91738 Promouvoir une bonne alimentation au Bangladesh July 1, 2002 Les niveaux de la malnutrition au Bangladesh restent les plus élevés du monde, preuve irréfutable des contraintes au développement économique et social du pays. Environ 700 enfants bangladeshi meurent chaque jour de causes liées à la malnutrition. Parmi ceux qui survivent, près de 60 % sont largement en dessous des normes pondérales. La malnutrition coûte au pays approximativement 1 milliard de dollars par an, en termes de soins et de pertes de productivité. En 1995, le gouvernement a lancé le Projet de nutrition intégré du Bangladesh (BINP) avec l'assistance de l'UNICEF et un crédit de 59,8 millions de dollars de la Banque mondiale. C'est actuellement l'un des plus importants programmes nutritionnels du genre exécuté dans le monde en développement. A la fin de 2001, à travers le Bangladesh, le projet avait atteint plus de 3 millions de ménages dans plus de 13 000 villages, en leur offrant des services tels que le suivi de la croissance infantile et la supplémentation alimentaire en direction des groupes les plus vulnérables, en l'occurrence les enfants de moins de deux ans, les femmes qui allaitent leurs enfants, et les femmes enceintes. Dans les zones couvertes par le programme, la malnutrition aigue chez les enfants de moins de deux ans a diminué de 13 à 2 % en six ans. Le nombre de bébés ayant un poids insuffisant à la naissance a baissé de 30%, et la moitié, au moins, de toutes les femmes enceintes dans les zones ciblées ont pris du poids. En 2000, la Banque mondiale a approuvé un autre crédit à hauteur de 92 millions de dollars pour un programme national de nutrition de plus grande envergure, avec pour objectif d'étendre des activités et services de nutrition communautaires. L'ambition du nouveau projet est de garantir la fourniture d'aliments diversifiés et nutritifs à des groupes représentant environ le tiers de la population du Bangladesh. La réussite du projet BINP augure bien du succès du futur projet : grâce à lui, plus de 1,2 million d'adolescentes, 191 000 femmes allaitantes, 156 000 femmes enceintes, et 718 000 enfants de moins de 2 ans ont une meilleure alimentation et ont retrouvé la santé.