Le Laboratoire d’innovation de la Banque mondiale pour l’égalité des sexes en Afrique (Africa Gender Innovation Lab – GIL) se positionne clairement au carrefour de la conception des politiques publiques et de leur mise en œuvre opérationnelle. Son objectif est de fournir des données concrètes aux équipes de projets et aux décideurs politiques afin de les aider à promouvoir la parité hommes-femmes. Le GIL, qui travaille en étroite collaboration avec les équipes de projets, conçoit, lance et super- vise des évaluations d’impact de nouveaux projets afin d’identifier les politiques publiques qui pourraient réduire efficacement les inégalités entre hommes et femmes dans différents secteurs économiques. Il organise également des ateliers d’évaluation d’impact et des activités de renforcement des capacités pour permettre à tous les acteurs du développement d’utiliser ce corpus de connaissances et de le compléter. Enfin, le GIL entend mettre ses données au service des pouvoirs publics pour les inciter à adopter des politiques efficaces en faveur de la parité hommes-femmes en Afrique subsaharienne. LES ÉVALUATIONS D’IMPACT CIBLÉES SUR L’ÉGALITÉ DES SEXES GÉNÈRENT DES RÉSULTATS CONCRETS Le niveau des connaissances actuelles sur ce qui fonctionne le mieux pour réduire les inégalités de genre, et pourquoi certaines interventions échouent, reste très insuffisant. Par exemple, nous savons que la productivité agricole pourrait augmenter de 10 à 30 % en Afrique subsaharienne si les femmes utilisaient autant d’intrants agricoles que les hommes, mais nous n’avons toujours pas déterminé la meilleure manière de leur donner accès à ces intrants. C’est ici que le GIL intervient, en menant des évaluations afin d’identifier des solutions susceptibles d’être répliquées pour promouvoir l’autonomisation économique des femmes en Afrique. Il entend ainsi aider les responsables politiques et les professionnels du développement à mieux lutter contre les inégalités hommes-femmes. Le GIL effectue actuellement plus de 50 évaluations d’impact dans 20 pays d’Afrique subsaharienne. Ces évaluations portent sur les domaines suivants : • Agriculture Ex. : services de vulgarisation agricole, subventions, expansion du marché •  agricole, nouvelles technologies • Développement du secteur privé Ex. : formalisation des entreprises, formation en gestion et en entrepreneuriat, •  subventions de contrepartie, constitution de réseaux de marché, apprentissage • Droits fonciers • Ex. : formalisation des droits fonciers • Emploi des jeunes Ex. : acquisition de compétences de la vie courante et professionnelles, •  aide à l’insertion professionnelle http://www.worldbank.org/en/programs/africa-gender-innovation-lab GRÂCE À SES ÉVALUATIONS D’IMPACT, LE LABORATOIRE D’INNOVATION DE LA BANQUE MONDIALE POUR L’ÉGALITÉ DES SEXES EN AFRIQUE IDENTIFIE DES SOLUTIONS : ECONOMIQUES Un programme en Ouganda a créé des clubs d’adolescentes qui fournissaient une formation en compétences professionnelles et de la vie courante dans des espaces de socialisation sécurisés. Ce projet qui n’a coûté que 18 dollars par fille et par an a énormément renforcé la confiance en soi des jeunes femmes, a contribué à leur émancipation en matière de planning familial et a développé leurs ambitions professionnelles. RENTABLES En Ouganda, les hommes et les femmes travaillant dans les mêmes secteurs perçoivent les mêmes salaires. Mais la plupart des femmes ne savent pas que les secteurs traditionnellement dominés par les hommes sont plus rémunérateurs. La diffusion d’informations précises pourrait les inciter à s’orienter vers des emplois plus lucratifs et réduire ainsi les écarts de salaire entre hommes et femmes. RÉPLICABLES Dans de nombreux pays d’Afrique, les exploitations agricoles gérées par des femmes ont un rendement inférieur à celui de leurs homologues masculins. De nouvelles données recueillies au Nigéria, en Éthiopie et au Malawi ont permis au GIL et au programme LSMS-ISA d’identifier et de mesurer les obstacles auxquelles sont confrontées les femmes exploitantes agricoles. Cette première étape est indispensable à l’élaboration de politiques efficaces pour accroître le rendement agricole. ADAPTÉES AUX RÉALITÉS LOCALES Au Libéria, 60 % de la population a moins de 24 ans et la plupart des jeunes sont sans emploi. L’Initiative de la Banque mondiale en faveur des adolescentes a permis d’augmenter de 50 % le taux d’activité des jeunes femmes qui bénéficient de ce programme. SI VOUS SOUHAITEZ OBTENIR DAVANTAGE PÉRENNES D’INFORMATIONS SUR LE GIL, VEUILLEZ CONTACTER Au Rwanda, la délivrance de titres fonciers a incité les propriétaires à investir davantage dans la conservation des sols. Les femmes ont été deux fois plus Markus Goldstein enclines que les hommes à réaliser ces investissements. Les résultats de mgoldstein@worldbank.org l’évaluation d’un programme pilote de formalisation des titres fonciers menée par le GIL ont incité les autorités rwandaises à renforcer les droits de propriété Rachel Coleman rcoleman1@worldbank.org des femmes mariées, qu’elles soient formellement mariées ou non. 1818 H. St NW Washington, DC 20433 USA États-Unis d’Amérique juin 2016