SCIENCES, TECHNOLOGIE ET COMPÉTENCES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE AVRIL 2014 88636 BURUNDI : renforcer les compétences dans le secteur du café et dans d’autres secteurs prioritaires Aller de l’avant Principaux messages Le Burundi se trouve à un stade critique de son développement. Plus de 13 ans de conflit ont n Dans la foulée des progrès accomplis dans le retour de la paix et de de la sécurité après 13 dévasté une grande partie de son capital physique, années de conflit, le Burundi recherche aujourd’hui les moyens d’accélérer la croissance de son économie. social et humain. Depuis les accords d’Arusha, le n Sur les 4,3 millions de personnes que compte sa population active, 3,8 millions (88 %) sont Burundi a fait des progrès dans la consolidation employés dans l’agriculture, 132.000 (3 %) dans le commerce et 112.000 (3 %) dans le de la paix et de la sécurité ; il a réussi à mettre secteur public. en place un environnement macro-économique n La jeunesse de sa population est un actif important du Burundi ; au cours des 10 prochaines relativement stable, à reconstruire des institutions années (2014-2024), 3,5 millions de jeunes Burundais quitteront le système éducatif pour et à améliorer ses résultats sectoriels, en particulier rentrer dans la population active avec différents niveaux d’éducation. dans la santé et l’éducation de base. n Il est impératif pour le Burundi de perfectionner les compétences de sa main d’œuvre s’il Le PIB par habitant du Burundi était de 153 $EU en veut réussir le développement de ses secteurs prioritaires comme le café et l’agro-industrie. 2012, contre 982 $EU pour l’Afrique subsaharienne. n Une stratégie burundaise pour le perfectionnement de la main d’œuvre s’articule sur Cependant, le pays a fait des avancées dans les grands axes suivants : mise en œuvre systématique de la réforme de l’enseignement l’amélioration du climat d’investissement, un de base pour remettre à niveau les compétences fondamentales dans tous les secteurs, facteur clé de la création d’emplois. Depuis 2011, restructuration des cadres institutionnels et mise en cohérence des formations nécessaires améliorer l’environnement des affaires est devenu au renforcement des compétences et des besoins du marché. une priorité du gouvernement. C’est ainsi que le Burundi qui se classait en 2013 157e dans la classification Doing Business de la Banque Investir dans les compétences de la population est Document stratégique de réduction de la pauvreté mondiale, se classe aujourd’hui 140e sur 185 pays. essentiel pour que le Burundi réussisse sa stratégie qui propose un plan de développement pour L’intégration régionale au sein de la Communauté de croissance et crée des opportunités d’emplois le pays. L’éducation est au cœur de la stratégie des États d’Afrique orientale lui a permis d’avoir productifs pour ses jeunes. Le Gouvernement du de développement du gouvernement. Pour accès à un canal important pour sa croissance Burundi a élaboré des documents stratégiques, commencer, le gouvernement a aboli les frais de et sa compétitivité grâce aux infrastructures de comme Vision du Burundi 2025, et le second scolarité, avec pour résultat une augmentation des connexion et à des améliorations soutenues dans l’environnement des affaires. Pour accompagner ses efforts de mise à niveau des secteurs de croissance, Figure 1 : Contribution sectorielle au PIB le gouvernement donne priorité à l’éducation et au perfectionnement de la main-d’œuvre. 100% 90% Éduquer une 80% population jeune 70% Pourcentage du PIB Avec un territoire et des capitaux limités et une 60% forte croissance de sa population, la jeunesse de 50% cette population est l’atout principal du Burundi. Environ deux tiers de la population ont moins 40% de 25 ans, et la moitié moins de 17 ans. Le taux 30% de croissance de la population, 2,6 %, est élevé 20% et la densité de population est une des plus 10% élevées d’Afrique. Le principal défi du pays est 0% de créer des emplois de bonne qualité pour cette 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 population jeune en pleine croissance mais dont Agriculture Industrie Services le niveau d’éducation et l’état de santé, laissent Source : Indicateurs du développement dans le monde encore à désirer. taux d’inscription brute au primaire de 82 % en 2005 inscriptions au niveau secondaire. La plupart des qui accompagneront les stratégies de mise à niveau à 137 % en 2010. La proportion de filles par rapport institutions d’EFTP doivent être remises à niveau, car sélectionnées. aux garçons dans l’enseignement primaire est de elles n’ont ni les qualités ni les compétences requises L’intérêt d’une approche spécifique au secteur est près de 100 %. Cependant, le Burundi continue par le secteur privé. Le secteur agricole, qui emploie de mettre en lumière les besoins en capital humain d’afficher un retard en ce qui concerne la réalisation 7,9 millions de Burundais, ne dispose que d’un des stratégies de mise à niveau, un facteur qui est de l’objectif du Millénaire pour le développement seul établissement d’enseignement professionnel souvent oublié. Les exemples du Costa Rica, du d’un taux d’achèvement de 100 % pour le cycle et technique ; le secteur énergétique, qui emploie Chili, du Rwanda et de l’Éthiopie montrent que les primaire. Le taux d’achèvement n’est que de 56 environ 1120 travailleurs, dispose de 19 programmes meilleurs résultats ont été obtenus par des pays qui %. Les taux de redoublement restent élevés. Le d’enseignement technique et professionnel. Il est ont inclus des interventions spécifiques en faveur du nombre d’heures de classe est inférieur aux normes donc essentiel de renforcer l’offre d’EFTP et de perfectionnement de leur main-d’œuvre dans leurs internationales, la distribution des enseignants l’aligner sur les besoins des secteurs de croissance stratégies de mise à niveau. dans le pays est tronquée et les niveaux généraux en matière de compétences. L’enseignement tertiaire d’apprentissage sont faibles. doit également être renforcé, en donnant priorité Par exemple, la stratégie du Rwanda dont l’objectif : au renforcement du cadre réglementaire, des était de se positionner comme un producteur de Le gouvernement a lancé une réforme de mécanismes d’assurance qualité et des systèmes café de spécialité incluait un perfectionnement des l’enseignement de base en septembre 2012. Si cette d’homologation (en donnant priorité aux domaines compétences en matière de gestion des risques dans réforme est mise en œuvre de façon systématique, de l’agronomie et de la gestion des affaires) ; à le secteur financier, la gestion des plantations et la elle aura un impact important sur les niveaux l’amélioration de la qualité des cours enseignement mise en œuvre de la traçabilité et de la gestion du éducatifs des jeunes. Au lieu d’avoir deux cycles superieur et à l’adaptation de la méthodologie personnel dans les stations de lavage. En fait, toutes pour le primaire et l’enseignement secondaire de prestations aux exigences pratiques de chaque ces compétences étaient transférables au secteur inférieur, séparés par un examen de sélection, les discipline ; et à un meilleur ciblage des bourses agro-industriel. jeunes vont recevoir neuf années d’un enseignement universel de base susceptible de les doter des d’études en mettant l’accent sur les compétences Si sa mise en œuvre réussit, la réforme de compétences fondamentales pour le marché du requises dans les secteurs de croissance. l’enseignement de base du Burundi permettra à travail ou pour la continuation de leurs études dans des centaines de milliers de jeunes de rejoindre le l’enseignement secondaire. D’autres mesures de Perfectionnement des marché du travail avec de meilleures connaissances politiques comprennent : la réduction du taux de compétences pour les et compétences au cours de la prochaine décennie. redoublement ; l’augmentation du nombre d’heures secteurs prioritaires Elle débouchera sur une réserve de main-d’œuvre d’enseignement ; la révision du programme scolaire ; Le Gouvernement du Burundi a donné priorité à qui servira de fondation solide pour toute stratégie le renforcement du système de formation initiale et la mise à niveau de plusieurs secteurs importants, de mise à niveau, vu que la majorité des emplois continue des enseignants ; et l’amélioration de la y compris le café, qui emploie près de 1,6 million continueront à demander des niveaux d’éducation gestion et du contrôle. de personnes (bien qu’il y ait de nombreux et de compétences relativement faibles, mais Le gouvernement a également l’intention de recoupements avec l’agriculture), et l’agro- exigeront des travailleurs susceptibles de s’adapter renforcer et d’actualiser l’offre de l’enseignement industrie. Une analyse de ces deux secteurs a été et d’apprendre de nouvelles technologies, normes technique et professionnel de façon à permettre aux effectuée en utilisant la méthodologie des chaînes et processus. Cependant, en plus, la mise à niveau jeunes d’acquérir des compétences pratiques, liées à mondiales de valeur (CMV). Le cadre CMV offre aux différents échelons de la chaîne de valeur créera des métiers, avec pour objectif qu’au moins 20 % des une approche spécifique au secteur qui évalue également de nouveaux emplois en particulier diplômés du système d’enseignement traditionnel une chaîne complète d’activités à effectuer pour pour des cadres techniques moyens et du personnel pourront devenir des travailleurs indépendants. La amener un produit depuis sa conception jusqu’à hautement qualifié. Par exemple, dans les secteurs réforme de l’enseignement de base pourrait avoir un son utilisation finale. La méthodologie CMV café et agro-industrie, des contrôleurs de qualité effet encore plus profond sur la population en âge de passe par les étapes suivantes: (i) répertorier tous vont devoir être recrutés au niveau production, travailler 20, 30 voire 40 ans plus tard. La première les segments de la chaîne de valeur ainsi que des gestionnaires et techniciens au niveau de cohorte complète ayant totalisé neuf années de les activités de production correspondantes; (ii) la transformation, des chefs d’exploitation ou scolarité ne sortira qu’en 2021. Le niveau d’éducation localiser la position du pays dans la chaîne de d’entrepôts, des directeurs d’installations réfrigérées, d’ensemble de la population active n’augmentera valeur en examinant les activités qu’il exerce; (iii) des conditionneurs, ainsi que des opérateurs et des que graduellement, après 2025, lorsque les nouveaux identifier les trajectoires possibles pour une mise techniciens seront requis pour le conditionnement arrivants jouissant de niveau d’éducation plus élevé à niveau le long de la chaîne de valeur afin que et le traitement. Un personnel spécialisé en finance commenceront à remplacer le stock existant de la les acteurs nationaux puissent en tirer davantage et en commercialisation sera également requis au population en âge de travailler. profit; (iv) procéder à une analyse du capital niveau le plus élevé de la chaîne. En parallèle avec la mise en œuvre de la réforme de humain et des profils d’emploi impliqués dans La cohérence dans la stratégie et l’implication l’enseignement de base, il faut aussi prêter attention chaque segment de la chaîne de valeur et identifier active des principales parties intéressées sont des à l’enseignement et à la formation au niveau les besoins en compétences dans chaque secteur; composantes critiques d’une mise à niveau réussie. Le post-élémentaire. En 2011, l’EFTP ne comptait à et (v) fournir des orientations pour la définition de ministère de l’Agriculture, le groupe de travail sectoriel peine que 20.000 inscrits, soit moins de 5 % des stratégies de perfectionnement de la main-d’œuvre et les ministères de l’Éducation et du Travail vont 2 SCIENCES, TECHNOLOGIE ET COMPÉTENCES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE Figure 2 : Nouveaux profils d’emploi le long de la chaîne mondiale de valeur du secteur agro-industrie CONDITION. R&D RESSOURCES CULTURE TRAITEMENT & STOCK. FROID compétence Niveau de Agronome Vulgarisateur Technicien irrigation Technicien contrôle érosion des sols Personnel pépinière & mult. semences Producteur Directeur installation réfrigérée Opérateur/technicien Conditionneur Chef d'entreprise/d'exploitation Opérateur d'unité mobile Collecteur/agrégateur Chef d'entrepôt Technicien contrôle qualité Mécanicien/machiniste Monteur de ligne professionnels Profils Nouveaux La majorité des nouveaux pro ls d'emploi identi és exige un perfectionnement des compétences emplois techniques combiné à une formation pratique. Ceux-ci peuvent être produits par des institutions techniques o cielles ou par des programmes de certi cation avec des prestataires du secteur privé. devoir être les chefs de file dans la définition d’une jeunes Burundais de compétences fonctionnelles en de niveau moyen ou spécialisées, qui toutes sont stratégie du perfectionnement de la main-d’œuvre, langue améliorera leurs opportunités d’emplois. requises pour une mise à niveau. assurant qu’il n’y ait pas d’écart entre les compétences Les besoins de formation doivent également et les besoins du marché du travail. Les associations La banque mondiale cibler le stock de main-d’œuvre existant, sinon industrielles devront être renforcées et encouragées ils continueront à ne pas avoir les compétences comme partenaire à travailler avec les prestataires d’enseignement et de nécessaires pour les trajectoires de mises à niveaux Le rapport de la Banque mondiale, Burundi: édu- formation en matière de programmes de cours et de qui sont adoptées. En parallèle, des interventions cation et compétences pour le perfectionnement de compétences. Des liens plus étroits entre l’industrie dans la réforme de l’enseignement de base sont la main-d’œuvre, constitue un élément clé pour et les organes d’éducation, soit par le biais d’une nécessaires pour améliorer les compétences de aider le pays à établir et à mettre en œuvre une participation active dans les conseils d’administration, ceux qui quittent le système éducatif au cours stratégie de développement des compétences. Il soit par celui de programmes de formation sur le tas des quelques prochaines années et pour ceux qui analyse les secteurs dominants de l’économie et sont essentiels à un perfectionnement de la main- travaillent déjà dans les différents secteurs. définit une stratégie de perfectionnement de la d’œuvre fondée sur la demande, et à un système main-d’œuvre qui permettra une mise à niveau de production des compétences qui soit soutenable Éléments d’une stratégie de réussie de ces secteurs. et pertinent. Le secteur privé devra participer à la perfectionnement de Le Mémorandum économique de la Banque mon- conception des cours, offrir des stages aux étudiants, la main-d’œuvre diale pour le Burundi recommande un centrage et même subventionner ou financer certains des La stratégie de perfectionnement de la main-d’œuvre des politiques de croissance sur les axes suivants : cours de façon à couvrir des contraintes empêchant du Burundi doit relever trois défis spécifiques : rattraper le retard en infrastructures ; tirer parti de la participation, telles que les frais de transport, de nombreux Burundais ne possèdent pas les l’intégration régionale ; améliorer l’environnement honoraires et coûts d’équipement. des affaires ; encourager de nouvelles sources de compétences fondamentales de base qui forment les Les formations doivent inclure des compétences fondements de toute stratégie de croissance ; le cadre croissance ; et renforcer la situation budgétaire du générales à l’employabilité (comme la institutionnel existant n’est pas structuré pour une pays. Parallèlement, le plan d’activité conjoint du communication ou l’éthique professionnelle). Un des stratégie de perfectionnement de la main-d’œuvre Groupe de la Banque mondiale pour le Burundi problèmes particuliers au Burundi est de fournir une fondée sur la demande ; et les programmes de met l’accent sur des approches spécifiques au formation en langue anglaise fonctionnelle destinée formation existants sont fragmentés, guidés par les secteur pour compléter des approches ciblant à améliorer l’employabilité. Le Burundi fait partie de bailleurs de fonds et ne sont pas intégrés. En outre, l’économie dans son ensemble, notamment pour la Communauté de l’Afrique orientale où la langue la formation existante ne cible pas les compétences l’agro-industrie (café/thé/sucre), les télécommu- anglaise prédomine ; par conséquent, fournir aux générales non techniques ou les compétences nications et l’énergie. BURUNDI : RENFORCER LES COMPÉTENCES DANS LE SECTEUR DU CAFÉ ET DANS D’AUTRES SECTEURS PRIORITAIRES 3 Tableau 1 : Éléments d’une stratégie de perfectionnement de la main-d’œuvre pour le Burundi PROBLÈME ACTION RÉSULTATS Mise en œuvre d’une réforme de l’enseignement de base axée sur une expansion où la qualité reste une priorité Court terme Moyen terme De nombreux Burundais n’ont Amélioration pas les compétences de base Politiques • Mettre en œuvre une réforme de l’enseignement de base, y compris significative du requises pour une stratégie de une réglementation du passage de la sixième année à la septième, niveau d’éducation croissance généralisée et une une réduction des redoublements et des abandons scolaires. de la main-d’œuvre amélioration de la productivité. • Commencer l’enseignement et la formation professionnelle dans les pour 2025. CEM après la neuvième année (au lieu de la sixième). • Préparer un plan pour une expansion contrôlée de l’enseignement post-éducation de base (voir ci-dessous). Intervention • Élaborer et mettre en œuvre un programme de formation sur le tas • Programme de construction scolaire. des enseignants pour les enseignants des années 7 à 9 (nouveau • Instituer des évaluations d’apprentissage à des niveaux système). déterminés du cycle pour améliorer les programmes de • Programme de construction scolaire. formation d’enseignants et les réformes du programme scolaire. Mise à niveau dans les Amélioration des compétences pour les secteurs café et agro-industrie secteurs prioritaires : Court terme Moyen terme Les programmes de formation Politiques • Décision politique d'améliorer le secteur café et d'établir des Amélioration de la pour les producteurs sont fragmentés, guidés par les mécanismes institutionnels pour la coordination d'un paquet de productivité des services en vue d'améliorer la chaîne de valeur. producteurs de bailleurs de fonds, et ne sont café et emplois de pas intégrés à la stratégie Interventions • Programmes de formation pour producteurs et cadres techniques • Mettre à niveau des CEM et des CFP en collaboration avec meilleure qualité d’amélioration de la chaîne de moyens dans le contexte d’un programme intégré consacré à un le secteur privé et d’autres parties intéressées pour fournir pour les jeunes dans valeur ; et la formation existante ensemble d’interventions (accès au crédit, à la terre, incitations pour une information aux producteurs et aux jeunes désireux les secteurs café et ne cible pas les compétences les femmes et les jeunes, commercialisation). de travailler dans ces secteurs. Revoir les programmes des agro-industrie. générales non techniques ou les compétences de niveau moyen • Introduire des programmes de formation en langue anglaise pour CEM et CFP pour ces secteurs. ou spécialisées, qui toutes sont les jeunes qui sortent de l’école avec l’intention de travailler dans • Introduire des programmes d’apprentissage pour les jeunes requises pour une mise à niveau. ces secteurs. stagiaires de façon à leur permettre de prendre un emploi • Introduire des composantes consacrées à des compétences générales après avoir reçu leur diplôme. pour l’employabilité (communication, éthique professionnelle, etc.) • Améliorer les cours de l’enseignement tertiaire en dans les programmes de formation professionnelle et technique. agronomie, commercialisation et gestion. • Fournir aux jeunes des informations sur les perspectives d’emploi et la formation dans les secteurs café et agro-industrie. La mise en œuvre de la réforme Expansion gérée de l’enseignement post-élémentaire et mise en œuvre d’une Des diplômés de de l’enseignement de base approche fondée sur la demande pour le perfectionnement de la main-d’œuvre l’enseignement exigera de gérer l’expansion secondaire et tertiaire tout en améliorant la qualité de Court terme Moyen terme plus qualifiés, l’enseignement post-élémentaire, qui pourront y compris par l’intervention de Politiques • Réformer le programme de bourses scolaires existant pour • Adopter des politiques pour les normes professionnelles être employés et prestataires privés. l’enseignement supérieur de façon à gérer une expansion et les cadres de qualification, en commençant par des demandés par incontrôlée, assigner des priorités à des programmes spécifiques et secteurs prioritaires spécifiques. des secteurs en Les incitatifs pour les jeunes accroître les inscriptions dans l’EFTP. croissance. ne sont pas en cohérence avec • Opérationnaliser le partenariat public-privé par le biais de les priorités et les besoins qui réglementation claire et de mécanismes de financement Le perfectionnement émergent du marché du travail. de la main-d’œuvre Interventions • Créer certains CFP en partenariat avec le secteur privé et fournir un • Créer un cadre de qualification pour les professions dans est mieux coordonné Malgré des étapes initiales financement fondé sur les résultats. des secteurs spécifiques. et centré sur les positives, le perfectionnement • Entreprendre une analyse des professions par secteur et identifier • Mettre en place un cadre d’assurance qualité. demandes du marché de la main-d’œuvre manque d’un des profils professionnels à large bande. du travail : évolution cadre stratégique d’ensemble • Introduire une approche fondée sur les compétences et du comparateur dans et d’une coordination entre les • Mettre au point un système d’information pour l’analyse des obtenir la participation des employeurs dans les tests et la le système workforce différentes parties prenantes, ainsi politiques, comprenant un suivi des performances des diplômés sur certification des diplômés des programmes EFTP ainsi que development de que de mécanismes d’assurance le marché du travail, de l’efficience interne et des coûts unitaires. de programmes choisis de l’enseignement supérieur. latent à émergeant de la qualité susceptible d’assurer • Établir un fonds concurrentiel pour l’enseignement tertiaire (conformément au la réactivité aux changements de façon à canaliser les ressources dans des programmes cadre SABER). dans le marché du travail. prioritaires et à renforcer les mécanismes d’assurance qualité ainsi que les systèmes d’homologation. 1 CEM – Centre d’enseignement des métiers; CFP – Centre de formation professionnel POUR EN SAVOIR PLUS • Banque mondiale (2011). Republic of Burundi Country Economic Memorandum – The Challenge of Achieving Stable and Shared Growth. Report No. 51880-BI • Fox, L., et D. Filmer. 2014. Youth Employment in Sub-Saharan Africa. La Banque mondiale, Washington • Gereffi,G., K.Fernandez-Stark et Phil Psilos. 2011. Skills for Upgrading: Workforce Development and Global Value Chains in Developing Countries. Center on Globalization, Governance, & Competitiveness, Duke University, Durham, North Carolina. • Makoni, M. 28 octobre 2012. Rebuilding Higher Education after 12 Years of Civil War. Retrieved February 14, 2014, from University World News: http://www.universityworldnews.com/ article.php?story=20121027150633780