SCIENCES, TECHNOLOGIE ET COMPÉTENCES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE MARS 2014 86063 Les sciences, l’ingénierie et la technologie au service de la compétitivité et du développement de l’Afrique En poursuivant les objectifs du Millé- naire pour le développement, la plu- PRINCIPAUX MESSAGES part des pays africains sont parvenus n Il y a aujourd’hui consensus sur l’existence d’un lien direct entre les à augmenter de façon significative la sciences appliquées, l’ingénierie et la technologie (SAIT) et la croissance probabilité de survie des enfants et économique. l’accès à l’enseignement primaire et n La plupart des pays d’Afrique subsaharienne ont fait des progrès rapides secondaire. Suite aux efforts déployés pour enseigner les sciences dès dans les domaines de la survie de l’enfant et de l’enseignement primaire l’enseignement secondaire, les jeunes et secondaire. Cependant, seuls 8 % des jeunes d’âge universitaire sont s’intéressent davantage aux sciences inscrits dans une université, et à peine 1 % de ceux-ci obtiendront un et aux mathématiques. Or, moins de 8 diplôme en sciences ou en ingénierie. percent de la cohorte de jeunes Afric- n La situation est en train de changer : les SAIT font de plus en plus l’objet ains d’âge universitaire ont la pos- d’une attention particulière de la part de l’Union africaine, du NEPAD, de sibilité de s’inscrire à l’université. Plus l’UNESCO et de nombreuses autres agences, et face à la demande des pays, important encore, à peine un étudi- la capacité de recherche africaine a commencé à se diversifier. ant sur six inscrit à l’université obtien- n Les pays africains doivent mettre au point des stratégies SAIT dra un diplôme dans une discipline personnalisées appuyant leurs stratégies nationales pour une croissance scientifique ou d’ingénierie (PNUD économique, et répondre à des besoins pressants, tout en collaborant 2013:188-189), soit à peine 1 percent à des initiatives et avec des institutions régionales. S’ils le font, ces pays de la cohorte d’âge universitaire. pourront tirer des leçons riches d’expériences. L’enseignement universitaire en n Deux groupes d’indicateurs permettent de mesurer les progrès dans sciences appliquées, ingénierie et les domaines des sciences, de la technologie et de l’innovation: les technologies (SAIT) fait toutefois indicateurs de résultats (c.-à-d. les réalisations en matière de création de l’objet d’une attention grandissante. connaissances) ; et les indicateurs d’intrants (l’évolution des conditions Le lien direct entre les capacités favorables à la production scientifique et technologique). SAIT (et de façon plus générale l’enseignement supérieur) et la crois- sance économique à long terme est ments directs étrangers vont créer un la plus adaptée pour maximiser aujourd’hui très largement reconnu. environnement propice aux investisse- les réalisations à long terme. Ceci A partir de 2030, la moitié de la popu- ments dans les SAIT. est particulièrement vrai en ce lation africaine vivra en milieu urbain. qui concerne l’expansion des Ceci devrait catalyser la demande Vers un objectif commun programmes aux niveaux doctorat, la de solutions fondées sur la science Les pays africains sont confrontés à qualité de la recherche et les capacités dans des domaines tels que l’eau une tâche commune : la création et spécialisées en SAIT. et l’assainissement, la génération et le maintien des capacités requises Plusieurs initiatives sont actuellement l’offre d’électricité, la qualité de l’air et en matière de sciences appliquées, en cours. Par exemple, l’Union la préservation de l’environnement, d’ingénierie et de technologies africaine (UA) a approuvé en 2006 les transports et les télécommunica- centrées sur la résolution de un plan d’action consolidé pour tions. Cette évolution de la demande problèmes qui pourront appuyer les les sciences et la technologie. Ce impose aux pays africains de re- stratégies nationales de croissance. plan vise à étendre les capacités de penser et de renforcer leur capacité La taille économique limitée de recherche et de développement, de recherche qui, jusqu’à présent, nombreux pays indiquent qu’une à améliorer l’élaboration des était concentrée principalement sur approche fondée sur la collaboration politiques et à promouvoir l’agriculture. Il faut que leur capacité plutôt que sur la compétition serait l’innovation technologique. Une de recherche commence à se diversi- fier vers des secteurs comme la santé publique, les technologies industri- Interprétées au sens large, la science, la technologie et elles, et les services aux entreprises. l’innovation sont aujourd’hui reconnues comme fondement Une croissance économique robuste de l’évolution économique. et une augmentation des investisse- — NEPAD, 2010 réponse immédiate à ce plan a été technologique. La discussion ci-dessous Afrique australe (à l’exclusion de l’Afrique apportée en 2007 par la Nelson se fonde sur une étude (à paraître) du Sud), le nombre total des doctorants Mandela Institution et a abouti à la portant sur 10 pays : le Burkina Faso, dans les pays du SDAC ne représente création de l’Université africaine des la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana, le que 0,2 percent de l’ensemble des sciences et de technologies à Abuja Kenya, le Malawi, le Mozambique, le étudiants universitaires. Toutefois, en au Nigéria. Un second résultat concret Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie. 2007, un peu plus de la moitié des 143 a été l’établissement de l’Université diplômes de troisième cycle de ces Panafricaine (PAU) qui offre des INDICATEURS DE RÉSULTATS universités provenait des facultés de formations postuniversitaires et un Diplômes de doctorat. Une évalu- sciences, d’ingénierie ou de technologie réseau de pôles universitaires dans ation réalisée en 2012 portant sur (2008:87). cinq régions en mettant l’accent sur les l’enseignement au niveau doctoral Publications scientifiques. La produc- sciences et la technologie. Le NEPAD en Afrique a identifié les problèmes tion africaine de publications scien- et l’UNESCO travaillent pour améliorer suivants : déficit de financement pour tifiques a augmenté au cours des 15 et à normaliser les capacités nationales les étudiants et institutions, capacités dernières années, triplant dans 26 pays de suivi en matière de sciences et de institutionnelles limitées, duplication africains de 10.082 en 1996 à 33.825 en technologie. des programmes, mauvaise qualité de 2010 (Arencibia 2012). L’Algérie, l’Égypte, la supervision des étudiants, manque le Kenya, le Nigéria et l’Afrique du Sud Quels sont les progrès d’échange d’informations, contraintes contribuent à 86 percent de l’ensemble réalisés par l’Afrique en sur la liberté académique, faiblesse des publications (NEPAD 2010). Entre matière de sciences, de des liens avec l’industrie et inadé- 2004 et 2008, le Botswana, la Gambie, technologie et d’innovation ? quation de la réponse aux besoins le Kenya, le Malawi, le Mozambique La mesure des performances nationales nationaux économiques et sociaux et l’Ouganda ont atteint des taux de dans les domaines des sciences, tech- (MacGregor 2013). citations dépassant la moyenne mon- nologie et innovation (STI) constitue À l’heure actuelle, environ 7 percent des diale (Nordling, 2009). Dans 8 des 10 une entreprise relativement nouvelle. étudiants dans l’enseignement supéri- pays concernés par l’étude au cours Les performances STI peuvent se mesur- eur poursuivent des études au niveau de la période 2005-2009, un examen er en termes de résultats et d’intrants. du troisième cycle, et la proportion des articles scientifiques a montré que Les indicateurs de résultats suivent les des étudiants poursuivant des études l’agriculture, la médecine et les sciences réalisations en matière de création de postdoctorales est encore bien moin- naturelles plus l’ingénierie représentaient connaissances, tandis que les indica- dre. En Éthiopie, à peine 1 percent du entre 74 et 93 percent de l’ensemble des teurs d’intrants identifient les tendances demi-million d’étudiants universitaires publications (tableau 1). La médecine dans la mise en place de conditions fa- poursuit des études postdoctorales et les sciences de la santé restaient la vorables à la production scientifique et (ministère de l’Éducation 2013:241). En catégorie dominante, reflétant la haute Tableau 1. Distribution des articles scientifiques par discipline (pourcentage), 2005-2009 Burkina Disciplines Éthiopie Ghana Kenya Malawi Mozambique Sénégal Tanzanie Faso Sciences naturelles 3% 18% 12% 12% 7% 8% 35% 11% Ingénierie, énergie et tech- 2% 2% 4% 2% 2% 2% 5% 3% nologie Médecine et sciences 68% 28% 38% 34% 63% 49% 47% 47% de la santé Agriculture, biologie, sci- ences vétérinaires et envi- 10% 42% 30% 36% 18% 15% 6% 30% ronnement Sous total 83% 90% 84% 84% 90% 74% 93% 91% Sciences sociales, 6% 9% 14% 8% 9% 7% 6% 8% droit, affaires Éducation 0% 0% 1% 0% 0,5% 0% 0,5% 0% Art et sciences humaines 0% 0,3% 0,7% 0,5% 0,1% 0% 0,3% 0,3% Autres 1% 0.7% 1% 2% 0,5% 0,2% 0,5% 1% TOTAL DES PUBLICATIONS 751 2408 2022 4971 1047 462 1333 2570 Source : NEPAD, African Innovation Outlook 2010, Tableau 5B.2 2 SCIENCES, TECHNOLOGIE ET COMPÉTENCES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE priorité de recherche donnée aux mala- Tableau 2. Pourcentage des étudiants de l’enseignement supérieur inscrits dies infectieuses. dans des disciplines de sciences, ingénierie et de technologies, 1986-2012 Brevets. Le nombre de brevets 1986-89 2003-2004 2010-2012 octroyés aux citoyens d’un pays au cours d’une période de temps donné Burkina Faso 32 32 24 constitue un indicateur de sa capacité Côte d'Ivoire 28 26 25 à innover. Au cours de la période 2008- Éthiopie 40 31 30 2012, la région a octroyé 843 brevets, Ghana 42 35 25 soit une hausse de 33 percent comparé Kenya 32 47 29 aux 633 brevets octroyés entre 2000 et 2004. Ceci constitue une évolution Malawi 17 59 54 encourageante qui reflète plusieurs Mozambique 61 37 22 facteurs, notamment la productivité Rwanda 26 20 33 des chercheurs. Sénégal 39 26 -- INDICATEURS D’INTRANTS Tanzanie 9 34 14 Les indicateurs d’intrants les plus Source : Banque mondiale 2000 : Tableau F ; Banque mondiale 2009:49 ; UNESCO Institut de statistiques Données de l’UNESCO datant de 1999. courants sont les inscriptions dans l’enseignement supérieur, les La moitié des doctorants africains Infrastructures institutionnelles pour programmes de deuxième ou au étudiant à l’étranger risque de ne pas la recherche. En termes de capacité troisième cycle, les qualifications du revenir dans leurs institutions d’origine pour la recherche appliquée, en 2006, personnel académique, le financement (IAU 2010). à peine 53 pays africains totalisaient de la recherche, les infrastructures Financement de la recherche. En 2006, 35 centres R&D (BAD 2008). Ce chiffre de recherche, et le développement l’Union africaine a donné son aval à est appelé à augmenter vu la prise de des TIC. Le niveau de la participation conscience accrue sur le lien qui existe féminine dans la recherche et dans les une cible d’1 percent du PIB pour les entre la recherche appliquée et la crois- études de deuxième ou troisième cycle investissements de R&D dans les pays sance économique. doit également être surveillé. membres. Bien que des progrès aient Les inscriptions. Les inscriptions été réalisés, seuls le Malawi, l’Afrique du Quelles sont les qualités Sud et l’Ouganda ont investi plus de 1 dans les disciplines des sciences, d’une bonne stratégie SAIT ? de l’ingénierie et des technologies percent de leur PIB dans la R&D (NEPAD 2010). Le Nigéria, malgré ses ressources Une stratégie nationale SAIT moderne ont chuté au cours des dernières 10 doit comporter les caractéristiques années dans tous les pays étudiés, à pétrolières et son important système universitaire, n’a consacré que 0,2 per- suivantes : l’exception du Rwanda (tableau 2). cent de son PIB à la R&D. n Alignement des stratégies Le pourcentage des étudiants uni- versitaires poursuivant des études de Développement des TIC. Quel que nationales, sectorielles et sous- doctorat en Afrique dépasse rare- sectorielles, y compris des objectifs soit le pays, la qualité et la pertinence ment 1 percent du total, et souvent d’ensemble commun pour des activités de recherche dépendent bien moins que ça. En proportion l’innovation et le développement de façon significative de sa capacité à des inscriptions dans l’enseignement des sciences et de la technologie accéder aux informations disponibles n Pertinence des programmes de supérieur, le nombre d’étudiants dans au niveau international à un coût le deuxième ou le troisième cycle varie raisonnable. Il existe de grandes varia- doctorat de 0,3 à 7 percent parmi les 10 pays n Politique de perfectionnement et de tions entre les pays africains en ce qui étudiés ; la proportion des étudiants concerne l’accès à Internet et la posses- rétention du personnel de maîtrise inscrits en sciences ou sion d’un ordinateur ou d’un téléphone n Programmes de cours dans en ingénierie est de 42 percent au cellulaire. Dans le meilleur des cas l’enseignement supérieur visant la Malawi, 65 percent au Mozambique, (Kenya, Ghana, Sénégal), environ une pertinence et 15 percent en Tanzanie. Les femmes famille sur dix possède un ordinateur. n légitimité de la recherche appliquée ne représentaient que 25 percent des Le plus souvent, cette proportion n’est fondée sur un financement étudiants au niveau troisième cycle que d’une famille sur 25, voire moins. concurrentiel (UIS/UNESCO, 2014). Dans sept des dix pays étudiés, plus n Synergie dans les partenariats Qualification du personnel. La forma- de la moitié de la population possède publics, privés et internationaux tion, le recrutement et la rétention des un téléphone cellulaire. Au Ghana et n Une réserve de diplômés de détenteurs d’un diplôme de doctorat en Côte d’Ivoire, la possession d’un l’enseignement secondaire dotés ont toujours été un défi, en raison de la téléphone cellulaire est pratiquement d’un bagage mathématique et fuite de cerveaux qui sévit en Afrique. universelle. scientifique suffisant. LES SCIENCES, L’INGÉNIERIE ET LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA COMPÉTITIVITÉ ET DU DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE 3 De plus, les programmes SAIT (y com- n Mécanismes de financement n un conseil national de la recherche pris les programmes de l’enseignement favorisant l’efficience et la qualité. n un programme de subventions professionnel, de l’enseignement su- n Efficacité du suivi et de l’évaluation. de recherche sur concours périeur et de la recherche) sont favori- n un programme de bourses d’études sés par l’existence d’un cadre approprié La formation d’une équipe nationale STI peut aider les pays à créer un pour les doctorants de gouvernance et de financement, ayant les caractéristiques suivantes : réseau de ressources et d’expertise qui n des bibliothèques de recherche ou contribuera à développer sa capacité Internet (accès à l’information) n Mécanismes de gouvernance en matière de SAIT. En principe, une n des mécanismes de liaison entre au niveau du système et des équipe STI est composée des éléments l’industrie et l’université institutions (y compris des clés suivants : n un comité parlementaire sur les mécanismes de gouvernance n Programmes universitaires de sciences et la technologie institutionnelle et de gestion financière), qui encouragent la deuxième ou troisième cycle qualité et les résultats. n une université de recherche Encadré 1. Leçons tirées de l’expérience sur la mise au point de stratégies SAIT Les pays qui décident de développer davantage leurs capacités nationales en sciences appliquées, ingénierie et technologies peuvent s’inspirer des suggestions et expériences provenant d’efforts antérieurs similaires. Les stratégies devraient se concentrer sur le dével- oppement d’un nombre limité d’institutions scientifiques de bonne qualité qui pourront servir de modèle pour d’autres. On peut égale- ment ajouter les considérations suivantes : • Les institutions scientifiques doivent comprendre plus que des centres R&D ou des instituts universitaires. Ils peuvent également offrir des programmes de troisième cycle, en particulier des programmes de doctorat. • Le développement institutionnel doit commencer en mettant l’accent sur des créneaux de recherche vitale pour les intérêts nationaux, pour lesquels il existe déjà une masse critique de chercheurs et des résultats de recherche. • Les institutions scientifiques qui ont été sélectionnées devront bénéficier pour la recherche d’un financement indépendant et suffisant, de façon à ce qu’elles ne dépendent pas de contrats de recherche pour survivre. • Les institutions scientifiques devront jouir d’une autonomie suffisante que pour permettre i) une vision scientifique et des valeurs susceptibles de se cristalliser dans une véritable culture de recherche, et ii) une gestion efficace et souple des ressources humaines et financières. • Continuité dans les investissements en TIC. • Des formations et des conseils techniques devront être mis à la disposition de la gestion de la recherche et des programmes de troisième cycle. • Les activités de recherche moderne et appliquée sont avantagées lorsque les scientifiques et les ingénieurs provenant de différents horizons scientifiques collaborent dans une approche multidisciplinaire de recherche. Les ministères ne devraient pas avoir des responsabilités séparées pour la recherche de base ou appliquée. Il faut éviter le divorce entre l’enseignement et la recherche (Banque mondiale 2007). • Il faut développer de façon proactive des voies de communication efficaces et des liaisons de coopération entre les institutions scientifiques et les entreprises du monde des affaires. POUR EN SAVOIR PLUS • Adams, Jonathan, Christopher King et Daniel Hook. 2010. Global Research Report: Africa. Avril. Leeds, UK: Evidence by Thomson Reuters. • Arencibia-Jorge, Ricardo. 2012. Scientific Development in African Countries: a scientometric approach 1996–2009. International Network for the Availability of Scientific Publications. • Banque africaine de développement. 2008. Strategy for Higher Education, Science and Technology. Tunis: ADB. ties. Studies in Higher Education, 38, Avril. • Banque mondiale. 2009. Accelerating Catch-up: Tertiary Education for Growth in Sub-Saharan Africa. 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