NOTE Évolution récente du financement international de l’inclusion financière : un bilan La présente note reprend les conclusions de l’enquête annuelle 2016 du CGAP sur les bailleurs de fonds internationaux (2016 CGAP Cross-Border Funder Survey). L’enquête décrit les engagements de financement des plus importants bailleurs internationaux de l’inclusion financière au 31 décembre 20151. Le CGAP réalise cette enquête depuis 2008 et en partenariat avec MIX depuis 2012. Les données de l’édition 2016 de l’enquête proviennent de 54 bailleurs qui communiquent des informations sur une base semestrielle aux auteurs de l’étude2. Le financement de l’inclusion financière directement comparables aux données CGAP, mais elles montrent que l’aide internationale a augmenté lentement a augmenté de 3 milliards de dollars dans tous les secteurs du développement au cours des Les nouveaux engagements survenus en 2015 ont porté deux dernières années4. Les engagements financiers le montant total du financement de l’inclusion financière internationaux au profit de l’inclusion financière étaient à 34 milliards de dollars (figure 1). Entre 2013 et 2015, toutefois supérieurs de 10 % en 2015 à leur niveau de environ un tiers des bailleurs de fonds ont réduit leurs 2013. Par ailleurs, plus des deux tiers des bailleurs publics portefeuilles alors que les autres maintenaient inchangés et des fondations privées inclus dans l’enquête du CGAP ou accroissaient leurs engagements. indiquent que la part de l’inclusion financière dans leur Les engagements de financement ont augmenté portefeuille de développement global était en 2015 égale parmi les bailleurs tant publics que privés, les sources ou supérieure à ce qu’elle était auparavant5. À l’avenir, près publiques continuant toutefois de représenter un peu de 80 % prévoient de maintenir inchangés ou d’accroître plus de 70 % du total des financements3. Les institutions leurs engagements de financement au profit de l’inclusion de financement du développement (IFD) fournissent la financière. Les organismes d’aide cherchent de plus en plus majeure partie des fonds, suivies par les organismes à collaborer avec le secteur privé et à réduire la pauvreté au de développements multilatéraux et bilatéraux. Nous moyen du développement économique ; il est possible que prévoyons que les financements publics continueront de la croissance relative du financement de l’inclusion financière croître plus rapidement que les financements privés, en parmi ces bailleurs soit représentative de cette tendance partie parce que les données provenant des instruments plus générale. Un bailleur bilatéral interrogé dans le cadre d’investissement dans la microfinance (MIV) indiquent de l’enquête explique que « la coopération avec le secteur que ces derniers enregistreront en 2016 leur plus lente privé contribue à promouvoir l’inclusion financière au plan progression depuis dix ans. En outre, les investisseurs interne », car elle s’aligne sur le nouveau modèle d’aide. d’impact font savoir qu’ils ont l’intention de réduire leurs allocations à la microfinance et aux services financiers, Les bailleurs de fonds réexaminent leur selon les données les plus récentes du Global Impact stratégie et intègrent l’inclusion financière Investing Network (Mudaliar, Schiff et Bass 2016). Les entretiens ont révélé qu’au moins huit grands bailleurs Les tendances observées par l’Organisation de coopération de fonds, représentant collectivement 30 % de l’ensemble et de développement économiques en matière d’aide des engagements, étaient en train de réévaluer leur publique au développement (APD) ne sont certes pas stratégie d’inclusion financière. Un facteur contribuant à Figure 1. Estimation des engagements mondiaux au titre de l’inclusion financière 30B 28% 27% 32% 20B USD 72% 73% 10B 68% B 2011 2013 2015 Public Privé Sources : enquête 2012-2016 du CGAP sur les bailleurs de fonds internationaux, enquête 2012-2016 de Symbiotics sur les MIV 1 Le terme « engagements » désigne les fonds approuvés à l’appui d’un investissement ou d’un projet spécifique, qu’ils soient ou non décaissés. 2 Voir la Méthodologie à la page 4. 3 Les bailleurs publics incluent les IFD et les organismes bilatéraux et multilatéraux de développement. Les bailleurs privés comprennent les fondations et d’autres donateurs et investisseurs utilisant des sources de financement privées. 4 Les données relatives à l’APD portent sur les fonds décaissés alors que celles du CGAP concernent les engagements. L’APD internationale est passée de 130,5 milliards de dollars en 2013 à 132,7 milliards de dollars en 2015, soit un taux de croissance annualisé légèrement inférieur à 1 %. Plusieurs pays européens ont fait état par ailleurs d’une forte augmentation de leurs dépenses liées à l’afflux de réfugiés sur leur territoire. Décembre 2016 Si l’on inclut ces coûts intérieurs, le taux moyen de croissance annuelle de l’APD bondit à 4,1 % de 2013 à 2015 (OCDE 2016). 5 Basé sur les données fournies par les 32 bailleurs de fonds qui ont répondu à cette question. 2 Encadré 1. « L’inclusion financière pour : » L’ajout de « thèmes » à l’enquête de 2014 a jeté un éclairage sur la façon dont les bailleurs de fonds utilisent l’inclusion financière pour atteindre des objectifs de développement plus larges. Sur les 3 600 projets en cours en 2015, environ 2 300 étaient associés à un ou plusieurs thèmes. Après le financement des petites et moyennes entreprises (1 155 projets), les thèmes les plus fréquemment liés aux projets sont le financement agricole et rural (503 projets), le financement numérique (226 projets), l’égalité entre les sexes (218 projets), la facilitation du marché (95 projets) et les financements écologiques (81 projets). Les projets de financement agricole et rural sont le plus souvent financés par les IFD et les organismes multilatéraux, le tiers des projets étant réalisés en Afrique subsaharienne (SSA) et le cinquième dans la région Amérique latine et Caraïbes (LAC). Ces financements passent souvent par les autorités nationales sous forme de prêts. Environ la moitié des 218 projets en faveur de l’égalité des sexes sont financés par des organismes multilatéraux et un quart par des fondations. Trente pour cent se trouvent en Afrique subsaharienne et 20 % en Amérique latine et dans les Caraïbes. À l’image des projets agricoles, ces initiatives prennent généralement la forme de prêts aux États. Les financements écologiques soutiennent notamment des projets de maîtrise de l’énergie, d’accès aux énergies renouvelables et de gestion durable des ressources. La majeure partie de ces projets, généralement financés par des organismes multilatéraux et bilatéraux sous forme de prêts, se trouve en Afrique subsaharienne (22 projets) et en Asie du Sud (18 projets). rendre nécessaire la révision des stratégies tient au fait que notamment grâce à l’amélioration des opérations, de la les organisations considèrent de plus en plus l’inclusion gestion et de la gouvernance. Cette année, toutefois, les financière comme un catalyseur d’autres objectifs de engagements visant à éliminer les obstacles à l’échelon développement et non plus seulement comme une fin en du client ont atteint près d’un milliard de dollars et ont soi. En conséquence, les bailleurs font savoir que l’ancrage doublé en pourcentage du total des financements pour ou l’intégration de l’inclusion financière dans les projets atteindre 4 % en 2015. Le financement de l’infrastructure visant plusieurs objectifs deviennent plus fréquents (encadré du marché a lui aussi augmenté sensiblement au point 1). Plusieurs d’entre eux ont déclaré qu’il était de plus en d’égaler les engagements au niveau du client en frôlant plus difficile d’isoler le montant exact du financement de le milliard de dollars. Plus de la moitié des projets centrés chaque projet consacré à l’inclusion financière. Pour ceux qui sur l’infrastructure du marché se situent en Afrique connaissent bien l’histoire de la microfinance, cette tendance subsaharienne et un quart en Asie du Sud (SA). Ces projets peut faire craindre que le secteur revienne aux projets de se focalisent souvent sur l’information et la transparence crédit dirigé qui étaient en vogue autrefois dans le monde (par le biais de centrales des risques, par exemple), les du développement, mais dépendaient fortement des systèmes de paiement ou la collaboration avec les subventions et ne pouvaient pas être mis en œuvre de façon prestataires de services de renforcement des capacités. durable. Jusqu’ici, toutefois, l’expérience indique que cette « seconde vague » d’intégration de l’inclusion financière Les financements — principalement sous se traduit par l’utilisation des services financiers, souvent forme de prêts — visent un éventail distribués de façon numérique, pour accroître l’accès à des de bénéficiaires de plus en plus divers services essentiels tels que l’énergie et l’éducation. Les bailleurs de fonds continuent de recourir aux prêts pour plus de la moitié de leurs financements, bien Les bailleurs de fonds regardent que la dépréciation de l’euro ait réduit la valeur réelle peu à peu au-delà des outils des financements de ce type. Les prêts proviennent traditionnels axés sur l’offre principalement d’institutions de financement du L’assistance financière et technique fournie aux prestataires développement et d’organismes multilatéraux : les de services financiers de détail (financial service providers premières investissent généralement dans les FSP, que ou FSP) constitue toujours l’essentiel du financement ce soit directement ou par le biais d’intermédiaires international en faveur de l’inclusion financière, mais en investissement dans la microfinance, tandis que les les bailleurs de fonds portent peu à peu une attention seconds acheminent souvent leurs prêts par le truchement accrue à l’amélioration de l’infrastructure du marché et des autorités nationales. au renforcement des capacités financières au niveau du S’il est vrai que le prêt est l’instrument le plus utilisé dans client. Plus des deux tiers de l’ensemble des fonds sont toutes les régions, le ratio dons/prêts est plus élevé en consacrés au financement du portefeuille de prêts des FSP, Afrique subsaharienne et dans la région Moyen-Orient que ce soit directement ou par le biais d’intermédiaires et Afrique du Nord (MENA), où les dons représentent en investissement dans la microfinance et d’autres respectivement 31 % et 25 % du total des financements. intermédiaires tels que les banques et les institutions Par ailleurs, bien que le prêt soit l’outil le plus utilisé en faîtières (figure 2). Par ailleurs, 7 % des financements volume, le don reste l’instrument le plus fréquent au soutiennent le renforcement des capacités des FSP, regard du nombre de projets : en 2015, 40 % des projets Figure 2. Cibles des financements en 2015 Financement des FSP Sans affectation Infrastructure 69 % précise 14 % du marché 4% Clients 4% Renforcement des capacités des FSP 7 % Politiques 2% Source : enquête annuelle 2016 du CGAP sur les bailleurs de fonds internationaux, N = 54 bailleurs de fonds 3 Encadré 2. Les services financiers numériques Les bailleurs de fonds continuent de donner la priorité aux services financiers numériques comme moyen d’accélérer l’inclusion financière. Trois grandes constatations s’imposent à la lumière des données les plus récentes : Près de la moitié des financements consacrés à la finance numérique sont destinés à l’Afrique subsaharienne 1.  et le quart à des projets plurinationaux ou mondiaux. En volume, les organismes multilatéraux constituent la plus importante catégorie de bailleurs de fonds, mais 2.  ce sont les fondations qui gèrent le plus grand nombre de projets. Les États sont les principaux bénéficiaires des financements destinés à la finance numérique, représentant 3.  environ 20 % des projets et visant principalement les activités de réglementation et de supervision. Un projet sur dix cible les opérateurs de téléphonie mobile et les opérateurs de services monétaires mobiles. contenaient un élément de don. Les organismes de Sector Deepening Network) en Afrique subsaharienne, et développements bilatéraux sont à l’origine de plus de la 166 millions de dollars aux organismes de développement moitié des financements sous forme de dons, mais, selon multilatéraux au nom d’autres bailleurs de fonds. les données dont nous disposons, au moins une partie des bailleurs bilatéraux accroissent leur utilisation des prêts. Les financements pour l’Afrique Les fonds de participation sont le troisième instrument subsaharienne dépassent pour la en volume. Ils sont utilisés principalement par les IFD et première fois ceux de l’Asie du Sud dans les pays à revenu intermédiaire. Enfin, les garanties Les bailleurs de fonds mettent davantage l’accent sur et les financements structurés sont les deux instruments l’Afrique subsaharienne, qui bénéficie pour la première les moins fréquemment utilisés puisqu’ils ne représentent fois de financements supérieurs à ceux de l’Asie du Sud à eux deux que 11 % de l’ensemble des financements. (figure 3). Le tiers de l’ensemble des projets se situe en Ces instruments sont surtout utilisés par les IFD et ciblent Afrique subsaharienne, qui est maintenant la deuxième généralement des projets globaux dans la région Europe région la mieux financée. La région ECA arrive certes en et Asie centrale (ECA) ainsi que dans la région MENA. première position, mais ses financements ont diminué Après avoir été en constante diminution ces dernières en termes réels durant les deux dernières années en années, les financements structurés semblent augmenter, raison d’importantes fluctuations de change et du en particulier parmi les IFD. ralentissement des approbations de projets. Environ 40 Plus de la moitié des financements vont aux FSP ou aux % de la baisse de financement subie par cette région est intermédiaires en investissement dans la microfinance qui, attribuable au ralentissement des flux en direction de la avec des pourcentages de 37 % et 22 % respectivement, Russie, qui fait l’objet de sanctions économiques depuis constituent les deux principales catégories de 2014. Les financements en faveur de l’Amérique latine et bénéficiaires. Les autorités nationales reçoivent environ des Caraïbes ont augmenté au cours des deux dernières 20 % des financements tandis que d’autres intermédiaires années, bien que le nombre de projets ait diminué. en perçoivent un peu moins de 10 %. Les financements Cette tendance s’explique en partie par la hausse du accordés à des bénéficiaires situés hors de ces catégories pourcentage de financements acheminés par le biais traditionnelles ont toutefois augmenté durant les dernières d’instruments d’investissement dans la microfinance ou années. Sur les trois milliards de dollars de financements d’autres intermédiaires. Les financements au profit de accordés à d’« autres » bénéficiaires, plus de la moitié la région MENA se sont accrus de 9 % par an sur la sont engagés au profit de prestataires de services non base d’un taux de change constant fixé en 2013. En financiers et d’organisations non gouvernementales termes réels, toutefois, le montant des financements souvent chargés de la mise en œuvre de programmes reste stable, car les deux tiers proviennent de bailleurs au nom des bailleurs de fonds. Au moins 200 millions de de fonds de la zone euro. Les financements axés sur la dollars sont affectés aux acteurs de l’écosystème de la région Asie de l’Est et Pacifique (EAP) ont sensiblement finance numérique, dont 130 millions de dollars pour les progressé, principalement en raison de l’approbation de opérateurs de téléphonie mobile ou les opérateurs de plusieurs grands projets en Chine et en Indonésie durant services monétaires mobiles, le restant étant réparti entre l’année 2015. En revanche, les financements en faveur de les plateformes de paiement, les services de transferts l’Asie du Sud ont baissé la même année à la suite de la d’argent et les sociétés de technologie financière clôture de plusieurs grands projets pluriannuels en Inde. (encadré 2). Environ 167 millions de dollars sont octroyés Les pays qui ont reçu le plus de financements en 2015 aux facilitateurs du marché, parmi lesquels les membres sont la Turquie, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique et le du réseau pour l’expansion du secteur financier (Financial Pakistan. Collectivement, ils représentent 25 % de Figure 3. Évolution des financements à l’échelle régionale Plurinationaux/ ECA SSA LAC EAP SA MENA mondiaux 7B 6B 5B 4B USD 3B 2B 1B B 09 11 13 15 09 11 13 15 09 11 13 15 09 11 13 15 09 11 13 15 09 11 13 15 09 11 13 15 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 Source : enquête 2010-2016 du CGAP sur les bailleurs de fonds internationaux, N = 46 bailleurs de fonds Décembre 2016 Figure 4. Évolution des engagements selon le niveau de revenu des pays 25B 14% 16% Toutes les publications du CGAP peuvent être 20B 13% consultées sur le site 13% www.cgap.org. 15B USD CGAP 10B 86% 84% 1818 H Street, NW 87% MSN IS7-700 87% Washington, DC 5B 20433 USA B Téléphone : 2009 2011 2013 2015 202-473-9594 Télécopie : PMA Autres pays 202-522-3744 Source : enquête 2010-2016 du CGAP sur les bailleurs de fonds internationaux, N = 46 bailleurs de fonds l’ensemble des financements destinés à un seul pays. Europe et Asie centrale. À mesure qu’évoluera la façon dont Courriel : Entre 2013 et 2015, le nombre de bailleurs de fonds en les bailleurs de fonds considèrent l’inclusion financière — cgap@worldbank.org activité s’est accru d’au moins sept bailleurs à Myanmar, qui cessera d’être une fin en soi pour devenir le catalyseur six au Mozambique et quatre en Côte d’Ivoire. d’autres objectifs —, la promotion de cette inclusion sera © CGAP, 2016 Les financements en faveur des pays les moins avancés (PMA) de plus en plus intégrée dans les projets et les institutions. augmentent environ six fois plus vite que les financements Les interventions en faveur de l’inclusion financière restent au profit des pays n’appartenant pas à cette catégorie, c’est- toutefois un outil essentiel du renforcement de la résilience, à-dire à un rythme annuel de 6,5 % de 2013 à 2015 (contre de la création de moyens d’existence et de l’amélioration une progression de 1,1 % pour les pays autres que les PMA) des conditions de vie des populations pauvres. (figure 4). S’il est vrai que les PMA n’ont reçu que 16 % des engagements de financement en 2015, ils ont bénéficié de Méthodologie la moitié de la croissance des engagements entre 2013 et La présente note a été rédigée à partir des données de 2015. Il s’agit là d’un changement significatif par rapport l’enquête annuelle 2016 du CGAP sur les bailleurs de aux années précédentes quand les PMA percevaient 20 % fonds internationaux (2016 CGAP Cross-Border Funder ou moins des nouveaux engagements nets. Pratiquement Survey) réalisée en partenariat avec MIX. Chaque année, toutes les catégories de bailleurs de fonds contribuent à l’enquête utilise tour à tour un ensemble complet de cette croissance, mais ce sont les bailleurs bilatéraux qui bailleurs de fonds (50 ou davantage) et un échantillon fournissent le plus gros montant de financements aux PMA. plus petit (20 ou plus). Dans le cas de l’enquête de 2016 Dans le cas de ces pays, les dons sont traditionnellement portant sur les données de 2015, le CGAP a recueilli des l’instrument de financement privilégié, mais le financement données auprès de 54 bailleurs internationaux, dont les par l’emprunt a augmenté au point de pratiquement égaler engagements constituaient 74 % du montant estimé les dons en volume en 2015. Les financements affectés aux des financements mondiaux en faveur de l’inclusion 25 pays prioritaires au titre de l’Accès universel aux services financière. Les tendances pluriannuelles sont établies à financiers (Universal Financial Access ou UFA), qui abritent partir des données des 46 bailleurs qui communiquent 73 % des êtres humains touchés par l’exclusion financière, des informations sur une base semestrielle depuis ont augmenté à un rythme annuel moyen de 5,5 % de 2013 2009. L’estimation globale est calculée en conjuguant à 2015, alors que les financements pour les pays prioritaires les données tirées de nos échantillons et les données non-UFA diminuaient légèrement6. accessibles au public de l’enquête de Symbiotics sur les MIV (www.syminvest.com). Pour de plus amples Perspectives informations sur la méthodologie, veuillez consulter le Selon les bailleurs de fonds, la tendance à la hausse site www.cgap.org/2016-Funding-Data. des financements en faveur de l’inclusion financière se poursuivra au cours des trois prochaines années. Les bailleurs Sources continueront de se concentrer sur les services financiers de Mudaliar, Abhilash, Hannah Schiff, and Rachel Bass. détail en vue notamment d’élargir la gamme de produits 2016. “2016 Annual Impact Investor Survey.” New York: et des services. Contrairement aux années précédentes, Global Impact Investing Network. toutefois, ils indiquent qu’ils utiliseront en priorité l’inclusion OECD. 2016. Development Co-operation Report financière pour atteindre des objectifs précis tels que la 2016: The Sustainable Development Goals as Business productivité agricole ou la maîtrise de l’énergie. S’agissant Opportunities. Paris: OECD Publishing. de l’affectation des financements à l’échelle régionale, les bailleurs ont l’intention de redoubler d’efforts en Afrique Symbiotics. 2016. “2016 Symbiotics MIV Survey, Market Data subsaharienne tout en réduisant leurs activités dans la région & Peer Group Analysis,” 10th edition. Geneva: Symbiotics. 6 En 2015, la Banque mondiale, l’IFC et un groupe de partenaires se sont engagés à accroître d’un milliard le nombre de personnes ayant accès à des comptes de transactions à l’horizon 2020. L’initiative donne la priorité à 25 pays qui abritent la majorité des êtres humains touchés par l’exclusion financière. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site ufa.worldbank.org. AUTHORS: Matthew Soursourian et Edlira Dashi avec Eda Dokle