57148 No. 125 octobre 1999 La banque des données active sur l'Afrique : des statistiques pour le développement (traduit de l'anglais) La Banque des données actives sur l'Afrique (LDB) est un outil informatique de données, facile à utiliser et qui consiste en : (i) une Banque des données Locale (Local Data Base)- un instrument pour des analyses économiques à fond (ii) un outil pour le classement et la manipulation des variables économiques et sectorielles (Query) et (iii) des données préalablement classées prêtes à être utilisées (Africa Briefings). Le système a été élaboré par la Région Afrique de la Banque mondiale ayant deux objectifs complémentaires : (i) à court terme, mettre à la disposition du personnel de la Région, un moyen efficace pour rassembler, analyser et manipuler les données économiques et sectorielles, et (ii) à long terme, en faire le pivot des efforts de renforcement des capacités dans les pays Africains, dans le but d'enrichir la capacité locale de collecte et d'analyse des données statistiques. Ceci pourrait en combinaison avec d'autres initiatives devenir un instrument important de contrôle de l'impact de politique sur le développement. La LDB répond aux besoins de trois types de clients : (i) le personnel de la Banque mondiale (ii) les utilisateurs des informations statistiques (services nationaux des statistiques, les ministères du plan, les ministères en charge des secteurs concernés) dans les pays clients et (iii) d'autres utilisateurs des informations statistiques dans le monde ­ d'autres bailleurs de fonds, les chercheurs, les banques, etc. Atteindre les objectifs Le premier but a été atteint. Le deuxième est en voie de l'être. · Durant le peu d'années passées, une équipe de la Région Afrique, en étroite collaboration avec la Présidence de l'Economie du Développement (Development Economics Presidency) a révolutionné la manière dont les macro-économistes utilisaient leur temps pour analyser les données ; et comparer les indicateurs de performance des pays afin de relancer la qualité du processus de prise de décision. Ils sont aujourd'hui en mesure de gérer les données dans un format consistant permettant la production efficace des rapports et l'élaboration des politiques dans les pays Africains, et d'informer la Banque par des données d'une manière sans précédent. · L'objectif de diffusion de l'information poursuivi par la Banque pour appuyer les décisions de politique de ses clients extérieurs est devenu plus facile à atteindre grâce à la LDB, dans la mesure où elle a conduit à la publication annuelle des Indicateurs de Développement de l'Afrique (African Development Indicators - ADI). · Le projet a également conduit au renouvellement de l'importance accordée à la qualité des données, tant pour le personnel du siège que pour les bureaux des statistiques sur le terrain. · La LDB sert comme pivot des efforts de création de la capacité statistique et de connectivité. La Banque collabore avec la Commission Economique des Nations-unies pour l'Afrique (CEA) pour améliorer la disponibilité et la qualité des statistiques sur le développement en Afrique. La Banque a en plus rendu le système disponible pour la Banque Africaine de Développement (BAD), initié un projet-pilote au Mozambique, et commencé d'explorer les possibilités de sa mise en oeuvre dans d'autres pays, tels l'Ethiopie et le Rwanda. · La LDB augmentera la consistance de la collecte et l'utilisation des données à travers les agences de développement, minimisant ainsi leurs initiatives imbriquées actuelles dans la collecte des données. Enseignements tirés L'apport du client est important: Il est important de tenir compte de ses opinions et besoins du client dans la conception et l'utilisation du produit. L'équipe de la LDB a utilisé des groupes-cibles contribuer à la conception du système. L'adoption du système était volontaire, et les réactions des utilisateurs- aussi bien que des non utilisateurs- ont été utilisées pour améliorer le système et l'étendre au pool d'utilisateurs potentiels. Les informations sectorielles ont ainsi été ajoutées à l'ensemble initial des indicateurs macro-économiques. Un troisième besoin prouvé du client fut le désir d'un outil qui fournit une vue d'ensemble des données pré- formatées et un accès rapide aux rapports de Stratégie d'Assistance de Pays. Répondant à ce besoin, l'équipe a mis au point un outil appelé Africa Briefings. Par ce processus, une ligne d'urgence a été installée pour répondre aux préoccupations, et aux suggestions faites pour améliorer la conception. Une communication continue fut maintenue avec les groupes utilisateurs, ce qui a conduit à un degré élevé de satisfaction comme l'ont démontré les enquêtes. Un problème de partenariat. La LDB est une illustration de l'importance des partenariats interne et externe. Sur le plan intérieur, le réseau de la LDB est composé du personnel de différents départements qui apportent leur contribution grâce à leurs différentes qualifications et aux différents rôles qu'ils jouent. Parmi les partenaires extérieurs on compte aujourd'hui la CEA, qui collabore avec la LDB dans une stratégie destinée à rehausser la qualité de la capacité statistique à travers l'Afrique. D'autres partenaires extérieurs qui pourront devenir des utilisateurs de la LDB et à long terme- des contributeurs au système sont notamment la BAD, et certains pays tels le Mozambique, l'Ethiopie, et le Rwanda. Le partenaires ont considérablement augmenté la valeur de la conception et de mise en oeuvre des initiatives. Promouvoir l'efficacité : l'équipe de travail a identifié les moyens les plus efficaces en coûts pour atteindre les résultats, tel que démontré dans un nombre de possibilités. Le système fut d'abord lié aux bases de données existantes, ce qui l'a ainsi transformé en un instrument unique pour les besoins statistiques. En deuxième lieu, il a créé des gabarits standards pour la production des tableaux, ce qui a ainsi permis d'éliminer le besoin des utilisateurs de les produire à chaque moment. En troisième lieu, il a programmé le rapport Indicateurs de Développement de l'Afrique (African Development Indicators - ADI) comme retombées technologiques du système. L'équipe a reconnu que le personnel dans la plupart du temps, travaille trop et n'accepte ni n'utilise pas facilement les nouvelles technologies. Le travail de programmation fut par conséquent conçu pour rendre le système le plus familier que possible à l'utilisateur, permettant ainsi de réaliser des économies substantielles sur les besoins du personnel. Le personnel travaillant sur la région gagne également un temps considérable, utilisé auparavant pour rechercher les données, et les rassembler dans un format routinier. Le résultat en est que la production des documents de la Banque coûte beaucoup moins cher, en même temps que le personnel peut consacrer son temps à des questions plus importantes de politique. Utiliser l'innovation comme soutien (appui) : Avant la LDB, les données à la Banque mondiale étaient logées dans une banque de donnée dans un gros ordinateur, dans des publications et des bases des données spécialement créées à cet effet par les Chefs de projets. L'innovation apportée par la LDB tient à la reconnaissance du besoin important d'un système facile à utiliser qui annula les exigences ennuyeuses d'entrée des données dans le gros ordinateur central, qui a apporté une mesure d'uniformité des bases des données ad hoc, et utilisé une technologie de pointe de l'information pour combiner les documents graphiques, les données et les outils de manipulation dans un format unique. Elle a en plus, pour les besoins de prise des décisions, introduit les objectifs de contrôle de la performance des indicateurs sur lesquels on s'est mis d'accord. L'équipe s'est efforcée à convaincre un groupe de directeurs sceptiques sur la nécessité d'améliorer les données dans la région. Dès que le système initial a été mis au point avec succès, l'équipe a continué à concevoir de nouvelles applications et d'explorer de nouvelles directions pour déployer l'outil bien loin au-delà du groupe-client originel, et de diffuser le concept et le projet vers d'autres régions au grand bénéfice de la recherche et développement. Le travail en équipe est essentiel : Le travail en équipe fut la base du projet. Le travail en équipe et la résolution des conflits étaient guidés par deux principes : (i) la réalisation que le rythme du projet peut être affecté par la personne la plus lente et qu'il revenait à chaque membre de l'équipe d'entraîner les autres ; (ii) l'absence totale de formalités hiérarchiques. Cette dernière considération voulait dire que les membres de l'équipe apprenaient les uns des autres. La composition de l'équipe- avec des personnes venant de deux différents départements de la Banque - a occasionnellement été source de conflits, mais dans tous les cas, la réalisation que le bien-être d'ensemble apporté par le produit était plus important que les préoccupations individuelles des départements, a fait que les problèmes étaient résolus à l'amiable. Au fur et à mesure que le produit se développait de façon visible, le sens de responsabilité du personnel vis-à-vis du projet grandissait. La valeur du personnel et du processus : La leçon la plus importante tirée de l'évolution du projet fut que la technologie à elle-même n'améliore pas la qualité des données. Des efforts importants ont dû par conséquent être consentis pour élaborer des directives de gestion des données, impliquant des responsabilités claires dans (i) les modifications de fichiers des données et les contrôles de qualité, et (ii) les calendriers prévisionnels et exécutoires pour la transmission des données aux fichiers centraux. Dès que fut surmontée la première résistance aux directives, la nouvelle technologie fut utilisée à son potentiel maximum. L'appui de la direction est importante: Le système à son origine était conçu et piloté grâce à des heures supplémentaires du personnel, et son acceptation relativement rapide était directement dû à ses mérites. Cependant, la mise en application a seulement été réalisé qu'après que la haute direction ait apporté de façon visible son appui au système et l'a rendu obligatoire conformément aux directives en place. Pour des informations sur la LDB, veuillez contacter Mme Maria Cristina Germany, Bureau J5-063, Banque mondiale, 1818 H Street, NW, Washington, DC, 20433. Tel : (202) 473-4793 ; e-mail : Mgermany@worldbank.org