Bulletin les 34343 Findings meilleures d'information pratiques sur Région Afrique · Numéro 117 · Octobre 2005 Findings Infobriefs fournit des comptes-rendus de Bonnes Pratiques observées dans les travaux opérationnels, économiques, et sectoriels en cours effectués par la Banque mondiale et ses Etats membres de la Région Afrique. Il est publié mensuellement par le Knowledge and Learning Center au compte de la Région. Les opinions exprimées dans Findings sont celles de l'auteur/des auteurs et ne devraient en aucun cas être attribuées au Groupe de la Banque mondiale. Cap Vert :Amélioration de l'éducation et de la formation Ce crédit d'un équivalent de 6 millions de dollars US devait permettre de développer, grâce au projet de consolidation et de modernisation de l'éducation et de la formation (PCMEF) -- 1999­2003), un système d'éducation et de formation techniquement et financièrement viable pour mettre en place un effectif formé et souple, capable de répondre aux objectifs socioéconomiques du pays. Le projet faisait suite à un autre projet financé par l'IDA, à savoir le projet d'éducation et de formation de base. Impact sur le terrain · Le taux net d'inscriptions s'élève actuellement à 96% ­ 94% en 1999 -- et présente une meilleure équité entre les zones urbaines et rurales. L'équité entre les sexes s'est également renforcée -- les filles représentent presque 48% des élèves de l'école primaire. Le taux d'achèvement de l'éducation de base est de 92%. · Tous les élèves, comparé à 90% en 2000, ont accès aux manuels. Quelque 500.000 manuels ont été imprimés et distribués aux élèves de l'école primaire -- soit 7% de plus que prévu. De plus, 55.000 guides de l'enseignant ont été imprimés. La gestion financière du fonds renouvelable pour les manuels (fonds pour l'édition des manu- els) s'est améliorée grâce à de meilleures procédures comptables et à une révision des règlements en vigueur, et sa durabilité financière a été assurée grâce au l'instauration du recouvrement des coûts. · Avec le système actuel à double horaire, et le rapport enseignant/élève de 1:27 dans le secteur de l'éducation de base, des places supplémentaires ont été offertes à presque 4.500 enfants. · Trois cent cinquante enseignants de l'école primaire ont été formés entre 2000-2004, dépassant ainsi de 60% le nombre initialement prévu. Selon les données de 2004, le taux de passage en 6e était de 86%, dépassant ainsi la cible de 85%. · Trois cours innovateurs de deux ans de formation interne ont été lancés -- ils répondaient aux besoins par- ticuliers de différentes catégories d'enseignants. Le fait qu'aucun participant n'ait abandonné, malgré les frais à payer, mais également, dans certains cas, malgré le fait d'avoir à parcourir de longues distances de leur école jusqu'à l'Institut pédagogique pour suivre les cours, atteste de l'intérêt manifesté pour le cours. · Le secteur de la formation professionnelle est actuellement mieux structuré et mieux préparé pour répondre à la demande de formation professionnelle. Le cadre juridique de la formation professionnelle a été mis en place. Plusieurs lois et règlements tels que la loi sur le financement de la formation professionnelle, et le règlement relatif à l'accréditation des centres professionnels ont été élaborés et approuvés. Le partenariat entre l'Institut de l'emploi et de la formation professionnelle, les centres d'emploi et plusieurs institutions publiques et privées ont permis de former plus de 2.000 personnes dans le cadre du Fonds d'appui à la formation (FAF) et du pro- gramme d'apprentissage. Le cofinancement par les entreprises et les particuliers s'est chiffré à quelque 70% du coût total de la formation financé par le FAF en 2001. · Diverses enquêtes ont été menées afin d'évaluer les politiques de formation professionnelle. Les résultats ont facilité la mise en place d'une base de données sur les centres de formation existants, et a contribué valable- ment à la préparation de l'évaluation nationale du secteur de la formation professionnelle au Cap Vert -- la première étape vers l'élaboration d'un système de formation professionnelle régi par la demande. · Les activités de test sur le terrain ont impliqué 20 écoles, 169 enseignants, 28 coordonnateurs pédagogiques et 5.317 élèves. Le test pilote sur les plans de développement scolaire a impliqué 17 écoles et 39 enseignants et parents qui avaient, ensemble, élaboré les plans. Les expériences ont produit des résultats, à savoir, un plus grand intérêt manifesté par les intervenants pour l'école, de nouveaux matériels pédagogiques, ainsi qu'une meilleure sensibilisation, valorisation et préparation chez les acteurs de l'éducation pour le système de la classe unique. · Une évaluation générale participative de l'institution aux niveaux central et local a été effectuée entre 2000­ 2001, qui a abouti à l'élaboration d'un plan de perfectionnement du personnel. La mise en oeuvre de ce plan a également été soutenue grâce à la formation de 120 responsables de tous les départements du Ministère de l'Éducation et des structures décentralisées. · Un programme pour les jeunes professionnels (JP) a été lancé, qui a permis d'offrir des postes de fonction- naires à des JP à la fin du projet -- cinq sur les six ont accepté et travaillent actuellement au Ministère de l'Éducation. · Le système de gestion de l'information du Ministère de l'Éducation a également été renforcé. Dix-huit établisse- ments d'enseignement, y compris des unités administratives, des bureaux de district et des écoles secondaires ont été mis en réseau -- cela a facilité la communication et le partage des informations entre les départements du Ministère de l'Éducation. Leçons apprises · Le dialogue politique entre l'emprunteur et la Banque exige une souplesse dans la recherche de solutions aux problèmes changeants de l'éducation. Cela est particulièrement vrai lorsque les pays ont une expérience limitée de négociation avec la Banque. · Pour assurer un aboutissement heureux à l'accord institutionnel, la stratégie qui consiste à intégrer progres- sivement l'unité de coordination du projet dans le Ministère concerné doit s'accompagner d'un renforcement adéquat des capacités et d'une bonne stratégie de communication qui partage largement les objectifs et les processus du projet avec tous les intervenants. · Le test sur le terrain, des composantes qui se sont avérées efficaces dans certains pays, est nécessaire avant leur élaboration et mise en oeuvre dans d'autres pays. Cela est particulièrement le cas des petits pays où les effectifs sont plus réduits et où les conséquences de l'échec peuvent être plus graves. · Le fait de mener un grand nombre d'études sans un plan clair de diffusion ou d'engagement de la part du gou- vernement à appliquer au moins certaines des recommandations peut aboutir à des dépenses considérables qui ne présentent aucun avantage mesurable à long terme. Cet Infobrief est largement extrait du Rapport d'achèvement d'exécution n° 30339. Pour plus d'informations, envoyez un email à Geraldo J. Martins : gmartins@worldbank.org