94382 Dernière mise à jour : août 2009 Nigéria : Analyser l’emploi et la croissance pour... August 29, 2009 Liens : - Qu’est-ce que l’IDA ? - Nos activités en Nigeria (a) En savoir plus sur la Nigeria -Emprunts précédents -Données & statistiques (a) -Recherche (a) -Contactez-nous (a) La dépendance de l’économie nigériane envers les revenus pétroliers a rendu le pays vulnérable aux fluctuations des prix sur les marchés internationaux. Aussi, le Nigeria tente depuis de nombreuses années de dynamiser d’autres secteurs afin de diversifier son économie, de mieux répartir les richesses et de se prémunir des fortes fluctuations. Au cours de la période 2001- 2007, l’économie non pétrolière du Nigeria a affiché une croissance soutenue et diversifiée, de telle sorte que la croissance moyenne du pays a plus que doublé par rapport à la période 1995- 2000. Si, à première vue, ces résultats semblaient positifs, certaines interrogations subsistaient pour les responsables politiques et les gouvernants : comment ces résultats s’étaient-ils répercutés sur l’emploi et la répartition des revenus ? Quelle orientation donner aux stratégies de croissance et aux politiques industrielles à l’avenir ? Le pays était-il réellement devenu plus compétitif sur les marchés internationaux ? En 2008, le gouvernement nigérian a lancé une étude sur l’emploi et la croissance, en collaboration avec l’IDA, afin d’évaluer l’impact de ces bonnes performances sur l’emploi. Cette étude a ensuite servi à développer une stratégie de croissance, destinée à soutenir et à accélérer la croissance et la création d’emploi. L’étude a été réalisée par les économistes et les consultants du Groupe de la Banque mondiale, en étroite collaboration avec le ministère fédéral du Travail et le ministère fédéral du Commerce et de l’Industrie nigérians. Observant l’évolution de l’emploi et des revenus au Nigeria depuis 1996, les auteurs de l’étude ont développé une stratégie et un cadre de croissance pour la mise en œuvre d’une politique industrielle, analysé le système éducatif technique et professionnel et évalué l’impact des interdictions à l’importation sur la compétitivité et les échanges commerciaux. Leurs conclusions sont instructives : malgré la forte croissance de l’économie non pétrolière, le taux de chômage n’a pas diminué entre 1999 et 2006, celui des jeunes ayant même enregistré une forte progression au cours de la période. La croissance du Nigeria n’a donc pas répondu aux attentes de la population en matière d’emploi, décevant en particulier la jeune génération. Si la croissance des emplois semble être proportionnelle à celle de la main-d’œuvre, le secteur de l’agriculture familiale concentre la plupart des créations d’emplois, entraînant certes une hausse du revenu et un recul des taux de pauvreté dans les zones rurales, mais également une diminution de l’emploi salarié. Principales réalisations : - Adoption de la stratégie de croissance par les responsables politiques. Les composantes de la stratégie de croissance ont retenu l’attention du ministre fédéral de la Planification nationale : il met actuellement au point une initiative, baptisée Nigeria’s Vision 2020, visant à développer une stratégie de croissance qui permettrait au pays de devenir, à l’horizon 2020, l’une des 20 plus grandes économies du monde. Il a ainsi approuvé les recommandations clés de l’étude, considérant celle-ci comme une contribution décisive au programme Vision 2020. - Approbation de la critique du système éducatif technique et professionnel par les responsables politiques. L’analyse critique du système éducatif technique et professionnel nigérian a trouvé écho auprès de plusieurs responsables politiques importants. Par conséquent, ceux-ci ont préconisé le développement d’un cadre plus intégré pour la formation professionnelle, qui s’appuierait sur les secteurs présentant le plus fort potentiel de croissance et d’emploi. - Changement de la position des autorités sur les interdictions à l’importation. Suite à la présentation de l’étude, le ministre de la Planification nationale a affirmé que les interdictions à l’importation n’avaient pas démontré leur efficacité et qu’il conviendrait de les remplacer par des droits de douane élevés, voire de les supprimer. L’étude a révélé que ces interdictions avaient nui à la compétitivité du Nigeria et contribué à la congestion des ports et à l’inefficacité des services douaniers, sans toutefois atteindre leur objectif de protection des industries nationales clés. - Diffusion étendue des résultats. En juin 2009, les 36 commissaires d’État aux Finances du Nigeria ont assisté à une réunion afin de débatte de l’étude. Des ateliers au niveau de l’État devraient être organisés prochainement. L’étude sur l’emploi et la croissance constitue l’une des principales composantes de la collaboration entre l’IDA et le gouvernement nigérian. Il ressort principalement de cette étude qu’au Nigeria, la création d’emplois de qualité passe par la dynamisation de l’offre d’emploi et par l’amélioration des compétences de la main-d’œuvre. Afin de stimuler l’emploi, le Nigeria devrait promouvoir les secteurs économiques susceptibles d’être compétitifs sur le plan international. D’autres mesures, telles que la libéralisation de la politique commerciale et le remplacement des interdictions à l’importation par des droits de douanes, pourraient compléter cette approche. Afin de disposer d’une main-d’œuvre plus qualifiée, le Nigeria devrait mettre en place un cadre politique pour le développement des compétences.   L’étude va bientôt faire l’objet d’une diffusion encore plus large. Des représentants du Groupe de la Banque mondiale ont été invités à présenter l’étude aux gouverneurs des 36 États nigérians, ainsi qu’à l’Équipe nationale de gestion économique (NEMT). Ils envisagent d’orienter les discussions sur les points suivants : la nécessité de renforcer les partenariats entre les secteurs public et privé en vue de surmonter les obstacles à la croissance, en particulier dans les secteurs à fort potentiel de croissance et d’emploi ; la mise au point d’une approche coordonnée pour le développement des compétences ; la libéralisation progressive de la politique commerciale. Related News Lancement d’un fonds pour soutenir les initiatives à l’appui des marchés du carbone dans les pays en développement Une nouvelle étude montre que la mise à niveau des infrastructures en Afrique exigera un apport supplémentaire de 31 milliards de dollars et d'énormes gains d'efficacité Juin 2005: Visite du président de la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz, dans quatre pays Africains Permanent URL for this page: http://go.worldbank.org/W8F21VNJK0