39320 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 S O M M A I R E Breves/ Zoom EDITORIAL - ParYves Duvivier, Chef du Bureau de la Banque mondiale en Algérie 3 BREVES 4 Editorial ZOOM 6 Les grandes lignes stratégiques d'une politique de transports urbains au Maroc - 6 Par Hedi Larbi, Chef du Département Transport et Urbanisme, Région MENA Les enjeux des technopôles au Maghreb - Par Guy Fleuret, Spécialiste principal 9 en Urbanisme et Stéphane Tabarie Tunisie : Nouvelles technologies de l'information au service des handicapés - Par 11 Michel Maechler, Expert TIC et Anat Lewin, Analyste en opérations Forum Innovation et Proximité Sociale - Jeunes et développement au Maroc 2006 : 13 Compte-rendu de l'évènement Entreprises et associations citoyennes, pour un Maroc Meilleur ­ Par Omar 15 Slaoui, Président de la commission Entreprise et proximité sociale de la CGEM DOSSIER DOSSIER : Développement du Secteur privé 17 Le rapport Doing Business 2007 : comment réformer 17 Développement et promotion de l'investissement en Algérie : Interview avec 18 Monsieur Hamoud Benhamdine, Directeur des investissements au ministère algérien de la Promotion et Investissement Développement et promotion de l'investissement au Maroc : Interview avec 22 Monsieur Mohssine Semmar, Directeur des Etudes et de la Planification au Ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie Développement du financement des micro et petites entreprises en Algérie - Par 27 Gregory Rung, Spécialiste du secteur financier, SFI 'EVENEMENTL Fonds d'investissements dans les trois pays du Maghreb Central : Interview avec 28 Monsieur Aziz Mebarek, associé et co-fondateur du groupe Tuninvest L'EVENEMENT 31 Table ronde sur la lutte contre la corruption, promotion de l'éthique et de la 31 transparence au Maroc La CGEM adhère au réseau des Agents de Liaison du Secteur Privé (ALSP) de la 33 Banque mondiale La Banque mondiale lance un nouveau programme au profit des étudiants : La 34 Bibliothèque des Etudiants PROJETS PROJETS, ETUDES ET OPERATIONS 36 Etude du secteur agricole en Tunisie ­ Par Alexander Kremer, Economiste principal 36 L'Initiative Nationale de Développement Humain : Signature d'un accord de prêt 38 de la Banque mondiale d'un montant de 100 millions de dollars EU Rapport sur le Développement dans le monde 2007 : le développement et les 39 es générations futures Les perspectives de croissance de l'économie mondiale 42 Opérations en cours en Algérie, au Maroc et en Tunisie 44 DERNIÈRES PUBLICATIONS 55 Dernièr publications La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 nawafid sur le maghreb Nawafid - Nouvelles de la Banque mondiale au Maghreb est publiée chaque trimestre par le bureau de la Banque mondiale à Rabat. Les articles publiés dans cette d'information ne représentent pas nécessairement les points de vue de la Banque mondiale. © 2005 droits réservés. Dépôt légal : 2004/0089 ISSN : 1114 - 7784 2 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Il ne se passe pas un jour sans que l'un des grands thèmes économiques et sociaux soit évoqués dans la presse : mondialisation, changements clima- tiques et dégradation de l'environnement, création d'emplois, chômage des jeunes et des diplômés, migration, fuite des cerveaux, croissance soutenue et équitable, gouvernance. Voilà autant de thèmes qui interpellent. Les défis qu'ils soulèvent peuvent paraître insurmontables et les solutions durables difficiles à ORIAL trouver. Et quand des programmes ambitieux sont mis en oeuvre pour y faire face, leur mise en application peut se révéler plus ardue et coûteuse que prévu et pro- duire au final des résultats différents de ceux qui avaient été visés au départ. Les défis posés par la mondialisation inquiètent gouvernements, populations, et entreprises. Des pans entiers d'industries manufacturières et d'autres secteurs EDIT de productions traditionnelles disparaissent rapidement de certaines régions ou sont fortement menacés, entre autres par une déferlante de produits fabriqués en Asie à des échelles et à des coûts inégalés. Simultanément se posent dans beau- coup de pays la brûlante question d'un chômage élevé, particulièrement des jeunes, et l'angoissant problème des diplômés chômeurs. Devant des exigences croissantes de compétitivité, nombreux sont ceux et celles qui appréhendent de « passer à la moulinette » de la mon- dialisation prochainement. Certes, les mutations rapides que nous connaissons apportent avec elles bien des incer- titudes, mais elles offrent aussi des opportunités inégalées. Une nouvelle forme de développement économique se met en place avec la « révolution du savoir» résultant d'une croissance rapide des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), de l'accéléra- tion des changement techniques et de l'intensification des échanges internationaux. Cette «révolution du savoir» offre aux pays de la zone MENA des opportunités nouvelles en termes de croissance et d'emploi, qu'ils doivent sai- sir pour mieux se placer dans l'économie mondiale. La connaissance a toujours joué un rôle déterminant dans le processus de croissance économique. Cependant, on assiste maintenant à une accélération, -- avec la transformation des systèmes techniques au niveau mondial, le déve- loppement foudroyant des NTIC, une automatisation et une informatisation poussée des activités de production--, des liens de plus en plus étroits entre science et innovation, et le développement de nouveaux domaines comme la bio- technologie et les nanotechnologies. Ces changements modifient considérablement l'environnement des affaires, les conditions de la croissance économique et les paramètres de la compétitivité à l'échelle mondiale. Dans cette nouvel- le économie qui émerge - communément appelée « économie de la connaissance » ou « économie fondée sur le savoir » - le savoir permet d'enrichir tous les secteurs et tous les agents : il est la source de nouvelles industries, un facteur du renouveau des industries traditionnelles et un élément déterminant de la compétitivité et du bien-être social. L'économie de la connaissance, c'est plus que les NTIC et la société de l'information : c'est une nouvelle façon de concevoir les stratégies de développement, dans laquelle les politiques concernant la connaissance et l'innova- tion jouent un rôle central. Elle repose sur quatre principaux piliers. D'abord un cadre économique et institutionnel qui stimule l'utilisation efficiente du savoir et un climat entrepreneurial dynamique. En second lieu, des populations bien formées, qualifiées et créatives. En troisième lieu, des infrastructures NTIC bien développées. Enfin, un système d'innovation efficace basé sur une interaction dynamique entre le monde scientifique et technologique et le monde des affaires. A cela s'ajoute un cinquième ensemble comprenant les éléments intangibles de type culturel qui reflè- tent une confiance et une vision du futur collective et détermine le caractère dynamique intrinsèque d'une société. Ce nouveau concept opérationnel est maintenant adopté par de nombreux pays et est largement promu par les organisations internationales. Les exemples de réussite se multiplient : Corée, Irlande, Finlande et plus récemment les Indes, pour n'en citer que quelques-uns. Les pays du Maghreb se sont déjà engagés sur la voie de l'économie de la connaissance par divers réformes et autres programmes : libéralisation des télécommunications, très rapidement suivie d'une expansion rapide de ce secteur, amélioration du climat des affaires, programme d'encouragement des IDE y compris dans les NTIC et autres activités technologiques, promotion de technopôles, initiatives visant à asso- cier les scientifiques et autres universitaires Maghrébins expatriés aux développements scientifiques et technolo- giques de leurs pays d'origine, efforts de modernisation des systèmes d'éducation et de formation, etc. Ce dernier point retient particulièrement l'attention, notamment de partenaires comme la Banque mondiale dont l'un des objectifs majeurs est d'accompagner les pays du Maghreb dans cette entreprise complexe : assurer à des populations composées en majorité de jeunes, un accès à une formation et à un niveau de qualification correspon- dant aux réels besoins économiques de leurs pays. Ceux-ci pourront ainsi tirer parti au mieux de leur avantage démographique ­ appelé parfois « dividende démographique » grâce à l'apport d'une population jeune ­ qui s'est révélé être un moteur d'un développement accéléré, auparavant dans les pays industrialisés et tout récemment dans certains pays Asiatiques. Grâce à une population mieux formée et qualifiée et grâce aux progrès supplémentaires réalisés dans les autres registres de l'économie de la connaissance, le secteur privé du Maghreb ­ un des thèmes prin- cipaux de cette édition de Nawafid sur le maghreb ­ pourra jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance créatrice d'emplois et de richesses. Yves Duvivier 3 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Maghreb La Modernisation des Marchés Publics D ans le cadre de l'Initiative de l'Union du publics ; (ii) la mise en place et la modernisation Maghreb Arabe pour la Modernisation de la du système de gestion des marchés publics et (iii) Gestion des Marchés Publics, le Fonds de la conception et la mise en place d'un program- Développement Institutionnel (FDI) et la me national durable de formation et de renforce- BREVES Fondation Development Gateway ont répondu ment des capacités dans le domaine de la passa- favorablement aux requêtes de financement tion des marchés publics. Le projet algérien com- reçues à ce jour de la part des gouvernements porte deux composantes : (i) l'étude de faisabili- marocain, tunisien et algérien. Au total, 1 580 000 té et la feuille de route pour l'établissement d'un dollars EU (Maroc : 600 000 dollars EU, Tunisie système de gestion des marchés publics ; (ii) la : 580 000 dollars EU et Algérie : 400 000 dollars conception et la mise en place d'un programme EU, ce dernier uniquement par le FDI) ont été national durable de formation et de renforce- octroyés sous forme de dons à ces trois pays. Les ment des capacités dans le domaine de la passa- actions prévues pour le Maroc et la Tunisie tion des marchés publics. Alors que les projets concernent (i) le lancement, la mise à jour et la tunisien et marocain sont en cours depuis mars modernisation du système d'information des 2006, le don FDI au profit de l'Algérie dont la marchés publics visant notamment la mise en demande a été reçue plus tard, a été approuvé en place effective d'un site web des marchés novembre 2006. Consultations sur les actions de la Banque mondiale pour promouvoir la gouvernance et lutter contre la corruption L e Comité de développement de la Banque du Parlement et des acteurs du secteur privé, mondiale a mis en avant une nouvelle straté- ainsi que des universitaires, la troisième avec les gie pour renforcer son action pour la promotion bailleurs de fonds. de la gouvernance et la lutte contre la corrup- Le but de ces consultations était de discuter de tion. l'approche et des actions de la Banque mondiale Des consultations ont été lancées en trois dans le domaine de la lutte contre la corruption, séances de travail : l'une avec les Ministères et ainsi que de permettre l'émergence d'idées nova- Départements du secteur public, l'autre avec des trices et l'échange sur les expériences passées. représentants de la société civile, des membres Lors de cet événement, Monsieur Robert Beschel, spécialiste gouvernance à la Banque mondiale pour la région MENA, a présenté les éléments principaux de la stratégie de la Banque, insistant à la fois sur la nécessité de mettre en place des politiques de prévention et sur l'im- portance des mécanismes de répression de la corruption. La Banque a également profité de ces journées de dialogue pour mettre à la disposition des par- ticipants le nouveau rapport sur le renforcement de son action pour promouvoir la gouvernance et lutter contre la corruption. Ce rapport est éga- lement disponible sur le site Internet de la Le but de ces consultations était de discuter de l'approche et des actions de la Banque mondiale dans le domaine de la lutte contre la corruption. 4 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Lancement du Programme de Formation de Formateurs en Gestion Axée sur les Résultats (GAR) au Maroc ne formation en Gestion de Projets Axée sur U Ministère des Finances et de la Privatisation ; le les Résultats (GAR) a été organisée le 11-20 Ministère chargé des Affaires Economiques et décembre 2006 par le Ministère des Finances et Générales ; le Ministère de l'Agriculture, du BREVES de la Privatisation et l'ISCAE, en collaboration Développement Rural et des Pêches Maritimes ; avec la Banque mondiale. le Ministère de la Justice ; le Ministère de Cette formation est le premier module d'un l'Education Nationale, de l'Enseignement Programme de Formation de Formateurs sur la Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Gestion Axée sur les Résultats financé par un Recherche Scientifique ; et le Haut Commissariat don du Fonds de Développement Institutionnel au Plan. Ce programme se poursuivra l'an pro- (IDF) de la Banque mondiale. chain avec un second module et parmi les for- Le programme s'insère dans le cadre des efforts mateurs, il y aura des personnes issues de ce entrepris par le Royaume du Maroc dans la réfor- prermier module même. me de l'administration et de la maximisation de l'impact des programmes et des projets sur le développement institutionnel. Il s'adresse aux représentants des différents ministères et dépar- tements impliqués dans la réforme administrative et budgétaire au Maroc, qui deviendront eux- mêmes des formateurs dans le domaine. Quatre modules font partie de ce programme : la Gestion des Projets Axée sur les Résultats ; la Budgétisation Axée sur les Résultats ; la Gestion Financière et la Passation des Marchés ; et la Formation des Formateurs. Vingt-sept participants, qui sont en majorité de Cette formation est le premier module du Programme de Formation hauts cadres de l'administration publique, ont de Formateurs financé par un don du Fonds de Développement pris part à ce premier module. Ils représentent le Institutionnel (IDF) de la Banque mondiale. Client Connection : Un nouveau formulaire de demande de retrait La Banque mondiale a mis à la disposition de ses Le « Formulaire 2380 » consolide les trois for- partenaires un nouveau formulaire de demande mulaires énumérés ci-dessus. La fonction de retrait « Formulaire 2380 ». Ce formulaire « eForm » fournit une aide qui permet de s'as- électronique (« eForm ») est disponible sur le site surer que les formulaires de demande de retrait web www.clientconnection.com et remplace les remplis par voie électronique sont complets. formulaires suivants : Après avoir complété le formulaire sur le site, la personne chargée de préparer ledit formulaire en imprime un exemplaire, obtient les signatures requises et envoie le formulaire signé, ainsi Formulaire 1903 1E : Demande de retrait qu'une copie des pièces justificatives requises, à Formulaire 1903A : Demande de retrait au titre la Banque mondiale, à l'adresse indiquée dans la d'un Prêt à l'appui de politiques de dévelop- lettre de décaissement. pement (DPL) Formulaire 1903B : Demande de retrait sur la base de Rapports de gestion du Projet 5 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Les grandes lignes stratégiques d'une politique de transports urbains au Maroc ZOOM Par Hedi Larbi, Chef du Département Transport et Urbanisme, Région MENA A la demande officielle du modes de transports, qu'ils niques du sujet. Les analyses Ministère de l'Intérieur soient publics ou privés, moto- effectuées dans ce travail de (Direction Générale des risés ou non, sont pris en comp- diagnostic ont été débattues par Collectivités Locales), la te). Ce programme d'appui s'est les principaux acteurs du sec- Banque mondiale a mis en traduit par la réalisation d'un teur, tant au niveau national place en début d'année 2006 travail préliminaire de diagnos- que local, lors d'ateliers organi- un programme d'appui à la tic des questions de déplace- sés des 13 au 17 novembre définition de la politique natio- ment, qui a permis d'examiner 2006 à Rabat. L'article qui suit nale de transports urbains (ou en détail les aspects institution- présente les principales leçons plutôt de déplacements urbains nels, organisationnels, juri- et conclusions stratégiques de dans le sens où l'ensemble des diques, financiers, et tech- ces ateliers. La situation délicate des déplacements urbains A l'instar de nombreux pays vail et aux services publics, urbains tant au niveau national émergents, le Maroc est dégradation du cadre de vie, que local. Ces stratégies actuellement confronté à une accroissement notable de la pol- devraient permettre d'aboutir croissance soutenue des besoins lution atmosphérique) et écono- aux principaux objectifs sui- en déplacements urbains. Cette mique (en raison du temps et des vants : le développement et/ou croissance est liée directement à ressources perdus dans les le renforcement d'institutions une forte croissance de l'urbani- embouteillages). Ces problèmes compétentes dans le domaine sation ­ phénomène inéluctable sont en partie à mettre sur le des déplacements urbains ; le dans les pays ayant dépassé un compte d'une offre de transports développement de l'expertise et certain niveau de développe- publics déficiente et de mauvaise des capacités humaines dans ce ment ­, à l'accroissement conti- qualité, d'un développement même domaine ; l'amélioration nu du taux de motorisation et à incontrôlé du secteur des taxis, de l'offre et de la qualité des transports publics ; une gestion l'augmentation générale de la d'une gestion obsolète de la cir- efficace de la circulation, de la mobilité (notamment des femmes) culation et, de manière plus voirie urbaine et du stationne- liée à l'amélioration des revenus générale, d'une absence de ment ; un renforcement et une des ménages. Dans les grandes vision globale et multimodale pérennisation du financement agglomérations urbaines du pays des déplacements urbains qui des infrastructures et des ser- et plus particulièrement à Casa- permettrait de traiter les pro- vices de transport public ; et blanca, capitale économique, blèmes dans leur ensemble plu- enfin une réorganisation du sec- d'importants problèmes de circu- tôt que de manière ponctuelle. teur des taxis. lation et de congestion sont Ce constat unanimement partagé Pour chacun de ces objectifs, apparus, entraînant un coût non par l'ensemble des acteurs du sec- quelques grandes lignes straté- négligeable pour la collectivité à teur met aujourd'hui en exergue giques ont pu être identifiées au la fois au niveau humain (diffi- l'urgence d'adopter des straté- cours des ateliers. cultés d'accès au marché du tra- gies claires de déplacements 6 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Les grandes lignes stratégiques identifiées pour les déplacements urbains E n matière d'organisation ins- nouvelles structures, si elles public-privé), les transports titutionnelle du secteur, il sont décidées, restent à définir. publics devraient être dévelop- apparaît clairement aujourd'hui La réorganisation institutionnel- pés et encouragés. Ils pour- qu'une impulsion forte doit pro- le du secteur devra être accom- raient être organisés et gérés ZOOM venir de l'Etat central, et notam- pagnée d'un renforcement de dans chaque agglomération par ment du Ministère de l'Intérieur. l'expertise nationale et des une structure (une autorité Ce Ministère devrait, dans le capacités humaines dans les intercommunale si nécessaire, futur, jouer un rôle clé, en assu- déplacements urbains. Ce ren- ou un département doté de per- rant la coordination des poli- forcement pourrait faire l'objet sonnel compétent) qui définirait tiques du secteur au niveau d'un programme d'urgence axé, également la politique tarifaire national, en encourageant et en entre autres, sur le développe- et le niveau de service offert. apportant l'appui technique et ment de la formation continue Cette structure devrait définir l'offre, la politique d'investisse- financier aux villes pour la pla- des experts actuels, sur l'amé- lioration de leur statut, sur la ment et de financement et orga- nification et la gestion des création d'un réseau permettant niser la concurrence, afin d'évi- déplacements urbains dans la diffusion et la dissémination ter notamment les phénomènes leurs agglomérations, en assu- des savoirs et sur le renforce- d'écrémage qui ont actuelle- rant le développement des res- ment de l'expertise privée. ment cours. A ce titre, l'offre de sources humaines, et en dissé- Au niveau de la politique transport des grands taxis minant les données et connais- modale et du choix des investis- devrait être revue, afin qu'elle sances relatives au secteur. Au sements, un consensus général complémente l'offre des trans- niveau local, il faudra conforter s'est dégagé pour donner la ports publics plus qu'elle ne la la politique de décentralisation priorité au développement des concurrence. Des mesures du gouvernement et, de ce fait, transports publics. Quel que devraient en particulier être créer ou renforcer les structures soit le modèle de gestion retenu prises afin de limiter le nombre institutionnelles en charge de la (en régie ou en partenariat d'agréments et d'encadrer planification et de la gestion des déplacements urbains et de la circulation. Cependant, en matière de transports publics, un vide institutionnel existe à l'heure actuelle, vide qu'il sera nécessaire de combler par la création de nouvelles instances à la fois techniques et décision- nelles. Ces structures seront chargées de concevoir, d'orga- niser et de gérer, en partenariat avec le secteur privé, l'offre de transports publics (bus, taxis, tramway, etc.). Il va de soi que des solutions différentes devront être adoptées selon que l'on traite des deux métropoles du pays (Casablanca et Rabat- Salé) ou des grandes agglomé- rations (Fès, Tanger...). Le statut À l'instar de nombreux pays émergents, le Maroc est actuellement confronté juridique et le financement de à une croissance soutenue des besoins en déplacements urbains. 7 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 l'offre de services. Ces mesures à venir (en tout cas largement ments du secteur, définisse des pourraient s'inscrire dans le supérieures à ce qu'elles ont été règles claires et précises d'utili- cadre d'une modernisation de dans le passé). Du fait des capa- sation et de répartition des la législation et de la réglemen- cités d'autofinancement limi- fonds qu'il alloue et condition- tation afférente aux taxis. tées des collectivités locales et ne leur versement à l'adoption, Une attention particulière des besoins indispensables en au niveau des agglomérations, devrait également être accordée investissements lourds (tram- de politiques pérennes de à la gestion de la circulation, de ways de Rabat et de déplacements urbains et de ZOOM la voirie urbaine et du station- Casablanca, mise en oeuvre de développement institutionnel. nement. Une meilleure utilisa- plans de circulation, infrastruc- En terme de financement des tion de l'espace public urbain tures en voirie urbaine rapide, services de transport public, le et de la signalisation permettrait etc.), la majeure partie des res- système actuel de péréquation en effet d'augmenter à peu de sources nécessaires au finance- entre tarifs pleins et tarifs préfé- frais la capacité du réseau viai- ment des investissements devra rentiels, qui a aujourd'hui mon- re et d'optimiser les déplace- cependant être apportée par tré ses limites, devrait être corri- ments urbains. Ceci passera l'Etat central, à l'instar des pra- gé par la mise en place d'une cependant forcément par le ren- tiques en cours dans les pays compensation pour obligation forcement des unités de gestion émergents et avancés. En outre, de service public. de la circulation des grandes des mécanismes de finance- Ces grandes lignes stratégiques, villes et par la mise en oeuvre ment spécifiques aux déplace- non exhaustives, constituent à de plans de circulation adaptés ments urbains pourraient être l'heure actuelle une base de tra- à chaque ville. créés. Quelle que soit la solu- vail et de réflexion commune Enfin, en terme de financement, tion retenue, il apparaît néces- pour l'ensemble des acteurs du il ne fait aujourd'hui aucun saire que l'Etat central contri- secteur. Elles devraient per- doute que des ressources bue, au-delà des transferts mettre prochainement de défi- importantes devront être consa- actuels (30% du compte TVA), nir les mesures spécifiques à crées au secteur dans les années au financement des investisse- court, moyen et long terme qui Une attention particulière devrait également être accordée à la gestion de la circulation, de la voirie urbaine et du stationnement. 8 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Les enjeux des technopôles au Maghreb Par Guy Fleuret, Spécialiste principal en Urbanisme et Stéphane Tabarie D ans l'objectif de soutenir et rapidement développés dans le conditions de leur réussite. Se de réamorcer une dyna- monde, tant dans les pays avan- pose donc la question de la per- ZOOM mique de croissance ainsi que cés que dans ceux en voie de tinence de ces démarches, de de répondre au chômage très développement. Les exemples leur réel rôle de structuration en élevé auquel fait face la plupart les plus connus étant la Silicon matière de développement éco- des états du Maghreb, ces der- Valley aux Etats-Unis, Sofia nomique local, de leur insertion niers ont entrepris, au début des Antipolis en France ou le cluster dans le développement urbain années 2000, un renforcement de télécommunication de Rio et de leur capacité d'attraction des infrastructures de leurs de Janeiro au Brésil. des investisseurs étrangers. métropoles visant à améliorer Au Maghreb, la démarche tech- En effet, le risque inhérent à leur insertion dans l'économie nopolitaine a connu un impor- l'effet de mode entourant le mondiale des flux de connais- tant succès depuis le début des concept des PTS est que ces années 2000 sous l'impulsion derniers apparaissent davanta- sance. des pouvoirs publics et tend éga- ge comme des outils de com- Ces programmes fédérateurs se lement à se développer au munications que comme des situent à la jonction de plu- Machrek. On peut ainsi citer les projets véritablement structu- sieurs problématiques, telles exemples du projet émergent de rants. Leur réussite doit se que la promotion des hautes Sidi Abdallah en Algérie, du mesurer au regard de deux fac- technologies et de l'innovation, technopark de Casablanca au teurs-clés, identifiés dans un l'aménagement du territoire, le Maroc, de ceux d'Alexandrie et développement durable et l'at- pré-rapport1 portant sur l'étude du Caire en Egypte. Certains tractivité vis-à-vis des investis- des différentes expériences de pôles, comme celui d'El Ghazala seurs internationaux. C'est dans technopôles dans la zone en Tunisie, ont d'ores et déjà ce cadre qu'ont émergé les pre- MENA, que sont la force des atteint une taille importante. miers projets de technopôles liens entre le territoire de la L'expérience en matière de qui, en associant étroitement métropole et celui du techno- technopôles étant aujourd'hui entreprises, universités et pôle et la création de véritables suffisamment avancée pour per- centres de recherche, font partie synergies entre les différents mettre une analyse précise des intégrante de la stratégie de développement local et sont au coeur de la mise en oeuvre d'une « économie de la connaissance » dans la région. Les technopôles ou « Parcs tech- nologiques et scientifiques » (PTS) présentent trois caractéris- tiques majeures : l'entretien de liens entre les universités et les centres de recherche, l'encou- ragement au développement d'industries à fort contenu tech- nologique ou de services à forte valeur ajoutée et la promotion du transfert de technologies vers les acteurs locaux. Des pro- grammes de ce type se sont Le Technopark de Casablanca 1- P. Douillard, Gouvernance territoriale de l'innovation, quels échanges entre les métropoles de la région MENA ?- ENPC-WB, KNA-MENA, 2006 9 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 acteurs d'un PTS. L'intégration installée à Marseille depuis accueillera quinze grandes de ce dernier dans la structure 2004, KNA-MENA (Knowledge villes du Maghreb ayant mis en urbaine se révèle en effet pri- Network Agency for the Middle- place une démarche en ce sens mordiale pour l'attractivité et la East and North Africa), qui a pour ou souhaitant en développer compétitivité d'un territoire, objectif la mise en réseau de la une. La réflexion autour de ce son éloignement pouvant a connaissance dans la région de sujet regroupera les décideurs contrario engendrer un certain l'Afrique du Nord et du Moyen locaux mais également les ser- isolement de la zone d'activité. Orient, a inclus dans ses pro- vices des ministères concernés ZOOM Le second écueil à éviter grammes d'actions celui des ainsi que des représentants du concernant les technopôles rési- démarches technopolitaines secteur privé. Prévu pour le pre- de dans la confusion entre dans le Maghreb afin de sensibi- mier semestre 2007 en Tunisie, proximité géographique et mise liser et de responsabiliser les ce séminaire sera l'occasion de en place de réelles synergies. décideurs locaux des villes de la faire le point, dans quatre ate- Les enseignements retirés de région, ainsi que les responsables liers de travail, sur les pro- l'observation du modèle de ministériels, aux problématiques blèmes de gouvernance, le rôle « technopôle réel » français ou des technopôles. Dans le cadre du secteur privé, l'articulation japonais montrent qu'au delà de ce programme, elle conduit entre la structure urbaine et les des infrastructures nécessaires à actuellement plusieurs études de technopôles ainsi que sur le lien l'installation des entreprises, des cas sur les technopôles existants entre ces derniers et la diffusion centres de recherche ou des uni- ou émergeants au Maghreb en des nouvelles technologies. versités, le technopôle doit pré- vue de préparer un séminaire voir la mise en place de super- d'échange des bonnes pratiques structures accompagnant ces en la matière. institutions dans leur installation Pour encourager le développe- (pépinières, incubateurs...), ment de telles initiatives et dans favorisant l'échange d'informa- le cadre du réseau urbain tions (déjeuners de travail, ses- Europe-MENA, la Banque mon- sions de formation) et la visibili- diale et la ville de Marseille té du technopôle. organiseront conjointement un A l'aune de ces problématiques, séminaire d'échange d'expé- l'agence de la Banque mondiale riences sur les technopôles qui Le Technopark Ghazala près de Tunis Le pôle technologique veaux PTS, dans des domaines se avec les unités de et scientifique (PTS) aussi variés que l'environne- recherche publiques qui sont ment, les biotechnologies, l'in- quant à elles centrées sur la d'El Ghazala a été créé en dustrie pharmaceutique, recherche fondamentale. 1999, à l'initiative du ministè- l'électronique, le textile et · une surexposition promo- re des Technologies de la l'agroalimentaire. tionnelle du site, qui a Communication, sur un site de Néanmoins, en dépit de cette conduit plusieurs entreprises 60 ha près de Tunis. Grâce à réussite, une étude menée par à se relocaliser en dehors, un important effort de marke- l'Institut de Recherche du nuisant ainsi aux efforts de ting politique, une trentaine Maghreb Contemporain a mis synergie. d'entreprises se sont ensuite en évidence plusieurs freins à La politique d'innovation installées sur le site, parmi les- la «dynamique technopolitai- volontariste menée à El quelles 6 filiales de firmes mul- ne» souhaitée par les pouvoirs Ghazala a donc permis de tinationales (Alcatel, Ericsson, publics à El Ghazala dont : constituer un potentiel d'inno- Huawei, Stonesoft, Archimed · une collaboration insuffisan- vation technologique (notam- et une filiale de ST te entre les firmes du site ment par la bonne formation et Micoelectronics). Ce succès a · une articulation imparfaite la bonne insertion des diplô- enclenché une dynamique entre les entreprises et les més) mais n'a pas encore positive : le gouvernement centres de recherche. déclenché de dynamique auto- tunisien a depuis inscrit dans Orienté vers les TIC, le entretenue de coopération son dixième plan de dévelop- centre de recherche public entre les différents acteurs. pement la création de 6 nou- n'est en effet pas en symbio- 10 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Tunisie : Nouvelles technologies de l'information au service des handicapés ZOOM Par Michel Maechler, Expert TIC et Anat Lewin, Analyste en opérations D 'ici 2008, environ 5.000 en ligne. Cette initiative d'un Enseignement scolaire par handicapés répartis dans les budget de USD 1.5 million est ordinateur pour les handicapés 24 gouvernorats de Tunisie pilotée par le Ministère des auront accès à des programmes Affaires Sociales, de la Cette activité vise à installer d'enseignement scolaire déli- Solidarité et des Tunisiens à dans 24 centres d'éducation vrés sur ordinateur, grâce à un l'Etranger. Elle est une compo- spécialisés un laboratoire infor- projet du Gouvernement tuni- sante du Projet de développe- matique à l'attention d'élèves sien financé par la Banque ment du secteur des en situation de handicap, tels mondiale. De plus, toute per- Technologies de l'Information que déficiences physiques, sonne handicapée le souhaitant et de la Communication (TIC), intellectuelles ou auditives. Ces pourra avoir accès à des postes qui est sous la responsabilité du personnes pourront suivre le de travail spécialisés dans Ministère des Technologies de programme d'enseignement douze centres d'accueil pour la Communication et, du côté scolaire grâce notamment à des handicapés, permettant ainsi de la Banque mondiale, sous la postes de travail et à des l'utilisation de logiciels et supervision du département logiciels adaptés à leurs besoins. Afin de promouvoir d'équipements adaptés, de Global des TIC. l'intégration des handicapés, les même que l'accès aux services Toute personne handicapée pourra avoir accès à des postes de travail spécialisés dans 12 centres d'accueil, permettant ainsi l'utilisation de logiciels et d'équipements adaptés. 11 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 laboratoires informatiques jet du premier déploiement et Accès aux services sociaux en seront également accessibles à les niveaux 3 à 6 ainsi que le ligne dans les centres d'accueil des écoliers sans handicap, niveau préscolaire seront dis- selon des horaires spécifiques. ponibles dans le courant 2007. Cette activité a permis d'équi- Après la validation de la solu- Enfin, la connectivité de per douze centres d'accueils tion dans deux centres pilotes, chaque laboratoire à l'Internet pour handicapés, de postes de le déploiement dans les 22 est également prévue pour per- travail adaptés, connectés à autres centres a été effectué à mettre l'accès aux autres pro- l'Internet. Chaque centre est ZOOM fin 2006, avec des postes de grammes d'enseignement et de notamment équipé d'écrans travail adaptés, incluant des formation. tactiles, d'écrans et impri- ordinateurs personnels, des Une évaluation est en cours mantes Braille, de scanners, écrans tactiles, des impri- afin de permettre le renforce- de mobilier et de logiciels mantes et du mobilier. Un logi- ment de cette activité. Il est adaptés. Il est également ciel d'enseignement a été spé- notamment envisagé d'élargir prévu de former le personnel cialement développé, afin d'ai- le nombre de bénéficiaires en social de ces centres afin d'ai- der les écoliers handicapés à incluant d'autres types de der les personnes handica- suivre les programmes officiels handicap. Les discussions pées à utiliser ces postes de du Ministère de l'Education et actuelles explorent l'acquisi- travail, en particulier afin de de la Formation et à faire, à tion d'équipements complé- les inciter à effectuer à distan- terme, leurs devoirs scolaires mentaires à l'usage des mal- ce des transactions de ser- en arabe, en français et en voyants, avec notamment vices sociaux, administratifs, anglais. L'intégration du langa- l'acquisition d'écrans, cla- éducatifs ou autres. Le pre- ge des signes pour les sourds viers, imprimantes et logiciels mier centre pilote, le centre est également prévue. Le logi- adaptés. Il est également Basma à l'Ariana, était opéra- ciel a été développé par un prévu de renforcer la forma- tionnel en juin 2006. groupement composé de deux tion des éducateurs afin d'op- L'ensemble des centres a déjà entreprises tunisiennes et timiser l'utilisation des pro- permis à plus de 500 per- d'une société libanaise. Les grammes d'enseignements en sonnes de procéder à des tra- deux premiers niveaux de fonction des types de handi- vaux de recherches ou d'ac- cours disponibles ont fait l'ob- cap. céder aux services en ligne. 12 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Forum Innovation et Proximité Sociale Jeunes et développement au Maroc 2006 Compte-rendu de l'évènement L es 9 et 10 novembre ont eu a eu lieu le jeudi 9 novembre et personnalités, notamment M. ZOOM lieu, au Centre d'Exposition a été présidée par le Premier Abderrahim Harouchi, Ministre de l'Office des Changes de ministre, M. Driss Jettou et la du Développement social, de la Casablanca, les travaux du Vice Présidente de la Banque Famille et de la Solidarité, Mme «Forum 2006 : Innovation et mondiale, Mme Daniela Yasmina Baddou, Secrétaire proximité sociale », dernière Gressani qui ont visité les diffé- d'Etat chargée de la Famille, de étape du programme «Jeunes et rents stands d'expositions et se l'Enfance et des Personnes développement au Maroc», sont entretenus avec les diffé- Handicapées, M. Théodore lancé par la Commission rentes associations partici- Ahlers, Directeur du départe- Entreprise et Proximité Sociale de pantes sur leurs activités en ment Maghreb de la Banque la CGEM et la Banque mondiale, général et sur les projets fina- mondiale, M. Moulay Hafid en collaboration avec le ministè- listes en compétition dans le Elalamy, Président de la CGEM re du Développement social, de cadre du Forum. Monsieur et M. Ferid Belhaj, Chef du la Famille et de la Solidarité. Jettou et Madame Gressani ont Bureau de la Banque mondiale L'ouverture officielle du Forum été accompagnés par d'autres au Maroc. Monsieur Driss Jettou et Madame Daniela Gressani lors de l'inauguration 13 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Une séance plénière, regrou- ciations, de s'engager dans un vaux du Forum 2006 l'après- pant les associations et ces dif- partenariat vertueux gagnant à midi du vendredi 10 novembre, férentes personnalités presti- travers notamment la finalisa- par une deuxième séance plé- gieuses a eu lieu suite à la visi- tion du processus de sélection nière qui a regroupé les associa- te des stands. Au cours de cette et de financement de projets tions participantes et le comité séance Mme Daniela Gressani portant sur des créneaux d'inté- d'organisation du Forum, consti- et le Premier Ministre ont pro- rêt pour les jeunes comme pour tué principalement de Mme noncé des allocutions dans les- les divers acteurs et interve- Najat Yamouri, Responsable ZOOM quelles ils ont salué le rôle nants. L'objectif étant principa- Principale du Programme important joué par les associa- lement de déclencher une nou- Communication à la Banque tions et les entreprises dans le velle dynamique qui consiste à mondiale, M. Omar Slaoui et M. développement et l'encadre- créer un pont entre deux Karim Tazi, Président de l'Amith. ment des jeunes et ont félicité mondes qui opèrent ensemble Au cours de cette séance, le les différents partenaires inter- rarement : le monde associatif comité a félicité les finalistes et a venus dans l'organisation du et le monde de l'entreprise. donné des explications sur les Forum, pour la réussite de cette Ce pont entre la sphère sociale modalités de financement et de initiative innovatrice. Cette et économique ne se limite pas suivi des projets suite à l'établis- séance a été également uniquement au financement de sement de partenariats. Les marquée par l'annonce, par M. projets. En effet, l'ambition du ONG participantes ont ensuite Omar Slaoui, Président de la Forum est que les entreprises et eu la possibilité de donner leurs Commission Entreprises et les associations travaillent en appréciations du Forum et de Proximité Sociale de la CGEM, commun pour la mise en place s'enquérir du suivi de leurs pro- des différents partenariats de projets finalistes. En plus de jets ainsi que des autres opportu- « Entreprises-Associations » voir leurs projets pris en main nités qui peuvent leur être offer- établis au cours de la première financièrement, les associa- te par la Banque mondiale ou la journée des travaux du Forum. tions, dont les idées ont été CGEM pour participer et profiter Le Forum 2006 a été l'occasion, retenues, peuvent bénéficier d'autres initiatives similaires au tant pour les décideurs poli- d'un coaching et d'un transfert Programme « Innovation et tiques, pour les bailleurs de de savoir faire de la part de leur Proximité Sociale : Jeunes et fonds que pour les opérateurs entreprise marraine. Développement au Maroc ». économiques et pour les asso- Le rideau est tombé sur les tra- 14 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Entreprises et associations citoyennes Pour un Maroc meilleur Par Omar Slaoui, Président de la commission Entreprise et proximité sociale de la CGEM ZOOM L e programme "Innovation et du développement social et en à contribuer financièrement aux Proximité Sociale : Jeunes et présence de Mme Daniela projets, mais à instaurer un dia- Développement au Maroc", Gressani, Vice-présidente de la logue et une écoute constructi- lancé par la Commission Banque mondiale et de M. ve qui permettra à chacun de Proximité Sociale (CEPS) avec Moulay Hafid Elalamy, mettre ses connaissances à la l'appui de la Banque mondiale Président de la CGEM, un disposition des bénéficiaires. et le Ministère de développe- ensemble d'ateliers de forma- Ces engagements citoyens sont, ment social, a été clôturé par la tion, ainsi que de nombreuses sans conteste, une des raisons tenue du Forum 2006 activités culturelles ont été pro- principales du succès du Innovation et Proximité les 9 et posées au public. Le succès de Forum. Un grand merci aux 10 novembre derniers à l'Office ce Forum est en grande partie entreprises qui ont conclu des des Changes de Casablanca. dû au soutien logistique et accords avec les associations Cet événement, point culmi- financier des entreprises spon- autour de projets de développe- nant d'un processus compétitif sors de l'événement : Meditel, ment au profit des jeunes (voir qui a commencé par un appel à Lydec, Kam's expo, l'Office des page suivante). Gageons que les projets national auprès d'asso- Changes, Videorama, Jamain généreux contributeurs : entre- ciations porteuses de projets Baco et Atlanta. preneurs citoyens et associa- tions de développement seront avec ou pour les jeunes, a per- Plusieurs entreprises cito- encore plus nombreux l'année mis à 56 associations finalistes yennes se sont engagées, en prochaine lors de la quatrième de venir présenter leurs projets tant que partenaires avec les édition du "Forum Innovation et à un public de plus de 300 per- associations, pour la mise en Proximité Sociale" et ce pour un sonnes. Lors du Forum, ouvert place de projets portés par les Maroc meilleur ! par le Premier Ministre, M. jeunes ou ciblant les jeunes. Driss Jettou, accompagné de M. Des chefs d'entreprises citoyens Abderrahim Harouchi, Ministre se sont non seulement engagés Vue d'ensemble sur le Forum 2006 à l'Office des Changes de Casablanca. 15 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Entreprises partenaires pement et la coopération (AIDC) · Société First Rest International · Association Afoulki Touamal pour le développe- · Groupe Mifa ment et à la coopération · Société Pack Souss · Association Action Jeunesse · Société Feed&Food et Société Oralia · Association Solidarité pour le Développement et la · Société Ciments Du Maroc Formation · Société Axa Assurance · Association Harmonia · Société Industrielle de Fournitures Automobiles · Association Houria (SINFA) · Ligue marocaine contre l'analphabétisme ZOOM · Société Belma · Association Annahda · Société Industrielle Marocaine d'Entreprise · Association Al intilaqa pour l'enfance et la jeunesse Chimique (SIMEC) · Association Inglis de Développement et d'Enfance · Société Offset Polyplast · Association de développement de la famille rurale · Association Initiative · Association Al Wifaq · Compagnie Marocaine de Carton et Papier (CMCP) · Association Adrar · Société France Néon · Association Al Ikhlass pour les Diabétiques · Société Cooper Maroc · Association Al Badil pour les Handicapés · Société 10 Rajab Physiques · Société Cicalim · Association l'Espace Vert pour le Développement · Méditel de l'Environnement et de la Société · Société Mayapull · Association le Développement pour la Formation · Société Mobilia Culturelle et Scientifique · Société FMI · Mouvement Alternatives Citoyennes (ALCI) · Société Agrin Maroc · Association l'Originalité et la continuité pour la · Société CIC & Société Promaille culture, le sport et l'art · Société Accord Maroc · Association Terre des Jeunes Marrakech · Société Saiss Céréales · Association Intégration pour la Formation et · Société HP Maroc l'Insertion des Personnes Handicapées de la Wilaya · Association l'Heure Joyeuse de Marrakech · Société Cartier Saada · Fondation Norsys · Tikida Hôtels & Société Bassim · Association d'appui au programme de réadaptation · Société Bymaro à base communautaire · CNIA Assurance · Association Sportive des Artisans de Marrakech · Société Fastpack · Organisation Scoutisme Mohammedia Marocaine · Office National de l'Electricité (ONE) (OSMM) · Crédit Agricole · Association Essabile de Culture et d'Education · École Supérieure d'Informatique Appliquée à la (AECE) Gestion - ESIAG Marrakech · Association l'Initiative de Développement Humain · Ateliers IKS de Marrakech-Tensift-Haouz · Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du · Association Agadir Al Fokarae pour le Raffinage (SAMIR) Développement social · Société Maroclear · Initiative rurale pour le développement humain · Office d'Exploitation des Ports (ODEP) · Association l'Avenir pour le Développement Social · Holding d'Aménagement Al Omrane et Economique · Office National de l'Eau Potable (ONEP) · Association la liberté pour le développement éco- · Société Nexans nomique et social · Société Décathlon · Association des Enseignants des Sciences de la Vie · Société Lafarge Ciments et de la Terre (AESVT) ­ sections Mohammedia et · Confédération Générale des Entreprises du Maroc Casablanca & Banque mondiale · Association NTICEF · Association la Renaissance du Quartier El Falah de Associations partenaires Mohammedia · Association sportive et culturelle ADRAR - section · Ligue Démocratique pour les Droits de la Femme culturelle (LDDF) · Coopérative l'Avenir pour l'Education et la · Association Fedala pour les Arts Formation · Association ALMAWAHIB pour l'Education Sociale · Coopérative féminine agricole AL OFOQ · Association Chouala de l'Education et la Culture · Association Agrar Sidi Abderrahmane Pour la (section Mohammedia) Culture et le Développement · Association Marocaine d'Orientation et de Soutien · Association Ouled Mimoun pour le développe- Educatif ment et la coopération · Association Surf Skhirat Plage (ASSP) · Association Amis de l'hôpital Provincial de · Association Chifae pour le développement et l'al- Chtouka Ait Baha phabétisation · Association Anbdour Imin'tizeght pour le dévelop- · Réseau des Associations de Développement 16 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Le Rapport Doing Business 2007 : comment réformer D oing Business 2007 agrège les classements par indicateur de 175 pays et présente ainsi un classement général, dans lequel l'Algérie occupe le 116ème rang, le Maroc le 115ème, et la Tunisie le 80ème (pour plus de détail, voir les résultats complets sur www.doingbusiness.org). Ces résultats révèlent de grandes disparités dans les différents domaines mesurés par le rapport. Une table ronde a été organisée à Tunis les 30 novembre et 1er décembre 2006, à laquelle ont participé plusieurs ministres des 3 pays en compagnie de délégations représentant les différents ministères concernés par les indicateurs du rapport, ainsi que des représentants de la Couverture du rapport Doing Business 2007 en anglais. Banque mondiale et de la SFI Classement Doing Business - source : Doing Business 2007 - How to reform Classement global (sur 175 pays) Indicateur Algérie Maroc Tunisie DOSSIER Doing Business 116 115 80 Création d'entreprise 120 47 52 Autorisations administratives 117 133 113 Recruter, licencier 93 156 93 Transfert de titre de propriété 152 45 69 Obtenir un Crédit 117 143 96 Protection des investisseurs 60 118 151 Paiement des impôts 169 128 138 Commerce transfrontalier 109 77 36 Exécution forcée des contrats 61 127 38 indicateurs (nombre de démar- un outil de communication et Le rapport Doing Business ches, coûts, temps). Les sources de suivi des réformes entre- en cinq points d'information sont multiples et prises, permet la comparaison · Un indicateur parmi beau- ont toutes les mêmes caractéris- entre pays et procure ainsi une coup d'autres : Davos tiques : locales, professionnelles source d'inspiration du fait des Economic Forum, Transparency et indépendantes (avocats, benchmarks internationaux International, Heritage Foun- experts comptables, architectes, qu'il met en exergue. Il est dation Index, Enquête du notaires, transitaires, etc.). en outre facile d'accès Climat des Investissements, · Des faiblesses... : les indica- www.doingbusiness.org World Business Environment teurs sont par construction par- · ...Et des indicateurs qui s'im- Surveys, etc. tiels car ils se focalisent sur des posent comme référence : · Une approche « micro » par problématiques particulières aujourd'hui, alors que ce rap- opposition à une approche de la vie d'une entreprise en port en est à sa quatrième édi- « macro » : les 10 indicateurs du s'appuyant sur des cas de base tion, il est passé de cinq indi- rapport mesurent des activités et des entreprises-types cateurs en 2003 à dix en 2005, précises (créer son entreprise, · ...Mais surtout des opportuni- concerne 175 pays, et bénéficie transférer un terrain immobilier, tés... : ce rapport - qui met en d'une publicité importante : obtenir un permis de construire, évidence les possibilités d'af- lancement annuel en sep- embaucher, licencier, donner fecter ces indicateurs, de les uti- tembre, conférences de presse une sureté, etc.), et chaque indi- liser pour enclencher une dyna- internationales, couverture cateur est subdivisé en sous- mique de réformes-, représente importante des médias, etc. 17 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 DÉVELOPPEMENT ET PROMOTION DES INVESTISSEMENTS EN ALGÉRIE Interview avec Monsieur Hamoud Benhamdine, Directeur des investissements au ministère algérien de la Promotion et Investissement Nawafid Sur le Maghreb : Officiel n°47 du 19 juillet 2006, des droits des investisseurs Le nouveau code de l'investis- modifiant et complétant grâce à l'institution d'une sement fut promulgué en août l'Ordonnance n° 01-03 du 20 Commission administrative 2006. Pouvez-vous nous parler août 2001, ainsi que les textes de recours qui pourra se pro- des changements qu'il apporte réglementaires qui ont été noncer sur les éventuels diffi- par rapport à l'ancien Code, et publiés immédiatement après, cultés de mise en oeuvre du ce aussi bien aux investisseurs ont introduit de nouvelles dis- dispositif de promotion de DOSSIER algériens qu'étrangers ? positions ayant pour objet : l'investissement par les diffé- 1- une réduction des délais de rentes administrations (dont En effet, le Ministère des délivrance par l'ANDI de la l'ANDI elle-même) ; Participations et de la Pro- Décision d'octroi des avan- 5- la fixation par la loi des avan- motion des Investissements tages à 72 heures au lieu de tages relevant du régime de (MPPI) a engagé au début de 30 jours ; la Convention (avantages 2006 une refonte du Code de 2- le réaménagement du pro- plus conséquents que ceux l'Investissement de 2001 cessus d'octroi des avantages du Régime Général) dans la (Ordonnance 01.03 du 20 août pour le rapprocher d'un sys- mesure où l'ancienne loi ne 2001 sur la base de la nécessité tème quasi automatique les mentionnait pas expressé- d'adapter le dispositif de 2001 d'octroi des mesures et inci- ment ; aspect qui nous a aux nécessités dictées par la tations accordées par la loi exposé d'ailleurs à certaines priorité donnée par les plus aux investisseurs à travers critiques tendant à assimiler hautes autorités de l'Etat à la l'Agence Nationale de cette situation à une absence relance de l'investissement et Développement de l'Inves- de transparence ; surtout aux facilitations qui tissement (ANDI) ; cette 6- de placer l'ANDI sous la devaient être apportées aux quasi automaticité permet- tutelle du MPPI et de soula- porteurs de projets. tant notamment de limiter, ger, grâce à la quasi automa- Cette refonte a notamment été voire d'exclure, tout élément ticité introduite dans le pro- rendue nécessaire suite à cer- d'appréciation humaine dans cessus d'octroi des avan- taines lacunes de l'ancien dis- le processus d'octroi des tages, l'Agence de cette ges- positif de promotion de l'inves- avantages ; tion des avantages qui l'a tissement qui était en recul avec 3- l'extension, au titre du régi- quelque peu (et trop à mon le premier Code de l'Investis- me général des avantages avis) éloigné de ses missions sement d'inspiration libérale accordés par la loi et pour d'accompagnement, de faci- promulgué dès 1993. Le texte une durée de trois années, à litation, de promotion de législatif de 2001 souffrait éga- des avantages pour la phase l'investissement ; missions lement de l'absence de textes d'exploitation des projets nettement plus en adéqua- d'application qui n'avaient pas l'exonération de l'impôt sur tion selon moi avec les mis- suivi la promulgation de l'or- les sociétés est fixée actuelle- sions d'un tel organisme. donnance de 2001. ment à 25% et de la taxe sur C'est là l'essentiel des amende- C'est ainsi que la refonte consa- l'activité professionnelle). ments introduits qui s'appli- crée par la promulgation de réadaptation du système quent, si je reviens à votre ques- l'Ordonnance n°06-08 du 15 d'avantages ; tion, bien évidemment aussi juillet 2006 publiée au Journal 4- une plus grande protection bien aux nationaux qu'aux 18 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 investisseurs étrangers. Le prin- entre l'Etat (représenté par ger les ressources naturelles, cipe de non discrimination et l'ANDI) et l'investisseur por- d'économiser l'énergie et de de traitement équivalent étant teur d'un projet justifiant conduire au développement présent depuis 1993 dans notre l'octroi d'avantages plus durable. L'étendue des avan- législation relative à la promo- étendus. Ce régime existait, tages « Conventionnés » donne tion de l'investissement. nous avons tout simplement lieu à négociation entre l'inves- rendu transparent les avan- tisseur et l'ANDI sous la Nawafid Sur le Maghreb : tages octroyés puisque conduite du ministre chargé de Le nouveau code d'investisse- l'Ordonnance de juillet 2006 la promotion des investisse- ment prévoit un régime déro- liste ces avantages (Art.11 ments. gatoire, qui y est éligible ? modifiant l'article 12 ancien). Ces avantages peu- Nawafid Sur le Maghreb : Ce régime existe en fait vent s'étendre pour une Quelques chiffres clés, notam- depuis 1993. L'Ordonnance de durée de 10 ans selon le pro- ment sur la tendance des inves- 2001 (aujourd'hui modifiée) a jet. Le texte réglementaire tissements hors hydrocarbures. prévu effectivement deux types devant fixer les critères d'ac- Quels sont les secteurs qui ont de Régimes : cès à ce régime est quasi- suscité le plus d'investisse- 1- le Régime général que nous ment prêt et viendra complé- ments ces trois dernières avons aujourd'hui amélioré ter ce dispositif. années ? comme je l'ai indiqué dans Il s'agit pour le régime des DOSSIER ma première réponse, zones à développer d'encoura- Je vous donne les chiffres, 2- le Régime dérogatoire qui ger les investissements de façon mais il s'agit uniquement de comprend en fait deux types plus prononcée dans certaines projets déclarés auprès de de situations : zones dont la liste est égale- l'ANDI et entrant dans le dispo- a. le régime applicable aux ment fin prête et pour les pro- sitif prévu par l'Ordonnance zones dont le développement jets dits « à Convention », de 01.03 modifiée en 2006. nécessite une contribution de projets présentant un intérêt Depuis 2004 et ce jusqu'à l'Etat (zones à développer en particulier pour l'économie novembre 2006 nous avons d'autres termes) ; nationale et notamment lors- enregistré : b. le régime dit de la Conv- qu'ils utilisent des technologies ·10 569 projets dont 279 intro- ention, régime consacré par propres susceptibles de préser- duits par des étrangers (IDE ou l'octroi d'une Décision signée ver l'environnement, de proté- en partenariat local) ; Les projets sont tenus de s'adapter aux nouvelles donnes dictées par l'ouverture du marché algérien à la concurrence étrangère. 19 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 ·ces projets sont estimés à 1 510 955 millions de dinars : dont 490 832 pour les projets en relation avec des étrangers ; ·les emplois concernés s'élè- vent à 260 570 et se repartis- sent comme suit : - Pour les investissements locaux, on a une relevé une nette pré- éminence du secteur des trans- ports (45%) avec 4719 projets d'un montant de 145 521 mil- lions de DA, suivi du secteur de l'industrie (24%) avec 2482 pro- jets d'un montant de 424 930 millions de DA et du secteur du BTPH (16%) avec 1635 projets d'un montant de 171 232 mil- DOSSIER lions de DA. études de faisabilité et les coûts. Les contraintes soulevées par - Pour les investissements étran- Quant aux investisseurs étran- les investisseurs en la matière gers, on a observé une pré- gers, de grands projets se pré- sont identifiées depuis long- éminence du secteur de l'in- sentent tels que dans le domai- temps à la faveur des différentes dustrie (58%) avec 164 projets ne de la production d'énergie études menées par les services d'un montant de 216 808 mil- électrique, de dessalement de la Banque mondiale et par lions de DA, suivi du secteur d'eau de mer, de production à ses filiales. Cependant elles ont des services (16%) avec 45 partir de ressources minérales, été depuis très sérieusement projets d'un montant de 62 688 de projets en liaison avec la dis- prises en charge à la faveur des millions de DA et du secteur ponibilité et le coût avantageux différentes réformes intervenues du BTPH (15%) avec 142 pro- du gaz. On a également enre- ou à venir. Il s'agit bien évidem- jets d'un montant de 9086 gistré de nombreuses intentions ment du système bancaire, de millions de DA. très sérieuses de la part de l'allocation du foncier, des grands groupes des Emirats procédures encore trop Nawafid Sur le Maghreb : Arabes Unis dans les domaines tatillonnes auprès de certaines Quel est le profil type de l'in- de l'hôtellerie de haut standing, administrations en rapport avec vestisseur aussi bien étranger du développement immobilier, l'acte d'investir. que national ? de l'énergie et du dessalement Parmi les actions réalisées on d'eau de mer, de la production peut citer à titre d'exemple : Le profil s'est nettement d'aluminium. Ces projets repré- - la modernisation des opéra- « amélioré » si vous me permet- sentent plusieurs milliards de tions et des services bancaires tez l'expression et sans pour dollars et des équipes y sont notamment par l'entrée en autant dénigrer les investisseurs spécialement dédiées au sein fonctionnement depuis 2006 qui ont pris le pari «Algérie» de l'administration pour pou- du système de paiement en avant cette date. En effet, les voir garantir le succès de leur temps réel de gros montants et projets sont tenus de s'adapter lancement. de paiement urgent dit ARTS, aux nouvelles donnes dictées - l'élargissement de l'offre de par l'ouverture du marché algé- Nawafid Sur le Maghreb : financement par la promulga- rien à la concurrence étrangère. A votre connaissance, quelles tion de la loi relative au capi- Ils sont plus pertinents et por- sont les entraves majeures aux- tal investissement. teurs d'une plus grande techno- quelles l'investisseur étranger En ce qui concerne l'accès au logie, sinon ils n'ont que peu de fait face ? Et quelles sont les foncier il y a eu de citer : chance de réussir. Les promo- mesures / efforts consentis par - la consécration du principe de teurs également (surtout natio- votre département ministériel concession convertible en naux) cernent mieux leurs pour lever ces contraintes ? droit de cession des terrains 20 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 relevant du domaine privé de diale à travers sa filiale SFI, d'amélioration des critères ser- l'Etat et destinés à la réalisa- nous sommes en train d'évaluer vant d'évaluation à ce classe- tion des projets d'investisse- les prestations fournies par les ment, une équipe Doing ment (Ordonnance 06.11 du Guichets Uniques de l'ANDI Businness Algérie composée de 30-08-2006) , afin de les améliorer sur la base représentants des administra- - le projet d'Agence Nationale des préconisations qui nous tions en rapport avec l'acte Foncière à l'initiative du MPPI seront restituées par les experts d'investir et le climat des pour réguler le marché foncier de la SFI. Et comme vous le affaires en général, a été consti- notamment celui provenant savez aussi, le dernier rapport tuée. Elle est une véritable force des actifs résiduels et excéden- Doing Business nous a crédité pour introduire les propositions taires des entreprises publiques de sept places de mieux dans le de changements nécessaires au économiques. Il s'agit, à travers classement mondial en termes cadre législatif, réglementaire et cette Agence, d'organiser une de climat des affaires. Ce rap- procédurier en vigueur. Et saine confrontation de l'offre port mesure les performances lorsque l'on sait l'importance (car elle existe) et de la deman- des 177 pays concernés par ce accordée à l'introduction de de qu'il est difficile de cerner rapport à offrir un cadre propice telles facilitations au plus haut avec exactitude, bien qu'elle à l'investissement, l'Algérie y niveau de l'Etat, c'est vraiment apparaisse à travers les statis- est classée 116ème alors qu'el- encourageant de s'atteler à une tiques de l'ANDI. le était à la 123ème place l'an- telle tâche. Enfin et grâce à l'excellente col- née précédente. A cet égard et DOSSIER laboration avec la Banque mon- afin de maintenir la dynamique Les projets sont tenus de s'adapter aux nouvelles donnes dictées par l'ouverture du marché algérien à la concurrence étrangère. 21 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 DÉVELOPPEMENT ET PROMOTION DE L'INVESTISSEMENTS AU MAROC I n t e rv i e w ave c M o n s i e u r M o h s s i n e S e m m a r, D i r e c t e u r des Etudes et de la Planification au Ministère de l'Industrie, d u C o m m e rc e e t d e l a M i s e à n i ve a u d e l ' é c o n o m i e Nawafid Sur le Maghreb : catalyseur de toute politique de expansion soutenue et sans pré- Quels sont les secteurs de l'éco- développement national. cédente et plus particulière- nomie qui ont suscité le plus et Et ceci se confirme à travers le ment la branche des nouvelles le moins d'investissements ces taux d'investissement qui est technologies de l'information. trois dernières années ? passé de 24% du PIB en 2003 à A ce titre, l'une des grandes 24,6% en 2004 pour atteindre niches de développement de ce Permettez-moi d'abord d'ex- 25,3% en 2005 . Certains sec- secteur et qui a été visée par le DOSSIER primer mes vifs remerciements teurs d'activité ont manifesté Programme Emergence est le aux responsables de la revue ces trois dernières années un développement de nouveaux NAWAFID éditée par le Groupe grand dynamisme d'investisse- métiers de délocalisation de de la Banque mondiale au ments à savoir le BTP qui acca- services, l'Offshoring, dont les Magreb pour l'occasion qui pare une part de 44% de la « call center » sont une des m'est offerte de partager avec FBCF totale après avoir enregis- applications. les lecteurs de cette importante tré une hausse de 8,1% en De même, l'industrie est l'un des tribune les chantiers structu- 2005, essor imputable particu- secteurs attractifs d'investisse- rants lancés au Maroc et parti- lièrement au lancement dans le ment aussi bien national culièrement ceux concernant le cadre des programmes de qu'étranger ; chose qui a été cor- secteur industriel, déclinés à construction de logements par roborée le long de cette dernière travers le Programme Emer- la mise en oeuvre du program- décennie. Cette attractivité est gence . me de l'habitat social , des confortée par la mise en place Mais je voudrais en premier lieu villes nouvelles et du program- du Programme Emergence, qui a rappeler que l'économie maro- me des villas économiques et ciblé, parmi les secteurs clés et caine vit en ce moment un pro- d'autres programmes de grande prioritaires pour en faire des « cessus de restructuration com- envergure, de l'accélération des Métiers Mondiaux du Maroc » et pétitive et dynamique de son travaux d'infrastructures de ceux justement où le Maroc dis- appareil productif. L'ensemble base et d'aménagement des pose d'avantages compétitifs des réformes et mesures prises zones d'activités industrielles et certains, des secteurs industriels dans ce but ou en chantier sont touristiques. tels que l'aéronautique, l'auto- principalement destinées à Le tourisme a connu, égale- mobile, l'électronique avec une améliorer le climat général des ment, un grand essor au cours progression supérieure à 20% en affaires dans lequel opère les de cette période, suite au ren- moyenne sur les 5 dernières entreprises de différents sec- forcement des investissements années, sans omettre les 4 teurs d'activités facilitant ainsi dans le cadre du plan AZUR filières traditionnelles du Maroc la multiplication et la diversifi- avec, là aussi, des projets d'en- à savoir l'agroalimentaire, la cation des opportunités d'inves- vergure dont l'édification de 6 transformation des produits de la tissement dans notre pays. nouvelles stations balnéaires, la mer, le textile et l'artisanat, avec L'observation de l'économie création de 250.000 nouveaux une nouvelle stratégie de reposi- marocaine durant ces trois der- lits pour atteindre et satisfaire tionnement et de valorisation nières années fait apparaître l'objectif de 10 millions de tou- des stratégies et des programmes l'épanouissement remarquable ristes à l'horizon 2010. à même d'exercer des effets et le bon comportement de l'in- Aussi, le secteur des communi- attractifs sur l'investissement, vestissement en tant qu'élément cations a-t-il marqué une aussi bien national qu'étranger. 22 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Nawafid Sur le Maghreb : continuité de Tanger Med et se ments techniques et financiers Pouvez-vous présenter briève- caractérise par un ciblage sur pour accompagner le tissu exis- ment le Programme Émergence des secteurs phares dont l'auto- tant dans ses efforts d'adapta- et les principaux secteurs qu'il mobile, l'aéronautique et l'élec- tion en vue de faire face à l'in- concerne et quelles sont les tronique, sans exclusion des tense mouvement de globalisa- principales opportunités secto- autres secteurs. Le ciblage sec- tion en cours et qui exerce sur rielles majeures à saisir sur les toriel se traduit essentiellement les économies des pays en 5-10 années à venir ? par des « Quartiers industriels » développement et sur notre avec des services et infrastruc- économie en particulier, une Le gouvernement a mené une tures dédiés aux besoins des pression toujours plus forte, qui étude, baptisée Programme secteurs ciblés. suppose des adaptations struc- Emergence, dans le but d'iden- Le Programme prévoit égale- turelles et un réajustement per- tifier les secteurs clés qui seront ment la modernisation et le manent. les moteurs de croissance à développement des moteurs Les deux secteurs, que sont le l'export et d'articuler une poli- historiques de croissance du textile et le cuir, ont bénéficié tique industrielle volontariste et secteur industriel, à savoir de plans spéciaux qui se décli- ciblée sur ces moteurs de crois- l'agroalimentaire, l'industrie de nent en incitations spécifiques sance et, par ailleurs, d'arrêter transformation des produits de et en dispositions d'ordre tech- les grandes actions à entre- la mer et le textile et cuir. nique et industriel, financier et prendre afin d'améliorer la commercial qui tendent à amé- DOSSIER compétitivité de l'ensemble du Nawafid Sur le Maghreb : liorer la compétitivité de ces tissu industriel existant. Quelles sont les mesures prises, secteurs. L'approche suivie tend Le Plan Emergence permettra et leur impact sur le secteur à placer ces deux secteurs dans d'établir, pour les dix pro- privé marocain depuis le lance- une position stratégique, fondée chaines années, et même jus- ment du Programme et sur les sur l'intégration, le circuit court qu'à l'horizon 2015, une vision investisseurs aussi bien maro- et les changements au niveau partagée sur les choix straté- cains qu'étrangers ? de la mode et de la distribution. giques de développement du Avec l'Offshoring, le Maroc se secteur industriel ; des choix Le Programme Emergence donne aujourd'hui pour ambi- qui concernent principalement est fondé sur deux principaux tion d'asseoir un leadership sur huit industries. piliers qui sont l'accélération de le nearshoring francophone et Le premier secteur est l'offsho- la modernisation compétitive hispanophone à haute valeur ring dont le potentiel de déve- du tissu industriel existant et la ajoutée. Deux premiers pôles, loppement est jugé massif. Le promotion de nouveaux visant à positionner le Maroc second secteur est l'automobile métiers, en l'occurrence sur la carte mondiale de qui permettra d'avoir plusieurs l'Offshoring, l'électronique de l'Offshoring, ont d'ores et déjà sites d'assemblage « clients » en spécialité, l'aéronautique, l'in- été inaugurés à la fin de l'année France, en Espagne et au dustrie automobile, le textile et 2005 par Sa Majesté le Roi Portugal, accessibles en moins le cuir, l'artisanat, l'agro-ali- Mohammed VI, à Casablanca de trois jours de transport par mentaire et les produits de la (CasaShore) et à Rabat (Rabat- route depuis Tanger. mer. Technopolis) et d'autres pôles Pour le secteur électronique, le Ainsi, et depuis près d'une seront lancés, dans les mois à principal potentiel réside dans année, le Gouvernement venir, à Tanger, Marrakech et le développement d'industries oeuvre, à travers Emergence, à Fès. de spécialité intégrée sur des se doter des moyens de dégager L'offre marocaine, préconisée niches de délocalisation pour une offre marocaine compétiti- pour le secteur, constitue des petites et moyennes séries ve, attractive et performante qui aujourd'hui un package notamment dans les secteurs de puisse ériger notre pays en une incluant l'ensemble des facteurs la défense, médical, électro- plate-forme régionale d'inves- de la compétitivité, à savoir des nique embarquée, etc. Le pro- tissement, de production et infrastructures et services de gramme Emergence préconise d'échanges. qualité mondiale, un cadre inci- également l'implantation de S'agissant de la modernisation tatif agressif et une offre de for- zones de 2ème génération. Le compétitive, il a été procédé à mation de ressources humaines modèle proposé exploite la dis- une refonte des différents instru- en adéquation. 23 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - Février 2007 - N° 4 L'offre ambitionne de positionner Nawafid Sur le Maghreb : En fait, l'idée du Programme rapidement le Maroc sur la carte Aujourd'hui, quel est le profil Emergence est d'attirer les mondiale, à travers la concrétisa- type de l'investisseur encoura- grandes multinationales vers le tion des premières opérations gé par le Programme, aussi Maroc et de conclure des tran- d'implantation appelées « opéra- bien étranger que national ? sactions avec de grands noms. tions de référence ». La Ainsi, l'offre offshoring, vise à démarche repose sur le ciblage Pour accélérer la relance et la encourager les opérateurs inter- d'un certain nombre d'acteurs modernisation compétitive des nationaux à venir s'installer au internationaux qui vont crédibili- piliers existants, c'est-à-dire Maroc. ser l'offre Maroc. l'agroalimentaire, transforma- Déjà BNP-PARIBAS et UNI- Au niveau de la formation, un tion des produits de la mer, tex- LOG, deux références mon- plan national de formation tile et cuir , le gouvernement diales dans la banque et le agressif a été mis en place, apportera l'appui nécessaire développement informatique, focalisé sur les métiers de l'off- aux investisseurs opérant dans ont concrétisé leurs projets au shoring et sur les spécificités ces secteurs à forte valeur ajou- Maroc. D'autres négociations françaises, belges et espagnoles tée afin de consolider et de sont en cours de finalisation avec des perspectives de forma- développer le tissu industriel avec Tata, Cap Gemini, AXA ou tion de 20 à 25 000 formations existant. Toutefois, cela ne le groupe GFI Informatique. qualifiantes d'ici 2009. Ce plan, signifie pas que les autres sec- D'autres intentions d'implanta- DOSSIER qui connaît la participation des teurs seront négligés mais qu'ils tions ont été exprimées par partenaires internationaux doivent impérativement se d'autres groupes à savoir : comme le CNAM, ATOS, TATA, moderniser pour pouvoir se FRANCE TELECOM, ACCEN- les Universités françaises, etc., a joindre à la dynamique. TURE, ATOS ORIGIN, etc. démarré depuis septembre Pour ce qui est du développe- Et à l'instar de ce qui a été fait 2006 dans les universités, ment de nouveaux métiers et pour l'offshoring, une offre l'ANAPEC et l'OFPPT. services et des zones de sous- identique est prévue pour les Pour ce qui est des secteurs de traitance industrielles orientée à secteurs de l'automobile et de l'automobile, de l'électronique l'export, la nouvelle stratégie l'électronique, ainsi que la et de l'aéronautique, les oppor- compte mettre à profit les révision des textes régissant les tunités de développement sont opportunités majeures de la zones franches au Maroc. réelles. L'offre marocaine pour délocalisation pour développer ces trois secteurs porteurs, en le marché marocain et les sec- cours de finalisation, vise à les teurs émergents. positionner à travers des zones dédiées « Automotive City » « Electronic City » et « Pôle Aéronautique ». Le succès de ce dernier pôle est d'ores et déjà une réalité, à travers l'ins- tallation récente de références internationales. Concernant les secteurs de l'agro-industrie et de la transfor- mation des produits de la mer, la stratégie arrêtée préconise, à court terme, une amélioration du niveau de la valorisation industrielle des ressources agri- coles et halieutiques et, à moyen terme, l'augmentation de l'offre exportable à travers la mise en oeuvre de la réforme du secteur de l'agriculture et de la pêche. Le textile et l'artisanat, l'une des quatre filières tradtionnelles du Maroc , avec une nouvelle stratégie de repositionnement et de valorisation 24 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Nawafid Sur le Maghreb : La mise en oeuvre de ce plan ce sens, notamment une aug- Quelle place occupe l'élément passe obligatoirement par le mentation du budget de fonc- humain dans le Programme lancement préalable de chan- tionnement des établissements Emergence ? tiers de fond qui devront être de formation de l'ordre de 40%. hiérarchisés selon les axes sec- Par ailleurs, le Programme Aujourd'hui, la compétitivité toriels. Il s'agit particulièrement Emergence ne cesse d'interpel- et l'attractivité de l'investisse- des domaines de l'éducation, ler tous les acteurs et interve- ment sont intimement liées au de la formation, de la qualifica- nants afin de coordonner leur niveau du capital humain. Le tion de la main d'oeuvre, du action et entreprendre une volume et la nature des investis- renforcement de la relation réflexion prospective sur ce sements drainés dépendent Entreprise ­ Centre de res- qu'il convient d'adapter ou de amplement de la qualité du sources et de la promotion de préparer pour être en phase capital humain et de son abon- l'innovation et de la recherche avec les métiers, les emplois et dance. & développement les savoirs de demain. C'est dire toute l'importance de La réussite du Programme Dans cette optique et à titre la politique d'éducation et de Emergence reste donc condi- d'exemple, le projet formation et les adaptations que tionnée par la mise en place de Technopolis lancé par Sa celles-ci ont connues tout au mesures d'accompagnement Majesté le Roi Mohammed VI long de ces dernières décen- dans ces domaines, en particu- dans le cadre du Programme nies, à la lumière des évolutions lier celui de la formation des Emergence, s'appuie sur quatre DOSSIER et des profondes mutations éco- ressources humaines considé- concepts distincts qui permet- nomiques et sociales. rées comme la clé de voûte de tront d'offrir des développe- Dans ces mutations, comme tout programme de développe- ments modulaires aux nou- dans les évolutions enregistrées, ment. veaux métiers liés aux nou- il est vrai que le rôle du capital Dans cet esprit, le gouverne- velles technologies. Il s'agit de humain est déterminant. Lui ment a lancé plusieurs pro- la mise en place de campus permettre aujourd'hui de jouer grammes de formation, dont le universitaires dédiés à la forma- le rôle qui lui revient dans le plan de formation offshoring, tion dans des filières d'excellen- processus de développement, initiative 10.000 ingénieurs et ce, à la recherche-développe- passe impérativement par le fait assimilés... afin de répondre ment et l'incubation de projets que le secteur de l'éducation et aux besoins potentiels en res- technologiques innovants, d'un de la formation soit, lui aussi, sources humaines qualifiées de module pour le développement un secteur attractif pour l'inves- l'économie nationale et des de logiciels ; d'un module tissement et soit en phase et en investissements étrangers. consacré à l'activité de Business cohérence avec les politiques Pour concrétiser cette mesure, Process Offshoring et d'un de développement économique l'Etat a consacré un budget de module au profit de l'audiovi- et social. 853 millions de dirhams hors suel et des multimédias. Certes, notre pays a franchi des salaires à cette opération. Au pas considérables visant la mise total, 28 établissements partici- Nawafid Sur le Maghreb : à niveau de son capital humain peront à cette formation. Le Programme Emergence se pour relever le défi de la compé- L'enjeu est d'assurer l'adéqua- décline également au niveau titivité et de la mondialisation. tion entre les besoins du mar- des régions du Maroc. Où en Ces efforts ont été soulignés ché de l'emploi en profils quali- est-on dans cette déclinaison ? avec force (arguments) par l'en- fiés et l'offre en ressources gagement de tous les acteurs humaines. Le Programme Emergence impliqués dans la réalisation du Toutes les écoles publiques et prévoit, dans sa déclinaison ter- Programme Emergence qui sou- privées de formation d'ingé- ritoriale, la réalisation d'un cer- ligne l'engagement du Maroc nieurs et les facultés des tain nombre de pôles industriels dans un vaste programme de sciences et techniques sont régionaux et de clusters autour modernisation de l'économie et ainsi appelées à s'impliquer des secteurs à fort potentiel de de réformes structurelles en vue dans la réalisation des objectifs croissance retenus par le Pro- de créer un environnement de ce projet. gramme. favorable pour tout type d'in- D'autres mesures d'accompa- Les contours et les documents vestissement. gnement ont été décidées dans de placement des pôles et clus- 25 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 ters identifiés sont déjà définis Agadir avec le fish hub. meilleure lisibilité et permettre ou en cours de réalisation. La En vue de favoriser l'émergence aux pôles d'avoir une identité à mise en oeuvre des actions prio- de nouveaux pôles, le Ministère l'international, Le Ministère de ritaires et des projets structu- de l'Industrie, du Commerce et l'Industrie, du Commerce et de rants concernant lesdits pôles de la mise à niveau de la mise à niveau de l'Economie est déjà enclenchée ou en l'Economie a adopté une se déploie pour créer l'environ- phase de lancement. démarche visant, d'une part, à nement approprié pour l'émer- Les pôles régionaux identifiés définir le cadre conceptuel gence, la labellisation, la conso- concernent les secteurs porteurs général de mise en place de ces lidation et la pérennisation des retenus par le Programme pôles, et d'autre part, à réunir pôles industriels régionaux. Emergence, à savoir : les conditions propices à leur Pour l'offshoring , le Nearshore développement. Nawafid Sur le Maghreb : Park à Casablanca, Technopolis L'objectif est non seulement de Pourriez-vous partager avec à Rabat, Fès NearShore, Tanger, permettre aux régions de se nous quelques chiffres-clés et Marrakech et Oujda... ; développer, mais aussi de pou- objectifs concernant le · Pour la sous-traitance dans voir les identifier en fonction de Programme, à l'horizon 2010 ? les secteurs de l'automobile leurs pôles et clusters. et de l'électronique : les Med Le challenge actuellement est Le Programme Emergence est Zone ; de développer des espaces inté- en phase de concrétisation et nos DOSSIER · Pour l'aéronautique, le pôle grés. C'est exactement ce que le ambitions en terme de chiffres de Nouaceur ; département de l'Industrie est la réalisation d'un PIB addi- · Pour l'agro-alimentaire , les compte faire avec les Med tionnel de 91 milliards DH et la Agro-centers de Zones : un concept maroco- création d'environ 440 000 Saiss­Meknès, Gharb et marocain qui nous est propre et emplois à l'horizon 2015. Outre l'oriental ; qui fera automatiquement pen- ces résultats, on s'attend à ce que · Pour le secteur de transforma- ser au Maroc. ce Programme réduise de moitié tion des produits de la pêche, Ainsi, pour permettre une le déficit prévisionnel de la Le gouvernement oeuvre à travers le Programme Emergence à iriger le Maroc en une plate-forme régionale d'investissement, de production et d'échanges. 26 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 DÉVELOPPEMENT DU FINANCEMENT DES MICRO ET PETITES ENTREPRISES EN ALGÉRIE Par Gregory Rung, spécialiste du secteur financier, SFI L 'accès des entrepreneurs aux cause de ces contraintes. Parmi concentre sur les grandes entre- services financiers est une les 40% de MPE restantes qui prises et l'achat de voitures par problématique fondamentale : ont effectué cette démarche, les particuliers. Même si plu- en effet, si les micro et petites seule la moitié (soit donc envi- sieurs programmes publics entreprises (MPE) ne peuvent dis- ron 20% du total des MPE) a (ANSEJ, ANGEM et CNAC) poser de comptes courants, de obtenu un prêt d'une institution ciblent les jeunes et la création chéquiers ou encore de prêts, financière. Le montant moyen d'entreprises et bien qu'il y ait elles sont nécessairement frei- est de 4 millions de dinars. En quelques associations de micro nées dans leurs opérations cou- parallèle, 50% des MPE interro- finance comme Touiza, cela ne rantes et, donc, dans leur déve- gées ont obtenu des prêts de suffit pas à satisfaire la deman- loppement. Compte tenu de l'im- sources informelles (la famille de, tant du point de vue quanti- DOSSIER portance de ce sujet, la Société ou des amis). Ces crédits qui tatif que qualitatif. sont généralement de montants Il découle de cette analyse qu'il Financière Internationale (SFI) a beaucoup plus faibles (moins existe une opportunité pour les entrepris au cours de l'été 2006 de 500 000 dinars), ne portent banques de fournir des services une étude auprès de 500 MPE pas d'intérêt et sont remboursés financiers aux MPE. Dans représentatives du tissu algérien sur environ 6 mois. d'autres pays émergents, des d'entreprises et reparties dans les A l'avenir, les trois quart des banques se sont engagées dans régions d'Alger, Tizi-Ouzou, entrepreneurs ont déclaré être cette voie et, à condition d'utili- Bejaia et Oran. intéressés par un accès accru ser les bonnes méthodologies, En premier lieu, il ressort de ce aux financements, ce qui repré- ont pu développer une activité sondage que les MPE algériennes sente un potentiel de demandes profitable en même temps qu'uti- bénéficient d'un accès, relative- important si l'on considère qu'il le pour l'économie locale. Il exis- ment bon, aux services bancaires y a environ 342 000 MPE offi- te également une opportunité de de base puisque plus des deux ciellement enregistrées en développer des institutions de tiers ont un compte courant et un Algérie. Il semble donc que micro finance qui s'adresseraient chéquier. En revanche, plus de l'offre de financement soit aux plus petits entrepreneurs, 80% d'entre elles considèrent insuffisante. L'essentiel des cré- comme cela peut être le cas dans qu'il est difficile, voire impos- dits octroyés par les banques se de nombreux pays, comme sible, d'obtenir un prêt bancaire. Cela est attribué par les entrepre- neurs au fait qu'ils ne sont pas en mesure de satisfaire les demandes de garantie des banques (30%), qu'il existe des procédures et des contraintes administratives importantes (27%) et qu'il n'est pas aisé d'ac- céder aux banques et à « quel- qu'un que l'on connaît » à l'inté- rieur de celles-ci. Au total, si 30% des entreprises n'ont jamais fait de demande de financement parce qu'elles n'en éprouvent pas le besoin, envi- Plus de 80% des MPE considèrent qu'il est difficile, d'obtenir un prêt bancaire ron 30% ne l'ont pas fait à 27 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 FONDS D'INVESTISSEMENTS DANS LES TROIS PAYS DU MAGHREB CENTRAL Interview avec Monsieur Aziz Mebarek, associé et co-fondateur du groupe Tuninvest Nawafid Sur le Maghreb : semble des pays de la région. ment. Contrôlé par ses équipes Au mois de novembre dernier MPEF II ciblera, également, l'ac- au nombre de vingt profession- vous avez lancé un nouveau compagnement des reprises nels basés dans ses filiales à fonds d'investissement Maghreb d'entreprises, que ce soit dans le Tunis, Alger et Casablanca, le Private Equity Fund II (MPEF II) cadre de privatisations ou de ces- Groupe TUNINVEST gère d'une taille initiale de 56 mil- sions stratégiques, en mettant en désormais plus de 170 millions lions d'euros. Pouvez-vous place des mécanismes innovants de dollars destinés essentielle- nous parler de son objectif et de rachat d'entreprises tel que la ment aux entreprises des pays de son impact sur l'investisse- reprise par les managers (LMBO). du Maghreb Central mais égale- ment en Algérie ? Le tout dans le but de créer de la ment à celles de certains pays valeur au sein des entreprises et d'Afrique subsaharienne (Ouest DOSSIER Effectivement, nous avons de pérenniser ces sociétés dans et Centre). annoncé le lancement du fonds un contexte où elles seront de Les équipes de Tuninvest sont d'investissement MPEF II en plus en plus confrontées à la pro- constituées par des compé- Algérie en novembre 2006. Ce blématique de transmission par tences complémentaires : ingé- fonds a été levé auprès d'inves- leurs dirigeants fondateurs, nieurs ayant une expérience tisseurs institutionnels interna- contribuant ainsi à faire émerger industrielle ; experts comp- tionaux (SFI, BEI, FMO, BIO, une nouvelle génération d'entre- tables ; et experts en finance SIFEM, CDC ENTREPRISE, preneurs. Enfin, MPEF II favorise- ayant une expérience bancaire PROPARCO) et s'inscrit dans la ra aussi les échanges transver- ou dans des institutions finan- suite des activités du fonds saux entre les trois pays du cières spécialisées. En Algérie MPEF I (monté à l'initiative de Maghreb Central et les implanta- nous avons trouvé un vivier de la SFI). Ce fonds est actif en tions industrielles intermaghré- compétences formées à bonne Algérie depuis 2001 et est bines, notamment à travers des école, ayant un niveau acadé- aujourd'hui totalement investi. opérations de croissance externe, mique élevé et des qualités per- Tous les fonds d'investissement dans l'objectif de créer des sonnelles indéniables. institutionnels et plus particuliè- champions régionaux dans diffé- Nous sommes constamment à la rement MPEF II ont un impact rents secteurs d'activité. Ces recherche des meilleures compé- positif sur l'investissement en sociétés auront ainsi la taille et tences locales, aussi bien pour Algérie. Tout d'abord, sur le les perspectives permettant d'en- renforcer nos effectifs en Algérie plan macroéconomique, MPEF II visager leur cotation sur un ou et sur l'international, que pour est un instrument concret de plusieurs marchés financiers, les postes clés au sein des socié- promotion directe de l'investis- contribuant ainsi à dynamiser les tés de notre portefeuille. sement étranger et de transfert bourses de la région. du savoir nord-sud et sud-sud. Nawafid Sur le Maghreb : MPEF II vient compléter et Nawafid Sur le Maghreb : Quels sont les avantages et conforter l'offre de financement Pouvez vous nous présenter inconvénients pour une entre- dans la région en proposant des Maghrebinvest, quel est le pro- prise de recourir à un fonds participations financières en fil de vos équipes et quelles d'investissement tel que MPF II capital (ou en quasi fonds expertises techniques avez- par rapport à d'autres moyens propres) qui peuvent atteindre vous en interne ? de financement ? (sur plusieurs tours de finance- ment) 7 millions d'euros sur un MAGHREBINVEST est une La diversité des moyens de même projet avec un accompa- société du groupe TUNINVEST financement existant aujour- gnement stratégique tirant avan- qui est spécialisée dans le d'hui en Algérie tels que les cré- tage de sa présence dans l'en- conseil aux fonds d'investisse- dits bancaires, le leasing, le 28 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - Février 2007 - N° 4 capital risque et le marché obli- · Nous contribuons à l'institu- par MPEF II justifie d'un tel gataire, reflète le dynamisme du tionnalisation de l'entreprise besoin de financement (sur un marché algérien dans cette et de ses organes de gestion ou plusieurs rounds de finance- étape cruciale d'ouverture de en instaurant la culture du ment) pour être mis à l'étude l'économie nationale. Le capi- reporting avec tous les effets par nos équipes. Nous sommes tal risque est un mode de finan- positifs que cela induit également disposés à accompa- cement novateur en Algérie. Il (capacité à attirer les gner des candidats à des opéra- vient compléter l'offre des éta- meilleures compétences, tions de privatisation d'entre- blissements de crédit pour meilleure maîtrise des coûts, prises algériennes en apportant apporter des solutions de finan- meilleures relations avec le notre concours financier et en cement aux entreprises. L'inter- système bancaire, etc.) fédérant autour de nous un cer- vention de MPEF II se fait à l'ai- · Nous faisons bénéficier les tain nombre d'investisseurs ins- de d'instruments financiers sociétés du portefeuille de notre titutionnels ou industriels pour donnant un accès immédiat ou réseau d'actionnaires et de par- compléter éventuellement le différé au capital de l'entreprise tenaires tant pour le développe- tour de table. (actions ordinaires, obligations ment commercial que pour convertibles...). Cela a, bien l'apport de savoir faire. Nawafid Sur le Maghreb : entendu, l'avantage de consoli- Quelles sont les étapes à suivre der la structure financière de Nawafid Sur le Maghreb : si une entreprise souhaite l'entreprise en améliorant son Qui est éligible ? recourir à MPEF II ? DOSSIER ratio d'endettement et de solva- bilité au profit d'un accès plus Notre fonds est généraliste, Nous nous définissons comme facile à l'endettement complé- (nous ne ciblons pas un secteur étant des investisseurs institution- mentaire. C'est pour cela que je en particulier) et nos interven- nels de proximité. L'instruction des ne pense pas qu'il soit appro- tions sont en général minori- dossiers se fait donc au cas par prié de parler des avantages du taires dans des entreprises qui cas. Et nous nous adaptons aux capital risque par rapport aux ont une maturité suffisante leur spécificités de chaque entreprise autres moyens de financement, permettant d'accueillir un insti- en termes d'organisation et de dis- mais qu'il convient plus de par- tutionnel dans leur capital. ponibilité des informations. Il suffit ler de complémentarité entre un Néanmoins nous excluons les ainsi de nous adresser un e-mail apport en crédit et un accompa- secteurs qui portent atteinte à la ou de joindre nos chargés d'af- gnement en fonds propres. morale et à la santé ainsi que la faires au téléphone pour établir le promotion immobilière que contact. Ensuite, nous demandons Nawafid Sur le Maghreb : nous ne finançons pas. à organiser une première séance Quelle sorte de valeur ajoutée Concernant la taille des projets de travail dans les locaux de la apportez-vous aux entreprises d'investissement, nous pouvons société pour pouvoir faire égale- que vous accompagnez ? intervenir dans une fourchette ment une visite de l'entreprise. Ce comprise entre 2 et 7 millions premier contact nous permet de C'est la question que nous d'euros. Il est de ce fait indis- passer devant notre comité de posent tous nos prospects lorsque pensable que le projet identifié mise à l'étude pour décider de nous parlons de valeur ajoutée. Concrètement, la contribution ne se décline pas de la même maniè- re pour l'ensemble des entreprises du portefeuille, cela dépend de leur taille, de leur maturité, de leur positionnement, etc. Néanmoins, on peut dire qu'à travers notre intervention : · Nous participons à la réflexion stratégique de la société et apportons notre appui à la mise en oeuvre de Les représentants de MaghrebInvest cette stratégie. 29 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - Février 2007 - N° 4 l'orientation à donner au dossier Nawafid Sur le Maghreb : l'entrepreneur ni de la société en terme de calendrier d'interven- Quels sont les mécanismes de de refermer l'actionnariat et tion et d'équipes. Cette étape est sorties en l'absence d'un mar- qu'au contraire, il y a tout inté- très importante parce que si le pro- ché boursier efficient ? rêt à ouvrir le capital et confir- jet ne correspond manifestement mer l'institutionnalisation de pas à nos critères il faut le dire très Avant de répondre, je préfère l'entreprise et la possibilité pour vite pour ne pas faire perdre de préciser à vos lecteurs que notre elle de lever des ressources sur temps à nos prospects. Si le dos- intervention se fait à travers des le marché pour financer son sier est mis à l'étude, la suite fonds d'investissements off développement. consiste, généralement, en une shore qui sont en fait des socié- mission d'audit comptable, fisca- tés de capital investissement Nawafid Sur le Maghreb : le, juridique, environnemental et ayant une durée de vie de 10 Parlez nous de votre présence à industrielle, suivie par l'élabora- ans (contre 99 ans pour la l'international et de vos pers- tion d'un Business Plan (plan d'af- majorité des entreprises écono- pectives d'avenir ? faire) sur la base d'interactions miques). A l'issue des 10 ans entre nos équipes et les promo- nous sommes dans l'obligation Nous sommes implantés en teurs du projet sur les éléments de de liquider le fonds et de rem- Afrique du nord à travers des la stratégie. Enfin, nous passons bourser les actionnaires. Pour équipes basées à Alger, Tunis et devant notre comité d'investisse- répondre à votre question sur Casablanca et couvrons égale- DOSSIER ment appelé à approuver la prise les mécanismes de sortie, il ment les régions suivantes de participation. existe 2 principales voies de d'Afrique subsaharienne à tra- sortie. Il s'agit des cessions à un vers les partenaires suivants : Nawafid Sur le Maghreb : investisseur stratégique de taille · Cauris Investment : basées au Pouvez-vous nous parler des plus importante qui viendrait se Togo, les équipes de Cauris opérations que vous avez pu substituer à l'investisseur finan- couvrent également les pays réaliser en Algérie ? cier que nous sommes. La de la zone UEMOA et notam- deuxième voie de sortie consis- ment la Côte d'Ivoire, le Nous avons démarré nos opé- te généralement à introduire la Sénégal, le Bénin, le Burkina rations en Algérie en 2001 avec société en bourse. Il est vrai que Faso, le Mali et le Niger. un premier investissement dans dans nos pays (Algérie, Maroc · Cenainvest : Basés au la société Sodinco spécialisée et Tunisie), le marché boursier Cameroun, couvrant égale- dans le montage et la distribu- est naissant, mais il est de notre ment le Gabon, le Tchad, le tion d'équipements électromé- rôle, en tant que capital ris- Congo, la RDC et la Guinée nagers sous la marque HAIER. queur, de contribuer activement Equatoriale. La société est aujourd'hui bien à son essor. Ainsi nous avons · Fidelity Capital Partner : implantée en Algérie à travers déjà accompagné des opéra- basés au Ghana, couvrant son large réseau de distribution tions d'introduction en bourse également le Sierra Léone et et reconnue pour la qualité de en Tunisie et nous sommes le Liberia. son service après vente. actuellement sur le point de lis- Nous avons, également, investi ter une entreprise marocaine de dans le secteur de l'agroalimen- notre portefeuille sur la bourse taire à travers la société NCA de Casablanca et envisageons Rouiba, leader national en jus, d'introduire une entreprise tuni- nectars et boissons. Notre der- sienne sur la bourse de Tunis au nier investissement en date est cours de l'année 2007. Bien dans le leasing. Il s'agit de la entendu, le promoteur dispose société Maghreb Leasing à tout moment du droit de pré- Algérie. Par ailleurs, nous avons emption (c'est-à-dire de la joué le rôle de catalyseur sur un faculté de racheter nos actions) certain nombre d'opérations de au prix offert par le partenaire partenariat industriel ou com- stratégique ou au prix d'intro- mercial entre des sociétés algé- duction en bourse envisagé. riennes et d'autres sociétés Mais nous essayons d'expliquer MPEF vaforisera les échanges transversaux entre les trois pays régionales ou internationales. que ce n'est pas l'intérêt de 30 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 TABLE RONDE SUR LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, ET SUR LA PROMOTION DE L'ÉTHIQUE ET DE LA TRANSPARENCE AU MAROC Etat des lieux et moyens de concrétiser le Plan d'action du gouvernement D epuis quelques années, la et mécanismes légaux qui per- Ces actions, déclinées sous corruption est devenue un mettent de prévenir toutes les forme d'un processus pérenne et sujet ouvertement évoqué dans formes de corruption. Une mul- fédérant l'ensemble des acteurs la plupart des pays. Partout, les titude de facteurs influent sur les de développement, favoriseront hommes politiques, les organi- manifestations de la corruption, la promotion de l'éthique et de sations internationales, les son étendue, voire l'idée qu'on la transparence afin de mieux représentants patronaux, les s'en fait. Il est donc indispen- relever les défis de développe- journalistes et la société civile sable d'en appréhender et d'en ment auxquels le Maroc fait s'expriment pour dire que la comprendre les multiples face. L'expérience mondiale a lutte contre ce fléau revêt un aspects pour pouvoir y faire face démontré que pour résorber la caractère d'urgence, même si avec efficacité. corruption, il est nécessaire souvent les avis divergent sur ce Le gouvernement marocain d'améliorer durablement la gou- s'est engagé, à travers un plan vernance, notamment grâce aux que signifie l'urgence, le timing d'action précis, dans la voie de réformes qui visent à assurer de l'action et l'agenda des prio- la lutte contre la corruption. La plus de transparence et de res- rités, voire l'estimation des société civile et le secteur privé ponsabilité dans les institutions coûts que génère la corruption se sont mobilisés fortement afin publiques et grâce à des moyens sur le plan social, politique et de donner un contenu concret de contrôles législatifs adéquats, économique. aux aspirations citoyennes en d'instances judiciaires indépen- De multiples initiatives ont été vue de la réduction de ce fléau. dantes et mieux outillées de prises dans le but de lutter contre C'est dans cette perspective moyens d'information profes- la corruption et de renforcer les qu'une rencontre a été organi- sionnels et accessibles et une systèmes d'intégrité, au niveau sée le 11 décembre 2006 pour participation active de la société 'EVENEMENTL national, régional et internatio- discuter des voies et moyens de civile. Le tout devrait assurer un nal. Initiatives qui ont donné lieu lutter contre la corruption et environnement favorable à l'in- à une coopération nécessaire au pour identifier des actions fédé- vestissement, une croissance niveau mondial et qui ont rées et complémentaires entre forte et durable et améliorer la débouché sur l'élaboration les acteurs gouvernementaux, création de l'emploi, tout en d'une série d'instruments inter- la société civile et le secteur contribuant à la lutte contre la nationaux : la Convention de privé. pauvreté. l'OCDE sur la lutte contre la cor- ruption d'agents publics étran- gers, Convention pénale du Conseil de l'Europe sur la cor- ruption et, plus récemment, la la Convention des Nations Unies contre la corruption. L'entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies contre la corrup- tion a constitué un événement d'importance capitale. Elle engage les pays qui l'ont signée Rencontre du 11 décembre 2006 sur la lutte contre la corruption et ratifiée à renforcer les moyens et sur la promotion de l'éthique et de la transparence au Maroc Pour plus d'information et pour accéder aux présentations faites lors de cette table ronde visitez : www.banquemondiale.org.ma 31 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Eventail des actions menées par la Banque mondiale pour lutter contre la corruption dans la région MENA C ette note fait l'énoncé des différentes actions Orient et en Afrique du Nord (MENA), la entreprises par la Banque mondiale, à la Banque a conseillé la Jordanie sur ces mesures demande de gouvernements de plusieurs pays et est sur le point de commencer ce travail en de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord Egypte. (MENA), dans les domaines de la réforme du · Conseiller les gouvernements des pays parte- secteur public en général et dans ceux ayant trait naires dans un certain nombre de pays sur à la lutte contre la corruption et la promotion de l'adoption de lois sur les déclarations de biens la transparence et de l'intégrité dans le secteur et revenus, et de lois prévenant les conflits public en particulier. Ces actions incluent : d'intérêt. Dans la région MENA, l'Egypte et le · Passer en revue les cadres légaux et réglemen- Yémen sont les deux pays qui considèrent taires qui régissent la lutte contre la corruption actuellement un appui dans ce sens. et émettre des recommandations en faveur de · Travailler de près avec les pays partenaires sur leur réforme ou de leur restructuration. En par- la conception et la mise en oeuvre d'une stra- ticulier, la Banque mondiale peut : examiner tégie compréhensive de la lutte contre la cor- et mettre à jour la législation pertinente pour ruption. De tels processus sont normalement la lutte contre la corruption ; faire le diagnos- pilotés par les gouvernements mais ils sont tic des institutions responsables du suivi et de fondés sur la participation active du parle- l'application de ces lois ainsi que de l'investi- ment, du secteur privé et des organisations gation des abus, et faire des recommandations clés de la société civile. La Banque mondiale allant dans le sens du renforcement du man- apporte son appui à de telles stratégies dans dat, du personnel, des procédures et des res- des pays comme l'Indonésie par exemple. sources de ces institutions ; et considérer l'uti- Au delà des mesures qui sont du ressort de l'au- lité de la mise en place d'une agence dédiée torité centrale, plusieurs secteurs présentent cer- à la lutte contre la corruption pour contribuer tains types de dysfonctionnements spécifiques. 'EVENEMENTL à faire avancer cet agenda. A titre d'exemple, la Banque considère en ce L'Irak, la Palestine et le Yémen figurent parmi les moment une assistance technique au Koweït pays où la Banque mondiale effectue ce travail. pour pallier au manque de transparence des · Travailler de concert avec plusieurs pays pour registres fonciers municipaux. Ce manque de produire les CPARs (Country Procurement transparence entraîne un certain nombre d'abus Assessment Reports). Ces rapports examinent dans les systèmes cadastraux et les réglementa- de près les lois, procédures et institutions qui tions de zonage et tend à favoriser des transac- gouvernent les passations de marchés et fait tions immobilières frauduleuses. Dans ce cas des recommandations en faveur de leur amé- précis, l'appui de la Banque mondiale consiste lioration. Leurs recommandations contribuent en une combinaison des différentes actions de façon importante à lutter contre la corrup- citées plus haut, ainsi qu'en la conception et la tion. Depuis l'an 2000, la Banque mondiale mise en place de systèmes informatiques sus- aide tous les pays partenaires dans la région ceptibles d'augmenter la responsabilisation des Moyen-Orient, sauf la Jordanie, le Liban et la employés du secteur public dans les agences Syrie, dans la conduite d'évaluations simi- concernées. laires. La note n'inclut pas les actions d'échange des · Promouvoir la transparence et l'accès à l'in- savoirs et des bonnes pratiques (séminaires, pro- formation, qui sont des éléments clés de la grammes de formation, conférences, etc.), ni les lutte contre la corruption. Les lois sur la différents outils analytiques (rapports, études de Liberté d'Information (ou FOIL, de l'Anglais cas, mesures quantitatives, sondages) à la dispo- Freedom Of Information Legislation) consti- sition de la Banque mondiale, mais uniquement tuent des outils majeurs pour l'atteinte de cet celles impliquant un appui technique nécessi- objectif et sont une composante majeure de la tant une intervention plus ou moins « lourde » Convention des Nations Unies sur la Lutte sur le terrain. contre la corruption (UNCAC). Au Moyen- 32 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 LA CONFEDERATION GENERALE DES ENTREPRISES DU MAROC adhère au réseau des Agents de Liaison du Secteur Privé (ALSP) de la Banque mondiale a Confédération Générale des L développement. Le service des Agents de Liaison du Secteur Entreprises du Maroc (CGEM) "Enterprise Outreach Services" Privé (ALSP) dans des sociétés vient d'intégrer le Programme oeuvre pour le renforcement des privées pour le développement des Agents de Liaison du Secteur relations entre le secteur privé et du commerce et des investisse- Privé (ALSP) du Groupe de la le Groupe de la Banque mondia- ments dans les pays émergeants. Banque mondiale, une démarche le en vue d'accroître son engage- ALSP est un réseau d'organisa- qui facilitera aux membres de la ment dans le développement. En tions commerciales intermé- CGEM l'accès aux services de la effet, le Groupe de la Banque diaires, constitué de chambres Banque mondiale en matière de mondiale a créé un réseau de de commerce et d'industrie, conseil et d'accompagnement au correspondants indépendants d'associations ou agences de Le Réseau des Agents de Liaison du Secteur Privé (ALSP) du Groupe de la Banque mondiale L'équipe des Services à la Portée Banque mondiale (GBM). Le carbone, VIH/SIDA, etc.) et des Entreprises est dévouée au réseau comprend des agents de fournissent de l'information sur renforcement des relations du liaison attitrés ­ des profession- les ressources de connais- Groupe de la Banque mondiale nels de la communication du sances et les opportunités de avec le secteur privé de manière secteur privé ­ basés au sein de partenariats proposées par la à encourager la participation leurs organisations profession- Banque. Même si les ALSP ne des entreprises au développe- nelles intermédiaires respec- possèdent pas l'exclusivité en ment et à sensibiliser sur l'im- tives et financés par elles. Les temps que point d'entrée des portance de cette même partici- agents facilitent l'accès des entreprises intéressées par le pation. Pour faciliter ce travail, entreprises locales aux opportu- GBM, leurs « savoir d'initié » le Groupe de la Banque mon- nités d'affaires, aux services et du Groupe de la Banque mon- diale (Banque mondiale, SFI et savoir du Groupe de la Banque diale et des communautés d'af- AMGI) a développé un Réseau mondiale et agissent en temps faires locales leur donnent un 'EVENEMENTL d'Agents de Liaison du Secteur que porte-parole de leurs sec- avantage compétitif certain. Privé (ALSP). Basés au sein d'or- teurs privé nationaux dans le Lancé en Europe en Janvier 1999 ganisations professionnelles domaine du conseil visant à comme une initiative Banque intermédiaires, ces agents repré- améliorer l'engagement des mondiale, SFI et AMGI conjoin- sentent les entreprises et entreprises dans les questions te, le réseau ALSP inclut aujour- oeuvrent pour encourager les de développement. d'hui quelques 67 ALSP à travers échanges et l'investissement Formés par le personnel de la 51 pays : 33 en Europe et Asie dans les pays en développement Banque mondiale, les ALSP Centrale, 11 en Afrique, 14 en avec le soutien des produits et développent une expertise sur Asie de l'Est et du Sud et 9 en services offerts par le Groupe de les activités du Groupe de la Amérique du Nord et du Sud. la Banque mondiale. Banque mondiale. Les officiers Le Groupe de la Banque mon- Le réseau ALSP est un réseau propagent de l'information sur diale est en contact continu, d'organisations professionnelles les opportunités commerciales depuis plusieurs années, avec intermédiaires représentant les du GBM (approvisionnement, des milliers d'organisations entreprises (Chambre de com- SFI, AMGI, fonds de dépôt) et intermédiaires à travers le merce et de l'industrie, associa- facilitent les contacts entre monde. Avec le réseau ALSP, le tions commerciales ou agences entreprises locales et le Groupe s'engage dans un dia- de promotion de l'investisse- Groupe de la Banque, organi- logue constant avec des indivi- ment) travaillant pour encoura- sent des consultations sur les dus qui vont pouvoir l'informer ger les échanges et l'investisse- problématiques de développe- sur ce que la Banque mondiale ment entre les pays avec le sou- ment d'intérêts pour le secteur devrait faire pour mieux tien des produits et services privé (Climat d'investissement, accomplir sa mission centrale offerts par le Groupe de la Partenariat Public Privé, Fonds de lutte contre la pauvreté. 33 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 LA BANQUE MONDIALE LANCE UN NOUVEAU PROGRAMME AU PROFIT DES ETUDIANTS LA BIBLIOTHÈQUE DES ETUDIANTS SUR LA BANQUE MONDIALE ous êtes étudiants de 1er, V la Banque mondiale offre aux ·Disséminer les résultats et les 2ème ou 3ème cycles ? jeunes la possibilité de faire conclusions de ces travaux à Vous avez effectué un travail connaître les travaux sur le l'intérieur de la Banque mon- universitaire sur la Banque développement et sur les diale. mondiale ? Vous souhaitez lire actions de la Banque mondiale · Proposer de nouveaux ce que d'autres étudiants ont qu'ils ont rédigés au cours de thèmes de recherche aux- écrit ? La Banque mondiale leurs études universitaires. Elle quels s'intéresse la Banque vous invite à contribuer à son donne également la possibilité mondiale. nouveau programme : « La de prendre connaissance et de Bibliothèque des Etudiants sur commenter ce que d'autres étu- Qui peut soumettre des écrits la Banque mondiale », pour diants ont écrit sur la Banque universitaires ? faire connaître et discuter vos mondiale. A travers ce nouveau program- Tous les étudiants inscrits en écrits universitaires sur la me, la Banque mondiale a pour premier, deuxième et troisième Banque mondiale. but de : cycles (exemple : Licence, La Banque mondiale, accorde · Mieux connaître les conclu- Maîtrise, Master etc.) peuvent une grande importance au tra- sions des étudiants ayant étu- soumettre leurs travaux univer- vail académique. Cependant, dié ses activités dans un sitaires sur la Banque mondiale. les écrits universitaires sur la domaine ou un pays donnés. Les doctorants trouveront Banque mondiale reçoivent · Faciliter la mise en place de d'autres propositions de colla- 'EVENEMENTL rarement la visibilité qu'ils débats et de partage de boration sur le site de l'Alliance méritent, tant à l'intérieur qu'à connaissances autour des tra- des Chercheurs (www.world- l'extérieur de l'institution. La vaux réalisés par les étudiants. bank.org/rad). bibliothèque des étudiants sur La bibliothèque offre aux jeunes la possibilité de faire connaître les travaux sur le développement et sur les actions de la Banque mondiale. 34 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Quel type d'écrits universitaires · Longueur : deux pages au Comment le travail de peuvent être soumis ? minimum sont requises, la recherche sera-t-il disséminé à longueur n'étant pas limitée. l'intérieur de la Banque mon- Les écrits doivent répondre aux Les étudiants devront égale- diale ? critères suivants, pour être réfé- ment soumettre un résumé rencés dans la Bibliothèque des (max. 500 mots) qui sera Les travaux seront disséminés Etudiants sur la Banque mon- publié sur le site web de la aux unités concernées de la diale : Bibliothèque des Etudiants. Banque mondiale en fonction · La Banque mondiale doit · Langue : Dans un premier des thèmes abordés. Les parte- constituer un thème central de temps, seuls des écrits en naires de cette activite sont les l'écrit, avec un tiers au moins anglais, français et espagnol suivants : du travail en rapport direct seront acceptés. D'autres avec les activités de l'institu- langues seront ajoutées dans tion. une deuxième phase. Centres Publics d'information (CPI) www.worldbank.org / publicinformation En collaboration avec les bureaux de la Banque mondiale, les CPIs servent de points de contact dans de nombreux pays pour les personnes à la recherche d'informations sur les opérations de la Banque mondiale. Ils proposent les documents de projets spécifiques au pays dans lequel le bureau est situé, ainsi qu'une bibliothèque des publications récentes de la Banque mondiale. Le réseau YDP www.ydpnetwork.org Ce réseau vise à créer des interactions directes entre les organisations de jeunes- se, la Banque mondiale et d´autres partenaires, afin de faciliter la participation active des jeunes dans les projets de développement, l'élaboration de stratégies et les activités de plaidoyer. Le réseau YDP favorise les échanges de connais- 'EVENEMENTL sances, le renforcement des capacités, l'autonomisation et la recherche de finan- cement. L'Alliance de Chercheurs pour le Développement (RAD) www.worldbank.org/rad C'est un réseau informel et multidisciplinaire tourné vers l'action. Son objectif est de contribuer aux défis de pauvreté et du développement avec des réponses innovatrices tout en renforçant l'interaction entre les chercheurs et la Banque mondiale dans le monde entier. Pour plus d'information sur ce nouveau programme contactez Pierre Girardier : pgirardier@worldbank.org, Anna Kuznicka akuznicka@worldbank.org www.worldbank.org/sup 35 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 ETUDE DU SECTEUR AGRICOLE EN TUNISIE L'AGRICULTURE APPORTE-T-ELLE TOUT LE POTENTIEL DE SA CONTRIBUTION AU PAYS ? Par Alexander Kremer, Economiste principal C 'est la question que se pose croissance économique dans obtenue moyennant des coûts le gouvernement tunisien son ensemble. pour le reste de la société : des alors qu'il se prépare pour les Les rendements par hectare sont subventions, des prix de nour- périodes des 11ème et 12ème accrus à 2,8% par an entre riture élevés et un taux de Plans (2007-16). Le secteur 1989 et 2003, grâce à un plus croissance réduit. agricole en Tunisie pénètre dans grand usage des engrais chi- ·Deux cinquièmes de la crois- de nouveaux territoires, avec miques, de la mécanisation et sance de l'agriculture repré- des revenus plus élevés, des des semences améliorées, grâce sentent une perte pour l'éco- taux de pauvreté plus faibles et aussi à des agriculteurs compé- nomie parce qu'elle provient des nouveautés dans les goûts tents et à l'expansion des cul- de produits qui coûteraient des consommateurs, des struc- tures irriguées. moins à l'importation (les tures du marché et des accords L'agriculture a fourni un quart bovins et le lait). des nouveaux emplois en ·Là où la Tunisie a le potentiel commerciaux. Les décideurs se Tunisie dans les années 90, d'être compétitive, dans les heurtent à des défis qui n'exis- créant deux fois plus d'emplois fruits et les légumes, ses résul- taient pas tout simplement il y a par unité de PIB que l'écono- tats sont insuffisants. Entre dix ans et se demandent si les mie dans son ensemble. 1980 et 2000 la valeur des solutions du passé sont encore Toutefois, si l'on approfondit la exportations a chuté de 0,3 % d'actualité. question, il existe de multiples par an. Les quotas d'importa- Par conséquent, en 2004 le exemples du fait que l'agricul- tion de l'UE sont sous-utilisés. gouvernement a demandé à la ture n'apporte pas pleinement Banque et à l'Agence Française sa contribution potentielle à de Développement d'examiner l'économie. l'intégralité du secteur agricole ·Une offre de main-d'oeuvre et ceci pour la première fois croissante cache la stagnation depuis plus de 20 ans. Au pre- de son efficacité : la main- mier abord, la performance his- d'oeuvre agricole a augmenté torique du secteur semble forte. de 20 % entre 1993 et 2002, Compte tenu des effets de PROJETS mais il n'y a pas de hausse ten- sécheresse transitoires, il a pro- dancielle de sa productivité. gressé au même rythme que la ·La réussite de l'agriculture est La performance est inversement corrélée à la compétitivité Produits % de la production % de la croissance en 1986-90 1986-90 à 2001-05 Blé dur (partie), arboriculture, horticulture Compétitif (excepté pommes de terre), petits ruminants, 73 60 pêche, autres produits Non compétitif Blé tendre, céréales hors blé, pommes de terre, 27 40 viande bovine, lait, autres produits Source : Ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques 36 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Ces constats nous obligent à bien sûr primordiale. Des pays 2004. poser la question : comment comme la Turquie et le Mexique Il en va de même pour les orga- réaliser tout le potentiel de ce ont démontré l'efficacité sociale nismes professionnels et les ser- secteur clé ? et financière d'un programme vices d'appui à l'agriculture. de transferts monétaires bien L'étude a constaté qu'ils pour- D'abord, la protection douaniè- ciblés sur les ménages vulné- raient être les moteurs d'une re élevée a comme effet d'inci- rables. compétitivité sectorielle accrue ter l'agriculteur tunisien à se Si on regarde les politiques si les priorités du producteur concentrer sur les produits, internes, on voit d'autres dirigeaient leurs activités. Elle a comme le blé tendre, le lait, la exemples d'interventions éta- conclu que le Gouvernement pomme de terre et la viande tiques bien-intentionnées, dont pourrait ainsi redynamiser les bovine, où les coûts de produc- l'effet secondaire résulte de l'af- filières agricoles par une réfor- tion sont supérieurs au prix faiblissement de la compétitivi- me de la gestion de la d'importation, ce qui implique té du secteur. La centralisation recherche et de la vulgarisation, une perte économique pour la administrative de la filière blé, par l'institutionnalisation des nation. Des experts tunisiens pour un coût au contribuable consultations d'exploitants agri- ont estimé que ces coûts valent de 145 millions de $EU par an, coles et par la redéfinition des une augmentation de 4% du décourage le secteur privé de se modalités de gouvernance des coût de la vie pour le consom- restructurer et empêche le groupements professionnels de mateur et le contribuable développement des marchés ; et sorte que les exploitants agri- moyen. Et ils sont également cela sans focaliser ses res- coles en soient véritablement importants pour l'économie sources sur les pauvres qui en responsables. Le projet pilote1 dans son ensemble, qui perd ont besoin. En outre, mettre fin d'identification des actions de ainsi 0,8 % du PIB. En fait, uti- au contrôle de fait des prix pour recherche par les Groupements liser la protection commerciale les produits agricoles, aux impor- Interprofessionnels est un pas pour maintenir une personne tations gouvernementales ad hoc dans ce sens. employée dans le secteur céréa- et à la régulation des marges de En conclusion, si le climat, la lier coûte à la nation plus de détail, ce serait un moyen d'en- géographie et l'esprit d'entrepri- quatre fois le revenu national courager les produits de qualité se tunisiens ont doté le secteur par habitant en terme de pro- et des circuits de commercialisa- agricole d'un fort potentiel de duction perdue. Selon le rap- tion modernes. compétitivité et de croissance, port, la libéralisation immédiate Par exemple, le secteur de l'hui- cette capacité reste encore à - mais progressive - des impor- le d'olive est la preuve que réaliser. Dans une période où tations céréalières serait donc l'agriculture tunisienne peut toute occasion de promouvoir une façon d'augmenter la répondre à la libéralisation. Le l'emploi privé est à saisir, c'est contribution nette de l'agricul- graphe ci-dessous démontre sa le moment de réfléchir à des ture à la nation. réaction explosive au retrait du réformes susceptibles de libérer La bonne gestion de l'impact monopole d'exportation de la croissance. social de telles réformes est l'Office National des Huiles en PROJETS Fin du monopole de l'ONH sur les exportations d'huile d'olive en 1994 1- Financé par la Banque mondiale dans le cadre du Projet d'Appui aux Services Agricoles. 37 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 L'INITIATIVE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN SIGNATURE D'UN ACCORD DE PRÊT DE LA BANQUE MONDIALE D'UN MONTANT DE 100 MILLIONS DE DOLLARS EU L e Conseil d'administration tant en milieu rural. En milieu L'initiative viendra également à de la Banque mondiale a urbain, les niveaux élevés de l'appui de l'expansion de l'ac- approuvé le 12 décembre 2006 chômage, les opportunités éco- cès des groupes précaires aux un prêt pour un montant de 100 nomiques restreintes et le peu services sociaux et écono- millions de dollars EU pour le d'accès aux services de base miques assurés par l'Etat et les Projet d'appui à l'Initiative constituent les principaux défis organisations non gouverne- Nationale pour le Développe- pour les pauvres. Plus particu- mentales. En s'inspirant des ment Humain du Maroc. lièrement, les besoins des résultats du Rapport sur la pau- Le projet appuie l'Initiative natio- groupes précaires, dont les vreté au Maroc de 2004, prépa- nale pour le Développement femmes vivant dans des circons- ré par la Banque mondiale, Humain (INDH), un programme tances difficiles, les enfants des l'INDH s'appuie sur un ciblage d'envergure annoncée par le Roi rues, les personnes âgées et les géographique plus précis de la Mohammed VI le 18 mai 2005. personnes handicapées, ne sont pauvreté que les programmes Ce programme de réduction de la pas abordés de manière adéqua- antérieurs de réduction de la pauvreté cible plus de 250 quar- te dans les programmes exis- pauvreté. tiers urbains et 400 communes tants. Le Projet d'appui à l'INDH est rurales, parmi les communautés Le Projet d'appui à l'INDH vise à l'un des principaux véhicules de les plus pauvres et les plus introduire une approche partici- prêt pour appuyer l'objectif de la exclues, à l'aide d'investisse- pative, ascendante et multisecto- stratégie de coopération avec le ments publics multisectoriels et rielle, pouvant répondre aux pays (CAS 2005-2009) d'amélio- d'appui aux activités génératrices besoins des pauvres vivant dans ration des conditions de vie et de revenu. Il comporte égale- les zones rurales et les bidon- des opportunités économiques ment une composante visant les villes urbains. En cela, l'INDH des populations pauvres et vul- populations vivant en situation de s'éloigne des approches tradi- nérables vivant en milieu rural, précarité. tionnelles d'interventions des- périurbain et urbain. Il contri- Des progrès importants ont été cendantes et dans un seul sec- bue aussi à l'objectif transversal réalisés au cours de la dernière teur. Le rôle des décideurs du CAS qui consiste à améliorer décennie concernant l'expan- locaux sera davantage renforcé la gouvernance puisque la trans- sion de l'accès à l'éducation fon- par l'INDH avec l'adoption de parence, la responsabilisation et PROJETS damentale et la réduction des principes de gouvernance locale l'inclusion sont les principes sur disparités de genre et rurales / et de développement des capa- lesquels l'INDH se fonde. urbaines au Maroc. Néanmoins, cités institutionnelles. 15 % de la population marocai- ne est toujours considérée pauvre et 25 % de plus est consi- dérée économiquement vulné- rable. A peu près deux tiers des pauvres vivent en milieu rural, et leur proportion dans les zones urbaines est à la hausse. Les symptômes de la pauvreté en milieu rural et urbain varient. L'analphabétisme parmi les Signature de l'accord de prêt au Ministère des Finances à Rabat par M. Fathallah Oualalou, Ministre des Finances et de la privatisation et M. Ferid Belhaj, Chef du bureau enfants et les adultes est impor- de la Banque mondiale au Maroc. 38 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DANS LE MONDE 2007 : LE DÉVELOPPEMENT ET LES GÉNÉRATIONS FUTURES A u cours de ces deux der- ment dans le monde 2007 se nières décennies, les propose donc d'aborder la pro- jeunes enfants ont été au blématique de la transition vers centre des efforts de dévelop- l'âge adulte. S'il est évident que pement, tant sur le plan cette transition est riche d'op- conceptuel que sur le terrain, portunités en matière de déve- à cause du coût élevé de la loppement, son accompagne- santé de base et de l'éduca- ment soulève aussi des ques- tion. Récemment, ces efforts se tions de politique de dévelop- sont aussi dirigés vers les per- pement particulièrement diffi- sonnes âgées, en raison des ciles. Le rapport cherche à problèmes liés aux systèmes déterminer la façon dont les politiques économiques pour- de pensions. Les jeunes ayant ront aider les jeunes à réaliser dépassé l'âge d'aller à l'école au mieux les différents aspects primaire ont longtemps été et phases décisives de cette négligés. Leur population est Couverture du Rapport 2007 transition, notamment : aujourd'hui très importante et · Le cursus scolaire ; · La création d'une famille ; ne fera qu'augmenter pendant · L'entrée sur le marché du travail ; · L'émergence du citoyen. encore plusieurs décennies. La Le contexte mondial de ces tran- manière dont ces jeunes pas- «Au cours des deux dernières sitions est très différent de ce sent à l'âge adulte affecte pro- décennies, les efforts en qu'il était dans le passé, non seu- fondément leur bien-être et matière de développement, lement à cause du développe- celui des générations qui les tant sur le plan conceptuel ment des échanges commer- suivent. Cette transition entre que sur le terrain, ont avant ciaux et de la technologie, mais l'enfance et l'âge adulte est tout porté sur les jeunes aussi en raison de l'impact de riche en opportunités, mais enfants, et moins sur ceux qui ces transitions sur cet environne- elle est aussi empreinte de ont dépassé l'âge de l'école ment. Il suffit de penser à l'im- risques. Elle constitue donc un primaire. Pourtant, cette pact que l'explosion du nombre terrain d'une importance capi- tranche de la population de jeunes et leur part croissante tale pour la formulation des jeune joue un rôle essentiel, dans les migrations internatio- PROJETS politiques et la formation dans la mesure où elle a un nales peut avoir sur le travail et d'institutions. effet d'entraînement sur les sur les flux de capitaux. La façon dont les adolescents, couches plus jeunes. La façon Le Rapport sur le développe- de plus en plus nombreux dans dont les jeunes de cette ment dans le monde 2007 qui les pays en développement, tranche passeront à l'âge est le fruit d'une collaboration gèrent la transition vers l'âge adulte aura un impact pro- étroite entre la vice présidence adulte, déterminera non seule- fond non seulement sur leur Économie du développement ment leur niveau de bien-être propre bien-être mais aussi de la Banque mondiale et le mais aussi celui des générations sur celui des générations qui Réseau développement humain, qui les suivent et aura donc un les suivent». a été officiellement lancé lors impact profond sur la société de François Bourguignon, Vice d'une conférence de presse à demain. Président et Economiste en Chef Singapore, en marge des de la Banque mondiale Assemblées annuelles de la Le rapport sur le développe- 39 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Banque mondiale et du Fonds sion constituent des véhicules de rédaction du RDM de mieux monétaire international (FMI). qui favorisent les échanges comprendre les phases clés du Le Rapport sur le développe- entre tous les acteurs du déve- passage à la vie adulte de ces ment dans le monde constitue loppement. Tout au long de jeunes, d'élargir le champ de la en effet, un des principaux l'élaboration du Rapport, les recherche et d'enrichir le débat. moyens dont dispose la Banque services internes de la Banque Dans ce cadre, les consultations mondiale pour engager le dia- mondiale, aussi bien que des ont ciblé : logue avec la communauté acteurs extérieurs, ont été · Les organisations de jeunesse internationale de développe- consultés, avec pour objectif de de la société civile ou les ment. Le Rapport est non seule- contribuer au débat sur les pers- organisations de jeunes ; ment une publication, mais pectives en matière de dévelop- · Les individus et surtout les également un processus qui pement et d'encourager les groupes défavorisés ; permet de discuter et d'analyser échanges de points de vue. · Les partenaires au développe- de façon précise les problèmes ment, qui travaillent avec les de développement. Les consultations jeunes, ou mettent l'accent Tout en prenant en compte l'ex- avec les jeunes sur les questions qui intéres- périence de la Banque mondia- sent la jeunesse. le, le Rapport ne se focalise pas Dans le cadre de l'élaboration Les consultations ont été sur l'institution, ni sur ses opé- du RDM 2007, les jeunes ont conduites aussi bien au niveau rations spécifiques. La contribu- été largement consultés. L'avis international, national et local tion du Rapport sur le de la jeunesse compte et il est et ont pris différentes formes : Développement dans le monde indispensable de leur donner · Des discussions en ligne au aux analyses et débats sur les les moyens de faire connaître niveau international ; grands problèmes du dévelop- leurs préoccupations. Les · Des consultations sur le ter- pement sera d'explorer les consultations pour l'élaboration rain dans plusieurs pays ; questions fondamentales qui du Rapport ont commencé la · Des consultations avec le jusqu'ici n'ont pas reçu l'atten- mi-septembre 2005 et se sont réseau des Jeunes pour la tion qu'elles méritent, et dont poursuivies jusqu'à fin avril paix et le développement (un les réponses ne sont pas tou- 2006. Elles ont porté sur les groupe représentatif des orga- jours évidentes. grands thèmes de la recherche nisations de jeunesse aux La préparation du RDM, ainsi couverts par le Rapport. Cette niveaux international, régio- que sa publication et sa diffu- démarche a permis à l'équipe nal et local). PROJETS 40 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Questions générales sur les séries de rapport de la Banque mondiale sur le développement dans le monde Pourquoi la Banque mondiale produit-elle le Rapport sur le développement dans le monde ? Le Rapport annuel sur le développement dans le monde (RDM) est à la fois une publi- cation de la Banque mondiale et un processus qui favorise le débat sur les grandes questions de développement du moment. Ce rapport constitue pour la Banque mon- diale un véhicule majeur pour engager le dialogue avec tous les acteurs du dévelop- pement. Chaque année, le rapport aborde un thème différent qu'il analyse et traite sous plusieurs angles. Le RDM 2004 a, par exemple, porté sur les prestations de ser- vice pour les pauvres ; celui de 2005, sur la nécessité d'améliorer le climat des inves- tissements ; et le RDM 2006 sur l'équité et le développement. Comment le thème du RDM est-il traité ? Le thème choisi est abordé sous un angle général, suscitant ainsi de nombreux débats et discussions sur certains aspects de la problématique posée. Le Rapport prend en compte l'expérience de la Banque, mais le thème couvert ne porte pas sur l'institution ou ses opérations. La Banque mondiale dispose, en effet, d'autres moyens, tant internes qu'externes, pour analyser et évaluer ses projets. Le RDM se veut une contri- bution à l'analyse critique et au débat public sur les questions de développement. D'autre part, le RDM aborde des questions fondamentales dont les réponses ne sont Quelle est la fréquence de publication du RDM ? Le RDM est publié une fois par an, habituellement en septembre, avant la tenue des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire. Qui sont les rédacteurs du RDM et quelle est leur méthodologie de travail ? Le RDM est un rapport préparé par le staff de la Banque et non un document de poli- tique du Conseil des administrateurs. Il est l'oeuvre d'une équipe de chercheurs (renouvelée chaque année) relevant du Département de la Recherche sur l'économie du développement, encadrée par l'économiste en chef de la Banque mondiale. L'équipe du rapport fait appel à de nombreuses sourcesd'informationinternes et externes à la Banque mondiale. Si nécessaire, l'équipe commandite des études avant de pro- céder à la synthèse de ces différents matériaux sous forme de thèmes qui seront mis en exergue dans le rapport. La liste des documents de référence consultés, ainsi que la bibliographie figurent toujours à la fin du RDM. PROJETS Pour plus d'informations sur le rapport, et pour accéder au résumé en plusieurs langues et au texte intégral en anglais, consultez : www.worldbank.org/wdr 41 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 LES PERSPECTIVES DE CROISSANCE DE L'ÉCONOMIE MONDIALE : De bonnes perspectives mais en prêtant plus attention aux pressions qu'engendre la mondialisation au plan environnemental et social la mondialisation sur les pers- inégalités de revenus pourraient pectives des 25 prochaines s'accentuer dans bien des pays, années, le rapport trace un scé- venant ainsi s'ajouter aux nario de base qui verra l'écono- craintes actuelles concernant mie mondiale progresser de les inégalités entre pays." 35 000 milliards de dollars en Le commerce mondial des pro- 2005 à 72 000 milliards en duits et services pourrait plus 2030. "Cela n'est jamais qu'une que tripler pour représenter, en légère accélération de la crois- 2030, 27000 milliards de dol- sance mondiale comparé aux lars, et la part des échanges L a mondialisation pourrait 25 dernières années, mais les dans l'économie mondiale pas- faire progresser les revenus solides performances des pays sera du quart aujourd'hui à plus moyens dans le monde à un en développement en sont plus du tiers : une progression qui rythme plus rapide dans les 25 que jamais l'élément moteur", a devrait être pour moitié environ années à venir qu'au cours des tenu à souligner Richard le fait des pays en développe- 25 dernières années, indique la Newfarmer, principal auteur du ment. Ces pays qui, voilà une Banque mondiale dans un nou- rapport et conseiller écono- vingtaine d'années seulement, veau rapport, rendu public le mique au Département du com- fournissaient 14 % des importa- 13 décembre dernier, et les merce de la Banque mondiale. tions de produits manufacturés pays en développement joue- "Et s'il est vrai que les chiffres des pays riches en assurent ront un rôle central à cet égard. exacts finiront sans aucun doute aujourd'hui 40 %, et en fourni- Cependant, cette phase de par être différents, les tendances ront probablement plus de mondialisation devra malgré sous-jacentes sont relativement 65 % à l'horizon 2030. Dans le tout être gérée soigneusement, hermétiques à tous les chocs, si même temps, la demande des faute de quoi elle pourrait s'ac- ce n'est les plus sévères ou per- pays en développement en compagner d'un creusement turbateurs d'entre eux." matière d'importations s'impo- des inégalités de revenus et de La période d'expansion soute- se peu à peu comme un élé- pressions potentiellement nue et généralisée ainsi envisa- ment moteur de l'économie graves sur l'environnement. gée pour les pays en développe- mondiale. Selon l'édition 2007 des ment aurait un effet significatif Mais le mouvement continu PROJETS Perspectives pour l'économie sur la pauvreté mondiale, d'intégration des marchés va, mondiale de la Banque, intitu- comme le fait observer François au niveau planétaire, exposer lée Gérer la prochaine vague de Bourguignon, économiste en davantage l'emploi aux pres- mondialisation, les pays en chef et premier vice-président sions de la concurrence. "Avec développement atteindront de la Banque mondiale pour l'expansion des échanges et la cette année un niveau de crois- l'économie du développement : diffusion rapide des technolo- sance quasi record de 7 %. Et "Le nombre de personnes ayant gies vers les pays en développe- bien qu'il faille s'attendre à un moins de 1 dollar par jour pour ment, les employés non quali- ralentissement en 2007 et en vivre pourrait être réduit de fiés du monde entier, de même 2008, cette croissance restera moitié, de 1,1 milliard actuelle- que certains travailleurs non probablement supérieure à 6 %, ment à 550 millions en 2030 ", manuels moins qualifiés, vont soit plus du double de celle des a-t-il déclaré à ce sujet. "Mais être confrontés à une concur- pays à revenu élevé, laquelle certaines régions, notamment rence croissante par delà les devrait s'établir à 2,6 %. l'Afrique, courent le risque de frontières", a noté à cet égard Considérant l'incidence qu'aura rester à la traîne. Et, de plus, les Uri Dadush, directeur du 42 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Groupe d'études des perspec- bablement les pressions sur ce Les auteurs du rapport tives de développement et du qu'on appelle le "patrimoine concluent que les défis posés Département du commerce mondial", et les progrès à long par le processus accéléré de international de la Banque terme pourraient s'en trouver mondialisation imposent de mondiale. "Au lieu d'essayer de compromis. Les pays vont nouveaux fardeaux aux respon- préserver les emplois existants, devoir faire un effort concerté sables nationaux de même les pays doivent soutenir les tra- pour renforcer leur rôle dans les qu'aux autorités internatio- vailleurs touchés par les restruc- domaines mettant en jeu les nales. Sur le plan national, les turations et leur fournir de nou- biens publics mondiaux, qu'il dirigeants doivent veiller à ce velles opportunités. Améliorer s'agisse de réduire le réchauffe- que les pauvres soient parties l'éducation et assouplir encore ment planétaire, d'endiguer les prenantes à la croissance en le marché du travail constituent maladies infectieuses comme la consentant les investissements un élément essentiel de la solu- grippe aviaire, ou encore d'em- voulus dans ce sens en matière tion à long terme." pêcher la destruction des res- d'éducation, d'infrastructures et On s'attend à ce que plus de sources halieutiques mondiales. de dispositifs d'appui aux tra- personnes puissent bénéficier Selon le rapport, le réchauffe- vailleurs touchés par les restruc- de la mondialisation : à l'hori- ment planétaire constitue un turations. Il s'agit pour eux d'in- zon 2030, la Banque estime à risque grave. La hausse de la vestir dans leur main-d'oeuvre 1,2 milliard le nombre d'habi- production signifie que les et de la soutenir, en encoura- tants des pays en développe- émissions annuelles de gaz à geant par là même le change- ment - 15 % de la population effet de serre augmenteront de ment au lieu d'y résister. du globe - qui feront partie de l'ordre de 50 % d'ici à 2030, et À l'échelon international, les ce qu'elle appelle la " classe qu'elles doubleront probable- auteurs du rapport appellent à moyenne planétaire ", contre ment d'ici à 2050, en l'absence un renforcement des institutions 400 millions aujourd'hui. Les de réformes de grande portée. pour traiter des facteurs qui sont personnes dans cette catégorie Pour éviter cela, les politiques à une menace pour le patrimoine disposeront d'un pouvoir mettre en oeuvre devront pro- mondial. Ils demandent en d'achat de 4 000 à 17 000 dol- mouvoir une croissance outre un accroissement et une lars par tête et seront à même "propre", de manière à res- amélioration de l'aide au déve- d'effectuer des voyages à treindre les émissions à des loppement. La réduction des l'étranger, d'acheter des voi- niveaux qui finiront par se tra- barrières aux échanges est éga- tures et autres biens de consom- duire par une stabilisation des lement un élément essentiel, mation haut de gamme, d'at- concentrations dans l'atmo- car elle peut ouvrir de nouvelles teindre un degré d'instruction sphère. En outre, les pays possibilités pour les pays à de niveau international et de pauvres auront besoin d'appui faible revenu et les pauvres. contribuer de façon majeure à au titre de l'aide au développe- Comme l'a déclaré M. Dadush façonner les politiques et les ment pour pouvoir s'adapter à cet égard : "Il est urgent de institutions dans leur propre aux changements à venir sur le relancer le cycle de négocia- pays et au niveau de l'économie plan environnemental, et un tions multilatérales de Doha et mondiale. soutien devra notamment leur de conclure un accord qui soit PROJETS Par ailleurs, le rapport avertit être fourni pour qu'ils puissent bénéfique aux pauvres." que la prochaine vague de participer au marché du carbo- mondialisation intensifiera pro- ne. Pour plus d'informations sur les conclusions du rapport et les sur les perspectives de la Banque mondiale pour l'économie mondiale, consultez : www.worldbank.org/perspectives www.worldbank.org/prospects www.worldbank.org/gep2007 43 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS EN ALGÉRIE Projet de réforme des télécommunications et du secteur postal (prêt 70270) · Montant original du prêt : Le projet de réforme des télécommunications et du secteur postal vise 9,0 millions de $EU à créer un environnement qui favorise l'amélioration de l'accès à des · Montant annulé : services de communications efficaces et abordables en ouvrant les 0,3 million $EU secteurs des télécommunications et des postes à la concurrence et à la · Date d'approbation : participation privée. Le projet vise à : (a) établir un nouveau cadre juri- 27 juin 2000 dique et réglementaire ; (b) mettre en place une politique de libérali- · Date d'entrée en vigueur : sation progressive du secteur ; (c) financer une stratégie détaillée de 29 janvier 2001 transaction et commercialisation pour la privatisation de l'opérateur · Date de clôture : des télécommunications et en garantir la neutralité et le bon déroule- 31 décembre 2006 ment ; et (d) élaborer une stratégie d'ensemble du développement des · Agence d'exécution : postes en vue d'assurer la compétitivité et la modernisation à long Ministère de l'Information et terme des services postaux. des Technologies de la com- munication Projet de modernisation du système budgétaire (prêt 70470) · Montant original du prêt : Le principal objectif du projet est de moderniser et d'élargir la capaci- 23,7 millions de $EU té du Ministère des Finances à déléguer ses fonctions de gestion des · Montant annulé : dépenses essentielles et de conseils de politique économique. Le pro- 5,3 millions de $EU jet vise à soutenir les institutions et organisations financières qui favo- · Date d'approbation : risent la croissance dans le contexte d'une économie de marché 6 février 2001 démocratique en assurant : (a) une déclaration transparente et com- · Date d'entrée en vigueur : plète de la distribution des ressources publiques, fermement ancrée à 17 juillet 2001 la situation économique du pays ; (b) un cadre pour le choix des · Date de clôture : dépenses stratégiques utilisant la meilleure information possible, 28 février 2009 conformément aux bonnes pratiques internationales ; et (c) un instru- · Agence d'exécution : ment qui favorise l'exécution efficace et rationnelle du budget ainsi Ministère des Finances qu'une rétro information ponctuelle et fiable pour assurer des (Direction générale du budget) contrôles solides et une discipline budgétaire globale. PROJETS Projet d'assistance technique dans le secteur énergie et mines (prêt 70480) · Montant original du prêt : L'objectif de développement du projet est d'aider le Gouvernement à 18 millions de $EU mettre en oeuvre sa politique de réforme des secteurs de l'énergie et · Date d'approbation : des mines, incluant (a) des mesures destinées à améliorer l'efficacité 27 février 2001 de ces secteurs ; (b) l'introduction des forces du marché, le dévelop- · Date d'entrée en vigueur : pement des ressources naturelles non exploitées, le traitement des pro- 18 août 2001 blèmes de l'environnement ; et (c) l'allègement du coût financier des · Date de clôture : entreprises du secteur sur les finances publiques. 31 août 2007 · Agences d'exécution : Ministère de l'Energie et des Mines, SONATRACH, SONEL- GAZ, AEC. 44 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS EN ALGÉRIE Projet d'assistance technique au développement du crédit hypothécaire (prêt 71310) · Montant original du prêt : Le projet aide à renforcer l'environnement pour le bon fonctionnement 5,5 millions de $EU d'un marché du crédit hypothécaire. Le projet contribue à : (a) mettre · Date d'approbation : en place des mesures juridiques et administratives pour améliorer les 27 juin 2002 droits de propriété, l'efficacité de la sûreté hypothécaire et le système · Date d'entrée en vigueur : des titres et de l'enregistrement des propriétés ; et (b) fournir une assis- mars 2003 · Date de clôture : tance aux institutions financières et à la formation du personnel opé- 31 Janvier 2007 rationnel travaillant dans la branche du crédit hypothécaire. · Agences d'exécution : Sociétédegarantieducréditimmo- bilier (SGCI), Société de refinance- ment hypothécaire (SRH), et Ecole supérieure de banque (ESB) Projet d'assistance technique au secteur des transports (prêt 70730) · Montant original du prêt : Les objectifs sont de moderniser et développer les services et systèmes de 8,7 millions de $EU transport et d'améliorer l'intégration des modes de transport. Les objectifs de · Date d'approbation : développement du projet sont de : (a) établir un cadre politique et institu- 23 août 2001 tionnel qui facilitera la participation privée dans l'infrastructure (PPI) ; (b) · Date d'entrée en vigueur : démontrer la viabilité de l'intégration des concessions dans les transports à 27 août 2002 l'aide du lancement réussi de deux dispositifs BOT (Build-Operate-Transfer) · Date de clôture : pour le métro d'Alger et une installation portuaire ; (c) renforcer la capacité 31 décembre 2007 du Gouvernement algérien à gérer et réguler le secteur des transports ; et (d) · Agence d'exécution : réhabiliter les chemins de fer pour qu'ils contribuent mieux au coût efficaci- Ministère des Transports té du transport des personnes et du fret au niveau national. Projet de réduction de la vulnérabilité urbaine de la Wilaya d'Alger aux catastrophes naturelles (prêt 71390) · Montant original du prêt : Le projet aidera le Gouvernement à répondre à la situation d'urgence 88,5 millions de $EU provoquée par les inondations du 10 novembre 2001. Les principaux · Montant annulé : objectifs sont de : (a) réduire la vulnérabilité urbaine aux catastrophes 77,7 millions de $EU naturelles, y compris la reconstruction de logements dans les zones · Date d'approbation : prioritaires du Massif Bouzareah dans la Wilaya d'Alger ; et (b) renfor- 8 août 2002 · Date d'entrée en vigueur : cer la capacité nationale de gestion des catastrophes (y compris l'état 4 février 2003 de préparation et de réponse à court terme et les mesures de réduction · Date de clôture : des catastrophes à long terme). 28 février 2007 · Agence d'exécution : Ministère de l'Intérieur PROJETS Deuxième projet emploi rural (prêt 71680) · Montant original du prêt : Le principal objectif de développement est de générer et stimuler l'em- 95,0 millions de $EU ploi rural durable dans les zones montagneuses pauvres du Nord- · Montant annulé : Ouest et du Nord-Centre de l'Algérie ; atténuer les effets sociaux 87,3 millions de $EU adverses de l'ajustement ; promouvoir l'intervention communautaire · Date d'approbation : dans le développement rural ; renforcer la création d'actifs durables 29 avril 2003 · Date d'entrée en vigueur : (renforcement de la disponibilité des ressources) pour stimuler l'em- 28 novembre 2003 ploi ; et contribuer à la croissance dans l'agriculture, secteur clé pour · Date de clôture : l'économie algérienne. 30 juin 2009 · Agence d'exécution : Ministère de l'Agriculture et du Développement rural 45 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS AU MAROC Projet de Financement et de Gestion du Secteur de la Santé (prêt 44240) · Montant original du prêt : Ce projet a pour but de : (a) améliorer l'efficacité et la qualité des soins 66,0 millions de $EU dans 14 hôpitaux publics en renforçant la capacité de planification · Montant annulé : stratégique et en introduisant des outils d'organisation et de gestion et 26,4 millions de $EU des mécanismes de contrôle de qualité ; (b) mobiliser des ressources · d'approbation : supplémentaires tout en préservant l'équité en aidant le gouvernement 17 décembre 1998 à introduire de nouveaux mécanismes de financement ; (c) renforcer la · Date d'entrée en vigueur : capacité de formulation des politiques et la gestion du secteur du 29 novembre 1999 Ministère de la Santé (MS) en l'aidant à ajuster son mandat et s'en · Date de clôture : acquitter dans le contexte de la Loi sur la Régionalisation et ; (d) doter 31 décembre 2006 son personnel administratif des outils de gestion requis. · Agence d'exécution : Ministère de la Santé Fonds de l'Environnement Mondial - Gestion des Aires Protégées (projet 23494) · Montant original du projet: L'objectif du projet est de : (a) améliorer la conservation d'écosystèmes 10,5 millions de $EU et d'espèces d'importance mondiale, (b) contribuer à l'établissement · Date d'approbation : d'un système d'aires protégées et ; (c) renforcer la capacité institution- 27 janvier 2000 nelle en vue d'une gestion durable de la conservation d'écosystèmes. · Date d'entrée en vigueur : 14 novembre 2000 · Date de clôture : 30 juin 2008 · Agences d'exécution : Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification Projet de Développement Intégré Centré sur la Petite et Moyenne Hydraulique (prêt 46070) · Montant original du prêt : Le but de ce projet est d'améliorer le revenu et la qualité de vie des PROJETS 32,6 millions de $EU communautés rurales axées autour de la petite et moyenne irrigation · Montant annulé : (PMI) dans 15 provinces sur une période de 13 ans. La réalisation de 6,2 millions de $EU cet objectif se fera principalement par le biais d'investissements coor- · Date d'approbation : donnés, induits par la demande, qui serviront à la réhabilitation et 31 mai 2001 l'amélioration de la PMI et aux infrastructures communautaires com- · Date d'entrée en vigueur : plémentaires, y compris les pistes rurales, l'alimentation en eau, l'élec- 24 juillet 2002 trification, les installations de santé et d'enseignement. · Date de clôture : 31 décembre 2008 · Agence d'exécution : Ministère de l'Agriculture, du Développement Rural, et des Pêches Maritimes 46 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS AU MAROC Projet d'Appui à l'Agence de Développement Social (prêt 46610) · Montant original du prêt : Les principaux objectifs du projet sont : (a) d'établir une approche par- 5 millions de $EU ticipative efficace pour améliorer les services sociaux ; et (b) de ren- · Date d'approbation : forcer les capacités des communautés locales pour qu'elles puissent 4 juin 2002 prendre en charge leurs activités de développement. · Date d'entrée en vigueur : 22 mai 2003 · Date de clôture : 30 juin 2008 · Agence d'exécution : Agence de développement social (ADS). Projet de Développement Rural Intégré de Mise en Valeur des Zones Bour (prêt 47010) · Montant original du prêt : Les objectifs spécifiques du projet de développement rural intégré de 26,8 millions de $EU mise en valeur des zones Bour sont les suivants : (a) renforcer la capa- · Date d'approbation : cité institutionnelle dans les zones Bour au niveau de l'identification 10 juin 2003 du projet et de sa mise en oeuvre en partenariat avec des organisations · Date d'entrée en vigueur : locales ; (b) améliorer les conditions de vie et les revenus de la popu- 7 juillet 2004 lation locale de trois provinces (Azilal, Khenifra et Al Haouz) ; et (c) · Date de clôture : réduire la vulnérabilité des systèmes de production aux sécheresses. 31 décembre 2009 · Agence d'exécution : Ministère de l'Agriculture, du Développement Rural, et des Pêches Maritimes Projet d'Amélioration de la Formation de Base des Adultes Alpha Maroc (prêt 46790) · Montant original du prêt : Le Projet vise à tester de nouvelles approches en matière de qualité, de 4.1 millions de $EU formation et de gestion du système d'alphabétisation des adultes qui, · Montant annulé : si elles s'avèrent fructueuses, permettront au gouvernement du Maroc 1,8 millions de $EU de mettre en oeuvre, à grande échelle, des programmes d'alphabétisa- · Date d'approbation : tion ayant un impact durable. Le projet visera à : (a) améliorer la qua- 18 septembre 2002 lité des programmes. A cette fin, les contenus de formation et les · Date d'entrée en vigueur : méthodes pédagogiques seront examinés, analysés et rénovés afin 5 mai 2003 d'améliorer la participation et le rendement des apprenants ; et (b) ren- · Date de clôture : forcer la gestion du système au moyen d'une approche de partenariat 31 décembre 2007 entre le gouvernement et les prestataires des services · Agence d'exécution : Ministère de l'Education Nationale, PROJETS de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique Projet de Désenclavement Rural (prêt 47470) · Montant original du prêt : L'objectif de développement du projet est d'accroître le niveau d'ac- 36,9 millions de $EU cessibilité des populations rurales aux routes, spécialement dans les · Date d'approbation : provinces les plus défavorisées, en apportant son appui à un program- 29 juin 2004 me national d'amélioration des routes et par le renforcement de la · Date d'entrée en vigueur : capacité institutionnelle. Les composantes clés de ce projet sont : la 21 juin 2005 · Date de clôture : réhabilitation et/ou mise à niveau des routes rurales sur environ 625 30 juin 2010 kilomètres et le renforcement institutionnel. · Agence d'exécution : Ministère de l'Equipement et des Transports 47 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS AU MAROC Projet d'Appui à la Réforme de l'Education de Base (prêt 72730) · Montant original du prêt : Ce projet a pour but de : (a) améliorer l'efficacité et la qualité des soins 66,0 millions de $EU dans 14 hôpitaux publics en renforçant la capacité de planification · Montant annulé : stratégique et en introduisant des outils d'organisation et de gestion et 26,4 millions de $EU des mécanismes de contrôle de qualité ; (b) mobiliser des ressources · Date d'approbation : supplémentaires tout en préservant l'équité en aidant le gouvernement 17 décembre 1998 à introduire de nouveaux mécanismes de financement ; (c) renforcer la · Date d'entrée en vigueur : capacité de formulation des politiques et la gestion du secteur du 29 novembre 1999 Ministère de la Santé (MS) en l'aidant à ajuster son mandat et s'en · Date de clôture : acquitter dans le contexte de la Loi sur la Régionalisation et ; (d) doter 31 décembre 2006 son personnel administratif des outils de gestion requis. · Agence d'exécution : Ministère de la Santé Prêt de politique au Développement du Secteur de l'Habitat (prêt 73140) · Montant original du prêt : Le projet a pour objectifs de: (i) renforcer l'environnement institution- 150 millions de $EU nel, réglementaire et budgétaire pour faciliter le fonctionnement du · Date d'approbation : marché du logement et l'émergence de solutions de marché aux 30 juin 2005 contraintes et aux besoins du secteur de l'habitat ; et (ii) accroître l'ac- · Date d'entrée en vigueur : cès des ménages à bas revenu et démunis à des logements abordables 24 août 2005 et de meilleure qualité. · Date de clôture : 31 décembre 2007 · Agence d'exécution : Ministèredel'Habitat/Ministèredes Finances et de la Privatisation Projet d'Eau Potable et Assainissement en Milieu Rural (prêt 73510) · Montant original du prêt : Le projet a pour objectifs: (i) d'appuyer les programmes du gouverne- 60 millions de $EU ment pour augmenter l'accès des communautés rurales à l'eau potable · Date d'approbation : et à l'assainissement et améliorer les pratiques d'hygiène ; et (ii) d'as- 15 décembre 2005 surer la pérennité de ces actions dans le secteur. Le projet ciblera les · Date d'entrée en vigueur : provinces et les populations rurales qui manquent le plus d'un accès à 7 avril 2006 l'eau potable (Rif, Pré-Rif et régions atlantiques). · Date de clôture : 31 décembre 2012 · Agence d'exécution : PROJETS Office National d'Eau Potable (ONEP) Prêt de Politique au Développement du Secteur Financier (prêt 73500) · Montant original du prêt : L'objectif principal du projet est de renforcer l'environnement permet- 200 millions de $EU tant l'intermédiation financière et la gestion du risque et d'accroître le · Date d'approbation : rôle et la participation du secteur privé dans la prestation des services 15 décembre 2005 financiers. Le projet contribuera à : a) mettre en place un cadre légal et · Date d'entrée en vigueur : régulateur conforme aux standards internationaux en vue d'améliorer 20 décembre 2005 l'intermédiation financière et mobiliser l'épargne ; b) restructurer les ins- · Date de clôture : titutions financières publiques spécialisées dans la gestion du stock des 30 juin 2007 actifs non performants et renforcer leur rôle dans le secteur financier ; et · Agence d'exécution : c) développer les systèmes de paiement, améliorer la transparence dans Ministère des Finances et de la le secteur financier en renforçant les politiques financières et en mettant Privatisation à niveau les standards d'audit et de comptabilité. 48 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS AU MAROC Projet d'Appui à la Réforme de l'Administration Publique II (prêt 73700) · Montant original du prêt : La seconde phase du prêt programmatique d'appui à la réforme de 120 millions de $EU l'administration publique à travers laquelle le gouvernement continue- · Date d'approbation : ra la mise en place des réformes de gestion de la dépense publique, 23 mars 2006 celle de la gestion de la fonction publique et de la décentralisation de · Date d'entrée en vigueur : l'administration. 10 juillet 2006 · Date de clôture : 31 décembre 2006 · Agence d'exécution : Ministère des Affaires Economiques et Générales Projet de Désenclavement Rural II (prêt 73780) · Montant original du prêt : Le projet complète le Projet de Désenclavement Rural I qui est actuel- 60 millions de $EU lement en cours d'exécution, en appuyant la " Caisse de financement · Date d'approbation : routier ", un mécanisme de financement mis en place en vue de l'ac- 2 mai 2006 célération du programme national des routes rurales. Le projet contri- · Date d'entrée en vigueur : buera au désenclavement rural et au renforcement de la capacité du 4 décembre 2006 gouvernement local à planifier et gérer les réseaux de routes rurales. · Date de clôture : 30 juin 2012 · Agence d'exécution : Ministère de l'Equipement et des Transports FEM ­ Programme Africain relatif aux Stocks de Pesticides Périmés (projet 57778) · Montant du projet : L'objectif du projet consiste à aider le gouvernement à : (a) éliminer les 4 millions de $EU stocks de pesticides périmés inventoriés et les déchets apparentés du · Date d'approbation : domaine public ; et (b) mettre en oeuvre des mesures pour réduire et 5 décembre 2006 prévenir les risques futurs associés aux pesticides et aux déchets. · Date d'entrée en vigueur : non disponible · Date de clôture : 30 juin 2010 · Agence d'exécution : Ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et des PROJETS Pêches Maritimes Initiative Nationale de Développement Humain (INDH) (Prêt 74150) · Montant original du prêt : La Banque mondiale prépare un projet qui viendrait en appui à la mise 100 millions de $EU en oeuvre de l'Initiative nationale de développement humain (INDH). · Date d'approbation : L'INDH vise à réduire la pauvreté, la vulnérabilité, la précarité et l'ex- 12 décembre 2006 clusion sociale, tout en instaurant une dynamique pérenne en faveur · Date d'entrée en vigueur : du développement humain. non disponible · Date de clôture : 31 juillet 2011 · Agence d'exécution : Ministère de l'Intérieur 49 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS EN TUNISIE Projet de Démonstration pour l'Elimination des Substances de Raréfaction de l'Ozone (projet 21936) · Montant du don : Ce projet vise à exécuter une stratégie pour éliminer progressivement 3,8 millions de $EU les substances de déperdition de l'ozone à travers : (a) l'établissement · Date d'approbation : du cadre institutionnel et réglementaire pour la diminution de l'usage 14 juin 1994 des substances destructrices de l'ozone (SDO) ; (b) l'introduction · Date d'entrée en vigueur : d'une technologie sans ozone dans les industries de la réfrigération, 14 juin 1994 · Date de clôture : des mousses et aérosols ; et (c) des actions aboutissant à la définition 31 décembre 2010 du programme d'élimination des SDO. · Agence d'exécution : Agence Nationale de Gestion des Déchets Projet d'Investissement dans le Secteur de l'Eau (prêt 70250) · Montant du prêt : L'objectif du projet est de : (a) promouvoir une gestion intégrée effec- 103 millions de $EU tive des ressources en eau ; et (b) promouvoir la conservation des res- · Date d'approbation : sources en eau et la protection de l'environnement. Ces deux objectifs 22 juin 2000 devraient améliorer considérablement la productivité de l'agriculture · Date d'entrée en vigueur : et accroître l'accès des populations rurales à l'eau potable. 23 janvier 2001 · Date de clôture : 31 décembre 2007 · Agence d'exécution : Ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques Projet d'Amélioration de la Qualité du Système Educatif - PAQSET I (prêt 70280) · Montant du prêt : L'objectif est de promouvoir l'excellence dans l'enseignement et l'ap- 99 millions de $EU prentissage, tout en poursuivant les efforts pour l'inclusion de tous les · Date d'approbation : enfants à tous les niveaux du système d'éducation de base. 27 juin 2000 · Date d'entrée en vigueur : 22 décembre 2000 · Date de clôture : 30 août 2006 · Agence d'exécution : Ministère de l'Education et de PROJETS la Formation Projet d'Appui aux Services Agricoles (prêt 70630) · Montant original du prêt : L'objectif de développement du projet est d'améliorer les services 21,3 millions de $EU publics et privés pour les producteurs agricoles, les transformateurs et · Montant annulé : les exportateurs, afin de les rendre plus compétitifs sur les exportations 3,2 millions de $EU ainsi que sur les marchés nationaux, en envisageant l'ouverture des · Date d'approbation : barrières commerciales à l'avenir. 26 juin 2001 · Date d'entrée en vigueur : 2 février 2002 · Date de clôture : 30 juin 2007 · Agence d'exécution : Ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques 50 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS EN TUNISIE Projet de Gestion du Patrimoine Culturel (prêt 70590) · Montant original du prêt : La seconde phase du prêt programmatique d'appui à la réforme de 120 millions de $EU l'administration publique à travers laquelle le gouvernement continue- · Date d'approbation : ra la mise en place des réformes de gestion de la dépense publique, 23 mars 2006 celle de la gestion de la fonction publique et de la décentralisation de · Date d'entrée en vigueur : l'administration. 10 juillet 2006 · Date de clôture : 31 décembre 2006 · Agence d'exécution : Ministère des Affaires Economiques et Générales Deuxième Projet d'Investissement dans le Secteur des Transports (PPE-Phase 2) prêt (70510) · Montant original du prêt : Les objectifs du programme sont d'accroître l'efficacité et la qualité 60 millions de $EU des services de transport et de réduire le poids financier de ce secteur · Date d'approbation : sur le budget de l'Etat. La seconde phase du programme met l'accent 2 mai 2006 sur la création d'un cadre institutionnel pour les transports urbains et · Date d'entrée en vigueur : sur l'investissement à l'appui de la croissance durable du transport 4 décembre 2006 public dans les grandes villes, du démarrage de la participation du sec- · Date de clôture : teur privé dans les services de transport et de l'amélioration de la ren- 30 juin 2012 tabilité des opérations ferroviaires dans le secteur des phosphates. · Agence d'exécution : Ministère de l'Equipement et des Transports FEM - Projet de Gestion des Aires Protégées (projet 51308) · Montant du don : Le principal objectif du projet est d'améliorer la gestion et la protec- 5,1 millions de $EU tion de certains parcs nationaux aux fins de conserver la biodiversité · Date d'approbation : d'importance mondiale et de contribuer à l'amélioration globale du 27 juin 2002 bien-être des populations locales. · Date d'entrée en vigueur : 18 juillet 2002 · Date de clôture : 31 août 2008 · Agence d'exécution : Ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques PROJETS Projet de Développement des Zones Montagneuses et Forestières du Nord-Ouest (prêt 71510) · Montant du prêt : L'objectif du projet est d'améliorer les conditions socioéconomiques 34 millions de $EU des populations rurales dans les zones montagneuses et forestières du · Date d'approbation : Nord-Ouest, tout en améliorant également la gestion durable des res- 31 octobre 2002 sources naturelles. · Date d'entrée en vigueur : 14 juillet 2003 · Date de clôture : 31 décembre 2008 · Agence d'exécution : Ministère de l'Agriculture et 51 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS EN TUNISIE Projet de Développement Municipal III (prêt 71540) · Montant du prêt : L'objectif est de renforcer l'environnement institutionnel pour la pres- 78,4 millions de $EU tation des services municipaux de base et l'infrastructure par le biais : · Date d'approbation : (a) du renforcement de la capacité institutionnelle des collectivités 5 décembre 2002 locales et des agences sectorielles ; et (b) de l'amélioration de la capa- · Date d'entrée en vigueur : cité financière et institutionnelle du Fonds de développement munici- 23 juin 2003 pal. · Date de clôture : 30 juin 2008 · Agence d'exécution : CPSCL/Ministère de l'Intérieur et du Développement Local Deuxième Projet de Développement des Exportations (prêt 72390) · Montant original du prêt : L'objectif du projet est de renforcer et d'ancrer plus profondément les 36 millions de $EU réformes lancées dans le cadre du premier projet de développement · Montant annulé : des exportations dans le but de promouvoir un environnement plus 0,2 million de $EU propice aux exportations. Les principales focalisations seront : (a) · Date d'approbation : d'améliorer l'accès aux marchés d'exportation ; (b) de moderniser les 29 juin 2004 services liés au commerce ; (c) d'assurer le capital de démarrage et · Date d'entrée en vigueur : d'expansion aux nouveaux exportateurs par le biais de fonds de capi- 14 janvier 2005 tal risque pour exportateurs émergents ; (d) d'améliorer l'efficacité et la · Date de clôture : performance des opérations douanières ; et (e) de renforcer l'efficacité 31 mars 2010 interne du commerce et de la distribution. · Agence d'exécution : Ministère du Commerce et de l'Artisanat Deuxième Projet d'Amélioration de la Qualité du Système Educatif - PAQSET II (prêt 72200) · Montant du prêt : L'objectif est de promouvoir l'excellence dans l'enseignement et l'ap- 130,3 millions de $EU prentissage, tout en poursuivant les efforts pour l'inclusion de tous les · Date d'approbation : enfants à tous les niveaux du système d'éducation de base. 8 mars 2004 · Date d'entrée en vigueur : 24 mai 2004 · Date de clôture : 30 juin 2008 · Agence d'exécution : PROJETS Ministère de l'Education et de la Formation. FEM-Protection des Ressources Côtières et Marines du Golfe de Gabès (projet 54942) · Montant du don : Le principal objectif du projet est de protéger la biodiversité et de pro- 6,3 millions de $EU mouvoir un développement économique plus harmonieux axé sur une · Date d'approbation : gestion durable des ressources naturelles maritimes et côtières. Les 10 mars 2005 objectifs spécifiques sont les suivants : (a) développer des mécanismes · Date d'entrée en vigueur : pour une gestion intégrée de la biodiversité du Golfe de Gabès sur six 27 avril 2005 sites pilotes et les mettre en oeuvre dans trois sites pilotes prioritaires ; · Date de clôture : et (b) identifier les ressources institutionnelles et techniques requises 30 juin 2010 pour le long terme afin de redresser l'évolution actuelle de dégradation · Agence d'exécution : de la biodiversité en faisant participer les communautés concernées Ministère de l'Agriculture et dans le contexte d'un cadre de promotion de développement partici- des Ressources Hydrauliques patif durable. 52 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS EN TUNISIE Quatrième Prêt à l'Appui des Politiques de Développement de la Compétitivité Economique - PACE IV (prêt 7304) · Montant du prêt : Le programme appuie des objectifs qui se renforcent mutuellement : 150 millions de $EU (a) maintien d'un cadre macro-économique dynamique et réactif, en · Date d'approbation : particulier en renforçant la consolidation budgétaire et le cadre bud- 9 juin 2005 gétaire à moyen terme ; (b) amélioration du climat de l'investissement · Date d'entrée en vigueur : privé en Tunisie et développement des opportunités d'investissement 14 septembre 2005 privé ; et (c) renforcement de la capacité du secteur financier à finan- · Date de clôture : cer la croissance, par le biais d'initiatives de soutien visant à réduire le 30 juin 2007 niveau des prêts non productifs, en renforçant davantage le cadre · Agence d'exécution : réglementaire pour l'intermédiation bancaire, et en favorisant le Ministère du Développement et recours à des sources alternatives de financement. de la Coopération Internationale FEM-Projet de l'Efficacité Energétique/ Secteur Industriel (projet 54398) · Montant du projet : Le principal objectif du programme est de surmonter les barrières au 8,5 millions de $EU développement d'un marché viable de projets de rendement énergé- · Date d'approbation : tique. Ces projets mettront, dans un premier temps, l'accent sur les 4 novembre 2004 grandes et moyennes industries qui présentent le potentiel le plus · Date d'entrée en vigueur : important pour des mesures de rendement énergétique. 13 décembre 2004 · Date de clôture : 31 décembre 2009 · Agence d'exécution : Agence Nationale des Energies Renouvelables (ANER)/ Société Tunisienne de Garantie (SOTUGAR) Projet de Développement du Secteur des TIC (prêt 72440) · Montant original du prêt : Ce projet appuiera le développement du secteur des technologies de 13,1 millions de $EU l'information et de la communication (TIC) en appuyant les réformes · Date d'approbation : institutionnelles et sectorielles des TIC, en améliorant les mécanismes 1er juillet 2004 de «e-security», en développant les applications de « e-government », · Date d'entrée en vigueur : et en favorisant la participation du secteur privé au développement des 18 janvier 2005 TIC. · Date de clôture : 30 juin 2009 · Agence d'exécution : Ministère des Technologies et de la Communication PROJETS FEM-Programme Africain relatif aux Stocks de Pesticides Périmés (projet 55745) · Montant du projet : L'objectif du projet consiste à aider le gouvernement à : (a) éliminer les 4,0 millions de $EU stocks de pesticides périmés inventoriés et les déchets apparentés du · Date d'approbation : domaine public ; et (b) mettre en oeuvre des mesures pour réduire et 18 septembre 2005 prévenir les risques futurs associés aux pesticides et aux déchets. · Date de clôture : 30 novembre 2009 · Agence d'exécution : Agence Nationale de Gestion des Déchets 53 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 OPÉRATIONS EN COURS EN TUNISIE Projet d'Approvisionnement en Eau en Milieu Urbain (prêt 73390) · Montant du prêt : Le projet proposé vise à : (a) renforcer la politique de développement 38,0 millions de $EU du secteur de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement et des · Date d'approbation : processus de mise en oeuvre afin d'améliorer la performance du sec- 17 novembre 2005 teur, promouvoir la participation du secteur privé et améliorer les poli- · Date d'entrée en vigueur : tiques tarifaires et de subvention ; (b) améliorer la performance de la 21 mars 2006 Société Nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE) · Date de clôture : en renforçant les capacités d'exploitation et de gestion financière ; et 30 juin 2012 (c) maintenir la fiabilité et la qualité des services de l'eau du Grand · Agence d'exécution : Tunis et autres centres urbains, grâce à une capacité de production SONEDE & le Ministère de supplémentaire et à la mise à niveau des réseaux de transport et distri- l'Agriculture et des Ressources bution. Hydrauliques Deuxième Projet d'Appui à la Réforme de l'Enseignement Supérieur (prêt 73920) · Montant du prêt : L'objectif de développement du projet est d'appuyer la mise en oeuvre 76 millions de $EU du programme du Gouvernement de développement du système de · Date d'approbation : l'enseignement supérieur en accroissant la capacité et l'efficacité, en 15 juin 2006 élargissant l'accès et en améliorant la qualité de l'enseignement et de · Date d'entrée en vigueur : la performance institutionnelle. 17 novembre 2006 · Date de clôture : 30 novembre 2011 · Agence d'exécution : Ministère de l'Enseignement Supérieur Projet d'assainissement de Tunis Ouest (El-Attar) (prêt 73970) · Montant du projet : Les objectifs du projet sont les suivants : a) renforcer la capacité de trai- 66,8 millions de $EU tement de l'ONAS dans la zone du Grand Tunis, améliorant ainsi la · Date d'approbation : qualité des services d'assainissement et préservant les réalisations 6 juillet 2006 accomplies par le secteur ; b) améliorer la qualité de l'environnement, · Date d'entrée en vigueur : en particulier de la zone côtière du Grand Tunis, qui donnera lieu à des 15 novembre 2006 impacts à l'avantage du tourisme national et international ; c) pro- · Date de clôture : mouvoir la réutilisation des eaux usées traitées dans l'irrigation sur une 31 décembre 2011 base durable et en quantités significatives, ce qui est très important au PROJETS · Agence d'exécution : vu de la sévérité de la rareté de l'eau en Tunisie ; et d) améliorer la per- ONAS et Ministère de formance de l'ONAS au moyen du renforcement de la capacité de ges- l'Agriculture et des Ressources tion financière et opérationnelle. Hydrauliques Pour plus d'information concernant les projets et les programmes de la Banque mondiale, visitez la nouvelle base de données en français : www.banquemondiale.org/projets 54 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Dernières publications Delivering on the Promise of Pro-Poor Growth : Insights and Lessons from Country Experiences Delivering on the Promise of Pro-Poor Growth est un ouvrage qui vient pour alimenter le débat actuel sur comment accélérer le rythme de la réduction de la pauvreté. L'ouvrage présente des idées de 8 pays qui ont des expériences réussies en matière de croissance en faveur des pauvres. Il s'agit du Bangladesh, du Brésil, du Ghana, de l'Inde, de l'Indonésie, de la Tunisie, del' Uganda et du Vietnam. En effet, le rapport regroupe des analyses de la croissance ainsi que des microa- nalyses de données sur les ménages afin de déterminer comment les politiques et les conditions pays interagissent pour réduire la pauvreté et faire bénéficier les différents groupes de revenus des fruits de la croissance. Ce rapport constitue un guide pratique pour les décideurs, les bailleurs de fonds, les académiques, les centres de recherche et les officiels qui cherchent un cadre pratique pour améliorer le niveau des diagnostics pays relatifs aux liens entre la croissance et la pauvreté. Africa's Silk Road : China and India's New Economic Frontier Le nouvel intérêt de l'inde et de la Chine dans le commerce et l'investissement vers l'Afrique, lieu de résidence de 300 millions des personnes les plus pauvres du monde et le plus grand défi de développement, présente une opportunité inédite pour la croissance et l'intégration du conti- nent africain dans l'économie globale. Africa's Silk Road trouve que le commerce sud - sud de la Chine et de l'Inde avec l'Afrique ne se limite plus aux ressources naturelles et offre à l'Afrique l'opportunité de devenir un processeur de marchandises et un fournisseur compétitif de biens et de services à ces pays, une relation commerciale différente de celles établies avec le Nord. Un nombre croissant d'entreprises chinoises et indiennes sont actives en Afrique et travaillent au niveau global, utilisent des technologies de pointe, produisent des produits et des services conformes aux stan- dards les plus contraignants et en plus de cela encouragent l'intégration des entreprises africaines dans les mar- chés avancés. Cependant, il existe des inégalités dans ces relations commerciales émergentes et le rapport pré- sente donc une série de réformes qui sont nécessaires afin de remédier à ces inégalités. At Loggerheads ? Agricultural Expansion, Poverty Reduction, and Environment in the Tropical Forests Malgré le grand nombre d'ouvrages et de rapports sur la déforestation tropicale, une confusion persiste toujours entre les causes de cette perte de la forêt et l'efficacité des réponses politiques. At Loggerheads essaye de décrire différentes façons de réconcilier entre les pressions pour une expansion agricole dans les tropiques et les besoins urgents de protéger les forêts et de réduire la pauvreté. L'ouvrage présente un diagnostic des causes et de l'impact de la perte des forêts et des raisons de l'association de la problématique de la déforestation à celle de la pauvreté. Les auteurs du rapport analysent comment les politiques ­ modulées par les conditions locales- agissent simultanément sur la déforestation et la pauvreté, en créant des enjeux ou des complémentarités, dépendant de la situation. Le rap- port soulève aussi les problèmes qui empêchent l'adoption de politiques favorables en décrivant les innovations Global Issues for Global Citizens : An Introduction to Key Development Challenges Elaboré par 27 experts de la Banque mondiale, cet ouvrage regroupe des expériences globales uniques de la Banque pour la promotion d'une compréhension des questions globales clés qui es ne peuvent pas être résolus par une nation, seule, dans un monde qui est interconnecté. L'ouvrage décrit les forces qui influencent les actions publiques et privées relatives à ces ques- tions globales et met en exergue les travaux de la Banque mondiale dans ce domaine. Couvrant 4 thèmes larges, au niveau global, (l'économie, le développement humain, l'environnement, la gouvernance), cet ouvrage constitue une introduction aux questions globales les plus pressantes aujourd'hui, de la pauvreté, des conflits et de l'émigration au changement du climat, au com- Dernièr publications merce international, à l'éducation, à la santé et à la corruption. Avec sa présentation pointue et simple de thèmes compliqués et l'utilisation d'exemples réels et une riche bibliographie, cet ouvrage constitue une ressource unique pour les lecteurs intéressés par le sujet et particuliè- rement pour les étudiants en relations internationales, en affaires, politiques publiques, en développement inter- 55 La lettre d'information trimestrielle du Groupe de la Banque mondiale au Maghreb - janvier 2007 - N° 4 Pensions Panorama : Retirement-Income Systems in 53 countries Pensions Panorama offre un compendium de faits et d'analyses qui peuvent enrichir le débat public et aider les décideurs en matière des systèmes de revenus des retraités. La réforme du sys- tème des retraites est une question centrale dans tous les pays du monde. C'est un défi et une question controversée dans le sens où elle implique une planification à long terme par les gou- vernements qui font face à des pressions à court terme. Dans Pensions Panorama, Edward Whitehouse combine des analyses profondes et rigoureuses avec une présentation claire, et faci- le à comprendre, des résultats empiriques. Même si l'auteur ne recommande pas un système de retraite particulier ou une réforme spécifique, l'analyse présentée peut informer et enrichir les débats sur les systèmes de revenus des retraités. The Role of Parliaments in Curbing Corruption Dans la plupart des pays, le parlement a un mandat constitutionnel qui lui confère le droit de contrôle du gouvernement et de le soumettre à un système de reddition de compte. Souvent, les institutions d'audit et de lutte contre la corruption présentent leurs rapports au parlement de façon à garantir leur indépendance (et celle des rapports) du gouvernement et à renforcer la posi- tion du parlement en tête des institutions de reddition des comptes (de responsabilisation). En même temps, les parlements peuvent avoir un rôle déterminant dans la promotion de la respon- sabilisation à travers la communication électorale, les auditions publiques et les commissions parlementaires. Cet ouvrage est un guide unique pour les parlementaires, le personnel des par- lements, les académiques et tous ceux qui sont intéressés par la lutte contre la corruption et l'amélioration de la gouvernance, aussi bien dans les pays développés que ceux en développement. People and Power : Electricity Sector Reforms and the Poor in Europe and Central Asia Des idées empiriques sur le comportement des ménages et des modèles de consommation de l'électricité, présentées dans cet ouvrage, révèlent qu'en Aurope et en Asie Centrale, les sub- ventions basées sur les tarifs ont excessivement (disproportionnellement) affecté le pauvre, alors que les transferts directs à travers les systèmes de pension sociale ont souvent été mal ciblés. Dans ce sens, les auteurs de l'ouvrage suggèrent des stratégies alternatives, socialement et poli- tiquement acceptables, pour le recouvrement du coût dans le secteur l'électricité. L'ouvrage est alimenté de leçons pertinentes pour d'autres secteurs ainsi que pour d'autres régions. Access for All (French)(La Finance Pour Tous) : Building Inclusive Financial Systems (Construire Des Systemes Financiers inclusifs) Au cours des dix dernières années, le monde de la microfinance a changé dramatiquement. Ce domaine est passé rapidement des premières innovations qui consistaient à octroyer des prêts es pour aider les pauvres entrepreneurs à lancer leurs affaires, à une vision plus audacieuse qui consiste à créer des systèmes financiers qui bénéficient aux pauvres. La microfinance est deve- nue un outil efficace pour réduire la pauvreté et aider les pauvres à améliorer leurs conditions de vie. Cependant, plusieurs « clients » potentiels n'ont toujours pas accès à un certain nombre de services. En effet, il ne s'agit pas uniquement d'avoir la possibilité d'obtenir un prêt pour lan- cer une entreprise, mais d'avoir également la possibilité de placer son épargne dans un endroit sûr et sécurisé, de pouvoir procéder à des transferts de fonds à des membres de la famille, d'accéder à une assu- Dernièr publications rance maladie, ainsi qu'à d'autres outils qui permettent de mitiger les risques de la vulnérabilité. Le défi aujour- d'hui est d'engager d'autres systèmes de distribution, plus de technologie et de talent pour créer des systèmes financiers qui bénéficient aux pauvres et relancent leur contribution à la croissance économique. Cet ouvrage explique donc ce que cette nouvelle vision de la microfinance implique dans la pratique, loin des termes tech- niques. 56