorisation des pertes supplémentaires qu'elle entraîne sur le réseau (en plus des pertes internes dues à sa résistance) peut être obtenue comme suit: - 126 - Annexe 12 Page 3 de 4 10. Les simulations ont montré que 170 MVAR de compensation permettaient de gagner 1,2 MW (pointe du matin) et 0,4 MW (pointe du soir), soit en moyenne 0,8 MW. Le gain annuel peut donc être obtenu par: 6 MVAR x 0,8 MW x 216.900 DT/MW = 6120 DT 170 MVAR Le coût d'un disjoncteur étant estimé à 0,25 x 105 DT, il ne semble pas économiquement justifié d'installer un disjoncteur aux bornes de la self. Installation de condensateurs sur le réseau de transport 11. Le même raisonnement que précédemment amène à déterminer un gain par MVAR de: 216.900 DT/MW x 0.8 MW - 1 x 103 DT/MVAR 170 MVAR soit exactement l'annuité d'investissement d'un moyen de compensation. Il est donc, au niveau de précision où nous avons fait nos calculs, indifférent économiquement d'installer ou non des condensateurs sur le niveau HT. Seuls les avantages présentés par une plus grande marge de sécurité du réseau par rapport à l'écroulement de tension justifieraient d'implanter des condensateurs à ce niveau de tension. Installation de condensateurs au niveau MT 12. Le raisonnement précédent ne s'applique bien entendu qu'aux condensateurs qui seraient implantés dans les postes THT/HT ou THT/MT, c'est-à-dire aux condensateurs directement "vus" de la THT. Les volumes de condensateurs calculés pour avoir tg phi = 0,5 (170 MVAR en 1989 et 218 MVAR en 1993) doivent bien évidemment être répartis au mieux sur le réseau tout entier (THT, HT, MT ...). Il est plus intéressant de les installer du point de vue technique et économique prés des charges. 13. L'installation des condensateurs en MT réduirait non seulement les pertes sur les réseaux THT et MT, mais aussi sur les réseaux MT, et ceci dans des proportions beaucoup plus importantes. On a pris ce rapport à 2 (voir p. 2, para. 1 de cette annexe), d'où le calcul du gain par MVAR: 0.8 MW x 2 x 306.800 DT/MW = 2,9 x 103 DT/MVAR 170 MVAR valeur qui permettrait d'envisager un taux de rentabilité interne de l'investissement de l'ordre de 30%. - 127 - Annexe 12 Page 4 de 4 Conclusion de l'étude économique relative à l'implantation des moyens de compensation 14. Cette étude sommaire a montré qu'il était économiquement rentable, pour réduire les pertes sur le réseau d'installer des condensateurs. Ceux-ci doivent être implantés au plus près de la charge, c'est-à-dire de préférence sur le réseau MT. 15. Cette étude n'est qu'une première approche qui donne les ordres de grandeurs des gains escomptés. Elle a été conduite en considérant un nombre minimum d'hypothèses d'exploitation du réseau et en considérant que les gains obtenus étaient une fonction linéaire des quantités de condensateurs mis en oeuvre. On a ainsi pu chiffrer ces gains en ne prenant en compte que deux hypothèses extrêmes: pas de compensation, compensation conduisant à une tg phi, au niveau des charges, égale à 0,5. En fait, les gains sont une fonction parabolique de la compensation. Pour obtenir une meilleure approche de ces gains, il faudrait procéder à une analyse plus précise prenant en compte un plus grand nombre d'hypothèses permettant de mieux modéliser la courbe de charge, de calculer pour chaque palier considéré les pertes réelles sur le réseau et de ne pas se contenter d'une évaluation forfaitaire en supposant ces pertes simplement proportionnelles au carré de la puissance consommée. Il faudrait également calculer ces pertes pour des implantations plus réalistes des condensateurs tenant compte des conditions locales (place dans les postes, taille minimale des gradins) et évaluer plus précisément, soit par enquête statistique, soit au moyen de calculs sur des réseaux "représentatifs" les pertes au niveau du réseau MT et du réseau HT et l'impact, sur celles-ci, d'une installation "réaliste" de condensateurs dans les postes MT et HT. 16. On mettrait ainsi en évidence une décroissance des gains marginaux (gain par MVAR installé) en fonction du volume de la compensation globale. La connaissance de ces "gains marginaux" permettrait d'utiliser, au mieux, les crédits qui pourront être consacrés à la compensation de la puissance réactive. - 128 - Annexe 13 Page 1 de 15 CHOIX DE L'ECHANTILLON POUR LES RESEAUX DE L'ETUDE Présentation de la Distribution Description générale du réseau 1. Le réseau de distribution de la STEG possède quatre niveaux de tension: (a) 30 kV, 15 kV et 10 kV pour la moyenne tension; et (b) 400/230V pour la basse tension. 2. La Direction de la Distribution reçoit l'énergie du réseau de Transport à partir de 41 postes sources de tensions primaires 225 kV, 150 kV et 90 kV. 3. Le réseau moyenne tension est à structure arborescente et est constitué des éléments suivants: (a) 13.000 km de réseau aérien triphasé et 4.000 km d'antennes monophasées à 17,3 kV. Le réseau triphasé aérien est à neutre distribué et mis à la terre, c'est donc un réseau '4 fils"; (b) 1.000 km de réseau 10 kV en majorité souterrain et alimentant les villes du nord telles que Tunis, Bizerte; et (c) 354 km de réseau 15 kV alimentant certaines grandes villes du sud: Gabès, Gafsa. 4. Au total, le réseau moyenne tension a une longueur de 18.400 km dont 1.500 km en souterrain. Ce réseau moyenne tension alimente 30.600 km de réseau basse tension à 97% aérien au travers de 17.000 postes de transformation MT/BT dont 6.700 postes clients. 98% de ces postes MT/BT délivrent une tension secondaire à 400V suite à une importante campagne de changement de tension. 70% des postes MT/BT délivrant une tension secondaire de 230V sont concentrés dans la région de Tunis et particulièrement dans le district de Tunis-ville. 5. Les tableaux qui suivent donnent la répartition par district des réseaux MT et BT et des postes MT/BT. -129 - Annexe 13 Page 2 de 15 Tabteau A13.1: RESEAU DE DISTRIBUTION MT/BT (1988) Nombre de postes Longueur de réseau en km Districts STEG Privés Moyenne tension Totat Basse Ll L2 Bi B2 Mono- Tri- Totat tension _______ ______phiasé phiasé_ _ _ _ _ Tunis-vitle 168 259 37 497 961 - 454 454 753 Ariana - 383 - 245 628 - 458 458 1020 Ezzahra 9 346 - 619 974 12 493 505 896 Le Kram - 158 5 93 256 - 189 189 535 Le Bardo - 319 246 565 3 381 384 1800 Zaghouan - 1377 - 138 275 6 346 352 295 Bizerte 10 357 14 391 772 27 779 806 1659 Nabeut - 849 - 629 1478 140 1088 1228 2715 Beja - 266 - 228 494 109 550 659 684 Jendouba - 525 - 233 758 244 559 803 1163 Le Kef - 501 - 133 634 339 631 970 1131 Siliana - 339 - 123 462 237 445 682 694 Sousse 26 490 13 467 996 156 643 799 1698 Monastir - 200 - 256 456 19 315 334 664 Moknine - 205 - 148 353 56 171 227 800 Mahdia - 379 - 122 501 162 490 652 849 Kairouan - 435 1 242 678 205 810 1015 1261 Kasserine - 305 - 139 444 254 515 769 729 Sidi Bouzid - 464 - 149 613 457 479 936 904 Gafsa - 413 - 180 593 129 909 1038 990 Tozeur - 104 - 170 274 35 375 410 355 Sfax 43 1094 21 560 1718 604 1000 1604 4016 Gabès - 451 - 216 667 314 666 980 979 Kebili - 143 - 102 245 52 325 377 860 Zarzis - 684 - 196 880 236 774 1010 2495 Tataouine - 247 - 29 276 145 360 505 616 Total 256 10053 91 6551 16951 3941 14205 18146 30561 - 130 - Annexe 13 Page 3 de 15 Tableau A13.2: RATIOS TECHNIQUES DE DISTRIBUTION Données de L'année 1988 Part reLative Régions Réseaux (km) Nombre de Nombre Réseaux Postes Abonnés postes d'abonnés MT BT STEG Abon- MT BT MT BT STEG Abon- MT BT nés nés Tunis 1990 5004 1642 1742 2043 334980 il 17 16 26 30 28 Nord 2386 4669 1353 1172 1240 169960 13 15 13 18 18 14 Nord-ouest 3114 3672 1631 717 651 121220 17 12 16 il 9 10 Centre 3027 5272 1735 1249 1264 211020 17 17 17 19 18 18 Sud-ouest 3153 2975 1286 638 582 101530 17 10 12 9 9 8 Sud 4486 8966 2662 1124 1098 261610 25 29 26 17 16 22 TotaL 18146 30561 10309 6642 6878 1200313 100 100 100 100 100 100 Tunisie Ratio Régions Nombre de km MT Nombre de km BT Nombre de mBT Nombre d'abonnés BT par poste (STEG par poste STEG par abonné par poste STEG + abornés) BT Tunis 0,589 3,045 15 204 Nord 0,945 3,450 27 126 Nord-ouest 1,326 2,250 30 76 Centre 1,014 3,039 25 121 Sud-ouest 1,639 2,315 29 79 Sud 1,607 3,368 34 98 Total Tunisie 1,070 2,965 25 116 - 131 - Annexe 13 Page 4 de 15 Zones de consommation 6. Le tableau suivant donne pour l'année 1989 la répartition régionale de l'énergie livrée à la distribution et facturée par cette direction. Tableau A13.3: REPARTITION REGIONALE Régions Energie livrée % Energie facturée X (GWh) s010 D CD - -~ Tableau A13.9: DISTRICT: TUNIS-VILLE POSTE SOURCE: TUNIS CENTRE Départ Postes Longueur ZPinst P max ZPinst ZPinst P max Pinst*Long. MT/BT (km) (kVA) (kVA) P max Longueur Longueur (kVA*km) (kVA/m) (kVA/m) T. Marine 1 0,500 T. Marine 0 0,500 0 Gare 1 9,480 ? MontfLeury 1 5,700 ? SNTTM 0 0 H. Congress 1 2,300 1450 0,63 3335 H. Congress 0 0 T. Marine 15 5,960 6530 1957 3,34 1,10 0,33 38919 Sùreté 17 5,640 7515 3585 2,10 1,33 0,64 42385 Biat 16 5,527 6455 3723 1,73 1,17 0,67 35677 Turquie i1 3,425 3370 1818 1,85 0,98 0,53 11542 Bejaoui 10 3,227 3761 1818 2,07 1,17 0,56 12137 AgricuLtor il 3,460 5200 1784 2,91 1,50 0,52 17992 BCT 16 5,575 10905 3256 3,35 1,96 0,58 60795 Claridge 16 5,640 9910 4676 2,12 1,76 0,83 55892 Africa 9 2,615 5393 2234 2,41 2,06 0,85 14103 Kria 27 7,500 10525 4676 2,25 1,40 0,62 78938 Total 152 67,049 71014 a > - > CD - TabLeau A13.10: DISTRICT: TUNIS-VILLE POSTE SOURCE: TUNIS OUEST 1 Départ Postes Longueur ZPinst P max ZPinst ZPinst P max Pinst*Long. MT/BT (km) (kVA) (kVA) P max Longueur Longueur (kVA*km) _kVA/m) (kVA/m) Karouan 19 5,060 5313 1,05 26884 RTT1 1 1,650 3400 2,06 5610 NechteL 2 1,430 3630 2,54 5191 Bourricha 37 9,145 10065 4728 2,13 1,10 0,52 92044 Daudet 30 11,915 10079 3585 2,81 0,85 0,30 120091 Francevi[le 26 12,335 7315 4469 1,64 0,59 0,36 90231 Hilton 17 6,755 7245 4468 1,62 1,07 0,66 48940 _ Ben Harfa 29 12,010 10800 2511 4,30 0,90 0,21 129708 PLantation 19 5,740 7993 3793 2,11 1,39 0,66 45880 - EL Hafir 17 7,175 6755 3308 2,04 0,94 0,46 48467 SSSNT 3 6,170 8178 2909 2,81 1,33 0,47 50458 STIT 26 7,350 12685 3983 3,18 1,73 0,54 93235 Nettoiement 14 5,150 7215 3983 1,81 1,40 0,77 37157 Berthelot 10 3,590 4565 1766 2,58 1,27 0,49 16388 MieL il 3,395 4360 3256 1,34 1,28 0,96 14802 Total 261 98,870 109598 i - 142 - Anexe 13 Page 15 de 15 Tableau A13.17: CRITERES CROISES DISTRICT: TUNIS-VILLE Critère 1 l0,1] (1,2] £2,3] l3,4] (4,5] 15,0l Nombre de départs O 10 20 7 3 3 Critère 2 (O;0,5] l0,5;1] M1;1,51 [1,5;2] ]2;ol - Nombre de départs 0 22 15 4 2 Critère 3 O;0,25] CO,25;0,5] l0,5;0,75I 10,75;oe - Notbre de départs 9 18 12 4 Tableau A13.18: CRITERES CROISES DISTRICT: NABEUL Critère 1 tO,1] (1,2] (2,3] (3,4] ]4,UC Nombre de départs O 4 7 3 2 Critère 2 [0;0,25] [0,25;0,5] [O,5;0,75] [O,75;1] Nombre de départs 6 4 3 2 Critère 3 O;0,125] [O,12;0,25] to,25;0,37n - Nombre de départs 6 7 2 17. On obtient alors, pour les districts considérés, les départs suivants: District de Tunis-ville: Tanit - Imer - B. Miled - BCT - Agricultor - Turquie - El Hafir - Daudet - Avenir 1 - Avenir 12 - Charguia. District de Nabeul: B. Argoub - Mazzraa - Kelibia - Haouaria - Belli. 18. Il est à noter que pour le district de Nabeul, l'intersection des 3 critères donne un ensemble vide. Par conséquent, ont été retenus en priorité les départs présumés à fort taux de perte. - 143 - Annexe 14 Page 1 de 12 CHANGEMENT DE SECTION Réseau moyenne tension 1. Le passage à un câble de section supérieure, donc de résistance linéique plus faible, entrafne à puissance transitée égale des pertes moins importantes. Le gain sur les pertes, exprimé en kW, est alors donné par la relation suivante: gain = 1000 x L x (rl - r2) S2/V2 avec: rl = résistance linéique du conducteur i, en ohm/km S = puissance apparente, en kVA U = tension entre phase, en kV Les travaux de renforcement d'un tronçon sont justifiés dès que la relation suivante est vérifiée: Coût annuel de l'investissement < coût annuel d'un kW de perte gain sur pertes (kW) A partir de cette relation, on détermine une puissance seuil S à partir de laquelle l'investissement est rentable. Remarque. Le taux d'actualisation étant estimé à 10%, le coût annuel des travaux représente 10% du coût total de l'investissement. 2. Pour le réseau aérien, le coût total de l'investissement correspond à la somme des coûts suivants: pose du càble de section S2 + dépose du câble de section Si + pose de nouveaux poteaux 11/ 11/ On remplace en moyenne un tiers des poteaux existants. -144- Annexe 14 Page 2 de 12 3. Pour le réseau souterrain, le coût total de l'investissement se décompose ainsi: pose du câble de section S2 + accessoires (jonctions et extrémités) + réfections + tranchée 4. Il est à noter que la dépose du câble initial de section Si n'est pas rentable dans le cas du réseau souterrain, même en considérant la récupération éventuelle du cuivre des conducteurs. 5. Le tableau suivant présente le coût total de l'investissement pour les différents types de réseau et de conducteurs. Tableau A14.1: COUTS D'INVESTISSEMENTS POUR LES DIFFERENTS TYPES DE CONDUCTEURS Section du nouveau cabte Coût de l'investissement Réseau basse tension 35' Alu 7,12 DT/m 70' Alu 8,67 DT/m Réseau moyenne tension Aérien 54,6 Atm 5805 DT/km 148,1 Atm 9670 DT/km Souterrain 2402 Atu 64592 DT/km 6. En dédoublant la ligne, on divise par deux l'intensité transitant dans le segment, par quatre les pertes sur chaque conducteur, et donc par deux les pertes totales. L'intensité seuil à partir de laquelle cette opération est rentable est déterminée par la relation: Gain sur pertes > Investissement annuel/coût annuel d'un kW de perte, d'où: I2 > (Investissement annuel/coût annuel d'un kW de perte) * 2 3000 r r = résistance linéique du câble, en O/km 7. On relève sur l'ensemble des départs étudiés les segments dont la puissance transitée est supérieure ou égale à la "puissance seuil" du renforcement le plus rentable. Da chaque cm, on évalue le gain en DT d'un tel renforcement sachant qu'un kW de perte gagné correspond à 360,5 DT économisés annuellement pour le réseau moyenne tension (cf. "Valorisation des pertes"). On calcule alors pour - 145 - Annexe 14 Page 3 de 12 chaque segment, puis pour chaque départ, le taux de Rentabilité Immédiate (TRI) ainsi défini: Gains annuels escomptés en DT TRI = Coût total de l'investissement en DT Pour chaque départ, on obtient les résultats suivants: Tableau A14.2: RENFORCEMENT DU DEPART MT DE HAOURIA (DISTRICT DE NABEUL) Longueur Gain sur Les Coût total P (kW) (m) Sect 1 Sect 2 pertes (W) (DT) TRI 2598 80 22 Cu 148,1 Atm 388 774 18% 2557 80 22 Cu 148,1 Atm 376 774 18% 2557 520 22 Cu 148,1 Atm 2445 5028 18% 2492 810 22 Cu 148,1 Atm 3617 7833 17% 2285 1540 22 Cu 148,1 Alm 5782 14892 14% 2235 900 22 Cu 148,1 Alm 3233 8703 13% 2026 430 22 Cu 148,1 Atm 1269 4158 11% 4360 17111 42161 15% -146 - Annexe 14 Page 4 de 12 Tableau A14.3: RENFORCEMENT DE DEPART MT DE BELLI (DISTRICT DE NABEUL) Longueur Gain sur Les Coût totaL P (kW) cm) Sect 1 Sect 2 pertes (W) (DT) TRI 4573 80 17 Cu 148,1 A( 1607 774 75% 4507 130 17 Cu 148,1 Al 2536 1257 73% 4446 140 17 Cu 148,1 Al 2658 1354 71% 4446 670 17 Cu 148,1 Al 12720 6479 71% 4427 280 17 Cu 148,1 Al 5270 2708 70% 4349 260 17 Cu 148,1 At 4723 2514 68% 4310 610 17 Cu 148,1 At 10883 5899 67% 4271 310 17 Cu 148,1 Al 5431 2998 65% 4232 230 17 Cu 148,1 AI 3956 2224 64% 3533 80 17 Cu 148,1 AI 959 774 45% 3533 370 17 Cu 148,1 AI 4436 3578 45% 3494 670 17 Cu 148,1 At 7856 6479 44% 3302 270 17 Cu 148,1 Al 2827 2611 39% 3263 310 17 Cu 148,1 At 3170 2998 38% 3244 220 17 Cu 148,1 At 2224 2127 38% 3205 410 17 Cu 148,1 AI 4045 3965 37% 3205 200 17 Cu 148,1 Al 1973 1934 37% 3168 720 17 Cu 148,1 AI 6940 6962 36% 3149 400 17 Cu 148,1 Al 3810 3868 36% 2843 550 29 Cu 148,1 AI 2136 5319 14% 2715 840 29 Cu 148,1 Al 2975 8123 14% 2559 810 17 Cu 148,1 AI 5094 7833 23% 2438 140 29 Cu 148,1 Al 400 1354 11% 2316 280 29 Cu 148,1 Atl 722 2708 10% 8980 99351 86837 41% -147 - Annexe 14 Page 5 de 12 Tabteau A14.4: RENFORCEMENT DU DEPART MT DE LAKMES (DISTRICT DE SILIANA) Longueur Gain sur Les Coût totaL P 2 x 702: I seuil = 41,41 A 15. En ce qui concerne le réseau monophasé, dans le cas des zones rurales comme Siliana, on constate qu'il est généralement correctement structuré et qu'il possède un faible taux de perte. Par conséquent, aucun renforcement n'a été envisagé pour le réseau monophasé de cette zone. Evaluation du gain 16. On relève sur l'ensemble des départs étudiés les segments dont la puissance transitée est supérieure ou égale à la "puissance seuil" du renforcement le plus rentable. De même, dans chaque cas, on évalue le gain en DT d'un tel renforcement sachant qu'un kW de perte gagné correspond à 471,4 DT économisé (cf. "Valorisation des pertes"). On calcule alors pour chaque segment, puis pour chaque départ, le Taux de Rentabilité Immédiate CRI) qui est défini par: Gains annuels escomptés en DT TRI = Coût total de l'investissement en DT -151 - Annexe 14 Page 9 de 12 Ainsi, quand on atteint le seuil de rentabilité pour les deux sections possibles (352 alu et 702 alu), on retient la solution pour laquelle le TRI du tronçon est le plus élevé. De plus, le classement dans un ordre décroissant du TRI, calculé pour chaque départ, permet d'échelonner les travaux au cours du temps. On se penchera, en effet, en priorité sur les départs dont le TRI est le plus élevé. Cette méthode de calcul permet également de déterminer un taux de perte après renforcement pour chaque départ et finalement le nouveau taux de perte du district considére. Résultats 17. Les résultats par départ pour le réseau basse tension sont les suivants, en appliquant la méthode et les calculs définis dans l'annexe 3: Tableau A14.7: RENFORCEMENT DU DEPART BT D'EL DJAZIRA (DISTRICT DE TUNIS-VILLE) Longueur Gain sur Les Cout total I (A) (m) Sect 1 Sect 2 pertes (W) (DT) TRI 63,00 90 70' ALu 2*70' Alu 287 780 17X 27,95 10 6' Alu 35' Alu 54 71 36X 100 341 851 19X Tableau A14.8: RENFORCEMENT DU DEPART BT D'EZZITOWNA (DISTRICT DE TUNIS-VILLE) Longueur Gain sur tes Coût totaL I (A) (m) Sect 1 Sect 2 pertes (W) (DT) TRI 235,00 10 70' 2*703 497 87 270X 47,50 50 70' 2*702 80 434 12X 60 577 521 52X - 152 - Annexe 14 Page 10 de 12 Tableau A14.9: RENFORCEMENT DU DEPART BT D'ONAS choix d'actions ------ > actions ------ > validation. 8. Il s'agit d'abord d'établir un diagnostic des ouvrages, à évaluer a priori l'efficacité des politiques retenues, puis à valider a posteriori les actions entreprises. Cette démarche théorique doit être cependant tempérée par une certaine dose de pragmatisme, d'expériences et de vécu des exploitants, car très souvent l'appréciation qualitative des ouvrages n'est pas évidente à définir et l'appréciation d'une politique porte sur plusieurs années. Système d'informations 9. Le préalable à toute action de maintenance est le rassemblement de données pertinentes. Il s'agit en premier lieu d'établir un diagnostic des ouvrages, de connaître les caractéristiques physiques des composantes du système, leur localisation, leur âge, la chronologie des évènements ayant affecté leur exploitation. Il s'agit également de l'établissement de relevés cartographiques de tout ou partie du système électrique avec localisation permanente des défauts et incidents. 10. Ce système d'informations devra en outre privilégier la remontée d'informations émanant des exploitants: anomalies détectées durant l'exploitation normale, les recherches de défauts, les dépannages, les travaux d'entretien. On évitera lors de l'enregistrement de ces informations toute redondance, il y aura un fichier et un seul par équipement, par exemple un fichier par départ moyenne tension, etc... il. Une source également très importante d'informations est l'analyse exhaustive de tous les incidents et défauts affectant les éléments du système électrique, afin d'en comprendre les causes et si possible d'en retirer des enseignements pour le futur et spécialement, pour des prises de décision dans des conditions similaires ou pour des éléments identiques. - 158 - Annexe 16 Page 3 de 7 Les critères 12. Une politique de maintenance découle du respect de plusieurs exigences. (a) aspects réglementaires. Ils sont généralement relatifs au respect des règles de sécurité, par exemple les distances minimales à observer entre les conducteurs et la terre, entre les conducteurs et les immeubles, valeur maximum des résistances de prise de terre. La vérification de la conformité des ouvrages à ces règles de sécurité représente une part importante de l'activité de maintenance. Cette vérification se fera périodiquement au coup par coup à l'occasion de travaux. (b) les impératifs de continuité de service. Il sont appréhendés à travers un certain nombre d'indicateurs comme le nombre de départs moyenne tension, le nombre de défauts permanents aux 100 km, l'énergie non distribuée suite à défaut, etc... Si la valeur de ces indicateurs dépasse les seuils préétablis des actions de maintenance peuvent à ce moment être planifiés. (c) la maintenance préventive. Elle est basée généralement sur les plans de maintenance recommandés par les constructeurs de matériels, mais aussi et surtout sur l'expérience acquise par les exploitants à l'occasion de l'exploitation et l'entretien des mêmes matériels. (d) exigences économiques. La détermination d'une politique de maintenance, comme il a été dit précédemment, résulte d'un compromis entre le "tout faire" et une intervention très sélective juste avant le défaut ou la panne. Ce compromis est la traduction d'un interclassement des différentes actions (que le système d'informations amène à proposer) suivant une méthode coût/avantage, en fonction des gains escomptés sur l'amélioration apportée en continuité de fourniture et en productivité, par la réduction du nombre de défauts donc de dépannages. Programme de maintenance Généralités 13. En fonction des considérations précédentes et des moyens disponibles est établi un programme pluriannuel de maintenance, comportant des actions interclassées. -159 - Annexe 16 Page 4 de 7 14. Ce programme devra d'autre part être cohérent avec les programmes d'investissement couvrant des opérations de renouvellement et de renforcement des ouvrages, afin d'éviter toute redondance dans les interventions et l'utilisation des moyens. 15. En outre, ce programme sera établi par type d'ouvrages, car il est illusoire d'établir des règles d'entretien valables pour l'ensemble des composantes d'un système électrique. En effet, la fréquence des incidents est variable d'un ouvrage à l'autre en raison de: (a) la qualité initiale inégale des ouvrages; (b) la diversité des contraintes externes; et (c) la non-homogénéité de la qualité des entretiens antérieurs dont les ouvrages ont été l'objet. 16. A partir des informations dont on dispose et suivant le type d'ouvrage seront programmés des travaux d'importance variée, allant de la visite occasionnelle à l'entretien systématique, en passant par les visites à fréquence systématique et l'entretien léger au coup par coup. Réseau aérien MT 17. Pour cette catégorie d'ouvrages, les opérations de maintenance ne devront pas avoir un caractère systématique. Elles seront déclenchées à partir des informations suivantes: (a) remontées d'informations des exploitants. Ce sont des points particuliers détectés par le personnel. Ces anomalies devront être repérées sur une carte et faire l'objet d'une intervention programmée très rapide. En effet, donner une suite rapide à ces remontées d'informations encourage les exploitants à continuer dans cette voie et améliore quantitativement et qualitativement ce type d'informations; (b) l'analyse globale des incidents, qui permet de déceler les points faibles à surveiller et de déterminer les orientations générales de maintenance par type d'appareillage; (c) les visites systématigues de ligne, autant que faire se peut par hélicoptère avec une périodicité de 4 ans. Cette périodicité pourra être modulée en fonction du nombre de défauts par départ moyenne tension. A l'occasion de ces visites, seront détectées les anomalies, les points d'élagage, les points faibles pour quantifier le volume des actions à entreprendre. Suite à ces visites des réparations immédiates devront être entreprises ainsi que la programmmation de l'élagage; et (d) les visites occasionnelles, à la demande des exploitants pour confirmer ou infirmer l'existence d'anomalies peu explicites sur le réseau. - 160 - Annexe 16 Page 5 de 7 Appareillage MT 18. Interrupteur aérien: on déclenchera un entretien suite aux visites de ligne. Cet entretien devra se faire autant que possible sous tension. Réseau aérien BT 19. Pas de visite systématique des ouvrages. On programmera des visites occasionnelles sur des parties du réseau vulnérables, connues des exploitants ou repérées par les statistiques d'incidents. Les opérations d'entretien en découlant seront justifiées économiquement et interclassées suivant les gains escomptés. Réseau souterrain MT/BT 20. Aucun entretien préventif n'est préconisé. Mesure de terre 21. La fréquence des mesures sera fonction de la zone et des équipements. On pourra envisager les périodicités suivantes: (a) postes HT/MT: périodicité annuelle (b) réseau MT aérien: interrupteurs: tous les 5 ans support: tous les 10 ans parafoudre: tous les 10 ans. (c) postes MT/BT: terre des masses: tous les 5 ans terre du neutre: tous les 10 ans. -161- Annexe 16 Page 6 de 7 Postes MT/BT 22. Il est préconisé: (a) une visite systématique tous les 5 ans à l'occasion des mesures de terre. Cependant le caractère systématique de ces visites sera atténué et adapté à la fréquence des autres interventions dans le poste telles que les mutations de transformateur, les remplacements de matériel, les manoeuvres d'exploitation; (b) des visites occasionnelles: en cas d'anomalie; . dans certains cas connus des exploitants (postes en bordure de mer, pollution, humidité). Ces visites généreront deux catégories d'entretien: un entretien léger réalisé simultanément ou tout de suite après la visite; un entretien programmé après justification technico-économique. Postes sources 23. Ce type d'ouvrage fera l'objet d'un entretien systématique, en raison d'une part de sa sensibilité et de la difficulté d'évaluer la probabilité des pannes, et d'autre part des conséquences économiques disproportionnées des incidents risquant de l'affecter par rapport au coût de son entretien. Toutefois, la périodicité de l'entretien devra évoluer avec l'amélioration des matériels et l'expérience des exploitants. On peut préconiser: (a) une visite mensuelle mise à profit pour vérifier: le bon état général des appareils: transformateur HT/MT, télécommande centralisée, condensateurs, disjoncteurs MT; le bon état des automates; la relève des index de fonctionnement des disjoncteurs, des réenclencheurs; la relève des indicateurs; l'éclairage, le chauffage et la climatisation; l'état des lieux. - 162 - Annexe 16 Page 7 de 7 (b) un entretien systématique: des disjoncteurs et sous-tranches de relayages correspondantes, tous les 18 mois pour du matériel à isolement dans l'huile; des tranches de relayages tous les 18 mois; des condensateurs: . fonctionnement des batteries tous les ans; interrupteurs de gradin en même temps que le disjoncteur de batterie, c'est-à-dire, tous les 18 mois pour du matériel à l'huile. - 163 - PROGRAMME PNUD/Banque mondiale D'ASSISTANCE A LA GESTION DU SECTEUR DE L'ENERGIE (ESMAP) ACTIVITES ACHEVEES Pays Activité/lItre du rapport final Date Référence AFRIQUE SUBSAHARIENNE Région Atelier sur l'énergie domestique pour 07/88 085/88 Afrique l'Afrique anglophone (anglais) Séminaire énergétique régional sur la 08/88 087/88 réduction des pertes des réseaux électriques en Afrique (anglais) Evaluation institutionnelle de l'EGL (anglais) 02/89 098/89 Ateliers sur la cartographie des ressources 05/89 -- en biomasse (anglais) Atelier sur l'énergie domestique pour 08/89 103/89 l'Afrique francophone Collège d'ingénierie électrique 03/90 112/90 interafricain: propositions de développement à court et long termes (anglais) Evaluation de la biomasse et cartographie (anglais) 03/90 -- Angola Evaluation énergétique (anglais) 05/89 4708-ANG Réhabilitation du secteur électrique 10/91 142/91 et assistance technique (anglais) Bénin Evaluation énergétique 06/85 5222-BEN Botswana Evaluation énergétique (anglais) 09/84 4998-BT Etude de préfaisabilité sur l'électrification 01/86 047/86 des pompes (anglais) Examen de la politique de branchement des 07/87 071/87 services d'électricité (anglais) Etude sur l'électrification des exploitations 07/87 072/87 du Bloc Tuli (anglais) Etude des problèmes d'énergie domestique (anglais) 02/88 -- Etude de stratégie énergétique 05/91 132/91 pour les ménages urbains (anglais) Burkina Faso Evaluation énergétique 01/86 5730-BUR Programme d'assistance technique 03/86 052/86 Stratégie pour l'énergie ménagère (anglais et français) 06/91 134/91 Burundi Evaluation énergétique 06/82 3778-BU Gestion de l'approvisionnement pétrolier 01/84 012/84 Rapport d'activité 02/84 011/84 Présentation des projets énergétiques pour le Quatrième Plan quinquennal (1983-87) 05/85 036/85 Stratégie pour l'amélioration des fours à charbon de bois 09/85 042/85 Evaluation énergétique 01/92 9215-BU Projet d'utilisation de la tourbe 11/85 046/85 Cap-Vert Evaluation énergétique (anglais) 08/84 5073-CV Etude de stratégie pour l'énergie domestique (anglais) 02/90 110/90 Comores Evaluation énergétique 01/88 7104-COM - 164 - Pays Activité/litre du rapport final Date Référence Congo Evaluation énergétique 01/88 6420-COB Plan de développement de l'électricité 03/90 106/90 Côte d'Ivoire Evaluation énergétique 04/85 5250-IVC Amélioration de l'utilisation de la biomasse 04/87 069/87 Etude du rendement du secteur de l'électricité 12/87 -- Etude du rendement du réseau électrique 02/92 140/91 Ethiopie Evaluation énergétique (anglais) 07/84 4741-ET Etude du rendement du réseau électrique 10/85 045/85 Projet pilote de fabrication de briquettes 12/86 062/86 à partir de résidus agricoles (anglais) Etude sur la bagasse (anglais) 12/86 063/86 Projet sur le rendement des appareils de cuisson (anglais) 12/87 -- Gabon Evaluation énergétique 07/88 6915-GA Gambie Evaluation énergétique (anglais) 11/83 4743-GM Projet de réadaptation pour le chauffage 02/85 030/85 de l'eau par l'énergie solaire (anglais) Applications photovoltaïques solaires (anglais) 03/85 032/85 Assistance à la gestion de l'approvisionnement 04/85 035/85 en pétrole (anglais) Ghana Evaluation énergétique (anglais) 11/86 6234-GH Rationalisation énergétique dans le secteur industriel (anglais) 06/88 084/88 Etude sur l'utilisation des résidus de scierie (anglais) 11/88 074/87 Guinée Evaluation énergétique 11/86 6137-GUI Guinée-Bissau Evaluation énergétique (anglais) 08/84 5083-GUB Recommandations pour les projets d'assistance technique 04/85 033/85 Options de gestion des sous-secteurs 02/90 100/90 de l'électricité et de l'alimentation en eau (anglais) Restructuration institutionnelle de 04/91 118/91 l'électricité et de l'eau (français) Kénya Evaluation énergétique (anglais) 05/82 3800-KE Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 03/84 014/84 Rapport d'activité (anglais) 05/84 016/84 Plan d'action de conversion du charbon (anglais) 02/87 -- Etude sur le chauffage de l'eau par l'énergie 02/87 066/87 solaire (anglais) Développement péri-urbain du bois de feu (anglais) 10/87 076/87 Plan directeur pour l'électricité (anglais) 11/87 -- Lesotho Evaluation énergétique (anglais) 01/84 4676-LSO Libéria Evaluation énergétique (anglais) 12/84 5279-LBR Recommandation pour les projets d'assistance technique 06/85 038/85 Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 12/87 081/87 Madagascar Evaluation énergétique 01/87 5700-MAG Etude du rendement du réseau électrique 12/87 075/87 Malawi Evaluation énergétique (anglais) 08/82 3903-MAL Assistance technique pour améliorer 11/83 009/83 l'efficacité de l'utilisation de bois de feu dans l'industrie du tabac (anglais) Rapport d'activité (anglais) 01/84 013/84 Mali Evaluation énergétique (français) 11/91 8423-MLI Pays Activité/lltre du rapport final Date Référence Maurice Evaluation énergétique (anglais) 12/81 3510-MAS Rapport d'activité (anglais) 10/83 008/83 Audit du rendement du réseau électrique (anglais) 05/87 070/87 Potentiel énergique de la bagasse (anglais) 10/87 077/87 Mauritanie Evaluation énergétique 04/85 5224-MAU Etude sur la stratégie énergétique 07/90 123/90 domestique Mozambique Evaluation énergétique (anglais) 01/87 6128-MOZ Etude sur l'utilisation de l'électricité 03/90 113/90 dans les ménages (anglais) Niger Evaluation énergétique (anglais) 05/84 4642-NIR Rapport d'activité (anglais) 02/86 051/86 Projet de fours améliorés (anglais) 12/87 080/87 Conservation et substitution énergétiques 01/88 082/88 dans les ménages (anglais) Nigéria Evaluation énergétique (anglais) 08/83 4440-UNI Ouganda Evaluation énergétique (anglais) 07/83 4453-UG Rapport d'activité (anglais) 08/84 020/84 Examen institutionnel du secteur 01/85 029/85 énergétique (anglais) Efficacité énergétique dans l'industrie 02/86 049/86 de traitement du tabac (anglais) Etude de faisabilité bois de feu/foresterie (anglais) 03/86 053/86 Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 12/88 092/88 Amélioration du rendement énergétique 02/89 097/89 dans la fabrication de briques et de tuiles (anglais) Projet pilote de traitement du tabac (anglais) 03/89 Rapport PNUD Rwanda Evaluation énergétique (anglais) 06/82 3779-RW Evaluation énergétique (anglais et français) 07/91 8017-RW Rapport d'activité (anglais) 05/84 017/84 Stratégie pour l'amélioration des fours 08/86 059/86 à charbon de bois (anglais) Amélioration des techniques de production de charbon de bois (anglais) 02/87 065/87 Commercialisation des foyers améliorés et 12/91 141/91 et techniques de carbonisation Rapport à mi-parcours (anglais et français) SADCC Programme régional de renforcement de la capacité 11/91 -- d'analyse des politiques sectorielles d'enquêtes énergétiques (anglais) Sao Tomé-et- Evaluation énergétique (anglais) 10/85 5803-STP Principe Sénégal Evaluation énergétique 07/83 4182-SE Rapport d'activité 10/84 025/84 Etude sur la conservation énergétique 05/85 037/85 industrielle Assistance préparatoire pour une réunion 04/86 056/86 de bailleurs de fonds Stratégie énergétique pour les ménages urbains 02/89 096/89 - 166 - Pays Actité/lEtre du rapport final Date Référence Seychelles Evaluation énergétique (anglais) 01/84 4693-SEY Etude sur le rendement du réseau électrique (anglais) 08/84 021/84 Sierra Leone Evaluation énergétique (anglais) 10/87 6597-SL Somalie Evaluation énergétique (anglais) 12/85 5796-SO Soudan Assistance à la gestion du 05/83 003/83 Ministère de l'énergie et des mines (anglais) Evaluation énergétique (anglais) 07/83 4511-SU Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 06/84 018/84 Rapport d'activité (anglais) 11/84 026/84 Etude technique bois de feu/foresterie (anglais) 07/87 073/87 Swaziland Evaluation énergétique (anglais) 02/87 6262-SW Tanzanie Evaluation énergétique (anglais) 11/84 4969-TA Etude technique d'utilisation du bois de feu dans 08/88 086/88 les zones péri-urbaines (anglais) Etude de rendement énergétique dans le conditionnement 05/89 102/89 du tabac (anglais) Télédétection et cartographie des zones 06/90 -- boisées (anglais) Assistance technique du rendement énergétique 08/90 122/90 dans l'industrie (anglais) Togo Evaluation énergétique 06/85 5221-TO Récupération du bois dans le lac Nangbeto 04/86 055/86 Amélioration du rendement électrique 12/87 078/87 Zaire Evaluation énergétique 05/86 5837-ZR Zambie Evaluation énergétique (anglais) 01/83 4110-ZA Rapport d'activité (anglais) 08/85 039/85 Examen institutionnel du secteur 11/86 060/86 de l'énergie (anglais) Etude du rendement du sous-secteur 02/89 093/88 de l'électricité (anglais) Etude de stratégie énergétique (anglais) 02/89 094/88 Etude de stratégie énergétique 08/90 121/90 pour les ménages urbains (anglais) Zimbabwe Evaluation énergétique (anglais) 06/82 3765-ZIM Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 06/83 005/83 Rapport d'activité (anglais) 08/84 019/84 Projet d'assistance à la gestion dans le 04/85 034/85 secteur de l'électricité (anglais) Assistance à la gestion pétrolière (anglais) 12/89 109/89 Mise en place d'institutions de gestion 09/89 -- du secteur de l'électricité (anglais) Etude de préfaisabilité sur l'utilisation 06/90 119/90 du charbon de bois (anglais) Evaluation d'une stratégie énergétique intégrée 01/92 8768-ZIM - 167 - Pays Activité/litre du rapportfinal Date Référence ASIE DE L'EST ET PACIFIQUE Région Asie Séminaire sur l'énergie en milieu rural et 11/90 -- des ménages dans la région du Pacifique (anglais) Chine Evaluation énergétique en milieu rural 05/89 101/89 au niveau des comtés (anglais) Etude de pré-investissement bois de feu/ 12/89 105/89 foresterie (anglais) Fidji Evaluation énergétique (anglais) 06/83 4462-FIJ Indonésie Evaluation énergétique (anglais) 11/81 3543-IND Rapport d'activité (anglais) 09/84 022/84 Etude de rendement de la production 02/86 050/86 d'électricité (anglais) Efficacité énergétique dans les industries de 04/87 067/87 la brique, des tuiles et de la chaux (anglais) Rendement des centrales thermiques diésel (anglais) 12/88 095/88 Etude sur la stratégie énergétique des ménages 02/90 107/90 en milieu urbain (anglais) Etude de pré-investissement sur la gazéification 12/90 124/90 de la biomasse (anglais) Malaisie Etude du rendement du réseau électrique 03/87 068/87 du Sabah (anglais) Etude d'utilisation du gaz (anglais) 09/91/ 9645-MA Myanmar Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5416-BA Pacifique Sud Transport du pétrole dans le Pacifique Sud (anglais) 05/86 -- Papouasie- Evaluation énergétique (anglais) 06/82 3883-PNG Nouvelle- Rapport d'activité (anglais) 07/83 006/83 Guinée Document sur la stratégie énergétique (anglais) -- -- Examen institutionnel du secteur de 10/84 023/84 l'énergie (anglais) Etude des tarifs électriques (anglais) 10/84 024/84 Iles Salomon Evaluation énergétique (anglais) 06/83 4404-SOL Samoa- Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5497-WSO Occidental Thailande Evaluation énergétique (anglais) 09/85 5793-TH Questions et options énergétiques (anglais) 09/85 044/85 en milieu rural (anglais) Diffusion accélérée de fours et foyers 09/87 079/87 à charbon de bois améliorés (anglais) Etude de pré-investissement du bois de feu et 02/88 083/88 de la foresterie villageoise dans le Nord-Est (anglais) Impact d'une diminution des prix du pétrole (anglais) 08/88 -- Etude sur l'exploitation et l'utilisation 10/89 -- du charbon (anglais) Tonga Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5498-TON Vanuatu Evaluation énergétique (anglais) 06/85 5577-VA - 168 - Pays Actvité/lTitre du rapport final Date Référence ASIE DU SUD Bangladesh Evaluation énergétique (anglais) 10/82 3873-BD Programme d'investissement prioritaire 05/83 002/83 Rapport d'activité (anglais) 04/84 015/84 Etude du rendement du réseau électrique (anglais) 02/85 031/85 Etude de préfaisabilité des emplois du gaz 12/88 -- à petite échelle (anglais) Inde Possibilités de commercialisation de systèmes 11/88 091/88 énergétiques non conventionnels (anglais) Rendement énergétique de la bagasse 07/90 120/90 dans l'Etat de Maharashtra (anglais) Développement de mini centrales hydrauliques sur les barrages d'irrigation et canaux d'adduction (3 volumes - anglais) 07/91 139/91 Népal Evaluation énergétique (anglais) 08/83 4474-NEP Rapport d'activité (anglais) 01/85 028/84 Pakistan Evaluation de l'énergie des ménages (anglais) 05/88 -- Evaluation des programmes, des applications 10/89 103/89 et des marchés photovoltaïques (anglais) Sri Lanka Evaluation énergétique (anglais) 05/82 3792-CE Etude sur la réduction des pertes du réseau 07/83 007/83 électrique (anglais) Rapport d'activité (anglais) 01/84 010/84 Etude sur la conservation de l'énergie 03/86 054/86 dans l'industrie (anglais) EUROPE ET ASIE CENTRALE Portugal Evaluation énergétique (anglais) 04/84 4824-PO Turquie Evaluation énergétique (anglais) 03/83 3877-TU MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD Maroc Evaluation énergétique (anglais) 03/84 4157-MOR Rapport d'activité (anglais) 01/86 048/86 Syrie Evaluation énergétique (anglais) 05/86 5822-SYR Etude du rendement électrique (anglais) 09/88 089/88 Amélioration du rendement énergétique 04/89 099/89 dans le secteur du ciment (anglais) Amélioration du rendement énergétique 06/90 115/90 dans le secteur des engrais (anglais) Tunisie Substitution de carburants 03/90 -- - 169 - Pays Actité/lltre du rapportfinal Date Référence Yémen Evaluation énergétique (anglais) 12/84 4892-YAR Priorités d'investissement énergétique (anglais) 02/87 6376-YAR Stratégie énergétique des ménages: 03/91 126/91 Etude Phase I (anglais) AMERIQUE LATINE ET CARAIBES Région Séminaire régional sur la réduction des 07/89 -- Amérique pertes du système d'électricité dans latine et les Caraïbes (anglais) Cararaîbes Bolivie Evaluation énergétique (anglais) 04/83 4213-BO Plan énergétique national (anglais) 12/87 -- Plan énergétique national (espagnol) 08/91 131/90 Assistance techniqueau secteur privé 11/90 111/90 de l'électricité de La Paz (anglais) Distribution de gaz naturel (anglais) 03/91 125/91 Evaluation de préfaisabilité de 04/91 129/91 l'électrification rurale et de la demande (anglais) Chili Examen du secteur de l'énergie (anglais) 08/88 7129-CH Colombie Document sur la stratégie énergétique (anglais) 12/86 -- Costa Rica Evaluation énergétique (anglais) 01/84 4655-CR Recommandations pour les projets 11/84 027/84 d'assistance technique (anglais) Etude sur l'utilisation des résidus 02/90 108/90 forestiers (anglais) Equateur Evaluation énergétique (anglais) 12/85 5865-EC Stratégie énergétique, Phase I (anglais) 07/88 -- Stratégie énergétique (anglais) 04/91 -- Haïti Evaluation énergétique (anglais) 06/82 3672-HA Rapport d'activité (anglais) 08/85041/85 Honduras Evaluation énergétique (anglais) 08/87 6476-HO Gestion de l'approvisionnement en pétrole (anglais) 03/91 128/91 Jama?que Evaluation énergétique (anglais) 04/85 5466-JM Etude sur l'achat, le raffinage et la 11/86 061/86 distribution de pétrole (anglais) Code de renforcement de l'efficacité 03/88 -- énergétique, Phase I (anglais) Normes d'efficacité énergétique, Phase I (anglais) 03/88 -- Système d'information de gestion, Phase I (anglais) 03/88 -- Projet de production de charbon de bois (anglais) 09/88 090/88 Etude sur l'utilisation des résidus de 09/88 088/88 scierie FIDCO (anglais) - 170 - Pays Activitél/Ttre du rapport final Date Référence Mexique Production améliorée du charbon de bois dans le cadre de la gestion forestière dans l'état de Veracruz (anglais) 08/91 138/9a Panama Etude sur l'efficacité du système 06/83 004/83 d'électricité (anglais) Paraguay Evaluation énergétique (anglais) 10/84 5145-PA Recommandations pour les projets 09/85 -- d'assistance technique (anglais) Paraguay Rapport d'activité (anglais) 09/85 043/85 Pérou Evaluation énergétique (anglais) 01/84 4677-PE Rapport d'activité (anglais) 08/85 040/85 Proposition pour un Programme de diffusion 02/87 064/87 de fours dans la Sierra (anglais) Stratégie énergétique (anglais) 12/90 -- République Evaluation énergétique (anglais) 05/91 8234-DO Dominicaine Sainte-Lucie Evaluation énergétique (anglais) 09/84 5111-SLU Saint-Vincent- Evaluation énergétique (anglais) 09/84 5103-STV et-Grenadines Trinité-et- Evaluation énergétique (anglais) 12/85 5930-TR Tobago - 171 - Pays Activité/Titre du rapport final Date Référence MONDE Efficacité énergétique au niveau 11/89 des utilisateurs: recherche et stratégie (anglais) Guide pour la gestion de la clientèlt et des comptages dans les entreprises de service public (anglais) 07/91 Les femmes et l'énergie--Guide des ressources 04/90 Réseau international: Politiques et expérience (anglais) Evaluation des modèles pour ordinateurs 10/91 personnels de planification énergétique dans les pays en développement (anglais) MAP SECTION i .i & 1 1 __________________________IBRD 23592 TUNISIA MEDI TERRA NEAN Cimenterie TUNISIE BtA r r B;erto POWER RA ba T b k u a EFFICIENCY STUDY B Mtedr AÇiArous ETUDE DE L'AMELIORATION en rR Grombglia DE L 'EFFICACITE MejessîoJndouba0 Sidi Salem Bir M'lchergua Korbr DU SYSTEME ELECTRIQUE Nebeur Zaghoun° a ommamet TRANSMISSION NETWORK S A s I/Ea OF ELECTRICAL POWER - 36° 36 RESEAU DE TRANSPORT El Aouine /Tajerouine /uesltiot sS D'ENERGIE ELECTRIQUE M 0 Mo tir \ LlJ h \ Cmenteie /Kairur otÉMnai PLANNES EXISTING Onn EN PROJET EXISTANTES 0mahdia ELECTRIC LINES: Tebessa ne LIGNES ELECTRIQUES: Kosserino - 225 kV K3° asserine Sidi Boü Zid 350 - 150 kV erisno Sidi Mansour --- - 90kV I 0 k cu SUBSTATIONS: I I \ POSTES: Gofsa * 225 kV [fi -h. el Mdhila `- v * 225kv ~Metlaoui Mhi E * 150 kV Skhira ° * 90 kv 34- Gobes Rbhn POWER PLANTS: '7-~ Gbelj.i-- - Cimenei CENTRALES Chott &/ !b' Gabes ELECTRIQUES: r--Jerid ) Kebili * THERMAL Medenine THERMIQUEo J GAS TURBINE i TURBINE A GAZ Q HYDRO 3 Totaounine HYDRAULIQUE a32 3 4% SALT LAKES LACS SALES o TIon~ho ., prepord b'31 31 Th.Wd on' if .dovt ® NATIONAL CAPITAL orco nnetihrodere CAPITALE DU PAYS od e ecti..iby ftor, th. Jontrnot fie oTh7. Wo,Ideon-k a 25 50 75 INTERNATIONAL BOUNDARIES as d tIi. bo-ndree shown\0 2 5 FRONTIERES INTERNATIONALE -o thi iip do ft inpy, \ KILOMETERS prt fI The W-,td B..t Groop. sony jodfrmnie on itie ega> oiue oe endor,n i or occeptine. oRf -ch boondorico. 9 1 FEBRUARY 1992 i-ï i i ) i i  i i i , 1 j 1 i 1