POUR UNE CROISSANCE FORTE, DURABLE ET INCLUSIVE Cadre de Partenariat du Groupe de la Banque mondiale pour le Togo 2017-2020 Document du Groupe de la Banque mondiale Rapport N. 112965-TG ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DÉVELOPPEMENT SOCIÉTÉ FINANCIÈRE INTERNATIONALE AGENCE MULTILATÉRALE DE GARANTIE DES INVESTISSEMENTS CADRE DE PARTENARIAT PAYS AVEC LA RÉPUBLIQUE DU TOGO JUILLET 2017 – JUIN 2020 20 avril 2017 Direction des Opérations pour le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Togo Région Afrique Société Financière Internationale Agence Multilatérale de Garantie des Investissements Département de l’Afrique subsaharienne Ce document est une traduction de la version anglaise qui seule fait foi iii La dernière Note de Stratégie Intérimaire pour les exercices budgétaires de 2008-2012 pour le Togo date du 29 décembre 2011. EQUIVALENCES MONETAIRES (Taux de Change au 11 Avril 2017) Unité Monétaire = Franc CFA 618 Francs CFA = 1,00 USD 1,35 USD = 1,00 SDR EXERCICE (Année Comptable) Du 1er janvier au 31 décembre ABRÉVIATIONS ET ACRONYMES ACE Centre pour l’Enseignement Supérieur AFD Agence Française de Développement ASA Service d’analyse et de Conseil AT Assistance Technique AVD Analyse de Viabilité de la Dette BAD Banque Africaine de Développement BCEAO Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest BFF Mécanisme de Financement Mixte BIDC Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO BIRD Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement BOAD Banque Ouest Africaine de Développement BRVM Bourse Régionale des Valeurs Mobilières CDD Développement communautaire CG Groupe Consultatif CLR Rapport d’Achèvement et Enseignements CPP Cadre de Partenariat Pays CPPR Examen de la Performance des Portefeuilles-pays CPS Cadre du Partenariat Stratégique DPO Appui Budgétaire EB Exercice budgétaire (BM : 1er juillet – 30 juin) EFTP Enseignement et Formation Technique et Professionnel (EFTP) EPIP Évaluation des Politiques et des Institutions des Pays ES Enseignement Supérieur FA Financement Additionnel FCFA Franc de la Communauté Financière Africaine FEC Facilité Élargie de Crédit FEM Fonds pour l’Environnement Mondial FFI Flux Financiers Illicites FMI Fonds Monétaire International FNFI Fonds national pour l'inclusion financière 1 FPB Financement Basé sur la Performance FPI Financement de Projet d’Investissement GBM Groupe de la Banque mondiale GFP Gestion des Finances Publiques GiZ Agence Allemande de la Coopération Internationale GPA Accord de Politique Global GTFP Programme de Financement du Commerce Mondial IDA Association Internationale de Développement IDE Investissement Direct Étranger IDLM Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres IE Industrie Extractive IMG Indicateurs Mondiaux de la Gouvernance INSEED Institut National de la Statistique des Études Économiques et Démographiques IP Performance de la mise en œuvre IPP Producteur d’énergie Indépendant ISN Note de Stratégie Intérimaire ISR Rapport sur l'État d'Avancement de la Mise en œuvre ITIE Initiative sur la Transparence dans les Industries Extractives-Matières Premières JICA Agence Japonaise pour la Coopération Internationale (JICA) KFW Kreditanstalt für Wiederaufbau (Banque Allemande de Développement) MCC Millennium Challenge Corporation MDRI Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale MGF Mécanisme de Garanties de la MIGA MIGA Agence Multilatérale de Garantie des Investissements OD Objectif de Développement ODD Objectifs de Développement Durable OIT Organisation Internationale du Travail OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement ONG Organisation Non Gouvernementale ONU Organisation des Nations Unies OTR Office Togolaise des Recettes OSC Organisation de la Société Civile PASA Projet d'Appui au Secteur Agricole PASMIN Projet d'Appui aux Services de Santé Maternelle et Infantile et de Nutrition PDGM Projet de Développement et de Gouvernance Minière PEMFAR Revue de la Gestion et du Système des Finances Publiques PER Revue des Dépenses Publiques PERI2 Projet Éducation et Renforcement Institutionnel, phase 2 PforR Performances Basées sur les Résultats PLR Analyse de la performance et des enseignements PIU Projet d’Infrastructure Urbaine PMASA Programme Mondial pour l'Agriculture et la Sécurité Alimentaire PME Petites et Moyennes Entreprises PND Plan National de Développement 2 PNIASA Programme National d'Investissements Agricoles et de Sécurité alimentaire PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PPA Parité de Pouvoir d'Achat PPAAO Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest PAM Programme Alimentaire Mondial PPD Dialogue Public-Privé PPIAF Fonds de Conseil en Infrastructure Publique-Privée PPPs Partenariats Public-Privé PPTE Pays Pauvres Très Endettés PSW Guichet de financement du secteur privé PUDC Programme d’Urgence de Développement Communautaire QUIBB Questionnaire des Indicateurs de Base du Bien-être RA Rapport d’Achèvement du Projet (ICR) REDD Réduction des Émissions Issues de la Déforestation et de la Dégradation des Forêts REDISSE Programme de Renforcement des Systèmes Régionaux de Surveillance de Maladies RMF Mécanisme d’Atténuation des Risques SCAPE Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi SCD Diagnostic Pays Systématique SDMT Stratégie de Gestion de la Dette à Moyen Terme SFI Société Financière Internationale SIGMAP Système Intégré de Gestion des Marchés Publics SNPT Société Nationale des Phosphates du Togo SP Sociétés Publiques SP-EAU Société du Patrimoine de l’Eau et de l’Assainissement Urbain du Togo TAR Régime de redressement (TAR) TdE Togolaise des Eaux TCL Terminal à Conteneurs de Lomé TIC Technologies de l'Information et de la Communication UE Union Européenne UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine UMOP Unités de Mise en Œuvre du Projet UNICEF Fonds des Nations unies pour l'enfance WACA Zones Côtières d'Afrique de l'Ouest WARCIP Projet Régional Ouest-Africain de Développement des Infrastructures de Communications (West Africa Regional Communications Infrastructure Project) WDI Indicateurs du Développement dans le Monde BIRD SFI MIGA Vice-Président : Makhtar Diop Nena Stoiljkovic Keiko Honda Directeur : Pierre Laporte Vera Songwe Merli Baroudi Chargée du Joelle Businger Sizwe Mdluli Conor Healy projet : 3 CADRE DE PARTENARIAT PAYS POUR LE TOGO 2017-2020 Table des Matières I. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 6 II. CONTEXTE DU PAYS ET PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT ................................................... 7 2.1 Contexte Politique et Social ...................................................................................................... 7 2.2 Développements Économiques Récents et Perspectives ......................................................... 8 2.3 Profil de Pauvreté ................................................................................................................... 12 2.4 Défis de réduction de la pauvreté etprospérité partagée ...................................................... 14 III. CADRE DE PARTENARIAT STRATÉGIQUE DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE.............. 18 3.1 Plan de Développement National du Gouvernement ............................................................ 18 3.2 Cadre de Partenariat du Groupe de la Banque mondiale ...................................................... 19 3.2.1 Leçons tirées des Notes de stratégie intérimaire de 2008 et 2012 ..................................... 19 3.2.2 Aperçu de la Stratégie .......................................................................................................... 21 3.2.3 Objectifs et Appuis Prévus ................................................................................................... 27 3.3 Mise en œuvre du Cadre de partenariat pays ........................................................................ 45 3.3.1 Ressources IDA et fonds fiduciaires ..................................................................................... 45 3.3.2 État du portefeuille, gestion financière et passation des marchés ..................................... 50 3.3.4 Suivi et évaluation de la performance et des résultats du CPP ........................................... 55 IV. GESTION DES RISQUES LIÉS AU PROGRAMME DE CPP ......................................................... 57 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Principaux Indicateurs Financiers et Économiques .................................................... 11 Tableau 2: Programme de prêts IDA pour l’Exercice 2017 ........................................................... 46 Tableau 3: Programme indicatif de financement IDA18 .............................................................. 47 Tableau 4: Services d’Analyse et de Conseil proposés ................................................................. 48 Tableau 5: Fonds fiduciaires et Assistance Technique administrés par la Banque mondiale ...... 49 LISTE DES FIGURES Figure 1: Revenu moyen par habitant au Togo, 1961 – 2013 12 Figure 2: Taux de croissance et PIB réel par habitant 13 Figure 3: Accès aux Services de Santé au Togo 16 Figure 4: Priorités du SCD, Objectifs et Domaines d’intervention du CPP et Piliers du PND au Togo 26 LISTE DES ENCADRÉS Encadré 1. Consultations des parties prenantes .......................................................................... 21 Encadré 2. Indicateurs de prestations de service au Togo .......................................................... 39 Encadré 3. Promotion d’opportunités pour les filles et les femmes–Intégration des priorités de l’égalité entre les sexes dans le CPP ............................................................................................. 42 4 LISTES DES ANNEXES Annexe 1. Matrice des Résultats CPP ........................................................................................... 60 Annexe 2. Rapport d'Achèvement et Enseignements .................................................................. 73 Annexe 3. Indicateurs Selectionnés de la Gestion et la Performance du Portefeuille de la Banque ..................................................................................................................................................... 110 Annexe 4. Portfefeuille des Opérations (BIRD/IDA et Dons) ...................................................... 112 Annexe 5 État du Portefeuille Détenu et Décaissé par la SFI ..................................................... 114 Annexe 6. Coordination des Partenariats et Donateurs ............................................................. 115 5 I. INTRODUCTION 1. Ce Cadre de Partenariat Pays (CPP), élaboré conjointement avec la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), la Société Financière Internationale (SFI), et l’Agence Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA) présente le programme proposé par le Groupe de la Banque mondiale (GBM) au Togo couvrant la période de l’exercice 2017 à l’exercice 2020. Le CPP s’inscrit dans le prochain Plan National de Développement (PND) du Gouvernement du Togo de 2018-2022, qui est centré sur « l’établissement d’une nation démocratique solide et stable avec une croissance forte, durable et inclusive ; un accès équitable aux services sociaux de bonne qualité ; et le respect de l’environnement. ». Le présent CPP est la première Stratégie de Pays du GBM à moyen-terme au Togo depuis 1995. 2. L’objectif primordial du CPP est d’aider le pays à ouvrir la voie à une croissance plus inclusive et durable au Togo, menée tout à la fois par un secteur privé plus dynamique et des politiques, investissements publics et services gouvernementaux plus efficaces . La Stratégie du GBM dans le cadre du CPP insiste sur le renforcement de la gouvernance, nommément le renforcement des institutions et la redevabilité comme thème transversal intégré dans trois domaines d’intervention : (i) la performance du secteur privé et la création d’emplois ; (ii ) les prestations des services publics inclusifs ; et (iii) la durabilité et la résilience environnementale. Les thèmes particuliers de l’IDA18 (le 18ème réapprovisionnement de l’Association internationale de développement, l’IDA) sur le changement climatique, l’égalité entre les sexes, la fragilité, l’emploi et la transformation économique et la gouvernance et les institutions sont intégrés dans les domaines d’intervention du CPP. 3. Le CPP vise à tirer pleinement parti de la nouvelle architecture de l’IDA18 et de l’appui accru aux pays considérés comme États fragiles pour accroître le soutien du GBM et promouvoir l’aide conjointe de l’IDA et de la SFI. Le CPP recherche de nouveaux moyens pour mobiliser des investissements du secteur privé au Togo en instaurant les instruments financiers du GBM pour éliminer les risques liés à l’investissement. Le Togo va bénéficier de l’orientation accrue en faveur d’allocations basées sur les résultats au titre de l’IDA18. Le doublement des ressources de l’IDA et l’augmentation des ressources budgétaires favoriseront la mise en place d’un portefeuille croissant au cours de la période du CPP. Le CPP saisit cette occasion pour soutenir les efforts ambitieux du gouvernement dans le but de stabiliser le cadre macroéconomique et atténuer les risques fiscaux, une condition sine qua non pour une croissance durable. Compte tenu des risques importants et des défis du gouvernement pour soutenir les réformes proposées dans le programme du CPP, deux scénarios d’engagement sont présentés à l’IDA pour soutenir le double objectif de réduction de la pauvreté et de prospérité partagée au Togo. 6 II. CONTEXTE DU PAYS ET PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT 2.1 Contexte Politique et Social 4. Le Togo est un petit pays situé sur la côte ouest-africaine du golfe de Guinée, entre le Ghana et le Bénin. De son port en eau profonde dans le sud côtier à sa frontière au nord avec le Burkina Faso, le Togo se trouve sur un territoire étroit de 57 000 kilomètres carrés pour 100 kilomètres de large créant un corridor naturel qui se prête bien aux ambitions du pays de devenir une plaque tournante du transbordement et une plate-forme de la logistique de la sous-région ouest-africaine. Un peu plus d’un quart de la population du Togo (qui s’élève à 7,3 millions de personnes) vit dans la zone côtière riche et plus industrialisée où se trouve la capitale Lomé. 5. Le pays a diverses langues, ethnies et une géographie diversifiée. Tandis que le Français est la langue officielle, deux langues maternelles sont considérées comme des langues nationales : Le Mina (un dialecte du Ewé) est parlé dans le sud du pays, et le Kabiyé, dans le Nord. Alors que la majorité des togolais ont des croyances indigènes (estimées à 51 pourcent), il y a une importante minorité de Chrétiens (29 pourcent) et de musulmans (20 pourcent). La Géographie du pays varie entre un climat sec et des savanes dans le Nord, des collines et des montagnes dans la partie centrale du pays, des savanes et des forêts qui cèdent la place à de vastes lagunes et des marais dans la zone côtière méridionale. Le Togo est doté d’atouts naturels, y compris des ressources minérales, une terre favorable à l’agriculture et généralement de bonnes pluies ; mais il est également sensible aux phénomènes météorologiques de plus en plus imprévisibles. 6. Le Togo est un état fragile qui se remet encore des effets des années d’isolement et de désengagement des donateurs (de 1993 à 2007) en raison des troubles politiques et de la mauvaise gestion économique. La mort du Président Gnassingbé Eyadema en 2005, suivie de l’élection de son fils, le Président Faure Gnassingbé quelques mois plus tard, marquent un jalon important dans l’histoire récente du pays, en ce qu’il sera suivi par des négociations politiques pour promouvoir des réformes démocratiques et susciter le retour des partenaires au développement. Les résultats des élections présidentielles de 2005 ont été largement contestés par les groupes d’opposition, provoquant une période d’affrontements politiques et de violences. Les négociations tenues en 2006 ont donné lieu à un Accord de Politique Global (GPA) signé par le parti au pouvoir et l’opposition qui a donné lieu à des élections législatives libres et équitables en 2007, avec une forte participation des groupes de l’opposition et des réformes dans l’armée. Cela a mis le pays sur la voie d’une plus grande stabilité politique et sociale et a permis de régulariser les relations avec les partenaires internationaux dans un contexte d’optimisme. 7. La mise en œuvre des réformes politiques a été lente et la question du rétablissement de la limitation du nombre de mandats présidentiels reste un sujet controversé .1 Après avoir remporté un troisième mandat aux élections présidentielles de 2015, le parti d’UNIR du président Faure (Union pour la République) détient également une majorité au Parlement. Une opposition 1 La limitation du nombre de mandats présidentiels a été retirée de la constitution révisée de 2002 permettant au Président de rester au pouvoir à vie. 7 fragmentée continue de demander qu’une limitation du nombre de mandats présidentiels soit réintégrée ainsi que d’autres réformes du GPA de 2006. Les demandes d’organisation d’élections locales (qui n’ont pas eu lieu depuis 1986) se sont intensifiées au fil des années et des efforts sont déployés pour maintenir celles-ci dans le cadre du programme de décentralisation du gouvernement. En juillet 2016, le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l'Unité (HCRRUN), mis en place par le gouvernement en 2015 pour appliquer les recommandations de la Commission de vérité, de justice et de réconciliation (CVJR)2 a organisé un atelier pour discuter des réformes politiques urgentes (notamment la tenue d’élections locales). Une commission spéciale sur les priorités de la réforme politique et une commission sur la décentralisation ont été créées en début 2017 pour faire progresser ces programmes. La coalition d’opposition principale demeure critique des efforts en matière de réforme politique. Les prochaines élections législatives sont attendues en 2018 et les élections présidentielles 2020. 8. Le progrès lent du rehaussement du niveau de vie a alimenté les tensions sociales au cours des dernières années, notamment des grèves de différents secteurs . L’année scolaire 2016-2017 a été perturbée par un retard au début de l’année scolaire , suivies de grèves persistantes d’enseignants revendiquant de meilleurs salaires et avantages sociaux. Les classes annulées ont déclenché des protestations d’élèves qui n’ont fait qu’aggraver la situation. En mars 2017, le gouvernement a proposé des mesures pour répondre aux revendications des enseignants, ce qui a contribué à apaiser les tensions. 2.2 Développements Économiques Récents et Perspectives 9. La performance économique récente du Togo a été relativement robuste. Au cours des trois dernières années, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a atteint en moyenne plus de 5 pourcent par an, ce qui est supérieur à la moyenne observée en Afrique subsaharienne. Alors que le Togo a subi plusieurs chocs négatifs tels que le déclin économique au Nigeria et la baisse des prix des produits de base de ses principaux produits d’exportation (phosphates, clinker), le gouvernement a adopté un programme ambitieux d’investissement public qui a contribué à soutenir la demande globale en 2015 et 2016. 10. Du côté de l’offre, les principaux moteurs de la croissance économique ont été la production agricole, les industries extractives et les activités commerciales . La production agricole qui représente environ la moitié du PIB du pays et plus de 60 pourcent de l’emploi, a bénéficié de bonnes conditions climatiques et des initiatives récentes qui ont entraîné une augmentation de la productivité des céréales, des cultures commerciales et du bétail. Les industries extractives, en particulier la production de clinker, le commerce, le transport et la communication ont également contribué à la croissance au cours des dernières années. 11. L’inflation est restée sous contrôle. L’inflation était en moyenne de 0,9 pourcent en 2016, grâce à une politique monétaire prudente, suivie par la Banque centrale des États de l’Afrique de 2 Les recommandations du CVJR portent sur les réformes institutionnelles et politiques ainsi que les compensations des victimes de violences politiques de 1958 à 2005. 8 l’Ouest (BCEAO) et des prix d’aliments bas. L’expansion monétaire a été alignée sur la croissance économique, tandis que le crédit au secteur privé a augmenté d’environ 10 pourcent par an, en moyenne, entre 2013 et 2016. Le taux moyen des prêts était de 8,6 pourcent en décembre 2016, légèrement supérieur à la moyenne de 7,2 pourcent au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). 12. Le déficit des comptes courants extérieurs demeure considérable. Bien que les exportations aient diminué en raison de la baisse de la demande des principaux partenaires commerciaux du Togo, les balances de revenu et de service se sont améliorées au cours des 12 mois. Le déficit du compte courant a été financé par une combinaison d’aide, d’emprunts non concessionnels et de flux d’Investissements Étrangers Directs (IED). 13. La situation financière s’est nettement détériorée en 2015 et 2016. Le déficit budgétaire est passé de 5,8 pourcent du PIB en 2013 à plus de 9 pourcent du PIB durant cette période, alors que l’administration centrale a parlé d’accumulation de 60 milliards de FCFA d’arriérés à la fin de 2016, ce qui représente 2,5 pourcent du PIB. Parallèlement, le ratio dette-PIB public a augmenté rapidement d’environ 80,8 pourcent du PIB, le plus élevé en Afrique de l’Ouest et au-dessus du seuil de l’UEMOA de 70 pourcent du PIB. Ce changement a été le résultat de la décision du gouvernement de mettre en œuvre un programme d’investissement ambitieux qui a atteint près de 14 pourcent du PIB en 2016, contre 9,3 pourcent du PIB en 2013. Alors que ce programme a voulu réduire les lacunes importantes d’infrastructures du pays, la marge de manœuvre fiscale limitée a conduit les autorités à trop emprunter, en particulier sur les marchés régionaux et locaux. Un instrument utilisé pour financer les travaux d’infrastructure était des contrats de préfinancement avec les banques commerciales locales, joint à une garantie explicite de l’État ; mais ces contrats n’étaient pas adéquatement déclarés ni dans les comptes de l’administration publique ni les données de la dette publique. 14. Parallèlement à la détérioration progressive des comptes budgétaires, une détresse croissante a vu le jour dans le secteur financier local. Deux banques publiques importantes sont considérées insolvables et nécessiteront un apport substantiel du gouvernement, même après la restructuration. Le niveau des prêts en souffrance dans les banques commerciales a également considérablement augmenté, atteignant environ 20 pourcent de leur portefeuille à la fin de 2016. Enfin, plusieurs institutions de microfinance font état d’une part d’une croissante importante des créances douteuses, dû en partie à la réglementation inadéquate. 15. En début 2017, le gouvernement, — conscient de la nécessité de restaurer la viabilité des finances publiques et de la dette — a négocié un accord triennal de Facilité Élargie de Crédit (FEC) avec le Fonds Monétaire International (FMI). Le programme FEC, qui a été présenté au Conseil du FMI en mai 2017, repose sur une forte réduction des dépenses budgétaires et une augmentation des recettes publiques nécessaires pour rétablir l’espace budgétaire et réduire le fardeau de la dette. Le gouvernement a opté pour une politique d’emprunt plus prud ente avec les nouvelles dettes à contracter principalement sur conditions préférentielles. La nouvelle politique de dépenses mettra davantage l’accent sur les dépenses sociales pour contribuer à la réduction du coût de l’ajustement budgétaire pour les groupes vulnérables et renforcer le 9 développement du capital humain à long terme. Le programme espère aussi faciliter la restauration de la solvabilité du secteur bancaire en identifiant une solution pour les deux banques publiques fonctionnant avec des fonds propres négatifs. 16. Pour compenser la réduction des dépenses publiques et atténuer ses effets négatifs sur la croissance économique, le nouveau programme du gouvernement a mis l’accent sur le développement du secteur privé et les dépenses publiques plus efficaces. Une série de réformes devrait améliorer la productivité agricole, tandis qu’un climat des affaires plus propice et une amélioration des services de transport (nommément les routes, les ports et aéroports) devraient soutenir la croissance future des secteurs industriels et des services grâce à une plus grande productivité totale des facteurs. Le Togo a des réserves importantes de phosphate, clinker et autres minéraux qui pourraient jouer un rôle important dans le futur développement économique du pays, bien que ces activités aient enregistré un rendement inférieur. En outre, le gouvernement prend des mesures pour améliorer l’efficacité des dépenses publiques suite au rapport de l’Évaluation de la Gestion des Investissements Publics (PIMA) du Togo de 2016 qui a identifié une perte de 70 pourcent en terme d’impact des projets d’investissements publics, en raison de pratiques inefficaces. Si ces questions d’efficacité sont abordées, cela aidera à compenser la réduction des dépenses publiques et à maintenir le taux de croissance du PIB à son niveau actuel. 17. En conséquence, les prévisions de croissance devraient rester de l’ordre de 5 -5,5 pourcent au cours des trois prochaines années avec un ajustement progressif du déficit budgétaire et de la dette publique à des niveaux durables. Le déficit budgétaire global devrait atteindre environ 3,6 pourcent du PIB en 2018, contre 9,8 pourcent en 2016, tandis que la dette publique se stabilisera à près de 78,1 pourcent du PIB en 2018 et baissera encore à moyen terme. L’inflation devrait rester conforme à l’objectif de moins 3 pourcent de l’UEMOA, tandis que le déficit de la balance courante devrait s’améliorer progressivement à environ 8,3 pourcent du PIB en 2018, en raison de l’augmentation prévue des exportations alimentée par la hausse des prix des matières premières et la reprise de la croissance de l’économie mondiale. 18. Les risques demeurent, notamment en terme de niveau d’ajustement budgétaire à atteindre pour restaurer une marge budgétaire suffisante. Réduire les dépenses publiques s’est avéré difficile par le passé et le gouvernement devra trouver un moyen d’atteindre la viabilité budgétaire et offrir des services publics à un coût abordable pour une population en croissance rapide. Cela nécessitera de mobiliser davantage de recettes domestiques et de réaliser des gains d’efficacité plus importants dans les dépenses publiques notamment grâce à une meilleure gestion financière, des contrôles et éventuellement des sanctions. 19. Le Togo, en tant que petite économie ouverte est vulnérable à une série de chocs extérieurs. La situation économique des principaux partenaires commerciaux comme le Nigéria, le Ghana et la Chine a des répercussions sur l’économie du Togo. La hausse des prix pétroliers augmenterait la facture des importations. Dans la mesure où le gouvernement devra refinancer sa dette dans les prochaines années, notamment sur le marché régional, l’ajustement budgétaire 10 sera également vulnérable aux hausses des taux d’intérêt sur les marchés financiers régionaux et internationaux. 20. L’économie, en particulier le secteur agricole, est également exposée à des chocs climatiques. Le changement climatique a été identifié comme une menace majeure pour l’agriculture au Togo parce que la majorité des agriculteurs togolais sont lourdement tributaires des cultures pluviales. Les périodes de précipitations abondantes, en temps opportun, ont généralement été caractérisées par une forte production agricole, alors que les périodes de précipitations sporadiques et faibles, telle qu’en 2013, ont entrainé la mauvaise performance du secteur agricole. Tableau 1: Principaux Indicateurs Financiers et Économiques 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Est. Proj. PIB Réel (variation annuelle en %) 6.1 5.4 5.3 5.0 5.0 5.3 5.4 5.6 PIB réel par habitant (variation annuelle en %) 3.3 2.6 2.5 2.2 2.2 2.5 2.6 2.8 Inflation, IPC (variation annuelle en %) 1.8 0.2 1.8 0.9 1.5 1.9 2.0 2.0 Investissement Intérieur Brut 24.5 25.7 27.0 27.4 26.1 24.3 23.1 23.5 -Investissement du Secteur Privé (En % du PIB) 9.3 11.3 13.0 14.0 11.7 9.5 8.0 8.1 --Investissement du Secteur Privé (En % du PIB) 15.3 14.4 14.0 13.4 14.4 14.8 15.1 15.4 Budget du Gouvernement -Total Recettes et dons (En % du PIB) 21.5 20.5 21.9 21.7 24.7 25.2 25.9 26.0 -Recettes Fiscales (En % du PIB) 18.1 18.2 19.6 18.9 20.2 21.0 21.8 21.8 -Dépenses totales et prêts nets (En% du PIB) 26.6 27.3 30.8 31.4 33.5 27.9 25.7 25.4 -Dépenses Intérieures Primaires 20.8 21.3 22.8 23.4 23.7 17.8 16.7 16.8 -Solde primaire global, Base de trésorerie (En % du PIB) -4.7 -6.4 -5.4 -7.2 -6.2 -0.2 2.0 2.0 -Solde global, Base de trésorerie (En % du PIB) -5.8 -7.9 -7.8 -9.6 -5.7 -3.6 -0.7 -0.4 Secteur Extérieur -Solde de compte courant (En % du PIB) -13.1 -9.9 -11.1 -9.8 -9.0 -8.3 -7.3 -6.2 -Exportations (En % du PIB) 46.5 39.4 36.0 35.1 36.4 36.7 37.4 37.8 -Importations (En % du PIB) -65.3 -57.3 -58.0 -55.1 -55.2 -54.6 -54.4 -53.7 Dette publique extérieure (En % du PIB) 14.3 17.1 21.1 19.7 22.9 24.8 27.4 27.9 Dette publique totale (En % du PIB) 56.4 65.2 75.6 80.8 81.3 78.1 73.0 67.8 Source : Prévisions et estimations du FMI et du Gouvernement du Togo. 11 2.3 Profil de Pauvreté 21. Malgré de modestes progrès faits par le Togo en matière de réduction de la pauvreté au cours des dernières années, les niveaux de pauvreté restent élevés. Les taux de pauvreté ont diminué passant de 61,7 pourcent à 55,1 pourcent entre 2006 et 2015 3 et la croissance économique entre 2011 et 2015 a amélioré les conditions de vie de la majorité de la population, nommément des 40 pourcent de la tranche inferieure dans la répartition des revenus. Durant cette période, les zones rurales et les villes secondaires ont connu une tendance largement positive dans la croissance de la consommation ; cette dernière est due en partie à la croissance de l’agriculture. L’inégalité (telle que mesurée par le coefficient de Gini) a légèrement diminué, de 0,39 en 2011 à 0,38 en 2015. En termes comparables au niveau international, le Togo a un taux d’extrême pauvreté de 49,2 pourcent. Le classement du Togo dans l’indice de développement humain des Nations Unies (ONU) est passé de 95ème sur 124 pays (les 23 pourcent de la tranche inferieur) en 1980 à 166ème sur 187 pays (les 10 pourcent de la tranche inferieur) en 2013. Alors que le revenu par habitant s’est progressivement amélioré depuis l’an 2000, il est loin de la moyenne de l’Afrique (Figure 1) et le PIB par habitant est inférieur aujourd'hui à son apogée en 1980 (Figure 2). La différence dans l’évolution du revenu par habitant et le PIB par habitant peut largement s’expliquer par les envois de fonds. En 2013 et 2014, la diaspora togolaise a contribué à 176 milliards de francs CFA (US$ 337 millions) et 182 milliards de francs CFA (US$ 348 millions), respectivement, à l’économie du Togo sous la forme d’envois de fonds, ce qui représente 8,7 pourcent et 8,2 pourcent du PIB togolais pour les deux années respectives. Figure 1: Revenu moyen par habitant au Togo, 1961 – 2013 2000.0 1800.0 1759.2 1600.0 1400.0 USD par habitant 1200.0 1000.0 800.0 635.0 600.0 400.0 200.0 0.0 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 Togo Afrique Afrique Source: les Indicateurs du développement dans le monde (WDI), selon les estimations du personnel 3 Questionnaire Unique d'Indicateur de Base de Bien-être (QUIBB) 12 Figure 2: Taux de croissance et PIB réel par habitant 20 600 Percent Real GDP Per Capita 15 500 10 PIB par habitant 400 5 Growth 0 300 1972 1975 1960 1963 1966 1969 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 -5 200 -10 100 -15 -20 0 GDP per capita (constant 2005 US$) GDP growth (annual %) Source : Indicateurs du développement dans le monde (WDI), Banque mondiale. 22. Les pauvres au Togo sont plus susceptibles de vivre dans les zones rurales, travaillant principalement dans l’agriculture et relativement isolés des marchés et services . Un peu plus des trois quarts (77 pourcent) des pauvres vivent en milieu rural, ce qui a une incidence de pauvreté plus élevée (68,7 pourcent) comparée à Lomé (34,8 pourcent) et autres zones urbaines (37,9 pourcent). La pauvreté s’accroît généralement quand on s’éloigne de la région maritime côtière plus riche et au nord des régions des Plateaux et de Kara, puis (au Sud à nouveau) à la Centrale et enfin à la région la plus sèche, des Savanes, qui borde le Burkina Faso. Les taux de pauvreté des ménages avec un jeune chef de ménage qui a entre 15 à 29 ans ont augmenté depuis 2011. Les ménages avec un chef de ménage plus instruit ont des niveaux de consommation plus élevés, tandis que les familles plus nombreuses, celles dans lesquelles le conjoint du chef de ménage n’a terminé que les études primaires et celles avec des mariages monogames (plutôt que les mariages polygames ou les veuves) sont plu s susceptibles d’être pauvres. Les pauvres sont plus susceptibles d’être exclus du secteur financier formel, ce qui fait qu’il est plus difficile pour eux de surmonter les chocs de revenu. 23. Les femmes sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté que les hommes. En moyenne, les ménages dirigés par des femmes ont un taux de pauvreté plus élevé (57,5 pourcent) que les ménages dirigés par des hommes (54,6 pourcent). Les ménages dirigés par des femmes dans les zones rurales sont également plus susceptibles d’être pauvres. Les obstacles culturels et juridiques entravent l’accès des femmes et des filles aux opportunités, en particulier à l'enseignement secondaire, aux revenus équivalents à ceux des hommes sur le marché du travail, à l’accès aux apports lorsqu’elles sont de petites entrepreneuses et l’accès à un régime foncier sûr dans les zones rurales. Seulement 15 pourcent des femmes togolaises ont accès à un compte bancaire. Les consultations publiques (des parties prenantes) menées pour le CPP soulèvent des obstacles supplémentaires pour les femmes et les filles, nommément un taux élevé d’analphabétisme (estimé à 49 pourcent pour les femmes en 2015), un taux plus élevé d'abandon scolaire pour les filles de l’école secondaire, le manque de services pour pro mouvoir la participation économique des femmes (tels que des services de garderie structurés et abordables, des services de transport et de l’énergie, des offres d’emploi et de formation plus 13 flexible pour les mères), des politiques fiscales qui pénalisent les femmes mariées avec enfants, et les préjugés culturels qui encouragent les femmes à participer à des entreprises moins productives. 24. La population non pauvre du Togo reste vulnérable à une variété de chocs négatifs, notamment les ralentissements économiques, les catastrophes naturelles, la variabilité climatique normale et la maladie. En 2011, plus de 50 pourcent des ménages des trois derniers quintiles de la répartition de la consommation soulignait, en pourcentage important, que la sécheresse ou les pluies inopportunes les avaient affectées négativement l’année précédente. Les ménages ont déclaré avoir subi des mouvements de coûts préjudiciables, des maladies animales et de cultures, des inondations et des maladies d’un membre du ménage. La dégradation des sols, les prix élevés des intrants et les chocs climatiques étaient apparemment plus prononcés chez les pauvres. Compte tenu de ces risques, environ 22 pourcent de la population estimait récemment avoir sombré dans la pauvreté du fait des chocs négatifs provisoires et 20 pourcent de la population est considérée non pauvre mais est susceptible de sombrer dans la pauvreté. En 2015, 10 pourcent des gens consomment seulement 20 pourcent plus que le seuil de pauvreté et 70 pourcent de la population vit sur moins de 3,10 dollars américains par jour (2011 Parité de pouvoir d’achat, PPA). 2.4 Défis de réduction de la pauvreté et prospérité partagée 25. Le Diagnostic systématique de pays (SCD) pour le Togo, publié par la Banque mondiale en 2016, indique que la faible gouvernance est un obstacle fondamental à la réduction de la pauvreté par la croissance inclusive au Togo. Selon le SCD, le système de gouvernance centralisée entraine des capacités limitées de l'état et de faibles incitations pour élaborer et appliquer des politiques qui sont favorables à la réduction de la pauvreté. Les conflits d’intérêts et le manque de redevabilité de l’état envers les citoyens ont provoqué une faible efficacité gouvernementale dans l’élaboration et l’application de politiques qui favorisent des activités économiques privées (notamment l’agriculture), qui privilégient et offrent des biens et services publics, et assurent une gouvernance fiscale saine. 26. Malgré des améliorations constantes depuis 2005 et un rendement supérieur à la moyenne des pays à faible revenu, dans tous les indicateurs sauf l’efficacité gouvernementale , le Togo a eu un classement bas dans les Indicateurs de gouvernance dans le monde en 20154. L’efficacité gouvernementale est définie comme « la qualité des services publics, de la fonction publique et du degré d’indépendance face aux pressions politiques, la qualité de l’élaboration et l’application de la politique et la crédibilité de l’engagement du gouvernement à ces politiques.»5 Ces dernières années, lorsque le Togo avait fait des améliorations à cet indicateur, au niveau du contrôle de la corruption, la croissance avait rebondi les années suivantes. Ces dernières mesures prises pour accroître la transparence comprennent la publication des audits des marchés publics 4 Ceux-ci comprennent Voix et Responsabilisation, L’absence de violence et la stabilité politique, Efficacité du gouvernement, la qualité de la règlementation, État de droit et le Contrôle de la corruption. Selon les indicateurs de 2015, le Togo se classe dans le tiers inférieur de tout sauf dans l’Absence de violence et la stabilité politique (dans lequel elle se classe dans le 40e percentile) 5 Voir : http://info.worldbank.org/governance/wgi/#doc. 14 et le rétablissement d’une commission nationale anti-corruption. Des progrès ont été réalisés pour améliorer la transparence budgétaire et l’administration publique. L’Office Togolaise des Recettes (OTR) a été créé pour réduire la corruption et la complexité dans l’administration fiscale. Les indicateurs de la gouvernance démocratique se sont améliorés, et le classement du Togo dans l’Indice de la démocratie du Economist Intelligence Unit s’est amélioré, passant de 164ème sur 167 pays en 2006 à 130ème en 2015. Le Togo a été nommé parmi les meilleurs réformateurs par Doing Business en 2015 en raison d’améliorations significatives sur les coûts de création d'une entreprise, le transfert de propriété, la protection des investisseurs minoritaires et le paiement des impôts, passant de 164ème dans le classement de 2014 à 152ème en 2015, puis à 150ème sur 189 pays en 2016. 27. L’ampleur et le succès des efforts de réforme ont été cependant limités par un système de gouvernance très centralisé et l’absence d’institutions fortes, indépendantes, qui pourraient assurer une répartition plus ouverte et plus équitable des ressources . La nature hautement centralisée du cadre de gouvernance du Togo aboutit à une inégalité entre les proches de la structure au pouvoir et ceux en dehors de celle-ci et affecte par la suite l’allocation des ressources entre les régions du pays. La prise de décisions reste très centralisée et le programme de la décentralisation — qui pourrait introduire une plus grande responsabilisation, une répartition plus équitable des ressources et une prestation au niveau régional et local — a pris du retard. Pendant ce temps, une variété de politiques, de législations et d ’interventions publiques font obstacle à une concurrence saine, ainsi qu’à la productivité et la création d’emplois. Les droits de propriété élevés de l’État dans les entreprises commerciales, tels que les phosphates, la télécommunication, les banques et l’industrie du coton, ainsi que les législations qui sont plus susceptibles de les favoriser, créent des conditions de concurrence inéquitables pour les acteurs privés. 28. Parallèlement, quand bien même le Togo a pris des mesures positives importantes pour réformer son administration fiscale, son régime fiscal reste contraignant et, combiné aux législations, cela crée un obstacle à l’investissement, la formalisation, la croissance des entreprises et la création d’emplois. Ces problèmes affectent également le secteur agricole, avec des régimes politiques, réglementaires et fiscaux qui creusent un grand fossé entre les rendements potentiels et réels des producteurs, limitant la productivité agricole et les revenus ruraux. Les questions de gouvernance contribuent également aux services d'infrastructures économiques inadaptés, marquées par la mauvaise qualité et des prix élevés. Les services de technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’électricité qui ont un impact direct sur la facilité, la sécurité et le coût de la production des biens et des prestations de services, sont mal réglementés et gérés. De même que les infrastructures rurales insuffisantes donnent lieu à un secteur privé moins productif et compétitif, notamment l’agriculture. Ces contraintes se combinent et font qu’il est plus difficile aux entreprises de devenir officielle, d’augmenter leurs profits, de faire croître leur entreprise et de créer des emplois plus nombreux et meilleurs. 29. Le SCD révèle également des contraintes supplémentaires à la réduction de la pauvreté et l’inclusion notamment des services de santé particulièrement insuffisants et la dégradation de l’environnement, ainsi que les disparités en termes d’accès aux services de base entre zones 15 urbaines et rurales. Le SCD fait remarquer que les soins de santé médiocres sont un fardeau économique touchant de manière disproportionnée les femmes et les enfants pauvres et représentent une contrainte majeure pour l’intégration et le bien-être. La Figure 3 illustre les disparités entre les zones urbaines et rurales les plus pauvres et les plus riches en matière d’accès aux services de santé et la réduction de l'accès aux services de santé depuis 2006. Le SCD met en relief le lien entre la maladie et la dégradation de l’environnement et met en exergue le changement climatique comme un risque à long terme pour le développement durable et la réduction de la pauvreté. Les autres questions incluent la mauvaise qualité des services d’éducation et l’inadéquation des compétences. De pair avec les contraintes du secteur privé, ces questions contribuent à un taux élevé de sous-emploi. Avec un taux de croissance démographique de 2,7 pourcent, la population jeune togolaise représente une main d’œuvre potentielle en mesure d’accroître la productivité mais le sous-emploi et le chômage des jeunes sont élevés et avec 60 pourcent de la population à moins de 25 ans et un taux d’urbanisat ion de 4 pourcent par année, le Togo fait face à des défis dans la prestation de services sociaux pour les jeunes et la création d’emplois pour sa population d’âge actif en pleine croissance. Figure 3: Accès aux Services de Santé au Togo 2006 2011 2015 60.0 57.0 51.0 51.0 50.0 49.0 47.5 45.5 43.0 39.0 40.0 37.0 34.0 34.8 30.0 32.0 30.0 29.9 26.0 26.7 23.0 20.0 15.0 16.0 16.0 18.0 15.0 16.0 12.0 9.0 7.7 11.0 8.2 10.0 7.2 5.5 Poorest Second Third Fourth Wealthiest Poorest Second Third Fourth Wealthiest 0.0 Plus pauvre Deuxième Troisième Quatrième Plus riche Plus pauvre Deuxième Troisième Quatrième Plus riche URBAIN RURAL Source : INSEED 2016 utilisant QUIBB 30. La réduction des flux financiers illicites (FFIs), le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est un défi majeur pour la région, nommément pour le Togo. Le gouvernement s’attaque à la question dans le cadre de sa contribution aux activités du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA), qui a examiné la vulnérabilité de l’Afrique de l’Ouest au financement du terrorisme, du trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, du blanchiment d’argent résultant de la contrefaçon numérique et le vol de propriété intellectuelle, entre autres. Étant donné la nature 16 transnationale des produits entraînant des activités criminelles au Togo et l’importance des flux financiers entrants et sortants liés à la corruption, l’évasion fiscale, au détournement de fonds, au blanchiment d’argent, au trafic de drogue et d'espèces sauvages, à la traite des personnes et à la contrebande et au trafic, le Togo devra redoubler d’efforts aux niveaux national et régional pour élaborer une approche axée sur le risque pour lutter contre les FFIs , y compris en renforçant la coopération internationale. 17 III. CADRE DE PARTENARIAT STRATÉGIQUE DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE 3.1 Plan de Développement National du Gouvernement 31. En fin 2015, le gouvernement a entamé le processus d’élaboration d’un nouveau Plan National de Développement (PND) pour 2018–2022. Le PND suit le SCAPE (2013-2017) et offrira un cadre à moyen terme pour l’intégration et la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD). À cette fin, les priorités et les objectifs de l’ODD sont définis sur un mode participatif avec l’appui de l’ONU, la Banque mondiale et d’autres partenaires. 32. Un avant-projet du PND présente les priorités stratégiques initiales pour le pays. L’objectif principal du PND est de forger une nation démocratique solide, stable, ouverte sur le monde et structurellement transformée, dans laquelle toutes les autorités locales et régionales participent de manière substantielle à une croissance forte, durable et inclusive, favorisant un accès équitable aux services sociaux de qualité et au respect de l’environnement. En ligne avec la Vision 2030, les objectifs stratégiques à moyen terme du PND sont : (1) Améliorer le bien-être et le développement de la population : le PND mettra l’accent sur le programme urgent du développement communautaire, le Fonds Nation al pour l’Inclusion financière et sur la construction et la réhabilitation des infrastructures socio-économiques et des services nécessaires pour assurer le bien-être de la population et éventuellement établir une future classe moyenne. (2) Stimuler la productivité et la compétitivité des secteurs de croissance et (3) Renforcer l’infrastructure pour soutenir la croissance : Pour que le Togo devienne un chef de file dans les services et industrie, cet objectif met l’accent sur l’amélioration de la qualité et la réduction des coûts de l’énergie, des télécommunications, des transports (aériens, maritimes, fluviaux, route et rail) et des services et infrastructures qui favorisent la croissance et qui rendront le Togo plus compétitif dans la région et dans le monde. L’objectif se réalisera également en développant l’économie bleue et en positionnant le tourisme, la culture, les sports et la communication pour créer des emplois et la richesse. (4) Promouvoir la gestion durable du territoire, de l’environn ement et du niveau de vie: cet objectif se concentre sur la promotion de la décentralisation et le développement équilibré des régions, le transfert de ressources et de compétences pour aider à développer le potentiel de chaque région ; le soutien de la préservation de l’environnement, la gestion des ressources naturelles et l’adaptation au changement climatique ; et la mise en œuvre des réformes institutionnelles et constitutionnelles pour donner à tous les togolais l’égalité des chances et des conditions de vie convenables. (5) Renforcer la gouvernance et consolider la paix: cet objectif met l’accent sur le renforcement de la gouvernance et les capacités des acteurs locaux et nationaux ; la mobilisation des ressources, le renforcement de la gestion des finances publiques et la création d’institutions et de partenariats forts, notamment entre les sphères publique et privée ; la promotion du civisme, 18 la citoyenneté, le patriotisme et l’esprit d’entreprise ; le renforcement des droits de l’homme et les principes démocratiques ; le renforcement de la justice, des services exécutifs et législatifs et leur autonomie financière et administrative. 33. Le gouvernement prévoit d’achever la préparation d’un plan budgétaire pour le PND avant mars 2017 et s’attend à avoir le PND validé et adopté avant mai 2017. 3.2 Cadre de Partenariat du Groupe de la Banque mondiale 3.2.1 Leçons tirées des Notes de stratégie intérimaire de 2008 et 2012 34. La mise en œuvre des stratégies intérimaires (ISNs) pour les exercices 2008–2010 et les exercices 2012–2013 est riche d’importantes leçons pour ce CPP et pour les activités du GBM dans les états à faible revenu et fragiles plus généralement. Voici un bref aperçu des leçons principales tirées au cours des deux périodes ISN. Ces leçons sont étudiées plus en profondeur dans le Rapport d’Achèvement et Enseignements (CLR) à l’Annexe 2. 35. Comme le Togo continue d’émerger d’une période de réengagemen t avec les partenaires de développement, il reste important d’avoir une vision à long terme des réformes pour rétablir la confiance dans un contexte de fragilité politique et économique . L’expérience de la mise en œuvre des opérations d’appui aux politiques de développement (DPO) annuelles a mis en évidence l’importance de l’approche programmatique (pluriannuelle) pour soutenir les politiques de réforme dans la durée, particulièrement dans un contexte de réengagement progressif et une capacité nationale limitée. Développer une perspective politique à long terme tout d’abord, en appui a un plan de développement national, permettrait d’ordonner et de réguler le rythme des réformes. 36. L’analyse de l’économie politique est importante, particulièrement dans un environnement fragile. La mise en œuvre des réformes aussi bien que des projets d’investissement au Togo révèle la nécessité absolue d’un engagement politique du sommet à la base pour s’assurer de leur faisabilité et viabilité. Les projets de l’IDA, soutenant les réformes de développement du secteur privé et financier pendant cette période, ont subi une baisse de l’engagement de haut niveau et les réformes restent incomplètes. La mise en œuvre du Programme d’infrastructure de communication régionale en Afrique de l’Ouest en cours a été lente en partie en raison de l’absence de progrès dans la réforme du secteur . 37. La sélection et l’ordonnancement sont essentiels pour faire avancer un programme de réforme complexe. Étant donné la capacité généralement limitée du secteur public, une approche sélective et échelonnée offre de meilleures chances d’obtenir des résultats sans peser sur les ressources du client. La réalisation de cet objectif nécessite de prendre des décisions difficiles sur les interventions qui doivent être allégées ou retardées dans le but de ne pas avoir un programme trop ambitieux et, en fin de compte, sous-performant. La réalisation de cet objectif nécessite un équilibre prudent entre garder la conception du projet simple et rester sensible aux besoins urgents. 19 38. L’encadrement intensif et l’expertise sur le terrain sont essentiels pour mieux atteindre des résultats durables. Les interventions du GBM au Togo ont le mieux réussi, avec une meilleure chance de développement durable, dans les secteurs où les spécialistes étaient régulièrement présents sur place pour offrir une assistance technique, interagir fréquemment avec leurs homologues et résoudre les problèmes qui se présentaient. 39. L’efficacité du suivi des résultats dépend des spécifications appropriées des indicateurs et des résultats prévus. Notamment dans le cas d’un DPO multisectoriel, les objectifs du programme et les indicateurs de résultats doivent être réalistes, réalisables et soumis à un suivi simple et clair. Les Indicateurs doivent être facilement attribuables aux actions du gouvernement, plutôt qu’en fonction de facteurs exogènes et sont plus efficaces s’ils sont déjà intégrés dans les processus de suivi régulier, soit dans le pays ou dans le cadre d’un projet en cours . 40. Les approches axées sur le développement mené par les communautés (CDD) peuvent obtenir de bons résultats en matière de développement quand les services publics sont faibles et les niveaux de pauvreté élevés. Les projets à l’aide des approches CDD ont eu des taux de réussite élevé au Togo, en particulier, aussi bien dans des programmes CDD qu’en guise d’éléments CDD intégrés dans les projets sectoriels. Le GBM peut avoir un impact rapide sur la pauvreté grâce au CDD soutenues par des structures institutionnelles qui habilitent les collectivités locales par la prise de décisions décentralisées et renforcent les capacités grâce à un appui soutenu et ciblé. 41. Une coordination étroite avec un grand nombre de partenaires du développement est essentielle pour ne pas compromettre l’efficacité de l’aide, surcharger la capacité du secteur public ou poursuivre des intérêts divergents des parties prenantes nationales . Une collaboration étroite entre le GBM et d’autres donateurs augmentent considérablement la probabilité d’avoir un impact durable et de canaliser la capacité du pays aussi efficacement que possible. Davantage d’efforts sont nécessaires pour mettre en œuvre la Déclaration de Paris, et le GBM devrait créer plus d’occasions pour soutenir la performance et les systèmes nationaux ou des approches axées sur les résultats pour réduire les coûts de transaction. 20 Encadré 1. Consultations des parties prenantes Les consultations des intervenants menées au cours de la préparation du SCD 2016 (2014-2016) et le CPP (2016 et 2017) orientent la stratégie du GBM. Les consultations ont eu lieu dans les cinq régions du Togo pour étudier les priorités de développement et les contraintes à la réduction de la pauvreté et la croissance économique plus inclusive. Les intervenants comprenaient des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, composés des autorités centrales et locales, de membres du parlement, des syndicats, des associations et des opérateurs du secteur privé et des organisations de la société civile (des organisations de développement et de la défense des intérêts, des groupes religieux, des organisations féminines, des groupes de jeunes et les médias). Des consultations ont également eu lieu avec les partenaires de développement à Lomé. Les participants ont convenu qu’une gouvernance faible est à la base de nombreux problèmes de développement au Togo. Ils ont exprimé le désir d’une répartition plus équitable des ressources publiques, des mécanismes de plaintes et de responsabilisation ainsi qu’une plus grande participation des acteurs non étatiques dans les décisions relatives au développement et des services judiciaires renforcés. Les perceptions de corruption dans l’administration publique étaient élevées et la faible capacité du personnel administratif public était considérée comme un obstacle à l’amélioration des prestations des services. Les participants de la société civile ont demandé des garanties pour s’assurer que le financement du GMB au Togo soit surveillé de près et ne soit pas détourné. Ils ont également demandé un soutien accru du GBM pour aider les CSO à jouer un rôle de surveillance. Le défi de l’érosion côtière a été la cause de la dislocation croissante des populations côtières et de leurs sources de revenu. En termes de développement humain, les participants ont soulevé la question de la qualité de l’éducation et le fossé entre les compétences professionnelles disponible et les possibilités offertes sur le marché de la formation. Les salaires bas, la sécurité de l’emploi limité et le manque de motivation des demandeurs d’emploi ont également été cités. Les problèmes d’irrigation, les routes d’accès secondaires et la décentralisation ont été soulignés dans les régions où il est nécessaire de développer des villes secondaires et promouvoir le développement local. Ces éléments ont été mis en lumière comme conditions préalables pour enrayer l’émigration rurale et garder les jeunes intéressés par l’agriculture et l’économie locale. Le manque de compétitivité du secteur privé en raison du système fiscal et des intrants coûteux (électricité, télécommunications et autres services), le manque de transparence des marchés publics et la nécessité de porter une attention particulière à l’égalité entre les sexes, à la politique budgétaire et à l’éducation — notamment l’enseignement secondaire et supérieur — ont également été soulignés. 3.2.2 Aperçu de la Stratégie 42. Un défi fondamental auquel le Togo fait face, alors qu’il vise à passer de statut d’État fragile à faible revenu à une économie émergente, est la faible gouvernance qui entrave une croissance plus robuste, inclusive et durable ; ce qui a contribué à la stagnation du PIB par habitant. Les réformes de gouvernance visant à engendrer un processus de croissance plus inclusif, menées par des activités économiques privées, sont nécessaires pour bâtir une 21 économie plus productive, qui crée plus d’emplois et entraine un cercle vertueux d’augmentation des revenus, de ressources fiscales élargies et une meilleure capacité à payer afin que les services publics améliorent le bien-être d’une population croissante. 43. Le CPP profite de cette occasion créée par une volonté croissante des autorités de lutter contre les contraintes principales de la gouvernance économique en vue de surmonter les défis urgents de développement pour le pays. Ces urgences ont été mises en avant par les difficultés budgétaires importantes résultant de l’accumulation rapide de la dette intérieure, les contraintes fiscales et les retards dans la mise en œuvre des réformes nécessaires pour rendre l’économie plus productive ainsi que la pression croissante des citoyens aux fins de l’amélioration du niveau de vie, des services et des possibilités. 44. Le CPP remet au premier plan le renforcement de la gouvernance au Togo, notamment la redevabilité, l’efficacité institutionnelle et la participation des citoyens. Dans le même temps, compte tenu des contraintes budgétaires du gouvernement, le CPP soutiendra des améliorations au niveau de la performance de l’environnement commercial et du secteur privé pour aider à générer plus de recettes, d’emplois, y compris accroître la productivité agricole pour augmenter les revenus, particulièrement pour les couches les plus pauvres de la population; les efforts visant à habiliter les collectivités et les gouvernements locaux afin d’améliorer l’accès aux services sociaux et d’infrastructure de base dans les zones urbaines et rurales et réduire, pour le développement durable, les risques découlant de la dégradation de l’environnement et du changement climatique. 45. En raison des risques importants et des défis pour le gouvernement de maintenir des réformes dans des secteurs ayant des intérêts, le CPP propose deux scénarios d’engagement. Dans le cadre du 1er scénario d’engagement, Le financement IDA soutiendrait de nouvelles opérations d’investissement et une série de deux DPO (dit programmatique, pour les exercices 2018 et 2019) qui seront présentées au Conseil d’Administration et mises en œuvre sur la base de deux critères : (i) un cadre macroéconomique adéquat, parallèlement suivi par le FMI et l’IDA ; et (ii) une gouvernance économique satisfaisante, comme le démontre la mise en œuvre de réformes soutenues par la série DPO de 2018-2019 6 . La série DPO proposée fournirait la plateforme pour les réformes politiques dans les secteurs économiques clés tandis que, parallèlement, les ressources de l’IDA financeraient les investissements et l’assistance technique pour appuyer la mise en œuvre des réformes. 46. Dans le cadre du 2eme scénario d’engagement, les ressources IDA18 seraient attribuées uniquement pour financer des projets d’investissement du programme indicatif présenté dans le tableau 3. En l’absence de progrès en matière de réformes ou si la série DPO IDA ne se concrétise pas ou est interrompue, IDA soutiendrait seulement les Financements de Projet d’Investissement (FPI) et éventuellement un Programme basé sur les Résultats (PforR). Malgré le 6 IDA is in discussions with the authorities to define the reform program to underpin the proposed DPO series. 22 doublement des ressources IDA alloués au Togo—grâce à une nouvelle formule sous l’IDA18 qui attribue plus de ressources concessionnelles vers les pays les plus pauvres et fragiles, en fonction aussi de la performance des programmes—le CPP se veut sélectif en proposant seulement quelques nouvelles opérations en fonction des critères élaborés ci-dessous. Le CPP favorise également les possibilités de la SFI et de la MIGA de s’engager pour réduire la perception des risques des investissements au Togo pour attirer plus d’investisseurs privés. 47. Le CPP utilise plusieurs critères pour prioriser les domaines d’intervention du GBM. Les priorités du CPP seront les activités qui: (i) s’engagent dans des domaines considérés prioritaires par le SCD pour aider le Togo à accélérer le progrès dans la réalisation du double objectif de réduction de la pauvreté et de prospérité partagée ; (ii) renforcent l’engagement dans les secteurs où le GBM a eu le plus d’impact en terme d’amélioration des niveaux de vie et d’atteinte des objectifs de développement des projets sous les deux NSI précédentes ; (iii) s’alignent sur les priorités thématiques de l’IDA18 ; et (iv) appuient les engagements pris par la Banque mondiale pour aider le Togo à répondre aux priorités nationales urgentes (telles que mitiger l’impact de l’érosion côtière). La Figure 4 présente les objectifs, les domaines d’intervention du CPP et les intersections avec la SCD et le draft PDN du gouvernement. 48. Le CPP s’engage dans des domaines considérés prioritaires par le SCD pour aider le Togo à accélérer les progrès dans la réalisation du double objectif de réduction de la pauvreté et de prospérité partagée. Cela inclut une approche renouvelée pour : promouvoir la performance du secteur privé en éliminant les blocages (fiscaux, réglementaires et institutionnels) à la gouvernance qui freinent l’activité économique, réduisent la productivité et entravent la création d’emplois ; renforcer les services de commerce et d’infrastructures économiques pour améliorer la compétitivité ; et améliorer l’accessibilité et la qualité des services de santé. 49. Le CPP approfondi l’engagement du GBM dans des programmes où les interventions précédentes ont eu le plus d’impact. Le CPP augmentera son soutien existant aux approches CDD et aux programmes de protection sociale, qui ont démontré que l’autonomisation des communautés locales et la décentralisation de la prise de décisions avec un appui soutenu ont un impact rapide sur la pauvreté au Togo. La Banque mondiale étendra également son soutien aux prestations des services d’infrastructure de base dans les villes secondaires avec une attention accrue sur le renforcement de la gouvernance et des capacités institutionnelles au niveau central et régional (municipal). L’IDA a été le plus grand bailleur de fonds de développement de ces programmes et a un avantage comparatif fondé sur l’expérience qu'elle a accumulé au Togo et dans le monde. Ces approches sont également compatibles avec les recommandations de l’évaluation des risques et de la résilience (RRA) de 2015 du Togo—une analyse préparée pour informer l’action de la Banque mondiale dans les états fragiles . 50. Le CPP donne la priorité aux thèmes particuliers de l’IDA18, à savoir : le changement climatique ; le genre et le développement ; la fragilité, le conflit et la violence ; la transformation économique et les emplois ; et les institutions et la gouvernance. Le CPP a accordé la priorité à l’adaptation aux changements climatiques en raison du coût important de l’érosion côtière et des catastrophes naturelles (sécheresses et inondations) sur l’économie 23 togolaise et les risques qu’elles représentent pour le développement durable (voir le Domaine d’intervention n°3). Dans ce cadre, l’IDA honore également les engagements du Business Plan pour le Climat en Afrique et la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP 21) en 2016. Le CPP intègre la politique d’engagement de l’IDA pour remédier aux disparités entre les sexes dans le domaine de l’éducation, la santé procréative et maternelle et l’activité économique (voir le Domaine d’intervention n°2). En ce qui concerne la fragilité, le conflit et la violence, le CPP intègre les recommandations du RRA de 2015 pour le Togo. Le CPP intègre le thème de la transformation économique et des emplois dans le Domaine d’intervention n°1, et prévoit des travaux analytiques sur les sources de croissance et de compétitivité et un appui aux réformes visant à promouvoir la productivité économique et aux investissements pour créer des emplois pour les femmes et les jeunes. Le CPP fait également appel aux nouveaux instruments de l’IDA18 pour mieux permettre àla SFI et la MIGA de partager les risques associés aux investissements, afin de mobiliser des capitaux privés au Togo à travers le nouveau guichet du secteur privé. Le CPP soutient également un engagement accru de la Banque mondiale en matière de gouvernance et des institutions (thème transversal du CPP), notamment pour améliorer la mobilisation des ressources fiscales domestiques, la gestion des dépenses publiques et financière et les marchés publics, la gouvernance des entreprises de l’état, l’amélioration de la prestation des services de base et des capacités institutionnelles pour répondre aux pandémies, l’engagement citoyenne et une gouvernance plus ouverte, transparente et participative. 51. Le CPP réduira les engagements de l’IDA dans les secteurs que le SCD ne considère pas prioritaires pour réduire la pauvreté et où les autres partenaires de développement ont un avantage comparatif. Le SCD conclut que l’accès au financement n’est pas un obstacle contraignant a la réduction de la pauvreté au Togo, en dépit des faiblesses systémiques dans le secteur. Toutefois, reconnaissant le rôle important que le secteur financier joue en stimulant l’activité du secteur privé et l’avantage comparatif de la Banque mondiale pour résoudre les problèmes du secteur financier, le CPP prévoit une évaluation du secteur financier et une assistance technique pour la restructuration des banques publiques, à la demande du gouvernement. La SFI continuera de promouvoir l’accès au financement grâce à ses produits de financement dans le secteur bancaire local. Le CPP ne prévoit pas de financement important d’IDA en matière de services d’eau et d’assainissement en dehors des interventions communautaires et des investissements limités dans certaines opérations. L’Agence Française de Développement (AFD) et l’UE soutiennent les réformes et les investissements dans le secteur de l’eau, et la Banque mondiale a un engagement modeste grâce au Partenariat en soutien à l'eau (Water Support Partnership). Aussi, le CPP n’envisage pas de financement IDA pour de grandes infrastructures d’irrigation ou de transport. 52. La Société Financière Internationale (SFI) visera à créer des marchés nouveaux et plus solides au Togo à travers sa nouvelle stratégie « SFI 3.0 ». La SFI 3.0 cible des stratégies de développement sectorielles, tire profit des partenariats avec la Banque mondiale, le FMI et autres partenaires en vue de faire avancer les réformes et œuvre pour créer les conditions réglementaires favorables pour le secteur privé. L’agenda de création de nouveaux marchés de la SFI nécessitera un partenariat avec l’IDA en vue d’appliquer une approche en cascade qui prône 24 de maximiser l’attraction de capitaux privés et réduire au minimum le fardeau de la dette publique sur les clients. La SFI cherchera à élargir des services consultatifs au niveau de l’entreprise et du marché pour renforcer les capacités au Togo. Elle visera également, le cas échéant, à augmenter l’investissement pour compte propre et la mobilisation, le co-financement, les financements mixtes et les instruments d’atténuation des risques tels que ceux proposés par le guichet de financement du secteur privé IDA18. L’objectif de la SFI est d’accroître son investissement et ses travaux consultatifs pour soutenir les échanges et les partenariats public- privés (PPP) et promouvoir les investissements privés dans les domaines des infrastructures, de l’agro-industrie, de la fabrication, des services, du secteur financier et du développement des PME. La SFI s’attend à travailler avec la MIGA qui étudiera les possibilités de s’engager au Togo au cours de la période CPP. 53. Le CPP propose d’augmenter la collaboration entre les groupes de pratique sectorielle au sein de la Banque mondiale afin d’accroître l’efficacité de l’IDA. Les synergies possibles consisteraient à combiner les connaissances et les expertises techniques de la Banque mondiale, par exemple : promouvoir la collaboration entre les experts en matière de commerce, éducation, agriculture et ressources naturelles pour définir un programme de renforcement de la compétitivité du pays et des compétences pour le marché de travail au Togo ; mettre en commun l’expérience des experts en gouvernance et résilience urbaine et rurale pour assurer l’amélioration des services d’infrastructure de base dans les villes secondaires ; et lier l’expertise de la protection sociale et de la santé pour faciliter l’établissement d’un mécanisme de ciblage pour les filets de sécurité sociale au Togo. 25 Figure 4: Priorités du SCD, Objectifs et Domaines d’intervention du CPP et Piliers du PND Togo Contraintes identifiées par le SCD Priorités pour le SCD Objectifs du CPP Thème transversal et Fondamental du CPP : La Gouvernance Togo PND Pilier 5 : Renforcer la Gouvernance et Consolider la Paix • Faible gouvernance (faible Amélioration de l’efficacité et Renforcer les institutions et efficacité du gouvernement, du l’impact des dépenses l’engagement citoyenne dans contrôle de la corruption et de publiques tous le programme du CPP redevabilité) Domaine d’intervention n°1 du CPP : Performance du Secteur Privé et Création d’emplois Togo PND Pilier2 : Stimuler la productivité et la compétitivité dans les secteurs de croissance Togo PND Pilier 3 : Renforcer l’infrastructure pour soutenir la croissance • Obstacles à l’entrée des firmes et 1. Réduction des risques fiscaux 1. Renforcer la politique distorsions contraignantes aux 2. Croissance des entreprises budgétaire et de gestion de la activités privées (agricole et non- non agricoles productives et de dette agricole) plus en plus formelles pour des 2. Améliorer l’environnement • Impôts élevés et à effets de emplois plus rémunérateurs des affaires et les opportunités distorsion 3. Transformation de d’emploi • Coût élevé de l’électricité pour l’agriculture vers les petites 3. Renforcer les services l’utilisation commerciale exploitations plus productives, énergétiques, TIC et logistiques • Connexion internet peu fiable et de plus grande valeur et frais de télécommunication élevés durables et de production • Manque d’infrastructure locale commerciale • Faible gouvernance budgétaire Domaine d’intervention n°2 du CPP : Prestations de services publics inclusifs Togo PND Pilier 1 : Améliorer les conditions de vie en offrant l’accès universel à des services sociaux de qualité • Faible accessibilité et qualité des 4. Amélioration de l’état de 1. Renforcer les services de services liés à la santé et de santé de la population, en santé prévention des maladies particulier des personnes 2. Améliorer les services de • Discrimination entre les sexes pauvres et vulnérables base au niveau local • Mauvaise qualité de l’éducation 3. Renforcer les filets sociaux dans les zones pauvres et rurales pour les plus vulnérables • Mauvais services urbains de l’eau Domaine d’intervention n°3 du CPP : Durabilité et résilience environnementale Togo PND Pilier 4 : Promouvoir une gestion durable du territoire, de l’environnement et du niveau de vie • Dégradation de l’environnement et Priorité nationale, engagement 1. Renforcer la gestion des le changement climatique – les de la Banque mondiale – COP 21 ressources naturelles risques qui pèsent sur la durabilité et le Business plan pour le productives climat en Afrique 2. Renforcer la résilience et l’adaptation au changement climatique Note : Les obstacles contraignants au double objectif de réduction de la pauvreté et un meilleur partage de la richesse, d’après le SCD, sont en Gras. 26 3.2.3 Objectifs et Appuis Prévus 54. Les objectifs du CPP se structurent autour d’une thématique transversale, la gouvernance, et trois domaines d’intervention : (1) la performance du secteur privé et la création d’emplois ; (2) la prestation de services publics inclusifs ; et (3) la durabilité et la résilience environnementale. THEMATIQUE TRANSVERSALE : LA GOURVERNANCE 55. Vu les défis autour de la redevabilité et les faiblesses au niveau des capacités nationales, le programme du CPP intègre les activités visant le renforcement des institutions et l’engagement citoyen dans les trois domaines d’intervention. Cela consiste à renforcer les institutions publiques et privées afin de faire face à une gouvernance axée tant sur l’offre que sur la demande, y compris renforcer les capacités des acteurs du secteur privé pour améliorer l’environnement des affaires ; les autorités locales et régionales pour l’amélioration des services de base, ainsi que l’engagement des citoyens dans les trois domaines d’intervention du CPP. Du point de vue de l’offre, le CPP prend en compte le soutien à des organismes gouvernementaux clés et aux institutions privées impliquées dans l’atteinte des résultats assignés à chaque domaine d’intervention. La matrice des résultats du CPP met en exergue, dans un texte mis en gras, les activités pertinentes en matière de renforcement des institutions et d’engagement citoyen permettant de contribuer aux indicateurs de résultats proposés. DOMAINE D’INTERVENTION N°1 : PERFORMANCE DU SECTEUR PRIVE ET CREATION D’EMPLOIS 56. Au titre de ce domaine d’intervention, le CPP aider a le Togo à stabiliser son cadre budgétaire et macroéconomique, un prérequis pour une croissance continue ; à soutenir les réformes en matière réglementaire et fiscale ainsi que les investissements en faveur du développement du secteur privé et de l’accroissement de la productivité agricole, à l’accès aux marchés et une chaine d’approvisionnement plus forte; à améliorer la qualité de service d es infrastructures économiques et à promouvoir le renforcement des compétences ainsi que des opportunités d’emploi en appui aux orientations gouvernementales en matière d’emploi. Domaine Productivité Economique et Création d’Emplois d’Intervention n°1 1.1 Renforcer la politique budgétaire et la gestion de la dette Objectifs du CPP 1.2 Améliorer l’environnement des affaires et les opportunités d’emploi 1.3 Renforcer les services énergétiques, TIC et logistiques 27 OBJECTIF 1.1 RENFORCER LA POLITIQUE BUDGETAIRE ET LA GESTION DE LA DETTE 57. L’une des priorités majeures du gouvernement en 2017 est de commencer à restaurer la stabilité macroéconomique et la consolidation budgétaire afin d’atténuer les risques en matière fiscale et réduire la dette publique à des niveaux tenables. Le programme gouvernemental de réformes comporte des mesures visant à accélérer la mise en œuvre des reformes clés en matière d’administration fiscale et de gestion des fin ances publiques (GFP), à renforcer la gestion de la dette, à résoudre les défaillances au niveau des banques publiques et à préserver les dépenses consacrées aux services sociaux. Les autorités s’emploieront à mobiliser des revenus additionnels en améliorant le système de l’administration fiscale et en accroissant l’assiette fiscale avec un accent sur des mesures correctives portant sur le système d’exemption et dépenses fiscales. L’IDA apporte, en coordination avec le FMI, son soutien aux efforts du gouvernement en matière de réformes, ce qui comprend le renforcement de la gestion de la dette, en fournissant une assistance technique permettant de renforcer les capacités du Ministère des finances, en vue d’aider à l’élaboration d’une stratégie de gestion de la dette à moyen-terme. L’appui de l’IDA en termes de renforcement de la politique fiscale, comprendra également des études analytiques portant sur le cadre fiscal du Togo afin de mieux cerner les effets sur la croissance, sur les activités du secteur privé et sur l’emploi. Il permettra d’aider à la mise en place d’une Unité de Politique Fiscale au sein du Ministère de l’Economie et des Finances ; et d’assurer une surveillance de l’activité macroéconomique en continu, tout en entretenant avec les autorités le dialogue sur ces questions. A travers la série du DPO proposée, l’IDA entend promouvoir la croissance économique grâce à l’accroissement de l’espace fiscal et de la productivité des secteurs clés de la croissance. Le programme de DPO proposé pourrait comprendre des mesures liées à l’amélioration de l’efficacité et de la transparence dans la mobilisation des recettes et dans la gestion de la dette publique, ce qui contribuera à la réalisation de l’Objectif 1.1 7 . Le programme de DPO viendra compléter les réformes qui font l’objet d’un appui de la part du programme FEC du FMI et d’autres bailleurs de fonds, notamment la BAD et l’UE. 58. Une Revue de la Gestion des Dépenses Publiques et de la Comptabilité Financière (PEMFAR), élaborée en 2016, a fourni une analyse détaillée des questions de gestion des finances publiques et de réformes prioritaires au Togo. Elaborée en accord avec le PEFA, le PEMFAR a évalué les tendances des dépenses publiques et les progrès réalisés dans le cadre des réformes de la gestion des finances publiques, une attention particulière portée aux secteurs de l’agriculture et de l’éducation. Les recommandations du rapport comprenaient des mesures visant à améliorer le système de gestion des finances publiques du Togo afin de les aligner sur les directives de la UEMOA pour l’année 2017 et de les rendre conformes aux standards internationaux, notamment en matière de mobilisation des recettes internes, d’amélioration de la discipline budgétaire, du renforcement de la gestion des investissements publics et de l’amélioration de la logique économique guidant les décisions d’investissement, la professionnalisation du personnel en charge des marchés publics et le renforcement des 7 Le contenu du DPO n’a pas encore été approuvée 28 mécanismes de responsabilisation, entre autres choses. Les recommandations du PEMFAR orientent les mesures relatives aux dépenses et aux investissements publics proposés dans le cadre du DPO ainsi que les activités menées dans le cadre du Projet d’Appui à la Gouvernance Economique (PAGE, Exercice 2018). Le PAGE fournira un appui à une série d’activités visant le renforcement de la gestion des dépenses publiques, de l’investissement public, des marchés publics, du contrôle et de la surveillance du budget et du service public à la fois par des organismes d’audit et par les citoyens. L’UE, le FMI, la BAD et l’IDA travaillent en collaboration afin d’appuyer la mise en œuvre de la stratégie de reformes de la gestion des finances publiques adoptée par le gouvernent sur la base du PEFA et du PEMFAR. Indicateurs de résultats pour l’objectif 1.1 : Renforcer la politique budgétaire et la gestion de la dette Indicateur 1 : Le ratio Dette/PIB s’est amélioré (Une réduction de 77,4% en 2016 à 65% en 2020) OBJECTIF 1.2: AMELIORER L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES ET LES OPPORTUNITES D’EMPLOI 59. Au titre de cet objectif, le Groupe de la Banque mondiale entend améliorer la productivité et la compétitivité, en soutenant les politiques et les investissements qui permettront la création d’entreprises plus formelles à même de générer des emplois et des revenus en plus grand nombre et de meilleure qualité. Afin de tirer parti des lacunes d’analyse identifiées dans le SCD et de renforcer la base de connaissance dans ce domaine, le CPP propose une analyse portant sur : (i) les sources de croissance et de compétitivité ; (ii) le cadre fiscal du Togo et son impact sur la croissance et le secteur privé ; et (iii) le régime foncier togolais et son impact sur l’activité économique, le développement urbain, les investissements dans l’agriculture de rente, la gestion des ressources provenant de la terre, les exploitations détenues par les femmes. Le corpus d’études analytiques servirait à plusieurs opérations de l’IDA dans le cadre du CPP devant contribuer à l’atteinte de l’objectif 1.2. 60. L’Etude proposée portant sur les Sources de Croissance et de Compétitivité (Exercice 2018) examinera les questions relatives aux sources de croissance rurale et urbaine, les questions liées au climat des investissements, à la compétitivité des d’exportations, à la chaine de valeur agricole ainsi que d’autres questions liées à la performance et à la compétitivité du secteur privé. Une opération ultérieure d’investissement de l’IDA portant sur la Compétitivité et les Compétences (Exercice 2019), et s’appuyant sur ladite étude analytique pourrait comporter des mesures visant à améliorer le cadre des politiques d’investissement et d’exportation, à attirer des IDE axés sur l’exportation, à créer des liens en amont avec les entreprises locales dans des secteurs à fort potentiel, à fournir un appui en faveur des PME et des chaines de valeur compétitives dans le domaine de l’agro-business et dans d’autres secteurs, de même que dans les investissements en infrastructures. 61. Au regard du besoin urgent, exprimé par le gouvernement, de promouvoir une croissance induite par le secteur privé et d’attirer plus de participation privée dans les investissements en infrastructures, le Groupe de la Banque mondiale entend renouveler son 29 appui au dialogue public-privé (PPD) et aux PPP. Le Dialogue Public-Privé est requis afin de s’assurer que les politiques gouvernementales touchant à l’environnement des affaires répondent mieux aux besoins du secteur privé. Par ailleurs, le Ministère de l’Economie et des Finances a fait de la mise en place d’un cadre législatif et Institutionnel pour les PPP une priorité et il recherche l’appui nécessaire pour aider à identifier les investissements prioritaires les mieux adaptées aux PPP. Le Groupe de la Banque mondiale fournira une assistance technique afin de mettre en place une unité PPP au sein du Ministère avec l’appui de l’IDA et du fonds de conseil en infrastructure publique-privée (PPIAF). L’analyse du cadre fiscal réalisée par la Banque mondiale et l’appui consultatif qu’elle fournira conjointement avec la SFI viseront également à aider le Togo à améliorer l’environnement et la performance des affaires mesurés d’après l’index Doing Business. L’étude analytique proposée portant sur le régime foncier, pourrait prendre en compte certaines questions telles que la modernisation du cadastre, de sorte à faciliter les activités du secteur privé. 62. La capacité du Togo à transformer et à diversifier son économie dépendra de la qualité et de la quantité de sa main-d’œuvre qualifiée. La non-correspondance entre d’une part les emplois offerts par le marché et d’autre part la formation et les compétences fournies par le système éducatif togolais contribuent au taux de chômage élevé dans le pays. Tandis que les défis d’une éducation de qualité sont progressivement relevés au niveau du primaire et du secondaire 8 , la formation professionnelle et technique ainsi que l’enseignement tertiaire ne répondent pas aux besoins du marché. Un appui de la Banque mondiale en faveur des réformes du secteur de la formation professionnelle et technique et de l’enseignement tertiaire, permettant de développer les compétences requises pour booster l’économie togolaise, pourrait être envisagé dans le cadre de l’opération de l’IDA proposée en vue de promouvoir la compétitivité. Cet appui pourra être préparé en étroite collaboration aussi bien avec les organismes publics que les organismes privés en vue d’élaborer des programmes de formation professionnelle pertinents. La Banque mondiale compte mobiliser le soutien de donateurs additionnels, en faveur de la formation professionnelle et technique et de l’enseignement Tertiaire. L’AFD finance un programme de formation en cours à Lomé et apporte son appui pour l’expansion de centres de formation ruraux. La SFI est disposée à accompagner les initiatives du secteur privé en matière d’éducation et continuera de rechercher des porteurs de projets à même de satisfaire à ses critères d’investissement. 63. Le CPP visera à maximiser, dans le cadre des opérations d’investissement de l’ IDA, les opportunités de renforcement des compétences et d’emploi. Les opérations de l’IDA proposées dans le cadre du CPP incluraient des activités d’évaluation des compétences, requises dans des secteurs spécifiques et comporteraient des composantes « formations » avec un accent placé sur les jeunes (hommes) et les femmes, tel que cela a été réalisé dans le projet Facilitation Transport et Logistique de l’IDA (EX18). Dans le cadre du projet Opportunités d’Emploi pour Jeunes Vulnérables (Exercice 2017), l’IDA combine le service communautaire (y compris les travaux publics à forte intensité de main d’œuvre), la formation sur le tas et l’appui aux activités 8 Avec l’appui de l’AFD (pour le premier cycle de l'enseignement secondaire) et le Programme Mondial pour l’Education (axé sur l’éducation primaire et administré par la banque mondiale) 30 génératrices de revenus. Le projet fournira un financement initial, un renforcement des compétences de base et d’autres appuis aux jeunes (hommes) et aux femmes qui n’ont pas complété les études primaires, afin de leur permettre de créer des micros entreprises pour les aider à garantir des sources de revenus plus stables. Le projet a été réalisé en étroite collaboration avec le Programme de la GIZ en faveur de l’emploi des jeunes. La SFI continuera de concentrer ses efforts d’investissement pour maximiser la création d’emplois. Plusieurs opérations de l’IDA incluent des partenariats avec des organismes locaux d’apprentissage et de recherche, à l’instar de l’Université de Lomé. La Banque mondiale s’emploiera en outre à promouvoir de tels partenariats par le biais de ses interventions durant la période du CPP. 64. En dépit de quelques améliorations de la productivité observées ces dernières années au Togo, l’agriculture souffre d’une faible productivité, de pénuries d’intrants -clés et d’une faiblesse des services d’assistance agricole résultant en des revenus faibles e n milieu rural. La croissance de la production dans le secteur s’est améliorée en raison de l’augmentation des surfaces cultivées et de l’amélioration des semences, des engrais et des techniques culturales. Toutefois, le SCD a identifié des contraintes importantes dans le secteur, telles que: (i) la faible qualité des services de vulgarisation et une capacité de recherche agricole limitée, ce qui freine la diffusion et l’adoption de technologies nouvelles; (ii) un accès limité aux crédits ruraux, qui empêchent les paysans d’acquérir des semences et engrais améliorés; (iii) des infrastructures rurales insuffisantes et la problématique de l’accès à l’eau destinée à la production agricole; et (iv) une taxation élevée, qui dissuade les investissements privés dans le secteur. 65. Le Groupe de la Banque mondiale entend aider le Togo à lever ces contraintes pour promouvoir un secteur plus compétitif avec une productivité à valeur ajoutée plus forte et de meilleurs revenus. Dans le cadre de l’IDA, un financement additionnel pour le Projet d’Appui Agricole (PASA) et le Projet Ouest Africain de Productivité Agricole (WAAPP) au cours de l’exercice fiscal 2017, contribuera à l’atteinte de ces objectifs et comprendra un renforcement de l’appui à la productivité agricole, à la promotion de la chaine de valeur, à l’accès aux marchés et aux financements et aux efforts pour attirer les investissements privés dans le secteur agricole. Ces opérations de financement additionnel ont été élaborées pour consolider les résultats des opérations initiales et fournir des financements provisoires en attendant que la nouvelle génération d’appui agricole se mette en place sur la base de l’étude analytique proposée. L’étude proposée portant sur les sources de croissance et de compétitivité mettrait un accès sur la croissance rurale, l’examen des chaines de valeur agricole et servira dans le cadre de futurs investissements de l’IDA dans le domaine agricole. Ces programmes viennent en appui à la stratégie agricole nationale du Togo (PNIASA), laquelle reçoit également un appui de l’IFAD et du fond GAFSP. Dans le cadre du programme de la SFI, une évaluation des chaines de valeurs agricoles et des besoins en termes d’appui est en cours de réalisation en vue de développer des projets de financement et des prestations de services de conseil aux petites entreprises et aux banques locales. La BAD est active depuis peu dans le secteur et s’est engagée à appuyer la mise en place d’Agropoles—programme de renforcement de la valeur-ajoutée et la transformation des produits agricoles lancé en 2016. 31 66. Afin de mobiliser le potentiel du secteur minier en tant que source de richesse durable pour le pays, le Togo a besoin de renforcer les pratiques de bonne gouvernance en ce qui concerne la transparence, la responsabilité, et l’efficacité du secteur. Le Projet ‘Gouvernance et Développement du Secteur Minier (MGDP)’ de l’IDA, approuvé dans le cadre de l’exercice fiscal 2015, aide aujourd’hui le gouvernement à mettre en place les mécanismes de surveillance des données de la production extractive ainsi qu’un système modernisé de cadastre minier permettant, entre autres choses, de gérer le registre des licences et de contrôler les opérations. Cet appui inclut le renforcement des capacités afin d’appliquer les obligations environnementales et sociales, ainsi que les exigences de l’administration fiscal e en matière minière afin d’aider à faire en sorte que les ressources naturelles se traduisent en richesse nationale et en développement social. Le MGDP apporte également son appui à la future génération de géologues et d’ingénieurs au travers de la modern isation du programme de l’Université de Lomé et par la création de centres d’information largement accessibles. L’initiative pour la Transparence des Industries Extractives (EITI) complétera l’appui accordé au secteur au travers d’une publication annuelle des flux de revenus et des statistiques du secteur mais aussi en accueillant un Forum sur la Responsabilité, plateforme de dialogue avec la société civile. Indicateurs de résultats pour l’objectif 1.2 : Améliorer l’environnement des affaires et les opportunités d’emploi Indicateur 1 : La performance de la régulation du secteur privé s’est améliorée, mesurée sur la base du score « Distance à la frontière » obtenu par le Togo dans l’indice Doing Business. (Une amélioration de 48.57 dans le DB17 à 55.00 dans le DB21) Indicateur 2 : Les options d’emploi se sont améliorées pour la jeunesse togolaise (nombre de jeunes formés et les microentreprises lancées/développées s’est accru de 0 en 2017 à 10,000 en 2020) * Indicateur 3 : Les revenus agricoles sont améliorés (le revenu moyen des bénéficiaires directs du PASA s’est accru de 25% à l’échéance 2020) * La référence de base “0” s’applique à l’opération de l’IDA en faveur des opportunités d’emploi des Jeunes Vulnérables pour l’année fiscale 2017 OBJECTIF 1.3: RENFORCER LES SERVICES ENERGETIQUES, TIC ET LOGISTIQUES 67. Une faible efficacité dans l’allocation des investissements publics et dans la gouvernance des secteurs infrastructurels a affecté négativement la qualité des services d’infrastructures du Togo, ce qui ralentit en retour le potentiel de croissance du pays . En particulier, une mauvaise qualité et un prix élevé de l’électricité et des services TIC freinent la compétitivité et le potentiel de croissance inclusive du Togo. Tandis que les infrastructures routières au niveau rural et national sont relativement adéquates et que le secteur du transport est compétitif au niveau régional, une amélioration continue en termes d’efficacité logistique sera fondamentale pour renforcer l’avantage concurrentiel du pays en tant que hub dans le secteur du transport régional. 32 68. Une faible gouvernance au niveau de la société de distribution de l’électricité du Togo et un manque d’indépendance au niveau du système de régulation du secteur ont porté préjudice à la capacité du pays à opérer d’une manière à la fois efficace et viable financièrement. Le tarif moyen est inférieur au coût du service ce qui entraîne une situation financière non viable. En outre, le manque d’investissement dans la maintenance du système de distribution a entrainé de graves baisses de tension et des pertes au niveau du système (technique et commercial) allant jusqu'à 20 pourcent. Dans le même temps, le taux d’électrification du Togo est estimé à 30 pourcent, avec 5 6 pourcent des ménages des zones urbaines ayant accès à l’électricité comparés aux 6% qui y ont accès en zone rurale. Une part relativement élevée des entreprises togolaises considèrent les problèmes d’électricité (tant au niveau du coût que de la fiabilité) comme une contrainte majeure. Bien que la fourniture soit stable à ce jour, la demande continue de croître et le Togo aura besoin d’améliorer et de réhabiliter le système de distribution et d’installer une plus grande capacité afin d’éviter des pénuries d’ici à 2021. Le gouvernement togolais estime avoir besoin de 100MW supplémentaires à l’horizon 2018 afin de répondre de manière adéquate à la demande. Le Togo devra également investir dans une électricité moins chère et plus propre. 69. Résoudre la crise de gouvernance et de financement au niveau du secteur de l’électricité du Togo est une priorité majeure du Gouvernement, comme l’est aussi l’amélioration du réseau de distribution vétuste et la fourniture d’électricité aux c ommunautés rurales ; la Banque mondiale, la SFI et la MIGA prévoient de travailler ensemble (en collaboration avec d’autres partenaires au développement) en vue de fournir un programme intégré. En vue d’appuyer les reformes requises dans le secteur et créer un environnement qui attirerait les opérateurs privés de premier ordre et qui pourrait impliquer la SFI et la MIGA, le Projet de Renforcement des Infrastructures et des Services Energétiques au Togo (PRISET, Exercice 2018) de l’IDA assistera le gouvernement dans l’élaboration d’un plan d’optimisation des coûts pour le volet production et un plan directeur pour le transport, la distribution et l’accès à l’électricité. Le projet visera à améliorer la gouvernance et la gestion de la distribution d’énergie, et réalisera une étude dans le but de déterminer un tarif approprié ainsi que les niveaux de subvention permettant d’atteindre un niveau d’équilibre du secteur. Le projet se réalisera en étroite collaboration avec l’UE, l’AFD, la BAD et le KFW. La SFI et la MIGA s’emploieront à appuyer des projets de producteurs d’énergie indépendants afin d’accroitre la capacité de production et d’accès à l’électricité au Togo. Par exemple, la SFI envisage en ce moment le financement de l’expansion de l’usine de Contour Global (qui produit à ce jour à plein régime et fournit l’énergie de base au pays). Contour Global est le premier et le seul IPP du pays, lequel a démarré ses activités en 2010 et dans lequel la SFI a investi des fonds propres. La SFI étudie en ce moment, avec le Gouvernement, un appui au déploiement d’énergie solaire à grande échelle (Scaling Solar). En outre, la SFI pourrait contribuer à la réforme du secteur de l’énergie à travers son unité de conseil en PPP, en appuyant le Gouvernement dans l’amélioration de la performance financière et opérationnelle de la fourniture d’électricité grâce à la participation du secteur privé. La série de DPO proposée pourrait inclure des mesures visant à renforcer la gouvernance et à consolider la viabilité financière du secteur de l’énergie. 33 70. Le Groupe de la Banque mondiale recherchera également les formules permettant de réaliser un accès universel à l’électricité à travers l’électrification rurale. Atteindre un accès universel grâce à l’électrification en réseau et hors-réseau permettant de raccorder davantage de ménages au niveau rural est un objectif qui pourrait être inclus dans le cadre d’une opération additionnelle de financement de l’IDA ; tandis que de la SFI cherche à financer des options qui seront proposées par le secteur privé. 71. Les instruments du groupe de la Banque mondiale seront utilisés pour atténuer les risques des projets énergétiques du Togo. L’IDA pourrait fournir ses Garanties Partielles contre le Risque de Crédit ou, si le pays fait face à des contraintes budgétaires, la SFI pourrait utiliser le Mécanisme d’Atténuation des Risques (RMF) du Guichet Secteur Privé de l’IDA et/ou la MIGA pourrait utiliser le Mécanisme de garantie MIGA (MGF)9 du Guichet Secteur Privé de l’IDA, en partenariat avec des investisseurs privés du secteur. 72. Améliorer la performance du secteur TIC au Togo est fondamental si le Togo souhaite améliorer l’environnement des affaires, déclencher des opportunités d’emploi réaliser son ambition de devenir une plateforme logistique desservant la sous-région. Le secteur des TIC au Togo est compromis par un faible niveau de service de l’internet et de téléphonie fourni à un coût élevé dans un contexte où les politiques sont défavorables à l’investissement privé. Divers indices dans le monde classe les services TIC au Togo au nombre des plus faibles au monde. Le Togo est classé 150ème sur 175 pays sur l’indice global IDI (Index de Développement des TIC), 160eme sur le sous-indice Accès de l’IDI, 165ème sur le sous-indice Utilisation de l’IDI. En 2015, le Togo s’est classé 179ème sur 184 pays sur le panier de prix du haut-débit mobile, 172ème sur le panier de prix du haut débit fixe. D’autres cabinets posent la qualité des services Internet et télécommunications comme l’un des problèmes majeurs ou des plus graves par rapport à d’autres types de contraintes. 73. Le Groupe de le Banque mondiale travaille pour mettre en place une réponse commune en vue de soutenir les efforts du Togo dans la construction d’un secteur TIC compétitif et fonctionnel. Le Projet Régional des Infrastructures de Communication de l’Afrique de l’Ouest (WARCIP) de l’IDA, approuvé en 2013, a été conçu pour faciliter la connectivité à travers la mise en place d’un centre de colocation (data center) afin d’améliorer l’accès à un réseau international à haut débit et de réduire les coûts de services de communication au Togo. Les activités comprennent le renforcement des politiques, de la réglementation et des institutions du secteur. Dans le cadre du CPP, le WARCIP pourrait être restructuré afin de mieux accompagner les mesures éventuelles pour la mise en œuvre dans le cadre de la nouvelle série de DPO en vue de renforcer la gouvernance du secteur et de promouvoir le rendement opérationnel et financier de Togo Telecom, en y apportant la participation du secteur privé. Par ailleurs, la SFI pourrait envisager d’accorder un financement d’acquisition (fonds propres et /ou dette) en faveur des 9 Le Togo étant un état fragile, une évaluation de la résilience face aux risques et d’autres évaluations de la fragilité des activités de production d’énergie seront préparées 34 potentiels nouveaux partenaires, en fonction des procédures et critères d’investissement de l a SFI. 74. La qualité des services de transport et de logistique du Togo est aussi un pilier dans l’optimisation de la position géographique du pays afin de mettre, de façon efficace, les populations en contact avec les marchés, services publics et opportunités d’emploi . Le Togo peut maximiser l’impact des investissements substantiels effectués récemment, de même que les expansions qu’ont connues les infrastructures de transport. Le Togo devra pour ce faire renforcer la qualité des services logistiques et de transport au niveau du port, des terminaux de transport aérien et des zones frontalières terrestres, mais aussi faciliter le trafic routier au sein même du pays. Cela exigera une amélioration de la régulation des services de camionnage, le renforcement de l’efficacité portuaire, et la réduction des barrages routiers superflus. 75. Pour aider le Togo à renforcer et à maintenir son avantage concurrentiel dans les services de transport et de logistique, la Banque mondiale et la SFI collaboreront sur le Projet d’Investissement pour la Facilitation du Transport et de la Logistique (Exercice 2017) de l’ IDA, conçu pour renforcer la qualité de la logistique commerciale et des services de camionnage, tout en accroissant l’efficacité et en réduisant les coûts du transport au Togo. Ces améliorations auraient un impact positif sur la concurrence et le développement du secteur privé notamment, réduisant ainsi le coût des affaires au Togo. Autant que possible, le projet mettra l’accent sur la participation des femmes aux programmes de renforcement des capacités. Afin de promouvoir les emplois, le projet fournira divers outils aux micro-acteurs du secteur du camionnage dans le but de créer des coopératives, renforcer les capacités tout en fournissant aux acteurs existant des opportunités en termes de recyclage professionnel pour les aider à avoir accès à de meilleurs emplois. Le projet est en harmonie avec l’appui accordé par le BAD et l’UE (qui cofinancent le projet de Corridor Abidjan Lagos) et l’Agence de Coopération Internationale japonaise (JICA). 76. Une composante importante du projet d’investissement de Facilitation du transport et de la Logistique de l’IDA, est l’accès au financement de petits acteurs dans le secteur du camionnage. La SFI explore les options permettant de fournir aux camionneurs les moyens de moderniser leurs flottes vétustes (des camions qui ont 17 ans en moyenne). Une option serait la mise en place au niveau d’une Banque locale, d’un Mécanisme de Partage de Risques, avec un appui potentiel du Guichet Secteur Privé de l’IDA afin de fournir une « première perte » qui servirait à réduire les pertes potentielles de la banque et de la SFI. Dans la mesure où ce type de mécanisme limite les pertes, il encourage les banques à prêter aux PME dans des secteurs où ils ont été réticents d’entrer. Une autre option serait un financement par crédit-bail. La SFI pourrait appuyer le projet au titre de son programme mondial de financement du commerce (GTFP), qui offre aux banques des garanties intégrales ou partielles couvrant les risques de paiement des banques de marchés émergents pour des transactions commerciales. 35 Indicateurs de résultats pour l’objectif 1.3 : Renforcer les services énergétiques, TIC et logistiques Indicateur 1 : Des services d’électricité développés et améliorés à Lomé (le nombre croissant de personnes ayant accès à de nouveaux ou de meilleurs services d’électricité de 392,000 (22%) en 2018 a 432,000 (25%) en 2020) et (La capacité d’énergie supplémentaire qui devrait être produite 50 kWh/an d'ici 2020) Indicateur 2 : Réduction des coûts des services de télécommunications (le prix de la bande passante internationale, avec une capacité prix en euro/Mbps/mois de 113 en 2016 à 50 en 2020) Indicateur 3 : Amélioration de l’efficacité du transport (le temps de transit médian du Port de Lomé à Cinkansé à la frontière avec le Burkina Faso réduit de 8 jours en 2016 à 6 jours en 2020) et (le nombre de conteneurs traites (M porte-conteneur) passant de 0.5 en 2016 à 1.0 en 2020) DOMAINE D’INTERVENTION N°2 : PRESTATIONS DE SERVICES PUBLICS INCLUSIFS 77. Le diagnostic-pays systématique (SCD) et d’autres analyses soulignent les difficultés dans la prestation de services publics qui entraînent des résultats médiocres sur le plan du développement humain et, par conséquent, limitent l’inclusion . Le gouvernement a fait de l’amélioration des prestations de services au niveau local une priorité absolue, afin notamment de promouvoir les services sociaux et les infrastructures de base et d’améliorer leur qualité. Au titre du Domaine d’intervention n°2, l’IDA appuiera ces efforts en augmentant son concours pour les services sociaux—avec un accent particulier sur le renforcement des systèmes de santé, y compris les services de santé maternelle et infantile et la surveillance épidémiologique—et la responsabilisation des collectivités et des communautés locales dans la sélection et la prestation des services de base. Les interventions appuyant les acteurs et les services aux niveaux local et régional visent aussi à résoudre les problèmes relatifs à la répartition inéquitable des ressources entre les différentes régions. Ce domaine d’intervention met l’accent sur les prestations de services décentralisées, la participation des citoyens et le renforcement des capacités en faveur : (i) des autorités locales des villes secondaires afin de moderniser, d’étendre et de bâtir des services d’infrastructures de base essentiels ; et (ii) des organisations communautaires pour sélectionner et fournir des services de base à petite échelle. Ce domaine d’intervention est conforme aux recommandations du rapport RRA sur la fragilité qui recommande la décentralisation des processus décisionnels. L’IDA renforcera également son appui aux programmes de filets de sécurité dans les communautés les plus pauvres de toutes les cinq régions du pays afin que les personnes les plus vulnérables reçoivent une assistance dans le cadre des efforts de promotion de l’inclusion et du bien-être des citoyens togolais dans tout le pays. Domaine d’intervention Prestations de services publics inclusifs n°2 Objectifs du CPP 2.1 Renforcer les services de santé 2.2 Améliorer les services de base au niveau local 2.3 Renforcer les filets de sécurité sociale pour les plus vulnérables 36 OBJECTIF 2.1 : RENFORCER LES SERVICES DE SANTE 78. La médiocrité des services de prévention des maladies et des soins de santé apparaît comme une entrave majeure à l’inclusivité et au bien-être à cause de son impact disproportionné sur les femmes et les enfants pauvres. Entre 1998 et 2014, le Togo a réalisé d’importants progrès dans la réduction du taux de mortalité maternelle, passant de 478 à 401 pour 100 000 naissances. Toutefois, le pays n’a pas atteint la cible des OMD qui était de 160. Le taux de mortalité infantile est élevé et se situe à 88 pour 1 000 naissances vivantes. Bien que la malnutrition sévère ait baissé, la malnutrition chronique (concentrée au nord du pays) a augmenté, passant de 23,7 pourcent à 29,7 pourcent entre 2006 et 2010. L’espérance de vie à la naissance est faible (59 ans). 79. La part du budget du Togo allouée aux services de santé représente près de 8 pourcent du budget national et le Gouvernement a prévu des subventions pour les pauvres et les groupes vulnérables. En dépit de ces mesures et des faibles résultats de la santé, les usagers paient en moyenne 50 pourcent des coûts de la santé, ce qui constitue une barrière à l’accès à ce service et fait de tout état de maladie un risque catastrophique d’appauvrissement. Le plan national de santé du Gouvernement (2017–2022) est en cours de finalisation et cherchera à renforcer les services de santé et à les financer plus efficacement, à améliorer la qualité et l’accès en levant les barrières financières pour les usagers ainsi qu’à réduire le coût des services en promouvant l’utilisation de médicaments plus abordables. 80. Le CPP propose d’accroître la participation de l’IDA au secteur de la santé et d’appuyer les efforts du gouvernement pour améliorer les services et les résultats de la santé . L’IDA est déjà impliquée dans le secteur de la santé à travers le Projet d’appui aux services de Santé Maternelle et Infantile et de la Nutrition (PASMIN, exercice 2014), se focalisant principalement sur la prévention du paludisme et la nutrition pour les mères et les nourrissons, et le Projet régional d’amélioration des systèmes de surveillance des maladies (exercice 2017), afin de renforcer les systèmes d’alerte rapide et de riposte aux maladies. Le financement de l’IDA aidera à renforcer davantage les systèmes de santé du Togo en s’appuyant sur un financement basé sur la performance qui sera testé dans le cadre du PASMIN en vue de promouvoir les PPPs dans la prestation de services de santé et d’appuyer davantage les services de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile. L’approche de financement basé sur la performance complète le partenariat de la Banque mondiale avec l’UNICEF sur la nutrition et les soins communautaires. L’assistance technique devrait contribuer à élaborer une stratégie de financement des soins de santé et d’évaluation des systèmes de gestion de l’identification pour des besoins de ciblage (conjointement avec l’opération des services de base et des filets de sécurité de l’IDA). Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est un partenaire financier et de développement essentiel dans le secteur de la santé, de même que l’OMS et l’ONUSIDA. 37 Indicateurs de résultats pour l’objectif 2.1 : Renforcer les services de santé Indicateur 1 : Nombre de naissances assistées par une sage-femme ou une infirmière qualifiée, en pourcentage du nombre total de naissances attendues (de 63,5 % en 2017 à 70 % en 2020) 81. La Banque mondiale continuera de soutenir les activités du secteur de l’éducation, y compris l’exécution du don du Programme mondial pour l’éducation au Togo. Le Projet éducation et renforcement institutionnel - 2 (exercice 2015) vise à renforcer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage dans les écoles primaires, ainsi que l’accès et l’équité dans l’éducation, en particulier pour les communautés défavorisées. Le projet utilise également une approche communautaire participative. La Banque mondiale soutient également un projet régional de Centre d’excellence de l’enseignement supérieur de l’IDA (CEA). Le CEA promeut la spécialisation régionale parmi les universités participantes afin de délivrer une formation de qualité et de conduire une recherche appliquée, avec un accent sur les sciences de l’aviculture au centre créé à l’Université de Lomé. En outre, l’IDA appuie le suivi de la diffusion des indicateurs de prestations de services de l’éducation (Education SDI, exercice 2016) et des activités de participation des citoyens afin de suivre les performances des enseignants. Les partenariats avec les institutions locales sont aussi abordés au Domaine d’intervention n°1. La BAD et l’UNICEF sont les principaux partenaires au développement du Groupe de la Banque mondiale dans le secteur de l’éducation au Togo. 82. Le CPP vise à promouvoir une affectation plus adéquate et équitable des ressources publiques et des performances plus efficientes des dépenses publiques pour les services sociaux en soutenant les travaux d’analyse et l’assistance techniques connexes. Des activités spécifiques sont prévues, à savoir un examen des dépenses publiques (PER, exercice 2018) et le Projet d’appui à la gouvernance économique (PAGE) (Scénario d’engagement n° 1) en cours de préparation en collaboration avec le programme de gouvernance économique de l’UE. Le CPP propose une mise à jour des indicateurs de prestation de services de santé et d’éducation au cours de l’exercice 2020. 83. La Banque mondiale continuera d’actualiser ses connaissances sur la pauvreté au cours de la période du CPP et élaborera une évaluation programmatique de la pauvreté, qui comprendra une évaluation de l’égalité entre les sexes. La Banque mondiale continuera d’apporter son appui à l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) durant la période du CPP. L’INSEED a réalisé une enquête auprès des ménages en décembre 2015 (QUIBB) et une enquête de référence sur les conditions de vie dans les ménages de Lomé et son agglomération en 2014. Un Fonds fiduciaire pour le renforcement des capacités statistiques (TFSCB, en projet) devrait financer un observatoire de l’emploi avec l’INSEED and et l’ANPE (Agence nationale pour l’emploi). Les résultats de l’étude d’évaluation de l’égalité entre les sexes guideront les interventions de la Banque mondiale et tout ajustement au CPP à la suite du PLR. 38 Encadré 1. Indicateurs de prestations de service au Togo Une évaluation des indicateurs de prestations de service (SDI) a été entreprise en 2013 et a influencé la politique et les connaissances dans le programme du Togo. Suite au constat de la faible maîtrise des contenus par les enseignants, par exemple, le ministère de l’Éducation a réformé ses formations de rattrapage pour certaines catégories d’enseignants en faveur d’un contenu d’enseignement primaire plutôt que d’une formation pédagogique avancée. Les résultats ont aussi été utilisés dans le SCD pour mettre en exergue les problèmes de prestation de services d’éducation et de santé, et servent actuellement à l’élaboration d’un projet d’opération de l’IDA dans le secteur de la santé afin de combler les lacunes des prestataires de services (absentéisme, diagnostic et soins) et des établissements (médicaments). Des possibilités existent pour effectuer d’autres évaluations de SDI afin de suivre les progrès et d’effectuer des comparaisons entre pays. Un deuxième cycle de SDI dans l’éducation sera mené au titre du CPP. OBJECTIF 2.2 : AMELIORER LES SERVICES DE BASE AU NIVEAU LOCAL 84. Les zones urbaines et les zones rurales rencontrent toutes des difficultés dans la prestation de services de base. Les infrastructures rurales sont particulièrement rares et mal entretenues, ce qui limite la croissance et la réduction de la pauvreté. Les services d’infrastructures urbaines sont sous pression, car les centres urbains croissent au -delà de leurs capacités à fournir des services adéquats. Selon les projections, la population urbaine du Togo devrait atteindre 50 pourcent de la population totale projetée à 10 millions d’ici à 2030. Pourtant, la plupart des centres urbains manquent de capacités à mobiliser des ressources pour fournir des services. En outre, l’investissement public dans les infrastructures urbaines au cours des cinq dernières années représente moins de 3 $US par personne. Les villes secondaires et les zones rurales du Togo ont un besoin urgent d’investissements pour fournir des infrastructures de base et des services sociaux et assurer un développement géographiquement équilibré du pays. L’accès à l’eau potable est un défi particulier dans les zones rurales, où moins de 50 pourcent de la population bénéficie de ce service. S’il est vrai que le gouvernement a mis un accent particulier sur la modernisation et la réhabilitation des infrastructures de transport essentielles, d’autres infrastructures de base ont en revanche reçu moins d’attention. Face aux contraintes d’investissement dans les infrastructures au cours de la période du CPP, y compris la faiblesse de ses capacités institutionnelles et en ressources humaines, le Togo aura besoin d’un appui considérable dans ce domaine, notamment dans les améliorations à apporter aux infrastructures aux niveaux régional et local. 85. Le CPP augmentera son appui à la prestation de services d’infrastructures de base aux niveau local et régional à l’aide d’approches participatives et ascendantes. Le Projet de Filets Sociaux et de Services de Base (exercice 2017) appuiera le programme national de prestation de services de santé, d’éducation et d’infrastructures de base aux communautés rurales—y compris les petits travaux hydrauliques et les routes rurales, à l’aide des approches CDD. L’IDA apportera son appui aux services d’infrastructures dans les villes secondaires et renforcera les capacités des administrations centrales et locales à mieux gérer le développement urbain et les prestations de 39 services urbains dans le cadre du Projet d’infrastructures urbaines (PIU) pendant l’exercice budgétaire 2018. Parallèlement, la Banque mondiale effectuera un diagnostic des services publics décentralisés (exercice 2018). Le PIU et le diagnostic guideront une opération de l’IDA (Services publics de qualité) au cours des dernières années du CPP en vue d’améliorer le PIU et de renforcer davantage les capacités pour la planification efficace des investissements, le financement intergouvernemental, l’exécution budgétaire, la décentralisation des responsabilités des services des secteurs de base et la prise en compte des avis des citoyens sur les services essentiels, tout en renforçant la transparence. L’opération du PIU est étroitement coordonnée avec l’UE et l’AFD, qui financent les composantes eau et assainissement. KFW se concentrera sur le renforcement des capacités. 86. La Banque mondiale apportera son concours au renforcement institutionnel du secteur de l’approvisionnement en eau au Togo afin de contribuer à la mise en œuvre des recommandations du Secteur de l’Approvisionnement en Eau en Milieu Urbain du Togo (exercice 2017), grâce à un don du Partenariat pour l’Approvisionnement en Eau (exercice 2017). L’assistance technique renforcera et facilitera l’exécution du nouveau cadre contractuel pour le secteur de l’eau en milieu urbain, notamment un PPP innovant entre le Gouvernement du Togo, la SP-EAU (Société de patrimoine eau et assainissement en milieu urbain) et la TdE (Togolaise des eaux, la société d’exploitation). Le don appuiera également un diagnostic rapide des programmes d’adduction d’eau en milieux rural et semi-urbain, dominés par des petits prestataires indépendants et informels. L’UE et l’AFD sont les principaux partenaires au développement qui soutiennent les programmes d’eau et d’assainissement au Togo. Indicateurs de résultats pour l’objectif 2.2 : Renforcer les services de base au niveau local Indicateur 1 : Amélioration des services d’infrastructures disponibles au niveau local (élèves inscrits dans des écoles réhabilitées ou construites dans le cadre du projet BSSN, passant de 0 en 2017 à 21 400 en 2020) et (nombre de personnes dans les zones rurales bénéficiant d’un accès à des sources d’eau améliorées dans le cadre du projet BSSN, passant de 0 en 2017 à 41 200 en 2020) Indicateur 2 : Amélioration du niveau de satisfaction à l’égard des services sociaux au niveau local (pourcentage des citoyens satisfaits de la qualité et de l’accès aux services de base dans les secteurs prioritaires, passant de 45 % en 2017 à 55 % en 2020) OBJECTIF 2.3 : RENFORCER LES FILETS DE SECURITE SOCIALE POUR LES PLUS VULNERABLES 87. Compte tenu des taux de pauvreté et de vulnérabilité élevés du Togo, les filets de sécurité sociale sont une priorité croissante pour le gouvernement . Les dépenses totales pour les filets de sécurité sont faibles en proportion du budget national et en proportion du PIB. Le ciblage n’est pas suffisamment développé et il n’y a pas de programme au niveau national. Le Togo compte consacrer le financement de l’IDA à l’amélioration de son programme de filets de sécurité sociale à travers le projet Filets Sociaux et Services de Base (exercice 2017), s’appuyant sur l’expérience pilote initiée en 2008 en réponse à la crise alimentaire, pétrolière et financière. 40 Le gouvernement a démontré qu’il s’appropriait ces programmes en cofinançant les composantes cantine scolaire et transfert de fonds, et en lançant son propre programme de travaux publics à forte intensité de main-d’œuvre dans les zones urbaines. Ces activités constituent les premiers jalons d’un système national de filets de sécurité que le gouvernement élabore depuis un certain temps avec l’appui des bailleurs de fonds (Banque mondiale, UNICEF, PNUD et BIT). 88. Le Togo utilisera le financement de l’IDA pour renforcer son appui aux programmes de cantine scolaire et de transfert de fonds au cours de la période du CPP. Le Togo va étendre la liste des bénéficiaires éligibles (précédemment limitée aux femmes enceintes et aux femmes ayant des enfants âgés de moins de deux ans) à ces programmes pour y inclure potentiellement tous les ménages pauvres, tout en promouvant la nutrition et la protection des enfants. Le programme est mis en œuvre en collaboration avec l’UNICEF et le PAM. Dans le cadre du projet Filets Sociaux et Services de Base, le programme prévoit d’appuyer la mise en place de systèmes nationaux pour cibler les ménages pauvres et stocker les informations sur les ménages dans un registre social national, qui devrait être utilisé dans plusieurs programmes pour renforcer les filets de sécurité à l’échelle nationale (avec l’appui conjoint des activités de protection sociale et du secteur de la santé de l’IDA). Indicateurs de résultats pour l’objectif 2.2 : Renforcer des filets de sécurité sociale pour les plus vulnérables* Indicateur 1 : Augmentation du nombre de ménages recevant des transferts de fonds (de 0 en 2017 à 40 000 en 2020) Indicateur 2 : Augmentation du nombre d’enfants recevant des déjeuners gratuits à l’école (de 0 en 2017 à 380 000 en 2020) * La référence « 0 » s’applique à l’opération Services de Base et Filets de Sécurité de l’IDA pour l’exercice 2017. 41 Encadré 2. Promotion d’opportunités pour les filles et les femmes–Intégration des priorités de l’égalité entre les sexes dans le CPP L’appui à la promotion de l’égalité entre les sexes au cours de la période du CPP sera conforme à la stratégie du Groupe de la Banque mondiale en matière d'égalité entre les sexes pour les exercices 2016-2023, qui est axée sur quatre domaines prioritaires : (i) promotion du potentiel humain (notamment par l’accès aux services de santé, l’éducation post-primaire et la transition vers le monde du travail, le développement de la petite enfance et les filets de sécurité) ; (ii) promotion des opportunités économiques (par la levée des contraintes à la création de meilleurs emplois, notamment à travers la formation et les services de soins aux enfants) ; (iii) levée des barrières à l’accès au patrimoine (y compris par l’évaluation des questions liées au régime foncier et l’amélioration de l’accès aux services financiers) ; et (iv) amélioration de la participation et de la responsabilisation des femmes et implication des hommes et des garçons dans ce processus. Une analyse de l’égalité entre les sexes permettrait d’identifier les lacunes les plus pertinentes en la matière au Togo, ce que ces lacunes coûtent à l’économie togolaise en termes de potentiel de productivité, et ce qu’il faudrait pour combler ces lacunes. Cette analyse guiderait l’appui du Groupe de la Banque mondiale dans la dernière partie de la période du CPP. En attendant, le CPP s’est appuyé sur le diagnostic-pays systématique, des concertations et une série de travaux d’analyse de l’égalité entre les sexes conformes aux exigences de l’OP/BP 4.20. DOMAINE D’INTERVENTION N°3 : DURABILITÉ ET RESILIENCE ENVIRONNEMENTALE 89. Le Togo est confronté à des risques écologiques majeurs, qui impliquent des coûts économiques importants. On estime que la dégradation de l’environnement et des ressources (pollution de l’air, baisse de la qualité de l’eau, érosion côtière et dégradation des sols) coûte 6,8 pourcent du PIB par an, neutralisant ainsi les 5 pourcent de croissance annuelle moyenne du PIB au cours de la dernière décennie. 10 Le CPP soutiendra les investissements pour renforcer la gestion des sols, des ressources côtières et hydriques, en promouvant des mécanismes plus intégrés et efficaces pour atténuer les effets des catastrophes naturelles et des changements climatiques. Domaine Durabilité et résilience environnementale d’intervention n°3 Objectif du CPP 3.1 Renforcer la gestion des ressources naturelles productives 3.2 Renforcer la résilience et l’adaptation au changement climatique OBJECTIF 3.1: RENFORCER LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES PRODUCTIVES 90. Les ressources naturelles du Togo sont soumises à un cercle vicieux de déboisement pour la production de biocarburants, de défrichage accru des terres pour l’agriculture, de 10 Davantage de données relatives à la répartition des impacts de ses problèmes sont nécessaires pour les classer en toute confiance par rapport à l’impact sur la pauvreté. 42 dégradation des microclimats, de raréfaction des eaux de surface, d’évapotranspiration en hausse et de rendements en baisse. Le principal outil de la Banque mondiale pour combattre la dégradation des sols et renforcer la gestion des ressources naturelles est le Projet de gestion intégrée des catastrophes et des terres (IDLM), financé par l’IDA, le FEM et d’autres fonds fiduciaires. L’IDLM aide les communautés urbaines et rurales à s’adapter à la variabilité du climat, à changer leurs pratiques agricoles et à améliorer leur préparation avec la mise en place d’un système d’alerte rapide pour prévenir les inondations et mettre en œuvre des interventions plus efficaces pour la réponse aux inondations et la prise en charge des victimes. Le projet utilise l’approche CDD (développement mené par les communautés). Il a soutenu la construction de petites infrastructures rurales et créé 20.000 emplois directs. 91. L’IDLM est complété par le REDD+ (Réduction des émissions liées au déboisement et à la dégradation des forêts), un don financé par le Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier pour aider le Togo à concevoir une stratégie nationale solide sur le plan social et environnemental pour réduire les émissions liées au déboisement et à la dégradation des forêts. L’objectif est de maintenir le couvert forestier à ses niveaux actuels, procéder à un deuxième inventaire de la couverture forestière en 2020, améliorer la gouvernance forestière en renforçant la capacité des parties prenantes à mettre en œuvre le cadre juridique forestier, former et assister les propriétaires fonciers et les communautés des zones forestières à mieux gérer les plantations et mettre en place un cadastre de ces propriétés. Le projet aide également à établir et rendre opérationnel un mécanisme de réclamation et de recours. Un financement IDLM supplémentaire (exercice 2019) pourrait soutenir la préparation de nouveaux investissements et nouvelles mesures à mettre en œuvre dans le cadre de la stratégie REDD+, pour combler tout fossé temporel. Le programme REDD+ est aussi soutenu par la GIZ. Indicateurs de Résultats pour l’Objectif 3.1 : Renforcer la gestion des ressources naturelles productives Indicateur 1 : Superficie additionnelle avec des pratiques de Gestion durable du paysage et/ou des pratiques agricoles résilientes (de 1.200 hectares en 2017 à 2.000 hectares en 2020) Indicateur 2 : Superficie forestière couverte par les plans de gestion (forêts communautaires et privées) (de 6.050 hectares en 2017 à 10.000 hectares en 2020) OBJECTIF 3.2: RENFORCER LA RESILIENCE ET L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE 92. L’élévation du niveau des mers ainsi que les changements des conditions maritimes et climatiques, la construction de ports, l’extraction du sable (devenue illégale) et le barrage d’Akosombo (Ghana) sont les principales causes de l’érosion côtière accélérée au Togo. 11 L’érosion et les inondations mettent en danger l’infrastructure économique, y compris les routes, les ports, l’habitat et les hôtels. Plus important encore, les moyens de subsistance – en particulier ceux des pêcheurs artisanaux – et les vies humaines sont menacés. Les changements climatiques 11 Il n’existe pas d’étude qui quantifient l’impact économique sur les personnes pauvres, mais il y a des media locaux qui reportent une perturbation sur les moyens de subsistance des pécheurs. 43 vont probablement exacerber les effets de la mauvaise gestion des zones côtières. Les scénarios climatiques pour la région ouest africaine indiquent dans l’ensemble une augmentation dans la fréquence et l’intensité des raz-de-marée et des ondes de tempêtes, ce qui va exacerber l’érosion côtière et endommager l’infrastructure, augmentant les déplacements de populations vulnérables. En outre, la température de l’eau et les changements de la pluviométrie vont affecter la productivité des terres et des eaux côtières. 93. Le Gouvernement a fait de la prise en charge de la forte érosion côtière une priorité absolue au vu de son impact important sur les communautés côtières et l’activité économique. Le Gouvernement du Togo a identifié une série d’actions et d’interventions possibles pour renforcer les économies marines et côtières, à savoir l’amélioration des ports, la promotion des PPP, l’investissement dans la gestion durable des ressources marines, la rationalisation des pêches côtières et maritimes du pays et la création d’une main d’œuvre forte et qualifiée par le biais de la formation de secteurs « bleus » ciblés. En plus de cela, il y aurait d’autres opportunités non encore explorées dans l’environnement maritime, y compris des industries à forte valeur ajoutée dans les secteurs de la pêche, du transport, des ressources renouvelables offshore et de la création d’une main d’œuvre qualifiée. La priorisation et la compréhension des liens entre secteurs et actions seront déterminantes pour protéger le capital naturel tout en promouvant la croissance et en réduisant la pauvreté. 94. Le CPP vise à soutenir les efforts pour améliorer la gestion des risques naturels et anthropiques, y compris les changements climatiques, qui affectent les communautés côtières ciblées au Togo. Les interventions de la Banque mondiale viseraient à : (i) renforcer la gouvernance et la connaissance en créant des plateformes nationales de dialogue multisectoriel entre autorités et acteurs clés ; élaborer un cadre politique et des outils adéquats pour mettre en œuvre une stratégie contre l’érosion côtière ; et renforcer les informations et connaissances sur les changements côtiers et climatiques comme base d’une prise de décision éclairée ; et (ii) financer des investissements pour protéger les zones vulnérables des pressions côtières, telles que l’érosion et les inondations ; les mesures de lutte contre la pollution côtière et marine ; la gestion intégrée des déchets côtiers ; les investissements pour l’adaptation qui promeuvent un développement côtier résilient dans les zones urbaines, le transport, le tourisme et autres secteurs pertinents. 95. La Banque mondiale essaiera de réaliser ces objectifs à travers des Assistances Techniques (AT) pour les zones côtières ouest africaines (exercice 2016), ce qui comprend la préparation d’un plan d’investissement pour l’infrastructure et les interventions pour atténuer l’érosion côtière ; ainsi que le projet IDA IDLM en cours (exercice 2012). Le Projet proposé de résilience des zones côtières ouest africaines (WACA), financé par l’IDA et le FEM (exercice 2018), sera l’activité phare de cet objectif. Cependant, les indicateurs de résultat proposés seraient reflétés dans le PLR (exercice 2019). Les pays participant à ce projet régional sont le Bénin, la Cote d’Ivoire, la Mauritanie, Sao Tome et Principe, le Sénégal et le Togo. Le projet va aussi financer le CDD à travers des cadres nationaux élaborés par projet et sera complété par le Projet de modernisation Hydromet (Don du Fonds Vert pour le Climat), ce qui va renforcer les services d’hydrométéorologie et la gestion des catastrophes au Togo. Les progrès réalisés en vue de cet 44 objectif pendant la période du CPP seront basés sur le projet IDLM, vu que les résultats du projet d’investissement WACA restent à définir. 96. La Banque mondiale est en train d’aider le Togo à élaborer et mettre en œuvre sa « Stratégie Economie Bleue » pour optimiser les avantages socioéconomiques côtiers et marins potentiels du pays. L’étude tente d’évaluer correctement la contribution de différents secteurs à l’économie bleue 12 et d’aider à la prise de décisions politiques. L’étude, avec le AT qui l’accompagne, informera le PND et aidera les autorités à prendre les décisions politiques pour relever les défis du développement de l’économie bleue du pays, initier les réformes nécessaires et définir l’ordre des priorités. Indicateurs de résultats pour l’Objectif 3.2: Renforcer la résilience et l’adaptation au changement climatique Indicateur 1 : Pourcentage de ménages avec un risque réduit d’inondation et d’érosion (continentale et côtière) dans les zones côtières ciblées (de 10% en 2017 à 30% en 2020) Indicateur 2 : Actions prioritaires du Cadre Stratégique Economie bleue intégrées dans le Plan national de développement et en cours d’exécution (passant de « pas intégrées » en 2017 à « intégrées » en 2020 3.3 Mise en œuvre du Cadre de partenariat pays 3.3.1 Ressources IDA et fonds fiduciaires 97. Le Togo bénéficiera de ressources IDA renforcées pendant la période du CPP, couvrant la dernière année de IDA17 et toute la période de IDA18 . L’enveloppe de financement IDA disponible pour la période du CPP (exercice 2017-exercice 2020) devrait se présenter comme suit : dans le cadre de IDA17, le Togo a un solde de 65,5 millions de DTS disponibles pour l’exercice 2017 ; en outre, 5 millions de DTS de ressources IDA annulées sont disponibles pour être réaffectées au Togo pour l’exercice 2017, soit un total de 70,5 millions de DTS pour le cyc le IDA17. En tant que pays à risque modéré de stress lié à l’endettement, l’allocation IDA du Togo est un mix de dons et de crédits pour la période IDA17. Dans le cadre du financement IDA18, le Togo devrait sensiblement bénéficier du renforcement des ressources concessionnelles pour les états fragiles, avec une enveloppe nominale équivalant à 200-230 millions de $US pour les exercices 2018-202013. Comme pour IDA17, l’éligibilité aux dons pour l’IDA18 sera déterminée sur la base de la dernière analyse de la soutenabilité de la dette, disponible au moment de l’allocation pour une année budgétaire donnée. 12 Le manque de données est un obstacle majeur. 13 Les allocations IDA réelles durant la période du CPP seront déterminées sur une base annuelle et dépendront : (i) des ressources totales disponibles ; (ii) de la notation de la performance du pays basée sur le CPIA/PCPI et le portefeuille de performance ; (iii) de la performance des autres emprunteurs IDA ; (iv) de l’éligibilité d’un régime exceptionnel ; et (v) de l’éligibilité aux dons. 45 98. Le Togo a bénéficié de ressources additionnelles sous le régime du réengagement exceptionnel pendant la durée de IDA17. Les pays qui ont bénéficié de ce régime, y compris le Togo, retourneront à l’allocation régulière basée sur la performance pendant l’exercice 2018 sauf s’ils sont éligibles à l’appui sous le Régime de redressement (TAR). Le Togo a bénéficié de l’annulation de dette PPTE et MDRI. Les tableaux ci-dessous présentent le programme indicatif de prêts IDA pour l’exercice 2017 et IDA18 ainsi que le programme ASA proposé. Tableau 2: Programme de prêts IDA pour l’Exercice 2017 Nom du Projet (Millions de $US) Priorité 1 : Performance du Secteur privé et création d’emplois Projet de Soutien au Secteur agricole (FA) 20 Projet ouest africain de Productivité agricole (FA) 10 Facilitation du Transport et Logistique 18 Priorité 2 : Service public inclusif Filets de protection et Services de base 29 Opportunités d’emploi pour les Jeunes vulnérables 15 Renforcement du Système régional de surveillance des maladies* 21 TOTAL IDA 113 * Comprend 14 millions de $US de ressources régionales IDA et 7 millions de $US de ressources nationales IDA 99. Deux scénarios d’engagement sont proposés pour l’IDA pendant la période du CPP. Dans le Scénario d’Engagement 1, les prêts IDA incluent le financement des investissements et une nouvelle série programmatique DPO (exercices 2018 et 2019), ce qui serait présenté au Conseil et mis en œuvre sur la base de deux critères : (i) un cadre macroéconomique adéquat, tel que suivi/évaluation par le FMI et l’IDA ; et (ii) une gouvernance économique satisfaisante, telle que démontrée par la mise en œuvre des réformes soutenues pour les séries DPO des exercices 2018-2019. Dans ce Scénario d’engagement, le Togo recevrait une part importante des ressources IDA18 au cours de l’exercice 2018. Dans le Scénario d’engagement 2 – en l’absence de financement DPO IDA – les ressources seront seulement utilisées pour financer des opérations d’investissement proposées (Tableau 3). Eu égard aux risques plus élevés associés au Scénario d’engagement 1, la matrice de résultats CPP reflète les indicateurs de résultats du Scénario d’engagement 2. 46 Tableau 3: Programme indicatif de financement IDA18 Domaine d’intervention Domaine d’intervention Domaine d’intervention n°1 : n°2 : n°3 : Exercice Performance du secteur Prestations de services Durabilité et Résilience privé et création publics inclusifs environnementale d’emplois Croissance et Réforme budgétaire DPO 1* Réforme de la Gouvernance économique AT* 2018 Projet de Résilience des Gouvernance et Accès au Projet d’Infrastructure Zones côtières ouest Secteur de l’Energie urbaine africaines Croissance et Réforme budgétaire DPO 2* 2019 Compétitivité et Projet de soutien aux Gestion intégrée des Compétences Services de Santé Catastrophes et des Sols Services publics de 2020 FA Secteur Energie qualité Note : les opérations IDA18 sont provisoires et sous réserve de la disponibilité des ressources IDA *Inclus dans le Scenario d’engagement 1 100. Le CPP inclut les Services d’Analyse et de Conseil (ASA) pour sous-tendre les opérations et le dialogue proposés du GBM. Les ASA sont programmés pour précéder les nouvelles opérations clés d’investissement ainsi que pour servir de base au dialogue de la Banque mondiale sur des questions sectorielles majeures (Tableau 4). Le travail analytique en cours inclut aussi le soutien de la SFI et de l’IDA au Doing Business, la facilitation du commerce par la SFI et le macro- suivi par l’IDA. 47 Tableau 4: Services d’Analyse et de Conseil proposés Domaine d’intervention Domaine d’intervention Domaine d’intervention n°1 : n°2 : n°3 : Exercice Performance du Secteur Prestations de Services Durabilité et Résilience privé et Création publics inclusifs environnementale d’emplois - Promotion des PPP - Evaluation de - AT pour les Zones - Etude du Cadre fiscal l’Enseignement post- côtières ouest africaines 2017 - Stratégie de gestion de la primaire et de la - Cadre stratégique dette à moyen terme formation professionnelle Economie bleue Revue programmatique des Dépenses publiques - Impact des Réformes de la Politique énergétique - Evaluation de la Politique - Evaluation - Evaluation de la 2018 foncière programmatique de la Politique foncière - Evaluation du Secteur Pauvreté et de l’égalité - Evaluation du Secteur financier entre les sexes financier - Identification et Ciblage pour les Services sociaux AT pour la mise en œuvre 2019 Sources de Croissance et Services décentralisés de la politique Economie de Compétitivité bleue 2020 Indicateurs de Services 101. Le programme de CPP propose une combinaison d’investissement, d’appui budgétaire et de projet d’expérimentation d’approches basées sur les résultats et le Togo devrait bénéficier des nouveaux guichets mis en place dans le cadre de la 18 e reconstitution des ressources de l’IDA (IDA18). Le Togo est admissible au sous-guichet pour l’aide aux réfugiés (avec une population de réfugiés égale à 1 pourcent de la population totale) bien que cela ne soit pas considéré comme une priorité dans le cadre du CPP. Le pays pourrait également bénéficier des ressources de l’IDA au titre de la Facilité d’Augmentation de Ressources (Scale-Up Facility). Cependant, la mise en place du programme FEC pourrait limiter la possibilité du Togo d’accéder aux ressources de cette Facilité. Le Togo est bien placé pour bénéficier du Guichet de financement du secteur privé d’IDA18 et du Guichet régional. • Guichet de financement pour le secteur privé : l’IDA, la SFI et la MIGA appliqueraient des méthodes qui permettraient de mobiliser les ressources du Guichet de financement pour le secteur privé afin d’éliminer les risques liés aux investissements dans les secteurs de l’énergie (éventuellement pour un nouveau PIE), des télécommunications (si le Togo est à la recherche d’un partenaire stratégique) et, éventuellement, de la location de camions sous le Projet d’appui au transport et à la logistique. Dans le cadre du CPP, le GBM 48 cherchera d’autres opportunités d’exploitation de ces ressources dans le but de mobiliser des investissements dans un environnement fragile. • Guichet régional : Le Togo espère bénéficier des ressources de l’IDA au niveau régional à travers sa participation au projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies (exercice 2017) et au Projet de résilience des zones côtières ouest africaines (exercice 2018). D’autres projets contribuant à l’atteinte des objectifs du CPP pourraient être pris en compte. • Financement basé sur la performance : L’IDA est en train d’expérimenter une méthode de financement basé sur la performance dans le secteur de la santé. Cette méthode serait développée dans le cadre d’un nouveau projet d’appui au secteur de la santé en 2018. Elle offre une occasion unique de mettre en place un PPP dans le secteur de la santé et de mobiliser le Fonds mondial, la GAVI, l’UE et les agences de l’ONU autour des résultats fixés conjointement pour chaque niveau du système de santé. • Prêt basé sur les résultats : Le projet PAGE de l’IDA devrait inclure des indicateurs liés au décaissement, et le projet pour des Services publics de qualité de l’IDA (exercice 2020) pourrait être conçu sous forme de Programme basé sur les résultats (PforR). • Utilisation des systèmes du pays : La Banque mondiale a convenu avec le gouvernement de renforcer les institutions et d’accroître leur rôle dans la mise en œuvre des opérations d’IDA visant à promouvoir l’utilisation graduelle des systèmes du pays en matière de dotation de personnel, de budget, de comptabilité, de contrôle financier et de décaissement. 102. Les Fonds fiduciaires continueront de jouer un rôle important en complétant le financement accordé par l’IDA pendant la durée du CPP. Les Fonds fiduciaires font l’objet de discussions dans le cadre de l’objectif de chaque domaine d’intervention et un résumé des principaux Fonds fiduciaires à mobiliser est présenté ci-dessous (tableau 5). Tableau 5: Fonds fiduciaires et AT administrés par la Banque mondiale Année Fonds fiduciaires en cours (EX17) et proposé budgétaire 2017 Programme mondial pour la sécurité agricole et alimentaire Mécanisme de gestion de la dette (FMI-BM) Partenariat dans le secteur de l’eau (WSP) Mécanisme consultatif pour la prestation de services d’infrastructure dans le cadre de partenariats publics-privés (PPIAF) 2018–20 Programme mondial pour l’éducation (PME) Fonds Carbone (REDD+) Fonds fiduciaire pour le renforcement des capacités statistiques (INSEED et ANPE) Fonds vert pour le climat (Projet Hydromet) Fonds de développement nordique Fonds pour la consolidation de l'État et de la paix 49 RENFORCER LE SOUTIEN À L’ECHELLE DU PAYS POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME DE CPP 103. Avec le doublement des ressources de l’IDA destinées au Togo dans la cadre de la 18 e reconstitution des ressources de l’IDA, le GBM s’engage à s’assurer que des ressources budgétaires suffisantes soient fournies pour la dotation du personnel sur le terrain afin de soutenir la coordination et la mise en œuvre des programmes du GBM. Alors que le bureau- pays du Togo est géré par un représentant basé à Lomé depuis 2010/2011 pour assurer la supervision d’un portefeuille de plus en plus important, certaines fonctions clés pour l’administration du bureau sont assurées par le personnel des bureaux voisins ou partagées avec d’autres bureaux, notamment les postes de spécialistes de la gestion financière et de la communication. Malgré le soutien adéquat qu’apportent les équipes à la mise en œuvre et les missions de supervision qu’elles effectuent sur le terrain, la présence d’un personnel dédié à l’échelle du pays permettrait d’améliorer l’exécution des opérations. Les opérations pilotées par une équipe locale montrent une exécution plus efficace et plus efficiente des programmes, les problèmes liés à l’exécution étant réglés plus rapidement lorsqu’ils se posent. Le Togo sera doté d’un personnel supplémentaire à l’échelle du pays pour la réalisation du programme de CPP qui devrait démarrer en 2018, notamment un chargé des opérations dédié, un chargé de la gestion financière et des spécialistes en énergie et en agriculture. Le chargé des op érations et l’équipe fiduciaire joueront un rôle essentiel dans l’intensification du suivi du portefeuille et du soutien à la mise en œuvre. 104. En tant que pays fragile, le Togo répond aux critères d’applicabilité établis au paragraphe 12 de l’OP10.0 du nouveau cadre de passation de marchés. Cette disposition du nouveau cadre de passation des marchés permet l’utilisation du Soutien pratique à la mise en œuvre élargie (HEIS). L’AT en matière de gouvernance économique de l’IDA permettra de financer le HEIS si le gouvernement en fait la demande. 3.3.2 État du portefeuille, gestion financière et passation des marchés 105. La performance du portefeuille de l’IDA est globalement satisfaisante. À la date du 27 mars 2017, le portefeuille du Togo comprend six projets nationaux actifs d’un engagement total de 108,84 millions de dollars américains, trois fonds fiduciaires d’un engagement total de 25,35 millions de dollars américains et quatre projets régionaux d’un engagement total de 81 millions de dollars américains. Ensemble, ces projets représentent un engagement total de 215,19 millions de dollars américains dont 113 millions ont été décaissés. La performance globale du portefeuille en termes de conformité de la gestion financière est jugée satisfaisante pour sept projets et moyennement satisfaisante pour deux projets. Le niveau de conformité du portefeuille avec les exigences de la Banque en matière d’établissement de rapport financier est élevé grâce à la présentation à temps des rapports financiers intermédiaires (RFI) et des rapports d’audit qui sont de qualité acceptable. 106. Au cours de ces trois dernières années, le portefeuille du Togo a enregistré un taux de décaissement élevé. Les taux de décaissement étaient de 34.9 pourcent durant l’exercice 2014, 50 30 pourcent durant l’exercice 2015, 40 pourcent durant l’exercice 2016 et 27 pourcent durant l’exercice 2017, à la date du 31 mars 2017. Cette performance dépasse de loin l’objectif fixé pour la région Afrique. Le portefeuille se porte bien dans l’ensemble, mais il y a une opération qui a été jugée moyennement satisfaisante pour ce qui est de l’atteinte des objectifs de développement/avancement de la mise en œuvre (du Programme de partenariat mondial pour l’éducation qui s’achève en septembre 2018). Trois projets seront bouclés durant l’exercice 2017. L’indice de proactivité est de 100 pourcent. 107. Malgré le taux de décaissement satisfaisant du portefeuille du Togo, les retards notés dans la passation des marchés constituent un obstacle réel à l’exécution à temps et efficace des opérations d’investissement de la Banque mondiale et des investissements publics. Les facteurs qui ont contribué aux retards sont, entre autres : une utilisation limitée des contrats pluriannuels, ce qui fait que les marchés doivent être lancés chaque année pour les mêmes services ; une application trop restrictive du code des marchés ayant pour conséquence des demandes de propositions qui sont rédigées et lancées seulement après la confirmation de la disponibilité des crédits ; des demandes de non-objection régulièrement rejetées par la Commission Nationale des marchés à cause de leur faible qualité ; des retards dans le lancement des appels d’offres et l’approbation des offres pour diverses raisons ; les capacités extrêmement limitées des ministères en matière de passation des marchés et la faiblesse des systèmes d’information et de communication (à corriger à travers le déploiement du SIGMAP). En plus d’assurer un appui direct aux Unités de coordination de projet (UCP) dans le but de renforcer les capacités du personnel de passation des marchés, le projet PAGE permettra de financer les activités visant à professionnaliser le personnel de passation des marchés dans l’administrat ion et le traitement des goulets d’étranglement en matière de passation des marchés. 51 Tableau 6 : Programme en cours au Togo à la date du 31 mars 2017 Nom du projet Année Crédit Don Solde budgé- (US$m) (US$m) (US$m) taire Domaine d’intervention n°1 : Performance du secteur privé et création d’emplois 1. Projet d’appui au secteur agricole (IDA et FF) 2011 9 19 1.7 2. Gouvernance et développement miniers (IDA) 2015 15 12.5 3. Projet régional d’infrastructures de communication 2013 30 24.6 en Afrique de l’Ouest (IDA) 4. Financement additionnel du Programme de 2017 10 10 productivité agricole en Afrique de l’Ouest (IDA) Domaine d’intervention n°2 : Prestations de services publics inclusifs 5. Développement communautaire et filets de sécurité 2012 26.1 1.8 (IDA) 2014 2.6 0.1 6. Programme pilote de transfert de fonds (FF) 2014 14 7.6 7. Appui à la santé maternelle et infantile (IDA) 2015 27.8 20.8 8. Programme de partenariat mondial pour l’éducation 2015 8 5.5 (FF) 9. Centres d’excellence d’enseignement supérieur en 2017 21 21 Afrique (IDA) 10. Phase II du Projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies (REDISSE) Domaine d’intervention n°3 : Viabilité et résilience environnementale 11. Gestion intégrée des catastrophes et des terres (FF) 2012 19.5 5.5 12. Préparation à la REDD+ (FF) 2014 3.8 2.6 Total 98 107.7 113.0 108. Le GBM renforcera les pratiques de passation des marchés publics, notamment la mise en place de la gestion électronique des processus d’appel d’offres (approvisionnement par voie électronique) qui a été adoptée dans le cadre de la Loi sur la passation des marchés, l’introduction du processus de présélection des soumissionnaires et la catégor isation des entreprises. Pour renforcer l’efficacité de la passation des marchés publics, la Banque mondiale aidera le gouvernement à professionnaliser les systèmes de passation des marchés et assurera la formation des unités de passation des marchés sélectionnées dans les procédures de passation des marchés, soutiendra l’élaboration d’une stratégie de passation des marchés et mettra en place des mécanismes de revue et d’audit conformes aux règles de passation des marchés. 109. Pour atténuer les risques fiduciaires du portefeuille, la Banque mondiale a convenu avec le gouvernement de renforcer plutôt que de contourner les institutions nationales en vue d’une utilisation graduelle des systèmes nationaux en matière de dotation du personnel, de budget, 52 de comptabilité, de contrôle financier et de décaissement. À ce jour, les opérations d’investissement financées par la Banque au Togo sont exécutées par les UMOP selon les exigences et procédures de gestion financière de la Banque. Cependant, l’exécution du portefeuille du Togo par les UMOP sera transférée aux organismes nationaux. Les projets relatifs aux Services de base et Filets Sociaux, aux possibilités d’Emploi des Jeunes V ulnérables et les projets d’infrastructures permettent tous d’évaluer les capacités institu tionnelles des organismes nationaux chargés d’assurer leur mise en œuvre. En vue du renforcement de l’utilisation des systèmes du pays, l’Inspecteur général des finances partage actuellement la fonction d’audit interne avec chaque auditeur interne au niveau de certaines UMOP et sera formé pour être pleinement opérationnel et procéder à des évaluations ex-post deux fois par an. 110. Au Togo, la SFI dispose d’un riche programme d’investissement dans les domaines du transport, de l’énergie, de la fabrication, de la santé et du financement des PME. La SFI a investi dans le Terminal à Conteneurs de Lomé (Lomé Container Terminal - LCT) avec un prêt de 104 millions de dollars américains pour un terminal de transbordement des conteneurs modernes ; le Terminal à Conteneurs de Lomé II, un prêt de 11 millions de dollars américains pour l’agrandissement du terminal ; et l’IPP par Contour Global, un prêt de 10 millions de dollars américains pour la réalisation d’une centrale électrique de 100MW à Lomé. L a SFI soutient actuellement deux établissements bancaires, Ecobank Togo et Orabank Togo, dans leurs opérations commerciales. La SFI dispose d’un mécanisme de partage des risques avec Ecobank Togo, ce qui facilite l’octroi de financement abordable et durable visant à favoriser la croissance du secteur des PME qui, à son tour, devrait booster la création d’emplois. Tous les projets SFI se portent bien. Les plaintes déposées contre le Lomé Container Terminal selon lesquelles il contribue à l’érosion côtière et affecte les moyens de subsistance des populations sont prises très au sérieux. La SFI respecte les normes environnementales et sociales les plus élevées grâce à l’application de ses Normes de performance. La SFI est en train de procéder à une évaluation interne du projet, des plaintes et des rapports et en discutera avec le Gouvernement à la fin du processus. 53 Tableau 7 : Portefeuille d’investissement de la SFI (solde engagé) Solde engagé Client Secteur (Millions $US) Infrastructures Terminal à conteneurs de Terminal de transbordement Lomé Mobilisation Port de conteneurs moderne au 160 Terminal à conteneurs de Port de Lomé plus mobilisation Lomé 1 Port de 5 prêteurs. 104 Terminal à conteneurs de Lomé 2 Port 11 Premier projet de production CG Togo Énergie indépendante d’énergie (PIE) 14 Institutions financières Opérations Financement des opérations commercia commerciales ORABANK TOGO les 4 Partie des 150 millions de Opérations dollars d’investissement de commercia l’SFI et d’AMC dans Ecobank Ecobank Togo les Transnational (ETI) 7 Capital Capital actions à travers un Oragroup* actions fonds 6 Mécanisme de partage des Ecobank Togo (MPR PME) Garantie risques (MPR) 8 Opérations Financement des opérations commercia commerciales Ecobank Togo les 5 Fabrication, Agrobusiness et Services Matériaux Partie des 110 millions de de dollars d’investissement dans constructio le capital de Heidelberg Heidelberg Cement n Cement dans 7 pays africains ~35 Capital actions à travers un Clinique Biasa* Santé fonds 1 Total 354 * à travers des fonds 54 Tableau 8 : Programme consultatif de la SFI (à la date du 31 décembre 2016) Phase du (Millions projet Nom du projet Activités principales $US)* Projet de facilitation des échanges commerciaux au PORTEFEUILE Togo Commerce et Compétitivité 1.9 EN COURS DE Services consultatifs A RÉALISATION Avis PA – PPP BOAD interprofessionnels déterminer EN COURS DE Orabank – Avis sur la gestion A RÉALISATION des risques Finance et Marchés déterminer A Total déterminer *Total des fonds gérés par la SFI 3.3.4 Suivi et évaluation de la performance et des résultats du CPP 111. La performance de la Banque mondiale sera mesurée en fonction des résultats pouvant être obtenus au cours du CPP, influencés pour la plupart par les opérations en cours ou celles exécutées dans les deux premières années de la durée du CPP. Le cadre de résultats qui l’accompagne (Annexe 1) énumère les résultats spécifiques que la Banque mondiale espère influencer grâce aux opérations en cours et prévues et un appui non financier dans la cadre du Scenario d’engagement 2 (étant donné les risques plus élevés dans le Scenario d’engagement 1), avec des indicateurs de mesure, des références et des objectifs pertinents. Les résultats liés au thème transversal de la gouvernance sont mis en évidence en gras dans la matrice des résultats. 112. Pendant la durée du CPP, les mises à jour sur le macro-suivi et la supervision fiduciaire produiront des commentaires sur l’efficacité des dépenses prévues et identifieront les goulets d’étranglement dans la circulation des fonds et la mise en œuvre. Les évaluations de la performance du portefeuille du pays serviront de cadre de discussion des questions de politique, de mise en œuvre et de définition avec les interlocuteurs de la façon de traiter ces questions. Les Rapports sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du projet (ISRs) et les Rapports d’achèvement du projet (ICRs) contribueront également au suivi-évaluation du CPP. 113. Une revue à mi-parcours sur la performance et les leçons à tirer (PLR) du CPP sera menée au cours de l’exercice 2019 pour permettre d’apporter des ajustements à la stratégie et mettre à jour les indicateurs de la matrice de résultats sur la base des nouvelles connaissances, de la performance du programme ou de l’évolution de la situation. Le PLR offrira également l’occasion de mettre à jour la matrice des résultats, en fonction du scenario d’engagement 1 ou 2 de l’IDA. Le PLR est particulièrement importante pour saisir l’évolution du programme de la SFI, étant donné le caractère relativement opportun des investissements du secteur privé. Un Rapport d’achèvement et enseignements (CLR) du CPP sera préparé au cours de l’exercice 2021 pour évaluer la performance du programme et informer la préparation du prochain CPP. 55 114. La mise en œuvre du nouveau modèle d’engagement de pays du GBM au Togo a été soutenue par un plan de communication, notamment une consultation large et inclusive pour le SCD 2016 et le présent CPP. À l’avenir, l’équipe du GBM élaborera une stratégie de communication globale pour soutenir la mise en œuvre du CPP à ses différentes étapes – de l’approbation par le Conseil jusqu’à l’achèvement en passant par La PLR – pour présenter les principaux résultats obtenus et partager les principales leçons apprises. 56 IV. GESTION DES RISQUES LIÉS AU PROGRAMME DE CPP Tableau 9 : Outil de classification des risques opérationnels systématiques (OCROS/SORT) Catégories de risques Classification (H, S, M, L) 1 Politique et gouvernance S 2 Macroéconomique S 3 Stratégies et politiques sectorielles S 4 Conception technique du projet ou du programme M S Capacités institutionnelles pour la mise en place et la viabilité S 6 Fiduciaire S 7 Environnemental et social M 8 Parties prenantes M 9 Autre - Total S 115. Le risque global lié au programme de CPP est considéré comme Substantiel . Cette évaluation se base sur les notations attribuées aux catégories de risques du Tableau 9, qui sont : la situation politique et la gouvernance ; le cadre macroéconomique ; les stratégies et politiques sectorielles ; les capacités institutionnelles ; et l’aspect fiduciaire qui tous présentent des risques substantiels dans le cadre de la mise en œuvre du CPP. 116. Risques politiques et de gouvernance. Bien que la situation politique et sécuritaire au Togo soit stable, les questions relatives à la limitation du mandat présidentiel demeurent non résolues et pourraient faire l’objet de contestation et créer des risques au programme du gouvernement. Au moment où le pays connaît des difficultés budgétaires et que le gouvernement est incapable d’apporter une solution aux grèves des enseignants et aux protestations des étudiants qui prennent de plus en plus une ampleur importante depuis quelques mois, ces évènements risquent d’être utilisés pour alimenter la tension politique. Alors que les prochaines élections présidentielles sont prévues en 2020, si certaines réformes politiques des GPA de 2006 restent bloquées, le gouvernement pourrait avoir des difficultés à maintenir le rythme des réformes ou prendre des décisions difficiles. En outre, les questions d’économie politique et les intérêts particuliers pourraient retarder certaines réformes. Renforcer la communication du GBM sur les avantages qu’offrent les réformes visant à atteindre les priorités de développement du pays et aider le gouvernement à améliorer sa communication pourraient aider à calmer la tension et donner aux autorités la possibilité d’engager des réformes difficiles. Aider le gouvernement à renforcer sa capacité de réaction par rapport aux priorités d’investissement public dans les régions, villes et communautés en consolidant les relations entre l’État et les citoyens et en soutenant les initiatives qui bénéficient d’un large soutien populaire, permettra de réduire ces risques. Le CPP vise également à atténuer ces risques en soutenant les efforts du gouvernement destinés à assurer la fourniture de meilleurs services au niveau local, renforcer la redevabilité et l’engagement des citoyens et préparer la décentralisation. 57 117. Risques macroéconomiques. Les perspectives à moyen terme du Togo sont menacées par la récente montée en flèche de la dette publique et les énormes déficits des finances publiques. La dette publique est passée de 56,4 pourcent en 2013 à environ 80,8 pourcent du PIB en 2016, et devrait redescendre à environ 73 pourcent d’ici à 2019, car la dette globale croît à un rythme beaucoup plus lent que le PIB. La plus récente analyse de la soutenabilité de la dette en cours de finalisation place le Togo à un risque moyen de surendettement extérieur, avec un risque global accru de surendettement. En conséquence, le gouvernement possède une faible capacité d’emprunter et d’investir dans les infrastructures et les services essentiels. La Banque mondiale souhaite aider le Togo à atténuer les risques que suscitent ses contraintes budgétaires à travers le suivi et le dialogue macroéconomiques et grâce à des réformes devant permettre au Togo de renforcer son cadre macroéconomique, en promouvant les investissements du secteur privé et les PPP et en maximisant l’accès aux dons et aux financements à taux réduit des partenaires au développement et de l’IDA. 118. Stratégies et politiques sectorielles. Les performances du Togo dans la formulation et la mise en œuvre de stratégies sectorielles sont mitigées et le SCD conclut que la faiblesse de la gouvernance a conduit vers des politiques et une mise en œuvre qui ne sont pas suffisamment favorables aux pauvres. Les dépenses publiques des dernières années se sont écartées des priorités du deuxième DSRP du Togo (SCAPE) et de certaines stratégies sectorielles. Bien que certains secteurs disposent de stratégies relativement bonnes, notamment l’agriculture, l’éducation et la santé, ils ne sont pas suffisamment financés et leur mise en œuvre et leur suivi laissent à désirer. Ces risques sont aggravés par la faiblesse des capacités institutionnelles. Le gouvernement s’est engagé à assurer un meilleur alignement entre le budget et les programmes sectoriels. Le soutien de l’IDA aux stratégies sectorielles (en fournissant des opérations d’investissement qui contribuent à leur mise en œuvre), les analyses soumises au titre de la PEMFAR de l’exercice budgétaire 2017 et le projet d’examen des dépenses publiques (EDP) ont aussi pour objectif d’améliorer l’affectation des ressources pour la mise en œuvre des stratégies sectorielles. 119. Risques institutionnels. En tant qu’État fragile ayant une structure de gouvernance hautement centralisée et encore en phase de reconstruction de ses institutions et de sa capacité en termes de ressources humaines, le Togo présente des risques institutionnels quant à la mise en œuvre réussie des programmes soutenus par la Banque mondiale. Le pays conserve une note pour la CPIA de 3.0 depuis plusieurs années qui est le reflet de mauvaises performances du secteur public dues à la corruption, à la faiblesse de la gouvernance, aux capacités limitées et au manque de redevabilité. La Banque mondiale a renforcé des institutions clés qui participent à la mise en œuvre de programmes du GBM et a aidé à créer de nouvelles institutions publiques qui ont comblé des lacunes institutionnelles dans les prestations de services. La Banque mondiale cherchera les voies et moyens de renforcer les systèmes du pays et de consolider la capacité institutionnelle à exécuter les programmes du CPP, en particulier dans les cas où des bonnes performances ont été enregistrées par le passé. 120. Risques fiduciaires. Le Togo est un environnement fiduciaire à haut risque. En vue d’atténuer le risque fiduciaire du portefeuille, la Banque mondiale a convenu avec le 58 gouvernement de renforcer, plutôt que de contourner, les institutions nationales pour un usage progressif des systèmes du pays pour assurer la dotation en personnel, la budgétisation, la comptabilité, le contrôle financier et les décaissements. A ce jour, les opérations d’investissement financées par l’IDA au Togo sont exécutées par les UCP, en appliquant les conditions et les procédures de gestion financière de l’IDA. Afin d’accroître l’utilisation des systèmes du pays, l’IGF partage actuellement la fonction d’audit interne avec des auditeurs internes individuels à un certain niveau des UCP. Pour améliorer ce dispositif, le personnel de l’IGF sera périodiquement formé afin de lui permettre de rester pleinement opérationnel et d’effectuer deux fois par an des contrôles à posteriori. 59 Annexe 1. Matrice de Suivi des Résultats du CPP14 Domaine d’intervention n°1 : Performance du secteur privé et création d’emplois Malgré des taux de croissance moyens de 5 % au cours des 10 dernières années, le Togo n’a pas été en mesure d’entretenir un modèle de croissance qui bénéficie à une grande partie de la population active du pays. Le potentiel de croissance du pays a été freiné par une gestion macroéconomique et budgétaire incohérente qui a récemment causé un accroissement du déficit budgétaire et de la dette publique en proportion du PIB. L’investissement privé, la croissance de la productivité, l’entrée d’entreprises, la productivité du travail et l’accroissement des salaires sont restés faibles. Les entreprises formelles, qui pe uvent offrir des emplois plus sûrs et mieux rémunérés, sont peu nombreuses et la plupart des Togolais exercent des activités agricoles faiblement rémunérées. La croissance de la productivité agricole est relativement nulle depuis 1990. S’il veut accélérer et pérenniser la réduction de la pauvreté et créer des emplois en plus grandes quantité et qualité, le Togo devra stimuler la croissance des opérateurs économiques privés des secteurs agricoles et non agricoles, par des politiques gouvernementales, des investissements publics et des services publics plus efficaces. Objectif 1.1 : Renforcer la politique budgétaire et la gestion de la dette Logique d’intervention : Afin de créer l’espace budgétaire nécessaire pour améliorer l’investissement public, offrir d e meilleurs services et générer une croissance de meilleure qualité, le Groupe de la Banque mondiale (GBM) appuiera les autorités dans : l’amélioration de la politique budgétaire et la gestion de la dette en leur apportant son assistance technique pour la création d’une cellule de politique budgétaire et pour le renforcement de la gestion de la dette au ministère de l’Économie et des Finances ; l’analyse du cadre fiscal du Togo afin de mieux comprendre ses effets sur la croissance, l’activité du secteur privé et l’emploi ; et la conduite d’activités de suivi macroéconomique et d’un dialogue avec les autorités. Objectifs de Indicateurs des objectifs CPP Indicateurs de progrès Programme du GBM développement du supplémentaires ODD 16 pays 1.1.1 Amélioration du ratio • Renforcement de la gestion de Services d’analyse et de conseil Paix, justice et dette/PIB la dette grâce à l’assistance • PEMFAR (exercice 2017) institutions fortes Référence : 77,4 % (2016) technique conjointe Banque • Gestion de la dette à long et à moyen Cible : 65 % (2020) mondiale-FMI pour l’élaboration termes (exercice 2017) SCD Voie 3 d’une stratégie de gestion de la • DEMPA (exercice 2017) Risques budgétaires et dette à moyen terme dans le cadre • Étude sur la réforme fiscale (ex 2017) politiques réduits et du Mécanisme de gestion de la • EDP programmatique (exercice 2018) rationalisation accrue des dette (exercice 2017) Partenaires dépenses publiques BAD, UE, FMI 14 Les activités relatives au thème transversal de la gouvernance sont indiquées en caractère gras dans le texte du cadre des résultats 60 Objectif 1.2 : Améliorer l’environnement des affaires et les opportunités d’emploi Logique d’intervention : Le Togo devra améliorer sa productivité et sa compétitivité afin d’accélérer la transformation structurelle provisoire déjà en cours et d’accroître le nombre d’entreprises formelles susceptibles de créer des emplois en plus grand nombre et de meilleure qualité, ainsi que d’offrir de meilleurs revenus aux Togolais. Pour ce faire, le pays doit supprimer les cont raintes politiques et réglementaires qui entravent l’activité du secteur privé national et étranger et offrir des chances égales aux secteurs public et privé, ainsi qu’aux opérateurs privés nationaux et étrangers. Le CPP appuiera ce programme en comblant les principales lacunes analytiques du régime foncier, des sources de croissance et de la compétitivité, ainsi que du cadre fiscal ; en renouvelant l’appui du GBM au dialogue public-privé ; et en œuvrant à combler les principales lacunes en matière de compétences et d’opportunités d’emploi. L’IDA et la SFI continueront de fournir un appui aux réformes dans le cadre du programme Doing Business afin d’accorder plus d’opportunités au secteur privé. Le CPP renforcera l’appui à la productivité et à l’innovation agricoles, à la diversification, à l’accès au financement, ainsi qu’à la promotion de l’investissement privé dans le secteur agricole. Le CPP soutiendra l’amélioration des revenus dans l’agriculture et des opportunités d’emploi grâce aux opérations d’investissement de l’IDA et à un meilleur environnement des affaires. Objectifs de Indicateurs des objectifs CPP Indicateurs de progrès Programme du GBM développement du supplémentaires PND Pilier 2 pays 1.2.1 Amélioration des • Arrêtés ministériels ou décrets sur Opérations Stimuler la productivité performances réglementaires du les permis de construire IDA : compétitivité et et la compétitivité des secteur privé, mesurée par la note compétences (exercice secteurs de croissance du Togo dans la rubrique 2019) ; Financement « Distance de la frontière » du additionnel (FA) pour le ODD 8 programme Doing Business Programme de productivité Travail décent et Référence : 48,57 (« DB17 ») agricole en Afrique de croissance économique Cible : 55 (« DB21 ») l’Ouest (PPAAO) - Togo • Bénéficiaires des programmes sur (exercice 2017) ; FA pour le SCD Voie 1 1.2.2 Amélioration des options le marché de l’emploi, y compris les Projet d’appui au secteur Croissance dans des d’emploi pour la jeunesse femmes agricole (PASA, entreprises hors- togolaise, mesurée par le nombre Référence : 0 (2017) exercice 2017) ; champ productives et de jeunes formés et ayant Cible : 14 000 (dont 7 000 femmes) SFI : mécanisme de partage de plus en plus créé/développé des (2020) des risques ; formelles pour des microentreprises investissements et services 61 emplois plus Référence : 0 (2017) • Nombre de jeunes ayant élaboré de conseil à l’agro-industrie rémunérateurs Cible : 10 000 (2020) des plans d’affaires simples et utilisation de l’approche Référence : 0 (2017) « chaîne de valeur » pour Cible : 12 500 (2020) renforcer la compétitivité SCD Voie 2 du secteur Transformation de 1.2.3 Amélioration des revenus • Renforcement des capacités l’agriculture pour une agricoles, mesurée par fiduciaires et d’exécution du Services d’ analyse et de production l’augmentation moyenne des ministère de l’Agriculture et de la conseil commerciale et des revenus des bénéficiaires directs du participation de la société civile • Doing Business (SFI et petits exploitants PASA • Le comité de pilotage du PASA et IDA) (en cours) accrue, à plus forte Référence : 0 % (2016) du PPAAO comprend des • Étude sur la réforme valeur et durable Cible : 25 % (2020) représentants des organisations de fiscale (exercice 2017) la société civile, qui participent aux • Examen de la politique décisions sur la mise en œuvre des foncière (exercice 2018) projets et aux missions de • Sources de croissance et supervisions de compétitivité • Amélioration de la productivité • Étude sur l’enseignement agricole et valorisation des post-primaire et principales matières premières, professionnel (exercice mesurées par : 2017) a. l’augmentation de la quantité de • Assistance technique soja transformée (tonnes), de 0 pour les PPP (PPIAF) (2017) à 3000 (2020) (exercice 2017) b. l’augmentation du rendement du café, de 17 000 (2017) à 18 000 Partenaires (2020) BAD, UE et JICA c. le rendement des exploitations bénéficiant d’une valorisation, de 18 100 (2017) à 25 000 (2020) 62 Objectif 1.3: Renforcer les services énergétiques, TIC et logistiques Logique d’intervention : La faible efficacité de l’affectation des investissements publiques et de la gouvernance du secteur d’infrastructure a nui à la qualité des services d’infrastructure du Togo. Notamment, la mauvaise qualité et le prix élevé de s services de technologies de l’information et de la communication (TIC) entravent à la compétitivité et la croissance partagée. Alors q ue les infrastructures routières nationales et rurales sont adéquates et le secteur des transports du Togo est compétitif au sein de la région, l’amélioration constante de l’efficacité de la logistique sera importante pour renforcer l’avantage concurrentiel du pays comme une plate-forme de correspondance pour la région. Le CPP soutiendra les priorités du gouvernement à résoudre la crise financière et de la gouvernance du secteur de l’électricité du Togo, aussi bien que moderniser le réseau de distribution et élargir l’accès à l’électricité grâce à une opération d’inves tissement de l’IDA. Une opération conjointe de la banque mondiale-SFI-MIGA est également à l’examen, celle-ci inclurait une assistance technique pour préparer le développement de nouveaux mécanismes de production d’électricité. Dans le secteur des TIC, l’opération régionale en cours serait restructurée pour achever la construction d’un centre de colocation avec accès à un câble sous- marin international, afin d’accompagner la restructuration des opérateurs de l’état et renforcer les autorités de règlementat ion. Une opération de l’IDA sur la facilitation du transport et de la logistique visera à renforcer la qualité de la logistique commerciale et des services de camionnage, d’accroître l’efficacité et de réduire les coûts. Objectifs de Indicateurs des objectifs CPP Indicateurs de progrès Programme du GBM développement du supplémentaires PND Pilier 3 Pays 1.3.1 Des services d’électricité • Plan directeur élaboré pour la Operations Renforcer développés et améliorés à Lomé, production, la transmission, la IDA : Projet pour l’accès l’infrastructure pour mesurés par : distribution et le renforcement des et la gouvernance du soutenir la croissance a. Le nombre croissant de capacités de planification du secteur de l’énergie personnes ayant accès à de Ministère de l’énergie et de la CEET (Exercice 2018) ; Projet ODD 7 nouveaux ou de meilleurs services • Une étude des tarifs menée pour de l’Information et de la Énergie renouvelable d’électricité établir une subvention et un tarif Communication Référence : 392,000 (22% de approprié pour atteindre un équilibre Régionale de l’Afrique de ODD 9 Lomé) (2018) financier dans le secteur de l’énergie. l’Ouest (Exercice 2013); L’industrie, Cible : 432,000 (25% de Lomé) • La réalisation du contrat de la CEET Facilitation de la l’Innovation et (2020) évaluée et le plan d’amélioration de la logistique et du transport l’Infrastructure b. La production supplémentaire direction mis en œuvre. (proposée pour l’exercice d'électricité qui est une 2017); conséquence directe de l’appui de 63 Mesures la SIF, évaluée en fonction de la • Les lignes de distribution construites SFI : Centrale thermique complémentaires au capacité d’énergie supplémentaire ou réparées dans le cadre du projet de Global Contour (100 SCD Voie 1 qui devrait être produite (kWh/an) soutien du secteur de l’énergie MW) ; expansion Référence : 205 (2016) Référence : 8,260 (2018) éventuelle de la centrale Objectif : 255 (2021) Cible : 8,900 (2020) thermique Contour Global ; Programme de 1.3.2 Réduction des coûts des • Restructuration du secteur de la financement du services de télécommunication Télécommunications commerce mondial mesurée par : le prix de • Centre de colocation achevée (GTFP) ; terminal à la bande passante internationale, conteneurs I (2011) et II avec une capacité (2015) de Lomé Prix en euro/Mbps/mois Référence : 113 (2016) Services d’Analyse et de Cible : 50 (2020) Conseil • Temps moyen d'arrêt au port • Analyse d’impact 1.3.3 Amélioration du transport Référence : 8.9 jours (2016) social et pauvreté : efficace, mesurée par le : Cible : 7 jours (2020) secteur énergétique a. Temps de transit médian du Port • Nombre d’entreprises de logistiques (2018) de Lomé à Cinkansé à la frontière conforme à l’environnement • Facilitation des avec le Burkina Faso règlementaire et juridique reformée échanges (en cours) Référence : 8 jours (2016) Référence : 0 (2016) Objectif : 6 jours (2020) Cible : 10 (2020) Partenaires b. Nombre de conteneurs • Nombre d’entreprises officiellement AFD, AfDB, EU, FIDA, (des porte-conteneurs M) inscrites dans “Programme de KFW, GIZ, JICA, MCC Référence : 0.5 (2016) négociants fiable ” Cible : 1 (2020) Référence : 0 (2016) Cible : 10 (2020) 64 Domaine d'intervention n°2 : Prestation de services publics inclusifs Les personnes pauvres au Togo sont plus susceptibles de vivre dans les zones rurales, de travailler principalement dans l’agr iculture et de vivre en isolement relatif des marchés et des services. Les régions avec le plus grand nombre de pauvres ont également un faible accès aux services. En 2015, le gouvernement a fait de l’inclusion sociale une priorité absolue et a prévu des ressour ces importantes en 2016 et 2017 pour promouvoir les infrastructures sociales et les services dans les communautés pauvres. L’amélioration des dépenses en faveur des pauvres dans les secteurs sociaux, des services sociaux plus solides, des filets de sécurité bien conçus et l’appui aux institutions régionales et locales sont essentielles pour s’assurer que tous les togolais aient l’occasion de participer au développement de leur pays. Ce domaine d’intervention met l’accent sur la prestation des services décentralisés , la participation des citoyens et le renforcement des capacités pour que : (i) les autorités locales dans les villes secondaires améliorent, développent, ou construisent des services d’infrastructure de base essentiels ; et (ii) des organismes communautaires afin de sélectionner et de fournir des services de base à petite échelle. Objectif 2.1: Renforcer les Services de santé Logique d’intervention : Le fardeau économique de la mauvaise qualité des services sociaux, y compris la faible prévention des maladies, la mauvaise santé, un accès limité à l’eau potable et la nécessité d’un meilleur accès à une éducation de bonne qua lité — est élevé et affecte de façon disproportionnée les enfants et les femmes pauvres, en particulier dans les zones rurales. Le CPP maintiendra le soutien du GBM au secteur de la santé du Togo grâce à une opération de la santé maternelle et infantile et une opération régionale sur la surveillance des maladies, et une opération IDA proposée consacré à l’appui au secteur de santé en s’inspirant du projet pilote de financement basé sur la performance pour renforcer les services de santé, particulièrement pour les femmes et les enfants. Objectifs de Indicateurs des objectifs CPP Indicateurs de progrès Programme du GBM développement du supplémentaires PND PilierPays 1 2.1.1 L’amélioration des soins • Les femmes enceintes Operations Améliorer le bien-être de santé maternelle, en recevant des soins prénatals lors IDA : Services de nutrition et de et le développement de fonction du nombre de leur consultation chez des santé maternelle et infantile (2014) la population d’accouchements avec prestataires de soins ; l’amélioration des systèmes de l'aide d’une sage-femme ou Référence : 143,460 (Septembre veille sanitaire en Afrique de ODD 3 d’une infirmière qualifiée 2016) l’Ouest (2017) ; Bonne santé comme part du nombre total Cible : 230,000 (2018) SFI : Clinique Biasa d’accouchements prévus • % de nourrissons de 5 mois ou ODD 5 Référence : 63.5% (2017) moins qui sont nourris Services d’Analyse et de Conseil L’égalité entre les sexes Cible : 70% (2020) 65 exclusivement au sein dans les Identification et ciblage des SCD Voie 4 régions des Plateaux et du Centre programmes sociaux (2018) Améliorer l'état de Référence : 58% (2016) santé de la population, Cible : 65% (2018) Partenaires surtout des personnes • % de ménages avec des UNICEF, WHO, GAVI, Global Fund, pauvres et vulnérables enfants de moins de 2 ans qui USAID ont reçus la visite de travailleurs de santé communautaire pour soutenir les pratiques d'alimentation aux Plateaux et au Centre Référence : 35% (2016) Cible : 60% (2018) • Renforcement des capacités pour le CAMEG (Centrale pharmaceutique d'achats) Référence : Non (2016) Cible : Oui (2018) Objective 2.2: Améliorer les services de base au niveau local Logique d’intervention : Les zones urbaines et rurales sont confrontées à des défis de prestation de services de base. Les infrastructures rurales sont particulièrement rares et mal entretenues, limitant ainsi la croissance et la réduction de la pauvreté. Les services d’infrastructure urbaine sont sous pression, alors que les centres urbains se développent au-delà de leurs capacités d’offrir des services adéquats. Les zones urbaines telles que Lomé ont vu une augmentation des taux de pauvreté. L’IDA soutiendra un programme national visant à offrir des soins de santé en milieu rural au niveau communautaire, l’éducation ainsi que des services d’infrastructure de base — y compris les ouvrages publics d'adduction d'eau et des routes rurales, en utilisant l’approche DC (CDD). L’IDA soutiendra également les services d’infrastructure à Lomé et dans les villes secondaires et renforcera les capacités des gouvernements centraux et locaux afin de mieux gérer le développement urbain et la prestation des services urbains. Objectifs de Indicateurs des objectifs CPP Indicateurs de progrès Programme du GBM développement du supplémentaires Pays 66 PND Pilier 1 2.2.1 Amélioration des • Nombre supplémentaire de Operations Améliorer le bien-être services d’infrastructure salles de classe construites ou IDA Filet de sécurité et services de et le développement de disponible au niveau local, en réhabilitées au niveau primaire base (2017) ; Infrastructure urbaine la population fonction de : resultant des interventions du (2018) ; Services Publiques de a. Etudiants inscrits dans des projet Qualité (2020) PND Pilier 3 écoles construites ou Référence : 0 (2017) SFI : Clinique Biasa Renforcer réhabilitées dans le cadre du Cible : 480 (2020) l’infrastructure pour projet BSSN Services d’Analyse et de Conseil soutenir la croissance Référence : 0 (2017) • Amélioration des points d’eau Examen des dépenses publiques Cible : 21,400 (2020) communautaire construits ou (2018) b. Nombre de personnes dans réhabilités dans le cadre du • Gouvernance locale les zones rurales qui ont accès projet et décentralisation des services à une source d'eau améliorée Référence : 0 (2017) d'approvisionnement (2019) ODD 9 dans le cadre du projet BSSN Cible : 64 (2020) • AT Programme de L’industrie, l’Innovation Référence : 0 (2017) l'Alimentation en Eau et de et l’Infrastructure Cible : 41,200 (2020) l'Assainissement (2017) 2.2.2 Amélioration de la satisfaction des services Partenaires sociaux au niveau local, en • Ameliorer la capacité à AFD, EU, KFW, GIZ fonction du pourcentage de obtenir l’avis des citoyens par citoyens satisfaits par la rapport aux services principaux qualité et l’accès aux services Référence : Non (2017) de base dans les secteurs de Cible : Oui (2020) priorités Référence : 45% (2017) Cible : 55% (2020) 67 Objectif 2.2: Renforcer les Filets de sécurité sociale pour les plus vulnérables Logique d’intervention : Les filets de sécurité sociale sont une priorité grandissante pour le Gouvernement, et d’importants progrès ont été réalisés dans le secteur de la protection sociale ces dernières années, y compris par le biais de cantine scolaire dirigée par la communauté, des travaux publics à forte intensité de main d’œuvre et les programme de transfert conditionnel d’argent. Etant donné les taux de pauvreté excessivement élevés en zone rurale et la plus grande difficulté à y créer des moyens de subsistance adéquats, le CPP essaiera d’améliorer les revenus ruraux par le biais de soutien au secteur agricole et par le pr ojet des Services de base et Filets de sécurité. Ce projet continuera de soutenir les programmes de cantine scolaire et de transfert d’argent pendant la durée du CPP, élargissant l’assiette de bénéficiaires potentiels et promouvant la nutritio n et la protection des enfants. Objectifs de Indicateurs des objectifs CPP Indicateurs de progrès Programme du GBM développement Pays supplémentaires PND Pilier 1 2.2.1 Augmentation du nombre de • Mécanismes de ciblages Operations Améliorer le bien-être ménages recevant des transferts élaborés pour identifier les IDA : Filets de sécurité et et le développement d’argent ménages les plus pauvres Services de base (exercice de la population Référence : 0 (2017) Référence : No (2017) 2017) ; Opportunités d’emploi Cible : 40,000 (2020 Cible : Oui (2019) pour les jeunes vulnérables ODD 1 • Lancement d’un registre social (exercice 2017) Pas de pauvreté national transversal Services d’Analyse et de ODD 2 Référence : No (2017) Conseil Pas de famine Cible : Oui (2019) • Enseignement post- ODD 4 primaire et formation Education de qualité 2.2.2 Augmentation du nombre • Ecoles bénéficiant de professionnelle (exercice ODD 10 d’élèves recevant des déjeuners programme de cantine scolaire 2017) Inégalités réduites gratuits à l’école (dont celles des 20% de • Programme de transfert Référence : 0 (2017) cantons les plus pauvres dans d’argent (exercice 2017) ODD 11 Cible : 380,000 (2020) leur région) • TFSCB sur l’Observatoire de Villes et Communautés Référence : 0 (2017) l’Emploi durables Cible : 160 (dont 90) (20201) • Evaluation programmatique de la Pauvreté et de Etapes l’égalité entre les sexes complémentaires vers (exercice 2018+) SCD Voie 3 68 Partenaires : GIZ, PNUD, UNICEF, PAM Domaine d’intervention n°3 : Viabilité et Résilience environnementale Le Togo fait face à des risques environnementaux majeurs, et le coût de différentes formes de dégradation de l’environnement et des ressources (pollution de l’air, baisse de la qualité de l’eau, érosion côtière et dégradation des sols) e st estimé à 6,8 pourcent du PIB par an, ce qui a complètement neutralisé la croissance moyenne du PIB au cours de la dernière décennie. Directement ou indirectement, les pauvres pâtissent probablement de la dégradation de l’environnement par la détériorat ion de leur santé, la baisse de leur productivité agricole, ou la baisse de l’emploi dans des secteurs qui dépendent des ressources côtières. Les mesures visant à améliorer la durabilité des ressources naturelles et la gestion de l’environnement sont déterminantes pour assurer l’équité et le partage de la prospérité, y compris d’un point de vue intergénérationnel. Objectif 3.1: Renforcer la Gestion des Ressources naturelles productives Logique d’intervention : La gestion adéquate et la préservation des ressources naturelles du Togo sont fondamentales pour renforcer la résilience et la durabilité des efforts du pays pour assurer le développement et réduire la pauvreté. Le Togo a besoin de mettre en œuvre une stratégie intégrée pour briser le cercle vicieux de déboisement et d’appauvrissement des sols, d’impacts néfastes pour les microclimats, de raréfaction des eaux de surface et de baisse de la productivité rurale. Le principal instrument du CPP pour combattre la dégradation des sols et renforcer la gestion des ressources naturelles est le Projet intégrée de gestion des terres et des catastrophes (IDLM), qui met l’accent sur le renforcement des capacités institut ionnelles pour une gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles, la mise en œuvre et l’élargissement des bonnes pratiques de gestion de l’environnement et des ressources naturelles en zone rurale, ainsi que l’adaptation aux changements climatiques et la réduction des risques de catastrophe. Le CPP complètera ce travail avec un don REDD+ ciblant l’élaboration d’une stratégie pour l’amélioration de la gestion des ressources forestières du Togo. Objectifs de Indicateurs des objectifs CPP Indicateurs de progrès supplémentaires Programme du GBM développement Pays PND Pilier 4 3.1.1 Superficie additionnelle • Nombre d’initiatives CDD appliquant des Operations Promotion de la avec pratiques de gestion outils et approches SLM IDA : Gestion intégrée gestion durable du durable du paysage (SLM) et/ou Référence : 75 (2017) des terres et des terroir, de pratiques agricoles résilientes Cible : 200 (2020) 69 l’environnement et des dans des zones ciblées par le • Superficie couverte par un système de catastrophes (IDLM) FA niveaux de vie projet PGICT suivi pour l’utilisation des sols, le (exercice 2019); ODD 13 Référence : 1.200 (2017) couvert végétal et l’estimation Fonds Carbone : Action Climat Cible : 2.000 (2020) d’accumulation de carbone Réduction des ODD 15 Référence : 350.000 ha (2017) émissions de carbone Vie sur terre 3.1.2 Forêts et superficies Cible : 500.000 ha (2020) liées au déboisement et Etapes couvertes par les plans de • Stratégie REDD+ finalisée et en cours de à la dégradation des complémentaires vers gestion (forêts communautaires mise en œuvre forêts (REDD+) (exercice SCD Voies 2 et 3 et et privées) Référence : Non (2017) 2015) risques de durabilité Référence : 6.050 hectares Cible : Oui (2020) du SCD à long terme (2017) Partenaires Cible : 10.000 hectares (2020) GIZ Objectif 3.2: Renforcer la Résilience et l’Adaptation aux Changements climatiques Logique d’intervention : Les zones côtières du Togo sont particulièrement vulnérables car exposées à l’érosion, aux inondations et à la pollution marine. Une partie importante de la cote togolaise subit une érosion moyenne annuelle de 6 à 10 mètres, et le rythme s’accélère. Outre la montée du niveau de la mer et les changements des conditions marines et climatiques, les principales causes de l’érosion sont la construction de ports, l’extraction du sable (devenue illégale) et la construction du barrage d’Akosombo (Ghana), qui empêche les sédiments continentaux d’atteindre la côte. La non mise en œuvre d’une solution plus pérenne induira des coûts élevés. Un Projet d’Investissement pour la Résilience des zones côtières ouest africaines est en préparation pour aider à améliorer la gestion des risques naturels et anthropiques partagés, y compris les changements climatiques, qui affectent les communautés et zones côtières ciblées dans la région. Le CPP soutiendra aussi le projet Hydromet proposé (Fonds Vert pour le Climat) pour renforcer les services hydrométéorologiques et la gestion des risques de catastrophes et améliorer la performance des stations hydrométéorologiques existantes. Dans le cadre du CPP et en réponse à une requête du gouvernement, le GBM continuera son travail d’analyse et d’assistance technique (AT) sur l’Economie bleue pour aider le Togo à optimiser ses avantages socioéconomiques côtiers et marins tout en assurant la gestion durable des ressources. Cela va directement informer la préparation et la mise en œ uvre du PND à tous les niveaux y compris l’amélioration de la structure de gouvernance, l’élaboration de nouveaux outils politiques, le renforcement des capacités et l’organisation du secteur informel. 70 Objectifs de Indicateurs des objectifs CPP Indicateurs de Progrès Programme du GBM développement Pays supplémentaires PND Pilier 4 3.2.1 Pourcentage de • Plan d’Action pour le Operations Promotion de la ménages dans les zones développement et IDA : IDLM (exercice 2012) ; AT Zones gestion durable du côtières ciblées avec un risque l’adaptation aux côtières ouest africaines (WACA) terroir, de réduit d’inondation et changements climatiques (exercice 2016); Projet régional l’environnement et d’érosion (continentale et des zones côtières du Togo d’investissement WACA (exercice des niveaux de vie côtière) finalisé et adopté 2018) Référence : 10% (2017) Référence : Non (2016) GCF, GFDRR et IDA : Projet Hydromet ODD 13 Cible : 30% (2020) Cible : Oui (2018) (proposé exercice 2018) Action Climat • Système d’alerte FEM : Gestion intégrée des bassins multirisque modulaire versants du fleuve Mono et du chenal ODD 15 (EWS) géré par la de Gbaga (exercice 2018) Vie sur terre Plateforme nationale pour la réduction des risques de Services d’Analyse et de Conseil ODD 16 catastrophe • AT multisectoriel sur Vie sous l’eau Référence : 1 module l’opérationnalisation de la (Inondations) (2017) Stratégie Economie bleue Cible : 2 modules (Inondations (exercice 2017) et Erosion) (2021) • Document politique de la • Infrastructure grise, verte, Stratégie Economie bleue et/ou hybride en place pour (exercice 2017) réduire les risques d’érosion côtière Régional Référence : 3 (TBC) (2016) • ASA Zones côtières ouest Cible : 4 (2020) africaines (exercice 2017) • Nombre d’interventions de • AT Gestion des Zones côtières réhabilitation et de ouest africaines (exercice 2017) protection (canaux de drainage, protection des Partenaires berges, etc.) Ministère français de l’environnement 71 Référence : 26 (2017) AFD 3.2.2 Actions prioritaires du Cible : 50 (2020) BAD (TBC) Cadre stratégique Economie • Nombre de stations UEMOA bleue intégrées dans le Plan météorologiques et Convention d’Abidjan national de développement et hydrologiques équipées en cours de mise en œuvre Référence : 19 (2017) Référence : Non (2017) Cible : 35 (2020) Cible : Oui (2020) • Cadre stratégique Economie bleu finalisé et adopté Référence : Non (2016) Cible : Oui (2018) 72 Annexe 2. Rapport d’Achèvement et Enseignements Togo : Rapport d’Achèvement et Enseignement pour les exercices 2008-2015 Incluant les Notes de stratégie intérimaire 2008-2010 et 2012-2013 Mars 2017 Période couverte 2008-2015 Date de la dernière Juin 1995 Stratégie d’assistance au pays Date de la Note de Réengagement du pays Novembre 2004 Date de la Première Note de Stratégie Mai 2008 Intérimaire Date de la deuxième Note de Stratégie Décembre 2011 Intérimaire Auteurs Adam Nelsson Amanda Green Table de Matières A. Introduction ........................................................................................................................... 51 B. Résumé des Principaux Résultats .......................................................................................... 52 C. Performance du Groupe de la Banque Mondiale ................................................................. 56 D. Leçons apprises et suggestions pour le CPP .......................................................................... 60 Annexe 1: Matrice du Résume d'auto-évaluation ........................................................................ 63 73 Abréviations et Acronymes AAA Analytical and Advisory Activities IMF International Monetary Fund AF Additional Financing ISR Implementation Status Report CAS Country Assistance Strategy JSAN Joint Staff Assessment Note CDD Community Driven Development LICUS Low Income Countries Under Stress CDP Togo Community Development M&E Monitoring and evaluation Project MDRI Multilateral Debt Relief Initiative CEET Togo Electric Energy Company NSCT La Nouvelle Société Cotonnière du CEM Country Economic Memorandum Togo/The New Cotton Society of Togo CPF Country Partnership Framework PBA Performance Based Allocation CRN Country Reengagement Note PEM Public Expenditure Management CPS Country Partnership Strategy PEMFAR Public Expenditure Management and DP Development Partner Financial Accountability Review DPG Development Policy Grant PER Public Expenditure Review DPL Development Policy Lending PFM Public Financial Management DPO Development Policy Operation PPP Public Private Partnership DPNR Development Policy Needs Review PRSC Poverty Reduction Support Credit EFA-FTI Education for all Fast Track Initiative PRSP Poverty Reduction Strategy Paper EIREP Emergency Infrastructure PRSP PR Poverty Reduction Strategy Rehabilitation and Energy Project Paper Progress Report EITI Extractive Industry Transparency QUIBB Questionnaire des Indicateurs de Base Initiative du Bien-être/household welfare – and ERGG Economic Recovery and Governance consumption survey Grant SCAPE Stratégie de Croissance Accélérée et de ERIREG Economic Recovery and International Promotion de l’Emploi/Strategy for Re-Engagement Grant accelerated growth and job creation FY Fiscal Year (WB: July 1 – June 30) SDR Special Drawing Rights GDP Gross Domestic Product SIGFIP Integrated System of Public Finance GNI Gross National Income Management HD Human Development SNPT Société Nationale des Phosphates du HIPC Heavily Indebted Poor Countries Togo/Togo National Company of HPAI Highly Pathogenic Avian Influenza Phosphates IPRSP Interim Poverty Reduction Strategy SOTOCO Société Togolaise de Coton/Togolese Paper Cotton Enterprise ICR Implementation Completion Report TA Technical Assistance ICT Information and Communication TF Trust Fund Technology VAT Value Added Tax IDA International Development WB World Bank Association $ refers to the US dollar 74 A. INTRODUCTION 1. Ce Rapport d’Achèvement et d’Enseignements (CLR) évalue les résultats et les programmes du Groupe de la Banque Mondiale (GBM) en République du Togo de 2008 à aujourd’hui. Le plus récent Cadre d’appui au pays du GBM pour la République du Togo a été établi en 1995. En 2008, après une suspension de six ans du financement de l’Association internationale de développement (IDA), le GBM s’est pleinement engagé à nouveau au Togo et a préparé deux Notes de Stratégie Intérimaire (ISN) successives pour 2008 – 2010 et pour 2012- 13. En raison d’un examen de l’appui opérationnel, l’assistance technique et des services de coordinations et de connaissances réalisé par le GBM dans le cadre des deux ISN15 ce CLR évalue dans quelle mesure les résultats attendus ont été atteints, celui-ci évalue la performance du GBM dans la conception et la mise en œuvre des programmes de l’ISN et tire des leçons pour la préparation du prochain cadre de partenariat pays de 2017 – 2020. 2. La première ISN pour l’exercice 2008–2010 visait à aider le Togo à se redresser d’une longue période d’instabilité et de suspension de l’aide, et commencer à établir les bases pour une croissance partagée et durable à moyen terme. À l’issue de la crise politique et économique d’une décennie, les prêts du Togo ont été classés improductifs auprès de l’IDA en 2002, et le GBM a suspendu ses opérations. Une Note de réengagement avec le pays (CRN) a été préparée en 2004, ouvrant la voie à la reprise de travaux consultatifs et analytiques financés par le Fonds fiduciaire de l’initiative Pays à faible revenu en difficulté (LICUS). Des élections présidentielles et législatives ont été organisées avec succès respectivement en 2005 et 2007, et le gouvernement a entrepris d’importantes réformes visant à la reprise économique et la croissance à long terme. En outre, le gouvernement a fait preuve d’engagement dans la mise en œuvre des réformes de la gouvernance, l’amélioration de la gestion économique et financière et en remédiant aux faiblesses des entreprises publiques clés. La première ISN reposait sur trois piliers interdépendants du programme gouvernemental de réformes, comme en témoigne le Document Intérimaire de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP-I) achevé en mars 2008 : (i) améliorer la gouvernance économique et la transparence ; (ii) promouvoir la reprise économique et le développement durable ; et (iii) répondre aux besoins sociaux urgents. L’allocation totale de l’IDA dans le cadre de la première ISN s’élevait à 150,5 millions de DTS, dont 93,3 millions à titre de concours exceptionnel pour l’apurement des arriérés, et 21,2 millions à titre d’allocation de réengagement exceptionnelle de l’IDA pour l’exercice de 2008, ainsi que 36 millions pour financer les prêts annuels du programme de 2009 et 2010 (18 millions de DTS par exercice). 3. La deuxième ISN de 2012–13 est axée sur la mise à jour de l’ISN antérieure, en attendant l’achèvement du deuxième Document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté (DISRP II) du gouvernement. La deuxième ISN indiquait que la période transitoire servirait à consolider la base de connaissances du Togo, en vue de renforcer les capacités pour mettre en œuvre avec succès le grand nombre de programmes de bailleurs de fonds et du GBM institués récemment, et présenter des résultats mesurables grâce à l’amélioration des systèmes de 15 Les sources de ce rapport inclus les entretiens avec le personnel du GBM, ainsi que le Rapport sur l'état d'avancement et les résultats des projets, le Rapport sur l’état d’avancement, les revues à mi -parcours, les aides mémoires, et autres auto-évaluations préparées par l’équipe du pays. 75 statistique et de suivi et évaluation (S & E). L’appui a été organisé comme le prévoit les trois piliers qui se sont fondés sur la ISN précédente : (i) renforcer la relance économique et promouvoir le développement durable ; (ii) améliorer la gouvernance économique et renforcer la capacité de l'État ; et (iii) lutter contre la pauvreté et prise en charge des besoins sociaux urgents. L’allocation totale indicative de l’IDA durant la deuxième ISN était d’un montant de 54,7 million de DTS (équivalent à 82,1 millions de dollars) pour 2012 et 2013, notamment les ressources IDA pour l’allègement de la dette dans le cadre de l’Initiative des Pays pauvres très endettés (PPTE).16 Le programme ISN a été conçu autour de ce montant de financement, avec environ 55 pourcent des ressources de l’IDA disponibles sous forme de crédits, et 45 pourcent sous forme de don. 4. Quand bien même, tous les efforts ont été fournis pour présenter une comptabilité exhaustive et détaillée sur l'état d'avancement par rapport aux résultats escomptés dans les deux ISN, ce CLR n’a pas été en mesure d’attribué des notations rigoureuses au programme ou à la performance du GBM.17 Compte-tenu de la volatilité économique, politique et de l’aide qu’a connu le Togo ces dernières années, conjugués aux capacités de gestion de données limitées dans le pays et le temps écoulé depuis que les périodes ISN se sont terminées, ce rapport repose en partie sur des éléments de preuve qualitative ou anecdotiques pour évaluer les progrès et ne distingue pas rigoureusement entre les résultats atteints avant la fin des périodes ISN ou après. Dans cette mesure, toutefois, ce CLR indique le progrès à ce jour, et où l’état des résultats ISN n’est pas connu cela est indiqué dans la matrice de synthèse d’auto-évaluation (Annexe 1). B. RESUME DES PRINCIPAUX RESULTATS 5. Au titre des ISN pour 2008–10 et 2012–13, le GBM a soutenu le gouvernement du Togo pour passer de l’état de volatilité économique et politique joint à un désengagement des bailleurs de fonds à l’égard de la relance économique à une préparation pour une croissance et un développement à moyen terme. L’objectif principal de la première ISN était “pour permettre au Togo de se redresser d’une longue période d’instabilité et de suspension de l’aide extérieure et de commencer à poser les bases d’une croissance soutenue et partagée à moyen terme.” Le Diagnostic systématique de Pays du GBM pour le Togo, publiée au mois de septembre 2016, indique qu’au cours de la dernière décennie, le pays a poursuivi des réformes qui ont stabilisé le système politique et favorisé d'importantes améliorations économiques et structurelles. Le Togo est qualifié pour l'allégement de la dette dans le cadre de l'initiative PPTE et a préparé un Document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP-I) au mois de mars 2008, suivi d'un document complet de la stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) pour 2009-11 puis d'une Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l'Emploi (SCAPE) pour 2013-17. 16 L’allocation IDA16 indicative au Togo pour les 3 ans d’IDA16, 2012-2014, était de 60 millions de DTS (90.1 millions de dollars). Le Togo a commencé à recevoir un allègement de sa dette PPTE après avoir atteint le point d’achèvement en décembre 2010. Lorsque les ressources de l’allégement de la dette sont ajoutées, le total de l’allocation IDA16 était de 79 millions de DTS (118 millions de dollars) 17 Cette approche suit les lignes directrices de l’unité de la Politique opérationnelle et de services aux pays de la Banque mondiale. Le CLR évalue exceptionnellement les stratégies des pays lorsque celles-ci sont préparées avant 2014, elles sont limitées par les défis de données et enfin lorsqu’une période de temps considérable s’est écoulée depuis la clôture officiel du cycle de stratégie de pays. 76 Conformément au premier DSRP complet du gouvernement et s’inspirant de ce qu'il qualifiait de progrès « satisfaisants » dans le cadre de la première ISN, le GBM a préparé une deuxième ISN dans le but de mettre en œuvre un programme ciblé d'activités pour susciter une croissance de grande envergure, améliorer l'accès aux services de base, assurer une plus grande efficacité des dépenses publiques et promouvoir une meilleure gouvernance. 6. Le SCD note que la croissance économique a été importante à 5 pourcent au cours des cinq dernières années, avec un effet modeste sur la réduction de la pauvreté, mais ces résultats restent vulnérables. Les sources de croissance du Togo ne sont pas durables car elles sont vulnérables aux chocs comme les perturbations économiques entre les partenaires commerciaux et la dégradation de l'environnement. Les taux de pauvreté ont lentement diminué, passant de 61,7 pourcent en 2006 à 55,1 pourcent en 2015, et dans la capitale de Lomé, la pauvreté est passée de 28,5 pourcent en 2011 à 34,8 pourcent en 2015 (après une baisse par rapport à 30,8 pourcent en 2006). Tandis que la croissance entre 2006 et 2011 n'a pas augmenté le niveau de vie de la plupart des personnes pauvres, la croissance au cours des quatre années suivantes l’a réalisée, tout en réduisant les écarts de pauvreté et les inégalités. Toutefois, le Togo est peu susceptible d’atteindre l’objectif d’éliminer l’extrême pauvreté à l’horizon 2030. Le manque d e progrès importants dans la lutte contre la pauvreté résulte d'une incapacité à établir une croissance inclusive dans un contexte de croissance rapide de la population. 7. La performance globale des résultats de développement proposée dans le cadre des deux ISN a été mixte. Jusqu'à présent, les progrès vers les objectifs de développement indiqués relatifs à la gouvernance économique, la transparence et la capacité de l'État ont été modérés. Des progrès solides ont été réalisés en matière de privatisation et d'efficacité accrue dans la gestion des ressources publiques, et le Togo a atteint le statut de conformité avec l'Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI). L'écart des dépenses réelles continue d'être plus élevé que prévu, mais la mise en œuvre de contrôles externes n'est pas encore terminée. Malgré les efforts concertés du gouvernement pour réformer le secteur bancaire, seules deux de ses banques en difficulté ont été privatisées alors que deux autres continuent d’avoir un capital négatif sans solution claire. Les progrès vers les initiatives de relance économique ont été assez solides. Les cibles des résultats sur la réhabilitation des systèmes de drainage et la gestion des inondations, l'accès à l'électricité et la production agricole ont été atteintes ou dépassées. Les améliorations prévues pour un environnement propice au démarrage d'une entreprise ont également été réalisées, et le classement du Togo selon les indicateurs de Doing Business conjoints avec la Banque mondiale-Société financière internationale (SIF) a progressé de 156eme sur 185 économies en 2012 à 149 sur 89 économies en 2014, aboutissant à sa reconnaissance parmi les 10 premiers pays les plus performants dans le rapport de 2015. Le Togo a également avancé avec un certain nombre d'investissements et de réformes pour améliorer, simplifier et moderniser les procédures et activités portuaires et douanières. Enfin, les résultats de l’ISN en matière de lutte urgente contre la pauvreté et les besoins sociaux ont été satisfaits. 8. Le reste de cette section examinera brièvement la performance des programmes de chacune des deux ISN considérées ici, organisées par les piliers tel qu'exprimé dans la première ISN. Là où il y a des intersections entre les deux programmes ISN, des sujets sont débattus 77 ensemble, entraînant une discussion intégrée du progrès au cours des deux périodes de stratégie provisoire. Les détails sont fournis dans la matrice récapitulative d'auto-évaluation (Annexe 1), qui présente également des piliers connexes en fonction de leur ordre dans l’ISN pour 2008 -10 (par conséquent, le pilier II sous l'ISN pour 2012-13 apparaît avant le pilier I dans la matrice). Comme mentionné ci-dessus, dans la mesure du possible, ce CLR fait état des progrès accomplis à ce jour. Améliorer la gouvernance économique, la transparence et la capacité de l'État (Pilier I dans l'ISN pour 2008-2010 ; Pilier II dans l'ISN pour 2012-13) 9. Les progrès réalisés en matière de gestion des dépenses publiques dans le cadre de la première ISN ont été mixtes. Le GBM a préparé un examen des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEMFAR) 18 en 2010 et 2016 pour évaluer la gestion des dépenses publiques entre 2008 et 2014/15. Les progrès comprenaient la comptabilité budgétaire et les mécanismes de contrôle mis en place pour améliorer la fiabilité des dossiers. Cependant, les principales variations entre les prévisions et les résultats de l'exécution du budget indiquent un faible niveau de crédibilité en raison : des faibles taux d'exécution des dépenses d’investissement ; des modifications apportées à la composition initiale des dépenses au cours de la période considérée, notamment de budgets supplémentaires ; et de la sous-estimation des prévisions de dépenses fiscales. Les raisons du niveau faible de l’exécution budgétaire comprennent : (i) le commencement tardif de l'exécution du budget ; (ii) la longueur et la complexité de la chaîne de dépenses publiques ; (iii) la faible capacité des responsables des marchés publics ; et (iv) le fait de ne pas tenir compte de tous les investissements financés par l'extérieur dans le système intégré de gestion des finances publiques (SIGFIP). 10. Les cibles de la gestion des dépenses publiques dans le cadre de la deuxième ISN ont été largement atteints, bien que les progrès vers une amélioration des contrôles externes n'aient été que partiels. Les unités de dépenses reçoivent des plafonds de dépenses en temps opportun. Des plans de flux trésorerie annuels sont développés, mais ils ne sont pas systématiquement mis à jour et ne sont pas opérationnels. Les audits de passation de marchés sont effectués dans un délai raisonnable et tous les avis de passation de marchés sont publiés dans un journal avant que les contrats ne soient attribués. Les contrôles externes ont été renforcés, bien que toutes les cibles énoncées dans la deuxième ISN n'aient pas été respectées. La Cour des comptes est devenue opérationnelle en 2010 et une législation pertinente a été adoptée, mais un système n'est pas encore en place pour donner suite aux recommandations des vérificateurs. La capacité de surveiller les résultats du DSRP et de fournir des résultats s'est améliorée grâce à la création d'un bureau national de statistique, ainsi qu'au renforcement des capacités institutionnelles, l'amélioration de l'accès et la qualité des données, ainsi qu'une production et une diffusion accrues de l'analyse des données. 11. Les cibles pour les résultats définis dans les deux ISN en vue de promouvoir la gouvernance et la transparence dans les entreprises publiques ont été largement atteintes ou, 18 Préparé conjointement avec les évaluations des dépenses publiques et de la responsabilité financière (DPRF). 78 dans certains cas, dépassées. À l’issue de la création d'une nouvelle société de coton joint à une forte participation des agriculteurs dans son capital et sa gestion, les niveaux de production de semence de coton ont rapidement dépassé la première cible ISN de 48 000 tonnes, atteignant 114 800 tonnes en 2014. Dans le cadre de la deuxième ISN, la gestion de la nouvelle société cotonnière s'est améliorée grâce à la réduction des coûts unitaires. Dans le secteur des phosphates, les améliorations de la gouvernance de la société nationale ont contribué à accroitre la production de phosphate bien au-delà du niveau de base établie dans la première ISN. Quand bien même les étapes importantes soulignés dans la deuxième ISN en vue d’améliorer la transparence et la responsabilité dans le secteur des phosphates n'ont pas été atteintes (y compris l'adoption d'un code minier actualisé et l'achèvement d'un partenariat stratégique privé dans le secteur), le Togo a atteint le statut de conformité de l'ITIE en 2013. Dans le secteur de l'énergie, la situation financière de la compagnie nationale d'électricité s'est considérablement améliorée et le chiffre d'affaires a bien dépassé les cibles dans la deuxième ISN.19 12. Les efforts visant à renforcer le secteur financier ont bien progressés, mais n’ont pas réussi à franchir la barre. La première ISN visait à assurer une restructuration crédible de trois des plus grandes banques du Togo avec des capitaux propres négatifs, tandis que la deuxième ISN prévoyait que ces banques allaient conclure des partenariats avec des investisseurs bancaires stratégiques. Parmi ceux-ci, deux (BTD et BIA) ont été privatisés avec succès en 2012 et 2013, respectivement. Toutefois, les efforts de privatisation n'ont pas avancé avec les deux autres (BTCI et UTB), et ces deux banques continuent d'avoir un capital négatif. 13. Les activités menées dans le cadre de ce pilier ont permis au Togo de renforcer son cadre macroéconomique et financier. Bien que n'étant pas un objectif explicite dans le cadre des ISN, les différentes réformes soutenues dans le cadre des piliers de la gouvernance économique ont permis au Togo d'atteindre le point de décision de l'initiative PPTE en 2008 et le point d'achèvement en 2010, réduisant ainsi sa dette publique à des niveaux durables. Le GBM et le Fonds monétaire international (FMI) ont appuyé la préparation du DSRP du pays au cours de 2010 et du DSRP II au cours de l’année 2013, ce qui a constitué une feuille de route pour les politiques et les investissements afin de promouvoir le développement humain et aider les secteurs productifs à atteindre leurs objectifs de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Renforcer la relance économique et promouvoir le développement durable (Pilier II de l’ISN pour l’exercice 2008–10 ; Pilier II de l’ISN pour l’exercice 2012–13) 14. Les progrès vers la réalisation des objectifs de développement de l’infrastructure étaient très satisfaisants. A travers le soutien de l’IDA et de la SFI, des améliorations significatives ont été réalisées dans l’infrastructure et les services portuaires. La SFI a fourni un soutien pour la construction, le développement et l’exploitation du Lome Container Terminal (LCT) et l’extension 19 Cependant, ces résultats n’ont pas duré vu qu’en 2016 la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET) connaissait des difficultés financières, avec un montant d’arriérés élevé et des créances transfrontalières entre la Communauté d’Electrique du Benin (CEB) et le gouvernement. 79 du Port de Lomé, avec la capacité de recevoir trois à quatre grands navires porte-conteneurs simultanément. Le TCL, achevé en 2014 et inauguré en 2015, est le premier hub moderne de transbordement de conteneurs en Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans la zone frontalière entre le Togo et le Benin, l’aménagement d’une grande aire de stationnement pour les c amions transportant des marchandises vers le Benin et le Sahel a réduit les embouteillages au poste frontalier de Aneho. La circulation a été améliorée par la réhabilitation et l’extension de l’infrastructure routière et des ponts, ainsi que par la construction d’une station et d’une plateforme commerciale à la frontière béninoise. Parmi les reformes, il y a l’installation du système de gestion douanière SYDONIA++ et le renforcement des services de contrôle et autres fonctions pour moderniser et simplifier les procédures et transactions douanières, réduisant ainsi le temps d’enregistrement des manifestes des navires de 4 jours en 2011 à 24 heures en 2013 ; et le temps de livraison des marchandises de 23 jours en 2010 à 7 jours en 2013. Plus de 70 pourcent des déclarations étaient traitées le même jour en 2013, contre 40 pourcent en 2011. Les recettes douanières ont augmenté de 31 pourcent entre 2012 et 2013. En 2014, le Togo a lancé un Service de Guichet Unique pour le Commerce Extérieure, SEGUCE-Togo), une concession privée pour gérer une plateforme virtuelle unique pour toutes les transactions liées à l’activité portuaire. La mise en œuvre du SEGUCE a fortement contribué à réduire de 11 jours à 3 heures le temps de manutention et de livraison des conteneurs au port. 15. Les interventions pour réduire les risques d’inondation dans la communauté Bé de Lomé étaient plus élargies que prévues dans la première ISN, et 50.000 résidents supplémentaires ont été protégés contre les inondations en 2011 comparé à 2009. Dans l’ensemble, 1,55 million de résidents de Lomé ont bénéficié de ces efforts, ce qui dépasse largement l’estimation initiale de 1,1 million. Les objectifs de réhabilitation du réseau de drainage prévus dans la deuxième ISN ont été réalisés. Un système d’alerte rapide a été retardé mais finalement acquis et installé en 2016 dans le cadre des efforts d’atténuation des catastrophes. 16. Les objectifs d’amélioration de l’accès à l’électricité dans la deuxième ISN ont été réalisés dans le cadre de la réhabilitation des postes transformateurs et l’extension du réseau électrique. En 2010, la SFI a investi dans Contour Global, l’un des quelques grands producteurs d’énergie indépendants (IPP) au Togo, pour construire une centrale de 100 MV à trois combustibles (alimentée au gaz, au fuel lourd ou au diesel). Cette centrale a été complétée en 2016. 17. Les objectifs du développement agricole ont été atteints. Dans le cadre d’un effort stratégique pour relancer l’économie agricole et rurale, un accord a été conclu entre le gouvernement et les organisations professionnelles dans les secteurs du cacao et du café sur un plan de réhabilitation pour augmenter la production. Suite à une étude diagnostique achevée en 2011, le Projet d’appui au secteur agricole (PASA) a soutenu l’élaboration d’un plan de réhabilitation du secteur mis en œuvre depuis 2013. Ce plan a contribué à booster la production de cultures clés, et les objectifs de production de la seconde ISN ont été dépassés. 18. Des progrès modérés ont été réalisés en ce qui concerne les objectifs de développement du secteur privé. Les arriérés de la dette intérieure ont été apurés, comme prévu dans la 80 première ISN et un aide-mémoire économique sur les sources de croissance, Relance des Secteurs traditionnels et Préparation pour l’Avenir : Stratégie de Croissance basée sur les Exportations, a été achevé et largement diffusé en 2009 pour servir de feuille de route pour améliorer la productivité et la compétitivité. L’objectif de réduction du nombre de procédures pour créer un e entreprise a également été atteint. Parmi les réformes, il y a la réduction du : (i) nombre de procédures pour créer une entreprise (de sept à trois) ; (ii) nombre de jours (de 17 à sept) ; et (iii) coût (de 102.000 à 61.000 FCFA). Cependant, les résultats du Projet d’Appui au Développement du Secteur privé (PADSP) n’ont pas été entièrement satisfaisants avec très peu de progrès dans la relance de la zone franche et la mise en œuvre du code des investissements adopté en 2012. En outre, le cadre de promotion des partenariat public-privé (PPP) n’a été que partiellement achevé et le travail dans ce domaine continue encore en 2017. Les personnels de la SFI affectés au programme du Togo ont fourni des services de conseil pour soutenir et réaliser les objectifs de réforme promus par l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA). En collaboration avec l’IDA, la SFI a soutenu l’adoption d’un nouveau décret pour simplifier l’octroi de permis de construire et réduire fortement les délais de délivrance desdits permis. Réduction de la Pauvreté et Mesures sociales d’urgence (Pilier III des deux ISN) 19. L’accès aux services sociaux de base améliorés, tels que la santé, l’éducation et l’eau, a augmenté sous les programmes ISN. Bien que les données de référence ne soient pas disponibles pour 2008, il apparaît que les taux d’inscription et la fréquentation des centre s de santé se sont améliorés dans les zones ciblées par les programmes de développement communautaire (CDD) soutenus par la première ISN. Les objectifs d’achèvement de sous-projets communautaires ont été dépassés dans la première ISN. Les activités CDD de la seconde ISN ont mis l’accent sur l’amélioration de l’accès et la qualité de l’enseignement primaire par le biais du projet Education Pour Tous/Programme Mondial pour l’Education mis en œuvre par le GBM, contribuant à soutenir une amélioration notoire des taux d’achèvement du primaire avec la construction de près de 1.000 écoles primaires, la construction et l’équipement de tro is Ecoles Nationales d’Instituteurs (ENI), et la distribution de plus de 3 millions de livres de lecture et de mathématiques (180 pourcent de l’objectif initial). 20. La protection sociale s’est améliorée sous la seconde ISN. Les politiques de protection sociale ont été revues et rationalisées, et le gouvernement prévoit l’adoption d’une politique révisée de protection sociale l’année prochaine. Les programmes de cantine scolaire, de travaux publics à forte intensité de main d’œuvre et de transfert de fonds ont atteint quelque 77.012 bénéficiaires, dépassant l’objectif de 70.000. Le programme de transfert de fonds soutenu par le Projet de Développement Communautaire et de Filets de Protection (PDC+), a servi de modèle pour un programme de protection sociale que le gouvernement compte porter à l’échelle nationale. Des interventions de mobilisation communautaire ont été réalisées dans 633 villages depuis 2012. 21. Sous la première ISN, les objectifs de minimiser la menace de la grippe aviaire avaient été atteints, même si les documents de planification et le comité interministériel n’ont pas 81 encore été réalisés. Des réunions interministérielles mensuelles ont été organisées pendant les épidémies. Une unité centrale de gestion de crise a été créée et, malgré l’absence d’un comité interministériel officiel, la flambée de 2016 a été gérée conjointement par les ministères de la santé et de l’agriculture. Le Togo participera à un programme régional pour renforcer la surveillance épidémiologique, qui sera présenté au Conseil de la Banque mondiale en 2017. A. PERFORMANCE DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE 22. La conception des ISN était bien en phase avec les principaux documents de planification du Togo. Le DSRP-I et le DSRP du Togo – autours desquels les piliers et résultats de chaque ISN ont été construits – ont été formulés sur la base d’une large consultation avec la société civile et d’autres acteurs non gouvernementaux, y compris les partenaires internationaux. Le DSRP-I a mis l’accent sur : (i) le renforcement de la gouvernance politique et économique, avec un accent sur les réformes institutionnelles et la gouvernance budgétaire ; (ii) la promotion de la relance économique et du développement durable, avec des mesures pour réformer les entreprises et institutions financières publiques et booster les sources de croissance ; et (iii) le développement des secteurs sociaux, des ressources humaines et de l’emploi, avec un accent sur l’amélioration de l’accès et la qualité de l’enseignement de base et des services de santé. Le premier DSRP complet du Togo s’est appesanti sur ces priorités, avec un accent sur quatre domaines principaux : (i) amélioration de la gouvernance ; (ii) consolidation des fondements d’une croissance forte et durable ; (iii) développement du capital humain ; et (iv) réduction des déséquilibres régionaux et développement communautaire. 23. Les programmes ISN ont été mise en œuvre à travers les opérations annuelles de politique de développement (DPO) avec un accent sur la relance économique et la gouvernance, sous-tendues par des interventions sectorielles dans des domaines jugés critiques pour la croissance et la réduction de la pauvreté. L’appui budgétaire a été fourni par le biais du don pour la Relance Economique et la Gouvernance (ERGG), mise en œuvre annuellement entre l’exercice 2008 et l’exercice 2012. Suite à un important investissement de 164,4 millions de $ sous la première ERGG, les opérations qui ont suivi variaient en taille de 14 à 28 millions de $. Toutes les cinq opérations ont été jugées satisfaisantes ou modérément satisfaisantes pour ce qui est des résultats et la performance du GBM et des emprunteurs, en particulier eu égard à l’appropriation et à l’engagement du gouvernement pour la reforme dans un contexte fragile et complexe. Les séries ERGG ont produit un certain nombre de réformes politiques cruciales, y compris des réformes structurelles dans des secteurs clés (comme le coton, les phosphates et l’énergie), la titrisation et la restructuration des principales banques, la normalisation des relations avec les créanciers multilatéraux, et la mise en œuvre de la réforme des marchés publics. Ces séries ont aussi appuyé les dépenses dans les domaines clés de la réduction de la pauvreté, y compris le paiement des salaires de la fonction publique, la réduction des arriérés de pension et des paiements en faveur d’environ 300.000 agriculteurs, ainsi que le soutien aux services sociaux de base. 24. Cependant, malgré cette mise en œuvre satisfaisante dans l’ensemble, le rythme des réformes semble avoir baissé en 2014. La conséquence a été des reformes inachevées dans le 82 cadre du Projet Secteur financier et Gouvernance (FSGP), y compris des initiatives pour réformer la CRT (caisse de sécurité sociale) et résoudre la crise des institutions de microfinance insolvables et en détresse. Le PADSP a connu des difficultés dans la mise en œuvre d’un programme complexe avec beaucoup de fluctuations dans un contexte de ressources institutionnelles et humaines limitées et de manque d’engagement clair à mener les réformes nécessaires. La mise en œuvre actuelle du Projet ouest africain d’infrastructures de communication a été en partie retardée par le manque de progrès dans les reformes visant à améliorer la règlementation et à restructurer le secteur des télécommunications. Le Togo a connu de multiples chocs exogènes pendant les séries ERGG, y compris la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires, d’importantes inondations (qui ont affecté l’infrastructure et la production agricole), ainsi que le ralentissement de l’économie mondiale. Parmi les autres signes de lassitude des réformes et de l’inversion des gains, il y a la despécification des entreprises publiques identifiées pour la privatisation et les PPP. Si la privatisation a bien eu lieu, des segments clés de l’économie (y compris les télécommunications, les phosphates et les services publics) restent sous le contrôle de l’Etat. 25. Une nouvelle série de DPO, le Crédit pour la Croissance économique et la Gouvernance, a été approuvée en 2013 mais a ensuite été annulée après le décaissement de la première opération. Le Conseil du GBM a approuvé la première opération, le Sixième Crédit Croissance économique et Gouvernance (EGGC6), sur la base d’un budget 2014 présenté et accepté par le GBM et le FMI. Cependant, le budget ultérieurement adopté était différent et trop optimiste, avec une prévision d’augmentation de recettes de plus de 30 pourcent par rapport au budget approuvé de 2013. Au début de 2014, une mission du GBM a conclu que le budget 2014 approuvé n’était pas propice à la stabilité macroéconomique et s’est opposé au décaissement de l’EGGC6. D’autres questions liées à la mauvaise gestion économique, comme l’utilisation de m écanismes de préfinancement pour financer le programme d’infrastructure publique et la mauvaise gestion de la dette, ont davantage retardé le décaissement. L’EGGC6 n’a été décaissé (en novembre 2014 avec un retard de 11 mois) qu’après révision du budget 2014, y compris la prise en compte des investissements de préfinancement. Cependant, avec une mauvaise gestion économique continue et un manque apparent d’engagement pour les réformes, les opérations ultérieures de la série ont été annulées. 26. La mise en œuvre des opérations d’investissement a été satisfaisante dans l’ensemble. Le portefeuille du Togo s’est accru, passant de quatre opérations d’investissement IDA en 2010, représentant des engagements de 81 millions de $, à huit opérations IDA actives en 2014, représentant des engagements de 184 millions de $. Le portefeuille a maintenu un bon taux de décaissement – a plus de 24 pourcent, ce taux est resté au-dessus de la moyenne régionale de 20 pourcent. Pour soutenir le programme IDA, l’équipe pays a réussi à mobiliser des montants importants de financements fiduciaires, qui ont représenté la moitié du portefeuille de la Banque au Togo en 2014, avec un total d’engagements IDA et fiduciaires de près de 350 millions de $. Deux projets à problème ont été identifiés en 2014/15. Le FSGP et le PADSP ont continué de subir des retards dans la mise en œuvre de leurs activités clés. Ces deux opérations ont été clôturées avec une notation de performance insatisfaisante en 2016, n’ayant réalisé leurs objectifs que partiellement. D’autres opérations, notamment celles favorisant les approches 83 CDD – y compris le Projet de Développement communautaire (PDC), le PDC+, le premier Projet Education et Renforcement institutionnel (PERI I), et le Projet de Gestion intégrée des Catastrophes et des Terres (PGICT) – ont maintenu des niveaux de performance satisfaisants pendant toute leur durée. Le Projet d’Urgence de Réhabilitation de l’Infrastructure et de l’Electricité (EIREP) a réalisé de bons résultats, dépassant plusieurs de ses objectifs, et a clôturé avec une notation de performance satisfaisante. 27. Les retards dans la passation de marchés ont été une contrainte majeure à l’exécution ponctuelle et efficace des opérations d’investissement. Parmi les causes de retard, il y a (i) un recours limité aux contrats pluriannuels pour les mêmes services ; (ii) une application trop restrictive du code des marchés, qui fait que les appels à propositions ne sont préparés et publiés qu’après la confirmation de la disponibilité des dons/crédits IDA ; (iii) le rejet fréquent des demandes de non objection par la Commission nationale des marchés publics du fait de leur mauvaise qualité ; (iv) les retard dans la soumission et l’approbation des offres pour diverses raisons ; (v) les capacités extrêmement limitées des ministères en passation de marché ; et (vi) la faiblesse des systèmes d’information et de communication (à corriger par le lancement d’un système intégré de passation de marchés, le SIGMAP). Tableau 1 : Résumé du Portefeuille du Togo, exercices 2008–16 (à Décembre 2016) Indicateur FY10 FY11 FY12 FY13 FY14 FY15 FY16 PORTEFEUILLE ET DECAISSEMENTS Projets actifs (nombre) 6 4 7 8 8 8 8 81.0 174.7 178.4 185.8 183. 168.9 108.8 Engagements nets (millions de $) 2 2 2 7 15 4 4 14.4 100. Total décaissements (millions de $) 48.06 0 65.98 64.69 91.21 70 81.19 Solde total non décaissé (millions de 64.0 110.4 107.2 88.2 57.94 $) 1 3 7 97.85 59.09 2 Décaissements dans l’exercice 12.5 34.7 22.15 (millions de $) 1 51.58 27.27 26.52 23.94 6 Ratio de décaissement, IPF (projets 34.0 d’investissement seulement) (%) 24.2 45.6 25.5 25.9 34.9 28.8 Ratio de décaissement, BIRD/IDA (%) 41.1 24.2 29.3 30.5 24.0 23.0 32.9 NIVEAU DE RISQUE DU PORTEFEUILLE Projets à problème (% du nombre) 16.7 0.0 0.0 0.0 0.0 12.5 25.0 Projets potentiellement à problème 0 1 3 (nombre) 1 2 0 2 Projets à risque (nombre) 0 1 4 1 2 1 4 84 Projets à risque (% du nombre) 66.7 0.0 14.3 12.5 25.0 12.5 50.0 Engagements à risque (millions de $) 13.0 64.58 0.0 25.90 25.90 70.82 41.07 0 Engagements à risque (%) 59.3 0.0 14.8 14.5 38.1 7.1 24.3 .. .. .. .. Proactivité (%) .. 100.0 0.0 NOTATION DU GROUPE INDEPENDANT D’EVALUATION (GIE), exercices 2010–14 .. .. Nombre de projets évalués par le GIE 1 1 1 1 1 .. .. a/ 100. Résultats notés MS+ par le GIE (%) 100.0 100. 0 100.0 100.0 0 .. .. 100. Qualité ICR notée Satisfaisante (%) 100.0 100. 0 100.0 100.0 0 .. .. Performance d’entrée de la Banque 100. 100.0 100. notée MS+ (%) a/ 0 100.0 100.0 0 .. .. Performance de supervision de la 100.0 100. Banque notée MS+ (%)a/ 0.0 100.0 100.0 0 .. .. Qualité du Suivi-Evaluation notée 100.0 100. Satisfaisante (%) 0.0 100.0 100.0 0 .. .. Performance d’ensemble des 100. 100.0 100. Emprunteurs notée Satisfaisante (%) 0 100.0 100.0 0 a/ Une note MS+ signifie moyennement satisfaisant, satisfaisant ou très satisfaisant. 28. Les investissements de la SFI ont joué un rôle clé dans le soutien aux efforts du Togo pour améliorer l’environnement des affaires. Les investissements clés de la SFI au Togo pendant les deux périodes de l’ISN comprennent le Terminal à Conteneur de Lomé (un prêt de 104 millions de $)20, le Terminal à Conteneurs de Lomé II (11 millions de $ pour l’extension du terminal en 2015), et l’IPP Contour Global (un prêt de 10 millions de $ pour une centrale électrique de 100 MW à Lomé). La SFI a également investi dans le secteur de la santé (Clinique Biasa) et les services bancaires (Oragroupe et Ecobank Togo), portant son portefeuille total d’investissement pendant cette période à 125 millions de $. Ces investissements ont permis l’amélioration des infrastructures économiques et des services, le renforcement du climat d’investissement et de 20 La SFI est également intervenue en tant qu’arrangeur principale de paquet de crédits pour LCT, d’une valeur d’environ 300 millions de dollars. 85 l’environnement des affaires, ainsi que l’augmentation des emplois. Par le biais de sa facilité de partage du risque, la SFI a renforcé la capacité des banques à financer le commerce en fournissant un soutien à l’atténuation des risques. 29. La mise en œuvre de l’ISN a été sous-tendue par un programme fort de services d’analyse et de conseil, même si la diffusion et les discussions sur le travail analytique auraient pu être plus approfondies. La conception et la mise en œuvre de la série annuelle ERGG ont reposé sur une fondation solide d’analyse, y compris une Evaluation des besoins de politique de développement (DPNR) en l’exercice 2008, une Revue des dépenses publiques et de la responsabilité financière (PEMFAR) en l’exercice 2010, une Revue des dépenses publiques (PER) et un Rapport analytique sur la passation des marchés dans le pays (CPAR) en l’exercice 2013, et un Aide-mémoire économique du pays en 2009. Des études sur les secteurs du coton et de l’électricité ainsi qu’une PER sur le secteur agricole a informé les interventions menées à travers l’ERGG ainsi que les opérations d’investissement. Des notes d’information ont également été préparées sur la pauvreté, l’égalité entre les sexes, la santé, les risques environnementaux, l’environnement des affaires et les télécommunications, informant le dialogue du GBM ainsi que ses opérations d’investissement. La mise en œuvre du programme ISN a largement profité de l’assistance technique au client dans divers domaines, y compris la passation de marchés, l’utilisation des systèmes pays, le suivi de la pauvreté, la mise en œuvre de l’ITIE et le développement communautaire. Les activités de conseil de la SFI au Togo comprennent le soutien à l’infrastructure, au commerce, à l’environnement des affaires, à l’inclusion financière et à la création d’emplois. Bien que la collaboration étroite entre la SFI et la Banque mondiale dans les services de conseil pour renforcer l’environnement des affaires ait créé des synergies positives pour le programme, elle a aussi créé une certaine confusion chez le client étant donné les différences dans les modèles économiques des deux partenaires et dans leurs approches des services de conseil. 30. Le GBM a renforcé sa collaboration avec les partenaires au développement au Togo pendant les deux périodes de l’ISN. Bien que les Nations Unies (ONU) dirigent généralement la coordination des partenaires au développement au Togo, l’IDA a été chef de file sur les questions de soutien au développement du secteur privé et de gouvernance économique. En particulier, la Banque mondiale a joué un rôle clé dans la coordination des acteurs de l’appui budgétaire, y compris l’Union Européenne (UE) et la Banque Africaine de Développement (BAD), ainsi que dans le soutien à la préparation des DSRP en collaboration avec le FMI et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Si d’autres agences jouent des rôles plus importants dans des secteurs spécifiques – comme le Fonds des Nations Unie pour l’Enfance (UNICEF) dans l’éducation et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans la santé – le GBM a joué un rôle actif dans les groupes de bailleurs de fonds au niveau technique pour soutenir une approche coordonnée. Dans le secteur agricole, le GBM a catalysé l’assistance du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) en soutien à la stratégie agricole nationale du gouvernement. Dans la protection sociale, les programmes de transfert de fonds conditionnel et de cantine scolaire du GBM ont mobilisé les efforts de l’UNICEF et du Programme Alimentaire Mondial (PAM) respectivement. Dans certains secteurs, le GBM a été le principal partenaire au développement, notamment dans la promotion du secteur privé et du secteur des 86 télécommunications, ainsi que dans le soutien direct à la gouvernance du secteur minier (même si la BAD et l’UE ont aussi soutenu l’adhésion du Togo à l’initiative ITIE). En outre, le GBM a coordonné avec des partenaires clés dans les secteurs de l’énergie, de l’infrastructure urbaine et de la gestion des finances publiques. Si l’IDA a soutenu un dialogue actif avec la société civile, peu de soutien a été accordé aux acteurs non étatiques. 31. Sous le leadership de l’ONU, les partenaires au développement du Togo cherchent à coordonner leurs actions et à assurer conjointement le suivi des plans nationaux de développement. Le GBM participe à des réunions bimensuelles de coordination organisées à tour de rôle avec les différents partenaires bilatéraux (comme la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Egypte, l’Espagne et le Japon), les institutions multilatérales (dont les agences de l’ONU, l’UE, le FMI et la BAD), et les institutions régionales (comme la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Banque de Développement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BIDC)). Une déclaration conjointe est publiée annuellement par les partenaires techniques et financiers (PTF) à l’attention des autorités pour reconnaître les progrès dans la mise en œuvre du programme national de développement et souligner les domaines nécessitant une attention. Sur le plan technique, les bailleurs de fonds coordonnent les activités selon les secteurs, avec ou sans la participation des ministères de tutelle. Les PTF qui fournissent de l’appui budgétaire coordonnent également au niveau technique pour discute r des tendances économiques et des questions d’appui budgétaire. B. LEÇONS APPRISES ET SUGGESTIONS POUR LE CPP 32. La mise en œuvre de l'ISN pour 2008-10 et 2012-13 contient des leçons importantes pour le prochain cadre de partenariat pays du Togo (CPP) et pour les travaux du GBM dans les États fragiles à faible revenu plus généralement. Ce qui suit est une brève revue relative aux leçons principales tirées pendant les deux périodes d'ISN. 33. Les approches à long terme sont cruciales pour rétablir la confiance et réaliser des changements durables dans le contexte de la volatilité politique et économique. Tandis que le programme de pays du Togo ressort de sa période de réengagement, garder une perspective à long terme de la réforme reste importante. L'ICR pour la quatrième opération d'ERGG (2011) a noté, par exemple, que l'appui grâce aux DPO autonomes annuels ne facilite pas le soutien aux approches de la réforme à long terme, et une série d'actions programmatiques DPO alignées sur la feuille de route du pays pour la réforme serait plus adaptée. Etant donné la période exceptionnellement longue d'évaluation dans ce CLR, il est évident selon l'état d'avancement de l'auto-évaluation (Annexe 1) que plusieurs résultats d'ISN n'avaient pas été atteints au cours de la période originale d'ISN mais ont été réalisés plus tard grâce à une assistance technique constante et un soutien à la réforme. 34. L'importance de l'analyse d'économie politique ne peut être sous-estimé, en particulier dans un environnement d'état fragile dans lequel l'élan de la réforme et l'engagement politique restent changeant. L'expérience dans la mise en œuvre des DPO et des prêts d'investissement relèvent l'importance de l'engagement politique, du sommet à la base, pour garantir une réforme 87 durable. Sous le FSGP et le PADSP, le manque d'engagement au niveau élevé des champions de la réforme a laissé des réformes inachevées. La mise en œuvre du Programme d’infrastructure de communication régionale en Afrique de l’Ouest était dans une impasse en partie en raison d'une absence de progrès au Togo dans l'amélioration des réglementations et l'ouverture du secteur à la concurrence. De tels ralentissements dans la mise en œuvre du programme montrent l'importance de travailler étroitement avec des champions de réforme dans les secteurs qui suscitent un grand intérêt. Intégrer, en amont, une analyse de l'économie politique réfléchie et pratique dans l'élaboration de programme pays est un outil important lorsque l'on développe un programme qui peut être mis en œuvre en temps opportun et de manière durable. 35. La sélectivité et l'ordonnancement sont cruciales pour évoluer vers un programme de réforme complexe dans un pays comme le Togo. Etant donné la capacité généralement limitée du secteur public dans ce petit et fragile état, avec une enveloppe relativement petite d'IDA, une approche sélective et par étapes serait la meilleure alternative pour atteindre des résultats sans peser sur les ressources du client. La réalisation de cet objectif nécessite une prise de décisions difficiles dans laquelle les interventions doivent être limitées ou retardées afin d'éviter un programme excessivement ambitieux et, au bout du compte, sous-performant. Même au sein de chaque programme, la réalisation de cet objectif requiert un équilibre attentif entre maintenir la conception du projet simple et rester attentif aux besoins pressants. Le PDC, par exemple, est devenu de plus en plus complexe au fil du temps pendant que des activités étaient ajoutées pour répondre aux priorités naissantes. Le financement additionnel a été retenu pour préparer de nouveaux projets afin d'avancer rapidement, de s'inspirer de la performance satisfaisante du projet, et d'éviter la prolifération des projets dans le portefeuille du Togo. Tandis que la complexité supplémentaire n'affectait pas négativement la performance, elle a créé des risques supplémentaires. Dorénavant, il sera important que le GBM s'assure que les arrangements institutionnels, le personnel d'exécution et les manuels de projet sont en place avant l’entrée en vigueur du projet, veillant ainsi à établir la structure de travail pour la mise en œuvre afin d’éviter les retards une fois que le projet est entamé. Quand la sélectivité est difficile face aux besoins pressants, le GBM doit s'assurer que la complexité des projets supplémentaires est appariée à un appui intensifié de mise en œuvre ainsi que les ressources requises pour les soutenir. 36. L'expertise sur le terrain et l’encadrement intensif sont la clé pour atteindre des résultats durables. Les interventions du GBM au Togo ont été les plus réussies, avec une meilleure chance pour la durabilité, dans les secteurs où les spécialistes étaient régulièrement présents dans le pays pour fournir l'assistance technique, interagir fréquemment avec leurs homologues, et résoudre les problèmes qui se présentaient. Des efforts continus pour renforcer cet impact devront être soutenus par le soutien en termes de temps du personnel et du budget interne. 37. Le suivi efficace des résultats dépend des spécifications appropriées des résultats prévus et des indicateurs. En particulier dans le cas du DPO multisectorielle, les objectifs du programme et les indicateurs de résultats doivent être réalistes, faisables, et sujet à un suivi clair et simple. Les Indicateurs doivent être facilement attribuables aux actions du gouvernement, plutô t qu’en fonction de facteurs exogènes, et sont plus efficaces s’ils sont déjà incorporés dans des processus des suivis réguliers, dans le pays où dans le cadre d'un projet en cours. 88 38. Les approches de développement communautaire peuvent atteindre de bons résultats de développement lorsque les services publics sont faibles et les niveaux de pauvreté élevés. Les projets employant des approches CDD ont eu des taux élevés de succès au Togo, avec des cotes de rendements de développement satisfaisants pour le PDC, le PDC+, et le programme de Transferts monétaires en faveur des enfants orphelins et vulnérables au nord du Togo. Les techniques CDD ont également bénéficié des projets de secteur spécifique, comme dans le cas du PERI I, dont la performance de mise en œuvre s'est améliorée après que la construction d'écoles et les achats d'approvisionnement ont été transférés aux parents et aux communautés. Les ICR pour le PDC, jugé satisfaisant, souligne que le GBM pourrait avoir un impact rapide sur la pauvreté grâce au CDD, soutenu par les structures institutionnelles qui habilitent les communautés locales en décentralisant la prise de décision et en renforçant les capacités par un soutien ciblé et durable. D'ailleurs, comme précisé dans les ISNs, les interventions qui soutiennent directement les communautés peuvent être d'une grande valeur en atteignant des résultats rapides et durables sur le terrain dans des situations caractérisées par l'instabilité politique et sociale. S'inspirant de ces résultats positifs, il sera important pour le Gouvernement et le GBM de se concentrer sur la façon d'institutionnaliser, renforcer, et financer les fonctions soutenues par des programmes de CDD comme un moyen pour soutenir l'élan et venir en aide aux communautés plus pauvres. 39. La coordination et le soutien étroit des bailleurs de fonds dans le cadre des programmes nationaux sont importants pour éviter de compromettre l'efficacité de l'aide ou de surcharger la capacité du secteur public dans un pays petit et fragile. La collaboration étroite entre le GBM et d'autres bailleurs de fonds a considérablement augmenté la probabilité d'avoir un impact durable et de canaliser la capacité du pays aussi efficacement que possible. Dans le secteur de l'agriculture, le soutien du GBM à la stratégie nationale de l'agriculture a été étroitement coordonné avec IFAD et a contribué à préparer le terrain pour qu'AfDB commence à appuyer le secteur. Plus d'efforts sont nécessaires pour répondre aux attentes de la déclaration de Paris, et le GBM devrait créer plus d'opportunités pour soutenir la performance et les systèmes de pays ou des approches basées sur les résultats pour réduire les coûts de transaction. 40. Le Togo reste un environnement de mise en œuvre difficile pour des réformes et nécessite des consultations extensives pour atteindre les résultats prévus. Le GBM a travaillé étroitement avec le gouvernement pour aligner la conception du programme sur les objectifs du pays, pour s'assurer que des politiques critiques soient considérées, et pour fournir de l'assistance technique pour renforcer la capacité. Il y a un besoin de s'engager dans un vaste dialogue entre toutes les parties prenantes (notamment le gouvernement, les fonctionnaires, la société civile, et d'autres bailleurs de fonds) pour conclure des accords sur les réformes qui devraient être entreprises et traduire ces réformes en nouvelles lois et cadres réglementaire. 89 ANNEXE 3 : RÉSUMÉ DE LA MATRICE D'AUTO-ÉVALUATION Résumé de l'auto-évaluation du progrès des ISN du Togo (2008-10 et 2012-13) Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats ISN 2008-10 - PILIER I : AMÉLIORER LA GOUVERNANCE ET LA TRANSPARENCE IPRSP - Axe 1 : Réaliser des améliorations de la gouvernance politique et économique ISN 2012-13 - PILIER II : AMÉLIORATION DE LA GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE ET RENFORCEMENT DE LA CAPACITÉ DE L’ÉTAT PRSP - Premier Pilier : Amélioration de la gouvernance Résultat I.1 - ISN EX08-10 : Non réalisé • Système en place (Système Opérations : Améliorée les contrôles Intégré de Gestion des • Don de réengagement d'exécution du budget • Écarts de 5.94% (2008) ; 7.5% Finances Publiques (SIGFiP) international et relance • L'écart entre les dépenses (2010) ; 7.7% (2012) ; 15.4% (2013) en place) d’exécution de économique (ERIREG, effectives et de dépenses ; 10.2% (2014) budget intégré par FY08) Don de politique budgétisées devrait être de moins • Unité d'inspection de développement (DPG) de 5 pourcent pour chaque financière et audit • DPGs : Don de semestre et toute l'année (réalisé)de fonctionnement Gouvernance et relance Référence : 6.9% (fin-2007) économique (ERGG, FY08) ; ERGG2 (FY09) ; ERGG3 (FY10) AAA : • Évaluation des dépenses publiques et responsabilité financière (PEMFAR, FY10) Résultat II.5 - ISN EX12-13 : Réalisé • Les comptes de l'état 2011 Opérations : L'information opportune aux sont fermés en utilisant les • FSGP (2009) unités de dépense sur des fonctions de SGFIP (réalisées en 2012 ; « Loi de 90 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats plafonds pour les engagements de • En date de 2015, les unités de Règlement » (acte de revue • IDF pour renforcer la dépense dépense reçoivent les plafonds de budget) adopté par le capacité de la profession • Le nombre de mois au préalable juste après que la loi de finances Parlement en 2014) de comptable (2011) les unités de dépense reçoivent les soit votée. Ils reçoivent des • Le système de planification AAA : plafonds des engagements de autorisations de dépense en fin de gestion de la trésorerie • AT pour l'utilisation des dépense janvier au plus tard. Les unités de par la préparation des tables systèmes de pays (2012) Référence : 0 (2010) dépense alternativement doivent mensuelles avec l'évaluation • Suivi ROSC (2012) Cible : 2 (2011) élaborer leurs propres plafonds et des revenus et les dépenses • CPAR (2013) les révisent chaque trois mois ; sont opérationnalisés cependant, ceci ne se fait pas (réalisé en 2014 et répété régulièrement. l'année suivante) Résultat I.2 - ISN EX08-10 : Réalisé • Programme de réforme de Opérations : Amélioré le cadre institutionnel de passation de marchés publics • ERIREG (2008) passation des marchés publiques adopté et étant mis en • DPGs : ERGG (2008) ; • Existence d'un cadre • Depuis janvier 2012, le Togo avait application (réalisé en 2010 ; ERGG2 (2009) ; ERGG3 institutionnel qui reflète les mis en œuvre un cadre juridique de on s'attend à ce qu'un (2010) normes de la directive de WAEMU nouvelle passation des marchés (loi nouveau programme soit AAA : Référence : Cadre institutionnel et code) qui est en conformité avec adopté après la mise en • PEMFAR (2010) contradictoire des directives la directive de passation des œuvre des WAEMU marchés de WAEMU du novembre recommandations de • Nombre d'attribution de contrat 2009. PEMFAR) publiées • Depuis 2012, les contrats • Le journal de passation de Référence : 0 attribués publiés à postériori sur le marchés publics site Web officiel de la direction de opérationnel pour la passation des marchés (DNCMP21) publication d'attribution de et dans les journaux, avec de 21 Direction Nationale du Contrôle des Marchés Publics. 91 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats nouveaux contrats sur une base contrats (réalisé en mensuelle. décembre 2010) • Le nouveau code de passation de marchés publics adopté (réalisé en novembre 2009) Résultat II.6 - ISN EX12-13 : Réalisé • Les contrats de passation Opérations : Contrôles de passation de de marchés de 2010 vérifiés • DPGs : ERGG (2008) ; marchés renforcés • 100% des notifications de (réalisé ; les contrats de ERGG2 (2009) ; ERGG3 • % de notifications de passation passation des marchés publiées par passation de marchés de (2010) de marchés examinées par le Togo Presse ou dans le journal de 2011 ont été vérifiés en Département de passation de de passation de marchés. La 2013 ; 2012 contrats vérifiés AAA : marchés général disponible au publication des notifications de en 2014 et 2013 contrats • PEMFAR (2010) public passation de marchés est une vérifiés en 2015 ; le choix Référence : 0 (2010) condition pour approbation de des conseillers pour faire Cible : 100 (2011) l'attribution. l'audit 2014 et 2015 contrats • Des attributions de contrat sont sont en cours.) publiées après un examen légal par • Les décrets de l'exécution DNCMP ou par les comités internes qui définissent le mandat du de contrôle des ministères (CCMP22 département général de passation de marchés et déterminent le seuil pour la passation de marchés sont adoptés (réalisés le mai 2011 par le décret aucun 2011-059/PR) 22 Commission de Contrôle des Marchés Publics 92 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats Résultat II.7 - ISN EX12-13 : Partiellement Réalisé • Le système de suivi des Opérations : Contrôles externes améliorés recommandations des • FSGP (2009) • La cour des comptes est devenue auditeurs est mis en • IDF pour renforcer la opérationnelle en 2010, avec la application (pas encore capacité de la profession fonction d'audit externe qui réalisé ; un Comité pilote a de comptable (2011) complètent la fonction interne été créé pour travailler sur • TA pour l'utilisation des d'audit de l'inspection des finances. celui-ci, mais la durée de systèmes de pays (2012) Cadre juridique pour CoA en place temps pour la réalisation est en date de 2009. claire AAA : • Les relevés des comptes • IGF et le personnel d'IGE • Suivi ROSC (2012) financiers pour 2007 et 2008 sont formés en matière • CPAR (2013) soumis par quatre entreprises d’approches de risque et d'état (SOTOCO, CEET, SNPT, et d'exécution (réalisés en télécom du Togo) à la cour des 2014 suivant une comptes cartographie des risques du • Le contrôle externe s'est amélioré Ministère de l'Economie et avec les mesures ci-dessus et la des Finances et en 2015 législation visant à améliorer les pour les Ministères de contrôles externes ont été passés. l'Agriculture et des Postes et En termes d'exécution, cependant, de l'Economie Numérique) peu de choses ont été réalisées. • La cour des comptes a soumis le rapport sur l'exécution des comptes au Parlement de 2007 (réalisé ; les comptes revus en 2008 et 2009 avec une fiabilité limitée ; les rapports 93 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats préparés pour 2010-2013, qui ont permis au Parlement de voter des actes de revue de budget pour 2010-2013. Le rapport d'exécution de 2014 a été achevé et soumis au Parlement mais pas n'a pas encore été voté.) Résultat II.8 - ISN EX12-13 : Réalisé Opérations : Capacité améliorée de surveiller • Don IDF (2012) pour les résultats de PRSP et de • Depuis 2012, le soutien grâce aux renforcer la capacité de produire des résultats fonds fiduciaires de la suivi et les pratiques modernisation du système dans le secteur public statistique national a abouti à la • Fonds fiduciaires pour création d'un office statistique le renforcement des national, de l'Institut National de la capacités statistiques III Statistique et des Études Appui du Togo à la mise Économiques et Démographiques en œuvre de NSDS (INSEED). (2013) • Le don a également soutenu un bâtiment de capacité institutionnelle, des améliorations qualitatives dans la production dessdonnées et l'accès aux données au moyen des sondages de ménages et de production d’indicateurs socio-économiques, 94 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats la production des comptes nationaux, l'analyse des données de la population et la diffusion des rapports. Résultat I.3 - ISN EX08-10 : La Réalisé • Nouveau SOTOCO (NSCT) Opérations : nouvelle compagnie de coton créé avec une forte • ERIREG (2008) opère d'une manière satisfaisante participation d'agriculteur • DPGs : ERGG2 (2009) ; et la production de coton a dans son capitale et sa ERGG3 (2010) rebondi • 31.000 tonnes (saison de récolte gestion (réalisées ; NSCT AAA : • Le niveau de production de coton 2008-09), dû en partie à créé par le décret en 2009 ; • Examen des besoins de graine a augmenté de 50% l'inondation grave les agriculteurs ont reçu une la politique de Référence : 48.000 tonnes (fin de • 28.000 tonnes (2009) formation pour renforcer développement (DPNR, saison de récolte 2007-08) • 79.510 tonnes (2011) leur capacité de 2008) • 80.594 tonnes (2012) représentation, et leur • 77.850 tonnes (2013) organisation parapluie, • 114.800 tonnes (2014) FNGPC, participe à son capital, à 40%, comparée au 60% de l'état) • Contrôles de la gestion et partenaire stratégique en place (inconnu de statut) de la gestion Résultat II.1 - ISN EX12-13 : La Réalisé • Adopte le mandat du Opérations : gestion de NSCT a augmenté consultant et lance l'étude • ERGG4 (FY11) • Réduction en coûts de NSCT • Les prix unitaires sont réduits de sur la participation du • DPOs : Crédit de Référence : FCFA 415/tonne (2010- 17% entre 2009-10 et 2010-11 (le secteur privé au NSCT rétablissement 11 saison) statut depuis inconnu 2011) (réalisé ; après des économique et de 95 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats Cible : réduction de 5% (2011-12 discussions avec le gouvernement (ERGC) 5 saison) gouvernement, l'option (FY12) ; ERGC6 (FY13) d'une étude sur la AAA : Remarque : Le chiffre de Référence participation du secteur • Revue de dépense n'a pas été indiqué dans l'ISN pour privé a été abandonnée, et publique (PAR, FY13) FY12-13. L'ICR pour l'opération le mandat a été réorienté ERGG-4, préparé en juin 2012, vers la préparation d'un indique qu'une étude 2011 avait plan stratégique pour le estimé les coûts de production de secteur du coton validé en coton à FCFA 415/ton en 2010-11 juin 2013) par rapport à FCFA 502/ton en 2009-10. Résultat I.4 - ISN EX08-10 : Le Réalisé • La compagnie, SNPT, Opérations : programme de développement dispose d'un personnel assez • ERIREG (2008) stratégique du secteur de nombreux, des plans annuels ERGG2 (2009) ; ERGG3 phosphate est adopté, et la successifs de business sont (2010) DPGs production de phosphate a • 725.547 tonnes (2009) adoptés et l'installation du AAA : augmenté nouvel équipement a débuté • DPNR (2008) • Le niveau de production de (réalisé au courant de phosphate a augmenté l’année 2011) Référence : 150.000 tonnes (premier trimestre de 2008) Résultats II.2 de ISN 2012-13 : Réalisé • Système TI pour la gestion Opérations : Améliorer la transparence et la des stocks et des pièces de • ERGG4 (2011) responsabilité dans le secteur du rechange de SNPT est créé et • ERGC 5 (2012) ; ERGC6 phosphate opérationnel (n'est pas (2013) DPO réalisé) AAA : 96 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats • Le Togo soumet son rapport de • Le rapport de validation a été • Le Code minier existant est • PAR (FY13) validation afin de devenir un pays soumis (2013) mis à jour et soumis au • Stratégie AT (FY11-12) conforme d'EITI • Statut de conformité d'EITI réalisé Parlement pour approbation du secteur de phosphate Référence : (2011) pas encore (2013) (partiellement réalisé ; • Soutien de l'exécution conforme projet de code minier d'EITI (FY11-12) Cible : Le Togo a réalisé la validation préparé en 2014, mais pas ou a obtenu le statut conforme encore adoptée) (2013) • Le plan stratégique pour la phase 2 et 3, qui inclut la recherche des investisseurs partenaires privés, est réalisé (non réalisé ; 50/50 titre de propriété avec une entité privée a été essayée en 2001 mais a échoué en 2003) Résultat II.4 - ISN EX12-13 : Réalisé • Les recommandations de Opérations : Situation financière améliorée du l'audit de l'organisation de • Projet financier du CEET (Compagnie Energie CEET sont mises en œuvre secteur et du Electrique du Togo) (réalisés en 2013) gouvernement (FSGP, • Augmentation du chiffre • En 2011 le chiffre d’affaires a 2009) d'affaires de CEET (à l'exclusion des augmenté de 22% atteignant 67 • IDF pour renforcer la frais globaux) milliards de FCFA, à l'exclusion de capacité de la profession Référence : FCFA 55 milliards (de Contour Globale, suivant un de comptable (2011) 2010) ajustement efficace de tarif le 1er AAA : Cible : augmentation de 7% (2011) janvier 2011. Par conséquent, le • TA pour l'utilisation des déficit d'exploitation de la CEET de systèmes de pays (2012) 97 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats Remarque : Référence n'a pas été 3.8 milliards de FCFA en 2010 est • Suivi du rapport sur le indiqué dans l'ISN pour 2012-13. Le devenu bénéficiaire de 1.4 milliard respect des codes et rapport d'achèvement (ICR) pour de FCFA en 2011. normes apport de l'opération ERGG-4, préparé en juin • Depuis lors, le chiffre d'affaires a l'observance des normes 2012, indique que le chiffre continué à augmenter : (ROSC) (2012) d'affaires (à l'exclusion de Contour 96.8 milliards FCFA (2012) ; • Rapport d'évaluation globale) a augmenté de 55 milliards 108 milliards FCFA (2013) ; de passations de marché FCFA de 2010 à 67 milliards FCFA 96.6 milliards FCFA (2014) ; de pays (CPAR) (2013) de 2011. 107.7 milliards FCFA (de 2015) Résultat I.5 - ISN EX08-10 : Le Non réalisé • Les trois plus grandes Opérations : secteur bancaire est restructuré et banques avec des capitaux • FSGP (2009) la recapitalisation d'au moins des propres négatifs ont un plan AAA : deux banques d'État a commencé de restructuration crédible • DPNR (FY08) • La valeur nette de BTCI et des • BTCI : 6.11% (2009) ; -42.91% dans le cadre de la mise en UTB sont d'au moins 8 pourcent, (2016) œuvre satisfaisante selon le conformément aux normes de • UTB : 13.83% (2009) ; (2016) calendrier (partiellement prudence de WAEMU négatif réalisé ; réalisé pour BTD Référence : Valeur nette des deux • Les deux banques (BTCI et UTB) (2012) et BIA (2013), toutes banques (end-2007) négative ont des capitaux propres négatifs. les deux privatisés ; Leur capitalisation, qui doit cependant, le procédé de atteindre les normes de fonds privatisation pour BTCI et propres minimum (5 milliards FCFA UTB n'avait pas réussi. BTCI avant juillet 2017) définies par le et UTB ont toujours des WAEMU, est à environ 36 milliards capitaux propres négatifs. FCFA et 50 milliards FCFA, BTCI est en redressement respectivement. judiciaire et a un plan temporaire de 98 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats restructuration, mais UTB ne l'a pas et sa direction a changé en juin 2016.) Résultat II.3 - ISN EX12-13 : Partiellement Réalisé • La restructuration Opérations : Performance améliorée de BTCI, financière de BTCI, d'UTB et • FSGP (2009) d'UTB et de BIA de BIA achevée • IDF pour renforcer la • Les trois banques ciblées sont • Les 2 banques (BTD et BIA) sont (partiellement réalisé ; 55% capacité de la profession entrées dans des partenariats (qui entrées dans des partenariats de capital de BIA transféré à de comptable (2011) impliquent la vente d'une majorité public-privées (réalisé en la banque d'Attijariwafa en AAA : des parts) avec des investisseurs décembre 2012 pour BTD et le septembre 2013) • AT pour l'utilisation des stratégiques d'opérations septembre 2013 pour BIA) systèmes de pays (2012) bancaires • Les 2 banques d'Etat restantes • Suivi ROSC (2012) Référence : 0 (2011) continuent à relever des défis et • CPAR (2013) Cible : 2 banques d'ici 2012, et une solution n'a pas été encore 3eme banque d’ici 2013 trouvée. ISN 2008-10 - PILIER II : FACILITER LA RELANCE ÉCONOMIQUE IPRSP - Axe 2 : Renforcer le processus de réalisation de relance économique et favoriser le développement soutenable ISN FY12-13 - PILIER I : RENFORCER LA RELANCE ÉCONOMIQUE ET PROMOUVOIR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE PRSP - Deuxième Pilier : Consolidation des bases d'une croissance durable et solide Résultat II.1 - ISN EX08-10 : Réalisé • L'achèvement d'un plan Opérations : L'adoption et le commencement stratégique national pour le • ERIREG (2008) de la mise en œuvre d'un plan de port (statut inconnu) développement stratégique pour • Adoption d'un plan le port de Lomé, et les services • Quand bien même l'équipe n'a d'action pour mettre en dans les ports principaux se sont pas confirmé l'état d'avancement œuvre le programme de améliorés du plan stratégique national prévu développement stratégique 99 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats • Plan d'action sous l'exécution pour le port, il est important de (inconnu de statut) Référence : Aucun plan intégré noter que par l'appui d'IDA et de la formel n'existe (2008) SFI, des améliorations importantes ont été apportées dans l'infrastructure et les services du port. La SFI a soutenu la construction, le développement, et l'exploitation du terminal conteneur de Lomé (la première plaque tournante pour le transbordement moderne en Afrique centrale et occidentale et) et de l'agrandissement du port de Lomé pour accommoder 3-4 plus grands navires porte-conteneurs. • La congestion au poste de frontière dans l'Aneho a été réduite par la fourniture d'un grand espace de stationnement pour des camions, et la circulation a été améliorée par la réadaptation et l'expansion de l'infrastructure des routes et des ponts, une plateforme commerciale et une station à la frontière avec le Bénin. • Les améliorations de la douane ont inclus l'installation du système 100 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats de gestion de douane de SYDONIA++, le renforcement des services de contrôle et la simplification des procédures tels que le temps que les bateaux passent à enregistrer leurs manifestes a chuté de 4 jours en 2011 à 24 heures en 2013 ; et la durée de l'expédition leur cargaison de 23 jours en 2010 à 7 jours en 2013. Les recettes douanières ont augmenté de 31 pourcent entre 2012 et 2013. • En 2014, le Togo a lancé un- arrêter-font des emplettes pour le commerce externe, contribuant de manière significative à réduire Le temps où il prend à la poignée et livrent des récipients de port-de 11 jours à 3 heures. Résultat II.2 - ISN EX08-10 : La Réalisé • Les travaux du drainage ont Opérations : réduction des inondations dans la été achevés dans un quartier • Réhabilitation et communauté de Bé de Lomé est voisin désavantagé de Lomé d'entretien des dû au drainage réhabilité ; (Bé) sélectionné et une infrastructures de Lomé l'adoption d'un programme de petite section de la route (LICUS, FY08) réforme de route, de drainage et dans Bé qui est devenu un • Projet d’urgence de des déchets solides pour les zones goulot d'étranglement à la réhabilitation des 101 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats urbaines principales, intégrant les circulation a été réhabilitée infrastructures et des leçons du projet pilote de Lomé • 52.000 personnes protégées (réalisé le décembre 2010) services électriques appuyer par LICUS contre l'inondation en 2011 (par (PURISE, FY09) • Niveau d'inondation dans la rapport à 2.000 personnes en communauté de Bé avec les drains 2009) réhabilités • Pour le mois de juin 2016, plus de Référence : Vaste inondation 120 kilomètres de canalisations saisonnière dans la communauté avait été nettoyé (comparé à 98.2 (2008) kilomètres prévus), 31.3 kilomètres de drains remis en état (comparé à 22.2 kilomètres prévus), 760.055 personnes protégées contre des inondations (comparées à 720.000 prévus), et combinaison plus de 1.55 million de personnes dans toute la ville de Lomé ont émergé comme bénéficiaires (comparées à 1.1 million de personnes comme estimé au début du projet) Résultat I.4 - ISN EX12-13 Réalisé • Les canalisations nettoyées Opérations : Réhabilitation de drainage (réalisé) • PURISE (FY09) ; • Le kilomètre de drains a nettoyé • 122 kilomètres (2014) Financement additionnel Référence : 0 (2010) de PURISE (AF) (FY11) ; Cible : 80 kilomètres (2013) PURISE AF2 (2013) Résultat III.3 - ISN EX12-13 : La Réalisé •Un système d'alerte Opérations : réduction des inondations, précoce installé (non réalisé) 102 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats particulièrement dans la banlieue • 31.3 kilomètres (2016) • PURISE (2009) ; PURISE de Lomé et ses environs AF (2011) ; PURISE AF2 • Nombre de kilomètres de réseau (2013) de drainage réhabilité • Projet intégré de Référence : 0 (2010) gestion de désastre et de Cible : 30 kilomètres (2013) terre (FY12 ; GFDRR, GEF, Terr Afrique, LDCF, et SFM) AAA : • Evaluation des besoins après catastrophe (2011) • Examen de l'environnement et du milieu social (FY11) Résultat I.3 - ISN EX12-13 Réalisé • La réhabilitation du poste Opérations : Accès amélioré à l'électricité du transformateur réalisé • PURISE (2009) ; PURISE • Nombre de stations de • 21 (2014) (réalisé) AF (2011) ; PURISE AF2 transformateur réhabilité • La prolongation du réseau (2013) Référence : 0 (2010) d'approvisionnement de • Le commerce d'Abidjan Cible : 20 (2013) l'électricité par 30 kilomètres Lagos et facilitation • Prolongation de réseau • 33 kilomètres (2014) a achevé (réalisé) régionaux de transport d'approvisionnement de (2010) l'électricité • Investissement de Référence : 0 (2010) capitaux propres de la Cible : 30 kilomètres (2013) SIF (FY10) dans la découpe globale 103 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats • Soutien de la SFI au développement de la manutention de conteneurs et de transbordement au port de Lomé Résultat II.3 - ISN EX08-10 : Réalisé • Achèvement d'une étude Opérations : L'accord entre le gouvernement et diagnostique du secteur • ERIREG (2008) l'organisation professionnelle de (réalisé en 2011 dans le • PASA (2011) cacao/café sur la réhabilitation cadre de la préparation de AAA : prévoit d'augmenter la production PASA) de cacao/café • Mémorandum du cacao/de café économique de pays • Existence d'un plan de Plan de réhabilitation du secteur (CEM) sur des sources de réhabilitation du secteur dans le dedans le cadre du projet d'appui croissance (FY09) cadre de la mise en œuvre au secteur agricole (PASA) sous- Référence : Aucun plan de exécution depuis 2013. Cet appui a réhabilitation en place (end-2007) entrainé : (i) une augmentation de la production de café et de cacao par la fourniture de technologies améliorées, de services consultatifs, et d'accès aux entrées agricoles de meilleur-qualité ; (ii) renforcement de la capacité d'organisations de producteurs ; et (iii) la création d'un conseil d'interprofessionnel pour le café et le cacao (CICC-Togo) en septembre 104 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats 2014, avec un plan stratégique pour 2016-2020 mené et adopté à bonne fin en août 2015. Résultat I.2 - ISN EX12-13 : Réalisé • Les agriculteurs ont reçu Opérations : Rendement accru de récolte une technologie améliorée, • PASA (2011) • Volume de récolte produit • Café : 16.092 tonnes (2016) de des services consultatifs, et • Programme de (tonnes) • Cacao : 10.384 tonnes (2016) de l'accès aux entrées productivité agricole Référence : Café 13.000 tonnes ; • Riz décortiqué par : 6.213 tonnes agricoles(réalisé)de régional (2011) Cacao 6.000 tonnes ; Riz (2016) de meilleure qualité AAA : décortiqué 0 tonnes ; Maïs garanti • Maïs garanti par : 5.084 tonnes • PER de secteur agricole 0 tonnes (2010) de (2014) de (2012, BTEF TF) Cible : Café 15.000 tonnes ; Cacao 7.000 tonnes ; Riz décortiqué 3.000 tonnes ; Maïs garanti 800 tonnes (2013) de Résultat II.4 - ISN EX08-10 : Le plan Réalisé • Adoption d'un plan Opérations : d'éliminer les arriérés vis-à-vis du stratégique pour apurer les • ERIREG (2008) secteur privé est en place et sous arriérés domestiques (statut AAA : l'exécution ; éclaircissements sur inconnu) du gouvernement • Mémorandum le moteur potentiels de la • Achèvement d'une étude économique de pays croissance économique de source de croissance et (CEM) sur des sources de • Niveau des arriérés domestiques • Arriérés domestiques apurés discussion de cette étude au croissance (FY09) au secteur privé Togo Référence : FCFA 278.37 milliards (end-2005), équivalent à US$528.3m Résultat I.1 - ISN EX12-13 Partiellement Réalisé • Procédures pour Opérations : 105 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats Climat amélioré d'affaires et enregistrer une entreprise • Appui de d'investissement (secteur prévue et rationalisée développement de stratégique) • 6 (2012-2015) (statut inconnu) secteur privé (PADSP, • Nombre de procédures pour FY11) commencer des affaires • Fonds en fiduciaire de Référence : 7 (2011) revitalisation de secteur Cible : 5 (2013) privé (2010) AAA : • Mémorandum économique de pays (CEM, FY10) • Services de climat d'investissement de la SIF FIAS • Intermédiation financière de la SFI ISN 2008-2010 - PILIER III : SATISFAIRE LES BESOINS SOCIAUX URGENTS IPRSP - Axe 3 : Développer les Secteurs sociaux, les Ressources humaines et l’Emploi ISN 2012-2013 - PILIER III : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ET PRISE EN CHARGE DES BESOINS SOCIAUX URGENTS PRSP - Troisième Pilier : Développement du capital humain Résultat III.1 - ISN EX08-10 : Réalisé • Achèvement d’au moins Opérations : Meilleur accès aux services 250 sous-projets de services • Programme d’urgence sociaux de base (santé, éducation de base et 200 sous-projets de réduction de la et eau et meilleur accès aux d’opportunités économiques pauvreté (EX07 ; EX08) possibilités économiques) dans les avant la fin de la mise en • Projet de communautés rurales ciblées œuvre du projet (réalisé : développement 290 sous-projets 106 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats • Taux de scolarisation dans les • 97.367 (2013) Chiffres actualisés d’infrastructures communautaire (PDC, communautés ciblées non disponibles car le programme socioéconomiques de base EX08) Référence : à déterminer (2008) n’a pas poursuivi le suivi de la et 294 sous-projets scolarisation dans les générateurs de revenus • Part de la population dans les communautés cibles. 18.280 (2016) achevés à la date de communautés cibles qui s’est • Visites des centres de santé par septembre 2013 dans le rendue dans un centre de santé les communautés cibles estimées à cadre du PDC ; 213 sous- primaire 144.096 en 2013, bien que le projets d’infrastructures Référence : à déterminer (2008) nombre de visiteurs uniques ne communautaires and 208 puisse pas être calculé étant donné sous-projets générateurs de Note : Les données de référence de la possibilité de visites répétées des revenus achevés à la date du 2008 non disponibles. patients. 15/07/16 dans le cadre du • Les visites des centres de santé Développement sont estimées à 2.657.067, soit communautaire et Filets de 38.87% de la population totale sécurité (DCFS)) (2015) Résultat III.1 - ISN EX12-13 : Réalisé • Manuels scolaires du projet Opérations : Meilleure qualité de l’éducation EFA-FTI achetés (réalisé ; 2,9 • Fonds catalytique EFA- primaire millions de livres de lecture FTI (EX11) • Taux d’achèvement du cycle • 81,4% et de mathématiques AAA : primaire (%) • 83,6% (2013-14) (alors que la achetés et livrés aux écoles • Rapport sur l’état de Référence : 63,2% (2010) référence est de 65% au primaires à la date du santé dans le pays (EX11) Cible : 66% (2013) 31/12/2009) 31/10/14, soit 181% du nombre prévu) Résultat III.2 - ISN EX12-13 : Partiellement Réalisé • Les politiques de Opérations : Meilleur accès à la protection protection sociale existantes • PDC (EX08/09 IDA/TF) sociale revues et rationnalisées 107 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats • Nombre de plans de mobilisation • 633 communautés ont bénéficié (réalisé ; revue des • Développement communautaires des plans de mobilisation programmes de protection communautaire et filets Référence : 600 (2011) communautaires dans le cadre du sociale effectuée en 2012 ; de sécurité sociale (DCFS, Cible : 900 (2013) PDC+ (2016) la politique nationale de EX12) • Nombre de personnes couvertes protection sociale est • Argent contre travail/ par les Filets de sécurité sociale • 77.012 dont 47.550 couverts par définie en 2012 et est en AT Protection sociale Référence : 36.000 le programme de cantine scolaire, train d’être mise à jour en (EX11/12) Cible : 70.000 estimées 12.692 par les travaux publics à vue de son adoption par le AAA : intensité de main-d’œuvre et gouvernement, • Évaluation de la 16.770 par les programmes de probablement l’année pauvreté/de l’égalité transfert de fonds (2016) prochaine) entre les sexes (EX12) Résultat III.2 - ISN EX08-10 : La Réalisé • Le Programme de lutte Opérations : menace posée par la grippe contre la grippe aviaire et le • Lutte contre la grippe aviaire hautement pathogène Plan de confinement de aviaire et intervention en (GAHP) pour les êtres humains et l’épidémie sont en place (non cas de pandémie le secteur avicole est réduite au réalisé ; un Comité humaine (EX08) minimum interministériel sur la AAA : • Nombre de comités • Comités interministériels prévention et la lutte contre • DPNR (EX08) interministériels mensuels tenus mensuels tenus durant l’épidémie. la grippe aviaire mis en place sur la GAHP Aucune réunion n’est encore tenue en février 2006 et un Comité Référence : 0 (fin-2007) en août 2016, mais une conférence technique national en mai • Nombre de réponses aux de presse a été organisée et tous 2006, mais aucune des deux missions de lutte contre la maladie les départements impliqués étaient institutions n’est conduite conjointement par les représentés. opérationnalisée ; document services de santé publique et de • Deux foyers de grippe aviaire de planification en place santé animale comparé au nombre signalés en août 2016 ont été pris mais non financé) de foyers signalés en charge conjointement par les 108 Activités de prêts et de Statut des étapes services non financiers Indicateurs et résultats d'ISN Résumé de l'évaluation et du bilan importantes qui ont contribué aux résultats Référence : 0 mission conjointe ministères de la Santé et de • Une cellule de gestion de la alors que 2 foyers sont signalés l’Agriculture. Au moins 5 missions crise a été mise sur pied (2007) conjointes ont été menées suite au (réalisé ; cellule de crise diagnostic positif du H5N1 par les mise sur pied lors de la vétérinaires du laboratoire central. première crise en 2007 et Les vétérinaires ont pris en charge réactivée en août 2016 pour les foyers et les médecins ont gérer les foyers à Adétikopé assisté les familles et les éleveurs. et Adidogomé) Un fonctionnaire a été désigné • Un comité interministériel pour signaler tous les événements (composé, entre autres, des qui se produisent pendant la crise. ministères suivants : Santé, Élevage, Commerce, Environnement, Finances, Sécurité, Population) est mis en place et fonctionne (non Réalisé ; comité interministériel mis en place en février 2006, mais pas opérationnel) 109 Annexe 3. Indicateurs choisis* en matière d’exécution et de gestion du portefeuille bancaire Indicateur EX14 EX15 EX16 EX17 Évaluation de portefeuille Nombre de projets en cours d’exécutionᵃ 6.0 6.0 4.0 4.0 Période moyenne de mise en œuvre (années) ᵇ 4.5 5.8 4.3 5.1 Pourcentage de projets à problèmes par nombre ᵃ˒ ͨ 16.7 33.3 0.0 0.0 Pourcentage de projets à problèmes par montant ᵃ˒ ͨ 9.3 18.0 0.0 0.0 Pourcentage de projets à risques par nombre ᵃ˒ ͩ 16.7 50.0 50.0 0.0 Pourcentage de projets à risques par montant ᵃ˒ ͩ 9.3 28.0 39.6 0.0 Ratio de décaissement (%) ͤ 20.3 30.2 47.4 31.2 Gestion de portefeuille CPPR au cours de l’année (oui/non) Ressources de supervision (total dollars US) Supervision moyenne (dollar US/projet) Cinq Depuis EX80 dernières Article pour mémoire années Évaluation de projets par OED par nombre 47 3 Évaluation de projets par OED par montant (millions dollars US) 951.5 39.0 % de projets OED Évalués U ou HU par Nombre 46.8 0.0 % de projets OED Évalués U ou HU par montant 38.5 0.0 a. Comme indiqué dans le rapport annuel sur l’exécution du portefeuille (sauf pour l’année en cours) b. Âge moyen des projets dans le portefeuille-pays de la Banque. c. Pourcentage de projets évalués U ou HU dans les objectifs de développement (OD) et/ou progrès dans la mise en œuvre (PO). d. Comme défini dans le cadre du Programme d’amélioration du portefeuille. 110 e. Ratio de décaissement au cours de l’année par rapport au solde non décaissé du portefeuille de la Banque en début d’année : Projets d’investissement seulement. * Tous les indicateurs sont relatifs aux projets actifs dans le portefeuille, à l’exception du ratio de décaissements, qui comprend tous les projets actifs de même que les projets qui ont pris fin au cours de l’exercice budgétaire. 111 Annexe 4. Portefeuille des opérations (BIRD/IDA et Dons) Projets fermés 55 IBRD/IDA* Total décaissé (Actif) 87.02 Dont a été remboursé 0.00 Total décaissé (Clôturé) 350.63 Dont a été remboursé 156.38 Total décaissé (Actif + Clôturé) 437.65 Dont a été remboursé 156.38 Total non décaissé (Actif) 22.60 Total non décaissé (Clôturé) 22.6017 Total non décaissé (Active + Clôturé) 3841 Projets actifs Écart entre Dernier PSR (ISR) décaisseme nts a Note de Montant initiaux en attendus et l’évaluation millions de $US réels Évolu tion Objectifs de la Année ID du de BIR Don Annu Non Initi Ann Nom du Projet Mise budgé IDA Projet développe D s lé déc. aux. ulés en taire ment œuvr e P11804 5 TG : Projet d’appui au secteur agricole S S 2011 0.0 9.0 0.0 0.0 0.4 0.0 P12720 TG - Développement communautaire 26. 0 et filets de sécurité S MS 2012 0.0 1 0.0 1.8 0.0 0.0 112 P14384 TG- Appui à la santé maternelle et 14. 3 infantile MS S 2014 0.0 0 0.0 6.0 3.6 0.0 P12419 TG-PSG- Gestion intégrée des 8 catastrophes et des terres (PSG) MS MS 2012 0.0 0.0 9.2 0.0 2.3 0.0 0.0 P14927 TOGO - Gouvernance et 15. 7 développement du secteur minier MS MS 2016 0.0 0 0.0 12.5 1.9 0.0 64. Résultat total 0.0 1 9.2 0.0 22.6 5.9 0.0 * Les données sur les décaissements sont mises à jour à la fin de la première semaine de chaque mois. a. Les décaissements souhaités à ce jour moins les décaissements effectués à ce jour tels que prévus lors de l’évaluation. 113 Annexe 5. Portefeuille des investissements en attente engagés et déboursés (En Millions $US) Engagé Encours décaissement Prêt Participat **Quasi Particip **Quasi ion ant Approbati Entrepri Participat *GT/R Participat Participat *GT/R Particip on année se ion M Prêt ion ion M ant CG EX10 TOGO 0.00 4.74 1.71 0.00 0.00 0.00 4.74 1.71 0.00 0.00 80.2 80.2 EX11 LCT 8 0.00 0.00 0.00 0.00 8 0.00 0.00 0.00 0.00 EX15 LCT 9.89 0.00 0.00 0.00 0.00 9.89 0.00 0.00 0.00 0.00 90.1 90.1 Portefeuille total : 7 4.74 1.71 0.00 0.00 7 4.74 1.71 0.00 0.00 114 Annexe 6. Partenariats et coordination des donateurs 1. L'ONU assure la coordination des partenaires techniques et financiers du Togo. L'ONU aide à coordonner les réunions bimensuelles des donateurs qui sont abritées à tour de rôle par les donateurs. Ces membres sont composés des partenaires bilatéraux (France, AFD, États-Unis, Allemagne, GIZ et KFW, Égypte, Espagne, JICA), des institutions multilatérales (agences des Nations Unies, UE, FMI, BAD, Banque mondiale) et des institutions régionales (BOAD, BIDC). Les partenaires cherchent à coordonner leurs actions et à suivre conjointement les progrès réalisés dans la mise en œuvre des plans n ationaux de développement. Une déclaration conjointe est transmise chaque année par les partenaires au développement aux autorités pour confirmer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme national de développement et mettre en évidence les do maines qui requièrent une attention particulière. Sur le plan technique, les donateurs assurent la coordination en fonction des secteurs, avec ou sans la participation des ministères. Ces groupes sectoriels sont souvent composés des chefs d'agences des Nations Unies, des principaux partenaires bilatéraux et des IFI. Les partenaires au développement qui fournissent un appui budgétaire assurent régulièrement la coordination technique. 2. Le programme de l'UE au Togo est axé sur la gouvernance (sécurité, décentralisation et gouvernance économique), l'accès à l'énergie, les infrastructures urbaines, les services d'eau et d'assainissement dans les zones rurales et urbaines. L'UE soutient le renforcement des organisations de la société civile par l’octroi de dons. Le soutien accordé par l'IDA dans les domaines de l'énergie, des infrastructures urbaines, de la gouvernance et de l'appui budgétaire dans le cadre du CPP est étroitement coordonné en collaboration avec l'UE. 3. Le programme de l’Agence française de développement (AFD) au Togo comprend des activités de subvention et d’importants financements pour le développement une fois qu'un programme du FMI est approuvé. Les domaines d’intervention sont, entre autres, l'éducation, la formation professionnelle et les infrastructures (énergie, eau, autres). Le soutien de l'IDA aux secteurs de l'éducation, de l'énergie et des infrastructures urbaines est étroitement coordonné en collaboration avec l'AFD. 4. La stratégie de partenariat pays de la BAD en faveur du Togo pour la période 2016 - 2020 met l'accent sur les infrastructures de transport (Corridor Abidjan-Lagos), avec un cofinancement de plusieurs partenaires ; les pôles de croissance agricole (avec les services d’approvisionnement en eau et en électricité, les routes et les investissements du secteur privé) ; et la gouvernance et les réformes fiscales, notamment le soutien à l'OTR et l'administration fiscale, l'ITIE et la gestion de la dette. Le fonctionnement des pôles de croissance agricole comprend le soutien à l'emploi des jeunes et l'accès au financement grâce au programme de financement inclusif. L'IDA collabore étroitement avec la BAD sur les questions agricoles, fiscales, de l'emploi des jeunes, des transpor ts et d’appui budgétaire. 115 5. Le FMI et la Banque mondiale collaborent étroitement dans un certain nombre de domaines, notamment dans le cadre du suivi macroéconomique et du dialogue avec les autorités, la gestion de la dette, la gestion des investissements publics et les questions fiscales. Le FMI mène, chaque année, des consultations sur l'article IV et prépare actuellement un Mécanisme de crédit étendu qui a été soumis à son Conseil d'administration en mai 2017. 6. À travers ses institutions spécialisées, l'ONU intervient dans tous les secteurs sociaux et, à travers le PNUD, elle administre le programme ambitieux du gouvernement intitulé Programme d'urgence de développement communautaire (PUDC) lancé en 2016. L'IDA collabore étroitement avec l'UNICEF, l'OMS, le PAM, l'ONUSIDA, le PNUD et l’UNDSS dans les secteurs suivants : éducation, environnement, santé, filets de sécurité sociale, développement communautaire et sur les questions de sécurité des bureaux de pays. 7. Les autres partenaires importants sont les suivants : GIZ et KFW soutiennent l'environnement, l'emploi des jeunes, la gouvernance, les programmes urbains et l'énergie rurale ; la JICA appuie divers secteurs dont les télécommunications et le développement communautaire ou les services de base ; et les États-Unis évaluent l'admissibilité du Togo à un programme de seuil du MCC axé sur l'agriculture et les télécommunications. Les institutions régionales actives sont, entre autres, la Banque ouest- africaine de développement (BOAD) et la BIDC qui financent les infrastructures routières et le développement du secteur privé. L'IDA a approuvé une ligne de crédit IDA pour la BOAD afin de financer des logements abordables dans la région, y compris au Togo. Les Fonds arabes et la Banque Islamique de Développement ont signé des accords de financement importants avec le Togo en 2016 pour soutenir les secteurs de l'énergie, des routes et de l'éducation. 116