1111111111111111111 Energy Sector Management Assistrmce Programme Burundi Robl5mes et Choix Energhtiques Rapport No. 921SBU PROGRAMME CONJOINT PNUDIBANQUE MONDIALE D'ASSISTANCE A LA GESTION DU SECTEUR ENERGETIQUE (ESMAP) Le Programme conjoint PNUDDanque mondiale d'assistance 2 la gestion du secteur energbtique (ESMAP) a BM land en 1983 pour completer le Programme d'6valuation Bnergktique, c& trois ans auparavant. L'objectif initial d'ESMAP Btait d'aider 2 la mise en oeuvre des recommandations cl& des evaluations Bnergetiques et de faire en sorte que les investissements envisag& dans le secteur de 1'6nergie reprkntent l'utilisation la plus efficiente de resources nationales et exMrieures limitk. En 1990 une Commission internationale a examine le r81e d'ESMAP dans les ann6e.s 1990 et, compte tenu de l'importance vitale d'un approvisionnementBnergetique ad6quat et 21 un coot raisonnable, a conclu que le Programme devait intensifier ses efforts pour aider les pays en d6veloppement B gerer leur secteur tnergktique plus efficacement. La Commission a tgalement recommand6 qu'ESMAP se concentre sur un nombre plus &uit de pays pour y poursuivre un effort de longuehaleine. Le rapport de la Commission a BM e n t 6 ~ Blors de la dunion annuelle d'ESMAP en novembre 1990, provoquant une importante reorganisation et une reorientation du Programme. Aujourd'hui ESMAP conduit des Bvaluations Bnergktiques, rdalise des Btudes de pd-investissement et de pr6-justificationkonomique et fournit des conseils institutionnelsou de politique Bnergbtique dans des pays en dbveloppement. A travers ces efforts, ESMAP aide les gouvernements, les bailleurs de fonds et les investisseurspotentielsen leur permettant d'identifier, de financer et de mener B bien des strategies BnergBtiques konomiquement et kologiquement saines. GESTION ET OPERATIONS ESMAP est gouverne par un Gmupe consultatif (GC ESMAP) compod de representants du PNUD et de la Banque mondiale, des Etats et institutions qui soutiennent hancikrement le Programme et de rephntants des Mnkficiaires de son aide. Le GC ESMAP est prBsid6 par le Vice President, OpBrationset Politique Sectorielle de la Banque mondiale et rqoit les conseils d'un Groupe consultatif technique (TAG) d'experts en knergie indkpendants, qui examine la straMgie gen6rale d'ESMAP, son programme de travail et les autres questions relatives 2 son activiM. Le Manager d'ESMAP. place sous l'autorit6 du Vice Prbident, Opirations et Politique sectorielle de la Banque mondiale administre le Programme. I1 est assist6d'un Secdtariat, dirigepar un SecrBtaire Exkutif, au service du GC ESMAP et du TAG, et charge des relations avec les donateurs et de la mobilisation des fonds nkessaires 2 la conduite des activiMs du Programme. Le Manager supervise les deux divisions d'ESMAP. La Division de la Strategic et des programmes donne un avis sur la stlection des pays 21 aider, conduit les Bvaluations energdtiques, prepare les programmes d'assistance techniquenkessaires et assiste le Secrktariat pour les questions de financement. La Division des wrations, dans le cadre des programmes d'ESMAP d'assistance par pays, est responsable de la formulation des strategies sous-sectorielles,des Btudes de pr6-investisement, de l'assistance technique et de la formation. FINANCEMENT ESMAP reprbente un effort de cooperation qui a rqu l'appui de la Banque mondiale, du PNUD et d'autres institutions des Nations Unies, de la Communaute konomique europhnne (CEE), de I'Organisation des Etats ambricains (OEA), de I'Organisation d'Am6rique latine pour 1'6nergie (OLADE) et de pays c o m e l'Allemagne, l'Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, les Etats-Unis, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Islande, I'Italie, le Japon, la Nouvelle-Blande, la Norvkge, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suede et la Suisse. INFORMATION SUPPLEMENTAIRE Pour de plus amples informations ou obtenir des exemplaires des rapports d'ESMAP on peut contacter: Le Manager Le Secrktaire Exkutif ESMAP ESMAP Banque mondiale Banque mondiale 1818 H Street, N.W. 1818H Street, N.W. Washington, D.C. 20433 Washington, D.C. 20433 Etats-Unis Etats-Unis POUR USAGE OFFICIEL Rapport no. 9215-BU BURUNDI PROBLEMES ET CHOIX ENERGETIQUES Janvier 1992 Le present rapport fait partie d'une serie publiee dans le cadre du programme conjoint PNUDIBanque Mondiale pour favoriser la maitrise des choix energetiques. Les travaux ont 6te finances en partie par le PNUD, le Gouvernement neerlandais et realises par la Banque Mondiale. Le present document fait l'objet d'une diffusion restreinte; sa teneur ne peut &re divulguee sans l'authorisation du Gouvernement, du PNUD ou de la Banque Mondiale. RESUME ANALYTIQUE Le Burundi n'est pas depourvu de ressources energetiques. Celles-ci se presentent sous forme de bois, d'hydrot5lectricite et de tourbe. Mais, avec les caracteristiquesactuelles de la demande, la densite et l'accroissement demographique ainsi que la physionomiedu peuplement, ses ressources sont soit menacees d'epuisement (bois), soit relativement coGteuses h produire et h distribuer (ressources hydroelectriques et tourbe). En outre, l'enclavement du pays rend les produits petroliers, qu'il doit importer en totalitd, t r b coQteux. Pour une trbs grande part (90%), la consommation d'energie est couvertepar la biomasse (combustiblesligneux et rdsidus des rdcoltes), et les menages sont la principale categorie de consomrnateurs d'energie (plus de 90%). Environ 85% de l'energie commerciale est importee, ce qui mobilise de 25 h 30%des rentrees de devises du pays. Etant donne ce profil, les efforts du pays pour le secteur de l'energie devraient tendre principalement h ameliorer l'efficacite d'utilisation et de production de l'energie, h accroltre l'offre de combustibles ligneux et h abaisser le coGt de l'approvisionnement en produits pgtroliers, et h renforcer l'appareil institutionnel du secteur energetique afin d'amdliorer la planification, l'execution et l'exploitation. Les principales recommandations du prQent rapport sont les suivantes: (i) ameliorer la gestion de la demande touchant les divers types de combustibles en pratiquant une politique des prix plus efficace pour les combustibles ligneux et les produits petroliers et en appliquant pleinement, pour I'electricitC, les reformes tarifaires ddjh engagees; (ii) suivre de prbs de manibre plus systematique les possibilites qui peuvent s'offrir d'accroitre l'efficacite de production et de consommation d'dnergie par des mesures autres que les prix, notamment en ce qui concerne le charbon de bois et 1'6lectricit6, et continuer h envisager la possibilitede substituerde la tourbe au fuel-oil dans l'industrie; (iii) accroltre l'offre de bois par une attention accrue h l'agroforesterie et en ameliorant la gestion des actuelles ressources en bois, rendre plus fiable l'approvisionnement en dlectricitket continuer h etudier les moyens de ruuire le coat des importations de petrole et d'en rendre l'approvisionnement plus fiable; (iv) developper encore la capacite de planification globale de l'dnergie ainsi que de preparation et d'ex&ution de plans sous-sectorielspar un plus gros effort d'assistance technique et autre, en clarifiant le partage des responsabilites et en etablissant et en suivant des procuures et mdthodes de planification claires. Un Projet de rehabilitation du secteur de 1'Cnergie est en preparation et viendra completer I'dvaluation des ressources dnergetiques. SIGLES ET ABREVIATIONS ACDI Agence canadienne de developpement international AMOCO American Oil Company BPE Bureau des projets d'Uucation BRB Banque de la Republique burundaise CEBEA Centre d'etudes burundais des energies alternatives CEPGL Communaute economique des pays des Grands Lacs CRAES Centre regional africain pour l'energie solaire DF DCpartement des for& DGC Direction gCnCrale du commerce DGE Direction gCnCrale de l'energie DGHER Direction gdnbale de I'hydraulique et des energies rurales DP DCpartement des projets DRS Departement des recherches et statistiques DUB Developpement urbain de Bujumbura EGL Energie des Grands Lacs FAC Fonds d'aide et de coopdration FED Fonds europeen de developpement INCN Institut national pour la conservation de la nature MATE Ministere de I'amenagement, du tourisnle et de l'enviromement MCI Ministere du commerce et de I'industrie MCIA Ministere du commerce, de l'industrie et de I'artisanat MDRA Ministere du developpement rural et de l'artisanat MEM Ministere de l'energie et des mines OIC Organisation internationale du cafe ONATOUR Office national de la tourbe PIP Programme des investissements publics PSE Programme special d'energie SCEP Service charge des entreprises publiques SEP Societe d'entreposage de petrole SINELAC Societe internationale de I'electricite des pays des grands lacs SPPF Mecanisme de financement de la preparation des projets TRC Tanzania Railway Corporation TAUX DE CHANGE 1 franc Burundi (FBu) = 0,0063 dollar (oct. 1989) 160 francs Burundi = 1 dollar GWh gigawatt-heure 1.000 MWh = 1.000.000de kWh GJ gigajoule kcal 3.068 British Termal Unit (l3TU) kV kilovolt 1.000 volts MVA megavolt ampere 1.000 kilovolts ampere MW megawatt 1.000 kilowatts; 1.000 kW MWh megawatt heure 1.000 kilowattheures = 860.000 kcal = 0,248 TEP 2 34 % de rendement en generation thermique (petrole) TEP Tomes equivalents petrole 10,2 millions de kcal = 42,s GJ TM tomes mdtriques 1.000 kilograrnmes Ib livre stere bois d'eucalyptus It bois de pin lm3 eucalyptus solide pin solide I1 HT Haute tension MT Moyeme tension BT Basse tension FACTEURS DE CONVERSION ENERGETIQUE - Type d'energie GH = 103MJ/unite Unites physiqueslTEP Sources d'dnergie Petrole brut liquides (tomes) GPL Kerosene Carbureacteur Essence Gasoil Huile diesel industrielle 42,3 Fuel-oil 41,O Electricit6(MWh) 3,6 (par def.) Bois de feu (tonnes) 16 a/ Charbon de bois (tonnes) 30 a/ - LeboissecheaI'air, 15%deteneureneau2I'etathumide. a/ ANNEE BUDGETAIRE ler janvier-3 1 decembre Le prQent rapport reprend les conclusions d'une mission d'evaluation energetique qui s'est rendue au Burundi en octobre 1989. Cette mission comprenait T. Holtedahl (Chef de mission), P. Millan (planificatec~/~conomiste electricite), R. van der Plas (planificateur de I'energie), J. H. Neuteboom en (consultant, spkialiste de la foresterie), C. Oudin (consultant, ingknieur Clectricien), P. V. Pinheiro (consultant, spkialiste du petrole), V. Hveding (consultant, planificateur/~conomistede I'energie). Le secretariat a 6te assure par Mme. F. Aubry-Kendall. TABLE DES MATIERES RESUME ET PRINCIPALES CONCLUSIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i I. ENERGIE ET L'ECONOMIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Cadre Cconomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Contraintes Cconomiques pesant sur le dCveloppement Cconomique . . . . . . . . . . . 2 Objectifs et strategies sectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Consommation d'energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Ressources CnergCtiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Projections CnergCtiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Energie et balance commerciale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Investissements dans le sector CnergCtique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 I1. ENERGIE INSTI'I'UTIONS ET PLANIFICATION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 . Institutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Politique. coordination et planification globales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 I11. ENERGIE DERIVEE DE LA BIOMASSE ET ENERGIE DOMESTIQUE . . . . . . 19 Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Caract6istiques et niveau de la consommation domestique d'Cnergie . . . . . . . . . . 20 Consornrnation d'Cnergie domestique projetCe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Ressources de la biomasse production de biocombustibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Bilan des combustibles provenant du bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Mesures visant A amdliorer l'approvisionnement en bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Plantations existantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Conservation des combustibles ligneux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Produits de substitution des combustibles ligneux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Coots et prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Aspects institutionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 IV . PRODUITS PETROLIERS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 GCnCralitks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Structure et Cvolution de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Organisation du secteur pdtrolier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Entreposage du pCtrole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Sources d'approvisionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Voies d'approvisionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Approvisionnement le plus Cconomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Barkme des prix et imp& . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Economies d'dnergie et energies de remplacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Stocks de sdcurite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Changements institutionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Organisation du secteur de I'dlectricitt? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Demande d'electricitd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Previsions relatives 2 la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Capacite de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Transport et distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Evolution future de la production d'electricite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Exploitation et entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Tarifs de I'dlectricit6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Electrification rurale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Conversion des chaudikres industrielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Aspects institutionnelsde la REGIDESO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 VI. LA TOURBE 87 Generalites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Ressources et production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Aspects organisationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 CoQtset prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Emplois et marcht?potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 VII. ENERGIES NOUVELLES El'RENOUVELABLES POSSIBLES . . . . . . . . . . . . 96 ORGANISATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 ENERGIESOLAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Considerationsgenerales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Emplois et materiel offert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 METHANISEURS DE BIOGAZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Considerations generales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 Mdthaniseurs farniliaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 Methaniseurs d'institutions et d'entreprises commerciales . . . . . . . . . . . . . . . 101 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 BRIQUETTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 ENERGIEEOLIENNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 VIII.ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 CONSIDERATIONS GENERALES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 RELATION ENERGIE-ENVIRONNEMENT PAR SOURCE D'ENERGIE . . . . . .107 Bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Charbon de bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Rbidus agricol~ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Tourbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Produits p6troliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Hydrodlectricitt? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Briquettes ............................................ 111 Methane-biogaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 RELATION ENERGIE-ENVIRONNEMENT PAR REGION . . . . . . . . . . . . . . 112 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Bilan energdtique de l'offre et de la demande au Burundi (1988) . . . . . . . . . . . . . . . Offre d'energie primaire. 1988 et 2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Energie et balance cornmerciale. 1986-88 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Consommation domestique d9t?nergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Burundi: Capacitt? esti~nativede production de bois (1988) . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prix et coOts des combustibles domestiques ?i Bujumbura. 1989 . . . . . . . . . . . . . . . . Consommation respective de divers produits pdtroliers en 1988 . . . . . . . . . . . . . . . . Importations de produits pdtroliers par voie d'approvisionnement . . . . . . . . . . . . . . . Modkle indicatif de barkme des prix pour les produits p6troliers . . . . . . . . . . . . . . . Consommation d't?lectricitt? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . REGIDESO .Demande future d7t?1ectricitt? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caract6ristique-s des centrales hydro6lectriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Burundi .Importations d'bnergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lignes ?i moyenne et haute tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Futurs projets hydrodlectriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comparaison des tarifs effectifs de l't?lectricitt?et des cotits marginaux ?i terme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . long Reserves prouvees . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Production et consommation annuelle de tourbe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ventilation des coQtsde la tourbe. 1989 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comparaison des coQtsfinanciers et 6conomiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ProjetsBiogaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Aper~udes activitb environnementales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Effets sur I'environnement de la mise en valeur de sources d9t?nergieau Burundi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ANNEXES Notes pour le bilan bnergbtique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Comparaisons internationalesde la consommation d'energie commerciale . . . . . . . . . 116 Secteur de 1'6nergie .Organigramme simplifik . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Ministkre de 1'Energie et des Mines .Organigramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Consommation de combustibles ligneux et autres biocombustibles . . . . . . . . . . . . . . 119 Ressources en bois et production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Futures reserves en bois .un exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 Bilan des ressources en biomasse et mise au point d'un systkme d'information de gestion pour les combustibles ligneux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 Enquete sur la consommation d'bnergie domestique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131 Burundi: Projets d'bnergie domestique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Foyers am6lior6 .Dernikre phase . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134 Programme pour am6liorer I'efficacitb de la production de charbon de bois . . . . . . . . 136 Coats d'dtablissement de la plantation de Mageyo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 Prix des produits ligneux .Plantation de Mageyo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 Structure des prix d'un sac de charbon de bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142 Consommation des produits pktroliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 Projection de la consommation des produits p6troliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144 Burundi: Volume des ventes en 1988 par produit et par compagnie . . . . . . . . . . . . . 146 Burundi: Structuredes prix officiels de l'essence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147 Potentiel de reduction des prix des produits pdtroliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 Structure des prix p6troliers .Quelques recommandations et commentaires . . . . . . . . . 149 Le service p6trole de la Direction G6n6rale de 1'Energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 Burundi: Centres urbains et ruraux dot& de service d'dectricit6 . . . . . . . . . . . . . . . 153 Cornparaison des projections de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155 Burundi: Excedent (insuffisance) d'blectricit6 et de capacit6 deREGIDES0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 CaractBristiquesdes microcentraleshydroelectriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .157 CoQtmarginal a long terme de l'blectricit6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158 Liste des projets de 1'6lectrification rurale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 L'6lectrification rurale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 REGIDESO: Organigramrne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 REGIDESO: ~6ca~iklatifdes comptes financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 Liste des projets de transport et de distribution d'electricit6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168 Burundi: Etude de faisabilitbdes centrals hydro6lectriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 Burundi: Plan directeur d'klectrification rurale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170 Conversion d'une chaudikre l'utilisation de la tourbe a des fins industrielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Caract6ristiques de la tourbe au Burundi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 Etude de faisabilite de substitutionde la tourbe aux autres combustiblesdans certaines industries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chauffe-eau solaire 2 utilisation domestique 176 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Systkme d'klairage photovoltdque 177 CARTES IBRD 22084R Natural Forestry Resources & Wood Plantations (Ressources forestieres naturelles et plantations d'arhres) - Janvier 1992 IBRD 22660 International Surface Transport Connections (Axes de transport international par voie terrestre) - octobre 1990 IBRD 22083R Power Network (RCseau Clectrique) - janvier 1992 IBRD 22082R Peat Reserves (RCserves de tourbe) - janvier 1992 RESUME ET PRINCIPALES CONCLUSIONS Introduction 1. Les objectifs vises ici sont d'evaluer la position energegique du Burundi, en particulier ses ressources en energie et ses options en la matikre, et de suggerer, a l'intention de son Gouvernement et des donateurs extel-ieurs,des actions a engager en priorite dans le secteur. Le present rapport suit une evaluation des ressources en energieacheveeen 1982(RapportNo 3778-BU), et un rapport d'achkvement d'activite de 1984 (No 012184). Rien que la structure du secteur energetique soit demeurk essentiellement la meme, la presente evaluationn'en est pas moins un exarnen independantdes principaux problkmes et options tels qu'ils se prhentent prb d'une decennie plus tard. Peu des recommandations de la premiere 6valu;ationenergetiqueont ete appliquees. Comme on l'explique plus loin, toutefois, la Banque mondiale prepare un projet de redressement du secteur energetiquedans le cadre duquel la plupart des recommandations de la presente evaluation seront mises en application. 2. Le Burundi est un petit pays enclave a population dense et a faible revenu, et ses principaux problkmes energetiques sont lies h ces caracteristiques. La plupart des Burundais utilisent le bois et les sous-produits de l'agriculture pour la cuisine et pourvoir h leurs autres besoins energetiques de base. Sa forte densite demographique commence h rendre le bois de feu de plus en plus rare et met le reboisement en concurrence avec la production agricole pour la terre. Pour la quasi-totalite de ses importations,et notamment le petrole, le pays est tributaire d'autres pays pour le transport par terre. De ce fait, deux difficult&principals seposent h lui en ce qui concerneles produitspetroliers :le coat 6lev6 de son approvisionnement et son insecurite. La base de ressource d'hydroelectricite du pays est bonne, les distances de transport sont raisonnables, mais les coQts unitaires du transport ainsi que de la distribution sont elev& en raison de la physionomie du peuplement, de la faiblessedes revenus, ainsi que de la consommation. I1 existe de la tourbe en abondance, mais, pour cette ressource egalement, notamment h cause d'une khelle de production modeste, les coQtsunitaires h la production sont elev6. 3. La penurie de competences techniques et de gestion reprbente une contrainte pour l'exploitation des ressources energetiques du pays. Outre qu'elle reduit les possibilit& d'daboration de politique ainsi que de planification et d'exploitation des organismes de production, de commercialisation et de consommation de l'energie. La consommation d'enereie 4. La situation energetique du Burundi se caracterisepar la forte utilisation qu'on y fait de la biomasse, ce qui reduit presqu'h rien, par comparaison, l'emploi de combustibles modernes vendus dans le commerce. A eux deux, le bois de feu et le charbon de bois satisfont plus de 80% des besoins energetiquesdu pays, h quoi les sous-produitsde l'agriculture ajoutent un pourcentageestimatif au moins de 11%. Les produits petroliers representent6%et l'hydroelectricite, qui prddomine dans le programme d'investissement du secteurde l'energie publique, ne reprhente que 1% du total des besoins energetiques. La consommationfinale d'energie, qui totaliseprks de 1 million de tomes d'6quivalent petrole (tep), soit approximativement 190 kgep par habitant, est faible, c o m e l'est, avec 11 kgep par habitant, celle de combustibles modernes. Celle-ci s'explique par le faible niveau des revenus, par la chert6 relative des produits pdtroliers et le coot eleve des connexions dans le cas de l'electricite, par la predominance de l'agriculture de subsistance dans l'economie et par l'exigu'ite du secteur industriel. 5. La consommation d'knergie commerciale a augment6 au rythme annuel moyen de 6% au cours de la periode 1980-88 - environ 5% pour les produits pdtroliers et prks de 12% par an pour l'dlectricitd. Environ 85% de l'dnergie commerciale (en majeure partie des produits petroliers) est importee et a absorb6 de 20 2 30% des exportationsde marchandises au cours des dernikres anndes. La consommation d'dlectricite par habitant se situait aux alentours de 20 kwhen 1988, soit l'une des plus faibles d'Afrique subsaharienne. Tableau 1: CONSOnMATlON FINALE DIENERGIE, 1988 M i 11iers de TEP % Bois de feu 742 Charbon de bois 30 Dechets agricoles 106 Tourbe 3 Produits petrollers 50 Electricit6 -9 Total 940 Source: Balance Cnergetique (Chapitre 1). Ressources Cnergetiaues 6. Le Burundi n'est pas depourvu de ressources energbtiques. Celles-ci se prdsentent sous forme de bois, d'hydroelectricit6 et de tourbe. Mais, avec les caracteristiques actuelles de la demande, la densite et I'accroissement demographiques, ainsi que la physionomie du peuplement, ces ressources sont, soit menacees d'dpuisement (bois), soit relativement coQteuses2 produire et distribuer (ressources hydroelectriques et tourbe). 7. C c s . Les arbres couvrent dans les 200.000ha, soit 7% de l'ensemble de la superficie du pays. Ceci comprend les for& naturelles, la savane boisCe et les plantations. S'y ajoutent, $a et la, les arbres des exploitationsagricoles. On estime aux alentours de 90 a 95% la quantite de bois produite pour la consommation domestique d'energie sous forme de bois de feu et de charbon de bois. Les donnees relatives 2 la foresterie et aux combustibles ligneux sont trks mauvaises, mais ce que l'on peut dire, dans le meilleur des cas, c'est que lepays est serieusementmenace d'un epuisement de ces ressources. Jusqu'ici, la demande a, semble-t-il, dte satisfaite, en milieu rural c o m e en milieu urbain, sans augmentationreelledes prix au cours des dernikresanndes. Dans certaines regions, toutefois, il y a dbja de graves dCsCquilibres entre la consommation de bois et ce qu'il en faudrait pour alimenter celle-ci durablement, et des problkmes de bien-&re de la population male ainsi que d'environnement pourraient apparaftre si une action rholue n'est pas engagde. La forte densite demographique du pays, le dkfrichage des terres des fins agricoles et l'importance primordiale des combustibles ligneux y contribuent. Les plantations industrielles arrivees au stade de l'exploitation paraissent devoir produire plus que ne peuvent absorber les circuits commerciaux, ce qui indiquerait un desequilibre dans la repartition de la production entre plantations industrielles et autres ressources forestikres et, peut-&re aussi, dans celle des ressources publiques destinees a accroftre I'approvisionnement en bois. 8. HvdroBlectricitB. Le pays est riche en ressources hydroelectriques. Le potentiel thhrique en a bt6 dvalue 6.000 GWhIpar an. Dans la pratique, environ 1.500 GWhIpar an qui seraient produits par une quarantaine de projets sont consideres cornme economiquement exploitables. 11s sont situh dans deux regions distinctes du pays, le Nord-Ouest et le Sud. En outre, il existe d'autres potentiels hydroelectriques qui, &ant situes le long de rivikres qui forment frontikres, doivent &re exploit& en cooperation avsc d'autres pays. Compare avec la production actuelle de 115 GWh par an (locale et import&e,1988)' le potentiel economiquement exploitable permettrait de multiplier I'offre par 13, ce qui montre que les limitations ne sont pas IiBes a la base de ressource, mais plut6t ala base economique (disponibilite de capitaux pour la production, ainsi que pour le reseau de transport et de distribution) et a la capacite de planification pour I'extension du systkme. Les actuelles installations de production nationale d'knergie hydroBlectrique consistent en 27 centrales d'une puissance installee totale de 32 MW, dont deux representent a elles seules 81% de la puissance install& totale du pays. Les centrales thermiques ne fournissent que 2% de l'Blectricit6 produite dans le rkseau. Le Burundi a importe de I'blectricite pendant un certain nombre d'anndes de la centrale Ruzizi I du Zaire, mais dans des proportions decroissantes par rapport a 1'6nergie totale fournie au r6seau (1988: 10%). En outre, le Burundi s'alimente en electricit6 Ruzizi 11, mise en service en 1989 et qui est propri6tC commune du Burundi, du Zaire et du Rwanda. L'arrangement contractuel passe avec le Zaire, qui permet au Burundi d'importer beaucoup plus d'electricite qu'il ne le fait a present (et sans qu'il lui en coQterien, jusqu'a une limite temporaire donnee) plus l'adjonction Cventuelle d'une troisikme unit6 a Ruzizi I1 font que le Burundi ne devrait pas avoir a btendre sa propre capacite de production avant 1998 environ. Dans l'intervalle, l'actuel plan directeur de l'energie devra @trerevise en w e d'un developpement ulterieur du sous-secteur . 9. Tourbe. Les reserves prouvees sont importantes, puisqu'elles s'elkvent aux alentours de 55 millions de tomes metriques, qui se composentent en grande partie de tourbikres de basses terres, 2 present a peine utilisks, et de tourbikres de hautes terres dont 12 a 14.000de tomes metriques environ sont extraites chaque annee. Les tourbikres de hautes terres sont plus faciles aexploiter et ne semblent pas poser de graves problkmes d'enviro~ement. L'utilisation actuelle de la tourbe est essentiellement institutiomelle, mais elle pourrait @treconsiderablement accrue par les menages et l'industrie. Outre la question du coQt, il faudra, pour intbresser les menages a l'utilisation de la tourbe a des fins domestiques, rdsoudre les problkmes techniques qui en rendent l'utilisation mal commode. Une application plus probable et plus immediate de la tourbe serait de I'utiliser c o m e combustible dans l'industrie, encore que la faisabilite (principalement Bconomiquelfinancikre) de I'operation rate a confirmer. Outre la question du coat, il faudra pourvoir a la necessit6 de mBnager l'enviro~ementavant d'en entreprendre l'extraction a grande echelle, surtout dans les tourbikres de basses terres. 10. Hvdrocarbures. Des enquBtes sisrniques et des lev& a60rornagn6tiques ont pr6cede le forage de puits d'exploration 1987 dans la plaine de Ruzizi, rnais les rbultats n'ont pas 6tB concluants. De nouveaux travaux d'exploration sont prevus au large des cbtes du lac Tanganyika, rnais la cornbinaison de prix du petrole, jusqu'a prdsent bas et le niveau eleve des risques ont ralenti les activitb. C o m e on l'a dit ci-dessus, le Burundi est entikrernent tributaire de ses importationspour ses besoins de produits petroliers. 11. Sources d'dnereie nouvelles et renouvelablq. Malgre un environnernent relativernent prornetteur etdes cootsd'energie traditiomelle elevds, lestechniquesd'exploitation des energies nouvelles et renouvelables n'ont gukre recu d'application, et il peu probable que des sources alternativesd'energie viennent rernplacer, a rnoyen terrne et dans des proportions relativernent importantes, les sources d'energie traditiomelles ou moderns. La plupart des optionsne sont pas Bconorniquesdans 1'6tat actuel de la technique et aux coots actuels de l'energie. Les digesteurs de biogaz et les systkrnes d'energie solaire paraissent offrir, toutefois, un certain potentiel, principalernent dans les regions isolees. Les avantages que reprbentent les premierspour l'environnernent peuvent Btre tout aussi irnportants que leur contributionc o m e source d'energie. 12. Dans les obiectifs declares du Gouvcrnernentpour le secteurde l'energie, l'accent est rnis sur (i) led6veloppernent et l'exploitation rationnels des sourcesd'energie nationales, (ii) l'offre de formes d'energie appropriees au developpernent rural, (iii) l'offre d'energie bon march6 pour les activitds industrielleset artisanales, (iv) l'utilisation et l'entretien efficacesde l'infrastructure Bnergetiqueen place, et (v) la necessite de rendre le pays rnoins tributaire de 1'6nergie etrangbre. Poursuivis dans des limites raisonnables et dans le cadre de politiques rationnelles, ces objectifs devraient contribuer a prornouvoir l'objectif global qui est d'offrir en quantitds suffisanteset au rnoindre coot des forrnes d'energie adapt& aux besoins du pays. Les paragraphes qui suivent examineront les politiques et activitb poursuivies a l'intdrieur du secteur Bnergetique du Burundi et les possibilitds d'amelioration qui se prdsentent, et recomanderont des rnesures et actions engager par le Gouvernernent avec l'aide de la comunaute des bailleurs de fonds. Gestion de la dernande d'energie 13. C o m e c'est seulernent 2 long terrne qu'il est possible d'accroltre le potentiel productif du secteurde l'dnergie, il est particulikrernent importantdeprendre des rnesuresvisant faire utiliserplus efficacernent l'energie, tout au rnoins dans le court 2 rnoyen terrne. Une tarification approprik de 1'6nergieen rapport avec le coot bnornique de l'approvisionnernent est I'elernent le plus important d'une gestion efficace de la dernande. Le Gouvernernent a progresse, au cours de l'annk Bcoulk, vers 1'6tablissernent de prix de I'electricitd plus realistes. Ce qu'il faudrait, cependant, c'est que l'on prenne davantage conscience et que l'on fasse un plus large usage de rnecanisrnes des prix c o m e instrument de gestion du secteur energetique et que l'on prenne, parallklernent, des rnesures directes d'economie d'dnergie. Pour des raisons qui tiement a l'existence de trbs grandes rnarges de coot entre les diverses formes d'energie, la faiblessedes revenus et des contraintes techniques, les sous-secteurs de I'energie au Burundi sont plus clairernent definis, rnoins irnbriquds les uns dans les autres et plus etroiternent associes a des categories precises d'usagers que ce n'est habituellement le cas. I1 semble donc que les possibilitQ de substitution de combustibles soient actuellement relativement limitees. 14. _Lesn'enreflktentpascomeilfaudrait le coat economique. Les prix de ces deux combustibles sont essentiellement determines par le marche. L'Etat intervienten fixant une taxe d'abattage de 415 francs Burundipar stkre de bois provenant def o r b et plantationspubliques, mais le prix officiel est rarement applique. Le prix du march6 pour lebois dans la region de Bujumbura, qui est de 1.000 francs Burundi le stere, est lui aussi inferieur au coat marginal a long terme du bois (845 francs Burundi le stkre (5.30 dollars 11 sur place), lequel, avec le transport et les marges de distribution, est 6valud a 1.650 francs Burundi (10,30 dollars). Un sac de charbon de bois de 45 kg coQteaux alentours de 750 francs Burundi (4,70 dollars) a Bujumbura, alors que le coat economique base sur le coot marginal a long terme du bois avoisine 1.200 francs Burundi (7,50 dollars). Ces differences de prix traduisent, notamment, le fait que le bois non commercial tend &re consid6rC comme gratuit, que le pouvoir d'achat de consommateurs, qui n'ont que le bois de feu pour faire leur cuisine est faible, qu'il n'existe que des marches limites pour le bois de feu commercial ainsi que pour des utilisations de plus grande valeur du bois et, enfin, que le bois provient de sources oh le coat total n'en est pas pleinement percu par le fournisseur. La faiblesse du prix du marche entraine une plus forte consommation de bois qu'il n'est souhaitabledu point de w e de la soci6t6, elle n'incite pas a mettre au point et a adopter des methodes eff~cacesde production de charbon de bois ni a utiliser des fourneaux ameliorQ et, enfin, cela revient faire subventionner les menages urbains par la population rurale des producteurs de bois. C'est pourquoi il est recommand6 de revoir la question du prix et de la taxation du bois et du charbon de bois commercialisCs et de prendre des mesures destinees a assurer un meilleur recouvrement des redevances et des taxes. Le moment serait bien choisi, un certain nombre de plantations industriellesdevenant exploitables et avec I'achkvement du Second projet forestier dont une partie est financk par la Banque mondiale. Avant de revoir la question des prix et des taxes, il faudrait lancer une carnpagne de sensibilisationa la valeur du bois. 15. Les tarifs de 1'6lectricite ont 6td periodiquement ajustes au cours des dernikres annks mais, jusqu'a une Cpoque recente, ces ajustements ne partaient pas d'une analyse complete et solide du coat marginal a long terme de la production et de l'offre. Une etude a 6td realisee en decembre 1989 et ses conclusionsont conduit le Gouvernement decider de mettre en place, en avril 1990, une r6forme complkte des tarifs de 1'6lectricite. Les taux de moyenne tension ont irnrntkliatement ajustQ aux valeurs estimatives du coat marginal a long terme (12 centimes de dollar/kWh, tarif qui pouvait tomber a 4 centimes de dollar/kWh selon les heures d'utilisation, plus un montant forfaitaire pour la puissance souscrite), alors que, pour les usagers de base tension, I'ajustement se fait par etapes, avec une augmentation initiale de 27% pour toute consommation supBrieure a 375 kwh par mois (tarif actuel de 10a 12 centimes de dollar le kWh, pour un coat marginal long terme de 14 centimes de dollar le kWh). Un tarif social pour les consommateurs qui utilisent moins de 75 kwh par mois a egalement dt6 etabli. La reforme des tarifs a egalement supprimt?le systkme de la gratuite de 1'6lectricite pour les cadres - I / I dollar EU = I60 FBU (oct. 1989). supdrieurs de l'administration et pour le personnel du service des eaux et de l'electricit6. Avant cette reforme, la redevance de connexion, qui etait 61ev&, a ete reduite de manibre 2 ne couvrir que le coat de la connexionproprement dite et un systbmede paiement 2 tempbament 6t6 institue. Neanmoins, parce qu'on utilise le mat6iel et I'dquipement de qualitd superieure, rnais coilteux, que fournissent les pays qui participent 2 l'extension du reseau, au lieu de faire appel 2 celui, bon marche, des pays en developpement, les connexions demeurent coiiteusespour de nombreuses catt5goriesde population. I1 est recommande de faire suivre la restructurationinitiale des tarifs par de nouveaux ajustements vers le coat marginal 2 long terme pour le courant de basse tension et autres usagers, de proceder 2 des ajustements a ~ u e l pour tenir compte de l'inflation et d'introduire une differenciation entre tarif de pointe et tarif s hors pointe pour les gros utilisateurs industrielsd'electricite. 16. Les urix des~roduitsuetroliers sontreglement6set sontdemeurds inchangesdepuis 1983, 2 l'exception du fuel oil dont le prix a legbrement augment& 21 Le Gouvernement a fortement rhiste 2 toute tentative de liberalisation des prix des produits pdtroliers et il a ajuste ses droits et taxes selon l'evolution des prix des produits et du taux de change. Dans une mesure assez appreciable, la chute des prix internationaux du petrole a kt6 neutralisbepar la chute du franc burundais par rapport au dollar. Les achats de modestes quantites de produits pdtroliers et le coat 61ev6des transports terrestres (plus de 50% du coQtinitialf.0.b. port de mer) expliquent le prix eleve c.a.f. Bujumbura. Les prix de detail, toutefois, sont inferieurs 2 ce qu'ils sont dans la plupart des pays d'Europe et dans les pays voisins enclavb. Ainsi, 1'Etat compense, par une fiscalit6 relativement moderde, le coot eleve des produits et des transports. En outre, un franc burundais sur6valuC reduit la valeur reelle des prix ainsi que des droits et taxes prelevds par 1'Etat. La structure des prix officiels est cornplexe et les principaux elements de la structure relatifs aux usagers sont faibles par rapport au coQtqu'ils sont supposds payer. C'est pourquoi il est necessaire et recommandede revoir le coOt et la structure des prix des produitsp6troliers. L'augmentation des prix du petrole qui a eu lieu en septembre 1990 souligne l'urgence d'une initiative gouvernementaletendant 2 introduire un regime de prix du petrole ajustables selon 1'~volutiondu marche international. De plus, la rdglementation du transport des produits petroliers par voie terrestre instituke par le Gouvernement burundais a portt?les coats du transport 2 un niveau supQieur 2 celui du marche. Le Gouvernement est convenu de dereglementer le transport international par camion et il est recommande que cette liberalisation soit mise en oeuvre en vue de stimuler la concurrence et que la structure des prix des produits pdtroliers soit pdriodiquement examinee en vue d'encourager les importateurs 2 choisir le mode d'approvisionnement le moins cofiteux. Amdliorer l'efficacitd d'utilisation de 1'6nergie Dar d'autres movens aue les urix 17. Combustibles ligneux. La consommation de combustibles ligneux dans des fourneaux traditio~elsest tout h fait inefficace, et beaucoup d'arn6liorations sont possibles, notamrnent en ce qui wncerne les fourneaux 2 charbon de bois. Ceci est moins le cas pour ce qui wncerne le bois de feu qui est utilise principalement par la population rurale et qui est brQleen feu ouvert 2 trois pierres qui sont forcement "gratuits" et qui utilisent une ressource qui est dgalement percue cornme gratuite. Cette -2/ En septembre 1990, les prix desproduits pktroliers ontat rekvisd'environ 30 % au Burundi, rekvement cawt, en partie, par l'kvolution du marcht international. population d'usagers voit moins l'interet qu'elle peut avoir 2 modifier ses habitudes, et les projets cibles sur elle n'ont pas donne de bons rbultats. Les fourneaux 2 charbon de bois, par contre, ont un coQt monetaire, tout comme le charbon de bois. Diverses institutions publiques ont cherche 2 promouvoir l'utilisation de fourneaux ameliores, mais, bien que 1'Cconomie de charbon de bois (plus de 30%) rende la periode d'amortissement trks courte, le nombre de fourneaux vendus a baisse au cours des deux dernibes annees. Cette absence de succks s'explique en partie par le coQt et la qualite des fourneaux, mais le problkme est essentiellement d'ordre institutionnel. L'appui du Gouvernement et d'une institution solide pour organiser la production et la commercialisation des fourneaux est necessaire. I1 est recommande de revitaliser le programme de fourneaux 2 charbon de bois ameliores et d'en confier la gestion 2 un organisme approprie (operation en cours), en vue de faire de la vente des fourneaux une activite du secteur prive commercialement viable. Un projet est envisage 2 cette fin. 18. L'inefficacite des methodes traditionnelles de production du charbon de bois entraPne un enorme gaspillage de bois. L'introduction de methodes de carbonisation ameliorCesjointe 2 l'organisation d'activites de formation a montre que des economies de 50% pouvaient ainsi &re realisees. Pleinement execute, un programme d'amelioration de 1'efficacitC dans ce domaine pourrait avoir un impact trks sensible sur la balance -combustibles ligneux. Mais, avec des prix du bois aussi bas qu'ils sont, et la quasi-inexistence du suivi, les gens sont peu portes 2 changer leurs habitudes. I1 est recommande de rbrienter la presente activite (notamment en etablissant des liens plus etroits entre proprietaires de bois et producteurs de charbon de bois et en organisant et en formant ceux-ci) et de la gerer comme un projet avec le Departement des for& et la Direction generale de l'hydraulique et de 1'Cnergie rurale comme organismes de contrepartie, et de faire en sorte que l'examen de la question des prix et des taxes prenne en consideration la necessite de proposer des incitations 2 l'adoption de techniques ameliorees. 19. Electricite. Le total des pertes du reseau de l'electricite a ete de l'ordre de 18 2 20 % en 1989, soit en augmentation par rapport aux annees precedentes. Elles sont elevees 2 la fois au niveau du transport, &ant donne les dimensions reduites du reseau, et au niveau de la distribution. Cela s'explique, dans ce dernier cas, par la vetuste des lignes dans la capitale et dans une autre grande ville, de sorte qu'il est urgent de les remettre en Ctat. I1 parait etabli aussi que les pertes pour causes non techniques entrent pour une grande part dans l'ensemble des pertes. Un programme de revision des compteurs d'electricite est en cours et les resultats obtenus jusqu'ici confirment la necessite de continuer ce travail. I1 est recommande d'entreprendre la remise en etat des reseaux de distribution de Bujumbura et de Gitega, ainsi que d'identifier et d'appliquer d'autres mesures de reduction des pertes techniques. 20. Produits ~etroliers. Bien que la base industrielle et la consommation de produits petroliers par l'industrie burundaise soient limitees, d'assez importantes Cconomies pourraient &re realisees sur la facture des importations en donnant suite 2 une etude des quinze plus grandes entreprises industrielles realisee en 1986. Les mesures identifiees sont de type traditionnel et ne necessitent pratiquement pas d'investissements, mais l'absence de savoir-faire et d'incitations en ont empeche l'application. Une assistance consultative est recommandee pour aider les entreprises 2 acquerir et installer des appareils de comptage et de regulation. L'utilisation de tourbe locale ou d'electricite excedentaire par la transformation des chaudikres ou par l'installation de chaudikres electriques dans certains des grands etablissements industriels entralne un coQtd'investissement plus eleve, mais permet aussi de rCaliser d'importantes economies de fuel oil. Des initiatives ont 6t6 prises en vue de convertir les chaudikres h 1'6lectricit6. Toutefois, la formule envisagee n'est pas 6conomiquement justifiee. Et il n'est pas h conseiller non plus, dans le contexte actuel, d'adopter un systkme d'alimentation Clectrique interruptible en raison des problkmes de gestion que cela presenterait. I1 est, par contre, recommande de continuer h etudier la possibilitt? d'utiliser de la tourbe d'origine locale en cherchant h savoir dans quelle mesure une telle option serait financikrement et Cconomiquement viable et, si elle etait confirmke, en choisissant un mode d'application par &apes. Un projet est envisage, qui commencerait par la petite industrie. AccroPtre les a~provisionnementsenergetiaues 21. Dans I'ensemble, il ne semble pas que le developpement economique ait beaucoup souffert, jusqu'ici, de problkmes d'approvisionement energetique, hormis la faible penetration de I'electricitk, qui peut constituer un handicap assez skrieux au d6veloppement productif en dehors des centres urbains et un obstacle h I'extension des services sociaux. Mais, bien que la situation ait jusqu'ici t5t6 assez satisfaisante, l'accroissement rapide de la population et la poursuite du developpement economique suscitent de grosproblkmes d'approvisionnement h 19int6rieurde tous les grands sous-secteurs Bnergetiques. 22. -L'incertitudequientourelabasederessourcesetsondkvelopementjointeaux Bois. signes d'epuisement que donne le couvert de forets naturelles, epuisement provoqut? par le besoin de bois de feu et les travaux de defrichement h des fins agricoles, creent une situation telle que des mesures s'imposent pour, parallklement, ameliorer le niveau de I'information et rdtablir et accroltre le couvert forestier. L'application de mesures efficaces prend encore plus d'importance si I'on considkre h la fois les consCquences qu'une pknurie de bois de feu pourrait avoir, en particulier, sur une population rurale dont les possibilites de substitution sont limitges, et les dommages que le ddboisement cause h I'environnement. Etant donne qu'il pourrait y avoir, pendant un certain nombre d'annees, exctident de bois commercialis6 en provenance de plantations industrielles devenues exploitables, il est important de mettre essentiellement I'accent sur l'agro-foresterie, avec la population agricole c o m e groupe cible. I1 est recommand6 de faire un inventaire national des ressources en bois et des rendements, d'etudier I'organisation du secteur des combustibles ligneux (h la fois pour le charbon de bois et le bois de feu commercialisk), et de faire une enquete nationale sur la consommation d'knergie par les menages pour constituer une base de planification et de suivi de I'offre et de la demande de combustibles h usage domestique. I1 est recommande en outre de mettre davantage I'accent sur les projets agroforestiers, les programmes de pkpinikres et les services de wlgarisation. 11 faudrait, dans la conception des programmes, tenir compte de la ndcessite de faire participer la population rurale. Enfin, il est recommande d'klaborer une strategic de gestion des ressources ligneuses en general et, en particulier, d'exploitation, d'entretien et de commercialisation du bois de plantations industrielles devenues exploitables. I1 faudrait etudier le r81e du secteur priv6 dans la gestion des plantations publiques. Ces recommandations devraient &re appliquees en partie dans le cadre de projets en cours et, en partie, dans le cadre d'activites nouvelles. 23. Electricite. Les problemes d'exploitation au niveau du reseau sont assez courants et le nombre d'incidents provoquant une interruption de l'approvisionnement electrique est eleve. Pour l'essentiel, ceci est imputable 2 la qualite generalement faible du travail de maintenance, ce qui est do au manque de formation, 2 l'insuffisance des stocks de pieces de rechange et de materiel et h un appui logistique deficient. La planification de la maintenance est trop generale et, 2 l'exception de Rwegura, il n'existe pas de programme detail16 de maintenance preventive. Les centres isoles, qui sont aliment6 exclusivement h partir de centrales electriques thermiques, connaissent aussi des pannes t r b frequentes. I1 est recommande d'etablir des programmes detailles de maintenance preventive pour toutes les centrales electriques, sous-stations et lignes de transport, de donner une formation supplementaire au personnel de maintenance, d'entreprendre une etude detaillee de l'ktat des groupes diesel dans les centres isolb, et d'entretenir ainsi que de maintenir constamment en etat de marche les centrales electriques au diesel tenues en reserve pour alimenter le reseau. 24. Avec la capacite d'hydroelectricite qu'il possede actuellement, avec sa part d'un Ruzizi I1 agrandi et avec ses importations de Ruzizi I, les besoins d'klectricite du Burundi sont assures jusqu'aux environs de 1998. Pour la mise en place de nouvelles capacites h cette epoque, il y a des options 2 la fois regionales et nationales. Pour diverses raisons, le projet regional des chutes de Rusumo n'a pas, jusqu'h une dpoque recente, ete activement poursuivi, alors qu'une etude est en preparation pour un projet Ruzizi 111. Entre-temps, le Burundi a besoin de se fixer un nombre de priorites dans ses options nationales. Un plan directeur de l'electricit6 a et6 realis6 en 1988, mais on a considere un nombre trop limit6 de strategies alternatives. Pour les sites potentiels dans les deux regions du pays les plus riches en ressources en eau, il n'en est qu'un pour lequel une etude de faisabilite a 6t6 rbalisee, en depit du fait que des resultats preliminaires font apparaltre que d'autres alternatives seraient plus prometteuses. Etant donne le temps qu'il faut pour executer des plans d'expansion, il est recommande de prbparer, aussitdt que possible, un petit nombre d'etudes de faisabilite additionnellespour un certain nombre de sites en vue d'un plan directeur plus complet devant aboutir 2 un plan de developpement au moindre coat. En attendant, il faudrait, afin d'eviter les solutions sous-optimales, diffkrer l'expansion de la capacite de generation liee au reseau. I1 faudrait, par contre, donner un degre de priorite eleve 2 l'expansion des connexions dans les regions electrifiees. 25. Des 115municipalites du pays, 32 ont leur principal village electrifie, tandis que 83 n'ont pas l'electricite. Un dialogue a eu lieu recemment entre les autorith locales et le Gouvernement concernant 1'~lectrificationet les sources possibles d'electricite, mais il n'existe pas, 2 proprement parler, de plan d'electrification rurale, et il n'a pas 6te fait d'evaluations economiques proprement dites de projets identifies. En outre, le developpernent dans ce domaine est freine par l'existence d'ambigu'itb institutionnelles et l'inefficacite de gestion des services ruraux en place. I1 est recommande d'etablir un plan complet d'electrification rurale precede, dans le cadre de l'etude, d'une reforme institutionnelle. En attendant, il ne faudrait realiser que les projets qui depassent le seuil economique fix6 pour les projets d'electrification rurale (comme il est dit dans le corps du texte). 26. Tourbe. L'exploitation de la tourbe c o m e combustible, h quelque echelle que ce soit, passe par son acceptation par les menages et l'industrie. Comme on l'a dit plus haut, les principaux obstacles 2 sa penetration sur le marche des menages sont son incommodite d'utilisation et son coat. Les actuels travaux entrepris pour surmonter cet obstacle devraient &re poursuivis h une dchelle reduite. Le fait que la tourbe a dtd utilisde avec succks h des fins industrielles dans d'autres pays et les calculs prdliminaires effectuQ sur la base de donndes relatives au Burundi indiquent que cette option vaut la peine d1t?treetudide. La conversion des chaudikres industrielles h la tourbe devrait &re dtudide, comrne il est recommandd cidessus, mais il faudrait continuer h promouvoir une utilisation de la tourbe dans le secteur institutionnel qui en est actuellement le principal usager. L'impact de l'extraction sur l'environnement (dventuels problkmes de drainage et concurrence des utilisations de la terre 2 des fins agricoles) sont h examiner et h suivre de prh. 27. Produits ~dtroliers. L'importation de ces produits pose trois problkmes li6s h l'approvisionnement: (i) source d'approvisionnement et coats du produit, (ii) acheminement et transport, et (iii) stockage et stocks de sdcuritd. L'exigui'td du marchd burundais et le fait qu'il est bien dessemi par cinq fournisseurs excluent tout approvisionnement sur le marchd international. Actuellement, ces ndgociants poumoient h leurs besoins en achetant, individuellement, de modestes quantitds h des socidtds multinationales qui possedent et exploitent des ddp6ts h MombasalNairobi et Dar-es-Salaam. En position faible pour ndgocier, les importateurs finissent par payer un prix supdrieur au prix de paritd. Au vu des options qui s'offrent actuellement, il est recommandd au Gouvernement, en coopbation avec les ndgociants locaux, d'dlaborer une stratdgie visant reduire les prix des produits en dvaluant les avantages et les inconvdnients qu'il y aurait h grouper les achats et en engageant des ndgociations avec d'dventuels fournisseurs du Kenya et de Tanzanie. La question du moindre coQt est h considdrer par rapport h la sdcuritd des approvisionnements et aux axes de transport (voir ci-dessous). I1 faudrait, d& lors qu'ils en viennent h constituer une option, examiner d'autres arrangements possibles en matikre d7approvisionnement,et notamment la solution rdgionale qu'dtudie actuellement la Banque mondiale. 28. La principalevoie empruntde pour les importations est celle qui part de Nairobi en passant par I'Ouganda et le Rwanda (le couloir nord), mais le transport par camion ou, en particulier, par voie ferrdelpdniche h partir de Dar---Salaam (le couloir central) est nettement moins cofiteux. Toutefois, l'utilisation du couloir central est gravement entravde par des problkmes de capacitd et le mauvais dtat de I'infrastructure. Dans le cadre d'un projet rdgional auquel participe, notarnment, la Banque mondiale, le chemin de fer tanzanien sera renforcd et des trains-blocs spdciaux assurant aux pays enclaves des services de transport de marchandises fiables seront mis en service et devraient considdrablement amdliorer la situation en l'espace de deux h trois ans. Les amdnagements routiers entrepris tout au long du couloir central devraient dgalement rendre cettevoie progressivement plus accessible. La concurrence entre transporteurs devrait augmenter du fait que le Gouvernement est convenu, dans le cadre des ndgociations engagks avec la Banque mondiale sur la politique du pays pour le secteur des transports, de mettre fin h la protection dont jouissaient les transporteurs nationaux. I1 est recommand4 au Gouvernement de suivre de p r h la situation concernant les diffdrentes options de transport et de veiller & ajuster le cadre rdglementaire (c7est-&direla structure des prix officiels) de faqon h stimuler 1e choix de la formule la moins coQteuse. 29. Un pays enclavd devrait se constituer le stock minimum de produits pdtroliers dont il a les moyens. Tel n'est pas le cas actuellement, mais le Gouvernement a l'intention de se constituer des stocks correspondant h 90 jours de consommation. Compte tenu des risques et des coats de l'opdration, ceci est jug6 trop eleve. 11est recommande, plutbt, d'appliquer en la matibre une politique prevoyant la constitution de 30 jours de stocks de sCcurite (qui viendraient s'ajouter aux quelque 30 jours de stocks opdrationnels), et d'etablir, en cooperation avec les ndgociants en pdtrole, un plan concernant leur financement, le recouvrement des coots, leur utilisation et leur reconstitution. Les dkpbtsde reserves qui existent actuellement devraient &re mis en service d&s que le besoin s'en ferait sentir, probablement comme partie intbgrante du dt5p6t principal de Bujumbura. Energie et environnement 30. Ce sont principalement les sources traditionnelles d'energie, c o m e le bois de feu, le charbon de bois et (eventuellement)la tourbe, dont l'exploitation et l'utilisation presentent des risques pour l'environnement. L'accroissement rapide de la population, si rien n'est fait pour le contenir, causera de graves d&Cquilibres Ccologiques imputables, en partie, Zi l'energie. Bien qu'il ait 6td tenu compte, au niveau de la planification et de l'execution, des consequences que les grands projets recents d'hydroelectricitepourraient avoir pour I'environnement, il n'existe pas d'approche systematiqueglobale pour Cvaluer et attdnuer les effets que peut avoir l'approvisionnement 6nergBtique sur l'environnement. La question, toutefois, ne concerne pas uniquement l'energie, et c'est pourquoi il est recomande de mettre sur pied une stratCgienationale de l'environnement indiquant la marche Zi suivre pour protCger et gCrer celui-ci. Ces directives (qui devraient, notamment, inclure la mise en place d'un appareil institutionnel et de mecanismes de protection de l'environnement) devraient &re adoptees pour tout ce qui a trait au d6veloppement de 1'6nergie afin qu'il soit systCmatiquement tenu compte, dans le cadre de la preparation des projets, de l'effet que ceux-ci peuvent avoir sur l'environnernent. La Direction generale de l'energie devrait &re chargee de faire appliquer ces directives et de collaborer avec les institutionsqui exercent des responsabilites dans le domaine de l'environnement. Renforcement de l'a~~areilinstitutionnel 31. Planification et formulation de la ~olitiquede 1'Cnergie. Les grandes differences de structure entre les divers sous-secteurs de 1'Cnergie (electricite, biomasse, petrole, tourbe, sources d'knergie alternative) et, de ce fait, leurs besoins differentsen matibre de planification et de gestion sont largement refletes dans le cadre institutionneldont s'est dot6 le Burundi pour la planification et la gestion de 1'6nergie. Planification, execution et suivi se font gdndralement l'intdrieur des principaux sous- secteurs, la Direction generale de l'energie (DGE) du Ministbre de 1'6nergie et des mines (MEM) exeqant, en principe, l'entikre responsabilitt?du secteur de 1'6nergie. 32. La DGE a pour mission principale de veiller Zi la bonne marche de l'ensemble du secteur de l'energie, dvaluant les besoins et les prioritks entre sous-secteurs, emettant des directives g6nBrales pour le dkveloppement des sous-secteurs et assurant la coordination. I1 est essentiel que la DGT appuie et renforce les diverses institutions subsectorielles plutbt que de refaire leur travail ou de le faire h leur place. I1 faudrait remaier aux faiblesses en renfor~antl'institution en question et, au besoin, en lui donnant davantage de ressources. I1 est donc recommande que la DGE se concentre sur la planification g6nbale de l'energie, surveillantet Cmettantdes directivespour lesorganismes subsectoriels,et qu'h cette fin un departement de la planification, actuellement h I'etude, soit crCC. Par contre, la planification et - xii - I'ex6cution matkrielles des activit6s relatives aux divers sous-secteurs devraient &re I'affaire de l'organisme subsectoriel sous le contrble de la DGE. Ce serait le cas, par exemple, de la REGIDESO, la socidt6 nationale de distribution d'dIectricit6 et d'eau, qui devrait se voir charg6e de planifier l'expansion du systbme de distribution de 1'6lectricit6, qui constitue actuellement l'une des principal- activites de la DGE. 33. La coordination en un systbme dBcentralis6 se ferait normalement par 1'6tablissement de critkes d'investissement uniformes, mais, en raison de la grande dissemblance qu'il y a entre les sous- secteurs de 1'6nergie (1'6lectricit6 &ant domin6e par des projets clairement identifiables et le secteur de la biomasse davantage par des programmes en cours et une assistance financee de I'extCrieur), il peut ne pas &re toujours possible d'utiliser des critbres formels objectifs. La fixation de priorit& pourra &re IaissCe l'apprdciation de la DGE. Les affaires importantes devraient ?Are d6f6r6es a la toute nouvelle Commission nationale de l'eau et de 1'6nergie. I1 est recommand6 d'6tablir et d'appliquer des critkes et des procedures clairs pour l'dvaluation des projets et programmes dans les divers sous-secteurs CnergBtiques et d'instituer un m6canisme faisant intervenir la DGE (qui ferait appliquer les procedures et les critbres par les organismes subsectoriels) et la Commission nationale. En outre, il est recommand6 de subordomer l'acceptation de projets energ6tiques finances par I'ext6rieur une evaluation et aux recommandations de la DGE. Ceci est important pour 6viter que ce soit les bailleurs de fonds qui d6terminent le programme Cnergdtique alors que les investissements et les activitQ seraient plus en rapport avec les objectifs et les priorit6s du pays s'ils 6taient 6tablis sur la base de procedures et critbres clairs. Le r61e et les fonctions de la DGE dans le sens indiquC demanderont un renforcement de son personnel - il faudra, notarnment, engager des Bconomistes et un personnel cle formes aux problbmes de planification et a la gestion de 1'6nergie. 34. D'importants problbmes qui influent directement sur la situation Cnergetique du pays ne sont pas convenablement pris en compte actuellement. Dans le sous-secteur du pdtrole, I'administration centrale compdtente est le Ministbre du commerce et de I'industrie. Ceci paraitrait assez logique s'il s'agissait essentiellement de r6glementer l'activit6 commerciale. Avec la foule et le type de problkmei relatifs aux produits pdtroliers, comme on I'a indiqud ci-dessus (approvisiomement, coQt, structure des prix, efficacit6, stocks de sCcurit6 et stockage), il est recommande de charger la DGE des questions relatives aux aspects energetiques des produits petroliers en etroite coopdration avec I'actuel ministbre qui s'occupe des aspects commerciaux et d'agir en liaison avec les ndgociants en p6trole pour les questions d'approvisionnement, de prix et de stockage. I1 y a aussi, actuellement, de grosses lacunes dans la gestion des combustibles ligneux, en ce sens qu'aucune institution ne connaft de manibre approfondie la situation de l'ofie non plus que de la demande de combustibles ligneux. Ceci vaut aussi, d'une manike plus gkndrale, pour les problbmes de 1'6nergie consommck par les menages. Par ailleurs, une meilleure coop6ration des activit6s des bailleurs de fonds s'impose. Le DCpartement des for& @F) devrait naturellement conserver son r61e en ce qui concerne les problkmes d'approvisionnement en combustibles ligneux, mais il est recommande que la DGE, avec son orientation essentiellement Cnergetique, se voie confier le suivi des problbmes d'6nergie des mdnages, en coopdration avec le DF. I1 ne serait pas nkessaire de creer, acette fin, un nouveau service au sein de la DGE dans la mesure oh I'un de ses d6partements s'occupe d6jh des Bnergies alternatives pour les mdnages. Un personnel supplCmentaire ayant la formation voulue serait, ndanmoins, ndcessaire, et ceci vaut aussi - et en particulier -pour les nouvelles attributions de la DGE en matibre de petrole. I1 faudrait une assistance technique pour ce domaine sp6cialisC. 35. Organismes d'exploitation. Dans le sous-secteur de I'electricit6, la REGIDESO a entrepris de rkformer son organisation et ses procMures afin de se remettre de graves difficult& opkrationnelles et financibres. Le plan de rdformes est execute en vertu d'un accord conclu avec la Banque dans le cadre d'un pret d'ajustement structurel. Si la REGIDESO s'est engagee fonctionner c o m e entreprise comerciale et prendre les mesures nCcessaires au succbs de sa rCforme, le Gouvernement a, de son cBtC, fait savoir qu'il etablira, pour I'ClectricitC et l'eau, une politique des tarifs basee sur le coot marginal long terme, qu'il augmentera le capital de I'entreprise et qu'il versera des subventions de fonctionnement pour tous les investissements qui sont Cconomiquement viables mais qui ne prbentent pas d'interet financier du point de vue de la REGIDESO. Le plan de reformes a, toutefois, BtC lent demarrer et la plupart des mesures restent appliquer. Avec I'aide de la Banque mondiale, des mesures sont prises en vue d'accC1Crer le processus. Conformdment aux recommandations cidessus, la REGIDESO devrait &re dot& d'urgence de moyens nCcessaires pour planifier la production, le transport et la distribution de 1'ClectricitC. En outre, il faudrait departager plus clairement les responsabilitds respectives, en matibre d'Clectrification rurale, entre la REGIDESO et l'organisme pertinent au sein du Ministbre du developpement rural et de I'artisanat. 36. En ce qui concerne la foresterie et 1'Cnergie des menages, ajustements et renforcements sont necessaires pour permettre aux institutions de relever les defis qui se preparent. I1 est recommande que, pour ce qui touche l'knergie, le Dkpartement des for& adapte son organisation et se dote de moyens accrus pour pouvoir, par exemple, determiner la base de ressources forestibres et en assurer le suivi, Claborer des politiques sur I'exploitation et l'entretien des ressources ligneuses, pr6parer et executer des projets agroforestiers, suivre le programme de carbonisation am6lioree et examiner et faire appliquer la politique des prix et de taxation des combustibles ligneux. I1 paraitrait logique que ce processus d'adaptation et de renforcement de la DF se fasse dans le cadre de la finalisation du Second projet forestier. Le surcrolt d'attention port6 aux questions d'energie des menages et l'amelioration de leur coordination exigeront de renforcer la DGT, comme on l'a indique ci-dessus, encore que I'exCcution proprement dite des projets et des programmes doive &re de la responsabilitC de differents organismes, comme c'est le cas aujourd'hui. Ceci comprend les activit& likes la coordination et au suivi des technologies relatives aux energies nouvelles et renouvelables. L'actuel Programme special energie realist? avec le concours de la GTZ devrait fournir I'appui necessaire. Enfin, il convient de mentio~er que I'exploitation, la production et la commercialisation de la tourbe, I'interieur du MEM, sont de la responsabilitt?de la societe parapublique ONATOUR. Son organisation a ete restructuree il y a quelques annbes et il dispose des moyens ndcessaires pour pourvoir l'augmentation de la production et des ventes. 37. L'investissement, dans I'etat actuel des choses, n'est pas chose facile planifier. Le sous- secteur de I'blectricitb s'assure la part du lion des investissements dans le secteur de I'dnergie: c'est ainsi que, dans le programme d'investissement du Gouvernement pour le Cinquibme Plan quinque~alde developpement, 1988-92,les projets qui relbvent de ce sous-secteur absorbent 97% des 45 millions de dollars (niveau des prix de 1986)que represente le programme des investissements energetiques. Comme on I'a indique ci-dessus, aucun renforcement de la capacite de generation du systbme interconnect6 ne devrait Ctre necessaire avant 1998 environ et, faute de plan directeur satisfaisant, I'expansion de la capacite de generation devrait Ctre remise h plus tard. I1 faudrait, par contre, poursuivre I'expansion des connexions dans les regions tlectrifiees. Un plan directeur de I'electrification rurale est egalement necessaire avant de rien engager d'important dans ce domaine. En raison des investissements excessifs qui ont CtC faits dans le passe, ainsi que de la situation financibre trks difficile de la REGIDESO, le Gouvernement est convenu de ne pas entreprendre de nouveaux investissements dans le secteur de I'ClectricitC sans un nouvel examen approfondi de leur viabilitk Cconomiqueet financibre. C'est pourquoi on ne saurait 6valuer, h present, I'ensemble des investissements h faire dans le secteur de I'energie. Les besoins d'investissement direct dans les sous-secteurs autres que celui de 1'6lectricitC sont modestes et comprendraient essentiellement la remise en etat du depot de petrole de Gitega aux alentours de 1995 (100.000dollars) et I'eventuelle conversion des chaudibres industrielles a la tourbe si cette formule devait se revdler interasante. 38. Assistance techniaue. La complexitt?croissantedes decisions de strategic et de politique appelle une assistance technique accrue en rapport Ctroit avec les principaux objectifs du secteur. En outre, le renforcement des organismes et institutions des sous-secteurs de I'tnergie s'impose pour leur permettre de faire face aux grands problemes qui se posent dans leurs domaines respectifs. Une attention particuliere devrait Ctre portee h la formation et au perfectionnement du personnel, a 1'6valuation des politiques et des institutions et aux etudes de pr6investissement. 11est recommandt?au Gouvernement et aux bailleurs de fonds en puissance de prCter une attention speciale aux besoins ci-aprbs : (a) pour la Direction g6nBrale de I'energie, (i) le Programme special d'energie (PSE) finance de I'extdrieur devrait Ctre poursuivi pour aider 2 ktablir une approche structuree des problkmes de 1'6nergie; (ii) une aide est nkcessaire pour creer un service de la planification au sein de la DGE, pour Blaborer et adopter des procedures et critkres de planification et de suivi en matiere d'bnergie h I'intention de la DGE ainsi que des organismes du sous-secteur de I'energie, et pour dBvelopper les aptitudes analytiques du personnel local par une formation en planification de I'Bnergie, en analyse des projets et en problemes de prix; (b) pour le sous-secteur des combustibles ligneux et de I'dnergie des menages, (i) une aide sera nkessaire pour faire un inventaire national des ressources en bois et des rendements, une Btude sur I'organisation du secteur des combustibles ligneux comprenant le coat Cconomique et la fixation des prix du bois et du charbon de bois, et une enquCte sur I'energie des menages; (ii) le Department des for& a besoin d'etre renforcC afin de lui donner les moyens d'elaborer une strategiede la gestion des ressources en bois au niveau national, de mettre en place une politique ax& sur I'agroforesterie et de revitaliser le programme de carbonisation amelioree tant attendu; et (iii) il faudrait aider la DGE h assumer le r81e et les fonctions de planification et de suivi des questions relatives h l'knergie des menages; (c) pour le sous-secteur de l'electricit6, (i) un petit nombre d'etudes de faisabilitt? devront &re entreprises aussit8t que possible en vue d'etablir un plan directeur de 1'ClectricitC; en outre, il y a un besoin trts urgent de plan directeur pour 1'6lectrification rurale; (ii) il faudrait acc6lQer la mise en place du plan de rkformes de la REGIDESO et la doter de moyens de planification physique; (iii) il faudrait mettre sur pied un programme detail16 de maintenance preventive et definir et appliquer des mesures de rauction des pertes; (d) pour le sous-secteur du petrole, (i) la DGE aurait besoin d'une aide pour lui permettre d'assumer le r81e et les fonctions associQ h la gestion et au suivi des problkmes de petrole l i b h l'energie, notamrnent par la formation du personnel local h l'etranger et dans le pays; (ii) il faut des experts ayant une formation appropriee sur le plan international pour aider h la planification et h la mise en place d'une strategic de rauction du coClt des produits petroliers et pour Ctudier les prix et les structures des prix des produits petroliers; et (e) pour des raisons de rendement energetique et d'options de substitution dans l'industrie, une aide est necessaire pour Cvaluer la possibilitt? de substituer la tourbe au fuel oil et pour donner des conseils sur l'application des propositions qui ont 6tC faites de rauire la consommation specifique d'energie. Proiet de remise en &at du secteur de l'energie 39. La plupart des recommandations formulees ci-dessus seront appliqukes durant l'ex6cution du projet de remise en etat du secteur de l'energie finance par la Banque mondiale. La mission d'evaluation de ce projet a eu lieu en juin-juillet 1990 et l'approbation en est attendue pour le premier trimestre de 1991. Les principaux objectifs du projet sont de promouvoir l'application de politiques rationnelles de I'energie et de renforcer la gestion efficace des ressources 6nergCtiques. Le projet vise h mettre en place des institutions performantes dans le secteur et h ameliorer la qualitt?de l'investissement public, h accroitre l'efficacitt? d'utilisation des ressources Cnergetiques par une reforme de la structure des prix de l'dectricite, des produits petroliers et des combustibles ligneux, Clargir l'accb de la population h l'electricite et rauire les dommages que l'utilisation de I'Cnergie peut causer h l'environnement. 40. Les principales composantes du projet sont les suivantes: (a) Renforcement de l'a~vareilinstitutionnel dans le secteur de 1'Cnergie (i) application du Programme de redressement de la REGIDESO, qui comprend un programme d'aide h la gestion avec le concours d'un partenaire &ranger, une restructuration de l'assise financikre de l'entreprise, la construction d'installations nouvelles pour ameliorer le fonctionnement de I'entreprise et la formation de son personnel; (ii) etudes de prefaisabilitd et de faisabilite pour quelques projets hydroklectriques et actualisation du Plan directeur du secteur de l'electricite; (iii) renforcement institutionnel de la Direction generale de 1'Energie afin de lui permettre de jouer son r61e directeur plan dans les domaines de la planification, de la coordination et du contr0le du secteur de 1'Bnergie; (iv) renforcement institutiomel de la Direction de I'hydraulique et des energies rurales du Ministere du developpement rural et de I'artisanat afin d'accroltre, dans des conditions d'efficacitd, I'acces A I'dlectricitt?dans les zones rurales; (v) application de politiques des prix en rapport avec le coat economique de I'offre d'electricitd, de petrole et de combustibles ligneux; (vi) coordination et suivi du programme d'investissements publics dans le secteur de l'energie. (i) execution d'un Programme de production efficace du charbon de bois dans le but de faire comaftre les techniques arneliorees de production du charbon de bois et de sensibiliser les charbomiers au probleme du ddboisement; (ii) poursuite du Programme de fours A charbon de bois ameliores qui vise h reduire la consornrnation de charbon de bois et de bois; (iii) une enqukte sur la consornrnationd'energie par les menages pour mieux comaltre la demande d'energie et renforcer la planification; (iv) une etude de faisabilitd concernant la substitution de la tourbe dans les industries secondaires pour determiner dans quelle mesure il serait eventuellement viable d'utiliser davantage cette ressource. (c) Electrification rurale (i) execution d'un Plan directeur de 1'6lectrification rurale pour evaluer les projets potentiels dans les zones rurales et proposer des solutions aux problemes institutiomels du sous-secteur; et (ii) execution d'un certain nombre d'extensions economiquement justifih du rbeau de distribution dans les zones rurales. - xvii - (d) Sous-secteur de l'klectricitt? (i) doublement de la ligne de transport de 110 kV de Bubanza 2 Bujumbura et travaux d'extension dans la sous-stationcorrespondante; et (ii) exkcution d'un programme intensif de nouveaux branchements et extension du reseau de distributiondans les zones urbaines. -xviii - Tableau 2: RESUME DES RECOMMANDATIONSET ACTIONS PRIORITAIRES au coat konomique des combustibles 'actuel Deuxibme commercialis& et la politique de recou- ouvernemen infkrieurs au coot restructuration initiale pour le courant de men&dans le cadre base tension et autres mandation avant faire intervenir le Cottt: $ 315.000 de bois et revoir les Coat: $ 615.000 dduction d e pertes et pdsenter plan pour remettre en 6tat les rauction des pertes r h u x de tribution d'ici milieu 1991; limncement B trouver Cottt: $ 263.500 ProblBme Recommandation Responsabilite ActionIAide envisagk Etat de la question Options d'avvrovision- nernent 6nere6tiaue Manque de d o n n h sur Realiser un inventaire Dkpartement des Assistance technique Inclusion envisagk ' la base de ressources national des for&& nkesaire pour etude dans procbaine phase en bois et son resources en bois et et formation; du Deuxibme projet Btablissement 6tablir un sysame Equipment. CoQt: forestier; sources d'infomation sur la $700.000 additionnelles P gestion des considerer combustibles ligneux Base lnsuffisante pour Realiser une enqukte La Direction g6n6rale Assistance technique A rhliser dans le planification et suivi du nationale sur l'energie de l'hergie et le nkessake pour cadre du PRSE secteur de 1'6nergie consommk par les Dbpartement des enquste et formation. envisagb c o n s o d par les m h g e s et renforcer recherches et Coat: $ 170.000 menages le Departemeat des statistiques recherches et statistiques Risque d'kpuisement Poursulvre le DCpartement des Assistance technique Inclusion envisagke ginera1 des ressources changement for& OF) nkessaire pour sou- dans la prochaine en boisjoint risque d'orientation en tenir la rhrientation phase du Deuxibme d'excedent de faveur de et le renforcement du projet forestier; des plantationspubliques l'agroforesterie et DF, ainsi que pour la sources additionnelles pdparer une straggie planification et la de financement pour la gestion des mise en oeuvre de peuvent &tre ~-essourcesen bois l'utilisation des envisagk ou ressources n6cessaires Idgularit6 de l'offre Etablir un plan REGIDESO Programme Btablir La REGIDESO doit d'Clectricit6 et formation P mettre p h n t e r un plan de maintenance pr6ven- en place dans le cadre maintenance d'ici le tive et un programme du programme de milieu de 1991 de formation A la r6habilitation pour la capacit6 d'hydrdlec- d6veloppementau n&essaire pour Btude cadre du PRSE tricit6 pout dpondre moindre coQtpour le de faisabilik?et plan envisage aux besoins d'electricik? secteur de l'blectricit6 de developpment au aprh 1998 A partir d'un ensemble moindre coot. Coot: plus complet d16tudes $ 3,48 millions de faisabilik? Electrification des Pdparer un plan DGHER et Assistance techque A realiser dans le zones rurales se fait directeur de REGIDESO nkessaire pour pd- cadre du PRSE sans planification et l'electrification rurale paration du plan envisage Bvaluation approprik et dgler les directeur. CoQt: problbmes $300.000 institutionnels t les inconv6-nients qu'il y aurait B pour soutien B la DGE suppl6men-tairepour grouper les achats (vou cidessous) services d'expert en nbgociation sera necesSaire Coat 61ev6 du transport Supprimer la Ministbre des Ddrdglementer les Gouvernement international des protection accord& transports, postes et transports intematio- d'accord pour produits fitroliers pour aux trans-porteurs t6lthmmunications et naux et mettre en appliquer les le Burundi nationaux et modifier DGE place une structure recommandations le cadre dglementaire r6vis6e des prix du dans le cadre du de faqon B encourager petrole projet sur le secteur le choix des modes de des transports et le transport les moins PRSE coQteux Absence de politique Elaborer et appliquer Minisere du Prkparer et appliquer Le Gouvernement concernant la constitu- une politique de commerce et de le plan en coop6ra- revoit sa politique h tion d'un minimum de 30+30jours de l'industrie avec la tion avec les impor- la lumihre des r6cents stocks de &curit6 stocks, y compris DGE tateurs de fitrole dvknements (abordables) pour les financement et intematinaux produits p6troliers recouvrement des coCits -e l'av~areilinstitutionriel La DGE, la Assistance technique A daliser en partie Besoin de clarifier les La DGE devrait se REGIDESO, la n h s a i r e pour dans le cadre du responsabiliffi en con-centrer sur la DGHER, le Ddpar- pdparer et appliquer PRSE, serait en matibre de planification planifica-tion g6n6rale tement des for& les changements; partie financ& dans et d'exkution au sein de 1'6nergie et les cadres cl6.s B engager le cadre de du secteur de l'bnergie, institutions du sous- et former. Coat: 1'6ventuelle phase d'institutionnaliser les secteur sur la $ 500.000 pour le suivante du fonctions de planifica- planification physique renforcement de la Deuxibme projet tion globale et et l'ex6cution; un DGE (couvrira aussi forestier en cours, en d'exercer une certain nombre de l'activit6 suivante) partie comme compo- surveillance sur services nouveaux sante du Programme l'dnergie consommk dot.& de personnel e i a l d'6nergie par les m6nages et le nhssaire B cder B la pdtrole DGE Planification et choix Etablir des procaures Le DGb et la Com- Assistance technique A rhliser dans le des projets non soumis et des criares clairs mission nationale de nhsaiire pour l'6ta- cadre du PRSE h une 6valuation pour 1'6valuation des l'eau et de 1'6nergie blissement des prod- envisag6 syst6matiqueet rigou- projets 6nerg6tiques dures et dea crithx et reuse; programme en faisant intervenir la pour la formation du 6nergCtique dCterminC DGE et la personnel local. en partie par l a Commission nationale Coat: voir cidessus bailleurs de fonds administratives et h la Btrangbre I'aide d'autres structure financihre bailleurs de fonds 'Nouveaux dkfis et Adapter l'organisation Dkpartement des Assistance technique Inclusion envisagk nouvelles taches pour le et renforcer la for8ts n h s a i r e pour dans la prochaine Dkpartement des for8ts capacit6 de planifier et planifier et mettre en phase du Deuxihme b m s w e que l'accent exkuter des &hes se oeuvre le change- projet forestier se d6place vers l'agro- rapportant au ment, y compris la foresterie changement formation d'orientation Absence d'approche Elaborer une stratkgie Ministkre de l'amk- Assistance techhique Le Gouvernement systematique et globale nationale de l'environ- nagement, de n h s a i r e pour pd- s'est montd int6re.4 pour kvaluer et att6nuer nement afin de l'enviromement et du parer une stratkgie par l'idk d'klaborer les impacts de la disposer de directives tourisme, et la DGE natioaale de l'envi- une strat6gie au titre production et de l'offre g6n6rales pour la pour veiller h ce que romement et pour du mkanisme special d'6nergie sur protection et la les directives soient aider h la faire de financement de la l'enviromement gestion de appliquh b appliquer prparation des l'enviromement l'exploitation de projets 1'6nergie I. ENERGIE ET ECONOMIE Cadre economiaue 1.1 Le Burundi est un petit pays enclavede 5 millions d'habitants environ. Par la densite de population, il vient au deuxikme rang en Afrique, son taux de croissance dbmographique est eleve (3% par an) et son PNB par habitant (estimC A environ 240 dollars en 1987) est l'un des plus faibles du continent. A l'exception de terres agricoles relativement fertiles, ses ressources naturelles sont limitees. L'agriculture, principaleactivitedu pays, assure plus de la moitiC du PIB, 93%de l'emploi et 85 A 90% des recettes d'exportation. Le cafe, qui assure en moyenne 80% des recettes d'exportation, est la principale culture dans ce secteur oh predomine l'agriculture de subsistance. Le secteur secondaire, peu ddveloppd, a represent6 environ 13%du PIB et 10%des exportationsau cours des dernihes ann6es. Du fait de son enclavement, le Burundi est vulnkable aux conditions qui prevalent dans les pays voisins et doit acquitter des prix de transport trks BlevBs pour les marchandises ii destinationet en provenance des ports de l'ocean Indien. 1.2 En aoQt 1988, le Burundi a 6t6 secoue par des violences ethniques, mais des mesures constructives ont 6t6prises qui ont accelCr6la politique de rkonciliation et d'union nationale. La grande majorit6 des rCfugih qui avaient quittd le pays y sont maintenant revenus et des efforts de reconstruction ont 6te entrepris dans les regions concerndes. 1.3 Le Burundi doit faire face aux principales contraintes structurelles suivantes: (a) croissance demographique elevee, (b) dCpendance excessive A l'Cgard des exportationsde cafe, (c) rdle ddmesurt! du secteurpublic et (d) mesures d'incitation inadQuates pour assurer une croissance soutenue de l'agriculture et de l'industrie. En 1985, conscient des consequences economiques graves A craindre si les dhequilibres Cconomiques et financiers n'etaient pas corriges, le Gouvernement a entrepris un programme global de rdformes Cconomiques qui n'a malheureusement pas 6tC realis6 au rythme prevu. 1.4 Au cours de la periode 1986-88, et en depit des bouleversements politiques et des fluctuationsmarquees des cours du cafe, les resultats enregistres ont 6t6 plutdt positifs dans l'ensemble en raison de la reprise de la production agricole. Le PIB a crCi en moyenne d'environ 3,556 par an. En 1989, les rhultats du secteur agricoleont CtC mddiocres, d'oh une croissance du PIB de 0'4% seulement; les cours du cafe ont chute de 50% au cours du deuxikme semestre, aprb l'abandon du systkme de contingentsfix& par llOrganisationinternationaledu cafe (OIC). Les deficitsde la balancedes paiements et du budget de 1'Etat ont 6tB rdduits entre 1987 et 1989, mais les depenses publiques doivent correspondreA des choix konomiques plus rationnels. Bien que la position financikreexterieuredemeure prCcaire, elle est confort& A moyen terme par le niveau elevedes reserves et le decaissementattendu dans le cadre de la deuxikme tranche du PAS 11. 1.5 Au cours des cinq prochaines annees, les rhultats economiques demeureront alhtoires et ddpendront de plusieurs facteurs: (a) mise en oeuvre du programme d'ajustement en temps opportun; (b) reaction du secteur prive A de nouvelles incitations et A l'environnement dconomique; (c) evolution des cours mondiaux des produits export& par le Burundi, en particulier le cafe; et (d) disponibilitede financements exterieurs h des conditions liberales. Si I'aide se maintenait au niveau eleve qu'elle a recemment atteint, le PIB aux prix du march6 pourrait croltre en moyenne de 3 h 4% par an en termes reels pendant la periode 1990-94. La croissance proviendrait essentiellement des secteurs agricole et agro-industriel. 1.6 Jusqu'h present, le Burundi a pu s'assurer un approvisiomement Bnergktique relativement sQr et ininterrompu plus ou moins aux mbmes prix que des pays qui en sont au meme stade de developpement hnomique. Dans le cas du petrole, les coQts de base sont eleves du fait de I'enclavement du pays mais, en raison d'un regime fiscal relativement modere, les prix h la consommation ne sont pas particulibrement eleves. Dans la mesure oh I'approvisionnement en produits pretroliers depend totalement des importations et de longs transports par voie terrestre via differents pays, le Burundi risque h tout moment de voir ses approvisionnements interrompus pour des raisons politiques ou climatiques, ce qui se produit effectivement de temps autre, mais il n'y a pas eu de perturbations majeures ces dernibres anndes. L'electricite reprbente un cas particulier puisqu'elle est disponible uniquement dans la capitale et dans les principaux centres urbains, en raison de la dispersion de la population rurale et de ses faibles niveaux de revenu. Les ressources hydroelectriques sont trks abondantes, mais leur mise en valeur est assez co0teuse. La plus grande partie de I'energie utilisde provient du bois et d'autres produits de la biomasse qui ne sont pas vendus par les circuits commerciaux. Bien que les domees h ce sujet soient rares, I'approvisionnement en bois de feu et en charbon de bois semble avoir satisfait la demande actuelle dans les zones aussi bien urbaines que rurales, et les prix des produits ligneux commercialis& n'ont pas augment6 en termes reels au cours des dernibres annees. Toutefois, &ant donne le rythme de consommation du bois (principalement c o m e combustible) et le defrichement des terres - h des fins agricoles - par une population toujours plus nombreuse, cette situation risque de ne pas durer t r h longtemps. A I'heure actuelle, la consommation de bois est telle qu'elle ne peut permettre un approvisiomement durable au plan national et, si des mesures decisives ne sont pas prises rapidement, le bien-&re de la population rurale et I'environnement risquent d'en piitir. 1.7 Jusqu'h present, la disponibilite et le coot de l'energie n'ont pas serieusement entrave le developpement Bconomique, A ceci p r b que I'extension limitee du r&eau electrique risque de constituer un handicap assez important pour le developpement de I'industrie et de I'artisanat en dehors des centres urbains et un obstacle h la prestation des services sociaux (dcoles, hdpitaux, etc.). Bien que la situation soit assez satisfaisante pour I'heure, une croissance demographique rapide et un developpement economique continu posent de serieux problkmes strategiques dans tous les grands sous-secteurs Bnergetiques, h savoir bois et autres produits de la biomasse, petrole et electricite. Obiectifs et strategies sectoriels 1.8 Au Burundi, les principaux sous-secteurs energetiques (bois et autres biocombustibles, petrole et blectricite) sont plus nettement definis et moins l i b entre eux que ce n'est habituellement le cas. Chaque sous-secteur d'approvisionnement est etroitement associe h une categorie d'utilisateurs bien ddfinie. En gros, le bois et les biocombustibles sont utilises par les menages (y compris des groupements cornmunautaires plus importantsdans les secteurs de l'dducation, de la sante et de la defense), le petrole sert pour les transports et 1'6lectricit6 pour l'industrie et, lorsque le rbeau existe, pour rdpondre aux besoins specifiques en electricit6d'autres secteurs. La realit6 est certainementun peu plus complexe (des menages utilisant le k6oskne ou 1'~lectricitCpour l'eclairage et parfois du keroskne pour la cuisine; l'industrie utilisant des biocombustibles et/ou du fuel pour le chauffage, etc.) mais, de manikre genkale, il y a peu de liens et pratiquement pas de doubles emplois entre les sous-secteurs. La comparaison des coots de chauffage figurant au tableau 3.5, chapitre 111, montre clairement qu'il y a peu de possibilitb de substitution entre combustibles pour les besoins en chauffage; or, il s'agit de la seule utilisation importante pouvant techniquement se preter A une substitution. Les differences de coot par unite d'energie utile sont considerables. 1.9 Les liensintrasectorielsrelativement faiblessimplifientla formulationet la mise en oeuvre des politiques energ6tiques dans la mesure oh l'on est moins tenu de considerer simultan6ment le secteur energdtique dans son ensemble, et oh l'on peut plut8t concentrer ses efforts sur les divers problkmes energetiques qui se posent au sein de chacun des sous-secteurs parallbles. Cela permet d'accorder davantage d'attention aux liens qui existent entre l'energie et les autres aspects, structurels et Bconomiques, des differents sous-secteurs. 1.10 En ce qui concerne le sous-secteur nettement prtklominant - combustibles ligneux et autres biocombustibles (soit plus de 90% de l'energie totale utilisde au Burundi) -, la stratdgie retenue visera deux objectifs egalement importants: assurer un approvisiomement continu et une utilisation plus efficace de ces sources d'energie, objectifs qui, compte tenu de la croissance demographique rapide (3% par an), revetent un caractkre urgent. Les plantations d'arbres et le bois sur pied occupent des terres ndcessaires Zi la production vivrikre et Zi l'installation d'une population croissante (logement, centres communautaires, etc.). Techniquement parlant, des progrks considerables sont possibles au niveau de la demande (efficacite d'utilisation) et de l'offre, comme l'indique le chapitre 111, mais une telle amdlioration est un processus Zi la fois social et technique. Les politiques portant sur l'offre tiendront comptedu fait qu'une grande partie de la production et de la fourniture de bois et autres biocombustibles a lieu dans le cadre de I'agriculture de subsistance, bien que ce secteur se monBtise de plus en plus (approvisio~ementdes menages urbains, des institutionset de l'industrie). 1.11 La partie mondtisee (encore peu importante) du sous-secteur bois et autres produits de la biomasse comprend essentiellement le charbon de bois et la tourbe. Etant mondtisee, elle devrait &re conduite Zi une efficacite accrue par les forces du marche, mais le manque d'informations et l'absence de stratdgie relative Zi l'utilisation ratiomelle des ressources ligneuses du pays semblent avoir retarde 1'6laboration de politiques bien concues applicables au marche. Toute strategic relative aux produits de la biomasse devrait accorder la place voulue Zi ces questions. 1.12 En ce qui concerne le sous-secteur p6trolier, les deux principaux objectifs A atteindre - decoulant tous deux de l'enclavement du Burundi - consisteront A rdduire les coots ou tout au moins les maintenir un bas niveau et ii assurer la continuit6des approvisiomements. L'acheminement par voie terrestre sur de longues distances du petrole import6 via plusieurs pays voisins suscite des inquietudes, sur le plan technique et du point de vue de la securite, et ajoute au prix initial du petrole sur le marche mondial un element de coat d'egale importance. Ce probleme de coat est aggrave par les quantitb de petrole necessaires au Burundi et qui sont plus faibles que celles faisant normalement I'objet de transactions sur le march6 mondial. 1.13 Les problkmes internes qui se posent dans le sous-secteurpetrolier sont relativement peu importants. I1 s'agit notamment d'assurer une distribution fiable et economique des produits pdtroliers sur tout le territoire national. Pour y parvenir, il faudrait faire en sorte que le marche de detail fonctionne de manikre efficace et sans entraves. 1.14 Dans le sous-secteurde I't5lectricitd, le principal objectif strategique a atteindre, outre la reduction des coQts,consisteraita etendrele reseau electriqueactuellementtrks limite, puisqu'il ne dessert qu'environ 1'5% de la population. Le mode de peuplement du pays, avec des agglomerations urbaines peu nombreuses et relativement petites, va toutefois h I'encontre de cet objectif. Le pays dispose de bonnes ressources hydroelectriques (voir chapitre V) et les distancesde transport sont raisonnables, mais les coats unitaires de transport et de distribution sont 6levQ du fait de la faible consommation. Un defi important qu'il faudra relever consistera 2 elaborer un barkme tarifaire qui, tout en mettant de faibles quantitb d'6lectricite 2 la disposition de la population ciblee, encouragera une utilisation efficace d'electricite h la marge et assurera des recettes suffisantes pour etendre le rQeau. Consommation d'dnergie 1.15 Le tableau 1.1 prQente le bilan energdtique du Burundi pour 1988. La fiabilitd des chiffres varie dnormement, notamment pour ce qui est des principales sources d'dnergie, les biocombustibles (voir annexe 1.1). Ce bilan a donc simplementpour but d'indiquer les grandes tendances energdtiques dans 196conomie,de fournir des ordres de grandeur et de montrer le r81e cornparatif des diffdrentes sources d'energie. I1 donne des renseignements valables en d$it des marges d'incertitude susmentionnees. 1.16 Toutessourcesconfondues, la consommationtotaled'energie est estimee3940.000 tonnes equivalent petrole (tep), soit 188 kg equivalent petrole (kgep) par habitant. Les menages consomment plus de 90% de toutes les formes d'energie combinees, les secteurs des transports et de l'industrie venant loin derriere. La seule importation importante de produit energetique est celle du petrole, qui reprQente 6% de la consommation finale. 11 Le bois et les autres biocombustibles assurent plus de 90% de la consommation totale d'energie, ce qui est lie au rdle predominant de I'agriculture dans l'bconomie et au faible degre d'urbanisation du pays. A l'oppose, le faible pourcentage que reprQentent 1961ectricit6(1%) et les produits petroliers (6%)montrebien que I'economie burundaise en est h un stade -I/ Les importationsd'dlectricitd de la centrak hydrotkarique de Ruzizi I, au Zalie, ont reprhentk environ 10% &lafourniture totaled'kkaricitd en 1988,soit 0,I% seukment de lafourniture totale netted'tnergie dam le bilan tnergkique. Tableau 1.1: BILAN ENERGETIQUE DE LIOFFRE ET DE LA DEMANDE AU BURUNDI (1988) (1.000 TEP) Residus Bois Charbon Carburant agricoles de feu de bois Tourbe Essence Diesel Fuel KCrosene GPL Avgas Electricit6 Total X Offre brute Production primaire lrrportations Total Conversion Bois de feu Electricit6 Pertes de conversion Pertes trans & d i s t r i b Offre nette Consamat ion UCnages lndustrie Services publics Transports X o f f r e nette -a/ QuantitC infkrieure a 50 TEP. -b/ Uoins de 0,lX. - Source: Bilan Clectrique de l a REGIDESO. Chiffres sur l e M t r o l e fournis par l e Uinistl?re du carmerce e t de L'industrie. Chiffres sur l a t w r b e fournis par llOWATOUR. Les autres chiffres sont des estimations de l a mission. de monktisation et d'industrialisation peu avancd. Les nombreuses cases vides du tableau tdmoignent notamment de la faihlesse des liens intrasectoriels. La seule conversion notable est celle du bois en charbon de bois. Comme on I'a vu, les possibilites de substitution entre les diffdrents combustibles sont actuellement des plus limitees. 1.17 La consommation d'bnergie commerciale (en l'occurrence, produits petroliers et electricitk) a augment6 2 un taux legbrement superieur 2 6% par an au cours de la pCriode 1980-88, soit bien plus rapidement que le PIB en prix constants au cours de la meme periode (un peu moins de 4% par an). Neanmoins, la consommation d'energie commerciale par habitant et par unit6 de PIB demeure plus faible que dans la plupart des pays d'Afrique comparables au Burundi par leur importance et leur niveau de revenu (voir annexe 1.2). La seule consommation des produits pdtroliers a augmente d'environ 5% par an pendant la mCme pdriode et les ventes d'dlectricite de prks de 12%. Ce dernier pourcentage a Ctd largement influence par le renforcement de la capacite hydroelectrique nationale et I'extension du rbeau de transport et de distribution. S'agissant des combustibles ligneux et autres formes de biocombustibles, on ne dispose pas de donnees suffisamment fiables pour se faire une id6e de 1'6volution de la consommation, mais on peut supposer que celle-ci a augment6 globalement dans les mCmes proportions que la population, soit d'un peu moins de 3% par an dans les annees 80. 1.18 Par rapport au niveau et 2 la structure actuels de la demande, le Burundi est assez bien dote en ressources Cnergetiques, sauf pour le petrole que, comme pour la plupart des autres pays, il doit importer en totalite. Sur I'ensemble des sources d'dnergie utilisees, la part du petrole est faible, mais cela ne fait que refleter la place peu importante qu'occupent les transports et les produits manufactures dans 1'6conomie. 1.19 Par contre, le pays est riche en ressources hydroelectriques; le potentiel est estimC 2 environ 6.000 GWhlan, dont 1.500 GWhlan exploitables de f a ~ o npratique, dans le cadre d'une quarantaine de projets. Si I'on compare ces donnees 2 la production actuelle d'energie qui est de 115 GWhIan (ressources nationales et importees, 1988), l'offre pourrait &re multipliee par 13, ce qui permettrait une croissance annuelle de la consommation de 6 2 8% pendant 35 2 45 ans. Au cours des prochaines ddcennies, ce ne sera pas la base de ressources qui constituera un frein 2 la production energdtique, mais davantage la capacitd economique et financibre d'dtendre le rbeau. I1 parah peu probable que le Burundi doive importer du petrole ou du charbon pour produire de l'electricitd. 1.20 La tourbe est une source d'energie non renouvelable que l'on trouve en grandes quantitk dans les tourbibres des plateaux et des basses terres. Au rythme actuel de production de 13.000 tomes -cequiestpeu-, lestourbibresdeshautsplateauxpeuventrepondre2lademandependantplusde60 ans. Les reserves des plaines sont trbs supCrieures 2 celles des hauts plateaux (on estime qu'elles sont 60 fois plus importantes) mais elles ne sont pas exploitdes; elles ne peuvent l'@trede manikre rentable que si la demande croit de manibre significative. Cela depend non seulement des coOts, mais aussi du developpement des marches (utilisations) et de I'amClioration du combustible lui-meme. Des considerationsenvironnementalespourraient Cgalement limiter I'exploitation 2grandeCchellede la tourbe, 1.21 La question la plus complexe et la plus importante liee aux ressources Cnergetiques concerne le bois et autres biocombustibles. Alors que la production actuelle de bois de feu est estimCe h 2,4 millions de tonneslan, la production soutenable (augmentation annuelle) a ett? estimee Zi 1'7 million de tonneslan et le volume de bois sur pied h 40 millionsde m3(chapitre 111). La production actuellepeut donc dCpasser le rendement soutenabled'environ 700.000 tonneslan, soit 2,5% du volume total sur pied. I1 n'y aurait pas matibre Zi inquietude s'il 6tait possible h l'avenir de reduire la consommation, de repartir la production actuelle de facon optimale sur toute la population sur pied et si les estimations sont correctes. Toutefois, on observe d6jh un d6sCquilibre assez grave dans la repartition de la production entre les plantations industrielles et les autres ressources forestikes. On considbe que les premikes peuvent produire plus de 1'2 million de tonnes par an de facon durable, alors que la consommation commerciale s'elkve Zi 600.000 tonneslan, ce qui donneun reliquat de 500.000 tonneslan pour contribuer Zi satisfaire la consommation non commerciale qui est de 1'8 million de tonneslan. Le volume sur pied d'oh serait tide cette production excedentaire (1,3 million de tonnes ou 2,O millions de m3 par an) represente environ 15 millions de m3(volume total moins plantations industrielles). On puise donc dans ces reserves Zi un rythme qui, dbs h present, suscite de s6rieuses inquietudes d'autant que la production n'est pas repartie de manibre optimale sur la population globale sur pied, ce qui, localement, provoque un epuisement des ressources encore plus grave. 1.22 Cela implique: (a) qu'il pourrait y avoir un serieux problbme d'dpuisement de certaines ressources forestikres importantesdu pays et (b) qu'il est urgent de disposer d'informations quantitatives et meilleures plus compli?tessur ces ressources et leur utilisation. Proiections CnerrrCtiaues 1.23 L'evolution de la demanded'energie au Burundidependrad'un certain nombredefacteurs socio-dconomiques (demographic, urbanisation, croissance economique, modifications structurelles de I'Cconomie, etc.), de la politique Cnergetique (notamment de la politique des prix, des mesures de substitution et de conservation de I'Cnergie) et egalement des ressources disponibles pour financer les investissements et les importations qui augmenteront I'offre, notamment dans le secteur de I'dlectricit6. I1 n'existe pas d'informations sur la croissance globale uassde de la consommation d'energie et celles-ci ne constitueraient sans doute pas une base valable h partir de laquelle elaborer des projections puisque, du point de vue de la consommation, le secteur 6nergdtique est entikrement domine par les combustibles ligneux pour lesquels il n'existe pas de donnees fiables. Une repartition par sous-secteur Cnergetique devrait permettre de faire plus facilement des previsions sur la composition de I'offre et de la demande d'6nergie en I'an 2000. Le cas de 1'6lectricit6 mis Zi part (pour la planification de nouvelle capacite), la precision des projections n'est pas un ClCment decisif dans la formulation des politiques. 21 -2/ I1peut 2tre utilede ricnpirulerles renseignementscommuniquisduns lesparagraphesprickdents. Les t a u de croissance annuehmoyens suivants orrr Bi ettregisrris o~ esrimbpour lapiriode 1980-88 :bois defeu et aurres biocombusribles: 3%; ilecrricirk: 11%; produirs pirroliers: 5%;PIB en rennes riels: 4%; populnriotr: 2,85%. 1.24 On peut raisonnablement supposer que la demande de bois et de biocombustibles augmentera de 3 B 4% par an B moyen terme. Cette augmentation, ldgbrement superieure la croissance demographique estimCe h 3% par an, traduit surtout l'utilisation accrue du charbon de bois et une conversion trbs faible aux combustibles modernes pendant cette periode. Des mesures visant rendre plus efficaces la consommation et la production de combustibles ligneux, de meme que les r6percussions que pourraient entrainer les difficult& accrues se procurer du bois, pourraient quelque peu modifier cette tendance; toutefois, pour calculer le bilan Bnergdtique, on a utilis6 un taux de croissance globale de 3,6%par an pour les biocombustibles. La croissance du sous-secteur de l'Bectricit6 est determinee dans une large mesure par le rythme d'expansion du systbme de distribution. Un taux de croissance de 6% parait realisable, soit un taux inferieur 2 celui qui a prevalu au cours de la plus grande partie de la dernibre decennie, lorsque les efforts portaient surtout sur les zones urbaines d6jh dlectrifiees et que le premier projet hydroelectrique a demarre au Burundi. En tablant surtout sur un taux de croissance du meme ordre que celui du PIB et de la population, on estime que la demande de produits pdtroliers, essentiellement pour les transports, pourrait augmenter d'environ 5% par an, comme cela a Bt6 le cas pendant la plus grande partie des ann6es 80. Aucune augmentation notable de la capacitt? industrielle n'est prevue. La demande projetee est traitee plus en detail dans les chapitres consacres aux sous- secteurs. Tableau 1.2: OFFRE DfENERGIE PRIMAIRE, 1988 ET 2000 (1.000 TEP) 1988 Part 2000 Part Taux de X % croissance % Biocombustibles 1.007 94 1.545 93 Produits pbtroliers 53 5 93 6 Electricit6 10 1 20 1 TOTAL 1.070 100 1.658 100 3,7 - Source: Estimations de l a mission. 1.25 Dans l'ensemble, la demande totale d'energie devrait augmenter de 3 h 4% par an d'ici l'an 2000. Les combustibles ligneux et les autres biocombustibles (93%) continueront de dominer fortement la structure de la demande comme indique au tableau 1.2, malgre un doublement de la consommation de combustibles commerciaux. Par habitant, la consommation Cnergdtique n'augmentera que modestement, pour atteindre environ 230 kgep, en ce qui concerne l'energie primaire. La principale raison de cette stabilite relative du mode de consommation est que l'on ne prdvoit pas de changements structurels majeurs dans I'economie ou la societC burundaises en gdneral avant le debut du sibcle prochain. 1.26 Jusqu'h prbent, des ressources relativement modestes ont kt6 consacrdes I'amdlioration des rendements CnergCtiques au Burundi. Les efforts ont surtout port6 sur la mise au point et la commercialisation des fourneaux ameliores pour combustibles ligneux pour les menages et la recherche de methodes plus efficaces de carbonisation. Bien que I'on ne dispose pas de donnees pour le Burundi, d'aprks I'experience d'autres pays, il sernble possible d'economiser en thhrie de 10 2 15% de I'energie actuellement consommee. En rkgle gt?nerale, si les rksultats obtenus par rapport aux activites et aux mesures prises pour conserver I'energie paraissent importants, le passage du stade thhrique 2 des economies reelles s'avkre difficile 2 realiser 2 grande echelle. Bien que des efforts de conservation de 1'6nergie plus systernatiques et soutenus soient souhaitables, un scenario fond6 sur de tels efforts ne modifierait pas sensiblement les proportions de base du bilan energetiquede I'an 2000par rapport 2 celles qu'indique le tableau 1.2. Ener~ieet balance commerciale 1.27 Tous les produits petroliers sont importes des pays avoisinants ou transitent par eux. L'electricite est produite surtout dans les centrales burundaises qui, en 1988, ont fourni 90% du total, le reste provenant du ZaTre. Dans le cadre d'un protocole d'accord sign6 en 1976 entre le Burundi et le Zalre, le Burundi ne paie pas l'electricit6 importee de la centrale de Ruzizi I (dans le cadre de certaines limites quantitatives et ternporelles). Aussi, dans la balance commerciale du Burundi, les importations d'energie ne concernent-elles que les importations de produits petroliers. De 1986 2 1988, celles-ci ont represent6 en moyenne 14% des importations de marchandises et ont absorb6 prks du quart des recettes d'exportations (voir tableau 1.3). Malgre I'augmentation assez forte de la quantite de produits petroliers consomm6s, la valeur absolue des importations petrolikres et leur importance relative par rapport aux autres importations ont largement diminue ou stagne dans les annees 80, du fait de la baisse des cours mondiaux du petrole pendant cette periode. Cette tendance s'inversera si l'augrnentation des cours observee en aoilt 1990 se maintient. Tableau 1.3: ENERGIE ET BALANCE COHMERCIALE, 1986-88 (millions de FBu courants) lmportations de produits petroliers lmportations de marchandises (c.a.f.1 Exportations de rnarchandises (f.o.b.1 Importations de petrole exprirnees en % des importations totales Importations de petrole exprirnees en % des exportations totales Source: Banque de l a Republique du Burundi: Rapport annuel 1988. 1.28 DCsireux, pour des raisons de s6curitC nationale, de ne pas dCs6quilibrer la balance des paiements et de rauire la ddpendance du pays vis-a-vis des importations, le Gouvernement s'est efforcC de limiter la facture petrolikre, comme en ttmoignent le prelkvement de droits d'importation et de taxes sur les produits petroliers et la mise en valeur des ressources hydroClectriques nationales, bien qu'il lui soit possible d'importer de 1'6lectricitCa faible coata partir d'autres sources. Investissements dans le secteur CnergCtique 1.29 L'dnergie a toujours bCnCficiC d'une part relativement modeste de I'ensemble des investissements publics, ce qui n'est gubre surprenant Ctant donne la prUominance de I'agriculture dans I'Cconomie. Au cours du QuatribmePlan quinquennal de dCveloppement(1983-87), I'6nergie representait 11% du total des investissements publics, pourcentage plus ClevC que dans le cadre des plans ant6rieurs et du plan suivant. Dans ce secteur, les investissements ont augment6 en moyenne de 21% par an au cours des annCes mentionnbes, mais les taux de croissance annuelle ont Cnorm6ment fluctue en raison des investissements massifs consacrks certaines anndes 2des projets Clectriques. Au cours de la p6riode 1983- 87, 10% des ddpenses totales de dCveloppement faisant I'objet d'un financement ext6rieur sont allCes au secteur de I'Cnergie. Pour 1988, ce chiffre a Ctd de 8%. S'agissant des dCpenses de d6veloppement financees par I'Etat, ce secteur a absorb6 environ 1% des dCpenses totales du Quatribme Plan, ce pourcentage Ctant rest6 plus ou moins inchang6 en 1988. 1.30 Le programme d'investissements propose par le Gouvernement pour le Cinquikme Plan quinquennal de d6veloppement (1988-92) rambne h 3% la part de 1'Cnergie dans le total des investissements. Les projets du sous-secteur electricit6 reprksentent 2 nouveau la quasi-totalit6 du programme 6nergCtique et absorbent 97% des 5,l milliards de francs Burundi (32 millions de dollars) consacres au secteur de I'knergie, dont 80% environ seront des dbpenses en devises. La diminution en pourcentage et en chiffres absolus par rapport au plan prCcddent tient h l'importance des investissements consacrCs au ddbut des annCes 80 a la centrale hydraulique de Rwegura qui, B elle seule, a absorb6 environ 70% des investissements dans le secteur. Les plans d'investissements publics sont examines dans des chapitres ult6rieurs sur les divers sous-secteurs. - 11- 11. ENERGIE - INSTITUTIONS ET PLANIFICATION Institutions 2.1 La structure des institutions chargees de la planification et de la gestion de I'energie au Burundi reflete d'une facon gCnCrale les diffdrences structurelles fondamentales existant entre les divers sous-secteurs CnergCtiques et les besoins distincts qui en dbcoulent. La planification, la mise en oeuvre et le suivi sont gCnCralement exdcutCs dans chacun des sous-secteurs principaux, tandis que la Direction gCnCrale de 1'Cnergie (DGE) du Ministbre de I1Cnergieet des mines (MEM) est en principe chargee de la planification d'ensemble, de 1'Claboration de directives gCnCrales et de la coordination. Tout rCcemment, une Con~missionnationale pour I'eau et I'Cnergie a dtd crdde en vue de superviser au niveau national le dCveloppement et I'utilisation des ressources hydriques et CnergCtiques (voir annexe 2.1 pour une vue d'ensemble du secteur). 2.2 La meilleure facon d'illustrer les caractCristiquesstructurelles qui requibrent des approches differentes de planification et de gestion est peut-&re d'examiner tout d'abord le secteur de I'ClectricitC, dont la structure est relativement simple. Ce secteur, qui fournit de I'dlectricitd de manibre continue 2 partir d'un systbme d'installations fixes, se prete naturellement 2 une situation de monopole. La planification est trbs technique, les investissements sont importants et portent sur de longues periodes. Le secteur pdtrolier, quant 2 lui, est surtout un secteur commercial dans un marche rdglemente mais concurrentiel. La logistique opdrationnelle est importante, les investissements sont faibles (tant qu'il ne s'agit pas des activitds de production et de raffinage). Le secteur du bois et autres biocombustibles, qui correspond de trbs prbs au secteur de 1'Cnergie domestique, est peut-&re le plus complexe des sous- secteurs CnergCtiques du fait qu'il est Ctroitement liC 2 1'Cconomie domestique, agricole et rurale en general. Ces differences se reflbtent naturellement dans la structure institutionnelle de chaque sous- secteur. 2.3 Dans le secteur de I'electricitC, la REGIDESO (Regie de distribution d'eau et d'electricite) est chargee de produire, transporter et distribuer I'Clectricite dans les zones urbaines, ces tAches Ctant devalues, pour les zones rurales, 2 la Direction gCnCrale de I'hydraulique et des energies rurales (DGHER) du Ministbre du ddveloppement rural et de I'artisanat (MDR). La REGIDESO est un organisme parapublic qui relbve du Ministere de l'bnergie et des mines (MEM). 2.4 Ce partage des responsabilitCs paraft justifid. La distribution de I'electricitC aux zones urbaines et rurales, respectivement, se fait de manibre assez distincte et requiert une organisation diffdrente dans les deux cas. Les activitCs de I'organisme charge de I'approvisio~ementurbain seront axees sur la planification, la construction et I'exploitation d'un vaste systbme integre de production d'Clectricit6 et d'un rCseau de transport et de distribution. Dans la mesure oh elle concerne des zones qui ne peuvent &re desservies par le reseau, I'dlectrification rurale consiste exCcuter un grand nombre ti de petits projets isoles. Le type d'organisation de la REGIDESO, qui est competente au plan technique, ne permet peut-&re pas d'accorder la place voulue 2 ces petites stations, 2 moins qu'un ddpartement soit spdcialement crCC 2 cet effet. Par contre, la DGHER, qui fait partie du Ministkre du developpement rural, s'occupera de I'environnement rural et pourra combiner son action 2 celle d'autres ddpartements au sein du Ministbre.. Toutefois, comme indique au chapitre V, le partage des responsabilites entre ces deux organismes peut poser un problkme, en fonction, dans une large mesure, de la definition que chacune d'elles donnera aux zones urbaines et rurales. I1 conviendrait d'etablir de meilleures orientations, suivant les principes proposQ au chapitre V. La DGHER devrait dgalement &re en mesure de contracter des services techniques auprks de la REGIDESO. 2.5 La REGIDESO procede actuellement au remaniement de son organisation et de ses mCthodes afin de surmonter de skrieuses difficult& financikres et d'exploitation. Les subventions qu'elle re~oitchaque annCe du Gouvernement representent actuellement environ 1% du PIB. Le plan de redressement est execute en application d'un accord passe avec la Banque mondiale dans le cadre d'un pret d'ajustement structure1 (voir chapitre V pour de plus amples details). Bien qu'h ce stade la priorit6 doive &re accordee h des mesures d'urgence visant 2 augmenter les recettes et 2 diminuer les cotits d'exploitation, il serait souhaitable que, dans le m&me temps, la direction examine Cgalement I'organisation technique de la REGIDESO pour s'assurer qu'elle dispose des ressources et du personnel voulus pour mener h bien les operations techniques, de planification et de construction. I1 semble qu'2 I'heure actuelle le personnel soit trop nombreux (plus de deux fois le niveau d'effectifs nkcessaire pour le volume d'operations enjeu), le personnel excedentaire &ant surtout affect6 au systkme de distribution. I1 serait possible d'accroftre I'efticacite des employes et de rauire leur nombre par le biais de la formation. Le personnel technique doit &re renforck, notamment pour la maintenance qui semble &re nCgligCe, voire ignorCe. 2.6 L'organisme gouvernemental charge du secteur petrolier est la Direction gCnQale du commerce @GC) au sein du Ministkre du commerce et de I'industrie (MCI), mais les Ministkres des transports, des finances et du Plan s'en occupent egalement dans une certaine mesure. Ce type d'organisation semblerait logique s'il s'agissait essentiellement de rkglementer les activitds commerciales du secteur. Ce que I'on neglige trop de faire, cependant, c'est de veiller h assurer des approvisionnements suffisants et 2 prendre les mesures voulues pour cela. 2.7 Comme indique au chapitre IV, I'une des questions d'une importance critique concerne la coordination des achats de produits petroliers afin de renforcer le pouvoir de nkgociation des importateurs burundais sur le marche international. Une autre consiste h trouver d'autres moyens moins coQteuxet plus fiables d'acheminement par voie terrestre des produits pdtroliers jusqu'au Burundi. I1 faudrait pour cela faire appel 2 un organisme davantage axe sur I'dnergie, tel que la Direction generale de I'dnergie, parallblement h d'autres sous-secteurs dnergdtiques. I1 est donc recommande de creer au sein de la DGE une cellule specialement chargee du pdtrole et ayant suffisamment de competence professionnelle et d'autoritd pour s'occuper des questions d'approvisiomement, de stockage et de distribution (voir para. 4.50). I1 faudrait donc prevoir quelques employes et assistants techniques ayant l'experience des echanges internationaux et de la commercialisation des produits petroliers. Pour les questions purement commerciales, cette cellule travaillerait en etroite cooperation avec la DGC. I1 convient de noter toutefois que de nombreuses activites mentes dans le sous-secteur petrolier ont un caractere commercial, I'importation, la vente en gros et au detail des produits petroliers impliquant plusieurs participants dans un contexte de march6 concurrentiel. Le Gouvernement devrait avoir pour principal souci non seulement d'assurer les approvisionnements, mais aussi d'en ameliorer l'efficacite, et c'est lh que la DGE et les autres organismes ont un r61e jouer. Au lieu de crder une cellule au sein de la DGE, on devrait envisager d'elargir le r61e du Departement des projets et de le renforcer, cornme indique ci-dessus. 2.8 Au Burundi, le principal sous-secteur energetique (bois et biocombustibles) est confront6 h des di!3cultb importantes li la fois au niveau de l'offre et de la demande, pour lesquelles il s'agit, respectivement, d'assurer l'approvisionnement sans dpuiser les ressources naturelles et d'augmenter le rendement generalement tres faible des operations de conversion (charbon) et des utilisations finales. L'organisme charge de l'offre est le Departement des forets au sein du Ministbre de l'amenagement, du tourisme et de I'environnement (MATE), qui s'occupe egalement d'ameliorer l'efficacite des operations de production de charbon de bois. Du fait du volume important du bois et des biocombustibles produits en liaison directe avec l'agriculture, cette responsabilite est partagee avec le Ministere de l'agriculture. Comme indique au chapitre 111(para. 3.53,il est recommand6 de reexaminer le r61e et les responsabilites qui incombent au Departement des for&tsafin de lui permettre de faire face aux problemes qui se poseront dans les sous-secteurs des forets et, en matibre d'energie, h ceux que posera plus particulibrement I'approvisionnement en combustibles ligneux. Etant donne les tfiches dont il doit s'acquitter et leur urgence, le Departement des for6ts dispose d'un personnel peu nombreux, meme lorsqu'il beneficie d'une assistance technique financke de I'extCrieur, et il doit &re renforce. En outre, il est propose que le DCpartement des recherches et statistiques au sein de la DGE, auquel incombent certaines responsabilitb en matiere de technologies domestiques alternatives, se voie attribuer un r61e plus important dans la planification et le contr6le de l'energie domestique en general, l'execution et la mise en oeuvre au sens large restant confiees aux deux organismes actuels (para. 3.57). Comme son nom l'indique, le Ministere de l'amenagement, du tourisme et de l'environnement s'occupe egalement des questions likes a I'environnement et h l'amenagement des terres. Au Burundi, les activites liees h l'environnement sont superviskes par des departements de ce Ministere, en coop6ration avec d'autres ministeres et departements. 2.9 L'otganisme charge au premier chef de promouvoir I'efficacit~de l'utilisation du bois et autres biocombustibles par les utilisateurs finals est la Direction generale de l'hydraulique et de I'dnergie rurale (DGHER). Celle-ci est egalement responsable de l'electrification rurale et de la promotion d'autres sources d'dnergie (biogaz, energie solaire, energie blienne). Malheureusement, elle dispose de ressources et d'effectifs insuffisants. De nombreux projets finances de l'exterieur apportent une aide non negligeable, mais ils contribuent egalement h la fragmentation des activitds de cet organisme. 2.10 La production et la promotion de I'utilisation de la tourbe incornbent a I'Office national de la tourbe (ONATOUR), societe parapublique crebe en 1977 et qui releve du MEM. Les activitCs de I'ONATOUR, qui consistent li rnettre au point des materiels et des methodes destines aux utilisateurs finals (fourneaux, etc.), font souvent double emploi avec celles de la DGHER. I1 est envisage de confier ces activites au Centre d'etudes burundais des energies alternatives (CEBEA) 31 qui s'occupe des technologies utilisant des Cnergies renouvelables, ce qui permettrait alors h I'ONATOUR de se concentrer sur la production, la promotion et la commercialisation de la tourbe. 2.11 Les Cnergies nouvelles et renouvelables relevent globalement du Departement des recherches et des statistiques (DRS) et du Centre d'etudes burundais des Cnergies alternatives (CEBEA), au sein de la DGE. Par ailleurs, comme indiquC ci-dessus, la DGHER intervient egalement en mettant en oeuvre des projets. 2.12 Conscient des avantages d'une cooperation regionale, le Burundi est egalement un membre dynamique de plusieurs organisations qui encouragent le developpement Cnergdtique regional. L'une d'elles est I'organisation pour l'energie affilide h la Communaute economique des pays des Grands Lacs (CEPGL) pour l'energie, et appelee Organisation de la CEPGL pour I'Energie des Grands Lacs (EGL). Celle-ci a vu son r01e croftre progressivement jusqu'h devenir une organisation regionale couvrant tout le secteur de l'energie. Elle a recemment entrepris un grand nombre d'dtudes de planification et de programmes pilotes pour tester les nouvelles technologies energktiques; elle s'emploie dgalement h mieux coordonner l'exploitation des r6eaux de centrales Clectriques. Par ailleurs, le Burundi est membre de l'organisation pour 17amCnagementet le dCveloppement du bassin de la riviere Kagera (OBK), cr&e en vertu d'un trait6 multigouvernemental pour planifier et executer les projets - notamment dans le secteur dnergetique - visant h promouvoir le developpement integre du bassin de la Kagera. Le Burundi est aussi membre de la SociCte Internationale de 1'ElectricitC des Pays des Grands Lacs (SINELAC). Politiaue. coordination et planification globales 2.13 L'organisme gouvernemental responsable de I'ensemble du secteur energetique est la Direction gCnCrale de 1'Cnergie (DGE) au sein du Ministere de I'energie et des mines; la DGE comprend le departement de la Planification, et le departement de la Promotion et des Etudes. Jusqu'en juillet 1991, la DGE comprenait le dCpartement des projets et le departement de la recherche et de la statistique (DRS). La DGE a 6te restructuree en deux ddpartements en juillet 1991: le departement de la Planification et le departement de la Promotion et des Etudes. 2.14 L'organisation de la DGE devrait refleter ses tAches prioritaires. La plus importante est d'obtenir une vue d'ensemble du secteur CnergCtique, d'evaluer les besoins et les priorites selon les sous- secteurs, et de donner des directives pour developper ces derniers. Elle doit pour cela disposer d'un Departement de la planification competent ax6 sur la planification au niveau du secteur energetique, qui servirait de lien entre la planification economique d'ensemble du pays et la planification materielle du sous-secteur, dont devraient &re chargees les institutions s'occupant des divers sous-secteurs. Le Departement de la planification de la DGE devrait &re dote d'un personnel hautement qualifie, particulihrement en Cconomie. Ses travaux en statistiques, outil indispensablede planification, devraient -3/ En mars 1990, les responsabilitb du CEBEA ont i t i transfiries au DRS en attendant l'exarnen de ses activitis au sein du secteur de I'Pnergie domestique. 6tre lies au DCpartement de la planification. Les activit6 de la DGE en matikre de recherche concerneront les recherches techniques, Les materiels et mdthodes permettant une meilleure utilisation de I'energie, notamment par les menages. Ces travaux devraient &re organisds par l'actuel DCpartementdes recherches et statistiques et centrQ sur la recherche (ainsi que sur la planification et le suivi de I'Cnergie consomm6e par les menages en general, comme indiquC plus tdt), les etudes statistiques &ant laissees au nouveau Departement de la planification. Le r81e du DCpartementdes projets de la DGE, charge surtout des projets dans le sous-secteur Clectrique, devrait &tresoigneusement examine pour dviter tout double emploi avec les institutions des sous-secteurs en ce qui concerne la planification materielle. Ceci concerne en particulier la planification par la REGIDESO (para. 2.18). 2.15 En r6um6, il est recommand6 que la DGE comporte trois departements (au lieu de deux actuellement) qui relkveraient du Directeur g6nCral (voir annexe 2.2): le DCpartement de la planification fixerait des orientations gCnCrales pour le developpement sous-sectoriel; le Departement des projets s'occuperait surtout des questions gCnCrales concernant les sous-secteurs de I'electricite et du petrole, et le Departement de la recherche et de la statistique suivrait I'evolution de l'energie domestique et examinerait les technologies alternatives. 2.16 La Commission nationale pour l'eau et l'energie, organisme important de creation recente dot6 de sous-commissions pour I'eau et I'energie, a pour but principal de conserver les ressources hydriques et Cnergdtiques et de promouvoir leur utilisation harmonieuse et rationnelle. Elle aura, entre autres, un r61e de coordination et repartira les responsabilitCs entre les diverses institutions dans les secteurs de I'eau et de I'Cnergie. Tous les ministkres intervenant dans ces secteurs sont represent6 au sein .de la Commission et de ses sous-commissions par leur ministre respectif ou son adjoint, La Commission a officiellement un r81e d'organisme consultatif auprks du Gouvernement mais, lorsque ce dernier approuve ses recommandations, celles-ci deviennent des politiques officielles applicables a l'echelon national. 2.17 Au depart, il s'agit en priorit6 de crCer une Sous-Commission a l'energie, prbidee par le Directeur general de 1'Cnergie. Le SecrQariat de la Commission Nationale de 1'Eau et de I'Energie est assure par la DGE. La Commission devrait accorder une autorite considerable la DGE et assurer la communication voulue entre les ministkres concernCs pour les questions importantes. 2.18 11est essentiel qu'en exerqant ses importantes fonctions de coordination, la DGE soutienne et renforce les institutions des differents sous-secteurs en Cvitant de faire double emploi ou de se substituer 2 elles. Etant donne son importance et I'autoritd dont elle sera investie, la DGE pourrait &re tentee d'intervenir directement pour corriger des faiblesses. Sauf cas d'urgence, cela risque a la longue d'affaiblir le sous-secteur concerne. Les differentes institutions doivent &re confrontees aux resultats de leur gestion et il faut corriger leurs faiblesses en les renfor~antet en leur donnant davantage de moyens. Ainsi, la REGIDESO devrait &Irepleinement responsable de la planification de I'extension du rbeau Clectrique, t8che actuellement confiCe Zi la DGE. 2.19 Etant donne que, pour des raisons tout & fait valables expliquees au paragraphe 1.9 ci- dessus, il y a peu d'interaction entre les sous-secteurs de l'energie, la direction du secteur sera moins preoccupee par la coordination entre sous-secteurs que par la repartition equilibree des ressources entre eux. La formulation des politiques tiendra dgalement moins compte des autres sous-secteurs de l'energie et davantage de la situation dans les secteurs economiques desservis par le sous-secteur energdtique consider6 (la biomasse pour le dtveloppement rural et l'agriculture, 1'ClectricitC pour le developpement urbain et industriel, etc.). Une planification bien structuree allant du sommet & la base pour un secteur de I'energie integrd, commencant au niveau macrodconomique (comme cela est propose, par exemple, par I'Organisation pour I'energie des Grands Lacs), sera peu efficace; elle I'est d'ailleurs rarement, meme dans le cas de pays dCveloppts oh existent des liens intersectoriels t r b etroits. 2.20 Dans un systkme dCcentralis6, on assurerait une coordination iddale en fixant des critkres d'investissement uniformes adapt& & la demande. Etant donne les grandes disparites existant entre les sous-secteurs de 1'Cnergie (par exemple, le sous-secteur de I'dlectricit6 oh prtklominent les projets clairement identifiables, le sous-secteur du bois et de la biomasse caracterise surtout par des programmes en cours et une assistance technique financee par l'exterieur), l'application de critkres formels et objectifs n'est pas toujours possible et la DGE pourrait avoir & intervenir dans la fixation des prioritds. Dans des cas importants, il pourrait &re t r b utile de s'en referer & la Commission. 2.21 La coordination devient difficile quand un nombre considerable de projets sont financb par l'extbrieur. I1 y a alors beaucoup de chances que le programme energetique soit fortement influence par les donateurs, et c'est le cas au Burundi. Les investissements dans le secteur de I'energie ne sont pas planifiks de manibe coherente et systematique et le choix des projets n'est pas soumis & l'application rigoureuse d'un corps de critkres economiques accept& Aussi arrive-t-il qu'h cause d'offres d'assistance technique ou financibe de donateurs exterieurs, un projet donne soit retenu sans qu'il soit tenu compte des priorites et objectifs du pays. Dans la mesure oh les donateurs manifestent l'intention d'appuyer des projets concernant l'energie, la DGE et la Commission seraient vraisemblablement les organismes les mieux placQ pour canaliser leur aide vers les emplois les plus utiles. Le Departement de la planification de la DGE devrait &re charge d'evaluer les mQites relatifs de ces projets sur la base de principes de sdlection plus rigoureux, recommander eventuellement d' y apporter des modifications et en suivre la mise en oeuvre. 2.22 Le Programme special d'energie (PSE) finance par l'exterieur paraft Btre pour la DGE un instrument efficace pour traiter de manikre structuree les problkmes d'energie impliquant plusieurs entites, et notamment celui de I'energie en milieu rural, en mettant I'accent sur les energies nouvelles et renouvelables. En rkgle generale, le secteur de l'energie rurale est celui oh un soutien direct de la DGE serait le plus necessaire. La DGE devrait &re qualifiee pour prendre la tete des travaux relatifs 2 la demande, en ameliorant les technologies et les methodes de facon ii assurer une meilleure utilisation de l'energie, c'est-&-direen coordonnant les nombreuses activites des donateurs en la matibe, tout en veillant & ne pas empieter sur les fonctions des autres organismes (DGHER, Departement des forBts, etc.) concernant I'offre. Recommandations 2.23 Les principales recommandations et conclusions sur le plan institutionnel sont les suivantes: (a) La Direction generale de I'energie devrait avoir pour t$che principale de formuler la planification au niveau macroeconomique de I'ensemble du secteur energetique et de superviser les organismes sous-sectoriels en leur fixant des priorit6 et des orientations. La planification physique de chaque sous-secteur devrait incomber A l'institution concernee, sous la supervision de la DGE. La creation d'un Departement de la planification au sein de la DGE, actuellement A 116tude, devrait avoir lieu dks que possible. (b) Le Departement de la planification elaborera des procedures claires et des critkres d'investissement generalement reconnus qui seront appliques A 1'6valuation des projets et programmes dans chaque sous-secteur de I'energie; il jouera egalement un r81e important en veillant A ce que ces procedures et critkes soient appliques par les organismes sous-sectoriels. L'acceptation de projets du secteur energetique financb par I'extdrieur devrait Ctre subordonnee A une evaluation et A un avis favorable de la DGE. (c) La REGIDESO devrait Ctre dotee de toute urgence d'une capacit6 adequate de planification physique et le Ddpartement de la planification de la DGE reduire son intervention en consCquence. La repartition entre la DGHER et la REGIDESO des responsabilites concernant I'electrification en milieu rural devrait Ctre explicitee selon les directives mentionnees au chapitre V. (d) Comme indiqut? au chapitre IV, la DGE devrait Ctre chargee des questions de I'offre et de la demande de petrole (achat, transport, stockage et coot), le Ministere du commerce et de l'industrie continuant A se concentrer sur les questions commerciales. Pour Cviter de crCer un nouveau service, on devrait envisager de confier ce r81e au Departement des projets existant. (e) Le role du Departement des forCts devrait Ctre redefini pour faire face aux nouveaux besoins et le Departement des recherches et statistiques devrait &re investi de responsabilitb plus larges concernant la planification et le suivi d'ensemble dans le domaine de 1'Cnergiedomestique et des technologies renouvelables. Ces questions sont traitees au chapitre 111. 2.24 En conclusion, I'efficacite institutionnelle dans le secteur de l'energie est, cornme on pouvait s'y attendre, loin d'etre homogene. La cause en est, nous l'avons dit plus haut, l'existence de points faibles au sein des organisations et I'absence d'une definition claire de leurs fonctions respective. Le renforcement de la structure des institutions selon les propositions qui ont kt6 faites et notarnment les activites de planification de la DGE en general, une approche plus intCgrCe des questions d'approvisionnement en petrole et en Cnergie dornestique et les travaux de la Commission nationale devraient Ctre autant de facteurs contribuant a I'Ctablissernent de priorites plus nettes et de plans d'action mieux dCfinis dans le secteur de I'Cnergie. Les amCliorationsau niveau sectoriel devront &re cornplCtCes par des rnesures specifiques pour ameliorer la performance des institutions sous-sectorielles, comrne il est propose plus loin. 2.25 La reorientation de la DGE necessitera le recruternent d'un petit nornbre d'experts hautement qualifies charges des analyses Cconorniques et techniques et d'un personnel spCcialisC qui s'occupera des banques de donnees. Pour le DCparternent de la planification, il faudra engager deux ou trois personnes posst5dant des connaissances techniques et, surtout, de solides connaissances econorniques. La creation de ce departernent necessitera une assistance extbrieure. Par ailleurs, le Departement des projets devra recruter et former deux cadres nationaux, aides au depart par un expert international du petrole et un economiste specialiste de la tarification et de la fiscalit6, comme indiquC au chapitre IV. Le Departernent des recherches et statistiques aura besoin de deux 2 trois personnes ayant de solides connaissances en rnatikre d'energie domestique, de banques de donnCes et d'enquetes sur I'energie (voir chapitre 111). 111. ENERGIE DERIVEE DE LA BIOMASSE ET ENERGIE DOMESTIQUE Historiaue 3.1 La situation de l'energie derivee de la biomasse et de I'bnergie domestique n'a pas beaucoup change au cours des amees 80 depuis le premier bilan energetique. Le bois demeure la premibe source dnergetique (plus de 80%de l'knergie totale consomm6e). Le deboisement se poursuit localement, mais son dtendue n'a jamais pu &re ~valukfaute de dom& fiables sur les ressources en bois et en biomasse. Pour remaier h ce problkme potentiel et sauvegarder l'approvisionnement en bois de feu h l'avenir, de nombreuses plantations forestikres industrielles ont 6td credes prks des principaux centres urbains dans le cadre de projets financQ par 1'Etat et par des donateurs; par ailleurs, un programme de pepinikres rurales a 6t6 lance, qui permet aux agriculteurs de se procurer dejeunes plants pour planter des bosquets individuels. 3.2 I1 est evident que les combustibles provenant du bois resteront la principale source d'energie domestique pendant plusieurs decennies, puisqu'il est peu probable qu'h moyen terme il se produise un changement fondamental de la situation quiprevaut h l'heure actuelle, caracteriseepar le coat eleve du petrole import6 et un faible pouvoir d'achat. I1 faudrait donc que la politique du secteur energdtique soit ax& avant tout sur le maintien de l'approvisiomement en bois et sur l'amblioration de l'efficacite plut6t que sur le remplacement des combustibles ligneux h grande dchelle. I1 est egalement evident qu'il faut avoir davantage de precision sur l'offre et la consommation rklles de combustibles provenant du bois, car les domdes h ce sujet sont trks incomplktes. Des ameliorations sont donc indispensablespour elaborer une stratbgie approprik en matikre d'energie domestique, et davantage de renseignements sont necessaires pour determiner dans quelle mesure l'abattage des arbres pour obtenir du combustible est responsabledu deboisement et de la degradation de l'environnement. Obiectifs et ~olitiauesdu Gouvernement 3.3 I1 n'existe pas, dans le secteur de l'energie domestique, de politique gouvernementale explicitefixant des priorites et formulant des directives pour les activites visant h repondre aux besoins en energie des menages. Le Cinquikme Plan quinquemal (1988-1992) et le document de politique sectorielle intitule "Politique sectorielle du Ministbe de l'energie et des mines" de 1989 decrivent les objectifs lit% h l'approvisionnement energetique dans les zones rurales (oh vit plus de 90% de la population), recomaissent le r61e primordial des combustiblesprovenant du bois dans les campagnes, et soulignent la necessite depromouvoir des produits de substitution et la conservationdes ressources. Mais les objectifs h atteindre et les recommandations sont exprim& en termes trks generaux et s'appuient sur des analyses limit& des questions t!voquees; sauf peut-&re pour le programme de la planification regionale de Gitega du PSE, ils ne se traduisent pas en politiques et programmes coherents et concrets. Les projets et operations en cours dans le secteur, qui couvrent differents types de combustibles, sont dans une large mesure determi116 par les donateurs et ne semblent pas refleter l'dtablissement conscient de priorit&. 3.4 Toutefois, dans le cas du bois, principale source knergktique du pays, le Gouvernement a adopt6 une politiqueforestiere servant de base a de vastes programmes de reboisement exkcutks depuis une dizaine d'annkes. L'objectif du Gouvernement 2 long terme est de reconstituer le couvert forestier sur 20% de la surface totale du pays, soit 550.000 ha environ de for& et de savane boiske, au lieu des 7% qui existent actuellement, d'aprb des estimations trb approximatives. La stratkgie retenue est la suivante: (a) protkger et gkrer les 42.000 ha restants de for& humide d'altitude dkgradke et les 15.000 ha de couvert forestier dans la savane; (b) ktablir de nouvelles plantations dans le cadre d'activith dkpartementales et communales; (c) promouvoir la plantation d'arbres par les particuliers grdce h l'agroforesterie et a la plantation individuelle ou collective d'arbres pour le bois de feu et d'arbres hitiers autour des habitations. 3.5 Par le passk, le reboisement, principalementsous forme de plantations industrielles,a kt6 le principal instrumentutilisk en vue de mieux Cquilibrer l'offre et la demande d'knergie. Ces plantations n'ont eu qu'un impact limit6 sur l'approvisionnement en bois de feu du fait de difficult& d'acces et du co6t klevk du bois compark aux prix du march6 (voir para. 3.29). Caractkristiaues et niveau de la consommation domestiaued'knergie 3.6 Une grande partie de l'knergie consommke par les mknages est destinke a la cuisson des aliments et est fourniepar des combustiblesprovenantdu bois. L'kclairage, le repassage, la rkfrigkration et le fonctiomement de petits appareils mknagers utilisent des produitspktroliers, de modestes quantith d'klectricitk fournie par le rQeau public et des batteries. Le chauffagedes habitations ne tient pas une place importante au Burundi, sauf a hautealtitude. Le choix du combustibleest dkterminkprincipalement par le niveau de revenu de l'usager, ses habitudes et l'endroit oil il vit; on utilise surtout du charbon de bois dans les zones urbaines et du bois de feu 2 la campagne. 3.7 Le tableau 3.1 indique le niveau et la structurede la consommationdomestiqued'knergie au Burundi en 1988 et comporte en outre des projectionsjusqu'a l'an 2000. Les chiffres correspondent aux unitks d'origine (t, GWh) en termes d'knergie primaire (y compris les coefficients d'efficacitk de la conversion du bois en charbon de bois et de la production d'klectricitk) aussi bien qu'en termes d'utilisation finale d'knergie. I1 n'y a pas suffisamment de domkes fiables, et les chiffres publi& dans ce rapport sur la consommation rkelle ainsi que les projections sont fond& sur des estimations du Departement des recherches et statistiques et de la mission (voir annexe 3.1). C o m e cela a kt6 le cas lors de l'ktablissement du bilan knergktique en 1982, la prQente mission conclut qu'il est manifestement nkcessaired'amkliorer les donnks sur la consommationdomestiqued'knergie et recommandeune enquete a ce sujet (voir para. 3.18). 3.8 En termes d'knergie primaire, la consommation domestique totale d'knergie est de 1 million de TEP. Le bois de feu (73%), le charbon de bois (1696, mais seulement 3,596 en termes d'utilisation finale) et les rhidus agricoles (11%) couvrent 99% des besoins domestiques, le reste ktant satisfait par l'klectricitk et le kerosene en quantitks infimes. Ce schema de consommation est tout fait comparable celui des autres pays africains. a Tableau 3.1: CONSOMMATION DOMESTIQUE DIENERGIE 1988 Pourcentage 1995 g/ 2000 E/ Pourcentage (%I (%I Consomtion d16nergie (en unites originelles) _b/ Bois ( m i l l i e r s de tonnes) 1.925 c/ Charbon de bois " 41 c/ Residus agricoles 322 Tourbe la 0 Kerosene II 1 GPL d/ II 0 E l e c t r i c i t 6 (GUh) 22 U t i l i s a t i o n f i n a l e de L1Cnerqie (TEP) Bois Charbon de bois R6sidus agricoles Tourbe Kerosene GPL E l e c t r i c i t e Total Energie primeire (TEP) Bois 724.847 73,O Bois pour charbon de bois g/ 154.635 15,6 R6sidus agricoles 106.000 10,7 Tourbe 0 0 Kerosene 1 -459 0,1 GPL 141 0 E l e c t r i c i t 6 f/ 5.482 0,6 Total 992.564 100 -a/ Voir les notes du tableau 3, annexe 3.1, pour Les hypotheses sur lesquelles reposent Les projections. . -b' S.O. - ~a consomnation totale de h i s par les .hages avant transformation en charbm de bois e t a i t de 2.335.000 tonnes, A quoi on p u t ajouter 47.000 tonnes pour llindustrie e t les consomnateurs institutionnels, s o i t un t o t a l de pres de 2.400.000 tonnes (voir appendice 3.1). A/ Consomnation inferieure B 500 tonnes. -e/ Coefficient d S e f f i c a c i t 6de l a production du charbon de bois: 10%. f/ Coefficient d1efficacitt5 de l a production ds6nergie: 34%. Source: DRS; estimations de La mission. 3.9 La consommation totalede bois pour satisfairedes besoins 6nerg6tiquess'blbve environ 2,4 millions de tonnes par an, utilis6es presque entibrement par les m6nages (98%), les 2% restants 196tantpar l'industrie et les divers clients institutionnels. 41 En termes d96nergieprimaire, on estime -4/ Bien qu'elle soit tr2s infirieure d la consommationdes mgnages (2.335.000tonnes), la consom~ionde bois par d'autres wagers d desfins inergbiques (estimie d moins de 50.000 tonnes en 1988)est inclwe puisque, plus loin dam ce rapport, c'est la consommation totale de bois ci des finr inergdiques qui esr comparie d une ofie soutenable. que prbs d'un quart des combustibles provenant du bois consommes est achetd et le reste ramassd. On fait une distinctionentre bois achetd et bois ramassd, car il y a beaucoup de chances que la consommation de bois achetd ait sur l'enviro~ementune incidence bien plus ndgative que celle de bois ramassd, dtant donne I'abattage intensif frdquemment associd h la production de charbon de bois, etc. La proportion de combustibles provenant du bois commercialisds, indique dgalement dans quelle mesure la gestion de la demande par l'utilisation du mdcanisme des prix et la fiscalit6 peut avoir un effet sur l'utilisation du bois et I'abattage des arbres. Consommation d'dnereie domestiaue proietde 3.10 La consommation d'dnergie domestique a dtd projetde jusqu'h l'an 2000 en prenant comme parambtres principaux les caractdristiques actuelles de la consommation et les tendances de la croissance ddmographique (taux global pour le Burundi: 3%). 51 Cette consommation devrait atteindre environ 1,5 million de TEP en termes primaires d'ici l'an 2000, soit h peu prbs 50% de plus que la demande nationale actuelle (tableau 3.1), ce qui correspond h une augmentation de 3,6% par an. A moyen terme, les combustibles modernes continueront de jouer un r81e ndgligeable dans la plupart des foyers pour des raisons lides h la fois h la demande (niveau de revenu et autres facteurs socio- dconomiques) et h l'offre (Clectrification rurale faible et grosses disponibilitds en bois "gratuit"). Les combustibles provenant du bois et d'autres produits de la biomasse continueront h avoir une place dominante, le charbon de bois occupant une part de plus en plus importanteen raison de l'augmentation de la population urbaine et de sa prdfdrence pour le charbon de bois par rapport au bois de feu. Ces hypothbses sont prkenths plus en detail h l'annexe 3.1. 3.11 L'importance persistantedu r61e du bois et l'accroissement de la demande de combustibles provenant du bois allant de paire avec la croissance ddmographique semblent bien designer cette source d'dnergie comme la principale cible des mesures visant h augmenter I'offre et h amdliorer l'efficacitd de la production et de l'utilisation. La proportion grandissante du charbon de bois dans la garnrne des combustibles provenant du bois en fait le candidat de choix pour les efforts de conservation. Pour ce qui est des groupes d'usagers, les menages urbains ainsi que la petite industrieet les institutionsachetant des combustibles provenant du bois commercialisd mdritent une attention particulibre. Un scdnario od le t a u & consommation du bois augmente de facon exponentielle avec la croissance ddmographique est fondd, entre autres, sur l'existence continue de ressources en bois et leur facilitd d'accib. Dans lesfaits, la consommationde bois &feu n'estpas une variable statique quipeut simpkment 2tre extrapole'e cf partir des t a u de croissance a'kmographique. Si le bois defeu se rardflait, les coats et prix en tennes rdek augmenteraient et, tout naturellement, la population rechercherait alors des produits de substitution ou rdduirait sa consommation. Cela modijierait les prdvisions de la &man& en conse'quence.A l'heure actuelle, la quantite'et la qualitd des donndes concernant les disponibilitt%en bois et les rdactions des consommateursface cf une pdnurie au Burundi ne permettent pas d'approfondir les prhisions. 3.12 Le besoin d'accroitre les superficies cultivees et la demande de combustibles provenant du bois et de bois d'oeuvre ont enormement reduit les terres occupees par des for& naturelles. Au Burundi, la for&, la savaneboisee et les plantations forestikes ne couvrent h l'heure actuelle que 200.000 ha environ. I1 y a grosso mod0 135.000 ha de for& plantee par l'homme, 60.000 ha sont couverts de for& protegees et de savanes boisees, dont ce qui reste de for& tropicale humide d'altitude le long de la ligne de crete ZaYre-Nil au nord-ouest et des couloirs forestiers le long des cours d'eau et de gorges profondes. 3.13 Le tableau 3.2 contient des estimations relatives h la surface boisee, au volume sur pied et a la capacite de production des diffkents types de plantations et de for& Les plantations publiques et privees comptent pour 75% de l'accroissement annuel des arbres sur pied, ces rendements 6levQ temoignant d'une pluviometrie satisfaisante et du bon &tatdes sols. La majeure partie du bois commercialiseproviendraitdeplantationsprivees. Les plantationspubliques h grande echelle sont surtout situees dans la partie occidentale du pays, comme l'indique la carte h la fin du rapport. Seuls5% de la regeneration annuelle du stock de bois ont lieu grace aux for& naturelles qui, bien qu'il soit illegal d'y ramasser du bois, sont une sourced'approvisionnement. Les arbres 61 isoles contribuenth la croissance pour environ 10%. A l'exception des plantations publiques, tous les chiffres concernant les ~ u p e ~ c i e s , le volume sur pied et les rendements sont trks incertains. Bilan des combustiblesDrovenant du bois 3.14 Actuellement, l'offre de bois peut &re maintenue h 1,7 million de tomes par an, c o m e l'indique le tableau 3.2, soit 70 h 75% environ de la demande annuelle qui s'elkve h 2,4 millions de tonnes (para. 3.9). Le premier chiffre est peut-&reun peu trop prudent mais, d'un autre c6t4 une partie (5%)de l'augmentation correspond h du bois venant de for& naturelles, qui sont protegees. Par ailleurs, il est difficile de differencier les sources accessibles et les sources inaccessibles, ces dernikes dQignant des regions boisks (for& et savane arborde) incluses dans le tableau mais trop eloignees des zones les plus peuplees ou simplement trop coateuses ou difficiles h exploiter. Dans la pratique, I'inaccessibilit6 diminue la quantite exploitable pour l'energie ou d'autres usages. 3.15 A l'heure actuelle, le volume de la demande annuelle de bois d$assant une offre soutenable reprhente environ 2,5% du volume total sur pied. Puisque, au Burundi la consommation est supposeeaugmenter legkrement plus vite que la population, tandis que l'augmentation moyenne annuelle des stocks existants diminue en proportiondirecte de la reduction des stocks, I'augmentation annuelle et les stocksexistants pourraientdiminuer de plus en plus rapidement. I1 est difficiledeprevoir oh conduira une telle tendance d'ici l'an 2000, &ant donnele manque de donnees fiables et l'intervention de certaines forces qui modifient les tendances observees h un niveau de p6nurie moindre. Quelques calculs (voir annexe 3.3) ont 6te effectuh h titre d'exemples au sujet des stocks d'arbres et des rendements en -6/ Arbres $arpille?s dam les champs. supposant qu'on ne mettrait pas un terme aux tendances actuelles. 11s font ressortir une baisse alarmante des ressources et de l'offre 2 moyen terme. Le stock forestier pourrait tomber un tiers de son niveau actuel, tandis que la consommation serait six fois superieure l'augmentation moyenne annuelle des rkerves de bois d'ici l'an 2000. I1 convient toutefois de souligner le caractbre "mecanique" et d'extrapolation de ces calculs et hypothbses. Tableau 3.2: BURUNDI: CAPACITE ESTIMATIVE DE PRODUCTlON DE BOIS (1988) Superficie Volune sur Augmentation ha pied 1.000 1.000 1.000 m3 d / a n t/an Forets naturelles Forets villageoises Departement des forets Plantations de projets Savanes SRD Plantations privees Arbres isoles Sols nus Agriculture Milieu urbain Total Hypotheses: Voir annexe 3.2. Source: Estimations de La mission. DF. 3.16 Neanrnoins, trois observations s'imposent: (a) un appauvrissementdes ressourcesforestibressembleseproduire actuellement au Burundi 2 l'echelle nationale; (b) les donnees et informationsne sont pas suffisamment nombreuses ou fiables, ce qui veut dire qu'il faudra prendre des mesures correctives dans un contexte d'incertitude; et (c) des mesures visant ameliorer la situation du point de vue de l'offre et de la demande de combustibles provenant du bois et le niveau de l'information doivent &re prises immediatement et parallblement dans les zones graves problbmes dcologiques, car il faudra du temps pour qu'elles produisent des effets et le deboisement doit &re freind d& que possible (voir cidessous). 3.17 La situation en matikre de combustiblesprovenant du bois au Burundi appelle quelques remarques additionnelles: (a) lorsque les ressources en bois commencent 2 s'epuiser, les r6percussions sur l'offre et les prix des combustiblesen provenant sont 2 peine perceptibles. Cela se verifie au Burundi oii les prix du charbon de bois sont rates stables au cours des trois ou quatre dernikres annees et ne laissent donc pas presager une penurie 2 court terme. Par ailleurs, il convient de se souvenir que 20 2 25% du bois destine 2 &re utilise comme combustible est commercialise, de sorte que les tendances des prix du march6 ne peuvent 2 elles seules reveler une penurie naissante; (b) 2 mesure que les ressources en bois s'epuiseront et que le bois deviendra plus rare, des augmentations de coot et des mesures prises par les usagers etlou les autoritQ seront appliquees pour conserver le bois ou trouver un combustiblede substitution. Toutefois, on devrait se souvenir que les produits modernes de substitution sont relativement chers au Burundi et que les revenus en milieu rural sont trks faibles, ce qui limite dam les faits l'abandon des combustiblesligneux au profit d'autres combustibles(voir egalement para. 3.41); (c) les chiffres ci-dessus relatifs 2 la consommation du bois ne tiennent pas compte de l'abattage des arbres 2 des fins agricoles du fait de la pression demographique, ni de l'utilisation du bois 2 des fins autres que la production d'energie, par exemple pour la construction ou pour la fabrication de poteaux, qui represente 5 2 10% de la consommation totale de bois; (d) enfin, les indications donndes ci-dessus concernent I'ensemble du pays. 11peut y avoir des variations locales: abattageplus ou moins important (plus importantp r b des centres urbains), ce qui aura des consequences sur l'equilibre local de l'offre et de la demande et sur l'environnement. Le chapitre VIII examine les incidences sur l'environnement de l'approvisionnement en bois de feu et de son utilisation au Burundi. 3.18 A la lumike des conclusions tirees au paragraphe 3.16, il est recommande de prendre des mesures, dks que possible, pour ameliorer le niveau et la qualite de l'information concernant (i) les ressources et la production de combustibles ligneux et (ii) la demande de ces combustibles et des combustibles domestiques en general. I1 faut disposer de bien meilleures donnks sur les ressources en bois et leur rendement dans les exploitations publiques et privees. Par ailleurs, il faudra egalement ameliorer les filikres par lesquelles transite le bois commercial - notamrnent le charbon de bois. Autrement dit, il faudra etudier l'organisation structuree et non structuree de ce sous-secteur. Les renseignements concernant le groupe de consommateurs d'energie le plus important au Burundi, les menages, sont egalement insuffisants. I1 serait donc utile de mener une enquetesur l'energie domestique pour mettre au point une banque de d o n n h realiste sur l'utilisation de l'energie par les menages. De meilleurs renseignements sur les ressources et la demandeet une discussionentre les utilisateurspotentiels et les fournisseursdu bois permettraient de formuler une politique a long terme d'approvisionnement en combustible et une stratdgie sur l'dnergie domesti.que, ce qui dtablirait une bonne base de planification et de suivi de I'dvolution. Les principaux dldments de I'inventaire des ressources en bois et de la consommation d'dnergie par les mdnages sont indiquh aux annexes 3.4 et 3.5, respectivement, avec des projets de budget de 700.000 et 170.000dollars. Le Gouvernement burundais prdpare actuellementdes demands de financement. 3.19 Par ailleurs, en attendantle rhultat des dtudes, la mission recommande que les politiques en vigueur concernant le reboisementsoient rdexamink et modifides. Ces modificationsdevraient tenir compte de la situationactuelleoh les pdnuries et le ddboisementlocal paraissent rbulter non pas tellement des besoins en combustiblesligneux commerciaux (qui semblent &trecouverts surtout par des plantations privh), mais plutdt des pressions exercdes sur les ressources lides h l'utilisation du bois par les menages et au ddfrichementdes zones boisdes pour gagner des terres arables. A court terme, il conviendrait donc d'axer la politique sur la plantation d'arbres dans les exploitations rurales et autres propridth privdes, tout en s'effor~ant de gkrer la demande et d'appliquer d'autres mesures susceptibles d'accrottre I'efficacitd. Ces aspects sont prhentds plus en detail dans les sections ci-aprks. Mesures visant a amdliorer l'a~~rovisionnementen bois 3.20 L'approvisionnement en bois peut &reamdliord surtout de deux manikres: en dtablissant des plantations (publiques, villageoises et privdes) et en encourageant I'agroforesterie et la plantation d'arbres dans les exploitationsagricoles. Par ailleurs, une bonne gestiondes ressources existantes en w e de renforcer l'impact des plantations actuelles sur l'approvisionnement en bois commercial serait une autre facon d'augmenter l'offre de bois. 3.21 Depuis la fin des anndes 70, la constatation que les ressources forestikres diminuent beaucoup plus rapidement qu'elles ne sont remplacdes suscite beaucoup d'inquibtude. Un programme d'investissement a donc dtd adopt6 qui a permis d'accddrer le rythme des nouvelles plantations, de protdger les for&&naturelles et de lancer un programme de pdpinikres destind ii fournir des plants aux exploitants pour leurs petites plantations individuelles de bosquets. Ces kldments figuraient dans le Premier projet forestier finance par la Banque et approuvd en 1978. Le Deuxikme projet forestier, approuvd en 1985 et en cours de rdalisation, poursuit les stratdgies adoptdes dans le cadre du premier projet pour renforcer les services forestiersde base et accroitreles plantations fournissantdu bois de feu, des poteaux et du bois d'oeuvre, y comprisplus particulikrementla creationde pdpinikres additionnelles, le ddveloppement de plantations d'eucalyptus h rotation courte et des plantations de pins. 3.22 Toutefois, il devient de plus en plus dvident qu'il faut ddsormais moins placer I'accent sur I'expansion des plantations commerciales et plus sur la promotion de l'agroforesterie et la plantation d'arbres par les agriculteurs, et ce pour plusieurs raisons. Lorsqu'on compare la demande actuelle et projetde pour les combustibles commerciaux (soit h l'heure actuelle, moins de 600.000 tonnestan et, en l'an 2000, de 1,l h 1,2 million de tonnes) au rendement total des plantations existantes (1,3 million de tonnes), qui sont la principale source des combustiblesvendus sur le marchd, on se rend compte que la capacite totale des plantations est plus que suffisantepour satisfairela demande. Cette conclusionparaft valable ii moyen terme jusqu'ii l'an 2000 et met en garde contre de nouveaux programmes de plantations de bois de feu en genbal. 3.23 Par ailleurs, l'ampleur de l'ecart potentiel entre la demande totale de bois et l'offre soutenable ii l'avenir, dvoquee dans la section sur le bilan des combustibles ligneux, necessite que l'on prenne des mesures visant ii accroftreles ressources forestikres sur une grande echelle. Ceci requiert une approche differente de celle de la strategie actuelle ii intensite relativement forte d'investissement, de travail et de terres. Les plantations fournissent une part relativement faible de l'approvisionnement en bois en raison des petites surfaces qui peuvent leur &treconsacrees du fait que les populations demandent de plus en plus de terres pour les besoins agricoles. En fait, le manque de terres au Burundi est trh prkccupant et conduit ii se demander si, ii l'avenir, il sera envisageable de proposer de grands programmes de plantations. En outre, des problkmes budgetaires et les besoins du service forestier en main-d'oeuvre salariee limitent encore le volume des nouvelles plantations envisageables, de m&meque la protection et la maintenance dont elles peuvent beneficier. Par contre, leur contribution potentielle ii la production agroforestikre est importante du fait que des surfaces beaucoup plus vastes peuvent &re plantees, que la densite de plantation des arbres sur les sols arables peut &re accrue, et que les foyers ruraux ont une main-d'oeuvre disponible qui est plus importante que le nombre des forestiers et des techniciens au Burundi. D'ailleurs, si l'on compare la plantation d'un grand nombre d'arbres sur de vastes surfaces aux plantations plus denses sur des surfaces relativement plus petites de la strategie actuelle, les avantages ecologiques decoulant d'une couverture boisee accrue sont plus etendus et mieux distribues sur les terres agricoles. Z/ 3.24 Par ailleurs, les coats unitaires des programmes agroforestierssont bien plus faibles que ceux des plantations (dans certains pays, ils le seraientde 10 ii 20%). C'est un argument supplementaire en faveur de ces programmes, puisque les engagements budgetaires, et donc les risques financiers, sont relativementfaibles, alors que les rendements6conomiqueset financiers serontvraisemblablementeleves, c o m e le montre l'experience acquise dans d'autres pays. Toutefois, pour que ces programmes soient efficaces, ils doivent comporter les incitationset le soutien nkessaires aux agriculteursdont l'attitude est primordiale. I1 ressort des deux projets forestiers au Burundi que les agriculteurs sont tout ii fait pr&ts ii planter des arbres pour leurs propres besoins et qu'ils sont disposes ii acheter de jeunes plants. 3.25 C o m e indique cidessus, le Ddpartement des for@tsa crCe des pepinikres dans le cadre de plusieurs projets (voir annexe 3.6 concernant les projets sur l'dnergie domestique). Ces pepinikres vendent de jeunes plants aux agriculteurs, aux villages, etc. au prix subventionnede 2 francs Burundi par plant pour le bois de feu et de 3 francs Burundi pour le bois d'oeuvre, les prix de production &ant -7/ Un autre moyen de sunnonter la contrainte lite d 1'insu@sance de sols disponibles est d'utiliser pour la plantation d'arbres les terres pauwes &s versants montagneux, qui n'ont que peu ou pm de potentiel agricole. Cela aurait &s avantages substantiels sur l'environnement. Cette technique est actuellement appliqdepour amtliorer d'importants bmsins versants du 2hti.e et du Nil. L 'accroissementmoyen annuel de ces piantations de protection serafaible, mais le coat d'opportunitt des terra l'est tgalement et il en rhultera des arntliorations pour l'environnernent et pour l'approvisionnement en bois defeu. de 5 A 6 francs Burundi par plant. Le projet conjoint Banque mondiale1Fonds d'aide et de cooperation a B lui seul produit 3,6 millions de plants en 1988189dans 91 pepinikres ayant chacune une capacitede 30 A 40.000 plants. Prks de la moitie des plants ont dt6 plant& cette ann&-12 dans un but de demonstration dans les villages, un quart a Ct6 vendu B des agriculteurs et le rate a apparemment 6t6 perdu. Aucune analyse coot-avantages de l'approche agroforestikre n'a ett? realisee au Burundi mais, comme indiqud, l'experience acquise dans d'autres pays est positive si les projets sont bien conGus et suivis, ce qui semble &re le cas au Burundi. 3.26 Pour les raisons indiqukes ci-dessus, la mission recommande que les efforts de reboisement portent surtout sur l'agroforesterie et que la creation de nouvelles plantations soit limit& B des cas bien precis oh il s'agit de satisfaire des besoins locaux urbains de bois commercial, ob les avantages pour I'environnement ont 6t6 clairement etablis, et oh les usagers paient le prix reel du bois. Une modification de l'objectif du programme de reboisement comporte toutefois des implications institutionnellespour le Departement des forets et necessite le renforcement des fonctions associees B l'agroforesterie, notarnrnent un systkmedecentralisede pkpinikres et de distribution desjeunes plants, un renforcementdes services de vulgarisationet du systkme de surveillancedu projet, ainsi qu'une recherche et une experimentation plus poussees et des programmes pilotes de mise en oeuvre (voir par. 3.55). Plantations existantes 3.27 Plusieursplantationsforestikres industriellesetabliespar le Gouvernement en cooperation avec des donateurs sont s i t u k entre 30 et 60 km de la capitale, Bujumbura. Dans leur phase actuelle, les projets sont censes s'occuper de la pousse des arbres, non de leur commercialisation,ce qui avait dt6 prdvu pour la phase suivante. C o m e les arbres ont pousse plus vite qu'on ne s'y attendait, ces ressources sont sous-utilisdesfaute de plans adequats et d'une bonne organisationde la commercialisation du bois. Par ailleurs, lorsque les projets ont demure, il n'y a pas eu de veritable etude de marche concernant les besoins en bois et l'on n'a pas examine avec suffisamrnent de soin le potentiel des plantations privees qui sont les principaux fournisseurs de Bujumbura. Lorsque ces plantations parviendront B maturite, elles pourraient fournir un surplus de bois commercial pour les foyers urbains, l'industrie artisanale et les consommateurs institutionnels. Les plantations industrielles peuvent difficilement faire concurrenceau secteur prive, non seulementparce que, dans la pratique, elles sontplus onereuses B ddvelopper, exploiter et maintenir, mais aussi parce qu'elles sont difficiles d'accb. Les routes qui mknent B certainesde ces plantations sont impraticables sauf avec des vdhicules B quatre roues rnotrices, de sorte qu'il est diff~cileet coQteuxpour les transporteurs de s'approvisionner en bois et en combustibles ligneux dans ces plantations. 3.28 Les plantations industriellessont bien gMes dans le cadre des projets en cours (come le montre, par exemple, la croissance des arbres plus rapide que prevu) mais, lorsque ces arbres parviendront B maturite, la gestiondes plantationsdevra &retransfer& au Departementdes forets. Celui- ci n'est pas organise de manikre A pouvoir s'occuper de la commercialisation du bois; or, cet aspect est important si ces plantations doivent contribuer c o m e prevu B l'approvisionnement en bois. Le secteur prive, par ailleurs, a ddmontrd ses capacith en la matikre. I1 est donc recommande d'dtudier soigneusement la possibilite de laisser le secteur prive exploiter et gCrer les plantations en question et cornrnercialiser le bois de maniere soutenable, en faisant des appels d'offres pour I'octroi de concessions de longue duree. Si ce secteur s'interessait h ces plantations, ce serait un bon indicateur de la contribution qu'elles peuvent apporter h I'approvisiomement en bois. Toutefois, il faut auparavant: (a) elaborer des plans pour I'utilisation et la commercialisation du bois provenant des plantations publiques en tenant compte des stocks existants dans les plantations privees; (b) ktudier le coat et le prix du bois commercialise (voir para. 3.49); et (c) faciliter l'accks aux plantations en construisant des routes lorsque les avantages de I'accessibilit6 sont estimes superieurs au coot. I1 est recommande que ces mesures, y compris les preparatifs pour interesser le secteur privd, soient prises au moment de la mise au point finale des projets concernant les plantations, notamment dans le cadre du Deuxieme projet forestier. Conservation des combustibles ligneux 3.29 Fourneaux. L'utilisation de combustibles ligneux dans les fourneaux traditionnels est tout h fait inefficace mais elle peut &re amelioree. Dans les zones rurales, le bois est briilC dans des foyers faits de trois pierres, ou de deux pierres accotdes h un mur, avec un rendement estime h 10-15%. Dans les zones urbaines, le charbon de bois est briile dans les fourneaux metalliques traditionnels (Imbabura) utilises en plein air, avec un rendement que I'on estime infkrieur h 20%. Plusieurs programmes sont en cours pour essayer de rendre plus efficace I'utilisation des combustibles ligneux. 3.30 Un programme d'aide chinois a pour principal objectif d'ameliorer les fourneaux pour les zones rurales. Plusieurs autres programmes ou projets se sont dgalement efforcb d'etudier I'amblioration de ce type de fourneaux, notamment le Premier projet forestier de la Banque et un projet de I'UNICEF mais ils ont tous abandome l'el6ment fourneaux. Le projet chinois s'efforce de mettre au point un fourneau fixe, construit par son proprietaire, le coot de construction etant rduit de 7.700 h 1.200 francs Burundi. A ce prix, il n'est pas surprenant qu'il n'y ait pas de march6 pour ce genre de fourneau parmi les menages puisque, h I'heure actuelle, ils ne paient rien pour leur combustible ou les fourneaux qu'ils utilisent. Moins de dix fourneaux ont et6 installes autour de Gitega et de la plaine de I'Imbo, en cooperation avec le Ministere du ddveloppement rural (MDR). 3.31 Dans les zones urbaines, I'ONATOUR est maintenant charge de la promotion des fourneaux h charbon de bois ameliorb (Ziganya). Cette promotion, qui a demarre en 1985dans le cadre du Projet de developpement urbain de Bujumbura (DUB), a dt6 transferee h I'ONATOUR en 1989. Depuis 1985, 15.000 fourneaux ont et6 vendus h Bujumbura, ce qui correspond 2 environ 10% des menages utilisant le charbon de bois dans la capitale. Ces fourneaux sont fabriqub par des artisans h partir de metal jete au rebut et sont vendus dans le cadre du projet et dans plusieurs petites echoppes et sur les march&. Le prix de vente des "Imbaburas" varie de 75 h 120 francs Burundi et celui des fourneaux amClior6s "Ziganyas" de 250 h 350 francs Burundi. Selon plusieurs enquetes men& auprh d'un nombre restreint de menages pendant des pdriodes d'essais prolongdes, un fourneau "Ziganya" economise plus de 30% de charbon de bois par rapport au fourneau traditiomel. 3.32 Le prix d'achat plus ClevC du fourneau am61iore est perqu par les menages comrne le principal obstacle 8 son acquisition, mCme si les economies importantes en charbon de bois qui en resultent permettent d'amortir son prix d'achat en 15jours. 81 En 1987, entre 600 et 900 fourneaux etaient vendus chaquemois 8 Bujumbura; ces ventes sont actuellement de 400 unit& par mois. Le projet a manque de suivi et le Gouvernement s'en est d&intCressC. Dam une certaine mesure, cela est egalement vrai de I'ONATOUR, le promoteur actuel, qui estime que ce projet s'dcarte de ses principales activites. Ce modkle de fourneau n'existe pas dans les autres pays, car les menages burundais prderent un fourneau plus grand que la moyenne. I1 comporte un petit foyer place dans une grande carcasse qui se deteriore assez rapidement. Sa dude de vie a Cte estimee &re de 6 8 12 mois, soit le double de celle de 1"'Imbabura". I1 n'est pas facile d'opCrer un choix entre la duree de vie et le prix du fourneau, car un metal de qualite superieure entrahera forcement une augmentation du prix de detail et un nouveau modkle ne sera pas accept6 d'emblee par les menages. Enfin, il faut savoir comment organiser au mieux les artisans, c'est-&dire comment leur fournir, entre autres, des incitations financikres adequates pour qu'ils s'interessent davantage 8 la production de fourneaux arneliords au lieu des fourneaux traditionnels dont le marchd est lucratif. 21 3.33 Bien qu'il soit necessaire d'operer un contrdle plus strict de la qualitd, il semble que les principales questions 8 regler soient de nature institutionnelle, et ce plusieurs niveaux. Le Gouvernement doit prendre conscience de ses responsabilitb et apporter le soutien necessaire8 un projet qui merite une aide accrue, non seulement parce qu'il est susceptibled'economiser du charbon de bois dont la consommation ( c o m e indique pr6cddemment) devrait augmenter considerablement, mais aussi parce qu'il prkente des avantages aux plans technique et du prix. L'objectif vise est de faire en sorte que la production et la vente des fourneaux amdliores soient une activitd cornmerciale viable reprise par le secteur privC 8 Bujumbura et dgalement dans des villes secondaires. Dans l'intervalle, le Gouvernement devra intewenir, pas necessairementpar lebiais de I'ONATOUR qui n'est pas l'organisme le mieux place pour ce faire. L'ONATOUR a accept6 de gerer le projet jusqu'8 la fin de 1990, aprh quoi il sera confie 8 la Direction Genetale de la Promotion Feminine et Protection Sociale. 3.34 Avant que le secteur privd ne prenne en charge la production et la vente des nouveaux fourneaux, il est recommande que le secteur public entreprenne les principales activites suivantes: (a) formation et organisationdes artisanslocaux pour la productiondes fourneauxamdlior&; -8/ Bujumbura: Consommationmoyennejournali3re de charbon de boispar les mknages: 2.4 kg. Prix (leplur faible): FBu 15ikg. Dkpenses mensuelles du rnknage pour le charbon de bois (estimations): FBu 1.000. Economies mensuelles de charbon de bois en utilisant le nouveaufourneau amkliore': FBu 400.Prix d'achat additionnel rnoyen d'unfourneau amkliore' au lieu d'unfourneau fradirionnel: FBu 200. -9/ La population de Bujumbura compfe266.CKW)habitants, soifenviron 44.300 mknages, dont 85 % utilisent du charbon de bois, ce qui reprksente 37.700 dnages qui poss2dent tour environ deuxfourneaux. La fourneaux traditionnelsdurent de trois d s k mois environ, soit l'estimationprudente ci-apr& du marcu global :2 Cfourneau/mknage)x 2 Cfourneau/an)x 37.700(mtnages) = 150.W fourneaux/an. (b) identificationd'organisations sdrieusesdans le secteurprive qui seront chargh devendre et distribuer les fourneaux; (c) exkution de certaines enquktes; (d) preparation de la commercialisation des fourneaux amBiorCs, y compris des campagnes de publicite. L'organisation chargee de ce travail devra engager deux agents supplementaires qui auront les competences techniques et l'expdrience d'entreprise adequates, ainsi qu'une connaissancedes campagnes d'information du grand public. 11 est recommand6 que ces agents soient recrutds d&s que possible. L'annexe 3.7 presente les grandes lignes du projet pour lequel est prevu un budget de 315.000 dollars. 3.35 Production de charbon de bois. L'inefficacite de la production de charbon de bois pose un grave problkme, car cette opQation gaspille beaucoup de bois. La plus grande partie du charbon de bois est produite et commercialisee par de petits entrepreneurs. Le bois est coupe et le charbon de bois est produit sur place avec des techniques uniquement traditionnelles(le bois est bdlC dans des monticules de terre) et inefficaces. I1 y a peu d'incitations pour econoiiser le bois, puisque les redevances de production sont calculees d'aprks le nombre de sacs produits et non d'aprbs la surface de bois coup6 ou le volume de bois abattu. PrhccupC par l'abattage illegal et par la diminution des superficies boisees, le Gouvernement a restreint la production de charbon de bois dans plusieurs regions, de sorte qu'une grande partie du bois commercial destine aux zones urbaines, y compris le bois pour la production de charbon de bois, provient maintenant des plantations. 3.36 On ne posskde presque pas d'informations sur le volume ou l'organisation de la production, du transport et de la commercialisation des combustibles ligneux, y compris le charbon de bois. L'efficacitC du processus de production de charbon de bois n'a pas 6t6 mesuree, mais des inspectionsoccasionnelles ont montrC que le procM traditionnel, qui consisteii empiler le bois en meules le long de la pente des collines, est trh peu efficace. Les chiffres de 1ii 1,s sac de charbon de bois par stbre sont frequernrnent cites, ce qui implique une efficacite de 5 ii 15%si l'on se base sur le poids. Des essais realist3 dans des pays voisinsindiquent qu'une efficacite de 10%est trk vraisemblable(sur la base du poids). Dans le cadre du Premier projet forestier, des methodes amdliorCesde production de charbon de bois ont 6t6 introduites et, en thhrie, des economies de bois de 50% ou plus pourraient &re rCalisCes. 101 Le manque de progrbs enregistres ii ce niveau s'explique par le fait que le Gouvernementn'a pas vraiment cherchecommenttransferer les technologies ameliorees aux charbonniers, et que les producteurs n'ont pas eu d'incitations suffisantespour adopter les nouvelles methodes, &ant donne le prix peu eleve auquel ils achbtent le bois. - 10/ A titre d'exemple, si la mithode amtliorie itait utilisie dam tout lepays, Btant donne' le niveau actuel de consommation de charbon de bois, les Bconomies & bois seraient de l'ordre de 200.000 tonna/an, soit 8%& la consommation totale de combustibles ligneux. 3.37 Le Premier projet forestier organist5au debut des annees 80 etait axe sur la formation et la recherche en vue de trouver des techniques plus efficaces de production de charbon de bois. Dans la pratique, il n'y a pas eu de suivi des resultats. A l'heure actuelle, trois projets forestiers (Soutien au Departement des for& finance par le FED, Projet Crete ZaYre-Nil finance par la Cooperation fran~aise et Deuxikme projet forestier de la Banque) ont des activitb liees h la production de charbon de bois. Ces activitdsne sont pas coordonnees; or, &ant dome que les plantations arrivent h maturite, tous les projets doivent commercialiser le bois, ce qu'ils comptent faire en fabriquant du charbon de bois. Le Deuxikme projet forestier a accompli d'dnormes efforts pour essayer d'identifier la methode de carbonisation la mieux adapt& et a forme des charbonniers h des techniques ameliorees. Malheureusement, tous ces charbonniers sont partis et il a fallu en former d'autres pour que la production de charbon de bois se poursuive. A l'heure actuelle, le charbondebois est produit h l'aide de techniquesldgkrement ameliorees dans les plantations du projet. Les deux autres projets utilisent des techniques purement traditiomelles ou des techniques traditiomelles legkrement ameliorees. 3.38 I1 faudra rbrganiser et acrottre les efforts pour introduire et propager l'utilisation des techniques ameliorees de production de charbon de bois au Burundi. I1 est recommande que les activitb necessaires soient regroupees dans le cadre d'un nouveau projet entrepris avec la Direction generale de l'hydraulique et de l'energie rurale et le Departement des for& comme organisation homologue. Les activitb suivantes seront n6cessaires: (a) rblisation de nouveaux essais limites des techniques/methodes amelior&s de carbonisation; (b) formation de charbonniers; (c) etablissement d'un lien plus etroit entre les charbormiers chargb des activitb de carbonisation et les proprietaires des arbres afin que les questions h resoudre le soient conjointement; (d) organisation d'associations de charbomiers qui permettront, entre autres, d'acceder aux sources locales de financement; (e) examen de la structuretarifaire et des prix du bois et du charbon de bois afin d'offrir les incitations adequates h l'utilisation de techniques arneliorees; (f) organisationd'une campagne en vue de sensibiliserles charbonniers et les proprietaires de plantations h la valeur du bois. L'annexe 3.8 prbente les grandes lignes du projet et prevoit un budget de 615.000dollars pour l'exkution du projet sur trois ans. Produits de substitution des combustibles ligneux 3.39 Au Burundi, la quasi-totalit6 des menages en milieu rural utilisent du bois de feu pour la cuisson des aliments, et consomment ainsi presque 80% du bois utilise comme combustible par l'ensemble des menages. Les possibilites de remplacement par des combustibles commerciaux sont trbs limitks car, en premier lieu, le ramassage du bois de feu est une activite de subsistance non mon6tis6e7 alors que la vente des combustibles commerciaux exige un certain degre de monetisation. En deuxikme lieu, le coat de distribution des combustibles commerciaux dans les zones rurales est trbs eleve, sauf dans les villages d'une certaine importance et dans les villes en milieu rural. I1 ressort de la comparaison prixIco0ts des diffkrents combustibles domestiques present& au tableau 3.3 cidessous que le bois est de loin la solution la moins onereuse dans une zone urbaine comme Bujumbura et, dans les zones rurales, la difference de prix est encore plus marquee. Au fil des ans, la consommation de bois de feu a augment6 proportionnellement h l'accroissement de la population rurale et il est difficile d'envisager son remplacement sur une Bchelle significative par des combustibles commerciaux, h moins que le prix du bois n'augmente considerablement du fait d'une penurie matkrielle ou economique. Une telle eventualit6 ne peut &re ecartee pour I'avenir, comme on I'a dit dans la section sur le bilan des combustibles ligneux, mais la section consacree 2I'approvisionnement en combustibles ligneux propose des mesures pour eviter qu'une telle eventualit6 ne se materialise. Dans les zones rurales, le kerosene est le seul combustible moderne de substitution utilisk pour l'eclairage. L'augmentation de sa consommation devrait se rapprocher de celle de la croissance demographique. Etant donne le schema de peuplement et le coat de l'~lectricit6,cette source d'energie sera limitee aux zones urbanis6es. 3.40 D'apres ce qui precede, il semblerait logique que la politique de promotion des combustibles de substitution soit surtout axee sur Bujumbura et les autres villes, oh I'utilisation des combustibles est le plus influenck par le facteur prix et OD l'accroissement de la population est relativement plus important que dans les zones rurales. Mais, outre le fait que la population urbaine ne reprkente qu'un faible pourcentage de la population totale (il est de 10% environ h l'heure actuelle et ne devrait pas augmenter de maniere significative au cours des dix prochaines annees), deux autres facteurs contribuent 2 diminuer l'importance qui peut (et devrait sans doute) &re accordee aux combustibles de substitution dans les zones urbaines, comme &ant des elements importants permettant de freiner I'utilisation du bois comme combustible (pour la cuisine): (a) C o m e indique au tableau 3.3, il y a une grande difference entre les coats financiers et economiques de combustibles "modernes" tels que le kerosene, les GPL et 1'ClectricitC et ceux des combustibles derives de la biomasse tels que le bois, le charbon de bois, les briquettes et la tourbe. I1 est estime que le coat financier du combustible prefer6 pour la cuisine dans les zones urbaines, h savoir le charbon de bois, 111 reprkente 41%, 39% et 16% du coat financier du kerosene, de l'electricite et des GPL, respectivement, - 11/ Des enqu2tes efectukes 2 Bujumbura indiquent que 85% des foyers utilisent le charbon de bois comme principal combustiblepour la cuisine et que les 15% restants ach&tenrsurtoufdu bois. L'argenfdkpenst pour acheter du charbon de bois reprisenfe 10 d 15% de celui dipenst pour la nourrirure. en termes d'energie utile. Le coot de ces derniers combustibles en ecarte effectivement l'utilisation pour la cuisson des aliments dans la majorite des menages, surtout lorsqu'on tient compte du coQtdes appareils non inclus dans les chiffres cites. Les briquettes (qui proviennent des residus agricoles) peuvent presenter un interlit du point de w e du coot et de l'usager, c o m e explique au chapitre VII sur les technologies des energies renouvelables, mais cette question merite une etude plus approfondie; par ailleurs, leur quantite (et par consequent leur impact sur la consommation de combustibles ligneux) sera vraisemblablement t r b limitee. Comme indique au chapitre VI, la tourbe a un meilleur potentiel c o m e combustible pour les consommateurs institutiomels et l'industrie que pour les menages par lesquels, jusqu'h present, elle n'a pas 6t6 t r b bien acceptee en raison de difficult& de combustion et de l'abondance des cendres, qui la rendent moins pratique que le charbon de bois. On en conclut donc tout naturellement que les zones urbaines resteront trks tributaires des combustibles ligneux h l'horizon previsible. (b) Comme indique prkedemment, l'approvisiomement en bois des zones urbaines devrait pouvoir litre assure par les plantations publiques et privks, mlime audelh de l'an 2000, si l'on se fonde sur la capacite des plantations existantes. I1 ne paralt donc pas urgent, ni souhaitable, d'encourager les menages urbains h utiliser des combustibles autres que ceux provenant du bois, &ant dome les coots en devises associ& h l'utilisation des combustibles modernes. Comme indique plus haut, le prix du charbon de bois est demeurd stable depuis plusieurs annees; un approvisiomement suffisant en matikres brutes (le bois), associe h un redoublementdes efforts pour propager des techniques plus efficaces de production du charbon de bois et h l'introduction de fourneaux ameliorh, devrait contribuer h maintenir une relative stabilitedu prix du charbon de bois. A moins qu'il n'y ait des reductions trks importantes du prix du petrole ou que la distance entre les lieux de production du charbon de bois et les zones urbaines n'augmente considerablement, la difference de prix en faveur du charbon de bois semble karter un remplacement h grande echelle de ce combustible par des combustibles modernes; l'evolution se fera graduellement et traduira le niveau plus eleve des revenus et la commodite que les menages verront h l'utilisation de ce dernier type de combustible. 3.41 11 est donc possible de conclure qu'h l'heure actuelle les efforts visant h ce que les menages emploient des combustibles de substitution au lieu de combustibles ligneux ne font pas partie des priorit& du Burundi. Pour ce qui est des menages ruraux, une telle substitution serait souhaitable d'un point de w e des ressources et de l'environnement, mais elle ne semble pas realisable dans un proche avenir. S'agissant des foyers urbains, une substitutionsuffisammentimportantepour avoir une incidence rhlle sur le stock des ressources n'est pas envisageable, ni souhaitable (d'aprh l'offre actuelle). Cela ne veut pas dire qu'il faut arrliter les efforts visant h mettre au point d'autres combustiblesdomestiques, c o m e cela est d'ailleurs indique dans les chapitres suivants, mais que le Gouvernement devrait limiter les ressources qu'il mobilise pour ces efforts et laisser davantage au secteur prive le soin de prospecter des possibilit& hnomiquement et financibrement viables. Le Gouvernement devrait plutdt s'attacher: (a) i+ augmenter l'offre de bois dans les regions rurales, surtout par le biais de l'agroforesterie (para. 3-26); (b) i+ promouvoir une efficacite accrue dans la production et l'utilisation des combustibles ligneux (paras. 3.34 et 3.38); (c) le cas CchCant, 2 veiller 2 ce que les prix des combustibles soient fix& de manikre 21 promouvoir l'efficacitd economique et financikre ainsi que les objectifs sociaux (voir section suivante). Tableau 3.3: PRIX El COUTS DES CWBUSTIBLES DWESTIQUES A BUJUMBURA, 1989 Combustible Typede Unite Valeur Prix Prix Efficacite Eff. prix/ calorif ique FBu/unite FBu/MJ de combustion FBU/MJ cobt g/ (MJ/unite) X Bois de feu Bois de feu Charbon de bois Charbon de bois Briquettes Tourbe Kerosene Kerosene GPL E l e c t r i c i t 6 E l e c t r i c i t 6 Note: Tous Les chiffres konmiques representent des estimations. 81 Prix/coirts: H = p r i x (financier) du march&; E = coft bconomique/coCtt marginal BLong terme; A = p r i x administ re. Dens Les environs de Bujunkrra, Le bois de feu est vendu 1.000 francs Burundi/st&re (soit 2,10 francs Burundi/kg). Par compareison, La redevance dlexpLoitation est de 415 francs Burundi/stere B llheure a c t w l l e . Le p r i x est tres approximatif e t fond6 sur une valeur estimative du coirt marginal B long t e r m de 845 francs Burundi/stere, calcule B L1ennexe 3.9, auquel on ajoute Les frais de transport de 35 francs Burundi/t/km en termes 6conmiques sur une distance de 35 km, s o i t 600 francs Burundi e t une marge de distribution de IS%, s o i t au total 1.650 francs Burundi/stere. Tire de L1annexe 3.11. Prix de detail o f f i c i e l moins droits e t taxes dlinportation pour Les produits en transit via l e Kenya, avec un ajustemnt pour une surevaluation du franc Burundi de 20%. Voir chapitre V. La tourbe nlest pas un cankrstible domestique au Burundi B L1heure actuelle. Source: DGE; estimations de La mission. Coats et ~ r i x 3.42 Le Gouvernement n'a pas encore dCfini une politique des prix coherente bien que les grandes lignes en aient CtC adopt& en 1985 lorsqu'il a approuve un document de politique de la foresterie dans lequel il s'engageait 2 encourager le recouvrement des coots par les b6ndficiaires et 2 faire en sorte que les services et institutions se suffisent 2 eux-m&mes. Dans le cadre du Deuxikme projet forestier, cette politique a 6t6 explicit& et il a 6td entendu, entre autres, que: - les redevances d'abattage et autres frais seraient fix& de manikre que le Departement des for& recouvre ses coots d'exploitation et maintieme les niveaux de reboisement; le prix des plants serait augment6 diffkremment selon les usagers ( d m certains cas, il atteindrait le coQttotal) et il y aurait une normalisation des taux; - un soutien serait fourni au Gouvernement pour l'analyse et la mise en oeuvre necessaires 2 1'~tablissementd'un systkme tarifaire amBliorB dans le cadre duquel les formules plus prdcises de determination du niveau des prix tiendraient egalement compte, entre autres, du coot des autres energies possibles et de l'existence de bois "gratuit" provenant de differentes sources; le calendrier d'une application progressive du nouveau barkme tarifaire serait dlabore de manikre que le recouvrement des coGts soit total d'ici la fin de la p6riode du projet, prdvue au depart pour 1990. 3.43 Ces accords et intentions n'ont pas eu de suite. La tarification du bois est une question complexe, c o m e le montre !'experience d'autres pays. Les arbres plant& sur des "propri6tb privh", y compris ceux plant& par des agriculteurs, ne doment pas lieu au paiement d'une taxe ou d'un droit et, par tradition, les agriculteurs ramassent et wupent le bois oh ils en trouvent. En principe, l'utilisation des for& naturelles et des plantations domaniales et communales est strictement reglementk et un permis de coupe ou une taxe communale payable. Dans la pratique, il est difficile, sinon impossible, au Gouvernement de controler I'abattage des arbres et de percevoir les redevances sauf sur les grandes plantations. I1 h&ite augmenter les redevances de peur d'accrottre l'abattage illegal et la commercialisation des produits forestiers. Le Departement des for& a des effectifs reduits et les plantations sont trks disseminees, et il n'existe pas de systkme de surveillance efficace, de sorte qu'il est difficile de savoir exactement ce qui se passe au niveau du sous-secteur. A cet egard, il n'y a pas eu d'am6lioration marquante depuis l'accord concernant le Deuxikme projet forestier. Toutefois, il est plus urgent que jarnais de mettre au point un systkme efficace et applicable, et ce pour plusieurs raisons, dont le fait qu'un certain nombre de plantations ont maintenant atteint ou vont atteindre leur maturite, c o m e indique plus haut. 3.44 Les prix du bois de feu sont libres, mais le Gouvernement intervient par le biais d'une redevance d'exploitation de 415 francs Burundi par stkre de bois sur pied (fix& depuis 1987)pour les arbres des plantations publiques et autres proprieth de 1'Etat ou des communes. Par ailleurs, une taxe de transport de 20 francs Burundi par sac et une taxe cornrnunalecorrespondant 2 50 francs Burundi par sac de 45 kg de charbon de bois sont prdlev6es lorsque le charbon est transport6 d'une prdfecture 2 une autre (il en va de meme pour les autres marchandises). 3.45 L'un des rares calculs du prix du bois etaye par des d o m h concerne la plantation d'eucalyptus de Mageyo. 121 Le tableau 1 de l'annexe 3.9 comporte le calcul des coats de la plantation (640dollarslha 131 et le tableau 2 un calcul qui prhente a titre indicatif le coat marginal a long terme du bois de cette plantation. Un certain nombre de conditions sont particulikres a ce site et le chiffre de 845 francs Burundilstbre (5'30 ou 7 dollars/m3)n'est pas necessairement reprkentatif des plantations publiques en general. Les plantations priv6es auraient des coats d'exploitation plus faibles mais egalement des rendements moindres. 141 3.46 La possibilite d'agir sur le prix du bois et d'augmenter les redevances d'exploitation afin de mieux traduire le coat reel du bois est fortement limitee par le fait que le bois qui n'entre pas dans le circuit commercial est percu, dans la plupart des cas, c o m e t?tantdu bois "gratuit", qu'il reprbente 75 80% du bois de feu consommedans le pays et que le prix du bois provenant des plantations privees est sans doute minore. Cette situation pose egalement des problbmes au moment de la collecte des redevances. Par ailleurs, toute augmentation du prix du bois accroh l'incitation a pratiquer l'abattage illegal des arbres, autant de facteurs dont il faut tenir compte lors de l'elaboration d'une nouvelle politique des prix des combustibles. 3.47 11 convient d'operer deux comparaisons prixlcotlt: c o m e indique cidessus, le coat marginal a long terme du bois dans la plantation de Mageyo (845 francs Burundi/stke) reprhente plus de deux fois la rdevance d'exploitation officielle. Si ce coat est major6 des frais de transport vers Bujumbura et d'une marge de distribution raisonnable (15%)' on obtient un coat total d'environ 1.650 francs Bumndilstbre qui peut &re comparC au coat du march6 du bois de feu dans les environs de la capitale et qui est d'environ 1.000francs Burundilstkre (voir egalement le tableau 3.3). Les deux comparaisons montrent que les prix officiels et du marche du bois de feu actuellement en vigueur sont bien en dessousdu coat r&l du bois (des plantations de 1'Etat). Outrequ'ils poussent la consommation, ces prix peu elevh n'incitent pas a planter des arbres pour du bois de feu uniquement. 151 - 12/ Etablie dam le cadre du Deuxihe projet forestier, cette plantation est actuellement gtrte par la Coopdrationfrancaise dans le cadre du Projet Cr2te &be-Nil. - 13/ Le Deuxi2me projet forestier indique des codts du m2me ordre de grandeur :625 dollarsfia pour les eucalyptus et 480 dollars/ha pour les pins. - 14/ Les coats censPsplusfaibles desplantations prides ne refl2tentpas ndcessairementla rtalitt, car il sernble que les agriculteurs ou les propribtaires de plantations sous-tvaluent le coat rtel d'ktablissernent et de maintiendesplantations ou desforesteries paysannes (quipeuvent rbsulterde 1'initiativeet du travaild'une gddration antirieure). 11faut dgalement tenir mrnpte dufait que les agriculteursachbent lesplants d des prix subventionnh. Leprix du boisprovenant deplantatiom privkes pourrait doncdam de nornbreu cas 2tre rninork et il se pourrait qu'il y air une certaine krosion de la valeur des rberves sur pied. Dam la rnesure 03 il n'existe pas & dondes concernant le coat ou le rendernent des plantations priges, ces hypothPsessontfondies sur des observations sur le terrainet despreuves ad hoc et devraient&re w?r~Btes. - 1 Le bois utilisk d &s fins autres que comme combustible atteint des prix de rnarcht plus Clewk, comme indiqut! d l'annexe 3.10, rnais les quantitb considtries sontfaibles. 3.48 A Bujumbura, le charbon de bois, qui reprbente l'utilisation la plus importante du bois commercialisC, coQte750 francs Burundi par sac de 45 kg. Le prix demand6 au bord de la route p r b des zones de production varie selon I'endroit, mais il se situe generalement aux environs de 350 francs Burundi. La difference de prix s'explique en partie par les frais de transport et les taxes, mais surtout par les marges et les bknefices ii la distribution, c o m e indique a 1 ' A ~ e x e3.11. La valeur implicite ou residuelle du bois utilise pour la fabrication du charbon de bois, dauction faite des salaires pay& aux charbonniers engagb par les proprietaires de plantations, est de 190 francs Burundi par sac et par stere. Ce montant correspond peu p r h au prix forfaitaire de 27.000 francs Burunditha pay6 par les charbonniers pour avoir le droit d'abattre des arbres sur les terrains de I'Etat, redevance qui n'a pas change depuis un certain nombre d'annees. La quantite de bois reellement coupee sur un hectare de terrain n'est pas contr8lee et il est vraisemblable que la valeur du bois coupe est superieure a celle que reprbente le paiement forfaitaire. Par exemple, un hectare de plantation industrielle reprbente une valeur de bois d'au moins 100.000 francs Burundi (estimee d'aprb la valeur officielle de la taxe d'abattage). I1 ressort des chifftes cidessus que la valeur implicite du bois dans le charbon de bois est non seulement bien inferieure au coQtmarginal a long terme du bois, mais reprbente environ 50% de la taxe officielle d'abattage qui est de 415 francs Burundilstkre. L'application d'un coat marginal long terme de 845 francs Burundilstkre auquel on ajoute les autres el6ments de coat (en termes Bconomiques) fournit un coQteconomique pour le charbon de bois qui est d'environ 1.200 francs Burundilsac, compare au prix actuel de 750 francs Burundi. 3.49 Les prix du marche peu eleves du bois de feu et du charbon de bois encouragent une consommation plus Blevee qu'il n'est souhaitable du point de vue national et n'incitent pas 2 mettre au point et appliquer des mesures eficaces de production de charbon de bois ou utiliser des fourneaux ameliort?s, et ils signifient que la population rurale qui produit le charbon de bois subventionne les menages urbains. En consequence, les recommandations suivantes sont proposees: (a) les tarifs du bois cornrnercialise provenant du secteur public et du secteur privd et les taxes sur le charbon de bois devraient &re etudib pour sewir de base a une politique des prix du bois des plantations publiques; 141 (b) il conviendrait d'identifier et de mettre en oeuvre des moyens d'amdiorer considdrablement la collecte des redevances qui n'est pas t r b efficace 2 l'heure actuelle; (c) une campagne de sensibilisation la valeur du bois devrait &re lancde I'intention de la population en general, mais aussi des exploitants et producteurs de bois ainsi que des - 16/ Au Rwanda, un systkme de taxation double du charbon de bois a &i propost dans le cadre duquel les municipalitb prd12vent des tares d certainspoints routiers, afind 'encouragerl'adoption &dthoakplus eflcaces deproduction & charbonde bois. La taxe appliquie a'ans les regions03des mkhodes d l i o r & de production de charbonde bois ont i t i adopties s t bienplus faible que celk appliqde dans les rPgions 03 Ies mkthodes traditionnelles sont encore utilist!es. Ce systkme serait plus diflcilernent applicable nu Burundi dufait de la structure administrariw qui y privaut, mais d 'autressystkmes ayant le m2me objectif pourraient 2tre budib. propri6taires de plantations. (Une te'lle campagne devrait faire partie integrante du programme mentiom6 plus haut visant a propager I'emploi de fourneaux amt?lior& et devrait &re realisee avant toute modification des prix.) 3.50 A l'heure actuelle, il serait particulikrement opportun de reexaminer le prix des combustibles ligneux pour plusieurs raisons. C o m e cela a 6t6 indiquC, plusieurs plantations arrivent h maturite. Le prix du bois devient donc une question importante non seulement pour ces quantites de bois h long terme, mais aussi h court terme s'il y a un surplus 6ventuel de bois, du fait que la production de ces plantations viendra s'ajouter 2 celle des plantations privees. I1 faut absolument 6viter que les proprietaires de plantations soient forces de fermer leurs exploitations 2 cause d'une politique de tarification et de mesures de commercialisation ma1 conques, liCes aux projets financQ par 1'Etat. A mesure que les plantations parviendront a maturitt?,des renseignements et des donnees plus fiables sur les rendements et les coots deviendront disponibles et permettront de redvaluer les redevances et taxes d'abattage. Enfin, puisqu'il reste des fonds non attribubs au titre du Deuxikme projet forestier, il est recommand6, comme pr6w au depart, de financer l'etude de tarification dans le cadre de ce projet. 3.51 Si le Departement des forbts peut bCnBficier de recettes publiques accrues, ces mesures auront plus de chances d'btre mises en oeuvre et I'organisation aura ainsi une base financikre qui lui permettra de mieux s'acquitter de ses fonctions, comme indiquk dans la section suivante. 3.52 11 ressort de la cornparaison des prix financiers et des prix dconomiques des divers combustibles domestiques, prhentk au tableau 3.3, que les differences entre ces deux categories de prix sont relativement plus importantes pour les combustibles ligneux que pour les combustibles modernes (Blectricite, kkoskne). 171 En se fondant sur les chiffres prkliminaires communiquQ titre indicatif, si le prix des combustibles ligneux atteignait leur coat dconomique, cela ne devrait pas modifier I'avantage considkable qu'ils prbentent au point de w e prix par rapport aux autres combustibles utilish pour la cuisson des aliments, surtout si l'on tient compte du coat des appareils. C o m e indiqud plus haut, seul un remplacement progressif des combustibles traditionnels par des combustibles modernes est attendu, voire souhaitable, et des prix plus realistes pour tous les combustibles domestiques ne devraient avoir qu'un incidence mineure sur ce processus. As~ectsinstitutionnels 3.53 L'institution centrale pour l'offre de bois, combustible domestique le plus important, est le Ddpartement des forgts du Ministkre de I'amknagement, du tourisme et de I'enviromement. Ce Ddpartement veille, entre autres, la mise en oeuvre de la politique forestikre du Gouvernement et a la gestion des for& naturelles proteghs et des plantations. C'est une petite organisation qui compte 86 cadres, surtout ingenieurs agricoles, recrutb 1'Universitd de Bujumbura. I1 b6nkficie de l'appui de quatre projets forestiers finances par l'exterieur qui comportent une composante assistance technique initiale importante: Deuxikmeprojet forestier de la Banque mondiale; Appui la politique forestikre du - 17/ La tariJicationdes combustibles modernes est exantinge dam les chapitrespertinents. FED; Projet pilote de reboisement (BelgiquelArabie saoudite); et Projet crete ZaYre-Nil de reboisement finance par le FAC. On relkve cependant un manque de coordinationentre ces projets, qui fonctionnent independamment, et il n'y a pas de stratkgiede coordination pour la commercialisation et l'utilisation du bois provenant de ces plantations qui parviendront bientdt 2 maturite. Le Departement des for& a des reprQentants dans chaque siege de province et dans de nombreuses prefectures, mais les effectifs et 1'Cquipement sont insuffisants pour qu'ils s'acquittent wrrectement de leurs responsabilith. 3.54 Le principal problkme auquel est confrontt?ce Ddpartementest qu'il manque de personnel qualifieayant une formation adequate en foresterie. Un autre probleme auquel il doit faire face est qu'il doit adapter son organisation pour pouvoir relever les principaux ddfis auxquels il est confrontt?. De manikre generale, mais aussi en raison des recornrnandations faites au ddbut de ce chapitre, le Departement doit renforcer sa capacitd de traiter les questionsrelevant de sa responsabilitd, et notamment (a) de d6terminer et contrdler la base de ressources forestikres du pays (y compris les plantations), (b) d'elaborer des politiques sur l'exploitation et la maintenance des ressources, (c) de proteger les for& naturelles, (d) de prdparer et exkuter des projets d'agroforesterie (notarnment les services de vulgarisationet la surveillancedes projets), (e) de surveillerle programme visant diffuser les techniques ameliorees de carbonisation et (9d'examiner la tarification et la taxation des combustibles ligneux et d'amiliorer le recouvrement des redevances et taxes. 3.55 Le renforcement du Dkpartement des for& s'effectuera en augmentant les effectifs locaux, en ameliorant leurs aptitudes grace 2 des programmes de formation et 2 un soutien extdrieur continu sous forme d'assistance technique. Les bureaux rdgionaux de foresterie ont particulikrement besoin d'etre renforces. Par ailleurs, des moyens de transport additionnels sont absolument nkcessaires. La plus grande partie de l'equipement est obsolete, inadequate et mal entretenue faute de moyens financiers. I1 est donc recommande d'examiner les besoins d'effectifs et de ressources &ant dome les principaux defis auxquels le Departement sera confront6 dws les annCes 2 venir et en tenant compte du rdle que le secteur prive peut jouer (par exemple, en ce qui concerne les plantations industrielles). I1 semblerait logique que la prdparation et I'exdcution des amdliorations institutionnelles recomrnandees soient organisdes et financees dans le cadre du Deuxieme projet forestier. 3.56 C o m e indiqud dans le chapitre sur les institutions energetiques, les diffdrents aspects de 1'Cnergie domestiquesont trait& par des institutions diffdrentes: la demonstration de I'efficacitC des methodes de carbonisation relkvedu Departement des forets, la promotion de I'efficacite pour l'utilisation finale du bois et autres produits de la biomasse de la Direction genCrale de l'hydraulique et de 1'Cnergie rurale (DGHER) et aussi de I'ONATOUR. La DGHER, au sein du Ministere du dbveloppement rural et de l'artisanat, ainsi que le Centre d'ktudes burundais des energies alternatives (CEBEA) et le Ddpartement des recherches et statistiques (DRS), tous deux au sein de la DGE, interviennent dans diffdrents aspects, qui font parfois en partie double emploi, des technologies et projets des energies domestiques alternatives. Le DRS effectue dgalement des enquCtes sur l'dnergie domestique. Cornme cela a dej2 dtt?indique, une restructurationdes responsabilitb affkrentes2des technologies de substitution est en cours, mais il conviendrait de mieux coordonner les activitb lids 2 l'dnergie dornestique en g6neral et d'inttgrer la planification de cette energie (y compris les combustibles ligneux) dans une seule cellule, preferablement dans le d$artement de la Planification et dans le departement de la Promotion et des Etudes. 3.57 I1 est donc recommand6 qu'une cellule de l'energie domestiquesoit chargee de planifier et de coordonner ces activith. Son objectif principal sera de suivre l'evolution de l'energie domestique, de proposer des politiques et de lancer et superviser des projets. De manibre plus precise, elle aurait les responsabilith suivantes: - surveillancede l'offre et de la demande de combustibles ligneux, en cooperation avec le Departement des for&; - surveillance des projets concernant, de prbs ou de loin, l'energie domestique et surveillance des donn6es techniques, economiques et financibres sur les solutions existantes pour rdduire la demande de combustibles ligneux (ou lui susbtituer une autre demande); - identification de programmes visant h rdduire les principaux desequilibres de l'offre et de la demande de combustibles domestiques; elaboration et mise en oeuvre de directives destinees aux secteurs prive et public, de m@mequ'aux ONG, pour delimiter les spheres de responsabilite, afin d'ameliorer la gestion et de promouvoir la mise au point de technologies d'energie domestique; - maintien du flux d'informations avec les agences d'exkution et la DGE afin de publier des rapports periodiques 2 utiliser lors de l'elaboration du Plan national. 3.58 Des cellulespour la planification de l'energie domestiqueont ete ou sont en voie d'Ctre etablies dans plusieurs pays en developpement, normalement dans le contexte plus large de la mise en oeuvred'une politiqueenergetique. Dans tous ces cas, ces cellulesontpermis une meilleure coordination et une am6lioration des systkmes de planification de I'information et se sont revelh trks utiles pour la planificationde l'energie. Le Gouvernementdevrait decider au departdu departement ministeriel au sein duquel serait install& cette cellule et des besoins d'assistance technique. I1 ne fait pas de doute que la DGE prbente plusieurs avantages du fait qu'elle est chargee de la gestion globalede l'energie au niveau national. Pour eviter la creation d'un nouveau departement, il est recomrnande d'etendre le champ d'action du DRS qui regroupera ces fonctions et sera renforce en consequence. Cornrne indique ci- dessus, le DRS intervientdejh dans les technologies de I'dnergie renouvelableet les enquhes sur l'energie domestique. Le Programme special d'energie (PSE)financepar l'Allemagne, et qui a un r81e consultatif auprb de la DGE pour la planification de I'dnergie et les technologies renouvelables, sembletout dhigne pour aider h mettre sur pied la cellule chargee de l'energie domestique. Recommandations 3.59 Les principales recommandations de la mission sont resumdes ci-aprks: (a) Etant donne que les possibilites de substitution sont trks limitees, que les menages continuent de dependrefortement des combustiblesligneux pour subvenir h leurs besoins energetiqueset que les ressources en bois sont en train de s'epuiser, le bois de feu et le charbon de bois devraient continuer A &re les principaux objectifs des mesures visant a ameliorer la situation de l'offre et de la demande d'dnergie domestique, en augmentant l'offre et en arneliorant l'efficacite dela productionet de l'utilisation de ces combustibles. Mais qu'il s'agisse de la demande ou de I'offre de bois, les donnees existantes ne permettent pas de formuler une politique et des plans detailles au sein du sous-secteur. I1 est donc recommand6 de realiser les enquetes suivantes: (i) inventaire national des ressources et de la production de bois (y compris les forets et reserves naturelles ainsi que les plantations); et (ii) enquete nationale sur la demande d'dnergie domestique. Le Departement des for& et le DRS auront besoin d'une assistancetechnique et financikre pour realiser ces enquetes et le Gouvernementest en train de preparer des demandes dans ce sens. Pour I'inventaire des ressources en bois, un financement pourrait &reassure au moyen des fonds restant du Deuxikme projet forestier. (b) Pour assurer et ameliorer I'approvisionnement en bois dans les zones rurales et pour empgcher les consequences negatives quepourrait avoir pour l'environnement l'abattage des arbres pour gagner des terres agricoles ou se procurer du combustible, il faudrait insister sur les projets d'agroforesterie, y compris les programmes de pepinikres et les services de vulgarisation. La conception des programmes devrait tenir compte de la necessite d'obtenir la participation de la population pour planter des arbres autour des fermes et dans les champs, en prdvoyant les incitations et le soutien nkessaires h l'intention des agriculteurs. La creation de nouvelles plantations devrait etre limitee h des cas bien precis. L'assistance done leDepartement des for& aurait besoin pour mener bien un tel programme serait etroitement liee A une rhrientation et au renforcementdu Departement et de ses bureaux regionaux (voir la recommandation (f)). (c) I1 faudrait concevoir une strategic pour la gestion des ressources en bois au niveau national, comprenant des plans pour l'exploitation et la maintenance des plantations industrielles et I'utilisation et la commercialisation du bois de ces plantations, en tenant dQmentcompte de l'offre des plantationsprivks existant dans les principaux centres de consommation de combustiblesligneux cornmerciaux. Un r6le eventuel du secteur prive dans la phase d'exploitation des plantations publiques devrait &re egalement envisage. Ces propositions pourraient &re etudiees et mises en oeuvre dans le cadre de la finalisation des projets de developpement des plantations industrielles mention& plus haut. (d) Pour reduire la demande de combustibles ligneux grAce h la conservation de l'dnergie, il est recommandb que les programmes concernant les fourneaux amdiorb h charbon de bois et la carbonisation soient rbrientb dans le sens indique dans ce rapport et que leur gestion soit confide h des organismes pouvant assurer une mise en oeuvre et un suivi adequats (le DF et la DGHER dans le cas du programme de carbonisation am6liorbe). Le secteur priv6 devrait &re appele 2 jouer un r61e important au stade de la commercialisationdes fourneaux. Pour faciliter I'adoption detechniques de carbonisation plus efficaces, les prix et taxes applicables au bois et au charbon de bois doivent &re rCexamin6 (voir (e)). Les organisations int6ressees auront besoin d'une assistance technique. (e) D'aprbs les estimations des coGts reels des combustibles ligneux et des prix des combustibles domestiques de substitution, il est recommand6 que les prix et les taxes applicables au bois et au charbon de bois commercialisb soient reexamin6 et que des mesures soient prises pour renforcer le recouvrement des redevances et des taxes. Avant la revision fiscale et tarifaire, une campagne de sensibilisation h la valeur du bois devrait &re lancee. Un soutien devrait &re accorde au DF lors des phases analytiques et de mise en oeuvre necessaires h l'daboration d'un systbme de tarification am8iorb. Un calendrier rhliste devrait Ctre etabli pour que ce systbmesoit applique progressivement. Le financement pourrait Ctre fourni dans le cadre du Deuxibme projet forestier. (f) Etant dome les principales aches h raiser dans le sous-secteur forestier et les defis qui surgiront dans les annees h venir (ceux l i b plus particulibrement aux combustibles ligneux ont 6te 6voqub dans ce rapport), il est recommand6 que le r61e et les responsabilit6s spdcifiques au D6partement des for& soient redefinis et que, sur cette base, les besoins en matike d'organisation, d'effectifs et de ressources, y compris la necessite d'une assistance technique, soient examines. Ces activites pourraient &.re financees dans le cadre du Deuxikme projet forestier. (g) Le Department des recherches et statistiques devrait avoir un champ d'action blargi et &re charge de surveiller 1'6volution de la situation dans le domaine de l'energie domestique, de proposer des politiques, de lancer et de superviser des projets et de coordonner les activites des donateurs. I1 faudrait naturellement renforcer et former les effectifs du DRS pour qu'il procede h la collecte de domees et h la realisation d'enquCtes, h l'analyse economique et h la planification de l'dnergie. Une aide devrait Ctre demandbe au PSE. - 44 - IV. PRODUITS PETROLIERS 4.1 Les produits petroliers representent environ 85% de l'dnergie commerciale consommde au Burundi. Import& en totalitd, ils constituent prb de 15% de l'ensemble des importations de marchandises du pays et entre 20 et 30% de ses exportations de marchandises. 181 Cependant, la consommationde produits pdtroliers par habitant n'atteint que 10 kgoe, I'un des chiffres les plus faibles d'Afrique. Cela est dO non seulement aux dimensions modestes du secteur industriel, mais aussi h la faible intensite pbroliere des secteurs productifs ainsi qu'au coot relativement eleve des produits petroliers. L'approvisionnement du Burundi en produits petroliers est affect6 par deux contraintes majeures, savoir I'emplacement gbgraphique du pays et l'exigu'itd du march6 burundais. 4.2 Les ports maritimes naturels d'acces au pays sont ceux de Dar es4alaa.m et Mombasa, et la principale voie d'approvisiomement implique le franchissement de trois frontikres nationales. L'itineraire de transit par Mombasa, qui traverse le Kenya, I'Ouganda et le Rwanda, est long de 2.190 km,et l'itindraire emprunte par les camions depuis Dar es-Salaam, qui traverse la Tanzanie et, parfois, egalement le Rwanda, est long de 1.580 km. Les longues distances depuis les ports d'entrde sur la cote et l'etat parfois trks mauvais des routes et du rheau ferroviaire ont deux consequences particulieres pour les pays enclavb c o m e le Burundi: d'une part, les transports deviement un ddment de coat important dans le prix final des produits pdtroliers et, d'autre part, la fiabilite des approvisiomements s'en ressent. De plus, l'exig~iitedu march6 national que se partagent six societdsde distributionreduit le volumedes commandeset empeche le Burundi d'avoir accks au marche international oil des prix plus competitifs sont pratiquds. 4.3 C o m e la plupart des pays en developpement, le Burundi consomme beaucoup plus de produits blancs (essence, gas-oil, carburhcteur et kerosene) que de fuel lourd. En 1988, les carburants pour automobile - essence et gas-oil - representaient prb des trois quarts de la consommation totale de produits petroliers, et le fuel lourd (utilise essentiellementpar quelques entreprises industrielles) 14% (voir tableau 4.1). L'utilisation de kdroskne, essentiellement pour I'klairage, est trh limit& et n'a pratiquement pas progress6durant les anndes 80. 4.4 La consommationde produits pdtroliers a augment6 en moyenne de 5% par an de 1981 a 1988, passant d'environ 38.000 a prks de 53.000 tomes, parallelement h la croissance relativement modeste de l'tkonomie. La consommation de produits petroliers a progress6 de facon trh inegale et variable, et elle a mQmediminue certaines annees, comme indique 2 l'annexe 4.1. I1 n'existe pas de causes 6videntes a ces variations qui peuvent probablement &re expliquees, au moins en partie, par les - 18/ Ces ch~fiess'appliquent (f la situation antirieure d la hawse des cours internationaux de 1990. exportations illdgales 2 destination des pays voisins (ZaYre et Rwanda) en pQiodes de penurie au Burundi et 2 un moment oh les prix pratiquds sur ces marchb dtrangers dtaient plus BevBs. Le seul produit pour lequel on a observe une croissance relativement rdgulikre est le fuel-oil, qui n'est pas export6 illbgalement. Tableau 4.1: CONSOnHATION RESPECTIVE DE DIVERS PROOUITS PETROLlERS EN 1988 Produit T Part en X ~ssencesuper 19.366 36,6 Gas-oi 1 19.332 36,7 Fuel-oi l 7.592 14,3 Carbureacteur 4.780 9,o Kdroshne 1 .604 3,0 GPL 150 0.3 Essence dlaviation - > 46 Total 52.870 100.0 Source: Societe dlentreposage de petrole (SEP). Sur la base des donnees communiqu6espar le principal fournisseur, on peut estimer que: - l'essence est vendue 2 75-85% par les stations-service, 10% dtant livrb A de gros consornmateurs (industries et parcs de carnions) et 510% aux services publics; le kQosene est vendu en grande partie sur circuit de vente au detail; et le gas-oil utilise par les automobiles reprhente de 60 2 65% de la consomrnation, 3540% &ant livrds directement aux gros consommateurs (industries et centrales dlectriques). 4.6 On pr6voit que la croissance assez modQBe de la consomrnation de produits pdtroliers enregistree par le passe se poursuivra dans le contexte d'une konomie sur laquellepksent de nombreuses incertitudes et qui depend d'un petit nombre de produits d'exportation soumis aux a l h de la situation sur le march6 international alors que, par ailleurs, on ne s'attend pas A un renforcement de la capacitt? industrielle. La progression de la demande de produits petroliers resultera donc B la fois d'une croissance modeste de l'activite dconomique et de l'dvolution des mdthodes de production et du mode de vie. On prdvoit que la consommation totale atteindra environ 92.000 tomes d'ici l'an 2000, B/soit un accroissement moyen de 4,7% par an. Pour plus de details sur les previsions relatives aux diffdrents produits et sur les hypotheses formulees, voir annexe 4.2. - 19/ Cette quantitt ne reprksente encore qu'environ 80% de la consommationactuellepar habitant deproduits pktroliers dans k pays wisin qu'est le Rwanda. Oreanisation du secteur vetrolier 4.7 Les produits pdtroliers sont actuellement importes et distribuh au Burundi par cinq societes qui se partagaient, durant les huit premiers mois de 1989, le marche de la fa~onsuivante (source: FinaIBP): Part du marche FinaIBP Hydrobur Sicopp Petrobu Ercoil Cobuco La Cobuco, dont la part du marche etait de 12% en 1988, a diminue ses activith durant l'annde 1989 et Ercoil a demarre les siennes la mbme annee. 4.8 Fina/BP, coentreprise des deux multinationales, contrdlait 80% du march6 en 1983, ce qui a prbccupe le Gouvernement. Cette societe a depuis lors adopt6 un profil bas et se prepare ?i respecter le Decret-Loi en vertu duquel elle est tenue de cdder 51% de son capital ?iressortissants des burundais. FinaIBP continuera neanmoins ?i la societe, facteur considere c o m e d'une importance gerer primordiale du point de vue du stockage et de la distribution effkace des produits petroliers au Burundi. 4.9 Les autres societh (Hydrobur, Sicopp et Petrobu) sont des entreprises burundaises qui ont succede, respectivement, Shell, Texaco et Mobil, dont elles ont repris les installations de distribution et le reseau de vente au detail. Les societk burundaises ont egalement conserve quelques relations en amont avec les multinationales, ce qui leur a permis de survivre sur un marche connaissant certaines difficult& d'approvisiomement. L'Etat a une participation de 20% au capital de la Sicopp. Ercoil est un nouveau venu et, malgre son manque d'actifs, il est parvenu ?i s'approprier prks de 3% du march6 en vendant ?i de gros consommateurs tels que les societh d'Etat, l'armee et certaines industries qui s'approvisionnent auprks de toutes les societes pdtrolikres. - 4.10 Le volume des ventes des cinq societh operant au Burundi en 1988 est indique ?i l'annexe 4.3 dont il ressort que les societ6sn'achktent chaque annee que des quantitb limit& (comprises entre 8.000 m3pour Cobuco et 22.000 m3pour FinaIBP), ce qui les emphhe d'avoir directement acch au march6 international. Les societk sont en principe libres de negocier l'achat des quantitk dont elles ont besoin avec les fournisseurs de leur choix mais, en realite, elles sont soumises aux contraintes suivantes: Dans le barbme officiel des prix, le point de depart est le prix f.0.b. Mombasa, f.0.b. Kigoma, franco camion Nairobi et franco camion Dar es-Salaam, selon la source et I'itineraire terrestre utilises. Les importateurs sont limitks financikrement par ce prix &ant donne que, si le prix effectif du fournisseur est plus 61ev6, cela rdduit leur marge de gros. - I1 faut disposer d'une licence d'importation pour pouvoir obtenir des devises, et la Banque de la Rdpublique burundaise (BRB) peut refuser le montant demand6 s'il ne correspond pas au prix f.o.b./franco camion du barkme officiel des prix, m&me si l'importateur est pr&th sacrifier une partie de sa marge de gros. 4.11 De plus, le choix du transporteur a represent6 jusqu'h maintenant une contrainte supplementaire &ant donne que la BRB refuse gdneralement d'allouer des devises pour payer des transporteurs &rangers, m&melorsque le tarif de fret qu'ils proposent est infdrieur h celui du barbme des prix. Cette protection accordde aux transporteurs locaux, dont les services sont souvent plus coQteux, sera progressivement supprimdeBtant donne que le Gouvernementa recemment decide, dans le cadre des negotiations avec la Banque sur la politique nationaledes transports, que le choix des transporteurs serait laisse aux importateurs, sans interventionde la BRB. 4.12 Les produits petroliers sont considBrBs au Burundi c o m e des produits de base et non comme une source d'energie, ce qui fait que leur importation, leur stockage et leur distribution relkvent du Ministbre du commerce, de I'industrie et de I'artisanat (MCIA), sans interventiondu MEM, sauf pour 176tablissementde certaines statistiques. Ce dernier est cependant responsable de l'exploration petrolibre par l'intermaiaire de sa Direction generale de la gblogie et des mines. Le Gouvernement se reserve un r61e de supervision et de contr6le du sous-secteur, utilisant des leviers tels que le contr6le des prix, la rdglementation des transports (qui doit &re supprimee) et les investissements dans les installations d'entreposage. La participationdela Sicoppne semblepas avoir kt6 utiliseepour agir sur les m6canismes du march6 petrolier ou la structure des coots, ou pour obtenir des informations particulikes h ce sujet. La Direction generale du commerce est chargee des activites de supervision, mais avec des moyens et une competencetrks limites en ce qui concerne les approvisionnementset le commerce internationauxdes produits petroliers, et elle n'est donc gukre h m&mede suivre de prbs des problkmes qui sont importants pour le pays. Les communications sont limitdes avec les autres ministbres, tels que les Ministbres des transports, des finances et du Plan, qui s'occupent de questions liees aux produits petroliers, et les rapports avec les operateurs ont Bte parfois tendus. D'importantes decisions touchant le sous-secteur ont 6t6 prises dans le passe sans que ces derniers ne soient vraiment consultks. 4.13 Tous les produits pktroliers sont stockksh la Societed'entreposage de petrole (SEP), p r h du port de Bujumbura. La SEP est une soci6t6 appartenant h FinaIBP, Shell, Petrobu et Sicopp. Les premibres annh, elle operait comme une entreprise h but non lucratif h l'usage exclusif de ses actionnaires. A l'heure actuelle, toutes les sociBtes de distribution utilisent ses installations et paient une redevance de stokage de 1,50 franc Burundi par litre (montant legkrement supQieur 2 celui de la redevance utilisd dans le barkme officiel des prix). Cela se traduit par des redevances de 12 dollars par tonne d'essence et 11 dollars par tonne de gas-oil, ce qui est beaucoup par rapport a ce que font payer les d$dts de certains autres pays d'Afrique: VRDI, Abidjan: 5 dollars la tonne; SAR, Dakar: 6,45 dollars; MOBIL, Bamako: 5,80 dollars; MEPP, Nouakchott: 9,25 dollars. I1 n'est pas surprenant que les operations de la SEP soient rentables, et sa situation financikre lui a permis de moderniser son dep8t qui, pour l'Afrique, est exceptionnellement bien entretenu. 4.14 Le depot, qui a une capacitdtotale d'entreposage de 12.000 m3, comprend six rbervoirs d'une capacitk totale de 2.800 m3 pour le carburt?acteur/k6roskne, cinq rQervoirs de 4.250 m3 pour l'essence, trois reservoirs de 2.800 m3pour le gas-oil, un rQervoir de 1.350 m3pour le fuel-oil et deux rbervoirs de service d'une capacite totale de 800 m3. L'entrepdt de la SEP est sous douane, ce qui signifie que les droits de douane ne sont pay& que lorsque les produits pdtroliers quittent le depot et non a leur entree dans le pays. 4.15 Pour diverses raisons (instabilitdpolitique dans certains pays voisins, rberves de devises parfois insuffisantes pour permettre au Gouvernement kenyen d'acheter du petrole brut, mauvais &at des routes), les approvisiomements pdtroliers du Burundi ont parfois 6t6 perturb& dans le pass6 et des penuries ont donc eu lieu. Cela a amen6 le Gouvernement 21 construire un ddpdt dans la deuxikme ville du pays (Gitega) en 1983184, avec la coopCration et un financement du Gouvernement franqais, pour constituer des rQerves stratbgiques. Cette decision elle-meme ainsi que la taille et la conception du depot dtaient discutables (quatre rbervoirs d'une capacite totale de 20.000 m3, inutilisb depuis leur mise en service). Le financement des stocks n'a pu &re assurd et aucune soci6t6 n'6tait disposde 2I se charger de I'exploitation du depdt jusqu's ce que le Gouvernement signe, en 1989, un contrat avec la soci6t6 A1 Hamad International, bask Sharjah (EAU). I1 s'agissait pour cette soci6tt5 d'utiliser le dBp6t c o m e ddpdt de transit en douane pour l'entreposage de produits destines aux pays voisins et au Burundi proprement dit. 4.16 Ce projet aurait pu sejustifier dans une certaine mesure si A1 Hamad avait 6t6une socidtd pbtrolikre d'Etat d'un pays producteur du Moyen-Orient disposant d'un excddent de produits raffinb. Des soci6th nigQiennes et kowe'itiennes ont agi ainsi dans d'autres pays et, bien que ces societb et d'autres encore recherchent des debouches en aval, on peut se demander si elles seraient int6essees par un emplacement enclave comme celui de Gitega. Pour sa part, A1 Hamad n'est pas une societe p&rolike d'Etat, elle n'est pas connue sur le march6 international et n'a pas d'accts a des produits petroliers des conditions avantageuses et, en outre, elle n'a aucun pouvoir de negotiation vis-a-vis des multinationales qui contrdlent les installations des ports maritimes. Pour decharger, entreposer et charger les produits pdtroliers sur des camions ou des wagons, elle devrait utiliser les terminaux de Dar esSalaarn ou de Mombasa contrdlb par ces multinationales, ce qui signifie qu'elle serait dans la mbme situation que les societb qui operent actuellement au Burundi. 4.17 La situation dtkrite plus haut, les incertitudes qui caractkrisent certaines des conditions de l'accord passe avec A1 Harnad et le fait que la situation n'ait gukre dvolu6 depuis la signature du contrat indiquent trts clairement que le Burundi n'a gukre esperer ou gagner en insistant sur la mise en application de cet accord. En fait, comme on le verra plus loin, le Burundi n'a pas besoin actuellement de stocks de sCcuritt?plus importants que ceux qui peuvent &re entreposh au depot de la SEP, a Bujumbura. 11 faudrait envisager de laisser la SEP exploiter le d6pdt de Gitega comrne une annexe de celui de Bujumbura partir du moment voulu. En ce qui concerne les besoins du Rwanda, on a achevd, en 1988, la construction d'installations d'entreposage suppldmentaires, suffisantes pour les anndes a venir - et pour lesquelles le pays recherche un financement. Sources d'a~~rovisionnement 4.18 Le Burundi a cinq sources d'approvisionnement possibles: (a) Achat de produits raffinQ dans les raffineries de Mombasa et Dar es-Salaam. (b) Achat de produits raffinCs sur le march6 international, ce qui signifierait, dans le cas du Burundi, des achats dans des raffineries du Moyen-Orient ou de la cote rnaiterran6enne7 les produits &ant achemines jusqu'au depot d'Esso ou de BP de Dar es-Salaam, ou aux installations d'entreposage de ShelltBP de Mombasa. (c) Achat 2 des multinationales possaant et exploitant des ddpdts MombasalNairobi ou h Dar es-Salaam. Cette solution constitue finalement une variante de l'option (b). (d) Achat de petrole brut h un pays producteur du Moyen-Orient et raffinage de ce petrole dans une des raffineries des pays voisins, dans le cadre d'un accord sur le traitement. (e) Autre possibilitt?,le Burundi pourrait s'approvisionner, dans le cadre d'achats coordonnh au niveau de la region des Grands Lacs et d'autres sous-regions de l'Afrique, comrne l'envisage une t?tudeactuellement preparde par la Banque. D'autres solutions existent en ce qui concerne les approvisionnements, mais il s'agit d'expaients en cas de situations d'urgence ou de solutions provisoires pour certains produits et non d'options Bconomiques permettant la fourniture continue de quantit6s plus importantes de produits petroliers. 4.19 La premikre solution devrait, du moins en principe, representer la source d'approvisionnement la moins coateuse &ant donne que les deux raffineries devraient &re capables de traiter le petrole brut et de vendre les produits raffines h un coat de parit6 avec le march6 international. Ce n'est cependant pas le cas. La raffinerie de Dar es-Salaam n'a pas la capacitt?voulue pour desservir tout le march6 interieur tanzanien et, en consequence, elle n'a pas d'excaents a exporter. La Tanzanie est en fait importateur net de produits blancs. La raffinerie de Mombasa a dtt?construite pour exporter des produits vers les pays voisins et sa capacitd de 74.000 barils par jour est superieure 2 la demande du Kenya. Elle fait cependant payer des prix 2 l'exportation supbieurs aux prix de parite. a / - 20/ Le prix de paritk est unprix dquivalant au coat duproduit sur le march6 international (en 1'occurrence, les centres de rafinerie du Moyen-Orient) majork dufret pour le tranrport du goye Persique jusqu'd Mombasa, et d'une redevance de stockage pour la r6ception et la manutention des produits au terminal maritime. 4.20 La deuxikme solution, qui consiste h acheter sur le marche international, serait interessante du point de w e des prix. I1 existe au Moyen-Orient une offre considerable de produits finis h des prix competitifs, mais plusieurs contraintes jouent. Tout d'abord, les petits operateurs comme les importateurs du Burundi ne peuvent acheter regulikrement des produits petroliers sur le march6 international, au Moyen-Orient ou dans les raffineries mediterranhmes. 11sdevraient pour cela importer des lots de 10 h 15.000 tonnes, ce qui reprhente pour eux un an de vente. FinaIBP est la seule h en Ctre capable en groupant ses importations avec ceux de BP en Tanzanie. I1 est cependant plus facile pour FinaIBP d'acheter en puisant dans les stocks de BP. Deuxikmement, les transports maritimes constitueraient un obstacle. Du fait de leurs besoins limit6 et pour reduire les coats de fret, les differents operateursburundais devraient s'assurer la cooperation d'une des grandes societes petrolikres operant dans I ' o c h lndien et qui disposent de petits petroliers h produits blancs capables de livrer des quantit6 de l'ordre de 3 h 4.000 tonnes de produits blancs. I1 est peu probable que ce type de cooperation puisse &re obtenue, et ce h cause de la concurrence. Troisikmement, les produits devraient &re dechargh dans les installations de reception et d'entreposage de Mombasa ou de Dar es-Salaam. Ces dkp6ts sont contr6lb par les multinationales que rien n'incite h repondre aux besoins de petits operateurs burundais. Cela pourrait eventuellement poser moins de problemes Das es Salaam qu'a Mombasa, &ant dome que le port tanzanien disposed'installations de reception indbpendantesde la raffinerie. Par contre, h Mombasa, ces installations appartiement aux societes qui ont des intbets dans la raffinerie locale et dans le pipeline Mombasa-Nairobi. Le pipeline doit absolument &re utilise pour le transit de produits blancs. Enfin, il y a la question des redevances de stockage payees au Kenya ou en Tanzanie. Dans le cadre du systkme actuellement en vigueur (voir ci-aprks), le niveau de ces redevances est 8eve mais acceptable. Si les produits devaient Ctre achetes a des operateurs internationaux et non aux operateurs de raffineries, il est peu probable que les redevances resteraient h leur niveau actuel. 4.21 La troisieme solution est celle h laquelle le Burundi recourt actuellement. FinaIBP- Burundi satisfait les besoins du pays en faisant appel au systkme d'approvisiomement des soci6t& meres. BP a une position particulikrement solidedans la region en ce sens qu'elle posskde et exploite un terminal maritime a Dar es-Salaam et est actionnaire de la raffinerie de Mombasa et du pipeline aboutissant h Nairobi. BP importe des produits de Bahrein, du Koweit et d'Europe, ou achbte des produits trait& h Mombasa. Les autres operateurs achktent des produits aux grandes societes qu'ils representent, 2 savoir Mobil, Shell et Texaco qui operent toutes sur la cdte orientale de 1'Afrique. Total, qui exploite un important terminal d'entreposage h Djibouti, constitue pour eux un autre fournisseur potentiel. La troisikme solution aurait pu Ctre acceptable si le prix d'achat etait proche du prix pratiquk sur le marche international, mais les societes vendeuses alignent leurs prix sur ceux de la raffinerie de Mombasa qui sont normalement superieurs de 20 h 30 dollars au prix de parite. 4.22 La quatrieme solution n'est pas rationnelle d'un point de w e economique. La demande du Burundi porte essentiellement sur les produits blancs (environ 85%) et, pour se procurer les 45.000 tonnes correspondant sa consommation annuelle, le Burundi devrait traiter environ 95.000 tomes de petrole brut qui donneraient dgalement environ 46.000 tomes de gas-oil. Les besoins actuels du Burundi ne portent que sur 8.000 tonnes et les 38.000 tonnes restantes devraient &tre rhxportees h grands frais, dans la mesure oh il existe un excedent dans la region. En outre, la seule raffinerie disposantde la capacit6de reserve voulue pour traiter du petrole brut pour une tierce partie est la raffinerie de Mombasa qui pratique des tarifs 6levQ pour le traitement du petrole. L'ensemble de l'op6ration ne serait pas trks rentablepar rapport l'achat de produitsmeme aux prix affichb a Mombasa et Dar es-Salaam. Cette solution n'est cependant pas 2 exclure en cas d'evolution de la situation actuelle dans l'industrie de raffinage ou du prix du brut par rapport a celui des produits finis. 4.23 La cinquibme solution est encore 1'Ctude et est eventuellement envisageable pour l'avenir. Aprh avoir pris la decision de regler pour la region - comprenant le Burundi - la question des approvisionnements, on passerait ii une phase d'etudes techniques pour les installations portuaires, l'am6lioration des transports, etc., qui pourrait durer deux ans environ, avant la phase d'execution proprement dite. Concrktement, ce serait une solution 2 moyen ou long terme. Voies d'a~~rovisionnement 4.24 I1 existe deux itineraires terrestres par lesquels le Burundi peut importer de grandes quantites de produits pdtroliers (voir carte au dos du rapport): (a) LW'axeNord" est constitue par l'axe Mombasa-Nairobi par pipeline dans le cas des produits blancs ou par camion pour le fuel-oil, et l'itineraire Nairobi-Bujumbura via 1'Ouganda et le Rwanda par camion, soit une distance totale de 2.190 km. Le coat du transport total pour l'essence est de 262 dollars la tonne, dont 52 dollars pour le transit par pipeline et 210 dollars pour le transport par carnion. Pour le fuel-oil, le coat du transport de Mombasa a Bujumbura est de 188 dollars la tonne. (b) L"'axe central" comprend deux variantes: (i) Dar es-Salaam-Kigoma par voie ferrde (1.253 km) et Kigoma-Bujumbura par peniche sur le lac Tanganyika (175 km). Le coat total (y compris les redevances de stockage ii payer h Dar es-Salaam et Kigoma) est de 107 dollars la tonne. L'utilisation de cet itineraire est limitee faute d'une capacite ferroviaire et d'une fiabilitb suffisantes. (ii) Dar es-Salaam-Manyoni-Singida-Isaka-Bujumbura: 1580km par carnion, par la Tanzanie et, selon la saison, le Rwanda. Le coat total est de 254 dollars la tonne, y compris la redevance de stockage a payer a Dar es-Salaam. a/ 4.25 Si l'on compare les coats des deux itineraires sur lesquels le transport s'effectue par camion - (a) et (b)(ii) - btant donne que la solution (b)(i) est serieusement limitee par la capacite ferroviaire de la Tanzanie, on ne constate gukre de differences entre les deux "axes" du point de vue - 21/ Unesolutionfrrture combine la route et le rail, c'est-cf-direla voieferrie de Dar es Salaam d Isaka, 03 un nouveau terminal pour le Rwanda a t!tiJinancc?par la CEE, et la route reliant Zsaka au Burundi. financier. Cependant, d'un point de vue economique, il est probable que la difference de coot est supQieure et que I'utilisation de l'axe central constitueune meilleure solution. Dans le cadre d'une etude financh par la Banque et intitulh "Projet de rehabilitationdu secteur pdtrolier en Tanzanie", on essaie d'y voir plus clair dans les elements de coQtinternenant dans la hausse des prix du petrole, afin de les reduire une fois que les goulots d'etranglement qui entravent le systkme de transport auront 6te partiellement supprim&. L'utilisation de camions sur l'axe central n'est prdferable que dans une trh faiblemesure ii I'utilisation du couloir Nord, etant dome que certainstroncons routiers sont pratiquement impraticables en saison des pluies, ce qui contraint les camions a emprunter des itineraires de rechange plus longs. Dans leur majoritd, les transporteurs burundais refusent d'aller ii Dar esSalaam pour cette raison et aussi pace que cet itinhaire implique l'utilisation de camions plus puissants. De plus, le barkme des prix actuels, et le fait qu'en outre le march6 des services de transport soit reglementd, n'a pas incite veritablement les importateurs ii emprunter I'axe central, situation qui est contraire ii 1'intCret national. Le processus de dereglementation des transports internationaux et le revetement de tronqons suppldmentaires de la route passant par la Tanzanie dans le cadre d'un projet finance par le FED devraient rendre I'axe central plus competitif avec I'axe Nord pour les transports par camion. Cela pourrait permettre de reduire considdrablement les frais de transport &ant donne que l'axe central est beaucoup plus court. A la difference du Rwanda, oh il existe un certain nombre de transporteurs autorisk ii acheminer les produitspdtroliersiipartir de Nairobi, au Burundi, rien n'interdit a de nouveaux transporteurs d'acceder ii ce marche. La capacite de transport du Burundi, oh les transporteurs privds jouent un r81e predominant, est semble-t-il considerable, a tel point que le Gouvernement a cede aux pressions auxquelles il dtait soumis il y a quelques annees pour reglementer les tarifs de transports. 21 L'evolution de la situation, depuis lors, a abouti une reduction, en 1989, des tarifs officiels et, comme on l'a vu, le Gouvernement s'est maintenant engage ii libQer les tarifs des transports internationaux. 4.26 A plus long terme, la solution mixte rail-peniche sur I'axe central permet d'esperer de nouvelles reductions des coQts. Les difficult& qu'a la Tanzania Railway Corporation (TRC) A assurer des services fiables sont dues ii des problkmes de gestion, ii des penuries de locomotives et de wagons- citernes, au fait que la rotation de ces derniers laisse ii d&irer, et a I'entretien insuffisant des voies. Comrne le montre le tableau 4.2, la part de I'axe central - et par consdquent de Dar es-Salaam - cornrne itinkaire pour les approvisionnements,a diminue ces dernikres annees en raison de l'etat des routes et des voies f e r r h dvoqud plus haut, et elle n'etait que de 8% en 1988. a/ Suivant la SEP, on comptait, en 1988, 173 camions-citernes immatriculb au Burundi, ces camions ayant transpont 96% desproduits pktroliers import& par k Burundi (les 4 % restants ayant kti transport& par des camions ttrangers). En moyenne, ils on$ fait, cette m8me annte, 8.5 trajets jusqu'h Nairobi (asentielkment), tandisqrre les camions utilisbplus eficacement ontfait 22 trajets cette m h e ande (ce chifie n'est par un maximum). Cela r&le une sous-utilisation de la capacitk & transport et la concurrence en rhultant a ament k s transporteurs h accorder a h rkductions par rappon aux tar@ oficiek. T a b l e a u 4.2: IMPORTATIONS DE PRODUlTS PETROLIERS PAR VOlE D'APPROVISIONNEMENT ( X I - - - - D a r e s - S a l a a m 25 29 10 8 Z a n b i e 1 2 a ) a ) Source: D i r e c t i o n g e n e r a t e du c m r c e . a ) M o i n s d e 0,SX. 4.27 La deterioration du materiel et des services de la TRC est prhccupante pour la CEE, la Banque et d'autres organisationsinternationales. Suivant 1'6tude de la Banque de 1989sur le couloir des Grands Lacs, cette situation est imputable au fait que le trafic de transit en Afrique orientale comme en Afrique australe est irregulier et que, pour cette raison, la TRC n'a peut-&re pas inter%, financikrement - ni la Tanzanie, d'un point de w e Cconomique, - Zi investir pour un trafic qui pourrait en revenir Zi d'autres itindraires. Toutes les parties pourraient cependant avoir inter& A ce que la capacite supplementaire soit fournie par les pays enclavCs proprement dits. D'autre part, le Gouvernement tanzanien et la TRC ont h6sitC h accepter un materiel roulant Btranger spCcifiquement destine Zi assurer le transport de produits Ctrangers. Ce problkme semble maintenant &re rCsolu, et la Banque ainsi que la CEE financent parallblement un projet destinC a assurer des services de transport fiables de marchandises (trains-blocs) a destinationdes pays enclavQ partir du port de Dar es-Salaam en utilisant la ligne centrale jusqu'a Kigoma. En ameliorant le systkme de reglementation et la gestion de la TRC ainsi qu'en consacrant des investissements l'infrastructure et au materiel, on pourrait arndliorer sensiblement les services et leur fiabilitt?, ce qui ferait de l'axe central une solutionde rechange rentable pour le Burundi en l'espace de deux ou trois ans. Le projet &ant fond6sur un concept commercial, avec des ndgociations auxquelles participeraientles autoritQ portuaires, la TRC et les compagnies pt?trolibres, aucun investissement n'est attendu de la part du Gouvernement burundais. La capacit6 actuelle des peniches du lac Tanganyika est suffisante pour faire face des accroissements sensibles des chargesa transporter. Avvrovisionnementle vlus Bconomiaue 4.28 Pour assurer l'approvisionnement le plus Bconomique, on prend en considerationle coot combine des produits dBbarquQ au port maritime et des transports terrestres. Dans le cas du Burundi, l'element transport terrestre (y compris les redevances de stockage) represente 36% (soit 137 dollars la tonne) du coot c.a.f. Zi Bujumbura lorsque l'on utilise la solution mixte voie ferrdelpdniche de l'axe central, 51% (254 dollars la tonne) pour le transport routier par l'axe central et 52% (262 dollars la tonne) en cas d'utilisation de l'axe Nord (y compris les coats du pipeline). Cornme l'indique I'annexe 4.4, le coot des produits 6gaux et la marge des importateurs &ant supposQ Bgaux dans les trois cas, les Bconomies rdalis6es sont considerables si l'on emprunte I'axe central via Kigoma (ce qui est probablement aussi le cas, du point de vue Cconomique, pour les transports routiers partir de Dar es-Salaam). 2 1 Avec une capacite et une fiabilite suffisantes, la solution ferroviaire serait donc la meilleure. Cependant, comme indique plus haut, jusqu'en 1993 environ et jusqu'h ce que l'option ferroviaire soit plus attrayante, il est probable que l'on ne pourrait acheminer ainsi qu'environ 10%des produits pktroliers nkcessaires au Burundi. 4.29 Dans l'intervalle, il n'est gukre possible de reduire les coots de transport, ceci p r b que le Gouvernement burundais, qui s'est ddja engage h ddreglementer les transports par camion, devrait en outre, dans la pratique, laisser aux importateurs toute latitude pour choisir des transporteurs (locaux ou &angers) et negocier librementles tarifs, cornme indiqueplus haut. De plus, l'utilisation de l'axe routier central plus court et moins coQteuxdevrait normalement etre encouragde dans la mesure oa des troncons plus longs de cet axe sont revetus. Cependant, pour des raisons liees h la securite des approvisionnements,il convientde conserver les deux optionsroutikres, c'est-h-dire I'axe Nord aussibien que l'axe central. 4.30 En ce qui concerneles sources d'approvisiomement, en dehors des solutions auxquelles le Burundi recourt actuellement, les possibilitds concretes qui s'offrent au Burundi sont limitdes, comrne on l'a vu prdcddernment. Certaines initiatives peuvent nkanrnoins &treprises sans retard pour modifier le systkme actuel d'approvisionnement afin de rdduire les coOts (des contraintes pberont cependant sur le choix de la source d'approvisiomement, tant que la capacite de l'axe central n'aura pas augment@. 4.31 Aucun operateur burundais ne dispose h lui seul d'une influence suffisante pour obtenir une amelioration du systkme actuel d'approvisionnement. La solutionconsisteraitcependant a regrouper les achats potentiels de tous les importateurs du Burundi, et ainsi, au lieu d'acheter individuellement 10.000 tomes de produits chaque annke, ils nkgocieraient, par exemple, l'achat de 50.000 tomes. Au- dela de cette quantitk, on s'approvisiomerait par l'itineraire passant par Kigoma du fait de la reduction consid6rable des frais de transport que cela permettrait. On estirne qu'en procddant cornme indique plus haut, il est possibled'konomiser au moins 20 dollarspar tonne (soitprks de 2,5 francs Burundipar litre) sur le coot des produits (voir annexe 4.5). Par contre, il faut dans ce cas envisager un certain nombre de coots et de risques inherents h cette solution. 4.32 Le Gouvernement devrait engager un dialogueavec les opdrateurs petroliers du Burundi et crkr un groupe de travail charge de preparer une strategic de reduction des prix, engager des negotiations avec des fournisseurs potentiels au Kenya et en Tanzanie, et evaluer les avantages (economies) et inconvenients d'un groupement des achats. Ce groupe de travail devrait comprendredes representants du MEM et du MCIA, et des operateurs petroliers, avec l'assistance d'un consultant expert - - - 23/ ZZ est diflcile d'estimerl'importancedes tconomies rt!alisabZessur les cot2tsdu transportauBurundi aprh 1993 &ant donnt que les tarifs pratiqh rhulteraient probablement de nkgociations sur les conditions commerciales. en petrole. 241 Si le bilan global, h soumettre au Gouvernement, est positif et accepte, le groupe de travail mknerait h bien des n6gociations pour le compte du Gouvernement et des compagnies petrolieres locales, afin que les besoins en produits petroliers du pays pour deux ans soient satisfaits, ce qui represente au total quelque 100.000 tonnes, sous rQerve d'un calendrier et d'une liste de produits h determiner. Une stratdgie similaire a dtd appliquee avec succks dans d'autres pays. 4.33 I1 faudra envisager, dans le cadre de l'dvaluation globale de ce plan, des itineraires et sources d'approvisionnement de rechange &ant donne que, si les achats sont davantage concentrb, la vulnerabilit6 une interruption des approvisionnementss'accroit en cas deblocage des voies de transport dans un des pays voisins. Le contrat passe avec le fournisseur choisi doit contenir des clauses permettant d'utiliser des sources et itineraires de rechange dans les cas citQ plus haut. 4.34 Le groupe de travail contacterait la raff~neriede Mombasa en proposant l'achat de produits ou le paiement d'une redevance de stockage pour les produits h acheter sur le march6 international et ferait des demarches aupres de BP et d'Esso h Dar es-Salaam. La ddcision finale relative aux achats groupes et au choix d'un fournisseur particulier serait prise h la suite de ndgociations, compte tenu de considerations liQs aux options et coats de transport, ainsi qu'aux risques et effets dvoqub dans le paragraphe prdcddent. Barkme des ~ r i xet impdts 4.35 Les prix de detail de l'essence et du kerosene sont rest& inchanges entre 1983 et 1990. Le prix du gas-oil a etc?modifit? plusieurs fois, mais il n'a augment6 au total que de 20% depuis 1980. Le Gouvernement s'est oppose Cnergiquement h toute tentative de liberation des prix des produits petroliers et a ajust6 ses droits et taxes de facon h compenser les variations des prix des produits et du taux de change. Durant la periode 1983-1990 la chute des prix internationaux du p6trole a dtd t r h largement compens6e par la deprtkiation du franc Burundi par rapport au dollar. En septembre 1990 cependant, les prix des produits pCtroliers ont CtC augmentds d'environ 30%. 4.36 Un ClCment permettant de juger des prix des produits p6troliers est le prix du baril d'essence super (environ 100 dollars) au Burundi. Ce prix inclut tous les droits et taxes et est peut-&tre eleve si on le compare aux prix des Etats-Unis, mais il est comparable h ceux de la plupart des pays d'Europe, et plus faible que dans les pays voisins du Burundi. Si on decompose le prix de l'essence import& de Nairobi, on constate que, sur le prix de detail de l'essence (100 dollars), 26 dollars reprdsentent les coats du produit, 30,40 dollars les coots de son transport jusqu'h Bujumbura, 15,50 dollars les marges de commercialisation et les redevances d'entreposage, et 27,60dollars les droits perGus par 1'Etat. Ainsi, les droits relativement moderCs perGus par 1'Etat semblent compenser le coat - 24/ Le Gouvernement n'a pas les compBences wulues pour mener des nkgociations complexes avec les optrateurs burundais ou avec les raflneries etlou multinationales de Nairobi/Mombaraet Dares Salaam. I1 dewait doncfaire appel, pendant un certain temps, aulc services d'un expert international du petrole ayant I'expt+ience du commerce et des negotiations a un haut niveau. du produit et de son transport. En aoOt 1990, le prix de ddtail de I'essence au Rwanda, le coot c.a.f. Kigali dtant approximativement le meme qu'a Bujumbura, depassait d'environ 40% celui pratiqud au Burundi, essentiellement parce que 1'Etat per~oitdes droits deux fois plus &lev&par litre qu'au Burundi. (Cette difference n'atteint plus que 60%si I'on prend pour comparaison I'essence arrivant au Burundi par I'itindraire peu utilisC passant par Kigoma dtant donnd que le cotit de transport plus faible accroit la part de 1'Etat.) Une comparaisondes produits pdtroliers au Burundi fait apparaftre un niveau d'imposition assez uniforme (les pourcentages citb s'appliquent aux produits arrivant par Nairobi): essence, 29%; gas-oil, 25%; kdroskne, 17%; fuel-oil, 26%. Les droits et taxes perGus par 1'Etat sur les produits pdtroliers ont atteint, en 1988, environ 1,2 milliard de francs Burundi, soit quelque 5 a 6%de I'ensemble des recettes fiscales (95%) provenant des droits et taxes frappant spdcifiquement I'essence et le gas-oil. 4.37 Pour diverses raisons, il est souhaitable de reviser le barkme des prix des produits pdtroliers et de rkxaminer les niveaux des prix: (a) Pour encourager I'utilisation dconomique des combustiblesen maintenant les prix alignb sur les prix internationaux et pour accroitre les recettes de l'Etat, il est recommandd: (i) de mettre fin au systkme de prix bloqub et de laisser les prix de detail dvoluer en fonction du coGt c.a.f. h Bujumbura, ajuste ii intervalles approprib, et (ii) de reexaminer la taxation et les prix des produits pdtroliers, et de les relever d'une facon gCn6rale compte tenu du fait que le franc Burundi est suri?valud, 251 qu'il faut accroltre les recettes publiques (voir ci-apres) et que le niveau des droits et taxes sur les produits pdtroliers et leurs prix sont plus dlevQ dans les pays voisins. 8 1 I1 faudrait, a cette fin, entreprendre une dtude qui tente dgalement de ddterminer dans quelle mesure les droits et taxes perGus sur les produits pdtroliers devraient &re plus diffdrencib d'un point de w e hnomique et social. Cependant, le systkme de prix plafonds devrait &re conservd, au moins pour I'instant, dans la mesure OD la liberation des prix des produits de base considdrds c o m e d'une importance stratdgique suscite de vives rbistances politiques. (b) Le bareme des prix proprement dit devrait &trereexamine dans le but de simplifier et de modifier certains de ses dements fiscaux (voir le tableau 4.3 en ce qui concerne certains changements initiaux et dgalement I'annexe 4.6 pour des observations plus prkises sur les diffdrents dlements). Les principaux changements proposQ h ce stade (mais sous reserve d'une dtude compldmentaire, c o m e indiqud plus haut) consistent a (i) doubler la redevance payee par les usagers de la route pour I'essence et le gas-oil a titre de permikre mesure destinee a ddgager plus facilement les fonds ndcessaires I'entretien et ii la rdhabilitation des routes, estimb a 800 millions de francs Burundi par an (ce - 25/ D'aprh une estimationprkliminaire, cette surkvaluation est de 2096, d'o3 une tiduction en termes rieh des prix des produits pktroliers et des irnpdts qui lesj'i-appent. - Commeindiquiauparagraphe 261 4.4,cela encourage les exportationsillkgaksddestinationdespays voisins. doublement devant &re suivi de revisions annuelles pour parvenir au niveau necessaire), et (ii) remplacer les actuels fonds de regularisation et fonds special carburants par une taxe nationale sur les carburants d'un montant accru, cornrne indiqudau tableau 4.3. Une taxe fixede ce type, dont le montant sera revise chaque annee, est proposk plut6t qu'une taxe ad valorem, &ant dome que celle-ci varierait frequemment en fonction de 1'6volution du coQt c.a.f. et rendrait la budgetisation des finances publiques plus imprevisible et soumettrait davantage les recettes des aleas exterieurs. Tableau 4.3: HODELE INDICATIF DE BAREHE DES PRIX POUR LES PRODUITS PETROLIERS EXEHPLE: ESSENCE TRANSPORTEE DE Dar es-Salaam VIA KIGOHA Prix aoOt 1990 g/ Prix proposes A) Prix c.a.f. Bujunbura SIT FEU/L B) Droits de douanes/redevances o f f i c i e l l e s Droits dlectninistration Droit s d1entr6e Taxe de service Patente Total C) Transit en dep6t Redevances SEP Dechargement D) Prix de revient (A+B+C) 49,84 48,44 E) Marge des grossistes 11,50 12,90 F) Taxes Fonds routier national Fonds de regularisation Fonds special carburants Taxe netionale carburants Total G) Prix de gros 96,50 111,50 H) Merge des detaillants 3.50 3.50 I)Prix de detail 100,OO 115,OO aJ el En septembre 1990, l e p r i x de L1essence a bte augment6 A 135 FBu par L i t r e e t l e fonds routier national B 10 FBu per Litre. La taxe nationale carburants nla pas 6te adoptbe. Le fonds special carburants a 4volub en fonction du p r i x c.a.f. Source: Direction g b 4 r a l e du comnerce; mission. 4.38 Les changements proposh n'ont qu'un caracthrepreliminaireet indicatif etant donne que la question du niveau des prix et des taxes doit &re envisagb en liaison avec la proposition visant a laisser les variations des prix internationaux se repercuter sur les prix interieurs et, en outre, en liaison avec les initiatives proposh pour negocier une baisse des prix des produits avec les fournisseurs de Mombasa et de Dar es-Salaam, ainsi qu'avec les recettes necessaires 1'Etat et le niveau rQ1 de taxation. Enfin, le nouveau barkme des prix doit tenir compte des incitationsdonnees aux importateurs pour qu'ils recherchent I'itineraire le moins coQteuxdu point de vue national. 4.39 Les hausses du prix du petrole intervenues depuis aoQt1990 montrent A quel point il est urgent de rtexarniner et de reviser le niveau et le barbme des prix. La situation exige que le Gouvernement prenne I'initiative de mettre en place un systkme de prix ajustables pour le petrole base sur la parite des importations. Economies d'energie et kner~iesde rem~lacement 4.40 La contrainte que reprhentent pour la balance exterieure du pays les importations des produits petroliers et l'accroissement continu des volumes importes qui est prdvu, ajouth aux d&ouchb incertains qui s'offrent aux principaux produits d'exportation du Burundi appellent des initiatives visant A freinerl'accroissement des importations deproduitsp6trolierssans effetsperturbateurspour l'hnomie ni rt5percussions negatives sur les conditionsde vie de la population. Deux facons de procdder sont en principe envisageables: utiliser plus efficacement les produits petroliers et les remplacer par des sources d'energie nationales. Les possibilites qu'offrent ces deux types de mesures sont gdn6ralement limit& par la composition de la demande, la disponibilitede ressources energetiques locales approprih et les techniques accessiblessusceptibles d'etre utilish avec succb en l'dtat des choses. 4.41 Comrne indiqud au chapitre VI, le Burundi dispose d'importantes quantitb de tourbe essentiellement dans les tourbikres des basses terres. Bien qu'elle soit utilisee essentiellement par les institutions publiques et les industries artisanales oh elle remplace surtout les combustibles ligneux, la tourbe offre des possibilites comme substitut du fuel-oil dans certaines installations industrielles de plus grande dimension telles que les usines textiles, les brasseries et les centres d'embouteillage. Les economiesdefuel-oilpar unite industriellereprdsenteraient une part t r b considerablede la consommation nationale totale, et des calculs prdliminaires montrent que des conversions pourraient &re intt5ressantes du point de vue financier. Une approche graduelle est recomrnandee au chapitre VI, une etude de faisabilite devant tout d'abord &re entreprise sur une industrie donnee. 4.42 Une etude sur la consommation d'energie de 15 des principales entreprises industrielles du Burundi a ete effectuee en 1986 sur l'initiative d'EGL mnergie des pays des Grands Lacs) et avec l'appui de la Cooperationfran~aise. Cette etude a defini un certain nombre de mesures envisageables pour permettre A certains utilisateursfinaux d'obtenir de meilleurs rendements 6nerg6tiques, en particulier pour le fuel-oil et le gas-oil. Ces mesures de type classique (reduction de l'excbs d'air, prdchauffage, dispositifs de reglage automatique, etc.) pourraient permettre de realiser des economies modestes mais rdelles. Malheureusement, l'etude est restee sans suite, et il est donc recommand6 A la DGE d'examiner les mesures concretes A prendre et les coats en jeu. Le Gouvernement pourrait encourager ce processus en prenant des mesures de deux types: (a) assurer le financement des services de conseillers charges d'aider l'industrie ii acqukir et installer des compteurs et des dispositifs de rdglage; et (b) taxer davantage le fuel-oil pour encourager les industriels h faire des economies d'energie; une mesure de ce type devrait &re envisagQ dans le contexte plus g6ndral de l'etude recommandee sur les prix et la taxation des produits petroliers. Stocks de securite 4.43 En plus de ses stocks op6rationnels de produits petroliers entreposes h la SEP, dans les rbervoirs de stations-serviceet chez de gros consommateurs, le Burundi doit - d'autant plus qu'il s'agit d'un pays enclave - disposer de stocks de sCcurit6 pour assurer des approvisionnements ininterrompus avec un certain degre de fiabilite. Dans le passe, le pays a parfois comu des problkmes d'approvisiomernent. Les raisons en ont 6t6 diverses mais, d'une fa~ongenerale, les principals causes de perturbation futures pourraient &re: (a) des probl&mesd'approvisiomement sur le marche international, bien que ceux-ci ne justifient pas des mesures particulikres en I'etat actuel des choses; (b) des troubles politiques ou mCme des interventionsmilitaires dans la region; (c) des problkmes concernant les itinhaires terrestres utilisQ pour transporter les produits petroliers du fait d'une inaccessibilit6 temporaire ou de problkmes de capacite dans les chemins de fer. On devrait a cet egard envisager d'imposer des charges maximales par essieu dans les pays voisins, ce qui n'est pas le cas actuellement; (d) le fait de ne pas disposer des devises necessaires pour payer les produits h l'aide de lettres de crddit confirmees. 4.44 Le volume de stocks de securitt-5 raisonnables sera determine aprks une 6valuation des facteurs precitQ et d'autres facteurs encore, 1'6valuation des 616ments de risque &ant largement qualitative. Dans ce contexte, le coQt du maintien d'un stock inutilise et la possibilite d'approvisionnements aeriens en pdriode de crise tendront a rdduire la s o m e qu'un pays en developpement aux ressources IimitQs peut et doit depenser pour eviter une rupture de stocks. I1 est actuellement difficile d'envisager pour le Burundi un sc6nario qui justifie des stocks de s6curite correspondant a plus de 30 jours de consommation. Les stocks de securite viendraient s'ajouter aux stocks op6ratiomels normaux du Burundi (20 a 30 jours de consommation), ce qui signifierait A tout moment des stocks totaux correspondant 2 une soixantaine de jours. Le Gouvernement devrait veiller a ce qu'une telle politique soit mise en oeuvre. La capacitede stockagede la SEP, ajoutk a des depdts extkrieurs plus petits et a la capacite des stations-service, est au total suffisante pour permettre de respecter cette rkgle. Le coat du stock supplementairede 30jours (soit environ 2 millions de dollars de coats initiaux aux prix c.a.f.) devrait Ctre support6par les consornmateurs et le barkme officiel des prix devrait en tenir compte (soit une surtaxe d'environ 0,s franc Burundi par litre sur la consornrnationde tous les produits petroliers). 4.45 11est par consequent recommandt? que: (a) le Gouvernement engage un dialogue avec les operateurs petroliers en w e de mettre en oeuvre une politique consistant a maintenir des stocks de produits petroliers de 30+30 jours et d'etudier la question du financement des stocks de securite et de la couverture des coots y afferents; (b) le Gouvernement engage des discussions avec les proprietaires de la SEP en w e de charger eventuellement celle-ci d'exploiter le depdt de Gitega partir du moment ob il s'averera necessaire de renforcer les stocks de s6curit6, au lieu de proceder comme il est actuellement prew, I'achat de 3.000 m3de produits devant &re stock& prochainement au depdt de Gitega; et (c) le Gouvernement dtablisseun plan d'urgence en w e de l'utilisation et de la reconstitution des stocks de securite dans I'eventualitC d'une interruption des approvisionnements, et qu'il identifie les activites d'une importance critique dependant des produits petroliers. Exvloration v6trolikre 4.46 La majeure partie du territoire burundais est couverte de roches de base, et seule la plaine de Ruzizi - soit 200 km de Tanganyika Graben - est sedimentaire. Des indices d'asphalte le long des rives du lac Tanganyika laissent supposer l'existence de roches susceptibles de contenir des hydrocarbures. Cela a 6t6 confirm6 par des etudes sismiques suivies d'un lev6 adromagnetique. Un contrat a ett?sign6 entre le Gouvernement et la compagnie petrolikre americaine AMOCO, et trois puits d'exploration ont et6 fords en 1987. Des traces d'hydrocarbures ont 6t6 observees, mais les rdsultats ont 6te apparemment peu concluants et AMOCO a prevu des travaux d'exploration supplbmentaires dans les eaux du lac Tanganyika. Cependant, du fait de la profondeur des eaux et des prix relativement bas du brut jusqu'a une date recente, AMOCO a hQitB poursuivre seule ses activitds et ellc recherche des partenaires pour partager les risques. A I'heure actuelle, les grandes compagniespetrolikres s'abstiennent d'investir dans de nouvelles zones d'exploration en Afrique, preferant des blocs et zones d'exploration ayant des rQerves potentielles de brut confirmbes et pour lesquelles l a coots de production sont connus. Chan~ementsinstitutionnels 4.47 Bien que les produits pdtroliers figurent parmi les nombreux produits de base importds au Burundi, les problkmes particuliers que posent leur livraison et leur distribution, ainsi que leur importance dans le contexte plus large de l'energie en g6neral' appellent probablement une modification des arrangements institutionnels par rapport a lasituation actuelle dans laquelle la Direction generale du commerce @GC) est responsable alors que le MEM n'intervient que peu. Les problkmes lids aux approvisionnements et aux arrangements en vigueur dans ce domaine, ainsi qu'a la distribution, a I'entreposage, aux stocks de securite et aux prix des produits petroliers ndcessitent tout la fois des capacitQ et des competences que le Gouvernement ne possede pas actuellement. Celles-ci devraient &tre acquises egalement par la DGE, mais les questions energetiques et la nature des produits petroliers laissent penser qu'il vaudrait probablement mieux s'attaquer ti ces problkmes dans le cadre du type d'organisation en place, mais en cooperation avec la DGC. 4.48 I1 est donc recommande de creer au sein de la DGE un service petrolier exer~antles fonctions indiquees au paragraphe precddent et decrites en detail 2 l'annexe 4.7, 211 de solliciter l'assistance technique mentiomk plus haut pour traiter des questions relatives aux approvisiomements petroliers et aux prix des produits petroliers et pour former le personnel local voulu, et de collaborer etroitement avec les operateurs petroliers. A defaut de crkr un nouveau service, on pourrait renforcer le r61e actuel du Ddpartement des projets de la DGE (particulikrement en contiant a la REGIDESO des responsabilitb accrues en ce qui concerne les projets et la planification dans le secteur de I'electricite (voir chapitre V). Recommandations 4.49 Les principales recommandations de la mission dans le sous-secteur petrolier sont les suivantes: (a) en cooperation avec les opbateurs petroliers du Burundi, le Gouvernement devrait preparer une strategic visant h rdduire les prix des produits petroliers en envisageantla possibilitk d'achats groupes et en engageant des negotiations avec d'eventuels fournisseurs au Kenya et en Tanzanie. A cette fin, un groupe de travail dirige par le Directeur general du commerce devrait &trecree et il conviendraitd'obtenir l'assistance d'un expert petrolier ayant une experience internationale. I1 conviendrait d'etudier d'autres systkmes d'approvisiomement possibles mesure qu'ils deviement une option possible, et notamrnent des solutions regionales actuellement a I'etude. (b) Le Gouvernement devrait etudier les diverses solutions possibles en matike de transport comptetenu d'ameliorations apporteesh I'infrastructure, au materiel et aux arrangements institutionnels, en particulier la solution consistant a utiliser le rail a partir de Dar es-Salaam, et il devrait veiller ce que les incitations voulues soient d o ~ pour h encourager le recours aux solutions les plus economiques. Le Gouvernement devrait domer des suites concrhtes 2 la decision de dereglementer les transports par camions comme convenu avec la Banque. (c) I1 conviendraitde laisser fluctuer les prix de detail des produits petroliers en fonction de I'evolution des cours internationaux et des initiatives devraient &re prises promptement pour commencer a relever les prix. I1 conviendraitde reexaminer les prix et les niveaux de taxation des produits petroliers et de reviser le barkme officiel des prix en w e de - 27/ Cela a itd dgalement propost dam une dude de I984 intitulkeBurundi: Etude des dispositions en vigueur pour l'importation et la distribution de pdtrole (Programme de gestion du secteur de l'dnergie). mobiliser des ressources ii des fins generala ou en faveur d'utilisateurs bien dBerminQ, d'encourager I'utilisation efficace des combustibles et de simplifier le bareme proprement dit. Une assistance exterieure devrait &re obtenue pour effectuer les analyses et les travaux concrets lids h I'etude sur les prix. (d) Suivant la recommandation figurant au chapitre VI, il conviendrait d'examiner les possibilitb de remplacement du fuel-oil par de la tourbe locale dans I'industrie, en determinant la viabilite technique, financiere et economique de cette solution et, dans I'affirmative, en proc6dant de fa~onprogressive cornrne indique dans ce chapitre. (e) Le Gouvernement devrait encourager une utilisation plus efficace des produits petroliers en aidant les etablissements industriels h bdneficier des services consultatifs voulus pour pouvoir mettre en oeuvre les mesures dejh recornmandees en ce qui concerne la consommation d'energie des installations industrielles et en envisageant des hausses de prix pour le fuel-oil. (f) Une politique relative aux stocks de securite doit &re ddfinie et mise en oeuvre en collaboration avec les operateurs petroliers selon le principe suivant: 30 jours de stocks opCratiomels plus 30jours de stocks de securite. I1 conviendrait de preparer un plan pour le financement de ces derniers stocks et la couverture des coots y afferents, ainsi que pour leur utilisation et leur reconstitution. Enfin, I'utilisation future du depot de Gitega devrait &re prevue et il conviendrait d'engager des discussions avec les proprietaires du depot de la SEP en vue de la gestion des deux installations ii partir d'une date donnee. (g) I1 est propose de renforcer le role accru de la DGE en ce qui concerne les arrangements relatifs aux approvisionnements, l'entreposage, la fixation des prix et la conservationdes produits petroliers, et de creer un service compose d'experts locaux et bendficiant initialement d'une assistance technique exterieure. Ce service exercerait ses fonctiom en cooperation avec la DGC et avec les operateurs petroliers locaux pour s'efforcer de rauire les coats et d'accroftre la securite des approvisionnements en produits pdtroliers. - 63 - V. ELECTRICITE 5.1 La production, le transport et la distribution d'6lectricite au Burundi relkvent de la Regie de production et de distribution d'eau et d'electricite (REGIDESO) et de la Direction g6n6rale de l'hydraulique et des energies rurales (DGHER). La REGIDESO est une entreprise publique sous le contr8le exclusif de l'Etat, creee en vertu d'un d&ret du 2 octobre 1968 et relevant administrativement du Ministkre de l'energie et des mines. Un autre decret publik le 11 mars 1986a supprime le monopole dont jouissait la REGIDESO pour la distribution de 1761ectricit6et lui a confie uniquement la responsabilite des grands centres urbains. La DGHER est un dbpartement du Ministkre du developpement rural (MDR) qui est charge de 1'6lectrification des zones rurales. Dans la pratique, le champ d'action des deux institutions est mal defini et la REGIDESO opkre en dehors des grands centres urbains dkfinis dans le Decret du 11mars 1986. 5.2 Avec le Zalre et le Rwanda, le Burundi est actiomaire de la Soci6t6 internationale d'6lectricit6 des pays des Grands Lacs (SINELAC) cre6e en 1983pour construire et exploiter la centrale hydraulique de Ruzizi I1 et les autres centrales qui pourraient &re construites a l'avenir sur le Ruzizi. La Societe nationale d'dlectricitd du Zaire (SNEL) possede non seulement la centrale hydraulique de Ruzizi I situ6e sur la frontiere entre le Zalre et le Rwanda mais aussi la ligne de transport reliant Ruzizi I a Bujumbura et une sous-station situ& Bujumbura. Avec la Tanzanie, le Rwanda et 170uganda,le Burundi est egalement membre de l'organisation pour I'amgnagement du Bassin de la Kagera (OBK), qui est responsable du dkeloppement du futur projet hydrodlectrique des chutes de Rusumo. Demande d'6lectricitd 5.3 La consommation d'electricit6 au Burundi a atteint 105,3 GWh en 1988 et 102,2 GWh en 1989(voir tableau 5.I), ce qui reprbente une consommation par habitant d'environ 20 kwh, soit l'une des plus faibles du monde. Seulement 1,5% de la population totale utilise l'electricite et 82% de la consommation totale est concentrke Bujumbura. Les ventes de la REGIDESO representent 92% de la consommation totale, contre 7%pour les producteurs autonomes et environ 1% pour la DGHER. Tableau 5.1: CONSOMHATION DIELECTRICITE (GUh) Fournisseur 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 REGIDESO 41,4 45,7 49,s 60,4 67.3 80,4 79,9 93,l 98.4 93,8 Basse tension (19,8) (21.7) (23,s) (27,s) (29,O) (47,9) (46,4) (36.9) (40,2) (43,5) Moyeme tension (21,S) (24,O) (26,O) (32,9) (38.3) (32.5) (33,5) (56.3) (58,2) (50,3) DGHER 0,0 0,O O,1 O,1 O,2 0,4 0,6 0,7 0,8 0,9 Autre ~ ~ ~ u Total 46,4 50,8 54,8 65,9 TJ,1 86,4 86,4 99,6 105,3 102,2 - Source: EDFI, Plan directeur pour Le secteur de lfClectricitC et REGIDESCO. 5.4 Le taux de croissance annuelle moyen de la consommation a dtd de 10,896 durant la phiode 1980-1988et de 6'8% durant la pbiode 1985-88. En 1989, on a emegistrd une diminutionde la consommationde 1'8ectricitd d'environ 3%,ce qui tient ii la fermeture temporaire des installationsdu principal consommateur (le fabricant de bouteilles VERRUNDI) et ii une baisse gdndrale du niveau d'activitd dans l'industrie. L'industrie et le commerce reprbentent environ 47% de la consommation totale et leur part a augment6 regulibrement au fil des ans (elle est pass& de 34 248%entre 1980et 1988 dans le cas de la REGIDESO). 5.5 Le nombre de consommateursdesservis est pass6 de 5.408 ii 13.799de 1980ii 1989, soit un taux de croissanceannuelle moyen de 10,6%. La DGHER compte 362 utilisateurs et la REGIDESO 13.437, dont 13.283 en basse tension et 154 en moyenne tension. Le nombre de nouveaux clients raccordQ au rQeau de la REGISEDO a 6td de 645 en 1988 et de 1.507 en 1989. Cette augmentation tient ii la nouvelle politique en matiere de raccordements, dtablie dans le cadre du plan de rdforme de l'institution. Les 10 principaux utilisateurs d'dlectricitd sont VERRUNDI (fabricant de bouteilles), COTEBU (textiles), BRARUDI (brasserie), BRAGITA (brasserie), OCIBU (cafd), 1'Universitd du Burundi, trois hdtels de Bujumbura et la REGIDESOproprement dite. En temps normal, ces utilisateurs absorbent environ 45% de la consommation totale d'dectricitd. 5.6 La consommation par mdnage est estim& ii 2.300 kwh par an et elle a rdguli8rement diminud au fil des ans. Ce phdnomkne tient au fait que l'dlectrification s'dtend et touche progressivement des zones moins ddveloppdes oh les revenus des menages sont plus faibles. Etant donnd la faible proportion de la population qui a actuellement acces ii l'dectricitd, cette tendance sz poursuivra probablement ii l'avenir. 5.7 Avant 1980,deux villesseulement(Bujumbura et Gitega)dtaient alimentdesen dlectricitd. A la fin de 1989, il existe54 centresurbains aliment6s en dlectricitd (voir annexe 5.1) dont 25 sont relib au rdseau interconnectd. Alors que la population de Bujumbura atteint environ 230.000 habitants, les quatre autres villes importantes (Gitega, Ngozi, Kayanza, Rumonge) n'en comptent que entre 10 et 20.000. 11n'existe que 18 agglomdrationsde plus de 5.000 habitants. Ce type d'habitat est difficilement conciliableavec l'objectif qui est d'assurer un meilleur accb de la population ii l'dlectricitd et il est donc particulierement important de concevoir une politique d'dlectrification rurale bien adapt& au pays. Cependant, l'dlectrification des zones rurales sera coateuse et difficile en raison du petit nombre de villages ruraux et du fait que dans leur grande majoritd, les paysans vivent en habitat disperse. 5.8 Un autre dldment qui rend trh difficile une augmentation du nombre de consommateurs est le coat dlevd des raccordements. Jusqu'en juillet 1989, tous les nouveaux utilisateursdevaient payer une s o m e forfaitaire Cquivalant au coot du raccordement individuel major& d'une contribution pour l'extension du rheau. Etant donne que du matkiel import6de haute qualit6 dtaitutilisd, les coats dtaient trh dlevb. La redevance moyennepour un raccordement a dtd estimde ii environ 80.000francs Burundi (soit entre 500 et 750 dollars). En 1989, on a reduit ces redevances pour couvrir seulement le coot du raccordement individuel et des paiements ii credit jusqu'ii 24 mois ont dtd autorisb. Le matdriel a dtd import6 de certains pays d'Asie du Sud-Est oh les coots sont faibles. Les redevances moyennes de raccordement ont ainsi dtd ramen- ii environ 35.000 francs Burundi (soit 220 dollars) ce qui explique le nombre considerable de nouveaux utilisateurs raccordh au rheau en 1989. Nearnoins, le taux d'electrification Bujumbura est estime h environ20% seulement et un nombre considerablede demands de racc.ordement ne sont toujours pas satisfaites du fait d'insuffisances au niveau des livraisons de materiel, et aussi au niveau de l'organisation et de la planification. La nouvelle politique de raccordement de la REGIDESO devrait etre poursuivie mais il faut ameliorer l'organisation et la planification internes des travaux de raccordement. Plusieurs bailleurs de fonds qui financent des lignes supplementaires au Burundi permettent seulement l'utilisation d'equipements et materiaux coQteuximport& de leur propre pays au lieu du materiel peu coQteux que pourraient fournir des pays en developpement relativement industrialis&. I1 conviendrait de mettre fin a ces pratiques pour permettre une expansion du r&eau d'un meilleur rapport coot-efficacite, tout en encourageant les bailleurs de fonds a inclure le financement des raccordements dans leurs programmes de distribution. Previsions relatives la demande 5.9 La plus recente projection detaillee de la demande a ete effectuk par Electricite de France international (EDFI) en decembre 1988 dans le contexte du Plan directeur relatif au secteur de l'electricite. Cette etude porte sur quatre secteurs different5 (menages, commerce et petite industrie, industrie lourde et services publics) et deux regions distinctes (Bujumbura et le reste du pays). Elle prbente deux scenarios: (a) un scenario prevoyant une faible croissance de la demande sur la base d'une croissance du PNB de 4% jusqu'en 1995 et 3% par la suite, d'un accroissement de la population de 2% par an et d'une politique d'electrification modeste, et (b) un scenario prevoyant une forte croissance de la demande avec une croissance du PNB de 5%jusqu'en 1995 et 4% par la suite, d'un accroissement de la population de 3% et d'une politique d'electrification intensive visant a desservir 4% de la population d'ici l'an 2005. La consommation totale d'electricite progresserait en moyenne de 7,395 par an dans I'hypothkse d'une faible croissance et de 8'8% en cas de forte croissance, compte non tenu de la conversion l'electricite de chaudieres industrielles ou de nouveaux projets de grande ampleur consommant beaucoup d'electricite. 5.10 L'etude d'EDFI surestime la consommation par menage par rapport aux chiffres effectifs r6cent.s. La comparaison des projections avec les chiffres effectifs aboutit A une surestimation en 1989 de I'ordre de 31% pour le scenario de faible croissance (122'7 GWh contre 93,8GWh) et de 47% pour le scenario de forte croissance (138,l GWh). La conclusion est qu'un an aprks leur publication, les projections d'EDFI ne sont pas utiles m&me compte tenu de la fermeture temporaire des installations du plus gros utilisateur en 1989. 5.11 Lorsque l'on considere la croissance de la consommation, il faut distinguer entre les anciens et les nouveaux utilisateurs. Une utilisation plus intensive de l'electricite par les anciens utilisateurs dependra des perspectives de developpement Cconomique et d'augmentation des revenus des particuliers. Compte tenu des cours internationaux du cafe et de l'etat des finances publiques, la croissance du PNB sera moderee au Burundi dans les annees qui viement (environ 4% par an) et la consommation d'electricite des utilisateurs actuels n'augmentera que moderement. Les possibilitb de croissance sont l i h essentiellement une progression du taux d'electrification dans I'hypothkse d'une politique dCliber& et energique visant a accroltre sensiblement le nombre de nouveaux raccordements. Cette politique est cependant affecteepar les insuffisancesde la REGIDESO au niveau de I'organisation et de la planification, par ses difficult& financikres et par le fait que les bailleurs de fonds n'accordent pas de financements pour de nouveaux raccordements. 5.12 La situation decrite aux paragraphes precedents indique que les mdthodes statistiques ne sont pas appropriees pour projeter l'evolution future de la consommation de 1'6lectricit6au Burundi. La croissance ddpendra essentiellement des mesures que prendront 2 l'avenir le Gouvernernent et la REGIDESO en ce qui concerne l'approvisionnement et les raccordements et du raccordement (improbable) de nouveaux gros consommateurs industriels durant la periode sur laquelle portent les previsions. En fonction de ces facteurs et d'autres dldments, un taux de croissance moyen de 6%par an a kt6 utilise 2 des fins de planification. Ce taux est semblable 2 celui qui a dte enregistre entre 1985et 1988et on l'a obtenu en utilisant la mdthodologied'EDFI avec des valeurs un peu plus rmistes pour les paramktres de base. Si les gros utilisateurs industriels existants (VERRUNDI, COTEBU, BRARUDI) connaissent des problkmes d'exploitation, la croissance sera plus faible. Si par contre la croissance dconomique est plus rapide et si le nombre de nouveaux utilisateurs augmentebeaucoup plus rapidement, la consommation d'electricitd sera probablement plus importante. L'annexe 2 compare les projections relatives 2 la dernande utilisees dans ce rapport et d'autres projections anterieures sur la consommation. I1 est 2 noter que les differencestiennent essentiellement 2 des divergencesau niveau de la consommation de l'annee de base et non 2 des differences de taux de croissance. 5.13 Les besoins deproductionsontestimes sur la based'une diminutionprogressivedes pertes totales qui tomberaient de 20% en 1989 2 15% en 1995 et 12% en l'an 2000 (voir au sujet des pertes, les paragraphes 35 et 36). La demande de pointe est calcul~esur la base de 5.100 heures d'utilisation. Les valeurs de la consommation, de la production et de la demande de pointe pour la periode 1989-2000 sont indiqudes au tableau 2 pour le rdseau d16lectricit6de la REGIDESO. Table 5.2: REGIDESO - DEHANDE FUTURE DIELECTRICITE Consomnation (GWh) 93,8 99,4 105,4 111.7 118,4 125,5 133,l 141.0 149.5 158,5 168,O 178,l Production(GWh) 117,3 124,3 130,l 136.2 142,7 149,4 156,6 164,O 173,8 182,2 193,l 202,4 Demande de pointe (MU) 23,O 24.4 25,s 26,7 28.0 29,3 30,7 32,2 34,l 35,7 37,9 39,7 - Source: Estimations de La Mission. 5.14. Sur la base des projections relatives h la demande indiquees plus haut, on a etabli et presente en annexe 5.3 des bilans dnergetiques et de puissance pour le Burundi, Ces bilans indiquent qu'au cours des 10 prochaines annees, la puissance par rapport 2 la demande de pointe ne devrait pas poser de problkme pour le reseau. Bien que les bilans de puissance aient 6td calculb avec la capacite installee des centrales d'hydroelectrique, l'analyse hydrologique du Plan directeur relatif au secteur de 1'6lectricit4 indique que dans la plupart des cas, cette puissance est garantie pour la pbiode de demande de pointe. La puissancede rkerve sera faible 2 la fin de la periode, mais la nouvelle centrale Blectrique serait neanrnoins justifide essentiellement sur la base des besoins Cnergetiques du rbeau. 5.15 L'energie garantie par les centrales hydroelectriques burundaises existantes est estimee h 102 GWh et celle qui peut &re fournie au Burundi par Ruzizi I et Ruzizi I1 reprbente au moins 59,7 GWh. Dans ces circonstances, les centrales existantes et les importations peuvent satisfaire tous les besoins de consommation jusqu'en 1995. Cependant, la REGIDESO ndgocie actuellement avec la SNEL un accroissement de l'energie pouvant &re fournie par Ruzizi I et une recente etude sur l'hydrologie de la rdgion indique que l'dnergie pouvant &re fournie au Burundi par Ruzizi I1 avec deux unitb peut atteindre 65,6 GWh (SINELAC, Redvaluation du productible de la Centrale hydrodlectrique Ruzizi 11, fevrier 1990). Cela indiquerait qu'une centrale Clectrique supplementaire ne serait pas ndcessaire avant 1998. Si la troisikme unite du Ruzizi I1 (13 MW) est ajoutee avant cette date, la construction d7une nouvelle centrale pourrait mCme Ctre report& d'un an. 5.16 La production totale d'dlectricitt? au Burundi 6tait de 124 GWh en 1988 et de 126 GWh en 1989, dont 116,6 GWh et 117'3 GWh respectivement, provenant du rQeau de la REGIDESO. I1 existe 27 centrales hydrodlectriques en service dans le pays, avec une puissance installee totale de 32,2 MW. La REGIDESO exploite sept centrales ayant une puissance installee totale de 30,6 W, soit 95% du total. Deux de ces centrales (Rwegura avec 18 MW et Mugere avec 8 MW) reprdsentent 81% de la capacitC installee totale du pays. La DGHER exploite huit centrales ayant une capacite totale de 0.8 MW et les producteurs autonomes (des missions religieuses pour la plupart) disposent de 12 centrales hydrodlectriques d'une puissance installee totale de 0,8 MW. Sur l'ensemble des centrales hydrodlectriques, 18 ont une puissance installde de moins de 200 kW (voir annexe 5.4) et peuvent &re classees dans la categofie des micro-centrales hydrotlectriques. 5.17 Les principales caracteristiques des centrales hydrodlectriques de plus de 200 kW sont indiquees au tableau 5.3. A l'exception de Rwegura, ces centrales "au fil de I'eau" utilisent bien leur puissance install& (6.000 h 8.000 heures par an). Rwegura dispose d'un rbervoir de 17 millions de m3 et peut Ctre utilish avec une puissance garantie d'un an de 8 W pendant huit heures par jour environ. Mugere peut garantir 8 MW pendant environ quatre heures par jour. Pour les autres centrales, la puissance garantie est pratiquement dgale h la puissance install&. 5.18 En dehors des centrales nationales, le Burundi est approvisiomd en hydroelectricitd par Ruzizi I et Ruzizi 11. Ruzizi I appartient h la Socidtt?nationale d'electricite (SNEL) du Za'ire et a une puissance install& de 28,2 W (deux groupes de 6,3 MW en service depuis 1958 et deux groupes de 7,8 MW en service depuis 1972) et son energiedisponible moyenne est estimee h 148 GWh par an. Cette centrale a ete recement remise en &at. Le Burundi est approvisiomd en dlectricite par Ruzizi I h titre gracieux, la SNEL remboursant de cette fa~onsa dette envers la REGIDESO et la Banque de la Rdpublique du Burundi (BRB). Les paiements au titre de la premikre dette sont fixes 2 12,8 GWh par an jusqu'en juillet 2005 tandis que pour la seconde, elle s'dlkve 2 17,6 GWh par an jusqu'en juillet 1991. Cependant, la REGIDESO n'a pas, au fil des ans, consom6 toute 1'~lectricitCqui lui etait due et la SNEL a donc accumuld une dette supbieure A ce que prevoient les accords. A la fin de 1989, le solde restant 2payer par la SNEL s'dlevait A 66,8 GWh, conformdment h l'accord SNELIBRB et 2 255,3 GWh selon l'accord SNELIREGIDESO. -5.3: CARACTERISTIQUES DES CENTRALES HYDROELECTRIQUES Centrale Exploitant Puissance Puissance Production Production Date instal lee garantie moyenne garantie dlinstallation (kU) (kU) (GUh (GUh) Ruegura REGIDESO nugere REGIDESO Rwyironza REGIDESO Nyemenga REGIDESO Gikonge REGIDESO Kayenzi REGIDESO Butezi DGHER Buhiga DGHER Marangara REGIDESO - - - Source: EDFI, Plan directeur relatif au secteur de 1161ectricit6. ND = non disponible. 5.19 La centrale de Ruzizi I1 est exploitee par la Societe internationale d'electricite des pays des Grands Lacs (SINELAC) et appartient conjointernentau Burundi, au Zaire et au Rwanda. Elle est entrh en service en juillet 1989 avec deux unites et a une puissance installee totale de 26'6 MW. La production moyennedisponible est estirnde2 141 GWh par an, dont la REGIDESO est censee utiliser un tiers. Cornme on l'a w, de recentes etudes ont port6 les estimations de l'dnergie disponible a 197 GWh avec deux unit& et a 223 GWh avec trois unites. Le prix fix6 par la SINELAC est de 0,0285 DTS le k W h mais cela n'est pas conforrne aux accords conclus avec la Banque mondiale qui a finance le projet, et des discussions sont en cours en vue de modifier ce prix. Un tarif qui reflhte le coat marginal a long terme avec une production egale au rendement moyen et un taux d'actualisation de 10% est de 0,059 DTS le kWh. Le tableau 4 indique l'energie import& par le Burundi des centrales de Ruzizi I et Ruzizi I1 de 1980 a 1989. L'utilisation decroissante de l'energie provenant de Ruzizi I tient l'accroissement de la puissance interne liee essentiellement Rwegura. Table 5.4: Burundi -IMPORTATIONS DIENERGIE (GUh 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 Ruzizi I 43,2 46,3 34,2 20.3 34.9 42,4 26,s 12,6 12,s 1,8 Ruzizi I 1 - 12.1 - Source: REGIDESO. 5.20 La REGIDESO dispose de dix centrales thermiques (diesel) ayant une puissance install& d'environ 10,O MW. Plusieurs d'entre ella sont anciennes et l'on estime qu'environ 5,O MW seulement sont veritablement disponibles. La plus grande centrale thermique se trouve A Bujumbura et a une puissance nominale de 7,4 MW, mais &ant dome que plusieurs de ses unit& datent de 1953154, la puissanceder&erve disponiblequ'elles assurentau r&eau electrique est d'environ 3,O MW. L'electricitb produite par les centrales thermiques de la REGIDESO reprdsente environ 2% de la production totale et leur part est appelh a diminuer 3 mesure que d'autres centres isolds sont raccordh au r6seau. Les unit& thermiques des producteurs autonomes ont une puissance estimk 6,3 MW, les principales d'entre elles se trouvant dans certaines fabriques de the (Tora: 456 kW, Rwegura: 468 kW, Teza: 375 kW). Trans~ortet distribution 5.21 Une carte figurant au dos du rapport montre le reseau electrique de Burundi. Le rbeau interconnect6 comprend les provinces de Bujumbura, Bubanza, Cibitoke, Kayanza et Ngozi, ainsi que les localit& de Tora et de Mugamba dans les provinces de Bururi et Gisozi, et de Mwaro et Kbumbu dans la province de Muramvya. Gitega et Muramvya seront raccordb en 1991lorsque la construction de la ligne de transport de 110 kV reliant Bujumbura 2 Gitega sera achevh. Les principales lignes de transport sont les lignes de 110 kV reliant Ruzizi I1 et Rwegura Bujumbura (RNl), la ligne de 70 kV reliant Ruzizi I Bujumbura (SNEL), la ligne de 35 kV allant de Mugere h Bujumbura (Ozone) et les lignes de 30 kV qui alimentent Kayanza, Ngozi, Ijenda, Tora et d'autres localit&. 5.22 Alors que le reseau interconnecte est elargi defacon concentrk, on amdnage actuellement deux sous-rheaux distincts. Le premier, dans le sud du pays, assurera l'interconnection de Nyanza Lac, Rumonge, Makarnba, Rutana, Gihofi et Bururi avec la centrale hydroelectrique de Nyemanga (1,4 MW) a l'aide de lignes de transmission de 30 kV. L'autre se trouve dans le nord-est du pays et reliera Cankuzo, Muyinga, K a w i et Kirundo aux centrales microhydro6lectriques de Murore (24 kW), Kayenzi (800 kW), Buhiga (240 kW) et Marangara (240 kW), dgalement au moyen de lignes de transport de 30 kV. 5.23 La longueur totale des lignes 2 haute et moyenne tension est estimde a 820 km et le tableau 5.5 en indique la repartition par voltage. Les 150 km indiquds de lignes 6,6 kV consistent entikrement en lignes souterraines Bujumbura et Gitega. Le rheau de distribution a base tension peut &re estimd environ 300 km,dont 100 km de lignes souterraines. Table 5.5: LIGNES A MOYENNE ET HAUTE TENSION Tension Longueur (kV) (km) - --- - Source: REGlDESO. 5.24 I1 n'existe pas au Burundi de normes techniques pour les ouvrages electriques et les normes appliqub sont genbalement cells des constructeurs. Cela explique, par exemple, l'utilisation d'une tension de 35 kV pour la ligne de transport Mugere-Bujumbura (Ozone) qui nkessite des transformateurs et des Quipements speciaux ainsi qu'un stock special de pikes detach6es. La tension de 30 kV pour les lignes de transport en dehors des principaux centres urbains est adequate &ant dome les distanceset l't5lectricitt5 transporter. La tension de 10 kV pour le transport dans les centres urbains mgmes est dgalement suffisante, mais la tension de 6,6 kV utilisde Bujumbura et Gitega a atteint ses limites et le passage une tension de 10 kV peut &re necessaire et est actuellement a I'etude. 5.25 L'utilisation de pyldnes en acier import& au lieu de poteaux en bois local semble Btre impose par les consultantset bailleurs de fonds &rangers sans une analyse completedes avantages et des inconvenients que cela represente pour le pays. L'experience d'autres pays indique qu'il est possible de traiter les poteaux de bois de fa~onappropriee. Le problkme est le m&mepour les compteurs electriques dans le cas desquels des modkles europeens cofiteux ont dte utilises, et pour les cables dans le cas desquels on a utilise des modeles h e d'acier au lieu de cables conducteurs entibrement en aluminium. Parfois, des raccordements triphases ont dt6 installes parce que l'on ne disposait pas d'autre materiel. I1 est donc recommand6 que la REGIDESO fixe pour les materiels electriques des normes techniques qui soient approprides aux conditions economiques et materiels du pays et que ces normes soient respect& par tous les donateurs qui financent des projets dans le sous-secteurde I't5lectricitd. Pour simplifier les operations futures, les differents types de cdbles et de transformateurs utiliser doivent &re normalis& et leur nombre doit &re strictement limite. 5.26 Le potentiel hydroelectrique thbrique du Burundi a 6te estime a 6.000 GWh par an (Lahmeyer International, Etude du developpement des ressources hydroelectriques du Burundi, aotlt 1983)' mais dans la pratique, environ 1.SO0 GWh seulement repartis en une quarantainede projets pourraient &re exploites de fa~onrentable. Les projets nationaux les plus intbessants sont situds dans dwx regions distinctes du pays: (a) la region Nord-Oust oh les rivibies Gitenge-Kagunuzi et Kaburantwa constituent sur la rive droite du Ruzizi d'importants affluents dont le potentiel est estime a une centaine de MW, et (b) la region Sud oh le Mulembwe, le Jiji, le Ruzibazi et le Miyovozi ont un potentiel d'environ 24 MW. Parmi les autres possibilites dont I'exploitation ndcessite une cooperation avec d'autres pays, on peut citer le Ruzizi (Zaire et Rwanda) et les rivikres Ruvubu-Kagera (chutes de Rusumo avec la Tanzanie, le Rwanda et I'Ouganda). Une etude de faisabilite concernant le projet des chutes de Rusumo a ete achevh en 1987sous les auspices de I'OBK et I'on est parvenu a un accord de principe avec le Rwanda en vue de domer il ce pays des compensations pour la submersion de son territoire, mais les parties interessh ne semblent pas donner suite il ce projet. L'etude de faisabilite relative a Ruzizi I11 a ddmarrt?en 1989sousles auspices de 1'EGL et elle devrait @treterminee au milieu de 1991. 5.27 Parmi les centrals electriques existantes, celle de Rwegura (18 MWG) est situ& dans la region Nord-Ouest et celle de Nyemanga (1,4 MW)dans le sud du pays. I1 est possible de porter la puissancede la centralede Nyemanga a 2,8 MW mais il faudra pour cela attendre que la consommation sur le rbeau Sud augmente. Les caracteristiques des principaux nouveaux projets nationaux envisageables sont indiquees au tableau 5.6, ainsi que leurs coots par unite de puissance installee et leur production moyenne. Table 5.6: FUTURS PROJETS HYDROELECTRIPUES Puissance Production Energie Coiit Coat Coat installee moyenne garantie estirnatif aJ par kU Unitaire bJ (Mu) (GUh) (GUh) (Millions EUS) (EUS/kU) (Ells/ kUh) 1 . Masango 8,7 Rushiha 17.9 - - ~ e b u23 14,l 73 31 31,O 2.201 0;055 Kabu 16 19,l 129 55 44,9 2.35 1 0,045 Kagu 10 12,4 65 57 44,9 c/ 3.619 0,090 Kagu 6 9,o 48 43 31,O g/ 3.440 0,084 Kagunuzi C 16,s 88 83 173,7 10.525 0,257 ~agunuziC + Kabu 38,7 264 192 256,2 6.619 0,126 Kagunuzi C + A + Kabu 69,2 343 242 317,6 4.589 0,120 Kagunuzi C + D + Kabu 55,2 292 210 285.6 5.174 0,127 Gatebe 31 ,O 134 91 123.0 3.968 0,119 2. Rdaion Sud Mule 34 J i j i 03 Ruzibazi Muyovozi - Source: EDFI, Plan directeur r e l a t i f au secteur electrique. a/ Y conpris les Lignes de transport. Prix au l e r janvier 1988. _b! Chiffres calcul6s sur l a base dlune duree de v i e u t i l e de 50 ans pour Les ouvrages de gknie c i v i l et de 35 ens pour Le rnatbriel ~LectrWcaniqueet sur l a base dlun taux dlactualisation de 10%. Les chiffres cites incluent Les coirts de transport et dlexploitation. -C/ Compte non tenu de llinstallation de l a surcapacite qui est r e c m n d e e par E l e c t r i c i t 6 de France International pour ces centrales. -d/ Sans llinterconnection avec Le reseau national. 5.28 Ce tableau indique que les projets nationaux les plus interessants sont ceux de Mule 34, Jiji 03, Kabu 16 et Kabu 23. Etant donne que Mule 34 et Jiji 03 se trouvent dans la region Sud qui n'est pas reliee au principal rkseau intercomecte oii sont situk les principaux centres de consommation, les coots de construction des lignes de transport necessaires pour assurer l'interconnection doivent &re ajoutQ aux coQtsde ces projets. On ne dispose malheureusement pas d'informations ce sujet et 1'6volution de la situation dans la region Sud n'a pas et4 prise en compte dans la planification du rQeau. 5.29 Dans la region Nord-Ouest, l'exploitation des rivihres Kaburantwa et Kagunizi peut s'effectuer de facon separee ou conjointe. Dans la premikre hypothese, on peut arnenager quatre sites sur la rivikre Kagunizi (Masango, Rushiha, Kagu 10 et Kagu 06) en utilisant les eaux alimentant dkjh les turbines de la centrale de Rwegura et deux sites peuvent &re arnenagQ sur la rivikre Kaburantwa (Kabu 16et Kabu 23). Si les deux rivikres sont exploitks conjointement, un grand rQervoir est cr& sur la rivikre Kagunizi (Projet Kagunuzi C) et il servira 2 irriguer la vallee d'lmbo, au Sud, et en meme temps B produire de l'dlectricit6. Au stade suivant, les eaux de la Kaburantwa seront d6tournh par un tunnel jusqu'au reservoir et utilisdes soit pour une expansion de la centrale de Kagunuzi (projet de Kagunyzi D) si l'on a besoin d'eau supplementaire pour l'irrigation, soit pour une centrale independante (Kagunuzi A) dans le cas contraire. L'amenagement conjoint des deux rivikres implique la suppression des projets Kabu 23, Kabu 16, Kagu 10 et Kagu 06 et leur remplacement par Kagunuzi C et, en outre, le siphonage de la rivikre Kaburantwa avec I'adjonction de Kagunuzi A ou de Kagunuzi D. 5.30 Une comparaison entre l'amenagement sdpard et conjoint des rivikres Kaburantwa et Kagunuzi a 6te faite dans le Plan directeur relatif h 1'6lectricite (Electricitd de France international, Plan directeur national d'dlectrification, decembre 1988). Suivant cette etude, B conditions dgales de service et sur la base d'un taux d'actualisation de 10%' le coat de I'amenagement conjoint des deux rivikres est superieur de 35% au coat de leur amdnagement separe, dans le cas d'une irrigation limitbe (Kagunuzi A), et supdrieur de 50% dans l'hypothkse d'une irrigation maximum (Kagunuzi D). 5.31 L'arndnagement conjoint des deux rivikres comporte certains avantages dconomiques supplementaires dans le secteur de I'irrigation, mais ces avantages n'ont malheureusement pas etd quantifies de facon satisfaisante et ils ne peuvent donc &re compares aux coats additionnels dans les secteurs de 1'8ectricit6. Ce qui est plus inquidtant, c'est le fait que l'on n'a pas dtudie d'autres moyens d'irriguer la vallee d'Imbo de facon h determiner la solution la plus avantageuse du point de vue de l'irrigation. Certains elements indiquent que I'on pourrait irriguer cette vallee en construisant quelques petits reservoirs qui pourraient &re combink - mais pas necessairement - h un autre rbervoir sur la rivikre Kagunuzi qui ne ndcessiterait pas le siphonage des eaux de la Kaburantwa dans la Kagunuzi. Dans ce cas, le projet hydroelectrique de Kabu 16 et Kabu 23 pourrait encore &re mis en oeuvre. I1 est donc urgent d'etudier les differentes options qui existent en ce qui concerne l'irrigation de la vallee d'lmbo, et notarnrnent d'analyser les different5 volumes du reservoir de Kagunuzi C. 5.32 Le Plan directeur d'dlectrification etabli par EDFI a 6tudiB trois strategies de developpement visant h satisfaire la demande d'dlectricitd sur le reseau interconnect& (a) amenagement separt?des rivikres Kaburantwa et Kagunuzi, appele "strategiede Kaburantwa"; (b) amenagement conjoint des deux rivikres, appeld "stratdgie de Kagunuzi"; et (c) execution du projets des chutes Rusumo en cooperation avec la Tanzanie, le Rwanda et I'Ouganda. Cette etude conlut que la strategie la plus economique 281 est celle qui consiste B amdnager les chutes de Rusumo et qui inclut les centrales suivantes - chutes du Rusumo, Kabu 16, Kabu 23 et Rushiha - dans cet ordre. Cette strategic prbente I'inconvenient d'etre fondee sur un projet multinational impliquantdes negociations delicate et complexes qui n'ont toujours pas abouti, et d'accroltre la dependance du Burundi B l'egard des importations d'electricitd. A defaut, la meilleure solution consiste ii amdnager s6par6ment les rivikres Kaburantwa et Kagunuzi dans I'ordre suivant: centrales de Kabu 16, Kabu 23, Rushiha, Kagu 10 et Kagu 06. - 28/ L'btu.de base son Pvaluarion des dtJ'iPrentesoptions sur une comparaison des valeurs aduelles des coats d'invesrissement et des coats d'exploitation er d 'enrretien. 5.33 Bien que le Plan directeur prepare par EDFI contieme des renseignements utiles sur les diffdrentssites hydroelectriqueset classeles differentsprojets sur une base coherente, sa conclusionquant a la meilleure stratdgie de developpement et h la prochaine centrale amenager ne peut &re accept& et devrait &re modifiee. Le problbme essentiel tient au fait que le Plan directeur n'envisage que trois strategies et neglige notamment l'amenagement plus pousse de la rivibre Ruzizi et une interconnection eventuelle avec la region Sud de facon a utiliser les centrales hydroelectriques qui s'y trouvent et qui offrent des possibilitesinteressantes. Etant dome que les projections du Plan directeur en ce qui concerne la demande sont trop optimistes meme un an aprb la publicationdu rapport (voir para. 5.lo), les dates indiquees pour l'exploitation des nouvelles centrales ne sont pas valables. Un Plan directeur revise en w e de determiner les meilleures centrales dlectriques futures et leur ordre de priorit6 devrait &re execute de facon plus systematique et utiliser toutes les options (y compris, eventuellement, des centrales thermiques) ainsi que des projections realistes relatives a la demande. I1 conviendra d'appliquer un modkle d'optimisation interne comparant toutes les options envisageables. 5.34 Le seul projet national pour lequel une etude de faisabilite a ete executde est celui de Kagunuzi. Etant dome qu'il existe plusieurs autres sites intdressants pour une future centrale hydroelectrique, il est recommande d'entreprendre le plus t6t possible d'autres etudes de faisabilitd qui serviront de base au Plan directeur revise. Les sites h etudier sont ceux de Kabu 16, Kabu 23, Mule 34, Jiji 06 et Rushiha. C o m e indique au paragraphe 5.28, les quatre premiers sont les sites les plus economiques disponibles dans le pays (sur la base des informations existantes). Le Projet de Rushiha presente l'avantage d'etre incorpord dans la strategic de Kaburantwa et de Kagunuzi, tout en ayant des coots unitaires moderbs. Ces etudes de faisabilite, ainsi que celles concernantKagunuzi, Ruzizi I11 et les chutes deRusumo, devraient &re utiliseespour ddterminer dans quel ordredes centralesseront amenagees a l'avenir. C o m e indique au paragraphe 5.15, il faut qu'une nouvelle centrale soit op6ratiomelle vers 1997198,de telle sorte qu'il est urgent d'entreprendre les etudes le plus t6t possible ainsi que d'actualiser et de terminer le Plan directeur de facon 2 pouvoir prendre une decision en connaissancede cause sur la prochaine centrale electrique. Les termes de reference de ces etudes figurent en annexe 5.11. Ex~loitationet entretien 5.35 Une comparaison entre la production et la consommation en 1989 (117'3 GWh et 93'8 GWh respectivement) indique que les pertes totales sur le rkeau de la REGIDESO sont de l'ordre de 20%. Le chiffre comparablepour 1988a ete de 15,6%,ce qui signifieque les pertes ont sensiblement augment& Ces chiffres incluent la consommation des services auxiliaires et les rkistances dont les centrales electriques ont besoin pour eviter une cavitation dans les machines. Si I'on exclut ces utilisations, les pertes totales ont CtC de 18'7% en 1989et de 13'9% en 1988. Ces chiffres indiquent que des mesures doivent 6tre prises pour ameliorer les performances et reduire les pertes. 5.36 Les pertes sur les lignesde transport et leurs transformateursont represent6environ3,796 de la production nette en 1989, ce qui est assez considerable&ant dome les dimensionslimitCesdu rbeau de la REGIDESO. C'est particulikement le cas pour la ligne de 35 kV Mugere-Bujumbura (Ozone) sur laquelle on a calcule que les pertes reprkentaient 5'2% de la production nette. Les pertes au niveau de la distribution sont considerables (15,6% de l'energie fournie en 1989 et 12,5% en 1988), ce qui tient en partie l'anciennett? des lignes de Bujumbura et Gitega. I1 est urgent de les remettre en &at. Bien que l'on ne dispose pas de donndes permettant de distinguer entre les pertes techniques et non techniques, certains elements indiquent que ces dernikres sont egalement importantes, du fait des ddficiences obsew&s au niveau des compteurs, des mesures et de la facturation. Un programme intensif de rdvision des compteurs electriques de Bujumbura, qui est en wurs depuis le debut de 1990, a r6vele des deficiences dans environ 20% des cas. I1 est recommande la REGIDESO de continuer rdviser tous les compteurs sur son rQeau et d'adopter des mesures rigoureuses de contrdle pour eviter les erreurs de facturation et le vol d'electricite, et reduire ainsi ses pertes non techniques. En meme temps, la remise en dtat des rdseaux de distribution de Bujumbura et de Gitega devrait &re entreprise le plus t6t possible et d'autres mesures destindes a reduire les pertes techniques devraient gtre dbfinies. 5.37 Le nombre d'incidents qui interrompent le service d'electricite est t r h eleve. C'est ainsi qu'au mois de mars 1989, on a comptCcinq interruptions pour la haute et moyenne tension et 27 incidents sur le rCseau de distribution de basse tension de Bujumbura. En octobre 1989, il y a eu huit et 25 incidents, respectivement. Bien qu'ils soient parfois dus h des causes naturelles inkitables, la qualitt? de l'entretien du rQeau electrique laisse gCnCralement h dbirer. Le personnel charge de l'entretien n'a pas r e p la formation voulue, les stocks de pieces detachees et de matdriaux (en particulier dam l'interieur du pays) sont insuffisants et I'on constate des ddficiences au niveau du soutien logistique nkcessaire pour assurer un entretien efficace (communications et transport). La planification de l'entretien a un caractkre trop g6neral et, a I'exception de Rwegura, il n'existe pas de programmes ddtaill& d'entretien preventif pour les centrales electriques, les sous-stations et les lignes de transport a haute et moyenne tension. I1 est recommande d'engager un consultant pour etablir des plans detailles d'entretien preventif pour le rQeau electrique de la REGIDESO. 5.38 Les principals centrales hydroblectriques (Rwegura, Mugere, Nyemanga) fonctioment de fawn satisfaisante, mais elles ne sont entrees en service que trks recement. A la centrale de Rwegura, entrQ en service en 1986, une mission du constructeur (Voith) a examine les turbines en fevrier 1989, modifie le profil des pales pour Climiner la cavitation qui y avait 6te observQ et a fix6 un programme detail16 de wntrdle. Aprks 5.000 heures de fonctiomement, les r&ultats indiquent que la cavitation a disparu dans deux turbines, mais qu'elle a subsist6 dans la troisikme. Le materiel electromecanique sera revise par le constructeur (Schorch) en 1990. Le personnel initialement forme h I'entretien de la centrale est parti, et les nouveaux employ& ont besoin d'une formation. La centrale de Mugere a ett? construite en 1982 avec la cooperation de la Rdpublique de Chine, et une technique t r h particulihre a dte utilisde. Un groupe d'experts chinois est rest6 sur place pour aider a l'exploitation et a l'entretien de la centrale, ainsi qu'au transport de l'dlectricitd qu'elle produit, et leur travail a donne satisfaction. Le seul problkme observe a dtd le delestage de la centrale lorsque Rwegura perd de la puissance. La centrale de Nyemanga est entree en service en 1988et l'on n'a pas constate de problhmes, a l'exception d'un risque de cavitation. 5.39 Toutefois, presque toutes les anciemes centrales hydrodlectriques de la REGIDESO et de la DGHER qui alimentent la region isolQ du centre du pays ont connu des problkmes d'exploitation. Les centrales de Giheta (1983), Ruyigi (1982) et Buhiga (1984) n'etaient pas en service la fin de 1989. Celle de Ruvyironza (1980-84) a eu des problkmes avec toutes ses turbines (Ossberger), dont l'une a ete renvoyCe en Allemagne en juin 1989pour y &re reparbe. On ne sait pas quand elle en reviendra, ni s'il faudra en faire autant pour les autres turbines. Pour cette raison, la REGIDESO a dO installer un nouveau groupe diesel de 705 KVA A Gitega et louer A la brasserie BRAGITA un groupe de 350 KVA precaemment install6 A Bururi. I1 est Cgalement A noter que les telecommunications entre Ruvyironza et la sous-station electrique de Gitega n'ont jamais fonctionnd et qu'un ddfaut dans la mise A la terre de la ligne de transport a etk dCtectC. La centrale de Marangara (1986) a connu plusieurs problkmes au niveau de la lubrification, de la regulation et du materiel Clectronique, et elle a ete hors service A plusieurs reprises en 1989. Sa production totale en 1988 a dtd de 677,2 MWH, mais les resistances indispensables pour 6viter une cavitation en ont consomme 60%. Une revision partielle de tout le materiel de cette centrale est pr6vue pour 1990. 5.40. Les centres isoles qui sont alimentes exclusivement par des centrales thermiques ne sont alimentes en ClectricitC que quelques heures par jour. Cela est dii au coQteleve de l'exploitation et au bas niveau des recettes. A certains endroits (Rutana, Cankizo), les autorites provinciales paient le combustible et ont meme requ une aide 6trangkre A cette fin (FED). L'Ctat de ces groupes thermiques n'est pas comu, mais l'entretien courant est insuffisant, voire inexistant. Chaque fois qu'il y a une panne, la collectivite n'est plus desservie pendant de longues periodes, et les reparations sont effectudes A la suite de pressions politiques. Etant donne que la plupart de ces centres devraient relever de la DGHER, il est recommandequecettedernikreentreprenneune etudedetailldede la situationdes centrales thermiques dans les centres ruraux et incorpore dans ses plans futurs des critkres approprih A I'electrification rurale pour pouvoir prendre des decisions concernant l'installation, l'exploitation et I'entretien d'unites diesel dans les centres isolks. 5.41 Bien que le rdseau de la REGIDESO soit aliment6 essentiellement par des centrales hydroelectriques, il conviendrait de garder une certaine capacitd thermique en reserve 21 des fins de securite et pour disposer d'un dventuel appoint dans des situations critiques. La centrale thermique de Bujumbura a une puissance nominale de 7,4 MW,mais elle ne peut fournir qu'environ 3 MW. Pour remuier A cette situation, il faudrait l'entretenir et la faire fonctiomer pdriodiquement. I1 en ira de meme A Gitega une fois que la ligne d'interconnexion de 110 KV achevCe, car il conviendrait d'y conserver Bgalement en reserve une certaine capacitt?thermique. Tarifs de 1'Clectricite 5.42 Les tarifs de l'electricitt?en vigueurjusqu'en avril 1990ont etC approuvh par un ddcret du Ministre du commerce et de l'industrie en date du 29 mars 1989. Les utilisateurs de courant A basse tension payaient seulement une redevance constante de 15,O francs Burundi par kwh (soit 0,094 dollar le kwh). Les utilisateurs de courant A moyenne tension payaient une redevance fixe pour la puissance souscrite de 6.000 francs Burundi par kwh par an (soit 37,50 dollars par kwh par an) et pour leur consommation proprement dite, une redevance variant selon le nombre d'heures d'utilisation: (a) 13'0 francs Burundi par kwh (0,081 dollar par kwh) pour les 150 premieres heures d'utilisation de puissance souscrite; (b) 12,O francs Burundi par kwh (0,075 par kWh) pour une duree d'utilisation comprise entre 150 et 450 heures, et (c) 9,O francs Burundi par kwh (0,056 dollar par kWh) pour plus de 450 heures de consommation. 5.43 11 est B noter que la redevance A payer pour une duree d'utilisation comprise entre 150 et 450 heures n'etait pas prewe dans le decret initialdu 29 mars 1989, et qu'elle n'a Ctd fixee qu'en aoQt 1989. Auparavant, touteutilisation superieureB 150heures etait soumise B un tarif de 9,O francs Burundi par kWh. Le decret du 29 mars 1989 a remplace les tarifs en vigueur depuis 1e ler mars 1988. D'une fagon generale, au cours des dernikres annk, les tarifs de I'electricitb ont etd periodiquement ajustb au Burundi. 5.44 Des etudes sur le coot marginal B long terme de l'electricitd et la rdforme du bqkme de tarifs ont 6te effectuks en avril 1985 et decembre 1988, mais elles n'etaient pas suffisamrnent approfondies et le Gouvernement n'a jamais donne suite aux recommandationsqu'elle contenaient. Une etude plus detaillee et complkte a 6td effectuee par un consultant independant en decembre 1989, et le Gouvernement s'en est inspire lorsqu'il a decide en avril 1990de proceder h une revision complbte des tarifs de l'dlectricitd. Les tarifs pour la moyenne tension ont 6t6 irnrnediatement ajustQ en fonction des valeurs estimatives du coQtmarginal B long terme (CMLT),tandis que pour les utilisateurs de courant B basse tension, l'ajustement est Bchelonne, avec une augmentation initiale de 27% pour toute consommation superieure B 375 kwh par mois. Un tarif social pour les utilisateurs qui consomment moins de 75 kWh par mois a egalement ete institue. Dans le cadre de la reforme des tarifs, on a egalement mis fin B la gratuite de l'dlectricitd pour les hauts fonctio~aireset le personnel de la REGIDESO. Ontrouvera ci-aprh un tableau indiquantles tarifs de I'dlectricitC avant et aprh avril 1990, ainsi que les coQtsmarginaux A long terme. L'annexe 5.5 recapitule les calculs du CMLR. Tableau 5.7: COMPARAISON DES TARIFS EFFECTIFS DE L'ELECTRICITE ET DES COUTS MARGINAUX A LONG TERHE Avant Avril 1990 April 1990 CRnC 1. Hoyenne tension Electricit6 (FBu/kU/an) Energie (FBu/kUh) 0 - 150 heures 150 - 450 heures More than 450 heures Tarif social Tarif general 0 - 750 kUh/birnensuel Plus de 750 kUh/bimensuel Source: Ordonnances Ministtirielles 750/080 et 750/126, et F. Lecaros, Etude sur l a restructuretion des t a r i f s d161ectricitti; decembre 1989. 5.45 C o m e l'indique l'etude du consultant, la majeure partie des coats marginaux h long terme est li& h la demande de pointe. On a calcule les CMLR present& dans le tableau cidessus en affectantune partie des coats de l'dlectricite aux coats de l'energie sur la base de certaines hypothhes raisonnables et en respectant le barkme de tarifs actuel. On aurait egalement pu utiliser d'autres hypotheses raisonnables pour repartir ces coats de l'electricite. En particulier, pour donner des signaux mieux approprih aux utilisateurs de courant h moyenne tension, on aurait pu instituer un tarif differencie selon les heures de la journee, mais h l'heure actuelle, les types de compteurs requis ne sont pas disponibles au Burundi. I1 est recomrnande que la REGIDESO mette ces types de compteurs h la disposition des gros utilisateurs industriels et que des tarifs different5 selon les heures de pointe (entre 8 et 13heures et entre 18 et 20 heures les jours ouvrables) et les autres heures soient instituk. 5.46 Le tarif social a pour objet de permettre aux groupes h faible revenu une consommation minimum d'electricite h un prix subventionne. Pour ces utilisateurs, la solution consistant h installer un materiel de type regulateur de charge au lieu d'un compteur normal a dte envisagee. Cependant, &ant donne que des compteursbon marche peuvent &reobtenusdans les pays d'Asie du Sud-Est, la difference de coQtest faible et les compteurs ont I'avantage d'etre plus efficaces que les regulateurs de charge. Etant donne que le tarif social n'a etC institueque pour les utilisateurs consommant moins de 75 kwh par mois, le groupe cible qui beneficie de la subvention est clairement identifie. I1 compte environ 3.600 consommateurs (soit quelque 30% du total), qui ne representent cependant qu'environ 1,6% de la consommation totale (ou 7'4% de la consommation des particuliers). 5.47 Dans son etude, le consultant a egalement calcule le CMLT de I'eclairage public h Bujumbura et dans d'autres centres. Les valeurs (A basse tension) sont de 105 francs Burundi par watt et par an h Bujumbura, et de 137 francs Burundi par watt et par an dans les autres centres. Etant donne que les municipalit& se sont recement w accorder leur autonomiefinancikre, le Gouvernement devrait leur faire payer le coat de I'eclairage public fourni h leurs collectivites sur la base de ces tarifs. Electrification rurale 5.48 C o m e on I'a vu, la DGHER du Ministere du developpement rural (MDR) est responsable de l'electrification rurale au Burundi. Cette institution a amenage plusieurs microcentrales hydroelectriques (voir annexe 5.4) et construit des lignes de transport et de distributionafin de desservir certains centres ruraux. Ces mesures n'ont guke donne de rdsultats faute de personnel competent a la DGHER et en raison de la petite taille et de la dispersion des centrales. L'exploitation des centrales est toujours prkaire, et les interruptions ainsi que les reparations grande echelle sont courantes. L'administration, la facturation et le recouvrementlaissent h ddsirer, et il est donc urgent d'apporter des ameliorations A la gestion, A I'exploitation et a I'entretien du reseau electriquede la DGHER. 5.49 Par ailleurs, la REGIDESO a etendu ses activites audelh des principaux centres urbains ddfinis dans le dkret du 11 mars 1986, et prolong6ses lignesjusqu'h environ 17 centres ruraux n'entrant pas dans sa sphere de responsabilite (en meme temps, la DGHER alimenteen electricit6trois centres qui relkvent de la REGIDESO). A I'heure actuelle, sur les 115 communes que compte le pays, 32 ont l'electricite dans le village principal, mais 83 en sont totalement depourvues. Le Ministere de I'energie et des mines a rkemrnent fait la liste de ces villages en donnant des indications preliminaires sur leurs sources d'approvisionnement possibles en electricite, mais il n'existe aucun plan d'dlectrification rurale de grande envergure. 5.50 La DGHER a apparemment renonce sa politique consistant a construire grands frais de nouvelles microcentrales hydrodlectriques, et sa methode consiste maintenant 2 relier les nouvelles lignes rurales au rheau de la REGIDESO. Etant donne que les distances sont relativement courtes et qu'il existe un surplus d'dnergie sur le rdseau, cette decision pourrait &re justifik d'un point vue Cconomique. Cependant, le prix a payer la REGIDESO n'a pas ett5 convenu, et les responsabilith en ce qui concerne l'administration, I'exploitation et l'entretien des nouveaux r&eaux ruraux n'ont pas dtd dkfinies. La DGHER a montrd qu'elle ne disposait pas des capacith administratives voulues et, financibrement, la plupart des centres ruraux ne prhentent pas d'intdret pour la REGIDESO, qui fait de gros efforts pour devenir une entreprise commerciale rentable. Une autre solution consisterait a charger les municipalitdsde l'administration et de leur faire payer h la REGIDESO le coat des travaux techniques nkcessaires, mais, dans cette dventualitd, il faudrait analyser plus en detail la situation financiere des municipalith et aider a organiser la gestion du reseau d'dlectricitd. 5.51 La DGHER a une liste de projets qu'elle souhaite entreprendre a l'avenir (voir annexe 5.6). Ces projets n'ont pas be choisis en fonction des critbres Cconomiques et ils ne sont pas class& par ordre de prioritd. 11sont 6td prdsentds plusieurs bailleurs de fonds en vue d'dveiller leur inter&. Pour I'un d'eux (ligne Gatara-Musema-Buraniro), une analyse utilisant les tarifs de base tension existants a et6 effectuk et le taux de rentabilitd estimatif etait faible. I1 est dvident que la plupart des projets d'Clectrification rurale auront des taux de rentabilitd financibre inferieurs a 101, mais ils peuvent en mEme temps avoir des taux de rentabilite economiquede plus de 10%.11faut faire l'analyse voulue pour ddfinir ces projets. Les techniciens de la DGHER et de la REGIDESO ne sont pas familiaris& avec les diffdrences entre l'analyse dconomique et financibre des projets ni avec l'utilisation de tels concepts dans la planification des projects d'electrification rurale. On trouvera en annexe 5.7 une breve description de la mdthode qui devrait &re utilisde pour I'analyse economique. I1 est cependant clair que certains employ& de la DGHER, de la REGIDESO et du Ministbe de 1'6nergie et des mines devraient recevoir une formation 2 l'analyse 6conomique. 5.52 Etant donne la situation de 1'6lectrification rurale au Burundi, il est recommandt! d'etablir le plus t8t possible un Plan directeur de I'electrification rurale. Ce Plan directeur devrait traiter des problbmes institutionnels du secteur (relations entre la REGIDESO et la DGHER, responsabilith des municipalit&) et fixer dgalement les critkes applicables 2 la selection des zones et villages qui devraient Etre exarninh de plus prks, 2 I'analyse 6conomique des projets et au classement des projets potentiels suivant leur valeur 6conomique actuelle nette. Pour chaque projet, il faut comparer deux solutions, consistant soit a prolonger les lignes de transport du reseau national, soit implanter localement des sources d'energie locales (genbateurs diesel, microcentrales hydrodectriques). On trouvera en annexe 5.12 les termes de rdfdrence de ce Plan directeur. Bien que celui-ci soit en prdparation, on pourrait entreprendredes projets d'dlectrification rurale ayant des taux de rentabilitd economique d'au moins 10% et dans lesquels les coats d'opdration et du remplacementde l'dquipement soient couverts par les recettes. 5.53 Energie des Grands Lacs (EGL) a exCcut6 en 1985-86 Zt une 6tude technique sur les rendements 6nerg6tiques de 45 industries de la rdgion, dont 15 au Burundi. Pour rauire la consommationde fuel-oil, l'6tude a suggCrCla conversion 6ventuelleii1'ClectricitC des chaudibres de deux brasseries (BRARUDI et BRAGITA) et l'utilisation de tourbe par la chaudibe de la COTEBU (textile). L'6tude ne comprenait pas de calcul des avantages bconomiques, mais EGL et la REGIDESO ont d6cide d'aller de l'avant en convertissantles trois chaudikresii 1'6lectricitdde fawn h rdduire l'offre excddentaire d'blectricit6 dans la region et h fournir un d6bouchC2la centrale Blectrique de Ruzizi I1 achevde en 1989. Un contrat entre la REGIDESO et BRARUDI a 6t6 conclu en juillet 1988, mais il n'y a pas 6te applique en raison des objections formuldes par la Banque mondiale. 5.54 Au dkbut de 1990,le prix c.a.f. Bujumburadu fuel-oil etait compris entre 38 et 51 francs Burundi le litre en fonctionde l'itineraire utilis6pour son transport, ce qui dquivaut en unit& thermiques 2 1,l-1,7 francs Burundi par m6gajoule (MJ). Le coot marginal h long terme de 1'6lectricitC au niveau de la distribution de courant h moyenne tension est de 18'7 francs Burundi par kwh,ce qui Quivaut h 5'2 francs Burundi par MJ. Offerte comme Cnergie disponible, 1'61ectricitC plus coQteusehutiliser pour le pays, et la conversion des chaudibres n'a pas de justification Bconomique. Aux tarifs en vigueur, la conversion ne serait pas intdressante pour les utilisateurs industriels, et le contrat n'a pas 6t6 accept6 par la BRARUDI que parce que la REGIDESO 6tait cens6e payer la nouvelle chaudikre et garantir un tarif d'blectricitk Nuivalant au prix pay6 pour le fuel-oil. A ces conditions, la facture 6nerg6tique de l'utilisateur resterait constante, tandis qu'en rCalit6, il recevrait une forte subvention pour utiliser de 1'6lectricitC. Le contrat avec BRARUDI a et6 modifie en avril 1990 et il stipule que le tarif genera) d'6lectricitC h moyenne tension sera applique h la consommation d'electricit6 jusqu'en 1996, et que l'industrie a le droit de decider aprbs cette date quelle source d'dnergie (ClectricitC ou fuel-oil) elle souhaite utiliser. Bien que le contrat modifid limite les ddgilts, il inclut encore un fort element de subventionsous la forme d'un paiement pour la nouvelle chaudikre et d'un tarif prCf6rentiel limit6 pour l'Clectricit6. Ce nouveau modkle de contrat n'a pas 6t6 accept6 par la BRAGITA ou la COTEBU. 5.55 Le r&eau du Burundi fond6 sur l7hydro61ectricit6,tout c o m e les autres rbeaux oh praomine l'hydro6lectricit6, enregistre un excaent de puissance irrkgulikre par rapport h ce qu'il est possible de produire et de vendre comme energie disponible. L'offre d'electricite des chaudikres industrielles sur une base interruptibleplutbt que ferme aurait constitue une option digne d'etre 6tudide dans d'autres circonstances. Du fait des problkmes de gestion de la REGIDESO decrits ci-aprks, cette option n'est cependant pas h conseiller. Cette soci6t6 n'a pas les moyens techniques d'appliquer efftcacement ce concept et a besoin d'un barkme simple de tarifs d'61ectricitC n'offtant quedes possibilitds de choix discr6tionnairesIimitCes afin d'kviter les mauvaises applications et les abus. 5.56 11est par consequent recommand6d'abandonner la politique de conversiondes chaudikres industrielles h 1'6lectricitC. Le Gouvernement n'est pas d'accord avec cette recommandation. Dans sa lettre du 27 juillet 1991, le Gouvernement indique que "si la valeur actuelle des revenus des ventes d'6lectricitC sous les conditions contractuelles (c'est-hdire rauit par les arnortissements pour la chaudikre) est vraisemblablementsuphieure Zt la valeur des coots rencontrds par I'approvisionnement de cette vente bien specifit%, nous conseillonsa la REGIDESO de proceder 2 l'approvissiomement; sauf si un autre march6 extraordinaire pour les quantitds excedentaires est trouve. Autrement dit, si la REGIDESO ne peut pas vendre I'dectricite excddentaire a un autre partenaire (par exemple le Rwanda) a une marge plus interasante, elle doit essayer de benbficier du march6 qu'offre la BRARUDI, qui est tout de m@meun march6 sOr." (lettre du 22 juillet 1991). L'initiative ddcrite au paragraphe 5.54 n'est pas justifik economiquement, tandis qu'un arrangementsuivant lequel 1'6lectricite serait fournie sur une base interruptible nkessite un cadre institutiomel plus 6volud. I1 conviendrait plut6t d'btuder la conversion des chaudikres industrielles a la tourbe et, eventuellement, de promouvoir cette solution c o m e indique au chapitre VI. As~ectsinstitutionnelsde la REGIDESO 5.57 La REGIDESO est une entreprise publique contrdlbe par I'Etat, crBBe en 1968 pour produire, transporter et distribuer de 1'6lectricit6, pomper, traiter et distribuer l'eau et executer et superviser des etudes et des travaux relatifs de nouvelles installations dans les sous-secteurs de 1'6lectricit6 et des eaux. La REGIDESO est dirigee par un Conseil d'administration de 11 membres nommQ par le PrQident de la Republique. Jusqu'au milieu de 1989, les membres de ce Conseil Btaient nommBs sur la base de leurs postes off~cielsau Gouvernement, mais cela a change avec la nouvelle loi sur les entreprises publiques. A I'heure actuelle, les nominations s'effectuent au merite, et certains membres proviement du secteur priv6. Le nouveau Conseil d'administration joue un role actif en supervisant les mesures prises par la direction et en donnant des instructions au lieu d'approuver pour la forme les dkisions, c o m e c'etait le cas auparavant. 5.58 Le Directeur general est responsable des affaires courantes et est nommd par decret du President de la Rc?publique, qui nomme dgalement le Directeur technique, le Directeur administratif et financier et le Directeur commercial. Les pouvoirs du Directeur technique sont limites parce qu'il ne nomme pas les membres de son Bquipe de direction. On trouvera en annexe 5.8 l'organigramme de la REGIDESO. Le Directeur techniquesuperviseles operationsconcernant 1'6lectricite et I'eau, la division de I'entretien et le garage. Le Ddpartement de l'dectricitt? se subdivise en cinq services: projets et etudes, production, distribution Bujumbura, distributiondans les autrescentres, et executiondes projets. Le Directeur administratif et financier supervise quatre services: personnel, comptabilite, contrdle et achats. Le Directeur commercial supervise trois services: facturation, recouvrements et relations avec la clientkle. Recemrnent, le pays Btt?divise en quatre regions, chacune ayant un Chef de region qui, en thbrie, relkve directement du Directeur general mais dont le rang est inferieur a celui de Chef de ddpartement. On ne sait pas exactement comment cette structureregionale fonctiomera dans le cadre de la structure globale de l'institution et si elle assurera une efficacitt? accrue. 5.59 Le Ministredes financespeut nommer deux commissaires aux comptes chargQ deverifier les Btats financiers des entreprises, ainsi que leurs systbmes et proctUures comptables. Ces revisions n'ont eu lieu qu'en quelques occasions. Des vbificateurs des comptes independants (Treuarbeit de la Rbpublique federale d'Allemagne) vdrifient les etats financiers de la REGIDESO depuis 1982. 11s ont regulikrement refuse de declarer les comptes conformes et Bmis des rQerves en raison de diverse. insuffisancesobservdes au niveau des contrbles interneset du suivi. Malgre I'assistance techniquefournie a la REGIDESO par la Banque mondiale et la KfW, les problkmes n'ont pas ete rectifi&, et les progrks emegistrds ont 6te des plus limit&. La rbrganisation du systkme comptable de la REGIDESO, la mise en place de contrbles adequats et I9am61iorationde la gestion financike ont le rang de priorite le plus eleve. 5.60 A la fin de 1989, la REGIDESO comptait au total 872 employ& permanents et 1.100 employes temporaires. Ces derniers devraient &re utilish exclusivement pour l'execution de nouveaux projets mais, dans la pratique, un certain nombre d'entre eux travaillent en permanence pour la societe. Le nombre total de consommateurs d'electricite et d'eau par rapport au personnel permanent est de 27 pour 1, ce qui constitue un ratio assez faible. La REGIDESO a accept6 de le porter 50 pour 1 d'ici a 1992, ce qui impliquerait une reduction sensible du nombre actuel d'employ&. I1 n'existe pas de descriptions de poste pour les diffdrentes categories de personnel, et des augmentations de salaires sont accordees h l'anciennete et suivant le rang hidrarchique, et non en fonction des performances de chacun. La politique de gestion du personnel doit &re modifiee pour ameliorer l'efficacite et la productivite. On trouvera en annexe 5.9 une brkve description de la situation financikre de la REGIDESO. 5.61 Dans le contexte du programme d'ajustement structurel, le Gouvernement a decide d'executer un plan de reforme de grande envergure pour la REGIDESO. I1 a 6te fait appel a Price- Waterhouse (Canada) pour exkuter une etude de diagnostic detaillee et proposer un plan en vue d'ameliorer les performances de l'entreprise. Cette etude a servi de base un plan de reforme qui a ete approuve par le Gouvernement en juin 1989. Les principaux elements en sont les suivants: (a) des reformes de la gestion et des activites c~mmercialespour faire en sorte que toutes les ventes d'6lectricite et d'eau soient correctement facturdes, quela facturation soit effectude dans un delai de 15jours aprks le releve des compteurs, que les paiements aient lieu avec le minimum de retard et que les arridres soient ramen6 60jours pour le secteur prive et 90 pour le secteur public; (b) un programme destine a accroltre sensiblement le nombre de nouveaux raccordements, ainsi qu'h rationaliser et reduire les coots des raccordements qui doivent &re pay& par les consommateurs, en autorisant les paiements a credit sur 24 mois au maximum; (c) des reformes du systkme comptable pour assurer la fiabilitd des etats financiers et fournir des informations suffisantes pour la prise de decisions; (d) mise en place des syst5mes et procedures appropries de contrble interne et creer un Service d'audit interne relevant directement du Directeur general; (e) mise en place de nouveaux systkmes pour la promotion du personnel et le paiement de primes, et revision du manuel du personnel et de la grille des salaires; (f) reduction du nombre d'employes permanents et contrble rigoureux de l'embauche de personnel temporaire; (g) restructuration du service des achats et reforme du systkme d'achats et de gestion des stocks: (h) creation d'un Service economique et de planification responsable de la planification et de la preparation de I'evaluation economique de tous les nouveaux projets; (i) application de rbgles strictes d'interruption de services en cas de non-paiements et application d'un systkme de pknalites pour piratage et fraude; (i) mesures destinees a reduire les pertes d'dlectricit6 et d'eau et mise en oeuvre d'un programme d'entretien preventif; et (k) dtablissement d'un plan directeur d'informatisation, et creation d'un service special charge de mettre ce plan en oeuvre. 5.62 Le plan de reforme a 6td joint en annexe a un contrat-plan sign6 par le Gouvernement et la REGIDESO en juillet 1989. Bien que la REGIDESO se soit engagde 2 fonctiomer cornme une entreprise commerciale sur la base des critkres normaux de rentabilitd et 2 executer le plan de rdforme, le Gouvernement a indique qu'il instituerait, pour les tarifs de l'electricitd et de l'eau, une politique fondde sur les coats marginaux 2 long terme, qu'il accroitrait le capital de I'entreprise et paierait des subventions d'exploitation pour tous les investissements dont le taux de rentabilite financikre est insuffisant, mais qui sont dconomiquement avantageux. Le Gouvernement s'est egalement engage a proceder compenser les dettes croisees avec la REGIDESO et 3 permettre une prise en charge exceptiomelle des pertes de devises antkrieures. Un comitd de suivi, relevant du Service charge des entreprises publiques (SCEP), a dtd crdC pour suivre l'execution des rdformes. 5.63 Cependant, I'execution du plan de rdforme a ddmarre lentement. Un nouveau Conseil d'administration a ete nommd 2 la fin de septembre 1989, une nouvelle politique des raccordements a BtB mise en oeuvre avec quelques rdsultats encourageants, et des progrks ont dte realis& au niveau de la facturation et de la gestion de la trkorerie, mais toutes les autres mesures n'ont pas encore 6td prises. Le groupe extdrieur d'experts charges d'aider la REGIDESO executer le plan de reforme a ddmarrd ses activitQ en mars 1990. I1 est a noter que le plan de reforme constitue la seule solution pour rhabiliter la REGIDESO et lui permettre d'atteindre pleinement ses objectifs, et il devrait etre execute avec diligence et dans les meilleurs ddlais. Proiets d'investissement 5.64 Les investissements dans le secteur de l'dlectricitb ont etd definis de fa~ongdnerale en fonction de la disponibilite de financements des bailleurs de fonds, le plus souvent, sans que l'on ait proc6dd 2 une analyse tkonomique acceptable ni meme fix6 des priorit&. Le programme d'ajustement structure1a introduit le principe d'un programme d'investissement public (PIP) qui couvre une pbriode triemale 2 horizon mobile. Pour la pdriode 1990-92, le programme d'investissement global consacre au secteur de I'Clectricitd porte sur environ 28,6 millions de dollars. Presque tous ces investissements concernent des travaux d'expansion et de rdhabilitation des rbeaux de transport et de distribution. Etant domBle faible niveau d'blectrification du pays, d'une fa~ongt?nt?rale,ces efforts devraient &trepoursuivis 2 I'avenir bien que les priorit& doivent &re fixBes 2 I'aide d'analyses dconomiques addquates. Les taux de rentabilite Bconomique devraient &re calculh et seuls les projets ayant un taux minimum de 10% devraient &re entrepris. 5.65 Les rhultats des bilans Bnergdtiques (voir paras. 5.14 et 5.15) indiquent qu'il n'est pas ndcessaire d'effectuer avant 1998 de nouveaux investissements destines 2 accroftre la capacitd de production du rdseau interconnect& La prochaine centrale hydrodlectrique devrait &re identifide sur la base d'un nouveau programme d'expansion au moindre coot, de prBfBrence aprh l'ext?cution des Btudes de faisabilitd indiquBes au paragraphe 5.34, et I'exBcution devrait commencer vers 1993. La ligne de transport de 110 kV reliant Bujumbura 2 Gitega est en construction avec un financement de KfW (Allemagne) et constitue le principal investissement des prochaines anndes. Le Plan directeur d'dlectrification Blabor6par Electricit6de France conclut qu'il est urgent de renforcer la lignedetransport de 110 kV entre Bubanza et Bujumbura. Bien qu'en gBnBral, les conclusions du Plan directeur ne soient pas valides du fait que les projections relatives 2 la demande sont excessivement optimistes et que l'on n'a analysd qu'un petit nombre d'options en ce qui concerne la production d'dectricit6, le renforcement de cette ligne est justifid du fait qu'elle transporte 2 I'heure actuelle environ 65% de I'Bnergie consomm6e sur le rBseau interconnect& et que la fiabilitB du rbseau en dBpend de facon vitale. En cas de pannes sur cette ligne, entre 30 et 40% de la demande d'dnergie ne peut pas &re satisfaite par d'autres lignes de transport. Le coQtdes pannes augmentera lorsque I'interconnexion avec Gitega sera rdalisde. 5.66 On trouvera aux annexes 5.10 et 5.6 une liste des projets d'expansion du rbeau de transport et de distribution. Cependant, aucun de ces projets n'a fait I'objet d'une analyse Bconomique, et les taux de rentabilitt?correspondants sont incornus. I1 conviendrait d'achever ces Btudes avant de prendre une decision quant 2 leur execution. Le Gouvernement a accept6 le principe selon lequel tous les nouveaux investissements dans le secteur de I'BlectricitB devraient avoir un taux de rentabilitd Bconomique minimum de lo%, et cette rkgle devrait &re respectBe par tous les donateurs dans leurs ddcisions quant 2 de futurs financements. Recommandations 5.67 Les principales recommandations relatives au sous-secteur de I'BlectricitB sont les suivantes: (a) Investissements et planification (i) il conviendrait de donner un rang de prioritd BlevB 2 I'expansion des raccordements dans les zones desservies. Le coot des raccordements devrait &tre rtkluit grace 2 I'importation d'ckjuipement et de matdriaux bon marche. La REGIDESO devrait organiser un servicespkcial charge de planifier et de realiser efficacement les nouveaux raccordements; (ii) la rehabilitationdes rbeaux de distribution de Bujumbura et Gitega devrait Btre effectuk par la REGIDESO dans les meilleurs delais; (iii) des etudes de faisabilite pour Kabu 16, Kabu 23, Rushiha, Mule 34 et Jiju 03 devraient &tre entreprises le plus t8t possible et servir b actualiser le Plan directeur relatif au secteur de 19aectricit6; (iv) le projet de construction de nouvelles centrales electriques devrait Btre report6 jusqu'b ce que les etudes de faisabilite indiquh b I'alinda (iii) soient achevdes et qu'un nouveau Plan directeur detail16d'expansion de la productiond'electricite ait 6te prepare; (v) le projet polyvalent de KAGUNUZI ne devrait pas Btre execute, 31 et une etude analysant les differentes solutions envisageables pour l'irrigation de la vallee d'Imbo devrait @trerealisbe le plus t8t possible. Le prochain projet de production d'electricite b entreprendre devrait &re determind en fonction de critkes de moindre coQt dans le Plan directeur actualis6 sur le secteur de 1'6lectricit6, et Kagunuzi devrait &trel'une des options b envisager; (vi) un Plan directeur detail16 d'dlectrification rurale devrait Btre etabli le plus t8t possiblepar la DGHER. Ce plan devrait traiter des problkmes institutiomelsdu secteur (r8les de la DGHER, de la REGIDESO et des municipalit&, responsabilitb en ce qui concerne les operations, l'entretien et l'administration, etc.), fournir des critkres pour la selection et l'analyse 6conomique des projets, et classer les projets en fonction de leur valeur konomique actuelle nette; et (vii) il conviendrait de renoncer b la conversion des chaudieres industrielles b I'electricit~. (b) ODerations (i) des programmes detaill& d'entretien preventif pour chacune des centrales, sous- stations et lignes de transport b haute et moyenne tension de la REGIDESO devraient @treelabor&; (ii) le personnel responsable de l'entretien devrait recevoir une formation compl6mentaire et la planification et le contrdle de I'entretien devraient &tre amdliorh; - 29/ Le Gouventementa indiqd que cette recommandation "&wait &re nuancke"et qu'il conviendraitd2s lors d'attendre & rksultat de 19&tudecomplbmentaire qui est en dcution. (iv) la REGIDESO devrait continuer reviser tous les compteurs dlectriques et adopter de strictes mesures de contrdle pour dviter les erreurs de facturation et les vols et ruuire ainsi les pertes non techniques; et (v) la REGIDESO devrait fixer des norrnes techniques pour les ouvrages dlectriques, et le Gouvernement devrait encourager la crhtion d'un centre de traitement approprid des poteaux en bois. - 87 - VI. LA TOURBE 6.1 Bien que le Burundi ait d'abondantes ressources exploitables en tourbe, qu'il dispose des moyens d'exploiter ces ressources depuis plus de 10 ans et que la tourbe se soit av6rBe un combustible qui peut soutenir la concurrence des produits p6troliers et de 1'6lectricit6dans de nombreux pays, elle n'a jamais reGu au Burundi I'attention qu'elle aurait dO comme ressource 6nergdtique locale 2 mettre en valeur sur une grande dchelle. L'un des prealables d'une reorientation 2 cet bgard est que le secteur industriel commence 2 employer de la tourbe. Celle-ci continuerait certes, en tout btat de cause, 2 tenir une place modeste dans le bilan 6nergdtique national, mais son emploi en remplacement de produits pdtroliers import& pourrait avoir un effet marque sur la balance des paiements si I'industrie en envisageait l'idQ serieusement. 6.2 L'ONATOUR (Office national de la tourbe), soci6t6parastatale, a CtB crCCe en 1977pour extraire de la tourbe h raison de 200.000 tonnes par an, principalement pour un projet de prospection du nickel que la Banque mondiale devait financer. Ce projet n'ayant jamais eu lieu, 1'ONATOUR a entrepris de chercher d'autres clients et les a trouvQ dans I'armee, d'autres institutions et parmi les boulangeries. Les ventes de tourbe ont augment6 au fil des anndes et se sont stabilis6es depuis deux ou trois ans 2 quelques milles tonnes par mois, dont 80% sont consommbs par I'armee. 6.3 Le principal fait nouveau depuis la derniere evaluation du secteur 6nergCtique est que I'ONATOUR a mOri en tant qu'organisation, s'est rCvClC capable de fonctionner avec un minimum d'assistance technique et de financement, et a progressivement conquis un certain marche. L'ONATOUR a reCu une assistance technique de I'LTSAID pour la commercialisation de sa production et son ddveloppement institutionnel pendant environ huit ans mais cette aide a cess6 en 1988, I'USAID ayant modifib le ciblage de son programme. Le Gouvernement irlandais, par I'intermaiaire de Bord na Mona, (Conseil irlandais de la tourbe), a Cgalement fourni une assistance technique I'ONATOLTR pendant la mCme p6riode pour l'exploration de tourbieres et s'est engage maintenir cette assistance jusqu'2 la fin de 1990. L'Agence canadienne de developpement international (ACDI), par I'intermediaire de la soci6t6 Cartier-MONENCO, fournit actuellement une assistance technique pour la recherche sur des briquettes de tourbe carbonisde. Ces trois organisations ont travail16 en coopCration Ctroite avec I'ONATOUR et, h un degrd moindre, les unes avec les autres. 6.4 Les directives sur la politique 6nergCtiquepubli6es par la DGE proposent de promouvoir I'emploi de la tourbe dans tous les secteurs de I'bconomie. Cela suppose la conversion d'industries sClectionnCes h I'emploi de tourbe au lieu de bois etlou de fuel-oil et la fabrication de briquettes de poussiere de tourbe. 301 Cette politique comporte expressement une promotion plus active de I'emploi de la tourbe dans le secteur mdnager et la diffusion de fourneaux a tourbe. La recommandation anterieure - 3 I1 a 6tt toutefois d6cidk r6cemmerlt, aprks une rk&valuationde l'approvisionnement en dnergie de la brasserie BRARUDI, d 'y installer une chaudikre b deux combustibles (.lectricittel fuel-oil) d la place de la chaudikreactuelle, quifonctionrre exclusivement au pktrole, sans envisager de conversion b la tourbe. tendant h la mise en route d'un programme pilote d'essai d'emplois de la tourbe dans des activith industrielles par l'installation de chaudibres alimentkes h la tourbe a kt6 abandonnh pour des raisons techniques et financibres. Les progrbs techniques rdalises ces dernibres annCes et l'expdrience acquise dans d'autres pays donnent h penser qu'il conviendrait de reconsiddrer cette ddcision. Ressources et production 6.5 La tourbe est une ressource dnergdtiquelocale non renouvelable mais abondante dans les tourbikes des hautes terres et des basses terres du Burundi. Les tourbibres des hautes terres sont plus faciles h exploiter et ne semblent pas poser de problbmes environnementaux importants. Actuellement, la majeure partie de la production vient de tourbibres des hautes terres; environ 74% de la superficie totale de ces tourbibres (170 ha) sont en exploitation. Les ressources des hautes terres sont situees entre 50 et 125 km au sud de Bujumbura et reprkentent approximativement 870.000 tonnes, contenues dans de petites tourbibres (40 A 160 ha) nichdes dans des depressions entre des collines (voir le tableau 6.1 et la carte h la fin de ce rapport, qui indiquent la situation des tourbibres). La production de tourbe en 1989 a 6td de 13.000 tonnes. 6.6 Selon Bord na Mona, la production de tourbe ("tourbe mottibre") des hautes terres pourrait &re maintenue h un niveau de 20 B 25.000 tonnes par an pendant plus de 40 ans. MONENCO pense que ce niveau pourrait &re port6 quelque 50.000 tonnes par an sans expansion de l'exploitation des tourbikres des basses terres. Selon Bord na Mona, une telle augmentation est impossible pour des raisons de main-d'oeuvre plus que de tourbikes ou de matkiel. Les salaires que I'ONATOUR offre pour la main-d'oeuvre non qualifiee correspondent au salaire minimum garanti, qui est de facon gendrale, celui pay6 pour toutes les activitds dans les zones nrrales (projets forestiers, projets agricoles, etc.). L'Office eprouve des difficultks h attirer suffisamment de travailleurs pendant certaines parties de la saison d'exploitation. Actuellement, il a tout le materiel et toutes les pibces detachdes ndcessaires h un accroissement de la production de tourbe de 50%. 6.7 L'exploitation des tourbieres des basses terres est trbs diffdrente de celle des hautes tenes: il faut employer des dragues aspirantes pour extraire la tourbe, aprbs quoi il faut la secher (h l'air) et y creuser comme on le fait pour la tourbe des hautes terres. I1 est manifeste qu'une exploitation Cconomique des tourbibres des basses terres n'est possible qu'h grande echelle et donc subordom& h une forte demande. Les ressources en tourbe rdcuperable des basses terres, qui dbpassent 50 millions de tonnes, sont situees entre 135 et 160 km au nord de Bujumbura dans de grandes tourbibres oh la profondeur de la couche de tourbe est de 20 h 30 metres. Extraire la tourbe de ces tourbibrs risque de provoquer des problbmes Bcologiques (voir le chapitre sur l'environnement) et une etude soigneuse doit donc prdceder l'exploitation. Bien que les ressources des tourbibres des basses terres soient incomparablement plus abondantes que cells des hautes terres, elles fournissent moins de 10% (1.300 tonnes en 1989) de la production totale actuelle et cette production vient des quelque 250.000 tonnes de tourbe de hautes terres contenues dans des tourbieres de basses terres, principalement h Buyongwe. Le fait que les ressources combinees des hautes terres et des basses terres suffiraient ?i assurer la production pendant plus de 100 ans, meme si le taux actuel d'exploitation ktait quadrupld, donne une idee de leur ampleur. La superficie combinde totale des tourbikes est de I'ordre de 13.000 ha, soit moins de 0'5% de la superficie totale du pays. Tableau 6.1: RESERVES PRWVEES g/ (en m i l l i e r s de tonnes) TourbiPres de hautes terres Gitanga Gishubi Kuruyanga Kashiru Myacijaima (Ijenda) Total TourbiPres de basses terres Nyamusuaga Akanyaru ---Byongueh/ Ndurumi c/ Nyavyamo Total Total 55.275 55.167 81 A 30%d8humidit6 sur brut. -b' Quelque 250.000 tonnes seulement, s o i t environ I%,peuvent Ctre extraites come tourbe de hautes terres. -c/ Region forte densite de population, fortement agricole et oh l a tourbe nlest actuellement pas exploitBe. Source: ONATWR. 6.8 Le tableau 6.2 montre que la production de tourbe est normalement supdrieure, et certaines anndes de beaucoup, 2 la consommation. Cela est do en partie au fait qu'une certaine quantitC de tourbe, normalement environ lo%,setransforme en poussikre lors du transport et de la manutention. En outre, la difference entre la production et les ventes enregistrees certaines annCes tient 2 une mauvaise planification, bien que des amCliorations aient eu lieu recemrnent. La production est actuellement organisde de facon que l'excavation ait lieu dans des tourbikres situCes aussi prhs que possible des principaux clients. Autrefois, l'habitude, maintenant presque abandonnee, Ctait de transporter toute la tourbe 2 Bujumbura oh elle Ctait pesCe avant d'etre IivrCe 2 I'usager. Tableau 6.2: PRWUCTION ET CONSWTION ANNUELLE DE TOURBE (en tonnes) Kashir u 42 1301 1759 2079 1893 1513 2234 1518 711 Kuruyange 944 944 1155 5262 4891 3559 2305 3411 5212 4396 4553 Gishubi 511 3387 4124 6168 5734 3184 4760 4786 2642 4033 G i tanga 3254 2713 3879 7532 4161 4312 Buyongue 1348 1540 890 1314 Production 42 1301 2703 3534 6435 10899 13293 14065 10261 13590 17530 12089 14212 Ventes 42 1301 2703 3534 5570 6072 7852 7634 8237 12203 12000 12000 12500 6.9 Une degradation de I'environnement pourrait bien rdsulter d'une production a grande Cchelle, en particulier si I'on entreprenait d'exploiter de nouvelles tourbibres dans les basses terres (voir le chapitre sur I'environnement pour plus de details). A I'heure actuelle, rien ne prouve vraiment que I'exploitation des tourbibresdehautes terres cause des problbmes kcologiques. Tout au contraire, la seule tourbibre qui a etC remise en culture aprbs epuisement de ses reserves en tourbe (Kashiru en 1985), s'est revklee avoir une productivite agricole superieure aux autres terres agricoles des environs. Le systbme de drainage mis en place pour l'exploitation de la tourbe s'est revelk meilleur que le systeme cre6 dans le cadre de programmes de developpement rural. 6.10 Les tourbibres de basses terres sont en revanche situ6es principalement dans les regions trbs peuplees du Nord et leur exploitation risque d'avoir des effets Ccologiques negatifs a cause de problemes de drainage. I1 n'a jamais bt6 procede a I'ktude d'impact et il est fortement recommand6 de le faire avant de mettre de mettre ces toubibres en valeur. A S D ~ Corganisationnels ~ S 6.11 Du pointdevue organisationnel,I'ONATOUR fait partie du MEM (MinistbredeI'energie et des mines) et est sous la tutelle du Cabinet du MEM, comme l'est la REGIDESO. L'ONATOUR est le seul organisme qui s'occupe de tourbe au Burundi. Les activites de I'ONATOUR ont trait a la tourbe (excavation, transport, commercialisation, relations publiques, fourneaux et fours ti tourbe), au charbon (transport, commercialisation, relations publiques, fourneaux ameliores), et a la recherche (production de briquettes de tourbe, commercialisation). L'Office supervise ces operations depuis son sibge, a Bujumbura, bien que les directeurs des tourbikes vivent sur les lieux pour surveiller les operations quotidiennes pendant la saison de production. Les subdivisions de Bujumbura s'occupent de la production, de la commercialisation,de la comptabilitk, de I'assistance technique (aux usagers) et il existe un service special pour les fourneaux amClior6s (voir le chapitre sur I'energie domestique). L'aide etrangke actuelle consiste en une assistancetechnique du Gouvernement irlandais au sujet des pratiques d'exploitation pendant la saison de production. Une aide supplementaire est fournie par le Gouvernement canadien pour la carbonisation et le compactage de briquettes de tourbe. 6.12 L'ONATOUR a 6t6 reorganist! il y a quelques annees, mais le total des ventes de tourbe est encore relativement faible par rapport a sa capacitd et, par consequent, aux frais gknkraux. Toutefois, I'ONATOUR a pour la premibre fois enregistre un bCnkfice financier en 1989. Cela a CtC possible grace a la fermeture d'un des deux bureaux de Bujumbura, au redeploiment de personnel en surnombre, a des compressions de personnel de direction et a diverses mesures qui ont permis d'accroltre l'efficacitd des services de I'Office. Au surplus, les utilisateurs sont approvisiomes avec de la tourbe provenant de la tourbibre la plus proche au lieu de devoir passer par les entrep6ts de Bujumbura et les camions s'efforcent de transporter un chargement quand ils se rendent dans une tourbibre. Actuellement, I'ONATOUR tente de diversifier ses operations en les Btendant des combustibles solides et de dkvelopper le march6 qui s'offre a la tourbe et a ses dCriv6s. 6.13 I1 est incontestable que I'ONATOUR peut faire face une augmentation de la production de tourbe allant jusqu'ti 20 ou 25.000 tonnes par an. L'Office dispose de la capacite de gestion, du personnel et du materiel necessaires et de sufisamment de ressources en tourbe. I1 aurait besoin d'une assistance technique pour proceder une etude de faisabilite sur la conversion de chaudikres industrielles ti la tourbe &ant donne que toute augmentation sensible du volume de la production est subordonnee ti son emploi par le secteur industriel. Une augmentation depassant 25.000 tonnes par an necessiterait probablement des investissements dans du nouveau materiel. Toutefois, pour le moment, les ventes ne se situent qu'ti 50% de ce niveau. Pour atteindre des niveaux de production nettement superieurs ti 25.000 tonnes par an, il faudrait mettre en valeur des tourbikres de basses terres. Les operations ti cette echelle etant totalement differentes de l'exploitation des tourbikres de hautes terres, des etudes detaillees techniques, 6cologiques et financikres seraient necessaires. 6.14 Les coatsd'exploitation dimrent selon les tourbikres, mais, d'une facon generale, varient entre 1,3 et 2,4 francs Burundi le kg. L'ONATOUR a accru I'efficacite de ses operations il y a quelques annees et les coats d'extraction moyens sont maintenant de l'ordre de 2,O francs Burundi le kg. Les frais de transport dependent de la distance separant la tourbikre du client et de Bujumbura. Ces dernikres annees, I'ONATOUR a pris des mesures pour ameliorer egalement I'efficacite du transport de la tourbe. 6.15 Le tableau 6.3 ci-aprb ventile les coats au taux actuel de production et indique les prix de detail de la tourbe ti Bujumbura et dans les regions proches des tourbikres. On y a inclus des donnees reposant sur l'hypothbe d'une production accrue et d'un march6 elargi moyennant un prix plus bas. Tableau 6.3: VENTILATION DES CWTS DE LA TWRBE, 1989 (1.000 francs Burundi/tonne) Niveau diexploitation (1.000 tonnes/an) Coits diextraction Transport a Bujumbura Frais generaux Harge Wneficiaire Prix de vente a Bujumbura Prix de vente pres des tourbieres fi 5,s 4,2 -a/ Situation actuelle. -c/ b/ Niveau des ventes superieur projetk. Hypotheses retenues: efficacite des transports accrue de 10%; augmentation marginale des frais generaux (10%) par rapport B l a situation actuelle; augmentation de La marge benkficiaire de 33%. / Les prix de vente seront supposes diminuer pour blargir Le marche. g/ Somnes des coirts dlextraction, des frais generaux, de l a marge benhficiaire et des frais de transport de La tourbiere liusager (0,s franc Burundi/kg). Source: ONATWR, mission. 6.16 Malgre un niveau d'utilisation actuellement bas et, par consequent, un coat relativement eleve, les prix de la tourbe sont competitifs avec ceux de tous les autres combustibles fossiles et de l'electricite: par MJ,la tourbe coate actuellement environ 30% du fuel-oil et 10 25% de l'electricite (voir tableau 6.4). Ces differences pourraient devenir encore plus prononcees en faveur de la tourbe si sa consommation augmentait et ses coots unitaires diminuaient. Les entreprises industrielles hksitent cependant 2 commencer utiliser la tourbe cornrne combustible pour diverses raisons. Premibrernent, la plupart preferent 1'6lectricitC parce que c'est une source d'energie propre qui est facile utiliser et qu'un excedent est prevu pour les prochaines anndes. Deuxibmement, on sait peu de choses localement sur l'existence de fours et de chaudikres fiables et il n'a pas CtB effectue d'etude de faisabilite techniquelfinancikre convenable. I1 ressort cependant d'une analyse preliminaire men& par la mission que les perspectives de conversion de I'emploi du fuel-oil celui de la tourbe sont prometteuses (voir annexe 6.1), que le taux de rentabilite financikre interne serait de l'ordre de 40% et que le coat des investissements serait rdcupCr6 en moins de trois ans. Tableau 6.4: COMPARAISON OES COUTS FINANCIERS ET ECONOMIOUES DES COMBUSTIBLES, 1983 - - - - Financier -- - - - --- - Economique ---- Combustibles COG~unitaire CoGt/MJ COD~unitaire CoGt/MJ Bois de feu (FBu/kg) g/ 2.1 0.13 3,4 0,21 Charbon (FBu/kg) g/ 17 0,55 27 0,w Fuel-oi l (FBu/L) a/ 69 2,o 63 1,81 Electricit6 de voltage moyen (FBu/kUh) a/ k/ 18,7-6,3 5,2-1,8 18,7-6,3 5,2-1.8 Tourbe (FBu/kg) c/ 8,O 0,57 Tourbe (FEiu/kg) A/ 6,4 0,46 -a/ Pour les hypotheses retenues, voir les notes du tableau 3.5 au chapitre 111. u Pour les usagers dfBlectricit6 de moyen voltage, il existe une redevance f ixe de 7,525 francs Burundi/kU/an en sus du p r i x de llPnergie indiqub qui varie selon les heures dlutilisation. Situation actuelle: ventes 6gales B 12.000 tonnes/an. Les coGts ~conorniquess m t inconnus. -d/ Situation future possible: ventes Bgales a 20.000 tonnes/an. - Source: ORS, mission. 6.17 Sur le plan financier, le coGt actuel par MJ de la tourbe est comparable 2 celui du charbon. I1 est difficile de comparer la tourbe et le bois de feu pace qu'en pratique il n'existe pas de prix uniforme du bois, mais, si l'on se fonde sur les prix constates prks de Bujumbura, la tourbe est beaucoup plus chkre que le bois; par unite d'energie, elle est de quatre a cinq fois plus coQteuse. 11n'est pas possible, dans les circonstances actuelles, d'inciter les consommateurs remplacer le bois ou le charbon de bois par de la tourbe: le bois est financikrement bien plus attrayant et le charbon de bois d'emploi plus commode (teneur en cendres moindre, disponibilite et offre bien c o ~ u e spour le meme ) prix. Meme si le coat de la tourbe diminuait, du fait d'une augmentation de la production, elle ne serait pas automatiquement adoptee par les usagers potentiels 2 cause de ses inconvenients, tels que sa forte teneur en cendres et sa faible valeur calorifique. 6.18 Pour compenser les inconvenientsattaches h I'emploi de la tourbe (fumCe, odeur, cendres; voir annexe 6.2) et son prix plus eleve que celui du bois de feu, I'ONATOUR fournit h ses clients des services en vue de resoudre les problbmes que peut leur causer l'emploi de fourneaux et de fours h tourbe, et livre celle-ci h la plupart des usagers actuels. Le march6 de la tourbe peut Ctre divise en trois segments distincts: le marche domestique, le march6 institutio~elet le march6 industriel. 6.19 La tourbe peut Ctre employee dans le secteur mCnager (urbain) pour la cuisson des aliments h la place de charbon de bois ou debois. La consommationdomestiqueactuelle est insignifiante principalement parce qu'il faudra presenter la tourbe sous une forme arnelioree pour la faire accepter aux menages: sans fourneaux sp6ciaux (coQteux),la tourbe n'est pas d'emploi facile. Sous une forme raffinee (carbonisee, compact6e), elle peut Ctre une option qui merite d'Ctre envisagee puisque la plupart des inconvenients disparaissent alors. Toutefois, la fabrication de cette tourbe carbonisee est trop cotlteusepour qu'elle puisse soutenirfi~ancibrementla concurrence des combustibles ligneux, cornrne l'a montrd une etude de MONENCO. L'USAID a Cvalue en 1987 la carbonisation et la presentation en briquettes de la tourbe et a conclu qu'il ne serait pas financibrement viable pour I'ONATOUR d'entreprendre la productionde briquettes de tourbe carbonisee. I1 est donc recommande de ne pas tenter pour le moment d'efforts importants pour promouvoir l'emploi de la tourbe par les menages, mais de continuer 2 travailler en vue d'en rendre I'emploi plus commode et d'en rauire le coat. 6.20 Dans le secteur institutionnel,la tourbe est utilisCe pour la cuisson des aliments (armbe, prisons, 6coles)ou pour fournir la chaleur necessaire h la production (industriesartisanales, boulangeries, briquetteries et tuileries). Selon le client, la tourbe remplace le bois ou le charbon de bois. Des foyers, fours, fourneaux, etc., speciaux doivent Ctre installes, mais ils peuvent Ctre construits moyennant un coat relativement raisonnable avec des materiaux locaux au sujet desquels I'ONATOUR a acquis une experience considerable au cours des huit dernikres ann6es. Ce secteur &ant celui qui consomme actuellement la majeure partie de la tourbe utilisee, on estime que I'Cconomie de bois est de 4.000 TEP par an, soit l'equivalent de 2% de la consommation de combustibles ligneux commerciaux en 1988. I1 existe un potentiel limit6 d'expansion de ce march6 si le prix peut Ctre abaissC. 6.21 Dans le secteur industriel, la tourbe peut remplacer le fuel-oil ou 1'ClectricitC. I1 faudrait installer des chaudibres ou des fours h lit fluidis6 qui bdlent la tourbe efficacement. Les entreprises industriellesqui peuvent envisager une telle conversion sont de grosses entreprises, c o m e I'usine textile (COTEBU), la brasserie (BRARUDI), la fabrique de bouteilles (VERRUNDI), et des entreprises de dimension moindre, comme des usines de prkparation du the et d'embouteillage du lait et des boulangeries ou une nouvelle centrale Clectrique. Les Cconomies annuelles potentielles pourraient s'elever de 1.500 h 2.000 tonnes de fuel-oil par an pour chacune des grandes entreprisesconverties h I'emploi de la tourbe. La consommation annuelle de tourbe de ce secteur serait de l'ordre de 9.000 tonnes pour le COTEBU ou la BRARUDI, ou I'ensemble des autres usines et faciliterait une reduction du coat unitaire de production de la tourbe. L'analyse preliminaire de l'annexe 6.1 indique que cette conversion serait financi2rement trbs attrayante. I1 est recommande d'adopter une approche progressive pour un programme de conversion cible au depart sur des petites entreprises, pour des raisons de technologie, d'organisation et d'environnement. Une etude de faisabilite et des essais sur le terrain d'un systkme de chaudikre sont envisages (para. 6.24). 6.22 Thbriquement, la conversion semble t r h prometteuse, rnais en pratique elle sera en grande partie subordonnee a la performance technique du materiel choisi et aux coots, et 2 la mesure dans laquelle I'ONATOUR pourra assurer I'augmentation de la production nkcessaire. Ce type de fours/chaudikres a la tourbe s'est revelk fiable et rentable au cours des dernikres annees dans d'autres pays (Irlande, Finlande et Union sovidtique). Dans certaines petites industries europeennes, I'emploi de la tourbe comme combustible de substitution alimentant des petites chaudikes d'appoint a gagnC en popularite. 6.23 I1 est donc recommande d'exbcuter un projet ayant pour objectifs: de determiner la faisabilitd technique, financikre et economique de la conversion de certaines industries selectionnCes 2 l'emploi de chaudikres utilisant de la tourbe; de tester un systkme de chaudikre dans une industrie donnee; et - de determiner I'etendue du march6 viable pour ce type de chaudikre. Les grandes lignes de ce projet, dont le budget serait de I'ordre de 265.000 dollars et qui est estirnd devoir prendre dix mois, sont exposees a I'annexe 6.3. 6.24 L'ONATOUR a ces derniers temps Be incapabled'accroitre la consommation totale dans une mesure qui lui aurait permis de reduire les prix de vente et d'attirer de nouveaux clients. Parmi les raisons de cet bchec, on peut citer I'irnpossibilit6 de convaincre des usagers industriels potentiels et l'absence d'un appui clairement afirme du MME, malgre une faisabilitefinancikre et technique prouvee. Un seul gros client industriel ou plusieurs petits clients suffiraient a la realisation d'6conornies d'dchelle et une reduction du prix de vente. L'ONATOUR devrait donc s'employer activement promouvoir I'emploi industriel de la tourbe en entreprenant une etude comme nous I'avons dit plus haut, tout en continuant 2 prospecter les autres segments du marche. Cette etude devrait servirde base a des entretiens et a des decisions auxquelles participeraient les milieux industriels, I'ONATOUR, le Gouvernement et des institutions financikres. Recommandations 6.25 Nous fondant sur I'abondance de la tourbe au Burundi, sur la possibilite averee de la substituer (sur une echelle IimitCe) d'autres sources energetiques (combustibles ligneux) dans le pays et de celle de l'utiliser rentablement en remplacement de produits petroliers import& et d'electricite, prouvee dans d'autres pays, nous formulons les recommandations suivantes: (a) il faudrait exdcuter une etude de faisabilit6 au sujet de la conversion de chaudibres ZI I'emploi de la tourbe dans une branche d'activitt selectionnee, accompagnee d'un essai sur le terrain. Selon les rgsultats de l'etude et de l'essai, il faudrait investir et I'expdrience acquise permettrait de determiner s'il convient ou non de poursuivre la conversion dans d'autres industries. Cela permettrait kgalement a I'ONATOUR d'adapter ses operations 2 un niveau superieur d'exploitation et de les realiser desormais h une Bchelle permettant de reduire le prix de la tourbe, ce qui faciliterait une expansion du march6 institutionnel; (b) il faudrait continuer a promouvoir I'emploi de la tourbe dans le secteur institutionnel, notamment en amdliorant les services 2 la clientble, &ant donnB la competitivite de ce combustible. En revanche, il ne faudrait pas promouvoir I'utilisation de la tourbe par le secteur dornestique, &ant entendu toutefois que I'ONATOUR devrait continuer de travailler ZI ameliorer la qualite de la tourbe en la presentant sous des formes acceptables pour cette cat6gorie de clients, tant sur le plan pratique que du point de w e du prix, sur une Cchelle limitee; (c) toute decision d'accroltre la production en exploitant les tourbikres des basses terres devrait &re precedee d'etudes sur l'impact environnemental. En mCme temps, l'exploitation des tourbibres des hautes terres devrait faire l'objet d'un suivi permanent, par I'intermuiaire du departement competent du Ministbre de l'amknagernent, du tourisme et de l'environnement, h mesure que de nouvelles zones de tourbikres seraient mises en valeur et d'anciennes rendues h l'agriculture. VII. ENERGIES NOUVELLES ET RENOUVELABLES POSSIBLES 7.1 Les objectifs nationaux pour le secteur de I'energie, qui sont notarnment de mettre en valeur et d'utiliser les ressources Cnergetiques nationaleset de rdduire le recours 2 des sources etrangkres, sembleraient justifier que le Burundi s'interesse de prks aux technologies d'exploitation des sources d'energie nouvelles et renouvelables. Ces technologies ne sont pourtant appliquees dans le pays qu'a une petite Cchelle, malgrC une tres bonne dotation en ressources offrant certaines options et un coot relativement eleve de 1'6nergie de type classique. Les deux principales raisons semblent en &be, premikement, le fait que la plupart de ces nouvelles options ne sont pas 6conomiques dans I'etat actuel de l'art et dans le contexte des prix courants internationaux ou nationaux de l'dnergie et, deuxikmement, que les efforts se sont dispers6 sur une vaste gamme de technologies et ont ett? ciblb sur la recherche-developpement et des projets pilotes. 7.2 Les principales institutions intewenant dans le secteur de l'energie renouvelable sont la DGE, le DRS et le CEBEA, qui relkvent du MEM, et la Direction gdnerale de I'hydraulique et de l'energie rurale (DGHER), qui relkve du Ministere du dCveloppement rural et de l'artisanat (MDRA). En principe, la DGE est responsable de toutes les activites dans le domaine des sources d'Cnergie renouvelables, mais, dans la pratique, la DGHER joue un r81e dans la promotion de ces options. La coordination entre la DGE et le DGHER est cependant insuffisante et, de ce fait, il arrive que cette dernikre prenne des decisions sur I'ext2cution de projets d'energie renouvelable sans consulter la DGE. Le DRS est charge du suivi de tous les systkmes dlCnergierenouvelable mais l'a d6lCguC dans certains domaines, comme 1'Cnergie Colienne et solaire, 2 d'autres institutions. En 1989, la GTZ a commence A aider la DGE ii proceder A une planification de l'energie dans le cadre du Programme special d'energie, et un conseiller ii plein temps a Ct6 nommd auprks du directeur general. Le ciblage est regional aussi bien que technologique: regional en ce sens que des regions prioritaires ont 6te identifiees (zones forte densite de population, zones skches, etc.) et technologique en ce sens qu'on a choisi certains domaines comme I'utilisation du biogaz et des piles photovoltaYques et l'am6lioration des fourneaux it bois. Cornrne nous l'avons mentionne aux chapitres I1 et 111, il est recommande de consolider la responsabilite globale des techniques concernant I'Cnergie iiusage domestique et les sources d'energie nouvelles et renouvelables en confiant au DRS un r61e general de planification et de suivi dans ces domaines. Energie solairg 7.3 Le Burundi est dote d'un assez bon ensoleillement, savoir un influx horizontal moyen de 4,9 kWh/m2par jour ou de 1,8 MWh/mz par an, selon les donnees enregistrees ii Bujumbura de 1960 a 1975. Des d o ~ e esur l'energie solaire ont 6t6relevees dans quelques points situb au Burundi pendant s cette periode et elles indiquent des variations des radiations de 20%, dues principalement des differences dyaltitude,de saison et de poussikre. Actuellement, les conditions climatiques (y compris l'ensoleillement et les radiations solaires) sont surveill6es dans la majeure partie des provinces mais il n'est rien fait pour rassembler systematiquement les donn6es dans un corps commum. 7.4 Depuis le dernier bilan energttique, on a monte de nouvelles installations solaires, a titre pilote, mais non en tant qu'autre option commercialement viable faisant appel une source d'energie diffdrente. Le CEBEA, cree en 1982, a requ pour mandat de faire de la recherche appliquee, en particulier dans les domaines de l'energie solaire et dolienne, et le Centre regional africain pour l'energie solaire (CRAES) a Bte constitu6 en 1989 pour ameliorer la commercialisation et la recherche-developpement ainsi que pour fournir une assistance ses 23 pays membres. 7.5 En gdneral, I'emploi de I'energie solaire n'est actuellement pas Cconomiquement viable au Burundi, malgre quelques exceptions h petite Cchelle. Depuis 1990, il a Ct6 recueilli de nouvelles donnees pour preparer un inventaire des installations et de leur &tat, mais sans leurs performances economiques. L'accent a en rCalit6 6t6 mis sur la recherche, sans qu'il soit beaucoup tenu compte de consid6rations 6conomiques. I1 semble que les usagers potentiels ne s'interessent pas reellement cette source d'energie parce que, lorsque son emploi pourrait &re economiquement viable, il est assorti d'un taux d'imposition eleve qu'il n'a pas ete envisage de reduire. Em~loiset materiel offert 7.6 L'energie solaire est actuellement employee au Burundi pour alimenter des chauffe-eau solaires, des installations photovoltaTqueset des s6choirs de recolte. I1 n'existe pas de production locale des appareils utilisQ. 7.7 Chauffe-eau solaires. Quelques chauffe-eau solaires ont ett?installds dans des centres de sant6, principalement dans le cadre de projets de demonstration financds par des donateurs. La temperature ambiante &ant elevCe, le chauffage de l'eau semble &re en general l'une des moindres prioritks au Burundi. A Bujumbura, la clientkle potentielle, qui se compose de menages h revenu Clevt? et de quelques etablissements commerciaux (restaurants, hdtels, etc.) est trks rauite du fait qu'une grande partie des familles riches sont locataires de leur habitation et donc peu incit6es y investir. Un modkle de bilan figurant 2 I'annexe 7.1 montre que le prix des chauffe-eau solaires serait r&cupt?rCentre quatre et cinq ans si I'on se fonde sur le prix moyen mondial d'environ 500 dollars par m2de surface collectrice et sur le tarif courant de la basse tension. 11 est donc possible d'accrottre l'utilisation de chauffe-eau solaires, 2 condition qu'ils soient fabriques localement, avec incorporation de certains elements importks, mais le march6 potentiel total sera limit& 7.8 Des installations peuvent Btre achetdes chez deux fournisseurs a Bujumbura pour environ trois h quatre fois les prix internationaux moyens, mais on ne connalt pas le nombre total d'installations vendues. Une installation comportant deux panneaux de 36 watts et trois lampes de 13 watts avec interrupteurs, pile et regulateur de tension vaut prks de 500.000 francs Burundi (environ 3.000 dollars). A ce prix, le secteur des menages n'offre pas veritablement de marche. Ces prix elevc?s s7expliquent par le niveau des frais de transport, des impdts et droits (15% de droits d'importation, 4% de timbre statistique et 15% de droits sur les produits de luxe), et des marges pr6levCes par les distributeurs. 11 semble cependant exister un petit creneau qui est I'dclairage et I'alimentation de postes de teldvision utilises a des fins collectives et aucatives. Toutefois, si l'on suppose des prix correspondant h ceux du march6 international, le tableau est tout different et les installations photovoltalques semblent pouvoir dans certains cas soutenir favorablement la comparaison avec I'blectrification rurale par extension du rdseau. Au Kenya, par exemple, le prix de systtmes voltaiques de 50 watts sur le marche est de 600 dollars, ce qui met I'electricite h un prix se situant entre 1,30 et 1,50 dollar, y compris le ciblage intdrieur, les lampes, etc., pour toute la duree de vie du materiel. D'aprks une etude preliminaire sur I'electrification rurale dans certaines regions du Burundi, le coot du kwh serait de 1,10 dollar, ciblage interieur, etc., non compris. I1 en ressort qu'il faudrait envisager l'emploi de systkmes photovoltaiques comme une possibilite avant de prevoir des extensions du reseau en zones rurales (voir annexe 7.2 pour une estimation preliminaire des coQts et une comparaison des systkmes). 7.9 La capacite installee totale actuelle des systkmes photovolta~quesest estimee 45 kW, dont peu prts 40% sont utilises pour I'eclairage, 40% pour le pompage de I'eau et le reste principalement pour la rdfrigeration et I'utilisation de postes de television. On a recemment introduit des lampes 6lectriques portatives (rechargeables par un systkme photovoltaique) destinees &re utilisees dans les habitations et les fermes. Le PSEIPGE et la DGHER sont en train d'actualiser les donnees sur l'energie solaire. 7.10 Selon le CEBEA, moins de 10 sechoirs solaires fonctionnent actuellement dans des villages et des coopdratives. Le temps necessaire au sechage des recoltes peut &re rauit sensiblement et, dans la pratique, les pertes totales aprks recolte ont ete reduites de 50%. I1 n'a toutefois pas dt6 procdde a des comparaisons 6conomiques et les systkmes actuellement utilises sont subventionnk en ce sens qu'une grande partie des coots du materiel sont payes par des donateurs et non par les usagers. Recommandations 7.11 Les possibilitds d'utilisation de systkmes photovoltaYques sont IimitCes en raison du coQt eleve du materiel et c'est ce qui determine nos recommandations. 11 faudrait laisser au secteur privd la tAche d'essayer d'dlargir le marche des appareils photovoltaiques dans la mesure oil leur emploi est commercialement justifiable. L'Etat devrait se borner rassembler des donnkes, 2 rauire les obstacles reglementaires et 2 accorder la priorite a des projets photovolta~quesfinances par des donateurs, tout en maintenant I'emploi de ses ressources financikres et humaines h un minimum. I1 faudrait cesser tout travail portant sur des applications sans justification economique (comme les lampes photovolta'iques portatives dans les exploitations d'elevage, la distillation solaire, etc.). Les recommandations sont les suivantes: (a) le MEM, par l'intermuiaire du DRS et avec une certaine assistance technique exterieure, devrait examiner brievement les emplois actuels de I'bnergie photovolta'ique au Burundi et Btablir, en se fondant sur des Bvaluations Bconomiques, la liste d'un nombre limit6 d'emplois prioritaires de 1'6nergie photovoltaYque pour des services publics (communications, hdpitaux ruraux, dispensaires, etc.); et (b) le Gouvernement devrait reexaminer la reglementation rdgissant l'importation et la taxation de systemes photovoltaYques et de chauffe-eau solaires, afin de reduire des obstacles fiscaux et autres injustifies et de faciliter la diffusion de technologies Bconomiquementjustifiees. (c) Lors de la planification de programmes d'blectrification rurale, il conviendrait d'ktudier des options telles que I'emploi de systemes photovoltalques avant d'entreprendre des extensions du rkeau. Mbthaniseurs de bionaz Considerations gbnbrales 7.12 Bien que les mbthaniseurs ne puissent contribuer que marginalement l'offre totale d'energie au Burundi, cette contribution, et d'autres avantages sur le plan de l'environnement, de l'agriculture et de la santb, semblent justifier qu'on en ddveloppe I'emploi. I1 conviendrait toutefois de laisser les principales activitQ aux mains du secteur prive et les pouvoirs publics devraient limiter leur intervention 2 la promotion et la sensibilisation de la population. 7.13 La production et I'emploi de methaniseurs ont recu beaucoup d'attention: on a construit au cours des dernieres annCes quelque 140 installations biogaz allant de 10A 150 m'. Selon le DRS, plus des trois quarts de ces installations fonctionnent encore. En outre, la majorit6 d'entre elles ont BtC presque entierement financees par les usagers. Trois projets ont promu I'emploi de mbthaniseurs: le Projet MEM-GTZ (Allemagne), le Projet sino-burundais (Chine) et le Projet m6thane (Belgique). Depuis fin 1990, le projet MEM-GTZ, en dtroite collaboration avec une entreprise privBe, travaille promouvoir le biogaz. C'est dans le cadre du Projet MEM-GTZ qu'ont BtB construits le plus grand nombre de mdthaniseurs (de grande capacitb) et, en general, ces installationsbiogaz sont techniquement plutdt mieux concues que celles des deux autres projets. Le tableau 7.1 indique le nombre de methaniseurs construits et en fonctionnement. 7.14 La politique du Gouvernement au sujet du biogaz s'inscrit dans la ligne de l'objectif plus large de promotion de l'emploi de sources possibles d'bnergie inexploitees, et les activites se sont orientdes vers la construction de nouvelles installations et I'entretien de celles qui existent d6jA. Le programme de travail des projets en cours est fortement appuye par la DGE et le DRS et, depuis le ddmarrage recent d'un nouveau projet d'assistance technique GTZ, il est mieux tenu compte des considQations de technologieet de situation gbgraphique des diffdrents projets. Tableau 7.1: PROJETS BIOGAZ Projet construites en fonctionnenrent HEM-GTZ Sino-burundais Projet &thane EGL & Secteur prive Total 139 77 Aucune nouvelle construction nJest en cours. - Source: DRS. 7.14 La politiquedu Gouvernement au sujet du biogaz s'inscrit dans la ligne de l'objectif plus large de promotion de l'emploi de sources possibles d'energie inexploitks, et les activitQ se sont orientdes vers la construction de nouvelles installations et l'entretien de celles qui existent ddjii. Le programme de travail des projets en cours est fortement appuyd par la DGE et le DRS et, depuis le ddmarrage rdcent d'un nouveau projet d'assistance technique GTZ, il est mieux tenu compte des considerations de technologie et de situation gbgraphique des diffdrents projets. 7.15 Pour que l'emploi de mdthaniseurs se rdpande, il est essentiel qu'il existe une infrastructuresuffisantepour la construction, l'entretien et les reparations. Jusqu'ii present, ce sont les projets d'assistance technique qui ont fourni ces services, mais l'aide sous cette forme devrait cesser progressivement et le secteur prive prendre la relkve. Le rapport efficacite-coat s'en trouverait vraisemblablement amdliore, de m@meque la rapiditedes interventionsndcessaires, et on aurait la preuve de la viabilitd financikre et konomique des mdthaniseurs. Les pouvoirs publics devraient se prbccuper principalement de sensibiliser les usagers potentiels et de suivre les r&ultats, en faisant connaltre les possibilitQ de constructionde mdthaniseurs, en veillant ii ce que les groups cibles soient mis au courant de cette technologie et en evaluant les besoins d'dnergie, les economies et d'autres avantages. 7.16 Outre un appui technique, il importe qu'un systkme de financement existe. Un tel systkme de financement existe actuellement, par lequel le COOPEC accorde des pr@tspour l'achat de matdriel et pour la construction. Le Projet MEM-GTZ pour les mdthaniseurs bdndficie maintenant de ce mdcanisme de financement partiel. Une autre possibilitdii l'dtude dans le cadre des diffdrents projets est de subventio~erles coats de construction 8evQ. Cette approche n'est pas ii recommander, sauf quand cette technologie pourrait produire de gros avantages ecologiques dans des zones risque BlevB, et seulement aprh une dvaluation approfondie. Methaniseurs familiaux 7.17 Les avantages pour I'usager sont les suivants: (a) moins de combustibles ligneux B acheter ou h ramasser pour la cuisson des aliments et moins de kerosene B acheter pour I'eclairage (pour une famille de sept personnes, l'economie pourrait &re de 2,5 tonnes de bois et de plus de 100 litres de kerosbne par an); (b) moins de temps h consacrer h la cuisson des aliments et dans des conditions plus commodes, et un meilleur eclairage; (c) une amelioration des normes d'hygikne et une diminution des risques de maladie grke au systkme d'evacuation des ddchets animaux et humains; et (d) la production d'un amendement de haute qualite. On procede actuellement B une quantification des avantages dans le cadre du Projet MEM-GTZ. 7.18 Le Projet MEM-GTZ a permis la construction de quelque 60 methaniseurs qui, dans la plupart des cas, ont et6 entikrement payes par I'usager. I1 existe un Clement de subvention sous forme d'une assistance technique pour les visites d'entretien et les proprietaires peuvent emprunter 50% de leur investissement remboursables en deux ans. Les deux principaux obstacles A une multiplication des methaniseurs sont le coQtinitial et le manque d'animaux. I1 faut au moins quatre tCtes de gros betail qui doivent rester dans le voisinage du methaniseur, et, de preference, dans une &able ou un enclos pendant la nuit. Seul un petit pourcentage de familles burundaises posskdent quatre gros animaux ou plus et les possibilites de construire des installations biogaz seront donc limitees. Deuxiemement, un methaniseur coQtede 100 h 150.000 francs Burundi, ce qui est prohibitoire pour la plupart des familles dans un pays oh le salaire quotidien en zone rurale est de 150 francs Burundi. Le prix du ciment a sensiblement augment6 au cours des dernikres annees et represente plus de 60% des coQtstotaux de materiaux. Le Projet MEM-GTZ a conclu qu'en raison de cette augmentation, la construction de nouvelles installations ne suscitait pas beaucoup d'int6rCt malgre le systkme de financement. 7.19 I1 est recommande d'accelerer les activites de recherche en cours visant B reduire les coQts de construction (elements prdfabriques, elements normalises), et d'etudier, par l'intermediaire du MEM, les possibilites de rendre plus operationnel le systeme de financement. I1 conviendrait d'orienter les activites futures concernant les rnethaniseurs vers une decentralisation vers les communes h forte demande, avec une participation maximale du secteur prive, et la DGE et le DRS devraient se concentrer sur la promotion et la sensibilisation des usagers potentiels. Methaniseurs d'institutions et d'entreprises commerciales 7.20 I1 existe au Burundi 125 pensionnats (dont beaucoup comptent plus de600 Clbves) et, dans un grand nombre d'entre eux, les fourneaux sont inefficaces et les systbmes de latrine insuffisants. Le Bureau des projets d'education (BPE) a decide de construire des methaniseurs au lieu de latrines dans toutes les nouvelles ecoles et dans celles qui doivent Ctre renovees. Outre qu'ils ameliorent la situation hygidnique et que la charge de la digestion est utilisee pour accroltre la productivit6 agricole, ces methaniseurs produisent du biogaz qui couvre environ 10% ou plus de la demande d'energie des dcoles oh ils existent. I1 faut toutefois ameliorer les services d'entretien de ces methaniseurs fournis aux ecoles et familiariser le personnel avec leur fonctionnement et leur utilisation. 7.21 Tres peu d'entreprises commerciales ont install6 des methaniseurs (une exploitation avicole, quelques fermes laitieres)pour le chauffage, l'klairage et la cuisson des aliments. En outre, les systemes existants ne sont pas utilises au maximum de leur potentiel. Par exemple, une exploitation possedant 250 vaches pourrait Cconomiser annuellementplus de 10 made kerosene alors qu'actuellement elle n'kconomise effectivement que 20% de cette quantite. I1 peut exister 2 cela plusieurs raisons: irregularit6 des apports de ddchets, manque d'entretien, cause d'interruptions des opirations, m6connaissance des avantages ou exploitation peu dconomique. Avant tout nouveau investissement, il faudrait ddterminer les causes de ce manque d'intiret et de cette mauvaise utilisation, et, sur cette base, dCcider s'il convientd'interrompre, d'entretenir ou de promouvoir davantagel'installation et I'emploi de mbthaniseurs dans les institutionset les entreprises commerciales. Le programme d'assistance technique de la GTZ aurait tout naturellement un r81e a jouer. 7.22 Les pouvoirs publics devraient limiter leur participationet s'en remettre au secteur prive pour la construction et l'entretien de nouveaux systemes de biogaz en fonction des avantages que les usagers y voient et des installationsqu'ils entreprennent. Les recommandations sont les suivantes: (a) l'aide a la construction et 2 l'entretien des installationsbiogaz devrait &re transferee au secteur prive et avoir un caractere commercial. La DGE devrait aider 2 renforcer la fonction de service aprks installation et determiner les modalitCs de son transfert 2 des sociith privbes. L'intervention du Gouvernement, par l'intermediaire de la DGE, devrait se limiter 2 identifier les possibilitCs de diffUsion de cette technologie, a la promouvoir et faire comprendre aux groups cibles les avantages qu'elle offre; ?t @) par ailleurs, le Gouvernement devrait accelerer les travaux de recherche visant a reduire les coats de construction et contribuer, par l'intermediaire du MEM,2 1'6tablissement d'un systeme de financement appropri6 par le canal d'une banque locale I'intention des usagers remplissant les conditions voulues pour une installationet une utilisationviables de methaniseurs; et (c) il faudrait reexaminer les resultatsobtenuspar les institutionset entreprisescomrnerciales ayant install6 des methaniseurs afin de decider s'il convient ou non de continuer 2 en construire,et, dans I'affirmative, de determiner comment amdliorer leur exploitation, sur la base de considCrations techniques, environnementales et Cconomiques. I1 est recommande que le programme d'assistance technique GTZ aide le Gouvernement 2 appliquer les recommandations qui prCcMent. Briquettes 7.23 Le compactage de residus des cultures en briquettes est en principe une pratique ecologiquement saine: ces residus sont normalement inutilises ou brQl6ssur place et ils remplacent des combustibles provenant du bois, ressource fragile. Des briquettes d'une consistance convenable pourraient &re un combustible d'aussi bonne qualit6 que le bois ou le charbon de bois, et la decision de les utiliser est essentiellement affaire de coutume et de culture, et de considerations financikres. 7.24 Jusqu'a present, le Burundi a connu au moins trois efforts de promotion de la briquette sont en cours. Un entrepreneur prive a vendu du "bio-charbon" fait de coques de cafe etlou de balles de riz carbonisbes, agglomerees par un compacteur faible pression et liees h la farine de manioc. Leur prix de vente (28 francs Burundi le kg) dtait proche de celui du charbon de bois et leur combustibilite est egalement trbs voisine. Les coques de cafe etaient actuellement obtenues gratuitement B l'usine de cafe de Bujumbura. Les autres possibilites d'utilisation de ces coques, en dehors de les brQler sur place, sont insignifiantes. L'entrepreneur a interrompu la production car les recettes ne couvraient pas le coat d'operation. 7.25 L'ONATOUR s'efforce egalement de promouvoir la vente de poudre de tourbe carbonisee sous forme de briquettes. La poudre de tourbe est un dechet resultant du transport de la tourbe entre la tourbibre et l'entrepdt central de Bujumbura. Environ 10 h 15%de la tourbe transportde se transforment en poudre, ce qui a represent6 2.000 tonnes en 1989. La tourbe est d'abord carbonisee puis agglomdr& sous .forme de briquettes par un compacteur a faible pression (avec un liant). Pour le premier essai (1988) on a utilise 100%de poudre de tourbe, mais la reaction des menages n'a pas ete trks enthousiaste: la combustibilitd n'dtait pas aussi bonne que celle du charbon de bois. Le deuxikme essai, pour lequel I'ONATOUR a employ6 un melange de poudre de charbon de bois et de poudre de tourbe a dt6 mieux accueilli. La recherche future portera Cgalement sur des melanges de coques de cafe, de balles de riz, etc., avec de la poudre de tourbe. 7.26 Un troisikme projet est en train d'etre execute par le CEBEA et finance conjointement par le Gouvernement belge et le FED.311 Ce projet devait &re ax6 sur la recherche: il s'agissait de determiner le melange optimal pour la fabrication de briquettes en utilisant des dechets disponibles aux alentours de la capitale: coques de cafe, balles de riz, dechets ligneux, etc. Un nouveau hangar a dejh 6t6 construit, mais le donateur n'a pas confirme son accord pour l'achat du materiel de compactage. 7.27 L'approvisionnement en coques de cafe est limit6 et saisonnier, et pourtant les trois projets en font leur principal matdriau (ou tout au moins un matCriau important). L'entrepreneur prive s'est dejh rendu compte que I'offre de coques de cafe etait trop limitee pour alimenter sa production toute l9ann6e. I1 existe d'autres materiaux, comme les balles de riz et des copeaux de bois, mais on ne les - 31/ Le projei "Action i'Mnrarique Bois de Feu" trouve pas en ville rndme. L'approvisionnement en poudre de tourbe n'est pas soumis a des contraintes saisonnikres ou quantitatives au niveau de production actuellement envisage. Recommandations 7.28 11 est recornmande que les efforts de promotion des briquettes comme combustible de substitution soient stoppds. Cette recommandation se justifie par la grande disponibilite du charbon de bois bon march6 et par les faibles quantitds de residus agricoles. L'experience rCcente de I'entreprise de bio-charbon confirme cette recommandation. Energie Colienne 7.29 Les statistiques etablies entre 1960 et 1975 montrent qu'en rkgle generale, le regime des vents au Burundi n'est pas trks favorable du point de vue energetique. On n'a pas rassembld systematiquement de nouvelles donnCes sur I'energie blienne au cours des dernikres annees, et il n'y a pas lieu de penser que des bliennes puissent dtre utilisees sur une grande echelle. Cependant, la vitesse du vent est suffisante dans certains endroits comme la Plaine d'Imbo ob, entre midi et 18 heures, elle est en moyenne de I'ordre de 5 rnlseconde. Quelques bliennes ont ett? installees dans cette plaine pour pomper de I'eau potable a I'intention des villages voisins et elles semblent fonctionner raisonnablement bien. Elles ont dtC construites dans le cadre de projets de dkmonstration sans aucune contribution financike des b6neficiaires. L'interdt economique de 1'Cnergie blienne est, dans de telles conditions, incertain. D'autres solutions, comme des pornpes 2 eau alimentees par I'dnergie photovoltaYque et une extension du rCseau Clectrique doivent egalement &re prises en consideration lorsqu'on envisage de tels systbmes. 7.30 Etant donne le potentiel reduit et les ressources limitees de I'Etat, il est recommandd de continuer h n'accorder aux 6oliennes qu'une priorite peu elevee. La DGE devrait se borner 2 etudier la situation des installations bliennes existantes et comparer leur performance technique et Cconomique a celle d'autres solutions comme une extension du rdseau 6lectrique et I'emploi de systbmes diesel ou photovoltaYque. -105 - VIII. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX Considerations generales 8.1 Certains problkmes ecologiques sont une source d'inquietudes depuis plusieurs decennies au Burundi, en particulier la degradation des sols et le deboisement. Cette inquietude est due h la nature du pays et h la combinaison d'une forte croissance demographique et de ressources naturelles limitees. Le Gouvernement burundais joue un r61e actif et a ete trks t8t conscient de ses responsabilites dans ce domaine. Le Dkpartement des for&ts s'occupe de ces questions depuis les 20 dernikres annees en promouvant activement I'agroforesterie et le reboisement. En 1988, on a cre6 un nouveau ministkre, le Ministkre de I'amenagement, du tourisme et de I'environnement (MATE) pour superviser tout ce qui a trait h l'environnement. Ce ministkre exerce ses activitks par I'intermediaire de cinq departements et instituts differents: le Departement des forets (DF), le Departement du genie rural et du patrimoine foncier, le Departement de I'amenagement du territoire et du cadastre, I'Institut national pour la conservation de la nature (INCN) et 1'Institut gbgraphique du Burundi. 8.2 Les principales caractkristiques de la situation environnementale au Burundi sont les suivantes: (a) Le Burundi vient au deuxikme rang des pays africains pour ce qui est de la densite de la population et compte environ 210 habitants par km2 de terre arable, ou 180 habitants par km2 de territoire national. La croissance demographique est forte et atteint en moyenne 3%par an. (b) Environ 90% de la population se trouve en zones rurales et vit en grande partie de I'agriculture. La vaste majorit6 des agriculteurs habitent des fermes dispersees et cultivent de petites parcelles h flanc de colline. I1 existe peu de terrains plats autres que les marais et les pitturages, et la proportion de terres facilement cultivable est faible. On s'attend h ce que cette situation s'aggrave en raison de I'accroissement continu de la population et aussi d'un rkgime foncier complexe. (c) L'erosion des sols, liee h la forte densite de la population, h une culture intensive, au surpilturage et au deboisement, est grave dans certaines regions. Bien qu'interdite, il semble que la destruction des for& se poursuit pour accroftre les superficies cultivees. (d) Plus de 80% de la demande totale d'dnergie est couverte par des combustibles ligneux. La vente de ces combustibles dans les zones urbaines, sous forme de charbon ou de bois de feu, a provoquk des problkmes de deboisement localises; I'inefficacite de la production du charbon de bois et le mauvais rendement energetique des fourneaux ne font qu'aggraver le problkme. (e) Moins de 4% de la superficie totale du pays ont ete reserves (recemment) des fins de protection de la nature @arcs nationaux) et pour les loisirs; des inventaires de la flore et de la faune sont en cours. (f) L'extraction sur une petite echelle de la tourbe des tourbikres des hautes terres, telle qu'elle se pratique actuellement, n'a pas d'effets nuisibles. L'exploitation sur une grande Cchelle des dep6ts de tourbe pourrait avoir un efet defavorable sur I'environnement local en raison de dommages possibles causes a des bassins versants fragiles et de la perte, pour I'agriculture, de terres arables situees sur les tourbikres. 8.3 Bien qu'un nombre important d'activites directement ou indirectement lib 2 I'environnement soient en cours, il n'existe pas d'approche systematique et generale pour &valueret attenuer les problemes environnementaux (potentiels). En outre, aucun organisme n'est charge de veiller a ce qu'il soit systematiquement tenu compte des effets environnementaux de la mise en valeur des ressources Cnergetiqueset des projets et programmes s'y rapportant. L'expdrience a prouvd dans d'autres pays combien il est utile d'avoir une institution chargee d'dvaluer tous les nouveaux projets du point de vue ecologique, d'ameliorer la coordination entre donateurs et de trouver des fonds pour I'application de mesures protegeant l'environnement. Tableau 8.1: APERCU DES ACTlVITES ENVIRONNEMENTALES Categorie Principaux agents Activit6 Conservation des sols DF, MATE Reboisement F e r t i l i t e des sols DF, MATE Agroforesterie, sensibilisation Forets naturelles DF Protection, reboisement Reboisement DF Protection, reboisement Agroforesterie DF, DGHER Protection, reboisement Protection des ressources en eau REGlDESO Protection sanitaire, aqueducs Mise en valeur des basses terres DGHER Drainage, irrigation Conservation de L16nergie DGE, ONATWR, DGHER Fwrneaux, h r g i e s renowetables Resources Cnergetiques DGE, ONATOUR Production de tourbe Parcs Nationaux 1NCN Protection Source: DRS, mission. 8.4 Le Gouvernement a toutefois indique recemment qu'il souhaiterait entreprendre un bilan environnemental dans le cadre du mecanisme special de financement de la preparation des projets (SPPF). Ce bilan pourrait comprendre: (a) un inventaire general des questions environnementales 2 traiter dans le cadre d'une politique ecologique nationale et d'un certain nombre de projets; (b) une analyse des questions legislatives qui servirait de base h I'elaboration d'un cadre juridique pour la protection de I'environnement; et (c) des recommandations en vue du renforcement du Ministbre de l'environnement. Relation energie-environnement par source d'energie 8.5 L'expansion de l'agriculture est la principale source de deboisement local en raison des pratiques culturales actuelles, du besoin croissant de nouvelles terres arables et de la complexit6 du regime foncier. Bien qu'il n'existe pas de donnees precises sur les ressources en bois et leur utilisation, on peut observer que de nombreuses collines ont ete depouillees de leur couvert forestier presque jusqu'h leur sommet au cours des 20 ou 30 dernikres annees, ce qui a provoque de graves problbmes d'erosion et de degradation des bassins versants. L'accroissement de la population est indirectement responsable de ces problbmes et, h moins que des mesures efficaces ne soient prises h ce sujet, les approches techniques ne produiront que des resultats marginaux. L'utilisation du bois par les menages pour la cuisson des aliments, sous forme de bois de feu ou de charbon de bois, est une cause supplementairede diminution des ressources locales. Bien que I'etendue de I'epuisement des ressources et du deboisement local ne soit pas bien connue, la situationest trbs prhccupante. D'autres emplois du bois, par exemple comme bois d'oeuvre et pour des poteaux, n'ont pas d'effets marques sur I'environnement h cause des faibles quantites utilisees. 8.6 Des activites visant h lutter contre les problbmes de deboisement et d'erosion sont en cours: un certain nombre de cretes ont 6t6 plantees h des fins de protection, des programmes d'agroforesterie encouragent la plantationd'arbres dans les fermes et des programmes de foresterie sont entrepris pour promouvoir la plantation d'arbres hdes fins energetiques. L'idee de la plantation d'arbres isoles par les agriculteurs a gagne du terrain et ces arbres produisent actuellement du bois qui couvre une partie des besoins de combustibledes menages ruraux pour la cuisson de leurs aliments. Toutefois, le besoin de connaitre beaucoup mieux I'evolution actuelle de la situation des ressources forestibres et d'accelerer les activites visant h lutter contre les tendances defavorables actuelles appelle d'urgence des initiatives, comme on I'a dit au chapitre 111. I1 est recommande de renforcer les activites en cours pour accroitre les ressources en bois, comme indique au chapitre 111, en mettant I'accent sur une expansion du programme d'agroforesterie et en se montrant trbs selectif dans I'etablissement de nouvelles plantations d'arbres. 8.7 Bien que I'objectif essentiel ait ete d'assurer I'approvisionnement en bois, certaines activitesh petite echellepour reduire la consommationde bois par les menages ruraux ont ete entreprises ou sont en cours. Toutefois, les resultats n'ont jusqu'h present pas ete trbs encourageants: le fonds du problbme est que les fourneaux modbles sont trop chers par rapport aux fourneaux actuellement utilish, qui sont gratuits, tout au moins en termes monetaires. I1 sera donc trbs difficile de repandre I'usage des fourneaux ameliores dans les zones rurales et il est recommande de chercher plut6t B sensibiliser la population aux questions environnementales concernant le ramassage du bois de feu et la valeur du bois en general. 8.8 La clientble commerciale utilisant le bois comme principale source d'dnergie comprend les cantines institutionnelles, les petits restaurants, des boulangeries, les briquetteries et les tuileries. En 1989, le Gouvernement a decide de promouvoir I'utilisation de toits en metal et en tuiles. En particulier dans les zones nord, oh existent des dep6ts d'argile de haute qualite, on peut trouver de nombreuses petites tuileries artisanales pour qui le bois est le principal combustible. Leurs operations ont des effets graves sur I'environnement pour deux raisons: elles ont un trks mauvais rendement dnergdtique et elles accroissent la demande de bois vendu. 11 est recommand6 d'identifier et d'appliquer des mesures de conservation des combustibles ligneux pour ces types d'usagers et de rendre le bois des plantations industrielles qui entrent maintenant en production facile h acquerir pour de tels emplois. Charbon de bois 8.9 Dans I'ensemble, I'inefficacite de la production et de la consommation du charbon de bois est telle que son emploi constitue un gaspillage d'energie par rapport 2 celui du bois lui-mCme. Le charbon est cependant le combustible que les menages urbains choisissent de preference pour la cuisson des aliments et il y a peu de place pour un combustible de remplacement B moyen terme. I1 faut donc s'attacher h rendre sa production et son emploi plus efficace. 8.10 Malheureusement, la situation actuelle, du point de vue des sources de bois pour la production de charbon de bois et des voies par lesquelles il est commercialisd, est mal connue et I'on ne peut donc ddterminer convenablement quels sont les effets de sa production sur I'environnement. Mais le problkme du deboisement associC B la production de charbon de bois dans d'autres pays appelle des mesures pour determiner puis amtliorer le cycle complet de sa fabrication, de son transport, de sa commercialisation et de son utilisation. Cela implique d'amdliorer I'efficacite des procedds de fabrication et les appareils utilises par les menages pour la cuisson des aliments. Les activith en cours relatives B I'amClioration des fourneaux et des methodes de production devraient Ctre reorient& et renforcdes comme il est indique au chapitre 111. En outre, il conviendrait de prdparer une stratdgie pour la commercialisation du bois des plantations industrielles, qui semblent devoir Ctre la source naturelle d'approvisionnement pour I'industrie du charbon de bois. Enfin, il faudrait que la gestion de la demande par une politique appropride des prix du bois et de taxation du charbon de bois, comme il est recommandd au chapitre 111, fasse partie d'une approche intkgrde visant B la conservation de 1'Cnergie et h la protection de I'environnernent. Rdsidus aericoles 8.11 La quantitd de residus agricoles utilisds h des fins dnergdtiques est inconnue, mais la mission estime que la consommation totale pourrait Ctre de l'ordre de 10 d 20% de I'utilisation de bois par les menages ruraux. I1 est difficile de dire si cette consommation a des effets defavorables sur I'environnement: la pratique courante est de bdler la majeure partie de ces rbidus dans les champs, bien que certains d'entre eux puissent Ctre affectes a d'autres emplois, par exemple, pour le paillage ou cornrne amendement. Quand les combustibles ligneux se rarefient ou que les residus sont temporairement abondants (par exemple, immaiatement aprks la recolte), la population les utilise davantage. I1 est impossible de quantifier sans recherches plus poussees I'impact qu'a sur I'environnement le fait de ne pas laisser Les residus dans les champs. I1 est recommande de procaer 2 cette quantification dans le cadre de I'enquete sur les besoins et les ressources energetiques en zones rurales proposee au chapitre 111. Tourbe 8.12 Plusieurs aspects de la mise en valeur de la tourbe ont des effets sur I'environnement: qualit6 des ressources, methode de production, emploi de la tourbe et evacuation des dechets; tous ces aspects sont examines ci-aprks. 8.13 Ressources. La majeure partie des ressources en tourbe du Burundi sont situees dans des basses terres, bien qu'une fraction seulement des tourbikres de ces zones soit exploitee (voir chapitre VI). Les tourbihes de basses terres se trouvent generalement dans des bassins versants fragiles facilement ddgradables. D'autre part, la tourbe produite actuellement vient surtout des hautes terres oh il n'existe pas les mCmes risques ecologiques. Les problkmes de regulation de I'eau et de drainage peuvent cependant Ctre surmontes dans la plupart des cas, avec une planification et un suivi convenables. 8.14. Production. I1 n'y a pas vraiment de raison de penser que I'exploitation des tourbikres dktruira les sols dans une mesure telle que, une fois epuisees, elles soient impropres a I'agriculture. En fait, la seule tourbikre (Kashiru) du Burundi qui a ete fermee aprks extraction de toute la tourbe utile s'est revelee ulterieurement avoir une productivite agricole accrue. On a laisse une couche de 1 m de terre arable avant d'interrompre les operations d'excavation. Le systkme de drainage artificiel cree pour I'exploitation de la tourbe s'est rdvele superieur 2 celui install6 normalement dans d'autres marais ii des fins agricoles. L'ONATOUR devra veiller h ce que ces systkmes amt?liort?sde drainage soient en place et fonctionnent convenablement lorsqu'une tourbikre cesse d'exploiter. I1 devrait normalement laisser sur la tourbikre une couche arable suffisamment epaisse pour permettre sa remise en culture. 8.15 Utilisation. L'utilisation de la tourbe peut s'accompagner d'emanations nuisibles. Une mauvaise combustion (comme c'est le cas pour tout autre combustible) accroltra le niveau de gaz carbonique. La tourbe provenant de certaines tourbikres contenant un certain nombre d'elements (soufre, chlore, etc.) nuisibles pour l'environnement, il faudrait prevoir les mesures suivantes: (a) il conviendrait d'installer des appareils a combustion de tourbe specifiques (des fourneaux ii tourbe dans le secteur institutionnel, des fours tourbe dans le secteur artisanal, des brQleurs ou des fourneaux tourbe dans le secteur industriel, en mCme temps que des epurateurs et des filtres) et (b) I'ONATOUR ne devrait extraire de tourbe que de tourbikres dont la teneur en soufre est inferieure un certain niveau (0'5%). En fait, I'ONATOUR a cesse d'exploiter une petite tourbikre a forte teneur en soufre (plus de 1%) il y a quelques annees. On n'a pas mesure la composition effective des emanations des fourneaux ii tourbe, des boulangeries, etc., mais, jusqu'A present, aucun problkme n'a 6t6 signale. Il est cependant recommande, avant d'entreprendre d'utiliser commercialement la tourbe dans I'industrie, de proceder a des tests pour mesurer la composition des emissions A titre preliminaire. 8.16 Dechets. La teneur en cendres de la tourbe du Burundi varie considerablement (meme pour une mCme tourbikre), mais elle est generalement assez elevee pour un combustible solide. On peut considerer une moyenne de 15% comme une estimation raisonnable, ce qui suppose qu'il faut evacuer 150 kg de dechets par tonne de combustible. Actuellement, I'on a ni identifie des emplois possibles pour les cendres, ni etudie les moyens de s'en ddbarrasser. Il est recommand6 d'incorporer la question des cendres (emplois possibles, evacuation) dans I'etude de faisabilite qui doit Ctre menee pour evaluer l'utilisation industrielle de la tourbe. Produits petroliers 8.17 Le Burundi n'est pas actuellement un pays producteur de petrole et ne raffine pas de produits petroliers. Pays enclave, les principales activites qui y sont associees sont le transport, I'entreposage et I'utilisation. Du point de vue de I'environnement, les risques inherents A ces activith sont purement occassionnels, par exemple des fuites a la suited'accidents routiers, des deversements dans le lac Tanganyika et des accidents a I'entreposage. Aucun accident majeur n'a toutefois 6t6 signale a ce jour. C'est manifestement A Bujumbura, oh la majeure partie de la demande est concentrk, que les risques sont le plus bleves. I1 existe un grand dbpdt A Gitega, et certaines des grosses entreprises industrielles achktent et stockent de grandes quantith de produits petroliers en I'absence de toute reglementation. I1 est recommande d'etudier ces questions legislatives et d'etablir des directives. 8.18 Si des forages au large des berges du lac Tanganyika ont lieu, il faudra prendre certaines mesures preventives pour eviter de polluer le lac. I1 est recornmande d'inclure dans tout contrat pour I'exploration et la production du petrole des dispositions prevoyant a la fois ces mesures preventives et le nettoyage des deversements. 8.19 En general, les gros investissements hydroelectriques ont des effets marques et gendralement nuisibles sur I'environnement, en particulier sur la faune aquatique. Dans le cas du Burundi, il existe 27 centrales hydrot?lectriques, dont les plus grandes ont toutes 6te construites dans les annees 80. On ne dispose que de peu de renseignements precis au sujet de I'impact que la majorit6 d'entre elles ont sur I'environnement ou de la mesure dans laquelle leurs effets potentiels ont Btt?etudies a I'epoque oh elles ont 6te concues. D'une facon generale, on evalue maintenant ces effets et on en tient compte au stade de I'btude de faisabilite et de la planification. Dans le cas de l'une des plus recentes, et de loin la plus grande de ces centrales, Rivegura (qui represente plus de 50% de la capacite hydrodlectrique installee du pays), il a 6te procede en 1986 a une etude detaillee des risques de maladies hydriques associees au barrage qui devait Ctre construit, ainsi que des possibilitds de pisciculture dans le reservoir. La conclusion a Bte que les risques et les avantages potentiels etaient reduits et ne justifiaient pas la prise de mesures specifiques. D'autres effets de la construction du barrage de Rwegura, escomptes lors de la planification et confirm& par I'experience, ont ete une plus grande integration de la region grAce aux routes d'accb et aux installations administratives, y compris des 6coles, qui ont kt6 construites et une diminution des inondations de terres agricoles, 8.20 La realisation hydroelectrique la plus recente, le projet Ruzizi 11, a eu des consequences pour quelque 2.100 habitants du ZaYre et du Burundi, qui ont 6t6 indemnisk pour des terres qu'ils ont perdues, tout en beneficiant de la construction d7Cchelles3 poisson. Ce projet ne semble pas avoir eu d'autres consequences ecologiques pour le Burundi. La seule grande installation hydroelectrique figurant dans la liste de projets envisages au Burundi, pour laquelle une etude de faisabilite existe dt?jii, est celle prevue dans le cadre du Projet polyvalent Kagunuzi. Cette etude evalue les effets enviromementaux du projet, en particulier les consequences defavorables qu'aurait I'existence d'un barrage, et recommande des mesures pour les neutraliser, notamment un reboisement pour bviter 1'Crosion. 8.21 Des centrales electriques nationales et regionales seront construitespendant les annees 90. I1 faudra procaer systematiquement 2 des evaluations permettant d'obtenir tous les renseignements pertinents sur les consequences environnementales de la construction de centrales hydroelectriques et de leur fonctionnement. Tous les grands projets nouveaux devront faire I'objet de procddures d'evaluation d'impact solides, d'une qualit6 satisfaisant aux normes internationales. En outre, il faudra tenir dQment compte des effets Ccologiques parmi les facteurs determinant le choix entre des projets d'electricite nationaux et regionaux. Briauettes 8.22 Les briquettes devraient vraisemblablement avoir un impact favorable sur I'environnement, puisqu'elles servent a utiliser des dechets faciles A se procurer en remplacement du bois ou du charbon de bois, tels que des coques de cafe, des balles de riz et d'autres residus agricoles ou sylvicoles. Actuellement, beaucoup de ces sources de d6chet.s seront gCnCralement considerees comme une nuisance et brOlees sur place. Les deux principales questions ecologiques liees a la fabrication de briquettes sont de savoir (a) si les residus utilises auraient autrement servi 2 amender les sols; et (b) si les briquettes remplaceront des combustibles ligneux tirb de sources fragiles. 8.23 Toutes les activites de fabrication de briquettes, en cours et prevues, sont fond& sur I'emploi de residus faciles A trouver et qui n'ont pas d'autres emplois possibles, comrne combustible ou comme amendement, et il ne devrait donc pas y avoir de problkmes de ce point de vue. L'on ne sait pas pour le moment si les briquettes remplaceront le bois tire de sources fragiles. Si elles sont utilisees, elles remplaceront essentiellement le charbon de bois, et une dimituion de I'abattage d'arbres pour la production de ce charbon aura trks certainement des effets positifs sur I'environnement. La recommandation faite au chapitre 111 d'etudier le cycle de la production et de la commercialisation du charbon de bois est donc Bgalementjustifiee de ce point de vue. Sur la base des rbultats de cette etude, on pourrait estimer la dimension du march6 potentiel et determiner toute la faisabilite kconomique. 8.24 Les effets sur I'environnement de I'utilisation de methaniseurs sont generalement positifs, comme le projet MEM-GTZ a permis de I'observer dans un certain nombre d'installations biogaz existantes; on peut citer les ameliorations hygieniques dues la gestion de matikres organiques, une amelioration des sols grice la production d'effluents, le remplacement du bois comme combustiblepour la cuisson des aliments. Les risques pour I'environnement sont faibles et limit& a des explosions et h des fuites de gaz dans l'atmosphkre. On Cvalue actuellement, entre autres, les coots et avantages ecologiques de ce projet. Si cette evaluation est positive (non seulement sur le plan de I'environnement, mais aussi sur le plan Bconomique), il conviendrait d'identifier les groupes cibles convenables et de promouvoir davantage l'emploi de methaniseurs biogaz comme il a 6t6 indique au chapitre VII. Relation energie-environnement par region 8.25 Les effets sur I'environnement de la production et de I'emploi d'energie sont propres certains lieux au Burundi. Ils sont plus ou moins marquCs, selon la situation ghgraphique. Les principaux sujets de prhccupation a cet egard sont les suivants: (a) La demande de bois risque d'excdder les possibilitks de croissance soutenable dans un certain nombre de prefectures entourant Bujumbura et dans les regions forte densit6 de population du Nord. On a crCC des plantations dans ces zones pour satisfaire la demande commerciale future de combustibles ligneux, mais le bois provenant de ces sources n'est gCnQalement pas accessible a la majorit6 de la population qui vit dans des zones rurales. (b) La demande de combustibles ligneux dans les regions des collines a provoquC de graves problkmes d'erosion, en particulier dans la zone Mugamba-Butusi; il a 6t6 proc6.de h des plantations de protection sur la crete de beaucoup de collines pour attdnuer ces problkmes. (c) La densite de la population ayant des effets directs sur I'environnement, Bujumbura a un r61e critique a jouer. La demande de charbon de bois continuera d'augmenter, et il est probable que l'ecart entre une production soutenable et la demande de bois se creusera dans les zones proches de Bujumbura et d'autres villes. La concentration de la demande d'energie h Bujumbura multiplie les risques tenant h cette situation, y compris la possibilite d'accidents lies a I'entreposage et a la distribution de produits pdtroliers. (d) I1 existe un problkme potentiel lid I'extraction de tourbe dans le Nord, h cause de la pression demographique dans la region et de la demande de nouvelles terres agricoles qui en decoule. Conclusions et recommandations 8.26 Le tableau suivant resume les effets possibles sur l'environnement de la demande et de I'offre actuelles et futures d'energie au Burundi. Tableau 8.2: EFFETS SUR LIENVIRONNEMENT DE LA MISE EN VALEUR DE SOURCES DIENERGIE AU BURUNDI Impact Impact Source Negatif ProbabilitCs Positif Probabilites Bois Charbon de bois Produits pktroliers HydroCLectricit6 Tourbe Residus agricoles Briquettes Biogaz Notes: Plus i Ly a de signes +, plus Les effets (nkgatifs ou positifs) sont marques et plus i1 est probable quli 1s se produiront (en L'absence de mesures de nature B Les empPcher de se manifester). Source: Estimations de l a mission. 8.27 Comme le montre le tableau 8.2, c'est l'exploitation des sources traditionnelles d'energie qui a le plus d'effets sur l'environnement et oh les risques sont le plus suceptibles de se concretiser. De ce fait, en raison de leur importance kconomique, il faudrait cibler I'action sur l'offre et l'emploi de bois et de charbon de bois. Ce sont les briquettes et le biogaz qui presentent le plus d'avantages sur le plan ecologique, mais leur emploi potentiel est limit&. 8.28 La forte densitk de la population et la rapidit6 de la croissance demographique crkeront, en I'absence de mesures correctives, de graves desequilibres Ccologiques au Burundi. La pression demographique a des consCquences sur l'environnement pour bien des raisons, y compris les besoins d'knergie. Les pouvoirs publics en sont conscients et ont mis l'accent sur cette question h plusieurs reprises. Cependant, ils n'ont pas adopt6 de politique de population vigoureuse, et des projections demographiques raisonnables prevoient une forte augmentation de la population. I1 est temps de mettre en oeuvre une politique de population pour faire face, entre autres, aux problkmes croissants de l'energie et de I'environnement. 8.29 I1 est recommandt? de mettre au point une stratkgie nationale de l'environnement qui prkvoira des actions en vue d'une protection accrue et d'une meilleure gestion de l'environnement. Parmi ces actions, trois interessent particulikrement le secteur de I'energie: (a) un montage institutionnel; (b) des instruments pour la protection de l'environnement; et (c) certaines activites spCcifiques ayant trait A l'energie. 8.30 La DGE devra maintenir la liaison avec toutes les institutions qui ont des fonctions touchant A l'environnement pour la protection et la gestion des ressources et la sensibilisation de la population. I1 conviendrait d'evaluer l'opportunitt? de creer un service special de I'environnement A I'occasion de l'elaboration de la strategic envisagee. Le DF est I'organisme naturellement design6 pour la protection des ressources forestikres et pour veiller A ce que la production des combustibles ligneux ait lieu dans les conditions les plus favorables pour I'environnement. 8.31 Les instruments pour la protection de I'environnement comprennent notamment la proctkiure d'evaluation de I'impact environnemental qui devrait Ctre suivie chaque fois que des decisions ou des investissements importants doivent avoir lieu dans le secteur de 1'Cnergie: exploitation des forgts, developpement de l'hydroelectricit~,accroissement de la production de tourbe, production de briquettes et developpement des installations biogaz. I1 faudrait aussi tkiicter une reglementation concernant les effets defavorables possibles sur l'environnement des deversements de petrole, de la production de tourbe, etc. Les pouvoirs publics devraient determiner les besoins de formation de personnel pour que les questions d'environnement soient convenablement prises en consideration dans tout ce qui a trait A l'energie. 8.32 Entre autres activites specifiquesvisant A amkliorer immediatement la situation ecologique au Burundi, il faudrait prendre des mesures pour ameliorer les pratiques de gestion des plantations forestikres pour ce qui est de 170ffrede bois A la vente et de la production de charbon de bois, et mettre en oeuvre certains programmes peu coQteux pour promouvoir le recours A des sources d'energie et des habitudes d'utilisation de l'energie protegeant l'environnement. NOTES POUR LE BILAN ENERGETIQUE 1. La qualit6 des donnees sur l'energie varie enormement et il faut insister sur le caractere speculatif du bilan energetique. Pour le bois et le charbon de bois, et les autres biocombustibles (rdsidus agricoles, etc.), il n'existe pratiquement pas de statistiques,les circuits empruntds etant, dans la plupart des cas, ceux de l'dconomie non structuree. Les chiffres du bilan sont des estimations de la mission, fondees sur des entretiens avec les autoritds, quelques enquetes sur l'emploi du charbon par les menages, etc., c o m e il est dit a l'annexe 3.1. Les totaux pour la production primaire de bois, savoir quelque 2.380.000 tonnes (dont 2.330.000 tonnes consommh par les menages et 50.000 tonnes par des clients industriels et institutionnels), sont trks inferieurs aux 3.700.000 tonnes de l'estimation laquelle la Direction generale de l'energie (DGE) est arrivee pour 1985. La DGE s'est fondk sur une consommationpar menage de 2,l kg parjour, ce qui, selon la mission, est trks superieur la realit6 (voir le chapitre I11 sur l'energie domestique). Pour le charbon de bois, la production et la consommation totale sont estimees de la meme maniere, en multipliant la consommation supposee par usager par le nombre d'usagers. La consommation de charbon de bois par des usagers institutionnels et industriels n'est pas prise en compte, alors qu'il est trts peu vraisemblable qu'elle soit nulle. 2. En ce quiconcerne l'electricite, les produitspetroliers et la tourbe, les donnees sur l'offre et sur la consommation totale sont bonnes. Cependant, les statistiques ventilks par groupe de consommateurs ou par emploi portent sur des categories definies differemment, ces donnees n'etant pas toutes obtenues de la meme manikre. C'est pour l'electricite, dont la consommation est mesuree par des compteurs individuels, que les d o n n b sont le plus detaillees, alors que la destinationfinale des produits petroliers n'est pas aussi facile a determiner. 3. En raison de ces differences dans la base statistique, le bilan energetique se refere a des categories de consommationdont la definition est trts large et assez peu precise. On fait entrer dans la consommation d'energie des menages celle d'activith economiques difficiles 2 isoler, par exemple la consommation de petites entreprises commerciales, artisanales et industrielles. I1 est probable que les donnees sur l'industrie portent principalement sur les consommateurs gros et moyens. Les services publics regroupent l'administration, la defense, la sante et 1'~ucation. La ventilation des produits petroliers est fond& sur des ordres de grandeur relatifs wmme il est indique au chapitre IV. COCIPARAISONS INTERNATIONALES OE LA CONSOC(CUT1ONO'ENERGIE COIWERCIALE, 1/ 1987 Population P IB/ha Consamnation d'dnergie (millions) (Ern) (WI kgep) (kgep/ha) (kgep/EUf PIE) (Importations d'energie en % des produits d'exportation) Burvdi 2J 5,2 Rwanda 6,6 Tchad 5,4 Repub1iq.e Centre ~f ricaine 2,7 Niger 6,8 Togo 3*2 sontolie 5,7 Z m b ie 7,2 Produits +troliers, CLectricit6, gaz nature1 et charbon. Y 1988 - Note: Les pays utilisds B camparaison sont ceux dont l a population et l e PIB se situent approximativement entre 67% et 150%de ceux du Burundi. mkgepl1 = Kilogramne 6quivalent petrole. Source: Banque Hondiale: Industry and Energy Department Working Paper: Surmary Data sheets of 1987 Power and C m r c i a l Energy Statistics for 100 Developing countries; Uorld Developnent Report 1990; (estimations de l a mission). SECTEUR DE L'ENERGIE NIVEAU SECTORIEL : GESTION/COORDINATION NIVEAU INTERMINISTERIEL NIVEAU SECTORIEL NIVEAU SECTORIEL NIVEAU SECTORIEL NIVEAU SECTORIEL COMMISSlON NATIONALE DE L'EAU 8 DE L'ENERGIE MEM / DGE MATE MDR WCI 'T' I T 1') 7' '.a 11 i I I\ / k I I 1 I &.I, PRODUlTS PETROLIERS DRS ( B term) DGC : F o r e s t e r i e / P l a n i f i c e t i o n / P r o d u c t i o n / P r o d u c t i o n / A s p e c t s P r o d u c t i o n & b o i s DGHER : V e n t e s / P r o - Transm./Distr. c m r c i e u x DF/DGHER/ P r o m o t i o n m o t ion (Zones DP ( B term) OUATWR : Recherche/ CEBEA : u r b m i n e s ) A s p e c t s C o n h u s t i b l e s L i g n e u x E-tes R e c h e r c h e DGHER : id. bnergbtiques E f f i c a c i t b (Zones r u r a l e s ) NIVEAU SWS-SECTORIEL : GESTION/EXECUTION Annexe 3.1 Page 1 de 6 CONSOMMATION DE COMBUSTIBLES LIGNEUX ET AUTRES BIOCOMBUSTIBLES 1. Quelques enqugtes ont ete menees, surtout dans les zones urbaines, pour Cvaluer la consommation domestique d'dnergie. Pour la consommation par habitant de charbon de bois et de bois, les donnees qui ressortent de ces enquetes varient entre les limites d'une large fourchette (voir tableau 1 pour le charbon de bois). La seule enquete rurale significative remonte h 1984 et a 6th exBcutBe par le Departement des recherches et statistiques @RS) qui s'est limit6 hun Bchantillon de menages relativement petit. Une enquete portant sur un echantillon plus important est actuellement menee par le DRS, mais les rdsultats prdliminaires donnent h penser que des travaux supplementaires seront nbcessaires. Les resultats de 1984 ne sont pas conformes h ce qu'on observe dans la plupart des autres pays d'Afrique subsaharienne h revenu comparable ou plus eleve: la consommation quotidienne moyenne dtait, selon cette enquete, de 2,l kg de bois par personne, soit environ deux fois la moyenne pour d'autres pays. Les domees qui ressortent de cette enquete sont egalement qu'une famille utilisant du bois consommerait 43% de plus d'dnergie qu'une famille utilisant du charbon, ce qui semble assez peu realiste. Pour des pays comparables, la consommation moyenne n'est que de 1 kg de bois de feu par personne et par jour. Des entretiens avec le DRS ont permis d'aboutir h un ensemble ameliork d'estimations de la consommation actuelle et future de charbon de bois et de bois, fond& sur des evaluations unitaires. Dans le projet actuel, la consommation moyenne de bois dans d'autres pays majoree de 25% est considkree c o m e reflktant la consommation apparemment supbieure indiquee par l'enquete mentionnk pr6cMemment. En raison de l'altitude, on peut s'attendre h ce que la cuisson des aliments demande plus de combustibles que ce qui est normal ailleurs. Le chiffre de 1'25 kg de bois adopt6 est proche des moyennes rQultant d'enquetes effectuees au Rwanda, pays voisin. Pour le charbon de bois, la consommation est estimBe h quelque 0,40 kg par personne et par jour, ce qui est la moyenne des rksultats des enquetes mentionnees dans le tableau 1. 2. Pour avoir une idee plus claire de la situation sur le plan des combustibles ligneux au Burundi, on a distingue trois regions: Bujumbura, toutes les autres zones urbaines et les zones rurales. Pour la meme raison, on a egalement divise les combustibles ligneux en trois categories : le charbon de bois, le bois achetd et le bois ramasse. La situation observde dans le pays combinee au manque de donndes fiables ne permet qu'une vue simplifide, mais en gros realiste, de la consommation de combustibles ligneux (voir le tableau 2). Dans les zones rurales, le bois de feu est ramass6 par les usagers eux-memes et ne passe pas par les circuits commerciaux. Dans les zones urbaines, les combustibles ligneux, sous forme de charbon de bois et de bois de feu, sont gbneralement des produits commercialis&, achetes par les citadins. 3. La consommation de combustibles ligneux par des clients industriels et institutionnels est comprise d m la consommation des usagers commerciaux dans le tableau 2. Le DRS a mend, en 1984, une enqugte d m ces secteurs pour determiner leur demande de bois h des fins Bnergetiques. Cette demande a alors dt6 dvaluQ h quelque 2% de la consommation estimative de combustibles ligneux par les menages. Aucune nouvelle estimation n'ayant eu lieu et aucune indication de tendances n'existant, Annexe 3.1 Page 2 de 6 ce m2me chiffre de 2% est ajoute au tableau pour donner une vue globale de la consommation de combustibles ligneux au Burundi. 4. L'emploi de rQidus agricoles est ma1 connu, aucune enqu2te n'ayant eu lieu h ce sujet. I1 est vraisemblable que ces rQidus sont tres employes en zones rurales aprks Ies recoltes et pendant les autres saisons quand il s'en trouve. Ils remplaceraient donc du bois qui, autrement, aurait 6t6 ramassd. Des etudes faites au Rwanda montrent que, annuellement, les residus utilisQ representent de 10 h 20 % des biocombustibles consommes dans les zones rurales. Pour le Burundi, on a estime leur part h 15 %. 5. Le tableau 3 donne des projections de la consommation de biocombustibles par les mdnages jusqu'h I'an 2000. Les chiffres pour 1988 sont empruntQ au tableau 2. Les hypothhes sur lesquelles on s'est fond6 sont indiquees dans les notes au tableau 3. Annexe 3.1 Page 3 de 6 Tableau 1: CONSOClMATION DOClESTIPUE DE CHARBON DE BOIS A BUJUMBURA SELON DIFFERENTES ENPUETES N h r e de C o n s m t ion AnnCe de personnes domest ique Kg par EnquCte L1enquCte par dnage journaliere personne Ministere des eaux et forkts ? ? 210 333 Ministere des travaux publics 1986 5,8 2,1 362 Projet DUB / Barque mondiale 1986 5,9 2,9 492 CURDES 1988 7,3 3,2 436 Moyenne des erquetes pour un 6 2.4 dnage de s i x personnes a DUB : Developpement urbain de Bujunbura (DeuxiLme projet urbain, Barque mondiale). l!z CURDES : Centre universitaire de recherche pour Le developpentent economique e t social. Source : DRS, mission. Annexe 3.1 Page 4 de 6 Tableau 2: CONSOMMATION DE COMBUSTIBLES LIGNEUX, 1988 (en tonnes) % de La consan- mation totale I. Menages Charbon de bois B u j h r a Autres v i l l e s Zones rurales Total Bois pour l e charbon 410.748 Bois achete B u j h r a 18.204 Autres v i l l e s 84.195 Zones rurales 0 Total 102.399 Bois ramass6 B u i h r a 0 ~ u t r e sv i 1les Zones rurales Total Total pour Les menages Achetb 513.147 Ramass6 1.822.990 Total 2.336.137 11. lndustrie et institutions (achete) 46.723 Total 2.382.860 100 HypothPses: Ces chiffres sont fondes sur une consomnation par habitant de comkrstibles Ligneux calculee comne il a 6tC d i t precedemnent: Les chiffres pour l a consomnation moyenne sont de 0,41 kg de charbon de bois par personne et par jour et de 1,25 kg de bois par personne et par jour. Pour Les hypotheses relatives B l a repartition de l a population, voir les notes du Tableau 3. - Source: DRS, estimetions de La mission. Tableau 3: PROJECTlOWS OE LA COIISamATlOW OOnESTlPUE OE BlaUSSE 1988 89 90 91 92 93 94 95 W 97 98 W 2000 Proiections k r a o h i a u e s (mi lliers dlhabitants) Bujukurr 255 279 293 308 323 339 356 374 393 413 433 455 478 Autrco villes 256 264 272 280 288 297 306 315 325 334 344 355 365 Zones rurales 4701 4836 4976 5119 5267 5418 5574 5734 58W 6068 6242 6420 6604 Total ----------------------------------------------------------------------------.----------- 5223 5380 5541 5707 5879 6055 6237 6424 6616 6815 7019 7230 7447 Ventilation k l a consamtion de bianssse (XI puiW r a - - Charbon de bois Bois dont ----ashetb ramssC Autres v i Llre - - Charbon k bois Bois dont ----achetC ramass6 Z m s rurales - Charbon de bois -Bois et r h i b agricoles dmt -- ----bois achetC bois ramass4 r h i b agricoles Consamtion k bicmmsse ( t o m s ) lJ BuiW r a --Charon k bois Bois dont ---- ashetC rarmssC Autres villes --Charbon de bois Bois dont -- -- achetC rmmssC Zons rurales --Charbon de bois Bois et r C s i b ogricoles dont -- ---- bois achetC ' bois rmmssC r h i b agricoles ;#:-{ @PC z3N%rg .-~6 4 "flE, Cfj8:e 41 '8 '8 i J a 4' m '3 2 8 0 YI - r .r 8 8 2 .- u S f t sa '?*USred!8-U) PIL* efs ;it 3 [,j.; =.-,a; a :#;a tru~ 'p#2 mgu- Zj8' 43% 43 SOX 4,; OcUt d0" SPZt U m -u- 8= fd 19 U).- x- Bf Pa- Page Annexe 6 de 3.1 6 Annexe 3.2 - 125 - RESSOURCES EN BOIS ET PRODUCTION Tableau 1: CAPACITE ESTIMATIVE DE PRODUCTION DE BOIS (1988) Surface Volune sur Accrois- Volune Accroissement DensitC pied q/ sement g/ sur pied &boishJ ha d / h a d/ha/ 1000 1000 1000 annCe m3 d / a n t/an t/m3 Forets naturelles 56.700 100 2 5.670 113 79 0,70 Forets villageoises g/ 12.300 60 4 738 49 32 0,65 DQpertement des forets $/ 9.140 150 8 1.371 73 48 0,65 Plantations de projets 45.840 225 20 10.314 917 596 0,65 Savanes 300.000 15 0.5 4.500 150 105 0,70 SRD c/ 8.510 80 6 681 51 28 0.55 plantations privCes d/ 61-000 200 15 12.200 915 595 0,65 Arbres isoles c/ 500.OOO 5 0.5 2.500 250 163 0,65 Sans couvert f/ 278.340 0 0 0 0 0 0,OO Agriculture f/ 1.455.900 1 0,06 1.456 87 57 0,65 Vi l l e s 55.670 0,s 0,05 28 3 2 0,55 - Total 2.783.400 39.458 2.608 1.705 - - - -a/ Plantations de moins de 10 ha, appartenant a des villages et entretenues par eux; elles peuvent avoir 6te creees par Le DF. Plantations de plus de 10 ha, creees par l e DF. -c/ Societ6s regionales de d6veloppement. -d/ La consamretion de comkrstibles ligneux en 1988 spest elevee a quelque 560.000 tonnes (voir Tableau 2 de lfAnnexe 3.1). E l l e suppose une superficie dfenviron 60.000 ha ayant une production soutenable annuelle moyenne dfune dizaine de tonnes par hectare. -e/ On a suppose w e moyenne de 2,5 fermes ou dnages par hectare et de 17 arbres par ferme, ce qui donne environ 5 m' par hectare de volune sur pied. La production annuelle soutenable est estitn6e B 0,s ma par hectare. f/ Estimations de l a mission. / Les chiffres sur l e volune sur pied e t Lfaccroissement annuel sont fondes sur des statistiques s6lectionn6es e t des entretiens avec les responsables du DF. -h/ Densite (tonne/mWde bois abattu sCch6 a l f a i r ) - foret naturelle 0,70 - eucalyptus 0,65 - C a l l i t r i s 0,50 - Source: Estimations de l a mission, DF. Commentaires sur le Tableau 1: 1. Les chiffres sur la productivit6 des plantations au Burundi varient consid6rablement: les rendements vont d'un niveau trBs mediocre a un niveau excellent. L'une des plantations de projets a le rendement le plus 6lev6 constat6 dans les plantations africaines. 2. On peut avoir une id6e de la capacitk de production de bois de feu des eucalyptus grace a un peuplement d'eucalyptus plant6 a Gakara dans le cadre du projet Banque mondiale/FAC depuis 1982 (huit ans d'lge). La densite est de l'ordre de 1.300 arbres par hectare avec un diarn&tremoyen de 40 cm, ce qui donne une production moyenne soutenable de 38 m3par an (25 tonnes par an). Ces rQultats sont exceptionnels, principalement h cause de I'excellente qualit6 des sols et du regime des pluies, combink aux techniques de gestion. 3. D'autres plantations industrielles de projets enregistrent des accroissements annuels moyens moindres, qui vont de 15 h 25 ma. Les plantations villageoises sont en general moins bien entretenues, et la production annuelle soutenable est inferieure. La production moyenne se situe entre 3 et 4 m3/ha/an. Le projet du FAC a mesure la productivit6 dans deux zones 6chantillons Kirimiro (Gitega) et Mosso, oh tous les arbres et leur volume en bois ont 6te enregistrb. Le volume sur pied constate a 6t6 de 4 m3 et 8 m' par hectare, respectivement, pour les plantations villageoises et les plantations d'Etat. Annexe 3.3 FUTURESRESERVES EN BOIS -UN EXEMPLE 1. En vue de montrer les effets potentiellement trks graves de la rtkluction encore assez modeste des reserves en bois sur I'approvisiomement et le stock de bois au Burundi, compte tenu de la dynamique de I'offre et de la demande, on a proctkle, dans le tableau ci-aprb, une simulation de 1'Cvolution pendant la periode allant jusqu'a I'an 2000, en utilisant les donndes des tableaux 3.1 et 3.2 du corps du texte. La consommation comprend I'emploi de bois h des fins Bnergdtiques par les clients industriels et institutionnels, en sus de la consommation domestique, mais non pas l'emploi de bois des fins autres qu'6nerg6tiques ni le ddfrichement. 2. A 1'6chelle nationale, la consommation de bois des fins energktiques est actuellement supdrieure a I'accroissement annuel moyen de 40 % et le serait, c o m e le montre le tableau, de 150 % en 1995 et de 600 % en I'an 2.000. Le volume de bois sur pied tomberait aux trois quarts et au tiers de ce qu'il est actuellement les deux annees indiquees dans le tableau. Ces chiffres illustrent I'c!volution exponentielle de la situation, une fois que le stock commence diminuer. 11s ne tiennent cependant pas compte des facteurs jouant en sens inverse en cas de penuries de bois plus prononc6es. Tableau 1: VOLUME DE BOIS SUR PIED ET DEMANDE/OFFRE DE 001s DE FEU A TITRE D'EXEMPLE Bois sur pied - volune, 103m' - X du stock de 1988 Accroi ssement ennuel moyen, 103m* Consomat ion, 103m' 3.643 4.673 5.645 Difference positive entre consm- mation et eccroissement ennuel moyen - volune, 103m' 1.034 2.784 4-836 - X 40 147 598 - Source : Estimations de La mission. 3. Pour dprouver la validitd des rdsultats, on a suppose un volume sur pied en 1988 superieur de 20% et recalcult? le tableau. Le volume sur pied en I'an 2000 reste inferieur de 60%au volume actuel et la consommation d$asse I'accroissement annuel moyen de quelque 200%. L'epuisement des ressources r a t e donc potentiellement grave m@medans ce scenario. Annexe 3.4 page 1 de 4 BILAN DES RESSOURCES EN BIOMASSE ET MISE AU POINT D'UN SYSTEME D'INFORMATION DE GESTION POUR LES COMBUSTIBLES LIGNEUX Cadre de reference de l'etude Obiectifs de developpement et ort tee 1. L'objectif de ddveloppement est d'aider le Gouvernement burundais a formuler une strategic et des propositions concrktes en w e d'assurer un approvisionnement soutenable en combustibles ligneux. La gestion integree des terres boisees, compte tenu de la production de bois et des autres emplois auxquels les terres doivent Ctre affectees, est indispensable non seulement une production soutenue de combustibles ligneux, mais aussi 8 la protection de l'environnement. Pour planifier et mettre en oeuvre efficacement cette gestion, il est essentiel de disposer de renseignements sur la nature, la superficie et la productivite des terres boisees. La premike btape consistera 8 prdparer un ensemble de cartes detailldes (au 1/50.000)pour pouvoir selectionner un echantillon stratifib en vue de l'analyse de l'imagerie par satellite. En un deuxikme temps, on analysera les donnees obtenues par satellite (imagerie tgchetde). L'etablissement de la realit6 de terrain constituera la troisikme etape, et la mise au point d'un systkme d'information de gestion et la formation d'homologues la quatrikme. Le Departement des for&ts sera l'organisme chargC de la mise en oeuvre et y affectera deux personnes pendant les huit it dix mois de cette activite. Obiectifs immediats 2. Les objectifs imrnddiats de l'inventaire sont les suivants : (a) fournir des renseignements sur la superficie des terres boisees et des brousses par classe de densite des cimes; (b) fournir des donndes statistiques fiables (erreur type + 20%)sur les volumes et les poids de biomasse par espkce et dimension, y compris les branchages, jusqu'8 4 cm de diamktre. I1 faudrait egalement dvaluer les quantitds de bois disponibles pour les poteaux et le bois de sciage; (c) fournir des renseignements sur la capacite de regeneration par des jeunes plants; (d) cr&r la base d'un suivi continu de la croissance et de la mortalit6 dans les terres b o i s h ; (e) cr&r un systkme d'information de gestion pour les ressources forestikres; (f) renforcer la capacitd du DF et des bureaux forestiers regionaux de surveiller en permanence l'evolution des ressources sur le terrain et de reunir et analyser les donndes en rdsultant. Annexe 3.4 page 2 de 4 Rdsultats Les principaux rhultats du bilan seront: des superpositionsrkisdes sur le terrain pour des cartes thdmatiques au 1150.000 et des cartes par type de forlit indiquant les catdgories de densitd des cimes des terres boisees et des brousses; des domdes traitdes, c'est-2-dire des tableaux statistiques indiquant le volume et le poids de biomasse par espkce et dimensionjusqu'h 4 cm de diamktrepour chaque type de terre boisde sur une base rdgionale et subrdgionale, et classees selon le regime de propridtd (Etat, villages, particuliers). Des donnees seront egalement fournies sur le bois disponiblepour des poteaux et le bois de sciage sur la meme base); des tableaux indiquant les volumes et la regression et montrant la relation entre paramktres mesurables et volume etlou poids de biomasse ligneuse jusqu'au plafond d'utilisation; la formation d't5quipes de terrain aux mdthodes d'dtablissement de bilan 2 utiliser; I'exdcution de bilans sur le terrain, avec des verifications pdriodiques pratiques garantissant l'exactitude du rassemblement des donndes; I'abattage simultand d'un dchantillon d'arbres de diffdrentes espbces et de diffdrentes catdgories de dimension pour determiner par rkgression le rapport entre le volume et le poids de la biomasse ligneuse (branches comprises) au diamktreminimum utilisable et 2 des paramktres mesurables tels que diamktre du tronc, diamktrede la cime etlou hauteur totale de l'arbre; la reunion et le traitement des donndes du bilan pour les mettre en tableaux indiquant les peuplements et l a volumes sur pied pour chaque type de for& sur une base rdgionale et subrdgionale, selon que de besoin; l'dtude, en meme temps que celledes dchantillonsdebiomasse sur leterrain, debiomasse de sous-~chantillonspour determiner le pourcentage de rdgdndration et les especes dans chaque type de for&; le recoupement et l'analyse des donndes sur la rdgdndration cornportant des conclusions quant au potentiel de rdgdndration naturelle future; en meme temps que l'echantillonnage sur le terrain, la creation (avec un marquage permanent) d'une serie deparcelles d'dchantillons permanentespour chaque type de terre boisde ou de for&; Annexe 3.4 page 3 de 4 (k) la dktermination et l'e~egistrement de l'kchantillonnage initial dans les parcelles d'kchantillons permanentes, y compris l'enregistrement de mesures permettant de ddterminer l'hge lorsque possible. (1) l'achat du mathiel et du logiciel informatiquesvoulus et la mise au point de programmes nkessaires ii l'ktablissement d'un systkme d'information de gestion des ressources forestikres. I1 faudrait inclure des donndes sur la superficie et la quantitk de biomasse ligneuse par catkgories d'utilisation pour les zones sklectionndes; des donndes sur la demande et la consommation de produits ligneux et forestiers concernant les zones sklectionndes et des donnkes sur les prix kconomiques et financiers des produits ligneuxlforestiers; (m) avant et pendant l'klaboration de l'inventaire, des cours de formation pour du personnel d'encadrement et technique dans le domaine des mkthodes d'kchantillonnage et de procddures de terrain (sur le plan thhrique et pratique); de l'analyse des donnkes; et de la programmation informatisee pour la rdunion et l'analyse des donnkes du bilan. 4. Les activith suivantes seront lanckes en ktroite collaboration avec le personnel du DF et celui des dkpartements forestiersrdgional et du district. Pour planifier I'inventaire, un bureau d'imagerie par satellitesera chargk de fournir des superpositions pour les cartes thkmatiques indiquant les couches de terres boiskes. Ce bureau sera aussi chargk de l'interprktation finale de l'imagerie et de la production des cartes de terres boiskes. (a) Pour finaliser l'interprktation des couches de terres boiskes dkja dkcrites sur les cartes thkmatiques au 1150.000, les cartes en couleur serontcomplktkes et imprimkesbaskes sur les sdries de cartes topographiques au 1150.000 existantes. Elles montreront, part les a types de terres boiskes, les terres et la vkgktation en gknkral de meme que les autres emplois auxquels les terres sont affect&, les installations, l'infrastructure et les principales caractkristiques ghgraphiques. (b) Crker des procddures pour l'kchantillonnage sur le terrain y compris les mkthodes d'kchantillonnage, l'intensitk de l'dchantillonnage, les mkthodespour localiser et marquer les parcelles d'kchantillons et les paramktres a mesurer. (c) Planifier et organiser la logistiquepour I'kchantillonnage sur le terrain et la reunion des donnkes. (d) Fournir des renseignements sur la capacitd de rkgknkration par desjeunes plants par type de for&. Annexe 3.4 page 4 de 4 (e) Creer des parcelles d'echantillons permanentes et les indications initiales de type d'arbres par 2ge. (f) Renforcer la capacite du DF et des ddpartements forestiers regional et du district dans l'elaboration de l'inventaire. Budget 5. Le budget pour I'inventaire est estimC h 700.000 dollars et comprend tous les coots de personnel local et administratif. Les coats de l'occupation de bureaux sont exclus. Equipement - vdhicules 40.000 2 - divers 15.000 materiel de coupe, analyse d't?chantillons de bois, etc. - bureaux 15.000 ordinateur, logiciel, communications - aeronef 8.000 16heures Etablissement de cartes, superpositions 150.000 En devises 11 Imagerie par satellite 140.000 11 Analyse de l'imagerie par satellite Realit6 de terrain 20.000 Cotlts operationnels compris Consultants 198.000 12 hommes-mois sur le terrain Personnel national 54.000 2 superviseurs et 4 agents pendant huit mois Total 700.000 -11 Pourrait &re exCcutC comme composante d'une enveloppe dans le cadre d'un contrat avec un cabinet de consultants. Annexe 3.5 Page 1 de 2 ENQUETE SUR LA CONSOMMATION D'ENERGIE DOMESTIQUE Cadre de reference Introduction 1. I1 n'existe pas au Burundi de base de donnees fiable sur l'energie domestique, qu'il s'agisse des ressources energetiques disponibles ou de la consommation effective. On a men6 quelques enquetes au fil des ans, mais elles n'ont 6t6 ni systematiques ni representatives de la population. La plus vaste de ces enquetes, ce jour, est une etude sur la consommation et le budget des menages, execut6e dans le cadre du Programme de la Banque sur les dimensions sociales sur l'ajustement, qui a 6t6 entreprise en 1986et sera terminbe cette annee. Malheureusement, on n'y a pas compris la consommationd'energie, sauf que quelques questions concernant 1'6lectricitC y sont incluses. La qualit6 de la planification energetique dependant de la qualite et de la fiabilite des donnees lui servant de base, nous avons besoin d'information dans ce domaine. 2. Du cote ressources, un cadre de reference pour une evaluation (avec imageriepar satellite)des ressources de l'Etat, des villages et du secteur prive a 6te redig6 et il a ete demand6 un financement bilateral en vue d'une prompte execution. Cette evaluation n'est donc pas incluse dans le projet actuel. Sur le plan de la consommation, bien qu'il existe des donnkes, par exemple sur la consommation d'electricite, elles ont etd recueillies dans un contexte isole et non pas d'une facon integree permettant de connaltrela structurede la consommation d'energie domestiquetotale. Au surplus, des modifications recentes de la politique d'avantages en nature au profit de hauts fonctionnaires (par exemple la quasi- gratuite du logement et de l'electricit6) risquent de provoquer des changements de cette structure. 3. I1 faudrait executer 1'Ctude selon le plan ci-aprks en vue d'une classification plus exacte des structures de l'utilisation d'energie domestique dans le pays : (a) 2 Bujumbura; (b) dans les villes secondaires, comme Gitega, Ngozi, Rumonge, etc.; (c) dans les cinq zones rurales suivantes: (i) la zone de haute montagne; (ii) la zone Nord (vers Ngozi); (iii) le Plateau (Kumoso, Cankuzo); (iv) la Plaine d71mbo;et (v) la zone Sud. 4. Outre ces considerationsgbgraphiques, les menages devraient &re classes selon leur pouvoir d'achat. Dans l'ideal, il faudrait se fonder sur le revenu disponible, mais, dans la pratique, il est trks difficile d'obtenir des donnees fiables. I1 vaut donc mieux fonder l'evaluation du pouvoir d'achat sur le type d'habitation: villa; maison en briques, en ciment, en bois, en tole ondulee; rugo, avec une maison en terre cuite et un toit en tuiles, en tole ondulee, en feuillage; appartement; caserne, etc. 5. Le nombre de menages invites a participer 2 l'enquete sera de 4.300, soit environ 0,596 du total des menages du pays. Ce nombre est relativement eleve, en particulier avec l'echantillon stratifie dkrit plus haut, mais il est justifid par la complexit6 du secteur domestique au Burundi et par sa place importante dans le bilan energetique global du pays. Page 2 de 2 Obiectifs et portbe de I'enauete 6. L'enquete a pour objectif principal de recueillir des donnees statistiquespar zone gdographique et par type de menage au sujet: (a) du niveau de la consommation d'electricitC, de kerosene, de charbon de bois, de bois, de rdsidus agricoles, de bouse, d'dnergie solaire; (b) du type d'utilisation finale par type d'energie: cuisson des aliments, eclairage, repassage, chauffage, chauffage de l'eau, sechage, etc.; (c) de l'attitude des menages vis-a-vis des differents types d'energie et de la mesure dans laquelle ils sont susceptibles de modifier leurs habitudes actuelles bar exemple d'accepter de remplacer un combustible par un autre); et (d) certaines caractCristiques socio-economiques des menages (dimension du menage, niveau d'Bducation, emploi, materiel existant(rt?frig6rateur, chauffe-eau, postede television, vt?hicule, type de fourneau, nombre et types de lampes, fer a repasser, etc.)). 7. Un objectif secondaire, mais important, est de fournir une formation a l'organisme public charge de la conduite d'enquetes afin de lui donner les moyens de mettre jour la base de donnees annuellement, sans contributions exterieures. L'enquete sera menee par la Direction de la recherche et des statistiques (DRS). On recrutera un specialiste local qui sera charge de coordonner les activitds quotidiemes, y compris la collecte, le rassemblement et I'analyse des domees. Une equipe de dix enqul3teurs participera aux travaux. Un specialiste &ranger des enquetes aidera au debut l'equipe locale a definir le questionnaire et 2 prkparer l'introduction des domees, et, vers la fin de l'enquete, ti les analyser, etc. 8. Le budget total pour l'enquete est estime ?i170.000 dollars, dont la contre-valeur de 6.000 dollars fournie par le Gouvernement. L'enquete est prevue devoir prendre huit mois. Dollars Consultant international Personnel national Spkialiste national Matgriel Ddplacements locaux CoQtsopCrationnels Divers Autres coQtslocaux Total Annexe 3.6 BURUNDI: PROJETS DrENERGIE DOMESTIQUE Organism Debut Fin Financement pub( i c Projet gar &thane Belgique DRS Biogez Cankuzo GTZ DRS Projet biogaz Chine DRS CEBEA Belgique DRS CRAES 6nergie solaire PNUD DRS Fourneaux a&lior6s composante du Projet de transport e t de d i s t r i bution dr61ectricit6 de l a BIRD BIRD ONATOUR/ MEW Projet fourneau B bois de feu Chine DRS P r o g r a m Special dr6nergie (PSE) AT pour planificetion dr6nergie GTZ DGE Planificetion regionale Gitega I1 DGE Biogaz I 1 DRS Charbon de bois I, DGE Energie solaire II DRS/DGHER Deuxihe projet forestier BIRD/FAC DF Projet Crite Zaire-Nil (reboisement) Coop. f r a n ~ a i s e DF Projet Muganba-Butusi (reboi sement) Belgique/ Arebie Saoudite Appri au OF (Assistance technique e t reboisement) FED - -- - Source: DF; DGE. Annexe 3.7 Page 1 de 2 FOYERS AMELIORES -DERNIERE PHASE Grandes limes du proiet Introduction 1. Quatre-vingt cinq pour cent ou plus des menages de Bujumbura utilisent le charbon de bois c o m e source d7Cnergieprincipale. Les foyers arn6liorCs ont et6 introduits il y a quelque cinq ans 11 et, ce jour, plus de 15.000 en ont etC vendus. Des enquCtes montrent que les menages realiseront des economies de charbon de bois de prbs de 30%, ce qui leur permet de ruuire sensiblement leur budget. Les estimations prudentes utilisees pour identifier l'ensemble des avantages economiques font apparaltre un taux de penetration des foyers ameliores d'environ 10%: elle devrait passer au moins a 40% pour que la production et la vente de ces foyers s'autofinanceront. Du fait de l'augmentation rapide de la consommation de charbon de bois dans les villes secondaires, il faudrait egalement y encourager la promotion des foyers arneliores. 2. Le projet a trois objectifs: (a) de reduire la consommation de charbon de bois d'abord a Bujumbura puis dans les autres villes; (b) de commercialiser (sur une base autonome) la production, la distribution et la vente des foyers arneliorQ; et (c) d'amdliorer les conditions de vie des menages urbains 2 faible revenu en ruuisant leurs depenses d'energie. Les actions tilancer sont les suivantes: (a) faire participer une ou plusieurs ONG etlou organisations privees la vente et la distributiondes foyers arnelior6; ces organisations devront financer leurs activith foyers et, A terme, organiser le contr6le de qualit6 des foyers qu'elles vendront; -I / Le projet a it4 lanct?dans le cadre du CrEdit 1049-BU (Projet de dkveloppement urbain de Bujumbura) relay4 par le Crkdit 1593-BU (Projet de transport et de distributiond'dlectricitt?). Annexe 3.7 Page 2 de 2 (b) organiser (par I'intermddiaire d'un spdcialiste de contrdle de qualite) la formation technique des artisans fabriquant des foyers et dtablir des liens directs entre les fabricants et les points de vente; (c) diversifier les modkles de po&ledont le projet fait la promotion, et notamment le Rondereza qui est commercialise au Rwanda; (d) poursuivre la campagne de publicitd pendant un certain temps, jusqu'h ce que le secteur privC ait repris la commercialisationdes foyers; (e) lancer plusieurs etudes pour dvaluer le taux de pCn6tration; la ruuction de la consornmation de charbon de bois A I'dchelle de la ville ainsi que dans les mdnages; le degrd de la commercialisation; et verifier l'efficacitb des contrdles de qualitd; et (0 preparer la commercialisationdes foyers amdliords dans les villes secondaires en tenant compte des rQultats obtenus h Bujumbura. 4. On prdvoit de mettre fin aux activitds du projet h Bujumbura dks que la production des foyers aura kt6 commercialis6e etlou entikrement privatisee. Le projet adoptera alors un profil bas, vdrifiera les progrks rdalisds par le secteur privd et, le cas Bchdant, lui fournira une aide. 5. Le cadre organisationnel sera fixd lors d'une mission ultdrieure. La Direction gCndrale de la promotion fdminine et de la protection sociale est responsable des activitQ des foyers amkliorb. 6. Le budget total de cette activitd qui durera trois ans est CvaluC A 315.000 dollars dtalCs sur trois ans et ventilQ comrne suit: Consultants Personnel local ActivitQ promotionnelles Matbiel et coats d'exploitation Total Annexe 3.8 Page 1 de 3 PROGRAMME POUR AMELIORER L'EFFICACITE DE LA PRODUCTION DE CHARBON DE BOIS Grandes limes du vrojet Introduction 1. Lorsque les menages urbains delaissent le bois de feu, c'est le plus souvent au profit du charbon de bois. A moyen terme, on ne prevoit pas de remplacement grande echelle par des combustiblesmodernes. Au contraire, on s'attend h ce que I'utilisation du charbon de bois progresse un rythme plus rapide que celui de la population: le taux d'urbanisation va s'accelCrer du fait de la forte densite de la population, ce qui ambnera une utilisation accrue du charbon de bois et le processus de modenisation contribuera h intensifier cet effet. 2. Malheureusement, un certain nombre de domees importantes manquent pour classer et categoriser correctement la production, le transport et la distribution du charbon de bois. On ne comalt ni les rapports entre les acteurs principaux de ce secteur ni la location ghgraphique des endroits de production, les types de bois utilises, etc. On sait cependant que, si les methodes traditionnelles de fabrication de charbon de bois sont inefficaces, il est possible de les ameliorer par des mesures relativement simples. Le charbonnier traditionnel n'a cependant ni les moyens ni les connaissances requises pour ameliorer I'efficacite de sa production. Ce seront probablement les proprietaires de bois qui profiteront le plus de I'amdioration des mdthodes de production puisqu'ils pourront obtenir des prix plus elev& pour leur bois. 3. Puisque le charbon de bois est un combustible qui va rester important dans les a n n h qui viement et puisque des gains d'efficacitd dans le processus de production permettront de reduire les pressions sur les ressources forestibres et de generer des revenus plus importants pour les charbonniers et les proprietaires de forh, il est donc recommande, de lancer une serie d'arndliorations dans le secteur du charbon de bois. 4. Le projet a un double objectif: de reduire la quantite de bois utilisd pour produire du charbon de bois en amdliorant I'efficacit4 de sa production; et d'amkliorer les conditions de vie des principaux acteurs du secteur (charbonniers, proprietaires de bois, detaillants, etc.). Annexe 3.8 Page 2 de 3 Les actions suivantes seront lancees dans le cadre du projet: (a) preparation d'un inventaire du secteur (charbonniers, propridtaires de bois, emplacement et type debois, transporteurs, grossistes, detaillants, structure des prix, rapport entre tous ces acteurs, etc.); (b) organisation de sessions de formation et de demonstration de techniques ameliorees de fabrication du charbon de bois (Casamance, Subri-Fosse, etc.) h l'intention des charbonniers traditionnels; (c) creation d'une association des charbonniers professionnels; (d) organisation d'une campagne de sensibilisation axee sur les problemes du deboisement et sur les solutions possibles offertes h la population et plus particulierement aux charbonniers; (e) etablissement de liens de cooperation plus etroits entre les propridtaires de bois et les associations de charbonniers grace h la fourniture h ces associations d'une assistance en matiere de gestion, de comptabilite, de ndgociation, etc.; (f) examen du niveau et de la structure des prix et des imp13ts sur le bois et le charbon de bois, afin d'encourager l'utilisation de techniques arneliort5es de fabrication du charbon de bois; et (g) preparation d'un plan de commercialisation du charbon de bois produit dans les plantations de bois existantes et plus particulierement dans les plantations de pin. 6. Les trois organismes suivants seront interesses au projet: (a) la Direction generale de l'energie (DGE) du Ministere de l'energie et des mines (MEM); (b) le Departement de l'energie rurale (DER) de la Direction gendrale de l'hydraulique et de l'energie rurale (DGHER) relevant du Ministere du developpement rural (MDR); et (c) le Departement des for& (DF) de la Direction generale des eaux et forets (DGEF) relevant du Ministere de l'arnenagement, de l'environnement et du tourisme (MAET). Chacun de ces organismes aura des responsabilites specifiques qui ne se recouvriront pas les unes les autres. Le coordinateur du projet assurera la coordination entre eux. Annexe 3.8 Page 3 de 3 Budget 7. Le budget total est CvaluC a 615.000 dollars, dont une contribution de 1'Etat de 35.000 dollars (en nature); il se ventile comme suit: Dollars Consultants 232.000 Personnel local 65.000 Formation, demonstrations et recherche 157.000 Campagne de sensibilisationet de publicite 25.000 - Materiel et depenses d'exploitation 101.000 Contributionde 1'Etat 35 000 Total 615.000 Annexe 3.9 Page 1de 2 Tableau 1: CWTS DIETABLISSEMENT DE LA PLANTATION DE HAGEYO Preparation du s i t e Jeunes plantes Transport Plantation Entretien Engrais Supervision Eclaircie ) Entretien de Elagage ) La s i x i h Divers ) annbe Total 639 Source: Mission Forestihre CZN, 1988. )tote: Les coirts dlbtablissement varient en fonction du s i t e retenu e t ne peuvent donc pas donner dlindications valables dlune maniere gbnerale. Le coot de 639 dollars 8 ['hectare inclue l e coOt des o u t i l s ainsi que Le coirt de L1entretien jusqu18 La premi6re coupe (sixikne annee). Le coirt des plantations villageoises est beaucoup moins bleve, mais leur production llest bgalement; l a production des plantations comnerciales varie de moins de 10 a plus de 40 m3 par hectare et per an. A m Page 2 de 2 Tableau 2: CWT MARGINAL A LONG TERME DU BOIS - PLANTATION INDUSTRIELLE DE MAGEYOI/ (EUS) ----------- coGt/ha -------- ---------------- Bois/ha - - - - - - - - - Annee Establis- Entretien Coupe Total Croissance Coupe Volune sement annu&)gnp@genne m3/ann&e sur pied 1 537 0 537 8 8 2 0 0 12 20 3 0 0 20 40 4 0 0 20 60 5 0 0 20 80 6 102 50 152 20 60 7 0 0 20 80 8 0 0 20 100 9 0 0 20 120 10 0 0 20 140 11 0 0 20 160 12 40 40 20 32 148 13 37 37 20 30 138 14 102 35 137 20 28 131 15 33 33 20 26 125 16 31 31 20 25 120 17 30 30 20 24 116 18 29 29 20 23 113 19 28 28 20 23 110 20 28 28 20 22 108 21 27 27 20 22 106 22 102 27 129 20 21 105 23 26 26 20 21 104 24 26 26 20 21 103 25 26 26 20 21 103 26 26 26 20 21 102 0 Total 06 80 80 NPV 588 97 126 711 171 101 - Source: Projet Mageyo; estimations de l e mission. Coirt marginal B Long terme du bois S 7/m3 dime plantation industrielle: FBu 1.127/m3 FBu 1.734/tonne FBu 865lsthre Hvwthhses: coirt dJ&tablissement: voir tableau 1. CoOt par sttire de bois coup6 (FBu 150) enleve B Gakara (Projet foresterie 11). Production a m w l l e moyenne: 20 m3 avec t r o i s pbriodes de rotation de 8-10 ens. Taux diactual isation: 10%. Prix de reference: 1988. -11 Plantation de 330 ha dleucalyptus situee B 35 km de Bujunbura e t g&r&e par La CZN. Annexe 3.10 PRlX DES PRODUITS LIGNEUX -PLANTATION DE MAGEYO - 1988 Produits QuantitC vendue Prix de vente X dans Le produit de La plantation (fi) (FBu/st&re) (Volune) (Revenue) Bois de feu 500 Bois pour charbon de bois 20 Poteaux Longs 657 Poteaux courts 12 Manches dloutils - 184 1.373 - Source: Projet CZN. 1. Les volumes et les diverses utilisations du bois la fin de la deuxibme annde d'exploitation de cette plantation ne sont pas reprbentatifs et ne peuvent donc &re considdrb comme indicatifs de la manike dont elle fonctionnera aprb la pdriode d'essai. Les chiffres intkressants sont les prix de vente au stbre des diffdrents produits ligneux: ils reflbtent la fois l'arndlioration de la qualitd du bois et la quantitd de travail utilisd pour la fabrication de ces produits. Deux coats de rdfdrence doivent &re mentionnb dans ce contexte: la redevance d'exploitation officielle de 415 francs Burundi au stbre et le coat marginal long terme de cette plantation, de 845 francs Burundi au stbre (voir annexe 3.9). 2. C o m e le montre le tableau, le bois qui n'est pas utilisd c o m e combustible atteint des prix plus dlev& sur le marchd, ce qui pourrait indiquer une valeur marchande implicite plus dlevde pour le bois utilisd a certaines fins et une compensation des subventions du bois utilisk comme combustible. Cependant, le bois utilisd autrement que comme combustible ne reprbente que quelque 510% de la consommation totale. Le prix plus dlevd du bois qui n'est pas utilisd cornme combustible ne change pas sensiblement la valeur moyenne du bois commercialis6 dans le pays (autrement, elle aurait pu contribuer a une fixation globale du prix plus correcte d'un point de vue de l'efficacitd) et on ne peut gubre compter sur ce bois pour rendre les plantations publiques rentables. Annexe 3.11 STRUCTURE DES PRIX DiUN SAC DE CHARBON DE BOIS (45 kg) Prix financier CoOt economique FBu FBu CoOt du bois CoGt de l a main-dloeuvre Depreciation du materiel Prix de vente au bord de La route Transport sur 35 km ImpBts Marge de distribution Prix de vente au detail B Bujurkrra 750 1.200 (arrondi) - Source: Mission. Principales hypoth6ses: Financial Economic CoOt du bois Valeur residue1l e Chiffre repris de Lfannexe 3.9. 100 m3 de bois par an. Efficacite de l a carbonisation 10% (base ponderale) Coat de La main- Prix pay6 aux char- Prix de reference representant dloeuvre bonniers pour cheque 75%du coOt financier sac Transport Marge de distribution Valeur implicite 15%pour couvri r Le coGt reel de La distribution Prix au bord de l a route Prix effectifs Somne des elements precedents e t p r i x en detail Ces chiffres sont present& uniquement titre d'illustration. Le manque de donndes fiables sur la chafne de distributiondu charbon de bois et sur les prix de detail fait que l'on ne peut pretendre l'exactitude. La structure des prix financiers se fonde sur une chafne de distribution utilisant le bois de plantations privees, qui sont la principalesource du bois cornmercialis6. Le coat du bois (et la marge de distribution) est la valeur rbiduelle ou implicite fondee sur des chiffresobservb ou estimatifs. La structure des coats economiaues se fonde sur un approvisionnement en bois provenant des plantations publiaues pour lesquelleson peut calculer le coat du bois en fonctiondes investissements et des depenses d'exploitation. On ne dispose d'aucun renseignement sur ces dernikres pour les plantations privdes. La diff6rence de coQtdu bois et, en dernikre analyse, du charbon de bois s'explique par plusieurs facteurs: par la gestion plus efficace des plantationsprivdes; par le fait que les plants fournis aux individussont subventionnb; et par le fait que les coats de la main-d'oeuvre necessaire 2 l'etablissement et h I'exploitation des plantations privees n'est probablement pas pris en compte dans 1'6tablissement du coQtdu bois. Quelles qu'en soient les raisons, il semblecependant raisonnablede conclureque: (a) le prix sur le marche (prix financier) du charbon de bois ne correspond pas au coat reel du bois et (b) que la marge de distribution est elevde, peut-&re parce que le prix du bois est bas et que celui des autres combustibles est plus eleve. CONSCWATIOII DES PRODUlTS PETROLIERS 1981-1988 (en tomes) Produit 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 Essence 14828 15386 15488 15309 16053 16436 17699 19366 Gasole 14270 16204 19952 15978 20774 16178 20838 19332 Fuel o i l 3648 4309 4610 5570 6338 5674 7497 7592 KCrosh 1524 1626 2228 2437 2189 1495 2127 1604 Jet JP1 3780 4317 4706 4802 4373 2469 3725 4780 Essence d'aviation 77 100 77 57 54 26 70 47 GPL 150 I C i!2 Total 38127 41942 47061 44153 49781 42278 51954 52870 I Croissance amuale moyenne 1980-88: 4,8%. - Source: SEP. Annexe 4.2 Page 1 de 2 PROJECTIONS OE LA CONSOMMATION DES PRODUITS PETROLIERS, 1988-2000 (en tonnes) C o n s m t ion r 6 e l l e Croissance annuelle Product 1988 1989 1995 2000 1989-95 1995-20 - -- - - - - - - - -- -- - - Gasol ine 19.366 21.170 28.370 34.516 5,O 4,O Diesel 19.332 21 .I00 28.276 33.583 5,O 3.5 Jet JP1 4.780 6.150 7.782 9.468 4,o 4,O Kerosene 1.604 1.650 1.970 2.284 3,O 3,O Fuel O i l 7.592 7.930 10.034 11.917 4,O 3,5 Essence d'aviation 46 50 50 50 0 0 GPL 150 159 225 274 6,o 4,o Total 52.870 58.209 76.707 92.092 4,7 3,7 - Source: 1988: SEP. 1989/2000: estimations de l a mission. Annexe 4.2 Page 2 de 2 Hwotheses sous-tendant les vroiections de la consommation des produits ~etroliers: 1. L'augmentation, en termes reels, du prix mondial du petrole (projections de la Banque mondiale 1989-2000: 22% en termes reels) ne devrait pas avoir d'impact majeur sur la demande h mesure qu'elle se repercutera sur les prix au detail au Burundi. On prdvoit que, dans les anndes qui viennent, les prix au detail colleront d'assez pres aux cours mondiaux et b ceux pratiques dans les pays voisins meme si, dans un premier temps, I'augmentation des droits et des imp& perGus par 1'Etat amenera une augmentation correspondante des prix interieurs. 2. La consommation d'essence augmentera de 5% par an jusqu'en 1995 et de 4% par an par la suite; ces chiffres refletent les incertitudes qui entourent la croissance du PIB et certains gains d'efficacite. 3. La demande de carburant pour moteur diesel suivra la meme courbe que celle de I'essence bien que certaines centrales Clectriques puissent &re converties pour utiliser du fuel oil au cours de la periode sur laquelle portent les previsions, ce qui signifie une croissance annuelle de 5% avant 1995 et de 3 3 % aprks. 4. L'augmentation du trafic aerien sera superieure aux ameliorations de I'utilisation du carburant; on prevoit donc que la consommation de carburant pour avion h reaction augmentera de 4% par an au cours de toute la periode. 5. Les utilisations mdnagkres dominent la demande de kerosene: on pense qu'elle progressera au rythme de l'accroissement de la population, c'est-bdire de 3% par an pendant la pCriode sur laquelle portent les projections. 6. I1 est possible qu'au cours de la periode sur laquelle portent les projections certaines industries soient converties pour utiliser de 1'Clectricite ou de la tourbe au lieu de fuel oil. La reduction de la consommation de fuel oil pourrait se trouver annulee dans une certaine mesure par la conversion des centrales Clectriques thermiques h l'utilisation du fuel oil. Dans l'ensemble, et dans la mesure oh I'on ne prevoit pas d'implantation de nouvel utilisateur industriel important, le taux de croissance annuelle de la consommation du fuel oil sera ldgkrement inferieur h celui des deux autres grands produits petroliers, de 4% avant 1995 et de 3 3 % aprh. 7. Comme partout ailleurs dans le monde, la consommation d'essence d'aviation ne progressera pas. 8. On prCvoit que l'utilisation du GLP augmentera de 6%avant 1995 et de 4% par an aprks. BURUNDI: VOLUME DES VENTES EN 1988 PAR PROOUIT ET PAR COMPAGNIE (nJ) Fina/BP X Sic- X Petrobu X Cobuco X Hydrobur X Total Essence 8024 30.0 3923 14.7 4273 16.0 3467 13.0 7024 26.3 26711 Kiroshe 769 37.3 422 20.5 205 10.0 115 5.6 546 26.6 2057 Gezole 5639 24.4 4586 19.8 3504 15.1 3089 13.4 6313 27.3 23130 Fuel Oil 1540 19.1 2558 31.6 1277 15.8 1465 18.1 1245 15.4 8085 Essence dlavion 16 41.7 22 58.3 38 Jet JP1 6128 100.0 6128 I L P b\ Total 22116 33.4 11511 11.4 9259 14.0 8136 12.3 15.128 22.9 66150 , Swrce: Fina/BP. Annexe 4.4 BURUNDI: STRUCTURE DES PRIX OFFICIELS OE L'ESSENCE, NOVEMBRE 1989 K i g m Oar es-Salaam Nairobi 1. CoCt du produit ($/tonne): P l a t t , f.0.b. I t a l i e Fret + assurance Pertes e t d r o i t s portuaires 2. Marge dlimportation 19,24 19,24 19.24 3. Transit dans les depbts Dar es-Salaam K i g m 4. Transit par p i p e l i n e 52,33 5. CoOt f.o.b./f.o.t. ($/tonne) 268,63 257,83 295,76 6. Transport ( $ / d ) Dar es-Salaam-Kigoma (TRC) Kigm-Bujunbura (barge) Dar es-Salaam-Bujunbura (route) Nairobi-Bujunbura (route) 7. Coirt c.a.f. Bujunbura $ / d FBu/li t r e 8. Transit SEP 9. Marges c o m r c i a l e s Grossiste D e t a i l l a n t 10. Recettes de LiEtat D r o i t s e t imp6ts Taxe r o u t i e r e Fonds de regularisation Fonds special carburant 11. P r i x a La porrpe (FBu/litre) CoOt c.a.f. p o r t d'entree Transport i n t e r i e u r Marges comnerciales: lmportateur Grossiste Oetaillant Total Recettes de liEtat Total Source: D i r e c t i o n Generale du Comnerce. -148 - Annexe 4.5 POTENTIEL DE REDUCTION DES PRIX DES PRODUITS PETROLIERS I1 faudra ouvrir des ndgociations pour la fourniture des produits pdtroliers consommds dans le pays en deux ans (soit un total d'environ 100.000 tonnes), une fois qu'un calendrier et une liste des produits auront dtd domes. Ces n6gociations permettront de fixer une formule des prix fond& sur les cours internationauxplus un differentiel que l'on peut calculer a 80 dollars la tonne f.0.t. Nairobi et a 44 dollars 2 Dar Salaam. L'explication de ces differentiels se presente c o m e suit (voir dgalement annexe 4.4). f/tonne Nairobi Oar es-Salam Nouveau Actue1 Nouveau Actuel Fret et assurance 17,OO 27,OO 17,OO 27,OO Transit a Nairobi (pipeline) 55,OO 52,33 Transit dans l e d&p6t 19,OO 14,40 Pertes et taxes portuaires 4,77 4,77 Marge dlilrpartation 8.00 19.24 8.00 19.24 80,OO 103,34 44,OO 65,41 Les prix calculQ seloncetteformules'appliqueront sur les produitsf.0.t. camiondu ddp6t de Nairobi et f.0.t. wagon ou f.0.t. camion du ddp6t de Dar es-Salaam. Dans les deux cas, les 4,77 dollars pour pertes et droits portuaires seront inclus dans la nouvelle structure des frais de transit a Nairobi ou au ddp0t de Dar es-Salaam. I1 ne rime rien de payer pour les pertes de transport maritime ou les droits portuaires lorsque les produits sont d'origine locale. Cornrne on l'a dit, il devrait &re possible de reduire le prix des produits d'au moins 20 dollars la tonne (FBu 2,Sllitre). Page 1 de 2 S T R U C m DES PRIX PETROLIERS -QUELQUES RECOMMANDATIONS ET COMMENTAIRES 1. Les commentaires portent sur le tableau 4.3 du texte qui utilise le prix de l'essence transitantpar Kigoma h titre d'illustration. Le prix c.a.f. Bujumbura (voir annexe 4.4) constitue le point de depart et les changements envisages sont domes dans le tableau. 2. (a) Droits d'administration: Equivalant h 1% du prix f.o.t.1f.o.b. Ces droits existent dans pratiquement toutes les structures de prix des pays africains. (b) Droits d'entrde, taxe de service et patente: Ces droits et taxes existent egalement dans la plupart des pays africains. D'une manibe gCnCrale, les pouvoirs publics rhgissent h leur Blimination ou h leur simplification parce qu'ils correspondent h des formules budgdtaires hBritCes de 1'6poque coloniale. Seule une simplificationglobale des budgets et des comptes de la nationjustifierait leur remplacement: celui-ci serait donc premature h l'heure actuelle. (c) Transit dans le dBpbt de la SEP: Cette redevance est de FBu 1,401litrepour les produits en provenance de Kigoma et de FBu 1'30 pour les autres. Elle est plus BlevBe pour les produits en provenance de Kigoma parce qu'elle couvre le dkchargement des barges. Elle est relativement ClevCe, mais il vaut mieux la maintenir h condition que la SEP continue h offrir des services de qualitC. En fait, les opBrateurs continuent h payer FBu 1,501litreet prennent la difference sur leur marge. (d) Marge de gros: A l'heure actuelle, cette marge est de FBu 8,SIlitre sur les produits import& par Nairobi, Mombasa ou Dar es-Salaam et de FBu 11,511itre sur ceux import& par Kigoma. ExprimCeen dollarsltonne, elle est donc, pour le super, de 72,75 et 98,40, respectivement. Les importations par Kigoma bBnBficient donc d'une incitation de 26,65 dollars: il ne servirait h rien de la relever &ant donne que la route est dejh saturBe. On pourrait cependant envisager, dans le cadre de la revision de toute la structure des prix, d'accorder une incitation aux produits transitant par Dar es-Salaam. Depuis sa simplification en 1988, la marge de gros constitue le paiement des opkateurs du secteur petrolier, exception faite du stockage au d6pbt de la SEP. Ces opBrateurs se plaignent de ce que leur marge comrnerciale couvre des elements qu'ils ne maftrisentpas, par exemple les fuites et les pertes pendant le stockage. Cela n'est pas exactement vrai dans la mesure oh ils contrblent les opbrationsde la SEP qui est responsablede ces pertes potentielles. Comrne on l'a dit plus haut, il serait preferable d'inclure la redevance de la SEP dans la marge de gros. Si l'on ajoute cette redevance de FBu 1,30 ou 1,401litre en fonction de l'origine du produit (soit 11'13 et 11,98 dollarsltonnepour l'essence), on arrive h une marge de gros totale de 83'88 et 110,41dollars, respectivement. Ces montants constituent une rBmunBration equitablepour les activites et les investissements a Page 2 de 2 des operateurs; en outre, ils sont trks comparables 2 ceux des autres pays africains qui vont de 60,33 dollars la tonne en Mauritanie 2 89,s dollars la tonne au Mali. Le reseau des stations de detail est bien entretenu et a bonne apparance, ce qui confirme que la marge des compagnies petrolikres est equitable. (e) Fonds routier national: Cet imp&, qui est uniquement percu sur l'essence et le gazole, est en principe destine 2 financer I'entretien du reseau routier national, mais les sommes collectdes ne representent qu'un faiblepourcentage des besoins. Inchange depuis 1979, il est de FBu Stlitre, soit 42,80 dollarsttonne: dans d'autres pays africains, il varie entre 46 dollars (Mauritanie) 2 168 dollars (Mali). Pour 1990, le Gouvernement prdvoit un budget de 800 millions de francs Burundi pour l'entretien routier. Or, au taux actuel, le fonds routier ne permettra de degager que 250 millions de francs Burundi. I1 conviendrait donc, dans un premier temps, de doubler, au moins, le montant de cet imp&. (f) Fonds de regularisation: Cet imp& remplace les anciennes "caisses de transport" et "caisses de fluctuation du dollar". I1 alimente un fonds permettant de compenser les operateurs des coats de distributiondans les parties les plus eloignees du pays, cela afin de maintenir un prix unique sur tout le territoire, et d'absorber les fluctuations du taux de change du dollar entre la date d'achat des produits pdtroliers et la date de leur paiement. Ce fonds est administre par les operateurs, situation qui favorise ceux qui concentrent leur activite dans les principaux centres de consommation. Cet imp& devrait &re elimine sous sa forme actuelle et son montant, de FBu 6/litre, devrait &re inclus dans la nouvelle taxe pdtrolike. La diffdrence de coat de la distribution des produits pktroliers en dehors de Bujumbura doit &re remboursee aux operateurs conformement 2 un barkme convenu avec les pouvoirs publics. Ces remboursements, trimestriels, doivent &re calcul& sur les volumes livrds aux points de vente dans I'interieur du pays. Le Departement de recherches et statistiquesdu MEM dispose des elements ndcessaires dans ses bases de d o ~ pour vbifier les volumes h reellement livr&. (g) Fonds special carburants: I1 s'agit d'un imp&-tampon index6 sur les coats f.0.b. et les autres modificationsde la structuredes prix. Sonmontant varie considdrablement,ce qui peut creer des problkmes budgetairespour 1'Etat. I1 a benefic%de la baisse considbable des cours sur le march6 mondial, mais il est peu probable que cette tendance se poursuive, et il faudrait donc le remplacer par un impbt 2 taux fixe, mais revu chaque annee, percu sur chaque type de produits permettant de repercuter les fluctuations du march6 international sur le consommateur final. (h) I1 s'agit d'une marge forfaitaire de FBu 3,50/litre, representant environ 8,30 cents par gallon, montant tout 2 fait acceptable si l'on tient compte du faible volume de vente de chaque station-service. Annexe 4.7 Page 1 de 2 LE SERVICE PETROLE DE LA DIRECTION GENERALE DE L'ENERGIE Princi~alesfonctions et r m Ce service aura pour principales fonctions d'aider les pouvoirs publics a planifier et a suivre l'approvisionnement, le transport, le stockage, la distribution et la fixation des prix des produits petroliers, et delui fournir des conseils, en 6troitecollaborationavec la Direction generale du commerce, sur les options en presence. Ses grandes responsabilites seront: (a) de suivre, de manikre permanente, le marche international des produits petroliers. I1 devra se tenir en contact avec ses homologues des pays avoisinants, procaer a des echanges de points de vue avec eux et essayer de trouver des solutions a leurs problkmes communs. I1 devra egalement maintenir des contacts avec les raffineries de la region et les negotiants internationaux de produits petroliers; (b) de suivre l'evolution du march6 interieur. Le Departement des recherches et statistiques dispose deja d'une bonne banque de donnees, mais il faut la completer en y introduisant des renseignements sur la ventilation des prix en prix c.a.f. port de reception, frais de manutention, de transit et de fret; (c) d'elaborer un dispositifd'achat conjoint entre les divers operateurs petroliers du Burundi et participer aux premieres phases des negotiations avec les fournisseurs potentiels; (d) de lancer l'id& d'un systeme d'approvisionnement regional concert6 pour le Burundi, I'Ouganda, leRwanda et la provincede Kivu (ZaYre) qui, a terme, permettrait de degager des economies d'echelle; (e) de suivre le developpement du transport terrestre des produits p6troliers et prendre les mesures necessaires pour encourager des solutions 6conomiques pour le pays; (9 d'evaluer l'ampleur des stocks strategiques et de preparer un plan d'urgence en vue de l'utilisation et du r6approvisionnement de ces stocks; (g) d'examiner les besoins d'installations de stockage et de planifier I'integration eventuelle du d6pdt de Gitega et des installations de stockage de la SEP a Bujumbura; (h) d'examiner la methode de fixation des prix et de taxation des produits petroliers, et proposer de nouvelles structures des prix qui seront reexaminees tous les mois pour garantir que: (i) les prix correspondent au coot paritaire c.a.f. port d'entrk; (ii) les coots de transport sont corrects (sans "ingerence"dans le secteur des transports); (iii) les coots de manutention et de transit tant a I'exterieur qu'a I'interieur du Burundi sont Annexe 4.7 Page 2 de 2 corrects; et (iv) les marges de distribution sont fixkes en fonction des coots et des investissements nkcessaires pour assurer un approvisionnement et une distribution rationnels des produits pbtroliers; (i) d'encourager, 12 ot~cela sejustifiera d'un point de vue kconomique, le remplacement et la conservation des produits pbtroliers; et 0) de poursuivre un dialogue permanent et ouven avec les opdrateurs pktroliers grace h des rbunions et des entretiens pbriodiques sur les problkmes du sous-secteur pbtrolier. AnnexeS.1 Page 1 de 2 BURUNDI: CENTRES URBAINS ET RURAUX DOTES DE SERVICE D'ELECTRICITE Province Centre Op6rateur Descri~tion 1. Bubanza Bubanza REGIDESO R6seau interconnect6 Gihanga REGIDESO R6seau interconnect6 Mpanda REGIDESO R6seau interconnect6 Musenyi REGIDESO R6seau interconnect6 Muzinda REGIDESO R6seau interconnect6 Randa REGIDESO R6seau interconnect6 Rubirizi REGIDESO R6seau interconnect6 2. Bujumbura Bujumbura REGIDESO R6seau interconnect6 Ijenda REGIDESO R6seau interconnect6 Manga REGIDESO R6seau interconnect6 Mugongo REGIDESO R6seau interconnect6 Mutambu REGIDESO R6seau interconnect6 Mugerero-SRDI REGIDESO Reseau interconnect6 Rwibaga REGIDESO R6seau interconnect6 3. Buriri Bururi REGIDESO Reli6 a Nyemanga Buta REGIDESO Reli6 Nyemanga Kiremba REGIDESO Reli6 a Nyemanga Gasanda REGIDESO Reli6 a Nyemanga Kigwena DGHER MicrocentralehydrodeKigwena Mugamba-Tora REGIDESO R6seau interconnect6 Rumonge REGIDESO Reli6 a Nyemanga 4. Cankuzo Cankuzo REGIDESO Centrale diesel isol6e Murore DGHER Microcentrale hydro de Murore 5. Cibitoke Cibitoke REGIDESO R6seau interconnect6 Rugombo REGIDESO R6seau interconnecte 6. Gitega Gitega REGIDESO Reli6 a Ruvyironza Giheta DGHER Microcentrale hydro de Giheta Mutaho REGIDESO Centrale diesel isol6e Mutoyi REGIDESO Relie a Ruvyironza Mweya REGIDESO Relie a Ruvyironza Nyabihere DGHER Microcentrale hydro de Murore Annexe 5.1 Page 2 de 2 7. Kayanza Kayanza REGIDESO Rbeau interconnect6 Rwegura REGIDESO Rdseau interconnect6 8. Kirundo Kirundo REGIDESO Reli6 B Marangara 9. Makamba Makamba REGIDESO Centrale diesel isol6e Nyaza-Lac REGIDESO Centrale diesel isol6e 10. Muramuya Muramuya REGIDESO Relie B Gikonge Bukeye REGIDESO Reli6 h Gikonge Gisozi REGIDESO Reseau interconnectt! Kibumbu REGIDESO RCseau interconnect6 Kiganda DGHER Microcentrale hydro de Murore Mwaro REGIDESO Rheau interconnect6 Remera REGIDESO Reli6 2 Gikonge Teza REGIDESO Relie 2 Gikonge 11. Muyinga Muyinga REGIDESO Relit! 2 Kayenzi 12. Ngozi Ngozi REGIDESO Reseau interconnect6 Akanyaru-Haut REGIDESO R6seau interconnect6 Busiga REGIDESO RCseau interconnect6 Marangara REGIDESO Relid 2 Marangara 13. Rutana Rutana REGIDESO Centrale diesel isolee 14. Ruyigi Ruyigi DGHER Microcentrale hydro de Ruyigi Butezi DGHER Relit! h Butezi 15. Karuzi Karuzi DGHER Reli6 a Buhiga Buhiga DGHER Relie B Buhiga Source: REGIDESO, DGHER. Annexe 5.2 COMPARAISON DES PROJECTIONS DE LA DEMANDEI/ (en GUh) 1. Rapport ESMAP 2. E l e c t r i c i t 6 de France, Plan directeur de L161ectrification, dCc. 1988 - sc6nario de faible croissance - scenario de croissance ClevCe 3. Energie des Grands Lacs (EGL), Rentabilisation de La Centrale comnunautaire de Ruzizi 11, Octobre 1987 Z/ 4. NORCONSULT, Etude de f a i s a b i l i t e du Projet polyvalent de Kagunuzi, Juin 1987 z/ 5. Banque mndiale, Projet de transport e t de distribution dlelectricitC, C r M t 1593-011, Rapport d16valuation (1985) 6. Lahmeyer International, Etude de DCveloppement des Ressources HydroQlectriques du Burundi, 1983 I/ Non corrpris DGHER and autoproducteurs. Chiffrerbel. -3/ Porte uniquement sur l e r6seau interconnect6 de REGIDESO. Source: Diverses projections de La demande; mission. BURUNDI: Excedent (insuffisance) dlClectricit6 et de capacite de REGIOESO 1. Demande (CUh) a. Projection de l a consamration & b. Pertes c/ c. Production dcessaire 2. Offre (G*) a. Centrales nationales d/ b. Ruzizi Ig/ c. Ruzizi I 1 fJ 3. ExcCdent (insuffisance) d1C1ectricitC (GUh)q/ ---- 54,4 48,6 25,5 19,O 12,3 5,l (2,31 (12,l) (20,s) (31,4) (40.7) 4. Demande (WL hJ 5. Camcite installee (MU) a. Centrales nationales I/ b. Ruzizi 1 c. Ruzizi 11 6. ExcCdent ( i m u f f isance de camcite (MU)i/ 19,9 18,s 17,4 16,2 14,9 13,6 12,2 10.7 8,8 7,2 5,o 3.2' Chiffres effectifs. L1offre carprend 0,7 GUh en provenance des centrales thermiques. Correspond & un taux de croissance annuelle de 6%. Les pertes, de 20%en 1989, tonbent b 15%en 1995 e t 12%en llan 2000. La production d'electricith garantie par chaque centrale hydroklectrique nationale est de: Mugere 19 GUh; Rwegura 55 GUh; Ruvyironza 11 GVh; Gikonge 2 GUh; Kayenzi 1 GUh; Marangara 2 GUh; et Nymnga 12 GUh, soit w total de 102 GUh. La quantite totale deelectricit6produite en myenne par ces centrales est de 146 GUh. Conformhent aux dispositions contractuelles passhes avec l e Zalre. Selon Les renseignements disponibles en provenancede La region de Kivu, SNEL-Zaire pourrait fournir au moins 42 GUh avant La construction de La ligne toma-Butembo-Beni. Correspond B un tiers de L'electricitC produite par Ruzizi I 1 avec deux unites. De nouveaux renseignements concernant l'hydrologie indiquent que L'electricite fournie au total par Ruzizi I1 pourrait etre de 197 GUh au l i e u des 140 CUh indiques i c i . Les chif f res entre parentheses correspondent B un chif f r e negat if. Ces chiffres correspondent a l a production necessaire pour 5.100 heures d'utilisation. Metient pas carpte des centrales thermiqws. La capacite installee de chaque centrale est de: Mugere 8 MU; Rwegura 18 MU; Ruvyironza 1,3 MU; Gikonge 0,85 MU; Kayenzi 0,85 m); Marangars 0,26 MU; Nyemanga 1,4 MU. Ne tient pas carpte des besoins de reserve. Cependant, les centrales thermiques peuvent fournir environ 5 MU, et 1161ectricitC de Rizizi I pourrait passer, en cas de besoin, B 8,8 MU, pour une reserve theorique totale de 10,4 MU. 1 - b - Source: Estimations de l a mission. A. Caractbristiques des microcentrales hydrodlectriques CapacitC installee Ann6e de Centrale (kU) llinstallation Observation Ryarusera DGHER Camune de Huramvya Kiguena DGHER Comnune de Kigwena Giheta DGHER Comnune de Giheta Nyabikere DGHER Comnune de Nyabikere Sanzu (Ruyigi) DGHER Comnune de Ruyigi Murore DGHER Comnune de Gisagara Muhuta Mission Camune de nuhuta Masango Mission Comnme de Bukinanyana C i b itoke Coopcirative Pas en exploitation Teza Fabrique de Comnune de Bakeye Gisozi Isakr Camune de Gisozi Kikntxr Mission Pas en exploitation Kiganda Mission Camune de Kiganda Ki r& Eglise Camune de Kiremba Burasire Eglise Comnune de Ruhororo Mugera Mission Camune de Bugandana Kibi* Mission Comnune de Giheta Musongati Mission 6 n.d. Comnune de Husongati Hpinga Mission 16 1984 Camune de Mpinga B. Microcentrales hydrodlectriwes dtudiCes Centrale Odrateur Observation Bubanza DGHER Projet report6 B une date ultCrieure Buhoro DGHER Comnune dlItaba Nyangua DGHER Camune de Ryansoro Butegana Fabrique de cafe Camune de Busiga - Source: EDFI, Plan directeur du secteur dlectricitb. Annexe 5.5 Page 1 de 2 BURUNDI: COUT MARGINAL A LONG TERME DE L'ELECTRICITE 1. L'etude de restructuration des tarifs d'Clectricit6 de Fernando Lecaros (decembre 1989) comprend: (i) une analyse de la demande d'electricite; (ii) une Btude du plan directeur national d'electrification preparee par Electricite de France internationale et un examen des propositions d'investissement fond6 sur les perspectivies recentes; (iii) le calcul du coQtmarginal ?i long terme de 1'6lectricite; (iv) la traduction de ce coQtmarginal ?i long terme en tarifs et la comparaison de ces tarifs avec ceux existants; (v) une proposition de nouvelle structuretarifaire, et (vi) des recommandations sur la gestion des tarifs et une analyse des effets financiers. 2. L'analyse de la demande debouchesur la conclusion que des facteurs macro~conomiques freineront l'augmentation de la consommation des clients actuels et que la situation financibre de REGIDESO ralentira le raccordement de nouveaux consommateurs,qui presente un fort potentiel. Dans ces conditions, les projectionsdu plan directeur ainsi que les rkcentes etudes de EGL et de REGIDESO, se revblent optimistes. Cependant, on peut raisonnablement tabler sur une augmentation de la consommation d'environ 6% par an. Avec ce rythme de croissance, les centrales existantes peuvent repondre ?i la demandejusqu'en 1998si l'on se fonde sur l'hydrologie moyenne et jusqu'en 1994 si l'on se fonde sur l'electricite garantie. 3. Pour calculer le coilt marginal longterme de 1'6lectricite, on a utilisd comrne reference la centrale KABU 16 qui est la solutiondu moindre coat presentee dans le plan directeur national. Pour la capacite marginale, on a utilisd un coat de 800 dollarsIkW, sur la base des estimations de ce qu'il en coaterait d'accroitre la capacite dans les nouvelles centrales. Cette estimation est relativementprudente &ant donne que le coat de la capacite installeede Ruzizi I1 est Cvalue li 864 dollarslkw. Si l'on inclut les coQtsd'exploitation (2% du coat d'investissement) le coat annuel de la capacitk est de 98 dollars1kW- an. Le coilt de l'~lectricit6,au niveau de la production, est de 0,029 dollarlkw (prix 1987). 4. Vu l'augmentation plus lente de la consommation, les investissements dans les lignes de transportinclus dans le plan directeur national ont 4td reduits lorsqu'on a calcule le coat marginal. Seules ont ete prises en compteles lignesRNI-Gitega, Bubanza-RNI (renforcement)et Rwegura-Ngozi. Le coot supplementairepour le transport, y compris les coats d'exploitation, est estime li 181 dollarsIkW, sans pertes. Etant donne que les investissements dans la distribution suivent la demande de plus prk, on a utilise les donnees originales du plan directeur pour les investissements et la consommation pour estimer le coat marginal de la distribution. Ces calculs font apparaitre des differences sensiblesentre Bujumbura et le reste du pays. Pour l'ensemble du pays, les valeurs moyennes s'dtablissent ?i 125 dollars par kW-an pour la moyenne tension et 128 dollars par kW-an pour la basse tension, non compris les pertes. Page 2 de 2 5. Les valeurs de reference pour le coat marginal, en prix 1987, sont les suivantes: Coat de l'electricite - Au niveau de la production: 0,029 dollar par kWh - Au niveau moyenne tension: 0,032 dollar par kWh - Au niveau basse tension: 0,034 dollar par kWh Coat de ca~acite(en dollar par kW) Initial Movenne tension Basse tension - Production 98 108 116 - Transport 18 199 214 - Distribution a moyenne tension 125 125 134 - Distribution a basse tension 128 - 128 LISTE DES PROJETSD'ELECTRIF'ICATION RURALE 1/ Ligne Kivoga - Mbuye (16 km): 7,l millions de francs belges Ligne Gahombo - Rukago (18 km): 10,O millions de francs belges Ligne Mutumba - Rabiro (22 km): 12,6 millions de francs belges Ligne Kayanza - Gatara - Musema - Buraniro (20 km): 11'3 millions de francs belges Ligne Gitega - Makebuko - Buhoro - Butaganzwa (54 km): 26,O millions de francs belges Ligne Muyinga - Rugari (15 km): 8,5 millions de francs belges Ligne Buhiga - Bugenyuzi (13 krn): 7,4 millions de francs belges Ligne Rumonge - Minago (26 krn): 17,2 millions de francs belges Ligne Gitega - Makebuko - Kibuye - Bukirasazi (42 km): 20'2 millions de francs belges Electrificationde Rumeza et Ruwmw: 66,l millions de francs Burundi Electrificationde Murago et Buyengero (y compris une microcentrale hydro6lectrique): 128,4 millions de francs Burundi Electrificationde Nyangwa: 75,8 millions de francs Burundi Ligne Kayanza - Ruganza - Butegana - Rubura - Ruhminga (22 km): 74,2 millions de francs Burundi Ligne Ngozi - Ibuye - Kagoma - Kigaramo - Myamurenza - Ruyenzi (26 km): 89,7 millions de francs Burundi Ligne Rwegura - Masango - Ndora - Bukinayana (34 krn): 91'0 millions de francs Burundi Ligne Rugombo - Nyeshenza (12 km): 31,7 millions de francs Burundi Ligne Bubanza - Musigati (14 km): 35,7 millions de francs Burundi Ligne Rugazi - Rivoga - Miheto(11 km): 37,l millions de francs Burundi Ligne Kibumbu - Mbogora - Nyabihanga (16 km): 47,2 millions de francs Burundi Ligne Gatete - Karonda - Cabara: 26,7 millions de francs Burundi -11 Cette liste est dorm& uniquement h titre indicatif, ces projets n'ayant fait I'objet d'aucune etude technique ou hnomique et leur financement n'ayant pas ete identifie. Source: DGHER. Page 1 de 5 L'ELECTRIFICATION RURALE Criteres d'acceotabilite des uro-iets Introduction 1. Les pays en developpement et les pays donateurs consacrent des ressources de plus en plus importantes l'electrification rurale, mais, dans bien des cas, les projets lances dans ce secteur ne sont pas soumis aux analyses coilts-avantages rigoureuses recommand6es pour d'autres projets d'investissement. On fait parfois valoir confusdment que l'dlectrification rurale est justifi& par certains bienfaits d'ordre social non quantifiables. Dans d'autres cas, on estime que les seuls avantages en sont des recettes tarifaires gonfleeset irrealistes. Ce genre d'analyse erronee conduit ti gaspillerdes ressources rares dans des investissements qui ne sont ni socialement ni konomiquement souhaitables et a mal repartir les fonds limit& dont dispose le pays. 2. La prQente note explique la faqon de proceder a la justification sociale et economique des projets d'blectrification rurale en suivant la methode traditio~elled'analyse des coats et des avantages. Les menages, les exploitations agricoles, les agro-industries et les commerqants tirent des avantages de l'utilisation de l'~lectricitC, et ces avantages peuvent se mesurer, c o m e cela se fait habituellement dans l'evaluation des projets de developpement, par le montant de leur revenu que les familles et les commerces sont prCts depenser en electricite. Les avantages, une fois correctement mesurh, doivent &re compares au coat du projet, en calculant la valeur actuelle nette et le taux de rentabiliteeconomiqueinterne, pour dtablirsi le projet est souhaitable. Les projets d'electrification rurale dont la valeur actuelle nette est negative ou dont le taux de rentabilite economique interne est inferieur au coat d'opportunite du capital ne devraient pas &reentrepris. Prevision de la demandp 3. Lorsqu'on definit un projet d'electrification rurale, il faut commencer par etablir une prevision de la demande d'electricite, portant sur une pdriode raisonnable et fond& sur une etude exhaustive de la population et de l'activite economique de la region du projet. Cette etude doit Ctre adapt& la zone consider&, mais doit au moins recenser: (i) le type et le nombre des consommateurs potentiels; (ii) les caracteristiques socio-6conomiques des consommateurs; (iii) les caracteristiques physiques des maisons; (iv) les principales activith economiques; et (v) les utilisations actuelles et potentielles de l'energie. 4. Si tous les projets d'electrification rurale sont normalement prk6dh d'dtudes, les previsions de la demande basees sur ces dernieres sont generalement trop optimistes. Premierement, il convient de rappeler que les consommateurs actuels ne se font pas raccorder immediatement au r&eau electrique, parfois cause des frais de raccordement et des tarifs pratiquh par les compagnies d'electricitd, mais aussi souvent en raison d'une inertie sociale assez prononck dans les regions rurales Annexe 5.7 Page 2 de 5 qui provoque une certaine resistance au changement. I1 faut considerer les taux de raccordement de projets semblablesd6.a executespour estimer convenablementles rQultats du projet envisage. I1convient Bgalement de rappeler que 1'6lectrification en soi ne produit pas automatiquement la croissance recherchh: celle-ci nkessite d'autres investissements dans la region. 11faut examiner les plans et les budgets de developpement regional pour prevoir la croissance numerique de chaque catdgorie de consommateurs - particuliers et commerces - et tirer parti de I'experience acquise dans d'autres regions pour prdvoir le niveau d'accroissement de la consommationpar consommateur. La quantitt?d'electricite necessaire B l'klairage public, aux h l e s , aux services sanitaires et B I'Administration peut &treestim6e directement B partir de coefficientstechniques connus. Analvse des autres ~ossibilites 5. Quand on parle d'6lectrification rurale, on pense generalement B !'extension du rdseau Blectriquenational B une nouvelle region. Or, les regions peuvent egalement produire leur electricit6 au moyen de groupes6lectrogenes dieselou de minicentrales hydroelectriques. Pour la petite consommation ettou dans les regions isolees, I'Blectricitt? produite localement permet souvent de subvenir aux besoins a meilleur marche. En pareil cas, le coat d'investissement des groupes diesel est normalement inferieur a celui de I'extension du reseau electrique et compense le coat plus eleve du combustible et de l'exploitation du materiel. C'est la raison pour laquelle, durant les premieres phases de l'dlectrification de regions isol&, des entreprises privh installent parfois leurs propres groupes electrogknes et alimentent mCme partiellement une agglomeration voisine. 6. Pour tous les projets d'15lectrification rurale, il faut faire une comparaison entre le developpementdel'approvisio~ementlocal et l'extension du rQeau national. Dansunenouvellelocalite, il peut &treavantageux d'installer d'abord des groupes 6lectrogknes diesel et de cr&r une demande d'6lectricit6, donc un marche. Le raccordement au reseau s'effectue quand la consommation depasse un niveau minimum. Les pouvoirspublics et lespays donateursdevraient exiger qu'une analysedes diverses sources d'approvisio~ementen Blectricitt?soit r&dish avant toute extension du rheau. Calcul des avantages 7. I1fauttracer des courbes de la demandepour les principalescategoriesde consommateurs dans chaque zone du projet. Ces courbes, fond& sur les etudes men& pour les previsions de la demande, doivent faire la distinction entre: (i) le coot et l'dquivalent kwh de la consommation actuelle des energies de substitutionutilisees dans la region (&lairage, autoproduction, moteurs diesel et autres Quipements substituer); et (ii) la consommation future prevue d'electricitt? aux tarifs en vigueur. On trouvera cidessous la reprkentation schematique d'une courbe de demande annuelle type. Annexe 5.7 Page 3 de 5 Prix Dans le schema ci-dessus, "C," indique le niveau actuel de consommation (en equivalent kwh)des energies de substitution. "P," indique le prix implique de 1'6quivalent kwh de cette Bnergie. "C," indique le niveau prew de consommation d'electricite aprh l'achkvement du projet. "P," indique le tarif que la compagnie applique 2 cette consommation. Le rectangle "B," represente les depenses annuelles des consommateurs au titre des energies de substitution (relativement cotlteuses) dans le cas "sans projet." Le rectangle "B," reprQente la quantitd additionnelle d'energie que le consommateur utilisera par suite de la realisation du projet (en raison de la baisse des prix) multipliee par le tarif moyen del'electricit6. Enfin, letriangle "B," reprhente le "surplus du consommateur", c'est-hdire la difference entre ce que le consommateur serait dispose h payer pour chaque unite additionnelled'energie consommBe et ce que lui fait effectivement payer la compagnie d'8lectricite. L'avantage total du projet est egal h la s o m e des parties "B, + B, = B,", ou P, x C, + P, (C,- C,) + 112 (P, PJ (C, - C,) - 8. Pour calculer "B,", il est necessaire d'estimer pour chaque groupe de consornmateurs les depenses affect&% aux energies de substitution. Dans le case des menages, des etablissements cornmerciaux, des Bcoles et de l'Administration, l'electricite semira surtout h remplacer les combustibles et les chandelles actuellement utilises pour l'gclairage. Afin de calculer les q~antitesen jeu, il faut multiplier le nombre de consommateurs rhidentiels et autres dans chaque zone du projet par le niveau moyen estime de consommation de combustible et de chandelles dans les menages non electrifi6s. I1 faut egalement tenir compte de la substitutionde l'electricit6 pour d'autres usages (cuisine, refrigeration, etc.). Dans le cas des producteurs agricoles et des agro-industries, il faut dresser un inventaire du materiel Annexe 5.7 Page 4 de 5 diesel actuellement utilise (par type et par capacite). En appliquant des coefficients techniques et des facteurs d'utilisation hypothdtiques, il est possible de calculer la consommation totale substituable de gazole. 9. Les quantites de combustible ddterrnineessuivant la methode decrite ci-dessus doivent &re multipliks par leur coat c.a.f. estime. Cela dome la valeur economique totale prevue des economies en energies de substitution (partie "B,") dans chaque zone du projet. I1 convient toutefois de noter, A propos de I'analyse economique, que, pour calculer la partie "B,", il faut exprimer le prix "P," sous forme de prix dconomique (c'est-A-dire hors taxes et subventions), tandis que pour le calcul de la partie "B,", le prix "P,. doit refleter le coat reel sur le marche (taxes et subventions comprises), car il definit la pente de la courbe de la demande (et, partant, la partie "E3,"). 10. La partie "B,"est determinee par le prix moyen de I'electricitd pour les consommateurs ruraux (prix "P," du schema) et I'augmentation de la consommation d'energie ("C," - C,") dCcoulant de la baisse du prix (de "P," A "P,"). Le niveau de "P," est gbnkralement une donnee connue et le calcul de la consornrnation d'energie dans le cas "sans projet" ("C,") a kt6 decrit au paragraphe 8 cidessus. La consommation d'energie "avec projet" ("C,") peut @treestimee A partir des domdes sur le niveau moyen de consommation d'electricite par categorie de consommateurs dans des regions recemment electrifiees. Dans le cas des consommateurs rhidentiels, la consommation moyenne doit &re ventilee en fonction des types d'habitations et de leurs dimensions. 11 convient de rappeler qu'au cours des premieres annQs qui suivent l'electrification, seuleune fraction de la clientele potentielle se fait raccorder au rdseau electrique. A noter dgalementque la consommation d'energie par menage progresse rapidement dans l'annee qui suit le raccordement, car cette periode est marquk par des achats de larnpes et d'appareils 6lectromdnagers, puis elle diminue, atteignant presque le point de saturationvers la quatrikme annee. Ces faits doivent &re pris en compte lors de I'estimation de la consommation d'electricite "avec projet". 11. La partie "B,", qui represente la valeur du "surplus du consommateur", se calcule en multipliant I'augmentation de la consomrnation d'dnergie apres achevement du projet ("C," - "C,") par la baisse du prix de l'energie ("P," "P,"), multiplie par 0,s. Dans ce cas, les taxes et les subventions - sont comptkes dans le coot des energies de substitution, &ant donne qu'elles reprBentent une partie du coat que per~oitle consommateur dans la situation "sans projet". On obtient donc "P," en divisant le total des depenses que les consommateurs affectent aux energies de substitution avant le projet par le niveau initial presume de consornrnation d'dnergie "C,". 12. 11 ressort de I'expdrience acquise que les avantages representes par la substitution d'energies (partie "B,") et le surplusdu consornrnateur(partie "B,") constituent generalement plus de60% du total des avantages d'un projet d'dlectrification rurale. Lorsque ces avantages ne sont pas mesures, ils sont fortement sous-estimh. Etant donne que les decisions basks exclusivement sur les recettes tarifaires ne justifient pas la plupart des projets d'electrification rurale, les consultants surestiment la demande pour s'approcher d'un taux acceptable de rentabilite 6conomique interne. Annexe 5.7 Page 5 de 5 13. Une fois que la demande et les avantages ont CtC estimCs, il faut comparer les flux des coilts et des avantages sur la dude de vie utile du projet en fonction de sa valeur actuelle. Le calcul des valeurs actuelles nettes et des taux de rentabilitC Cconomique interne s'effectue selon les mCthodes habituelles d'analyse des coQtset des avantages. I1 faut Cgalement ajuster les taux de change de rCfCrence et le coot de rCfCrence de la maind'oeuvre non qualifiCe en fonction de la situation macroCconomique du pays. 14. Un projet d'dlectrification rurale ne doit &re exCcutC que si le taux de rentabilitC Cconomique interne est supCrieur au coot d'opportunitC du capital. Si tel n'est pas le cas, 1'ClectricitC n'apporte qu'une contribution limitbe 2 l'augmentation des revenus et ne compense pas les ressources utilisCes. Parfois, cela est dO au coQt ClevC du projet. En pareil cas, il convient de reexaminer l'agencement du rCseau et la capacitd de 1'Cquipement pour dCterminer s'il est possible de rdduire les dCpensesd'investissement. La faible rentabilitk Cconomiquepeut aussi indiquer que l'activitd Cconomique locale est extremement rdduite et que d'autres investissements sont necessaires pour dkvelopper la rCgion. Dans ce cas, l'dectrification rurale doit &re repoussCejusqu'a ce que l'infrastructure additionnelle soit en place. Un taux de rentabilitk Cconomique calculC suivant une analyse coQts-avantages rigoureuse dome une idCe precise de 1'efficacitC de I'investissement envisage. ORGANIGRAMME DE LA REGIDESO MINISTERE DE TUTELLE M i n i s t e r e d e L'Energie e t des,Mines I COYSEIL D ' U I M I ~ I S T R A T I M ( DlRECTlOY NIIIIMISTRATIVE DlRECTlOY DIRECTION ET FlUAYCtERE TECHNIQUE CCHHEPCIALE DEPARrEMENT DES EAUX ATELIER ET ---------- LABMATOIRE - F M I M T IOU EAUX Annexe 5.9 (en millions de francs Burundi) Recettes de L1activitC e l e c t r i c i t 6 Recettes de L1activitC eau Autres recettes Recettes totales Trai tements Autres depenses Depreciation Pertes de change Interkt Depenses totales Recettes dlexploitation nettes Profits (pertes) exceptionnels Profits (pertes) de 11ann6e Taux de rentabilite des i m b i l i s a t i o n s nettes g/ Taux de rentabilite des imnobilisations nettes bJ cowerture du service de l a dette b/ Coefficient net dlexploitation b/ Ratio dette/fonds propres Contribution B Ltinvestissement -a/ Non compris les pertes de change. -b/ Y Compris Les pertes de change. - source: LISTE DES PROJETS DE TRANSPORT ET DE DISTRIBUTION D'ELECTRICITE 11 A. Transport 1. Renforcement de la ligne de 110 kv Bubanga-RN1: FBu 320 millions 2. Ligne 110 kv Rivegura-Ngozi: FBu 610 millions 3. Renforcement de la station secondaire de la SNEL: FBu 100 millions 4. Ligne 30 kv Muyinga-Gasoho-Gasura: FBu 50 millions 5. Ligne 30 kv Ngozi-Gasoho: FBu 135 millions 6. Ligne 30 kv Ngozi-Mutaho: FBu 148 millions 7. Ligne 30 kv Gitega-Karuzi: FBu 200 millions 8. Ligne 30 kv Gitega-Ruyizi: FBu 170 millions 9. Ligne 30 kv Kayenzi-Muyinga: FBu 15 millions B. Distribution Systkme de distribution de Gitega: FBu 87 millions Systkme de distribution de Kayanga: FBu 52 millions Systkme de distribution de Makamba: FBu 55 millions Systeme de distribution de RUTANA: FBu 35 millions Systkme de distribution de Ruyigi: FBu 25 millions Systkme de distribution de Cankuzu: FBu 40 millions Systkme de distribution de Matana: FBu 33 millions Systkme de distribution de Muramvya: FBu 37 millions Systkme de distribution de Mutaho: FBu 42 millions Systkme de distribution de Muyinga: FBu 31 millions Systkme de distribution de Bujumbura: FBu 50millions @aran) -11Estimations de coiits fond6es sur les prix de janvier 1988. Source: Electricit6 de France International, Plan directeur national d'6lectrification, d6cembre 1988. - 169 - Annexe 5.11 BURUNDI: ETUDES DE FAISABILITE DES CENTRALES HYDROELECTRIQUES Termes de reference Obiet des etudes Ces etudes exarnineront la faisabilite technique et economiquede certains des meilleurs siteshydroelectriques et determinerontles prochains investissementsde production d161ectricit6. D'aprts le plan directeur national d'electrification prepare par Electricite de France internationale en ddcembre 1988, les sites etudier sont KABU 16,KABU 23, Mule 34, Jiji 06 et Rushiha. Les etudes de faisabilite de ces sites, ainsi que de Kagunuzi, Ruzizi 111et des chutes de Rusumo, seront utilisees pour determiner le prochain programme de constructionde centrales electriques. Portee des etudes Les consultants devront notarnment: (a) realiser des etudes topographiques, gblogiques et ghtechniques pour chaque site; (b) evaluer les donndes hydrologiquesdisponibles; (c) choisir les caractbistiques de capacite et autres caract6istiques techniques des centrales envisagh; (d) evaluer les coQts d'investissement odcessaires pour chaque centrale et pour les installations de transport connexes; (e) realiser des etudes d'impact environnemental; (f) raiser une etude de faisabilite detaillee de deux des sites retenus sur la base d'une comparaison economique; et (g) mettre ?A jour le plan directeur national d'dlectrification. -170- Annexe 5.12 BURUNDI: PLAN DIRECTEUR D'ELECTRIFICATION RURALE Obiet de l'etudg Leplan directeurd'6lectrificationruraleproposeraunprogrammecompletd'electrification rurale, portant sur les cinq prochaines annh et conformeaux critkrestechniques, economiqueset sociaux reconnus. I1 definira les rdles et responsabilitds de la DGHER et de REGIDESO en matikre de gestion technique et cornmerciale du reseau electrique rural et la participation des collectivitQ et organisations locales. Les consultantsdevront notamment: (a) 6valuer les centrales et le reseau de distributionde la DGHER et prdsenter une estimation des coots de rehabilitation; (b) prkparer des projections estimatives de la demande d'electricite dans les centres ruraux selectionnds pouvant &re electrifies; (c) identifier les solutions techniques permettant d'approvisionner ces centres ruraux en Bectricite et selectionner l'option la plus avantageuse du point de vue economique; (d) evaluer et classer les projets possibles en fonction de leur taux de rentabilite economique interne; (e) &valuerl'impact financier du plan directeur d'electrification rurale envisage; (0 identifier les organisations locales pouvant assumer la responsabilite de la gestion des centres ruraux electrifies et definir leurs rapports avec REGIDESO et la DGHER; (g) definir les responsabilitds de REGIDESO et de la DGHER dans la gestion technique des centres ruraux electrifi6.s; (h) evaluer les possibilitQ des populations rurales concernees de payer 1'6lectricit6 et l'introduction de mesures de credit destinees faciliter leur raccordement au rQeau electrique; (i) dvaluer l'impact du plan directeur envisage sur la structure organisationnelle de la DGHER et identifier les besoins de formation; et (j) preparer des terrnes de rBf6rence gdneraux pour l'execution des projets. Annexe 6.1 Page 1 de 2 CONVERSION D'UNE CHAUDIERE A L'UTILISATION DE LA TOURBE A DES FINS INDUSTRIELLES Dans cette comparaison, le coClt des combustibles utilisks par le secteur industriel s'ktablit cornme suit: FBu/uni t 6 - Unit 6 MJ/uni t 6 Prix/MJ Fuel o i l 69 1 35 2.0 Source: DRS. Les besoins knergbtiques d'une chaudikre depetite dimension utilisbe dans le secteur industriel du Burundi sont de 6,9 MW (vapeur), soit, pour 12 heures par jour pendant 300 jours par an, 24,84 GWh par an, ou 89,424 millions de MJ. L'efficacitk knergktique des chaudikres fonctionnant au fuel oil et la tourbe est pratiquement identique: 80%. Le taux de remplacement du fuel d'une chaudikre fonctiomant a la tourbe est de 80%. La consommation en combustible d'une chaudikre fonctionnant au fuel oil et d'une chaudikre fonctiomant a la tourbe s'ktablit c o m e suit: Consarmation Avant conversion Apres conversion - fuel o i l (m3 par an) 2555 511 - tourbe (tomes par an) 5046 En terms monetaires (milliers de dollars par an) 1100 473 Les coots d'investissement initial et les coots d'installation, d'entretien, et d'exploitation d'une chaudikre fonctiomant la tourbe sont les suivants: Investissements - Chaudikre - Materiel auxiliaire Autres coOts --Formation 63 Installation 315 - Verification 30 (Tous les 2 ens) CoOt dtentretien annuel - Chaudiere 94,s (15% des coirts dfinvestissement i n i t i a l ) - Materiel auxiliaire 21,O (10% des coi~tsdtinvestissement i n i t i a l ) Main-dtoeuvre s u p p l k n t a i r e (2) 6 par an (FBu 35.000/mois/personne) Source: Estimation de l a mission, fondbe sur les donnees de EMS Thermoplant (Royaune-Uni). Amexe 6.1 Page 2 de 2 CALCULS FINANCIERS (CASH-FLOUS EN MlLLlERS DE DOLLARS) Chaudiere Materiel auxiliaire Entretien Main-dloewre Installation Formation Verif ication Total -1027 475 505 475 505 475 505 475 TRI VAN (A 10%) Source: Mission, sur l a base des d m 6 e s de EMS Thermoplant (Royaune-Uni). Taux de change: Livre\dollar: 2,1\1. Annexe 6.2 CARACTERISTIQUES DE LA TOURBE AU BURUNDI Tableau 1: ANALYSE OE LA COMPOSITION OE LA TOURBE (%I Tourbieres Gisozi Gishubi G i tanga Carbone 49,5 45,5 39,O Hydrogene 4,2 4,o 3,7 Azote 1,5 1,5 31,3 ~ o urfe 0,3 0,5 0,6 Cendre 7,1 14,8 24,8 Hunidite 11,3 9,8 8,9 Oxygene (difference) 100,o 100,o 100,o Valeur calorifique (MJ/kg) 20,5 18,6 17,6 1) 1) Apris sechage au four. La valeur calorifique moyenne B 25% thbn est de 15 MJ/kg. Source: Bord na Mona. Tableau 2: ANALYSE DE LA CENDRE DE TOURBE AU BURUNDI (%I Tourbieres Gisozi Gishubi G i tanga Si 1i c e 47,5 40,6 Oxyde de fer 12.3 18.9 Alunine 31,8 25,s Dioxyde de titane 1,6 1,6 Dioxyde de magnesiun 0,6 1,o Oxyde de calciun 2,1 5,7 Oxyde de soude 0,s 0.6 Oxyde de potasse 1,4 1,5 Trioxyde de souf r e 0,3 3,6 Pentoxyde de phosphore 1,2 0,5 Non d6terrninUerreurs 0,9 0,5 La teneur en cendres est t r h 6levt5e et elle varie enormbment meme h l'interieur d'une meme tourbibre: de 5 a 25% h Gisozi, de 11,3 2 28,9% 2 Gishubi et de 11 a 41,5% a Gitanga. La valeur calorifique anhydre brute et le contenu volatile reflktent ces niveaux 6levCs de cendre, mais une fois celle-ci 6limin6e, on obtient des valeurs excellentes pour la tourbe combustible. Les temperatures de fusion des cendres sont plus dlevdes que celles que l'on rencontre normalement dans les tourbes irlandaises mais elles ne sont pas suffisantes pour compenser la quantite de cendre. La teneur en soufre est faible, en g6ndral infdrieure 0,5% sauf dans certaines parties de la tourbibre de Gitanga. La teneur en chlore est faible et le niveau d'acidite ne devrait pas causer des problemes de combustion. Pour l'utilisateur, cela signifie qu'il lui faut un four special pour eliminer (i) les cendres et (ii) les odeurs et la fumde, c'est-adire qu'il lui faut une cheminee pour avoir un tirage suffisant. Annexe 6.3 Page 1 de 2 ETUDE DE FAISABILITE DE SUBSTITUTION DE LA TOURBE AUX AUTRES COMBUSTIBLES DANS CERTAINES INDUSTRIES Grande lime de I'etude 1. La tourbe peut concurrencer l'dlectricitt? et les produits pdtroliers sur le plan financier: au prix du marcht?, son coot par unite energie est en gros un cinquikme de celui de ces combustibles. Sur le plan dconomique, sa compdtitivitd depend avant tout de son utilisation finale et du type d16quipementutilise. On peut en obtenir des rhultats economiques et des performences techniques tri3 eleves en utilisant de simples chaudikres a combustible solide (charnbres de combustion) rattachks aux systkmes existants. I1 existe de tels systkmes en Irlande et dans d'autres pays comrne la FinIande et l'Allemagne, et un certain nombre d'entre eux utilisent la tourbe c o m e combustible. 2. Pour diverses raisons (techniques, ecologiques et organisationnelles), il vaudrait mieux commencer par convertir a l'utilisation de la tourbe les chaudikres non des plus grandes usines du pays (BRARUDI, COTEBU), mais celles des unites moins importantes: theeries, unit& de mise en bouteilles du lait, boulangeries, etc., qui sont les utilisateurs potentiels de chaudikres tourbe permettant de rauire l'utilisation des combustibles commerciaux import&. Dans certains cas, la tourbe peut bgalement remplacer le bois c o m e combustible commercial surtout si, cornrne c'est le cas d'une theerie, l'unite en question a des difficultes 2 trouver le bois dont elle a besoin chaque jour pour ses besoins knergetiques. Cette unit6 &ant proche d'une des tourbikres, il serait souhaitable d'analyser les coQts/avantages economiques et financiers d'une telle conversion. 3. Dans un premier temps, on envisage donc de lancer un projet dans une entreprise industrielle pour tester la faisabilite de cette conversion et, en fonction des rkultats de l'dtude et d'autres essais ultdrieurs sur le terrain, determiner si la conversion dans d'autres entreprises se justifie. Obiectifs et portCe du ~roiet 4. Le projet a trois objectifs: (a) de ddterminer la faisabilite technique, financikre et economique de la conversion des chaudikres l'utilisation de la tourbe dans certaines entreprises industrielles; (b) de tester, sur le terrain, un systkme utilisant ces chaudikres; et (b) de determiner le march6 global des chaudikres de ce type. Annexe 6.3 Page 2de 2 5. Les actions A mener consisteront A: (a) identifier le type de chaudibre disponible sur le march6 mondial le plus appropri6 du point de vue des capacitb techniques et des performances financibres; (b) d6terminerles besoins 6nerg6tiquesdes industriessecondaires du Burundi et, en fonction des options d'approvisionnement d6finies en (a) cidessus, s6lectionner la meilleure solution technique/financikre; (c) s6lectionner une entreprise industrielle pour tester sur le terrain (sur une p6riode de plusieurs mois) la chaudiere la plus appropride choisie en (b) ci-dessus; (d) d6terminer la faisabilit6 financibre et konomique de la conversion 2 la tourbe de l'entreprise s6lectionn6eci-dessus et la capacit6de I'ONATOUR de fournir la tourbe aux utilisateurs industriels; (e) faire une enquete permettant de determiner le march6 potentiel global de la conversion A la tourbe. 6. Le projet sera realis6en 10mois par I'ONATOUR avec une Bquipe d'experts qui viendra au Burundi pour une sbie de missions 2 court terme. Un ingknieur industriel et un economiste identifieront le march6 potentiel et un site pour les essais sur le terrain, et rdaliseront 1'6tude de faisabilit6. Un specialiste installera la chaudibre, proc6dera aux essais et montrera au personnel de l'entreprise sdlectionn6e comment l'utiliser. La chaudikre sera achetee dans le cadre du projet et, A la conclusion de celui-ci, sera offerte A l'entreprise A un prix tauit. 7. On estime le budget total du projet A 263.500dollars, y compris une participation de 3.500dollars de 1'Etat. Dollars Experts (y compris deplacements) Elaboration/proposition Materiel Essais, divers Personnel local et autres coats Total 263.500 Annexe 7.1 CHAUFFE-EAU SOLAIRE A UTILISATION DOMESTIQUE 1. Besoins en eau: Eau chaude u t i1is6e (1itre/jour) 120 = douches/jour: 8 T&rature de L1eau: 70 p celcius T w r a t u r e ambiante: 25 p celcius 2. Besoins 6nerg6tiques 162.000 kcal 189 kwh 3. Caract6ristiques du chauffe-eau Capacit6 (litres): Surface (mZ): Efficacite (pourcentage): 30 Electricit6 supplhentaire nhcessaire: 3 kU EnsoleilLement moyen: 423 cal/cm2/month Nombre dlheures/jour: Capacit6 des panneaux: Solaire Materiel (do1Lars): 1 .SO0 Materiel (FEU): 240.000 Dur6e de v i e (ann6es): 10 Entretien (FBu/an): 2.000 Consomnetion (kUh/an): 65 CoOt de 1161ectricit6 (FBu/kUh): 16 Coot annuel de L161ectricit6 (FEU): 1.040 Coot annualis6 du rmt6riel ( B 10%): 39.100 CoOt de 116nergie et de L1entretien/an: 3.040 C w t total/an: 42.140 Economie d161ectricit6 par an: 2-600kUh Source: CEBEA, Mission. Annexe 7.2 Page 1 de 2 SYSTEME DIECLAIRAGE PHOTOVOLTAIQUE Donnees portent sur un s y s t k PV Besoins en CoOts dlinvestisse- Entretien 1/ Duree de investissements/ ment (do1Lars) v i e (annee) entretien Panneaw module PV de 50 U (c.a.f.) 226 Accunulateur 1 kUh (fabrication Locale) 40 Regulateur de voltage 50 Lanpes (DC fluorescentes, 15 U) 54 Lanpes (DC incandescentes, 4 x 12 W) 0 Fils, interrupteurs 22 Main-dloeuvre, installation 15 Transport 10 Frais gen6rauX centre de service 40 Install a t ion, marges (+25%) 114 Total 571 -1/ En pourcentage du coot dlinvestissement. CoOts annualises CoOts d'inves- Coots Coots Total CoOts (dollars) I/ tissement dlentretien dlinstallation (%I Panneaux PV 29,7 415 34,2 25% Accunulateur 23,O 6,o 29,O 22% Reguleteur 11,s 1,o 12,s 9% Lanpes fluorescentes 14,2 5,4 19,6 15% F i 1s 5,1 1,1 6,2 5% Interrupteurs 3,4 Or8 4,2 3% Aut res 29,2 29,2 22% Total 87,O 18,8 29,2 134,9 100% lJ Actualise sur La duree de vie, 1 = 10%. PRODUCTION ET CWTS U t i l i s e t i o n des lerrpes Uatts/heures Heures utilisation/jour -- tube fluorescent 1 15 10 150 Uh/jour tube fluorescent 2 15 4 60 II - tube fluorescent 3 15 2 30 II - Total 240 b/h/jour ................................................................................. Total 88 kb/h/an - Production de luniere 8.400 lmh/ jour - Production de luniere 3.066 klrrh/an Coirt pour 100 klrrh CoOt par kUh-el Hypotheses fondamentales: -Eff icacite lunineuse: Lenpe fluorescente 50 Lm/U Lanpe incendescente 10 Lm/U -Les coGts sont domes en p r i x internationaux 1989. Annexe 7.2 Page 2 de 2 DONNEES PORTANT SUR 1-4 SYSTEMES PV CoOts de production Nombre de s v s t ~ s 1 2 3 4 Coirts dlinvestissement ($1 571 947 1518 1893 Production d1blectricit6 (U) 50 100 150 200 Materiel existent ($/an) 135 219 334 Materiel supplhenteire ($/an) u 1 2 M12 64,2 a 1 2 Fils, lanpes ($/an) 22,7 0 22,7 0 installation ($/an) 29.2 9.7 9,7 9,7 Entretien ($/an) 18,8 1015 18,8 10,5 Total ($/an) 135 219 334 424 Production totale (kUh/an) 88 175 263 350 CoOt mitaire (S/kuh) 1,54 1,25 l,27 1,21 - 179 - PROGRAMME D'ASSISTANCE A LA GESTION DU SECTEUR DE L'ENERGIE ACTIVITES ACHEVEES Pays Activit4 Date RLfLrence AFRIQUE SUBSAHARIENNE Rkgion Afrique Atelier sur 1'6nergie domestique pour 1'Afriqueanglophone Skminaire bnerg6tique rkgional sur la duction des pertes des rheaux klectriques en Afrique Evaluation institutiomelle de 1'EGL Ateliers sur la cartographie des ressources en biomasse Atelier sur 1'6nergie domestiquepour 1'Afrique francophone College d'ingknierie klectrique interafricain: propositions de dkveloppement i court et long termes Evaluation de la biomasse et cartographie Angola Evaluation bnergktique Bknin Evaluation hergktique Botswana Evaluation bnergktique Etude de prkfaisabilitk sur 1'8lectrification des pompes Examen de la politique de branchement des services d'klectricit6 Etude sur 1'6lectrification des exploitations du Bloc Tuli Etude des questions d'bnergie domestique Etude sur la stratkgie knergktique pour les mknages urbains Burkina Faso Evaluation knergktique Programme d'assistance technique Etude sur la stradgie knergktique pour les menages urbains Burundi Evaluation bnergktique Gestion de la fourniture de p6trole Rapport d'activit6 Phntation des projets knergktiquespour le Quatrikme Plan quinquennal(1983-87) Stradgie pour l'amblioration des fours au charbon de bois Projet d'utilisation de la tourbe Cap-Vert Evaluation knergbtique Etude sur la strat6gie knergktique domestique Comores Evaluation knergbtique Congo Evaluation knergbtique Plan de dkveloppement de l'klectricitd Pays Activite Date RLfLrence C6te d'Ivoire Evaluation 6nerg6tique Am6lioration de I'utilisation de la biomasse Etude sur 11efficacit6du systbme d'6lectriciG Ethiopie Evaluation 6nerg6tique Etude sur 11efficacit6du systbme d'6lectriciG Projet pilote de fabrication de briquettes h partir de rbidus agricoles Etude sur la bagasse Projet sur l'efficacit6 de la cuisson d'aliments Gabon Evaluation 6nerg6tique Gambie Evaluation 6nerg6tique Projet de rhdaptation pour le chauffage de I'eau par I'hergie solaire Applications photovolta'iquessolaires Assistance B la gestion de la fourniture de p6trole Ghana Evaluation Bnergktique Rationalisation6nerg6tique dans le secteur industriel Etude sur I'utilisation des r6sidus de scierie Guinde Evaluation 6nerg6tique Guinde-Bissau Evaluation 6nerg6tique Projets d'assistance technique recommandb Options gestio~ellespour les sous-secteurs de 1'6lectricit6 et de I'alimentation en eau Restructuration institutiomellede 1'6lectricit6 et de I'eau (franpis) Kenya Evaluation 6nerg6tique Etude de I'efficacit6 du systbme d'6lectriciG Rapport dTactivit6 Plan d'action de conversion du charbon Etude sur le chauffage de I'eau par 1'6nergie solaire D6veloppementp6riurbain du h i s de feu Plan directeur pour 1'6lectricit6 Lesotho Evaluation BnergBtique LiMria Evaluation BnergBtique Projets d'assistance technique recommand& Etude sur I'efficacit6 du systbme d'6lectricit6 Madagascar Evaluation 6nerg6tique Etude sur I'efficacit6 du systbme d'dectricitd Malawi Evaluation 6nerg6tique Assistance technique pour amdliorer I'efficacitt5 de I'utilisation de bois de feu dans I'industrie du tabac Rapport d'activit6 Mali Evaluation 6nerg6tique (frantpis) Pays Aetivifk Dare - - - Maurice Evaluation bnergdtique Rapport d'activid Audit de l'efficacitb du systhme d'6lectricitb Potentiel bnergique de la bagasse Rbpublique islamique de Mauritanie Evaluation bnergdtique Etude sur la strat6gie bnergbtique domestique Mozambique Evaluation hergdtique Etude sur l'utilisation de l'Clwtricit6 dans les menages Niger Evaluation bnergdtique Rapport d'activitd Projet de fours ambliorbs Conservationet substitutionbnergbtiques dans les mbnages Evaluation bnergdtique Evaluation bnergdtique Rapport d1activit6 Examen institutio~eldu secteur bnergbtique Efficacitbbnerg6tique dans l'industrie de traitement du tabac Etude de faisabilitbbois de feulforesterie Etude sur l'efficacitb du systhme d'blectricit6 Am6lioration de l'efficacit6 6nergbtique dans l'industrie de la fabrication de briques et de tuiles Projet pilote de traitement du tabac Rapport final du PNUD Rwanda Evaluation 6nergbtique 06182 3779-RW Evaluation bnergbtique (anglais et fran~ais) 07/91 8017-RW Rapport d'activitb 05/84 017184 StraGgie pour l'am6lioration des fours 08/86 059186 h charbon de bois Technique ambliode de production de charbon de bois 02/87 Commercialisation des fours b charbon de bois ambliorib et des techniques a d l i o r h de carbonisation (anglais) 10/91 Sao Tombet- Principe Evaluation bnergbtique Sbn6gal Evaluation bnergbtique Rapport d'activit6 Etude sur la conservation bnergbtique industrielle Assistancepr6paratoire pour une r6union des bailleurs de fonds Stratbgiebnergbtique pour les mbnages urbains Pays ActivW file RLfCrence Seychelles Evaluation BnergBtique Etude sur I'efficacit6 du systkme d'Blectricit6 Sierra Leone Evaluation BnergBtique Somalie Evaluation BnergBtique Soudan Assistance B la gestion destintk au Ministbre de 1'6nergie et des mines Evaluation BnergBtique Etude sur I'efficacitd du sys&me d'Blectricit6 Rapport d'activit6 Faisabilit6B partir du bois/foresterie Swaziland Evaluation Bnergktique Tanzanie Evaluation BnergBtique Etude de faisabilit6 du bois de feu dans les zones p6riurbaine.s Etude d'efficacitk pour le traitement du tabac TB6dBtection et cartographie des zones b o i k s Assistance technique pour l'efficacitb BnergBtique industrielle Togo Evaluation 6nerg6tique RBcup6ration du h i s dans le lac Nangbeto AmBlioration du rendement de 1'6lectricitd Zaire Evaluation 6nergBtique Zambie Evaluation Bnergetique Rapport d'activit6 Examen institutionneldu secteur de I'Bnergie Etude sur l'efficacit6 du sous-secteur de I16lectricit6 Etude de stratdgie BnergBtique Etude sur la strat6gie 6nergBtique des m6nages urbains Zimbabwe Evaluation BnergBtique Etude sur llefficacitBdu systkme d'Blectricit6 Rapport d'activit6 Projet d'assistance B la gestion dans le secteur de 1'6lectricitd Assistance B la gestion p6troli8re Mise en place d'institutions de gestion du secteur de l'klectricitk Etude de pr6faisabilit6 sur I'utilisation du charbon de bois Pays Activitt? a t e Rkfkrence ASIE ET PACIFIQUE R6gion Asie S6minaire sur 1'6nergie en milieu rural et des m6nages dans la r6gion du Pacifique Bangladesh Evaluation 6nerg6tique Programme d'investissement prioritaire Rapport d'activit6 Etude sur l'efficacit6 du systkme d'6lectricit6 Etude de pr6faisabilit6des emplois du gaz B petite khelle Chine Evaluation 6nerg6tiqueen milieu rural au niveau des comtb Etude de pr6investissementh i s de feu/ foresterie Fidji Evaluation 6nerg6tique Inde Possibilit6s de commercialisation de systbmes Bnergdtiques non conventio~els Etude de pr6investissement sur la cog6n6ration de la bagasse Evaluation 6nerg6tique Rapport d'activit6 Etude sur I'efficacit6 de la production d'6lectricit6 Efficacit6 6nerg6tique dans les industries de la brique, des tuiles et de la chaux Etude sur l'efficacit6 des usines ?i groupes Blectrogbnes B diesel Etude sur la strat6gie 6nergBtique des m6nages en milieu urbain Etude de pr6investissement sur la gadification de la biomasse Malaisie Etude sur I'efficacit6 du systbme d'6lectricit6 du Sabah Etude sur l'utilisation du gaz Evaluation Bnergktique Evaluation 6nerg6tique Rapport d'activit6 Pacifique Sud Transport du p6trole dans le Pacifique Sud Papouasie- Nouvelle-Guin& Evaluation 6nerg6tique Rapport d'activit6 Document sur la strat6gie 6nerg6tique Examen institutiomel du secteur de I'6nergie Etude sur les tarifs d'6lectricit6 Iles Salomon Evaluation 6nerg6tique Samoa- - 184 - Pays Activitd Date Rdfdrence Occidental Evaluation knergktique Sri Lanka Evaluation hergdtique Etude sur la auction des pertes du systeme d'6lectriciti Rapport d'activitk Etude sur la conservationde I'knergie dans I'industrie Thailande Evaluation knergktique Questions et options knergdtiques en milieu rural Diffusion acct5lkrde de fours et de foyers 21 charbon de bois amdliorh Etude de pdinvestissement du bois de feu et de la foresterie villageoise dans le Nord-Est Impact d'une diminutiondes prix du p6trole Etude sur l'exploitation et I'utilisation du chaibon Tonga Evaluation knergktique Vanuatu Evaluation knergbtique EUROPE, MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD (EMENA) Evaluation dnergktique Rapport d'activitk Pakistan Evaluation dnergktique domestique Evaluation des programmes photovoltaiques, des applicationset des march& Portugal Evaluation knergdtique Syrie Evaluation 6nergCtique Etude de l'efficacitk de 1'6lectricitk Amdlioration de I'efficacitk 6nergdtique dans le secteur du cirnent Amklioration de I'efficacitk knergktique dans le secteur des engrais Tunisie Substitutionde carburants Turquie Evaluation knergitique Ydmen Evaluation knergktique PrioritQ d'investissement knergktique Stratigie knergdtique des mdnages: Etude Phase I Pays Date Rkfbrtnce AMERIQUE LATTNE ET CARAIBES R6gion hdrique latine et Caraibes Sminaire dgional sur la rawtion des pertes du syseme d'electricitd dans les Caraibes Bolivie Evaluation hergdtique Plan herg6tique national Plan dnerg6tique national (espagnol) Assistance technique au secteur priv6 de 1'8ectricitd de La Paz Distribution de gaz nature1 Evaluation de pdfaisabilit6 de l'dectrification rurale et 6valuation de la demande Chili Examen du secteur de l'fkergie Colombie Document sur la stratdgie Bnergdtique Costa Rica Evaluation 6nerg6tique Pmjets d'assistance technique recommand& Etude sur l'utilisation des rhidus forestiers Equateur Evaluation herg6tique StraGgie knergbtique, Phase I Stratdgieherg6tique Haiti Evaluation fkerg6tique Rapport d'activit6 Honduras Evaluation Bnergdtique Gestion de la fourniture de p6trole Jamaique Evaluation 6nerg6tique Etude sur l'achat, le raffinage et la distribution de p6trole Code de renforcement de lTefficacit6 bnergbtique, Phase I Normes d'efficacid 6nerg6tique. Phase I Systkme d'information de gestion, Phase I Projet de production de charbon de bois Etude sur l'utilisation des r&idus de scierie FIDCO Mexique Production am6liorb du charbon de bois dans le cadre de la gestion forestikre dans 1'6tat de Veracruz Panama Etude sur l'efficacit6 du systkme d'Blectricit6 Paraguay Evaluation 6nergBtique Projets d'assistance technique recommand6s Rapport d'activit6 Paj's Aciiviie' Dale Z&J&isi~ce .~.. . .~ -~ ... . - -- -. ... . -. -. .- .. - . ..-..- .. .. . .- . ~ ~ ~ .-... ~ ~ . ~ ..~ . .. Evaluation BnergBtique Rapport d'activitk Proposition pour un Programme de diffusion de fours dans la Sierra Strattgie Bnergbtique R$ublique dominicaine Evaluation 6nergBtique Sainte-Lucie Evaluation BnergBtique Saint-Vincent- et-Grenadines Evaluation bnergktique Trinitbet- Tobago Evaluation 6nergbtique MONDIAL Efficacit6 bnergbtique au niveau de I'utilisation finale: recherche et strategic Guide pour la gestion de la clientele et des comptages dans les entreprises de service public Les femmes et l'bnergie: Guide des ressources R k u international: Politiques et exp6rience ! CENTRAl.FRFRICAN REP.-, ,- i, . I I ETHIOPIA 30°CQ' 30-30" I. / ,--4.-. \.w\ '. CAMEROON i,.-.{ *?.,--A. '.-.J--,7.' -.- ,/, 7 iS iS 1 UGANDA ) BURUNDI J I > .I' ,/' KENYA ,, GABON j i." POWER NETWORK <---A. ,+.*. - I /' wmD4 , ' ,-". '.'. C m Mi ~~~~~bu~k7I/ ..F.~~/' t.8BURUNDI '. \ To Kigo6 / RWANDA L R~W.,'\* 29'30' RP 314 o Burasira TANZANIA To Npkohvro - 3 m ' $- Bugenyzi 0 " -3'30" ZAIRE i " i OKaninya \'. Bukirasazi0 ~i$nya /' i ? +% % ~ ~ s o n g a t i Z i . h4atonaq Giharo, Minago (-2 0 .. 0 \?;c. Mah": $""pro Rni-..* d 5 UNDER &'\$ ,. \ /./;ONSTRUCTION 1.4MW ~ub,": OR PLANNED WTING \, q`lsrg;y NYEMANGA KIREMBA Q o - p a d"chef ~utan*'9' i 80 Hydro Power Plants \. i Bukernbo6- -Am' gum &;J' l ..@ GlHoFl Thermal Power Plants (Diesel) \ Mubmbara 9 Gihofi ".., / o Substations *\ ---- Vyondo i i ,,, Gitob~o u) -110 kV Transmission Lines Makambaa ,./' o w 3 /- \ 70 kV Transmission Lines K$na KIGWENA m g : vugi?o ff i 30 kV Transmission Lines i ==! ------ i 10/6.3 kV Transmission Lines Kibimba dabondo i TANZANIA P ~ e Roads d R* ,.A* 1. db Earth/Gravel Roods /* I NyOnT(I InternationalAirport 300KW ,z r*/* t--.-.----'--. /' 0 Sdected Towns/Villoges MuginaO 8 J O ProvinceCapitols i -470" This mop hos been pre ored by The World Bonk's ~to$xclurirely @ National Capitols ----- ikKigano (or the convenience 06 reoderr i ond IS exclu~ivelyb r the international Boundaries inferno1 ule of The World Book i Group. The deoorniootiaor used ood !he bouodories shorn an this mop do nor imply, on the porr of The World Book Grovp, s i 10 20 30 A 0 any judgement on the legof 0 I I I E totu us of ony territory or any KILOMETERS eodor5ernen1 or occeptonce of g< such bouodon'er. I I SUDAN 30W' 33-30" BURUNDI '. ;' I' KENYA !8 GABON I , , k ~ PEAT RESERVES I /' RWANDA'\. ;?--;+., \ L,9 ZalRE \. /.4 ~ ' ~ . d 'f' CONGO / B"lumb"" ,/BURUNDI ,.7- 2.7.' !' '.. AJLANT: - 2-30"- NAMIBIA '---.--?.Xm'- - H' TANZANIA 3-03"- -3000" u Murernera -3'30" 3'30"- ZAIRE -4'W* - @ Peat Reserves - -"- - Paved Rwds Earfh/Gravel Rwds TANZANIA Internat~onalAirport 0 SelectedTowns/V~llages O b.- .,.,.,-, Provlnce Cap~tols h4uglna6 -./ @ Nat~onal Capitals -4 "30' i Thlr mop hor been pre ored by The World Bonk's stolrexclusrvely 4'30"- i ----- for the canvenrence a l reoders To Kigamo ond Is exclustvely L r the lnternahonalBoundar~es mternol use of The World Bank i Groupood the boundorte,The denommot~ons,how" used i on fhls mop do nor mply on the croup. - port o l The World Bonk any ludgemenf an the leg01 0 10 20 30 40 - 9 I 1tolu5 of ony terrrlory or any I I I I z i w W endorsement or acceptonce o l KILOMETERS C (7 5 such boundortes N h) 0 d I CD h) '0 29'03" 29-30" 30-30" '0 N I I