95502 Dernière mise à jour : août 2009 Rwanda : Aider les anciens combattants... February 4, 2010 Liens : - Qu'est-ce que l'IDA ? - Nos activités au Rwanda En savoir plus sur le Rwanda : - Emprunts précédents - Données et statistiques - Recherche - Nous contacter La violence et les dissensions au Rwanda— suite à l'échec du processus de paix d'Arusha en avril 1994 et au génocide qui a suivi— se sont propagées pendant des années dans les pays voisins, alimentant un conflit régional en République démocratique du Congo (RDC). Les initiatives régionales pour la paix ont finalement abouti à l'Accord de cessez-le-feu de Lusaka en juillet 1999, à la suite duquel le gouvernement du Rwanda et plusieurs autres pays ont commencé à retirer leurs force de la RDC en 2001. Des progrès ont été réalisés sur le plan diplomatique après l'Accord de Lusaka et le gouvernement rwandais a mené une politique facilitant le rapatriement et la réintégration des membres des groupes armés nationaux. Ces différents éléments, ainsi que le pouvoir de dissuasion des Forces de défense rwandaises (FDR), ont augmenté les chances d'une résolution de ce long conflit côté rwandais. Réintégrer les anciens combattants dans la vie civile est essentiel pour maintenir la stabilité sociale, la croissance et réduire la violence localisée. À cette fin, le gouvernement a lancé la première étape du Programme rwandais de démobilisation et de réintégration (PRDR) avec l'aide du Programme des Nations Unies pour le développement entre 1997 et 2001, période au cours de laquelle plus de 18 000 soldats ont été démobilisés. En juin 2001, le gouvernement a sollicité la Banque mondiale afin qu'elle l'aide à réorganiser et à étendre le programme, à mobiliser des ressources (notamment un financement de l'IDA) et à coordonner le soutien des donateurs. Les principaux objectifs de la seconde étape du PRDR étaient de démobiliser 22 000 anciens combattants supplémentaires appartenant aux Forces de défense rwandaises et 12 500 aux groupes armés, de les aider à réintégrer la vie civile dans la ville ou le village de leur choix et de faciliter la réaffectation des dépenses du gouvernement des secteurs militaires vers les secteurs sociaux et économiques. Environ 15 000 anciens soldats des Forces Armées Rwandaises (FAR), l'ancienne armée nationale avant le génocide, ont bénéficié d'une aide à la réinsertion. 12 000 membres des FAR et des Forces de défense rwandaises, qui avaient été démobilisés lors de la première étape du PRDR mais qui demeuraient économiquement vulnérables, ont bénéficié d'une aide à la réintégration. Le Programme rwandais de démobilisation et de réintégration a réalisé d'importants progrès en permettant à des milliers d'anciens combattants de se réadapter à la vie civile de manière productive. Principales réalisations: - L'objectif de la seconde étape visant à démobiliser 22 000 soldats des Forces de défense rwandaises en 2007 a été atteint et même dépassé : 22 675 démobilisations ont été effectuées. Sur les 12 500 anciens combattants des groupes armés pris en compte, 7 091 ont été démobilisés. Parallèlement, 12 969 anciens combattants des FAR ont obtenu une aide à la réinsertion. Les 22 675 anciens combattants des FDR et les 6 262 anciens combattants adultes des groupes armés démobilisés lors de la seconde étape du programme ont reçu des indemnités pour les aider à démarrer un projet agricole ou à créer une petite entreprise. - Une aide supplémentaire était disponible pour les personnes les plus vulnérables. Des dons d'environ150 000 francs rwandais au titre du guichet d'appui aux groupes vulnérables (VSW) ont été octroyés aux 11 098 anciens combattants des Forces de défense rwandaises démobilisés lors de la première étape et qui continuaient à avoir des difficultés à s'intégrer dans la vie civile. Les dons au titre du guichet d'appui aux groupes vulnérables ont aussi été étendus aux 17 678 anciens combattants démobilisés lors de la seconde étape du PRDR qui étaient confrontés à des problèmes particuliers. Une assistance spécialisée à la réinsertion sociale a été fournie aux 674 anciens enfants soldats démobilisés lors de la seconde étape du programme et une aide médicale a été apportée aux 8 400 anciens combattants handicapés ou atteints d'une maladie chronique. - La seconde étape du projet a inclus une initiative de lutte contre le VIH/SIDA afin d'augmenter la sensibilisation à la maladie et fournir des conseils et des formations bénévoles aux anciens combattants lors de leur démobilisation et réintégration. Le projet a été mené en étroite collaboration avec les programmes de lutte contre le VIH/SIDA existants pour intégrer les activités de conseil. Au cours de la démobilisation, un protocole a été mis en place pour veiller à ce que tous les anciens combattants soient (i) informés de l'importance de la prévention et de l'utilité du dépistage, et (ii) reçoivent des conseils préalablement au dépistage, (iii) un dépistage volontaire, et (iv) des conseils après le dépistage portant sur la marche à suivre. Ceux dont le test était positif ont été orientés vers les programmes nationaux pour recevoir des soins médicaux et ceux dont le test était négatif ont été informés sur les moyens de prévenir une future infection. - Le soutien à la réintégration économique a été varié et accessible à tousIl a souvent encouragé le lancement d'entreprises communautaires (associations et coopératives) par les anciens combattants et les civils (totalisant au final 9 821 participants), dont les profits ont été remis en circulation grâce à un fond de développement local. Un large éventail d'aides économiques a été fourni pour favoriser le retour à la vie civile et la réinsertion des soldats des Forces rwandaises de défense. En plus des dons au titre du guichet d'appui aux groupes vulnérables précédemment mentionnés qui ont été octroyés aux personnes les plus vulnérables lors des deux étapes de démobilisation, l'ensemble des 22 675 anciens combattants démobilisés lors de la seconde étape ont reçu, le jour de leur démobilisation, un kit de première nécessité d'un montant de 60 000 francs rwandais. Celui-ci était destiné à couvrir les frais liés à leur retour chez eux, à l'achat de nourriture et de fournitures pour leur foyer ainsi qu'à répondre à leurs besoins immédiats. Un mois plus tard, ils ont reçu une allocation de reconnaissance de service fournie par le système bancaire, dont le montant basé sur une échelle mobile était lié à l'ancien grade du soldat. Finalement, ils ont obtenu une aide à la réintégration de 120 000 francs rwandais pour démarrer une petite activité rémunératrice. Les anciens combattants des groupes armés rapatriés de la République démocratique du Congo ont aussi commencé à bénéficier d'avantages similaires, comme c'est encore le cas aujourd'hui. 12 969 anciens combattants des FAR ont reçu une allocation de reconnaissance de service, 3 242 d'entre eux ont également pu prétendre à des subventions au titre du guichet d'appui aux groupes vulnérables (VSW). - De nombreux anciens combattants avaient en outre une éducation insuffisante , le projet a donc aussi proposé des formations et une assistance technique. 669 anciens combattants ont reçu un soutien éducatif afin de combler leur lacunes, 1 885 ont suivi des formations professionnelles et 664 ont suivi une formation en apprentissage. 2 093 anciens combattants ont eu accès à un programme d'alphabétisation pour adultes en 2007, tandis que d'autres programmes proposaient des cours permettant d' acquérir des compétences de base dans les domaines du commerce et de la gestion de conflit. Un programme d'aide destiné aux associations et aux coopératives d'anciens combattants et de civils incluait notamment (i) des formations commerciales (ii) des voyages d'étude, (iii) une assistance technique et (iv) des concours de projets pour récompenser les réintégrations socio-économiques réussies. Au total, 1 523 participants venant d'organisations communautaires ont bénéficié de cette initiative. Le coût total de la seconde étape du projet est estimé à 62,6 millions de dollars, financé à hauteur de 2,7 millions de dollars par le gouvernement et à hauteur de 28,8 millions de dollars par l'IDA. 14,4 millions de dollars supplémentaires ont été fournis par le Fonds d'affectation multidonateurs (FAMDT) du Programme multinational de démobilisation et de réintégration (PPDR) administré par la Banque mondiale. (Des ressources supplémentaires de 8,8 millions de dollars et de 7,9 millions de dollars ont été fournies respectivement par les gouvernements britannique et allemand). L'IDA a joué un rôle important dans le développement d'une approche régionale sectorielle via le Programme multinational de démobilisation et de réintégration (consulter www.mdrp.org). Ce partenariat regroupe sept gouvernements de la région, 13 bailleurs de fonds et plusieurs organisations des Nations Unies et autres partenaires. L'objectif de ce programme est d'améliorer les perspectives de stabilisation et de redressement de la région, en offrant une aide à la démobilisation et à la réintégration de quelque 450 000 anciens combattants mobilisés lors des conflits survenus dans la région des Grands Lacs d'Afrique centrale. Le PPDR a fourni le cadre de soutien au Programme rwandais de réintégration et de démobilisation. La lenteur du désarmement et du rapatriement des anciens combattants des groupes armés rwandais, principalement à l'est de la République démocratique du Congo, continue de susciter des inquiétudes. Le partenariat du PPDR et le Programme rwandais de démobilisation et de réintégration ont contribué à augmenter la sensibilisation aux intérêts mutuels au niveau transnational et à établir un climat de confiance, favorisant ainsi le processus de démobilisation. Ces efforts ont été menés en collaboration étroite avec le gouvernement de la RDC et la Mission de l'Organisation des Nations Unies au Congo (MONUC). Pour consolider les acquis de la seconde étape de cette initiative, un futur projet visant à poursuivre le programme et à initier la troisième étape a été développé et présenté à la Banque mondiale. Le montant des dons sollicité est de 18,5 millions de dollars. La Banque mondiale a promis une aide de 8 millions de dollars. Elle mettra en place et administrera un fonds d'affectation multidonateur par le biais duquel d'autres bailleurs de fonds pourront apporter leurs contributions qui devraient s'élever à 8 millions de dollars supplémentaires. Le gouvernement rwandais contribuera à hauteur de 2 millions en fonds de contrepartie. L'objectif global de la troisième étape du PRDR est de continuer à consolider la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs (particulièrement au Rwanda et dans la République démocratique du Congo) grâce au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration des groupes armés rwandais restants et à la réduction continue des Forces de défense rwandaises. Projet rwandais de démobilisation et de réintégration (2002–07) Documents du projet Related News Lancement d’un fonds pour soutenir les initiatives à l’appui des marchés du carbone dans les pays en développement Une nouvelle étude montre que la mise à niveau des infrastructures en Afrique exigera un apport supplémentaire de 31 milliards de dollars et d'énormes gains d'efficacité Le Rwanda récipiendaire d’un appui pour la Gestion Intégrée d’Ecosystèmes Importants Permanent URL for this page: http://go.worldbank.org/9ZF7P8XUC0