Zaire: Problemes et choix energetiques RapportduprogrammecommunPNUD/BanqueMondialedeI'evaluationduSecteur de I'6nergie Le presentdocument fait I'objet d'une diffusion restreinte.Sa teneur nepart &re divulguke sas I'autorisation dugouvernement, du PNLlDou de la BanqueMondiale. PROGRAMME CONJOINT PNUD/BANQUE MONDIALE POUR PAVORISER LA MAITRISE DES CHOIX ENERGETIQUES Pays - Date - No. Indonksie Novernbre 1931 Yaurice ?;crmbre 1961 Kenya Y J Ll982 Sri Lanka Yai 1982 Zimbabwe Juin 1982 Ha'it i Juin 1982 Papaouasie-Nouvelle-Guinke Juin 1982 Burundi Juin 1982 Rwanda Juin 1982 Malawi AoGt 1982 Bangladesh Octobre 1982 Zambie Janvier 1982 Turquie Mars 1983 Bolivie Avril 1983 Fidji Juin 1983 Iles Salornon Juin 1983 Senkgal Juillet 1983 Ouganda Juillet 1983 Soudan Juillet 1983 Nigbria AoGt 1983 Nepal Aolit 1983 Garnbie Novernbre 1983 Perou Janvier 1984 Costa Rica Janvier 1984 Lesotho Janvier 1984 Seychelles Janvier 1984 Maroc Mars 1984 Portuga1 Avril 1984 Niger Mai 1984 Ethiopie Juillet 1984 Cap-Vert Aolit 1984 Guinbe-Bissau Aoit 1984 Botswana Septernbre 1984 S. Vincent et les Grenadines Septernbre 1984 S. Lucie Septernbre 1984 Paraguay Octobre 1984 Tanzanie Novembre 1984 Ykmen Dbcernbre 1984 Liberia Dkcernbre 1984 Rkpublique Islarnique de Mauritanie Avril 1985 Jamai'que Avril 1985 Cbte D' Ivoire Avril 1985 Togo Juin 1985 Bbnin Juin 1985 Vanuatu Juin 1985 Tonga Juin 1985 Samoa Occidental Juin 1985 Burma Juin 1985 Thailande Septembre 1985 Sao Tome & Principe Octobre 1985 Equateur Decernbre 1985 Sornalie Decembre 1985 Burkina Faso Janvier 1986 POUR USAGE OFFICIEL Rapport No. 5837-28 ZAIRE PROBLEMES ET CHOIX ENERGETIQUES MA1 1986 Le prksent rapport fait partie d'une s6rie publike dans le cadre du programme conjoint ~ ~ ~ ~ / B a nmondiale pour favoriser la maitrise des q u e choix 6nerg&tiques. Les travaux ont 6tk financks en partie sur le Compte Energie du PNUD et r6alis6s par la Banque. Le prksent document fait l'objet d'une diffusion restreinte, sa teneur ne peut Gtre divulguke sans l'autorisation du Gouvernement, du PNUD ou de la Banque mondiale. ABREGE Le Za?re dispose des ressources locales knergktiques abondantes, principalement sous forme d'un potentiel hydraulique considkrable et d'knergie ligneuse, ainsi que des &serves pktrolieres moyennes. L'exploitation des ressources marginales, telles que le charbon, le mkthane, L'knergie solaire et l'knergie gkothermique, pourrait s'avCrer kconomique A long terme. En principe, le pays pourrait atteindre son auto-suffisance en Cnergie; toutefois une fraction seulement du potentiel CnergCtique identifik est mise en valeur A l'heure actuelle. Faute d'une coordination et d'une planification intkgrke de L'ensemble des activitks du secteur knergktique, L'exploitation des ressources principales s'avrire parfois maladapthe A faire face i la satisfaction des besoins CnergCtiques du pays. ~'insuffisancede l'infrastructure Cnergktique, une politique des prix ma1 dkfinie, ainsi que la faiblesse institutionnelle constituent de serieuses contraintes au dkveloppement et A l'utilisation efficace des ressources hnerghtiques. Le gouvernement a dkji pris plusieurs mesures abordant certains .oblkmes CnergCtiques, notamment en ce qui concerne (i) le systeme approvisionnement du pays en produits pktroliers, (ii) la tarification de ces produits et celle de L'klectricitk, et (iii) la planification de futurs investissements et La gestion et l'utilisation optimale de la puissance installCe dans le sous-secteur d'ClectricitQ. Ce rapport propose un certain nombre de recommandations sur les actions A entreprendre et l'assistance requise par la suite. I1 identifie aussi d'autres actions considCrQes comme prioritaires, qui concernent particulierement (i) la rationalisation de la production et de la consommation de l'knergie-bois; (ii) La mise en oeuvre de modifications institutionnelles et financi4res dans Le sous-secteur pktrolier; et (iii) la coordination et le renforcement des institutions du secteur Bnergktique dans son ensemble. SIGLES CATEB Centre dlAdaptation des Techniques de 1'~nergie Bois CEP Centre dlEtudes Petrolikres CEPAS Centre de Promotion dl~ssistanceSociale CEPGL Communaut6 Economique des Pays des Grands Lacs CIS Constructeurs Inga-Shaba CIZA Cimenteries du ZaYre CNE Commission Nationale de llEnergie DECNT Departement de llEnvironnement,de la Conservation de la Nature, et du Tourism DME Dbpartement des Mines et de 1'~nergie INERA Institut National pour llEtudeet la Recherche Agronomique PbtroZa'ire Entreprise Pktroli6re du ZaYre PNUD Programme des Nations Unies pour le Dkveloppement SIR Socibtk Ivoirienne de Raffinage SNCZ Sociktk Nationale de Chemins de Fer ZaYroise SNEL Soci&tk Nationale dl~lectricitk SNR Sociktk Nationale de Reboisement SocoPktrole Sociktk Congolaise dlEntreposage des Produits du Pktrole SOZIR Sociktk ZaYro-Italienne de Raffinage SPE Service Prksidentiel dlEtudes SPIAF Service Permanent dllnventaire et dl~m&nagement Forestier ZAIRESep ZaYre Services des Entreprises Pktroli6res ZERE Zone Exclusive de Reconnaissance et Exploration ZOFI Zone Franche dllnga ABBBEVIATIONS b baril BT basse tension caf coGt, assurance, frGt fob franco i bord GPL gaz de pCtrole liquCfi6 GPC milliards de pieds cubes ha hectare HT haute tension HTCC haute tension courant continu kcal kilocalories kg kilogramme keP kilogramme Cquivalent pCtrole km kilometre km2 kilometre carrC kW kilowatt kwh kilowatt heure 3 m metre cube ~ p/cj millions de pieds cubes par jour MT moyenne tension MW mCgawatt t tonne tep tonne equivalent petrole zaires Le prCsent rapport est fond6 sur les conclusions d'une mission dtC- valuation du secteur CnergCtique qu s'est rendue au Za'ire en novembre 1984. Cette mission Ctait composee de Messieurs Abderrezzak Ferroukhi (Chef de mission, planificateur sphcialiste des questions &nerg6tiques), Max Pulgar-Vidal (chef de mission adjoint, economiste), et Mademoiselle Lori A. Perine (adjoint i la recherche). Parmi les sp&cialistes de sous- secteur et les consultants figurent, pour le sous-secteur de 1'Clec- tricitk: Argun Ceyhan (ingknieur Clectricien), Claude Dubois (Cco- nomiste, spCcialiste de ltClectricitC, consultant), Albert Giacometti (expert en micro-centrale, consultant); pour le sous-secteur du PC- trole: T.S. Nayar (inghnieur de raffinerie), Fabio Bernasconi (expert en marketing pktrolier, consultant), P. Negroni (ing6nieur pktrolier, consultant); en ce qui concerne la biomasse et les autres ressources energetiques: Paul Clausse (forestier, consultant) et Jean-Pierre Mehr (planificateur Cnergktique, consultant). M. Pulgar-Vidal et L. Perine ont prinicpalement contribuk A la rkdaction du rapport. TAUX DE CHANGE ET EQUIVALENTS ENERGETIQUES Unite monetaire - Zaire (2) Taux de change: a/ 19 j u i n 1981 - 12 septembre 1983 1 BEU = 5,754 Z 12 septembre 1983 - 24 f e v r i e r 1984 1 BEU = 26.3 Z (29.93) 24 f e v r l e r 1984 1 BEU = 33,O Z novembre 1984 1 BEU = 40,O Z 11 janvier 1985 1 BEU = 41,14 Z - Combustible Pouvoir c a l o r i f i q u e TEP (mil l i o n de k c a l / t ) Brut GPL (Butane) Essence Carburecteur Kerosene Gas-oi l Diesel Fuel Bois de feu Charbon de bois Sc iure Charbon Mthane E l e c t r i c i t e 4000 kwh = 1 TEP equivalent thermique de I t o f f r e d'hydrcklectricite (avec un rendement termique de 34.4%) 11 628 kwh = 1 TEP (equivalence en terme de pouvoir c a l o r i f i q u e f o u r n i ) -a/ Le z a l r e a subi une devaluation de 75% vis-a-vis du d o l l a r , realisee en sept etapes, du l e r novembre 1978 au 19 j u i n 1981. Le 12 septembre 1983, simultanement a une nouvel l e devaluation de 80%. l e Zaire a adopte un regime provisoire de taux de change double, com- prenant un taux o f f i c i e l e t un taux du marche l ibre, indique entre parentheses. La dual i t e de taux a e t e supprimee l e 24 f e v r i e r 1984. Depuis lors, l a valeur du taux de change est corrigee chaque semaine. Le taux en vigueur au mois de novembre 1984, au moment de l a mission, e s t u t i l i s e dans t o u t l e rapport, sauf mention con- t r a i r e . Le taux de change l e plus recent e s t indique ci-dessus. -b/ kcal/million de metres cubes. - C/ TEP/mi I I ion de metres cubes. TABLE DES HATIEBES B E S W ET BECOMMANDATIONS....................................i-xx I. L'EWERGIE DANS L'ECONOHIE ZAIROISE ........................... 1 Prhsentation du pays ....................................... 1 Examen de 1'kvolution hconomique ........................... 1 Evolution antkrieure ..................................... 2 Tendances rkcentes ....................................... 2 Perspectives B venir ..................................... 3 Demande et consommation d'knergie .......................... 3 Energie traditionnelle et non commerciale ................ 4 Energie commerciale ...................................... 5 Evolution des diffkrents combustibles commerciaux ........ 7 Structure actuelle de la demande ......................... 8 Comparaisons internationales ............................. 11 Projections en 1995 ..................................... 12 LE BOIS DE FEU ............................................... 15 Demande et consommation de bois de feu ..................... 15 Consommation des mknages ................................. 16 Demande projetke ......................................... 17 Approvisionnement en bois de feu ........................... 19 Ressources forestihres .............................. 19 Systhme d'approvisionnement en bois de feu commercial.... 20 Pknuries potentielles d'approvisionnement dans les zones rurales....................................... 22 Examen rkgional du dkboisement ............................. 23 Gestion de l a demande de bois de feu A Kinshasa............ 27 Sources potentielles de l'approvisionnement en charbon de bois de Kinshasa............................... 31 Rksidus exckdentaires de sciage.......................... 31 Le Plateau des Batkkh.................................... 32 Cuvette centrale......................................... 36 Nkcessitk d'utiliser l'ensemble des ressources pour pouvoir kquilibrer l'offre et la demande............. 38 I11.SOUS SECTEUB DE L'ELECTRICITE ................................ 41 La demande d'klectricith ................................... 41 Prkvisions de demande.................................... 42 L'offre d'klectricitk .................................... 44 Ressources hydrohlectriques.............................. 44 Syst&me d'approvisionnement actuel....................... 45 Sous-utilisation de la centrale Inga I1 .................... 48 Zone franche dlInga (ZOFI) ................................. 49 Accklkration de l'klectrification de Kinshasa .............. 51 Exportations d'knergie klectrique Q destination du Congo...................................... 54 Utilisation accrue de la ligne de transport Inga-Shaba ..... 55 Utilisation actuelle..................................... 55 Accroissement de la consommation au Shaba................ 55 Installation d'une derivation sur la ligne 1nga.Shaba .... 56 Exportations d'electricite i destination du Zimbabwe............................................. 57 Perspectives i court et moyen termes ..................... 57 Approvisionnement en electricitk des zones isolees ......... 57 Aper~u ................................................... 57 Stratkgie d'amhlioration ................................. 58 Plans d'investissement dans le sous-secteur de l'electricite .......................................... 60 IV.SOUS SECTEUB DU PETROLE...................................... 63 Exploration et production petroli&res ...................... 63 Cuvette littorale ........................................ 63 Cuvette centrale ................................... 66 Fosse du Tanganyika ...................................... 68 Approvisionnement et distribution des produits pCtroliers ....................................... 69 Absence de concurrence ..................................... 73 Contraintes de financement des importations ................ 75 Caracthre inadkquat des installations de distribution ...... 77 Le r6le jouh par la raffinerie de la SOZIR ................. 81 Viabilitk bconomique de la raffinerie de la SOZIR ........ 83 V .AUTEES RESSOUBCES ENERGETIQUES ............................... 89 Charbon .................................................... 89 Production du gisement de Luena et possibilites de dbveloppement des activites ............................. 91 Production de Lukuga et possibilitks de dhveloppement des activites ............................. 91 Ressources en methane contenues dans le lac Kivu ........... 94 Rbsidus agricoles .......................................... 96 Energie solaire............................................ 97 Energie geothermique....................................... 98 VI.TARIFICATION DE L'ENERGIE El' GESTION DE LA DEMANDE........... 99 Tarification du bois de feu ................................ 99 Mhcanisme et structure tarifaires ........................ 99 Codts economiques ........................................ .............................. 101 Tarification de llklectricit& 102 Considerations economiques ............................... 102 Considbrations financi&res ............................. 105 Tarification du petrole ................................. 106 Gestion du secteur energktique et substitution intercombustibles......................................... 111 Secteur minier....................................... 111 Secteur industriel....................................... 112 Secteur des transports................................ 113 Secteur des menages................................. 114 VII . INSTITUTIONS DU SECTEUB ENERGETIQUE .......................... .............. 119 Les institutions dans le secteur de l'hnergie ....... 119 Les institutions dans le sous-secteur du bois de feu 121 Les institutions dans le sous-secteur de l'hlectricith .......................................... 122 Politiques et prochdures d'investissement .................. 123 Proprikth lhgale des biens d'hquipement .................. ..................................... 124 Pratiques comptables ........... 124 Les institutions dans le sous-secteur du phtrole 124 TABLEAUX 1.1 ZaYre .Produit inthrieur brut par secteur ................... 4 1.2 Indices de consommation d'hnergie commerciale. 1975-84....... 6 1.3 Rhpartition de la consommation rhelle d'hnergie commercial................................................ 9 1.4 Bilan hnerghtique du ZaYre pour 1983 ........................ 10 1.5 Consommation hnerghtique par habitant des pays voisins ....... 11 1.6 Demande hnerghtique inthrieure nette - projections en 1995 ...................................... 13 2.1 Consommation estimhe de bois de feu. 1983 .................... 15 2.2 Prhvisions de la demande de bois de feu. 1985-2000........... 18 2.3 Potentiel hnerghtique thhorique des forsts .......................................... classkes au ZaYre 21 ............... 2.4 Incidence thhorique de la gestion de la demande sur la demande de charbon de bois A Kinshasa 28 2.5 Production eetimhe de charbon de bois de la plantation de bois de feu de Bathkh ...................................... 34 2.6 Echeancier thhorique de creation d'une unit6 de production de charbon de bois dans la cuvette centrale..... 37 2.7 Equilibre de l'offre et de la demande de charbon de bois A Kinshasa................................................. 39 3.1 Evolution de la consommation d'hlectricith ................... 41 3.2 Prhvision de consommation d'hlectricith (Hypothhse basse)........................................... 44 3.3 R6partition de la puissance installhe suivant la technique utilishe........................................... 46 3.4 Programmes d'investissement de la SNEL ....................... 60 4.1 Dhtenteurs de la concession en mer de la cuvette littorale ... 63 4.2 Rhserves prouvhes rhcuphrables et production cumulhe de cuvette littorale ...................................... 64 4.3 Production phtrolikre de la cuvette littorale ............... 65 4.4 Production p6troliht-e prhvue de la cuvette littorale ........ 66 4.5 CoGts de production estimhs dans la cuvette littorale ....... 67 4.6 Rhpartition par produit et par rhgion des Livraisons de produits phtroliers (1983-84) .......................... 70 Niveau indicatif des prix A l'importation des produits pktroliers ................................................ 71 Parts fixks du march4 attribukes aux compagnies de commercialisation ........................................ 73 Capacitk de stockage des produits pktroliers ................ 79 Coiits de distribution des produits pktroliers ............... 79 Dklai de transport au dkpart de Kinshasa ..................... 80 Production de la SOZIR ....................................... 82 Niveaux comparks de la production possible de la SOZIR et de la demande intkrieure ............................... 83 Rendements et niveaux de production de la SOZIR correspondence aux options de traitement envisagke ......... 85 CoGts de la SOZIR relatifs aux options de traitement envisagges ........................................... 86 Rkcapitulation des coiits de la SOZIR relatifs aux options de traitement envisaghes et A diffkrentes sources d'approvisionnement ...................................... 88 Caractkristiques du charbon zayrois ......................... 89 Production et consommation de charbon ....................... 90 Dkcomposition des prix du bois de feu (1983) ................100 Coiits et prix comparks dans le sous-secteur de l'klectricitk ...........................................103 Evolution des prix de dktail officiels .......................107 Dkcomposition du prix des produits pktroliers (aout 1984) .... 108 Prix de rkfkrence des produits pQtroliers (avril 1985) .......109 DiffCrentiels de coilts de distribution d'une rkgion B l'autre (avril 1985) ......................................110 Consommation de produits pktroliers dans le secteur des transports en 1984 ........................................ 113 Coiits comparks des combustibles de cuisson B Kinshasa........116 Prix et coiits comparks de l'klectricitk et du charbon de bois .................................................... 117 1 Consommation totale d'knergie commerciale .................... 127 2 Production totale d'knergie commerciale provenant des ressources intkrieures ................................. 128 3 Projections de demande de bois de feu .hypothhsesdebase ..................................... 129 Projections de demande de bois de feu - scknario de croissance faible ............................ 130 Projections de demande de bois de feu - scCnario de croissance moyenne ........................... 131 Projections de demande de bois de feu - scknario de croissance forte ............................. 132 Projet de plantation du Plateau des Batkkk ................... 133 Cycle type de plantation et de production .................. 133 Codts comparks des semis en pots et des semis directs ...... 134 Mkthodes de carbonisation envisagkes dans le cadre du projet du plateau ................................. 135 Codts de production du charbon de bois/~lateauBatktk ...... 137 Production et consommation d'klectricitk fournie par la SNEL de 1974 A 1983..................................... 138 Acces A l'klectricitk des diffkrentes rkgions (1983) ......... 139 Rkpartition par rkgion de la production. du transport. de la distribution et de la consommation de l'knergie klectrique fournie par la SNEL (1983) ...................... 140 Statistiques de consommation rkgionale d'klectricitk ......... 141 Prkvisions de demande d'klectricitk. 1985-2000............... 142 Appartenance et technologic de la puissance installke suivant les rkgions. 1983 .................................. 143 Evolution de la puissance installke .......................... 144 Programme d'investissement ii long terme de la SNEL. 1984-93.. 145 Projections de la demande de l'klectricitk hypoth6se base............................................. 146 Evolution de la puissance installke de la SNEL ............... 147 Augmentations annuelles de la capacit6 hydroklectrique de la SNEL............................................ 148 Rkserves rkcupkrables et production cumulkes des concessions (en mer) de Gulf Zaxre ......................... 149 Rkserves rkcupkrables des concessions (A terre) (en barils) .................................... 150 Tarifs de la SNEL en vigueur depuis le ler octobre 1983 ...... 151 Codts marginaux dans le sous-secteur de l'klectricitk ........ 153 Estimations du coiit kconomique du bois de feu rendu A Kinshasa ........................................... 159 CARTES IBRD 18859 .Forestry and Vegetation Zones IBRD 18841 .Power Subsector XBRD 19113 .Petroleum Subsector Introduction 1. Le Za'ire est dote d'abondantes ressources Qnergetiques, particulierement en termes de bois de feu et dtClectricite d'origine hydraulique. I1 possede pres de la moitie de la forht tropicale africaine et une fraction importante du potentiel hydroelectrique de ce continent. Quant A ses reserves pbtrolieres, certes limitties A l'echelle mondiale, elles dCpassent celles de nombreux pays de ltAfrique sub- saharienne. Les autres ressources telles que charbon, methane, Cnergie solaire, et geothermic, sont susceptibles de jouer un rble notable A long terme, mais ne devraient pas selon toute vraisemblance devenir au cours des prochaines decennies des Clements majeurs de l'approvisionnement energktique du pays. 2. La consommation dtCnergie par habitant a atteint approximati- vement 270 kilogrammes dtCquivalent pCtrole (kep) en 1983, dont environ 86% fournis par le bois de feu, 4% par lt&lectricitC et 2% par le charbon et le coke. Bien que la consommation de produits petroliers et dtQlec- tricitQ soit appelee A progresser plus rapidement que celle de bois de feu, celle-ci demeurera la principale source dtQnergie dans un avenir previsible. 3. Depuis le milieu des annees 1970, le secteur energetique a 6th gravement affect4 par les mauvais rhsultats de l'economie za'iroise, lesquels se sont traduits par d'importants d4sCquilibres economiques et financiers, un recul du revenu par habitant, une sous-utilisation marquee de la capacitb de production, une inflation &levtie et une certaine perte de confiance tant a ltextCrieur qutA ltintCrieur du pays. Depuis 1983, le ZaXre a capendant entrepris des mesures Cconomique et institutionnelles fondamentales, afin de stabiliser A moyen terme l'economie. Sous-secteur du bois de feu 4. Le bois de feu est la source dtCnergie la plus largement utilisee au Za'ire, essentiellement pour la cuisson des aliments. La consommation actuelle stCl&ve i environ 8,s millions de TEP par an, dont 75% pour le combustible-bois et le restant pour le charbon de bois (par. 2.1). Tandis que les regions urbaines utilisent conjointement ces deux formes de bois de feu, les regions rurales utilisent exclusivement le combustible-bois. ~'aprhsles previsions de la demande, la diminution future de la consommation de bois de feu en zone rurale sera largement cornpensee par l'augmentation escornptke dans les regions urbaines (reflktant ainsi la tendance A l'urbanisation). De ce fait, la demande globale de bois de feu devrait progresser a un rythme de 1% A 1,8% par an, jusqu'i la fin du sihcle. 5. Le Za'ire est le pays le plus boisC d'~frique. En effet, sa foret s'etend sur plus de 122 millions d'hectares et represente ainsi en principe un potentiel energetique C?value? a 8,3 milliards de TEP. Bien que la production energetique reelle des f6rets du Zai're ne soit pas connue, celle-ci ne devrait pas depasser 2% de ce chiffre, du fait qu'une grande partie du couvert forestier s'avkre materiellement inaccessible ou economiquement inexploitable. Aussi est-il recommand4 d'entreprendre en supplkment de l'inventaire gknerale de SPIAF, un inventaire trks detail16 des reserves forestikres situees A proximite des centres de demande de bois de feu, de fason a kvaluer les ressources effectivement disponibles (par. 2.10). 6. Dans les regions rurales, le bois de feu est prelev6 sur le . couvert forestier naturel, sans toutefois provoquer de dkgrad.ation de 1'environnement Des penuries risquent cependant d'apparaitre sous l'effet des cultures itinerantes aprks dr5broussaillement et brGlis, pratiques dont il convient d'encourager l'abandon. I1 conviendrait ega- lement de dkfinir des mesures d'incitation afin de promouvoir les efforts de reboisement a petite kchelle entrepris parallhlement aux activit6s agricoles des petits exploitants. Pour atteindre simultan6ment ces deux objectifs, il 'est recoknandk d'integrer les politiques concernant la gestion forestihre et lt6nergie issue du bois aux systhmes traditionnels - d'utilisation des terres (par. 2.18). 7. ~'approvisionnement en bois de feu des rCgions urbaines est assure par une chaine d'activites fortement d¢ralis&es de production, de transport, de distribution et de mise en march6 (par. 2.11 1 2.15) qui ne sont assujetties 1 aucune restriction et 1 aucun contr8le formels de la part des autorites centrales. Or, on peut observer un certain deboisement r6gional autour des zones urbaines, en raison de la con- centration particulikre de ?a demande de bois de feu Qmanant de ces dernikres. Les zones les plus gravement touch6es A cet Qgard sont la r6gion situke A l'ouest de Kinshasa en direction de Kananga, 06 vit 42% de la population actuelle, et les zones situees A la pkriph4rie des grandes villes au sud et i l'est du pays (par. 2.19). Le processus de dkboisement correspond 1 un allongement des distances Q parcourir pour acheminer le bois de feu, et par consequent B une augmentation des prix. Une fason de remedier B cette difficult6 consiste A entreprendre un programme visant A accroitre le rendement de transformation et d'utilisation finale du bois de feu (objectif A court terme) et assurer le reboisement (objectifs A moyen et long termes). I1 est recommand6 au gouvernement de fournir les moyens financiers et techniques nkcessaires h la preparation et a La mise en oeuvre d'un tel programme (par. 2.23). 8. La satisfaction des besoins en bois de feu de llagglom&ration de Kinshasa doit faire L'objet d'une attention particuliere; il devrait etre possible de couvrir Les besoins en adoptant simultanCment dif- fhrentes mesures de gestion de la demande et de dhveloppement de l'offre. La demande de bois de feu pourrait theoriquement Gtre attenuee en (a) encourageant les mhnages a substituer l'electricite au charbon de bois et (b) augmentant le rendernent d'utilisation finale grice a L'utilisation de foyers amClior6s A charbon de bois. Tel qu'indiqu6 dans le prhsent rapport, la justification bconomique des projets actuels d'klectrification acc6lCrCe de Kinshasa est Loin dlGtre hvidente (par. 3.23) et, de toute faeon, Le taux de substitution realisable est selon toute vraisemblance relativement limit6 (par. 2.25 a 2.27). En revanche, l'utilisation de foyers ameliorCs 1 charbon de bois presente semble-t-il des avantages &conomiques potentiels non nkgligeables, il est donc recommand6 au gouvernement d'intensifier ses efforts de promotion et de distribution de foyers ameliorCs dans L'agglom4ration de Kinshasa (par. 2.32). Parallhlement h La gestion de La demande, il importe de prGter attention au problBme de L'offre et en particulier h la mise en place des possibilitks suivantes d'approvisionnement en bois pour La production de charbon de bois. En premier lieu, les residus de sciage excedentaires de Siforzal principale scierie du pays, pourraient Gtre carbonises, aussi est-il recommand& dlCtudier en detail La faisabilitk d'un tel projet (par. 2.37). - - En second lieu, Le gouvernement envisage depuis un certain temps 1'exploitation Cventuelle-d'une plantation du plateau des BatCke, susceptible de fournir du bois de feu A moyen terme ou A Long terme; il est recommandl! au gouvernement de prendre Les dis- positions nhcessaires h vCrifier La viabiliti4 de ce projet, qui constitue l'option La plus prometteuse en termes de nouvelles pas- sibilites d'approvisionnement de Kinshasa en bois de feu, et d'examiner Les sqggestions avanckes afin de modifier certaines des caracteristiques technc~uesdu projet envisage (par. 2.41). Enfin, il est recommand6 au gouvernement d'examiner attentivement les perspectives d'exploitation - Cventuelle de la cuvette centrale, apr&s un examen initial des codts de transport, sans omettre A cette occasion d'attacher L'importance requise aux questions de protection de l'environnement (par. 2.46). 9. La consommation annuelle d'Clectricit6 au Zaire s'CLBve h environ 4.000 GWh, ce qui correspond A moins de La moitie de La capacitk de pr7duction potentielle de pays. Quelque 70% de l'CLectricit6 produite est vendue aux des usagers haute tension, en particulier de GCcamines, le restant Ctant plus ou moins rCparti Cgalement entre les usagers moyenne et basse tensions. Trois et demi pour cent seulement de la population a accBs au rCseau de distribution Clectrique, bien que cette proportion s'CLBve h 18X B Kinshasa. La province du Shaba, oh se trouvent les installations de La Gbcamines, absorbe environ 75% de la consommation d'Clectricitb, tandis que le Bas-Za'ire et Kinshasa, qui regroupent la plupart des industries et des branchements rksidentiels, utilisent 22% des quantitks fournies. Le taux za'irois a CtC limit4 a 1,8% par an depuis 1974, mais devrait augmenter h moyen terme, pour atteindre sans doute quelque 2,7% par an. Le taux de croissance futur pourrait toute- fois s1av6rer notablement plus Clev4, suivant les diffkrentes hypoth6ses retenues en ce qui concerne Gkcamines et Les industries h forte intensit6 d'energie klectrique. 10. Les ressources hydroClectriques du Zaire s1C1hvent B environ 750.000 GWh par an, dont une fraction notable est situee B proximitC dtlnga, sur la portion inferieure du fleuve Zaire. Afin dlexploiterces ressources potentielles, d'importants projets ont Cte entrepris dans les annees 1970, notamment la construction de la centrale hydroelectrique Inga I1 de 1.424 MW (840 millions de dollars EU 1984) et de la ligne de transport haute tension de courant continu Inga-Shaba de 1.700 !m de long (1.460 millions de dollars EU 19841, destinke B acheminer jusqu'aux installations de la Gecamines au Shaba les 1.120 MW de puissance produits B Inga 11. 11. Le pays dispose d'une puissance installke de 2600 MW, ce qui correspond i une production potentielle d'environ 11.000 GWh. Pr&s de 95% de cette capecite de production est exploit6e par le Societe nationale d'6lectricitk (SNEL), la fraction restante par les auto-producteurs. La puissance installee est de type hydroelectrique dans une proportion proche de 96%, la production restante plus coiiteuse etant d'origine thermique; celle-ci est destinee essentiellement aux regions isolhes, ignorees jusqu'i present par les activites de mise en valeur des ressources hydroblectriques. La SNEL procbde actuellement a un reexamen et une mise i jour des Ctudes consacrees aux petits cours d'eau, ce qui devrait aboutir B l'identification de sites appropriCs en vue de la construction de mini- et micro-centrales hydroelectriques (par. 3.8). 12. A l'heure actuelle, la puissance installCe disponible dans le sous-secteur de 1'4lectricitQ est nettement sous-utilisbe, principalement en raison de la faiblesse de la demande, tr&s sensiblement infhrieure aux prCvisions avancees lors de la mise au point des projets d'accroissement de la capacith. ~ ' u ndes objectifs majeurs du gouvernement consiste donc i accroitre le taux d'utilisation, en faisant appel aux diffCrentes solutions exposCes dans les paragraphes ci-dessous. L'actuel taux d'utilisation de la centrale Clectrique Inga I1 ne depasse gu&re 30%, tandis que son exploitation se heurte B des difficultes dues i ses caractQristiques de conception, B l'insuffisance des moyens techniques disponibles et des budgets d'entretien prkvus. La Banque mondiale ayant propose de financer un reexamen de l'exploitation technique optimale dllnga I, dllnga I1 et de la ligne Inga-Shaba, il est recommande au gouvernement et B la SNEL de prendre dans les meilleurs dClais une decision quant 4 cette proposition (par. 3.16). 13. L'une des solutions envisagkes par le gouvernement afin dtaug- menter le taux d'utilisation de la centrale hydroklectrique Inga I1 consiste B attirer des investissements dans des industries h forte intensite d'knergie klectrique, en proposant une tarification pre- fbrentielle et un programme ghnhreux de mesures d'incitation, d6fini dans Le cadre de la zone franche d'Inga (ZOFI). Le gouvernement examine actuellement diffhrentes propositions d'investisseurs ktrangers, dont la consommation potentielle d'klectricith permettrait de relever de fason significative Le taux d'utilisation d'Inga 11. I1 est cependant recom- mandk au gouvernement de rkviser le plus tbt possible sa politique tarifaire i l'kgard de la ZOFI, de f a ~ o ni tenir compte conjointement de la surcapacitk prksente et du codt kconomique de l'accroissement de la puissance installhe que pourraient exiger les hausses de consommation induites par la ZOFI (par. 3.19). Tandis que, dans un premier temps, les usagers de la ZOFI seraient facturks sur la base du prix de revient majork B partir du codt marginal A court terme, les tarifs devraient 6tre progressivement augmentks de f a ~ o nA atteindre le codt marginal A long terme lorsque la capacitk existante sera sur le point d16tre assujetties A la rkalisation par le gouvernement d'un vaste programme d'investis- sements, comprenant une ligne de transport, un port en eau profonde et une amklioration des infrastructures de transport ferroviaire ou fluvial, d'adduction d'eau et l'kvacuation des eaux uskes. I1 est recommandk au gouvernement d'examiner trks attentivement la justification kconomique de ce programme c o m e les possibilitks effectives de mobilisation des res- sources nkcessaires A cet effet. Au cas 06 sa justification kconomique ne saurait 6tre ktablie, sinon dans le cadre des investissements de la ZOFI, la prise en charge de la fraction approprike de son codt devrait 6tre assurke par les investisseurs concernks, en sus du codt de l'klectricitk (par, 3.20). 14. Une autre solution envisagke afin d'accroitre le taux d'uti- lisation de la centrale hydroklectrique Inga 11, consiste A encourager la consommation d'klectricitk basse tension i Kinshasa. A cet effet, la SNEL projette d'au moins doubler le nombre des branchements rksidentiels i Kinshasa d'ici 1988 et de subventionner dans une mesure importante les dkpenses d'investissement et les dkpenses courantes des consommateurs. La justification Bconomique d'un tel programme repose essentiellement sur la validitk d'une double hypoth&se: d'une part le codt marginal i long terme de l'klectricitk est infkrieur A celui du charbon et d'autre part, les subventions likes l'utilisation de l'klectricitk induiront un mouvement notable de substitution au dktriment du bois de feu et en faveur de l'klectricitk. Ni l'une ni l'autre de ces hypothkses n'ktant - - corroborkes par les donnkes disponibles, il est recommandk au gouvernement et B la SNEL de prockder i une analyse kconomique du programme envisagh, afin de dkterminer les modifications souhaitables dont il doit faire l'objet, quant i son ampleur, son champ d'application et son calendrier (par. 3.22). I1 est kgalement recommandk i la SNEL afin d'obtenir des donnkes fiables en vue de cette analyse, d'effectuer au plus t6t une enquOte sur l'knergie domestique (par. 2.23). La faisabilitk du programme devrait en outre 6tre rkexaminke du point de vue de son incidence financikre probable pour la SNEL, du calendrier de rkalisation projetk, de sa concentration A Kinshasa et des possibilitks de rkduction des codts de raccordement (par. 3.24-3.27). De plus, la SNEL dksirerait encourager un accroissernent de la consommation du courant rnoyenne tension, a l'aide d'un programme visant A convertir les chaudikres et les fours industriels du fuel l'klectricitk, prin- cipalement ii Kinshasa. I1 est recommandk ii la SNEL de prockder ii llanalyse kconomique dktaillke du programme envisagk de conversion des chaudikres et des fours industriels, et de dkfinir un ensemble de rnesures d'incitation tenant compte sirnultankrnent des objectifs kconomiques et financiers du dit programme (par. 3.28). 15. Un accroissement eventuel des exportations d'electricite h destination du Congo et du Zimbabwe devrait egalement contribuer a accroitre le taux d'utilisation de la puissance installee. Les pos- sibilites effectives d'exportation semblent toutefois limitees h court et h moyen termes. I1 est recommande au gouvernement du Za'ire de prendre certaines dispositions preliminaires afin d'examiner avec le Congo et le Zimbabwe les perspectives h long terme de mise en place de solutions communes en matihre d'approvisionnement en electricit6 (par. 3.29 et 3.34). 16. La puissance maximum achemin6e par la ligne de transport Inga- Shaba a 6th augmenthe l'an dernier pour atteindre environ 200 MW, soit prbs de 20%de la capacith (par. 3.30). Au cours des prochaines annhes, le maintien de ce taux d'utilisation reflhtera Cgalement la decision prise par la SNEL de garantir une puissance d'au moins 200 MW tant que dureront les activiths pr6vues de rhfection des centrales hydro- Clectriques de la province du Shaba. Le taux d'utilisation pourrait &re plus &lev6 si Ghcamines et diffkrents usagers de la province du Shaba devaient accroitre leur demande dtC1ectricitC, Cventualith toutefois peu vraisemblable au cours des cinq prochaines annhes ou du moins tant que persistera la crise du march6 international du cuivre (par. 3.31). Sinon, une dhrivation pourrait 6tre installhe sur la ligne de fason a fournir du courant i certaines agglomhrations situhes le long de son trajet, telles que Kananga et Mbuji-Mayi. Toutefois, la technologie requise a cet effet est encore au stade exphrimental, et les investis- sements correspondants A engager ne seraient guere inf6rieurs a ceux qu'exigerait la construction d'une centrale h~dro6lectrique locale plus fiable (par. 3.33). Aussi, aucune de ces options n'est susceptible de relever rapidement le taux d'utilisation de la ligne Inga-Shaba; il est donc recommand6 h la SNEL de reexaminer les problhmes h long terme et les options envisageables concernant cette ligne (par. 3.35). 17. Prbs de 98% de la consommation d'ClectricitC est concentrhe dans trois rhgions desservies par les rhseaux interconnecths dont dispose le pays: le Bas-Zaire, le Shaba et le Kivu. En dehors de ces rhgions, l'approvisionnements en hlectricitk est htroitement dhpendant de la production d'origine thermique, nettement plus coiiteuse que celle d'origine hydraulique, du fait de l'insuffisance des moyens techniques et des carences de l'encadrement, ainsi que du pillage caracthrish des approvisionnement en particulier de carburant diesel. Afin de limiter les pertes d'exploitation, la SNEL a rhduit les fournitures de courant dans les rdgions isoldes en question. I1 est recommandd la SNEL d'6laborer des strategies h court et moyen termes afin dfobtenir une am6lioration quantitative et qualitative de l'approvisionnement en hlec- tricit6 de ces r6gions. Une strategie h court terme (par. 3.38) devrait comporter une &valuation technique, 6nerg6tique et financi6re de toutes les centrales thermiques, la mise en oeuvre d'un programme d'entretien prdventif et des essais de tarification rhgionale. Une stratdgie moyen terme (par. 3.39) devrait viser A identifier des solutions de rechange viables pour les centrales thermiques utilisant des groupes diesel. - vii - 18. Les investissements engag6s jusqu'i present dans le sous- secteur de 1'BlectricitE! ont 6te finances grice Q d'importants apports d'origine etrangkre. L'ambitieuse version provisoire du plan d'investis- sements Q long terme de la SNEL prdvoit 1'6lectrification acceldree de Kinshasa, L'extension des reseaux de distribution Shaba et dans la region centrale et enfin la construction de centrales hydro~lectriquesi l'est et au nord du pays. La version provisoire du plan d'investissements exige une mise de fonds d'environ 1 milliard de dollars EU (dont 77% d80rigine exterieure) et fait actuellement l'objet d'un reexamen par la SNEL. I1 est recommand6 de proceder Q cette tiche en se fondant sur des critkres kconomiques rigoureux (par. 7.10) et de renoncer aux projets non rentables (par. 3.43). Sous-secteur du pdtrole 19. Le Zaire comprend trois bassins sedimentaires: la cuvette littorale, la cuvette centrale et le fosse du Tanganyika. A present, la totalitd de la production petrolikre du Zaire (12 millions de barils en 1984) provient de La cuvette littorale, seul bassin sedimentaire ayant fait l'objet d'activites importantes d'exploration au cours de la periode passee. Estimees i quelques 230 millions de barils, ces reserves r6cupdrables pourraient cependant s1av6rer nettement superieures, une fois terminke La delimitation de diffkrents gisements importants. La Banque mondiale a fourni son assistance au Zaire afin d'effectuer une evaluation des rkserves p6trolikres et gazikres de la cuvette Littorale. 20. Les ressources pktrolikres potentielles de la cuvette centrale et du fosse du Tanganyika font L'objet de peu d'informations offrant une precision suffisante. Bien que les activit6s de prospection poursuivies jusqu'i pr6sent aient 6te infructueuses, le caractere Limit6 de Leur champ d'application ne permet pas encore d'avancer une conclusion quel- conque. En ce qui concerne la cuvette centrale, il est recommandk au gouvernement d'entreprendre des 6tudes supplementaires (par. 4.13) et de deployer un effort important afin d'inciter les compagnies petroli&res A prospecter (par. 4.14). En ce qui concerne le fosse du Tanganyika, une campagne d'exploration de grande envergure recemment lancee a permis de tenir en novembre 1984 une reunion d'organisation des activites de prospection. Quatre grandes compagnies pdtrolihres internationales ont soumis des offres pour la totalite du domaine A explorer et des n6- gociations A ce sujet sont actuellement en cours (par. 4.17). 21. La totalite de la production cie brut zaiIrois est expottee, puisque son raffinage A la raffinerie locale de la SOZIR (par. 4.18) donnerait davantage de fuel que ne l'exige la satisfaction de la demande Locale. Aussi, les besoins du pays en mati&re de produits pdtroliers (environ 700.000 tonnes par an) sont-ils couverts en raffinant sur place du brut import6 (plus LCger que celui du Zai're) et en important des produits finis provenant de raffineries ktranghres. Ces dernikres annkes, le syst&me d'approvisionnement et de distribution des produits pCtroliers n'a pas rCussi i atteindre son objectif essentiel, i savoir la pleine satisfaction de la demande intdrieure. Ces problkmes ont CtC reflktbs dans une pknurie nationale chronique et des pknuries rkgionales de produits raffinis (~ar.4.24); la dhcision prise par le gouvernement en 1985 dlapporter au systhme des modifications importantes en a rC- sultb. Les carences de ce dernier et d'importantes modifications rkcentes, dkcrites aux paragraphes suivants, se rapportent essentiel- lement au dCveloppement de la concurrence, aux contraintes de financement des importations, au caractkre inadkquat des installations de distri- bution et enfin i la structure tarifaire. 22. .Jusqu1aumilieu de L'annCe 1985, le systkme d'importation et de distribution 6tait caractCrisC par l'absence quasi-totale de concurrence: (a) La compagnie nationale, PCtroZai're (par. 7.15) dktenait un monopole d'importation sur les produits raffinks et sur le brut; par ailleurs, elle sous-traitait le traitement du brut A la SOZIR et vendait sur le march6 intkrieur les produits raffin6s et importks i quatre compagnies semi-publiques de commercialisation (par. 7.18). Au milieu de l'annke 1985, il a 6th mis fin au monopole d'importation de PCtroZai're, et les compagnies de commercialisation ktaient autorisCes i importer les produits pktroliers sans l'autorisation prCalable de la Banque du Zaire et de PetroZai're (par. 4.6). Le gouvernement a demand6 A PCtroZai're et aux compagnies de commercialisation de coordonner leurs importations, et il est recommandk que les opkrations de comitC d'achat soient revues afin de faciliter 1'exCcution des contrats d'importation (par. 4.26). (b) Le systkme de quotas fixes de marches sur la base duquel les compagnies de distribution opCraient auparavant, a kt& aussi aboli au milieu de l'annke 1985, bien que les nouvelles dispositions n'ont pas encore kt6 suivi d'effet. (c) La propriktk des installations stratkgiques de distribution appartenant aux compagnies de commercialisation et exploitees par Zai're SEP (par. 7.18), en particulier les pipelines Matadi- Kinshasa et les cuves de stockage d'Ango Ango i Matadi, com- portait des dispositions slopposant effectivement A de nou- velles prises de participation. Au milieu de l'annCe de 1985, le Dhpartement des mines et de l1Cnergie a donnC instruction i Zai're SEP de donner la possibilite h toute autre compagnie de distribution d'utiliser ces installations moyennant paiement. I1 est recommand6 au gouvernement de surveiller attentivement la mise en place de ces modifications et leur impact sur la concurrence et sur la disponibilite des produits sur le marche. Dans la logique de telles modifications, il importe de proceder a une redefinition du r6le de PCtroZa'ire. L'un des problkmes essentiels est que PetroZaYre gkre la participation minoritaire detenue par le gouvernement au sein des com- pagnies de commercialisation et, simultankment, concurrence celles-ci sur le march6 de distribution. Ceci peut donner lieu i des conflits d1int4r8t, et pour Cviter une concurrence d~iloyale,il est recommand4 que PCtroZa'ire abandonne llexCcution simultanee de ses activit4s de commercialisation et de gestion de la participation minoritaire du gouvernement (par. 4.30). 23. DiffCrents contraintes de financement des importations ont kgalement et4 h l'origine partielle des penuries de brut import6 et de produits raffines, notamment: (a) Le manque de devises ktrangbres, qui persiste encore mais h un degrk moindre qu'avant 1984. (b) Le grave manque de fonds de roulement que connaissent les compagnies de commercialisation, aggravk par Les retards dans les ajustements des prix des produits pktroliers h la suite de la dkvaluation de septembre 1983; la dkcision prise par le gourvernement de prdlever la plus-value realiske sur les stocks dktenus par ces memes compagnies au moment de la dkvaluation; et les retards chroniques apportds dans les paiement effectuks h PktroZa'ire par les compagnies de commercialisation et h ces dernieres par les usagers du secteur public (par. 4.32). En 1985, le gouvernement a pris des dispositions pour que tous les paiements arrikr&s soient reglds (par. 4.33). (c) Selon la rkglementation prkckdemment en vigueur, PktroZalre (seul irnportateur h l'kpoque) ktait tenu i dkposer auprhs de la banque du Za'ire un montant en monnaie nationale kquivalent h 100% de la valeur des importations, prkalablement h l'ktablis- sement d'une lettre de crddit, et obligeait ainsi l'entreprise h recourir h des facilitks de paiement excessivement coilteuses. Or ces restrictions ne sont plus en vigueur: Les importateurs de produits pdtroliers peuvent dksormais obtenir des crddits h court-terme, h des conditions raisonnables, aupr&s des banques commerciales (par. 4.34). 24. L'importance des coGts et des delais de distribution reflbtent le caracthre inadkquat des installations de distribution (transport et entreposage) des produits pktroliers. Ces carences, jointe h la poli- tique tarifaire unique au niveau national rdcemment abolie (par. 6.201, ont empGchk les compagnies de commercialisation d'approvisionner con- venablement l'intkrieur du pays. Aussi est-il recomrnandd d'klaborer et de mettre en oeuvre un programme h long terme de remise en ktat des installations existantes de distribution, bdnkficiant le cas Qchkant de l'aide de la Banque mondiale (par. 4.38). De plus, le systkme de distri- bution fait l'objet de pertes extremement klevkes, principalement dues au pillage et aux vols affectant les ~ipelines~atadi-Kinshasa. Le gouver- nement n'ayant pas kt& en mesure jusqu'h present de limiter l'importance des dites pertes, il est recommandd de renforcer les mesures de skcuritk et d'instituer un comite composC de personnalitbs rigoureusement sClec- tionnees, bkneficiant du soutien politique des dirigeants les plus hauts placks, afin dt6tudier ces questions et de surveiller la mise en oeuvre des recommandations qu'il aura formulQes (par. 4.39). 25. Pendant plusieurs annCes et jusqulh ce qu'elle interrompe ses activitks de raffinage en septembre 1984, la raffinerie de la SOZIR a 6t6 exploittie nettement en deqi de sa capacitk. Cette situation rksultait d'un approvisionnement insuffisant en brut import6, de la concurrence tarifaire exercke par les produits importCs et d'un d6faut d'adaptation entre la prodution et la demande interieure quant a la rhpartition par produit (par. 4.41). Cette dernikre explication tenant en partie h ltinadQquation des sp6cifications qualitatives, il est recommend6 de proc6der h un r6examen des dites sp6cifications, afin de dkterminer dans quelle mesure leur modification permettra au ZaYre d'en tirer des avan- tages Cconomiques (par. 4.42). Cette tiche doit cependant Ctre entre- prise dans Le cadre d'une tentative de redhiinition du r61e jou6 par la raffinerie de la SOZIR, en tenant compte des conclusions tir6es de 1'Ctude des diff6rentes options de traitement (du brut import6 ou d'origine nationale); dtaprBs celles-ci, compte tenu des conditions actuelles de prix et de la disponsibilit6 des produits sur le march6 international, et du seul point de vue economique, il stav&re pr6fkrable d'opter pour la solution d'importation de produits finis. Par cons&- quent, il est recommand6 de pas engager de nouveaux investissement dans la raffinerie de la SOZIR, tant que les conditions du marchk inter- national n'en favorisent (par. 4.47); Autres ressources QnergQtiques 26. Les gisements de charbon commercialement exploitables, situQs essentiellement dans la rdgion du Shaba, contiennent des rkserves estimQes 1 prQs de 720 millions de tonnes, dont seulement 50 millions sont rkcupQrables. La qualit6 moyenne h inf6rieure du charbon za'irois pose des problBmes techniques d'utilisation. Enfin, les possibilitCs d'accroissement de la consommation de charbon sont Qgalement limit6es du fait des dQfauts majeurs prQsentks par l'infrastructure de production et de transport. I1 est nkanmoins recommand6 d'entreprendre plusieurs Qtudes afin d'bvaluer la faisabilitQ de la conversion au charbon des industries consommatrices de bois, ainsi que de l'utilisation du charbon dans les cimenteries de Katana, au Burundi et au Rwanda et de la trans- formation du charbon en semi-coke pour les usages domestiques (par. 5.4-5.7). 27. On estime B 50 milliards de m3 les quantitks de mdthane dissoutes dans les eaux profondes du lac Kivu, h plus de 300 mBtres de fonds. Une pet'te station de captage, exploitbe par Electrogaz (Rwanda) 3 extrait 5.000 m par jour, fournis h la brasserie de Gisenyi h Cap Rubona . La communaut6 economique des pays de grands lacs (CEPGL) envisage actuellement diff4rents projets de construction d'une nouvelle station de captage. Ltoption la plus avantageuse a moyen terme con- sisterait A utiliser le gaz comme combustible a la cimenterie de Katana et sous forme de gaz nature1 comprimk en remplacement des carburants pour moteurs. A l'heure actuelle, il ne convient pas semble-t-il dlenvisager les autres possibilitCs (par. 5.13-5.18). Le charbon Ctant cependant susceptible de constituer un produit de substitution competitif vis-A-vis de cette option, il est recommand6 au gouvernement d'entreprendre un examen dktaille des coiit comparbs de l'utilisation du methane par rapport h celle du charbon Katana, et d'identifier par ailleurs, les dkbokhCs potentiels offerts au GNC (par. 5.19). 28. La consommation annuelle de residus agricoles est estimke environ 600.000 TEP. Le nombre de possibilitks d'accroissement du prCsent niveau d'utilisation semble toutefois limite (par. 5.20). I1 est cependant recommandk de s'informer des modalitks envisageables d'utili- sation de la bagasse produite par les sucreries installees dans le cor- ridor Inga-Shaba. Parmi Les consommateurs potentiels de bagasse figurent les cimenteries implantees dans la region (par. 5.21). 29. Le niveau moyen du rayonnement solaire incident au Za'ire est estimQ B 4,7 kwh/m2/j et s'avere adkquat h des fins de production thermique ou photovaltayque. A ce jour, pres de 250 petits gCnCrateurs photovolta'iques (puissance maximale de quelques centaines de watts) ont dkji Ctd install6s dans les regions rurales, essentiellement pour les besoins d'kclairage. En se fondant sur cette expkrience, un effort plus vaste pourrait Ctre entrepris afin dlapprovisionner en Clectricitk de petites communautCs rurales isolkes, peu susceptibles d'6tre raccordkes aux rhseaux de la SNEL. A cet effet, il est recommandk d'exkcuter dans un premier temps un programme de mesure du rayonnement solaire incident en diffkrents points du territoire national, puis d'klaborer un programme d'investissement expkrimental h entreprendre dans certaines communautks rurales et dans certains hbpitaux (par. 5.22-5.25). 30. Diffkrents indices thmoignent de l'existence d'importantes ressources gkothermiques dans la partie orientale du Za'ire. Les pers- pectives d'utilisation sont nkanmoins limitkes aux rhgions isolkes dont l'apprrovisionnement en klectricitk d'origine hydraulique ne peut s'effectuer dans des conditions rentables (par. 5.26). Tarification de l'energie et gestion de la demande 31. Alors que dans les zones rurales le bois de feu est ramassk en tant que bien gratuit, dans les agglom4rations urbaines il est nkcessaire de l'acheter pour s'en procurer. Les prix de vente au dCtail varient d'un endroit a l'autre, suivant l'etat du marche. Au cours des cinq dernieres annkes, ils ont ete multipliks par quatre, principalement du fait de l'acchl&ration du deboisement a la peripherie des villes, exigeant ainsi le transport du bois de feu sur des distances de plus en plus longues, et en raison 4galement de l'absence de combustible de sub- stitution dont Les mhages urbains pourraient disposer facilement. L'ex- tension manifeste du dkboisement a souligne l'importance que prksente l'application du coiit economique reel du bois de feu h chaque ktape du circuit dtapprovisionnement. Cette n6cessitC prevaut tout particulik- rement au &but du circuit, les droits de coupe staverantnettement infh- rieurs aux valeurs sur pieds estimees. I1 est recommand6 de mettre en place un programme de promotion de l'utilisation des fours ameliores i charbon de bois, afin de s'opposer aux prelkvements intempestifs operes sur les ressources forestikres (par. 6.8). 32. Les tarifs de l'electricite ont kte nettement augmentes en 1983 et 1985, mais demeurent nettement inferieurs au coiit marginal h long terme. I1 est recommandk, afin de mettre un terme ii une mauvaise affec- tation par les consommateurs et le gouvernement d'ajuster progressivement les tarifs de l'Clectricitc5, de facon A les harmoniser au niveau et h la structure des cocts marginaux i long terme (par. 6.10). A present, les consommateurs rhsidentiels de courant basse tension beneficient de la subvention la plus importante et paient seulement 12% de la valeur cor- respondante du coiit marginal A long terme. I1 s'avhre nkcessaire de relever le tarif basse tension, mesure susceptible d'influer sur le projet du gouvernement consistant B promouvoir -a consommation dtC1ec- tricitk B Kinshasa (par. 3.23). I1 est recommand6 que soient identifiees dans llCtude tarifaire en cours, la nature et l'importance de cet impact (par. 6.11) A present, les tarifs de l'&lectricite sont appliquCs de faqon uniforme sur tout le territoire national, sans tenir compte du caractkre nettement plus coiiteux de l'approvisionnement klectrique des rkgions isolhes (lesquelles dependent de 1'4lectricit6 dtorigine thermique) par comparaison au reste du pays. Afin de limiter ces pertes d'exploitation, la SNEL a procCdC h des coupures de courant dans les regions en question; aussi est-il recommand6 h la SNEL de proceder B des essais visant h determiner les possibilitks dlamCliorer l'approvision- nement Clectrique des zones isolCes, moyennant l'application de tarifs reflktant les coiits locaux (par. 6.13). 33. L'incidence financikre des tarifs de l'r5lectricitC doit Btre ~Crieusementenvisagke, puisque les tarifs actuels ne procurent pas h la SNEL de revenus suffisants pour couvrir ses charges d'exploitation et ses provisions pour amortissement. Afin d'augmenter les recettes de la SNEL, il est possible de prendre en considkration plusieurs options, ayant pour effet de rkpartir de facon extremement variable les charges financikres - parmi les usagers. I1 est recommandk d'analyser dans le cadre de l'htude tarifaire en cours la viabilite et les cons~quencesfinanci&res d'autres series de mesure d'ajustement tarifaire (par. 6.15). L'importance des recettes que doit recuellir La SNEL, d6pendra notamment de la mesure dans laquelle le gouvernement souhaite que la SNEL contribue au service de la dette contractee pour la construction de la centrale Inga I1 et de la ligne Inga-Shaba. I1 est recommand6 que Les Euturs tarifs approuves par le gouvernement soient conformes aux voeux exprimes h cet 6gard (par. 6.16). 34. Jusqu'en avril 1985, les prix officiels de produits petroliers au ZaYre, nettement superieurs aux prix paritaires a l'importation, etaient appliques uniformement dans tout le pays, et comportaient un important subventionnement croisk du gas-oil par l'essence. En outre, il n'existait pas de mecanisme assurant une revision periodique des tarifs. En avril 1985, le gouvernement a decide d'autoriser une tarifi- cation rkgionale des prix de vente au dktail refletant les ecarts de coiits de distribution, de supprimer le principe du subventionnement croise et d'instaurer un mkcanisme de rkvision trimestrielle des prix. I1 est recommandk d'introduire un elkment tarifaire destine Q financer la crkation de stocks stratkgiques dans la mesure oh la nouvelle structure - - tarifaire ne comporte pas un tel 6lkment (par. 6.23). I1 est egalement recommand6 au gouvernement d'entreprendre une etude approfondie de la mise en oeuvre et de l'impact du nouveau systeme de tarification (par. 6.24). 35. Les possibilitks de gestion de la demande et de substitution inter-combustibles dans le secteur minier, dans les industries et dans le secteur des transports, qui reprksentent environ 20% de la consommation knergktique globale du ZaYre, semblent extr6mement limitkes (par. 6.25-6.33). Les 80% restants de la consommation globale, correspondant Q la part des mknages, utilisent essentiellement le bois de feu et le char- bon de bois pour la cuisson des aliments. Or, le tres faible rendement de transformation de l'energie qui caract6rise les techniques actuelles de cuisson, offre la possibilitk de tirer largement profit de l'uti- lisation de foyers amQliorks, aussi bien en termes de limitation des dkpenses Cnergitiques des mknages que de ralentissement du processus dlkpuisement des ressources forestikes. I1 est recommand6 de mettre Q l'essai le fonctionnement de plusieurs modkles de foyers amkliorks et d'initier un programme pilote complet de promotion et de distribution de foyers ameliorks (par. 6.45). I1 convient de noter que l'klectricitk, actuellement proposke en remplacement du charbon de bois pour la cuisson des aliments dans le m6nages urbains, bknificie par ailleurs d'un certain attrait en raison du subventionnement important que comporte son tarif. Les projets d'investissements du gouvernement doivent cependant reposer sur des considerations kconomiques et tenir compte du fait que le coiit marginal Q long terme de l'knergie utile fournie par l'klectricitk dkpasse largement celui du charbon de bois. Institutions du secteur knerektiaue 36. Plusieurs ministkes et organismes publics et semi-publics s'intkressent directement ou indirectement au secteur energktique du Zayre. Au sein du gouvernement central, le sous-secteur du bois de feu rel&ve partiellement du Dkpartement de l'environnement, de la conser- vation de la nature et du tourisme (DECNT), tandis que la responsabilitk des sous-secteurs de l'blectricite et du petrole incombe au Departement des mines et de lt6nergie (DME). En 1981, le gouvernement a tree la Cornmi-ssion nationale A l'energie (cNE) dans le but d'ameliorer la coor- dination entre les differents organismes impliquks; toutefois, plusieurs obstacles structurels et adminstratifs ont empGchb la Commission de jouer un tel r61e. I1 est recommandk au gouvernement de prendre les mesure nkcessaires afin d'identifier et ultbrieurement de supprimer les obstacles en question (par. 7.2). Une autre difficulte d'ordre g6nCral tient h L'absence d'orientation bien d6finie concernant Le secteur 6nerg6tique. De fason a remedier h cette carence, il est recommand6 au gouvernement de renouveler son mandat a La CNE, afin dt61aborer ses orientations (par. 7.31, et d16tudier Les moyens de renforcer Le Dhpartement de L'knergie au sein du DME (par. 7.4). 37. Bien que Le bois de feu constitue le principal sous-secteur 6nerg6tique au ZaYre, aucun organisme gouvernemental distinct ne s'occupe de tous ses aspects. Le DECNT tient uniquement h ses responsabilit6s en matikre de gestion forestikre; sa politique actuelle dans ce domaine ne mentionne pas explicitement Les utilisations CnergCtiques du bois. fi est recommand6 au gouvernement d'Claborer une politique globale d'eF ploitation et d'utilisation des resources en bois (par. 7.7) et de pro- mouvoir une meilleure coordination entre tous Les services s'occupant de foresterie au sein du DECNT et de Les doter d'importants moyens financiers ainsi que de L'autonomie administrative et budgktaire h Lt6gard des activit6s du DECNT dans Les autres domaines (par. 7.8). 38. Principal organisme public dans le sous-secteur de Lt6Lec- tricit6, La SNEL a kt6 charg6e de L'exploitation de tous Les actifs de L'Etat dans Le domaine de La production, du transport et de La distri- bution de Lt61ectricit6. La d6faillance La plus importante dans Le sous- secteur dt61ectricit6 est sans doute Li6e h L'absence d'orientation bien d6finie en matihre d'investissement et de tarification: aussi est-il recommand6 que Les orientations que d6fine actuellement Le gouvernement, soient bashes sur de solides critkres 6conomipues (par. 7.10). En particulier, il est impkratif dt6valuer Les dkcisions d'investissement et de tarification concernant La ZOFI, dans Le cadre du sous-secteur de 1'6lectricit6 consid6t-6 dans son ensemble, sur Lequel Les choix en question sont en effet susceptibles d'avoir un impact considbrable. I1 est recommand6 au gouvernement d'assurer que Les dCcisions importantes concernant La ZOFI soient toujours adoptges aprks ktude pr6alable par La SNEL et le DME (par. 7.11). Quant aux autres aspects du statut adminis- tratif de La SNEL, il est recommand6 au gouvernement dt61ucider certains points concernant les transferts d'actifs et de passifs h la SNEL, notam- ment en ce qui concerne la centrale Inga I1 et la Ligne Inga-Shaba (par. 7.12). I1 est Cgalement recommand6 h La SNEL de compl6ter Le plus t6t possible La &vision entreprise de ses pratiques comptables (par. 7.3). 39. Dans Le sous-secteur du petrole, une Unit6 technique p6trolikre (UTP) a 6th cr8he au sein du DME en 1983, afin de surveiller l'ex- ploitation et la production p&troli&res, d'encourager Les efforts de prospection dans Les regions insuffisamment explorges, et de csordonner les activitks de raffinage et de commercialisation. Depuis sa creation, L'UTP a 6th fournie d'une importante assistance technique; elle s'occupe actuellement de La formation et de l'organisation de son personnel. - IL est recommand& que L'UTP soit dot6e de toutes Les ressources et l'auto- nomie administrative necessaire a La rhalisation des fonctions pour lesquelles elle a etC crCCe (par. 7.16). En ce qui concerne L'ensemble du sous-secteur du petrole, Les modifications effectuees en 1985 ont transform6 de fa~onsignificative L'organisation de ses institutions. Actions prioritaires dans le secteur Cnerghtique 40. Les observations et les recommandations qui font l'objet de ce rapport avaient Qtk initialement presentkes sous La forme d'un aide- mQmoire soumis au gouvernement B La fin de la mission d'kvaluation. Sur la base de ces commentaires initiaux, et dans Le cadre du dialogue constant maintenu entre la Banque mondiale et les diffkrentes institutions zayroises responsables du secteur, un certain nombre d'actions qui vont dans le sens de ces recommandations ont dkji ktk prises depuis Le skjour de La mission de La Banque qui remonte B novembre 1984. Le tableau suivant indiquent les recommandations prioritaires contenues dans Le rapport d'evaluation concernant notamment Les prix, Les investissements et les institutions et rksument les actions prises a ce jour par le gouvernement. Tableau 1: ETAT DES RECOMMANDATIONS ORIGINALES DE L'EVALUATION ENERGETIQUE AVRIL 1986 RECOMMANDATIONS PRIORITAIRES ACTIONS PRISES JUSQU'EN AVRIL 1986 I. SOUS-SECTEUR DU BOIS DE FEU OPERATIONS: Le gouvernement devrait Le gouvernement souhaite donner la dkterminer complhtent L'accessi- prioritk aux projets de reboisement bilitk kconomique des ressources et ne pas priviligier La gestion foresti6res utiliskes A des fins gknkraliske des rkserves fores- knergktiques (par. 2.10) et integrer tihres. L'assistance technique et Les orientations en matihre financihre extkrieure devrait servir d'knergie issue du bois, au sein des A promouvoir une rkorientation vers systkmes traditionnels d'utilisation une politique kquilibrke de reboise- des terres, en prockdant rkgion par ment et d'organisation de la gestion rkgio? (par. 2.18). I1 devrait des rkserves forestibres existantes. assurer La disponibilitk des moyens financiers et techniques nkcessaires aux programmes d'amblioration des rendements de transformation et d'utilisation ginale du bois de feu ainsi qu'aux projets de reboisement visant a attknuer les pknuries rkgionales (par. 2.23). TARIFICATION: Les droits de coupe Le gouvernement estime que tout devraient 6tre relevhs et Leur adjustement des droits de coup se perception rigoureusement sur- reflbterait en une augmentation du veillee, parallblement a La mise en prix du bois de feu. Le gouverne- oeuvre des projets de gestion de La rnent a L'intention de concentrer ses dernande de bois de feu (par. 6.8). efforts en incitant L'utilisation de technologies plus efficaces pour la production et la consommation du bois de feu. INVESTISSEMENTS: Le gouvernement Le gouvernement a pris la dkcision devrait confirmer la viabilitk de prockder au lancement du projet technique et economique du projet du de plantation du plateau des Batdkk plantation de bois de feu du Plateau pour La production de bois de feu. des Batbke, en modifiant le cas Le projet fait l'objet d'une &cheant certains de ses klkments prkparation par la Banque mondiale. techniques (par. 2.41). I1 devrait lancer immkdiatement un programme de promotion et de distribution de Une enqu6te sur l'knergie domesti- foyers amCliorhs dans l'agglomkra- ques sera inclue dans le projet tion de Kinshasa (par. 2.32). Parmi Energie I1 de la Banque mondiale, et les autres projets d'investissement comprendra des tests ainsi que la B &valuer en vue de leur rkalisation commercialisation de mod&les ap- A court ou moyen terme, sous &serve propriks des foyers ameliorhs. de leur faisabilitk, figurent la Le gouvernement toutefois soutient carbonisation des rksidus de sciage la campagne de dissemination de nou- excbdentaires de la Siforzal (par. veaux mod&les de foyers amklior&s 2.37) et l'exploitation limittie de lancee par la CEPAS; llefficacit& de la cuvette centrale (par. 2.46). ces modeles n'est pas supkrieure au modkle traditionnel selon des tests ¢s et pour cela la promotion de ce mod&le ne semble pas avanta- geux. D'autres mod&les pourront 6tre testes dans le cadre des ktudes proposkes dans le projet envisagh energies domestiques. INSTITUTIONS: Le gouvernement Le gouvernement a fait part de ses devrait klaborer une politique rkserves en ce qui concerne ltimpact globale concernant l'exploitation et du coGt qu'il estime Clevk du l'utilisation des ressources en bois transport du charbon de bois dans (par. 7.71, et assurer A tous les tout projet potentiel d'exploitation services du secteur de la foresterie du bois de feu de la cuvette la mise en place des moyens adkquats centrale. Une &valuation de la d'ordre financier, administratif et faisabilite kconomique de la produc- technique dont ils ont besoin, ainsi tion de charbon de bois et de son que du personnel d'encadrement transport a e t proposee par la n6cessaire. Les services en Banque mondiale question devraient faire l'objet d'une meilleure coordination, leurs activitks ktant cependant nettement dissocihes des autres tiches relevant du DECNT (par. 7.8). OPERATIONS: La SNEL devrait amelio- Un panel de trois experts (en genie rer l'exploitation des centrales civil, en turbine et genkrateurs et Inga I et I1 et de la ligne Inga- en planification des systgmes d'e- Shaba, et consacrer des budgets nergie) finance par la Banque, pre- suffisant a leur entretien (par. pare actuellement une etude sur le 3.16). Elle devrait adopter des fonctionnement optimal et l'utilisa- mesures A court terme destinees h tion du systbme interconnect6 Inga- ameliorer l'approvisionnement klec- Bas Zayre Kinshasa. Un rapport trique des regions isol6es (par. preliminaire est prevu pour avril 3.38). 1986. TARIFICATION: Le gouvernement Le gouvernement a accepte de prendre devrait continuer B rapprocher les en compte les coilts marginaux come tarifs des coiits marginaux h long base pour la tarification de 1'4lec- terme (par. 6.10). I1 devrait re- tricite, en fonction de l'utilisa- viser sa politique tarifaire tion progressive des capacites exis- concernant la ZOFI, appelee h servir tantes et des nouveaux investis- de base de negotiation d'eventuels sements qui seront necessaires dans investissements Ctrangers dans des le futur. industries B forte intensit6 d'bner- gie Qlectrique (par. 3.9). Le gouvernement a accept6 la pro- position de la SNEL d'ajuster ses tarifs afin de les aligner sur les niveaux et structures bases sur les coiits marginaux A long terme, y compris en zones isolees. La SNEL a procede aussi B des tests pour ana- lyser la reaction des consommateurs h l'application de tarifs reflhtant les coiits locaux. La societe a obtenu des resultats satisaisants. Les consommateurs sont disposes h payer des tarifs plus Clevks pour une fourniture plus importante et garantissant une meilleure qualite du service. INVESTISSEMENTS: La SNEL devrait Un plan de d6veloppement a long developper la version provisoire de terme est actuellement en prepara- - - son d'investissehent B long tion par des consultants pour le terme (par. 3.43) en fonction de compte de la SNEL. Des consulta- rigoureuses crithres 6conomiques tions sont organis6es rCguli6rement (par. 7.10). Dans le cadre de cette entre la SNEL, la Banque mondiale et tiche, la SNEL doit reestimer les les consultants. Ce plan sera pr&t previsions de demande d16lectricit&, sous sa forme provisoire avant juin - xviii- i La faveur des nouveaux CLCments 1986 et devra constituer la base de d'information disponibles (par. l'assistance future dans Le sous 3.5); elle doit Cgalement tenir secteur de LIClectricitk. compte des autres possibiLitiCs d'investissement a envisager dans Les regions isolkes, Q savoir Les A part Leurs travaux de prkparation centrales thermiques (par. 3.381, et d'un plan de dkveloppement h Long les mini- ou micro-centrales hydrau- terme, Les consultants de La SNEL Liques et enfin, procCder h un mettent au point actuellement un rkexamen de 1'ampleur, du champ 11programme de rkfCrence" pour une d'application et du calendrier des rkhabilitation destinCe couvrir projets actuels dlClectrification Les zones isolkes. Sur La base de accklkrke de Kinshasa (par. 3.35). ces travaux, La SNEL Ctablira sa La SNEL devrait Cgalement effectuer stratkgie B court terme destinCe B une Ctude des problkme et des pers- amhliorer Les fournitures d1Clectri- pectives a Long terme concernant la cite dans Les zones isolhes et La ligne Inga-Shaba. qualit6 du service offert. A moyen terme, sur La base de disponibilitks de fonds Locaux et extkrieurs et en tenant compte des prioritch, la SNEL engagera un programme limit6 de construction des unitks hydro- klectriques en remplacement des unitks thermiques existantes. Tenant compte des disponibilitks Limitbes des ressources financikres, des contraintes de La SNEL de mettre L1CLectricitC h La disposition des consommateurs et enfin de la possi- bilitk pour la consommateur de faire face aux dkpenses dlCquipement Clectrique et de branchement au rkseau, le gouvernement et la SNEL ont dCcidk de modifier LICtendue et les dklais nkcessaires au projet dlCLectrificationde Kinshasa. Une ktude portant sur Les Cnergies domestiques pourrait &tre finanche dans Le cadre d'un crCdit Banque mondiale Electricit6 I1 qui est en train d18tre nkgocik. De rCcentes missions de la Banque mondiale ont d j effectuC un travail prCpa- ratoire d'un projet Energie I plus vaste touchant plusieurs sous secteurs. Les discussions entre Le gouvernement, la SNEL et la Banque sur la prdparation du plan de dk- veloppement A long terme de l'klec- tricitk, indiquent que seuls les projets assurant un taux de renta- bilitk kconomique raisonnable seront poursuivis dans le futur. INSTITUTIONS: Le gouvernement Lors des nkgotiations initiales sur devrait clarifier les aspects le projet Electricitk 11, le gouver- juridiques des transferts d'actifs A nement et la SNEL ont accept4 de la SNEL (par. 7.2). La SNEL devrait rkgler les problhmes lihs aux terminer la rkvision de ses transferts des immobilisations du pratiques comptables (par. 7.13). gouvernement A la SNEL. Enfin, le gouvernement devrait assurer une coordination effective entre la ZOFI et la SNEL (par. La SNEL a donnk la prioritk, dans le 7.11). cadre de l'assistance qu'elle re~oit dans sa restructuration, 4 la rkforme de ses pratiques comptables. 111. SOUS-SECTEUB DU PETROLE OPERATIONS: Le gouvernement devrait Les changements effectuks au milieu entreprendre une ktude de la mise en de l'annke 85 semblent avoir place des modifications rkcemment amkliork sensiblement l'approvision- dCcrktkes concernant l'exploitation nement du march6 en produits du sous-secteur et identifier les pdtroliers. actions correctives ainsi requises (par. 4.28). I1 devrait kgalement prendre des mesures visant A limiter les pertes en distribution de produits pktroliers non imputables 1 des difficultks techniques (par. 4.39). TARIFICATION: Le gouvernement Selon les indications prkliminaires, devrait suivre attentivement la mise la mise en place de prix rkgionaux a en place du nouveau systhme de grandement allkgk les difficultks tarification (par. 6.24). d'approvisionnement des zones hloi- gnkes. INVESTISSEMENTS: Le gouvernement Le gouvernement discute avec la devrait entreprendre les etudes pro- Banque la preparation d'un projet de posees concernant les possibilites rehabilitation de l'infrastructure de prospection de la cuvette cen- actuelle d'approvisionnement et de trale et mettre au point des moyens distribution des produits petro- propres A inciter les compagnies liers. pktrolikres A developper leurs activitQs d'exploration (par. 4.13). I1 devrait effectuer le plus Le gouvernement a reaffirm6 son in- tBt possible 1'etude proposee en vue tention de revoir llimpact economi- de la remise en Ctat de l'infras- que du codt des importations des tructure existante d'approvision- produits phtroliers par rapport A nement et distribution de produits leur coiit de raffinage local. petroliers (par. 4.38). Enfin, il ne devrait engager aucun nouvel investissement consacre A la raffinerie de la SOZIR tant que les conditions internationales n'en favorisent (par. 4.47). INSTITUTIONS: Le gouvernement Au milieu de l'annee 1985, il a etQ devrait redefiner le r61e de decide de supprimer le monopole PetroZayre, de fason & que celle-ci d'importation de PetroZaire et de abandonne son r61e de sociQte de son statut de compagnie holding. commercialisation pour se trans- Ceci n'a pas fait encore l'objet former en societQ de portefeuille d'une mesure legale bien que "de (par. 4.30). I1 devrait 6galement facto" PktroZa'ire n'exerce plus ce renforcer l'Unit6 technique pe- monopole. trolikre (par. 7.16). I. L'EWEBGIE DANS L'ECOWOWIE ZAIROISE Prdsentation du pays 1.1 Troisihme pays dtAfrique par son etendue, le Za'ire occupe une superficie voisine de 2,4 millions de km2 . I1 est situd de part et d'autre de l'dquateur dans le bassin hydrographique formd par le fleuve Zaire et ses affluents. Les quatre principales zones gdographiques du pays comprennent: la cuvette centrale, vaste rdgion de forets tropicales h basse altitude qui s'ktend sur 750 000 km2; le plateau Kasai au sud et au sud-est; les collines du Bas-ZaYre; le Mitumba et les Montagnes Bleues qui entourent les grands lacs le long de la frontibre la plus septen- trionale. Le pays est abondamment dotk de nombreuses ressources natu- relles: les for6ts ombrophiles tropicales des r6gions du nord et du centre couvrent plus de la moitid du pays; on trouve dans le sud d'im- portants gisements de houille et de mineraux et enfin, des rkserves d'hydrocarbures sont exploitees le long du littoral tandis que d'autres ont 6th dkcouvertes dans la cuvette centrale. Les transports ferro- viaires et fluviaux n'assurent par contre que des liaisons partielles entre les principaux centres miniers et agricoles et la c6te; les bar- rikres naturelles et le mauvais entretien ont entravk le developpement de l'infrastructure des transports dont le pays disposait au lendemain de l'inddpendance en 1960. 1.2 Evalude h 32 millions en 1984, la population totale du Zaire augmente A raison d'un taux moyen annuel de 2,9X. Les regions les plus fortement peuplees se situent sur le pourtour du pays oi~la densitd atteint 300 personnes au km2 dans certaines parties du Bas-ZaYre et de Mayumbd. La croissance ddmographique s'est accompagnhe d'une urba- nisation rapide: les migrations internes et la fdconditd accrue due essentiellement h une amelioration de lthygi&ne et des conditions sanitaires sont a l'origine de la progression des populations urbaines, dont la croissance se poursuit A un rythme annuel de 7,5%. Les taux de fdconditd dlevhs expliquent l'importance de la tranche la plus jeune de la population, composee en effet A 45% de moins de 15 ans. Le taux de croissance naturellement dlevk de la population za'iroise se trouve par ailleurs renforck par l'important afflux d'immigrants des pays voisins, h la recherche d'un asile politique ou de dhbouchds kconomiques. Examen de l'dvolution 6conomique 1.3 Par rapport aux autres pays africains, le Zaire se situe rela- tivement bas en terme de PIB par habitant, dvalud B 180 $EU en 1983. L'kconomie dkpend fortement de l'industrie rninihre laquelle fournit traditionnellement la contribution la plus forte aux recettes publiques; elle est donc particulierement sensible aux fluctuations des prix mondiaux des produits de base. Les industries extractives et de trans- formation des ressources mindrales reprhsentent actuellement 12% du PIB; elles produisent plus de 75% des revenus en devises du pays et gknerent une fraction importante de la demande dlCnergie et de transports. agriculture contribue kgalement de fason dkcisive au niveau global dtactivitC Cconomique. Le secteur agricole emploie les trois-quarts de la population et reprhsente plus de 36% du PIB, A/ tandis que les entre- prises agro-industrielles dominent le secteur manufacturier. Evolution anthrieure 1.4 Depuis 1975, l'dconomie za'iroise s'est caractCrisCe par un grave sous-emploi de la capacitk et de l'infrastructure de production, par dlirnportants dCsCquilibres Cconomiques et financiers, par une inflation QlevCe et par une diminution du revenu par habitant. A cet kgard de nombreuses raisons peuvent dtre invoquCes dont certaines re- montent 1 avant 1975: les mesures de nationalisation adoptCes en 1973-74, qui ont dhtruit les rkseaux de distribution et rninri la confiance du secteur privC, un fort endettement extkrieur souscrit 1 des conditions ddfavorables, souvent contract4 pour des projets d1intCr6t douteux; une vive dktCrioration des termes de llCchange en 1975 et depuis lors, un dCclin des prix du cuivre; et enfin, les carences observCes dans La direction de L'Cconomie. De 1975 i 1978, le PIB a diminue de 3,5X par an, l'inflation annuelle a atteint 75% et la balance extCrieure des opiirations courantes a enregistre un dkficit annuel suphrieur 8 600 mil- lions de dollars Etats-Unis. Grice 1 un programme de stabilisation soutenu par Le EM1 et 8 une forte reprise de la production du cuivre, la croissance a 6th brihvement stimulCe en 1980 et en 1981. Toutefois, la situation kconomique s'est 1 nouveau dCtCriorCe depuis 1982 en raison de la chute brutale des cours du cuivre. Le PIB a enregistrh une rbgression de 2,2% et la balance extCrieure des comptes courants a prksente un dCficit de 433 millions de dollars Etats-Unis. Tendances rkcentes 1.5 Globalement, la situation Cconomique est restCe difficile en 1983, en partie du fait de L'adoption par le ZaYre d'un certain nombre de mesures Cconomiques et financihres de grande envergure, sans le secours d'une aide du EM1 ou d'un rCCchelonnement de la dette. Ces mesures ont comport4 une dCvaluation de la monnaie de 80% en septembre 1983 (le taux de change passant de 1 $EU = 5,8 Z a 1 $EU = 30 Z), la libtiration du rkgime des changes et des accords commerciaux et enfin La dCrCgLe- mentation des prix. Suite A la forte dCvaLuation, Le taux d'inflation a doublk et les arrkrages de La dette publique exthrieure ont continub 8 -1/ En raison des diverses distorsions introduites dans Les annkes antkrieures du fait notamrnent du contrdle des changes, du contr6le des prix et de la surbvaluation de La monnaie, la contribution de L'agriculture a l'kconornie est souvent forternent sous-estimhe. s'accumuler. Malgrk ces difficqltks, le PIB a progress6 d'environ 1% en termes rkels, essentiellement grice i une certaine reprise de la pro- duction des mines de diamants et de p6trole. 1.6 Les signes d'amklioration &conomique ont ktk plus nombreux en 1984, i la faveur df6v6nements exterieurs propices et des efforts dh- ploy6s par le Za'ire pour simultanement conclure un accord de r66chelon- nement de la dette avec le CLub de Paris et mettre en oeuvre un programme d'austkritk du FMI. D'aprGs des donn&es pr&alables, les importations de marchandises ont enregistr6 leur premihre hausse reelle depuis 1980. Le taux moyen d'inflation a kt& ramen& i 40%. Selon les &valuations du Dkpartement de la planification, le PIB a progress6 de 2 A 2,5%, contre 1,2% en 1983 et -2,2% en 1982. Perspectives A venir 1.7 La croissance kconornique future du ZaYre suivra vraisem- blablement les tendances apparues en 1984. Nombre dl&l&ments contribuant de faqon dkcisive h la poursuite de l'amklioration de l'economie sont actuellement mis en place. Le Za'ire a prepare un nouveau programme kconomique pour 1985, ax6 sur La r6duction constante des dhs6quilibres intkrieurs et extdrieurs, grPce a une politique monetaire et fiscale rigoureuse. I1 comprend des mesures visant 1 am6liorer le fonctionnement du marche des changes de banque i banque, tout come les r6sultats financiers de certaines entreprises publiques; il poursuit en outre les importantes r6formes actuellement en cours de la tarification de l'knergie, visant 1 supprimer les distorsions tarifaires entre les produits pktroliers et l'i2lectricit6. Demande et consommation d'knergie 1.8 Au ZaXre, la demande knergktique est satisfaite essentiellement par quatre combustibles: le bois de chauffe (bois de feu et charbon de bois), les produits pktroliers, l'hydro6lectricite et le charbon. Le bois d~ chauffe tir6 des vastes rkserves forestieres zayroises constitue le principal combustible domestique puisqu'il reprksente de 75% h 90% de la consommation hnerg&tique totale, selon diverses estimations. La pro- duction de la raffinerie est assuree localement avec du pktrole brut importe depuis 1973, le compl&ment de produits raffines nkcessaires A la satisfaction de la demande locale prhvue htant import&. La production interieure a represent6 seulement 6% de la consommation int6rieure en 1983, tandis que les importations petroli6res constituaient 18% des im- portations totales au cours de la m6me p6riode; 1,5% seulement du potentiel hydro6lectrique za'irois, kvalu6 h 750.000 ~Wh/an est ex- ploit&. La consommation annuelle slClevea 4.000 GWh et se situe surtout dans l'industrie mini&re, bien que l'approvisionnement des mCnages, du commerce et de la petite industrie se d6veloppe. Les importations s'ajoutent a la production locale de charbon des puits de Luena et de 1,ukuga au Shaba, pour rCpondre a la demande des industries minieres et des cimenteries. Tableau 1.1: ZAIRE - PRODUIT INTERIEUR BRUT PAR SECTEUR M i l I ion Taux reel de croissance annuel BEU (1982 Pourcentage 1973-78 1979-82 1983 Secteur primaire 1.943.3 15,! 1,08 2.2 - 0~8 Agriculture 1.943.4 35.7 1.08 2:3 0,8 Commerciale 727.3 13.4 -0.83 2.85 0.7 Traditionnelle 1216,l 22.3 2.97 2.37 2.5 Secteur secondaire 1.079,l 19,8 A -0 95 -0,13 22 Industries extractives e t de transformation des metaux 624.9 11.5 -0,42 1.38 4.4 Industries manufacturieres 124.4 2,3 -2.42 -4.15 0.7 Construction 327.7 6Po -0.97 -1.56 -5.4 Commerciaie 218.5 4.o -0.97 1.62 -5.4 Traditionnelle 109.2 2.o -0.95 -1.42 -5.4 E l e c t r i c i t b , gar b eau 2.1 0,o 3.10 1.40 - Secteur t e r t i a i r e 2.244,7 -?- 41 2 0,55 0,85 22 Services du secteur p r i v e 1.740.4 32.0 -3.07 -4.50 -15.6 Commerce 1.155.6 21.2 -3.68 1.98 0.8 Transport & Tele- communications 104.1 1,9 -1.33 -0.95 4.3 a/ - Autres services public 480,7 8.8 -3.47 -17.10 Services du secteur public 504.3 9 ~ 3 8.17 7.28 14,2 PIB, CoGt des facteurs 5.441 ,I 0,03 - 9 0.80 Imp6ts indirects 175.6 3.2 -16,35 1 ,88 0.6 PIE, P r i x du marche 5.442,6 100,O -0.60 0.85 1.2 -a/ Compris dans les services publics. Source: Banque mondiale; D6partement de l a planification. Energie traditionnelle et non commerciale - 2/ 1.9 Bois de feu. L'Cvolution de la demande de bois de feu a 6th directement liCe B la croissance dkmographique. Les Cvaluations de la consommation de bois de feu en 1979 et en 1983 indiquent une hausse an- nuelle de 2,8%, presque Cquivalente au taux de croissance de la popu- lation. Trouver les moyens de contrhler la croissance de la consommation de bois de feu est devenu une question primordiale, en raison de 1'8pui- sement progressif des &serves forestiBres proches des principaux centres -21 Y compris le bois de feu commercialise en zone urbaine. urbains malgr4 l'abondance relative des rkserves forestikres nationales (par. 2.8-2.10). 1.10 Autres knergies de la biomasse. Les etablissements agro- industriels consomment chaque annke pour leurs besoins propres de chaleur industrielle et/ou d1electricit6 jusqu'a 600 000 TEP provenant des autres sources d'knergie de la biomasse, notamment des dkchets agricoles et des rksidus de sciage. Le potentiel knergktique des rcisidus inemployks ktant relativement faible, les possibilitks d'accroitre leur utilisation sont donc limitkes (par. 5.20). Energie commerciale - 3/ 1.11 Tendances antkrieures. Dans la dernikre moitik des annkes 1970 les dCskquilibres kconorniques et structurels du Zayre ont gravement affect6 la consommation totale d'knergie commerciale, dont l'kvolution a en effet 4th ktroitement like aux rCsultats des industries extractives et de transformation des mktaux; or, celles-ci viennent au premier rang pour leur consommation de combustibles commerciaux et contribuent de faqon dbcisive A la croissance Cconomique globale. En termes absolus, la con- sommation totale observke, prksentke au Tableau 1.2, a plafonnk juste en-de~8 de 1,2 million de TEP en 1975, puis a diminuk rkgulikrement jusqu'en 1979, au rythme annuel de 2,5%. La baisse de la consommation Cnergktique commerciale par habitant pendant la mCme pkriode a mCme ktk encore plus rapide, en partie du fait de la croissance rkguli&re de la population. Le sous-emploi de la capacitC de production industrielle pendant cette p&riode (par. 1.4) explique Cgalement la baisse de l'in- tensitk hnergktique constatke dans l'kconomie zairoise. 1.12 A la fin de la relance kconomique de 1980-81, la consommation dl&nergie commerciale et l'intensitk knergktique de 116conomie ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis 1975. Les tentatives de stabi- lisation de l'kconomie ont eu depuis lots des rkpercussions gknkralement positives sur la consommation d'knergie commerciale. Le coefficient knergktique qui rapporte la croissance de la consommation d'knergie celle de l'economie, s'est stabilisC a des valeurs nettement supCrieures i l'unitk. Ceci traduit non seulement les efforts dkployks pour mieux utiliser la capacitC de production, mais Cgalement la disponibilitk de statistiques de consommation plus fiables, en particulier dans le sous- secteur de l'klectricite. Toutefois les contraintes en matikre d'appro- visionnement du pays en produits pktroliers continuent ii limiter La croissance potentielle de la consommation totale. - 31 Hormis le bois de feu commercialise en zone urbaine. ln kJ E g a U) .-C C .- E g g Evolution des differents combustibles commerciaux 1.13 Electricitk. Les ventes totales d'bnergie electrique, en raison du lien entre celle-ci et l'industrie du cuivre, ont suivi la tendance gbnkrale de la consommation d'energie commerciale totale. La demande a stagnh jusqu'en 1979, puis a augment4 graduellement lors de la reprise bconomique de 1980-81. En 1982, elle a diminue a nouveau en raison du recul de l'bconomie, puis a vivement repris en 1983 et 1984, les ventes totales atteignant alors le chiffre record de 4.073 GWh. MalgrQ ces fluctuations, la structure de la demande n'a que moderement change: la part des ventes haute tension, essentiellement aux installations minieres parapubliques de Gbcamines, a baisse de 76% en 1974, A 70% en 1978 et davantage encore, A 64% en 1984, reflktant ainsi la stagnation de l'industrie miniere et la croissance limithe de la consommation des secteurs commerciaux et de la petite industrie. Les fortes hausses recentes des ventes moyenne et basse tensions, lesquelles reprksentaient antkrieurement 13% et 15% du total, sont imputables dans une large mesure h l'amklioration des syst6mes de facturation et de recouvrement, bien que la croissance Qconomique recente puisse avoir influench quelque peu la progression de la demande d'electricite dans le secteur commercial. 1.14 Produits pktroliers. La consommation de produits petroliers du T,Alre traduit les contraintes d'approvisionnement dues aux mQdiocres rbsultats Cconomiques. L'instabilitk kconomique du pays a eu une incidence majeure sur les besoins en devises et plus recement, sur les fonds de roulement necessaires a l'achat de pktrol-e brut et de produits raffinhs. Ainsi, le vif declin de la consommation de produits pQtroliers presente au Tableau 1.3 reflbte davantage l'incidence de la situation bconomique sur l'offre disponible qu'une diminution de la demande totale de produits pbtroliers. 1.15 ~'anal~sedes modifications survenues dans les consommations reelles de differents produits fait apparaitre des rbsultats divers. Les statistiques de consommation de fuel, produit le plus facile A se procurer en raison d'une offre habituellement exckdentaire, 41 sont peut- ktre les seuls chiffres refletant une demande spontanke rbelie de produit petrolier. Cette demande tend a Gtre tr&s blastique par rapport au PIB, indiquant ainsi le lien trhs fort entre niveau d'activite Cconomique et consommation hnergktique dans le secteur industriel, premier consommateur de fuel. Malgrx les fluctuations de la demande, le fuel a rkgulierement represent4 10 1 li% de la consommation totale de produits petroliers au Za'ire. - 4' Lorsque le raffinage s'effectue A des niveaux supkrieurs A 40% de la capacite environ, comme cela a k t le cas dans le passe, la production de fuel dbpasse nettement la demande locale. Voir par. 4.41-4.43. 1.16 L'kvolution de la consommation d'essence et de gas-oil prksentke au Tableau 1.3, a k t fausske par la structure tarifaire prkckdemment en vigueur et ayant eu pour effet de subventionner le gas- oil aux ddpens de l'essence (par. 6.19). La consommation d'essence a donc rkguli&rement diminuk de presque 8% par an de 1975 B 1983, de sorte que sa part dans la consommation totale de produits pktroliers est passke de 25% B 13%. La part du gas-oil, au contraire, a augment4 de 40% B 51% au cours de la m&me pkriode. L'kvolution de la consommation de gas-oil au cours de cette mGme pkriode tend cependant B reflkter l'incidence de la stagnation kconomique sur la demande knergktique dans les secteurs des mines et des transports, qui comptent l'un et l'autre parmi les prin- cipaux consommateurs de ce produit pktrolier. 1.17 Charbon. Gkcamines reprksente environ 90% de la consommation de charbon, les 10% restants ktant destink aux cimenteries. Les appro- visionnements sont d'origine nationale dans une proportion voisine de 50%. ~'kvolutionde la demande de charbon est donc conjointement soumise aux fluctuations des industries extractives de charbon et de cuivre, tout comme la disponibilitk de devises pour financer les importations. interaction de ces deux facteurs se manifeste de faqon assez erratique, la consommation de charbon augmentant parfois pendant les pires anndes de crise kconomique et stagnant lors des pkriodes de croissance. Structure actuelle de la demande 1.18 Le bilan knergktique du Zaire pour 1983 (Tableau 1.4) indique la structure gknkrale de la demande. On estime B plus de 85% de la consommation intkrieure nette la part du bois de feu et des divers com- bustibles de la biomasse, celle des produits pktroliers 8%, de l'dlec- tricitk et du charbon ktant respectivement de 8,4 et 2%. En faisant abstraction du secteur des mknages, l'industrie miniere est le principal consommateur d'knergie du Zayre, puisqu'elle consomme 65% des ressources nettes dl&lectricit&, 90% du charbon et 13% des produits pktroliers. Le secteur des transports est le premier consommateur de produits pktroliers lkgers, en particulier de gas-oil. La consommation intkrieure du commerce et des industries en dehors du secteur minier est tr&s faible. 1.19 I1 est intkressant de noter que la production d'knergie primaire au Zaire (11,5 millions de TEP) ddpasse nettement la con- sommation intkrieure nette finale (8,6 millions TEP). Cette diffkrence provient essentiellement des exportations de pktrole brut zayrois 51 et de la transformation de bois de feu en charbon de bois: pr&s de 13% de l'offre totale disponible, ddduction faite des exportations d'knergie primaire, sont perdues par cette filihre, dknotant ainsi les possibilitks d'amklioration de rendement de la production de charbon de bois. -51 Le brut za'irois, trop lourd pour 6tre traitk dans la raffinerie locale, est entihrement export6 (par. 4.18). 1.20 Le petrole brut est La seule ressource knergbtique nationale exportbe. La comparaison du volume de brut export6 (1,2 million TEP) au volume de produits raffinbs et de petrole brut importbs (815.000 TEP) fait ressortir apparemment un fort exc6dent de la balance commerciale en ce qui concerne le p6trole. La valeur moyenne par tonne de produits raf- fines est cependant suphrieure 6 celle du brut za m m C C C 5 t t t t t t t t t .- .- .- .- .- .- t t t .- .- .- . - - a 3 C C C C C C C C = C C C C C C C T I D - L" 2 3 > 3 2 = 3 3 3 3 3 5 3 3 3 C L U .-o .-m m ,J - - t E K '3 - --- > - > m o m A , - L C 3 c a c z z Z S 4 , s .. 3 5 . - Z L 6 > J ,-- - - = A - t L 2 U 'A Y .% n n 1 1 1 L n VI ml 2.41 I1 est recommand6 au gouvernement de prendre les mesures necessaires pour vkrifier aussit6t que possible la viabilite technique et economique du projet de plantation de bois de feu du Plateau des Bat&kC; celui-ci constitue en effet la solution la plus prometteuse en rnatihre d'approvisionnement en bois de feu ?I Kinshasa. La Banque mondiale qui etudie actuellement la proposition forrnulCe par L'ULG, presentera prochainement ses observations. Un certain nombre de questions prea- lables ont dbji 6th poshes q'uant aux ti16ments de la proposition de ~'ULG exigeant le cas CchCant un reexamen de certains aspects techniques; on peut citer cet egard: (a) L'utilisation d'une installation lourde plutbt que d'un bquipement lbger. Selon le SNR, L'emploi du type d'&quipement propos& par ~'ULGpour la plantation, B savoir des tracteurs chenill&s et de lourdes charrues, provoquerait une dete- rioration excessive de la tr5s fine couche de sol arable, due B son labourage en profondeur . Le SNR a a c r des plantations dt~caciasauriculiformis, au centre du plateau, sur une superficie de 350 ha. Les plantations, realisees avec des ressources trks limitdes, et en particulier sans hquipement mobile, ont CtC reussies, d'apres les observations de croissance les 3hme, 56me et 6eme annees. Or, les modi- fications apporthes au type dl&quipement employ& dans le projet, changent les termes de ltanalyse&conomique. (b) Plantation par des mCthodes directes ou semis en pots. ~ ' a ~ r h s une Qtude comparative des mbthodes directes et des semis en pots, les premieres coGtent 55% moins chers, tout en offrant une capacitC identique de prise de racines (Annexe 4). (c) Organisation de l'exploitation et de la production. Encourager la participation des producteurs dans le cadre du systhme d'approvisionnement actuel devrait avoir plusieurs avantages: (i) promotion du recours 4 une technique efficace de conversion du charbon de bois; (ii) dissuasion h l'encontre des ventes A bas prix; (iii) garantie d'approvisionnement en bois des pro- ducteurs, qui utiliseraient sinon les ressources tradition- nelles et (iv) fiabilitk accrue du transport. I1 conviendrait par ailleurs dt8tudier la viabilith Cconomique de division du projet en petites concessions d'exploitation, disons de 100 & 500 hectares chacune. (dl Organisation du transport et cr6ation d'installations de stockage suffisantes. (e) Utilisation des techniques de carbonisation alternatives (et otentiellement moins cofiteuses), y compris le four m&tallique $e Ghana, le four Casamance et le four type t'~issouri't. I1 se peut que l'utilisation de plusieurs types de four soit pr&- ferable h l'utilisation d'un seul type. Une fois le projet rkCvaluk, Le gouvernement devrait considhrer une restriction de la premihre phase du projet A 12.500 ha, lesquel constitueraient un projet d'essai sur lequel l'on pourra baser des modifications ulterieures, si elles sont nhcessaires. Cuvette centrale 2.42 Une exploitation forestihre limitke, soigneusement contr6LCe, au coeur de La cuvette centrale, pourrait fournir pr&s de 20% des besoins en charbon de bois de Kinshasa. Un eventuel projet de ce genre exigerait la crkation d'un syst6me de production de charbon de bois industrielle a haut rendement d'une capacitk annuelle de 60.000 tonnes, moyennant L'ex- ploitation d'environ 1.300 a 1.500 ha. chaque annke. 181 ~'unitkde production pourrait se situer le long des portions navizbles du fleuve ZaYre ou de l'un de ses affluents, permettant toute l'annhe le transport vers Kinshasa. Le transport se ferait par pCniches, lesquelles ser- viraient conjointement au stockage. Dans ce cas, les installations de carbonisation devraient se situer au bord de la rivihre, de fason a ce que le charbon de bois puisse directement passer dans Les peniches en attente. 2.43 Un projet A grande ichelle de ce type pourrait Gtre rhalisk dans les Limites d'une concession dCji exploitee pour le bois d'oeuvre industriel. On a observk que dans ces concessions 4% seulement du bois d'oeuvre Ctait exploit6 i des fins commerciales. Le charbon de bois pourrait ktre produit a partir des 96% restants des r&serves, dont la valeur commerciale est par ailleurs limitke. De fait, l'utilisation d'une vieille concession de bois d'oeuvre industriel rkduit les coiits d'investissqment, car la plus grande partie de son infrastructure (routes et pistes, Logement pour Le personnel) peut encore servir et limite au minimum l'investissement supplkmentaire requis. En outre, aucune 6tude ne s'impose pour dkterminer l'adaptabilitk de l'emplacement au trans- port. Siforzal, dont les concessions (par. 2.34) sont particuli6rement bien situkes pour approvisionner Kinshasa en charbon de bois a d6clarC ne pas s'opposer A la cession des droits de coupe pour Les sections deja exploitkes. 2.44 Bien que le droit de coupe et de production de charbon de bois puisse 6tre octroyk A un ou plusieurs entrepreneurs privks, il incomberait au SNR de surveiller ktroitement le dkroulement du projet a tous les stades d'avancement. Le SNR devrait definir des directives -.-- ~.- ~ d'exploitation afin de minimiser L'incidence du projet sur l'environ- nement. Ainsi, une fois un bloc coup6 a blanc, le SNR devrait envisager trois options de gestion du nouveau peuplement. La premihre consisterait A reboiser la superficie avec du bois d'oeuvre de valeur commerciale c5Levke. Une telle option s'avhre extremement intkressante si l'unite de - 181 En supposant 300 m3 de bois par ha, un rendement de carbonisation de 3 25% a 30% et une densitk moyenne de base de 0,5 tonne/m . production de charbon de bois est crCCe sur une ancienne concession de bois d'oeuvre industriel car elle servira alors dlCICment de n6gociation valable pour traiter des conditions de cession des droits de coupe. La seconde option du SNR serait de reboiser avec pour objectif la poursuite de la production de charbon de bois industriel. Ceci tendrait 21 minimiser la superficie d'exploitation et donc reduirait en principe les risques pour l'environnement. Enfin, le SNR pourrait simplement diriger et surveillet la repousse naturelle de la zone d'exploitation. Dans ce cas, le SNR pourrait crber sur place un centre de formation et dtCtude pour la mise au point de techniques de gestion forestigre adaptkes a la cuvette centrale. Le type de formation sur place ainsi dispenske et les informations susceptibles d'iitre recueillies par le centre dtCtude devraient slavCrer extrsmement profitables du point de vue de l'klaboration des techniques de gestion forestiere. Tableau 2.6: ECHEANCIER THEORIQUE DE CREATION D'UNE UNlTE DE PRODUCTION DE CHARBON M BOlS DANS LA CUVETTE CENTRALE l e r e annee: Etude de f a i s a b i l i t e technique e t economique 2Bme annee: I d e n t i f i e r e t evaluer l e s i t e dlexploitation Effectuer I ' i n v e n t a i r e f o r e s t i e r Entreprendre des etudes topographiques 38me annee: D 6 f i n i r les blocs d ' e x p l o i t a t i o n E t a b l i r I'emplacement des routes p r i n c i p a l e s e t secondaires Determiner les besoins en logement du personnel Commencer l a construction des peniches 4 b e annee: Commencer l a construction des fours e t des entrepats de stockage E x p l o i t a t i o n du l e r bloc Construire l e s i l o ( s ) de stockage a Kinshasa 5eme annee: Demarrer l a carbonisation e t l e niveau normal de production 6eme annee: Commencer l a replantation dans l e l e r bloc 2.45 D1apr&s des calculs prkalables, la production de charbon de bois dans la cuvette centrale pourrait &re competitive avec les sources traditionnelles dlapprovisionnement en charbon de bois. Le coiit total par tonne h la sortie du four risque peu de dCpasser 3.500 Z (87,s $EU) dans le cas des fours en brique (Annexe 41, B la plantation de bois de feu prkvue sur le Plateau des Bateke. Le co6t du charbon de bois livr6 Kinshasa devrait se situer entre 4.500 et 5.500 Z (112,50-137,50 $EU) par tonne, en supposant un coiit de transport minimum de 1.000 Z (25 $EU) par tonne. Ceci kquivaut aux 160 h 190 Z par sac de 35 kg, contre 150 i 200 Z par sac de gros aux prix actuels. La dgtermination de La viabilith du projet exigera une ktude de faisibilit6 6conomique et technique detaillde. 2.46 I1 est recommand6 de soumettre l'exploitation restreinte de la cuvette centrale i une ktude dktaill6e de faisabilitk kconomique et technique, afin de dkterminer: (a) les coiits des autres options de transport, y compris l'organisation de coophratives de transport parrni des entrepreneurs privQs; les besoins de stockage; et le(s) site(s) le(s) mieux adapt6(s) a un transport et a un stockage economique; (b) le niveau comparh des coGts d'investissement, des frais d'exploitation et d'entretien qu'impliquent d'une part de grandes batteries semi-centralis6es de gros fours ou de pyroghnateurs et d'autre part, une production assurde par de petits exploitants Qquipks de fours mobiles efficaces, et en particulier d'identifier les marchks potentiels pour les sous-produits Qventuels d'une production centralisee par pyroghnateurs. (c) la faisabiliti Qconomique et technique, le cadre administratif de gestion B prhvoir, et les cons6quences sur le milieu des diffhrentes stratigies d'exploitation et de reboisement telles que: (i) exploitation dirigee par plusieurs concessionnaires ou par une seule entitk (privhe ou publique); (ii) coupe a blanc sans remplacement, debardage sklectif reboisement immediat ou repousse contr8lke; (iii) choix d'espkces et de cycles de replantation pour une production continue de bois de feu industriel ou pour 1'exploitation de bois d'oeuvre commercial; et (iv) choix de l'emplacement des fours par rapport h la rivihre et aux zones d'exploitation; et ( d l le prix de revient et le coiit de financement du charbon de bois livr6 h Kinshasa. Nicessith d'ut iliser 1'ensemble des ressources pour pouvoir equilibrer l'offre et la demande 2.47 Fermement engagk a prot6ger la foriit, le gouvernement hdsite sans doute h accueillir les suggestions de production de charbon de bois dans la cuvette centrale. Un projet de durke limitke soigneusement conqu et dirigk pourrait effectivement aider le gouvernement i tenir son enga- gement, A condition d'offrir la possibilith de mettre au point des tech- niques de gestion des for6ts de la cuvette centrale. En effet, les services forestiers au Zalre n'ont actuellement aucune expbrience dans ce domaine. 2.48 Un aspect plus pr6occupant r6side dans le fait que la pro- duction de charbon de bois obtenue & partir des rdsidus de Siforzal et de la plantation de bois de feu de BatCk6, ne semble pas suffire B elle seule pour empgcher l'a~paritiond'un grave desdquilibre de l'offre et de la demande B Kinshasa. Le Tableau 2.7 prksente l'offre potentielle de charbon de bois, en faisant appel aux trois possibilitCs d'approvision- nement en bois, comparke a la demande Cvalu6e dlapr&s les projections du scknario de faible croissance (Annexe 3 ) . Or, la production a Batkkk ne devrait pas Gtre possible avant 1991 (en supposant un lancement immddiat du projet) et n'atteindrait son maximum qu'en 2001 (Tableau 2.6); la pro- duction i partir des rCsidus de Siforzal atteint un maximum de 12.000 tonnes en 1990 et au-deli, mais uniquement si l'usine dlUtexco se convertit B llClectricitC (par. 2.36). I1 faudra donc trouver A court terme une autre source de charbon de bois pour combler l'dcart entre l'offre et La demande, avant que les plantations de BatekC soient suf- fisamment avancees pour. produire. La seule source potentiellement valable 1 court terme semble dtre la cuvette centrale. Tableau 2.7 : EQUlLlBRE DE L 'OFFRE ET DE LA DEMANDE DE CHARBON DE BOlS A KINSHASA (1.000 Tonnes ) 1985 1990 1995 2000 DEMANDE Scenario de faible croissance a/ 322,2 344,l 349,2 360,8 OFFRE Traditionnelle b/ 280,O 200,O 120,O 120,O Residus de sciage 6,o 12,O 12,O 12,O cuvette centrale -- 60 ,O 60.O 60 .O Plateau des Bateke T o tal -a/ D'apres les previsions de la demande du scenario de f a i b l e croissance au Tableau 2.1. -b/ Actuellement l e niveau de production soutenue s1e1eve A 120.000 tonnes/an, dlapres les c h i f f r e s du Tableau 2.3 e t en supposant un rendement de conversion de 2%. Ce tableau suppose une surexploitation continue des ressources, retombant brutalement au niveau actuel de production reguiliere, des que l e processus dfepuisement slaccelere. 2.49 I1 est donc essentiel ~ u ele - nouvernement dktermine sans retard la viabilitb kconomique et ltabsencede danger pour ltenvironnementd'une politique d'exploitation. Le gouvernement doit parallklement prendre les dispositions nkcessaires pour puiser dans le potentiel energktique des residus de Siforzal et confirmer La viabilite de La plantation de bois de feu de Bateke. On ne saurait trop souligner l'irnportance de la rnise en oeuvre en temps opportun de ces sources dtCnergie-bois potentiellernent 6conomiques. Les chiffres indiques au Tableau 2.7 dCmontrent que rnkrne en disposant des trois sources potentielles, le dCsCquilibre entre ltoffre et la demande demeure suffisamment grave pour susciter un taux dtexploi- tation des ressources traditionnelles, excedant largement les taux praticables de fa~onsoutenue. Seule la disponsibilitk au plus t8t des autres sources dtapprovisionnementpermettra de limiter ltincidence de la surexploitation. 111. SOUS SECTEUR DE L'ELECTEICITE La dernande d'klectricitb 3.1 ~'Cvolution de la demande intkrieure d'klectricite reflete celle de l'economie du Zayre, rnarqube notamment par les perturbations qui ont affect6 la vie Qconomique nationale vers la fin des annQes 1970 et par la crise de l'industrie du cuivre. Pendant la p6riode 1974-1983 la consommation klectrique a progress6 A un rythme annuel de 1,8% tandis que dans la mkme laps de temps la consommation specifique (kwh par unit6 de PIB), laquelle ne dkpend pas des fluctuations de l'activitk kconomique du pays, augmentait A raison d'un taux moyen de 2,4% par an. A l'kpoque du dernier recen$ement (1980), la moyenne annuelle de la consommation par habitant atteignait 128 kwh. En 1984, le chiffre correspondant etait de 136 kwh, ce qui se compare avantageusement aux consommations de la plu- part des autres pas en voie de dkveloppement de ltAfrique sub-saharienne (Tableau 1.5). Tableau 3.1 : EVOLUTION DE LA CONSOMMATION D'ELECTRICITE Ccnsmmation interieore 3.383 3.456 3.466 3.473 3.288 3.469 3.704 3.930 3.857 3.915 4.074 d'electricite (GWh) P l B (aux prix du marche) (en millions 1.110 1.055 999 1.006 953 955 978 1.006 984 995 n.d. de Za'ires 1970) Consommation specifique d'electricite 3,05 3,28 3,47 3,45 3,45 3,62 3.79 3,91 3,92 3,94 n.d. (kWh/Zaire) Source: SNEL. 3.2 La prkdominance de la consommation de courant haute tension constitue la principale caractbristique de la demande nationale d'blec- tricite (Annexe 5 ) . Entre 1979 et 1984 les ventes annuelles moyennes de courant haute tension 191 ont en effet atteint environ 2.700 GWh, soit 70% des ventes totaes d'klectricitk de la Societ4 Nationale d'~lectricit6 (SNEL, par. 7.9). De fait, la plus grande partie des achats de courang HT est effectuee par une seule et mCme entitk, - 191 En regle genkrale, le courant haute tension (HT) correspond A l'intervalle 60-220 KV, moyenne tension 16,6-30 KV et basse tension a rnoins de 440 V. Gkcamines, laquelle se classe au premier rang des entreprises za'iroises et dont les activities d'extraction et de transformation du minerai exigent des quantiti6s considkrables d'knergie electrique. Imputables aux fluctuations de la demande mondiale de cuivre du Zayre, les variations de la consommation d'electricitti de Gecamines ont une incidence trks forte sur la demande globale du pays, compte tenu de la taille exceptionnelle de l'entreprise en question; par ailleurs, elles dCterminent dans une large mesure le taux d'utilisation de la puissance installbe. Cet aspect joue un r6le particuliGrement important dans le cas de la centrale hydroelectrique d'Inga I1 (par. 3.15) et de La ligne de transport Inga-Shaba (par. 3.30). La part de la consommation HT dans La consommation totale a certes diminue au cours des dix dernihres annees, passant ainsi de 76% en 1974 B 64% en 1984, mais devrait augmenter notablement si le gouvernement reussit i attirer au Zayre des investissements A forte teneur en klectricitk (par. 3.18). Quant aux ventes annuelles de courant moyenne tension, destinkes essentiellement aux Ctablissements industriels de taille moyenne, elles ont atteint en moyenne prbs de 550 GWh (14% des ventes de la SNEL) en 1979-1984. Pendant cette meme pkriode, le niveau moyen des ventes annuelles de courant basse tension aux mknages et aux ktablissements commerciaux a kt6 de quelque 580 GWh (15% des ventes de la sNEL) reflktant ainsi le faible pourcentage de la population ayant accbs au rkseau de distribution dtC1ectricitk (Annexe 6); A une date relativement proche, puisqu'elle remonte seulement 1983, ce pourcentage ne dkpassait pas 3,5%. 3.3 La consommation d'klectricitk au Za'ire pr6sente kgalement des variations importantes d'une rkgion l'autre (Annexe 7); la plus grande partie de la consommation est le fait du Bas-Za'ire, de Kinshasa et du Shaba, tandis que La part correspondant A tout le reste du pays ne de- passe pas 3%. Prks de 75% des quantitks consommkes le sont dans la province du Shaba et correspondent dans une large mesure aux achats de la Cecamines. Le Bas-Zayre et l'agglombration de Kinshasa absorbent cependant environ 74% des consommations moyenne et basse tensions, re- fletant ainsi la concentration dans cette rkgion des branchements basse tension et des activitks industrielles alimentkes en courant moyenne tension. Sur les 105.000 branchements recens6s en 1983, 57.400 Ctaient regroupes i Kinshasa, 18.400 au Shaba et 9.200 dans le Bas-Zayre, mettant donc en evidence Le grave sous-kquipement qui skvit dans les vastes regions du pays. Relativement &lev6 A Kinshasa 18,5%, dans le Bas-Za'ire (4,7X) et au Shaba (4%), le taux moyen d'blectrification est par contre seulement de 1% environ pour les 20 millions de personnes vivant en dehors de ces zones. Previsions de demande 3.4 Diffkrentes prCvisions de la demande au Zayre ont ktb ktablies: relatives a telle rkgion et concernant des horizons distincts, elles reposent sur des hypothhses spkcifiques et n'ont pas Ctb klaborkes avec le concours des mtmes consultants. La plus rgcente synthGse des prC- visions de demande a &tC rkalishe par EDF (France), dans le cadre d'une etude tarifaire financke par la Banque mondiale; elle fait A prbsent l'objet d'une mise B jour l'occa~ionde l'klaboration du Plan d'inves- tissement B long terrne de la SNEL (par. 3.41). LtexposB detail16 des trois scknarios fictifs envisages aux fins du present rapport figure a 1'Annexe 13; ces scenarios se distinguent principalement par leurs hypo- theses quant au niveau de la demande des actuels usagers haute tension (en particulier Gkcamines) et d'eventuelles activites industrielles h forte intensitk d'knergie implantkes dans La Zone Franche dtlnga (zOFI, par. 3.18). Lthypothese "haute", propre au scenario optimiste, prevoit une croissance bconomique rapide, entrainant des accroissements notables de consommation dans chaque game de tension; elle suppose notamment la mise en exploitation de deux installations majeures de la ZOFI, une usine d'ammoniac et une fonderie dtaluminium, respectivement en 1991 et 1993. Quant au scenario de croissance "moyenne" prevoyant une progression sensiblement plus Lente du niveau d'activite economique, il fixe 1993 la date probable de mise en exploitation des deux installations de la ZOFI. Les scenarios fonde sur les hypothkses "haute" et "moyenne" aboutissent a des taux de croissance de la consommation d'electricite superieurs ceux enregistres auparavant. Aussi a-t-on elabore un scenario de croissance "basse", suivant lequel les tendances futures ne doivent pas s'hcarter de celles observees par le passk. D'une part la pr6vision de consommation de courant HT repose sur les propres prkvisions de Gecamines et prhsurne que la consomrnation des ktablissernents industriels de la ZOFI n'atteindra pas un niveau rCellement important avant l'an 2000. D'autre part, les consommations basse et moyenne ten- sions devraient progresser B un rythme inchange par rapport aux annCes anterieures, compte tenu cependent de leurs caracteristiques parti- culi6res observ6es dans l'agglom&ration de Kinshasa et sur le territoire des rhseaux interconnectks d'1nga-~inshasa et d'1nga-~haba (Annexe 8). 3.5 Les previsions de demande associees B ces trois scknarios figurent a 1'Annexe 9. Les taux de croissance des ventres nationales prevues, soit 2,7%, 7,8% ou 9,O% par an, reflbtent directement les hypotheses basse, moyenne et haute des scknarios correspondants. Le premier d'entre eux en particulier (Tableau 3.2) repose sur des hypo- theses prudentes concernant les resultats economiques futurs du Za'ire, les apports de capitaux envisageables et llaptitude de la SNEL B mettre en oeuvre Les projets proposks. I1 diff+re radicalement des previsions optimistes klaborees au cours des annees 1970 et qui avaient eu pour effet d'encourager les investissements de faqon disproportionn6e par rapport aux besoin rkels du pays. I1 faut cependant noter que les trois sc6narios dhpendent de deux evenements dont la probabilitk stavQre largement incertaine: I1 s'agit d'un c6tC de l'incidence des marchds rnondiaux du cuivre sur le niveau d'activite de Ghcamines et de l'autre, de l'installation d'industries forte intensit6 energ4tique aux conditions proposees par la ZOFI. Faute de disposer dteLdments de certitude plus nombreux quant B ces deux evbnements, on peut raison- nablement supposer que la croissance future de la consommation d'elec- tricit6 ne differera guhre de celle prevue suivant L'hypothkse basse. La SNEL procede toutefois actuellement a une rkvision de ces projections dans le cadre de la preparation du plan d'investissement B long terme du sous-secteur (par. 3.41), lequel devrait 6tre pr6t pour le 30 juin 1986. Tableau 3.2: PREVISION DE CONSOMMATION DIELECTRICITE(HYPOTHESE BASSE) (GWh) Taux de Croissance 1985 1990 1995 2000 lmpl icite Consommation Haute tension 2842 2908 2976 3046 0,5% Moyenne tension 679 834 1034 1272 4,3% Basse tension -- - - -- 735 1023 1429 1989 6,9% TOTAL (interieure) 4256 4765 5439 6307 2.7% - Source: SNEL. L'offre d'klectricitC Ressources hydroblectriques 3.6 Le potentiel hydroklectrique du ZaTre, estimk h plus de 750.000 GWh par an, reprCsente une fraction notable des ressources du continent africain tout entier. Au cours des annkes passges, plusieurs inventaires des ressources one 6th dressks, dont la SNEL a effect& rkcemment la rCcapitulation. 3.7 La plus grande partie du potentiel hydroklectrique du pays est like au fleuve Zayre (carte BIRD 188411, lequel griice A un rCseau Ctendu d'affluents, draine le deuxihme bassin hydrographique du monde (d'une superficie voisine de 3,7 millions de km2). Le fleuve Zaire proprement dit qui vient Cgalement au deuxihe rang mondial pour sa longueur (4374 km) se caractkrise par la rkgularith remarquable de son dhbit. Au voisinage de Kinshasa, ce debit varie dans un intervalle limit&, compris entre 30.000 et 60.000 mktres cubes par seconde, suivant ltkpoque de lfannCe; l'ampleur restreinte de ces fluctuations vient du fait que le bassin se trouve de part et d'autre de l'kquateur et bCnCficie au nord come au sud d'un rCgime pluvial propre h les attCnuer. A plusieurs emplacements de son cours, des chutes h forte dCnivellation contribuent A accroitre le potentiel hydroklectrique. Entre Kinshasa et l'ocCan atlantique le site d'Inga slavhre particuliGrement important puisque sa topographie et son dkbit assurent un potentiel hydrohlectrique d'environ 300.000 GWh par an. 3.8 Le ZaYre pourrait certes fournir au pays tout entier un appro- visionnement klectrique largement suffisant, mais les ritablissements humains sont rkpartis de telle fagon que des couches importantes de la population sont excessivement CloignCes pour rentabiliser leur rac- cordement aux kventuels sites d'amknagement hydroblectrique et doivent donc compter sur d'autres sources d'approvisionnement. Bien qu'un certain nombre de mini et de microcentrales soient exploitCes dans des zones isolees, la plupart des regions de ce type sont toujours de- pendantes des centrales thermiques. La SNEL a maintenant entrepris le reexamen et la mise ii jour des Ctudes et releves anterieurs relatifs aux petits cours d'eau. Ces travaux permettront sans doute d'identifier dans les regions isolees des sites adaptes h La construction de mini et de microcentrales, lesquelles devront figurer dans le plan d'investissement A long terme du sous-secteur (par. 3.41). Syst6me d'approvisionnement actuel 3.9 Le ZaYre dispose d'une puissance installee d'environ 2.600 MW et d'une production annuelle potentielle de quelque 11.000 GWh, soit approximativement 1,5% des ressources hydroelectriques potentielles du Pays La SNEL detient pr&s de 95% de la puissance installee, l'exploitation de la fraction rdsiduelle de 5% etant assuree par les 'Iautoproducteurs" lesquels produisent ltdlectricit6 necessaire h leurs besoins, bien que certains d'entre eux vendent une partie de leur production a la SNEL (Tableau 3.3). La puissance installee est de type hydroelectrique dans une proportion de 96%, comrne il convielit h un pays abondamment pourvu en ressources hydrauliques. La production 6lectrique d'origine thermique est generalement assuree dans les regions ne posskdant pas de ressources hydro&lectriques, afin d'alimenter les villes et les districts qui ne sont rattachCs A aucun des reseaux interconnectks. L'exploitation des centrales thermiques a cependant kt6 frequemment perturb6e par des difficultks techniques et financihres, responsables des conditions generalement mkdiocres de desserte des centres isol6s. Les autoproducteurs sont nettement plus dependants de la production thermoelectrique, par comparison a la SNEL, come en temoigne le fait qu'ils poss&dent environ la moitik de l'actuelle puissance installke de type thermique. 3.10 La repartition geographique de la puissance installCe (~nnexe 10) fait apparaitre sa concentration dans les regions du Bas-Zayre et de Kinshasa (72%), oh se trouvent les centrales Inga I et Inga I1 (par. 3.15) et dans la province du Shaba (21%). La rdpartition regionale de la puissance installee d'origine thermique prksente une plus grande rkgularite par comparaison a celle d'origine hydraulique; toutefois, certaines rCgions sont extremement dkpendantes de l'approvisionnement thermoelectrique, en particulier celles de Bandundu, dtEquateur et du Kasai Occidental, oh les centrales thermiques couvrent plus de 85% des besoins regionaux, tandis qu'au niveau national leur contribution atteint environ 4% (Tableau 3.3). Dans un meme ordre dtidCe, telle ou telle region stav&re particulikrement dependante A l'kgard des autoproducteurs: ainsi ces derniers exploitent seulement 5% de la puissance installke au niveau national, mais plus de 49% dans les regions de Bandundu, du Haut- ZaYre, du Kasai Oriental et de Kivu. Bien que ces observations quant h l'appartenance de la puissance installke donnent une idde de l'importance relative de la SNEL et des autoproducteurs, La contribution effective en termes de production de ces derniers n'est pas facile h &valuer a dCfaut d'informations pertinentes fournies par les intdresstis. Toutefois, du fait que la SNEL joue manifestement un rBle prdpondkrant dans le sous- secteur de l'blectricitk, le present rapport sty attachera de f a ~ o n pratiquement exclusive. Tableau 3.3: IEPARTITION DE LA PUISSANCE INSTALLEE SUlVANT LA TECmlQN UTlLlSEE ET L'APPARTENANCE DES INSTALLATIONS S H L AUTOPROOUCTEURS I . I T H E W LECTRICITE 1 60 MU I 55 W II l l 5 W I (2s I (211) 1 (4s) 3.11 Aucune centrale hydroblectrique de quelque importance n' 6tait exploitbe au Za?re avant 1930, date laquelle la centrale de 32 HW de Mwadingusha fut mise en service dans la province du Shaba (Annexes 11 et 14). Au cours des deux dbcennies suivantes, la construction de nouvelles installations hydroblectriques a 6th limitbe au Bas-Za'ire et au Shaba, jusqu'h ce que la centrale de Tshikapa soit mise en: service au Kasai Occidental en 1949. La premikre centrale thermique a 6th idifihe A Kamina en 1952, apr&s quoi plusieurs autres centrales :du m?me ,type furent construites en dehors du Bas-ZaEre et du Shaba dans' lee anndes 1970. Cette dbcennie a vu igalement !a construction et la mise en service de grandes centrales hydro6lectriques telles que Inga I (3 X 117 MU) et Inga I1 (8 X 175 HW) dans le Bas-Zaire (Annexe 3.151, qui contribuhrent dans une large meeure B la progression de la puissance installbe dont dispose le pays (passhe de 600 MU en 1971 a plus de 2.400 MU en 1982). Inga I1 en particulier a dote le pays d'une puissance installie nettement supdrieure B ce qu'exige la satisfaction des besoins nationaux. 3.12 La production annuelle d'klectricitd de la SNEL, qui atteint environ 4700 GWh (Annexe 5) correspond B moins d'lX du potentiel hydro- dlectrique du pays et reprhsente pris de 43% de l'actuelle capacitd potentielle de production de la SNEL (par. 3.9): elle provient essen- tiellement de la rdgion du Bas-Za'ire et de Kinshasa ainsi que de la province du Shaba, sans toutefois correspondre directement aux puissances installkes, dont ces regions sont respectivement dotees (par. 3.10). En outre et jusqu'i une date rCcente, la production Qtait assurCe davantage par le Shaba, reflhtant ainsi les difficulths d'exploitation dllnga I1 et de la ligne Inga-Shaba. Bien que l'utilisation de l'actuelle puissance instalL6e du Bas-Zaxre et de Kinshasa ait augmente en 1984, elle demeure cependant nettement inferieure i celle du Shaba. Dans cette province en effet la production dlQlectricitC par unite de puissance installee atteint plus du triple de celle du Bas-Za'ire et de Kinshasa. Les centrales hydroelectriques de la province du Shaba, demeurkes en service pendant plusieurs ddcennies sans avoir bknQficiQ d'un entretien adkquat, font i prCsent l'objet d'un programme de remise en Ctat entrepris avec l'aide de la Banque rnondiale. Pendant cette phase, on s'attend ii ce que la production accrue du Bas-Zaire et de Kinshasa cornpense les baisses de production pr6vues en rapport aves les arrets de centrale de la province du Shaba. 3.13 I1 existe au Zaire trois rQseaux distincts de transport et de distribution: (a) le rkseau du Bas-Za'ire i llextrQmitC occidentale du pays, qui fournit du courant i Kinshasa, A Matadi, A quelques petites agglomQrations urbaines et A la Rkpublique Populaire du Congo; (b) le rkseau du Shaba, au sud-est du pays, qui dessert Lubumbashi et les autres villes de la province du Shaba et qui est raccordQ i celui de la Zambie; et enfin (c) le rhseau du Kivu, situd dans La partie orientale du Za'ire; assurant 1'approvisionnernent en Qlectricitb de Bukavu, Coma et de divers centres urbains, i1 est raccordk aux rkseaux du Rwanda et du Burundi voisin. Les deux premiers rkseaux sont interconnnectbs au moyen de La ligne HT de 500 kV en courant continu reliant Inga au Shaba sur une distance de 1.700 km (par. 3.30). Le reseau de transport de la SNEL a une longueur totale d'environ 5.000 km et se compose de lignes d'au moins 30 kV, outre la liaison Inga-Shaba. 3.14 Le rbseau de distribution comprend quelque 3.700 km de lignes moyenne tension (6,6, 15, 20 et 30 kV) et 6.500 km de lignes basse tension (0,4 kV). Bien que 48 villes soient Cquipkes de rhseaux de distribution, 62% de la longueur totale des lignes se situe dans la region du Bas-Zajire et de Kinshasa et 15% dans la province du Shaba, tQmoignant ainsi de la concentration des branchements rnoyenne et basse tensions dans la capitale du pays et dans La ville de Lubumbashi. Pratiquement tous les rkseaux de distribution et de transport ont subi une grave dQterioration faute d'entretien adequat et doivent ii prCsent &tre remis en Ctat. Le Plan d'investissernent a long terme (par. 3.41) actuellement en cours d'elaboration, comportera probablement des mesures assurant la remise en ktat des lignes de transport et de distribution, ainsi que l'execution des travaux d'entretien appropries. Sous-utilisation de la centrale Inga I1 3.15 La centrale hydroklectrique Inga I1 est la plus importante installation de ce type au ZaYre et compte parmi les premieres en Afrique. Elle comporte huit groupes electrogenes de 178 MW chacun, permettant d'obtenir une puissance installke totale de 1.424 MW. La construction proprement dite h etb entreprise au debut des annees i970, puis les groupes 6lectrombcaniques ont 6th progressivement mis en service entre 1977 et 1982. La centrale, dont le coGt est kvaluk A environ 840 millions de dollars EU (prix de 19841, a ete financke essentiellement par 1'aide bilaterale des pays donateurs et par des crkdits-fournisseurs. Sa justification economique, comme celle de la ligne Inga-Shaba (par. 3.30), reposait d'une part sur des suppositions extrsmement optimistes quant aux cours mondiaux du cuivre -- et dont quant au niveau future de la dernande de Gecamines -- et d'autre part sur llhypoth&se suivant laquelle les travaux ne souffriraient d'aucun retard ou dbpassement de codt significatif. Or, ces hypotheses ne se sont pas vkrifi&es et la consommation nationale d'klectricite a progresse beaucoup plus lentement que prkvu, ce qui a directement affecte le facteur d'utilisation dtInga 11; de fait, en 1984 il atteignait seulement 30% de la puissance installee, avec un niveau de production de 1.942 GWh, compare une capacite de production d'environ 6.500 GWh (avec les caracteristiques de charge actuelles). 3.16 L'exploitation dfInga I1 se heurte A plusieurs difficult&s libes h la conception des installations, au caracthre inadequat des moyens techniques disponibles et A l'insuffisance des budgets d'entretien. Aussi la synchronisation d'Inga I, d'Inga I1 et de la ligne Inga-Shaba s'est-elle averee impossible et lfagglom&ration de Kinshasa est-elle de ce fait alimenthe exclusivement par Inga I, tandis qu1Inga I1 approvisionne la province du Shaba par la ligne Inga-Shaba. Du fait de cette rbpartition de la charge entre les deux centrales et, par ailleurs, des caractCristiques nominales des turbines d'Inga 11, celles-ci fonctionnent dans des conditions de cavitation grave et font l'objet d'une deterioration acce1CrCe. Jusqu'ici differents experts ont certes pu trouver des solutions provisoires pour rCsoudre dans les meilleurs dklais la question plus generale de l'exploitation optimale dfInga I, dtlnga I1 et de la ligne Inga-Shaba. La Banque mondiale propose de financer une etude de cette question, et il est recommand6 que le gouvernement et la SNEL repondent a cette proposition dans Le moindre delai. 3.17 L'une des principales preoccupations du gouvernement dans Le sous-secteur de lf4lectricit& consiste a utiliser davantage la centrale d'1nga 11. Les differentes eventualit&s envisagees cet effet et examinkes ci-dessous comprennent les mesures suivantes: (a) s'efforcer d'attirer des investissernents ktrangers dans des industries forte intensite Qnergktique, sous les auspices de la ZOFI (par. 3.18); (b) &laborer des projets visant a permettre liacc&s au reseau de distribution pour une fraction accrue de la population de Kinshasa; (c) accroitre Les exportations dtklectricit& destinkes au pays voisin, la Rkpublique Populaire du Congo; et (dl adopter diffkrentes formules propres A augmenter la puissance effective acheminke par la ligne Inga-Shaba. Bien que la volontk du gouvernement dtutiliser davantage ses actifs mat&riels soit aiskment comprkhensible, il convient de noter qu'un tel objectif ne saurait Ctre atteint sans engager des irivestissements supplkmentaires. Aussi est-il extrGmement important d'ktudier soigneusement la justification economique et ltobjectif des projets envisagks A cet effet, ainsi que le montant et ltkch&ancement des sommes A investir, et ce afin d'kviter au pays de rem&dier au dkfaut de rentabilitk des investissements initiaux en se lan~antdans de nouveaux investissements potentiellement non rentables. Les solutions mentionnees ci-dessus ne devraient Ctre adoptkes que dans la mesure oG elles permettent au pays de recueillir des avantages kconomiques nets. Zone franche dtInga (ZOFI) 3.18 En 1981, le gouvernement a crke la zone franche dlInga (zoFI), entitk bknkficiant du statut de personne morale, placke direztement sous llautoritC du Prksident du Za'ire en vertu de dispositions statutaires (par. 7.11) et dont la thche ~rincipale consiste a attirer des investissements dans des industries exportatrices a forte intensite knergetique, griice aux tarifications avantageuses de l'klectricitk et A un ensemble complet d'incitations fiscales et de franchises de droits. Bien qutaucun investissement ktranger ntait encore kt6 effectuk dans ces conditions, le gouvernement a dkji ktudik plusieurs offres &manant d'investisseurs potentiels. Electro-Fertilizers Inc. (~anada) stest dkclarke intkresske par la construction dtune usine d'ammociac dtune capacitg de 340 000 t/an et dtuncoCt de 300 millions de dollars EU, dont la demande potentielle serait d'environ 440 MU et de 3.700 GWh par an. ~usqu'aune date recente un consortium international dirigk par Alusuisse (Suisse) envisageait l'implantation dtune fonderie dtaluminium d'une capacitk de 210.000 t/an et dtun coGt de 970 millions de dollars EU dont les besoins auraient ktk de quelque 345 MW et de 2.600 GWh/an. Le gouvernement a kgalement ktk informk de ltintkrGtmanifest6 par dtautres investisseurs, notamment par Equatorial Carbons (Kenya), pour une produc- tion annuelle de charbon de 140.000 tonnes, comportant une consommation knergktique de quelque 20 MW et par Astra Due (Italie) qui envisage la production dtenviron 1.200 tonnes de sel par jour. L'knergie electrique constituant un des principaux intrants dans chacun de ces cas, la ren- tabilitk de ces usines stavere particulikrement sensible au prix de l'klectricitk. La ZOFI a dkclarb officiellement qu'elle fournirait du courant de la centrale dtInga A un tarif de 0,64 CEU par kwh pendant les six premieres annkes, tarif devant faire ltobjet dtune augmentation de 10% a partir de la septierne annke, puis de 15% h partir de La quinzi6me annke. Le prix proposk doit donc Gtre superieur au coSt marginal i court terme de lt&lectricite produite A Inga, soit 0,21 CEU par kwh (Annexe 19); par ailleurs, il ne diffkre pas beaucoup de son coCt marginal h long terme, soit 0,68 CEUIkWh, si et seulement si l'augrnentation de La demande n'exige pas un accroissement de la puissance installke dans la quinzaine d'annkes a venir. On ignore toutefois si la proposition de La ZOFI est libellke en dollars actualisks ou non; si tel n'est pas le cas, alors le tarif couvrirait en fait dans les annkes A venir une fraction encore plus petite du co6t marginal h long terme. 3.19 I1 importe qu'i. l'kgard des investisseurs potentiels, le gouvernement adopte une politique tarifaire explicite fondke sur des con- sidkrations I5conomiques. Aussi est-il recommandk au gouvernement de revoir aussitbt que possible son actuelle politique tarifaire h l'in- tention de la ZOFI, de fason A tenir compte des faits suivants: (a) la centrale Inga dispose a present d'une puissance installke inutiliske d'environ 1.000 MW; (b) la demande accrue like a une croissance normale des besoins ainsi qu'aux projets envisagks en dehors de la ZOFI (par. 3.21 h 3.29) est susceptible d'exiger au cours des 15 prochaines annkes un apport complkmentaire de 200 h 500 MW fourni par la centrale Inga 11; et (c) dans La mesure 06 les diffkrents usagers de la ZOFI peuvent provoquer la quasi saturation dlInga 11, il serait alors nkcessaire de consacrer des investissements supplbmentaires au systkme d'approvision- nement en klectricite. Les divers contrats de fourniture de courant conclus entre la SNEL et la ZOFI ou Les autres usagers importants devraient stipuler l'adoption de tarifs initiaux calcules a partir des coCts marginaux h court terme, puis une hausse progressive au niveau des coCts marginaux A long terme dks lors que la puissance installee actuelle sera inthgralement mise en service et qu'il faudra engager d'autres investissements afin de dhvelopper les installations de production et de distribution de 1'Blectricith. La dhfinition de clauses tarifaires rkalistes et clairement htablies s'avhre bBnkfique non seulement pour le gouvernement mais aussi pour les investisseurs, dks lors en mesure de planifier leur operation financigre sur une longue pkriode de temps, l'hventualith d'une renkgociation du contrat etant ainsi kcartke. 3.20 Alusuisse et Electrofertilizers Inc., ont declare qu'ils prk- fhreraient une implantation situI5e entre Inga et l'ocean atlantique et en particulier les villes de Boma et de Moanda. Leurs offres ont 6th assujetties A la rkalisation sous la responsabilitk du gouvernement, d'un programme d'kquipement devant sans doute comporter la crhation d'une ligne de transport haute tension Inga-Boma et/ou Moanda-Banana, d'un port en eau profonde A Banana, d'une liaison ferroviaire ou fluviale amkliorke entre Moanda/Banana et Kinshasa et d'une serie d'infrastructures de transport routier, d'adduction d'eau et d'kvacuation des eaux uskes. Bien que ce programme d'infrastructures n'ait pas fait l'objet d'une estimation prkcise de son coGt, celui-ci a 6th kvaluk a quelque 300 millions de dollars EU (prix de 1984), tout en risquant cependant d'htre nettement plus Blevk, compte tenu des dhpassements de coGt couramment observhs au ZaYre. Aussi peut-on douter de La capacitk du Zalre h mobiliser les ressources nkcessaires h la rkalization de ce programme et, quand bien meme un financement addquat pourrait Stre facilement obtenu, sans doute serait-il plus judicieux d'affecter Les ressources ainsi dk- gagkes h d'autres projets h caractere plus prioritaire. La rkalisation du programme ne pouvant A prksent se justifier sur La base des seuls besoins du pays, il faut en etablir le bien-fond6 en fonction des projets d'investissements envisages dans le cadre de la ZOFI. I1 est recommand6 au gouvernement d'etudier soigneusement la faisabilite Qconomique du programme d'infrastructures et, si l'on decide de s'engager a le rkaliser, de l'entreprendre sous rbserve, Ctant entendu que les investisseurs de la ZOFI prennent en charge, en sus du coGt de l'knergie klectrique fournie par la centrale d'Inga, la fraction du codt du programme exclusivement imputable a leurs besoins spkcifiques. AccklQration de 1'6lectrification de Kinshasa 3.21 Un autre projet important impliquant un accroissement de la production d'electricitb de Inga I1 consiste a encourager la consommation de courant basse tension du secteur rksidentiel a Kinshasa et a favoriser l'augmentation de la consommation moyenne tension, au moyen d'un pro- gramme de conversion des chaudihres patronne par la SNEL (par. 3.28). En ce qui concerne le premier objectif, le gouvernement a d6clare en termes g4n6raux qu'il souhaitait pouvoir en 1991 ailmenter en 6lectricitQ prQs de 70% de la population de Kinshasa, pourcentage limit6 en 1983 A environ 20% (Annexe 6). Selon la proposition figurant dans la version provisoire du plan d'investissement de la SNEL, le coit d'un tel programme devrait atteindre 327 millions de dollars EU (prix de 1984) y compris un montant en devises de 257 millions de dollars EU, pour lequel le gouvernement cherche un financement extbrieur, d6jA obtenu en partie. Le projet envisagk comporte les principaux 616ments suivants: (a) la deuxieme ligne de transport Inga-Kinshasa, et les sous- stations correspondantes, dont le coGt est Cvalue & 81 millions de $EU dont 63 millions de dollars EU en devises; (b) les travaux nkcessaires h l'am&lioration du reseau de distribution de Kinshasa, moyennant un coGt 92 millions de dollars EU, dont 66 millions en devises; (c) une prernihre phase de dQveloppement du reseau de distribution de Kinshasa, visant au moins h doubler le nombre de rac- cordements, qui passeraient de 60.000 en 1984 a environ 145.000 en 1988; ceci exigerait un financement conjoint du gouvernement fran~ais (4.500 raccordements), du gouvernement italien (40.000) et de la Banque africaine de dkveloppement (40.000), dont le montant atteindrait 97 millions de dollars EU dont 81 millions en devises; (dl aprris 1990, une deuxihme phase de dkveloppement du reseau comportant l'adjonction de 40.000 raccordernents basse tension, 2i raison d'un codt evalue h 57 millions de dollars EU, dont 47 millions en devises. 3.22 Un programme d'accelkration de l'hlectrification de Kinshasa aurait vraisemblablement d'importantes r6percussions sur le sous-secteur de l'klectricitk au Zayre. Aussi est-il recommande au gouvernement et a la SNEL d'ktudier soigneusement la faisabilith Cconomique et financiere de ce projet, laquelle reste encore a dkmontrer. Les paragraphes ci- dessous envisagent certains des principaux klhments a prendre en compte dans le cadre d'une analyse de ce genre: coiits kconomiques cornparks du charbon et de l'hlectricite, incidence effective du programme sur les substitutions de combustibles, impact financier probable sur la SNEL, calendrier previsionnel de realisation, implantation gkographique prhcise et possibilitks de recours a d'autres technologies moins coiiteuses. 3.23 La faisabilitk Cconomique du programme envisagb devrait dhpendre essentiellement (a) des coiits relatifs du charbon et de l'hlec- tricitk et (b) de l'importance des substitutions entre combustibles qu'il suscitera effectivement. En ce qui concerne le premier point, nous avons estimk en premi&re analyse le coiit marginal a long terme de l'knergie utile h 0,014 et 0,010 CEU/Kcal respectivement d'origine hydroblectrique et tirke de la combustion du charbon de bois dans des foyers traditionnels (Tableau 6.8). Or, le passage des foyers traditionnels aux foyers amkliorks, plus facile a envisager d'un point de vue tant technique que sociologique, que l'adoption de l'klectricit6, se traduirait par une rkduction d'environ 30% du codt de l'hnergie utile, ramenk ainsi A 0,007 CEU par Kcal. En ce qui concerne le deuxihme point, il ressort des enqu6tes effectukes par la SNEL sur les dbpenses domestiques qu'une famille typique dkpense tous les mois environ 400 (environ 10 $EU) de charbon de bois pour la cuisson des aliments, plus un petit montant pour l'hclairage au khroshne. D'apres ces chiffres, le gouvernement estime que grdce au subventionnement des dkpenses d'inves- tissement et d'exploitation (par. 3.24), la compktitivitb de l'elec- tricitk par rapport au charbon de bois induira un important mouvement de substitution. Or, ce point de vue ne cadre guere avec l'observation du simple fait que la cuisson traditionnelle au charbon de bois n'a pas c&dk la place l'klectricitc5, meme dans les localites 06 le courant btait fourni gratuitement (par. 2.25). Les opinions avancks A prhsent fondbes sur des donnees insuffisantes, il est recommand6 a la SNEL dtex6cuter aussit6t que possible 1'enquOte energktique proposke concernant les mknages (~ar. 2.23 (g)). Cette Ctude devrait comporter un examen des codts hconomiques compares de l'knergie utile tirke du charbon de bois et de l'klectricith, ainsi que des possibilitks de substitution inter- combustibles. 3.24 L'actuel tarif rksidentiel basse tension ne couvre pas le quart des frais d'exploitation encourus par la SNEL afin d'assurer l'alimen- tation basse tension (Tableau 6.2). Le programme envisagk imposerait h la SNEL une charge financikre supplkmentaire, puisqu'il lui faudrait facturer aux usagers basse tension du secteur rbsidentiel une taxe nominale kquivalente a une fraction seulement du coGt des nouveaux branchements, tout en pratiquant un tarif plancher destink a susciter un niveau de consommation minimum. En outre, la SNEL suggPre de distribuer gratuiternent des fers h repasser et des plaques chauffantes aux usagers a faible revenu, bien qu'une telle mesure risque d'itre codteuse pour la compagnie et ne garantisse pas necessairement un accroissement de la con- sonmation, la revente de ces appareils etant mkme susceptible de procurer plus rapidement des avantages financiers a leurs destinataires. Enfin, le codt de ces diverses mesures se traduit par un subventionnement sensiblement accru de l'approvisionnement electrique. Dans ces con- ditions, et si lton &carte l'eventualite d'une augmentation spectaculaire des tarifs residentiels basse tension, les usagers paieront a l'avenir une fraction encore plus faible du coiit reel par rapport a celle payke actuellement, tandis que la SNEL et le gouvernement devront supporter la plus grande partie du coGt du programme. I1 est donc hminemment souhaitable que la SNEL et le gouvernement examinent ces questions aussi rapidement que possible et ktudient soigneusement les r&percussions probables du subventionnement envisage, pour la SNEL et pour les bene- ficiaires du dit programme. 3.25 Le calendrier de realisation du programme proposk s'avkre apparemment optimiste. Mgme si le gouvernement a d obtenu un financement extkrieur pour la premiere phase, il est improbable de voir le nombre de branchements rhsidentiels a Kinshasa au moins doubler en trois ans A peine. Bien que l'obtention effective du financement exterieur puisse contribuer a accelerer la realisation du projet, la limitation de la capacite d'absorption risque de constituer de veritables goulots d'etranglement. De fait, des difficultes non financieres perturbent d'ores et dejh le dkroulement du programme en cours COGELEX, entrepris avec l'aide du gouvernement franqais (4.500 branchements), comme en tkmoignent les retards survenus dans son exCcution et de faqon plus significative, le dCsinteressement des consommateurs. I1 semble donc qu'il convienne davantage de prendre la dkcision rkaliste d1Cta1er le programme sur une periode plus longue. 3.26 En ce qui concerne son implantation geographique, le programme envisagk, qui absorbe une part tres importante des investissements ~ublicsprevus dans le sous-secteur de 11hlectricit6 (soit environ 59% du Budget d'investissement de la SNEL pour 19851, devrait Gtre concentre a Kinshasa. Plus de la moitib des raccordements actuels residentiels du Za'ire Ctant dtores et dCji situes dans cette ville (Annexe 6 ) , le programme aurait donc pour effet d'accentuer le des4quilibre existant en faveur de la capitale nationale et reduirait les ressources disponibles pour des investissements consacres a ce m k e sous-secteur dans d'autres rCgions. 3.27 Un examen succinct du codt du programme envisage fait apparaitre la possibilit6 de diminuer le coSt unitaire d'une faqon ou d'une autre. A titre d'example les projets entrepris avec l'aide des gouvernements franqais et italien et celle de la Banque africaine de dhveloppement, devraient permettre de realiser 84,500 raccordements, moyennant une d4pense totale de 97 millions de dollars EU (prix de 1984). Or, ce montant correspond a un codt unitaire excessivement &lev& d'environ 1.150 dollars EU et n'inclut aucunement une fraction quelconque du coiit de la deuxikme Ligne de transport Inga-Kinshasa, ni des autres travaux prevus par la SNEL pour renforcer le reseau de distribution de Kinshasa. Aussi est-il hautement souhaitable que le gouvernement et la SNEL etudient les differentes possibilites de limitation des coGts unitaires. A cet effet il peut s1av6rer necessaire pour la SNEL de choisir des solutions techniques moins onereuses et de rCformer ses prockdures de passation des marches. L'Qtude de l'experience acquise dans ce domaine par d'autres pays africains devrait fournir de prkcieuses indications. 3.28 Outre la consommation basse tension (par. 3.231, la SNEL souhaite accroitre la consommation moyenne tension. Cet objectif devrait htre atteint grice i un programme de conversion des chaudi6res et des foyers industriels du fuel i l'Clectricite, principalement B Kinshasa. Au cours de la pkriode 1984-1988, la SNEL compte obtenir la conversion d'environ 95 MW de puissance installee, et susciter ainsi en definitive un accroissement requis B cet effet s'elive a pres de 28 millions de dollars EU (dont 24 millions de dollars en devises) pour les raccordements moyenne tension qui seront finances par la SNEL et B environ 6 B 7 millions de dollars EU pour les chaudihres, dont le financement sera assurQ par le gouvernement italien. Quant aux aspects financiers d'un tel programme, ses principaux beneficiaires devraient - - &tre la SNEL, par la progression des ventes de courant et, par ailleurs, les industriels qui vraisemblablement profiteront de tarifs prkfQrentiels et recevront du gouvernement des primes d'investissements. D'autre part, la faisabilitk Qconomique de ce programme dkpend Qtroitement de l'dcart entre le coct de l'energie utile tirQe de l'klectricitk et celui de - l'knergie utile tirQe du fuel ou du gas-oil. Or, les informations actuellement disponibles concernant le programme envisage sont insuf- fisamrnent fiables et dCtaillQes pour que l'on puisse entreprendre une Qtude Qconomique de ce genre. La compatibilite des clauses financieres - prkvues avec certaines considerations kconomiques presente une importance dbcisive; ainsi. il faudrait par example veiller h ce que les tarifs soient au moins Qgaux au coiit marginal a court terme de l'blectricitb moyenne tension. I1 est donc recommand6 & la SNEL d'effectuer llanalyse economique dBtaillQe du programme envisage de conversion de chaudikres et de foyers industriels et dlClaborer une s6rie de mesures d'incitation. tenant compte cependant des objectifs poursuivis aussi bien d'ordre economique que financiers. Exportations dlQnergie Clectrique destination du Congo 3.29 Le developpement des exportations d'electricitk h destination de la Rkpublique Populaire du Congo devrait contribuer i accroitre le facteur d'utilisation dlInga 11. Or, d'apres les prkvisions actuelles le Congo se bornera a continuer d'importer auprhs du ZaYre de fortes quan- titks dlQlectricitQ jusqu'au dQbut des annees 1990. Ce pays envisage de consacrer des investissements importants aux installations de production d'knergie electrique; s'il en etait ainsi les possibilit&s dlexportations offertes au Zayre se trouveraient donc limitees partir de 1991. A plus longue hchhance, Les gouvernements de ces deux pays adopteront vraisem- blablement une politique dlapprovisionnement au moindre coGt, pouvant comporter une progression des ventes zai'roises dl&lectricite destinkes au Congo. I1 est recommand6 au gouvernement du ZaYre de prendre certaines dispositions prCliminaires afin d'amorcer des pourparlers avec le Congo quant aux perspectives de coordination des investissements dans le sous- secteur de 11&lectricit6. Utilisation accrue de La Ligne de transport Inga-Shaba Utilisation actuelle 3.30 La construction de la ligne Inga-Shaba de 1.700 km de long a coCt& 1.460 millions de dollars EU (~rix de 1984) moyennant La contribution dlimportantes aides ext6rieures. Bien que conque initialement pour transporter 1.120 MM dllngaa Kolwezi (dans la ~rovince du Shaba), la moitik seulement de la capacit4 de transformation a &cC mise en place i chaque extr&mitC de la ligne du fait de la forte diminution de la demande d16.1ectricitCau Shaba par comparaison au niveau prCvu a l'origine. A prCsent, la ligne ne peut donc transporter plus de 560 MW. Un rCseau haute tension a Cgalement Ct6 construit au Shaba, moyennant un coilt estimk B 253 millions de dollars EU (~rixde 19841, pour acheminer Le courant depuis Kolwezi jusqulaux sites d'extraction de la GCcamines. La premibre annke dlexploitation, la puissance maximale transportke au Shaba depuis Inga, est demeurhe comprise dans l'intervalle 60 - 140 MW; plus rkcemment elle a 6th portCe i 200 MW, la quantith d'knergie acheminke atteignant environ 150 GWh par mois. A l'heure actuelle llexploitation et l'entretien de la ligne Inga-Kolwezi sont assurCs Q raison de 1,27 million de dollars EU par mois, dans le cadre d'un contrat conclu entre la SNEL et les constructeurs Inga-Shaba (filiale locale de Morrison-Knudsen International); un contrat analogue a kt6 conclu pour le reseau HT de la province de Shaba, moyennant un coGt mensuel de 0,88 million de dollars EU. Ainsi, au niveau actuel d'utili- sation, les dhpenses moyennes dlexploitation de la ligne Inga-Kolwezi et de celle qui relie Kolwezi aux sites miniers de La G6camines sont respectivement de 0,85 et 0,59 cEU/kWh, sans tenir compte des coGts d'investissement. Si l'on ajoute les depenses d'exploitation et d'entretien de la centrale Inga I1 (Annexe 191, les frais moyens d'ex- ploitation concernant llClectricit& produite A Inga et fournie a la G4camines au Shaba, atteindraient quelque 1,66 $ E U / ~ Wau niveau de ~ charge actuel et A l'exclusion des coits d'investissement. Le transport de puissances plus &lev&es 6tant bien entendu de nature A rCduire ce coit unitaire, le gouvernement s'efforce autant que possible d'augmenter le niveau d'utilisation de la ligne. Accroissement de la consommation au Shaba 3.31 Une faqon de rhduire les codts unitaires pourrait consister h promouvoir un accroissement de La consommation en tOte de ligne au Shaba. Or, les besoins de la Gecamines, qui consomme la plus grande partie de l'hnergie electrique ainsi transportee ne sont guere susceptibles de dkpasser leur niveau actuel dans les quelques cinq annees a venir ou du moins tant que persistera la crise du marche mondial du cuivre. La seule augmentation de consommation escomptee pourrait resulter d'un petit programme d'investissements impliquant la conversion de certains kquipements industriels. Installation d'une derivation sur la ligne Inga-Shaba 3.32 Une autre possibilite permettant en principe d'accroitre le niveau d'utilisation de la ligne, consiste a installer une dkrivation, au moins sur une partie du trajet, de faqon B fournir du courant a certaines villes voisines. A cet effet, les villes les plus manifestement sus- ceptible~de se porter candidates, seraient celles de Kananga, voisine de l'emprise de la ligne, et de Mbuji-Hayi, qui en est eloignke de 150 km. ~ ' u n e et l'autre comptent parmi les cinq premihres agglomkrations urbaines du Zayre, mais sont jusqu'h nouvel ordre trhs ma1 appro- visionnbes en bnergie klectrique. A prksent leur demande potentielle globale devrait sans doute approcher 20 MW, bien que les niveaux actuels de consommation ne permettent pas d'htablir une estimation prkcise, du fait de la nette insuffisance de l'offre qui prkvaut pour le moment. 3.33 L'installation d'une dkrivation assurerait certes 18approvi- sionnement en klectricith de Kananga et de Mbuji-Mayi, du moins en theorie; elle appelle cependant plusieurs observations. En premier lieu, la technologie requise pour se brancher sur une ligne de transport haute tension de courant continu est encore B un stade relativement expe- rimental. Le premier branchement op6rationnel de ce type est actuel- lement en cours de realisation en Corse et assurera l'approvisionnement en klectricitk A partir de la ligne de transport Italie-Sardaigne. Faute d'avoir bien soupesk le pour et le contre de cette technologie parti- culi&re, le Zayre serait bien avise de ne pas se lancer dans un projet impliquant l'utilisation d'une technique qui n'a pas kt& eprouvke a grande kchelle et a laquelle le pays n'est guere familiarise. En outre, les cinq cabinets de consultants qui proposent cette solution, sont net- tement en dhsaccord quant aux modalites prkcises d'utilisation (bran- chement en sbrie ou en parallhle). En second lieu, les coGts d'inves- tissement d'un branchement de LO i 50 MW seraient de l'ordre de 1000 A 2200 $EU par kW, avec des frais annuels d'exploitation d'environ 10 $EU par kW. Les dhpenses engager dans ces conditions kquivaudraient au coGt de construction d'une centrale hydroelectrique situee au voisinage de la ligne et suffisamment importante pour couvrir les besoins de Kananga pendant au moins dix ans. De plus, 50% seulement du coht de cette autre option seraient rhglks en devises etrang6res contre 80 a 90% en ce qui concerne la derivation; en effet, la construction, l'exploitation et l'entretien de cette dernikre exigeraient Le concours d'un personnel htranger beaucoup plus nombreux, par comparison h l'alternative hydroklectrique laquelle fournirait par contre des emplois dont les rkgions de Kananga et Mbuji-Mayi ont grand besoin. Enfin, deux grandes agglomkrations de ce genre doivent disposer d'une alimentation fiable en electricit&; or, compte tenu des difficultks techniques rencontrees a Inga I1 et des coupures occasionnelles observees sur la ligne Inga-Shaba, la production locale dt6lectricit& B Kananga et i Mbuji-Mayi (par. 3.40) assurerait une fiabilitk accrue. Exportations dlClectricitC B destination du Zimbabwe 3.34 Enfin, des exportations dl&lectricitC a destination du Zimbabwe, A travers la Zambie, semblent de nature a accroitre le niveau d'utilisation de la ligne Inga-Shaba. A cet effet, la SNEL serait alors tenue d'ameliorer la fiabilitC de la liaison en question et le cas Cchbant, d'augmenter la capacite de l'actuelle ligne Zaire-Zambie. Toutefois, il n'est pas du tout sGr que les exportations envisagCes fassent rkellernent l'objet d'une demande; bien que la demande interieure dl&lectricitC du Zimbabwe depasse sa propre part de la production fournie par la centrale de Kariba, ce pays construit actuellement des centrales thermiques qui seront alimentkes grice aux ressources locales de charbon de basse qualite. Toutefois, il convient sans doute de songer aux possibilites d'exportations vers le Zimbabwe, dans le cadre d'une planification rCgionale i long terme; aussi est-il recommande au gouvernement du Zai're de prendre certaines dispositions prkliminaires afin d'amorcer des pourparlers sur ce point avec le Zimbabwe. Pers~ectives court et moven termes 3.35 Aucune des trois options examines ci-dessus n'est susceptible de provoquer une rapide augmentation du niveau d'utilisation de la ligne Inga-Shaba. La puissance maximale acheminee restera donc selon toute vraisemblance voisine de 200 MW, conformCment i un engagement d'assurer un approvisionnement de 200 MW pendant le ddroulement du programme de rkfection de la centrale de Shaba. I1 est recommand4 i la SNEL d'effectuer une Ctude des problBmes et des perspectives B long terme concernant la ligne lnga-~h~ba,une fois termin~e-la remise en ktat des installations. Cette 6tude peut 6tre effectube conjointement avec 116tude de l'exploitation optimale du systkme interconnect6 dllnga-~haba (par. 3.6). Approvisionnement en klectricitC des zones isolCes 3.36 La plus grande partie de la consommation d161ectricitC du Za'ire se situe sur le territoire des trois principaux rCseaux: Bas-Zai're, Shaba et Kivu (par. 3.13). La consommation totale pour le reste du pays est de 2% seulement de toute l'electricitk vendue par la SNEL (Annexe 7). Par categorie de tensions, les pourcentages sont de 0,4%, 3,5% et 7,2% respectivement pour Les ventes basse, moyenne et haute tensions. L'alimentation Clectrique des trois principaux reseaux est essentiel- lement d'origine hydraulique mais celle de la plupart des villes du pays est d'origine thermique; or, le coiit de production de la thermoelec- tricite est approximativement 46 fois plus klevk qui celui de lthydro- electricit6 (d8apr&s l'estimation budgbtaire de la SNEL relative A 1984, avant reCvaluation des actifs). Bien que moins de 1% de toute la pro- duction dt&lectricit6 de la SNEL soit d'origine thermique, elle represente 31% des charges totales d'exploitation avant reevaluation des actifs (ou 13% de ces msmes charges totales, si l'on tient compte des exigences realistes d'amortissement que comporte la dite reevaluation). Le coiit plus Clevk de la thermoelectricite s'explique non seulement par la prix de gas-oil vendu dans ces zones eloignees, mais aussi et sans doute davantage, du fait des graves faiblesses observbes sur le plan technique et en matihre de gestion, comme des detournements purs et simples des approvisionnements, notamment de gas-oil. Les carences tech- niques les plus prejudiciables tiennent a l'absence de rhgles et de procedures appropriees d'ex~loitation et d'entretien; parmi les dkficiences de gestion on peut citer des dotations insuffisantes de personnel affect4 ltentretien des Cquipements anciens et lfapplication de procedures inadequates de passation de marches, lesquelles tendent h minimiser les coGts d'investissement du materiel, sans tenir compte des coGts permanents qui lui sont liCs. 3.37 Le coGt actuellement plus &lev4 de la thermoelectricite, joint A l'application dtun tarif national unique, a eu pour effet d'infliger A la SNEL d'importantes pertes financikes. Afin de les endiguer, la SNEL s'est efforcbe de rCduire sa production d'origine thermique dans les zones isolbes, principalement au moyen d'un programme d'interruptions de service, dont les durkes sont inversement proportionnelles Q la taille des agglomkrations concernkes. Or, le caracthre discontinu de cette mesure stavbre extrdmement prkjudiciable aux groupes diesel, dont la durke de vie utile se trouve notablement reduite par la frequence des chocs subis de ce fait. Aussi la production des centrales thermiques rapportke h leur puissance installee atteint-elle seulement un cinquikme de celle des centrales hydroelectriques. En outre, la mCdiocre qualitb de service qui en resulte a incite un nombre accru dtentreprises privees ou publiques A exploiter leurs propres petites centrales thermiques ("autoproductiontt), avec les double emplois que cela comporte. Stratkgie dtam61ioration 3.38 Compte tenu des considerations ci-dessus, il est recommand6 A la SNEL dtelaborer, dans le cadre du Plan dtinvestissement a long terme, des strat6gies h cburt et moyen termes en vue dtam61iorer ltapprovision- nement en Clectricite des zones isolbes, tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualititatif. Une stratCgie h court terme devrait comporter ltadoption des mesures suivantes: (a) &valuation rbtrospective, du point de vue technique, Qnergktique et financier, de toutes les centrales thermiques desservant des zones isolbes, afin dtidentifier des amhliorations faciles a obtenir dans le domaine de ltexploitation, de 1'administration et de la gestion, notamment des mesures propres h augmenter le rendement energetique, a rdduire les dktournements de gas-oil et h limiter les pertes financikres; (b) preparation et mise en oeuvre d'un programme d'entretien preventif et ce, aussit6t que possible; (c) essais effectues en rapport avec un rkajustement tarifaire dans un certain nombre de villes (tels que ceux realises i Goma et ~oanda)afin de tester la disposition du consommateur payer un prix plus Bleve pour un service amkliorh et plus fiable; selon le rhsultat de ces essais, la SNEL pourrait proposer lladoption sur autorisation du gouvernement, de tarifs regionaux fondks sur les codts; (d) affectation d'un personnel d'entretien plus nombreux dans les centrales thermiques anciennes et organisation de formations de courte durhe permettant de combler des carences particuli6res de qualification constatkes dans l'encadrement et le personnel des dites centrales; et (e) modification des procedures de passation de march&s, relatives aux groupes diesel, de fagon Q ce que les dCcisions d'achat soient fondCes sur des considhrations de durke de vie, c'est-A- dire tiennent compte conjointement des coiits d'investissement et des codts permanents. 3.39 A moyen terme, la stratkgie de la SNEL doit viser identifier des solutions de rechange pour les centrales thermiques utilisant des groupes diesel. Parmi les substituts possibles, llhydro&lectricitd, le bois de feu et les produits petroliers lourds mdritent une attention spkciale. Ainsi, le ZaYre semble abondamment pourvu en sites potentiels de mini et de micro centrales; le Plan directeur de ll&lectricitdactuel- lement en cours dlClaboration doit probablement prdchder a un examen des sites envisageables, bien que l16valuation de leur faisabilitk kconomique exige sans doute des 6tudes compl&mentaires. Par ailleurs, des centrales alimentees au bois de feu devraient 6tre crhCes lorsqu'on peut en dkmontrer la faisabilitd economique, dans le cadre d'une politique rationnelle d'exploitation forestihre, laquelle du reste est encore i ddfinir. Enfin, dans l'hypothbse d'un exchdent interieur persistant en produits petroliers lourdes, ces derniers pourraient servir h alimenter les centrales thermiques specialement equipkes A cet effet, a condition de pouvoir les acheminer a moindre coSt. En revanche, la production d'electricitk partir du charbon minkral, ou des energies eolienne et solaire, presente au Zayre une faisabilite moindre. 3.40 Les strategies A court et moyen termes mentionnhes ci-dessus devraient etre adoptees dans le cas des villes de Kananga et Mbuji- Mayi. A Kananga, la SNEL devrait prockder aux evaluations rdtrospectives n4cessaires des aspects techniques, hnerghtiques et financiers et r6aliser conjointement les etudes economiques et techniques concernant la construction eventuelle de mini centrales hydrauliques. Deux sites ont 6th identifiks en tant que source possible dlapprovisionnement de Kananga en hydrot5lectricitC: ceux de Katende I et I1 comportent respectivement des puissances installees potentielles de 6,6 MW dans une premiere etape et de 24 MW. Quant A la ville de Mbuji-Mayi, elle pourrait &tre approvisionnee gr8ce h des tranches supplementaires ajoutkes La centrale hydroelectrique de Tshala 11, dont une societd miniere a actuellement entrepris La construction sur la riviere Lubilanji. A long terme, et Lorsque ces centrales auront atteint leur niveau de saturation, la SNEL souhaitera sans doute reevaluer le pour et Le contre d'une derivation de la ligne Inga-Shaba, compte tenu de l'experience pro- bablement acquise a cette kpoque A L1&chelle mondiale. Plans d'investissement dans le sous-secteur de l'Clectricit& 3.41 Les investissements engages jusqu'a present dans le sous- secteur de l'blectricite ont bte finances grice a dlimportants apports directs provenant du Tresor public ou de sources btrangkres. La construction d'Inga I1 et de la ligne Inga-Shaba a en particulier bene- ficib dans une large mesure d'un financement extbrieur. D'apres le Plan d'investissement de la SNEL pour 1981-1983, les depenses ont atteint environ 1,31 milliard de Za'ires dont 20% d'origine extkrieure (Tableau 3.4); ce chiffre ne comprend cependant pas Les importants investissements directement financhs par le gouvernement, sans intervention de la SNEL. D8apr&s le plan d'investissement pour la pkriode en cours 1984-1986, la SNEL prbvoit d'engager 12,09 milliards de Zayres dont quelque 70% d'origine extbrieure. A cet kgard, deux remarques s8imposent: d'une part le programme en cours exige une depense globale nettement superieure B celle du prhcedent, miime en tenant compte de la dbvaluation et de L'inflation, d'autre part le recours croissant a des services de financement exterieurs semble ma1 cadrer avec la situation financibre mondiale qui prkvaut actuellement. Ces observations jettent egalement une ombre sur le Programme d'investissement a long terme de la SNEL pour 1984-1993 (Annexe 12), lequel comporte des depenses provisoirement estimees B environ 1 milliard de dollars EU dont 77% en devises. Tableau 3.4: PROGRAMMES Dl INVESTISSEMENT DE LA SNEL Long terme Source 1981-83 1984-86 (prevision) (Mil I iards ( M i l l i a r d s ( M i l l i o n s d e S E U de Z) de Z) 1984 ) SNEL 0.50 (38%) 1,74 ( 1 4 % ) 217,OO (23%) gouvernement 0,55 (42%) 1,96 (16%) Etranger 0,2626390 746 ,20 (77%) 1,31 (100%) 12.09 (100%) 963,20 (100%) Source: SNEL 3.42 La version provisoire du Plan d'investissement A long terme de la SNEL prkvoit la remise en &tat des centrales et des reseaux de distribution au Shaba et au Kivu (par. 3.141, avec l'aide de la Banque mondiale. I1 ne comprend cependant aucun des investissements prevus en rapport avec le plan d'aminagement de la ZOFI (par example la ligne de transport Inga-Banana et la sous-station correspondante, dont le coGt atteint 117 millions de dollars EU aux prix de 1984) et ne comporte ni assistance technique, ni formation. Les investissements envisages sont concentrks 4 L'ouest et A l'est du pays (41% et 23% re~~ectivement). La SNEL a inscrit dans son programme les principaux projets suivants: - 20/ (a) 1'~lectrification acc61Cr6e de Kinshasa, avec creation d'une deuxikme ligne de transport de Inga A Kinshasa (81 millions de dollars EU) et un fort developpement du rkseau de distribution urbain (246 millions de dollars EU); (b) la rehabilitation et L'extension du reseau de distribution des villes importantes de la province de Shaba, notamment Lubumbashi (32 millions de dollars EU) et Likasi (17 millions de dollars EU); (c) la construction de centrales dans la partie orientale du pays, soit 4 Bendamisa (82 millions de dollars EU), Kisalala (25 millions de dollars EU) et Nepoko (24 millions de dollars EU); (d) le developpement du reseau de distribution des villes de La rCgion centrale, notamment de Kananga (25 millions de dollars EU) et de Mbuji-Mayi (26 millions de dollars EU); et (e) la construction de centrales dans la partie nord du pays, i savoir A Mobaye (moyennant un codt recemment revise A la basse de 25 millions de dollars EU) et i Mbandaka (19 millions de dollars EU). 3.43 Une Ctude d6taillCe de la version provisoire du Plan d'inves- tissements B long terme de la SNEL sont manifestement hors du cadre du prisent rapport. - - La SNEL procCdant actuellement A un reexamen de ce document, il lui est cependant recommand6 A cet effet d'utiliser des crithres &conomiques simples. Un tel reexamen devrait conduire h proposer diffhrentes mesures souhaitables: (a) Identification des travaux nkcessaires d'entretien et de r6- fection dans tout le systhme d'approvisionnement en ClectricitC et prkparation d'une liste d'actions classees par ordre de priorit6 et destinees i remkdier aux carences actuelles. - 20/ Prix 1984 en dollars EU constants. (b) Preparation d'evaluations rktrospectives du point de vue technique, energetique et financier, concernant les centrales thermiques des zones isolkes, et elaboration d'un programme de mise en oeuvre des recommandations appropriees. I1 faudrait ensuite prendre des mesures permettant de rkpondre dans les rneilleurs dClais aux besoins economiquement fondes d'ali- mentation en Clectricite des villes importantes, telles que Kananga et Mbuji-Mayi, ainsi laissees nettement au second plan par les investissements engagbs dans ce sous-secteur. (c) Reexamen du programme d'electrification accelkrke de Kinshasa; destinde A 6tablir la faisabilite kconomique et financihre du dit programme, cette tiche conduira probablement h redkfinir son ampleur, son champ d'application et son calendrier d'exk- cution ainsi que la politique tarifaire prCvue. (d) DCfinition des criteres permettant d'apprecier l'intkrgt que prksente pour le pays la poursuite du projet d'amknagement de la ZOFI. (e) Reexamen dktaille de la faisabilitk Cconomique de la centrale hydroklectrique de Mobaye, destinke A assurer llapprovision- nement en ClectricitC de Gbadolite. IV. SOUS SECTEUB DU PETROLE 4.1 Le Zaire comprend trois bassins skdimentaires, trbs differents par leur etendue et leurs possibilites, separes par des soulbvements du soubassement. D'est en ouest on rencontre successivement la cuvette lit- torale, d'oG provient la totalit6 de la production du ZaYre, La cuvette centrale, dont l'exploration commence B peine et le fosse du Tanganyika qui contient certains indices d'hydrocarbures. Cuvette littorale 4.2 La cuvette littorale est la moins etendue des trois zones en question: sa superficie est d'environ 6000 km dont pr&s de 1.000 km sous l'ocean atlantique. Elle constitue un exemple caracteristique de marge continentale passive se prolongeant au nord dans l'enclave de Cabinda et au sud dans les rCgions c6tibres de ItAngola. Sa coupe structurale peut &tre subdivisee en trois sequences, dont 116paisseur augmente lorsqu'on s'approche de llocCan: une sequence fluvio-lacustre de base reposant sur un socle precambrien, une sequence marine Cvaporitique restreinte de la periode aptienne et enfin une sbquence marine A dCcouvert remontant a une periode intermediaire entre l'albien et le quartenaire ¢. La presence de roches de couverture et de roches encaissantes Ctant tr&s rCpandue dans tout le bassin sedimentaire, les pibges sont de type bloc faille stratigraphique dans la sequence pre-saline et de type faille, A induction saline, et anticlinal dans les series post-salines. Tableau 4.1 : DETENTEURS M LA CONCESSION EN MER DE LA CUVETTE LITTORALE Soc ietes de contr6le Societes exploitantes Parts Gulf Oil Zaire (Kinshasa) Zai're Gulf Oil Co (E.U.) 50,Oo Japeza (Kinshasa) Zaire Petr. Co. (Japon) 33,28 Unocal (Kinshasa) Muanda Oi l Co. (E .U. 17,72 4.3 L1exploration de la zone situhe en mer a commenc6 en 1956, date B laquelle une concession exclusive a Ct6 accordhe B Gulf Oil et A Soliza. Plusieurs etudes sismiques ont &ti? effectukes de 1959 B 1982, ainsi qu'une campagne de mesures aeromagnktiques et gravimktriques. Quarante puits ont kt6 forks depuis le dhbut de ces activitks permettant la decouverte de cinq gisements petroliers (GCO, 1970; Mibale, 1973; Hwambe, 1979; Libwa, 1981; Lukami, 1982) et un gisement de gaz (Motoba, 1982). On proc&de actuellement a une etude sismique tri-dimensionnelle et bi-dimensionnelle dont la fin est prkvue pour 1985. Les droits exclusifs liCs Q La concession ont kt4 vendus en partie d'une part A Japan Oil Za'ire en 1972, puis d'autre part au gouvernement du Za'ire en 1975. 4.4 La prospection de la zone i terre a comrnenc6 officiellement en 1959, avec l'octroi d'une concession 1 Socorep. En 1969, la concession ZERE 44 a 6galement 6th octroy6e 1 la Socorep, laquelle a ensuite effectu6 plusieurs campagnes de relevks, dont une aCromagn6tique, une magnktique terrestre, plusieurs skismiques et trois gravimhtriques. Quatre-vingt puits ont 6tC forhs (dont 30 de prospection et 50 de production), quatre gisements phtroliers ont 6th d6couverts (Kinkasi et Liawenda, 1972; Mibale Est, 1978 et plus rkcemment Muanda-Banana). Cer- taines activiths semi-prospectrices, jl savoir des forages et des cam- pagnes shismiques, se poursuivent actuellement sur le territoire de la nouvelle concession d'exploitation terrestre de Muanda-Banana suite A plusieurs changements apport6s A la composition du groupe concession- naire, les co-dhtenteurs actuels sont l'exploitant Zayrep (FINA) et Shell Zairep qui posshdent respectivement 55,5% et 45,5% des parts. 4.5 La cuvette littorale est la plus accessible et donc la plus prospecthe des trois zones s6dimentaires. Les travaux de prospection ayant 6th trhs importants et particulihrement couronn6s de succbs, il serait difficile, dans 1'6tat actuel des choses, d'en obtenir davan- tage. I1 est cependant recommand6 d'inciter les compagnies exploitantes B poursuivre leurs efforts, tandis que l'Unit6 technique p6trolihre (par. 7.16) devrait Ctudier les parties abandonnkes d'anciennes con- cessions, Tableau 4.2: RESERVES PROUVEES RECUPERABLES ET PROOUCTlON CUMULEE DE CUVETTE LllTORALE (bari I s ) Zai're Gulf Za irep (au large) (a t e r r e Reserves prouvees recuperables 127.714.970 101.000.000 Production cumulee A l a f i n 1983 61.945.950 1.545.108 4.6 Les rriserves r4cupCrables de la cuvette littorale sont indiqu6es au Tableau 4.2. Le fait qu'un seul champ pktrolier offshore, celui de Mibale, prCsente 48% des rkserves totales, constitue sans doute la principale caracteristique des reserves rkcup6rables de la cuvette littorale. Les r6serves prouv6es offshore sont sans doute sous-estimCes, le nouveau gisement 'de Lukami n'ayant pas encore Cte d6limit6; or, ces rkserves sont probablement nettement superieures au chiffre actuellement avanc6 d'environ 1,5 million de barils (Annexe 16). Le gisement ter- restre de Muanda-Banana ne peut &tre 1'objet d'une sous-estimation com- parable, la dhlimitation complhte n'Ctant pas encore terminke (Annexe 17). Afin de dissiper ces incertitudes, la Banque mondiale a offert son assistance au Zaire afin d'effectuer une Cvaluation des r6serves pCtrolihres et gazibres de la cuvette littorale. 4.7 La production de pktrole du ZaYre est limitde actuellement i la cuvette littorale. Tel qu'indiqu6 ci-dessous, la production a commenc4 en 1975 en mer et en 1979 i terre. L'exploitation de tous les gisements comporte l'injection de gaz associC et non associ6, tandis que les techniques de stimulation sont utilisees dans les gisements terrestres les plus anciens. Les gisements offshore ont assurd jusqutA maintenant l'essentiel de la production de pbtrole: ainsi en 1984, ils ont re- prCsent4 85% de la production totale du bassin pbtrolif&re, dont 80% provenaient du seul gisement de Mibale. Ces pourcentages tendent A diminuer A la faveur de l'augmentation de la production terrestre. Tableau 4.3: PRODUCTION PETROLIERE DE LA CUVElTE LITTORALE (en b a r i I s ) Concession Concessions Zai're G u l f Za irep P r o d u c ion ~ Annee (au l a r a e ) (A t e r r e ) t o t a e : -a/ Production estimee. - Source: Z a i r e G u l f , Zairep, Estimations de l a mission. 4.8 Les prCvisions de production phtrolihre jusqu'en 1990 (Tableau 4.4) ont etb dtablies sans tenir compte d'aucune dCcouverte sup- pldmentaire. Estimk 11,7 millions de barils en 1984, la production totale devrait encore augmenter pour atteindre 18,5 millions de barils en 1986, avant de commencer A diminuer, en raison de l'6puisement progressif des gisernents de Mibale et Kinkasi-Liawenda. I1 est nkanmoins possible que les activitbs de prospection et de d6veloppernent qui ont 6th entreprises conduisent h d6passer le niveau de production escomptk, aussi bien en mer (gisement de Lukami) qu'i terre (gisement de Muanda-Banada). 4.9 La production de gaz se compose essentiellement de gaz associ4. A present, la plus grande partie du gaz associk et non associe est injectde dans les champs pdtroliers afin de maintenir la production de petrole & son niveau, et le restant est briilk a la torche. La valeur moyenne du rapport gaz-huile est de 200-300 pieds cubes par baril (pc/b) dans lea gisements offshore mais prhsente par confre des variations beaucoup plus importantes de 125 B 45.000 pc/b dans le cas des gisements terrestres. Un seul gisement de gaz a 4th dkcouvert (Motoba dans La concession offshore) dont l'htendue et les reserves sont encore ma1 connues et ne peuvent d'ailleurs Etre dhterminhes avec precision tant qu'il demeurera B son actuel niveau soannaire de dkveloppement. Zaire Gulf a indiqui? que la production des gisements offshore pourrait 6tre portde A 5,5 B 7,5 milliards de pieds cubes (Gpc) par an pendant 20 ans, ce qui implique des rhserves ricupkrables de l'ordre de 110 B 146 Gpc. Quant aux gisements terrestres ltextrEme variabilite du rapport gaz-huile interdit toute estimation des reserves, mdme tr&s approchke. Tableau 4.4: PRODUCTION PETROLlERE PREVUE DE LA .CUVETTE LllTORALE (BAR1LS) - Zairep (B terre) Zai're Production Gul f Production supplementaire Annees (au large) programmbe posslble 1985 11,107.200 3.668.000 267.000 1986 14,752.962 3.792.000 1.048.000 1987 12.193.252 3.133.000 1.018.000 1988 6.31 1.402 2.667.000 846.000 1989 5.416.264 2.268.000 720.000 1990 4.703.120 1 .924.000 612.000 -- - - - - - Source: Zaire Gulf, Zairep. 4.10 Les investissements cumulhs consacrks B la mise en valeur de la cuvette littorale jusqu'en 1984 sont estimes B prhs de 210 millions de dollars EU dans la concession offshore et B 162 millions de dollars EU dans la concession terrestre. Le tableau ci-dessous indique les codts de production estimes, ainsi que les depenses necessaires 1 la mise en oeuvre ou A la poursuite de La production. Cuvette centrale 4.11 9 cuvette centrale stetend sur une superficie d'environ 800.000 km , dont .la plus grande partie est recouverte par une fordt pluviale dense, qui en rend ltacc&s difficile, sauf par le rhseau fluvial. 11 s'agit d'un bassin shdimentaire intracratonique, rempli de skdiments de l'infracambrien au quaternaire rhcent, dont lt4!paisseur atteint quelque 20.000 pieds. On constate frequemment L'existence, du moins jusqutaux formations jurassiques, d' intervalles dotds de qualites de roches rkservoirs plus ou moins bonnes et constituhs essentiellement de grbs. Les roches de couverture sont moins Erequentes, et se composent surtout d'intervalles schisteux ou Bvaporitiques. Les pi&ges situis en profondeur sont gkneralement du type faille tabulaire, tandis que les s6diments mesozoYques moins profonds pr6sentent des pi&ges de type anticlinal. Tableau 4.5: COUTS DE PRODUCTION ESTIMES DANS LA CL ;UTE LITTORALE (en mil lions de SEU) O f f shore A Terre (Zalre Gulf ) (Zairep) CoOt de forage environ 0,d pour les 0.9. dont (par pui ts) puits peu profonds 0,3 pour les et 9 pour les puits techniques profonds de simulation Wpenses de dbveloppement en: 1983 13,87 32 1984 25 45 1985 n.d. 60 Muanda-Banana (1985-86) 19 Frais d'exploitation (SEU par baril) environ 0,4 environ 0,4 - - Source: Zaire Gulf, Zairep, estimations de la mission. 4.12 exploration a commencB plus t6t, mais a donn6 moins de rksultats par rapport Q celle de la ruvette littorale. Elle a dCbut6 en .. effet en 1951, par les campagnes gravimetriques, magnetiques terrestres et sismiques effectukes par Remina, la suite desquelles deux puits profonds ont ete forks sans succks. En 1973, une concession de plus de 550.000 km ayant 6th octroyee au groupe Shell-Texaco celui-ci a alors . effectu6 des campagnes aeromagnetiques et sismiques, qui lui ont qermis de limiter 1'6tendue de la concession 1 un peu moins de 100.000 km En 1977 Esso s'est substitue 21 Shell, puis a abandon& la concession suite aux forages infructueux de deux puits profonds en 1981, La Japan National Oil Company (JNOC) d6tient actuellement une autorisation non exclusive de recherche; elle a effectuk une etude par photosatellite Landsat ainsi que diff6rents relev6s g6ologiques sur le terrain, avec la participation de gt5ologues za'irois. La JNOC a recemment entrepris une campagne aerornagnbtique de grande envergure et un relevk gravimetrique. La cuvette centrale ne fait actuellement l'objet d'aucune concession exclusive d'e~~loration. 4.13 En d6pit de leur importance et de leur int6rgt. les activitds de prospection poursuivies jusqu'i present dans la cuvette centrale, ne permettent pas encore d'etablir une Qvaluation prdcise des ressources p6trolikres potentielles de cette zone immense. Aussi est-il recommandC d'entreprendre des etudes suppl6mentaires. La Banque mondiale a accord6 un financement en vue des travaux de rCinterpr6tation des donnies gko- physiques recueillies par Remina et Esso, que doit effectuer 1'Unitk technique pktrolikre, avec le concours d'une assistance technique etrangkre. La realisation de ce projet debouchera sur la preparation d'un rapport sur les moyens de prospection a mettre en oeuvre; il devrait comporter une nouvelle analyse et une nouvelle interpretation des courbes sismiques, de L'Ctude g6ochimique des forages dlEsso et des schistes bitumineux, outre leur integration aux donnees recueillies par La JNOC. 4.14 exploration d'une zone aussi vaste et aussi peu accessible que la cuvette centrale exigera des investissements considCrables. On estime 2i prbs de 5.000 $EU par km le coiit previsionnel des campagnes sismiques, et 12 millions de dollars EU celui d'un forage profond (disons a 4.000 m). I1 est par consequent recommand6 de dCployer un effort important afin de susciter l1inter6t des compagnies p6troliQres et d'inciter la JNOC i poursuivre les travaux entrepris. Fosse du Tanganyika 4.15 Le Fosse du Tanganyika appele Cgalement fosse des Grands Lacs, s'ktend le long de la frontihre orientale du Za'ire. I1 est rempli de sediments remontant a une epoque allant du miockne ancien au quaternaire recent. La sequence prCsente vraisemblablement une frkquente alternance de roches reservoirs (gr&s, le cas dchCant calcaire lacustre) et de roches de couverture et de roches m&res schisteuses. Les pihges sont vraisemblablernent de type faille tabulaire ou de type mixte faille tabu- laire/stratigraphique. ~ ' a ~ r hles donnCes actuellement disponibles, le s fosse du Tanganyika offre un intCr&t variable d'un endroit 2i l'autre du point de vue de la prospection; quant au segment le plus prometteur, il se situe semble-t-il au nord, entre le Za'ire et llOuganda, zone oh certains forages tr&s peu profonds ont revklhs des indices de petrole et de gaz. 4.16 exploration pktrolikre du fossk du Tanganyika remonte aux annees 1920. Les travaux les plus r6cents effectues dans ce domaine sont ceux du projet d16valuation de la cuvette oceanique du Proto Rift (PROBE, Proto Rift Ocean Basin Evaluation), finance par plusieurs compagnies p6- trolikres et par la Banque mondiale, sous la direction de lluniversitC Duke; dans le cadre de ce projet de recherche, une campagne sismique uti- lisant un canon i air a kt4 effectuee dans la zone du lac Tanganyika. Par ailleurs, une campagne a4rornagn&tique, beneficiant de l'aide de la Banque Mondiale, a ete realiske en 1983. Une partie du fosse du Tanganyika a egalement fait l'objet du relev6 Landsat entrepris par la compagnie pktroli&re japonaise JNOC et dont les rksultats seront prochainement communiqu4s. 4.17 La plupart des informations actuellement disponibles concernant le fosse du Tanganyika proviennent du projet PROBE et de la campagne aCromagnCtique r6aliske avec L'assistance de La Banque rnondiale. A la suite d'une &union d'organisation des activit6s de prospection, tenue en 1984, quatre grandes compagnies petrolieres internationales ont sournis des offres pour la totalite du dornaine a expLorer; des n6gociations h ce sujet sont actuellernent en cours. Approvisionnement et distribution des produits pdtroliers 4.18 La totalitd de la production de brut zairois (par. 4.7) est exportCe; en effet, son raffinage sur place donnerait davantage de fuel lourd et moins de distillats moyens que ne l'exige la satisfaction des besoins propres du Zaire; celle-ci est donc assurCe entibrement grlce B des importations de produits finis provenant de raffineries situees a llCtranger, ou au moyen d'importations de brut plus lQger que celui du Za'ire et trait6 ultkrieurement par la raffinerie locale. 4.19 La demande intkrieure de produits pdtroliers porte sur 1'essence, le kbrosbne, le carburhacteur, le gas-oil, 1'essence aviation, le fuel et le GPL (Tableau 4.6). L'essence consomm6e au Za'ire est gCndralement qualifide de "supercarburant" bien qu'elle soit de qualit6 Cquivalente B celle de l'essence dite normale (indice octane 93) com- mercialiske dans les pays industriels. Le kCroskne et le carbureacteur ne sont pas distingues au niveau de la vente, impliquant ainsi la con- formite du premier produit aux spCcifications en vigueur concernant le carburhacteur international. Le gas-oil disponible sur place est semblable a celui que l'on trouve sur les march69 internationaux, sa teneur en soufre pouvant atteindre 1%. Quant au fuel (dont la teneur en soufre peut atteindre 3,521 et au GPL ils sont vendus uniquement dans la rCgion du Bas-Zayre et dans llagglomCrationde Kinshasa. 4.20 Jusqu'au milieu de l'annde 1985, le mdcanisme d'importation du brut et des produits phtroliers Ctait entibrement contr616 par le gouvernement. Les quantitCs 1 importer Ctaient ddterminbes partir des prdvisions ddtailldes, preparees par les compagnies de distribution (par. 7.18), les montants disponibles en devises dtrangbres dtant fixCs par la banque du Zaire. PQtroZa'ire (~ar. 7.15), alors dCtenteur d'un monopole d'importation des bruts et des produits pbtroliers, introduisait auprbs de la banque du Za'ire des licenses d'importation pour les quantitks de produits pCtroliers en fonction des allocations de devises de la Banque centrale. Ces quantitCs Qtaient souvent inf6rieures B celles demand6es initialement. PetroZa'ire Ctait cependant charge de dCcider de l'importance relative des importations de brut et de produits phtroliers, et par ailleurs de veiller B 1'exCcution des contrats dlimportation. Les produits phtroliers rhsultant du traitement du brut import& B la raffinerie de la SOZIR (par. 7.18) ktaient vendus par PQtroZa'ire aux compagnies de commercialisation, suivant leurs parts respectives du march6 prdalablement fixCes. Enfin les quantitCs de produits raffinQs disponibles dans le pays au terme de ce processus, Qtaient (et sont toujours) rkparties sur la base d'un systbme de rationnement assurant un approvisionenment adCquat aux consommateurs prioritaires agr66s par le gouvernement. La compagnie Za'ire SEP (par. 7.18) etait (et continue d'itre) responsable de la distribution (transport et entreposage) des produits pQtroliers dQtenus par les compagnies de mise en marche, jusqu'au stade de la vente des dits produits aux dCtaillants. Tableau 4.6: REPARTITION PAR PROW1T ET PAR REGION DES LlVRAl SONS DE PRODUITS PETROLIERS (1983-84 (mil l i e r s de tonnes) Essence Aviation Part RBgion Ordlnaire Supercarburant KBrosdne Carburbacteur Gas-OiI Fuel Essence GPL TOTAL (pourcentage) - 1983 Bas-Za I r e Kinshasa Bandundu Equateur Haut-Zai're Kivu Kasai Shaba TOTAL 1984 a/ Bas-Za'i r e Kinshasa Bandundu Equateur Haut-Zai're Kivu Kasai Shaba TOTAL -a/ Estimations Btablies ?I p a r t i r des livraisons rbelles de janvier ?I septembre. Source: Zaire SEP. 4.21 Le piitrole importe est achemine depuis le NigCria par des petroliers de 45.000 tonnes de tonnage en lourd, avant d'6tre trait6 dans une petite raffinerie de distillation et de reformage proche de ~oanda/Banana, exploit6e par la Societe zalro-italienne de raffinage (SOZIR) (par. 4.40). Le Za'ire n'etant pas equip6 de port en eau profonde, les p6troliers sont ancrhs A l'embouchure du fleuve Zalre puis decharges au moyen des barges de la SOZIR. La raffinerie a etii mise en service en 1967 et appartient conjointement a 1'Etat za'irois et a la soci6te AGIP (~talie) dont les parts sont identiques. Con~ue initialement pour traiter un tonnage annuel maximum d'environ 750.000 tonnes de brut iranien lCger, la raffinerie lui a cependant substituii le brut leger dlArabie il y quelques anniies et A une date recente les bruts liigers du Nigeria. L'AGIP fournit le personnel clC expatrik et l'assistance technique necessaire. 4.22 Les produits petroliers importbs proviennent de differentes sources. Le BrCsil fournit environ 96% des importations, en vertu d'un contrat avantageux conclu avec PCtrobras. Ces produits sont livres A Matadi (sur le fleuve Za'ire, a pr&s de 140 km de l'embouchure) par tankers de 25.000 tonnes; ils sont dhchargiis au diip6t d'~ngo Ango, point de dCpart du circuit de distribution. La part restant des importations de produits finis est achemin6 par camions-citernes venant respectivement du Kenya ou de la Zambie, afin dlapprovisionner le partie orientale ou mkridionale du Za'ire. Du fait des codts de transport plus Clevks qui en rbsultent, les prix des produits importiis par les frontibres orientales et mbridionales du pays sont giinkralement deux a trois fois supCrieurs a ceux des produits similaires arrivant par l'ouest du Zaire (Mrtadi). Tableau 4.7: NlVEAU INDICATIF DES PRlX A L'IMPORTATION DES PRODUITS PETROL IERS (SEU 1984 par tonne) I t i n e r a i r e d'importation Ouest Est - Sud -a/ b/ -C/ -d/ e/ Supercarburant (indice octane 9 3 ) 268.5 256.5 - - Essence o r d i n a i r e (indice octane 8 6 ) - - 628 626 Carbureacteur (kerosene ) Gas-Oi I -a/ P r i x r e e l s factures par Petrobras. -b/ P r i x theoriques au depart de Rotterdam ( p r i x au jour l e jour, caf Banana. -C/ Par route au depart du Kenya. L i v r e a Bukavo. d/ Par l a route au depart du Kenya. Livre a Bumia. - e/ Par l a route au depart de Zambie. Livre a Lubumbashi. 4.23 Le transport intkrieur des produits petroliers, depuis Matadi jusqu'aux points de consommation situks A l'intkrieur du pays, represente une operation longue et coGteuse (Carte BIRD 19113). Le premier obstacle rencontre vient du caractere non navigable du Za'ire entre Matadi et Kinshasa; il a donc fallu au bout d'un certain temps construire deux pipelines en parallkle, lesquels constituent le principal maillon du circuit de distribution du point de vue de leur importance strategique. Depuis le dkp6t dlAngo Ango situe a Matadi, les produits pktroliers sont ainsi pompes par pipeline jusqu'aux dep6ts de Kinshasa, a Masina, a Kinshasa mkme et A l'akroport international de NIDjili; seul le fuel etant transport6 par voie ferree. Les produits A acheminer au-dela de Kinshasa sont transportkes par barge A contre-courant sur le fleuve ZaYre vers le nord, dans les regions de 1'Equateur et du Haut-Za'ire, et sur la rivikre Kasai vers le sud, dans les rkgions de Bandundu, du Kasai et du Shaba. La repartition nordlsud des tonnages est d'environ 30170, le gas- oil destink au Shaba representant A peu prks la moitie des quantitks totales acheminkes au deli de Kinshasa. 4.24 Ces dernikres annees, pour des raisons de contraintes financikres (penuries de devises et difficultks de trksorie en monnaie locale), le systkme d'approvisionnement (par. 4.18 A 4.23) n'a cependant pas rkussi A atteindre son objectif essentiel, a savoir la pleine satisfaction de la demande intkrieure de produits petroliers. En conskquence, le Za'ire a souffert d'une pknurie chronique de produits petroliers pendant plusieurs annees. D1apr&s les compagnies de mise en marchk, l'offre disponible au cours de cette ptiriode a 6th de l'ordre de 85 A 93% de la demande potentielle, que loon estime h prksent A pr&s de 750.000 tonnes par an. Pour aggraver les choses, des penuries rtigionales ont eu pour effet d'intensifier les r&percussions des ptinuries g6n&rales au niveau du pays, et ce en particulier Q l'extkrieur de la rkgion du Bas-ZaYre et de l'agglomkration de Kinshasa. La ville de Kinshasa absorbe prks de la moitie de La consommation nationale de produits pktroliers. Cette proportion s'rilkve h prks de deux-tiers (Tableau 4.6): de vastes zones de l'intkrieur du pays ont donc it6 gravement sous- approvisionnties. 4.25 Au milieu de l'annke 1985, le gouvernement a introduit plusieurs modifications visant h corriger certains des principaux incon- vknients du precedent systkme d'approvisionnement et de distribution de produits ptitroliers, en particulier l'absence de concurrence, les con- traintes de financement des importations, le caractkre inadkquat des installations de distribution et enfin les carences de la structure tari- faire. Les paragraphes ci-dessous htudient Les Lacunes du systkme prticedemment en vigueur ainsi que Les modifications apportees auparavant sans toutefois aborder La question de La structure tarifaire, dont l'examen figure dans chapitre 6 (par. 6.17-6.24). Absence de concurrence 4.26 Jusqulau milieu de L'annke 1985, Le systkme de distribution ktait caractkrise par L'absence quasi totale de concurrence dans Les importations aussi bien que dans La commercialisation des produits. PktroZaYre dktenait Le monopole dfimportation sur Le brut et Les produits pktroliers (par. 4 . 2 0 ) . Le brut import6 etait raffine par La SOZIR pour Le compte de PetroZaYre (par. 4 . 4 0 ) et Les produits pktroliers, raffinks Localement ou importks, ktaient revendus aux quatre compagnies semi- publiques de distribution. Au milieu de 1985, il a kt& mis fin au mono- pole d'importation de PktroZaYre et Les compagnies semi-publiques ktaient autorishes d'importer Les produits pktroliers sans L'autorisation prk- alable de La Banque centrale et de PetroZa'ire. Cependant, ktant donn6 La taille Limitke du marchi du Za'ire, Le Dkpartement des mines et de L'knergie a donnk instructions aux compagnies semi-publiques et A PCtroZaYre de coordonner Leurs besoins d'importation par un comit6 d'achat. I1 est recommand6 que Les opkrations du comitk d'achat soient revues afin de dkterminer quel est L'organisme qui devrait gkrer les appels d'offres et Les contrats consolides des importations pour Les benifices de toutes Les parties concernkes, et aussi pour dkfinir officiellement Les mkchanismes de programmation des importations et de La gestion optimale des stocks a Ango Ango et aux dGp6ts de Kinshasa. Tableau 4.8: PARTS FIXES W MARCHE ATTRIBUEES AUX COMPAGNIES DE COMMERCIALISATION (Pourcentages des ventes totales de chaque produit) Zai're Zai're Za Ir e Zalre Fina MobiI Texaco Shell PetroZaIre Essence Essence aviation Carbureacteur Kerosene Gas-Oi I Fuel Fractions de d i s t i l l a t i o n pour h u i l e lubrifante Parts de I 'ensemble du marche Participation du gouvernernent 4.27 Les activites de distribution ktaient hgalement caractkriskes par L'absence de concurrence. En effet, des parts fixes du march6 stipuLCes pour chaque produit rhgissaient Les ventes des compagnies de commercialisation; censks refleter Les parts dktenues par chacune immediatement avant la nationalisation (par. 7.181, ces quotas ont CtB abolis par Le Dkpartement des mines et de l'energie au milieu de L'annee 1985, donnant ainsi la possibilitk de faire jouer la concurrence dans le sous-secteur pktrolier. I1 semble toutefois que les quotas initiaux des compagnies soient encore en place. 4.28 I1 subsiste nkanmoins quelques entraves Q la concurrence, du fait de certains aspects du mode de fonctionnement propre Q Zaire SEP: (a) Zaire SEP appartient integralement aux compagnies de commercialisation et exploite les seules installations ad&- quates de distribution situkes entre Matadi et Kinshasa, c'est-A-dire les pipelines reliant ces deux points et les cuves de stockage dlAngoAngo. Ces installations sont indispensables la mise en march6 des produits pktroliers nkcessaires au pays. Aux termes des statuts en vigueur, tout actionnaire souhaitant se dkfaire de ses parts, en totalite ou en partie, est tenu au prkalable de les proposer aux autres actionnaires, habilitks A les acheter au prorata de leur participation actuelle dans Za'ire SEP. Or, compte tenu de la taille du marchk intkrieur, la rkalisation d'investissements consacres Q des installations parallkles de distribution ne reprksente pas une option kconomiquement viable pour une compagnie de commercialisation souhaitant pknktrer le marche; les dispositions rappelkes ci-dessus ont donc contribuk effec- tivement Q emp6cher la pknktration du marchk. Au milieu de l'annke 1985, le Dkpartement des mines et de l'knergie a donnk instructions A Za'ire SEP de permettre A toute compagnie pktroli&re d'utiliser, moyennant paiement, les installations de la compagnie de service. (b) Un des objectifs de ZaYre SEP est de s'assurer que les dkpenses d'importation et de distribution soient kquitablement rkparties entre toutes les compagnies. Or, tout kcart tarifaire entre ces dernikres provoquerait nkcessairement une diminution des profits, kquivalente aux rabais consentis aux consommateurs. A defaut par consequent de pouvoir compenser en partie l'in- cidence des rabais (destinks Q assurer une plus forte pknk- tration du marchk) par une quelconque diminution de leurs frais d'importation et de distribution, les compagnies se trouvent peu incitkes A se faire concurrence. 4.29 Ceci Ctant, et en l'absence d'autres rkformes, la decision particuli&rement bisn venue d'abolir le systgme des quotas fixes, n'est gu5re sugceptible de provoquer un dkveloppement notable de la concurrence dans les rCgions de Kinshasa et du Bas-Za'ire. A court terme, une con- currence accrue pourra cependant se manifester h l'intkrieur du pays, Q condition de confier aux compagnies de commercialisation la distribution des produits pCtroliers au-deli des dkp6ts de Kinshasa. I1 est donc recommand4 de charger les dites compagnies de fournir et d'exploiter les installations de transport et de stockage situkes l'interieur du pays. Une telle mesure introduirait une certaine concurrence et inci- terait A investir dans la remise en etat des installations existantes de distribution (par. 4.38). 4.30 La mise en application des changements introduits par Le gouvernement dans le sous-secteur pktrolier depuis 1985 doit 6tre suivie - soigneusement. I1 est recommandk de revoir L'impact de ces changements sur Le degrk de concurrence ainsi introduite et sur la disponibilite des produits h L'kchel le nationale. Une rkvision intkgrale du r6le de Pktro- Za'ire, h laquelle avait 4th confik la participation minoritaire dktenue par le gouvernemen~tau sein des compagnies semi-publiques de distribution et. simultankment., concurrence celles-ci sur le march6 de distribution, doit aussi 2tre complktke. Pareille situation est source de conflits d'intkrGts apparents ou rkels, notamment du fait qu'elle conserve h PktroZa'ire un avantage reel ou prksomptif sur un marchk caractiirisk par prkdominance de La consommation de produits pktroliers des organismesdu secteur public. Afin de corriger cet inconvknient, il est recommandk que PktroZa'ire abandonne l'exkcution simultanke de ses activitks de com- mercialisation et de gestion de la participation minoritaire du gouver- nement. Les parts de l'ktat dans les sociktks pktrolikres devraient ktre restituks au Dkpartement du portefeuille. Contraintes de financement des im~ortations 4.31 Ces dernikres annkes, Les importations pktrolikres ont kt& Limitkes par le manque de devises ktrangkres, L'insuffisance des fonds de roulement des sociktks de distribution, et par Les difficultks d'accks aux autres possibilitks de financement d'importations disponibles sur Le marchk international. La premikre cause mentionnke, c'est-8-dire Le manque de devises ktranghres pour les importations de produits pk- troliers, reflkte les difficultks macro-kconomiques affectant globalement Le pays. Les paragraphes ci-dessous s'attachent aux deux autres obstacles mentionnkes. 4.32 Le manque de fonds de roulement a constitu6 ces dernikres annkes un problkme chronique pour Les sociktiis de commercialisation et pour ~ k t r o ~ a ~ r eOr, la situation s'est nettement aggravke B la suite de . la dkvaluation de 1983, qui a eu pour effet de multiplier par sept Les besoins en fonds de roulement, provoquant en outre de graves difficultks de liquiditks h toutes Les entreprises du sous-secteur petrolier. Plusieurs kvknements conskcutifs h La dkvaluation ont de fait contribuk h cet etat de choses: absence de rectification rapide des prix de vente au dktail des produits pktroliers, afin de reflkter Le renchkrissement dS au restockage, difficultks croissantes des principaux consommateurs de produits pktroliers B rkgler en temps voulu le montant de leurs achats auprks des sociktks de commercialisation, retards apportks dans les paiements effectuks par ces dernikres pour les produits fournis par PCtroZa'ire, 211 et enfin la d6cision du gouvernement de prelever la totalit6 de ly plus-value rCalisCe sur les stocks detenus pas ces mtmes sociktks au moment de la devaluation (environ 20 millions de dollars EU). De ce fait, le montant des fonds de roulement disponibles dans le systeme a atteint un niveau nkgligeable, alors que les besoins estimCs Ctaient d'environ 55 millions de dollars EU, some approximativement kquivalente A trois mois de consommation int6rieut-e. 4.33 Entre autres choses, Le manque de fonds de roulement a eu des r6percussions d6favorables sur le niveau des stocks puisque les socir5tks de commercialisation, desireuses de dhgager les liquidites nkcessaires au financement des importations, ont vendu une grande partie des produits entreposbs, limitant ainsi les stocks B quelques jours de consommation intkrieure. Les mesures adoptkes par le gouvernement au milieu de llann&e 1985 ont comport6 notamment le rkglement de tous arrhrages. 221 - 4.34 Les difficultes d'accks aux diffhrentes possibilit6s de finan- cement des importations ont considkrablement entravk ces dernieres annkes les affaires des importateurs. ~'apresles rhglementations bdictkes par la banque du Za'ire, PetroZai're (seul importateur A l'kpoque) etait tenu de dbposer auprks de la Banque du Za'ire un montant en monnaie nationale 6quivalent a cent pour cent de la valeur des importations autoris&es, au moment de sa demande d'ouverture de lettre de credit la Banque du Za'ire, et prkalablement B llarrivCe du bateau. La Banque du Za'ire obtenait ensuite une lettre de credit de la banque Belgolaise. Dans un troisihme temps, une autre lettre de credit etait ktablie entre la banque Belgolaise et le fournisseur, au taux d'intbrtt courant. Les frais financiers de ce systkme etaient de l'ordre de 10%. Outre sa lourdeur et sa lenteur, cette procedure unique en son genre operait des ponctions importantes sur les fonds de roulement pratiquement inexistants dont disposait le systkme (par. 4.32). En effet, l'importateur, non seulement ne bknkficiait d'aucun credit, mais devait en outre prendre a sa charge une commission anormalement &levee et payer B deux reprises les intkr2ts calculCs au taux courant. Ces dispositions constituaient manifestement un handicap majeur pour les importations pbtrolieres. Or, la s6rie de rkformes adoptties en 1985 a dans une certaine mesure modifib la situation: les sociBt6s de commercialisation sont dbsormais autorishes a importer des produits pdtroliers et ont obtenu des lignes de credit approprihes exigeant un paiement de 25% du montant au dkchargement et le - 211 Au milieu de l'annke 1985 les consommateurs du secteur public devaient environ 300 millions de Za'ires (6 million de dollars EU) aux sociktCs de commercialisation, lesquelles devaient 1.500 millions de ZaYres (30 million de dollars EU) A PktroZaYre. - 221 Les dispositions prises stipulent la cession au Trksor public des paiements requs par PetroZa'ire, le versement au profit du Trksor public s'blkverait A environ 1.200 millions de Za'ires (24 millions de dollars EU). restant sous 90 jours. Enfin, du fait de l'existence de ces facilitks de crkdit en devises btranghres, la pratique du dkp6t d'importation obligatoire auprhs de la Banque du Za'ire n'est plus en vigueur. Caracthre inadkquat des installations de distribution 4.35 emplacement des sources d'approvisionnement et des centres de consommation, ainsi que la nature et les caractkristiques des instal- lations de distribution actuellement disponibles (transport et entre- posage) dkterminent la rkpartition et l'importance des tonnages de produits pktroliers acheminks au Za'ire. Les installations de transport comprennent notamment: (a) Les bateaux appartenant a la SOZIR (par. 4.211, soit six pCniches (2.000 m3), trois navires pousseurs et une petite pkniche pour GPL (200 m31. Toutes les p&niches ont au moins 17 ans et sont mkdiocrement entretenues. Elles servent a l'allhgement des navires pCtroliers et au transport des produits raffines par la SOZIR, depuis la raffinerie jusqu'8 Matadi (sur une distance d'environ 100 km). Elles servent egalement A l'allhgement partiel des bateaux-citernes approvisionnant le Za'ire en produits importks et ne pouvant atteindre Matadi A pleine charge; en pareille circonstance, les produits ainsi dCchargCs sont stockCs provisoirement dans les cuves de la SOZIR, afin de ne pas perdre de temps. La SOZIR organise actuellement de 120 A 150 convois par an entre la raffinerie et Matadi. Les conditions de navigation se sont toutefois dktkriorkes ces dernihres annCes sur cette portion du fleuve, faute de drainage rkgulier et d'entretien approprik des balises de navigation. (b) Deux ~ i ~ e l i n econstruits en 1935 (4 pouces de diamhtre) et s 1955 (6 pouces) entre Matadi et Kinshasa (sur environ 330 km), appartenant 8 Za'ire Fina et exploitks par Za'ire SEP. Bien qu'ils soient en assez bon &tat, ils doivent faire l'objet de travaux d'entretien constants. Dans le cadre d'un programme de rkfection et d'accroissement de la capacitk, de longues sections du pipeline de 6 pouces ont CtC remises en Ctat tandis que le diamhtre du pipeline de 4 pouces Ctait port6 progres- sivement h 6 pouces sur toute sa Longueur. A la fin des travaux (mi-1986) la capacitk totale de transport sera de l'ordre de 1,3, A 1,5 millions de m3/an. Elle sera suffisante 8 court et moyen terme. Le coiit total de la renovation des deux pipelines s'C1kve 8 30 million de dollars EU (de 1978 8 19861. (c) Une flotte de pCniches pour le transport en amont 21 partir de Kinshasa, composCe d'embarcations ghnkralement obsol&tes et en mauvais etat, dont La capacith totale de transport est d'environ 40.000 m3 . Les sociktes de commercialisati n dktiennent une fraction de cette capacitk d'environ 11.000 m ,3 et la fraction restante, soit pres de 21.000 m3, appartient Q llOffice national des transports (ONATRA). Les sociCtes de commercialisation estiment que leur aptitude Q mettre en oeuvre un plan de transport rationnel se trouve considerablement affectee du fait que les barges de L'ONATRA sont agees de 25 Q 50 ans et gkneralement en mauvais ktat. De plus, cet organisme ne dispose pas de suffisamment de pousseurs en bon etat pour assurer des rotations rkgulikres et courtes. (dl Les wagons-citernes utilisks pour le transport du fuel de Matadi Q Kinshasa, et de diffkrents produits phtroliers Q l'intkrieur du pays. Ces dernieres annkes les consequences du mauvais entretien de la ligne Ilebo-Lubumbashi se sont averkes particulierement prkoccupantes; suite aux deraillements qui se sont produits, il a fallu en effet y imposer des limitations de vitesse. Le pays dispose d'une capa ite totale de transport par wagons-citernes d'environ 12.500 m5 ,dont 10.500 appartien- nent aux sociktks de commercialisation. Dans la province du Shaba, dont l'approvisionnement dkpend fortement de ce mode de transport, une capacitk de l'ordre de 9.500 m3 est actuellement en service. (e) L s camions-citernes, dont La capacitk totale d'environ 1.600 m' se trouve concentrke 1 Kinshasa, dans le Bas-ZaYre et au Kivu. Les socikt's de commercialisation possedent appro- Ej ximativement 1.000 m . 4.36 La capacitk de stockage dktenue par La SOZIR ur le site de la raffiner'e slkl&ve Q environ 160.000 m3 , 3 dont 70.000 m 3 pour le brut et 90.000 m pour les produits pktroliers. Dans le reste du pays la capa- citk de stockage est d'environ 202.000 m3 dont l'exploitation est assurke en quasi-totalit6 par ZaYre SEP. Ce chiffre tient com te des deux grands P dkp6ts de stockagg dlAngo Ango Q Matadi (65.000 m ) et de Masina 1 Kinshasa (57.000 m . La capacitk totale kquivaut ainsi pr&s de 2,9 mois de consommation, ce qui est suffisant. La valeur moyenne mentionnke ci-dessus cache cependant d'importantk kcarts de capacitk de stockage d'un produit Q L'autre: en terme de mois de consommation, celle-ci est de 5,5 pour l'essence, 3,2 pour le carburkacteur/kkros&ne et de 2,O pour le gas-oil; il semble donc qu'il y ait certaines possibilitks de conversion des cuves Q essence en cuves a gas-oil. En outre la moyenne nationale dissimule de fortes disparitks d'une rkgion Q l'autre (Tableau 4.91, bien que des regions actuellement sous-kquipkes 1 cet egard doivent vraisemblablement bknkficier bient6t d'une capacite supplkmentaire, grice aux investissements prkvus. 4.37 Ces diffkrentes contraintes de distribution, ajoutees aux trks grandes distances 1 franchir et aux quantitks relativement rdduites en jeu, se traduisent par des co6ts unitaires et des delais de distribution importants. Tableau 4.9: CAPACITE DE STOCKAGE DES PRODUITS PETROLIERS Carbureacteur/ Ensemble des Essence kerosene Gas-Oi I produits c/ Reg ion Capacite Ratio Capacite Ratio Capacite Ratio Capacite Ratio Ratio a/ b/ a/ b/ a/ b/ a/ (1984) (1986) Bas-Zaire Kinshasa Bandundu Equateur Haut-Zaire K i vu Kasa i Shaba TotaI general Capacite installee de stockage en 1984 (milliers de m3). Ratio egal a la capacite installbe rapportee aux livraisons moyennes mensuelles (base 1984). Le nlveau futur du ratio apres adjonction de la capacite supplhntaire prevue (en 1986) est egalement indique pour I1ensembledes produits. -c/ Colnpte tenue bgalemnt de Inessence aviation et du fuel au Bas-Zaire et b Kinshasa. Source: Estimation de la mission. Tableau 4.10: COUTS DE DISTRIBUTION DES PROOUITS PETROLIERS 8' ( b partlr du dep6t dlAngoAngo - base 1984) Coiits de tr nsports P (S/m ) Trans- Frais , Systhe de port generaux D' TotaI transport Kinshasa 19 41 60 Oepuis Ango Ango par pipeline Bandundu 41 81 1 22 Peniches c/ Mwene Dltu (Kasai) 105 69 174 P6niches jusqulb Ilebo, puis wagons-citernes c/ Kolwezi (Shaba) 146 100 246 Peniches jusqo'b Ilebo, puis wagons-citernes c/ Lumbashi (Shaba) 1 48 1 0 0 248 Peniches jusqulb Ilebo, puis wagons-citernes s/ Kalemie (Shaba) 157 1 02 259 Pbniches jusqulb Ilebo, puis wagons-citernes c/ Kindu (Kivu) 173 52 225 Peniches jusqu'a Ilebo, puis wagons-citernes c/ Mbandaka (Equateur) 46 71 117 Peniches c/ Ki sangani (Haut-Zaire) 60 60 120 Pbniches E/ lslro (Haut-Zaire) 90 50 1 40 Pbniches jusqulb Bumba, puis wagons-citernes toc/ -a/ Estimations des societes de commercialisation. -b/ Encourus par Zaire SEP. -c/ Cmpte tenu egalement du coDt de transport par pipeline jusqu'd Kinshasa. Tableau 4.11: MLAl DE TRANSPORT AU DEPART M KINSHASA a/ - Distance Nombre de jours b/ (km) (Nombre approche) Par peniches Kinshsa a Mbandaka 650 5 Kinshasa a Bumba 1240 1 1 Kinshasa a Kinsangani 1600 15 Kinshasa a Bandundu 320 3 Kinshasa a Ilebo 710 6 Par wagon-citerne -c/ Bumba a lsizo 610 15 (26) Ilebo a Mwene Ditu 480 3 (9) Ilebo a Kolwezi 1070 8 (14) llebo a Lubumbashi 1320 12 (18) llebo a Kalemie 1450 13 (19) Ilebo a Kindu 1620 15 (21) --b/ a/ Estimation des societes de commercialisation. Alter simple, Le voyage de retour a vide est a peu pres deux fois moins long (par peniche ou wagon-citerne). -c/ Les chiffres entre parentheses indiquent le temps de transport au depart de Kinshasa. (Le trajet Kinshasa- Bumba ou Kinshasa-llebo se fait en peniche.) 4.38 La qualit6 des activiths de distribution varie considerablement suivant les installations dont il s'agit, mais la necessitk de les arneliorer systkmatiquement est reconnue de f a ~ o nunanime. A cet effet, il est recokandk de mettre en oeuvre un programme a long terme de remise en &tat, dans le but de rbduire les co6ts de distribution. Dans un premier temps, le gouvernement entreprendra sans doute, le cas kcheant avec l'assistance de la Banque mondiale, une ktude technique dktaillee de l'actuel rkseau d'approvisionnement et de distribution, destinCe h identifier ses principaux inconvhnients, A definir les options en- visageables afin d'assurer une distribution des produits pktroliers au moindre coGt, et enfin a prkconiser des investissements prioritaires consacres A la rkfection et/ou A la construction d'installations. L'Ctude examinera la faisabilite technique, economique et financi&re de diffkrentes options d'investissernent concernant les installations de dkchargement de produits petroliers A Banana, les alternatives en matihre de transport de ces mEmes produits depuis Muandal~ananajusqu'8 Matadi, les installations de stockage a l'intkrieur du pays et enfin les autres possibilitks d'approvisionnement du Shaba et du Kivu. L'Ctude dCter- rninera kgalement dans quelle mesure les societes de commercialisation ou leur si&ge seront susceptibles d'engager de nouveaux investissernents con- sacres aux installations de distribution. 4.39 Enfin, il convient d'envisager skpardment une autre question majeure relative aux reseaux de distribution: l'existence de pertes de distribution extr6mement elevdes. En 1984, celles-ci ont atteint en effet 5% des tonnages de produits pktroliers fournis. Bien que certaines pertes resultent indvitablement du manque d'entretien des installations de transport et de stockage ainsi que des transbordements multiples, ces seules considerations ne permettent pas d'expliquer intdgralement l'im- portance de ce phenomene tel qu'il est observe au Zayre. Or, les donnkes disponibles font apparaitre l'incidence croissante du pillage dans le reseau de distribution, et en particulier au niveau du pipeline Matadi- Kinshasa. Zai're SEP, qui en assure l'exploitation, a signal4 que les vols dont elle est victime ont pris l'aspect alarmant de raids organisds. Alors que six seulement des incursions de ce genre avaient 6th notkes en 1981, ce chiffre est passe A 70 en 1982 et A 650 en 1983. Jusqu'h prhsent le gouvernement n'a pas 6th en mesure d'amhliorer la securitk des pipelines. I1 est recommandk de renforcer les mesures de skcurite, et d'instituer un comitd composQ de personnalites rigoureusement sd- lectionnkes benhficiant du soutien politique des dirigeants les plus hauts plac6s du gouvernement, afin d'htudier cette question et de sur- veiller la mise en oeuvre dans les meilleurs dklais des recommandations qu'il aura formulees. Le r6le joue par la raffinerie de la SOZIR 4.40 La raffinerie de la SOZIR traite le pktrole brut pour le compte de PetroZaYre sur le base d'un contrat de traitement, dont les paiements mensuels de PktroZaYre A la SOZIR sont en grande partie indkpendants du niveau de production et des frais de fonctionnement de la raffinerie. La raffinerie n'a jamais 6tQ exploitCe jusqu'h sa capacitd nominale, le coefficient d'utilisation de 1975 A 1981 6tant d'environ 50%. Depuis 1981, son exploitation a ktk intermittente, et le coefficient d'uti- lisation n'a atteint que 5,8% en 1983. La SOZIR a abandonnk ses activitks de raffinage en septembre 1984. 4.41 Le recul de la production de la SOZIR rhsulte conjointement de plusieurs facteurs. Premihrement, le manque de fonds de roulement dont souffre le systhme d'approvisionnement et de distribution (par. 4.32) et la pknurie de produits petroliers qu'il entraine, ont encourage les importations de produits finis au dCtriment des importations de brut traite localement, la premikre solution impliquant des besoins de trhsorerie Ctalb sur une phriode plus courte par comparaison A la demande. DeuxiBmement, le recul des prix des produits importks, refl6tant l'affaiblissement general des prix sur le march6 pdtrolier international et le caractere avantageux des contrats conclus par le Zaire, a riduit h nkant la competitivite de la production de la SOZIR par rapport aux produits importes (par. 4.47). I1 convient de citer en troisiBme lieu un defaut d'adaptation entre la production et la demande interieure quant h leur structure par produits, defaut rhsultant essentiellement du niveau limit6 de la demande zayroise de fuel, de la valeur ClevCe du ratio rapportant la demande de gas-oil i celle d'essence et du non Cquipement de la raffinerie en installation de valorisation (par exemple, une unit6 de craquage thermique). Cette inadaptation est non moins importante m h e en cas de traitement d'un brut lkger (Tableau 4 . 1 3 ) . La r&gle de conduite actuellement suivie 1 cet hgard, consiste a traiter uniquement des bruts lbgers et i fixer la production de la raffinerie de faqon i ce que la production de fuel ne dkpasse pas la demande locale. Dans ces conditions, la SOZIR traiterait environ 300.000 tonnes de brut nigbrian par an, et couvrirait ainsi la demande inthrieure de produit blanc dans une proportion de 30 a 40%. On 6viterait de cette manihre d'emporter, op6ration coiiteuse en terme de transport et assujettie au paiement de taxes d'exportation. Tableau 4.12: PRODUCTION DE LA SOZlR (mi l l i e r s de tonnes) Production de l a SOZlR Produit s GPL 0.5 Essence 62,4 Kbrosene carbureacteur 44,6 Gas-OI I 94,6 Fuel 191,3 Ensemble de produits 393,4 Pertes e t c o n s m a t i o n de combustible 27,l (en pourcentage du tonnage de brut t r a i te) 6,4 Tonnage de brut t r a i t e 420.5 Taux d'utilisation de la r a f f i n e r i e 56,l Production de l a SOZlR en pourcentage de l a consommation interieure Essence 56,9 Kbrosine carbureacteur 23,2 Gas-Oi I 30.7 Fuel a/ 100 0 Ensemble des produits 37,6 -a/ (knnees de l a SOZIR. Les exportation de fuel ont a t t a i n t 126,l en 1980 e t 37,O en 1981. Source: SOZIR. Tableau 4.13: NIVEAUX COMPARES DE LA PROOUCTION POSSIBLE DE LA SOZIR ET DE LA DEMANDE INTERIEURE a/ ---- - - - Traitement de brut Traitement de brut Valeur courante leger de Nigeria leger dlArabie de la demande 36,7' API 34.3" API interieure GPL 2 (0,381 2 (0,3%) 1 CO,l%) Essence 110 (16,6%) 110 (15,4%) 94 (13,1%) Carbureacteur kbrosep 143 (21,581 108 (15,2%) 180 (25,0%) Gas-Oi I- 217 (32,6%) 198 (27,8%) 360 (50,0%) Fuel - 193 (29,081 294. (41,3%) -85 (11,8%) Ensemble des produ its 665 (100,0%) 712 (100,0%) 720 (100,0%) Tonnage traite 700 750 - - - - - - - - - - - -a/ En supposant un taux dluti lisation de 100% de la raff inerie de la SOZIR. b/ On suppose une maximisation de la production de gas-oil, au d6- triment de celle de fuel, grace A la production dlun gas-oil a point d%coulement eleve, adapt8 au marche interieur. - Source: Chem Systems. 4.42 Les sprkifications rdgissant la qualitd des produits, actuellement appliquees par la SOZIR, sont adaptkes h un climat nettement plus froid que celui du ZaYre. I1 suffirait donc de modifier les dites specifications, sans rdaliser aucun investissement supplementaire notable en capital, pour adapter davantage la rhpartition par produit aux carac- teristiques de la consommation inthrieure. La principale modification proposee consiste B assouplir la sphcification concernant le point dlCcoulement du gas-oil, en relevant celui-ci de moins 1°C maximum h plus lZ°C maximum, ce qui permettrait d'augmenter de 5 h 7% la production du gas-oil au detriment de celle de fuel. Plus gBn6ralement, il est recommand6 d'entreprendre un rkexamen complet des specifications actuellement en vigueur, afin de dhterminer dans quelle mesure leur modification permettra au Zayre d'en tirer des avantages Cconomiques. Viabilitd economique de la raffinerie de la SOZIR 4.43 Les rCcents changements survenus sur les marches pktroliers internationaux ont conduit B stinterroger sur la competitivite de la raffinerie de la SOZIR. La question fondamentale est de savoir si le ZaYre doit assurer la satisfaction de ses besoins p6troLiers uniquement par des importations ou s'il doit traiter du brut (import6 ou non) A la raffinerie de la SOZIR et n'acheter a l'ktranner - w e Les ~roduitsdont il manque. Aussi a-t-on examine sept options de traitement diffbrentes, en fonction des crithres suivantes: (a) oriaine - du brut trait6 (brut za'irois ou brut "Bonny ~ i g h t " du Nighria); (b) assoupLissement Cventuel des sphcifications de qualite appliquees par La SOZIR; (c) installation ou non d'une unite de craquage thermique et (d) fixation du niveau d'activite de la raffinerie de fa~onA ce que la production de fuel soit juste suffisante pour couvrir la demande nationale (85.000 tonnes par an) ou soit plus importante (exportations de fuel). Le Tableau 4.14 presente Les sept options de traitement, en indiquant les niveaux de production et les rendements correspondants. Les options 1, 2 et 3 consistent a traiter le brut "Bonny ~ight"du Nigeria sans realiser aucun investis- sement suppldmentaire en capital dans la raffinerie: dans les deux premiers cas, la production de fuel est juste suffisante pour satisfaire la demande locale, alors que dans le troisihme, l'accroissement du debit de la raffinerie jusqu'a environ 80% pour couvrir les besoins locaux (95.000 tonnes par an) et dlexporter par ailleurs la production exce- dentaire de fuel (rCsidus atmospheriques utilishs come matihre premihre A craquer). Enfin, les options 6 et 7 prevoient l'installation d'une unite de craquage thermique A la raffinerie, ce qui constitue la solution la moins coiiteuse afin d'assurer la valorisation des residus atmos- phhriques en produits plus LCgers; les exportations de fuel ne sont alors pas prises en compte, puisque les excbdents en question se composeraient notamment de produits de craquage et devraient btre export6s sans bCnCficier d'une majoration de prix lihe la qualit6 ClevCe des produits. 4.44 Les coijts de La raffinerie ont 6th etudies pour chacune des 7 options de traitement; on a compare dans chaque cas les depenses ndces- saires A la satisfaction de la demande interieure, d'une part au moyen d'un approvisionnement mixte assure par la SOZIR et par les produits imporths et d'autre part, au moyen des seuls produits irnporths. Dans cette etude, la valeur considhrhe pour le prix du brut est le prix fob moyen 1984 sur le march6 Libre au depart du Nigeria pour le brut lhger "~onny" et le prix fob Banana pour le brut Local; quant aux produits raffines, il s'agit de la valeur moyenne en 1984 du prix fob Rotterdam sur le march6 libre, "prix plafond" des achats de ce type effectu6s par le Za'ire. Par ailleurs, la qualite &levhe des produits fait l'objet d'une majoration inclue dans le prix fob Golfe du Mexique des rdsidus atmospheriques vendus come matiere premiere A craquer (~ableau4.15). Au terme de cette analyse economique, La comparaison aux importations p&trolihres en provenance de Rotterdam revhle la faisabilite seulement marginale de la raffinerie, bien que les pertes ou les profits realises staverent limites compte tenu de l'importance globale des activites considCrCes. Tableau 4.14: RENDEMENTS ET NIVEAUX DE PRODUCTION DE LA SOZlR CORRESPONDANT AUX OPTIONS DE TRAITEMENT ENVISAGEES (Rendements en pourcentage ponderal e t production en m i l l i e r s de tonnes/an) OPTION NUMERO 1 2 3 4 5 6 7 Bonny Bonny Bonny Bonny Type de b r u t Light Light Light Local Local Local Light Assouplissement des specifications a/ ou i non ou i ou i non ou i ou i Unite de craquage thermi que non non non non non ou i ou i Exportation de residus atmospheriaues non non ou i ou i ou i non non Rendements GPL Essence b/ Carbureacteur/kerosBne Gas-oi 1 Fuel Residus atmospheriques Combustibles e t pertes Production c/ Essence (95 48,5 41.1 95 ,O 64.4 64,4 26.2 74,2 Carbureacteur/ kerosene (180) Gas-oi I (360) Fuel (85 Residus atmospheriques ; Ensemble des produit s (720) Tonnage de brut t r a i t e Quantite journaliere de brut t r a i t eg/ Nombre de jours de fonctionnement -a/ Point d'ecoulement du gas-oil releve de -1" a 8'C maximum. -b/ Essence au plomb indice octane 93. -c/ Les chiffres entre parentheses indiquent l a valeur courante de l a demande locale. I I convient de noter que l e c h i f f r e de la production de GPL de l a SOZlR est inclus dans celui del a production de kerosene, dans I 'hypothese su ivant laquel le ce dern ier constitue l e produit de substitution importe en cas de fermeture de la raffinerie. -d/ En m i l l i e r s de b a r i l s par jour de fonctionnement. E.1 supposant un debit minimum (necessaire a l a continuite de fonctionnement) de 9.000 b / j (54% de l a capacite nominale. Source: Chem Systems. Tableau 4.15: COUTS DE LA SOZlR RELATIFS AUX OPTIONS DE TRAITEMENT ENVISAGEES (S/t de brut traite-donnees dlexploitstion pour 1984) OPTION NUMERO 1 2 3 4 5 6 7 Bonny Bonny Bonny Bonny Light Light Light Local Local Local Light Type de brut Assouplissement des specifications a/ ou i non ou i ou i non ou i ou i Unite de craquage thermique non non non non non ou i oui Exportation de residus atmospheriques non non oui ou i oui non non Valeur des produits bl ancs b/ 168,9 156.9 168,9 98.1 86.1 133,9 186.7 Valeur du fuel b/ E/ 49,O 57,9 24,9 21,5 21.5 70.5 35,l Valeur des residus atmosphepheriques d/ - - 26.3 - 84.4 94,l - CoOt du brut e/ -216.0 -216.0 -216,O -200.0 -200,O -200,O -216,O Dkpenses d'exploitation f/ -14,7 -17,O -8,5 -7,6 -7,6 -21.2 -14,l Correction de fret g/ 10,O 998 4 ~ 4 6,1 4,6 17.0 10,2 PBnal ite h/ - - - - - - - - - - - - - - Profits (pertes) annuel (1e)s en millions de 5 (0.96) (2,191 (0.67) 1.75 (0,911 0.04 0.82 ----d/e/ a/ Relevement du point d'ecoulement maximum du gaz oil de -1' A + 8°C max. b/ Valeur du port de Rotterdam du prix moyen du march6 libre en 1984. C / Teneur elevee en soufre. Majoration qualite superieure comprenant - prix fob Golfe du Mexique. Prix moyen du marche libre en 1984 - prix fob Nigeria du brut leger pour le brut "Bonny Light11 et fob Zaire pour le brut local. f/ CoOts fixes augmentes de seuls frais variables de raffinage. / CoOt de transport jusqu'au Zaire des produits petrol iers du brut. -h/ Intergts connexes (2,5 mois) lies a l'accumulation de residus atmospheriques dans les cuves de la SOZlR jusqu'a ce que la cargaison dtexportation de 25.000 tonnes soit atteinte, Iies egalement a la fixation plus basse du potentiel des residus atmospheriques. Source: Chem Systems. 4.45 I1 convient toutefois de signaler que l'analyse present6 en Tableau 4.15 ne tient pas compte des capitaux A investir pour pouvoir effectuer des exportations de rksidus atrnosph6riques (construction d'un pipeline de 15 millions de dollars EU entre La raffinerie et Le point de chargement du brut) ou mettre en place des installations de valorisation (une unite de craquage thermique de 45 millions de dollars EU). Or, la prise en compte du codt du pipeline absorbe la totalit6 des profits, et tel est vraisemblablement le cas en ce qui concerne llunitC de craquage thermique. En outre, les exportations de residus atmosphkriques exigent la conclusion d'un accord sur les prix de cession entre les parties actuellement impliqubes dans les activiths de production de brut et d'exportation. Les partenaires en question preferent sans doute exporter du brut et non du "brut de synthese" (brut plus rhsidus atmospht5riques) et proposeraient vraisemblablement des prix de cession dbsavantageux pour le Za'ire. Enfin, les negotiations qui seraient alors engagCes auraient probablement pour effet de dissuader d'investir davantage dans les activites d'exploration petroli&re. 4.46 ~'analysedes codts fait apparaitre des perspectives encore moins prometteuses, lorsqu'on envisage les autres possibilit6s dlappro- visionnement (autres que Rotterdam) (Tableau 4.16). Le contrat actuel- lement en vigueur, conclu entre le ZaYre et Petrobras comporte des tarifs de fr2t peu ilev~i. Sur la base des cours de Rotterdam mijores de 12 $EU par tonne, les cocts des produits dCbarquCs sont inferieurs d'environ 5 $EU par tonne Q ceux de Rotterdam. Par ailleurs, et m6me en 1'absence d'une rbvision des clauses du contrat de PCtrobras, d'autres sources dlapprovisionnement bon march6 devraient d'ici peu 6tre disponibles. En effet de nouvelles grandes raffineries axkes sur L'exportation vont bien- t6t stre mises en service au Moyen-Orient; grsce i leurs coGts reduits et B la pr6sence d'un rhseau bien htabli de transport et de commer- cialisation, le prix des produits d6barquhs au ZaYre sera nettement inf6rieur par rapport A ceux provenant de Rotterdam. La raffinerie de la SIR i Abidjan, dont la capacit6 d'exportation en produits blancs depasse largement 1 million de tonnes par an, constitue une autre source dlappro- visionnement en produits petroliers. Grice B ses caracthristiques techniques (la presence d'un hydrocraqueur moderne) et au differentiel de frgt, elle devrait s'avkrer competitive sur les marches voisins. 4.47 En conclusion de 1'Ctude des options de traitement, compte tenue des conditions actuelles de prix et de la disponibilitb des produits sur le march6 international, ainsi que les seules consid6rations Cconomiques, la reduction de la facture petroli&re de Za'ire exige un recours accru aux importations. 11 est recommand6 de n'engager aucun investissement en capital dans la raffinerie de la SOZIR, tant que les conditions du marche international restent defavorables. L; pays pourrait alors consacrer les ressources limitties dont il dispose B la modernisation et la remise en &tat de l'infrastructure dlapprovisionnement et de distribution (par. 4.36). I1 convient toutefois de noter que, la nicessitb dlamCliorer le systeme d'approvisionnement et de distribution ne dCpend aucunement des decisions concernant l'avenir de la raffinerie, puisque 1'amelioration de l'infrastructure s1av8re indispensable en tout Ctat de cause. I1 est recommand6 au gouvernement de prendre en considkration les conclusions de la prhsente analyse, lors de son examen du sous-secteur petrolier. Tableau 4.16: RECAPITULATION DES COUTS DE LA SOZlR RELATIFS AUX OPTIONS DE TRAITEMENT ENVISAGEES ET A DIFFERENTES SOURCES D'APPROVISIONNEMENT (millions de SEU) OPTION NUMERO 1 3 4 6 7 Bonny Bonny Bonny Type de brut Light Light Local Local Light Assouplissement des specifications Unite de craquage thermique non non non ou i ou i Exportation de residus atmospheriques non ou i ou i non non Rotterdam a/ Rentab i l it e (%/t) Profits/Pertes annuel(le)s (0,961 (0.67) 1,75 0.04 0.82 Moyennant des coirts d invest issement b/ (0,05) (1,76) Moyen Orient c/ Rentabi l it e ($/t) -7.8 -6,l -2.5 -4,8 -3.1 Prof itsffertes annuel ( Ie)s (2.41 ) (3.69) (1.75) (1,03) (1.34) Moyennant des coirts dtinvestissement b/ (3.55) (2.83) a t e dllvoire d/ Rentabi l iti (%/t) Prof it s f f e r t e s annuel (Ie)s (3,34) (5.51) (3.85) (1.67) (2.63) Moyennant des coiits dlinvestissement b/ (5.65 ) (3.47 ) -a/ Calculs initiaux effectues par Chem Systems dtapres la valeur moyenne des p r i x fob Rotterdam en 1984 sur l e marche libre. -b/ CoSts de I~investissementde 15 millions de dollars r e l a t i f s au pipeline, amortis sur 20 ans, a 12%. C/ Oes produits petroliers pourraient Qtre achetes a court terme aupres des nouvelles raffineries du Moyen-Orient, en realisant une economie pouvant atteindre 5 S/t, par rapport au p r i x fob Rotterdam. -d/ Des produits petrol iers pourraient 6 t r e achetes a court terme aupres de l a raf f iner i e d 'Abidjan , en real isant une economie pouvant a t t e i ndre 8 $/t par rapport au p r i x fob Rotterdam. Source: Chem Systems. Charbon 5.1 Les ressources de charbon proviennent de deux principaux gise- ments situes dans la partie orientale du Za'ire: Luena, a proximite de Bukama (Shaba) et Lukuga, au nord-ouest de Kalemie (au nord du Shaba). Les rhserves prouvees totales de Luena et Lukuga ont ete respectivement estimhes i 20 millions de tonnes et 700 millions de tonnes, mais seule une petite fraction de celles-ci s'av&re commercialement exploitable dans chacun des cas. Trois principaux lieux d'extraction assurent la mise en valeur du gisement de Luena: Kisulu, exploite de 1950 A 1962 et dont la production totale a atteint 1,2 million de tonnes; Luena-Sud, dont 3,7 millions de tonnes ont 6te extraites de 1922 a 1961; et Kaluku, exploit6 Q prhsent depuis 1962 et dont la production cumulee s'elevait A 2,2 millions de tonnes B la fin de 1983. Les rkserves de Lukuga, con- centrkes dans trois veines profondes de la mine de Makala, atteignent environ 50 millions de tonnes commercialement exploitables. Tous les gisements zairois contiennent un charbon de qualit4 moyenne A infkrieure, caracterise par une teneur en cendre elevCe et un pouvoir calorifique moyen relativement bas (Tableau 5.1). Le Tableau 5.2 indique la pro- duction des gisements de Luena et Lukaga ainsi que la rkpartition des tonnages consomm&s. Tableau 5.1: CARACTERISTIQUES DU CHARBON ZAlROlS Luena Lukuaa -- - - Humidite (%) 16-21 16-20 Matieres v o l a t i l e s (9) 32 23-26 Teneur en cendres (%) 20-25 25-28 Carbone ($) 42-46 27-30 Soufre ( % ) 2-3 2 Point de fusion des cendres ("C) 1 .Om- 1 .I00 1.300-1.400 Type de charbon Charbon flambant Charbon flambant Pouvoir c a l o r i f i q u e i n f e r i e u r (kcal/kg 4 .OOO- 5.OOO 3.800-4.500 Reserves probables ( m i l l i o n de tonnes) 20 700 Reserves commerciales ( m i l l i o n de tonnes) Total e 8 ~ 6 78 Recuperables -a/ 4,3 50 Production annuelle 100-200 1 1 -a/ Estimees par GBcamines a 50% des reserves totales commercialement exploitables du gisement de Luena. En ce qui concerne Lukuga, Ekono Oy a estime a 70% l a f r a c t i o n recuperable suivant l a methode d ' e x p l o i t a t i o n par cnambres e t p i l i e r s . Source: Gecamines; Ekono Oy; C I Z A ; estimations de l a mission. *,*. 9 Ol. 'n! 'n. - - O l h l r . ' n h l ' n h l c - a,hl m m u N h l r . 9 "D, O. 'n! m m P l O l Q W a - r - P l N '" "D, -. -. 'f, I n - 0 m a - m - a , n n C 0 n L 0 r U al 0 al In Y .-0 c 0 0 t d ) m u t L t 0 , " -E 5.2 I1 existe un troisieme gisement, celui de Walikale, proche du littoral nord-ouest du lac Kivu, mais au sujet duquel on ne dispose gukre d'indications quant a l'importance et i la qualitd des reserves qu'il contient. production du gisement de Luena et possibilites de developpement des activites 5.3 Gecamines exploite la mine de Kaluku du gisement de Luena, afin d'assurer son propre approvisionnement Cnergetique, outre celui de la Sociktd nationale des chemins de fer Za'iroise (SNCZ) dans la region du Haut Shaba et des cimenteries de la Cimshaba a Lubudi et Kakontwe. La production annuelle est actuellement comprise en moyenne entre 100 et 120 milliers de tonnes, dont 75% sont achemindes par voie ferrde ?t destinees a Gecamines. Toutefois, le charbon de ce gisement ne se prete pas a la cokefaction et ne convient pas a de nombreuses operations mCtallurgiques; aussi Gecamines doit-elle importer chaque annee pr&s de 55 000 tonnes de charbon et 80.000 tonnes de coke, provenant essentiel- lement du Zimbabwe. 5.4 Un accroissement notable de la production tiree des reserves de Luena n'est gutire susceptible de trouver facilement des ddbouches parmi les industries locales. En effet, la consommation de charbon des uti- lisateurs actuels devrait demeurer relativement stable et connaitre seulement une croissance mod6rCe au cours des 10 prochaines annkes. Gkcamines compte maintenir pendant au moins 5 annkes la production de cuivre au niveau atteint a present, puis l'accroitre trks lkgkrement, la consommation de charbon ktant donc appellee h suivre une kvolution identique. Par ailleurs, les cimenteries Cimshaba n'envisagent aucu- nement de dCvelopper leurs activitks. Certes, diffkrentes industries implantees dans la region pourraient en principe adopter le charbon pour la production de vapeur, notamment celles utilisant encore le bois h cet effet (par. 2.171, ce qui susciterait une demande pouvant s'elever jusqu'a 20.000 tonnes. Or, la conversion A l'electricite des installations en question devrait constituer une option plus economique et plus judicieuse, pour les raisons suivantes: (a) risque de contraintes technologiques majeures liees h l'utilisation du charbon de qualite inferieure de Luena; (b) insuffisance de l'infrastructure de transport; et (c) niveau comparativement plus &lev4 des coiits d'exploitation. I1 conviendrait nbanmoins d'entreprendre un examen plus approfondi afin de prkciser les caractkristiques &conomiques de ces deux options. Production de Lukuga et possibilites de developpement des activitks 5.5 La cimenterie Ciments-Lacs (60 km au nord de Kalemie) assure l'exploitation exclusive de la mine de Makala du gisement de Lukuga pour ses besoins propres. La production annuelle de charbon n'atteint en moyenne que 11.000 tonnes, la production rnensuelle ne dCpassant jamais 2.000 tonnes. Faute d'equipement rnecanique, l'exploitation du gisement se fait rnanuellement. 5.6 Utilisations industrielles potentielles. Diffkrentes k- tudes 231 ont etk entre~risesces dernikres annkes afin d'identifier au Za'ireet dans les rkgions voisines du Rwanda et du Burundi des uti- lisateurs industriels potentiels du charbon de Lukuga. Or, les dkbouches au Burundi devraient Gtre plutot restreints et vraisemblablement limitks a la cimenterie Enacci, dont la consommation annuelle est de 12.000 tonnes. Quant aux autres utilisations identifikes, elles sont limitkes soit par des problemes de faisabilite technique, soit par des coSts de transport prohibitifs. De plus, le Burundi peut faire appel a sa production intkrieure de tourbe, laquelle devrait constituer un appro- visionnement mieux adapt6 et moins coiiteux, par ailleurs plus avantageux au niveau de l'utilisation finale. Au Rwanda, une cimenterie situke A Mashyuza, proximitk de la frontikre du Burundi et du Zayre, et dont la construction sera bientdt terminke, pourrait consommer dans un premier temps environ 11.000 tonnes de charbon par an, la consommation a plus long terme ktant susceptible de passer a 22.000 tonnes. Autre dkbouchC possible, la fonderie d'ktain de Kigali, dont la production est de 3.000 t/an, consommerait quelque 1.500 tonnes de charbon par an; la me- diocre qualitk du charbon de Lukuga ne devrait cependant pas convenir selon toute vraisemblance a cet usage. La cimenterie de Katana, i 30 km au nord de Bukavu, constitue le seul dkbouch6 possible identifib au Za'ire. Bien qu'elle ne soit pas actuellement en service, sa remise en marche est envisagee dans un proche avenir auquel cas, sa consommation atteindrait quelques 8.500 tonnes par an. Par ailleurs, cette cimenterie constitue kgalement un march6 cible pour l'utilisation du mhthane, present en abondance dans le lac Kivu (par. 5.14). 5.7 Utilisations domestiques potentielles. L'utilisation du charbon par les menages contribue i mettre un terme au deboisement, dG h la forte demande de bois de feu. Grdce a une technique mise au point par diffkrents laboratoires europeens (Charbonnages de France et Office national du charbon au Royaume-Uni) la transformation du charbon en semi- coke fournirait un produit dote de caractkristiques de flammabilitk et de combustion comparables a celles du charbon. 5.8 Les coSts du semi-coke sont compktitifs par rapport ii ceux du charbon de bois dans le contexte actuel h condition de rkduire au minimum l'incidence du transport. La construction d'une usine d'une capacite annuelle de production de 50.000 tonnes de semi-coke, capable de trans- former 9 tonnes de charbon par heure, exigerait un investissement de 9 millions de dollars EU. Les coiits d'investissement a engager correspondent notamment a un four rotatif, une chambre de post-combustion - 231 Ces travaux comprennent une evaluation detaillee de l'utilisation du charbon de Lukuga au Burundi, preparge par Ekono Oy (Finlande) en aoit 1983; une ktude des utilisateurs potentiels rkaliske par la Communaut4 6conomique des pays des grands lacs (CEPGL) en septembre 1984; et enfin une &valuation des ressources en charbon elaborke en avril 1984 par la socibtk constructeurs Inga-Shaba (CIS). gazeuse, aux travaux de construction proprement dits, aux installations de stockage et de manutention et a une cheminbe. Les coCts en capitaux amortis sont estimks a 1,2 million de dollars EU (amortissement sur 20 ans, 12%), les depenses annuelles d'exploitation et d'entretien lrtant de 270 000 de dollars. Dans ces conditions, les codts de conversion seraient de 29,5 $~U/tonne,soit 1,2 Z/kg. Moyennant un coCt du charbon au dt5part de Luena et avant conversion kvaluk a 1,6 Z/kg, le codt global du semi-coke avant son transport atteint donc 2,8 Z/kg, alors qu'actuellement le prix de gros du charbon de bois est de 5,7 Z/kg. 5.9 Les perspectives de developpement de la consommation de charbon za'irois semblent donc plut6t limitties 4 l'heure actuelle. En effet, la mkdiocre qualit6 de ce combustible tend A soulever des difficultks technologiques majeures, tandis que l'absence d'infrastructure de trans- port et le manque de mathriel d'extraction, en particulier a Lukuga, font igalement obstacle un accroissement de la production. Or, la rC- solution de ces difficultks exigerait des investissements importants, alors que la demande de charbon ne devrait pas, selon toute vraisem- blance, atteindre un niveau suffisant pour justifier les coiits a engager. I1 est cependant recommandk dtentreprendre plusieurs ktudes dktaillkes afin de prkciser les possibilitks effectives de dhveloppement, notamment: (a) la faisabilitb technique et kconomique de La conversion au charbon des industries consomrnatrices de bois implant6es au Shaba. etude devrait porter kgalement sur les coiits comparks de la conversion 1'4lectricit6 et de l'autre option envisageable consistant i confier h de petits entrepreneurs ou aux industries elles-m&mes le reboisement des concessions exploithes (par. 2.19); (b) les coiits comparks du charbon et du mhthane, utilises c o m e combustibles par la cimenterie de Katana, y compris les travaux d'infrastructure nkcessaires; (c) les co6ts d'approvisionnement en charbon des cimenteries recensees parmi les utilisateurs possibles au Rwanda et au Burundi. Les infrastructures nkcessaires au transport devront faire l'objet d'une kvaluation d4taiLlke; (dl la faisabilitk technique et hconomique de l'utilisation par les mknages de semi-coke, et en particulier : (i) adaptabilitk de la technologie aux caractkristiques du charbon za'irois; (ii) identification des d&bouch&s potentiels; (iii) codts de transport et de distribution; et (iv) besoins en equipement au niveau de l'utilisation finale. Ressources en methane contenues dans Le Lac Kivu 5.10 On estime 50 milliards de m3 les quantitks de methane dissoutes dans Les eaux profondes du lac Kivu, a plus de 300 metres de fond en regle gknerale. Le gaz extrait, composC de methane (25%), de dioxyde de carbone (73,5%) et de gaz inerte (1,5%), est enrichi ulterieurement par simple lavage a contre-courant de faqon a atteindre une composition en mCthane de 72% et un pouvoir calorifique infkrieur de 4500 kcal/m3. 5.11 Une petite station de captage situee a Cap Rubona et exploitke par Electrogaz (Rwanda) fournit 5.000 m3 par jour h la brasserie de Gisenyi au Rwanda. L'exploitation de cette station fait appel a une technique d'auto-pompage: les couches d'eau qui renferment Le methane sont amenkes a La surface grice au phenomene de dksorption naturelle du gaz, ayant pour effet de rkduire Le poids spkcifique de la colonne d'eau. Une fois le processus amorcC par l'introduction d'air comprimC dans les conduites de pompage, aucun apport 6nergCtique extCrieur n'est necessaire. Le methane est ensuite sCparC de L'eau, avant son passage dans une station dlCpuration. 5.12 La Commission technique mixte Rwanda-ZaYre dirige l'ex- ploitation des ressources de methane, par l'intermkdiaire d'un organisme distinct, la Communaute Cconomique des pays des grands lacs (CEPGL). Cette organisation, qui reunit Le Zayre, Le Rwanda et le Burundi, B mis en train en 1981 une ktude confiCe i Saarberg Interplan (ALlemagne de l'ouest) visant a determiner les utilisations potentielles du mCthane. Cinq possibilites ont 6th ainsi identifi6es: (i) substitution du methane au fuel lourd dans L'industrie; (ii) production d'electricitk au moyen de diesels bicarburants; (iii) utilisation de methane comprimk c o m e car- burant automobile en remplacement de L'essence et du carburant diesel; (iv) production d'urke; et (v) production de mkthanol, avec trans- formation kventuelle du methanol en essence. 5.13 Combustible industriel de remplacement. Au Za'ire, Le methane pourrait servir de combustible a la cimenterie de Katana situee au nord de Bukavu. La consommation de l'usine pourrait en effet atteindre 8 mil- lions de m3 par an (25 000 m3/jour), si elle produit sa propre CLec- tricitk, ou 7 millions de m3 par an dans l'hypoth&se contraire. 5.14 Saarberg Interplan associe au projet de conversion propose a Katana la construction d'une nouvelle station de captage itKalehe (ZaYre) dotke d'une capacit6 de production commerciale de 60.000 m3/jour. Cette installation esc consue de faqon a couvrir La totalit6 des besoins de La cimenterie de Katana, d'une unit6 de fabrication de mkthanol et d'une station de compression dont la production de gaz nature1 cornprime doit servir de carburant automobile (par. 5.16 et 5.18). La CEPGL doit pro- chainement designer un consultant afin d'entreprendre L'Ctude de fai- sabilite correspondante, dont les rksultats permettront vraisemblablement d'estimer le co6t bconomique du gaz h la sortie de l'usine, suivant differents scenarios de demande. La comparaison au coGt des combustibles de remplacement envisageables pour la cimenterie de Katana, essentiel- lement le charbon de Likuga, permettra de determiner ltoption la moins coiiteuse d'approvisionnement en combustible. 5.15 Production dtelectricite. ~'apr6s le rapport de Saarberg Interplan, une centrale de 450 kW, alimentke par un moteur diesel bicar- burant pourrait 6tre installee i Coma, moyennant un coiit de 350 $EU/~W. Or, la production dt&lectricite assurke grice a ce projet devrait stavCrer superflue, puisque la centrale hydroklectrique regionale de Ruzizi I1 fournira du courant a la zone en question, grhce aux lignes de transport actuellement en cours de construction. Aussi la production dtelectricit& n'a-t-elle pas etC retenue dans le present document comme une option viable. 5.16 Gaz nature1 cornprime. Le methane peut 6tre utilise sous forme de gaz naturel comprimh ou de carburant automobile, et servir de car- burant de remplacement dans les moteurs diesel. Le gaz normalement utilisj! A cet effet devant poss6der un pouvoir calorifique eleve (de 8.000 A 9.000 kcal/m31, le gaz du lac Kivu devrait faire l'objet d'un en- richissement supplementaire, afin d'atteindre une teneur en methane de 80 i 90%. D'apr&s les estimations initiales de coiits etablies par Saarberg Interplan pour un projet pilote concernant 35 v6hicules, le coGt du gaz comprimh devrait Gtre competitif par rapport au prix de l'essence, taxes non comprises. Un projet pilote (limit6 A 10 vhhicules) sera mis en place en septembre 1985 A Cap Rubonal~isenyi; il sera inthressant d'C- valuer la faisabilit6 de l'utilisation du gaz naturel cornprime dans la region zayroise du lac Kivu. 5.17 Production d'urke. Au terme de son etude, Saarberg Interplan a preconise la construction a Gisenyi (Rwanda) d'une unite de fabrication d'uree dotee d'une capacite annuelle de production de 44.000 tonnes. Le coiit 6conomique d'une tonne d'uree produite dans ces conditions a kt6 estimC A 140 $EU. Bien que situCe hors du Za'ire, cette installation ferait nkanmoins directement concurrence a l'unitb hlectrolytique de fabrication d'ammoniaque dont la construction est envisagee dans le cadre de la ZOFI. La CEPGL devrait tenir compte de cet element, lors de la r6- evaluation de la faisabilitk economique d'un projet de ce type. 5.18 Production de methanol. Le rapport de Saarberg Interplan propose de crCer a Kalehe une unite de fab~icationde methanol, d'une capacit6 annuelle de production de 37.000 rn', alimentke en methane par l'usine de production assurant l'approvisionnement de Katana. Le rix de revient du methanol fabrique dans cette unite serait de 200 $ E u / ~, soit P lbg6rement davantage que le prix du methanol import6 rendu A Kivu. Cette estimation sernble toutefois optimiste, du fait que la capacite prCvue correspond au plus faible niveau de production realisable en faisant appel aux procbdes de fabrication les plus modernes. En outre, les con- siderations suivantes remettent indubitablernent en cause la viabilite bconomique d'un projet de ce type: (a) En cas d'utilisation sous forme de mklange methanol/essence ou mQthanol/carburant diesel, la teneur en m6thanol du melange est limit6e h 15%. Dans ces conditions, on estime a 10 000 m3 la demande de methanol pour la rkgion du lac Kivu, soit 15% de la capacite minimum de fabrication mentionnee ci-dessus. (b) Un autre produit devrait itre ajoutk au melange h base de methanol, afin d'kviter la demixtion. Or, des additifs de ce type, tels que l'ether mkthyl-tertiobutylique, devraient Etre importks h des prix prohibitifs allant de 400 ii 500 $Eu/~. (c) Pour itre rentable l'utilisation de methanol pur non diluC devrait se substituer a une consommation locale d'essence de l'ordre de 300.000 t/an. En tout ktat de cause, la consommation actuelle d'essence dans la region du lac Kivu ne depasse pas le tiers de ce chiffre (Tableau 4.6). 5.19 L1approvisionnement en combustible de la cimenterie de Katana et la mise sous forme de gaz naturel comprimk utilise c o m e carburant pour moteurs d'automobiles et petites moteurs fixes, semblent constituer h moyen terme les usages potentiels les plus rentables du mkthane extrait du lac Kivu; a l'heure actuelle il ne convient apparemment pas d'en- visager les autres possibilitks. existence d'un produit de sub- stitution cornpetitif, h savoir le charbon, exige neanmoins un examen plus detail16 des modalites d'utilisation du mkthane h Katana. Aussi est-il recommand6 au gouvernement de ne pas s'engager dans un projet d'uti- lisation du gaz extrait du lac Kivu, avant que soit terminke l'htude de faisabilitk dirigee actuellement par la CEPGL, et sans entreprendre au prealable un examen detail14 des coGts comparks de l'utilisation du mkthane par rapport h celle du charbon a Katana. Compte tenu du niveau insuffisant de la demande potentielle de gaz pour d'autres utilisations, le charbon s'avkrera trks vraisemblablement plus avantageux que le methane pour l'approvisionnement de la cimenterie de Katana. I1 est recomandk par ailleurs au gouvernement d'identifier parfaitement les marches ouverts a l'utilisation du gaz naturel comprimb, notamment en tant que substitut potentiel du carburant diesel pour l'alimentation des moteurs fixes. Rksidus agricoles 5.20 De nombreuses entreprises agro-industrielles du ZaYre utilisent frkquemment les dkchets rksultant de la transformation des produits vkgktaux des cultures de rapport, afin d'assurer la satisfaction de leurs besoins propres en combustible. Ainsi, Leur consommation annuelle de rksidus agricoles est estimbe environ 600.000 TEP. Hormis quelques exceptions de moindre importance il ne semble y avoir aucune possibilitk d'accroissement du niveau d'utilisation actuel des rksidus exc&dentaires, et ce, pour les raisons suivantes: (a) le transport des dhchets excddentaires jusqu'aux marches potentiels n'est pas rentable, en cas de forte dispersion des enteprises agro-industrielles, dans diffkrentes zones de faible densite ddmographique. I1 en est ainsi pour les rksidus excedentaires de cafe et de palmiste, lesquels pourraient sinon 6tre agglomkrks et servir de combustible domestique; (b) les quantites residuelles de dechets disponibles en vue d'un usage extkrieur sont reduites au minimum, come dans le cas du caoutchouc, du coton, et du cacao; et (c) les dechets excbdentaires inutilises a des fins d'appro- visionnement Cnergetique interne sont souvent transformhs en compost destink a l'amendement des champs. En pareille circonstance, les cobts de substitution de l'emploi des dechets exckdentaires a des fins knerghtiques et non come engrais (et donc come moyen d'accroitre le rendement de production de la culture en question) risquent dt&tre trks Clevks, sous rbserve d'un examen dktailld de chaque cas particulier. 5.21 I1 est cependant recommand6 de stinformer des possibilit6s d'utilisation de la bagasse produite par Les sucreries installkes dans le corridor Inga-Shaba; ces derni&res sont pour la plupart exclusivement dkpendantes de l'klectricitk pour la satisfaction de leurs besoins 6nerg6tiques propres et ne font aucun usage de leur dhchets excC- dentaires. Les pouvoirs publics devraient par consequent etudier de fason plus d&taill&e les quantiths ainsi disponibles, leur repartition gkographique, et les marchks potentiels A envisager. Parmi les utilisateurs possibles, figurent les cimenteries implantkes dans la rkgion; celles-ci pourraient assurer une production de chaleur indus- trielle, en briilant des boulettes de bagasse dans des foyers de com- bustion lit fluidisb, moyennant des coiits compktitifs par rapport ceux de l'klectricit~. Energie solaire 5.22 Les donnkes disponibles sur le rayonnement solaire proviennent du Service mktkorologique du Za'ire, du Service presidentiel dl&tudes (SPE) et de ltInstitut national pour l'htude et la recherche agronomique (INERA). Le niveau moyen du rayonnement solaire incident a etk estime B 4,7 kWh/m/jour, et s'avkre adequat a des fins de production hhlio- electrique ou photovoltaique. On dispose par contre de peu d'indications quant aux variations diurnes, lesquelles vont de 1 B 6 kWh/m2/jour, au nombre de journees cons6cutives sans ensoleillement ainsi qu'aux orien- tations requises pour maximiser le flux solaire incident. 5.23 Parmi les applications de l'knergie solaire envisageables au Zalre, on peut citer: (a) eclairage des edifices publics, des dispensaires, des services publics; (b) telecommunications, notamment relais hertziens, reseau tC1C- phonique local et television educative communautaire; (c) chauffage, et en particulier production d'eau chaude et sechoirs solaires. 5 . 2 4 Pres de 2 5 0 petits gbnerateurs phot~volta?~ues(d'une puissance maximale de quelques centaines de watts), essentiellement pour les besoins d'eclairage, ont deja 6te installes dans des missions rurales et dans leurs dependances. En se fondant sur l'experience ainsi acquise, un effort plus vaste pourrait 6tre entrepris afin d'approvisionner en Clec- tricitC de petites communautes rurales isolCes, peu susceptibles d'8tre raccordees aux rkseaux de transport et de distribution de la SNEL. La mise en place de systemes de ce genre pourrait se faire dans le cadre de programmes de d6veloppement agricole. Les hhpitaux, les dispensaires et les centres de soin des zones rurales comptent Cgalement parmi les objectifs a envisager en termes d'utilisateurs possibles de l'energie solaire, en particulier pour leurs besoins dtCclairage et de production d 'eau chaude. 5.25 I1 est recommande dans un premier temps, et dans la perspective d'une utilisation accrue de llCnergie solaire, d8ex6cuter en diffhrents - points du territoire national un programme de mesure du rayonnement solaire incident. I1 conviendrait ensuite d16laborer un programme d'investissements experimentaux a entreprendre dans certaines communautks rurales et dans certains hbpitaux. Energie geothermique 5.26 Les ressources geothermiques du pays sont situees essentiel- lement dans la partie orientale du ZaYre, A proximite de Bukavu et sur le littoral du lac Kivu. Peu de travaux de prospection ayant kt4 effectues jusqulA present, les estimations du potentiel gCothermique national sont loin d'8tre dkfinitives. I1 convient cependant de signaler que le ZaYre a 4th le premier pays africain A produire de l'&lectricite Q partir de l'energie geothermique: pendant les annees 1960, une mine de cuivre de la r6gion connue alors sous le nom de Katanga, a produit plusieurs centaines de kW h partir d'une source B 9 0 ° C . Les perspectives d'utilisation de l'energie geothermique sont nCanmoins Limit6es par L'ampleur meme des ressources hydroelectriques dont dispose le pays. Le souci d'assurer un approvisionnement au moindre coGt aura sans doute pour effet de confiner le recours h l'energie gbothermique A des zones isolees dont l'ali- mentation en QlectricitC d'origine hydraulique ne peut s'effectuer dans des conditions de rentabilitb acceptable. VI. TARIFICATION DE L'EWERGIE ET GESTION DE LA DEHAWDE Tarification du bois de feu 6.1 Alors que dans les zones rurales le bois de feu est ramass6 en tant que bien gratuit, dans les agglomkrations urbaines il est nkcessaire de l'acheter pour s'en procurer. Les prix du bois de feu commercial dependent essentiellement de l'htat du marchk. En effet, il n'existe actuellement aucune rkglementation tarifaire dans ce domaine, bien que le Bureau kconomique affiche effectivement des prix indicatifs sur les lieux de vente surtout afin de se premunir contre les pratiques spkculatives des marchands de bois de feu. Mhcanisme et structure tarifaires 6.2 Les prix de vente au dktail observks B Kinshasa varient d'un marchk ii l'autre, lesquels comportent chacun d'importantes particularitks propres. Le combustible bois est vendu au dktail en volumes standard, apparemment relativement uniformes d'un marchand i 1'autre: le charbon de bois en "tas" sans emballage, de la forme d'une petite pyramide, et le bois de feu en petits fagots. Le marchand, come le consommateur, sem- blent ignorer la variabilitk du poids et du contenu knergritique d'un tas ou d'un petit fagot, du fait des caractkristiques physiques variables du bois, en dkpit de l'uniformitk des volumes fournis. Or, en raison de cette variabilitk, le prix de dCtail par kg ou par unite d'knergie appliquk A un achat distinct, peut changer du simple au triple (Annexe 20). En ce sens, les produit constitue semble-t-il une source de mk- prise, puisque l'on s'attend en principe B ce que le consommateur souhaite obtenir une msme production d'energie pour un prix don&. I1 semblerait toutefois que le consommateur n'utilise pas ce critere dans ses dkcisions d'achat: la mknagere est en effet davantage attentive la qualit6 apparente et le plus souvent, fonde en drifinitive son choix sur le volume du produit. 6.3 Des donnkes concernant la structure des prix du bois de feu ont ktk obtenues pour Kinshasa vers la fin de 1983. Compte tenu du caractere tres peu fiable de ce type d'information, du fait de l'am~leur et de la nature dkcentralisee du systeme d'approvisionnement en bois de feu (~ar. 2.11-2.151, les renseignements presentCs au Tableau 6.1 sont fournis B titre purement indicatif. Par ailleurs, les diffkrents points du circuit d'approvisionnement n'ont fait 1'objet d'aucune enqu&te tarifaire plus recente. Aussi est-il difficile d'kvaluer dans quelle mesure tout chan- gement apportk i la structure tarifaire depuis la fin de 1983 peut avoir influe sur les prix de dktail, lesquels ont pratiquement double pour atteindre 10 Z/kg en novembre 1984. Tableau 6.1: DECOMPOSITION DES PRlX DU BOlS DE FEU (1983) (Zairespar kg) Charbon de bois Bois de feu Coljt CoSt Prix economique a/ Prix economique a/ Production 2.19 2.62 0.50 0.70 Transport Prix rendu -b/ Gros Detai I Prix moyen du marche 5.32 4,34 1,33 1,45 Prix du marche observes en novembre 1984 Kinshasa Lumbumbashi Valeur moyenne - - - -- - - - - -- - - -a/ D'apres les estimation indiquees a IIAnnexe20. -b/ Estimation du prix rendu a Kinshasa. -c/ Ecart entre le prix du marche et le prix rendu, di a I 'incidence conjointe des marges (co0ts)des grossistes et des detaillants. -d/ Chiffres non disponibles. Source: ULG Consultants, Ltd.; estimations de la mission; Annexe 20. 6 a 4 ~'enqu&te sur la structure tarifaire a permis d'effectuer 1'observation suivante: (a) Le prix moyen du bois de feu vendu par les producteurs aux etals de bord de route, soit environ 10 Z par fagot de bois de feu et 70 Z 2 80 Z par sac de charbon de bois, diminue avec la distance sur les routes moins passagkres; il demeure cependant relativement constant sur les routes principales, quelle que soit la distance. (b) Les transporteurs appliquent un tarif unitaire constant (10 Z par fagot et 30 Z par sac) indkpendamment de la distance. Le transport du combustible bois peut donc s'averer extrsmement rentable, en depit des coiits eleves des carburants automobiles (par. 6.15 - 6.22); en effet, c'est une pratique courante pour un chauffeur de starr&ter un grand nombre de fois le long de son itineraire pour operer de petits ramassages aux etals de bord de route. (c) Les grossistes ajoutent une marge d'au rnoins 10% et les de- taillants de 25 h 40%, bien que les coGts encourus par chacun d'eux soient relativement negligeables, puisque la localisation des marches cornporte des opkrations de distribution du grossiste au detaillant, puis au consommateur dans un perimhtre tr&s restreint. Codts kconomiques 6.5 Les estimations du codt kconomique rkel du bois de feu fourni Q Kinshasa mettent en kvidence les distorsions affectant la structure tarifaire. En effet, les prix pratiquks ne reflktent pas toujours les codts economiques et, dans le cas du charbon de bois, les marges bknk- ficiaires &levies liies chaque Ctape du circuit d'approvisionnement aboutissent i un prix de dktail majore par rapport au coGt vbritable. 6.6 ~'aprksles observations effectukes au niveau de la production, les codts de production actuels et les prix correspondants facturks par les producteurs ne reflktent ni les valeurs rkelles du bois sur pied ni les codts kconomiques du bois de feu produit. Bien que les donnkes existantes ne permettent pas d'ktablir prdcis6ment les valeurs du bois sur pied, la substitution Q ces dernikres des codts de remplacement conduit a des valeurs estimkes atteignant au moins 4.500 Z/ha. Cette &valuation s'avkre nettement supkrieure aux droits de coupe actuellement (ce qui &quivaut a 250 Z/ha). Puisque les droits de coupe sont si faibles, les codts de production actuels du combustible bois demeurent modkrks, et vont de 50 Z (bois de feu) Q 400 Z (charbon de bois) par tonne, d'aprks les observations rkcentes. Or, les codts kconomiques estimks de la production du combustible bois et du charbon de bois ont kt4 kvaluks respectivement Q environ 700 2 et 2.620 2 par tonne. 6.7 Au niveau du transport et de la distribution, les cohts kconomiques estimks se sont par contre averks gknkralement infkrieurs aux prix pratiqu4s. Dans le cas du transport, le codt 6conomique est bvalu; a une valeur comprise entre 400 et 1.250 Z par tonne de charbon de bois, et en moyenne Q 720 Z par tonne (Annexe 20). En raison de la dCcen- tralisation et de l'implantation locale des marchks les codts encourus par les grossistes et les dktaillants sont effectivement nkgligeables; bien que les codts &conomiques relatifs A ces activitks soient difficiles a estimer, les chiffres mentionnks au Tableau 6.1 sont semble-t-il assez eleves. 6.8 Les problkmes de dkboisement au voisinage des agglomirations urbaines du Zaire soulignent l'importance prksent&e par l'application du coGt bconomique reel (valeur de rarete) du bois de feu en chaque point du circuit d'approvisionnement et en particulier au niveau de la production. I1 est recommandk d'augmenter le montant des droits de coupe et d'en contrdler la perception afin de s'opposer Q une diminution rapide des ressources forestikres. En plus, le gouvernement devrait promouvoir l'utilisation de fours Q charbon amkliorks (par. 2.23) afin de reduire les cohts 6conomiques de la production de charbon. L'exkcution des stratkgies mentionnkes ci-dessus contribuera sans doute A minimiser les fortes marges bknkficiaires grkvant le prix pratiquk h chaque niveau. Tarification de l'electricitk 6.9 Le bareme tarifaire en vigueur pendant l'annee 1984 (Annexe 18) a etC approuve h la suite de la devaluation de septembre 1983. I1 a comport4 des augmentations tarifaires d'environ 60% en basse tension, 100% en rnoyenne tension, et 1.200% en haute tension; bien que ce nouveau bareme ait remedie en partie aux carences precedemment constatkes, il prCsentait encore certains defauts, lesquels seront examines dans les paragraphes ci-dessous. La SNEL a lance une etude tarifaire, prkparbe par L'EDF (France), qui est actuellement en revue et qui devrait dkfinir les orientations a suivre afin de rernedier aux difficultCs mentionnees ci-dessous. Considkrations economiques 6.10 Un rapide examen des tarifs de 1984 r&v&lent des subventions pour tous les consommateurs dlelectriciti$du ZaYre. En effet, le tarif applique A chaque niveau de tension et B chaque catkgorie d'usager, est inf6rieur aux estimations mod&r&es du codt marginal h long terme de l1Clectricit6 d'origine hydraulique (Tableau 6.2). Par ailleurs, le codt marginal 1 long terme de 1161ectricit& d'origine thermique ktant encore plus imprartant, bien que les memes tarifs soient appliquks h tous les usagers, les consommateurs d1electricit6 d'origine thermique paient par consequent un prix nettement inferieur A la valeur correspondante du coSt le reference indiquk. Ce calcul dktaillk des codts marginaux 1 long terme figure 1 1'Annexe 19. A court terme, les tarifs subventionnks induisent une consommation d1blectricit6 supkrieure i celle resultant d'une tarification rationnelle et suscitent une substitution non rentable de 11Clectricit6 h d'autres combustibles (tels que le bois de feu). I1 s'ensuit A long terme une tendance des usagers A effectuer des inves- tissements sans justification kconornique, consacrks a des installations et des appareils klectriques a usage rksidentiel, et une tendance parallele des pouvoirs publics considkrks globalement continuer d'affecter au sous-secteur de L'Clectricitk des ressources plus impor- tantes que ne le justifient les avantages 6conomiques correspondants. Enfin, si tous les usagers paient dkjh un montane infCrieur au codt marginal h long terme, certains d'entre eux en paient une fraction encore plus rkduite. De fait la structure tarifaire de 1984 ne repercute guere les differences de coGt marginal a long terme: bien que celui du courant - - basse tension soit au moins trois fois plus &lev& par comparaison au courant haute tension, le prix de vente moyen de 11Qlectricit8 basse tension aux usagers rksidentiels (1,O C E U / ~ W ~dkpasse a peine celui de ) l'electricite haute tension vendue a GCcamines (0,86 CEU/~W~). Cette anomalie apparait hgalement au niveau des taux de subventionnement inkgaux appliquhs aux diffCrents types de consommateurs: exprim6 en pourcentage du coGt marginal A long terme, le prix de vente moyen de l1k1ectricit6 d'origine hydraulique s'bleve a environ 35% en haute tension, 65% en moyenne tension et 12% A 37% en basse tension. Bien que le bareme tarifaire ait CtC modifie en juin 1985 cette action n'a pas abouti a une amklioration des carences qui caracthrisaient le niveau et la structure tarifaires de 1984; elles ont, en fait, empirh. I1 est recommandk par conskquent, afin de mettre un terme A une mauvaise affectation des ressources par les consommateurs et par les pouvoirs publics, d'ajuster progressivement les tarifs de l'&lectricitC de faqon a les harmoniser au niveau et a la structure des coits marginaux h long terme. Tableau 6.2: COUTS ET PRlX COMPARES DANS LE SOUS-SECTELIR DE L 'ELECTRIC ITE Niveau CoGt marginal Charge moyenne Pour- actuel a long d'exploitation Hausse centage du p r i x terrne de de la SNEL t a r i f a i r e des ventes de vente I'energie arnortissement theoriquement totales moyen a/ - electrique b/ - compris E/ requise d/ % ($~u/kwhI ($~u/kwh) ($~u/kwh1 ( % Haute tension (HT] Gecarnines Divers Moyenne tension (MT) Basse tension (BT) Secteur commercial Secteur resident i e l Moyenne tension (MT) Basse tension (BT) Secteur commercial Secteur residentiel -a/ Revenu moyen en vertu du barerne t a r i f a i r e actuel. -b/ Hydro-electricite alirnentant l e reseau interconnecte Inga-Kinshasa (voir Annexe 19). -c/ Arnortissement calcule a p a r t i r des a c t i f s reevalues. -d/ Hausses necessaires a f i n de couvrir les charges d'exploitation e t d'arnortissement. Source: SNEL; evaluations de l a mission. 6.11 Les consommateurs rhsidentiels basse tension constituent au Zaire Les usagers les plus fortement subventionnks. Ainsi, ils ne paient en moyenne que 1,O c E ~ / k ~ hsoit environ 12% de la valeur correspondante , du coit marginal B long terme. Suivant la structure tarifaire de 1984, le tarif moyen applique h des niveaux intermkdiaires de consommation est encore plus bas: un usager rhsidentiel dont la consommation atteindrait en moyenne 100 kwh par mois, ne se verrait facturer qu'une some equi- valente a 40 CEU, trks vraisemblablement inferieure au montant maximum qu'il consent a payer. De toute evidence, il s'avkre nkcessaire d'aug- menter fortement le tarif rhsidentiel basse tension. Afin d'attenuer L'impact de cette mesure sur les usagers i faibles revenus, un seuil de tarification economique pourrait etre instit&, moyennant l'application de prix unitaires rapidement croissants aux tranches de consommation QnergCtique Les plus Clevbes, ce qui aurait pour effet d'opCrer une juste distinction entre Les consommateurs devant rbellement binbficier d'une tarification prCfCrentieLLe et ceux qui seraient susceptibles de profiter de bas tarifs pour intensifer un usage superflu de 1'ClectricitC. Le seuil en question doit cependant 8tre infbrieur au niveau actuel de 100 kWh par mois, lequel comprend une proportion importante d'usagers de revenus moyens. Les hausses tarifaires A envisager auront sans doute des r6percussions sur les projets d'Clectrification accelCrbe de Kinshasa dlaborCs par le gouvernement; il est donc recommand6 que soient iden- tifihes explicitement dans une Ctude tarifaire la nature et l'importance de cet impact, lors de l'examen des tarifs basse tension. 6.12 Le systeme tarifaire distingue parmi les usagers basse tension deux catbgories artificielles, celles dites residentielle et "profession- nelle". Les usagers professionnels sont facturCs suivant un tarif sen- siblement triple de celui des usagers residentiels, bien que le coiit marginal a long terme de 1'Clectricite fournie soit pratiquement iden- tique. Cet Ccart a CtC introduit initialement afin de recueillir des revenue supplCmentaires aupres des usagers professionnels en partie pour compenser les pertes de revenus aupres des usagers residentiels. Or, comme on pouvait s'y attendre, le tarif Q deux Ctages a 6tC extr2mement difficile Q appliquer: de nombreux consomnateurs ont dissimule leurs activitbs et les revenus escomptes aupres des usagers professionnels n'ont pas atteint Le niveau attendu. La SNEL prend actuellement des mesures importantes, et jusqu'i present couronnees de succ&s, afin de rCduire la fraude des consommateurs; elle est cependant de plus en plus consciente du fait que l'blimination de cette fraude exige la diminution ou la suppression de l'bcart de prix B l'origine m8me du comportement fautif combattu. 6.13 En rigle gCnCrale, le coiit de 1'Blectricite d'origine thermique au Zai're dipasse celui de l'hydroClectricitb (par. 3.36). Puisque Les rCgions isolbes sont relativement plus dbpendantes de la production ther- mique, par comparaison aux rCgions BquipCes de reseaux interconnecths, l'approvisionnement Clectrique des premihres sgav&re genCralement plus coiiteux que celui des secondes. Or, cette diffhrence n'apparait pas au niveau des tarifs, appliquCs de fagon uniforme sur tout le territoire national, indCpendemment de la source d'Cnergie utiliske. En vue de rbduire les pertes d'exploitation, la SNEL a recouru Q des coupures de courant dens les zones approvisionn6es exclusivement en hlectricitk d'origine thermique (par. 3.37). Ainsi, une politique tarifaire sans doute congue A L'o,rigine au profit des rigions isolkes, a eu en dbfi- nitive des effets inverses. A cet Cgard, de nombreuses indications pour- raient 6tre recueillies si l'on effectuait des essais visant Q dkterminer les possibilit6s d'a~~mentationde La qualit4 de l'alimentation Clec- trique dans Les zones isolCes, moyennant l'application d'un systhme tari- faire refletant les differences Locales de codt. La ville de Muanda as-Zai're), 06 des coupures importantes et prolong6es ont eu Lieu rhcem- ment, pourrait vraisemblablement etre retenue afin d'y organiser un essai de ce genre. I1 est recommand& A La SNEL de procCder a de tels essais, dont le rhsultat, en supposant qu'il soit positif, servirait en fin de compte de point de depart a 1'6tablissement de tarifications non plus uniformes mais regionales. Considerations financi6res 6.14 A present, la SNEL poursuit ses activites sans bkneficier d'une politique financiere definie par le gouvernement et depourvue de toute ambigu'ite. En l'absence d'une teLle politique, on ne saurait affirmer prkciskment dans quelle mesure il convient a la SNEL d'gtre finan- cikrernent autonome. Les tarifs actuels de 1'Clectricite ne lui per- mettent mCme pas de recueillir suffisamment de revenus pour couvrir ses charges d'exploitation (Tableau 6.2). Dans le cadre de la pr6sente section, les coGts de production sont censks comprendre les charges d'ex- ploitation ainsi que des provisions rkalistes pour amortissement; ce dernier 6lement a rkcemment 6 estime par Hblios (France) apr6s rekvaluation des actifs, et en particulier des centrales hydroelec- triques. Les coiits de production depassent de 10% 1.900% Les revenus, suivant la tension et la source d'energie considerees. Des consommateurs d161ectricit6 d'origine thermique bCnkficient des subventions unitaires les plus importantes (de 530% a 1.900% du prix unitaire), suivis a cet egard par les consommateurs residentiels d'6lectricite basse tension d'origine hydraulique (330% du prix unitaire). En revanche, les taux de subvention les plus faibles correspondent aux usagers haute tension (10% du prix unitaire). I1 est recommand6 au gouvernement dt6noncer les rkgles financihres devant rhgir les activites de La SNEL, et en - particulier le niveau souhaitable des revenus par rapport aux coilts de production. Le gouvernement devrait egalement mettre en place les mecanismes permettant de r6viser ~eriodiquement le barkme tarifaire et d'effectuer les transferts destines a compenser les manques a gagner rhsultant de la volonte du gouvernement de maintenir un subventionnement notable de 11&lectricit6. 6.15 Un certain nombre d'options envisageables s'offrent au gouver- nement pour les revenus de la SNEL. ~ ' u n ede ces options consisterait A augmenter tous les tarifs, dans les proportions indiquees au Tableau 6.2, de faqon ce que chaque catkgorie de consommateurs paie Le juste tarif correspondant: ventes de courant a certaines categories de consommateurs 6tant Limitees mCmes de fortes hausses tarifaires ne permettraient pas de d4gager des revenus suppl~mentairesimportants; cette observation prevaut tout particuli6rement pour L'electricite d'origine thermique. Les recettes additionnelles Les plus importantes pourraient dtre recueillies auprhs des usagers rksidentiels dont La consommation basse tension est fortement subventionnee et/ou aupres des gros consommateurs faiblement subventionnes de courant haute tension. Parmi ces derniers, Gkcamines absorbe pr&s de 64% de L'ensemble des ventes d'6Lectricite au Zaire et un Leger ajustement de son tarif suffirait par consequent modifier nota- blement La situation financi6re de La SNEL. En raison du r6le important jou6 par G6camines dans l'kconornie zaxroise, et de La vuln&rabiLitk excessive de la SNEL aux tarifs haute tension, les modifications affec- tant ces derniers font norrnalernent L'objet de negociations aux plus hauts niveaux du gouvernement. Bien que Le tarif de G6camines ait Cte releve de 1.200% en septembre 1983, l'impact de cette mesure s'est trouvh consi- dbrablement attenu6, du fait qu'elle soit survenue A la suite d'une dhvaluation spectaculaire en definitive avantageuse pour Gecamines, dont la plupart des revenus sont regles en devises ktrangeres. Le gouver- nement optera vraisemblablement pour un programme d'ajustements tari- faires, ayant pour effet non de supprimer syst~matiquement les subven- tions aux diffkrentes categories d'usagers, rnais plut6t de modifier leur incidence respective. La formulation de recommandations specifiques quantitatives sortant du cadre du present rapport, il est recommand6 de ~rCvoirdans 1'Ctude EDF actuellement en cours une analyse de 1'Clas- ticitti de la demande et de la viabilite et des repercussions des programmes d'ajustements tarifaires envisageables. 6.16 La plus grande partie de la dette actuelle dans le sous-secteur de l'klectricit6 a 6tri contractee par le gouvernement en liaison avec la construction de la centrale Inga I1 (par. 3.15) et de la ligne de trans- port Inga-Shaba (par. 3.301, dont le coOt global est estimk A environ 2,3 milliards de dollars EU (prix de 1984). Le gouvernement n f a certes pas encore dCfini une orientation claire quant B savoir dans quelle mesure il souhaite que la SNEL contribue au service d'une dette aussi considbrable mais n'ignore nullement que, dans le meilleur des cas, la participation A cet hgard de la SNEL et des consommateurs dt&lectricith ne saurait 6tre que partielle. I1 est recommand6 que les Euturs tarifs approuvtis par le gouvernement soient conformes aux voeux exprim&s par ce dernier quant A l'importance des responsabiliths devant incomber A la SNEL -- et donc aux consommateurs d'6lectricit6 -- en matiBre de service de la dette. Tout dtifaut de concordance sur ce point contraindrait la SNEL A rkduire ses provisions pour amortissement et 21 solliciter ult6rieurement des aides financieres auprBs du gouvernement. En revanche une double decision de ce dernier consistant h attribuer 21 la SNEL un niveau de participation au service de la dette et A approuver des tarifs compatibles avec cette premiere mesure, serait egalement fondhe du point de vue de l'kquith, puisqu'elle all&gerait une partie du fardeau financier support6 actuellernent par la totalit6 de la population du pays (par le biais du systeme fiscal) et le ferait peser davantage sur le secteur privilCgi6 de La population (les usagers du rkseau Qlectrique) b&n&ficiant directement des avantages de l'klectricite. Tarification du pCtrole 6.17 Jusqu'au milieu de l'annke 1985, le syst&me tarifaire en vigueur dans le sous-secteur petrolier a comport6 plusieurs defauts: subventionnement reciproque des produits, uniformit4 nationale des prix officiels, et absence de mkcanismes assurant une revision pkriodique des tarifs. En avril 1985, le gouvernement a pris d'importantes mesures afin de remhdier a ces dkfauts et ce, dans le cadre dfun vaste programme de dispositions concernant le sous-secteur petrolier. Les dtifauts men- tionn6s ci-dessus et les changements recemment apportCs seront d6crits dans les paragraphes suivants . Le Tableau 6.3 ci-dessous prhsente L'kvolution passee des prix de dktail officiels. Tableau 6.3: EVOLUTION DES PRlX M DETAIL OFFlClELS ( Z a i r e / l i t r e , sauf p r i x du GPL exprime en Z a ~ r e / k g ) Aoirt Sept. J u i l , Mars Sept. Nov. AoGt AvriI 77 79 81 83 83 83 84 85 a/ GPL n.d. 2.00 10.50 30.00 60.00 60.00 70.00 68.00 Essence 0.55 2.50 5.50 12.50 35.00 35.00 30.00 25.00 Kerosene 0.14 0.70 2.50 3.00 15,OO 10.00 16.00 19.50 Gas-oi I 0.17 0.71 2.80 3.10 15,50 10.00 15.00 22.00 Fuel - 0.30 2.50 2,50 12,50 7,OO 9.50 15.00 Taux de change Zaire a 5 0.8 1.7 4.4 5.8 30.0 30.0 35.5 46.0 -a/ Pr i x de reference pour I louest (voir Tableau 6.5). 6.18 Le Tableau 6.4 indique La dCcomposition des prix de vente au dktail des produits pktroliers en vigueur avant avril 1985. Un examen succinct rkvQle que: (a) les coiits d'importation ktaient klevks par rapport au prix Q la frontibre, dgnotant ainsi des coiits de financement anormalement importants (par. 4.34); (b) la caisse de p6rCquation, la- quelle servait de inkanisme de subventionnement rkciproque, donnait lieu B des prkl&vements reprksentant une fraction importante du prix de dktail de l'essence et du gas-oil (par. 6.19); (c) le prix de cession pay4 i PktroZa'ire par les compagnies de commercialisation ktait dktermink par cette structure; (d) Les frais de distribution ktaient (et sont encore) anormalement klevks, ce qui reflhte la longueur des distances parcourues, l'inefficacitk du rkseau de distribution et Les pertes subies (pars. 4.37 et 4.39), bien que, selon Les compagnies de commercialisation, cet klkment du prix officiel constitue une sous-estimation des frais de dis- tribution rkels; (e) Le profit des compagnies de commercialisation ktait fix6 Q LOX du prix A L'importation, en sus des coiits encourus, ce qui revient Q une exploitation sur dCpenses contr6lkes; et (f) les con- tributions au fonds routier et au fonds spkcial du Trksor reprksentaient (et reprksentent encore) des 61Cments importants du prix de l'essence et du gas-oil. Du fait de cette structure tarifaire, Les prix de dktail dC- passaient nettement les prix paritaires 2 l'importation: par rapport aux prix frontieres on obtient en effet un ratio de 3,9 pour l'essence, 1,7 pour le khroshne et 1,s pour le gas-oil. Tableau 6.4: DECOMPOSl'fION OU PRlX DES PRODUITS PETROLIERS (AOUT 1984) (en pourcentage du prix de vente au detail) Essence (supercarburant) Kerosene Gas-oi I Prix a la frontiere Coirts d importation a/ Taxes et droits Prix d'importation Versements a PetroZa'ire b/ Caisse de perequation c/ Prix de cession !/ Frais de distribution e/ Marge beneficiaire des compagnies de commercialisation f / Versements au fonds routier et au fonds special du Tresor g/ Prlx de vente au detail --- -a/ CoOts de f inancement (10% prix minimum a la frontiere), pertes en cours de route et coirt d'importation par PetroZaire. -b/ Caisse de perequation, financement du fonds de roulement et du fonds d'investissement. c/ Destinee introduire un subventionnement reciproque. / Prix demande par PetroZai're aux ccnnpagni es de ccnnmerci a1 i sation. - e/ Frais de distribution et depenses courantes de Zaire SEP et des compagnies de commercialisation et pertes de distribution. -f / Egale a 10% du prix a I 'importation. q/ Fonds destines a la construction des routes et au financement du Tresor public. 6.19 Tel quWindique plus haut, le pr6cbdent systhme tarifaire impliquait un important subventionnement croisb du gas-oil par l'essence, justifik du fait que le premier est manifestement lik A la croissance 4conomique tandis que le second est un produit relativement superflu. Ce mkcanisme de subventionnement croisC a donc eu pour effet d'introduire une forte distorsion dans La repartition de la demande intkrieure de produits p6troliers, comme en thmoigne la diminution constante de la consommation d'essence rapportke a celle de gas-oil. Cette Cvolution a conduit b une situation aberrante, caractkrisbe par un prix de vente au d&tail de l'essence le plus elevb au monde et uns reduction telle de la consommation de ce produit que les revenus de la caisse de pbrkquation Ctaient insuffisants pour assurer Le subventionnement du gas-oil. Le nouveau s y s t h e tarifaire a supprim6 La caisse de p&r&quation, faisant ainsi disparaitre Le mecanisme administratif de subventionnement croisC. Bien que l'on ne dispose encore d'aucune analyse d6taillhe des klkments de la nouvelle structure tarifaire, l'effet concret de sub- ventionnement croise du gas-oil par L'essence semble avoir 6te vir- tuellement supprim&. Le prix de refkrence de La plupart des importations d'essence est present plus bas, tandis que ceux du kkros&ne et du gas- oil sont plus hlevks (Tableau 6.5). 6.20 Du fait de l'uniformitk des prix officiels assurke par le prkckdent systhe tarifaire, les ventes de produits p4troliers aux consommateurs faisaient l'objet d'un seul et m2me prix dans tout le pays. Or, cette pratique ne tenait pas compte de la dispersion gko- graphique de la demande et des importants &carts de coGt de distribution qui en rksultent. Ainsi, alors que la prkckdente structure tarifaire prkvoyait un coSt de distribution uniforme de 2.691 Z pour l'essence, le kkroskne ou le gas-oil, Les compagnies de commercialisation estiment que les coSts de distribution au-delh de Kinshasa vont de 1,3 a 10,4 Z/litre. L'application des prix officiels a donc dissuadk les dites compagnies d'assurer l'approvisionnement en produits p6troliers en dehors des zones facilement accessibles de Kinshasa et du Bas-Za'ire. Aussi en a-t-il rksulte des penuries regionales, aggravant celles affectant le pays considkrk dans son ensemble, et le dkveloppement dtun important march6 noir dans les zones eloignees, oh les consommateurs devaient payer jusqulautriple du prix officiel. Tableau 6.5: PRlX DE REFERENCE M S PRODUlTS PETROLIERS (AVRIL 1985) (Zaires par l i t r e ) I t i n e r a i r e s d l imoortation Ouest -a/ st b/- S U ~ E' Essence 25.00 - - Essence o r d i n a i r e - 43 ,OO - Kerosene 19.50 33.50 - Gas-oi I 22 ,OO 39,50 32.50 Fuel 15 ,OO - - GPL 6 8 , W - - -a/ La plupart des importations sont acheminees par Ilouest. P r i x au depart de Kinshasa, sauf pour l e f u e l . dont le p r i x e s t calcule au depart de Hatadi (Ango Ango). -b/ Aux points dtimportation sur l a f r o n t i e r e o r i e n t a l e . C/ Moyenne ponderee concernant Lumbumbashi e t Likasi, Source : ~ e b o l r~ea. 6.21 Les mesures dkcrethes par le gouvernement en avril 1985 constituent une rupture opportune avec la doctrine antkrieure de l'uniformitk des prix officiels. En effet, les prix au d6part de chacun des principaux dkp6ts sont dksormais ritablis en ajoutant A un "prix de refhrence" (analogue i un prix dkbarquk) le coGt de distribution depuis le point de dkbarquement jusqu'au dkp6t en question. La nouvelle struc- ture tarifaire definit des prix de reference pour les principaux iti- nkraires d'importation: L'ouest, L'est et le sud (Tableau 6.5). I1 con- vient cependant de noter que la plupart des importations sont acheminkes par l'itineraire Ouest. Le nouveau systeme spCcifie en outre les coSts de distribution relatifs plus de 20 emplacements au Za'ire, avec Kinshasa (pour l'itineraire ouest) ou la frontihre orientale (Tableau 6.6) come points de dkpart. Ces codts sont voisins, quoique frhquemment supkrieurs, de ceux estimks par les cornpagnies de commercialisation elles-mdmes. Tableau 6.6: DIFFERENTIELS DE COUTS DE DISTRIBUTION D'UNE REGION A L'AUTRE (AVRIL 1985) (Zaire par l i t r e ) DepBt O r i g i n e Essence Kerosene Gas-oil Kinshasa - Bas-Zaire Ouest Bandundu II Bolenge (Mbandaka ) 11 1 lebo 11 Akula I! K i k w i t II Bumba It K isangan i II Bena D i b e l e II Bus inga II Kananga 11 Mwene-Ditu 11 Kolwezi 11 L i k a s i II Lubumbash i II Kalernie II Ka 1 undu (Uv ir a I1 l s i r o II Mungbere I1 Bunia E s t Goma E s t Bukavu Est 6.22 absence de rnkcanisrnes de rkvision des prix a pkriodiquernent conduit Q une situation oh les prix de vente au dktail sur le marchk intkrieur ne reflktaient pas exactement les variations survenues sur le marchk international ni les changements observks dans les taux de change. Au bout d'un certain temps cet &tat de chose a favoris4 le dkveloppernent de la fraude et l'apparition de pknuries sur le marchk intkrieur. La dkvaluation de septernbre 1983, outre une dkcision du gouvernernent suivant laquelle les prix intkrieurs devaient 6tre fondks sur les prix B la frontihre calculks au taux de change en vigueur, a pratiquernent mis un terme aux activitks frauduleuses. Quant au trafic limit6 de contrebande observk depuis septernbre 1983, composk essen- tiellement dlexportations de gas-oil et d'irnportations d'essence, il reflhte les diffkrentiels de prix induits per les subventions croisCes inthrieures. L'klimination du subventionnement croisk a rkduit sub- stantiellernent ce trafic. Pendant plus d'une annke h la suite de la dk- valuation, PktroZaYre a largement bknkficik de l'absence de rnkcanisrne de rdvision tarifaire. Seul importateur de produits pktroliers, cette entreprise a ainsi ete en mesure d'imposer aux compagnies de commer- cialisation des prix de cession correspondant a des prix internationaux antkrieurs plus eleves. A la fin de 1984, PetroZalre r4alisait un profit evaluk B environ 20 $EU par tonne de produits importks, soit plus de 1 million de dollars EU par mois. En vertu du nouveau systeme, les prix font nkcessairement l'objet d'une rCvision trimestrielle, tenant compte des variations des prix internationaux, des fluctuations du taux de change et de l'incidence de l'inflation intkrieure. 6.23 Parmi les caracteristiques importantes des prix de reference ainsi adoptes figure l'accroissement de la fraction du prix de l'essence et du gas-oil versee au fonds routier, laquelle passe de 2 a 5 Z/litre et, par ailleurs, la plus forte incidence de la contribution aux fonds de roulement, dans le prix de l'essence et du kerosene, qui passe de 0,5 A 0,9 Z/litre. On ignore toutefois si la nouvelle structure tarifaire com- porte un k1Cment destine h financer la creation de stocks stratkgiques. Dans la nkgative, il est recommand6 d'inclure un tel klbment aussit6t que possible. 6.24 La rCcente rhvision du systeme de tarification des produits phtroliers constitue une &tape importante dans la bonne direction. Cette reforme devrait parvenir dans une large mesure a corriger les incon- vQnients du prQckdent syst&me. Afin d'assurer qu'il en est effectivement ainsi, il est recommand6 au gouvernement d'entreprendre une Qtude ap- profondie de la mise en oeuvre et de l1impactdes modifications rkcemment d&cr&t&es. Gestion du secteur Qnerghtique et substitution intercombustibles Secteur minier 6.25 Le secteur minier est la plus important consommateur dlQnergie commerciale du Za'ire, puisqu'il absorbe plus de 60% de l'Clectricit6, 90% du charbon et du coke, et 22% des ressources en carburant diesel dont dispose le pays. Gkcamines, La compagnie minikre d'ktat, consomme h elle seule environ 87% de toute l'knergie utiliske dans le secteur minier. En raison de llintensitC Cnergbtique particulikrement ClevCe des industries extractives, toute mesure adoptQe dans ce secteur en matiere dlQconomie d'hnergie ou de substitution intercombustibles sera susceptible d'avoir des rkpercussions considkrables sur le bilan hnergktique du pays. 6.26 En matiere de substitution, GCcamines considere actuellement Itengagement de deux investissements, destines a substituer partiellement l'klectricitk au carburant diesel et au coke. Le ~remier~roietcomDorte . - L1&Lectrification des chariots de mine a ciel ouvert dont La consommation individuelle de carburant diesel s'kleve b ~r&sent a environ 475 tonnes par an. Ainsi, de 1986 h 1990, 1'6lectrification progressive de deux ou trois lignes de transport du minerai entrainerait un accroissement de la consommation d'klectricite de 15 h 20 GWh par an. Le deuxieme projet concerne la conversion a ltC1ectricith des fours a coke des usines pyrom~tallurgi~esil devrait htre entrepris apres 1990 et rkduirait ; alors la consommation de coke d'environ 50.000 tonnes par an. En matihre d'bconomie dlCnergie, GCcamines a rbcemment lance deux missions dtCvaluation CnergCtique visant a identifier des domaines-cibles devant faire l'objet d'amhliorations du rendement 4nergktique. 6.27 L'importance exacte de l'engagement de la direction de GCca- mines a ltCgard ces projets demeure cependant incertaine. On ignore en outre si les Ctudes kconomiques effectukes reposent sur la considCration des coiits marginaux a long terme de L'ClectricitC (Annexe 61, et d'autre part si l'on a procCdC a une analyse de sensibilite en supposant une gamme de tarifs possibles. Secteur industriel 6.28 La SNEL a rhcemment commenck un programme favorisant la conver- sion des chaudieres et des fours industriels A Kinshasa et dans d'autres villes, de fa~ona rhduire la consommation de combustibles fossiles et a augmenter celle dtC1ectricitC (par. 3.31). Parrni les industries visees figurent les boulangeries industrielles, les huileries, les brasseries, les usines de fabrication de boissons, les ateliers de tissage et les fabriques de savon. Les mesures de conversion envisagees auraient pour effet de diminuer la consommation de fuel lourd d'environ 40.000 tonnes/an et d'accroitre celle d'Clectricitk d'environ 350 a 400 ~Wh/an. Afin d'inciter les entreprises industrielles A engager les investissements nbcessaires (environ 95 MW de puissance installke industrielle supplemkntaire), la SNEL pense adopter un ensemble de dis- positions comprenant l'application de tarifs subventionnCs, des facilitCs (raccordement gratuit) et une certaine forme d'aide financigre. Bien que l'objectif gCn6ral de ce programme paraisse cense, il est cependant indispensable de proceder a une analyse approfondie, fondCe uniquement sur des considCrations Cconomiques. Cette analyse devrait prendre en compte ltimpactde la rCduction de consommation de fuel lourd sur Le sys- t h e national d'approvisionnement en produits phtroliers. 6.29 Diffhrentes cimenteries installhes dans le Bas-Za;re, a Lukala et A Kimpese consomment actuellement pres de 40.000 tonnes par an de fuel lourd et souhaitent convertir leurs installations au charbon, afin de limiter leurs coiits de production. ~'investissement envisag6 semble kminemment rentable, avec une phriode d'amortissement n'exckdant pas deux annhes, mais comporte par ailleurs des dkpenses rkgulihres en devises htrangkres, consacrhes aux importations de charbon. 6.30 Les grandes plantations et les importantes exploitations agri- coles utilisent ghnhralement des chaudihres alimentkes au bois ou aux rksidus agricoles, afin de repondre i leurs propres besoins dtQnergie thermique. LtQlectricitd consommCe est habituellement fournie grdce au couplage des chaudieres h de vieux moteurs alternatifs ou plus rarement a des turbogknkrateurs. Lorsque La mise hors service de ces hquipernents stimpose, ils sont alors remplacds par de coiiteuses gkneratrices diesel. L'utilisation de gazoghnes bois constitue sans doute une alternative prometteuse pour la production d'klectricitk A petite echelle (moins de 1 MW): aussi est-il recommandk de mettre sur pied un programme experimental approprib. Secteur des transports 6.31 Le secteur des transports est le principal consommateur de pro- duits pktroliers au Za'ire. Le Tableau 6.7 indique Les quantites con- sommbes en 1984, dont La part de la consommation nationale s'elkve a 100% pour l'essence, Le carbureacteur et l'essence aviation et A quelque 75% pour le carburant diesel. Gknkralement, les carburants pour moteurs re- prksentent de 30 h 40% des cohts de transport totaux, et de 10 i 20% du coGt final des marchandises transportkes. Tableau 6.7: CONSOMMATION DE PRODUITS PETROLIERS DANS LE SECTELIR DES TRANSPORTS EN 1984 3 (rn ) Carbureacteur et essence Essence aviation Diesel Transports urbains et routiers - Prives 108 000 -- 10 000 - Transports publics urbains et transports prioritaires 35 000 -- 34 000 - FrBt -- -- 156 000 Transport ferroviaire -- -- 50 000 Transport fluvial -- -- 49 000 Transport aerien -- 145 000 -- TOTAL 143 000 145 000 299 000 6.32 Le renchhrissement des produits petroliers observe depuis 1983 a eu une forte incidence sur la consommation totale. et donc sur les kco- - nomies d'dnergie; un mCcanisme de rbvision tarifaire pkriodique devrait donc gtre prochainement mis sur pied. ~'autrepart, diffdrentes mesures non tarifaires d'kconomie d'energie pourraient &tre adoptkes dans le secteur public: (a) amelioration de l'entretien de l'infrastructure de transport et des vkhicules appartenant h la collectivitk; une telle mesure exigerait notamment L'attribution par le gouvernement de res- sources suffisantes A cet effet (par exemple une fraction con- stante des taxes pergues sur les carburants pour moteurs) et une formation approprihe des conducteurs et des mecaniciens; et (b) investissements et dispositions administratives visant h accroitre le rendement knergktique des services publics de transport fluvial et des transports ferroviaires, notamment la remise en ktat de la ligne Matadi-Kinshasa a traction diesel. 6.33 Les mesures d'kconomie de l'knergie adoptees dans le secteur privk s'avbreront efficaces dans la mesure oii les prestataires de ser- vices de transport eux-m6mes sont conscients des possibilitks de gains personnels libs aux mesures en question. Le caractere plus ou moins incitatif des dispositions affectant les prix, telles que la taxation des vbhicules h mauvais rendement bnergetique, est simple mettre en Cvidence. Quant aux mesures d'bconomie d'bnergie de type non tarifaire, il faudrait par contre prockder soigneusement A leur Qlaboration, de fason h crber une incitation adbquate dans le contexte des pratiques en vigueur dans le secteur prive zai'rois. Parmi les objectifs h atteindre on peut citer notamment l'amklioration de l'entretien des vkhicules privbs et en particulier des camions, et la promotion du transport par bicyclette dans les villes telles Kinshasa. 6.34 ~'idkela plus ~rometteuseen ce aui concerne les mesures de substitution knergktique est, semble-t-il, l'utilisation de l'kthanol afin de remplacer en partie les carburants pour moteurs '(dans une pro- portion pouiant atteindre 15%). Un expkrimental pourrait itre - entrepris a la sucrerie de Kiliba (Kivu) et, en cas de rkussite, pourrait &tre btendu aux autres raffineries du pays. Secteur des mknages 6.35 Le secteur des menages est le principal consommateur d'knergie au ZaYre puisqu'il reprksente 80% de la consommation finale. Le bois de feu assure 93% des besoins Qnerghtiques des mbnages, et fournit 6,4 millions de TEP de combustible bois et 403.000 TEP de charbon de bois. D'autres sources d'bnergie sont Qgalement utiliskes, mais en faibles quantitks, essentiellement le kkroshne (42.000 TEP) et l'klec- tricite (30.000 TEP). 6.36 L'knergie utiliske dans le secteur des menages est consacrke essentiellement i la cuisson des aliments et dans une moindre mesure h l'bclairage. Le charbon de bois et le bois de feu constituent les com- bustibles de cuisson prkfkrbs (par. 2.3-2.4). Le kkrosBne et l'klec- tricitk servent essentiellement h 1'bclairage, mais sont par£ois rkserves A une fonction dtappoint, en cas du mauvais fonctionnement du foyer a bois. Faute d'une 6tude d6taillQe de la consommation knergbtique rksidentielle, les quantiths de chaque type de combustible effectivement utiliskes par un foyer sont difficles h kvaluer. 6.37 Possibilites de substitution intercombustibles. Le Tableau 6.8 comDare les prix et les coiits actuels des combustibles de cuisson, B ~inshasaet dans d'autres agglomkrations. En raison du subventionnement important du courant basse tension, l'blectricitk est de loin la solution la moins onkreuse en ce qui concerne le prix par unit6 d'knergie utile. En effet, l'utilisation de foyers de cuisine amkliorks rkduit certes le prix unitaire de l'knergie utile issue du charbon de bois et du bois de feu, lesquels demeurent cependant 6 B 8 fois plus onereux que l'klec- tricitk, au niveau actuel de subvention de cette dernikre. La prise en considkration des coiits kconomiques fait par contre apparaitre une situation totalement diffkrente. Le coiit marginal B long terme de l'klectricitk est le plus klevk, tandis que ceux du kkroskne et par ailleurs du charbon de bois et du bois de feu utilises dans des foyers amkliorks, sont les plus faibles. 6.38 Le bas prix de l'klectricitk par comparaison aux combustibles concurrents devrait en principe fortement inciter le consommateur a leurs substituer la forme dtknergie la moins onkreuse. L'extension de son utilisation se heurte nkanmoins A des obstacles majeurs. En ce qui con- cerne l'approvisionnement proprement dit, la plus grande partie de l'in- frastructure nkcessaire B l'alimentation des mknages en klectricitk n'existe pas encore et serait trks coiiteuse a mettre en place. Ainsi, le coiit marginal B long terme du courant basse tension B Kinshasa (par unitk d'knergie utile) est deux fois plus klevk que celui du charbon de bois, le combustible auquel il se substituerait. En outre, la plupart des ha- bitations des quartiers modestes oi habitent les mknages devant bknk- ficier particulikrement du prix plus faible de l'klectricitk, sont construites de fa~onrudimentaire et ne se prgteraient pas B l'instal- lation de circuits klectriques. Enfin, du point de vue du consommateur, la cuisson 4 l'&lectricit& exige des investissements initiaux sub- stantiels (Tableau 6.9). Globalement, les coiits initiaux A engager dans le cas d'une famille utilisant une plaque chauffante klectrique et munie de marmites approprikes, s'klkvent actuellement a 5.500 Z, contre 255 Z A 405 Z dans le cas du foyer traditionnel ou d'un foyer amkliork, outre les accessoires. En conclusion, les pratiques culinaires traditionnelles, consistant trks souvent A griller les aliments, semblent favoriser l'uti- lisation de bois de feu, au dktriment de l'klectricitk. 6.39 Compte tenu des obstacles mentionnks ci-dessous, la promotion de la cuisine l'klectricit& en remplacement du charbon de bois devrait selon toute vraisemblance concerner les foyers les plus aisks, d'ores et d raccordks au rkseau de distribution. Dans ce cas les coiits d'approvisionnement sont plus faibles, puisque l'infrastructure de dis- tribution existe dkja et que nombre des mknages en question sont dkja munis des appareils klectriques nkcessaires. I1 conviendrait cependant d'ktudier la consompation domestique d'knergie, afin de mieux dkterminer les mesures d'incitation ii adopter en faveur du dkveloppement de la cuis- son B lt&lectricitk dans les mknages ayant accks au rkseau de dis- tribution klectricitk et dotks par ailleurs des kquipments appropries. 6.40 En dkpit de son coiit compktitif par rapport au charbon de bois et au combustible bois dans des villes telles que Kinshasa, la popularite du kCros&ne en tant que combustible de cuisson n'est guhre susceptible de se dkvelopper; il a en effet la ficheuse rkputation de confkrer un mauvais goiit aux aliments et, par ailleurs, il n'est pas toujours facile des'en procurer. Dans les zones isolbes, le niveau relativement &lev& du prix et des coGts 6conomiques de ce combustible affecte considb- rablement sa compbtitivitb par rapport A ltblectricitbou au bois de feu. Tableau 6.8: COUTS COMPARES DES COMBUSTIBLES DE CUlSSON A KINSHASA ( 1 984/85 ) P r i x par COGt Teneur Prix de un it i economique Combustible energe- Rende- vente au dlenergie Coilt par unite de cuisson Unite tique ment detail u t i l e economique d'enerqie u t i l e - - - - - - - - - (kcal/unite) ( $ 1 (Z/unite) (Z/kcaI ) (Z/unite) (Z/kcal ) Bois de feu Feu ouvert traditionnel kg 3.500 8 2,1 0,0075 1.45 0,0052 Foyers actuels kg 3.500 15 2,1 0,0040 1.45 0,0028 Foyers ameliores kg 3.500 28 2.1 0,0021 1.45 0,0015 Charbon de bois Foyers actuels kg 6.900 20 10,0 0,0072 4.34 0,0031 Foyers amel iores kg 6.900 30 10.0 0,0048 4.34 0,0021 KBrosene Ouest a/ l i t r e 8.300 30 19,5 0,0078 9.45 b/ 0,0038 Est a/ l i t r e 8.300 30 33,5 0,0135 22.23 c/ 0,0089 E l e c t r i c i t 6 - H y d r d l e c t r i c i t bd/ kwh 877 65 094 0,0007 3.13 0,0055 -a/ Itinbraires dlimportation des produits petroliers. P r i x de detail fondes sur les deux structures t a r i f a i r e s en vigueur en a v r i l 1985. -b/ CoOt dlimportation caf Banana. CoGt de transport identique pour les l ivraisons destinees a Kinshasa. --d/ c/ Coht debarque a Kivu compte du cobt de transport different. Moyenne des coilts marginaux a long terme. Source: Estimations de la mission; Annexes 19 e t 20. 6.41 Amelioration des rendements d'utilisation finale. La trans- formation de L1&nergie utilisde par Les mdnages za'irois se caracterise par un tr&s mauvais rendement. Dans les zones rurales, les aliments sont cuits sur "des foyers trois pierrest'avec un rendement de 5% ou dans des petits foyers mbtalliques avec un rendement de 102, utilisant l'un et l'autre le bois de feu comme combustible. Les habitants des villes qui utilisent conjointement du charbon de bois, bien que le feu ouvert soit egalement repandu.' Les consommateurs de charbon de bois prkparent les repas sur Le "mbabula", foyer traditionnel que L'on peut se procurer par- tout, fabrique par de petits artisans et des t6Liers h partir de tales recyclbes, et donc Le rendement est en moyenne de 20% ou moins. En revanche, l'utilisation des combustibles commerciaux pour la cuisson prb- sente comparativement un meilleur rendement knergbtique, puisqu'il atteint en moyenne 30% dans le cas du kCrosene et 65% dans celui de ltblectricite. Table 6.9: PRlX ET COUTS COMPARES DE L'ELECrRICI'rE ET DU CHAREON DE BOlS E l e c t r i c i t e Charbon de bois P r i x de I1equipement P r i x de I'equipement (vente au d e t a i l ) (vente au deta i I ) Marmit e s 2000 Z Marmites Plaque chauffante 3500 z Foyer de cuissson ameliore 175 Z Mbabula 35 Z G r i I I 20 Z Mpenses mensuelles totales Depenses mensuelles totales consa- consacrees a 1 'equ ipement a/ 290 Z trees a/ 30-37 Z Besoins mensuels en combustibles: 212 kwh b/ Besoins mensuels en combustibles : 73 kg b/ - D1apres l e p r i x au d e t a i l 85 Z D'apres l e p r i x au d e t a i l 729 Z Pourcentage du budget mensuel Pourcentage du budget mensuel ' Ouvr iers c/ 8.5-14.28 Ouvriers c/ 72.9-121,5% Employes d/ 4.3-5.7% Employes d/ 36.5-48,6% D'apres l e coi3t econmique: 664 Z D'apres l e coOt economique: 317 Z Pourcentage de budget mensuel Pourcentage de budget mensuel Ouvriers c/ 65-1 10% Ouvriers c/ 32-535 Employes d/ 33-55% Employes d/ 16-21 % -a/ Sur l a base des p r i x de d e t a i l de I'equipement e t en supposant un amortissement a 12%. sur deux ans pour l a plaque chauffante, sur 18 mois pour l e foyer a bois amel iore, sur un an pour un foyer de type Mbabula, sur 3 ans pour les marmites de cuisson A I ' e l e c t r i c i t e , e t sur 9 mois pour les recipients de cuisson au g r i l l e t au charbon de bois. Les coirts economiques correspondants ne sont pas disponibles. -b/ Correspondent a une consommation annuelle de 875 kg de charbon de bois par menage (par. 2.4). Rendement d ' u t i l i s a t i o n f i n a l e du charbon de bois: 24% a raison de 6900 kcal/kg. Rendement d ' u t i l i s a t i o n f i n a l e de I ' e l e c t r i c i t e : 65%. a raison de 877 kca l /kwh. -C/ Sa la ir e mensuel : 600 a 1.000 Z. -d/ Salairemensuel: 1.500 a 2.000 Z. Source: SNEL, O f f i c e National ds Statistiques; estimation de l a mission. 6 . 4 2 La faiblesse des rendements de transformation du bois de feu ayant pour effet de rendre l'hnergie utile plus cofiteuse, le pourcentage du budget du mhnage consacrh aux achats de combustible de cuisson est trBs important. Ainsi, les besoins mensuels d'un mhnage moyen peuvent atteindre 70% ou davantage de ses revenus officiels (Tableau 6 . 9 1 , et de 25 h 50 % de son budget rhel, si l'on tient compte des sources de revenus non officielles. Or, l'utilisation d'un foyer amkliorh h charbon de bois d'un rendement de 25% permettrait de rhduire de prbs de 40% le montant des achats de combustible. Les calculs relatifs au bois de feu font ap- paraitre une hconomie de 33% pour des achats atteignant de 45% h 75% du salaire mensuel. 6.43 L'amklioration des rendements d'utilisation finale permet con- jointement d'attknuer le processus d'kpuisement des ressources fo- restihres dans les zones denskment peuplkes (par. 2.19). Un accroisement de 1% du rendement de transformation de 1'hergie d'un foyer A charbon de bois se traduit par example par une rkduction de plus de 5% de la demande de ce combustible. Les rendements de production de charbon de bois ob- servks au ZaYre htant egalement faibles (rendement pondkral de 6 A lo%), la quantitk de bois nkcessaire A la satisfaction des besoins ainsi rk- duits sera kgalement nettement moins importante. Aux niveaux actuels de consommation, ceci correspond A une rkduction de La demande de plus de 150 000 tonnes de bois par an, pour une-augmentation de 1% du rendement. 6.44 Le Centre de promotion et d'assistance sociale (CEPAS) a mis au point un mod&le de foyer amkliork adaptk aux habitudes de consommation zayroises. Des kpreuves rkcentes indiquent que le rendement de ces foyers n'est pas supkrieur A celui des foyers "mbabula". I1 est possible de rkaliser d'autres mod&les avec des modifications en dessin encore plus importantes. La fabrication de ces foyers utilise des t6les recyclkes, matkriau de base classique du foyer "mbabula", et de l'argile c o m e rnatkriau d'isolement. 6.45 I1 est recommandk d'initier un programme dynamique de promotion et de distribution d'une skrie de modkles de foyers amkliorks a Kinshasa et dans diffkrentes regions fortement peuplCes, bask sur des essais de . plusieurs modhles de foyers. Un programme pilote detail16 devrait dtre &labor& afin de pouvoir observer la &action des usagers, les kconomies effectives de charbon de bois, les difficultks de production et de mise en march&, et les besoins d'investissements supplementaires en vue du dCveloppement des activitks de promotion. Ce programme fournira les donnees de depart nkcessaires La mise au point de techniques appropribes de commercialisation et de production. Une expkrimentation exhaustive des techniques de diffusion et des stratkgies de commerciali- sation des foyers jouera un r61e dkcisif quant au succ&s des activitCs ultkrieures de promotion des foyers ameliorks. Le programme promotionnel ~ourraitfinancer kventuellement dans un premier temps la diffkrence de coilts de fabrication entre le ''mbabula" et le foyer amkliork. I1 faudra cependant entreprendre une ktude prkliminaire afin de mettre au point un programme de travail prkcisant Les klkments suivants: (a) approvision- nement en matkriaux de construction, preckdures de contr6le qualitk; (b) besoins et programmes de formation a l'intention des promoteurs et des fabricants de foyers; (c) programme de foyer-cibles; et (dl tech- niques promotionnelbes. VII. IHSTITUTIONS DU SEC'JZUR BarPrRGETIQUE Les institutions dans le secteur de l'energie 7.1 Au Za'ire, plusieurs ministkres et organismes publics et semi- publics sont directement ou indirectement en rapport avec le secteur de l'energie. 11s comprennent : (a) le DCpartement de l'environnement, de la conservation de la nature et du tourisme (DECNT), responsable de la gestion forestihre et concern6 B ce titre par le principal sous-secteur energhtique du Zaire, le bois de feu; (b) le D6partement .des mines et de l'energie (DME) qui, par son Dripartement de L'Cnergie, supervise les activites de tous Les organismes publics et semi-publics et des entreprises privees dans les sous-secteurs de 1'6lectricit& et du petrole; (c) le Dripartment de finances et du budget qui controle les ver- sements destines aux depenses d'investissement et de fonc- tionnement; (d) le Departement de l'economie et de l'industrie, responsable de la fixation des prix des produits petroliers et de 1'6lec- tricith; (e) le DCpartement du plan qui ritudie l'opportunite des projets particuliers dans le contexte des priorites macro-4conomiques; et (f) diffhrentes instances publiques, telles la Commission B ltknergie atomique, le Departement de l'agriculture et du d4veloppement rural (energie rurale), le Departement des travaux publics et de la gestion des terres (infrastructure), le Departement des transports et des communications, le Dhpartement de lt6ducation et de la recherche scientifique et le Premier Ministre (Premier commissaire d'ktat) qui, paral- lklement au Conseil executif, prend les ddcisions finales majeures en matikre de tarification, d'investissements et d'orientations dans le secteur energetique. 7.2 Le principal ddfaut institutionnel dont souffre le secteur energdtique du ZaYre, et que reflhte la structure institutionnelle actuelle, est l'absence de coordination entre organismes gouvernementaux traitant des questions Cnergetiques. Pour parer A cette lacune, le gouvernement a cre4 en 1981, la Commission nationale B lt&nergie (cNE), relevant du DME et lui a confid la responsabilith de coordonner les travaux de tous les organismes compktents et de dkfinir une ~oliti~ue energetique nationale. Le mandat de la CNE s'etend egalement a la ~lanification,Q la recherche, au dCveloppement, h la formation, a La demonstration, l'information et aux questions financihres dans le domaine hnerghtique. Au niveau structurel, elle se compose d'un Secrhtariat permanent, constitub par une equipe multidisciplinaire rgunissant des experts propres i chaque sous-secteur et d'un Comite consultatif oG tous les organismes comphtents sont reprksentes. La crbation de la CNE a 6th une importante mesure administrative mais sa mise en oeuvre reelle a dequ les esperances; le Secrhtariat permanent de la CNE n'a pas encore etk mis sur pied et son ComitC consultatif ne siest pas rhuni aussi souvent qu'il l'aurait db; en revanche, et si l'on doit faire &tat des dlhments positifs, un conseiller A L'hnergie rimunhr6 par La CEE a 6th rbcemment design6 pour prgter assistance 4 la CNE en matikre de gestion du secteur hnerghtique. I1 est recommande au gouvernement d'adopter des mesures afin d'identifier et de supprimer les obstacles qui empgchent la commission de s'acquitter pleinement de ses responsabilites. 7.3 Du fait du manque de coordination entre les organismes et des entraves constantes au fonctionnement de la CNE, le gouvernement a peu progress4 en matihre d'acquisition d'une bonne comprihension des questions complexes du secteur. Cela s'est traduit par l'absence de politiques bien definies et a empgchh toute action efficace pour remedier aux maux en prhsence: aggravation du dhboisement a proximite des zones urbaines, surcapacite du sous-secteur de l'hLectricit6 et graves penuries de produits pktroliers. I1 est recommand6 au gouvernement de renouveler . son mandat A la CNE afin de prendre toutes les mesures nhcessaires a la mise au point de politiques integrees dans le secteur Cnerghtique, surtout en matigre de tarification et d'investissement. Une meilleure perception des interrelations au sein du secteur devrait amener le gou- vernement: (a) Q accorder plus d'attention aux options visant a rationnaliser les Cconomies d'energie ainsi qu'aux projets de substi- tution des combustibles et de gestion de la demande bnergetique, lesquels sont restbs faiblement prioritaires jusqu'i present et (b) a tempkrer ~rbfhrence actuellement octroyee aux sous-secteurs "modernes" (hlectricitk et pbtrole) au detriment de celui du bois de feu qui constitue cependant la principale source nationale d'knergie (par. 2.1). 7.4 Le Dkpartement de l'hnergie du DME s'est vu confi6 la tiche de superviser les activiths dans les sous-secteurs de l'electricitb et du p~trole. I1 semble toutefois que ses fonctions soient supplantees par celles du Dkpartement des mines du DME, organisme charge de l'un des secteurs les plus dynamiques de l'&conomie zayroise. La structure institutionnelle actuelle reflete sans doute 1'insuffisance du soutien politique accord6 par le gouvernement au secteur de l'dnergie. I1 est recommand4 au gouvernement d'htudier les moyens de renforcer le Departement de 1'Energie. Des mesures institutionnelles sphcifiques devraient viser h iquilibrer la concurrence potentielle injuste qui s'exerce entre Le Dkpartement des mines et celui de l'energie du DME afin de bkneficier de l'attention et du soutien du gouvernement. Ceci ktant, le gouvernement peut souhaiter le renforcement du Dhpartement de l'energie. Les institutions dans le sous-secteur du bois de feu 7.5 Bien que le bois de feu constitue la principale source d'dnergie au Za'ire, aucune institution gouvernementale distincte n'est spkcifiquement chargee d'kquilibrer l'offre et la demande de ce com- bustible. Le seul dkpartement concernd par ce sous-secteur est celui de llEnvironnement,de la conservation de la nature et du tourisme (DECNT), responsable au premier chef de la gestion foresti8re. I1 remplit ses fonctions par le biais de ses organismes affilids: le Service national de reboisement (sNR), charge de la mise en oeuvre des projets de reboi- sement des rdgions menacdes et le Service permanent d'inventaire et amknagement forestier (SPIAF, par. 2.9), qui prochde un inventaire restreint des ressources forestihres et assure la responsabilitk de la gestion ghnhrale des fortits. I1 existe en outre un organisme "inde- pendant'' (directement lik au DECNT), le Centre d'adaptation des tech- niques de l'knergie bois (CATEB), qui met au point des techniques et des Cquipements d'exploitation et de carbonisation du bois. Le SPIAF et le CATEB sont tous deux des organismes za'iro-canadiens. 7.6 L'une des difficultks les plus graves dans le sous-secteur du bois de feu a dtd 1,attention inaddquate du gouvernement, laquelle se traduit par des dotations insuffisantes en moyens financiers et en per- sonnel qualifik, consenties aux organismes oeuvrant dans ce sous- secteur. En conskquence, le MECNT et ses organismes affilids n'ont pu entreprendre les tiches necessaires pour gdrer efficacement le sous- secteur du bois de feu. I1 n'existe aucune politique foresti&re d'en- semble, propre Q ddfinir et A coordonner les activitds de ces organismes et le DECNT accorde lui-meme une faible priorite a la foresterie, par rapport B ses autres missions. Suite au manque de fonds, le SRN ne dis- pose pas de moyens suffisants pour mener Q bien les tiches adminis- trative~quotidiennes et encore moins pour dkfinir, klaborer et mettre en oeuvre des projets de reboisement. 7.7 La situation connait cependant un debut de changement en raison de la conscience croissance qu'Q le gouvernement de plusieurs problhmes critiques liks A l'offre et Q la demande de bois de feu. Jusqu'ici, La politique forestikre gouvernementale n'a pas explicitement tenu compte de l'exploitation du bois a des fins energdtiques, essentiellement du fait que celle-ci n'dtait pas perque come une menace pour La prbservation de la forit. Rkcemment toutefois, ses effets cumulks se sont manifestds par des pknuries de bois de feu et par un dkboisement regional (par. 2.22), et le gouvernement a commencb A admettre la ndcessitk d'une politique de gestion et de prkservation des forits. I1 est recommande donc au gouvernement d'klaborer une politique globale dtexploitation et d'uti- lisation des ressources en bois, dont les objectifs comprendraient (a) L1am&Lioration des techniques de gestion et de prkservation fores- tihre, (b) la dkfinition et la mise au point de mkthodes approprikes de production et de conservation des ressources forestikes kconomiques et efficaces et (c) la rationalisation et la rentabilisation de l'utilisation de ces mhmes ressources. On s'attend a ce qu'une telle politique intrigre les objectifs de preservation forestihre h la nCcessit6 d'assurer une approvisionnement adequat en bois de feu. 7.8 Une politique forestiere globale ne saurait htre Blaborbe ou mise en oeuvre avec succhs sans que des progres tangibles ne soient en- registres en matiere de gestion, d'amenagement et de financement des instances concernees. Pour y parvenir, il est recommand6 au gouvernement de promouvoir une meilleure coordination entre tous les organismes lies a la foresterie au sein du DECNT et de les doter d'importants moyens financiers et de l'autonomie administrative et budgetaire it 1'Qgard des activites non liees relevant du departement. Des dispositions doivent Btre prises afin d'assurer l'assistance technique considhrable indispen- sable a la planification et au developpement des activites institu- tionnelles, a la formation de personnel, A la mise au point de techniques administratives et budgktaires, ainsi qu'8 l'instauration et 8 la coor- dination de prioritks rkgionales. La dkcentralisation des programmes de gestion foreetiere devrait &re soigneusement maintenue lors de toute restructuration des organismes de foresterie afin d'autoriser la mise au point de techniques et de strategies adaptees aux besoins rkgionaux. Les institutions dans le sous-secteur de llClectricitk 7.9 La Socibte nationale d'electricitb (SNEL), sous la tutelle du Dtipartement mines et de l'energie, est le principal organisme public dans le sous-secteur de 11klectricit6. Elle est statutairement responsable de l'exploitation de tous les actifs publics, tiche impliquant la pro- duction, le transport et la distribution de l'electricit6 au ZaYre. Son r61e effectif en matiere de ddfinition des orientations et de decisions d'investissement dans le sous-secteur de llBlectricitC est rest6 limite, faute d'une definition prticise des responsabilitds dans ces domaines importants. Dans les annees 70, cette situation a 6te notamment 8 l'origine des regrettables d6cisions prises par le gouvernement quant aux options d'investissements, decisions auxquelles la SNEL n'a guere kt6 associke. intervention directe du gouvernement a sans doute 6th justifiee dans une certaine mesure durant les premieres ann6es d'exis- tence de la SNEL, mais cela n'est plus le cas. En fait, la SNEL s'est nettement renforcee au fil des anndes grice B une assistance technique appreciable beneficiant d'un financement exthrieur; ainsi a-t-elle pu dhfinir et adopter certaines mesures visant h corriger ses points faibles en matiere de planification des investissements, de proprietd des actifs et de mdthodes comptables (pars. 7.10-7.13). Mieux m6me de bien percevoir les defis B relever comme les contraintes en presence dans le sous-secteur de 1'6lectricit6, la SNEL doit maintenant se voir accorder une autonomie accrue et une plus grande participation aux dkcisions re- latives au sous-sccteur. I1 est souhaitable que le gouvernement essaie d'instaurer les mecanismes lkgaux et institutionnels qui renforceront la SNEL et lui permettront de r6aliser efficacement les tiches pour les- quelles elle a 6th creee. Certaines actions qui semblent particu- li&rement urgentes sont presentke ci-dessous. Politiques et procCdures d'investissement 7.10 Le progrhs institutionnel majeur dans ce sous-secteur con- sisterait peut-&tre h definir clairement Les politiques et les prockdures d'investissement. Bien que celles-ci soient essentiellement conpes afin d'eviter de s8engager dans des investissements majeurs qui s'avereraient non rentables, elles devraient Qgalement fournir des indications quant a la g a m e compl&te des possibiliths d'investissement offertes h la SNEL. I1 est fortement souhaitable que des orientations fondamentales soient adoptkes afin de guider la preparation en cours du Plan directeur de l'hlectricite, qui doit devenir, aprhs avoir 6te discute avec gouvernement, la pi&ce maitresse de la planification des investissements moyen et long termes. Pour mettre en oeuvre de saines politiques d'in- vestissement, il est recommandd au gouvernement d'observer Les principes directeurs suivants: (a) les critkres economiques devraient prdvaloir sur les autres; (b) les profits les plus 6levks proviennent habituellement de la remise en &tat et de l'entretien des actifs existants, plutbt que de la creation de nouveaux, ce qui exige un assouplissement des procedures budgktaires (ou l'instauration de nouvelles) autorisant les dhpenses d'entretien prevues; (c) l'application du principe du recouvrement des coGts engagks aux projets d'extension de l'acctis au rhseau electrique h de plus larges segments de la population; dans ces conditions les dits projets ne constitueraient pas une charge financihre crois- sante, mais au contraire, s'avhreraient effectivement reproduc- tibles h grande 4chelle; (dl Accorder la considkration approprike la satisfaction des besoins des regions isolhes, jusqu'ici nhgligees par les programmes d'expansion. 7.11 De tous les investissements possibles au Za'ire, ceux sus- ceptible~d'6tre engagks dans le contexte de la ZOFI (par. 3.18) pour- raient avoir les plus grandes conshquences pour le sous-secteur de l'hlectricit6. Selon les statuts de la ZOFI (ordonnance modifibe 81-010 du 2 avril 1981), les autorisations d'investissement et les decisions concernant les r6gimes financiers et fiscaux, doivent &tre approuvdes par le PrCsident du Za'ire. Bien que les representants de la SNEL et du DME soient membres du conseil d'administration de la ZOFI, leur rble est purement consultatif et, dans la pratique, les mCcanismes consultatifs ne fonctionnent pas de manibre satisfaisante. Ceci est regrettable en raison du risque potentiel d'adoption de decisions importantes sans une parfaite connaissance, de La part de la ZOFI et du gouvernement, des con- sequences pour le sous-secteur de l'electricite. Pour remedier a ce defaut, il est recommand6 au gouvernement de mettre sur pied les moyens propres garantir que les dkcisions de la ZOFI en matitire de tarification et d'investissement soient toujours adoptkes apr&s etude prhalable par le DME et la SNEL, de leur incidence possible sur l'uti- lisation future de la puissance installke et sur les tarifs contractuels souhaitables appliquks a 11hlectricitt5. PropriCte legale des biens d'hquipement 7.12 A l'heure actuelle, l'appartenance lhgale des biens d'Cqui- pement ghrCs par la SNEL est tr&s ambiguh. Le fait qu'en regle gknhrale Le transfert a la SNEL de la proprihtk des installations du gouvernement se soit effectuh sans entente lbgale claire entre les deux parties, est B l'origine de cette question. Une telle situation est particulierement ggnante dans le cas de la centrale d'1nga I1 et de la ligne Inga-Shaba dont les charges financikes conjointes imposeraient 1 la SNEL des enga- - - - gements considkrables. Dans certains cas, eLLe ne fait pas apparaitre totalement de tels actifs dans sa comotabilitC. les exoloitant nbanmoins II en concession". Pour mettre fin A ces irrbgularitbs, il est recommandk au gouvernement de prendre tr&s t6t des mesures afin de clarifier le cadre juridique rhgissant ces transferts d'actifs et de passifs, en prC- cisant dans quelle mesure La SNEL doit contribuer au service de la dette li6 B de tels actifs. Pratiques comptables 7.13 Avec l'aide de consultants htrangers, les pratiques comptables de la SNEL ont htk examinbes depuis plusieurs annkes h prksent. La rhvision La pLus rCcente implique, entre autres, des changements majeurs dans La mQthodologie de r6Cvaluation des actifs et Le calcul des besoins d'amortissement. I1 est recommandk de terminer bientBt cette rkvision, pour permettre i la SNEL de disposer d'une Cvaluation prkise du c06t financier de l't5lectricitk et donc des apports financiers (dissimult5s ou non) 1iCs aux tarifs pratiques. Les institutions dans Le sous-secteur du phtrole 7.14 Le Dhpartement de llknergie du DME est chargk de superviser l'ensemble des activiths likes i l'exploration et i la production p&troli&re ainsi qu'i l'approvisionnement en produits pktroliers et aux tiiches de distribution correspondantes. Chargh de formuler et de mettre en oeuvre les politiques dans le sous-secteur du pCtrole, il est direc- tement responsable, entre autres, de l'octroi des permis d'exploration et des concessions de production phtrolihre. 7.15 Crkb en 1978, lUEntreprisepCtroli&re du ZaYre (PktroZaYre) est Le principal organisme public du sous-secteur. I1 conseille le gouver- nement dans ce domaine, assure des fonctions restreintes de commer- cialisation, dirige des recherches pt3trolikres et, depuis 1981, dCtient un monopole dlimportation sur les produits bruts et raffinhs. PktroZaYre n'est pas responsable de l'elaboration et des orientations et ne dktient aucun domaine pktrolier A prospecter ou B exploiter. Grsce B son Cphdmkre Centre d'ktudes pBtroli&res (CEP), cree en 1982, PktroZa'ire a cependant entrepris l'exploration des couches superficielles de la cuvette centrale, en association avec la Compagnie pktroliere nationale japonaise (Japan National Oil Company (JNOC) (par. 4.12). 7.16 En 1983, le gouvernement a r e au sein du DME une Unite technique petroli&re (UTP) pour surveiller l'exploration et la production pktrolihre, encourager les efforts de prospection dans les regions insuffisamment explorkes et coordonner les activitis de raffinage et de commercialisation. A sa crkation L'uTP s'est substituke au CEP de P6troZaEre apres absorption par dktachement de son personnel. PitroZa'ire est ainsi indirectement impliqui dans les activitks de ~'UTP,jusqu'8 prisent consacrkes essentiellement a la participation aux travaux de prospection de la JNOC dans la cuvette centrale et a leur suivi. Avec le financement de la Banque Mondiale, ~ ' U T Preqoit a prhsent l'aide de P~troconsultants (Suisse) pour suivre les activitks des compagnies exploitantes, conseiller le gouvernement lors des nkgociations avec les compagnies p&trolikres, priparer un rapport d'avancement sur l'ex- ploration de la cuvette centrale, diriger l'etude proposie sur le bassin littoral et assurer la formation du personnel de 1'UTP. Culle-ci doit Ctre renforcee afin d'assurer efficacement son fonction de suivi et de promotion et de participer conjointement aux divers aspects de la nkgo- ciation des contrats, de l'exicution des etudes et de la difinition des stratkgies d'exploration et de production. I1 est recommande: (a) que 1'UTP soit dotie de toutes les ressources et l'autonomie administrative nicessaire B la rialisation des fonctions pour lesquelles elle a it6 criie, pour lui permettre de poursuivre les activitks dlexploration et de production, au-delh de son domaine d'action actuellement limit4 h la cuvette centrale; (b) que ~'UTPobtienne la totalit6 des informations disponibles des autres agences gouvernementales ou des compagnies pitrolihres likes au sous-secteur pitrolier; et (c) de mettre en oeuvre un programme bien conqu de formation du personnel de L'UTP. 7.17 Le Rdglement 81-013 (le "code minier") contient 1 'actuelle ligislation regissant l'exploration et la production pktrolikre. Ce texte a essentiellement pour objet de permettre au gouvernement de con- clure un accord (une "convention") avec une partie privee, conchdant des droits exclusifs dfexploration phtroliere a l'intkrieur d'une zone contractuelle et en cas de dkcouverte de gisement exploitable, des droits exclusifs en vue de l'obtention d'une concession de production. Le reglement ne spkcifie pas en detail les conditions contractuelles, mais stipule seulement quelques principes fondamentaux pour la priparation des accords pitroliers, laissant la plupart des modalitis a negocier en fonction des circonstances. Cette souplesse, favorable par le passe h l'adaptation des clauses financieres des "conventions" aux caract6ristiques physiques des regions en question, contribuera 1 inciter les compagnies petrolieres a effectuer des travaux de prospection dans les zones les moins accessibles, c'est-a-dire, la cuvette centrale et le fosse du Tanganyika. 7.18 Pour achever la description du cadre institutionnel, les prin- cipales instances liees au traitement, h la distribution et la commercialisation du p6trole comprennent egalement: (a) Une petite raffinerie de distillation et de reformage, la SOZIR, mise en service en 1967, et conpe pour traiter 16.000 barils de brut leger iranien par jour. Elle fonctionne present dans le cadre d'un accord de traitement avec P6troZaTre. (b) Quatre entreprises semi-publiques de mise en march6 (Za'ire Fina, Za'ire Mobil, Za'ire Shell et Zaire Texaco) qui achetent les produits de PQtroZaYre et les commercialisent localement. Elles ont toutes Bte cr6ees en 1977, lorsque le gouvernement a invitg les entreprises prec6demment nationalishes A reprendre jusqu1A 60% de leurs actifs dans le pays, et A poursuivre leurs activitks de commercialisation dans le cadre d'un systkme de partage du march6 suivant des quotas fix6s. Le gouvernement d6tient actuellement une participation de 60% dans Zaire Shell et de 40% dans chacune des 3 autres entreprises. PCtroZaire constitue elle-mime une cinquihme entreprise de ce type; elle contr6le une (petite) part du march6 int6rieur dktenue auparavant par BP, qui ne l'a pas revendiquke au moment de la dCnationalisation. En 1984, le gouvernement a transfCr6 A PCtroZa'ire les parts qu'il detenait dans les 4 entreprises de commercialisation. (c) Une soci6tC de service (Za'ire SEP) est la propridt6 conjointe des 4 entreprises semi-publiques et de P6troZaYt-e. Cette der- nikre est le principal actionnaire de Za'ire SEP (42,2%), suivie par ZaYre Fina (37,0%) ZaYre Mobil (7,8%), Za'ire Texaco (7,821 et Zai're Shell (5,2%). Za'ire SEP est chargCe d'exploiter l'ensemble des installations de distribution (transport et stockage) des produits pbtroliers finis dans le pays. Elle fonctionne c o m e un organisme A but non Lucratif, en imputant les codts de distribution des compagnies de commercialisation (comprenant les pertes de distribution), proportionnellement A leurs quotas de march&. Jusqu'i 1981, elle assurait Bgalement le traitement des importations de produits bruts et raffinks pour le compte des entreprises de commercialisation. Annexe 1 ZA IRE : CONSOMWATlON TOTALE D'ENERG IE COMMERClALE (1.000 TOE) Produits p e t r o l i e r s (000 tons) GPL Equivalent en TEP Essence a v i a t i o n Equivalent en TEP Essence Equivalent en TEP Kerosene/carbureacteur Equivalent en TEP Gas o i l Equivalent en TEP Fuel Equivalent en TEP TOTAL Equivalent en TEP ELECTRICITY (GWh) Ventes interieures Equivalent en TEP Approvisionnement t o t a l du reseau i n t e r i e u r Equivalent en TEP CHARBON ( 1.000 tonnes ) Equivalent en TEP CONSOMMATION TOTALE OtENERGIE COMMERClALE (1.000 TOE ) Variation en pourcentage Annexe 2 PRODUCTION TOTALE DIENERGIE COMMERClALE PROVENANT DES RESSOURCES 1NTERlEURES (1.000 TOE ) Petrole b r u t (bassin l i t t o r a l ) (mil l i e r s de b a r i I s ) -- 87,48 9.037,52 7.840,83 6.920.58 7.537,61 6770,92 7.668.44 8.393,51 9.234.23 Equivalent en TEP -- l1,89 1.228,20 1.065,57 940,51 1.024,36 920,17 1.042,14 1.140,68 1.254,93 Taux de croissance ($1 -- -- 10.230,48 -13,24 -11,74 8,92 -10,17 13.26 9,46 10,02 E l e c t r i c i t e (GWh) H y d r k l e c t r i c i t e 3.212,70 3.524,60 3.828,30 3.880,30 3.776,60 3.795,60 4086,50 4.163,80 4.413,30 4.473,80 Equivalent en TEP -a/ 276,29 303,12 329,23 333,71 324,79 326,42 351,44 358,09 379,54 384,75 Taux de croissance ( 8 ) 9,71 8,62 1,36 -2,67 0.50 7,66 1,89 5,99 1,37 Thermoelectricite Equivalent en TEP -a/ Taux de c r o i ssance ( $ 1 Total 3.212,70 3.524,60 3.828,30 3.880,30 3.776,60 3.833,50 4126,OO 4.207.30 4.456,40 4.502.30 / Equivalent en TEP -a 276,29 303,12 329,23 333,71 324.79 329.68 354,84 361,83 383,25 387,20 Taux de croissance (%) 9,71 8,62 1,36 -2,67 1,51 7,63 1,97 5,92 1.03 Charbon (1.000 tonnes ) Luena 73.20 101,30 116,lO 96.80 99,20 124,40 117,OO 112.70 99.40 Equivalent en TEP -b/ 39,47 54,62 62,60 52,19 53,49 67,08 63,09 60,77 53.60 Taux de croissance ( $ ) 38,39 14,61 -16.62 2,48 25,40 -5,95 -3,68 -11,80 I Lukuga 15,80 9,40 1 1 ,90 9,60 10,OO 12.90 12,40 11,OO 1 1 ,00 I-' / N Equivalent en TEP -c 6,82 4,06 5,13 4,14 4,31 5.57 5,35 4,75 4.75 00 Taux de croissance ($) -40,51 26,60 -19,33 4,17 29,OO -3,88 -11,29 0,OO I Total 95,50 89.00 110,70 128.00 106.40 109.20 137.30 129.40 123.70 110.40 Equivalent en TEP 45,84 46.29 58,68 67,73 56,34 57,80 72.64 68,44 65.51 58,34 Taux de croissance ( 8 ) -6.81 24.38 15,63 -16,88 2,63 25,73 -5.75 -4,40 -10.75 Total energie commel-cia1 322.13 361,29 1.616,11 1.467,OI 1.321,63 1.411,85 1347,65 1.472,40 1.589.44 1.700,47 Taux de croissance ( $ ) 12.16 347,32 -9,23 -9,91 6,83 -4,55 9.26 7,95 6,99 TAUX MOYEN M CROISSANCE 75-78 76-79 77-80 78-81 79-82 80-83 75-83 79-83 PETROLEBRUT 2.553,60 -6,56 0,07 5,36 5,64 1.279,62 6,29 ELECTRIC1TE 4,25 2,20 1 #% 2,11 4,26 4,14 3,90 3,61 CHARBON 4,08 6.44 6,78 1 ,43 4,55 1 ,21 2,64 1,49 TOTAL 85,08 83,75 -4,21 0,41 4,87 4,91 40,76 5,29 -a/ Calcule dlapres l e pouvoir c a l o r i f i q u e simple. -b/ 5500 kcal/tonne. - C/ 4400 kcal/tonne. Annexe 3 Page I de 4 ZAIRE: PROJECTIONS DE DEW\NC DE BOlS DE FEU HYPOTMSES ff BASE a/ SCENARIO DE CROISSANCE FAIBLE SCENARIO IX CROISSANCE )OYEF(NE SCENARIO DE CROISSANCE FORTE ENSEMBLE DU PAYS Taux de croissance demgraphique: ensemble de Taux de croissance demographique. jusqu'en Taux de croissance dhographique, jusqu'en l a population 2,91; population urbaine 6.01. 1990: 2.91 pour I 'ensemble; 6.01 dans les 1990: 2.91 pourl 'ensmble de l a population e t v i l l e s . Apres 1990: 2,O;pour Ifensemblede l a 6.01 dans les v i l l e . Apres 1990: 2.01 pour population, e t 4,51 dans les v i l l e s . I 'ensemble de l a population e t 4.51 dans les v i l les. 158.000 nouveaux branchements au reseau de d i s - 246.000 nouveaux branchements au reseau d'elec- 344.000 nouveaux branchementh du resedu d'elec- t r i b u t i o n en l o a n 2000, uniq~ement dans les t r i c i t e en l ' a n 2000, uniquement dans les dgglo- t r i c i t e en I'an 2000. uniqdement ddns les aggl&rations. merations. v i l les. U t i l i s a t i o n de charbon de bois par 605 de l a U t i l l s a t i o n du charbon de bois: 60% de l a popu- Charbon de b o i s u t i l i s e par 601 de l a population Population urbaine sans e l e c t r i c i t e , e t par 901 l a t i o n urbaine sans e l e c t r i c i t e ; 201 de la urbaine non equipee de I ' e l e c t r i c i t e e t par 801 de l a population raccordee du reseau de d i s - population rattachee au reseau. C o n s m a t i o n de l a population urbaine rattdchee au reseau, t r i b u t i o n . Consommdtion par habitant: 60 kep; par habitant: 60 kep. Tanbant ensuite 42 kep puis par 751 apres 1990. C o n s m a t i o n par tombdnt ensuite a 42 kep en I'dn 2000 jusqu'a l a en I'an 2000, s u i t e a l a saturation du march6 habitant: 60 kep; tanbanl a 42 kep en 1990 saturation du marche par les toyers ameliores. par les toyers ameliores. s u i t e a l a saturation du marche par les foyers ameliores. La c o n s m a t i o n de bois de leu e s t l e tdnt de l a Consommdtion de bois de feu par I'ensemble de la Consamnation de boiS de feu par I'ensemble de l a t o t d l i t e de l a population r u r a l e e t de 401 de la population r u r a l e e t par 401 de l a population pouplation r u r a l e e t par 401 de l a population population urbaine non equipee de I 'elec- urbaine non equipee de I ' e l e c t r i c i t e . Con- urbaine non equipee de 1 ' e l e c t r i c i te. Con- t r i c i t e . C o n s m a t i o n p a r habitant: 260kep. s m a t i o n par h a b ~ t a n t : 260 kep, tombant a s m a t i o n par habitant: 260 kep t m b a n t a tombant ensuite d 230 kep en I v a n 2000. 230 kep en l 'an 2000. 230 kep en l 'an 2000. KINSHASA UNIQUEMNT Taux de croissance demograph ique: 7,51 jusqu 'en Croi ssance demgraphique: 7.51 jusqu 'en 1990. Croi ssance dbmqraphique 6.0% jusqu'en 1990, I990 puis 6.01. puis 6.01. puis 4.51. 126.000 nouveaux branchements au reseau d'elec- 166.000 nouveaux branchements au reseau d'elec- 229.000 nouveaux branchementb du re5rdu d'elec- t r i c i t e en l 'an 2000. t r i c i t e en l 'an 2000. t r i c i t e en l'an 2000. Consamation de charbon de bols par 851 des Consmdtnon de charbon de h i s par 85% des C o n s m a t i o n de charbon de bods pdr. 851 des toyers sans e l e c t r i c i re, e t par 901 d ~ hfoyers foyers sans e l e c t r d c i t e e t par 751 deb foyers foyers sans e l e c t r i c l t e e t (,dr 501 dr5 toyers r.attaches au reseau jusqu'en 1990, pourcentage rattaches au reseau jusqu'en 1990, pourcentage rattaches au reseau. I:ur~%omna.~l~onpar tombant ensuite a 80%. Consamation par tombant ensuite a 651. C o n s m a t ion Par habitant: 65 kep, t m b a n t ert.."~ tc. d 45.5 kep en hdbitant: 65 kep, tanbant a 45.5 kep en I 'an habitant: 65 kep, puis 45.5 kep en I 'an 2000, 1990 s u i t e a l a saturatiorb nldr~lneen toyers 2000 s u i t e a l a saturdtton du marche par les s u i t e a l a saturation du marche par I ' l n t r o - m l i o r e s . toyers amelior65. duction des foyers ameliores. / Sce1rd1.1~5r l d b l ~ sde facon a correspondre aux hypotheses retenues pour les projections d r l a demande d ' e l e c t r i c i t e (Annexe 13). Annexe 3 Page 2 de 4 PROJECTIONS DE DEMANDE DE BOlS DE FEU SCENARI0 DE CROlSSANCE FA lBLE (11000 TEP dtequivalent bois) ENSEMBLE DU PAYS Population t o t a l e (millions) 30,70 32,51 37,50 43.26 Rurale 19.03 19.40 19.96 19.79 Urbaine 11.67 13.11 17.54 23.47 Pourcentage de l a population ayant acces au reseau de distribution d f e l e c t r i c i t e 3.40 3.86 4.02 4.19 Nombre de branchements au reseau 1 ,04 1 ,25 1.51 1,81 (mill ions) Demande totale 8466.00 8582.65 9469.59 10416.22 Rurale Urbaine Charbon de bois Bois de feu Jusqu 'en Jusqu fen 2005 2000 -------- Taux implicite de croissance totale 1.57% Taux implicite de croissance en zone urbaine 4,23% Charbon de bois 4,311 Bois de feu 4.10% KINSHASA UNIQUEMENT Population t o t a l e Pourcentage de l a population ayant acces au rbseau de distribution e l e c t r i c i t e 13,00 12.95 15.94 20.18 25.54 32.95 Nanbre de branchements au reseau (mil lions) 0.46 0.53 0.76 1.07 1.53 2.17 Charbon de bois Bois de feu Jusqu 'en Jusqu 'en -------- -------- 2005 2000 Taux de croissance implicite r e l a t i f au charbon de bois 0,80% I .09% Taux de croussance implicite r e l a t i f au bois de feu 0.94% 1.47% Total implicite de croissance totale 0.81% 1.13% Annexe 3 Page 3 de 4 PROJECTION MMANM DE BOiS DE FEU SCENARI0 DE CROlSSANCE MOYENNE ( 1 0 0 0TEP d'equivalent bois) ENSEMBLE DU PAYS Population t o t a l e ( m i l l i o n s ) 30.70 32.51 37.50 41.40 45.71 50.47 Rurale 19.03 19.40 19.96 19.54 18,47 16.52 Urbaine 11,67 13,ll 17.54 21.86 27.24 33,95 Pourcentage de la population ayant acces au reseau de d i s t r i b u t i o n d ' e l e c t r i c i t b 3,40 3,58 4,09 4.88 5,81 6,93 Nombre de branchements au reseau (mil l ions) 1,04 1,17 1,53 2.02 2.66 3.50 Demande t o t a l e 8466.00 8550,19 9428.03 9909,63 10379,88 10790,04 Rurale Urbaine Charbon de bois Bois de feu Jusqu 'en Jusqu 'en 2005 ------- 2000 Taux i m p l i c i t 8 de croissance t o t a l e 1.11% 1.21% Taux i m p l i c i t e de croissance en zone rurale -1.48% -1,06% Taux i m p l i c i t e de croissance en zone urbaine 3,4612 3.59% Charbon de bois 3,61% 3,8812 Bois de feu 3,24% 3.1312 KINSHASA UNIQUEMENT Population t o t a l e Pourcentage de l a population with accds au reseau de d i s t r i b u t i o n d ' h l e c t r i c i t e 13,00 13,15 16,80 22,08 29.03 38,88 Nanbre de branchements au reseau ( m i l l i o n s ) 0,46 0,54 0,80 1,18 1,74 2.57 Demande t o t a l e 1150,45 1217.38 1293.17 1298.37 1318.09 1264,88 Charbon de b o i s Bois de feu Jusqu 'en Jusqu 'en 2005 2000 Taux de croissance i m p l i c i t e r e l a t i f au charbon de bois 0.42% 0.76% Taux de croissance i m p l i c i t e r e l a t i f au bois de feu 0.51 % 1 ,la% Taux i m p l i c i t e de croissane t o t a l e 0,4312 0.80% Annexe 3 Page 4 de 4 PROJECTIONS M DEMANDE DE BOlS DE FEU SCENARIO DE CROISSANCE FORTE (I000 TEP dlequivalent bois) ENSEMBLE DO PAYS Population t o t a l e (mi 1 l ions) 30,70 32,51 37,50 41,40 45,71 50,47 Rurale 19,03 19,40 19,96 19,54 18,47 16,52 Urbaine 11.67 13.11 17,54 21,86 27,24 33,95 Pourcentage de l a population ayant acces au reseau de d i s t r i b u t i o n d l e l e c t r i c i t e 3,40 4,30 4,98 6,04 7,32 8,88 Nombre de branchements au reseau (mi l 1 ions) 1,04 1,40 1,87 2,50 Demande t o t a l e 8466,OO 8380,62 8780,59 9354,45 Rurale Urba ine Charbon de bois Bois de feu Jusqu 'en Jusqu 'en 2005 2000 Taux i m p l i c i t e de croissance t o t a l e Taux i m p l i c i t e de croissance en zone r u r a l e Taux i m p l i c i t e de croissance en zone urbaine Charbon de bois Bois de feu KINSHASA UNIQUEMENT Population t o t a l e Pourcentage de la population ayant acces au reseau de d i s t r i b u t i o n d l e l e c t r i c i t e 13,OO 13,92 19.67 28,61 41,60 62,27 Nombre de branchements au reseau (mi ll ions) 0,46 0,56 0,88 1,40 2,22 3,53 Demande t o t a l e 1150,45 1070,09 929.99 960,19 %4,51 846,67 Charbon de bois Bois de feu Jusqu 'en Jusqu 'en 2005 2000 Taux de croissance implicite r e l a t i f au charbon de bois -1.28% -1,08% Taux de croissance implicite r e l a t i f au bois de feu -2.34% -0.6412 Taux i m p l i c i t e de croissance t o t a l e -1,38% -1,038 Annexe 4 Page 1 de 5 ZA IRE : PROJET DE PLANTATl ON PLATEAU BATEKE CYCLE TYPE DE PLANTATION ET DE PROWCTION RELATIF AU PLATEAU BATEKE a/ Superficie plantee (1.000 ha) 1 1 1 1 1 1 Production -b/ ( 1.000tonnes ) Superficie plantee (1.000 ha) Production (1.000 tonnes ) Superficie plantee (1.000 ha) Product ion (1.000 tonnes ) -a/ Par unite de 6,000 ha. -b/ Production de bois. Transformation en charbon de bois suivant un rendement ponderal de 401. Note: II sera d i f f i c i l e d'obtenir des rendements au-delA de 25% en moyenne avec l l u t i l i s a t i o n des techniques de carbonisation les plus pratiques e t 6conomiques. Annexe 4 Page 2 de 5 PLATEAU BATEKE: COUTS CWARES DES SEMIS EN POTS ET DES SEMIS DIRECTS (ZaIres ) Semis en pots Semis directs CoDts de W t s de CoDts CoDts des CoDts Headinas pepiniere plantation t o t a l e I cornpasantes totaux I 1. SALAIRES 1.1 Execution: Ouvr iers 21.600 Chauffeurs Contremaitres 3.200 Chef de chantier 3.600 1.2 Con&-61e: Chef de brigade 3.600 Chef de division 3.300 Directeur 1.800 1.3 Gardiennage 2.400 2. EQUIPPEMENT 2.1 Achats de p e t i t equipement 61.000 2.2 Amortissement: Tracteurs Rotavator VBhicu l es 17.500 2.3 Pieces de rechange 3. COMBUSTIBLE 3.1 Site: Combustible Lubrifiant 10.000 Total par parcelle -a/ 88.500 CoDt par hectare CoDt par hectare arrondi - - - - - - - - - -a/ Une parcelle mesure 750 m x 650 m. II y a 10 parcelles par bloc de plantation e t six blocs par unite. Voir note au bas de Tableau 2.5 dans l e corps du texte. Annexe 4 Page 3 de 5 METHODES DE CARBONISATION ENVISAGEES DANS LE CADRE DU PROJET DU PLATEAU 1. Fours en brique. I1 s'agit essentiellement du type de four actuellement expCrimentC par SPIAF, d'une capacitd de 30 A 35 m3 de bois. I1 compo;te des muis en brique et en ciment (7000 briques et 2.5 tonnes de ciment) recouverts d'une couche de chaux (1.5 tonne). Trois bandes m6talliques renforcent la structure. Le ddme est construit sur la structure portante. Le four peut Etre rbalise entibrement au moyen de matbriaux locaux. Diambtre: 5,O m Diamhtre intdrieur: 4,6 m Hauteur: 3,5 m Base de ciment: 7 x 7 m Rendement de carbonisation mesurk: 19,5 - 22,5% Cycle de carbonisation: 10 jours, 3,5 tonnes de charbon de bois par cycle, 32 cycles par an. La carbonisation de 120.000 tonnes de bois (production annuelle de la plantation) exigerait 22 groupes de 10 fours chacun. 2. Fours mitalliques mobiles. Structure A tubulure mdtallique double, munie d'une couverture canique, capacith de 7 stbres de bois sec (400 h 500 kg de charbon de bois). Diamhtre: 2.3 m Hauteur : 1.7 m Cycle: 4 jours, de 0.4 A 0.5 tonnes de charbon de boi s Par cycle, 80 cycles par an. Matbriaux de construction: TGles importhes; construction sur place du four 672 four mktalliques permettraient de transformer 120.000 tonnes de bois. 3. Fours mixtes mktallbrique. Le plus petit des deux tubes mktalliques du modble de four ci-dessus est remplack par un petit mur en Diamhtre: 2,3 m Hauteur: 1,7 m Base cimentbe: 4,5 x 4,5 m Rendement de carbonisation mesurb: 19,O - 22,2% Cycle: Identique A celui du four mCtallique Matckiaux: T6les importkes; briques d'origine locale, cons- truction sur place. Annexe 4 Page 4 de 5 4. Appareil de pyrogenation industrielle. ULG propose d'utiliser le pyrogenateur Lambiotte, avec prC-selection de la temp6rature de carbonisation et contr8le de la qualit6 du charbon de bois. ~'utili- sation de six fours et Le sechage prealable du bois au moyen des gaz pyroligneux excedentaires degagds Lors du processus de carbonisation, permettraient d'assurer une ~roduction annuelle de 48 000 tonnes de charbon de bois (rendement egal A 40%). Capacite: 6.000 h 10.000 tonnes de charbon de boisfan Cycle: Fonctionnement continu Fondation: 73 m3 de b6ton arm&, 24 m3 de ciment Poids total: 80 tonnes Matkriaux: Importcis; construction sur place eventuellement realisable Autres servitudes: 228 m3 d1eau/jour Clec- tricitci: puissance dis- ponible necessaire de 1440 kW Annexe 4 Page 5 de 5 COUTS DE PRODUCTION DU CHARBON DE 001SPLATEAU BATEKE Fours Fours Pyro- Technique de en metal- Fours genateur Carbonisation b r ique lique mixtes industriel Production annuelle de charbon de bois (tonnes ) 24 640 24 000 24 000 48 000 CoSts d invest issement (zaires) 1 24 200 19 980 34 940 203 300 Duree de v i e probable (annees) 10 2,5 5 15 CoGt dtamortissement par tonne de bois produite (Z/t) Coats annuel dtexploitation (en m i l l i e r s de Z) 1. E f f e c t i f du personnel CoGt 2. E n t r e t i e'J Eau (m Coat A raison de 7 Z/m 3 E l e c t r i c i t e (1000 kwh) CoGt b raison de 5.38 Z/kWh Divers 3. CoSt t o t a l d l e x p l o i t a t i o n CoGt t o t a l par tonne de charbon de bois (Z/tonne) Frais de carbonization par tonne de charbon de bois produite (investissement e x p l o i t a t i o n e t e n t r e t ien ) CoGt de I1apport primaire de bois) (Z/ton) Quantite de bois necessaire a l a production dtune tonne de charbon de bois (tonnes) 5 5 5 2,s CoGt par tonne de bois prQt A carboniser 689 d/ 540 e/ 689 d/ 689 d/ - b i t s de I1apport primaire de bois exprime en tonnes dlequivalent charbon de bois 3.445 2.700 3.445 1.722,s Coats totaux de production par tonne de charbon de bois (carbonisation + apport de bois primaire) 3.688 3.256 3.878 2.62 1 -a/ Salaire annuel : 12.000 2. -b/ 76 ou r i e r s A 3 9.000 Z/an, 12 contremaitres a 15.000 Z/an e t 2 cadres a 48.000 Z/an. - C / 228 m /jour pour s i x fours x 320 jours. d/ 240 Z pour les coGts de plantation, 449 Z pour les coiits dtexploitation. -e/ Les fours etant dissemines, Itelement transport des COWSd t e x p l o i t a t i o n e s t moins important par comparaison aux autres methodes. Source: ULG Consultants (Royaume-Uni). Annexe 5 ZAIRE : PRODUCTION ET CONSOMMAT lON DIELECTRI CITE FOURNlE PAR LA SNEL DE 1974 A 1983 2' (GWh ) Valeur Taux de imp1 i c i t e croissance i n i t i a l e / 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 i m p l i c i t e b ' e n 1 9 7 4 -b PRODUCTION BRUT D 8 0 r i g i n e hydraulique 3213 3525 3828 3880 3777 3796 4086 4164 4413 4515 4746 3,2% 3384 D 8 0 r i g i n e thermique 0 0 0 0 0 38 40 43 43 28 27 TOTAL 3213 3525 3828 3880 3777 3834 4126 4207 4456 4543 4773 3,3% 3380 Production n e t t e 3173 3487 3802 3856 3750 3808 4103 4185 4438 4517 4717 3,4% 3345 Importations Autres pays Autoproducteurs TOTAL Quantite t o t a l e d l e l e c t r i c i t e fournie au reseau 3690 3789 3852 3896 3757 3832 4127 4210 4463 4553 4736 2,3% 3625 VENTES INTERIEURES Haute tens ion Moyenne tension Basse tension Eclairage public TOTAL Exportations I VENTES TOTALES 3411 3507 3549 3564 3426 3575 3811 4071 3965 3999 4209 2,0% 337 1 PERTES ( % ) -a/ La production de Regideso environ 100 a 130 Gwh/an jusqulen 1978) a e t e comprise dans l e c h i f f r e de production moyenne tension. -b/ Le taux de croissance i m p l i c i t e e t l a valeur i m p l i c i t e i n i t i a l e en 1974 o n t e t e obtenus par ajustement a une courbe e x p o n e n t i e l l e suivant l a methode des moindres carres (74-83). Source: SNEL e t evaluations de l a mission. i f Annexe 6 ZAIRE: ACCES A L'ELEcTRICITE DES DIFFERENTES REGIONS (1983) Nombre de Nombre de Mknages Taux Raccordements par region-a1 d'acces KINSHASA 57.386 310.100 18.5% BANDUNDU 1.570 388.762 0.4% BAS ZAIRE 9.184 195.751 4,7% EQUATEUR 3.048 325.046 0,9% HAUT ZAIRE 4.715 423.647 1,1% KASAI OCCIDENTAL 2.395 234.740 1 ,OX KASAI ORIENTAL 2.212 192.520 1,lX SHABA 18.357 413.505 4,4X K I W 5.789 515.157 1,lX TOUTES REGIONS 104.656 2.999.228 3,532; -a/ En supposant 10 individus par mbnage. Source: SNEL. Annexe 7 ZAIRE: REPARTITION PAR REGION M LA PRODUCTION, DU TRANSPORT, DE LA DISTRIBUTION ET DE LA CONSOHMATION M L'ENERGIE ELECTRIQUE FOURNIE PAR LA SNEL (1983) BAS ZAIRE HAUT KASA l KASA l TOUTES BANDUNDU 6 KINSHASA EQUATEUR ZAIRE OCCIDENTAL ORIENTAL KIVU SHABA REGIONS 1. PRODUCTION SOUS SECTEUR HYDRAULIQUE Puissance instal lee (MW) 0 ,o 1860,s 0 ,o 18,8 1,6 0 ,o 28,2 493,2 2402,3 Product ion reel l e (GWh) 0,o 1514,l 0,o 54.5 1,1 0.0 83,l 2819,2 4472,O Somme des demandes maximale (MW) 0,o 503,O 0,o 11,9 0,6 0,o 20,4 455,3 991,2 Demande de pointe en % de l a puissance i n s t a l l e e n.d. 27% n.d. 63% 38% n.d. 72% 92% 41% Consommation annuelle en GWh rapportee a l a puissance i n s t a l l e e en MW n.d. 0 ,a n.d. 2,9 0,7 n.d. 2,9 5,7 1,9 Ressources inventoriees (MW) 119 45051 26 2021 714 62 890 n.d. 48 884 Puissance instal lee en % des ressources inventoriees 0.0% 4,1% 0.0% 0.9% 0,2% o,O% 2 % n.d. 4,9% SOUS-SECTEUR THERMIQUE Puissance insta / lee (MW) 2,o 4,5 12,4 13.4 7.9 13,9 3.1 2,6 Production r e e l l e (GWh) 3,9 6,4 10,2 0.1 3.2 1,s 2,7 0,s Somme des demande maximale (MW) 1,7 1,7 5,9 n.d. n.d. 3,2 1,2 n.d. Demande de pointe en % de l a puissance i n s t a l l e e 84% 38% 48% n.d. n.d. 23% 40% n.d. Consommation annuelle en GWh rapportee a l a puissance instal lee en HW 2,o 1.4 0,8 ,o 094 0,1 0,9 0,2 PUlSSANCE INSTALLEE TOTALE (MW) 2,o 1865,O 12,4 32,2 9,s 13,9 31,3 495,8 en % du total national O , l % 75,7% 0,5% 1,3% 0,4% 0,6% 1,3% 20,1% PRODUCTlON TOTALE (GWh) 3,9 1520,s 10,2 54,6 4,3 1,5 85,8 2819,7 en $ du t o t a l national 0,1% 33,8% 0.2% 1 2 % 0,1% ,o% 1.9% 62,7% 2. RESEAU DE TRANSPORT ET DE DISTRIBUTION 2' Haute tension (km) 0 1007 0 0 0 0 257 2227 Moyenne tension (km) 35 2281 145 229 115 6 1 314 478 Basse tension (km) 117 4015 223 286 373 I19 290 1097 LONGUEUR TOTAL DU RESEAU 152 7303 368 515 488 180 861 3802 en % du t o t a l national I,1% 53,4% 2,7% 3,8% 3,6% 1,3% 6,3% 27,8% 3. CONSOMMATION -b/ Haute tension (GWh) 0,o 66,l 0,o 12,4 0,o 0,o 0,O 2743,s Moyenne tension (GWh) 0,6 369,9 4,6 8.a 1,4 1,8 6,O 93,l Basse tension (GWh) 4,5 433,6 8,s 18,2 3,6 8.8 18,7 111,4 Eclairage pub1i c (GWh) 0,3 11,5 0,6 0,7 0 ,o 0.2 0.0 2.1 CONSOMMATlON SAUF HT (GWh) 5,4 815,O 13,7 27,7 590 10,8 24,7 206,6 en % du t o t a l national 0,5% 73,5% 1,2% 2,5% 0,5% 1.0% 2.2% 18,6% CONSOMMATION TOTALE (GWh) 5,4 881,l 13,7 40,l 590 10.8 24,7 2950,l en % du t o t a l national 0,1% 22,4% 0.3% 1,0% 0.1% 0,3% 0,6% 75,0% -a/ Excepte l a ligne de 500 HVDC Inga-Kolwezi; Haute tension 30-220 KV; Moyenne tension: 6,6-30 KV; e t Basse tension, 200-400 volts. b/ Chiffres de consommation r e l a t i f s a 1981. Source: SNEL e t evaluations de l a mission. Annexe 8 ZA lRE STATlSTlQUES DE CONSOMATION REGlONALE D'E LECTRICITE (GWh) imp1 i c i t e de crois- a/ 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 sance DISTRICT URBAIN DE KINSHASA Moyenne tension 187,5 Basse tension 135,3 Eclairage public 3,5 DlRECTlON REGIONALE DU RESEAU I NTERCONNECTE DU SHABA Haute tens ion n.d. Moyenne tension n.db Basse tension n.d. Eclairage public n.d. OlHtCTlON REGIONALE W RESEAU OCClUENTAL Haute tension n.d. n.d. n.d. nod. 6 87,9 73 7I 72,8 65,l 57,8 66,l 69 60.5 -a/ Le taux de croissance implicite a ete obtenu par ajustement d'une courbe exponentielle (70-83)suivant la nkthode des rnoindres carres. Source: SNEL et estimations de l a mission. Annexe 9 ZAIR: PREVISIONS DE D E W D'ELECTRICITE 1985-2000 (GWh 1 Taux de croissance 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 2000 i m p l i c i t e SCENARIO DE CROISSANCE FAIBLE Haute tension 2842 2855 2868 2882 dont ZOF I 0 0 0 0 Moyenne tension 679 707 736 766 Basse tension 735 783 835 891 VENTES INTERIEURES 4256 4345 4438 4539 Exportation Per tes TOTAL 1886 4999 51 17 5244 SCENARIO DE CROISSANCE MOYENNE Haute tension 2758 2777 27% 2814 dont ZOF l 0 0 0 0 Moyenne tension 1007 1081 1206 1341 Basse tension 749 817 879 946 VENTES INTERIEUR 4514 4675 4880 5100 Exportation Pertes TOTAL 5168 5358 5521 5755 SCENAR10 DE CROlSSANCE FORTE Haute tension 2761 2784 2807 2829 dont ZOF I 0 0 0 0 Moyenne tension 1023 1162 1380 1578 Basse tension 763 859 952 1055 VENTES INTERIEUR 4548 4804 5138 5463 Exportation Pertes TOTAL 5216 5515 5846 6201 Source: Evaluation de l a Mission e t EdF (France). Annexe 10 ZAlfiE APPARTENANCE ET TECHNOLOGIE DE LA PUISSANCE INSTALLEE SUIVANTY LES REGIONS (1983) ~- ~ BAS ZAIRE HAUT KASAl KASAl TOUTES BANDUNW 6 KINSHASA EOUAEUR ZAlRE OCCIDENTAL ORIENTAL KIVU SHABA REGIONS SNEL Hydrau l ique (MW) 0,o 1860,5 0.0 18,8 1,6 0,o 28,2 493.2 2402.3 Thermique (MW) 2,o 4,5 12,4 13,4 7,9 13,9 3,1 2.6 59.8 AUTOPROOUCTEURS HydrauIique (MW) 0,2 0,o 0,4 16,2 0,4 8,6 18,8 35.6 80.2 Thermique (MW 6,o 7,3 3,o 7,o 3,9 3,9 6,o 18.0 55.1 TOTAL (MW) 8,2 1872,3 15.8 55,4 13,8 26,4 56,l 549.4 2597.4 T h e r d l e c t r i c i t b en X de l a puissance instal lee regionale 97,6% 0,6X 97,5X 36,86 85,511 67,4X 16,2X 3.7X 4.4X Autoproducteurs en X de l a puissance installee regionale 75,61 0,4X 21,5X 41,9X 31,21 47,3X 44,26 9.8% 5.26 Source: SNEL e t evaluation de l a Mission. Annexe 1 1 ZAIRE: EVOLUTION OE LA PUISSANCE INSTALLEE (MW ) Puissance d ' o r i g i n e hydraulique Puissance dlorigine thermique Autres Toutes Autres Toutes BZ & K Shaba Regions Regions Totale BZ A K Shaba Regions regions Totale 32,O 32.0 32,O 0.0 ?, 9 0,o 0,o 32,O 0.ij ' ! , O 6,o 6 ,O 38,o 3,9 3,3 0,o 38.O 0$0 0.0 2.2 2.2 40.2 090 0.0 0.0 40.2 0,o 0.0 0s o 40.2 0,O 0,'J 12.O 12.0 52.2 0,O 0,O 12,O 12.0 64.2 0,'J 0PO 0,O 64.2 090 0,O 0,O 64.2 0,O 0,O O,O 64.2 0,O 0,O 0.0 64,2 0.0 0,o 0.0 64.2 0,o 0,o 0.0 64.2 0,O O,O 0,O 64.2 0.0 0.0 124,O 124.0 188.2 On0 0.0 290 2.0 190.2 0,o 0.0 2to 2.0 192.2 0,o 0,o 2,O 1.6 396 195.8 090 0.0 42,O 42,O 237.8 0,O 0.0 0.0 237.8 0,O 0,O 178.0 178.0 415.8 0.8 0.8 0.0 415.8 0$0 0.8 75.9 75.9 491 ,7 0,o 0.8 26,O 12.3 38,3 550.0 1.6 1,6 2s4 0,O 530.0 0$0 2s4 13.0 13'0 543.0 090 2.4 12.6 0.0 12,6 555.6 2,6 O,2 2,8 5.2 17.2 17,2 572.8 0,o 5,2 0,O 572.8 0.5 0.5 5.7 0,O 572.8 0,o 5.7 0,O 572.8 0.0 5.7 0.0 572.8 090 5.7 0.0 572.8 0.0 5.7 36,O 36.0 608.8 0,O 5.7 0.0 608.8 O,O 5.7 0.0 608.8 0.0 5.7 0.0 608.8 090 5.7 0.0 608.8 4,2 4.2 9,8 0.0 608.8 0.8 0.0 1,2 2.1 11,9 0.0 608,8 0 ~ 6 5~1 5.7 17,6 132,6 132,6 741,4 1 92 1 PO 2 ~ 2 19,8 117,O 117,O 858,4 12.8 12,8 32,6 117,O 6.0 123,O 981,4 0,o 32.6 0,O 981,4 13,4 13,4 45,9 0,0 981,4 0,4 1,9 2,3 48,2 350,O 350,O 1331,4 2.9 2,9 51,l 175,O 175,O 1506,4 1,3 1.3 52,4 175,O 175,O 1681,4 0 .o 52,4 0.0 1681,4 '$4 1.4 53,7 525.0 525,O 2206,4 0,o 53.7 175,O 175,O 2381,4 0,o 53.7 0,O 2381,4 0PO 53.7 0,O 2381,4 0.o 53,7 Date indeterminee 0.0 2381,4 1,3 0.4 1,7 55,4 Source: SNEL e t evaluations de l a mission. Annexe 12 ZAIRE PROGRAM D l INVESTISSEMENT A LONG TERME M LA SNEL, 1984-93 c/ (Millions de dollars EU- 1984) Production Transport Distribution P + T + D Etranaer Locale E + L Etranger Locale D + L Etranger Locale E + L Etranger Locale E + L Regionoccidentale S7,30 S2,10 $9,40 $67,20 $19,20 S86,40 $236,20 $66,20 5302.20 S310,70 s87,30 S398,OO (5 1 (3,2) (52,4) (59,9) (41,3) Region du Shaba $30,80 $5,20 S36,OO 59,00 $0,70 59,70 $68,10 $28.40 S96,50 S107,W $34,30 $142,20 (5) (12,3) (5,9) (19,l) (14,8) Region orientale S115,W $30,80 $1146~70 S33,60 $13,10 S46,70 $21,30 $4,40 S25,70 S170,80 $48,30 5219,lO (51 (50,O (28,3) (5,l ) (22,7 ) Region centrale $44.00 $14,40 S58,40 $14,50 $5,30 S19,80 S46,20 S13,80 S60,OO S104,70 $33,50 S138,20 (% (19,9) (12,O) (11,9) (14,3) I l-' Region e u7 septentrionale S35,40 S7,70 $43,10 $1,40 S1,OO S2,40 515,30 S4,W S20,20 S52,lO $13,60 $65,70 I (5) -- (14,7) - (1,5) (4,O) (6,8) Toutes regions S233,40 S60,20 $293,60 S125,70 $39,30 $165,00 $387,10 S117,50 S504,60 S746,20 $217,00 S963,20 (% (100,O) (100,O) (100,O) (100,O) Autres investissements envisages b/ $120,20 $25,60 $145,80 $101,80 S33,30 S135,lO $49,60 S32,lO S81,70 $271,60 $91,00 S362,60 -a/ Sauf assistance technique e t formation, mais y compris de Deuxibme Projet dlelectricite beneficiant de I l a i d e de la Banque. -b/ Ne f igurant pas actuel Iement dans Ie Programme d invest issement a long terme de la SNEL, ces invest issements doivent assurer l a poursuite du developpement du rbseau electrique aprds 1993. - Source: SNEL e t estimations de la mission. Annexe 13 ZA lRE PROJECTIONS DE LA M W N M D'ELECTRICITE HYWTHESES DE 9ASE SCENARIO DE CROISSANE FAIBLE SCENARIO DE CROISSANCE MOYENNE SCENARIO DE CROlSSANCE FORTE H A V ~TENS~ON La c o n m a t i o n normals de Gbcamines progresse a ~ La consmation de Gcamines c r o i t de 21 tous Ies 5 La c o n s m a t i o n normale de Gcamines progresse b ans. raison de 2 1 par an, les conversions dlequipement raison de 2 1 par an do1985 a 1990. Conversions ayant pour e f f e t d'ajouter en 1993 une c o n s m a t i o n de d'equipecnents: 4 x I S GWh/an en 1987 t developpement 4 x 15 GWh. des activites (550 a h / a n apres 1993 e t 330 gwh/an apres 1991.) La consmation de la ZOFI demure negligeable jusqu'b Les installations des deux usawrs de l a ZWI ~ 0 n t Installation d'un useger de l a LOFl en 1991 puis d'un l1an 2000. Taux de croissance r e l a t i t aux autres mises en services en 1993. autre en 1993. usagers: IS par an jusqutb I 'an 2000 sur l e reseau La c o n s m a t i o n des autres usagers HT progresse a Taux de croissance de l a consmn~oliondes autres Inga-Kinshasa e t Inga-Shaba; 21 par an sur l e rbseau raison de 3% par an. usagers HT: 4 a 51 par an. Est. Conversion de chaudiires: 98,5 MU sur l e reseau Inga- Conversions de chaudldres: 98.5 HV sur l e ritseau Kinshasa au bout de 9 ennees e t 25.1 MU sur l e reseau Inga-Kinshasa au bout de 6 annees e t 25,l MW sur l e Inga-Snaba au bout de 5 annees. reseau Inga-Shaba au t a u t de 3 annees. WYENNE TENSION Sur l e reseau Inga-Kinshasa. taux de croissance de Secteur industriel (rbseau lnga-Kinshasa e t Inga- Secteur industriel: 6% par an sur l e reseau Inga- 4,11 par an, a p a r t i r d'une c o n s m a t i o n de 471 GWn en Shaba): 6% par an. Kinshasa e t 51 par an sur l e reseau Inga-Shaba. 1984. Secteur c m e r c i a l (reseaux Inga-Kinshasa e t Inga- Secteur camercial: B I par an sur les reseaux Inga- Sur l e reseau Inga-Shaba. taux de croissance de 1.61 Shaba: 41 par an. Kinshasa e t Inga-shaba. I par an a p a r t i r d'une c o n s m a t i o n de 86.5 GUh en Sur l e reseau est taux de croissance propres aux zones Sur l e reseau est, taux de croissance des aggjmera- C 1984. urbaines: 4 a 101 par an + projets. tions urbaines: de 6 a 121 par an t projets. 6 Sur l e reseau est, taux de croissance de 5.51 par an. Sur l e reseau central: taux de croissance propres aux Sur l e reseau central, taux de croissnce des a g g l d - I Sur le reseau central, taux de croissance do 151 par v i l l e s : 6 b 15%par an t projets. rations urbaines: de 12 a 201 par an t projets. an. BASSE TENSION Sur l e reseau Inga-Kinshasa, taux de croissance de Houveaux raccordements au cours de l a periode I5J5- Houveaux branchements au cours de l a periode 1985- 7,35 par an, a p a r t i r d'une consamnation de 489 GWh en 2000: 166.000 sur le reseau Inga-Kinshasa; 33.500 sur 2000: 229.000 sur l e reseau Inga-Kinshasa; 47 600 hur 1984. l e reseau Inga-Shaba; taux de croissance en zone l e reseau Inga-Shaba; taux de croissance des consm- sur le reseau Inga-Shaba, taux de croissance de 41 par urbaine: 4 a 91 par an sur le reseau Est; o b j e c t i f s mations urbaines: 6 b 11%sur l e reseau est; ob- . an, a p a r t i r d'une consannation de 117.9 GWh en 1984. propres aux differentes agglanerations sur l e reseau j e c t i t s propres aux dlfterentes v l l l e s sur l e reseau Sur l e reseau est, taux de croissance de 5.51 par an. central. Consmation par branchement: 3300 kWh/an cenrral Sur l e reseau central. taux de croissance de 121 par (secteur residentiel du reseau Inga-Kinshasa, ensemble Consmation par branchement sur les reseau Inga- an. des secteurs du reseau Inga-shaba), 6000 kWh/an Kinshasa e t Inga-Shaba (sauf Kolweri ): 4000 kWh/an (Secteur canmercial du reseau Inga-Kinshasa), 2 1 par (secteur resident i e l ) e t 6000 kWh/an (secteur an. Eclairage publlc: 10 b 121 de croissance an- camercial); 4500 e t 8000 a Kolwezi. raux de crots- nuelle de I d consomnation. sance: 2 8 31 par an. Eclairage public: 8 a 15%de tdux de croissance annuelle de l a consonmallon. EXPORIATIONS Les exportations annuelles en provenance du reseau Exportation annuelles provenant du reseau Inga- Exportations annuelles provandnt du reseau Inga- Inga-K~nshasaprogressent pour atteindre 100 GWh en Kinshasa: 71 de taux de croissance annuelle; expor- Kinshasa: taux de croissance de IO%/an; exportations . 1989, puis tmbent a 25 GWh de 1989 a 1995 e t restent tations provenant du reseau est en fonction de l a provenant du reseau Est: en tonction de l a demande du ensuile a ce niveau. Les exportations en provenance demande du Rwanda e t du Burundi. Rwanda e t Burundi du r6seau est progressent a raison de 5.51 par an. Source: Evaluations de la mission e t E f f (France). Annexe 14 EVOLUTION DE LA PUISSANCE INSTALLEE DE LA SNEL * Hydraulique Thermique Annexe 15 AUGMENTATIONS ANNUELLES DE LA CAPACITE HYDROELECTRIQUE DE LA SNEL Annexe 16 ZA IRE RESERVES RECUPERABLES ET PROOUCTION CUMULEES DES CONCESSIONS (EN MER) DE GULF ZAIRE (en bari I s ) Rbserves prouvees Rbserves restantes prouvbes Production Reserves Zone de mises en non mises en Reserves cumulbe prouvees Gisement production production production possibles b f i n 1983 total es G.C.O. Post-sal ine 2.501.000 631.000 5.490.292 7.99 1.292 Mibale Post-sa l ine 53.736.806 55.944.436 109.68 1.242 Mwambe Post-sai lne 209.750 399.062 608.8 12 Motoba* Post-saline 85.464 112.160 197.624 LIbwa Post-sallne 7.700.000 --- 7.700.OOO Lukami Pre-saline 1.536.000 n.d. n.d. 1.536.000 TOTAUX 56.533.020 9.236.000 631.000 61.945.950 127.71 4.970 Gisement de gaz produisant bgalement une certaine quantltb de condensat. Source: Gulf Za'ire. Annexe 17 ZA l RE RESERVES RECUPERABLE DES CONCESSIONS (A TERRE) (en bar i ls) - - - - - - ---- --- Product ion Zones de Reserves cumulee G isement production recuperables f i n 1983 Liawenda Post-saline 33.000.000 Kinkasi Post-sa I ine 23.000.000 Makelekese Post-saline 8.000.000 Tshiende-Est MIbaIe Post-saline 13.000.000 est. Muanda-Banana Post-sal ine 24.000.000 est. Tota I 101.000.000 1.545.108 --- - Source: Zai'rep. Annexe 18 Page 1 de 2 ZAIRE: TARIFS DE LA SNEL EN VIGUEUR DEPUIS LE 1ER OCTOBRE 1983 I. BASSE TENSION A) Secteur rksidentiel Les tarifs comprennent une taxe mensuelle de location de 10 Z pour le compteur, outre un montant variable suivant la consommation, dtapr8s le bareme suivant: de 1 a 100 kWh/mois de 101 a 200 kWh/mois de 201 a 500 kWh/mois de 501 A 1500 kWh/mois plus de 1501 kWh/mois B) Secteur professionnel Redevance mensuelle rkkvalu&e sur la base d'un tarif unitaire de 1,261 ~ / k W h ,avec une facturation minimum de 126,l Z. 11. MOYENNE TENSION (Les tarifs moyennes tensions sont appliquhs aux usagers ayant souscrit une puissance au moins hgale A 20 MW). La facturation mensuelle est &gale a AP + BE, avec P = puissance souscrite en kW A = prix du kW E = conso~mationd'hlectricith en kWh B = prix du kwh Les valeurs de A et B varient suivant le barkme ci-dessous: Puissance souscrite A B (kW) (zlkw) (zlk~h) 1 a 99 100 a 399 400 A 1599 1600 A 3999 Plus de 3999 Annexe 18 Page 2 de 2 111. HAUTE TENSION (Les tarifs haute tension s'appliquent aux usagers dont l a tension d'alimentation dkpasse 30 kV). t,e montant de la facturation annuelle est donnh par la formule (APmax + BE) (P + Pen), avec Pmax = puissance maximum atteinte pendant au rnoins 15 rnn au cours du mois, en kW A = coefficient associh A PMax, 1.5 Z par kW E = consonunation df6nergie en kwh B = coefficient associd i E, 0.003 Z par kwh Y = coefficient d'ajustement tarifaire: 71,30 = coefficient de phalisstion de La composante dkwattke. Pen Source: Arr6tb dkpartemental D~NIcE/cAB/014/83 du 12 novembre 1983 fixant les tarifs de vente dthlectricit& sur toute l'htendue de la Rhpublique du Zaire. Annexe 19 Page 1 de 6 ZAIRE: COUTS MARGINAUX DANS LE SOUS-SECTEUR DE L'ELECTRICITE 1. La dktermination des codts marginaux stCffectueen vue de leur utilisation afin d'assurer la justesse de la tarification. A cet effet, il faut cependant garantir la synchronisation des investissements en capitaux consacrks au r6seau d'approvisionnement en klectricitk avec 1'Cvolution de la demande. Les manquements A cette regle resultent parfois de prhvisions optimistes ou de l'impossibilitk de fractionner les investissements. En pareils cas, les codts marginaux B court et long termes prCsentent alors des diffkrences notables, lesquelles exigent une certain prudence d0appr6ciation dans la dktermination des tarifs de l'klectricitk. Le rhseau klectrique du ZaYre se trouve dans une situation de ce genre, en raison du dkveloppement futur de sa capacitk, lequel exigera sans doute, en dkpit d'une planification judicieuse, des investissements considkrables impossibles B subdiviser. L'accroissement de capacitC le plus recent a ete entrepris B tort dans les annkes 1970 sur les rkseaux Inga-Kinsasa et Inga-Shaba (par. 3.15 et 3.30). Bien que l'utilisation des actifs surdimensionn&s du ZaYre ait progress6 au cours de ces dernieres annkes, la production nationale d'klectricitk est de l'ordre de 43% de la production annuelle potentielle (par. 3.12); en particulier, la centrale dtInga I1 fonctionne B environ 30% de sa capa- cite (par. 3.15). En outre, il s'avere difficile d'estimer les niveaux futurs de production et de consommation, du fait de la tres grande incer- titude entourant l'kvolution du march6 international du cuivre et de la mise en place des principaux programmes lancks par le gouvernement. Sui- vant l'hypoth&se retenue dans la prksente analyse, les programmes en question seront effectivement r&alisks, toutefois h un rhythme nettement plus lent que ne le souhaitent les pouvoirs publics, confirmant ainsi la these suivant laquelle la demand future d'klectricitk devrait se situer B un niveau intermkdiaire entre les prkvisions basses et moyennes (par. 3.5). Tout en tenant compte des nombreuses incertitudes, on peut sup- poser que l'actuel systhme d'approvionnement en electricit6 parviendra assez probablement A saturation vers la fin du sibcle. Coiit marginal de production 2. L'estimation du co6t marginal i long terme de la production, relatif au rkseau interconnect6 Inga-Kinshasa repose nkcessairement sur le developpement probable A long terme de la puissance installee dont dispose le Za?re. ~usqu'apresent toutefois, cet aspect n'a 6th envisag6 qu'en termes tr&s g6nkraux, la discussion ayant 6th ax6e sur le potentiel hydroklectrique du fleuve Zaire A proximite de l'actuelle centrale Inga 11. En l'absence d'ktude dktaillke, on peut retenir llhypoth&se de travail suivant Laquelle le codt unitaire du prochain investissement majeur de puissance installke sera voisin de celui dllnga 11. Le calcul de ce dernier, apr&s actualisation en 1984 des depenses correspondantes, compte tenu d'un codt de substitution du capital de lo%, aboutit h 603 millions de dollars EU pour La construction proprement dite et h 851 millions de dollars EU pour L'kquipement klectromecanique (prix de 1984). Aprhs division de ces cofts par la valeur intkgrale de la Annexe 19 Page 2 de 6 puissance garantie, soit 1.100 MU, et amortissement sur 50 et 30 ans respectivement, on obtient 55,31 et 82,03 $EU par an et par kW de puissance install6e. A ces chiffres il convient d'ajouter les depenses annuelles d'exploitation et dlentretien (coiit marginal h court terme), estimbes A une fraction des coiits d'investissement non actualis6s: 2% pour ltbquipementdlectromdcanique et 0,6% pour Les constructions. Dans ces conditions et en supposant 3% de pertes de production, Le coiit marginal 1 court terme de la production de La centrale d'Inga est de 11,4 $EU/an et par kW de puissance installde. Si le prochain accroissement de la capacitk de production devait &re r6alisk h brhe bchkance, le coiit marginal A long terme de la production fournie par Inga se composerait de La some des deux montants ci-dessus, soit 153,2 $EU par an et par kW de puissance installke; toutefois, l'accroissement en question ne devant vraisemblablement pas intervenir avant la fin du si&cle, le coiit mentionnb ci-dessus doit Gtre actualis6 sur 15 ans, h raison d'un coiit de substitution de lo%, donnant ainsi un chiffre de 36,67 $EU par an et par kW de puissance installbe. Compte tenu de ces estimations, les coiits marginaux A court et Long termes de La production blectrique fournie par Inga sont de 0,21 et 0,68 cEU par kwh. I1 faut cependant noter que la validitb de l'estimation ci-dessus du coiit marginal a Long terme exige la rbalisation en 15 ans environ du prochain accroissement de capacitd. Si cet investissement est avancb, du fait de La progression rapide de la demande, le coiit marginal long terme de la production sera plus blevb. Autrement dit, il s1av6reran6cessaire de rdviser 1 la hausse les estimations du coiit marginal A long terme si la consommation d'blectricitb des industries susceptibles de s'installer dans La ZOFI et/ou de la Gdcamines tend h provoquer la saturation de la centrale dlInga I1 avant la fin du sihcle. 3. Le coiit marginal de production du r6seau interconnect6 Inga- Shaba bquivaut au coiit d'une unit6 supplkmentaire de puissance ou d'bner.gieblectrique fournie h la province du Shaba. Le coiit marginal h court terme de la production se compose du coiit marginal au d6part de la centrale et du coiit correspondant aux depenses contractuelles d1ex- ploitation et d'entretien de La ligne Inga-Shaba et du rkseau HT du Shaba (15,3 et 10,55 millions de dollars EU par an respectivement) calculbes pour L'intdgralitC de la puissance actuellement acheminde par cette ligne soit 560 MU; en supposant des pertes de transport de 7%, Le coiit marginal h court terme de La production est de 61,6 $EU par an et par kW. Le calcul du coiit marginal A long terme de la production du r6seau interconnect6 Inga-Shaba exige une approche particuli6re. En effet, il ne doit pas reposer sur le coiit d'investissement de la ligne Inga-Shaba, et ce pour Les raisons suivantes: (a) La capacite de transport de la ligne peut dtre port6e a 1.120 MW h partir de son niveau actuel de 560 MW, simplement en installant des convertisseurs suppl6mentaires pour une fraction du coiit de La ligne; et (b) une fois atteinte La capacit4 de transport de 1120 MU, la variante de production de moindre coiit sur le r6seau interconnect6 Inga-Shaba consistera probablement a poursuivre La mise en valeur du potentiel hydrodlectrique du Shaba. Or, il s'avhre impossible d'ktablir l'heure actuelle une estimation pr&cise du coGt de cette variante. Ceci dtant, le coGt marginal h long terme de La Annexe 19 Page 3 de 6 production sur le r6seau interconnect6 Inga-Shaba a 6th d6fini de fason arbitraire de manidre comprendre uniquement le coit marginal A long terme de la production fournie par la centrale d'Inga et le coSt marginal a court terme correspondant aux d6penses contractuelles d'exploitation et d'entretien de la ligne Inga-Shaba et du r6seau HT du Shaba; dans ces conditions, ce coSt est estim6 a 88,6 $EU par kW et par an, les codts marginaux a court et long termes de 1161ectricit6 fournie sur le rhseau interconnect6 Inga-Shaba 6tant respectivernent de 0,84 et 1,21 c/kWh. 4. Si le calcul prkc6dent avait pris en compte tous les coiits d'investissement c'est-A-dire ceux de la centrale d'Inga 11, de la ligne Inga-Shaba (environ 2.370 millions de dollars EU aux prix de 1984, actualishs a cette m6me date suivant un codt de substitution du capital de 10%) et du r6seau HT du Shaba (environ 340 millions de dollars EU aux prix de 1984 et actualis6s dans les rnemes conditions) le coGt marginal a long terme de la production d'klectricit6 sur le r6seau Inga-Shaba aurait atteint un niveau incroyablement &lev& de 762,9 $EU en cas d'utilisation voisine de la saturation; dans le cas contraire, et si la saturation ne doit pas intervenir avant la fin du sidcle, le codt marginal Q court terme tomberait A 182,5 $Eu/~wet par an. De toute kvidence, un tel coft reflkterait essentiellement les erreurs d'investissement commises dans le pass6 et qu'il convient de ne pas rdpkter B l'avenir. Codt marginal du transport et de la distribution 5. Du fait de l'importance des montants en jeu et de l'impos- sibilit6 de subdiviser les investissements consacr6s aux infrastructures de transport et de distribution, il n'est pas envisageable de prockder A un ajustement progressif de la capacit6. Aussi d6finit-on les codts marginaux de transport et de distribution comme le c0d.t moyen encouru pour transporter et transformer une unit6 suppl6mentaire de puissance destin6e aux usagers (HT, MT et BT), au niveau de tension voulu. Le calcul tient compte des 6lkments suivants: (a) le coQt marginal lid B la construction de l'installation consid&rke, gkn6ralement assirnil6 au codt marginal moyen; et, (b) l'affectation B chaque tension de la capacit6 garantie nkcessaire i l'obtention du niveau de service voulu. horizon temporel utilis6 pour 1'6valuation marginale des codts de transport et de distribution est habituellement de 10 ans. Cette approche risque ce- pendant d'entrainer une cerraine surestimation du codt marginal, du fait du regroupement des investissements consacr6s a 11am61iorationdu r6seau (dans Les zones actuellement desservies) et a son extension (dans les zones non desservies). Afin d'kviter ce type d'erreur, en particulier pour les bventuels investissements destinks B 1'6lectrification acc616rCe de Kinshasa et de la province du Shaba, la p6riode consid6rCe dans nos calculs a et6 portee B 30 ans. Les deux sc6narios de dernande 6. Les codts marginaux dans le sous-secteur de ll&lectricitC ont QtC Ctablis en fonction des previsions "basses" et "moyennes" de demande exarninkes plus haut dans le present rapport (pars. 3.4 et 3.5). Ainsi, Annexe 19 Page 4 de 6 selon les sc6~ariosde croissances faible et moyenne, la charge de pointe sur le rCseau interconnect6 Inga-Kinshasa Cvolue comme suit, sans tenir compte d'aucune demande like aux usagers de la ZOFI. SCENARIO DE CROISSANCE FAIBLE SCENARIO DE CROISSANCE MOYENNE HT MT BT HT MT BT De fason analogue, l'kvolution est la suivante pour le rCseau intercon- nectk Inga-Shaba: SCENARIO M CROISSANCE FAIBLE SCENARIO DE CROISSANCE MOYENNE HT MT BT HT MT BT 7. Le montant actualis6 des investissernents devant &tre consacrhs Q chacun des rhseaux interconnecths selon les scCnarios de croissances faible et moyenne figure ci-dessous (chiffres exprimhs en millions dollars EU 1984). La plus grande partie de ces investissements, hormis ceux se rapportant A La ZOFI, devrait 6tre engagke au cours de la pkriode 1984-93. Inga-Kinshasa Inga-Shaba Croissance Croissance Croissance Croissance f a i b l e moyenne f a i b l e moyenne Transport HT 61 1 1 3 Distribution MT 38 64 Distribution BT 153 244 Annexe 19 Page 5 de 6 Estimations du coiit marginal de la puissance 8. Le tableau ci-dessous indique le coiit marginal en dollars EU par kW (prix de (1984) de La puissance fournie: Inga-Kinshasa Inga-Shaba Croissance Croissance Croissance Croissance f a i b l e moyenne f a i b l e mdvenne Coat marginal de product ion 36.7 36,7 88,6 88,6 CoOt marginal de transport HT 90,6 88,9 29,4 21,2 CoOt marginal de d i s t r i b u t i o n MT 64,9 54,9 103,5 46,2 CoOt marginal de d i s t r i b u t i o n BT 199,4 322,2 401,4 300,O Estimations du coiit marginal i Long terme de L'6lectricitQ 9. Les "tarifs thkoriques" ou "coiits moyens de 1'6LectricitQ indiquCs ci-dessous ont 6th Ctablis compte tenu des valeurs mentionnhes pr6chdemment des coiits marginaux par kW, de l'&volution future de la charge pour chaque tension de distribution, et des investissements prhvus suivant chacun des scknarios. 11s sont exprimes en CEU par kW (prix de 1984). Pour le r6seau interconnect6 Inga-Kinshasa: SCENARIO M CROISSANCE FAlBLE SCENARIO M CROISSANCE MOYENNE HT MT BT HT MT BT CoOts de production 0,68 0,71 0,78 CoOts de transport 2,17 1,98 2,11 b i t s de d i s t r i b u t i o n MT 1,38 1,34 b O t s de distribution BT - - Annexe 19 Page 6 de 6 Pour le rCseau interconnect6 Inga-Shaba: - SCENARIO M CROISSANCE FAIBLE SCENARIO M CROISSANCE 3OYENNE HT MT BT HT MT BT Caiits de production 1,21 1.26 1,36 CoOts de transport 0,39 0,93 0.93 Coiits de distribution MT 1.62 3,17 b i t s de distribution BT - -10,63 "Tar if s theor iq u e s ~ ~ 1.60 3.81 16.09 1,48 2,49 10.78 10. Un examen succinct des composantes du coiit marginal i Long terme rCv&Le qu1indCpendamment de la tension de distribution considCrCe, la composante de production du codt marginal A Long terme sur le rCseau interconnect6 Inga-Kinshasa reprCsente seulement une petite fraction du total (environ 25, 18 et 9% respectivement en HT, MT et BT). Aussi, les erreurs Qventuelles m6mes importantes, dlBvaluation du codt marginal B Long terme de production auront-elles une incidence nettement plus faible sur l'estimation du codt marginal global, quelle que soit La tension. Inversement, les composantes transport et distribution du codt marginal B long terme ayant 6th Ctablies i partir de donnees moins entachCes d'incertitudes, nos estimations du codt marginal A long terme de l'rilec- tricite basse tension, peuvent Qtre consid6rCes par rapport aux autres comme les mieux fonhes. 11. I1 importe de faire observer que L'estimation des codts mar- ginaux & Long terme a kt& Ctablie A partir dfhypoth&ses prudentes; (a) Le codt de la production fournie par La centrale dlInga I1 a CtB calcule dlapr&s La puissance instaLL6e et non le niveau de production actuel; (b) le codt des investissements de la ligne Inga-Shaba est sup- pose amorti; (c) les programmes d'investissements prCvus dans le sous- secteur de L1&ctricitC, suivant L'un et l'autre scknarios, se situent en- d e ~ hde ceux envisages au depart par la SNEL; et (d) l'incidence des coiits marginaux des investissements Lies i L'Clectrification accCl6rCe de Kinshasa a 6th attCnuee en portant B 30 annCes la periode de temps considCrCe. Annexe 20 Page 1 de 2 ESTIMATIONS DU COUT ECONOMIQUE DU BOIS DE FEU RENDU A KINSHASA I. Coilts de production Faute d'indication quelconque quant au calcul de la valeur sur pied du bois assurant actuellement l'approvisionnement de Kinshasa, les coiits de renouvellement sont employCs en guise de valeur de substitution. Par ailleurs, les dCpenses de replantation relatives A la plantation de bois de feu envisagbe B BatCkC (par. 2.38-2.41) consistuent les donnees chiffrBes les plus fiables dont on dispose actuellement afin dlCvaluer les codts de renouvellement du couvert forestier naturel. Les coCits ont QtC dCterminCs initialement par L'ULG en sup- posant des semis en pots, puis calculCs B nouveau par la mission en supposant des semis directs (voir tableau dCtaillC figurant i 1'An- nexe 4). La replantation d'un hectare par la mCthode des semis directs, en Vue de la production de 40 tonnes de bois sec a CtB chiffrQe A 4.500 Z, contre 10.000 Z pour la mhthode des semis en pots. La premihre Cvaluation peut donc Gtre considhree c o m e un indice supplbtif minimum de la valeur sur pied. Le calcul suivant la methode plus coiiteuse des semis en pots sert nCanmoins la dhtermination des coiits de production afin de rkduire au minimum leur sous-Cvaluation. Les estimations maximums des coiits de production totaux du bois de feu ont 6tC Ctablies & partir des donnCes de coiits de ~ ' U L Crelatives 4 1984, pour la production du Plateau des BatCkC. I1 s'agit 1B en effet de la meilleure source d'approvisionnement de rechange et les estimations correspondantes incluent des coGts maximums de renouvellement du bois. Le coiit d'une tonne de bois sec prGt B carboniser a CtC CvaluC B 689 Z, chiffre utilisk dans le Tableau 6.1 en tant que valeur approchCe du codt Cconomique de production du bois de feu. La valeur calculCe pour le charbon de bois A la sortie du four est ainsi de 2.621 2, chiffre indiqu6 dans le Tableau 6.1 en tant qu'estimation du coiit Cconomique de pro- duction du charbon de bois. Coiits types gCn6ralement encourus par les petits producteurs pour La production de 100 sacs de charbon de boi I . surune pkriode de deux mois, par coupe rase d'une superficie de 6.000 m . Droit de coupe 150 Z Salaires de 3 ouvriers - Preparation du bois 150 Zlmois Carbonisation 300 Z/mois Prkparation du charbon de bois 150 Z/mois CoGt total par sac: Codt hquivalent par tonne: Annexe 20 Page 2 de 2 11. Coiits de Transport A. On a observe qu'un grossiste doit encourir les cohts suivants pour transporter 150 sacs de charbon de bois (soit environ 4,8 tonnes) depuis un lieu de production hloignk de 100 km de Kinshasa: Une journke de location de camion 700-1.000 Z Conducteur 500-700 Z Carburant 1.100 z a/ - TOTAL 2.300-2.800 Z CoSt par tonne 480-585 Z Dans le cas d'un "chargement complet" (soit 6 tonnes dans un camion de 7 tonnes de charge utile), le coiit unitaire tombe A moins de 400 2. Selon ULG, le coiit total de transport encouru par le grossiste lorsqu'il sous-traite le transport proprement dit serait de 6.500 Z pour un chargement de 150 sacs, soit 1.250 Z par tonne. B. ULG Cvalue c o m e suite les codts de transport depuis le plateau de BathkQ jusqu'i Kinshasa (circuit de 200 km, retour A vide), y compris l'investissement en trois Qtapes consacre 1 la crbation d'une petite flotte de camions de 7 tonnes, remplachs tous les deux ans: 1 camion lfannQe 7 1 camion ltannCe 8 5 camions ltannQe 9 Codts par tonne de charbon de bois: Frais d'amortissement Carburant et lubrifiants Conducteur Assurance - TOTAL 1185 Z arrondi A 1.200 Z/tonne. -a/ D'aprBs les plus recentes modifications survenues dans les tarifs pCtroliers (Tableau 6.5). CoGt du gas-oil A Kinshasa: 22 Z/litre; consommation: 25 litres/100 km en raison du mauvais entretien; trajet de 200 km allerlretour. Les dkpenses effectivement encourues par le grossiste sont probablement plus &lev&. - b/ D'aprhs les prix des produits petroliers au debut de lfann&e 1984. REPUBLIC OF ZAIRE PETROLEUM SUBSECTOR 4-0 -t Matadi-Kinshasa Pipeline ---& Rivers Petroleum Basin Areas ib Ports & Refinery and Depot Barges n Depot under 1000 tons capacity + -~ Rail Tanks & Depot over 1000 tms capacity -- Road Tanks @ National Capilul Major Import Route --- Secondary Import Routes International Boundur~cs ihls rrlau has been oreparil by Tile warid 6 ~ n ks ~ i d ner~~luslvrv m e i.onventmce 01 10, 0 i;CO Mllcs 1% readers an, exclus.vely lor !he ,n,tmsi use 01 rhe ivorirj pank a m ~ n l ~ ~ ~ w l , o n a i L L - _ - - - Fm3n;e Corporalion The drnaminal~ansused and Ihe aourvoaitrr shown on thrs map 83, ndl ----- anpv on Ihr oar1 or Tne World Bank ani, ~ h eb>!ernillionmF.nanre Corooralion any juoqi~ent 0 800 k~lonetrt on the ie7al slarur of any lri.~!annr ariy endorspmei;i ~rd i rularlce 01 ~ rlrcn ruundar#rr --