E2867 REPUBLIQUE DU MALI Un Peuple Un But Une Foi ____________ Ministère de la Santé Banque Mondiale _________ Actualisation du Plan de Gestion des Déchets biomédicaux DRAFT Juin 2011 1 TABLE DE MATIERES LISTE DES ABRÉVIATIONS ...................................................................................... 34 RESUME DU PLAN DE GESTION DES DBM.......................................................... 45 1. INTRODUCTION ................................................................................................... 78 1.1. Contexte ............................................................................................................. 78 1.2. Objectif............................................................................................................... 78 1.3. Méthodologie ..................................................................................................... 78 2. PRÉSENTATION DU PAYS ............................................................................... 910 3. LE SYSTEME NATIONAL DE SANTÉ .......................................................... 1011 3.1. Politique sanitaire Nationale .......................................................................... 1011 3.2. Organisation du système de santé .................................................................. 1011 3.2.1. Organisation administrative........................................................................ 1011 3.3. Les infrastructures sanitaires.......................................................................... 1112 3.4. Les ressources humaines en santé .................................................................. 1112 4. SITUATIONDE LA GESTION DES DBM DANS LES FORMATIONS SANITAIRES .............................................................................................................. 1213 4.1. Aspects politiques, institutionnels et légaux ................................................. 1213 4.2. Aspects organisationnels et techniques et financiers de la gestion des DBM 1213 4.3. Aspects financiers de la gestion des DBM..................................................... 1415 4.4. Formation sur la gestion des DBM ................................................................ 1415 4.5. IEC sur la gestion des DBM........................................................................... 1415 4.6. Partenariat Public/Privé.................................................................................. 1516 4.7. Suivi de la mise en œuvre des activités de gestion des DBM ........................ 1516 4.8. Collaboration intersectorielle ......................................................................... 1516 4.9. Synthèse des acquis, difficultés, contraintes et propositions de solution....... 1516 4.10. Conclusion .................................................................................................. 2021 4.11. Recommandations ...................................................................................... 2021 5. PLAN DE GESTION DES DBM 2011-2015 ..................................................... 2223 5.1. Objectif Global............................................................................................... 2223 5.2. Objectifs spécifiques ...................................................................................... 2223 5.3. Cadre logique d’intervention pour la gestion des DBM ................................ 2223 5.4. Plan d’action Prioritaire (2011-2015) ............................................................ 2425 5.5. Arrangements institutionnels de mise en œuvre ............................................ 2728 5.5.1. Ancrage institutionnel................................................................................. 2728 5.5.2. Responsabilités de la mise œuvre............................................................... 2728 5.6. Organisation de la gestion des DBM dans les formations sanitaires ............. 2728 5.6.1. Rôles et responsabilités à l’intérieur de la formation sanitaire.................. 2829 5.6.2. Contenu d’un Plan Hospitalier de Gestion des Déchets Biomédicaux....... 3132 5.6.3. Organisation de la gestion des DBM dans les formations sanitaires.......... 3334 2 5.7.............................................................................................................................. 3435 5.8. Indicateurs et standards de suivi global de la gestion des DBM .................... 3435 5.9. Les technologies de traitements et d’élimination des déchets biomédicaux .. 3536 5.10. Filière de gestion et de traitement des DBM .............................................. 3738 5.11. Traitement et élimination des DBM ........................................................... 3839 5.12. Modules de formation sur la gestion des DBM.......................................... 4041 ANNEXES ................................................................................................................... 4142 Annexe 1 : Liste de présence de l’atelier de réactualisation du plan national de GDBM ................................................................................................................................... 4142 Annexe 2: Photo de l’atelier de planification ....................................................... 4142 Annexe 3 : Photos d’équipements de gestion des DBM .................................... 4344 Annexe 4 : Messages de sensibilisation sur les DBM .............................................. 4546 LISTE DES ABRÉVIATIONS BM : Banque Mondiale CAP : Connaissance, Attitudes et Pratiques CSCOM : Centre de Santé Communautaire CSRef : Centre de Santé de Référence DBM : Déchets biomédicaux DDS : Direction de District Sanitaire DHPS : Division Hygiène Publique et Salubrité DNACPN : Direction Nationale de l’Assainissement, Contrôle des Pollutions et Nuisances DRS : Direction Régionale de la Santé GIE : Groupement d’Intérêt Economique IEC : Information, Education, Communication IST : Infections Sexuellement Transmissibles MS : Ministère de la Santé ONG : Organisation Non Gouvernementale SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise et les Infections Sexuellement Transmissibles SE/HCNLS : Secrétariat Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le SIDA VIH : Virus d’Immunodéficience Humaine 3 RESUME DU PLAN DE GESTION DES DBM Contexte du projet et de l’étude Le Gouvernement du Mali est en cours de préparation du Projet de Renforcement de la Santé Reproductive avec l’appui de la Banque mondiale. Le projet s’articule autour de trois composantes: (i) Renforcement de l'Offre et de la Qualité des Services de la Santé Reproductive; (ii) Renforcement de la Demande des Services de la Santé Reproductive et (iii) Gestion, Suivi/Évaluation du Projet et Dialogue Politique. Le projet va se concentrer géographiquement dans les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso ainsi que les zones périurbaines de Bamako. Une des conditions pour l’approbation de ce projet est de s’assurer qu’il existe un Plan de Gestion des DBM qui soit à jour et opérationnel. Situation de la gestion des DBM dans les formations sanitaires De manière générale, la situation de la gestion des déchets biomédicaux est globalement satisfaisante au niveau des formations sanitaires. Toutefois, des limités ont été constatées notamment dans la couverture des besoins, liées principalement aux difficultés de mobilisation des financements pour les activités de gestion de DBM. Pour l’essentiel, les constats suivants ont été faits au plan environnemental et social : • Le Comité national de Pilotage du plan de Gestion des DBM n’est pas fonctionnel • La conformité par rapport avec la législation environnementale nationale n’est pas effective • Des PGDBM existent dans certaines formations sanitaires, mais ne sont pas tous appliqués • Dans les formations sanitaires, la collecte est relativement satisfaisante mais le tri fait défaut • Les équipements de pré-collecte et de stockage des DBM sont performants mais insuffisants • Le système de transport des DBM par tricycle est novateur mais mérité d‘être mieux étudié • Les incinérateurs AJA sont relativement satisfaisants mais doivent être davantage améliorés • Les ressources allouées au financement de la gestion des DBM sont globalement insuffisants • La formation des agents est globalement satisfaisante, mais doit être davantage soutenue • Les comportements restent toujours médiocres malgré les efforts faits dans l’IEC • L’implication des privés n’est pas encore effective et professionnelle dans la gestion des DBM • Le suivi de la gestion des DBM est assez bien mené, mais le rythme doit être renforcé • Dans la gestion des DBM, la collaboration intersectorielle est assez timide et doit être renforcée Cadre logique d’intervention pour la gestion des DBM L’atelier de planification organisé avec les acteurs du secteur a décliné le cadre logique d’intervention pour prendre en compte tous les besoins nationaux en termes de gestion des DBM. Ces besoins incluent ceux attendus dans le cadre Projet de Renforcement de la Santé Reproductive, mais aussi de l’Etat et d’autres Partenaires Techniques et Financiers (PTF).Dans cette perspective, les axes stratégiques suivants on été retenus: (i) Micro planification ; (ii) Réglementation et aspect organisationnel ; (iii) Formation ; (iv) Sensibilisation ; (v) Equipements, infrastructures et élimination des déchets ; (vi) Mobilisation des ressources ; (vii) Développement de partenariat public-privé ; (viii) Suivi/évaluation et supervision. Le coût global de ce programme national est estimé à près de 2.8 milliards de FCFA. Plan d’action Prioritaire proposé pour le Projet de Renforcement de la Santé Reproductive Le projet va se concentrer géographiquement dans les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso ainsi que les zones périurbaines de Bamako. Sous ce rapport, le Plan d’Action Prioritaire de Gestion des DBM va se concentrer sur ces quatre (4) zones d’intervention et devra être perçu 4 comme une contribution dans le cadre du Programme national et beaucoup plus global de gestion des DBM. L’objectif visé par le Plan d’Action Prioritaire de gestion des DBM est d’impulser les activités d’urgence, durant les premières années, la mise en œuvre de la stratégie et des guides techniques de gestion des DBM, dans la perspective de mettre en place un système durable de gestion dans les formations sanitaires. Le Plan d’Action Prioritaire de Gestion des DBM sera établi sur une période de 5 ans et sera comprendra les axes d’intervention suivants : Plan d’action Prioritaire (2011-2015) N° Objectifs et résultats attendus Couts 1 Objectif 1 : Renforcer le cadre planification et gestion des DBM dans les formations sanitaires 25 000 000 Résultat: Tous les districts sanitaires et tous les hôpitaux disposent de micros plans 2 Objectif 2: Renforcer le cadre réglementaire et organisationnel 5 000 000 Résultat : Le cadre légal et réglementaire de la gestion des DBM est amélioré 3 Objectif 3: Assurer la formation de tous agents de santé à tous les niveaux dans la gestion des 100 000 000 DBM Résultat : Les compétences du personnel de santé, des agents de manutention, des GIE et des autres acteurs sont renforcées 4 Objectif 4: Assurer la sensibilisation du personnel de santé et des populations 50 000 000 Résultat : Tout le personnel de santé, les agents de manutention, les GIE, les autres acteurs et les décideurs sont sensibilisés 5 Objectif 5 : Doter les formations sanitaires et équipements, infrastructures de gestion et 210 000 000 d’élimination des déchets Résultat : Les capacités de collecte, de transport et d’élimination des déchets sont renforcées 6 Objectif 6 : Assurer le plaidoyer pour la mobilisation des ressources 20 000 000 Résultat : des ressources financières suffisantes sont mobilisées pour la gestion des DBM dans toutes les formations sanitaires 7 Objectif 7 : Développer la collaboration intersectorielle et le partenariat public-privé 20 000 000 Résultat : la collaboration intersectorielle et le partenariat public-privé sont effectifs dans la gestion des DBM 8 Objectif 8: Assurer suivi/évaluation et la supervision de la gestion des DBM 70 000 000 Résultat : Les activités de gestion des DBM sont contrôlées, suivies et supervisées dans toutes les formations sanitaires TOTAL 500 000 000 FCFA Arrangements institutionnels de mise en œuvre Ancrage institutionnel Au plan institutionnel, le Plan de gestion de DBM sera étroitement articulé à la stratégie nationale, notamment le PRODESS II. Toutefois, la mise en œuvre du présent Plan de gestion des DBM va nécessiter de redynamiser le Comité de Pilotage déjà mis en place au niveau national de manière à ce que cet organe d’orientation remplisse les fonctions de cadre de concertation pour mieux faciliter la collaboration intersectorielle et le partenariat public-privé. Responsabilités de la mise œuvre L’amélioration de la gestion des DBM suppose au préalable de clarifier les responsabilités et les domaines de compétence de chaque acteur institutionnel interpellé dans cette gestion. Dans cette perspective, la répartition suivante a été proposée : • Le Plan d’action Prioritaire de gestion des DBM sera conduit par la Direction de l’Hygiène Publique et de la Salubrité (DHPS) de la DNS/Ministère de la Santé et ses structures déconcentrées qui vont assurer la supervision externe de la mise en œuvre. • Le suivi interne sera assuré par les agents d’hygiène dans les formations sanitaires. 5 • Le suivi externe devra être assuré par les services de la DNACPN, notamment dans la supervision des incinérateurs. 6 1. INTRODUCTION 1.1. Contexte Le Gouvernement du Mali est en cours de préparation du Projet de Renforcement de la Santé Reproductive avec l’appui de la Banque mondiale. Le projet s’articule autour de trois composantes: (i) Renforcement de l'Offre et de la Qualité des Services de la Santé Reproductive; (ii) Renforcement de la Demande des Services de la Santé Reproductive et (iii) Gestion, Suivi/Évaluation du Projet et Dialogue Politique. Le projet va se concentrer géographiquement dans les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso ainsi que les zones périurbaines de Bamako. Une des conditions pour l’approbation de ce projet est de s’assurer qu’il existe un Plan de Gestion des DBM qui soit à jour et opérationnel. Dans le cadre de ce Projet, les risques possibles pour l'environnement comprennent la manipulation inappropriée et l'élimination des déchets médicaux dangereux, y compris les aiguilles acérées, et surtout la mauvaise gestion des sites d'élimination dans les zones urbaines ou périurbaines, où les déchets domestiques et médicaux peuvent être mélangés et où la récupération est fréquente. Pour faire face à l'impact négatif potentiel conformément aux exigences de la politique de sauvegarde déclenchée, c'est-à-dire, la préparation d'une évaluation environnementale, le Ministère de la Santé a décidé d’élaborer un Plan de gestion des déchets médicaux (PGDBM). 1.2. Objectif Il faut souligner qu’un PGDBM avait déjà été élaboré en 2004 dans le cadre de mise en œuvre des activités de lutte contre le VIH/SIDA conduite par le Secrétariat Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le VIH/SIDA (SE/HCNLS) financé avec l’appui de la Banque mondiale. Il s’agit donc, pour cette étude, de réactualiser le PGDBM élaboré en 2004, dont la mise en œuvre a été conduite par la Direction Nationale de la Santé, particulièrement la Division Hygiène Publique et Salubrité (DHPS) et qui a fait l’objet d’une évaluation en février 2011 par un Consultant indépendant en vue d’en tirer les enseignements majeurs pouvant orienter les futures actions. Le PGBM ainsi révisé devra faire des recommandations appropriées concernant les besoins de renforcement des capacités, la formation et la sensibilisation afin d'assurer sa mise en œuvre correcte et efficace. 1.3. Méthodologie La méthodologie d’actualisation du PGDBM a été structurée comme suit : (i) validation du rapport d’évaluation de la mise en œuvre du PGDBM élaboré en 2004 ; (ii) tenue d’un atelier de planification organisé le vingt six mai 2011 dans la salle de réunion de la Direction Nationale de la Santé, sous l’égide de la Division Hygiène Publique et Salubrité (DHPS) et regroupant une vingtaine de représentants de institutions nationales et locales impliquées dans la gestion des DBM : Direction Nationale de la Santé (DHPS, DESR) ; Inspection de la Santé; Cellule Sectorielle de Lutte contre le SIDA ; Direction Nationale de l’Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances ; Agence Nationale d’Evaluation des Hôpitaux; Centre Hospitalier Universitaire Gabriel TOURE; Direction Régionale de la Santé du District de Bamako ; Centres de santé de référence de la Communes III du District de Bamako ; Direction des Services Urbains de Voirie et d'Assainissement; Centre Hospitalier Universitaire Point G ; GIE ADE PREST ; Centre Charles MERIEUX; Centres de santé de référence des Communes I, II et VI du District de Bamako ; cet atelier a permis de faire le point sur l’identification des problèmes majeurs liés à la gestion es DBM, l’analyse de leurs causes et la détermination des axes stratégiques d’intervention. (iii) échange par vidéoconférence sur les conclusions de l’atelier le vendredi 27 mai 2011 ; (iv) finalisation du PGDBM du 6 au 9 juin (cadre logique 7 d‘intervention, plan d‘action prioritaire, arrangements institutionnels de mise en œuvre et de suivi et les couts du plan d‘action prioritaire). 8 2. PRÉSENTATION DU PAYS Le Mali est un pays vaste d’une superficie de 1 241 238 km2, situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Il partage 7 000 km de frontière avec 7 pays limitrophes à savoir : l’Algérie au nord, la Mauritanie au nord-ouest, le Niger et le Burkina Faso à l’est, le Sénégal à l’ouest, la Guinée – Conakry et la Côte d’Ivoire au sud. Cette position fait du Mali un pays charnière entre l’Afrique du nord arabo-berbère et l’Afrique noire subsaharienne. Le territoire dont les 2/3 sont désertiques, comprend trois zones climatiques, à savoir la zone soudanaise, la zone sahélienne et la zone saharienne. Il est arrosé par le fleuve Niger sur 1.700 km (40% du cours total du fleuve) et le Fleuve Sénégal sur 900 km (53% de son cours). Le relief se décline en plaines, plateaux et quelques hauts sommets dont le point culminant est le mont Hombori (1040 m). Le Mali s’est engagé depuis 1992 dans un vaste processus de décentralisation et de déconcentration qui marque la volonté irréversible des autorités du pays à responsabiliser les populations dans la gestion de leur propre développement. Ce processus a permis de renouveler le paysage administratif du Mali en 703 Communes (dont 607 rurales et 96 urbaines), 49 Cercles, 8 Régions (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, et Kidal) et un District (Bamako). Ce nouveau découpage administratif du pays est propice à la conception et à la mise en œuvre d’actions de développement répondant mieux aux préoccupations des communautés de base. Selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2009, la population totale résidente du Mali est estimée à 14 517176 millions d’habitants, dont 50,4% de femmes et 49,6% d’hommes. Cette population croit au taux annuel moyen de 3,6% (donnée provisoire). En 2009, l’espérance de vie à la naissance était de 60,5 ans pour l’ensemble de la population, avec 62,2 ans pour les femmes et 58,8 ans pour les hommes. Les jeunes de moins de 15 représentent 48,6% de la population total en 2003 contre 46,3% en 1998. Cet élan démographique donne une idée de l’importance des besoins à satisfaire en matière d’alimentation, de santé, d’éducation et d’emploi. Sur le plan politique, le pays est engagé dans un processus de démocratisation depuis le début des années 90 et des résultats ont été obtenus dans le renforcement de la culture démocratique illustré par le multipartisme, le dynamisme de la société civile et la quête de l’État de Droit. Au plan économique et financier, le Mali a entrepris depuis 1982, avec l’appui des institutions de Bretton Woods, des Programmes d’Ajustement Structurels (PAS) visant à rétablir les équilibres macro-économiques et la viabilité des finances publiques. Au plan sanitaire, on retiendra les principaux indicateurs suivants: • Taux de mortalité infantile 96 ‰ • Taux de mortalité infanto-juvénile 191 ‰ • Taux de mortalité maternelle 464 pour 100 000 naissances • Taux brut de mortalité 16 ‰ • Espérance de vie à la naissance 53 ans • Prévalence du VIH/SIDA 1.3 % • Nombre de PVVIH sous antirétroviraux 21 100 9 3. LE SYSTEME NATIONAL DE SANTÉ 3.1. Politique sanitaire Nationale Le Mali dispose depuis 1998 d’un Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social (PDDSS 1998-2007) dont la seconde phase a été prolongée jusqu’en 2011 pour une harmonisation avec le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté. La validation et la mise en œuvre du PRODESS II prolongé, s’accompagne de nouveaux objectifs et de nouvelles approches de financement sectoriel (ABS), dont la mobilisation des ressources est définie par le niveau atteint par certains indicateurs déclencheurs. L’atteinte de ces objectifs nécessitera la mise en œuvre des 7 volets du PRODESS II : • VOLET 1 : Accessibilité géographique aux services de santé des districts sanitaires • VOLET 2 : Disponibilité, qualité et gestion des ressources humaines • VOLET 3 : Disponibilité des médicaments essentiels, des vaccins et des consommables médicaux • VOLET 4 : Amélioration de la qualité des services de santé, augmentation de la demande et lutte • contre la maladie dans le district sanitaire • VOLET 5 : Accessibilité financière, soutien à la demande et à la participation • VOLET 6 : Reforme des établissements Hospitaliers et autres établissements de recherche • VOLET 7 : Renforcement des capacités institutionnelles et décentralisation Le volet 4 traite de la gestion des DBM en ces termes : « Concernant le renforcement de l’hygiène publique et de la salubrité, il s’agira de (i) renforcer la prévention des infections nosocomiales dans les formations sanitaires ; (ii) poursuivre la mise en place d’un système durable de Gestion des déchets biomédicaux ; (iii) renforcer la surveillance et le contrôle de la qualité de l’eau de boisson notamment dans les zones rurales et péri urbaines ; (iv) de promouvoir des comportements et pratiques d’hygiène en matière d’hygiène de l’eau, des aliments et de l’habitat notamment (la javellisation, le lavage des mains au savon à la sortie des toilettes, l’utilisation et l’entretien des latrines) ; (v) d’ intensifier les campagnes de pulvérisation intra domiciliaire contre les vecteurs de paludisme ; (vi) promouvoir les latrines familiales dans le cadre de la lutte contre le péril fécal en milieu rural et péri urbain ». 3.2. Organisation du système de santé 3.2.1. Organisation administrative Au niveau administratif, le Ministère de la Santé applique la politique de santé du Gouvernement via la Direction Nationale de la Santé structurée en plusieurs départements opérationnels et d’autres structures. Au niveau régional les DRS sont répondants des cercles; la répartition administrative partitionne le territoire en districts et aires sanitaires. Le système sanitaire est organisé sur deux échelons. Au premier niveau on trouve les CSCom (Centre de Santé Communautaire), les CSA revitalisés. Au deuxième niveau les centres de santés de références (CSRef) et de cercles (CSC) avec un plateau technique plus élaboré qui lui permet de prendre en charge les malades référés du premier niveau. Les hôpitaux régionaux constituent 10 le premier niveau de référence et les hôpitaux nationaux constituent le deuxième niveau de référence pour les structures du 2ème échelon. Au niveau de chaque cercle se retrouve un ou plusieurs CSRef et les CSCom sont implantés dans les aires de santé. A Bamako, les CSRef sont installés au niveau de chaque commune qui accueille aussi des CSCom. Fonction et structures par niveau Niveau Fonction et structures par niveau Structures Fonction National - Ministère santé - Orientation et planification stratégique, - Directions Centrales définition de normes et procédures, évaluation - Formation continue - Hôpitaux nationaux - Soins spécialisés Régional - Direction régionale - Appui technique aux cercles - Hôpital régional - Soins de références de 2ème niveau ère Cercle -Centre de santé [hôpital 1 - Planification - gestion administrative référence] - Soins de référence - Supervision du 1er échelon Groupe village -Centre de Santé Communautaire - Prestations du paquet minimum d’activités Quartier urbain - Centre de Santé Arrondissement avec gestion communautaire 3.3. Les infrastructures sanitaires Les infrastructures sanitaires sont ainsi réparties en 2009 : • Nombre de CSCOM : 993 • Nombre de CSRéf/Zone sanitaire : 59 • Nombre d’hôpitaux : 12 • Nombre d’officines privées : 409 • Nombre de cliniques et de cabinets privés : 346 3.4. Les ressources humaines en santé Le personnel de santé est réparti comme suit en 2009 : • Nombre total de personnel soignant : 9 704 • Proportion de médecin : 18,40% • Proportion Infirmiers/Assistants Médicaux : 69,19% 11 4. SITUATIONDE LA GESTION DES DBM DANS LES FORMATIONS SANITAIRES De manière générale, la situation de la gestion des déchets biomédicaux est globalement satisfaisante au niveau des formations sanitaires. Toutefois, des limités ont été constatées notamment dans la couverture des besoins, liées principalement aux difficultés de mobilisation des financements pour les activités de gestion de DBM. Pour l’essentiel, les constats suivants ont été faits au plan environnemental et social : 4.1. Aspects politiques, institutionnels et légaux Le Comité national de Pilotage du plan de Gestion des DBM n’est pas fonctionnel Par ailleurs, on notera l’existence d’un Comité national de Pilotage du plan de Gestion des DBM (logé au Cabinet du Ministère de la Santé), mais ce comité ne s’est jamais réuni. Il s’agira de redynamiser ce Comité qui doit veiller à l’efficience du portage institutionnel du PGDM. La conformité par rapport avec la législation environnementale nationale n’est pas effective Par rapport à la législation nationale, la mission a constaté que les incinérateurs de type AJA acquis et installés par la société AJA donnent une performance technique relativement satisfaisante. Toutefois, ces équipements n’ont pas fait l’objet d’une étude d’impact environnemental pour être en conformité avec la législation environnementale nationale. Dans le care du présent projet, il s’agira d’exiger une étude d’impact environnemental pour les nouvelles acquisitions d’incinérateurs et de réaliser des audits environnementaux pour les incinérateurs existants. 4.2. Aspects organisationnels et techniques et financiers de la gestion des DBM Des PGDBM existent dans certaines formations sanitaires, mais ne sont pas tous appliqués La DHPS a organisé un atelier de planification des interventions en gestion des DBM avec les structures de santé de sites PTME à l’issue duquel quelques neuf (9) plans de gestion des DBM ont été élaborés et finalisés à Bamako (CSréf I, V, II et Hôpital national HPG); Kayes (Csréf Kayes) ; Koulikoro (CSréf Kkro et Banamba) ; Sikasso (Hôpital Régional); Ségou (Csréf de Ségou). Les plan ainsi élaborés pour les formations sanitaires prennent en compte l’essentiel des orientations contenues dans le document national de cadrage stratégique (comité de gestion, responsabilités des membres, programmes d’activités, d’équipements, de sensibilisation et de formation, de suivi, etc.). Toutefois, l’insuffisance des moyens financiers ont constitué une limite dans la mise en œuvre de ces plans d’actions. Dans les formations sanitaires, la collecte est relativement satisfaisante mais le tri fait défaut Dans les formations sanitaires visitées à Bamako et Koulikoro, la mission a pu noter l’existence d’une organisation relativement satisfaisante en termes de collecte et d’élimination, particulièrement au niveau des communes I, II et IV où le service de collecte est assuré par des tricycles avec un système de focalisation permettant de couvrir l’ensemble des formations sanitaires (CSCOM) dans un rayon d’action déterminé. On relève aussi des initiatives individuelles en termes procédures (tri, collecte, transport, etc.). Les équipements de pré-collecte et de stockage des DBM sont performants mais insuffisants Des équipements standard de collecte ont été distribués à vingt sep (27) formations sanitaires publiques et privées (poubelles, sachets en couleur pour le tri, boites de sécurité, etc.). Le matériel de collecte, composé essentiellement de poubelles et de sacs en plastique, répond relativement 12 aux normes des récipients devant contenir les déchets médicaux. La différentiation entre les couleurs des différentes poubelles est généralement respectée. Toutefois, l’insuffisance des dotations (boites de sécurités, poubelles de couleurs différentes, sachets en plastique, etc.) pourrait compromettre la durabilité du système de gestion basé sur la ségrégation à la source. Dans les salles de soins, le tri est généralement effectué (séparation entre les déchets domestiques et les déchets à risque), mais la ségrégation entre les objets piquants/tranchants et les autres déchets infectieux n’est pas systématique. La différentiation entre les couleurs des différentes poubelles est généralement respectée. Toutefois, l’insuffisance des dotations (boites de sécurités, poubelles de couleurs différentes, sachets en plastique, etc.) pourrait compromettre la durabilité du système de gestion basé sur la ségrégation à la source. Il faut souligner que la dotation en équipement de pré-collecte et de collecte à concerné aussi bine les formations sanitaires publiques que privées. Le système de transport des DBM par tricycle est novateur mais mérité d‘être mieux étudié Des tricycles ont été fournis par projet à certaines communes de Bamako, pour tester un système de collecte focalisant plusieurs formations sanitaires situées dans un rayon d’action déterminé. La gestion de ces tricycles a été confiée à des prestataires privés et la collecte s’effectue de façon relativement bien organisée. Toutefois, la question de la pérennisation du système va se poser si des mécanismes durables de gestion (dotation d’un fond d’amortissement pour renouveler les tricycles) ne sont pas mis en place en concertation entre les Comités de Santé, les formations sanitaires et les prestataires privés. Les incinérateurs AJA sont relativement satisfaisants mais doivent être davantage améliorés S’agissant des systèmes d’élimination, la mission a constaté que des incinérateurs ont été livrés aux formations sanitaires. Au total, douze (12) incinérateurs type AJA Mali ont été livrés : 7 CSRéf et 3 CSCOM ; Hôpital PG Hôpital régional et Infirmerie de garnison de Ségou. Les incinérateurs installés fonctionnement relativement bien en termes d’élimination des DBM. Les incinérateurs Type AJA ont l’avantage d’être fabriqués localement par une ONG, et ne fonctionnent pas à l’électricité. L’auto-combustion est assuré par les DBM eux-mêmes et nécessitent très peu d’apport énergétique (carburant) au démarrage. Toutefois, des insuffisances ont été constatées notamment au niveau des cheminées qui se dégradent prématurément. Le personnel de gestion a subi une séance de formation et d’initiation au fonctionnement de l’appareil. Toutefois, l’absence d’un guide technique sur les opérations d’entretien pourrait être préjudiciable au fonctionnement de l’appareil. Les incinérateurs installés fonctionnement relativement bien en termes d’élimination des DBM. Les incinérateurs Type AJA ont l’avantage d’être fabriqués localement par une ONG, et ne fonctionnent pas à l’électricité. L’auto-combustion est assuré par les DBM eux-mêmes et nécessitent très peu d’apport énergétique (carburant) au démarrage. Toutefois, des insuffisances ont été constatées notamment au niveau des cheminées qui se dégradent prématurément car n’étant pas conçues avec les même caractéristiques de métal que le corps de l’incinérateur. Par rapport à la législation nationale, la mission a constaté que les incinérateurs de type AJA acquis et installés par la société AJA n’ont pas fait l’objet d’une étude d’impact environnemental pour être en conformité avec la législation environnementale nationale. Au niveau de toutes les formations sanitaires où ces incinérateurs ont été installés, le personnel de gestion a subi une séance de formation et d’initiation au fonctionnement de l’appareil. Toutefois, l’absence d’un guide technique sur les opérations de d’entretien et de gestion des incinérateurs constitue une limite qui pourrait être préjudiciable au fonctionnement durable de l’appareil. 13 La gestion des placentas continue de constituer une problématique majeure dans les formations sanitaires. Actuellement, deux options existent : (i) rejet dans des fosses à placentas pour les formations sanitaires qui en disposent ; (ii) remise aux patients qui le réclament après accouchement, ce qui peut constituer une sérieuse menace pour la santé publique. Au niveau de la Commune I à Bamako, une alternative durable a été mise en place et consistant en l’aménagement d’une fosse appropriée au niveau du cimetière de la commune pour régler à la fois la question culturelle et sanitaire une fois pour toute. 4.3. Aspects financiers de la gestion des DBM Les ressources allouées au financement de la gestion des DBM sont globalement insuffisants La planification et la provision financière sont en cours pour la gestion des DBM dans le budget des formations sanitaires et des Comités de gestion. Toutefois, il faut relever que les dotations budgétaires restent globalement symboliques et insuffisantes pour couvrir tous les besoins en gestion des DBM. 4.4. Formation sur la gestion des DBM La formation des agents est globalement satisfaisante, mais doit être davantage soutenue En effet, un module formation des agents de santé en gestion des DBM a été réactualisé (Septembre 2006 à l'IPR de Katibougou) et est disponible. Ce module a été multiplié en 100 exemplaires. Une session de formation des formateurs sur le manuel de procédures de gestion des DBM a été exécutée (Novembre 2006 au stade du 26 Mars Yirimadio) et a concerné 38 agents (13 CSRéf et 3 hôpitaux les 9 DRS. 1DNACPN. 1Cellule SIDA; 1 OMS, 1DESR, 1 DSR, 8 DHPS). Des sessions de formation ont aussi été organisées au niveau des CSRéf ; CSCom ; Clinique Privée ; infirmerie de garnison des hôpitaux ; hôpital régional des sites PTME retenus. Au total, 145 agents ont été formés (5 CSRéf, 2 hôpitaux nationaux et 1 hôpital régional). En fin, les agents de manutention ont également été formés sur l’utilisation, l’entretien et la maintenance des incinérateurs (31 Manœuvres formés). La mission a constaté que, de manière générale, des activités de formation on été tenu au niveau national et régional par la DHPS, mais le recyclage des agents de santé constitue toujours un besoin. Aussi, des actions de formation sont nécessaires pour disposer au niveau national, régional et local d’une masse critique d’experts capables d’assurer la gestion et le suivi de la mise en œuvre des activités de relative aux DBM. 4.5. IEC sur la gestion des DBM Les comportements restent toujours médiocres malgré les efforts faits dans l’IEC Concernant l’IEC relative à la gestion des DBM, de nombreuses initiatives ont été conduites par la DHPS : Organisation d’un atelier d’élaboration des messages sur les comportements à promouvoir en matière de GDBM à l’issue duquel 15 messages prioritaires sont retenus (Juin 2006 au stade du 26 Mars Yirimadio) ; Développement d’outils d’IEC (15 affiches et dépliants) ; Multiplication et diffusion des outils élaborés (4000 affiches). En dépit de ces initiatives heureuses, dans la pratique, des insuffisances ont été noté dans le comportement du personnel des formations sanitaires (absence de tri, mélange des DBM avec les autres types de déchets, etc.). La mission a constaté que les actions entreprises dans ce domaine doivent être renforcées. 14 4.6. Partenariat Public/Privé L’implication des privés n’est pas encore effective et professionnelle dans la gestion des DBM Toutefois, des insuffisances sont toujours notées dans le tri sélectif des déchets. On notera l’absence d’implication du secteur privé professionnel dans la gestion des DBM. Seuls des GIE sont présents dans la gestion des tricycles de collecte, avec une performance limitées dans la collecte des DBM. 4.7. Suivi de la mise en œuvre des activités de gestion des DBM Le suivi de la gestion des DBM est assez bien mené, mais le rythme doit être renforcé La DHPS a élaboré et validé une grille d’évaluation de la qualité du système de gestion des déchets biomédicaux lors d’un atelier. De manière globale, le suivi de proximité de la mise en œuvre des activités de gestion des DBM a été réalisé par les agents d’hygiène ou comités d’hygiène dans les formations sanitaires. En termes de supervision, le niveau national a réalisé une opération par défaut de moyens tandis que qu’au niveau régional, les efforts de suivi ont été relativement bien menés. Le suivi des activités de gestion des DBM et leur reportage sont relativement bien menés, mais le rythme doit être renforcé. 4.8. Collaboration intersectorielle Dans la gestion des DBM, la collaboration intersectorielle est assez timide et doit être renforcée Sur les questions de la gestion et du suivi de la mise en œuvre des activités de relative aux DBM, la collaboration intersectorielle est globalement timide et doit être renforcée et formalisée. En dehors des services de la DHPS et du District sanitaire, il s’agira d’impliquer davantage les formations sanitaires privées, les services techniques des collectivités locales concernées et surtout les services de la DNACPN, notamment en ce qui concerne l’acquisition et l’installation des incinérateurs. 4.9. Synthèse des acquis, difficultés, contraintes et propositions de solution THEMATIQUES ACQUIS DIFFICULTES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS CONTRAITES La micro 15 districts sanitaires et - Insuffisance de couverture des - Etendre la planification aux autres planification un hôpital ont élaboré districts sanitaires et autres districts sanitaires et aux hôpitaux ; leurs micros plans dont hôpitaux en micros plans ; - Impliquer l’ensemble des acteurs 6 in situ et 9 à Bamako - Faible implication des acteurs intervenant dans la gestion des (secteur privé, collectivités etc.); DBM ; - Elaborer les plans in situ - Intégrer le micro plan au PDSEC des collectivités ; Existence de Module de formation et de Manuel de procédure ; La formation du Le personnel soignant a Insuffisance dans la formation du personnel soignant, été formé au niveau des personnel des structures privées ; les agents de districts sanitaires et manutention le GIE des hôpitaux ; Etendre la formation à toutes les et les autres acteurs Les agents de Insuffisance dans la formation des structures et tous les acteurs ; manutention, des GIE autres acteurs (collectivités, ASACO, Organiser les formations pratiques in et d’autres acteurs ont GIE) ; situ dans les structures de soins ; été formés Insuffisance de suivi post formation Renforcer le suivi post formation 15 Non prise en compte dans le Intégrer dans le programme des programme d’enseignement formations (FMPOS) les directives sur la - GDBM ; Instabilité du personnel formé ; Former les nouveaux agents Formation du personnel soignant sur la GDBM Formation des agents de manutentions et les GIE Existence des formateurs dans tous les districts sanitaires et les Hôpitaux Les équipements et Dotation des structures Insuffisance de dotation des structures Assurer la dotation et le renouvellement les infrastructures de en kit (poubelles, en matériels et équipements ; en matériels et équipements traitement final des brouette, pelle et déchets râteaux, matériel de protection) de GDBM par le MAP, Gavi et DFM Santé ; Disponibilité des Disparition des poubelles Sécuriser les poubelles en tricycles aux 6 responsabilisant les Chefs d’unité ; communes du District Insuffisance de logistique pour le de Bamako transport des DBM Insuffisance de renouvellement du Assurer le renouvellement du matériel matériel GDBM de GDBM au niveau des structures ; Disponibilité des fosses Insuffisance des cannes Doter les sites d’incinération en canne sanitaires (fosse de pyrométriques pyrométrique, digestion et fosse à Insuffisance dans l’entretien des Assurer l’entretien des équipements cendres) équipements au niveau des structures Insuffisance de site d’incinération Identifier les sites d’implantation et les doter en incinérateurs Certaines structures ont Insuffisance de protection des sites Sécuriser les sites d’incinération (murs été dotées en d’incinération et de stockage et hangars) incinérateurs Difficultés d’implantation des incinérateurs (proximité des habitations, non disponibilité Prévoir les sites d’incinération dans les d’espace) plans d’urbanisation Doter le district de Difficulté d’acquisition des sites Bamako d’un incinérateur électrique pérennes de traitement des déchets Le tri des déchets Existence des codes de Non disponibilité des couleurs rouges Rendre disponibles sur le marché les couleurs des poubelles et jaunes sur le marché pour la poubelles répondant au code des pour le tri dotation et le renouvellement; couleurs Non respect des codes de couleurs Sensibiliser le personnel au respect des codes couleurs Insuffisance dans l’utilisation des sacs Rendre disponibles les sacs poubelles en poubelles en plastique dans certaines plastique dans les structures ; structures Sensibiliser et responsabiliser le personnel à l’utilisation des sacs poubelles Existence des affiches Insuffisance de supports IEC Multiplier et diffuser les supports IEC relatives au tri des (affiches, dépliants) dans certaines portant sur les bonnes pratiques de déchets structures GDBM 16 Insuffisance dans l’affichage au Sensibiliser et responsabiliser le niveau de certaines structures personnel pour l’affichage des supports IEC Détérioration facile des affiches Plastifier les affiches Existence des boites de Rupture des boites de sécurité dans Assurer l’approvisionnement régulier sécurité pour les certaines structures des structures en boites de sécurité déchets piquants et tranchants Existence de la Faible participation des structures Sensibiliser les structures à la prise en La polarisation des polarisation des dans la prise en charge des frais de charge des frais de polarisation déchets biomédicaux déchets biomédicaux polarisation au niveau de certaines structures Disponibilité des Inadaptation du moyen de transport tricycles aux 6 pour certains Districts communes du District de Bamako Disponibilité des fosses sanitaires (fosse de digestion et fosse à cendres) Insuffisance dans l’adhésion des Sensibiliser les structures à adhérer à la structures à la polarisation des polarisation déchets biomédicaux Implication du secteur Faible implication du secteur privé Inciter le secteur privé à s’impliquer privé dans la dans la polarisation d’avantage dans la polarisation polarisation au niveau de certaines structures Existence de contrat de Insuffisance dans la maintenance et La maintenance et maintenance et l’entretien des installations Mettre en place un mécanisme l’entretien des d’entretien avec des Coût élevé de la maintenance et fonctionnel de maintenance et installations operateurs privés dans l’entretien des installations d’entretien des installations quelques structures Formation des Irrégularité dans la maintenance des Sensibiliser le personnel au respect des opérateurs en incinérateurs et les moyens de règles de maintenance maintenance et transport technique d’incinération ; Non prévision du renouvellement du moyen de transport Disponibilité des pièces de rechanges pour les incinérateurs ; THEMATIQUES ACQUIS DIFFICULTES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS CONTRAITES 17 Les aspects Existence de la loi n° organisationnels et 01- 020 /du 30 mai réglementaires 2001 relative aux pollutions et nuisances avec un volet sur les Insuffisance dans le fonctionnement Rendre fonctionnels les comités DBM des organes de gestion des DBM au d’hygiène et de sécurité au niveau des niveau des structures structures Existence de comités d’hygiène et de sécurité au niveau de certaines structures Existence d’un comité Non fonctionnalité du comité national Rendre fonctionnel le comité national de national de pilotage de de pilotage de la gestion des DBM pilotage de la gestion des DBM la gestion des DBM Absence de cadre réglementaire pour Créer un cadre réglementaire de GDBM la GDBM La collaboration Existence d’un cadre Non tenue des réunions du comité de Tenir régulièrement les réunions du intersectorielle de concertation entre pilotage comité de pilotage ; les acteurs impliqués dans la GDBM Existence d’un groupe Non formalisation du mode de Formaliser le mode de fonctionnement de travail sur la GDBM fonctionnement du groupe de travail du groupe de travail Les mécanismes de Appui de l’état à la Insuffisance des ressources allouées à Mobiliser les ressources suffisantes financement mise en œuvre de la la GDBM GDBM Appui des partenaires Difficulté de mobilisation des Sensibiliser les partenaires locaux pour techniques et financiers ressources au près des partenaires la mobilisation des ressources (BM, OMS, GAVI, locaux (collectivités, ONG, Fonds Canadien) à la associations, etc .) mise en œuvre de la GDBM L’appropriation et le Bonne perception de Non respect des bonnes pratiques de Sensibiliser le personnel de santé à changement durable l’importance de la GDBM dans certaines structures observer les bonnes pratiques de GDBM de comportements GDBM par certains (collecte, conditionnement, responsables de entreposage, traitement des déchets) structures Implication de certains Faible implication des responsables Faire un plaidoyer à l’endroit des responsables de de structures, des ASACO et des membres ASACO et les collectivités structures dans la collectivités dans la GDBM territoriales sur l’importance de la GDBM gestion risques liés sur la GDBM Faible prise en compte par l’inspection de l’évaluation de la GDBM dans les structures privées L’implication du Existence de GIE dans Faible investissement du secteur privé Informer et sensibiliser les opérateurs secteur privé local certaines localités pour dans la GDBM économiques sur les opportunités en la GDBM Déficit d’information sur les GDBM opportunités en matière de GDBM Existence de fabricants Faible capacité d’intervention des Former les GIE sur les risques liés sur la locaux d’incinérateurs GIE (formation, équipements) GDBM Suivre périodiquement les GIE Le suivi et évaluation Existence de comité de Insuffisance de monitorage Mettre en place un système de pilotage monitorage ; Existence de groupe de Inexistence de base de données Mettre en place une base de données 18 travail structurée sur la GDBM structurée sur la GDBM Existence de rapports mensuels, trimestriels et annuels du suivi de GDBM Evaluation périodique de la GDBM (MAP, GAVI) 19 4.10. Conclusion De manière générale, la mise en œuvre du Plan National de Gestion des Déchets biomédicaux a été globalement satisfaisante. Au niveau institutionnel, il a été noté un niveau de priorité relativement élevé dans la planification des activités de la Direction Nationale de la Santé : des dotations budgétaires sont affectées annuellement à la gestion des DBM (notamment pour l’acquisition de matériel de pré-collecte et stockage, les équipements de protection et les incinérateurs), même si les montants alloués sont en deçà des besoins. Des efforts louables sont également effectués en termes de formation des agents et de sensibilisation du personnel (à ce niveau beaucoup d’outils ont été confectionnés), avec l’appui des partenaires. Toutefois, des limités ont été constatées notamment dans la couverture des besoins, liées principalement aux difficultés de mobilisation des financements pour les activités de gestion de DBM, entre autres : • la faible implication des cliniques et cabinets de consultation privés dans le système de polarisation ; • le besoin croissant de formation des acteurs notamment le personnel de Santé, les GIE ; • l’insuffisance d’IEC des principaux acteurs notamment les municipalités et les responsables de structures ; • le faible taux de couverture de CSCOM en équipements, en matériels et infrastructures de Gestion des déchets biomédicaux ; • l’inexistence d’un cadre législatif et réglementaire régissant la gestion des déchets biomédicaux ; • la faible proportion des CSRéf et hôpitaux disposant de plan d’élimination des déchets biomédicaux ; • l’inexistence d’infrastructures appropriées par la gestion des placentas ; • la faible capacité des GIE et autres prestataires privés impliqués dans la gestion des déchets biomédicaux. Ces insuffisances devraient être corrigées en prenant en compte les recommandations ci-dessous. 4.11. Recommandations La mission recommande de poursuivre les efforts réalisés par les formations sanitaires en terme : élaboration des plans de gestion dans toutes les formations sanitaires ; acquisition de matériel de pré-collecte ; dotation en incinérateurs ; dotation en tricycles de collecte ; suivi-évaluation ; et renforcement de la collaboration, notamment avec le secteur privé, les collectivités locales et les services de la DNACPN Organisation et réglementation de la gestion des DBM dans les formations sanitaires • Poursuivre l’installation de comités de gestion des DBM dans les formations sanitaires • Poursuivre l’appui à l’élaboration de Plans de gestion des DBM dans les formations sanitaires, en précisant les responsabilités d’organisation, de gestion et de suivi ; les moyens et les coûts ; • Réaliser des études d’impacts environnemental et social (ou alors requérir l’avis de la DNACPN) avant l’acquisition et l’installation des incinérateurs ; • Réaliser une étude de faisabilité concernant l’implication du secteur privé dans la gestion des DBM ; 20 • Réunir au moins annuellement le Comité National de Pilotage du plan de gestion des DBM. Infrastructures et équipement de gestion des DBM • Poursuivre la dotation en équipement de pré-collecte et de collecte (boites de sécurité ; poubelles ; sachets de différentes couleurs ; etc.) • Poursuivre la dotation en matériel de pré-collecte et en tricycles de collecte • Poursuivre la dotation des formations sanitaires en incinérateurs • Procéder à une évaluation globale des performances de l’incinérateur AJA en vue de l’améliorer de sa conception (notamment en ce qui concerne la cheminée). Aspects financiers • Planifier une provision financière pour la gestion des DBM dans le budget des formations sanitaires • Adapter les contrats des prestataires privés gestionnaires des tricycles pour provisionner une dotation en amortissement permettant le renouvellement du matériel et de garantir la durabilité. IEC- Renforcement des capacités en gestion environnementale et sociale • Poursuivre les actions (i) de formation en direction des agents des formations sanitaires (tri, mesure d’hygiène et de protection, etc.) et du secteur privé et (ii) d’IEC pour les usagers/populations fréquentant ces formations (comportement ; effets des DBM sur la santé). • Former les techniciens et des prestataires privés à l’opération et la maintenance des incinérateurs • Renforcement des moyens DHPS pour mieux assurer la supervision des activités Supervision et Suivi/Evaluation • Suivi de proximité : Assurer le contrôle et le suivi régulier et documenté des activités par les formations sanitaires (comité d’hygiène ou Agent d’hygiène) • Supervision au Régionale et District : Effectuer une supervision locale (par les DRS et les District, tous les trimestres). • Supervision au niveau Nationale : (i) Effectuer une supervision nationale par la DHPS (au moins deux fois par année) ; (ii) Impliquer les services de la DNACPN dans la supervision notamment des incinérateurs. • Evaluation de mise en œuvre du Plan de Gestion des DBM : Effectuer une évaluation à mi-parcours et une évaluation finale du plan. 21 5. PLAN DE GESTION DES DBM 2011-2015 5.1. Objectif Global L’objectif global est de promouvoir la santé des populations et la protection de l’environnement à travers l’amélioration des conditions d’hygiène et d’assainissement en milieu hospitalier, par une gestion saine et durable des DBM en mettant en place des systèmes viables au plan environnemental, techniquement faisable, socialement acceptable, susceptibles d’éliminer les risques d’infections et de garantir un environnement sain et propre. 5.2. Objectifs spécifiques Plus spécifiquement, la stratégie vise à : • Considérer l’hygiène hospitalière comme droit fondamental pour la bonne santé ; • Intégrer la gestion des DBM comme une composante majeure de la politique de Santé Environnementale; • Accorder une priorité élevée et un appui fort aux mesures et activités de gestion des DBM. • Promouvoir les principes et mesures de gestion intégrée des DBM avec l’ensemble des acteurs; • Apporter un appui financier, matériel et technique effectif dans la gestion des DBM; • Renforcer l’information, l’éducation et la sensibilisation du public sur l’importance de la gestion des DBM dans l’amélioration du cadre de vie, de l’hygiène environnementale et de la santé publique. L’atteinte de ces objectifs devrait passer par la matérialisation des axes d’intervention ci-dessous. Les acquis notés dans la gestion des DBM doivent être améliorés et renforcés, et les insuffisances corrigées. Dans cette perspective, l’atelier de planification organisé avec les acteurs du secteur a identifié des axes stratégiques d’intervention articulés autour des points suivants : • Micro planification • Réglementation et aspect organisationnel • Formation • Sensibilisation • Equipements, infrastructures et élimination des déchets • Mobilisation des ressources • Développement de partenariat public-privé • Suivi/évaluation et supervision 5.3. Cadre logique d’intervention pour la gestion des DBM L’atelier de planification a décliné le cadre logique suivant pour prendre en compte tous les besoins nationaux en termes de gestion des DBM. Ces besoins incluent ceux attendus dans le cadre du Projet de Renforcement de la Santé Reproductive, mais aussi de l’Etat (Ministère de la Santé) et d’autres Partenaires Techniques et Financiers (PTF). RESULTATS ACTIVITES INDICATEURS COÛTS Tous les districts sanitaires et tous Elaborer des micros plans 60 (100%) districts sanitaires 25 000 000 les hôpitaux disposent de micros dans tous les districts 13 hôpitaux plans sanitaires et tous les hôpitaux Les compétences du personnel de Former/recycler les agents 7500 agents formés 22 santé, des agents de manutention, de santé et les autres 3000 acteurs formés dans 1032 500 000 000 des GIE et des autres acteurs sont acteurs (GIE, ASACO, ASACO, 703 communes et renforcées collectivités etc.) 530 GIE Tout le personnel de santé, les Développer les supports agents de manutention, les GIE, les IEC autres acteurs et les décideurs sont Multiplier les supports IEC 4 affiches, 1 magazine, 1 sensibilisés (affiches, dépliants, dépliant et 1 émission magazines, émissions radiophonique développés 200 000 000 radiophoniques etc.) 1 jeu standard / structure Diffuser les supports IEC Faire le plaidoyer Organiser des journées d’information et de sensibilisation Doter les structures de 1412 structures (CSCom, 1 000 000 000 santé en kits standards de CSRéf, hôpitaux, privés) gestion DBM dotées en kits standards Doter les structures en 200 incinérateurs 500 000 000 Les capacités de collecte, de incinérateurs et en engins transport et d’élimination des pour le transport 100 engins déchets sont renforcées Assurer la maintenance et 50 000 000 l’entretien des équipements Nombre d’établissements 471 900 000 monitorés sur nombre total Monitorer, d’établissements Suivi-évaluation/supervision superviser Nbre de séances de Evaluer supervision réalisées sur prévu Nbre de séances d’évaluation inspecter réalisées sur prévu Nbre de séances d’évaluation réalisées sur prévu Nbre d’établissements inspectés sur nbre existant Règlementation et aspects projet de texte spécifique à Un projet de texte spécifique à 6 500 000 organisationnels la GDBM la GDBM est élaboré réunions statutaires Taux de réalisation des réunions statutaires Développement partenariat public Plaidoyer Nbre de sociétés privées 32 000 000 privé Former le personnel des impliquées sur nbre de sociétés GIE impliqués dans la contactées par localité GDBM Nbre de personnel formé sur Assurer le suivi nbre de personnel total des GIE impliqués dans la GDBM Nbre de GIE suivi sur nbre total de GIE impliqué Mobilisation des ressources Elaborer les P.O. annuels Taux de financement des P.O. 45 000 000 Faire un plaidoyer annuels Nbre de PTF engagé dans le financement sur Nbre total de PTF contacté 23 5.4. Plan d’action Prioritaire (2011-2015) Le projet va se concentrer géographiquement dans les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso ainsi que les zones périurbaines de Bamako. Ces zones ont été sélectionnées selon les critères suivants: (i) la croissance démographique; (ii) la densité ; (iii) la situation sanitaire; (iv) les niveaux de pauvreté ; et (v) la disponibilité des fonds pour appuyer les prestations de services au niveau de la région. Le projet va opérer dans les régions qui reçoivent peu de soutien d'autres bailleurs et va les compléter. Sous ce rapport, le Plan d’Action Prioritaire de Gestion des DBM va se concentrer sur ces quatre (4) zones d’intervention et devra être perçu comme une contribution dans le cadre du Programme national et beaucoup plus global de gestion des DBM. L’objectif visé par le Plan d’Action Prioritaire de gestion des DBM est d’impulser les activités d’urgence, durant les premières années, la mise en œuvre de la stratégie et des guides techniques de gestion des DBM, dans la perspective de mettre en place un système durable de gestion dans les formations sanitaires. La stratégie de mise en œuvre du plan de gestion des DBM sera articulée autour (i) du renforcement des capacités, (ii) d’appui à la mise en œuvre (équipements et infrastructures) ; (ii) des activités de recherche et d’activités pilotes de référence sur la gestion des DBM et (iv) de supervision, contrôle, suivi/évaluation. Le Plan d’Action Prioritaire de Gestion des DBM sera établi sur une période de 5 ans et sera comprendra les axes d’intervention suivants : N° Activités Période Responsable Indicateurs Couts An1 An2 An3 An4 An5 (FCFA) Objectif 1 : Renforcer le cadre planification et gestion des DBM dans les formations sanitaires Résultat: Tous les districts sanitaires et tous les hôpitaux disposent de micros plans Elaborer des micros plans dans DHPS 60 (100%) districts 25 000 000 tous les districts sanitaires et sanitaires tous les hôpitaux 13 hôpitaux Objectif 2: Renforcer le cadre réglementaire et organisationnel Résultat : Le cadre légal et réglementaire de la gestion des DBM est amélioré Elaborer des projets de texte Un projet de texte 5 000 000 spécifique à la GDBM spécifique à la GDBM est élaboré Tenir des réunions statutaires Taux de réalisation des sur la GDBM réunions statutaires Objectif 3: Assurer la formation de tous agents de santé à tous les niveaux dans la gestion des DBM Résultat : Les compétences du personnel de santé, des agents de manutention, des GIE et des autres acteurs sont renforcées Former/recycler les agents de 2000 agents formés 100 000 000 santé et les autres acteurs (GIE, 1000 acteurs formés ASACO, collectivités etc.) Objectif 4: Assurer la sensibilisation du personnel de santé et des populations Résultat : Tout le personnel de santé, les agents de manutention, les GIE, les autres acteurs et les décideurs sont sensibilisés Développer les supports IEC 4 affiches, 1 magazine, 50 000 000 Multiplier les supports IEC 1 dépliant et 1 (affiches, dépliants, magazines, émission 24 (affiches, dépliants, magazines, émission émissions radiophoniques etc.) radiophonique Diffuser les supports IEC développés Faire le plaidoyer Organiser des journées 1 jeu standard / d’information et de structure sensibilisation Objectif 5 : Doter les formations sanitaires et équipements, infrastructures de gestion et d’élimination des déchets Résultat : Les capacités de collecte, de transport et d’élimination des déchets sont renforcées Doter les structures de santé en 200 structures 100 000 000 kits standards de GDBM (CSCom, CSRéf, hôpitaux, privés) dotées en kits standards Doter les structures en 50 incinérateurs 100 000 000 incinérateurs et en engins pour 20 engins le transport Assurer la maintenance et 10 000 000 l’entretien des équipements Objectif 6 : Assurer le plaidoyer pour la mobilisation des ressources Résultat : des ressources financières suffisantes sont mobilisées pour la gestion des DBM dans toutes les formations sanitaires Elaborer les P.O. annuels Taux de financement 20 000 000 Faire un plaidoyer des P.O. annuels Nbre de PTF engagé dans le financement sur Nbre total de PTF contacté Objectif 7 : Développer la collaboration intersectorielle et le partenariat public-privé Résultat : la collaboration intersectorielle et le partenariat public-privé sont effectifs dans la gestion des DBM Plaidoyer Nbre de sociétés 20 000 000 Former le personnel des GIE privées impliquées sur impliqués dans la GDBM nbre de sociétés Assurer le suivi contactées par localité Nbre de personnel formé sur nbre de personnel total des GIE impliqués dans la GDBM Nbre de GIE suivi sur nbre total de GIE impliqué Objectif 8: Assurer suivi/évaluation et la supervision de la gestion des DBM Résultat : Les activités de gestion des DBM sont contrôlées, suivies et supervisées dans toutes les formations sanitaires Assurer le monitoring régulier Nombre 50 000 000 de la gestion des DBM d’établissements monitorés sur nombre total d’établissements Faire des missions d’inspection Nbre d’établissements 10 000 000 et de supervision de la gestion inspectés sur nbre des DBM existant Effectuer l’évaluation à, mi- Nbre de séances 10 000 000 parcours et finale du plan d’évaluation réalisées d‘action sur prévu 25 TOTAL 500 000 000 FCFA 26 5.5. Arrangements institutionnels de mise en œuvre 5.5.1. Ancrage institutionnel Au plan institutionnel, le Plan de gestion de DBM sera étroitement articulé à la stratégie nationale, notamment le PRODESS II. Toutefois, la mise en œuvre du présent Plan de gestion des DBM va nécessiter de redynamiser le Comité de Pilotage déjà mis en place au niveau national de manière à ce que cet organe d’orientation remplisse les fonctions de cadre de concertation pour mieux faciliter la collaboration intersectorielle et le partenariat public-privé. 5.5.2. Responsabilités de la mise œuvre L’amélioration de la gestion des DBM suppose au préalable de clarifier les responsabilités et les domaines de compétence de chaque acteur institutionnel interpellé dans cette gestion. Dans cette perspective, la répartition suivante a été proposée : • Le Plan d’action Prioritaire de gestion des DBM sera conduit par la Direction de l’Hygiène Publique et de la Salubrité (DHPS) de la DNS/Ministère de la Santé et ses structures déconcentrées qui vont assurer la supervision externe de la mise en œuvre. • Le suivi interne sera assuré par les agents d’hygiène dans les formations sanitaires. • Le suivi externe devra être assuré par les services de la DNACPN, notamment dans la supervision des incinérateurs. 5.6. Organisation de la gestion des DBM dans les formations sanitaires Chaque formation sanitaire doit être responsable de la gestion de ses propres DBM et doit disposer d’une équipe ou Comité de gestion desdits déchets, comprenant : • le Directeur de la formation sanitaire (Président du comité) • tous les Chefs de départements hospitaliers (chirurgie, maternité, médecine générale, etc.) • le Radiologue • le Pharmacien • le Responsable administratif et financier • le Technicien d’hygiène/Assainissement (secrétaire permanent) • le Technicien de maintenance • le Responsable du nettoiement • Tout autre membre dont la présence peut être utile Tâches du Comité de gestion des DBM Le comité sert de cadre de concertation entre acteurs et d’élaboration de la stratégie interne de gestion de l’hygiène hospitalière. Il est responsable de la préparation, la mise à jour et la coordination de la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du plan de gestion des DBM dans la structure sanitaire. Le Comité assure avec les personnels soignants et les autres services techniques notamment les services de l’alimentation et la buanderie les activités ci-après : • Elaboration et soumission à la hiérarchie du plan d’action des activités à mener ; • Organisation de la lutte contre les infections hospitalières ; • Surveillance des infections et contrôle de l’environnement du malade ; • Assainissement régulier et systématique du milieu ambiant ; 27 • Contribution à la vulgarisation des technologies à faible coût de gestion des DBM ; • Amélioration permanente de la salubrité de l’environnement hospitalier ; • Promotion d’un programme interne de formation en continue du personnel ; • Education pour le changement des comportements en matière d’hygiène ; • Suivi de la gestion des déchets biomédicaux. 5.6.1. Rôles et responsabilités à l’intérieur de la formation sanitaire Directeur de la formation sanitaire Le directeur de l’établissement intervient à tous les niveaux du processus de gestion des déchets. Il doit: • Constituer le Comité de Gestion des DBM et nommer les différents membres et leurs responsabilités • Etablir un plan de gestion des déchets au niveau de l’établissement de soins • Prévoir le budget spécifique à la rubrique gestion des déchets • Mettre à la disposition du personnel les moyens nécessaires (sacs et poubelles de couleurs différentes recommandées, conteneurs, chariots…) • Promouvoir la protection du personnel • Adapter les procédures du guide aux spécificités et contraintes de l’établissement • Superviser la mise en œuvre et le suivi • Favoriser l’évaluation externe du plan de gestion (services santé et environnement) • Veiller à l’allocation des ressources financières pour la gestion des DBM • Veiller à la formation continue du personnel sur la gestion des DBM Tâches du Technicien d’hygiène/Assainissement Il représente l’acteur principal de la gestion des déchets au niveau de son établissement. A cet effet, il est chargé de : • Coordonner l’élaboration du plan et des procédures internes de gestion des DBM ; • Coordonner les opérations de gestion des déchets au niveau des différents sites de production depuis la production jusqu’au traitement et évacuation finale. • Coordonner la mise en œuvre et du suivi quotidien du plan de gestion des DBM ; • Donner des avis techniques à tout le personnel hospitalier sur la gestion des DBM ; • Déterminer l’importance du gisement des déchets en quantifiant les productions des différentes unités • S’assurer que les procédures d’hygiène et de sécurité sont suivies ; • Assister à la conception des équipements et infrastructures hospitalières de gestion des DBM ; • Participer à l’élaboration des clauses et spécifications techniques et financières pour le matériel de gestion des déchets • S’assurer que la formation sanitaire dispose de systèmes performants de traitement des DBM ; • Surveiller la collecte régulière des poubelles et leur transport vers les lieux de stockage/élimination ; • Déterminer les besoins de l’établissement en produits, moyens matériels et humains pour la gestion des déchets. • Veiller à la disponibilité des équipements de collecte et du matériel de protection, etc. ; • Veiller à la protection du personnel et lui procurer les moyens de protection (gants, tenue, bottes, lunettes, etc.) 28 • Superviser directement les agents d’entretien ; • Veiller au tri systématique des DBM à la source ; • Veiller à l’utilisation correcte des lieux de stockage et leur accès restrictif ; • Interdire le recyclage et la récupération non sécurisés dans les lieux de stockage des DBM ; • Veiller à l’utilisation des équipements adéquats de collecte et de transport des DBM ; • Veiller à ce que les DBM soient éliminés dans le délai d’au plus 24H ; • Collaborer avec les autorités municipales pour les questions relatives à l’évacuation et l’enfouissement des déchets d’activités de soins à risque • Veiller sur le comportement du personnel de soins et des agents d’entretien ; • Assister à l’identification des besoins en formation et sensibilisation ; • Veiller à la formation du personnel de santé sur la gestion des DBM ; • Assurer la sensibilisation et la formation du personnel en matière de gestion des déchets et de protection contre les risques avec le responsable de la formation continue. • Veiller à la provision financière pour la gestion des DBM dans le budget des formations sanitaires; • Veiller au respect des rôles et responsabilités dans la gestion interne des DBM poste par poste ; • Veiller sur la disponibilité des mesures d’urgences et de soins de première nécessité en cas d’accident ; • Rechercher, enregistrer et évaluer tous les accidents lies à la gestion des DBM ; • Evaluer l’impact de la gestion des DBM et prépare des mesures d’atténuation ; • Assurer un suivi régulier de la gestion des DBM er prépare des rapports motivés ; • Elaborer un rapport mensuel d’activités qu’il adresse au Responsable de la formation sanitaire ; • Préparer les bilans de l’activité et analyser les résultats des opérations de gestion de déchets ; • Tenir à jour les documents de gestion des déchets (fiche journalière de collecte de déchets, registre des conteneurs) • Faire des suggestions pour améliorer la gestion des déchets, les proposer au chef de l’établissement pour les intégrer au niveau du plan de gestion des déchets Chefs de Départements • Supervise la gestion des DBM dans son propre département • Veille à ce que le personnel de soins applique les bonnes procédures de gestion des DBM ; • Coordonne avec le technicien d’hygiène sur les aspects technique du plan de gestion des DBM Cliniciens • Veille à ce que tous les agents de santé sous leur ordre disposent d’équipement de protection • Veille à une disposition des matériels de gestion des DBM • Veille à ce que les malades soient sauvegardes des risques d’infection lies aux DBM Chefs Infirmiers (Infirmiers Chefs de services) L’infirmier chef doit assurer l’encadrement et la supervision du personnel en matière de gestion des déchets de soins au niveau du service. Il doit: • Veiller à la suffisance et la disponibilité des équipements de collecte des DBM dans les salles • S’assurer que tout le personnel a bien assimilé les guides techniques de gestion des DBM • Nommer un responsable journalier dans chaque salle pour le suivi de la gestion des DBM 29 • Veiller à ce que tous les agents de santé sous leur ordre disposent d’équipement de protection • S’assurer que les équipements de protection sont disponibles • Veiller à ce que les malades soient à l’abri des risques d’infection lies aux DBM • Encadrer le personnel exerçant au service et l’initier à respecter les règles de gestion des différents types de déchets de soins • S’assurer que le personnel soignant respecte les pratiques du tri et du conditionnement des déchets dans leurs postes de travail • Veiller à la dotation régulière de service en moyens matériels nécessaires pour la gestion des déchets (sacs, poubelles, conteneurs, ficelles, etc.) • Veiller à l’inscription du nom du service sur l’étiquette à mettre sur les sacs utilisés • Contrôler le stockage intermédiaire des sacs remplis avant leur évacuation. • Fermer et remettre au responsable de la collecte des déchets d’activités de soins les conteneurs des piquants et tranchants une fois remplis aux 3/4 de leur volume. • S’assurer de l’évacuation des sacs remplis par l’agent chargé de cette tâche • S’assurer de la vaccination du personnel du service. Tâches du Personnel de soins Le personnel soignant doit : • Veiller à la suffisance et la disponibilité en matériel nécessaire pour le tri, le conditionnement et la collecte des déchets de soins (poubelles, sacs, conteneurs) dans les salles ; • S’assurer que tout le personnel a bien assimilé les guides techniques de gestion des DBM ; • Respecter le tri sélectif et le conditionnement correct des déchets • Nommer un responsable journalier dans chaque salle pour le suivi de la gestion des DBM ; • Veiller à ce que tous les agents de santé sous leur ordre disposent d’équipement de protection • S’assurer que les équipements de protection sont disponibles ; • S’assurer que les sacs sont remplis aux 3/4, sont convenablement fermés, portent des étiquettes avec le nom du service et stockés au dépôt intermédiaire ; • Veille à ce que les malades soient à l’abri des risques d’infection lies aux DBM. Pharmacien • Responsable de la gestion des médicaments périmés • Donne un avis sur les formes de gestion et les procédures d’élimination des médicaments périmés Radiologue • Est responsable de la saine gestion des déchets radioactifs • Donne son avis lors de la formulation de procédures appropriées de gestion des déchets radioactifs et suit les procédures de leur gestion • S’assure que le personnel sanitaire concerné reçoive la formation appropriée dans les procédures de gestion des déchets radioactifs Responsable administratif et financier En collaboration avec le responsable de la gestion des déchets au niveau de l’établissement de soins, le chef du service administratif est appelé à : • Veiller à la provision financière du budget relative à la gestion des DBM • Veiller à la diligence des commandes relative aux équipements de collecte, traitement des DBM • Analyser les coûts liés à la gestion des déchets au niveau de l’établissement en décomposant différents éléments de ce coût (coût d’investissement, coût d’exploitation et coût total) 30 Technicien de Maintenance/ Ingénieur biomédical • Est responsable de l’entretien et la maintenance des incinérateurs; • Veille à ce que le personnel de maintenance préposé soit bien formé dans ces tâches • Appuie l’équipe à l’élaboration des spécifications techniques des équipements liés au traitement des déchets d’activités de soins • Assure l’interface entre les sociétés adjudicataires des marchés et l’administration de l’établissement de soins concernant la livraison, la mise en place, le test technique et la maintenance des équipements • Contribue à l’élaboration des protocoles d’utilisation du matériel médico-technique lié au traitement des déchets d’activités de soins au niveau de l’établissement • Participe à la formation du personnel concernant l’exploitation, l’entretien et la maintenance des équipements. Rôle de l’équipe chargée de la collecte et l’évacuation des DBM L’agent ou l’équipe chargée de l’évacuation des DBM doit : • Se protéger par le port de tenue correcte pour éviter toute contamination par les déchets. • Respecter les horaires de collecte des déchets dans les unités de production. • Respecter les circuits d’évacuation établis. • Remplir la fiche journalière de collecte et d’évacuation des déchets. • Peser les déchets d’activités de soins évacués et porter le poids sur la fiche établie à cet effet. • Procéder au lavage et désinfection des conteneurs de déchets. • Veiller au remplacement des sacs remplis. 5.6.2. Contenu d’un Plan Hospitalier de Gestion des Déchets Biomédicaux Le Plan Hospitalier de gestion des DBM devra être préparé, sous la conduite du technicien d’Hygiène et du Directeur, par l’ensemble des membres du Comité de Gestion des DBM. Il comprendra : Aspects organisationnels et administratifs • Mise en place d’une structure chargée de la gestion des DBM ; • Désignation des responsabilités dans le cadre de la structure de gestion des déchets ; • Identification des tâches de chaque personnel impliqué dans la génération d’un déchet biomédical. Aspects techniques • Procédures et guides internes et de bonnes pratiques de gestion des DBM • Caractérisation des DBM (évaluation des quantités produites, typologie des DBM,) • Traçabilité des DBM (source de production, modes d’enregistrement et cheminement) • Procédures de ségrégation et le tri à la source ; la collecte, le transport, le stockage et l’élimination finale, avec un plan indiquant la localisation des points de collecte et d’entreposage dans les services ; • Marquage ou codage des récipients, leur nombre, etc. ; • Détermination des infrastructures et équipement de gestion (stockage, transport interne, traitement, etc.) ; 31 • Détermination des équipements de protection du personnel de gestion (masques gants, bottes lunettes, blouses, etc.); • Calendrier, circuit, horaire et fréquence de collecte pour chaque service. Renforcement de capacités – Formation • Programmes de formation (évaluation des besoins et élaboration des modules, diffusion des modules); • Programmes de sensibilisation (évaluation des besoins et élaboration des modules, diffusion des module ; supports ; etc.). Financement et partenariat • Dotations budgétaires • Besoins et capacités de financement local de la gestion des déchets • Partenariat (implication de structures privés, municipalités, etc.) Contrôle et Suivi de la mise en œuvre au niveau interne • Responsables de contrôle et de suivi • Méthodes de surveillance et de suivi • Indicateurs de suivi • Mesures de contingences, en cas d’accidents. 32 5.6.3. Organisation de la gestion des DBM dans les formations sanitaires Coordination de la gestion des DBM Comité Hygiène Mise en place des poubelles selon les indications Agents d’entretien 5.7. Utilisation sélective des poubelles de tri à Personnel la source soignant Collecte des poubelles ou des contenants de DH et regroupement par catégorie Agents d’entretien DBM : Déchets assimilables Incinération in situ ou aux ordures transport vers un site ménagères : d’incinération Elimination avec les (polarisation) déchets ordinaires Service privés ou Agents d’entretien 33 5.8. Indicateurs et standards de suivi global de la gestion des DBM Niveau réglementaire • existence de procédures, guides, normes et standards sur la gestion des DBM • niveau d’application des textes réglementaires et techniques Niveau institutionnel et organisationnel • existence d’un Comité d’Hygiène fonctionnel dans chaque formation sanitaire • répartition des tâches et clarification des rôles dans la gestion des DBM • existence d’un plan interne de gestion des DBM dans chaque formation sanitaire • niveau d’implication du responsable de la formation sanitaire • existence de guides techniques ou procédures de gestion des DBM • existence d’un diagramme montrant la traçabilité et la procédure de gestion • existence d’un système interne de monitoring, suivi évaluation • existence et nombre d’agents préposés à la collecte des DBM • Existence et efficience des plans de contingence • Existence et efficience des procédures de secours d’urgence Niveau technique (gestion dans les formations sanitaires) Tri et conditionnement • Niveau et efficience de la ségrégation • Existence de poubelles, nombre, capacité, codage de couleur, • Fréquence d’enlèvement des poubelles • Evaluation de la production et des pratiques de gestion Collecte et stockage interne • Existence d’un schéma de la formation sanitaire avec l’emplacement des poubelles • existence d’un système de tri à la source (équipements et organisation) • existence d’un système de collecte interne et performance • existence d’un système de collecte externe (équipements, autorisation, performance) • existence de poubelles appropriées et niveau de suffisance • existence d’équipements de sécurité et niveau de suffisance • existence d’un calendrier, circuit et fréquence de collecte • existence d’un site de stockage • niveau de détails des poubelles, des équipements de sécurité o Prototype de poubelles et sachets de collecte o Prototype de chariot de transport o Prototype de boites à coupants et tranchants Transport externe • identification et niveau de conformité des contractants (Autorisation, permis) • Sureté et sécurité des conditions de transport (signalisation, etc.) • Niveau d’adaptation des équipements et véhicules de transfert Traitement • existence d’un système d’élimination des DBM et niveau de performance • existence d’un système d’élimination des eaux usées et niveau de performance • existence d’un système de nettoiement de la formation sanitaire et niveau de performance 34 • Disposition des résidus (cendres) • Types de désinfectants utilisés, niveau de toxicité et performance • existence d’un système de quantification et caractérisation des DBM générés • existence d’une procédure de signalement, enregistrement et suivi des cas d’accidents • Existence et efficience des procédures de secours d’urgence en cas d’accidents • Niveau de performance des systèmes de traitements : o Autoclave/ stérilisation par la vapeur (Température; Période de stérilisation; Pression (vapeur) o Incinération (Température des chambres ; Equipement de traitement des gaz ; Type de DBM incinérés ; Disposition des résidus) o Désinfection chimique (Types de désinfectants; Disposition des résidus) o Enfouissement municipal (Casiers d’enfouissement séparés et identifiés, Couverture en terre ; Accès) Niveau administratif et financier- Ressources humaines • existence d’un budget pour la gestion des DBM et niveau de suffisance • Nombre et coût des poubelles, sachets et chariots • Nombre d’agents préposés à la collecte des DBM Niveau des capacités • existence d’un plan de formation et d’information des acteurs et niveau d’application • existence de programmes et d’outils de sensibilisation dans les formations sanitaires 5.9. Les technologies de traitements et d’élimination des déchets biomédicaux Le choix d’une technologie de traitement et d’élimination des déchets de soins médicaux doivent toujours être conduit avec comme objectif la minimisation des impacts négatifs sur la santé et l’environnement. Plusieurs technologies existent pour traiter ou éliminer les déchets de soins médicaux. Elles incluent: 1) l’incinération dans les fours rotatifs ou incinérations à doubles chambres; 2) l’incinération dans les incinérateurs à chambre unique; 3) le traitement thermal humide (autoclavage); 4) la désinfection chimique; 5) l’irradiation par micro-onde; 6) décharges d’ordures sanitaires, y compris la neutralisation et l’encapsulation. Toutes ces technologies ne peuvent pas être utilisées pour le traitement et l’élimination de toutes les catégories de déchets de soins médicaux. Les technologies de traitement et d’élimination convenable selon les différentes catégories de déchets de soins médicaux sont présentées dans le tableau suivant. 35 Catégorie de Fours Incinération Incinération Traitement Désinfection Irradiation Décharges déchets rotatifs pyrolytique à à chambre thermal chimique par sanitaires double unique humide microonde chambre (autoclave) A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A Déchets médicaux non dangereux B1 OUI OUI OUI NON NON NON NON Déchets anatomiques B2 OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI pour des Déchets petites tranchants ou quantités piquants avec encapsulation B3 OUI De petites NON NON NON NON NON Déchets quantités pharmaceutiques seulement classes B32/B33 B4 OUI NON NON NON NON NON NON Déchets OUI pour OUI pour pharmaceutiques celles qui sont petites cytotoxiques quantités avec neutralisation C1 OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI Déchets infectieux C2 OUI OUI OUI OUI OUI OUI NON Déchets OUI après hautement traitement infectieux uniquement D OUI NON NON NON NON NON NON Autres déchets OUI si dangereux spécialement conçus E NON NON NON NON NON NON OUI Déchets médicaux Spécialement radioactifs conçu 36 5.10. Filière de gestion et de traitement des DBM Filière de collecte et de traitement des DBM Déchets d’activités de soins à risque infectieux Déchets Déchets spéciaux (DASRI) ménagers (papier, plastique non souillés, restes Objets piquants, Matériel souillé par du Déchets Déchets repas, etc.) coupants, sang ou liquides Pharmaceutiques Radioactifs tranchants biologiques (coton, Boîtes de sécurité Sacs poubelles Sacs poubelles Contenant Contenant (jaune et rouge) (noir) puis spécialisé spécialisé puis dans des dans des (rouge) poubelles poubelles • Système de fermeture provisoire et définitive Conteneur Destruction, Procédures pour les boîtes de sécurité municipal enfouissement de l’Agence sanitaire ou Internationa • Remplissage au 2/3 pour les sachets de retour au le de poubelles fournisseur l’Energie • Poubelles fermées définitivement avant Atomique évacuation (AIEA) Incinérateur Décharge municipal 37 5.11. Traitement et élimination des DBM Facteurs de choix : • Efficacité de désinfection des DBM • Considérations environnementales et sanitaires • Réduction des volumes et du poids des DBM • Risques d’accidents et de blessures • Capacité de traitement • Types de DBM admis • Besoins en infrastructures • Disponibilité locale en technicités et technologies • Disponibilité en options d’éliminations finales des résidus • Besoins en formations • Exigences en mise en œuvre et en entretien • Surfaces disponibles pour l’implantation • Coûts d’investissements et de gestion • Acceptation sociale • Exigences réglementaires Système de traitement : • Désinfection thermique et par micro-onde • Incinération • Désinfection Chimique • Enfouissement Caractéristiques des DBM pouvant être incinérés Caractéristiques des DBM pouvant être incinérés • Pouvoir Calorifique Inférieur : plus de 2000 kcal/kg (8370 kj/kg) pour les incinérateurs à une chambre, et de plus de 3500 kcal/kg (14 640 kj/kg) les incinérateurs pyrolytiques • Matières combustibles de plus 60% • Matières solides non -combustible en dessous de 5% • Matières fines non-combustibles en dessous 20% • Humidité 30% Caractéristiques des DBM ne pouvant pas être incinérés : • Récipients à gaz sous pression • Grandes quantités de produits chimiques • Déchets radioactifs • Plastiques Halogénés (PVC) • Déchets avec du mercure ou cadmium Utilisation d’un incinérateur • Faire un triage des déchets au préalable • Ne mettre dans l’incinérateur que des DBM incinérables • Nettoyer régulièrement l’incinérateur • Evacuer les cendres et les objets non brûlés • Sensibiliser le personnel à l’usage de l’incinérateur 38 • Veiller à éviter le récupération d’objet, surtout par les enfants Disposition finale des DBM Décharge contrôlée (Centre d’Enfouissement Technique) • Conception technique spécifique des cellules de DBM dans la déchage (protection des nappes) • Mélange avec chaux • Couverture immédiate de matériaux inerte (30 cm) • Identification et accès restrictif des cellules de DBM Fosses pour objets tranchants et coupants • Autre système d’utilisation des latrines à tranchants et coupants. Recommandations générales pour l’élimination des DBM • Systèmes d’élimination des DBM solides et liquides pour toutes les formations sanitaires • Formation et protection du personnel préposé à l’élimination des DBM • Ségrégation des déchets à éliminer (décharge municipale pour les déchets assimilés à des ordures • Evaluation environnementale pour tous les systèmes d’élimination de DBM • Brûlage dans les 24 h de tout déchet infectieux évacué à l’incinération • Cendre d’incinération enterrées ou évacuées vers la décharge publique • Tout déchet liquide doit être au préalable désinfecté avant rejet dans l’égout Traitement et rejet des DBM liquides • Traitement “in situ� o fosse septique, avec chloration avec rejet o station d’épuration : traitement physicochimique et biologiques Circuit d’élimination des déchets solides et liquides Types de déchets Responsable Mode de traitement/élimination Procédures à suivre Déchets Déchets anatomiques Comité Hygiène ou agent • Incinération d’activités de et assimilés d’Hygiène de la • Enfouissement sanitaire soins à risque formation sanitaire infectieux Déchets piquants, Comité Hygiène ou agent • Incinération (DASRI) coupants et d’Hygiène de la tranchants formation sanitaire Déchets spéciaux Pharmaceutiques Pharmacien (ou Protocole à définir par le Ministère de (médicaments responsable de la la Santé périmés, etc.) pharmacie) Radioactifs Structures spécialisées Procédures de l’Agence (iode, cobalt, Internationale de l’Energie Atomique technétium, etc.) (AIEA) Déchets assimilables aux ordures Comité Hygiène ou agent • Décharge contrôlée ménagères d’Hygiène de la • Enfouissement sanitaire formation sanitaire Eaux usées Comité Hygiène ou agent • Stations d’épuration d’Hygiène de la • Fosses septiques formation sanitaire • Puisards avec neutralisation 39 5.12. Modules de formation sur la gestion des DBM Les encadrés ci-dessous donnent une indication des contenus des modules de formation. Module de formation pour les opérateurs de la gestion des déchets - Information sur les risques ainsi que les conseils de santé et de sécurité - Connaissances de base sur les procédures de manipulation et de gestion des risques - Port des équipements de protection et de sécurité Module de formation pour les transporteurs de déchets - Risques liés au transport des déchets - Procédures de manipulation, chargement et déchargement - Equipements des véhicules - Equipements de protection Module de formation pour les opérateurs des systèmes de traitement - Les grandes lignes du processus de traitement et d’opération - La santé et la sécurité en rapport avec les opérations - Les procédures d’urgence et de secours - Les procédures techniques - La maintenance des équipements - Le contrôle des émissions - La surveillance du processus et des résidus Module de Formation pour les gestionnaires municipaux de décharges publiques - Information sur la santé et la sécurité - Contrôle de la récupération et du recyclage - Equipements de protection et hygiène personnelle - Procédures sures pour la gestion des déchets mis en décharge - Mesures d’urgence et de secours 40 ANNEXES Annexe 1 : Liste de présence de l’atelier de réactualisation du plan national de GDBM N° Noms et Prénom Fonction Email Tel1 1 Zakaria KONE Division Etablissement Sanitaire et zkonediatauly@ 66 83 45 91 Réglementaire DNS yahoo.fr 2 Dr Bakary DIARRA Chef division Santé Publique l’agence bakarydiarrama 76 16 81 71 National d’évaluation des Hôpitaux @yahoo.fr 3 Mamadou Chargé de suivi de la salubrité des formations Madoucamara_1 76 04 41 74 CAMARA sanitaires /Division Hygiène Publique et @yahoo.fr Salubrité/ DNS 4 Adama TRAORE Centre de santé de référence de la Adamuse2002@ 76301306 commune III yahoo.fr 5 Balla Sissoko Direction Nationale de l’Assainissement balsissoko@yah 76 47 90 32 et du Contrôle des pollutions et des oo.fr nuisances 6 Mme Barry Tata Direction Régionale de la Santé du tatotchka@yaho 78 20 03 45 KANE District de Bamako o.fr 7 Mme DIARRA Centre hospitalier Universitaire Gabriel 76 17 09 17 Mariam TOURE 8 Mme DEMBELE Chef division Assainissement DSUVA Fdembele2@ya 66 77 24 80 Fatoumata hoo.fr 9 Moussa AG HAMMA Division Hygiène Publique et Salubrité/ Ag_hamma@ya 76 04 46 57 DNS hoo.fr 10 Dr Fatoumata Cellule Sectoriel de Lutte Contre le fatiloho@yahoo. 76 39 24 81 MAIGA SIDA fr 11 Mme DIOUF Direction Régionale de la Santé du fateygna@yaho 66 78 26 19 Fateygna District de Bamako o.fr GOUNDAMKOYE 12 Bakary SOUMARE Centre hospitalier Universitaire Point G 76 08 41 59 13 Dramane Inspection de la Santé fobougou@yaho 66 79 43 24 COULIBALY o.fr 14 Oumar KONE Centre de santé de référence de la Oumarpancho@ 66 73 71 97 commune VI yahoo.fr 15 Adama OUATTARA Ati incinération 79 01 30 75 16 Cheick Oumar GIE AD_Prest Ad- 76 45 0507 THIAM prest@yahoo.fr 17 Mme SACKO Centre de santé de référence de la 76 18 17 80 Kadiatou DEMBELE commune I 18 Aminata TALL Secrétaire/ Division Hygiène Publique 66 76 03 70 et Salubrité/ DNS 19 Boubaca Abida Chef de Division Hygiène Publique et bambourem@g 66 73 27 16 MAIGA Salubrité/ DNS mail.com Annexe 2: Photo de l’atelier de planification 41 42 Annexe 3 : Photos d’équipements de gestion des DBM Poubelle de collecte Poubelles de couleurs avec sachets plastiques Poubelles de couleurs avec sachets plastiques Poubelles pour déchets assimilés aux ordures Tricycle de collecte des DBM Tricycle de collecte des DBM 43 Incinérateur AJA de la Commune I - Bamako Fosse à placentas (Cimetière Commune I-BKO) Proxulité des incinérateurs avec les habitations La cheminée : le ponit faible des incinérateurs AJA Incinérateur type OMS – CSRef Koulikoro Fosse à cendre – CSREf Koulikoro 44 Annexe 4 : Messages de sensibilisation sur les DBM MINISTERE DE LA SANTE REPUBLIQUE DU MALI =-=-=-=-=-=-= UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI SECRETARIAT GENERAL =-=-=-=-=-=-= DIRECTION NATIONALE DE LA SANTE DNS – N’Tomikorobougou- BP : 2333 Tél :222.64.97-223.33.52-222.19.08 Fax : 222.36.74 =-=-=-=-=-=-= Projet Multisectoriel de Lutte Contre le Sida 15 MESSAGES PRIORITAIRES PORANT SUR LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX Messages Canaux/supports -Personnel soignant, les déchets biomédicaux sont source d’infection Affiches, Causeries, dépliants, graves pour vous notamment le Sida, les hépatites, etc. Mettez les cassettes audio visuelles dans les contenants indiqués ! - Personnel de santé mélanger les déchets à risque avec les déchets Affiches, radio, causeries/débats, ordinaires c’est augmenter le volume des déchets dangereux et le dépliants risque d’infection. Triez – les ! - Agents de santé ! Mal stockées, gardées longtemps ou trop Affiches, radio, causeries/débats, remplies les boîtes de sécurité font courir un risque pour la santé dépliants et l’environnement. Eliminez – les le plutôt possible ! - Agents de santé les placentas peuvent être source de Affiches, radio, causeries/débats, contamination de VIH/SIDA et l’hépatite. Décontaminez – les et dépliants éliminez – les ! Sketchs télé focus santé - Parents des accouchées les placentas peuvent être source du VIH/SIDA et autres maladies laissez leur gestion aux personnels de santé ! - Responsables de structures santé, en adhérant au système de Affiches, radio, causeries/débats, gestion des DBM de votre circonscription vous évitez les risques dépliants, sketchs d’infection et de pollution de l’environnent. Pensez- y ! - Agents de santé ré capuchonner les aiguilles vous expose à des Affiches, radio, causeries/débats, blessures et des risques d’infection au VIH et à l’hépatite. Ne le dépliants faites pas ! Mettez-les dans la boîte de sécurité ! - Agents de santé les objets piquants et tranchants vous exposent à Affiches, radio, causeries/débats, des risques de blessures et d’infections au VIH et aux hépatites. dépliants Mettez-les dans les boîtes de sécurité ! 45 - Attention ! Les déchets comme les aiguilles et autres déchets Radio, causeries, sketchs, issus des soins sont source de VIH/SIDA, d’hépatites, etc. Ne les touchez pas ! Praticiens ! Les déchets non triés rendent l’incinération difficile, ayez le réflexe de séparer les ordures assimilables aux ordures ménagères des déchets à risque. - Agents de santé ! Les poubelles ouvertes attirent les mouches et Affiches, radio, causeries/débats, autres vecteurs de maladies. Refermez –les systématiquement après dépliants y avoir mis des déchets biomédicaux. - Manœuvres ! Transportez les DBM dans les récipients rigides et Causeries, Affiches, radio, débats, bien fermés, vous éviterez ainsi la pollution de l'environnement. dépliants - Agents de manutention ! Les gants, bottes, lunettes, masques, Affiches, radio, causeries/débats, tenues vous protègent des risques de blessure et d’infections en dépliants manipulant les déchets biomédicaux. Portez – les systématiquement ! - Manœuvres ! Assurer l’entretien et la maintenance de votre Affiches, causeries, incinérateur c’est contribuer à une meilleure gestion des DBM. - Manœuvres ! stocker les DBM sur les sites d’incinération c’est Causeries, affiches, faire courir des risques sanitaires et environnementaux. Incinérez – les immédiatement ! 46 Personnel de santé, mélanger les déchets à risque avec les déchets ordinaires, c'est augmenter le volume des déchets dangereux et le risque d'infection. Triez-les ! 47 Agents de santé, les objets piquants et tranchants vous exposent à des risques de blessures et d'infections au VIH et aux Hépatites. Mettez-les dans les Boîtes de Sécurité ! Agents de santé ! Les poubelles ouvertes attirent les mouches et autres vecteurs de maladies. Renfermez- les systématiquement après y avoir mis des déchets biomédicaux. 48