97774 MiRPAL : Appuyer les réformes migratoires en Europe et en Asie centrale April 14, 2011 L'apprentissage assisté par les pairs : pour que les politiques migratoires et les envois de fonds deviennent une stratégie « gagnant-gagnant » Vue d'ensemble Le Réseau d'apprentissage par les pairs sur les migrations et les envois de fonds (MiRPAL) a réuni experts et spécialistes des migrations issus de pays d'origine et de pays d'accueil pour débattre des travaux d'analyse menés sur les politiques de gestion des migrations de travail dans les pays de la Communauté des États indépendants (CEI) et sur les enseignements à en tirer. Ce dialogue a permis aux différents pays de mettre en exergue la question des migrations, et de commencer à mettre en œuvre des plans d'action à l'échelle nationale. Défi MULTIMÉDIA (a) Cinq pays de la CEI (Arménie, Kazakhstan, Loading the player ... Moldova, République kirghize et Tadjikistan) figurent parmi les nations affichant le taux de migration le plus élevé au monde. Le Tadjikistan, la République kirghize et Moldova font également partie des dix pays au monde où la part des envois de fonds des migrants dans le PIB est la plus grande. On estime ainsi que 11,2 % des Tadjiks (soit 791 100 personnes) ont quitté leur pays en 2010. Selon diverses estimations, il y avait 8 à 12 millions de migrants de travail en Europe et en Asie centrale jusqu'en 2009. Pourtant, malgré l'ampleur des VOIR AUSSI migrations et des envois de fonds, leur rôle dans Vidéo : Pour une vie meilleure : les migrations la réduction de la pauvreté et leurs effets sur les de travail pressions du marché du travail et sur la Diaporama : MiRPAL : La Banque mondiale, croissance en général, les bénéfices potentiels un acteur-clé dans les débats sur les d'une stratégie « gagnant-gagnant » ne migrations de travail figuraient pas dans le programme d'action en faveur du développement de nombreux pays d'Europe et d'Asie centrale. En outre, la crise économique mondiale a eu un impact négatif sur les migrations et sur les + de résultats envois de fonds dans la CEI. En 2009, une enquête de la Banque mondiale auprès de migrants a montré que 30 % des personnes interrogées avaient décidé de rentrer au pays après le début de la crise économique (bien que seulement 10 % comptaient se réinstaller définitivement dans leur pays 2 d'origine). Pour la plupart des pays d'où sont issus les changements institutionnels travailleurs émigrés, les transferts de fonds ont chuté de bien importants ont été mis en œuvre par les États membres du plus de 25 %, révélant ainsi la vulnérabilité de leur MiRPAL : le Tadjikistan a mis en économie, avec un effet délétère sur le taux de pauvreté, les place un nouveau service ministériel chargé des recettes budgétaires et la richesse des ménages. Dans les migrations, et la Russie a adopté pays qui accueillent les migrants de travail, la montée de une nouvelle loi sur les permis l'intolérance et l'absence de véritables politiques d'adaptation pour les immigrés. et d'intégration ont contribué à la dégradation de la situation 2 sociale des immigrés. Démarche plans d'action, l'un sur les Face aux besoins émergents des gouvernements, des statistiques migratoires, l'autre sur celles des transferts de groupes de réflexion et des milieux universitaires des pays fonds, sont déployés par les de la CEI, la Banque mondiale a joué un rôle de conseiller pays membres du MiRPAL afin d'harmoniser la collecte de en savoir et, en 2009-2010, elle a déployé avec succès un données, la notification et la certain nombre d'activités aux points d'entrée initiaux de neuf terminologie utilisée. pays de la CEI (Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Moldova, Ouzbékistan, République kirghize, Russie, Tadjikistan et Ukraine). LIENS CONNEXES Plus d'une dizaine de programmes thématiques régionaux de Migrations en Europe et en Asie formation à distance ont été menés, sur des sujets allant de centrale (a) la gestion des migrations en temps de crise à l'estimation des flux migratoires et des envois de fonds, en passant par Site du MiRPAL (en russe) les enseignements des services d'appui et de la protection des migrants. Douze responsables politiques de Russie, du Tadjikistan, d'Arménie et de la République kirghize se sont rendus aux Philippines pour être directement en contact avec les meilleures pratiques internationales. Résultats Grâce à l'utilisation de plusieurs méthodes innovantes de formation en face-à-face ou à distance, le MiRPAL a obtenu les résultats suivants en 2009-2010 : Un premier forum sur la politique migratoire pour les pays d'origine et d'accueil des migrants de travail a été créé à la demande des États, première étape au dialogue indispensable sur les politiques migratoires. Le « protocole de Moscou sur les migrations régionales » a été établi pour institutionnaliser l'engagement des pays membres à mettre en œuvre des réformes migratoires à l'échelle nationale. Le travail de plaidoyer et d'échange de savoir mené par le MiRPAL en Russie a permis de rendre plus visible la question des migrations dans le discours politique et auprès du public. Au Tadjikistan et en République kirghize, le MiRPAL a contribué à la mise en place de stratégies migratoires et de plans d'action adaptés à chaque pays. Les versions préliminaires des textes, prêtes en septembre 2010, sont maintenant soumises à l'approbation des États ; l'approbation formelle du Tadjikistan était prévue pour avril 2011. Le Tadjikistan a mis en place un nouveau service ministériel des migrations, qui s'occupe spécifiquement des migrations de travail. En Russie, une nouvelle loi sur les permis délivrés aux migrants a été adoptée afin de s'attaquer au problème de l'immigration illégale. Elle rend la délivrance de permis plus facile et plus transparente. Un Groupe d'étude régional sur l'estimation des envois de fonds des migrants a été créé : mené par la Russian National Bank, il vise à mettre en place, avec les membres des autres banques centrales de la CEI, le Plan d'action régional pour l'amélioration des envois de fonds. Trois études sur les migrations ont été lancées (dont deux se sont achevées en mars 2011) afin d'analyser la politique migratoire en Russie et de contribuer au développement d'une nouvelle stratégie de migration de travail dans ce pays. Deux plans d'action, l'un sur les statistiques migratoires et l'autre sur celles des envois de fonds, sont mis en œuvre par les pays membres afin d'harmoniser la collecte de données, la notification et la terminologie utilisée. Contribution de la Banque mondiale Les travaux du MiRPAL ont été menés par les équipes de la Banque mondiale. En 2009-2010, les activités ont été financées à hauteur de 300 000 dollars par la Banque mondiale et par des fonds fiduciaires. Partenaires Les travaux du MiRPAL ont été rendus possibles grâce à la généreuse contribution du ministère britannique du Développement international (650 000 dollars). Le réseau est actuellement coordonné par le Secrétariat situé à Moscou et par des coordinateurs nationaux dans chacun des pays membres. Chaque pays membre peut proposer de nouveaux sujets de discussion et d'échange de savoir, et demander ou fournir des informations utiles aux autres membres. Le rôle des équipes de la Banque mondiale est de réagir lorsque des pays membres demandent un échange de savoir, et de promouvoir le dialogue entre eux. Perspectives Pour les deux années à venir, le MiRPAL et les États de la CEI sont convenus de poursuivre le travail de conseil et de soutien technique mené par la Banque mondiale sur les points suivants : Développer des recommandations communes ou spécifiques à un pays, et mettre en œuvre des initiatives visant à améliorer les politiques de migration de travail dans les pays membres du MiRPAL, notamment les services d'appui, le développement institutionnel, la protection des migrants, les formations avant le départ des migrants, ainsi que les stratégies d'intégration/adaptation ; améliorer les systèmes d'informations sur le marché du travail, afin de permettre une meilleure intégration aux quotas, à la migration unifiée et aux marchés du travail, etc. Améliorer les politiques et les méthodes d'estimation des envois de fonds et des migrations de travail à l'échelle internationale. Produire des connaissances dans le domaine des politiques migratoires et des envois de fonds en préparant des notes d'analyse et des rapports thématiques sur certains sujets cruciaux. Bénéficiaires Ceux qui bénéficieront in fine des activités d'échange de savoir menées par le MiRPAL sont les migrants de travail et leurs familles dans les neuf pays membres concernés par les changements de politique migratoire issus du dialogue régional établi par le MiRPAL. Ceux qui bénéficient directement du réseau sont les responsables politiques des pays membres. Oleg Artamonov, conseiller au Service fédéral des migrations de Russie, a ainsi déclaré : « Bien que je sois moi-même expert de la question, j'ai appris beaucoup lors de ces séminaires [de la Banque mondiale]. Les participants viennent du monde entier, et je crois que c'est là un des atouts essentiels de ces réunions. C'est très important de pouvoir communiquer et trouver un langage commun ». (a) indique une page en anglais.